L'arc sera mien. SOLO RANG A

Alors que le soleil montait, rendant encore plus pénible l'exploration des ces terres desséchés, Yume eut une idée de génie quand la chaleur lui fit douter de sa mémoire.
Elle convoqua deux doubles parfait d'elle-même alors qu'elle allait se reposer un peu à l'ombre d'une imposante statue chimérique.
Haya poussa une petite exclamation de surprise en voyant la Hyûga se dédoubler ainsi. Avisant que les clones semblaient bel et bien solide et autonome, la jeune Kaigan coula un regard étrange à la chuunin. Comme une sorte d'admiration à regret.
Bien que peu expérimenté, la kunoichi du désert savait tout de même reconnaître une technique puissante, utile et potentiellement redoutable.

"Cela ne risque pas d’abîmer ton âme, cette... division ? Multiplication ?" questionna tout de même la petite barbare des sables, faisant machinalement un signe de protection contre le mauvais œil. Déjà que la Vallée des Serpents ne lui inspirait guère confiance...
Néanmoins, elle n'insista pas et laissa les clones tranquilles. Comme Yume, elle en profita pour se reposer un peu à l'ombre, attendant le retour (ou plutôt, la mort) de ces étranges éclaireurs.

Au bout d'environ une heure, la première décharge mémorielle réveilla brutalement Yume.
Il s'agissait du suicide du Kage Bunshin partit explorer le second corridors de pierre. Les images de ses aventures défilèrent dans la mémoire de la Hyûga. Pistes poudreuses et rocailleuses, falaise ocre qui semblait luire de chaleur même à l'ombre... Puis au détour d'un entrelacs rocheux, un petit temple, comme elles en avaient croisé tant en chemin.
Le clone l'avait fouillé, mais n'avait réussit qu'à en faire s'ébouler une partie, uniquement sauvé par ses réflexes égalant presque ceux de son original.
Au final, ses fouilles n'avaient rien donné : pas de salle secrète et aucune trace d'un quelconque arc légendaire... Une impasse. Le clone avait donc décidé de se détruire.

Il s'écoula encore un petit quart d'heure supplémentaire avant que les informations en provenance de son jumeau explorant le quatrième dédale de pierre ne virent frapper le cerveau de la konohajin.
Là encore, le Kage Bunshin avait découvert un temple en ruine plutôt banal, adossé à la falaise ocre. En pénétrant à l'intérieur, il avait noté la présence de sept statues de serpents. Le chiffre avait titillé son imagination : c'était le même que le nombre de stèle dans les ruines de la Souche de l'Arbre-Monde et que, d'après la légende, que le nombre d'artisan ayant crée le chef d’œuvre mythique.
Vu qu'il s'agissait d'un nombre impair, il y avait une certaine asymétrie dans l'emplacement des statues et le clone était allé examiner celle qui lui paraissait la plus excentrée.

Bingo : en la faisant pivoter, cela avait révélé un porte dérobée dans la parois rocheuse. Le clone s'était engouffrée dans un long corridor obscure qui courait dans la falaise... Et avait manqué de se faire hacher en deux par une série de lames.
Sans sa vitesse de shinobi (même si elle n'égalait pas celle de la vraie Yume) et sa méfiance, il aurait fini coupé en deux.
Yume se demanda d'ailleurs si Haya serait à même de franchir le corridor piégée. Seule, certainement pas... Il faudrait la guider ou la protéger des lames jaillissantes.

Le couloir piégé débouchait sur une chambre funéraire. Un magnifique sarcophage dorée se trouvait au centre de la pièce.
Le clone se méfiait, mais ne voyant rien d'autre à faire après avoir en vin sondée les murs, il l'avait ouvert.
Il s'y trouvait un corps embaumée, richement paré de bijoux luxueux pour son passage dans l'au-delà... Mais pas d'arc. Ni de symbole de pouvoir de quelque roi antique. Le clone eut le temps de penser que c'était étrange cet étalage de richesses un rien... bling-bling.
Comme si on avait voulu détourner l'attention d'un pilleur de trésor en lui mettant une fortune sous le nez pour l'inciter à ne pas chercher plus avant...
D'ailleurs ne parlant de nez, d'où venez cet...

Ensuite, la vision du clone devint flou et Yume le sentit disparaître. En ouvrant le sarcophage, il avait dî libérer une sorte de poison. Il fallait espérer qu'il se serait dissipé quand elle arriverait sur place.
Car désormais la Hyûga en était convaincu : la cible de sa convoitise se trouvait dans ce mausolée antique. Sa mémoire s'éclaircit après son repos et le rapport des clones. Oui, c'était bien la quatrième chemin qu'il fallait prendre.
Elles pourraient sans doute y être dans une heure.
Mais sur place que faire d'Haya ? Elle aurait besoin d'aide ou de protection pour franchir le corridor aux lames jaillissantes.

Devait-elle juste laisser la Kaigan dehors, à monter la garde ? D'un autre coté, comme elle serait la seule chose vivante aux alentours, ça risquait d'indiquer aux ennemis quel temple la Hyûha était en train de fouiller...
Et si la jeune nomade du désert n'avait pas toujours brillé, notamment en combat, il lui était arrivé d'avoir des fulgurances bien utiles. La connaissance (même vagues) des légendes de son peuples seraient peut être utile pour explorer ces ruines...

Les clones de la Hyuga lui avait permis d'explorer plutôt promptement et efficacement les canyons alentours et leurs temples.
L'objectif de sa quête sentait proche. Elle "brûlait". Ou alors c'était le soleil...
Patiemment, Yume avait répondu aux inquiétudes superstitieuses de la jeune Kaigan, lui explicitant sa technique. Cela sembla redorer un peu le blason de la konohajin aux yeux de son alliée de circonstance et employeuse.
Et le dernier clone de la chuunin se révéla aventureux et tout aussi compétent que son original, commençant même à explorer le temples et à en découvrir les pièges pour sa maîtresse.
Enfin, jusqu'à son tragique empoisonnement.

En tout cas, ça avait donné pas mal d'indice aux kunoichi. Yume s'élança, bien décidée à ne pas perdre de temps. Haya peinait un peu sur ses talons, mais la guerrière du désert était suffisamment à l'aise avec l'environnement dans lequel elle était née pour ne pas ralentir la Hyûga.
Elles parvinrent sans encombre au temple suspect et ses statues de serpents alors que le soleil n'était pas encore à son zénith.  Les ruines semblait osciller sous la chaleur de plus en plus écrasante.
Comme indiqué par le clone, on trouvait sept représentation de serpent dans la partie haute du temple.

Yume demanda si la Kaigan avait remarqué quoi que ce soit de particulier.
"Rien de spécial. Pas de traces humaines ou d'prédateurs en tout cas : personne ne semble s'être enfoncé aussi profondément dans le labyrinthe de pierre de la Vallée des Serpents. Pas depuis un moment en tout cas."
Elle hésita un instant, réfléchissant.
"C'était bien avant, mais j'ai cru voir des marques sur la roches, sur d'autres temples ou sur les parois d'autres canyons. Sans doute des symboles laissés par des gens qui voulaient pas se perdre ou par d'autres pilleurs de tombes..."
Peut-être des marques laisser par Kirorin lors de ses vaines tentatives d'explorations du dédale de pierre.

