Tomber sur un os [Pv : Aburame Hako, Tadake Kyoshiro et Yuriko]

Du fait d'une erreur de l'animateur le texte a été accidentellement supprimé. Afin que nos correcteurs ne perdent pas le fil, voici en substance ce qui s'est déroulé :

Tandis que l'équipe de la feuille s'accordent sur un plan, pour destituer Erein, ils arrivent à la conclusion que pour des raisons de règlement et d'honneur, ils ne peuvent se substituer à Sokka et alors qu'il se mette d'accord pour envoyer l'Aburame pour réduire les forces du chef de clan, Sabbo fait irruption.

Il apprend à l'équipe que Sokka est étrangement mal en point, très vite les Konohajin comprenne qu'il s'agit de poison et que de toutes évidences, on les surpassé dans la fourberie et la ruse. Une présence féminine a été signalé aux abords de leur tente et celle de la victime. Nos amis poursuivront ils la piste ou soigneront ils le blessé.

Le corps parcouru par moments de légers tremblements de panique, Saburo observait l’incroyable kunoichi médecin donner ses instructions et prendre les choses en main. Elle avait l’âme d’une cheffe, cela ne faisait aucun doute. Sans grande panique, après avoir compris qu’il s’agissait d’un empoissonnement, elle se prépara à intervenir. Hako revenue également, elle proposa son aide à la jônin qui accepta qu’elle inspecte la nourriture. Dans le cas présent, il fallait comprendre les restes de soupe éparpillés sur le sol et entremêlés des éclats du bol. Si le lutin vert décidait en effet d’investiguer, ses loyaux insectes pourraient lui apprendre que le plat avait bel et bien été empoisonné. La culpabilité de Raihi devenait de plus en plus grande alors que le ninja aveugle partit la chercher. Malheureusement, alors qu’il était en chemin, un faucon du clan Inuwashi se posa près de lui pour lui livrer un message. Diantre ! Il devait rentrer de toute urgence au village. Tout comme pour Daïki avant lui, il devait y avoir eu un drame soudain et gravissime nécessitant son aide, ou bien la seule main visible et imprévisible du destin. Quoiqu’il en soit, une fois parti, il ne revint pas en arrière et Raihi demeura introuvable.


« S… Sauvez le… » implora un Saburo balbutiant.


Il était très étonnant qu’un tel homme fasse partie du clan Kaguya au vu de leur réputation sulfureuse. Comme quoi, les apparences étaient parfois trompeuses. Quand Yuriko commença son opération, la douleur cuisante fit hurler Sokka. Se débattant par réflexes, il compliquait grandement la tâche de la konohajin, mais au vu de sa faiblesse, pas assez pour l’empêcher de le soigner. Durant de longues minutes, le processus continua jusqu’à ce la vie du Kaguya ne soit plus menacée. Malgré le fait que le poison ait été évacué de son organisme, Sokka restait en piteux état. En plus des dégâts reçus plus tôt, il souffrait de sévères lésions causés par les toxines. Il aurait été difficile de croire qu’il puisse affronter Eiren au petit matin, quand bien même ce dernier aurait été énormément affaibli. Pour espérer une telle chose, l’eisei-nin n’aurait d’autre choix que de continuer ses soins.


« Pourquoi faire ça ? Je ne comprends vraiment pas. Il est hors de danger ? »


Le regard lointain et le corps ruisselant de sueur, le Kaguya en piteux état tourna lentement sa tête vers la femme médecin. D’une voix rauque et inaudible, il bafouilla des mots incompréhensibles. Fermant les yeux de douleur, il déglutit avec une souffrance manifeste et respira profondément avant d’ouvrir de nouveau les paupières.


« M…Me…ci… »


Si Sokka n’était pas encore tout à fait tiré d’affaire, son état n’était plus à présent considéré comme une urgence. Grace à la réactivité de la konohajin et de ses compétences médicales, le champion de la feuille aurait peut-être toujours une chance de se battre pour eux. Une question demeurait en suspens : pourquoi vouloir le tuer ? Raihi était-elle vraiment coupable ? Pourquoi aurait-elle agit ainsi ? Quelque peu rassuré, Saburo se laissa tomber contre le dossier d’une chaise. Ce flot d’émotions ne l’avait clairement pas laissé indifférent.
         

