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[CONQUETE DIPLOMATIQUE] La Rançon sanglante

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La rançon sanglante
Grâce à l'ingéniosité d'Etsu et à la docilité des Chinoike qui l'accompagnaient, tout le monde arriva à Kobeshiki en vie et à peu près en forme en dépit de la route qu'ils avaient du parcourir sous des conditions plus que difficiles. Mais plus que cela, tout le monde semblait prêt à partir collecter des informations dans la foulée pour pouvoir se débarrasser au plus vite des Heizaimon.

Hitagi partit à la recherche de vivres afin que le petit groupe puisse récupérer de son voyage et n'ait plus à se préoccuper de ce genre de futilité. Il y a bien un boucher qui travaille dans la ville, mais son établissement ne semble pas bien grand et paraît quelque peu sinistre bien que cela n'empêche pas la manipulatrice de sang d'y entrer pour faire sa réserve de charcuterie. C'est au moment de payer qu'elle décide d'interroger le vendeur sur la famille Heizaimon et la vie dans le coin.

"Heizaimon Ginjirô est le patron de la Libre Compagnie des Fourreurs et Tanneurs du Lac Gelée. Il ne sort jamais de chez lui ou du bureau de la compagnie sans être accompagné de son comptable qui est toujours vêtu de blanc." Il marqua une pause, prenant quelques instants pour réfléchir, avant de reprendre : "Son fils, Masaru, aime bien malmener les employés de la compagnie, de ce que j'entends. C'est un sale type si bien que certaines jeunes femmes craignent de croiser sa route. Sinon, tout le monde ne parle que de la partie de chasse qu'il organise demain..."

Si Hitagi prêtait un oeil attentif à la boutique, elle aurait vite fait de remarquer qu'il n'y avait pas beaucoup de variété de viandes différentes et que les quantités étaient bien plus basses que dans d'autres villages. L'homme soupira : "Les temps sont difficiles... Y a plus beaucoup de gibier et une restriction est apposée sur la chasse pour que le fils Heizaimon puisse pratiquer son activité favorite sans trop de soucis. Sans compter sur le fait que mes meilleures viandes sont réservées par cette famille noble... Il fut un temps où il était bon de vivre ici, mais il est révolu." L'air mélancolique, le boucher se mit à nettoyer un de ses couteaux avec la plus grande application du monde, comme si cet instrument était son meilleur compagnon depuis des années.

~~~

Ryuku, lui, s'était rendu à l'auberge pour réserver des chambres. Là-bas, un autre membre du clan, Chinoike Tsumi, était posé à une table avec une chope de bière. Le guerrier à la lance ne remarqua pas son acolyte dans un premier temps, trop préoccupé par sa discussion avec le tenancier qui prenait une tournure impromptue. Cependant, il parvint à obtenir ce pour quoi il était venu et, il se fit servir une coupole de saké par une serveuse qui l'interrogea sur la venue de son groupe de voyageur.

▬ Oh c'est simple, on est venu refaire le portrait de la famille Heizamon.

La femme se tut puis elle regarda nerveusement à droite à gauche avant de s'approcher de l'homme pour lui murmurer quelques mots à l'oreille : "Vous devriez faire attention à ce que vous dites. Heizaimon Ginjiro s'acoquine avec la pègre et rien ne nous assure qu'il n'y ait pas un membre de la pègre dans les parages."

De son côté, Tsumi savait déjà que la pègre travaillait de pair avec cette famille noble et qu'il était possible de faire un marché avec ses hommes pour quelques pièces, au même titre qu'il devait être possible de soudoyer les employés de la compagnie en vue de la situation actuelle de Kobeshiki et des environs. Il savait également que Masaru acceptait toutes les invitations que l'on pouvait lui donner pour faire une partie de chasse. Et, il était au courant de la sécurité du manoir, dans une certaine mesure, si bien qu'il pouvait dire avec certitude qu'il serait impossible de réussir un assaut à quatre. A la rigueur, si Etsu était prête à envoyer une partie des forces militaires du clan, alors prendre d'assaut le manoir devenait moins complexe.

~ ~ ~

L'intendante Chinoike avait décidé de se rendre à un endroit où ses deux autres camarades n'étaient pas encore allés, soit acheter des herbes médicinales. Elle remarqua sur son chemin qu'un bâtiment était plus impressionnant que la plupart des autres et constata qu'il s'agissait étrangement d'une librairie. Peut-être pourrait-elle y trouver une carte de la région assez détaillée si ce n'est quelques documents relatant de la famille Heizaimon.

Mais, elle n'était pas venue pour cela à la base, alors elle poursuivit son chemin jusqu'à arriver à une petite échoppe où elle pu apercevoir une grande variété, pour ne pas dire richesse, d'herbes.

"Que recherchez-vous ?"
demanda la vieille femme qui semblait en charge de l'échoppe d'une faible voix. Après quelques instants à observer la femme, elle ajouta : "Vous n'êtes pas du coin, si ?"
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Chinoike Etsu
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Kobeshiki. On y était enfin. Après moult péripéties et ces satanés loups, on était enfin arrivé entier. Sans nous faire perdre de temps, je proposais naturellement que chacun d'entre nous allât chercher des informations ou bien trouvât de quoi faire pour nous installer. Si je confiais l'auberge à Ryuku et le ravitaillement à Hitagi, je me réservais le soin de gérer la partie plus médicale. Dans l'Isthme, c'était quelque chose à ne jamais négliger. Même les shinobis étaient sensibles aux engelures. Je cherchais donc l'officine des environs et je passais naturellement devant une immense bâtisse. C'était relativement impressionnant pour un lieu pareil. Cela... détonnait dans le décor et je ne pus m'empêcher d'être étonnée.

" En voilà un de grand bâtiment... Mmmm... "

Ma curiosité fut vite attisée. J'irais sans doute voir ce qu'il y avait là-bas une fois que j'aurais fini à l'officine. Apparemment, il s'agissait d'une librairie, j'en distinguais le panneau. Continuant mon chemin, je parvins jusqu'à une petite échoppe qui ne payait pas de mine mais qui une fois que je poussais la porte offrait une quantité fabuleuse d'herbes médicinales en tout genre. Je fus remarquablement surprise par les variétés, c'était d'une richesse inouïe et je ne pouvais m'empêcher de penser que vers le lac gelé, ainsi que les villages alentours, nous n'avions pas la chance d'avoir autant de choses dans nos forêts de conifères.

C'était une vieille dame qui tenait le comptoir, laquelle je saluais poliment comme j'en avais l'habitude, rabattant la capuche de mon manteau en arrière pour qu'elle distingua parfaitement mon visage. Je lui adressais un charmant sourire avant de commencer à me renseigner un peu, tout en faisant mine d'avoir besoin de quelques choses.

" Bonjour, Madame. Il est vrai que je ne suis pas de Kobeshiki. Je ne suis que de passage mais j'ai besoin de quelques herbes pour moi et ma famille. Nous ne faisons ici qu'une escale. La tempête nous a surpris et nous avons besoin de repos. "

Je tournais la tête comme si je voulais voir l'extérieur avant de revenir vers la vieille femme pour poser mes questions.

" En passant, j'ai pu constaté qu'il y avait un énorme bâtiment sur la route. J'ai cru voir qu'il s'agissait d'une bibliothèque? Elle est immense. Je m'attendais pas à voir ce genre de chose ici. "

Naturellement, la vieille me répondit avec amabilité.

" Nous tenons beaucoup à cette bibliothèque. C'est l'un des édifices les plus anciens de ce village. A une époque, la majeure partie des habitants de ce village était des intellectuels. On peut y trouver des cartes, des légendes locales, des plans architecturaux de certains bâtiments, des parties de l'histoire du village et bien d'autres choses..."

Voilà qui était très intéressant. Des plans. Si je pouvais mettre la main sur des plans des environs et idéalement de la bâtisse fondée par les Heizamon, cela nous avantagerait grandement pour notre entreprise.

" Avant d'arrivée dans les environs, nous avons entendu parlé d'une famille puissante ici... Mmmm... les Heizamon, je crois. Doit-on les craindre ou bien ne nous devons pas faire attention aux rumeurs entendues sur la route? Ce sont des gens.. biens? Ou mauvais? "

"Je n'ai pas d'avis sur la question. Le noble seigneur comme le terrible tyran a ses défauts et qualités"

Voilà la belle affaire. Je supposais que la vieille dame ne pouvait clairement m'indiquer son opinion sur le sujet. Si j'étais à la botte de cette famille, elle risquait sa tête. Je comprenais donc le vague de sa réponse... même si cela me frustrait un peu.

" Vous allez dire que je pose beaucoup de questions mais... j'ai aussi entendu dire que le fils de cette famille chassait... et comme je ne connais pas les environs, je ne voudrais pas me retrouver aux mauvais endroits au mauvais moment... "

La vieille femme sortit de l'échoppe et pointa la direction nord ouest.

"Il y a une forêt, par là bas, vous feriez mieux de l'éviter. "

" Merci beaucoup madame. Veuillez encore m'excuser de vous interroger autant. Je suis un peu trop curieuse de nature... un jour, j'en pêcherais. Haha! "

Etsu se mit à sourire avant de passer sa main dans ses cheveux.

" Mais dites-moi, vos affaires tournent bien du coup? Avec toutes ses rumeurs, cela ne donnent guère trop envie de s'aventurer ici mais quand je vois tout ce que vous avez ici comme herbes médicinales, c'est un véritable trésor. Vous n'avez jamais pensé à étendre votre commerce dans le pays? Je suis sure que vous feriez fortune. "

"Je m'en sors. Ma fille m'aide et en ces temps difficile, les herbes médicinales sont plus que recherchées. Que voulez vous dire par étendre mon commerce ?"

" A la vue de la richesse des herbes que vous possédez, nombreux seraient les possibilités d'échanges commerciaux internes avec d'autres villages de l'isthme. voyageant beaucoup, je pourrais me faire l'intermédiaire. Les herbes médicinales manquent tellement à certains endroits. "

" Cela pourrait être intéressant. Vous êtes ? "

Mon sourire s'élargit naturellement alors que je saluais à nouveau la vieille femme pour me présenter.

" Takeda Tomoe, je vis dans une village vers le lac gelé. Il vit principalement de la pêche et de quelques échanges par les côtes. Mais pouvoir travailler avec des gens du terroir serait beaucoup profitable pour tout le monde. "

Nous finissions alors de discuter avec l'herboriste et d'échanger bien entendu, je sortis de l'officine avec quelques herbes pour faire des tisanes contre le froid, les rhumes mais aussi une pommade pour les engelures. Je ne pus m'empêcher toutefois de passer par la bibliothèque avant de retrouver tout le monde à l'auberge. Il me fallait savoir s'il y avait moyen de mettre la main sur des cartes de la région mais surtout des plans de l'infrastructure de la bâtisse des Heizamon.


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Chinoike Hitagi
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Chinoike Hitagi
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Quelle honte ! Quelle horreur ! Quelle indignité ! J’étais ivre de rage, j’avais du mal à contenir cette haine et cette colère viscérale qui me cerclait les boyaux ! QUELLE HONTE ! Une boucherie avec si peu de choix, c’était tout bonnement abominable. Cependant, je savais bien que ce n’était pas la faute de ce pauvre boucher, c’était la faute d’Heizamon et de ses foutus rejetons. Il y avait si peu de viande, comment un être humain pouvait-il survivre sans son kilogramme de viande hebdomadaire ?

Mais, malgré cette colère que j’avais eue, je n’avais pas tardé à concentrer les deux neurones qui me servaient de cerveau. Il y allait avoir une partie de chasse le lendemain, fait par le fils, Ginjiro. Qui disait partis de chasse, disait accident. Malheureusement dans ses contrées, un accident était si vite arrivé. Je réprimai au mieux au ricanement sadique en rêvant de percer cette famille de monstre.

J’avais aussi appris quelque chose, ce bon vieux batard d’Heizamon ne sortait jamais sans son comptable, un homme toujours habillé de blanc. Je me forçai à ingurgiter cette information, car déjà quelques prémices de plan naissaient dans ma tête. Enfin, je laissais les plans complexe à Etsu, pour ma part je ne voulais que me battre pour offrir à ce pays ce qui lui manquait tant ! De la charcuterie !

Les bras chargés ayant fait razzia sur le peu de choses qu’il restait déjà au pauvre boucher et après un passage express à la boulangerie, je me décidais de rejoindre Ryuku qui était censé être à l’auberge.

J’arrivais avec une haine et une colère encore plus farouche pour ces bougres d’enfoirés qui privaient des villages entiers de viande. Dans un lieu avec des hivers aussi froids, la viande était capitale et je songeais déjà qu’en tant que shinobi et personne de grande taille, je serais bien moins performante sans la viande.

Je ricanai seule dans la rue, comme une hyène. J’allais tous les tuer, venger ce village, ce boucher et lui rendre sa ferveur d’antan. J’allais libérer ce peuple et lui donner des conditions de vies décentes, parce que c’était notre projet !

Pendant tout mon trajet jusqu’à l’auberge, je regardais à droite à gauche, espérant voir un certain homme habillé de blanc. Après tout, un plan se formait dans ma trogne. Si je le voyais et le kidnappait, alors je pourrai m’infiltrer facilement dans le château de ces nobliaux en prenant son apparence. Ce plan était parfait, j’en étais persuadée. Cela ne pouvait pas échouer ! J’avais tout révisé ! Craignez mon esprit super puissant et super parfait. NIARF !

Enfin, encore fallait-il que je sache ce qui m’attendait dans l’auberge. Les malheurs commençaient pour moi dès à présent.




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Chinoike Ryuku
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Gogogo Conquête de tout le glacier !

Ryuku ▬ La pègre ? C'est quoi ça ?

Je n'arrive pas à entendre la réponse de la barmaid. Il s'est étrangement levé une atmosphère bruyante dans l'auberge. Mais qu'est-ce donc que tout ce raffut ? Un type s'est fait égorger ou quoi ? Légèrement agacé, je me tourne sur mon siège. Levant un sourcil à la vue d'un homme en train d'en étrangler un autre sur une table. Ils sont cons ou quoi ? On dirait deux gosses qui sont en train de se battre. Je soupire. Qu'est-ce que je fais ? J'interviens ? Hum … si jamais ça dérape, Etsu va pas être contente. Restons courtois, je suis sûr que les gens d'ici sont de bonne éducation.

Ryuku ▬ Excusez-moi messieurs, mais vous faites un peu trop de bruit. Vous pourriez baisser d'un ton, je ne m'entends pas discuter avec la jolie demoiselle derrière moi.
Homme 1 ▬ Hein ?!!! Qu'est-ce que tu veux bouffon ?! Mais c'est quoi cette tenue d'abord ?! Puis, tu es chauve ! Tu es ultra suspect !
Homme 2 ▬ T'as vu Tetsu, je suis sûr que c'est ce mec-là, il est trop chelou, c'est pas moi je te jure. Regarde son crâne luisant, on dirait qu'il se marre de la situation.
Homme 1 ▬ Trop ringard, c'est sûr. Je vais lui …

Ryuku ▬ Nani ?! Mon crâne… ringard ?

Hum ? Tiens ? Quelle est cette sensation ? Pourquoi je me craque les os de la nuque ? Bizarres, les veines de mon visage semblent gonflées. Un rictus forcé sur mon visage ? Cette remarque, aurait-elle touchée mon ego ? Mon poing se serre. J'ai été courtois pourtant. J'ai été courtois… mais faut pas me chercher. Ressentez-vous mes pulsions ? Ressentez-vous mon énervement ? Ressentez-vous vos futurs repas seulement de féculents ? Lent, mais sûrement, déterminé, et congestionné, je m'avance vers la table maudite. Je vois sur leur visage qu'ils n'ont pas très bien compris la situation. Je vais tacher d'être clair.

Pieds gauche en avant, poing droit serrer, mon visage est serein, il est stoïque, la pitié n'aura pas sa place en ces lieux ce soir. Vais-je retenir ma force ? Aucunement. Mon coup s'élance sur le fameux « Homme 1 ». Avec efficacité, mes phalanges viennent s'enfoncer au niveau de sa cage thoracique. Entendez ce doux son d'os qui se brisent. Ce sont ses côtes ? Son coccyx peut-être ? Ou autre chose, surtout quand son corps vient à passer juste au travers de la fenêtre derrière lui. Il fait un joli vol le bougre, j'espère ne pas l'avoir tué. Ses acolytes affichent une certaine stupeur à la vue d'un tel spectacle. Interdiction de laisser une marge de manœuvre à l'ennemi.

Sans attendre une seconde, je saisi le deuxième par le col, associant mon action d'un magistral coup de crâne, reflétant un instant la luminosité ambiante. Assommé sur le coup, le corps inconscient fini sa course sur la table, souillée il y a peu par le même bonhomme, bien que cette fois-ci, elle explose en deux à l'impact. La salle semble être redevenue bien calme tout d'un coup. Complètement absorbé dans ma furie passagère, j'en viens à attraper les deux derniers gus de la tablée. Fermement attaché par le col, je les soulève du sol pour maximiser mes chances d'imposer mon attitude féroce.

Ryuku ▬ Alors les pecnots, il est toujours ringard mon crâne ?

Tiens c'est pas du sang qui coule de mon crâne justement ?
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La vieille femme remercia "Tadeka Tomoe" pour sa proposition alléchante et lui offrit volontiers quelques herbes de qualité pour préparer de bonnes tisanes ainsi que d'autres destinées à l'assaisonnement de plats, cadeau de la maison, aux propriétés bénéfiques pour l'organisme humain.
En se rendant à la bibliothèque, Etsu ne mit pas bien longtemps à trouver une carte de la région -sur laquelle elle pouvait facilement déduire la zone de chasse-, les plans architecturaux de la demeure de la famille Heizaimon -bien qu'elle ne soit pas sûre qu'aucune modification n'ait été apportée- et quelques petits contes qui lui semblaient d'importance mineure.

En se référent aux plans, la chef du petit groupe de Chinoike se rendit compte que le domaine était vraiment bien fortifié, surement monté afin de résister à des assauts ennemis et, elle ne tardait pas à comprendre que prendre d'assaut la propriété serait totalement suicidaire sans faire appel à une partie des forces militaires du clan ou sans être parfaitement renseignée sur la sécurité.
En regardant attentivement la carte de la région, la kunoichi put s'apercevoir que la zone présumée de chasse était pourvue de pas mal d'arbres et de rochers, le relief était surement assez varié, ce qui serait parfait pour une embuscade ou un piège quelconque.

En sortant de la bibliothèque, Etsu pouvait entendre qu'il y avait du grabuge du côté de l'auberge.

~ ~ ~

En sortant de la boucherie et en regardant de droite à gauche, Hitagi reconnut un nom sur une pancarte : la Libre Compagnie des Fourreurs et Tanneurs du Lac Gelée. N'était-ce point un nom cité par le boucher quelques instants plus tôt ? Si sa mémoire ne lui faisait pas défaut, alors il s'agissait-là de la compagnie du chef de la famille Heizaimon. Trois hommes armés de katana sortirent de l'établissement suivit d'un homme aux cheveux gris et à l'air sévère, lui-même suivi d'un homme tout de blanc vêtu -ce qui sonnait comme la description du comptable faite par le boucher.
Maintenant, la Chinoike était seule, la chef d'équipe se trouvant à l'autre bout de la ville et le chauve se trouvant à l'auberge. Sans doute n'avait-elle pas le temps de les rapatrier et pourtant, elle voyait plusieurs individus armés même si elle n'était pas vraiment en mesure d'estimer leur niveau sans engager le combat.

Un peu plus loin, elle pouvait percevoir qu'il y avait de l'agitation, cela semblait venir de l'auberge. Les cinq hommes tournèrent les yeux en direction de l'établissement avant de se mettre en marche, en direction du domaine Heizaimon.

~ ~ ~

Alors que des hommes interrompus en pleine baston riaient de la tête de Ryuku, la jauge de rage de ce dernier ne faisait que se remplir et plutôt vite. Un premier homme eut des côtes cassées et fut mis au tapis en un coup, traversant une fenêtre avant de s'étendre sur le sol, dans la rue. Des voix s'élevèrent, choquée par tant de violence tandis que quelqu'un vint se pencher sur le corps étendu par terre.
Un deuxième homme tomba inconscient, mais cette fois à cause d'un violent coup de boule. Un silence tomba sur la salle, lourd. Le gérant de l'établissement laissa tomber par terre le bol qu'il était en train d'astiquer tandis que la serveuse se recula pour partir se réfugier derrière le bar.

▬ Alors les pecnots, il est toujours ringard mon crâne ?

"Va crever en enfer, sale chien dégarni !!" Telle fut la réplique d'un des pecnots qui fut soulevé par le barbare Chinoike, avant de tenter de planter un couteau dans le bras du ninja. Tandis que l'autre idiot se contenta de coups de pied à l'intention de celui qu'il considérait comme son agresseur.

De nouveaux cris retentirent dans l'auberge et quelques clients sortirent de l'établissement avec empressement, oubliant leurs affaires ou omettant -étrangement- de payer. Quelques têtes curieuses commençaient à se rassembler devant le petit commerce.
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Je ne saurais dire pourquoi mais quelque part au fond de moi, je me savais tout à fait capable de mener une existence des plus simples. Si la vie n'avait pas fait de moi une shinobi, il m'aurait été très facile de me ranger, de m'imaginer vivre dans une maison de village et me mêler aux autres citoyens. Parfois, je me surprenais à imaginer cette... existence là, celui d'une femme comme une autre, sans responsabilité autre que celui de son foyer propre. Ce n'était pourtant qu'une chimère. Je n'étais pas amère pour autant, juste... curieuse. Pouvoir profiter de petits apartés aussi paisibles que faire des courses comme n'importe qui me rappelait que je ne menais pas une vie ordinaire mais que je souhaitais protéger celle des autres. Comme celui de cette commerçante. Ce fut avec un grand sourire que je quittais l'herboristerie. Les informations que m'avaient fourni la vieille femme ne pouvait que m'être utile.

Rapidement, je partis en direction de la fameuse bibliothèque en croisant les doigts pour trouver ce que je désirais. Étant donné la nature de cette mission et tout ce qu'il y avait à faire, il fallait à tout prix que l'on se mit tous les atouts de notre côté. Depuis combien de temps n'avais-je pas eu le loisir de pouvoir mettre mon nez dans des livres? Une éternité à mes yeux. Mais quel bonheur de sentir soudainement cette odeur de cuir et de vieux papiers lorsque je passais la porte. Le bois de l'édifice grinçait sous mes pieds, les lumières étaient basses et il n'y avait que le silence pour accompagner les chercheurs et autres lecteurs. De temps à autre, le bruit des page que l'on tourne se faisait entendre mais pas plus. Cela pouvait sembler bizarre mais j'aimais cette ambiance studieuse. Il y avait quelque chose de réconfortant. Peut-être à cause de mon obsession d'une certaine discipline. Mais il fallait dire que les livres étaient aussi une invitation aux voyages et lorsque j'étais enfant, il me semblait me souvenir que mon père me lisait quelques ouvrages qui m'émerveillaient. J'avais une certaine nostalgie.

Mais qu'importait. Je n'étais pas là pour le tourisme mais le travail. Je chassais assez rapidement ces distractions de ma tête pour me concentrer sur l'objet de mes désirs : des cartes, des informations, et tout ce qui pouvait avoir un lien avec la famille mafieuse locale. Je me mis à fouiner un peu partout mais ma quête ne dura pas très longtemps. Il fallait dire que cette bibliothèque était un bijou local alors tout ce qui pouvait un attrait avec la ville était mis en avant. Rapidement je dégotais une carte de la région et la zone de chasse que m'avait dépeint la vieille femme m'apparut. C'était une assez grande zone mais un shinobi pouvait aisément s'y frayer un chemin. Toutefois, cela pouvait également être recouvert de pièges... que nous pouvions mettre en place comme le seigneur avait peut-être aussi fait de son côté. Je finis aussi par trouver les plans d'architecture de la demeure de Heizamon et on ne pouvait pas dire que le chef de famille avait fait lésé sur les moyens. C'était une véritable forteresse qui me fit bien comprendre qu'elle était impossible à prendre en l'état. Avec notre seule équipe, c'était du suicide. Si nous voulions véritablement pénétrer dans cette maison, il nous faudrait forcément un appui militaire plus conséquent. Cela m'obligeait à revoir complètement le plan d'infiltration.

J'entrepris d'embarquer avec moi les cartes afin de pouvoir l'étudier avec mes compagnons, ainsi qu' emprunter au passage un livre sur des contes du coin. Cela pourrait me faire un peu de lecture si j'avais des insomnies tout en me permettant de connaître un peu plus l'histoire du lieu au travers d'histoires enfantines. Si je me souvenais que ma mère avait en horreur ce genre de chose, mon grand frère aimait bien m'en raconter quelques unes lorsque nous vivions encore dans la vallée de la foudre. Il me répétait que souvent il y avait un petit fond de vérité dans les légendes, que c'était un peu des leçons. Notez que je ne les avais bizarrement pas toutes retenues.

Quoiqu'il en fut, je sortis de la bibliothèque relativement satisfaite car je n'avais pas perdu mon temps mais à peine le pieds dehors que j'entendis des gens hurlés. J'aperçus d'ailleurs des gens un peu effrayés qui criaient "ils sont fous" avant de rentrer se mettre à l'abri chez eux. Moi, j'avais comme un sale pressentiment. Je me mis à soupirer longuement et mes yeux roulèrent comme des billes.

" J'espère que ce n'est pas ce que je crois.... s'il vous plaît... dites-moi que ce n'est pas ça... "

J'activais le pas en direction de l'auberge et je vis qu'un petit attroupement se tenait devant. Visiblement, il y avait du grabuge à l'intérieur et avait attiré beaucoup de curieux. Je ne pouvais pas me permettre d'entrer, pas sans savoir en tout cas. Innocemment, je commençais à interroger les gens à côté de moi comme si de rien était.

" Et bein dites-donc! Il y en a du monde ici? Qu'est-ce qu'il se passe? Il y a un problème à l'auberge? "

J'affichais un visage un peu ingénue et plein de curiosité. Mais à vrai dire, dans la foule, je n'avais pas vu la tête chauve de Ryuku, ce qui signifiait que.... j'allais le maudire dans quelques secondes.

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Chinoike Hitagi
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Je restais interdite quelques instants devant l’homme qui venait de sortir du bâtiment de la compagnie des tanneurs, la boîte à fric de notre cible. De toute évidence, tout habillé de blanc, c’était là le comptable. Celui dont j’avais pour but personnel de capturer et de prendre sa place. Mais avec les trois malabars armés de sabre, je me sentais mal de pouvoir le kidnapper. Peut-être que c’étaient des bons soldats, je devais faire attention. En plus il y avait un vieux dont la tête ne me revenait pas. Qui ça pouvait bien être ? J’en avais aucune idée. Peut-être qu’en me posant quelques instants, j’aurais songé à quelques idées dessus, du genre, que c’était peut-être le gars que nous cherchions. Mais, excitée par la vue du comptable et pressé par le fait que déjà ils semblaient partir, je cogitais à toute vitesse.

Je ne devais pas les laisser s’échapper, où du moins, je devais me débrouiller pour les suivre. Si je suivais le comptable, alors nul doute que je pêcherai le gros poisson. Etsu et Ryuku étaient trop loin, on ne pouvait compter que sur moi sur ce coup-ci et je devais assurer. J’étais au top.

Il me fallait un coup de génie pour désormais entamer la conversation et les suivre, où l’isoler l’autre et prendre sa place. Ma tête était à deux doigts d’exploser tant je ne trouvais pas de solution. Je me décidais alors pour finir à poursuivre l’autre et à le héler, ignorant les cris qui venaient de l’auberge. Je ne percutais alors pas que c’était peut-être encore un savant coup de Ryuku pour énerver Etsu.

Du coup, alors que je gueulais à moitié en courant derrière eux. Je n’avais pas vraiment de plan et je me laissais alors porté par mon instinct immédiat. Après tout réfléchir ne m’avait jamais aidé dans des situations comme cela. Une fois les avoir rattrapés après avoir balancé quelques : « Eh vous, avec le manteau blanc ! Arrêtez-vous j’ai à vous causer ! ». Je restai à bonne distance, ne voulant pas me prendre un coup de sabre mal placé et ainsi dévoilé mes talents supérieurs en tant que shinobi. Je montrais alors la présence la moins agressive possible et la plus enthousiaste possible. Comme une enfant heureuse d’avoir enfin trouvé ce qu’elle cherchait depuis toujours.

Je demandais alors avec un sourire cruche, pour me faire passer pour encore plus conne que je l’étais vraiment, à celui que je pensais être le comptable. J’étais toujours songeuse sur ce que je faisais. Je ne devais absolument pas me planter :

« Eh, vous êtes bien le comptable de M’sieur Heizamon ? J’vous ai reconnus. Si j’vous arrête, c’est parce qu’en fait, Ken m’a dit que vous recherchiez des gens pour taffer ! J’ai débarqué du pays du feu il y a une paire de jour et j’recherche un boulot pour récolter de l’oseille… Qu’se soit garde où même autre chose, j’suis prête à tout faire ! »

J’avais inventé quelqu’un, après tout, il pouvait y avoir de nombreuse personne surnommé Ken, Kenshiro, Kensuke, Kentato, Kenzo, Kenta, Akken. J’espérais l’avoir en jouant la conne à qui on avait dit que lui et son patron cherchait du travail. J’étais soumise à un grand stress et je sentais une goutte de sueur couler le long de ma nuque. Il était trop tard pour faire marche arrière, je devais continuer. Mais je voyais qu’il n’était pas convaincu. Je repris alors, toujours dans mon rôle de cruche :

« Mais si Ken, vous devez bien voir ! il est de taille moyenne, un peu dégarnie, doit avoir la trentaine, une petite moustache noire. C’est lui qui m’a parlé de vous !»

J’avais fait la description la plus généraliste qu’il était possible de faire d’un homme, espérant augmenter mes chances d’être engagé. Le coup de bol ultime serait qu’ils me prennent pour soldat, ce qui me permettrait de les infiltrer plutôt facilement dans le château. Le reste serait alors du gâteau. Ainsi, j’aurais les mains libres pour pouvoir faire ce que nous devions faire. Quelle génie j’étais putain !

Je jouais un coup de bluff incroyable, mais si cela passait, c’était incroyable. Bon, restait plus qu’à prier et croire en ma bonne étoile.



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Chinoike Ryuku
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Gogogo Conquête de tout le glacier !

Pecnot ▬ Va crever en enfer, sale chien dégarni !!

Croyez-le ou non mais à cet instant le temps se ralentit. Immobilisé dans mes gestes, le monde semble être pétrifié. Quelque chose cloche. Il est là, je le sens. Une voix résonne au creux de mon oreille droite : « tues les … Ahahah ». Je reconnaîtrais ce timbre d’élocution entre mille. Mes pupilles essaient de se débattre, mais sans succès. Mon rythme cardiaque augmente. J'entends les battements de mon cœur comme si mes tympans y étés accrochés. « Qu'est-ce que tu attends ? Ahahah ». Ce rire machiavélique. Pourquoi Tetsu ? Que fait-il là ? Est-ce de la sueur que je sens couler le long de mon crâne ? Juste derrière un bras au loin sa silhouette dépasse, totalement recouverte d'ombre, seul son sourire ressort. « hihihi ».

Le cours du temps revient à la normale. Le couteau de l'un des gus est prêt à me pourfendre le bras, tandis que l'autre, de ses jambes, travaille plus mes abdos qu'à essayer de me faire des dégâts. Sans la moindre hésitation, la lame effleurant ma peau, mes deux bras se rejoignent avec fracas. Un craquement se fait entendre. De simples os brisés ? Un crâne fendu ? Une planche éclatée ? Qu'importe. Ma poigne se relâche et les deux corps inanimés tombent au sol. Sont-ils morts du choc précédent ? Allez dont vérifier !

Un silence de mort est désormais maître dans la pièce. L'accalmie semble se profiler. Pourtant, l'atmosphère semble avoir changé. Tête baissée, je n'ai pas bougé d'un pouce depuis presque une bonne minute. Les gens commencent à se regrouper dehors, l'animation s'accompagne d'un petit chahut, pourtant un seul son retenti dans mon crâne. Ce rire qu'il y a quelques minutes m'a glacé le sang. Il est là, je le sens, il est toujours dans la pièce. Je dois, le trouver, le neutraliser. Ma tête se relève. Mon regard n'est plus le même. Il est froid, avide, il traque le moindre geste de la pièce.

Pressé de le trouver, pivotant la tête de gauche à droite, une fraction de seconde suffit pour me décider. Si mes mouvements semblaient hésitants il y a quelques secondes, ma marche, elle est sereine, sans aucun geste de trop. Ma carrure imposante se poste devant un pauvre homme au fond de la pièce. Il est totalement apeuré. Sans le moindre flottement, ma main vient agripper son cou. Sans aucune résistance, je le soulève du sol, ses pieds ne touchant plus terre, ma poigne resserrant son étau autour de sa trachée. C'est sans un seul remord que je fixe ses iris, essayant de regarder au plus profond de son âme si le mal de Dieu est entré en lui. Si quelqu'un veut m'arrêter, c'est maintenant !

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Chinoike Tsumi
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Conquête
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« This is not the end...
It is the begining»




Guilty of Beign Innocent of Being Jack Sparrow - Hans Zimmer

« Ryuku... »

Comment avait-il pu bien croire que cet abruti consanguin profiterai de sa diversion pour se rendre compte de sa connerie ? Il y avait au sein du Clan, de nombreux éléments que le Borgne s'évertuait à ignorer ou tout du moins, à esquiver. Et si des personnages comme Kameijiro désirant sa mort en faisait clairement partie, le « héro » Chinoike était, quant à lui, en tête de liste dans la colonne bourrin sans cervelle à ne pas côtoyer. Sentant la situation dégénérer, le Renégat commença à regrouper ses affaires, sentant le bain de sang arriver à vitesse grand V alors que le tas de muscle se mit à vouloir jouer les gendarmes auprès des soûlards de l'auberge. Il ne fallut que très peu de temps pour que petite boule de neige devienne avalanche, au point que le jeune homme profita de la cohue générale pour s'esquiver, laissant son cousin se débrouiller dans le flot de merde dans lequel il venait de se mettre.

Remontant la fermeture de son manteau jusqu'en haut, il fit bien attention que son col lui cachait assez le visage pour passer inaperçu, se laissant noyer dans la foule qui, attiré par le massacre, se groupait autour de l'auberge tout en gardant un certain périmètre de sécurité pour ne pas finir ensanglanté. Ce fut dans ce flot de chair que Tsumi entendit une voix qu'il aurait pu reconnaître entre toutes. D'un coup d'oeil, il vit son amie, les mains pleines de différents artefacts, demandant à qui voulait bien lui répondre ce qu'il se passait ici. Se faufilant entre les curieux, il n'eut pas grand mal à la rejoindre, tête baissé pour cacher son visage, jusqu'à arriver à son niveau, s'arrêtant à côté d'elle en lui attrapant le bras.

« Viens avec moi. » Croisant son regard au sien, il l'emmena un peu plus loin, à l'abri des oreilles indiscrètes, laissant l'épaisse capuche cacher son visage.

« Je sais que je n'ai pas mon mot à dire sur tes décisions, mais par quelle folie as-tu bien pu te dire que prendre Ryuku avec toi était une bonne idée ? Cet abruti a sorti à la serveuse de l'auberge que vous veniez vous débarrasser des Heizamon et maintenant il est entrain de faire un vrai massacre ! » À ses mots, il vit le visage de l'Intendante se fermer alors qu'elle commença à se lancer à l'assaut de l'auberge et du psychopathe qu'elle contenait. Mais Tsumi la rattrapa in-extrémiste.

« Ni va pas Etsu. Les gardes vont bientôt se pointer et ca va être un véritable bordel ! Dis moi plutôt de quoi il en retourne. »

Il écouta rapidement son Intendante lui expliquer en quelques mots l'objectif de la mission, puis, regardant avant autour de lui, lui murmura qu'il se chargeait de trouver d'avantages d'informations, demandant par la même occasion à son amie de ne pas rentrer dans l'auberge. « Les gardes vont arriver et vous avoir tous les deux. Tu ne peux pas te permettre de foirer cette mission pour un gars qui ne sait pas rester à sa place ! » lui dit-il. Il connaissait cependant les tendances de la demoiselle, essayant par tous les moyens de sauver ses compagnons avant son propre intérêt. Et si en temps normal, ce genre de sentiment était louable, dans le cas présent, il desservirait la cause générale. « De plus, connaissant bien le coin, je pense qu'il serait plus intéressant de le laisser continuer... Avec un peu de chance, la garde du manoir va se pointer et avec elle, le fils Heizamon... »

Sans d'autres paroles le Borgne s'éclipsa, laissant Etsu à ses réflexions. L'oeil fixé vers l'horizon, le Chinoike à l'oeil unique se mit en route pour retrouver certaines « connaissances ». Se dirigeant vers les coins les plus malfamés de Kobeshiki, il avait bien dans l'espoir de trouver un terrain d'entente avec la pègre locale, ou au moins, obtenir quelque chose lui permettant d'atteindre un de ses objectifs.



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La rançon sanglante
Un corps est étendu sur une table fendue en deux par le coup de poing du bourrin Chinoike. L'homme inconscient a certainement des côtes fracturées. Un deuxième est étalé par terre. Et, un troisième est maintenu contre un mur, la trachée à moitié écrasée par le chauve. La tension est palpable. Tous les regards sont posés sur lui. On dirait que tout le monde retient sa respiration. Tout le monde, à l'exception de la silhouette qui s'est glissée dehors, furtive, jusqu'à rejoindre une figure familière.

Une pinte de bière vient se déverser sur le crâne étincelant de Ryuku. "Ça glisse bien, presque autant que ma main dans ta tronche" dit l'homme de deux mètres de haut qui vient poser une puissante main sur le poignet du soi-disant héros. Le maître de l'établissement semble regagner son calme et déjà, le voilà qui se remet à laver la vaisselle. "Tu me l'étales dehors, s'il te plait... J'ai pas envie de le ramasser et de tout nettoyer derrière parce qu'il se sera fait dessus."

Dehors, la populace se rassemble. Les gosses essaient d'observer la scène en regardant par les fenêtres. Les gens murmurent, ils parlent de ce chauve qui vient d'étaler plusieurs hommes. Quelques individus parient même. Qui va gagner ? Le colosse ou le chauve ? Quelqu'un dans la foule s'éclipse et, quelques minutes plus tard, cinq hommes de la garde débarquent. En les voyant, les habitants s'écartent sur leur passage, c'est qu'ils n'ont pas l'air bien conciliant, on dirait même qu'ils sont sur le poing de commettre un meurtre.

***

Le comptable d'Heizaimon Ginji se stoppe et se retourne, répondant à l'appelle d'Hitagi. L'homme aux cheveux gris, bien vêtu, ne prend pas la peine de se retourner. Il regarde à droite puis à gauche, silencieux.

"Ken ? Vraiment ? Croyez vous que je mémorise le nom de chaque personne travaillannt pour le compte de la famille Heizaimon ?" Réajustant ses lunettes, l'homme lâche un soupir. "Je ne mémorise pas non plus le visage de chaque travailleur mais soit. Pourquoi avez-vous besoin d'argent ? Pour sauver une soeur malade ? Etes-vous prête à renoncer à votre liberté ?"

Tandis que Yashiro décrit une vie d'esclave à la Chinoike, celle-ci entend le nom de sa cible, Heizaimon Ginji, sortir des lèvres d'un passant qui se stoppe à la hauteur de l'homme à la chevelure grisâtre. Il lui demande de bien vouloir l'accepter dans ses ateliers tandis qu'une femme s'agenouille pour lui demander de la prendre pour servante dans sa demeure. Une fraction de seconde plus tard, les deux civils se font passer à tabac par les gardes.
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Chinoike Ryuku
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Mon regard plonge une nouvelle fois dans les iris de se pauvre homme coincé au creux de mes doigts. Tout est vide, la vie semble le quitter, mais je n'y aperçois pas une parcelle de ce Dieu maléfique. C'est au moment où je me décide de relâcher cette pauvre âme en peine, qu'un liquide tiède vient hydrater mon crâne, en abondance. La quantité est bien trop grande pour ma coiffe dénuée de cheveux. Le gêneur accompagne son entrée par un toucher de main non désiré. Tournant légèrement la tête, j’aperçois un type plutôt baraqué, du moins en apparence, plus grand que ma personne. Il me dévisage, un sourire hautain et fier de son action. Comme voulu précédemment, je lâche le pauvre homme que je retenais prisonnier pour me concentrer sur la nouvelle menace.

Ryuku ▬ Vous commencez a me les briser.

Ma main libre vient alors attraper la sienne. Sans aucune retenue, de toute ma force, je serre sa paluche. Il a beau être grand et large, il reste aussi faible que les autres. On dirait que je suis en train de lui broyer les doigts. Lui qui abordait un sourire narquois il y a peu, le voilà genoux à terre, un visage totalement apeuré sur le visage, des larmes montantes, on pourrait croire qu'il demande pitié. Prenant un court instant pour regarder autour de moi, j'analyse la situation. Légèrement déconcentré, mon adversaire profite de ce moment pour se dégager. Il fait mine de se reprendre devant tout ce beau monde, mais je vois très bien qu'un seul sentiment s'exprime sur son faciès, la peur.

Le grabuge a l'extérieur se fait plus présent. Le bruit est suivi de l'entrée de nouveaux protagonistes. Ils ont l'air un peu plus balèzes ceux-là. Je crois que j'ai un peu trop mis le bordel ici, je voulais juste calmer les choses à la base. Je crois qu'il est temps que je me taille et puis je ne sens plus sa présence, lui aussi a filé à l'anglaise. Mais le fait qu'il se montre à moi ainsi ouvertement, dans ce genre d'endroit ne présage rien de bon. Il va être temps de passer aux choses sérieuses, j'ai un colosse a rétamer. J'attrape de manière nonchalante une de mes deux bien attachées dans mon dos. Comme si je retrouvais mon objet fétiche, je joue légèrement avec mon arme. Pas par orgueil ou par provocation, mais simplement pour la manipuler et reprendre en mémoire ses dimensions, ses caractéristiques.

Je fini mes tours de passe-passe arme en main. Je craque mes cervicales et fonce vers le colosse. J'ai pris la décision de ne pas le tuer, usant du bout non-tranchant de l'équipement, je frappe le pauvre homme à multiples reprises. Coup dans le bassin, coup sur l'épaule, l'instrument de bois vole dans tous les sens comme une chorégraphie, coup du côté opposé et pour le coup final, un mouvement de bas en haut, directement dans le menton du punching-ball vivant, qui par le choc atterrit quelques mètres plus loin. Il est sonné. Mais pas le temps de lambiner, profitant de la stupéfaction provoqué par mon enchaînement, de toute ma vitesse accompagné d'un léger bond, je survole un instant les miliciens.

Pas question de traîner, passé l'encadrement de la porte, je file aussi vite que mes jambes le permettent. Bras en arrière, arme à la main, je cherche à rejoindre au plus vite la forêt non loin de là. Un léger coup d'œil en arrière me permet de voir que sur les cinq gugus, quatre ont décidés de me filer le train. Pas trop le choix, je ne vais pas m'enfuir éternellement, une fois qu'on sera assez loin du foutoir que j'ai mis, il faudra que je trouve une solution. Trois minutes plus tard, un peu plus au calme mais surtout éloigné du centre-ville dans la forêt voisine, on se trouve à l’abri des regards pour arrêter de fuir. Je crois qu'il est temps.

Je stoppe alors ma course, un mouvement du bassin plus tard, je me retrouve face à eux, les pointant de ma lance. Attention qui s'y frotte, s'y pique.

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Chinoike Hitagi
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La rançon sanglante

La situation commençait un peu à puer et je sentais bien que continuer pourrait me mettre dans la merde. Mais, j’approchais aussi quelque chose, j’avais la possibilité de m’infiltrer si j’acceptais de devenir une esclave. Ce n’était pas quelque chose de bien incroyable, ni réellement acceptable, mais c’était une idée. Mon plan, si j’avais réellement pu le considérer comme tel avait échoué. Et même s’il n’avait pas vu clair dans mon jeu, il s’en était détourné. Il s’en branlait complètement et ça compliquait les choses. Il fallait croire que son patron ne cherchait pas vraiment de gros bras, ce n’était pas de chance pour moi. Il était clair que je n’arriverais rien à chopper de plus de la part du comptable que de vendre mon cul et devenir esclaves. Ce que je n’avais pas vraiment envie de devenir. Et alors que ce beau salaud me demandait pourquoi j’avais tant besoin de thune, j’esquissai alors une réponse :

« Mon père s’est tiré avec de la thune et j’ai grave des dettes maintenant, j’aimerai les remboursés pour vivre tranquillement ma vie. Mais, j’crois que j’vais essayer de trouver un autre travail… Même si c’était très sympa à vous d’proposer, mais j’aime pas mal ma liberté ! »

Et alors à côté de moi, alors que j’étais prête à me prendre la malle, je vis plusieurs passant s’arrêter pour louer le second homme qui n’était pas le comptable, ni un soldat. Je compris alors que c’était ma cible, cet enfoiré d’Heizaemon. Mon esprit se mit à carburer alors que les deux passants se faisaient passer à tabac par les gardes. J’avais là, une chance exceptionnelle et inouïe de pouvoir le crever. Mais c’était dangereux, même moi et mon esprit pas brillant, je m’en rendais compte, de plus, si je me loupais, je pourrais malheureusement tout faire rater. Mes pensées virevoltaient alors que je faisais un pas en arrière.

Il n’était pas l’heure de sombrer dans la haine et la colère absurde et ridicule. Oui, je haïssais ce patron, oui je voulais le crever, mais quand même, ce n’était pas du tout raisonnable de vouloir attaquer comme cela. J’étais face à un doute cornélien et je ne savais pas quoi faire. Impossible de demander à Ryuku où Etsu de me prodiguer des conseils, j’étais seule dans cette situation et je devais trouver une solution.
Les mots que Tsumi m’avait déjà balancé à la gueule remontait alors douleur et acidité. J’étais incapable de faire le bon choix, incapable de peser le pour et le contre. Tant de sentiments contradictoires se battaient en moi. Et finalement, je n’y voyais plus vraiment très clair. Je restais figée, choquée, étourdie et perdue. Aucune aide ne me viendra, j’étais seule dans cette situation.

Mais, je jouais l’avenir du clan, cette mission était importante, je devais me décider vite avant de laisser passer ma chance, qui serait probablement le pire de tout ce qui pouvait se passer. Mais, une chose me revenait en mémoire, je ne réfléchissais pas, ce n’était pas mon job, je me laissais porté et j’agissais avec justice. Quelle justice y avait-il ici ? Aucune, je devais la rétablir, mais pour cela, je devais massacrer un homme seul alors qu’il avait des soldats à dispositions. C’était suicidaire au mieux, carrément mon enterrement au pire.

Réfléchir me donnait envie de me cogner la tête contre un arbre jusqu’à ce que mes doutes disparaissent. Tout cela m’énervait et la rage en moi ne cessait de croître, jusqu’à ce que le fait d’attaquer ne sois plus qu’une évidence. Il était temps d’y aller et adviendra que pourra, je devais le faire.

Mes doutes, ce tourbillon de pensées n’avait duré qu’un instant et sans attendre, je dégainais mon tantô sans un bruit, le plus discrètement et armant mon bras, d’un mouvement du talon, alors que je laissais mon chakra envahir mon bras, puis ma lame, jusqu’à former un chakra crépitant, je bondis en tournoyant. Je visais ma cible, qui avait fait tant de mal à toute vitesse. Je m’étais tellement entraîné et les yeux coincés sur un point au loin, je fonçais dans la mêlée avant d’armer mon arme et d’essayer de planter l’homme à du multiple endroit pour le tuer. Je visais chaque point vital comme je l’avais appris, cœur, gorge poumons, il n’en ressortira pas vivant. Ce foutu patron mourra !
Une énorme grimace de haine et de colère déchirait mon visage alors que je beuglais:

« CREVE SALAUD ! »

Il n’en ressortira pas vivant et je le tuerai, même si je devais perdre la vie ! je devais rétablir la justice en me tachant moi-même de sang et du poids du meurtre d’un être humain. J’étais une meurtrière, mon âme était déjà perdue, mais les générations futures n’auront pas à craindre cela. Pour l’avenir et pour le clan !

Récapitulatif combat:


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Chinoike Tsumi
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« This is the war...
MOOVE !»





Se faufilant parmi les ombres, le Borgne ne tarda pas à partir vers les hauteurs, se délestant de la foule envahissante qui aurait pu gêner sa course folle. Prendre son temps n'était plus à propos, les récents déboires de son aînée risquait d'éveiller bien plus de problème qu'ils ne pourraient en résoudre avec une équipe aussi réduite. Très vite, il se mit à réfléchir à un plan. Rejoindre les quartiers mal famés pour marchander quelques informations avec la pègre locale qui, sans nulle doute, ne serait pas contre quelques échanges de services. En tant qu'Ambassadeur, Tsumi prendrait la responsabilité de ces accords, qu'importe ce que cela pouvait lui coûter personnellement, l'important n'était autre que le Clan.

Mais alors qu'il s'apprêtait à augmenter la cadence, une présence, trop bien connu de sa personne se fit sentir, l'arrêtant dans sa course folle dans l'ombre d'une cheminée. En contre-bas, il constata avec une pointe d'agacement la présence d'une des Chinoike les plus imprévisibles. Hitagi. La Kunoichi qui par essence était à l'opposée du Renégat se dessinait à son œil, accompagné de quelques hommes armés et de quatre autres personnages qui semblait moins menaçant. Le regard sévère du Borgne s'attarda un instant sur la scène qui était entrain de se dérouler sous ses yeux. Il connaissait sa Rivale. Et bien que démuni du don de Clairvoyance, il savait très exactement ce qu'il allait se passer.

Devait-il rester ici alors qu'il voyait les muscles de sa partenaire de combat se contracter ? Etait-ce la plus sage des décisions que de la laisser seule face à tout ses adversaires ? Bien que pendant un instant, l'idée lui traversa l'esprit de continuer sa route, un sentiment nouveau lui prit au cœur. En une fraction de seconde, ses plans venaient de changer. Car même s'il réprouvait entièrement ce qu'était entrain de faire la jeune femme qui, dans un hurlement tonitruant, se jeta corps et âme dans un assaut époustouflant. Il ne pouvait en son cœur risquer de perdre ainsi une personne que, malgré lui, il commençait à considérer comme sa propre famille.

D'un bond, il se propulsa dans les airs, alors qu'en contre-bas, la jeune femme tournoyait sur elle-même pour atteindre sa cible. Rapidement, le Renégat réalisa les signes incantatoires nécessaire à l'exécution d'une arcane qui, malgré son manque de discrétion notable, ne manquerait pas selon lui de faire mouche auprès de tous ces hommes en armure. Brandissant ses mains de part et d'autres de son corps, la puissance du Dieu de la Foudre commença à s'emparer de lui, prenant la forme de deux orbes de foudre qui naquirent aux creux de ses paumes, déversant dans un vacarme immense de multiples qui envahirent la zone. Allait-il s'arrêter en si bon chemin ? Perché dans les airs, la tête vers le sol, il se mit à vriller sur lui-même, éjectant de son manteau une salve de six kunaï pour chacun des cibles présentes. Et lorsque enfin, la gravité reprit son ascendant sur son corps qui ne ressemblait alors qu'à une ombre dans la nuit noire, il réalisa une nouvelle série de mudras, qui finirent lorsqu'il atterri genoux et main au sol et qu'une vague d'éclair jaillit du sol pour atteindre la cible d'Hitagi.


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Chinoike Etsu
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La rançon sanglante


Vous y croyez au karma? Parce que personnellement, je commençais à croire que tous mes malheurs y étaient liés. Je devais être maudite, maudite d'avoir dans mon clan une tête d'enclume comme Ruyku qui avait comme seule tâche de nous réserver des chambres à l'auberge, recueillir des informations aux mieux, mais là.... je tombais complètement des nu. Déjà que je fus surprise par l'arrivée de Tsumi - parce que je ne me souvenais pas de l'avoir envoyé dans la région - il m'informa rapidement de la situation. Je crois qu'il ne fut pas très difficile de noter l'irritation qui commençait à briller dans mon regard dès que j'eus compris qui était le coupable de tout ce tintamarre. J'eus une véritable montée de sang, et ma colère était si grande que j'étais prête à venir l'attraper moi-même par la peau des fesses pour lui en coller une si violente que l'on se demanderait qui méritait d'être véritablement craint ici... mais heureusement que mon camarade était là, me retenant par le bras pour ne pas me laisser succomber à mes émotions.

" Je vais le tuer... je vais le tuer.... Oh si nous mourrons pas ici, sache-le, je vais le tuer de mes propres mains ! "

Je tâchais de retrouver mon calme au maximum, prenant une grande inspiration avant de commencer à lui tracer les grandes lignes des raisons de notre présence. Je lui expliquais le problème que représentait la famille Heizamon, leurs abus de pouvoir, leur mégalomanie... sans lui dissimuler que c'était aussi une manière pour nous de prouver que nous étions un atout pour cette région, et que nous n'aurions plus besoin de nous dissimuler si l'on pouvait prouver que l'on agissait pour le bien de la communauté. Oh, bien entendu, on restait des shinobis mais si nous pouvions prouver aux civils que nous n'étions pas des bêtes de foire, cela ne pouvait être que bénéfiques. Mais c'était évidemment très clairement mal parti.

" En tout cas, ta présence est providentielle Tsumi. Si je ne peux compter sur Ryuku, j'aime à me dire qu'il y a au moins quelqu'un de raisonnable. "

Si seulement je savais....

" Hitagi ne devrait pas être trop loin. Normalement, elle devait aller chercher des provisions. Je vais rester ici à surveiller de loin ce crétin. Peut-être que je pourrais ainsi mieux m'apercevoir de leurs forces pour me faire une idée et adapter un plan... avec de la chance, le fils pourrait en effet être là, et je connaîtrais au moins son visage. "

Bien qu'agacé par la situation, je m'efforçais de faire un sourire à mon camarade qui s'échappa de son côté. Moi, je continuais à jouer les invisibles dans la foule, furtive pour ne pas me faire surprendre ou trahir par ma condition de shinobi. Je tentais de percevoir quelque chose, quoique se soit qui fusse intéressant. Je maudissais presque ma petite taille qui m'obligeait à me mettre sur la pointe des pieds pour distinguer les nouvelles têtes qui arrivaient. Cela sentait clairement pas bon. Des gardes? Des soldats d'Heizamon? Une milice de mercenaire? Difficile de savoir, mais la plupart des gens de la foule était presque soulagé de les voir débarqué ici.... et d'autres un peu moins. C'était vraiment difficile de connaître la température des civils du coin. J'avais presque l'impression de les savoir défaitistes, se satisfaisant de ce qu'ils avaient, sans ambition aucune, pour du meilleur ou du pire.... À croire que cette noblesse les avait totalement contraint.

Au bout d'un moment cependant, je vis la tête de l'autre imbécile sortir de l'auberge. On ne pouvait pas rater sa tête chauve et l'éclat de la lumière refléter dans son crâne. Bien que je ne sus pas ce qu'il s'était produit à l'intérieur, une forme d'intelligence semblait faire surface chez mon camarade et il décida de prendre la fuite, loin... très loin de la foule et de ces gens. Est-ce qu'il espérait attirer les gardes ailleurs? Si c'était ça, il remontait un tout petit peu dans mon estime...

Cependant, ce bougre me plaçait dans une mauvaise situation. Hitagi n'était pas revenue, Tsumi non plus. Je ne pouvais décemment demeurer seule sans savoir. Je me résolus à suivre Ryuku, furtivement bien entendu, espérant que ce crétin ne se fasse pas prendre. Peut-être y avait-il moyen d'utiliser les gardes après tout.... s'ils suivaient le lancier dans son jeu. C'était vraiment pas le plan que j'avais en tête, vraiment pas...

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La rançon sanglante
D'un côté de la ville, tous les regards sont posés sur un unique individu : Chinoike Ryuku. Cet homme, incroyablement courageux juste extrêmement stupide, continue à se battre sous les yeux abasourdis des villageois et bientôt, de la milice de la ville. Tout le monde doit se demander à quoi il pense. Nombreux sont ceux qui doivent souhaiter le voir derrière les barreaux. En tous cas, aucune voix ne s'élève pour l'encourager. 

Et, bientôt, voilà le chauve au crâne étincelant qui court. Quatre membres de la milice ne tardent pas à le poursuivre. Etsu, en tant qu'Intendante du clan, se ressent l'obligation de poursuivre son cousin et les poursuivant de ce dernier. Avec le recul qu'elle a, elle est en mesure de constater la présence d'un inconnu, celui-ci, vêtu d'une longue cape noire, s'avance lui aussi en direction de Ryuku.

Arrivé à la forêt, le barbare du groupe de ninjas découvre que les quatre membres de la milice sont toujours là bien qu'un d'eux soit bien essoufflé et que les autres semblent quelque peu frêles. "Rendez-vous ! Si vous venez avec nous sans résister, nous garantissons que votre peine sera amoindrie" dit l'un. "N'avez-vous pas honte d'avoir tabassé des innocents ?" demande un autre. "Quelques nuits en prison ne vous feront pas de mal. C'est du trouble à l'ordre public, ni plus ni moins."

Depuis les ombres, un étrange individu observe la scène. Ni Ryuku ni la milice ne semble avoir repéré sa présence, seule Etsu le voit bien qu'elle ne saurait dire s'il s'agit d'un homme, d'une femme, d'un vieux ou d'un jeune. Tout ce qu'elle sait, c'est que ses mouvements trahissent un certain entraînement et qu'il s'intéresse à Ryuku ou à la scène qu'il cause. 

Trois nouveaux gardes surgissent et rejoignent le groupe déjà formé. Ces derniers arrivés dégainent leur katana.

***

Tout s'enchaine très vite. Hitagi, poussée par la haine, le dégoût, la colère et la peur laisse ses pensées derrière elle. Et, elle dégaine son tanto. Alerté par le tintement mécanique, Yashiro hurle à tout le monde de défendre le patron. Immédiatement, il s'interpose entre la folle et son chef, au même titre que deux autres gardes, empêchant à la jeune femme d'infliger des dommages des plus importants à sa cible. 

« CREVE SALAUD ! »

Parallèlement, Tsumi, en tant que preux chevalier, décide de venir en aide à sa camarade et charge une de ses plus puissantes attaques Raiton, infligeant des dommages à toutes les personnes dans la zone. Mais, ce n'est pas tout, il envoie également une salve de kunais qui viennent blesser quelques hommes. Il en enfonce d'ailleurs un en pleine carotide d'un garde qui s'écrase brutalement sur le sol après que son sang ait giclé de tous les côtés, arrosant ses camarades. 

Des grognements de colère éclatent. Et deux maîtres du Kenjutsu décident de déverser leur rage sur Tsumi, celui qui vient d'abattre leur ami sans sommation. Une vague de Raiton vient se répandre dans le sol, faisant perdre pied aux assaillis et leur infligeant quelques dommages supplémentaires. Etrangement, Ginjiro semble avoir plutôt bien enduré le coup et, lorsqu'Hitagi se jette sur lui avec la nette intention de le poignarder, il esquive en employant un Shunshin et se met à courir en direction de son manoir.

"YASHIRO ! C'EST UN ORDRE : TUE-LES !"

Un sourire se dessine sur les lèvres du comptable qui emploie aussitôt une de ses techniques favorites : une technique de Kaikenjutsu qui lui permet d'exprimer toute la violence qu'il garde en lui et lui permet d'infliger des dégâts à plusieurs cibles. Puis, il enchaîne sur une technique d'emprisonnement, visant la personne qui semble avoir donné l'assaut, la femme au tanto.


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Chinoike Hitagi
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Chinoike Hitagi
La rançon sanglante

J’avais mis toutes mes forces dans cet assaut que je savais stupide et suicidaire… mais c’était une chance unique et je me sentirais encore plus conne de laisser passer pareille chance… Même si je devais mourir… Je faisais tout cela pour les Chinoike, je donnais de ma personne pour que dans le futur plus personne ne souffre comme j’avais souffert. La peur me dévorait les entrailles autant que la rage dictait mes actes et que l’adrénaline pulsait à grand flot dans mes veines !

Et alors que tournoyante, j’avais frappé un garde, le comptable et notre connard de cible, de la foudre avait alors commencé à frapper tout le monde, ils avaient été stoppés sur place et un kunai déchira la gorge de quelqu’un… Tout cela en un instant pendant que je tournais. Je mugissais alors, pour continuer mes efforts. Je n’avais pas besoin de savoir qui venait de faire cela… Je ne connaissais que cette méthode de se battre trop bien. Un certain borgne venait de me rejoindre dans cette lutte suicidaire. Probablement jamais aussi proche de ma fin qu’à cet instant, j’étais plutôt étonnée de le voir venir à ma rescousse… Même si évidemment j’étais reconnaissante et qu’on avait mis les choses à plats tous les deux… Il n’en restait pas moins qu’il s’était lancé dans une mêlée qu’il ne connaissait pas, juste pour moi. J’aurais été une fiotte émotive, j’aurais versé une larme. Mais, je n’étais pas une victime de ce genre ! J’étais une battante ! Si nous devions crever ensemble, alors c’était le destin.

Mais, la situation était loin d’être parfaite, car étonnement, la situation ne se passa comme prévu. J’hurlais de frustration alors qu’au moment où ma lame devait percer l’autre enfoiré de patron, il se volatilisa. D’un regard rapide, je cherchais à voir où il était passé. Je le vis à quelques mètres de moi et gonflant mes poumons, hurlai de toutes mes forces dans le fracas du combat qui commençais en désignant celui que j'aurais aimé tué instantanément:

« CREVE LE FUYARD ! »

Mon esprit limité tournait à toute vitesse. J’avais trop de chose à gérer autour de moi pour réussir à faire quelque chose ! Mais, mettant un peu d’ordre, il paraissait évident qu’il fallait que je prévienne mon cousin de ma cible ! Il était celui que je devais tuer, les autres m’importaient peu ! Il devait mourir, pour qu’on puisse tous sauver cet endroit et en faire un lieu meilleur.

Même, si je devais me reprendre dans cette situation… J’allais payer le prix fort de ma tentative folle et désespéré, car déjà on ordonnait de nous tuer.  Et le comptable, qui avec du recul avait terriblement bien encaissé mon attaque et qui ne semblait pas vraiment touché s’élança partout et me toucha à quelques reprises avec une dague. Je serrais les dents le plus fort possible et activai mon Ketsuryugan alors que les pensées s’évanouissaient peu à peu de moi.

Alors que je tentais de faire un pas, je remarquais alors les mouvements de main de l’homme vêtue et blanc alors que de la glace commençait à monter de mes pieds. Un frisson me traversa l’échine. J’étais terrifiée et sous le coup du stress, la seule chose à laquelle je songeai alors était : « TUE LES A TOUS PRIX !».

Je plantais alors mon tantô dans mon bras et alors que le sang giclait partout, j’effectuais une série de mudras bien trop dangereux… Mais, je devais les faire, c’était nécessaire, je devais tout donner si je ne voulais pas crever pour rien. Je devais faire le plus de dégât au mépris du danger, de la violence de mes actes. C’était nécessaire, mon sacrifice ici était nécessaire ! J’allais faire tout ce que je pouvais faire !

Je rejetais ma tête en arrière alors que les gerbes de sang de mon corps transpercèrent tous le monde autour de moi, brisant ma carapace de glace qui était en train de grimper. J’espérais tous les tuer et rétablir la justice, la vraie… Et pour cela, peu m’importais de me tâcher de mon sang comme celui des autres ! Je grognais de toutes mes forces, plus proche de l’animale que d’autre chose ! J’avais si mal, mais je devais continuer à me battre, encore et encore ! Les yeux exorbités, injecté de sang, défoncé à l’adrénaline, je repris mon tantô de mon bras et chercha à tuer le comptable qui paraissait être le plus dangereux de tous ici ! Je tentais alors de lui trancher la gorge ! je n’abandonnais pas.

Je ne devais pas abandonner malgré la difficulté, je devais assumer et essayer de survivre et réussir ma mission ! Seule, c’était peut-être un suicide, mais à deux, c’était peut-être possible. Pour le clan, on devait être prêt à tous les sacrifices ! Je ne devais pas avoir peur, je devais avoir confiance en nos forces !

A vaillant cœur, rien ne résiste… Battons-nous et que seule la mort nous sépare!

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Chinoike Tsumi
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Conquête
ft.Chinoike

« This is the war...
MOOVE !»





Pourquoi s'était-il lancé à l'assaut d'un groupe de personne dont il ne savait rien des intentions ? Peut-être parce que justement, il n'en savait que trop peu et que voir sa camarade et amie se lancer corps et âme dans un tel affrontement l'avait poussé à agir. Il la savait bête comme ses pieds et pas forcément des plus réfléchis, pourtant, lorsqu'il s'agissait d'une telle mission, avec de pareilles enjeux, nul doute ne résidait dans le cœur du Borgne sur les actes de la kunoichi. Voilà la raison pour laquelle il était jeté la tête en avant dans la gueule du loup et, qu'une fois n'est pas coutume, les deux shinobis se battraient non pas l'un contre l'autre, mais bien côte à côte.

L'ombre avait vu la portée de ses attaques, se rendant compte, non sans une part de fierté, que l'assaut avait porté quelques fruits en la mort d'un des gardes. Une menace de moins pour le binôme qui, pourtant, n'était pas au bout de leurs surprises. Car alors que la voix d'Hitagi lui parvenait, désignant la cible à abattre, une autre voix naquît des ténèbres. L'un des hommes ayant subit ses attaques arrivait vers lui, remplit de rage, déversant sa colère dans un coût de katana remplit de chakra dont le Borgne n'eut qu'à peine le temps d'essayer de s'en protéger avec un de ses gantelets, réduisant de manière infime la portée de l'attaque qui le repoussa dans les airs. Le sang commençait à s'écouler de son avant-bras et alors qu'il encaissait plus mal que bien, une nouvelle vague de chakra s'abattit sur lui, le repoussant d'avantage, le faisant tomber au sol alors que dans une roulade il se reprit, prêt à en découdre avec les samouraïs. Mais ce fut alors qu'il entendit un hurlement et le vit, arme en main, s'abattant sur Hitagi avant que son regard ne se tourna vers le Renégat qui savait que ses tourments n'allaient pas finir en si bon chemin. Qu'importait, il l'attendait, alors que son corps se redressait, puisant dans ses appuies la force nécessaire pour faire face à cet assaillant qui déjà, se trouvait à portée de lame. Son bras se leva alors dans les airs, tandis que le tantôt s'approchait de son torse. Ils étaient tous deux à portée. Et lorsque le tranchant du métal vint s'enquérir de la chair du Chinoike, un flash lumineux perça au travers du ciel nuageux, parcourant son corps, non sans peine, avant de rejoindre celui de son assaillant.

Ce fut alors que le temps sembla s'arrêter pour lui parcouru d'une tension nouvelle, son cœur s'emballait, lui faisant remarquer les signes incantatoires de sa camarade et le sang s'écoulant de son corps. Mut d'une vitesse quasi surnaturelle, le Borgne se retourna, appuyant sur ses appuies pour disparaître l'espace d'un instant avant d'apparaître face à la cible qu'Hita lui avait désigné. Il était à portée, assez pour tenter quelque chose avant que ne s'abatte le terrible châtiment de la guerrière Chinoike. Le pauvre homme qui tentait de fuir pouvait alors percevoir dans un éclair, une ombre arriver juste en face de lui, à une vitesse telle, qu'il sembla se dédoubler. Ce fut ainsi qu'il profita de son effet de surprise et de sa promiscuité avec sa cible pour déchaîner son art, profitant du flux électrique pour enrouler un fil de fer autour du cou de la cible, attendant, espérant, que tout cela permette à l'attaque de sa camarade de l'atteindre.


Techniques et Objets Utilisés:

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Chinoike Ryuku
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Gogogo Conquête de tout le glacier !



Hum … Tout le monde est toujours là, on dirait. Inconsciemment, j'expulse l'air de mes poumons de façon lente et contrôlé. La tension de tout à l'heure redescend. Ma concentration, elle augmente. Mon corps comprend de lui-même que les choses sérieuses vont bientôt démarrer. On reste ainsi figé, se regardant dans le blanc des yeux durant quelques secondes, elles semblent durer des heures. Je dirais que l'on se jauge, personne ne voulant lancer l'assaut. Puis les langues se délient. Ils essaient de me ramener à la raison avec ces piètres insultes ? Ne réponds pas de suite Ryuku. Aussi contrôlé que précédemment, ma respiration se ralentit de nouveau. Ma poigne sur ma lance, elle augmente. Le calme m'habite.

Ryuku ▬ Des innocents ? Les gens que j'ai frappés n'ont pas eu le respect de me répondre convenablement.

Une légère pause pour clarifier mes pensées. Ces gens sont sûrement la milice et donc sous les ordres des salauds du coin. Il est certain qu'ils viennent me mettre des battons dans les roues, la pitié n'a pas sa place ici.

Ryuku ▬ Je vois très bien dans vos yeux que qu'importe mes paroles, mes actes méritent justice, qu'il en soit ainsi.

Associant mes paroles à mes actions, la main qui tient ma lance fermement se mets en mouvement avec sa compère dans le seul but de petit exercice d'agilité. Faisant virevolté l'arme de droite à gauche, devant, derrière, des mouvements inutile en soit mais parfait pour se remettre en mémoire les caractéristiques de l'accessoire. Je me dois d'être Maitre de l'objet que je manie. La moindre erreur peut me coûter cher, surtout que je suis face à un nombre important d'adversaires. Mes yeux se ferment l'espace de quelques secondes. Je veux être en parfaite harmonie avec le moment qui va suivre. Je le sens, la moindre parcelle de mon corps est désormais concentrée à ce qui va suivre. Il est temps que je démontre qui est le BOSS ici.

Mes paupières s'ouvrent, la marche funèbre débute. Pas à pas, je me rapproche de mes adversaires. Un œil averti verrait que ce qui semblait, il y a encore quelques instants, être un simple échauffement, est désormais une succession de mouvements visant à déchiqueter tout ce qui se trouve dans mon passage. La vitesse de mon avancement n'est guère rapide, mais il est certain que votre attention se porte ailleurs. Vous ne pourrez pas quitter cette lance des yeux, qui ne vous apparaît plus comme un simple bâton de métal mais comme un cercle lumineux venant à allure véloce avec pour seule intention de vous ôter la vie. Si vous n'esquivez pas, il est certain que vous allez finir mal en point.

La marche funèbre terminée, sentant tout de même du sang chaud coulé le long de ma lance, je ne peux me permettre de laisser tout se beau monde s'en tirer à si bon compte. On va voir si les larbins sont plutôt des bambis ou des cerfs. J'enfonce avec fracas ma lance dans le sol, une manière simple et efficace de la faire tenir debout. Je ferme un instant les yeux pour me concentrer sur l'exécution de quelques mundras, basique certes, mais c'est un exercice que je pratique trop peu malheureusement. La combinaison effectuée, mes paupières s’entrouvrent, activant alors la technique. La ressentez-vous ? N'entendez-vous pas votre cœur battre plus violemment ? Imprégniez-vous de cette vague de chakra ! Je n'aurais aucune pitié à vous écorcher vivant !

Ryuku ▬ Bougez ou périssez ...
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Chinoike Etsu
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Ft Team ChinoikeConquistador
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Ma malédiction n'en finirait donc jamais. C'était ce que je pensais tout au long de ma course furtive alors que je suivais mon camarade chauve. Il avait fait des siennes et voilà qu'il s'attirait les grâces de la milice de la ville. En matière de discrétion, tout était à revoir. Si nous parvenions à survivre, il était assez clair que je devais avoir une sérieuse discussion avec chaque shinobi Chinoike. Mais pas le temps de penser aux futures réformes, Ryuku s'enfonça dans la forêt, laissant les civils de la ville derrière lui.

Pour moi, c'était le milieu idéal pour demeurer discrète et avoir un œil en maintenant la distance. D'ailleurs, cela avait été le plus sage. Parmi les types qui avait poursuivi l'idiot sans cheveux, il y en avait un dont le choix était de se tenir en arrière, encagoulé et silencieux. Il ne semblait pas vouloir prendre directement part au combat... ou bien guettait-il le bon moment ? Son comportement était clairement suspect à mes yeux et j'avais une opportunité pour le surprendre puisque je n'avais pas été vu.

Ce qui m'embêtait le plus, c'était que je ne pouvais pas décerner son visage. Je ne pouvais pas savoir à qui j'avais à faire, mais son attitude, l'attention qu'il semblait porter à Ryuku me faisait me poser beaucoup de question. Le problème à cet instant, c'était que mon empaffé de camarade allait se battre contre la milice... enfin allait... en réalité, il se jeta carrément dans la mêlée. Je ne pus me retenir de secouer négativement la tête face à son comportement et d'un autre côté, ce n'était pas comme si nous avions le choix. On pouvait pas se permettre de se faire prendre maintenant, même si en soit je n'étais pas tellement inquiète pour Ryuku.

Par contre, de mon côté, c'était une autre histoire. Il me fallait réagir promptement avant que l'inconnu n'agit. En bien ou en mal. Tout la question était là. Restant dans mon mode de combat furtif, je m'approchais à pas de loup près de ma cible. Je souhaitais bien évidemment la surprendre et dès que je fus assez près, je dégainais rapidement un kunaï pour le mettre sous la gorge.

Là, je me mis à parler à voix basse. Pour le moment, il ne me semblait pas que nous avions été repéré. C'était encore une affaire entre moi et cet inconnu.

" Qui êtes-vous ? Que voulez-vous à cet homme ? "

La question était simple et concise. Pour montrer que je n'étais pas là pour simplement plaisanter, j'approchais un peu plus ma lame sous son cou, prête à l'entailler au moindre faux pas. Ce n'était pas ma volonté, à moins qu'il soit un ennemi. En tant que shinobi, je savais que je n'aurais aucun scrupule à faire ce que je devais faire.

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Dire que la situation avait échappée aux membres du clan Chinoike aurait été un énorme euphémisme. La discrétion, pourtant si chère au cœur des shinobis, avait été bassement reléguée au second plan. Déjà, le chaos se répandait dans la cité. Tous les habitants auraient tôt fait de savoir que d’étranges inconnus aux sombres pouvoirs étaient arrivés en ville pour s’en prendre à de pauvres innocents. Les ivrognes qui avaient manqué de respect au ninja chauve ne méritaient, du point de vue des quidams, pas de subir un tel châtiment. Poursuivi par plusieurs miliciens, Ryuku avait décidé de sortir les armes plutôt que d’être fait prisonnier. Laissant de côté l’idée même de diplomatie, il se jeta corps et âme dans la mêlée. Armé de sa lance fétiche, il n’eut absolument aucun mal à terrasser les quelques hommes qui lui faisaient face. Tant d’efforts et de chakra dépensés pour de simples civils qui peinaient à gagner leur vie en défendant leurs semblables. Tous blessés, ils finirent misérablement au sol, baignant dans leur propre sang.


Plus loin, l’ombre qui guettait le Chinoike fut prise de surprise par l’intendante. Kunai en main, elle le mit en joug, lui intimant de décliner ses intentions. La respiration de la personne demeurait particulièrement calme. Sentant le fil de l’arme se rapprocher de son cou, il ne tarda pas à réagir. Particulièrement vite, l’homme eut recourt à une technique qui créa une bourrasque de vent autour de lui, lui permettant de se dégager de l’emprise d’Etsu. D’un bond, il s’écarta de quelques mètres. Ce ne fut qu’alors que la kunoichi put voir que la personne qui lui faisait face était masquée, son visage couvert d’acier et ses vêtements sombres lui donnant l’air d’un assassin.


« Quinzième leçon du shinobi : ne jamais laisser une chance à l’adversaire de réagir. »


Il était évident que l’homme n’était pas du même acabit que les vulgaires miliciens qui avaient fait face à Ryuku. Une grande assurance se dégageait de lui et il ne semblait guère avoir été impressionné par l’arrivée inopinée de la kunoichi aux yeux écarlates. Bas sur ses appuis, il avait la posture d’un homme prêt à en découdre mais qui restait sur la défensive. De son index, il désigna le ninja au crâne étincelant.


« Cet homme a sciemment violé la loi. Par l’autorité qui m’est conférée par le daimyo, je vais être contraint de l’emprisonner afin que nous puissions l’interroger. Vous semblez le connaitre, dites-lui de se rendre et le sang n’aura pas besoin de couler. »


L’inconnu ne semblait pas particulièrement menaçant, que ce soit dans ses propos ou son attitude. Malgré tout, il semblait évident qu’il ne blaguait pas. Si les deux Chinoike refusaient d’obtempérer, il n’aurait d’autre choix que de les arrêter par la force. Il était hors de question qu’il laisse des étrangers semer le chaos dans sa ville. Silencieux, il attendit la réponse à venir de l’intendante.


Plus loin, le combat initié par Hitagi continuait de faire rage. La kunoichi n’était pas décidée à se laisser transformer en bloc de glace. Profitant d’une technique dévastatrice, elle se défendit en même temps qu’elle attaqua. Son sang prenant la forme de pics acérés se répandit dans la zone. Les deux épéistes furent touchés de plein fouet, tout comme le comptable. Seul Ginjiro en réchappa, étant alors assez loin pour être sauf. Son calvaire n’étant malheureusement pas terminé car Tsumi décida de le poursuivre à grande vitesse. Parvenant à son niveau, après avoir préalablement touché Yashiro avec de l’électricité, il libéra une fois encore sa foudre pour contraindre la cible. Même s’il sembla touché et grimaça de douleur, l’attaque sembla ne pas l’atteindre véritablement. Voyant arriver au dernier moment le fil qui cherchait à enserrer sa gorge, il décida de contre-attaquer. Sa main gauche attrapa l’acier tandis que la droite partait en un direct du droit vers le visage du ninja.


« Foutez-moi la paix bordel ! »


Du côté d’Hitagi, l’un des deux épéistes se trouvant grièvement blessé tomba au sol, définitivement hors d’état de nuire. Son collègue, en revanche, même s’il était proche de ses limites, était poussé par la peur de la mort et ne comptait pas se laisser abattre sans rien faire. Son arme en main, il bondit vers la kunoichi pour la fendre de sa lame. Yashiro, voyant que son patron était en danger, décida lui aussi de réagi rapidement. Après s'être élancé, il fit apparaitre devant lui un miroir de glace et s'en servit pour fuser vers Tsumi et tenter de lui perforer le corps avec sa dague. Une chose était sûre, le combat était encore loin d’être terminé, même s’il penchait visiblement en la faveur des Chinoike.


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Chinoike Hitagi
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Chinoike Hitagi
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Un homme tombait au sol, les autres restaient debout et encore vivant : il fallait tous les tuer, c’était une nécessité absolue. Un voile me tombait sur les yeux, je me sentais fatiguée, si fatiguée, exsangue d’énergie, comme vidée de mon énergie, pourtant, je devais continuer : il le fallait. Je vois ma cible capturée par Tsumi, je gloussais, il avait réussi à s’échapper de mon assaut, mais cette fois-ci, il n’y survivra pas ! Je sortais de la sacoche autour de mon cou, une petite boule que j’engouffrais dans ma bouche, le goût était horrible et je faillis vomir, mais une vague d’énergie déferla en moi et puisant dans mes dernières forces, je me jetais sur l’autre en courant ! Il me fallait rejoindre mon cousin et l’aider à occire l’autre fils de pute. Plus rien n’existait autour de moi, ni l’épéiste, ni le comptable, non juste l’autre salaud qui n’aura pas la même chance contre moi !

J’eus à peine le temps d’esquisser quelques pas que déjà un coup me frôle et qu’une large estafilade me déchirait le dos. Je serrais les dents et me mordit la lèvre de douleur, les larmes me montaient aux yeux ! Putain, c’que j’avais mal. Je tentais de donner un coup de poing dans la face de l’autre pour qu’il me lâche. J’avais  sous-estimé l’autre type qui restait et je comptais bien pas faire deux fois la même erreur, il allait se faire crever comme tous les autres. Puis repris ma course folle vers l’autre salaud : je refusais de le laisser partir : personne ne sortira même vivant de cet endroit, TOUS, ILS ALLAIENT TOUS MOURIR ET AU DIABLE SI JE DEVAIS CREVER ! AU MOINS J’AURAIS SERVI LE CLAN !

Une fois avoir vérifié que j’étais assez proche de lui pour lui faire la peau, je remarquais que j’étais au centre de tout le monde, c’était ma chance, probablement ma dernière de faire ce que devait faire : j’arrachais mon tantô de mon bras alors qu’un jet de sang illuminait le ciel et que joignant mes mains, exécutait la même série de mudra que j’avais déjà esquissé quelques instants auparavant. Personne n’en ressortira vivant, peut-être même pas moi. Je n'avais jamais réussi à enchaîner deux fois cette attaque, mais il fallait croire qu’il y avait un début à tout. Une larme me coula des yeux alors qu’un frisson ma parcourait le dos : je n’avais pas envie de mourir, je voulais continuer à vivre, à obéir à Etsu, à être une jeune fille normale…  pourtant, je ne savais pas si je pourrais sortir vivante de cette épreuve… j’étais juste terrifiée…

Je fermais les yeux puis les ouvris en esquissant le dernier mudras, celui du rat, drôle de symbolique d’avoir le symbole d’un animal qui se nourrit de merde pour une gonzesse qui fait partie d’un groupe qui à tout perdu… Il me fallait être aussi féroce que je le pouvais, me battre comme un bête sauvage ! Si je devais devenir un animal pour permettre aux miens de triompher, alors je l’acceptais ! Je devais croire en moi, j’étais capable de le faire, j’avais progressé, je n’étais plus la fille faible que j’étais !

J’ouvrais les bras alors que sortait de ma plaie au dos et aux bras d’énorme pieu de sang et alors que partout mon sang perforait la chaire, je me mis à prier de réussir cette attaque et ainsi sauver Tsumi autant le clan par ma victoire ! Je devais le faire et peu importait le prix ! Je finis par fermer les yeux, la tête me tournait, j’avais si peur de les ouvrir et de me sentir partir… Je voulais survivre et triompher… mais ça allait probablement être compliqué…  Je ne voulais pas les ouvrir, je ne voulais pas voir si j’avais échoué, pourtant j’allais devoir le faire, il n’était pas question de me faire avoir deux fois d’affilée en étant négligente, fatiguée ou non, je me battrais jusqu’à la fin !

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Chinoike Tsumi
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Mais l'espoir dans un combat à mort n'a pas sa place. Bien que l'enchaînement du Loup solitaire ait atteint en grande partie sa cible, plusieurs difficultés se mirent en travers de son chemin. Dans un premier temps, il y eut la surprise de constater la force de cet homme. Une puissance qui, malheureusement, était supérieure à celle du pauvre Chinoike qui vit son fils saisit d'une large poigne. À cet instant, le monde sembla s'arrêter pour Tsumi, dont l'esprit, embourbé par l'adrénaline, ne lui permettait plus aucune véritable analyse. Tout se passait désormais à un niveau totalement différent. Celui des réflexes et du subconscient. Bercé par les flux excitateurs de son cerveau, il vit le poing arriver en direction de son visage. Pourtant, au lieu de réagir, il se laissa frapper, détournant la face dans la direction de sa camarade, percevant, non sans déception que son attaque n'atteignait pas leur cible. Pire que ça, il perçut le reflet d'un miroir se brisant, marquant l'arrivée en trombe d'une nouvelle menace.

Perdu dans le temps, le corps plié dans une position des plus absurdes, le Borgne eût un moment de panique. Seul contre deux, il n'avait aucune chance. Quant à son chakra, il n'était clairement pas en position de déterminé la meilleure quantité à gaspiller et ce dont il pouvait se permettre. Et alors que son cerveau essayait d'obtenir quelques raisonnement logique, son corps lui, se mut de lui-même, tandis qu'il tombait vers le sol. En proie au prédateur lui arrivant dessus, ses mains bougèrent d'elle-même d'une vitesse folle. À aucun moment, il ne devait le laisser le toucher. Et lorsque, enfin, ses doigts effleurèrent le sol, une puissante vague d'énergie se manifesta, puisant dans son âme pour déferler sur l'homme qui s'avançait vers lui. La vague de foudre crépita à l'encontre de la menace. La toucherait-il ? On aurait pu croire que c'était l'effet escompté, mais en réalité, il avait agit plus par réflexe que par intention.

Et ce fut dans cet instant que l'adrénaline, lui offrit un moment de répit. Un instant, juste suffisant pour bander ses mollets et puiser la force nécessaire pour s'extirper du sol. Dans sa frénésie soudaine, ses doigts s'activèrent, puisant au fin fond de sa mémoire musculaire le souvenir de ces signes qui lui permirent de créer une orbe de foudre qu'il chercha à enfoncer dans le plexus du prédateur. Et si d'aventure, il venait à y arriver, il userait de sa main libre pour donner un uppercut à sa nouvelle proie, toute griffe dehors...


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Chinoike Etsu
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Tenir en joug un adversaire dont je ne connaissais rien était un risque, je le savais pertinemment. Mais la femme de raison que j'incarnais ne pouvais pas se permettre d'attaquer gratuitement un homme sans connaître le camp qui était le sien. Bien évidemment que l'on pouvait trouver cela naïf, toutefois, j'envisageais aussi la possibilité que les conséquences pouvaient se révéler bien pire le cas échéant. Même si j'étais une shinobi, un assassin de l'ombre, je connaissais le poids d'une vie.

D'ailleurs, ma prudence me fut peut-être salutaire parce que la réaction de mon adversaire fut immédiate, me révélant ainsi que j'avais affaire à un ninja tout comme moi. Ce dernier lâcha une puissante bourrasque contre laquelle je ne pus lutter. Je fus immédiatement repoussée en arrière, mettant ainsi une certaine distance de plusieurs mètres entre moi et l'inconnu. Mais cette réaction me prouva également qu'il n'en avait pas spécialement après moi ou tout du moins, qu'il n'avait pas des intentions hostiles. Après tout, il lui aurait été aisé de m'attaquer d'une manière bien plus agressive et directe.

Cela n'empêcha pas que lui tout comme moi restions sur nos gardes. Kunaï toujours en main et malgré le recul, je restais en position pour me défendre si cela se devait d'être nécessaire. Mais au lieu de ça, l'individu masqué me fit la leçon et je ne pus m'empêcher de froncer les sourcils. Voilà qu'il voulait arrêter Ryuku. C'était une chose que je pourrais aisément comprendre, d'autant que je ne connaissais pas tous les détails qui avaient conduit l'imbécile de chauve à se battre.... quoique d'après Tsumi, il avait cédé face à la provocation. Je supposais que j'aurais pu le laisser se faire mettre les fers afin qu'il tirât des leçons de ses stupidités mais.... nous avions une mission et j'avais besoin de lui. Et si cet homme ne mentait pas sur le pouvoir qu'il détenait, alors je devais jouer la même carte que lui.

" Vous prétendez travailler pour le daimyo ? Qu'est-ce qui me prouve que vos propos ne sont pas des mensonges ? "

Moi aussi je ne manquais pas d'assurance et je n'étais pas une femme qui se laisserait intimider.

" Cela me semble difficile à croire quand on sait ce qui se produit ici. Vous prétendez être un homme de notre seigneur, mais vous ne semblez que peu lutter contre la corruption qui se déroule ici. Je suppose qu'il n'est pas au courant ? "

Le regard sévère, je ne quittais pas cet homme des yeux.

" Je suis une shinobi de ce pays, au même titre que vous et j'agis dans l'intérêt du daimyo autant que son peuple. Nous avons eu vent des agissements de Heizaimon Ginjirô, nous savons le règne de terreur qu'il impose ici. Des esclaves, des chasses à l'homme... cette famille se moque des lois de ce pays... et les viole impunément sous vos yeux. "

Je pointais Ryuku à mon tour.

" Cet homme est un crétin, je vous le concède. Mais il n'est pas là pour mettre à mal le peuple de l'Isthme, seulement ceux qui le répriment ou qui ont été corrompu. J'aimerais savoir si vous pouvez prétendre en faire de même.... ou bien Heizaimon vous aurez acheté ? "

Je me maintenais un peu plus sur mes appuis, prête à affronter ce shinobi.

" Nous ne sommes pas ici pour défier l'autorité du Daimyo, mais nous pouvons comprendre qu'il ait les mains liées et qu'il ne peut regarder partout. Mais nous ne pouvons laisser sciemment cette famille continuer à salir la réputation de cette région. Si vous abandonnez les charges contre cet homme, nous pouvons vous aider à reprendre la main sur cette ville et faire véritablement respecter la loi ici. "

Un simple regard vers moi, et il aurait compris à son tour que je ne plaisantais pas.

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Une véritable cohue générale régnait du côté du combat qui s'était subitement déclenché en pleine ville. Alors que le comptable, qui s'était avéré être un shinobi fonçait pour s'occuper de Tsumi, son employeur décocha une droite magistrale au Chinoike. Même si le pauvre bougre la reçut de plein fouet, il ne vacilla pas. Réagissant avec rapidité, il contra l'avancée soudaine de Yashiro vers lui en se servant d'électricité. Stoppé net, l'homme se prit la seconde attaque de plein fouet, grimaçant et lâchant un râle de douleur. Cependant quand le borgne voulut lui planter ses griffes dans le torse, il tomba sur un mur, littéralement. Le comptable venait tout juste de créer face à lui une protection faite de glace pour le protéger des lames acérées de son opposant. Profitant de l’occasion, Ginjiro fonça vers le shinobi pour lui mettre un coup de boule d'une extrême violence.


« Crève enfoiré ! »


Plus loin, Hitagi, qui venait de recevoir un coup de sabre, tenta de s'en prendre à son adversaire. Bien que mal en point, il fut en mesure d'esquiver par une belle pirouette. Malgré tout, le sabreur étant fatigué et blessé, il laissa la jeune femme lui échapper. En un rien de temps, elle avait creusé la distance la séparant de la cible. Son sang sortit de son corps en se changeant en pics tranchants comme des lames de rasoir et ne tarda pas empaler le comptable et son sadique chef. La puissance inouïe de l'attaque laissa le renard blanc à l'article de la mort, saignant abondement. Quant à lui, Ginjiro, bien qu'en meilleur état, était loin de faire le fier. Ne souhaitant pas mourir ici, le comptable utilisa les forces qui lui restaient pour se protéger par l'offensive. Se ruant vers Hitagi, il concentra son chakra pour tenter de l'enfermer dans une véritable prison de glace. Bien qu'en retard, le dernier sbire laissé en retrait revint au combat et tenta de s'en prendre à Tsumi. D'une impulsion soudaine et rapide, il se rua vers le shinobi l'arme à la main. S'il était vrai que la situation était désespérée pour les locaux, mieux valaient pour les Chinoike qu'ils ne baissent pas encore leur garde.


Ailleurs dans la ville, tandis que Ryuku en avait terminé avec les pauvres miliciens, l'ombre et Etsu se toisaient. Attentif, il écouta ce qu'elle avait à dire sans l'interrompre. Une fois son laïus terminé, il lança un regard vers le pugiliste chauve. Lentement, il laissa sa main chercher quelque chose dans un pli intérieur de son haut. Il ressortit une broche en or aux armoiries du daimyo de l'isthme et la tendit vers la cheffe du clan Chinoike. Après l'avoir laissé l'observer quelques instants, il ne tarda pas à la ranger avec précaution.


« Ceci est la preuve de mon allégeance et des pouvoirs qui me sont conférés par notre seigneur. J'entends ce que vous dites, mais ce n'est visiblement pas le cas de mon maître. Du moins pas encore. Je suis venu ici de mon propre chef pour enquêter sur cette famille. En cela, nous pourrions effectivement nous entendre. Ceci étant dit, votre homme a attaqué des civils sans défense et une bande de simple miliciens sans contrôle aucun du chakra. De tels actes sont intolérables et souvent punis de mort au sein de l'isthme, il m'est donc impossible de fermer les yeux. En aucun cas je ne puis m'arroger le pouvoir de justice absolu détenu par notre seigneur. Ceci sera donc mon dernier avertissement: déposez les armes et le sang ne coulera pas. »


Toujours stoïque malgré son ultimatum, l'homme dégageait une impression de confiance absolue. Il était sûr de lui, cela ne faisait aucun doute. Toujours prêt au combat, il n'avait pour autant pas dégainer. Était-il possible qu'il cherche réellement une fin pacifique à cette rencontre ? Etsu ne pouvait le savoir, c'était une évidence. En revanche, la broche qu'il avait brandie ne laissait aucun doute possible quant à son identité et au maître qu'il servait. À moins bien sûr que tout cela ne soit une supercherie ? Une fois encore, la kunoichi ne pouvait rien ne savoir. Une fois de plus, Etsu devrait faire un choix. En son âme et conscience elle devrait choisir d'attaquer un représentant du daimyo ou obéir à un instaurateur potentiel. Un pareil choix était loin d'être aisé.


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Conquête
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Comme toutes choses dans la vie, il y a la théorie, puis la pratique. Et si tout semblait vouloir se solder par une réussite des plus probantes, un élément perturbateur vint s'interposer entre Tsumi et sa proie. Ses griffes arrêtèrent leurs progressions dans un mur de glace sortie de nul part, se brisant à leurs bases avec le gantelet, laissant les lames figés dans ce dernier. Grinçant des dents, le Borgne n'eut pas le temps de vraiment réfléchir à une manière de se défaire de cette protection que la solution lui vint dans le dos. Tournant la tête après avoir entendu les mots d'où de sa cible, l'ignoble phacochère se lança tête la première dans un assaut qui aurait pu être fatale pour le Chinoike prit en sandwich entre la glace et son assaillant. Un léger rictus se forma sur sa lèvre alors qu'il attendit le dernier moment pour esquiver, se recroquevillant sur lui-même dans une rotation alors que dans le même mouvement, des éclairs apparurent.

Pendant un instant, la scène se figea. D'un côté, la cible venait de donner un coup de tête dans le vide et se rapprochait dangereusement de la protection de glace. De l'autre, Hitagi venait d'envoyer une nouvelle salve sanguinaire qui n'allait pas tarder à faire mouche. Et enfin, en dessous de l'immonde gros tas, Tsumi venait d'en appeler au tonnerre une fois de plus alors que la tête de la cible continuait sa course vers la protection de glace. La suite fut extrêmement rapide tandis qu'un éclair parcouru le ciel en un flash, passant au travers du Borgne pour venir s'abattre sur sa proie tandis qu'avec sa pied, il fit bascule pour envoyer son adversaire contre le mur, ciblant l'endroit où s'était figé ses griffes pour que sa tête les rencontre et rejoignent le shinobi de glace.

Ce fut alors que la colère d'Hitagi s'extirpa et vint causer la mort sur le champ de bataille. Évitant de justesse l'attaque grâce au contrôle de sa camarade, Tsumi n'en oubliait pas pour autant que le combat n'était pas fini. Profitant du moment, il créa dans un saut, une énième orbe de foudre qu'il jeta en direction du comptable, avant de retomber en direction de la cible principale et de lui envoyer une salve de kunaï. Un enchaînement des plus dangereux, mais qui, s'il réussissait, permettrait sans doute à Hitagi de souffler assez, bien qu'à cet instant précis, il n'était pas conscient que la grande faucheuse n'en avait pas après la guerrière Chinoike...


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