L'arc sera mien. SOLO RANG A

Yume avait décidé de rester tout d'abord en retrait, laissant la jeune Kaigan ivre de vengeance servir d'appat et de diversion. Et, qui sait, peut-être pourrait-elle assouvir sa vendetta contre l'homme-fennec...
Mais la petite Haya s'avéra être un appât plutôt décevant : il était désormais clair pour la Hyûga que ses talents de kunoichi n'étaient que balbutiant.
A l'invers, son adversaire s'avéra roué et sûr de lui, usant du terrain et de son expérience à son avantage. Sa riposte confirma à la chuunin de Konoga qu'elle se trouvait en présence d'un collègue : un autre archer.
Et donc, un concurrent pour l'arme mythique  qu'elle convoitait.

Profitant que l'Onryou molestait nonchalamment sa jeune employeuse, Yume ajusta un tir parfait et surpuissant après avoir soigneusement visée.
Kitori fut totalement pris par surprise et l'impact l'arracha sans ménagement de son perchoir, l'envoyant douloureusement s'écraser contre la terre rocailleuse et sablonneuse de la Souche de l'Arbre Monde. Son sac vola, éparpillant dans le sable d'autres tablettes de pierre comme celle qu'avaient déterrés les ouvriers.
Haya hulula un cri de victoire et de joie en voyant l'ennemi honnis mordre cruellement la poussière. Oubliant ses blessures et son humiliation, la Kaigan chargea derechef
"C'pas trop tôt !" s'écria la gamine du désert en raffermissant ses lames. "J'vais cru qu't'aller pas m'aider !"

Péniblement, l'homme-fennec se redressa, examinant sa jambe meurtris en grimaçant. Malgré sa résilience de ninja, il n'allait pas faire de cambrioles tout de suite... Un rictus agacé avait remplacé son air autrefois calme et amusé.
"J'aurais du m'en douter. La complaisance est le fléau des ninjas arrogant pourtant... La petite sanguinaire n'est pas vraiment du style à jouer les déesses antiques vengeresse et à utiliser un plan. Elle a donc un maître qui œuvre dans l'ombre." maugréa-t-il, alors que ses oreilles de fauve s'orientait pour capter le moindre bruit.
Mais Kitori en fut pour sa peine : il n'avait qu'une vague idée de la position de la Hyûga, qui s'était évidemment déjà déplacée. En plus, la barbare du désert lui cassait les oreilles à crier vengeance au nom de son clan et son dieu.

Un mince sourire ourla les lèvres de l'Onryou. La diversion avait été amusante et son mystérieux ennemi semblait aimer le cache-cache et les attaques sournoise. Un vrai ninja... Mais comme lui : il allait donc tricher.
"Chûibukai Mimi..." murmura-t-il, faisant appel à sa bête intérieure pour envoyer son chakra dans ses longues oreilles sombres, amplifiant encore son ouïe déjà excellente.
Cri de la jeune brute. Un vautour qui planait déjà autour d'eux. Halètements et courses éperdues dans le désert... Les ouvriers qui fuyaient. Il faudrait les châtier... Là ! Un bruissement, léger, presque imperceptible. Il se battait vraiment contre un fantôme ou un djinn... Mais désormais, il savait où se trouvait son ennemi. Qui avait l'air d'être seul.

Hélas, l'homme-fennec devait faire un choix : déjà la vitalité et la soif de sang de petite Kaigan l'avaient purgé de son poison ralentissant... Et elle fondait sur lui.
Bien évidemment, la gamine n'était pas aussi dangereuse que l'autre archer... Mais avec sa jambe blessée et engourdie, il n'aurait sans doute pas le temps de se déplacer pour trouver un angle d'attaque et ajuster une flèche mortelle.
Donc : d'abord éliminer la sauvage écumante. De plus, il n'aimait pas se battre au corps à corps.
"Disparais. Fukusû no Ya !" lança sèchement Onryou Kitori en décochant à une vitesse folle un nouveau trio de flèches. L'homme bête des forêt s'était d'ailleurs subtilement décalé, pour que l'adolescente aux cheveux bleus se trouve entre lui et la position de Yume.

De nouveau l'homme-fennec faisait preuve de mépris pour la petite Kaigan. Et Yume n'était pas loin de penser pareil.
Mais comme l'avait dit l'Onryou, l'arrogance était un fléau répandu chez les shinobi... Et il était retombé dedans.
Surprenant même la Hyûga, ce ne fut pas le corps d'Haya qui fut transpercé de trois traits mais une branche fossilisée de cette forêt morte.
"Meursmeursmeurs ! Uragiri o Kakeru !" s'exclama la petit Kaigan, la bave aux lèvres après son rapide kawarimi, prenant par surprise l'homme-bête.

Encombré par son arc et la menace toujours présente de Yume, Kitori ne put esquiver l'assaut. La lame de la Kaigan trouva sa chair, mais il contre-attaque d'un inélégant coup de boule. Bien évidemment, tout à ses envies de meurtre, Haya ne recula pas pour un simple nez brisé.
Un sourire cruel et extatique brillait sur le visage de la jeune nomade du désert. Enfin elle avait atteint son adversaire honnis, l'assassin (supposé) de son père.
Et maintenant qu'elle le tenait, elle n'allait pas le lâcher et le transformer en pulpe sanglante.

Cette fois, Yume devait reconnaître que la jeune Kaigan s'avérait un brin utile. Vu les déplacements, la direction des oreilles de l'homme-fennec et comment il avait tenu son arc, nul doute que l'Onryou disposait d'un moyen de la détecter. Peut-être même de la pister... Et pourtant, la Hyûga s'y connaissait en déplacement furtif ! Il semblait donc difficile de le prendre à nouveau par surprise...
Du coup, ça tombait bien qu'il soit au prise avec la petite furie... Même si ça rendait difficile un assaut à outrance ou nécessitant une grande précision : elle risquait de toucher la gamine... Mais s'en souciait-elle vraiment ?
En tout cas, la Kaigan ne tiendrait sans doute pas longtemps : même si son adversaire ne semblait à première vue pas un spécialiste du corps à corps, il suffisait de le voir bouger pour savoir qu'il lui était physique très supérieur, d'autant plus qu'elle était déjà gravement blessée.

Résumé:

     
   

La furie de la jeune Kaigan avait fini par porter ses fruits et enfin le sang de l'homme-fennec tant haït par Haya s'écoulait sur le sable...
Cependant, la guerrière du désert menait un combat désespéré : il était clair aux yeux d'un observateur impartial que l'Onryou la surclassait. Elle l'avait agacé et lui avait infligé une blessure somme toute bénigne, car que le moindre de ses traits ou le moindre de ses coups causait des lésions terrible au corps de l'adolescente.
Son seul espoir, même si la petite têtue aux cheveux bleus refuserait de l'admettre, reposait sur Yume.

Néanmoins, la Hyûga ne semblait guère pressée de voler au secours de sa jeune guide. Peut-être estimait-elle que ce n'était qu'une juste punition pour la soif de vengeance incontrôlable de la Kaigan...
Ou alors, la chuunin du Village Caché de la Feuille profitait juste de l'opportunité pour changer de position et avoir un meilleurs angle de tir.
Plus silencieuse que l'écoulement du sable dans le désert, Yume se coulait gracieusement et avec souplesse d'ombre en ombre, mort invisible en marche...

Est-ce que ces précautions suffiraient à tromper l'incroyable ouïe de l'Onryou ? Ou condamneraient-elles la petite Kaigan au prise avec l'homme-bête ?
En tout cas, Kitori était de toute façon pour l'instant occupé avec la sauvage des sables qui voulait l'égorger. Son arc l'encombrait et si ses oreilles de fennec s'affolaient à la recherche de Yume, il ne pouvait pas non plus ignorer l'agaçante gamine. Son air nonchalant disparu au moment où le couteau de la Kaigan perça sa chair.
D'un mouvement souple, il fit basculer son arc sur son dos.

"Ne me touche pas, barbare !" siffla rageusement l'homme-fennec, un sourire mauvais aux lèvres. "Même si je n'apprécie pas ces méthodes, la sauvagerie n'est pas une exclusivité de votre clan poussiéreux. Tu as besoin d'une leçon sur la férocité contrôlée. Bubun Henkan !"
Les bras de l'Onryou s'épaissirent, les muscles gonflant sur l'afflux de chakra. Ils se couvrirent d'une fourrure noire et de puissantes griffes émergèrent de leur fourreau.
Un coup de patte puissant traça des sillons sanglant sur le corps martyrisé d'Haya.

"...P'tain...de...yokai...maudit..." ânonna la minuscule Kaigan, voyant avancer son ennemi partiellement métamorphosé en fauve. Hurlant un cri de guerre, elle attaqua néanmoins malgré la douleur. "Tanken Furasshu !"
Même Kitori fut surpris par sa soif de sang désespérée et ne put réagir à temps. La lame courbe de la petite guerrière des sables trouva de nouveau la chair de l'homme-bête... Mais uniquement pour ouvrir une nouvelle plaie superficielle.
L'Onryou soupira, juste vaguement honteux de s'être fait blessé par la gamine des sables.
"Ne jamais vouloir abandonner... Cela te porte juste un peu au delà du pathétique." grinça l'homme-fennec, vaguement irrité et cherchant toujours Yume avec ses oreilles. "Mais tu entres donc dans le territoire de l'agaçant. Il est temps d'en finir avec cet apéritif. Aian Kurô !"

La grosse patte de l'Onryou saisit d'un coup la petite Kaigan, commençant à lui broyer le crâne et à l’étouffer. Il n'était guère plus grand que la gamine, mais sa puissance l'écrasait totalement.
Mais Haya n'était pas complètement à bout de ressources... Enfin son instinct de survie s'éveillait. Au porte de la mort, la petite Kaigan fit appel aux arts secrets de son clan pour prendre une décision honteuse mais qui lui sauve la vie.
"...M...maudit... Suna no Yôkai..."
Se changea en sable, elle échappa à la prise terrible de Kitori et fuit le combat... Pour un temps.
Épuisée, les os brisés et son corps mutilés par les flèches et le poison, l'adolescente du désert n'irait pas bien loin... Et ne pourrait pas échapper éternellement à l'ouïe de l'homme-bête.