Si le nouveau départ impromptu d’un membre de l’équipe semblait un énième coup du sort, le fait que Kyoshirõ soit le seul senseur du groupe était d’autant plus une rude estocade à la force de frappe, de la fine fleur de Konoha. Par chance, les insectes de la volubile lutine vert-pomme paraissaient une bonne alternative pour reprendre la traque, de la potentielle empoisonneuse.

Mais pour l’heure, répondant aux ordres de la dernière jõnin de la décroissante escouade, Hako-chan conforta les soupçons de toutes les personne présentes, au sujet du poison dans la nourriture. Ainsi qu’à son habitude, inondant littéralement de questions le pauvre Saburo , la lilliputienne Aburame n’obtenue pas grand-chose, tant l’homme semblait plongé dans le désarroi le plus totale. Le Kaguya espion s'astreignait à répéter que tout cela était impossible, avant de se plonger la tête dans les mains. Interdit et en proie à la confusion la plus totale durant plusieurs minutes, Saburo se contentait d’hocher négativement la tête aux questions de la genin vert-pomme. Le vendeur daigna tout de même lever la tête quand Yurikõ lui demanda de veiller sur son compagnon. Devant le concret de la consigne, l’étrange Kaguya sortit quelques peu de sa torpeur. Après avoir regardé longuement son compagnon en convalescence Saburo planta son regard dans ceux des kunoïchi, laissant entendre que ce qui suivrait lui tenait à cœur.

"-Faites attention ! Bien que vous soyez nos invités, je pense qu’il ne serait pas du goût de tout le monde, que vous farfouilliez durant la nuit, dans le campement... D’autant, qu’il semblerait que l’on nous surveille, moi y comprit. Je ne serais trop vous recommander la prudence…"

Le vendeur savait pertinemment la fragilité de l’entente du clan avec les Konohajin et redoutait sincèrement qu’un malentendu ruine tout leurs efforts présents. Cependant, s’il détenait d’autres informations, il les garda pour lui. Son visage expressif en revanche, leur apprenait son sentiment d’incrédulité et d’incompréhension. Probablement incapable d’admettre la vérité, sans preuves concrètes, tenter de lui tirer les vers du nez, n’avancerait en rien le duo de Konoha.

Dehors, la lune était haute, baignant le campement endormi. Bien que les Kaguya ne soient des experts en défense, trois gardes surveillaient tout de même le camp. Les deux premiers, des vétérans passablement imbibés, semblaient invoquer le passé, en se mettant de grandes claques dans le dos auprès du feu, à vingt mètres à l’ouest. Le troisième plus jeune et plus alerte mais tout aussi aviné, déambulait autour du camp plutôt vers l’Est, à sa manière très personnelle, d’entreprendre une ronde.

Si la lutine verte de Konoha s’est déjà faufilée dans le campement auparavant, rendant la progression plus aisée, elle s’apercevra vite que la piste du poison, les contraignent à s’approcher du centre du village, non loin du feu et des deux soulards. Visiblement, les insectes se sont arrêtés devant une tente, juste derrière ces derniers. Quelques soient leurs manœuvres, la garde sera relevée dans deux heures et les premiers rayons du soleil dans quatre. Que feront nos deux jeunes femmes, pour enfin tirer cette histoire au clair ?        

       

Gabegie ? Si le mot ne leur disait rien, leurs états d’alcoolémie avancés et la voix de stentor de leur chef les houspillant, les dissuadèrent d’en chercher le sens. Au lieu de cela, ils exécutèrent les ordres émis. Cahin-caha les deux gardes se redressèrent, en réajustant leurs tenues. Visiblement, la petite Aburame fourmillait d’idées pour les dessoûler et quelles qu’elles furent les deux Kaguya s’y conformeraient.

Ainsi, la joyeuse cohorte s’éloignait du feu de camp, pour laisser le champ libre à la jõnin. Si le stratagème du lutin vert-pomme de Konoha s’avérait payant, celui de Yurikõ un peu moins.

Entendant Erein rabrouer ses aînées, le jeune Kaguya tentait de s’éloigner de l’orage que subissait ses compagnons vétérans et changea son itinéraire. Seulement, le bruit de la pierre le rappelant à son devoir, lui fit revenir sur ses pas pour inspecter les lieux. Par chance, étant assez éloigné de la Tadake, cette dernière parvint à se faufiler entre les mailles de filets. Arrivée devant la tente en question, la kunoïchi saisissait sa chance avec une certaine audace.

A peine avait-t-elle passé la tête dans l’encolure de la toile de jute, qui donne accès à cette tente plus luxueuse que les autres, que deux kunaï vinrent se loger sous sa carotide.


