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La douleur de vivre ou vivre dans la douleur [Suna savior]

Shirogane Honoka
Shirogane Honoka
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La douleur de vivre ou vivre dans la douleurft. Suna squad



J'avais mal partout. Mal comme quelqu'un qui s'était fait violemment molester dans la bonne tradition shinobi. Je supposais que cela aurait dû avoir un goût de déjà vu et faire remonter de vieux souvenirs... sauf que je supposais que cette fois, cela avait été un poil moins violent puisque j'avais un semblant de conscience... si on pouvait véritablement graduer la violence. Sauf que j'en étais vraiment réduite à me créer une échelle de valeur pour tous les coups que j'avais reçus, un concours avec moi-même pour savoir quand j'en avais le plus chier, une manière pour moi de relativiser, d'imaginer que j'avais de la chance de pouvoir être encore . Cette blague.

Je me rappelais de tout cette fois. Pas de fuite. Pas d'échappatoire. Pas moyen de ranger les choses dans une petite boîte et balancer la clef aux oubliettes parce que c'était arrangeait ou ça tombait bien. Non, je me rappelais de tout. Je me rappelais de cette peur irrationnelle et instinctive que j'avais ressenti au moment de combattre Gokudera Inuzuka, assez forte pour me clouer sur place et me faire frémir. Tout à fait le genre de truc que je n'éprouvais pas en temps normal. On m'avait élevé de telle façon que je me devais d'être imperméable à ce genre de chose, élever pour être de la chair à canon, un simple bras avec une lame qu'on pouvait remplacer. La peur, on m'avait appris en m'en défaire avec toutes les conséquences que cela pouvait avoir. On ne me paralysait pas par la peur, je fonçais droit devant la mort, et si elle devait me prendre, alors soit. C'était que je n'avais pas été assez douée. Ça, c'était toute la base de mon éducation. Et puis, celui que j'appelais "mon père" m'avait appris à penser par moi-même, à ne pas attendre les ordres, à me pousser à découvrir ce que j'aimais ou je n'aimais pas, à savoir dire non. Mais j'avais toujours été malhabile avec ce genre de chose, sans doute la raison de mes attitudes immodérées. Je ne faisais jamais dans la nuance après tout. Un auto-apprentissage qui avait fait de moi une drôle de femme. Mais toutes ces bricoles avaient entrouvert des failles. Se mettre à aimer, c'était se mettre à avoir peur. Peur de perdre ce à quoi on était attaché, peur pour soi, peur pour les autres. Alors était-ce la raison pour laquelle cet enfoiré avait réussi à m'attendre ou y avait-il quelque chose de plus ?

Qu'importe pourquoi ce dingue avait réussi à m'atteindre, ça ne résolvait en rien le fait que j'étais une épave au milieu du désert, le corps à moitié dans l'ombre des rocailles. Si je crevais pas de mes blessures, ça serait la soif qui m'emporterait parce qu'il m'était apparu presque improbable que l'on me trouvât à moins d'être un bon pisteur. Et puis, qui ? Qui me chercherait ? Qui s'inquièterait ? Ou plutôt quand on s'inquiètera de mon sort ? C'était le prix à payer quand on était une emmerdeuse et si j'avais pu, j'en aurais ri avec ironie, parce que j'étais à peu près certaine qu'on penserait que je prenais du bon temps dans un bar. Dommage pour moi, cela aurait été plus agréable.

Au lieu de ça, j'avais le nez dans la poussière et j'avais des difficultés à respirer. Chaque inspiration m'était pénible, d'autant que ma joue me semblait gonflée, sans doute tuméfiée par le coup que j'avais pris. J'avais même du mal à ouvrir les paupières, je voyais floue et je me sentais vaseuse. Je n'avais aucune idée du temps qui s'était écoulée, je savais pas si c'était en minute ou en heure que je devais compter. Peut-être même une journée ? Ma bouche était sèche et je commençais à avoir soif. C'est à ce moment-là, tandis que j'étais toujours allongée que j'essayasse de tourner la tête. Où était Itori ? Est-ce que ce fumier me l'avait bousillé ?

Je tentais de rassembler mes forces, ne serait-ce que pour me relever un peu, mais comme une conne j'avais oublié qu'il m'avait pété le poignet. Bien sûr, il avait fallu que je m'appuyasse dessus... et que je m'écroulais comme une merde sur le sol. Cela me fit un mal de chien, autant pour mon articulation que ma petite chute. C'était comme un courant électrique qui vous prenait tout le corps, ça secouait, ça réveillait tout et surtout c'était juste atrocement douloureux. La cuisse me lançait aussi, et mes tripes, et ma tête...Tout. Mais par chance, j'avais entraperçu à quelques mètres devant moi ma marionnette, à l'endroit même où ce chien l'avait repoussé. Elle aussi, elle avait la tête dans la poussière et ses cheveux flottaient au vent. C'était bizarre, mais ça aussi, cela avait un goût de déjà vu. Bien qu'il m'était impossible de vraiment le savoir, elle m'avait semblé entière. Ne me demandait pas pourquoi, mais cela m'avait réconforté. C'était con de voir comme j'étais attachée à une poupée.

Toute la question était maintenant de savoir ce que je pouvais faire. Pour moi. Pour ma survie. Me laisser mourir ou m'accrocher. La grande question... et bizarrement il me paraissait avoir la réponse. Qu'importait mon choix alors, j'aimais quand même pas l'idée d'être plantée là comme une carcasse pour les chacals. Au-delà de ma marionnette, je savais que j'avais posé mes autres affaires dans le coin. Je m'essayais à nouveau détourner la tête, mais mes cheveux me barraient la moitié de ma vue. Je crus percevoir mon sac, masse informe à l'ombre des rocailles. Dans un acte désespéré, je m'essayais à tendre le bras dans cette direction, celui qui tenait encore à peu près la route. J'avais plus la forme, mais du chakra, oui. Je tendis mes doigts et créais un fil de chakra que je fixais sur la roche et je commençais à me tracter. Bien sûr, j'y étais allée comme une bourrine et je ne pus retenir un hurlement de douleur sur toute la distance qui me séparait de mon sac. Je ne savais pas par quel miracle j'avais réussi mon coup, j'étais parvenue à me redresser pour m'asseoir contre la rocaille, manière d'avoir un peu de "dignité". J'avais même trouvé la force de fouiller dans ma poche pour me trouver une clope que j'amenais à ma bouche en tremblant. Seulement, le moindre de mes gestes était un supplice et m'épuisait. J'étais même pas arrivée à l'allumer. Ma main était tombée mollement avec mon briquet et puis plus rien. Un bref papillonnement des paupières et encore une vision de lui. Finalement, c'était peut-être lui, mon petit quelque chose en plus...

