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Le Sage sur la Montagne [Mission Event Rang A]

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Vivre seul, avancer dans les ténèbres à l’abri de la Lumière!

Sora

I want to be free.


 
La situation était de plus en plus compliquée. L’homme, je ne sais pas trop comment il avait fait avait réussi à se dégager de ma poigne, il n’avait pourtant pas forcément une force extraordinaire, mais il semblait que l’adrénaline et le fait de pouvoir sauver sa tribu lui avait donné un boost de force suffisant pour s’extirper de mes serres. Cependant, j’avais pu récupérer de mes serres le médaillon du chef. Il ne manquait qu’un seul, mais la prêtresse était partie tellement rapidement. Il allait tenter de m’affaiblir encore plus, mais la transformation venait de disparaître. L’aigle venait de prendre son envol, pour éviter la salve de flèches, et le fait d’avoir perdu de la masse. J’avais réussi à esquiver pas mal de flèche, mais mon corps avait subi quelques dégâts.

Le problème venait du chef qui dans un élan de rage tentait de m’asséner un nouveau coup de lance, un mudra et je m’extirpais de ce coup de lance un peu trop présent. À mon goût, en reprenant un peu de distance avec ce Shunshin. J’empoignais mon arc pour charger une flèche de chakra raiton avant de la décocher vers l’ennemi. Le nombre était beaucoup trop grand, mais si je voulais détruire l’unité de ce groupe, je devais tuer le chef pour finir ce bordel et avoir la chance de pouvoir m’enfuir et retrouver les trois autres comparses de mission. Le principal problème venait de mon manque de chakra, j’allais venir à bout de cette denrée rare avant d’avoir décimé l’ensemble de cette tribu.

Je tirais plusieurs autres flèches en direction de l’ennemi trois. Je devais absolument faire en sorte de le tuer. Quant à Amerika, il était parti prendre de la distance afin de repérer les nomades qui avaient fui.

Mes dents se serraient fortement, il fallait que je fasse fit de la douleur, mais surtout de la sensation de manque que le chakra amenait petit à petit avec sa fuite lente et douloureuse dans mon corps. Chaque muscle de mon corps commençait à compenser par le flux sanguin cette perte du flux bleuté. Il faudra que je réussisse à m’enfuir et trouver un endroit pour me reposer et faire en sorte de regagner un maximum de flux ninja.

Chakra: 56-5- 11= 40%
Santé: 90-2= 88%



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Le Sage sur la Montagne


Auprès des nomades


Bien décidé à exterminer la tribu de nomades des montagnes, Sora esquiva la charge héroïque du chef des chasseurs d'un prompt shunshin.
L'impact terrible de la lance ne fit que soulever un nuages de débris et de poussière alors que le konohajin redevenu humain, d'aspect du moins, sortait son arc pour contre-attaquer.
Chargeant un trait de chakra Raiton, le jônin décocha un tir parfait vers la forme flou qui émergeait du nuage de débris, l'empalant proprement dans un crépitement sinistre.

Il n'y eu cependant nul jaillissement de sang, aucun cri de souffrance.
Consterné, Sore constata qu'il s'était fait berner : le chef des nomades, un guerrier bien plus roué que ne le laissait supposer son apparence de brute avait juste promptement balancé ses hardes et peaux de bête pour faire diversion.
Émergeant de l'autre coté du nuage de poussière, torse nu et couvert de sang, il chargea l'Inuwashi à une vitesse folle, cri de guerre aux lèvres.

"Pour la tribu ! Il est redevenu mortel ! Taïaut !" hurla Noboru, fou de rage. "Il peut être vaincu ! Vengeance !"
Mais le courageux nomades n'arriva cependant pas à inspirer assez de courage pour que d'autres guerriers se joignent à sa charge désespérée.
Il faut dire qu'il fut brutalement interrompu par une nouvelle volée de flèches du konohajin. Le ninja à la vivacité inégalée réussit à lui en coller trois dans le corps avant que le chef des chasseurs ne fut sur lui.

Surmontant la douleur, ayant cru entre-apercevoir une maigre possibilité de victoire, Noboru frappa avec tout ce qu'il avait. Enflammé par l'adrénaline et malgré ses terribles blessures, il porta une terrible succession d'assaut à l'aide de sa lance.
"Bouffes-ça ! Nan Sen-mai mo no Hagene ! Meurs ! Meurs ! Meurs sale ordure !" brailla le lancier en faisant pleuvoir ses coups sur son adversaire tant haït.

Les autres guerriers survivants restaient statufiait par ce combat de titan. Armés d'arc, ils n'osaient refaire pleuvoir la mort, craignant de toucher leur chef déjà bien amoché.
L'un d'un cria soudain, apercevant Amerika qui s'élançait vers la forêt.
Les chasseurs comprirent aussitôt le menace : le familier de ce démon shinobi en avait après les femmes et les enfants qui avaient fuit.
Ils brandirent promptement leurs arcs et tirèrent une volée sur l'aigle royal.

Le compagnon ailée de l'Inuwashi avait une vue perçante. Malgré les flèches des nomades qui le prenait pour cible, il lui fut facile de repérer trois groupes de fuyards dans la forêt.
A cette altitude, la frondaison n'était pas encore assez épaisse pour leur fournir un couvert à même de les abriter de ses yeux d'aigles.

Tout les fugitifs devaient s'en douter, ou alors ils obéissaient à quelque instinct, dévalant la montagne pour s'enfoncer dans les bois de plus en plus épais de la vallée en contrebas.
Et quelqu'un de malin devait leur avoir ordonner de ce séparer.
Le premier groupe était composé d'une demi-douzaine de personne : quelques adolescents et enfants, mené par un jeune guerrier. Ils fuyaient en direction du sud-est en prenant des chemins tortueux et dangereux, mettant à profil leur agilité et leur connaissance du terrain.

Le second groupe était le plus lent : composé de huit personnes, il comprenait deux femmes âgées et des enfants en bas-âge. Une des vieillardes menait la troupe, se dirigeant vers le sud en prenant des chemins aisées à suivre. Malgré cela, ils n'avançaient pas vite.
Cependant la vieille savait visiblement où elle allait : en suivant des yeux le chemin, Amerika remarqua qu'il allait se perdre dans une ravine de pierre blanchâtre où l'on trouverait sans doute des grottes où s'abriter...

Le dernier groupe était le plus rapide : il était formé d'une demi-douzaine d'adolescents parmi les plus âgée et d'enfants visiblement débrouillard, sans doute des fils et filles de chasseurs.
Vif et habitué aux forêts, ils étaient particulièrement dur à pister et s'éloignait rapidement vers le sud-ouest, en direction d'une rivière. S'il la suivait, il parviendrait peut-être à un village ou un monastère perdu de la région.
Par contre l'aigle ne descella aucunement la présence de la petite shamane parmi tous ces fuyards...



 
Récapitulatif combat:
 

Feat.
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Sora

I want to be free.


 
Un nuage de poussière, la réalité revenait d’un simple coup d’une violence inouïe dans mon cerveau. Un coup de lance, mon corps se mettait à subir une pluie de dégâts, la vitesse de cet homme était boostée par la situation, je ne pouvais pas continuer comme ça. Je ne pouvais pas me laisser frapper de la sorte, il fallait que je reprenne le dessus. D’un pas en arrière, il allait enchaîner avec un deuxième combo, je repérais un deuxième corps, je n’aimais pas blasphémer les corps, mais à une deuxième reprise, j’échangeais mon corps avec celui d’une femme assez chétive.

Je me retrouvais un peu plus loin, mais j’avais en vue ma cible ainsi que des pauvres archers qui étaient malheureusement au mauvais endroit. Je ne pouvais pas puiser dans mes fortes techniques, il fallait que termine les choses le plus rapidement possible, il fallait minimiser les dégâts et surtout faire en sorte de pouvoir continuer à pourchasser ceux qui ont fuis.

Une chose venait de créer dans mon regard une certaine rage bestiale, les archers avaient osés touchés mon aigle. Aucune personne sur cette terre avait le droit de blesser mon compagnon, mon animal, mon meilleur ami. HORS de question que je puisse laisser faire une chose pareille. J’attrapais une de mes fioles de poison dont le contenu vint se verser dans ma bouche. Le chakra vint consolider le poison pour que dans un mouvement de cercle, je crachasse des aiguilles de poisons qui allaient toucher la plupart des archers et mon adversaire principal.


Quant à Amerika, il continuait son périple, il avait été atteint par quelques flèches, mais rien de bien grave. Il avait remarqué plusieurs personnes, un groupe d’enfants et de personnes âgées, malheureusement sans Sora à ses côtés, il ne pouvait pas faire grand chose. Les deux autres groupes seraient trop compliqués sans pouvoir effectuer de techniques particulières. 

Il piquait alors d’une violente descente, il se mit à créer des arc vers le bas, effectuant des coups de serres puissants vers les enfants, les personnes âgées et tout ce qui pouvait, la violence de la scène était inouïe. La première chose qu’avait visée l’animal, le rapace c’était les yeux. Il voulait créer une défaillance visuelle chez ses adversaires, on n'était jamais à l’abri d’une vieille qui puisse se battre. Amerika, n’aimait pas tuer des gens pour le plaisir, mais il avait compris qu’il devait faire en sorte de détruire cette tribu afin de protéger la réputation de son village. L’aigle y était beaucoup plus attaché que Sora, il voyait dans ce village un endroit où il avait des amis. Il aimait Akira, Hako, Yume, Yuriko, Tsubasa, Nao… Il devait protéger son village, il ne pouvait pas se laisser à la violente tristesse qui enserrait son cœur, alors que ses serres déchiraient la chair des pauvres victimes.


Chakra: 40-2-2= 36%
Santé: 88-5= 83%

Amerika: 100- 2= 98%

Doku【POISON】 4mzi
RAFALE DE POISON

DOMAINE :
Poison
RANG :
B
PORTÉE :
Moyenne
CHAMP D'ACTION :
Moyen
DESCRIPTION :
L'utilisateur prend du poison de contact ou de blessure et en forme des aiguilles minuscules avec son chakra, qu'il projette devant lui en un arc de cercle. Les aiguilles touchant une cible l'affectent du poison dont elles sont faites.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Faible
CONSOMMATION DE POISON :
1 dose de poison de contact ou de blessure


Avec ce poison:

Doku【POISON】 DBkQ7d7
VENIN DÉVORANT

DOMAINE :
Poison
RANG :
C
TYPE :
Blessure
TIMING :
3 round complet à partir de la blessure
DESCRIPTION :
Composé de différentes toxines et venins d'origines naturelles, ce poison se répand rapidement dans le sang, infligeant un forte douleur, comme si un feu dévorant coulait dans les veines de la cible. Il inflige des dégâts Légers pendant 3 tours ou jusqu'à la guérison.


Ninjutsu sans affinité : Ninpō SGa169w
KAWARIMI
【TECHNIQUE DE SUBSTITUTION】

DOMAINE :
Ninjutsu
RANG :
E
PORTÉE :
Moyenne
CHAMP D'ACTION :
Personnel
DESCRIPTION :
L'utilisateur échange sa place avec un objet, généralement une souche de bois, à l'instant où il est frappé, pour esquiver un coup et surprendre l'ennemi. Ceci fait croire à l'adversaire que son attaque à fonctionné, laissant l'utilisateur libre de se cacher ou de contre-attaquer.
Cette technique ne fonctionne que contre les attaques de rang inférieur ou égal à celui de l'utilisateur et elle n'est pas efficace contre des attaques de rang supérieur ou égal à B.
Cette technique est utilisable au corps à corps.
Utilisable deux fois par combat au maximum.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Faible




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Le Sage sur la Montagne


Auprès des nomades


Si la vivacité du chef de la tribu devenu berzerker surpris un instant Sora, l'Inuwashi ne tarda pas à réagir en vrai ninja : d'un simple mudra, il échappa à la seconde pluie de lames du valeureux guerriers, une fois de plus privé d'un dernier combat honorable.
Pire encore, le konohajin sanguinaire et blasphémateur usa d'un corps encore chaud d'une des nomades précédemment empoisonnée.
Emporté par sa rage, Noboru ne put retenir à temps ses coups de lance et profana le cadavre de la femme, une banale adolescente qui était morte dans d'horrible souffrance.

Beuglant un cri de rage inarticulé, il chargea derechef ce maudit ninja, bien décider à en finir, quitte à l'emporter dans la tombe avec lui.
Son cri guttural et le déplacement sournois de l'Inuwashi causèrent un instant de flottement chez les archers, les empêchant de balancer une nouvelle volée de flèche à l'aigle du jônin.

Sora ne pouvait pas laisser l'odieux crime des ces sauvages impunie : ils avaient osé faire voler quelques plumes d'Amerika !
L'Inuwashi enragé cracha donc une volée d'aiguilles sombre, formées à partir d'un des poisons qu'affectionnait le ninja.
Trop abasourdi par la scène, les nomades survivant du campement se firent tous douchés par les immondes projectiles qui commencèrent aussitôt à dévorer leurs chairs.
L'affolement se répandit parmi les guerriers comme une traînée de poudre : certain désertèrent même, essayant de se ruer vers une jarre d'eau ou même dévalant la montagne dans l'espoir d'atteindre quelque torrent où laver la toxine qui les dévoraient.
La plupart d'entre-eux serait condamnés à court terme ou assez salement amoché pour que le shinobi n'est qu'à les cueillir pour les exterminer.

Malgré la douleur effroyable et l'odeur de sa propre chair qui fondait, le chef de la tribu, emportée par la haine envers le bourreau de son peuple poursuivit sa charge héroïque, bien décidé à éventrer pour de bon l'Inuwashi. L'attaque fut brutale et sans finesse, visant à empaler le ninja.
Toujours aussi vif malgré ses horribles blessure, Noboru balança un terrible coup de genoux en direction des côtes du ninja.
"Je vais te briser ! Te broyer ! T'ouvrir en deux !" beugla le chef des chasseurs avant de faire pleuvoir une dernière fois sa terrible tempête de lame. Ses yeux étaient vitreux et il bavait. "J'boufferai ton piaf aussi ! Meursmeursmeurs !"

Néanmoins, son assaut terrible cessa aussi brusquement qu'il avait commencé. Noboru manqua de s’effondrer, seule sa lance lui servant d'appuis l'empêcha d'aller embrasser le sol.
Il dodelinait de la tête et du sang coulait de ses narines et de ses oreilles. Il avait la peau soudainement trop pâle, le souffle court, les pupilles dilatées.
Le jônin de Konoha connaissait les signes : il avait abusé de son chakra... Surtout dans son état. Le guerrier était au bord de l'évanouissement et était sans doute déjà condamné.
Même s'il levait encore maladroitement sa lance en direction de l'Inuwashi, Sora comprit qu'il était désormais totalement à sa merci...

Un aigle lança une trille d'avertissement familière au konohajin, avant de se poser sur un débris non loin de Sora et contempler le massacre, peut-être un poil affamé. Ce n'était pas Amerika, mais un des aigles messagers de Konoha.
Un message de Senju Haruka était attaché à sa patte, donnant rendez-vous au shinobi prêt d'un lac.

Fendant les cieux, son domaine, à une vitesse folle, Amerika avait esquivé une parti des flèches des chasseurs survivants.
Mais au lieu de chercher vengeance sur ces mécréants, il s'envola vers la forêt, les abandonnant aux bons soins de son maître.
L'aigle royale repéra bien vite divers groupes de proies qui fuyaient dans les bois.

Se dirigeant vers le sud, le rapace fondit sur les fuyard.
Une vieillarde chenue fut sa première victime. Elle hurla quand l'aigle jaillissant de nulle-part s'accrocha à son visage fripé. Les serres avides et le bec impitoyable d'Amerika crevèrent sans coup férir ses yeux et déchirèrent ses chairs.
A peine quelques hoquet et convulsion qu'elle s’étouffait dans son sang et passait de vie à trépas.

L'aigle bondit immédiatement sur la proie suivante, au milieu des cris et des pleurs. Une fillette, à peine plus grande que le rapace. Ce fut un jeu d'enfant de lui ôtait la vue et de lui déchirer les joues de ses serres. Elle tentait de se débattre en hurlant, couvrant le sol et l'animal de sang. Amerika lui arracha le gosier, mettant fin à ses hurlements dans un affreux gargouillement. Mais pas fin à ses souffrances : la fillette allait longuement agonisé, prostrée sur le sol.
Ce groupe de nomade n'étaient composait que de vieillarde et d'enfant en bas-âge. Aucune difficulté pour le compagnon de l'Inuwashi. Laissant le petit cadavre, il fondit sur un jeune garçon qui tenait de fuir en hurlant.
Il le fit tomber, labourant son dos de ses serres. Le gamin pleurait et criait, tentant tant bien que mal de protéger son visage. En vain.

Une vieille nomade fini enfin par réagir, dégainant un couteau de chasse et essayant d'en larder le rapace.
Les autres gamin restaient prostrés ou s'enfuyaient en se cognant partout. Ils n'iraient pas bien loin : certain savaient à peine marcher... Une fillette se retourna pour protéger son petit frère et lui lança maladroitement un cailloux. Elle serait la prochaine. Sora aurait pu lui dire que la gamine aurait sans doute pu grandir comme une belle femme.
Elle n'en aurait plus l'occasion et son peau visage ne fut bientôt plus que copeaux sanglants.
Malgré la résistance maladroite des fuyards, Amerika savait qu'il en viendrait bien vite à bout...

 
Récapitulatif combat:
 

Feat.
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Sora

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Le poison avait fait son petit effet, plusieurs guerriers avaient été touchés par ce cercle de poison. Certains n’étaient pas d’une constitution assez avancée pour supporter l’effet de mes techniques, le chef quant à lui commençait à vouloir continuer le combat. Pauvre Homme empli de rage et d’adrénaline, son corps bougeait par la simple puissance de son adrénaline. Il continuait un assaut avec sa lance, malgré cet enchaînement, on pouvait sentir dans ces derniers coups toute l’envie, la détresse, en fait chaque coup pouvaient exprimer un sentiment différent. Un effluve de ressentiment, j’avais l’envie de laisser mon corps ressentir ces émotions, comprendre un flux qui ne m’animait que trop peu souvent.

Il me restait la possibilité de pouvoir esquiver ces coups par une substitution ou bien un Shunshin, mais mon chakra se faisant de plus en plus rare, et j’étais curieux de pouvoir ressentir les lamentations de cet homme et de sa lance. L’homme pleurait au fond de lui, la rage qui l’exacerbait n’était qu’un songe, qu’un mensonge cachant la véritable détresse qui venait de son âme. Le premier coup était puissant, mais d’un autre côté assez faible, pour amortir le coup mon corps se déviait sur la droite permettant à mon flanc d’encaisser le coup. Le coup de genou était efficace, mais manquait clairement de force, cependant, il m’amenait le souffle coupé, ce qui ne me permettait pas de pouvoir esquiver comme la dernière fois la tempête de coups de lance. Mon âme ressentait dans cet instant toute la souffrance de mon adversaire qui fatiguait de plus en plus, il ne terminait même pas son assaut que l’homme vint s’effondrer sur le sol.

Il était à ma merci. Il ne pouvait rien faire de plus, il était là à tenter de s’exprimer… Je ne pouvais pas lui en vouloir, il avait simplement tenté de protéger sa tribu de nomades. J’avançais vers le corps de cet homme, le venin allait provoquer la fin de son corps. J’attrapais sa lance :

« - Ta guerre est terminée. Tu t’es bien battue. »

Je plantais la lame de la lance dans le cœur de cet homme. Je m’approchais de l’aigle que j’avais pu observer dans mon champ de vision. J’avais deux médaillons, il en manquait un et il y avait un rendez-vous. Je ne pouvais poursuivre l’ensemble de la tribu. Je sifflais pour qu'Amerika me rejoigne. J’enterrais néanmoins rapidement avec des rochers et créais des petites croix. J’adressais une petite prière pour Jashin, en cet instant, je voulais rendre hommage à ce Kami. Maho m’avait peut-être inculqué quelque chose, le plaisir de la douleur, mais surtout le courage que ça peut amener. Jashin est un dieu qui permet de comprendre qu’on a besoin constamment de se dépenser. 

Maintenant que les âmes allaient pouvoir rejoindre l’au-delà. J’avais profité de cet instant pour abréger les souffrances de certains qui agonisaient, pour la femme qui pouvait m’être promise. Je lui permettais de se poser à côté de son Sensei. Aucun mot et j’assénais ma lance dans son cœur. Une femme qui n’avait eu aucune chance, le seul homme qui aurait pu partager sa vie, venait de lui reprendre.

Par la suite, mon corps se mit en route pour rejoindre les autres au niveau du lac, mais il fallait surtout que je pense à me reposer. La première chose que j’allais dire lorsque je venais d’arriver au point de rendez-vous et que je vis mes deux comparses :

« - J’ai besoin de me reposer, mon chakra fait pâle mine. De deux où est Naoshige ? »

Son regard passait de l’homme fatigué, au monstre plein de rage. Il avait gardé la lance du chef, elle pouvait toujours servir, sait-on jamais.


Chakra: 36%
Santé: 83-12=71%

Amerika: 98%




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Le Sage sur la Montagne


Malgré sa rage et sa vaillance, le chef des nomades ne pu venir à bout du brutal Inuwashi.
Effondré au sol et n'ayant plus la force de parler, Noboru consacra son dernier souffle à cracher au visage de Sora qui se penchait pour l'achever avec sa propre arme.
Ensuite, le bourreau des nomades consacra un peu de temps à achever les blessés, les empoisonnés et les mourants. La plupart de la tribu avait péri sous sa lame, son poison ou les serres de son aigles.
Quelques petits groupes de fuyards avaient cependant réussit à lui échapper, essentiellement des femmes et des enfants. Aucune menace dans l'immédiat.
La petite shaman avait également disparu sous l'ombrage de la forêt, mais Sora savait qu'elle n'avait rien d'une guerrière.
La région était sauvage et loin de la civilisation : peut-être que les jeunes nomades survivraient. Peut-être pas.

Toujours est-il que l'Inuwashi se dirigea promptement là où le l'aigle messager lui avait donné rendez-vous.
Avec le regard perçant d'Amerika et les informations glanées auprès de la tribu massacrée, il ne fut pas long à trouver son chemin vers le Lac des Âmes.
Décidant de ne pas poursuivre les enfants perdus dans les bois, Sora se mit en route, regrettant seulement de ne pas s'être emparé d'un médaillon sacré de plus.
Il avait une mission !

Lac des âmes


Haruka et Nikkou étaient arrivés les premiers et avaient localisés une étrange pierre dressée. Sans nul doute un lieu de pèlerinage et d'offrandes, peut-être lié à la légende du Sage sur la Montagne...
La spécialiste en Fuinjutsu examina avec soin le monolithe de basalte gravé. Pour la kunoichi, cela ressemblait fortement un à sceau... Mais qui libérerait quoi ?
Et comment l'activer ?

La Senju décida de prendre un risque, prévenant l'Uchiha de rester sur ses gardes. Elle allait faire ce qu'on conseillait fortement à tous les shinobi d'éviter : toucher un fuinjutsu mystérieux.
La sang était un liquide vital, une offrande souvent prisée dans certain rituels et cérémonie. Ayant déjà vu officier le Maître des Ours, l'Intendante de Konoha savait qu'il l'utilisait pour invoquer ces créatures.
Apèrs une courte prière et des génuflexions reflétant celles gravées dans la pierre, elle s'entailla donc légèrement, usant de l'horrible dague ou kunaï noirci et déformé. Peut-être était-ce son imagination, mais l'arme sordide sembla presque boire le fluide carmin. Et semblait en vouloir encore...

Haruka apposa sa paume sanglante au centre du cercle.
Et pour la Senseur, la monolithe réagit. Une brève pulsation de chakra le traversa, courant sur les gravures et les illuminant brièvement à ses sens mystiques.
L'onde se concentra au centre de l'obélisque puis... explosa dans un silence parfait, seulement perceptible par la Senju.

En apparence, rien ne bougea, rien ne changea.
Et la pierre dressée redevint aussi morne et silencieuse, même à la vision extra-sensorielle de la Senju. C'était l'échec : visiblement le sceau n'avait pas été activé ou n'avait pas été rompu.
Néanmoins, cette (douloureuse) petite expérience appris deux choses à la kunoichi de Konoha.
La première était qu'il s'agissait bien d'un élément d'un puissant et complexe Fuinjutsu venu du fond des âges. Ils étaient donc bel et bien sur la bonne piste !
La seconde était plus perturbante : à la toute fin, alors que le monolithe sculpté se rendormait, elle s'était senti... épiée.
Elle n'en était pas complètement certaine, mais l'attention de quelqu'un ou quelque-chose lié à cet obélisque avait été attirée sur elle.
C'était fort possible : beaucoup de technique de Fuinjustu avait été conçu pour servir d'alarme...

Après avoir longuement examiné de nouveau la moindre gravure, en les comparant avec sa carte mentale des glyphes qui s’étaient vaguement illuminés lors de sa tentative, Haruka estima qu'il existait un moyen de "forcer" le sceau.
La pierre dressée était ancienne, usée, tout comme la technique qu'elle renfermait. La "force brute" pouvait donc sans doute arrivé à l'activer.
Et par "force brute", la kunoichi entendait une puissante décharge de chakra, que seul un jônin ou un autre ninja puissant pourrait déployer.
Mais est-ce que cela vaudrait le coup de dépenser une telle quantité d'énergie sans savoir exactement ce qu'allait provoquer l'activation de ce sceau ?

Soudain, la Senju perçu une incroyable quantité de chakra qui descendait des montagnes à travers la forêt.
Le cri familier d'un aigle royal la rassura : ce n'était point un Sage furieux de leur sacrilège qui déboulait, mais bel et bien Inuwashi Sora.
Il était visible que le jônin avait combattu il y a peu. La lance qu'il portait n'était également pas de facture konohajin, décoré de plumes et symboles tribaux inconnus.
Toujours aussi loquace et sympathique même après tant de jours de séparation, l'homme-aigle commença par se plaindre de son état. Et s'enquit de l'absence du jeune chef du clan Senju.

Le regard de l'Inuwashi fut bien vite attiré par la pierre dressée. Exactement comme dans les contes de la jeune shaman.
C'était là que la tribu des montagnes apportaient leur offrandes à leur Ermite-Dragon. Et d'après son récit, c'était également là qu'ils pouvaient, grâce aux médaillons sacrés, apparemment tenter d'obtenir audience auprès du Sage sur la Montagne.
D'ailleurs, la zone circulaire du monolithe ressemblait un peu aux talismans qu'il avait acquis au prix du sang...
Cependant, plutôt que de s'intéresser tout de suite avec cet étrange pierre dressée, l'Inuwashi insista pour se reposer.

Résumé:

Feat.
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Uchiha Nikkou
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Fiche du Ninja
Grade & Rang: Chuunin - Rang B
Ryos: 1174
Expérience:
Le Sage sur la Montagne [Mission Event Rang A] - Page 3 Left_bar_bleue1947/1200Le Sage sur la Montagne [Mission Event Rang A] - Page 3 Empty_bar_bleue  (1947/1200)
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The Mountain of the Five Summits
The Sleeping Dragon
feat Senju Haruka & Inuwashi Sora



Le liquide carmin coula lentement de la plaie ouverte de l’intendante pour abreuver la pierre noire de sa vitalité. Le sang s’accumulait doucement dans le socle au centre des anciennes écritures mystiques. L’offrande de la vie en échange de la puissance. Un rituel sacré qui avait traversé les lieux et les époques. Un cruel rappel de la part d’humanité que les shinobi laissaient derrière eux lorsqu’ils s’engageaient dans les voies surnaturelles. Cependant, la vie de l’intendante ne semblait pas être un prix suffisant pour que l’autel de pierre ne révèle ses secrets. Ou du moins, pas en si faible quantité.

La cérémonie sanglante ayant visiblement échouée, le Uchiha brisa la solennité du moment et osa enfin approché de la Jonin en plein examen de l'énergie spirituelle du monolithe. Le Chûnin se maudit alors de ne pas maîtriser les arts mystiques du Fuuin qui lui aurait permis de déchiffrer le langage mystique reproduit sur l’autel de pierre. Même le légendaire sharingan ne pouvait déjouer les arabesques hiéroglyphes. Au moins avaient-il la chance d’être accompagnée par une maître de cet art.

Un moment, Nikkou fut tenté de déposer sa main sur les gravures de puissance, apostrophé par cette puissance inconnue. Mais son mouvement fut arrêté net par l’attention détournée de sa coéquipière. La Senju avait repéré un puissant chakra dans les forêts aux alentours qui se dirigeait visiblement vers eux. Il n’en fallut pas plus au guerrier pour se saisir de son kunai fétiche, les pupilles sanglantes de son sharingan dirigé vers la forêt.

“Sora-san!” s’exclama avec enthousiasme le jeune Chûnin avant que son sharingan ne remarque les nombreuses plaies sur son corps et les signes d’un épuisement caractéristique du manque de chakra. Aussitôt, le Chûnin s’élança d’un vif mouvement pour venir en aide à son coéquipier. Encore marqué par la perte de Naoshige, Nikkou refusait de laisser un autre allié succomber sans agir. Sans demander la permission du taciturne Chef des Inuwashi, il porta son bras sur son épaule et l’aida à se supporter jusqu’à l’autel où les attendait l’Intendante.

“Que vous est-il arrivé Sora-san?” demanda d’emblée le chûnin afin de s’empresser de savoir si un nouveau danger les menaçait…mais avant qu’il ne puisse avoir de réponse, le Jonin lui rappela un autre danger qui rôdait. “Naoshige-sama a péri dans les flammes d’un incendie…l’œuvre d’un Ninja ennemi sans aucun doute, mais nous n’avons pas été capable de le retrouver. Pour avoir ainsi pu duper Naoshige, il va sans dire qu’il doit s’agir d’un ennemi puissant. Nous devons rester sur nos gardes.” Il s’était prononcé d’un ton lointain, pratiquement brisé, essayant de repousser la tristesse qui veillait et les souvenirs refoulés de ses morts. Kurohime. Daiya. Saika…et maintenant Maho et Naoshige. La mort semblait aimé se jouer de lui.

“Vous semblez tous les deux avoir besoin de soins…ce n’est pas ma spécialité, mais je connais quelqu’un qui pourra vous aider avec ceci.” déclara le shinobi motivé par le désir de pouvoir, cette fois-ci, sauver ses camarades.

Les doigts du Uchiha s’engagèrent alors dans des mudras à la complexité et au nombre étrange pour un seul jutsu. La puissance accumulée par l’exécution des signes incantatoires retenue un moment, Nikkou croqua son pouc pour invoquer à son tour la puissance du sang. Le Pont entre les mondes. D’un geste ferme, il plaqua enfin sa main au sol. “Kuchyiose no Jutsu: Kumaubu” cria le shinobi alors qu’un entrelacs de symboles mystiques se formèrent au sol pour invoquer la puissance du Grand Peuple.

Dans un nuage de fumée, le jutsu matérialisa alors une petite forme roulée en boule au sol. Un petit ourson au pelage d’un brun couleur bois parsemé de symboles runiques aux teintes forestières. L’ourson de la taille d’un bébé naissant grommela un instant avant de se relever en position assise pour se frotter les yeux.

“Ohh…Nikkou-san. Je suis content de te voir.”s’exclama avec excitation l’ourson encore d’une faible voix endormie. L’Enfant de la Grande Forêt n’attendit pas un instant et se releva sur ses courtes pattes pour se rendre en quelques bonds pour grimper le corps du Champion du peuple des Ours et atteindre d’une escalade mignonne la tête de ce dernier. Le shinobi le laissa faire sans broncher, un petit sourire en coin pour dissimuler sa gêne devant ses deux coéquipiers.

“Je suis content de te voir aussi Kumaubu…mes amis auraient besoin de ton aide. Je te présente Inuwashi Sora et Senju Haruka.” Le shinobi saisis alors la petite boule de poil pour le tendre au Maître des Aigles. “Tiens-le dans tes bras.” expliqua Nikkou sans plus élaborer, alors que dès le touché de l’animal contre son torse, Sora pu sentir une vague de chakra bienfaitrice envahir sa poitrine. Le chakra était différent de celui du Iroujutsu. Plus pur. Plus naturel. Une puissance ancienne en harmonie avec la nature. Mais avant qu'il ne puisse questionner le responsable, il senti l'ourson se recroqueviller dans ses bras et s'assoupir un instant.

“À Kagayaki, nous avons entendu moult contes et légendes. Difficiles de discerner le vrai du faux. Au moins ces contes et les informations recueillies par Haruka à la capitale nous ont mené ici.” Le Chûnin commença par l’évidence, de sorte à démontrer que leurs recherches (aussi obscures soient-elles) avaient pourtant permis aux Konoha-jin de trouver leur chemin “La majorité des légendes réfèrent cependant à des épreuves. La première consiste le plus souvent à trouver la demeure du Sage, souvent caché sous un voile mystique. Quelques contes ont référé à une clef ou un sceau qui nous donnerait accès aux lieux. Les légendes réfèrent également à une énigme comme second obstacle. Enfin, certains contes réfèrent à un Gardien et d’autres à des épreuves d’ordre psychologique pour tester la détermination ou la cause des prétendants au savoir du Sage...” poursuivit le Uchiha d’une longue explication, se remémorant les différentes. “Au mois, ce qui est rassurant c'est que même si le Sage demeure du ressort du mythe, il est évoqué dans de nombreux récits. Et les récits ont habituellement un fond de vérité.” conclut le Uchiha avant de laisser sa comparse continuer. Elle était certainement plus à même d’expliquer ce qu’ils avaient trouvé en ces lieux. S’ils avaient trouvé quelque chose.


Nikkou:

Kumaubu:




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Senju Haruka
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Konoha no Jonin
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Le Sage

Sur la montagne

Ft.Uchiha Nikkou & Inuwashi Sora

Le silence.
Toujours le silence.
Elle avait consacré l’heure qui avait suivi sa première tentative infructueuse à l’étude acharnée de la pierre, à observer le chakra courir dans ses arabesques. Ce qui lui avait dévoilé un peu de ses secrets, mais qui se révélait encore insuffisant pour percer à jour son fonctionnement. Et elle ne savait plus quoi faire d’autre.

Haruka se plia en deux, face contre terre, et abattit un poing rageur dans la neige. Un geste qui ne ressemblait pas à l’intendante que l’on connaissait, d’ordinaire si distinguée et en retenue. D’autant plus incompréhensible pour Nikkou, qui n’avait pas la moindre idée du sacrifice auquel elle avait consenti pour en arriver là.
Intérieurement, elle maudissait cette dague inutile, le Fuinjutsu, le monde entier. Elle avait eu une chance d’accomplir quelque chose, de donner une forme à ce brouillon de vie sans intérêt. Mais elle avait échoué.
Peut-être que Naoshige, lui, aurait été en mesure de l’aider, voire de réussir par lui-même.

Tout ça pour rien, marmonna-t-elle la gorge serrée, enfonçant un peu plus ses mains rosies dans la poudreuse qui lui mordait les doigts.

Cette douleur pourtant n'était rien comparé à l'échec qui lui mordait le coeur. Elle songeait à profaner sans remord cette pierre, à en violer les arcanes d’une décharge brutale de chakra afin de forcer son sceau, ce qu’elle savait avec certitude possible. À trahir ce que son art tenait pour sacré dans un dernier attentat, un ultime affront à la face du monde.
Mais son poing se relâcha.
Au bout du compte, elle n’était pas encore prête à sacrifier tout ce qu’elle était sur l’autel de cette ambition, où elle avait déjà laissé beaucoup de son humanité.
Même elle pouvait sentir que ce carnage devait cesser.

Assez, souffla-t-elle, impuissante, en couvrant son visage d’une main.

Son acrimonie dissipée, l’attention d’Haruka se porta sur le sentiment inconfortable qui l’avait tenaillée plus tôt et qui continuait de le faire. Comme une impression d’être… épiée, qu’elle avait expérimenté à plusieurs reprises durant son périple. Jashin ? Pensa-t-elle alors qu’elle ne songeait même plus à remettre en question son existence. Elle l’avait très certainement déçu. Que se passe-t-il alors lorsqu’un dieu réalise qu’il a misé sur le mauvais cheval ? À moins qu’il ne fut en train de se repaître de son malheur, satisfait du tour qu’il lui avait peut-être joué.

Les doigts de la Senju glissèrent avec inquiétude sur la dague qu’elle avait laissée à ses côtés, cette bien curieuse dague, qui semblait animée d’une volonté propre au point d’émettre quelques désirs qu’elle se refusait pour l’instant à satisfaire.
La noirceur de l’objet était manifeste. Plus une goutte de sang ne se trouvait sur sa lame, bu, mystérieusement englouti. C’en était effrayant. Mais le pire était probablement l’emprise qu’il exerçait sur elle, cette fascination malsaine qui ne souffrait aucune gêne. N’importe quelle personne saine d’esprit aurait été saisie d’effroi et aurait cherché à s’en débarrasser, car il ne s’agissait certainement pas là de l’instrument des coeurs purs. Mais elle ne l’avait pas fait.
Voilà qui en disait long sur ce qu’elle était devenue.
Au lieu de cela, Haruka rangea soigneusement l’arme sordide dans son paquetage.
Incapable de se prononcer sur l’identité de ce dont elle avait attiré l’attention, pour peu que cela soit vraiment le cas.

À cet instant, elle aurait bien suggéré à Nikkou de passer la nuit ici, une nuit qui lui porterait conseil espérait-elle, si le fil de sa pensée n’avait pas été interrompu par l’arrivée d’un chakra pour le moins imposant dans son champ de perception.
Son affolement mua cependant bien vite en un soulagement, tandis qu’elle réalisait qu’il s’agissait leur partenaire descendant des montagnes. Lorsqu’il atterrit à leurs côtés, c’est tout juste s’il ne s’effondra pas au sol. Lorsqu’il s’exprima, ce fut dans un grondement presque animal.
N’importe qui aurait pu deviner alors qu’il avait livré une bataille terrible, des écorchures ça et là pour témoins de son effort.

Nikkou prit immédiatement l’initiative de le remettre sur pied et, heureusement, de répondre à ses questions dérangeantes. Après cette déconvenue, elle ne se sentait pas la force de jouer la comédie de la Senju éplorée.
Aussi se mura-t-elle dans la confection d’un feu, d’un abri et d’un repas pour le groupe, tandis que son partenaire Uchiha l’informait de leurs avancées et lui procurait les premiers soins. Ses lèvres ne s’entrouvrirent que pour l’inviter à s’installer sur une couche à l’abri du vent, ainsi qu’à ingurgiter une soupe chaude.
Mais lorsque Sora leur fit part du dénouement de sa bataille, Haruka s’immisça tout de même dans la conversation.

Savaient-ils que tu étais de Konoha ? questionna-t-elle d’un ton où l’on décelait une pointe de véhémence.
J’espère qu’aucun ne s’est échappé, nous allons déjà avoir des problèmes sur les bras avec les moines de Kagayaki.

Avec un tel reproche, l’hypocrisie de la Senju crevait le plafond. Mais qu’elle soit fondée ou non, sa remarque n’avait en réalité pas d’autre but que de décharger inconsciemment la frustration et la fatigue qui s’étaient accumulées depuis le début de leur périple.
Une discussion quelques peu houleuse s’ensuivit, où Sora se déchargea des mêmes maux au travers de piques tout aussi stériles. Ni elle ni lui ne se trouvaient dans leur état normal.
Au bout du compte, Nikkou parvint à les apaiser avec l’aide sa tendre boule de poil et la Senju présenta ses excuses.

Un orage d’autant plus vite dissipé lorsque Sora présenta le trophée de sa bataille, des médaillons, qui illuminèrent aussitôt le regard de l’intendante.

C’est ça ! s’exclama-t-elle en les examinant de près comme s’il eut s’agit de précieux diamants.

Après quelques explications, les shinobi tombèrent d’accord pour tenter d’insérer les médaillons dans la pierre le lendemain.
Car pour l’heure, le soleil s’était couché sur le lac des âmes, et ses deux équipiers, épuisés, se laissaient emporter par un sommeil bien mérité tandis qu’Haruka prenait le premier tour de garde.
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Vivre seul, avancer dans les ténèbres à l’abri de la Lumière!

Sora

I want to be free.


 
Quelque chose clochait, Nao n’était pas là. Haruka ne disait rien, seul Nikkou me regardait réellement. Que s’était-il passé ? Mon regard se durcissait de plus en plus, les mots du chunin commençait par me poser des questions sur ce qui s’était passé dans la montagne. Mon regard se détournait un instant pour faire un bref tour périphérique de ce qui nous entourait. D’un sifflement, l’aigle prit son envol pour repérer des possibles ennemis dans les alentours, mais la suite fut beaucoup plus brutal, mon visage se fissurait légèrement, mon expression qui était si fade, si inutile venait pour une fois d’exprimer quelque chose. Un brisure, mon visage semblait s’être brisé, tout cela me semblait improbable, quasiment impossible. Nao n’aurait jamais pu se faire tuer par une attaque stupide ou autre chose. Un incendie… Tout semblait clocher, surtout que Haruka qui se trouvait dans le même clan ne disait rien… Un instant, mon regard se posait dans les yeux du Uchiha:

« - Tu l’as vu brûler ? T’étais présent ? »

S’il me disait que c’était Haruka qui était avec lui, ça me paraîtrait encore plus étrange, vu qu’elle n’avait rien dis. Par la suite, elle changeait directement de sujet par rapport à ce que j’avais vécu et si j’avais dit de quel village, je venais :

«- je n’ai jamais prononcé le nom du village, cependant, je doute qu’il y a beaucoup de ninja utilisant des aigles dans le monde shinobi. J’ai tenté de base de négocier, mais ils ont demandé que je me marie avec quelqu’un, je ne pouvais pas le concevoir malheureusement… J’ai essayé de me faire passer pour un Dieu ailé, mais c’était trop tard, j’aurais dû commencer directement par ça… J’ai tué le chef de la tribu, tuer la chaman, la plupart des guerriers, mais malheureusement une prêtresse qui semblait en connaître beaucoup sur le sage s’était enfuie avec le dernier médaillon. Et quelques jeunes et vieux ont pu s’enfuir également, je n’avais pas le temps ni le chakra nécessaire pour tuer tout le monde. Le plus fort de nous pourrait utiliser cette lance pour combattre durant la fin de la mission. Les médaillons serviront ici… »

Nikkou venait de faire apparaître un petit ourson, mon regard s’attendrit devant la petite boule de poil, il parlait. Une invocation, j’étais clairement fan de ce genre de chose, j’espérais un jour pouvoir invoquer ce genre d’animaux pleins de savoir et de puissance cachée. Il me conseillait de lui faire un câlin :

«- Bonjour jeune Ourson, je me prénomme Sora. Avec tout le respect que je te dois, je vais te faire un câlin. J’espère que cela ne te dérange pas trop. »

J’attrapais la petite chose qui venait de me déverser d’une douce énergie bienfaisante qui soignait quelque peu mon corps endolori par les combats que j’avais effectué. C’était tellement reposant après ces combats, cette douleur d’avoir tué tant de gens… La perte de Naoshige, pour une personne émotive, elle aurait été à la limite d’un burn-out, mais je ne pouvais me laisser aller à ce genre de choses, j’avais décidé d’être beaucoup plus forte. Je vengerai pour sûr à un moment donner la mort de Naoshige, j’avais besoin de savoir qui était la personne qui l’avait tué et je le saurais un jour.

Nous décidâmes de se reposer, je pris la parole :

« - Amerika a repéré un petit endroit pour se reposer à l’abri et qui permettrait de garder une vue d’ensemble. Il suffit de se poser un peu plus haut là-bas à l’abri de quelques arbres. 8heures de sommeil devrait suffire. Amerika, prendra mon tour de garde, il n’a pas besoin de dormir beaucoup, 2 heures lui suffisent. J’ai besoin de récupérer beaucoup de chakra, s’il y a combat cela pourrait s’avérer être très compliqué… »


Nous dormîmes pas mal de temps d’une traite. Le repos était essentiel pour poursuivre notre route.

Récap:

On dort 8 heures enfin on essaye, donc je ne sais pas combien de gain je récupère exactement. 

Haruka prend le premier tour, le deuxième va à Nikkou, Amerika surveille les environs en même temps sauf au moment de Nikkou ou il dort un peu et après c’est Haruka encore. Sora dort toute la nuit, sauf si Amerika repère un truc.

Chakra: 36%
Santé: 71+ 30 = 101%

Amerika: 98%




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Le Sage sur la Montagne


L'équipe de Konoha, hélas tristement amputée d'un membre décida de camper au bord du Lac des Âmes après la première tentative de Haruka pour activer l'étrange monolithe gravés.
Sora fit son rapport aux autres, plus ou moins édulcoré. Visiblement cela n'émut guère ses condisciples, l'Intendant de Konoha espérant même un génocide total pour ne pas impliquer le village...
De leur coté, ils le mirent aux courants de leur découverte et du décès tragique de Naoshige.
Puis Nikkou invoqua un... Ourson aux étranges pouvoirs curatifs pour s'occuper des blessures de l'Iniwashi.

Ce dernier possédait d'ailleurs deux médaillons qui sembleraient correspondre à la partie centrale de l'obélisque. Mais plutôt que de tenter immédiatement le diable, les ninja décidèrent de se reposer, malgré l'inquiétude de Haruka.
Car il était possible que sa première tentative est attirée l'attention de... quelques-chose. Ou quelqu'un.
Sora avait repéré une petite clairière à l’abri de quelques arbres, non loin de la pierre dressée qui conviendrait parfaitement à un camp de base.
Même si la vue n'était par parfaite, ils seraient en surplomb au cas d'un assaut venant du lac. Ils pouvaient même entre-apercevoir le mystérieux monolithe.

Après un léger repas, la nuit tomba fort vite au cœur des montagnes. Haruka décida de prendre le premier tour de garde, Amerika l'accompagnant en faisant la vigie dans le ciel temps que la luminosité le permettait.
Sora dormait en ronflant comme un sonneur, visiblement épuisé par ses exactions sur les nomades et Nikkou récupérait de l'invocation de son Ours.
L'Intendante de Konoha était donc seule avec ses pensées, face à l'immensité de la montagne. La forêt était totalement silencieuse, les animaux nocturne fuyant sans doute les ninja et surtout l'aigle royal qui dessinait des cercles autour d'eux.
Sa vieille se passa sans incident, un peu au soulagement de la Senju : peut-être que sa tentative d'activation de la pierre dressée était finalement passée inaperçu...

Elle alla réveillé Nikkou pour dormir un peu. L'aigle royal alla rejoindre son maître pour se reposer un peu. De toute façon, malgré son excellente vu, la nuit était désormais tombée.
Le Maître des Ours pris donc la relève, complètement seul dans cette nuit fraîche en montagne. Le vent, désormais glacial, agitait un peu les pins. Comme un insistant murmure, une sinistre mélopée...
Le sharingan pouvait augmenter l'acuité visuelle du konohajin, mais que jusqu'à un certain point. Étonnamment, de nuit, c'était le plus mauvais guetteur du groupe : il n'avait ni les yeux d'aigles d'Amerika (bien que le rapace fusse aussi handicapée une fois le soleil disparu), ni les sens mystiques de la Senju...

C'est bien évidemment à ce moment que le Destin décida de frapper, alors que son tour de garde se terminait.
Un mouvement dans les sous-bois attira l’œil exercée du ninja. Une petite silhouette tentait de s'approcher plus ou moins furtivement de leur sobre campement, descendant des montagnes.
La progression était lente, sournoise : ce n'était pas à un animal mais quelqu'un qui cherchait sciemment à se échapper à leur vigilance.
L'Invocateur était en outre certain qu'il ne s'agissait pas d'un ours des montagnes : la forme enténébrée était bien trop petite. Ni d'un loup d'ailleurs. Plutôt un enfant ou un adolescent, visiblement un homme des bois. Nikkou cru deviner la forme droite d'une lance.
Peut-être un des nomades qui avait échappé à l'ire de Sora...

Alors que l'Uchiha s'apprêtait à fondre sur l’intrus, une étrange lueur venue du lac l'interrompit.
La pierre dressée luisait ! Comme quand Haruka avait tenté de l'activer... Non ! Plus intensément même !
L’intrus n'avait visiblement était qu'une espèce de diversion : quelqu'un s'était glissé en catimini jusqu'au monolithe gravé pour en activer les sceaux secrets !
Nikkou cria pour réveiller ses compagnons.

Immédiatement, la silhouette vaguement furtive dans les taillés s'élança, ne se souciant plus du tout de la moindre discrétion. Elle... Ou plutôt il, Nikkou pouvait désormais constater qu'il s'agissait d'un jeune homme à l'aspect sauvage, un adolescent armé d'une lance et peinturluré pour la guerre.
L’intrus contournait désormais le campement de fortune des shinobi, cavalant à travers bois pour rejoindre la pierre dressée désormais parée de milles feux ésotérique.

Toutefois, le jeune lancier ne semblait pas présenter de véritable menace... Aux yeux des konohajin, il était désespérément lent et contournaient des  massifs de ronces ou des taillis que des ninjas expérimenté n'aurait pas hésiter à franchir d'un bond, voire à plonger au travers sans soucis...
L'intercepter serait sans doute un jeu d'enfant.

Par contre, agenouillée devant la pierre dressée, apposant un médaillon sacrée en son centre se trouvait une toute jeune fille en habit de shaman et peintures tribales de guerre qui dépareillé son visage jadis innocent et plein de confiance.
Visiblement, elle parlait avec quelqu'un... Ou adressait des prière à la pierre luisante.
Des glyphes luisant pulsaient et se tortillaient sur la roche, hypnotiques et menaçant.
Mais ce n'était pas tout.
Le paysage lui même avait changé.

Sous la lumière des étoiles et d'un quart de lune voilée par les défilements rapides des nuages, les konohajin stupéfait mais observateur remarquèrent qu'un nouveau torrent alimentait le lac, issus d'une vallée profonde, très encaissée. Ou plutôt, il avait sans doute toujours été là, masquer par quelque tour mêlant Fuinjutsu et Genjuts.
L'onde écumeuse se frayait un chemin à travers des roches d'un basalte noir et lisse.
Un éclat de lune révéla dans le lointain, sans doute à quelques heures de marche cinq pics se dressant au milieu des flots déchaînés devant une magnifique cascade.
L'antre de l'Ermite-Dragon, le Sage sur la Montagne, se révélait à eux.

Mais à quel prix.
Entendant arriver les ninja, la jeune shaman que Sora connaissait bien se redressa. Sur son visage, on lisait un mélange d'espoir, de tristesse, de détermination et de fatigue.
Un réseau de Fuinjutsu l'entoura soudain, visiblement issus de la pierre et dressant une protection ondoyante autour d'elle.
"Ô Ermite-Dragon, je me tiens en ton sol sacré pour implorer ton aide !" psalmodia d'une fois chargé de colère et de remords la toute jeune fille. "Châties le bourreau de mon peuple !"
Haruka cru sentir une réponse montant de la pierre luisante, un murmure éthérée. Étrangement, elle l'aurait qualifier... d'ironique.
La petite fille avait fait... une erreur ? Mais laquelle, à part défier trois jônin de Konoha sans scrupules ?

La pierre dressée brilla avec éclat, dégorgeant de calligraphie mouvante. Soudain à coté d'elle la terre ondoya, formant une sorte de grosse bulle improbable qui se condensa, accoucha pourront-on dire d'une forme d'abord vaguement humaine. Un golem ? Une technique Dôton ?
Non, la forme se divisa en d'eux, la plus grande partie se changeant en homme. L'autre, plus petite, en aigle.
La pierre s'éteignit, le vœux de la jeune Fukimi exaucée. Les pourtour du lac reprirent leur aspect initial, le paysage semblant se refermer sur le torrent au cœur de la vallée de balsate.

A coté de la minuscule shaman se tenait désormais l'exacte réplique d'Inuwashi Sora et d'Amerika !
La doublure avait des yeux morts, qui se posèrent sur le véritable konohajin.
Promptement, le doppelgänger signa quelques mudra. Le pseudo-Amerika fondit aussitôt sur son épaule pour le rejoindre.
Ensemble, ils fusionnèrent en un énorme griffon !

Cette... créature pouvait apparemment se servir des mêmes arts secrets du clan Inuwashi que l'original !
L'homme-aigle poussa un cri strident avant de souffler par son bec acérée un épais nuage de poison, tout comme Sora aurait pu le faire !
Par contre, cela permis à Haruka et à Nikkou de comprendre l'erreur de la petite nomade.
Jamais l'apparition ne les avait ne serait-ce que regardés. La petite shamane avait demandé au monolithe de l'aide pour terrasser le meurtrier de son peuple. Elle avait été exaucé : cette monstrueuse doublure de l'Inuwashi n'en avait qu'après Sora.


 
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Feat.
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Uchiha Nikkou
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The Mountain of the Five Summits
The Sleeping Dragon
feat Senju Haruka & Inuwashi Sora



Les pupilles démoniaques brillaient de leur lueur carmine dans la nuit noire. Le vent froid des montagnes suffisait à couvrir les mouvemnts indiscrets des animaux en agitant les quelques arbres aux alentours, attirant le regard du Shinobi pour se jouer de lui et le distraire de sa solitude. Deux rubis tachées de six ombres disposées en triangle qui s'agitaient au moindre mouvement aux alentours.

Le tour de garde de Nikkou venait tout juste de commencer et il entendait bien s’assurer que ses compagnons resteraient en sécurité. L’heure était après tout peut-être au repos, mais pas à la négligence. Les Konoha-jin avaient été poursuivi jusque dans la cité sainte de Kagyaki, sans compter sur les déboires du Chef des Inuwashi dans les terres montagneuses. Le destin semblait les avoir pris pour cible. Mais le jeu en vaudrait peut-être quand même la chandelle.

Et comme de fait, le Chûnin perçu rapidement un mouvement dans les feuillages au sol. Une brève ombre qui ne put échapper à l’œil mystique capable de remarquer le moindre mouvement. L’ombre vaguement humaine semblait transporter une arme indiquant à tout coup qu’il ne s’agissait pas d’un simple animal.

Le sharingan demeurait cependant une arme. Les faculté optiques ainsi amplifiées étaient donc d’une effroyable précision, permettant de déceler la moindre faille chez son ennemi. Il ne pouvait cependant pas prétendre à une portée plus grande que cette divination guerrière. Ce n’est donc que trop tard, que Nikkou pu constater sous la lueur mystique venant du lac la forme féminine qui s'était glissé à l'extérieur de son champ de vision.

“Nous sommes attaqués” se contenta-t-il de prononcer d’une voix forte à la froideur martiale. Une simple sommation qui suffirait à éveiller ses camarades.

La forme élancée du shinobi fondit alors dans un éclair sombre de la cime des arbres vers l’intrus venu faire diversion. Il remarqua rapidement le corps frêle de l’enfant sauvage et les peintures de guerre. Sora avait donc été suivi. D’un coup sec le tranchant de sa main frappa l’arrière de la nuque de l’intrus. Le Dragon Uchiha regarda à peine le corps de l’enfant tombé au sol sous la précision mortelle de son coup.

Éloigné du campement pour prendre par surprise l’intrus, Nikkou pouvait désormais déceler la véritable menace. Une adepte des arts mystiques venue implorer les puissances mystiques que les shinobi étaient venus dérober. Et visiblement, elle en connaissait les secrets. L'Autel avait été réveillé. Ainsi rapproché, Nikkou pu remarquer l’éclat de médaille brillant à la lueur de la lune sur le monolithe de granit avant que ce dernier ne s’éveille de quelques arabesques anciennes inconnues du pauvre Ninja. Alors cependant, il put remarquer de ses pupilles démoniaques la tombée d’un voile de Chakra révélant aussitôt l’objet de leur venue. Les Cinq Pics trônaient au cœur de la vallée pour les défier de ses éléments infranchissables.

“Nous voilà enfin...” murmura-t-il en affichant un sourire contenté. Peut-être que la mort de leur compagnon ne serait après tout pas vaine.

La terre même semblait cependant avoir répondu aux prières de la jeune shama. Le gazon se soulevant dans une vague mouvante pour révéler un ennemi au visage trop familier. La vengeance de la tribu sauvage avait pris le visage du duo aquilin venant tout juste de se réveiller. De quelques mudras, l'homme et son fidèle aigle prirent soudain la forme du Dieu Ailé qui avait décimée les habitants des montagnes. Cruel jeu du destin pour cette fillette confrontée une nouvelle fois à ses démons.

L’œil exercé du sharingan perçu les signes distinctifs du jutsu pulmonaire. L’énorme cage thoracique bombé par l’accumulation de chakra. La bouche scellée pour préparer l’expulsion. La réponse du Uchiha fut immédiate et synchronisée par le sharingan. Le Maître des tempêtes n’entendait pas se laisser ainsi impressionner par un vulgaire animal volant. À peine le chakra empoisonné fut-il relâché qu’un souffle bien plus puissant le balaya en direction de sa source. Les puissances célestes n’avaient pas abandonnées les envoyés de Konoha.

Pourtant, malgré ce duel essoufflé, le griffon semblait n’avoir d’yeux que pour son sosie. À bien y regarder, Nikkou put également apercevoir que le regard noir de la donzelle était également adressé au dompteur d’aigle. Visiblement, les sentiments emportés de la pauvre shaman avaient teinté l’invocation de ses sombres intentions. Et Nikkou ne pouvait espérer que mettre fin à cette folie en arrêtant cette dernière.

À vitesse de shinobi, Nikkou s’élança en direction de la shaman en évitant de ses perceptions mystiques les gaz empoisonnés du chakra de l’invocation. À quelques mètres de l’autel mystique et de la source de cette nuit agitée, le Maître des vents se saisit d'un shuriken dont il effila le tranchant d'un simple souffle sibyllin avant d'envoyer l'arme à l'aura délétère en direction de son ennemie. L'appui de l'ourson qui continuait de somnoler sur sa tête en apaisant les énergies mystiques invoquées du shinobi l'avait transformé en une arme dangereuse. Une tornade dont les vents meurtriers tournaient continuellement sans s'essouffler.

Nikkou:

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Senju Haruka
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Le Sage

Sur la montagne

Ft.Uchiha Nikkou & Inuwashi Sora

Une série de cris s’abattirent sur la consicence d’Haruka, alors en sommeil, comme la foudre frappe la terre. Par un réflexe qu’elle avait acquis au fil de sa vie de kunoichi, elle avait alors bondit hors de son sac de couchage. Le désagréable mal de crâne qui suivait ces réveils brutaux ne connaissait en revanche aucune amélioration, malgré un entraînement à la dure.

Prête à en découdre, le regard de la Jônin balisa les environs, et il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre dans les grandes lignes la scène qui s’offrait à elle : deux énergumènes aux airs de sauvages s’étaient approchés un peu trop près de leur camp. Qui étaient-ils, que faisaient-ils ici, elle n’avait pas le temps de le découvrir ni même d’y réfléchir car un oiseau de malheur,  genou à terre face au monolithe qu’elle avait étudié, commençait l’incantation de quelques sort tribal qui avait de quoi inquiéter le trio.
Ne prêtant plus aucune attention à son patibulaire complice déjà intercepté par Nikkou, l’intendante de la feuille s’élança aussitôt dans sa direction afin d’interrompre cette cérémonie. Mais il était, semblait-il, déjà trop tard.

Le monument qu’elle avait laissé désespérément inerte il y a quelques heures resplendissait à présent dans la nuit. Sur n’importe quelle autre pierre, la Senju aurait trouvé cela du plus bel effet, mais lorsque c’était une pierre parcourue de symboles antiques qui s’illuminait,  il ne fallait pas être un génie pour saisir la gravité de la situation. De cette lueur funeste, ils étaient les papillons prêts à trouver la mort, elle en avait le pressentiment.
Haruka s’arrêta à mi-chemin en comprenant cela. Elle eut alors un mouvement de recul, et en même temps, sentit une excitation poindre de cette frayeur. Une fascination, même. Tant et si bien que son regard ne parvint plus à se détourner du spectacle rare qui se déroulait devant elle, et que tout le reste ne devint plus qu’un bruit de fond.

La roche prenait vie, enlacée à présent par des glyphes lumineux qui semblaient presque danser au rythme de la prière de cette sauvageonne. Une honte que les clés d’un Fuinjutsu aussi prodigieux fut remis aux mains de gens certainement aussi naïfs qu’ignorants.
Puis, le paysage se trouva sensiblement altéré par cette évocation. Ou plutôt il se dévoila, démasquant l’emplacement de la vallée du Dragon Endormi, dont les eaux scintillaient au loin, à seulement quelques heures de là !

Un ricanement souleva la poitrine de l’intendante de Konoha, de plus en plus sonore. Puis, un rire fiévreux. Incontrôlable. Dément. La voilà qui se gondolait à présent, gorge déployée, au milieu du chaos.
Regardez-ça, s’écria-t-elle d’un ton extatique. Tout était vrai ! C’est plus que ce que nous aurions pu apprendre à Konoha en toute une vie ! Imaginez, tous les mystères qu’il nous reste encore à percer, les puissances antiques qui attendent d’être découvertes et maîtrisées !
Emportée par une seconde vague d’hilarité quasi délirante, elle essuya quelques larmes au coin de ses yeux. Elle se gronda d'avoir douté de ses décisions. Cette découverte grisante ne lui faisait définitivement plus rien regretter, et elle se fit la réflexion que Naoshige était finalement un bien petit sacrifice. Son mépris envers les vieux grigous impotents qui avaient cherché à décourager son expédition atteignait également son paroxysme. Elle ne les laisserait plus jamais interférer avec l’avenir de ce Village. Non, du monde shinobi tout entier, qui accéderait bientôt à une autre réalité !
Assez, petite sotte ! vociféra la Senju en reprenant ses esprits, peu désireuse de voir à quoi menait ce rituel de mauvaise augure. Tu vas tous nous condamner !

Mais c’était là précisément l’intention de l’enfant sauvage, dont elle découvrit le détail alors que, pour toute réponse, elle lui offrit une expression déterminée et entreprit d’invoquer le courroux de celui qu’elle tenait pour protecteur.
Haruka comprit immédiatement qu’il s’agissait de l’une des nomades qu’avait affronté Sora. Ou plutôt, d’un reste gênant. Devait-elle finir le travail ici et maintenant ? Nourrir la dague qui n’avait de cesse de gémir sa soif en prenant son sang ? Elle n’eût pas le temps de donner une suite à ces idées, car déjà, la perception d’une réponse à la supplique de la jeune fille la perturba profondément.
Sitôt, la pierre rayonna davantage et déversa un flot de calligraphies sur la terre qui dessinèrent le contour d’une créature et de son maître. Et, sous peu, les deux avatars dévoilèrent les traits de Sora et de son compagnon à plumes, Amerika.

Voilà qui ressemblait fort à un puissant Fuinjutsu qu’Haruka avait vaguement étudié. Assez pour en connaître la teneur, mais pas pour le contrer. Et encore, rien ne disait qu’il ne s’agissait pas d’une variante ancestrale bien plus terrible.
En parlant de terrible, à peine avait-elle émit cette pensée que le deuxième Sora employa l’une des techniques les plus redoutables du clan Inuwashi. Cette fusion monstrueuse, qui faisait leur réputation et avait semé les grains de profonds traumatismes chez plus d’un shinobi.
Si Sora avait usé de cette technique contre les nomades, cela avait dû être un véritable carnage.

Dans un piaillement tonitruant, enfin, l’imposant Griffon qu’étaient devenues les copies annonça son défi.
Sora, je crois qu’il en a après toi… souligna la Senju en remarquant qu’il ne le quittait pas du regard.
Hélas son partenaire était épuisé, sa nuit inachevée n’ayant pas suffit à restaurer ses ressources. Chose qu’il lui signifia d’un simple regard. Il incombait donc à Nikkou et elle-même de le protéger.

Nikkou fut le plus réactif. Par la grâce de ses yeux démoniaques, il évita à la belle et à son sauvage équipier l’inhalation d’un poison mortel qui entamait les hostilités.  Tout s’enchaînait si vite et, déjà, la bourrasque salvatrice du Uchiha se dissipait pour laisser tout loisir à Haruka de se mouvoir.
L’intendante de la feuille fondit sans se faire prier sur les flancs de la chimère, se gardant bien de l’approcher de trop près. Alors qu’elle l’avait observée durant sa course, elle en avait déduit que les mouvements vifs et agiles de son imposante musculature étaient la marque d’une vélocité capable de l’égaler. Seigneur, depuis quand n’avait-elle pas été confrontée à un ennemi capable de rivaliser avec elle en la matière ? Il fallait l’éloigner de Sora, et vite, avant qu’elle ne décide de s’élancer comme une flèche sur leur camarade.
Heureusement, elle avait dans son panel de techniques de quoi maîtriser les grosses, très grosses bêtes furieuses.

L’intendante de la feuille effectua une première série de mûdra qui fit gronder la terre au loin, puis une seconde, provoquant le jaillissement d’une masse d’eau depuis la calebasse qu’elle portait dans son dos.
Cette dernière se rua vers l’avatar ailé, comme animée d’une volonté propre, coulant bientôt sous les traits d’un requin aux effroyables rangées de dents. Proche de sa cible, l’animal ne ralentit pas, au contraire. Il allait le percuter de plein fouet.
Haruka s’était positionnée sur le côté à dessein, et espérait que ce violent impact repousse le volatile en direction du lac qui se trouvait devant elle.

Elle ne s’était toutefois pas contentée de prodiguer cet élan. A vingt mètres de là, soulevant la terre, un dragon de bois aux dimensions inquiétantes s’élevait dans le paysage au rythme d’un craquèlement caverneux qui retentissait dans la vallée. Sciemment disposé sur la trajectoire qu’emprunterait le squale aqueux pour réceptionner sa victime, gueule grande ouverte.
L’intendante de la feuille avait bon espoir qu’ainsi déstabilisé par l'impact du requin, l’agile Griffon n’échappe pas aux crocs terribles du Mokuryu se dressant non loin du lac des âmes, en direction duquel elle s’élançait à présent et dont elle souhaitait exploiter les eaux.

Naturellement, l’intelligence la créature ligneuse était limitée et celle-ci n’était guère au fait des plans de sa créatrice. Si le Griffon échappait à la ruée aquatique, le dragon se précipiterait sur sa cible désignée sans attendre qu’elle lui tombe dans le bec. Offrant par là-même une certaine protection à Sora contre son agresseur, dont les actions seraient potentiellement entravées par cet assaut.
Mission - rang A


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Vivre seul, avancer dans les ténèbres à l’abri de la Lumière!

Sora

I want to be free.


 
Le sommeil n’était pas des plus agréables, en effet, il n’était pas chose aisée de pouvoir dormir lorsqu’on venait de détruire ou presque éradiqué une tribu. Je n’aimais pas provoquer le destin, mais surtout, j’avais agi simplement pour le bien de notre mission et celle de mon village, mais je regrettais légèrement. Finalement, j’étais tellement exténué, mon corps supportait encore la douleur de mon combat. Je dormais si bien lorsqu’un cri commençait à se lever, un jeune de la tribu venait de tenter d’asséner un coup de lance à notre trio. J’esquivais en sautant sur le côté. Je n’étais pas totalement réveillé, mais mes sens étaient quand même aiguisés. La suite était plus compliquée, Nikkou avait frappé le lancier. Au niveau de la stèle, la petite chamane venait de rentrer de nouveau sur l’échiquier.

Un instant, mon regard se teintait d’une tristesse incomprise. La violence de voir de nouveau cette petite fille était insoutenable, le pire, c’est qu’elle en avait qu’après moi ce qui pouvait se comprendre. Un étrange sosie de moi venait de se créer, un sosie qui utilisait également les mêmes techniques que ma personne… Le griffon venait d’apparaître, cette technique était quelque chose que j’affectionnais particulièrement… De plus, il utilisait en plus le nuage de poison que j’aimais utiliser également. Incompréhensible… Cette gamine voulait vraiment énerver, j’allais détruire cet être, mon corps se mouvait par lui-même, mais d’un autre côté Haruka et Nikkou semblait s’occuper de cette forme de manière optimale.

Finalement, je n’avais pas réellement besoin de faire quelque chose. Nikkou avait renvoyé le nuage de poison sur l’animal mythologique. Quant à moi, je m’asseyais avec ma tête qui se posait sur mon poing. J’étais encore exténué et mon corps souffrait le martyr, enfin surtout, il souffrait d’un manque inquiétant de Chakra. Haruka quant à elle, montrait que l’intendante d’un village tel que Konoha était d’une puissance redoutable. Un requin aqueux, une technique boisée digne de Naoshige… En passant par cette pensée, Haruka n’avait répondu à aucune de mes interrogations, j’avais de plus en plus de doutes concernant son lien avec la mort de mon ami. Enfin, on verra ça après cette mission.

J’attendais légèrement que la foudre s’abatte sur mon double étrangement, je me sentais mal pour mon double. Ils avaient abattu tellement de puissance pour éradiquer mon double que j’avais l’impression que si ça avait été moi, j’aurais été dans de sales draps. La puissance de ces deux personnes était terrifiante, mais mon corps se soulevait d’une rage et d’une adrénaline sans nom à savoir que des êtres pareil existait et que j’avais encore beaucoup de chemin à faire pour rejoindre ces deux héros.

Récap:
Observe et ne fait rien.

Chakra: 36+15= 51%
Santé: 101%

Amerika: 98%




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Le Sage sur la Montagne

Surpris à la fin durant son tour de garde, Nikkou se rua vers la silhouette entre-aperçu dans les fourrées et en prévenant ses camarades endormis.
En quelques instant, l'Uchiha fut sur l’intrus : malgré la nuit et la forêt, on ne pouvait échapper aisément à un utilisateur du sharigan.
Au vue de sa tenue, il s'agissait d'un de ses fameux nomades des montagnes, peinturluré pour la guerre. Sans doute l'un des survivants du massacre causé par Sora en quête de vengeance.
Avec la vitesse et la pression surnaturelle conféré par ses pupilles écarlates, le Maître des Ours étendit promptement le sauvage pour le compte.

Il s'avéra que sa proie n'était pas un shinobi, ni même un guerrier particulièrement bien entraîné : un coup suffit à la mettre à terre et l'assommer. C'était à peine un adolescent.
Cependant, même pour un coureur des bois inexpérimenté, l'approche du jeune homme avait manqué de finesse et de subtilité... Presque comme si il avait voulu qu'on le remarque.
Un lueur surnaturelle confirma les soupçon de l'Uchiha : profitant de la diversion, une minuscule silhouette bien plus discrète s'était coulée jusqu'au monolithe de pierre gravé et avait, on ne sait comment, réussit à l'activé.

Se ruant vers l'obélisque parcouru de glyphes désormais luisant, les ninjas y découvrirent la petite shamane de la tribu presque complètement exterminée par l'Inuwashi.
Usant de son pendentif et des prières qu'elle n'avait pas confié au konohajin trop pressant, la gamine avait apparemment réussit l'impossible : demander l'aide du Sage sur la Montagne.
A son appel se dressa une copie de Sora et de son aigle, qui fusionnèrent en un terrible griffon avant de cracher un nuage de poison méphitique sur les shinobi du Village Caché de la Feuille.

Sous la lumière des étoiles et la lueur étrange de la pierre dressée, le sharingan de Nikkou lui permit de réagir promptement à la menace.
Convoquant une véritable tempête, il repoussa le nuage de poison, sauvant ses coéquipiers des propres tours pendable de l'Inuwashi copié.
Le griffon semblait ignorer la Senju et l'Uchiha, se ruant vers le véritable Sora.

Jaillissant brutalement de la gourde de l'Intendante de Konoha, un torrent d'eau se changea en squale funeste avant de s'écraser violement contre la copie de l'Inuwashi, le repoussant vers le lac.
Le faux ninja métamorphosé en griffon poussa un piaulement de douleur, mais ne s'avoue pas vaincu. Il ne s'agissait donc pas d'une illusion, mais bien d'un double solide de Sora, utilisant bel et bien les techniques du konohajin.

Pendant ce temps, Nikkou expédia un projectile vicieusement affûté par son meilleur Fûton vers la petite fille qui encourageait sa créature à défaire les ninjas.
Si une plaque métallique jaillit pour arrêter le kunai, elle se fit traverse de part en part par le projectile luisant de chakra.
Dans un crissement terrible, la barrière de Fuinjutsu s'effondra sous l'impact et la lame enchanté poursuivit sa course, vers la minuscule nomade, qui leva un bras par réflexe.
Elle s’effondra au sol en poussant un hurlement terrible quand ce dernier se fit littéralement tranché en deux par le projectile renforcé au Fûton.
A genoux, gémissante en tenant son moignon d'où jaillissait un sang aussi écarlate que le pupilles de l'Uchiha qui venait de l'mamputé, la petite shaman tenta de ramper jusqu'à la pierre dressée...

Même perturbé par l'impact du requin de la Senju, le griffon ne lâcha pas sa proie et s'envola brièvement pour éviter de choir dans le lac.
Il fondit en un instant sur Sora qui n'avait pas fuit, plongé dans ses pensées, le pilonnant de ses serres avec une frénésie effroyable. Il fit claquer son bec impressionnant, engloutissant ce que le véritable reconnu comme une fiole de Poison Drainant, avant de lui souffler dessus une volée d'aiguille de poison
Haruka, la seule à être aussi rapide que la contrefaçon transformée, convoqua cette fois un énorme Dragon Ligneux, une technique parmi les plus puissante de son clan. Elle voulait en finir vite et efficacement.

Malgré son incroyable vitesse, le griffon ne put éviter les circonvolutions du bois animé, qui l'enserra brutalement, non seulement broyant la copie de l'Inuwashi contre ses dures écailles ligneuses, mais absorbant son chakra, comme pour se nourrir.
Sentant ses forces déjà maigre fuir, le griffon poussa un terrible glapissement, tendant malgré tout s'atteindre Sora se ses serres vengeresses.
Ne parvenant pas à se dégager, il expédia en désespoir de cause une volée de plumes rendus dure et tranchante par le chakra vers sa cible.

Puis, la créature s'effondra, devenant un tas de pierre et de feuille qui s'écoulèrent en tas entre les arceau du dragon de bois d'Haruka.
La technique de la Senju avait fini par drainé le peu de chakra restant de la copie.
Dans sa haine et son désespoir, la jeune prêtresse des nomades avait mal calculé son coup. Il n'avait désigné qu'une seule simple pour sa vengeance et cette dernière était déjà fort épuisée quand elle avait été copiée par la technique du Sage sur la Montagne...
Résultat, elle était en train de le payer de sa vie, hoquetant, adossée à la pierre dressé dont les glyphes s'éteignait.
Elle murmurait des prières sans queue ni tête, essayant de son mieux d'endiguer la terrible hémorragie de son bras tranché par Nikkou.

La gamine ne semblait plus en état de se battre, même si elle tendait de dégager un petit couteau (une arme ridicule, tout juste bonne à couper des herbes ou des champignons) d'une main ensanglanté et qui en plus ne semblait même pas être sa main directrice.
"...M-maudit... s-shinobi... Mon...peuple... que... que v-vous... vous a-t-il... fait... ?" ânonna la petite shamane, essayant de ne pas tourner de l'oeil et bien décidé à défendre sa vie dans un ultime et inutile baroud d'honneur.
Même si elle n'était pas encore agonisante (cela ne saurait tardé si personne ne pansait sa blessure), elle ne constituait cependant plus une menace, de toute évidence.
Qu'allait faire les konohajin des deux jeunes nomades ? Le lancier était juste douloureusement assommé mais de ce qu'avait vu Nikkou, il n'avait rien d'un véritable guerrier. La shaman ne pouvait pas non plus leur faire grand chose dans son état : même si elle connaissait quelques tours digne du ninjutsu, elle ne pouvait plus composer de mudra avec un bras en moins. Et d'ici quelques temps, elle finirait vidée de son sang.

Cependant, la gamine avait réussit à entrer en contact avec le Sage sur la Montagne.
Est-ce que l'occire ne risquerait-il pas de le fâcher ? Sora savait que le peuple libre des montagnes étaient plus ou moins sous sa protection et, de fait, il avait bien tenté d'aider la gamine.
Mais... Pas complètement.
Cela apportait un nouvel éclairage sur l'Ermite-Dragon : soit il était faillible, soit il avait une façon tout à fait particulière d'aider ses ouailles...

En tout cas, la minuscule shaman leur avait apprit comment activé le sceau de la pierre : même sans pouvoir entrer en contact avec le Sage sur la Montagne, vu qu'il ne connaissait pas le rituel et les prières appropriées, Haruka savait désormais comment désamorcer l'un des sceau de la pierre dressé avec l'un des médaillons dérobés paer Sora (ou celui de la gamine agonisante).
Visiblement la vallée abritant la demeure de cet être de légende était camouflée par un mélange de Fuinjutsu et de Genjutsu très puissant.

En activant la pierre et en partant maintenant, il pourrait remonter le torrent caché alimentant le lac, pour arriver jusqu'à cinq pics de pierre basaltique noire dressés aux milieux des flots bouillonnant.
En partant maintenant, ils devraient y arriver d'ici le levé du soleil. Là, il leur faudrait sans doute résoudre l'énigme des piliers de pierre. Les Cinq Crocs. Les Cinq Piliers de la Vérité.
Pour l'instant inconnu des ninja, se trouvait à la base de quatre d'entre eux, entourant le cinquième, une sorte de rouleau de prière, portant le symbole de symbole d'un élément du ninjutsu.

Se reposer plus pourrait s'avérer dangereux : qui sait quels autres nomades revanchards pourraient venir titiller les ninjas ? Sans parler du Sage sur la Montagne lui-même : Haruka était déjà convaincu d'avoir attiré l'attention de quelque-chose en tentant d'activer le sceau de la pierre dressée... Et il était certain que quelqu'un avait répondu aux suppliques de la petite nomade.
Mieux valait ne pas trainer dans les environs : les légendes considéraient presque toutte le Sage sur la Montagne comme lunatique et ausis changeant que le climat montagneux...

 
Récapitulatif combat:
 


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Senju Haruka
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Fiche du Ninja
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Le Sage

sur la montagne

Ft.Uchiha Nikkou & Inuwashi Sora

Malgré les efforts déployés par Haruka, l’effroyable chimère était parvenue à déchaîner son courroux sur Sora, tiré in extremis de ce supplice par l’étreinte du Mokuryû. La violence de l'assaut et sa vélocité étaient parvenus à tirer un affolement à la Senju, qui se lisait nettement sur son visage. Ils ne pouvaient pas se permettre de perdre quelqu'un d'autre, ou bien il leur faudrait ajourner cette mission. Enfin, en théorie, car elle irait jusqu'au bout quoi qu'il advienne. Même seule.

L'intendante de la feuille s'était ainsi précipitée auprès de l'Inuwashi pour évaluer l'ampleur des dégâts, tandis que l’énorme griffon poussait son dernier râle et que son bourreau ligneux, devoir accompli, retournait à la terre en s’effritant.
Sora était épuisé, son corps manifestement endolori, mal en point mais bien vivant. Considérant la complexité du sceau qui avait été activé, cela aurait pu être bien pire. Ne possédant toutefois ni onguent ni jutsu à même de soulager son équipier, la Senju se voyait réduite à la position de spectatrice de son mal. Elle l'enjoignit donc à aller retrouver Nikkou et sa boule de boil afin de recevoir les premiers soins.

Sans plus attendre, elle quitta Sora dans la hâte afin de finir ce qu'ils avaient commencé, rejoignant la pierre dressée où se tenait encore, entre la vie et la mort, la jeune nomade. La gamine était effondrée au milieu d’une mare rouge vif, qui contrastait avec les reliefs immaculés des alentours. Et tandis qu’elle se vidait de son sang en gesticulant de douleur, son regard bouillonnait d’incompréhension, de désespoir. Elle marmonnait quelques représailles à son encontre, sans pouvoir donner suite à sa rage.
La Senju soutenait silencieusement son regard, stoïque en apparence. Pourtant, ce triste spectacle lui serrait le cœur. Coutume aurait été de dire qu’elle ne méritait pas un tel destin, mais la vie n’était pas une question de mérite. La vie était uniquement une question de force et de chance. Soit l’on avait le pouvoir de résister à ceux qui entraient dans nos vies, apportant avec eux leurs ambitions et leurs vices, soit l’on subissait leur présence.
Ce dernier cas pouvait être fatal.

La vie n’est pas juste, lâcha froidement Haruka, sans malveillance aucune, pour toute justification de cette boucherie. Nous sommes venus chercher quelque chose que tu nous as refusés et tu as échoué à nous faire obstacle, c’est aussi simple que ça.

Un second silence ponctua ce face à face, laissant chanter le vent gelé qui chuintait dans leurs oreilles. Haruka s’agenouilla ensuite à ses côtés pour lui adresser ses derniers mots.
Ta haine est vaine jeune fille : tu ne peux rien faire, hormis lâcher prise et accueillir la mort.
La Senju désigna de la main la pierre dressée.
Tu l’as vu, ton Sage ne te sauvera pas. N’as-tu pas senti le sarcasme de son murmure ? Qu’il s’agisse de lui ou des kamis, ces forces exaucent et maudissent selon leur humeur, sans égard pour nos intentions ou notre souffrance. Ils ne sont pas nos protecteurs et n’ont pas besoin d’être protégés. Nous appelons et ils répondent. Rien de plus, rien de moins.

Tandis que la nomade semblait réfléchir à ses propos, Haruka se perdit dans la contemplation de son visage enfantin. Sa candeur lui rappelait le garçon qu'elle avait rencontré lors d'une précédente mission. "Sora", qui avait perdu son père dans des circonstances tragiques.
Elle songea à la façon dont elle l'avait protégé, à l'attention dont elle l'avait gratifié. A la peine qui l'avait touchée. Un traitement qu'elle ne prodiguerait pas à cette enfant.
C'était incroyable comme la vie pouvait nous rendre étranger à nous-même en si peu de temps. Comme nos actions pouvaient être à géométrie variable.
A l'époque, elle pensait pouvoir être une sauveuse. Elle avait depuis ouvert les yeux sur sa condition de kunoichi. Sur sa nature et sa véritable raison d'être.

D'un geste pressant, elle s'empara du médaillon détenu par la petite prêtresse, qui ne lui opposa qu'une résistance faiblarde. La tentation de l'achever à l'aide de la dague était grande, mais ne sachant pas si elle courroucerait le Sage, elle préféra écarter cette idée.
Rapidement, toute son attention se redirigea vers le monolithe, essayant de reproduire le rituel qu'elle venait d'observer. Le protocole de désamorçage du sceau était d'une complexité ancestrale et, un bref instant, elle remercia ses précepteurs de l'avoir séquestrée des heures durant dans des bureaux d'étude du Fuinjutsu. Mais quand bien même, si la gamine n'était pas arrivée, percer à jour ce mécanisme rituel lui aurait pris des journées entières.
Qui donc possédait encore le savoir-faire nécessaire à l'élaboration de tels sceaux ?

Grisée, un sourire étira la commissure de ses lèvres. Le Fuinjutsu n'avait été pendant longtemps qu'un outil et un catalyseur pour ses émotions. Sa beauté mystique, son raffinement, tout cela ne lui était apparu que bien plus tard. Dans de vieilles légendes qui dépeignaient des sites tels que celui-ci. Les possibilités prodigieuses couchées sur le papier lui avaient fait entrevoir des pouvoirs qui paraissaient presque surnaturels, même pour elle, une kunoichi. Lui ouvrant un monde de fantasmes dont l'exploration était devenue une de ses seules véritables motivations.
Des sceaux pouvaient-ils remplir une vie ? Sûrement pas. Mais ils lui avaient donné une raison de la poursuivre, de supporter ses carcans, et une occasion de fuir ses démons. Elle avait bien sûr habillé cet exutoire de nobles intentions, jusqu'à y croire elle-même.
Pour la gloire de Konoha !
Pour notre sécurité !

Elle se souciait certes du Village, son précieux havre de paix, son seul refuge, mais cela demeurait une farce. Son existence n'était qu'une imposture cousue de sourires forcés où elle s'appliquait à incarner ce qu'on avait toujours voulu qu'elle incarne.

Oui, ça y est !

Après une série de manipulations millimétrées, des glyphes commencèrent à nouveau à danser le long de la pierre, déchirant le voile recouvrant la vallée. Oubliés, la nomade et son congénère pataud. Leur sort ne lui importait plus, ni les conséquences que tout ceci aurait pour Konoha.
Oubliée, sa position d'intendante.
Seul comptait ce prodigieux savoir.

Maintenant ! hurla la dame de Konoha, cœur battant, en se ruant vers cette grande inconnue.
Relationnel


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Uchiha Nikkou
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The Mountain of the Five Summits
The Sleeping Dragon
feat Senju Haruka & Inuwashi Sora



La course effrénée du shinobi s’était terminée devant le membre tranché de la pauvre shaman. Le regard carmin se porta aussitôt sur la nouvelle éclopée. La lame affûtée par le courant aérien létal avait suffi à calmer les ardeurs de leur ennemie. Ou plutôt à lui retirer toute forme de sanité. Une autre victime de l’art Fûton qu’il avait affûté avec les années. La scène était sordide, voire même écoeurante. Un bain de sang et de chair dans lequel la prêtresse baignait e maudissant les ninja de la Feuille.

Le Chûnin était cependant habitué à de telles horreurs, ayant entraîné son chakra à dépasser le tranchant des lames ordinaires. En temps normal, il n’aurait eu aucune compassion pour ses ennemis tombés au combat. La mission primait. Peu importe les dommages collatéraux. D’autant plus au cours d’une mission à l’issue si importante. Mais quelque chose dans les propos discordant de la shaman jouait de sa corde sensible.

Il planait au-dessus de cette mission l’aura de ténèbres insondables que même le Uchiha redoutait. Lui qui venait tout juste de retrouver la lumière était déjà confronté aux ténèbres dans les ténèbres. Les ombres dévorantes du monde shinobi le regagnaient déjà.

D’une allure menaçante, l’éphèbe s’approcha d’une allure menaçante de l’adolescente pour lui arracher d’un mouvement trop vif le couteau à peine dégainé. Par le passé, le Chûnin aurait usé de cette même arme pour régler tous les problèmes de la feuille. Mais cette fois-ci, il lança simplement l’arme au loin.

“Calme-toi. Laisse-nous te soigner.” prononça-t-il d’une voix ferme, mais somme toute faible. Comme s’il se refusait à exprimer le fond de ses sentiments retrouvés. La même fermeté sans conviction fut exercée pour maintenir la nomade en place alors qu’il déchirait un pan de sa tunique pour couvrir le moignon. Et alors qu’elle protestait contre le sort de son peuple, Nikkou ne trouva aucun sermon à lui opposer.

Et l’Intendant d’appaître à la manière d’une prêtresse des noirceurs insondables pour prêcher les moeurs du monde shinobi. Les réponses d’un implacable cynisme de la sage Senju suffiraient pour l’instant. Et ce, tant pour la pauvre shamane que pour le shinobi à ses côtés.

“Elle a raison tu sais...il ne sert à rien de chercher une raison ou un fautif aux malheurs de ton peuple. Nous sommes tous des victimes de ce cruel spectacle qu’on appelle la vie. Et s’il existe quelques existences supérieures, ils ne font que s’amuser de nos déboires.” finit-il par prononcer en finissant le bandage de fortune pour la pauvre fillette alors que sa supérieure avait délaissé les débâcles de la pauvre nomade pour s’intéresser aux arts sacrés qui couvraient le monolithe de pierre.

“Épargne-toi d’autres malheurs et oublie nous. Certains membres de ton peuple ont survécu selon ce que j’ai compris. Prend ce jeune guerrier avec toi et guide les loin du monde shinobi…rien de bon ne vous attend dans ses ténèbres comme tu as pu le constater.” Cette vérité lui coûtait à avouer. Lui rappelant qu’il fut un temps où lui également avait une porte de sortie. Un souvenir éphémère pour le shinobi qu’il était devenu. Il était bien trop tard désormais. Et pour se le rappeler, il invoqua les propres ténèbres qui avaient gagnées sont cœur. Le sharingan.

“Dis-moi petite…que sais-tu sur ce qu’il nous attend dans cette vallée cachée aux yeux des hommes?” Après avoir meurtri son corps, le Uchiha s’arrogeait le droit de violer sa volonté pour s’arroger les réponses nécessaires à l’accomplissement de leurs prochains méfaits. Les réponses obtenues, il pourrait consacrer l’attention de ses prouesses visuelles sur le voile de Fuinjutsu et Genjutsu percé par les efforts de sa comparse et foncer vers sa destination.  

Dérangé par ces discours, l’ourson qui tentait de finir sa sieste délaissa cependant l’interrogatoire de son maître à l’arrivée du maître aquilin. Il connaissait désormais suffisamment le Inuwashi pour savoir qu’il n’aimait pas les longues envolées lyriques et était plutôt du genre tacidurne. Parfait pour se réfugier sur sa tête aux cheveux de la même couleur que son maître.

Lors de la montée pataude du corps effilé du shinobi, l’Ourson ne put s’empêcher de reconnaître quelques coupures suintantes de pue et d’un liquide obscures. Décidément, ces shinobi ne pouvaient rien sans sa sagesse naturelle. Un peu comme tous ces Frères Ursidés dédiés à sa protection en raison de leur ignorance de l’importance de l’harmonie.


Nikkou:

Kumaubu:




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Vivre seul, avancer dans les ténèbres à l’abri de la Lumière!

Sora

I want to be free.


 
Le châtiment du Sage était étrange, mais d’un autre côté, c’était en quelque sorte le châtiment d’une chose plus grande, certain appelait cela le destin, d’autre appelait ça le karma et parfois même, on appelait à ça la Fortune. Je ne savais pas grand-chose de ce qui pouvait me lier à ce moment, mais la ligne ou la personne qui avait décidé par sa puissance divine de me donner une leçon pour toutes les morts que j’avais provoqué.

Le griffon se rapprochait de moi, mais mon seul intérêt était de convoquer les muscles de mon corps afin de réduire les dégâts, la serre de ma métamorphose venait de me provoquer un dégât intense, la douleur venait de ma propre puissance, une souffrance logique pour une personne qui avait osé blasphémé en se prenant pour un Dieu. La douleur était ma confidence, mon abnégation, ainsi que mon pardon… La confession des péchés pouvait se transformer en un penchant parfois légèrement sadique.

La suite était une technique que j’utilisais souvent également, les aiguilles d’un poison qui m’était propre. Jusqu’au bout, ce clone se moquait de moi. Mon corps se mouvait, mais laissait l’ennemi m’atteindre, mon corps avait définitivement pris la douleur comme pardon… Le pauvre véhicule qui supervisait mon âme, ne semblait pas forcément enclin à souffrir, pourtant, je n’avais guère le choix.

La suite était un tantinet plus violente, ma technique de plume fonçait sur moi, je ne pouvais pas me permettre de prendre trop de dégâts. Une technique de Kawarimi aurait été la bienvenue, mais trop tard… Le coup venait de se prendre alors que j’avais hésité un instant à utiliser un peu de mon chakra, mais cette ressource était trop précieuse et il m’en manquait tellement… J’avais besoin de conserver chaque parcelle de mon flux bleuté.

Les dégâts, le sang qui coulait, mais le petit ourson venait semblerait de stopper avant même de recevoir réellement les effets de mon poison. J’avais sûrement un antidote qui devait traîner quelque part, mais d’un autre côté, il était préférable de stopper le poison avant même de pouvoir perdre de mon pouvoir.

Je me relevais alors que mon double semblait s’éteindre. Un instant, j’avais peur de l’avenir, mais il était très étrange de se voir soi-même périr. Déjà que de devoir affronter son double était encore plus perturbant.

Je m’approchais de la chamane, mon regard empli d’une violente haine. Je regardais Nikkou d’un air un peu plus sévère :

« - Malheureusement, nous ne pourrons sûrement pas nous permettre de te laisser en vie. À moins que tu sois coopérante et que tu me refuses encore quelque chose?! Tu as vu ce que ça a donné la dernière fois. »

Je me devais d’avancer. Il était trop tard pour renoncer aux malheurs que j’avais pu engendrer. Haruka avait déjà mis les médaillons et avaient poser sa main sur la pierre :

« - Met les deux autres médaillons que j’ai récupérés! »

Je posais les deux qui restaient dans les interstices qui permettraient aux médaillons de trouver leurs places.
Récap:
Prend tous les dégâts.

Ne ressent rien du chakra grâce à Kumaubu.



Chakra: 51%
Santé:  101-10= 91 constit S. Si je ne me suis pas trompé avec les dégâts rang C du griffon. %

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Le Sage sur la Montagne

Les combinaisons d'attaques des konohajin finirent pas détruire l'infâme doublure de l'Inuwashi et de son aigle,  tout en protégeant de leur mieux le véritable Sora de l'ire de la créature fantasmatique.
Une fois cette sombre doublure renvoyer au néant, il fut un jeu d'enfant pour trois ninjas (dont deux jônin) de neutraliser une enfant fraîchement amputée.

Nikkou et Haruka appliquèrent les premiers soins à la petite nomade. Après tout, ils avaient (peut-être) besoin d'elle vivante pour l'interroger. Et qui sait quelle serait la réaction du Sage sur la Montagne s'ils abattaient froidement cette enfant qui avait réussit à convoquer son aide, aussi maladroite soit-elle ?
Ensanglanté, le visage baigné de larmes et de morve, la gamine dardait un regard de pure haine sur les shinobi mais ne fit aucun geste pour s'enfuir.
Sora l'aurait de toute façon froidement abattu dans le dos.

"Vous n'êtes que des voleurs, impurs et sans âme. Tel qu'on m'avait décrit les shinobi..." souffla la gamine une fois sa plaie bandée. "J'ai cru pouvoir... faire confiance à... quelqu'un qui respectait nos valeurs et notre mode de vie... Mais je n'ai fait qu'abriter une vipère en notre sein, un escroc, un menteur qui n'avait que faire de la spiritualité de ces montagnes... Et voilà mon châtiment et celui de mon peuple pour cette imprudence..."
Les désespoir remplissait sa petite voix, hachée par les sanglots et la douleur.

Une flamme s'alluma néanmoins dans le regard supplicié de la minuscule shamane.
D'un ton fielleux, elle révéla la courte prière à réciter en mettant le médaillon en contact de la pierre gravé. Quelques paroles pieuses sans grande intérêt, priant juste l'Ermite-Dragon d'accorder son attention au suppliant. Haruka n'était même pas sûre que ces versets aux rimes pauvres soient d'un quelconque intérêt : la clef dans l'activation de cet antique Fuinjutsu résidait sans nul doute dans les mystérieux médaillons dérobé par l'Inuwashi.

La gamine darda son regard blessé dans les yeux carmins de l'Uchiha, sa peur apparemment envolée.  Malgré ses blessures horribles et son jeune âge, Fumiko affichait la dignité et la sagesse apparente de son rang, de son rôle et elle était animée d'une sainte colère.
"Une raison ? Elle est évidente : votre propre cupidité, votre hideuse soif de puissance, de contrôle sur la Nature pour que toujours vous puissiez répandre plus de sang ! Un fautif ? Là encore, c'est une évidence : moi-même pour mon incommensurable bêtise et ma naïveté. Mais surtout vous, qui avait massacré tout un peuple pour satisfaire vos ambitions égoïstes ! Vivant dans les ombres, pour et par le meurtre, vous avez tué ce qui vous ralentissez, volé ce qui aurait pu vous être prêter ou être gagné... Je n'ai pas la moindre idée de ce qui vous attends dans la Vallée Sacrée. Une mort lente, j'espère... Car vous y aller en conquérant, les mains rougis du sang de mon peuple et non en suppliant...  Arrêtez les beaux discours fatalistes, ninja. Ces graines de désespoir, c'est vous qui les avait semés... N'essayez pas de vous abriter derrière vos soi-disant justifications et vos excuses résignées. La Vie n'est pas cruelle, elle n'est pas brutale. Elle est ce que vous en faite. Vous en faîte un charnier."

De ce que pouvait percevoir le Sharingan de Nikkou, elle ne mentait pas, ne cachait rien. De toute façon, sa colère et son désespoir était palpable et cette fillette n'avait rien d'une grande dissimulatrice.
Titubant, elle se redressa à grand peine. Elle avait encore les vestiges d'un peuple et un ami à sauver.
La shamane eut un long moment d'hésitation, serrant son moignon alors que Sora, le bourreau des nomades, la menaçait de nouveau.
Prenant une profonde inspiration... Elle lui cracha en pleine figure !
"Prenez ces médaillons et foutez-les là où le soleil ne brille jamais !" hurla la gamine au comble de la rage et du désespoir. "Tuez-moi, comme tous les autres  si vous voulez! Vous ne savez faire que ça ! Et je suis sûre que vous y trouvez du plaisir..."

Fumiko savait qu'elle n'aurait pas dû provoquer ainsi le meurtrier de son peuple. C'était puéril et ne servirait à rien... Elle aurait dû ramper, aller lécher ses blessures dans la forêt et essayer de reconstituer sa tribu... Mais la petite shamane, aussi meurtris et désespérée soit-elle restait une des fière nomade de ces montagnes.
Elle ne supplierait pas, ne gémirait pas et ne s'inclinerait pas devant ces monstres.
"Gardez ces breloques. Le Sage sur la Montagne pourra toujours nous en redonner d'autres... Pour le pire ou le meilleur... Je ne puis m'en servir de nouveau de toute manière, je n'avais droit qu'à un vœux et je l'ai gâché... Je laisse votre sort entre les mains de l'Ermite-Dragon ! J'espère qu'il broiera vous âmes et brisera vos corps pour venger mon peuple, le sien !"
Sur ceux, elle tourna impérieusement les talons et commença à avancer en titubant vers la forêt obscure. Son dos frêle était totalement exposé. D'un geste, n'importe qu'elle ninja aurait pu l'égorger et en finir.

Haruka ne fut pas longue à réactiver la pierre dressée, révélant de nouveau la vallée étonnant masquée par les étranges pouvoir de cet antique Fuinjutsu.
La Senju sentit bel et bien un contact lors du rituel. Quelqu'un, quelque-chose était éveillé, les observant peut-être ou attendant leur supplique. L'Intendante de Konoha cru ressentir une invitation teinté de curiosité et d'ironie.
N'ayant pas de peuple à défendre, poser des questions mentales ou à haute-voix à la présence n'aboutit à rien.
Visiblement le Sage sur la Montagne n'était pas d'humeur à se manifester ou à aider les ninjas de Konoha. Il allait donc falloir se rendre dans son antre...

Remontant la rivière impétueuse jusqu'à présent dissimulée, les shinobi progressaient dans une vallée trés encaissée, sombre et inquiétante.
Le torrent se frayait à gros bouillon un chemin escarpé dans une roche noire et lisse d'origine volcanique.
Quand le soleil commença à poindre à l'horizon, les konohajin arrivèrent au bout de la vallée.
Ou plutôt devant d'effroyable chûtes d'eau se déversant dans un demi-cercle bouillonnant.
Les Chûtes de l'Absolue Vérité.
Haruka avait murmurait ce nom, entendu pour la première fois dans un lieu sombre et enfumé qui lui avait peut-être coûté son âme.

Au coeur du tumulte où se déchaînaient les flots tumultueux se dressait cinq immenses piliers de roche noire, semblant à la fois lisse et tranchante.
Les Cinqs Pics. Les Piliers de la Vérité. La Senju sentit venir là une nouvelle épreuve.
Fébrile, elle nota que quatre des colonnes de basalte noir semblaient disposées selon les quatre points cardinaux, entourant la dernière, la pièce centrale.
Et à la base de chaque pilier, juste au dessus des flots déchaînes, se trouvait des espèces de moulins à prières, permettant... Oui ! C'était des symboles élémentaux ! Le Feu, le Ciel (ou l'Air), les Éclairs (ou la Lumière, le symbole était ici identique), la Terre et l'Eau ! Se trouvait également le symbole désignant un homme... Ou un ninja.

Cela remit en mémoire à la kunoichi le récit du moine venue trouver ici l'illumination ultime.
"Le soleil parcouru la Terre d'Est en Ouest, alors qu'humble Homme je méditais face au Ciel. Dans mon dos, pour lutter contre les ténèbres se trouvait le Feu Sacré".
Un combinaison de symbole à placer dans l'ordre... Voilà quel était la dernière énigme gardant l'entrée du domaine sacrée !
Un des shinobi se lança sur l'onde déchaîné du torrent, pour tourner les moulins de prière selon les instruction de la Senju.
Nord, en face, le symbole de l'Air. A l'Est et à l'Ouest, le symbole de la Terre. Au Sud, le Feu. Et pour le pilier central, l'Homme.

Un petit instant de suspens après que le dernier symbole est été correctement placé et de nouveau la réalité sembla ondoyer.
L'incroyable chute d'eau sembla se dédoubler, encadrant désormais... Un long escalier de roche, menant à un antique temple taillé dans la roche.
Au centre de la cour de celui-ci se trouvait une imposante statue de dragon, sculpté dans un immense bloc de jade.
Dans sa paume de celui-ci méditait un vieillard chétif à l'épaisse barbe blanche et aux sourcils broussailleux. Vêtus grossièrement et affreusement ridé, il ressemblait presque à un gnome. Sa peau tannée comme du vieux cuir avait une couleur inhabituelle et curieusement inquiétante.

Ses yeux d'émeraude s'entrouvrirent à peine pour noter la présence des shinobi.
"Par le sang, l'épée et la ruse, vous avez gagné audience avec moi." souffla alors le Sage sur la Montagne d'une voix rauque, faible mais qui semblait portant résonner dans toutes la vallée. "Voilà des éons que je n'avais pas eut de visiteurs suffisamment courageux, malins ou dénué sde scrupules pour braver tout les danger et venir me trouver. Que me voulez-vous, Ô mortels qui avaient dévoyés les enseignement du Sage des Six Chemin ?"

Résumé:

Feat.
Le Sage sur la Montagne [Mission Event Rang A] - Page 3 6CbzoQQ
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Uchiha Nikkou
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The Mountain of the Five Summits
The Sleeping Dragon
feat Senju Haruka & Inuwashi Sora



La pauvre nomade leur avait tout dit, en profitant pour continuer de cracher sa verve contre ses oppresseurs. Et Nikkou de l’écouter d’un air neutre, sans émotion. Le ninja prenant le pas sur l’homme, pour en préserver la sensibilité et pour éviter tout écart de leur mission. Le flegmatisme de ses coéquipiers lui rappelait son rôle. Un soldat à la solde de son village.

Le shinobi ne prit pas la peine de répondre aux accusations et malédictions lancées par la shamane. Il savait qu’elle avait raison. Voleurs. Assassins. Cruels meurtriers. Ils étaient l’instrument de son malheur. Les bourreaux de son tragique destin. Mais tel était leur rôle. Leur place dans ce monde.  Elle pouvait continuer à leur cracher son venin à la figure. Il y avait longtemps que l’héritier du Clan à l’Éventail avait accepté son destin.

“Tu as raison. Tu n’aurais jamais dû lui faire confiance. Nous sommes ce que nous sommes. Des Ninjas.”

Le Uchiha coupa le contact visuel pour laisser la nomade à ses tourments. Il ne servait plus à rien de discuter avec elle. Il était trop tard pour elle. La nomade ne pouvait que maudire sa propre stupidité pour s’être ainsi empêtrée dans les trames chaotiques du Sekai. La mort attendait tous ceux se frottant de près ou de loin au monde shinobi.

Pour se défaire de toute culpabilité, Nikkou porta son attention sur la cérémonie amorcée par la Senju. Il ne devait pas perdre leur mission de vue. Ils étaient en ces lieux pour assurer la survie de Konoha. Pour trouver la puissance nécessaire pour protéger le village des terreurs dont il avait été témoin des années plus tôt. Peu importait les sacrifices. Le corps de leurs alliés comme de leurs ennemis parsemés sur le chemin de leur quête formaient la route menant à leur destin.

La vie de cette triste shamane avait été le sacrifice nécessaire aux Konoha-jin pour dévoiler le mystère de la Vallée. Et sans un dernier regard pour connaître le sort réservé à la jeune femme, Nikkou s’élança à la suite de la rivière révélée aux héros de l’ombre les menèrent enfin à leur destination. Les Chûtes de l’Absolue Vérité. Et enfin, une confirmation qu’ils n’étaient pas la chasse de quelques légendes sans fondement. Cinq Pics déchirant les eaux déchaînées de la demeure du Sage.

L’experte en Fuinjutsu perça sans autre manière l’obstacle mis sur leur chemin, fière des connaissances antiques de son art et des légendes volées à la Cité Sainte qu’ils avaient quitté dans les cendres. Nikkou l’empêcha cependant d’aller elle-même bouger les pièces du puzzle ancestral. En cas de danger, ils ne pouvaient se permettre de perdre leur dernière adepte des arts mystiques.

Avec prudence, le Chûnin s’élança à l’aide de son chakra sur les eaux turbulentes pour bouger les symboles selon les indications de sa collègue, mi-excité-mi-craintif de voir ce que leur révélerait la Chute de l’Absolue Vérité. Il s’attendait à tout moment d’être emporté par les torrents déchaînés de la demeure du Sage en direction d’occultes enfers sous-marins…mais à son plus grand soulagement, les Chutes s’ouvrirent pour révéler la légende elle-même.

Au cœur d’un temple inviolé, le Sage des Cinq Pics reposait entre les mains du Dragon. L’apparence étrange du Sage ne laissa pas indifférent le shinobi, curieux dès le début de la mission de savoir comment un homme avait-il pu se hisser au rang de légende susceptible de donner naissance à une citée sainte. Peut-être n’était-il pas incroyable de penser que le Sage n’était pas un homme comme un autre, s’il en était un.

“Ô vénérable Sage des Cinq Pics, merci de nous accorder cette audience. Nous sommes honorés d’avoir été capable de trouver notre chemin vers vous. Nous sollicitons votre aide pour nous défendre des Yokai qui rôdent sur nos terres.”

Le Chûnin s’était prononcé d’une voix révérencieuse, préférant éviter de demander directement quelques faveurs avant d’être certain que leur interlocuteur avait les moyens de les aider. Et pour confirmer les légendes qui les avaient mener en ces lieux. Les scribes de Konoha Gakure avaient référer au pouvoir de contrôler les Yokai. Les démons des temps anciens dont les légendes pullulaient auxquels quelques héros aux pouvoirs divins avaient été en mesure de s’opposer. Il demeurait à savoir si le trio de Konoha-jin pourrait avoir accès à une telle puissance.



Nikkou:




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Senju Haruka
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Le Sage

sur la montagne

Ft.Uchiha Nikkou & Inuwashi Sora

À défaut d’être capables de l’atteindre, les mots de la petite chaman avaient tout de même chatouillé la conscience d’Haruka. Ils avaient eu le parfum de la vérité, une vérité qu’elle n’aurait toutefois jamais pu concevoir d’elle-même. Pour l’héritière du clan Senju, la vie n’avait toujours été qu’un théâtre de violence et d’égoïsme, où le ninja était représentatif de ce qu’était la nature humaine dans son ensemble, ainsi que de la réalité. Celle dans laquelle elle avait toujours baigné.
Elle n’avait jamais songé au fait que le blâme d’un telle existence pouvait revenir aux shinobis et aux shinobis seulement.
Il existait donc des vies où le meurtre, l’ambition et le pouvoir ne faisaient jamais irruption ? Où on ne les invitaient pas de son propre chef ?
Elle avait songé à cela des heures durant.
Mais comme un conte à un enfant, ce portrait de paradis demeurait une figure insaisissable pour son esprit. Elle avait ainsi clos le chapitre de cette belle histoire au détour d’un feu de camp, pour revenir à sa réalité.

Le voyage avait été ardu, truffé de difficultés diverses allant du passage trop étroit à une énigme mystique aux cinq piliers. Plus que jamais, sa sagacité avait été mise à l’épreuve pour le résoudre, et l’aide de ses deux équipiers n’avait pas été de trop. Ils se félicitèrent d’ailleurs d’avoir mené si longuement leur enquête, car les récits qu’on leur avait confiés détenaient la clé de leur passage.
Lorsque les symboles représentant chaque élément furent alignés sur leurs directions respectives, un escalier se dévoila. La porte de tous les mystères qu’elle avait tant cherché, pour laquelle elle avait sacrifié, menti, tué.

Après avoir exploité la cascade qui encadrait ce chemin vers l'incroyable, afin de réapprovisionner sa calebasse en eau, ce fut avec un air grave et profondément solennel qu’elle avait posé le pied sur sa première marche. Son coeur battant la chamade, son esprit tel un feu d’artifice.
En haut de la voie qui les élevaient dans la montagne, ils furent accueillis par la vision irréelle d’un vieillard en méditation, que l’on aurait pu prendre pour un miséreux s’il ne s’était pas trouvé au creux de la paume d’un dragon sculpté de jade. Au-delà de sa peau étrange, quelque chose chez lui soufflait à quiconque le regardait que son humanité devait être questionnée. Et lorsqu’il leur offrit ses salutations, ce fut comme si la voix de la montagne elle-même s’adressât à eux.

L'intendante de la feuille le contempla avec une fascination palpable. Que lui voulait-elle ? Tant de choses. Elle avait tant de questions qui se bousculaient dans son esprit.  
Plus que tout, en cet instant, elle désirât sonder son âme pour mieux saisir sa nature. Objectif qu'elle espérât accomplir au travers de sa sensorialité.
Était-il un kami en chair et en os, un dieu foulant la même terre que la sienne ? De quels prodiges était-il capable ? Et si sa vie se comptait en éons, quelles choses extraordinaires ses pupilles avaient-elles capturées ? Alors qu’elle les détaillait obsessivement, il lui parvenait l’écho de millions d’années qu’elle aurait aimé pouvoir apprécier à son tour.
Cet être avait possiblement posé le regard sur l’origine du monde, et cette perspective révolutionnait sa propre existence.

Haruka prit une profonde inspiration qui parvint à calmer quelques peu son émoi.
À cet instant, elle se demanda ce qu’il pourrait bien se passer si elle plantait la sombre dague dans le coeur de pareil être. L’offrande ultime, absolue. Un témoignage de gratitude. Elle offrirait à la puissance qui l’avait aidée… Jashin, la moindre des choses était d’oser le nommer, une vie exceptionnelle. Peut-être même la vie d’un dieu en tout point semblable à la sienne.
L’intendante de Konoha se mordit l’intérieur de la joue.
Cela avait toutefois l’air d’un effroyable gâchis. Imaginer mettre un terme à une existence aussi formidable, pour peu qu’elle en soit capable, était pour elle un sacrilège qu’elle se contenterait d’imaginer, par simple curiosité.

Un franc sourire, alors, étira la commissure de ses lèvres.
Il était la perfection même, ce à quoi devait ressembler le destin de l’humanité. L’Homme ne pouvait pas continuer à ramper sur ce monde telle une larve maudite, semant son imperfection, sa faiblesse, où qu’il passe. Il devait atteindre cette divinité ou disparaître, car cette planète, jugea-t-elle, revenait à de telles entités.

Sans l’enrober de formules de politesse, sans révérence, la Senju alla droit au but en appuyant les paroles qui venaient d’être prononcées par son équipier. Il n’y en avait de toute façon guère besoin, car toute l’étendue de son respect pouvait être appréciée au ton de sa voix.

Nous souhaitons obtenir le moyen de soumettre et contrôler les Bijuu, ces créatures qui sèment la terreur dans le Sekaï.

Elle se coupa net, car l’envie la démangeait d’en demander plus. Elle voulait demander le moyen de conférer la divinité à l’Homme, mais elle avait encore en mémoire le souvenir des malheureux ayant exprimé des désirs un peu trop abstraits, et dont le Sage s’était joué. Ou plutôt, auxquels il avait répondu de la manière la plus appropriée selon lui.
Et puis, peut-être était-ce à travers le contrôle des Bijuu que ce but pourrait être atteint ?
Relationnel


Récapitulatif combat:
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Sora

I want to be free.



La mission avait été très compliquée, un véritable carnage pour les nomades, et même pour un double de moi-même. En même temps un juste retour des choses. Le Karma, on appelait ce phénomène de cette manière, mais d’un autre côté, je m’en contrefichais, j’avais tout fait pour obtenir le trésor de manière civilisé, et pacifique. Cependant, je ne pouvais pas accepter de lier ma vie avec une personne que je ne connaissais pas. Surtout que ce pouvoir ne m’était pas permis, j’avais dans l’obligation de trouver une femme qui pourrait faire prospérer mon clan et surtout souvent dans des cadres et des fins politiques. Un Roi n’avait pas le droit de faire son égoïste, je devais penser surtout à la poursuite de son sang qui doit continuer quoiqu’il arrivât, même s’il fallait avouer que je n’étais pas très à l’aise avec tout ce qui était attrait au plaisir charnel ou l’acte de coït. Il restait pour moi un simple moyen utiliser par certains animaux pour régler des conflits de territoires ou ce genre de chose.

La chamane avait des raisons de m’en vouloir, mais d’un autre côté elle était la cause de mes maux. Si, elle avait accepté de me donner son médaillon sans rien demander en échange, si elle avait accepté de me faire passer pour un Dieu Oiseau… Tout aurait pu être évité, nous avions nos parts de torts tous les deux. Cependant, de là à dire que nous avions pris du plaisir à tuer ces personnes, il n’était rien. En effet, la notion de plaisir dans le meurtre n’était pas viable, on tuait parce qu’on nous le demandait. On n’avait pas le droit d’exprimer quelque chose d’autres. Le métier de traqueur, le métier de Shinobi était comme ça, pas d’états d’âmes, juste des mouvements simples. On avait parfois l’impression d’être comme des robots, des gens sans aucune émotion. La fadeur de mon visage, le masque que j’arborais sans cesse s’était brisé un instant, mais plus rien le froid absolu était revenu au fond de mon être.

La chamane se mettait à partir comme si on avait vraiment le choix. Sans réellement regarder, mon arc se retrouvait bander, ma flèche s’encochait pour se décocher par la suite et viser la tête de la jeune fille qui se retrouvait à tomber inerte sur le sol. Il en valait des conséquences par la suite, sans chef de tribu, aucun recours pouvait être lancé… Cependant, j’avais failli dans la destruction de l’ensemble de la tribu.

Maintenant que la fille était morte nous nous dirigeâmes vers le Sage, la vallée était splendide et l’homme ressemblait étrangement à ce qu’on pouvait penser de cette personne. Le stéréotype de l’ancêtre plein de sagacité. Il se tenait dans un endroit, j’avais un million de questions à lui poser. Cependant, je laissais la parole à Haruka, je poserais les miennes par la suite, car elles étaient dans une volonté de connaître un peu plus le Dieu Shinsei ou Saruta-Hiko et un moyen de s’en rapprocher.

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Le Sage sur la Montagne

Avant d'entamer la dernière étape de leur périple, Sora exécuta froidement la petite nomade amputée par Nikkou.
Alors qu'elle ne constituait plus la moindre menace, il l'abattit de dos,de la manière la plus lâche qu'il soit : avec une flèche pour ne pas se salir les mains.
La jeune shamane s'écroula dans l'herbe, murmurant une ultime malédiction à l'adresse des kononhajin avant de se taire à jamais.
Bien qu'en grande partie inaudible, ces derniers imprécations raisonnaient sombrement pour des ninjas qui allaient pénétrer dans la vallée sacrée du soi disant défenseur de ce peuple libre désormais en voie d'extinction.

Les shinobi se hâtèrent en silence, arrivant finalement devant l'ultime énigme qui leur barrait l'accès au la demeure du Sage sur la Montagne.
Par chance, les recherches obstinées menées dans la Cité Sainte par l'Intendante de Konoha et de l'Uchiha avaient portés leurs fruits.
Utilisant la même combinaison que dans un antique récit religieux, Nikkou descendit dans le tumulte du torrent pour activer les piliers, ces fameux crocs de basaltes de la Vallée du Dragon Endormis.
Malgré ses talents de ninja les flôt tumultueux douchèrent copieusement l'Uchiha. L'eau était glaciale, mais étrangement bienvenue, éclaircissant ses idées et son esprit. Peut-être lavant le sang de l'innocente qu'il avait en partie sur les mains.

Sorcellerie, mystérieux mécanisme ou antique Fuinjutsu, la combinaison révéla aux konohajin un temple secret, magnifique et imposant.
La demeure du Sage sur la Montagne, l'Ermite Dragon du peuple massacré par l'Inuwashi.
Les shinobi, sentant qu'ils touchaient au but, gravir sans attendre le long escalier de pierre humide jusqu'au coeur de cet ancien monastère. Les marches étaient glissante, haute, rendant l'ascension particulièrement pénible. C'était probablement voulu : l'accès au saint des saint se méritait.
Le bruit des colossales cascades désormais jumelles et du torrent était assourdissant, presque anesthésiant.

Puis soudain, le silence.
En pénétrant dans la cours du temple, non seulement les ninjas de Konoha découvrirent une imposante statue de dragon, mais un silence complet.
Haruka savait qu'il devait y avoir là quelque Fuinjutsu à l’œuvre.
Mais plus que la statuesque ou ce petite mystère, l'attention des shinobi était accaparé par un vieillard effroyablement  en méditation. Presque vêtue de haillons, il était minuscule, desséché comme un vieux pruneau ou un raison sec. Même sa carnation semblait maladive.
Pourtant, il ne se dégageait nulle impression de faiblesse de cette silhouette faible qui salua les ninjas d'une voix forte et caverneuse, confirmant son statut de maître et quartier de ces lieux.
Ils y étaient arrivé : ils avaient trouvé la légende.

Haruka était fasciné par le vieillard, dont ses sens mystiques sentait la puissance du chakra, au moins égal au sien.
Sa curiosité la poussa à user de son art pour essayer d'en apprendre d'avantage sur l'Ermite-Dragon.
Elle croisa le regard d'émeraude du vieillard, qui semblait amusé et lui adressa un petit coup de menton, comme pour lui signaler qu'il avait noté son indiscrétion.
D'après ses sens mystiques, le Sage sur la Montagne était en pleine forme malgré un âge visiblement avancé et maîtrisé au moins les bases du Raiton. Il ne semblait pas lié par quelques pactes à des créatures comme les mystérieux Ours de Nikkou. Il semblait aussi vaguement curieux à leur égard, pas spécialement hostile mais loin d'être ravis de leur présence.
Soudain, elle se sentit frappé d'une onde de chakra : le sage avait composé une série de mudra tout aussi similaire à la Senju, usant d'une technique qu'elle sentait vaguement semblable à la sienne mais plus... globale.

Nikkou s'avança pour répondre au Sage, montrant une fois de plus le courage martial du clan Uchiha. Conscient d'être en présence d'un être peut-être mythologique et à même de leur révéler les secrets de la création, le Maître des Ours se montra on ne peut plus diplomatique.
"La peur est un terreau fertile pour les Yokai." répondit l'ermite d'une voix douce. "Elle les nourrit et pourrit les cœurs des hommes, les poussent à commettre les pires extrémités, à damner leur âme éternelle pour lutter contre du vent, des illusions, des ombres mais surtout un tourment intérieur. L'art shinobi est ainsi née de cette peur. Cherchez au fond de vous même, vous qui arpentez déjà la voie des ombres : une lumière existe cependant et si vous l'acceptez, vous n'aurez rien à redouter des Yokai, ni de la Mort... Ou ignorez mes avertissements alors qu'il reste un peu d'espoir en vous, peu me chaut."

Le vieillard dédia un sourire torve à l'Uchiha avant de poursuivre doucement.
"De toute façon, tel n'est pas votre véritable vœux. Vous ne souhaitez pas vous défendre, mais contrôler, isoler ou utiliser ce que vous ne comprenez pas, jeune Uchiha. Il est des choses que l'on ne peut pas dompter ou chasser aussi facilement qu'un ours..."
Haruka intervint alors, précisant la demande de Nikkou. L'Inuwashi quand à lui rester silencieux, en retrait.
De nouveau, le Sage sur la Montagne sourit doucement.
"Voilà au moins une franchise plus directe et plus saine, même si naît là encore de l'avidité et de l'arrogance... Pourquoi vouloir soumettre les Bijuu ? L'homme pieux sait enhardir son cœur et affronter l'inéluctable les yeux dans les yeux, en pleine sérénité. Voudriez-vous également soumettre le Soleil ? Plier la Nature à vos caprices ? Et par quoi aller vous remplacer cette terreur contre laquelle vous prétendez tous deux vous dresser ? Par une autre, mais entre vos mains évidemment plus pures et méritantes ?"

D'un bond bien trop vif, le minuscule vieillard bondit de la paume du Dragon de Jade pour atterrir souplement devant le groupe de ninja.
Nikkou resta stupéfié de la vitesse de cet ermite à l'apparence décatie : il se déplaçait plus vite que lui ! Au moins aussi promptement que Sora, mais peut-être pas autant que Haruka dans ses meilleurs jours...
Le Sage sur la Montagne s'appuya sur une canne de bois noueux qu'il avait jusqu'alors conserver sur ces genoux.
"Mais il est du propre de l'homme de tout vouloir contrôler, d'étendre sa domination sur ce monde et même celui des esprits. Tout ça à cause d'une seule chose : la peur de la Mort. J'ai moi même commis ce péché il y a des éons et me suit également baigné dans l'arrogance, dévoyant également les enseignements de mon Maître. Aussi... Je vais examiner votre requête... Suivez-moi."
Il se retourna sans un mot de plus et commença à trottiner doucement comme un vieillard malade jusqu'à l'intérieur du temple.

Ce dernier se révéla particulièrement poussiéreux et mal entretenu. Mais aussi remplit de trésors : aux milliers de moult débris jonchant le sol, posé en vrac, des centaines de rouleaux et parchemins promettaient milles et une connaissances interdites.
Le plus imposant était un rouleau doré, scellé au plafond de la salle centrale du temple, tenue par les griffes d'un imposant dragon.
Le vieillard déambula lentement dans la salle,  comme faisant son marché. Il ouvrait parfois un rouleau, lisait un parchemin en poussant quelques petits grognements ou en murmurant pour lui-même, faisant parfois douter de sa santé mentale.
Après un long moment, il alla s'installer sous un coussin miteux au centre de la salle pour méditer en tailleur.
Il n'offrit ni rafraîchissement, ni même un véritable endroit où s'asseoir aux shinobis qui devraient rester debout ou se contenter du sol dur et froid (et plein de poussière).

"Votre vœux est difficile à réaliser, mais pas impossible." finit par déclarer le Sage sur la Montagne en rouvrant les yeux. "Un Bijuu ne peut mourir. Leur puissance dépassent vos rêves les plus fous. Et d'ailleurs seul un fou la convoiterait. Mais elle peut être contenue. Probablement canalisé. Mais cela nécessitera un sacrifice. Une transcendance. Une malédiction semblable à la mienne... Je ne souhaite ce destin à personne, mais je sais bien que les être comme vous ignorerez tous mes conseils et mes mises en garde... Je puis donc concevoir et de vous enseigner une technique de ce que vous nommez Fuinjutsu à même de sceller l'impossible dans un être sacrifice humain, un Jinchuuriki. Seuls les Dieux pourront décider de son destin et du sort de son âme..."

Le vieillard se redressa lentement, péniblement.
"Mais avant cela... Quel est le prix que vous êtes prêt à payer pour ça ? Que comptez vous sacrifier pour obtenir pareil blasphème contre les Dieux et la Nature ?"
Il pointa sèchement sa canne vers Nikkou, mais avec le sourire d'un instituteur sévère, d'un père rigide mais impartial.
"Toi qui cherches la puissance, corrompu par l'orgueil de ton clan, oscillant encore entre la Lumière et les Ténèbres, qui s'allia à l'Inconnu pour ta satisfaction personnelle et ce que tu crois être les désirs de ta famille à l'histoire sanglante, prisonnier de ses attentes et incapables de percevoir les autres chemins malgré tes pupilles écarlates..."
Il désigna ensuite Sora d'un geste méprisant, comme face à quelque insecte répugnant qui souillerait son sanctuaire.
"Toi, qui rode en silence dans les ténèbres, les mains rougis du sang de mon arrière-petite-fille, ma servante dévouée, mon futur vaisseau d'éternité, portant la haine de mon peuple massacré, niant les principes initiaux et épris de liberté de ton clan pour ne devenir qu'une arme sans âme..."
Il termina par Haruka, sa canne noueuse tremblant presque entre ses mains, pointée sur le cœur de la kunoichi, son expression hésitant entre d’égout et fascination.
"Toi, qui cherche vainement des signes divins et fait alliance avec l'obscurité de ton propre cœur pour justifier le meurtre et la trahison, qui vient d'une famille bénissant pourtant la vie. Je sens sur toi des nuages obscurs, mais aussi l'ombre fugace d'une promesse, d'une délivrance possible..."



Résumé:

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Senju Haruka
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Le Sage

sur la montagne

Ft.Uchiha Nikkou & Inuwashi Sora



Elle avait écouté l’allocution du Sage dans un silence religieux, désormais pleinement consciente de se trouver face à un être d’une lucidité pénétrante. D’un regard –peut-être accompagné d’un jutsu- il avait réussi à cerner les principes et les tourments qui résumaient leurs petites existences. Ils n’avaient rien de surprenants, car durant toute sa longue vie, le vieillard avait dû les observer se rejouer encore et encore dans le théâtre de millier d’autres vies shinobi.
La Senju avait beau être l’intendante de Konoha, sa propre insignifiance la frappait soudain de plein fouet.

Il avait tout remis en question, à commencer par sa quête du divin visiblement stérile.
Elle avait effleuré du doigt la dague cachée sous ses vêtements, désemparée par cette allégation. Si elle ne provenait pas de Jashin, ou du moins si Jashin n'était pas un dieu, sur quel obscur artefact de quel inquiétant personnage avait-elle mis la main ?
Après tout, il est vrai qu'elle n'avait jamais su avec certitude avec quoi ou qui elle avait pactisé, prenant un risque que beaucoup auraient jugé insensé. Ce qui était bel et bien le cas. Il s'agissait d'une folie à laquelle elle avait adhéré de son plein gré et qu'elle ne regrettait pas encore.
Les motivations de son cœur; ensuite, avaient fait l'objet de sa caustique clairvoyance. Et il avait raison sur toute la ligne. La peur avait motivé tous ses récents agissements, mais aussi l'arrogance et l'avidité. Tout cela était bel et le bien le résultat du caprice d'un Village et son seigneur, ainsi que du sien. Elle n'essaya même pas se défendre, le constat était sans appel. Elle ressentait cependant une grande difficulté à en éprouver des remords.
Jamais on ne l'aurait blâmée de telles choses à Konoha : les shinobis passaient leur vie à apprendre comment plier le monde à leur volonté, si bien que tout cela lui paraissait naturel. La vision du Sage représentait ainsi une perspective nouvelle qu'elle ne pouvait encore totalement comprendre.

Elle tirait cependant -et contre toute attente- un plaisir à peine dissimulé de l'éclatement de ses certitudes, de l'entaille profonde infligée à l'image qu'elle s'était évertuée à polir. Si le portrait qu’il avait dressé de sa personne n’était pourtant guère réjouissant, la vérité renfermait les clés de la délivrance, et le délice qui était le sien appartenait aux criminels satisfaits d’être découverts, ivres de l’excitation d’une exposition aussi redoutée qu’attendue.
Enfin, dans une mise à nue cathartique, quelqu’un était parvenu à discerner le mal qui la rongeait autant qu’il lui procurait un plaisir coupable. Toute l’abjection qui gangrenait son cœur dans un processus encore à peine entamé.
Mieux encore, il sous-entendait qu'elle pouvait être stoppée.
Un sourire sardonique étira la commissure de ses lèvres, comme une défiance invitant quiconque à lui prouver que cela était possible.
Pour sa part, elle avait compris depuis longtemps qu’en qualité de kunoichi, elle ne pouvait être une personne vertueuse. Jamais, et peu importe ses efforts. Elle avait combattu, tué, et cela continuerait ainsi jusqu’à sa propre mort. Quel espoir de "rédemption" pouvait-elle avoir là-dedans ?
Aurait-il fallut qu’elle se dresse contre le destin qu’on lui réservait ? Elle l’avait déjà fait, à ses dépens. Si elle réitérait l’expérience aujourd’hui, on abrègerait son existence sur le champ. Des mains de sa propre famille d’ailleurs, ou du village qu’elle avait chéri.
Celui qui hérite de la voie du shinobi par sa naissance ne peut la fuir.
Autant embrasser pleinement la carrière qu’on lui imposait et qu’elle avait fini par accepter, même au prix de sa propre sanité, plutôt que de s’user à une tâche impossible.

D'ailleurs, en y réfléchissant bien,  sa descente aux enfers avait quelque chose de quasi-prophétique. Le clan avait fait des personnes comme elle leur symbole : que penser alors d’un avatar de la vie qui flirtait avec la mort ? Voilà qui représentait parfaitement le déclin des Senju, au domaine devenu un mausolée. Cette ultime profanation était annonciatrice de leur chute à tous.
La curiosité, cependant, piquait au vif la kunoichi. Peut-être même une pointe d'espoir pour elle-même, qui n'avait jamais vraiment succombée.

Vous avez raison, la peur motive mes actions. Mais la peur est le seul moteur de ma vie. Sans elle, je n’ai rien, mais grâce à elle, je peux espérer obtenir quelque chose. Je ne peux que la remercier de m'avoir permis de venir jusqu'ici.
L’intendante de la feuille avait pris les devants pour répondre au sage. N'ayant plus rien à perdre, contrairement à ses coéquipiers, elle était la mieux placée pour faire face à ses lubies ou lâcher un mot de travers. Ce qui représentait en soi un hommage aux leçons du sage : elle abandonnait temporairement ses peurs, dépouillée de la crainte du sort qu'il pouvait lui réserver.
Vous dites qu'il existe autre chose, alors montrez-moi cette lumière. Cette "délivrance". Je suis prête à payer ce que bon vous semblera, excepté ma vie et celle de mes équipiers, pour peu que vous soyez vraiment capable de me conférer ce Fuinjutsu et de chasser la nuit dans laquelle je me suis engouffrée.
Obtenir délivrance n'avait effectivement aucun sens si elle devait mourir pour cela, il s'agissait d'une solution qu'elle aurait largement pu apporter d'elle-même. Son désir était de pouvoir en jouir de son vivant. Sans compter qu'elle était la dernière personne en mesure d'apprendre et de rapporter ce Fuinjutsu à Konoha. Hors de question, toutefois, de céder la vie de Nikkou ou de Sora sur l'autel du pouvoir. Une seule avait déjà été suffisant, et elle espérait que quelqu'un comme le sage soit en mesure de leur proposer des méthodes différentes de celles d'un certain kami de la mort.
Comme pour apporter la preuve de son abandon, la Senju quitta alors ses perceptions mystiques.
Relationnel


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Uchiha Nikkou
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The Mountain of the Five Summits
The Sleeping Dragon
feat Senju Haruka & Inuwashi Sora



Le Uchiha resta de marbre, affichant un visage sévère, sans l’ombre d’une remise en question face aux paroles du Sage. La statue d’un guerrier façonné dans les affres des la guerre. Imperturbable. Rien à voir avec l’inconfort grandissant qui l’envahissait. La terrible sensation d’avoir été mis à nu. Que le Sage, d’un seul regard, avait pu discerner son être et, si ce n’était son âme, sa destinée. Un chemin parsemé d’ombres voraces qu’il fuyait dans la mauvaise direction, s’enfonçant toujours plus profondément dans leur étreinte tendancieuse. Mais il était trop tard maintenant pour regretter le chemin entrepris.

Ainsi réprimandé sur ses intentions par le Sage, Nikkou eu au moins la satisfaction de savoir que leur périple, et ses causalités, n’étaient pas en vain. Peu importait ses motifs ou les démons tapis dans les ombres, le fruit de leur labeur était à portée de main. L’Intendante avait réussi à en tirer plus de leur interlocuteur. Le Sage avait donc connaissance des Bijuu et du secret pour les asservir. Les contrôler. Et faire profiter à Konoha de leur puissance.

L’analytique shinobi considéra en premier l’option de ne pas plus négocier le savoir ancestral promis. L’alliance des trois shinobi et les pupilles hypnotiques de son clan suffiraient peut-être à arracher au vieil homme les secrets dont il était porteur…une option rapidement mise de côté à l’apparition subite du Sage à ses côtés. Les mouvements avaient été trop vifs pour que ses sens ne puissent le suivre. Peut-être ses collègues auraient-ils pu le suivre, mais ceci démontrait tout du moins qu’ils n’avaient à faire avec un moine reclus à la puissance passée. La puissance du Sage des Cinq Pics n’avait pas fanée avec le temps…certainement le fruit de quelques techniques mystiques inconnues du commun des mortels.

Le Uchiha adressa un bref regard à ses coéquipiers avant de suivre le Sage dans les confins de son antre. Là où le salut de leur puissance résidait. Le temple n’avait pas l’éclat de la Bibliothèque du Culte de la Lumière Céleste, mais le désordre abondant laissait envisager un savoir innombrable négligemment disposé. Aucun besoin de parures pour impressionner la galerie, lorsque la substance était présente. Nikkou ne put cependant résister à la curiosité de fixer le rouleau d’or enchevêtré entre les crocs du dragon statuaire au plafond de la salle. Quel terrible savoir méritait ainsi une place aussi privilégiée…

Avant qu’il ne puisse se perdre dans quelques veines hypothèses, le shinobi fut rappeler au sujet de leur quête par les propos du Sage. Les Bijuu. Le seul nom de ces créatures démoniaques hérissait le Maître des Ours d’un frisson mélangeant la peur et la frustration. Le souvenir cuisant de son impuissance face à un souffle lointain. Il ne pouvait même pas imaginer leur puissance vue de proche…

”Jinchuriki…” murmura-t-il d’un souffle pratiquement inaubible, mais incertain. Il avait peine à croire que la puissance de ces démons puissent ainsi être contrôlée. Mais peut-être pourrait-elle ainsi être limitée à des proportions humaines. Avec toutes les faiblesses dont l’homme était porteur…un moindre sacrifice pour débarrasser le monde de ces créatures honnies devant lesquelles, il fallait l’avouer, les shinobi ne faisaient pas le poids. Mais avant qu’il ne puisse cependant poser plus ample question sur la processus permettant de sceller une telle puissance dans un sacrifice qu’il imaginait humain, il fut vilement pointé par la perspicacité du vieillard.

”J’ai fait les choix qu’il me revenait de faire dans les circonstances. Je n’ai jamais voulu la puissance avant de comprendre mon impuissance…j’ai pris le chemin qui s’offrait à moi pour éviter de voir d’autres de mes gens trépasser dû à cette impuissance.” répondit le Uchiha pris de court par les propos du vieillard. Les mots étaient durs. Trop proches de la réalité pour être ignorés. Et Nikkou de serrer la mâchoire et d’avaler sa salive dans un bref excès de panique. Quelle sorcellerie permettait donc au Sage de voir ainsi dans les tréfonds de tragique destin? Un mélange de révérence et de frustration venait habiter le descendant de l’engeance des démons Uchiha. La négociation avec une partie dotée de telles facultés seraient visiblement difficiles.

”Mes motivations et mes tourments sont sans importance. J’ai accepté leur fatalité depuis longtemps. Et comme vous semblez le savoir, et comme vous l’avez sûrement remarqué lors de notre périple à votre rencontre, nous ne reculerons devant rien pour obtenir ce que nous cherchons.” ajouta simplement Nikkou. Le Shodaime avait envoyé une équipe d’élite en quête de ce savoir ancestral et revenir les mains vides n’était pas une option. L’équilibre précaire du Sekai était menacé par ces bêtes démoniaques…et Konoha devait être le village susceptible d’y assurer le calme. Et cela ne serait possible qu’avec la puissance nécessaire.

”Vous avez parlé de votre malédiction...Konoha possède des shinobi de talents versés dans différents arts et même des médecins qui pourront certainement vous aider si vous voulez briser une telle malédiction.” laissa entendre le shinobi en guise de première offre, certain que sa Senseï versée dans l’art du Fuuin et de la médecine était certainement la plus qualifiée du Sekai pour venir en aide à leur interlocuteur…si aide était possible, ce qu’il doutait si un Sage capable de maîtriser les éléments et les démons était incapable de briser un tel jeu du sort. Au moins la proposition était-elle honnête, les installations et les effectifs de Konoha certainement à même de surpasser les techniques archaïques de ce moine isolé du monde...et peut-être était-ce l'opportunité d'en savoir un peu plus sur ce mystérieux être de légende.


Nikkou:




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Invité

Vivre seul, avancer dans les ténèbres à l’abri de la Lumière!

Sora

I want to be free.



Le sage semblait mettre les pieds dans le plat, l’ensemble des choses qui venaient de lui être reproché, semblait causer un profond malaise chez l’Inuwashi. En même temps, le sang rougeoyant de la tribu était encore chaud dans les doigts du jonin. Le corps de l’arme semblait étrangement se mettre à trembler d’une violente et irrésistible pulsion, la réalité était tortueuse, brûlante et même accablante, j’avais commis lourd péché en cette mission. Une tribu entière était tombée sous mes mains. J’avais voulu faire ce qui était juste pour mon village, mais ce qui était juste pour l’un ne l’était pas forcément pour cette tribu. Le visage du petit chamane vint se figer dans mon esprit, comme les séquelles d’un lourd passé bien trop grand, bien trop puissant pour le fardeau qui m’était incombé.

Le visage de son père qui avait été détruit par une lutte qui était un simple fardeau de son titre. Un fardeau que j’avais reçu à son décès. Pour la vengeance, pour la destruction des Inuzuka, j’étais prêt à tout. Une chose vint par contre noter dans mon esprit, une phrase pour la Senju. « MEURTRE, TRAHISON »… Mes doutes étaient finalement réels… Une discussion, j’aurais une discussion avec cette femme, elle avait tué le seul ami que j’ai pu avoir. Mon regard se teint d’une noirceur hors norme, mais d’un autre côté, sans elle nous ne pourrions rien faire et le sacrifice de cette tribu de nomades aurait été inutile. Finalement, elle avait simplement fait ce que j’avais fait au préalable. Le sacrifice d’autres pour sa propre gloire. Néanmoins, j’aurais beaucoup de mal à voir en cette personne autre chose que le meurtrier de mon frère d’armes, de la seule personne qui m’avait comprise.

Il fallait répondre, cependant à quoi répondre à la vérité la plus perspicace. Je n’avais rien dire, rien à rajouter de plus profond ou puissant… Ma voix ne sortait pas, elle se terrait dans un mutisme très particulier. Un mutisme langoureux et jouissif, une véritable apothéose. Cependant, je me devais de répondre, nous avions suivi le sage un peu plus profondément dans cet endroit. Ma foi était une puissante force inaliénable qui ne pourrait jamais s’échapper de mon âme.

Ma réponse était cousue de fil blanc, les mots vinrent par sortir comme du tissu dans une étoffe particulière, drapée de bonnes intentions:

« - Je suis devenu une arme, il n’y a rien à dire à ces propos. J’ai simplement dévoué ce crime à mon village, j’ai les mains tâchées de sang. J’ai l'âme noircie des tourments de mon passé. Je ne suis rien d’autre qu’un monstre, que puis-je offrir ? Ma dévotion, ma foi envers les kamis et dieux de ce monde est sans faille. Les meurtres commis étaient simplement des offrandes au Dieu Jashin, ainsi qu’à Shinsei ou Saruta-hiko tout dépend de notre couvent, de notre religion. »

C’était sa réponse, la chose qu’il pourrait abandonner ou donner en cadeau était sa puissante foi.
Récap:


Chakra: 51%
Santé:  91 constit S.
Amerika: 98%




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