"Tsst ! Vraiment ?" ricana amèrement l'Onryou, splendidement agacé. Il comptait utilisait la gamine ou son corps comme bouclier face à l'autre archer. "Ces histoires de vengeance, de la brutalité sauvage des Kaigan... N'est-ce que du vent ? D'insignifiant grain de sable dans le désert ? Doit-on vraiment transformer ce combat en partie de cache-cache sous ce soleil de plomb ?"
Soupirant, Kitori s'adressa aux ruines et aux restes d'arbres fossilisés de la Souche de l'Arbre-Monde.
"Ton jouet est quasiment brisé, Ô mystérieux ennemi qui se prend pour un esprit vengeur du désert... Tu oscilles dangereusement entre la prudence et la lâcheté... Ma patience a ses limites. Pourquoi ne pas sortir de ta cachette pour me combattre ou mieux, pour une petite discussion autour d'un thé à la menthe  à l'ombre ?"

Résumé:

     
   

La petite Kaigan commençait à épuiser son utilité en tant que diversion. Elle avait quand même réussit à agacer et même blessée l'Onryou qui lui était pourtant supérieur.
Mais malgré sa soif de sang et de revanche, Haya était désormais gravement blessée. Mourante peut-être... Et bien loin d'avoir venger son père défunt.
A sa grande honte, son instinct de survie la poussa à fuir son ennemi... Reculer pour mieux se battre plus tard. C'est sans doute ainsi qu'elle finirait par le justifier, si elle échapper aux oreilles de l'homme-fennec.

Il fallait donc que Yume entre sérieusement dans la danse si elle voulait triompher de Kitori. Usant de sa discrétion sans faille et de son agilité impressionnante, la Hyûga avait réussit à se repositionner sans alerter l'homme-bête.
L'Onryou s'était partiellement transformé en fauve pour lutter contre la sauvageonne du désert au corps à corps... Mais cette dernière s'était évanouis en minces filets de sable.
La chuunin de Konoha avait donc l'avantage : la forme bestiale de son adversaire compliquait le maniement de son arc et il n'était toujours pas parvenu à la localiser pour engager un corps à corps.

Néanmoins, l'homme-fennec, bien qu'agacé, ne semblait pas spécialement nerveux. Il déclama une invitation à venir discuter et même prendre le thé. Peut-être espérait-il une réponse ou un mouvement que ses grandes oreilles capteraient et qui lui offriraient une indication sur la position de la konohajin.
La Hyûga ne lui donna pas ce plaisir, décochant à la place une flèche imbibée de chakra qui fonça sur l'Onryou, suivant le moindre de ses mouvements.

"Très bien, je vois qu'on est guère portée sur la diplomatie. Ma foi, j'aurais pu le deviner, à s'accoquiner avec une barbare fanatique du Dieu des Sables... J'aurais tout de même espérer un face à face, un duel un peu plus digne entre puissants shinobi..." grinça l'homm-fennec en bondissant en arrière pour esquiver le trait qu'il avait entendu arrivé. A sa grande surprise, la flèche le suivit. Heureusement, il avait d'excellent réflexe et était sur ses gardes après la fuite de la Kaigan. Alors que le projectile guidé sembla le transpercer, il disparut dans un nuage de fumée, remplacé par le morceau de bois fossilisé qu'avait déjà utilisé Haya pour s'esquiver.

Kitori était de plus en plus irrité. Malgré le tir de son adversaire, son ouïe pourtant si fine n'arrivait pas à localiser précisément l'intru. D'ailleurs qui était-il ? Visiblement c'était un assassin doué.
"Qui es-tu, Ô rôdeur dans les ombres ? Un chasseur de prime avide ? Un brutal sunajin poursuivant ma mie ?" souffla l'homme-bête, du venin dans la voix. Ses oreilles tournaient, indépendante l'une de l'autre, attentive au moindre bruit suspect.
Là ! Une respiration lourde, des gémissements !

Ce n'était sans doute pas son véritable adversaire mais la jeune Kaigan, qui s'était dissimulé à l'ombre d'une ruine ensablée. Plus pour longtemps... Peut-être qu'il pourrait la menacer et la torturer pour faire sortir l'archer invisible de son trou ? Mouaip... Pas dit que ce dernier se soucis d'une sauvage du désert. Elle avait rempli son rôle d'appât et de diversion, il pourrait simplement la jeter.
Mais la souffrance et la mort de la gamine serait déjà une petite satisfaction...
Un trait brutal jaillit de nul part, retardant le plan de l'homme-bête. Tranchant comme un rasoir, une flèche ouvrit une plaie profonde sur son autre jambe. Kitori jura, de douleur et de colère.

Mais il en fallait plus pour abattre un ninja aussi doué que lui. Et petit à petit, il commençait à cerner son mystérieux adversaire. Celui-ci était d'une vivacité et d'une discrétion hors-norme mais même dans cette forêt pétrifiée écrasé par le soleil, le nombre de cachette et de point de tir étaient réduits... Il finirait par le trouver !
Même si ses blessures le ralentissait un peu, Kitori se rua en avant tel un fauve vers la cachette de la petite Kaigan, un sourire de prédateur aux lèvres. Aucune subtilité dans sa charger, c'était comme s'il voulait que Yume s'interpose ou lui tire dessus, sans doute pour la repérer et contre-attaquer.
Mais si elle ne le faisait pas, il était douteux que la jeune Haya survive à la rage de l'homme-bête...

Résumé:

     
   

L'homme-fennec ne croyait pas vraiment que ses provocations ou mettre en danger la vie de la petite sauvageonne du désert pousse son adversaire à la faute... Après tout, jusqu'à présent, son invisible ennemi avait tout d'un ninja roué. Patient et cruel, il avait réussit à rester camouflé malgré ses sens d'homme-bête et à frapper en toute discrétion, usant sans vergogne de la soif de sang de la jeune Kaigan comme diversion.

Aussi Kitori fut fort surpris d'entendre la voix de Yume, puis de voir la kunoichi de Konoha se révéler.
Elle affirma en effet avoir été payé... Mais visiblement une somme dérisoire.
"Un ryô ? Ah, je vois... Encore un de ces clients qui ont mentit sur la tâche, oubliant de parler de l'opposition shinobi et des dures conditions de vie dans le désert, de Kaigan fanatique et de terres maudites par les Dieux. Et tout cas, c'est fort peu payer pour encourir mon courroux." ricana l'Onryou, masquant tant bien que mal sa perplexité mais affichant sa fierté. Il jugait peut-être cette "prime" sur sa vie offensante.
Ses bras velu reprirent un aspect humain, mais la Hyûga au regard acéré nota qu'il avait subtilement décalé l'arc sur son épaule pour pouvoir dégainer et encocher une flèche rapidement.

L'homme-fennec jetta un regard méprisant vers la petite Kaigan affalée et pissant le sang non-loin dans un coin d'ombre.
C'était toutefois tentant de l'occire à présent que son autre adversaire s'était bêtement révélé. Une flèche et hop, cela ferait un danger en moins. La gamine du désert n'était visiblement pas si dangereuse que ça, mais elle montrait les crocs et bavait presque de rage... Et elle avait réussit malgré tout à le blesser un peu. La laisser en vie représentait un risque.

"Mais... Traîtresse ! Tues-le ! Tues-le donc ! Pour... pour mon père... vengeance !" hurlait douloureusement la guerrière du désert à l'agonie, serrant désespérément ses coutelas à s'en faire blanchir les doigts. Cependant, elle n'avait pas la force de combattre et de se jeter sur l'homme-bête dans un ultime assaut suicide.
"Tu y tiens vraiment ?" questionna Kitori en adressant un rictus à Yume tout en désignant Haya du menton. "Elle ne pourra plus te servir de diversion. Et je doute qu'elle soit très utile comme guide ou porteuse de bagage. Ou esclave de plaisir, si tu es portée sur ces choses là ou que tu comptes me la vendre... Trop farouche et prompte à jouer du couteau à la moindre contrariété ou si on enfreint par mégarde quelques traditions de son culte de barbare. Mais soit, si tu veux la garder, je ne la tuerais pas. Mais muselle ce roquet."

Sans quitter Yume des yeux, il lui fit signe de la suivre vers son campement à l'ombre d'une ruine ensablée. Sur le chemin, il récupéra son sac, tomber lors du combat. La Hyûga nota qu'il y transporter d'autre tablettes de pierre, sans doute extrait d'autres fouilles autour de la Souche de l'Arbre-Monde.
Guidant la konohajin dans la forêt pétrifiée, il la conduisit jusqu'à une tente adossée à des pierres antiques. Il n'avait pas mentit : sous la tente se trouvait un tapis confortable, quelques, bagages des coussins en abondance, un narguilé et un magnifique service à thé. Un nid douillet et studieux (Yume nota pas mal de parchemins), même si la chaleur ambiante restait inconfortable. Yume remarqua aussi quelques effets typiquement féminins qui traînaient prêt de la couche. L'homme-bête n'était pas le seul occupant des lieux. Mais pour l'instant, aucune trace d'une autre personne.
"Je suis Onryou Kitori, comme je l'ai déjà dis, Ô mystérieuse étrangère..." salua l'homme-fennec d'une petite révérence un brin moqueuse alors qu'il s’affairait à préparer le thé. Yume nota qu'il semblait un brin fasciné par ses yeux et il ne tarda pas à la questionner à ce sujet.