Si les Kaguya étaient un clan de rustres guerriers, ils adoptèrent néanmoins une certaine hiérarchie et un ersatz de court, calquer inconsciemment sur les modèles de leurs voisins. Par conséquent, ces suivantes, outre le fait d’être en quelques sortes des dames de compagnie, n’en étaient pas moins de guerrières chevronnées, prêtes à faire honneur à leurs héritages et leurs sang, n’attendant qu’un signe de leur maîtresse.

Ce dernier vint. Mais à contrario de ce qu’aurait pu laisser à penser la situation, Raïhi indiqua à ses cerbères de relâcher leurs emprises et de la laisser entrer. Yurikõ avançant dans la tente, un peu aidée par les amazones, pouvait s’apercevoir que celle-ci étaient bien plus grande et chichement décorée que la leur. Tout en restant dans un modèle spartiate qui leur est propre, on pouvait néanmoins constater des différences, indiquant de toute évidence une différence de rang social .

Au fond de celle-ci, près d’une petite table en dessous d’un miroir faisant office de coiffeuse, Raïhi se lavait les mains dans une bassine en cuivre. Tandis que l’une de ses suivantes, lui apportait une serviette, la fille du chef invita la Konohajin à entrer à l’intérieur.

De son côté, le général Hako mettait au pas à sa manière les soulards. Habitués aux bruits des rondes enivrés de leurs gardes d’astreintes, nul habitant ne se réveillera du fait de la nuisances sonores. Cependant deux épées Damoclès planaient au-dessus de la tête de la genin Aburame. D’une part, si ses efforts étaient trop zélés, le lutin parviendrait à ses fins et les gardes dessoulés pourraient se rendre compte du subterfuge. Et d’autre part, si le plus jeune des gardes, isolé, après avoir effectué quelques tours autour du camp, n’était toujours pas relevé, malgré sa crainte de son supérieur, ce dernier commencerait probablement à se poser des questions.

Pendant ce temps, dans la tente princière, l’hôtesse s’était assise devant son reflet et se coiffait impassiblement sa longue crinière argentée. La fille du chef du campement toisa longuement, de ses yeux gris clair et perçants, son interlocutrice à travers son miroir avant de proférer un seul mot. Son visage cristallin semblait exilé de toute émotion, mais pour le plus attentif des observateurs, sa jambe trépignait comme prit d’un tic nerveux. Était-ce de l'indignation, de la colère ou de la culpabilité ?



A ses mots, les deux suivantes se postèrent de part et d’autre de leur obligée. Aucune hostilité émanait des trois femmes. Un brin d’impatience chez les suivantes. Probablement, un soupçon de nervosité, à bien l'écouter, disséminé dans les accents toniques irréguliers de la Kaguya en cheffe. Mais toute son attitude restait digne, en toute circonstance, une vieille habitude sans doute. La sortir de cette posture de façade, due à une étiquette très codifiée apprise sur le bout des doigts, ne serait sans doute pas chose aisée.      

       

Après quelques génuflexions et autres joyeuseries selon l’humeur espiègle du lutin vert pomme de Konoha, les gardes étaient remis dans le droit au chemin ou presque. Ingénieuse, la genin missionna les vétérans de se charger de leur cadet, afin de libérer complètement le champ. Dans le but de ne pas se faire de nouveau rabrouer et de n’avoir réitérer les exercices éreintants, ils se précipitèrent après le jeunot. Une fois que leur chef serait suffisamment à distance, lui faire payer à leurs manières, d’avoir échappé à la tempête, ferait assurément parti du programme.

Finaude la petite Aburame se débarrassa de son Henge avant de risquer de se trahir. Une rencontre nocturne quand les tentes ne sont pas munies de latrine, pourraient bien vite arriver. Par chance, elle parvint à se glisser jusqu’au haut vent de la tente princière, sans se faire remarquer. De cet emplacement, seules les personnes sortant de cette tente pourraient l’apercevoir.  

A l’intérieur la discussion entre l’héritière et la jõnin battait son plein. En tendant l’oreille, Hako pouvait constater qu’il s’agissait d’avantage d’une joute oratoire, dont aucun protagoniste n’était visiblement prêt à céder du terrain, tout en restant d’une extrême courtoisie. Raihi-sama n’était visiblement pas la seule à connaître l’étiquette sur le bout des doigts.

Tandis que la Tadake semblait obtenir un répit, du fait de son maniement de la bienséance et du sous texte, l’impassible Kaguya arqua tout de même un sourcil lorsqu’elle fit mention de son père. Raihi la gratifia d’un sourire en guise de réponse. La seule mention du patriarche avait interrompu le geste de main tenant la brosse sur ses cheveux. S’en apercevant, l’héritière déposa l’objet du délit, révélateur involontaire de ses émotions, sur la petite table près de la bassine en cuivre.

Alors qu’elle écoutait d’une oreille distraite, les capacités médicinales que la Konohajin prétendait détenir, Raihi aperçut des petits insectes tournant autour de son point d’eau. Cherchant ici et là, la nourriture qui avait été laissée pour attirer ainsi une telle colonie de nuisible, elle fit immédiatement volte-face quand la jõnin annonça l’empoisonnement de Sokka.

Si sa stupeur fut réelle, ainsi que celle des servantes, déformant ce masque de cire qu’elle semblait avoir pour trait, ce fut de courte de durée. Un grand sourire harmonisa son visage et la fille du chef Eiren remercia chaleureusement la kunoïchi pour ses bons soins envers un compagnon, l’ancien bras droit de son père.

Car ainsi que voulait la coutume l’homme vaincu était destitué de son titre lui apprit elle, cependant provoquer en duel son chef, pour retrouver son honneur était tout à fait dans son bon droit… Cela se solder souvent par la mort du challenger compte tenu de ses blessures, selon les transmissions orales. Néanmoins, il se murmurait que l’affrontement aurait lieu. Par conséquent, si le fait qu’on leur annonce qu’il soit apte à combattre, dans la tête d’un Kaguya, la chose paraissait inexorablement éphémère. Les réjouissances pouvait donc semblait un peu terne.

Pendant, que la fille d’Eiren écoutait religieusement Yurikõ minauder sur l’éventualité d’un piège tendu à son encontre, elle vit un petit essaim d’insecte, non loin du regard périphérique de son interlocutrice. Raihi arqua à nouveau un sourcil et se retourna vers la cuvette cuivrée. Puis revenant à la Tadake, elle lui offrit cette fois-ci, un sourire plus carnassier et de ce fait plus sincère l’espace d’un instant, quand cette dernière affirma qu’il était insensé qu’elle soit coupable. D’un signe de tête, elle ordonna à l’une de ses guerrières de compagnie d’approcher.

Les deux sœurs probablement de 22 et 18 ans répondaient respectivement aux doux noms de Meïko et Reïko. Une fois que sa maîtresse lui ait glissé quelques mots à son oreille, Reïko se releva, ferma les yeux un instant et répondit quelques minutes après à l’oreille de l’héritière. Raihi croisa les jambes et se servit de sa main droite, pour soutenir sa tête dans une posture en adéquation avec son sourire précédent.


La Kaguya était loin de se laisser abuser ainsi. Sans savoir comment, ni pourquoi -sans doute de l’intuition féminie mêlé à de la paranoïa- Raihi savait pertinemment que ces deux jeunes femmes (et leurs compagnons qu’elle n’avait pas revu depuis le combat) détenaient des preuves accablantes contre elle. Que ce soit la démarche de la jõnin,  son discours. Les insectes avec des comportements bien qu’infimes mais tout de même suspects. Et enfin la révélation par l’une de ses escortes de la présence d’un intru ninja, non kaguya ainsi que Reïko se devait de sonder tous leurs membres… Tout cela conduisait à une seule conclusion : elle était démasquée.

Pourtant, Raihi n’en perdait de rien de sa superbe. Bien que pousser dans ses retranchements, il lui apparaissait qu’elle détenait la main. Laissant entrer la petite genin vert pomme, sans quoi elle ne reprendrait pas la parole prenant ainsi l’ascendant, elle se remémora les termes que Yurikõ avait employé. La jeune femme avait beaucoup insisté sur le déshonneur et cela avait été une véritable torture pour ne pas s’esclaffer. Du déshonneur, l’héritière n’en voyait plus depuis l’avènement de son père. Dans ce clan moribond s’entre-déchirant entre frère pour une légitimité factice au nom d’un pouvoir secret, tandis que le reste de la branche principale tentait de s’implanter dans des terres plus fertiles et que le sort des leurs, les importait peu. Ainsi qu’il avait toujours été, les Kaguya agissait en groupe sous la coupe de leur puissant chef de meute, pourtant son père déclinant ne semblait pas l’entendre de cette oreille.

