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Corriger la faute ~ ft. Maho

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La faux produisait un bruit fort désagréable en frottant contre le mur avec régularité. Le ninja observait son geôlier et futur bourreau, s’arrêtant toujours parfois pour reprendre son souffle ou appeler sa compagne. Il reprit son souffle pour regarder le moine.

« Tu vas me tuer n’est-ce pas ? Jamais son père ne me laissera vivre… Tu sais ce qui est drôle… C’est que je me dis qu’au moins… tu nous tueras peut-être sans douleur… Mais… je ne la laisserais pas retourner vers son père, tu sais ? Elle souffrirait beaucoup trop… Elle a le plus beau rire et le plus joli sourire du monde. Notre fils lui ressemble… C’est la plus belle chose qu’il me soit arrivé au monde… Je suppose que même si je te supplierais de nous laisser en paix, tu ne le feras pas… »

Il toussa à nouveau, s’appuya contre le mur et cracha du sang, rajustant la cape de Maho autour de lui avant de regarder à nouveau autour de lui avec attention. Visiblement, il fatiguait… Il lui fallait encore un peu de temps. Il rajusta son sous-vêtement avant de prendre appuie sur le mur pour reprendre sa marche.

***

Les deux menacés soupirèrent de soulagement avant de repartir aussi vite que possible sans perdre de temps. La mamie croisa les bras, marmonna un peu dans sa barde, le clown put entendre qu’elle pesait le pour et le contre, nommant Aimi et son époux ainsi que leur fils. Pas de toute, elle les connaissait bien. Elle observa encore une fois le clown avant de soupirer visiblement convaincu parce qu’il disait.

« D’accord. Suivez-moi mon petit. »

Elle l’entraîna à sa suite dans les bois à petits pas. Ce n’était pas sa faute si elle marchait lentement, c’était juste qu’elle était vieille et fatiguée. Elle avait beaucoup couru et était fatiguée. Elle marchait aussi vite que possible en réalité. Le clown pouvait l’entendre que son cœur était vieux, tout comme son corps, elle faisait tous les efforts du monde, elle prenait la direction à l’opposé du village, vers les montagnes.

Les clones du bouffon avaient beau écouter, pour l’instant à part les flammes du manoir et tout cela, ils n’avaient pas trouvé Maho.
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L'Ocertan avait suffisamment vu la mort pour reconnaître son approche. Ce type se vidait de son sang, et bien qu'il continuait d'avancer, il devenait de plus en plus évident qu'il ne pourrait plus marcher bien longtemps. Hélas le moine ne pouvait rien n'y faire. Il aurait certes put le forcer à s'arrêter pour panser les blessures externes, mais ce n'était pas des soins superficiels qui prolongeraient la vie de ce condamné. D'ailleurs ce dernier sembla entendre l'appel de la faucheuse, puisqu'il interpella son messager.
Trop fier pour supplier, pas assez pour accepter son sort, ce misérable s'offrit le luxe d'une requête à moitié prononcée. Oui, il avait vu juste, il ne sortirait pas d'ici vivant, seulement pour le reste… Qu'en savait-il ? Son âme romantique était louable, mais l'amour n'était pas une chose si rare. Le Kaice tua de ses mains l'amour de sa vie pour devenir Ocertan, et pourtant il continuait d'avancer. Abandonner face au tragique n'était jamais une solution. Après tout le néant valait-il réellement mieux que la souffrance ? Prenant quelques secondes pour peser ses mots, le prêtre arrêta de jouer avec son arme, parlant d'un ton parfaitement calme.

« Oui tu dois mourir, cela fait partie de ma mission. En tant que shinobi, tu comprends donc que je n'ai guère le choix. Pour le reste, nous ? Qu'est-ce que tu en sais ? Cette jeune fille a encore toute sa vie devant elle. J'ignore sa relation avec son père, mais peux-tu sincèrement, sans le moindre doute, condamner l'intégralité de son futur ? L'avenir est teinté de mystères, et si comme tu le prétends tu l'as arrachée à sa tristesse, qui te dit qu'une autre occasion n'apparaîtra pas ? Ne condamne pas la source parce que l'eau est trouble, car le temps pourrait fort bien lui rendre sa clarté. »

Tandis qu'il parlait, Maho réalisa soudainement qui était ce nous que le Gareki avait mentionné. Tout s'éclaira alors. L'entêtement de ce shinobi, le sacrifice du vieillard. Cet homme était un père, et bien-sûr, il était prêt à tout pour sauver son enfant. Oui l'intitulé de la mission signalait la présence d'un bambin, ainsi que son élimination. Seulement si le moine n'avait aucun soucis à châtier ce misérable, une vie innocente devait-elle payer pour le crime de ses parents.
Soupirant longuement, le regard de Maho perdit un moment son allure glaciale, une lueur d'humanité illuminant ses traits, tandis qu'une compassion inattendue anima sa voix.

« Quand à l'enfant… Il y a peut-être une alternative. En tant que père, tu ne peux pas le condamner, je peux le comprendre. Or, le ramener au Seigneur Etsukazu signerait son arrêt de mort. Cependant il y a une autre solution. Confiez moi votre enfant. Je suis un orphelin, membre du Temple du Bois bleu. Nous sommes certes un pilier de la foi Osmiestiste, mais également un refuge pour les âmes innocentes. Les moines ont comme tradition de recueillir les orphelins, la majorité d'entre nous furent d'ailleurs élevés au sein du temple. Confiez-moi votre enfant, et il sera élevé dans la tradition Osmietiste. Il sera libre de choisir sa voix, Amenko, Cinsei, Karo, Mino ou Jashin. Il sera éduqué par de brillants érudits, et s'il s'en montre capable, on lui apprendra à manier le chakra. »

Faisant une petite pause, le Kaice sortit un parchemin de son sac, ainsi qu'une plume et un petit pot d'encre. Nettoyant brièvement le sol, il les posa sur une roche suffisamment sèche, avant de tendre la main vers son guide.

« Et voici de quoi écrire. Toi et Aimi, écrivez une lettre à votre fils, et je la lui transmettrai à ses dix huit-ans. Voici tout ce que je peux faire pour vous, alors réfléchis bien jeune homme. Libre à toi de condamner les tiens, mais saches qu'il y a encore de l'espoir. »

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Un sourire inonda le visage de Sachi, visiblement soulagé. Enfin, la vieille était venue à la raison et avait accepté de le guider jusqu'à Aimi. Peut-être, finalement, les choses termineront plus proprement qu'elles ne l'avaient commencées et tout le monde pourrait oublier ce malheureux incident. Bien sûr, l'illusionniste ignorait encore tout de la proposition qu'était en train de faire l'Ocertan en père de cet enfant condamné, seulement peut-être que si ses clones parvenaient à le trouver, ils pourraient l'en informer à temps avant que le couperet ne s'abatte. Car autrement, il ne faisait aucun doute que le hinin respecterait sa mission, qu'il ne serait pas pris de compassion – puisque cela avait été la volonté de Dainichi de le mettre à mort, pourquoi s'en sentirait-il coupable ? à moins que Dainichi ne lui montre un signe contradictoire ? Ce n'avait pas encore été le cas. Aussi, il aurait la conscience tranquille bien qu'il fallait concéder que ce n'était pas là un acte dont la perspective le ravissait.

Tout reposait donc entre les mains de ses clones, qui cherchaient l'Ocertan dans la forêt. Comme ils n'entendaient rien, ils se guidaient uniquement à la force du hasard, cherchant dans une clairière, dans une grotte, en bref dans toutes les potentielles cachettes où il aurait pu être emmené.

Bien heureusement, le représentant de Jashin avait eu l'intelligence de laisser des traces visibles sur certains troncs avec sa faux, ainsi les clones purent retrouver espoir. Confiants dans la piste qu'ils venaient de découvrir, ils décidèrent de se séparer. Le premier retourna auprès de Sachi, qu'il ne tarda pas à retrouver auprès de la vieillarde – heureusement celle-ci avançait avec l'allure d'un mollusque, comme ça ils n'étaient pas encore très loin de leur position initiale. Le double resta caché dans les fourrées et les suivit de loin, afin de ne pas effrayer la vieillarde tout en étant suffisamment proche pour intervenir si cela devait être le cas. Le second clone, quant à lui, suivit la piste laissé par le partenaire du bouffon. Assez logiquement, il la suivit dans le sens qui l'éloignait du village, puisque cela avait été son point de départ et que l'arrivée se trouvait donc nécessairement de l'autre côté. Bientôt, il arriva à distance suffisante pour entendre Maho discuter avec un autre homme : à partir de là, il se guida par la voix et, comme l'avait fait son homologue, il resta en retrait, caché, à observer, de crainte de brusquer les choses quand elles semblaient avancer.

Ne restait donc que Sachi, l'original, le seul, l'unique, le magnifique. Il suivait joyeusement la grand-mère, après l'avoir remercié de sa coopération et lui avoir confirmé une nouvelle fois qu'il ne ferait aucun mal ni à Aimi, ni à l'enfant. Ils avançaient lentement, mais qu'importe, tant qu'ils avançaient.

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Le ninja toussa et cracha quelques gouttes de sang en observant le moine. Il semblait réfléchir aux mots de l’homme. Il n’eut un vague rire à sa remarque sur Aimi. Il connaissait que trop bien sa compagne pour savoir qu’elle était ivre de liberté, d’amour et de refuser toute contrainte. Elle avait aimé vivre avec lui et profiter enfin de sa vie. Il savait très bien ce qu’il allait se passer… Mais pour leur fils… il fallait penser à un avenir pour lui. Il observa le moine, parlant de son enfant, la lumière de sa vie, de celle d’Aimi… elle comprendrait, il le savait. Il hésita face à l’alternative, puis faisant confiance au prêtre il s’approcha difficilement du parchemin et du pot d’encre. Il en détacha un morceau où il inscrivit quelques mots pour Aimi avant d’écrire rapidement pour son fils. Une simple lettre d’amour, racontant rapidement ce qu’il s’était passé. Il était à bout de souffle. Il tendit le tout à l’homme et lui fit signe de s’avancer jusqu’à lui, il n’avait plus la force de parler, mais il lui désigna un tunnel.

« Tu arriveras rapidement par là à la bergerie ou Aimi est cachée avec… a… avec notre fils… Di… d… Dis-lui « Le rythme des battements de ton cœur comme musique de ma vie. »… Donne-lui le petit morceau de parchemin… Elle… elle saura que tu viens… de… de… pour elle… et… de ma part… S’il… te plaît… e traîne pas… L'autre arrivera … peut-être avant… et sera peut-être pas aussi clément que toi… »

Il toussa à nouveau et observa l’Ocertan, une mousse rougeâtre coulant le long de ses lèvres :

« …Laisse-moi… m’ôter la vie… avant de partir… »

IL n’était plus un danger pour l’Ocertan. Clairement pas.

***

La petite vieille racontait la naissance du petit garçon avec beaucoup de joie. Ainsi qu’Aimi était si heureuse de vivre ici. Elle expliquait avec une certaine tendresse que le petit ressemblait beaucoup à sa mère et à son père. Un vrai mélange ! Et il était actif, une boule d’énergie, et de joie. C’était si agréable de passer un peu de temps avec eux. Aimi était une vraie maman poule avec son fils, tout comme son mari qui passait beaucoup de temps avec eux, dès qu’il pouvait. Pas de mensonge, juste une petite vieille enthousiaste de sa famille. On ne pouvait pas lui en vouloir. Elle devait quand même parfois s’arrêter un peu pour reprendre son souffle, surtout que ce n’était pas facile du tout.

« Quand on l’a caché dans la bergerie, on avait peur qu’elle ne s’y plaise pas. Ça reste une fille de noble. Et bien vous savez quoi ? Elle a adoré ! ET elle était heureuse d’avoir son chez soi à elle. Elle s’est relevé les manches et elle travaille chez-elle, elle tisse de beaux tapis ou de belles tentures. Du coup ça fait un petit revenu. Oh ! C’est pas une guerrière, mais une vraie perle ! Et elle fait tout tout seule ! Indépendante avec ça ! Elle me demande que très peu d’aide, elle ne fait que me demander parfois des recettes de cuisines ! »

À voir qui de l’Ocertan ou du bouffon allait arriver en premier…
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Quand l'homme s'ôta la vie, le clone de Sachi put enfin paraître devant Maho. Celui-ci n'avait pas besoin de lui expliquer la situation, le clone avait tout entendu grâce à son ouïe touchée par la grâce divine de Dainichi. Il mémorisa également le code pour approcher Aimi sans l'effrayer : "Le rythme des battements de ton cœur comme musique de ma vie", rien de plus simple pour un acteur que de se souvenir de cette phrase. Seulement, il y avait un hic. Dans la mission qui leur avait été confiée, il avait été précisé que l'enfant devait être tué. Cela n'enchantait pas l'illusionniste, mais cela l'embêterait encore plus d'être privé de sa récompense à cause du sort d'un enfant impie.

Heureusement pour le bambin, Maho parvint à convaincre son compagnon que l'enfant ne serait jamais retrouvé, qu'il grandirait comme orphelin au temple du bois bleu et, ainsi, qu'il n'apprendrait jamais la vérité. Bien. En plus, les deux shinobi doutaient fortement que le bourgeois qui les avait commandité allait demander le cadavre du bébé en preuve, il ne devait pas être si cruel. Après débats, donc, le clone de Sachi accepta que l'enfant soit mis en lieu sûr. Il guida ensuite l'Ocertan vers le saltimbanque et la vieillarde qui l'accompagnait, mais lui demanda de rester à distance pour le moment pour ne pas l'effrayer. Si tout se passait bien, Sachi pourrait entrer seul dans la bergerie, récupérer Aimi, donner l'enfant à Maho et lui n'aurait plus rien à faire. Après ces dernières explications, le clone disparut et sa mémoire fut transformée à son créateur.

Sachi, le vrai, sursauta. Toutes les informations lui arrivèrent en bloc, et c'était bien plus que ce à quoi il s'attendait. Bien. Maho avait également su triompher. La voie était désormais totalement libre pour la bonne conduite de cette mission, en espérant qu'ils n'avaient pas une nouvelle fois été piégés. Il répondit aimablement à la grand-mère qui lui racontait la vie du village, d'Aimi et de son bébé, et s'efforçait de se montrer le plus affable possible pour ne pas se compromettre si proche du but.  

Ils arrivèrent bientôt dans la bergerie, dont la vieille dame poussa la porte. Elle entra la première et fut immédiatement suivie par Sachi, dont le souvenir bienveillant contrastait tristement avec l'état déplorable de ses habits, déchiquetés par les flammes, et la présence de cendre qui couvrait son corps presque nu.

- Bonjour Aimi, je suis pleinement conscient que vous auriez aimé ne jamais me rencontrer, toutefois j'ai à vous parler de votre père. Avant de commencer, je dois vous dire que j'ai l'accord de votre mari, qui vous transmet ces quelques mots : "Le rythme des battements de ton cœur comme musique de ma vie".

Il marqua une pause, le temps de faire son effet. C'était un homme de spectacle, après tout.

- Votre père désire vous voir pour discuter de votre avenir. Je sais ô combien les relations peuvent être difficiles avec sa famille, cependant je crains que vous n'ayez pas d'autre choix. Vous avez même de la chance que les deux shinobi envoyés soient des hommes de religion ; nous avons vu avec votre mari, il est d'accord avec nous. Si nous ne vous ramenons pas, votre père enverra davantage de shinobi pour vous retrouver, ceux-ci se montreront moins cléments que nous et tuerons votre enfant. Notre mission, déjà, est de l'éliminer. Seulement, des hommes de foi tel que nous ne peuvent pas s'y résoudre, c'est pourquoi nous vous proposons de le cacher à votre père, de le faire éduquer au temple du bois bleu, parmi les moines. C'est une décision déchirante pour vous, mais sachez que c'est la seule qui lui permettra de survivre. Mais pour ça, il faut que vous veniez avec moi.


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Le ninja mourut sans voir Sachi arriver, un filet de sang coulant de ses lèvres jusque dans son cou, il gardait les yeux entrouverts. Fidèle à sa parole, le prêtre négocia âprement avec ton coéquipier pour le convaincre de l’importance de sauver l’enfant à ses yeux. Il ne voulait pas tuer un être innocent de tout péché à ses yeux. Et il y parvient. Avec un soupir de soulagement Maho observa le clone disparaître avant de prendre le tunnel indiqué par le ninja décédé en lui promettant de venir lui rendre ses derniers hommages. Ne pas laisser le corps d’un homme sans sépulture. Comme il le ferait pour les autres corps qu’ils avaient massacrés.

La vieille dame ne remarqua pas la réaction de Sachi, continuant de parler comme-ci de rien n’était. En entrant dans la bergerie, le bouffon put voir une jeune femme très belle, aux cheveux de jais coiffé simplement, loin de porter une tenue de noblesse elle n’avait que des vêtements simples, mais même vêtue de haillon elle aurait eu l’air d’une reine. Elle posa aussitôt son regard sur Sachi, ses doigts serrant une bourse accrochée à sa taille, elle était debout au près d’un berceau, entrain visiblement de chanter pour son fils. Elle observa le bouffon sans rien dire, puis la grand-mère. Elle resta silencieuse, mais de grosses larmes se mirent à couleur sur ses joues quand elle comprit ce qu’il s’était passé. Elle souleva son fils dans ses bras en observant Sachi, le petit s’agrippa aussitôt à elle. La jeune femme n’avait pas prononcé un mot. Elle se détourna pour poser l’enfant sur la table et changer ses linges sans une once de dégoût. Elle écoutait et attendait quelque chose. Ses mains gardaient une finesse particulière. Maho entra et elle leva la tête à nouveau vers lui, l’homme répéta les mots de son défunt époux et lui tendit quelques lettres. Grand-mère les prit et lui porta, interdisant à l’homme de s’approcher trop près de sa protégée. Elle les prit et les lus sans rien dire, inscrivit quelque chose sur la lettre destinée à son fils qu’elle déshabilla avant de l’envelopper dans une tenue beaucoup plus chaude, mais surtout brodée et cela entièrement par sa main. Elle l’enroula dans une couverture sans le lâcher des yeux et le berça longuement pour qu’il s’endorme, pour finir, elle attrapa son doudou pour le glisser contre lui ainsi que son châle. Vivement sa main saisit un couteau et le porta à ses cheveux, taillant une longue mèche sombre qu’elle enroula aussi pour l’enfant dans la lettre. Elle le serra à nouveau contre elle, déposant de multiples baisers sur son front avant de le tendre avec beaucoup de réticence à Maho, au dernier moment elle le reprit contre elle.

« Vous…vous me jurez devant vos dieux, à tous les deux, que jamais mon père n’aura connaissance de la survie de mon fils ? Qu’il sera en sécurité dans votre temple ? Pouvez-vous me le jurer devant vos dieux sans mentir. »

Elle était encore très méfiante malgré la promesse et les écris de son mari. Elle aurait pu fuir, elle avait des armes… mais la vie de son fils pesait trop lourd dans la balance. Elle n’arrivait pas à lâcher son fils, ses bras crispés autour de lui et malgré tout, elle parlait d’une voix incroyablement calme et maîtrisée. Une éducation de fer. Et surtout elle ne voulait pas laisser une dernière mauvaise image à son fils quand bien même il était petit encore. Elle observa la vieille femme :

« Vous ne ferez pas de mal à Grand-mère non plus ? »

Elle craignait plus pour les autres que pour sa propre vie.
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"Je vous le jure" répondit solennellement Sachi sans hésiter. "Quand les choses se seront tassés, quand vous aurez regagné la confiance de votre père, vous pourrez toujours trouver votre fils au temple du bois bleu. Ce sera votre décision".

L'illusionniste n'était pas particulièrement ému par la situation tragique dans laquelle tout ce beau monde se trouvait, et cela pour une simple raison, parce que la gamine était une bourgeoise. Elle était une femme qui avait tout, qui ne manquait jamais et ne manquerait jamais. Lui, au contraire, avait toujours manqué de tout, et personne ne s'était dérangé à lui montrer la moindre compassion. En ces instants, il se contentait alors de faire ce qu'il fallait pour que les choses s'enchaînent le plus rapidement possible et sans accroc. Il tenait à terminer cette mission correctement, et coopérer avec Aimi, la vieille dame, respecter la promesse de Maho, toutes ces choses étaient les seules manières de le faire. Il se tourna ensuite vers la grand-mère et, comme il l'avait fait jusqu'à présent, lui fit un grand sourire. Cette femme était d'une grande gentillesse et il n'avait aucune intention de lui faire du mal. A partir du moment où cette dernière avait accepté de le mener jusqu'à la bergerie, il avait même commencé à apprécier sa tendresse, qui lui rappelait celle des vieilles dames hinin qui s'étaient souvent occupées de lui durant son enfance, quand son peuple de marginaux ne pouvait compter que sur lui-même et trouvait son réconfort non pas dans l'opulence, mais dans la chaleur des paroles.

"Jamais je ne m'en prendrais à vous, oba-san" lui dit-il en mimant de lui baiser la main.

Il attendit ensuite que Aimi accepte enfin de se séparer de son bébé, laissant l'Ocertan dialoguer avec elle pour l'occasion. Il ne faisait aucun doute qu'il était plus doué que lui pour gérer une telle situation, pour réconforter cette femme à qui on venait de tout prendre, mais à qui on offrait également la seule porte de sortie – mal s'exprimer pourrait la brusquer et la rendre plus craintive qu'elle ne l'était. Or, dans de telles conditions, il ne serait plus en position de rien lui promettre.

Tout se jouait maintenant, allait-elle accepter de les suivre et de leur confier son bébé ?
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Aimi ferma les yeux et inspira l’odeur de son fils en lui murmurant quelques mots. Après avoir obtenu la promesse qu’il n’arriverait rien à son fils elle accepta de le confier à l’ocertan en lui murmurant de prendre soin de son fils. Elle se détourna pour rassembler ses affaires et ranger la chaumière sans rien dire. Le petit dormait paisiblement et Grand-mère rougit joliment devant le faux baise-main du clown. Aimi inspira profondément, repoussant en arrière la mèche qui tombait dans son visage elle glissa la bourse à la grand-mère en lui disant de rester dans la bergerie qui restait parfaitement propre et bien aménagé. Elle plia le linge qu’elle rangea, voulant s’assurer que la prochaine personne ait un logement propre et rangé. Tout serait parfait. Elle ferma à nouveau les yeux avant de charger sur son épaule son sac, elle se pencha pour un dernier baiser sur le front de son fils.

« Allons-y. »

Elle sortit de la maison à pas lents en essayant de ne pas regarder son enfant qui dormait toujours tranquillement contre le colosse. Elle inspira profondément avant de prendre la direction du village. La Grand-mère demanda d’embrasser son petit fils avant qu’il ne la quitte. Elle avait peur, Aimi, mais elle faisait de son mieux pour ne rien laisser paraître. Elle ne laisserait pas son père guider sa vie.
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