Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

 :: Zone Rp - Le Sekai :: Autres Régions :: Nord-Ouest :: Vallée Rocheuse Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Corriger la faute ~ ft. Maho

Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4  Suivant
Invité
Invité
Invité
Sachi, une fois son illusion lancée, en observa les résultats. Si à première vue il ne semblait pas qu'il ait fait de ravages, il ne doutait pas que la confusion qu'il semait devait bien aider l'Ocertan dans son massacre. Du moins, c'était ce qu'il espérait.

Du reste, il n'avait aucune intention de rester planqué ici maintenant qu'il avait dévoilé sa couverture en alertant l'intégralité du clan ninja qu'ils cherchaient plus ou moins à annihiler. Il vit donc sans problème arriver les deux gosses vers lui, l'un armé d'un couteau, l'autre non – enfin, il le croyait jusqu'à ce qu'il lui jette son haut au visage, non pas pour le simple plaisir de dévoiler ses atouts mais pour le surprendre avec une lame vicieuse et cachée. Ces gamins ne semblaient pas particulièrement dérangés par les voix qu'ils devaient entendre dans leur tête, malheureusement. Il haussa les épaules. Tant pis, murmura-t-il pour lui-même. Va falloir faire autrement.

Tuer des mômes n'était pas l'enseignement premier de Dainichi, mais, malheureusement, on faisait pas toujours ce que l'on voulait et il fallait accepter de sacrifier un gamin ou deux sur l'autel de la violence éternelle de temps en temps. Ainsi, quand les deux petits arrivèrent proches de lui, visiblement fiers d'avoir su coordonner leur attaque, l'illusionniste ne tarda pas à leur démontrer qu'une attaque simultanée n'avait pas que des avantages. Une rapide série de mudra, puis une terrible vague d'énergie négative fut émise en direction des deux gosses qui, s'ils avaient été plus loin l'un de l'autre, auraient sans doute réussi à l'éviter. Cette onde, pour des gamins, devait ressembler à une véritable agression ; dont la terreur ne manquerait pas d'être renforcée par la vision du visage satisfait et poudré de l'artiste de rue qui, déjà, laissait échapper un petit rire.

A l'instant où il avait lancé son sortilège de paralysie, le bouffon s'était élancé dans les airs et avait joint ses mains dans une incantation funestement familière : Katsu !
En effet, juste avant d'ensorceler toute la joyeuse troupe, il avait pris le temps de placer un simple et pourtant dévastateur parchemin explosif à l'endroit où il s'était tenu jusque-là – justement en prévision d'une poursuite qui, comme il l'avait espérée, n'avait pas tardée à arriver. Et qu'y pouvait-il, lui, s'ils avaient lancé des enfants contre lui ? Il n'était certainement pas celui qu'il faudrait blâmer lorsque l'on retrouverait leurs membres calcinés dispersés un peu partout dans la cour intérieure ! Ahh, si seulement ces foutus shinobi avaient accepté dès le début de leur livrer la princesse – ou au moins de leur demander gentiment ce qu'ils faisaient là – un tel barbarisme n'aurait pas eu à être montré. Enfin, ce qui est fait est fait.

Le saltimbanque donc, avait bondi et dans la direction où certains avaient décidé de s'enfuir. Puisque la grande porte était fermée, il se rapprocha du centre du village, vers les habitations. Il se concentra d'abord sur ses talents auditifs, à la recherche d'une voix féminine ou alors de l'énonciation du nom de la princesse ou de sa position. Puis, en se rapprochant de l'attroupement des quelques fuyards, il entreprit de déclencher son super plan anti-évasion à la sauce illusion. D'abord, perché en haut d'une habitation, il repéra deux allées principales dont les ninja pourraient tenter de fuir. Avant que ses ennemis ne lui échappent, il s'exprima d'une voix calme mais forte, et légèrement amusée :

"Faites place au cirque à la gloire de Dainichi, pour votre plaisir et sous vos yeux ébahis !"

Son objectif avait été de faire porter sa voix à toute la cour intérieure, pour que même les adversaires de Maho l'entendent : avec sa formation de magicien de spectacle, cela ne devrait pas poser problème. Aussitôt, ceux qui l'entendirent virent leur environnement changer. Un immense chapiteau se dressa au-dessus de leur tête, lequel accueillait désormais toutes les attractions phares du cirque de Dainichi.

Sous ses pieds, on n'apercevait plus les habitations ni même les ruelles du villages, dont l'accès semblait désormais être bloqué par une immense scène sur laquelle il se trouvait, mais où on pouvait également trouver quelques figurants trapézistes sur leur balançoire, des jongleurs, un avaleur d'épée, deux ou trois cerceaux enflammés ainsi que du matériel d'acrobates en tout genre. Le reste de la cour intérieure ressemblait désormais à une arène de terre battue avec quelques sièges sur les côtés pour les spectateurs.

S'exprimant encore une fois d'une voix claire, il continua :

"Ô dignes shinobi, arrêtez notre fureur,
En livrant la princesse, ou comme vous elle meurt."


Récapitulatif combat:
Revenir en haut Aller en bas
PNJ
PNJ
Messages : 2353
Date d'inscription : 16/03/2017
PNJ
Le vieil homme ne semblait même pas terrifié par Maho. Il le regardait simplement comme on regarde un adversaire de plus ou de moins. Il le voyait sans le regarder, l’entendait sans même réellement prêter attention à ses paroles. Il l’avait entendu et comprit, mais il semblait paisible, il ne souriait pas, il était concentré sur le combat. Il regarda les armes de l’homme en face de lui et pencha avec lenteur la tête sur le côté, les mains dans les amples manches de sa tenue tachée du sang des siens. Il leva les yeux vers le moine et une larme glissa sur sa joue, il semblait désolé d’en être arrivé là.

« Tout ce que je vois c’est que vous avez massacré les miens sans même demander, sans même penser à discuter. Et… concernant Aimi, je ne la connais pas, vous avez massacré des enfants et les miens… Je suis Gareki Hôshun, je me dois de protéger mon clan. »

Il profita de l’illusion du complice de l’homme avant de s’enfoncer brusquement dans le sol au passage d’un cracheur de feu devant lui et après quelques instants attrapa ses chevilles pour le tirer dans le sol.

***

Les deux garçons poussèrent un cri de douleur, leurs oreilles sifflèrent à cause de l’explosion et de la peur, la douleur les fit sortir de l’illusion. L’un d’eux avait perdu un bras et il lança son poignard à son coéquipier qui l’attrapa au vol. Le second n’entendit pas l’illusion à cause du sifflement de l’explosion et s’élança, saignant de multiple blessures vers l’homme, focalisé pour le tuer. Les autres, surtout les civiles, restaient immobiles, essayant de se protéger, les enfants pleuraient et les parents les gardaient contre eux en essayant de reculer et se mettre à l’abri. Sachi pouvait écouter à part son compagnon il n’entendait pas le nom d’Aimi. Personne ne prononçait son nom. La peur les baîllonait ? Ou alors peut-être qu’ils ne la connaissaient pas ? Qui en savait vraiment ? Une silhouette se faufilait brusquement dans l’illusion, il connaissait l’endroit par cœur. Mais pour l’instant il n’avait pas attaqué.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Invité

Malgré la légèreté nouvelle des ses jambes spectrales, esquiver les mini tornades n'était pas une mince affaire. Il eut beau se déplacer avec la grâce d'un cygne, sa proie restait inaccessible. Les sentinelles venteuses s'essoufflèrent enfin, laissant place à la voix tonitruante d'un saltimbanque démoniaque. L'Ocertan ne sut que choisir entre le rire et le pleure, son désarroi s'aggravant lorsque le camps se transforma soudainement en cirque ambulant. Il connaissait les capacités au genjutsu de son partenaire, toutefois il fallait avouer que pareil usage était sacrément original.
On pourrait penser que le moine souffrirait de cette diversion, seulement son sixième sens était à l'affût, et il s'en servait aussi bien que ses yeux pour suivre le vieillard. Ce dernier sortit finalement de son mutisme, déclamant un plaidoyer poignant qui, Maho fut forcé de l'avouer, ne manquait pas de justesse. Seulement voila : ils s'étaient faits attaquer à vue d'oeil, dans la forêt, par un gamin inconscient, ce même gamin plus tard choisit la mort plutôt que de coopérer, les villageois leur avaient menti impunément malgré leur patience, pourquoi devaient-ils prendre des gants ? Mensonges et trahisons étaient le propre des shinobis, pourquoi ceux-ci seraient différents ?

Renard rusé, le vieux Gareki profita d'un cracheur de feu pour disparaître, ou du moins croyait-il. Maho ne s'était pas contenté de le regarder lorsqu'il parlait. Affinant son sens divin, Maho envoya une fine vague de chakra vers son adversaire, enregistrant non seulement sa signature chakratique, mais récupérant de précieuses informations sur ses capacités. Ainsi peu importe le chaos ambulant, le Kaice pouvait suivre sa proie comme s'ils furent en plein jour.
Du coup si l'ancien pensait avoir l'effet de surprise, lorsque les mains s'extirpèrent du sol pour l'attraper, le moine n'eut qu'à sauter, profitant de l'agilité offerte par ses jambes lumineuses pour esquiver l'assaut sans sourciller. Il aurait pu contre-attaquer, mais l'Ocertan préféra s'arrêter, fixant de ses yeux irréels le vieillard.

« Et bien cessez donc le combat. Je suis l'Ocertan de Jashin, avatar du massacre et de la destruction. Vous ne pourrez pas me vaincre vieil-homme, peu importe votre rage. Si vous souhaitez réellement protéger ce qui reste des votre, ravalez votre orgueil. Nous ne souhaitons que ramener Etsukazu Aimi à son père. Et inutile de mentir, nous ne parlons pas d'une paysanne, mais de la fille d'Etsukazu Giichi, seigneur de  Shimo-Kobi. Aucun ninja un tant soit peu compétent ne saurait ignorer la présence de pareille invitée dans ses terres. »

Parlant d'une voix calme et glaciale, Maho n'en était pas moins sincère. Depuis qu'il s'était dédié à Jashin il se trouvait toujours dans le rôle d'un funambule, à mi-chemin entre la voix du massacre et de l'honneur. Ajoutant le geste à la parole, le Kaice lança le parchemin de mission au viel homme, lui laissant le temps de lire s'il le souhaitait.
Evidemment il n'avait pas baissé sa garde, seulement cet homme l'avait touché. Il tenait désormais entre ses mains le destin des siens, à lui de voir désormais qui de son égo ou de son amour serait plus fort.
Récapitulatif combat:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Invité
Sachi, bien qu'il ne fût pas le plus dévastateur du duo, était peut-être le plus féroce. Il voulait continuer de se battre, tout détruire jusqu'à ce qu'enfin une personne se décide à lui dévoiler la vérité. Cette mission n'avait été qu'un amas de frustration pour lui qui avait l'habitude de déceler les mensonges et de toujours obtenir les informations qu'il désirait. Ils avaient été tournés en bourrique dans le village, puis, trouvant enfin un shinobi qui, il fallait le rappeler, les avait attaqués en premier, ils avaient vu leur informateur se suicider dans leurs pâtes alors que l'illusionniste lui avait gentiment demandé l'endroit de sa planque, sans même le blesser. Enfin, arrivés au village, ils n'avaient certes pas été les plus fins, mais ils n'avaient pas été les premiers à attaquer. Au lieu de leur présenter la fille pour sauver leur peau, ils s'obstinaient à mentir et à cacher la vérité. Bon, il fallait avouer que son manque de patience et son agressivité naturelles avaient largement contribué à cette situation qui avait dégénérée, néanmoins cela il refusait de le voir. Aaaaaah, il y avait de quoi devenir fou pour le marginal ! Au moins, quand il vivait dans la rue, il n'était pas entouré de toute l'hypocrisie bourgeoise et shinobi !

Il aurait donc eu envie de tout brûler, de punir cette bande de pêcheurs, de les ramener sur la voie de Dainichi – encore qu'il n'était même pas certain que la divinité suprême ne les eût acceptés. Un ramassis de brigands, voilà ce qu'ils étaient !

Toutefois, il prit une grande inspiration, expira doucement et contint sa rage. Au loin, il écoutait d'une oreille le dialogue qui se déroulait entre son cher Ocertan et le dirigeant du clan shinobi. Il voyait que son partenaire essayait tant bien que mal d'obtenir un cessez-le-feu et d'amener le vieux shnock sur la table de négociation. Le bouffon pouvait certes avoir des éclairs de folie, mais il n'était pas stupide. Il avait tout intérêt à ne pas gâcher la tentative de son compagnon, aussi il entreprit également de calmer le jeu de son côté. Pour cela, il fallait neutraliser en douceur le gamin qui fonçait sur lui. Faire preuve d'un peu de clémence… Comme il avait fait avec le précédent.

Il n'esquiva pas la lame de son adversaire, qui vint lui déchirer la peau au niveau de l'abdomen, laissant ainsi une trace de sang sur l'arme comme sur le sol. Reculant immédiatement, l'illusionniste parla avant d'être la victime d'un nouvel assaut.

"Ecoute ton chef, dépose les armes et dis-moi s'il n'y aurait pas une jeune fille arrivée récemment dans ton village avec un enfant, ou une nouvelle personne cachée dans les environs, hein ?"

Bien sûr, il restait à l’affût et était prêt à déceler les mensonges derrière les paroles.

Récapitulatif combat:
Revenir en haut Aller en bas
PNJ
PNJ
Messages : 2353
Date d'inscription : 16/03/2017
PNJ
Le ninja couru, il n’avait pas entendu Sachi, si bien qu’il désignât la sortie aux habitants qui se précipitèrent rapidement. Il esquiva le mouvement de foule, voyant Sachi aux prises avec l’enfant qui ouvrit la bouche pour parler sans lâcher ses poignards.

« Je ne sais pas. Je ne suis pas revenu de mission il y a longtemps… Mais… on dit qu’elle est malade avec son fils dans le haut du manoir. »

Ce qui n’était pas un mensonge, le jeune homme ne semblait pas mentir, il avait peur, son cœur battait avec violence, mais il ne mentait pas. Le jeune homme s’avança vivement parmi les siens. Le chef du clan observa l’Orcetan alors que le jeune homme se faufilait vers lui. Le vieil homme pencha la tête sur le côté :

« L’avatar du massacre et de la destruction. C’est moi qui ne vous crois pas quand vous dîtes que vous arrêterait le combat. Un être assoiffé de sang n’en est jamais repu. »

Mitsumichi croisa le regard du vieil homme qui ne bougea pas d’un millimètre alors que le village semblait se vider rapidement, le chef observa son adversaire avant de composer quelques mudras alors que son coéquipier attaquait dans le dos Maho. Ils semblaient n’avoir aucune difficulté à combattre ensemble. Mitsumichi bondit aux côtés du vieil homme qui frappa son poing contre le sien. Le sang avait imbibé le sol.

Sachi pouvait décider d’aider son coéquipier ou bien aller chercher la femme et son fils qui visiblement étaient malades. Mais c’était une bonne chose : si elle était malade elle ne pourrait pas se défendre ou protester si on l’enlevait et on tuait son enfant et Maho pourrait bien tuer son époux. Si tout se passait sans accroc bien sûr, il y avait du bruit tout autour et les gens continuaient de fuir les combats. Est-ce qu’ils allaient massacrer les ninjas évacuant les civiles cherchant juste à protéger les leurs ou non ? Une petite vieille suivit le mouvement de fuite avec les autres qui semblaient s’enfuir dans la forêt. Mais Aimi n’était pas avec eux.


Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Invité

Pendant un moment le vieillard s’arrêta, et même si son visage impassible interdisait l’Ocertan de prédire l’avenir, ce dernier lui laissa toutefois le temps de la réflexion. Personne ne pourra dire qu’il n’avait pas essayé. Le moine ne blâmait d’ailleurs personne, il comprenait parfaitement la méfiance du shinobi. Les rôles furent-ils inversés qu’il aurait fait de même, prendre le risque de perdre la vie pour assurer la pérennité des siens.

« Haenuil ocil mietek man kiese. 1 »


Telle fut la réponse du mystique, avant que les hostilités ne reprirent. Il s’agissait là autant d’une bénédiction que d’une sentence, car Maho venait de décider qu’il finirait ce duel. Il n’était pas seul ici, son coéquipier pouvait très bien s’occuper de retrouver une fanfreluche embourgeoisée et son fils impure.
Au moment même ou le vieillard commença ses mudras Maho en fit de même. S’il ne vit pas l’énergumène se faufiler dans son dos, il le sentit arrivé, prouvant encore une fois l’acuité de son sixième sens. Il était assailli de toute part, et nul doute que dans la confusion et la poussière soulevée par l’assaut combiné, le duo pensait l’avoir touché.

« Aeon Eubuve. »


Ces mots retentirent aux côtés du duo, juste avant qu’un épais bras spectrale tentât de les faucher, balayant l’espace avec toute la force de la foi Osmietiste. Maho avait attendu le dernier moment pour utiliser son joker, déployant une vitesse inhumaine, il quitta sa position en un éclair, laissant le coup de pied meurtrier et les balles d’air continuer leur route. Seulement naviguer au travers des bulles d’air n’était pas une mince affaire, et malgré sa célérité quelques une lui mordirent la chair, ce qui ne l’empêcha pas cependant d’arriver à destination, et de déployer son bras céleste.

Toujours capable de suivre le duo autant avec ses yeux qu’avec sa sensorialité, le moine balança par la suite un kunaï sur chacun d’entre eux, un parchemin explosif discrètement enroulé sur chacun d’entre eux, prêts à exploser dès qu’ils arriveront à destination.
Il leur avait donné une chance de se rendre, ils avaient choisi le combat. C’était tout à leur honneur, seulement l’Ocertan ne connaissait qu’une seule façon de se battre. Trouver et détruire, voici ce qui motivait ses actes, qu’il ait en face de lui une femme, un vieillard, ou un enfant.

1 Les dieux le veulent ainsi.
Récapitulatif combat:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Invité
Sachi, fidèle à sa résolution interne, décida de ne plus faire couler le sang pour le moment, du moins tant que cela ne serait pas nécessaire. Il s'inclina légèrement devant le jeune homme qui venait de lui donner les renseignements espérés et, après un rapide coup d'œil vers son homologue Jashiniste pour voir s'il avait besoin de son aide, il en conclut que non et qu'il serait plus avantageux pour eux deux s'il se rendait dans ce fameux manoir pour voir ce qu'il en était. Le gamin lui avait avoué sans résistance qu'une femme malade et son enfant se trouvaient à l'étage supérieur de la grande bâtisse du village, bâtisse qu'il n'eut aucun mal à localiser de part son imposante stature et sa position dominante au sein de l'espace urbain.

Pour dire vrai, l'illusionniste, bien qu'il n'eût pas décelé de mensonge dans la voix de son indicateur, se méfiait une nouvelle fois. On leur avait tant de fois fourni de fausses informations depuis le début, tant de fois ils avaient rencontré des fausses pistes qu'il en venait à soupçonner que celle-ci en était une aussi. Et pour cause : quels individus censés cacheraient une fugitive à l'endroit le plus à vue de tout leur misérable petit village ? Peut-être des shinobi, songea-t-il, moqueur à l'encontre de cette classe qu'il abhorrait mais apprenait à connaître petit à petit.

Il arriva donc bien vite dans le fameux manoir. Avant d'y pénétrer, il prit la peine d'observer la direction qu'empruntaient les villageois fuyards, et notamment cette vieille dame qui semblait se presser. Il se disait que s'il ne trouvait pas ce qu'il cherchait derrière cette porte – après tout il se pouvait très bien que le jeune homme ait confondu la bourgeoise avec une autre femme souffrante de son clan – il aurait besoin de nouvelles personnes à interroger. Au moins, il saurait dans quel coin de la forêt les trouver. Avant de pénétrer dans la pièce, il prit également soin d'écouter derrière la porte afin de se prévenir d'un éventuel danger.

Enfin, il ouvrit délicatement la porte, tout en se tenant en biais derrière le mur pour éviter un éventuel piège. Que, ou qui, pouvait donc bien se trouver ici ? Il ne tarderait pas à le découvrir, un sourire malicieux aux lèvres – espérant y trouver la fameuse princesse accompagnée de son progéniture bâtarde.

Résumé :
Revenir en haut Aller en bas
PNJ
PNJ
Messages : 2353
Date d'inscription : 16/03/2017
PNJ
Le duo roula au sol, mais le plus des ninjas se redressa d’un bon malgré quelques côtes brisées, ce n’était rien et il gérait la douleur. Les deux ninjas se remirent debout et le plus vieux claqua dans ses mains pour aussi bien nettoyer la poussière que repousser les Kunaïs, bien qu’il ne les ait pas vu auparavant ! Le jeune ninja croisa le regard de Maho et fit un mudra au même moment. Il ne savait pas combien de temps il pourrait tenir, mais s’il le touchait, au moins il aurait quelques secondes pour s’éloigner et se remettre à l’abri.


***


Il n’eut que le silence dans le manoir, il n’y avait plus personne, mais il restait quelques explosions partout. Mais… rien d’autre. Sachi s’avança dans la pièce, il percevait un battement de cœur, mais surtout il y avait encore beaucoup de bruit aux alentours, la fuite faisait beaucoup de bruit. Aimi ne réagit pas, la pièce sentait le renfermé et la maladie. Le bouffon put s’avancer jusqu’au lit, il entendait les battements des cœurs. Mais la jeune femme ne bougeait pas. Était-elle mourante ? Possible, son enfant aussi ? Possible. Le bouffon ne le saurait qu’en tirant les couvertures. Des tas de produits de soin s’étaient entassés sur la petite table de nuit.



Recap:

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Invité

Quel plaisir de sentir les corps s'écraser sous sa poigne. Même s'il ne s'agissait que d'une manifestation du chakra, l'Ocertan jubila presque lorsque l'attaque spectrale atteignit ses cibles. Il n'eut toutefois pas le temps de se réjouir d'avantage, qu'une subite bourrasque ruina ses plans. Sa sensorialité lui permettait certes de ne pas être surpris, mais il dut toutefois planté deux kunaï dans le sol, s'agrippant fermement à ceux-ci pour éviter d'être balayé.
En plus de lui renvoyer ses projectiles, l'assaut enleva la poussière, ce qui lui permit de voir ses cibles. Telle fut son erreur. Il remarqua tout juste les mudras du jeune homme, qu'il fut déjà emmené dans un rêve.

Il se retrouva soudainement au Temple, ou plutôt il y avait toujours été, et cet affrontement en terre étrangère ne fut qu'un mauvais rêve. Ouvrant les yeux, il rangea ses armes, des larmes de joie roulant sur ses joues… Était-ce réel ? Aussi beau qu'un ciel nocturne, la fierté du guerrier gravé sur le visage, le cœur d'un homme émanant de son sourire, l'ancien Ocertan se dressait devant lui. Son modèle, son mentor, son héros, son amant, l'homme qui avait fait de lui ce qu'il était, la seule personne qu'il regrettait, jusqu'à maintenant, d'avoir tué.
Maho se serait aisément laisser bercer par le chant des sirènes, seulement sa sensorialité encore active chatouillait son esprit. Il percevait encore le chakra des fuyards, d'autant plus qu'il avait précédemment analysé celui du vieillard. Cette incohérence se dressait entre lui et ce rêve, et s'il n'eut pas la force de joindre ses mains, il put néanmoins formé un mudra. Katsu. Ce mot résonna dans l'air, suivi par deux explosions. Les kunai renvoyés par la technique étaient encore à portée de main, leur explosion parvint donc à toucher l'Ocertan, le secouant suffisamment pour qu'il sortît du paradis.


« Uzumaku Kama. »


Cela ne signifiait peut être rien pour eux, mais pour le moine, il s'agissait d'une sentence de mort. L'ivresse du combat s'était transformé en colère, ses yeux baignés de larmes souffrant encore de la récente vision. Voir son mentor réveilla un amour bafoué, ôtant les chaînes de la rage insatiable qui sommeillait en lui.
Bondissant en avant, il se rua vers le duo, déploya sa chaîne dans ce qui s'avéra une danse meurtrière. Leur petit stratagème leur avait offert quelques mètres de distance, ce qui restait hélas insuffisant pour échapper au tourbillon de lames relâché par le Kaice. Imprévisible, le typhon transporta son ire. Ses imbéciles ont voulu joué avec la mort, telle fut sa réponse.
Récapitulatif combat:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Invité
Que vit Sachi en ouvrant la porte de la chambre ? Rien d'anormal, rien qui ne semblait dangereux. Un lit, enterré sous les couvertures, dont s'échappaient deux battements de cœur. A droite, sur une petite table de chevet, étaient entassés des produits de soin, herbes médicinales en tout genre, bandages en tissus et compresses encore humides. On ne lui avait donc pas menti, il se trouvait bien ici une femme et son enfant, malades. Il fut pris de l'espoir d'avoir enfin trouvé ses cibles, de pouvoir mettre cette mission derrière lui et d'aller rejoindre l'Ocertan avec un grand sourire, lui indiquant la position de ceux qu'ils avaient cherché partout sans les trouver. Ensuite sacrifieraient-ils l'enfant à la gloire de leur Dieu respectif et emporteraient-ils la fille jusqu'à son père, qui les paierait grassement pour ce massacre.

Dans la chambre, l'odeur était épouvantable, entre le renfermé, la poussière, l'humidité et la moisissure ambiante. Le bouffon avait du mal à admettre qu'une femme embourgeoisée comme la jeune Aimi puisse vivre dans un tel endroit, toutefois il reconnut que cette concession pouvait s'avérer être une bonne cachette. Touchant enfin à son but, l'illusionniste fut pris d'une excitation grandissante, si bien qu'il sautilla joyeusement jusqu'au lit, faisant alors craquer le parquet sous chacun de ses pas dansants, de quoi alerter les deux individus qui se tenaient toujours cachés sous les draps blancs. Avaient-ils la trouille ? Oui, cela devait être cela.

S'approchant finalement jusqu'à portée de mains, il saisit doucement un drap, puis un autre, les assembla et les tira d'un coup sec pour découvrir ce qui pouvait bien se cacher en dessous. Le geste était en tout point théâtral, comme chacune de ses actions jusqu'à présent : il était l'illusionniste qui soulevait son chapeau pour y faire découvrir un lapin et une colombe, à la différence près que cette fois-ci, sa mission était d'égorger le lapin…
Revenir en haut Aller en bas
PNJ
PNJ
Messages : 2353
Date d'inscription : 16/03/2017
PNJ
Le sang macula le sol rapidement, mais ce dernier s’éleva sous les quelques mudras du vieil homme pour former un rempart haut et solide pour le protéger en partie des coups du prêtre que curieusement lui et son allié avaient… un peu énervé. Mais soit, c’était la loi du plus fort actuellement. S’ils le tuaient, reconstruire le manoir serait nécessaire, mais au moins une partie de leur clan serait encore en vie ! Le vieil homme n’allait pas se laisser faire, il allait lutter jusqu’à la fin ! Malgré le sang qui maculait son corps et son visage, coulant le long de ses jambes pour goûter au sol, il résistait de toute son âme. Pour lui, pour sa famille. Mitsumichi serra également les dents, il ne pouvait pas abandonner ainsi ! Le jeune homme avait encore sa compagne et son fils à protéger en plus de toutes les autres personnes. Qu’importe le monstre en face de lui ! Il serra les dents, sortit son poignard et…

Il avait brusquement changé de place. Ce n’était pas un shunshine, c’était autre chose. Il se plaça dans le dos du monstre et son poignard fusa pour se pointer dans le dos de Maho, entre deux côtes, droit dans le poumon. Il était rapide et Maho prit dans sa folie meurtrière connaissant non pas le chakra du jeune homme, mais celui de son coéquipier.

La silhouette ne bougea pas, sans aucun doute terrifiée par le clown qui semblait si heureux de l’avoir débusqué ce pauvre petit lapin dont le cœur battait si vite. De peur sans doute. Le Clown arracha les bras, révélant une silhouette enveloppée dans une magnifique robe… Mais ce n’était qu’un mannequin… qui fut bientôt détruit par une explosion : il portait un gilet de la dernière chance et le battement de cœur ? Oh… Un simple animal qui mourut au moment de la détonation qui balaya la pièce avec violence.



Récap:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Invité
Du haut de leurs principes et de leurs dogmes, les Moines restaient tout aussi humains que le plus saoul des pirates. Cette allégresse morbide qu'il ressentait en déchaînant sa colère, ce plaisir malsain provenant de l'exercice de son pouvoir. Tout Ocertan qu'il était, le Kaice montrait en ce moment les aspects les plus laids de l'humanité. Au moins le faisait-il avec un certain sens du spectacle.
Le Kusarigama voltigeant en danseuse étoile, enchaînant Grand jetés et Sauts de chat dans un ballet assurément funeste. L'énorme mur de terre fut anéanti sans aucune forme de procès, emportant avec lui le corps de son malheureux créateur. Ceci projetait certes un joyeux foutoir sur le champs de bataille, il n'en restait pas moins que la majorité des shinobis ayant évacué, ils ne restaient plus que le duo dans l'aire d'action de la sensorialité du moine. Il fallait reconnaître que l'homme avait du cran. Rares étaient ceux capables de se faufiler dans les mailles de ce filet. Seulement ce n'était pas parce qu'un poisson rouge avait le courage d'attaquer un requin qu'il pouvait effectivement réussir.

« Pas si vite. »

Si Mitsumichi était parvenu à se placer pour attaquer, cela ne signifiait pas que Maho l'avait perdu de vue. Deux sources de chakra étaient relativement aisées à suivre, et alors que le poignard s'apprêtait à embrasser ses côtes, l'Ocertan s'éclipsa. Il avait déjà fait preuve avant de sa vitesse exceptionnelle, et tandis que le kunaï ne transperça que l'air, le balafré lui posa sa main sur celle du malchanceux, un sourire carnassier déformant son visage..
Son attaque précédente lui avait non seulement permis de faire pleuvoir l'enfer, mais également de déployer sa chaîne. Il y avait plus dans cet assaut qu'une simple tempête de lames. Maho s'assura de positionner ses derniers coups de façon à ce qu'il n'eut qu'à tirer violemment sur son arme, attrapant la souris dans son piège. Alors que le Kusarigama revenait à son propriétaire, la chaîne s'enroula au passage autour du cou de sa proie, l'attrapant aussi cruellement qu'on capturait un lapin. Cette technique de strangulation était absolument hideuse et cruelle, d'où le fait qu'elle sied si bien au champion de Jashin.

« Et bien, il était plus que temps d'arrêter cette mascarade non ? Enfin prêt à chanter ? »

Tenant sa proie fermement d'une main, et maintenant l'étranglement de l'autre, Maho parlait carrément dans l'oreille du jeune homme. Son sens divin encore actif lui permettait d'être sur ses gardes, même si le chakra vacillant qu'il percevait provenant du vieillard n'en faisait pas vraiment une menace.
Bien que pris par le combat, il avait bien compris que ces deux ânes tentèrent de gagner du temps, et il espérait sincèrement que son compagnon n'avait pas perdu la trace des fuyards. Dans le cas contraire, il se ferait une joie de faire parler les loques humaines qu'il venait d'affronter.

Récapitulatif combat:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Invité
L'explosion fut dévastatrice. Le bouffon n'eut aucun moyen de l'éviter, si ce n'était de se recouvrir en urgence du drap dont il venait de s'emparer pour limiter les dégâts – en vain, bien sûr, puisque le bout de tissu fut soufflé hors de la pièce en même temps que lui. Ce qui dérangea le plus le saltimbanque, ce ne fut pas la douleur, lui qui y était finalement plutôt accoutumé. Les brûlures non plus, étant un adepte lui-même de la pyromanie. Non, ce qui lui avait causé la majorité des dégâts, ce qui l'avait rendu sourd – et donc nu – pour deux bonnes minutes, ce qui lui avait donné la sensation d'imploser et de rejoindre Dainichi dans un fracas infernal, c'était bien le bruit de la détonation. Pour un individu qui possédait ses talents auditifs, une explosion était un véritable enfer, qui lui permettait cependant de moins se préoccuper de la douleur.

Il fut donc projeté jusqu'au couloir où il se tenait quelques secondes auparavant, cognant son dos contre la rampe de bois qui surplombait l'escalier principal du manoir. La douleur était vive et son cerveau déconnecté. Il lui fallut plusieurs minutes pour s'en remettre : heureusement les shinobi étaient occupés soit à fuir, soit à se battre contre l'Ocertan, dont il ne doutait pas des capacités. Il n'y comprenait pas grand-chose, si ce n'est qu'il s'était fait complètement berné, une fois de plus. Il fut pris d'une immense colère : la femme et l'enfant ne s'étaient pas trouvé dans la salle, mais en vérité il aurait préféré qu'ils le fussent, tant il aurait aimé observer leur corps calcinés, les frapper, les mutilés et les envoyer auprès des plus grands pécheurs de ce monde. En cet instant, il savait que s'il les rencontrait, il les tuerait. En fait, il brûlerait le premier homme qui se présenterait devant lui s'il ne parvenait pas à se calmer.

Il resta encore quelques minutes, le temps de reprendre son souffle, puis partit à toute allure en direction de la forêt, suivant les pas des derniers fuyards. Il avait pris le temps de les observer auparavant, il savait à peu près la direction qu'ils avaient emprunté – il comptait sur son audition exceptionnelle, qui revenait progressivement à la normale, pour faire le reste. Là-bas, il trouverait sa cible.

Juste avant, lorsqu'il fut sur les décombres du manoir qui avait accueilli l'explosion, il fit des grands signes à son partenaire en espérant qu'il puisse le voir : "Je vais dans la forêt !" lui cria-t-il en indiquant la direction du doigt et en agitant ostentatoirement un kunai, afin de montrer quelles étaient ses intentions. L'explosion avait brûlé une grande partie de ses vêtements et recouvert l'autre de suie, laissant le frêle bouffon presque nu. Son chapeau ne tenait plus qu'à moitié, dévoilant la partie gauche de son crâne entièrement chauve. Son maquillage, initialement d'un blanc royal, était désormais plus gris que la cendre.

Récapitulatif combat:
Revenir en haut Aller en bas
PNJ
PNJ
Messages : 2353
Date d'inscription : 16/03/2017
PNJ
Le vieux ninja tomba au sol, mort, entre vidée de son sang et de son chakra il n’avait plus tenu. Mitsumichi vit son adversaire bouger brusquement et il vit la chaîne. Très bien ! Il développa son chakra dans tout son corps et bougea trop vivement pour que la chaîne ne se referme autour de son cou. Il roula dans la poussière et se redressa sur ses deux jambes presque sans difficulté. Il savait que le vieil homme était mort, il soutient le regard de son adversaire et… après un instant d’hésitation, son regard vaqua sur le corps de son mentor, ses genoux ployèrent sous lui et il s’agenouilla devant le prêtre ses doigts formant discrètement quelques mudras, son regard soutenait toujours celui du prêtre, mais il n’eut aucune modification de l’environnement.

« Pitié… »

Sa voix était rauque, il soutenait toujours le regard du prêtre.

« Pitié…Aimi est caché dans les cavernes sous la forêt… L’entrée est pas si loin que cela de l’autel où les habitants déposent les offrandes. Notre fils… il n’a pas survécu… »

Des larmes coulèrent sur ses joues. Il était à bout, vidé de toute force et dans sa voix dansait la sincérité. Il regarda le prêtre avec attention.

« Offriras-tu des rites à Hôshun ? »

Il se tourna vers le clown qui semblaient s’être mangé une explosion en pleine face et l’observa sans bouger, toujours à genoux.

Les ninjas se dispersaient dans les bois tout comme les civils, Sachi avait l’embarras du choix, une mère avec ses enfants, un homme seul qui essayait de fuir, des personnes âgées, une grand-mère…
Recap:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Invité

Le lièvre avait encore quelques ressources, l'Ocertan l'apprit à ses dépends lorsque sa chaîne frôla le cou de l'impertinent. Rappelant son arme en tirant dessus, le Kaice se permit un rapide coup d'œil à son ancien adversaire. Son chakra faiblissant avait disparu, sa tentative de sauvetage lui ayant surement vidé ses réserves. Il n'en restait pas moins que le cadavre portait une certaine dignité.
Il dut surement être moins discret qu'il ne crut, car le shinobi restant stoppa lui aussi son offensive. Le voila qui tombait à genoux, implorant pour sa vie. Sérieusement ? Où était donc passée sa précédente arrogance ? Sa fierté ? Maho avait déjà proposé au duo une armistice qu'ils avaient négligemment méprisé, ce lâche pensait-il réellement retrouver ce genre de clémence ? Le prêtre laissa toutefois l'énergumène parler, mais il le fusillait du regard, un rideau de dégoût déployé sur sa face.

« Je suis un prêtre, je m'occuperais des rites funéraires de tous ceux dignes des Dieux. »

Malgré son dégoût, Maho était parvenu à garder son calme. Il fallait dire que le jeune homme semblait sincère. Aussi sales furent ses péchés, si ces derniers provenaient du poison de Karo, qui était-il pour en juger ? L'amour faisait le lâche courageux et le valeureux poltron. Un Osmiestiste pouvait donc excuser les folies du cœur.
Toutefois notre shinigami n'était pas né de la dernière pluie. S'il ne mentait pas, il n'ignorait pas que les shinobis ne s'en privaient point. D'ailleurs lui et Sachi avaient arpenté la forêt des heures durant, aucun d'eux ne vit quoique ce soit ressemblant à des cavernes. Il y eut bien la grotte où courut se cacher le suicidaire, mais quelqu'un prêt à mourir pour garder ce village secret les emmènerait-il dans une des planques ?
Bref, il y avait de nombreux arguments poussant au doute, mais l'Ocertan se laissa tenter par ce saut de foi. Son optimisme ne se transformerait toutefois pas en naïveté, car toujours sur ses gardes, il pointa de nouveau sa faux encore sanguinolente vers sa proie.

« Je ne demande qu'à te croire, mais il faudra prouver ta sincérité. Tu m'accompagneras jusqu'à la cachette de ta belle, et je te donnerai même l'occasion de lui dire aurevoir. Ceci dit avant, dévêt toi. J'ai combattu suffisamment de shinobi pour savoir que le moindre recoin de tissu peu cacher une arme. »

Maho ignorait si le captif accepterait, mais il lança toutefois sa cape de voyage sur le sol, signalant au malandrin qu'il n'aurait pas à rester dans sa tenu d'Adam. Attendant la réaction de ce dernier, il prit toutefois la parole, désireux d'en connaître plus sur les motivations d'une amourette aussi stupide.

« Dis-moi, à quoi pensais-tu en enlevant la fille d'un noble ? Vous êtes un clan de shinobis, vous devriez savoir que cela finirait ainsi… Une vie en dessous d'une épée de Damoclès est elle vraiment mieux que l'avenir de princesse qui attendait demoiselle Etsukazu ? Quand bien même parveniez-vous à m'échapper, le Sekai regorge de ninja talentueux qui seraient ravis d'empocher les ryos d'un père un peu trop protecteur. Elle n'a que seize ans ! Ce n'est pas un peu jeune pour ce genre de décision ? »

Pour le coup il n'eut point besoin de moduler les intonations de sa voix. Le prêtre se sentait réellement d'humeur accusatrice, et plus il parlait, plus il se rendait compte de l'horreur de la situation. Quand bien même il s'agissait d'une romance contrariée, quel amant digne de ce nom arracherait une adolescente de son foyer ? S'il l'aimait vraiment, ne pouvait-il pas souffrir quelques années ? Ne pouvait-il pas être la voie de la raison ?
Récapitulatif combat:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Invité
Sachi avait vite rejoint la forêt, où les civils se bousculaient encore pour fuir la rage divine des deux shinobi, bien qu'il doutât que ce devait être de Maho qu'ils étaient le plus effrayés. Comment ne pas l'être, quand on voit ce type au teint cadavérique manier sa faux avec une telle aisance ? Rien que d'y penser, l'illusionniste eut des frissons dans le dos, et il se dit qu'un tel combattant serait précieux s'il se mettait au service de la Grande Illumination, divinité créatrice unique et suprême.

Même si la peur s'était révélée être une alliée efficace pour obtenir certaines informations, Sachi se dit que c'était aussi sans doute ce qui lui avait causé bien des problèmes, des fausses pistes incessantes jusqu'à cette explosion qui l'avait laissé pratiquement nu, ses quelques muscles et son corps maigres à la vue de tous, bien que rougi et noirci par la violence du choc. Heureusement pour le bouffon, il n'était pas du genre à connaître la pudeur – bien qu'il n'appréciait évidemment pas sa condition actuelle – pour la simple et bonne raison que Dainichi avait créé l'homme dans toute sa nudité et, si cette nudité était créatrice de désirs prohibés, il ne fallait pas la rejeter en bloc pour autant. De plus, qui pourrait désirer ce clown chauve, brûlé et maquillé jusqu'à masquer son propre visage ?

Quoi qu'il en fut, il avait assez perdu de temps et décida de se scinder en plusieurs enquêteurs ultra-performants pour mener ses recherches. Il ne cédera pas à la terreur ou à la menace, il fera cela dans les règles de l'art. Après quelques mudra, deux copies exactes de lui-même, malheureusement dans la même tenue, apparurent dans un nuage de fumée. "Allez donc interroger ces gens, vous autres !" dit-il en pointant du doigt quelques villageois. "Nous cherchons Aimi et son fils, ne l'oubliez pas ! Et évidemment, servez-vous de vos oreilles pour repérer d'éventuels bruits suspects !". Les imitations de l'illusionnistes crièrent "Oui !" en cœur et, bientôt, les trois avatars de Dainichi se dispersèrent.

Le premier Sachi, le vrai, s'approcha de la grand-mère qu'il avait déjà repérée avant de s'engager dans le manoir. Il se disait, peut-être naïvement, que les vieilles personnes étaient bien souvent les plus informées dans les villages et que les grand-mères étaient trop douces pour mentir – cela était évidemment biaisé par l'image tendre qu'il avait de sa propre grand-mère. "Je vous salue, Madame. Excusez-nous pour tout le chaos causé, nous recherchons simplement une jeune femme, initialement étrangère à votre village, qui serait arrivée ici avec un bébé. Sauriez-vous où je pourrais la trouver ? Rassurez-vous, je ne suis pas là pour la blesser."

Le second Sachi arrêta un homme seul qui courait, ou plutôt fuyait, d'un geste de la main. "Halte là ! Où allez-vous ? Je suis à la recherche d'une jeune femme, étrangère, avec son bébé. Dites-moi où elle se cache, et où vous allez comme ça !"

Enfin, le dernier Sachi se présenta devant une mère et ses trois enfants, deux garçons à l'air affolé et une fille un peu plus grande qu'eux, et leur posa une question similaire. "Bonjour Madame, dites-moi, je suis à la recherche d'une jeune femme, étrangère, qui serait venue s'installer avec un homme de votre village et leur fils. Savez-vous où je peux la trouver ? Ou peut-être que ces petits anges pourraient me le dire, si je le leur demandais gentiment ?" demanda-t-il en souriant, alors que l'on pouvait clairement voir un kunai qu'il avait volontairement fait dépasser de sa sacoche. Zut, on avait dit pas de menace…

Récapitulatif combat:
Revenir en haut Aller en bas
PNJ
PNJ
Messages : 2353
Date d'inscription : 16/03/2017
PNJ
Le jeune ninja resta muet devant Maho face à sa remarque. Que pouvait-il dire : il ne connaissait pas Maho et encore moins son dieu. Le chef du clan méritait de grandes funérailles, les plus belles qu’on pourrait lui offrir. Il avala difficilement sa salive, pressant sa main contre son flanc pour essayer d’endiguer le flot rougeâtre qui coulait et trempait son vêtement. Il usa de sa technique sans savoir si cela allait marcher, il donnait le tout pour le tout. Il hocha la tête en l’écoutant sagement avant de se déshabiller sans attendre, il jeta ses armes à même le sol suivit de ses vêtements, il usa de son vêtement comme bandage sommaire en silence. Il eut une grimace en se levant maladroitement avant de s’enrouler vaguement dans sa cape. Il observa Maho avant de tousser et cracher un molard de sang par terre sur le sol. Pas un geste de mépris juste : dégagement de trachée. Il secoua la tête et essuya ses lèvres avant de parler d’une voix hachée :

« Le coup de foudre prêtre… Le coup de foudre… C’était juste évident pour nous deux… Le prince qui devait l’épouser n’était pas… pas… pas un homme bien. Elle ne voulait pas l’épouser… Je ne l’ai pas enlevé… elle m’a suivi et j’ai voulu faire croire à notre mort à tous les deux… »

Il avait du mal à marcher, mais il sortit difficilement du village avant de s’enfoncer dans la forêt, Maho pourrait très facilement le rattraper s’il tentait de courir ou de s’enfuir.

***

L’homme tomba presque en arrière en voyant le clown, il manqua de se casser la figure, son cœur battait avec violence, mais c’était aussi bien de la peur, que le fait d’avoir couru qu’autre chose. Il était juste surpris, il s’essuya le menton d’un geste vif et se lécha les lèvres.

« J’sais pas ! Elle était là à un moment, puis… partie. Je fuis loin… j’veux pas mourir. »

La mère de famille bondit devant ses enfants, sortant un kunaie pour les protéger. Peur, colère, inquiétude, et ses enfants étaient terrorisés.

« Non. Aimi est venue, puis elle est partie. J’en sais rien ! Et vous approchez pas de mes enfants ! »

Les enfants restaient d’ailleurs cachés derrière leur mère et secouaient fermement la tête. Ils en savaient rien non plus.

La petite vieille sursauta et observa avec attention le clown, elle avait peur, mais elle savait quelque chose, elle pinça ses lèvres ridées.

« Vous avez massacré des nôtres ! Vous feriez du mal à Aimi et son bébé ! Je ne veux pas qu’il leur arrive quelque chose. »

On allait quand même pas tuer une vieille, non ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Invité

Le coup de foudre, l'amour pure surpassant les frontières, ses niaiseries convenaient peut-être à ce village de péquenauds, mais elle n'avaient pas leur place dans la bouche d'un Shinobi. Comment un homme entraîné à tuer, voler et mentir, pouvait-il subitement ignorer les bases même de la politique ? Qu'il fut très stupide ou malhonnête, son amour restait souillé par son absence de clairvoyance.
Ce fut cette petitesse d'esprit qui bloquait l'empathie de l'Ocertan. Il dévisageait sans faillir le pauvre ère cracher du sang, son mépris répondant à la faiblesse. Au moins l'amant semblait-il honnête, et analysant brièvement l'équipement du shinobi (sait-on jamais ce qu'il pourrait récupérer),

« Attends ! Je ne connais pas cette forêt, mais nous ne pouvons pas laisser les corps ainsi éparpillés, qui sait dans quel état ils seront à mon retour. Aide-moi à les rassembler. »

Tout en disant cela, le Kaice posa sa main sur l'épaule de son ancien ennemi. Il n'était point chaleureux, son visage gardant son calme teinté de mépris. Toutefois il souhaitait offrir à cet homme une trêve. Après tout il était responsable de ce massacre, et il savait pertinemment que des brebis gisaient forcément au milieu des loups. Il prit toutefois le temps de lier ses mains, caressant le Gareki avec son chakra. Le moine pouvait se montrer clément, mais cela ne le rendait pas stupide. Il enregistra mentalement la signature chakratique de sa proie, se renseignant au passage sur son état de santé. S'il pouvait éviter que son guide ne tombât raide mort d'une hémorragie interne, cela l'arrangerait.

« Ramène les corps vers cette maisonnée. On peut au moins les mettre à l'abris des rapaces et des loups. »

Sa sensorialité active, Maho pouvait plus ou moins suivre les déplacements de son partenaire d'infortune. Il prenait un énorme en risque en le laissant l'aider, mais un prêtre Osmestien pouvait-il vraiment agir autrement ? La balafré s'avança donc vers le cadavre du vieillard, le soulevant délicatement avant de l'emmener à l'ombre de la bâtisse. Il fit de même pour les autres cadavres parcourant le camps. Son entrée fracassante fit surement beaucoup de blessés, mais il n'avait au final pas tuer grand monde. Le cynique en lui ne put s'empêcher de reconnaître la beauté de ce manoir vidé de tout âme, livré au sang et à la poussière.
Rassembler les cadavres fut plutôt rapide, sauf si bien-sûr le semi-captif avait décidé de s'enfuir, auquel cas Maho se serait lancer à sa poursuite. Dans le cas contraire il se rapprocha de son complice, trouva un morceau de tissu suffisamment grand pour recouvrir les corps, et s'engagea derrière son nouveau guide.

« Allons-y. »
Récapitulatif combat:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Invité
L'enquête de l'équipe Sachi semblait enfin mener quelque part ; tout le monde semblait soudainement connaître Aimi et, si ils étaient réticents à en informer le bouffon pour des raisons évidentes – sa tenue devait y être pour quelque chose, en plus du fait qu'il avait fait sauter deux gamins dans une explosion – c'était toujours cela de gagner par rapport aux débuts de la mission, lorsque tout le monde prenait bien soin de leur mentir au visage et de nier les faits.

Ainsi, quand l'homme qu'un des clones de Sachi avait arrêté dans sa course manqua de tomber de stupeur, l'avatar de l'illusionniste continua son interrogatoire. "Elle est partie, mais où ? Moi aussi, ça m'embêterait que tu meurs, figure-toi. Mais pour cela, j'ai besoin d'une réponse." Il le regarda d'abord d'un air de pitié feinte, puis, fronçant ses sourcils soudainement, il ajouta : "Tout de suite."

Le second clone de l'artiste fut étonné de voir la mère de famille, dont il venait de menacer les enfants, sortir un kunai. C'est vrai qu'ils se trouvaient dans un village habité par des shinobi, il fallait veiller à ne pas l'oublier. "Où est-elle partie, et quand ? Répondez-moi, ou constatez que ce n'est pas votre kunai qui va effrayer l'envoyé de Dainichi." Il se mit en position de garde, prêt à en découdre avec la femme si elle ne lui livrait pas les informations qu'il exigeait.

Le vrai Sachi, quant à lui, se retrouvait devant une vieillarde, pour qui il avait la plus manifeste sympathie. De la sympathie, déjà, parce qu'elle était vieille et donc vénérable, c'était l'un des enseignements les plus précieux de Dainichi – évidemment, elle serait plus vénérable encore si elle était l'une des partisanes de la Grande Illumination… De la sympathie, aussi, car elle semblait au courant de quelque chose, potentiellement de quelque chose d'important. Pour un homme aussi intelligent que Sachi, cela était évident et pouvait se lire dans son langage corporelle, à la façon dont elle pinçait ses lèvres usées par le temps et attaquées par le froid des hivers successifs.

"Je vous ferai dire, Madame, que je n'ai tué personne, et que cela n'a jamais été mon intention. Je suis un homme de religion, voyez-vous, aussi j'aimerais éviter tout massacre. J'ai simplement besoin de délivrer un message à Aimi de la part de son père, je n'ai aucune raison de lui faire du mal et encore moins à son bébé. C'est les shinobi de votre village qui se sont jetés sur nous sans même nous laisser l'occasion de nous entretenir avec eux de manière civilisée. J'insiste, si vous voulez éviter plus de morts, il est primordial que vous me disiez où je peux trouver Aimi pour lui délivrer la missive de son père."


Récapitulatif combat:
Revenir en haut Aller en bas
PNJ
PNJ
Messages : 2353
Date d'inscription : 16/03/2017
PNJ
L’homme essuya son menton, faisant disparaître le sang qui le souillait. La technique de Maho l’informa qu’il ne lui restait que très peu de chakra et peu de vie, s’il crachait du sang ce n’était pas pour faire joli. Mais il obéit sagement, rassemblant les siens, offrant parfois une caresse sur le crâne d’un, fermant les yeux d’un autre, murmurant quelques mots inaudibles. Peut-être des excuses ? Aucune idée. Mais il s’arrêtait parfois pour reprendre son souffle, il prit un tissu propre pour panser vaguement ses plaies. Il ne chercha pas à fuir, sans aucun doute trop faible pour cela bien qu’il resta vigoureux, mais par les ruisseaux carmin qui tachaient sa peau, sa vie filait tout doucement. Quand bien même, il s’avança dans les bois en silence, sans même un regard pour Maho qui aurait très bien pu le suivre à la trace à cause du sang.
***

Le pauvre homme, tout comme la mère répondirent la même chose sans aucun mensonge :

« Elle était là un matin et le soir elle n’était plus là. Y avait plus que quelques-une de ses affaires, mais elle et le petit, partis ! Tout simplement »

La femme rajouta même :

« Elle était gentille, elle est partie simplement, on ne nous a pas dit où. »

Aucun mensonge dans leur cœur ou leur bouche.

La petite vielle avec son chignon sur la tête crois ales bras sur sa poitrine tombante en observant le clown, ou ce qu’il en restait avec attention. Elle tourna la tête pour fouiller les bois du regard. Elle ne pourrait pas vaincre seule, mais en tout cas elle ne laisserait pas l’homme qui avait attaqué son village avec l’autre fou s’approcher de celle qu’elle considérait comme sa petite fille ! Ça non ! Foi de Oba-san ! Elle voulait même que son fils l’appelle Sobo ! Elle, la sobo du fils à Aimi ! C’était pas rien. Tué personne ? Elle secoua la tête, têtue la vieille femme ! Têtue !

« Vous étiez avec le fou à la faux ! Et Aimi déteste son père ! Il voulait la marier de force ! Est-ce que c’est comme ça qu’on montre son amour à sa fille ?! Si vraiment vous avez un message montrez-le moi ! Mais Aimi et son fils, je ne vous montrerais pas où ils sont. Et si c’est un message oral dîtes le moi. Je suis vielle mais quand même pas sénile et j’entends très bien. »

Elle parlait quand même un peu fort.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Invité

Le fougueux shinobi se montrait désormais étonnement docile, et si cela emmenait forcément des soupçons, l'analyse mystique du Kaice vint les dissiper. Son épuisement n'était pas feint, et le moine dut même reconnaître qu'il avait un certain mérite d'être encore capable de marcher. Le balafré décida donc de s'activer, préférant effectuer le plus gros du travail afin de ne pas se retrouver à devoir faire du bouche à bouche.
Rassembler les cadavres ne fut pas particulièrement difficile, par-contre trouver de quoi les couvrir s'avéra plus ardu. Le prêtre passa bien dix minutes à ratisser le camps, avant d'apercevoir, dans l'ombre d'une porte entrouverte, de gigantesques rideaux. Il pénétra dans la demeure sans hésitation, remarquant au passage la table encore dressée, signe que les occupants s'étaient échappés en hâte. Bien que responsable, il n'eut néanmoins pas le moindre remord. Arrachant les rideaux d'un coup sec, il retourna à la morgue improvisée, jetant le tissu jaunâtre sur le sol, puis y alignant les corps, avant de les recouvrir d'une draperie bleutée absolument immonde. Cela manquait certes de bon goût, mais au moins cette chair encore fraîche n'était plus exposée au monde.
Il s'assura de nouveau que l'endroit fut suffisamment sec, puis laissant les fenêtres entrouvertes (laissant circuler l'air tout en bloquant les rapaces), il scella la porte d'entrée.

Il n'eut qu'à donner son ordre que son captif se mit en marche, ses bandages improvisés arrivant à peine à stopper les diverses hémorragies. L'Ocertan était néanmoins arrivé au bout de sa générosité. Se positionnant derrière son guide, il le suivait à moins de trois mètres, sa faucille dans sa main droite tandis que le reste de l'arme passait de ses épaules à son cou, s'enroulant autour de son bras gauche. Sa perception mystique fut également de la partie, même si l'homme de foi espérait sincèrement ne plus avoir à verser le sang. Ce n'était pas qu'il avait des remords, mais son précédent massacre faisait déjà une offrande suffisante à Jashin, et brutaliser l'entièreté de la forêt n'aiderait pas beaucoup sa mission.
La marche continua donc dans le silence et la méfiance, le duo quittant l'orée du village pour retrouver les ténèbres à la fois doux et compacts de la forêt. Maho prenait bien soin de cartographier la route, usant parfois de sa faux pour graver le tronc d'un arbre.


Récapitulatif combat:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Invité
"MAIS ELLE ETAIT OU AVANT, BON SANG ?" s'énervèrent les deux clones de Sachi, respectivement à l'homme et à la mère. C'était bien beau pour lui d'apprendre qu'elle était partie et n'était plus là, mais où s'était-elle cachée jusqu'à présent ? Sans doute pourraient-ils y trouver des indices importants. Si la jeune fille était en fuite, le temps leur était compté et il devenait plus important que jamais d'obtenir des informations maintenant.

De l'autre côté, le véritable Sachi, irrité par la résistance de la vieillarde, aurait été pris au dépourvu s'il ne traînait pas derrière lui une carrière d'artiste acteur longue comme le bras. Prenant donc sa voix la plus assurée pour rasséréner la grand-mère, il continua l'entrevue de la plus calme des manières, comptant sur son aisance à l'orale ainsi que sur sa voix modulable pour se montrer digne de confiance. Dans le cas inverse, si la vieille se montrait trop difficile, et puisqu'elle lui avait confessé en savoir beaucoup sur la situation de sa proie, il ne serait plus aussi patient. Il avait tenté la méthode pacifique pour obtenir ses informations ; elle avait plutôt intérêt à ne pas lui prouver que cela avait été inutile, sans quoi il reviendrait sans hésiter à la méthode barbare.

"Madame, croyez-moi, je connais bien la relation qu'entretient Aimi avec son père et sachez que je suis le mieux placé pour la comprendre. Cela fait maintenant quelques années que mes parents et moi ne communiquons plus à cause d'un désaccord irréconciliable. Vous comprendrez donc que, si j'entendais d'autrui que mon père souhaitait communiquer avec moi, j'aurais peur, d'abord, mais enfin la raison me reviendrait et j'aimerais au moins l'écouter, dans l'éventualité où cela pourrait arranger nos relations. Alors je vous en prie, ne prenez pas la décision à la place d'Aimi : son père est revenu sur sa position et souhaite simplement l'en entretenir. Il dit que si elle revient, il consent à la marier à qui elle voudra. Un père ne peut rester fâché contre sa fille si longtemps. Laissez-moi juste lui parler, au nom des cinq dieux, et ce sera à elle de prendre la décision, d'accepter ou non la proposition de son père."

Il avait utilisé tout son charme et sa gentillesse pour convaincre la vieille. C'était sa dernière chance, elle avait intérêt à la saisir. On lui excusera le blasphème, mais l'artiste ne reconnaissait qu'un seul dieu...

Récapitulatif combat:
Revenir en haut Aller en bas
PNJ
PNJ
Messages : 2353
Date d'inscription : 16/03/2017
PNJ
Le ninja entendait la faux sur les troncs, il s’en moquait un peu. Il s’avança à nouveau à pas lent entre les arbres jusqu’à se glisser dans les cavernes de la forêt près de l’autel sans rien dire. Il s’appuya un instant contre le mur avant de reprendre sa route. Il perdait du sang, mais il n’en avait pas fini, il s’avança au milieu des rochers, s’appuyant à nouveau sur le mur et il s’éclaircit la gorge :

« Aimi-chan ? »

Il s’appuya à nouveau sur le mur, il semblait commencer à lutter contre lui-même, mais il avançait quand même. La lumière déclinait doucement puisqu’il s’enfonçait dans un dédale de boyaux sans rien dire. Il ne se sentait pas bien, mais il continuait d’avancer, appelant parfois sa compagne, s’appuyant parfois sur le mur.

***

« Au manoir ! »

La réponse fut la même : Aimi avait bien été au manoir, mais elle en était partie. Tout simplement. La réponse semblait si évidente que personne n’avait pensé à lui expliquer : Aimi était venue au manoir, elle y avait accouché, puis brusquement elle avait disparu. C’était comme ça. Ce fut ainsi qu’on l’expliqua au bouffon. Ce n’était rien d’incroyable ils avaient disparu, une mort, ou simplement jute un déménagement… Tout et n’importe quoi. La vieille pinça les lèvres en le regardant, le clown, sans rien dire, réfléchissant avec attention.

« Et pourquoi vous avez été brusque dans la chambre ? Il aurait pas fait boum si vous aviez été doux et attentif. Est-ce que quelqu’un vous a fait peur ? Me dîtes pas que c’est pas vrai. Vous êtes tout brûlé. Vous devriez mettre de la graisse et des pansements. »

La vieille dame semblait un peu… gentille, ou ne pas avoir toute sa tête. Elle s’approcha, lécha un bout de sa manche pour nettoyer le visage du clown sans méchanceté aucune.
Il y a une AC pour toi Maho
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Invité

Cette mission prouvait bien que malgré leurs multiples talents, les shinobis ne pouvaient pas tout résoudre pas les arcanes du chakra. Le duo avait ratissé cette forêt de long en large, et voici que notre balafré se retrouvait de nouveau près de ce foutu sanctuaire. Toisant avec un mépris non dissimulé ce tas de roches, il soupira bruyamment, faisant une énième trace sur le tronc. Après tout il se pourrait fort bien qu'il marchât en ce moment même vers un piège, aussi se devait-il de laisser quelques traces pour son partenaire.
Aller savoir comment, après avoir inspecté de fond en comble le périmètre autour du village, l'Ocertan et son acolyte manquèrent quelque chose aussi discret qu'une grotte. Le prêtre du faire appel à toute sa dignité pour se retenir de jurer, lorsqu'au détour d'un arbre, une foutue caverne s'offrit à son regard. Pouvait-il réellement être surpris ? Sur son ilet des Trois sœurs, le Kaice pouvait aisément semer un traqueur expert, les montagnes regorgeant de tunnels et crevasses dont seuls les moines connaissaient l'existence. Il devait simplement l'admettre, sous ses grands airs d'envoyé de Jashin, il fut simplement vaincu par de valeureux randonneurs.

Ses sens divins toujours activés, Maho ne quittait pas des yeux son guide, conscient que même blessé, il restait un shinobi. D'autant plus que si ce type était en piteux état, il lui restait toujours quelques bribes de chakra. Ceci dit s'il continuait à se vider ainsi de son sang, il se pourrait bien que l'Ocertan dut le porter jusqu'à leur destination.

La lumière déjà amoindrie devenait de plus en plus rare, et s'il avait pénétré sans la moindre hésitation dans l'antre de pierre, Maho fut néanmoins surpris de l'ampleur de ce dernier. Les dédales semblaient ne plus finir, et si bien que notre anti-héros se tenait juste à côté de son captif, n'ayant point envie de se perdre. Il avait quand même pris soin de rayer les murs, s'assurant de pouvoir trouver son chemin.
La princesse se trouvait-elle réellement dans ce rugueux donjon ? Il fallait au moins reconnaître à ce couple une certaine obstination. Rejeter une vie d'aisance et de fortune pour ce trou à rat, il semblerait que l'appel de Karo fut réellement une des plus puissantes forces de ce monde.
Récapitulatif combat:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Invité
Les deux clones obtinrent la même réponse, à savoir qu'Aimi se trouvait au manoir. Hum, à en juger par l'état de ses vêtements après l'explosion qui avait eu lieu dans la chambre, il doutait sincèrement de cette allégation. C'était probablement un coup des chefs du villages, qui avaient raconté ce mensonge aux habitants pour mettre de potentiels ravisseurs sur la mauvaise piste. Evidemment, cela avait fonctionné ; son état présent en était la preuve.

Comprenant qu'ils ne pourraient rien tirer de mieux, les deux clones se mirent cette fois en quête de trouver Maho afin d'échanger leurs quelques informations. Avant cela, ils se rapprochèrent du vrai Sachi, toutefois sans trop se rapprocher pour ne pas être vus ou entendus par la vieillarde et, certains que celui qui les avait invoqué entendrait leur parole grâce à son ouïe fine, firent un rapide compte-rendu de leurs entretiens respectifs. Ensuite, donc, ils retournèrent en direction du village, chacun par un chemin différent afin de quadriller la zone avec plus de facilité, se laissant guider par d'éventuels bruits qu'ils entendraient et qui les mettraient sur la piste de l'Ocertan ; ou de traces physiques qui leur permettraient de le retrouver plus facilement. Puisque les clones pourraient effrayer la vieillarde, la meilleure stratégie était encore de les utiliser pour soutenir Maho dans ses efforts.

Quand au vrai Sachi, il fut très inconfortable après que la vieillarde lui eût nettoyé le visage, bien que cela montrait qu'il parvenait progressivement à la convaincre ; cela s'expliquait par le simple fait que le marginal n'était pas habitué à une telle proximité. Plus important encore, la grand-mère admettait qu'elle était au courant du stratagème de la chambre. Elle était réellement la personne à interroger pour trouver Aimi.

"Obasan, j'étais bien dans la chambre quand elle a explosé. Mais je vous assure que je n'ai rien fait de violent ! La chambre était vide, à part un drap qui recouvrait le lit. J'ai simplement soulevé le drap, pensant qu'Aimi était peut-être ici, pour lui parler. Mais quand je l'ai soulevé… j'ai… j'ai cru mourir…" dit-il finalement en brisant sa voix, retenant visiblement quelques larmes de couler. Il espérait fortement que son jeu d'acteur parviendrait à convaincre la vieillarde de sa bonne foi, qu'il n'était pas agressif, et qu'elle le guiderait vers sa cible.

"Je vous en supplie… je veux juste en finir avec tout cela… laissez-moi lui parler et je m'en irai…"

Récapitulatif combat:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Page 3 sur 4Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Dawn of Ninja :: Zone Rp - Le Sekai :: Autres Régions :: Nord-Ouest :: Vallée Rocheuse-
Sauter vers:

Cliquez sur une technique de la Bibliothèque pour obtenir son code !
Il ne vous restera plus qu'à le copier-coller ailleurs.

Acte II -  Infestation