Ce petit bout de femme, qui aurait probablement dû épouser Sokka sans l’intervention des Konohajin -qui par la force des choses serait devenu le chef légitime, jusqu’à ce qu’elle enfante un fils robuste digne de sa lignée- voyait là une occasion de s’extirper de sa condition, avant qu’on ne lui impose un autre mari. D’un signe de tête, elle indiqua aux deux sœurs de faire le guet devant la tente. Et se rapprochant toujours dans sa chaise, de Yurikõ dans une posture plus confidentielle.


Cette confession avait soulagé, Raihi, il lui semblait que pour la première fois, il lui appartenait le droit de dire ce qu’elle pensait et dans un langage qu’aurait réprouvé son père tyrannique. Accusant le coup, la Kaguya poussa un soupir de soulagement, comme enlevée d’un poids, attendant nerveusement la réponse des ninjas de la feuille.    

Récapitulatif combat:

Lorsque la minuscule genin verdoyante de Konoha fut instamment priée d’entrer dans la tente princière, cette dernière semblait avoir les mêmes réserves au sujet des Kaguya en général, que la garde rapprochée de l’héritière d’Erein en avait à son encontre, à cet instant.

La chose fut avérée quand leur maitresse les pria de sortir. En croisant Hako, les deux jeunes femmes ne purent réprimer un grognement, quand cette dernière évoquait de les fédérer par Konoha, en rappelant ses insectes d’une geste grandiloquents, propre à irriter des guerrières susceptibles et à cran.

Bien que Raihi-sama fut pour le moins interloquée d’entendre à demi-mot, que l’intention des émissaires était plus ou moins d‘apprivoiser et régir son clan, comme l’on dompte des animaux sauvages. Elle réprima le besoin que lui dicter tout son être, dont l’honneur en son cœur était resté paradoxalement intact, de crisper ses mâchoires de colère et chassa d’un geste de la main, ses suivantes qu’elle savait ne pas avoir la même retenue.                                                                        

Après avoir frôlé l’incident diplomatique et s’être livrée à une confession sans précédent, la princesse Kaguya s’interrogea sur les paroles qu’elle avait sans phare, proférées. Depuis sa plus tendre enfance, de part son rang et son sacrosaint honneur, les mots qui émanaient de sa bouche, ceux de son père, se devait être paroles d’évangiles. Par conséquent, cette liberté de parole inédite s’était muée en cri du cœur, mélangé entre aspiration d’un avenir meilleur et utopie inconséquente, dans sa bouche en définitif d’adolescente.  

La proposition de son propre enlèvement par la genin vert-pomme l’a fit reprendre ses esprits. Soucieuse de dissimuler son trouble à Reïko, senseur à même de ressentir les moindres oscillations du chakra de sa maîtresse , cette dernière se reprit et ne releva même pas la dernière facétie des réflexions orales de l’Aburame.  En outre,  le lutin avait raison, bien que la formule soit des plus impudentes, le problème s’était bel et bien son père. Il fallait que ça cesse.

Passées ses craintes légitime d’être marié à un rustre cruel de surcroît, qui la tuerait à la moindre opportunité de s’emparer du pouvoir, bien qu’en apparence le franc parlé de la dénommé Hako la révulsait, Raihi ne pouvait s’empêcher d’admirer sa liberté d’expression. Tant est si bien que lorsque Yuriko rappela à l’ordre sa cadette, la princesse Kaguya s’amusa un instant de la situation malgré les circonstances.  La candeur de la fillette n’avait d’égal que le flux ininterrompu d’énormités farfelues qui jaillissait de sa bouche tel un torrent dans une cascade.

Impassible, Raihi-sama laissa la genin débiter tout ce qui semblait lui passer par la tête.  Sa dernière idée de diplomate ne la laissa cependant indifférente. A ce moment-là, la jõnin reprit la main, sans doute pour édulcorer le discours de son équipière et y mettre quelques formes, mais ne mâcha pas ses mots pour autant. Lorsqu’elle fit mention de sa volonté de désertion, une grande honte l’envahit tout à coup et ainsi que son honneur lui dictait, il était temps pour elle de prendre ses responsabilités. Le reste du discours de Yuriko se fit plus tendre et emprunt de volonté de cohésion, il était temps de prendre la parole de sa propre voix.



La princesse s’interrompit un instant. La nuit était calme et elle devrait faire son rapport aux premières lueurs du soleil à son père. Il n’y’avait pas de raison qu’elle soit espionnée, mais la prudence n’était pas un luxe. Posant son doigt sur la bouche, elle passa sa tête hors de la tente, échangea quelques mots avec sa garde rapprochée et fit son retour.




Au fil de la conversation, la princesse avait acquit l'assurance de celle qu'elle feignait jusque là, désormais Raihi était convaincue que son peuple pouvait avoir une chance de sortir du joug de son père et cette sensation l'a remplissait d'espoir, quelque soit son sort.

Sans trop de surprise, la petite genin impertinente, ne s’embarrassait toujours pas d’une quelconque courtoisie. Et ce, bien que la princesse ait, selon elle-même, montrer patte blanche. La chose l’avait amusé quelques minutes auparavant, mais un sentiment nouveau d’irritabilité, tendait à fendiller son masque de sang bleu. Si son père jetait le discrédit sur leur clan de manière éhonté, leurs lois, leurs traditions ancestrales, bien que ne faisant pas la part belle à la gent féminine, n’avait pas à être trainé dans la boue par une gamine à peine pubère, à la langue bien trop pendue.

A ce moment-là, les deux femmes qui évitaient de se dévisager afin que les sangs ne s’échauffent, reportèrent simultanément leurs regards respectifs, sans se concerter sur la jõnin, espérant quasi-religieusement chacune, que cette dernière intervienne. Là non plus, sans surprise, la maîtrise de l’étiquette et un discours enrobant de la Tadake, décrispa la situation dont l’atmosphère pesante, s’alourdissait de minutes en minutes. Bien entendu, Raihi opina du chef quand Yurikõ lui demanda si elle était prête à apporter son témoignage et sa pierre à l’édifice de l’éviction de son propre père.

A ce stade, la Princesse avait beau être convaincu du bien fondé de son entreprise de trahison, aucun son ne parvenait à sortir de sa gorge. C’est ce moment-là, que la gouaille de la kunoïchi vert pomme de Konoha choisit de reprendre de plus belle, ce qui faillit faire s’étrangler la fille du chef. Ces deux femmes ne lui ressemblaient en rien et elle savait pertinemment que derrière ce côté diplomate, rien que de l’avoir vu combattre Yurikõ-san avait l’âme d’une guerrière et d’un fin stratège, quant à sa comparse, son élève probablement, être aussi fort en bouche, laissait présager une grande confiance en ses forces… Lorsqu’il se concertèrent sur les Kaguya de la branche, Raihi ne put s’empêcher d’hocher la tête de manière négative, bien que l'idéee émane d'elle : tous aussi preux soient-ils, plus elle y pensait plus elle savait qu’un Kaguya sans jutsus d’os ne ferait le poids contre un détenteur, Erein de surcroît.

Tout bien considéré, les deux Konohajin ressemblait d’avantage aux jumelles, postées devant la tente, celle dont le père autrefois, en défiant leurs lois en avait fait de farouche sentinelle, sa garde rapprochée. Soupirant de soulagement quand il fut mentionné que ce serait Hako qui serait envoyé afin de quérir un prétendant, il lui vint une idée. Quelques années auparavant, le père rebel des jumelles Kaguya Atori avait été banni de la faction et c’est bien des années plus tard, que trop impliqué désormais, Raihi avait compris qu’Atori avait été évincé du fait de sa force et sa popularité. Or, il s’avérait qu’il était l’unique prétendant à posséder les dons héréditaires sans être sous l’égide d’Erein et quelques années de rancœur et d’amertume de son sort, serait sans doute les bienvenus. Mais fallait-il encore le convaincre. La princesse entreprit d’expliquer tous ses détails à ses complices du moment et l’endroit approximatif pour le trouver. Plantant son regard dans celui d’Hako pour la première fois, elle insista cependant sur une chose.

Sous le couvert de la nuit, sortir du campement des Kaguya de la Faction ne fut guère. En effet, outre la confusion que le lutin vert de Konoha déguisé avait semée, les gardes avaient plutôt tendance à se concentrer sur les menaces extérieures, pas sur la sortie d'individu suspect.
La minuscule konohajin n'eut donc même pas à se déguiser de nouveau, fonçant dans les ténèbres sans se retourner. Ne prenant ni repos ni précaution, la petite Aburame pu profiter au maximum de la vitesse et de l'agilité d'un ninja et de sa capacité à traverser tout type de terrain.
Enfin, ça ce fut jusqu'à ce qu'elle pénètre sur le territoire montagneux de la Branche. Même s'ils n'avaient pas encore complètement réactivé l'ensemble des pièges protégeant leur camp, les Kaguya de la Branche s'étaient tout de même empressé d'en remplacer quelques uns. Au cas où.

Hako ne put éviter quelques jets de kunaï, heureusement non empoisonnée.
C'est donc épuisée et meurtris, ses vêtements lacérés par les lames, les ronces et branches qu'elle n'avaient même pas cherché à éviter que la jeune émissaire de Konoha se présenta à nouveau devant Kaguya En, le sommant de convoquer Kaguya  Kaguya Atori.
Ce dernier s'avéra être un homme entre deux âge aux cheveux et à la barbe blancs argentés, aux yeux doré et aux visage renfrogné couturé de cicatrice.
Il était évident que sa convocation auprès du chef de la Branche ne l'enchantait guère et ses sourcils se froncèrent encore plus en écoutant les propos de la konohajin.

"Non." grogna-t-il simplement, amèrement comme simple réponse. "J'ai soupé de ces divisions, de ces querelles pour le pouvoirs et des guerres intestines du clan. Tenter d'être un leader, un héros n'a conduit qu'à me priver de ma famille et m'a mener à l'exil. Je ne referais pas pareille erreur. M'en mêler ne ferais qu'empirer les choses."
En, le chef de la branche semblait plus dubitatif. Il n'appréciait pas Hako, mais les konohajin lui offraient une opportunité longtemps attendue par les siens.
Son regard se coula vers Atori. Le seul homme de la Branche à porter le sang maudit de leur oppresseur, à maîtriser parfaitement leur technique. Un exilé, un étranger... Mais une arme réluctante qui les avait protégé uniquement par intérêt. L'ennemi de nos ennemis... Il avait partagé leur fardeau, mais sans être réellement l'un d'eux.

Et il était, indubitablement, le plus puissant combattant de leur camp. Enfermé dans son attitude maussade suite aux échecs de sa vie et son exil, il n'avait jamais tenté de prendre les commandes de la Branche. Pour l'instant.
Pour En, il était donc aussi un danger potentiel autant qu'un allié à contrecœur.
Brisé par son passé, Atori ne voudrait peut-être jamais s'élever dans la hiérarchie de la Branche mais sait-on jamais. L'envoyer tenter de prendre le contrôle de la Faction serait un bon moyen de s'en... débarrasser. De plus, si ce plan fonctionnait, il aurait une dette envers la Branche. Il serait de toute façon plus simple de s'entendre avec lui qu'avec cette brute d'Eiren.
"Écoutons un peu ce que la... kunoichi de la Feuille a à dire."

Résumé:

Au début, le récit débité à fond de train par le petite voix aïgue de la jeune Aburame ne rencontra qu'un haussement de sourcils de la part des deux Kaguya de la Branche.
Cependant, Atori ne put s'empêcher de ricaner quand Hako mentionna la duplicité d'Eiren et cette histoire d'empoisonnement.
"Eiren se sent vieillir mais au lieu d'apporter maturité, l'âge ne lui a apporté que la peur et la lâcheté. Il déshonore le nom des Kaguya. S'il s'estime trop faible pour combattre, il est trop faible pour diriger." déclara l'imposant Kaguya aux yeux jaunes.
Il était désormais visible qu'il hésitait : si la petite konohajin disait vrai, c'était en effet là l'occasion de mettre fin à son exil. Triompher et retrouver non seulement son honneur mais aussi ses filles. Les savoir réduites à l'état de simple gardes du corps pour la gamine de son ancien rival le frustrait au plus haut point. Il l'avait justement défié et avait dénoncé les traditions du clan pour qu'elles soient reconnue comme de vraie guerrières, de véritables Kaguya !
Il lança un lourd regard interrogateur à En. Les deux hommes ne s'aimaient guère, unis uniquement dans l'adversité. Néanmoins, au fil des années d'exil, une sorte de compréhension et de respect mutuel s'était instauré entre le chef de la Branche et le guerrier déchu. En acquiesça d'un coup de menton.

Atori soupira longuement avant de se lever brutalement pour toiser la minuscule Aburame.
"Soit. Je suis éventuellement prêt à vous aider. La chute d'Eiren et mon retour auprès des miens est un objectif... intéressant et que j'aimerai voir se réaliser. Néanmoins, il me reste quelques doutes. L'implication de Konoha et jusqu'à quel compromission nous devrions nous abaisser. Le combattre, oui. Mais selon vos propres dires, vous l'avez déjà affaiblis avec vos subterfuge de Konoha..."
En leva la main, interrompant la kunoichi vert-pomme qui s'apprêtait déjà à répondre.
"Atori-san... Nos invités ont déjà témoigné des bassesses dont était capable Eiren pour maintenir sa main-mise sur la Faction. Ne serait-il pas un juste retour des choses de le punir par là où il a péché ?"
"Ne serait-ce pas plutôt nous humilier que de descendre à son niveau ?" coupa sèchement le guerrier aux cheveux d'argent. "Néanmoins et même si cela me déplaît, je ne peux nier que l'art shinobi est un monde de subterfuge. Mais me compromettre dans un complot d'étranger pour soit-disant récupérer mon honneur ? Cela m'est difficile. Ces alliés de Konoha sont-ils dignes de confiance ? Alors qu'ils envoient une enfant quérir mon aide et ourdissent des plans emplis de tricheries pour un duel d'honneur ?"

Le chef de la Branche soupira, jetant un regard dédaigneux à la minuscule Aburame. Il était vrai que cette excentrique surexcitée et mal embouchée n'était pas l'interlocutrice la plus... crédible. Néanmoins, cette kunoichi exaspérante avait le soutien de ninja puissant et d'un Village Caché. L'opportunité de mettre fin à la dissension entre la Branche et la Faction était peut-être à ce prix.
"Ne tirez pas sur la messagère, aussi impudente soit-elle." contra En en désignant Hako. "J'ai eu l'occasion de rencontré ses supérieur, qui m'ont paru à la fois compétents et honorables, même s'ils ont sans doute des intentions cachés, comme tous les shinobis. Et puissants : ils ont également défait nos guerriers."
Le puissant Kaguya couturé de cicatrice grogna, hésitant, avant de plonger ses yeux dorés de prédateur dans le regard émeraude de la jeune Aburame.

"Voyez-vous ça, En l'isolationniste du sang-pur qui se prend d'affection pour une étrangère du Pays du Feu... Mais je ne peux nié l'opportunité qui s'offre à moi et à la Branche. Bien, voilà comment je vais me décider d'une façon typiquement Kaguya : par le combat ! J'aimerai voir de moi-même ce qu'ont dans le ventre ces konohajin."
Évidemment, la kunoichi vert-pomme accueillit l'idée d'un grand sourire, se mettant déjà en garde.
Cependant, En coupa là l'idée. Le chef de la Branche était un rusé combattant et un fin observateur. Il était visible que la minuscule Aburame était épuisée et même blessée.
"Je ne suis pas certain que rosser une demoiselle blessée et exténuée soit un combat très honorable..." commença le chef de la Branche. Bien évidemment, le lutin vert de Konoha se récria, affirmant envers et contre tous qu'elle était parfaitement en état de combattre. "De plus, il serait dommage de gaspiller vos forces avant d'aller affronter Eiren. J'ai une autre idée..."

Atori lui fit signe de continuer, intrigué, alors que la konohajin marmonnait dans sa barbe, boudeuse.
"J'ai ici quelqu'un qui aimerait sans doute une revanche contre notre.... joyeuse invitée. Mon propre petit-fils, Kaguya Hiro. Organisons un duel sous la lune entre eux deux, que vous jugerez. Si la konohajin gagne, elle aura prouvé sa valeur et nous pourrons suivre leur plan..."
Le guerrier aux cheveux d'argent plissa les yeux et réfléchit longuement avant de prendre sa décision.
"Soit. Si la konohajin est d'accord, je suis prêt à accepter cette idée. Que le combat décide de notre destin !"
"Je vais faire mander mon petit fils. Le temps qu'il se prépare, notre invitée pour se reposer un peu." annonça En, convoquant ses assistants pour qu'ils s'occupent de la petite Aburame.

Hako avait déjà goûté à l'hospitalité des Kaguya de la Branche et une fois de plus, elle ne fut pas déçu : malgré l'heure, on lui concocta un souper roboratif et on lui indiqua une couchette confortable pour qu'elle récupère un peu.
La konohajin se récria, arguant non seulement sa puissance autoproclamée mais aussi l'urgence de la situation. Atori la rassura toutefois : si elle se montrait digne de lui et remporter son combat, ils pourraient regagner le campement de la Faction juste après l'aube, juste à temps pour un duel contre Eiren.

Résumé: