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La mer, qu’on voit danser… Mission de conquête rang A [PV. Nozomo Yukio, Akayuki Kalida, Shirogane Ningyo]

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Shirogane Ningyo
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Suna no Chunin
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La mer, qu’on voit danser… Mission de conquête rang A [PV. Nozomo Yukio, Akayuki Kalida, Shirogane Ningyo] - Page 5 Left_bar_bleue575/2000La mer, qu’on voit danser… Mission de conquête rang A [PV. Nozomo Yukio, Akayuki Kalida, Shirogane Ningyo] - Page 5 Empty_bar_bleue  (575/2000)
J’eus un frisson en essayant de comprendre ce qu’ils voulaient, les deux frères, avec les courtisanes et moi. Non, mais je ne voulais pas coucher avec une femme comme ça… Ou… je ne savais pas ! Cela me mettait très mal à l’aise… pas les corps, ça je manipulai celui de ma sœur, je connaissais aussi l’anatomie des corps des femmes et des hommes, les voir nus ne me dérangeait pas ! Mais… l’acte… euh… je ne savais pas. Non, je ne voulais pas… cela me mettait très mal à l’aise. Je préférais clairement attendre dehors, quitte à passer pour un idiot timide… Non, non ! C’était très bien que je sois dehors à attendre, il valait mieux attendre de toute manière… j’étais trop stupide pour visiblement leur convenir aux deux Nozobro. Je serrais légèrement les poings sans rien dire avant de lever la tête en entendant des pas.

Une des filles ? Elle était jolie avec ses yeux roses et son kimono… Mais elle devait avoir froid, le kimono était léger… Je baissais les yeux sur la main en comprenant. Elle me saluait. Je lui serrais avec prudence sa main en inclinant la tête vers elle.

« Gyo. »

C’était comme Nin’ mais en Gyo… Je l’observai sans rien dire, toujours un peu mal à l’aise, pas à cause d’elle, de ce qu’avaient dit les frères. Pourquoi ne pas m’avoir prévenu ? Je ne savais pas ? Je n’aimais pas ça. Ils m’agaçaient tout les deux… Boire un thé ? Pourquoi pas. J’eus une ombre de sourire avant de tendre le petit doigt vers le sien et lui serrer délicatement.

« Je préfère que vous soyez au chaud. Venez. »

Je me redressais avant de lui tendre la main pour l’aider à se redresser et la mener vers le bordel, ouvrant la porte pour elle avant de la refermer derrière moi et de m’avancer dans l’endroit sans rien dire, sans reprendre mon apparence normale. Laisser les adultes… Ouais… Comme toujours… je n’avais pas le droit d’être moi-même sans un jugement derrière… je voulais vite finir cette mission et rentrer à la maison…

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Alice ça glisse ! Au pays des merveilles ...

 
Higan, nullement impressionnée ni flattée par l’attention de son invité, éclate de rire. Le son, tintant et délicat, couvre les quelques soupirs qui peuvent, l’espace de quelques secondes, traverser les fines parois des murs, ne laissant aucun doute sur les activités interne de l’établissement. Ronflements et gémissements se confondent alors, une poignée de seconde, dans la voix douce et chaude d’une rousse au bien sinistre prénom. Glissant délicatement dans les couloirs jusqu’à s’enfoncer dans un coin un peu plus reculé de la batisse, la sulfureuse guide du Sunajin finit par lui ouvrir une porte coulissante sur ce qui s’apparentait à une chambre avant de refermer précautionneusement le battant derrière eux.

La pièce, de taille modeste, présentait une fenêtre ronde de grande taille qu’un esprit artistique avait agrémenté de dessin de fleur aux teintes rosés vives pour contraster avec l’enduit vert pâle des murs. Ici et là, une série de tenture de diverses nuances de rouge habillait une chambre séparée en deux par une estrade où la propriétaire des lieux avait installé un shogi et une petite table. Dans l’autre partie, le sol était recouvert de tapis entrecroisés menant jusqu’à un futon entouré de polochons à l’air confortable et aux draps défaits. Dans un recoin, près du lit, des piles de livres et un paravent se dispute l’espace restant, leurs ombres dansant au rythme des bougies qui éclairait la scène. Progressant dans ce qui était visiblement son royaume de luxure, Higan invite son client à s’installer avant de poursuivre son chemin vers l’attraction principale de la pièce. Dos au matelot qui avait acheté ses services, elle commence à se débarrasser d’une partie de la complexe ceinture de son kimono, avant de s’immobiliser lorsqu’elle entend de nouveau sa voix. Peu habituée à ne pas se délester immédiatement du poids – pourtant presque inexistant – de sa tenue, la jeune femme tourne la tête, dardant vers son interlocuteur un regard étrangement pensif.

Indiquant du doigt un placard savamment caché dans une alcôve de la chambrette aux couleurs complémentaires et au mobilier presque exclusivement dédié aux plaisirs de la chaire, la prostituée achève son mouvement, faisant tomber dans son sillage son obi inutile pour se laisse aller à rouler dans les couvertures d’un lit qui doit très certainement être le sien. Cernée par les coussins, sa tenue ouverte en corolle autour d’elle, elle s’allonge de tout son long, posant sa tête sur ses mains accoudées à son futon pour observer le jeune homme qu’elle vient d’introduire dans sa chambre. Ce dernier, les doigts collés dans une boite de monaka que la jeune femme gardait pour son propre plaisir, semble hésiter une poignée de seconde avant de continuer à nouer la conversation sous le regard de celle dont il avait acheté les services. Loin d’être ennuyée par la situation, elle semble même s’en délecter, étudiant son interlocuteur sous tous les angles en rassemblant quelques un de ses oreillers pour se ménager une position un peu plus confortable.

« Je n’irais pas jusqu’à dire que je suis bien, simplement que j’aurais pu avoir pire. Fuji-san priorise notre bien-être parce qu’elle sait que nous serons plus volontaires à la tâche mais ça n’en fait pas une femme sympathique pour autant. » Un sourire passe sur le visage de la jolie rouquine, alors qu’elle relève ses pieds derrière elle. Ses mollets et ses chevilles offerte au regard de son client, elle bat négligemment l’air, les yeux plissés dans une expression toute féline. « Des compliments, de la nourriture, une conversation … C’est ta première fois dans un endroit comme le Paradis des Glycines n’est-ce pas ? »

Tendant une main ouverte à l’homme, Higan l’invite à lui remettre l’une des galettes fourrées qu’elle lui a offertes, dévoilant sur son bras nu un immense tatouage à l’effigie d’une étrange créature mythique à plusieurs queues dont le corps animal disparaissait sous les plis de sa manche. Ouvertement détendue, la prostituée s’étire tranquillement, nullement gênée par sa tenue légère ni par le regard de son interlocuteur, avant de croquer dans sa pâtisserie dans un petit couinement de satisfaction avant de jeter un regard curieux à l’un des tableaux qui ornait l’un de ses murs. Elle n’aurait, peut-être, pas à travailler ce soir mais devait au moins conserver les apparences si Oba-san devait passer vérifier que tout allait pour le mieux.


« Généralement, les marins ont le regard bien plus lubrique et bien moins de rond de jambe à m’accorder, même quand ils sont timides ou maladroit. Je n’ai rien contre l’idée que tu gagnes du temps, mais je ne veux pas d’ennui et si tu cherches à sauver une pauvre fille désespérée, tu n’es pas au bon endroit. » Elle étend alors sa main vide devant elle, comptant sur ses doigts à mesure qu’elle énonce ses idées, le menton posé dans un des énormes oreillers, son maquillage de poupée ruiné par le passage gourmand du monaka sur lequel elle avait laissé l’empreinte violacée de ses lèvres. « Tu as donc deux possibilités : soit c’est effectivement ta première fois et c’est charmant, soit tu n’es pas venu pour mes talents d’amuseuse nocturne et tu veux quelque chose d’autre. Quelqu’un t’as dit que je lisais l’avenir à tous les coups. » Un juron bien peu gracieux lui échappe, alors qu’elle roule sur le dos, sa tête basculant par-dessus l’un des traversins dans un soupir excédé. « Je n’aurais jamais dû le dire à Tsutsuji. Tu es le quatrième cette semaine, preuve qu’elle est incapable de tenir sa langue, cette petite sotte. »

*

« Aaaaah, je me disais bien que je vous reconnaissais. On m’a parlé de vous ! »

Tapotant sa tempe, la maquerelle désigne, une courte seconde son regard, avant de poursuivre gaiement. Vrai signe ou simple tic de comportement, la femme semblait déterminée à alimenter la conversation avec diverses banalités, jetant à la volée une série de nom inconnu de son interlocuteur mais dont elle racontait la vie avec assurance, scrutant la rue avec attention. Les quelques têtes, levées par le son des ryos qui pleuvaient des mains du matelot, se baissent, consciente qu’elles n’avaient plus affaire à des voyageurs perdus mais à des amis de quelqu’un de plus important qu’eux, permettant à la femme de s’assurer que les curieux ne parlent pas trop de ce qui venait de se produire. Le nom de Dimire accroche l’oreille de l’épéiste sous couverture, alors que la vieille femme continue de lui raconter les exploits de sa fille.

« Ne vous en faites pas, j’ai arrangé votre atelier et réservé quelques une de mes plus généreuses filles pour vos soucis de courbes. Avec ça, vos tableaux n’en seront que plus ravissants et vous aurez peut-être enfin l’occasion d’attirer son attention. »

Dans un clin d’œil complice, la maquerelle continue son manège, avec tous le soin que pourrait avoir un indic’ pour assurer sa tranquilité d’esprit. La maitresse du Paradis des Glycines n’en était, visiblement, pas à son coup d’essai et la mention des cercles avait fait luire son regard d’une compréhension silencieux qu’elle masquait sous une série de faux prétexte. Dans une autre vie, sans doute, aurait-elle fait une excellente kunoichi, du moins dans l’attitude. Saisissant l’argent, elle finit par se taire enfin pour l’écouter avant de s’animer, de nouveau. Sans répondre au dreadeux, elle se met à siffler une mélodie entrainante, faisant lever la tête de quelques filles qui, sans un bruit, commence à échanger une série de signes silencieux. En à peine une poignée de seconde, le joli spectacle joyeux des femmes se transforme en véritable balais millimétré alors que les portes coulissantes se referment sur elles dans une série de claquement sourd. Seule demeure la lumière du salon, projetant les peintures de glycines qui orne les battants sur le sol de la rue, parfois entrecoupé par le passage affriolant des corps des femmes qui s’y découpait en ombre chinoise. Jetant un dernier regard vers l’assemblée masculine dont les visages déçus lui tire une moue dédaigneuse, la matronne se redresse et désigne d’une main l’entrée de son noble établissement à son riche client.

« Si vous voulez bien me suivre, monsieur. »


Sans plus de cérémonie, la propriétaire du Paradis des glycines referme la porte sur eux, servant un dernier regard méprisant aux voyeurs qui commençaient à se disperser, privé de leur charmant spectacle. La veille femme dispose alors une série de planche, épaisse, en travers du passage avant de se retourner vers son interlocuteur.

« Vous pourrez payer autant qu’il vous plaira, mon petit, ça ne transformera pas mon établissement en hôpital. » La maquerelle se met à sourire de toutes ses dents, annonçant déjà par son air mi-figue mi-raisin ce qui allait suivre. « A moins que vous ne souhaitiez de quoi adoucir le passage dans certains orifices ou apaiser quelques maladies honteuses, je n’ai rien à offrir à un grand gaillard bien portant comme vous. »

Dépassant le matelot, elle prend la direction des couloirs, ouvrant les battants du salon pour signifier à son client que le plus récalcitrant d’entre eux était entre de bonnes mains avant de poursuivre son chemin. Elle les mène alors à une espèce de bureau, ouvert sur l’extérieur, à l’écart des soupirs de sommeil et de plaisir les plus sonores qui pouvaient leur parvenir.
Il était difficile de déterminer réellement la largeur de la pièce, tant les murs étaient couverts et dissimulés par une importante collection d’art et de babioles, dont certains motifs n’étaient pas s’en rappeler ceux que Yukio avait déjà pu observer chez ce pauvre Kulaya, une poignée de minutes plus tôt. Quel était donc le lien entre cette femme, au plus vieux métier du monde, et l’archéologue bronzé tourmenté par la pègre locale ?

« Maintenant dites-moi, qui êtes-vous et que puis-je faire pour un homme qui a tellement de ryos à dépenser et qui connait visiblement mes services privés. » Sans même laisser à son interlocuteur le temps d’hésiter, la vieille femme tape, de son calumet, durement sur le bois sombre du bureau sur lequel elle vient de s’assoir. « Et plus vite que ça ou je vous dénonce à mes protecteurs. Ils ont beaux être rustres, ils n’en sont pas moins terriblement efficaces pour chasser les enquiquineurs et autre empêcheurs de tourner en rond. »

*

« Gyo ? » Papillonnant des paupières, Kikuno affiche une moue pensive, avant que son visage ne s’éclaire d’un sourire charmant qui fit briller son regard rosé avec une étrange intensité. « Comme les gyoza ? »  Sans se départir de son aura solaire et douce, la prostituée poursuit joignant ses mains devant elle pour les déformer en voyant que son trait d’humour était très certainement en train de tomber à l’eau. « Pardon. C’est juste que …j’aime les gyoza. Surtout les sucrés. »

Ravie de se lancer sur le vaste sujet culinaire de sa nourriture sans doute préférée, la jeune femme saisi la main de son interlocuteur pour se remettre sur pied. Son autre main, par habitude, se pose dans le creux du bras de l’homme qu’elle accompagne sur le retour au Paradis des Glycines, interpellant ses compagnes de jeu en scandant le nom de son invité, le sourire toujours aux lèvres. Bien vite, le grand jeune homme se retrouve encerclé par une multitude de jeunes beautés qui, non contente d’échanger de brefs sourires à son intention, le traine presque immédiatement devant la table de jeu qui faisait l’animation de la soirée. Posée sur celle-ci, un œuf et un bol attendait le prochain candidat pour le divertissement rythmique musical auxquelles se livraient auparavant les prostituées dans un joyeux bazar. Passant de l’autre côté, Kikuno invite le jeune homme à la rejoindre, alors que les filles les enjoignent à se lancer dans le défi de vitesse.

« Voulez-vous essayer, Gyo-kun ? »

Si la prostituée posait poliment la question, ses collègues attendaient la réponse avec impatience, déterminée à embarquer le chanceux – ou malheureux selon les points de vu – vers une autre activité qui ferait son bonheur le temps de son séjour parmi elles.



Résumé de l'action:
Barres de vie:

Carte de la ville:


Feat.
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Nozomo Hayato
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La mer, qu’on voit danser… Mission de conquête rang A [PV. Nozomo Yukio, Akayuki Kalida, Shirogane Ningyo] - Page 5 Left_bar_bleue1913/2000La mer, qu’on voit danser… Mission de conquête rang A [PV. Nozomo Yukio, Akayuki Kalida, Shirogane Ningyo] - Page 5 Empty_bar_bleue  (1913/2000)

La mer qu’on voit danser…



Elle est craquante.

Telle fut la pensée prégnante dans l’esprit de notre cher shinobi aux traits grimés. Un homme restait un homme combien même il avait pu être préparé dès son enfance à faire face à tout type de situation. Si son cerveau premier était de toute sa puissance logistique, dévoué à l’achèvement de sa mission. Son deuxième cerveau, un peu plus petit, réagissait avec empressement aux signaux outranciers dispensé par la femme de plaisir. La vue de cette peau fraiche, de ses rondeurs avantageuses et de son petit regard taquin ne manquait pas d’éveiller l’appétit du guerrier. Tendant son biscuit en direction de la plantureuse rousse, il se retint néanmoins d’écouter l’insistante voix qui resonnait dans son pantalon.

Concentration maximale sur les informations se répétait-il. Ainsi donc la jeune femme avouait à demi-mot que sa situation n’avait rien d’enviable. Tout juste était-elle rendue plus supportable par le traitement réservé par la tenancière au doux nom de Fuji. Femme d’expérience malgré son jeune âge, la prostituée ne manqua pas de remarquer la mascarade orchestrée par le shinobi. Trop poli, trop patient, elle n’avait pas manqué de remarquer cette attitude inhabituelle en pareil lieu.  D’une honnêteté toute propre aux femmes du peuple, elle avait alors confronté son client, se targuant de ne point vouloir être embarqué dans de sombres histoires.

Assis à sa table le biscuit en main, Hayato étira lentement un sourire convenu. La situation ne serait que difficilement tenable en l’état, mais il ne pouvait cependant pas s’adjoindre de quelques sécurités. Révéler une partie, tout en gardant pour lui les aspects qu’il jugeait trop sensibles.

"À vrai dire, ce serait plutôt les deux. Je ne suis pas coutumier aux établissements du genre, mais je suis bel et bien aussi là pour une tout autre raison que vos, amusements nocturnes. "

Écoutant tout en conservant son air amusé la jeune femme faire mention de ses capacités divinatoire, il rit de bons cœurs à sa dernière remarque. Sa collègue, du moins supposait-il que s’en fut une, n’avait pas su tenir sa langue ? La petite phrase résonnait comme un rappel à l’oreille de l’archer. Impossible d’en confier trop, sous peine de voir la nouvelle propagée dans toute la cité. À moins qu’il soit possible d’en faire une arme en retournant le fait à son avantage ? La désinformation pouvait s’avérait être plus dévastatrice que toute attaque coordonnée. Se redressant sur sa chaise, Hayato ne cacha plus que sommairement son appartenance à une caste supérieure. Le voile était de toute manière déjà bien amochée.

"Je ne suis pas là pour vos dons non plus ! En revanche, j’aimerais vous proposer un marché."

Se relevant, il retira ses chaussures et s’empara du jeu de shoji se trouvant sur la table avant de venir se placer sur le lit. Réorganisant couvertures et coussins afin de s’installer à l’aise il dispensa le plateau entre lui et la jeune femme.

"De toute évidence, nous sommes bloqués ensemble pour un moment. Si je n’ai pas envie de vous contraindre à user de vos services habituels. Nous pouvons néanmoins rendre le moment agréable. Je suis un vrai curieux et je suis sûr que vous regorgez de savoirs à partager !"

Les coudes sur le matelas, l’archer répartit les pièces tout en décrochant quelques regards amusés à sa compagne d’une nuit. Une partie endiablée de Shoji avec une prostituée ! Jamais il n’aurait pu imaginer que la mission découlerait de cette manière.

"Vous pouvez vous rhabiller si vous le voulez. À moins que ça ne soit une manière sournoise de me déstabiliser ? Sa marche plutôt bien je dois l’admettre."

Le jeu fin prêt, Hayato débuta la partie autant que l’interrogatoire. Faisant glisser sa première pièce vers le centre du terrain, il allait s’appliquer à en envahir l’espace.

"Vous dites que vous n’avez pas besoin d’être secouru. Vous êtes donc là de votre plein gré ?"

Première tentative pour rompre la glace. Il avait affaire à une professionnelle et dans le meilleur des cas, il aimerait parvenir à discuter avec la femme, non la prostituée. Il allait donc falloir la jouer fine, pour rompre les remparts de la rouquine.

"Vous devriez vous poser plus concrètement la question, de ce qui s’annonce en ville, il se pourrait que les choses changent ! "

Baissant un peu le timbre de sa voix, il continua tout en catapultant son cavalier afin toujours de garder le contrôle du centre.

"On m’a rapporté qu’une organisation s’oppose à Monstre à Queue. Ils auraient passé un accord avec certains habitants, pour libérer la ville. Maison de passe, simple habitant. Ils ratisseraient large et il se pourrait qu’ils aient bien vite conquis la majorité des âmes vivant ici. Vous en savez un peu plus là-dessus ?"

Bien entendu, il n’attendait rien de concret à cette question, simple moyen de faire coulisser la conversation vers la question de l’organisation.  

"Je suis un étranger ici, je connais mal les forces en présence mais j’ai quand même remarqué le signe à l’entrée. Il y en a sur presque toutes les boutiques. On m’a dit que c’était le signe distinctif de l’organisation. Concrètement ça veut dire quoi ? C’est eux qui sont aux manettes de votre maison ou bien c’est plutôt une sorte d’appropriation sous couvert de "protection" ?"

Étudiant le plateau, Hayato écoutait tout en poursuivant la partie. Il ne cherchait pas nécessairement à la remporter et se contentait en réalité de réaliser l’une des ouvertures les plus banales de l’antique jeu de stratégie. De quoi occuper leurs mains et leurs esprits, pendant la lourde discussion. Plantant plus profondément son regard dans celui de sa compagne de jeu, Hayato hasarda une question bien cavalière, avait-il oublié toute notion de prudence ?! Une question absolument farfelue filtra donc d'entre ses marchoirs serrées.

"Une cigarette ?"

Tirant le bâton de son emballage, il en proposa un semblable à Higan. L’allumant, il joua négligemment avec les volutes avant de demander presque innocemment.

"À ce qu’il paraît il y a aussi une autre organisation en ville. Des types en noirs, ou un truc du genre. Décidement, c’est bouffé par la pègre dans le coin !"

Question ouverte pour ce détail de la géopolitique locale pour lequel le shinobi manquait cruellement d’informations. Il avait dans un premier temps espéré trouver dans cette seconde organisation une alliée potentielle, mais celle-ci demeurait pour l’heure parfaitement introuvable.

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Nozomo Yukio
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La mer, qu'on voit danser


Feat: Conquête A



Toujours sous ma couverture, mais cette fois à l'écart du monde dans le bureau de la maquerelle, je n'en menais pas large devant cette assurance. Bien que d'un certain âge, c'était véritablement une femme d'affaires et une collectionneuse qui se trouvait devant moi. Bien entendu, les babioles et les objets d'arts qui jonchaient sa pièce privée me sautaient aux yeux et je pus imaginer très vite un intérêt mutuel entre elle et notre précédent hôte... Notamment avec ces signes que je ne pus m'empêcher de regarder longuement avant qu'elle ne coupe court à mon observation en me sommant d'en dire plus. Ses "protecteurs" étaient un argument qui pouvait, selon elle, m'amenait à parler plus vite.

D'un geste flegmatique, je produisis un mudra du tigre à une main pour découvrir ma vraie forme : Celle de Yukio Nozomo, qu'elle connaissait déjà, et qui pouvait peut-être lui faire mieux comprendre ma présence et mes intérêts.

- Je suis Yukio. Mon nom n'est pas important, ma mission bien plus... Levant les mains en signe de confiance, teintée de vulnérabilité, je regardais la réaction de la mégère pour continuer. J'espère que vous n'êtes pas trop déçu de mon apparence actuelle, j'ai mis beaucoup du mien pour celle du marin exotique. Un sourire, doux, qui couvrit bientôt un discours plus sérieux. Vous avez bien des talents, je l'ai vu ce matin, et je pense que si vous n'avez pas encore appelé vos protecteurs, c'est que ma présence n'est pas si déplaisante. Et pas que pour vos finances. Soyons clairs, je ne veux pas d'ennuis... Nous sortons d'une rixe urbaine pour protéger un couple de collectionneur, un peu comme vous. Je désignais les objets qui embarrassaient son espace. Kulaya, vous connaissez ? Nos intérêts ont fait que j'ai dû le protéger aujourd'hui et je pense que les nôtres peuvent se croiser ce soir. N'aillez crainte, nos stratégies ont fait que personne n'a pu nous suivre donc votre établissement ne peut être relié à nous.   Époussetant un peu de poussière imaginaire de mon vêtement, je me préparais à lâcher la sauce...

Il fallait jouer un peu fin, car je ne savais pas vraiment où se placer la patronne des filles dans l'échiquier de la cité. Un mot de travers et je me retrouvais à devoir exfiltrer mes camarades qui batifolaient ou interrogeaient les courtisanes... Ou peut-être les deux. Ce que je savais d'elle, c'est qu'elle était compétente en fuinjutsu alors que je n'y pigeais pas grand-chose. En d'autre terme, dans un combat, j'allais être rapidement bloqué. De plus, la proximité avec les beaux quartiers et cette fameuse maison interdite par le ninjutsu faisait que le moindre appel pouvait nous faire affronter très vite d'autres types aussi dangereux que ce mec au parapluie et son PUTAIN DE SINGE.

- J'ai besoin d'informations sur vos protecteurs, s'ils sont bien ceux que je pense... Les yeux dans ceux de la dame, j'essayais de déceler une réponse cachée. Ils ont attiré l'attention de certaines personnes et Kulaya a attiré leur attention, c'est une farce cette histoire, mais la finalité est que je pense que l'on peut s'entraider. Je cherche à mettre fin à l'organisation criminelle qui sévit dans cette cité. Il n'est inconnu à personne que la prostitution et le commerce d'art sont deux grandes activités par içi... Les endroits, par contre, restent encore un mystère, autant que l'emplacement des têtes pensantes. Le nom est mauvais : C'est un Monstre à plusieurs têtes. Si vous m'avez aidé ce matin et si vous n'avez pas encore attaqué ou appelé l'organisation, c'est que vous avez quelque chose à jouer. On peut s'entraider. Je ne viens pas créer le chaos... Peut-être même que je peux apporter de l'ordre, en tout cas un ordre différent. Plus profitable pour vous, vos filles, vos activités. Arrêtez-moi si je me trompe. Un court instant, j'attendis. Les nerfs un peu à vif, car l'erreur était possible et les conséquences très grave. J'ai besoin de savoir tout ce que vous savez, en échange je pourrais vous aider... Quelle que soit la tâche.

Un service contre un service, maintenant que j'avais montré la couleur et l'odeur de l'or... La maquerelle pouvait avoir besoin de quelqu'un, une main comme un sabre pour agir là où elle avait les bras liés. Au pire, rien ne nous reliait et elle pouvait tranquillement se laver les mains si j'échouais dans l'action.

Qu'est-ce que faisait Hayato ? Et Ningyo ? Une légère pression se créa dans mon ventre... Ce n'était pas le sentiment recherché dans ce genre de domaine.

"Putain, sans Hayato je suis aux commandes et j'ai l'impression de tout foirer..."
Sphinx. Yukio 021

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Shirogane Ningyo
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Gyo… Comme les Gyoza… je restai silencieux une seconde avant de comprendre son jeu de mot et éclater de rire en hochant la tête. C’était drôle ! Je battis un instant des mains en riant.

« Oui ! Comme les Gyozas ! Ma mère devait beaucoup les aimer ! Mais je n’ai jamais goûté des sucrés ! »

Grand-mère les aimait salés ! Et Grand-mère décidait toujours de ce qu’on mangeait, Hakai-chan ne savait pas cuisiner. Et moi non plus ! Alors le problème était réglé ! Mais je la suivis sagement jusqu’à l’intérieur où mes compagnons avaient disparu et visiblement je fus un nouveau sujet de divertissement qui faisait rire les prostituées. Je n’avais pas tout compris… Mais elles n’avaient pas l’air méchantes ! Je m’installais en face de la jolie Kikuno avec un sourire.

« Je joue avec plaisir si vous m’expliquez les règles ! Même si je doute de gagner avec autant de beautés autour de moi. »

Pur compliment amical, toutes les femmes étaient magnifiques, mais je ne pourrais pas les toucher pour de l’argent, cela me mettait trop mal à l’aise. J’écoutais les instructions avant de me lancer dans le jeu en essayant de ne pas trop gagner… en fait j’avais quand même du mal même sans le vouloir, il y avait moult distractions ici.

« Ce n’est pas trop dur comme travail ? »

J’essayais de m’intéresser à elles toutes, puisque je posais la question en regardant autour de moi, laissant qui voulait répondre.

« Comment vous vous êtes retrouvées toutes ici d’ailleurs ? »

Est-ce que leur maquerelle était gentille ? Tout cela ! J’étais sincèrement curieux de ce qu’elles pouvaient me dire et m’apprendre… Et je perdis au jeu de Kikuno ! Zut ! C’était même pas volontaire !

« Je crois que je mérite un gage ! »

J’eus à nouveau un rire en passant une main dans mes cheveux sans rien dire d’autre que mon rire un peu gêné.
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« Pas pour l’instant, mais j’y penserais. » Un sourire. Le compliment, chargé de flirt, fait mouche. « Si je veux une chance de gagner, quelque chose me dit que cette distraction sera la bienvenue. »[/color] [/b]

La féline rousse pose un retour acéré sur le premier coup de son adversaire, passant une langue rose sur ses lèvres pour les humidifier dans un geste lent délibéré. Une tentation de plus, qui vient s’ajouter à celle d’une poitrine dénudée qui apparait une poignée de seconde, le temps d’abattre un pion en avant. Elle prend un temps de réflexion lorsque la première question tombe, cachant difficilement la désapprobation qui la fait froncer les sourcils. Elle n’avait pas prévu qu’il interprète sa première réponse de cette façon et son insistance sur le sujet faisait craindre à la prostituée un problème majeur. Elle avait vu assez de chevalier blanc avide de sauver une femme en détresse mourir des mains de ses gardiens pour vouloir éviter d’assister une nouvelle fois à ce spectacle désagréable dont la couleur carmin venait, chaque jour, un peu plus peser sur son cœur.

« Non. » Le mot est ferme, l’expression d’Higan sombre. Il était difficile pour elle de cacher que le sujet lui était désagréable, s’accompagnant, sur le plateau de shogi qu’il avait posé devant eux, d’un mouvement agressif sur les pièces que le Sunajins avait daigné mettre à sa portée. « Monstre à Queue est une organisation simple. Elle vous propose tout ce que vous voulez, à multiples reprises, jusqu’à ce que le besoin se fasse sentir et vous finissiez par contracter une dette, faute de trouver mieux ailleurs. Libre à vous de choisir comme vous la remboursez mais, bien souvent, les montants dépassent vos capacités. Vous commencez donc à vendre vos affaires, puis votre maison et, quand vous n’avez plus rien, vous vendez les vôtres. »

Un scénario fort peu charmant, qui ne laissait que peu place à l’imagination de son interlocuteur. La seule véritable interrogation qui demeurait concernait l’identité contre lequel semblait se diriger l’amertume de la voix pleine de la rousse. Un parent ? Un ami ? Un conjoint ? Elle-même ? Les possibilités se comptait sur les doigts d’une main mais la réalité difficile qui accompagnait chacune des réponses viendrait sans doute chatouiller l’esprit de ce client plus tendre que la moyenne. La dernière, pourtant, semblait la plus improbable : loin d’être idiote, la prostituée ne dissimulait même pas la lueur d’intelligence qui illuminait le fond de ses deux prunelles vertes. Comment une femme comme elle aurait pu tomber dans les promesses mielleuses et utopiques d’un gang ?

Loin de lui laisser l’occasion d’y réfléchir d’avantage, Higan relance la conversation après avoir laissé le silence tomber dans la chambre. Présentement, elle pose un regard nouveau sur son compagnon de chambre, incapable de savoir si elle devait, à partir de maintenant, continuer à répondre ou se murer dans un silence prudent.

« Vous n’êtes pas d’ici et vous n’êtes pas marin non plus. » Désignant son nez, la prostituée poursuit. « L’odeur de saumure et du grand large ne disparait jamais totalement, même après plusieurs récurages. Et le matelot moyen ne sait pas jouer au shôgi. » Une nouvelle pause, avant d’abattre une nouvelle pièce sur le plateau. Son coup était désavantageux, marquant l’amorce peu discrète d’une botte stratégique. « Le maquillage est réussi, cela dit, à vue de nez ça trompe relativement bien son monde. » Avant même de laisser l’occasion à son adversaire de jeu de rétorquer sur ses quelques remarques, la jeune femme reprend le déchainement de question qu’elle avait laissé en suspens. « La ville ne changera pas. Couper la tête d’un serpent dans un nid, ce n’est qu’inviter un autre, peut-être pire, à le remplacer. Monstre à queue n’est qu’une mafia parmi les autres qui a le vent en poupe… jusqu’à ce qu’un concurrent prenne la main à son tour. »

Une pièce importante tombe, tirant un maigre sourire à Higan dont le regard brille, fixé sur le plateau pour fuir la fatalité dont elle fait preuve. Derrière le maquillage, lorsqu’on y regardait de plus près sous la lueur des bougies, quelques marques d’âges parvenaient à la situer plus ou moins près de la trentaine. Jeune mais pas trop, à une époque où la majorité des femmes s’éteignait paisiblement dans les soixante ans pour les plus chanceuses, alors qu’Hayato pouvait reconnaitre, dans ses expressions, la résignation des vaincus. Elle ressemblait étrangement, en cet instant, à un visage familier dont l’espoir était éteint, malgré la lueur de volonté qui brulait en sourdine au fond de ses jolis yeux verts. La jolie poupée, elle, ne semble ni prendre ombrage ni trouver un quelconque élan dans ce qui lui parvient et ce qu’elle peut en déduire discrètement, à l’abri des mèches qui retombent sur son visage.

« Celui qui vous a dit qu’une mafia locale était à la hauteur pour s’opposer à eux est soit ivre, soit irraisonnable, soit totalement stupide. Peut-être les trois à la fois, réflexion faite. » Grignotant à nouveau, Higan roule sur le matelas pour saisir le peignoir dissimulé sous les coussins. Bien vite, la chair de poule visible sur sa peau nue disparait sous les volutes d’une soie verte et épaisse, la faisant passer de nymphe à petite fée à l’air rusé. « A eux seuls, ils assurent la sécurité de la moitié de la ville en délaissant volontairement leur arrière comme si ça n’avait pas d’importance. Dimire-san est un roi parmi les pauvres et le seigneur local n’a même plus le courage de lui dire non. Sans doute a-t-il trouvé un moyen de lui couper les couilles et j’ai bien peur que ce ne soit qu’une question de temps pour l’actuel chef de la garde. » Une pause, le temps de reprendre son souffle. « Vous l’auriez vu, il y a quelques mois, à faire le brave et à montrer les crocs… Aujourd’hui il est à l’image de ses effectifs. Impuissant et désemparé. »

Cette fois-ci, elle semble s’amuser alors que sa phrase se termine presque dans un murmure, comme si ce revirement dans le comportement de l’homme chargé de veiller sur la ville était un divertissement satisfaisant. Une forme de cruauté étonnante pour la femme intelligente et sensiblement prudente qui faisait face au shinobi. Peut-être avait-elle une dent contre les nobles ou les familles puissantes ? Impossible de le déterminer puisque, encore une fois, elle ne laisse pas au Sunajin le temps de s’appesantir sur les multiples questions qui pourraient naitre de ses réponses.

« Les marques ne prouvent que l’affiliation. Un peu comme on marque le bétail qu’on entretient et qui nous le rend en retour. Ils nous protègent des autres, mais nous fournissent aussi. L’alcool vient de chez eux, la drogue et les filles les plus jeunes aussi. Sans eux, il est difficile de faire tourner un commerce en ville, de peur d’être pillé si on résiste, donc la plupart des vendeurs en ont une quelque part sur la boutique, plus ou moins discrète. Plus elle est visible, plus vous pouvez être sûr que le gang en question est important et moins vous avez de chance qu’on vienne contester votre emplacement, de peur des représailles. »

Venant à bout de sa tirade, Higan s’empare de la cigarette du jeune homme pour la fumer à son tour, un air taquin sur le visage. Elle délaissait volontairement l’offre de son client, consciente que son incapacité à déterminer son rôle et celui du voyageur dans cette histoire nécessitait quelques mesures de prudence. Elle pouvait faire confiance à ce qui se trouvait chez elle, mais qu’en était-il de ce qu’il lui proposerait ? Un doute, léger, qui continuait d’exister suffisamment pour que la rousse préfère ce jeu mesquin de chaparderie auquel elle tire plusieurs bouffées pour en souffler une fumée qu’elle modélise au gré de ses envies.

« Des hommes en noir ? » Higan secoue la tête, négative. « C’est bien trop général pour que je puisse les nommer mais oui, la pègre est un peu une coutume locale. A l’origine, la ville était un comptoir de contrebande. Les seigneurs ne sont arrivés qu’après, à l’expansion, quand ils ont eu vent de l’argent qui se brassait entre les mains des mafias. »

Un dernier coup s’abat sur le jeu d’échec japonais, étirant le sourire revenu éclairer le visage de la rousse qui souffle un cercle en direction de son adversaire. Elle est fière de sa tentative d’échec, malgré qu’elle soit capable de dire qu’elle a perdu. Bien loin d’être une partie de pur plaisir, Higan avait aligné, plusieurs fois, quelques bottes grappillées ici et là dans les livres de sa chambre. Certaines, connues, d’autres beaucoup moins, dans le but de déstabiliser son étrange adversaire, en vain. Il est meilleur qu’elle, de très loin, et elle le sait.

« A vos questions spécifiques, j’imagine que vous êtes sans doute la fameuse concurrence que vous traquez alors autant me montrer honnête avec mon peut-être futur patron : vous n’aurez aucun soutien, ne les cherchez plus. Les uns sont trop pourris, l’autre trop fier pour espérer qu’une alliance de circonstance ne vous explose pas au visage. » Avant même que son compagnon n’ait eu le temps d’esquisser un geste, un doigt impérieux se pose sur ses lèvres, alors que les deux prunelles de la renarde faite femme soutiennent son regard. Jusqu’où comprenait-elle, alors qu’elle flirtait outrageusement avec le danger à chaque nouvelle déduction, le pétrin dans lequel elle se trouvait ? « Ne répondez pas, dormez. Je n’ai pas besoin de savoir qui vous êtes et vous aurez besoin d’une nuit de sommeil complète pour ce qui pourrait vous attendre. »

Higan repousse le plateau de shogi, condamnant leur partie inachevée dont les pions chutent sur le sol. Elle glisse alors, comme une anguille, pour éteindre la majorité des lumières de sa chambre, n’en gardant qu’une petite d’appoint à sa portée, près de la couche. Presque aussitôt revenue dans le giron réconfortant d’un lit qui connaissait chacun de ses soupirs par cœur, elle invite, d’un doigt, son client à venir la rejoindre, refermant ses bras autour de son cou lorsqu’il approche. Quoi qu’il choisisse de faire ensuite ne regarderait alors qu’eux.

*

« Tiens donc. » Un sourcil s’arque, alors que la transformation s’évapore, laissant la vieille Fuji dévisager le samouraï du désert comme elle l’aurait fait pour estimer la valeur d’une de ses nouvelles filles à peine arrivée. « Un shinobi sous mon toit. Splendide. » L’ironie teinte son tandis qu’elle se contente d’esquisser un sourire énigmatique. Pensait-il à une gentillesse de sa part ? Naïf petit qu’il était, mais qui, elle devait l’admettre, jouait en faveur de son étonnant charme sauvage. « Si je n’ai pas appelé Hachiko, c’est parce que tu n’es pas une menace, juste un type perdu qui ne sait pas où il met les pieds. Et si en plus je peux me faire mon chiffre de la soirée sur votre dos à tous les trois tout en ménageant les filles, je serais bien bête de m’en priver. Je dois avouer, cependant, que je n’avais pas prévu ce genre de … revirement. »

Une grimace accompagne la fin de sa tirade. Elle ignorait jusqu’où voulait pousser le jeune homme mais la constatation était simple de son point de vue. Tout aussi dangereux que puisse être les trois âmes qu’elle abritait pour la soirée, en vertu de leur contrat monétaire informel, elle disposait encore d’une allonge confortable sur ces derniers. Deux d’entre eux évoluaient parmi les filles et le dernier se trouvait face à elle, sans savoir qu’elle avait dans ses fontes un peu plus que les talents dont elle avait déjà fait preuve. Même en mauvaise posture, Fuji-san conservait une marge de manœuvre confortable que les trois jeunes hommes seraient bien mal avisés de la forcer à user et elle ne doutait pas que son épéiste d’interlocuteur en soi parfaitement conscient. Elle se relâche cependant un peu plus lorsque le nom de Kulaya tombe dans la conversation.

« Il m’a volé une de mes stars et maintenant il me demande de veiller sur ses amis ? Ce vieux grigou n’a donc aucune honte ! »

La maquerelle avait beau pester, elle n’en souriait pas moins, signe que c’était davantage l’affection qui motivait ses paroles que la rancœur. Une affection qui se volatilise bien vite, à mesure que son client finit par lâcher le morceau qui lui pèse sur le cœur. D’affectueuse, Fuji devient presque livide, une performance d’autant plus inquiétante pour quelqu’un au teint pourtant bien sombre.

« Ne pas provoquer le chaos ? Imbécile ! » Une pause, qui s’éternise dans une série de jurons déstabilisé et inquiet, ne laissant que peu de doute sur l’avis que la maquerelle avait de ce qu’on vient de lui annoncer. « Tu n’as même pas idée de ce que vous venez de réveiller toi et les deux autres fous qui t’accompagnes. »  Le reproche claque comme une remontrance maternelle, alors que le visage encore aimable de la vieille femme s’assombrit à mesure qu’elle fronce les sourcils. La sensation de déjà-vu lui collait à la peau, rendant son souffle brutalement rauque et la forçant à se raccrocher à son bureau pour se donner la force de ne pas exploser. « Si la moitié de ce que tu dis est vrai, la ville va s’enflammer très bientôt des rixes entre gang. Ils vont chercher un responsable pour se faire justice par eux-mêmes tandis que les autres vont y voir une chance de prendre l’ascendant sur ceux qui les tenaient en laisse. Et pendant ce temps-là, la milice seigneuriale va venir festoyer au milieu des croisés de tir pour cueillir les têtes qui dépasseront encore. »

La matrone lève une main vers sa bouche, saisissant l’un de ses longs ongles entre ses lèvres dans un geste qui trahissait sa nervosité. Elle connaissait assez Kulaya pour savoir qu’il n’était pas du genre à parier sa vie en vain. A moins que la situation ne soit réellement aussi désespéré que l’avis de recherche de l’homme roux qu’on leur avait demandé de signaler si d’aventure il passait dans les rues. Un homme qui échappe aux rois de la ville et un ninja qui veut s’en prendre à la mafia forte ? Fuji-san n’était pas du genre à croire aux coïncidences et le branlebas de combat sonné dans la soirée n’allait certainement pas s’alléger si une échauffourée avait bel et bien éclaté dans la rue principale, un peu plus haut. Mais était-ce bien eux, l’origine du bordel sans nom qui commençait déjà à poindre et qui sillonnerait la ville dès que l’heure de la pègre serait venue ?

« Vous allez vous en prendre à Monstre à Queue. Vous trois. » Elle répète les deux derniers mots encore une fois, comme si elle essayait de se convaincre avant de finalement éclater de rire. La maquerelle n’y croit pas, pas une seule seconde et, à en voir la lueur composée qui voile son regard, elle réfléchit sans doute déjà à comment se tirer du mauvais pas dans lequel elle vient de se glisser sans le vouloir. L’hésitation se peint sur son visage, une longue minute, avant qu’elle ne décide enfin de la marche qu’elle comptait suivre. « J’imagine que, si vous n’essayez pas, on ne saura jamais si ça marchera. »

Le visage de la vieille prostituée trahit, un court instant, la résolution qui monte en elle. Kulaya ne pariait jamais au hasard. Si elle voulait une chance de venir à bout de ses monstres, elle devait saisir l’occasion et enfoncer ses doigts dans l’engrenage jusqu’à en faire dérailler la mécanique. Alors que Fuji-san ferme les yeux, une série de gémissement vient meubler le silence qu’elle laisse en réponse aux bien trop nombreux questionnements de son invité. Il était ignorant, incomplet, mais son aura était complète et dense, chose que la femme d’expérience qu’elle était pouvait aisément interpréter. S’il était mauvais pour condenser les informations, ils n’étaient pas totalement incapable. Il n’était peut-être pas à la hauteur des deux frères mais il n’en était pas si loin. Les deux autres, eux, semblaient identiques, choses qui venait rassurer la vieille femme prudente qu’elle était. Ça pouvait marcher. Tout ce qui leur manquait, c’était une petite tape dans le dos, quelque chose qui pourrait leur permettre d’échapper à la mort vers laquelle ils se précipitaient.

« Vous cherchez Katsuno et Dimire. Vous ne pouvez pas les rater, ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau, même si Katsuno est toujours accompagné de son foutu lion. Un machin à peu près grand comme ça et pas aimable en plus, sauf avec leur fille. Une adorable petite, quoi que très fantasque avec ses cheveux, qu’ils prennent soin de ne pas faire tremper dans leur affaire pour la protéger. Elle leur est précieuse, suffisamment pour qu’ils la fasse accompagner d’un garde compétant, et ils seront prêt à tout pour faire la peau de celui qui osera la mettre en danger. » Fuji écume ses connaissances, déblatérant la quantité affolante d’informations qu’elle avait accumulé au cours des années en vue de ce moment précis, même si elle regrettait de ne pas pouvoir s’en charger elle-même. « J’imagine, si vous allez jusqu’à la place forte, que vous finirez par croiser Kahei. Un type très pragmatique, qui aime beaucoup parler fuinjutsu à qui en possède les capacités quand il en a le temps. Une rumeur raconte qu’il a récemment fait l’acquisition d’une arme, mais je serais bien incapable de vous dire laquelle, si ce n’est qu’elle a déjà fait preuve de ses capacités dans une punition récente. Le mauvais payeur qui en a fait les frais fait depuis, parait-il, des crises de paniques à proximité de tout ce qui peut lui rappeler la mer. Pour le reste, de ce que je sais, le quartier général sert aussi d’entrepôt, de ce que je sais. Vous devriez y trouver, parmi les médicaments, de quoi vous requinquer une fois ce vieux fourbe de comptable abattu. Je ne pourrais pas vous décrire davantage les lieux, n’ayant jamais été moi-même là-bas, mais je sais comment vous pouvez vous y rendre. Mais, pour le moment…. » Suspendant ses explications, faute de trouver quelque chose d’utile à ajouter, elle change de sujet. « Vous aurez besoin de repos. Il y a une chambre vide sur la gauche. » Elle pointe la pièce qui juxte son bureau, réagissant à peine à l’interrogation silencieuse qu’elle peut deviner sur les traits du jeune homme. « C’était celle de mon fils. Il pensait comme vous être à la hauteur pour se mesurer à Dimire et récupérer la tranquillité du Paradis des Glycines. Vois où ça l’a mené et prends donc la nuit pour réfléchir et te reposer avec tes amis. Ce ne sera pas un luxe si vous espérez vous tirer vivant du bordel que vous avez créé demain. »

Réunissant quelques papiers qu’elle vient d’attraper dans un coin de la pièce, la maquerelle se mure dans le silence, dévisageant son jeune interlocuteur comme l’aurait fait une mère autoritaire. Elle avait la ferme intention de le faire taire simplement en soutenant son regard, son esprit déjà tourné vers les préparations faramineuses qui seraient nécessaire pour passer la prochaine nuit. Tout aussi préoccupée qu’elle l’était déjà, elle trouve encore une poignée de secondes pour appeler celui qui allait lui permettre de se venger, des années après qu’on l’ait privée de son tout petit.

« Yukio-kun ? » Elle l’arrête, une courte seconde, posant sa main sur la sienne alors qu’il s’apprête à disparaitre dans son abri pour la nuit après avoir été sèchement congédié. Le regard humide, Fuji-san semble chercher ses mots, avant de lâcher, la voix tremblante. « J’en ai assez de courber l’échine devant ceux qui m’ont privé de la lueur de ma vie.  Si vous voulez réellement me rendre service, tous les trois… Ne vous ratez pas. Et ne les ratez pas. »

*

Un éclat de rire général accueille le compliment du jeune homme cerné par les femmes de joie. Il reçoit alors quelques coups de coude taquins des plus proches, tandis que d’autres cachent leur sourire derrière des éventails ou encore des tasses de thé fraichement versées. Pas une seule des prostituée ne marque de temps d’arrêt, rebondissant sur la conversation de Gyo avec l’entrain de l’effet de groupe et le rythme de la musique qui leur servait pour jouer.

« Pas plus que celui de marchand, à mon avis.
- Fuji-san n’est pas la pire patronne, en plus. On mange à notre faim et personne ne nous frappe.
- Vraiment, de toute la ville, c’est sans doute le bordel le plus propre et le plus soucieux de ses filles. Y’a pas de quoi pleurer, quand on sait qu’il y a pire. »

Des dizaines de filles se fendent de leur commentaire, sans que rien de véritablement négatif ne parviennent jusqu’aux oreilles du marionnettiste. Elles n’étaient pas chanceuses mais aucunes ne se plaignait d’un quelconque malheur. Certaines, aux mains plus calleuses que d’autres, avaient certainement dû exercer quelques métiers manuels avant de se reconvertir, de gré ou de force. Et c’est cette réalité que pouvait observer le ninja que Kikuno vient confirmer à demi-mot.

« On nous recrute, Fuji-san nous choisis. Celle qui reste deviennent des glycines, les autres se rendent avec Hachiko dans les autres bordels où les gérants prennent celles qui les inspirent, et ainsi de suite. »

Le « recrutement » avait fait apparaitre quelques moues contrariées, bien vite balayées par ce qui se passait en jeu. Marquant le rythme du koto et du tambour, un splash rejoint la musique, marquant la défaite d’un des deux adversaires sur lequel tombe les dizaines de paires d’yeux présentent. Lorsque le mot gage s’échappe des lèvres du faux marchand du désert, l’ambiance de la pièce évolue brusquement. L’air, joyeux et taquin, se remplit d’une nouvelle émotion que le Shirogane n’était pas certain de pouvoir déterminer. Si la nuée de prostituée autour de lui n’avait rien de menaçant, leurs œillades, surprises à la volée ici et là, avait de quoi laisser l’homme enfant pensif. Kikuno, parmi les autres, croise un bras sur sa poitrine avant de prendre son menton dans sa main libre. Elle réfléchissait ainsi, silencieusement, échangeant des regards avec ses compagnes de vie, alors que les sourires s’étirent sur tous les visages. Un instant, le Sunajin se surprend à pouvoir superposer sans mal sa situation avec celle d’un voyageur du désert qui aurait posé son pied au milieu d’un nid de serpent à sonnettes.

« Un vêtement ou un bisou ! » s’exclame finalement une des femmes, bientôt suivie du pépiement confus provoqué par l’engouement d’une phrase qu’on scandait à tue-tête comme on aurait pu le faire pour une chanson pour enfant.

Laissant le ninja décider de son sort dans une ambiance encore plus festive que quelques secondes auparavant, une dizaine de fille se prépare à lui fondre dessus. Dans un cas, l’un de ses précieux morceau de tissu disparaitrait dans la foule. Dans l’autre, il finirait le visage couvert de trace de rouge à lèvre violacés sans avoir le temps de refuser. Oserait-il seulement user de force pour repousser les jolies demoiselles innocentes un peu chafouin qu’on leur confie un garçon bien plus qu’un homme depuis une éternité ? Peut-être. Peut-être pas. Mais il était certain que le manège recommencerait à chaque fois qu’il perdrait.

Le jeu continue alors, pour le reste de la soirée, entrecoupé de saké et de thé distribué par les plus jeunes aux ainés et à leur précieux client si naïf, jusqu’à ce qu’enfin, la tête de Fuji-san apparaisse pour sonner l’heure du couché. Alors que la meute de prostituée s’échappe par les portes pour rejoindre leur chambre respective, laissant derrière elle Gyo dans une série d’au revoir tous plus charmant les uns que les autres, la maquerelle dépose à l’entrée de la pièce un futon propre à l’intention du dernier vivant encore présent. Son office fait, la vieille dame claque la porte pour offrir au client toute l’intimité dont il avait besoin pour chercher un endroit où s’installer confortablement et, peut-être, les quelques fringues qu’on avait vilainement caché pour le plaisir de l’embêter un peu plus longtemps.

*

« FOUTEZ-MOI LE CAMP ! »

Réveillés à l’aube par le hurlement cadencé de Fuji-san, les Sunajins se retrouvent bien vite confrontés à une maquerelle en pleine forme malgré son absence de sommeil manifeste. En parallèle de leur paisible nuit, la vieille dame n’avait pas chômé : ici et là, des stocks se faisaient, en préparation d’une situation de crise dont eux seuls connaissaient l’existence. Le Paradis des Glycines fourmille d’activité, les filles triant avec entrain la nourriture, les médicaments et, plus surprenant, des rouleaux aux traits familiers et une série de fiole aux liquides troubles et colorés qui ne laissait que peu de place à l’imagination. Du poison et du fuinjutsu, que les fleurs délicates de la maison de passe manipule dans un joyeux brouhaha presque malvenu compte tenu de ce que signifiait cet arsenal peu commun. Fuji-san se préparait à un siège et avait visiblement décidé de défendre chèrement la peau de son établissement et de ses employées.

La matrone leur laisse à peine le temps de profiter des œillades et des sourires langoureux des prostituées que déjà, elle les jette dehors comme des malpropres en compagnie d’autres clients arrivés bien avant eux, sans même une occasion de s’emparer d’une boulette de riz ou deux sur le chemin de la sortie. Une poignée de seconde plus tard, elle leur jette une caisse au visage, répandant son contenu au sol dans un bruit de verre brisé aisément reconnaissable.

« Et que je ne revois plus vos sales gueules, c’est une maison de passe, pas un hôtel cinq étoiles ici ! »


De l’empoignade brève qui secoue le plus proche de la sortie sur lequel elle postillonne, ce dernier s’aperçoit que la vieille Fuji glisse un papier dans son encolure qu’elle stabilise avant de repousser en arrière son pauvre interlocuteur. La vieille s’éloigne alors, claquant la porte derrière elle en abandonnant les Sunajins à leur sort en plein milieu de la ruelle attenante à l’avenue. Ils étaient donc de nouveau en lice pour leur chasse à l’homme, aidé par l’indice qu’on leur avait discrètement remis.

Les estafettes sont des oiseaux nocturnes, dont les allées et venues commencent au crépuscule pour s’arrêter à l’aube, lorsqu’ils rentrent au nid pour dormir.



Résumé de l'action:
Barres de vie:

Carte de la ville:


Feat.
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Nozomo Hayato
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La mer qu’on voit danser

Loin d’être une débutante, Higan était parvenu à jouer quelques coups intéressants. Elle ne parvint cependant pas à imposer son jeu et la partie avait finalement été remportée par le sunajin aux traits grimés. De toute évidence, dans la vie comme au shoji, la jeune femme était loin d’être imbécile. Elle avait dans son regard, cette lueur d’intelligence si apprécié par Hayato. Le contraignant encore et encore à répéter intérieurement cette supplique : "En d’autres lieux et d’autres circonstances… "

Car oui, l’heure n’était pas aux cabrioles coquines, mais bien à la récolte d’information en vue de l’établissement d’une stratégie. Il ne pouvait cependant pas rester parfaitement insensible, autant à la vue qu’à l’écoute de cette pauvre damne. Bien vite et sans surprise elle était parvenue à comprendre que son client masquait son identité, pensant y voir là un déguisement et du maquillage. En réponse à ses soupçons et accusations, Hayato lui opposa la simple force de son sourire tranquille. S’il n’allait pas étaler son identité, il en était pour le moins parvenu à un certain niveau de confiance en cette femme. Elle pouvait gaffer ou encore risquerait de parler sous interrogatoire, mais il doutait que celle-ci put accourir dès son départ pour dénoncer son client étranger à l’organisation mafieuse. La tristesse de son discours tranchait avec l’apparente tranquillité de la demeure. De l’acceptation, de la résignation, cette femme avait abandonné l’espoir d’un monde meilleur et se cantonnait maintenant à la simple subsistance.

Suna sauveur de la veuve et de l’orphelin, qui l’aurait pu l’imaginer un jour ? Pourtant l’addition était évidente, débarrasser la ville portuaire des mafias, apportera sur Suna un rayonnement nouveau. L’allié des opprimés, l’allié des honnêtes gens. La mission de la troupe prenait alors tout son sens. Au fil de son discours Higan déposée çà et là quelques informations importantes. Déjà, la présence d’une multitude de gangs, la passivité du seigneur, peut-être victime de menace ou encore la résistance silencieuse du chef de garde. Peu de réponses cependant, concernant les mystérieux « hommes en noir » qui devraient pourtant peupler eux aussi la cité.  Véritable ignorance ou silence prudent, Hayato ne pouvait parfaitement trancher la question. Puis vint la fin de cette conversation sous tension. Lorsque celle-ci plaqua ses yeux pale dans ceux du sunajin, puis qu’elle le contraignit au silence. Toujours et définitivement non dupe, elle avait deviné sans mal "qui" se cachait derrière cette concurrence en question, tout en s’égarant en imaginant trouver ici un nouvel employeur. Quoique ? Si Suna parvenait en effet à prendre le contrôle de la cité, ne serait-il pas alors comme un nouveau groupe de pouvoir ? Écartant cette question Hayato se contenta, à nouveau, de sourire à cette malicieuse femme. Il respecta sa décision et se borna à rester muet, contemplant les mouvements graciles de la belle qui éteignait une à une chaque lumière. Un repos mérité pour le guerrier et en voyant la professionnelle prendre place dans le lit, il devinait sans mal qu’un peu plus que du repos lui serait proposé. Seule la pale lumière d’une dernière mèche éclairée encore la pièce quand Hayato reprit enfin la parole.

"Je vous laisse le choix, éteindre ou non. Mais dans tous les cas je vais me… "débarbouiller"."

Il accompagna ce dernier mot en mimant des guillemets de ses doigts. Il était utopique d’imaginer pouvoir maintenir son Henge tout en se reposant et combien même cela aurait été possible, la perte lente mais régulière d’énergie aurait nullifié son repos. Il attendit que la rousse prît sa décision et enfin mit un terme à la technique. De retour dans son corps, il prit quelques secondes pour se mettre à l’aise et étirer ses muscles encore endoloris. Le poison avait été terriblement douloureux et il lui semblait en ressentir encore les morsures dans chaque mouvement. Attentif il prit grand soin de déposer près de lui tout son matériel et se tenait prêt à bondir au moindre bruit suspect. S’il pouvait se sentir relativement serein dans la demeure, il ne devait pas perdre de vu qu’il se trouvait en territoire ennemie. Puis dans le noir complet de la chambre il prit place sous les draps, serrant contre lui le corps chaud d’Higan.

Le soleil n’était même pas encore levé quand le bruit d’une intrusion subite le fit sursauter hors des draps. Un kunaï en main il dévisagea quelques secondes la maquerelle qui lui faisait face. Celle-ci avait tout juste stoppé son geste, mais ne semblait nullement impressionné par la musculature de l’archer. Comprenant donc que son séjour allait être écourté, Hayato entreprit de se rhabiller en hâte. La nuit avait été chaude et il s’était délesté de quelques vêtements. Enfin en tenue convenable, il composa les mudras nécessaires et reprit son apparence de la veille. C’était donc redevenu un marin qu’il laissa la maquerelle le pousser vers la sortie, à grand coups de pied au derrière.

Tout à coup propulsé dans les rues, les trois sunajins échangèrent des regards interrogateurs. Nul doute qu’ils avaient tous beaucoup de choses à échanger et peut-être autant d’autres à taire. Reprenant bien vite le contrôle des opération Hayato dirigea la troupe en direction d’un coin tranquille où il espérait pourvoir fuir les oreilles indiscrètes. Là-bas, ils purent tous à leur tour faire le récit de leurs soirées respectives. Ainsi donc la pêche aux informations avait été fructueuse et l’archer gratifia son cadet d’une tape sur l’épaule. C’était lui qui avait été le moteur de cet avancé et qui était finalement parvenu à trouver un nouvel allié en cette cité.

"Je pense que nos objectifs sont clairs…" Levant la tête vers le ciel, le chef d’équipe essaya d’entrevoir le soleil. "Il est encore tôt, la maquerelle ne nous à pas tiré du lit pour rien, elle voulait qu’on puisse suivre sa piste. On doit donc trouver notre "estafette" avant que le soleil ne se lève totalement…".

Le terme n’avait sans doute pas été choisi au hasard, l’estafette n’était pas un oiseau, contrairement au dire de la missive crypté, mais devait selon toute vraisemblance plutôt désigner un messager. Ignorant s’il interprétait correctement le message, Hayato imaginait donc que l’homme, qui allait sans doute retrouver la cible pour faire son rapport, pouvait les mener tout droit sur la bonne piste. Restait maintenant à identifier parfaitement le bonhomme. Autre piste entrouverte par la vieille femme, la mention faite à cette jeune fille se baladant en ville sous protection. En présentant son résumé, Yukio s’était rappelé avoir croisé la vieille femme qui correspondait parfaitement à cette description. De quoi frustrer les sunajins, qui étaient passés si proches d’un élément si important sans même le savoir. Néanmoins, la route que celle-ci avait empruntée était encore fraiche dans l’esprit du cadet Nozomo. Peut-être pourraient-ils donc commencer par là ?

"Bon… On devrait commencer à se diriger vers…"

Un moment d’arrêt alors qu’Hayato semble soudain pris d’une révélation. Difficile pour lui et ceux malgré son esprit élastique, de lier entre elles toutes les informations. Pourtant il lui semblait avoir mis la main sur quelque chose. Yukio avait précisé dans l’un de ses rapports avoir suivi un certain Corumbi jusqu’à une maison noble, gardé au-devant. N’était-ce pas là la fameuse demeure que recherchaient les sunajns ? Peut-être bien se disait-il, en tout cas cela ne leur couterait rien d’y jeter un coup d’œil discret. D’autant que le lieu se trouvait à l’emplacement exact où Yukio avait également croisé la jeune fille. Tout semblait s’aligner pour former une ligne droite parfaite, peut-être même un peu trop, ce qui réveilla la prudence légendaire de l’ainé Nozomo.

"Ok, tu vas nous mener là où tu as vu la fille et devant la demeure où c’était introduit Corumbi… Je pense que c’est notre piste la plus solide. "

De la tête, il avait désigné son cadet. Aussitôt dit, aussitôt fait, voilà la troupe qui partit à travers la cité guidée par un Yukio grimé. Pour donner le change, mais avec moins d’insistance que la veille, Hayato avait mimé quelques discussions sommaires, chose relativement normale entre marin de passage au port. L’heure matinale leur permettait de rester relativement taiseux sans paraitre suspect. Pire, ils pouvaient même sans vergogne laisser courir son regard l’air vide. Comme le ferait un homme tiré en hâte de son lit et se retrouvant à arpenter les rues. Avait-il vu juste ? Une petite inquiétude étreignit Hayato, s’il se trompait et menait sa troupe vers une mauvaise piste, alors il risquerait de prendre beaucoup de retard… Il n’oubliait pas que dans l’immédiat, Kulaya se trouvait encore sous terre. La petite amie du capitaine subissait encore les mauvais traitements de son gestionnaire et le paradis des Glycines était sous la constante menace de l’organisation. De plus en plus de personnes comptaient sur la petite troupe et plus que jamais, le temps paraissait presser.  


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La mer, qu'on voit danser


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- Je dois comprendre que la madone n'est pas qu'efficace avec les fourneaux ? La dame de Kualaya était donc de la bande des joueuses de pipeau, fut un temps, l'idée me fit sourire avant que je ne pus reprendre ma contenance pour jouer les héros médiateurs dans une cité qui n'avait nullement besoin de moi et de mes grands mots... Cela, la maquerelle me le fit comprendre. L'ambiance devint lourde, alors qu'elle houspillait mon discours en valorisant bien l'idée que j'étais un fouteur de merde. "On me le dit souvent, ça." Vous savez, au moins, le chaos, il est impartial.

Cela ne la fit pas rire, mais au moins j'eus l'occasion de me taire pour noter mentalement le flot d'information, comme un tsunami, qui m'arrivait dans la face... Déjà, le nom donné pour le défenseur de la pute et de l'orphelin, Hachiko, je ne le connaissais pas. Le rangeant dans un coin de ma tête, je gardais l'esprit ouvert pour tout bien saisir : Je n'avais pas le gros cerveau à côté de moi pour tout noter, il fallait que je sois exhaustif une fois devant lui, pour faire mon rapport.

"Déjà, le chaos... Encore lui. La ville est une cocotte minute et chacun n'attend qu'un signal pour arracher la gorge de l'autre, au milieu, il y a les autorités qui attrapent les pots qui restent, encore intact... Attends, elle semble d'accord ?" Stupéfait, je la vis passer de nerveuse à une vague confiance, comme si nos faibles chances de réussites, selon elle, étaient quand même à tenter. À ce moment-là, elle se conduisit comme une complice... Détaillant en long et en large l'effectif de connards qu'on allait devoir se coltiner, d'une façon ou d'une autre. "Katsuno et Dimire. Deux gouttes d’eau... UN LION ! Nom d'un ermite Rikudo, mais ils ont quoi avec les animaux ici ? Leur fille. Fantasque avec ses cheveux. Précieuse... Garde compétent… " Cela me disait quelque chose, la discrétion capillaire me projetait aussitôt dans mes souvenirs et, ouvrant la bouche, je récitai à l'oral :

- Dorém...
Trop lent, la vieille continuait et j'arrêtais ma réflexion pour noter encore le tout.

"Place forte. Kahei. Fuinjutsu, grosses capacités. Une arme, dangereuse... Super. Quartier général qui sert d’entrepôt. Il y aurait des médocs. On peut trouver le comptable là-bas." Priant pour que la maquerelle respire, je lorgnais sur sa bouche qui bougeait encore et encore dans un flot continue... Comme télépathe, elle me proposa du repos, sans doute qu'elle avait vu la volute de fumée qui planait autour de ma caboche, en tout cas, j'agitais la tête pour montrer que j'en avais besoin. "La pression de la mission". Ma réaction montrait clairement que je me reposais trop sur mon intellectuel de frère, n'étant finalement qu'un exécutant pour quelqu'un qui donnait les ordres. Ici en position de contact, je me retrouvais bien emmerdé en devant noter toutes les informations. Coupé dans mes râleries mentales, une nouvelle déchira toutes mes notes bien propres : La mégère avait perdu son fils dans une initiative aussi folle que la mienne.

La mine subitement bien sérieuse, j'intériorisais cette fois ces mots dans une partie plus personnelle de moi : Le cœur. Kulaya, la maquerelle... Déjà deux personnes qui nous avaient confié une part de leur vie, de leurs espoirs, pour qu'on les tire de ce guêpier qui menaçait de ronger tout ce qui se trouvait d'encore un peu vivant dans cette ville. "Je dois être digne." Cette fois, ce n'était pas pour être un bon ninja, mais pour être un bon homme... Au moment de partir, stoïque et digne pour ne pas déplaire et décevoir notre hôte, elle prit la peine de me toucher la main pour m'indiquer, plus intimement, qu'on ne devait pas échouer... Sa dignité de femme, d'être humain, était à sa limite dans la configuration de Monstre à Queue. Gardant la bouche serrée, j'observais les yeux humides de la matrone qui m'avait fait la leçon avant de me donner les moyens d'accomplir. Enfin, je lui offris un large sourire ponctué d'un essai de clin d'œil.

La mer, qu’on voit danser… Mission de conquête rang A [PV. Nozomo Yukio, Akayuki Kalida, Shirogane Ningyo] - Page 5 5-Anime-Like-The-Samurai-Champloo-You-Must-See-FHVIY-1
Je n'avais jamais réussi à parfaitement fermer ma paupière gauche. Un défaut de pratique, puisqu'un sabreur se devait d'avoir bien les yeux ouverts... S'entraîner à les fermer, c'était un peu étrange.

- Dans quelques jours, ce sera réglé, c'est une promesse. Serrant, un instant, la main qu'elle m'avait donnée, je fis demi-tour pour aller dans la chambre. Sauf que... Laissant ma tête sortir du cadre de la porte, je reprenais. Par contre, vu qu'on va sans doute vous sauver, on ne peut pas avoir une ristourne sur la soirée ? C'est cher de rentrer en contact avec vous... Avais-je réussi à négocier ? La suite au prochain épisode.

Pour le moment digne, on pouvait repasser.

Le lendemain matin, le chaos revint, sacripant, mais à l'intérieur de l'établissement... Alors qu'on avait payé et qu'on dormait, on fut jeté dehors comme des mal propres. Très vite, je soufflais à l'une des mégères qui nous bottait le cul, qu'il serait bon d'aller jeter un œil chez notre ami le collectionneur pour lever une trappe et sauver de la famine un joli couple bien agréable.

Le petit plaisir fut de comprendre que ce réveil mouvementé était pour notre bien : Dans la poche de Ningyo subsistait un message, cryptique certes, pour la suite des opérations. Il fallait juste accorder nos violons. Toujours grimé dans ce marin libideux, un petit moment fut pris pour croiser nos soirées, qui avaient été bien plus agréables pour eux que pour moi, il semblait... Et je fus agréablement surpris de la reconnaissance de Hayato pour mes activités nocturnes avec la maquerelle. D'un sourire franc, je rendais la dominance au grand dadais qui s'écharpa trés vite dans des réflexions pour trouver l'alpha et l'oméga de la chose. Sans être le meneur de troupe, j'allais être le guide, car le secret de l'énigme subsistait dans les messagers et j'avais eu l'occasion d'en suivre un, déjà...

Un blond, voyou de première, qui m'avait conduit à la demeure où j'avais dû subir le fuinjutsu et rencontré notre hôte de la veille. Cependant, le cerveau avait dû un peu s'embourber dans les événements, car il pensait que cette demeure était le même endroit que le bar où j'avais pu croiser la petite fille et Doremi, son garde fétiche et taciturne. Très vite, je dus le détromper pour avoir la vraie marche à suivre : La demeure, toujours la demeure. Cette riche maison attenante à des logements de hauts fonctionnaires et du seigneur du coin.

Elle n'était pas bien loin, attaquant la rue, je bifurquais très vite sur ma gauche pour remonter les pavés qui avaient été foulés par nombreux brigands, policiers et nobles... Le sol était, au final, un bien commun qui racontait une histoire. Je reconnus les panneaux, les vitrines ainsi que l'horizon qui donnait sur des paysages littoraux.

On allait bien dans la bonne direction, mais allait-on vers la finalité de cette mission ? Ou d'autres ennuie ?

- Attention aux glyphes...

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Sphinx. Yukio 021

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La mer, qu’on voit danser… Mission de conquête rang A [PV. Nozomo Yukio, Akayuki Kalida, Shirogane Ningyo] - Page 5 Left_bar_bleue575/2000La mer, qu’on voit danser… Mission de conquête rang A [PV. Nozomo Yukio, Akayuki Kalida, Shirogane Ningyo] - Page 5 Empty_bar_bleue  (575/2000)
Un vêtement ou un bisou ? J’avais enregistré les informations sur le recrutement… Après une petite hésitation je fis sauter mon Henge, reprenant ma véritable forme. J’en vis certaines très surprises ! Mais certaines d’autres roucoulèrent en me regardant de haut en bas avec attention. Une des prostituées se colla un peu plus à moi :

« Tu as de bien grande main, tu es grand partout ?
- Bah… oui ? Je fais deux mètres treize quand même. »

Elle sembla toute surprise et je lui offris à nouveau un sourire avant d’essayer de reprendre le jeu de mon mieux alors que d’autres prostituées s’approchaient de moi. J’eus des sourires amicaux pour elles avant d’écraser à nouveau un œuf.

« Un vêtement ou un bisous ! »

Scandèrent les femmes autour de moi… J’eus un rire en secouant la tête.

« D’accord ! Un vêtement alors. »

Je défis mon haut pour le donner à une autre femme qui se mit à caresser mes épaules et mes prothèses.

« Tu as dû avoir mal ou une grosse blessure pour avoir cela… »

Elle ronronnait presque, on aurait dit un petit chat.

« Pas vraiment Neko-chan. »

Elle pouffa et se colla un peu plus alors que d’autres continuaient de s’approcher de moi. Et à nouveau j’eus de l’œuf sur les doigts. L’une d’elle attrapa ma main elle-même pour la nettoyer lentement en me regardant dans les yeux.

« Et est-ce que tu es agile avec tes doigts de bois ?
- Bien sûr, je perçois même la douceur de votre peau et sa chaleur.
- Ohhh les filles vous avez entendu çaaaa ? »

Mais… quoi ? Je ne savais plus quoi faire.

« Un bisou ou un vêtement !
- Euh… euh… bisous ? »

Je pensais que c’était à moi de le faire ! Mais je fus pris dans un tourbillon de tissu et de parfum. Et surtout couvert de rouge à lèvres. Une s’installa sur mes genoux, une main sur mon genou libre et le caressa. Cette ois je battis la jeune femme.

« À moi d’avoir un gage !
- Euh… »

Un gage ? Quelle sorte de gage là j’en avais aucune idée !

« Le prochain tour avec un gyoza dans la bouche ! »

J’avais pas eu mieux ! J’eus le droit de me faire nourrir aussi par des jeunes filles qui adoraient visiblement me masser les épaules ou me faire des tas de bisous à la moindre erreur. Je manquais même de finir cul nu !

Quand il fut l’heure d’aller se coucher, plusieurs restèrent coller à moi… j’eus un sourire.

« Vous voulez dormir avec moi ? »

Il eut des cris de joie… et bien des filles s’installèrent avec moi, se collant contre moi, Kikuno dû batailler pour avoir une place contre moi, arguant que c’était elle qui avait trouvé ce charmant jeune homme. Elle était douce…

Toujours plus douce que le réveil en tout cas ! J’eus à peine le temps de remettre mon henge qu’on se faisait jeter dehors, et moi-même secoué par la maquerelle. Kikuno était derrière elle et me fit un signe de main.

« Reviens vite ! »

Elle m’avait laissé un de ses rubans autour de mon poignet et j’étais perplexe de la situation, sauf que je sentis le papier que je confiais aux Nozobro avant de me frotter les yeux en bâillant un peu. La nuit avait été très courte pour moi… Mais en soit : trouver le messager militaire et visiblement ils savaient où aller.

« Vous avez passé une bonne nuit sinon ? »
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Alice ça glisse ! Au pays des merveilles ...

 
Huit heures. C’est ce que leur nuit en charmante compagnie avait mangé sur leur contre-la-montre silencieux pour la vie de Kulaya et son épouse. Pire, la liste des vies sous leur protection ne faisait que s’agrandir indirectement du poids, déjà lourd, des nombreuses filles de Fuji-san.

Autour des trois compères, la ville côtière s’éveille. Encore trop loin des docs, ils échappent au démarrage du balai matinal des marins, dont les marchandises vont et viennent petit à petit dans un sens ou dans l’autre. Partant à l’aventure ou retrouvant la terre ferme, les caisses commence leur voyage vers les boutiques à qui elles sont destinées. Elles se répandent alors, montrant fièrement les différents sceaux à travers la ville, jusqu’à ce que finalement une majorité des rues marchandes ne se colorent d’un symbole que les Sunajins connaissaient peut-être un peu trop bien : celui de Monstre à Queue.

Loin des festivités matinales, le groupe de trois, prudent, armé et sous Henge, rejoint les alentours de la fameuse demeure qu’ils recherchent. Au fur et à mesure qu’ils progressent dans les rues, ici et là, quelques regards épousent leur progression, dévisageant la crinière du plus grand d’entre eux dans un silence lourd de sens. Bien vite, le chemin près des shinobis se vident, les gens partant en direction d’un travail diurne destiné à épancher leurs activités nocturnes, les laissant alors seuls, tous les trois avec leur préoccupation.

Arrivés à destination, pourtant, l’endroit, paisible, semble également totalement vide. Si vide que les voyageurs du pays du vent purent y pénétrer sans encombre et sans mauvaise surprise, pour y découvrir une large pièce principale sans meuble ni décoration. Le sol, tout juste nettoyé, portait ici et là les affres d’une bastonnade si on en jugeait par les traces de sang. Une bastonnade qui devint très vite un meurtre, lorsque le regard des Sunajins se pose sur la tête, fraichement tranchée, d’un homme blond familier de Yukio. Le violeur avait été attrapé et silencié, avant d’être négligemment posé sur une alcôve du mur. En y regardant d’ailleurs de plus près, ils purent y lire, dessiné avec une minutie sadique, deux mots bien distincts et de mauvais augure.

Pour Hachiko.

Le règlement de compte promis par Fuji-san avait, visiblement, déjà commencé.



Résumé de l'action:
Barres de vie:

Carte de la ville:


Feat.
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La mer, qu’on voit danser… Mission de conquête rang A [PV. Nozomo Yukio, Akayuki Kalida, Shirogane Ningyo] - Page 5 Left_bar_bleue1913/2000La mer, qu’on voit danser… Mission de conquête rang A [PV. Nozomo Yukio, Akayuki Kalida, Shirogane Ningyo] - Page 5 Empty_bar_bleue  (1913/2000)

La mer qu’on voit danser

Passant outre les regards curieux des quelques habitants déjà éveillés, la petite troupe s’était dirigée d’un pas sûr vers la demeure supposée de leur cible. Hayato avait bien du mal à agiter ses méninges qui semblaient englués par une nuit trop agitée. Lui qui pourtant se targuait régulièrement de sa capacité d’analyse et de réflexion, avait pour l’heure une capacité intellectuelle proche du Tanuki. Selon les légendes, le mythique animal était reconnu pour avoir deux poches plus lourdes que l’ensemble de son corps, autant dire donc qu’un tel afflux sanguin et constant, n’en faisait pas les créatures les plus malignes. Bon an mal an, le chef d’équipe aux traits grimés avait donné le change auprès de sa compagnie. Une conversation badine qui revenait sur la première expérience du mousse dans un bordel. De quoi peut être attirer l’attention de certains, sans pour autant alerter d’une quelconque menace.

Arrivé sur les lieux, Hayato découvrit donc la demeure bien entretenue. Ses jardins étaient particulièrement soignés et devaient faire l’objet d’une attention toute particulière pour le propriétaire. Bien que peu férue de botanique, le Nozomo essaya de deviner les vertus cachées des plantes et fleurs qui jonchaient la demeure. Ayant fait la récente expérience du poison, l’archer était devenu prudent. Le propriétaire de la demeure, qui qu’il pût être, avait le potentiel d’être en possession d’un poison aux effets désastreux. Une arme lâche dirait les anciens Nozomo, mais qui pourtant aurait pu être à la base des compétences de son clan. Chez l’antique clan shinobi, la fin justifiait les moyens, le poison n’était-il alors pas qu’un pan de plus dans l’éventail meurtrier d’un ninja ?

Pour l’heure en tout cas, tout était parfaitement calme aux abords de la demeure. Presque trop d’ailleurs. Pas un bruit, pas une lumière. Peut-être les habitants dormaient encore ? Une courte hésitation avait saisi le groupe, qui attroupé non loin de l’entrée, observait discrètement en justifiant leur présence par le partage de quelques expériences. Allumant un de ses bâtons fumants, Hayato scrutait d’un œil attentif les environs. Même la rue semblait être désertée. Un piège ? Ou bien était-ce simplement la réaction logique d’une population face à une recrudescence imminente de violence ?  Fuji-san avait assuré que les règlements de comptes allaient devenir monnaies courantes dans les heures à venir, si la population avait eu vent de la menace, elle aurait vite fait de se calfeutrer. Un avantage comme un inconvénient pour le chef d’équipe. Les populations à l’abri, il risquait moins d’entraîner des dommages collatéraux en cas d’affrontement. En revanche, cela rendrait suspect la pérégrination d’un groupe de marin dans la cité fantôme.

La cigarette commençant à bruler les lèvres d’Hayato, l’heure de prendre une décision avait sonné. Il ne pouvait pas rester ici, le temps jouait contre eux et si d’aventure les sunajins se trouvaient sur la mauvaise piste, ils se devaient de l’écarter au plus vite. Prenant les précautions nécessaires, la petite troupe avança donc à pas de loup vers la porte principale. D’un petit détour, Hayato scruta par les fenêtres, toujours en quête d’un semblant d’activité. Pas même une poussière s’agitait à l’intérieur et la peur au ventre, Hayato avait donc fini par pousser la large porte.

L’intérieur n’était pas aussi soigné que les jardins. Vide d’ameublement et le sol bizarrement balayé à la va-vite, était recouvert de traces rougeâtres. Le sang avait eu le temps de sécher, au sol du moins. Car oui, dégoulinant encore un homme à la tête décapité avait été sanglé au mur de manière théâtrale. Ce n’était pas là une simple bagarre ayant dégénéré, la mis à mort de l’homme devait être porteuse d’un message. Autre message, celui inscrit à même le mur à l’aide du sang de la victime : Pour Hachiko.

Le nom fusa dans l’esprit du junin. Hachiko ? Le coordinateur qui avait la charge le déplacement des filles dans les différents bordels. Le meurtre avait donc été orchestré par l’un des pontes de l’organisation, ou du moins était-ce que les tueurs voulaient faire croire.  Impossible néanmoins pour Hayato d’en tirer de plus large conclusion, ne pouvant deviner qui était l’homme silencié. Ce fut Yukio qui en apporta un début de réponse. Il avait déjà rencontré l’homme dans une ruelle, occupé à agresser une jeune femme. Un instant de stupeur saisit le chef d’équipe, comment faisait son frère pour se retrouver toujours dans toutes les combines possibles ?

"En tout cas… Ce n’est pas ici qu’on va trouver notre bonheur. On pourrait remonter vers le bar, là où tu as… perdu la trace de Kalida. Qu'en pensez-vous ?"

Euphémisme pour faire référence à l’abandon de poste d’un de ses hommes. Hayato ignorait la parfaite portée de cette déconvenue, mais il demeurait certain que des conséquences se feraient sentir. Denya lui avait expressément demandé de jauger la shinobi de feu, le rapport qu’il allait remettre à son sujet serait des plus salés. Au moins avait-elle offert un semblant de piste aux sunajins avant de déserter. Il allait cependant falloir redoubler de prudence, Hayato ne pouvait ignorer la mystérieuse corrélation entre l’entrée de Kalida dans le bar et sa soudaine attitude étrange. Elle qui s’était pourtant montrée si enthousiaste à l’idée de partir sur une mission d’envergure, avait finalement rebroussé chemin et ce, juste après avoir entrevu une piste de choix. Que c’était-il passé à l’intérieur des murs épais de la chaumière ? Avait-elle été menacée ? Son appartenance à Suna avait-elle été dévoilée ? Autant de questions qui restaient sans réponses. Au moins, Hayato pouvait se montrer rassuré par son frère. Celui-ci avait fait le guet tout au long de l’entrevue et n’avait suspecté rien de très anormal.

D’un autre côté il n’est pas senseur…


Une réflexion que le chef d’équipe garda pour lui. Sa grande prudence ne devait pas devenir handicapante pour la troupe. Affubler Ningyo et Yukio de chacune de ses craintes, reviendrait à saquer définitivement leurs morals. Car Hayato ne pouvait le cacher complétement, il commençait à craindre l’avenir. Cette mission pataugeait et les éléments semblaient partir en tout sens. Une histoire sans queue ni tête, comble pour une organisation au doux nom de Monstre à Queues. De plus il fallait ajouter depuis la veille cette horloge qui à chaque seconde menaçait de trépas le couple volontairement enseveli. De même pour cette épée de Damoclès qui pendait dangereusement au-dessus du paradis des Glycines. Cette même horloge encore, qui séparait deux amants épris l’un de l’autre mais dans l’incapacité de se retrouver. Tous avaient, avec plus ou moins de volonté, remis leur vie entre les mains des Sunajins. En route vers le Bistrot des Capitaines, toujours grimé à la manière d’une troupe de joyeux marins. Les soldats du vent marchaient vers leur destin alors qu’il dépassait une demeure d’où s’échappait le clic clac d’une horloge battant les secondes



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La mer, qu'on voit danser


Feat: Conquête A



- Cela ne manque pas de lyrisme. Un sourcil suspendu au-dessus de mon œil droit, je regardais un peu trop intensément le regard vide et plat de la tête pendu au mur comme un accessoire de décoration.

Je le reconnaissais et la perspective de sa mort ne pouvait que me décrocher un sourire. Si j'avais voulu lui couper les couilles, celui qui avait mis la main dessus avait eu une meilleure idée... même si c'était moins à propos avec les désirs sordides du monsieur.

Je le connais, enfin... je le connaissais. Je l'ai croisé en train d'essayer de peloter une jeune fille loin des regards, je l'ai fait fuir en lui promettant de l'empêcher de procréer de nouvelles pourritures dans son genre... Un poids en moins pour l'humanité. Par contre... Mes yeux furetèrent vers l'inscription liée à la scène. Je n'aurais pas cru qu'il était lié à notre affaire, ni même qu'il créchait ici... Une bonne nouvelle, puisque la veille, j'ai croisé une de ses proies. Elle peut être liée ? Hayato, de son côté, réfléchissait à toute vitesse : Si la maison était une piste, elle était désormais évanouie comme le soleil qui se couchait derrière l'horizon. En tout cas, il a embêté la mauvaise personne.

Si le "Pour Hachiko" stipulait que c'était de la part ou pour ce type, l'origine et le message était différent... Laissant de côté le tout, persuadé que je n'étais de toute façon pas le public visé par ce spectacle infâme, je revenais sur mes pas pour me planter devant mon frère.

Restait alors l'autre bout de la ficelle duveteuse qui nous reliait avec le messager fidèle.

Si j'avais suivi le blondinet jusqu'à la demeure luxueuse, notre point de départ était aussi intéressant puisque c'était le bar où Kalida était entré pendant que je guettais les lieux... La racaille était présente entre ces murs et c'était sans doute une destination de choix pour chopper quelques poissons. "Ou de jolis oiseaux." Le chef d'équipe l'avait bien compris et proposait de faire une escale dans l'établissement. Sans un mot de plus, je désignais d'une belle arabesque des bras la sortie encore pure du sang qui s'écoulait, frais, de la grande entaille qui avait séparé le haut du reste du corps. En faisant volte face, je m'interrogeais pourtant sur l'absence de meuble dans un logement qui paraissait si riche et donc potentiellement bien décoré... C'était louche, un peu trop, mais l'heure n'était pas au redressement fiscal !

- C'est un lieu de passage : J'ai croisé des bandits, la fille en question, mais aussi ce type-là. Mon pouce vint designer la partie manquante d'un corps sans doute enfouis ou supprimé d'une quelconque manière. On trouvera une autre piste là-bas, ce ne sera pas un problème... En fait, c'est même un peu se jeter dans la gueule du loup, mais au moins on va agiter un peu le filet ! Un léger sourire apparu sur mon visage. Si j'aimais bien les missions tranquille, j'aimais aussi les moments de tensions...

En tout cas quand ils ne déviraient pas en piège ou embuscade sordide.

- Kalida avait rencontré, sur le port, une partie des messieurs qu'on va trouver là-bas. Elle en avait tiré une belle entaille, mais avait été invité à les rejoindre dans le sous-sol du bar. Ils doivent chercher des hommes de main, et les testent dans cette optique, c'est une porte d'entrée comme une autre... Ils ne connaissent pas ton visage, mais celui de notre ami est recherché dans toute la ville et ils ont pu me voir trainer autour de chez eux. Tu pourrais rentrer et leur faire les yeux doux, avec ta tête de d'habitude, ou bien on peut la jouer plus... Discret. Haussant les épaules, je laissais le chef décider de la marche à suivre, certain qu'il était plus malin et prévenant que moi ! Par contre, je ne sais pas trop ce que Kalida a dit... Mais notre existence et notre origine est toujours secrète, vu la troupe qu'on a rencontrée. Le temps et les informations sont encore à notre avantage, il faut que ça reste comme ça !

Faussement alanguis, je mis les mains derrière la tête pour marcher dans la rue : J'étais un marin, je devais agir comme si c'était un jour de perm' !
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Je fronçais légèrement les sourcils en voyant la tête tranchée.

« Oh… c’est ce qu’on appelle… Perdre la tête ? »

Je n’étais pas sûr que cela soit le bon moment pour faire une blague ! Mais après tout on m’avait ignoré un peu alors que j’essayais de me lier aux autres… C’était d’un pénible… À se demander si j’avais vraiment ma place dans ce trio… Je tendis une main pour caresser Mereus, pour lui au moins je comptais un peu. Je soupirais en regardant autour de nous, m’éloignant légèrement des frères pour examiner la pièce, cherchant un indice ou quoi que ce soit qui pourrait être utile. Peut-être que je trouverais quelque chose. Au moins Hayato, ou c’était Yukio ? C’était presque pareil, avait des informations. Je fronçais les sourcils à sa remarque.

« Proie ? »

Je tapotais du bout des doigts les planches en continuant de regarder autour de moi et tout ce qu’il y pouvait y avoir autour de nous. Le sang ne me dégoûtait pas, c’était normal après tout d’en avoir partout si on avait séparé une tête d’un corps. J’espérais avoir remarqué un truc qui serait utile et je sortis avec les autres.

J’avançais d’un pas vif en dégageant légèrement l’œil de Mereus dans mon dos, même si pour l’instant je ne m’en servirais pas. Il fallait que je sois assis et au calme pour regarder par ses yeux.

Une mélodie envoûtant au shamisen m’attira un peu. Beaucoup. Je m’écartais du duo pour observer la femme aux longs cheveux qui jouait, assise à genoux sur une place et elle ouvrit la bouche, laissant un paradis vocal en sortir alors qu’elle chantait… je ne savais pas… Mais c’était très beau. Je m’accroupis devant elle comme un enfant, le menton dans les mains. Je cillais quand elle m’offrit un sourire très doux en inclinant la tête sur le côté. Je rougis jusqu’au bout de mes oreilles.

« Je… je… Vous…
- Oui ? »

Mes oreilles devenaient toutes rouges et je bégayai à nouveau.

« Vous avez une voix du Paradis. Je pourrais vous écouter chanter pendant des heures… »

Et accessoirement, plus ou moins réciter sa chanson alors que je continuais de la regarder avec admiration.

« Vous voulez bien chanter encore ? »

Elle tendit la main et j’y déposais quelques pièces qu’elle fit disparaître dans ses grandes manches avant de reprendre.
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Après leur morbide entracte, les Sunajins revinrent sur leur pas. L’esprit encore plongé dans la signification sinistre de cette tête coupée et du message laissé par son meurtrier, ils dépassent la silhouette familière du Paradis des Glycines, dont les fenêtres et les portes closes et sombres laissaient supposer que les occupantes de la maison de passe étaient endormie. La rue, elle, finissait de sortir de sa torpeur matinale et les habitants se déversaient dans l’artère avec l’entrain, pour certain, des retardataires catastrophés à l’idée de se faire enguirlander par leur patron. A mesure que l’équipe évolue vers les quais, la foule se densifie et se masculinise, bien que quelques musiciennes nocturnes tentent d’attirer à eux les marins pour grappiller les piécettes qui leur manquaient. Au milieu de l’effervescence, le regard des ninjas accroche les silhouettes des matelots qui vont et viennent, chargés de divers caisses et tonneaux, en direction des établissements longeant le port.

Bientôt, les cris des hommes et les conversations d’affaires couvrent la musique douce de la joueuse de shamisen, tirant Ningyo de sa contemplation juste à temps pour qu’il ne perde pas la trace de ses compagnons au milieu de la foule. Dans les évolutions des mousses chargés de missives et des scribes aux longues listes d’inventaire en cours, Hayato et Yukio remarque que les façades des entrepôts ne portent bientôt plus qu’une seule et même marque, les confortant dans leur choix destination. Si le QG n’était pas au port, il était indéniable que les shinobi se trouvaient maintenant sur le territoire de la pas si discrète ni mystérieuse organisation Monstre à Queue. Ils remarquèrent bien vite que les symboles migraient des façades aux vêtements des employés, comme s’il ne s’agissait plus de la marque d’un gang mais bien d’une véritable entreprise d’import-export en plein milieu d’une activité commerciale totalement légale.

Devant eux, les cargaisons s’échangeaient à bonne cadence, marquant l’intérêt de Ningyo lorsque des cris d’animaux non identifiés se glissèrent entre les lattes de bois des caisses ou encore réveillant chez Hayato le souvenir désagréable d’un tarsier persévérant lorsque l’odeur du poison chatouille ses narines. A mesure que l’équipe s’enfonce dans les entrailles du port en direction du bar qu’ils recherchent, Yukio, alerte, cherche une trace du mystérieux Doremi et de sa petite protégée. Un exercice rendu difficile par l’afflux de la population mais, surtout, par son absence de sixième sens mystique qui aurait sans doute plus lui éviter bien des péripéties à base d’encre et de symbole magique. La foule de travailleurs, toujours plus dense, finit par entièrement absorber son attention, de peur de finir bousculer par les hommes chargés à la vue obstruée par ce qu’ils transportaient.

Arrivé devant la façade familière du Gai Timonier, les trois compères eurent la surprise, incommensurable, de découvrir quelque chose d’inespéré. Debout devant l’entrée, visiblement en pleine discussion avec trois jeunes garçons, un homme à la peau aussi sombre que celle de Kulaya semble plongé dans ses réflexions. Une scène, somme toute anodine, qui prend bien vite un tout autre sens lorsque le regard des shinobis tombe sur la silhouette massive à ses pieds. Le lion, visiblement oisif et totalement inintéressé par ce qui se produisait à portée de ses oreilles, baille aux corneilles avant de glisser une langue rose sur sa truffe sèche. Offert à leurs yeux se tient fièrement Katsuno qui, après quelques secondes à se gratter la tête, finit par distribuer des ordres à ses sous-fifres. Il les regarde alors détaler, tendant une main pour ébouriffer la crinière de son compagnon animal avant de faire demi-tour et de s’enfoncer dans les entrailles du bar sans se retourner. L’énorme chat prend quelques secondes de plus, le temps de s’étirer lascivement, avant de le suivre, sa queue ondulant de contentement alors que le bruit de ses griffes raclant le sol de pierre parvient jusqu’aux Sunajins.

Les trois garçons, eux, échangent un ultime regard avant de briser leur rang, s’enfonçant dans la foule pour remonter la rue, droit devant les ninjas, avant de disparaitre à l’angle de l’artère la plus proche. Sans doute s’agissait-il des fameuses estafettes dont leur avait parlé l’indice de Fuji-san mais il était difficile d’en être certain. D’un autre côté, à la vitesse où les trois jeunots cavalaient, avaient-ils réellement le temps de se poser des questions s’ils espéraient les poursuivre ?

Carte de la ville:


Feat.
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La mer, qu’on voit danser… Mission de conquête rang A [PV. Nozomo Yukio, Akayuki Kalida, Shirogane Ningyo] - Page 5 Left_bar_bleue1913/2000La mer, qu’on voit danser… Mission de conquête rang A [PV. Nozomo Yukio, Akayuki Kalida, Shirogane Ningyo] - Page 5 Empty_bar_bleue  (1913/2000)

La mer qu’on voit danser

En route vers leur nouvel objectif les sunajins redoublèrent de prudence en brouillant abondamment les pistes quant à leur véritable identité. Ils voguèrent de conversations badines en conversations badines, contournant sur leurs passages les quelques hommes qui commençaient à s’affairer en vue du début de la journée. Sur l’une des places en revanche, les ninjas croisèrent une scène presque irréelle. Une jeune femme au kimono ceinturé à la taille, compressant ainsi sa poitrine, jouait pour les passants quelques mélodies entêtantes.  Ce fut Ningyo qui le premier s’écarta de la route pour contempler un peu mieux l’envoutante créature, suivi bien vite par un Hayato curieux. Ils restèrent donc là quelques secondes, oubliant presque durant ce court laps de temps la trotteuse qui continuait inexorablement son cycle. Quelle étonnante dextérité que celle d’un joueur de musique. La jeune femme parvenait à jouer avec douceur, quand bien même son instrument demandait une réelle poigne dans le pinçage des cordes. Quittant l’esplanade après avoir posé sa main sur l’épaule de son compagnon, le chef d’équipe s’en était retournée au monde des vivants et à sa mission impérieuse.

Sur la route du bar, la fine équipe rencontra une succession grandissante d’entrepôts marqués du sigle de l’organisation mafieuse. Ils comprirent donc sans mal que chacun de leurs pas les faisait se rapprocher encore davantage du ventre de la bête. Plus curieux encore, les symboles quittèrent progressivement les murs et s’inscrivirent sur les vêtements. Au moins, il en était rendu encore plus aisé la navigation en territoire ennemie, car il était difficile désormais de ne pas reconnaître un membre de l’organisation d’un simple marin.

Après les vêtements Kamiko, voilà les vêtements de Monstre à Queue

Sur le port, toutes sortes de marchandises s’échangeaient à grands coups d’or et de cris. Des boîtes dégorgeant de trésors, tantôt exotiques, tantôt de nécessité. Dans de petites cages, Hayato reconnut instinctivement une menace alors qu’il portait la main à l’empreinte encore douloureuse laissée par le tarsier. Hayato ignorait le lien que pouvait entretenir l’organisation avec la cause animale, mais il était indubitable qu’un tel lien existait. L’un des chefs possédait un lion, l’un de leurs hommes un singe… Curieux il laissa ses yeux vagabonder entre les caisses. Quelles autres créatures encore pouvaient bien se cacher dans le port et la petite cité ? À en juger l’effervescence du commerce local, il était indubitable qu’aucune piste ne pouvait être écartée, aussi n’aurait-il pas été surpris de tomber nez à nez avec un de ses grands cousins simiesques à la touffe écarlate et au regard d’apparence inexpressif et pourtant si intelligent. Si la ville avait été plongée d’un calme étrange quelques mètres plus loin, à cet endroit et au cœur économique de la cité, la fourmilière était en pleine activité. Le flux des marins se déversait sans discontinuer allant des navires aux entrepôts. Traversant donc cette foule compacte, les shinobis parvinrent finalement devant le Gai Timonier.

Marquant un moment de stupeur, Hayato constata la présence de l’animal princier, qui couché aux pieds de son maitre baillait paresseusement. Si celui-ci semblait pour l’heure parfaitement calme, le chef d’équipe ne doutait nullement de ses capacités meurtrières. Une gueule aux dents pointues, de larges pattes aux griffes acérées et des muscles saillants. Une chance pour eux que le mâle n’eut pas été un chasseur dans l’âme, préférant généralement récupérer la pitance chassée par sa femelle.

Une lionne aurait pu faire un véritable carnage…

Toujours était-il que Katsuno, l’une des cibles principales de l’équipe se trouvait ici. À découvert et presque offert au sunajin. Presque. Celui-ci se trouvait en effet dans une zone à l’activité fourmillante et n’était qu’à quelques pas d’un bar dont les sunajins ignoraient la contenance. Attaquer maintenant revêtait donc un risque réel… ou une opportunité rêvée ? Croisant le regard de ses compagnons, Hayato essaya de transmettre par ses yeux son hésitation. Après un temps de réflexion supplémentaire il concéda néanmoins que les risques étaient trop grands et finit donc d’un geste simple par exprimer son instruction ; Pas maintenant.

Observant du coin de l’œil la scène, il vit bientôt les trois hommes aux ordres de Katsuno qui avançaient à pas sûr vers… vers où ? Le sunajin l’ignorait et refusait que cette information pût rester un secret plus longtemps. S’étirant faussement, tout en pointant d’un geste du menton les trois hommes, Hayato commença donc.

"Le bar à l’air bondé ! On devrait peut-être s’trouver un coin plus calme pour picoler en paix… "

Tout juste eut-il terminé sa phrase, qu’Hayato put constater que le groupe de potentiel messager rompait les rangs. Un instant de doute et de crainte pour le chef sunajin, qui craignait de voir cette opportunité s’échapper. Sans plus de cérémonie il partit donc en direction des hommes, ondulant entre la foule et se glissant avec habileté entre les différents groupes. Le terrain favori de l’homme voulant disparaitre était autant les paysages désertiques et calmes, que les lieux exposés et grouillant de vie. En l’espace de quelques mètres, Hayato disparut donc aux yeux non étrennés et engagea la poursuite des inconnus. Dans les espaces moins peuplés il favorisa les coins sombres ou abrités, tout en cherchant à ne jamais rompre le contact visuel avec ses cibles. Presque sans y penser, il avait néanmoins pris le temps de marquer son chemin, s’assurant ainsi que ses compagnons purent suivre sa piste.

Il s’était déjà trompé une fois en menant son escouade jusqu’à la demeure d’un macchabée et son échec lui avait laissé un gout amer. Du plou profond de son être il espérait cette fois-ci avoir pris la bonne décision.

 


Récapitulatif combat:
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La mer, qu'on voit danser


Feat: Conquête A



- En tout cas, sa copine l'a comme qui dirait... Plaqué. Un léger sourire, presque une grimace devant la scène, je tournais les talons pour sortir. Soupirant, je me mis à viser un autre endroit... À savoir si c'était le bon, ou pas.

L'autre bout de la ficelle, sauf que le parcours fut un peu plus intéressant que prévu : La faune et la flore prenait une belle teinte, avec ce signe caractéristique de notre ennemi. "Alors, on cherche depuis si longtemps une organisation qui ne se cache pas ?" L'air maussade, j'observais le remue-ménage autour de nous, soucieux d'apercevoir une boucle blonde ou l'air sérieux du garde qui accompagnait Bouton d'or. Rien, mais je pouvais voir tout mon saoûle les étendards devenir des vêtements affichés fièrement...

Une entreprise. Nous combattions un groupe créateur de richesse.

"Combien vont perdre leur emploi si on tue les leaders ?" C'était utopiste de penser que nous pouvions mettre à la tête de l'organisation des gens plus sain, il fallait reprendre du début et donc galérer à recréer l'économie de la ville. Plus la mission avançait, plus j'avais l'impression d'affronter l'identité de la cité à la place d'un ensemble d'individu... Faire vivre toute une couche sociale, cela pouvait attirer la sympathie, même si on avait aussi des activités louche.

"En parlant de louche..." Un lion, posé tranquillement près de quelques individus, dont l'un qui avait le teint proche de celui de notre ancien hôte. C'était normal, personne ne se souciait de sa présence alors qu'on était quand même à proximité d'un prédateur quoi. Un sourcil levé, je constatai l'exagération de la situation avant de me rappeler que l'un des patrons de Monstre à Queue pouvait se targuer d'avoir un compagnon félin. "Alors on a vraiment atteint CE point ?" Les dents serrés, j'attendais l'ordre de Hayato pour attaquer ou me placer, mais l'attente fut la seule réponse... Une infinité de plans, de réflexes musculaires, furent conçu durant ces quelques secondes, mais la finalité fut bien surprenante.

Les hommes qui accompagnaient partirent et le geste de mon frère, avec ses paroles, furent peu équivoque : On allait suivre les messagers, pour les interroger ou trouver une nouvelle ficelle à suivre. Le bar était bondé, le chef avait jugé plus prudent de ne pas engager le combat maintenant, si proche de ce qui apparaissait comme un QG de l'organisation.

- Suis-moi, il est toujours trop pressé quand on parle de picole. Une indication pour Ningyo, alors que j'emboitais le pas de mon homologue marin, le perdant bien vite dans la masse humaine.

Il avait toujours été plus furtif, plus subtil que moi, mais il le savait et laissait de quoi pouvoir le suivre... Concentré, je me préparais à toutes éventualités. Combat, traque, informations... Une infinité de possibilités et si peu de secondes, une fois lancé, pour gérer efficacement le chemin.

On était bel et bien en mission !

Tour:
Sphinx. Yukio 021

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Visiblement, pour une fois on faisait attention à ce que je disse ou autre. Mais je profitais aussi du moment avec la chanteuse… Je ne disais rien d’autre, profitant du moment. De son champ… jusqu’à ce que cela s’arrête et que je doive rejoindre les autres. Le Gai Timonier… Les mots me firent une claque et je posais une main sur l’épaule d’un des deux Nozobro. Le Gai Timonier… Kulaya avait dit qu’il fallait absolument l’éviter ! Tout ce qu’on pouvait y faire c’était négocier avec Nabai Shiki… Et ce duo ?! Tôt le matin ou tard le soir… Est-ce que c’était les deux messagers ? Je ne savais pas. Avec une coupe en brosse… Machinalement, je glissais ma main dans celle d’Hayato avant de la serrer très légèrement pour attirer son attention et je me baissais légèrement vers lui :

« Cherche un homme et une femme en coupe en brosse… Notre indicateur nous a dit qu’ils tournaient souvent autour des bordels souvent autour de cette zone. Et là faut pas y aller. Sauf si on veut négocier avec Nabai Shiki. »

Je parlais très, très, très bas en surveillant le Lion et l’homme. Je suivais malgré tout le mouvement, je devais obéir aux ordres après tout. Mais les informations que j’avais je devais les donner aux autres après tout. Je continuais de regarder autour de nous sans rien dire d’autres… J’avais donné les informations à Hayato dont je continuais à tenir la main pour me rassurer et surtout ne pas les perdre alors que la foule attirait mes regards inquiets.

« Je croyais que c’était toi qui avais la plus grosse descente des deux. »

Fis-je à voix haute en continuant d’avancer à pas aussi vifs que possible. Je n’avais qu’une envie : sortir mon Mereus et l’envoyer en éclaireur. Mais puisque pour l’instant je ne pouvais… Je me servais de mes propres yeux et de tout ce que Kulaya avait put nous dire. Qu’est-ce que je pouvais faire d’autres à part surveiller le lion et ce qu’on m’avait dit de faire. Nee-chan avait dit d’obéir et de pas trop faire de bêtise ! Mais là… là ou pas là… j’avais l’impression qu’on avait pas besoin de moi.
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Bien vite, les estafettes se mettent à courir, inconsciente que, progressant à un rythme plus ou moins régulier, quelqu’un les talonne. Hayato, d’abord, se met en chasse. Usant de ses talents, il se fait oublier de la population, si bien que, ici et là, il ne doit qu’à sa vitesse de ne pas finir bousculer ou même renversé par les passants incapables d’accrocher sa silhouette du regard. En se glissant entre les épaules larges des marins et les allers retours de la main d’œuvre chargée comme un bœuf, il disparait bien vite de la vue de ses compagnons malgré ses signaux et sa bonne volonté. Une constatation qui le force, bien vite, à changer de tactique d’approche s’il espérait qu’on parvienne à le suivre sans le voir.

Moins chanceux et, surtout, moins rapide que leur chef, les deux sunajins restant navigue à vue au milieu de l’effervescence locale. Chercher la silhouette métamorphosée de l’archer ne facilitait pas la progression du duo au milieu de la foule mais ils finirent, fort heureusement, par mettre la main sur les indices que ce dernier laissait derrière lui, dans l’espoir un peu fou que les locaux ne les feraient pas immédiatement disparaitre sur leur passage. Yukio, le premier, remarque ici et là, les traces, anormales, de peinture laissée sur les civils. Sac, épaule, bras, parfois même torse, marqué par un éclat de couleur récurrent et étrangement passé inaperçu par leur porteur, guide le géant et l’épéiste sur la trace encore fraiche.

Tous trois, a à peine une minute d’intervalle, remonte l’artère en direction du nord, revenant involontairement – et avec inquiétude – sur leur route d’origine. Yukio reconnait, assez vite, la rue sur laquelle il était tombé sur Corumbi, Corumbi et Corumbi ainsi que l’entrepôt où toute ses aventures avaient commencé.  Un peu plus loin, l’ombre familière du bistrot des capitaines et de son étrange couple maudit rappelle quelques souvenirs à Hayato, qui les oblitèrent bien vite pour se concentrer sur ses trois cibles, dont la hâte ne faisait qu’augmenter à mesure qu’ils retournaient sur leur pas. La rue se vide à nouveau, peu à peu, des passants en route pour leur travail sur les docs, permettant à Ningyo d’aider à rattraper un peu de leur retard accumulé par l’exercice complexe de poursuivre quelqu’un dont on ne pouvait pas suivre la présence avec certitude.

Les sunajins assistèrent, bien qu’en décalage, à la séparation de leur cible une poignée de mètres plus loin en deux nouveaux groupes. S’immobilisant quelques secondes dans la rue, ils prennent le temps d’échanger un regard entendu et quelques mots qu’Hayato n’eut aucun mal à glaner sans se faire repérer avant de repartir de plus bel. Transmet à la maison, nous allons voir où est Bunta. Ils divergent alors, deux en direction du nord-ouest, un vers l’est, troquant leur marche rapide pour un début de course, les messagers s’élancent, chacun leurs objectifs en tête, sous le regard perplexe de Yukio et Ningyo qui n’avait aucune idée de la raison de leur soudaine division. Les avait-on repérés en pleine filature ? Peut-être. Peut-être pas. Toujours était-il que le nord-ouest était la direction la plus rapide pour retourner vers le domicile de Kulaya et la scène de combat sanglant qu’ils avaient laissé derrière eux. Ce qui signifiait que, si leur forfait n’avait pas encore été découvert, il le serait bientôt, mais devaient-ils passer sous silence les estafettes avant qu’il n’ait l’occasion de relayer leur message ou simplement poursuivre le dernier – et sans défense – des trois garçons qui partait à l’opposé ?

Le chef d’équipe, lui, en était persuadé. Sa grosse silhouette de marin, la concentration de sa furtivité et l’attention de sa poursuite le font transpirer mais il tient bon, collant aux basques de celui qui devait l’amener à la maison. Quelques rues plus loin, la traque se suspend, laissant l’occasion au plus futé de la bande de prendre couverture derrière le mur d’une maison alentour pour observer la suite des évènements. L’adolescent, essoufflé, dérape devant un bâtiment, changeant sa trajectoire pour continuer sa course une maison du quartier, occupées par deux hommes le nez plongés dans une partie de carte qu’ils semblent tous les deux âprement disputer. Aucun ne lève les yeux vers le garçon qui cavale vers eux, ne chassant le jeu révélé sur les marches menant à l’entrée que quand ce dernier les salue rapidement d’un éclat de voix. Ils poursuivent alors leur partie, sans plus s’attarder sur la silhouette de l’adolescent qui franchit la porte ouverte derrière eux, ponctuant son passage par un échange de juron lorsque l’un d’entre eux fini par poser ce qu’il lui restait dans la main. Et, alors que le perdant invective l’autre avec humeur pour passer sa frustration, Hayato profite de l’occasion pour s’attarder un peu plus sur la mystérieuse bâtisse.

La maison, puisque c’était ainsi que l’appelait les estafettes, se détachait du voisinage par sa taille et, surtout, par son absence totale de symbole mafiesque. Repartie sur deux étages, elle ne détonnait malgré tout pas au milieu des autres habitations, comme si quelqu’un avait pris soin de la sélectionner autant pour l’espace que pour la discrétion relative dont elle disposait. Mis à part les deux joueurs postés sur le perron et dont les vêtements auraient facilement pu passer pour ceux de n’importe quel local, rien n’indiquait, plus que raison, une activité autre à l’intérieur des deux étages visibles. Le dernier, d’ailleurs, semblait être exclusivement résidentiel si l’archer en jugeait par les quelques morceaux de bibliothèque et l’armoire ouverte remplie de vêtements colorés qu’il pouvait apercevoir par la fenêtre ouverte. Nul mouvement n’indiquait que qui que ce soit n’occupe la pièce mais peut-être n’était-ce que temporaire. Toujours était-il que, devant la distraction des gardes, une occasion en or se dessinait pour le sunajin. Devait-il grimper et commencer à s’infiltrer ou attendre ses camarades qui continuaient de remonter sa piste ? Telle était la question.


Carte de la ville:


Feat.
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La mer qu’on voit danser

La cohue disparut progressivement laissant le sunajin seul dans une rue déserte. Quelques mètres plus loin, les trois messagers semblèrent se concerter avant de se séparer en deux groupes. Le premier, seul, partit dans une direction inconnue de l’archer. Les deux autres en revanche, semblèrent prendre la direction de la maison de Kulaya. Un instant de doute étreint alors l’archer, quel groupe devait-il suivre ? Il avait par chance réussit à écouter tout ou une partie de la conversation des trois hommes. L’homme seul devait rejoindre la maison, alors que les deux autres partaient en quête de Bunta… Bunta ? Fouillant sa mémoire le shinobi essaya de faire resurgir ce nom de son passé sans y parvenir. Il ne lui semblait pas l’avoir déjà croisé, ou du moins il ignorait alors son identité. Le laissant alors seul avec ses conjectures. La direction générale des deux hommes et les évènements passés semblaient se faire étrangement échos. Peut-être que ce Bunta était l’un des hommes que les sunajins avaient affrontés la veille. L’homme au singe peut-être ?

Ne pouvant se permettre de s’appesantir encore davantage sur la question, Hayato dut prendre les devants et empoigna son kunaï. Il lui fallait faire vite, mais il ne pouvait pas se permettre de laisser ses camarades dans le flou. L’information était le nerf de la guerre et du mieux qu’il le pouvait, il devait donner à Ningyo et Yukio le maximum d’armes pour affronter leur mission. Aussi décida-t-il de dessiner à même le sol une rapide inscription. Deux flèches représentant les itinéraires, l’une pointait en direction du signe « deux », suivit d’un point d’interrogation. Alors que le second pointait vers un « un » et une maison. Relevant la tête, Hayato découvrit que les hommes menaçaient bientôt de disparaitre de son champ de vision. Pressé par le temps, il dut se résoudre à écourter son message, gravant à la va vite le symbole du faucon sur l’itinéraire de la maison. Il avait parfaitement conscience que le message ne serait pas aisé à décrypter, mais il refusait de prendre un risque supplémentaire en inscrivant des informations plus précises. Jugeant avoir fait son possible, il avait donc continué sa route en emboitant le pas de l’homme désormais isolé.

La poursuite ne fut guère longue et bien vite Hayato déboucha devant une demeure d’apparence parfaitement banale. Si ce n’était la présence de deux gardes en faction protégeant l’entrée principale. À bout de souffle Hayato se tint à l’abri des regards et plaqua son dos contre un petit muret, observant la scène en silence. Le messager pénétra sans heurt dans la maison et les deux hommes continuèrent leur activité presque sans lever la tête. C’était à cet instant qu’une drôle de sensation étreignit le sunajin. Une fatigue qu’il ne parvint pas tout à fait à identifier mais qui provoqua une perturbation dans son courant chakratique. À peine eut-il le temps de reprendre son souffle qu’il réalisa alors que son Daï Henge s’était dissipé. Craignant d’avoir été repéré, Hayato releva la tête avec prudence. De toute évidence, les deux hommes étaient bien trop occupés pour prêter attention à l’homme tapi dans l’ombre. Rassuré, il put prendre une nouvelle seconde pour inspecter les lieux. La demeure était exempte de l’inscription désormais bien connue des Monstres à queue. Se tenant sur deux étages, elle avait tout de la parfaite demeure familiale et sans problème. Sur son niveau supérieur, une fenêtre ouverte laissait entrevoir une bibliothèque et une armoire emplit de vêtements colorés. Des vêtements féminins, s’interrogea alors l’archer ? Qu’importait en réalité, plus important était la chance que pouvait représenter cette ouverture dérobée. Confirmant du regard que les deux gardes étaient trop absorbés par leur partie de cartes. Hayato utilisa de nouveau son kunaï pour inscrire le signe du faucon à même le sol, après quoi et telle une ombre, il fondit vers la maison et grimpa sans aide de son chakra le mur de la demeure.

Prudent, il s’approcha à pas de loup de la petite ouverture essayant d’en percevoir l’intérieur depuis le reflet de la vitre. L’oreille à l’aguet, il chassait le moindre son qui l’aurait alors contraint à exécuter un demi-tour immédiat. Il était séparé de son groupe et ne pouvait pas se permettre d’engager un combat dans de telle circonstance. Après avoir donc pris toutes les mesures de prudence nécessaires et s’il était assuré de ne pas tomber nez à nez avec un individu, Hayato s’apprêterait à pénétrer dans l’antre.



Récapitulatif combat:

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La mer, qu'on voit danser


Feat: Conquête A



La main dans celle de Ningyo, ce qui pouvait porter à confusion vu nos dégaines de marins... Je gardais la mine stoïque, on était en dix-sept quand même ! Lentement, je réfléchissais aux informations données par le colosse : "Il aurait pu quand même le dire avant... Bon sang, tous noms ou positions peuvent nous servir !" Dans l'urgence de la filature, je laissais de côté la surveillance des balais-brosse, laissant la tâche à Ningyo qui se faisait conduire par mon avatar de Henge. Cependant, le nom transmis me fit tilter...

- C'est qui ce type ? Un murmure, laissé dans la foule, comme une bouteille à la mer. Cela pouvait être juste pour moi, mais j'avais besoin d'extérioriser mon questionnement... Cela pouvait être important. "Même central."

Claquant ma langue contre mon palais de frustration, ajoutant cette perspective à la longue liste de chose à faire, à voir, à surveiller... Je fendais la masse devant moi pour ne pas perdre la trace de mon frère et des trois glandus.

Au bout d'un court moment, le trio se divisa... M'arrétant un instant, j'enregistrais l'information et me posais une question basique, mais importante : "Je fais quoi ?" Choisir, c'était renoncer à une piste, et la maquerelle avait bien stipulé que les messagers étaient la ficelle qu'il fallait suivre, mais voilà que les brins de cordes partaient dans plusieurs directions et... "Attend, c'est quoi ça ?" Montrant la chose à Ningyo, de ma main libre, je pus m'approcher d'un dessin rapidement réalisé mais sans équivoque : Deux partaient d'un côté, un de l'autre... Ce que j'avais pu voir de mes yeux, cependant l'information principale était ce qu'avait fait le grand dadais.

- il a suivi le garçon isolé. Posant l'index sur l'emblème du faucon, j'avais enfin toutes les informations pour faire un choix raisonné. Enfin, c'est ce que je pensais, car, analysant la chose quelques micro-secondes, je me rappelais mes cours de géographie et surtout je me positionnais dans la ville... La direction était claire, ils allaient vers la scène de crime qu'on avait laissé dans l'urbain. Bon, Ningyo, notre mission va être la suivante : Chopper les deux qui sont partis, pour les empêcher de signaler qu'on a éliminé toute une escouade. Hayato va gérer sa partie, il est le meilleur pour l'infiltration. Tu me suis et quoi qu'il arrive, tu ne laisses aucun ennemi partir... Soupirant devant l'idée de se séparer, encore, je me mis à trottiner à la suite des fuyards.

La guerre de l'information, tôt ou tard la nouvelle allait tomber, mais il fallait retarder l'inévitable le plus possible pour nous laisser toute latitude... Ou en tout cas, faciliter le travail de Hayato. "Va pas te vautrer dans un combat, toi." Les groupes changeaient, mais la menace restait pourtant bien réelle... Qu'est-ce qu'il y avait dans la maison ? Le dos des coureurs en vu, je pus remarquer bien vite qui manquait à l'appel. "Si je dois me Henge en quelqu'un, autant que je sois pas un double d'un des deux."

C'était coton, archi coton même !

- Ok, on doit s'approcher, je vais me transformer en le messager qu'il manque pour pouvoir les faire s'arrêter. Toi, tu la joues tranquille et tu passes à côté de nous. Quand j'attaque, tu attaques aussi. Ça te va ? Le temps jouait contre nous. Avec l'accord donné par le rouquin, je fonçais dans une ruelle pour opérer, avec toujours ma main libre, un mudra du Tigre dans l'objectif d'annuler et de réengager la technique ninpo, cette fois pour adopter l'apparence du troisième, qu'avait suivi Hayato. Lâchant la main de Ningyo, je lui fis un clin d'œil avant de lui murmurer : A tout de suite, camarade.

Démarrant un sprint, j'avais pour but d'apparaitre le plus rincé possible par la course dans l'espoir que mon "EEEEEEEEEH !" pour les faire s'arréter sonne plus bizarre par la fatigue que par le son d'une voix différente... De quoi ajouter du contexte, histoire de gagner quelques secondes dans l'espoir de m'approcher. La confusion, le questionnement interne, pouvait me permettre de frapper le premier et surtout d'être à la bonne portée.

Le plan était en marche, aussi bancal qu'il était.

 
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J’essayais de me contrôler au maximum, d’éviter de me créer au maximum mes propres stimulis. Nee-chan disait qu’en mission c’était compliqué. Alors je tenais la main d’un des deux Nozobro. Yukio ? Je crois que c’était Yukio à la voix, à qui je donnais ce qui brusquement m’était revenu en mémoire. C’était qui ? Je penchais légèrement la tête sur le côté pour répondre sur le même ton :

“ Aucune idée. Cela m’est revenue comme ça, brusquement. Je vais réfléchir si d’autres trucs me reviennent.”

De notre discussion avec Kulaya… Mais j’avais l’impression que cela stagnait dans mon esprit, ou que lui-même n’en avait pas dit plus. Est-ce que j’en avais entendu parlé autre part ? Je n’en avais pas l’impression. Je continuais de chercher le duo balais-brosse du regard, toujours dans mon henge.

Dessin. Et indication. Je suivis aussitôt Yukio pour m’approcher et observer en silence, courbant mon corps pour regarder. Le principal était seul. Enfin, Hayato avait suivi le tout seul, et nous… Le duo. Scène de crime ? Je pouvais presque sentir l’odeur du sang. Aucun ennemi partir.

“Tu préfères que je les neutralise qu’on interroge, ou on rajoute un cadavre ? “

La question méritait d’être posée après tout ! Il y avait neutraliser et neutraliser. C’était pas tout à fait pareil ! Surtout quand on pensait à ma force physique. Le plan était simple, c’était partit.

“On y va.”


Une petite ligature de chakra pour les maîtriser… Et préparer Mereus pour les tuer s’il y avait besoin. Même si j’étais plus pour un petit interrogatoire des familles. Je repris ma route normalement, toujours sous henge, passant près d’eux à pas vifs, je n’étais pas très bon au corps à corps, malgré ma force, si bien que je préférais tourner dans une ruelle un peu plus loin, préparant mon Mereus à une attaque surprise.
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Parvenir à l’étage n’avait rien de sorcier. Ce n’était rien de plus qu’un exercice de routine, dans la vie mouvementée d’un ninja comme Hayato, avec ou sans chakra. Prenant appuis sur l’une des poutres de soutènement, l’archer entame son escalade d’un bond vif, dans un silence presque absolu. Il entend, du coin de l’oreille, les gardes se râler après, mécontent de leur main ou de ce que venait de poser l’autre mais, au grand jamais, un seul bruit à côté du Sunajin ne se fait entendre. Une aubaine pour lui, qui pose le pied sur les tuiles séparant rez-de-chaussée et premier étage après quelques torsions acrobatiques pour se rétablir sur le fin espace qui le sépare de son objectif. Immédiatement, le shinobi se plaque contre la bâtisse, conscient qu’en plein jour, son exercice d’escalade pouvait lui couter la si précieuse discrétion qu’il avait voulu conserver au mépris de la facilité. Il tend l’oreille, immobile, à l’affut des bruits d’une rue fidèle à elle-même mais, surtout, d’un potentiel occupant dissimulé par les rebords de la fenêtre qu’il n’avait, jusque-là, vu qu’en contrebas.

Une première minute passe, sans qu’aucun mouvement suspect ne lui parviennent, lui procurant sans doute assez d’audace pour jeter un premier regard à l’intérieur. La chambre, puisqu’il pouvait maintenant en apercevoir un peu plus, était vide. Dans un recoin, un futon abandonné ainsi qu’un pyjama annonçait que son occupante était, au mieux peu soigneuse, au pire partie dans une certaine précipitation. Une impression bien vite nuancée par l’armoire ouverte où l’invité indésirable qu’était le Sunajin pouvait apercevoir l’absence d’une partie d’une garde-robe relativement fournie. Si la chambre ne brillait pas par le souci de sa propriétaire pour le rangement, il était cependant relativement aisé de remarquer, ici et là, dans les emplacements vides d’un désordre qui se voulait certainement organisés, les formes d’autres possessions embarquées à la volée, signe que la femme qui vivait ici avait, sans doute, évacué les lieux.

Dans le couloir, aucun bruit ne se faisait entendre, confirmant à Hayato qu’il était, présentement, seul à l’étage. Une chance qu’il ne pouvait que saisir pour entrer à l’intérieur des lieux et investiguer davantage sur la mystérieuse occupante de cette chambre vide et chaotique. Au milieu des nombreux vêtements laissés à la merci des pieds de l’intrus, quelques livres jonchaient le sol, fermé pour la plupart ou étrangement ouvert, les pages cornées pour marquer des endroits d’intérêts précis lorsqu’ils n’étaient pas tout simplement annotés. L’écriture, féminine et penchée, était relativement droite et dépourvu de tremblement, de qui estimer, au mieux, que l’âge de la propriétaire de ce capharnaüm était jeune, à peine adolescente si le shinobi s’attardait sur les quelques portraits de créatures fantastiques et, parfois, d’artiste masculin en vogue sur lesquels on avait griffonnés de jolis petits cœurs. Une intrusion dans un jardin secret somme toute charmant, mais qui pris, bien vite, une autre tournure lorsque le jeune homme daigne déchiffrer l’un des volumes offerts à son regard. L’art du maniement du sabre. Un chapitre au titre évocateur et aux illustrations d’autant plus parlante qu’il en avait déjà vu certain, plus jeune, en compagnie de son cadet. Plus loin, le livre suivant racontait, avec une précision légèrement inquiétante, le processus de fabrication et d’extraction du venin d’un serpent inconnu mais dont l’illustration rendait l’apparence ridicule, si ce n’était la description sinistre des effets de sa morsure. Liquéfaction tissulaire, aussi ésotérique que semblait l’assemblage de mot, n’en restait pas moins compréhensible pour le discret Nozomo. Peu importe que ce ça liquéfiait, finalement, ça le liquéfiait, tout simplement. Il poursuit, malgré tout, son investigation au milieu de ce qui semblait être la chambre abandonné d’un ninja en cours de formation. Progressant avec prudence en louant sa chance de n’avoir encore rien piétiné dans ce bazar sans nom, il découvre d’autres rouleaux dédiés au Ninpo ou encore à l’usage du Doton, avant de se rapprocher du bureau, difficilement visible sous l’amoncellement de feuille de note. Ces dernières, couvert de calculs ou de dessins, n’avaient aucune véritable information à offrir et s’envolaient docilement à chacun des courants d’air qui passait par l’entrebâillement de la fenêtre. Rien ne semblait digne d’intérêt, aussi le ninja s’en détourne, portant son regard vers le reste de la pièce, à l’affut de sa prochaine cible de recherche.

