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Dagues et poisons [PV qui se sent chaud, mission rang A]

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Parchemin de mission:

Le numéro deux de Baransu me laisse avec ça pour défendre le taulier. Je croise les bras un bref instant, lassé de ces conneries ; comment est-ce que je suis censé défendre le seigneur en ayant juste ça à me mettre sous la dent? Je suis ninja, pas sorcier niveau un quelconque vieux sage des cinq chemins ; je ne peux assumer une protection efficace de notre chef à tous seul. Je me retourne pour faire le décompte des troupes que j'ai avec moi pour protéger le seigneur Churitsu, et je soupire en constatant que ce ne sera pas assez. Est-ce qu'un bataillon entier de jônin serait suffisant ? Non, probablement pas, alors moins de cinq gars, même si dedans il y a le Senkage, un samouraï d'élite et que sais-je encore, je n'ose même pas imaginer la boucherie qui risque de suivre. Eux aussi n'ont pas l'air très rassurés.
Je m'incline devant eux comme tout militaire bien éduqué avant d'entamer rapidement les présentations, compte tenu de la situation nous devrions nous hâter de rejoindre le seigneur et de discuter d'un plan d'action entre nous. Ou plutôt l'inverse, discuter d'un plan d'action et ensuite, rejoindre le seigneur, enfin, nous avons le temps d'en discuter en marchant.

-Tokubetsu-jônin Takeshi Busujima. Pourquoi. Première compagnie de marche. Est-ce que. Deuxième section d'éclaireurs. J'ai l'impression de répéter cette phrase en boucle depuis mon arrivée à la citadelle? Je suppose qu'il nous incombe la lourde tâche de protéger le seigneur Churitsu d'éventuels assassins de l'Empire. Nous devrions le rejoindre en salle de commandement pour l'informer de notre existence, idéalement il faudrait réussir à percer à jours les conspirateurs qui vont essayer de le tuer, mais ce serait beaucoup demandé. Je suis éclaireur, j'ai reçu une formation en furtivité mais je me débrouille aussi en soins et avec des fioles de poison. On partage un champ d'expertise ou alors vous êtes vraiment des spécialistes du contact? Avec l'arsenal qu'ils se trimbalent, je ne serais pas étonné qu'ils soient capable de tenir tête au champion de l'Empereur même sans armure. Nous pouvons le faire j'en suis presque certains, mais ce qui m'inquiète le plus c'est le nombre d'assassins prêts à en découdre pour parvenir à leurs fins.

Sans compter qu'il y a beaucoup, beaucoup de gens qui peuvent en vouloir à un seigneur, ça ne m'étonnerait même pas qu'un noble profite de l'agitation pour se transformer en cinquième colonne de l'empire. Un petit coup de poignard dans le dos de la part de son intendant, ça arrive vite, ça fait mal, mais un coup de poignard, qu'il soit porté par un samouraï ou par un civil ne change rien à la gravité de la blessure. Si je suis en mesure de soigner le Daimyo au fur et à mesure qu'il subit des assauts, j'aimerai éviter d'avoir à en arriver là, et savoir comment d'assassins vont tenter le coup, et d'où partent-ils aiderait beaucoup. Surtout que le vieux seigneur a l'air têtu, il n'a même pas cherché à temporiser la situation ou autre, non, il tient son terrain et attend les renforts. Je ne suis pas certains que ce soit la meilleure façon de procéder mais soit.
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Frustré. Déçu. Désespéré. Il n'y avait pas de mots assez forts pour décrire mon état d'esprit. Pour une fois que je m'accordais un court répit, loin de mon bureau, je me retrouvais au milieu d'une attaque ennemie. Je ne connaissais que trop bien ces méthodes d'intimidation, cela n'arrangeait rien aux désagréables sentiments qui se mêlaient en moi. J'étais quelque peu inquiet concernant mes hommes. Je n'avais pas vraiment eu le temps de les briefer. De toute façon je leur faisais confiance, chez nous à Uzushio, nous avions subi moult attaques de ce genre. Alors que je cherchais à me rendre utile on m'avait traîné dans un centre de commandement improvisé où l'on me traitait comme un shinobi lambda.

Que cette sensation m'avait manqué. Peu à peu, je me laissais prendre au jeu, l'aspect administratif marchait sur ma bonne humeur. Rien que le fait de courir était jouissif. J'arrivais dans une pièce où se tenaient plusieurs shinobis. Je ne reconnaissais pas grand monde si ce n'est personne. Les visages étaient tendus, je ne préférais pas dire un mot pour l'instant, je les laissais communiquer, écoutant leur conversation. Ils ne semblaient pas en savoir plus que moi. Je chercher à récolter des informations, je me promenais dans la zone marchande au moment de l'incident, et de ce fait, je n'avais pas pu savoir ce qu'il se passait vraiment. Que veut l'Empire ? Personne ne le sait mais la question n'était pas là.

Cet assaut était une déclaration de guerre. L'époque où nous nous contentions de faire le dos rond est révolu. Nous ne devons pas laisser Tetsu penser qu'ils peuvent agir comme bon leur semble. Attaque de masse, tactiques de siège, tout ces stratagèmes ne signifiaient rien de bon. J'étais admiratif devant les shinobis des autres pays, leur capacité d'initiative face au danger me faisait chaud au cœur. Un suna-jin semblait déterminé, il avait un rouleau à la main et je l'entendais d'où j'étais.

-Tokubetsu-jônin Takeshi Busujima. Première compagnie de marche. Deuxième section d'éclaireurs. Je suppose qu'il nous incombe la lourde tâche de protéger le seigneur Churitsu d'éventuels assassins de l'Empire. Nous devrions le rejoindre en salle de commandement pour l'informer de notre existence, idéalement il faudrait réussir à percer à jours les conspirateurs qui vont essayer de le tuer, mais ce serait beaucoup demandé. Je suis éclaireur, j'ai reçu une formation en furtivité mais je me débrouille aussi en soins et avec des fioles de poison. On partage un champ d'expertise ou alors vous êtes vraiment des spécialistes du contact? Avec l'arsenal qu'ils se trimbalent, je ne serais pas étonné qu'ils soient capable de tenir tête au champion de l'Empereur même sans armure. Nous pouvons le faire j'en suis presque certains, mais ce qui m'inquiète le plus c'est le nombre d'assassins prêts à en découdre pour parvenir à leurs fins.

Tandis qu'il achevait sa tirade, je voyais son public stoïque, comme s'ils refusaient d'écouter. Finalement il n'y avait pas que des gars courageux parmi les shinobis. Beaucoup l'étaient devenus pour le standing et les avantages que le statut dégageait. Je soupirais discrètement avant de me lever. Je ne voulais pas participer à un combat qui n'était pas le mien, mais mon cœur avait décidé de prendre le dessus. Je me mettais en tête que j'étais à Uzushio et trouva un regain de motivation. Face à mon interlocuteur, je retirais l'attirail officiel de Senkage afin que l'on oublie les formalités, que je déteste au plus haut point, lorsqu'on s'adresse à ma personne.

" Je suis Tsuri Meyo. Shodaime Senkage. " disais-je après avoir claqué des doigts.

Après que son attention ait été attiré par le claquement de ma main, je plongeais mon regard dans le sien comme pour lui faire comprendre qu'à présent il pouvait parler. J'avais fait en sorte que personne ne puisse entendre notre conversation. J'avais décidé de lui faire confiance et de lui montrer qu'il pouvait avoir confiance aussi. Nous ne pouvions pas laisser de failles dans notre plan. Je n'ai aucune idée de son niveau tactique, je pris donc l'initiative d'en proposer un. Je plaçais mon couvre-chef devant ma bouche afin de cacher mes lèvres.

" Actuellement, personne ne peut entendre ce que l'on dit. Trouvons un troisième homme. Nous allons devoir le choisir méticuleusement. Nous ne devons pas chercher l'équipe la plus puissante mais plutôt trouver une tierce personne fiable. Si nous traînons le seigneur au milieu d'une escorte de 15 hommes, nous perdrons en discrétion et en crédibilité. De plus, plus nous sommes d'hommes plus il y a de risque qu'un infiltré tentt d'assassiner le client. "

Tandis que je réfléchissais au fur et à mesure que je parlais, j'avais comme l'impression d'entendre des pas. Je poursuivais l'énonciation du plan, afin de bouger au plus vite. Nous n'étions pas encore sur place, sans doute était-ce un peu de parano mais je ne voulais pas prendre de risque.

" La première chose que je te propose, est de rejoindre le seigneur au plus vite, et de trouver un moyen de l'isoler à l'abri. Nos ennemis ne prendront pas la peine de se signaler on ne peut pas s'amuser à débusquer chacun d'entre eux. Soit on le cache jusqu'à la fin de l'assaut, soit on tente la protection en lieu hostile avec risque de distraction ou sinon j'ai un troisième plan un peu plus cocasse. Tu as l'air intelligent mais quelque peu coincé, je ne sais pas si ça te plaira. "

Les sunajins étaient réputés comme belliqueux et sauvages, j'avais eu la chance de tomber sur l'exception à la règle, seulement je ne le trouvais pas assez réceptif, j'avais besoin qu'il parle pour me faire un avis définitif et le cerner un peu mieux. Je coupais le jutsu qui nous permettait de communiquer au nez et à l’œil du reste des personnes présentes. J'attendais la réponse du Suna-jin, lui adressant un sourire si large que mes yeux semblaient fermés. J'étais détendu mais à l'affût du moindre bruit suspect, il était possible qu'un type dans cette pièce soit embusqué.
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« Laissez moi passer. »

« Ordre du Seigneur, personne ne rentre. »

Je lui montre alors le parchemin que je porte à la ceinture et lui flanque sous le nez, droit devant ses yeux qui louchent quelques secondes afin de reconnaître le sceau impérial bien visible en rouge sous un texte écrit en pattes de mouches probablement à la va-vite.

Il fait signe à son camarade de me laisser passer par la petite porte, celle dans le battant gauche du grand passage cérémoniel qui va bientôt se faire forcer de l’intérieur par l’Empire si je n’interviens pas bientôt.

« La prochaine fois, samouraï, tu apprendra la politesse. »

« La prochaine fois, tu comprendra que je ne vais pas voit ton chef pour lui apprendre à prendre le thé et à dire merci. »

Je me met en marche alors à travers le complexe Seigneurial, c’est plutôt simple étant donné que la désertion totale des nobles mondains. Le bruit d’un attentat s’est-il propagé si vite ? Je ne l’espère pas, il est toujours plus facile d’attraper un assassin par surprise que de jouer au chat et à la souris pendant plusieurs semaines.

J’ai accepté cette mission pour une raison qui m’est encore floue pour moi-même. J’aurais pu, il y a quelques années, faire partie de ce contingent d’élite mi-assassins-mi-espions. Surtout que l’Empire choisi les meilleurs et les plus médaillés pour faire ce job…

J’ai fait quelques fois des missions de garde rapprochée pour le Shôgun, mais j’ai jamais vraiment pris mon pied dans ce genre de rôle. La discrétion n’est pas mon fort… Mais surtout il me manque la douce saveur du combat en tête à tête, celui noble et observé par tous au milieu d’une cour intérieur ou sur un champ de bataille rasé par les flammes.

C’est peut-être pour ça que je n’aurais pas de remords à me battre contre ma patrie de cette manière là. Tetsu est un grand pays, mais en tant que foyer, je ne lui pardonnerai que très mal de s’adonner au vice du complot et de l’assassinat, elle qui a toujours mené ses fières conquêtes droit au but et avec succès.

J’arrive devant un bataillon d’hommes en armure et bien préparés à une guerre. Je me permet de douter de l’utilité d’un bataillon en bouclier cuirasse face à un espion alors que cherche du regard les hommes les plus importants avec qui je vais devoir coopérer, et ensuite virer les autres, afin de protéger le seigneur de manière convenable, c’est-à-dire en utilisant son cerveau plutôt que ses muscles.

« -Tokubetsu-jônin Takeshi Busujima. Première compagnie de marche. Deuxième section d'éclaireurs. Je suppose qu'il nous incombe la lourde tâche de protéger le seigneur Churitsu d'éventuels assassins de l'Empire. Nous devrions le rejoindre en salle de commandement pour l'informer de notre existence, idéalement il faudrait réussir à percer à jours les conspirateurs qui vont essayer de le tuer, mais ce serait beaucoup demandé. Je suis éclaireur, j'ai reçu une formation en furtivité mais je me débrouille aussi en soins et avec des fioles de poison. On partage un champ d'expertise ou alors vous êtes vraiment des spécialistes du contact? Avec l'arsenal qu'ils se trimbalent, je ne serais pas étonné qu'ils soient capable de tenir tête au champion de l'Empereur même sans armure. Nous pouvons le faire j'en suis presque certains, mais ce qui m'inquiète le plus c'est le nombre d'assassins prêts à en découdre pour parvenir à leurs fins. »

L’homme face à moi, que je ne connais trop bien pour lui avoir fait perdre quelques dents, c’est lui mon homme. Je le regarde alors fixement mon interlocuteur dans les yeux, à travers la couche d’acier noir de mon armure, et la couche de tissu qui consiste en un poncho long à capuche en toile de jute grossière afin de ne pas alerter les foules de par les Chrysanthèmes cousus sur ma cuirasse en pleine invasion Impériale.

Il est rejoins par le Senkage, homme que j’ai vu arriver ici pour la simple et bonne raison que c’est  lui qui a amené son bataillon avec lui comme un noble emmène son service couvert en ivoire dans un pique nique sur herbe. Je les vois se parler en silence, et comprend immédiatement qu’une technique ou deux doit en être la raison.

Si ces gens sont en train de monter un plan… non, ce n’est pas possible, ils auraient pris le temps de s’isoler ainsi. Ils ne font à mon avis que des présentation… Et doivent avoir besoin de quelqu’un d’autre, selon mes déductions, car sinon ils ne prendraient pas la peine de rester planqués derrière un chapeau pour cacher leur palabre et de jeter des coups d’oeil rapide dans la foule de barbares qui trône quelques  mètres sous eux en bas des marches du domaine.

Je m’avance lentement en passant à travers les soldats que je dépasse d’une demi tête vers les deux protagonistes. Certains me gratifient d’un regard trempé dans le venin, ils doivent avoir peur pour leur Senkage. Putain d’Uzujins, quelle bande de branlos. Au moins, à Tetsu, le chef est forcément le plus fort et le plus meurtrier, car choisi pour ses performances combatives.

Une armée bien faite ne devrait pas craindre pour son chef. Et c’est là qu’on vient mettre de l’enduit  dans les failles avec mes deux futurs camarades de contre espionnage.

J’enlève ma capuche lorsque j’arrive en bas d’eux, sur la marche précédente, et laisse bien voir mon masque quoi que décoré encore réglementaire dans les rangs de l’ennemi.

« -Pour contrer l’Empire, vous avez besoin de le connaître. »

J’attends un moment pour les regarder dans les yeux et percer leurs regards au moins obscurs, au mieux remplis d’appréhension ou d’incompréhension, voir même de surprise. Peut-être ai-je fait mouche, peut-être arrive-je comme un cheveu sur la soupe, en tout cas, je suis plutôt satisfait d’avoir réussi à capter leur attention.

« Pour ça je peux aider, je peux aider beaucoup. Car je suis Tetsu. »
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Entre dagues et poisons

Il existe plusieurs méthodes pour faire tomber une citadelle. L'assaut frontal, presque suicidaire, mais qui réussira si vous êtes prêt à sacrifier assez de malheureux soldats.
Le siège, ce qu'avait visiblement choisit l'Empire, usant les défenseurs peu à peu jusqu'à ce que la place forte soit mûre pour être cueillît.
Et enfin, la trahison.

Chaque clan du Sekai avait au moins un récit glorieux (pour eux) de quelque forteresse incendié par un commando discret, d'une armée mise en déroute par la perte de ses chefs à coups de dagues et poisons.
Même si l'Empire de Tetsu regardait habituellement d'un air dédaigneux ces genres de manœuvres sans honneur, il n'était pas certain qu'ils en fassent fi.

Avec le Festival d'Ombre et de Lumière, la cité de Baransu s'était transformée en véritable ville ouverte, où marchands et ninjas de tout horizon se croisaient dans une paix forcée (maintenue par les samouraïs Chûritsu mais aussi par l'embauche simultanée des trois grands Villages Cachés pour s'occuper de la sécurité) de quelques jours par ans.
Baransu craignaient des affrontements entre shinobis, une menace "interne" propre au festival où tant d'ancien ennemis se croisaient. La sécurité s’était donc essentiellement concentrée sur le fait d'empêcher pareilles esclandres...

Il avait été facile pour l'Empire d'infiltrer la citée en fête afin de préparer l'invasion. Diantre, les portes étaient ouvertes et les gens de Tetsu avaient tout à fait le droit d'être là ! Habituellement, ils snobaient ce bazar d'immonde shinobi et de marchands d'armes, mais cette année, il en avait profité.
Bien évidemment, les espions de l'Empire ne s'étaient pas introduits dans la ville en arborant les couleurs du Shogun.
Sous couvert de marchands ou de ninja étrangers, des petits groupes d'activistes avaient formée des cellules discrètes, attendant le bon moment pour agir.

Les shinobi alliés avaient déjà eut affaire à pareil infiltrés. Vandales ou agitateurs, des agents de l'ennemi avait semé peur, doutes et confusions dans l'esprit du peuple assiégé.
Mais ces agitateurs n’étaient pas la seule menace.
Quelque-part, une cellule d'assassins émérites de Tetsu venait de recevoir l'ordre de passer à l'action.

La citadelle Chûritsu, fief du clan dirigeant de Baransu était en ce moment pleinement exposée à ce genre d'attaque fourbe.
La pression de l'Empire obligeait tous les soldats à se relayaient sur les remparts de la basse-ville, laissant les rues mais également les luxueux corridors du manoir sans réelle protection.
Pire : avec l'afflux de rapport, de blessés et d'ordre à donner, la citadelle était un véritable moulin.
Les ninjas coopéraient certes entre eux, mais venait d'horizons divers et n'avait donc pas les mêmes hiérarchies et protocoles. Il fallait aussi gérer la panique, les doléances des nobles et du peuple terrifiés.
Bref, il sautait au yeux de n'importe quel ninja un peu doué pour l'infiltration et l'assassinat que c'était le moment parfait pour frapper.

La cible la plus tentante était Chûritsu Sei, le dirigeant suprême de Baransu. C'était un homme respectable, honorable et aimé de son peuple, qu'il menait d'une main de fer dans un gant de velours. Il était cependant un peu trop fier et trop têtue.
Jamais il n'accepterait de se terrer en attendant une menace qui ne viendrait peut être jamais...
Mais il n'était probablement pas en danger immédiat : le noble samouraï vivait littéralement dans sa salle de guerre depuis le début des hostilités. Il y avait fréquemment des ninjas venus de tout le Sekai faisant un rapport et sa garde rapproché. Si un traitre jaillissait soudain arme à la main, il serait probablement exterminé avant d'atteindre le Seigneur.
Sauf si c'était une escouade entière de maître-assassin qui se lançait dans un assaut décisif et suicidaire...

Si l'Empire devait s'en prendre à Sei, il le ferait sans doute de manière vile, quand il serait plus vulnérable : pendant son sommeil (même s'il n'a pas dormit depuis le début de l'assaut, cela finira par arriver) ou un repas, seuls moment qu'il passe en famille ou cercle restreint (sa femme insiste pour qu'en toute circonstance ils soient digne de leur rang et passe des moments ensembles).
Ou il l'attaquerait que le Seigneur de Baransu serait en déplacement en ville : son devoir l'obligeait de temps à temps à se montrer pour ragaillardir les troupes et redonner confiance au peuple. Il visitait ainsi les garnisons ou les dispensaires de temps en temps, voir allait encourager les défenseurs des remparts et des portes.
Si le Seigneur venait à mourir, l'impact sur le peuple et sur les Chûritsu serait dévastateur, menant même possiblement à une reddition...

Venait ensuite Chûritsu Daishi, le Général en chef de l'armée des défenseurs, lointain cousin du Seigneur Sei. L'homme était un vétéran âgé, honorable mais pragmatique : il usait des forces shinobis sans le moindre scrupule.
Lui aussi passe beaucoup de temps dans la salle de briefing, mais son rôle de stratège l'amène à beaucoup se déplacer en ville et vers le front. Il pourrait tout à fait tomber dans une embuscade.
Il est théoriquement également en charge de la défense de son Seigneur et de sa famille et du contre-espionnage, mais il est débordé par la guerre et laisse le soin à plus jeune et vif que lui de protéger son maître, se concentrant sur ce qu'il fait le mieux : organiser une défense inexpugnable.
C'est pourquoi il a fait appel à des shinobi pour contrer toute tentative d'assassinat : pour empêcher ce genre de fourberie, autant faire appel à des spécialistes de la chose.
Sa mort provoquerait sans nul doute le chaos dans la défense de la ville, mais tout compte fait ne serait pas fatale à long terme : il avait quelques officiers en second qui pourrait prendre sa place. Et c'était un vieil homme : son décès n'émouvrait pas vraiment le peuple.

Il ne fallait également pas oublier la famille du Seigneur Chûritsu, elle aussi menacé ou pouvant (encore pire), servir d’otage.
Sa femme, la magnifique et toujours polie Chûritsu Byakuren, n'avait pas la moindre compétence martiale mais aidait l'effort de guerre en gérant au mieux l'intendance de la citadelle et les relations publique avec le peuple. Elle visitait les blessés, recevait les nobles inquiets et gérait la domesticité. Par ailleurs, ses peintures était célèbre dans tout le Sekai et avait enrichit la famille.
Elle est généralement accompagnée d'une petite troupette de femme de samouraï et autres nobles dames ou riches épouses de marchands. Certains de ces courtisans savent vaguement se défendre. Deux samouraï du clan la garde en permanence, vaguement mal à l'aise dans cet univers féminins et se sentant un peu coupable de ne pas être au front.
Sa mort mettrait sans doute le Seigneur Chûritsu dans une colère noire (peut être assez pour qu'il fasse l'erreur d'une expédition punitive désespérée) et émouvrait le peuple, car elle était très appréciée.

Sei avait également deux enfants, actuellement cloitrés dans la citadelle.
Chûritsu Kenshin était le fils de douze ans du dirigeant suprême et sans doute son successeur, bien que nombreux sont ceux qui préférerait en fait sa sœur. Il avait hérité du tempérament doux et calme de sa mère et bien qu'aillant commencé son entrainement martial de samouraï, il se révélait pour l'instant peu doué (et peu volontaire ou attentif) pour les choses de la guerre. Il semblait plus intéressait par la calligraphie et la poésie et montrait un intérêt un peu suspect (aux yeux des samouraïs, même Chûritsu) pour l'art ninja du Fuinjutsu qui le fascinait. C'est aussi un joueur de shogi passable, donnant à son percepteur l'espoir d'en faire un stratège à défaut d'un guerrier.
Le gamin aimerait aider, mais ne sait pas quoi faire et est bien conscient qu'il ne serait qu'une gêne voire un fardeau pour les samouraïs et les ninjas allié. Il reste donc tranquillement dans sa chambre (gardée par deux samouraïs, dont l'un est son percepteur en art martiaux) pour ne pas gêner les gens, mais l'ennui commence à monter...
Sa mort émouvrait le peuple, affligerait terriblement Byakuren et laisserait Sei sans héritier officiel, chose propice au chaos, surtout si sa fille périssait aussi.

Chûritsu Saya était la fille ainée de Sei et de Byakuren. A 15 ans, c'était une demoiselle volontaire (voire emportée) dotée d'un courage sans faille. Dès le début de l'attaque, elle s'était portait volontaire pour défendre la cité et rejoindre l'armée de Baransu.
Son père avait refusé, craignant pour sa vie : même si la jeune fille était très douée dans l'art de la guerre (il lui venait nativement, alors qu'elle n'était pas réellement formée pour ça), elle manquait cruellement d'expérience et agissait souvent sans réfléchir.
Chouchou de son père, elle avait reçut de sa part un enseignement aléatoire mais efficace de l'art du sabre et elle avait lu tous les traités sur la stratégie de Sei.
De nombreux Chûritsu préféraient qu'elle soit l'héritière du clan plutôt que son frère, même si ce n'est pas la tradition (et que le jeune garçon se révélera peut être un bon dirigeant).
Actuellement, elle est consignée dans sa chambre sous la garde de deux samouraïs vaguement amusés : elle a essayé de se couper (mal) les cheveux et d'enfiler une armure (trop grande) pour rejoindre le front en douce et s'est fait punir.
Sa mort dévasterait le Seigneur Chûritsu et porterait un grand coup au moral des défenseurs.

Concernant le personnel de la citadelle, bien qu’initialement nombreux (le clan compte plusieurs familles et leurs serviteurs), la guerre a bien clairsemé les rangs. Pas qu'ils soient morts (bien que ce soit le cas de certain), mais la majorité des Chûritsu se battent et même le petit personnel a été enrôlé pour défendre la citée (c'est le destin de ceux qui servent des familles de samouraï).
Bien qu'aimant afficher son succès, Sei et sa famille savent se passer de luxe. Il ne reste donc qu'une vingtaine de valets, cuisiniers, hommes de ménage et autre serviteurs dans la citadelle, majoritairement des femmes ou des hommes âgés.

La nuit était tombée et les allées et venues se raréfiaient un peu. Un souper n’allait pas tarder à être servit, nourrissant mais sans chichi, pour économiser au maximum les vivres. Certain samouraïs parlaient d’essayer de tirer leur maître jusqu’à son lit et de le forcer à prendre du repos : un esprit épuisé commet bien des erreurs. C'est dans cette situation qu'une équipe de protection du clan Chûritsu s'était constituée.

Rien de moins que le Senkage et un Tokubestu-jônin spécialiste en traque devaient assurer la sécurité du Seigneur de Baransu et sa famille, rejoint par un énigmatique samouraï.
Ce dernier jeta un froid par sa dernière déclaration, annonçant son affiliation avec l'ennemi honnis.
Si le Senkage n'avait pas eut la prudence d'user de ses dons pour assourdir leur conversation, nul doute que cela aurait été l'esclandre et la ruée et que le traitre de Tetsu aurait fini avec la tête sur un pieux décorant les remparts.

Maintenant, les shinobis (et assimilés) devait se hâter et décider d'un plan d'action.
Car l'ennemi était à l'œuvre.
Il était peut être déjà là.

   
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Le Senkage en personne? Devant moi? Je maintiens toute ma contenance alors qu’intérieurement j'ai envie de lui serrer la main pour avoir réussi à créer un village ninja, même si Uzushio est peuplé de couards, il faut un lion pour mener des moutons aussi près de la victoire. La technique qu'il emploie sur nous deux (ou alors sur le reste de l'assemblée) me laisse sans voix, moi aussi je veux pouvoir faire ça, je suis espion, j'aimerais pouvoir avoir des conversations privées avec les gens. Je fais semblant de rien, mimant la neutralité alors que ses capacités m'impressionnent de plus en plus, puis je me rends compte que je ne pèse pas grand chose en combat face à lui s'il devait y avoir une baston. J'ai beau avoir du talent, je sais que je ne suis pas non plus un maître dès qu'il s'agit de se battre dans des circonstances équitables. Puis un troisième luron vient se greffer à l'équipe.
OH NON, PAS LUI!
Le samouraï de Tetsu qui m'a explosé en duel il y a environ deux heures, je fais la moue en constatant que ce n'est vraiment pas ma journée. Il se présente ouvertement comme membre de l'Empire, ce qui me retient de l'embrocher avec mon kunaï est le souvenir de la très violente humiliation que j'ai subi il y a deux heures de cela. Aussi, je ne vais pas faire le malin face à lui, surtout que les circonstances ne s'y prêtent pas. Le Senkage a raison, et le samouraï aussi a raison, même si ça me rappe la langue rien que de le penser. Une fois que nous sommes posés dans un coin calme, un peu à l'écart de la foule et où aucune oreille traînante ne peut avoir vent de ce que nous allons nous dire, je commence le premier. J'imagine que quelque part se devrait être le Senkage le chef d'équipe, mais étant donné qu'il est seul et sans gardes du corps, je ne lui demande pas de mener par l'exemple, en tête du danger.

-Nous devrions nous séparer ; le samouraï avec le seigneur Churitsu. Parce qu'il fait un excellent bouclier humain avec son armure. Le senkage auprès de son épouse et moi du côté des gosses.

Il y a un réel intérêt tactique à cela : le samouraï est une brute au contact, les assassins de l'Empire seront obligé de s'y frotter puisque le seigneur passe le plus clair de son temps en intérieur. Quant au Senkage, le poste ne semble pas trop chaud, surtout au vu de sa position de dirigeant d'Uzushio mais surtout, il ne risque pas de froisser qui que ce soit et pourra laisser libre cours à son ninjutsu. Tsuri Meyo n'a jamais été considéré comme un cogneur, du moins, pas à Suna. Les gosses eux ne courent pas trop de risques, ce qui colle bien avec mon degré d'efficience au combat, qu'il soit à distance ou au contact direct. Je ne suis pas un excellent combattant, surtout en infériorité numérique et sans l'effet de surprise.

-Mais, son excellence avait un plan cocasse je crois, qui s'avérera sans doutes moins impitoyable à l'égard de Churitsu Daishi. Qui n'aurait alors aucune protection selon mes plans.
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J'entendais des pas lourds, comme si un ours se promenait dans le couloir. Je regardais mes hommes, qui semblaient tendus. Il faut dire que sans compter qu'il pouvait être un ennemi, la situation globale ne donnait pas envie de rire. Les cliquetis à chaque pas, rappelait fortement une armure samouraï, néanmoins je ne les voyais pas envoyer un seul homme en pleine citadelle ennemie. Si on l'avait laissé rentré sans que j'entende la moindre effusion de sang c'est que le type qui allait débarquer était des nôtres.

Il était là. Traversant la pièce en jouant des épaules, il était grand. Très grand. j'observais son attirail, des étoiles pleins les yeux. La culture  ancestrale des samouraï était magique. La garde de son katana était magnifique, je ne voulais imaginer la lame. Il fallait que je me concentre, mon amour pour de la culture devra attendre. J'avais tant de questions qui trottaient dans ma tête en voyant les autres peuples. Les récits n'étaient pas faut mais on sentait le manque d'objectivité de leur rédacteur. En rentrant au village, il fallait que je trouve quelqu'un d'impartial pour recenser les différentes coutumes. Je mettais l'idée dans un coin de ma tête, le temps que le nouvel arrivant se présente.

" Pour contrer l’Empire, vous avez besoin de le connaître. "

Une entrée digne des héros dans les pièces de théâtre. En dehors de sa taille impressionnante, il ressemblait beaucoup à la plupart des ennemis. J'étais quelque peu surpris, je ne savais pas vraiment si je devais lui faire confiance. Il ne prenait même pas la peine de se présenter alors qu'il arborait l'armure et l’emblème de l'ennemi. J'aurai préféré qu'un Uzujin débarque, je n'aurai pas eu de doutes au moins. Nos regards se croisaient, en fin politique, j'estimais pouvoir croire en mon jugement. Je ne sentais aucune animosité, on était à la limite de l'amusement. Jusque là, je n'étais pas totalement pessimiste.

« Pour ça je peux aider, je peux aider beaucoup. Car je suis Tetsu. »

Quelle claque ! L'assemblée a tremblé. J'aurai du élargir le champ d'action de ma technique mais cela aurait pu être mal interprété par les hommes présents dans la pièce. Je les voyais, dubitatifs, certains prêts à dégainer shuriken et kunaï, d'autres voulaient lui sauter à la gorge. Vu son armure, il fallait qu'ils revoient leurs plans, ce n'est pas avec leurs outils qu'ils allaient obtenir quelque résultat que ce soit. Je ne pouvais m'empêcher de lui poser la question.

" En ces temps troubles, nous nous devons d'être méfiant. Quel est votre intérêt à trahir votre pays pour un seigneur ennemi ? "

Tandis qu'il répondait à ma principale interrogation, nous nous dirigeâmes dans un endroit un peu plus isolé. Mon arcane toujours maintenue, j'englobais le mystérieux ronin dans le champ d'action afin qu'aucune fuite n'ait lieu. Je laissais les deux débattre sur la marche à suivre tandis que je réfléchissais de mon côté. Il y avait bien trop de cibles potentielles pour trop peu de troupes de confiance. Je n'aimais pas ça mais des sacrifices allaient devoir avoir lieu. La famille du Seigneur pouvait servir de monnaie d'échange et cela, il en était hors de question.


Nous devions protéger femme et enfants sans compter le Seigneur. Daishï était un homme de terrain, un vétéran de guerre. Il pouvait se défendre et avait sans doute une escorte constamment avec lui. A moins qu'il soit aussi borné et téméraire que son cousin. Nous n'avions pas le temps de vérifier et sans que je ne dise mot, le reste du trio avait opté pour la même organisation. Il fallait maintenant nous répartir. Je leur laissais le choix, je pouvais m'adapter et il fallait l'avouer, ce plan semblait mieux monté que ma stratégie initiale. Cependant incorporé au sien, il y avait moyen que la mission se passe sans encombre.

" Nous devrions nous séparer ; le samouraï avec le seigneur Churitsu. Le senkage auprès de son épouse et moi du côté des gosses. "


Excellent, j'avais toujours eu plus de facilité avec les dames. Je n'avais pas envie que mon client meurt à cause de sa fierté mal placée. J'allais pouvoir soumettre mes idées à Byakuren-San sans risquer qu'elle tente de me trancher avec son sabre. Une chose m'échappait cependant, pourquoi laisser le samouraï avec le maître des lieux. Le sunajin et lui étaient-ils de mèche ? Je ne parvenais pas à faire semblant. Alors qu'on semblait vouloir me consulter j'en profitais pour soulever quelques points.

" Au risque de briser notre future idylle, je me sens obligé d'essayer d'éclairer quelques zones d'ombres. Primo, vu la situation, j'ai du mal à croire que le Seigneur accepte l'escorte d'un samouraï. Deuxio, je sais qu'un combat rapproche énormément, mais je vous avouerais que vous vous faîtes un peu trop confiance à mon goût. Toi, Busujima-san, tu as le bénéfice du doute, je ne te vois pas t'attirer les foudres du Kazekage; cependant j'ai un peu plus de doute concernant notre ami anonyme de nom et de visage. Je les regardais me dévisager. Je sais qu'à ce moment là, ils me trouvaient ennuyant, peut-être même parano. Sans vouloir vous vexer, le parchemin est le seul élément qui m'empêche de refuser toute collaboration avec vous, cher Tetsujin. "

Je détestais la tournure que ça prenait, mais c'était dans l'obligation de préserver la réputation du village. Cette mission n'allait pas être un échec à cause de ma négligence et mon m'enfoutisme latent. Je terminais, leurs réactions avaient été analysées, j'imagine que je pouvais lâcher du leste pour ne pas être trop distrait lors de la mission, je me redressais lentement m'étirais de droite à gauche.

" Tout cela pour dire que je n'hésiterais pas une seule seconde si la mission était compromise par l'un de vous. Vous êtes libres, que dis-je, invités à faire de même avec moi, peu importe mon titre. Nous ne devons avoir une confiance aveugle en personne. Peu importe l'ethnie, on reconnait un homme qui a connu le temps des conflits. Nous en sommes. Utilisons nos expériences passées pour éviter un quelconque massacre. "

Passage obligatoire, mon côté beau parleur s'était manifesté. C'était bon signe, cela voulait dire que je prenais à cœur la mission. De l'autre côté, c'était peut être très mal passé. Je n'attendais pas d'écouter leurs états d'âmes. Le plan était bon, nous étions d'accord sur ça, le reste n'était que fioriture. D'un pas décidé, j'avalais les mètres en direction des appartements de Churitsu Byakuren, composant quelques mudras afin de me préparer à toute éventualité.
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" En ces temps troubles, nous nous devons d'être méfiant. Quel est votre intérêt à trahir votre pays pour un seigneur ennemi ? "

Je regarde le senkage avec un regard lourd. Celui qui signifie qu'on souhaite se protéger de quelque chose de douloureux et qui veut dire "Ne me repose pas la question sinon je te fais avaler tes orchidées". Je n'ai pas envie de parler de ma famille, ou même de l'ignorance que j'ai sur la question de trahir ma nation. Je sais juste que j'ai des raisons de le faire, et que quelques espions ne feront pas tâche vis-à-vis mon code du rônin.

"Tu n'as pas besoin de savoir. Juste, j'ai mes raisons."

Je me déplace avec eux dans un coin de cour suffisamment discret pour qu'aucune oreille attentive n'écoute notre débat. J'en profite pour cerner mes collègues et en déduis que l'autre péquenaud amateur de bastonnade doit probablement être chef d'équipe ou ninja solitaire / espion ou autre vu sa débrouillardise dans des situations d'isolement par rapport au reste de l'armée et sa faculté à prendre les devants et parler en son propre nom face à d'autres personnes, chose qu'un sunajin habitué au bataillon ne ferait pas pour à la place parler au nom de son capitaine ou de son chef.
Le Senkage lui me frustre un peu plus, étant donné que je détecte chez lui un comportement extrêmement fermé et précautionneux dans ses gestes et paroles, à l'extrême. Il n'a peut être pas
l'habitude des mission à champ d'action étroit comme celle ci, et j'espère alors sincèrement qu'il ne va pas nous mettre des bâtons dans les roues avec les lames de tetsu, on risquerait d'avoir de gros problèmes.


Advienne que pourra.

" Nous devrions nous séparer ; le samouraï avec le seigneur Churitsu. Le senkage auprès de son épouse et moi du côté des gosses. "

J'aime ce plan. Je l'aime pour beaucoup de raisons. La première car le seigneur Churitsu est un guerrier, et que si je n'ai pas autant d'aisance au ninjutsu que mes collègues de fortune, avoir une escorte armée avec moi pour m'aider en attaque frontale me sera d'une grande aide. La deuxième étant que passer du temps avec une femme, ou pire, des enfants, ne pourrait que nuire à mon efficacité combattive.

Je me demande combien de temps faut-il à une plaie pour se refermer définitivement alors que j'adopte une moue préoccupée mais bien perceptible malgré le masque. Des visages me reviennent en tête lorsque je cligne des yeux et les cris de la vie de tout les jours qu'on peut entendre des fenêtres de la citadelle me deviennent tout un coup chargés de souvenirs insupportables. Les pensées des disparus me reviennent dans la tête aussi vite qu'un Dobermann court vers vous pour vous attraper à la jugulaire. Un long soupir sort de ma bouche et fait résonner l'acier noir de mon attirail.

Je n'écoute même plus ce qu'il se dit autour de moi, tout me semble futile et stressant. J'ai envie de rentrer, je crois. De rentrer chez moi pour retrouver un semblant de bonheur dont le manque cruel me revient entre les omoplates à chaque occasion donnée. Cela ne servirait à rien. Cela fait des années que ma maison n'a pas bougée, qu'aucun enfant n'y à joué ou qu'aucune femme n'y s'est maquillée. Pourquoi cela changerait-il pour maintenant?

Il est dur de tenir le coup, je pourrait sentir quelques larmes monter dans mes yeux à moitiés aveugles par le masque de fer, je pourrais me poser, m'asseoir et réfléchir au fait que… que je ne suis plus... qu'un ramassis de ce que j'étais avant… J'avale ma salive dans un bruit qui résonne dans mes plaques de torse, le gout sans saveur mais rendu amer par la tête me coule dans l'estomac et mes yeux s'embuent. Je ne les retrouverai jamais, mais elles me manquent encore. Comment faire?


Faire payer. Il faut que je me concentre. Je ne sais pas si Tetsu a osé me prendre ma famille, mais je sais que de la part d'une nation qui forme des guerriers d'excellence et rien d'autre, je ne peux que trouver des réponses du côté du Grand Empire. Il m'ont appris à ne jamais tricher, à être fier et puissant, ne craindre personne si ce n'est le Shogun. Aujourd'hui, il trichent et se carapatent tels ces rats de Shinobis pour enlever la vie d'un chef sans décimer son armée ou même le provoquer en duel. Je suis bien décidé à leur rappeler leurs propres leçons, et me servir de ce qu'ils m'ont appris
afin d'arriver à mes fins. Car apprendre pour sa patrie est bien, apprendre pour soi-même est mieux. Malgré le fait qu'il faille souffrir pour se rendre compte de la différence.


...Sans vouloir vous vexer, le parchemin est le seul élément qui m'empêche de refuser toute collaboration avec vous, cher Tetsujin. "

Je lui dégaine alors le parchemin sous le nez comme je l'ai fait au garde, en prenant bien le temps de le rapprocher de ses yeux jusqu'à ce que ses yeux se mettent à loucher.

"Je suis le seul samouraï de l'Empire ici pour l'instant. Sans couverture qui plus est. Et je n'ai pas la tête sur une pique. Est-ce un argument suffisant pour te prouver mon allégeance, Senkage?"

Je reviens alors à mes idées principales, celles de la protection du seigneur churitsu, avec pour compagnon de route l'adrénaline du combat et la colère frustrée d'un Senkage parano et de comptes à régler.
Il nous faut quelque chose pour Daishi, on ne peut pas le laisser seul. La mission ne sera réellement qu'un véritable succès si tout le monde s'en sort indemne. Une idée me vient alors dans la tête.

"-Takeshi, je t'ai foutu assez de poings dans les molaires pour savoir que tu es un expert en infiltration, poisons et autre. J'ai besoin que tu simules une attaque au gaz sur le Daishi, ou alors que tu utilises un clone pour prétexter d'un besoin d'aide en stratégie, dans le but de le ramener près de Churitsu premier du nom. Personne de la famille seigneuriale ne mourra tant que je serais debout."

Je lui pose une main sur l'épaule pour appuyer mes paroles. Mon regard se plante dans ses yeux tandis que j'essaie d'exprimer avec mes pupilles le fond de mon plan, c'est-à-dire l'importance de chaque vie et de la confiance que je met en lui, contrairement au Uzujin, dans la réussite de cette mission.

Je me tourne alors vers tout le monde.

"-N'oubliez pas, on fait face à Tetsu. Ils seraient capables d'appeler "infiltré" un soldat envoyé par une fenêtre par une catapulte afin d'aller défier le Seigneur dans un duel de Naginata. Soyez à l'affut des discrets, mais n'excluez pas une potentielle attaque frontale massive tel que l'Empire sait faire."

Je me mets alors à courir vers la salle indiquée sur le parchemin, celle où Churitsu Sei serait le plus à même de se trouver en train de gratter du papier, et donc de se faire assassiner.

Je rentre dans la pièce.
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Entre dagues et poisons

Après quelques accrochage et prise de bec entre ninja d'horizons différents (et pire encore : samouraï autoproclamé de Tetsu), l'équipe de protection de la famille Chûritsu nouvellement constituée décida de se séparer afin d'assurer la défense de chaque membre important du clan dirigeant de Baransu.

Promptement, après avoir répondu aux (légitimes) doutes du Senkage, Otomo se mit en route pour retrouver le Seigneur des lieux.
Même avec le parchemin de mission agissant comme sceau, pénétrer dans la salle de guerre fut une gajeure pour le samouraï aux couleurs un peu trop proche de celle de l'ennemi.
Il fut questionné (chose qui n'arrangea pas la patience de l'Orochi), fouillé et au final, son sabre fiut scellé par une petite cordelette verte et or (les couleurs de la maison).
Bien sûr, cela n'empêcherait pas le ninja-samouraï de dégainer : cela le ralentirait juste. Mais pour un guerrier pétrit d'honneur, il était considérée comme le comble de la malséance et de l'ignominie de briser la cordelette sous le toit de son hôte.
A moins de le défendre, bien sûr.

Cette précaution prise, les gardes de faction l'introduisirent dans la salle de briefing des Chûritsu.
Fort décorée et luxueuse, elle tranchait avec l'état général de la cité assiégée. Visiblement, ici se déroulaient habituellement plutôt banquets et rencontres diplomatiques plutôt que des préparatifs de guerre.
Toutefois, les Chûritsu savaient s'adapter et n'avaient rien oublié de leur passé guerrier. Les tables en bois rare accueillaient maintenant plans et maquettes de la ville et de ses alentours tirés du grenier. Schéma et rapport s'empilait ça et là.
Sur ces plans se penchait le Seigneur Sei, en inconfortable armure de combat et armée de pied en cape. Et pas de sabres de ornementaux.
Il avisa l'étrange samouraï dont il venait d'acheter les services.
"Je vous remercie pour votre protection, ninja." tonna le Seigneur Chûritsu. Le fait qu'il ne n'appelle pas Otomo par son titre signifiait malgré tout sa méfiance (et toute sa haine envers Tetsu). "J'ai déjà moult garde du corps, mais votre présence va me permettre d'en envoyer quelques uns au front. On raconte qu'un shinobi vaut dix hommes et malgré ma fierté d'homme d'épée, je dois dire que c'est presque vrai. Sans eux, ma cité serait tombé et mon peuple réduit en esclavage ou passé par la lame. Ne restait pas dans mes jambes et ne songeait même pas à me confiner ! Pas quand mon peuple souffre !"

Ses traits étaient tiré : le dirigeant suprême de Baransu n'avait pas fermé l'œil depuis le début des hostilités et avait cavalé un peu partout pour donner des ordres et galvaniser les troupes des défenseurs (il était toujours important, surtout pour des assiégés, de voir leur chef s'impliquer).
L'homme était de plus en plus nerveux et irritable, réclamant sans cesse des nouvelles du front, voire de certaines missions employant des shinobi.
Il se récriait après "ce foutu Haut-Conseiller et ce Dragon", qui visiblement devait lui ramener des informations vitales. Fréquemment, il demandait également si on avait pu joindre le Daimyo ou si un groupe de shinobi avait réussit à passer le blocus.

En homme de guerre expérimenté, Otomo voyait que Sei allait bientôt atteindre ses limites. Avec la fatigue et le stress, il ne tarderait pas à commettre des erreurs et donner des ordres incohérents ou malavisés.
Il allait donc falloir le convaincre de se reposer un peu, au calme. Pas facile vu son tempérament et son ardeur à défendre son fief.
Un coup d'œil suffit à l'ex-samouraï de Tetsu pour se conclure qu'une attaque de l'Empire dans cette salle serait un assaut suicide : le Seigneur Chûritsu était bien gardé. Aucune fenêtre ne donnait vers un point facile d'accès qui aurait pu être utilisé par un vil archer. Et d'astucieux volet les réduisaient à de fine meurtrière. On pouvait même isoler la pièce de l'air extérieur.
Cependant, il s'agissait d'une salle de réunion, sans commodités et sans possibilité de se reposer.

Il y avait également un autre point faible au dispositif des Chûritsu : ils faisaient appels à des ninjas, des étrangers.
Or, pour les missions d'importance, c'était souvent Sei ou son général qui signaient les documents ou briefier les shinobi.
Si l'un d'eux s'avérait être un espion de Tetsu... Une lame cachée promptement dégainé et enduite de poison pourrait voler la vie du Seigneur avant que sa garde ne taille en pièce le traitre impudent.
Mais pour l'instant, il était le seul mercenaire présent dans la salle.
Mauvaise nouvelle par contre : quelques questions apprirent à l'ex-Tetsujin que le Général Daishu venait de partir pour la porte Sud avec de nouveaux ordres pour les troupes en faction...
En cavalant, il était encore possible de le rattraper.

On frappa à la porte de la salle de conférence et une servante à la tenue étrange et aux étonnant cheveux bleutés informa poliment Sei que le dîner serait servit d'ici une demi-heure.
Le chef des Chûritsu pesta contre la servante et s'enquit s'il était possible de manger ici.
"Madame est contre." fut la réponse de la soubrette qui s'inclina obséquieusement, mais sans se retirer. "Elle insiste : même en tant de guerre, la famille doit être unis et partager des moments ensembles. Cela raffermit les liens et renforce notre détermination à protéger ce qui nous est cher, selon elle..."

Le Senkage avait décidé de se charger personnellement de la protection de Dame Chûritsu, plus à l'aise dans la compagnie du beau sexe qu'avec les rustres militaires et les enfants geignards.
Quelques questions rapides aux serviteurs lui indiquèrent les appartements de Byakuren dans cette luxueuse citadelle.
Le maître d'Uzushio n'eut d'ailleurs pas aller jusque là : au détour d'un couloir non loin des cuisines, il croisa un équipage féminin gloussant : la dame en question et ces trois demoiselles de compagnie, suivit à une distance pudique par deux samouraï de Baransu.
"Tsuri-dono, c'est un plaisir de vous rencontrer et un honneur d'être sous votre sagace protection." salua la matriarche des Chûritsu d'une voix impériale. Les dames de compagnies, plus jeune et sans doute de haute naissance, gloussèrent discrètement (enfin, pas tant que ça) en dévorant des yeux le puissant ninja étranger.
"Ce serait un honneur que vous vous joigniez à la famille pour prendre une hélas trop rapide collation." continua Chûritsu Byakuren en inclinant la tête vers une de ses servantes qui s'éclipsa aussitôt vers les cuisines. "Je tiens à ce que malgré cette guerre absurde, nous maintenions une façade unis et des manières impeccable. Il ne suffit pas de repousser l'ennemi par la force de l'épée et de notre volonté infaillible. Il faut aussi montrer qu'il ne nous touche pas et que nous rions de sa pathétique traîtrise pour nous atteindre derrière nos murs. Cela ragaillardit l'esprit de notre troupe et de notre peuple. Nous devons montrer l'exemple."

D'un ton impérieux, la Dame de la citadelle ordonna que le repas soit servit au plus tôt dans la grande salle à manger de la famille, en comptant les ninjas assignés à sa protection et ses demoiselles de compagnie.
Elle donna par ailleurs l'ordre que l'on traîne ici sa fille et son mari de gré ou de force.
Pour patienter le temps que le repas (et la salle) soit prêt et que la famille soit réunies, elle discuta un peu avec l'uzujin suprême.
"N'est-il pas un peu excessif de me faire garder par le Senkage en personne ?" s'enquit-elle, curieuse. "Sommes toutes, je n'ai guère d'importance dans ce conflit. Je n'entends rien à la guerre et j'aurais grand mal à mener nos troupes si jamais le malheur frappait à la fois mon estimé mari et ce cher vieux Daishi... Et mon devoir de femme est déjà accomplit, donnant deux héritiers à la branche principale de la famille Chûritsu. Ne vaudrait-il mieux pas que vos immenses talents soient dédié à la protection de mon mari ou de mes enfants ?"
Elle rit derrière un éventail couteux.
"Il faudrait d'ailleurs bien un ninja pour suivre ma si impétueuse fille et lui mettre un peu de plomb dans le crâne..."

Busujima quant à lui pouvait apprécier l'architecture de la citadelle Chûritsu.
En plus de respirer une opulence certaine, elle était bien conçut pour ralentir tout assaut escaliers raides pour ralentir les assaillants, plancher rossignol qui couinaient joliment quand un imprudent marchait dessus et paliers conçut pour donner un avantage aux défenseurs.
Ainsi, les quartiers de la famille étaient séparés, les héritiers étant bien à l'abri au cœur de la forteresse, légèrement à l'écart des quartiers de leurs parents et des "zones sensibles" comme l'armurerie, la cuisine ou la salle de guerre.

Dans les couloirs, il ne croisa qu'une seule servante, aux cheveux d'un rose pâle et portant une étonnante tenue de soubrette. Visiblement, les Chûritsu avaient envoyé la majorité des hommes valides tenir les remparts, au mépris de leur propre sécurité. Une attitude louable, mais qui pourrait se retourner contre eux.
"V-Vous êtes un ninja embauché par la famille ? Oh, pitié, ne soyez pas un assassin ou un truc du style..." osa demander la domestique après s'être incliné très nerveusement face au sunajin. "Je-je suis les ordres de Dame Chûritsu... Elle m'a demandé de p-prévenir ses enfants que le dîner aller être servit. V-vous pouvez sans doute y aller aussi... Vous savez où se trouve la grande salle à m-manger ?"

Elle redonna tout de même nerveusement les indications au sunajin, au cas où.
"Je v-vais prévenir mademoiselle Saya et son escorte." continua la soubrette en triturant nerveusement sa robe et en rougissant. "Il...hum... il serait malséant qu'un homme aille dans sa chambre... Désolédésolémetuezpas ! Hum... Pardon... Par contre, vous devriez escorter le petit monsieur Kenshin... Je suis sûr qu'il... qu'il aimerait voir un vrai ninja."
Elle indiqua un couloir tournant vers la droite au shinobi des sables.
"Sa chambre est par là. Je vais chercher la petite demoiselle, de l'autre coté. On... On pourra se rejoindre ici, comme ça vous pourrez nous protéger jusqu'à la salle de banquet ?"


Récapitulatif:

   
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-Euh... No homo mais ça me gêne cette main sur l'épaule. Ce n'est pas comme si c'était la même main que celle qui m'avait refait le pif il y a quelques heures de cela.

Le samouraï de Tetsu toutefois, me fait une remarque intéressante, sur l'astuce pour Daishi, si ce n'est pas un job pour moi puisque je dois défendre les enfants, j'imagine que Iguane sera ravis de simuler une attaque au gaz. Voire juste de foutre les jetons au cousin de Churitsu Sei, j'hoche la tête, acceptant la proposition du samouraï, en effet cela devrait être un effet suffisant pour forcer le général à se mettre à l'abri. Surtout que mon clone d'ombre monstrueux est largement capable d'effrayer quelques samouraïs avec ses manières.

-Je verrais ce que je peux faire, si je juge que les gosses ne nécessiteront pas toutes mes forces, j'enverrais un clone sur le général.

C'est sur ces dernières paroles que je quitte les deux hommes qui ont eux aussi juré de défendre la famille seigneuriale de toute tentative d'assassinat. Et je fonce vers l'intérieur de la citadelle, là où se trouve les quartiers de vie, et en détaillant tout ce que je peux y voir, je ne retiens qu'une seule chose ; un parquet rossignol, c'est la seule chose que j'ai retenu de tout ce bordel. J'ai en horreur les parquets rossignols, je les exècre parce que c'est le cauchemar de tout assassin qui se respecte et cela nous force à employer des moyens extrêmement inventifs (pour ne pas dire idiots) de nous approcher de nos cibles. Par exemple, j'ai connu un type, un indépendant qui avait essayé de concourir pour rejoindre Suna directement en tant qu'éclaireur. Pour contourner le problème, il avait choisit de marcher au plafond. Un de mes collègues c'était entraîné à sauter en longueur et à se recevoir contre un mur en silence pour ne pas avoir à faire un seul pas sur ce maudit plancher en bois hurleur. Pour ma part, j'ai toujours privilégie les infiltrations à l'extérieur, mais aujourd'hui je suis défendre des gosses, et je ne vais pas attendre suspendu à un rebord de fenêtre pour ça. Je sais que les méthodes peu orthodoxes se valent parfois, mais ce serait excessif et surtout peu pertinent, en plus de risquer la mort au premier coup de marteau sur les doigts. Finalement, me balader la tête en bas semble encore la solution la plus accessible.
Puis la servante en soubrette commence à me résumer les choses, en tremblant comme une feuille, probablement parce que c'est la première fois qu'elle parle à un ninja d'aussi près. Mais je n'ai pas pour intention de lui faire du mal.

-J'ai pris connaissance de la salle à manger en effet, ne vous inquiétez pas mademoiselle je préfère largement protéger que détruire des vies. Sauf quand le Kazekage ou le haut-conseiller me demandent de foutre le feu à un village, ou de faire une opération sous faux drapeaux. Oui, rejoignons-nous ici. Je vous laisser aller chercher Saya, je vais récupérer Kenshin et nous pourrons partir vers la salle de banquet.

Lorsque la servante disparaît de vue, j'en profite pour faire un test. Je saute au plafond, me servant de mon chakra pour me suspendre dans le vide et faire quelque pas en direction de la chambre du fils avant de reprendre une évolution normale dans l'espace. Maintenant que je suis au courant à propos de l’acoustique du plafond, je vais peut-être pouvoir savoir si un assassin peut se balader au plafond sans problèmes ici. Une fois devant la porte du môme, je m'annonce comme tout bon garde du corps.

-Churitsu Kenshin? Le repas va bientôt être servi, je m'appelle Takeshi et je suis l'un des shinobis engagé par ton votre père pour vous protéger. Je peux entrer?[/b]

Rapport de situation ::
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"Je suis le seul samouraï de l'Empire ici pour l'instant. Sans couverture qui plus est. Et je n'ai pas la tête sur une pique. Est-ce un argument suffisant pour te prouver mon allégeance, Senkage?"

Je ne pensais pas que les samouraïs étaient aussi susceptibles. A travers son masque, son timbre de voix rendait plus grave. Si je n’avais pas été Senkage, il ne fait aucun doute qu’il m’aurait fait renifler d’encore plus près le parchemin. Je ne fixai pas le parchemin, c’est l’homme que je regardais. Il semblait agacé, très agacé par mes questions. On sentait bien l’émotion, mes oreilles ne me trahissaient pas. A moins que ce soit un excellent acteur.

Nous poursuivons notre brainstorming, des idées défilaient à une vitesse ahurissante. Nous n’avions pas toute la journée devant nous. Je préférais m’abstenir et partir le plus rapidement. J’étais plus efficace sous la pression, et je détestais les imprévus. Pour ne pas perdre le contrôle, le mieux est de ne pas se cantonner à un plan définitif. Nous avions les grandes lignes, nous parlions d’infiltration adverse, il ne fallait pas se limiter niveau scénario.

"-N'oubliez pas, on fait face à Tetsu. Ils seraient capables d'appeler "infiltré" un soldat envoyé par une fenêtre par une catapulte afin d'aller défier le Seigneur dans un duel de Naginata. Soyez à l'affut des discrets, mais n'excluez pas une potentielle attaque frontale massive tel que l'Empire sait faire."

C’est bien, je ne suis pas le seul à penser de cette manière. Bien que, nous étions partis sur de mauvaises bases, je ne pouvais que reconnaître que les deux étrangers face à moi avaient des profils intéressants. Il était trop tôt pour remercier l’Empire, mais j’étais content d’être au milieu de ce qui ressemblait le plus à mon Utopie. Le monde en connexion , les frontières qui n’existent plus et les peuples qui cohabitent. Je souriais en laissant partir la force de la nature qu’était ce Ronin.

Sortant de mes pensées, je m’attelais à la tâche, cherchant ça et là, des bribes d’informations pour savoir où se trouvait la première dame. Je n’eus aucun mal à la trouver. Les rires de ses « amies » raisonnaient dans l’immense couloir. Sans m’approcher tout de suite, j’effectuais un bref état des lieux. Deux samouraï et trois femmes aussi belles les unes que les autres. Restait Byakuren, l’élément le plus précieux du puzzle. Je parcourais les quelques mètres qui nous séparaient et subissais un agréable accueil.

"Tsuri-dono, c'est un plaisir de vous rencontrer et un honneur d'être sous votre sagace protection."

En plus d’être plus agréable à regarder, elle était aimable. Rien à voir avec son mari. Elle n’avait pas encore finie de parler que déjà elle me charmait. On ne parlait pas de beauté mais de charme. Elle avait tout d’une femme de dirigeant, loin du statut de potiche, on sentait qu’elle avait un caractère bien trempé. Derrière elle, trois femmes à tomber par terre, dommage qu’elles n’aient pas l’aura de Churitsu Byakuren. Elle monopolisait la parole, m’invitant à partager un repas avec eux. Je n’allais pas refuser, c’était une aubaine que tout le monde soit rassemblé.

En arrivant, je pensais donner les directives, mais il n’en fut rien. On m’avait très mal décrit la femme du Seigneur. Je me devais d’improviser. Mon plan initial était d’entrer dans sa tête. De cette manière, je pourrais faire circuler les ordres par son biais. Même son mari ne pourrait résister. Mais là, je devais improviser, le repas allait être servi d’un moment à l’autre. Peut-être allions-nous tous mourir empoisonné. Mon cerveau demandait trop de ressources, mes oreilles n’étaient plus opérationnelles. C’est ma protégée qui m’ôta de mes songes en tirant mon bras pour nous isoler un minimum.

"N'est-il pas un peu excessif de me faire garder par le Senkage en personne ?"s'enquit-elle, curieuse. "Sommes toutes, je n'ai guère d'importance dans ce conflit. Je n'entends rien à la guerre et j'aurais grand mal à mener nos troupes si jamais le malheur frappait à la fois mon estimé mari et ce cher vieux Daishi... Et mon devoir de femme est déjà accomplit, donnant deux héritiers à la branche principale de la famille Chûritsu. Ne vaudrait-il mieux pas que vos immenses talents soient dédié à la protection de mon mari ou de mes enfants ?"

N’est-elle pas grandiose ?

« Ne vous méprenez pas, Dame Byakuren. Si jamais, il venait à vous arriver quoique ce soit, nous craignons que votre mari perde son objectivité et sa capacité à raisonner. Voir un chef d’armée désorienté est la pire chose que peut vivre un soldat. Je ne peux pas trop vous en dire, mais une chose est sûre, nous devons renverser la situation. »

Cachée derrière son éventail, je la sentais rire. Malgré la situation, elle continuait d’assurer son rôle. Elle me faisait penser à Shinonome, l’ombrelle et la couleur des cheveux en moins. Le cas de sa fille m’inquiétait. J’avais carte blanche, j’envisageais d’envoyer l’un des deux épéistes chercher la fille mais je n’avais pas confiance.. Un nuage blanc, une détonation, un clone. J’enchaînais avec un Henge sur mon clone pour qu’il ait l’allure d’un samouraï. J’en profitais pour éduquer le modèle de féminité qu’était Byakuren.

« Voyez, nos ennemis sont capable de telles prouesses. Nous devons mettre en place un système avec tout ceux qui sont dans cette pièce. J’ai déjà une idée, cependant je ne veux rien vous imposer. Peut-être avez-vous des idées ? Je faisais une pause. Mon clone va aller chercher votre fille. J’espère que je n’aurais pas à l’assommer. "

Je me mis à rire, voulant détendre l’atmosphère et profiter des gloussements pour réaliser une action discrète. Je n’avais plus qu’à attendre le retour de mon clone et l’arrivée du repas. Vu la distance à laquelle j’étais, personne ne pouvait me surprendre à moins de nous transpercer tous les deux. De plus, les samouraïs semblaient concentrer sur leur objectif. Jusque là, tout se passait bien, peut être un peu trop.
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Une vague de chaleur m'emplit alors que je rentre dans la pièce, le dos droit et la fierté exacerbée.

Me voilà maintenant dans la salle où trône le plus grand tacticien et stratège militaire opposé à l'Empire, l'homme qui nous a fait perdre, et qui m'a fait perdre, des centaines et des centaines d'homme, au cours de longues années de guerre dont je me souviens encore comme si c'était hier.

Et aujourd'hui, comme dans le temps, la haine n'a pas sa place car le respect à déjà tout prit. La cordelette au sabre, l'interrogatoire et le manque de titre n'arriveront pas à miner les étoiles qui emplissent mes yeux que de voir le chef Churitsu en personne.


"Je vous remercie pour votre protection, ninja.
J'ai déjà moult garde du corps, mais votre présence va me permettre d'en envoyer quelques uns au front. On raconte qu'un shinobi vaut dix hommes et malgré ma fierté d'homme d'épée, je dois dire que c'est presque vrai. Sans eux, ma cité serait tombé et mon peuple réduit en esclavage ou passé par la lame. Ne restait pas dans mes jambes et ne songeait même pas à me confiner ! Pas quand mon peuple souffre !"


Sa voix. Je comprends pourquoi il a du charisme, pourquoi est-ce que ses hommes l'écoutent. Je n'ai jamais atteint son grade, en dépit d'être monté bien haut dans l'armée, mais le fait de m'imaginer capable de diriger les hommes comme il le fait me semble bien inconcevable. Je ne me sens pas petit face à lui, peut-être est-ce un tort, mais je me sens gratifié d'être en sa présence.

Je me courbe le plus bas possible, et le plus longtemps possible, pour essayer de lui témoigner sans me jeter dans ses bras tout le respect que je lui porte.


"-Orochi Otomo. J'espère que mon passé tumultueux à votre égard ne pourra réduire à vos yeux tout le respect dont je souhaite vous témoigner.

C'est un honneur pour moi d'avoir à charge la protection du plus grand tacticien que l'Empire eut à défier."


Je me relève et enlève mon masque.

"-Si je puis vous parler sincèrement, Seigneur, non en tant que ninja ou samouraï impérial, mais en tant que garde du corps et en tant que chef militaire moi même.

Avec tout l'immense respect que je vous dois, Seigneur Churitsu, il est visible par tous que votre capital sommeil s'ammenuise, et que votre majesté commence à avoir la fatigue trop prenante.

Souvenez-vous de cette bataille dans l'Enclave, ou le terrain gagné par le Chrysanthème était trop inconfortable et rude pour établir un campement ressourcant pour les troupes. Et souvenez vous de la défaite cuisante que l'Empire essuya le lendemain"


Je me souviens bien, j'y étais. Churitsu est un homme de science, et d'histoire, mais également avec un fort tempérament et un respect à toute épreuve envers ce qu'il sait et ceux qui le suivent. Je pense qu'une leçon de stratégie historique pourra le convaincre.

"-Si vous souhaitez ne laisser aucune chance à l'ennemi, celui qui a déjà infiltré vos portes et qui peut-être même vous regarde en ce moment là, il ne suffit pas d'avoir un plan sans faille, il faut aussi que vous n'ayez de faille vous-même. Et la fatigue est en train d'en creuser une."

L'importance de l'homme en plus du plan est un dénominateur commun à toutes les armées, tout les horizons. Je sais que Sei est un philantrope, un vrai. S'il est capable de faire les plus grands sacrifices pour ses soldats, il faut le convaincre que s'aider soi même peut faire tout autant de bien.

"-De plus, Seigneur, votre femme est réputée pour avoir un sens de la famille très fort, et ne supporte pas de vous voir manger seul, si bien qu'elle est intransigeante sur votre présences aux repas. Que pensez-vous qu'elle ressentirait en vous voyant ainsi?

Aucune préemption de ma part, mais j'ai moi même été marié dans un couple soudé comme le votre avant un tragique incident, et je puis vous dire que le sourire et la quiétude dans l'esprit de votre conjointe peut bien valoir quelques instants de repos."


La corde de la femme qui en veut pour son mari, on passe de l'unversalisme de l'armée à l'universalisme de l'homme, car cette sensation, n'importe qui peut l'éprouver. J'enlève mon casque et dévoile mon tête entièrement face au Seigneur pour le regarder dans les yeux avec un regard dur mais teinté de bonne volonté, comme nous avons tous lorsque nous sommes recures Impériales, mais que je n'ai jamais oublié.

"-Seigneur, tout cela exposé, je me permettrai de soumettre une idée de plan afin de nous contenter tous les deux, c'est à dire répondre à ma volonté de vous protéger ainsi que votre volonté de donner le meilleur de vous même dans cette guerre.

Prenez votre escorte pendant que je vais chercher des commodités, des lits, des coussins ou tout autre chose afin que vous puissiez vous reposer, et rendez-vous dans la salle à manger. Là, votre femme vous attendra, ainsi que vos deux enfants. Ils seront là pour vous remonter le moral et vous aider à prendre une pause comme n'importe quelle famille sait le faire, même aux plus grands.

En plus de vos proche, deux autres Shinobis, un expert en poison et le Senkage en personne vous attendront, celà fait déjà vingt hommes juste à eux deux selon vos rumeurs, plus vos hommes ici présent qui doivent probablement être la crème de la crème."


Je me met à rire en lui adressant mon regard le plus respectueux et admirateur possible.

Il faut dire que Churitsu Sei et moi, nous avons quelques petites choses en commun. J'aurais pu faire partie de son genre de grand homme, avec sa situation qui ressemble étrangement à la mienne il y a de ça de nombreuses années. J'avais la famille aimante et des plans partout dans mon domaine, aussi. J'ai juste... pas eu le temps d'en profiter avant que la vie me reprenne tout ce qui me rendait heureux. Je souhaite que le Seigneur ne fasse pas les mêmes erreurs que moi.


"-De cette manière, vous serez tous ensemble installées dans une salle avec la meilleure protection de tout le Sekai, il sera impossible de s'infiltrer dans cette pièce pour vous nuire d'une quelconque manière. Et je m'occuperai personnellement s'il le faut de vous ramener tout vos plans afin que vous puissiez continuer votre besogne. Faites moi escorter par vos hommes si le blason ne vous donne pas confiance, mais je suis là pour que vous puissiez gagner cette bataille sans vous mettre en danger.

En plus des plans et de la sécurité, je serai aussi d'avis de retourner chercher le Daimyo. Il m'est possible de le faire afin que de cette manière, vous puissiez être deux fois plus nombreux et donc deux fois plus malins dans l'élaboration de vos plans de bataille."


Une bouffée d'air frais me passe dans la gorge alors que je finis de parler et que mon regard se détourne rapidement de Sei pour... essuyer une larme.

Je me sens vivant, ici, c'est tout ce dont j'avais besoin.


"-Seigneur, si un grand homme comme vous as besoin de quoi que ce soit, au delà du plan, ou même de ce qui est possible, sachez qu'il sera l'honneur de tout une vie pour moi de vous servir."
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Entre dagues et poisons

La soubrette à l'étrange tenue dédia un mince sourire soulagée au sunajin garant de leur sécurité et s'inclina bien bas.
"J-Je vais alors chercher mademoiselle..." affirma-t-elle tout sourire. "A-à bientôt !"
La servante s'éclipsa ensuite à une vitesse presque indécente, sans doute encore un peu troubler d'avoir croiser un shinobi dans les appartements privés de la famille.

Busujima fit ensuite un petit test, bondissant au plafond pour se suspendre telle une chauve-souris grâce à son chakra. Il remarqua bien qu'ainsi il faisait beaucoup moins de bruit qu'au sol, dont certaines latte du plancher avait été volontairement modifiée pour couiner de fort belle manière (il entendit même au loin les pas de la servante aux cheveux roses).
Un assassin sachant utiliser le chakra serait donc tout à fait à même de se déplacer avec grande discrétion. De part sa formation, le ninja du désert savait que bien des meurtres avait été commit en s'introduisant de cette manière dans les palais des nobles. Le Ki Nobori no Shugyô avait été crée pour ça, pas pour faire des balades en forêt... Il y avait de forte chance qu'un assassin, même de Tetsu, connaisse cette technique.

Retournant au sol, il  se dirigea vers les appartements du jeune fils de Chûritus Sei, son héritier présomptif.
De fait, sa chambre était au cœur du bâtiment, derrière celle du Seigneur. En cas d'assaut frontal, ce serait sans doute une des dernières pièces envahit. Mais tant que les remparts n'étaient pas tombés, l'Empire ne lancerait pas un assaut frontal contre la citadelle de Baransu.
La porte coulissante en papier de riz de la chambrée du gamin était gardée par deux samouraïs en armure lourde du clan Chûritsu. Hommes d'âge mûrs et portant quelques cicatrices, ce n'étaient visiblement pas des plaisantins. Ils portèrent aussitôt la main au katana dès que le sunajin s'avança. Ils s'écartèrent légèrement l'un de l'auitre, se couvrant mutuellement tout en barrant le passage.

Le ninja du désert s'annonça et se présenta, son bandeau shinobi servant aussi de preuve à ses dires. Ils consentirent donc à ouvrir la porte, tout en restant sur leurs gardes, la main au fourreau.
La porte s'ouvrit, révélant une chambre étonnamment ordonné pour un jeune garçon, même noble. Il y avait beaucoup de livres et de traités visiblement ardus.
Un gamin d'apparence un peu frêle, bien qu'encore dans les rondeurs de la préadolescence se leva de la carte de la région qu'il étudiait.
Il dédia un sourire un peu las au ninja qui s'avançait.
"Alors, nous devons nous hâter : nul ne saurait faire attendre Mère et ses convenances." plaisanta le gamin, repliant ses affaires et les rangeant avec un soin méticuleux. Visiblement, il accordait grand prix à l'ordre et à ses études.

"Merci de votre protection, shinobi. Suna, visiblement. J'aimerais bien visiter votre Village un jour, pour voir comment vous survivez dans ce désert..." déclara-t-il ensuite d'une voix flûtée qui n'avait pas encore muée, avant de soupirer. "Oui, c'est logique que vous soyez là. Pour vaincre, l'ennemi risque de vouloir décapiter la tête de la résistance, soit notre famille. Et comme je suis le premier garçon du Seigneur, cela fait de moi l'héritier, ce qui fait de moi une cible de choix..."

Il ricana à mi-voix.
"Moi, un objectif stratégique... Comme c'est ironique ! Militairement, je suis un poids mort. Je fais la honte de mes instructeurs de combat..."
"Ne dîtes-pas ça mon seigneur !" coupa aussitôt un des samouraïs.
"Allons, Akinobu-san, pensez-vous que je puisse ne serait-ce que terrasser un ashigaru de Tetsu ? Il est important de connaître ses limites."

Il fit un vague geste vers l'extérieur du château familial.
"Depuis ma cage dorée, mon rempart de guerriers en armure, j'ai pu observer ce conflit. Des hommes et des femmes courageux se battent et donnent leur vie pour se défendre, pour l'honneur de Père, pour la gloire de Baransu. J'ai vu des ninja de différents clans et village, parfois pas plus grand que moi, sans arme et sans armure, s'unir et terrasser l'envahisseur. J'ai vu Père parcourir sans relâche la ville et les murailles pour galvaniser les troupes. Mère gérer savamment l'intendance, calmer le peuple affolé et encourager les blessés. Daishi-sama pousse les limites de son âge pour organiser notre défense et essaye lui-aussi d’être partout à la fois. Même Saya a voulu et essayé de se battre... Moi, ma seule valeur est qu'un jour je puisse donner un nouvel héritier porteur du nom au clan..."

Le jeune garçon était visiblement amer face à son impuissance.
Il y eut un petit temps de silence, avant que les samouraïs de faction réfutent maladroitement l'auto-apitoiement de leur jeune maître, lui assurant qu'il serait un grand guerrier et un noble seigneur à même de défendre Baransu quand il serait un peu plus grand.
Seul Busujima l'entendit marmonner entre ses dents quand il passa à coté de lui pour sortir de la pièce.
"... A la mort de Père, mon premier édit sera d'abdiquer en faveur de Saya..." souffla-t-il tout doucement.
Accompagné des deux gardes en armure, la petite équipe se mit en route, d'abord pour rejoindre le croisement entre deux couloirs où devait les attendre la servante aux cheveux roses, puis pour gagner la salle à manger de la citadelle.


Escortant Dame Byakuren et son entourage, le Senkage se rendait à pas feutré jusqu'à la salle à manger tout en discutant aimablement. Le maître d'Uzushio était en effet un fin diplomate à l'exquise politesse qui plaisait aux femmes.
Il expliqua son raisonnement quand à sa présence à ses cotés pour la protéger. Indirectement, il protégeait la santé mentale de Sei et la bonne tenue de la maisonnée.
Elle accepta ses raisons d'un hochement de tête polie.
"Même si ça me flatte d'être si chère au cœur de mon mari, j'ose espérer qu'il ne perdrait pas la tête en futile vengeance ou en actes idiots si je venais par malheur à trépasser. Il est un samouraï, un noble au service de notre Daimyo, dirigeant l'une, si ce n'est las plus prospère et importante cité de la Vallée d'Enokizu. Il faut qu'il garde la tête froide et se montre digne de sa tâche."

Le Senkage fit une petite démonstration de ses talents ninja, créant un clone de lui-même qui prit ensuite l'apparence d'un samouraï.
Immédiatement, les deux gardes du corps de Byakuren avait porté leur main à l'épée. L'un d'eux jura en voyant se métamorphosé le double du Senkage en un homme portant l'armure de leur maisonnée.
"Bon sang, comment on peut lutter contre des gens qui peuvent faire ça !" pesta-t-il, soudain paranoïaque. Est-ce que son collègue et ami, avec qui il partageait la garde de leur Dame était bien le vrai ? Ne l'avait-il jamais lâché des yeux ? Et les dames de compagnies, ces péronnelles volages ? Qui les surveillaient en permanence ?

Actuellement, les demoiselles battaient des mains devant le tour du shinobi d'Uzushio. L'une d'elle osa même toucher timidement le clone solide, avant d'allait murmurer des choses à l'oreille de son amie, qui vira au rouge vif.
L'oreille fine du Senkage capta une allusion à des choses à plusieurs, sans plus de discernement.

La femme de Sei quand à elle resta silencieuse et apparemment impavide face au prodige du ninjutsu, observant la scène par dessus son éventail, sans doute songeuse.
L'uzujin suprême décela néanmoins un certain soulagement, une tension libérée quand il annonça qu'il envoyait son clone cherchait sa fille.
Elle dédia alors un franc sourire au maître d'Uzushio.

"Je vous remercie de votre sollicitude." annonça-t-elle, l'invitant à entrer dans la salle à manger où des serviteurs proposèrent immédiatement quelques rafraîchissement en attendant le repas.
"Notre Saya-chan est une demoiselle sans peur, bien qu'un peu écervelée. Elle a le charisme de son père et fera une grande Dame dans quelque année, une fois qu'elle se sera un peu calmée et sera moins... impulsive. Elle ferait aussi sans doute une très bonne guerrière et avec l'instruction de Daishi-sama, une bonne stratège. Elle a l'art de la guerre dans le sang..."
Plus bas, en partie masquée par son éventail afin qu'on ne puisse lire sur ses lèvres, elle chuchota rien que pour les oreilles du Senkage.
"Son père la gâte un peu trop... Il refuse pour l'instant les demandes de mariage. J'avoue hésiter aussi. Sans médire des qualités de Kenshin-kun... Je pense que Saya ferait une héritière idéale pour Baransu."

Le clone du Senkage se rendit vers les appartements privés de la famille.
Il arriva à un couloir et un à l'embranchement que connaissait fort bien Busujima : celui où il était sensé retrouver la femme aux cheveux roses en tenue de soubrette.
Héritant de l'intellect de son créateur, le clone déguisé en samouraï Chûritsu s'était enquit auprès d'un serviteur de la direction des quartiers de la demoiselle à escorter.
A gauche : la chambre de Byakuren, puis celle de Saya. A droite, celle de Sei puis de Kenshin.
Il tourna donc à gauche pour arpenter un couloir, notant avec amusement le plancher rossignol qui grinçait sous ses pas, prévenant d'éventuels gardes de son arrivée.
Pourtant, quelque-chose dérangeait le clone, sans qu'il sache trop quoi. Une anomalie. Il s'arrêta, pensif, plissant le regard.
Non, quelque-chose n'allait pas !

Comme pour confirmer son impression, il vit alors déboucher du couloir le sunajin escortant Kenshin accompagné de ses deux gardes du corps.
Pourtant, il avait tourné à gauche ! Ou il l'avait cru... Genjustu ! Quelque chose troublait son esprit et modifiait son sens de la direction ! Il devait prévenir le ninja des sables et son créateur. Quelqu'un avait déployé une illusion de zone, l'égarant pour empêcher l'accès aux appartements de Saya ! Il était probable que la jeune fille soit en danger !
Apercevant le clone déguisé, les samouraïs escortant Kenshin dégainèrent aussitôt, s'interposant entre lui et leur jeune Seigneur.
En effet, en raison des risques, les guerriers Chûritsu avaient reçut l'ordre de ne se déplacer que par deux au minimum.
"Qui vive ! Identifiez-vous !" tonna un samouraï, le plus âgée, celui que Kenshin avait appelé Akinobu.

Quand au jônin de Suna, en fixant le nouvel arrivant, ses sens aiguisé et son entrainement de fantôme du désert l'avertirent qu'il s'agissait d'un ninja (ou autre utilisateur de ninjutsu) sous henge. Un assassin de l'Empire ?
Les yeux de l'infiltrateur de Suna notèrent alors d'étrange détail sur le corridor derrière le faux-Chûritsu. Il n'était pas tout à fait pareil que quand il avait fait ses tests au plafond. Il nota des indices subtils indiquant qu'un genjutsu était à l'œuvre. Ses yeux semblaient sans cesse éviter l'embranchement qui normalement menait au quartier de la fille de Sei. Une illusion de désorientation ? Et il n'y avait qu'une seule raison à sa présence ici : empêcher de l'aide d'attendre la petite demoiselle...


Dans la salle de briefing de la citadelle, le respect martial montré par Otomo sembla calmer un peu l'âpreté du Seigneur Chûritus face à un (ex)samouraï de l'Empire.
Sei était à la fois homme politique et guerrier. Et un homme pragmatique. Il rit quand Otomo le qualifia de "plus grand tacticien que l'Empire eut à défier".
"Si seulement c'était vrai..." ricana Sei, bien plus amicalement. "Mais je pense que vous devriez plutôt flatter Daishi. C'est lui qui m'a tout apprit et il me surprend encore même à son âge, ce vieux singe ! Il est la tête, je suis la voix et la bannière, mes troupes sont notre épée et notre armure. Et nos... invités sont notre arme secrète. Nous tiendrons ! Nous vaincrons !"

L'imposant samouraï-ninja leva son masque pour parler d'homme à homme avec le dirigeant de Baransu.
Il nota alors avec surpris un vague parfum. Muguet ? Jasmin ? Cèdre ?
Otomo ressentit une impression de calme, de familiarité, de normalité, comme s'il était le bienvenue ici et qu'il n'existait nulle guerre à leur porte... Peut être que Sei avait fait bruler quelque encens pour apaiser les esprits surchauffé dans la salle de briefing. Portant, le rônin de Tetsu ne se rappelait pas avoir ressentit ça quand il était venue la première fois dans cette salle.

Chassant cette étrange impression au fond de son esprit, il continua à discourir avec le Seigneur de Baransu, essayant de le convaincre de prendre du repos.
Sei soupira, visiblement las. Il connaissait ces arguments et en approuver la logique. Mais il n'osait pas prendre plus de repos que nécessaire (aucun, actuellement, essayait-il de se convaincre, même si son corps lui rappelait qu'il n'était plus aussi jeune et résilient qu'il y a quelques années). Qui savait quel traîtrise pourrait déchainer l'Empire pendant qu'il dormait ?
Pouvait-il prendre du repos alors que ces hommes, qu'il connaissait depuis l'enfance pour certain, mourraient et se battaient sur les murailles de sa ville ?
Il se devait aussi de paraître inaltérable, inébranlable et toujours disponible, afin que le peuple et les troupes restent confiants...
Mais... Ce que disait cet étranger faisait sens. Qu'adviendrait-il de Baransu s'il venait à s'effondrer de fatigue ?

"Je vais y songer, samouraï." décida alors Sei après avoir poliment écouté les arguments du ninja-samouraï. "Je vous remercie de votre sollicitude et du rappel envers les devoir de mon corps. Si mon âme ne désire aucun repos avant que nous ayons bouté ses envahisseurs hors de la Vallée d'Enokizu, il est vrai que je ne dois pas négliger ma santé. Je prendrais donc du repos, bon gré ma gré et j'approuve votre suggestion."
L'homme fit signe à ses gardes du corps et commença à ranger un peu la salle de guerre, clôturant rapidement la session en court pour le moment.

Les yeux certes fatigués mais un peu rieurs, il se tourna vers l'ex-samouraï.
"Même moi et mon armée ne pouvons lutter contre les édits de ma femme ! Je vais donc la rejoindre et je serais honorer que vous vous joignez à nous. Si cela peut vous rassurer, je vous autorise à fortifier cette salle et même à y aménager un coin de repos. Ma Byakuren ne vous laissera toucher à rien d'autre. Je compte aussi sur vous pour la convaincre sur l'absolue nécessité de la chose. Mais n'espérait pas m'y confiner... La guerre m'oblige parfois à sortir pour rejoindre mes troupes et donner mes hommes en personne. Un chef qui se terre a vite fait de perdre le respect de ses troupes. Et rien ne vaut l'observation directe d'un conflit pour prendre les meilleures décisions."

Sur ce, le chef de Baransu fit signe à sa garde de le suivre pour gagner la salle à manger. La soubrette aux cheveux bleus s'inclina, guidant les samouraïs. Il laissa deux gardes en armure lourde et à la carrure impressionnante (sans égalée celle d'Otomo) au service du ronin de l'Empire, pour l'aider à transbahuter ce qu'il voudrait. Ou peut être, pour le surveiller.
Deux autres, semblable à des statues de quelques dieux féroces resterait toujours en faction dans la salle de guerre, afin que nul ne dérobe quoi que ce soit ou pire, n'installe quelque piège vicieux.
Tête nue, Otomo contemplait la salle. Bon, il avait désormais l'autorisation (plus ou moins) d'ajouter un coin de délassement à cette salle. Ce ne serait pas l'idéal, car Sei aurait toujours la tentation de se mêler des briefings plutôt que de se reposer et que malgré sa taille le lieu serait un peu bruyant, mais au moins il pourrait prendre un peu de repos dans un endroit parfaitement sûr.  

Il lui faudrait donc un futon, des coussins, peut être un paravent. Que faire ? Aller chercher ça lui-même ? Envoyer un de ses imposants gardes-chiourmes ? Alpaguer un serviteur et lui confier la sale besogne ?
Dommage que la femme aux cheveux bleus et à l'étrange tenue de soubrette est accompagné Sei et son escorte, elle aurait sans doute pu le renseigner.
Otomo réalisa alors qu'il ne sentait plus la délicate odeur qui l'avait un instant troublé. Dommage, c'était fort apaisant et aurait sans doute permit de trouver plus rapidement le sommeil. Ce devait être le parfum de quelqu'un.


Récapitulatif:

   
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Le plafond ne grince pas, c'est ce que je note et je réprime mes instincts ninjas au plus profond de moi, lorsque j'arrive devant la chambre du fils et que les formalités sont réglés, j'écoute avec attention son discours. Non pas qu'il soit intéressant, personnellement, s'il révèle une certaine maturité d'esprit et un recul sur son existence et son statut, je détecte aussi un certains fatalisme qui pourrait bien lui coûter cher et semer le chaos dans les rangs familiaux. Alors qu'il passe à côté de moi et lâche discrètement qu'il offrira sa fonction à Saya le jour de la mort de Churitsu père, je ne dis rien, trop surpris pour réagir alors que les samouraïs essaient de temporiser un peu. Quelque part, ce n'est pas mes affaires, de l'autre, j'ai besoin d'avoir un protégé en forme, alerte et qui a envie d'en découdre, pas d'un mouton qui attend paisiblement son coup de sabre sans rien faire. En chemin vers le point de rendez-vous, je me permets de jauger un peu le gosse.

-Ce n'est pas qu'une question de faire le chaud sur les remparts ou de calmer un peuple effrayé, les villages ninjas ne se sont pas construits par la volonté seule de ninjas un peu plus potent que les autres, qui se sont affublés du titre de Kage par la suite. Les administrateurs ont toute leur place en temps de paix, et si on se complaît à mentionner les héros de guerres, ils n'auraient pas été là si des diplomates un peu plus adroits avaient existé. Mon travail est d'éviter les bains de sangs comme celui qu'il y a à même pas dix minutes de marche du palais. Garde espoir gamin, et si tu veux te rendre utile continue de potasser, ça finira par payer un jour.

Et nous arrivons au croisement, sauf qu'à la place d'une servante craintive, c'est un faux samouraï, mais ce qui me chagrine le plus c'est cette incapacité latente à poser le regard sur le corridor... Un genjutsu! Je me suis fait avoir comme un bleu! La putain de servante n'en n'est pas une mais une sale infiltrée de l'Empire. Quant au samouraï devant nous, s'il n'est pas de la garnison c'est probablement un espion ou alors un collègue qui a fait allégeance à l'Empire. Je me fige un quart de seconde ; il faut que je sauve Saya mais il faut aussi que je protège le gosse, est-ce que je peux faire confiance aux deux samouraïs pour le protéger? Et puis... Ce genjutsu, le suicide du renard et du tanuki, si je n'en sors pas, ça va être coton d'atteindre la gamine, surtout avec un obstacle entre elle et moi. Le samouraï devant nous est-il allié ou ennemi? Dans le doute j'invoque Iguane qui dégaine son kunaï dans un calme olympien et prend la tête des deux samouraï, il a un sourire de prédateur en attente du festin.

-Passe par les fenêtres, je vais prouver à ces messieurs que la réputation des ninjas de Suna n'est pas démérité. Je déguerpis alors que j'entends les paroles d'Iguane derrière moi, qui se complaît à parler en rimes.Dissipe cette identité et ta véritable tu exposes, sinon dans la minute ta tête explose.

Pendant ce temps, je saute par la fenêtre, profitant des rumeurs que j'avais entendu auparavant ; c'est un château de luxe, pas une forteresse et il y a de nombreuses fenêtres et balcons, dont un qui donne sur les appartements de la petite Churitsu. Là où la gravité en aurait tué plus d'un, elle se plie à ma volonté et j'atterris sur la paroi verticale avant de foncer vers les quartiers de Saya, les volets blindés vont me poser du soucis mais j'ai assez de force et d'adresse pour les dépasser en un clin d'oeil. Et avec un peu de chances, j'entendrais même ce qui se passe à l'intérieur.

Rapport de situation :
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Ma petite animation eût son petit effet sur le public présent. Manifestement, leur expérience en ninjutsu était dérisoire. Cela n’allait pas nous faciliter la tâche si un clone parvenait à les surprendre. J’observais le comportement de chacun. La garde rapprochée n’avait jamais aussi bien porté son nom. A peine le clone avait-il quitté la pièce, qu’ils étaient collés aux basques de la première dame Churitsu.
Chez les femmes, les réactions étaient toutes autres. Applaudissements, cris de stupeur, gloussements, elles ne savaient faire que ça. Jusqu’ici, je n’avais jamais remarqué d’interventions pertinentes de leur part. Parmi elles, il n’y en avait qu’une qui se faisait voir par son manque de manière. Elle chuchotait avec sa comparse, et riait sans prendre en compte la présence de supérieurs hiérarchiques.

« Il m’en faudrait au moins deux autres pour ne plus pouvoir marcher.. »

A l’entente de ses mots, mon sourcil gauche sursauta. Brusqué par son jeune âge, je n’aurai pas imaginé une telle phrase sortir de sa bouche. Elle n’était pas qu’une simple extravertie. La jeune femme ne pouvait pas savoir que je l’avais entendu, je ne lui fis aucune remarque, sa collègue semblait déjà bien assez gênée. Elle était amusante mais la facilité ne me charmait que très rarement. Je préférais de loin, l’attitude de Byakuren Churitsu. J’aimais ce jeu de séduction ; sobre, délicat et surtout interdit. Je jouais peut être seul, mais cela ne me dérangeait pas le moins du monde.
Elle ne broncha pas face à mon petit tour de passe-passe. Bien que j’aurai voulu l’impressionner quelque peu, j’étais plus surpris que déçu. Il est vrai qu’elle était une noble, qu’elle devait avoir beaucoup voyagé, pour autant je m’attendais à plus de réaction. Je ne montrais pas mon «  inquiétude », ne voulant pas briser le sourire radieux sur son faciès. Je ne sais pas si c’était ma présence qui lui faisait cet effet ou si c’était le fait de parler de sa fille. Je l’écoutais attentivement parler de ce qui semblait être sa plus grande fierté.

Pendant que j’apprenais à cerner ma protégée, mon clone faisait son possible pour récupérer Saya Churitsu. Le temps semblait anormalement long. La citadelle était immense mais avec la vitesse dont je pouvais faire preuve, il aurait déjà dû revenir. Patraque, mon clone se sentait comme observé, acculé au fond d’une pièce. Une illusion. Quelqu’un l’avait piégé. Comment se sortir de ce satané genjutsu ?

"Qui vive ! Identifiez-vous !"

K’so ! Décidément, tout se passait trop bien pour que ce soit vrai. Face à la garde rapprochée, je n’eus d’autre choix que de justifier ma présence ici. Allez leur faire comprendre que la technique de métamorphose avait pour but de mettre en confiance tout le monde et non de duper qui que ce soit.  Par chance, le jeune sunajin était avec eux. Si je le convaincs lui, mon moi éphémère allait pouvoir s’en sortir et lever toute forme de doute.  

"Dissipe cette identité et ta véritable tu exposes, sinon dans la minute ta tête explose."

Tandis que le sunajin sautait par la fenêtre la plus proche, je me retrouvais nez à nez avec un iguane armé et deux samouraïs. Une scène qui aurait pu être comique si je n’étais pas l’un des protagonistes. J’annulais la métamorphose et expliquais la situation à mes collègues de fortune.

«  Byakuren-san nous attend pour le repas. Je suis venu chercher sa fille afin d’assurer personnellement son escorte. Ne me connaissant pas, j’ai opté pour la tenue traditionnelle du samouraï afin de la mettre en confiance. Je suis moi-même un clone, mon invocateur nous attend au salon. »

Mon calme olympien me sortait encore une fois d’affaire. Je les sentais beaucoup moins nerveux, la poigne sur leur fourreau se voulait moins étouffante. Je remettais mes lunettes en place et leur demanda poliment si je pouvais passer maintenant que la situation avait été éclaircie et que ce genjutsu n’agissait plus sur moi. Tandis que les trois mousquetaires reprenaient la route vers la salle à manger, j’empruntais ce fichu couloir, jusqu’ici introuvable. En plus d'être piégé, il était long, ancré au fond de l'établissement. En temps normal je n'aurais pas forcément fait attention, cependant tous mes sens étaient en éveil, rien ne pouvait m’échapper dans les alentours.

Il n'y avait aucun scénario potentiel qui s'avérait positif. Si on avait piégé le couloir c'était évidemment pour kidnapper ou bien éliminer Saya. J'imaginais déjà le pire, et contrairement à ce qu'aurait pensé la plupart des gens, je la préférais morte plutôt que dans les mains de l'ennemi. Accélérant le pas, je percevais deux présences dans la chambre et j'entendais des bruits sourds. Arrivant aux alentours de la chambre, des cris vinrent percuter mes tympans. Ni une ni deux, j'entrais dans la pièce, lame ninja dégainée et prête à être balancée. Mon arrivée laissa un blanc, perturbant les deux sauvageons.

«Au moindre mouvement, je n'hésiterai pas à utiliser mes capacités.  »

J'essayais de gagner du temps, j'entendais le Sunajin qui s'approchait. En espérant qu'il s'agissait de lui mais j'avais plus ou moins retenu sa démarche, il n'y avait pas de raison que je me fasse avoir. Tout le monde était très tendu, on avait même pas eu le droit à un échauffement. Il ne fallait pas trop se fatiguer l'esprit. De base j'étais en congés, je voulais juste repartir avec quelques babioles. K'so.

Récap':
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Les pas du Seigneur s’en vont derrière moi.

Je respire alors un grand coup, à la fois pour relâcher la tension du discours face à Sei, qui semble y avoir été réceptif, et pour déplorer l’absence de la bonne odeur… Genjutsu ? Parfum ? Simple détail ? Dommage, si c’est la servante qui se parfume ainsi, il faudrait que je lui demande son nom un jour.

M’enfin bref, il est maintenant l’heure d’aménager cette salle correctement, de manière à que toutes les pirouette de logos que je me suis éventré à faire ne soient pas vaines. Je déambule alors dans la salle, à la recherche de ce que je pourrais bien faire. Poser des futons, ça c’est sûr, un paravent ? Toujours un peu classe, le Seigneur le vaut bien. Des coussins pour que je puisse monter la garde, et ça devrait le faire.

Je commence alors à me déplacer vers la porte pour sortir, et passe devant les deux camarades du sabre qui me surveillent attentivement… Je connais trop bien ces masques, bien que différents de ceux de l’Empire, je peux quand même sentir leurs pupilles braquées sur moi. Je baisse alors un peu les yeux tandis que je m’apprête à sortir en dehors de la pièce…

Sei, il est parti manger. Manger. Poison.

Oh putain de bordel de merde.

Vite, il faut trouver une solution, changer radicalement de plan. Au lieu de rester ici, il faut que je le rejoigne, mais tout en faisant de cette salle un lieu de repos pour quand il rentrera. Je ne sais pas détecter les poisons, mais je peux toujours tenir la jambe au cortège et leur expliquer que mon collègue Takeshi que je ne connais que trop bien est maître assassin, le problème n’est pas là. C’est…

Et puis Daishi, le chef des armées toujours en liberté à crapahuter dehors, là où y’a pas de plafond pour arrêter une simple flèche. Je me passe la main sur le casque alors que je suis encore de le cadre de porte, en passant pour un fou auprès de mes gardes chiourmes. La situation devient vraiment hors de contrôle de mon côté, et je n’aurais pas dit non à un peu d’aide…

De l’aide ! Voilà ce que je peux demander ! Je recule d’un pas, et je me met à sentir la stupéfaction de mes gardes alors que je toussote derrière mon casque, faisant résonner un bruit d’acier réverbéré qui casse le silence de la salle.


«-Messieurs, je sais que vous êtes là pour me surveiller, mais le Seigneur est parti manger, il est possible qu’il soit empoissonné incessamment sous peu, je vais donc aller le rejoindre. J’ai malgré tout besoin d’installer dans cette salle un coin de repos pour Sire Churitsu, c’est pourquoi j’aurais besoin que l’un de vous aille chercher 4 futon, autant de coussins et un paravent, je vous prie. Pour la gloire du Seigneur. »

Je me retourne alors et toise la pièce, tout ce que j’ai demandé devrait suffire pour faire dormir le seigneur, son bras droit, et même faire un coin où la relève peut se reposer lors des tours de garde.

Reste encore le problème de Daishi, je me retourne violemment pour retomber sur deux gardes immobiles au fond de la salle, moins massifs que les deux autres, mais néanmoins, probablement, plus rapides…


«-Messieurs, j’ai peur que Seigneur Daishi soit en danger à l’extérieur, et il ne serait pas surprenant de la part de l’Empire d’aller assassiner les satellites de Sire Sei afin de mieux l’atterrer et de rendre son exécution plus facile. Je me demande si vous pourriez lui demander de nous rejoindre, probablement que votre Maître aurait besoin de lui de lui pour ses plans. »

Ce n’est pas un argumentaire correct, ni suffisant.

«-Et puis l’avoir à table, probablement que cela aiderai Monsieur Churitsu à tenir le coup dans ces temps bien compliquées. »

Pas le temps de savoir si les exécutants m’obéissent où me crachent à la tronche, je dois avancer et sortir de cette salle, rejoindre l’escorte. Je pointe le dernier de mes gardes, celui qui me fixe depuis tout à l’heure donner des ordres à ses copains.

«-Vous, suivez moi, on a un Empereur à rattraper. »

Je me mets en marche suivi de mon garde, m’aidant des bruits du parquet rossignol pour retrouver l’Empereur et le rejoindre.
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Entre dagues et poisons

L'infiltrateur de Suna, lui même plus porté sur l'assassinat vil que sur de glorieux (mais stupide) faits d'arme essaya de remonté le moral du jeune héritier des Chûritsu.
Le gamin lui dédia un timide sourire, avant de sombrer dans un silence pensif en le suivant avec son escorte.

Mais rejoindre la salle de banquet s'avéra plus problématique que prévue. La jeune soubrette n'était point au rendez-vous et quelque vilénie semblait à l'œuvre, troublant les sens développés du ninja formé à l'infiltration.
Un samouraï solitaire portant la livrée des Chûritsu déboucha alors.
Méfiant, Busujima invoqua aussitôt son double carnassier, faisant sursauter les gardes du corps de Kenshin. Le gamin ouvrit des yeux ronds, mais sembla se reprendre plus vite même que ces gardes-chiourmes : son esprit vif avait fait la liaison entre l'apparition soudaine de la bête fauve humanoïde et les mudra composés par le sunajin.
Il leva sa petite main pour en appelé au calme de ses serviteurs un peu trop sur le qui vive.
Cela évita tout incident avec le clone et un combat fratricide...

A la place, les samouraïs apostrophèrent le solitaire, pendant que le véritable ninja du désert se précipitait vers une fenêtre pour bondir hors du bastion et gagner la chambre de la petite sans passer par les corridors piégés.
Il lui semblait se rappeler que certaine suite de cet étage étaient pourvu de balcon pour admirer les jardins...

Le clone du Senkage dissipa son henge et justifia sa présence à l'Iguane et aux samouraïs suspicieux.
Bien qu'encore dubitatif, ces derniers gardèrent le katana au fourreau, voyant que le double sauvage du sunajin n'attaquait pas et semblait reconnaître un coéquipier.
"Aller sauver Saya !" ordonna l'héritier officiel des Chûritsu au Senkage. "L'autre ninja a dû faire de même ! Elle est plus importante que moi !"
Son escorte n'était pas d'accord là-dessus et l'entrainèrent promptement en direction de la salle à manger où l'attendaient sa mère et le véritable Senkage.

Le double de celui-ci s'élança aussitôt vers le corridors piégé pour rejoindre les appartements de la jeune fille en danger.
Confiant en ces capacités, le clone du maître d'Uzushio brava l'illusion, se fiant à son ouïe affutée et à son intellect prodigieux pour ne pas se laisser désorienter.
Même s'il arriva à bon port sans encombre, il lui avait fallut faire preuve d'une grande prudence et d'une concentration sans faille pour mépriser le vil genjutsu.
Son sens de l'audition légendaire lui apprit tout ce qu'il voulait savoir et confirma le pire : il entendait des bruits de lutte et des cris, d'au moins deux personnes.

Sans ralentir, il pénétra dans la pièce comme un ouragan, kunaï à la main et menaçant les occupants.
Au même instant une fenêtre obstruée par des volets conçut pour arrêter les flèches explosa, livrant passage à Busajima qui atterrit dans la pièce.

Le Senkage remarqua immédiatement le corps d'un samouraï Chûritsu se vidant de son sang sur les tatamis, la gorge tranchée.
Un autre était apparemment au prise avec Saya, au sol. La gamine couvertre de bleueset de horions hurlait et se débattait tant bien que mal, mais elle était face à un homme adulte, imposant et en armure de guerre.
Ou presque.
La bave aux lèvres, l'œil vitreux et le visage déformé par un rictus névrotique, le samouraï Chûritsu essayait tant bien que mal de se dévêtir, tout en arrachant les vêtements de la petite Chûritsu.
"Mienne ! Mienne ! A moi !" beuglait le samouraï déchu de manière incohérente.  

Dans l'ombre, observant la scène avec amusement jusqu'à l'intervention (in)opportune des ninja, se tenait la jeune soubrette au cheveux roses. Il ne resterait rien de la mignonne petite servante nerveuse et apeuré rencontrée par Busujima. Son regard était plein de malveillance et de promesse de mort.
Elle observa les intrus, songeuse mais nullement affolée. Dommage que les ninja soient arrivées si vite... Elle n'aurait pas dû jouer avec la gamine. Découvrir le corps mutilé et souillé de sa fille chérie aurait tellement perturbé le Seigneur de Baransu... mais il n'était peut être pas trop tard...
Observant le Senkage, elle décida qu'il ne représentait pas une menace immédiate, avec son air d'intellectuel. Le sunajin semblait plus menaçant.
"J'ai grande hâte de vous voir les utiliser, vos capacités... Mais, contre qui ou quoi, exactement ?" siffla-t-elle, avant de lancer une dizaine de kunai en l'air en composant quelques mudra.
Mais les lames ne s'abattirent pas. Elles restèrent simplement là à flotter autour de la soubrette, attendant son ordre.

Un lourd parfum capiteux flottait dans la pièce, agressif, musqué et enivrant.
Spécialiste des poisons et de la médecine, Busujima suspecta immédiatement l'usage d'une technique : il sentit les battements de son coeur s'amplifiait. Il ne s'agissait pas d'un genjutsu, ni réellement d'un poison.
Le clone du Senkage lui aussi connaissait bien son corps et les arts de la médecine. Sans écarter l'hypothèse d'un poison, il se rendit compte qu'il se passait quelque-chose d'anormal ici.
Les deux ninjas se sentaient... désinhibés. Comme s'ils pouvaient satisfaire leur plus sombre désir, sans la moindre conséquence ni la moindre retenue.
Les deux shinobi allaient-ils satisfaire leur plus bas instinct ou bien parviendraient-ils à lutter contre ce mystérieux maléfice qui avait fait perdre la tête au garde de Saya ?

Dans la salle de commandement de la citadelle, Otomo donnait ses ordres aux samouraïs imposant dont l'avait gratifié le Seigneur Chûritsu.
Le rônin de Tetsu, sans doute affolé par son instinct de mercenaire, avait soudain décidé de changer de plan et de rattraper Sei plutôt que de jouer au décorateur d'intérieur, craignant quelque empoisonnement.
Il délégua donc l'aménagement d'un coin de repos à un de ses gardes-chiourmes.

Ensuite, il essaya de convaincre les deux sentinelles en faction de rejoindre le général Daishi. Ces derniers restèrent d'une froideur marmoréenne devant son argumentation.
"Notre devoir est ici." laissa tomber l'un des guerriers inamovibles.
Il s'agissait de gardiens, auquel on avait confié une mission. Un inconnu n'avait pas à interférer. Et qui sait si ce sale tetsujin à peine repentit ne manigançait pas un sale coup ? Qu'il ne souhaitait pas se retrouver seul dans la salle où passait le plus de temps leur Maître ? Pour laisser un piège ou voler des documents ?

Ne pouvant convaincre les factionnaires, Otomo décida de se lancer à la poursuite de Chûritsu Sei et de son escorte, amenant avec lui un samouraï perplexe, se demandant si ce ninja embauché n'avait pas un peu bu.
"Un empereur ? De quoi il parle ? Le Seigneur Chûritsu peut être..." marmonnait l'homme imposant mais peu futé.

A donner ainsi des ordres, Otomo avait perdu du temps et laisser de l'avance au maître de Baransu et à ses hommes.
Néanmoins, l'ex-samouraï pressa le pas, inquiet. Et après tout, rien ne valait un petit trot dans des escaliers escarpés pour se mettre en jambe avant le repas !
Ce ne fut pas le bruit d'un parquet grinçant qui arrêta soudain le combattant aguerrit. Son œil vitreux remarqua une pièce fermée donnant sur le couloir.
Une étrange calligraphie sur un parchemin barrait la porte coulissante, où le samouraï évidemment formé aux arts de lettres pu discerner des kanji stylisés signifiant "Silence éternel". De fines ridules d'encre semblait en émaner, courant sur le papier de riz et le bois. Un frisson d'appréhension frappa le guerrier. Fuinjutsu !

Méfiant, le guerrier de Tetsu se coupa profondément, afin que la douleur chasse le moindre doute dans son esprit ou un genjutsu maléfique.
Rien de tel, à part le raidissement de surprise du garde. Le parchemin restait bel et bien là.
L'ex-serviteur de l'Empire se tourna vers son garde-chiourme pour l'interroger, lui demandant s'il avait déjà vu se genre de chose. Après tout, une citadelle d’un clan ayant des rapports plus ou moins fréquent avec des ninjas pouvaient avoir décidé de s'être doter d'une sécurité basé sur cet art.
"Non, m'sieur. Jamais vu ça. Peut être un des projets artistique de Dame Byakuren, elle aime la jolie calligraphie..." répondit benoîtement le samouraï Chûritsu, soudain un peu inquiet.
Cette chose sur la porte ressemblait à un tour ninja.

Otomo lui confirma qu'il s'agissait d'un Fuinjutsu, un art shinobi. Bien évidemment, cela augmenta la nervosité du guerrier de Baransu, qui dégaina aussitôt son arme.
Mais Otomo ne le laissa pas aller plus loin. Défoncer la pièce mystérieusement scellée ne lui semblait pas une bonne idée. Et il existait des pièges particulièrement vicieux de Fuinjutsu qui se déclenchaient quand on touchait ou arracher le sceau...

Il ordonna donc au samouraï d'aller quérir de l'aide et de sonner l'alarme. Il était évidemment qu'il y avait des intrus dans la citadelle, formés aux arts ninjas les plus ésotériques.
Le ronin du Fer lui conseilla également de prendre des gens pour fouiller le château à la recherche d'autres parchemins. Ces choses marchaient parfois avec plusieurs sceaux...

Ensuite, l'ex-samouraï devenu ninja plaça l'un de ses propres piège : un parchemin explosifs dissimulé en bas de la porte. Ainsi, quiconque sortirait de la pièce scellée aurait une petite surprise...
Bien évidemment, il prévint son acolyte en armure d'y faire attention : Otomo n'avait pas envie d'expédier une soubrette ou un fier samouraï Chûritsu dans la lune.

Ces préparatifs fait, il reparti seul au pas de course en direction de la salle à manger du palais.
L'ex-samouraï ne ménagea pas ses efforts et était étonnamment prompt malgré son armure lourde. Il ne tarda pas à arriver devant les portes de la salle de banquet
Bizarre tout de même : il aurait déjà dû rattraper Sei et son escorte... Pourtant, les couloirs étaient désert et il n'y avait pas le moindre bruit ou grincement de plancher rossignol sur tout le trajet. Avait-il trop perdu de temps à faire ses préparatifs devant la porte mystérieuse ?


Dans la splendide salle de banquet de la citadelle, le Senkage, Chûritsu Byakuren et ses dames de compagnie passait le temps. On servait quelques apéritifs et rafraichissement pendant qu'on dressait la table.
Les jeunes donzelles riaient et échangeaient des plaisanteries. L'une d'elle déclama un poème d'une fort jolie voix.
"Le liseron du soir -
La peau d’une femme
Au moment où elle se découvre."

Apparemment, Dame Byakuren semblait encourager les arts dans son entourage et elle expliqua au Senkage qu'elle était mécène de quelques jeunes filles douées.

Cependant, bien vite le maître d'Uzushio décela une pointe d'inquiétude derrière le masque de politesse exquise de la maitresse des lieux. Elle distrayait son hôte avec charme, mais parfois le regard de Byakuren se posait avec un peu trop d'insistance sur la porte.
Porte qu'aurait dû franchir Saya et son clone. Ou Busujima et Kenshin. Ou même le Seigneur Sei, si Otomo était arrivé à l'extraire de sa salle de guerre.
Or, aucun des convives n'était encore arrivé. Vu la passion et rigueur avec laquelle Dame Byakuren menait sa noble maisonnée, il était peu probable que ses enfants se dérobent au traditionnel repas familial. Si Sei avait l'excuse de la guerre en court à mener, il semblait lui aussi un homme de parole accordant une grande importance aux apparences.

Soudain, la porte s'ouvrit en grand, livrant le passage à Otomo, essoufflée.
L'ex-guerrier de Tetsu était seul. L'œil vitreux, il chercha le Seigneur Sei et son escorte du regard. Seul le Senkage, Dame Byakuren et ses dames de compagnie le saluèrent, un peu intrigué par son arrivée fracassante.
Chûritsu Seï et ses hommes n'étaient pas là... Pourtant Otomo en était sûr : il n'y avait pas milles chemins pour aboutir à cette salle. Il aurait dû rattraper Sei ou le retrouver ici !
Un gong d'alarme retentit alors, le messager du rônin ayant alerté la soldatesque.
Dans le couloir, Kenshin, Iguane et ses gardes décidèrent de sa hâter encore plus en l'entendant. Ils n'allaient pas tardé à arriver à la salle à manger du domaine...

Récapitulatif combat:
         

Feat.
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Les volets ne m'opposent pas résistance longtemps, je débarque dans la pièce avec toute la rapidité qu'on a pu m'inculqué à l'entraînement et le tableau qui s'offre à moi me fige : Saya Churitsu en train d'essayer de résister aux assauts d'un de ses propres samouraï, l'autre binôme gisant au sol dans son sang. Evidemment, la salope en soubrette dans un coin en train d'assister à la scène avec l'air mauvais des gens que je bute à longueur de temps : quelque part je me dis que c'est quand même cool que tout les types que je sois obligé d'assassiner soient des enculés de première. J'hume à plein nez le parfum de la pièce, une odeur qui me rappel vaguement Saeko avant que je ne pige que ce n'est pas cette odeur qui m'a rendu d'humeur toute grivoise d'un coup, mais bien une technique ninja. Je rougis comme une tomate en (re)voyant la scène, et quelque part, même si je suis veuf et ait fait vœu de célibat, je me dis que, quand même, Saya est une fille tout à fait respectable et que j'ai envie de l'épouser. Puis je secoue la tête.
Elle est quand même chaude la servante, avec son petit air maléfique, le genre à vous griffer le dos durant le sport horizontale. Elle doit être sacrément frustrée au pieux pour tenter de violer une gamine par l'intermédiaire d'un samouraï, je me demande si avec des clones...

-J'ai grande hâte de vous voir les utiliser, vos capacités... Mais, contre qui ou quoi, exactement ?
-Minute! Je suis pas un dépravé de merde moi! Je suis assez malheureux de mon veuvage pour... Justement je suis veuf et il y a une sacré gourgandine devant moi. Ne pas être... Saya est quand même une très jolie princesse. J'en ai assez entendu! Je vais te pilonner le cul après m'être chargé de la gamine!

Je suis veuf, et je suis heureux de ce statut parce qu'il m'a fait réalisé à quel point Saeko était une fille bien, même si maintenant elle est morte indirectement par ma faute! Je me fous de savoir si mon flux de pensées est trouble, je me comprends, Saeko était une fille géniale, pas la servante, ni Saya qui a essayé de servir mais qui est incapable de dézinguer un samouraï. Elle est sur le point de se faire souiller, et je refuse cet état de fait! Parce que je suis un ninja de Suna qui a un nindo et que les enfants, même si ce sont souvent des petites merdes vicieuses, ont besoin d'aide et de protection! Pas parce que j'ai une trique redéfinir l'axe du monde, et encore moins parce que je suis sous l'emprise d'une technique cachée. Je connais mon corps, je sais quand il est normal qu'il soit au garde à vous et quand c'est dû à un facteur totalement indépendant de ma volonté.
Le Senkage de l'autre côté de la pièce a l'air bien zen, alors je vais le laisser se farcir la servante, ça m'évitera de déraper à cause de sa technique qui aurait réussi à me renvoyer cinq en arrières (pervers en maraude dans les bordels).
J'exécute un déplacement rapide et me heurte de plein fouet au samouraï qui vient tout juste d'enlever le plastron. Ça m'évite de trop me faire mal, mais je douille sévère quand même. Le type perd l'équilibre à cause de ma charge, et je m'interpose tant bien que mal entre les kunaïs et Saya. J'espère que le Senkage a un plan. Parce que je n'en n'ai aucun.

Rapport de situation :
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Encore une. Une de ces images que l’on n’oublie pas. Un homme égorgé, se vidant de son fluide vital. Une fillette en pleine puberté, assaillie par un animal de deux fois sa taille. Entre le golgoth à la bouche pleine d’écume et la poupée malfaisante, il me fallait faire un choix. La situation se compliquait. Heureusement pour moi, le Sunajin avait été suffisamment rapide et fît irruption dans la pièce. Sentant un parfum étrange, mon visage se plissa, devenant tout de suite plus dur. La curiosité me poussa à me laisser tenter. Ou alors était-ce tout simplement que ce parfum était plus puissant que ma volonté ? Quoiqu’il en soit, je devais m’accommoder à la situation. Je réfléchissais. Beaucoup trop compte tenu de la situation. Ce n’était pas dans mes habitudes de m’égarer de la sorte. Quel était son plaisir à utiliser ce genre de maléfice ? L’empire n’avait peur de rien.

Comment l’être humain avait-il pu devenir aussi mauvais. Ces barbares agissaient comme si la guerre leur manquait. Je n’arrivais pas à ôter mon regard du cou de la servante. Chienne. Je n’avais qu’une envie. Une seule. Lui taillader la gorge et serrer cette dernière de manière à ce que le sang jaillisse plus vite. Salope. Salope. Je voulais qu’elle meurt dans d’atroces souffrances, la purger de toute la crasse qui constituait son âme . NON ! C’est faux ce n’était pas ma nature ! J’avais horreur des justiciers solitaires. Je jouais avec le feu, mais ça poussait cette satanée sorcière à penser que j’étais plus ou moins neutralisé. Seulement, tout n’était pas clair. Pourquoi je n’entendais plus rien mis à part le pouls de cette foutue traînée ? J’étais complètement obsédé par le déglutis de sa jugulaire.

« Trancher. ». Une voix susurra ce mot plusieurs fois dans mon oreille. Etait-ce la mienne ? Je sentais en moi, une envie méprisable de lui faire du mal. Les cris de desespoir de Saya parvenaient de nouveau à mon cerveau. Cela ne faisait qu’exciter encore plus mes mauvais penchants. L’envie de meurtre montait, mon sang bouillait, mes mains étaient prises de spasmes. Mon subconscient prenait le dessus, étrangement, je n’avais pas envie de me défendre. Elle ne méritait aucune compassion, cependant, j’avais envie de la remercier. Je ne m’étais jamais laissé aller de la sorte, toujours à préserver les apparences pour le « bien » du village. Je fléchissais, en tenant mon cerveau, comme pour contenir mon esprit.  Je devenais trop joueur, à vouloir tester mes limites j’allais mettre en péril la mission.  Je reprenais peu à peu conscience mais pour autant, je devais assouvir cette pulsion. Sans que je n’en donne l’ordre mes mains glissèrent rapidement devant mon torse et le temps d’un mudra, j’évacuais toute cette haine viscérale que j’éprouvais envers la soubrette, qui représentait tout ce que je combattais au quotidien.

« Kanashibari !! »

Moi, Tsuri Meyo, j’avais hurlé comme un sauvageon Tetsuiste. Décidément, cette technique me surprenait. Au vu de mon état d’esprit, j’avais eu l’impression que la puissance de ma technique avait été décuplé. Le temps s’était comme figé. Sans faire dans le détail, j’enchaînais en frappant l’air dans la direction de l’ennemi. L’atmosphère devint lourde avant qu’une réaction en chaîne se mette à tout briser dans le rayon de l’attaque. Les meubles, les murs et tout ce qui se trouvait devant moi valdingua, laissant une énorme brèche énorme. L’ambiance un peu moins tamisée allait peut être permettre que l’on retrouve nos esprits. Faut-il encore que mon corps n’en fasse pas qu’à sa tête. Je n’arrivais pas à retirer l’idée de ma tête. Je perdais un peu en réflexion et décidais de la suivre sans consulter personne. Je voulais voir sa dépouille écrabouillée. Cette garce était si vicieuse qu’elle aurait pu feindre d’avoir été touchée.

«  Si tu interviens et que tu me gênes, je te tue toi aussi. »

J’avais lancé ça en me dirigeant sur le restant de toit. Les gardes allaient être alertés, c’était une bonne chose. Cependant il ne fallait pas que les infiltrés profitent du chaos. Bof, en soit je m’en foutais. Je n’avais pas fini ce que j’avais à faire ici et Saya était saine et sauve. Juste en me concentrant, j’analysais chaque chose, je procédais par élimination. Je commençais par les personnes trop lourdes, trop lentes, j’essayais d’analyser les démarches. Les samouraïs marchent tous de la même façon. De plus, ils étaient forcément en binôme et très peu circulaient sur les toits. Espérons que je prenais la bonne direction..

Pendant ce temps, dans la salle immense où se trouvait le banquet, on pouvait percevoir la pression ambiante. Dame Byakuren n’était pas très rassuré malgré que je fasse tout pour la mettre à l’aise. Il est vrai que son mari tardait. Mais ce qui me faisait réellement partager son inquiétude était mon clone. Je savais que quelque chose clochait, néanmoins, je ne pouvais créer un autre clone et faire faire une crise d’angoisse à ma protégée du moment. J’attendais d’être sûr qu’il se tramait quelque chose, j’étais parfois trop sûr de moi. Mais je décidais d’écoutais mon intuition lorsque mon oreille intercepta un pas de course et un souffle saccadé, paniqué. L'entrée fracassante de mon associé éphémère,  accompagné du gong de l’alerte me soulagèrent. Je préférais savoir que la situation était critique plutôt que ce vent chaud et désagréable qui planait au dessus comme la mort. Le moment le plus épique fût sans doute celui où une énorme explosion retentit et que je reconnus ma signature. Je devais absolument voir ce qu’il se passe. Si j’utilisais une technique de cet acabit, c’était que l’adversaire était coriace. J’invoquais deux clones que je laissais aux côtés de Dame Byakuren et de sa garde rapprochée.

«  Dame Byakuren, je vais chercher votre fille. Si elle est telle que vous me l’avez décrite, vous n’avez pas de souci à vous faire. Occupez-vous de vos convives, ne laissez personne entrer. Et si c’est un membre de votre famille, je vous prie de patienter jusqu’à la fin de l’attaque pour les accolades. Nous ne sommes pas à l’abri d’une technique de transformation. »

Je me retournais vers le samouraï avec le plus de cicatrice, il semblait expérimenté.

«  Placez chaque membre de la famille a une extrémité de la table avec une garde rapprochée pour chacun d’eux.  Nous ne pouvons plus nous contenter de sauver les apparences. Les Churitsu sont tout à fait capable de comprendre cela. Vous connaissez vos hommes, faîtes jouer vos méninges, trouvez un code secret, improvisez mais surtout soyez fermes. »

Je me dirigeais droit vers l’écran de fumée généré par mon attaque. J’étais prêt à invoquer toutes les divinités, afin de préserver la vie de la petite Saya.

« K’so ! »

Récap:
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La porte s’ouvre à grand coup de pieds.

Rien, seulement dame Byakuren avec le Senkage un peu trop présomptueux. Je me demanderai bien qu’est-ce qu’il fout là profitant de la femme de la maison au lieu d’essayer d’arranger les choses qui tournent à la catastrophe. Mes poumons ne me laissent m’expliquer.

Je yeute la salle. On a la dame, ses acolytes, le trou du cul en toge… Et le Seigneur ?

Bordel de merde, bordel de putain de merde. On a perdu Sei. Je tourne de l’œil alors que sa vie à lui défile devant moi. Et s’il était en danger ? Je ne me le pardonnerai jamais. Personne non plus ne me le pardonnera remarque… Un tetsujin faisant disparaître l’Empereur, que ça soit un assassin ou moi, il y a de forte chance pour que le paysan de base ne fasse pas la différence et qu’il décide de m’embrocher ou de de mettre ma tête sur une pique.

Pas que la poésie des femmes de la table soit écœurante hein, bien au contraire, juste il faut que je me décide à agir, dépasser l’absorption de mon mental par l’agitation environnante. J’ai l’impression que mon corps va se dérober sous mon poids, que l’effervescence me pèse lourd sur le front.

Je pourrais… je pourrais m’asseoir et prendre un verre, avant de repartir chercher le seigneur. Bordel, une bonne gorgée de saké, rien de tel que ça pour reprendre des forces et se sortir de cette situation merdique. Un petit goût fumé, un peu sec, ça revigore… Nan je peux pas. Je me ferai taper dessus par sa femme ici présente… et puis… j’ai un honneur à tenir.

Oui, l’honneur. C’est ça. C’est ptèt pour ça que je me bat lorsque c’est pas une affaire de survie. Bien que la situation semble virer au personnel plus rapidement que prévu, il n’en reste néanmoins que si on me paie pour servir le Seigneur, un code d’honneur vieilli en fût de chêne cuvée Impériale -42 de première qualité m’impose de crever pour lui. Je dégaine alors mon sabre dans un crissement qui fait frémir l’auditoire et attire les regards sur moi.


«-Je confirme ce que dit le Senkage. Le Seigneur s’est perdu en route et à subi un quelconque sortilège. Je m’en vais le retrouver, mais si vous daignez lever votre postérieur de cette chaise et loin de cette garde, je ne donne pas cher de sa peau. »

Je réfléchis quelques instants… Parler me fait du bien, il amène à mes oreilles des sons en provenance de mon fort intérieur et me permet de retrouver le contrôle de moi. Je cherche dans ma mémoire l’élément qui aurait pu faire disparaître Sei dans les méandres de l’enfer… Le fuinjutusu. C’est le seul élément anormal qui est survenu.

Bordel, si l’ennemi sait manier les sceaux, on est pas dans la merde. Heureusement, je suis plus malin, et combattre le papier par le papier est exactement ce que j’ai fait.


«-Vous m’excuserez »

J’esquisse un mudra avec mes mains, et une explosion retentit dans le fond sonore, loin derrière moi. Aucun cri ne s’ensuit, si bien que je pense que personne ne s’était affairé à tripoter la pénitence du Maître des lieux pendant que je songeais à m’alcooliser.

Je me remets à courir alors dans les couloirs, le parquet rossignol chantant comme une grue noyée au napalm. J’Harangue des soldats dans ma course.


«-Vous, suivez moi ! Le seigneur est en danger. »

Mes pas se mêlent alors à ceux de la petite troupe, et je retrouve mon chemin en suivant les décombres de bois afin de retrouver un trou béant laissé dans le mur. Le sceau de Fuinjutsu déchiré et carbonisé encore flottant dans le vent, seul vestige de l’explosion ayant eu lieu.

Peut-être était-ce une mauvaise idée, peut-être ai-je enclenché un quelconque sortilège de furie et de flammes, il n’empêche qu’on pourra me reprocher mes actes à défaut de me tenir rigueur envers une inactivité inexistante. Je ferai tout pour mon employeur, même des conneries. Je passe la porte.
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Entre dagues et poisons

La fortitude mentale (et l'entrainement médical) de l'infiltrateur de Sua lui permirent de réaliser le piège effroyable tendue par la soubrette.
Par quelque étrange artifice (un genjutsu odorant ? Un pouvoir inconnu ?), elle arrivait à leur faire perdre la tête, les incitant à réaliser leurs plus viles pulsions.
Un des garde de Saya en avait fait les frais et se retrouver maintenant à assaillir sa (trop) bien aimé maîtresse.

Le sang du sunajin ne fit qu'un tour, outré par cette odieuse manipulation.
D'un prompt shunshin il attérit à coté du samouraï décérébré et esclave de ses plus bas instincts et le renverse, sauvant la chasteté de la petite Chûritsu.
Busujima fit ensuite rempart de son corps, s'interposant entre la vicieuse en habit de soubrette, le samouraï et la jeune fille.
Fidèle à sa mission, il était prêt à encaisser la volée de kunbaï flottant de la tueuse de l'Empire.

Mais le danger ne vint pas là où le sunajin l'attendait.
Un effroyable onde de malévolence s'abattit dans la pièce, une onde de chakra menaçant qui ne promettait que mort et destruction frappa tout le monde.
Busujima avait connu bien des affrontements barbares, ce qui lui permit de résister à ce déploiement impressionnant d'envies meurtrières.
Il se serait attendu à une tel chose de la part de son estimé Kazekage, pas du sociable et doux (en apparence) maître d'Uzushio.
Il venait de rappeler à tous pourquoi il dirigeait un Village Caché, lui le sans-clan du Pays des Tourbillons.

Busujima sourit, voyant le samouraï débauché complètement tétanisé.
Même l'assassin de Tetsu resta bouchée-bée, frissonnante et réduit à l'impuissance par l'aura guerrière du Senkage.
Voilà qui allait calmer le jeu !
Mais hélas, le clone de Senkage était en fait tombé dans le piège tendu par la tetsujin. Consumé par la rage et le désir d'abattre tous ces ennemis, le maître d'Uzushio déploya une de ces plus puissante technique.

Une effroyable onde sonore déchira les tympan des shinobis et des samouraïs, les envoyant valdinguer.
L'atmosphère explosa, comme torturée et déchirée par la puissance tonitruante libérée par le Senkage. La pièce (et ses occupants) furent ravagée en un instant. La fenêtre déjà défoncée par l'arrivée fracassant de Busujima fut arraché et même le mur fut emportés par la déferlante.
De la chambre de Saya, il ne restait plus qu'une pile de débris, dont bon nombre allèrent s'écraser plusieurs étages plus avec fracas.

Le samouraï libidineux, un homme autrefois honorable qui avait succombé au vice à cause d'une technique vicieuse fut littéralement balayé. L'onde sonore fit littéralement exploser ce qui lui restait d'armure et l'expédia dans le vide béant. Son corps émit un craquement visqueux en s'abattant dans les jardins en contrebas. Il ne se relèverait pas.
Avec l'appel d'air et la destruction de la chambrée, le parfum maléfique commença à vite se dissiper.
Et au loin retentissait gong et cris d'alarmes.

Haletante, leur ennemi aux cheveux roses émergea des décombres, gravement blessée.
La tueuse de l'Empire avait eut le réflexe d'envoyer un de ses kunaï flottant se planter dans son épaule, afin que la douleur la tire de la terreur suscité par le Senkage. Tous les autres avaient disparu, balayé par l’onde de choc.
Elle avait put activer sa technique d'escalade et éviter ainsi de se faire balayer comme un fétu de paille.
Son étrange tenue de soubrette n'était plus que lambeau et des tâches sombres et poisseuses de sang la décorait désormais. L'assaut surpuissant du clone du Senkage avait été dévastateur.

Et ce dernier s'avançait vers elle, l'air mauvais et bien décidé à en finir.
"Impressionnant..." souffla la soubrette aux cheveux roses. "Merci de m'avoir ouvert si gentiment une porte de sortie... Et merci de m'avoir tant aidée. Mon travail ici est accomplit."
D'un coup de tête, elle désigna les vestiges de la pièce.
Même protégée par le corps du sunajin, l'onde sonore avait touchée Saya. Une jeune fille, non-entraînée au maniement du chakra.
Seul la présence de Busujima l'avait empêché d'être elle aussi brouillée et expédiée en contrebas.
Elle s'obstinait à vivre, les os brisés et les organes broyés, agonisante dans une mare de sang au pied du sunajin.

La tueuse de l’Empire signa aussitôt quelques mudra : elle devait maintenant s’enfuir, tout en étant certain d’avoir occis l’héritière de Seï.
"Fûton : Eaboru !" s’écria-t-elle, avant de souffler une pléthore de balle de vents perforantes vers les ninjas et la fillette.
Elle doutait qu’une attaque puisse terrasser le monstre qui avait détruit la chambre, ainsi que l’autre ninja. Mais cela les forceraient à s’abriter et donc à la laisser fuir. Et si une seule de ses balles d’air comprimé touchait la gamine, s’en était fin d’elle. Tetsu serait vainqueur, quoi qu’il arrive !


Au cœur de la citadelle, dans la grande salle de réception, les portes s'ouvrirent de manière tonitruante, livrant passage à un soldat ennemi en armure lourde, ce qui fit immédiatement se porter la main à la garde des katana des gardes du corps de Dame Byakuren... Avant qu'ils ne reconnaissent la livrée du puissant Orochi Otomo.
Comme suivant sa présence de sinistre augure sans Chûritsu Sei, une alarme se mit à retentir et des cris s'élevèrent dans la citadelle.
Puis une explosion tonitruante, venant des quartiers résidentiels.

Le rônin de l'Empire avoua à demi-mots avoir perdu la trace de celui qui était normalement sous sa garde.
Le Senkage créa immédiatement de clone et les deux hommes conseillèrent (ou plutôt ordonnèrent) à Dame Byakuren et à sa suite de ne point bouger.
Serrant les deux, vrillant un regard glacé où luisait le courroux sur l'ex-samouraï de Tetsu, la maitresse des lieux acquiesça néanmoins.

Elle fut partiellement rassurée quand les portes de la salle à manger s'ouvrirent à nouveau, livrant passage à Kenshin et son escorte.
Le clone bestial du sunajin souleva évidemment quelques interrogations et les samouraïs de garde levèrent leurs armes en sa direction avant d'être calmer par leurs collègues qui escortaient le jeune garçon.

Le Senkage s'élança aussitôt vers les quartiers résidentiels en direction des appartements de Saya, ayant reconnu à l'ouïe l'usage d'une de ses plus puissantes techniques sonores.
Mais user de pareille force de frappe en intérieur ? Potentiellement dans un lieu avec des otages ou des civils ? L'adversaire devait l'avoir acculée. Busujima était-il ne serait-ce qu'encore en vie ? Et Saya ? Pour l'instant, la mémoire du clone ne lui était pas encore revenue... Il était donc encore en vie, sans doute en train de combattre l'ennemi.
Il accéléra le pas.

Otomo quant à lui rallia quelques troupiers, fort peu hélas (la majorité des Chûritsu étant à la guerre et comptant sur les ninjas pour défendre la famille dirigeante).
Le rônin fit exploser le parchemin qu'il avait préalablement placé. Aussitôt, des bruits de combat et des hurlements appelant à l'aide vinrent flatter ses oreilles.
L'ex-samouraï accéléra aussi vite que son armure le lui permettait en jurant. Entrainé depuis l'enfance, il distança les jeunes guerriers de la maisonnée qui peinait dans leur propre carapace de fer.

Bien vite, le rônin retrouva la salle scellée, désormais ouverte par l'explosion de son parchemin.
Dans la pièce s'affrontait... moult samouraïs en armure Chûritsu. Il en compta bien une douzaine !
Et il en reconnu deux, à terre dans une mare de sang  imbibant les tatamis de cette salle de réception. C'était deux membres de l'escorte de Seï. Un autre, l'armure endommagée, de multiple plaie sanglante s'ouvrant sur son corps, combattait encore moult envahisseurs portant la même livrée que lui et des masques de démon (fort proche du faciès grimaçant du casque d'Otomo).
Puis vint le soulagement (pour un temps) : un dernier membre de l'escorte faisait rempart de son corps meurtris pour son seigneur, qu'il avait poussé dans un coin de la pièce.
Sei était profondément au bras, ayant perdu son propre katana, mais il était en vie !
Nul trace de la soubrette aux cheveux d’azur par contre…

Les murs de la salle étaient souillés de sang, le mobilier avait été jeté à terre dans un combat épique et désespéré.
Comment Otomo ne s'était-il rendu compte de rien ?
Puis le rônin comprit : ce sale Fuinjutsu ! Il devait s'agir de quelque barrière pouvant isoler complètement le son d'une pièce !
Attiré dans un piège, le Seigneur Chûritsu et son escorte s'étaient retrouvés isolés dans leur propre demeure ! Leurs appels désespérés restant sourd, alors que des dizaines d'assaillants le tombait dessus.

Des dizaines d'envahisseurs ? Voilà qui était étrange... La sécurité de la citadelle ne pouvait tout de même pas être si relâchée ! Et ils se ressemblaient tous... Il y avait là quelque-chose d'anormal.
Cela lui fut confirmé quand un des vaillants survivants décapita un des faux-Chûritsu. Celui-ci vacilla et disparut... Pour être aussitôt remplacé par un autre, se condensant telle une brume méphitique !
Probablement une technique de genjutsu !
Le garde hurla, une lame perfide d'un des multiples clones le transperçant de dos.
"Samouraï... Ninja.... Qu'importe ! Sortez le Seigneur de là !" beugla l'homme en mettant genoux à terre, éclaboussant les tatamis de sang. Il dressa tant bien que mal sa lame, entouré d'ennemis qui ne voulaient pas mourir...



Récapitulatif combat:
         

Feat.
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-Bon travail... Je ne comprends que trop tard ce que le Senkage est sur le point de faire.

Trop de muras pour une technique précise, je me place devant Saya.
Puis plus rien pendant quelques instants, le vide, le silence, je me redresse avec les oreilles qui siffle, une concussion, les poumons éclatés et sans doutes deux ou trois organes défoncés. J'exagère largement, mais j'ai mal partout, et j'avais le choix entre esquiver ou protéger Saya, j'ai préféré être un héro à être un survivant. De toute façon ce n'est pas comme si dans les deux cas ça m'arrangeait sur le long terme, vivre c'est bien, mourir quand quelqu'un nous attend de l'autre côté du voile aussi c'est rigolo. Je grimace alors que la soubrette nous fait un sketch, parce que oui, c'est un putain de sketch d'assassin en papier mâché ce qu'elle nous fait ; depuis quand un assassin ça cause? Une main sur le cou de Saya m'informe que son bât toujours pendant que la tueuse tortille du cul en nous expliquant que nous sommes gentils de lui avoir offert une fenêtre de sortie.

Mon travail est accompli ci, gnagnagnagna.

Ah bordel, si à chaque fois que j'avais assassiné quelqu'un pour une raison ou une autre j'avais essayé de me donner un air dramatique, je serais connu comme Takeshi des sables rouges, et pas Takeshi le glandeur des sables. Mon pied dans son cul et une baffe pour la faire redescendre sur terre celle la.

Fûton : Eaboru !

J'ai (encore) râler trop vite. Je prends la gamine Churitsu dans mes bras avant de faire un Shunshin, je disparais et réapparaît en périphérie de la zone d'attaque, je profite du contact important avec Saya pour utiliser la paume mystique alors que mon dos sert de mur à toutes les bulles qui risquent de s'écraser sur moi. Je serre les dents.
Si le Senkage ne m'aide pas très vite, je vais prendre cher (encore).

***

Une explosion. Je me gratte le sommet du crâne (l'avantage d'être un lézard, donc chauve) alors que les gens deviennent nerveux en ma présence, que le Senkage fonce rejoindre son clone et que je laisse Takeshi se démerder. Oui oui, je le laisse se démerder pour cette fois, parce que je suis moche, et que si d'habitude je suis toujours à ses côtés, je sens que ma présence ne ferait qu'envenimer les choses, ou pas.
Enfin, je veux dire. Ce n'est pas Takeshi et ses fréquentations le problème, c'est plutôt que je suis un clone sec et nerveux, avec une bonne gueule de psycho en manque de sang et que j'ai l'escorte d'un gosse de seigneur à charge. Il serait bien capable de me casser les couilles en me disant que j'aurais dû resté avec le mioche, et si l'idée de prendre le marmot sur mon épaule pour foncer à la bataille avec m'est venue à l'esprit, je sais que je risquerai de contrarier tout le monde. Alors le mieux à faire, reste encore de demander la permission.

-Yo gamin. Explosion, encore. Après un parchemin explosif qui pète d'un côté du château puis une onde sonique qui stress le Senkage et l'incite à aller caramboler chez Saya, ça.

Trop sec pour être un parchemin explosif, parce que les explosions comme ça ou par le Bakuton ont un effet de souffle et plusieurs ondes différentes qui occasionnent plusieurs types de dommages, de ce fait il y a le buirt de l'onde de choc, puis le vortex de bordel que ça soulève. L'onde sonique à la limite? Nan, j'en ai entendu une il y a quelques secondes, trop sec. Du vent peut-être? Ou du Suiton alors.
Mais à ma connaissance (principalement parce que je partage son corps), Takeshi n'a ni l'un ni l'autre. Je me fais craquer mes doigts contre ma boîte crânienne, ça fait un bruit délicieux qui fait sursauter un garde particulièrement à cran.

-J'crois que c'est le bordel dans le château. Capitaine évidence, bonsoir. Je cause discrètement au gamin du bout des lèvre. Gamin, y a il des choses que je devrais savoir? Un passage secret dans le château, un talent caché chez toi ou Saya? Une certaine capacité au Shogi?

J'adore le Shogi, je taperais bien une partie vu que je suis coincé ici et que POUR UNE FOIS, c'est Takeshi qui fait le sale boulot.
Rapport de situation :
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Une énorme explosion me baffle les yeux. J’ai toujours pas l’habitude de ça. Les bouts de bois qui s’envolent et qui partent claquer contre les murs, les étincelles dans l’air encore suspendu et la fumée du souffre, c’est pas mon domaine d’expertise, je comprend qu’on puisse aimer cependant.

«-Chop chop, le seigneur est en danger, tranchez tout ce qui bouge. »

Je pensais que tout les samouraïs étaient un minimum éduqués, mais il paraît que c’est l’exclusivité de Tetsu que de faire la guerre en silence. Qu’importe, je marche en tête du peloton malgré l’ordre du capitaine à ses quatre ridicules compagnons qui me suivent. Il faut croire que les messies ne sont pas écoutés de leur temps.

Le bois grincent sous mes semelles, et mes adducteurs sont encore un peu fatigués de la course précédente… Quelle idée de vivre dans un dédale. Qu’on ne viennent pas pleurer si jamais il arrive quelque chose de désastreux ici. Enfin, plus désastreux que de voir le Seigneur se faire botter le cul par une foule de samouraïs enragés.

Je m’arrête en glissant alors que la scène surréaliste se déroule sous mes yeux. Comment c’est possible de faire taire un aussi grand vacarme ? Comment c’est possible de retourner des samouraïs churitsu face à leur seigneur, par douzaine en plus ? Mais bordel de merde, comment ils font pour se reformer ? Le souffle le contenu de mes poumons, je dois sortir l’empereur d’une merde comme ça ? Faut croire que ma nation n’a pas changé, toujours à mettre les petits plats dans les grands quand il s’agit de faire mal, et le faire correctement.

Il n’empêche qu’aujourd’hui c’est Sei que je dois protéger, et non pas l’Empire que je dois étendre. En plus, si vous voulez mon avis, user des clones c’est dégueulasse. Bordel, l’Empire du Fer, le Chrysanthème, les Fils d’Ashikaga, utiliser des techniques de rats pour attaquer le seul ennemi un minimum coriace qui nous a botté le cul sur ces dix dernières années ? Misérable. Je tend la main derrière moi pour faire arrêter la maigre escorte d’excités du bulbes face à l’idée d’aller crever inutilement pour leur chef.


J’ai donné des ordres à une compagnie de trois cent quarante trois personnes dans mes heures de gloire, avec quatre, c’est censé être la même chose, mais en plus facile.

«-Les gars, les trucs là qui tapent le seigneur, j’espère que vous avez déduit à leur capacité à se reformer qu’ils sont pas humains, sinon jetez vous dans la mêlée car je peux plus rien pour vous.

Vous allez attendre là, je vais chercher Sei. »


J’analyse la pièce. Les paupières clignent et dès lors l’armature en acier du masque qui me plonge dans un habitacle noir devient un terrain de jeu. Churitsu allongé par terre, blessé à la côte, saignant de manière abondante mais étouffée par sa main. Deux hommes au sol, encore convulsants dans leur agonie, un troisième plus animé mais tout de même sur le parquet. Équation compliquée.

«-Ou plutôt vous le lancer. »

La main touche la poignée du nodachi, la lame jaillit du fourreau et reflète le soleil en un millier de points blanc dans la pièce ravagée. La pointe glisse en avant, sur le modèle du pied qui vient apposer sa pointe, faisant crisser le parquet rossignol. Grosse merde le parquet rossignol.

La chaleur et la force de mes muscles viennent comprimer ma poitrine, l’acier semble chauffer face à l’air brassé par la mêlée. Le sabre en position d’estocade écarte ou désagrège les clones dans ma course. Ils se forment derrière moi, encore. Pas le temps, je suis rapide. Bordel. La fumée sort des naseaux des monstres. Bientôt à destination, je souffle, comme dans les forêts, comme auprès de l’empereur, comme lors de la pacification des villages. Comme à chaque fois, je sue, un peu.


Ma main gauche quitte mon nodachi tenu fébrilement face à moi, je n’ai pas le droit à l’erreur. Peut-être faudrait-il que je m’annonce ? Oui, il vaudrait mieux.


«-Seigneur, faites moi confiance. »

Je freine avec mes semelles faisant vibrer les lames de bois alors que j’arrive près, ou plutôt que je m’apprête à rentrer dans Sei. Ma main descend et attrape son col en ferraille, devant son regard médusé, avant de forcer sur mon biceps et mon dos pour le relever comme je peux et le décoller du sol.

Un pivot sur l’appui droit, puis gauche, et me voilà en rotation sur moi même avec le corps amorphe du maître de maison traînant derrière moi. Le son affreux de son armure raclant son tapis probablement aussi cher que mes derniers salaires me fait grincer des dents. Parfait. Le demi tour effectué, je peux voir le sillon de ma charge précédente encore libre de tout clone, les seuls obstacles étant des bottes encore partiellement évaporée mais qui retournent à la fumée. Telle une tranchée dans un tas de boue, un escalier sur une montage, la lumière dans un tunnel d’ombre, je me plie plie sur mes genoux et sous-pèse mon bras.

Il a accumulé assez de vitesse le bougre, j’ai pas le droit à l’erreur.

Son corps en acier quitte le tapis pour prendre une forme d’étoile de mer tandis que sa cuirasse glisse sur le parquet. La fumée des cadavres de chakra cache la masse glissante sur le sol chauffé par ma charge. Le maître des lieux laisse une trace rouge derrière lui alors que mes camarades restés à l’autre bout de la pièce tremblent alors qu’ils le récupèrent dans sa course terre à terre-ment basique.

Le seigneur sorti de la mêlée par des moyens non conventionnels, l’heure est passée au nettoyage.

La bagarre s’arrête à l’humble frontière que représente mon camarade de fortune. Les lames fusent toutes à la suite, quand elles ne s’affaissent pas sur les cadavres encore palpitants de l’escorte Seigneuriale. La seule chose que je sais, c’est que je ne sais pas si je vais réussir à dégommer tout le monde sans verser mon sang. Rien ne m’empêchera de réussir sinon.


«-Moi vivant, personne ne mourra ici. »

Quelques mudras sont esquissés à l’abri derrière mon camarade, loin du corps à corps et du lame à lame. Je ne ferme pas les yeux.

Dans le dos de l’armure de mon ennemi commence à se refléter le chakra coulant dans les gouttières d’acier. Cette vapeur bleue n’enivre pas les narines, n’emprisonne pas le regard. Pas encore, il me suffit de me concentrer et d’y mettre une étincelle.

Dès que la foudre commence à jaillir de ma cuirasse, m’aveuglant via le dos poli vert kaki de mon frère d’arme qui agit tel un miroir envers la haine, je plaque ma main sur lui et le jette à terre.

Là, tout s’accélère, la lame de mon nodachi rapprochée de mon visage me fait apprécier des gerbes d’étincelles criardes émanant du choc, les subterfuges ambulants se révélant un peu plus dangereux que prévus. Qu’importe, la bobine fait son effet, bientôt une odeur de chair brûlée envahit la pièce étouffant sous la fumée des clones abattus en série. Je tiens bon, mes bras encaissent les coups, les traduisant néanmoins en douleur vive pour les muscles de mes membres et mes appuis.

L’air dissipe la vapeur, puis mes éclairs se retrouvent sans cible, sautant aléatoirement de ma coque de fer pour se jeter sur et noircir le parquet verni. J’expire un grand coup, la vision tunnel de la bataille me quitte et je reprend en compte mes sens.

J’espère que Churitsu possède encore un grand patrimoine financier. Pas que lui sauver la vie me permette d’exiger une prime titanesque, mais on va dire que je verserai une petite larme pour la commode aussi vieille que moi fracassée sur le sol, et dont le tiroir renversé chapeaute un cadavre encore agonisant.

Je m’approche de ce dernier pour le délester de son fardeau. J’le connais pas, certes, mais je sais que n’importe qui devrait regretter de finir ainsi. Mourir au combat est une chose noble, mais mourir tout court reste une tragédie, sinon les hommes auraient appris à l’accepter il y à de cela bien longtemps. Je porte le corps sur mon épaule comme lorsqu’on sauvait quiconque pouvait l’être dans les grandes forêts, l’entraide entre soldat devenant un systématisme lorsque marcher entre les enfers devient un quotidien.

Je me retourne, voilà l’ennemi.


Récapitulatif:
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Mon cerveau était obstrué par une haine viscérale. Je n'étais plus capable de réfléchir de manière efficace. A cet instant, je ne savais pas si je devais remercier mon subconscient d'avoir eu cette idée ou si je devais le maudire. Ce qui était sûr c'est que mon attaque avait fait mouche.  C'est simple tout ce qui se trouvait face à moi, avait été soit projeté quelques étages plus bas, soit tout bonnement détruit.

Complètement dans le gaz, ce spectacle ne m'interpellait pas réellement. Pourtant si timide concernant mes pouvoirs, je n'avais pas hésité à en user alors que ce n'était ni le lieu, ni le moment. Je ne sais pas s'il s'agissait là d'une illusion, ou d'une potion éveillant les pulsions les plus perverses. Je savais seulement que je devais en sortir, cependant toutes mes tentatives pour me raccrocher à un souvenir paisible furent vaines. C'était même l'inverse qui se passait. Sans vraiment maîtriser mes faits et gestes, je cherchais la soubrette du regard, elle n'était plus dans la pièce.

L'adversaire était accroché à un pan de l'édifice, dans un état proche de la mort. Les vêtements déchirés, des plaies ouvertes un peu partout. Cela ne suffisait pas à l'alter ego qui s'était manifesté sans réelle invitation. Je ne me savais pas si belliqueux et si impulsif. Je faisais tout pour me sortir de cet état comparable à celui des zombies, infectés par les émanations de nos marécages.

Pensant que cela allait m'aider, je me préoccupais du sort du samouraï. Sans effet. Aucune réaction. Sa carcasse n'avait plus grand chose d'humaine et je ne saurais comment décrire l'expression de son visage. C'est comme s'il avait été libéré. Il faut dire que l'acte qu'il s'apprêtait à commettre aurait eu des répercussions sur des générations. Violer la fille du Seigneur Seï .. Je ne préférais pas y penser tant je n'avais confiance au moi actuel.

Je sentais une barre qui pesait sur mon front, comme si l'inquiétude venait se mêler à la multitude de sentiments entremêlés dans mon esprit. Quelque chose n'allait pas. Je faisais tout pour savoir ce qui clochait. Mon cerveau m'envoyait des signaux mais je ne parvenais pas à les traduire. Tout ce que je voulais, c'était éliminer le mal, sans compromis. Le regard mauvais, les sourcils froncés, j'avançais vers mon ennemie en parvenant à peine à discerner ses propos.


Merci ? Que voulait-elle dire ? Mon esprit était confus, ma capacité de raisonnement altérée. Je parvenais à peine à me contenir, bien qu'allant mieux. Au fil de ses propos et que l'air se renouvelait, sa gorge m'obsédait de moins en moins. Un bruit que seul moi pouvait percevoir me rappela à l'ordre. Une toux étouffée et un appel au secours.. L'effroi mélangé à l'adrénaline me permit de récupérer mes esprits en un instant. D'un réflexe presque miraculeux j'arrêtais les projectiles de vent avec une technique dont j'avais le secret. La détonation qui s'en suivit pouvait servir d'indice à qui voulait se mettre sur mon chemin. Elle avait pris le temps de vérifier si elle avait éradiqué la cible. J'aurai pu l'achever, user de mes arcanes pour la réduire en poussière mais le sentiment de culpabilité avait pris le dessus. Bien plus puissant que son élixir parfumé, ce ressenti m'empêchait de bouger.

Prenant ses jambes à son cou, elle se traînait tant bien que mal hors de portée de mon courroux. Je me moquais de son sort, il fallait soigner Saya ainsi que le sunajin dont j'avais déjà oublié le prénom. Les membres encore tremblants d'excitation, je me dirigeais vers le corps à peine conscient de la fillette.

La chance mêlé au comportement héroïque de l'espion de Suna avait suffi a sauver la petite d'une mort certaine. En voyant son état, je fus limite soulagé. Que dire de l'état de son sauveur ? Il arrivait encore à bouger et effectuait même les premiers soins à notre protégée. Bien que j'avais chassé l'ennemi et empêché l'ennemi d'arriver à ses fins, je n'arrivais pas à être satisfait. Rien d'étonnant quand on voit l'état des appartements et de celle que l'on devait escorter. J'entendais la soubrette s'éloigner, je prenais sur moi pour ne pas quitter les lieux. L'alerte avait été donnée, nous devions rester groupés. Il ne semblait pas que ce soit l'explosion que j'avais provoqué qui était à l'origine des gongs retentissants.

Récap:
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Entre dagues et poisons

La tueuse maléfique de l'Empire se vantait de son succès prochain, certaine de sa victoire face à ces ninja pathétiques qui étaient tombés dans ses rets.
Après quelques mudra, elle déclencha l'une de ses techniques les plus destructrices. Même si cela ne tuait pas les shinobi embauchés par les Chûritsu, la pluie de balles de vents déchiquetteraient sans nul doute le corps fragile et blessée de la gamine.

Le sunajin tenta bien d'esquiver l'assaut, emportant l'héritière spirituelle de Sei aussi loin qu'il le pouvait d'un prompt shunshin, mais jamais il ne pourrait échapper à la tempête déclencher par l'assassin du Papillon Noir.
Soudain, alors qu'elle le croyait brisé, le Senkage (en fait son clone) se reprit et s'interposa ne désespoir de cause.
L'air se mit à ondoyer, puis à vibrer avec une intensité incroyable, formant un dôme de protection oscillant.
La pluie de balle meurtrière s'écrasa violemment contre la protection, créant d’impressionnantes explosions dues à l'appel d'air.
Débris et poussière volèrent dans la pièce alors que la tueuse lançait un juron bien sentis, surtout quand elle se rendit compte que le sunajin et la gamine avaient survécu.
Pire même : le ninja du désert apposait ses mains sur le corps meurtris et ensanglanté de l'adolescente. Iroujutsu ! La peste était les ninja-médecins !
Trop sûre de ses pièges et de ses techniques d'assassinat, la soubrette aux cheveux roses avait passé trop de temps à s'enorgueillir de ses succès et à se moquer de l'ennemi au lieu de porter un coup fatal !

Alors qu'elle commençait à battre en retraite, elle hésita. Ils n'étaient que deux après tout et l'homme du désert semblait bien amoché. De plus, il devait se concentrer pour maintenir en vie l'héritière des Chûritsu.
L'autre était un monstre de puissance aux techniques étranges et incroyablement destructrices. Trop peut être : il avait même arraché un pant de la Citadelle et faillit occire ses alliés et protégés.
S’il déployait pareille puissance à nouveau, la gamine risquait d'y passer... Il serait donc contraint de se restreindre.
C'était encore jouable...

Mais un bruit de cavalcade venant du couloir la dissuada. Merde ! Avec autant de boucan, les renforts arrivaient malgré ses pièges de genjutsu. Elle était blessée et ses réserves de chakra s'amenuisaient : impossible de combattre autant d'ennemis de l'Empire.
Elle avait échoué... Pour cette fois.
Courant à toute vitesse, la tueuse aux cheveux roses se jeta par le trou dans le mur, fuyant le long des parois de la Citadelle comme un cancrelat.
Les ninjas et les gardes du palais seraient sans doute trop occupés à essayer de sauver Saya pour la poursuivre...
Il lui fallait un nouveau plan.

Des gongs résonnaient de partout dans la forteresse Chûritsu. Il fallait espérer que sa sœur avait eu plus de chance... Mais même si elle avait échouée elle aussi, le chaos était un terreau fertile pour les assassins de l'Empire.
Tetsu frapperait à nouveau et au final, ils triompheraient. Les Chûritsu étaient condamnés.

Au cœur de la citadelle, deux clones du Senkage et un de Busujima gardait désormais Dame Byakuren et Kenshin.
L'héritier était sauf avec pareille escorte.
Otomo et les soldats étaient partis à la recherche du Seigneur de la Citadelle, alors que le véritable maître d'Uzushio se ruait vers la chambre de Saya.
Nul assaut vil et sournois ne se matérialisa dans la salle à manger, aussi ses occupants ne pouvaient qu'attendre et espérer.
Le clone sauvage se montra alors étonnamment sympathique et sembla vouloir rassurer l'héritier officiel de Sei.

Le garçonnet haussa les épaules, ne sachant trop que répondre face à l'impressionnante incarnation bestiale du Sunajin.
"J-Je c-crois qu'il y a un escalier dérobé dans le cellier, qui mène aux égouts..." marmonna-t-il, indécis.
Dame Byakuren, qui veillait sur son fils (forcement quand on voyait le clone de Busujima) et écoutait, intervint alors.
"En effet. Il est possible en théorie de fuir la Citadelle par là. Bien évidemment, moult dispositifs ont été mis en place pour qu'aucun assaillant n'entre par là. Grilles, cadenas et même quelques chausse-trappes."
Elle darda un regard impérieux sur la créature, se drapant dans sa dignité.
"Et bien évidemment, hors de question pour nous de fuir comme des lâches en rampant dans la boue puante. C'est nos terres, notre ville, notre citadelle. Je compte sur vous pour en chasser les parasites avide de sang de l'Empire."
A la morsure de ses lèvres et son regard de mère angoissée, on devinait cependant qu'elle était en train de peser le pour et le contre pour ses enfants.

Kenshin poursuivit.
"Des talents spéciaux ? Je... Je crains de ne pas en avoir de particulier. Tout le monde dit par contre que Saya est très douée avec une lame... ça compte ?"
Son regard s'illumina quand le monstre parla de shogi.
"J'adore ça ! Mais de là à dire que c'est un talent..."
Bien vite le garçonnet alla ouvrir un buffet pour montrer au double maléfique du sunajin un jeu et lui proposer une partie, soudain oublieux du conflit ou de l’apparence du pseudo-ninja du désert.


Dans une salle saturée de faux samouraï de Baransu, Otomo se fraya un chemin entre les molles illusions après avoir enjoint les véritables Chûritsu de se tenir hors du conflit.
Les gardes authentiques formèrent une muraille de lame dressé, prêt à abattre tout ennemi qui s'avanceraient ou se jetait sur une lame visant leur Seigneur si le rônin arrivait à le sortir de là.

L'ex-samouraï de l'Empire se jeta hardiment en avant, se frayant un chemin au travers de la marée de combattant cloné.
Il sentit le vent d'une lame que son esquive lui avait permis d'éviter, confirmant une de ses hypothèses : il y avait bien quelqu'un de réel dans ce fatras.
Otomo arriva ainsi face au Seigneur Chûritsu et son ultime défenseur blessé. Le maître de Baransu reconnu le masque de guerre du rônin qu'il avait embauché et lui tendit la main.
Le guerrier le lança, le faisant glisser sur le parquet le long de la travée qu'il avait formé au travers des clones avant qu’ils ne se reforment.

Immédiatement, les soldats Chûritsu se portèrent en avant pour réceptionner leur maître et former une barrière d'acier entre lui et le contenu de la pièce maudite.
L'un d'eux s'effondra derechef, encaissant en pleine gorge un kunaï envoyé vers le seigneur glissant.
Mais les survivants encerclèrent Sei et commencèrent à reculer prudemment, sabre levé.
Le Seigneur des Chûritsu était sauf, juste légèrement blessé.

Après avoir poussé hors du piège le bouclier humain de Sei (et de lui-même), le rônin surchargea alors son imposante cuirasse de son chakra et une pluie d'éclair en jaillit.
Les malheureux clones de samouraï explosèrent, se faisant vaporisé par les décharges et les coups de nodashi plus vite qu'ils ne se reformaient.
La pièce puait l'ozone et le bois et la chair brûlés.
Otomo s'empara alors promptement d'un des véritables Chûritsu dont le sang gouttait sur les tatamis ravagés. Les éclairs de sa bobine n'avait pas aidés, mais le soldat était encore en vie quoi que gravement blessé. S’il parvenait à le tirer de là et qu'on s'en occupait rapidement, il aurait la vie sauve...

Alors que le rônin se tournait, les dernières viles copies de samouraï Chûritsu disparurent, mais pas à cause des éclairs crépitant.
L'ennemi avait cessé d'alimenter sa technique, vaine contre les arcs de foudre de l'ex-samouraï.
Le dernier faux-samouraï oscilla comme une brume, reprenant son apparence originale : celle d'une soubrette aux cheveux bleus.
Nul air servile ou modestie de servante sur son beau visage désormais, juste un rictus de haine froide, un regard de pur mépris.

Les hommes d'armes de Sei reculèrent par réflexe devant l'apparition, éloignant dans le couloir leur Seigneur de l'assassin de Tetsu.
Elle darda son regard vers la rônin qui traînait son fardeau ensanglanté, tout en formant vivement quelques mudra.
"Kotoba ga Hatsuon Shimasu !" siffla-t-elle d'un ton dur.
Et sa voix se transforma, se changeant pour Otomo en une terrible accusation.
Seul au monde face à Sa Présence écrasante, le rônin entendit la voix de l'Empereur lui-même qui l'accusait de traîtrise et d'incompétence, mettant l'ex-samouraï en face de tous ses doutes, remettant en cause toutes ses décisions.

La soubrette se tourna alors vers les gardes et le Seigneur Chûritsu et ses hommes.
Le temps de la subtilité était fini : elle avait une mission à accomplir. Ce n'était pas quelques idiots en armure qui allaient sauver le maître de Baransu de la colère de l'Empire !
"Magen Jigoku Kôkan !" s'écria-t-elle en formant quelques mudra. Aussitôt, pour les gardes Chûritsu, une effroyable boule de feu sembla fondre sur eux.
Dans le couloir, difficile de l'éviter. D'instinct, ils poussèrent leur seigneur, l'envoyant à nouveau bouler au sol. Ils se dressèrent en un vain rempart, chargeant les flammes grondantes malgré leur terreur.

"Idiots !" pesta Sei en se recevant durement au sol. "C'est un piège ! Une illusion !"
Mais l'avertissement arriva trop tard : dans la confusion, les soldats Chûritsu avaient ouvert leur mur de lame et l'assassin aux cheveux bleutés s'y engouffra à une vitesse terrifiante, une courte lame au poing.
Elle s'abattit telle une furie sur le Seigneur de Baransu prostré au sol.

Récapitulatif combat:
         

Feat.
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Je suis toujours là?
Je suis encore en vie?
Je retiens un soulagement victorieux en constatant que le Senkage a repoussé l'attaque, l'assassin est en fuite, mais connaissant cette profession cousine de la mienne, je ne dis rien, sachant qu'elle va revenir à la charge. Ça ne loupe jamais, je profite de l'accalmie offerte pour traîner Saya un peu plus à l'écart du trou béant qu'a provoqué le maître d'Uzushio et retrousse mes manches avant de lui administrer des soins plus avancés ; sans aide elle va y passer.
Ce qui serait réellement fâcheux, compte tenu de la gravité de la situation.
Ensuite direction la salle commune, quitte à avoir Saya sur une épaule.

***

Un escalier dérobé dans le cellier, qui mènerait aux égouts? Sans doute un moyen très simple d'évacuer les déchets de la citadelle sans se mouiller à l'extérieur, il faut dire que se balader dehors n'est plus très recommandé.
Mais ça... C'était avant que la mère poule n'intervienne pour m'expliquer que tout son petit monde repose sur mes grosses épaules, que les ninjas sont le cœur battant de la défense de Baransu et que rien, absolument rien ne la fera bouger. Comme quoi ce serait trop digne de la plèbe que de fuir par les égouts, en particulier pour des nobles. Que de toute manière, cette sortie est piégée, après tout, c'est vrai que boucher la seule issue de secours du dernier bastion de son camp, c'est une idée lumineuse.
Elle mord ses petites lèvres de femme noble aimante et trop bien maquillée pour accepter une remarque sur son fard, sur ses petits traits fins de petite chose trop digne pour accepter la réalité crue. Elle se drape dans sa dignité comme d'une armure contre les coups du destin, pourtant dans le fond elle est comme ces samouraïs qui se battent à l'extérieur, comme nombre de ninjas qui ont connu le sang via des duels. Elle se pavanera si j'essaie de la contredire, accusant le coup avec la même fierté déplacée que celle d'un bretteur qui ricane en constatant que c'est son plastron qui a tout encaissé.
Par contre, une boule de merde fera réagir le sabreur autant qu'un coup de pression intimidera dame Biakuren je suis sûr.
Je reporte mon attention sur Kenshin et lui fait signe de nous trouver un endroit tranquille dans la pièce pour jouer en toute sérénité. Une fois qu'il est hors de portée de voix, je réponds à ce petit être de porcelaine qui pense pouvoir s'abriter derrière son sang bleu pour se justifier.

-Ravaler cette dignité mal placée. Je pointe du doigt ma lèvre inférieure. La prochaine fois que vous êtes sous tension ne vous mordez pas les lèvres. J'ai un regard sur son kimono finement brodé, finement ornementé, finement négocié par une servante. Vous êtes censé être un roc de stabilité pour vos enfants, si j'ai pu le remarquer, eux alors qui vous fréquentent au quotidien...

C'est toujours amusant à voir, des nobles en train de sueur dans leurs vêtements luxueux, qui d'un coup deviennent étrangement inconfortables alors que le poids des responsabilités et de la réalité leur vient au visage.

-Le trajet jusqu'aux égouts, depuis cette porte, il est praticable pour... Un ou deux individus de petite tailles devant se faufiler hors de la citadelle? Il faut savoir envisager le pire, en toutes circonstances, ne serait-ce que pour ne pas avoir le regret d'avoir pêché d'orgueil au dernier moment. J'observe le gosse qui met en place le terrain de jeu. Une fois que Biakuren a répondu, je rajoute une dernière chose. Je vais vérifier qu'il sait jouer au Shogi en attendant que sa sœur arrive. S'il y a quelque chose que vous voulez absolument dire à votre époux, ou encore à vos enfants c'est peut-être le moment d'y songer ; vous aussi avez entendu les explosions à proximité.

Rien de tel que de jouer sur la pression pour inciter une femme à faire ce qu'on désire.

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Acte II -  Infestation