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Dagues et poisons [PV qui se sent chaud, mission rang A]

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Dagues et poisons







Allait-il mourir ici ? Son chemin s'arrêterait-il aujourd'hui, dans cette cité dont il ne connaissait rien ? La certitude qu'il mourrait un jour était la pensée qui accompagnait toujours le jeune aveugle, à chaque fois qu'il quittait la sécurité des murs de Konoha, comme aujourd'hui, car il savait bien que cette voie sanglante ne pouvait bien se terminer que d'une seule façon. Cela faisait bien longtemps qu'il ne se berçait plus d'illusions quant à la fin qui serait la sienne, si ces illusions avaient fait déjà fait partie de sa vie un jour, mais faciliter le travail de la grande faucheuse n'était pas dans ses plans pour autant. La vie avait été une garce envers lui, pourquoi tendrait-il l'autre joue, en retour ? Pourquoi ne se battrait-il pas, bec et ongles, pour que cette parodie de vie qu'était la sienne dure un peu plus longtemps ? Pourquoi lui n'aurait-il pas le droit de vivre un peu plus, de profiter de la présence de personnes désormais essentielles à sa vie, comme pouvaient l'être sa sœur, celle qui faisait battre son cœur et bien-sûr son élève favori ? Il en avait le droit, sa résurrection lui avait au moins donné ce droit à une seconde chance et il comptait bien en profiter pleinement.
Aussi atroce que soit la douleur, aussi faibles que puissent être ses chances de succès face à des adversaires dont il ne savait rien, en compagnie d'alliés épuisés ou inconnus, il continuerait de se dresser, la tête haute, en hurler à la face du monde son désir de vivre. Son désir de vengeance contre ceux qui souhaitaient le voir rayé de la carte, oui, cela serait sa meilleure arme dans cette lutte qui n'était  finalement  pas la sienne. Il vaincrait, il se tiendrait bientôt la tête haute face aux cadavres de ces femmes de petite vertu, se tiendrait conquérant face aux maîtres des liens et prouverait, s'il était encore nécessaire de le faire, que les shinobis de Konoha étaient d'une toute autre tempe, des combattants d'une qualité bien rare ces jours-ci. Sûr de lui ? Pas le moins du monde, il ne pouvait simplement pas s'autoriser à perdre.

Certes il n'était pas le p^lus fort ou le plus intelligent de ses congénères, ce serait un mensonge que de l'affirmer, mais cela ne l'avait pas empêché de faire de son mieux pour autant. Compenser sa faiblesse par des efforts surhumains, telle était la façon la plus claire de résumer l'existence du jeune aveugle, depuis le jour où on lui avait tendu ce bandeau frontal. Aujourd'hui il faisait face à une inconnue avec tout ce dont il était capable, sans pour autant être certain que cette fois-ci son maximum serait suffisant. Elle était forte, très certainement plus forte que lui d'ailleurs, mais était-ce pour autant une raison de baisser les bras ? La question ne se posait même pas, abandonner n'avait simplement jamais fait partie du vocabulaire du Tadake : cela n'allait clairement pas commencer maintenant.

Une fois encore la vie décida de lui jeter sa faiblesse à la figure lorsque, par arrogance, il crut que le nombre pourrait balancer l'équilibre en sa faveur, ce qui fut évidemment une grossière erreur. Était-ce la fatigue qui le poussait à simplifier la situation, de la sorte ? Il avait pourtant eu le temps de jauger la puissance de son adversaire, alors pourquoi ? Parce qu'il n'avait rien d'autre à offrir, rien d'autre qu'une ultime technique qui ne viendrait pas à bout de cette traîtresse en plus de vider ses propres réserves de chakra. Il devait donc se montrer économe et, bien que cela lui fasse du mal de l'admettre, Kyoshiro réalisait une fois encore à quel point il avait peu de cordes à son arc.

Sa sœur aurait pu faire quelque chose, elle aurait pu se frayer un chemin à coup de poings mais lui, que pouvait-il faire ? Il n'avait pas sa force, pas sa vitesse, pas son endurance et pourtant il était désormais au dos du mur. La belle repartit donc à l'assaut vers lui et, une fois encore, le shinobi fut contraint de serrer les dents en sentant sa peau s'ouvrir sous les caresses de ces lames affûtées, sans pour autant laisser un seul râle de douleur filtrer à travers ses dents.