Haya se pencha aussi pour examiner les six statues de serpents savamment alignées.
"Ah, faut s'méfier de celle-là !" pépia la guerrière de sable. "Elles tournent aussi, mais j'crois que ça fait que lancer un dard depuis leur gueule sur celui qui les fait bouger. Probablement empoisonné..."
Elle sautilla un peu plus loin, déterrant une pierre blanche et ronde enfouie non loin dans le sable. Non, pas une pierre... Un vieux crâne humain.
"Ah ! Ah ! Visiblement, y'en a un qui s'est fait avoir ! C't'un principe dans les ruines du désert : on touche pas n'importe quoi ou alors avec un long bâton..."

Alors que Yume faisait pivoter la statuette subtilement à l'écart, révélant la porte dérobé, Haya mis soudain la main devant ses yeux, contemplant le ciel.
"Eh, c'est quoi ça... C'est pas des oiseaux et ça brille..."
En effet, haut dans ciel venait d'apparaître des points lumineux et chatoyant. Des éclats lumineux... Comme si le soleil se reflétait un instant sur une mosaïque de miroir brisé.
La Hyûga eut un frisson : l'étrange phénomène était à coup sûr lié à une technique de leurs concurrents. Mieux valait ne pas traîner ici.

La couloir secret s'avéra aussi poussiéreux et piégée que lors de la traversée du clone.
En courant comme une dératé, chose qu'avait fait son double, Yume pourrait sans doute atteindre l'autre coté sans que les lames jaillissant du sol et des murs ne la transperce.
Par contre, jamais la Kaigan blessée ne pourrait se déplacer assez vite pour franchir le couloir indemne. Et vu son état, le piège lui serait sûrement fatal...
Peut-être que l'usage d'une technique permettrait de la protéger suffisamment longtemps pour qu'elle traverse ?
Ou alors, la Hyûga pourrait essayer de la prendre dans ses bras et d'y aller à fond. Haya n'était pas bien grosse mais n'était pas aussi petite qu'un lutin vert de Konoha cependant... Il faudrait une vitesse et des réflexes surhumain pour franchir le couloir avec la Kaigan sur son dos sans qu'elle se fasse toucher.

Sombre et poussiéreux, le corridor piégée s'étendait à présent devant les deux kunoichi qui s'étaient promptement enfoncés dans les profondeurs du tombeau en ruine dès qu'elles avaient aperçut l'étrange scintillement dans les cieux.
Et Haya avait laissé tomber son crâne même si l'idée de ramener un trophée macabre avait un instant caressé l'esprit de l'adolescente. C'était de son âge sans doute.

Le sol étaient fait de larges pavés disjoints mais même les yeux acérées dotés du légendaire Byakugan de la Hyûga ne trouvèrent pas de mécanisme simple à éviter.
Ce n'était pas juste une petite dalle sournoise et sensible à la pression à éviter d'un saut gracieux mais tout ce putain de sol qui semblait piégée. Ceux qui avaient conçu l'endroit ne voulait vraiment pas recevoir de visite... Logique en un sens, pour une soit disant tombe.
Grâce à son dojûtsu, Yume percevait de vagues mécanismes, hélas derrière des murs trop épais pour qu'elle puisse les désactiver. Une explosion serait toutefois sans doute efficace... mais c'était un truc à faire s'ébouler le couloir sur leurs crânes.

Il faudrait donc compter sur la vitesse pure, comme l'avait montré son clone. Évaluant rapidement la long corridor et les pièges qu'elle percevait, la chuunin conclut qu'elle n'aurait aucun mal à imiter son double. Vive comme l'éclair et prévenue par son Byakugan du jaillissement des lames, la Hyûga traverserait sans soucis.
Mais sans ses atouts, est-ce que la jeune Kaigan pourrait suivre ? La konohajin n'en était pas certaine.
Avertissant la sauvageonne du désert et lui indiquant là d'où devrait jaillir les lames, Yume lui demanda d'être le plus rapide possible.
"Rapide comment ?" s'inquiéta Haya en posant un regard suspicieux sur les murs obscurs gravés de hiéroglyphes anciens et à demi-effacés. La plupart dépeignaient des sacrifices d'esclaves ou des batailles. "Bah, de toute façon, il faut bien avancer... Je serais aussi vive et rapide que la souris du désert ! Enfin, espérons..."

Hmmm... Même si elle le cachait derrière sa morgue adolescente, il était clair que la Kaigan n'était pas à l'aise. Et elle restait blessée. Mais peut-être qu'elle serait suffisamment rapide ou que son étranges corps de sable lui permettrait d'échapper à la pluie de lames à venir.
La Hyûga s'élança la première, plus vive que la foudre. Derrière elle, jaillissant du sol, du plafond ou des murs se déchaîna dans son sillage avant de se rétracter quelques secondes plus tard.
Intéressant : le mécanisme était vraiment bien conçut et la Hyûga n'avait pas à s'inquiéter d'avoir désamorcer le piège pour de futurs visiteurs...

Mais du coup, Haya devait à son tour affronter l'obstacle.
Après une profonde inspiration, la petite Kaigan s'élança, fonçant dans le couloir comme si elle avait le diable au trousse.
Les premières lames jaillirent, manquant d'un souffle la guerrière du désert et aussitôt Yume sût qu'elle n'y arriverait pas.
La chuunin de Konoha était l'une des kunoichi les plus rapide du Village Caché de la Feuille. Ses coéquipiers étaient désormais des chuunin expérimentés dont la vitesse de course pourrait être jugée décente par la Hyûga. Elle s'y était habituée. Eux auraient sans doute pu franchir ce piège, fonçant aussi vite qu'un cheval au galop...
Pas Haya. Elle courrait plutôt vite pour une genin, son agilité était décente pour son âge et donnait son maximum. Mais ce ne serait pas suffisant.
Yume pouvait laisser périr là la petite Kaigan ou l'aider...

Une fois son choix fait, la Hyûga pourrait pénétrer dans le tombeau en lui-même.
Il flottait dans cet endroit obscur et poussiéreux une légère odeur amère, signe du déploiement d'un vil poison. Contrairement à ses souvenirs, le sarcophage était fermé. Sans doute un autre mécanisme, réarmant le piège... Chose que confirma le Byakugan de Yume.
Ouvrir la tombe ouvrait un petit trou, libérant un gaz mortel. La chuunin ne pouvait pas être sûr qu'il restait du poison mais avec ses réflexes et grâce à son dôjutsu, il ne serait pas très difficile de boucher l'orifice avec un chiffon ou un vêtement ou autre chose.

Le légendaire Byakugan révéla aussi d'autres secrets à la Hyûga. La tombe en comprenait pas d'autres sortie, à part le corridor piégé ramenant à l'entrée.
Du moins en apparence. Même si à travers la roche même le regard de la konohajin aux yeux lavandes pâles ne portait pas bien loin, elle détecta une anomalie.
Le sarcophage était trop profond... Il y avait soit une ouverture dissimulée sous lui ou un double fond, sous le corps qui y était allongé pour l'éternité...
Après les pièges, arrivé dans cette salle richement décorée de fresques qui devaient être épiques quelques millénaires plus tôt, un pilleur de tombe serait enchanté de tomber sur la dépouille richement vêtue et rutilante d'or d'un ancien dignitaire d'une civilisation oublié. Il ne chercherait sans doute pas beaucoup plus loin...

Résumé:

Si Yume filait comme le vent et n'eut aucun mal à franchir le couloir piégée, Haya ne jouissait pas de la même célérité. La guerrière du désert fit de son mieux, ne ménageant pas ses forces pourtant mises à mal par ses lourdes blessures.
Ce fut néanmoins insuffisant et chaque pas frénétique de la jeune Kaigan la rapprochait de la mort. En un instant, les lames la frôlèrent déjà.
Heureusement pour elle, la Hyûga avait des réflexes aussi rapide que ses jambes. Décochant un tir infusé de chakra et d'une précision sans faille guidé par le Byakugan, elle harponna la sauvageonne et l'attira à elle.
Elles culbutèrent ensemble dans la salle mortuaire, le souffle coupé.

Haya haleté, le coeur battant à cent à l'heure, épuisée et meurtrie.
C'était passé vraiment près et se faire tirer dessus, même sans dégâts et pour sauver sa vie n'avait rien eut d'une partie de plaisir.
Elle se redressa péniblement, tremblant même sur ses jambes. Le souffle court, il lui fallut quelques minutes pour retrouver ses esprits et sa voix.
Le regard surnaturel de Yume nota quelques coupures d'où suintaient du sang ou, plus étrangement, du sable.
Le Byakugan de la Hyûga l'informa également que derrière elles, les lames du couloir se rétractaient : le piège se remettait en place, attendant sa prochaine victime... Mais ça allait aussi compliquer leur sortie du tombeau : si la chuunin de Konoha n'aurait toujours aucun soucis à franchir le couloir mortelle, la Kaigan aurait peut-être un peu plus de mal...

"M...Merci du coup de m...main..." balbutia la guerrière du désert. "Même si... j'aurais préféré... Pas me... prendre une flèche dans le bide..."
Elle grogna de désapprobation quand la konohajin l'informa qu'elle allait garder attachée à elle son espèce de corde lumineuse collante.  
"J'suis pas un chien..." grommela la sauvageonne, visiblement froissée dans son ego de fière combattante indépendante du désert.
Mais elle ne protesta pas plus avant : trop fatiguée pour ça et vaguement reconnaissant des efforts de Yume pour la tirer de là.
Et aussi, si on en croyait le rouge de ses joues, un peu honteuse de n'être pas arriver à distancer le piège mortel comme la chuunin.

La mort de son clone avait bien renseigné Yume, qui transmit son avertissement à propos du poison du sarcophage à la jeune Kaigan. Son légendaire Byakugan lui permet aussi de non seulement découvrir l'arrivée du gaz mortel mais aussi l'existence d'un passage sous la tombe.
En prenant ses précautions, la Hyûga put neutraliser sans soucis ce vicieux traquenard.
Elles écarta le corps momifié, pendant qu'Haya grimaçait de dégoût en faisant des gestes contre le mauvais sort.
Après une pression (ce que Hako aurait nommé "un usage modéré et concentré de la force" et Akira "un coup de pied bourrin et irrespectueux") sur le fond du sarcophage débarrassé de son gisant, la chuunin du Village Caché de la Feuille découvrit un étroit passage souterrain.

"Bonjour la claustrophobie..." maugréa Haya, qui accepta sans soucis de passer devant. La fière Kaigan voulait en effet se rattraper de ses faiblesses.
Yume convoqua un nouveau double, lui ordonnant de remettre la momie dans son caveau et de refermer le sarcophage après avoir réarmer le piège empoisonnée.
Ensuite, elle plongea dans les ténèbres à la suite de sa Kaigan tenue en laisse...

Il fallait descendre un escalier bien trop raide et trop étroit qui s'enfonçait profondément dans la roche. Cette dernière était si épaisse que même le Byakugan n'aurait pu desceller l'étroit passage.
Après de longue minute à errer dans les ténèbres, des millions de tonnes de roches juste au dessus de leur tête, les kunoichi finirent par déboucher dans une large salle.
Une seule porte, celle par laquelle elle était arrivée. Haya remarqua de vieille vasque et porte torche et elle s'empressa de faire un peu de lumière à partir de son matériel.

Sous la lueur vacillante des torches étincela alors le reflet de l'or.
Les murs étaient peint de hiéroglyphes grandioses, de bas-reliefs finement sculptés. Dans divers niches et alcôves luisait des statuettes d'homme-bêtes en or ou dont les yeux lançait l'éclat de pierre précieuses. On y trouvait aussi des jarres en terre cuite et des amphores, contenant sans doute des épices rares et des vins fins passés depuis longtemps.
Ses offrandes entouraient sept sarcophages, trois de chaque coté de la pièce, le dernier contre le mur du fond.
Derrière chacun des tombes se dressait une sculpture de serpent, aux yeux en rubis regardant soit à droite, soit à gauche du gisant qu'elles surplombaient. En plus mirifique, elles rappelaient les  statues qui ornaient l'entrée de ce temple et dont l'une avait ouvert la porte.

L'illustre Byakugan de la Hyûga l'informa qu'en effet ces sept serpents sculptés pouvaient librement pivoter sur eux-même, de 90° à chaque fois. Chaque serpent de pierre entourait une mince tablette, portant divers hiéroglyphes, mais à chaque fois l'un d'eux en particulier semblait luire, soit parce qu'une laque ou une dorure y avait été apposé, soit parce qu'il restait une trace de chakra visible seulement des yeux mythique du clan Hyûga.
"C'est des chiffres ça." laissa alors tombé Haya, ayant suivit du regard ce qui intriguait Yume. "P'pa m'a montré comme lire certains de ces trucs. Il y a pas mal de ruines dans le désert et comme tu vois, ça rapporte de les explorer... Enfin, quand elles sont pas maudites, tabou ou piégée. Alors...Hmmmm... Celui du fond, c'est un. Sur la coté gauche, du fond à l'entrée de la pièce, c'est deux, trois et quatre. Et de l'autre coté, dans le même ordre c'est cinq, six et sept."
Elle soupira et agita la mains vers le reste des glyphes.
"Pour le reste, c'est trop compliqué. j'crois que dans les cartouches, c'est les noms des macchabées mais je serais pas foutue de les lire."

En tout cas, aux yeux légendaire de la Hyûga, il semblait que les statues mobiles étaient reliée à un mécanisme courant dans le sol, jusqu'au centre de la pièce.
Examinant ce dernier, Yume y découvrir une immense dalle de pierre, présentant le dessin d'un arbre gigantesque, dont certaines branches lui parurent à la fois étrange et familière. Oui... C'était là la version complète de la carte gravée qui l'avait conduit ici. Elle touchait au but.
Au bas de la gravure dans le sol se trouvait un grand cartouche plein de hiéroglyphes, mais aussi d'autres symboles plus cunéiformes ou contournés. Divers systèmes d'écriture ?

"Oh, j'peux presque lire ça !" pépia alors gaiement la petit Kaigan, gagnée par l'excitation de cette exploration souterraine riche en trésors futurs. "Cela ressemble à certaine vieillerie des écrits de mon clan... Alors voyons voir..."
Elle se pencha pour étudier soigneusement les gravures, hésitant pas mal mais voulant aussi faire plaisir à Yume. Ce fut long, la petite Kaigan n'étant pas la plus érudite de sa tribus.
"Quatre preux/élus/saints parmi les premiers... Celui qui a plus de mérites/bénédictions/gloires au combat s'avance en premier... Tourner le dos à/fuir ou éviter la mort... L'unique/Dieu/Roi/Seigneur du Vent... Triomphe de/regarde en face la mort..."

Un énigme, bien évidemment, sans doute pour révéler la cachette de l'arme légendaire.
La traduction d'Haya était incertaine, la guerrière des sables grogna qu'il y avait plusieurs significations possibles aux symboles mais nul doute qu'il s'agissait là d'un indice ou d'une épreuve. Il  sans doute fallait faire pivoter certaines (ou toutes?) statues de serpent, dans une orientation et un ordre précis. Un code pour déverrouiller une cache secrète  où dormait un trésor antique...

Resumé:

La dernière pièce de ce tombeau en ruine était à la fois sombre, oppressante et munificente. Mais là encore, les divers étalages de richesses dans les alcôves n'étaient sans doute que des diversions. Un trésor bien plus grand dormait en ces lieux macabres, Yume en était sûre.
Et comme de coutume pour les salles aux trésors, une dernière énigme lui barrait la route. Haya s'avéra étonnamment utile, ayant quelques vagues connaissances dans les écritures antiques des ruines qui parsemait les sables brûlants de son pays natal.

La jeune Kaigan haussa les épaules, aux ordres de la Hyûga, louchant sur les hiéroglyphes décatit pour tenter d'en percer plus avant le sens.
Las, la guerrière du désert n'était au final pas une érudite et ses compétences en archéologie trouvèrent bien vite leurs limites.
"Désolé, mais y'a que ça que j'arrive à lire sur la plaque. Le reste est trop usé ou y'a trop de symboles que j'connais pas... Attends, non ! Là ! C'est un signe d'addition, de liaison... La phrase correcte serait donc plutôt...[b]Et l'unique/Dieu/Roi/Seigneur du Vent... Triomphe de/regarde en face la mort..." s'excusa d'abord  la sauvageonne du désert avant de s'enflammer. "J'pense qu'il faut faire pivote des cinq serpents et pas quatre ! Vu que les statues sont derrière les sarcophages, j'pense que triompher de/regarder en face la mort ça doit être quand l'serpent regarde le sarcophage. Et tourner le dois/fuir ou éviter la mort, ça doit être quand le serpent est dos au sarcophage..."

Si l'intuition de la Kaigan s'avérait véridique, cela simplifiait le problème, ne laissant que deux positions "utiles" pour les statues : soit regardant le gisant, soit lui tournant le dos. Les autres positions étaient sans doute neutre ou sans importance... Et qu'actuellement, aucune des sculptures n'étaient dans le "bon" sens ou une position "active".
Mais quelles statues tourner, dans quelle sens et surtout dans quel ordre ?
Yume pensait qu'essayer de découvrir l'identité des morts pourrait les mettre sur la voie. La kunoichi aux yeux lavande pâle s’intéressa donc à chacune des tablettes qu'enlaçaient les serpents de pierre.

Bien que relativement érudite, la chuunin de Konoha n'avait aucune compétence en déchiffrage de hiéroglyphes antiques. En bonne kunoichi, elle chercha les éléments répété, les formules mathématique ou arrangement suspect qui aurait trahis un message codé.
Las : rien de tout cela. La plupart des glyphes autrefois splendides et colorés tracés de mains de maître par des artisans minutieux n'étaient plus que des éraflures à demi effacés par le temps et les sables.
Sur chaque tablette dormant dans les anneaux de pierre des sculptures ophidienne, un seul caractère se détachait aisément : celui qu'Haya avait identifié comme un nombre.

L'examen ne resta pas totalement vint : le regard acéré de la Hyûga nota que la mâchoire des serpents de pierre pouvait probablement s'ouvrir. Son Byakugan lui montra qu'un tuyau se trouvait niché à l'intérieur de la statue et sous elle, plongeant dans les profondeurs ténébreuse de la terre, sans doute verre un mécanisme ou une poche de gaz empoisonné.
La chuunin du Village Caché de la Feuille tenait une de ses réponses : en cas de mauvais combinaison, nul doute que la gueule de pierre des serpents s'ouvrirait, remplissant pour un temps la salle d'un poison sournois.
Un mécanisme ingénieux, qui avait l'avantage de ne rien abîmé, à part les pilleurs de tombes.

N'ayant rien tiré de plus du grand cartouche contenant l'énigme, Haya ne tarda pas à rejoindre Yume dans son exploration.
Plissant les yeux, la jeune Kaigan faisait de son mieux pour essayer d'arracher quelques brides de sens aux hiéroglyphes des tablettes ophidiennes. Sans grand succès.
"Ouais, y'a le chiffre mais le reste... J'arrive pas à lire les noms, mais c'était des gens important parce qu'y'a un cartouche autour. Pour le reste... J'sais pas si ça vantait leurs mérites ou gloire au combat. En fait, ça n'a pas trop l'air. Sur la n°3, j'crois voir un dessin qui dit que c'était un bûcheron ou un ébéniste... Mais j'peux me tromper. Quant au sarcophage n°1, j'crois lire architecte, bâtisseur ou commanditaire des travaux. Un truc dans la construction quoi, mais j'sais pas si c'est le client ou l'exécutant, y'a des bouts cassés... Mais j'parie que c'est lui, l'unique, vu que c'est le seul en bout de salle."

Le Byakugan de la konohajin l'informait qu'il semblait inutile d'ouvrir les sarcophages : de ce qu'elle percevait, ils ne contenait que des corps momifiés, tous avec les mêmes parures.
"J'crois que seuls les chiffres et l'énigme ont de l'importance..." avança alors Haya, hésitante. Depuis son entrée dans la tombe, elle parlait à voix basse, comme craignant de réveiller les momies. "Ces nombres...C'est p't'être ça le décompte des mérites/bénédictions..."
A part ça, la jeune Kaigan n'avait plus d'idée et la salle ne semblait pas révéler d'autres indices. Il allait donc falloir à un moment ou un autre, se lancer dans des essais.
Haya n'étant guère rapide, il serait peut-être plus sage de l'envoyer remonter un peu dans l'escalier par lequel elles étaient arrivées. Il était en effet fort probable qu'une mauvaise combinaison ferme l'unique entrée et inonde la salle mortuaire d'un poison mortel. Yume serait peut-être assez vive pour sortir de là à temps mais probablement pas la Kaigan.

Resumé:

Haya faisait de son mieux pour aider la chuunin de Konoha, sa vague connaissances de hiéroglyphes et des légendes locales s'avérant fort utile.
Néanmoins, même avec les indications et hypothèses de la jeune Kaigan, Yume séchait sur l'énigme qui protégeait le trésor légendaire.
Elle leva les yeux aux plafonds, cherchant vainement d'autres indices. Las, ce dernier n'était que de roche dure : pas de mécanisme, pas de gravure ou autre.
Les deux kunoichi n'avaient donc que le texte sibyllins, les nombres et les statues de serpents derrière chaque sarcophage pour résoudre le rebus antique.

Haya avait épuisé son savoir et avait déjà offert pas mal d'hypothèse de travail : il fallait tourner cinq serpent et elle avait supposé que regarder la mort était la position où la sculpture regardait son sarcophage, fuir la mort étant à l'inverse la position où elle lui tournait le dos.
D'après le texte que la jeune Kaigan avait péniblement déchiffré, elle supposait donc qu'il faudrait tourner quatre serpents pour les mettre dos au sarcophage devant eux et qu'un serpent supplémentaire devait à l'inverse regarder le sarcophage devant lui.
Pour ce dernier, elle était convaincus qu'il s'agissait du serpent du sarcophage isolé au fond de la salle, qui portait le glyphe qu'elle avait traduit par le chiffre un.
Il ne restait donc plus qu'à trouver deux choses : lesquels quatre autres serpents parmi ceux portant les numéros 2,3,4,5,6 et 7 elles devaient tourner ? Et surtout, dans quel ordre.

Yume toutefois, ne semblait pas d'accord avec son raisonnement mais n'offrait que des interrogations en retour.
"Sept sacrifiés ? Hmmm... On a sept corps ici, ça doit être eux. D'après les légendes, c'était assez courant d'ensevelir les serviteurs ou constructeurs dans le tombeau de leur maître ou de salle au trésor secrète. Histoire qu'ils aillent pas bavasser sur leurs secrets. Mais j'parie que c'est leur famille, pas si jouasse que ça d'avoir forgé l'arme du tyran et attiré la malédiction sur eux, qui a ensuite laissé des indices comme les tablettes de pierre... Ou alors c'est l'tyran lui-même qui a décidé de mettre à l'épreuve ses descendants qui convoiterait son arme..."
En tout cas, la guerrière du désert n'avait pas plus d'idée que ça pour celui qui aurait fait face à la mort, à part son hypothèse basé sur les chiffres et l'orientation du regard de pierre vers ou à l'opposé des gisants.

"Hmmm... Pour l'autre... Si les chiffres sont bien les mérites..." réfléchissait à haute-voix la kunoichi du désert. "Si celui qui en a le plus s'avance en premier... Faut commencer par tourner le serpent avec le plus gros chiffre, non ? Donc l'unique, si c'est bien celui qui porte le chiffre 1, ce serait le serpent à tourner en dernier, et d'après moi dans le sens opposé des quatre autres..."
Elle soupira lourdement, commençant à se lasser de l'inaction.
"Par contre, j'ai pas d'idée pour les quatre serpents à tourner parmi les six autres. Ces quatre élus parmis les premiers... T'as pas des explosifs ? On pourrais essayer de faire sauter le dalle."

De ce qu'avait vu la Hyûga, la violence aurait une efficacité douteuse. Il y avait de grande chance que cela déclenche aussitôt la libération du poison. Mieux valait donc sans doute au moins tenter une combinaison : même en cas d'échec, les mécanismes se remettraient en place et la kunoichi de Konoha se savait vive comme l'éclair : elle pourrait sans doute fuir la salle à temps. Sans doute.
Haya probablement pas, mais la chuunin pouvait lui ordonner de sortir de la pièce et se réfugier par avance dans l'escalier...
Bien sûr l'idéal serait de percer le mystère du rébus antique...
Alors qu'elle songeait au rude escalier par lequel elles étaient arrivés, l'ouïe fine de la Hyûga l'avertit d'un tintement métallique ou d'un raclement mécanique lointain. Au dessus... Vers l'entrée du tombeau en ruine. Quelqu'un venait d'activer un mécanisme ou un piège. Elles n'étaient plus seules dans ces ruines...

Resumé:

Yume affrontait l'un de ses plus terrible ennemi : les chiffres d'une énigme antique. Et un second faisait entendre son souffle rauque derrière les kunoichi : le temps.
Elles n'étaient pas seule à convoiter l'arme légendaire et d'après les vagues bruits entendus à l'étage, leurs concurrents n'étaient pas loin...
Soudain, la Hyûga eut une illumination. Les théories de la petite Kaigan faisait sens, il ne manquait juste qu'un petit élément pour percer la combinaison du rébus ancestral : qui étaient les quatre premiers.

La solution fini par apparaître aux yeux pâles de la chuunin : comme Haya l'avait suggérée, il ne fallait s'intéresser qu'aux nombres. L'histoire des défunts, réduite en bride quasi-illisible par le temps, n'avaient pas d'importance. Seuls le nombre de mérites avait de l'importance. C'était les seuls éléments mis en avant. Il s'agissait d'un énigme mathématique, basée sur les nombres premiers.
L'hypothèse était un peu douteuse, Yume n'ayant rien d'une grande mathématicienne. Mais peut-être que ce peuple de bâtisseur, ceux qui avaient conçut une arme mythique l'étaient, eux.
Et rien de mieux qu'une énigme purement mathématique pour déstabiliser de futurs pilleurs de tombes, pas forcément versé dans cet art.

Yume donna donc ses ordres : tourner dos à leur sarcophage les serpents de pierre 7,5,3 et 2. Les quatre élus parmi les premiers, en commençant par le chiffre le plus élevés, celui qui avait donc le plus de mérites. Ensuite, elle fit basculer le serpent isolé, porteur du chiffre un, l'unique pour en placer le regard face au sarcophage, afin qu'il regarde en face la mort.
Une erreur pourrait les condamner (enfin, surtout Haya, qui n'aurait jamais la vitesse de fuir une pièce se refermant et se remplissant de poison), aussi la konohajin invoqua la bénédiction du Dieu du Désert, lui promettant des sacrifices.
Voilà qui ravit Haya, qui retint son souffle...

Comme obéissant à la supplique de la Hyûga, le sol se mit à trembler alors que d'antique mécaniques s'activaient. La dalle portant la gravure de l'arbre étrange et l'énigme se souleva, pilier de pierre qui s'éleva lentement jusqu'au plafond.
Enchâssé dans la colonne de roche qui venait de se révéler à elle, les kunoichi purent contempler un magnifique sarcophage dressé. Il était en or pur, paré de joyaux étincelant et nullement ternis par les éons ou le sable. Il suffisait de poser les yeux dessus pour reconnaître là la tombe d'un roi.
N'étant guère intéressé par la richesse pécuniaire et n'étant plus à une profanation de tombe prêt, Yume ouvrit le sarcophage.
La momie à l'intérieur était complètement desséchée et parée de moult bijoux rutilant et d'insigne de pouvoir.

Mais plus important : serrée contre sa poitrine se trouvait un arc magnifique, semblait constituait d'os et de bois inconnu. Tout amateur de kyujutsu saurait qu'il était là en présence d'une véritable œuvre d'art.
Malgré les siècles passaient dans une tombe souterraine, l'arc semblait aussi neuf et puissant qu'au premier jour. Même sa corde finement tressée était intacte, prête à servir.
Les flèches trouvée dans un carquois à coté de la momie par contre, n'était plus que des morceaux de bois décrépits.
Fébrile, Yume s'empara du chef d’œuvre, connu dans les légendes sous le nom d'Arc des Sept Âmes. Déjà l'arme légendaire semblait réagir au chakra de son nouveau propriétaire, presque avide de chanter de nouveau une chanson de mort.

"Bon, t'as ta relique. J'avoue, elle a la classe..." coupa alors Haya, brisant la magie de l'instant et de la découverte. "Si on se tirait de cette tombe profanée ? On n'a pas été empoisonné, mais allez savoir quelle malédiction pourrait nous tomber sur la tête. Et n'oublie pas : tu as promis à mon Dieu et à moi les âmes des meurtriers de mes parents !"
Quitter cet endroit de mort, oui, mais avec prudence : bien que Yume n'entende plus le moindre bruit, la konohajin savait qu'elle risquait de tomber sur d'autres explorateurs des ruines, probablement le duo de nukenin.
Heureusement, la Hyûga était une experte en discrétion. Haya par contre... Un peu moins. D'ailleurs... La chunnin de Konoha avait atteint son but. Elle n'avait plus besoin de la sauvageonne du désert.

Quelques instant après qu'elle se fut emparée de l'arc, le pilier où était enchâssé le sarcophage d'or redescendit dans le sol, retrouvant son aspect d'énigmatique dalle. Les serpents se replacèrent automatiquement dans leur position initiale.
Il n'y avait plus rien à faire ici et, discrètement, la kunoichi aux yeux lavandes pâle quitta le tombeau.
Reboucher le conduit de gaz avant d'émerger du passage secret sous la première tombe fut un peu délicat, mais la rapidité des mains de l'archère Hyûga fit merveille.
En émergeant de la fausse tombe, elle plissa le nez : l'air stagnant était un brin piquant... Le piège avait donc dû être déclenché une nouvelle fois pendant qu'elle se creusait la tête en contrebas.

Pas de corps par contre : celui ou ceux qui s'étaient introduit ici n'étaient visiblement pas allé plus loin mais n'avait pas succombé au poison.
Logiquement, ils devaient avoir opéré une prompte retraite vers l'extérieur...
Prudemment, Yume s'avança vers la couloir piégé qui menait à l'extérieur. Elle savait déjà avoir la vitesse pour échapper aux jaillissements des lames... Mais elle n'en aurait pas besoin.

Quelqu'un avait visiblement passé ses nerfs sur le corridor piégé. Les murs étaient lacérés, on pouvait lire la rage derrière ses marques brutales.
Le sol était luisant... De la glace ? Non, du verre brisé ! Heureusement pas assez pour constituer un obstacle.
Des lames de verre, d'un tranchant terrible étaient encore enfonça dans les murs ou plus précisément dans les interstices d'où jaillissait les lames du piége, interrompant voire détruisant les mécanismes de protections millénaires.
Toujours aussi discrète et prudente, Yume approcha de la sortie, la lumière cru blessant ses yeux pâles. L'avantage, c'est que la kunoichi restait parfaitement silencieuse et indiscernable dans l'ombre du caveau... Il en serait autrement en plein soleil.

Le regard perçant de la chunnin fini par s'habituer au retour à la surface et à l'écrasante luminosité du désert. La chaleur était étouffante et soudain la tombe piégée et empoisonnée semblait presque accueillante en comparaison.
La Hyûga ne tarda pas à trouver ce qu'elle cherchait et redouter à la fois.
A l'ombre d'une colonne détruite par le temps, se trouvait allongé l'Onryou aux longues oreilles. Pâle, il semblait plonger dans un sommeil agité, haletant avec difficulté.
Voici donc celui qui avait déclenché le piège empoisonné du sarcophage...

Et le surplombant, l'admonestant malgré son évanouissement, se tenait celle qui l'avait tiré de là : sa femme, l'impitoyable Kirarin.
Cette dernière semblait... scintiller sous le soleil, comme si sa peau pâle était recouverte d'une poussière à la fois translucide et brillante.
Yume nota également quelques plaies légères sur son corps et ses vêtements : visiblement, elle avait été prise dans le jaillissement de lames du corridor, probablement en fuyant le nuage empoisonnée au retour, ne réalisant pas que le piège s'était réarmé ou ralentie par le corps de son mari évanouie.
Et elle avait ensuite dû balancer une étrange technique de lames de verre, par pure vengeance ou pour détruire le traquenard pour faciliter de futur exploration.

La nukenin de Suna affichait néanmoins un air supérieur et hautain. Elle restait sûre d'elle, juste renfrognée à cause de l'empoisonnement de son amant. En bonne Hyûga, Yume savait jauger ses ennemis : cette Kirarin était une kunoichi d'exception, sans doute une ancienne chuunin de haut rang, voire une jônin du Pays du Vent.
Si l'Onryou semblait pour l'instant hors de combat, elle restait suprêmement dangereuse. Pour le moment, elle n'avait pas noté la présence de la konohajin... Mais hélas, sortir du tombeau risquait d'être remarqué. La nukenin s'était installé pile sur le chemin pour fuir ce maudit canyon.
Que faire : l'attaquer ? Une frappe préventive par surprise était l'un des points fort de la Hyûga. Nul doute qu'elle ferait mal... Mais est-ce que ce serait suffisant pour abattre un ninja d'élite ?
Tenter de négocier était également envisageable... Mais de ce qu'elle savait de cette Kirarin, elle avait un sacré tempérament. Elle n'avait pas hésité à occire le père de la jeune Kaigan ou les érudits qu'ils avaient réduit en esclavage pour fouiller les ruines.
Nul doute qu'elle convoitait l'arc... Mais pourtant, elle ne semblait pas en avoir un elle-même : seul l'Onryou en avait un.

Résumé:

     

Kirarin était trop occupée à soigner tout en engueulant son amant évanouit pour voir arriver le tir dévastateur de la Hyûga jaillissant des ombres. Elle fut cependant assez vive (ou chanceuse) pour se décaler et éviter un coup mortel.
La flèche vibrante de chakra Fûton transperça sans mal la poussière de verre protectrice entourant la peau pâle de la nukenin, se fichant dans sa chair pas si tendre que ça.
La Tomeï hurla de douleur et de colère mêlée : l'assaut surprise de Yume l'avait non seulement douloureusement blessée, mais aussi l'avait splendidement agacée.
D'une main ferme et avec une force étonnante pour son petit gabarit, elle empoigna son cher Onryou et l'envoya bouler sans ménagement derrière une colonne en ruine, pour le protéger d'un nouveau tir dévastateur de la konohajin.

Hautaine, son regard turquoise furieux se posa sur l'entrée du tombeau. L'ex-kunoichi de Suna n'était pas née de la dernière pluie : même si elle n'avait pas vu l'assaut de la chuunin, elle se doutait bien d'où était partie l'attaque. Et elle savait calculé un angle de tir.
"Katon : Gôryûka !" tonna la nukenin après avoir composé une série rapide de mudra. Elle souffla alors une terrible boule de feu, dont les flammes rugissantes prirent la forme d'une tête de dragon avant de s'abattre pour engloutir l'entrée ombragée du sépulcre.
L'air déjà sur-chaud du désert ondula sous la nouvelle vague de chaleur. Visiblement, Kirarin ne plaisantait pas.

Par chance, Haya avait écouté Yume : rassemblant ses maigres forces, elle s'était changée en sable pour s'esquiver avant le début du combat et se mettre à l'abris alors que la chuunin de Konoha déchaînait les pouvoirs de l'arc antique.
Ainsi, elle suivait le combat derrière un pan de mur abattu, n'osant intervenir dans ce duel qui la dépassait totalement.
L'ennemi pouvait convoquer des dragons de flammes !
Kirarin avait choisit cette technique Katon non seulement pour sa puissance, mais aussi pour son esthétisme. Et l'impact psychologique qu'elle pourrait avoir sur des rats du désert. Elle n'avait pas encore identifiée son adversaire comme une redoutable kunoichi du Pays du Feu, pas impressionnable pour deux sous.

"Vous avez donc passé les lames et le poison et vous êtes enfoncés plus profondément dans le tombeau...Kirameki." lança-t-elle à son adversaire encore inconnue d'une voix suintant le mépris. Elle composa prompteite une série de mudra et l'air se mit à scintiller autour d'elle. Sa peau par co,tre, cessa d'étinceler.
"Bien. Cela prouve que vous avez quelques compétences. Je suis Tomei Kirarin, le Diamant des Sables. J'imagine donc que vous savez que vous ne faîtes pas le poids contre moi... Rendez-vous, donnez-moi tout ce que vous avez pu trouver et je vous laisserez vivre. Peut-être même que vous pourriez y glaner quelques récompenses, si je suis de bonne humeur..."
La Tomei ne prenait pas encore le combat au sérieux, sûre de sa supériorité et croyant n'affronter que quelques pilleurs de tombe chanceux. Elle essayait donc de négocier, après toutefois avoir balancé sur Yume une énorme boule de feu, ce qui faisait douter de sa sincérité.
D'autant plus que la nukenin n'avait pas hésité un instant à occire le père d'Haya pour un simple refus ou les érudits qu'elle avait réduit en esclavage pour fouiller les ruines.

Résumé:

     

Dans un grondement effroyable, la tête de dragon enflammée s'abattit sur l'entrée de la nécropole et Yume. Les flammes dévorantes engloutirent un instant la konohajin, meurtrissant son corps.
La nukenin Tomei afficha un sourire de triomphe, alors que l'odeur de chair et de vêtements brûlés envahissait l’atmosphère surchauffée. Tel devait être le ninjutsu selon son clan : splendidement mortel.
Bien évidemment, des rats du désert, des archers misérables qui convoitaient l'arme légendaire de son mari ne pouvait s'opposer à sa toute puissance !

Son rictus de triomphe et de mépris fut promptement effacé par un véritable coup de bélier expédié par une Hyûga toujours vivantes et revancharde.
La frêle Kirorin roula sans élégance sur le sable, le souffle court et les cotes douloureuse.
Le temps qu'elle se relève et se mette en garde, un rideau de fumée avait masqué l'avancé de la konhajin, qui profitait des rochers et ruines du tombeau pour échapper au regard furieux de la nukenin.

"Quelle impolitesse ! Quelle barbarie !" siffla Kirorin en se redressant, époussetant sa robe blanche et scrutant les alentours à la recherche de son adversaire. Non, de sa proie...
"J'imagine que cela brise là les négociations... Très bien petites souris du désert, nous allons jouer ! Akarui Jôshô !"
Obéissant à la convocation de la traîtresse Tomei, les particules de verre scintillantes dans l'atmosphère brulante du désert se mirent à danser et à grossir, se rassemblant sous ses pieds.
En un instant, une colonne de verre s'éleva avec la nukenin à son sommet. Impériale, elle dominait le champs de bataille de toute sa hauteur.

Mais son air morgue se changea en moue de déplaisir : même du haut de son pilier étincelant, elle ne voyait toujours pas la Hyûga : la chuunin de Konoha était en effet une véritable maîtresse de l'infiltration, sachant se fondre dans les ombres et le décors pour passer inaperçu.
"Toujours aussi lâche, ces gens du désert... Bien que je dois saluer votre vaine tactique et vos pitoyables efforts pour me résister..." ricana malgré tout la nukenin d'un ton aigre et affichant toujours un sourire supérieur. N'ayant toujours pas vue Yume en pleine lumière, elle ne s'était pas encore rendue compte qu'elle affrontait l'élite de Konoha.
"Je dois aussi loué votre résilience. Mon dragon aurait dû briser là cet affrontement ridicule et vos espoirs de combattre. Aurais-je comme adversaire un scorpion du désert, un cafard incapable de reconnaître quand il est battu ? N'espère pas m'échapper, misérable insecte ! Je vais facilement te débusquer ! Bijon no Hahen !"

Après avoir composé rapidement une série de mudra, la traîtresse Tomei créa une dizaine de gros éclat de verre qui se mire à léviter et tournoyer en s'écartant d'elle.
Chose étonnante, au lieu de refléter que la paysage, Yume y remarqua la figure et les yeux turquoises inquisiteur de Kirarin.
Bien que la Hyûga ne connaisse pas cette technique, elle en compris rapidement le but : il devait s'agir d'un système de détection ou d'observation.
Grâce à ses miroirs, la nukenin pouvait observer à loisir le champ de bataille : elle ne tarderait pas à découvrir ou trianguler la position de la chuunin de Konoha !

Résumé:

     

Fière et arrogante, l'ex-Tomei dominait littéralement le chef de bataille du haut de son pilier de verre. La nukenin avait convoqué une dizaine d'étrange miroir lévitant, qui reflétaient étrangement son regard hautain.
La technique lui donnait un champs de vision incroyable, qui compromettait grandement les chances de la Hyûga de passer inaperçu. Aussi Yume décida d'éliminer ces étranges espions réfléchissant, un peu comme quand elle éparpillait et décimait les insectes espions de sa camarade Aburame.
Jaillissant de sa cachette à une vitesse improbable, la konohajin expédia une onde du chakra depuis la paume de sa main fine.

Les miroirs tremblèrent, oscillèrent. Certains même se fissurèrent. Mais ils finirent par se stabiliser, majoritairement intacts.
Le verre imbibée de chakra s'avéra bien plus dur que la Hyûga ne l'avait anticipé.
Dans l'étrange dimension des reflets, le regard turquoise et méprisant de Kirarin se tourna vers Yume.
"Ah, tu es là... On n'apprécie pas la beauté ?" ricana la nukenin, alors que Yume essayait de se dissimuler derrière les rocs. Hélas, elle n'avait pas réussit à abattre les miroirs flottants et avait attiré sur elle l'attention de la Tomei.
"Une longue chevelure d'ébène, une peau pâle peu fréquente dans les environs, une tenue plus raffinée que les barbares du désert... Et des yeux bien pâle... Hmmm..."

Kirarin n'avait identifié la technique qu'avait utilisée Yume comme étant du Jûken, aussi elle ne pouvait pas être certaine que sa jeune adversaire fut une Hyûga.
Un étrangère par contre, c'était sûr. Elle était intriguée mais pas complètement surprise : dans son mépris pour les Kaigan et autres sauvages du désert, elle ne le croyait pas capable de localiser l'arc légendaire qu'elle convoitait.
Et bien sûr, elle n'avait pas manqué de le remarquer entre les mains de la chuunin de Konoha, ce qui l'agaça autant que la fit sourire.
Parfait : elle n'aurait pas à explorer cette maudite tombe poussiéreuse qui avait maudit son amant !

"Mon offre tient encore, jeune fille... Abandonnes et donnes-moi mon cadeau de mariage ! Il serait dommage de lacérer cette jolie peau..." susurra cruellement la nukenin. Il était évident qu'elle sous-estimait Yume et s'amusait de la situation, bien qu'étant un peu vexé de s'être fait devancé dans la course à l'arme légendaire par celle qu'elle considérait comme une gamine minable.
Son regard se fronça soudain : Kirarin trouvait que la Hyûga se rapprochait un peu trop de son Onryou d'amour.
"J'espère que tu n'espères pas prendre un otage pour sauver ton jolie minoie et ta vie ?  Ce serait si inélégant...Garasu Tanken !" siffla la Tomei déchu d'un ton venimeux en tendant une main impérieuse vers la konohajin. De chacun de ses doigts jaillit un éclat de verre qui grossit jusqu'à atteindre la taille d'une longue dague effilée.
Les cinq lames scintillante fondirent sans merci sur la chuunin de Konoha.

Résumé:

     

Méprisante du haut de son piédestal de verre, trop sûre d'elle, l'ex-Tomei sous-estimait la jeune fille du Village Caché de la Feuille et surtout sa vitesse. Et que derrière le noble masque du très respectable clan Hyûga, Yume restait une machine à tuer sans scrupule, une kunoichi qui n'hésita pas un instant à employer les méthodes les plus viles.
A une vitesse inimaginable, la chuunin fondit sur l'homme-bête souffrant toujours du poison du tombeau maudit. En un instant, elle planta vicieusement un kunai dans la chair tendre de son cou, faisant jaillir une arabesque de sang et retentir un cri terrible.

Pas celui du blessé : l'Onryou écarquilla juste les yeux de surprise et de douleur, et émit juste un gargouillis pathétique avant de porter les mains à sa terrible blessure pour endiguer le flot de sang.
L'attaque l'avait réveillé et l'avait gravement blessé. Même s'il n'était plus en mesure de combattre à cause du poison et de cette nouvelle blessure, il restait un shinobi, un dur à cuire des forêts.
Il tenta de s'éloigner, mi-rampant, mi-trébuchant.
Le hurlement terrible était celui de Kirarin. Un cri de peur, de colère et de pure haine. S'il avait été vaguement possible de discuter avec la nukenin auparavant, ce n'était désormais plus le cas.
"NE LE TOUCHE PAS SALE PUTE !" tonna la traîtresse Tomei, composant des mudra avec frénésie tout en bondissant du haut de son pilier scintillant. "KATON : HOMURA !"

La nukenin expédia une puissante boule de feu vers la Hyûga, essentiellement pour l'écarter de son amant.
Attérissant au sol entre Yume et l'Onryou elle darda son regard turquoise sur la konohajin qui n'y lut que la folie. Yume pouvait littéralement sentir l'aura meurtrière de la Tomei, empoisonnant l'air, piquant ses blessures et faisant frissonner sa chair.
La chuunin de Konoha avait déjà affronté des ennemis surpuissant qui voulait sa mort.
Kirarin voulait son annihilation.
Elle ne retiendrait pas ses coups, même si ça devait détruire l'arc légendaire. Et nul doute que si elle triomphait, elle traquerait et tuerait Haya et même toute sa tribu. Si l'Onryou succombait à ses blessures, elle pourrait même être assez folle pour tenter de s'en prendre au clan Hyûga tout entier, voire à Konoha.

En tout cas, le combat ne durerait pas : la Tomei allait jeter toutes ses forces contre Yume.
"Kirameku Ten no Batsu ! Ce tombeau va recevoir un nouveau corps ! Ou plutôt des morceaux d'une chienne !" grinça la nukenin de Suna, déchaînant une nouvelle technique effroyable. Sourire aux lèvres, elle croqua au passage une pilule de chakra, alors qu'une pluie de blocs verres plus tranchant que des rasoirs s'abattaient sur la konhajin avec une terrible précision.
Les explosions de verre répandirent milles et un éclat tranchant sur le champs de bataille, le transformant en véritable champs de mines.
Après cette démonstration de puissance et de destruction, Kirarin avait le souffle court et sa peau était encore plus pâle qu'avant, signe d'un épuisement de ces forces malgré son dopage. Sa colère l'avait entraînée trop loin...

Résumé:

     

S'en prendre à un homme à terre et malade, qui avait été relativement sympathique et causant (bon, ayant de peu raté d'occire sa petite guide locale) n'était pas le haut fait le plus honorable de la cheffe de la Bunke des Hyûga.
Mais Yume restait après tout une kunoichi. De plus, en blessant salement l'Onryou, la konohajin avait enragé Kirarin. Or, la colère est mauvaise conseillère : dans sa rage aveugle la nukenin avait non seulement déchaîné une technique surpuissante mais effroyable coûteuse contre la chuunin mais surtout elle était descendu de sa haute tour de verre tranchant, se mettant à portée de la maîtresse du Jûken.
Hélas, cette stratégie n'était pas non plus sans risque : si la traîtresse à Suna avait jusqu'alors était cruellement méprisante, sous-estimant grandement son adversaire, il était désormais clair qu'elle allait utiliser les grands moyens pour l'abattre.

Malgré son incroyable vitesse et l'usage d'un shunshin du désespoir, Yume ne put totalement échapper à la fureur de l'ex-Tomei.
Cruellement meurtris, la Hyûga parvint néanmoins au corps à corps. Surmontant la fatigue et la douleur, la chuunin de Konoha joua son propre va-tout, déchaînant l'une des techniques les plus puissantes de son clan dans le but de broyer son opposante.
Ses paumes nimbées de chakra en forme de tête de lion percèrent la défense de la nukenin. Le choc vu d'une violence inouïe, le chakra guidée par le Byakugan et la connaissance des poings vitaux ravageant les organes internes de la traîtresse.
Kurarin hoqueta, crachant du sang, le visage horriblement déformé par la douleur.

Elle tituba, faisant un ou deux pas en arrière... Avant de dédier un sourire las à la konohajin aux yeux pâles.
"C'était si... artistiquement fait..." balbutia la Tomei, appréciant à sa juste mesure l'incroyable technique du clan Hyûga. Comme si elle acceptait sa mort face à une si belle technique. Elle sembla se dégonfler, manquant se tomber à terre.
Non ! Ce n'était qu'une ruse ! Le Byakugan de Yume l'informa que la traîtresse à Suna allait déployer une nouvelle technique. Elle n'était donc pas vaincue !
"Dôton : Tsuchu Nami !" grogna Kirarin en claquant violemment sa paume sur le sol sableux. Celui-ci ondula comme s'il n'était constituée que de caoutchouc mou, déstabilisant la Hyûga.

La nukenin voulait visiblement jeter Yume à terre, non seulement pour l'empêcher de porter un nouvel assaut au corps à corps, mais également pour gagner suffisamment de temps pour déployer une nouvelle technique mortelle.
Hélas Kirarin savait qu'elle avait déjà bien trop abusé de ses forces. Elle voulait en finir, abattre celle qui avait osé blesser son amant mais elle manquait de temps et de chakra.
Pendant un instant, elle envisagea de juste fuir, emportant son mari à l'agonie avec elle. Il était résistant, le poison et la blessure avaient beau l'avoir affaiblis, avec ces soins et son amour, il s'en remettrait. Sûrement.

Mais le clan Tomei était connus pour son incroyable fierté, un trait que Kirarin n'avait pas perdu en abandonnant Suna. Pas question de reculer face à cette petite gourgandine ! Pas question de lui laisser l'arc qu'elle voulait offrir à son Kitori ! Il en avait besoin ! Les autres Onryou s'étaient moqués de lui bien trop longtemps, sous le prétexte inique qu'il n'arrivait pas bien à contrôler sa bête intérieure, laissant en permanence ses oreilles de fennec apparentes...
"Tu n'aurais jamais dû t'en prendre à lui ! Garasu Hahen !" s'écria la nukekin, propulsant une nuée d'éclats de verre effilés comme des rasoirs vers la Hyûga.
Est-ce que ça serait suffisant ? Elle n'avait pus assez de force pour déployer le summum de son art... Déjà le manque de chakra et la douleurs de ses organes internes en bouillie lui faisait voir flou le champ de bataille. Elle ne tiendrait pas longtemps à se rythme.
Mais elle devait triompher... Pour Kitori !

Résumé: