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Le binôme de Masara

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Re: Le binôme de Masara Mar 9 Avr - 23:50
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Alors que Nozomi, qui avait surprise une conversation fort intéressante à l'auberge des Six Cyprès, faisait son rapport à une Denya endimanchée et prête à affronter tout le gratin de Masara, un étrange animal surgit.
Le chat noir parlant (chose déjà fort troublante, même pour des ninjas ayant l'habitude du bizarre, comme les illusions, le ninjutsu, des bras en bois ou... juste Nozomi) les menaça ouvertement tout en subissant une métamorphose louche et inquiétante.

La marionnette vivante de Suna fut la première à réagir, avec son flegme de pantin.
Guère troublé par l'étrange scène ou les menaces du chats aux milles yeux démoniaques, elle somma sa consœur policière d'arrêter le félin suspect.
Afin de compliquer la fuite du matou, elle lui expédia une volée de shuriken.

Dès qu'il vit bouger la marionnette humaine, le chat ferma ses nombreux yeux jaunes et se carapata. Noir comme la nuit, petit et agile, c'était une cible difficile à atteindre pour la chuunin de bois.
Cependant, elle était une arme de Suna et une spécialiste du shurikenjutsu.
Non content de gêner la course de félin félon, une des étoiles de fer arriva à lui entaillé la cuisse, lui arrachant un miaulement pitoyable. Il pouvait donc être blessé, ce n'était pas un esprit malin ou une illusion.
"Maiiiis vouuuuus êtes des malaaades !" siffla le matou, choqué que son bluff n'est pas marché sur les shinobi de Suna. "Je suis l'émissairrrrre d'un Dieu ! Votrrre âme serrrra dévorrrée !"
Mais sa fuite éperdue cadrait mal avec ses propos grondant de sinistres menaces.

Encouragée par la petite marionnette, Denya jusqu'alors perturbé par les menaces sibyllines du ténébreux minet s'élança à retardement à sa poursuivre.
Aucune femme normale n'aurait pu courir à pareille vitesse en kimono de luxe.
En un instant, elle dépassa sa coéquipière et fondit comme un tempête de sable du désert sur le malheureux matou.
D'un plaquage bien sentit (et fort peu féminin), la policière de Suna arrêta son suspect (et tâcha un peu son kimono tout neuf. Mais par bonheur, il était de qualité et avait survécu à l'accélération foudroyante de la kunoichi des sables). Par chance, à la tombée de la nuit les ruelles de la ville s’était vidée et personne ne vit son magnifique plongeon.
"Lacheeez-moi ! Lâchez-moi, impies !" beuglait l'animal, griffant et mordant comme un furieux les bras de bois de Denya (sans lui faire grand mal). "La malédiction est sur vous ! Vous allez payer ! Maitrrressse ! Maîtressse !"

Le félin avait une force étonnante pour sa petite taille, trahissant (en plus de son langage) qu'elles n'avaient pas à faire à un chat ordinaire. Il était évident qu'il savait utiliser le chakra : la vitesse et l'agilité dont il avait fait preuve pour échapper à la majorité des shuriken de Nozomi le prouvaient.
Cependant, il ne faisait pas le poids contre la poigne de la policière. Le minet se débâtit tant qu'il pu, mais il se rendit vite compte qu'il était incapable d'échapper à Denya.
Feluant et crachant, il continua donc à menacer les deux kunoichi, affichant un air fourbe (chose étonnante pour une si petite bête).
"Derrrrrniers averrrtissement..." grogna l'animal en plongeant ses yeux dorées (heureusement plus qu'une seule paire. "Ou j'invoque les mânes de mon maîtrrre ! Cette ville brrrrûlerrrra dans les flammes de ma vengeance !"

Cependant, sans les milles yeux maléfique qui avait recouvert son pelage, la menace semblait moins crédible : les deux kunoichi du désert n'avaient pas eut de grande difficulté à l’attraper...
Il ressemblait plus à un minet effrayé qui tentait de fuir vers les Six Cyprès qu'à l'émissaire tout puissant d'une sombre divinité. Et les sunajin n'étaient pas réputés pour leur lâcheté (ou pour se soucier des villes mises à feu et à sang à cause d'eux).
Du coup, Denya ne le lâcha pas, interrogeant plutôt du regard Nozomi. Que faire du minet mal embouché ?

Puis soudain, il semblait éructé quelque nouvelle malédiction dans une langue impie et blasphématoire oubliée des hommes depuis des éons. Ou alors, il avait maugréé et miaulé un drôle de truc en agitant ses meugnonnes petites pattes.
Dans les mains de Denya, son captif sembla alors enfler, prenant l'apparence d'un fauve de la taille d'un tigre doté de griffes terrifiantes, noires comme l'ébène.
Une seconde queue lui poussa et son pelage se hérissa de flammes bleutées éthérées venues d'un autre monde.
"PROSTERRRRNEZ-VOUS OU MOURRRRREZ, BLASPHEMATRRRRICES !!" tonna l'apparition d'une terrible voix grondante.

Pourtant... Il restait dans les bras de Denya.
Les bras de bois de la policière de Suna ne s'embrasaient nullement aux contacts des flammes azurée. Le feu mystique ne semblait d'ailleurs dégagé aucune chaleur. Et le captif métamorphosé ne semblait pas peser plus lourd que sous sa forme de minet noirâtre.
Est-ce que cette créature ne serait pas en train de les pipoter un peu ?


Récapitulatif :
         

 
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Sahara Denya
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Le matou et la matonne Sam 11 Mai - 1:39
Sahara Denya
Nozomi &


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Le matou et la matonne


       Nozomi avait tiré sur celui qui annonçait être le héraut d'une entité capable, selon es rumeurs, d'anéantir les deux Sunajins que nous étions en peu de temps. Nibi no bakaneko. Des dires faisaient d'Ichibi un fléau du désert et pourtant, si j'avais attentivement écouté les légendes et si son nom n'était pas mensonger, il était le moins terrible de ces monstres démoniaques dont maman ne m'avait presque pas parlé. Elle avait évoqué ce monstre un soir, alors que ma soeur ou on frère avait posé une question concernant les dangers que cachaient les dunes. La nuit qui avait suivi avait été longue car j'avais peiné à fermer l'oeil, tremblant, cherchant du regard des mouvements de sable, effrayée par chaque souffle de vent. Rien autour de moi n'avait indiqué l'approche d'une créature, mais tout ce qui bougeait était alors suspect. Nibi, le chat à deux queues, un monstre plus puissant encore, voilà celui que précédait ce minet que j'avais plaqué au sol.

Je voyais d'un fort mauvais oeil le futur immédiat tant la menace qui pesait était importante. Un démon pouvait à tout instant s'inviter dans la ville et la ravager, nous faisant échouer dans notre enquête, rendant notre travail inutile. Il pouvait ôter la vie à des dizaines de gens et pire, deviner que nous étions de Suna, même si nos bandeaux n'étaient pas sur nos fronts par discrétion. Nibi. C'était un envoyé de Nibi ! Enfin, il le prétendait.



Mince, mince, mince, mince ! Nibi, Nibi, normalement c'est une légende, non ? Enfin, si c'est un monstre, pourquoi est-ce qu'il serait accompagné par un simple chat ?



Tentant de mon convaincre du bienfondé de ma reflexion, je tremblais et peinais à me sortir de la tête que nous étions en grand danger. L'animal était fort. L'animal maitrisait le chakra ! Il se débattait avec vigueur, agitant les pattes et me mordant. Tout de bois qu'étaient mes bras, ils étaient dotés de nerfs. Aïe ! Mais c'était qu'il avait de la force dans la mâchoire, ce chat ! Je retirai le bras mordu de son corps, ne le maintenant plus au sol que d'une main que je maintins fermement contre lui malgré ma trouille.


La malédiction est sur vous ! Vous allez payer ! Maitrrressse ! Maîtressse ! 




Alors que je m'interrogeais sur le bienfondé de mon action, il appela une maitresse. Pourquoi une maitresse ? Pourquoi appeler la femme aux cheveux remarquables alors qu'il pouvait faire appel à son seigneur ? Pourquoi se contenter d'une humaine, lui qui clamait qu'il était l'émissaire d'un démon ? Ce dernier n'était-il pas plus à même de le défendre ? Entendre le minou appeler notre cible à l'aide était bien étrange. Après tout, il ne semblait plus aussi menaçant, maintenant, au contraire, il s'agissait presque d'un félin ordinaire à l'exception de la parole.


Derrrrrniers averrrtissement... Ou j'invoque les mânes de mon maîtrrre ! Cette ville brrrrûlerrrra dans les flammes de ma vengeance !



Oh non ! Et s'il en était capable ? S'il… Il n'avait jusque là rien montré de bien dangereux et même s'il était plus fort qu'un simple animal, il me restait inférieur. Cette menace était peu crédible, hors de question de le lâcher. Au contraire, je maintins le félin ventre au sol mais pas totalement sereine et alors que je me calmais, il jacta des trucs étranges en un langage que jamais je n'avais entendu auparavant et ses poils devinrent bleus et s'embrasèrent tandis que ses miaulement devenaient des feulements et que sa voix gagnait en allure menaçante. Grandissant doucement, il gagna une queue et devint un tigre muni de griffes sombres et acérées. De petit félin, il s'était transformé en grand fauve dont le pelage de feu orné de noir était aussi menaçant que le grondement. Je faillis lâcher, mais alors que j'allais diminuer la pression sur l'animal, je dus constater que la situation n'avait en rien changé. S'il avait grandi et s'était changé en tigre bleu, je n'avais pas mal aux mains. Le feu n'entamait en rien le bois dont elles étaient faites. Surprenant pour une telle transformation. Il n'avait gagné aucune force et ne semblait pas plus puissant qu'auparavant. Maitresse ? Il nous dupait. Il nous dupait et essayait… Ou alors.


PROSTERRRRNEZ-VOUS OU MOURRRRREZ, BLASPHEMATRRRRICES !!




Me prosterner ? Mais ce feu n'était pas du feu ! Enfin, les flammes ne me dévoraient pas. Qu'avait-il invoqué ? Je regardai son pelage, mais rien n'avait changé sinon sa taille et sa voix. Il était, il était vrai, impressionnant, mais je regardai Nozomi, ne tremblant plus que légèrement, assez sure de moi cette fois.


Je crois que c'est de l'esbroufe. Ce chat essaye d'être épargné. Il a appelé sa maitresse et pas Nibi. S'il était vraiment capable d'appeler un démon, pour peu qu'ils existent vraiment, je pense qu'il l'aurait fait. Sauf s'il tient à la ville. Mais son pelage n'a rien de vraies flammes, il est inoffensif.  C'est juste un beau parleur qui cause beaucoup. Beaucoup trop.

J'avais réussi à me convaincre : il n'avait rien d'un émissaire de Nibi mais n'était qu'un chat effrayé par les ninjas de Suna, plaqué au sol sur le ventre et qui profitait de ma naïveté. Un tigre qui ne pouvait que nous faire repérer. Regardant ma collègue, j'eus honte. Moi, jonin, qui dirigeais l'enquête, j'avais joué l'imbécile. Ma tête s'inclina légèrement à l'adresse de la marionnette.


Désolée de mon comportement. Il faut nous rendre à l'auberge, mais nous devons nous débarrasser de ce chat, il pourrait sonner l'alerte à sa maitresse ou à l'auberge. Aide-moi à en finir avec lui, plante-lui un kunai dans la tête.



Tandis que j'invitais le pantin à terminer le minet, mon bras droit vint enlacer son cou pour l'étrangler. J'allais m'aider de mon bras gauche, en espérant que l'opération allait être rapide. Après cela, nous avions encore deux criminels à attraper.

Récapitulatif:

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Nozomi
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Re: Le binôme de Masara Lun 27 Mai - 23:02
Nozomi
Pouvait-on avoir peur d’un chat ? Nozomi n’aurait jamais cru cela possible, jusqu’à ce qu’elle ne se rende compte que Denya craignait la bête qu’elle avait réussi à capturer. Bien sûr, les serpents, les araignées et autres scorpions étaient sources de craintes justifiées quoique souvent exagérées, mais les chats ? Enfin, ce chat n’était pas comme les autres : il parlait, et ses mots n’étaient pas franchement bienveillants : malédictions et menaces se déversaient sur les sunajins comme d’autres auraient simplement pu les insulter. À travers ses propos, l’animal touchait une corde sensible chez Denya, et cela pouvait certes la déstabiliser, mais Nozomi savait qu’elle ne lâcherait pas pour autant.

Ses tentatives d’intimidation faisaient appel à l’image de Nibi, ce qui était la clé pour s’imposer auprès de ceux qui connaissaient la légende du démon chat. Nozomi avait eu vent de l’existence de cet être… mais c’était tout. Un monstre destructeur et capricieux que certains vénéraient, là où la plupart le craignaient. Une sorte de divinité en vadrouille. Sauf que Nozomi ne l’avait jamais vu, ce qui n’était pas plus mal, mais ce qui la faisait toujours douter. Non pas de l’existence de Nibi : les légendes avaient toujours un fond de vérité, mais elles étaient beaucoup modifiées au fil du temps, et qui savait depuis combien de temps on parlait de Nibi no Bakeneko ? Un monstre, c’en était certainement un. Mais un être de toute-puissance ? Probablement pas. Et il n’était pas là, autour d’eux, il ne pouvait donc pas agir pour sauver son héraut. Pour Nozomi, ce chat ne bluffait peut-être pas totalement, mais appeler à l’aide n’invoquerait pas soudainement un félin titanesque. En tout cas, elle espérait ne pas se tromper, mais elle était assez sûre pour ne pas se laisser intimider.

En tout cas, il continuait à se défendre de la seule manière qu’il lui restait après qu’il ait été maintenu par les bras de bois de Denya : en parlant et en hurlant. Non, cela changea : le chat devint tigre, devenant imposant par sa seule taille, mais en s’arrêtant pas là : son corps était entouré de flammes mystérieuses qui se frottaient contre le corps de Denya et lui dévorant les bras. Sa voix était devenue grave, comme s’il avait été investi d’un pouvoir nouveau transformant son réceptacle. Il n’en fallait pas plus pour impressionner la marionnette. Nibi pouvait ne pas venir en personne, mais peut-être partager sa puissance avec ses serviteurs ? Nozomi n’avait aucune idée de comment tout cela fonctionnait, mais c’était plausible, dans sa connaissance des choses.

Plus étonnant encore, la réaction de Denya était à l’opposé de ce à quoi on aurait pu s’attendre : elle raffermit sa prise et gagna confiance en elle, alors qu’elle transpirait le doute seulement quelques secondes plus tôt. Son soulagement était clair, et se partagea tellement vite que Nozomi comprit avant que sa collègue n’exprime ses déductions : le feu n’en était pas vraiment, et le chat n’était pas plus fort qu’avant.

Denya s’était décidée : il fallait se rendre à l’auberge, mais nous ne pouvions pas amener le tigre avec nous. Alors que ce chat avait entendu qu’elles avaient l’intention de l’interroger, il avait préféré les menacer et appeler à l’aide plutôt que négocier sa survie : il était peut-être inutile, finalement. Malgré tout, le fait que Denya demande froidement à Nozomi de l’achever alors qu’elle enserrait son cou perturba un peu la marionnette, pour qui cela ressemblait à une exécution trop rapide. C’était un ennemi, certes, mais il était à leur merci. Mais elles n’avaient pas le temps, non plus, d’en discuter, et Denya avait leurs objectifs en tête, elle aurait peut-être aussi préféré épargner le félin. Nozomi se promit de le lui demander, quand elles auraient le loisir de discuter.

Elle se saisit donc d’un kunai et approcha du tigre, dans l’intention de lui planter l’arme dans le cou, à quelques centimètres des doigts de sa collègue, après quoi elle décalerait le couteau sur un quart de tour du cou, l’ouvrant et finissant sa vie. C’était une manière rapide de tuer une cible immobilisée, et, Nozomi l’espérait, celle-ci était assez peu douloureuse.


Actions de Nozomi:
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Re: Le binôme de Masara Sam 8 Juin - 16:57
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Le pseudo-sombre rejeton de Nibi se débattait du mieux qu'il pouvait entre les bras de bois de la policière de Suna.
Mais malgré les tours et mensonges du félin filou, la guerrière des sables finie par réaliser que le minet tenter de lui faire à l’esbroufe et au baratin, accompagné de somptueux effets pyrotechniques...
Décidément, même si l'animal n'était pas l'émissaire d'un dieu/démon/Bijuu, il n'en restait pas moins une étrange créature, à la fois doté de paroles mais aussi de conscience. Et de fourberie.

Denya ne lâcha donc pas son (plus si) petit captif et au contraire raffermit sa prise sur l'indice vivant qu'était la bestiole.
Malgré les impressionnantes flammes azur jaillissant du pelage bleu et noir de la créature, malgré les coups de griffes qui auraient normalement dû la décapiter (mais semblait étrangement faiblarde), la sunajin aux bras de pantin ne faillit pas à son devoir.

La jônin du désert informa son étrange partenaire de ses suspicions, l'enjoignant à venir l'aider à terrasser la bête.
Pendant que Denya enserrait encore plus fort le cou du faux-tigre de flammes, la marionnette humaine de Suna se glissa dans son dos, un kunaï à la main...

De son coté, le matou matois n'était pas idiot : il savait sa ruse éventé et se doutait qu'il ne pourrait plus guère échapper longtemps aux deux kunoichi du désert.
Il tenta tout de même un dernier tour pendable, concentrant son chakra avant que la policière de Suna ne broie le larynx de sa forme de demi-dieu ou que la fillette de bois ne lui plante une lame dans le crâne
"QUI OSE S'EN PRENDRE A MA DESCENDANCE !"tonna soudain une voix venu des cieux, terrifiante, énorme et se répercutant dans la ruelle comme un coup de tonnerre d'un orage furieux. "ENCOURREZ LA FUREUR DE NIBI NO BAKENEKO !"

L'Invocation féline pressentait que son tour de ventriloque divin ne le tirerait pas de cette situation. Il avait échoué : impossible de ramener la signature de chakra des ninjas à sa maîtresse... Elle serait furieuse ! Et il serait sans doute la risé des siens... Mais pas question de mourir ici pour la gloire ou les ordres d'un humain !
Sa diversion lui permit de gagner les quelques secondes nécessaire pour se concentrer et... rentrer chez lui.
Il disparut dans un nuage de fumée et un claquement sec, comme si l'air remplissait soudain l'endroit où il se trouvait.

Bien sûr, nul Bijuu ne se matérialisa et nulle voix démoniaque ne vint plus menacer les deux kunoichi de Suna.
Denya était perplexe : même en temps que jônin aux réflexes affûtés et policière à l’œil de lynx, elle n'avait aucune idée d'où avait disparu le matou.
Ce n'était pas un kawamiri ou un shunshin qui avait permis à la bête de fuir. Il n'avait soudain juste... Plus était là.

En tout cas, cette étrange rencontre semblait indiqué qu'elles étaient sur la bonne piste.
Quelqu'un leur avait envoyé le minet démoniaque. Quelqu'un qui commençait à sentir le souffle chaud de la justice de Suna sur sa nuque.
Apparemment, le noir greffier n'avait été qu'un espion, une tentative d'intimidation des enquêtrice ou une distraction.
Vu la conversation qu'avait surpris Nozomi en escaladant les Six Cyprès, tout semblait indiquer que les voleurs y avait leur quartier général... Pour le moment du moins.
Au bout de combien de temps décideraient-ils de plier bagages en ne voyant pas revenir leur petit espion (car l'étrange créature devaient bien leur appartenir d'une manière ou d'une autre).

Les deux kunoichi décidèrent donc de ne pas traîner et de ce rendre à la luxueuse auberge.
La nuit était tombée (ce qui permettait à Nozomi de circuler sans faire tourner les têtes des rares passants), mais le temps était encore agréable et chaud.
De l'établissement cossu s'échappait rires, musique de bon goût et tintement de verres qu'on trinquait.
Un cerbère patibulaire montait la garde, l'air mal à l'aise dans son kimono sobre mais d'excellente qualité que tendait ses muscles. Deux-trois clients bavardaient encore en terrasse, fumant ce qui aux narines de Denya n'était pas que du tabac. Visiblement de jeune nobles fort imbus de leur personne. Deux hommes faisant assaut de poésie et rodomontades (essentiellement sur leur fortune ou plutôt celle de leurs parents) pour briller aux yeux d'une demoiselle elle aussi de haute-naissance.

La policière du désert était encore en kimono de luxe. Sa course éperdue l'avait un peu échevelée et avait distendu son obi et empoussiérée un peu son habit de fête, mais rien qui ne puisse être discrètement arrangé avec l'aide de Nozomi avant d'arriver au palace.
Par contre, si la marionnette humaine pouvait profiter de l'obscurité pour ne pas attirer l'attention dans les rues ou autour de l'établissement brillamment éclairé, pénétrait de front dans l'auberge allait être difficile.
Douteux que l'imposant videur laisse entrer un pantin. Avec un kimono bourgeois peut-être, aller savoir...
Mais comme elle l'avait déjà prouvée, la chuunin de bois pouvait tout aussi bien escalader la façade. Il fallait juste espérer que leur cible (ou une patrouille de la maréchaussée sur le qui-vive en raison des vols) ne la remarque pas.

La marionnette d'apparence humaine connaissait d'ailleurs (probablement) là où se trouvait la chambre de leurs suspects.
Y-seraient-ils, attendant anxieusement le retour de leur créature féline ? Où bien seraient-il en train de festoyer, insouciant, dans la salle commune ?
Pouvait s'approcher sans mal de l'établissement, Denya jeta discrètement un œil à l'intérieur par un fenêtre du rez-de-chaussé.
Il y avait là un peu plus d'une demi-douzaine de personne, établées et en train de dîner ou au bar, alors que de belles servantes servaient sake, plats raffinés ou jouait de la musique.
Nulle trace d'une demoiselle aux cheveux azur. Le seul qui avait une couleur de cheveux approchante était un splendide jeune homme aux cheveux court, accoudé nonchalamment au bar et en visiblement train de dragouiller. D'un tour de passe-passe de magicien des rues, il fit jaillir une rose rouge qu'il offrit à une dame entre-deux âge richement vêtue et surchargée de bijoux clinquant et coûteux.

Un coupe de noble, visiblement de jeunes mariés, savourait un délicieux repas en échangeant des regards énamourée et portant parfois la nourriture succulente à la bouche l'un de l'autre. A voir leur rosissement, la nuit de noce n'était pas loin.
Trois hommes d'âge murs, ressemblant à des marchands un peu hors de leur milieux et à l'embonpoint prononcé, festoyaient bruyamment (une servante vint dresser un paravent pour couper un peu leurs rires du reste de l'assistance), semblant fêter quelque-chose. Les tournées s’enchaînaient visiblement.
Enfin, seul dans un coin, un jeune homme aux long cheveux noir qui lui masquait un œil prenait un thé. Il ne semblait guère prêter attention aux autres convives, passant son temps à écrire dans un carnet.
 

Récapitulatif :
         

 
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Sahara Denya
Sahara Denya
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Les flammes s'évanouissent Sam 22 Juin - 15:47
Sahara Denya
Nozomi &


Sahara Denya
Les flammes s'évanouissent


       Insistante, la bestiole n'avait de cesse de maintenir la menace si bien que celle-ci semblait réelle. Et si elle l'était ? Pas de brulures nues aux flammes ? Et si la fourrure de Nibi était simplement volatile ou légère ? J'eus un doute mais il ne pouvait en rien s'agir de la puissance d'un démon à queue car dans pareil cas, pourquoi ne pas nous avoir tuées immédiatement ? Non, définitivement, ce chat étrange n'était en rien le Bakaneko dont il prétendait être l'émissaire. Cependant, s'il était réellement émissaire, j'étais bien mal partie. Trop mal partie. En manquant de respect à l'envoyé d'un démon à queue, j'étais morte et aucun argument ne pouvait me sauver de cette certitude. J'en avais trop fait et une créature de la puissance d'un démon n'avait aucune raison de m'épargner là où je pouvais servir d'exemple.


J'espère que tout ça n'est que de l'esbroufe, Nozomi. Mais si jamais Nibi se pointe vraiment, s'il te plait, dis à Akihiko que j'ai essayé mais que je suis tombée face à vraiment trop fort.



Difficile d'être certaine que rien de ce que le minet disait d'était la vérité. Difficile pour moi car j'étais prête à croire dans les bijuus et à certaines légendes du monde. Mais c'était trop tard. Je n'avais qu'à espérer que tout ne fût que mensonge. Il fallait que ce fût un mensonge, sinon j'étais morte ! Mais le chat ne semblait vraiment pas disposé à me laisser croire que c'était le cas. Serrer. Je devais serrer.

QUI OSE S'EN PRENDRE À MA DESCENDANCE ?


Là où j'étais, je sursautai. Un sursaut que dut ressentir le matou dans mon étreinte. Un cri venait de survenir de partout et nulle part à la fois. Non ! Elle venait du ciel et s'était abattue sur nous pour crier une colère à notre encontre, nous, les deux Sunajins au sein de Masara. Cette voix s'était immiscée dans mes oreilles pour poursuivre par un frisson dans mon dos qui eut presque pour effet de me paralyser. Il était là ! Nibi ! Ce chat n'avait pas menti et d'en haut était survenue sa rage car son émissaire n'était pas juste un chat à son service mais aussi son propre enfant. J'avais osé m'en prendre à sa descendance et la simple question me fit légèrement relâcher mon étreinte à l'entente de la furie qui venait de s'abattre.


ENCOURREZ LA FUREUR DE NIBI NO BAKENEKO !





Tandis que je souhaitais lâcher le chat pour m'enfuir, ne désirant affronter un ennemi plus puissant que ce dieu que vénéraient ces ensablés de Kaigan, je tremblais sur place et tentai timidement de me retourner pour voir le monstre volant. Prenant le soin de ne pas céder, je me tournai lentement, mais rien. Du ciel était venue une voix mais rien au-dessus de nos têtes. Que l'obscurité. Et pouf. La fumée.

Il avait disparu. Je le serrais trop bien pour qu'il disparût avec un Kawarimi ou un Shunshin, c'était certain, je ne l'avais pas senti glisser. Je n'avais même rien senti. Il avait simplement disparu, comme ça. C'était à n'y rien comprendre. J'étais à terre, regardant à gauche, puis à droite, mais pas l'ombre d'un signe de sa présence. Je regardai Nozomi qui ne m'indiqua aucune direction. Elle n'avait pas vu filer l'animal. Pourtant, il existait. Ou alors n'existait-il pas et avions-nous rêvé ? Non, il existait : un matou accompagnant une femme, tel était le signalement. Le matou, lui, avait disparu comme par enchantement. C'était louche. Après quelques secondes à scruter les alentours, je me plaçai bien en face de la marionnette afin de voir ce qui pouvait éventuellement survenir dans son dos et surveiller son angle mort, tout comme elle pouvait veiller sur le mien.



Il a l'air d'avoir disparu mais il faut retrouver sa"maitresse" qu'il a appelée à l'aide. Il faut espérer qu'elle n'ait pas pris la fuite, sinon nous aurons échoué. Les voleurs pourront être n'importe où, même si je pencherais pour cet homme dont tu m'as dit qu'il invitait les cambrioleurs à s'en prendre à lui. Il faut nous rendre à l'auberge immédiatement.


Puis je fis un dernier sursaut. Ce coup de frayeur venu du haut avait failli m'avoir et j'avais fatigué mes jambes pour rien en fonçant comme une dératée pour attraper ce matou. Cependant, les voleurs ne disposaient plus de cet allié et les interpeller allait de fait devenir plus aisé. Un ennemi en moins pour une moindre blessure causée par cette griffure, c'était un désavantage de moins pour une dépense d'énergie pas si importante hormis mon accélération plus tôt.

Ainsi, nous nous dépêchâmes, profitons de l'obscurité pour ne pas avoir à dépenser du chakra en escaladant les murs. Sauter sur les toits était un truc de ninjas, mais le temps nous manquait. Il jouait carrément contre nous. Aussi, approcher de l'auberge me mit presque du baume au coeur, mais nous ne pouvions nous permettre le risque de tenter une entrée classique : nous ne savions si les voleurs étaient dans leur chambre ou ailleurs. Cependant, convenait-il de nous séparer ? Alors que nous époussetions mon kimono, je regardai cet homme impressionnant et ridicule dans un habit qui convenait certes au lieu mais pas à sa carrure. Il était bien vêtu mais n'avait pas l'air tout à son aise.
Il y avait une terrasse. Idéale pour voir arriver le matou disparu, qui pouvait se pointer sur un toit, visible aux yeux de tous. Mais pas de duo mixte. Un duo d'hommes, en revanche, causait, faisaient de la poésie, de vrais panégyriques à leur propre gloire et à leur famille, cherchant visiblement à impressionner une femme de la haute société. À moins que le duo ne fût expert en l'art du déguisement, ce qui était loin d'être impossible, les coupables n'étaient pas là. Sauf s'ils avaient un quatrième complice extérieur, qui ne se mouillait pas. Mais Nozomi ne m'avait rien rapporté de tel dans la discussion qu'il avait entendue. Enfin, difficile de se concentrer avec cette fragrance issue de produits illicites consommés presque sous mon nez. Jamais des voleurs n'allaient prendre le risque de se faire prendre par la maréchaussée pour quelque chose d'aussi bête.

Je choisis une approche discrète du bâtiment afin de guigner par les fenêtres. Aucune chevelure vive mais un doute affreux m'assaillit. On ne m'avait pas signalé la présence d'une telle femme ici-même et voilà que devant moi, un couple de jeunes nobles savourait une nourriture délicieuse sans doute. Mais il s'agissait d'un duo et si je ne les fixais pas, je me mis vraiment à suspecter ces gens. Louer une chambre à l'auberge, enfiler une perruque sur le terrain et la retirer avant de retourner au quartier général de manière à brouiller les pistes, c'était un plan qui se tenait. Après tout, j'avais moi aussi choisi de me déguiser en femme de plus haut rang que le mien. Cependant, pourquoi des nobles dans le rôle de voleurs ? Pour l'adrénaline ? Pour pimenter la vie de couple ? Pour s'envoler vers un nouveau futur ? Pour rembourser une dette ? Les raisons pouvaient être nombreuses. Mais ça rigolait aussi, car un trio bedonnant ripaillait au point de devoir être dissimulé par un paravant à l'initiative d'une serveuse qui devait être habituée à cela, car je ne m'imaginais pas une nouvelle oser ainsi isoler des clients. Puis il y avait cet homme qui écrivait dans un carnet. Mais mon attention avait été retenue par le couple. Je revins vers Nozomi.



J'ai pu voir quelque chose d'intéressant. Hormis un trio d'hommes bien ventrus et une  jeune homme aux longs cheveux noirs, j'ai pu voir un beau jeune homme aux cheveux azur. Mais surtout un couple de jeunes nobles que je suspecte être le duo que nous recherchons. Même s'ils n'avaient pas le profil de gens sur le qui-vive, nous pouvons nous attendre à ce qu'une femme utilise une perruque. Cependant, je tiens à voir ce qui se déroule à l'étage où tu as entendu la conversation. Cependant, il ne peut que je revienne vite s'il n'y a signe d'aucune activité suspecte ou précipitée car le couple me semble plus que suspect. Par contre, tu n'entreras jamais. Je te suggère de grimper sur un toit et d'observer les allées et venues et surtout de surveiller le couple dont je t'ai parlé…



Je m'interrompis et choisis de changer de plan.


Et puis non, je vais directement me rendre à la salle commune et suivre mon intuition, je vais tabler sur la perruque. De toute manière, de loin, tu sauras repérer toute personne qui sortira des Six Cyprès. Je vais aller dans la salle commune et demander à un membre du personnel s'il n'a pas vu une femme aux cheveux azur, de manière à ce que les jeunes nobles puissent m'entendre. Je compte les faire réagir. Le mieux serait qu'ils partent directement ou qu'ils grimpent à l'étage, auquel cas je les suivrai et nous tiendrons surement notre meilleure cible, voire peut-être nos coupables. Je compte sur toi pour te tenir prête à intervenir et observer, des toits, tout mouvement suspects. Ta tâche est encore ingrate mais c'est le meilleur moyen de couvrir nos arrières.



Secouant une dernière fois mon kimono, je demandai à Nozomi à quel étage se trouvait la fenêtre à laquelle il avait surpris la conversation et donnai une description la plus précise du couple. Cependant, je n'avais pas observé durant assez longtemps pour noter les détails qui pouvaient permettre d'immédiatement identifier le duo mais la couleur de leurs cheveux, leur taille apparente, leur accoutrement, tout cela devait largement suffire. Puis je pris la direction de l'entrée.

L'ambiance de la salle commune était sympathique. Je me croyais réellement dans les polars où le héros, un détective en paletot, était également le narrateur qui débutait son histoire accoudé au comptoir d'un bar alors qu'un pianiste jouait une mélodie de jazz. Un héros qui, verre à la main, ne regardait pas les autres clients mais la collection de vers, de liqueurs et alcopops dont disposait l'établissement. En revanche, le lieu était un peu plus prestigieux dans mon cas et la musique plus complète. Si un pianiste talentueux que je ne connaissais pas était à son instrument, un contrebassiste l'accompagnait, pinçant les cordes tandis qu'un batteur donnait le rythme. Sa batterie était minimale, prenant moins de place qu'une batterie conventionnelle : une grosse caisse sur laquelle était fixé un tom, une caisse claire à gauche et un charley à droite. Il jouait doucement et son intervention discrète faisait pas tenir la baraque mais je savais bien que tel n'était pas le cas. Le trio jouait une bien belle mélodie, idéale pour aborder une serveuse après l'avoir observée durant deux secondes sans l'aborder. Il ne fallait pas que je fusse trop frontale pour que le duo ne prît pas le choix de s'enfuir à toutes jambes. Au contraire, si je ne semblais pas vive d'esprit, les choses allaient se dérouler dans le calme.



Euh… je vous demande pardon, mais auriez-vous par hasard aperçu une femme aux cheveux azur ?





Ce « Euh » était un soupçon d'hésitation dont j'avais besoin pour ne pas passer pour la meilleure inspectrice.


Je cherche une femme de cette apparence, voyez-vous.







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Re: Le binôme de Masara Sam 6 Juil - 18:31
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Ce n’était pas passé loin… vraiment. Peut-être était-ce l’approche de Nozomi, mais le chat avait semblé paniquer, jusqu’à ce qu’une voix grondante se fit entendre. Les pseudo-certitudes de la marionnette s’envolèrent à cet instant. Évidemment, ça pouvait n’être qu’une illusion, mais elle n’avait pas remarqué que l’animal avait tenté quoi que ce soit, et l’idée d’un soutien externe discret ne lui vint pas. Cependant, Nozomi garda la face. Si un monstre divin devait l’apercevoir à ce moment, elle préférait qu’il la voie debout et face à son ennemi, plutôt qu’en train de prendre ses jambes à son cou. Pas que la fuite ne lui aurait permis de s’échapper d’une colère divine, non plus… Les paroles finirent en menace, mais rien ne se produisit. La fureur de Nibi no Bakemono était peut-être une malédiction tuant lentement mais sûrement… Nozomi rencontrerait-elle ses frères dangereux lors d’un moment de faiblesse, en rentrant de mission ? Denya trébucherait-elle pour s’empaler sur un pieu mal placé ? Deviendraient-elles du petit bois dans les jours à venir ?

Soudain, le chat disparut. Sans crier gare, il n’était simplement plus présent. L’emprise de Denya ne se refermait plus que sur de l’air, et il était évident qu’il avait réussi à s’échapper. Avait-il été appelé par sa maîtresse ? Ou carrément par le dieu-chat ? Ou n’était-il qu’une illusion palpable qui était arrivée à son terme ? (Dans ce cas, la voix désincarnée aurait pu en faire partie aussi…). Nozomi était un peu confuse, mais l’idée de ne pas avoir à achever un animal sans défense la rassura légèrement, même si elle le dissimula. Si son visage avait retransmis des émotions, elle aurait feint une frustration, mais toutes ces considérations étaient hors de propos pour la marionnette. Denya fut la première à surmonter l’état de surprise dans lequel elles avaient été jetées et elle analysa la situation assez vite pour que la suite logique d’événements ne leur apparaisse : il fallait retourner aux Six Cyprès. Nozomi sentait qu’elles étaient si, si près du but, les voleurs ne pourraient leur échapper pour toujours. Si le chat avait été envoyé les espionner, il était peut-être en train de rapporter ce qu’il s’était passé, ce qui signifiait que leurs cibles allaient probablement agir très rapidement. C’était certain, les Sunajin n’avaient pas le temps de trainer.

Elles arrivèrent rapidement à l’établissement, et Nozomi avait gardé ses sens aux aguets durant le trajet, afin de repérer si quelqu’un les suivait, ce qui était tout à fait possible. Sa première idée, sur place, fut de retourner vers la fenêtre où elle s’était tenue en écoutant la conversation qui leur avait laissé tant de bribes d’informations intéressantes. Avant qu’elle ne commence son escalade, ce qui allait potentiellement révéler sa position à des observateurs gênants, Denya décida d’observer la salle principale, où plusieurs clients prenaient des repas ou se reposaient alors qu’un groupe s’attelait à animer musicalement l’ambiance. Nozomi resta en retrait durant cette observation des lieux, observant les alentours pour voir si l’apparition de sa collègue dans son kimono allait éveiller l’attention de quelqu’un.

Au retour de la kunoichi, elle n’attendit pas pour faire son rapport : elle avait mémorisé les clients présents, et un couple de jeunes mariés semblait avoir attiré son attention particulièrement. En effet, il s’agissait d’un homme et d’une femme, d’âges correspondant à ce qu’elles cherchaient, mais la femme n’avait pas les cheveux bleus. Un changement d’apparence n’était pas à exclure, mais Nozomi doutait qu’il s’agissait là de leurs deux voleurs. Si, comme elle le pensait, ils étaient au courant de l’espionnage félin dont elles avaient été victime (soit qu’ils en avaient déjà entendu un rapport rapide soit qu’ils attendaient encore le retour du chat), ils ne se présenteraient pas en public en train de s’amuser et profiter d’un repas. C’était un moment critique dans le combat d’information qui les opposait, et leur comportement ne collait pas vraiment. Denya avait également parlé d’un beau jeune homme aux cheveux bleus… n’était-il pas possible qu’il s’agisse de la femme déguisée ? Se faire passer pour un homme n’était pas si compliqué, surtout s’il portait une tenue de ville de luxe. Il pouvait même être l’homme qu’elles cherchaient… Tout était possible.

Terminant son bref rapport, Denya présenta son plan : elle comptait se rendre carrément sur place et provoquer l’attention des voleurs en posant des questions indiscrètes les concernant directement. C’était une bonne idée, surtout si elle pouvait surveiller l’intégralité des convives, comme Nozomi le lui conseilla :

« Bonne idée. Je ne suis pas aussi sûre que toi concernant le couple d’ « amoureux », mais j’observerais tout le monde, à ta place… le jeune homme dont tu m’as parlé est celui qui pique le plus mon attention. Si tu pouvais te situer de manière à te faire entendre de lui également, ce serait parfait. »

Et elle ? Elle devrait surveiller la situation de l’extérieur. Denya semblait s’en vouloir de laisser la marionnette à l’écart, mais Nozomi ne s’en formalisa pas : elles étaient en mission : ce qui l’intéressait ou lui plaisait n’avait aucune importance. Et puis… ne pas apparaître en public, dans un lieu huppé qui plus est, avait du bon, aussi. Nozomi, en effet, plaignit intérieurement Denya de devoir se mettre en scène comme elle s’apprêtait à le faire.

« Je te couvre, en restant à l’écart. Mais fais vite, car lorsque tu auras terminé, si je n’observe aucun comportement suspect, je vais grimper et retourner vers la fenêtre, tu sais, là où j’ai entendu nos cibles la dernière fois. »

Et après ? Si aucune de ces pistes ne menait à quelque chose, elles n’étaient pas dépourvues d’options pour autant. Nozomi comptait alors explorer la pièce dans laquelle elle n’avait pas osé s’aventurer à cause de la présence des voleurs, justement. Peut-être y aurait-il quelque indice qui leur révélerait quelque chose de nouveau ?

Mais le temps des préparations était révolu : Denya entrait déjà pour provoquer une réaction des voleurs… s’ils étaient dans la salle commune. De sa cachette, sa petite partenaire observait tous les convives, mais son regard se portait le plus souvent sur le couple et le jeune homme dont Denya avait parlé : il semblait s’amuser en discutant avec la gente féminine pendue à ses lèvres. Il y avait également un autre homme dont Denya n’avait pas parlé. De ce fait, il était également suspect aux yeux de Nozomi, même s’il semblait hors de contexte : tout le monde bavardait ou profitait de la musique, lui semblait travailler, rédigeant des notes dans un petit livre.

Denya passait à l’action ! Qu’allait-il se passer ?

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Re: Le binôme de Masara Mar 16 Juil - 20:52
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Avoir vaincus (ou bien seulement mit en fuite) le félin se proclamant descendant ou disciple d'un Bijuu avait conforté les deux enquêtrices de Suna dans leurs soupçons.
Quelqu'un leur avait visiblement envoyé le matou matois. Les voleurs sentaient sans doute le souffle chaud de la justice du désert sur leurs nuques de lâches !
Donc : il ne devait pas être loin et vu la conversation hachée qu'avait surprise la semi-marionnette, il y avait de forte chance qu'ils se trouvent (ou des complices) aux Six Cyprés.

Un plan fut rapidement décidé : Denya allait interroger quelques clients, en attirant l'attention sur elle.
Dissimulée dans l'ombre comme savait si bien le faire les ninja, Nozomi guetterait d'éventuelles réactions suspectes et observeraient les dîneurs à la dérobée.
Si le cinéma de la policière de Suna ne provoquait rien, la chuunin de bois grimperait de nouveau jusqu'aux étages, notamment vers la chambre où elle avait déjà put surprendre une étrange conversation...

Impériale dans son kimono de luxe (brossé des saleté de la rue et poussière soulevait par leur étrange rencontre avec un mystérieux félidé), Denya pénétra royalement dans l'auberge.
Alpaguant une serveuse, la sunajin s'enquit d'une femme à la chevelure d'azur sans la moindre discrétion.

Un peu surprise, la servante réfléchit avant de répondre, un peu mal à l'aise. Était-ce violer quelque secret de ces clients ? La plupart d'entre eux étaient de riche m'as-tu-vu mais il y en avait qui aimaient parfois la discrétion...
Se décidant enfin, convaincue par les atours cossu de la jeune femme, elle répondit avec franchise. Qui sait, il y aurait peut-être un bon pourboire à la clef,
"Hmmm... La couleur n'est certes pas la plus commune, mais c'est un peu maigre comme description, mademoiselle..." commença-t-elle, vaguement gênée de ne pas pouvoir satisfaire une cliente, mais aussi avec un poil de soupçon ou de curiosité dans la voix. "L'épouse du Seigneur Masao a une chevelure bleu foncée, mais elle est actuellement un villégiature avec son mari. Il y a aussi Dame Sumire, mais à son âge c'est peut être une teinture pour masquer ces cheveux gris. Et sa réservation a été annulée il y a une semaine..."

Elle baissa la voix, jetant des regards nerveux aux alentours avant de poursuivre.
"... Vous savez, rapport à la situation. Dame Sumire craint pour ses splendides bijoux... Oh, y'a aussi la petite Hiyori, la fille de la boutique de fleur en bas de la rue, qui a hérité de la chevelure de son père. Mais elle ne sera pas femme avant quelques années encore, même si elle fera sans doute tourner bien des têtes d'ici là."
Depuis sa cachette (de toute façon, l'attention d'éventuel passant serait d'avantage attirée par les fêtards de la terrasse), Nozomi scrutait l'assemblée, pour voir qui réagiraient à l'interrogatoire indiscret de Denya.

Le couple de jeunes nobles en goguette n'y prêta pas la moindre attention, perdu dans leur monde de jeune marié et d'amoureux transit. Un bon point pour la fidélité du tout jeune mari : la kunoichi du désert était tout de même superbe dans son kimono de fête.
Le barman resta lui aussi de marbre, feignant l'indifférence avec une expérience consommé, sans doute même blasée.
Tout à leurs ripailles, le trio de marchands n'avait sans doute même pas entendue les questions (et réponses reçues) de l'inquisitrice du désert.

Le jeune homme assit à l'écart reporta par contre vite son œil sur la scène, tendant discrètement (pas assez pour une kunoichi tel que Nozomi) l'oreille.
Son crayon s'agita frénétiquement, noircissant son carnet. Il marmonnait dans sa barbe, ce qui permis à la marionnette humaine de lire sur ses lèvres.
"...Bleu profond de la nuit,
La résine et le sel des pins,
Si loin de la mer..."

Soit c'était un message codé, soit Denya venait d'inspiré un poème à quelque écrivaillon...

Il ne fut pas le seul à réagir. Celui qui le fit avec le plus d'emphase était le dragueur accoudée au bar. Abandonnant sans vergogne sa proie précédente, il se glissa avec souplesse près de Denya dans un véritable pas de danse.
"Faut-il que cela soit impérativement une femme, belle demoiselle ?" s'enquit-il avec un sourire enjôleur (voir plus si affinité). D'un claquement de doigts, il fit sortir de nulle part une rose écarlate qu'il offrit à Denya.
Chose étonnante, ni la marionnette humaine, ni la jônin n'avait remarqué comment il s'y était pris.  Visiblement, c'était un passe-passe assez élaboré pour tromper même les yeux de ninja.
"Puis-je vous offrir un verre ? Et qui sait, vous aider dans votre noble quête ?"

Soupçonnant l'usage de Fuinjutsu dans la série de vols étranges, Nozomi décida de d'avantage s'intéressait à l’énigmatique solitaire. Laissons Denya gérer le godelureau aux cheveux d'azur.
Après tout, un poète, calligraphe ou écrivain ferait une bonne couverture pour un shinobi maniant l'étrange art des sceaux... Et même si ce genre de personne avait un train de vie aisé, ce n'était que pour les véritables artistes reconnus et ayant divers mécènes dans l'aristocratie.

A moins que le jeune homme fut noble lui-même (ce qui était possible, ses vêtements sombres semblaient de goût... Mais n'avait-on pas toujours la classe habillé de noir ?), seul un homme de lettre particulièrement prospère aurait pu se payer un établissement aussi luxueux.
De plus, avoir un carnet sous la main permettait à un espion de prendre des notes, à un voleur de tracer des plans et d'annoter tous les détails sur les rondes de gardes et les particularités des bâtiments à cambrioler.
Enfin, la chevelure aile de corbeau soigneusement peignée et huilée cachait un œil du soi-disant artiste. Un ninja ayant connu la guerre ou des missions dangereuses pourrait ainsi dissimuler quelque cicatrice...

La marionnette humaine scruta donc le jeune homme... Mais sans remarquer quoi que ce soit de particulier.
Après sa brève fulgurance devant la scénette jouée par Denya, il se renfrogna, prenant un air vaguement distant et méprisant en dévisageant le dragueur aux cheveux bleus et sa rose.
Nozomi n'était pas experte en expression et sentiment humain, mais on sentait que son âme d'artiste se révolter devant une scène aussi décadente : celle d'un séducteur de taverne, flamboyant mais évidemment rustre.
Et, à le voir noircir son carnet de notes assassines et rageuse, il y avait également un peu (voire beaucoup) de jalousie.

 
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Sahara Denya
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Faut-il que ce soit un homme ? Lun 19 Aoû - 17:48
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Faut-il que ce soit un homme ?


       Deux suspects, un couple. Une couple heureux qui fêtait sa réussite après une série de vols effectués efficacement, sans accroc. L'image collait, il ne manquait au tableau que la perruque qui pouvait incriminer les amoureux. Sans elle, pas de certitude : impossible de relier cette femme à celle dont avait parlé le responsable de la ligue, Ginjiro Arihiro. S'il n'y avait pas de perruque, j'avais tort quant aux suspects, mais je restais au bon endroit : il s'était bel et bien passé quelque chose dans cet établissement. Le tout était d'espérer que la venue de Nozomi n'avait pas fait déguerpir ces gens dont elle avait surpris une intéressante conversation.

Fin du morceau. Tandis que mon interlocutrice semblait gênée, je fus distraite par l'arrêt de la musique et tournai la tête vers le groupe, constatant que le contrebassiste venait de se munir de son archet. Ce fut lui qui reprit d'ailleurs dans un dialogue entre son instrument et le piano. Un début sans percussion, mais cette dernière se fit entendre après l'introduction. Bien plus présente qu'auparavant mais toujours pas à son maximum, le batteur tenait à ne pas se faire renvoyer de la salle, elle fit entendre la sonorité des fûts du tom et de la caisse claire. Cette dernière en avait un en aluminum tandis que celui du tom était composé de bois. Aucune surprise, ce fut le bois qu'on entendit le plus des deux et ça jouait toujours autant du charley, mais là encore, aucune surprise. Le plus étonnant était le choix de conserver la grosse caisse. Mais l'on est toujours meilleur que les autres en les regardant.


Hmmm... La couleur n'est certes pas la plus commune, mais c'est un peu maigre comme description, mademoiselle…




Pour être maigre, c'était maigre, je le savais, mais je n'avais rien de plus sur quoi me baser. Une femme aux cheveux de cette couleur-ci accompagnée d'un matou, comme elle le disait, c'était maigre, mais de toute manière, j'étais bien plus intéressée par la réaction des deux amoureux que par le récit de l'employée que j'avais interrompue dans son travail, sans aucune gêne, sans même penser que je l'avais importuné. Cette possibilité de m'avait pas effleurée un seul instant et la négligence allait de paire avec l'image que je voulais donner, celle qui pouvait endormir les méfiances et me permettre de retrouver cette femme aux cheveux azur accompagnée d'un chat dodu. Mais d'ailleurs, ce drôle de matou que nous avions croisé tout à l'heure n'était pas enrobé.


L'épouse du Seigneur Masao a une chevelure bleu foncé, mais elle est actuellement un villégiature avec son mari. Il y a aussi Dame Sumire, mais à son âge c'est peut-être une teinture pour masquer ses cheveux gris. Et sa réservation a été annulée il y a une semaine…


Une femme en villégiature ? Une intéressante excuse pour n'être suspectée de personne, mais elle devait être en compagnie de son époux. Un seigneur avait-il besoin de commettre des vols ? Non, sauf s'il ne s'agissait que d'un titre de noblesse qui ne reflétait pas la richesse des gens. Noble ne signifiait pas prospère. Ça me rappelait l'histoire d'un vétéran qui avait accompli plusieurs missions lui ayant permis de s'acheter une demeure dans le désert du Pays du vent. Cependant, il ne possédait aucune terre, aucun commerce et avait commencé à vivre au-dessus de ses moyens et comme les ronds qu'il dilapidait ne revenaient pas assez vite dans son coffre, il avait été contraint de revenir à un mode de vie plus ordinaire sans être spartiate. Ou alors des cambriolages destinés à se divertir plus qu'à se remplir les poches.


… Vous savez, rapport à la situation. Dame Sumire craint pour ses splendides bijoux... Oh, y'a aussi la petite Hiyori, la fille de la boutique de fleur en bas de la rue, qui a hérité de la chevelure de son père. Mais elle ne sera pas femme avant quelques années encore, même si elle fera sans doute tourner bien des têtes d'ici là.


Ouaip. Des noms à retenir dans un coin de ma tête, car même si le seigneur était impliqué, je n'allais pas le reconnaitre. Au stade où en était l'enquête, je n'allais pas me pencher sur l'identité des ces trois personnes mais rester ici, creuser la piste la plus logique. Cependant, à mon grand désarroi, les amoureux n'avaient aucunement prêté attention à mes propos et semblaient se contenter de leur présence mutuelle. Une belle preuve d'amour que voilà mais qui ne m'arrangeait pas : ou alors ils étaient malins et allaient surement trouver un moyen de se soustraire à ma vue tout en ayant porté une oreille aussi attentive que discrète à la conversation, ou alors j'étais simplement obstinée et pas d'accord d'admettre que j'avais tort.

Le batteur entra dans la discussion et le morceau alternait entre des phases d'échanges entre les instruments et d'autres durant lesquelles les trois jouaient ensemble. La serveuse et moi échangeâmes un regard. Le sien laissait deviner qu'elle avait encore fort à faire mais n'osait pas mettre d'elle-même fin à l'entretien. Mon kimono faisait-il autant d'effet ? Quoiqu'il en fût, je lui souris lorsque vint nous interrompre un homme aux tifs remarquables.


Mer…






Faut-il que cela soit impérativement une femme, belle demoiselle ?




Je me retournai brusquement, yeux écarquillés, presque furieuse, me sentant prise en traitre ! Être abordée par derrière, c'était comme être attaquée dans le dos, un comble pour une kunoichi ! Je n'avais guère porté attention aux gens qui m'entouraient et voilà que le dragueur du bar s'était rué sur moi, c'était frustrant. Pauvre type ! J'avais manqué d'attention, j'étais la seule fautive et il avait mis en évidence une faiblesse chez moi, ce qui ne me mettait pas en joie. Du coin de l'oeil, je pus voir la serveuse retourner à ses occupations. Tant mieux, dans le fond, car continuer à parler avec elle ne m'eût rien apporté de nouveau, sauf la possibilité de faire réagir visiblement le couple s'il était coupable, ce qui semblait compromis par leur innocence ou leur jeu d'acteurs.

Il était venu, ce bellâtre, sans doute pour me séduire tout comme il le faisait auprès des autres femmes qui se présentaient à lui. Peut-être étais-je un plus gros poisson à attraper, moi qui ne l'avais presque pas regardé et qui semblais avoir un but précis et il avait choisi de suivre les échanges entre la serveuse et moi afin de m'aborder. Séduire une personne indisponible tenait plus du défi qu'attirer le regard d'une femme qui souhaitait déjà être conquise ou du moins qui détournait aisément le regard et comme je semblais avoir un objectif, le chevelu devait déjà ressentir une certaine satisfaction d'avoir capté mon attention.


Pardon ?




En effet, de quoi se mêlait-il ? Épier une kunoichi ! S'il avait su ! Et même en toute ignorance, il n'avait pas à savoir de quoi je parlais, même si je n'avais pas été discrète et que j'avais volontairement fait en sorte d'être entendue. Autant dire que j'avais été une crieuse publique. Faire réagir était mon but, eh bien je l'avais atteint. Mon regard s'arrêta sur ses cheveux. Quelle couleur ! C'était exactement ce que je cherchais ! Pas une femme… et s'il avait raison sans le vouloir ? Et si ce n'était pas une perruque, mais de vrais cheveux ?

Tiens ! Une fleur ? Quelle beauté ! Et quelle fraicheur apparente, quelle vivacité ! Comment une splendeur pareille pouvait-elle exister ? Je connaissais les fleurs des cactus, mais celle-ci ne lui ressemblait en rien. Elle était tout bonnement sublime. L'astuce de la fleur, un classique des bouquins à l'eau de rose qui n'était de loin pas absurde car mon coeur accéléra brièvement ses battements et je devais sans doute avoir rougi.


Puis-je vous offrir un verre ? Et qui sait, vous aider dans votre noble quête ?




Oh ! Boire pendant le service, une idée qui n'eût pas grandement plu à ma hiérarchie, mais personne n'était là pour le voir. Et ce mec était plutôt beau gosse, non ? Un charmeur là pour tenter d'aider une demoiselle en détresse, quel gentilhomme ! Je ne saisis cependant pas son présent, faisant de ma main droite un bouclier prêt à se retirer s'il tentait d'y introduire la rose.


Navrée, mais je ne suis pas femme à fleurs, même si celle-ci est magnifique.




J'avais jeté un nouveau coup d'oeil à la plante du romanesque en souriant puis de nouveau regardé mon interlocuteur dans les yeux en prenant un air amusé.


Vous avez bien choisi, elle est vraiment belle. Je suis sure que vous aurez toutes vos chances auprès d'une autre femme. Quant à boire un verre, je suis navrée, mais je ne bois plus depuis la mort de mon frère. Pas même durant les grandes occasions.


Pour cette dernière phrase, j'avais rendu ma voix plus grave et terminé d'afficher une mine joyeuse pour prendre la posture d'une femme qui ne voulait afficher sa tristesse mais qui était visiblement affectée, avec un effort visible pour tenter de sourire sans y parvenir vraiment.

Il prétendait m'aider, mais alors que nous avions entamé notre dialogue, je vins à penser au Henge. Nozomi et  moi suspections l'usage du fuinjutsu et d'un possible genjutsu et savions possible l'utilisation du Meisaigakure dans cette affaire, alors pourquoi pas un ninjutsu plus basique encore ? Comme le Henge, par exemple. Cela pouvait aussi expliquer pourquoi l'on m'avait communiqué qu'aucune femme à la chevelure azurée ne s'était présentée. Pas besoin de perruque avec cette technique. Mais j'avais une folle envie de savoir.


Ces cheveux sont-ils les vôtres ou s'agit-il d'une perruque ? Je ne me souviens pas avoir déjà rencontré un homme ainsi coiffé, voyez-vous.



Je me doutais bien qu'il allait être surpris par une telle question, j'allais passer pour une sotte, mais tant mieux. J'enchaina en levant le sourcil droite et en commençant à me diriger lentement vers l'extérieur afin de lui donner la possibilité de me suivre. Mais j'avançai lentement, ne voulant absolument pas qu'il eût l'impression que je le quittais.


Vous parlez de m'aider, c'est fort aimable de votre part. Mais en êtes-vous capable ? Puis-je réellement vous faire confiance en vos charmes, énigmatique logogriphe ?




Si le Henge avait réellement été utilisé, autant dire que tout le monde ici était un suspect potentiel. Cette aide providentielle était donc potentiellement coupable. Comme innocente. Il pouvait s'agir d'un vrai dragueur. Ou pas.

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Nozomi
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Suna no Chunin
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Re: Le binôme de Masara Mer 11 Sep - 14:21
Nozomi
Enfin l’action ! Lorsque Denya attira l’attention de quelques clients, Nozomi était aux aguets. Certaines personnes avaient réagi, et ce n’était pas le couple qui avait intéressé la Juunin, pour commencer. Elle avait été abordée par un jeune homme, ce qui sembla la prendre au dépourvu, mais Nozomi n’eut pas le loisir de lui prêter attention : elle fixait l’homme en vêtements noirs qui était assis plus loin. Il avait clairement l’air intéressé, et avait légèrement tourné la tête pour mieux entendre ce qui se disait. Ses yeux ne regardaient pas dans la direction de Nozomi, cependant, car il les gardait sur son carnet, où il écrivit de nouvelles lignes que la petite marionnette parvint à déchiffrer… en lisant sur ses lèvres. Elle n’était pas spécialiste en la matière, mais elle aimait profiter de cette tendance de certains à bouger les lèvres lorsqu’ils écrivaient, comme s’ils s’imaginaient en train de déclamer le texte qu’ils couchaient sur papier. Ainsi, elle devina les lignes suivantes :

« ...Bleu profond de la nuit,
La résine et le sel des pins,
Si loin de la mer... »

Pensant identifier des vers, elle dénombra toutefois six, huit et cinq syllabes, ce qui ne correspondait pas à l’habitude de rythmer les lignes de longueurs égales ou presque. Il ne s’agissait pas non plus d’un haiku, clairement. Il était toujours possible qu’elle ait manqué le début ou la fin, mais cela suffisait pour l’instant : c’était du charabia incompréhensible. Peut-être une forme de code, dans le cas où quelqu’un trouverait le carnet, mais Nozomi en doutait : qui conservait des messages codés dans un carnet personnel ?

Que pouvait-il donc rester, si ce n’était ni de la poésie, ni un message codé ? Pas grand-chose. Oh, mais si ! Il pouvait très bien être en train d’écrire autre chose que ce qu’il se disait. Nozomi ne connaissait pas bien le fuinjutsu, mais il était possible que ces phrases sans queue ni tête ne jouent que le rôle d’incantations alors qu’il dessinait en réalité des sceaux sur ses pages. Peut-être.

Ou alors elle cherchait trop loin. Il pouvait s’agir d’un des voleurs, s’infiltrant dans les Six Cyprès comme s’il s’agissait d’un repère ennemi, y remarquant moultes détails qui ne pouvaient intéresser que ceux qui cherchaient les failles de sécurité.

Les Six Cyprès… maintenant que Nozomi y pensait, il y avait peut-être un lien avec le message qu’elle avait interprété. Les pins pouvaient être une référence au nom de l’établissement, alors que le « si loin » juste derrière résonnait comme le contraire phonétique de « cyprès ». Le bleu profond pouvait parler de la chevelure que Denya recherchait, et la nuit… eh bien, la nuit. Non, Nozomi n’arriverait pas à déchiffrer ce message codé – en partant du principe qu’il s’agissait bien de cela – mais elle se promit de s’en souvenir pour le soumettre à sa collègue plus expérimentée.

La suite de l’observation du suspect ne donna à Nozomi aucune information importante. Il jetait de temps en temps des regards à Denya et à son interlocuteur, et semblait animé d’une animosité somme toute étonnante. La juunin, de son côté, semblait quelque peu gênée par la conversation qui prenait un cours qu’elle n’avait peut-être pas prévu. Les ninjas étaient entraînés à rester discrets, et elle avait tenté la stratégie inverse, consistant à attirer l’attention sur elle. Les conséquences n’en étaient pas bien graves, pour l’instant, mais peut-être les voleurs avaient-ils été alertés sans que les Sunajin n’en sachent rien.

Nozomi décida donc de remonter, par l’extérieur, en direction de la fenêtre d’où elle avait entendu les bribes de conversation incriminante lors de sa dernière visite. Si leurs cibles attendaient un message, un ordre ou un bon moment, peut-être s’y trouveraient-ils à nouveau, et elle pourrait alors intercepter de nouvelles paroles pleines d’indices. Ou alors il n’y aurait personne. Et dans ce cas, ce serait le moment parfait pour fouiller la pièce à la recherche d’éléments que les voleurs auraient pu laisser derrière eux.

Et ainsi, elle abandonna Denya à son dragueur. Nul doute qu’elle parviendrait à se débarrasser de lui lorsqu’elle jugerait le moment opportun. Il n’était pas impossible qu’il s’agissait d’un de leurs ennemis, qui cherchait simplement à la retarder là pendant que les autres, alertés, prendraient la fuite, mais personne n’avait quitté la pièce, donc ce n’était pas probable.

Aussi discrètement que possible, la marionnette se rendit au même endroit, juste sous la fenêtre de la pièce, et espéra ainsi faire avancer leur enquête.

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Re: Le binôme de Masara Mar 17 Sep - 19:34
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Le gentilhomme aux mains habiles essuya rebuffade sur rebuffade en tentant de courtiser Denya.
Non content de refuser la rose issue de son tour de magie, de l'éconduire en lui disant d'aller voir ailleurs, la sunajin aussi dure que ses bras de bois enfonça le clou en concoctant un joli mensonge pour décliner un verre.
Invoquer un décès n'aider guère à détendre l'atmosphère, aussi le godelureau n'insista pas, remballant sa fleur comme un magicien.

Pourtant, malgré les camouflet en série de la policière du désert, l'homme aux cheveux d'azur ne s'écarta pas d'elle et n'alla pas ennuyer la moindre autre jeune fille.
Ce sentait-il coupable ou était-il totalement sincère en offrant son aide à Denya ? En tout cas, il lui sourit et répondit à sa fâcheuse question.
Faisant ouvertement le pitre, il porta la main à son cœur, comme mortellement placé par un poignard ou une flèche.
"Aaaah, belle demoiselle, vous broyer mon cœur et mon pauvre ego !" singea-t-il, lui souriant toujours de façon amusé. "Caressez ! Tâtez ! Jugez ! Ma splendide chevelure est cent pour cent naturelle, bénédiction du ciel dont elle a la couleur ! Peu fréquente, mais sans fard ! Une façon qu'ont eut les Kami de me rendre inoubliable..."

Alors que la sunajin faisait mine de sortir du bar à pas lent, le damoiseau à la tignasse cyan lui emboîta nonchalamment le pas.
Il était donc fermement décidé à l'aider. Ou juste affreusement collant : Nozomi (et même l'instinct de femme de Denya) purent deviner là où s'égarer ses yeux sur la silhouette de Denya qui s'en allait avec grâce.
La question de la policière lui avait-elle donné un vague espoir après les rebuffade en cascade précédente ? Était-il intrigué par la sunajin en luxueux kimono de soirée ?
En tout cas, il ne l'abandonna pas et se porta bien vite à ses cotés, se dirigeant vers la sortie avec elle.

Il rit quand Denya douta de ses compétences et mis en doute sa probité.
"Tout gentilhomme se doit de porter secours à une demoiselle ! Si mes charmes si énigmatiques ne vous ont point séduit, peut être que mon aide charitable ouvrira enfin la porte de votre cœur." affirma-t-il gaillardement, saisissant doucement (mais par surprise) la main de l’enquêtrice du désert, s'inclinant bien bas pour lui donner un chaste baisemain.
"Dîtes m'en plus sur votre quête et je promet de mettre mes larges ressources à votre disposition... Mais dans les limites de la légalité, bien entendu ! Et encore, quelques entorses sont parfois... nécessaire. La Loi ne devrait pas brider le cœur des femmes..." poursuivit-il après cette démonstration de ses manières ouvertement grandiloquentes. Il fit un clin d’œil égrillard à la sunajin.
"S'agit-il d'une sombre histoire de vengeance ? Traquez-vous quelque insidieuse maîtresse de votre, milles fois hélas, ex-mari ? Cela a-t-il un rapport avec feu votre frère ? Quelle est donc cette mystérieuse inconnue qui hante votre cœur  et flétrie votre âme au point de refuser mes douces avances ?"
Il baissa la voix, afin de n'être entendu de personne.
"Notons aussi qu'il est tard... D'après les rumeurs, la ville endormie n'est pas aussi sûre qu'il n'y parait..." souffla-t-il comme un conspirateur. "Et... Je n'ai pu m'empêcher de noter les particularités de votre main. J'avoue être à la fois inquiet et intrigué, mystérieuse inconnue à la poigne presque d'acier..."


De son coté, Nozomi avait observé les clients et à part l'esseulé qui avait griffonné diverses notes en prononçant des paroles sibyllines.
Poésies (plus ou moins raté) ou code secret ? Difficile à dire pour le pantin anthropomorphe, qui formula moult hypothèses mais ne pu tirer de conclusion définitive.
Elle s'interressa néanmoins au jeune homme, l'observant alors que Denya ne se dépêtre pas de son dragueur de bar.
Les sens affûté du pantin autonome lui permirent de déchiffrer ce que murmurais pour lui-même le chevelu à l'oeil masqué.
"...Quand je les regardes.
Dans leurs rêves emplis de joie,
Mon coeur est meurtris..."


Après quelques notes sur son carnet, l'esseulé se détourna dans un profond soupir et termina son thé en évitant ostensiblement de regarder vers Denya et son chevalier servant.
Doutant d'obtenir plus de détails (et après tout c'était peut être juste un poète raté qui jalousait l'assurance du dragueur aux cheveux d'azur), Nozomi décida d'effectuer une investigation plus poussée des chambres, notamment de celle où elle avait surpris une compromettante conversation.


Se glissant dans les ténèbres, la kunoichi artificielle escalada de nouveau la façade jusqu'à l'étage.
Un lueur de bougie indiquait qu'hélas (ou bien heureusement ?) la chambre était occupée.
La chuunin de bois tendit donc l'oreille depuis son perchoir.
A l'intérieur, une femme s'emportait visiblement. Tant mieux, c'était plus facile pour espionner.
"Mais que fait-il ?!" tonnait la demoiselle d'une voix colérique (Nozomi pouvait même l'entendre taper du pied. "Aucune nouvelle ! C'est mauvais, très mauvais..."
Une voix à la fois rauque et aiguë lui répondit. Presque... inhumaine. La marionnette vivante de Suna ne comprit pas exactement la réponse.
"Non ! Tu ne vas pas nous abandonner toi aussi !" pesta la femme agacée en retour. "Et je n'ai pas de chakra à gaspiller pour vous permettre de faire des aller-retour ! Je lui laisse encore une demi-heure. S'il n'est pas revenu d'ici là..."

Une longue réponse s'en suivit, où Nozomi cru comprendre les mots "mission" et "paiement". En tout cas, c'était la même voix que la dernière fois, mais hélas plus loin dans la pièce, se qui rendait ses propos inaudible.
D'un autre coté tant mieux, c'était cet inconnu qui l'avait détecté la première fois...
La femme en colère poussa un profond soupir d'exaspération avant de répondre.
"Ok, ok. Un dernier coups. Bon sang, vous êtes encore plus avide que moi ! Mais je te promets que le pacte serait remplis !"
Rires partagés.
"Mais ça commence à sentir mauvais... Si Rinkusuchi a été éliminé ou à dû se retirer, c'est qu'il est tombé sur forte partie. Peut-être des shinobi..." poursuivit l'énigmatique femme, toujours aussi agacée et faisant visiblement les cents pas dans la pièce.

Nozomi put deviner sa silhouette en ombre chinoise à travers la fenêtre : elle était visiblement grande, souple et avec une très longue chevelure.
Curieusement, aucune trace de son interlocuteur. Soit il ne bougeait pas, soit il était de petite taille, indécelable depuis son perchoir.
"On attend le retour de Kojirô, en espérant que ce fichu m'as-tu-vu n'attire pas trop l'attention ce soir. Demain, on se met en chasse pour le dernier coup. Il lui fera le coup classique de la demoiselle en détresse et tu te glisseras avec lui dans le manoir. Faisons l'inventaire des rouleaux restant..."
Le bruit d'un lourd meuble qu'on déplaçait se fit alors entendre dans la chambrée .
Et tout cas, nul doute n'était plus permis pour la marionnette autonome : elle avait déniché les coupables des vols.

 
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Sahara Denya
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Rock'n'roll Ven 4 Oct - 18:10
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       Quelle crétine ! Heureusement que j'avais en face de moi quelqu'un d'amusé et qui semblait profiter de toute occasion pour relancer une possible approche, mais on n'avait pas idée d'ainsi mettre en avant un élément crucial de l'enquête qu'étaient des cheveux d'une couleur atypique. Sa proposition de toucher était tentante mais mes mains ne se dirigèrent pas vers sa tête. Pour une dame, tripoter ainsi un homme, de surcroit un inconnu, n'était guère convenable. J'étais une dame et non une roturière, mon habit était là pour le signaler et ma richesse allait dans ce sens. Elle était issue des missions accomplies et même si l'on murmurait des choses à Suna, je n'avais aucunement profité de mon statut de policière pour avoir accès aux fruits des rapines des malfrats. Mon argent était blanc.

Les avances de mon interlocuteurs, je les avais repoussées telles qu'elles étaient, mais il était beau. Ne mentons pas, son visage était à faire craquer une pierre et mon coeur n'était pas de marbre. Moi qui pensais ne pas succomber, j'étais un peu plus qu'amusée de voir qu'en pleine enquête, j'étais à participer plutôt activement à un jeu de séduction et il insista. Ou il voulait vraiment m'aider, où il voulait savoir de quoi il en retournait, mais qu'on qu'il en fût, je m'étais retournée et nous étions à nous regarder yeux dans les yeux sous le doux solo de piano. Puis mes lèvres esquissèrent un fin, puis plus large sourire lorsqu'il fit la promotion de sa présence à mes côtés. Toutefois, dès qu'il évoqua mes prothèses de pantin, j'eus un sursaut intérieur. Mince ! Il avait vu. Et mince, il avait vu. Je clignai des yeux alors que ma main droite vint se poser sur mon poignet gauche et de ma bouche, un soupir. Mes pupilles descendirent l'espace de deux secondes vers le sol avant que je ne le regardasse de nouveau. J'avais ôté mes gants pour qu'ils ne jurassent pas avec mon récent achat. Il ne devait pas comprendre que j'étais une kunoichi, mais même si l'iroujutsu était propre aux ninjas, en bénéficier devait être possible pour des civils. De riches civils. Des nobles et des bourgeois aisés. La voix triste, je répondis :


Oh, vous avez remarqué. Vous êtes un homme attentif mais votre indiscrétion pourrait vous faire défaut.




Puis je pris un air malicieux.


Les relations permettent de rencontrer des gens mauvais mais aussi des gens bons. Ce don-ci est le fait d'un homme que je n'aurai jamais assez remercié. Les relations peuvent permettre de rencontrer des gens étranges, voire intéressants… et des personnes géniales.


J'avais doucement cligné des yeux lors de ma dernière phrase. J'exagérais peut-être. Surement. Mais il était beau ! Puis la lumière s'éteignit. Plus de musique. Je regardai à gauche, puis tendis ma main en espérant attraper le beau gosse. Je ne devais le laisser s'échapper si jamais il s'agissait d'une ruse quelconque et alors que les gens commençaient à s'inquiéter voire plus, une flamme s'alluma. Il s'agissait d'une bougie, une longue bougie blanche posée sur un support doré dont la poignée était tenue par une main couleur ébène. Dans l'encadrement de la porte se tenait un homme en complet rouge et aux cheveux crépus dont le sourire montrait de blanches dents. Impressionnée, je reculai pour laisser passer ce grand noir qui déposa sa bougie sur le comptoir tandis que la lumière revenait et nous permet de voir, clairement, celui qui fut présenté comme Buraune Jemusu. Mais oui, oui ! Oui, c'était ce magnifique chanteur à la voix prenante, icône d'un genre nouveau dont j'aimais moi-même jouer à mes heures perdues. Le chanteur au succès grandissant était sur scène et, jetant un regard amical au contrebassiste, il prit une grande respiration et scruta la salle. Des regards étonnés et des mises circonspectes portaient sur lui leur attention. Le batteur fit jouer deux fois du charley avant de donner quelques coups sur le tom et la caisse claire et laisser au piano le soin de l'introduction, énergique, forte. La contrebasse le rejoignit ensuite. Puis la percussion.


Bienvenue au show, gens de Masara
Je suis tout conquis de me trouver là
À chanter devant vous
À danser comme un fou
D'un style qui mettra le monde à genoux !


Il venait de démarrer. Son chant était fort, puissant et pourtant, si mystérieusement diffusé. Connaissait-il le ninpo et avait-il fait usage de la ventriloquie, maitrisant alors le chakra sans le savoir ? Ou lui avait-on apposé un sceau ? Peu m'importait, car le chanteur d'un genre nouveau était ici, à Masara, et j'avais l'occasion de l'entendre et le voir ici-même, en tenant un inconnu. Que je lâchai subitement en regardant sa main, puis son visage. Il était toujours à mes côtés et entendait le même rythme que moi. C'était peu conventionnel et surement pas apprécié par tout un chacun, mais il s'agissait d'une révolution musicale à laquelle j'adhérais totalement. J'aimais. Mais j'étais occupée par une enquête. Avec regret, je signifiais à ma belle compagnie mon souhait de sortir de l'auberge afin de m'entretenir avec lui. Lorsque nous fumes sortis, je rigolai doucement.


Quelle musique originale, ne trouvez-vous pas ? Ce rythme fou et cette vive mélodie ont su trouver en moi un public réceptif, jamais je ne me serais attendue à assister à un tel spectacle.



Mais déjà, la mélodie changeait, comme si nous n'avions eu là qu'une mise en bouche. J'eusse aimé écouter la suite et souhaité pouvoir profiter de la chanson, mais je préférais garder en tête mon objectif et passer pour une femme convenable en ne restant pas debout au milieu d'une salle alors que chacun était assis. Me rassoir me semblait être une étrange attitude, comme une manière de rembarrer à nouveau ce bel homme, mais mes yeux se tournèrent vers l'auberge, puis je revins à mon interlocuteur, dont je souhaitais tout de même savoir pourquoi il insistait tant. Doucement, c'était ainsi que j'allais le cuisiner.


Votre imagination est débordante. Je garderai pour moi ce qui concerne mon frère, mais sachez que je ne cherche nullement à satisfaire quelque pulsion personnelle que ce soit. Je suis ici car je l'ai souhaité et non pas parce que mon destin m'a menée ici. Point de tourment, bien heureusement, point de souffrance.



Je fis de lents et petits pas en tentant de les caler sur la musique que j'entendais très clairement et avec laquelle je souhaitais me synchroniser mais c'était tout bonnement impossible de le faire de manière naturelle et non forcée. Aussi me contentai-je de marcher en me réjouissant lorsque mon pied se posait en même temps d'un battement.


Vous êtes d'une courtoisie chevaleresque en perdition, monsieur. Courir ainsi au secours d'une dame sans même savoir si de secours elle a besoin. Cette bonté n'est pas pour me déplaire, mais quelle sont ces larges ressources dont vous disposez ? Si je suis une mystérieuse inconnue, vous êtes quant à vous un énigmatique anonyme à prétendre pouvoir plus que simplement me protéger dans le noir de la nuit. Votre imagination exagère-t-elle les propos qui pourraient sortir de votre bouche ?


D'un regard à droite, puis à gauche, mais rien que des coups d'oeil sans tourner la tête, je ne constatai nulle personne nous épiant d'une manière évidente. Tout en continuant dans ma lenteur, j'invitai mon interlocuteur à me suivre.


À l'écoute de vos propos concernant la loi, je me permets d'imaginer, à mon tour, qu'une certaine discrétion est de mise et qu'il ne s'agit pas de me répondre devant cette auberge-même, car elle est trop fréquentée. Préférons un endroit plus discret.



Récapitulatif:

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Nozomi
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Re: Le binôme de Masara Sam 26 Oct - 17:05
Nozomi
Au moment de quitter des yeux l’inconnu isolé dans un coin de la salle commune, Nozomi perçut ses dernières paroles fantômes, peut-être la suite du texte qu’il écrivait, en tout cas des mots s’assemblant de manière un peu moins évasive que les précédents :

« Quand je les regarde.
Dans leurs rêves emplis de joie,
Mon cœur est meurtri… »

De bien belles paroles, qui faisaient, cette fois, beaucoup de sens si l’on y ajoutait les expressions qu’affichait le romantique déçu : il aurait préféré que Denya vienne vers lui et engage la conversation, plutôt que de la voir abordée par ce dragueur bien plus extraverti. Lorsque Nozomi se détourna, il affichait un air bien renfrogné, le pauvre. Était-elle trop jeune, ou était-ce sa nature pas tout à fait humaine qui l’avait immunisée contre les troubles de l’amour romantique ? Elle n’avait jamais été éprise de quelqu’un comme pouvaient l’être les autres personnes, et c’était tant mieux. Ceci dit, d’après les histoires, on disait que cela pouvait tomber sur n’importe qui à n’importe quel moment… aussi espérait-elle que le moment ne serait pas mal choisi. Pas en mission, en tout cas !

Alors qu’elle reprenait son ascension pour atteindre la fenêtre qu’elle voulait espionner, elle entendait encore vaguement la musique de la salle commune, et notamment un changement de genre particulier, qui ne fut cependant pas assez notable pour la déconcentrer vraiment. Elle gardait en vue l’objectif : faire un tour dans la chambre dans laquelle elle avait pu espionner les suspects principaux de cette affaire.

En y arrivant, elle fut frappée d’une légère déception alors qu’il était évident que la chambre était, encore une fois, occupée. Mais ce n’était pas forcément plus mal : elle allait pouvoir écouter ce qui se disait, et remarqua en premier le ton : la femme semblait en colère, et la seconde voix, qui était toujours aussi étrange, lui répondait de manière plus discrète, clairement moins sujette à l’impatience que sa camarade ? (Ou patronne ? Ou sujette ?) Cependant, elle était située plus loin de la fenêtre, et parlait surtout moins fort, si bien que la marionnette était incapable de noter ses réponses. Ce n’était cependant pas très grave, car la conversation pouvait plus ou moins être retracée grâce aux répliques de la femme. De plus, Nozomi appréciait sa distance avec cet interlocuteur mystère, car c’était lui qui avait failli la repéré la dernière fois, elle en était certain. La voix était la même que dans ses souvenirs, et il était difficile d’imaginer deux personnes avec une tonalité pareille.

À en croire leurs paroles, ces personnes attendaient quelqu’un, un homme. Le mystérieux personnage s’était visiblement porté volontaire pour aller le chercher, car la femme lui avait répondu, sur un ton toujours remonté :

« Non ! Tu ne vas pas nous abandonner toi aussi ! Et je n’ai pas de chakra à gaspiller pour vous permettre de faire des allers-retours ! Je lui laisse encore une demi-heure. S’il n’est pas revenu d’ici là… »

Tant d’informations en si peu de phrases ! Cette femme était donc bien un ninja, ou en avait reçu l’entraînement, et cela lui permettait d’utiliser son chakra. Elle semblait pouvoir transporter ses camarades grâce à ses pouvoirs, mais Nozomi ne savait pas si cela signifiait qu’elle pouvait les envoyer directement à un lieu donné grâce à du Fuinjutsu ou si elle pouvait les rendre invisible, protégeant ainsi leurs arrières lors d’un voyage. Et enfin, elle semblait être la patronne. Ou en tout cas, elle pouvait choisir du temps qu’elle laissait à cet homme manquant pour qu’il termine sa tâche avant qu’elle ne s’en mêle.

Nozomi commençait à se réjouir d’être arrivée à ce moment, même si cela l’empêchait de fouiller la pièce. L’autre voix répondit, et elle ne comprit que quelques mots, assez pour se rendre compte qu’ils avaient une mission, qu’ils travaillaient donc pour quelqu’un d’autre, de plus haut placé. Ou alors étaient-ils des voleurs mercenaires, vendant leurs talents interdits aux plus offrants ? Cette dernière idée semblait être la plus proche de la réalité, toujours d’après les bribes de la réponse que la petite Sunajin percevait. La femme reprit la parole :

« Ok, ok. Un dernier coup. Bon sang, vous êtes encore plus avides que moi ! Mais je te promets que le pacte serait rempli ! »

Suivirent quelques rires des deux personnes… Que signifiait ce charabia ? Si seulement Nozomi avait pu entendre et comprendre plus de deux mots de ce qui s’était dit juste avant ! Quel était ce pacte ? Et de qui parlait-elle quand elle disait « vous » ? Ses deux compagnons de crime ? Lorsque les rires cessèrent, elle reprit :

« Mais ça commence à sentir mauvais… Si Rinkusuchi a été éliminé ou a dû se retirer, c’est qu’il est tombé sur forte partie. Peut-être des shinobi… »

Elles avaient un nom ! Rinkusuchi ne disait rien à Nozomi, mais peut-être Denya aurait-elle déjà entendu cela quelque part. Les événements qu’imaginaient cette femme rappelèrent à l’espionne qu’elles avaient capturé un chat qui les avait observés, et qui travaillait probablement pour eux. Était-ce lui, Rinkusuchi ? L’attendait-elle encore ? Ou était-ce le nom de l’homme qu’ils attendaient ? La silhouette de la femme apparut plus clairement à la fenêtre, révélant sa longue chevelure, et sa taille impressionnante. Notant ces informations, Nozomi resta aux aguets, et ne manqua pas la suite du dialogue, plus claire que jamais :

« On attend le retour de Kojirô, en espérant que ce fichu m’as-tu-vu n’attire pas trop l’attention ce soir. Demain, on se met en chasse pour le dernier coup. Il lui fera le coup classique de la demoiselle en détresse et tu te glisseras avec lui dans le manoir. Faisons l’inventaire des rouleaux restants… »

Après quoi ils se mirent à déplacer un meuble, probablement pour révéler du matériel caché (que Nozomi aurait pu observer si elle était arrivée à un autre moment…). À nouveau, beaucoup d’informations, et la marionnette put mettre à jour son histoire. Rinkusuchi était probablement le chat qu’elles avaient affronté plus tôt, alors que Kojirö devait être le dernier complice, un homme qui aimait visiblement vivre socialement. Et qui pouvait se faire passer pour une femme. Il n’en fallut pas plus à Nozomi pour connecter les pièces : c’était le dragueur aux cheveux bleus qui avait abordé Denya. Elles étaient à la recherche d’une femme dotée d’une telle chevelure, mais c’était suffisamment rare pour que la possibilité qu’un homme se travestisse tout en ayant déjà la bonne couleur de cheveux résolve leurs soucis. Elles l’avaient ! C’était suffisant pour l’instant, Nozomi devait revenir vers Denya au plus vite. Peut-être pourraient-elles attraper le voleur avant qu’il ne communique avec ses complices, ce qui leur permettrait de l’interroger.

Elle redescendit dans l’obscurité. La musique devenait à nouveau audible alors qu’elle s’approchait de la salle commune, mais d’autres voix lui étaient audibles : celle d’un homme, et celle de Denya ! Elle était à l’extérieur, et avait réussi à amener le coupable avec lui ! Félicitant intérieurement sa collègue (et supérieure), Nozomi se mit en chemin pour les suivre, tout en restant discrète. Peut-être était-elle déjà en train de l’interroger, utilisant encore sa couverture de noble dame pour ne pas éveiller ses soupçons ? La marionnette interviendrait au moindre souci, mais elle savait que les informations données de plein gré étaient toujours meilleures que celles que l’on lâchait lors d’un interrogatoire.

Soudain, un doute la frappa : peut-être Denya n’avait-elle pas pû se débarrasser de lui, qui était un dragueur un peu collant ? Peut-être qu’elle avait espéré qu’il la laisse tranquille, et avait quitté la salle commune, par dépit, puisqu’il lui serait totalement impossible de retrouver le « vrai » voleur, qu’elle pensait encore être une femme ? Non, c’était improbable. Comme Nozomi la connaissait, Denya aurait facilement trouvé une astuce pour qu’un homme intéressé par de la compagnie lui fiche la paix.

Se dissimulant du mieux qu’elle le pouvait, Nozomi suivit l’étrange couple, prête à intervenir si nécessaire.

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Alors que Nozomi grimpait dans les hauteurs des Six Cyprès, Denya repoussait (plus ou moins) les indéfectibles assauts du séducteur aux cheveux d'azur.
L'homme se montrait de plus en plus curieux à propos de la kunoichi du désert, ayant même décelé les particularités des bras en bois de la sunajin.
"Milles excuses si je me suis montré indiscret, mais bien souvent un homme doit finir par l'être pour se glisser dans le coeur d'une belle demoiselle..." susurra le bellâtre, accompagnant ses paroles d'un rapide baise-main. Visiblement, les prothèse de la kunoichi ne le dérangeait nullement.
Au contraire, ses yeux pétillaient d'amusement.
"Mais je comprends qu'une femme doit savoir garder certains mystères... Au moins pour un temps."

Un intermède musical donna de nouveau quelque-espoir au dragueur à la chevelure bleuté, surtout que la sunajin ne semblait plus autant le repousser.
"Tout ce qui a facilité notre rencontre est intéressant. Et, comme vous le dîtes si ingénument, génial..."
Hélas, si il aurait voulu entraîner la policière de Suna sur la piste de danse, cette dernière préféra s'éclipser.
Bien évidemment, il la suivit, vu que désormais elle ne le repoussait plus si ardemment.
"Vous auriez dû en profiter plus, alors." rétorqua-t-il quand Denya fit par de son admiration pour la musique du crooner. "La vie est trop courte : il faut en profiter pleinement et à fond. Et il m'aurait fort plu de vos accompagner pour quelques entrechats sur la piste de danse. Hélas, ce genre de spectacle se fait plus rare ici depuis quelques temps... La clientèle aussi. On parle de sinistre histoire de vol et ça fait fuir les noctambules... Mais vous en savez peut-être plus à ce sujet ?"

Visiblement, l'homme tendait de cuisiner un peu Denya. Avait-il percé la kunoichi à jour, notamment à cause de ses prothèses ? Ou n'était-ce juste qu'un peu de baratin ?
"Ah, douce demoiselle, je manque à tout mes devoirs, éblouit par votre beauté ! Je me présente donc à vous : Sasaki Kojirô, homme du monde et défenseur des dames en péril !" s’esclaffa le bleuté en faisant une profonde courbette. "Et pour baguenauder dans le noir, n'ayez nulle crainte : je ne suis pas le plus musclé des butors, mais j'ai de la ressource..."
Il n'en dit cependant pas plus, mais accepta sans mal de faire un tour à l’extérieur avec un étrange petit sourire en coin. D'un geste grandiloquent, il lui ouvrit la porte en s'inclinant.
Peut-être s'imaginait-il avoir réussit à séduire la policière aux bras de pantin...

Accroché à la façade du bâtiments, Nozomi pu entendre sa collège sortir avec sa "conquête".
Le regard suspicieux de la sunajin artificielle nota qu'un bref instant le séducteur au cheveu bleu laissa sciemment passé Denya devant lui, alors qu'il se tenait nerveusement les mains. Non, pas nerveusement : il n'y avait nul trâce de fébrilité dans l'attitude de ce type.
L'homme parlait haut et fort et marchait d'un air assuré au bras de Denya. Cela conforta la marionnette humanoïde dans sa théorie.
Ce godelureau n'avait rien de commun avec un noble stressé qui hésiterait à sortir en pleine nuit dans une ville en proie à de mystérieux et insaisissables voleurs.

Mais un bruit attira l'attention de Nozomi : visiblement, elle n'était pas la seule à avoir entendu sortir le petit couple.
D'un bond souple, le pantin vivant se décala de la fenêtre de la chambre des suspect, qui s'ouvrit.
Des mains de femmes s'appuyèrent sur la balustrade, bien vite suivit d'un profond soupir.
"Évidemment, l'autre idiot est déjà parti en chasse..." siffla la femme dont Nozomi avait déjà entendu la voix.
Un étrange rire, presque un feulement s'éleva alors des profondeurs de la suite.
"Il nyah pas que l'orrr qui le motive !" ricana l'autre voix que la sunajin de bois entendait clairement pour la première fois. Elle n'était pas pleinement humaine, fort semblable à celle du mystérieux matou qui avait tenté de les enfumés en se faisant passer pour un envoyé de Nibi.

"Mais pourquoi n'a-t-il pas conduit sa belle d'un soir dans sa chambre ?" remarqua soudain de façon suspicieuse la grande femme.
"Peut êtrrrre que ses chat-rmes n'opèrre plus aussi vite..."
"Hmmm..."
"Tu veux que je les suive ?"
"Oui. J'ai déjà perdu un espion. Tout ceci ne me dit rien qui vaille."
"A vos orrdrre, maîtrresse..." ronronna la voix.

Elle s'écarta de la fenêtre en une autre silhouette, bien plus petite s'en élança.
Un chat.
Un très gros chat, presque un lionceau.
La nuit en masquait les couleurs,  mais Nozomi aurait parié qu'il correspondait à la description de celui vu sur les lieux des crimes. Elle cru également remarquer un éclat doré. Un médaille ?
En tout cas, la marionnette humaine avait eut de la chance de ne pas être repérée par l’énigmatique félin.
Ce dernier se coula dans les ombres pour suivre Denya et son chevalier servant... La marionnette humaine n'hésita qu'un instant : elle se laissa tomber au sol discrètement (enfin du mieux qu'elle put) puis s'élança derrière lui et le couple.

Ce dernier conduisait Denya dans une ruelle sombre et sans charme, attenante à l'auberge. Sans doute une voie pour les fournisseurs, vu qu'il y traînait quelques caisses et futs, ou pour les gens qui aimaient beaucoup la discrétion... Nulle fenêtre ne s'ouvraient sur cette rue, que n'éclairaient que les lointains lampions de l'auberge. Si ils n'avaient pas été dans un quartier huppés, cela aurait un lieu parfait pour une embuscade. Ou fricoter en toute tranquillité.
"Je connais un endroit fort discret où nous serons à l'aise pour bavarder tranquillement." annonça celui qui s'était présenté comme Kojirô d'une voix douce, presque angélique tout en l’entraînant dans la rue isolée. "Vous pourrez alors tout me dire à propos de la femme aux cheveux bleus que vous recherchez..."
Sa voix était sensuelle, calme, reposante et empreinte de sérénité. On sentait son parfait désir d'aider la kunoichi. Bien trop pour la suspicieuse policière du désert. Il y avait là quelque-chose d'étrange...

"... Racontez-moi tout dans les moindre détails. J'ai de l'argent et moult contact en ville que je pourrais m'empresser de mettre à votre service. Mais pour cela, il va me falloir quelques précisions... Croyez moi, je suis un homme plein de ressource qui ne demande qu'à vous aider, dans la plus grande discrétion si vous le souhaitez..."
Tout en continuant de discuter, l'homme aux cheveux d'azur guidait la sunajin aux bras de pantin au plus profond de la ruelle isolée.
Et derrière lui suivait dans les ombres un massif félin, visiblement en chasse. Et derrière, eux, Nozomi qui espérait que ce dernier ne la remarquerait pas...


Récapitulatif combat:
   

 
Feat.
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Sahara Denya
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Le beau gosse Sam 16 Nov - 21:38
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Le beau gosse


       Il était agréable de discuter avec cet homme charmant que j'avais face à moi, mais je piétinais et nous étions restés tous les deux dans une discussion plutôt superficielle sans avouer la vérité, sans se dévoiler et même si je regrettais à présent de ne pas avoir demandé au bellâtre de m'accorder une danse, j'avais passé un chouette moment qui, hors mission, eût été à prolonger. Cependant, dans le cadre d'une mission et au vu des soupçons que j'avais, la situation ne pouvait plus durer ainsi. Il était d'ailleurs trop tard, car déjà lui et moi étions à l'extérieur.

Il m'avait emmenée dans un lieu noir et peu avenant qui n'inspirait pas confiance. Le genre d'endroit qui convenait aux revendeurs et aux racailles de petite envergure dans le cadre de la vente de choses pas bien légales. Caisses, tonneaux, des planches empilées les unes sur les autres, le tout pouvant monter jusqu'à une hauteur de trois mètres, je ne connaissais que trop bien ces coins où pouvaient se dérouler des rackets et vols, voire des viols, car les coins pour se cacher n'étaient pas si rares et même sans se cacher, l'on pouvait facilement, en tant que gang, faire se poser son second sur un tonneau, quelques mecs sur les diverses caisses, d'autres plus en hauteur et l'on pouvait se débrouiller pour arriver à une dizaine de canailles. Cependant, je n'arrivai visiblement pas dans un repaire car point de trace de lieutenant ou de sous-fifres, de potes, juste lui et moi. Un frisson me parcourut alors. C'était sombre et peu accueillant. Nous restions près de l'auberge, une sécurité pour moi, certes, mais ne plus voir les gens, n'entendre qu'une musique assourdie par d'épais murs sans aucune ouverture, être seule avec un individu que je ne connaissais pas, voilà qui n'était guère agréable. Je reniflai légèrement et ne constatai aucune fragrance nauséabonde propre aux taudis, montrant que je restais dans un quartier où il faisait bon vivre. S'il se passait quelque chose entre nous, si j'étais amenée à malmener mon interlocuteur, je n'allais pas passer inaperçue, c'était évident, aussi allais-je privilégier le dialogue. Ne pas se faire remarquer plus encore que je ne l'étais. Mais alors il me fit savoir que nous allions discuter encore ailleurs, ce qui me surprit, car nous nous enfonçâmes plus loin, assez loin pour que je fusse plus protégée par la rue, mais aussi assez loin pour qu'il fût piégé s'il venait à se montrer violent. Cependant, à regarder autour de moi, je me sentis bien petite au milieu de cette obscurité qui se faisait plus imposante et plus présente. Mais j'avais cherché cette situation, à tourner autour du pot et à ainsi sortir, je n'avais que ce que je méritais et cette ruelle ressemblait à tant d'autres. J'étais habituée à cela, mais la possibilité de me faire bondir dessus par quelqu'un ne me quittait jamais lorsque je m'immisçais loin de la lumière. Cependant, sa voix douce était apaisante et il dégageait une chaleur agréable, rassurante. Si rassurante qu'on eût pu penser qu'il oubliait que nous étions tous deux éloignés des gens et surtout que nous nous étions éclipsés pour discuter de choses qui ne convenaient pas à un lieu public, que j'avais moi-même choisi de quitter l'auberge. J'étais surprise qu'il n'adoptât pas un autre ton : la conversation était clairement allée dans la direction des affaires. Mais il avait son charme, qui contrastait avec le manque de joie du lieu où nous étions.

Puis enfin, il m'encouragea à parler. Il voulait savoir les moindres détails, directement. Quelle confiance en lui. Quel manque de discrétion. Mais s'il était sincère, si vraiment il pouvait m'aider, je pouvais bien lui dire quelque chose, non ? Son visage semblait être plus agréable au toucher que le plus travaillé des tissus, à l'inverse des murs qui étaient froids. J'avais touché l'un d'eux et l'ambiance ne m'avait guère réchauffée. Quelle joie ! Je détestais m'enfoncer comme ceci, mais cela faisait partie de mon métier. Pour Suna ! Suna, mon cher village, j'espérais ramener à toi la réussite, de bons liens avec Masara et je caressais l'espoir de revenir avec un bel homme. Mais la situation rendait cette fin bien difficile : il n'avait aucune raison de se croire dans le besoin de me rejoindre. Il disait avoir de l'argent et à le regarder, c'était vrai, il était loin d'être un pouilleux. Il avait d'ailleurs réussi à entrer aux Six Cyprès, ce qui était montre d'une certaine aisance financière. Discret, il l'était, ses manières le montraient, à ne pas parler directement tout comme moi et choisir un lieu à l'abri des oreilles qui pouvaient trainer. J'avais hâte de connaitre ses ressources, s'il en disposait. À l'entendre, mon coeur et ma poitrine ressentirent une vive chaleur. J'allais progresser, qu'il dît la vérité ou qu'il mentît.


Si vous savez faire preuve de plus de furtivité que moi, je serai cependant discrète quant à certains noms. Si vous disposez de moult contacts, je suppose que vous saurez vous aussi taire leur identité, non ?


Les choses sérieuses commençaient et je cachai mes questionnements en gardant un air distingué tandis que des arrières-pensées me faisaient me demander si le mensonge qui allait suivre avait des chances de faire mouche. Pas de geste brusque, je gardai mon calme comme je savais le faire, mais ces situations étaient toujours des moments de tension où tout pouvait réussir ou foirer. Cependant, je voulais bien croire que nous étions seuls. Je regardai son visage en espérant distinguer s'il jetait des coups d'oeil à droite ou à gauche. Puis, après avoir regardé plus en hauteur, je repris.


Mon employeur désire retrouver une femme portant une perruque d'un bleu proche de vos propres cheveux. Il est le seul à pouvoir actuellement sauver cette femme, qui a commis une grosse erreur qui peut lui coûter la vie. Je joue donc avec le temps pour la retrouver. Je ne sais rien d'autre, je ne l'ai jamais vue et je suis certaine qu'elle ne s'est pas montrée sans se déguiser, mais sa précaution n'aura pas suffi. Elle est donc en danger et l'auberge me semble le dernier grand endroit où elle pouvait se cacher, mais elle a du prendre ses précautions et donc éviter le sud-est de la ville.


Le sud-est, là où se situait le siège de la ligue… guilde… ligue ? De la guilde marchande. Il avait de l'argent ? En effet, s'il était coupable des vols, il en avait. Des contacts ? Cela pouvait expliquer la réaction de Nobu lorsque j'interrogeais son patron : un complice. Mais pourquoi en dire tant ? Car il manquait une pièce maitresse au puzzle : un chat dodu. Un chat plus massif que celui que nous avions rencontré Nozomi et moi. Et sans cela, le bellâtre ne restait qu'un beau parleur. Je n'avais d'ailleurs pas de quoi être certaine de me trouver face à la bonne personne, donc j'allais éviter de crier victoire. À Suna-même, il m'était possible d'envisager une méthode plus musclée, mais en territoire neutre, je voulais éviter l'incident diplomatique. Frapper des innocents à l'étranger n'allait que nuire aux rapports que ma nation pouvait entretenir avec les autres régions, il me fallait donc une certitude absolue que je n'avais pas. Mais les pièces s'assemblaient et semblaient bien s'imbriquer. Mais ce chat manquait. Jamais je n'avais eu l'impression d'être aussi proche de la vérité et d'être aussi bloquée que maintenant. L'orgueil gonfla ma poitrine et je soupirai d'un énervement car je sentais que je touchais au but mais n'avais aucun moyen de réunir tous les éléments et je me sentais humiliée. Si les Shirogane voyaient cela, ils eussent sans doute pensé que je n'étais pas seulement inféodée à leur clan mais aussi incapable de servir Suna. Si la hiérarchie du village me voyait, elle eût surement pensé que mes bras n'étaient pas mes seuls membres faibles mais que ma tête l'était plus encore. Bien heureusement, il ne s'agissait que d'une colère, voire une frustration, pas d'une rage profonde.


Voici pourquoi je cherche au nord, dans un quartier bourgeois, car j'imagine que dans un endroit moins riche, la délation serait un risque plus grand encore. Cette femme doit être pressée par le temps, se cacher et surement ne sortir que la nuit, si du moins elle est encore à Masara. Elle ne doit donc pas privilégier les bars ou les quartiers moins riches car ceux qui la cherchent sauraient l'y trouver. Je pense qu'elle se terre dans une pièce, quelque part.


J'affichai un sourire malicieux sur mon visage.


Les chances de la trouver en vie sont minces avec aussi peu d'indices, mais si vous êtes aussi capable que vous le dites, mon employeur serait ravi de… collaborer avec vous. Vos émoluments vous permettront de voir les mois venir, car je le répète, il est le seul à pouvoir la sauver en échange de ses services. Il serait dommage de perdre de tels talents. Quant aux vôtres, ils nécessitent, s'ils sont à la hauteur de vos dires, de ne pas oublier votre nom, Sasaki Kojirô.


J'allais loin, trop loin, mais plus que sa collaboration, j'espérais une réaction permettant de le confondre en tant que coupable. Car actuellement, je n'avais pas de quoi l'appréhender.

Récapitulatif:

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Re: Le binôme de Masara Mer 18 Déc - 19:13
Nozomi
Sur le point de descendre et poursuivre discrètement Denya et son compagnon, Nozomi fut surprise par la fenêtre à laquelle elle venait d’écouter, qui s’ouvrit d’un coup. Les mêmes voix lui apparurent plus clairement et les paroles signifiaient clairement que la femme avait vu le couple s’en aller, confirmant ainsi une bonne fois pour toutes que cet homme était son complice (ou homme de main). Lorsqu’elle incita l’autre personne, à la voix si étrange, de les suivre, celle-ci n’hésita pas et sauta par l’ouverture. Nozomi vit alors ce qui semblait être un gros chat auquel la nuit donnait une couleur d’un gris beigeâtre. Il passa rapidement, mais la marionnette put tout de même identifier un faible reflet doré, et s’apercevoir que son pelage était très propre. Sa maîtresse devait très bien s’occuper de lui pour obtenir un poil aussi beau. Cette pensée fut immédiatement suivie par les souvenirs de témoignages décrivant un chat appartenant à une personne aisée, vu à quel point son ventre était gros et son pelage bien entretenu.

Toutes les pièces commençaient à s’emboiter. Cette chambre des Six Cyprès était occupée par leurs cibles, et celles-ci étaient à présent séparées. Un homme, qui semblait très intéressé par Denya, mais qui était certainement en train de livrer quelques informations à celle-ci en ce moment précis. Un chat étrange (et parlant !) qui allait les suivre, probablement pour s’assurer que cet homme ne perde pas trop de temps. Et une femme, seule dans sa chambre, à attendre que les autres ne reviennent.

Toujours accrochée à la façade, en retrait pour ne pas être vue depuis la chambre, Nozomi réfléchit. Fallait-il suivre Denya ? Elle avait l’air de gérer la situation avec le voleur, mais elle était également suivie à son insu par une créature dont elle ne décèlerait peut-être pas la présence, malgré la taille. En effet, ses sens devaient certainement être à l’affut du moindre geste suspect de la part du dragueur aux cheveux bleus. Alternativement, la petite chuunin aurait pu rester là, et tenter de prendre cette femme par surprise. L’attaquer rapidement, lui soutirer des informations, ou peut-être tendre un piège à ses complices pour lorsqu’ils reviendraient. C’était un plan intéressant, mais le fait que Denya et elle n’aient aucune idée sur les aptitudes au combat de leurs cibles poussa Nozomi à rester vigilante et à ne pas se lancer dans une opération risquée : si la voleuse venait à s’enfuir ou, pire, à maîtriser la marionnette, leur mission en serait compromise.

Ainsi, la petite Sunajin descendit en sautant dans un petit buisson et se mit à suivre le chat. Celui-ci n’avançait pas rapidement, étant déjà concentré sur l’espionnage du couple, qui donnait vraiment l’impression d’être amoureux… en tout cas à cette distance. Le matou semblait conscient de son gabarit, et faisait des efforts pour ne pas être repéré par Denya, au cas où celle-ci se retournerait d’un coup. Il n’était cependant pas aussi bien caché pour un observateur venant de derrière, ce qui était encore aggravé par son mouvement constant.

Alors que Denya et l’homme encore mystérieux s’étaient arrêtés brièvement pour discuter de sujets qui semblaient plus importants ou pressants (mais que Nozomi n’était pas capable d’entendre, car elle se situait trop loin), elle aperçut tout de même des gestes parfaitement dissimulés au regard de la jeune femme, mais qu’un espion pouvait repérer : ce Kojirô ne se doutait pas qu’il était suivi, et sa technique ne fut donc pas aussi invisible qu’il l’aurait souhaité. Il semblait s’agir d’une sorte de genjutsu, car rien de visible ne se produit. Peut-être la technique n’avait-elle pas fonctionné, ou ses effets ne se faisaient-ils ressentir que chez la cible. Denya voyait-elle quelque chose que son cerveau imaginait sous l’effet du chakra du voleur ? Se livrait-elle à lui, en ajoutant des secrets très importants à tout ce que le charme du dragueur pouvait lui obtenir ?

La marionnette était très satisfaite d’avoir choisi de suivre Denya plutôt que de rester derrière et d’espionner la partenaire de ce voleur. À présent, si celui-ci tentait quelque chose pour faire suite à cette technique, il serait rapidement salué par quelques shuriken bien placés. Et ce gros chat n’arrangeait pas la situation de la dame en tenue de soirée. Non, vraiment : rester groupé était la meilleure idée, cette fois. Enfin, « groupé » n’était pas le terme qui convenait ! Surtout qu’à présent, ils se remettaient en route. Le comportement des deux romantiques n’avait pas changé, ce qui signifiait que la technique était bien restée discrète (tant son exécution que son effet), ou que Denya savait qu’il était un ninja, et qu’il savait qu’il savait.

Un ninja voleur ! Un criminel, un vagabond, un rebelle ! Nozomi en aurait tremblé d’horreur. Ce genre de personnes était vraiment impardonnable : après toute l’éducation qu’ils avaient reçue, les ninjas devaient aider leur nation du mieux qu’ils le pouvaient. Rien n’excusait un comportement de travers tel que celui-ci. Déserter représentait l’abandon des valeurs auxquelles on s’était attaché pour devenir le ninja qu’on était devenu. C’était rejeter la famille géante qu’était devenue le pays, l’armée. C’était aussi devenir un danger pour tous ses anciens amis, un détenteur d’informations qui n’était plus en droit de les avoir, donc une cible importante pour les autres ninjas. Ou alors il avait appris à utiliser des techniques auprès d’un déserteur… ce qui ne changeait rien au problème.

Denya avait été amenée vers un endroit sombre. Encore plus sombre que la rue dans laquelle elle avait marché jusqu’à ce moment. Dans cette ambiance, il était facile de se dissimuler, et elle aurait pu tomber dans une embuscade. Elle avait visiblement pensé comme sa camarade, car Nozomi avait remarqué qu’elle avait rapidement fait un tour des lieux avec son regard. À présent plus proche des deux adultes isolés – pour mieux pouvoir… discuter en privé (c’était encore l’impression qu’ils donnaient) – Nozomi pouvait entendre leurs paroles et suivre la conversation. Elle gardait toujours un œil sur eux, mais ne perdait pas non plus de vue le chat espion.

Le baratin que racontait Denya était impressionnant tant il était complexe et convainquant. Elle donnait tant de détails sur son raisonnement, en invoquant des pistes qui n’existaient pas (autant que Nozomi en savait), si bien qu’elle avait peur que Kojirô, qui était un véritable voleur, ne se rende compte d’une supercherie. Une pensée traversa l’esprit de la marionnette : était-ce le genjutsu de tout à l’heure qui poussait Denya à raconter n’importe quoi ? Probablement pas, mais l’idée perturba Nozomi.

Ce qui était certain, c’était que quelque chose allait se passer bientôt. Soit le voleur avait amené Denya ici pour la maîtriser et il passerait bientôt à l’action, soit la kunoichi avait réussi à le convaincre de parler, et il serait interrompu par l’intervention du félin. Dans tous les cas, Nozomi aurait à intervenir pour aider sa collègue (et supérieure). Elle sortit donc une poignée de shuriken et les préparait pour le combat…

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Re: Le binôme de Masara Lun 6 Jan - 22:33
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Au cœur moite de la nuit, un vil (à déterminer) séducteur entraînait peu à peu Denya loin des allées fréquentées et lumineuses du quartier bourgeois, gagnant l’abri de quelque chemin de traverse enténébré et désert.
L'endroit parfait pour s'isoler entre amants... Ou criminels.
Mais ce que le soi-disant chevalier-servant ignorait, c'est qu'il était pisté, tant par un étrange et massif félin que par une poupée de bois mystérieusement animée...

Nozomi pu ainsi remarquer le manège du bellâtre et surtout déceler l'usage de propos trompeur et hallucinogène. L'abject séducteur ne comptait peut être pas que sur sa gouaille et son jolis minois pour faire chavirer les cœurs ! Il usait de vicieux genjutsu !
Ce qui voulait dire qu'il était entraîné et dangereux. La marionnette humanoïde ne s'y trompa pas, enduisant secrètement quelques projectiles de poison au cas où.
Nul n'avait encore remarqué son manège ou même sa présence.
L’impressionnant mistigri qu'elle pistait semblait lui aussi concentré sur le "couple", semblant même tendre l'oreille pour écouter les tourtereaux... Comme s'il comprenait le langage humain.

Chose que le chuunin de bois avait déjà rencontré : l'étrange matou à l'improbable parenté qui les avait menacé.
S'agissait-il d'une... créature de la même sorte ?
En tout cas, le fauve se baissait à présent, visiblement en chasse, se faufilant doucement sur divers tonneaux et caisse encombrant la ruelle sale. Nozomi cru voire luire dans le noir des griffes acérées...
Mais pour l'instant, le minet pas mignon du tout se contentait d'observer et d'attendre, ne quittant visiblement pas Denya des yeux.

Fort confiant en lui, en son beau visage et son parlé fin renforcé par ses illusions, Kojirô essayait de tirer les vers du nez de la policière de Suna.
Il ne savait évidemment pas qui était réellement Denya, mais le (ou les, il n'avait pas encore trouvé moyen de vérifier) bras de bois de la jeune femme l'intrigué. Tout comme cette recherche d'une femme au cheveux d'azur.
Le séducteur se permit un petit sourire, bénissant la couleurs originales de sa belle toison. Elle était assez rare dans ces régions et même si cela présentait un risque pour leurs... opérations, cela pouvait aussi être tourner à leur avantage.
Notamment pour dénicher les petits curieux qui traquerait l'un de ses déguisements. Voilà pourquoi l'homme aux milles visages et aux milles voix ne les teignaient jamais et usait de perruques conçut à partir de ses propres cheveux.

Sa proie de la soirée s'avéra disserte, mais n'entrant pas autant dans les détails que le transformiste l'espérait...
Mais même sans cela, la méfiance du malfrat s'éveilla pleinement suite aux propos sybillins de Denya.
Oui, il était possible que la demoiselle fut embauchée pour en effet retrouver quelque écervelée ayant commit une grosse bêtise (déjà, son imagination fertile concoctait quelque histoire de fesse). Et qui par pure coïncidence se serait déguisée avec une perruque de la même couleur que sa splendide chevelure.
Un choix un peu idiot, cette couleur n'étant pas si fréquente sur ces terres... Difficile donc de passer facilement inaperçu. Kojirô gardait à dessein sa toison azuré pour appâter les petits fouineurs. Les gens qui avaient des employeurs que l'on ne nommait pas.

Bref, même si sa cavalière de la soirée n'avait rien avouée, elle était du plus en plus suspecte. Son histoire sentait le mensonge... Mais pourquoi ?
L'avait-elle déjà percé à jour ? Si oui, où était la maréchaussée ? Visiblement ne savait pas tout, n'était pas certaines
Le bellâtre hésita. Devait-il faire assaut de rouerie, l’entraîner dans une ronde de mensonge, une danse qui s’achèverait par la mort (ou l’humiliation) brutale de celui qui se trahirait en premier ?
Un partie de lui en avait envie, son coté aventureux. Pour le défis intellectuel. Pour prouver sa supériorité sur cette sans doute chasseuse de prime. Et parce que l'air de rien, il pouvait se tromper du tout au tout, piéger par un Destin taquin  et les coïncidences.

Quand à Denya, son instinct de policière lui permirent de noter deux trois choses lors de leur échange à propos du jeune godelureau qui se pavanait à son bras.
Elle nota que son cavalier s'était étrangement et brièvement raidit quand elle parla de sa furtivité.
Il ne répondit à sa question que par un sourire de connivence et un clin d’œil goguenard, mais la sunajin sentit qu'elle l'avait surpris ou déstabilisé d'une manière ou d'une autre.

"Vous êtes donc mercenaire ou chasseuse de prime ?" lança-t-il néanmoins en souriant d'un air faussement surpris, se donnant le temps de réfléchir. "Une profession étonnante pour un si belle demoiselle ! Je rougis de mon outrecuidance d'avoir voulu jouer les chevaliers-servants ! Je confesse avoir fait un peu le matamore pour vous impressionnez : je n'ai guère de talent dans les arts de la guerre ou le pistage... Comme disait mon père : les mains, on les engagent."
Il surjouait un peu son rôle de jeune nobliau un poil écervelé, pour endormir la méfiance de la jeune et essayer d'en apprendre plus avant de prendre sa décision.

Pour l'instant, il décida de poursuivre un peu l'interrogatoire, pour mieux cerner cette étrange demoiselle aux bras de bois.
"Mais je vois ai promis mon soutien plein et entier. A défaut de muscle, j'ai une bourse bien remplit et moult personne bien placé qui me doivent des services. Je n'ai pas vu de femme correspondant à votre description au Six Cyprès... Croyez-moi, je l'aurais remarqué ! La nuit est encore jeune et nous pouvons aller nous renseigner dans divers établissements moins cotés mais plus discret... Et là, demander aussi si des gens du cru ne louerais pas une chambre à une étrangère à la chevelure d'azur. Or et alcool délieront les langues ! Mais il me faut en savoir plus sur cette donzelle. Vous avez parlé de talents ? Quels sont-ils, cela pourront nous mettre sur une piste... Et qui sont les gens qui lui en veulent ? J'aime l'aventure, mais j'apprécie aussi de savoir où je mets les pieds... Je n'ai par exemple pas envie de tomber sur un vil ninja au détour d'une ruelle sombre ! Pas sans une bonne escorte, tout du moins..."

Conformément à son personnage, Kojîro n'avait pas parlé argent, balayant d'un geste négligeant de la mains la promesse de gain offert contre sa collaboration. Comme s'il était réellement le nobliau désœuvré qu'il prétendait être.
Son déluge verbal et ses questions pouvaient peut-être la déstabiliser et lui faire commettre quelques impairs. Ou le rendre plus inoffensif à ses yeux.
Kojîro aurait voulu continuer à bavasser tranquillement, quitte à traîne sa conquête d'un soir d'un lieu de débauche à l'autre pour mener son "enquête", mais quelqu'un en avait décidé autrement.
Derrière eux, venant de la luxueuse auberge, un gigantesque félin, presque un lynx, escaladait une pile de caisses de bois en silence. L’enjôleur aux cheveux d'azur en soupira presque, l'imaginant se pourléchant les babines.

Musashi avait dû l'envoyer. Elle n'avait vraiment aucune patience ! Ou bien, elle (ou son compagnon félidé) avait déjà jugé coupable sa partenaire de soirée...
Toujours est-il que cela allait basculait dans le sang et la violence. Bon sang, il détestait se faire tâcher ses habits du sang d'une demoiselle égorgée. Mais impossible d'arrêter Nyarutu sans se trahir...
"Oh, j'ai cru voir un gros minet !" lança-t-il donc joyeusement, tendant le doigt vers le fauve qui s'apprêtait à bondir pour attirer l'attention de Denya sur la menace... Tout en s'écartant légèrement pour composer quelques mudra. Technique éculée, mais normalement toujours efficace, surtout quand la menace était réelle.

Dommage, il s'amusait bien.
Mais bon, un interrogatoire à la flamme bien moyenâgeuse avait aussi son charme... Il lui fallait donc sa compagne du soir vivante.
Ce n'était pas des plus seyant, mais...
"Suiton : Mizuame Nabara !" souffla-t-il, avant d'expédier un puissant jet de liquide gluant entre les jambes de Denya.
Au pire, ça lui permettrait de se retirer pendant qu'elle affronterait le fauve...
Kojirô soupira et passa à la séquence de mudra suivante, alors que le chat gigantesque prenait son élan pour sauter sur sa proie.
"Suiton : Amearare !" murmura-t-il, condensant selon sa volonté l'humidité ambiante pour doucher sévèrement la policière du désert sous une pluie de bulles projeté à grande vitesse.
Mais ni lui, ni le quasi-lynx n'avaient remarqué la petite silhouette de bois qui surveillait la scène....


Récapitulatif combat:
   

 
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Sahara Denya
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L'autre chat Lun 20 Jan - 7:14
Sahara Denya
Nozomi &


Sahara Denya
L'autre chat


       La ruelle n'était guère rassurante et l'idée de voir qu'un homme qui ne se présentait pas comme "le plus musclé des butors" semblât aussi à l'aise avait de quoi me rendre méfiante. Nous étions loin des gens, personne ne nous entendais et il semblait plutôt serein pour quelqu'un qui se trouvait en face d'un ennemi potentiel, mais peut-être ne me considérait-il pas comme dangereuse au point de se méfier de moi, quand bien même je n'excluais toujours pas la possibilité d'une embuscade. Jetant un oeil en hauteur, je n'aperçus rien. S'il était réellement seul, il devait en effet avoir de la ressource comme annoncé mais aussi ne pas avoir correctement évalué mes compétences. S'il était l'homme que je cherchais, il ne devait pas être doué de la même sensorialité que le haut-conseiller Kayaba Akihiko, auquel cas se retrouver seul en ma compagnie eût été bien trop dangereux, à moins d'être accompagné par sa complice, une femme plus discrète que lui. Je ne voulais pas me retourner et lui laisser une occasion d'agir à sa guise même si c'était une manière assez claire de le faire se trahir. Cependant, le doute m'assaillait. Et s'il était aussi fort que moi ? Non, un voleur n'allait pas prendre le risque de se faire prendre ou tuer, c'était absurde. J'étais surement à ses yeux dans son camp, ou du moins dans un camp qui ne le mettait pas en danger.

Puis vint la réaction qui trahissait. Comme si je l'avais démasqué, il avait perdu son art de la logorrhée pour un temps. Se sentait-il flatté ? Non, ce genre de gars eût dans ce cas continué à jouer le même jeu, il semblait plutôt gêné par quelque chose que j'avais dit. Mais par quoi ? Sa furtivité ? N'était-il pas discret ? Oui, assurément ; il m'avait abordée par surprise, l'oubliait-il déjà ?

Oui, mon gars, j'étais une chasseuse de prime ! Pas tant les primes sur la tête des gens, mais les récompenses en bas de contrats. Une réalisatrice de basse besogne à gage. De quoi en boucher un coin au premier abord, certes, mais je savais aussi que j'avais l'air d'une sportive et cela malgré ma petite taille. Toutefois, ma tenue ne permettait pas de l'apercevoir et mon chevalier-servant du soir faisait sans doute preuve de bonnes manières dès le début, quitte à, si cela se trouvait, mentir sur ma beauté. Toujours était-il que je n'avançais guère et il ne me proposait rien de bien aidant, je pouvais faire une tournée sans sa compagnie que le résultat fût semblable. Il me fallait monter un cran plus haut dans la discussion et me dévoiler. Ou faire mine de révéler plus sur l'affaire sans être sincère.


Le seul ninja potentiel de cette affaire, c'est elle. C'est exactement ce qui intéresse mon patron, mais elle a l'arrogance pour pire défaut et a défié des gens puissants et pas forcément bien intentionnés. J'ai cru comprendre que Masara n'est pas un abri pour shinobi, donc j'imagine que contre une seule femme, un patron fera appel à un ninja, sa réputation serait ternie.


Plus question de tourner autour du pot, je risquais de perdre ma crédibilité en perdant un temps précieux à cette femme que je devais absolument sauver avant que les hommes de main du chef Ginjiro. Je risquais de me dévoiler mais de toute manière, ce gars avait d'évidentes relations douteuses ou des compétences qui lui permettaient de se sentir en sécurité même en ayant vu mes bras intrigants. Il savait se défendre, oh oui ! Nous nous dévisageâmes lorsqu'il pointa derrière moi. Une manoeuvre grossière pour détourner mon attention. Ridicule ! Cependant… un minet ? Ici ? Quelle coïncidence ! Que faire ? Était-ce par chance la pièce manquante ? Je me retournai et vis alors un chat. Une belle bête ! Le fameux minou décrit au domicile de monsieur Kanto lors de notre interrogatoire ? Beaucoup trop de coïncidences ! Mais déjà, alors que je me retournai à nouveau vers le bellâtre, mes mollets furent touchés par quelque chose de bizarre. Un rapide coup d'oeil me dévoila que j'étais engluée au niveau des pieds. Tentant d'agiter les jambes, je constatai à quel point j'étais dans un liquide collant. Le désir de tirer un coup sec était là, mais ce fut un échec. Toutefois, les bulles d'eau qui se présentèrent ne firent que mon confirmer ce que je pensais.


Je vois ! Et ça prétend avoir peur de rencontrer un shinobi !





Ce fut alors un violent déluge. Je ne fus pas que mouillée mais frappée par de l'eau arrivant par de trop nombreuses gouttelettes pour que je ne les esquivasse sans faire usage de mes talents, mais mes mudras ne me permirent pas d'échapper à l'assaut : mes pieds étaient pris dans ce liquide visqueux ! Je subis donc la violente attaque aqueuse de plein fouet et arrivant de toute part. Aucune partie de mon corps de fut épargnée, humide j'étais. Fixée aussi : ce type était aussi ninja que moi. Mais il était beau, poli et sa stature de chevalier-servant lui était seyante. Le voir à Suna ne m'eût pas déplu, bien au contraire. Devais-je le tuer ou osais-je imaginer la possibilité de l'emmener au village ? Il avait des chances d'être plus utile vivant que mort et une personne apparemment aussi prudente devait bien envisager les représailles d'une trahison envers une communauté entière de ninjas.

Les investigations étaient terminées. Il ne restait plus qu'à savoir si le félin parlait aussi. Mais les coïncidences étaient trop grosses pour laisser place au doute : il était lié à mon affaire. De toute manière, son attaque méritait une réponse, mais je ne voulais pas gâcher la possibilité que le gaillard nous rejoignît au Pays du Vent. J'allais devoir le mettre hors d'état de nuire, mais si je pouvais lui permettre d'échapper à la mort sans faillir à ma mission, j'allais saisir ma chance.


Vous en prendre à une femme seule, quel chevaler-servant vous faites. Votre carrière est terminée. Du moins, votre cavalcade est terminée. Je ne sais pas si vous ressortirez vivant de cette histoire, mais si tel est le cas, je vous présenterai à mon patron.



Cependant, cet affreux matou s'était élancé sur moi non sans faire du bruit en sautant, me permettant de le remarquer et de prendre une posture défensive, attrapant ses pattes avant de mes bras, mais mes jambes limitées dans leurs mouvements me firent presque perdre l'équilibre, laissant au matou une ouverture pour m'asséner un violent coup de griffe, mais pas le temps de gémir face à la douleur : je profitai du mouvement du félin pour lui asséner un coup. Un simple coup, mais à un minet qui n'était pas en position d'esquiver. Je retirai vivement mon bras, la joue encore brulante et alors que des gouttes de sang touchaient le sol, mon poing gauche partit à toute vitesse en rafale vers le chat et là, j'envoyai mon poing droit frapper le même animal, élançant mes épaules de toute ma force dans le combat, attaquant comme deux d'entrée de jeu.


Tarenken !






Récapitulatif:

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Nozomi
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Re: Le binôme de Masara Sam 21 Mar - 17:58
Nozomi
Tout se déroulait si lentement… pour qui ne savait pas observer. Nozomi se rendait compte que personne, dans cette situation, ne savait se qui se déroulait réellement. Denya et son interlocuteur étaient en train de se livrer des fausses informations, dans un dialogue double qui devait résonner entre eux comme « Tu vois, je sais que tu mens. », « Moi aussi, je sais que tu mens. Mais mon mensonge est plus cohérent. », « Cohérent ? Regarde, je pointe la faille, là. Mais tu n’auras qu’à dire que c’était pour me tester. » et « Ce n’était pas incohérent, car je réagis à ce que tu as dit au début, mais peut-être oublié… ça devait être un mensonge, n’est-ce pas ? ». Un peu comme des parents dissimulant certains sous-entendus aux oreilles novices des enfants lorsqu’ils étaient en conflit.

Cependant, malgré leur double jeu, que Nozomi n’avait pas pu suivre en entier, il leur manquait le principal : ce gros chat les suivait. Peut-être Kojirô était-il au courant de cet infiltré, mais Nozomi en doutait : c’était justement car il prenait trop de temps qu’il devait être suivi, il ne s’attendait probablement pas à recevoir de l’aide de ses compagnons. Cela signifiait également que, s’il avait percé à jour l’identité de Denya, il ne craignait pas d’avoir à l’affronter en combat singulier, ce qui en disait long sur sa dangerosité (ou inconscience…).

Le gros chat, qui les observait, s’était rendu compte de ce qu’il se passait, du rôle crucial que jouait Denya dans cette affaire, c’était sûr. Il ne la quittait pas des yeux, ce qui prouvait qu’il la considérait comme quelqu’un d’important, de potentiellement dangereux. Lui était certainement parmi les mieux placés dans cette histoire. Seulement, il semblait ignorer la présence de Nozomi.

En fait, Nozomi était peut-être la seule à vraiment avoir une vue d’ensemble de la situation… à moins qu’elle n’était comme ce chat filou. Elle sentait que tout allait probablement exploser, que les mensonges mèneraient à des phrases cachées signifiant « Admets que tes mensonges ne mènent à rien, raconte-moi la vérité, maintenant ! » et « D’accord, tu m’as eu, mais je vais devoir te tuer, maintenant. ». À ce moment-là, il faudrait qu’elle agisse rapidement, pour éviter que l’affrontement ne tourne en une embuscade fatale. Évidemment, elle aurait pu s’occuper du félin, mais elle se doutait que le roublard l’entendrait.

Elle avait préparé du poison sur des shuriken pour gêner l’un des adversaires. Ils étaient prêts, dans sa main. Une pensée instinctive lui traversa alors l’esprit : qu’est-ce qui lui permettait d’affirmer qu’elle était la mieux placée dans cette situation ? L’étrange chat était probablement persuadé de la même chose, tout comme chacun des deux humains, peut-être. Tout en étant certaine d’être bien cachée, Nozomi se retourna pour scruter le chemin par lequel tout le monde était venu : si la femme qui avait envoyé le chat suivre son compagnon avait décidé de les suivre ou, pire, si elle avait aperçu Nozomi qui filait son animal, elle serait située derrière eux, en ce moment-même, se délectant de l’avantage que lui conférait sa position.

Un excès de prudence ? Peut-être. Quoi qu’il en était, elle se rendit compte en fixant son attention sur les personnes véritablement présentes qu’elle avait raté son moment : le chat était déjà en train d’atteindre une position de laquelle il allait pouvoir bondir sur Denya. C’était sans vraiment écouter que Nozomi entendit clairement la voix de Kojirô qui s’exclama en voyant un gros chat. Là, tout alla très vite : les deux roublards attaquèrent Denya en même temps, la prenant en tenaille.

Une analyse rapide de la situation révéla à Nozomi que tirer ses shuriken sur l’un des ennemis allait être impossible si elle désirait éviter de toucher Denya. Prise en tenaille, elle se débattait avec de puissants coups de poings, mais restait fixée au sol, ses pieds étant collés dans une étrange substance. De même, ses techniques les plus puissantes seraient globalement inutilisables à cause du corps à corps. Elle ne comptait, de toute façon, pas commencer le combat avec elles, comme elle bénéficiait encore, semblait-il, de l’effet de surprise. Des coups habituellement hasardeux pouvaient ici se révéler cruciaux, si bien utilisés.

De plus, une légère brume de dangereuses gouttelettes s’était formée autour de Denya et de ses adversaires. Rien qui n’obscurcissait la vue, mais cela n’avait pas duré longtemps : toute cette eau en suspension s’était précipitée sur la kunoichi, comme de petites billes lancées par mille lance-pierres. Il allait falloir se méfier : le suiton était une affinité extrêmement polyvalente, et même si Nozomi savait utiliser un peu de doton, elle ne voyait pas comment s’en servir ici pour en tirer un avantage.

Agitant ses jambes de bois dans son ample vêtement, elle se mit à courir vers un nouvel emplacement, depuis lequel Denya lui apparaitrait clairement, ses deux ennemis disposés alors de chaque côté d’elle. Ainsi, la marionnette serait-elle capable de tirer des projectiles en évitant de toucher sa collègue. Le risque, évidemment, était qu’elle se fasse repérer pendant son déplacement rapide, mais ce n’était pas un problème : si l’un de ses adversaires détournait son attention de Denya à cause d’un pantin articulé se positionnant sur son flanc, il le regretterait à coups de poings de bois par la suite.

Avant d’être en place, mais dès que son angle le lui permit, Nozomi tira ses shuriken en direction de Kojirô, légèrement plus éloigné de Denya que ne l’était son compagnon félin. Quelques pas de plus, et Nozomi s’arrêta et tendit son bras gauche en avant, le tenant au niveau du coude de sa main droite pour tirer une salve de projectiles plus précis sur le chat. Il fallait bien sûre prendre un peu de temps afin d’être sûr de ne pas rater sa cible, et de toucher Denya par erreur. L’occasion se présenta assez vite, et une plaquette de bois se souleva du bras de Nozomi, révélant des orifices dont furent soudainement éjectées de longues aiguilles perforantes. Si tout se passait comme prévu, le gros chat, cogné par la kunoichi en tenaille, ne faisait pas attention à l’espace dégagé sur son côté droit, et n’avait pas aperçu Nozomi, ce qui allait immédiatement des piqures plus que désagréables.

À présent qu’elle était repérée, elle savait qu’elle aurait à se défendre, aussi se préparait-elle à dresser un mur entre elle et les ennemis, au cas où une technique de suiton lui arrivait dessus. Elle était assez proche des ennemis pour considérer qu’ils la voyaient à présent, et cela équilibrait le combat : d’une odieuse prise en tenaille, ils étaient à présent bombardés sur le flanc. Il ne restait plus qu’une chose à faire :

« Denya, recule-toi ! »

Évidemment, Nozomi voyait bien que ce n’était pas aussi facile, mais elle devait prévenir sa partenaire afin qu’elle puisse utiliser les coups qui seraient les plus efficaces. Après tout, si ses coups avaient porté juste, le chat serait, au mieux, distrait un moment, et le roublard aux cheveux bleus incapacité.

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Re: Le binôme de Masara Mar 24 Mar - 23:51
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Le temps du mensonge (et du flirt) était révolu.
Dans l'ombre d'un ruelle trop peu fréquentée, les masques tombent. Denya gagna un peu de temps avec quelques pieux mensonges, mais dans son dos approchait une créature malfaisante qui n'avait de félin que l'apparence et le penchant pour la chasse...

Le soi-disant chevalier servant et vil séducteur d'opérette pointa du doigts son allié, sournoise manœuvre pour lui laisser le temps de composer ses mudra pendant que Denya voyait fondre sur elle un chats de bonne taille et aux griffes acérés.
Kojîro en profita donc pour engluer la policière du désert et la doucher copieusement sous un assaut de Suiton.

Mais au grand déplaisir du bellâtre aux cheveux d'azur, cela ne suffit pas à occire ou assommer son adversaire, confirmant ses soupçons sur la demoiselle aux bras de bois.
Il grimaça : c'était bien sa veine de tomber sur une kunoichi...
Où bien avait-elle usé de semi-vérité ? C'était peut-être une chasseuse de primes déjà sur leurs traces. Décidément, ils avaient été trop gourmands !
Mais Nyarth et ses semblables étaient insatiables envers tout ce qui brille... Un peu comme eux, d'ailleurs.
Soupirant, car le voleur n'aimait guère s'en prendre aux dames, il se prépara à passer à l'action, reculant légèrement pour laisser faire le fauve invoquer de sa partenaire.

Il y avait quelque-chose qui clochait chez ce chat, remarqua Denya en se mettant en garde, non sans subir une cruelle griffure.
Ses yeux luisait d'une malévolence de prédateur en chasse, mais aussi d'une intelligence quasi-humaine.
Son bond, sa posture, l'aisance avec laquelle il avait réussit à passer sa garde. Le liquide collant n'expliquait pas tout.
C'était comme si l'enquêtrice de Suna affrontait une sorte de petit ninja à fourrure. Un qui s'y connaissait en Taijutsu.

Néanmoins Denya était bien décidée à montrer à la bête qui était le maître !
Son poing de bois rendit douloureusement la pareille au minet et dans le même mouvement, la policière du désert le rossa copieusement d'une pluie de coups de poings. Elle eut la délicieuse satisfaction de l'entendre couiner de douleur.

"Grrrrr... Mais c'est qu'on rrrrésiste..." siffla alors l'animal d'une voix rauque et en bondissant derechef sur la sunajin, un poil surprise d'entendre un langage humain entre ses crocs.
Ce bref instant suffit à l'animal pour sauter par-dessus son épaule au moment où la kunoichi des sables armait sa deuxième série de coup. Pesant de tout son poil et agrippant à elle, l'étrange félin fit preuve d'une force surprenante, tentant de renverser son opposante. Et la faire s'étaler dans la marre gluante convoquée par le bellâtre.
D'un mouvement souple, le soi-disant matou bondit en arrière.
"Maintenant Kôjirrrrro ! Finis cette garrrrce !"

Le voleur aux cheveux d'azur s'était un poil écarté et s'apprêtait à composer une nouvelle série de mudra pour profiter de l'occasion quand une volée de shuriken l'interrompit douloureusement.
Nozomi les avait contourné et entrait dans la danse. La marionnette humaine venait de cribler le dos du bellâtre de lames étoilées.
Pestant en arrachant de sa chair les lames poisseuses de son sang (qui souillaient ses beaux vêtements !), le malfrat se retourna vers le pantin de bois, soufflant pesamment.
Il put voir une nouvelle volée de senbon fondre sur Nyarth qui ne s'y attendait pas, tout à son combat contre la demoiselle aux bras de bois.
Le chat rugit de douleur, transpercé par les épines métalliques de Nozomi.

"Diantre, mais qu'est-ce donc que cette chose ?" s'étonna Kôjiro en découvrant l'étrange chuunin de bois derrière lui. "En tout cas, mademoiselle a des amis... Ou d'étrange poupées..."
Amateur de milles et unes histoires, pilier de bar et dragueur en taverne, le voleur aux cheveux bleus avaient entendu moult rumeurs.
L'une d'elle parlait de shinobi du désert, capable de manipuler d'inquiétante marionnette à l'apparence soit presque humaine, soit monstrueuse selon les légendes.
Affrontait-il l'une d'eux ?

Dans ce cas, mieux valait ignorer le pantin pour l'instant et se concentrer sur sa maîtresse en filant un coup de main à Nyarth.
Promptement, l'aigrefin aux cheveux d'azur composa une nouvelle série de mudra. Bizarrement, sa concentration semblait le fuir. Il se sentait déjà épuisé, essoufflé alors que le combat ne faisait que commencer.
"Joli tour, jolie surprise !" lança-t-il à Denya, convaincu que c'était elle la marionnettiste (il ne voyait pas les fils, mais allez savoir comme ces étranges shinobi manipulaient leur armes humanoïdes. Sans doute avec le chakra). "Mais j'aurais apprécier une beauté plus... vivante pour se joindre à nous. Finissons-en ! Suiton : Suigadan !"

C'était un pari risqué pour Kojirô : il utilisait sa meilleure technique offensive, qui allait puissamment drainer ses forces vives.
Mais il devait neutraliser la chasse de prime/marionnettiste ninja au plus vite !
Il grogna, la tête lui tournant légèrement quand il déploya sa technique aqueuse. Il avait l'impression que son corps fonctionnait au ralentit et que tout l'épuisait.
Mais en tout cas, la technique fonctionna : jaillissant des mares rependues lors de ses précédents assaut, des pieux tourbillonnant d'eau compressé jaillirent pour empaler Denya.
Il fallait espérer que ça suffise. Et que ça désactive la poupée-humaine et ses projectiles...

Récapitulatif combat:
   

 
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Sahara Denya
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Bagarre de ruelle Dim 5 Avr - 22:52
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Nozomi &


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Bagarre de ruelle


       Il parlait ? Comme… Ah merde, con de chat, il avait tiré profit de ma distraction et avait effectué un bond pour m'échapper. Et moi, comme une conne, j'avais frappé dans une seule et même direction deux fois de suite, lui permettant de bien identifier mon action comme il le fallait. Ce chat parlait ! Et il ressentait de la rancoeur ? Mais que… Et chiotte, chiotte, je me sentais chuter ! Me voilà les genoux dans ce liquide visqueux avec cet animal comme en colère. Merde, j'étais entre deux feux dans cette substance qui… Elle semblait moins collante. Je tentai de bouger la jambe droite. Elle se mut. Plus aisément que je ne le pensais. La viscosité n'était-elle que temporaire ? Il semblait que l'effet collant pouvait s'estomper. Un miracle. Mais mince, il y avait toujours Kojiro ! Ah, maintenant qu'il était démasqué, il n'allait pas y aller à moitié puisque j'étais gênante au même titre qu'un témoin que l'on ne pouvait acheter.Commençant à me relever avec une relative facilité, je vis que mon adversaire était plus rapide que moi à agir et j'étais retournée peu agréablement pour l'observer. Mais je n'étais pas encore morte, juste piégée ! Juste… Mais… Que ? Pivotant, j'aperçus la marionnette vivante ! Un renfort qui venait de larder ce beau bleu. Deux contre deux, le combat devenait équilibré. Et le chat n'eut pas le temps de bien réagir à la technique suivante de Nozomi. Voici que je n'étais plus prise au piège mais que notre ennemi, lui, était pris en tenailles.

Mais alors elle me cria de reculer. Reculer ? Pour faire quoi ? La marionnette n'était-elle pas experte en shurikenjutsu ? Prévoyait-elle sérieusement d'échouer au lancer de kunais ? Pouvais-je vraiment l'imaginer ? Plusieurs possibilités se présentaient, mais je ne souhaitais pas que le bellâtre fût tué. Bellâtre quieut le bon gout d'avoir le mot pour plaire. Quel chic pour un voleur ! Une grande classe si sa réplique n'avait été accompagnée de ce que Nozomi eût pu considérer comme une diatribe. En tout cas, je comptais bien offrir à ma partenaire l'ouverture qu'il lui fallait. Mais l'ennemi préparait quelque chose. Qui frapper ? Kojiro, qui allait apparemment attaquer en premier ? Ou son pote miauleur ? Mais alors que je les jaugeai, je sentis à mes pieds le liquide dans lequel je pataugeais s'agiter. Il vint se concentrer en un seul point pour tourbillonner. Non, en deux, trois. Plusieurs genres de syphons devaient… Non, l'eau jaillit ! En pointe, comme des pointes quittèrent le sol et par je-ne-savais quel miracle, je bondis sur le côté, m'extrayant du piège, plongeant sur le félin. Parfait, j'allais profiter de ce très rapide mouvement pour sortir de quoi distraire ce mammifère. Un parchemin ! D'un coup violent, j'espérai lui poser ce parchemin explosif sur le pelage. Revenant en arrière, j'effectuai un mudra et :


Katsu !





Pas le temps de voir s'il était touché ou simplement soufflé. En tout cas, une explosion allait surement lui faire oublier le pantin durant une fraction de seconde qui pouvait faire toute la différence. Toute ! Au tour du gaillard ! Je courus vers lui !


Joli coup vous aussi. Et je vous retourne la question à propos du chat : qu'est-ce donc que cette chose ?




Puis finie la conversation. Place à l'action ! J'allais lui éviter d'être visé par mon alliée ! Du moins, si elle devinait mon intention, ce qui avait peu de chances de se réaliser, mais si ce cher Kojiro voltigeait comme je le prévoyais, peut-être que son envol allait l'empêcher d'être une bonne cible.



Suna Toppû !





D'un large geste du pied, je donnai un coup puissant. Un coup dont j'espérais qu'il touchât. Je voulais ce gars vivant. Et ce chat ! Il miaulait comme l'autre !


Parle-nous de Nibi, félin de malheur !







Récapitulatif:

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Re: Le binôme de Masara Mer 15 Avr - 0:40
Nozomi
Heureusement pour elles, Nozomi a pu rester discrète en approchant de Denya et de ses adversaires, ce qui lui permit de faire mouche avec chaque tir. Son plan était simple, faute d’avoir pu se préparer au combat avec sa camarade : en intervenant, elle détournerait l’attention d’un des deux ennemis, ce qui transformerait l’affrontement en une série de duels. Denya, probablement plus forte que n’importe lequel de ces roublards, pris séparément, aurait ainsi pu régler son compte à son adversaire et venir porter secours à Nozomi, qui avait bien plus l’habitude du combat par surprise, ayant dompté l’avantage que lui conférait son aspect déconcertant.

Ce qu’elle n’avait pas prévu, c’était que ni le gros chat ni le ninja dragueur n’avaient décidé opportun de se tourner vers elle. En effet, il devait leur sembler logique, comme le fit entendre la remarque de Kojiro, que Nozomi était un instrument de leur autre adversaire, bien plus humaine. S’ils la mettaient hors d’état de se battre, la marionnette tomberait sans doute de même.

Cette considération était peut-être insultante, mais la chuunin de bois n’en était pas à ça près. L’arme de Denya ? C’était bien assez proche de la réalité, et déjà plus glorifiant que simple jouet articulé ou pile de bois maudite.

Initialement, Nozomi avait prévu de déchainer une vague de shuriken qu’elle savait manipuler à distance grâce à des fils reliés à ses bras, mais sa technique frappait toute une zone, et il était beaucoup plus difficile, si pas impossible, de frapper deux ennemis tout en évitant un allié situé entre eux. Peut-être que de la véritable télékinésie lui aurait permis de le faire, mais la maîtrise innée des champs électromagnétiques permettant de manipuler le métal à distance n’était pas une aptitude courante. Comme Denya était encore coincée, il allait falloir changer de plan. Heureusement, la situation permit à la marionnette de faire ce qui lui était normalement impossible : préparer une nouvelle attaque, qui se voulait dévastatrice.

Alors comme ça, aucun des deux ennemis ne daignait venir l’affronter ? Ils allaient vite le regretter. Afin d’être sûre de ne pas être arrêtée, et un peu pour faire comme si elle était une vraie arme articulée, Nozomi fit quelques pas en arrière, et prépara son coup suivant aussi vite que possible : elle enduit un shuriken d’un nouveau poison et en plaça quatre autres dans sa main gauche. Elle bondit ensuite en avant et tira d’abord l’arme empoisonnée sur Kojiro, ce qui devrait le mettre hors d’état de nuire pendant un bon moment. Les quatre étoiles restantes furent lancées sur le chat. Nozomi se saisit ensuite de deux kunais, qu’elle empoigna comme de gros couteaux, et elle se mit à contourner les belligérants pour prendre le félin monstrueux en tenaille.

Avec tout ça, quelqu’un se tournerait-il vers elle ?

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Re: Le binôme de Masara Sam 18 Avr - 21:16
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Malgré le liquide gluant qui la ralentissait, l'intervention salutaire de Nozimi et sa vivacité permirent à l'enquêtrice aux bras de bois se sauver sa vie.
Les mortels tourbillons convoqués par le séduisant voleur aux cheveux d'azur n'empalèrent que le vide alors que la sunajin roula de coté, planquant au passage un parchemin explosif sur le pelage du minet.

Hélas, le temps de se mettre hors de porté pour déchaîner l’explosion, le rusé félin avait arraché de ses griffes la bombe qui explosa juste un peu trop loin.
Mais au moins, ça l'avait occupé un petit moment...
Denya en profita aussitôt pour se ruer vers le bellâtre avant qu'il ne leur joue un nouveau tour pendable.

Ce dernier avait dégainé une malheureuse paire de kunaï et s'était mis maladroitement en car en lançant des regards affolés.
Visiblement, ce n'était pas un combattant au corps à corps et l'échec de sa technique la plus dévastatrice l'angoissait visiblement.
"Nyarth ! Ils sont trop fort ! Nous avons besoin de Musashi ! Va là chercher !" hurla le brigands à la chevelure bleuté, avant de se faire propulser au loin par un puissant coup de pied tournoyant de Denya. La policière sentit des os craquer.

Mais le voleur était rusé : il profita de la puissance de l'impact pour accompagner le mouvement de rouler-bouler certes disgracieux mais qui lui permirent de s'extraire du corps à corps.
Un shuriken vicieusement lancé par Nozomi le cueillit cependant douloureusement à la réception.
Grimaçant, il ignora la douleur et composa une série de mudra pour invoquer une nouvelle technique.
"Je les retiens ! Suiton : Kirigakure !" s'exclama-t-il, faisant se lever une épaisse brume pour s'y dissimuler lâchement.
"Tu ne pourras pas t'en prendre impunément à mes alliés félins, collectionneuse de poupée !"

Une technique particulièrement vicieuse... La marionnettiste (supposée) semblait être redoutable et d'une terrifiante vivacité, étant également dangereuse au corps à corps, vu ses cotes brisées.
Ce serait dangereux, mais il allait pouvoir se glisser prêt d'elle sous le couvert du brouillard pour la larder par surprise de coups de couteau...

Du moins, tel était le plan de Kojirô, avant de voir le monde devenir flou, puis n'être plus qu'une brume nacrée.
Il ne voyait plus rien ! Et ce n'était pas une illusion ! Un poison quelconque ou quelque tour de la marionnette ?
En tout cas, voilà que les adversaires s'aveuglaient mutuellement !
Que faire ? Il devait gagner du temps et permettre au chat de fuir... Mais hélas, impossible d'attaquer sans rien voir ! Surtout que son domaine de prédilection restait les illusions...

C'est alors que la sunajin aux bras de pantin commença à invectiver le matou invoqué à propos de Nibi (mais pourquoi donc ?), fournissant un vague point de repaire au malfrat désespérée.
Malgé son chakra qui s'épuisait à une vitesse terrifiante, il composa une nouvelle série de mudra.
Il devait frapper large, s'il voulait avoir une chance de toucher ses adversaires.
"Je n'aime pas les redîtes, mais je n'ai pas le choix." marmonna dans sa (non) barbe le bellâtre aux cheveux d'azur. "Suiton : Amearare !"
Une nouvelle pluie de bulles d'eau condensa doucha la ruelle, dans la vague direction de Denya.
Et tant pis s'il touchait son allié ! Après tout, il lui avait demandé de fuir, non ?
Par contre, après cet assaut, il n'allait plus guère avoir de chakra...

Nyarth quand à lui avait réussit de justesse à arracher le parchemin explosif de l'irritante humaine aux bras de bois avant qu'il n'explose. L'assaut avait été trop téléphoné pour qu'il ignore ce malheureux collage en urgence.
Cependant, cet frustrante distraction l'avait empêché d'égorger l’inquisitrice des sables qui en avait profité pour tabasser vertement son allié.
Le chat invoqué s'apprêtait à lui bondir derechef à la gorge quand Kojirô lui ordonna de fuir tout en convoquant un épais brouillard.
Le minet grogna, irrité de la faiblesse de ce pleutre de séducteur. Reculer alors  que la vengeance était à deux pas ?

Mais il y eut un sifflement.
Ses réflexes félins permirent à la créature invoquées d'esquiver une partie de la volée de shuriken. Une partie seulement. Les autres tracèrent des sillons sanglant affreusement douloureux sur sa fourrure.
Ses yeux de prédateur emplit de haine se posèrent sur la marionnette humaine tandis que le brouillard s'épaississait à chaque seconde.

Kojirô avait raison, pour une fois. Ils étaient dangereux. Et contrairement à l'abruti aux cheveux bleu, le chat considéra avec attention Nozomi.
Ces assauts étaient trop vifs, précis et... naturels. Réfléchis et planifiés. Il y avait une intelligence certaine derrière ses attaques et non quelque mécanisme, même autonome.
L'autre humaine cria quelque-chose à propos de Nibi.
"Nibi ? Et bien, c'est quelque-chose que je n'aimerrrrai pas crrroiser. Mais en monstrrre, visiblement vous n'êtes pas en rrreste ! Qu'est-donc cette fille-chose-bois ?"

En tout cas, elle lui barrait le passage, kunaï en main.
Et il devait se dépêcher d'aller chercher Musashi ! C'était elle la véritable combattante de leur groupe de hors-la-loi.
Juste avant que la brume ne le prive de sa cible, le chat géant bondit griffes et crocs en avant.
"Ecarrrrtes-toi, gamine-bûche ! Hageshî Châji !"
Il espérait avoir la force de la renverser avec sa charge furieuse et pouvoir s'échapper pour rentrer à l'auberge et avertir sa maîtresse. Mais pouvait-on réellement blesser cette créature artificielle ?
Sinon, il fallait espérer que la brume de Kojirô lui permette de s'esquiver en douce. La chose de bois semblait privilégier les attaques à distance...


Récapitulatif combat:
   

 
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Sahara Denya
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Ça se précise Mar 28 Avr - 23:29
Sahara Denya
Nozomi &


Sahara Denya
Ça se précise


       Nous autres ninjas n'étions pas de nobles combattants pratiquant l'art du duel dans des conditions équitables ni des guerriers brandissant le sabre fièrement sur le champ de bataille. Nous ne nous distinguions pas dans les batailles rangées et les évènements des semaines à venir allaient d'ailleurs le prouver, mais tout cela, je ne le savais pas encore. Ce que je savais, en revanche, c'était que j'étais faite pour les bagarres comme celle-ci plus que pour tout ce qui se jouait à la régulière en terme d'affrontement. Et là, voilà que je me retrouvais à combattre un ninja et une bestiole qui fonctionnaient de la même manière que nous, mais avec moins d'efficacité. Enfin, le chat semblait ne pas être trop loin de son élément, mais la bagarre ne devait pas être le domaine de prédilection du beau gosse que j'avais envoyé voltiger. Et Nozomi, non ! J'avais pourtant mis le mec hors de portée et il s'était drapé d'un écran de brouillard ! Comment Nozomi avait-elle pu… Mais oui !

Les pantins, ces objets du clan Shirogane, n'étaient pas des jouets, mais de véritables armes. Pas des outils : des armes. Peu discrètes pour des ninjas, elles bénéficiaient de plusieurs avantages. Certains spécialistes avaient réussi à les rendre autonomes, leur permettant de se battre sans contrôle direct du manieur. Certains avaient fabriqué de véritables répliques du corps humain, de vraies imitations de personnes réelles et un bon maniement pouvait rendre la reproduction saisissante. Nozomi n'était pas de ses marionnettes-là et j'ignorais même comment elle était venue au monde, mais ce dont j'étais certaine, c'était qu'elle avait été pensée par un spécialiste en roublardise. Un félon n'osant pas se battre au contact. Un ninja, en fait ! Car se battre au corps-à-corps comme je le faisais n'était pas une manière de faire propre aux kunoichi. Projectiles, poisons, ces armes pouvaient être utilisées par les marionnettes. Et Nozomi était de ces pantins-là, sans manieur. Une spécialiste dans les armes de jet. Sa précision ne venait pas de n'importe où, elle disposait d'une précision logique pour une kunoichi experte à distance.

« Musashi… »

J'allais retenir ce nom pendant un petit moment. Non pas qu'il fût essentiel, j'en savais assez, mais pour mon rapport. Laisser la bande se réunir ? Bonne idée, mais c'était risqué ; il suffisait que le troisième larron ne fût pas enclin à aider son complice et préférât fuir, nous allions tout bonnement échouer et tant que Kojiro tenait debout, le laisser seul avec Nozomi pouvait être risqué aussi. Ma partenaire risquait tout bonnement de le tuer. Ou l'inverse. Et aucun ne devait mourir, je voulais ramener ce gars à Suna par fierté personnelle. C'était stupide, mais je le voulais. Je n'avais pas eu ma danse avec lui, c'était comme laisser de côté cet amusement, ce moment que peu de personnes m'eussent offert. Lui semblait prêt, pourtant, à le faire. Cependant, j'allais surement devoir revoir mes priorités et mes objectifs : Kojiro n'avait apparemment pour moi plus aucun intérêt et je doutais que la cité de Masara le laissât repartir aussi facilement sur mon épaule, même attaché. Cela risquait de rendre plus simples les choses si je ne me retenais finalement pas de le taper.


Elle est bien faite, hein ? Vous imaginez pas le temps que ça m'a pris de la construire et de trouver du bois de bonne facture et les métaux rares qui permettent de la faire fonctionner.


Je pris un air malicieux en pointant de l'index gauche ma camarade de mission et, de mon autre main, fit bouger tous mes doigts comme pour indiquer la manipulation dont j'étais l'auteure. Un petit clin d'oeil, aussi, pour le narguer alors qu'il était blessé. Puis au tour du chat ! Le moment était venu de lui faire cracher les infos sur le légende bleue. Temps de nous en faire savoir plus sur une créature plus puissante encore que celle qu'adoraient les Kaigan.

Le chat n'avait jamais rencontré Nibi ? Il n'était donc pas le chef direct de ces félins ? J'arquai un sourcil tout en souriant devant la contrariété qu'était Nozomi pour le minet. Pour une bizarrerie, elle devait l'être ! Enfin, pour ce qui était des gens bizarres, nous étions tous les quatre en bonne compagnie. Quant à Nibi, peut-être qu'en utilisant les informations que je pouvais tirer de l'apparence prise par le chat noir…


« Cette chose » ? C'est cruel pour parler de ton chef ce grand chat  de flammes bleues comme ça, surtout si c'est ton chef.




Mais pas le temps pour moi de rester plantée là ! Le garnement avait profité de ma discussion pour m'attaquer avec les mêmes bulles qu'auparavant qui, déjà, arrivaient au niveau de mes épaules.Des petites, des plus et petites et des minuscules boules aqueuses étaient là, derrière moi, flottant dans cette ruelle. Elles n'étaient pas bien rapides mais gorgées et relativement silencieuses. Lorsqu'on les entendait, il était trop tard. Ou presque. Car même si elles envahissaient l'espace disponible, je restais une kunoichi, une femme au potentiel immense malgré ma spécialisation en taijutsu uniquement.


Kawarimi !





En moins de temps qu'il ne fallut pour le dire, j'étais hors de portée du suiton, mais dans la précipitation, je n'avais pas profité de l'occasion pour me rapprocher de l'animal qui comptait fuir et chargeait ma partenaire. Aussi lui bondis-je à sa poursuite alors qu'elle chargeait Nozomi, partant en un grand tourbillon de la jambe droite accompagnée de l'autre jambe, plus discrète.

Récapitulatif:

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Re: Le binôme de Masara Sam 16 Mai - 16:11
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Le combat faisait rage, et les belligérants se déplaçaient pour se positionner au mieux. Denya un peu moins, à cause du piège de Kojirô, mais tout de même : elle était parvenue à surmonter ces difficultés et montrait aux roublards à quel point il ne fallait pas la sous-estimer. Nyarth, surtout, se montrait aussi agile et mobile qu’on pouvait s’attendre de la part d’un félin, même aussi gros.
La ruelle dans laquelle ils s’affrontaient était légèrement retirée et un peu encombrée, mais c’était surtout l’heure tardive qui expliquait que personne ne les ait remarqués : il n’y avait personne pour les entendre et prévenir une quelconque autorité qu’une femme était aux prises avec un homme aux cheveux bleus, un chat géant et une marionnette en bois. C’était peut-être pour le mieux, en fait.

Denya semblait moins tendue que sa partenaire dans cette situation. Non, elle l’était probablement tout autant, mais elle parvenait à le cacher, un peu comme le faisait le visage sans expression de la marionnette. En plus, elle posait des questions au gros chat pour lui soutirer des informations concernant Nibi le géant. Bien qu’elles aient eu affaire à un de ses prétendus serviteurs un peu plus tôt, cela n’était pas d’importance à l’instant, aussi Nozomi ne comprit-elle pas pourquoi Denya s’évertuait autant à l’interroger, lui qui ne faisait que se moquer d’elle, quand il ne l’attaquait pas directement. Était-ce possible qu’elle compte l’épargner pour en tirer des informations ? C’était déjà ce qu’il fallait faire avec Kojirô, qui était bien plus important. Seraient-elles capables de maîtriser leurs deux ennemis et les interroger, tout en évitant de se faire retrouver par leur comparse, qui avait peut-être des moyens de les retrouver ?

Plus amusant, la kunoichi semblait vouloir faire croire à ses adversaires que Nozomi n’était que sa marionnette personnelle. En d’autres circonstances, celle-ci l’aurait mal pris, mais c’était là un combat, et aucune phrase envoyée à un ennemi ne devait être considérée comme une parole, car tout ne servait qu’à déstabiliser. Ici, le but était soit de ramener l’attention de leurs ennemis sur la marionnette (vu que Denya la pointait de son index), soit de leur donner l’impression qu’ils y gagneraient à s’acharner sur celle qui était, pour eux, la manipulatrice. Nozomi espérait que ce n’était pas là le plan de sa collègue, mais griller ses efforts en la contredisant était probablement le moins productif.

Pas le temps d’y penser trop, car Nyarth le félin chargea Nozomi de toute sa masse. Son élan provoqua un impact violent que la marionnette tenta d’encaisser, ses kunai en avant pour blesser son assaillant. La collision la fit reculer, le chat avec elle, mais elle parvint à se maintenir debout. Chuter à ce moment aurait été bien trop grave. Tenant sa position, Nozomi commença à frapper de ses dagues, portant coup sur coup en différents endroits. Les pattes du félin étaient certes puissantes et très griffues, mais elles n’étaient pas si longues, et s’il était capable de la frapper, elle pouvait riposter sans problème. Faisant fi de la douleur, Nozomi enchaîna ses attaques de dagues. Il fallait qu’elle tienne le plus longtemps possible, afin que Denya puisse mettre Kojirô hors d’état de nuire. Il était déjà frappé par un poison assez gênant, mais même ainsi, le sous-estimer serait une erreur grave : il pouvait encore s’échapper.

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Re: Le binôme de Masara Sam 23 Mai - 22:11
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Dissimulé dans la brume, le bellâtre aux cheveux d'azur serrait les dents, cherchant frénétiquement une solution pour se défaire de la marionnettiste.
Ou du moins, l'occuper jusqu'à ce que ce fichu félin appelle des renforts.
Pas question non plus de gloser et répondre crânement à la chasseuse de prime (c'est ce que la demoiselle aux bras de pantin devait être) : Kokirô luttait désormais pour sa vie ! Pas question de donner le moindre indice sur sa position dans le brouillard... Qui hélas ne serait pas éternel.

Le voleur n'avait aucune idée de si son attaque Suiton aléatoire avait fait mouche. Il lui semblait entendre encore des bruits de combats, mais cela était fort confus.
Combattre ou fuir ? Son brouillard retomberait vite.
Hélas sans sa vue, il ne pourrait guère user de ses talents d’illusionniste... Et jusqu'ici son adversaire fanatique de pantin s'était jouée de son Suiton...
Pour couronner le tout, ses réserves de chakra baissait dramatiquement.
Il pris sa décision et composa hâtivement quelques mudras.

De son coté, l'étrange chat géant était en aussi mauvaise posture que son compagnon de cambriole.
La marionnette s'avéra bien plus solide et plus lourde qu'il ne l'avait espéré.
Incapable de renverser Nozomi, Nyarth ne put s'extraire du combat et de la ruelle pour aller chercher sa maîtresse.
Pire encore, la machine à tuer animé en profita pour lui entailler le pelage avec ses kunai.

Frappé sauvagement par une Denya qui venait d'esquiver d'un prompt kawamiri la douche mortelle du bourreau des cœurs aux cheveux d'azur, Nyarth grimaça de douleur et de surprise.
Rusé et se fiant à son instinct, le félin comprit que Kojirô se trompait : cette créature de bois et de métal était autonome et consciente.
L'autre kunoichi avec ses prothèses n'aurait pas pu la manipuler ainsi, surtout après pareille esquive.

Haletant, saignant abondamment et fort meurtris par l'attaque dévastatrice de l'inspectrice du désert, le massif matou hésitait.
Comment se débarrasser des humains ? Il ne fallait pas espérer une grande aide de la part de Kojirô... Son complice était surtout un beau parleur, un filou et un manipulateur. Pas vraiment un combattant. Le fait qu'il est déjà utilisé ses plus puissantes techniques Suiton prouvait qu'il se croyait en danger. Il devait donc déjà être en train de fuir ou de se cacher pendant qu'il restait du brouillard...

Nyarth lui même, malgré son égo félin, devait bien reconnaître qu'il était surclassé, surtout contre deux adversaire.
Égorger du garde par surprise ou rosser quelques manants, à la rigueur, mais deux ninjas ? Il avait besoin de la force de frappe du groupe : Musashi !
Mais comment se défaire des ses encombrants adversaires ? Il n'allait sans doute pas lui laisser la voie libre...

Difficile d'abandonner et de se mettre à la merci des humains !
Profitant du fait que Denya soit au corps à corps avec lui, le Chat passa sa frustration sur elle, se jetant tous griffes et crocs dehors sur la sunajin en sifflant.
Puis il se mit à tournoyer follement sur lui-même comme une toupie de poils et de griffes avant de porter un coup de patte monumental à Nozomi qui lui barrait le chemin.
Il espérait que cette fois ça suffirait à éjecter l'étrange marionnette humaine et qu'il pourrait filer...

Mais sinon, il restait la ruse. Pour préparer sa fuite, le rusé félin tissa quelques mensonges. La femelle aux bras de bois semblait le croire lié à Nibi, pour une raison ou une autre...
"Loin de moi l'idée d'êtrre irrrrespectueux envers notre Seigneurrrr..." ronronna la matou matois en plissant ses yeux félins. "Ma maitrrrrise du language humain laisse à désirrrer. Il n'y pas de terrrme... prrroprrrre et corrrrect pour désigner mon Maîtrrre et sa magnificence..."

La voix de l'étrange félidé se fit fielleuse en s'adressant à Denya. Même si la marionnette à l'aspect et au comportement humain était bel et bien autonome, elle n'avait pas fait preuve de beaucoup de curiosité ou de diplomatie. Autant discuter avec celle qui était la plus curieuse. La voix rocailleuse de la créature féline se fit plus inquiétante et menaçante, comme savourant un massacre futur de proie sans défense.
"Sunaaaa, c'est Suna, la terrre des manieurrrs de pantin. Dans le déserrrt. Oui, je le sais. Oui, Nibi le saura. Oui, il nous vengerrra !"

Dans la gueule de l'étrange animal, un inquiétant sourire plein de dents pointus étincela dans l'ombre. Il lui fallait absolument semer le doute chez ses adversaires. Les faire hésiter pour pouvoir se carapater au plus vite et au diable Kojirô ! Cela lui apprendrait à être tout le temps en chaleur !
Quelle était l'autre faiblesse des humains sur laquelle il pourrait jouer, à part la peur ? Ah oui, la cupidité !
"Mais nous pouvons peut-êtrrrre nous... arrrrrranger." roucoula le madré matou, tout sourire et aux yeux brillants. "Nul besoin de verrrser plus de sang. Vous êtes puissants... Votrrrre nation shinobi l'est, il me semble... Mon peuple et mon Seigneurrrr pourrrait devenirrr vos alliés. Si vous me laisser lui porrrter cette prrrroposition..."
Dès que la sunajin aux bras de bois ferait mine de réfléchir, commencerait à lui répondre ou serait distraite, Nyarth avait prévu de filer ventre à terre.
   
D'ailleurs, la brume convoquée par Kojirô commençait à s'estomper, comme le remarquèrent les deux kunoichi du désert.
Normalement, au moins l'une d'elle aurait pu entre-apercevoir dans le brouillard la silhouette du séducteur aux cheveux d'azur.
Or, il n'en était rien : plus de trace du bellâtre soupçonné de vol.


Récapitulatif combat:
   

 
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