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Les trois rois; mission de rang B, équipe Tanuki

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Nozomo Hayato
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Les trois rois…

Les masques tombaient et bien vite les visages avenants devinrent figés d’hostilité. Dans ses entrailles le poison pareil à des milliers d’aiguilles transperçaient en tout sens, poussant le jeune homme à vouter légèrement son corps pour résister à cette avalanche de douleur. Impassible, Eita répéta certains mots s’énervant seul de ce qu’il devait juger être une mauvaise blague. Après avoir réclamé le silence, celui-ci avança lentement vers la petite protégée des Tanuki. Portant la main à son visage et la caressant doucement. Si l’atteinte n’avait rien de violente, elle en disait long sur les aspirations de cet homme. Intérieurement Hayato se fit une promesse : S’il ne parvenait pas à jouer son va-tout et trouver un accord et que la situation dégénérée. Il s’assurerait à minima que plus jamais l’homme ne jouisse de ses attributs masculins.

Elle doit être deux fois moins âgée que toi, vieux porc.

Immobile, Hayato laissa néanmoins passer l’injure. Il n’était pas en position de force et devait donc demeurait impassible. Peut-être même était-ce là une forme de test ? Une provocation volontaire visant à pousser le sunajin dans ses retranchements ? Espérait-il le voir lui fondre dessus ? Peut-être. Puisque quelques secondes plus tard, se redressant de tout son haut (mais ne parvenant néanmoins pas à toiser de sa hauteur Hayato.) il s’adressa au chef de bande.

Il était étonnant d’observer comme un simple nom avait suffi à augmenter encore un peu les tourments de l’estomac du jeune homme. Son frère l’a insulté ? Yukio ? Ou était-il ?! Intérieurement, le junin imagina les pires possibilités. Gisait-il mort dans le désert, abandonné aux coyotes et rapaces ? Était-il retenu prisonnier ? Il fallut une fois de plus tout son sang-froid à notre ami pour ne pas fondre sur l’homme. Une nouvelle promesse, une nouvelle épée de Damoclès au-dessus du crâne du chef de clan.

Si il a touché à un seul cheveu de Yukio… Ce n’est pas seulement ta gueule que je vais laminer. Mais chacun des membres de ton clan, un à un. Lentement. Douloureusement.

Autre source d’inquiétudes pour le jeune vengeur : Jusqu’à quel point leur couverture avait elle été mise à mal ? Telle était la question qui avait taraudé le stratège dès la découverte du poison. Il n’eut plus guère à attendre, puisqu’au détour de son discours, Eita en indiqua toute l’étendue. Les mots fusèrent et éclatèrent au grand jour, entraînant une foule de réactions.

Sunajin…

Sans se démonter un seul instant et affichant ouvertement une moue pleine de haine. Lèvre supérieure retroussée et comme lâchant un poison mortel, Hayato répondit aux assertions du chef de camp. Tout en se maudissant de devoir encore jouer de cette mascarade. Il n’avait plus qu’une seule envie. Tous les massacrer. Ses satanés hommes qui avaient peut-être porté la main sur son frère. Qui osait empoissonner leurs invités. Était-ce là les coutumes nomades ?

Comme quoi les Nozomo avait peut-être raison…

"Nous ?! Des sunajins !? Vous parlez des bandeaux ? Rien de plus que des trophées arrachés au corps sans vie de ces sales chiens."

Voulant l’intimider, Eita plongea profondément son regard dans le sien. Les laissant le temps d’une seconde dans un affrontement intense. Face aux questions rhétoriques du maître des lieux. Une esquive. Il fallait qu’il puisse discuter plus calmement. Entouré par tant de témoins, impossible pour le sunajin de délaisser son masque.  Alors, sans montrer signe de faiblesse, il demanda.

"Donnez-moi quelques minutes pour une entrevue tranquille. Je vous prouverai ma bonne foi. Vous pouvez amener vos gardes et vos conseillers. Mais vous admettrez qu’un pareil parterre…" D’un mouvement de tête il indiqua la foule. "N’est pas compatible avec discussion sérieuse…"

Voulant se prémunir de tout refus, il insista aussi vite.

"Vous n’avez rien à y perdre si ce n’est quelques minutes. Mais croyez-moi, vous pourriez y gagner beaucoup…"
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Takeda Kyou
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Les Trois Rois






~ feat. le Bellâtre Hayato, le Sauvage Yukio et la Jeune Pippuko   







Les mots fusaient avec la sécheresse du désert, les regards jetaient des flèches de feux sur nous deux. Nulle part un regard à peu près compréhensif, nulle part quelqu’un qui pouvait nous aider. Nous étions isolés, seuls au monde. Désespérément seul. Je reculais d’un pas, puis baissait la tête comme une chienne baissait oreilles de crainte d’être frappée. Je voulais m’enfoncer sur le sol, fuir très loin d’ici et ne plus jamais revenir.

Qu’en penserait père ?

Je déglutis, Père serait triste d’apprendre que j’avais fui, triste de voir que je restais une bonne à rien. Je vibrais de honte envers moi-même, j’étais contrariée de ma faiblesse, contrariée de ne rien faire, contrariée de mourir ici. Je ne voulais pas, je voulais revoir Père, je voulais devenir une nomade émérite, une femme pour laquelle il pourrait être fier. Je voulais le rendre fier de moi et cela ne pouvait pas avoir lieu si je mourrais ici. Je devais survivre à tout prix… et si je voulais survivre et rentrer chez moi, je devais sauver aussi Hayato. Peut-être ne faisait-il que me manipuler, peut-être n’étais-je qu’un jouet entre ces mains, mais au moins avec lui, j’étais plus assurée de retrouver la protection du giron paternel.

Eita se leva, il me dépassait de tout son long et je tremblais alors qu’il approchait sa main de ma joue et la caressa. C’était dégouttant et je fermais les yeux, esquissant une figure de crainte et de dégoût. J’étais terrifiée, mais je décidais de rouvrir mes paupières et de capter le regard fou du chef nomade et ouvris ma bouche, la voix chevrotante de crainte, dans la position de la jeune femme craintive, ce que j’étais, même si je me sentais humilié qu’on me touche de la sorte. Si je rentrais chez moi, plus aucun homme ne me touchera comme cela si je ne le souhaitais pas :

« Je… je… je… j’ai… j’ai déjà vingt… Vingt-quatre ans. Mon… mon père Gozaburo m’a bel et pied appelé Kyou dès ma naissance, en honneur à l’art du tir à l’arc, vu qu’il visait toujours avec précision pour mettre à mort les hommes sur son chemin. Il pensait que me donner le nom d’un arc placerait la protection des dieux de la chasse… »

Lorsqu’il me demanda si je ne faisais qu’obéir aux ordres du Nozomo derrière moi, j’haussai les épaules, me voulant dédaigneuse, mais toujours effrayée par la présence de cette main rugueuse et de la montagne à laquelle elle était reliée :

« Père m’a toujours appris à obéir aux ordres d’Hayato. S’il n’est pas là, il est la figure à qui je dois obéissance absolue. Que saurait faire d’autres une femme qu’obéir ? »

Ces mots étaient aigres pour moi, parce qu’ils ne me faisaient qu’apparaître ma faiblesse, que ma capacité à obéir sans réfléchir. Sûrement que même si j’étais une femme, Père n’aimerait pas voir son sang si servile… Je… je ne savais plus qui j’étais… mais ce qu’il me semblait ressentir au fond de mon cœur, c’était que j’en avais marre d’obéir, je… je… je voulais être ma propre cheffe, celle qui décidait pour moi, parce que je n’étais pas la fille de n’importe qui, mais bien la fille de Takeda Gozaburo.

Mais l’homme se désintéressa bien vite de moi, oh oui, il fallait croire que parce que j’étais une faible femme, j’étais moins dangereuse ou importante qu’Hayato, je fronçais les sourcils, contrariée de ne pas être prise au sérieux, mais soulager de ne plus être au centre de l’attention. Je reculais de trois pas et mettais un genou au sol, restant entre les deux hommes, le regard craintif et fuyant… J’avais pris la parole, mais j’étais terrifiée, comment ne pas l’être.

Mais, le désintéressement, ne me fit que paniquer encore plus quand Eita toujours la vérité du doigt, en répondant que nous étions sunajin, terreur que j’avais eu bien du mal à garder pour moi tant j’avais été à deux doigts d’hoqueter de surprise et d’ainsi de réduire à néant tout idée que pourrait avoir le Jonin pour sauver la situation. Cette terreur avait remplacé un autre sentiment qui avait été la colère intense. Si nous étions ici, c’était à cause de Yukio qui avait fait n’importe quoi. Je ne pouvais pas montrer que j’étais en colère contre lui, mais je rêvais à cet instant précis qu’il soit mort et enterré pour que plus jamais cette brute sans cervelle ne puisse mettre ma vie en danger. Comment ce demeuré pouvait-il avoir un lien de filiation avec Hayato. Je me forçais à rester immobile, mais entre la rage qui déchirait mes entrailles envers l’autre macaque et ce chef nomade tyrannique qui ne savait pas à qui il parlait, et la terreur qui me faisait trembler de partout comme un pantin, je n’étais pas vraiment à mon aise.

Hayato eut cependant la bonne réaction arguant que ce n’était que des trophées ramassés sur des chiens, je ne pensais pas moins réellement du village et cela rendait alors une intervention encore plus crédible, car je ne mentirais pas une seule seconde. Il demandait désormais un entretien avec le chef. Je secouais la tête et approuvait en gloussant comme une cruche, dans un regain de confiance. Je devais tout faire pour les dédouaner du fait que nous étions issus du village :

« Si vous aviez vu comment ils hurlaient avant de mourir, comment ils nous suppliaient de les épargner. Je ne crois pas avoir vu de spectacle plus amusant ces derniers temps que ces sous-races de sédentaires hurler pour leurs vies. Ce ne sont que des faibles qui ont grandi à l’intérieur d’un cocon doré. »

Je levais mes yeux grands ouverts vers Eita et avec simplicité, continua, naturellement :

« Si on était assez nombreux, on se débarrassera de ces gens contre-nature qui ont trahi la voie du désert. Ils ne sont que des cafards, qui n’ont jamais connu la crainte de mourir de soif, n’ont jamais été attaquer des serpents, ne se sont jamais endormis de nuit en plein désert sans avoir la certitude qu’ils se réveilleraient. »

Un éclat de rire, alors même que je me laissais emporter dans mon flot d’injure qui me donnait confiance et me rappelait à quels points je haïssais la vie dans cette ville remplie de rats. Ils étaient pitoyables à mes yeux, ridicules et faibles :

« Que dire même de ces demeurés incapables de monter un cheval, de se diriger de nuit grâce aux étoiles, de sortir d’une tempête de sable. Ce ne sont des incapables qui se cachent derrière des talents occultes, ils utilisent la ruse et ne tirent rien d’un vrai combat, d’arme à arme, ou c’est le plus puissant qui écrase l’autre, le soumet comme un chien errant, lui montre qui est le chef, puis l’incorpore à sa tribu. On ne devrait triompher que par la force et seule la force… »

Mon cœur battait si lentement en terminant ma tirade et j’étais incapable de me départir de ce sourire sincère sur mon visage. Je n’étais pas sunajin moi, je ne me sentais pas habitante du village caché du sable, j’étais une nomade moi, qui n’avait de fidélité que pour son père et a qui le père avait juré fidélité, ce n’était rien de plus.

Il suffisait désormais de voir si jamais, mes mots avaient porté et si nous avions pu sauver la situation. Mon cœur recommençait à frapper violemment dans ma poitrine, tant le stress montait. Les secondes étaient horribles à attendre. Mais j’avais une certitude, j’étais une nomade et mes mots avaient été ceux d’une nomade et j’avais parlé franc avec tout l’honneur que j’avais. Je devais désormais survivre !










 
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On lui jeta un regard noir au Yukio encordé sans plus rien dire jusqu’à l’oasis où on le laissa se reposer un peu jusqu’à le tirer dans la tente du chef qui lui parla de sa copine. Ou sa compagne pour ce qu’en savait Yukio. Rodeo éclata d’un rire amusé à sa remarque et lui donna une grande tape amicale dans le dos.

« Bien parlé. »

Il sortit un poignard large et long comme le bras et trancha les liens d’un geste vif. Faire de lui ? Rodeo haussa légèrement les épaules. Quoi faire, c’était vrai qu’il avait été docile. Alliance…

« Le désert est violent, c’est pas au chef des Dunes sanglantes que tu vas l’apprendre. Yukio. Qu’est-ce que tu fous à poil dans l’désert ? Et pis les alliances t’sais… Y a qu’la force qui compte ici ! Tiens. »

Il lui offrit de quoi boire et lui tendit même de quoi manger un peu. Il avait presque l’air amical !

***

Eita les regarda tour à tour, la haine de Suna pulsait dans ses veines ou celles des siens. Et l’excuse des bandeaux le fit lever les yeux au ciel. Il observa Kyou qui s’était reculée et lui offrit un sourire. Une sorte de sourire et regarda à nouveau Hayato tel un lion qui avait très envie de dévorer quelqu’un et de lui arracher la tête. IL observa à nouveau Kyou.

« Tu es véritablement une nomade. »

Fit-il, il semblait aimer les paroles de la jeune femme et il inclina la tête vers elle. Elle lui faisait penser à sa fille. Mais Hayato…

« Je dirais que ton clan a été tué, Kyou, par Suna… »

Mais il s’en détourna et s’approcha d’Hayato pour le soulever par le col et le remettre sur ses pieds.

« Si tu avais tué les Sunajins, les bandeaux n’auraient jamais été intacts. Sans aucune tache de sang… Mais… puisque tu veux discuter… Nous allons discuter. Je ne serais pas aussi sauvage que les tiens. Minami. »

Il fit signe à son ancien potentiel beau-fils qui sortit de la tente, ainsi que tous les autres… sauf le bras droit d’Eita qui restait dans l’ombre. Minami s’approcha de Kyou et se mit à discuter tranquillement avec elle, comme-ci la situation était tout à fait normal. Eita relâcha Hayato sur le tapis et d’un coup brusque du poignet referma la porte de la tente. La guérisseuse était partie s’assurer que Kyou allait bien. Eita restait debout dans la tente.

« Je te laisse quinze secondes pour me convaincre de ne pas te trancher la tête et de l’envoyer à Suna au bout d’une pique. »

Il grondait légèrement de colère. Hayato, j’espère que ta langue est agile.
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Nozomo Yukio
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Les trois rois


Feat: Equipe Tanuki



"Ma langue serait ma meilleure lame ?"

Arme à double tranchant, elle m'avait conduit à l'exil comme libéré de mes liens... Déjà défait par les arts ninja. Ma réponse teintée d'humilité respectueuse cachant mon seum monstre avait adouci le belliqueux personnage. D'un coup de poignard acéré, il avait coupé la corde.

J'avais "bien parlé".

"Ouf, je ne vais pas mourir." La journée avait été longue, déliquescente même, mais j'avais réussi un truc. Ce haut-fait contestable eut vite fait d'apaiser mon mental : J'allais peut-être juste lui bousiller la gueule, sans brûler tout le périmètre.

La colère naissait de ma vulnérabilité : Sans Hayato, je n'étais pas bien. Incomplet, dirions-nous. Avec cette gourde de Kyou simplement bonne à jouer les princesses à sauver, nous n'étions pas trop de deux pour surveiller la situation... À son âge, rester une genin était une preuve de son incapacité. Pour autant, j'avais mal joué chez les généreux Chiguru... Après mon départ, qu'allait-il arriver ?

Le danger.

Il fallait que je revienne vite aux miens, ils pouvaient être dans une sale situation... Moi-même j'étais dans la panade puisque mon souci était aussi assez imposant : Le chef des Dunes Libres était devant moi. Ce veau brutal et possessif était ma cible, celle la plus vindicative, car la plus remontée et agressive envers Suna. Retourner ce type paraissait impossible, en tout cas avec les informations que j'avais sur sa personnalité et son alignement dans cette alliance... Il était le belliciste, le caillou dans la chaussure qui ne voulait pas partir même si on remuait. Cependant, je pouvais utiliser son caractère le groupement de nomades.

"Peut-être, peut-être pas."

Plus amical, il m'offrit le couvert et l'eau... Offre que j'acceptai avec une fausse joie : Critiquer son attitude pouvait m'attirer ses faveurs ? Visiblement, oui, mais ça pouvait être une tactique pour m'embrouiller ou m'extirper des informations.

Je devais marcher sur des œufs.

Avec sa faveur, il y eut des questions : Qu'est-ce que je faisais sans matos dans le sable ? Prenant une bouchée, temporisant la chose, j'essayais d'apparaitre détendu et soulagé... Je voulais faire apparaitre ma réponse comme du bavardage, rien d'autres. Mâchant en souriant, j'eus vite fait d'avaler pour répondre :

- Je n'ai pas toujours été ce vagabond avec juste ces vêtements sur le dos : Mon clan était petit, des cultivateurs d'oasis, mais ils avaient à cœur le voyage et la survivance de nos traditions. Je mêlais mes valeurs avec un récit sans doute fictif. Je ne savais presque rien des Imin. Une attaque des Nozomo, il y a une vingtaine d'années et ... Plus rien. Je marquai le plus possible l'amertume dans ma voix. Se placer comme une victime d'un des clans fondateur de Suna était un coup à jouer avec les Dunes Libres. Mes parents, on fuit, mais ils sont morts depuis... Je voyage donc seul. Il y a quelque temps, j'ai rejoint un clan massif, les Chiguru. Vous connaissez ? Sans doute, oui, comme les Dunes Libres leur réputation les précède... Vous par la force, vos valeurs et vos revendications, eux par le nombre. Aujourd'hui, ils ont accueilli un autre clan... La rencontre semblait officielle et très importante. Sans doute une alliance matrimoniale ou financière... Que sais-je ? En tout cas, ils sont sortis le paquet pour leur plaire. J'étais dans les cuisines à servir les enfants alors que les chefs déjeunaient à l'écart... Mais le chef de clan que recevait Eita n'aimait pas la présence d'un étranger parmi les siens, surtout les enfants. Ils m'ont jeté dehors. La peur d'un espion ? D'un terroriste ? D'un preneur d'otage ? C'est ce qui vous a poussé à me nouer les mains, je ne leur en veux pas. "Si, je vais les cramer aussi, comme toi." On a vécu tous des choses dures, c'est une réponse comme une autre. On essaie de se rassembler et de pousser dehors ceux dont on a peur... Seulement, ils m'ont jeté sur un chameau pour me relâcher ensuite, dans le désert et sans mes affaires... Sans vous, j'allais mourir d'insolation ou de soif.

Victime fidèle ? Malchanceux chronique ? Tout ce qu'il voulait, tant que je n'étais pas un dangereux sunajin.

- Le doute et la méfiance sont ennemis de l'hospitalité... Peut-être aussi des alliances. Soupirant, je pris une gorgée d'eau. Ils étaient si nombreux... Mais j'ai peur que ce climat de manque de confiance ne desserve notre cause, je veux dire... On veut tous être libre, non ? La politique semble détraquer notre boussole morale et nous pousser hors de nos objectifs... Je n'étais personne, mais ils ont violé les traditions d'hospitalité pour la... Politique ? C'est ce que feraient des sunajin... Je vois mal qui pourrait leur résister, avec cette manière de penser et de faire. Vous parliez d'un rapport de force, c'est un gros morceau, ici.

Tour:

Sphinx. Yukio 021

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Nozomo Hayato
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Les trois rois

Visiblement la tentative désespérée de notre ami sunajin, n’eut pas l’effet escompté. Levant les yeux au ciel, il était évident que Eita n’était pas dupe. Qu’importait le résultat final, restait la chance de peut-être avoir insinué le doute dans la foule environnante. Les entrailles toujours torturées par l’insidieux poison, Hayato continuait inexorablement son affaissement. Celui-ci était parfaitement inconscient et il aurait assuré être resté droit comme un "i". Cependant, la recherche d’apaisement de cette insidieuse douleur, dépassée de loin ses intentions d’homme. Aussi fût-il des plus surpris lorsque s’approchant de lui (manquant au passage d’entraîner un pugilat). Eita vint l’aider à se redresser.

S’il n’avait pas réussi à le convaincre parfaitement, au moins celui-ci semblait avoir accepté sa proposition d’entrevue privée. Pour preuve, il congédia la majorité des spectateurs. Ne laissant sur place que le strict minimum. Conscient qu’il risquait gros, Hayato ravala son fiel lorsqu’il entendit le chef Chiguru assurer qu’il ne serait pas "aussi sauvage que les siens". Ne venait-il pas d’essayer d’intenter à sa vie et celle d’une pauvre jeune fille innocente ? Là où les sunajins n’avaient rien fait de répréhensible ?

Cependant, l’acceptation par Eita de l’entrevue et surtout le fait qu’il congédia l’ensemble des spectateurs à l’exception d’un seul, jouait pour lui. Avait-il conscience du danger que représentaient les deux ninjas ? Bien que passablement affaibli par le poison, Hayato aurait été capable d’infliger des dégâts colossaux bien avant l’intervention de tout tiers. Cependant, c’était bien une discussion que le jeune homme recherchait. Aussi lorsque, menaçant, le chef lui assura n’avoir que quinze secondes. Il choisit de capter au plus vite son attention.

"Votre fille est vivante."

Il voulait de l’efficacité ? Que penserait-il de cela ?

"Et si je dois achever de vous convaincre, que me laisser parler et votre meilleur option. Envoyer nos têtes à Suna, comme vous le dites. Ne ferait qu’entrainer votre chute… Car, avec tout le respect que je peux avoir pour votre clan et votre personne. Vous n’êtes pas sans savoir que le rapport de forces ne joue pas en votre faveur. J’en veux pour preuve l’idée même de votre alliance…"

Les masques étaient tombés et la discussion allait pouvoir enfin s’engager sérieusement. Intérieurement, Hayato espérait de tout son être parvenir à un accord. Car dans le cas contraire, il serait à court de solution pacifique… Ne resteraient alors plus que le sang et les larmes. Soupçonné si ce n’était découvert comme étant un sunajin. Il n’avait plus d’autres choix.

Étouffer l’affaire en convainquant Eita, ou tous les massacrer avec l’aide du village…

"Comme je l’ai dit tout à l’heure. Vous vous trompez sur nos intentions. Nous ne vous voulons aucun mal et une fois de plus les actes parlent d’eux même. Avons-nous ne serait-ce qu’esquissé un acte violent à votre encontre ? Autant que faire ce peu, je préférerais que nous en restions à un rapport amical. Je suis le fils d’un clan nomade exterminé par les Nozomo, rien n’était faux là-dedans."

Si la tension aurait dû être palpable, pourtant Hayato demeurait calme à l’instant présent. Non pas qu’il fût sûr de pouvoir convaincre le chef de clan. Simplement il était heureux de pouvoir s’y essayer.

"Je viens vous proposer un marché. La restitution de votre fille contre votre retrait de l’alliance. Aussi…" Tendant la main vers les bandeaux, il continua. "Nous avons récupéré les bandeaux sur des cadavres." Le regard entendu d’Hayato ne laissait aucun doute quant à l’interprétation de cette phrase. Lui comme le chef Chiguru partageaient la vérité, mais les autres devraient s’en tenir à cette version.

"Cette proposition peut vous paraitre cavalière, mais si vous la refusez ou que vous décidiez de vous en prendre à nous. D’autres viendront et cette fois-ci vous n’aurez plus aucun autre recours que la guerre. Je ne sous-estime pas vos forces en vous disant cela : Vous n’auriez aucune chance."

En prenant en main les rênes de cette mission Hayato avait espéré pouvoir œuvrer pour le bien du désert. Les guerres intestines, basées sur des rancœurs d’un autre temps devaient prendre fin. Peut-être aujourd’hui, la première pierre d’un nouvel édifice de paix pouvait-elle être posée.

"Si vous acceptez, outre le retour de votre fille parmi vous. Peut-être pourrions-nous également rouvrir le dialogue… La guerre ne fait de bien à personne et je sais que vous avez à cœur la vie de chacun de vos membres…"

Les dés étaient jetés.
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Takeda Kyou
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Les Trois Rois






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Heureusement pour moi, Eita sembla me croire lorsque je disais être une nomade, je sentis un poids disparaître de mes épaules. Lorsqu’il tenta de deviner ce qu’était devenu mon clan, il lança alors la couverture que nous avions ici, mais c’était un pieu mensonge, les miens n’étaient pas morts massacré par Suna, ils avaient décidé de faire cause commune, pour éradiquer la vermine Kaigan et n’avait alors cessé de se renforcer. Je pourrais jeter ce rôle au visage, mais si je voulais survivre, je devrais me taire, un pieu mensonge pour me garder en vie, voilà ce que je faisais.

Cependant, un frisson me traversa alors qu’Eita attrapait Hayato par le col et tout dans ces paroles me laissa alors présager qu’il n’avait cru en rien dans ce que je lui avais remarqué. Nous fûmes tous congédiés pendant que les deux hommes allaient s’entretenir à deux. Abattu, je suivais le mouvement, me retrouvant seule, isolée de mon chef d’équipe, dans un milieu rempli de guerrier qui m’étaient hostile il y avait encore quelques instants.

Je décidais de patienter tranquillement, lorsque Minami, s’approcha de moi, c’était le beau-fils du chef si j’avais bien compris tout, pour discuter, je le laissais faire. Je levais les yeux vers lui et le trouvant plutôt agréable à regarder, commença à discuter avec lui, moi aussi, tentant de faire renflouer la mauvaise impression que j’avais, ce mauvais pressentiment. Je donnais du cœur à l’ouvrage pour discuter avec l’autre, tentant ainsi de me disculper toujours plus et tenter de sauver Hayato aussi, ce ne semblait pas être gagné. Me remettre à discuter avec un nomade, parler de chasse, de la période de rut des chevaux, me plongeait peu à peu dans la nostalgie et dans un quotidien qui me manquait.

Quelques instants après, Heira apparus et je ne pus m’empêcher de lui adresser un sourire, puis de baisser les yeux, toute gênée, mais surtout, incapable de la regarder dans les yeux de nouveau, tout le mépris que j’avais lu, la colère, m’avait terrifiée, j’avais sincèrement cru que j’allais mourir dans cette tente et ne plus jamais revoir la couleur du ciel. Je déglutis et lançais alors à la guérisseuse :

« Ce que j’ai eu peur dans cette tente… Ces malentendus, c’est vraiment effrayant ! »

Je n’arrivais même pas à me donner le change à moi-même, je n’y croyais pas, je n’arrivais pas à mimer la joie, la peur était toujours là, en moi, mes craintes n’étaient pas dissipées, même si les soupçons sur moi semblaient l’être. Comment ne pas arrêter d’avoir peur lorsqu’on a failli se faire exécuter sommairement ? Je devais faire attention à chacun de mes mots, ne pas envenimer la situation et espérer que tout se passe bien pour Hayato, je ne pouvais pas faire grand-chose, à part me donner l’air le plus crédible possible pour une nomade.
Hayato était intelligent, il devait me sauver, ma vie était entre ses mains et j’espérais bien survivre.










 
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Rodeo observait sans bouger l’homme qu’il avait sauvé, de temps à autre il jetait un regard vers le camp qui se garnissait. Yukio put le voir, ce n’était pas aussi bien organisé que chez les Chiguru. Trop de clan compressé en un, trop de différences culturelles, cela donnait ce gloubigoulgua d’ambiance. C’était vraiment très étrange. D’un geste il ordonna à un serviteur de venir porter à manger pour lui et Yukio. À qui il offrit un peu à manger et boire alors qu’il l’écoutait parler en buvant régulièrement et en piochant à même le plat. Il sentit sa légère tension, mais ne dit rien, hochant la tête. Il lâcha un rot après avoir but sans doute un peu trop vite.

« Massacre quoi. Classique dans l’désert. Chiguru ? Ouais, on connaît bien l’est puissant ce clan. Eita l’est méfiant d’puis qu’sa fille s’est faite tué par Suna. D’moins c’qu’on dit. La méfiance c’est la clé d’la survie aussi dans l’désert. J’suis l’gros morceau, c’est moi qui pourrais les détruire. Puis… l’Eita l’est nerveux ! »

Il eut un gros rire et donna une grande tape amicale dans le dos de Yukio.

« T’peux rester ici pour l’instant. On doit attendre les Chiguru, sont puissants ces cons… Et riche… Mais en plus z’ont d’belles femmes… »

Il eut un large sourire avant de croiser le regard de sa compagne et il blanchit.

« Pas autant qu’toi ! »


Elle rejeta sa longue chevelure en arrière dans une menace silencieuse mais compréhensible par tous les hommes.

***

Eita se figea à la première phrase de l’homme et son bras droit posa sa main sur le sien, de bras, pour l’empêcher de commettre une folie.

« Ma… »


Eita s’assit sous le choc, c’était un autre homme que put voir Hayato. Un homme brisé, qui adorait sa petite princesse. L’alliance. Il écoutait à peine le reste contrairement à son bras droit.

« Eita, réfléchis, je t’en pris. »

Les Nozomos… Il écouta simplement, Birei dans l’équation, Eita ne pouvait refuser, tout comme son épouse. C’était sa fille. Sa princesse, mais le bras droit resserra ses doigts.

« Eita. Il peut mentir. Rien ne nous garantit qu’il ne ment pas… »

Eita releva son regard de fauve sur l’homme, mais son bras droit savait qu’il n’avait que peu de chance, Birei était au-delà d’un point faible chez son seigneur.

« Je veux une preuve que ma délicate petite fleur du désert soit vivante. Et je réfléchirais. »

Réfléchir… le choix était tout fait. Il ne laisserait pas Birei aux mains de Suna… Tant pis pour cette alliance avec les deux autres fadas. Le choix était trop évident pour lui.

***

Heira posa son regard très doux sur Kyou et en lança un furieux à Minami qui recula. N’importe qui avait peur d’une guérisseuse en colère. Surtout Heira dont les colères étaient plus violentes qu’une tempête de sable doublée d’une tornade. Ne jamais la mettre en colère ou penser à la contrarier.

« Suis-moi. »

Fit-elle à Kyou pour lui faire quitter ce lieu ou l’animosité semblait grandir de seconde en seconde. Elle la mena vers sa tente, ou son propre époux était là, il lui donna un baiser, regarda un peu de travers Kyou, mais… n’osa même pas hausser un sourcil de protestation. Heira servit deux thés en préparant devant la jeune ninja les ingrédients avant d’en servir deux tasses et de boire dans chacune d’elle : aucun poison.

« Eita haït les Sunajins plus que n’importe qui dans le désert. Puis que le Kaigan… Et c’est pas peu dire.
- Tu réagirais comment s’ils te prenaient ce qu’ils ont prit à Eita ?
- Pareillement. Birei avait peut-être un sale caractère, mais elle était si gentille… »
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Nozomo Hayato
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Les trois rois

Si Hayato s’était attendu à assister à un revirement de la situation. Jamais il n’aurait pu imaginer une telle mutation. En un instant, un éclair, Eita devenu livide semblait perdre pied dans la réalité. Sans doute son esprit vagabondait au loin, dans un passé refoulé, qu’il partageait avec sa fille. Ne restait alors qu’un homme détruit, un homme abattu. Les shinobis étaient entraînés pour faire face à toutes émotions. Le junin, encore enfant, avait appris et intégré cette notion essentielle : Il n’était qu’un objet, une arme, dénuée de toute émotion. Pourtant à cet instant et devant l’accablement du chef de clan, il ne pouvait que le reconnaître. Il était un shinobi imparfait. Perméable, il avait laissé l’atteindre cette peine immense et y répondit en écho au profond de ses entrailles. N’agirait-il pas de même pour Yukio ? N’aurait-il pas accepté toute sorte de marché pour le retrouver ? Bien entendu, il l’aurait fait. Sans l’ombre d’une hésitation, il aurait confié jusqu’à propre vie, pour sauver celle de son frère.

Ayant terminé la présentation de son offre, le jeune archer resta silencieux, autant par respect que par manque de courage. Que pourrait-il dire au pauvre homme, qui ne sonnerait pas aussi faux que toute son existence ? Peu à peu, le Chiguru reprit figure humaine et après le soulagement et la tristesse, il glissa lentement mais surement, vers la méfiance. Après tout, quelle preuve avait le shinobi ? Si ce n’était sa propre parole.

"Je n’ai aucune preuve sur moi, si ce n’est ma parole, pour ce qu’elle peut bien représenter. Mais je peux vous assurer quelle est bien vivante et en bonne santé. Je l’ai vu de mes propres yeux."

Marquant une pause, il laissa le temps au père esseulé d’absorbé cette nouvelle. Malheureusement, il n’aurait aucune preuve tangible mais peut-être pourrait au moins partager que…

"Elle vous ressemble beaucoup, peau mate, yeux d’or, une longue chevelure tressée. Je pense que la meilleure preuve que je pourrais vous apporter sera son retour chez vous. Mais d’abord, mettons-nous d’accord. Après tout, admettons que je vous aurai menti, cela ne changerait donc rien à votre plan initial. Vous fonderiez cette alliance et la guerre éclaterait dans tout le désert. Vous n’avez rien à y perdre et même beaucoup à y gagner…"

Se rapprochant pour augmenter l’aura intimiste du moment, sans pour autant pénétrer trop avant dans l’espace personnel de son vis-à-vis. Hayato vint se mettre à genoux, face au chef de clan. Les yeux dans les yeux, il continua.

"Voilà mon offre : Faite en sorte d’écarter l’implication de Suna dans cette affaire et mettez fin à l’établissement de cette alliance. En échange, je ramènerais personnellement votre fille chez elle et peut-être même pourrions-nous essayer de renouer les liens… Je connais votre ressentiment pour Suna. Je l’ai connu moi aussi. Moi et mon frère sommes tous deux des enfants d’un clan nomade. La petite dehors, elle aussi. Les deux visions ne sont pas inconciliables."


Levant prudemment la main, en prenant garde de ne pas paraitre agressif, le sunajin la laissa ainsi en suspension dans l’air. Attendant la poignée de main fatidique qui scellerait le destin de l’alliance.

"Mettons fin au cycle perpétuel de la guerre."

La balle était dans le camp des Chigurus, le cœur remplit d’espoir, Hayato attendit le verdict.
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Nozomo Yukio
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Quelle ambiance !

Le bœuf jouait le vieil habitué des affaires du désert, montrant en sous-texte qu'il n'avait pas peur des embrouilles et de la politique. Une confiance que je valorisais pas mal, s'il n'était pas mon adversaire et ma cible. Appréciant qu'à moitié le coup dans le dos, je me forçais à sourire, bon enfant, pour correspondre à l'image de bon vivant voyageur.

Yukio Imin était ce type, sans doute. Il était ce que je voulais qu'il soit.

Le chef vanta, néanmoins, la force, la richesse et les femmes du clan Chiguru. Une déclaration qui amena un sourire sincère à mes lèvres : Quel cliché ! Nous pouvions avoir des points communs, comme l'humour... S'il rigolait. La réaction de la dame proche de lui montra que non. Une tension dans le couple ? Moi qui pensais que c'était lui le vantard jaloux et possessif, sans doute que le duo était toxique, chacun à leur façon.

- Bien entendu, la méfiance fait qu'on survit... Comme la force et la population. Prenant une bouchée de mon repas, suivant la tradition de manger avec les doigts, je laissais le repas se poursuivre.

Mon hôte m'avait livré quelques informations : La rumeur disait que Suna avait tué la fille de Eita, mais je savais la vérité... Autant jouer avec, pour un peu corrompre la prochaine réunion de cette alliance mesquine. Avalant nonchalamment une bouchée, je procédais :

- Quels sont les autres rumeurs du désert ? Pour un voyageur comme moi, c'est important de savoir ce qui se dit... J'entends tellement de choses pendant mes voyages. Des bonnes nouvelles, des mauvaises nouvelles. Une petite moue, cherchant à savoir si je pouvais ou non raconter mes histoires. L'ancien intendant de Suna, le fou furieux qui créait des tsunamis, a laissé sa place à une femme... Elle est bien plus intelligente que lui et procède autrement. J'ai perçu des nouvelles, comme quoi la stratégie du village n'était plus : "Fédérer ou tuer" ; ou même brûler, mais bien "Diviser pour mieux régner." Attrapant mon verre, je bus pour garder cette ambiance de bavardage, il ne fallait pas créer une atmosphère trop lourde. Cette fille, celle de Eita Chiguru, sait-on si elle est bien morte ? J'ai croisé sur ma route des marchands d'esclaves, après avoir bu avec l'un des commerçants, j'ai appris que l'une des pièces de sa marchandise était une fille de Daimyo... Vous imaginez ? On s'attaque aux familles maintenant. Soupirant, je faisais admirer ma déception face à ces pratiques contraires à mon code moral fictif. Pour sa mort, j'ai entendu une rumeur contraire, un murmure fou qui me disait que potentiellement elle avait été enlevée. Je me demande par qui ? Pour la vendre ou l'utiliser comme monnaie d'échange ? Ou point de pression pour du chantage ? Si ces barbares de sunajin ont appris à se restreindre de frapper pour poignarder dans le dos, c'est une mauvaise nouvelle...

Regardant la dame qui avait fait pâlir le chef, pour scruter sa réaction paisiblement, je revins sur le puissant personnage. Je me voulais barde porteur d'informations, mais bien celles qui m'arrangeaient. Une petite poignée de ce plat si riche et j'écoutais la réponse de mon vis-à-vis.

- Après, je peux me tromper. Une rumeur est une rumeur, avec une part de vrai comme de faux... "Par contre, quand je dis que je vais détruire ton alliance, je dis clairement la vérité." Vous avez des enfants ?

Sphinx. Yukio 021

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Les Trois Rois






~ feat. le Bellâtre Hayato, le Sauvage Yukio et la Jeune Pippuko   








L’homme avec qui je discutais jusque-là se fit foudroyer du regard par la guérisseuse, m’enlevant alors le poids de cette discussion. Minami avait beau être tout à fait agréable à regarder, il n’en restait pas moins que je n’avais pas oublié comment quelques minutes auparavant sous la tente, il avait été de ceux qui avaient voulu le tuer moi et l’autre archer. Il me terrifiait toujours, je n’arrivais pas à avoir la moindre confiance en lui et qu’il me parle maintenant comme si de rien n’était ne me plaisait pas. Ils avaient tous plusieurs masques aussi et je les détestais pour cela, ils n’étaient pas authentiqués et je n’arrivais pas à les comprendre. Ainsi, cette conversation que j’avais eue avec lui avait été pénible, j’avais fait de mon mieux, mais je n’avais pas réussi à faire décroître la crainte en moi, j’étais toujours inquiète quant à mon sort et celui du Jonin. Cette mission me demandait de chercher beaucoup dans les ressources et je m’étonnais d’avoir réussi à aller si loin.

Comprenant un peu mon malaise d’être ici, la guérisseuse me demanda de la suivre, ce que je fis, tentant d’oublier toujours ce regard. Je ne pouvais pas avoir confiance en elle, ce n’était pas possible, je ne pouvais me fier qu’à Hayato ici et c’était tout. Heira avait beau avoir été bienveillante et gentille avec moi, je n’avais pas oublié la sévérité de ses prunelles. Mais parce que je devais montrer que je n’avais rien à me reprocher, je faisais ce qu’elle me demandait, parce que je savais que ça servirait nos intérêts et que nous pourrions alors rentrer plus vite chez nous.

Depuis quand Suna était-il vraiment devenu « chez moi » ? Je n’en savais rien, cette pensée me gênait, autant que je m’y faisais, je ne pouvais rien faire contre, j’étais une sunajin que cela me déplaise ou non et je devais avouer que j’étais mitigée quant à ça. Je les détestais, mais ceux que j’appréciais étaient là-bas, donc, j’habitais un lieu que je détestais, remplis de personne que je méprisais, avec une poignée d’être que j’aimais.

Nous finîmes par arriver à la tente d’Heira ou était son époux, le fameux Hitagi. L’animosité, l’agitation était ici moins forte, je me sentais plus en sécurité, moins en danger, même si je notais le regard de l’homme de la guérisseuse. Je n’arrivais pas à donner complètement le change, ni Hayato n’y arrivait aussi complètement, on marchait sur le fil du rasoir, sans que personne ne sache la fin fond de la vérité. Elle nous servit à chacune une tasse de thé, elle but dans les deux pour me rassurer quand a l’hypothétique présence de poison : pas de poison. Puis elle commença à m’expliquer la haine de son chef pour Suna : nous avions sa fille, il ne pouvait que nous détester, sa réaction était normale, j’imaginais mon père réagir de la même manière pour me récupérer, enfin, même si je comprenais, cette haine, elle ne nous avait pas facilité la tâche, car à l’origine de tous nos problèmes et de cette alliance, c’était cet enlèvement. Je bus une gorgée de thé avant de reposer la tasse et de m’incruster dans la discussion, cherchant toujours à me dédouaner, à faire disparaître les soupçons qu’on pouvait avoir sur moi.

« Suna a beau avoir tué plusieurs membres de ma famille, je crois que se sont bien les Kaigan que je hais le plus… ils nous ont fait le plus de mal que Suna ! »

C’était moi qui parlais, sans masque, sans rien, juste moi, juste ma vie, mes émotions, mes sentiments. J’avais tendance à l’oublier, mais oui, Suna m’avait pris de la famille, peut-être même qu’Hayato avait tué un de mes frères qui avait péris au champ d’honneur. Cette ville était remplie d’assassin qui m’avaient fait du tort, mais qui l’ignorait sans doute, pouvais-je les pardonner ? Sûrement pas, j’avais aimé mes frères et leurs pertes m’avait été douloureuse, parce qu’elle avait brisé le cœur de mon Père, la vision de ces larmes, les seuls que j’avais vu sur ces yeux me revint en tête, alors que je sentais moi-même mes larmes remontées : je ne pourrais jamais pardonner ce crime au village.

« J’ai cette même haine envers Suna qui m’a pris des êtres qui m’étaient chers ! »

Je remontais la coupe jusqu’à mes lèvres, je me battais pour les assassins d’une partie de ma famille, c’était bien pour cela que j’avais refusé de rejoindre Suna au début. J’étais prisonnière de cette situation, obligée de servir ceux que je détestais. Enfin, je ne servais que mon père, seul lui pouvait m’ordonner quelque chose, il était mon seul et unique maître, je faisais ce qu’il voulait, pas ce que Suna voulait, ma loyauté n’allait qu’à lui, pas à la hiérarchie militaire.









 
Sphinx. pv 020

 

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L’ambiance était étrange dans la tente, tout pouvait exploser ou se figer en une fraction de seconde. Le murmure de Hayato pouvait sembler se déployer physiquement dans l’air pour s’infiltrer dans l’oreille d’Eita. Il avait touché le point faible de l’homme. Eita ne pouvait mettre e danger la vie de sa petite et fragile, à ses yeux, fleur du désert. Cette petite princesse… L’homme, son bras droit essayait de le raisonner… Mais il savait que c’était perdu d’avance. La description correspondait à Birei et elle avait le caractère fougueux de son père. Au-delà de tout ça, l’amour d’un père pour son enfant était au-delà de la limite. Il enfouit son visage dans ses mains et son bras droit posa une main sur son épaule en essayant de le convaincre… il fut repoussé en arrière et Eita reprit la parole :

« Je ne me joindrais pas à cette alliance, mais je veux que ma fille me soit rendues au plus vite. Quant à une alliance avec Suna… »

Il n’en dit rien, mais ce n’était clairement pas avant de longs, très, très, très longs pourparlers. Sa main serra celle d’Hayato en une poigne forte.

***

Rodeo fixait Yukio après la petite remontrance de sa femme et but une gorgée.

« Jamais la vexer, elle mord. »

IL but une nouvelle gorgée et haussa les épaules.

« Les rumeurs disent qu’on l’dominer quand cette putain d’alliance sera conclue. Mais l’autre Eita m’pète les couilles avec ses principes à la mord moi l’nœud. Des Esclaves, d’accord, mais faut pas, ni, faut pas ça… M’casse les couilles. Une femme aux commandes… Si l’est comme la mienne ça s’comprends ! Méfies toi des femmes, c’est beau, c’magnifique, mais bordel quand ça décide t’péter la gueule… »

Il éclata d’un rire ravi, ou terrifié. Ou terrifiant ravie ? Il haussa les épaules.

« Ça rapporte du pognon les gosses de d’riche, pis l’damyo ici on lui pisse au cul.. Si Eita a pas su protéger sa fille ou lui apprendre à s’battre… P’tre que c’est pas un chef si fort qu’ça ? Pour c’que j’en sais… »

La dame proche de Rodeo chassa sa longue chevelure d’un haussement d’épaule, les yeux légèrement plissé. Sa mine ne montrait rien puis elle secoua la tête.

« Les rumeurs il faut s’en méfier. Et non, pas d’enfant. Pour l’instant. »

***

Heira continua de discuter paisiblement avec Kyou un petit moment jusqu’à ce qu’Hitagi ne revienne.

« Ramène là vers la tente d’Eita, je crois qu’ils ont fini de parler. Son cheval avec leurs affaires a été amené. Je crois qu’ils vont partir. »

que Kyou se rassure, son cheval avait été traité comme le prince des prince, sa robe brillait au soleil, il était encore abreuvé, sa crinière et sa queue soigneusement peignées et même décoré de quelques rubans accrochés là par des enfants. Eita sortit de sa tente, lâcha une brève explication, beaucoup le regardèrent surprit, mais puisque visiblement la sécurité et la situation étaient plus claires… tout allait bien. Et si le chef disait que tout allait bien… Tout allait bien.
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Nozomo Yukio
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Les trois rois


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- Joie et félicité ! Levant mon verre, je souhaitais à mes hôtes des enfants. Profitant du changement de sujet, vers des abords plus généalogiques, pour esquiver le sujet politique...

Là où il avait souhaité créer de la méfiance, il n'avait trouvé que de la bonhommie apparente. Rodeo ne doutait pas de l'alliance, en tout cas pas de la sincérité de Eita et de sa domination sur les Chiguru : Le chef du grand clan n'était qu'un faible qui avait laissé, au choix, sa fille mourir ou se faire enlever. Sous-entendre qu'il pouvait marcher avec les ennemis ne provoqua pas chez le bœuf une réaction épidermique, sa chère et tendre non plus, d'ailleurs. "Tant pis".

Finissant le repas, je remerciais mes geôliers pour le repas : Il fallait rester diplomate, même si les tactiques pour convaincre ou persuader n'avaient pas vraiment marché... D'une maniére cordiale, j'amenais quand même le sujet :

- Au fait, qui suis-je pour vous ? Je veux dire : Un prisonnier ? Un invité ? Notre rencontre a été assez spartiate, ne revenons pas là-dessus, mais couper ma corde et échanger un repas, sans compter la discussion qu'on a eue, puis-je me considérer comme le bienvenu quelque temps dans l'enceinte de votre groupe ou suis-je encore considéré comme un potentiel danger ? Qu'importe la réponse, je ne cherchais pas à être dans les petits papiers d'un leader que j'allais cramer vif... Il fallait simplement savoir où je me plaçais dans sa confiance. Est-il possible que je circule dans le camp pour poser des questions au sujet de mon clan, les Imin ? Si mes parents et moi avons survécu, j'imagine que d'autres ont pu. Peut-être vous, ou d'autres de votre peuple, en ont croisé ? J'annonçais la couleur, et surtout la raison.

Yukio Imin cherchait les siens.
Yukio Nozomo aussi, d'ailleurs.


Que faisait Hayato et Kyou en ce moment ? L'idée tenace que mon satané frère était un meilleur orateur me prit à la gorge, comme si je me retrouvais toujours un cran en dessous... Pour tout, sauf le sabre. Le grand dadais était plus intelligent et comprenait toujours tout plus vite, même l'art. Surtout l'art.

Recevant l'approbation du maitre des lieux, je me levais respectueusement en saluant d'abord Rodeo, puis sa dame. Avec notre conversation, j'avais compris que si l'homme était la force brutale et sans réflexion, la femme était plus malicieuse... et influente. Surveillé, malgré tout, j'allais poser quelques questions dans le camp, surtout aux plus vieux qui devaient avoir vu beaucoup de routes et d'événements... La question était toujours la suivante :

- Connaissez-vous des membres du clan Imin ? La suite dépendait des faveurs de l'interrogé. S'il était ouvert, je pouvais orienter la conversation vers les Dunes libres, sinon je m'arrêtais là pour partir sur quelqu'un d'autres.

Deux ou trois fois, je fis ce manège. Mon expérience dans le camp des Chiguru m'avait appris à ne pas multiplier les interrogations. Une fois terminé, je repartais vers Rodeo pour me voir affecter un endroit où dormir : Tente, un bout de sable, ... Ce que je méritais. Très vite, je m'endormis en gardant l'oreille ouverte. Un demi sommeil, peu reposant, mais je ne risquais pas de me faire attaquer dans la nit.

"De toute façon, si embuscade, c'est tout un clan que je me prends sur la gueule."


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Les trois rois

Si les volontés pacificatrices du sunajin ne rencontrèrent qu’un écho limité chez son vis-à-vis, il n’en demeurait pas moins, qu’un accord était scellé. La vie et le retour sous bonne garde d’une jeune fille, contre le démantèlement d’une alliance, qui avait tout de l’épine dans le pied de Suna. Le junin entrevoyait donc le bout du tunnel, les Chiguru maintenant acquis à sa cause, le plus gros du travail était fait. Gage maintenant de respecter les termes de l’accord, bien entendu.

"Je garde l’espoir qu’un jour nous puissions nous considérer comme amis et alliés, mais une fois de plus, je ne peux que comprendre votre réticence."

L’idée avait été implantée et sans doute Hayato essaierait-il, une fois de retour dans son village, de plaider la cause nomade. En effet, s’assurer à minima une entente cordiale avec les clans itinérants, reviendrait à se prémunir contre pareille situation.  Mais pour l’heure, l’ainé Nozomo avait d’autres problèmes, autrement plus urgents. Son frère avait été jeté comme un malpropre dans le désert, abandonné à son triste sort, avec tout juste un tanto pour assurer sa subsistance. Ravalant la colère qui l’animait devant pareil traitement, l’archer demanda diplomatiquement l’emplacement exact du… dépôt ? De son cadet.

Ainsi donc Kyou, Marengo et Hayato quittèrent le confort relatif des tentes Chiguru. Toutes leurs affaires avaient été réunies et le cheval sellé.  Gentiment, ils étaient donc poussés vers la sortie. Soucieux de ne pas déclencher par mégarde une véritable boucherie, le jeune homme prétexta la perte d’un petit bijou lui étant cher pour retourner le temps de quelques secondes dans la tente qui leur avait été alloué. Là-bas, après s’être assuré de ne point pouvoir être observé, ne serait-ce que le temps d’une seconde, il récupéra son parchemin sournoisement dissimulé et l’enfourna dans l’une de ses poches. Fin prêt et l’esprit à demi libéré de la réussite imminente de sa mission, Hayato suivit les nomades dans le désert.

Pendant le trajet, il aura sans doute essayé d’instaurer un début de conversation anodine avec sa camarade. Il était en effet soucieux vis-à-vis de la jeune fille, qui, visiblement, entretenait quelques ressentiments à son égard. Pour quelle drôle de raison ? Tout était resté sous contrôle, exception faite de cette lampée de poison qui lui torturait encore les boyaux… Peut-être avait-il dit quelque chose ? Ou bien n’était-ce là que le résultat d’hormones débordantes ? Son cycle menstruel était peut-être douloureux ? En bref, il essaya du mieux qu’il le put, d’obtenir des réponses par force détours alambiqués. Finalement, il lâcha la bombe au détour d’une de ses phrases.

"Est-ce qu’il y a eu un problème ? J’ai eu l’impression que tu m’en voulais pour quelque chose ?"

Après quoi les minutes s’égrenèrent jusqu’à l’arrivée sur les lieux de nos deux shinobis escortés sous bonne garde. Bien entendu, Yukio était absent, bonne nouvelle à vrai dire. Au moins, celui-ci était assurément vivant, du moins à ce moment-là. Sans doute avait-il essayé de trouver un abri ou un point d’eau. Le temps d’un aurevoir aux nomades et déjà, Hayato se mit en quête de toutes traces de son cadet.  Scrutant l’horizon en s’appuyant sur sa vision amplifiée de chakra. Les prémices de la recherche furent laborieuses. Pister une trainée anormale de sable dans un désert, revenait à rechercher une aiguille dans une botte de foin. Pourtant, n’écoutant que son instinct, Hayato poursuivit la route d’un pas assuré.

Retrouver Yukio, trouver la Dune libre, éliminer les chefs, rentrer au village, ramener la fille Chiguru et enfin se reposer. Le plan était un peu plus clair et il lui tardait d’en arriver à la dernière étape. Aussi fut-il tout sourire en découvrant de très larges trainées qui croisèrent la route supposée de son frère. Puis le réjouissement s’effaça aussitôt, remplacé par une inquiétude croissante. À en juger la piste, le shinobis désarmé était tombé nez à nez avec une immense caravane. Difficile d’évaluer précisément la taille de cette troupe, mais une chose demeurait certaine. Ils étaient un sacré paquet.

Un paquet d’amis ou d’ennemies ?

Se mettant à genoux pour évaluer plus en détail le sol, Hayato chassa la moindre trace sanguinolente. Rien. Si ce n’était le doré du sable. Pas de grand trou, pas de grain noirci par un feu… Jamais son frère ne se serait rendu sans se battre et il connaissait suffisamment bien ses techniques pour en connaitre les ravages sur l’environnement. Il lui fallut donc en conclure que ses "hôtes", lui avaient apporté une aide providentielle. Reprenant la route, les deux shinobis, toujours accompagné du cheval, remontèrent à la manière de deux truites, le courant.

La marche fut longue, plus qu’il ne l’avait imaginé de prime abord. Visiblement, la cible qu’ils poursuivaient était habituée aux longues traversées. Un clan nomade ? Des marchands itinérants ? Que de conjectures et si peu de réponses sûres. Alors que le soleil s’écrasait lentement contre le haut des dunes, Yukio brillait toujours par son absence. Le regard toujours affuté par sa technique, Hayato put néanmoins, épaulé par la nuit tombante, discerner au loin un nuage de lumières. Ils touchaient au but, le campement se trouvait à portée de main, restait à savoir sous quelle forme s’y introduire… Du coin de l’œil, il surprit le regard de Kyou et s’enquit alors de son avis sur la question. N’était-ce pas là aussi l’une de ses missions ? Former la petite aux arts ninjas et l’habituer aux questionnements quotidiens du guerrier de l’ombre en mission. Une sorte d’exercice pratique en somme.

"Bon… Le camp est à visu et il y a de fortes chances que Yukio s’y trouve ! Après, de fortes chances, ne veut pas forcément dire que c’est le cas. On pourrait tout aussi bien avoir remonté la piste de parfaits inconnus. Du coup la question se pose… Qu’est-ce qu’on fait ? "

Était-ce de l’incompréhension ou bien du doute qu’il discerna sur le visage de la jeune fille ? En tout cas, il préféra clarifier davantage encore sa question.

"Comment on aborde la chose ? De quelle manière on s’approche ? C’est toi qui décides sur ce coup."

Récapitulatif combat:




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Takeda Kyou
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Les Trois Rois






~ feat. le Bellâtre Hayato, le Sauvage Yukio et la Jeune Pippuko   








Le camp des nomades s’éloignait derrière nous, alors que nous marchions à travers les steppes désertiques en quête du lieu ou Yukio avait été lâché à même le désert. Il n’était donc pas mort. Vu que nous nous en étions tiré sans égratignure, enfin, c’était le cas pour moi, Hayato avait été empoisonné lui et ne devait pas se sentir en pleine forme. Mais, nous étions vivants tous les deux et je n’avais plus autant de rancune pour le sabreur, je ne rêvais plus de le voir allongé dans le désert, dévoré par quelques vautours affamés. Nous nous en étions bien tiré, parce que les Chiguru quittaient l’alliance, que nul mal ne m’avait été fait à moi ou Marengo.

J’avais laissé la guérisseuse et tous ces nomades, j’avais eu l’impression de véritablement découvrir ce qu’était qu’être une nomade lambda. Toute ma vie avait été celle d’une princesse et je découvrais que cela m’avait protégé de bien des tourments, que mon hérédité était le plus grand cadeau que pouvoir me donner mon seigneur et maître. J’étais donc à la fois un peu dégoûté de ce retour à la vie nomade, bien loin de ce qu’avait été ma vie à moi en tant que nomade. J’étais déçue de cette expérience, mais surtout, j’en ressortais encore ébranlée. J’avais comme l’impression d’avoir vu la vraie facette de l’être humain, avec une Heira qui avait été gentille avec moi, mais qui dès l’instant où la trahison avait été invoquée, avait perdu toute bienveillance et avait probablement rêvé de ma mort, de nous voir châtier. L’être humain était donc comme ça, changeant dans ses sentiments : moi-même j’étais pareil, émotions et sentiments changeaient comme le vent qui tournait.

C’était l’expérience la plus intense de toute ma vie, j’avais enfin quitté le cocon paternel et Suna qui m’avaient toujours protégé des dangers de ce monde et je prenais alors une claque en découvrant que j’avais été trompée toute ma vie, que l’existence, ce n’était pas ce que je m’étais imaginé et que je n’avais rien vécu comme les autres ou presque, que j’étais une princesse capricieuse habituée à ce qu’on lui obéisse au doigt et à l’œil, mais parce qu’on m’avait toujours répété que c’était ma place, mon rang de faire cela. Mais ici, dans l’équipe des Tanuki, je n’étais la princesse de personne, je n’étais qu’une jeune femme faible et pitoyable, manipulée et utilisé comme un objet : la différence entre ce que je connaissais et ça, était trop grande et me faisait intensément souffrir lorsque je me la prenais en plein dans le visage.

Durant la première partie du trajet, Hayato se montra particulièrement loquace, me parlant toujours et tout le temps, je lui répondais normalement, non sans une pointe de pudeur, parce qu’il m’avait sauvé la vie, avait fait avancer la mission, empêché que je me fasse empoisonner, il était un bien meilleur shinobi que je ne l’étais. Mais, je lui en voulais toujours, je ne pouvais pas m’en empêcher, j’avais cette impression tenace de n’être qu’un jouet entre ses doigts, qu’il utilisait selon les besoins et je m’étais rendu compte que je détestais entre utiliser comme cela, que je haïssais qu’on fasse de moi ce qu’on voulait.

Il était clair que l’entêtement de l’archer à me parler encore et encore cachait quelque chose et de toute évidence, mécontent de ne pas avoir la réponse voulue, il changea de stratégie et me demande de but en blanc si je lui en voulais. Je me montrais d’abord un peu surprise qu’il me demande cela et me dandina sur moi-même, gênée qu’il me demande cela. Je ne savais pas vraiment quoi répondre à cela et si parce que je lui avouais que je lui en voulais, me punirait-il ? M’empêcherait-il de devenir chuunin ? Je déglutis, sûre de rien. Enfin, Hayato n’était pas ce genre de personne, lorsqu’il y avait quelques jours, pour notre rencontre, je lui avouais que je n’aimais pas me battre, il ne m’avait pas jugé, il avait accepté ce fait. Sûrement que je pouvais partager mon mal-être quant à sa manière de se comporter avec moi, j’avais laissé la situation dégénérée dans ma dernière équipe, je ne pouvais pas laisser la même chose arrivée. Répété les mêmes erreurs encore et encore, j’en avais marre, je devais essayer d’avancer.

« Je… Oui je t’en veux, oui il y a un problème. »

Je déglutis, je ne pouvais plus faire marche arrière, il fallait désormais que je me lance, que je m’explique que je prenne sur moi pour m’affirmer.

« Je… je n’aime pas la manière dont tu m’utilises comme un objet, dont tu fais de moi ce que tu veux, que tu m’utilises, m’oblige à faire des choses sans en discuter, sans me demander mon avis… J’ai l’impression d’être contrainte, d’être une marionnette avec laquelle tu joue pour avancer sans que moi, j’ai mon mot à dire. »

Je m’étais lancée, j’avais mis les mots sur ce que je ruminais depuis plusieurs heures, sur ce malaise et mal-être béant en moi, cette impression tout à fait détestable de ne pas être celle qui vivait, mais que les autres vivaient pour moi et que je n’étais qu’une coquille vide qu’on utilisait à sa guise, je n’étais pas qu’une coquille vide !

« Je suis une jeune femme moi, j’ai un cœur, un cerveau, je suis capable de réfléchir, donner mon avis, sans pour autant toujours subir ce que tu me demandes… »

Seul mon mépris de la hiérarchie militaire me permettait de parler ainsi d’égale à égale avec quelqu’un de bien plus haut-gradé que moi sans vraiment craindre quelque chose. Que pourraient-ils faire pour me punir ? M’obliger à rester au village ? Je l’étais déjà. M’enfermer ? Suna était une prison pour moi. Je n’avais rien à perdre, alors je devais me confronter à Hayato, je devais me confronter à l’archer pour changer les choses pour que plus rien ne soit pareil et que je puisse vivre et décider de mes propres ailes !

Nous arrivâmes quelques instants plus tard là ou ils avaient laissé Yukio à son sort, le lieu était vide et ceux qui nous escortaient firent demi-tour, nous laissant à deux. Rapidement, Hayato se mit à suivre les traces de son frère égaré. Mes longues années dans le désert à chasser me permettaient de voir que nous suivions le bon chemin, je remarquais les traces qui permettaient de voir par où il était probablement passé. Nous suivîmes ces traces de longues heures, jusqu’à ce que les traces se multiplient et que celles de Yukio se confondent à celle d’une troupe. D’un regard, je notais un endroit ou le sable était aggloméré.

« De l’eau à coulé dans le sable, quelqu’un a bu par ici et a laissé couler l’eau par terre. »

Plusieurs longues heures de marches sous le soleil de plomb et nous aperçûmes au loin au camp battit. Nous en avions quitté un pour en retrouver un autre, on pouvait dire qu’on tombait de Charybde en Scylla. Yukio était-il là ? Ça en avait tout l’air, il semblait eu rejoint les traces de la caravane que nous avions suivie et logiquement devrait-être là.  Hayato se tourna vers moi et je remarquais alors que nous en étions arrivés à la même conclusion, son frère avait toutes les chances d’être là, mais il restait aussi l’infime chance que l’on se soit trompé, c’était vrai, pister dans le désert était une chose compliquée, peut-être même absurdement ardue, mais a vrai dire, j’avais plutôt confiance en moi. Hayato se posa alors la question rhétorique de comment faire, j’avais ma petite idée sur la question, mais sûrement qu’Hayato avait un meilleur plan.

Enfin, pas vraiment, car ce que j’avais pris pour une question rhétorique ne l’était pas, mais bien une question à moi-même. Je déglutis, sentant alors le poids des responsabilités sur mes épaules, d’un seul coup, je me sentais un peu moins sûre de moi et réprima un frisson qui me traversa tout le long du dos. D’un regard vers le ciel qui m’apprit que le soleil n’allait pas tarder à se coucher, je commençais un peu incertaine :

« Peu importe que l’on se soit trompé de piste ou non. Si on a suivi la bonne piste, on retrouve Yukio, dans le meilleur des cas, il est libre chez des nomades on peut se reposer et poser des questions sur le groupe des dunes libres, dans le pire des cas, c’est un camp ennemi et il faut le libérer. Soit on n’a pas suivi la bonne piste, on peut nous offrir l’hospitalité pour la nuit et avoir des informations, soit se sont des ennemis. »

La situation était complexe et il y avait beaucoup de possibilités, peut-être même trop et peu d’information. Mais, il fallait bien tenter quelque chose, on n’allait pas rester là jusqu’au levé du soleil pour voir si on voyait Yukio au moment où le camp serait levé, puis la dernière nuit passée à la belle étoile s’était soldé par une morsure de serpent, je n’étais pas prête à réessayer l’expérience.

« On peut probablement essayer de voir si on peut obtenir le droit de dormir ici pour la nuit, on découvrira bien vite si Yukio est dedans et on pourrait peut-être même obtenir des informations sur le groupe des dunes libres. »

Je faisais une pause, louchant vers ce camp qui pourrait être un véritable enfer comme une mine d’or et c’était ma responsabilité à moi : que c’était horrible de devoir choisir.

« Si on se présente comme des égarés qui ont perdu leurs caravanes, il y a peut-être moyen qu’on ne leur inspire pas de craintes. En se présentant issus d’une troupe de chasseur qui fait du commerce, avec nos arcs, ça devrait nous permettre de ne pas trop attirer l’attention. »

Je n’étais pas sûre de moi, mais il fallait bien essayer, même malgré la peur qui me tordait les boyaux. Je ne voulais pas dormir dehors, donc, on n’avait pas trop le choix, c’était soit ça, soit les serpents et j’avais largement eu ma dose de rampants pour pas mal de temps. Je sautais de Marengo, l’attrapait par la bride, puis tentant de me calmer, marcha droit jusqu’au campement puis, une fois assez proche pour qu’on m’entende, me présentai :

« Bonjour, je suis Kyou issus de la troupe de chasse du Vautour, mon compagnon et moi demandons le droit de dormir entre vos murs pour la nuit. Nous nous sommes égarés et avons grand besoin de sommeil. Vous seriez généreux d’offrir l’hospitalité à une femme et son mari. »

Il ne restait plus qu’à voir si cela marchait, si je ne m’étais pas trompé, si je n’avais pas fait une erreur. J’étais terrifiée et j’avais bien du mal à empêcher mon corps de vibrer. Je tentais de canaliser mon souffle, en vain. Les dés étaient jetés, puisse le sort nous être favorable.










 
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Le repas fut servi pour Chikage, Rodeo et Yukio. D’autres mangeaient en groupe, Yukio pouvaient entendre des chiens aboyer et grogner, sans doute se battant pour un morceau de viande ou quelque chose comme ça. La tente du chef s’ouvrait sur l’oasis et Chikage s’écarta un moment pour aller se rafraîchir sous le regard de son compagnon. Contrairement aux Chiguru, il ne semblait pas avoir de véritables palissades, les anciennes tribus se réunissaient plus ou moins autour de feu… c’était comme une immense mosaïque. Yukio pouvait voir des gardes circuler, discuter, certains prennent leur pause seuls… Rodeo se tourna vers Yukio qui demanda son statut. Et Rodeo haussa les épaules :

« Invité surveillé. Mais tu peux t’ballader, tu trouveras bien un coin pour pioncer. »

Il ne s’en cachait même pas. Les hommes qu’il interrogeait haussaient les épaules. Imin ? Certains en avaient entendu parler, mais ils avaient été massacrés, non ? On lui posait aussi des questions, sur sa vie et tout cela.

***

Les gardes les laissèrent s’approcher et le sabreur resta surpris une seconde.

« Bougez pas. NOBI !! Ramène ton cul Narcisse ! »

Un bel homme à na peau brune, vêtu de bleu et de violet avec des cheveux blonds s’approcha. On aurait dit une panthère, il roula des épaules et offrit un large sourire séducteur. L’homme, nommé Nobi, était… Beau. Et le sourire qu’il offrit à Kyou était séducteur.

« Qu’ils bougent pas, j’vais d’mander.
- Oui… oui. »

L’homme disparu et Nobi fit une courbette ravissante à Kyou, saisissant délicatement sa main pour lui faire un baise-main.

« Je suis Nobi, c’est un enchantement de vous rencontrer, déesse du désert. »

Il se redressa et offrit un nouveau sourire charmeur avant de poser son regard sur Hayato a qui il offrit aussi un sourire charmeur.

« Plaisir de vous rencontrer également.»

Quelque minutes après, le premier homme revient.

« C’est d’accord pour ce soir. Mais pas d’grabuge sinon… »

Il fit mine de leur trancher la gorge. Nobi sourit.

« Veillez me suivre, je vais vous installer. »
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Takeda Kyou
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Les Trois Rois






~ feat. le Bellâtre Hayato, le Sauvage Yukio et la Jeune Pippuko   








Notre arrivée fut marquée par l’incrédulité d’un garde qui ne tarda pas en appeler un autre et qu’apparaisse alors un véritable Apollon à la peau d’ébène, richement habillé de couleurs somptueuse. À sa vue, je ne pus m’empêcher de rougir follement, qu’il était beau, ce Nobi. Je savourais ce nom quelques instants. Je gigotais sur moi-même devant l’intensité de ses yeux et la chaleur de son sourire… Voilà un très bel homme que voilà.

Le premier garde qui avait remarqué notre présence s’en alla alors, partant demander si nous pouvions demeurer ici pour la soirée, à peine avait-il tourné le dos, que déjà, le fascinant Nobi me faisait une courbette avant de me baiser la main, je gloussais avant de répliquer :

« Grand fou, pas devant mon époux. »

Mais, Hayato eut lui aussi le droit à un délicieux sourire et cela ne rendait l’homme devant nous que plus fascinant. Quelques minutes se déroulèrent avant que le garde ne revienne, durant ces instants, je n’avais trop rien dis, me contentant de regarder Nobi du coin de l’œil et d’observer sous ses vêtements la fermeté de ses muscles, j’aurais bien aimé y poser une main, l’histoire de tâter du matériel. Son collègue fut de retour avec une bonne nouvelle, nous pouvions rester la nuit ici, je soufflais un coup, la présence de Nobi m’avait déconcerté, mais nous aurions aussi bien pus tomber sur un groupe de brigands qui nous auraient dépouillé, nous avions de la chance d’être accueillis comme cela, nous n’allions pas faire de grabuge pour le moins du monde, nous voulions juste retrouver Yukio après tout. Puis si nous avions de la chance, il était là et vu la gentillesse de l’accueil, il était probablement libre dans ce cas-ci, c’était ce qu’il nous fallait croire.

Enfin, la menace avait été lancée, si nous faisions n’importe quoi, nous en paierions les conséquences, mais n’étions pas stupides au point de faire n’importe quoi. Alors que Nobi nous guidait à travers le camp, jusqu’à l’endroit ou nous allions pouvoir nous reposer. J’en profitais alors pour demander chez qui nous étions et si nous pouvions voir les responsables ici pour les remercier de nous accueillir chez eux. Je comptais bien essayer de faire au mieux vu que c’était moi qui étais responsable.

« Ou sommes-nous au fait ? Parce nous aimerions mon époux et moi remercier vos chefs de nous accueillir ici, cela nous sauve la vie. »

Je ne pouvais m’empêcher de sourire en présence de Nobi, sa présence me rassurait, autant que celle d’Hayato, je savais que l’archer me sauverait la vie sans problème, mais l’amicalité de Nobi elle, démontrait que nous n’étions pas en présence d’individu hostile et cela me rassurait après les évènements précédents de la journée, qui m’avait mis les nerfs à rude épreuve. Mais, maintenant, tout allait bien et caressant la croupe de Marengo, complètement détendue et débarrasser de mes craintes et terreurs passés. Je continuais d’avancer, insouciante vers notre logement pour la nuit et avec un peu de chance, retrouver Yukio.

Il fallait espérer qu’Hayato comme moi ne nous étaient pas trompés en suivant la piste. Enfin, pour moi, le simple fait d’avoir trouvé un lieu amical pour passer la nuit était suffisant pour me rendre heureuse et fière de moi, fière d’avoir réussi à nous faire entrer. J’avais l’impression de me débrouiller pas si mal que ça et j’étais toute fière de me dire qu’une fois rentrer, je pourrais savourer ces petites victoires et les partager avec Père ! Sûrement que lui aussi serait fier de moi !










 
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Nozomo Hayato
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Les trois rois

Ainsi donc l’archère avait bien un ressentiment pour notre ami junin. Décontenancée, elle avait bafouillé quelques mots avant d’enfin exploser et communiquer l’objet de son mal. Elle était une marionnette ? Oui. La réponse avait fusé dans le cerveau d’Hayato, mais diplomatiquement, il avait préféré garder cette vérité générale pour lui. Elle était une femme avec un cœur et un cerveau, mais elle était aussi une shinobi en mission et il était son chef d’équipe. La vie avait appris une leçon salée au cadet Nozomo : Obéir aux ordres était le meilleur moyen de revenir au plus vite au village…

Pour autant, il était à même de comprendre les raisons de sa frustration et une pointe de culpabilité naquit au creux de son estomac. Il aurait voulu s’en excuser, lui promettre de ne plus agir de la sorte. Mais le mensonge aurait été trop gros. Kyou était encore trop jeune, dans sa vie shinobi. Elle avait encore tant de choses à voir, à apprendre. La laisser patauger seul, sans bouée de sécurité, se ferait sans doute au risque de la retrouver un jour flottant inerte dans le lac… Cachant toute l’amertume que cette image avait provoquée chez lui, Hayato fit poindre un sourire sur ses lèvres et essaya de diffuser quelques outils de compréhension.

"Nous sommes tous la marionnette de quelqu’un. Moi, mes fils me relient au Kazekage. C’est lui fait que je suis ici, en ce moment même."

Marquant une courte pause pour ravaler sa salive, il continua.

"Yukio pourrait sans doute en discuter avec toi, parler de marionnette c’est un peu son plaisir secret"

Un petit rire, discret mais véritable en repensant à leurs longues conversations sur le canapé.

"Nous sommes des soldats. Nous avons une hiérarchie et le fait de la respecter nous préserve bien plus qu’elle ne nous assujettie. Tout cela est nouveau pour toi et nous sommes tous passés par là. Ce sentiment de n’être rien de plus qu’un chiffon que l’on jette au bon vouloir en fonction du résultat attendu."

Un échange de regards appuyé, le junin voulait être sûr de capter l’attention de sa comparse.

"Un jour toi aussi tu seras cheffe d’équipe, tu auras la vie de tes hommes entre tes mains et alors tu comprendras que la marionnette n’est pas celui qu’on croit de primes abords…"

Tenant son menton, Hayato cherchait ses mots, il devait parvenir à rendre cette notion intelligible.

"Je vais te présenter une image pour faire plus simple ! Imagine-moi comme un marionnettiste. De mon corps, sortent différents fils qui me relient à chacun d’entre vous. Toi, Pippuko et Yukio. J’ai donc trois filaments qui partent dans toutes les directions et vous, vous n’en avait qu’un seul qui vous relie à moi. Alors ? Qui est vraiment celui qui contrôle et celui qui subit ?"


Sur cette question, Hayato et Kyou reprirent la route et pistèrent les traces du membre Tanuki perdu. De traces en traces, de sillons en sillons, ils parvinrent aux abords d’un campement de fortune.

Former la jeunesse était l’une des principales missions d’un junin. Hayato lui-même, des années auparavant, avait été à la place de la petite Kyou. Simple génin dans une équipe de quatre personnes, il avait dû apprendre, attendre et faire ses preuves. Régulièrement, son sensei Kabuto le mettait à l’épreuve autant sur ses capacités d’analyse que guerrière. Une fois, peu avant qu’il ne devienne chunin, il avait laissé Hayato prendre les rênes de la mission avec pour seul objectif : sa réussite.

Ça n’aurait pas dû être si difficile en réalité. Une mission lambda, comme il en avait déjà réalisé pléthore, mais s’était ajoutée une inconnue, une variable qui avait rendu tous ses calculs bien plus complexes. En chef d’équipe, l’enfant Nozomo avait réalisé le poids de la vie humaine. Il ne s’agissait pas simplement d’utiliser au mieux les capacités de chaque individu, sans crainte pour les pertes accidentelles. Il fallait ménager les hommes, composer avec leurs personnalités, apprendre chacune de leurs faiblesses et leurs points forts. Le tout en ayant sur soi, cette épée de Damoclès qui en lévitation dans les airs et qui n’attendait que de s’abattre. Une seule erreur suffisait, un seul moment d’inattention, une vulgaire approximation. La vie des hommes sous son commandement, ne tenait qu’à un seul fils, le sien. À quatorze ans, son fils était encore trop lâche…

Tremblant de son échec, le jeune adolescent Nozomo s’était promis sous la chaleur de sa couette de ne jamais plus gâcher l’existence d’un de ses hommes. La construction fut longue pour devenir ce qu’il rêvait alors d’être. Un shinobi suffisamment fort pour protéger la vie de ses compagnons et des tactiques étrennées qui ne laisseraient rien au hasard.  

Aujourd’hui il était un junin accomplit, chef de sa propre équipe et il était temps pour lui de transmettre ses valeurs. Il ne commettrait pas l’erreur de maître Kabuto. Il ne lâcherait pas ses élèves dans l’arène sans filet de protection. Aussi, lorsque Kyou lui exposa la situation qui était la leur, il écouta attentivement en notant en son for intérieur les bons et mauvais points dans l’approche. Il resterait toujours à ses côtés, prêt à intervenir en cas de pépin et s’assurerait de prévoir à sa place, les pires scénarios.

S’introduire dans un camp par la grande porte, voilà qui lui semblait bien cavalier. Ils ignoraient totalement l’accueil que recevrait cette demande. Exposé, il allait alors falloir se montrer particulièrement méticuleux pour riposter en cas d’attaque. Face à une inconnue aussi grande, seule la fuite paraissait envisageable. Hayato lancerait une bombe fumigène et retiendrait les assaillants en attendant que Kyou, sur le dos de Marengo, s’évade en lieu sûr. Les poings serrés autant que sa mâchoire, le chef Tanuki suivit les pas de son élève. La tactique était trop dangereuse. Elle aurait à minima dû lui demander de scruter l’intérieur du campement avec sa vue perçante. Peut-être même aurait-il pu distinguer Yukio et donc apporter la preuve irréfutable qu’ils se trouvaient au bon endroit. Sinon, il aurait au moins pu esquisser le nombre et la dangerosité des inconnus…

Les gardes en faction semblèrent décontenancés par cette approche nocturne. Marengo tenu à la bride, Kyou exclama bien fort sa demande tout en diffusant les informations utiles à leur nouvelle identité. N’aurait-elle pas pu communiquer ses détails en amont ? Ainsi donc Hayato devenait membre de la troupe de chasse du Vautour. Les deux sunajins ne seraient plus cousins mais un couple marié. Notant les informations, il rejoignit sa "compagne" en pleine lumière.

Rapidement un homme aux traits délicats vint à leur rencontre. Le dénommé Nobi ne manquait pas de manière et n’hésita pas une seule seconde à initier une cour irrévérencieuse à la petite Takeda. Pour toute réponse, Hayato toussota pour signifier sa présence tout en marquant la gêne qu’un mari aurait dû ressentir devant pareil spectacle.

"Hayato, heureux de vous rencontrer. Je ne peux qu’être d’accord avec vous… Kyou est une véritable divinité de notre désert. Quel veinard je suis de l’avoir trouvé."

Une fausse jalousie, le premier garde revint pour présenter le verdict. Ainsi donc les deux voyageurs étaient les bienvenues. Un bon point qui ne manquait néanmoins pas de stresser notre pauvre chef Tanuki. De nouveau ils allaient pénétrer au cœur d’un clan, cerclé de toute part et limité à leur bon vouloir. Marchant entre les tentes bien plus sommaires que celle du clan Chiguru, les deux "amants" furent conduits à travers le campement vers un endroit où poser leurs couches. L’air de rien, Hayato notifiait les visages, les allures. La majorité des personnes présente n’étaient pour sûr que des guerriers de bas étage, sachant tout juste manier une lance et peut-être tirer à l’arc. De temps à autre, son regard se posait sur des hommes et femmes à l’apparence plus expérimentés. Pas de trace de Yukio cependant.

Marchant toujours, Hayato écouta Kyou qui prenant les devants s’informait habilement. Où étaient-ils et pouvaient-ils voir le chef. L’approche était bonne, rien à redire là-dessus. Il allait pour ajouter quelques fausses péripéties quand une touffe de cheveux caractéristique sortit en flânant de derrière l’une des tentes. De toute évidence, il n’avait pas passé la meilleure journée de sa vie. Mais il était là, vivant et en liberté. L’équipe Tanuki avait retrouvé son membre amputé… Mais comment communiquer avec lui alors qu’ils étaient supposés être un couple amoureux issu d’une tribu bien particulière ? Qu’avait dit Yukio pour profiter de l’hospitalité du coin ? Bien incapable de répondre à cette problématique, Hayato aurait pu, un peu mesquin, rire sous cape à l’idée suivante :

C’est le problème de Kyou, pas le mien. Être aux commandes, c’est aussi composer avec l’imprévu…
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Les trois rois


Feat: Equipe Tanuki



"Un coin où pioncer, hein ?"

Rien de bien méchant : Le coin était un ramassis de clan hétéroclite, comme un château de carte, il allait s'évanouir sous la moindre secousse. Il fallait juste toucher la tête. Bien évidemment, personne ne connaissait les Imin, c'était une façon de commencer une discussion... Cependant, il n'apprit rien. C'était une belle bande de corniaud qui avançaient ensemble sans pour autant se créer une histoire commune. C'était quoi ? Un clan récent ? Dans mon esprit, surgit une idée marrante : "Un clan mort-né, surtout." Mon boulot était d'éparpiller ses types, façons puzzle, dans le désert. Trop concentrés, ils étaient dangereux.

Ainsi, je trouvais un coin où m'allonger pour dormir... Chacun venait comme il était, on n'allait pas m'en vouloir pour suivre les ordres du chef, hein ? Éloigné de l'eau, destiné aux plus éminents membres des Dunes Libres, j'avais élu domicile dans l'encadrement d'un cocotier. Personne ne se mettait dessous, par crainte de se prendre une noix de coco sur la gueule, mais je n'avais peur de rien et surtout je n'avais pas d'autres choix.

Trop de monde, trop serré... À part me faire marcher dessus ou créer des embrouilles, je n'allais rien récolter à me presser contre mes voisins. Amusé, je fermais les yeux pour reprendre un peu des forces, même si l'absence de l'âme à mes côtés m'inquiétait pas mal. J'étais amputé d'une grande partie de mes talents, sans un médium aiguisé.

En pleine nuit, je fus pris d'une envie d'aller pisser... Même les juunin avaient des besoins. Simples humains, il nous fallait dormir, manger, pisser, chier, comme les autres. Cependant, j'avais appris à me retenir pour ne pas handicaper les grosses filatures ou ne pas trahir une embuscade : Vous vous êtes déjà battu en serrant les fesses ? Autrement que par le stress de ne pas mourir ? Bref, nullement craintif de me faire piquer ma place, je m'engouffrais entre deux tentes pour faire mon affaire. Personne n'allait m'emmerder : C'était soit là, soit dans l'oasis !

Le jet chaud trempa le drap et je m'amusais, petit enfant peu sage, à dessiner des formes dans la pénombre. Que ce soit le tissu ou le sable à mes pieds, le tout réagissait assez bien à l'urine et surtout cela disparaissait assez vite avec la future chaleur des heures du matin. En soit, à part l'odeur, mon forfait était vite camouflé. Ricanant dans l'obscurité, je fus surpris par des bruits de pas. Les sens plus aiguisés que précédemment, je me collais à la paroi de la tente pour ne pas me faire repérer : Je n'avais pas peur de me faire griller en train d'uriner, mais je voulais voir qui étaient les nouveaux venus. Une opportunité ? Ma mission n'était pas de dormir sous un cocotier, mais bien de bousiller des gens.

Laissant ma tête doucement dépasser, je faillis lâcher un cri d'étonnement : Kyou et Hayato, accompagné d'un garde. Le cheval, hmm... Marengo ? Était avec eux, transportant des affaires, nos affaires. "Mes affaires." Mon fidèle Katana devait être là. Tout content, je sortais de ma cachette pour me faire voir par la petite troupe.

On ne devait pas se connaitre.

L'excitation et la joie ne devaient pas me faire oublier une chose simple : Yukio Imin n'avait pas de frère, pas de groupe. Il était seul, chassé des Chiguru. Ainsi, je devais me faire passer pour un inconnu et le faire comprendre aux miens.

D'un signe de tête, je saluai mon frangin et la genin, avant qu'ils puissent parler, je souris amicalement :

- Qu'avons-nous là ? Des voyageurs ? Les mains autour de mes hanches, j'observais le trio passer devant moi dans une bonhommie propice à la discussion. Bienvenue ! Vous avez eu les mains libres, vous, quelle chance ! Une plaisanterie, potache, mais informative sur mes débuts dans la masse.

Qu'allaient-ils faire ? S'arrêter pour discuter ou continuer la route ? En tout cas, j'allais les suivre tranquillement s'ils filaient devant moi... Mon katana était avec eux et j'avais passé trop de temps tout seul. La mission devait être menée à bien.

"On va détruire tout ça."

Sphinx. Yukio 021

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Nobi offrit un sourire très charmeur à Kyou très réceptive à ses charmes ce qui lui plaisait beaucoup ! Nobi les fit visiter et il passa une main dans ses cheveux.

« Aux dunes sanglantes. Rodeo et Chikage n’aimeront pas être dérangés pour de simples invités d’une nuit. Il a un sacré caractère.»

Il offrit à nouveau un sourire à Kyou puis à Hayato avant de les laisser à quelques distances d’un feu et il s’inclina bien bas.

« Si vous avez le moindre problème, sublime Kyou n’hésitez pas, un sifflement et je serais là. Cela vaut aussi pour vous Hayato. »

En passant il donna une petite tape aux fesses musclées d’Hayato. Personne ne les approcha alors que Yukio verait discuter.
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Les Trois Rois






~ feat. le Bellâtre Hayato, le Sauvage Yukio et la Jeune Pippuko   







Je sentis mon cœur raté un battement en entendant ou nous étions arrivés : chez les Dunes Sanglantes, notre cible, évidemment, rien de plus, rien de moins. Je gardais un sourire sur mon visage, mais mon impression de sécurité s’était envolée, je jetais un regard affolé à Hayato. Je déglutis et tentais de garder mon calme :

« Oh, si votre chef à un sacré caractère, alors mieux vaut ne pas le déranger. Vous le remercierez de notre part. »

Mieux vaut ne pas le déranger, mais nous allons devoir le tuer, c’est pour cela que nous sommes là, pour réduire à néant toute velléité de révolte chez vous nomade.

Soit les Dunes Sanglantes avaient laissé entrer le loup dans la bergerie, soit nous étions rentrés dans la meute de loup, je ne savais pas vraiment quoi en penser à part que je voulais fuir et courir loin, très loin, très très loin d’ici et ne jamais revenir. Nous étions tombés de Charybde en Scylla. Il nous fallait un plan, un plan pour réussir, mais j’avais la charge de ce plan et je n’avais aucune idée de comment régler tous les problèmes qui s’amoncelaient et faisait peu à peu monter une crise d’angoisse en moi alors que je respirais de plus en plus rapidement.

Où était Yukio ? Comment tuer Rodeo ? Comment fuir après avoir tué Rodeo ? Aurais-je la force d’attaquer quelqu’un ?

Nobi s’arrêta et nous souhaita alors bonne nuit, non sans prévenir que si j’avais le moindre problème, il accourait vers moi. Si seulement cela pouvait être vrai, je lui demanderai alors d’assassiner son propre chef et tout serait réglé, nous aurions juste besoin de fuir loin et se serait réglé, mais rien n’était si facile. Et alors qu’il s’éloignait et que m’enserraient les bras en hyperventilant, une voix familière me sortis hors de mes pensées alors que doucement, un énergumène à la chevelure hirsute et mal rasé s’approchait, flegmatique. Nous saluant et rigolant que nous étions libres, mais pas lui. La bonne nouvelle, c’était que nous l’avions retrouvé, la mauvaise, c’était qu’il était un peu prisonnier. J’étais soulagé qu’il était en vie et ici, Hayato ne serait donc pas le seul à pouvoir me protéger. Je lui jetais un regard implorant de désespoir tant je ne voyais aucun moyen de m’en sortir. J’aurais besoin de l’aide des deux Jonin, je nous avais attiré dans la gueule du loup. Pourquoi donc n’avais-je pas pu être prudente ? Zut alors ! Je tentais de sourire malgré l’hyperventilation et répondit :

« Nous sommes des chasseurs égarés. »

La moindre phrase était un enfer tant j’avais du mal à reprendre ma respiration de panique. QUE DEVAIS-JE FAIRE ? J’avais juste envie de crier, fermer les yeux et espérer me réveiller dans mon lit, c’était un cauchemar, ce n’était pas possible.

« Vous semblez bien assoiffé, mon brave, venez prendre de l’eau. »

Je tentais de réfléchir, de lui donner une excuse de s’approcher de nous, de nous parler, je n’avais rien trouvé de mieux, mon esprit carburait à toute vitesse alors que les impasses se multipliaient. La tête me tournait alors que glissant au sol en m’appuyant contre Marengo attrapait ma gourde et la jetait au Jonin. J’avais envie de pleurer, j’avais les larmes aux yeux. Je ne voyais plus clair, tout était flou devant mes yeux et ça allait de mal en pis :

« Hayato, je ne me sens vraiment pas bien là… »

Je me recroquevillais en boule sur le sol en continuant d’hyperventiler. Puis tremblante, fit se rapprocher Hayato, puis dans l’oreille murmura :

« Désolée, je ne savais pas que c’étaient les Dunes Sanglantes ! Comment on va s’en sortir ? J’ai aucune idée comment nous sortir de là et tuer leur chef… Je… je ne suis même pas capable de tirer sur un être humain, je ne sais que me défendre moi, pas attaquer en première… Je n’ai tiré sur quelqu’un d’autre qu’une fois dans ma vie, je n’ai jamais tué personne moi. Je t’en supplie Hayato, aide-moi, je ne vais pas réussir à gérer tout cela seule… C’est… c’est trop pour moi là… »

Il avait beau m’avoir expliqué que je n’étais pas qu’une marionnette, mais un soldat, force était de constater que moi je n’étais pas un soldat, alors vraiment pas du tout, je n’étais pas du tout, du tout un soldat, j’avais peur de me battre, je ne savais pas tuer, ni même tirer pour faire le mal. Je n’étais qu’une jeune femme enrôlée de force qui essayait de rendre son père heureux. Une princesse nomade doit-elle vraiment se battre et tuer ? Ne peut-elle pas juste se défendre, répliquer ?

Je me mordais la lèvre pour m’éviter de fondre en sanglot… Je gardais mes yeux vissés dans ceux d’Hayato, espérant qu’il saurait tout régler la situation dans laquelle je nous avais attiré, qu’il saurait tuer avec Yukio le chef, qu’il saurait empêcher que je ne sois un poids, un boulet tellement faible qu’il ne les empêche de faire leur mission, parce que ce n’était pas la mienne, je n’étais pas une shinobi, encore moins une soldate. A cet instant, toutes les craintes qui m’avaient toujours assailli revenaient et la vérité m’éclata en plein jour, je ne serais jamais chuunin, je ne saurais jamais rendre Père fier de moi ! Je n’étais qu’une minable et une bonne à rien.











 
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Nozomo Yukio
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Les trois rois


Feat: Equipe Tanuki



Autant Kyou répondait, autant son camouflage s'éventait de seconde et seconde... Sans doute le vent de ses inspirations et de ses expirations. La pauvre ne devait pas se sentir à l'aise dans un campement ennemi. "On lui a demandé peut-être trop d'un coup." Cependant, elle resta logique en me proposant de venir boire un coup : fine stratégie pour que je puisse m'approcher sans être trop entreprenant dans notre rencontre.

Amicalement, je m'avançais lentement pour attraper la gourde que me tendait la demoiselle. Un beau brin de fille, sa beauté gâchée par cette tension sous-jacente dans ses traits. Enfin... tendait, elle me l'avait jetée comme si j'étais un moins que rien. Aussitôt, elle se jeta sur le grand dadais pour lui susurrer des mots à l'oreille. Un petit clappement de langue exprima mon agacement, mais je restais dans mon rôle. Une gorgée plus loin, je me mis accroupi pour tendre la précieuse ressource dans le désert à la jeune fille qui en avait plus besoin que moi.

- Vous avez plus besoin de boire que moi ! N'ayez crainte, vous êtes en sécurité ici. Relevant la tête, je regardais le faux inconnu qui s'occupait de la belle. Vous avez dû subir un long voyage pour qu'elle soit dans un tel état. D'où venez-vous bel inconnu ? Un sourire aux lèvres, je m'amusais beaucoup de jouer l'étranger avec ce type qui était bien trop intime. Cachant au maximum mon ricanement, je soufflais un coup pour me calmer. Vous êtes dans le campement des dunes libres, un clan fort et respecté pour sa puissance. Le chef et ses hommes ont su agglomérer autour d'eux plusieurs clans mineurs, avec comme porte-étendard des valeurs d'indépendances et le charisme d'un personnage : Rodéo. Celui-ci est très confiant dans ses capacités et à raison, ses hommes valent le coup d'œil. Me relevant, en prenant soin de laisser le contenant à la belle, je continuais. Je suis arrivé hier. Par méfiance, ils m'ont pris mon arme, mais le leader a bien vite compris que j'étais un simple voyageur très attaché aux valeurs du désert. Vous serez bien accueillis ici, surtout sur votre dame est vulnérable... Un sourire charmeur, plus pour un quelconque public que pour Hayato.

Reculant de deux pas, maintenant que j'avais rendu son dû à Kyou, je posais quelques questions :

- Je suis Yukio, au fait. Comme je l'ai dit, je suis un voyageur, un exilé. Je cherche ma place. Encore l'ombre d'un ricanement. Et vous ? Des chasseurs ? De quel clan ? Quelle est votre histoire ? J'avais donné ma version, autant savoir ce que les Chiguru leur avait réservé après mon départ. Ici, c'est beaucoup plus simple. Vous allez voir.

Il fallait juste tuer un homme et tout s'écroulait.

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Nozomo Hayato
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Les trois rois


Le monde était parfois plein de surprise. Alors qu’ils n’espéraient guère plus que de retrouver le cadet Nozomo, le faux couple de chasseurs était en réalité parvenu à pénétrer dans l’enceinte de leur cible, les Dunes libres. Quelle déception pour le junin, constatant que loin d’être le clan sanguinaire qu’il s’attendait à trouver, celui-ci paraissait plus proche du ramassis d’indésirables. Rodeo n’avait pas dû avoir grand mal à réunir autour de son aura, ses peuples divers et épars. Si la nouvelle avait donc été accueillie d’un sourire par l’archer, sa camarade elle, sembla accuser clairement le coup. Presque distinctement, il sembla à Hayato pouvoir percevoir le tumulte des émotions qui agitaient la jeune fille. La voyant perdre pied, il l’épaula en reprenant à sa suite.

"Dans ce cas, peut-être pourriez-vous le remercier pour nous lorsque l’occasion se présentera ! Nous ne voudrions pas attirer les foudres de votre chef."

Instinctivement, le junin s’était rapproché de son élève, comme pour la soutenir dans sa marche, mais encore observé, il n’osa pas l’aider plus franchement.  Une fois escorté jusqu’au lieu dédié à leur repos et après avoir présenté leurs salutations à l’heureux guide, Hayato put enfin se tourner plus franchement vers celle-ci. Sa respiration se faisait saccadée et des gouttes de sueur commençaient à perler de son front. Au même moment, Yukio arrivait et lançait une conversation d’apparence anodine. Une manière simple et efficace d’obtenir un peu plus d’informations tout en diffusant celles qu’il avait acquis. Ainsi, Hayato put comprendre que son cadet n’était pas, à l’inverse du faux couple, un invité. Il était retenu plus ou moins contre son gré et il n’avait pas fallu plus d’un coup d’œil à l’ainé pour remarquer son absence d’armement.

Encore à demi suffocante, Kyou endossa ses responsabilités et répondit du mieux qu’elle le pouvait. Rassurant et jouant son rôle d’amant, Hayato vint le plus naturellement du monde se saisir de sa main. Espérant ainsi la calmer quelque peu en lui offrant un contact réconfortant. Il ne comprenait pas réellement pourquoi celle-ci était si soudainement saisie de panique, peut-être avait-elle craint que sa couverture soit découverte ? Toujours était-il qu’il fallait d’une manière ou d’une autre qu’elle se ressaisisse avant d’attirer toute l’attention sur le trio d’inconnu.

Visiblement capable d’encore réfléchir, elle enjoignit Yukio à nous rejoindre avec pour prétexte une gourde d’eau. Jonglant entre son envie de questionner son frère et le souci qu’il se faisait pour la petite, l’archer trancha finalement en faveur de celle-ci quand défaillante elle vint lui murmurer toute sa crainte à l’oreille. Ainsi, c’était le fait de se retrouver immergé dans la gueule du loup qui provoquait chez elle une telle affluence de terreur. Continuant dans son rôle protecteur, il l’enserra dans ses bras tout en lui murmurant à son tour.

"Ça va aller, on ne va rien faire pour l’instant juste nous reposer. Respire calmement, prend en exemple ma respiration."

Il n’en manquait plus que ça ! Voilà que la génin s’effondrait mentalement juste avant le dénouement final de cette mission. Il aurait voulu lui expliquer que le plus dur était probablement déjà derrière eux, tuer des hommes, ce n’était que le quotidien d’un ninja, mais il savait au fond de lui qu’elle ne serait pas prête à entendre pareille présentation de la situation.  Ajustant son souffle pour rendre le soulèvement de sa poitrine lent et régulier, il releva la tête et échangea un regard lourd de sens avec son cadet. La petite ne serait probablement pas capable d’aider à l’attaque. Stratège dans l’âme, Hayato imaginait déjà qu’il serait plus prudent de la faire se tenir à l’écart. Couvrant l’arrière des deux junin durant l’opération.

"Nous avons bien craint de ne pas trouver d’endroit ou dormir correctement cette nuit. Une chance que nous soyons tombés sur vos traces. "

Distillant les informations dans ses réponses, il caressait lentement la chevelure de sa "compagne" tout en parlant.

"Les dunes libres ? J’en ai entendu parler oui. La réputation de Rodéo n’est plus à faire, mais à dire vrai, je pensais le clan plus grand."

Ça oui, bien plus grand et surtout bien mieux armé. Il avait imaginé cet agglomérat de clan comme une menace redoutable et c’était retrouvé fort déçu face à la réalité. Pour autant, il n’était pas encore l’heure d’abuser de confiance. Resté sur ses gardes jusqu’à la dernière seconde était encore le meilleur moyen d’éviter toute déconvenue.

"Je ne remercierais jamais suffisamment le chef pour sa générosité. Voilà un homme qui n’a pas oublié le sens de l’hospitalité. Je suis persuadé qu’un peu de sommeil fera le plus grand bien à ma compagne, n’est-ce pas Kyou ?"

Tournant le visage vers la jeune fille, il en profita pour vérifier son état. Était-elle parvenue à se calmer ? Elle avait avoué sa faiblesse et doucement le junin reprenait en main les opérations. Peut-être une autre fois ? Ou alors devait-il insister ? Pour l’heure, ce serait lui qui mènerait la danse…

"Enchanté, Hayato et voici ma femme, Kyou. Nous appartenons à un clan de chasseur, les Vautours, cela vous dit quelque chose ? "

Marquant une légère pause, il reprit de plus belle à la question suivante en mimant un certain accablement.

"Oh ! Une longue histoire ! Pour tout vous dires, nous avons été séparés de notre clan et nous sommes retrouvés à errer dans le désert. Par chance nous sommes tombés chez les Chigurus qui nous ont accueillis avec bonhomie. Bien que leur cuisine me soit restée un peu sur l’estomac…"

Si Yukio n’avait pas décelé de sens caché à cette dernière supplique, le regard que lui lança Hayato du au moins le mettre sur la piste. Touchant son ventre et le frottant légèrement comme pour signifier des douleurs intestinales.

"Mais bon, nos clans sont des "amis" vous savez ! Donc il est normal qu’ils nous aient fait bon accueil ! En plus ils étaient en fête, je crois qu’il venait de recevoir une bonne nouvelle…"

Haussant les épaules, il enchaina derechef.

"Enfin… J’imagine que nous pourrons très prochainement retrouver notre clan."

La conversation semi-close, Hayato qui soutenait toujours Kyou l’aida à s’installer dans un coin d’ombre. Hélant le bon inconnu, il demanda son aide pour installer la tente. De conversations informelles en conversations futiles, Hayato mena la conversation jusqu’en un lieu pratique.

"Vous n’avez aucune affaire pour dormir ? Vous n’allez quand même pas dormir à même le sable… Peut-être pourrions-nous vous ménager une petite place ? Nous avons quelques couvertures en trop."

Un moyen de réunir la petite bande dans le même périmètre. Yukio devait savoir où se trouvait le chef et il pourrait alors guider l’attaque. Si tout se passait comme prévu. Il pourrait attaquer en pleine nuit…

"À vous de voir ! Je suis sûr que ma femme n’aura rien à y redire. Un homme aimable comme vous ! Hein chérie ? Puis c’est le moins que nous puissions faire alors que nous venons nous-même d’être secouru. Entre nomade. On s’entraide."

Une main tendue vers son fraternel, comme il l’aurait fait pour un inconnu. Les deux étrangers semblaient destinés à devenir de bons amis. Ainsi les 3 guerriers établirent le camp et purent, dans un luxe relatif, se reposer le temps de quelques heures. Pour ne pas trop attirer l’attention, ils avaient choisi de laisser Yukio dormir dans une couche à part. Sous la tente, Kyou et Hayato partagé la seconde.  La nuit serait courte pour les shinobis puisque, alors que la lune était encore bien haut dans le ciel, Hayato réveilla d’un mouvement de coude sa protégée. Lui laissant le temps d’émerger, il sorti de la tente afin d’uriner. En profitant au passage pour, malheureusement, trébucher à moitié sur la tente de Yukio. Vérifiant les alentours, il s’assura qu’aucune oreille indiscrète ne traina trop près d’eux. Après quoi il regagna sa couette et les dans le noir quasiment complet offert par la structure. Chuchotant tout juste suffisamment fort pour être perçu par Yukio. Du moins si celui-ci faisait l’effort de tendre l’oreille.

"Ça va mieux ? Bon… Tu veux reprendre les choses en main ou je m’en occupe ? Ne te panique pas, tout va bien se passer. On est là. Tu ne risque rien."

Kyou saura-t-elle affronter ses démons ?
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Takeda Kyou
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Les Trois Rois






~ feat. le Bellâtre Hayato, le Sauvage Yukio et la Jeune Pippuko   







J’avais l’impression d’être plongé en enfer, tout tournait autour de moi, j’avais l’impression que ma poitrine allait exploser et que j’allais mourir de terreur ici, que jamais je ne retrouverai les miens, que c’était la fin du chemin. Mes yeux me piquaient, à la base de mon nez, les larmes montaient, je n’allais pas tarder à exploser en sanglot, si ce n’était pas, exploser tout cours…

BOUM !

Rien évidemment, mon esprit me jouait des tours, me tourmentait, jouait avec moi. J’en étais prisonnière et incapable d’avancer. Yukio comme Hayato remarquèrent mon désarroi et firent tout pour m’aider, que se soit Yukio qui me força à me stopper de respirer en buvant de l’eau, m’empêchant de complètement sombrer dans l’hyperventilation, comme Hayato qui m’expliqua calmement que rien ne se passerait pour l’instant, que nous n’avions qu’à nous reposer, que je n’avais qu’à me poser sur sa respiration. Calquer mon propre souffle sur quelqu’un d’autres atténua mon vertige, mais ne calma pas mon cœur qui continuait de battre à tout rompre.

L’avenir m’apparaissait comme incertains et terrifiant : j’allais devoir attaquer un homme, en serais-je capable ? Probablement que non, j’étais incapable de faire de mal à une mouche. Et même, à quoi bon, je ne voulais pas faire de mal à quelqu’un qui ne m’avait rien fait, me protéger, j’étais capable de le faire, mais prendre l’initiative, c’était un autre monde. Je ne m’en sentais pas capable. On ne m’avait jamais appris à blesser quelqu’un, à faire couler son sang. Je ne savais pas faire ça, puis même, si j’essayais, mes bras trembleraient, mes mains refuseront de lâcher la corde de mon arc. J’en étais incapable, je n’étais qu’une jeune femme, mon Père pouvait bien dire ce qu’il voulait, je ne pouvais pas le rendre fier. On ne m’avait appris qu’à chasser moi, c’était la seule chose que je savais faire ça, chasser.

A côté de moi, les deux frères Nozomo, s’échangeant des informations alors que l’aîné, me caressait les cheveux, essayant de faire disparaître mon trouble. En vain, empoisonnée par mon propre être, je n’avais que beaucoup de mal à ne pas tourner de l’œil, alors que lentement et de manière insidieuse, la nausée montait en moi, doucement, gagnant peu à peu de la place, attaquant centimètre par centimètre mon ventre… Je n’allais pas tarder à vomir.

Enchaînée à mon mal être, je ne répondais alors que par des petites phrases : oui, probablement, lorsqu’on me demandait si du sommeil me ferait du bien. Je me concentrais pour ne pas vomir de terreur et d’angoisse au sol, me laissant à moitié porté par le Jonin, jusqu’à être installé dans l’ombre : Non, pas de problème, il peut dormir avec nous. Je réprimais un haut le cœur. Puis restant longuement allongée dans le noir alors qu’Hayato se couchait à côté de moi et s’endormit. Je n’avais pas sommeil, trop de maux m’accablaient, trop de mots trottaient dans ma tête et même momentanément, je n’arrivais pas à m’en sortir. Je déglutis.

En désespoir de cause, je m’asseyais, la tête entre les jambes, alors que les larmes commençaient à couler lentement le long de mes joues et que je me mordais la lèvre inférieure jusqu’au sang, pour me retenir d’hurler. J’allais devoir attaquer un homme, peut-être prendre la vie et j’en étais incapable. Je continuais de canaliser mon souffle sur celui d’Hayato endormis à côté. Rien n’y faisait.

De rage, j’envoyais mon oreiller contre les parois de la tente ! J’étais frustrée de ma faiblesse, de ses mains qui tremblaient, de ce ventre qui voulait vomir, de ce cœur qui ne voulait pas tuer. Une larme coulait. Je me traînais à quatre pattes pour aller récupérer mon coussin, puis remarqua alors dans le barda de mes affaires une sacoche que je n’avais jamais vu. Je m’asseyais en tailleur, puis l’ouvris intriguée. Elle était remplie de plantes en tout genre, que j’avais appris à reconnaître : c’était celles que prenaient les guerriers de ma horde avant une bataille.

Qui les avaient mis là ? J’avais déjà la réponse : mon marionnettiste à moi. Celui qui dans l’ombre se débrouillait toujours pour que je fasse ce qu’il voulait, la véritable personne qui me manipulait, mais aussi la seule personne pour laquelle je vivais. Il avait dû les disposer dans mes affaires, il avait du savoir qu’au dernier moment, je serais empli de peur et de faiblesse et incapable de faire ce qu’on attendait de moi. Il avait dû les placer là pour me rappeler qui j’étais, sa fille et ce qu’il voulait que je sois, une guerrière et pas la petite chose que je m’évertuais à être. Je devais faire des efforts pour le rendre fier, ne plus être victime de ma vie, mais prendre les choses en main !

Fais le rituel des guerriers, singe-les, agit comme eux, fait comme ils font avant une bataille ! Soit une nomade !

Je restais immobile quelques secondes, puis sortant un les feuilles, les broya en miette entre mes doigts, de former une poudre avant de les renifler alors. Je révulsais mes yeux alors que tout doucement, mon cœur se calmait, que mes mains cessaient de trembler. Je papillonnais des yeux, tout autour de moi, ne tournait plus, ma peur semblait ne plus exister, comme si jamais elle n’avait été là. Plus un son ne résonnait dans mes oreilles ou presque, tout paraissait étouffer alors que ma vue semblait s’accroître. Pour finir, je sortis un champignon sec, puis l’enfourna dans ma bouche, je le gardais entre mes dents, la tige dure dans le creux de ma langue. J’attrapais une flèche, me perça le bout du doigt et lentement dessinait des motifs le long de mon bras gauche, puis mon bras droit et enfin mon visage. Je croquais le champignon, l’avalait alors qu’une vague d’adrénaline m’envahissait. Puis retirant le couvercle du flacon de saké, avalait une longue lapée, grimaçait, fermait les yeux, puis les rouvrit, vibrante de partout. Je rangeais tout, puis me relevais, étrangère à moi-même.

Le rituel est achevé, te voilà une guerrière, agis comme tel !

Je soulevais mon arc, puis encochais la flèche et bandant la corde, visa Hayato allongé au sol, sans défense, à ma portée. Mes doigts ne tremblaient pas, mon cœur non plus. Je vidais mes poumons et retira la flèche, retourna sur mon futon et ferma les yeux, alors que derrière mes paupières, mille spectacles lumineux de chasse se déroulait.

Tu vas traque Kyou, l’ennemi n’est pas humain, il a forme humaine, mais n’est qu’un animal, il est de ton devoir de le chasser, tu dois le faire !

La perception du temps s’est envolée, combien de temps s’est passé ? Une seconde, une minute, sept mille ans ? Combien de temps s’est passé avant qu’Hayato ne me pousse du coude, que j’ouvre les yeux, toujours étrangère à moi-même, toujours la guerrière et non plus la princesse. Je m’asseyais, attrapait mes carquois, les accrochais à ma taille, puis attrapais mon arc entre mes doigts, fermais les yeux, lançais une prière muette aux dieux de mon peuple.

Hayato était de retour et s’enquit de mon état, je restais muette quelques secondes, puis dans un souffle, murmura d’une voix qui me sembla différente de la mienne, enrouée :

« Mieux que je ne l’ai jamais été. Je… je peux probablement essayer… »

Tout un monde semblait s’ouvrir à moi, j’étais sous la bénédiction des esprits, j’agissais comme une guerrière, comme il voulait que j’agisse. Avec l’aide de ces quelques plantes et du champignon, je pouvais le faire, j’en étais capable, tout au fond de mes tripes, je voyais désormais luire une lueur de force, je… je devais juste la cultiver pour réussir à devenir celle que moi je voulais devenir. Je me relevais alors, puis m’inclinais devant l’archer :

« Désolé de t’avoir effrayé toi et Yukio hier soir, je… je ferais de mon mieux pour que ça n’arrive plus ! »

Je dardais désormais mes yeux dans ceux d’Hayato, puis terminais, pleine d’une confiance que je n’aurais jamais cru voir en moi :

« Dès que vous êtes prêt, on y va ! »

Je voulais désormais voir de quoi j’étais capable, sans tremblement, ni nausée, je voulais savoir qui j’étais débarrassé de mes craintes et peurs, je les avais éloignés pour l’instant et je comptais bien voir ce qui se cachait en dessous, ce qui ressemblait le plus à ce que j’étais vraiment !



Récapitulatif combat:









 
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Les trois rois


"Alors on y va, profitons de la nuit pour couvrir nos traces."

Méthodique, le junin s’était paré d’une froideur de mise pour ce genre de mission. Un assassinat ni plus ni moins. Une tâche sale et inhumaine qu’il allait pourtant exécuter sans la moindre hésitation. Cependant, il n’en restait pas moins capable de discerner le changement d’attitude chez sa comparse. L’air aussi résolut que… lunaire ? Kyou, les pupilles dilatées, était visiblement parvenue à reprendre pied et se tenait maintenant prête pour sa charge. Était-ce le réveil inopiné qui avait provoqué ce revirement physique ? À semi-conscient, Hayato avait bien perçu que sa camarade s’était agitée dans ses couettes durant la nuit. Avait-elle seulement fermé l’œil ?

Écartant ce questionnement qui ne ferait que complexifier les choses et composant une série de mudras, l’archer déploya autour de lui une aura parfaitement invisible qui permettrait d’étouffer sous un voile illusoire la présence des shinobis. Une technique de dissimulation qu’il avait appris à perfectionner pour couvrir les traces pas toujours très discrètes de son fraternel.

"Restes le plus proche possible de moi, si tu t’éloignes trop, tu risques de te faire repérer. Allons-y."

Tout juste eut-il terminé sa phrase que déjà le junin rassemblait ses affaires et quittait la tente dans un silence total. Accroupi et Kyou derrière lui, ils rejoignirent l’entrée de la tente de Yukio et attendirent que celui-ci ne les rejoigne La troupe au complet put ensuite partir en suivant les indications silencieuses du cadet Nozomo. Préférant la prudence, ils prirent tout le temps nécessaire dans leur lente approche. Vérifiant chaque fois qu’ils dépassaient une tente que le terrain était bien dégagé et qu’aucun garde nocturne ne put les voir. Ils durent plusieurs fois changer de trajectoire afin d’éviter l’aura de quelques torches, zigzaguant entre les coins sombres. Par une fois, ils avaient bien cru avoir échoué, puisque passant torche en main, un membre du clan les avaient dépassés à quelques tentes d’intervalles. La posture de celui-ci ne laissait que peu de doute quant à ses intentions. Une main saisissant la source lumineuse et l’autre retenant son entre-jambe.


Progressant donc jusqu’au lieu d’importance, Hayato put remarquer que l’organisation du campement était assez banale. Au centre, proche de l’oasis, se trouvaient les tentes les plus luxueuses, sans doute réservé à l’élite du clan. D’un geste évocateur, Yukio désigna celle qui devait abriter la cible. Tout était fin prêt et la tension montait d’un cran. Il allait falloir redoubler d’astuce pour parvenir à éliminer l’adversaire et décamper le plus rapidement possible. Alors qu’Hayato s’apprêtait à esquisser un pas supplémentaire, il fut retenu par la petite main gracile de Kyou. Celle-ci, désignant d’un geste sa sacoche, en tira un parchemin qu’elle vint coller au pied de l’une des tentes. Piéger la zone ? Une très bonne idée qui fut accueillie d’un pouce levé en sa direction. Sortant à son tour deux parchemins, Hayato et la troupe s’avancèrent vers deux autres tentes, ou de manière similaire, l’archer déposa les pièges.

Ainsi pourraient-ils activer les explosions pour s’offrir une diversion aussi bruyante qu’impressionnante. Cela devait leurs permettre de gagner un peu de temps et de rejoindre au plus vite les écuries, afin d’y récupérer la monture de Kyou et au passage, deux autres montures. Cette fois-ci, tout était en place et pour de bon ! Toujours à pas de loup et s’assurant que personne ne put les surprendre, la troupe avança au plus près de la tente du chef.

D’un signe de main, Hayato signifiait que l’opération allait pouvoir commencer.

Récapitulatif combat:
   


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Nozomo Yukio
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Dans le noir de la tente, je ressassais un peu les choses : Les Chiguru avaient laissé partir les tourtereaux, sans pour autant les épargner. Hayato avait montré son ventre : Une blessure ? Un poison ? Avec mon exil, ils avaient dû passer un sale quart-d'heure. Pour autant, le grand dadais m'avait parlé d'un clan ami.

"Le salaud, il a retourné la situation."

J'étais assez fier de sa prestation, même si je ne connaissais pas tous les détails. L'important était qu'on était réunis, chez les Dunes Libres, pour mettre fin une bonne fois à cette alliance. Profitant de l'hospitalité feinte de mes camarades, je m'étais installés près de leur tente, mais je n'allais pas dormir : Je voulais surveiller les lieux, au cas où. Alors, quand le frangin m'avait mis un coup de pied, pour me réveiller, je n'avais que légèrement grogné :

J'avais compris, en piste !

Lentement, je m'extirpai de la tente pour remarquer que Hayato était rentré. Kyou allait si mal ? C'était une fausse alerte ? Prudemment, j'allais dénicher mon katana dans les affaires disposées près de l'entrée de leur tanière. J'allais en avoir besoin. Posant enfin la main sur le fourreau froid, mais tout de même réconfortant, j'appréciais un petit moment le contact réconciliant. J'avais enfin de quoi me défendre !

Des murmures sous la toile des amoureux, je les laissais discuter : Ils avaient dû vivre de sacrées aventures sans moi, je restais en retrait pour ne pas déranger une quelconque idylle. Sortant enfin de leur tente, je pus percevoir un Hayato calme comme la mort et une Kyou survoltée. Dans la pénombre, je ne pus clairement voir comment, mais elle avait l'air plus calme... Et en même sous une tension étrange. La volonté ? Une quelconque drogue ? Tirer un coup avant l'action ?

"Qu'est-ce que je m'en fous ?"

Lentement, ils se rapatriaient vers moi et je prenais place dans le manteau d'ombre qui allait nous servir dans le cœur de la nuit : J'avais une tâche simple, servir de guide dans le labyrinthe de tentes du camp. Rodeo et ses potes avaient pris place près de l'eau, la meilleure des situations en fin de compte. "La place du roi." J'amenais donc mes camarades dans le réseau pour rejoindre l'onde bleutée entourée de palmier. Là, j'indiquais de mon index l'entrée du logement de la cible... Proche, ses lieutenants devaient tenir la garde, mais la furtivité et le ninjutsu avancée de mon frère pouvait nous cacher des sens les plus aiguisés... "Jusqu'à quel point ?"

Une bataille était à prévoir, sans doute.

Bien vite, la genin délivra un plan mesquin, mais efficace : Des parchemins explosifs, j'avais utilisé le mien dans la première oasis, mais les autres en avaient encore. Bien vite, une, deux, trois tentes furent piégées par ce dispositif. Un moyen de retraite comme d'attaque. Les plus dangereux se trouvaient là, sans doute. Au vu de l'avancée du chef d'équipe, les explosifs allaient servir comme distraction après le meurtre...

"J'ai de quoi assurer notre retraite."

J'avais bien dit que j'allais incendier son putain de camp, à ce clown.

Sphinx. Yukio 021

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