Du moins, c’est ce qu’il voulut faire, quand le son d’un papier froissé remonte jusqu’à ses oreilles, attirant alors son attention vers le sol. Stupidement, l’archer se retrouve alors à regarder, médusé et impuissant, le parfait schéma de quelque chose qu’il venait d’observer, une poignée de seconde auparavant. Sans être réellement expert en la matière, Hayato voyait la correspondance entre ce qu’il avait pris pour un banal dessin et la reproduction fidèle et bien plus technique, qu’il entrevoyait ici et là, autour de sa chaussure. Un fuinjutsu. Il avait le pied sur un fuinjutsu.

*

Après quelques minutes à courser leurs cibles, s’éloignant dans le même temps de la position d’Hayato et des déboires probables qu’il pourrait y rencontrer, Yukio et Ningyo finissent par rattraper les deux estafettes. Ces derniers, inconscient de la mésaventure qui leur courrait après, remontait en direction du nord à bon pas, soucieux de s’économiser malgré qu’ils soient visiblement pressés. Pas un mot échangé, à peine un regard, alors qu’ils avancent, côte à côte, les yeux grands ouverts et visiblement à l’affut de quelque chose. Cherchait-il quelqu’un ? Cherchait-il un endroit ? Cherchait-il un objet ? Il était impossible pour les deux sunajins de le savoir mais la conscience, à mesure que leur pas les portait toujours un peu plus vers la demeure de Kulaya et leur forfait de la nuit passée, d’un piège se refermant sur leur gorge grandissait. Ce n’était plus qu’une question de temps, avant qu’ils arrivent, tous les quatre, au niveau de l’esplanade jonchée d’aiguilles et de cadavres d’homme de Monstre à Queue.

Et c’est peut-être cette menace, affolante et imminente, qui pousse l’épéiste à briser le silence et la distance. De nouveau vêtu d’un déguisement dont le nuage d’apparition s’évaporait dans son dos, balayé par le vent de la ruelle utilisée comme couverture. Le premier cri ne fit pas mouche directement, mais attire bel et bien l’attention des quelques âmes présentent dans les environs. Une attention qui s’évapore presque aussi vite, quand ces derniers constatent que l’appel ne leur est pas destiné. Les deux garçons, eux, finissent par faire volteface, pour mieux s’arrêter en plein milieu de l’espace peu occupé.

« Engen ? »


Le prénom vole, identifiant pour le ninja sous couverture les traits qu’il emprunte, sans véritablement que cela lui soit utile. Bientôt, alors que les adolescents se concentrent sur leur compagnon revenu plus tôt que prévu, Ningyo dépasse le trio. Il capte, rapidement, quelques questions destinées à Yukio avant de se mettre à l’abri, un peu plus loin. Sa préparation rythmée par les ronflements sonores d’un soudard abandonné là, le géant déballe Mereus et met en place son plan, à l’affut du moindre signe de son coéquipier. Le Nozomo, lui, est assailli. Que faisait-il là ? Qu’avait dit Dimire ? Etait-ce l’ordre de retraite au Gai Timonier, en attendant que Corumbi, Corumbi et Corumbi viennent à l’assaut ? Informations et interrogations pleuvaient, si vite qu’il était parfois difficile de tenir le rythme des deux jeunes qui, voyant que leur pote Engen reprenait difficilement son souffle, finisse par le taper dans le dos avec sollicitude.

« Vas-y mon frère, respire. Bunta et Yoko vont nous retrouver plus vite qu’on les trouvera, de toute façon, les connaissant. »

A bien y regarder, le Sunajin pouvait constater sans mal que ses deux interlocuteurs n’étaient pas des ninjas mais bel et bien des habitants comme ils avaient pu en croiser de nombreux sur les docs. Sans doute avaient-ils été embauchés pour leur talent de course et d’endurance, comme le témoignait leur souffles calmes et mesurés, malgré la bonne trotte qu’ils avaient parcourue. De la main d’œuvre, en somme, guère plus distincte d’un vendeur à la sauvette ou d’un fils qui donnerait un coup de main à son père. Une donnée simple, mais dont l’issue, lourde, le renseignait déjà sur la suite de son plan. Il s’apprêtait, peut-être, à condamner des innocents.

Carte de la ville:


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La mer qu’on voit danser

Poussant son audace l’archer laissa peu à peu son visage dépasser l’encadrement de la fenêtre. Comme il l’avait pressenti, la chambre était parfaitement vide, du moins d’être vivant. Car en effet, s’il n’y avait pas âme qui vive, un joyeux bazar régnait dans la pièce. L’armoire qu’avait entrevue Hayato un peu plus tôt, dégueulait de ses vêtements colorés aux tissus divers. Des robes, des jupes, mais aussi des pantalons plus confortables et dans un coin quelques pièces timide de lingerie. L’occupante des lieux ne devait pas encore avoir dépassé la symbolique barre des dix-huit ans, du moins était-ce que supposait l’archer. Son impression fut d’ailleurs renforcée lorsqu’il commença son inspection méticuleuse des lieux. Cà et là, quelques livres entrouverts et autres parchemins vierges ou gribouillés, laissaient dépasser les caricatures de jeunes hommes issus de fictions populaires. Mais plus inquiétant peut-être, des notions parfois très poussées sur des domaines qu’Hayato ne connaissait que de nom. S’il reconnut et fut presque emporté par sa nostalgie à la découverte d’un manuel résumant les postures basiques d’un sabreur. Il fronça les sourcils en découvrant des recettes de cuisine aux vertus mortelles et autres symboles étranges dont il devinait le pouvoir caché.

En dehors des ouvrages, la chambre devait sans doute être à l’image de son occupante. Des couleurs, des pastiches, des cœurs… Une adolescente somme toute banale. Avec la capacité d’empoisonner et d’emprisonner ses premiers amours éconduits.

Les garçons ont intérêt à rester prudent…

Un détail néanmoins dérangeait l’équilibre de la pièce. S’il était évident que d’ordinaire la chambre d’un adolescent n’était pas particulièrement rangée. Une impression de vide dans l’armoire pouvait laisser entrevoir la possibilité d’un départ précipité. Coïncidence malheureuse ou véritable signe d’alerte ? La jeune fille avait elle de longue date prévue un voyage… Ou avait-elle été rapatriée en urgence à la suite de la découverte de shinobis dans la cité portuaire ? Bien incapable d’en trancher la question, Hayato allait devoir se contenter d’en ruminer les implications. Un peu distrait il s’était alors avancé vers le bureau pour étudier l’un des nombreux livres. Un bruissement le fit sursauter et à l’image d’un rongeur devant la menace, il s’immobilisa, tous ses sens en éveil. Lentement il abaissa son regard pour découvrir que son pied demeurait sur une feuille volante où un symbole parfaitement incompréhensible avait été tracé avec soin. Une pernicieuse inquiétude l’étreignit, avait-il activé un piège ? Venait—il de donner l’alerte ? Un instant il demeura donc immobile, se refusant au moindre geste brusque. Finalement rassuré en constatant qu’aucun effet notable ne fit suite à sa bourde, l’archer releva précipitamment son pied tout en empoignant un kunaï. Il ignorait jusqu’où ses adversaires avaient poussé leur art de l’écrit mystique, art qu’il ne comprenait d’ailleurs que partiellement. Pourtant et malgré sa prudence, seul le silence répondit à son attitude toute défensive. N’était-ce finalement qu’un bout de papier ? Ou bien venait-il d’activer un piège à rebours… Avec une prudence renouvelée, Hayato finit par contourner le document pour enfin approcher de son objectif initial. Quelle déception eut-il de découvrir que le bureau était parfaitement à l’image du reste de la pièce. Différents enseignements communs se mélangeaient sans cohérence avec savoirs shinobis et autres récits fictifs. Au-dessus de la pile, trônant en maître incontesté, un ouvrage était ouvert en grand sur son chapitre IV. « Toile la Hâte : Hésitation volume III ». Perplexe Hayato pencha la tête de côté tout en parcourant en diagonale la page qui se présentait devant lui.

Il brille !?

Décidant finalement que l’ouvrage comportait peu d’intérêt il s’en détourna et s’approcha à pas de loup de la porte qui, il le supposait, devait rejoindre un couloir. Collant son oreille il s’assura que le calme demeurait et chassait avidement le moindre son. Rassuré, il finit par entrouvrir la porte découvrant en silence la nouvelle pièce. Son objectif premier, résultat d’un entraînement quotidien, était de repérer et d’enregistrer toutes les sortis possibles.

Portes, trois. Escalier. Pas de fenêtres ?

Lentement il s’approcha du haut de l’escalier pour laisser son ouïe remplir son travail. Pas un son n’émanait de l’étage inférieur, rassuré il s’approcha donc d’une première porte qu’il entrouvrit pour en constater l’intérieur. Il entrevit un futon mais ce fut à cet instant que son corps se paralysa. Il n’y avait aucun son provenant de l’étage inférieur ? Pourtant le messager venait tout juste de rentrer… Une goutte de sueur vint descendre lentement le long de son échine. Pourquoi diable n’y avait-il aucun bruit ? Comme pour s’assurer du bon fonctionnement de ses sens, l’archer vint porter la main à son oreille, voulant s’assurer d’entendre le son provoqué par le contact de ses doigts. Rassuré en entendant le son feutré de la caresse, il n’en demeurait pas moins soucieux. Que pouvait-il tirer de cette information ? Un sous-sol ? Un jardin ? Une pièce insonorisée ? Ou bien les occupants avaient-ils déjà pris la poudre d’escampette ? Pire, si la feuille sur laquelle il avait marché plus tôt s’était avéré être une sorte d’alarme audible que de son créateur ? Était-il repéré ?

Lâchant la poignée de porte, l’archer s’approcha de l’escalier et s’y figea encore quelques secondes. Pas un bruit. Opérant un demi-tour, il retrouva la chambre encore inexplorée. Une fenêtre donnait sur l’autre côté de la bâtisse et Hayato s’en approcha dans l’espoir d’y entrevoir une explication rationnelle. Un jardin peut-être ? Ou encore la présence d’une voiture ou même des occupants de la maison sur le départ. Tournant de nouveau les talons, il reprit son courage et s’approcha enfin de l’escalier, non sans prendre le temps de refermer derrière son passage. Redoublant encore et toujours de prudence, il commença sa lente descente des marches, prenant le temps de s’assurer que celles-ci ne grincèrent pas sous son poids.


Récapitulatif combat:
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La mer, qu'on voit danser


Feat: Conquête A



J'étais désolé.

Faussement essoufflé, je me pliais en deux pour donner le change... les autres s'approchaient de moi, gentils et affectueux puisque j'étais de leur bande. C'étaient des gamins, jouant les règles d'un systéme qui administrait la ville... Je ne pouvais pas décemment leur en vouloir de faire avec le business pour gagner un peu plus. L'organisation jouait sur la pauvreté, utilisait les gens en prétextant l'enrichissement personnel. Une pieuvre qui s'était infiltré même dans la jeunesse, pour la neutraliser et la manipuler pour ses affaires...

Bien vite, j'appris le nom de mon camouflage, mais je passais vite la chose... Qu'importe son nom, ce n'était pas important. Les questions vinrent, comme une pluie affolante sur mon dos : Je ne donnais aucune réponse, puisque j'étais occupé à haleter comme un dingue, histoire de ne pas avoir à répondre. "Un assaut ?" Le nom du Gai Timonier surgit à mes oreilles, c'était bel et bien le QG... une défense était préparée et l'ordre de retraite pouvait tomber à tout moment. Une guerre était en préparation et, pour l'instant, ce n'était pas de notre fait. "Corumbi, Corumbi et Corumbi." Notant le tout, je subis malgré moi les petits coups sur mes vertèbres, vantant la capacité de Bunta et Yoko à nous retrouver... Le nom de Yoko, je l'avais déjà entendu, c'était cette saloperie de petit singe que j'avais affronté, je pouvais donc facilement lier Bunta au type avec son parapluie qui gisait contre un mur.

Lâchant un grand soupir de confort, un "piooooooou" rythmé, je me relevais derechef pour mettre en place mon attaque : Moi qui voulais trancher la gorge à quiconque pouvait faire foirer notre plan, je me retrouvais à avoir des remords pour ces pauvres gamins de l'âge de Ningyo qui n'avaient rien demandé. En parlant du colosse, je lui avais dit de faire ce qu'il fallait pour que personne ne communique les infos... Pour l'instant, rien n'avait été trouvé, peut-être pouvions-nous les convaincre, bon gré mal gré, de ne rien faire ? "On verra bien." Ma main, formant une surface plate, vint assaillir la gorge de celui à ma gauche. L'objectif était de réduire les bruits, empêcher les cris... Tout de suite, je m'orientai vers l'autre messager pour viser, sans subtilité, les parties intimes du, sans doute, jeune puceau afin qu'il se plie en deux. Chose faite, avec quelques scrupules, je lui administrai une droite le plus fort possible dans le visage ainsi offert à moi. J'espérais l'avoir assommé, sans le tuer.

"Enfin, s'il est mort, tant pis."

Le premier que j'avais frappé était maintenant enserré par les fils de Ningyo... Offert à la discussion, s'il le voulait bien. Sous les traits de Engen, je posais l'index lentement sur son front, faisant monter la tension comme la sève. Je devais jouer sur la peur, pour ne pas avoir à le tuer.

- Ne crie pas, ne dis rien tant que je ne t'ai pas donné la parole. Un ordre, appuyé par ma peau contre la sienne. Si tu es en vie, c'est que tu peux me servir. Refuse, désobéis ou vocifère et tu ne verras pas un nouveau jour se lever. Comme ton camarade. Tu as deux vies sous ta responsabilité. Sans attendre une affirmation qui m'était bien égal, je continuais. Je veux savoir tout ce que tu sais sur l'organisation, les grands centres de l'activité ou la position des chefs. Je t'ai vu discuter avec le patron, tu dois en savoir des trucs...   Un sourire malveillant et un mouvement de ma main libre, comme un moulinet, pour l'inviter à parler. Recevant ses ordres, je finis la menace. Maintenant, tu vas ramasser ton collègue et attendre un peu. Tu pourras ensuite rentrer chez toi, sans jamais parler de ce qui vient de se passer... C'est un cadeau que je te fais. Sache que je connais ton visage, je connais ton nom et que je peux adopter l'apparence de n'importe qui... Ton père, ta copine, même ton animal de compagnie ou ton objet fétiche. Je n'ai aucune limite. Appuyant un peu plus mon index contre son front, je voulais que ça rentre bien dans sa tête. Le marché est simple : Tu parles, tu meurs. Je te laisse la vie sauve, cette fois. Arrêtant le contact séditieux, je fis signe à Ningyo de relâcher sa technique pour donner un peu d'air au gamin. Fais le bon choix. Sans un mot de plus, je désignais le corps du deuxième messager pour l'inviter à commencer sa retraite stratégique.

Il ne savait rien de moi alors que j'apparaissais comme sachant tout de lui... Je comptais sur ça, soutenu par son jeune âge, pour qu'il disparaisse de la circulation quelque temps. Le temps qu'on détruise le Monstre à queue. Regardant Ningyo, qui avait joué son rôle durant l'entretien, je désignai la direction où on avait vu le dessin : Il fallait rejoindre Hayato. Amusé, je fis quand même un clin d'œil avec le visage de Engen pour effrayer d'autant plus l'adolescent.

Le temps jouait contre nous, qu'importe l'échelle !

 
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Shirogane Ningyo
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Je n’avais pas beaucoup de scrupules lorsque je lançais mes fils au moment de l’attaque de Yukio pour immobiliser celui qu’il avait frappé à la gorge. De mon autre main, je fis bondir Mereus sur le petit pour le bâillonner et ne pas faire de bruit. J’avançais dans son dos aussi silencieusement que possible alors que je gardais un œil sur le second, au cas où. Je fronçais les sourcils face à la violence de Yukio, je n’aurais pas pensé qu’il pourrait être ainsi. Bon ninja mauvais ninja peut-être ? Je regardais toujours mon camarade avant de poser une main sur l’épaule du gamin, l’autre faisant danser Mereus pour qu’il saute sur celui à terre au cas où. Je défis mon étreinte de fil du petit, serrant très légèrement mes doigts autour de son épaules pour lui faire comprendre que j’étais fort. Mais ce fut à Yukio que je m’adressai d’une voix très douce.

“ Akuma-sama, ne soyez pas si dur avec ce petit homme.”

Toujours sous Henge, j’offris un sourire au jeune garçon, j’avais volontairement modifié ma voix pour éviter de trop donner d’indice. Je baissais les yeux sur le petit homme.

“ Si tu réponds vite à ses questions il te laissera tranquille. Je suis désolé qu’il soit si méchant. Mais est-ce que tu veux bien répondre s’il te plaît ? Comprends qu’on ne te veut pas de mal personnellement. “

Trouve une idée… Trouve une idée…

“Ceux qui t’emploient ont fait beaucoup de mal à notre famille. Ils exploitent et maltraitent notre petite soeur… On veut la libérer et libérer aussi d’autres gens qui se font torturer. Est-ce que toi ils t’ont prit quelque chose ? Ou est-ce que toi ils te donnent quelque chose pour que tu obéisses ? “

Essayer de comprendre le petit, c’était peut-être pas une aussi mauvaise idée que cela, non ? Lui parler et essayer de le comprendre et montrer que j’étais plus ou moins de son côté après tout. Plus que Yukio en tout cas. Mereus continuait de tenir les bras de celui par terre d’une main et de son autre main était sur sa bouche. Je jetais un regard vers l’entrée de la ruelle. Ne pas traîner ! Faire vite


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