"Vu votre talent à l'arc - et juste le fait que vous êtes vivantes dans ce désert - vous n'êtes point une banale aveugle... Des cheveux de jais, une peau trop laiteuse pour ce soleil mais qui serait bien plus à l'aise à l'ombre de grands arbres... Cela me rappelle certaines légende de ma terre natale à propos de fameux voisins du Pays du Feu..."
Il n'était pas certain à cent pour cent, mais l'Onryou avait visiblement au moins entendu parlé des Hyûga. Néanmoins, Yume ne descella aucune inquiétude dans le ton de sa voix ou sa posture. Il était certes méfiant, mais visiblement assez confiant pour penser avoir le dessus sur la konohajin.

Kitori prépara le thé selon un rituel plutôt ampoulé et inutilement compliqué, qui rappela étrangement les chichis de son clan à la Hyûga.
Il allait tendre une tasse à Yume quand Haya, pâle et inquiète, murmura aux oreilles de la chuunin.
"...C'est la forme... rituel funéraire. Offrande aux morts."
Avec son incroyable ouïe, l'homme-fennec avait bien évidemment entendu la remarque de la jeune Kaigan mais pour toute réponse, il se contenta de sourire, ce qui accentuait de manière inquiétante son coté vulpin.
"Maintenant que nous avons arrêter d'essayer de nous égorger comme des sauvages, nous pouvons discuter autour d'un verre. Je crois qu'il me reste des loukoum quelque part... Ah, voilà ! J'avoue avoir quelques questions, en plus des classiques qui êtes-vous ? et pourquoi vous voulez ma peau ? Vous avez également aussi effrayé mes... ouvriers. Ils ont fuit au hasard et il y a de grande chance que le désert les avale. Ou les barbares Kaigan."

Haya était au bord de l'évanouissement et donc trop faible pour tenter de tuer l'assassin présumé de son père mais il était visible que les remarques provocantes de Kitori la mettait en rage et qu'elle ne rêvait que de sa mort.
Et l'Onryou s'amusait à la titiller, se moquant ouvertement de son peuple et de sa culture, jouissant de son humiliation et de la savoir à sa merci, comme un prédateur affamé.
Yume nota également que l'homme-bête jetait assez souvent des regards dans l'encablure de la tente. Elle se tourna discrètement pour voir ce qu'il regardait.
Un banal arbre pétrifié, bien droit... Rien de spécial. Ah si ! Ainsi planté sur cette terre désolée et écrasé par la chaleur, le fossile et son ombre faisait un très bon cadran solaire. Attendait-il quelque-chose ?

Résumé:

     
   

L'homme-bête eut un petit sourire sardonique en réponse aux propos de Yume, tout en lui présentant une tasse de thé à la menthe brûlante et quelques petits gâteaux mielleux.
"Je n'apprécie guère non plus ces contrées arides et barbares... Et j'ignorais que j'étais si recherché par des demoiselles inconnues. Dangereux ça..."
Il haussa les épaules alors que la jeune Kaigan geignait et grognait des choses à propos de meurtres et de vengeance.
"Soit, en signe de bonne volonté et pour ne pas souiller mon intérieur davantage, j'épargnerai la sale gosse. Mais pitié qu'elle se taise ! Qu'on discute entre adultes..."

L'homme-fennec laissa ensuite tranquille les deux kunoichi, se contentant de savourer son thé l'air pensif.
"Techniquement, je ne l'ai pas occis personnellement. Bon, j'avoue avoir participé à sa mort... Disons qu'il a... froissé certaines personnes. Tu sais comment sont ces gens là, si têtus... Et il y a des gens auxquels il ne faut pas dire non. Ni même peut-être."
Bien évidemment, cela suffit pour requinquer la haine de la petite Haya. Heureusement pour les négociations de Yume, la perte de sang de la Kaigan l'empêchait de bondir de nouveau sur l'Onryou. La gamine ne tarda d'ailleurs pas à s'évanouir, même si les soins de Yume avaient stabilisé son état. Elle était juste épuisée, tant physiquement que moralement.

A la mention du clan Inuzuka, Kitori ne put s'empêcher de laisser échapper un petit rire. Ses yeux se firent rieur.
"Oh, si elle t'entendait elle me forcerait à adopter un chiot ! Brrr ! Quelle idée terrifiante !" s’esclaffa-t-il, imaginant sa collègue flanquée d'un petit animal pelucheux. "Mais même si apparemment tu sais que je suis accompagné, tes informations sont erronées. Si ça se trouve, ce malheureux assaut n'était qu'une vaste méprise. Imagines ! Mourir pour un malentendus."
La mention de l'absence de prime amena un étrange sourire et une lueur un peu triste dans les yeux de l'Onryou. Comme s'il pensait que cela ne durerait pas.

Pendant que Yume s'occupait de sa guide agonisante et sirotait son thé, Kitori commença à rassembler les petites stèles de pierre que ses ouvriers avaient extraits, en étudiant les gravures.
La Hyûga nota qu'il en possédait déjà six. Elle s'était donc emparée de la dernière, s'il fait en croire les chiffres peint sur les chantiers de fouille.
Les yeux perçant de la chunnin de Konoha lui révélèrent qu'elles se ressemblaient toutes et étaient gravés de quelques glyphes et d'un dessin d'une espèce de d'arbre géant, chaque fois légèrement différent. Pourtant, elle trouva la gravure étrange : parfois il avait trop ou pas assez de branches d'un coté. Kitori les examinaient en plissant les yeux, comme cherchant à les déchiffrer, alors qu'il n'y avait guère de texte.

"Poses tes questions, tu as de la chance d'être tombé sur moi : je me targue d'être un poil plus civilisé que certaines." ricana l'homme-fennec. Yume n'était pas certaine qu'il ne parle que de la Kaigan, mais elle devait être inclus dans le lot. "En tout cas, il est vrai que nous cherchons quelque chose dans ce désert. On n'y vient guère pour le plaisir, après tout. Disons que ma femme veut me faire un cadeau précieux et antique... Et quand bien même nous chercherions la même chose... Je dirais que notre équipe est plus proche de l'obtenir. Et honnêtement, je ne te conseille vraiment pas de chercher à te mettre de nouveau en travers de notre route. Ou pire, de négocier avec ma douce et tendre..."
L'Onryou ne faisait donc pas que référence à la sauvagerie butée de la jeune Kaigan. Sa compagne ne semblait pas en reste. Il était probable que c'était elle en réalité qui avait occis le père d'Haya.

Résumé:

     
   

Kitori eut un petit sourire amusé aux propos diplomates de la Hyûga.
"Il est rare quand deux ninjas compétents et en apparence ennemis arrivent à s'arrêter avant que les cadavres s'empilent... Célébrons ce moment ! Reprends du thé et une pâtisserie : elles ne se gardent guère dans ce maudit désert."
L'homme-fennec continua à palabrer tranquillement avec la chuunin de Konoha, un mince sourire aux lèvres. Après les premiers secours prodigués par Yume, Haya avait fini par sombrer dans l'inconscience, épuisée.
Ses derniers mots, quasiment inaudible et incohérent, avait été pour ordonner à la Hyûga d'occire l'homme-bête avant qu'il ne soit trop tard...

"Oh, je suis plutôt... atypique pour mon clan. N'allez cependant pas me croire pacifiste, naïf ou faible." déclara Kitori, un léger voile de tristesse dans la voix. Il caressa doucement et sans s'en rendre compte une de ses longues oreille. "Étant toi aussi une archère, tu sais que la patience et un coup bien placé suffit... Si je n'ai pas poursuivit ce combat, c'est en partie par curiosité et en partie par pure fainéantise de me battre contre je-ne-sais-qui sous ce soleil."
Il parlait beaucoup, ce qui pour la kunoichi aux yeux pâle commençait un peu à ressembler à une manière de gagner du temps. L'Onryou se déclarait fainéant tout en affirmant presque qu'il aurait pu gagner sans mal. Chose dont la Hyûga était loin d'être certaine : même si Haya était parfois (souvent) un boulet, elle avait remplit son rôle de diversion, conférant un avantage (ne serait-ce que numérique) à la konohajin.

"Ma compagne aime aussi... réduire le temps passer à palabrer." continua l'homme-fennec tandis qu'il tendait de déchiffrer les mystérieuses stèles gravés. "Ne vas pas cependant la considérer comme une brute irréfléchie ou une tueuse monomaniaque. Ce n'est pas une Kaigan. C'est... hmmm... une Alpha."
Il soupira, abandonnant les tablettes de pierre et s'écartant pour que Yume puisse les examiner à loisir.
"Tu pourrais éventuellement t'opposer à moi. Pas à elle. Nous pensons que ces stèles sont une sortes d'énigme... Un indice final pour découvrir où est gardé ce... que visiblement nous cherchons tous."
Yume ne pu s'empêcher de noter qu'il restait fort vague (et verbeux). Il devait certainement en savoir un peu plus, mais en voulait pas tout révéler à celle qui était apparemment sa concurrente.
Mais sans la stèle de Yume, résoudre le "puzzle" semblait hors de sa portée.

La Hyûga jeta un œil aux gravures, mais elle ne savait rien des quelques hiéroglyphes gravés sur les tablettes, d'ailleurs à moitié effacés après des éons passés sous les sables.
Yume remarqua bien vite qu'au contraire des glyphes, la gravure représentant une espèce d'arbres sans feuille était quasiment en parfaite état. Chaque représentation semblait subtilement différentes, notamment en nombre de branche et dans leur orientation. D'ailleurs, en temps que ninja de la Feuille, la chuunin trouva que cet arbre à la dissymétrie étrange lui semblait peu... naturel. Le tronc n'était pas assez épais, l'orientation des branches était confusante. En passant ses mains fines sur la gravure, la kunoichi remarqua que certaine branche, variable selon l'endroit et la tablette, semblait plus.. creusées.
D'ailleurs... Etait-ce réellement un arbre qui était représenté là ? C'est ce qu'on attendrait de gravures trouvées dans un endroit tabou nommé la Souche de l'Arbre Monde... Mais un ninja devait se méfier des évidences.