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Nozomo Yukio
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La douleur de vivre ou vivre dans la douleur


Feat: Honoka



Qu'est-ce que l'attente ? Doucement, je me posais la question en stabilisant mes pas dans le sable. Une douce léthargie ? Une souffrance amère ? En tout cas, quand on mêlait l'inconnu et le mystère à cette attente, ce n'était pas une chose agréable...

Honoka avait disparu.

Une mission merdique où elle devait courser quelques enfoirés. Apparemment, des brigands névrosés qui s'en étaient pris à quelques caravaniers et le contrat demandait à Suna des gens pour leur botter le train. Elle était partie, seule... Alors quoi ? Je niais ces capacités de shinobi ? Non, pas vraiment, mais le temps passé et on n'avait pas de signes de vie. C'était habituel avec la demoiselle ? Apparemment non, elle voulait au contraire revenir le plus vite possible en aillant accomplis son office. C'était étrange et mon petit doigt se mit à me dire que c'était dangereux. Ainsi, comme un bon ninja attaché à la dame, j'avais foncé vérifier... Sans doute que la marionnettiste était en train de boire un coup, ou de se taper une sieste. Peut-être même qu'elle était avec un autre homme, non ? J'avais dit des grands mots poétiques, mais elle ?

"Qu'est-ce que je fais ?" J'agissais comme un connard jaloux, ou trop protecteur... C'était une kunoichi, bien sûr qu'elle mettait sa vie en jeu à chaque mission ! Une petite sauterie et quelques bisous n'amenaient pas un couple, la vie de ninja ne permettait peut-être même pas ce type de douceur. J'étais terrifié, au fond, de créer quelque chose pour le détruire ensuite... Pas une question de temps perdu, mais de résistance à la perte. "S'attacher aux gens, c'est compliqué..." Évidemment que je n'allais pas m'interdire de vivre, mais au fond il y aurait toujours cette petite voix qui me dirait dans l'action : Si tu meurs, qu'elle sera la réaction de tes proches ?

"Et si elle est morte ?" Inconsciemment, j'accélérais le pas.

Le désert occupait la majeure partie du pays. Sec, cruel et sans pitié, il ne faisait pas de cadeau. La plupart des natifs du pays du vent savaient s'y orienter et en connaissaient les dangers. Cependant, même une petite erreur pouvait être fatale dans cet environnement hostile. L’important était alors de regarder où l’on mettait les pieds, car il était imprévisible et recelait encore de nombreux secrets.

Mon dernier séjour dans les méandres inconnu du pays du vent nous avait conduits, moi accompagné de Hayato et Honoka, dans des régions plus vertes… Malheureusement, la cartographie n’était pas l’une de nos compétences et Honoka avait dû mobiliser ses talents de dessinatrice pour donner un semblant de carte. Des semaines que j’avais appréciées, même si c’était aussi le moment où j’avais pas mal souffert en termes de longueurs de marches, d'entrainements et de tension vis-à-vis de l’inconnu. La zone que j'arpentais était la plus aride du Sekai. Bien qu'on y trouvait quelques clans de passage, les régions y restaient extrêmement pauvres, notamment, car l'eau demeurait rare, mais pas introuvable si l'on savait faire preuve de patience. À ce que l'on racontait, pour peu que l'on fouille au bon endroit, les hautes dunes de sable pouvaient dissimuler quelques ruines anciennes… Un peu comme celle à notre retour du grand ouest.

Avec mon travail d'explorateur du village, j'avais pris l'habitude de vagabonder entre les roches attendrit par le vent et le frottement des fins grains hostiles.

- Bordel...
Entre deux dunes, le monde avait chaviré pour une scène bien moins exotique qu'un peu de sable et quelques cactus. Du sang, des débris et la belle contre un rocher. Ni une ni deux, je fonçais pour m'enquérir de ses blessures : La peur, le stress, tout se mêlait pour obscurcir mon jugement et rendre ma vision le plus flou possible. Merde. Pas de questions, peu de pensées claires. Elle avait eu l'ambition de se faire quelques taffes d'une clope alors que son corps était durement transpercé par... Par quoi ?

Cherchant de plus amples blessures, je guettais dans mon dos la moindre ombre, le moindre bruit suspect... Quiconque avait transformé la Shirogane en gruyère pouvait être encore dans le coin.

- Je suis là, ne t'inquiète pas. Tu peux bouger ? Question réthorique, elle avait du mal à lever le bras pour allumer son bâton de mort, sans doute que bouger les jambes étaient hors de sa portée. Je... Je vais te porter. Dans ce genre de cas, mon premier réflexe était de brûler mes plaies pour éviter toute hémorragie, mais je ne savais pas jusqu'à quel point Honoka était mal. Respire, tout va bien se passer.

"Idiot !"

Ramassant le corps détruit de la femme que j'aimais, je ne pus me réduire à laisser en plan l'arme pleine d'affection de celle-ci... D'une flexion de genou, j'attrapai également un bras de Itori pour la trainer dans la poussière et le sable. Le plus important était la stabilité de la marionnettiste dans mon dos, le reste pouvait subir quelques rayures.

- Qui... Qui t'a fait ça ? Chaque chose en son temps, mais j'allais devoir chercher ce fils de pute.



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Shirogane Honoka
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La douleur de vivre ou vivre dans la douleurft. Suna squad



Qu'est-ce qui pouvait bien passer par la tête des gens dans une situation pareille ? La plupart d'entre eux vous diraient qu'on voyait sa vie défiler devant nos yeux ou du moins, c'était ce qu'ils supputeraient. Lorsqu'on sentait la fin arriver, tous les regrets devaient faire la queue-leu-leu, une bonne manière de vous rappeler avec ironie toutes les choses que vous aviez foiré. Dans mon cas, il y en avait tellement que cela me faisait l'effet contraire : c'était le grand vide. J'étais habitée par le même sentiment qui m'avait saisi lorsque je m'étais réveillée de mon coma, tout était blanc comme une grande toile sans rien dessus, vierge de coup de pinceau ou de couleur... ou peut-être n'était-ce que ma conscience, absente.

Prendre pied avec la réalité était un peu difficile dans mon état, d'autant que le soleil frappait fort, il m'éblouissait la gueule après avoir continué sa course. J'avais pas noté où il se trouvait quand je m'étais évanouie, rendant ma notion du temps d'autant plus floue. Et pourtant, une voix que je connaissais bien titilla mes esgourdes, une voix familière que je crus d'abord rêver. Après tout, qu'est-ce il foutrait ici ? Il serait sans doute en mission ou en exploration je ne savais où. En train de faire le shinobi, quoi. Peut-être même s'entraînait-il quelque part, dans le domaine Nozomo ou bien à l'abri des regards dans le désert. Alors pourquoi je l'entendais ? Parce que je m'étais fourrée dedans en plein ? Parce que je l'aimais ? J'avais bien choisi mon moment pour jouer les grandes sensibles. Quelle merde.

Merde ? Ironie encore d'entendre ce mot dans sa bouche, mais assez pour me faire douter maintenant. Il était là ? Il était vraiment là ? Je sentis des mains qui se baladaient et ne me demandaient pas pourquoi, mais je les reconnaissais. Force de l'habitude... je supposais. Avec toutes les difficultés du monde, j'entrouvris mes paupières qui me semblaient faites en plomb. Yukio était là, réellement là. Ne me demandez pas pourquoi, mais j'avais envie de sourire. Sourire de soulagement ou bien de me dire que quelqu'un était venu. Sourire parce que ça serait le deuxième Yukio qui me sauverait la vie... même si c'était pas encore totalement le cas. Mais il était venu. Pour moi ? Je me surprenais à trouver ça prétentieux de ma part de l'espérer. Même si on avait eu des "mots", pouvait-on dire que nous étions déjà liés aussi fortement sans que nous nous en rendions compte ? Peut-être. C'était pas tellement mon domaine de prédilection. Cependant, je ne pouvais pas me mentir à moi-même. J'étais soulagée qu'il fut là, et soulagée de me dire que si ça devait être la dernière personne que je voyais...

Je tentais néanmoins de lui répondre par la négative en balançant ma tête. Il ne fallait pas compter sur moi pour me redresser, le trou dans ma cuisse le laissant entendre, tout comme mes difficultés à respirer. Mon corps entier me paraissait tellement lourd que je me demandais s'il serait capable de me porter, mais il ne se posa même pas la question. Il me glissa comme il pouvait sur son dos, à la fois avec assurance et délicatesse comme pour éviter de me faire mal. Néanmoins, j'étais si éclatée que je ne pus retenir une grimace. La douleur me lança et eut un effet électrisant, réveillant un peu ma conscience engourdie.

Mes bras ballotèrent par-dessus ses épaules, une main plus inerte que l'autre qui laissait clairement apercevoir que le poignet n'était plus vraiment en place. Ma tête, fatiguée et contusionnée, appuyée contre lui, me permettait de susurrer quelque mot de ma voix écorchée à son oreille.

" Goku... dera.... "

Un prénom. Simplement le prononcer me fit frissonner par le souvenir que j'avais de lui.


" Inu... zuka. "

Ce chien. J'avais jamais été une femme de revanche, jamais. Mais lui, je vous cacherais pas que je le transformerais bien en marionnette si j'en avais l'opportunité et ce serait moi qui ferais joujou avec lui. Mais pour ça, il me faudrait survivre ou plutôt trouver l'envie de vivre.


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Nozomo Yukio
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La douleur de vivre ou vivre dans la douleur


Feat: Honoka



Inuzuka Gokudera.

Une voix lente, monocorde, douloureuse même… Pour cracher son nom. Je ne connaissais pas les clans hors du pays du vent, ainsi la dimension canine du type m’échappa, mais je marquais dans mon esprit ces quelques syllabes. La priorité était de sauver Honoka, la vengeance Sunajin allait devoir attendre. “Mais elle viendra.” C’était une chose sûre, rien ne restait impuni dans ce monde et j’allais montrer à ce salaud qu’il fallait s’attendre à des conséquences quand on laissait pour morte une femme… “Sans ma recherche, elle aurait crevé la bouche ouverte dans un coin du désert…” La vie ne tenait à rien, au final. Soupirant, autant devant l’effort que d’une certaine mélancolie.

- Tu vas t’en sortir. Accélérant la marche, au prix d’un palpitant plus offensif dans ma cage thoracique, je cherchais à rejoindre le village de Suna le plus vite possible… Même le trot était interdit, puisque je devais ménager la demoiselle dans mon dos. La vue de son poignet dévissé me rappelait à chaque instant combien son état était fragile. “Fais pas le con, Yukio.”

J’étais un bourrin, mais il me fallait être doux pour ne pas empirer les choses. Finalement, les hauts murs du sable apparurent dans mon paysage : Il n'y avait rien à faire, la mention de “caché” pour un village aussi voyant me faisait toujours rire, sauf que la grimace que je sortis était la meilleure réaction en cet instant.

- On est au village Honoka, regarde, on va te soigner ! Qui était en mesure de gérer de si graves blessures ? Le service hospitalier de Suna était un peu à la ramasse, faute de la présence permanente des Kusaribe ou d’une attention particulière de l'État. Shirokuma n’avait pas encore planché sur la question des services dans l’urbain, mais en cet instant cette perspective m’apparaissait comme anormal. Il nous faut de meilleurs soins… Le meilleur pour elle, pour mettre toutes les chances de notre côté.

La première difficulté fut de passer la porte : Plier en deux sous le poids, certes léger, mais encombrant, de la Shirogane, les premiers ninjas se méfièrent à notre approche : Les gardes étaient toujours des mongoliens quand on était dans une situation d’urgence. Un nom, des protocoles… Une sécurité renforcée qui me fit grincer des dents.

- Yukio Nozomo, Juunin de Suna. Je ramène en urgence une chuunin qui a été blessée en mission. C’est urgent. L’urgence, il ne la saisissait pas. Il leur fallait des détails, un matricule… Des fonctionnaires, sans aucune expérience du terrain qui tenait une porte comme si c’était le trésor de leur vie… Sans doute que dans la misère de leur existence, c’était le cas. Je suis votre supérieur, laissez-moi passer.

Une petite méfiance, triste réalité qui leur revenait dans la figure : Ils n’étaient pas maîtres à bord, juste des clampins aussi propriétaires de leur mouvement que Itori. L’un recula, sous l’effet de ma déclaration, cela faisait mon affaire, mais les autres continuaient à interroger : Comme si c’était un Henge, un stratagème pour entrer incognito et foutre la merde. Soupirant, je levais une main pour montrer patte blanche ou…

Une flamme.

Le nintaijutsu m’avait appris des choses, notamment l’art de faire des techniques simples sans mudra… Une étincelle prit forme, pour gagner en taille jusqu’à devenir un orbe raisonnablement dangereux.

- Écoutez-moi bande de con, je transporte une blessée qui a besoin de soin d’urgence. Si vous ne comprenez pas ça, je me chargerai de vous l’apprendre en vous ouvrant la boîte crânienne pour y foutre l’info. Je suis Yukio Nozomo, explorateur de Suna et frère de l'intendant Hayato. J’ai affronté le Kazekage en personne et vous pensez me faire peur ? Maintenant dégagez et laissez-moi sauver une vie, sinon je peux vous détruire les uns après les autres. Sans doute que j’allais me faire engueuler pour ainsi menacer mes compatriotes, mais j’étais un peu sur les nerfs contre ces excès de zèle. Bougez-vous ! Faisant la flamme plus grande et menaçante, j’avançai sans prendre compte de leurs intentions…

J’allais peut-être lancer un combat sans vraiment le vouloir. Seulement, ils s’écartèrent pour me laisser passer, enfin ! Fermant le poing pour étouffer la technique Katon, je passais ainsi le long défilé rocheux pour atteindre les premières habitations, non sans entendre quelques insultes dans mon dos.

- Ce que tu me fais faire, dis donc. M’adressant au poids dans mon dos, je souris légèrement agacé par la scène que je lui avais proposée.

Le passage des immeubles fut long à mourir : Des rues, des rues et encore des rues, avec toujours la tour du Kazekage en vue parce que… Shirokuma était peut-être l’un des meilleurs médecins du village, en tout cas pour des blessures sévères comme celle de Honoka, c’était sans doute le plus à même de la sauver, en plus il était bien plus disponible que les agents de l’hôpital plein à ra bord de gueules cassées et de manchots. “Sans offense pour Ogawa.” L’information de mon petit spectacle aux portes fut transmis plus vite que ma marche, car des ninjas m’attendaient devant l’édifice : Cette fois j’allais me battre ? Ils pensaient que j’étais un espion qui venait directement menacer la tête du village ? Les dents serrées, je commençais à percevoir les conséquences politiques pour le grand dadais et peut-être même pour l’Akayuki. J’étais une tête brulée et je faisais ce que je voulais, sans penser aux retombées.

- Je dois voir le Kazekage, c’est urgent. Peu de gens connaissaient le répertoire de Shirokuma, ainsi ils n’imaginaient pas l’étendu de l’iroujutsu du patron du village. Une question de vie et de mort. Remontant ma charge, je me tenais légèrement vouté, mais fier… Prêt à me bagarrer ? Impossible, je n’étais pas au contact de chuunins inutile, mais bien de juunins comme moi. J’ai besoin de lui. Prenant une grande respiration, je hurlais au pied de la tour : SHIROKUMA, AU SECOURS !

Si je ne pouvais pas aller au Kazekage, il allait falloir qu’il vienne à moi… “Arrogance ou urgence ?”

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Akayuki Shirokuma
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Douleur de vivre
Feat Yukibro et Bronoka

 
Dans le bureau du Kazekage, le nouveau porteur du titre était étalé de tout son long sur tout un tas de paperasse empilée qui l’avait fait tomber de sommeil. Vaincre Senshi et prendre sa place n’était que la première marche d’un escalier interminable, qu’il devait gravir à la sueur de son front. Ayant un sacré personnage à remplacer, il se devait d’être à la hauteur sur tous les points et il s’était imposé une routine draconienne. Dès son lever aux aurores, il s’entraînait seul sur son domaine au travers de nombreux exercices, pendant deux heures avant son petit-déjeuner, qui lui servait également à consulter les lois et les projets qu’il avait à traiter en priorité. Ensuite, il se mettait en situation avec un ou plusieurs sparrings partners jusqu’aux coups de midi où il commençait son traitement et le suivi de travail administratif, poursuivant jusqu’à deux voire trois heures avant le coucher du soleil. Après une session plus musclée, il reprenait la gestion du village jusqu’à l’heure de dîner… Cependant, cette fois-ci, il s’était affalé bien vite et sans même s’en rendre compte, pour rattraper les heures de sommeil qu’il lui manquait.

Toutefois, sans avoir le temps de se reposer, il releva la tête au bout d’une trentaine de minutes, en fin d’après-midi, en entendant un tohubohu inquiétant et des gens tambouriner à sa porte. Kuma poussa un soupir las en essayant de se remettre les idées en place avant de se lever. Attrapant à la volée son manteau honorifique, il ouvrit à contrecœur à celui qui le dérangeait avec un air bien sérieux sur le visage. Donnant le change par obligation, l’Ours Blanc avait adopté les traits imperturbables d’un homme prêt à se concentrer sur la tâche surprise qui lui tombait dessus. On lui fit part d’un intrus, qui transportait apparemment une marionnette et une mourante, mais qui avait tout de même réussi à s’introduire dans le village. “Kurio Ozono ou quelque chose comme ça, un jonin avec une chuunin”, conclut même fièrement le porteur de la nouvelle, sans que cela ne rappelle quoi que ce soit au dirigeant. Il remonta tout de même de meilleures formations pour la garde et la transmission d’information en tête de sa liste de priorités, pendant qu’on lui annonçait que le shinobi inconnu se dirigeait directement vers la tour, avec tout son paquetage. Un attentat suicide ou l’un des siens en danger de mort ?

Kuma avait longtemps songé à l’idée de sensibiliser le plus grand nombre possible de ses troupes à l’utilisation de l’Iroujutsu ou à minima les bases de médecine nécessaire pour reconnaître ceux qui avaient réellement besoin d’assistance pour s’en occuper dans les plus brefs délais. Ce genre de situation lui prouvait qu’il avait surestimé le fonctionnement de la structure de surveillance. Est-ce que les hommes se relâchaient depuis l’ascension de l’Akayuki ?

« On a pas de Kurio et encore moins d’Ozono, mais certains hauts-gradés se font moins remarquer que d’autres, vous avez dû confondre. Va falloir potasser un peu plus vos registres, quand même. » Remarqua-t-il avec un air faussement désinvolte en tapotant l’épaule du sous-fifre avec une force bien prononcée.

Avant que le pauvre homme n’ait le temps de répondre quoi que ce soit, la voix d’un autre ninja leur parvint du bas de la haute tour. Une voix que Kuma connaissait plus que bien et qui le figea sur place, médusé et les yeux écarquillés.

« C’est quand même du frère de l’intendant dont il s’agit, là ! Nozomo Yu-ki-o, les gars ! » Martella-t-il en découpant les syllabes, excédé, avant de faire volte-face. « Je m’occuperais de vous plus tard ! »

Dévalant les marches quatre à quatre, le martialiste exécuta quelques mudras en avance, pour faciliter le transport. S’il s’agissait d’un piège, les responsables allaient payer mais s’il y avait la moindre chance pour qu’un membre du village soit en danger, il ne pouvait pas s’en remettre au hasard. A l’entrée de l'édifice, Shirokuma débarqua en repoussant la porte de la paume de la main et accompagné de quatre clones à son effigie. Il n’y avait aucun endroit pouvant servir de vraie salle d’opération, mais si le sabreur s’était présenté ici, il ne devait y avoir aucune autre alternative. Le village était-il à ce point surchargé ?

« Vous pensez vraiment que c’est comme ça qu’il va s’infiltrer ou assiéger qui que ce soit ? » Demanda-t-il tandis que ses répliques libéraient de l’espace autour du Nozomo et de la blessée. « Seigneur, Yukio, qu’est-ce qui s’est passé ? »

Les bunshin se rapprochèrent pour examiner la souffrante en aidant le jonin à la stabiliser, faute de brancard convenable, il préférait éviter de la déplacer plus que nécessaire. Chaque seconde comptait. Hors de question de remonter jusqu’à son bureau, alors il décida de faire de la place sur celui qui se trouvait à l’entrée en dégageant tout ce qui s’y trouvait d’un revers de la main. Le temps que l’épéiste y installe la chuunin aussi confortablement que possible, l’un des Kuma se dépêcha d’aller libérer une chambre directement à l’hôpital tandis qu’un second se chargea d’en préparer une directement sur le domaine Akayuki. Un troisième discuta avec les shinobis en fonction de monter la garde devant la porte, à l’exception de deux de ses meilleurs éléments, pour l’assister au besoin. Le dernier, enfin, remontait l’escalier à toute hâte pour aller chercher du matériel de premier secours. Le Kazekage originel n’avait pas quitté le chevet sa patiente, dont il n’arrivait pas à remettre le visage, se sentant bien ridicule d’avoir repris ses hommes un peu plus tôt. Au vu de la réaction de son ami, elle devait lui être assez importante pour qu’il charge à lui seul depuis l’entrée de Suna, au mépris le plus complet de l’opposition.

A le voir, celui-ci semblait totalement désespéré. Il passa de l’autre côté du bureau pour n’avoir personne dans le dos avant de se tenir au-dessus de la marionnettiste sur laquelle il se mit à faire rouler une boule lumineuse et blanche sur toutes les blessures qu’il pouvait trouver, en commençant par les plaies ouvertes au ventre et à la cuisse. Elle paraissait fortement déshydratée et livide en raison de son hémorragie qu’il arrêta petit à petit. Avant de la traiter, il fallait pouvoir poser un diagnostic.

« Tu me l’as amenée juste à temps. » Affirma-t-il au sauveur, avant de se retourner vers la sauvée qu’il gratifia d’un sourire chaleureux. « Tu n’es pas sortie d'affaires, mais tu es entre de bonnes mains. »

Qu’est-ce que vous faites ici ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Il aurait toujours le temps de demander davantage de précisions plus tard. Une pléthore de contusions et d’os brisés, des traces de sévices brutaux et de coups au visage… La victime avait passé un sale quart d’heure et à sa connaissance, il n’y avait que peu de personnes qui auraient pu falsifier à ce point un être vivant. Même lui en aurait sans doute était incapable.

« Hey, Yukio… » Demanda-t-il en haussant les sourcils, en préparant un jutsu plus poussé. Le chakra s’accumulait autour de l’Akayuki, qui passa la tête par-dessus son épaule pour fusiller son camarade du regard. « Je vais la traiter et toi, tu vas me montrer ce que je t’ai appris. »

Rien de personnel, mais il devait éliminer immédiatement la possibilité qu’il s’agisse en réalité d’un piège. Seul l’authentique Yukio pouvait savoir de quoi il s’agissait et la démonstration avait le mérite d’être rapide et de ne pas le distraire durant son opération. La blessée était bel et bien réelle mais il y avait toujours la possibilité que celui qui l’avait trimballé s’agisse de son attaquant sous un Henge habile et travaillé. Il avait beau privilégier son rôle de médecin, il se devait tout de même de rester attentif, surtout qu’il avait déjà pris beaucoup de risques pour favoriser la rapidité d’action. Derrière lui se trouvait des éléments solides pour le protéger et éviter toute interruption dans la consultation.

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Shirogane Honoka
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Étranges sensations que celle de se sentir balloter de cette façon. Il ne fallait pas y voir le moindre reproche à Yukio, bien au contraire. Si je m'en sortais, je comptais bien lui montrer ma gratitude... enfin je supposais. J'avais les méninges trop en vrac pour décider si je serais satisfaite ou non d'être toujours là. De toute manière, mon corps était trop douloureux, mon esprit essayait de transcender la douleur du mieux qu'il pouvait et selon la route empruntée ou la rapidité des pas du Nozomo, je passais de la conscience à l'inconscience.

Pourtant, j'entendais sa voix, ses encouragements, ses mains franches et rugueuses qui me soutenaient du mieux qu'il pouvait sur son dos. J'avais beau être épuisée, je sentais son cœur battre à vive allure. Est-ce que cela faisait de ses efforts ou bien de son inquiétude ? Sans doute les deux. J'avais assez appris à connaître Yukio pour comprendre qu'il n'était pas un type qui se cachait, c'était même le contraire. Il était plutôt le genre à assumer quasiment tout ce qu'il faisait, en braillant ou en faisant le pitre, ou tout simplement en agitant son katana. Un type sincère. Pas un planqué. Du moins, c'était mon impression.

Quelles étaient mes chances qu'il tombât sur moi et qu'il me trouvât ? Faible, mais il était là... et cela me surprenait. Cela me touchait aussi, tout comme le fait que je crus reconnaître les cliquetis de bois de ma marionnette. Il aurait pu la laisser sur place et ne pas s'en encombrer, mais il l'avait embarqué. Il savait que cette poupée était importante pour moi, et il l'avait prise. Un autre shinobi n'aurait sans nul doute pas pris cette peine. Je pourrais même dire qu'aucun autre shinobi ne serait venu tout court. Lui oui.

Puis j'entendis à nouveau sa voix, pointée d'une larme d'optimisme quand il vit apparaître les murs de Suna. C'était terrible comme le temps s'écoulait étrangement quand on avait la tête dans le vague. Sur le moment, j'avais tenté de soupirer quelque chose, mais seule une quinte de toux ensanglantée semblait vouloir s'échapper de ma bouche. C'était clairement pas bon signe, peut-être que mon voyage avait été de trop. On pouvait pas dire que les dieux étaient de mon côté parce que les problèmes s'enchainaient. Voilà que la garde du village faisait des siennes, refusant de laisser entrer le Nozomo avec ma carcasse sur le dos. J'aurais pu rire si j'avais pu, rire de l'ironie de la situation, autant que je ressentais presque de la peine pour Yukio qui montra les crocs pour prouver sa détermination. Je l'aimais vraiment ce type.

Il ne se laissa pas débiner, il insista, il menaça jusqu'à ce que finalement les zélés finissent par le laisser passer. Et moi, moi je continuais à être la spectatrice muette de mon propre sort. Rien n'était entre mes mains, et la seule chose que je pus exprimer, je le fis par le seul geste que j'étais capable de faire : appuyer ma joue contre la sienne. C'était ma façon à moi de lui dire merci avec les moyens du bord.

Après, pour tout le reste, je devais avouer que c'était le flou le plus total. Pour une raison qui m'échappait, il ne m'avait pas conduit à l'hôpital, mais au pied de la tour du nouveau Kazekage. Je ne connaissais pas vraiment le nouvel élu, car comme à mon habitude, je me contrebalançais de la politique. Je m'étais jamais inquiétée de savoir qui nous dirigeait parce que je m'étais toujours considérée comme une simple exécutante. Seulement, il me faudrait visiblement y accorder un peu plus d'attention puisqu'il allait être le bonhomme qui me sauverait la vie... enfin, s'il y parvenait.

Je sentis d'autres mains que Yukio me soulever pour me déposer sur... un bureau ? La surface était dure en tout cas, mais me retrouver soudainement allongée réveilla mes douleurs qui firent grimacer. Mes muscles me tiraient, mes plaies me brûlaient… jusqu'à ce qu'une étrange chaleur, apaisante pour le coup, commença à me pénétrer. De l'iroujutsu ? C'était pas quelque chose qu'on profitait souvent dans ce village. Celles qui avaient le monopole de la médecine étaient les Kurasibe. Surprenant de constater que le grand chef était un soigneur également. Je comprenais maintenant pourquoi Yukio m'avait amené directement ici. Je me demandais soudainement à combien de Yukio je devrais dire merci pour m'avoir sauvé les miches... et un Shirokuma ?

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Nozomo Yukio
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La douleur de vivre ou vivre dans la douleur


Feat: Honoka



Joue contre joue avec Honoka, c'était presque rassurant si elle ne se vidait pas de son sang... Mes cris avaient tiré la bonne personne et même encore plus : Cinq Shirokuma, dévalant les escaliers pour s'occuper, chacun aillant sa part, de la blessée et de la prise d'information. Bien vite, les junnins s'effacèrent devant le Kazekage qui prenait le tout en main. Déchargeant mon poids, je laissais l'Akayuki prendre le petit corps, ne me laissant que la marionnette dans les mains. Très vite, la question vint sur la table : Qu'est-ce qui c'était passé ?

- Je l'ai cherché alors qu'elle ne rentrait pas d'une mission simple et je l'ai trouvé ainsi... Un type l'a tabassé, Inuzuka Gokudera. Je crachais son nom, comme une insulte, la colère palpable derrière ces simples phrases. Je l'ai ramené aussitôt. Des clones partirent de plusieurs, dont l'un remontant dans le bureau. Vraisemblablement, j'en avais rien à foutre, mes yeux étant concentrés sur une chose : Honoka.

Couchée, elle faisait peine à voir... Le sang ressortant sur le plancher clair. Plus une trace de cette substance collante, mélange de fluide vital et de sable. J'avais devant moi une marionnette de chair, sans fil et... Durement touchée. Rapidement, un Shirokuma se pencha sur elle pour faire une analyse. Le chakra vert clair, presque paisible et réconfortant, me fit frisonner. J'avais connu ce contact lors de notre combat et cela faisait autant de bien que d'inconfort. C'était froid, cela entrait en nous et revenait pour repérer des blessures, des contusions et des plaies. Rapidement, le chef du village m'affirma que j'avais bien fait, avant de réconforter la douloureuse victime en lui disant qu'elle était entre de bonnes mains.

- Elle a besoin de toi. Un tutoiement un peu hors protocole, mais je m'en fichais. Les yeux figés sur l'expression faciale de la belle, je souffrais de voir la moindre marque de douleur... Je ne connaissais pas l'iroujutsu et je le regrettais amèrement. "Je l'ai trimballé, j'ai peut-être aggravé ses blessures."

Passant à côté du regard accusateur de Shirokuma, je tiquai devant sa demande : Lui montrer ce qu'il m'avait appris ? Le regardant, un peu hagard, je dus faire un gros effort de concentration pour comprendre ce qu'il voulait... Mes yeux descendirent sur mes vêtements tachés de sang et mes mains tremblantes. "Il pense que je suis un faux ?" Mon premier réflexe fut de serrer les dents, ce n'était pas le moment de douter de moi... Il y avait peu de chances que je sois un enculé sous un Henge, pour autant il restait le chef du village et donc une cible potentielle. La méfiance, frisant la paranoïa, était-ce ce qui gardait les puissants en haut de la chaîne alimentaire. "Hayato aussi est comme ça ?" Calmant mes ardeurs, je me mis en tête de rassurer le médecin.

Cela ne me coutait rien.

- Tu veux pas d'abord un maté avec le kit que je t'ai offert ? Le regard sérieux, essayant de passer un message dans ces prunelles, je tendais la main doucement pour concentrer le chakra comme il me l'avait enseigné. Les effluves énergétiques apparurent sur ma main ouverte, pour se concentrer autour du poignet et envelopper mes doigts dans un gant protecteur et puissant. Présentant la technique à mon mentor passé, je repliais mes doigts, sauf l'index, pour pointer la patiente devant moi. J'ai besoin du médecin et de l'ami. "Pas du chef d'état méfiant." Soupirant, lassé de ces précieuses secondes gâchées pour ce test, légitime, mais inutile de mon point de vue d'innocent, je me rapprochais de la table une fois lavé de tous soupçons. Comment je peux t'aider ?

Je n'allais pas rester là à les regarder, il fallait que j'agisse et c'est ce que j'allais faire... À ma faible échelle.



Sphinx. Yukio 021

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Akayuki Shirokuma
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Douleur de vivre
Feat Yukibro et Bronoka

 
Rien qu’à y lui prêter attention plus de deux secondes, il était évident que Yukio portait beaucoup d’affection à la jeune femme qu’il avait ramenée. Il paraissait lessivé, mais le Kazekage supposait qu’il s’agissait plus à cause de l’inquiétude que d’une réelle fatigue, malgré la course qu’il avait dû se faire en la portant sur son dos pour lui apporter des soins le plus rapidement possible. Il n’avait peut-être pas arrangé la situation de sa camarade, mais au vu de l’état de celle-ci, elle n’aurait jamais tenu le temps que des médecins n’arrivent pour la secourir, surtout en proie aux intempéries ou à d’éventuels poursuivants. Le Nozomo lui apprit que la pauvre femme s’était faite agressée dans une mission de routine, par quelqu’un dont le sabreur cracha le nom comme un venin, chargé de haine et des promesses de représailles. Un sentiment que l’Ours Blanc ne connaissait que trop bien.

« Tu as bien fait de la ramener au village, tu n’aurais rien pu faire dehors, tout seul. » Il l’avait peut-être secouée un peu, mais Kuma préférait ne pas se concentrer là-dessus pour rassurer son ami. « Izumi, rassemble moi tout ce qu’on a sur les Inuzuka. On ne s’en prend pas impunément à mes villageois. » Ajouta-t-il en s’adressant à un des trois hommes qui les surveillaient.

Devant la détresse du pauvre épéiste, il hocha de la tête sans se détourner de sa patiente. Il ne remarqua même pas le tutoiement,  trop concentré sur la tâche qu’il avait devant lui mais s’en fichait de toute façon éperdument. Tant qu’on lui faisait montre de suffisamment de respect, la façon dont on le faisait lui importait peu. De plus, Yukio était bien quelqu’un qui en avait mérité le droit, après s’être confié comme il l’avait fait à l’Akayuki.

« Je suis là. Ça va aller. »

Il n’avait pas eu besoin de lever les yeux pour remarquer à quel point il avait pu faire bouillir son comparse, en lui demandant de faire ses preuves. Malgré tout, il le fallait. Il n’attendait pas réellement une démonstration de Nintaijutsu en pleine salle d’opération, il voulait simplement que Yukio lui prouve qu’il s’agissait bel et bien de lui, ce qu’il espérait lui avoir fait comprendre de manière détournée. Le Kage pensait qu’il y avait tout de même la possibilité de sortir le pauvre homme de ses gonds, surtout avec l’urgence qu’ils avaient sous la main, mais il n’avait pas arrêté un seul instant ses préparations pour stabiliser la Shirogane. Une partie de lui regrettait malgré tout d’avoir à jouer une telle carte, mais il en était malheureusement bien obligé.

Les lèvres de l’Ours remontèrent avec satisfaction, à la parfaite réponse du jonin. Il ferma les yeux, ayant finalement réussi à stopper les hémorragies de la blessée mystère, le médecin avait terminé son analyse et établi un inventaire de tous les problèmes rencontrés et la priorité dans laquelle les agencer. Shirokuma exécuta ses signes incantatoires tout en prenant une grande inspiration, le temps de visualiser la façon dont il allait mener la procédure. Il avait déjà pu soulager les douleurs plus mineures, qui allaient devoir attendre un passage en profondeur, le plus important restant les perforations à l’abdomen et à la cuisse.

« Reste là, elle a besoin de toi, surtout. Je m'occupe de tout. » Se contenta-t-il de répondre, terminant sa série de mudras. « Ça va piquer. »

D’abord, restaurer les parties endommagées des organes et les blessures internes plus sournoises qu’il avait été incapable de traiter en surface. Il était loin d’être le meilleur praticien d’Iroujutsu mais il avait eu une bonne enseignante et avait tout de même assez de connaissances pour ne pas avoir à rougir. Malgré tout, il avait tout de même besoin d’une grande concentration pour mener à bien une Intervention Chirurgicale d'Urgence et n’avait pas le luxe d’expliquer à un Yukio en semi état de choc les raisons derrière sa méfiance. Il aurait tout le temps de lui en parler après coup.

Pour l’instant, c’était à la patiente qu’il allait dédier toute son attention. Intensifiant la masse de chakra curatif qui émanait de ses mains, il les passa sur le ventre de la muette. Pénétrant directement les zones les plus touchées comme un véritable spectre, il les infusa de son énergie pour les régénérer, tout en s’occupant d’opérer ce qu’il avait listé dans sa première analyse. Même s’il ne réalisait que quelques mouvements légers des bras, Kuma semblait totalement absorbé dans son opération, les pupilles dardant en tout sens sous ses paupières fermées. Il ne pouvait de toute façon pas voir à proprement parler l’étendue des dégâts même s’il avait pu commencer par le “sonder”, mais il avait appris à affiner son sens du toucher pour pouvoir interagir ainsi à l’aveugle, plutôt que d’avoir à ouvrir quelqu’un de sérieusement endommagé.

Aidé par sa Technique de Soin basique qui lui servait non seulement de s’occuper des dangers immédiats mais aussi à localiser ce qu’il devait tacler en premier, visible ou non à l'œil nu, pour pouvoir aiguiller ses recherches. Il n’était pas rare de ne traiter des symptômes en les prenant pour des causes, ce qui pouvait s’avérer fatal dans certaines situations. De fait, le Kazekage avait appris à approcher ses chirurgies comme des mystères ou des puzzles à résoudre, pour essayer de relier tout ce qu’il pouvait constater dans une ou plusieurs images d’ensemble. Bien souvent, on pouvait s’apercevoir plus facilement s’il manquait des pièces et ajuster en fonction plutôt que de risquer une aggravation future pour le patient. La lance de Gokudera avait laissé des traces qui n’étaient pas bien difficiles à remonter, tant elles transpiraient d’une férocité animale dénuée de la moindre finesse mais qui n’en était pas moins redoutable pour autant.

L’assaillant n’avait par chance touché aucun organe vital, mais cela était-il vraiment de la chance ? Au vu des sévices qu’il avait pu relever, l’Ours Blanc n’osait même pas songer à ce que cela pouvait bien signifier pour celle qui s’était retrouvée face à une telle sauvagerie. Ils avaient besoin du médecin et de l’ami, bien sûr, mais cela impliqua naturellement une autre de ses facettes, plus difficile à faire taire lorsqu’on s’en prenait à ce et ceux qui lui tenaient à cœur. Une attaque aussi vicieuse était intolérable et ce, peu importe qui s’en trouvait être la victime ou le coupable. Elle ne pouvait naître que dans un esprit malade et tourmenté, rongé par la maltraitance ou les atrocités d’une énième guerre ou autres conflits qui continuaient de se propager dans leur monde comme une gangrène.

Il ne pouvait peut-être pas encore de résoudre les problèmes du Sekai tout entier, mais s’il avait pris la tête de Suna, c’était au moins pour permettre d’éviter à ses compatriotes de provoquer ou de se retrouver dans ce genre d’état. Une part de lui, justifiée par toutes les autres, refusait de laisser un tel crime être impuni. Une part vengeresse qu'il avait fait ressortir pour les mauvaises raisons lors de sa bataille pour le trône, mais qui venait de trouver une bonne raison de montrer les crocs. En même temps qu’il soignait la marionnettiste, il récoltait ce qu’il pouvait sur celui qui lui avait infligé toutes ses peines. Mêlant ses compétences médicales à son savoir martial, il commençait à pouvoir estimer sa force, sa vitesse et continuait de glaner ce qu’il pouvait. Suite à l’opération, il comptait de toute façon s’entretenir avec celle qu’il présumait être la seule témoin de l’assaut, à tête reposée.


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Shirogane Honoka
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J'entendais des voix autour de moi, mais la conversation me parut inaudible. Une dispute ? Possible. Je reconnus sans mal la voix de Yukio qui râlait dans sa barbe, mais n'en saisit pas la raison. Je devais avouer que c'était aussi le dernier de mes problèmes et je m'attendais à claquer, là, sur cette table froide, quand bien même je sentis une vague de chaleur s'emparer de moi. À mes yeux, cela sonnait comme une fin, pas une guérison, une sorte de sensation qui me disait " t'as plus à avoir mal, tout est fini ". Même les paroles de mon médecin me donnaient l'impression de sonner le glas de ma vie. Combien de fois un docteur devait dire que tout allait bien pour faire bonne figure et rassurer son patient ? Même quand ça puait, on sortait ce genre de discours. Moi ? Optimiste ? Si je l'étais, ça se saurait.

Je sentais ma peau se tirailler, ça me brûlait, ça me picotait parfois comme si on m'envoyait du courant électrique. Même si j'avais la tête qui tournait, j'avais assez conscience pour comprendre que c'était en surface. Si je vous disais que j'avais comme une sensation de froid là où la lance de l'Inuzuka m'avait traversé, vous me croiriez ? J'aimais pas trop le concept de courant d'air avec mes entrailles, mais je ne pouvais pas décrire mieux les choses. Jusqu'à ce que brusquement, toutes mes douleurs se réveillèrent d'un coup.

Je ne pus retenir un cri de douleurs, un spasme qui me fit me contorsionner d'un coup. Je sentais une pression lourde comme si on s'appuyait sur moi. J'avais l'impression que quelque chose grouillait dans mon ventre. Des mains vinrent aussi me retenir pour m'empêcher de bouger et de gesticuler, me maintenant solidement sur la table pour laisser la magie de l'iroujutsu faire son office. Seulement, c'était un calvaire pour moi, comme revivre le combat, mais en inversant le temps. Je revivais la douleur, je revivais les coups, je revoyais ses yeux de taré... J'avais rien oublié. Rien. Pas cette fois.

” J’en ai fini avec toi pour aujourd’hui. ”

Sa voix résonnait dans ma tête. Incisive. Haineuse.

” Tu n’as pas encore droit à tout ce que je te réserve. J’attendrai un autre moment pour te donner ton dû… ”

Des menaces qui sur le moment avaient coulé sur moi comme de l'eau. Là où j'étais, il pouvait pas m'atteindre... et si je mourrais ? Il devrait trouver un autre jouet.

” Ne t’inquiète pas, je ne serai jamais loin. ”

Ne me demandait pas pourquoi, mais cette pensée-là, cette promesse-là, moi qui avait toujours été si détachée de tout, me glaça. J'avais pas peur de mourir, je le lui avais bien fait comprendre en ne cédant jamais à ses intimidations, j'avais veillé à couper mon esprit pour ne pas me laisser atteindre parce que c'était ce qu'il voulait, mais maintenant que tout était dernière moi, ça me frappait violemment la gueule comme ses claques. Son envie de me dominer, de m'écraser, de me forcer à plier, c'était ce qu'il avait tenté de faire tout au long de notre combat. Une masochiste dans mon genre pouvait pas se laisser avoir par les coups, ni les insultes. J'avais ri devant sa bêtise, j'avais ri parce qu'il ne m'avait pas comprise jusqu'au dernier moment, jusqu'à son annonce.

Comme je me sentais proche de la fin, il ne m'était resté que des regrets... en quelque sorte. J'étais une Shirogane beaucoup trop résignée pour vraiment avoir des remords, mais j'en étais pas moins humaine. Trop fière sans doute. Seulement en survivant, je permettais à cet enfoiré de tenir son serment, à essayer de m'atteindre par d'autres voies, à connaître d'autres douleurs et à ne pas m'inquiéter. Oh, je savais qu'il tiendrait parole. Mais moi, est-ce que je serais capable de tenir ? La chance, ça finissait toujours par tourner à ce qu'on disait...

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