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Les trois rois; mission de rang B, équipe Tanuki

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Nozomo Hayato
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Nozomo Hayato
Parchemin de mission:


Les trois rois; mission de rang B, équipe Tanuki



"Cher Nozomo Hayato,

Avec votre frère, vous formerez désormais l’équipe Tanuki. Le Kazekage possède une mission pour vous, allez massacrer des chefs nomades où vous en occuper, tous les détails sont sur l’ordre de mission. Vous serez accompagnés de Takeda Kyou, malgré son rang de genin, elle connaît les nomades et saura se montrer utile. C’est une mission importante et nous comptons sur votre talent pour ne pas la faire échouer et maintenir la cohésion au sein de l’équipe. Tout échec serait… regrettable.
Bon courage!

Bien à vous, Koyomi Funshin, secrétaire du Kazekage

P.S : Un autre membre pourrait être ajouté à votre équipe, restez vigilant"


Janvier, de l'année 17.

C'est ainsi qu'Hayato avait été informé de sa nouvelle condition de chef d'équipe. Cette nouvelle avait déclenché chez lui des sentiments contraires. S'il était honoré, par la confiance qui lui était accordée. Il s'affichait volontiers arborant un air ennuyé, ce disant déjà bien occupé et rechignant à assumer de nouvelles responsabilités.
Il en avait beaucoup parlé avec Yukio, recherchant son aval. Mais celui-ci ne lui fût pas d'un grand secourt. Selon la légende celui-ci lui aurait asséné d'un ton sec.

"Et tu comptes fuir tes responsabilités lorsque tu seras Kage aussi ?". C'était du moins ce que Hayato avait retenu de toutes leurs conversations.

Cependant, sous cette apparente contrariété, teintée de doutes et de souhait de tranquillité, Hayato n'en prenait pas moins très à cœur son nouveau rôle. La nouvelle équipe avait été l'occasion pour lui de rencontrer deux nouveaux genins. Deux apprentis, auxquels Hayato devait parvenir à transmettre, au côté de son frère, son savoir guerrier.
Il en ressentait une profonde fierté et une certaine nostalgie l'animait à cette idée. Il se souvenait, ému, de l'époque où il constituait pour son frère un modèle et que, du mieux qu'il le pouvait, il l'avait guidé sur la voie des Shinobis.

Les quelques jours précédents le départ en mission, avaient été l'occasion pour Hayato de réunir des informations sur ses deux futures protégées. La première, Takeda Kyou, du même âge que son frère, était une apprentie dans l'art du Kyoujutsu. Hayato avait également pu apprendre que celle-ci était l'heureuse propriétaire d'un cheval, fait qui était suffisamment surprenant en Suna pour que l'intégralité des interrogés ne le lui fasse remarquer.

Le dernier membre de la nouvelle équipe,  dont l'identité fût apprise plus tardivement par Hayato. Était une dénommée Serika Pippuko, Hayato avait eu bien du mal à recueillir des informations la concernant, la jeune génin, tout juste âgée de 14 ans, avait probablement une affinité concernant la manipulation du sable. Son jeune âge, était très probablement la raison du mystère l'entourant.

La veille du départ Hayato s'était enquis de faire connaissance avec ses nouveaux compagnons. Commençant par rencontrer Kyou, qui était occupée au terrain d'entrainement. Puis, il rencontra Pippuko, qui était alors chez elle.  
Ce premier contact avait été l'occasion d'échanger quelques banalités, Hayato cherchait principalement à forger sa première impression.

____________________________________________________

Le soleil n'avait pas encore point, que déjà Hayato était sur le pied de guerre. La nuit avait été courte, un mélange d'excitation et d'angoisse, bousculaient le ventre du jeune Junin. S'appliquant à ne pas réveiller son frère, il quitta aux aurores l'appartement qu'ils partageaient avec lui pour "s'aérer" l'esprit, mais surtout, pour remplir ses poumons, à l'aide de son tabac favori.

Il avait donné rendez-vous à l'ensemble de son équipe au pied des portes de Suna. De là, ils devraient partir en direction du désert, à la recherche dans un premier temps d'un informateur. Du moins était-ce le plan imaginé par Hayato. Il lui semblait en effet nécessaire d'obtenir de plus amples informations sur leurs cibles, avant de pouvoir imaginer plus avant, un plan d'action.

Les heures matinales passèrent lentement et Hayato eut tout le plaisir de sentir à mesure de son lent exode, les rayons du soleil réchauffer ses membres. Le soleil était, tout comme le sable, au cœur de la vie de chaque sunajin. Aussi apprécié que détesté, ami fidèle, ennemi impétueux, chacun avait appris à l'apprécier et à le craindre. C'est alors qu'il s'amusait, assis sur le sable, avec l'ombre que produisaient ses doigts, les faisant danser au gré de ses pensées, qu'Hayato fût tiré de sa rêverie par son jeune frère. Qui lui tendait une gourde, contenant un précieux maté.
Un peu plus tard ils furent rejoints par les deux génins. Celles-ci s'étaient visiblement rencontrées en amont avant de les rejoindre.

Hayato avait alors pris une profonde inspiration et s'était relevé prestement. Jaugeant un temps l'état de ses compères, les dévisageant tout juste. Il tourna les talons et s'adressa à eux, autant qu'à lui-même.

"Équipe Tanuki, assemble."


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Nozomo Yukio
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Les trois rois


Feat: La team Tanuki




La nouvelle de la constitution d'une équipe dites "Tanuki" fut une évidence pour moi, la conception du duo Yukayato ne suffisait plus pour mener à bien certaines missions. Il fallait des effectifs complets, pour assurer la bonne réussite des périlleuses péripéties proposées par le Kazekage et le Daimyo. Le chef d'équipe de ce commando "d'élite" était Hayato, mon frère, logique quand on pense à ses compétences... et mon manque de responsabilité, même si mon ainé était de base prédisposée à mener les troupes.

Celui-ci me confia ses doutes, très appuyé sur ses craintes visant les jeunes recrues qui s'ajoutais à notre association. Gérer un petit frère, c'est une chose, gérer trois enfants, c'est moins sympa... De plus, du bout des lèvres, il me délivra une sentence qui, rien qu'en m'en rappelant, j'explosais de rage :
- Oh et puis j'ai la flemme... Ne pouvant le frapper, je pus user, néanmoins, de ma verve légendaire.
- Et tu comptes fuir tes responsabilités lorsque tu seras Kage aussi ?

Depuis quand un soldat d'élite, forgé par les combats, l'infiltration et les responsabilités, doté d'un esprit aiguisé et véloce, avait la "flemme". Si j'avais la moitié des capacités de ce vieux trou du cul, je serais très honoré d'être le chef d'une équipe, surtout d'être le meneur d'un ninja comme moi. Il ne voyait pas sa chance, tant pis.

En dehors de nous, les deux juunins, il y avait deux genins. D'après ce que m'avait dit Hayato, il y avait une fille d'à peu près mon âge, Kyou et une petite adolescente.
Pipp... Pippo... Pipeline... Je ne sais pas.
La première était une archère, spontanément elle serait sous le monitorat de Hayato. C'était donc moi qui devais gérer la gamine... Une vengeance du ciel pour avoir mené à la mort des chuunins ? Déjà que je n’arrivai pas à garder vivants des ninjas accomplis alors une prépubère sortie à peine de l'académie... Folklorique tout ça.

La première mission de cette équipe de bras-cassé était l'approche et le retournement, de leurs vivants ou post-mortem, de trois chefs nomades. Je rigolais par avance de ce nouveau contact avec  les nomades, les précédentes fois on avait été engagé pour détruire des clans séditieux. Içi, il fallait agir en toute discrétion et la voie pacifique était à prendre en compte.
"Comme si Suna commençait à se ramollir, avant on aurait foncé dans le tas..."
D'un autre côté, un peu plus amer, j'imaginais que ma vie aurait été différente si les Nozomo avaient été un peu plus diplomate. Mine de rien, la violence ne résous pas toujours tout et amène certains à devenir des shinobis à la place de vulgaire migrateur. Ces missions au contact des peuplades du désert, c'était un peu un retour aux origines. Constater ce que j'aurais pu être dans une autre vie.

Le matin de la mission, encore une fois Hayato parti de bonne heure : Je ne me souvenais pas être devenu un coup d'un soir, il me faisait régulièrement le coup comme s'il ne voulait pas se déplacer avec moi. Solitaire le frère. Habitué à ses frasques, je me levais à mon rythme, pris une douche et commençai à faire chauffer de l'eau pour faire du maté avec les feuilles prises la veille à la commerçante du coin.
"Encore une bonne prise, mamie"

Me préparant rapidement, après m'être séché, je pris deux gourdes que je remplis du précieux breuvage revigorant. Une tasse de maté fournit environ entre soixante-dix milligrammes et quatre-vingt-dix milligrammes de caféine, soit un peu plus qu'une tasse de thé et un peu moins qu'un café. C'était parfait. Le maté est utilisé traditionnellement contre les maux de tête, la fatigue, la dépression nerveuse... Peut-être que c'est pour ça que j'aime autant cette boisson.
Sortant de l'appartement, je m'engageai vers le point de rendez-vous de l'équipe : Les portes du village. Là-bas, je trouvai Hayato fumant, encore et toujours, des cigarettes. Pour un utilisateur du fuuton, il remplissait quand même pas mal ses poumons de cendre et d'autres merdes. Mon frère s'amusait à jouer avec son ombre, comme s'il avait cinq ans.

- Il est beau le chef des Tanuki ! Sans plus de mesure, je lui tendis une des gourdes préalablement remplies. Tiens, Mamie a eu un bel arrivage.
Bientôt rejoins par les deux genins, nous pouvions nous lancer dans le voyage vers le point de la mission. Pour couronner ce début de mission, Hayato lança une phrase typique des héros de light novels...

Il rentrait bien dans le rôle du  héros.

Sphinx. Yukio 021

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Les Trois Rois






~ feat. le Bellâtre Hayato, le Sauvage Yukio et la Jeune Pippuko   







Le sourire narquois du vieil homme aurait dû me mettre sur la voie, jamais cet homme acariâtre, violent et cynique qui était mon père aurait eu un sourire de ce genre s’il n’avait pas eu une idée en tête. Il fallait croire que lassé de ma faiblesse, ou fier de mes progrès, il m’envoyait désormais en guerre contre des nomades comme nous. J’étais incapable de savoir ce qui se déroulait réellement dans la tête de mon exarque et maître… Enfin, je n’avais pas vraiment à comprendre, car je ne devais qu’obéir aux ordres… même si cela me terrifiait profondément. Il m’avait lui-même recommander en disant que je connaissais les nomades et que je serai utile dans cette nouvelle équipe qui venait d’être créé… Les Tanuki si je ne me trompais pas, il y avait en plus Hayato que j'avais déjà pu rencontrer: quelle homme! Un archer comme moi, s'il était là, tout ne pouvait que bien se passer, non? Pour en revenir au nom de l'équipe, cela manquait cruellement d’ardeur guerrière comme nom, je devrais faire avec. Je devais même m’estimer plutôt heureuse, j’avais été libéré de la présence de cette folle de Rinka… L’équipe trois n’avait plus lieu d’être aux vu du départ de Shigeru dans l’au-delà. Hier lors du festin de passage en guerre avec tout le gratin de nomade du village, il m’avait présenté rapidement l’équipe :

« Gamine, il y aura deux hommes et une fille comme toi. L’un est un bellâtre archer Nozomo, ça sera ta bonne étoile, au moins avec lui, tu pourras apprendre. Mais, tu l'as déjà rencontré, tu sais donc à quoi t'en tenir. L’autre est son frère, une brute qui secoue son sabre partout. La dernière est une parente du Seigneur Kazekage, peut-être pourras-tu t’en faire une amie, hein ? »

Timide et réservée comme l’ordonnait notre coutume et mon caractère, je m’étais contentée d’écouter ce que chacun me racontait et avait bus patiemment, picorant dans les plats gargantuesques qu’on amenait. J’avais assisté à bon nombre de départ en guerre, à chaque fois, les gens que j’aimais mourrait. Cette fois-ci, il fallait croire que c’était moi qui allais partir en guerre et mettre ma vie en jeu… Quelle galère, quelle plaie. À l’aube, tout le monde était tombé de fatigue, quant à moi, c’était la guerre qui m’attendait.

Je m’étais levé de la table et avait évité chaque gueulard poilu que je savais nommer par leur propre nom. Ils étaient tous les hommes de main de mon père, chacun était bien avant d’être shinobi, de puissant guerrier qui défiait toute loi logique de puissance. Ils étaient chacun des maîtres du Bukijutsu, à la lance comme à l’épée, ils savaient tout faire. À côté, avec mon arc, je faisais pâle figure, enfin, physiquement, je faisais pâle figure, du haut de mon petit mètre soixante, je ressemblais à une poupée, ce qui me confortait dans le fait que je n’étais pas prête à devenir guerrière ou quoi que se soit. Enfin, certains disaient que j’avais du talent. Je n’y croyais pas vraiment, mais j’acceptais les compliments de tous ceux-là, je savais chacun de leurs faits d’armes, le nombre d’homme tué. La petite Kyou qui n’avait jamais ôté la vie, par peur de ce qu’elle pourrait ressentir ne semblait pas jouer dans la même catégorie. Tout le monde me surestimait, voyait en moi de grande valeur, de la force : que nenni, j’étais une simple femme, rien de plus, rien de moins. Mon truc à moi, c’était la couture et la cuisine, limite la chasse aussi, pas le combat et la guerre. Le monde tournait à l’envers et moi, piégé dans le courant de l’existence, je me laissais faire… Quelle plaie ! Vivement que je me trouve un mari pour que j’arrête de me battre.

Une fois dans ma chambre, je partis au large bain et me lava prestement, suivant le rituel classique du guerrier qui partait en guerre, les servantes me savonnaient, lavait ma longue chevelure ébène, ma peau d’ivoire était désormais propre. On me frottait énergiquement avec des serviettes. Une fois propre, on m’habilla, a défaut d’avoir des vêtements pour la guerre, j’en avais pour la chasse et c’est ce qu’on m’enfila.

Une fois prête, mes carquois attachés à la selle de Marengo, je vidais mes poumons. J’allais partir en guerre pour la première fois de ma vie… Je n’avais pas le choix, désormais je devais croire en moi, croire dans la personne que les autres voyaient en moi et que j’étais absolument incapable de voir… Je devais croire en celle que Shigeru avait aimé, je devais croire en celle qui avait du talent… Alea Jacta est.

Je sautais sur mon canasson et fit quelques tours sur moi-même pour bien vérifier mon matériel. Il était désormais temps de partir en guerre et de régler les problèmes de village… Que c’était incroyable cette place, jamais je n’aurais cru être à cette place. J’étais à la fois heureuse de suivre les pas de mon père, mais terrifier du danger. Comme à chaque fois, nombre de sentiments paradoxaux se battaient en moi et j’étais bien incapable de faire le tri dedans. J’allais suivre mon instinct et voir où cela allait me mener et comment j’allais survivre.
Au moment de partir, la voix de mon père résonna. Je tournais la tête et affrontais du regard la cause de mon malheur et ma joie. En voyant mon regard déterminé, il gloussa :

« Il semblerait que j’ai fait le bon choix en t’envoyant là-bas, tu ne m’as jamais paru aussi motivée. »

J’haussai alors les épaules et murmurai :

« Vous ne me laissez guère le choix… Puis, je dois faire des efforts pour votre bienveillance et celle de feu mon maître… »

Un sourire sans joie transparut sur son visage et il se détourna avant de siffler :

« Reviens en vie surtout ! »

Je me pliais à moitié et psalmodiais :

« Je ne ferai jamais rien qui puisse vous attrister seigneur ! »

Et sans plus de sentiment, je partis au galop. Trop rester et trop parler me donnerait envie de rester, je devais y aller, c’était tout.

Je traversais la ville au galop fourni, sautant par-dessus certaines personnes. J’avais beau me sentir emmurer à ce moment-là, la vitesse me faisait un bien fou. Puis, je devais voir le bon côté des choses, une fois dans le désert, je me sentirai libre comme l’air. Quelle sensation grisante !

Je finis par arriver au point de rendez-vous qu’on m’avait donné. Il y avait déjà deux personnes, deux garçons, probablement les deux frères Nozomo de l’équipe. Je reconnus ainsi de loin Hayato. D’un coup de bride, je stoppais Marengo et sautais d’un coup avec facilité malgré ma robe et atterrit par terre. Je plaquais alors mes yeux sur les deux individus devant moi et ne déclara rien pendant quelques secondes. Ils formaient un étrange duo. Comme l’avait fait remarquer mon père et que je l'avais remarqué, Hayato était un bel homme en plus d'être un archer, l’autre, Yukio était un peu plus sauvage. Je m’inclinais alors devant le premier et me présenta avec chaleur d’une voix pétillante :

« je me représente pour la forme car nous sommes presque tous réunis, moi c'est Takeda Kyou, enchantée de vous rencontrer Hayato ! Comme je l'avais dit lors de notre première rencontre, je suis heureuse de rencontrer un autre archer que moi dans ce village. Je suis heureuse d’être dans votre équipe ! »

Je me tournai ensuite vers le second et me présenta de la même manière, toujours très polie, mais moins chaleureuse, plus banale :

« De même, enchantée de vous rencontrer, vous devez être Yukio, Hayato m'as déjà beaucoup parlé de vous ! J’espère que nous pourrons bien nous entendre ! »

Ma différence de comportement tenait au fait que je suivais les ordres de mon père. Même si la première fois, j'avais été fascinée par cet archer, j'avais instinctivement minaudé, comme avec chaque homme que je cotoyais. J'avais voulu me faire bien voir du dénommé Hayato dès le début, parce qu’il pouvait m’apprendre plein de chose et je le voulais d'autant plus pour suivre les ordres de mon père. De plus, je ne rechignais pas à utiliser de mes charmes pour me faire mieux voir et rendre la coexistence avec ces deux-là plus simples. J’avais beau être soumise et placide, lié une relation d’amitié avec eux serait la meilleure chose à faire. La différence de traitement serait alors visible, mais acceptable car c’était un archer comme moi, à mettre sur le compte de l’excitation. De plus, je connaissais déjà Hayato, ainsi il apparaissait plus comme une connaissance et être plus familière avec lui était donc logique.

Lorsque la dernière arriva, une dénommée Pipako, où Pippuko, un nom fort compliqué. Une Serika qui bien que de huit ans plus jeunes que moi était plus grande. En la voyant, je ne pus m’empêcher de penser, boudeuse :

Crâneuse va !

Mais, je fis taire ces sentiments et d’un sourire angeleur, utilisant mes charmes, je décidais d’en faire mon amie, elle ferait un merveilleux bouclier en cas de problème. Je devais en faire mon amie et je lui murmurai alors qu’on s’éloignait et qu’Hayato avait déclaré le début de la mission :

« Je suis Kyou, enchantée de faire ta connaissance. J’espère que nous pourrons être amies. Tu pourras monter avec moi sur Marengo si tu as envie ? »

J’avais échoué dans la team 3 à créer de bonnes relations, surtout à cause de la présence de Rinka la tarée, mais cette fois-ci, j’y arriverais, je serais amie avec tout le monde et je les manipulerais de mieux que je le pouvais avec mes talents de persuasion et ma docilité naturelle pour rester en vie et ne pas faire de peine à mon père. Voilà, c’était un bon plan ça, je survivrai, foi de Kyou et foi de nomade !







 
Sphinx. pv 020

 

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Passant une main sur son derrière, Pippuko soupira d’ennui. Il semblait que sa mère avait perdu de son humour en même temps que sa jeunesse, pour le plus grand malheur des zones de chair de sa fille. Elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi cette femme prenait autant à cœur ses blagues envers elle-même certes un peu morbides, mais qui restaient tout de même des blagues à ne pas prendre au sérieux. De toute façon, comprendre n’arrangerait en rien les petits picotements qu'elle avait à l’arrière-train depuis qu’il avait été victime du plus tendre des coups de pied maternel et ce, dès le réveil. Cela tombait plutôt mal, elle avait déjà pris son bain et devrait donc se passer d'eau froide. Tant pis, elle allait devoir faire avec et attendre que ça lui passe.

Après un bâillement à s’en décrocher la mâchoire et un étirement comparable à celui d’un chat, la demoiselle s’en alla revêtir sa petite tenue du jour avant d’aller s’installer dans le séjour pour boire la soupe miso que sa grand-mère avait préparée, aux côtés des vieillards avant l’âge qu’étaient ses deux aînés. Pendant ce temps-là, elle lorgna sa mère lui préparer quelques collations pour le reste de la journée non sans lui tourner le dos, muette comme tombe. «Elle m’ignore. Si ce n’est pas mignon ça » songea Pippuko, sourire en coin. Tout en engloutissant son petit déjeuner, elle revint sur les noms des membres de l'équipe « Tanuki »  –sans qu’elle n’arrive à comprendre la raison d’un tel nom-, ou du moins les informations qu’elle avait en sa possession. Il y avait donc deux Nozomo, des frères. Yukio le cadet et Hayato l’ainé, qui avait d’ailleurs pris la peine de venir à sa rencontre. À première vue, il ne semblait pas méchant, petit détail qui avait son importance. Après tout, les premières impressions étaient toujours notables et elle n’avait pas envie de se coltiner de vieux grognards tout le long de leur fonction comme elle devait le faire à son domicile avec son père. Il ne restait plus qu’à espérer que le cadet avait pris de son aîné et le troisième membre qui était a priori une fille, soit agréable.

—Ne traînes pas trop vorace, je n’ai pas envie de devoir te rouler jusqu’au village, j’ai une dignité à conserver auprès des autres mégères du village la prévint une grosse voix peu suave dans son dos.

Faisant mine de ne pas entendre sa grand-mère et ses remarques attendrissantes, Pippuko débarrassa et s’empara de sa calebasse ainsi que de sa sacoche rembourrée de mille et une chose qu’elle n’avait pas demandé par sa mère. Une fois préparée, elle déposa furtivement un bisou sur la joue de cette dernière qui n’eut d’autres réponses que de maugréer mais trop tard, sa fille avait détalé. Se dépêchant pour ne pas faire attendre les trois drôles de dames, elle n’arriva que très peu de temps après Kyou qu’elle avait déjà repéré au loin. S’arrêtant de courir à leur niveau, elle s’inclina.

—Bonjour, mon nom est Serika Pippuko commença-t-elle. Ravie de faire votre connaissance.

Après s’être relevée et avoir esquissé un sourire, elle n’ajouta rien de plus. Le plus important avait été fait mais surtout, elle n’avait rien d’autre à ajouter. Après tout, elles ne les connaissaient que depuis quelques minutes, ou du moins quelques heures pour l’un d’entre eux. Une fois les présentations faites et après s’être placée à l’arrière, Pippuko les épia un à un. La première chose qui lui tapa à l’œil était la différence de taille des deux frères. Il semblait que malgré les liens du sang, ils ne partageaient qu’à moitié le même génome. Le hasard pouvait être marrant à constater quelquefois. Cependant, son regard se posa sur la dénommée Kyou après s’être rendue compte qu’elle lui parlait. Monter sur son cheval ? C’est la première chose qu’elle réalisa. Cette proposition lui valut une moue interrogative. La petite demoiselle à qui elle ne donnait pas plus de 16 ans lui semblait réellement sympathique. Si bien qu’elle ne put retenir un petit sourire amical, ravie

—Le plaisir est partagé. Et je serai ravie de monter avec ton cheval qui a un joli nom d’ailleurs.Déclara-t-elle, main dans le dos. Quel âge at-il ?

Devenir amies. Pourquoi pas ? Seul le temps nous le dira s’était-elle dit. Mais pour l’heure, Pippuko se demandait bien ce qu’ils allaient bien pouvoir faire.

Restant aux côtés de Kyou, elle attendit sagement les explications s'il devait en y avoir tout en regardant autour d’elle.

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Dans le désert, la survie était bien rude, c’était bien souvent, manger ou être manger. Et parfois d’étrange alliance semblait voir le jour. Elles pouvaient prendre des traits bien surprenants comme celles des trois chefs des trois tribus nommées comme cible. Les Chiguru, la plus grande des trois tribus voyageait, mais sur de moins longues distances, le groupe de Rodeo, une petite tribu, nouvelle comparée aux deux autres se déplaçant plus, et les Garateka, ils voyagent également. Éparpillées dans le désert ces tribus, à trois, se trouvaient à la tête d’une véritable puissance. Mais un peu d’histoire serait le bienvenu pour raconter leur histoire.

Chiguru Eita, chef des Chiguru, est à la tête de sa tribu depuis longtemps, au début ce n’était qu’une petite tribu, habituée aux pillages, mais rien d’anormal ou d’inquiétant, tout le monde survit comme il peut. Puis les siens ont grandi, pris de l'importance jusqu'à devenir la tribu la plus importante du désert du Pays du vent, responsable de pillages, vols, saccages, malheureusement trop souent sanglants. L'on envoya donc une kunoichi en la personne de Sahara Denya pour régler le problème. Il fut simple : s’occuper de Birei, fille d’Eita et très convoitée de par sa beauté par de nombreux chefs et héritiers de clan. C'était en l'an 15.  Eita maintint sa tribu à flot grâce à un allié : Minami, chef de sa propre tribu, bien qu’il n’eut pas d’alliance. Ne cédant pas au chagrin, les Chiguru parvinrent à rester la forte tribu qu'elle était et s'allia au Groupe Incisif des Dunes libres.

Les Dunes libres sont dirigées par un homme cruel et puissant : Rodeo Kose. Des rumeurs parlent de son ancienne appartenance aux Coutelas Sanglants, un clan armé et, parait-il, de son penchant pour l'art ninja. Vérité ou non, son clan, bien que jeune, est puissant. Il refuse Suna et préfère créer sa propre puissance, quitte à se mettre à dos le village. Cependant, malgré sa violence, on le dit relié à la Confédération des Oasis ou au combinat des honnêtes marchands. Dondon Garetaka fut le dernier à rejoindre l’alliance. Gize, conseiller d’Eita, l’ayant en effet conseillé à son ami. Cela leur permettrait de savoir et de contrôler Rodeo. Bien que toutes ces informations, il faudra les apprendre dans les auberges et en discutant avec les gens du désert, car vous ignorez pour l’instant où se trouvent ces tribus et leur véritable histoire. Personne ne sait en effet qui sont réellement les chefs de ces tribus, leur nombre et ce que vous allez affronter.
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Nozomo Hayato
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Se retournant pour apprécier son équipe, Hayato se pinça d’un léger sourire alors qu’il observait la scène. La troupe était… Hétéroclite ? Une espèce de samouraï en guenille, qui lui servait accessoirement de frère. Une jeune femme, accompagnée de son cheval et une adolescente. Il avait au moins été heureux de constater que chacun et chacune étaient à l’heure et semblaient dans de bonnes dispositions. Tous affichaient de petits sourires de politesse, marqués par une légère gêne qui saurait disparaitre à mesure que les individus s’appréhenderaient. Mais l’heure n’était pas aux politesses, ils auraient tout le temps de sympathiser dans le désert. Hayato était déterminé et avait ruminé toute la nuit une approche. Il avait déjà fait part de certains points de son plan à ses camarades mais un petit rappel et un topo général lui sembla nécessaire. Il s’accroupit et prit un bâton trainant dans les environs, avec lequel il esquissa un rapide croquis.

Les traits étaient maladroits, le dessin n’étant pas une fonction particulièrement aiguisée chez lui. Mais ils  avaient eu le mérite d’imager ses dires. Il jeta un regard vers ses compagnons pour s’assurer de leur attention, il n’entama pas immédiatement l’explication de son plan, mais commença par quelques présentations.

"Bien que je me doute que cela est inutile, étant donné que vous me connaissez déjà tous. Je me présente ! Mon nom est Nozomo Hayato, je suis un junin de suna et accessoirement, le nouveau meneur de l’équipe Tanuki. Je suis un maître archer et possède également de solides compétences en Taijutsu et quelques aptitudes furtives."

Laissant le temps à ses compères de réagir, les dévisageant tour à tour, il pointa du doigt son frère et continua.

"Lui, c’est Nozomo Yukio, mon frère. Il est également junin et il possède une solide maitrise du sabre. En plus de quelques capacités en ninjutsu katon et futon. C’est un imbécile heureux, un râleur et un boudeur. Mais… Il reste un ninja d’exception, à la volonté sans faille et vous pouvez lui faire pleinement confiance, il ne vous trahira pas."

Jetant un coup d’œil à son frère, ne voulant pas rater la moindre de ses expressions faciales. Le puissant doigt vengeur du junin coulissa ensuite en direction de la cadette du groupe.

"Je vous présente, Serika Pépito, c’est une toute jeune génin qui a hérité des capacités de son clan. Elle possède également des compétences dans le domaine du Genjutsu. Je vous demanderez  à tous de vous montrer vigilant à son égard, c’est probablement sa première mission d’importance sur le terrain. Mais nul doute qu’elle saura vous prouver sa valeur" Hayato ponctua cette dernière phrase d’un clin d’œil à l’intention de la jeune fille avant de désigner du doigt le dernier membre du groupe.

"Enfin, voici Takeda Kyou, elle aussi est une génin. Elle possède des aptitudes dans le maniement de l’arc. Aussi, au vu de ses antécédents familiaux, sera-t-elle notre conseillère en question nomade durant l’intégralité de la mission."

Joignant ses deux mains, Hayato laissa quelques secondes s’écouler afin que chacun puisse intégrer les informations. Il contemplait alors son plan sommaire, préparant la suite de son introduction. Relevant à nouveau la tête et captant l’attention de chacun par un échange de regards. Il résuma le déroulement des opérations.

"Notre mission consiste en la destruction d’une alliance naissante entre différents clans nomades du désert. Nous devrons agir sous couverture, Suna ne devant en aucun cas être impliquée. C’est pour cela qu’a compté du moment où nous aurons dépassé les murs du village, nous devrons tous et toutes nous considérer comme de simples nomades. J’ai préparé quelques vêtements, en plus de ceux que vous avez peut-être apportés. Je propose que nous chargions toutes nos affaires sur le cheval, ainsi nous ressemblerons parfaitement à une caravane du désert." Fouillant dans ses sacs Hayato jeta à chacun une tenue, aléatoirement, tout en prenant soin de conserver une longue cape beige dont il s’équipa aussitôt.

Ils s’arrangeront entre eux.

"Notre premier objectif sera la prise d’informations, il est nécessaire que nous puissions localiser les clans et prévoir potentiellement leurs itinéraires. Pour cela… Nous allons commencer par nous rendre du côté d’une des oasis, à quelques jours de marche. Cet endroit paradisiaque est un lieu de passage obligé pour toute personne traversant le désert." A mesure qu’il détaillait son plan, Hayato faisait glisser son petit bâton sur le sol, dessinant quelques lignes qui représentaient leur itinéraire à venir. Une fois terminé, il se releva et soutint le regard de ses compères.

"Si vous avez des questions, n’hésitez pas à m’en faire part sur le chemin. Nous devons partir au plus vite, si nous voulons éviter de se retrouver en plein cœur du désert alors que le soleil est à son zénith."

Laissant le temps à tous et toutes de se préparer, la fine équipe partit une fois terminée en direction de l’oasis. La traversée du désert n’enchantait pas Hayato. Toujours les mêmes dunes, le même paysage vide de toutes vies. Le jeune homme était plongé dans d’amusantes réflexions alors qu’il contemplait le paysage. À quel point le territoire pouvait influencer l’évolution des peuples ? Ici, nul doute qu’il avait eu une incidence sur le développement guerrier des peuples du désert… Repensant à la mission Hayato prit le temps d’aborder chacun des membres séparémment. Il commença par son frère, auquel il afficha un visage impassible,  fixant l’horizon.

"Yukio, arrivé à l’oasis je veux que tu te tiennes en retrait et que tu surveilles les environs. Nous ne savons pas quelles réactions nos questions pourraient engendrer… C’est peut-être un excès de prudence, mais sait-on jamais." Sa demande était appuyée d’un regard entendu. Il savait que son frère avait parfaitement compris ses instructions, ils étaient habitués à fonctionner en duo. Inutile de s’étendre plus sur le sujet, laissant son frère à ses rêveries il marcha en direction de Kyou.

Il resta quelque temps à ses côtés sans ne piper mots. Inutile de brusquer les choses, ils avaient tout le temps nécessaire. Hayato lançait par moments quelque regard sur la jeune kunoichi ainsi que sur son cheval. Se permettant parfois de poser sa main sur le corps de l’impressionnante créature. La présence de l’animal le rendait pensif. Il avait toujours été particulièrement touché par la naïveté de ses braves bêtes et d’une certaine manière il en était jaloux. Loin de toutes responsabilités, laissant simplement les jours défiler et ne se préoccupant que de leur propre besoins. Les heures avaient défilé et le soleil était déjà haut dans le ciel. Donnant ordre de la main d’établir un campement provisoire, Hayato profita de l’occasion de calme et de l’équipe réunit pour questionner un peu la jeune kunoichi.

"Donc, Kyou… De ce que j’ai pu comprendre, tu es originaire d’un peuple nomade du désert. Est-ce que tu aurais entendu parler de nos cibles ? N’importe quelle information pourait avoir son importance." Ces quelques paroles lui avait fait remarquer la sécheresse intense de sa gorge. Prenant sa gourde il but quelques gorgées, tout en écoutant attentivement sa réponse.

Après quelques minutes, la caravane reprit sa route. Faisant halte à la tombée de la nuit et repartant aux premières lueurs du jour. Une certaine monotonie commençait d’ores et déjà à s’installer. Voulant rompre le silence Hayato s’était adressé à la plus jeune du groupe.

"Enfaite, Pépito … Tu es une adepte du genjutsu n’est-ce pas ? Compétence qui pourrait être utile dans un interrogatoire." Se grattant la tête et essuyant la sueur qui perlait sur son front, il continua. "Il faudrait que l’on convienne d’un code qui nous permettrait de te demander… ou qui te permettrait de nous informer que tu utilises tes compétences." Jetant un rapide regard à ses autres compagnons, il les invita à se joindre à la conversation. "Je vous laisse le choix du code, il doit être suffisamment discret et pas trop commun pour éviter les erreurs d’appréciation !"

Les laissant à leurs réflexions Hayato accéléra pour prendre la tête du cortège. Il fallait bien trouver un moyen d’occuper les troupes durant cette abrutissante traversée. De plus cela pourrait aiguiser un peu leur esprit d'équipe. Fort heureusement, les tanukis arrivaient au bout du tunnel et après quelques autres péripéties. Du haut d’une dune ils aperçurent au loin, quelques tâches vertes et autres carrés blancs qui tranchaient totalement avec le reste du décor.

"L’oasis est ici… Préparez-vous, on arrive."

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Nozomo Yukio
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Les trois rois


Feat: La team Tanuki



Les bras croisés, je considérais les deux nouveaux du groupe qui arrivait l’une après l’autre. Pas que le groupe avait été un jour complet, il était nouveau aussi. Avant, c’était Hayato et moi, maintenant il fallait s’inquiéter de la survivance de ces deux filles.
La première était donc Kyou, je devinais son identité bien avant qu’elle se présente à moi. Le cheval parlait beaucoup pour elle, et l’arc bien sûr. Très polie, elle délivra un solide accueil à base de « J’ai beaucoup entendu parler de vous » et de « J’espère que nous allons bien nous entendre ». Une partie de moi avait envie de détruire ces banalités, mais bon… Il fallait être diplomate. Un grand sourire accompagna mes paroles :
- Bonjour Kyou, ravi de te connaître. J’espère que ton arc et ton cheval feront que tu ne mourras pas durant cette mission. "Oups".

Pas que j’avais quelque chose contre cette jeune fille nomade mais j’aimais bien donner le rythme dans les relations. Je donnais de la politesse avec les gens qui n’étaient pas mes coéquipiers, j’allais vivre des choses avec ces gens alors autant qu’ils comprennent très vite que les jolies formules n’étaient pas de rigueur. De plus, ça me faisait bien rire au fond d’énoncer ce genre de chose dans un briefing de mission. L’archère ne put répliquer car la seconde genin arrivait et se présenta aussitôt. Je ne réussis qu’à retenir son nom de famille, déjà connu : Serika. Le reste ne fut qu’une bouilli de syllabe. Ses parents avaient bu quand ils avaient déclaré son prénom à l’administration du village ? Rien de moins sûr.
"Encore des banalités sur son ravissement de nous connaître". Refaire une blague sur la probable mort de cette jeune fille serait trop téléphonée, un simple sourire accueillit ses paroles. Bien vite, les deux filles firent connaissance et discutèrent du nom du cheval… Je les regardai un peu penaud. Espérons qu’elles seront moins dans les potins quand il faudra s’occuper des chefs nomades, quitte à les zigouiller.

Hayato mit fin aux divagations en attaquant son discours de briefing : Il se présenta, lui et ses capacités. "Oublie pas de mentionner que tu bois comme 3 hommes et que tu vomis comme 5" Il ne le dit pas, dommage… Ensuite, il me pointa du doigt et déclama quelques vers au départ flatteurs puis un peu moins. Remontant les compliments à la fin. "Ouais ouais, rattrape-toi avec la pommade". Pas besoin de répondre, mon expression faciale répondit pour moi, un grand sourire promettant mille et une farces durant le voyage et mon majeur tendu vers le bienheureux qui se moquait de moi.
Bien plus intéressant, les compétences de nos alliés. Il commença par Pikachu, elle maniait le sable et le genjutsu… Le genjutsu ?! Une solide compétence, si elle ne faisait pas n’importe quoi avec les illusions de zone. Mon ainé reporta que c’était sa première mission de grande importance, je pris note dans ma tête de faire très attention à elle, pour ne pas traumatiser si tôt une si frêle fleur du désert. Enfin, Kyou, une archère comme l’avait déjà énoncé mon frère durant une de nos réunions à l’appartement. "Ah, cette soirée-là..". De plus, son statut de nomade l’amenait à mieux connaître les cibles et leurs clans que nous. Pauvre faux vrais nomades. Notre sang ne nous permettait pas de nous targuer d’une quelconque information sur les pratiques et la culture du désert… Par contre, donnez-moi une arme et j’en fais couler du sang de nomade. Tout en nuances.

Mon chef de frère continua ses paroles en évoquant enfin la mission et la marche à suivre qu’il avait choisi : Pour ne pas associer Suna à nos actions, il fallait se faire passer pour des nomades. Bonne idée, comme je lui avais déjà dit. Je détachai mon bandeau frontal pour le mettre dans mon petit sac, sur mon dos et accueillis le tissu que me tendait mon aîné d’un air entendu. Devenir ce que tu tues, quelle ironie ! Une robe de voyage noire, doté d’un capuchon. Macabre mais adapté à la chaleur du désert, surtout qu’il y avait un petit décolleté. Sur moi, on verrait mon torse. J’aimais beaucoup ce vêtement, je le garderai peut-être après la mission : Comme un souvenir ou un accessoire de mode.  Enlevant vite mon haut de kimono en toile, j’enfilai cette robe sur mon pantalon. Quelle allure je devais avoir ! Un mannequin nomade… Peut-être que si je n’étais pas devenu un ninja, j’en serais devenu un. Je devrais demander à Hayato… Celui-ci sauvegarda une cape beige. Moins sympa, mais bon c’est moi qui avais eu la beauté après tout.

Après les essayages faits, le chef reporta notre attention sur la première étape de notre parcours : Prendre des informations, pour cela on se dirigeait vers l’oasis. Je connaissais déjà le plan de mon frère et l’oasis était un lieu de départ de choix. Tout le monde passait par là : pour le commerce, le recrutement de mercenaires ou les informations. Hayato et moi avions déjà eu l’occasion de nous diriger dans ce coin-là pour quelques missions : Escorte de chariot, chercher des bandits qui buvaient un coup … Tout pouvait arriver là-bas car on pouvait tout trouver. Mon frère le savait car aussitôt partit, il se dirigea vers moi pour me demander de surveiller les environs en prenant un peu de distance avec mes trois partenaires. Je réagis par un simple haussement de tête, je comprenais ses intentions et j’étais parfaitement taillé pour son ordre. Hayato se dégagea pour aller parler à Kyou, palpant parfois son cheval. "Mais pourquoi flatte-t-il autant la croupe de cet animal ?". Je me rapprochais de la petite Serika, histoire d’occuper un peu mon voyage :
- Bon… Euh… Pilapo… Comment tu te sens de partir comme ça pour discuter ou affronter des chefs nomades ? J’imagine que c’est pas comme ça que tu imaginais une mission de genin. On fera attention à vous, Hayato est un gars solide et responsable. Il va bien vous diriger.

J’écoutais la parole de la prépubère le temps d’arriver au crépuscule. Le sommeil fut rapide après une journée à marcher, un repas frugal, une infusion et au lit ! Le second jour, je partis faire la conversation avec Kyou alors que l’ainé des Nozomo partait faire l’inspection de Pipalo. Quelle coordination !
- Bonjour Kyou, je voulais juste spécifier que je rigolais hier en parlant de la mort. Je ne sais pas si tu as mal pris les choses. Je voulais savoir comment tu te sentais avec cette mission ? Tu as l’air plus expérimenté que ta condisciple mais en tant que genin tu n’as pas dû faire des missions d’un rang si haut, je me trompe ? On fera gaffe à vous, avec Hayato. Une discussion pour faire connaissance, Hayato avait fait l’effort de les rencontrer, pas moi. J’étais un élément du groupe, pas le moteur. Je pris quand même garde aux manœuvres de mon frère :
- S’il a parlé de moi dans de mauvais termes, signalant un quelconque célibat ou en vous parlait de choses inappropriés... Faut me le dire et je vais le remettre à sa place.

Quoi qu'on puisse dire sur ses manières ou ses ambitions pour la vie conjugale de son frère. C’était celui qui menait le cortège qui nous donnait les instructions et la force, je le scrutai patiemment car je connaissais ses doutes et ses questionnements.

- L’oasis est ici… Préparez-vous, on arrive.
Effectivement, l’oasis et ses palmiers se trouvaient à 100 pas de nous. On surplombait la concentration d’hommes, d’animaux et de tentes. Aujourd’hui, l’oasis était bondée : Une bonne nouvelle… Ou une mauvaise. Selon la concentration d’informations ou de bandits armés. À voir, sous mon habit je mis la main sur mon sabre.

La mission pouvait vraiment commencer.


Formidable tenue de Yukio :



Sphinx. Yukio 021

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Takeda Kyou
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Les Trois Rois






~ feat. le Bellâtre Hayato, le Sauvage Yukio et la Jeune Pippuko   







En tout cas, tout commençait plutôt bien, en sachant que Pippuko semblait ne pas être une méchante fille et répondait favorablement à ma gentillesse ! DIEU QUE C’ÉTAIT BON, LA TYRANNIE DE RINKA ÉTAIT TERMINE ! J’allais enfin pouvoir être libre dans cette équipe, sans que personne ne veuille me tuer ! Quelle joie ! Elle était si mignonne, si gentille ! J’étais heureuse que ce ne soit pas un tyran, surtout qu’elle posait des questions sur Marengo. Je lui répondis alors avec un sourire doux :

« Il va avoir quatre ans cette année ! »


Mais, déjà, nous n’avions pas le temps de sympathiser plus, Hayato, en tant que bon chef d’équipe, se représenta. Après notre entraînement d’hier, je savais déjà à quoi m’en tenir un peu. Mais, c’était tout de même important, je devais retenir le plus de choses sur eux, c’était ce qu’il y avait de mieux, se serait peut-être vital si je devais fuir et les utiliser comme bouclier humain. J’avais beau être faible, je préférais mille fois ces trois-là mourir que de voir ma vie se faire faucher. Même si je souhaitais réellement une bonne entente entre nous tous, que j’appréciais déjà Hayato pour la maîtrise de l’arc et que Pippuko semblait être une chic fille, ma survie n’était pas négociable pour moi. Je devais survivre peu en importais les conséquences… Mais, vu la présence des deux jonin, je n’avais rien à craindre, tout allait bien se passer, n’est-ce pas ?

J’avais confiance en Hayato, il semblait être une bonne personne, j’avais plus de mal avec Yukio. Sa façon de m’adresser la parole m’avait laissé un frisson dans le dos. Personne ne se présentait en espérant que l’autre ne mourrait pas ? Cela ne ressemblait à rien, c’était un grand rustre de me parler comme cela. Ma première impression était très mauvaise et je me demandais comment les deux Jonin pouvaient être frères. Mais, je n’avais pas pu m’empêcher de blêmir sous le choc. Quel être étrange ! Plus loin je resterai de lui, mieux cela se passera.

Je secouais la tête, penser à tous les malheurs possibles et inimaginables ne feraient que faucher le peu de courage que j’étais capable de trouver au fond de mon être. Aie confiance Kyou, Aie confiance Kyou, tout se passera bien. Je devais continuer de sourire et garder cette apparence de douce jeune femme, pour me faire apprécier et ne pas replonger dans ce sordide cauchemar d’équipe.

J’écoutais d’une seule oreille ce que racontait Hayato, trop plongée dans mes pensées et le cycle infernal de peur qui me traversait constamment. Malgré mon envie de ne pas y penser, mon esprit y revenait toujours et dans ma tête naissaient mille et une situations horribles. J’étais incapable de maîtriser le cycle discontinue qui m’ébranlait… J’étais si faible et pathétique.

Je réussis à retrouver un semblant de calme lorsque l’archer présenta mes capacités. Cachés derrière mes airs angéliques, je n’avais rien montré de ma crainte infinis et abyssal. Je n’appris rien de ce que je ne savais pas déjà, vu mes origines, ou plutôt mon ascendance, je devrais être capable de bien des informations sur nos cibles, si tenté que mon père m’est mis au parfum un jour. Il m’avait glissé quelques mots hier, à moi de les retrouver. Ma place était importante, cela me mettait une lourde pression sur les épaules… Heureusement que nous étions deux à porter le poids de mes propres responsabilités.

Je me pliais légèrement en deux, soucieuse et murmura, plus très sûre de moi :

« J’espère être à la hauteur des informations qu’on attend de moi ! »

Je me mordais l’intérieur de ma joue, pour ne pas sombrer dans le désespoir et montré à tous, la facette la plus pathétique de mon être : l’intégralité. Je jouais un rôle dans la vie de tous les jours comme dans ce travail infâme et absurde. Il ne restait plus qu’à ne pas trop le dévoiler. Derrière les apparences, tout était différent, mais devant, je savais bien l’aura que j’avais. J’avais le potentiel d’être au moins aussi flippante que mon père… J’avais un potentiel, je ne devais pas le gâcher.

Je fronçais les sourcils et me remis alors les idées en place. Une nomade ne réfléchissait pas en vain, elle assumait la situation, c’était ce que j’allais alors faire, enfin, essayer.

Rien n’était sorcier dans ce que je devais faire, juste aider les deux jonin à s’occuper de l’alliance maléfique de nomade qui se rassemblait. Que j’aurais aimé être à la tête de la horde Takeda, fondre dans l’ennemi et les laisser pour mort. Nous allions devoir tuer les chefs, sans leader charismatique, il était impossible que l’alliance tienne. Je ne connaissais que trop bien l’égo des miens, ils attendaient le bon moment pour se dévorer et emporter la part du gâteau. Comment leur en vouloir ? La même envie de suprématie existait dans mon être et grandissais de jour en jour. Si je devais un jour hériter de la place de mon père en tant que nomade, alors j’étais formé à le devenir. Cet appétit de domination et de conquête, c’était notre nature, même en tant que faible jeune femme. Tuer de tels nomades permettrait finalement de rallier plus de gens à mon clan. Un léger sourire cruel se dessina sur mes lèvres sans que je m’en rende compte. Ce que j’imaginais était trop beau, c’étaient des récits de guerre que j’avais toujours rêvé et à la fois cauchemardé. Qui me fascinaient autant qu’ils me faisaient peur.

Mais, si je devais être digne de la confiance de mon géniteur et malgré mes peurs, je devais être forte dans mes apparences et embrasser ces récits de guerre. Pour la première fois, j’allais participer à une guerre contre des nomades… Cela démontrera alors si j’étais digne de la confiance de mon père et si j’avais vraiment progressé.

La stratégie d’Hayato n’était pas mauvaise, se déguiser en nomade, cela ne me posait aucun problème, en sachant que j’avais déjà les apparences et les manières brusques des nomades. Nous allions effectivement avoir l’air de parfait nomade, l’idée était bonne et me rendait d’autant plus à l’aise. Je retirai alors le bandeau de Suna à ma ceinture et le rangeait dans mon sac. Je haïssais ce symbole et je ne me sentais pas à l’aise en dessous.

Le lieu où nous allions nous diriger me connaissait, j’avais déjà été envoyée là-bas pour de la vente d’esclave au marché noir. Peut-être arriverais-je à me souvenir d’avec qui mon père avait parlé et si nous avions des soutiens là-bas. Je me creusais la mémoire, prête à ressortir chaque information qui me reviendrais.

Avant de partir, je pris à part Hayato et déclara :

« N’hésitez pas à me laisser parler aux gens du désert… Les choses sont un peu différentes ici. »

Et ce fut ainsi que nous nous élançâmes dans le désert. Sans attendre une seule seconde je sautais d’un bond sur mon canasson, après avoir quelques pas, arrivais à la hauteur de la jeune Serika, que j’invitais d’un signe de la main à monter avec moi. Je la tirai ensuite et fis s’asseoir derrière moi, vu qu’elle était plus grande, cela me permettrait de voir. D’un léger gloussement, je déclarais en souriant :

« N’hésite pas à te tenir à mes hanches ! Nous n’irons pas trop vite pour ne pas distancer nos deux amis Jonin ! »

Je me sentais heureuse, presque comme une grande sœur avec sa petite sœur. Dieux que c’était merveilleux et formidable. J’étais vraiment heureuse et même si je me forçais un peu pour me faire plus accepter, il n’en restait pas moins que je me sentais bien dans ce groupe, intégrée, appréciée au moins. Que c’était génial de me retrouver dans d’aussi bonne condition de travail. D’un léger coup d’éperon sur les flancs, j’engageais le pas avec mon cheval, veillant bien à ce que l’adolescente derrière moi ne soit pas trop cahoter.

Je me sentais libre et libérée, dans mon état naturel. Il était temps pour moi de guider tout le monde au mieux dans ce désert et contre ces nomades.

Après une nuit de passé sans aucun problème, sans que rien ne se passe, la seconde journée de la mission commença, sans le moindre problème. J’avais déjà dormi dans le désert à la belle étoile sans problème et j’étais habituée aux conditions. J’avais donc bien dormi et je n’avais eu aucun problème à me remettre en selle, non sans avoir nourri mon fidèle ami.

Après quelque temps de voyage, alors que nous nous rapprochions de l’oasis, Hayato me rejoignit non, sans avoir parlé un peu avec Yukio son frère. Il marcha sans un mot à mes côtés sans rien dire. Puis, après quelques instants, il se permit de prendre la parole et m’interrogea. Il me posa alors quelques questions, pour être sûr d’avoir bien tout compris. C’était vrai qu’hier, je ne m’étais pas trop étaler sur qui j’étais vraiment, trop occupée à jouer de minauderie avec l’archer Nozomo.  Et alors qu’il étanche sa soif, je répondis d’une voix douce :

« Mon père est le chef d’un clan nomade, plutôt connus. Il a rejoint Suna pour étancher sa haine des Kaigan qu’il adore massacrer. Il connaît tous les clans importants du désert ou presque. Il faudrait que je réfléchisse un peu sur ce qu’il a pu me dire. J’avoue que rien ne me revient. Je vous tiendrai au courant si quelque chose me revient ! »

Il serait plutôt important que je me souvienne, mon père m’avait déjà dit des choses dessus, il me fallait juste m’en souvenir.

Et alors que notre chef se dirigeait vers la benjamine du groupe, Yukio se rapprocha de moi et je lui lançais un petit regard noir de coin. Je ne voulais rien avoir avec ce rustre. Parler comme cela, c’était ridicule et flippant surtout. Il était Jonin, c’était son devoir de tout faire pour que cela n’arrive pas. Mais, je me détendis cependant lorsqu’il m’expliqua qu’il rigolait la veille. Je n’étais pas pour autant à, l’aise, mais cela allait déjà un peu mieux. Il voulait savoir si j’avais même pris sa rigolade et comment je sentais notre mission. Derrière ses airs négligés, il avait l’air plus sérieux qu’on pouvait le croire.

Je me raclais la gorge et commençais avec les sourcils froncés et avec plus de rudesse dans la voix que ce que j’avais eu jusque-là :

« Disons que vu que nous ne nous connaissons pas, je ne sais pas vraiment comment interpréter cela, surtout quand j’ai vu tous mes frères mourir au combat sans que je ne puisse rien faire. »

Ma voix était sèche, je ne me maîtrisais plus vraiment, je voulais faire comprendre à l’autre qu’il m’avait blessé. Déjà mes rêves de bonne entente dans l’équipe volaient en morceaux. Ou alors, j’espérais qu’on ne m’en tiendrait pas rigueur. Mais, je comptais mettre les choses au clair. J’avais un minimum d’honneur quand même :

« Pour la mission, nous allons probablement nous battre avec des gueulards violent sans foi ni loi. Il ne faudra pas hésiter au moment de les tuer, dans le désert, c’est tué ou être tué… Mais, si nous fauchons leurs leader, la victoire sera nôtre»

Je fis une pause et dardant mes prunelles sur le sabreur et termina :

« Je n’ai peut-être jamais fait de mission de haut niveau, je saurais être utile et j’espère bien que ni moi, ni mon cheval, ni Pippuko meurt ! »

Je secouais la tête, un peu calmé, même si mes jambes tremblaient un peu… Tout était terrifiant dans ce monde et ce petit rebiffement avec le Jonin qui ne devait pas être beaucoup plus âgé que moi ne faisait pas exception. Je terminais cette conversation :

« Hayato n’a rien fait d’inapproprié, à la différence de quelqu’un… »

J’avais un demi-sourire aux lèvres, essayant de faire de l’humour, pour détendre la situation. Je ne savais pas si cela marcherait, mais je donnerais tout pour essayer de sauvegarder la situation et la relative bonne entente. Je tentais de choses.

D’un petit coup de talons, je rejoignis notre chef et la Serika qui discutais. J’appris ainsi que la jeune femme était une illusionniste. J’avais du mal à considérer cela comme un art guerrier, s’en était fort dommage et cela ne me poussait pas à prendre des initiatives pour un code pour ses illusions et interrogatoire ou je ne savais quoi. Je lâchais la bride de Marengo et haussai les épaules dans une expression de non-compréhension et lâchais peu intéressée :

« Convenez d’un code, je m’y plierai ! »

J’avais beau aimer la jeune fille, je n’avais aucune envie de prendre part à ses histoires d’illusions.

Mais, déjà l’oasis était en vue, nous allions descendre bientôt !

Résumé:







 
Sphinx. pv 020

 

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équipe Tanuki

Assise sur le dos du cheval âgé de 4 ans, main sur les hanches de Kyou, Pippuko tenta de s’habituer à la sensation de ne rien porter de lourd. Ayant troqué ses vêtements habituels avec ceux que lui avait passé Hayato, elle avait décidée de ne pas les enfiler par-dessus ceux-ci, peu tentée à l’idée de mourir de chaud. Cependant, sa tunique lui semblait bien moins épaisse que les habituels habits et cette nouvelle impression n’était pas prête de lui plaire sur le long terme. Se faisant silencieuse comme elle l’était restée depuis le début des explications de Hayato, elle se contenta de ressasser les informations émises par celui-ci et réprima un sourire quand elle prit conscience  d’être une sorte d’intruse face à ces trois propriétaires d’armes tout en se rappelant l’attitude soupçonneuse de l’aîné des Nozomo, la veille. Très amusant.

Son esprit divaguant pendant un temps, elle revint à elle quand elle crut une nouvelle fois saigner des oreilles et être traversée d’un frisson frénétique. Pilapo hein ? Détournant le regard vers Yukio elle se retint de le toiser et se força à ne pas excessivement ciller de façon à ne pas passer pour une déséquilibrée. Il lui semblait que les frères étaient porteurs d’une anomalie psychologique et héréditaire entravant avec leur mémoire, ou du moins c’est ce qu’elle aurait voulu pouvoir assurer. Pourquoi ne retenaient-ils pas son nom ? Le faisaient-ils exprès ? S'il avait été désagréablement surprenant de la part d’Hayato, l’irritation était tout de même moins importante avec son petit frère. Après s’être fait ses premières impressions, elle n’en attendait pas mieux de la part de ce garçon qui, malgré tout n’avait pas l’air méchant. Elle haussa lourdement les épaules.

― Pas d’inquiétude. Je ne m’attendais à rien pour ne pas me faire de mauvaises surprises dit-elle, accompagné que d’un léger sourire. Dans tous les cas, j’y serai passé un jour mais je suis plutôt curieuse à l’idée de discuter avec ces individus. Merci de demander en tout cas et je compte sur vous pour respecter vos paroles. Cela serait dommage que je meurs avant même que vous reteniez mon vrai nom.

En insistant sur le mot « discuter », la genin pria pour que ses paroles se réalisent.
N’attendant aucune réelle réponse et surtout ne sachant quoi rajouter, elle se contenta de regarder le soleil se faire la malle. Si elle avait dans l’optique de se concentrer sur le paysage elle dû se retenir pour ne pas pincer nerveusement Kyou en entendant une fois de plus son nom écorché. Tournant la tête vers Hayato d’un mouvement brusque, elle plissa les yeux en le fixant. « Pépito ». Rien de plus absurde. Le bougre était bien aimable mais s’il n’était pas fichu de retenir son nom, ça n’allait pas le faire. Un minimum de considération, ce n’était pas la mort.

Pouffant de rire, Pippuko lorgna Hayato en tentant de mettre ses pensées négatives de côté.

― Ça pourrait l’être effectivement. Même avec l’amour passionné que tu portes au genjutsu, tu arrives quand même à le reconnaître. Un  jonin remarquable.

Bien que plaisantant, l'ironie se montrait tout de même présente du fait de son mécontentement passager quant à son nom bafoué.

― Bon hé bien puisque je suis la principale concernée et que la motivation que vous avez est aussi vivace que votre mémoire en mettant de côté Kyou, en ce qui concerne mon nom, le mot « Monaka » sera parfait. Puisque je n’en ai pas sur moi, il est peu probable voir complètement improbable que je l’utilise pour autre chose qu’alerter.

Pippuko restait une gourmande jusqu’au bout. Caressant doucement Marengo d’une main, elle ne fit rien d’autre qu’écouter les paroles de Yukio les priant de lui dire si son frère venait à causer de sujets douteux. Le remettre à sa place ? D’ordinaire, elle se serait montrée plutôt coopérative envers lui mais pour l’heure, elle se sentait plus partante pour encourager son frère à continuer sur ses lancées.
Ne voyant pas le temps passer, il lui fallut un temps avant de remarquer qu’ils arriveraient bientôt à destination. Dommage elle avait apprécié cette petite balade sur le dos de l’animal et derrière la jeune femme.

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L’oasis était calme, les gens y vivaient tranquillement autour. Des nomades, mais surtout pas des marchands. Non, ce n’était pas l’une des tribus que nos héros recherchaient. Trouver du premier coups aurait été trop facile. L’oasis semblait paisible malgré le lourd soleil qui faisait trembler presque le sable, il était midi et pour l’instant le groupe ne semblait pas vouloir partir. Peut-être s’étaient-ils installés la veille et ils attendaient des clients ? Possible. Les ninjas purent voir de loin des gardes, mais plus là pour surveiller que pour attaquer. Ils observèrent avec attention les ninjas et l’un des meneurs, ou un des membres, s’avança calmement vers eux, il posa un regard sur Yukio et fronça légèrement les sourcils en le voyant aussi nerveux. Il le prit pour le chef du groupe.

« Bonjour étrangers, vous êtes à proximité d’un groupe de marchand de la ligue du désert. Vous êtes les bienvenus si vous souhaitez vous détendre et prendre du temps pour vous reposer ou marchander. »

Son regard caressa le cheval avec attention cherchant à voir ce qu’il avait sur le dos, voir s’ils venaient faire des affaires ou non.

« Si vous venez causer des ennuis… Passer votre chemin jusqu’à la prochaine oasis. »

En rentrant dans le camp, les ninjas purent voir qu’une tente avait été dressée pour boire un peu, profiter de quelques narguilés, cela sentait également la viande grillée et le maté. D’autres étaient ouvertes pour inviter les gens à venir acheter quelques babioles. Il régnait dans le camp une ambiance joyeuse, les gens firent signe aux ninjas les invitant à venir discuter ou acheter. Pour l’instant cela semblait être une promenade de santé, rien de difficile, il faudrait par contre maintenant poser les bonnes questions. Un homme négligemment au teint basané, le kimono ouvert au niveau du torse et un turban enroulé autour de la tête, appuyé dans des coussins, fumait le narguilé, relâchant de lourds nuages de fumé odorant, un marchand proposait de beaux tissus brodées, lui semblait avoir des traits plus fins, les cheveux courts, plus éveillé. Des jeunes femmes discutaient entre elles en observant les autres… Et enfin une albinos cachée sous des vols étaient prostré dans un coin. Elle avait de lourdes chaînes aux poignets et aux chevilles. Elle semblait plus être une enfant qu’autre chose. Ses yeux mauves, en partie caché par des voiles, étaient emplis de tristes, mais étaient surtout encore très attentifs.
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Nozomo Hayato
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Les trois rois ; mission de rang B, équipe Tanuki


Le soleil était alors à son zénith quand l’équipe Tanuki parvint enfin aux portes de l’oasis. Hayato précédait tout juste son frère qui ouvrait alors la marche. Les oasis du désert étaient de hauts-lieux de sociabilité et de commerce, aussi il n’était pas rare d’y trouver une garde qui en assurait la pérennité. Hayato observa d’ailleurs une petite troupe qui surveillait leur approche, bien vite, celui qui semblait être leur meneur vint jusqu’à eux et s’adressa à Yukio. Prenant les devants Hayato avait légèrement écarté son frère du revers de la main, faisant face au contrôleur. Se plantant face au garde, il affichait alors une mine calme, mais aux traits tirés de fatigue.

"Bien le bonjour, pardonnez mon impertinence." Portant sa main au niveau de sa bouche, il ajouta d’une voix qu’il voulait faussement basse. "Mon ami ici…" Hayato fit un léger signe de tête vers Yukio. « Il est très gentil… Mais un peu simplet » Retirant sa main, il reprit d’une voix plus assurée. "Nous vous remercions pour votre accueil. Nous avons enduré une longue traversée et souhaiterions simplement nous reposer un peu. Autant nous, que notre cheval…" À cette phrase, le jeune homme pointa du doigt l’animal. "De plus, nos réserves d’eau commençaient à faiblir."

Dépassant le contrôle, la petite troupe pénétra pleinement dans l’oasis. Le paysage était idyllique et une ambiance de fête semblait y régner. C’est une tenture, qui semblait avoir été récemment installée qui avait le plus rapidement attiré l’attention d’Hayato. Offrant un abri efficace contre les rayons d’un soleil ravageur, s’y trouvait alors rassemblé plusieurs délices… Boissons, nourritures, narguilés étaient proposés en divers endroit épars. Les voyageurs qui s’étaient abrités sous la toile, semblaient être des marchands… Comme l’indiquaient les quelques étalages de fortune sur lesquels reposaient diverses richesses. Certains d’entre eux firent signes, les invitants à la fête.

Le meilleur moyen d’obtenir des réponses… c’est encore de s’intégrer au groupe

Hayato avait alors pris l’initiative d’avancer vers quelques marchands, il échangea avec eux quelques banalités avant de demander où il pourrait trouver de l’eau pour refaire leur stock. Obtenant quelques réponses, il se dirigea en compagnie de ses deux génins vers cette direction. Une fois les gourdes pleines, il était temps de passer à l’action. Observant plus en détail les environs, Hayato lista mentalement ses possibilités.

Des marchands, un homme qui fume, des commères, une esclave… Rien qui ne sorte réellement du lot.

Retournant sous la toile, Hayato observait les étalages, tout en humant l’air environnant. Planait alors des senteurs exquises. L’odeur piquante de quelques épices était adoucie par une senteur sucrée émanant de la fumée du bonhomme au teint tanné par le soleil. Prenant sa décision, il avançait dès lors vers lui bien que son esprit soit happé par une odeur familière.

Du Maté ? Ici ? Comme c’est étonnant

Arrivé au niveau du narguilé, le jeune homme lorgnait sur les instruments alors qu’il faisait face à son compère fumeur. "Bonjour, puis-je prendre place à vos côtés ? Ça fait au moins une éternité que je n’ai pas pu profiter d’un bon narguilé…" Prenant place sur l’un des coussins disposés à cet effet, le jeune junin profitait ainsi d'une vu large des environs. Il entama alors une discussion aux apparences banales, tout en surveillant du coin de l'œil ses génins. L’homme à la peau de cuir l’avait peu après, interrogé sur sa provenance. Apposant négligemment le bout du tuyau sur le coin de sa bouche, Hayato expulsa un épais nuage blanc avant de répondre. "Moi et mes compagnons venons de l’autre bout du désert. Nous sommes venus ici pour nous reposer avant de reprendre route." Continuant l’échange de banalité sur la région et ses environs. Hayato fini, une fois la confiance en apparence conquise par ajouter quelques informations, sur le ton de la confidence. "C’est notre chef qui nous envoie dans la région… Paraitrait-il que le désert s’anime ces derniers temps." Cette dernière phrase qu’il avait lâchée en toute quiétude, marquait en réalité le début de son interrogatoire. S’il observait une bonne réaction de la part de son nouvel ami, il se risquerait alors en une approche un peu plus directe. "Notre petit clan a eu vent d’une histoire d’alliance qui se formerait dans le désert… On est un peu loin de tout, mais il est toujours bon de se tenir informé, c’est pour ça que le chef nous envoie ici. Vous savez quelque chose à ce sujet vous ?"


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Nozomo Yukio
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Les trois rois


Feat: Equipe Tanuki



Tout de suite, nous étions repérés... Un homme devant moi me souhaitait la bienvenue avant de nous proposer de nous barrer si nous voulions la bagarre. Étrange, ils étaient sur la défensive. "Comment ne pas l'être dans le désert autour de Suna qui a tendance à vouloir assujettir tout ce que passe ?"

Je voulus répondre, mais mon égocentrique de frère me passa devant : Me dégageant de la main, il parla au monsieur. "Agaçant". Surtout qu'il se mit à parler à voix basse avec son interlocuteur, celui-ci se tourna vers moi... Mon froncement de sourcil se changea en un grand sourire amical. "Il ne faut pas attirer l'attention". Il semblait que nous puissions plus nous avancer dans le camp : Bonne nouvelle.

La concentration d'hommes, de bêtes et de marchandises semblait très active. L'oasis comme point de départ pour notre enquête semblait être un bon choix. Nous commencions en faisant quelques recharges en termes d'eau : On ne commençait pas une enquête assoiffé et avec les jambes encore pleines d'acides causé par la marche. Soyons civilisés ! Hayato tapait la discute alors que je surveillais les affaires, on ne sait jamais. Une fois établis, un minimum, je m'étirai avant de me mettre au travail. Embrassant l'horizon et l'effectif présent dans le périmètre, je repérais rapidement quelques points d'intérêts : Un marchand, ils voyageaient et étaient acceptés un peu partout pour leur intérêt marchand. Des infos, il pourrait très bien en avoir ! Un vieux qui fumait, ça, Hayato l'avait repéré, car il s'avança directement vers lui. "Pourquoi pas ? Un ancien d'un clan nomade a toujours des informations, c'est pas bête". Je me tournais vers les petites pour leur donner quelques consignes, cette nouille d'aîné n'avait rien dit à nos élèves.

- Restez dans le périmètre autour de Hayato, vous pouvez discuter avec les gens, mais ne sortez pas de son champ de vision. Je pars tout seul voir un peu du pays, mais ne craignez rien : Je vous surveille aussi. Je désignai du nez un groupe de femmes, à l'écart. Vous pouvez essayer de vous greffer à cette troupe. Je me rapprochai d'elles pour parler à voix basse, pas question qu'une oreille indiscrète repérait mes prochaines paroles. N'oubliez pas : Pas trop de questions, mais les bonnes. On veut mieux connaitre les clans ciblés, les chefs et surtout leurs positions. Je regardais chacune très sérieusement.

"On ne rigole pas, on peut être entouré de mecs dangereux. Une erreur et on pouvait partir en pugilat général".

Je m'écartai de nos disciples pour tracer ma route, je comptais interroger le marchand. Me rapprochant du stand plein de tissus, je perçus dans la périphérie de ma vision une forme indistincte. Tournant la tête, je compris vite que c'était pas commun. "Blanc, très blanc". Une petite forme, dissimulée sous des vols, de loin je discernais des formes sombres aux extrémités des membres... "Bon bah on a trouvé ma prochaine destination". Plus je me rapprochais, plus la forme se définissait : Une petite fille, huit ans ? Dix ans ? En tout cas, elle était tenue par de lourdes chaînes. Je levais la tête pour chercher la présence de garde ou de menace autour de la prisonnière. Pas besoin d'énerver quiconque... L'esclavage n'était pas autorisé, mais l'autorité de Suna n'était pas totale dans le coin. "Senshi aimerait bien que cela soit le cas".

"Qui dit enfant prisonnier, dit geôliers... On verra bien, au pire on dira que je venais taper la discute."

Arrivé à environ deux mètres de la petite, je m'arrêtais. Sans doute que c'était la limite pour ne pas paraître suspect, je me mis accroupis pour me mettre à la hauteur de mon interlocutrice.  "Donner confiance, ne pas intimider". Elle observait le joyeux brouhaha autour d'elle avec tristesse. Je levais la main pour accueillir son attention, le léger voile laissait devenir ses yeux mauves. "Une albinos avec des yeux comme ça. C'est rare."

- Salut petite. Je levais l'autre main pour montrer que j'étais le moins menaçant possible. Qu'est-ce que tu fais là ?

Est-ce que je voulais la sauver ? Non, on ne sauve pas un banc de poisson en s'occupant des petites sardines qui s'éloignent. Je m'intéressais surtout à son histoire et au réseau qui tournait autour d'elle, en tant que marchandise. "Peut-être qu'un jour on va interdire vraiment l'esclavage, ce serait bien". J'aurai pu devenir esclave, si nos ravisseurs n'avaient pas été les Nozomo. Triste vie.

Je me tenais prêt à toute menace, j'étais un ninja maintenant. On ne sait jamais.

Récapitulatif:



Sphinx. Yukio 021

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Les Trois Rois






~ feat. le Bellâtre Hayato, le Sauvage Yukio et la Jeune Pippuko   






Nous arrivâmes vers le crépuscule à l’oasis, première étape de notre voyage pour savoir où se trouvait la coalition de nomade, Ils n’étaient pas là, ça aurait été trop facile évidement, on ne pouvait pas trouver notre ennemi si rapidement. Le vent soufflait légèrement et le lieu était calme, on nous prévint bien avant d’entrer, si on voulait foutre la merde, on n’était pas les bienvenus. Il nous fallait faire profil bas ici et ne pas trop se faire remarquer.

Je descendis d’un bond de Marengo alors qu’Hayato nous permettait d’entrer, il partit sans trop de regard en arrière vers un vieil homme fumant, quant à moi, je patientais vers Yukio dans l’attente d’ordre particulier. On ne devait pas s’éloigner avec Pippuko, le sabreur nous conseilla aussi d’aller voir un groupe de femmes qui discutaient, non sans faire attention à ne pas faire de question trop ciblée. J’hochai la tête et alors que j’accrochais Marengo à un poteau de bois juste à côté d’un point d’eau, je me dirigeais d’une démarche naturelle vers le groupe de femmes.

Sans les deux hommes, la situation serait probablement plus calme, car après tout, je sentais une petite tension entre les frères Nozomo et la petite Serika. Les deux Jonin n’arrivaient pas à retenir son prénom et je comprenais que cela agace la jeune femme. Seule, toutes les deux, je me penchais vers elle et lui murmura à l’oreille, moqueuse :

« Ne fais pas attention aux deux Jonin, ils sont bêtes. Moi, je connais ton prénom...»


J’essayais de lui remonter le moral, parce que la jeune femme me plaisait bien, elle avait du caractère et cela me faisait presque oublier l’absence du mien. Puis, d’un mouvement de tête, je l’incitais à me suivre comme une grande sœur.

Je me sentais excitée où presque à reprendre contact avec des femmes qui n’étaient pas des shinobis, un peu de normalité dans ma vie ne me ferait pas de mal. Une fois à leur hauteur, je mimais une légère révérence pour les saluer, puis leur demanda : 

« Mon ami et moi sommes fatiguées de notre voyage, nous permettez-vous de nous asseoir à vos côtés ? »

Et une fois, la réponse de reçu, je m’asseyais alors et invitais Pippuko à faire de même. On ne pouvait pas laisser les deux hommes tout seuls. Si je les aidais, alors cette mission serait terminée rapidement et enfin, nous pourrons rentrer tous chez nous. J’étais pleine d’initiative parce que la situation n’était pas dangereuse. Demander des renseignements n’était pas très dangereux.
Je m’étirai alors négligente et demandais aux femmes d’un ton curieux :

« Merci de nous permettre de nous reposer quelques instants parmi vous. Au fait, je ne me suis présentée, voici Monaka, moi c’est Kyou, heureuse de vous rencontrer. Qu’est-ce qui vous amène par ici ? »


Je posais des questions banales, espérant recevoir je ne sais quelles informations au détour d’une conversation. J’étais mielleuse et innocente et j’en oubliais presque pourquoi j’étais là, trop heureuse de goûter à un peu de normalité. Je paraissais surtout avoir envie de briser la glace avec ces femmes et voulaient les connaître.

Le soleil était bien beau et le ciel était magnifique. Je décrochais mon outre, bu une gorgée, puis la passa à la Serika à côté de moi en murmurant avec douceur :

« Tiens, bois un peu d’eau ! »

Je prenais instinctivement soin de la jeune fille. J’oubliais presque mes envies de manipulations de tout le monde pour survivre, je ne faisais que profiter de cet instant avant le début de la guerre et des combats. Je rejetais ces idées loin, mais j’étais super terrifiée. J’aurais aimé que cet instant dure éternellement et que je n’ai jamais besoin de revenir. Mais, la vie était différente et à un moment ou un autre, il me faudra repartir.

Résumé:







 
Sphinx. pv 020

 

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Prenant note des consignes du Jonin, Pippuko retint un soupir de soulagement quand celui-ci leur pria de ne pas poser trop de questions. D’une certaine façon, ça l’arrangeait bien. Son humeur était autant encline à discuter qu’un condamné à mort sur le chemin de son exécution. Se contentant d’acquiescer, Pippuko regarda le jonin s’éloigner comme son aîné plus tôt.

En secouant la tête pour taire ses pensées moroses, elle attendit que Kyou finisse d’attacher son cheval et la dépasser avant de la suivre tranquillement, d’une nonchalance. Non seulement parce que la situation le quémandait mais également parce qu’elle n’avait tout simplement pas l’envie de se mettre la pression et atteindre plus rapidement ce petit groupe de fille avec qui elles devaient faire ami-ami. Finalement, cette méprise avait laissé ses conséquences sur son humeur, ce qu’elle reconnut au fur et à mesure. Alors dans ses pensées, elle revint à elle en entendant la petite voix de son aîné, ce qui lui arracha un sourire.
― Je sais. Merci Kyou.Dit-elle simplement, mais sincèrement.

De simples paroles qui avaient tout de même su la rasséréner. Elle en avait eu de la chance de l’avoir dans le groupe. Qu’aurait-elle fait s’ils étaient tous pareils ? Cette simple pensée la fit tressaillir. Elle ne voulait pas en perdre sa politesse. Arrivée près des filles avec Kyou, Pippuko se contenta de s’incliner légèrement en laissant transparaître un sourire qui ne se voulait pas crispé et à mesure que le temps passait, son souhait en fut exaucé. Néanmoins, la genin avait troqué sa mollesse pour une attitude plus craintive, la recroquevillant sur elle-même. Kyou avait pris la parole et Pippuko ne voulait guère l’interrompre. Elle n’avait rien à dire et préférait jouer la carte de la timidité en se contentant de hocher à chaque fois timidement la tête.

Quand Kyou la pria de s’installer, Pippuko ne se fit pas prier et resta près de la demoiselle en observant les filles sans braquer son regard sur elles-deux. Néanmoins, Pippuko retint une moue curieuse lorsque Kyou les présenta. Pourquoi l’appelait-elle par son nom de code ? N’aurait-il pas été plus simple de lui trouver un autre nom ? Bien que ne la contredisant pas, Pippuko se demanda si elle ne ferait pas mieux de trouver un autre nom de code, mais pour cela il fallait prévenir le groupe. Sauf que c’était sûrement trop tard. Alors Pippuko toussa.

―Mais appelez-moi Momo, je n’aime pas mon prénom ! ajouta-t-elle en se grattant la tête.

Mieux valait modifier son nom d'emprunt. Tandis que la discussion perdurait, Pippuko se contenta de rire chaque fois qu’elle le devait et arborer un petit air intéressé envers les demoiselles, ne sait-on jamais si cela gonflait leur ego. Au fur et à mesure, Pippuko se détendit. Un peu moins braquée et beaucoup plus encline à faire perdurer leur échange. Sa susceptibilité s’en était allé maintenant que les Jonin n’étaient plus dans les parages et qu’elles n’avaient à faire qu’à des consœurs normales. Ayant un peu chaud, Pippuko chercha dans son sac si il elle n’avait pas de quoi se rafraîchir mais lorsque Kyou lui proposa à boire, elle finit par arrêter et lui faire un grand sourire de reconnaissance. Cette jeune fille était un cadeau tombée du ciel.

―Merci Kyou !

Prenant doucement l’outre de la jeune fille pour y boire délicatement, Pippuko la lui rendit très rapidement et s’empara de son sac pour en sortir des daifuku soigneusement emballés qu’elle ouvre pour en tendre un à Kyou.

―Tiens, prends-en un pour patienter. Dit-elle à la jeune fille qui le méritait amplement pour elle.

Ne lui laissant pas le choix, elle en prit un et lui mit entre les mains avant de ranger le paquet.

Profitant d’une occasion où l’attention ne se portait pas sur elle, elle se rapprocha de Kyou et lui demanda à voix basse.

― Au fait désolée pour tout à l’heure mais comme mon nom de code de Genjutsu c’est Monaka, mieux valait que l’on pioche un autre nom. Les deux numéros plus loin auraient pu mal l’interpréter si on entendait les filles ou même toi m’appeler comme ça.

Après lui avoir murmuré cela, elle attribua un sourire à leurs interlocutrices avant de regarder autour d’elle pour voir ce qu’elle pourrait acheter si l’envie lui prenait. Elle suppose qu’il n’était pas encore le temps de poser.
― En tout cas je ne m'attendais pas à voir un camp si bien fourni, c'est à croire que l'on peut y trouver tout ce que l'on souhaite. Je ne sais pas si c'est parce que je suis peu habituée aux commerces de qualité mais je suis agréablement surprise. Les têtes pensantes de ce point de ventes sont admirables.


Bien qu'elle se fichait en réalité de ce qui l'entourait, Pippuko afficha un petit air conquis sur son visage poupon.Il valait mieux feindre l'innocence, en général ça marchait pas mal. Et puis, elle n'avait pas posé de question sur ce coup-ci.

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Le contrôleur les examina du regard avec attention. Il hocha la tête, satisfait de l’explication avant de les autoriser à rentrer dans le campement. Il leur indiqua où mettre leur cheval pour qu’il soit à l’ombre. Les marchands étaient très ouverts et discutèrent avec plaisir Hayato lui indiquant aussi où remplir ses gourdes. Le marchand fumeur expira une longue bouffée de tabac en l’invitant à s’asseoir auprès de lui, lui donnant même un tuyau. Il s’arrêta pour boire une gorgée de Matée avant de tirer une nouvelle bouffée. Pensif, il semblait être dans son monde, cependant il tourna la tête vers Hayato, un léger sourire aux lèvres.

« Prenez le temps qu’il faut pour savourer le repos, le narguilé et le maté. Vous en aurez jamais de meilleur dans tout le désert et même le village du désert ! »

Il eut un rire et tira à nouveau une bouffée. Il fronça les sourcils à sa remarque et semblait même contrarier d’entendre parler de ça. Cela troublait son moment de paix.

« Qui est votre chef d’ailleurs ? Mais oui… c’est animé. »

Il grogna un peu à sa remarque. Il haussa les épaules à sa remarque.

« Y a trois clans qui foutent un peu la merde… J’crois que les pires c’est les Dunes Libres. Ils sont dirigés par un fou furieux. Rodeo Kose qu’il s’appelle. Il vient des Coutelas sanglant à ce qu’il paraît. Mais je sais pas grand-chose de lui, ça vaut mieux d’ailleurs, personne v’drait croiser sa route. Votre chef il vous envoie ici sans rien prévenir ? Il vous aime pas ou quoi ? »

Il eut un rire avant de lui tendre sa tasse.

***

L’albinos leva la tête vers l’homme. Elle n’avait pas bougé. Pas un seul mouvement, juste ses yeux s’était tourné vers l’homme qui s’était penché sur elle. Accroupi. Comme avec un animal sauvage. Elle ne dit rien, Yukio put comprendre que son aspect juvénile était surtout dû à son absence de pigmentation et sa position repliée. Peut-être était-elle plus vieille qu’il n’y paraissait ? Mais sûrement Pipuko était plus vieilles.

« Ce que je fais là ? »

Sa voix avait un accent très particulier, Yukio ne pouvait en douter : elle n’était pas d’ici. Elle ne bougea pas, restant repliée sur elle, mais elle soutient le regard du ninja.

« J’attends la mort. Et j’observe. Et toi ? Tu fais quoi ici ? »

Ce n’était ni méchant ni accusatif. Elle semblait juste être une coquille vide. Mais nullement agressive, elle n’avait pas parlé fort. Son regard dériva un peu pour surveiller les marchands. Combien de temps le ninja pourrait-il lui parler ?

***

Les femmes discutaient joyeusement entre elles et accueillirent avec plaisir les deux petites genins. Elles riaient et parlaient de tout et de rien. La plus âgée, quoi qu’à peine plus que Kyou sourit :

« Nous faisons route vers Suna actuellement, mais nous nous reposons un peu. Il y a beaucoup de gens dans le désert. On espère trouver quelques clans nomades pour faire du trocs ! Et vous deux ? Sont-ils vos frères les deux hommes ? Et que faitent vous ici. »

Momo les fit rire et les femmes commencèrent à partager des fruits et même des morceaux de cactus humides. Curieuses elles posaient beaucoup de questions sur les deux femmes.
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Nozomo Hayato
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Les trois rois ; mission de rang B, équipe Tanuki.


L’homme semblait de bonne constitution, bien qu’un peu soupçonneux. Comment le lui reprocher ? Malgré toutes les précautions qui avaient été prises, il était indéniable qu’un groupe sorti de nulle-part était d’office louche. Partageant amicalement son narguilé Hayato avait pris place en confiance. Il remarqua bien vite, qu’une petite odeur singulière se détachait des senteurs épicées du narguilé. Lorsque l’homme lui demanda quel pouvait être son chef, le jeune homme ne se laissa pas démonter. C’était une question à laquelle il s’était préparé, commençant délibérément par se montrer vague, pour donner l’illusion d’apporter sa confiance lorsqu’il déballerait enfin son histoire à son interlocuteur. "Nous sommes une petite tribu des plaines rocheuses qui a souffert des affres de la guerre… Notre chef est connu sous le nom de Khanilan. Le connaissez-vous ? " Il semblait à Hayato avoir déjà entendu parler d’un pareil type de tribu, pauvre, affaiblis, ne subsistant que par le commerce de quelques minerais dont la région était productrice. Il ignorait si son histoire avait fonctionné, en tout cas, l’homme avait continué en donnant plus de détails. Mentalement Hayato répertoriait les informations, tout en fumant nonchalamment… Dès la première bouffée, ses doutes s’étaient confirmés, il n’y avait pas que du tabac là-dedans…

Trois clans... Les Dunes Libres… Rodoe Kose… les Coutelas sanglants. J’ai la gorge sèche…

Enfin l’homme à la peau tanné termina son monologue par quelques interjections. Ses questions, bien que d’apparence anodine, reflétaient ses doutes. Il fallait réagir vite, dissiper le doute et préserver la confiance du bonhomme… Mimant un certain étonnement, Hayato commença par réagir à ses propos. "Des coutelas sanglants ?!" Il fit mine de réfléchir en portant la main à son menton… "Non, notre chef ne nous en a rien dit… Il a juste demandé qu’on aille s’enquérir des nouvelles forces en présence dans le désert… Notre tribu ne doit sa survie qu’au peu de commerce que nous opérons… Si des changements venaient à venir dans le désert, ça pourrait être désastreux pour nous." Marquant un temps d’arrêt, il s’appliqua à faire comprendre sa gêne, alors qu’il acceptait volontiers la tasse tendue vers lui.

J’ai soif…

La mystérieuse petite tasse contenait un breuvage qu’il ne connaissait que trop bien. Les morceaux de feuilles hachées, flottées à la surface d’une eau brûlante et une petite paille, à l’extrémité partiellement bouchée, permettait de boire l’essence d’énergie sans en avaler les feuilles. Les narines d’Hayato se dilataient alors qu’il humait les vapeurs qui s’émanaient en un nuage blanchâtre du récipient. Si Yukio avait senti ça … Ils auraient risqué la catastrophe.

Il serait bien capable d’oublier la mission et de parler maté avec le bonhomme

Se reposant plus confortablement sur son coussin, Hayato continuait d’observer régulièrement l’emplacement de ses camarades. Yukio était visiblement affairé dans une discussion avec la petite albinos, alors que les deux filles discutaient avec un groupe de femmes. Le groupe semblait parfaitement s’être intégré… Parfait. Si l’idée de rester un peu plus longtemps auprès du sage-homme aux trésors merveilleux lui avait traversé l’esprit... Il savait cependant, qu’il ne fallait pas trop s’attarder.  S’approchant de son vis-à-vis Hayato avait continué son petit jeu. "Je dois avouer que vous me faites un peu douter… Je ne pensais pas que notre chef nous envoyait vers le danger… J’y avais surtout vu la chance de pouvoir voyager plus loin que d’habitude…" Déglutissant bruyamment, faisant ainsi d’une pierre deux coups : mimer la crainte et libérer sa gorge de la sécheresse infligée par la fumée. "Vous pensez qu’essayer de les rencontrer est une mauvaise idée ?" Attendant sagement la réponse, il préparait déjà la suite. Ainsi s’il venait à lui répondre que c’était risqué, il demanderait où ils risquaient de rencontrer la tribu afin de l’éviter et sinon où se trouvait la tribu afin d’entrer en contact avec eux… comme le voulait leur "chef".

Doucement mais surement, il préparait sa sortie. Lâchant çà et là quelques bâillements et s’étirant péniblement. Si cette fatigue était principalement feinte, elle reposait sur un fond de vérité. La marche avait été longue et Hayato appréciait le réconfort de sa tasse et de l’herbe qu’il fumait. Le mélange des deux, tout en le reboostant, lui permettait de détendre ses muscles et il se serait volontiers laissé le temps d’une sieste.  Après avoir clos la conversation par quelques autres banalités…  "Votre maté est vraiment excellent ! Où avez-vous trouvé des feuilles d’une telle qualité ? […] Je vous remercie sincèrement pour votre hospitalité, c’est vraiment réconfortant de rencontrer des personnes aussi sympathiques ! […] Où comptez-vous vous rendre ? Nous pourrions faire route commune durant un temps. À moins que notre présence vous dérange ?" Le jeune junin fini par fausser compagnie au gaillard.  "Je m’excuse, mais je ne peux pas vous cacher que je suis un peu fatigué… Je pense que je devrais me reposer un peu." Regardant les alentours Hayato lança des hachements de tête en direction de ses camarades de route.  "Puis je devrais m’assurer que tout va bien pour les autres ! Je vous remercie encore, ce fut un réel plaisir." Des paroles pleines de sincérité, Hayato avait réellement apprécié le temps passé sur son petit coussin.

Bon… Comment s’en sortent les autres…

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Nozomo Yukio
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Les trois rois


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L'aura dégagée par la jeune fille me fit froid dans le dos : Elle sentait la mort et tout dans son aspect reflétait un macabre destin. Blanche, avec des grands yeux d'une couleur si spéciale qui le fixé sans bouger. Confiante ? Non, déterminée. "Pas déterminée comme j'aime, elle n'a rien à perdre"

Et elle le sait.

Elle répéta ma question, comme si c'était ridicule. Me prenait-elle pour un débile ? Non, car bien vite elle ajouta qu'elle attendait la mort. "Fun". Mais aussi qu'elle observait.

- Tu observes quoi ? Les marchands ? Tes kidnappeurs ? J'observais autour de moi, soucieux de ne pas me faire repérer ou de causer plus d'ennuis à la petite.

Celle-ci me surprit, me demandant ce que je faisais là. "Elle est enchainée et me demande ce que je fais là". On aura tout vu, j'émis un petit rire discret avant de regarder encore dans les alentours pour voir si j'avais alerté quelqu'un. Je me faisais du souci, vu son comportement…  Non que les chaines ne m'avaient pas fait "tilt" concernant sa situation, mais elle ne respirait pas la joie de vivre et vu sa blancheur j'étais tenté de me rapprocher pour prendre son pouls.

- Je suis là pour trouver des informations sur certains clans qui créent des alliances, mais je crois que tu as mieux à faire que d'écouter mes sornettes. Tu attends la mort, hein ? Je sortis un kunaï de ma poche, le dissimulant de mon autre main pour éviter que des regards indiscrets ne repère l'arme.

L'esclavage n'était pas vivable, elle semblait prête à tout et ma mission n'était pas de la sauver. Je pouvais néanmoins faire quelque chose pour elle, c'était le moins à faire pour lui éviter une existence de servitude, de démonstration comme un trophée, voir pire... "Une fille, vendue comme du bétail sauf que le bétail on le mange ou le fais se reproduire". Un tordu pourrait vouloir faire des petits albinos, en y trouvant son compte en chemin. Les hommes maléfiques profitaient du peu de pouvoir conféré par l'argent ou les armes, ils prenaient sans jamais payer de leur sang celui qu'ils répandaient par terre. "On aurait pu être à sa place, avec Hayato". Faisant glisser la lame ninja par terre, je l'envoyais vers la petite.

- Je vais essayer de t'aider, cache cette arme si besoin. Pour accélérer ton attente ou te défendre contre des agresseurs si je ne reviens pas. Je fixais ses yeux si particuliers. Les enfants ne devraient pas être enchainés ainsi, je vais voir ce que je peux faire pour te sortir de ce camp de fou. J'étais sérieux, je voulais l'aider finalement puisque son état allait m'empêcher de dormir si je ne faisais rien.

- Le vrai mal, c'est la passivité. Je murmurai pour moi-même, pour me convaincre que finalement, je n'étais pas forcément un méchant. Je pouvais tuer, mais les enfants, je ne touchais pas. Il y avait des limites.

Je devais alors ordonner mes idées : Sauver la fille sans pour autant mettre en danger mes camarades. Se racheter une conscience avec un sauvetage pouvait amener des conséquences très grave, si nous nous laissions emporté par la gentillesse et la compassion. Me relevant, je fis un petit signe à la jeunesse, avant de faire volte-face. Normalement, j'avais pris mes dispositions pour ne pas me faire repérer, mais un type dans l'ombre pouvait m'avoir déniché... Qui sait ? J'avais pris un risque, mais en cas d'échec, elle devait avoir une porte de sortie. Si la mort en était une, pour elle, alors... Soit.

Me rapprochant du reste de mon groupe, je repérais les petites en train de faire les commères et Hayato se retourner vers les siens, quittant son coussin et son calumet. Je m'avançais patiemment vers mon aîné pour lui dresser quelques mots rapides en langue des signes :

"Fille... Esclave... Sauvetage" Son regard perplexe annonçait un refus, je me devais de justifier mon choix :

- On aurait pu finir comme ça, on n’est pas les gentils. Normalement, je l'aurai laissé tombé, mais elle dégage une aura macabre et elle attend la mort. Avec ces mots, tout bas, je jaugeais calmement mon frère, d'un air penaud et inquiet. De toute façon en cas de refus, j'accepterai volontiers en confinant mon esprit derrière une idée : "Au moins, elle peut se suicider".

Triste monde où cette idée était réconfortante.

Enrageant d'avoir senti la moindre détente en mentionnant cela, je laissais mes yeux virer vers le camp pour faire avancer les choses. "La passivité..." Du monde, du bruit, la fille était à l'écart et j'avais pu l'approcher en gardant mes distances pour ne rien laisser paraitre... Une diversion correcte et quelqu'un de discret pourrait libérer l'albinos de ses chaines. Mon regard se tourna bien vite vers le marchand, celui-ci proposait de beaux tissus brodés. "Hmm... Inflammable..." Ramenant mon attention vers Hayato, je lui faisais part de mon plan en langue des signes. L'association de certains mots pourrait être suspect, si compris. Les gestes étaient moins compréhensibles car peu connus. "Dieu merci Honoka, si on sauve la fille, ce sera grâce à toi".

"Diversion... Feu... Toi, furtif... Sauvetage". Je fixais son visage pour voir s'il avait compris.

- On doit parler aux filles. Seulement pour les prévenir de se préparer à se carapater, il ne fallait pas les mêler à cette pseudo-quête émancipatrice. "Hayato a toute ma confiance, jamais il ne se fera avoir. Les genins sont en danger si tout s'active". La concentration de nomades et de marchands, comme une poudrière, pouvait exploser si tout capotait.

Peut-être que je devrais m'en occuper, seul. Pour ne pas mêler les autres à mes cas de consciences.

Plan : :

Sphinx. Yukio 021

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Takeda Kyou
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Les Trois Rois






~ feat. le Bellâtre Hayato, le Sauvage Yukio et la Jeune Pippuko   







J’aimais bien la jeune Serika avec moi, bien que son comportement prenne des tournants tout bonnement incompréhensibles pour moi, cela ne faisait que me conforter sur le fait que j’étais bien trop différente des sédentaires. Je laissais ainsi couler sans rien répondre, surtout lorsqu’elle parut étonnée que je prévienne qu’on devait l’appeler par le surnom qu’elle nous avait donné. J’allais devoir lui demander des explications, car il était bien clair et précis qu’il fallait que nous soyons sur la même longueur d’onde pour la suite ni vous voulions réussir. Je ne pouvais pas me permettre de faire des erreurs qui pourraient coûter la vie à un de mes camarades, ou même pire à la jeune femme.
Mais, déjà le sourire angélique de Pippuko calmait mon cœur alors qu’elle me tendait quelque chose à grignoter, et qu’elle le plaçait même de force dans ma main. Je gloussais légèrement et j’attrapais avec douceur et croquai calmement dedans avant de me murmurer d’un ton maternel en souriant :

« C’est délicieux, merci ! »

Nous devions veiller l’une sur l’autre pour que tout se passe bien, telle une grande sœur, je veillais sur l’illusionniste. J’étais bien là, à juste discuter entre fille. Quelques réflexes maternels que j’avais se mettaient à l’œuvre quand j’étais avec quelqu’un de plus jeune que moi et encore plus quand c’était une fille. J’étais définitivement si faible et seulement faite pour la maternité.

Alors que les autres femmes discutaient surtout entre elle, la Serika profita de cet instant pour se rapprocher de moi et de me murmurer à l’oreille pour clarifier la situation. Je ne comprenais pas tout, mais du coup, mieux valait retourner sur Pippuko pour ne pas brusquer les deux Jonin plus tard. Je notais cela dans un coin de ma tête, non sans noter que je ne devais pas tout comprendre, ces concepts de nom de code de Genjutsu. Je ne relevais pas, mettant cela sur la différence culturelle.

Elle nota alors qu’elle était heureuse de voir ce genre de lieu, fournis avec de la vie, tel des oasis, des lieux merveilleux dans un désert agressif, mais symbole de liberté. Je me penchais et murmurai à son oreille sur un ton de confidence :

« Ce genre de rassemblement est commun dans le désert, ça me rappelle quand j’étais enfant ! Ça a des relents de liberté ! »

Et juste après ça, à force de rire et de quelques questions, une des femmes, qui ne devait pas plus vieille que moi, m’indiqua qu’elles allaient se diriger vers Suna, je les plaignais, c’était vraiment le pire lieu pour des nomades. Elles recherchaient des gens pour faire du troc. Elle nous renvoya à Pippuko et moi la question et nous demanda qui étaient les deux hommes avec nous. J’esquissais un léger sourire, répondis de manière assez vague, mais suivant la ligne qu’on avait prévue avec Hayato sur le chemin. Je pus ainsi dire d’où nous venions :

« Nous sommes des éclaireurs nomades de l’Est, des plaines rocheuses. On nous envoie voir les débouchés de ce qu’on pourrait vendre… Les deux là-bas sont frères, mais nous n’avons pas de lien de sang avec eux… chacun à son importance dans ce petit groupe. »

J’étais restée assez vague pour ne pas attirer l’attention et surtout j’avais dit la vérité. Chacun dans notre petit groupe avait son importance, moi pour le désert, Hayato pour diriger, Pippuko pour les illusions et Yukio pour être désagréable.

Et alors que nous continuions de discuter, je remarquais alors plusieurs gestes entre les deux frères du coin de l’œil et je compris alors qu’on avait besoin de moi et de Pippu. Quelque chose se tramait et j’avais envie d’être mise au courant de ce qui allait se passer, pour ne pas me retrouver coincer avec la jeune Serika pendant que les deux Nozomo faisaient n’importe quoi. Je me relevais alors, quittant mon sourire spontané pour un sourire de façade et époussetant ma robe et m’excusa alors :

« Je crois qu’on a besoin de moi, je dois donc vous quitter ! Ce fut un plaisir de vous rencontrer et de discuter avec vous ! »

Une fois les adieux fait, d’une démarche agile, réduisit la distance jusqu’à Hayato suivit de Pippuko. D’une démarche rapide, pour ne pas perdre trop de temps. En arrivant vers le boss de notre équipe, il m’expliqua rapidement le plan que je détestais instantanément. Nous avions bien d’autres choses à faire que de sauver je ne sais quelle esclave emprisonnée, nous avions un travail à faire nous, s’occuper d’une alliance de nomade violente, pas jouer aux bons samaritains, puis la juvénile albinos devrait être heureuse, elle n’était peut-être pas libre de ses choix, mais elle était en sécurité et ne craignait pas pour sa vie. J’échangerai volontiers ma place avec elle.

Je m’inclinais cependant de mauvaise grâce devant le jonin, car je désapprouvais tout ce qu’ils allaient faire, ils nous mettaient en danger. Mais, vu que je n’étais une genin, je n’avais rien à répondre et je devais me soumettre, aussi suicidaire que cela me semblait. Quand je disais aimer qu’on décide à ma place, je n’avais pas vraiment ça en tête.

Je me hâtais vers Marengo en maugréais puis, je le fis reboire, avant de lui remettre sa selle sur le dos, puis sautant dessus, me dirigeai vers l’autre archer de notre équipe !







 
Sphinx. pv 020

 

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Le marchand écouta d’une oreille attentive ce que disait Hayato, il expulsa une longue bouffée de tabac avant de secouer la tête.

« Non. Khanilan ne me dit rien. Votre tribu doit être très petite. »

Il continua de le regarder avec attention d’invitant à s’asseoir, parler avec lui, quand bien même, lui-même semblait plus sur la réserve. Il l’avertit les coutelas sanglants avec amitié. Des nouvelles forces ?

« L’alliance des coutelas sanglants avec d’autres tribus est préoccupante. Quoi que les autres pourraient peut-être les canaliser ? C’est ce qu’on dit ! Après… est-ce vrai c’est là toute la question malheureusement. »

Il hocha la tête avant de boire une gorgée de sa tisane. Il haussa un sourcil à sa remarque et haussa les épaules.

« Les rencontrer ?! On a l’habitude de les fuir ! Mais j’imagine que si vous n’avez pas le choix… On peut les rencontrer. Après leur chef à sale réputation. »

Il continua la conversation à bâtons rompus, répondant à quelques questions, parfois non. Il inclina la tête vers Hayato pour le saluer.

« Bonne route ! Bonne route. »

Il lui offrit un sourire et retourna dans les vapeurs de sa fumée.

***

L’albinos regarder Yukio droit dans les yeux, au travers du voile fin qui la protégeait un peu du soleil. Elle haussa un sourcil à sa remarque et hocha la tête.

« Les marchands oui, j’entends les rumeurs aussi, les dernières informations… On ne fait pas trop attention à moi. »

Elle avait une voix basse et grave, froide… parce qu’elle répondait presque mécaniquement. Pas vraiment contre l’homme qui lui parlait. Son rire lui fit hausser un sourcil blanc, mais elle ne dit rien d’autres. Elle haussa les épaules :

« Pour une fois que quelqu’un me parle gentiment… Oui… »

Elle baissa les yeux sur la lame qui glissa vers elle et en une fraction de seconde elle la dissimula entre les plis de ses voiles. Elle inclina la tête sur le côté et une petite lueur de joie ? Ou d’espoir, brilla dans ses yeux qui semblaient mauves, ou rouges ?, ou gris ? Selon la lumière. Elle lui offrit un pâle sourire.

« Merci. »

En repartant, Yukio put voir un marchand passer près de lui et jeter un coup d’œil à l’Albinos.

***

Des nomades de L’est ? Avec un seul cheval et pas de dromadaire ? Les femmes se regardèrent, un peu surprises de cela.

« Vous n’utilisez pas de chameau ou de dromadaire ? Pour venir de l’est quand même… »

Elles laissèrent partir les deux jeunes femmes avec un geste de la main. Kyou put voir du coin de l’œil donner un coup en plein visage de l’albinos, mais elle n’entendit pas pourquoi. Le marchand s’écarta à nouveau, visiblement en colère.
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Nozomo Hayato
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Les trois rois


Quittant enfin la compagnie pourtant fort agréable de son collègue fumeur, Hayato, planté au centre de site inspecté un à un ses camarades. Les deux filles étaient occupées dans une discussion alors que Yukio… Discutait avec la jeune fille albinos. Il n’eut pas le temps de se poser plus de questions que déjà, son frère revenait vers lui. Tout en approchant, il lui dispensa quelques signes…

Sauvetage ? Pour quelle drôle de raison ? La jeune fille avait telle des informations cruciales… Ou peut-être était-elle une personne influente recherchée à Suna ? L’idée de devoir s’écarter de la mission ne plaisait guère à Hayato… Mais si son frère en était venu à cette demande… Il devait avoir de solides raisons. Du moins le pensait-il… Bien que les paroles de son frère, tout juste arrivé à son niveau, ne semblait en rien indiqué pareil cas de figure. "Une aura macabre" ? Était-ce réellement une raison suffisante pour mettre en péril la mission ? La réponse semblait pourtant évidente : Non. Depuis quand Yukio faisait-il preuve de pitié ? Le regard chargé d’incrédulité, l’archer resta muet, le regard incrédule devant sa demande.

Par "chance", ses réflexions furent coupées par l’arrivée des deux génins ainsi que du cheval. L’équipe de nouveau au complet, il était temps d’une petite synthèse… "Suivez-moi" Sans plus de précision, Hayato s’éloigna quelque peu de l’agitation alentour et porta son dévolu au pied d’un arbre. Jetant ses affaires au sol, il s’assit contre le tronc. Sans doute aurait-il dû commencer par réunir les informations glanées, mais la demande de Yukio tournait en boucle en son esprit, qui était pourtant quelques secondes plus tôt, apaisé par une douce herbe odorante…

"C’est quoi cette histoire Yukio ? Je ne comprends pas bien pourquoi tu voudrais qu’on…" Le regard du jeune Junin s’était naturellement porté vers la fillette au teint pâle et c’était ainsi qu’il put voir un marchand dispenser quelques violents coups à son encontre… Il n’avait sans doute pas apprécié sa petite conversation avec notre ami sabreur… Les coups étaient donc la faute de l’imprudence de son frère.

Fait chier…

"Elle est bien trop enchainée pour être une innocente jeune fille… Tu connais son nom ? T’a-t-elle donné des informations ? Et puis… Ils semblent y tenir, la moindre approche équivaut à une volée de coups… S’ils étaient uniquement motivés par l’argent, alors ils n’auraient pas si peur qu’elle soit approchée."

Les pensées d’Hayato s’entrechoquaient... Il n’avait jamais été un parfait adepte de l’esclavage, mais c’était une coutume très répandue. S’il devait s’occuper de chaque esclave… Il n’était pas rendu. Mais, indéniablement, cette jeune fille avait quelque chose de particulier. D’autant que son frère y prêtait visiblement un intérêt… Écartant ses pensées, il reprit à l’intention de ses camarades.

"Bon… Commençons par le commencement. Avez-vous obtenu quelques informations utiles ? De mon côté, le vieil homme m’affirme que le désert est agité par 3 clans. Dont le pire serait les Dunes Libres, dirigé par un certain Rodeo Kose. Selon les rumeurs, celui-ci serait rattaché aux coutelas sanglants et m’a donc conseillé de les éviter. Il m’a aussi affirmé qu’il était possible de les rencontrer… À nos risques et périls."

Laissant finalement le temps à ses camarades de faire leur rapport, Hayato n’écouta que d’une oreille distraite, plongé en réalité dans ses pensées.

La libérer… la libérer… Il est drôle lui… On nous accueille avec sympathie et nous on tire la gamine ? - elle est solidement enchaînée mais je pense qu’un kunaï pourrait faire l’affaire pour les mailles - On ne sait rien sur elle, c’est clairement une mauvaise idée - Je pourrais facilement la porter, elle n’a pas l’air lourde - Les génins risqueraient d’être exposé - Si Yukio fait une diversion, je pourrais la libérer ni vu ni connu - Depuis quand il est sentimental Yukio ?!

Un regard vers son frère… Puis vers les jeunes génins… Tous lui semblaient l’implorer du regard. Essayait-il de s’en persuader ? Peut-être bien. Poussant un large soupire… Hayato embraya sans prêter attention aux dires de ses camarades. "OK, j’ai un plan…" Les yeux plantés dans les prunelles du camarade partageant son sang.

"Yukio, tu fais diversion. Je veux que tous les regards soient tournés vers toi. Peut-être pourrais-tu faire comme en septembre 16 ? Enfin, fais ce que tu veux, mais je refuse la moindre perte civile. Dès que la diversion sera lancée, je m’occuperais personnellement de libérer… l’albinos." Se tournant vers les filles. "Vous, je vous interdis de prendre le moindre risque. Si jamais ça tourne mal, ne vous mettez pas en danger." Dispensant un regard insistant, appuyé d’un sourire en coin à l’intention de sa camarade archère, il continua. "J’ai promis de vous protéger et il est hors de question que vous preniez parti alors que nous débordons de la mission. En mon absence, c’est Yukio qui commande. Si jamais il lui arrive quelque chose, Kyou, je compte sur toi pour rester avec Pippuko et revenir au plus vite me trouver."

"D’une manière ou d’une autre, disparaissez au plus vite. On se retrouve à quelques kilomètres vers le nord, de mémoire il devrait y avoir un léger amas rocheux. Dans tous les cas, contentez-vous de partir plein nord. C’est clair pour tous ?"

La jeune fille n’a pas l’air de représenter une menace… Je devrais pouvoir garder le contrôle, même si elle s’avérait être une criminelle de guerre… Bordel mais quelle idée de merde… Pourquoi je m’embarque là-dedans moi ? C’est si compliqué de dire non à leurs regards de chiens battus ?

"Alors, action."

Redressant ses affaires pour servir d’oreiller, Hayato se coucha, tête légèrement surélevée afin de garder un œil sur l’oasis. Ainsi positionné, il fit mine de s’endormir paisiblement. Laissant son équipe à ses activités et attendant patiemment le signal. De sa position, il pouvait en prime, inspecté régulièrement l'albinos...

Récapitulatif:

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Les trois rois


Feat: Equipe Tanuki



Mes yeux se tournèrent naturellement vers l'albinos durant la synthèse de Hayato, des coups qui portaient sur la jeune fille et j'imaginais le bruit des impacts : Quelque chose de sourd, elle était si maigre que la force devait résonner dans ces os. Je me tournai vers mon frère, de nouveau, pour répondre à ses questions :

- L'albinos est une esclave, je n'ai pas eu le temps d'avoir son nom, mais le peu que j'ai entendu n'annonce rien de bien pour elle. Elle veut mourir. Pourquoi j'étais aussi affecté par cela ? Car c'était une enfant ? Je voulais me racheter une âme ? "Il va falloir sauver plusieurs enfants si je veux atteindre un hypothétique paradis." Secouant la tête pour disperser ces pensées parasites, je continuai sur une démarche plus pragmatique. Je ne sais pas si elle est véritablement innocente ou non, en tout cas elle a vu des choses et surtout entendu des conversations. Ils considèrent les esclaves comme des marchandises, ils oublient vite qu'ils entendent les choses. En tout cas, ils ont peur quand quiconque l'approche. Elle est importante pour eux : À cause de sa particularité... Ou autre chose ?

Par la suite, mon aîné disserta sur les informations qu'il a obtenues en fumant avec le vieux :  3 clans. Dont les Dunes Libres sont les plus dangereux, mais en quoi ?  Celui-ci est dirigé par un nommé Rodeo Kose et il était rattaché aux coutelas sanglants, un autre nom de clan, qu'il fallait également éviter. "Plutôt à eux de nous éviter..." Suna était comme un œil dans le ciel, qui voyait et qui punissait les organisations secondaires.

- J'ai occupé mon temps avec l'esclave, pas eu le temps de trouver quelque chose à vous mettre sous la dent. Je pense que ma trouvaille pourra nous apporter des compléments à tes informations. Hochant les épaules, j'écoutai Kyou faire son rapport.

Un temps de réflexion où je scrutai Hayato pour deviner ses pensées, mais je ne pouvais pas... Le bougre avait une armure sur son visage, qui empêchait quiconque, et même son frère, de lire en lui. Comme un palais mental... Il faisait les plans, je les appliquais aussi bien que me permettait la situation. J'étais un exécutant interchangeable ? Non, je savais la manière qu'appréciait mon aîné, je prenais parfois quelques libertés... Mais rien qui n'était pas justifié ! Finalement, le cerveau parla : Je faisais une diversion, comme en septembre 16 ? Ma mémoire me rappela rapidement les dires.

C'était une mission de kidnapping, j'avais fait diversion en jouant le soûlard pour occuper les gardes qui devaient m'occuper, finalement ils avaient applaudi ma prestation de break dance... La technique de l'homme soûl marche aussi pour l'art du corps en mouvement, même quand elle est feinte. Hayato avait eu toute l'amplitude nécessaire pour chopper la cible et l'amené en lieu sûr, alors que je devais m'enfuir le forfait fait. Je devais danser pour attirer l'attention sur moi ? "Hmm... Habile. Tu commences à aimer quand je bouge, hein ?"

Pour les filles, le commandement était clair : Ne pas participer à mes conneries et se tenir prêtes à partir. Je commandai alors que Hayato partait en infiltration, c'était logique. J'étais juunin, pourtant je n'étais pas rassuré avec la vie des deux genin sous ma responsabilité. Une fois l'infiltration réalisée, il fallait partir en courant ou en ... Galopant, vers le nord. C'était le point de rendez-vous. Comme un signal de départ, le "action" de Hayato mit en branle toute la machinerie de l'opération.

"Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire ?"

Avant tout, il fallait donner les directives à Kyou et Pippuko, moi je pourrais improviser à tout moment. "Comme d'habitude." Quelle pression ! Heureusement que je voulais vraiment le faire, une motivation inattendue me permettait de passer outre, de trouver la force nécessaire.

- Allez préparer le cheval, faites-le discrètement. Quand je commencerai à foutre le bordel, j'irez vous trouver : Vous deux sur le canasson, moi je sprinterai à côté le temps de s'échapper de tout danger. Normalement, on n’aura pas de soucis... Normalement. Je fis un clin d'œil à Pippuko, et sourit à Kyou pour les rassurer. Ne prenez pas de risques, comme l'a dit Hayato, si j'ai un souci vous vous barrez. On ne joue pas les héros, ça, c'est notre rôle.

Je levai mon pouce pour amener de la positivité avant de prendre congé de mes genin et partir vers... L'oasis. L'étendue d'eau était claire, m'asseyant j'attendis tranquillement l'obscurité du début de soirée. Les filles devaient se préparer et Hayato faire de la reconnaissance : Il ne fallait pas céder à une quelconque urgence, l'attente me permit de mettre mes idées en ordre concernant mon plan et la fille.

Je me reconnaissais en elle, pas au niveau physique, bien sûr, mais l'apathie de l'attente. J'avais eu ce type de réaction après la mort de Ishi, un abattement significateur. De l'ampleur de l'esclave ? Non, j'étais libre, relativement, c'était juste un immense désespoir et un "à quoi bon ?" Je voulais sauver la petite, comme j'avais pu me sortir de mon état, en partie. Être un gardien plutôt qu'un tueur... Cette ambition avait-elle sa place dans une mission ?

Non, sans doute pas.  

Les dunes, de nuit, étaient toujours belles et la fraicheur sous la lune marquée durablement les esprits par rapport aux heures brûlantes du jour. "Ce que le jour doit à la nuit..." Passant ma main, paresseusement, dans l'eau claire de l'oasis, je portai ma main à la bouche pour gouter le liquide. Je devais passer le plus possible pour un plaisancier.

- Même l'eau est bonne ici, c'est vraiment un endroit de rêve. Le désert était hostile, mais l'on trouvait dans certains endroits des abris face à sa menace... ou bien, joueuses, les dunes nous donnaient des places confortables pour mieux nous avaler par la suite. Quelques grains soufflés par le vent nocturne confirma l'une de mes réponses. Le sable n'était pas celui de la plage, du loisir et de la station balnéaire. J'étais en service, le sable foulait mes pas qui me conduisait vers la mort, la guerre et... Et quoi déjà ? Ah oui, le devoir.  Une fois la nuit tombée, j'enlevai quelques vêtements en gardant bien un petit papier dans le creux de ma paume : J'essayais d'être le plus discret possible, je devais passer pour un baigneur nocturne ! Sautant dans l'eau froide, je frissonnais par le contact brutal, mais me forçais à plonger pour atteindre le fond, au centre de la petite concentration d'eau. Rapidement, je dépliais le parchemin explosif pour le poser, faisant un mudra du serpent pour concentrer du chakra dans le papier, avant de remonter. Crevant la surface, je prenais une grande goulée d'air : La première étape était faite. Sortant précipitamment, je me séchais avec les moyens du bord. Mes propres vêtements, avant de confier aux rares passants qui pouvaient m'observer un bien valeureux : "Elle n’est pas chaude, hein ?" Souriant, je devais passer le plus possible pour un clampin... J'étais en bonne voie.

Rhabillé, je fis une petite ballade entre les stands pour attendre encore un peu : Du coin de l'œil, je scrutai les préparatifs de mes camarades. Tout allait dans un sens convainquant, la prochaine étape serait cruciale dans la suite du plan... Je cherchais Hayato, pas de traces de lui. Il était déjà dans son rôle de récupérateur furtif. "On va pouvoir lancer l'opération Récupération de l'Albinos." Je me dirigeai vers le sud du petit campement pour lancer la grande suite : Devant une tente, l'air rêveur, je comptais les dernières secondes.

Trois... Deux ... Un.
Une détonation.


Le bruit de l'eau qui éclate pour retomber dans un grand "SPLASH" et les petits cris des gens étonnés : Cela suffira-t-il ? Regardant autour de moi, prenant l'air le plus étonné possible, je beuglai :

- AU SUD ! ON NOUS ATTAQUE ! Pointant du doigt la direction, j'inventai un assaut imaginaire, pouvais-je ajouter du réalisme en mobilisant le nom des Dunes Sanglantes ? "Non, ce serait trop". J'ajoutai néanmoins : FUYEZ, PAUVRE FOUS ! Avant de prendre mes jambes à mon cou.

Me dirigeant vers la place centrale, je guettais la réaction des gens, mais ma cible était précise : Kyou et Pippuko, le cheval et le nord. Dans ma course, je répétais qu'on nous attaquait et la direction. Les gardes devaient aller défendre, en tout cas, je l'espérais. Arrivé à l'emplacement de nos affaires, je retrouvais les filles :

- On part, c'est trop dangereux içi ! Encore dans mon rôle, je souris. Il faut fuir !

Espérons que Hayato réussisse sa partie.

Récapitulatif:

Sphinx. Yukio 021

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Takeda Kyou
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Les Trois Rois






~ feat. le Bellâtre Hayato, le Sauvage Yukio et la Jeune Pippuko   







Rien de tout cela ne me plaisait, ça mettait notre couverture en jeu, mais aussi la réussite de la mission, non pas que je sois véritablement déterminée à finir la mission, tant qu’à faire, je préférai retourner chez moi, mais là, les deux Jonin allaient prendre des risques… Et si jamais quelque chose comme cela arrivait, je me retrouverai seule à devoir gérer des cadavres ou des blessés et une Serika pendant que je devais aussi sauver ma propre peau. Je blêmis d’un coup, je haïssais cela, pourquoi on ne laissait pas l’albinos se prendre des tartes et se faire vendre ? Ce n’était pas notre problème jusqu’à preuve du contraire !

Surtout que la mission ne se passait pas aussi bien que je l’aurais aimé, Pippuko et moi n’avions trouvé aucune information viable, on avait juste attiré un peu trop l’attention à cause de notre groupe hétéroclite qui disait venir de l’Est avec un cheval… Ça puait à mille pourcents que mes camarades étaient des sédentaires, on aurait eu plus de chance de paraître normaux si on avait tous eu des chevaux ou des dromadaires, mais pas sûr que les autres sachent monter et se battre en même temps. J’avais alors rétorqué qu’on n’était qu’une avant-garde et qu’on avait préféré ne pas trop s’encombrer dans un lieu ou on ne connaissait personne et rien. Mais, peu importais, je me sentais alors étranglé par le poids des responsabilités, on n’avait rien de crédible et ça me déprimait et heureusement que les femmes n’avaient pas été trop regardantes sur nous. Mon pessimisme était total et absolue ! J’avais l’impression qu’on n’avait aucune chance de réussir !

Et du coup, comme si ce n’était pas assez, voilà qu’on prenait en plus la responsabilité de libérer une gamine qui se faisait cogner par son propriétaire. Je sentais ma tête tournée et la panique monter en moi. J’avais juste envie de fuir, d’aller très loin, de partir et de me blottir dans mes draps… Mais, je ne pouvais pas faire marche arrière et je détestais cela ! C’était abominable ! Mais, heureusement pour moi, Hayato refusait que nous y participions et encore heureux qu’il ne nous emmenait pas dans toutes les combines étranges dans lesquels Yukio nous emmenait, ça me permettait au moins d’avoir un peu moins peur pour moi… mais surtout pour les autres, qu’est-ce que je ferais sans eux ? Je n’en savais rien et ça me filait juste le vertige.

Finalement, ils allaient faire leur truc dans leur coin et nous, nous allions juste partir avec Yukio une fois la distraction terminée et ça me convenait pas mal, même si je pensais toujours qu’on prenait bien beaucoup de risque pour rien…

Je partis alors, suivis par Pippuko vers Marengo et commença à m’occuper innocemment de mon cheval, bien que le battement de mes pieds sur le sol trahît ma détresse et que Marengo la sentait aussi. Dieu que nous détestions cela. Finalement, une explosion eut lieu, je sursautai, des cris parlèrent d’une attaque au Sud, c’était la diversion, nous allions au Nord nous. Je me débrouillais pour aider Pippuko à monter, puis sautais moi aussi et lorsque Yukio apparus, déclarant que nous partions. D’un coup d’éperon dans les flancs, Marengo entama un trot, puis nous partîmes, favorisé par la nuit ! J’espérais vraiment que tout allait bien se passer pour Hayato !

Maintenant, il fallait voir si ça allait réussir… Quelle mauvaise idée quand même ! J’aimerai que nous rentrions tous en vie !








 
Sphinx. pv 020

 

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Aucun marchand ne réagit aussi bien au traitement de l’Albinos que des messes-basses des Sunajins. Non, personne ne semblait faire très attention, chacun vivait sa vie. L’Albinos observait silencieusement, son regard caressait tout, le kunaï était encore caché dans ses vêtements elle était prête à réagir en tout cas. Elle était alerte, plus qu’avant. On leur offrit de l’eau, de manger un peu, mais la nervosité de certaines passaient plus pour avoir appris que les couteaux sanglants étaient dans le coin. Tout le monde aurait été nerveux en apprenant cela ! La nuit prit la place du jour, chassant avec douceur la chaleur. Si certains se couvraient, l’Albinos ne semblait pas gênée du froid, elle ôta sa capuche, libérant un visage de poupée.

La diversion marcha plus que bien. Tout le monde s’élança dans la direction indiquée par Yukio. Il fallait fuir. L’Albinos sortit son kunaï et le planta entre les maillons de ses chaîneset d’un geste brusque brisa en partie un maillon, profitant de l’ambiance bruyant. Hayato put l’aider et elle se remit aussitôt sur pieds et obéit à Hayato sans poser de questions, elle rejoignit les autres sans attendre, ils durent s’éloigner un peu pour être sûrs d’être tranquille. L’Albinos posa ses mains sur ses genoux pour reprendre son souffle et elle observa le reste des chaînes à ses membres, mais elle secoua la tête, avant de s’incliner devant chaque Sunajins.

« Je vous remercie de m’avoir libéré. Je suis la fille de Yamazaki Kento. »

Elle aurait planté l’un des Sunajins, la surprise n’aurait pas put être plus grande. Il s’agissait de la fille du damyo de la région de l’enclave région très riche, plaque tournante du commerce dans le Nord. Et particulièrement sous pression avec Tetsu. Elle glissa une mèche blanche derrière son oreille, ses mains fines ne mentaient pas. Tout comme son vocabulaire et ses manières.

« Je m’appelle Yamazaki Nakazono. J’ignore si vous le savez, mais Tetsu essaye de faire rentrer mon pays en son giron. Et ils ont trouvé l’idée de me kidnapper pour faire plier mon père. Cela fait six mois qu’il refuse de ployer. Si bien qu’ils m’ont vendu à ces marchands. »

Elle était très calme et inclina doucement la tête sur le côté.

« Cependant, j’ai pu écouter, entendre je sais des petites choses sur ces tribus. Notamment que deux n’ont pas confiance en ces coutelas sanglants. Ils jugent leur chef trop… imprudents. Mais je crois qu’il faudrait mieux que vous me posiez des questions. Je réussirais peut-être mieux à expliquer ce que je sais. »

Elle leur offrit un sourire doux.
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Nozomo Hayato
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Les trois rois

La diversion de Yukio avait été parfaite et Hayato dans un éclair s’était éclipsé en direction de la jeune fille. Celle-ci s’affairait d’ores et déjà à sa libération et s’étant muni d’un kunaï, le jeune junin n’eut aucun mal à la libérer entièrement. L’attrapant comme il le pouvait, probablement par son tour de taille, il disparut en toute hâte en direction du nord. Une fois à distante respectable, il avait aidé la jeune à grimper sur son dos et courus sans discontinuer jusqu’au point de rendez-vous. Alors qu’ils étaient encore en chemin, il s’était inquiété de l’état de l’enfant. Allait-elle bien ? Les coups des marchands ne semblaient pas avoir laissé trop de marques, mais les afflictions pouvaient être internes.

"Tout va bien ?" Avait-il soufflé, incapable de bien plus au vu de l’effort de sa course lestée.

Enfin, ils arrivèrent au rocher et il l’y déposa quelques instants. Attendant les autres, Hayato proposa sa gourde à la jeune fille. Lorsqu’enfin la troupe fut réunie, la jeune fille se présenta. Elle était donc la fille d’un daimyo ?! Bien qu’encore dans le contrôle, les traits d’Hayato sillèrent légèrement face à la nouvelle.  Un rapide coup d’œil vers son frère. Le savait-il seulement ? À en juger son expression, proche d’une mâchoire tombante, non. Laissant passer la surprise, Nakazono avait repris de plus belle son histoire. Elle avait été faite prisonnière dans le but d’atteindre son père.  Quoi de plus injuste pour une enfant que de payer pour les attributions de son paternel ? Dès sa naissance, sans n’avoir jamais pu en faire le choix, elle s’était d’office retrouvée au cœur de la danse politique et de ses extrémités.

Enfin, dans un calme toujours olympique, ce qui semblait la caractériser, elle finit par avouer avoir entendu bien des choses sur les tribus qui intéressent la troupe. La laissant terminer, Hayato surenchérit en quête de précisions. Assénant une série de questions…

"Comment avez-vous été capturée ?"; "Quelles étaient les conditions de votre captivité ?" Des questions ayant pour but l'établissement d'un rapport ultérieur. Après lui avoir laissé le temps de répondre, il finit par recentrer l'interrogatoire sur la mission en cours. "Vous dites que vous avez entendu des choses ? Avez-vous des informations concernant l'alliance des 3 clans nomades ? ou encore sur le coutelas sanglant… Toute information peut nous être utile" Laissant à la jeune fille le temps de s'étendre davantage sur ses réponses, Hayato réfléchissait à la suite des opérations… Il fallait la mettre à l'abri au plus vite.

Se tournant vers son équipe, il commença.

"Il faut que nous ramenions au village… Hors de question qu'elle vadrouille avec nous dans le désert. On ne sait pas quelles forces pourraient être à sa recherche…" Prenant quelques secondes supplémentaires, il lâcha finalement son plan d’action. "Kyou, veux-tu bien me prêter ton cheval ? " N’attendant guère de réponse, le jeune homme avait d’ores et déjà porté la jeune fille sur la selle. "Pippuko, tu viens avec moi. Je n’aurais pas le temps de tout expliquer au village ça sera donc à toi de le faire." Portant la deuxième enfant, il l’a mis elle aussi en selle. Tenant la bride d’une main, il se tourna finalement vers son frère. "Veille sur Kyou. Je sais que ce n’est pas le protocole habituel… Mais à situations exceptionnelles… Continuez votre recherche, mais ne prenez aucun risque avant mon retour…" Regardant la jeune archère, la moue boudeuse de se voir séparée de son cheval, Hayato lui adressa quelques mots. "Ne t’inquiète pas, il reviendra en un seul morceau et je ferais au plus vite." Bride en main, Hayato échauffait doucement ses jambes en trépignant légèrement. "Nous nous retrouvons au niveau des vestiges qui se trouvent à quelques kilomètres au nord-ouest. Tu te souviens Yukio ? On y avait déjà passé une nuit. Je fais au plus vite."

Tapant la croupe de Marengo, il partit en courant vers le village. Le cheval, bien que costaud n’aurait que difficilement pu supporter le poids de 3 passagers. Cela serait l’occasion de rappeler à tous que sa vitesse était l’une de ses principales forces.

Sur le trajet, il avait continué à questionner la jeune fille sur tous ce qu'elle aurait bien pu vouloir lui confier. Poussant à son maximum la puissance de ses jambes.

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Nozomo Yukio
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Les trois rois


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La course dura un petit moment, je régulais mes pas avec celui de Marengo pour rester au côté de mes camarades : Pouvais-je aller plus vite ? Ma fierté voudrait que oui, mais dans les faits, c'était quand même un cheval... "Oui, mais je suis rapide !"

Le cheval était sans doute plus rapide et endurant.

Le point de rendez-vous était un amas rocheux au nord du camp : Un relief pour reconnaitre l'emplacement, un relief pour nous protéger des regards indiscrets et dans les ténèbres nous lier...  C'était la meilleure option pour des kidnappeurs d'esclaves. Arrivé rapidement aux rochers, je soufflais fort puisque mon corps n'était pas forcément fait pour tenir une longue distance lancée comme un canasson. M'asseyant, je demandais si les deux petites allaient bien : Pas trop peur ? Avaient-elles vu des gens nous suivre ? Mes halètements hachés complétement mes mots, mais j'espérais que l'idée générale était transparente. "On est en sûreté ?"

Une demi-heure plus tard, Hayato arriva avec l'albinos, celle-ci portée encore des chaînes à ses chevilles et ses poignets. Elle n'avait pas de signe de blessure, à part quelques bleues de son passage à tabac par le marchand : Pas de coupure, rien de très grave. Intérieurement, je soupirai de soulagement... "On avait sauvé une vie, on faisait enfin quelque chose de bien."

Et quelle vie !

C'était la fille de Yamazaki Kento, je ne connaissais pas tellement la géopolitique du Sekaï, mais je savais vaguement que son papa était un Daimyo proche de Tetsu, du genre assez riche et puissant... La petite, nommée Nakazono, fut kidnappée (Une habitude chez elle) pour faire plier le politicien aux avances territoriales de l'empire des Samouraïs.

Hors de son cadre d'esclave, elle reprenait des couleurs : L'espoir, une vie qui s'annonçait pour elle. Enfin, des couleurs... Elle était albinos, quoi. Me rapprochant d'elle, je pris la lame de mon tantô pour essayer de casser le métal autour de ses membres. Ce n'était plus la peine de porter ces merdes : Elle était libre. "Aussi libre qu'on pouvait l'être dans ce monde." La jeune fille allait être marié pour sceller un pacte commercial ou politique, peut-être même avec Suna. Une cage dorée, était-ce mieux ? À elle de voir.

Bien vite, elle annonça qu'elle avait écoutée des choses alors qu'elle était enchainée : Des petites choses sur ces tribus, tel que deux d'entre elles n’avaient pas confiance en ces "coutelas sanglants". Les meneurs jugeaient leur chef trop… imprudents. Hochant la tête, j'essayais de retenir ce début d'informations :

- Tu aurais un emplacement pour tout ce beau monde ? S'ils emploient des ninjas ? S'ils font des trucs particuliers, comme du Ninjutsu ? On ne savait trop rien sur nos cibles, à part qu'ils étaient en alliance et que certains avaient un sérieux problème avec Suna. Se pointer pour tomber sur des types doués du chakra, comme nous, serait une très mauvaise surprise. Doucement, j'essayais d'avoir un peu de tact. Sinon, tu vas bien ? T'inquiète pas, on va essayer de te mettre en sécurité.

Trés vite, Hayato la porte pour la mettre sur la selle de Marengo : On ne devait pas la prendre avec nous, il fallait la ramener à Suna. J'attendais le plan de mon frère, il savait sans doute quoi faire : Nous étions en mission, mais avoir un personnage politique avec nous changeait certaines choses.

J'écoutais attentivement les explications de mon aîné avant de me tourner vers la petite aux cheveux blancs. Je lui expliquai la situation avant de lui dire d'utiliser le kunaï que je lui avais demandé s'il y avait un problème : Il était à elle. D'un sourire, je lui dis aussi que ça lui ferait un souvenir de moi ! "Un souvenir de quand elle était esclave, ouais." D'une moue, je regrettai aussitôt d'avoir dit ça ... Avant de m'éloigner du cheval.

-Bon courage. Hayato donna un point de rendez-vous, encore un... Un cartographe le type, mais c'était confortable. D'ici à quelques jours, il fallait arriver à ce point.

Il avait un cheval, il pouvait galoper tout son saoul. Nous, à pied, on faisait ce qu'on pouvait... L'essentiel était de ne pas s'approcher d'un quelconque danger, puisque le groupe était divisé. "La vie peut-être fourbe..." Me tournant vers Kyou, je lui souris :

- On dirait que c'est plus que nous deux contre le monde... Ne t'inquiète pas, tout va bien se passer. Soupirant, j'essayai de me convaincre moi-même de cela. Tout pouvait déraper.

Les rigolos partis, je déclarai que nous allions nous reposer pour cette nuit, pour partir aux aurores. Pas de cheval, mais on n'était pas pressé. Avec de la lumière, on ne pouvait pas tomber dans une embuscade de bandits...

Si ?

Sphinx. Yukio 021

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