"Satisfaite ?" fini par demande l'Onryou après avoir laisser la Hyûga examiner ses possessions que ses escl...ouvriers avaient tiré du désert. "Inutile désormais de le cacher : nous recherchons de toute évidence la même antiquité, une arme du passé, engluée et cachée derrière des mythes abscons. Deux forces inarrêtables, désirant une seule et même chose... Tu sais comment cela va finir : dans le sang et la mort..."
Il soupira, jetant un coup d’œil rapide à l'extérieur à l'arbre fossile qui lui servait de cadran solaire. Son sourire mielleux se fit prédateur, accentuant ses traits vulpins.
"Aussi, si tu as la moindre idée de ce que signifient ces stèles, je te serais gré de m'en faire part. En échange, tu vivras et pourras quitter tranquillement ces terres tabous, comme la petite Kaigan et les ouvriers. J'arriverai probablement à convaincre ma douce Kirarin, même si son plan initial était de ne point laisser de témoin de nos viols de sépulture et autres travaux d'archéologie musclée."

Résumé:

     
   

Afin de se glisser dans les bonnes grâces du Onryou, Yuma usait d'un art secret du clan Hyûga : la politesse et la diplomatie. Et cela fonctionnait.
Loin d'être un fauve avide de sang, Kitori semblait fort ouvert à la discussion. Coopératif, même. Bien sûr, il ne pouvait s'empêcher de glisser quelques sarcasmes sur les Kaigan, qu'il jugeait sanguinaire et primitif.
Heureusement, la petite Haya s'était assoupis (ou évanouis vu son état), l'empêchant de jeter de l'huile sur le feu.
Néanmoins, la chuunin de Konoha devait se méfier : l'homme-fennec l'avait prévenue lui-même, il était loin d'être un pacifiste. Et visiblement sa compagne encore mois.
Yume devait aussi se rappeler que l'étrange duo avait laissé derrière lui une piste violente et sanglante, n'hésitant pas à réduire en esclavage de malheureux érudits ou à assassiner le père de la jeune Kaigan juste parce qu'il avait refusé de les conduire sur leurs terres tabous...

Yume continua à discuter, certains de ses propos amusant visiblement l'homme-bête.
"Oui, ma belle demoiselle est capable de... Bien des choses. De grandes, belles et terribles choses." ricana l'Onryou, secrètement amusé. "Pour tout dire, cette expédition est essentiellement son idée, un cadeau pour moi. Pour me permettre de me hisser à ses hauteurs."
Il se tut, réalisant en avoir trop dit. Intéressant : c'était donc lui ton concurrent direct, prêt à te disputer l'arc légendaire que vous traquez. Cela semblait confirmer aussi que du duo meurtrier, c'était Kiroti le plus faible.
Voilà sans doute aussi pourquoi il n'avait guère envie d'affronter Yume seul.
Par contre, l'idée que quelqu'un est assez de confiance en sa puissance pour vouloir offrir une telle arme à son conjoint était... Sans doute une mauvaise nouvelle. Ou beaucoup d'arrogance.
Yume voyait très bien Hako faire ce genre de truc.

La Hyûga profita de l'apparente générosité de l'Onryou pour examiner un peu ses tablettes de pierre tirées de ruine. Ses doigts fins rompus à la pratique du Jûken repèrent quelques disparités de profondeur dans les branches des arbres gravés. Jamais les mêmes selon les stèle... Hmmmm.
La chuunin du Village Caché de la Feuille essaye de les assembler mentalement, ce qui n'était pas chose aisée tout en discutant ou en n'ayant pas l'air trop suspicieuse aux yeux de l'homme-bête.
Elle essaya d'assembler, de superposer les différentes images de l'arbre bizarrement dessiné. Oui : elle en était presque sûre : les branches creusées... se suivaient. Cela formait une sorte de... chemin tortueux, partant du bas de l'arbre à son faîte.
Et si ces tablettes étaient finalement la carte finale jusqu'au trésor ?

Mentant effrontement, elle informa l'homme-fennec ne pas en savoir plus et d'être incapable de l'aider. Les aider.
Mince, ces propos furent un brin confus et les yeux de Kiroti se plissèrent de méfiance. Toutefois, il respecta sa parole de ne point attaquer immédiatement la Hyûga.
"Dommage... Sans doute que si tu avais percé le mystère des stèles, j'aurais pu te rémunérer. Plus que cette pouilleuse barbare du désert en tout cas." grinça-t-il en haussant les épaules. "Mais vu que nous cherchons la même chose, même si tu avais découvert quelque-chose, tu le garderais pour toi, hein ?"
Il était fort proche de la vérité, mais ne semblait guère en prendre ombrage. Il devait s'estimer assez confiant pour percer lui-même les secrètes des tablettes antiques. Ce qui était probablement vrai : en tant qu'Onryou, il avait des sens affûtés et comme beaucoup d'archer, il devait être très observateur...

Que faire maintenant ? Prendre congé ? Les laisserait-il faire ? Yume lui posa carrément la question.
"Contrairement à certaine, Je n'ai aucune passion pour donner gratuitement la mort." rétorqua dans un sourire l'Onryou, avant de désigner d'un coup de menton sec Haya, qui commençait à grommeler, signe qu'elle n'allait pas tarder à émerger. "... Même si écraser ce cancrelat bigot serait presque un devoir. Un petit plaisir coupable en tout cas... Mais je n'ai guère envie de suer sang et eau et de t'abattre juste pour déchiqueter une vermine du désert."
Il soupira, son regard perdu vers l'arbre pétrifié qui lui servait de cadran solaire.
"Cependant, malgré ta politesse, tu constitue un danger. Un obstacle. Pire : une concurrente dans notre quête. La logique dicterait que je t'élimine sur le champs... Cependant, tu me plais et tu n'as pas à la fois pas froid aux yeux et à la fois assez de jugeote pour comprendre qu'un combat serait vain. Aussi je suis en effet prêt à te laisser partir, en emportant ton déchet du désert qui souille de son sang ma tente."

Il se pencha en avant, sa voix se faisant plus rude, ses yeux plus prédateur.
"Je ne maîtrise hélas pas de technique de contrainte pour te faire jurer de ne pas nous mettre des bâtons dans les roues ou d'abandonner ton exploration. Mais si tu me trahis, tu imagines les conséquences : nous te traquerons impitoyablement. Et crois-moi, nous t'aurons avant que tu puisses te claquemurer dans ton village du Pays du Feu. Et nous serons deux contre une."
Il jeta un coup d’œil méprisant à Haya qui se réveillait en marmonnant des "Tues...le..."
"Deux contre une et demi. Une un quart... Non, je crois même qu'elle serait pour toi un malus. Ma belle Kirarin vous découperait vivant en toutes petites lanières. D'ailleurs, elle ne devrait pas tarder à rentrer..."

L'homme-fennec lâcha un petit rire avant de sortir d'une de ses poches un petit flaquant de cristal contenant un liquide verdâtre aux reflets malfaisant. Son sourire carnassier s'élargit encore.
"Ma douce n'aimerait sans doute pas me retrouver attabler avec une jeune et belle demoiselle inconnue d'un autre Pays Shinobi. Tu sais comme sont parfois jalouses les épouses... Aussi je te propose un marché : tu bois cette décoction en signe de bonne volonté et tu décampes avec la petite brute. Cela ne devrait pas te tuer immédiatement et je ne parlerais pas de toi à ma femme. Dans... disons trois jours, je ferais parvenir un antidote à l'auberge du Cimeterre Brisé dans la ville de Shindatoshi. Tu connais certainement... Alors, marché conclu ?"

Que voilà une désagréable proposition : s'empoisonner pour le plaisir... Mais il était logique que l'homme-fennec prennent ses précautions, d'autant plus qu'il soupçonnait sans doute (et à raison) que la Hyûga avait décelé quelque-chose d’utile dans les gravures de pierre.
Que faire ? L'affronter ici et maintenant, avec une Haya limite mourante ? Cela permettrait à Yume d'éliminer un concurrent et de lui voler ses stèles de pierre. La chuunin de Konoha avait certes assemblée une espèce de carte mentale mais elle n'était pas Akira et sa mémoire pourrait lui jouer des tours sans les tablettes en sa possession.
Mais se battre, c'était épuiser ses forces et prendre le risque de voir débouler la femme de l'Onryou. Et même si elle n'arrivait pas à temps et que Yume abatte l'homme-bête, cette dernière chercherait sans doute à se venger.
Et vu qu'elle était prête à offrir l'arc légendaire à Kitori, nul doute qu'elle n'arrêterait pas et ne discuterait plus.

Résumé:

     
   

Kitori éclata d'un petit rire sans joie aux propos de Yume.
"C'est en effet une possibilité qui cadrerait bien avec le doux caractère de mon aimée. Ahhh, nous voici donc dans une impasse..."
Il hésitait visiblement : éliminer la Hyûga et la petite barbare Kaigan aurait sans doute été la chose la plus prudente à faire... Mais il se méfiait de Yume, visiblement plus retorse et compétente que la barbare du désert. Rien n'était jamais gagné d'avance dans un combat de shinobi...

Pendant un instant, Yume se demanda si se dévaloriser à ses yeux avait été une bonne idée. A ce prétendre presque aussi faible qu'Haya, elle risquait de décider l'Onryou à les éliminer promptement.
Mais visiblement, l'homme-fennec se méfiait assez d'elle pour ne pas sauter sur l'occasion et tenter d'occire la kunoichi "à peine plus forte" et son boulet de Kaigan.
Il préfère susurrer quelques menaces et proposer un marché de dupes, lui proposant de s'empoisonner pour prouver sa bonne foi.

