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[CONQUETE DIPLOMATIQUE] La Rançon sanglante

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Chinoike Hitagi
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Chinoike Hitagi
La rançon sanglante


Lorsque j’aperçus enfin Etsu, d’un regard fugace au Pas du Cavalier, je me sentis d’un coup beaucoup moins seul, tellement de choses c’étaient passé en seulement quelques heures que j’avais du mal à vraiment me souvenir de comment je m’étais retrouvée là à remplir encore et encore la coupelle d’un puceau. Il était tellement imbibé de gnôle que le type qui passait son temps à reluquer ma poitrine qu’à me regarder dans les yeux passait désormais plus de temps dehors à gerber et pisser dehors qu’à parler avec moi et à chaque fois qu’il revenait sa coupelle était pleine à chaque fois et un nouveau sourire de ma part et peut-être un plus de peau à chaque fois le laissait méduser et le poussait à boire encore plus. C’était presque trop facile.

Je pouvais l’avouer, ce type avait été ma poule aux œufs d’or, un seul sourire et le type s’était mis à bander comme un âne devant mes charmes, alors même que bon… quand on me regardait, on voyait bien que je plaisais pas à beaucoup de garçons avec ma grande taille et mes cicatrices partout, pourtant lui n’avait pas l’air d’être gêné et continuait à me regarder comme un bout de viande. Je méprisais les hommes qui ne voyaient les femmes que comme des objets, que comme des vides couilles, j’avais presque envie de lui cracher au visage, mais je n’étais pas sûre que ça ne le fasse pas cracher dans son fut non plus… je préférais m’abstenir. Puis bon, j’avais plus que ce misérable Keito, depuis que Toshiro avait plus ou moins disparu trois secondes après notre arrivée, poursuivant une jeune femme qui l’avait appâtée je ne sais comment, avec une histoire de mère malade et de chiasse je crois, une terrible histoire en perspective. Sans Tsumi ni Toshiro, je m’étais senti désespérément seule, ne sachant plus vraiment ce que je pouvais faire ou non. Dans cette situation, j’avais réussi à me faire une image plus globale de la ville et de ce qui devait être fait, tout ce qu’il me fallait c’était quelqu’un pour m’accompagner et continuer à gérer la mission et la tâche qui nous avait été donnée, celle de crever cette horrible famille. Ainsi, j’avais espéré revoir émerger le toubib, mais voir mon intendante ici était la plus belle des nouvelles.

Lorsque pour la huitième fois de la soirée, Keito repartis se vider la vessie, Etsu en profita pour me rejoindre et je dû me retenir de ne pas lui sauter au cou, tant j’étais heureuse de son retour. Sans perdre de temps, j’entamais la discussion à voix basse :

« Putain, c’que j’suis contente que tu sois de retour, la situation s’est envenimée depuis que tu étais parti, j’ai aucune idée d’où sont Ryuko et Toshiro, enfin si Toshiro a rejoins une femme, j’sais plus ou il est passé. Tsumi s’est fait capturée, j’me retrouve toute seule du coup… On avait bien besoin de ton retour pour gérer la situation… Un chasseur de shinobi est en ville et se fait appeler le Chasseur de Sorcière, il sait probablement maîtriser le chakra et on ferait mieux de l’éviter à tout prix. L’autre demeuré avec moi m’as filé une bonne piste pour avancer dans la mission, la pègre semble plus avoir confiance dans le gosse du type qu’on a crevé, je sais ou le trouvé, il pourra sûrement nous aider ! »

Astucieusement, Etsu réussis à prendre note de tout, et pensa même à me guider pour quelles questions je devrais poser à mon camarade de beuverie, celle-ci re disparu alors, se remettant à sa place avant que Keito ne revienne, non sans insister lourdement pour monter. Je serrais les dents, continuant à sourire comme une bécasse, mais j’avais envie de lui foutre mon poing dans la gueule. Je dissipais ces paroles pour le resservir, puis d’un sourire que je voulais angélique, sûrement aidé par l’alcool que l’autre avait dans le pif, faisant glisser ma main sur la poitrine creuse du jeune homme, murmura à son oreille :

« Dis, j’aurais très envie d’en savoir plus sur les autres membres de la famille de Masaru, tu saurais m’aiguiller s’il te plaît … »


De là, j’appris que la future marionnette du clan était un intello faiblard tout juste bon à se payer une pute pour tirer son coup et probablement s’enfumer la gueule à l’opium. Je me mis à sourire en remarquant que je saurais trouver le type que nous devions manipuler à l’avenir sois là ou le roi de la pègre serait aussi, tout cela allait faciliter nos affaires. Quant à la gamine, celle que nous devions kidnapper, elles semblaient avoir un garde du corps et avoir un certain amour pour les femmes plus que pour les hommes, en même temps, comment lui en vouloir, je la comprenais un peu. Il était important de savoir que nous allions sûrement devoir tuer la garde du corps pour kidnapper la sœur du faible. Encore du sang qui allait être versé, mais pour la gloire des Chinoike, cela ne posait aucun problème ! J’en profitais pour resservir le garçon me rapprochant de lui :

« Oh je vois, quelle drôle de famille. Qu’est-ce que c’est la Pomme Rouge ? »


J’en savais bien assez, je déposais un langoureux baiser plein de bave sur les lèvres tâchées de gerbe de Keita, puis m’essuya la bouche avant d’hausser les épaules, abrégeant la conversation :

« Tu as bien été gentil, mais je suis désolé, j’ai mes règles, je suis pas très branchée pour le faire avec le sang… le sang et moi ça fait deux… peut-être une autre fois. On se retrouvera sûrement jolie garçon ! Un jour la fortune te sourira si tu gardes notre petite conversation secrète ! »

Sans trop écouter ses supplications d’homme bourrée, et après avoir laissé quelques ryos sur la table, je me fis la malle. J’étais déjà sortie de l’auberge, prête à partir en direction du lys Vernis. J’attendis cependant Etsu, pour qu’elle comme moi puissent mettre en place un plan. Après discussion et malgré mes réussites avec Keita, il fut décidé que je n’irais pas draguer le second marmot pour éviter tout échec par mon manque de finesse, mais que j’essaierai plutôt de trouver Ikura ! Après tout, j’avais déjà réussi à négocier avec une bande d’hyènes, sûrement qu’avec un parrain de la mafia, ce serait pas si compliqué que ça ! Puis bon, j’avais vu Etsu négocier assez dans ma vie pour me souvenir comment faire, je n’étais pas aussi mauvaise qu’on pouvait le croire pour causer, si ?

Bref, pour ne pas attirer l’attention, nous nous séparâmes au moins en apparence pour ne pas arriver là-bas au même moment ! C’était là un plan splendide et parfais ! Une fois arrivée au lys verni, non sans un peu de chemin, ayant fait attention de ne pas passer par les grandes rues, mais plutôt par les petits chemins pour éviter les gardes ou même pire, le chasseur de Sorcière, je me devais de bien faire attention, c’était pas le moment de se faire choper. Je me dirigeais vers l’accueil et avec un grand sourire demanda :

« Bonjour, j’aimerais savoir si Ikura est là, je suis une lointaine nièce et j’aimerai bien le revoir ! »


Je souriais comme une bécasse, espérant donner le change malgré mon sabre et mes cicatrices. Maintenant il fallait espérer que le plan allait marcher et que tout n’allait pas foirer, si pour une fois un plan pouvait marcher, cela ferait incroyablement du bien !




Récapitulatif combat:


kyro. ldd 017
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Chinoike Tsumi
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Chinoike Tsumi

Conquête
ft.Chinoike

« For the clan..»






Mais l'heure n'était plus au pardon. La démarche lente et douloureuse, le faux mendiant avançait péniblement sous les brimades de ses deux geôliers. La situation n'était guère à son avantage. Entre le pauvre gamin qui galérait à le faire avancer, et l'épéiste qui fermait la marche. Le Borgne ne se sentait guère en confiance. Pour autant, tout fonctionnait comme prévu, ou du moins, comme il l'avait espéré. Hitagi et Toshiro étaient au fait de sa manœuvre et l'avaient laissé faire. Au moins, il était sûr qu'ils ne partiraient pas vainement à sa recherche et se concentrerai sur les autres cibles de la mission. C'était du moins ce qu'il espérait, bien que le doute que sa Rival comprenne son plan demeurait. Il se devait d'avoir foi en ses pairs, mais surtout, de se concentrer sur sa propre situation.

Le chemin jusqu'à sa geôle ne fût pas du tout agréable. Malmené dans tous les sens, le pauvre Chinoike reçu même un coup de tantô dans les dents. Un acte qui ne manqua pas de le surprendre, laissant s’effiler le long de ses lèvres quelques gouttes de  sang qu'il laissa tomber sur le sol. Il n'était pas utile de préserver la moindre goutte pour le moment. Bien au contraire, Tsumi savait qu'au plus il venait à suinter de son visage, au plus ses bourreaux seraient en confiance et commettrait une erreur. Comme celle d'expliquer que le jeune garçon n'avait pas forcément d'obligations à contrario de l’épéiste ou que la fameuse Mademoiselle Riko était belle et bien leur supérieure.

Des informations que le Loup Solitaire, devenu mendiant gardait dans un coin de sa tête, alors qu'entre deux complaintes théâtrale, il analysait et mémorisait le parcours qu'ils réalisaient jusqu'aux geôles. Car une fois libérer de ses hôtes, il n'allait pas avoir beaucoup de temps pour s'échapper et trouver un moyen d'atteindre sa cible. Il se devait d'être rapide, et efficace. Pour autant, sa surprise fut des plus totales lorsqu'il vit l'endroit où on le menait. Cette odeur, ces sensations, cette lumière. Pour la première fois, le jeune homme eût une véritable réaction de rejet, bloquant un instant un pas face à ce flot de souvenirs qui lui revenait d'un seul coup en pleine face. Ce fut grâce à un autre coup d'Atsuô qu'il put revenir de ses pensées vers la réalité.

Car durant un instant, il avait eu la sensation de revenir dans la grotte où il fût enfermé pendant des années durant. Cette sensation sur la peau, moite et collante. L'odeur, savant mélange de renfermé et de putréfaction. La lumière tamisé, qui virevolte sur le relief des roches qui délimitent les couloirs du donjon. Et le goût ignoble du sang qui vient parfaire cette descente aux enfers et qui trahit toutes les immondices qui ont pu se dérouler en ces lieux. Corridor après escaliers, le chemin qui le menait jusqu'à sa geôle lui rappelait la prison dans laquelle son propre Clan l'avait enfermé. Aujourd'hui, il s'infligeait de retourner dans un endroit pareille, pour la gloire de ce dernier. Une ironie du destin qui ne le fit absolument pas rire. Bien au contraire, son esprit commençait à perdre sa concentration, et les flashs désagréable de ce passé révolu ne cessaient de revenir, de plus en plus, créant de véritables spasmes chez le Chinoike encore Mendiant.

Pourtant, quelque chose le poussait à ne pas se rebeller. Comme si des fers avaient déjà été mit à ses membres, son corps ne chercha pas à se débattre plus que nécessaire. Quelque chose en lui voulait qu'il réussisse son plan. Et au détour d'une cellule vide, le Borgne cru apercevoir une ombre le saluant de la main, avec sur son visage, un sourire carnassier qu'il ne connaissait que trop...

Tétanisé face à ce qu'il avait vu, ce fût le choc de sa tête contre la parois de pierre qui le fit revenir à l'instant présent. Déboussolé, il lui fallut un temps avant de comprendre la situation. On était en train de le ligoter pour le torturer. Pire. Il était prévu que chacune des plaies qu'ils allaient faire sur son corps allait être cautérisé. Dans sa tête, les calculs fut rapide. Discrètement, il testa la résistance des liens que le pauvre gamin essayait de lui mettre aux poignées. Il n'y avait aucun doute sur le fait qu'une fois verrouillé, le Loup Solitaire n'aurait plus d'autres choix que de subir...

« Si faible, si pathétique... »

Le temps sembla s'arrêter soudainement, et les deux gardes étaient alors figés dans leurs expressions. D'un côté, Atsuô qui montrait sa peine à verrouillé la première menotte, de l'autre, l'épéiste qui commençait à faire chauffer le fer de deux lames avec un sourire des plus vicieux. Pendant un instant, le Borgne se demanda pourquoi tout c'était arrêté. Puis, il la vit. Cette ombre a la silhouette semblable à la sienne, qui le regardait de son œil rougit, posté à l'entrée de sa geôle, un sourire de dément dessiné sur son visage. Ses mains se levèrent alors que le cœur du Chinoike commençait à s'emballer, puis, des applaudissements se firent entendre.

« Bravo Tsumi... Bravo... Tu as réussi à te faire capturer, et maintenant tu vas souffrir, sans un mot, dans cet endroit obscure où la mort t'attends déjà... Tu es si... pathétique. »

Sa voix résonnait dans l'esprit du Loup qui n'arrivait pas à défaire son regard de l'ombre qui commença à s'avancer vers lui, passant sa main prêt du foyer incandescent où les morceaux de métaux rougissaient déjà d'une lueur orange.

« Hm... Tu vas vraiment te laisser maltraiter de la sorte par ces pauvres bouseux ? Tu es vraiment incorrigible. »

La silhouette sombre s'approchait d'avantage, se lovant un instant contre l'épéiste en lui léchant la gorge, prêt à planter ses crocs acérés dans sa chair, avant de se retirer. Puis, elle avança jusqu'au jeune garçon, se planquant contre lui, laissant ses mains se balader le long de son corps jusqu'à son arme, tandis que de son autre main, il toucha du doigt la paupière suintant de sueur de ce dernier avant de ramener le liquide à sa bouche.

« Tout ça, pour des gens qui ne veulent même pas de toi... »

L'oeil de la créature se met alors à fixer le Borgne dont le cœur bat la chamade. Au fond de lui, il savait qu'il ne risquait rien, pour autant, la présence de cette chose, aussi prêt de lui le mettait toujours dans des états pas possible. Avait-il peur ? Oui, il était complètement terrifié.

« Je vais t'expliquer ce qu'il va se passer. » continua-t-il tout en lâchant sa prise pour venir s'approcher du visage de Tsumi. « Tu vas doucement fermer les yeux, et lorsque tu les auras ré-ouvert, je veux que tu te rappelles d'une chose... » sa bouche s'avança jusqu'à l'oreille du Chinoike. « Un jour... Bientôt... Tu seras à moi. »


Le temps reprit soudainement son cours, Atsuô était toujours entrain de forcer comme un âne sur le bras du Shinobi pour lui passer les menottes. Lorsque Noritomo finit par poser une question, l'attention du bleu se dévia de son objectif principale. Il y eut un rire, gras et remplit de vice, aveugle à la triste réalité de leurs situations. Ils pensaient avoir capturé une pauvre âme innocente avec laquelle ils pourraient jouer. Mais en réalité, ils avaient laissé rentrer le monstre chez eux. Un monstre, dont les lèvres s'étaient soudainement étirés d'une manière inhumaine, tandis que sa chevelure cachait encore son œil carmin, dont l'éclat était devenu, soudainement, plus vivace. Une dernière inspiration et quelques mots furent murmurer...

« Si... Pathétique. »

Le faible mendiant serra soudainement son poing, avant d'ouvrir sa main pour se saisir du visage d'Atsuo et lui planter son pouce dans son œil droit. Profitant de l'effet de surprise, il chercha à s'enquérir du tantô du pauvre bougre pour le planter dans son menton et le mettre hors d'état de nuire. Ou du moins, assez longtemps, pour que ses mains se rejoignisses et créer les mudras nécessaire à la création d'un orbe de lumière dont le crépitement ne tarda pas à briser l'espace entre le Chinoike et l'épéiste. Le but était de surprendre et de mettre fin à ce combat avant même qu'il n'ait commencé. Voilà pourquoi, sans attendre, Tsumi prit appuie sur le mur derrière son dos et parti à toute vitesse vers le bretteur, récupérant au passage les deux lames rougeoyantes pour aller les planter dans le corps de sa cible.

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Chinoike Etsu
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Ft Team ChinoikeConquistador
La rançon sanglante
 Je ne saurais dire si la chance était de mon côté ou non, mais j'avais pu retrouver, par le plus grand des hasards, dans la même auberge où je m'étais arrêtée. Je fus rassurée de voir qu'elle continuait à enquêter, malgré mon départ... et mon retour, mais bien moins des informations qu'elle me fournit pour la suite. Je ne pus m'empêcher d'afficher une mine grave.

" Ne t'inquiète pas pour Ryuku. Enfin... je suppose que l'on ne doit pas trop s'inquiéter pour lui. Pour Toshiro... cela m'ennuie, mais je suis certaine qu'il n'a pas filé sans que la situation n'eut été grave. Par contre, pour Tsumi... "

L'inquiétude pouvait se lire sur mon visage, j'avais malheureusement un peu trop l'habitude à ce qu'il se glissa dans des situations désespérantes et celle-ci me semblait pire. J'avais pu étudier certain plan du château, la forteresse était imprenable. En soi, la manière dont il s'était fait prendre, je supputais que c'était volontaire pour atteindre la famille. Seulement s'il avait pensé comment entrer, saurait-il comment en sortir ? Je nous savais relativement coincée de notre côté.

" Il n'en fait vraiment qu'à sa tête... J'aimerais me dire qu'il sera prudent mais... "

Je n'eus pas le temps d'échanger plus avec mon amie, l'homme répugnant qu'elle interrogeait rappliqua aussitôt. Je choisis de me placer à bonne distance de leur table, mais assez pour pouvoir écouter leur conversation. Le serveur s'était montré bien trop peureux pour m'offrir une information quelconque, mais Hitagi paraissait avoir réussi à faire cracher le morceau au poivrot en face d'elle.

Si on omettait l'histoire concernant le Chasseur de Sorcière qui se tenait visiblement au Libre Compagnie des Fourreurs et Tanneurs du Lac Gelée - bien qu' on devrait y faire attention - on avait la possibilité de faire deux pierres un coup si on se concentrait sur le bordel - littéral -du Lys vernis en approchant à la fois l'ancien partenaire des Heizamon et le fils pleutre. Mais quand on découvrit aussi que la fille était tout aussi viciée...

" Cette famille me fait vraiment honte... Il n'y en aurait donc pas un seul pour sauver les autres...  "

Soupirante, je n'en avais pas moins un plan ou un début en tout cas.

" Bien... je pense que pour le moment, on va se concentrer sur ceux que nous pourrions mettre de notre côté. Ikura semble être un homme qui est attaché à sa propre vie, je ne suis pas sûr qu'il fera quoique ce soit contre Masaru s'il n'a pas de garanti. Il te faudra trouver un moyen de le convaincre, Hitagi... Mais sois prudente. Si le fameux chasseur est plus qu'un homme ordinaire, il pourrait très bien avoir ce type à l'œil, surtout s'il a investi son fief. "

J'étais étrangement moins inquiète pour moi, notamment parce que je pouvais faire disparaître le fait que je fus une shinobi. Mon talent pour la furtivité était à ce moment-là mon atout le plus précieux... et je savais que mon amie était différente.

" Je vais de mon côté essayer d'approcher le fils Yasuo. Si nous devons le placer à la tête de cette famille, je veux savoir quel type d'homme il est, peut-être m'en apprendra-t-il plus sur son frère. "

C'était sur ses mots que l'on se sépara, il ne fallait pas que l'on arrivât ensemble dans le fameux temple de la débauche... Déjà que cela me coûta beaucoup d'imaginer y mettre les pieds. Seulement, il me fallait prendre sur moi, ne pas oublier ma mission et la portée que cette dernière avant. Je devais oublier mon éducation, mes manières, je devais être la shinobi que j'avais toujours été et déterminée.

J'entretins alors ma furtivité pour ne pas être démasquée, mais je n'employais aucun Henge, aucun changement d'apparence, surtout si je devais approcher Yasuo. Cela ne signifiait pas pour autant que je ne me "déguisasse" pas. Il me fallait avoir l'air... aguichante, et je réussis à subtiliser une tenue qui me permettrait de paraître plus... plus fille de joie. Un peu de maquillage, coiffée différemment, il me fallait mettre en avant mes courbes et ma peau. Par tous les dieux que je trouvais ça humiliant... mais une humilité nécessaire.

Je me présentais donc au Lys Vernis, non sans laisser imaginer que j'étais une "professionnelle".

" Bonsoir... je cherche... un nouveau travail et j'ai ouïe dire que l'on pouvait rencontrer des clients exceptionnels dans votre établissement. Et je suis une femme exceptionnelle... Embauchez-moi et vous ne le regretterez pas. "

Jouer les garces et arrivistes n'étaient en soi pas ce que je préférais, et cruellement, dans mon attitude, il n'y avait qu'une femme dans ce genre qui me venait à l'esprit. Ma mère. Je pensais son souvenir bien loin, finalement, elle me hantait toujours.

Récapitulatif:

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La rançon sanglante

Le hasard (et le fait que la ville ne comptait pas non plus un nombre effroyable d'auberge) avait permis la réunion d'Etsu et d'Hitagi.
Cette dernière avait également réussit à obtenir quelques informations intéressantes à un tire-laine du coin un brin éméché.
"La Pomme Rouge ?" ricana l'adolescent, les yeux pleins de concupiscent et désormais d'un brin de mépris. "J'te l'ai déjà dit : c'est un lupanar. Un bordel. Une maison close quoi... Bon, c'est un peu pour les rupins alors j'y ai fait que des livraisons... Et j'suis sûr qu'on peut trouver des chambres moins chère et tout aussi confortable pour faire ça..."

Il devenait plus tactiles et entreprenant à l'idée... Hitagi le repoussa, arguant quelques tracas typiquement féminin bien à même de faire rougir et dégoutter le voleur à la petite semaine en rut.
Grommelant, il se referma et commanda derechef à boire avec les ryô laissés par la Chinoike pour éteindre le feu qui était monté en lui. Même si Keito n'insista pas et garder espoir, il sombra vite dans une déprime d'alcoolique et en partant, Hitagi put l'entendre la qualifier à voix basse de quelques épithètes peu flatteurs.

Quittant la taverne, les deux kunoichi décidèrent de s'intéresser tout d'abord au Lys Vernis, une boutique d'apothicaire louche et qui semblait être le carrefour du trafic de drogue local. Hitagi espérait y rencontrer le méfiant mafieux Ikura, qui visiblement y faisait parfois des affaires.
En effet, s'il était tout aussi amoral et sans scrupule que feu son père, Heizaimon Masaru n'en avait pas la vicieuse subtilité. Brutal et paranoïaque après l'assassinat de son père par ce qui était sans nul doute des shinobi du monde de l'ombre, il s'était montré plus que froid et méfiant avec l'ancien partenaire en crime de son paternel.
Peut-être que les Chinoike pourrait convaincre un Ikura inquiet pour ses profils (et sa survie) qu'un changement d'alliance s'imposait...

Etsu quant à elle, souhaitait se rendre à l'officine suspecte pour s'y faire embaucher, dans l'espoir d'approcher l'un de ses plus prestigieux client : Yasuo, le second fils des Heizaimon.
Leurs informations le décrivait comme veule et lâche, facilement manipulable et influençable. La preuve en était une addiction aux drogues... Les shinobi aux yeux de sang avaient aussi appris qu'il était un artiste, donc qu'il devait disposé d'une certaine sensibilité. Pas étonnant qu'il soit le mouton noir de sa famille de dégénéré.
En tout cas, il serait peut-être intéressant de se rapprocher du futur pion du clan Chinoike.

Les kunoichi décidèrent de se séparer, pour ne pas arriver ensemble au Lys Vernis.
Hitagi serpenta dans les ruelles périphériques les moins fréquentées, usant d'un henge pour ne pas être reconnue. Elle arriva néanmoins la première au discret établissement en périphérie de la ville.
L'endroit ne payait pas de mine : une petite boutique qui aurait bien besoin d'un ravalement de façade, adossée à une maison tout en longueur et tout aussi décrépie et doté d'une cour minuscule où s'empilait de lourdes caisses de bois. Des bouquets d'herbes médicinale en train de sécher pendaient devant la porte.
Dans la cour de la maison, l’œil expert de la Chinoike nota la présence de deux manœuvres en train de jouer aux dès à l'ombre d'une pile de caisses.

Discrets mais pas trop, la gueule cassé et l'air à la fois cruel et arrogant. Des livreurs ou des manœuvres ? La boutique ne semblait pas assez prospère pour se payer deux ouvriers en train de glander. Plutôt donc des membres de la pègre, gardant l'endroit ou la marchandise, qui d'ailleurs semblait trop abondante pour un endroit aussi peu fréquenté et un rien miteux.
Vu qu'ils ignorèrent la kunoichi (tout en ayant noté sa présence du coin de l'oeil), Hitagi décida de faire de même et pénétra dans la petite boutique.

L'endroit était sombre et enfumé. Moult pots et sachets d'herbes s'empilaient sur des étagères de part et d'autre de l'unique comptoir, mais un peu trop en bordel et poussiéreuses. Au plafond pendaient d'autres bouquets secs d'herbes aromatiques ou médicinales, qui devaient être suspendus là depuis des années. Il y régnait une atmosphère étouffante, lourde de senteur diverse, dont le tabac que fumait l'unique employé quasiment avachie sur le comptoir.
Une porte coulissant derrière celui-ci semblait mener à une pièce de préparation ou une réserve, qui elle-même devait sans doute déboucher dans la maison attenante.
A première vue, l'endroit ressemblait à ce qu'il était sensé être : une boutique d'apothicaire un peu minable.

Hitagi s'avança alors que l'employée se redressait en maugréa. Il s'agissait d'une femmes au cheveux sombre en bataille et aux traits épuisée. Ses yeux verdâtre marécageux s'ornaient de cernes marques et elle lança un regard blasé et un brin agacé à la Chinoike.
Cette dernière affirma être la nièce d'Ikura et s'enquit de sa présence. La première réponse qu'elle reçu fut un grognement et la seconde ne fut que l'allumage d'une cigarette.
"Nan, mais c'pas un agence de renseignement ou un lieux d'rencontre ici..." bougonna l'apothicaire. Elle lorgna ensuite longuement la Chinoike au physique impressionnant et parvint peut-être à la conclusion qu'il ne valait mieux pas l'irriter. Elle soupira lourdement, de manière visiblement exagérée.
"J'vais m'renseigner."

Ouvrant la porte coulissante, l'employé se coula dans la pièce de préparation qui semblait plus propre et organisée du peu que put voir Hitagi. Une bouffée de senteur médicamenteuse frappa la kunoichi. Non, il n'y avait pas que ça... La Chinoike avait assez fréquenté le monde des ombres pour reconnaître des senteurs exotiques et pas forcement médicamenteuse, dont de l'opium.
La maison accolée était peut-être même une fumerie clandestine, vu l’intensité des senteurs après juste une bouffée.
L'absence de l'employé, qui laissait seule une étrangère dans son officine, montrait également qu'elle n'avait guère d'intérêt dans les pots et onguents exposé là.

Après quelques minutes, l'employée fatiguée revint en baillant et portant une gourde de terre cuite à la main.
"Z'avez de la chance, y'a Banpei et Kôichi dehors. Ils vous conduiront à lui, suffit de leur dire que vous venez pour le problème de belette." annonça-t-elle d'un ton sec, voire un brin méprisant, avant de tendre impérieusement la calebasse à Hitagi. Ses yeux marécageux semblait luire d'une lueur malsaine. "Et prenez ça avec vous. J'ai la flemme de faire la livraison moi-même à Ikura, alors rendez-vous utile au passage. Attention, c'est fragile. J'vous retient pas..."
Comme si elle avait  autre chose à faire que s'affaler derrière le comptoir pour s'allumer une autre cigarette. Elle chassa Hitagi d'un geste mollasson de la main, ne lui prêtant déjà plus attention.

Peu après, le Lys vernis reçu la viste d'une autre Chinoike. Etsu avait choisit de se déguiser sans user d'art shinobi, comptant sur sa discrétion naturelle pour éviter qu'on ne la repère et sur ses talents d'actrice.
Elle s'était grimé en jeune fille d'apparence sérieuse mais un peu désargenté, affichant un air professionnel et déterminé. Peut être un peu trop pour la boutique miteuse qu'elle découvrit.
Quand elle pénétra dans la boutique, elle fut accueillit par un grognement de l'employé avachie sur le comptoir.
"Bordel, mais c'est qu'y'a du peuple aujourd'hui ! Si au moins ils achetaient quelque chose..." grinça amèrement la préposée. "Bon, ma p'tite, j'vais pas vous le cacher : niveau affaire, la boutique tourne plutôt mal. Alors embaucher... Bon, vous savez faire quoi ? J'vois passer pas mal de monde même si les clients exceptionnels se font rares, j'trouverais p't'être quelqu'un chez qui vous caser..."


*******

Tsumi quant à lui était dans de sales draps. Il avait réussit à infiltrer le manoir fortifié des Heizaimon... Enfin, plutôt leur cave ou salle de torture.
Il se retrouvait donc isolé, bientôt aux fers et torturés, au milieu de l'armée de gardes du paranoïaque Masaru...
Par chance, son déguisement puant de mendiant tenait et les deux gardes qui l'avaient engeôlé ne se méfiait plus vraiment de lui. Et c'était une erreur fatale de sous-estimé un shinobi.
Profitant d'un instant d'inattention, Tsumi se libéra à une vitesse folle puis planta son pouce dans l'oeil du jeune garde.
En un éclair, il s'empara de son tantô et manqua d'égorger le planton totalement surpris. Seul les réflexes militaire du gamin lui sauvèrent la vie.
Néanmoins, il avait reçu un sale coup au visage, lui transperçant  et lui brisant la mâchoire. Plus jamais il ne serait un beau gosse...

Sous le choc, hurlant et pissant le sang, la sentinelle n'était pas en état de combattre ou même gêner le Chinoike. D'un bond le ninja s'écarta et sortis de la cellule, composant des mudra à toutes vitesses pour fondre vers l'autre épéiste qui s'avançait avec deux barres de fer chauffé au rouge.
Totalement surpris, Noritomo ne put réagir face à l'orbe crépitante que lui balança le ninja aux yeux écarlates. Le choc l'expédia douloureusement en arrière, tous ses muscles parcourus d'arcs électriques. Il lâcha ses lames incandescentes, que la Chinoike s'empressa de récupérer pour s'en servir contre lui.

Les coups portèrent, faisant grésiller la chair et noircissant les vêtements du sabreur. Néanmoins, les barres de métal chauffées au rouge étaient plus destiné à la torture qu'au combat. Elles restaient dangereuses et impressionnante, surtout contre quelqu'un d'impressionnable, mais ne constituaient pas des armes mortelles.
Surtout pas contre le lieutenant Noritomo, plus expérimenté que son jeune collègue qui hurlait en tenant son visage défait et ensanglanté.
Promptement, le sabreur dégaina son katana pour riposter en beuglant comme un porc qu'on égorge.
"UN NINJA ! UN PUTAIN DE NINJA !"

Ses intentions étaient claire : essayer de rameuter du renfort. Mais la situation jouait contre lui : ils étaient dans une cave, des geôles puantes et obscure où les pervers Heizaimon gardaient et torturaient leurs esclaves ou leurs ennemis.
Pas sûr donc que des cris soient immédiatement remarqué ou pris au sérieux. Toutefois il ne fallait pas traîner : nul ne savait quand la chance pourrait tourner.
De plus, Noritomo commençait à reculer, dressant son sabre devant le ninja. Il voulait s'en doute s'enfuir ou se rapprocher des escalier et de la porte menant à la surface. Il n'affichait aucune solidarité envers son jeune collègue grièvement blessé.
"Tu ne paies rien pour attendre ! Ta tête me vaudra les félicitation de Masaru-sama ! Hadan !" tonna le guerrier, expédiant une brutale onde de chakra du tranchant de sa lame pour faucher et repousser le faux mendiant.



   
Récapitulatif combat:
         

   
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Chinoike Hitagi
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Chinoike Hitagi
La rançon sanglante


 Kobeshiki était un endroit assez infernal, tout était plus ou moins sous le contrôle de la pègre ou des bourgeois qui dirigeait comme s’ils possédaient tout ici. Le peuple ici était donc sois sous la coupe des uns, sois des autres, ceux entre les deux souffraient. Je les haïssais tous autant qu’ils étaient, tant ils me semblaient ressembler à ceux qui avaient ordonné la mort de mes parents, de mes oncles, de mes tantes, de mes cousins et cousines. Entre la famille que nous devions annihiler et la pègre que je devais désormais rencontrer pour leur lécher les pieds, malgré toute ma bonne volonté à mettre le grappin sur l’entreprise du Père, j’aurais aimé juste pouvoir massacrer la pègre en plus de tous les autres. Entre Keita, le poivrot queutard à peine sortit des jupons de sa daronne qui ne rêvais que de me prendre dans une ruelle salle, les manœuvres chienchien de la pègre qui surveillait le lys vernis, plaque tournante de la drogue, tant le lieu empestait l’opium à plein nez. Puis pour rajouter à tout cela, l’apothicaire qui semblait aussi défoncée que les clients, tout dans ce village avait une odeur rance de merde et d’une situation catastrophique et dire que ce coup d’éclat devait être la première pierre de l’édifice pour nous renvoyer au sommet, la pierre allait juste tomber dans la fange et la boue. Un travail titanesque attendra Etsu et le conseil pour remettre un peu d’ordre dans cette région.

Mais bref, j’avais reçu des renseignements qui allaient m’aider à rencontrer le grand manitou, car même si Ikura, le mafieux de la bourgade n’était pas là, il y avait sûrement moyen de le rencontrer grâce aux deux chiens qui attendaient derrières. L’apothicaire me donna en plus une gourde fragile à donner au chef en plus d’un probable code pour me faire emmener jusqu’à lui. Je n’avais pas vraiment mieux pour l’instant et ça pouvait être un piège, comme tout le monde dans ce métier de merde. Pas le choix, quand il fallait se lancer, on se lançait, sans rouspéter avec le sourire, parce que c’était le seul moyen d’avoir une place au soleil. Jouant toujours les ingénues, je répondis :

« Pas d’soucis, mon oncle sera sûrement très heureux de récupérer ça ! »

Mais l’autre droguée n’avait même pas écouté, que déjà, elle s’enfonçait une clope dans le bec, la fumant avidement. Tout dans cet endroit me dégoûtait, cette drogue ne servait qu’à endormir les sens et garder le peuple sous contrôle. Je méprisais ces abrutis et cons qui ne se rebellaient pas ! De plus, à s’enfoncer dans la misère et se droguer, cela permettait au bordel de garder toutes les pauvresses avec des dettes dans leurs griffes. Je ne les comprenais pas à accepter de vendre leurs corps comme cela. Tout ce peuple subissait sans rien faire, comme attendait que ce soit nous Chinoike qui leur sauvent la peau, c’était trop simple pour eux. Ils avaient bien de la chance que leurs intérêts et les nôtres se croisent à tous ces moutons.
Je me hâtais ainsi de rejoindre les deux types dehors, Bonne Paye et Pois Chiche, j’abandonnais mon sourire niais de cruche pour avoir l’air plus sérieuse et plus féroce. Il fallait qu’ils me prennent au sérieux, si je voulais qu’ils m’emmènent voir Ikura. Je m’approchais donc d’eux, puis d’un signe du pouce, en désignant la boutique d’à côté, grommelait :

« J’suis celle qu’à été engagée pour régler le problème de belette et livrer la calebasse à Ikura, désignant ostensiblement l’objet qu’on m’avait remis, vous pouvez faire faire quelque chose pour m’aider ? J’aimerais bien m’en occuper rapidement… »

Maintenant il fallait espérer pour que ce ne soit pas un piège de merde dans lequel je sois tombés comme la première des connes. Etsu aurait assez à faire avec Tsumi enfermé sans que je rajoute ma gueule en plus. Je croisais les doigts.






Récapitulatif combat:


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La réalisation était parfaite, à quelques détails prêt. Certes, le Chinoike n'avait pas su mettre fin aux jours de la pauvre sentinelle, qui aurait sans doute préféré mourir que de vivre la souffrance qu'il ressentait. Et son attaque n'avait pas réussi à mettre vraiment mal en point le bretteur qui se mit à beugler en brandissant son arme. Mais qu'importait, le sourire du shinobi n'avait pas quitté son visage. Il semblait même, s'étirer d'avantage, alors que se redressant, sa tête bascula vers l'arrière, laissant son œil rougeoyant percer les ténèbres en donnant à son visage des allures de dément.

Ce fût alors que Noritomo se mit à faire des promesses. Des paroles amusantes pour le Loup Solitaire qui n'attendit pas la fin de sa logorrhée pour envoyer les deux lames incandescentes, encore en sa possession, vers le pauvre garçon entrain de souffrir le martyr. La raison ? Le sadisme, rien de plus, rien de moins.

« Hm ? »

Mais son acte allait avoir de lourdes conséquences. Car dans son excès de confiance, l'attention de Tsumi s'était déporté de son adversaire principale. Une erreur qui lui permit de porter une attaque des plus puissantes à l'aide de son katana. L'espace entre les deux hommes était trop courte, l'impact fut immédiat et lacéra de biais le torse du shinobi qui se vit propulser en arrière. Comment avait-il pu être aussi stupide ? D'abord, il s'était défaussé de ses seules armes, puis, il s'était laissé toucher par une attaque aussi violente ? Le corps du Borgne s'élevait dans les airs, avec au dessus de lui des arabesques que dessinait son propre sang. La situation ne pouvait pas être plus désastreuse. Bientôt, le bretteur s'empresserait d'atteindre la porte et d'alerter tout le manoir. Les renforts arriveraient en masse et le Chinoike verrait sa tête planté sur un piqué...

« Enfin... »

L'oeil grand ouvert, ses mains enfin libre, il ne manquait plus qu'un élément au borgne pour commencer réellement ce combat. Et par chance, son adversaire venait de le lui fournir. Ses doigts s’entremêlèrent en différents mudras, tandis que son iris carmine se teinta d'une lueur plus vive. Les arabesques qui s'échappaient autour de lui commencèrent à se mouvoir. Rapidement, son corps se cambra d'avantage, réalisant un salto qui, pour une partie, s'était transformé en aiguille. Ces dernières n'attendirent pas que Tsumi se réceptionna pour partir à l'assaut de leur cible. L'attaque était violente, multiple et assez surprenante pour laisser un instant au Borgne pour user d'une autre arcane de son Clan. Dans sa main, se matérialisa une lame aussi tranchante que l'acier, qu'il enserra avant de partir à l'assaut d'un bond, commençant à taillader avec frénésie son adversaire...

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Maintenant que j'étais séparée de ma camarade, je ne pouvais compter que sur moi, mais tout mon problème résidait dans la manière dont je pouvais pénétrer dans le bâtiment dans lequel était censé se trouver ma cible. Être une travailleuse, c'était ce qui m'était apparu le plus judicieux sur le moment, car je me savais incapable de me faire passer pour une consommatrice. Cela n'aurait pas été crédible, bien que mon teint pâle aurait pu potentiellement donner le change. Toutefois, je préférais me montrer plus raisonnable et prendre le parti qui fut le mien. Ceux qui dirigeaient le Lys Vernis connaissait mieux que quiconque leur clientèle, ils devaient facilement reconnaître ceux qui étaient déjà dans le fond pour mieux les entraîner dans leur vice. De plus, je n'avais jamais mené une vie aussi dissolue, mais j'avais déjà eu l'occasion de croiser quelques âmes en perdition. Même au sein des Chinoike.

Quoiqu'il en fut, le bâtiment de tous les péchés était assez miteux, me faisant douter de mon plan. J'espérais que pour Hitagi la tâche avait été plus facile, mais rien n'en était moins sûr. Pourtant, il était hors de question pour moi de reculer et ce fut avec culot que je me lançais.

" Je suis prête à faire mes preuves si nécessaire. Je peux jouer les "hôtesses" et pousser les clients présents à dépenser plus. Si vos affaires ne sont pas bonnes pour l'instant, je les ferais grimper en flèche. "

J'affichais une attitude d'une femme sûre d'elle, un petit sourire en coin, laissant imaginer que je pourrais vendre n'importe quoi.

" Je suis généralement plus douée avec les hommes ayant des moyens. Ils viennent généralement dans ce genre de lieu pour de la simple créativité, basique, mais je peux les convaincre de s'amuser encore plus en leur vendant des choses un peu plus... nous dirons qualitatifs ? "

Mettant une main sur la hanche, je ne quittais pas la femme du comptoir des yeux.

" Si vous n'êtes pas encore assurée de leur fidélité, je ferais en sorte que ça soit le cas. Non seulement je peux les faire rester en leur faisant la conversation, mais je peux les pousser à consommer et faire en sorte qu'ils en redemandent de leur plein gré. "

Je leur vendais mes compétences comme si j'étais apte à leur apporter une "baleine" comme le disait le jargon.

" Ne serait-il pas intéressant de faire en sorte que les clients exceptionnels se multiplient ? Imaginer si le Lys Vernis devenait un fournisseur officiel et étendu pour des fêtes entre privilégiés ?  "

Je m'approchais du comptoir.

" Vous devez bien avoir un client riche et un peu naïf dans vos locaux. Il y en a toujours un dans chaque établissement. Laissez-moi vous montrer ce que je peux faire. Vous n'aurez pas à me payer pour cette fois, mais si j'arrive à lui faire cracher plus de ryos, embauchez-moi. "

Vendre des promesses, du rêve et une manière pathétique de remplir ses coffres d'or et d'argent. l'employée de ce lieu infâme n'avait en soi rien à perdre à me laisser tenter ma chance, d'autant plus que lui proposait la gratuité de mes services afin de lui prouver mes compétences. Au mieux, elle faisait des profits, au pire elle m'envoyait balader après avoir mené ma "mission".


Récapitulatif:

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Pour une boutique d'apparence plutôt minable, le Lys Verni était très demandé. Enfin, au moins par les Chinoike. Aux yeux de shinobi, l'endroit semblait bel et bien louche. Nul doute qu'il s'agissait d'un des pavot pivots le trafic de drogue local...
Les deux kunoichi aux yeux carmins s'y rendirent en décalé, Hitagi se faisant donc passer pour une lointaine nièce d'Ikura, un baron de la pègre du cru.
L'employée fatiguée et peu motivé (et un brin méprisante) de la soit-disant boutique d'apothicaire lui donna ce qui semblait être un mot de passe, lui indiquant d'aller voir les deux messieurs à la mine patibulaire et aux muscles saillants qui jouaient aux dès dans un coin discret de la cours et qui n'avaient pas vraiment la tête de doux médecins.

La Chinoike alla donc se présenter, dérangeant les brutes dans leur partie, les dénommés Banpei et Kôichi.
Bien évidemment, elle fut accueillit par des regards lourds et suspicieux. Banpei était une montagne d'homme : mâchoire carrée, cou de taureau et énorme poing que ne demandait qu'à broyer la tête d'autrui. Pourtant, même la brutale et... peu réfléchie Hitagi pouvait voir qu'il n'y avait pas la lumière à tout les étages derrière le regard vide et bovin du butor.
Bien que de haute stature, Kôichi était plus fin, tout en membre allongé et sourire vicieux barrant un visage de fouine couturée de cicatrices et à la barbe sale en broussaille. L'oeil expert de la kunoichi nota qu'il cachait des couteaux ou kunai (d'assez mauvaise facture) dans ses manches. En plus de ceux à sa ceinture. Et le poignard dans sa botte. Sans compter la petite lame qu'il utilisait pour se curer ses ongles crasseux et trop long.

"Hum ?" grogna le lourd Banpei en se redressant pour poser sur Hitagi un regard un peu perdu. A la mention d'Ikura, le géant benêt ne put s’empêcher de tourner la tête vers l'annexe de la pharmacie, que la Chinoike soupçonnait d'être un fumoir d'opium clandestin.
"... Un problème de belette, crétin..." siffla son partenaire plus fin d'un ton agacé. Il se fit mielleux pour accueillir la kunoichi. "Bien sûr, bien sûr, je vois. On va vous conduire à lui, pas vrai Banpei. Hoche la tête abruti ! Bon... On va passer par derrière, ce sera plus discret. Il ne faudrait pas déranger les clients..."
Jetant un œil nerveux aux alentours comme s'il craignait d'être observer ou suivit, Kôichi fit signe à Hitagi (et à son sbire à demi-abruti) de les suivre, histoire de ne pas être vue de la rue.

A peine eurent-ils tournés derrière l'annexe que la Chinoike remarqua trois choses.
La première c'était qu'il n'y avait pas de porte arrière. Juste de l'ombre et des caisses poussiéreuses ou brisées.
La seconde ce fut le scintillement du métal quand Kôichi expédia vivement un kunai directement vers l'encombrante calebasse de terre cuite que se trimballait la Chinoike, dans le but de la brisé et de laisser se répandre son contenu sur la Chinoike.
La troisième, se fut l'immense silhouette de Banpei passant dans son dos, qui était visiblement plus vif que son gabarit et son intellect le laissait supposée.
Ses larges mains de butor fondirent sur la kunoichi pour l'étrangler, l'étouffer ou juste l'empêcher de crier.
Peut-être que se présenter comme une nièce inconnue d'un parrain local, alors que la pègre était à cran et méfiante après l'assassinat du redouté Heizaimon Ginjirô et les purges brutales que Masaru avait ordonne n'avait pas été une si bonne idée...

   
Récapitulatif combat:
         


*****

Pendant ce temps, Etsu s'était elle aussi introduit au Lys Vernis, cherchant à s'y faire embaucher dans l'espoir d'en apprendre plus sur Heizaimon Yasuo, le second fils de leur victime et futur pion du clan Chinoike.
Décrit dans les rapports comme lâche et influençable, il s'avérait apparemment qu'il s'agissait d'un drogué.
Pour ce faire, la kunoichi tenta de vanter ses charmes auprès de la vendeuse désabusée.
"J'pige vaguement votre idée... Mais ici, c'est une boutique d'apothicaire, pas un lupanar ou un établissement de plaisir." grinça la préposée fatiguée en allumant une petit pipe d'où monta une odeur trop doucereuse pour n'être que du tabac.
"Z'êtes une de ces veuves noires, ou plutôt une de ses sangsues qui misent sur ses charmes pour agripper un homme riche et futile... Bon, j'vais pas juger : chacun ses talents et ambition de vie après tout..."

Elle soupira, hésitante et suspicieuse. La visite de l'autre nièce d'Ikari avait déjà été plutôt suspecte. Voilà qu'arrivait une galante qui cherchait à se faire embaucher pour approcher de riches clients...
"Qui vous a renseigné sur cet endroit ?" questionna de manière un brin inquisitrice mais également un peu nerveusement la vendeuse. Elle lança un regard vers la porte coulissante derrière elle.
Il était possible que cette délurée soit bel et bien quelque fille de joie dans la dèche ou avide de monté en société... Mais elle pouvait aussi être un danger. La pègre était nerveuse depuis la mort brutale de Heizaimon Ginjirô et les nouveaux arrivants étaient donc jugés du plus haut suspect. Voilà pourquoi les belettes, les fouines supposées étaient envoyées faire un tour dans les bras puissant de Banpei.

Mais la donzelle était plutôt mignonne et du sang neuf ferait sans doute plaisir à leurs clients débauchés... Il pouvait y avoir de l'argent à ce faire. Ou elle pourrait être utilisée pour regagner la confiance des Heizaimon. Quel soit ce qu'elle prétendait être ou non, d'ailleurs.
"Ecoutez... J'veux bien vous aider ma belle." fini par se décider la vendeuse après avoir longuement biberonné sa pipe. "Ce n'est pas ici que vous trouverez la clientèle que vous cherchez. Il arrive qu'on consomme sur place, mais c'est généralement réservé à ceux qui ne peuvent pas attendre ou qui n'ont pas les moyens d'être discret. Je vous conseille plutôt d'aller voir à la Pomme Rouge. C'est déjà plus sélect et on y connaît un peu d'monde... Je vais voir si l'patron peut vous rédiger une lettre de recommandation."

Elle se traîna ensuite dans l'arrière boutique, ses yeux verdâtre restant suspicieux d'Etsu et se débrouillant pour ne pas lui tourner le dos.
Quand elle ouvrit la porte communicante avec le reste de l'officine, la Chinoike put profiter d'une bouffée d'odeur de médicaments et d'herbes qui n'avaient pas que des propriétés médicinales.
Après un petit temps, la vendeuse revint avec une tasse de thé fumant à la main et l'air toujours aussi épuisée et peu motivée.
"L'patron est d'accord pour vous laisser tenter votre chance. Il est en train d'écrire de quoi vous introduire à la Pomme Rouge. A l'essai. Si vous êtes aussi douée pour inciter les clients à dépenser, j'pense qu'ils vous prendront vite à demeure. Même si en ce moment, c'pas la joie, avec tout c'qui s'passe en ville..."
L'apothicaire baissa la voix, sur le ton de la confidence tout en poussant la tasse sur le comptoir vers Etsu.
"L'établissement a été fréquenté par les Heizaimon. Surtout Dame Kagamiko... Mais allez savoir si vous manger de c'pain là. Buvez ça en attendant. Et vous ne seriez pas intéresé par quelques tisanes soulageant les problèmes typiquement féminin ou permettant d'éviter les conséquences fâcheuses d'une nuit de plaisir ? Nous avons ça en stock."


*****

Dans la prison/salle de torture en sous-sol, Tsumi s'évadait. Ou du moins, il essayait et sans alerter la véritable armée de gardes qui rodait autour du manoir du paranoïaque Heizaimon Masaru.
Par pur méchanceté, le ninja expédia barres de métal chauffé au rouge sur le jeune soldat qui n'étaient déjà plus en état de combattre.
Cet assaut imprévus et brûlant lui arracha d'horribles cris d'agonie. Tsumi n'avait guère le temps de vérifier son trépas, mais le planton était désormais hors de combat et ne pourrait sans doute pas être intérroger. S'il avait survécu.

Hélas, ceci l'exposa à la contre-attaque du lieutenant Noritomo. Ses cris à lui était aussi bruyant mais plus explicites... Par chance, les geôles étaient en sous-sol et pour l'instant, on ne l'avait pas encore entendu.
Ce serait une autre histoire s'il arrivait à gravir l'escalier et à sortir dehors.
Le samouraï dévoyé avait expédiée une onde cinglante chakra du tranchant de sa lame pour repousser le ninja. Il commença aussitôt à reculer en marche arrière, gardant sa lame pointé vers le shinobi qui s'était infiltré dans le domaine de son maître.
Mais malheureusement pour le guerrier au katana, le sang versé avait fournis une nouvelle arme au Chinoike. Guidé par l’œil sanguinaire de Tsumi, une douloureuse pluie d'aiguilles écarlates se ficha dans la chair du samouraï.

"Maudit ! Quel est donc cette sorcellerie !? A MOI ! UN NINJA DANS LES SOUTERRAINS !" beugla Noritomo, cruellement meurtris par l'étonnante technique du Chinoike. Il déglutit nerveusement en voyant le faux mendiant convoqué une hideuse épée de sang frais. Toutes ces histoires sur les pouvoirs contre-nature des shinobis... Quel monstre sanguinaire affrontait-il ? Pourrait-il s'échapper ? Tenir jusqu'à l'arrivée de Mademoiselle Riko ? Elle aussi maîtrisé ces arts étranges... Lui n'avait que sa lame et son courage de plus en plus défaillant.

Mais nonobstant l'aspect horrifique de la lame écarlate, les yeux expérimentés de Noritomo trouva l'assaut du ninja un rien basique. Malgré la surprise, il put parer l'épée de sang, qui semblait étonnamment solide et tranchante. Comme une sorte de rubis maléfique...
"Putain de monstre, tu crois aller où ?" grinça le soldat, peinant sous l'effort pour contrer les assauts furieux du Chinoike. Sa vitesse était phénoménale et chacun de ses coups étaient lourd et puissant... Son adversaire avait beau se battre comme un samouraï amateur, il n'allait pas tarder à le déborder par sa pure frénésie !
Noritomo se baissa pour passer sous la garde du ninja et lui balança un effroyable coup d'épaule, espérant l'envoyer bouler au sol ou l'expédier contre un mur.
"Tokken ! Prends ça !" s'exclama le lieutenant des Heizaimon, retrouvant confiance. "Je me laisserai pas dézinguer par un putain de monstre pissant le sang !"

En tout cas, s'il s'en sortait Noritomo allait faire pénitence au temple. Il devait remercier les dieux de sa jeunesse passée dans un temple de moine guerrier de la Vallée de la Foudre.
D'ailleurs, les yeux carmins de son adversaire... ça lui rappelait un truc. Des légendes de son enfance, sans doute. Le genre qu'on racontait à voix basse... Il ne se souvenait pas vraiment.
Son courage vaguement retrouvé, le samouraï déchu poursuivit son assaut.
"Omotegiri !" tonna-t-il en abattant brutalement son sabre. Est-ce que ça suffirait ? Oh qu'il serait doux d'apporter la tête de cet assassin à Masaru-sama ! Ce ne serait qu'une justice poétique : ce monstre leur avait après tout apporté la tête de feu Heizaimon Ginjirô.

   
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Chinoike Hitagi
La rançon sanglante


 Au moment où je vis qu’il n’y avait aucune porte et seulement des caisses, je compris que j’avais fait une erreur et que j’avais grandement manqué de discernement et de prudence et je n’eus même pas le temps de réagir au piège dans lequel j’étais tombée que déjà, un kunai brisait la calebasse qui en explosant m’aspergea d’un liquide qui ne tarda pas à me brûler la peau. Déconcentrer par cette douleur soudaine, je me fis aisément attraper la tête par Banpei qui me dépassait en force physique, j’hoquetai de douleur et de surprise, mais sa main me recouvrant la bouche, m’empêcha d’hurler.

Il était hors de question que je me laisse faire et que je meurs sans rien faire. Une fois l’instant de surprise passé, tout mon être se calma, ce n’étaient que deux bons à rien, je n’avais absolument rien à craindre d’eux, je pouvais en faire de la chair à saucisse, les massacrer sans problème ! J’avais essayé la diplomatie pour voir la mafia, ça avait échoué ? J’allais alors ramener les deux têtes des sbires à leur chef et voir ce qu’il allait faire ! On ne s’attaquait pas à Chinoike Hitagi, ils l’avaient fait et c’était là, leur erreur.

J’attrapais ainsi à l’aveugle mon tantô accroché dans un fourreau à ma poitrine, puis le plantait avec force dans le bras de Banpei, qui n’était qu’une grosse brute sans cervelle, mais qui était de loin le plus dangereux ! Profitant de la douleur que je lui avais procurée, l’ayant obligé à me lâcher, j’envoyais ensuite mon tantô tel un shuriken sur son acolyte, ce Koiche de merde que j’allais crever une fois que j’aurais pourfendu du fil de mon épée l’autre.

Une fois Koiche déconcentré, je dégainais mon énorme nodachi, j’avais quelques secondes pour essayer de m’occuper de Banpei aussi rapidement du mieux que je le pouvais. C’était un deux contre un et je ne voulais pas risquer de me mettre en danger une seconde fois, je devais m’en occuper l’un après l’autre. Ainsi, sans attendre le moindre instant de répit, je me jetais sur lui en me mettant à tournoyer, je lui envoyais un coup ascendant au niveau du torse pour ensuite passer dans son dos. Une fois dans son dos, je tentais ensuite de lui trancher la tête de derrière d’un large coup de nodachi.

J’avais lancé toutes mes forces dans la bataille et je comptais bien triompher ! Je me battais à deux contre un alors que mes réserves de chakra étaient déjà largement entamées, je n’étais pas au summum de ma force et de mon énergie, je devais faire attention, la moindre erreur pourrait être douloureuse, j’avais beau savoir que j’étais meilleur qu’eux, je ne voulais plus m’enivrer de victoire bête et tomber dans les mêmes pièges, encore et encore et encore. Je n’en pouvais juste plus d’être bête comme cela. Je devais être prudente pour triompher sans en sortir trop affaiblis, la mafia n’était pas mon ennemi, la famille Heizaemon si, je ne devais pas le perdre de vu, même si je les haïssais tous autant qu’ils étaient.






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Chinoike Tsumi

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Des attaques sans finesses, ni techniques, mais après tout, en avait-il seulement besoin ? L'objectif n'était pas de prouver sa suprématie en tant que bretteur. Cela, il l'aurait laissé à Hitagi en temps normale, mais en cet instant, rien ne l'était. Ni la brutalité des coups qu'il donnait, ni la férocité avec laquelle il désirait si ardemment faire du mal à son adversaire. Il n'y avait rien de Tsumi dans ses propres actions. Tout était orchestré par une force que lui-même ne comprenait pas et qui ne désirait qu'une chose : la Mort.

Mais l'instinct de survie et la connaissance en combat de son adversaire desservit l'entreprise du Borgne. Dans un ultime instant, Noritomo profita d'un coup traversant pour se baisser et repousser son adversaire d'un puissant coup d'épaule. Le visage du Chinoike se vit marqué d'une profonde déception et d'un certain agacement alors qu'il voyait son corps se faire légèrement repousser en arrière. Retrouvant ses appuies, il se ressaisit de son arme sanguinaire, prêt à faire payer le pauvre ronin pour son acte. Mais alors qu'il levait les yeux vers l'assaillant, ce dernier avait déjà préparé une attaque. Elle non plus, n'avait rien de fin, ni de techniquement complexe. Il s'agissait d'un coup puissant et violent, avec pour seul but de détruire l'autre. Une preuve que l'ancien samouraï prenait Tsumi au sérieux, mais que surtout, la peur commençait à s'insinuer en lui.

Pour autant, la lame finit par toucher. L'acier trouva un fourreau, le déchirant sous son passage grâce à une force nouvellement retrouvé par le guerrier. Pour autant, nulle complainte, nulle crie de douleur ne vinrent se juxtaposée à la réussite de ses ambitions. Il ne restait que le silence brisé par un bruit étrange. Celui de la paille qui tombe sur le sol en lambeau tailladé par la lame d'une pauvre âme trompée par les arts shinobi. Face à Noritomo, la supercherie prenait fin, sous la forme de fétus de pailles voltigeants au gré de la gravité. Et alors que l'incompréhension devait se saisir de l'esprit de l'homme, son adversaire quant à lui, en profita de s'être glissé dans son dos pour lui porter une estoc. Profitant que sa lame ait trouvé un fourreau de chair, il la laissa là, libérant ses mains pour réaliser les signes incantatoires nécessaires pour qu'une fois de plus, une orbe de lumière vienne crépiter entre ses mains, avant de percer la faible distance qui séparait les deux hommes. Le but ? Mettre fin à cette confrontation qui avait déjà bien trop durée.

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Chinoike Etsu
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La rançon sanglante
La femme du comptoir me désarçonnait tellement elle me parut désabusée. Je n'aimais pas sa mine, et encore moins ses manières, mais puisque j'avais besoin d'elle, je luttais tant bien que mal pour que mon naturel ne reprit pas le dessus sur mon "personnage".

" Je suppose que l'on ne peut pas vous mentir, hein ?  "

Puisqu'elle s'était mise cela en tête, autant me faire passer pour une profiteuse. Ce n'était pas comme si je n'avais jamais croisé ce genre de femme, bien qu'elle me donnait l'impression de manquer de dignité. Toutefois, il était de notoriété publique que les ryos poussaient les désespérés à faire n'importe quoi.

" Néanmoins, je n'irais pas jusqu'à dire veuve noire mais... s'il m'est permis de plumer quelques pig.... enfin... quelques naïfs... c'est un peu gagnant-gagnant ? Ils ont mon attention et moi je les soulage de quelques pièces. Mais je peux en faire profiter autour de moi. "

Je sortis alors mon plus beau sourire mesquin, même s'il était peu probable que cela eut le moindre effet sur la vieille carne devant moi. Cela n'avait en soi aucune importance, je ne voulais qu'étouffer sa méfiance et qu'elle me donna les informations que je voulais savoir, ou plutôt, un accès vers ma cible. Mais, la vieille carne n'était pas née de la dernière pluie et je sentis sa méfiance. Il me fallait jouer franc-jeu.

" Cet endroit ? Par un homme, bien évidemment. Impressionnant comme des idiots peuvent parler une fois qu'ils ont enfilé trop de verres. Par contre, j'espère que vous me pardonnerez, j'ai complètement oublié son nom. C'était un pervers avec de grands doigts... mais je ne suis pas certaine que cette description vous aide beaucoup. "

Je finis par hausser les épaules, comme si ce n'était qu'un bien maigre détail. Si cela m'était en danger la vie de l'idiot qui avait ennuyé Hitagi, je n'en avais que faire. Il était un complice de tout le trafic qui se déroulait dans la région, ce n'était que faire une pierre deux coups.

Je me devais de guetter la décision de l'apothicaire, enfin la femme du comptoir. Je n'étais pas certaine qu'elle s'y connaissait après tout, mais au pire, elle connaissait le grand patron.

" La Pomme Rouge ? Le nom sonne plutôt bien. "

Si je devais jouer les femmes confiances, faire les petites malines faisaient aussi partie du jeu. En tout cas, cela m'offrait une opportunité que je me devais de saisir. Un lieu. Une lettre de recommandation. C'était l'occasion où jamais de pouvoir entrer là où je voulais, sans attirer l'attention outre mesure.

" Une lettre de recommandation... oh je savais que j'avais bien fait de venir chez vous. Ma bonne étoile est avec moi. Un peu moins avec les gens de la ville, j'ai en effet entendu dire les grabuges qu'il y a eut ces derniers jours. Je crois même avoir vu des affichettes. "

Je fis comme si un frisson m'avait traversé.

" Il y en a qui doute de rien en tout cas. "

Un peu comme les Chinoike ? Nous n'avions rien à perdre après tout, mais tout à prouver. Tandis que mes pensées se tournaient vers mes camarades, je fus plus étonnée de voir que la caissière concéda enfin à me parler plus facilement. Je m'approchais naturellement d'elle, l'écoutant avec attention, mais je préférais éviter sa tasse de thé. Je ne savais pas quelle mixture elle avait mis dedans et j'avais déjà donné dans les boissons bizarres dans une mission précédente. Plus jamais.

" Sérieusement ? Les Heizamon ? Whoo.. Je ne m'attendais pas à un si gros poisson. Par contre vous m'excuserez, je ne veux pas être impolie, mais j'ai déjà dû boire avant pour faire parler l'autre idiot, donc... j'ai un peu moins soif. Par contre, je serais intéressée si vous avez quelque chose contre la gueule de bois… et peut-être aussi... Mmmm l'une de ses boissons pour les choses fâcheuses... on est jamais trop prudente. "

Guettant notre transaction et ma lettre de recommandation, il n'y avait qu'un pas qui me séparait de la Pomme Rouge. À défaut d'avoir le fils, probablement que je pourrais capturer la fille.


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La rançon sanglante

Voulant infiltrer la pègre de la ville (ou au moins rencontrer un parrain local), Hitagi s'était jetée dans un traquenard. Enfin... Pour qui au final ?
Ces brutes stupides avaient enduit la Chinoike de poison, avant de tenter de l'étrangler... Mais tout ceci n'était qu'un agaçant contretemps pour une kunoichi aussi douée et résiliente qu'Hitagi.
Banpei était un géant disposant d'une force impressionnante pour un cul-terreux de la mafia mais malgré sa prise d'ours, la Chinoike pu sans mal saisir son arme. La brute n'était guère fine ou très réactive et la kunoichi pu sans mal lui planter douloureusement son tantô dans le bras, l'obligeant à la lâcher.

Banpei regardait sa blessure suintante avec... consternation et stupeur ? C'était peut-être même un peu trop généreux pour décrire son regard bovin et perplexe.
En tout cas, il semblait plus surpris que gravement touché : le colosse avait la couenne presque aussi épaisse que ses muscles étaient gros.
"Qu'est que tu fait imbécile ?! Attrapes-là !" grinça son plus fluet compagnon, agacé et dégainant un nouveau poignard.
Hitagi lui répondit par un splendide jet de tantô qui donnerait sans doute une nouvelle cicatrice à l'amateur de lames.
L'assaut avait été trop vite pour qu'un misérable sous-fifre tel que Kôichi ne le pare ou ne l'évite. Il couina tel le rat qu'il était quand le sang jaillit, beuglant à son complice de "Faire quelque chose !"

Bien évidemment, Hitagi n'avait pas oublié le géant. Bien plus vive que lui, elle dégaina son arme imposante et dans un mouvement fluide, passa dans le dos du colosse tout en lui ouvrant les chairs. Là encore, elle ne lui fit pas grand mal.
Mais pour ce balourd de Banpei, c'était comme si la kunoichi s'était volatilisée. Il resta là, bras ballants, à regarder son compère ensanglanté et train de crier des trucs et donner des ordres totalement contradictoire ou dépassant la faible intelligence du gros bras.
Il fut donc totalement surpris par le puissant coup de nodashi de la Chinoike.

Là, l'assaut porta vraiment. Les os craquèrent, le sang jaillit et Banpei laissa échapper un sourd grognement de douleur.
Il se retourna pesamment, une grimace de souffrance et de colère sur son visage épais.
Par pur réflexe de vengeance, il expédia un uppercut violent en direction de la mâchoire de la Chinoike. Peu subtil et lent, cela restait un véritable coup de marteau-pilon humain.
"Pas bouger !" gronda le géant, avant de charger la kunoichi aux yeux sanglant d'un brutal coup d'épaule. Il voulait la clouer contre le mur de l'annexe à la boutique d'apothicaire. Enfin, c'était lui donner beaucoup de crédit : c'était plutôt juste que le mur se trouvait là.

   
Récapitulatif combat:
         


*****

De son coté, Etsu papotait avec la vendeuse dans la boutique louche, se fondant dans son rôle tout en évitant de consommer le thé servit.
"Quel dommage... Il est délicieux pourtant." susurra l'apothicaire, tout en ne faisant pas mine d'elle-même goûter à ce qu'il y avait dans la tasse.
La Chinoike pouvait voir une certaine méfiance, teinté de dédain mais aussi de je-m’en-foutisme dans le regard de la vendeuse. Le fait que la kunoichi ne semble pas connaître la Pomme Rouge au moins de nom l'avait visiblement surprise.
Mais à l'inverse de la "cousine" du boss sortis de nulle part, les propos de cette gourgandine semblaient vaguement cohérent. C'était juste bizarre qu'elle se soit présenté ici et aujourd'hui, juste après l'autre dinde.
"Je vais vous préparer ça et aller chercher votre recommandation..." décida finalement la tenancière, remportant au passage la tasse de thé.

Quelques instants plus tard, elle revint avec un petit sachet et un morceau de parchemin scellé à la cire.
"Voilà. Un dès à coudre de ses herbes, à faire infuser dans de l'eau chaude au moins dix minutes. Pas plus qu'une fois par jour et à prendre après. Bien évidemment, c'est infect et interdit d'y ajouter du sucre. Effet secondaire : vertiges légers, saignements intime et envie de se rouler en boule seule au fond du lit pendant quelques heures. Pour la recommandation, demander au portier de voir Dame Yoshimi. Si vous avez une vieille grand-mère acariâtre qui passe son temps à juger les gens, vous serez en terrain connu. Vu que la fumée de ma cigarette ne vous a pas dérangé, vous devriez survivre à ce que fume la vieille peau... Bonne chance avec vos ambitions et n'hésitez pas à faire appel au Lys Vernis si vous voulez échapper à votre triste réalité..."
Elle salua la kunoichi d'un geste vague et fatigué, lui signifiant son congé.

Etsu avait apparemment réussit à convaincre l'apothicaire et son mystérieux patron. Mais que contenait exactement la lettre de recommandation ? La Chinoike avait bien vue que la vendeuse se méfiait d'elle et le thé servit lui avait semblé un brin suspect... Il était possible que la lettre scellé contienne une mise en garde à propos d'elle et pas juste une recommandation d'emploi.
Mais Etsu était peut-être aussi trop méfiante : les gens du Lys Vernis et particulièrement la vendeuse ne semblaient pas spécialement... motivés. Ils lui avaient peut-être juste rédiger un sauf-conduit tout à fait valable, juste pour se débarrasser d'elle en l'envoyant à la Pomme Rouge et pas avoir à la gérer eux-même.
Du coup, où aller se diriger Etsu ? Vers le luxueux lupanar ? Ou peut-être devait-elle faire le point avec Hitagi d'abord ? Où que soit passé l'autre kunoichi...



*****

Dans les geôles des Heizaimon, Tsumi se battait pour sa vie et sa liberté contre le lieutenant Noritomo, un spécialiste de l'épée et du corps à corps.
Le samouraï dévoyé avait balancé un puissant coup d'épaule au ninja, espérant l'envoyer bouler. Il poursuivit par une attaque lourde, espérant décapiter le ninja et s'attirer la reconnaissance de son maître.
Mais le Chinoike n'était pas née de la dernière pluie. D'un prompt mudra, il disparu et la lame du katana n'éventra qu'un ballot de paille moisie à sa place.

Profitant de la surprise du rônin, Tsumi poignarda Noritomo de sa langue de sang cristallisé. Le lieutenant des Heizaimon poussa un cri mêlant de surprise et de douleur, tendant de se remettre en garde.
Le Chinoike en profita pour tenter de prendre du champs afin d'enchaîner par une autre technique, mais le samouraï déchu lui balança une véritable tornade d'acier pour se venger.
"Tu ne sais pas à qui tu t'attaques ! Meurs ! Burêdosutômu !" beugla le rônin, presque la bave aux lèvres.
Tsumi contre-attaque néanmoins avec un assaut d'une violence inouïe, son poing entouré d'éclairs transperçant sans mal l'armure mal entretenue du samouraï trop complaisant. Un odeur de sang et de chair brûlée s’éleva dans l'atmosphère putride du donjon.
"Bordel... ça fait mal... Qui es-tu, enfoiré ?" grogna le rônin, désormais mal en poing. Il dressa son katana, hésitant à contre-attaquer ou tenter de fuir en dehors pour rameuter des renforts. Sa fierté d'ancien samouraï lui interdisait de supplier pour sa vie... Pour l'instant.
Mais il avait pas envie de crever face à un ninja... Sa loyauté envers les Heizaimon, essentiellement basée sur la crainte et l'amour de l'argent, avait ses limites...

   
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Chinoike Hitagi
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Chinoike Hitagi
La rançon sanglante


 J’avais dominé jusque-là les poussières d’affrontement. Comment les deux pitres pouvaient-ils croire pouvoir faire jeu égal avec moi ? C'était ridicule. Le lourdaud était lent et son ami avait beau beugler, cela n’y faisait rien, ils étaient destinés à perdre devant moi et ma supériorité. J’avais assez lourdement frappé le premier et le second n’était pas un danger. Ce n’était qu’un simulacre d’affrontement qui ne ferait que démontrer encore que j’étais la meilleure, que j’étais inarrêtable et intouchable.


Mais le premier était fort pour un non shinobi et il restait dangereux. Je ne devais pas m’avouer vainqueur trop vite, car déjà il levait son énorme poing et dans ma situation, bien que soignée et mes réserves de chakra encore trop entamées, je ne pouvais pas prendre le risque d’encaisser ses attaques, je me jetais au sol et lâchant mon nodachi, exécutait quelques mudras qui me permirent de l’empêcher de me clouer au mur, ce qui m’aurait inévitablement mis dans une position délicate. Surtout que ma peau continuait de me brûler à cause du poison qui avait coulé sur mes vêtements, je ne pouvais pas me permettre de me battre trop longtemps : je devais en terminer.


J’avais substitué mon corps avec une caisse qui se fit littéralement broyer sous la pression immense de son attaque. Je ne pus m’empêcher de déglutir, mais sans avoir le temps de souffler, sans mon sabre, on n’aurait pu croire que j’étais sans défense. Mais ce serait bien mal me connaître, car de mes manches, je sortis mes senbons, en envoyant cinq senbons sur chacune de mes deux cibles, je comptais les avoir à l’usure, pour les fatiguer ainsi et leur démontrer que j’étais bien trop forte et qu’ils n’avaient aucune chance de me battre :


« Vous perdez votre temps, je suis trop forte ! »


Je haussai les épaules en secouant la tête :


« J’ai besoin de rencontrer Ikura moi, de quoi j’aurais l’air si je lui amène vos deux têtes ? J’dois parler affaires avec lui moi, j’peux pas crever ces gars comme ça ! Soyez gentil et amenez-moi à lui, sinon vous aller mourir, vous voulez vraiment vous faire buter par une gonzesse ? »


Je n’avais aucune idée de si je pouvais réussir à les dissuader de continuer à m’attaquer, jeter les armes et m’amener à leur chef, probablement que non. Cela me faisait enrager, je ne pouvais pas parler business avec le chef si je lui ramenais la tête de deux de ces hommes. Peut-être que la femme à l’accueil pourrait être plus accueillante si je lui ramenais la tête des deux et m’indiquer ou était vraiment le parrain. Je perdais du temps et cela m’agaçait. Que ferait-Etsu dans cette situation ? Elle n’était pas là et je devais gérer seule et je faisais vraiment de mon mieux pour ne pas réduire à néant toutes nos chances de nous entendre avec Ikura !


J’avais calmé le jeu, mais si les deux refusaient, j’allais malheureusement être obligé de les saigner à blanc comme des porcelets avec l’espoir que le coup de pression que je foutrai à l’autre marche et qu’il m’écoute et marche pour nous.


Mais entre l’autre buffle et son pote la chouineuse, je ne savais pas si je m’étais fait entendre et si j’avais une chance. J’aurais tenté la stratégie d’Etsu, la diplomatie, si cela échouait, il ne me restait plus que ma stratégie à moi : la violence.






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Conquête
ft.Chinoike

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Mais l'ombre avait sous-estimé son adversaire. Profitant de l'exécution des signes incantatoires nécessaire pour la réalisation de son attaque de foudre, le samouraï exécuta une attaque d'envergure que le Borgne ne pu, ou peut-être voulu, esquiver. Tendant les muscles de son corps à son paroxysme, il s'était jeté à corps perdu dans la frénésie de lame qui s'abattait de manière aléatoire devant lui. Le sourire aux lèvres, il laissa l'acier lacérer sa chair, laissant le sang s'extirper de part et d'autres de son corps, créant des arabesques carmines qui se mirent à virevolter avec les éclairs qui se déchaînaient au creux de sa main. Un spectacle sans doute déroutant pour le bretteur, qui vit s'abattre sur lui une attaque d'une puissance inhumaine. Son corps subit le déchaînement électrique et en recula de quelques pas, tandis que le silence s'abattait sur la scène. Haletant et visiblement mal en poing, ce dernier accusa le coup, non sans mal, tentant de se remettre en garde alors que la douleur commençait à s'insinuer en lui, tout comme l'odeur de chair brûlée et de sang se mélangeaient dorénavant à la scène.

Il en profita alors pour poser une question des plus banales. Pourtant, durant un instant qui dura pour le bretteur qu'une seconde, le temps sembla s'arrêter pour l'ombre. Qui était-il ? Voilà des années qu'il n'y avait pas pensé. Cette interrogation réveilla en lui un sentiment de nostalgie. Il pu sentir la brise des montagnes de l'Est, glissant sur les kimonos des enfants qui s'amusaient sur la place principale du village. Il cru même entendre les rires de ses sœurs, tentant vainement de jouer d'un instrument qu'elles ne maîtrisaient absolument pas. Son regard se voilait alors, échangeant son adversaire et le donjon putride pour le corps d'une jeune femme qui le regardait d'un air espiègle en lui tendant la main. Tout ceci, le replongeait dans un temps désormais révolu, alors que les flammes se mirent à crépiter et à embraser ses visions, échangeant les rires pour des cris, et la vie... par la Mort.

Le temps reprit alors son cours et le visage du Loup Solitaire était baissé, cachant son regard par des mèches blanches salit par le crottin et la crasse. Soudainement, il eut un tressaillement, comme un spasme, puis un autre, suivi d'un autre. Sa voix se délit dans un rire psychotique, alors que sa tête se redressa, sa face arborant un sourire de dément avec des yeux rougeoyants grand ouvert.

« Qui je suis ? Je suis ce qui attend tout ceux qui oseront se mettre sur mon chemin ou celui de mon clan. Ce que je suis ? L'Ombre qui s'avance dans les ténèbres et frappe cette famille de porcin qui, depuis trop longtemps, se prennent pour des dieux. »

Sa main s'avança vers son visage, avant de s'arrêter, paume face à lui.

« Je suis l’inéluctabilité de la vie, le destin de tout être qui reçoit cette malédiction... Je suis »

Son pouce glissa alors derrière son index, forçant sur sa phalange pour la faire plier dans un craquement sonore des plus détestables.

« La Mort. »

Le sang qui sortait de son corps, ainsi que celui de son opposant se mit à s'élever dans les airs, tournoyant peu à peu autour des deux hommes. Il n'était plus question de fuir pour le bretteur, mais bien de faire face à la finalité funeste de ce combat qu'il avait en réalité perdu d'avance. Pourtant, l'ombre laissa planer un doute, désirant jouer avec l'esprit du Ronin, juste pour percevoir, à quelle moment la lueur d'espoir qui continuait à scintiller dans son regard, prendrait fin. Il avança alors d'un pas, le même sourire toujours fixé sur son visage alors que les aiguilles de sang tournoyaient de plus en plus vite. Il fit encore un pas et s'arrêta, penchant la tête sur le côté avant de laisser ses mots glisser jusqu'à sa proie.

« Si faible... Si pathétique. »

Le flux de sang se mit alors en mouvement.

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Acte II -  Infestation