« Désolé beauté, mais je suis déjà pris.  »

Manquer de courage ? Pas le moins du monde, il connaissait simplement ses propres limites mieux que personne d'autre et, devant une adversaire plus rapide et coriace que lui, déverser son chakra dans une avalanche de techniques gourmandes était le meilleur moyen de s'écrouler, épuisé. Il ne pouvait se le permettre, il devait être meilleur que cela : il le savait. Mais que faire ? Chaque goutte de ce fluide vital venant colorer le sol le rapprochait un peu plus de son repos éternel et pourtant, contrairement à son petit séjour dans la grotte, il ne l'attendit pas à bras ouverts. Il lutta, pesta contre ce funeste destin et le repoussa d'un revers de la main tout en se redressant.

« J'imagine que l'idée de te rendre, gentiment, ne t'a pas traversé l'esprit ?   »

Elle était épuisé et lui aussi, même dépourvu de vue Kyoshiro pouvait le sentir, mais ces deux individus étaient d'une toute autre trempe. Celle des guerriers, celle de ceux qui se battaient au-delà du raisonnable, celle de ceux désireux de repousser leurs limites aussi longtemps que possible. Se montrerait-elle raisonnable, face à la proposition du ninja ? Certainement pas mais il avait au moins souhaité lui laisser une chance, une opportunité de vivre un autre jour même si c'était pour être réduit en servitude. Comment aurait-il réagi si les situations avaient été inversées ? Il n'en savait foutrement rien, mais cela ne l'empêcherait pas de lui donner une chance pour autant. Si elle repoussait son offre, sa main tendue, alors il repartirait au combat, kunai à la main.

Il lancerai un kunai vers  les jambes de son adversaire pour réduire sa vitesse, pour l'handicaper suffisamment pour lui donner un peu de marge de manœuvre. Et ensuite ? Ensuitei l enverrait un autre jet d'eau pour la repousser et, si elle faisait mine de se diriger vers lui de nouveau, alors il reculerait d'un pas. Un premier pas.

«Tu veux continuer ça ailleurs, beauté ? Je préfère quand il n'y a pas de spectateur.   »

Moqueur ? Pas tellement. Certes le sourire sur son visage pourrait donner une impression différente, mais le tout était surtout d'éloigner le plus possible cette femme de ses alliés et des cibles sous sa protection. Attirer le danger ailleurs n'était qu'une solution temporaire, qui ne ferait que retarder un peu sa funeste fin, mais si la belle mordait à l'hameçon alors il commencerait sa course à travers les couloirs de cette immense demeure. Il savait par où étaient partis les autres, il savait donc quel chemin ne pas prendre et se dirigerait donc dans la direction opposée, en espérant que ses paroles aient pu faire réfléchir cette femme de l'ombre. Après tout, les shinobis étaient prêts à mourir pour leur cause, pour leur mission mais en était-il différent de ces assassins, ces mercenaires ? L'idée de sa survie était lancée, restait là voir si cette femme ressentirait le désir de rattraper son partenaire aveugle, pour continuer leurs ébats musclés loin du regard des autres.

La vie de Kyoshiro ne tenait qu'à un fil, il en avait parfaitement conscience mais ne savait tout simplement pas comment s'en tirer. Gagner du temps ? Il pouvait le reste, quant au reste...rien n'était moins sûr.





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Entre dagues et poisons

Hélas (?) la demande d’épousailles de Lavi tourna court.
Dès qu'elle avisa le clone du Nara, la soubrette aux cheveux roses pris ses jambes à son cou.
Le double du Nara tenta bien de l'assaillir, pour au moins la ralentir, mais d'un prompt "Fûton : Shinkûken !", la tueuse de l'Empire repoussa les projectiles.
Elle grogna sous l'effort, sentant ses nerfs la brûler. Saignant du nez, ses yeux aux pupilles dilatés rendu écarlate par l'éclatement de minuscules vaisseaux sanguins, tout son corps souffrant le martyr, elle se força à avancer malgré tout.
La tetsujin en habit de soubrette déchiré se mordit douloureusement la lèvre, le goût de cuivre et la douleur l'aidant à rester confiante.
Une seule idée rebondissait sous son crâne : gagner la chambre dévastée par le Senkage et fuir par les toits une fois de plus.

L'explosion du parchemin explosif de la soubrette souffla le clone du Nara, mais son interposition permit à Lavi de s'en tirer indemne.
Le chunnin d'Uzushio hésita un instant à s'élancer à la poursuivre de la rosée... Mais tel n'était pas là son devoir : il devait protéger les enfants Chûritsu.
D'autant plus que le clone du Nara l'avait prévenu : son adversaire utilisait vilement des tours manipulant les émotions et les illusions...
A la poursuivre, il risquait de tomber dans un piège destiner à l'éloigner de ces protégés.
Il décida donc de rejoindre les gamins et de s'assurer que tous les Chûritsu allaient bien...

Au cœur du bastion Chûritsu, dans une salle à manger ravagée, le chef du clan Nara affrontait une dernière fois son ennemi héréditaire alors que Kyoshiro tentait de stopper l'autre tueuse de l'Empire.
Shika était aussi épuisé et meurtris que son opposante, aussi tenta-y-il, vainement, de les extraire de la boue sanglante de leur haine séculaire. La Raison affronta le fanatisme.
Et bien évidemment, la Raison perdit.

Nullement sensible aux arguties du Nara, la jeune sicaire du Papillon Noir fit pleuvoir une tempête de lames sur le Maître des Ombres dans un hurlement de rage.
Une fois de plus, le sang de Shika jaillit douloureusement pour imbiber les tatamis et les murs balafrés par les combats entre ninja.

Comprenant que son offre de paix avait été rejetée, le Maître des Ombres passa à l'action pour défendre sa vie et celle des Chûritsu qu'il avait juré de protéger.
Profitant de l'élan de la rouquine qui le martyrisait, il passa vivement sous sa garde pour lui planter un kunaï en plein cœur.
Tout à son attaque rageuse, la tueuse de l'Empire ne vit venir le coût vicieux que trop tard. Elle se tordit tant bien que mal pour éviter un coup mortel, mais la lame du Nara perça brutalement sa chair.

Hurlant de douleur, Beniko tituba en arrière, mortellement blessée.
Elle tomba à genoux en vomissant du sang, ses mains tremblantes incapables d'arracher l'arme qui l'empalait. Son katana imbibé de leur sang commun rebondit mollement au sol. Malgré tout, elle s'obstinait à vivre et leva des yeux rendus vitreux par la perte de sang et de chakra vers Shika pour le défier encore une dernière fois.
"Des...erreurs... ?" balbutia-t-elle dans un sourire pâle, chaque mot ânonner la rapprochant de la tombe. "Des... fautes ? Seuls... Seuls les... perdants... les vaincus... commettent des... erreurs... Nous... nous ne sommes... pas battus ! Nara, je vais...je dois... gagner..."

Sa tête lui tournait et la tetsujin savait bien qu'elle se mentait à elle-même. Si elle ne recevait pas vite des soins, sa vie s'arrêterait ici, dans cette cité maudite. Quant à affronter le Nara.... Elle avait déjà tout donné.
Mais elle s'accrochait malgré tout. Elle gagnait du temps pour son alliée.
Si Honami se débarrassait du konohajin, elle pourrait... tuer le manieur d'ombre tant honnit. Elle savait la prime qu'offrait le Papillon Noir pour chaque tête de Nara ou de Yamanaka... Et peut être... la sauver.  

"Mon... nom est... Beniko... du Papillon Noir..." ânonna la tueuse aux cheveux écarlate, cherchant vaguement à se mettre en garde. Où était passé son katana ? "Retiens-le... pour le... peu qu'il...te reste... à vivre... Je suis celle qui...qui..va...tuer..."
Mais malgré toute sa volonté, l'assassin de l'Empire n'était plus en état de porter le moindre assaut au chef du clan Nara.


En parallèle dans la pièce se déroulait un autre terrible affrontement : celui ce Kyoshiro et de Honami, la fausse dame de compagnie.
Du coin de l’œil, la tueuse de Tetsu surveillé le combat de sa compagne contre le Maître des Ombres. Qui semblait perdu d'avance.
Et elle même avait déjà utilisé beaucoup trop de chakra, sans parvenir à occire ce fichu aveugle.
Quelle déveine ! Un Senseur et un Maître du Suiton ! Le Destin était un sacré farceur...
Et toujours pas de nouvelle de l'autre envoyée de l'Empire... Cela commençait à drôlement sentir le roussie comme mission...

Le Nara semblait épuisé et gravement blessé. Mais Beniko ne valait guère mieux.
Tout reposait donc sur elle : si elle arrivait à égorger l'aveugle, elle pourrait se débarrasser rapidement du chef du clan Nara et s'élancer à la poursuite des nobles qu'elle devait assassiner.
Vu sa vitesse, elle pourrait les retrouver assez vite, avant que les soldats Chûritsu ne soient trop nombreux ou que d'autres ninjas arrivent. Ou que les dirigeants de Baransu ne fuient ou se terrent dans une pièce secrète...
Donc : tuer le konohajin. Vite.
Honami eut le plaisir sadique de sentir ses lames ouvrir de belles balafres sanglantes sur le corps de son adversaire.

Mais il s'obstinait à rester en vie.
L'assassine de l'Empire pesta entre ses dents : en voulant économiser le peu de chakra qui lui restait, elle avait opté pour une technique trop molle. Sans doute qu'inconsciemment elle avait dû sous-estimé le ninja aveugle.
A le voir bouger ainsi, malgré son handicap et encaisser ses coups, il devait être un chuunin très expérimenté, voir un jônin.
Fichus konohajin, ils n'abandonnaient jamais ! Et ce freluquet osa même lui proposer de ce rendre.
Bien sûr, elle ne lui répondit que d'un sourire en levant ses lames jumelles.

Comprenant qu'il serait difficile de raisonner la tueuse de Tetsu, Kyoshiro changea de tactique, lui balançant promptement un kunai dans les jambes.
Rapide et mortelle, spécialiste dans le maniement du couteau, Honami esquiva l'assaut qu'elle avait entendu venir avec son ouïe exceptionnelle.
Cependant, ce léger déplacement pour éviter la lame fut tout ce dont avait besoin le jônin de Konoha, qui réussit à composer les mudra de sa technique sans que la tueuse n'arrive à l'interrompre.

Le puissant jet d'eau frappa de plein fois la soi-disant dame de compagnie.
Normalement, une femme de son poid aurait dû voler sous l'impact. Même un ninja qui aurait ancré ses pieds au sol avec du chakra aurai dû être repousser au loin.
Elle ne le fut de même pas quelques pas.
A une vitesse ahurissante, Honami avait planté ses lames derrière elle et s'en servait comme douloureuse ancre et point d’appuis après avoir crier "Hiiro no Aizen !"

D'un geste souple du talon, elle récupéra ses lames d'un air agacé, menaçant de nouveau Kyoshiro. Elle était trempée et l'impact lui avait cassé au moins une cote.
"On fait son timide ?" railla-t-elle néanmoins son adversaire en agitant ses armes, tout en réfléchissant. Elle était encore plus pâle que tout à l'heure, ressentant douloureusement chaque dépense de chakra. "J'aime bien ce que je vois ici... Soyez sûr que j'irais visiter cette belle Citadelle et rencontrer ses charmants habitants, mais plus tard, une fois que vous serez... épuisé."

Hionami avait encore quelques surprises en réserve pour se défaire de l'aveugle. Même quasiment sans chakra, elle restait une des meilleures combattantes de Tetsu.
Mais un cri de douleur vint interrompre ses pensées.
Du coin de l’œil, elle remarqua que l'autre duel venait de ce conclure. Et pas à l'avantage de la jeune recrue du Papillon Noir. Un kunai ensanglanté dépassait vilainement de sa poitrine.
Le Nara n'avait pas l'air bien plus vif, mais dans un combat de shinobi la moindre distraction pouvait s'avérer fatale.
Elle se savait plus forte, plus rapide que le konohajin et elle pouvait même tromper ses sens mystiques.
Mais il suffisait que le Nara s'en même, l'attaque de dos ou pire l'immobilise avec ces maudites ombres...

Et il y avait le problème de Beniko. Le Papillon Noir avait été très clair dans son contrat : en cas de malheur, ne pas laisser de corps à l'ennemi. La jeune fille qui s'était faite passer pour Seï n'en avait pas pour bien longtemps si personne ne l'aidait.
Et toujours aucune trace de l'autre bonbon rose...
Et la citadelle raisonnait d'alarmes. Entre les clones du Nara et les combats à grand coup de ninjutsu, c'était toute l'armée Chûritsu qui n'allait pas tarder à rappliquer. Ou le Senkage.
Honami re-évalua donc la situation.

Sans prévenir, la tueuse de l'Empire disparu soudain des perceptions mystique de Kyoshiro.
"On dirait que la situation se complexifie." déclara benoîtement le fantôme. C'était affreusement dérangeant pour l'aveugle de l'entendre parler sans pouvoir la percevoir. "Votre proposition précédente prend soudain un intérêt accru. Laissez moi donc vous en faire une de mon cru..."

Elle soupira et fit s'entrechoquer ses lames, révélant à Kyoshira qu'elle s'était subtilement déplacé pour se rapprocher de Shika.
"Je peux occire le Nara à une vitesse telle que vous ne pourriez rien faire, bel étalon." continua la tueuse d'un ton menaçant mais aussi amusé. "J'ai même de grande chance de l'emporter sur vous dans la durée... Mais mes cibles seront loin et affronter toute la soldatesque Chûritsu serait particulièrement pénible... Dans notre métier, il est bon de savoir quand se retirer..."

Les deux shinobi n'en croyaient pas leur chance : leur plus dangereuse ennemi allait-elle se rendre ?
"Notre tentative d'assassinat a échoué inutile de le nier." continua la fausse dame de compagnie. "Et je n'aime pas perdre mon temps pour de vaines causes. Voici donc ma proposition : soit on s’entre-tue gaiement pour l'honneur ou autres raisons absurdes, soit vous me laisser récupérer la gosse qui pisse le sang et m'en aller avec elle. Nos employeurs ne seront pas ravis de cet échec, certes, mais cela donnera raison à une large faction d'entre eux qui jugent ce genre de coups bas nocturne déshonorable. Il ne devrait donc plus y avoir d'autres tentatives."

Un mince sourire, presque carnassier, ourla ses lèvres quand elle termina.
"Afin de vous prouver ma bonne foi, je vais vous révéler un déplaisant petit secret..." termina Honami d'un ton venimeux. "Ne trouvez-vous pas qu'il a été fort simple pour nos agents de se glisser dans cette Citadelle pourtant bien surveillé en temps de guerre ? Voici mon cadeau de départ : le nom du traître qui nous a donné une fidèle description du bastion, des patrouilles et des défenses de Baransu. Ou plutôt de la traîtresse : c'est la kunoichi Kisho Nobushi qui nous à offert gracieusement tous ces renseignements. Vous devriez vous méfiez des ninja qui épouse des samouraï de l'Empire..."


Récapitulatif combat:
         



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Dagues et poisons







La douleur était plus familière pour le jeune homme qu'il n'aurait cru cela possible, si bien que si les lames de son adversaire étaient affreusement douloureuses cette sensation n'était en rien surprenante pour ce guerrier de l'ombre. À chaque coup, chaque entaille ou chaque jutsu reçu en pleine face le jeune aveugle rationalisait la situation en se rappelant d'un simple constat, dans sa tête : il avait connu largement pire. Partant de cette information rien  de ce qu'il pourrait vivre ne serait en mesure de le dérouter ou le terrasser, ce fut également ce qu'il se dit au moment où les lames de son adversaire vinrent caresser sa peau à nouveau.
Mais même s'il avait connu pire  le jeune Tadake connaissait ses limites sur le bout des doigts et, en sentant son fluide vital s'écouler de ses nombreuses plaies à chacun de ses mouvements, il sut que ses limites étaient sur le point d'être atteintes. Fort de cette information, il décida de changer de tactique en écartant son adversaire du reste du groupe comme pour gagner du temps, en restant tout de même persuadé qu'elle finirait par l'avoir à l'usure si l'envie lui en prenait. Voulait-il mourir ? Pas le moins du monde mais, malgré les personnes qui souffriraient de son départ, Kyoshiro n'avait jamais été effrayé à l'idée de donner sa vie pour quelque chose qu'il pensait juste.

Sa mission, dans le cas présent.

Il prit donc la poudre d'escampette jusqu'à ce qu'il sente son adversaire la suivre, moment où il choisit de tourner les talons pour écouter les répliques de la femme. Oh oui elle avait l'envie d'en découdre, d'arriver jusqu'au bout de sa tâche, mais un événement extérieur la poussa à revoir son jugement, disparaissant totalement des quatre sens du jeune shinobi privé de lumière. Où ? Il n'eut pas le temps de se poser la question que cette femme avait déjà changé de position, prenant le jeune Nara en otage le temps de permettre d'exposer son point de vue.

En d'autres temps il aurait foncé sans réfléchir devant l'idée que quelqu'un meure à cause de lui, un événement qu'il ne souhaitait pas revivre, mais les paroles de l'assassin le prirent au dépourvu si bien que Kyoshiro n'initia jamais le mouvement envisagé. Au lieu de cela il garda un kunai dans sa main droite, prêt à l'utiliser en cas de besoin, écouta les gouttes de son fluide vital tomber l'une après l'autre sur le sol. Elle souhaitait fuir et, pour garantir sa bonne foi, donna le nom de la traîtresse que l'aveugle grava dans un coin de sa tête, ayant déjà envisagé un traître dans les rangs du seigneur dés que l'attaque débuta.

« Merci pour le renseignement.  »

Le ton était calme et posé contrairement à la tension qui régnait dans la pièce et, en signe de bonne foi, le Tadake prit une profonde inspiration et rangea son kunai avant de s'avancer d'une démarche lente et affaiblie. Il hésita quelques secondes, quelques courtes secondes avant de laisser son ego de côté pour sauver la vie de son camarade : la seule chose qui importait si cela pouvait également permettre d'éloigner la menace. Pivotant sur le côté, l'aveugle montra de sa main la porte de sortie pour appuyer la réponse qui suivit.

« Allez-y avant que je ne change d'avis. J'espère que la prochaine fois que nous nous verrons, ce sera autour d'un verre. »

Il n'était pas à l'aise avec le fait de laisser partir l’ennemi mais il le fit pour une raison égoïstement simple : cette demeure n'était pas Konoha. Ce n'était pas sa maison, son foyer, sa patrie alors quelques écarts seraient un moindre mal. Il y avait aussi l'état de son camarade Nara qui était plus que préoccupant, ce qui poussait l'avis à revoir son jugement habitude, laissant les deux traîtresses s'en aller avant que le shinobi ne s'autorise à se rapprocher de son compagnon.

« Bouge pas, je t'aide.  »

Passant le bras gauche de Shika par-dessus ses épaules, entourant le flanc du Nara de son bras droit pour l'aider à se relever et avancer pas après pas, le shinobi laissa ses sens le guider jusqu'à l'endroit où devaient se trouver les maîtres des lieux, les cibles qui avaient encore besoin de protection. Arrivé à leur niveau, il laisser son compagnon se poser là où il voudrait, avant de s'adresser aux maîtrs des lieux.

« Si vous avez un médecin, je crois que ce fier shinobi en aurait bien besoin. Je retourne monter la garde, vous êtes en sécurité...pour le moment.   »

Oui il était blessé, son fluide vital s'écoulant à chacun de ses pas mais, comme tout shinobi, il savait que son devoir ne s'arrêterait qu'avec sa mort. La démarche lente, le pas lourd, ce fut en serrant les dents que le jeune homme marcha jusqu'à l'entrée de la pièce où il trouverait ses cibles, laissant ses quatre sens en alerte tout en essayant de retrouver son souffle. Se pensait-il à l'abri ? Non, car pour ce qu'il en savait d'autres assassins pourraient être en chemin aussi, pour l'heure, ne voyait-il cela que comme un court répit.

Il ne se reposerait que quand la menace aurait définitivement été écartée. Pas avant.







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Légende:

Elle est là, devant toi, se tordant de douleur, un kunaï planté dans sa chair. Dans sa fierté plus profondément encore. Elle te donne malgré tout son nom tandis que ton corps meurtri vacille aléatoirement de gauche à droite, d'avant en arrière, que tes jambes te maintiennent péniblement à la vertical. Dans son regard autant que dans ses mots, la souffrance est palpable. Pas celle du corps, celle de l'esprit. La démesure de son ego a pris le pas sur la raison de sa conscience. Elle pourrait te faire pitié. Elle te rend triste. Tu t'efforces de progresser un peu plus dans sa direction, au ralenti, quand tu es stoppé par une vive douleur accompagnée d'un vomissement de sang. Tu mets genoux à terre puis baisses les yeux pour constater une plaie béante sur toute la largeur du flanc. L'hémoglobine se répand malgré une main apposée sur la blessure pour limité la fuite du liquide salvateur.

La conscience et l'ego. Dualité de l'être, source de ses maux les plus profonds. Gouvernance partagée entre ce que l'on voudrait et ce que l'on devrait. Affirmation du soi. Lutte sempiternelle entre toi et ton moi. L'émotion mise au pas par la démesure pesante du devoir à accomplir. Celui-là même qui te guette à chaque coin de rue, comme l'obligation d'un mal inavoué. L'ego qui fait souffrir, qui enferme dans une bulle d'impunité, qui fait rejaillir les peurs les plus cachées. Les viscères se nouent, les bases sont posées. Maintenant, pleures petit humain. Cet ego qui dicte d'en finir une bonne fois pour toute, d'attraper ce kunaï et de le tourner, le retourner, d'appuyer là où ça fait mal. D'accompagner le geste de quelques paroles qui blessent. Lui faire mal. Après tout elle le mérite bien après tout ce qu'elle et ses comparses ont pu faire subir autour d'eux depuis le début de l'invasion. La conscience, sereine, clairvoyante, juste. Elle intime de cesser cette folie qui engendre toujours plus de tourments. De vider les ordures et repartir avec un sac propre. De mettre ta vie en jeu pour changer ce regard qui te fait face. Perturbé, en colère, aveugle. Vide d'émotions. Un comble pour quelqu'un dont la nature est de jouer sur celles des autres.

Une main constituant toujours un pansement improvisé sur ton flanc meurtri, tu poses l'autre sur ton genoux pour t'offrir un soutien supplémentaire. Après bien des efforts, tu te remets debout et poursuit ta route vers la jeune fille du papillon noir. Elle a quoi? Dix-huit ans, vingt ans? Vingt-deux tout au plus. Ici n'est pas pas sa place. Ce n'est d'ailleurs celle de personne, tu en es convaincu. Tu n'es plus qu'à deux pas d'elle lorsque tu l'observes gesticuler, sans aucune retenue. Sans aucune cohésion non plus. L'ego. Tu marque une pause. Une larme vient glisser contre ta joue. En d'autres temps, en d'autres circonstances, vous auriez peut être été de proches amis. La naissance est un privilège. Tu reprends difficilement ta route.

...deux pas...un...tu y es...et maintenant? L'ego ou la conscience?

D'un doigt tu récupères un peu du sang qui s'écoule de manière de plus en plus inquiétante afin de t'en servir de peinture. Tu approches ton index ensanglanté de son bras et y dessines maladroitement un symbole avant de relâcher son bras, de planter ton regard dans le sien, les yeux mi-clos, et de lui adresser un sourire bienveillant avec les forces qu'il te reste.

En prenant soin de chuchoter assez bas pour que personne d'autre ne puisse entendre tes paroles à part elle:

-Vous...vous méritez mieux qu'être réduits à l'état de parias ou d'esclaves...dans six mois, là où tout à commencer...si tu en parles au chef de ton clan, il comprendra...J'y serais et je ferais mon possible pour amener avec moi un Yamanaka...si tu as encore un chef autre que le shogun, dis...dis lui de venir, et viens avec lui...je m'appelle Nara Shika et je suis le chef de mon clan...

Les mots s'alignaient de manière saccadée, parfois énoncée sur un souffle d'épuisement, parfois accompagnés d'une gerbe de sang venant rejoindre sur le sol le reste du liquide.

C'est l'instant que choisit la femme assassin pour s'exprimer, faisant bien comprendre que tu es sa prochaine victime si vous ne les laissez pas partir. La meilleure des choses sans doute. Ce que tu espères au fond de toi en fin de compte. D'autant que tu n'as aucun moyen légitime de contredire la femme, étant donné ton état actuel. La décision est suspendue aux lèvres de Kyoshiro, en même temps que ta propre vie. Ton compagnon prends le temps de la réflexion. Un silence s'installe. Après quelques secondes, il décide finalement d'accorder le droit de passage aux adversaires. Beniko incapable de se déplacer, du moins pas dans le cadre d'une exfiltration rapide et victorieuse, l'autre l'attrape sous le bras et quitte les lieux.

Dans un soupir de soulagement, tu relâches les muscles de ton corps qui retombe sur le sol au moment même ou le konohajin s'invite à ton soutien.

-Merci mon ami...

Après quelques déambulations dans les couloirs, vous vous retrouvez à l'infirmerie en compagnie du reste de la famille Churitsu, de quelques gardes et de ton clone. On te fait rapidement allonger sur un lit tandis que ton clone s'approche de toi, te contemple d'un air dubitatif avant de franchement froncer les sourcils et de t'asséner sur le crâne une pichenette assez violente pour pour t'arracher un cri de douleur.

-T'es complètement con ou quoi? De quoi j'ai l'air moi? Comment je vais pouvoir raconter que je suis le clone d'un type qui se fout dans un état pareil? Tu penses à ma fierté un peu?

Il se redresse et t'adresse un sourire désolé et amical en même temps.

-Allez, à la prochaine, et prends bien soin de toi Shika.

Puis il se dissipe dans une fumée opaque.

Malgré son état, Kyoshiro se propose pour aller garder la porte. Tu lui saisis la main, le remercies encore pour toute l'aide apportée et utilises le reste de ton énergie pour faire apparaître un orbe de chakra dans le creux de ta main et l'appliquer sur ton coéquipier du jour en guise de soins. Une fois la technique accomplie, ton bras retombe sur le côté du lit. Tes paupières se closent. Tu peux enfin te reposer, la conscience tranquille. Aujourd'hui, elle a vaincu l'ego.

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Entre dagues et poisons

Contre toute attente, la proposition de paix qu'avait lancé un peu ironiquement Kyoshiro fini par trouver une oreille attentive chez la redoutable tueuse de l'Empire.
Sa camarade était tout aussi mal en point que Shika. Même quasiment à bout de souffle, la tetsujin pouvait remporter la bataille contre le konohajin.
Mais c'était prendre des risques inacceptables.
Parfois, il fallait savoir se retirer, accepter l'échec pour combattre un autre jour. Les samouraï et leur soi-disant honneur indéfectible refusaient bien souvent de le comprendre... Mais ils étaient là entre ninja.
Pas question de faux-semblant : Honami avait fait preuve de talent qui n'avait rien de ceux enseignés dans les académies militaires de Tetsu.

La fausse dame de compagnie chercha donc un moyen de se sortir de se guêpier et proposa à Kyôshiro d'en rester, afin d'épargner chacun leurs alliés.
De toute façon, Honami savait que dès demain un assaut d'envergure se préparait. Et avec la Citadelle Chûritsu menacée par leurs tentatives d'assassinats, moult guerriers de Baransu y seraient sans doute rapatrié, dégarnissant les remparts pour protéger égoïstement leur Seigneur.
Bref : Tetsu serait gagnant au final.
En tout cas, c'est comme cela qu'elle le présenterait dans son rapport.


Après un instant de tension palpable, le jônin aveugle rangea son kunaï. En écho, la tueuse de Tetsu se détendit, désactivant son aura de furtivité et réapparaissant aux sens mystiques du konohajin.
"Un verre ? Peut-être. Il vous faudra pour ça gagner cette guerre ou fuir loin d'ici." lança Honami d'un ton vaguement amusé. "Mais je note l'invitation... Ce n'est pas tout les jours qu'un ninja le propose à une empoisonneuse de l'Empire."

Pendant ce temps, le chef du clan Nara, affreusement blessé et épuisé, avait quand même une pensée pour sa jeune et belle adversaire aux cheveux de feu.
Il lui susurra quelques paroles, l'invitant à une rencontre secrète.
La tueuse du Papillon Noir n'était pas en meilleurs état que lui, mais si un regard pouvait tué, Shika serait vite passé de vie à trépas, tant elle darda sur lui des pupilles remplit de haine... Mais aussi d'interrogation.
Le fanatisme et l'endoctrinement luttèrent contre l'amère réalité de sa défaite et du pacte ignominieux qu'était en train de passer sa responsable de mission avec un ninja aveugle de Konoha.
"...Nul...Maîtres... Jamais..." souffla péniblement la jeune femme en crachant du sang. "...Nul pardon... non plus... Mais... je t-t-transmettrais... message..."

Elle s'évanouit alors que son alliée s'avançait, gardant toujours une distance prudent face à Kyoshiro.
Pendant un instant, le chef du clan Nara fut plongé dans l'ombre d'Honami qui le toisait de façon à la fois inquiétante et intrigué.
Shika avait entre aperçut le terrible combat qu'avait mené la tueuse contre son allié de Konoha... Avec sa vitesse et sa puissance physique, elle pouvait fondre sur lui en un instant et lui porter un coup de poignard mortel.
Il l'a sentit hésiter.

Mais la fausse dame de compagnie choisit de respecter sa parole, se penchant sur la fausse-Seï pour la charger sur son dos.
"Vous remportez cette manche, ninja." les informa-t-elle en reculant lentement avec son fardeau. "Pour la suite, ça reste à voir."
Elle sembla hésiter un dernier instant, avant de tâter le pouls de sa comparse désormais évanouie.
"Si vous survivez... Chercher la traîtresse, la folle..." souffla-t-elle au deux shinobi dans un murmure.
Et sans en dire plus, elle se retourna et disparut dans les couloirs de la Citadelle.
Le bruissement des armures Chûritsu ne tarda pas à se faire entendre. Les renforts étaient là et les dirigeants de Baransu et leurs enfant étaient saufs. Lavi les informa de l'autre tentative d'assassinat, qu'il avait déjouer avec l'aide d'un clone de Shika. Là aussi, l'ennemi était en fuite et gravement blessé.
L'Alliance avait vaincu et repoussé l'indicible menace de l'Empire et de l'insidieux Papillon Noir.
La réapparition de ce clan exterminé n'avait pas fini de troubler le chef de Nara...

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Acte II -  Infestation