Bien évidemment, la chuunin de Konoha n'était pas spécialement emballée par l'idée mais ne souhaitait pas non plus reprendre le combat. C'est alors qu'elle eut une idée de génie : bluffer.
Révélant le Sceau de l'Oiseau en Cage, Yume concocta un vilain mensonge.
L'Onryou ne semblait pas avoir de compétence particulière en Fuinjutsu et il n'avait pas encore percé le secret des tablettes de pierre, preuve d'une intelligence juste normale. L'art le plus secret et le plus abject des Hyûga n'était guère connu des autres shinobi, particulièrement hors du Pays du Feu...

Kitori écarquilla les yeux, surpris par les mensonges de la kunoichi aux yeux pâles. Après un soupir las, il rangea sa fiole au contenu déplaisant, abandonnant le marché.
"Dégoûtant. C'est bien un truc des grands clans et des Villages Cachés, ce genre de saloperies." grogna l'Onryou en faisant signe à Yume qu'elle était libre de partir. "Ni moi, ni ma femme ne sont des spécialistes de ce genre de chose. Plutôt que de te lancer dans cette stupide quête de rédemption pour tes maîtres égoïstes et sans cœur, tu aurais du fuir. Chercher de l'aide auprès des Arpenteurs des Six Chemins, des Keshi ou même au pire des Uzumaki. On les dit doué avec les sceaux les plus obscur..."

Avant qu'elle puisse partir, trainant une Haya balbutiante et groggy, l'homme-fennec l'interpella une dernière fois.
"Tu peux t'en aller et je ne mentionnerai pas ta visite à ma femme, sauf si elle se doute déjà de quelque-chose. Au pire, j'parlerais de Kaigan en quête de vengeance, qui ont fuit dans le désert et que j'ai eu la flemme de poursuivre. Elle comprendra... Par contre n'espère nul apitoiement ou clémence de notre part, si tu as la bêtise de recroiser notre chemin. Consacre tes derniers jours au plaisir ou à chercher une mort indolore, je doute que tu puisses trouver de l'aide en ces lieux désolés..."

Yume avait donc réussit à le convaincre de la laisser quitter sa tente sans combattre ni être empoisonnée. Et avec son petit boulet sanguinaire du désert toujours vivant en prime... Même si Haya n'allait pas être ravis qu'elles aient laissé tranquille l'un des assassins de son père.
En tout cas, il fallait lever le camp au plus vite avant l'arrivée de cette Kirarin. Il devait s'agir d'une kunoichi encore plus expérimenté que l'Onryou et visiblement avec un sacré caractère et un gros penchant pour la violence. Mieux valait ne pas traîner...

Mais que faire et pour aller où ?
Haya se remettait doucement mais était épuisée. Elle restait enfermée à présent dans un silence morose (plutôt bienvenue, ça changeait des appels au meurtre vengeurs et c'était plus discret), mais elle finirait bien par retrouver sa soif de sang.
Yume disposait désormais d'une vague carte mentale qui pourrait peut-être la mener au trésor antique tant convoité... Mais où en était le point de départ ?
La kunoichi aux yeux lavande pâle pouvait aussi choisir de se dissimuler non-loin : si Haya se tenait tranquille et qu'elles restaient en silence dans un coin discret, elles pourraient peut-être observer la suite des actions de l'homme-fennec... Et de sa redoutable femme qui ne tarderait sans doute pas à rentrer.

Yume était douée pour l'infiltration et pour passer inaperçu : elle arriverait peut-être à les espionner voire à les suivre.
Nul doute que l'Onryou et sa complice finiraient par percer le secret des stèles eux-aussi. Et le duo meurtriers avaient peut-être d'autres informations.
Mais la Hyûga pouvait au contraire décider de prendre les devant et d'essayer de découvrir la cachette de l'arc légendaire par elle-même (ou avec l'aide de la jeune Kaigan, même si en absence de sang versé elle se montrerait moins coopérative).
Alors que le soleil commençait à baisser, teintant les arbres pétrifié de pourpre sanglant, une saute de vent amena un cri lointain et déchirant aux oreilles de Yume, la coupant de ses réflexions. Un hurlement masculin, venant du désert. Un cri d'agonie.

Résumé:

     
   

Par son vil mensonge (enfin, il n'en serait pas un si la Hyûga fâchait un honorable membre de la Sôke qui lui ferait frire le cerveau d'un mudra), Yume avait échappé au sinistre marché de l'homme-fennec.
C'était probablement une bonne chose : même si l'Onryou s'était montré plus complaisant et peu vindicatif, il restait un shinobi dangereux et un concurrent dans sa quête de l'arme légendaire. Un fourbe empoisonneur en plus : ces gens là se complaisaient dans les surprises désagréables et les traîtrises.

Prenant congé pacifiquement grâce à sa ruse, la chuunin de Konoha traîna sa guide Kaigan bien amoché jusqu'à une ruine plus reculée et vaguement ombragée.
Elles restaient dans la région de la Souche de l'Arbre Monde, malheureusement trop proche de son duo de rivaux. Yume allait devoir se montrer discrète pour ne pas retomber sur l'Onryou aux longues oreilles et sa femme la sûrement-meurtrière-psychopathe.
Cela n'émouvait guère la konohajin, habituée aux missions d'infiltration et à la discrétion. Le problème, c'était son jeune boulet sanguinaire...

Pansée et rafistolée tant bien que mal, Haya se remettait peu à peu. Après avoir un temps sombré dans un silence morose suite à sa cuisante défaite, la kunoichi du désert grinçait des dents, fulminant intérieurement et lançant des coups d'oeil mauvais dans la vague direction du campement de l'homme-bête.
Nul doute qu'elle ne rêvait que de vengeance... Mais pour l'instant, elle n'avait encore rien dit ni rien tenté. Mais pour combien de temps ?

Yume tenta de se montrer complaisante et rassurante, indiquant qu'elle pourrait toujours occire l'Onryou plus tard. Cela ne fit que réveillé la colère adolescente de la Kaigan.
"Au moins moi, j'ai essayé au lieu de prendre le thé avec un assassin !" grinça la guerrière des sables. Son regard était toutefois fuyant, preuve de sa honte.
Oui, elle s'était précipité et en plus avait échoué à abattre son ennemi. Pire, elle avait été humiliée subissant une cuisante défaite avant d'être reléguée autant par l'homme-fennec que par la Hyûga comme quantité négligeable.
Autant dire que la situation ne l'enchantait guère... Mais son (trop) bref affrontement contre Kitori lui avait montré ses limites : elle ne le vaincrait probablement pas seule. Elle avait besoin de Yume pour venger son père !

"Contente que tu es eu tes précieux renseignements..." siffla la gamine, avant de soupirer et de s'allonger à l'ombre, obéissant quand même à la Hyûga. "Alors, quel est la suite du programme ? Je t'ai conduit ici malgrés tous les interdits de ma tribu, je t'ai payé et je veux toujours voir ses étrangers morts. Comment on s'y prend ?"
La rude guerrière du désert ne voulait donc pas lâcher l'affaire... Mais au moins, elle semblait tout de même prête à écouter Yume et à ne pas foncer bille en tête pour de nouveau se retrouver criblée de flèches empoisonnés ou pire encore.

En parlant du pire... Alors que le soleil couchant teinté les arbres pétrifiés et les ruines ensablées de pourpre, un cri d'agonie monta du désert au loin.
Sans la vigilance de la kunoichi de Konoha et la pureté de l'atmophère desséchée, elles ne l'auraient pas entendue.
Haya se raidit, saisissant déjà par réflexe ses poignards alors que le danger était dans doute fort loin.
"Un hurlement dans le désert à l'heure du Sang, au cœur d'un territoire tabou..." murmura la jeune Kaigan, priant visiblement son Dieu en frissonnant malgré elle. "Sommes-nous maudites ? Ou le malheurs a-t-il frappé l'un des autres blasphémateurs ?"

La Hyûga aurait peut-être la réponse à cette question, usant des arts secrets de son clan pour projeter son regard au loin.
D'abord, vers le campement de l'homme-fennec, bien trop proche à son goût. Rien : Kitori s'y trouvait encore, seul. Pas de trace de danger ou d'affrontement.
Ensuite, Yume porta son attention vers le désert, dans la direction supposé du cri. Loin des ruines et des souches pétrifié d’arbres morts depuis des éons, il n'y avait que des petites dunes, de la terre sèches  et craquelée et des buissons épineux jaillissant entre des rocailles...
Le regard perçant de la Hyûga fini toutefois par découvrir l'origine (et la fin) des hurlements.

Hôki, Sakushu et Uketa, les érudits transformés en esclaves par l'homme-bête n'étaient plus. Leurs corps fraîchement démembrés de façon chirurgicale gisaient au pied d'une jeune fille en robe blanche dont le doux visage affichait un air de mépris amusé et une supériorité arrogante. Décorant ses hanches, un bandeau frontal affichant le symbole de Suna, barré.
Sous le regard lointain de Yume, la nukenin se pencha pour extraire de la main proprement tranché d'Uketa le symbole religieux du clergé de Mino, s'accaparant la babiole.
Autour de la scène de crime étincelait de éclats et poignards de ce que la konohajin habituée à des climats moins chaud prit pour de la glace. Chose impossible ici : il devait donc s'agir de lames de verre... Et cette jeune femme devait être la dulcinée psychotique de l'Onryou. Et sans nul doute l'assassin du père de Haya.

Cette dernière s'avéra curieuse, vu que Yume fixait le vide de ses étranges yeux pâles, un mystère pour la jeune et inexpérimenté Kaigan.
"Dans cette direction... C'est la Vallées aux Serpents, l'autre lieu tabou de mon peuple." souffla à voix basse la guerrière du désert, qui craignait visiblement toujours quelque antique malédiction.
Mais cette information titilla l'esprit de la Hyûga... Déjà, cette Kirarin devait en venir. L'Onryou avait décrit sa femme comme manquant de patience... Ils devaient s'être séparés pour explorer les lieux interdits de la région et elle rentrait désormais à la base pour faire son rapport ou se ravitailler.

Avait-elle déjà trouver l'arc ? Yume ne le pensait pas : elle n'avait rien noté de tel quand elle avait espionné la meurtrière avec son Byakugan. Bon, il était toujours possible qu'elle l'ai dissimulé dans un parchemin de stockage, la Hyûga étant trop loin pour examiner en détail la nukenin et son équipement.
Pouvait-elle déjà engagé le combat ? Vu sa vitesse, la chuunin de Konoha n'aurait aucun mal à intercepter la meurtrière sanguinaire avant qu'elle ne rejoigne son amant aux longues oreilles... Mais était-ce une bonne idée de révéler sa présence ? L'Onryou tiendrait peut-être parole et tairait son implication...
Et que ferait Haya face à celle qui était sans l'ombre d'un toute l'assassin de son père ?

Yume aurait bien aimé faire profil bas le temps de récupérer ses forces et d'explorer un peu la région, mais la présence de cette femme rendait les lieu encore plus dangereux. Devait-elle quand même prendre le risque de camper ici ? Ou alors ferait-elle mieux s'éloigner ? Ou de chercher l'arc légendaire au plus vite, pendant que ses souvenirs de la carte étaient encore frais ?
Le regard de la Hyûga se coula vers la souche gigantesque de l'Arbre-Monde. Cela faisait un bon point de départ, d'autant plus que ça cadrait bien avec la représentation d'un arbre étrange sur les stèles...
Mais est-ce que ça ne cadrerait pas justement un peu trop bien ?
Et si l'arbre était le commencement... Dans quel sens partir ? Les tablettes ne donnaient pas spécialement d'orientation ni d'idée de distance. Peut-être qu'en parler à Haya serait une bonne idée ? Elle était du coin après tout et devait bien connaître quelques légendes utiles...

Résumé:

Haya faisait bien sûr sa tête de cochon, mais continuait d'écouter Yume : la jeune Kaigan avait bien vu n'être pas de taille et la konohajin restait son seul espoir de venger son père.
Elle garda un silence étonnée tandis que la chuunin aux yeux pâles semblait fixer le vide avec attention.
La vision surnaturelle de la Hyûga lui permettait en fait d'espionner au loin une nouvelle scène de massacre et de découvrir les tendances homicides de la femme de l'homme-bête, ainsi que ses inquiétantes origines...

"Un arc ? Tout ça pour un arc ?" grogna la guerrière des sables suite aux explications des buts de Yume et du duo meurtriers de nukenin. "Déjà que c'est un arme de lâche... Mais versé le sang de ma tribu, souiller nos terres en risquant de faire subir une terrible malédiction à la région et réduire en esclavage ces hommes fragiles et craintifs de la ville... Je comprendrais jamais les étrangers ! Ils peuvent pas juste essayer de devenir plus fort par eux-mêmes ?"
Étrange leçon de morale de la part d'une barbare du désert... Mais il y avait chez Haya un petit coté qui lui rappelait sa coéquipière verte surexcité, qui avait sans doute empêché la Hyûga de lui rompre le cou.

Haya frissonna, à la fois de haine difficilement contenu mais aussi peut-être de peur à la mention des origines de Kirarin.
"Suna... Des assassins impies, des dévoyés, traîtres au Dieu des Sables ! Mais leur nombre les rend puissant et empêche une croisade purificatrice efficace. Voilà sans doute pourquoi les lâches de ma tribu n'ont pas voulu enquêter sur la meurtrière de mon père. Entre les tabous de la région et leur crainte de déclencher une nouvelle guerre, ils ont honteusement laissé tomber la vengeance ! Mais si cette pute est une traîtresse à leur village, cela change tout !"
Voilà une remarque intéressante. Balancer au cul du duo une meute de zélotes Kaigan avides de revanche pourrait être intéressant.
Yume n'était pas certaine que la tribu de la petite barbare soit capable de vaincre les nukenin à eux seuls, mais cela constituerait une bonne diversion ou un moyen "d'attendrir" ses opposants avant qu'elle ne frappe.

Du coup, devait-elle quitter les régions tabous pour retourner vers la tribu d'Haya ? Vu ses talents diplomatiques et comme la guerrière du désert était encore en vie pour témoigner, elle finirait bien par gagner leur confiance... Cela lui permettrait de se reposer confortablement en lieu sûr. Et qui sait, la konohajin pourrait peut-être les mettre sur le sentier de la guerre et les lâcher sur ses concurrents...
Cependant, cela allait laisser le champs libre à l'homme-fennec et à sa femme pendant un petit moment. Qui sait s'ils ne perceraient pas eux-même le secret des stèles ? Et s'ils s'emparaient de l'arc légendaire, risquaient-ils pas de devenir un danger trop difficile à affronter seule ? Ou quasi-seule, vu l'efficacité relative de ses alliés Kaigan...

En tout cas, ça restait une option.
Yume continua pour un temps de suivre des yeux Kirarin à une distance considérable. L'ex-sunajin se contenta de se remettre en route pour rejoindre son mari, emportant une tête tranchée. Elle avait peut-être d'étrange goût pour la décoration de sa tente... Ou plus vraisemblablement, elle voulait questionner son mari sur ses "esclaves" en fuite.
Il fallait espérait que l'Onryou tienne parole et ne mentionne pas la visite de la Hyûga.
Yume n'avait qu'une confiance mitigée en la parole de l'homme-fennec et elle ne tenait pas à les affronter, surtout pas ensemble : il valait donc mieux ne pas trop s'attarder en ces lieux.

Haya n'était toujours pas très fraîche, mais semblait en état de marcher. Heureusement, la barbare du désert se rangea aux arguments de la Hyûga : dans son état (et même probablement même en pleine forme), elle ne pouvait aller s'amuser à égorger la nukenin.
Vu que la Kaigan n'était pas d'une grande utilité en combat, la chuunin de Konoha essaya de lui rendre son rôle de guide et de spécialiste des coutumes locales.
Dessinant de mémoire l'espèce de chemin d'arborescence découvert sur les tablettes de pierre, elle questionna la jeune guerrière des sables.

"Hmmmm... J'vois pas trop. Y'a pas vraiment de pistes ici. Juste du sable, des ruines à moitié enterrées et des arbres de pierre abattus. Difficile de dire dans quel sens aller à partir de la souche... Sur les cartes aux trésors, y'a pas d'habitude des trucs genre marcher en direction du soleil couchant pendant cent pas... Y'avait pas de texte ou d'énigme avec le dessin ?"
Hélas, Yume n'avait rien remarqué d'autre. Les stèles étaient antiques et comportaient essentiellement le dessin de l'arbre et peu de glyphe. Les rares qu'elle avait noté s'étaient effacés au cours des éons. Pas d'énigme absconse ou de poésie cryptique pour les guider...

La jeune guerrière du désert plissait des yeux sur le dessin, pensive. La nuit tombait vite et bientôt il serait impossible de l'examiner sans torche. Et faire de la lumière si près de leur concurrent n'était pas forcement une bonne idée... L'homme-fennec avait l'ouïe fine, mais il était aussi un archer et devait donc avoir une bonne vue.
"Euh..." commença soudain Haya, comme frappée par une idée. "Si j'me rappelle bien les légendes que racontait p'pa, le roi qui régnait ici exploitait la forêt pour se bâtir un temple. Mais on a pas vu de temple, il l'a p't'être jamais fini avant que la malédiction les frappe. Puis s'ils coupaient la forêt, l'paysage devait changer souvent. Donc se servir de point de repère ici n'aurait pas servit à grand chose. Par contre, si je me rappelle bien, la Vallée aux Serpents... C'est un labyrinthe de canyon rocheux où y'a d'ancien villages et temples maudits. Et j'crois qu'y'a qu'une entrée. C'est p't'être de là qu'il faut partir. Puis dès qu'on tombe sur des embranchements, on prend celui qui correspond au dessin !"
Mais... Voilà que la Kaigan devenait maligne et utile ! Son idée semblait se tenir... De plus Kirarin semblait revenir de là-bas, certes bredouille, mais l'ex-sunajin n'avait pas de plan, elle.

Bien cachées (il fallait l'espérer), Yume et Haya espionnaient (enfin, uniquement la Hyûga) la reformations du duo ennemi. L'instinct de la chuunin de Konoha lui soufflait qu'il valait mieux ne pas trop s'attarder dans les parages.
Elle prit toutefois le temps de rabattre le caquet de la jeune Kaigan blessée et de vanter son art. Mais elle ne rencontra guère le succès (ou la terreur) escompté...
"Meh... Quel intérêt de tuer quelqu'un de si loin ? On ne peut pas voir son sang se répandre sur le sable, son âme glisser vers l'Enfer qui attends les impies ? C'est p't'être efficace mais j'trouve ça toujours un peu lâche... Quand on risque ça vie, il faut affronter le danger en face."
Visiblement, la barbare des sables n'avaient pas compris toutes les subtilités de la vie de ninja...

Cependant, Haya se révéla pour une fois plutôt utile et de bon conseil. Au moins elle faisait une guide passable, à défaut d'être une combattante expérimentée.
Après que la Hyûga lui est montré un vague dessin de ce qu'elle avait interprété des stèles antique, la petite Kaigan lui conseille de se rendre vers la Vallées au Serpent. Là, sa "carte" correspondrait peut-être à un enchaînement de canyons dans le chaos rocheux, qui les conduiraient potentiellement au trésor : l'arc légendaire convoité par la Hyûga... Et le duo de nukenin.

A un moment ou un autre, il allait falloir se débarrasser d'eux. Les combattre ensemble serait... délicat. Malgré sa soif de sang, Haya n'était pas d'une grande aide, surtout dans son état de loque ensanglantée. Déjà qu'au naturel elle tombait plus dans la catégorie "diversion" ou "bouclier humain"...
La konohajin demanda donc à la guerrière des sables s'il était possible de contacter promptement le reste de son clan. Une meute de zélote Kaigan en guerre sainte pourrait au moins ralentir le duo d'assassins.
"Rapidement, pas vraiment : faudrait retourner au campement, pas loin de la ville... Ou avoir la chance de croiser une équipe de chasseurs. Certains membre du clan peuvent se déplacer très vite dans le désert. Mais... Même si on les trouve, pas sûr qu'ils acceptent de nous aider, ces lâches !"

En effet, les Kaigan ne semblaient pas avoir été très impatient de se frotter aux tueurs. Sans doute parce qu'il craignait l'ire de Suna, n'ayant pas réaliser que Kirorin était une nukenin en cavale.
De ce que savait Yume, les Kaigan détestait Suna mais de là à déclencher une guerre... Le père de sa guide ne devait pas être assez important pour ça. Ce n'était qu'un pisteur parmi d'autre et vu la culture brutale et égoïste des Kaigan et avec un brin d'hypocrisie, s'il n'avait pas pu se défendre, c'était sa faute...
Cependant, si la Hyûga leur prouvait que la sunajin n'était qu'une traîtresse et que sa mort ne prêtait pas à conséquence, ce serait sans doute une autre histoire... Tout comme mentionner qu'elle profanait leurs lieux tabous...
L'ennui, c'était que Yume et Haya faisait la même chose.

Bon, en tout cas, il n'y avait pas de moyen rapide de se forger une armée de fanatiques des sables. Yume mit donc cette idée de coté pour le moment, préférant la mobilité et la vitesse. Voilà qui cadrait mieux avec son style de toute façon.
Elle enjoignit donc sa guide à se lever et à la conduire immédiatement vers les autres terres soit disant maudites et interdite de la région.
Haya était un peu sombre, lançant des regards noirs en direction du campement de l'homme-fennec. Nul doute qu'elle aurait préféré un baroud d'honneur, dans l'espoir d'emporter les meurtriers de son père dans la tombe avec elle. Yume, elle, n'était pas spécialement intéressé par le sacrifice héroïque.

En partant immédiatement, les deux kunoichi purent voyager de nuit. Cela évitait non seulement la chaleur, mais reposait aussi les yeux de la Hyûga, mis à mal par l'ensoleillement ardent et l'usage du Byakugan.
En bonne fille du désert, Haya pouvait les guider à la lueur des étoiles et en bonne Kaigan, elle sera les dents et avancer à un rytme régulier malgré ses blessures.
Bien sûr, Yume aurait pu aller bien plus vite toute seule... Mais au risque de se perdre au milieux des collines pierreuses et des cactus.
Ne pas se reposer comportait des risques, mais la Hyûga gagnait ainsi un temps précieux sur ses opposants.

Le jour se lever de nouveau quand elle arrivèrent face à une impressionnante muraille de roche ocre. Haya la guida vers une fracture, un canyon profond et heureusement vaguement ombragées : l'unique entrée de la Vallée des Serpents.
Conformément à son nom, deux immenses sculptures de guingois reposaient de part et d'autre de l'entrée, représentant une chimère homme-cobra. Rassurant.
La Vallée des Serpents s'enfonçait profondément entre les parois rocheuses, sinuant abruptement et se divisant en une centaine de petits passages, défilés contournés, ravins profonds et canyon tortueux. Un véritable labyrinthe naturel, sec et stérile. Le jeu d'ombre et de lumière cru du désert masquait certain passages et gouffres traîtres.
Pas étonnant que l'endroit soit tabou et considéré comme maudit.

"J'suis jamais allé au delà de l'entrée..." avoua la barbare des sables, baissant la voix d'un ton révérencieux. "Outre le fait que ce soit interdit et blasphématoire, p'pa m'a dit que les hérétiques s'y perdait facilement et qu'en plus y'aurait d'ancien piège contre les curieux. Il y aurait des temples cachés et des ruines au bout de certains chemins, mais pas sûr qu'y'ai de l'eau... Et il n'y a pas nom plus de végétation ou de cactus en contenant dans le coin. Sans doute la malédiction du Dieu du Désert..."
Voilà qui était embêtant... Mais cela expliquait aussi pourquoi Kurorin était rentré au campement de l'homme-fennec au lieu d'explorer minutieusement le labyrinthe rocheux. Même venant de Suna, elle avait besoin d'eau.
Il n'en restait que peu dans les réserves des deux kunoichi... Allaient-elles se lancer immédiatement dans l'exploration pour capitaliser sur leur avance ?
Ou alors, peut-être devraient-elles s'éloigner un peu, à la recherche d'un campement pour se reposer un minimum et peut-être trouver un peu plus d'eau ?

Les deux kunoichi étaient arrivée devant l'entrée de la Vallée des Serpents : une immense et profonde fissure dans la roche ocre, qui se prolongeait en un véritable labyrinthe rocheux.
Yume s'aperçut vite que les connaissances de l'endroit de sa guide Kaigan restaient des plus sommaires : la jeune sauvageonne ne s'y était jamais vraiment aventurée. Logique en un sens : l'endroit était tabou pour les siens.
Un interdit qui pouvait s'expliquer par la mort de faim ou de soif d'explorateurs trop hardis dans cet enchevêtrement de canyons... Ou dans les pièges vicieux de temples antiques qui dormaient sous le sable de ces lieux désolés.

Rien qui normalement n'arrêterait une chuunin de Konoha, mais malgré ces précautions, il fallait reconnaître que leurs réserves de nourriture mais surtout d'eau restait plus que chiche.
Pas question de fouiller le moindre recoin de toutes les ruines cachés dans ce dédale de pierre... Il fallait espérait que sa "carte" remplirait son office...
Yume eu une idée : pourquoi ne pas passer par dessus ? Après tout, il serait plus facile de résoudre un labyrinthe en ayant une vue de dessus !

"J'ai jamais essayé, mais j'imagine que c'est faisable..." marmonna la petite Kaigan en observant les falaises. "Pas facile, mais faisable."
En effet, un shinobi ne se laissait pas facilement arrêter par des murs, de roche ou non ou par les mesquines contraintes de la gravité.
"Par contre, j'suis pas certain que ça soit une super idée... C'est pas vraiment plat là-haut, le relief risque de nous masquer l'chemin..." continua la Kaigan, faisant jouer ses compétences de pisteuse du désert. "Il risque d'y avoir des zones effondrées, des arches de pierre enjambant les canyons... Et d'là-haut, on risque de raté un embranchement ou l'entrée d'un temple caché dans une anfractuosité ou une grotte..."

Même si l'idée de Yume avait ses avantages, la barbare des sables n'avait pas complétement tort. Et c'était elle qui connaissait le mieux l'endroit et ce genre de géographie du désert.
La Hyûga décida donc pour commencer de faire une petite inspection dans les alentours de la Vallée des Serpents avant de se décider.
Comme Haya l'avait annoncé, le relief jaillissant d'une plaine désolé, sableause et caillouteuse ne semblait avoir qu'une seule entrée.
La kunoichi se demanda si il y a quelques éons un rivière ne prenait pas sa source dans ce chaos rocheux. Milles et une torrents se rejoignant en un fleuve se frayant finalement un chemin au travers de la roche ocre.

Cela pouvait aussi expliquer la présence de ruines et de temples, sans doute pour bénir les sources (ou juste pour vivre à coté).
En tout cas, plus une goutte depuis. C'était peut-être ça, la malédiction attribuée au sinistre Dieu du Désert des Kaigan qui avait frappé ces lieux.
Fouiller les alentours leur permit de trouver un bosquet de cactus, dont les fruits de certain et l'eau qu'ils renfermaient leur permettrait de tenir une demi-journée de plus sous le soleil ardent du désert.
Haya montra ensuite une ombre dans la paroi rocheuse que même la Hyûga aurait eu du mal à trouver. Un éboulement avait révélé une petite grotte séche, idéale pour s'abriter du soleil ou des tempête de sable et se reposer. Ou pour se cache d'un sinistre duo de concurrent.

Si la Hyûga le décidait, elles pourraient se reposer ici. Il restait encore quelques heures de nuit mais à peine : déjà l'horizon commençait à pâlir et les étoiles les moins brillante à disparaître.
Haya hésita, avant d'annoncer qu'elle suivrait la Hyûga. Ses blessures ne saignaient plus et l'air de rien, elle restait une robuste fille du désert. Mais de là à se battre à nouveau par contre...
"J'crois que je vais venir avec toi. J'ai déjà blasphémé en pénétrant dans la Souche de l'Arbre-Monde et en conduisant une étrangère sur ces terres... Et il faut que je te surveille pour savoir si tu vas tenir ta promesse d’occire les meurtriers de mon père."

La petite Kaigan lui indiqua qu'elle n'avait aucun moyen rapide de rejoindre le campement. Oui, étant une kunoichi du désert, seule elle pourrait sans doute avancer plus vite (une petite vantardise : vu sa vivacité, Yume pourrait sans doute aller aussi vite, sinon plus si elle connaissait aussi bien les pistes locales).
Et Haya n'était pas convaincu que son clan prennent partie pour elle.
"Ils pourraient penser qu'je mens pour venger mon p'pa, si je leur annonce tout de go que la tueuse n'est plus protégé par Suna la maudite... T'as bien vu que j'suis pas... La plus douée pour parler et expliquer."
Au moins, elle en était vaguement consciente. Tout n'était peut-être pas perdu ! Qui sait, si la gamine survivait et prenait exemple sur la Hyûga, elle finirait peut-être par devenir une kunoichi décente...
Et sinon, elle pourrait au moins servir à désamorcer par erreur un piège antique.

En tout cas, Yume devait prendre un décision : se reposer dans la grotte ou s'enfoncer directement dans la Vallée des Serpents pour y suivre sa carte plus ou moins bien mémorisée ?
Et par quel chemin : directement en marchant en bas, dans les canyons tortueux ou en tentant d'escalader dans l'espoir d'avoir une vue plus globale ?
Il ne fallait pas traîner : elles avaient déjà perdus du temps à faire le tour des environs, y gagnant certes un peu d'eau et un éventuel refuge, mais chaque hésitation grignotait leur avance sur le duo de nukenin.
Yume pensait que Kirorin retournerait explorer la Vallée des Serpents en milieu ou fin de matinée (impossible à dire si elle était une lève-tôt ou disposée d'une vitesse aussi prodigieuses que la konohajin).

Résumé:

Avisant la discrète petite grotte qu'elles avaient dénichés, Yume décréta une pause. Les deux kunoichi étaient épuisées après leur marche forcé pour arriver le plus vite possible ici et Haya restait bien blessée, même si état s'était stabilisé.
De plus, la Hyûga anticipait qu'à un moment ou un autre, elles auraient des problèmes. Entre les quasi-certains pièges des temples enfouis au cœur de la Vallée des Serpents et le duo de nukenin sans scrupules, la chuunin voulait récupérer un peu de ses forces et reposer son Byakugan.

La jeune Kaigan avait encore visiblement ses réserves à a priori sur les archers "lâches" et les ninjas vicieux, mais elle accepta d'aider Yume et voulu rester à ses cotés. Logique : l'abandonner aurait quasiment été faire une croix sur sa vengeance. Sa déculottée contre l'homme-fennec lui avait montré qu'elle n'avait aucune chance seule contre lui. Et c'était sa parler de sa sinistre compagne, sans doute la véritable meurtrière de son père.
Sa tribus n'aurait sans doute était d'aucune aide : zélotes, les siens n'aurait peut-être pas osé pénétrer dans ces lieux tabous juste pour venger un éclaireur de la tribu... D'autant plus que les anciens ne souhaitaient pas une guerre ouverte avec Suna. Pas pour l'instant, en tout cas.

Durant leur bref repos, Haya se montra fort utile : en bonne fille du désert, elle savait exploiter le peu qu'elles avaient pour rendre leur refuge confortable. La petite Kaigan disposait aussi de rations de vivre et d'eau et elle concocta un repas sobre mais nourrissant (bien qu'un peu trop épicé au gpût de Yume). Son paquetage révéla aussi un tapis aux motifs complexes et l'étonnante douceur malgré une petite épaisseur : parfait pour épargner leur dos des rocs secs de la grotte.
C'est donc bien reposé que la Hyûga émergea à l'aube d'un trop bref sommeil qui s'avéra malgré tout bien réparateur.
Alors que la guerrière du désert, déjà harnachée pour reprendre la route lui tentait un thé brûlant et amer, l'observatrice chuunin de Konoha remarqua ses pupilles dilatés.
Visiblement Haya ne transportait pas que du thé et des épices pour la popote dans son paquetage. Elle devait sans doute avoir pris quelque stimulant pour se ragaillardir.

Néanmoins, la Kaigan restait bien pâle et son corps profondément meurtris : il ne faudrait pas trop compter sur elle en combat... Mais au moins, elle tiendrait la cadence et ne s'évanouiraient pas sous la chaleur ou les efforts.
Car il allait faire chaud, dans ce labyrinthe de pierres desséchées qu'elles allaient devoir méticuleusement fouiller.
Se fiant à la guerrière du désert, Yume avait renoncé à escaladé les parois du dédale, c'est donc par la grande porte ou plutôt l'embouchure principale d'un fleuve mort il y a des éons qu'elles pénétrèrent dans la sinistre Vallée des Serpents.
Le ciel s’embrasait déjà, même si le soleil n'était pas encore tout à fait levé, ce qui ne tarderait guère. Yume sentait intérieurement qu'elle avait encore un peu d'avance sur ses concurrents.

L'homme-bête avait-il tenu parole, ne mentionnant pas sa présence et leur altercation ? Impossible à dire : il n'avait pas vraiment semblé vindicatif, mais c'était un shinobi. Tromperie, trahison et mensonge étaient dans leur nature.
S'il avait malgré tout avertit sa femme, nulle que celle-ci serait déjà en route : elle était bien du genre à éliminer la concurrence.
Sinon, il leur faudrait percer le secret des stèles. L'archer Onryou était futé et observateur : cela ne saurait tardé.
Bref : il ne fallait pas trainé et la Hyûga donna donc promptement le signal du départ.

Alors... Si l'unique entrée et sortie de la Vallée des Serpents était le "tronc" représenté sur les stèles aux dessins d'arbres contourné...
Elles avancèrent d'abord tout droit. Le sol desséchée alternait entre poches sableuses et étendues de petits cailloux instables, parfois semée de monumentales pierres inamovibles. Oui, on dirait bel et bien un ancien fleuve à sec. Malgré l'heure, les falaises semblaient déjà rougeoyer et renvoyer la chaleur. L'air était sec, poudreux et riche en odeur alcaline.
Par chance, ces mêmes falaises allaient parfois faire barrage aux rayons du soleil levant. A mi-journée par contre, il serait au-dessus d'elles.

Bien vite, le chemin pierreux dans le lit de l'ancienne rivière se divisa en différent bras. Ou branche, si on en croyait le plan mental de Yume.
Alors... Première intersection, prendre la seconde branche vers la droite. Puis à la suivante, la troisième à droite. Puis après, la seconde à gauche. Tout droit deux fois.
Marcher dans la pierraille et le sable restait épuisant, même pour deux kunoichi. Yume n'avait pas vraiment envie de se retrouver avec une cheville foulée. Pas avec un duo de psychopathes rodant dans le coin.
En plus, même dopée, Haya restait un brin patraque : elle n'avait pas ouvert la bouche, marchant en silence.
Yume hésita : peut-être n'aurait-elle pas dû s'encombrer de la jeune guide Kaigan. Elle aurait pu aller plus vite seule. Peut-être qu'utiliser une technique d'escalade ou de marche sur l'eau augmenterait leur vitesse ?

En tout cas, la Hyûga comprenait le mutisme de sa jeune partenaire : elle s'enfonçait dans des terres tabou, à la fois maudite et sacrée pour son peuple.
Après quelques tours et détour dans ce labyrinthe rocheux brûlé par le soleil, les kunoichi avaient commencé à remarquer les premières ruines d'une civilisation détruite.
Des temples ou bâtiments en ruine, dépassant à peine des sables ou adossée à la falaise. Des colonnes abattu, ornée d'inquiétant motif serpentins.
Des habitations troglodytes, creusé dans la roche ocre et abandonné depuis des éons. Envoyée en éclaireur, Haya ne trouva pas la moindre traces d'eau, bien qu'elles virent des restes de puits ou de source. Confiante en son plan mental, Yume continua à suivre les branches d'un arbre qui n'existait que dans sa mémoire.
Pas question de s'attarder pour explorer le moindre temple ou la plus petite grotte. En plus, ils devaient regorger de pièges.

Ses yeux de Hyûga et d'archère lui firent remarquée une marque discrète sur l'une des ruines les plus opulente. Un simple X, mais finement tracé et récemment. Et par quelque-chose à même de creuser la pierre. Sans nul doute l’œuvre de Kirarin : la nukenin impatiente avait donc bel et bien commencé à explorer la Vallée des Serpents, sans carte.
Et contrairement à d'autres infortunés explorateurs ayant bravés les terres tabous des Kaigan, elle n'avait pas succombé à la "malédiction".
Elle devait donc être une pilleuse de tombe archéologue assez compétente. Pas étonnant pour une ex-sunajin : Yume avait entendu dire que le Pays du Vent regorgeait de ruines sous le désert, parfois révélés après une tempête de sable.

Le soleil montait et avec lui la chaleur. Bénit était les moments où les bifurcations des rivières asséchées les conduisaient à l'ombre des falaises. Les chemins se faisait de plus en plus étroits, contourné.
Pas l'ombre d'un animal ou d'un végétal qui ne soit pas mort. Pour Yume cet endroit lui faisait l'effet d'un mausolée à ciel ouvert. Elles découvrirent d'autres ruines abattus, ornée de hiéroglyphes à demi-effacée et de bas-relief inquiétant. Beaucoup de serpents à l'air revêche. Beaucoup de guerriers lourdement armés et scène de massacres, voire de sacrifices. Les gens qui avaient bâtit tout ça n'était pas des plus pacifistes. On comptait ici les hauts-faits d'une tyrannie brutale et écrasante mais désormais déchue, de roi se prenant pour des surhommes voire des dieux mais dont l'histoire avait même oublié le nom ou l'existence.

Alors qu'elle observait les yeux plissées mi-inquiète mi-admirative une immense statue inclinée, haute comme les portes de Konoha et représentant un étrange homme à la tête de serpents aux riches parures écrasant ou étant vénérer par des esclaves, Yume réalisa une chose.
Elle s'était laissé distraire par le paysage, la chaleur et l'ambiance mortifère des lieux. Et déjà la prochaine intersection arrivait.

La Hyûga sentait qu'elles étaient proche du but. Elles s'étaient profondément enfoncé dans le dédales pierreux, atteignant presque la cime de l'arbre de sa carte mentale. Rien que revenir allait être pénible... Mais il restait encore à trouver le bon temple, à choisir le bon embranchement.
Et c'est là que la mémoire de la chuunin commença à lui faire défaut. Etait-ce le troisième embranchement à droite ou le quatrième ? Peut-être même le deuxième.
A l'ombre de la statue géante, elle hésitait, essayant de se rappeler sa carte mentale ou le bref dessin qu'elle avait tracé dans le sable pour Haya.
Bon, au pire elles avaient toujours un peu d'avance et pourrait explorer plusieurs chemin : cette statue d'homme-serpent faisait un bon point de repaire...

Résumé: