Mitsuha avait relu encore et encore le document que lui avait confier leur vénérable intendant, les yeux plissés. La rousse se demandait ce que pouvait bien livrer cet imminent Bumbu pour que l’intendant lui offre une escouade de genin au sein même de son propre village. Etaient-ce des rouleaux de techniques interdites ? Des artefacts antiques ? La petite rousse serra le rouleau contre elle, ses yeux brulant d’une flamme ardente, prête à relever la mission qui lui avait été confiée. Après tout, l’intendant Ōshanburazā Rinkusu croyait en elle et en ses compétences, elle n’avait donc aucun souci à se faire. N’est-ce pas ? Mitsuha avait donné rendez-vous à ses compagnons de missions au port car, de toute évidence, c’était là que commencerait la mission. Est-ce que la jeune Uzumaki avait fait un tantinet de zèle en étant là bien trop en avance par rapport au rapport disponible sur les heures d’arrivée ? Peut-être. Mais on ne fait jamais assez bien son travail après tout !
Et puis, en toute honnêteté, cela lui donnerait l’occasion d’énerver un peu les trois jeunes hommes qui l’accompagnaient dans cette belle et grande aventure. Ah. Si elle savait.
Mitsuha s’était appuyé contre un poteau, croisant les bras après avoir rangé le rouleau, le soleil faisant rougir encore plus ses cheveux : impossible de la manquer. Tout de même … Qu’avait dit l’intendant déjà ? Ah oui. C’était une mission capitale pour leur dossier. Ah. Ah ah. Mitsuha se mit à faire une moue douteuse alors qu’elle entrait la tête dans ses épaules : si c’était si important, pourquoi la classer en D ? En plus c’était sa première mission. La toute première d’une très longue suite, elle en était certaine.
Par tous les dieux, si elle échouait sa première mission mais que Yuuhi réussissait la sienne, elle en entendrait encore parler sur son lit de mort.
Mitsuha regarda un instant le soleil se demandant quand ses comparses genins daigneraient montrer le bout de son nez. Elle était certes en avance mais tout de même, il n’était guère correct de faire attendre une dame, surtout celles qui se prenaient pour les futures cheffes de clan. Commençant à taper du pied, la rouquine se mit à grogner dans sa barbe non existante avant de connaître des touffes de cheveux ô combien familière.
« Et bien ! Vous en avez mis du temps. » fit elle remarqué, sans souligné qu’elle était volontairement arrivée en avance. « L’intendant compte sur nous pour cette mission CA-PI-TA-LE. Il a même dis que ça figurerait dans notre dossier. Alors j’espère pour vous que vous êtes prêts pour donner le meilleur de vous-même ! »
Elle leva le pouce, tentant de prendre la pose avant de se souvenir qu’il serait agréable de communiquer sur la suite de la mission. Se retenant de sursauter en réalisant ce fait, la rouquine sorti le rouleau de sa besace et la tendit aux autres genins.
« Normalement ce Bumbu ne devrait pas tarder à arriver. Jamais entendu parler en tout cas de mon côté. »
En même temps, normalement, à treize ans un quart, on ne se mettait pas une mine à la première occasion
Mission:
À la santé de l'Intendant !
L'imminent Bumbu est sur le point d'arriver au village par la voie des mers avec une cargaison de denrée à destination de la Tour Blanche. Tout devrait bien se passer, néanmoins, l'Intendant a quelques doutes sur la population de son propre village, notamment à cause de ce contient les tonneaux qu'apporte le Chef d'Entreprise et ami du Lynx. Votre mission ? Sécuriser l'arrivée de Bumbu et de sa cargaison et tout faire pour qu'ils arrivent tous, sain et sauf, jusqu'aux caves de la Tour Blanche. L'alcoolisme de l'Intendance Le bien-être des hauts dignitaires du Village dépendent de cette cargaison. Prenez en soin !
À la santé de l'intendant Mission de rang D (team uzushio)
Le port d'Uzushio. Un lieu qui n'attirait pas particulièrement le shinobi, mais qui allait lui permettre d'effectuer sa toute première mission. Un sentiment étrange le parcourait, lui qui malgré ses craintes et son besoin d'être en confiance, semblait un peu plus relâché qu'à l'accoutumée. La raison ? Mitsuha. Elle était visiblement de la partie et allait très certainement mettre tout le groupe en confiance et surtout son équipier. Bien qu'il n'avait jamais vu les deux autres participants, il n'était pas particulièrement anxieux à cette idée, conscient qu'ils agissaient tous dans un but très précis : réussir avec brio cette mission.
Une odeur de poisson. Le signe évident qu'il se rapprochait indéniablement du fameux port. Bien que peu habitué à rôder dans cette partie du village, il n'était pas non plus mécontent de le découvrir. La foule le rebutait quelque peu, mais il essayait de se tenir à distance et de ne pas s'arrêter. Il n'était pas ici pour se promener et il n'avait aucune envie de recevoir les foudres de son équipière à la chevelure flamboyante.
Elle se tenait là, près d'un poteau en bois. Pressant alors le pas, il se retrouva face à la jeune Uzumaki. « Salut, désolé pour l'attente. » Faisant face à la kunoichi, il se sentait mieux que lors de leur première rencontre, même s'il restait encore peu bavard et plutôt distant. Une manière pour lui de garder le contrôle et de ne pas forcer sa guérison. Keibō se moquait un peu de tout cela, bien trop curieux de savoir ce que cette mission allait pouvoir réserver aux autres participants et à lui-même. Bien qu'il ne savait pas exactement la nature de cette livraison, il paraissait logique qu'il s'agisse de quelque chose d'important, vu l'attitude de Mitsuha. Cela n'était peut-être qu'une mission de faible rang, mais cela pouvait impacter son évolution en tant que shinobi d'Uzushio.
D'ordinaire patient, il semblait avoir un peu de mal en ce moment-même, pressé de pouvoir enfin connaître les détails de cette mission et surtout de pouvoir la réussir. Seulement, le reste de la team n'était pas encore arrivé, mais surtout, un détail intriguait le jeune homme. « Bumbu... » Certainement une phrase qu'il voulait garder secrète, mais qu'il n'avait pu contenir. Ce nom lui disait quelque chose, mais impossible pour lui de s'en souvenir et de pouvoir mettre un terme à ses interrogations.
Quoi qu'il en soit, l'heure n'était à présent plus à la réflexion, car le groupe était enfin au complet et prêt à passer aux choses sérieuses.
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Naïbu Fubuki
Uzushio no Genin
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Des jours au mois, la période estivale s’était achevée à toute vitesse. J’avais pourtant encore l’impression que ma dernière mission remontée à quelques jours… Et quand je parle de dernière mission, je fais référence à celle qui m’avait amené pour la première fois à voir des hommes mourir. Par mon fait ou par ma faute, par ma puissance et ma négligence… Oui, elle emplissait mes pensées et les images du massacre, tournée comme une mélodie entêtante dans ma tête.
Au point même que j'en avais complètement obstrué de mon esprit mon autre petite affectation. Sans doute ne souhaitais-je pas conserver l’image flasque des parties intimes qui s’étaient dévoilées devant moi dans cet hopital… La taille était-elle conventionnelle ?
Toujours était-il que finalement, après de longs mois sans nouvelle mission. Notre dernière expérience ayant été jugée traumatisante par certains supérieurs. Pour moi… L’expérience avait été… Bizarre. J’étais encore partagé sur la question. Au vu des regards de tous, je comprenais la gravité de l’acte et comprenais aux mots de mes parents, que je venais sans doute de passer une étape importante de la vie shinobi… Sur l’instant, je m’étais trouvé comme choqué. Perdu dans mes pensées. Réalisant avec toute son entièreté la fragilité d’une existence…
Puis avec cette illumination m’était venue une nouvelle révélation. J’étais maître de la vie de chaque individu que je croisais. J’aurais pu tuer Isasu sur un moment de colère. Si je m’en donnais les moyens je serais même capable d’abattre le senkage en personne… Dans le drôle de jeu de la vie et de la mort. Tout était possible.
J’avais été mis au monde avec ce pouvoir en moi, cette force prenant l’apparence d’une glace compacte et coupante… J’étais une arme rare et puissante… Je n’étais plus seulement le fils de héros, d’une famille respectée et aux pouvoirs craint dans tout le Sekai. Non. J’étais devenu la menace. Cette mission m’avait définitivement écarté du monde de l’enfance et à partir de ce jour, je me sentais devenir un homme…
Mon nom est Fubuki Naïbu, ninja d’Uzushio et mon avenir commence maintenant…
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
"Sérieusement !? C’est quoi cette mission !? Je suis un ninja ! Je ne vais pas aller faire des courses ! Intendant ou pas ! Je mérite mieux que ça !" ~
Le désenchantement avait été total ! Des mois avant de pouvoir être renvoyé en mission et voilà que mon affectation tombée : Une escorte pour des marchandises au cœur du village ?! Et accompagner par des morveux en plus ?! Bien entendu, Isasu était encore de la partie… Toujours dans mon ombre.
J’étais outré, que dis-je ! Scandalisé ! Malgré tous mes apitoiements mon père avait fini par me foutre dehors à grand renfort de coup de pied au derrière. Soi-disant que dire qu’il n’était qu’un imbécile doublé d’un lâche, aurait été faire preuve d’un manque de respect… Foutaise ! La vérité pouvait être blessante, mais devait être dite.
Tsss… Mon minable père avait perdu de sa superbe. Dire qu’il y avait encore peu je l’idolâtrai mais avec mon entrée dans ma vie d’adulte, je voyais enfin le masque tomber. Un vieil homme fatigué. Un bon à rien qui passait son temps à s’occuper de son jardin en négligeant son corps. Un lâche qui courbait l’échine devant les autres… Et qui osait me donner des ordres par-dessus le marché ! Je n’avais plus qu’une hâte. Réunir suffisamment de ryos par le biais de mes missions pour déménager. Un loyer à Uzu ça ne devait pas être bien cher non ? Je pourrais peut-être même louer les services de Yumi ma servante préférée… Elle était toujours douce et avenante avec moi. Enfin une personne qui reconnaissait mon rang…
Un crachat plus tard, manquant par là même de salir mes chausses et de recouvrir mon menton de bave (je n’étais pas encore tout à fait familier avec la chose). Me voilà qui rejoignais les autres au point de rendez-vous. C’était une petite fille à la crinière rousse qui nous accueillit en manquant de nous aboyer dessus. Il me fallut un peu de temps pour la reconnaitre. Bien entendue, cette couleur de cheveux était pourtant un indice certain !
"Mitsuha calme toi, cette mission est naze et on va la régler en un rien de temps. Mais tu étais où depuis notre diplôme ? J’avais fini par croire que tu avais quitté le village."
La voilà qui montait sur ses grands chevaux. Une mission capitale et blah blah blah… Même si à bien y réfléchir, ce n’était pas étonnant qu’une fille aussi faiblarde se retrouva obligée de donner son maximum sur des missions aussi basique…
Rapidement la troupe s’était assemblée, comme je l’avais dit plus tôt Isasu était présent, mais un dernier homme fermait la marche… Et pas n’importe lequel. La loose personnifiée, le perdant attitré, le gars incapable d’évoluer et qui finira sans doute coincé à tout jamais dans son rôle de génin… Le mec avait genre… 30 ans au moins ! Et il avait été diplômé la même année que moi… M’enfin… J’imagine qu’il faut de tout dans le monde. Que serait un roi sans serviteur… Dans l’équipe, il était facile de diviser ce monde en deux. D’un côté les meneurs : Un peu isasu et surtout moi et de l’autre les faibles.
M’enfin… Il fallait faire le taff' si je voulais enfin être renvoyé vers de vraies missions et une entente cordiale était donc de mise, mes expérience passée et ma cohabitation forcée avec Isasu me l'avait enseignée.
"Tiens ! Toi aussi tu es là Keibo… C'est cool de se revoir après tout se temps."
Aussi fort que je le pouvais, je me montrais enthousiaste. Non mais sérieusement... Regardez moi son corps. Le mec était un armoire à glace... Même pas fichue de... BREF. Tournant la tête je gratifiai Isasu d'un hochement de tête, jugeant le moindre supplément superflu. Résigné je parcourais enfin le parchemin dans son intégralité. N’ayant jusque-là n’eu qu’accès aux grandes lignes.
"Bon… Donc on trouve Bumbu, on chope la cargaison et on l’amène à la Tour blanche… J’espère qu’ils ont prévu des charrettes… J’ai aucune envie de me casser le dos à porter leurs caisses."
Isasu, sous la lune, disposé sur sa fenêtre, regardait les étoiles en feuilletant nonchalamment un parchemin... Il avait été tenté de lire, mais l'encre des astres sonnait bien plus intéressant que le vieux papier entre ses doigts. Il rêvait, les yeux aspirés par telle ou telle lumière, à un avenir où il pouvait se distinguer par sa puissance et son intelligence... Soupirant, le genin recula pour revenir dans sa chambre. Des murs froids, sans vraiment de personnalisation : Pour un gamin qui restait autant dans son antre, il n'avait pas choisi de le rendre plus amical. Oui, mais voila, Isasu était un garçon qui cherchait plus le fond que la forme... Un simple lit dans une pièce et il était ravi. Peut-être un petit bureau, pour travailler dans un relatif confort. Assis maintenant sur son lit, Kaminari sourit en reprenant sa lecture :
Oui, il allait créer des techniques impressionnantes !
Le sommeil eu raison de lui, peu après minuit... Un ennemi impressionnant, sans doute imbattable à moins d'une grande source de café ou de maté. Isasu aimait le maté, pas en grande quantité sinon son cœur palpitait. Une tasse suffisait à extasier ses papilles... Les feuilles étaient tellement bonnes. Il fallait attendre un petit moment, sinon on se brulait la langue, mais ça valait le coup ! Ici, la petite quantité qu'il avait pris le matin avait disparu... Entre ses cours et ses couvertures, le blond était ravi.
Quel autre terrible adversaire un jeune pré-adolescent débonnaire a aussi ? Son propre père.
Le matin suivant, des pas raisonnèrent jusqu'au fond du couloir où la chambre du petit était disposée. Entra alors le grand Hiro Kaminari, père de notre héros, qui regarda rapidement l'état de la chambre... l'état, calamiteux certes. Pourquoi ce petit con était-il négligent par rapport à la tenue de son espace personnel ? Son géniteur ne le savait pas, Sanaë avait bien dit que le jeune ne voulait tout simplement pas ranger ou nettoyer quoi que ce soit... La vie était soporifique, tout était trop lent pour lui. Isasu voulait bouger, faire des missions, se battre, parler, apprendre... Malheureusement, pas de mission pour le petit.
Normalement, c'était sa femme qui gérait les enfants... Enfin, dans l'enceinte de la maison, le patriarche organisé la vie des deux autres garçons Kaminari, ouvriers sur son chantier, il n'y avait que le ninja de la famille qui échappait à l'autorité maternelle ET paternelle. Un ermite... Les ermites n'avaient pas une mère pour les engueuler, quelle chance ! Et un pére pour les tirer du lit, c'est ce que fit le constructeur du bateau qui attrapa une jambe du blond pour le soulever par la cheville et l'amener à se redresser, pas forcément dans une position logique.
Hiro était un grand bonhomme, un type solide habitué à la tâche manuelle. Il était un peu étrange de voir un mastodonte de force physique avoir un fils ninja, manipulant les énergies plutôt que les muscles, mais on voyait clairement un air de famille quand leurs airs renfrognés se rencontraient. Le patriarche était un type sympa, sauf quand on parlait de l'éducation de ses mioches... Et Isasu sortait clairement du modèle familial préétabli, suivis néanmoins par Eiji et Seya.
Des trois, il était le mouton noir... Enfin, blond. Ils étaient tous blonds... Alors juste noir ?
Se réveillant dans les airs, une pression contre sa cheville, Isasu se débattait alors que son père tenait le coup... Une crevette ne faisait pas bouger un roc.
- Quoi ? QUOI ?! Le jeune homme était manifestement un peu énervé d'être réveillé par son géniteur. - Tu as une mission, Isasu. Le père n'était pas non plus très jouasse de devoir jouer les réveils pour son gamin le plus... Déviant ? Ce n’est pas qu'il était différent... C'est que justement il était trop comme les anciens du clan, dans les iles. Hiro et sa femme étaient partis pour avoir une progéniture différente des standards de ces fous furieux conservateurs, mais sur trois il y en avait un qui avait reçu la fibre Kaminari...
Regrettable, très regrettable.
C'était autant une bonne nouvelle qu'un terrible présage. "L'orage se calme, avant d'exploser". La mère voyait dans l'attitude de son adolescent une habitude issue des archipels, le mode de vie ancien des insulaires était porté vers l'action : Se nourrir, construire, survivre. Avec l'apport des villages, un nouveau mode de vie plus aisé était arrivé un peu partout. Uzushio avait son influence même dans les territoires non conquis, résultat ? Moins de survie, plus d'apathie. "En plein cœur de l'urbain, c'était obligé que l'on en souffre." Pour Hiro, il avait dû travailler encore et encore pour contenir cette activité qu'il réclamait... Dans un port, la construction de bateau ne s'arrêtait jamais. L'attitude du garçon du milieu avait alimenté pas mal de discussion entre les parents : L'envoyer dans les iles pour apprendre ? Pourquoi pas, mais c'était relié la petite brise à la tempête...
- Ouais, je sais. J'allais me lever ! - Tu es déjà en retard, et moi aussi à devoir te réveiller ! Ta mère est partie faire des courses, tu feras ton petit déjeuner seul. Je pars. Lâchant son fils, il partit vers la porte sans trop craindre du "BONK" que fit le corps du préadolescent sur le matelas et les lattes, en dessous. - Il a quoi aujourd'hui ? Un murmure, le fils ne comprenait pas le père... Alors que le père comprenait que trop bien le fils.
Gentiment, Isasu couru jusqu'au port... Oui, il était en retard, et alors ? Le meilleur pour la fin et puis, il les emmerdait ! Ils avaient des vies mornes, donc ils se couchaient tôt pour recommencer le cycle de la journée tout aussi ennuyant ! Lui, il avait des projets et veillait tard pour les imaginer... Les mettre en pratique ? Il n'avait que douze ans, un peu de patience ! Calmant sa course pour ne pas arriver transpirant et haletant. Un peu de tenue !
Tout le monde était là : Fubuki, éternel présent dans les missions du jeune genin. L'annonce de l'équipe avec Sanada avait gravé leur lien dans la pierre : Ils devaient se supporter, les autorités avaient envie de foutre les deux possesseurs de Goddai ensemble... Pour quoi ? Créer une élite du village ? En tout cas, ils devaient bosser ensemble et sous l'égide de Sanada ça allait devoir coopérer puisque... Le chuunin était un peu étrange, mais dur. Il poussait les gens à sortir leur meilleur ! Ou leur pire... Cela dépendait des moments. Mitsuha, une connaissance de l'académie... Une rousse qui ne se prenait pas pour de la merde, pourtant le blond ne l'avait pas bien vu sur les bancs de l'école : Trop studieux, toujours en tête de promotion. Son nom apparaissait dans ses souvenirs, mais ce n'était pas une amie... Une connaissance ? Quelqu'un à qui il allait pouvoir demander une gomme ou un stylo sans problème, car ils avaient passé des années proches physiquement... Rien de plus.
Rien de moins.
Au passage, le blond remarqua une silhouette plus grande : Un chuunin ? "AH NON ! UNE NOUVELLE ÉQUIPE ?" Il s'approcha lentement, prêt à hurler contre l'état et la ségrégation des jeunes genins qui comment des bateaux étaient naufragé sur la mer des senseïs... Mais finalement, il reconnut le vieux de service :
- Ah ! Keibo ! J'ai cru qu'on avait encore un senseï, j'allais exploser... Mais ce n'est que toi ! Le genin était bien plus vieux que Kaminari, mais ils étaient au même grade militaire... Une honte pour le blondinet, mais tant pis. Il fallait bien commencer quelque part : "J'ai bien rencontré une vieille de trente-cinq ans encore genin."
Bien vite l'information fut prise : Quatre genin, pour une mission semble-t-il sans intérêt, puisqu'il fallait réceptionner et protéger une cargaison de denrée vers la tour du Senkage... Il fallait vraiment quatre genin pour faire ça ? Juste un suffisait, non ? Uzushio était donc si mal famée ?
Sans s'intéresser plus que ça aux interrogations de la tête de glaçon sur la vie de Mitsuha, Isasu demanda quand même :
- On est beaucoup trop pour une cargaison comme ça, c'est quoi le problème ? Quelqu'un a été puni ici ? Le fils de l'orage lorgna sur ses camarades. Ou alors c'est une caisse d'or ou des parchemins de techniques interdites ? Avec les chouineries de Fubuki, le blond regarda avec intéret le plus vieux de la bande : De toute façon, pas besoin de charrette ! Keibo a les muscles pour ça, non ? D'un sourire, il pointa son camarade : Les muscles. Puis glissa sur lui-même, rentrant l'index et ramenant le pouce. Le cerveau. Retour de l'index, sur Mitsuha. La langue et... Le regard vers le garçon aux cheveux blancs, sans pointer quoi que ce soit. Et le fils à papa.
Ricanant, l'insolent finit quand même sa blague :
- Ouais, je sais, désolé... C'était trop tentant. Partenaire, partenaire... Bien entendu, il y avait un passif entre le Naîbu et lui, mais Isasu était quand même un provocateur... Un agitateur. Ils avaient tué des gens, avec Nori... Une mission qui méritait vraiment le statut de mission, ce n'était pas juste faire des courses, comme disait ce satané gamin. Un frisson traversa le dos du jeune homme : Une crainte, une excitation... Un avant-goût de la vie de ninja, autant effrayante qu’attrayante. Bon, on finit ça rapido et on rentre chez nous ? Que dans mon dossier il soit marqué : Rapide comme l'éclair !
Pour un disciple du Raiton, c'était rigolo à dire.
Sphinx. Yukio 021
Uzumaki Mitsuha
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Evidemment Keibo était à l’heure, lui. Après tout, son coéquipier ne pouvait être qu’un homme fiable et mature, contrairement aux deux énergumènes qui arrivaient. Certes, Fubuki était arrivé à l’heure – ce qui n’était gère le cas de Isasu qui visiblement avait voulu faire du tourisme en amont – mais tout de même … Ces deux-là ? Dans la même équipe ? Le Senkage souhaitait que des catastrophes se produisent, il ne pouvait en être autrement. Mettre ces deux têtes de lard, ensemble, à devoir collaborer sans se bouffer le nez ! Ah ! Laissez là rire ! Déjà que Mitsuha avait failli faire s’envoler un joli petit doigt en direction du blanc bec. La rouquine soupira, lourdement, bruyamment, faisant clairement savoir à son entourage son agacement montant alors qu’elle se mettait à taper du pied. Et il n’était jamais bon d’agacer une Uzumaki. Elle n’avait pas encore la force monstrueuse qui allait avec son nom de famille, mais elle en avait le tempérament. Qu’on vienne la tailler sur sa taille, le nombre de mission qu’elle avait réalisé (keuf keuf zéro keuf keuf) passaient encore.
Elle pouvait accepter, accompagné d’une droite dans le nez.
Mais qu’on se moque de son coéquipier ? Non mais pour qui il se prenait le nabot pour ainsi juger Keibo. C’est bon, ça a eut des bons résultats à l’académie et ça à Masamune Sanada en sensei et ça se sent plus ? Non monsieur, certainement pas quand elle était là.
« Non mais vous ne croyez quand même pas que vous allez vous la couler douce en regardant Keibo faire tout le taff ? » commença-t-elle en sentant sa voix monter, les mains sur les hanches. « On est en équipe. Donc vous allez me faire le plaisir de bouger nos petits derrières de premiers de la classe et de bosser. »
Puis elle eut une idée. Un sourire goguenard apparu sur sa petite frimousse de jeune adolescente alors qu’elle simulait de cacher sa bouche derrière sa main.
« A moins que cela ne soit un aveu ? » fit-elle dans un rire. « Je suis désolée les garçons, j’ignorais que vous aviez si peu de force pour avoir besoin d’une personne puissante et de toute évidence de meilleur niveau que vous. Je n’aurai jamais dû me moquer, après tout, si vous avez des handicaps ce n’est pas de votre faute. On vous trouvera des petites charrettes, mes mignons. »
Mitsuha sourit fièrement avant de se retourner et de se mettre en route vers le quai où était censé amarrer ce fameux Bumbu. Quelle drôle de nom tout de même … Il y avait vraiment de tout en ce monde, et Mitsuha se demanda l’espace d’un instant si cela devait être permis. Puis elle réalisa qu’une autre chose ne devrait pas être permise : échouer cette mission. Et avec tête brulée 1 et tête brulée 2, c’était pas gagné.
« Oh et, Isasu, Fubuki, on ne se bat pas. Rappelez vous que c’est moi qui rédigerais le rapport à l’intendant et que je peux amplifier et déformer vos actions. » rajouta-t-elle en avançant gaiment. « Et de toute façon, Fubuki gagnerait. »
Bon si elle pouvait aussi en profiter pour les taquiner légèrement …
À la santé de l'intendant Mission de rang D (team uzushio)
Isasu et Fubuki. Deux garçons bien plus jeunes que lui, dont il se souvenait très bien. Il était de la même promotion qu'eux et n'avait jamais cherché à leur parler. Pour être honnête, il semblait indifférent à leur venue, conscient qu'il avait sûrement été la cible de moqueries de leur part. Cela ne faisait pas d'eux de mauvais bougres, mais simplement des simples d'esprit. Partager cette mission en leur compagnie lui importait donc peu, tant que la réussite de la mission était au rendez-vous.
Au fond de lui, il était en quelque sorte soulagé, d'avoir Mitsuha à ses côtés. Certes, il ne la connaissait que depuis peu, mais elle était dans la même équipe que lui et cela changeait beaucoup de choses. Malgré un caractère prononcé et une franchise qui pouvait effrayer, voir blesser, il lui trouvait un côté attachant. Plus âgé qu'elle, il sentait que cette jeune fille avait un très bon fond. Non, il ne fallait pas prendre cela pour de l'attachement, mais seulement comme de la reconnaissance. Avoir la kunoichi à ses côtés pour cette mission l'apaisait véritablement.
Remarquant alors que la jeune Uzumaki à la chevelure flamboyante prenait sa défense, il ne pouvait s'empêcher d'avoir un léger rictus. Il n'avait pas besoin d'une protectrice, mais cela lui faisait quelque chose. Keibō appréciait ce soutien et même s'il ne comptait pas réagir aux actions des deux garçons. Il était au-dessus de tout cela et semblait vouloir montrer un minimum d'intelligence et de retenue, ce qui n'était pas le cas de tout le monde, visiblement. « Allons trouver cet homme et sa précieuse marchandise. » D'un pas décidé, il se rapprochait alors encore davantage du quai d'amarrage, avant d'apercevoir un homme qui semblait attendre quelque chose ou peut-être même quelqu'un. « Monsieur Bumbu ? Nous sommes les ninjas envoyés pour récupérer et acheminer la cargaison jusqu'à destination. » Il sentait bien que l'équipe ne semblait pas en harmonie, mais la mission devait tout de même être effectuée. Posant alors son regard vers la caisse qui contenait très certainement la marchandise en question, il se demandait vraiment ce qu'il pouvait se trouver à l'intérieur. Quoi qu'il en soit, il ne tarda pas à soulever la caisse, sans demander son reste. La cargaison était tout de même assez lourde, mais rien d'insurmontable pour une personne de son ossature, du moins tant que la distance à parcourir restait relativement courte.
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Naïbu Fubuki
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"Mais ce n’était que toi" , non mais écoutez-le ce sale gosse répugnant. Se rendait-il seulement compte de la méchanceté de ses paroles ? Un être abject comme à ses habitudes… Ce n’était pas moi qui risquais dire un truc pareil. Certes Keibo ne représentait pas grand-chose. Mais un shinobi digne de ce nom ne devait pas s’abaisser à le lui faire remarquer…
Bon cependant, je devais bien reconnaître que sur la question du nombre de personnes pour une mission aussi naze, il n’avait pas tort… 4 génins pour des caisses… Enfin plutôt, un génin de grande classe, un moyen et deux nullos pour des caisses… Ouais, ça faisait peut-être sens finalement. Mais, comme d’habitude, alors que j’allais pour exprimer mon accord avec la tête d’orage. Voilà qu’il se mit à m’insulter de… Fils à papa ? Mon sang était en ébullition, j’allais le dégommer, lui arracher les tripes, le noyer puis les arracher les tripes ! NON mieux, le noyer, le tabasser, le re-noyer pour enfin donner ses restes aux Omura.
Heureusement pour lui, mon regard assassin fut visiblement suffisant pour qu’il se ravisa et s’excuse immédiatement. Respirant bruyamment, la bouche ouverte dans un rythme saccadé calmement, je dus utiliser toute la patience dont j’étais capable pour passer outre son petit manège d’être démoniaque. Me battre au beau milieu du port n’était de toute manière pas une brillante idée. Déjà que j’avais un mal fou à trouver des missions, je ne voulais pas entacher mon dossier. Faisant donc fi de son arrogance insupportable et infantile. Je lui répondis simplement, avec tact et dignité.
"Pas de soucis fil de p...auvre… Au pardon. Partenaire."
Voilà, une réaction d’adulte face à un caprice d’enfant. Je ne pus même pas entendre ce que me répondis Isasu que déjà la furie rouge recommençait à nous briser les tympans. Un truc comme : blah blah portez les caisses. Suivit d’une vaine tentative pour nous motiver. Comme si mettre en cause ma virilité servirait à me manipuler ! Non mais je vous jure… N’importe quoi celle-là. Ayant donc mentalement noté qu’il allait falloir que je porte plus de caisses qu’Isasu, la voilà qui surenchérit en … Donnant un ordre ?
Bon… Je suis d’un naturel calme mais là… ça commençait à faire beaucoup. Déjà la tête d’orage, maintenant voilà que la rousse s’y mettait. Et voilà qu’on en arrivait aux menaces ! Non mais sérieusement ? Elle se prend pour qui cette meuf ? Ne sait-elle donc pas à qui elle s’adressait ? Les épaules bien droites, j’entrouvris la bouche quand elle se décida finalement à nous tourner le dos et d’avancer vers le navire. Puis elle formula enfin le fond de sa pensée…
Enfin… Voilà… ça c’était l’être inférieur que je connaissais ! Prompt à reconnaitre son supérieur lorsqu’il se présentait devant lui. Elle avait parfaitement compris que la question ne faisait pas un pli. Je dominais largement le niveau général de la bande… Réimaginant ses propos sous un jour nouveau, je compris donc sa manœuvre… La pauvre voulait simplement éviter une défaite humiliante pour Isasu… Ou bien craignait-elle que je ne puisse le tuer par erreur ? Son corps était si fragile après tout…
Sans que je ne puisse expliquer pourquoi, je me dirigeai à sa suite avec un large sourire aux lèvres. Mon optimisme habituel était sans doute parvenu à bout de la perspective peu enchantante de devoir porter de lourdes caisses. Un travail était un travail après tout ! En tant que chef du groupe, il allait maintenant falloir que je mette les boucher doubles afin d’alléger les plus faibles que moi… Oui. J’étais comme ça. Altruiste.
Finalement, notre petite troupe était parvenue jusqu’au navire. Là-bas le dénommé Bumbu nous attendait. C’était Keibo qui s’était occupé de l’aborder. Est-ce que j’avais déjà entendu sa voix une seule fois ? Je le croyais muet… Peut-être parce qu’il m’avait ignoré un peu plus tôt ? Toujours était-il que sans même saluer le pauvre homme que déjà il essaya de soulever les caisses… M’avançant d’un pas supplémentaire, je fis donc face au marin aux traits bourrus. "Bonjour, excusez les manières de mon ami. Il n’est pas très habitué à… parler. En tout cas comme il vous le disait, nous sommes les ninjas chargés d’acheminer les caisses jusqu’à la tour blanche. J’espère que vous n’avez pas eu de soucis avant notre arrivé…" Regardant les quelques cinq boîtes disposées à côté de lui, je n’avais pu que soupirer. Quatre génin pour ça ?
"Eh beh sté po trop tôt ! J’ai cru que j’alla devoir tchout décharger cheul ! Je pensais qu’vous d’viez être lo avant mon arrivé ! Ch’est cha de donner du travail à des enfants. Sté pas cher mais ch’est mal fait…" Regardant notre goliath camarade, il continua. "Eh ! T’crois aller où avec sta caisse ?! J’nai encore plein la choute moi ! Z’avez pas mné d’charrette ?"
Face au dialecte étrange qui me faisait face, je ne sus réagir. Figé, je regardai avec de grands yeux ronds le vieux capitaine. Retenant de toutes mes forces les esquisses d’un sourire qui s’il s’était libéré serait devenu un rire profond… Isasu était issu d’une famille de bateliers non ? Voilà un nouvel élément à mettre au dossier "démon d’Uzu". Sa mauvaise diction et son incapacité à s’exprimer de manière claire venaient donc de ses origines… J’en aurais PRESQUE eu de la peine…
"Malheureusement… Non… Nous n’avons pas prévu de charrette."
"Oué bah z’avez intérêt à trouver fissa, ch’pas qcha à faire. Après des mois en mer, ch’ai des choses importantes à faire. S’vous voyez s’que j’veux dire…" Il bave ou je rêve ?
Sur le coup, je n’avais pas particulièrement d’idée, mais le regard lubrique que le vieux capitaine lâcha en direction d’une des servantes du bar d’en face me mit sur la voie. Me retournant donc vers mes camarades, je proposais une solution. J’étais le chef après tout.
"On devrait se diviser en deux groupes, les deux premiers vident la calle pour que Bumbu puisse… repartir à ses occupations sans doute pressantes. Et les deux autres vont chercher une charrette…"
Soupirant, le genin assista à trois réponses à ma provocation : L'indifférence de Keibo, qui avait bien raison puisqu’il n'y avait aucune animosité dans le discours de son vis-à-vis. Uniquement de l'arrogance crade ; l'agressivité contenue de Fubuki qui attaqua uniquement avec le statut économique du foyer Kaminari. "Comme si je voulais la vie de château et le confort de sa petite vie de merde." ; l'autorité inutile de Mitsuha qui voulait jouer les chefs d'équipe alors qu'elle n'arrivait tout simplement à la taille des autres garçons : Que de la bouche, comme d'habitude.
D'un sourire à son partenaire, Isasu répondit à la demoiselle :
- Oui, oui Princesse. Nous sommes à vos ordres, ne nous punissez pas en parlant à l'intendant. Il mima des sanglots avec ses mains sous les yeux. Il pourrait nous punir, ou même parler a mon père avec qui il travaille souvent. Cela entacherait notre dossier comportant déjà une mission de rang C et de rang D complété avec succès, à Fubuki et moi. D'un éclat de rire, le blond clôt le sujet. Il allait bosser, mais pas pour la harpie, plutôt, car c'était son travail du jour. Pour autant, il piqua un peu sa coéquipière : Je vais être ravi de te voir porter des charges lourdes, tout le monde doit mettre la main à la tâche, non ?
Sans plus s'embêter, la petite compagnie alla à la rencontre de ce cher Bumbu : Keibo s'attaquait déjà à porter des caisses alors que Fubuki se présentait. De son côté, le fils de l'orage proposa à la rousse de commencer à s'occuper des charges d'un geste du bras presque courtois, qui ne cachait qu’à peine son mépris. Derrière lui, il entendit le marin apostropher les deux garçons : L'un pour commencer à bosser et l'autre pour ne pas envoyer la charrette. La réponse de la neige de glaçon ? Couper l'équipe en deux, une pour chercher de quoi transporter et l'autre pour débarrasser la cale en attendant. Au côté du vieux schnock qui voulait vider autre chose que sa cale, Isasu eut un frisson... Les jeux d'adulte étaient bien loin de lui, ce type le dégoutait et il fonça vers l'espace de stockage en délivrant au reste de l'équipe quelques mots :
- Je m'occupe des caisses alors ! Tu vas où Mitsuha ? Fuir les charges lourdes ou suivre tes propres indications ? Ricanant, l'insolent pénétra dans les lieux sombres du bateau.
Sur les navires à plusieurs ponts, la cale était l'espace compris entre le faux pont le plus bas et le plafond de ballast ; les autres volumes, au-dessus, étaient appelés entre-ponts. Le bâtiment maritime, de bonne taille, pouvait avoir de grosses charges... D'un frisson, le blond se dit qu'ils allaient en avoir pour des heures de boulot s'il y avait beaucoup de tonneaux à transporter. "Pour cela que l'on est quatre ?" Les bras ballants, avançant, il arriva enfin devant le début d'une concentration de bois et de fer pour cercler des biens... Aucuns indices sur le contenu, mais une drôle d'odeur entourait les lieux.
- Bon... Il va peut-être falloir un peu d'aide. Se retournant, il aperçut Keibo qui s'engouffrait aussi dans l'aire de transport. Je n’ai pas été super sympa avec toi, mais il est vrai que je vais avoir besoin de tes muscles... À nous deux, on va avoir du mal à tout faire. J'ai une solution. Engageant ses mains pour un mudra, le gamin se prépare à concentrer le chakra avant de se tourner vers son coéquipier. IL... Parle beaucoup, et pas forcément de choses agréables, ne fais pas attention.
Des mots mystérieux qui précédèrent le signe du coq, du serpent et du rat pour manipuler et transformer l'énergie. Sculpter le nuage pour faire un clone, tout partait de la représentation, donc. Dans une image mentale quasi parfaite, il voyait un nuage. Le double orageux prit forme lentement, devant lui. Doucement, les traits apparurent, un brouillon. L'humain nommé Kaminari appliqué à l'identique dans un matériau aussi étrange que la météo.
Selon Sanada, il était plus naturel et donc plus simple de créer un clone ayant un caractère propre... Les éléments et les tempéraments avaient un rapport et donc, un élément aussi possède une sorte de personnalité. Pour créer un clone élémentaire pur qui respectait l'élément, il fallait garder une partie de ce caractère naturel. De ce fait, un clone avait un trait de personnalité accentué par la personnalité de l'élément en question. Pour le coup, le double orageux de Isasu était...
- Eh bien ! Deux Isasu pour deux fois plus de succès ? Ce blond, identique au premier, souriait déjà, à peine formé. Alors, mon gros ? Tu as fait de la muscu, mais tu as besoin du ninjutsu pour t'aider ? Eh oui... Développer sa musculature ne suffit pas, c'est peut-être pour ça que tu es devenu genin si TARD. Des mots pour Keibo, que l'original accueillit avec un soupir... Ce foutu clone d'orage augmentait un trait de la personnalité, ici, c’était l'arrogance ou bien le mépris ? Il ne savait pas trop. - On n’est pas là pour tes jugements, aide-moi à porter des caisses. On a une mission. Frottant ses mains, l'Isasu fait de chakra se lança dans l'action alors que l'original, moins fier de sa prestation le suivait pour mettre la main à la tâche.
On pouvait décharger, Kaminari eu un silence un peu mal à l'aise par rapport aux mots de son clone. Pourquoi ? Il avait l'impression d'être à la place des harceleurs, à l'école... Un type qui se mettait au-dessus des autres et faisant le mal autour de lui, pour se sentir plus fort. Soupirant, il se désolidarisa de la production de sa technique pour prêter main forte à Keibo dans son effort, sans en dire plus.
Le petit n'avait pas percé dans la construction de bateau, il n'était même pas très fort ou endurant, mais il était attaché à aider les gens manuels. Il venait de là, son père n'avait pas élevé un tire-au-flanc et quoi que le blond fasse, il avait toujours en tête quelques maximes de Hiro Kaminari : “La victoire aime l'effort.” Notre héros aimait la victoire, il lui fallait donc aimer l'effort également. Alors, il aida, le poids des tonneaux pleins à craquer était conséquent : Il força sur ses appuis pour faire passer ces artefacts dehors.
"Fils de pauvre, oui, mais clairement pas un branleur !"
Sphinx. Yukio 021
Uzumaki Mitsuha
Uzushio no Genin
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Princesse. Non mais oh ! Mitsuha n’avait rien d’une princesse. C’était une guerrière, une fière cheffe de guerre et de clan ! La future fierté des Uzumaki, un futur pilier du village des tourbillons ! Elle allait lui montrer à ce maudit Kaminari qui était une princesse … Fulminant mais se contenant – elle avait eut en partie ce qu’elle voulait, Fubuki semblait être de meilleure humeur et moins prompt à la joute verbale – Mitsuha suivit le groupe. Ces garçons vraiment … Ils avaient un égo plus gros que la réserve de rhum de l’intendant, et c’était une grosse réserve. Et alors que Keibo et mini-tyran numéro 1 parlaient à ce fameux homme, Mitsuha eut des doutes … En effet, cela semblait être une mission ridicule pour quatre genin. Non. Vraiment ? Il fallait juste décharger et apporter à la tour blanche ? Et il fallait quatre genin pour ça ? Le grand intendant ne l’avait quand même pas trompé ? Non, il n’oserait jamais. Il soutenait Mitsuha dans ses rêves et objectifs, elle le savait.
Reprenant confiance, la rouquine tenta de comprendre le langage du bonhomme. Et elle en eut des sueurs froides. Non mais c’était quoi ce langage. Elle eut grande peine de retenir un pouffement de rire derrière une toux en soulevant le problème de la charrette. C’était donc cela le discours des bateliers ? Mais Mitsuha se stoppa et frissonna. Il avait … des choses à faire … Ouvrant la bouche outrée, car oui, on peut être jeune et comprendre ce qu’il se passait, la rouquine allait pour lui donner son avis quant à la condition de la femme et tout le patatra habituel qu’elle réservait aux vieux vicelards un peu trop portée sur la libido avant de se faire couper dans son élan par Fubuki.
« On devrait se diviser en deux groupes, les deux premiers vident la calle pour que Bumbu puisse … Repartir à ses occupations sans doute pressantes » Mitsuha grimaça violemment « Et les deux autres vont chercher une charrette … »
Keibo commençait déjà à décharger les caisses alors qu’Isasu semblait vouloir la faire sortir de ses gongs. Oh le petit fils de p… pauvre. Elle lui accorda un sourire suffisant et remit une mèche de cheveux correctement derrière son oreille.
« Et bien puis-ce que tu te proposes si gentiment, Isasu, Fubuki et moi, nous allons nous charger de la charrette. Après tout, en tant qu’enfant de batelier, tu devrais te sentir dans ton élément ici ? »
Mais le garçon semblait déjà décidé à aller dans la cale, Mitsuha lui tira donc la langue d’une manière tout particulièrement mature en croisant les bras avant d’attraper celui de Fubuki et de l’entrainer plus loin en fulminant.
« Je ne sais pas comment tu fais au quotidien. S’il était dans mon équipe, je l’aurai déjà noyé trois fois, juste pour être sûre qu’il arrête de parler » grommela la rousse dans sa barbe non existante. « Maintenant, trouvons cette foutue charrette avant qu’il nous fasse encore une remarque et que je l’entraine dans les méandres du domaine Omura. »
Mitsuha était sûre que les vieux du clan Omura saurait quoi faire d’un jeune garçon dans la fleur de l’âge. Mitsuha tourna la tête autour des quais, cherchant quelque chose pouvant leur être utile. Sautant sur plusieurs caisses, sous la réprobation de certains marins, l’Uzumaki eut une meilleure vision et soupira lourdement : les charrettes présentes étaient déjà en cours d’utilisation. Et elle doutait que les marins leur prêtent une caisse pour leurs beaux yeux. Enfin ses beaux yeux à elle surtout.
« Hm. La tache semble légèrement plus complexe que prévu » elle laissa tomber son regard vers le fils Naïbu, en se tenant le menton, réfléchissant à ses alternatives. « Tu penses que si tu utilises le henge pour te changer en charrette, ça passera ? Où est-ce que le poids des caisses t’écraserait ? Je t’avoue je n’ai jamais vraiment essayé de me changer en objet. » regardant le ciel, posant un long silence elle soupira « je suppose que non. »
Si seulement Mitsuha connaissait quelqu’un dans le coin et … oh. La rouquine se mit à sourire de toutes ses dents avant de se frotter les mains. Sautant de ses caisses, elle réattrapa le bras de Fubuki et le traîna.
« J’ai un cousin au troisième degré qui a sa femme qui travaille au port ! Elle vend du poisson ! Elle doit bien avoir une charrette à nous dépanner. Après tout, c’est la famille. »
Ah. L’avantage d’être un si grand clan.
Naïbu Fubuki
Uzushio no Genin
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Bon je l’avoue… Lorsque la tête d’orage avait appelé la gueularde « Princesse », j’avais pouffé. En même temps il n’avait pas tort sur ce coup-là ! Elle se prenait pour qui la petite ? Se rendait-elle seulement compte qu’elle n’était qu’au plus : une génin standard ? Genre, passable, sans plus, tout au plus moyen quoi ? Et voilà pourtant qu’elle nous donnait des ordres et jouait les cheffe d’équipe ? M’enfin, visiblement l’intervention d’Isasu avait au moins eu le mérite de la lui faire mettre en veilleuse.
Elle s’était alors tenue tranquille jusqu’à ce que j’en arrive à proposer une scission en deux groupes. Je m’attendais à voir des protestations, mais non, rien. Comme quoi il ne fallait jamais perdre espoir ! Intuitivement et sans y réfléchir davantage ils avaient décelé le meneur de la troupe ! Après quelques autres échanges verbaux sans intérêt (puisqu’ils ne me concernaient pas). Il avait été décidé que Mitsuha et moi partions à la recherche d’une charrette pendant que les deux autres s’occupaient de décharger les caisses. Au moins j’évitais de me casser le dos, même si au fond, j’aurai sans doute préféré porter quelques caisses (plus qu’Isasu pour sûr) plutôt que de me voir trainé comme un pantin d’un côté puis de l’autre ! La furie rousse m’avait agrippé par le bras et trainé derrière elle en ruminant. Elle commença alors à dénigrer la tête d’orage sans pour autant arrêter de me trainer de force vers je ne savais où. Stoppant son geste et la contraignant à me lâcher, les mots suivants étaient sortis naturellement…
"Comme si tu aurais été capable de le noyer. Il est naze je te l’accorde, mais crois-moi, tu ne ferais pas long feu contre son ranton…"
Je ne savais pas trop ce qui m’avait pris… Je venais vraiment de prendre la défense de l’autre enfoiré ? Un moment d’égarement ! Rien de plus ! Sans doute un excès d’empathie ! C’était ce qu’on faisait avec les personnes plus faibles que soit non ? Avec un petit sourire, j’avais enchainé, voulant rétablir un semblant de vérité.
"Toute façon… Pas sûr que les Omura accepte un gars aussi tordu que lui…" Et pourtant, le dieu shinobi lui-même ignorait à quel point les Omura étaient… cinglés.
Bref, ne me sentant pas d’attaque pour avancer d’autres idées, j’avais suivi la rousse dans son exploration portuaire, la laissant sauter de caisse en caisse, me contentant de la suivre depuis le sol. D’un coup celle-ci c’était figée et j’avais craint de la voir me tomber dessus, au lieu de cela, elle me toisait depuis les hauteurs vertigineuses de ses caisses (au moins 50 centimètres). Elle avait visiblement une idée et dans ma bonté d’âme habituelle j’avais accepté de l’écouter. Parfois le caractère simple des hommes du commun, permettait d’approcher des vérités générales de manière plus pure.
Allez vas-y ma petite ! Montre-moi que tu possèdes des neurones sous cette épaisse touffe rousse ! […] […] […] Elle voulait que je me change en charrette ? J’étais resté comme… Bloqué.
"Tu veux que je me change… en charrette ?" Son ignorance était remarquable… Déjà qu’elle ne me paraissait pas bien forte mais là… Wow… "Mais c’est complètement con…" Une fois de plus les mots m’avaient comme échappé ! Je vous jure ! Je n’étais pas d’un naturel grossier mais… Pour rattraper le coup, j’avais donc proposé un petit cours théorique.
"Ça ne marche pas comme ça…" Fin du cours théorique. NON MAIS CA VA OUI ! Je n’étais pas un prof’ non plus ! Manquerait plus ça tient ! Que je me retrouve à enseigner à des élèves aussi stupides ! Elle devait bien savoir qu’un Henge ne permettait en aucun cas d’augmenter la résistance ou la force de son utilisateur ! J’aurais fini écrasé sous le poids des caisses !
"À la limite peut-être que si c’était Keibo…"
L’idée était stupide évidemment, mais j’avais de la peine pour son incroyable ignorance. Mais le pire était encore à venir ! À peine venait-elle de prouver son incompétence que la voilà qui pour la seconde fois, me tirait par le bras à sa traine. Sa nouvelle idée brillante : Demander à un cousin au treizième degré ou je ne savais plus quoi dont la tante travaillée à la confection des portions de porc, mais qui vendait du poisson… Cette fois-ci ce fut trop ! Je ne pouvais quand même pas me laisser mener à la baguette par un meneur aussi… aussi… J’avais beau me remuer les méninges, je fus incapable de trouver le mot juste pour la décrire. Faute de temps et en suivant le rythme effréné de l’Uzumaki, nous arrivâmes bien trop vite devant la boutique aux douces odeurs de poissons morts (depuis bien trop longtemps si vous voulez mon avis).
"Enchantée madame !" Tout sourire, je m’étais retrouvé devant une espèce de poissonnière avec un embonpoint prononcé et un nez en forme de patate… Étais-je étonné ? Très peu. J’avais déjà entendu des rumeurs concernant les grands clans du village. Afin de préserver leurs génétiques au maximum, il n’était pas rare que leurs mariages unissent deux membres du clan. Pas étonnant qu’ils se retrouvent avec des têtes pareilles quelques générations plus tard ! En bref ils baignaient dans la con sans dignité.
Voulant couper court à des retrouvailles familiales barbantes, je m’étais interposé quelques secondes, le temps d’aborder au plus vite le sujet de notre venue.
"Excusez notre intrusion alors que vous êtes en plein travail ! Mitsuha m’a expliqué que vous étiez de la même famille et voyez-vous. Nous sommes actuellement en mission et avons un besoin pressant d’une charrette. Serait-il possible que vous nous la prêtiez un instant ? Nous ferons vite ! C’est pour l’intendant !" Ayant ouvert la voie, je m’écartais donc afin de laisser… l’autre… continuer avec sans doute ce qui était pour elle à la fois sa tante et sa grand-mère.
"Simplette !" Je n’avais que tout juste laisser échapper un brin de voix, mais la révélation avait été d’une puissance incroyable. Oui voilà… C’était ça le mot que je cherchais. Elle était simplette !
À la santé de l'intendant Mission de rang D (team uzushio)
Séparer le groupe en deux. La meilleure solution pour pouvoir agir le plus rapidement et efficacement possible. Isasu était avec lui pour décharger les caisses et les rassembler sur le port, tandis que les deux autres, avaient la tâche de trouver une charrette pour pouvoir amener toute cette marchandise à destination. Chacun connaissait sa tâche à présent, il était donc temps pour eux de mettre les mains à la pâte.
Suivant son jeune équipier dans la cale, il ne tarda pas à s'apercevoir que l'endroit était rempli de marchandises. Cela allait leur prendre un temps fou, mais Keibō s'en moquait. Tout ce qui lui importait était de réussir la mission et rien d'autre, peu importe le temps qu'il allait passer à rassembler la cargaison. Il avait au moins l'avantage d'être plus âgé et plus fort physiquement que son cadet, ce qui allait lui faciliter la tâche, même si son dos allait tout de même déguster. Sans se plaindre, l'n'expérimenté genin soulevait la première caisse pour l'amener en dehors de la cale. En revenant, Isasu se mit à lui parler. « Hum... Ce sont des excuses ? Si c'est le cas, ne t'embête pas avec tout ça, contentons nous de rassembler ces caisses au plus vite. Si tu penses que ton idée est parfaite pour la situation, je te suivrais. » Le shinobi n'avait aucune envie de parler de tout cela avec son cadet. Non, il ne portait aucun sentiment négatif à son égard, car il était encore jeune et comprenait très bien qu'il puisse être dur dans ses paroles. Il ne lui en tenait absolument pas rigueur, appréciant même sa franchise.
Un clone ? Une idée tout bête, mais qui s'avérait terriblement utile dans cette situation. En plus, il semblait être fait de son affinité, ce qui le rendait consistant. Mis en garde sur la personnalité complexe de son double, Keibō s'attendait donc à tout, même si cela ne le préoccupait pas plus que cela. Sa tête était une fois de plus à la tâche confiée et non à ce qui pouvait se passer autour. Laissant alors le clone lui cracher son venin en plein visage, il s'empressait d'accélérer le pas et de décharger au plus vite cette cale. L'atmosphère était un peu lourde suite aux paroles du double de son équipier, même si le jeune homme ne semblait pas en tenir rigueur, bien trop concentré à ne pas lâcher maladroitement une caisse. Cela pouvait ruiner la mission, une chose qu'il ne souhaitait pas le moins du monde. « Isasu, ton clone parle beaucoup. Le temps qu'il crache son venin, c'est le temps que j'ai pris pour sortir deux caisses. » Une petite pique, cela était sans doute la première fois que cela arrivait. Le genin d'Uzushio venait de relâcher cette pression en essayant de remettre le clone à sa place. Parler est une chose, mais agir en était une autre.
Le silence revenait peu à peu, tout comme le calme qui était disparu depuis l'arrivé du double bruyant de son partenaire. Portant à présent les caisses à deux, tout semblait fluide ils arrivaient à communiquer sans émettre le moindre son et se comprenaient tous deux avec une certaine facilité. Un constat qui étonnait un peu le shinobi, mais qui appréciait sincèrement ce moment. « On ne lâche rien partenaire. Il nous reste encore quelques caisses, mettons la fatigue de côté pour pouvoir réussir cette tâche. » Plus ouvert et motivé, il savourait cet instant qui allait sûrement bientôt prendre fin. Chacun allait retrouver son quotidien, ses habitudes, mais il était content de pouvoir faire la paix en quelque sorte avec celui qui au départ, ne semblait pas le tenir dans son cœur.
CODAGE PAR AMATIS
Kaminari Isasu
Uzushio no Genin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: GENIN - RANG C Ryos: 270 Expérience: (566/500)
Le lion ne s'excusait pas face aux fourmis, bien entendu il pouvait aussi fermer sa gueule, mais l'insinuation de Keibo le fit froncer les sourcils avant tout... C'était l'une des premières sorties orales du genin un peu vieux, mais cela amena Isasu à soupirer avant de continuer son office : Clone, insultes, travail manuel... La nouvelle insinuation du blond majeur fit sourire un peu l'original Kaminari.
- Et il parle ! Au moins, on s'ennuiera moins alors qu'on bosse... Finalement, il n'a pas que des muscles, mais une langue aussi ! Bravo ! Le clone ne ratait rien, et son intervention non désirée fit soupirer Isasu qui soulevait des caisses sans répondre à sa copie conforme. - Il est utile, ne t'inquiète pas. De qui parlait le blondinet ? Qui pourrait le savoir ? Sans plus développer, le fils de l'orage continua à bosser comme si de rien n'était.
Plusieurs minutes passèrent, avec l'effort et les quelques gouttes qui commençaient à perler du front de l'enfant : Les caisses étaient lourdes, nombreuses. Trois personnes n'étaient pas de trop. Avec le temps, il s'était calmé un peu : Un intérêt pour son partenaire ? Pas forcément, mais plus le léger mépris qui teintait son regard. Il se foutait un peu des autres, ils n'étaient, le plus souvent, que des poids... Il n'avait rien à apprendre d'eux, au contraire, ils ralentissaient son développement. Comme une ombre sur une plante, ils l'empêchaient de prendre le soleil et toute la connaissance... Dans l'obscurité de la cale, le jeune garçon se pensait fleur sauvage.
Ni Mitsuha, ni Keibo ne l'intéressait vraiment... La première était une fille à papa comme tous les membres de clan qui s'introduisaient en parlant directement de leur nom de famille, comme si cela correspondait à une indication sur leur valeur. "Je suis une Uzumaki, donc je suis meilleur que vous... Je suis apte à diriger." Dans son for intérieur, Isasu pensait tout l'inverse : Un clan, c'était un groupe isolé, il fallait venir du peuple pour voir la vraie unité, dans la différence. Sauf que cette différence, il la pointait chez le deuxième, Keibo : Un ninja arrivé tard, plus vieux que les autres, et donc moqué.
"Je peux sans doute l'aider."
Fubuki était un peu au-dessus, il possédait un goddai mais était quand même marqué par cette folie clanique qui le faisait penser être supérieur que quiconque... Un gosse méprisant, voila tout. "Trop de pouvoir dans les mains d'un con."
Coupé dans ses pensées, les paroles de son vis-à-vis sur les efforts à fournir, ajoutant le terme "partenaire" fit lever les yeux à l'insolent. Un peu de bonté, de solidarité, finalement ce n'était pas si mal... Quoi répondre ? Sans se départir d'un air neutre, presque blasé, il répondit.
- Ouais. Il avait un peu honte, mais il ne voulait pas plus en dire. Il était occupé à porter des caisses alors que son clone répondait pour lui, à sa manière. - Heureusement que quelqu'un ici maitrise le ninjutsu et peut faire plus que bouger des muscles ! Les perles de sueurs se perdaient dans les éclats d'orage qui sortaient de la peau de l'avatar de chakra.
À son niveau, Isasu ne pouvait pas tenir efficacement un clone tout en travaillant manuellement, en parallèle cette technique ne visait pas forcément le déstockage d'un bateau. Ainsi, le clone avait du mal, mais tout ce qui était vocal marchait encore très bien chez lui !
- Ferme là un peu, bon sang ! C'est notre coéquipier pendant la mission, donc tu bosses et tu la fermes. Soupirant, il posa sa caisse à l'entrée pour partir en sortir une autre...
Il fatiguait beaucoup et cette déconcentration amenée par la baisse d'énergie déclencha dans le fond de la cale un bruit sonore : Le clone, perdant sa solidité pour montrer son caractère orageux, ne pouvait donc plus tenir la caisse qu'il tenait. Celle-ci s'écrasa au sol.
- Merde...
Sphinx. Yukio 021
Uzumaki Mitsuha
Uzushio no Genin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: Genin - rang D Ryos: 545 Expérience: (288/250)
Le mot avait échappé de la bouche de Fubuki. Ou bien peut-être qu’il souhaitait véritablement l’appeler ainsi. La rouquine s’était raidie en entendant ce mot sortir de la bouche du plus jeune … Avait-il voulu l’insulter ? Ou était-ce une façon de s’exprimer ? Mitsuha senti sa bouche s’assécher et il en devenait compliqué de déglutir, le sol semblait se dérober à ses pieds et une colère noire semblait gronder de son ventre, prête à imploser. Une colère qui se mellait à ses peurs, ses inquiétudes. Etait-elle vraiment simplette ? Etait-elle vraiment une petite fille stupide ? Beaucoup de son clan riait en lui disant qu’elle était naïve, une grande rêveuse, idéaliste … Mais stupide ? Elle savait que certains le pensaient très certainement. Mais de là à lui dire ? Ah. Etait-ce plus douloureux que les regards hautains qu’elle recevait lors des réunions ? Ce fut le visage de sa cousine qui la ramena sur terre.
Quand le blanc bec avait parlé, elle s’était tournée vers la jeune Uzumaki, le regard inquiet, serrant un torchon qui lui servait certainement à s’essuyer les mains. Mitsuha la regarda longuement, dans le vide … Comment devait-elle réagir dans cette situation ? Comment devait-elle se comporter ? Elle voulait arracher la peau du visage de Fubuki, lui faire ravaler ses paroles. Elle voulait le gifler. Elle voulait Yuuhi. Elle voulait disparaitre et se faire toute petite dans un coin du domaine et ne jamais en ressortir. Elle voulait oublier.
Mitsuha se mit à sourire aimablement à sa cousine qui prit un regard peiné.
« Mitsu-chan … » « Ayane-san, pourriez tu nous prêter cette charrette ? Je te la rapporterai quand on aura fini, et ça nous rendrait un immense service. » Elle l’avait coupé. Elle connaissait les Uzumaki pour en être elle-même une, elle savait ce qu’elle allait dire. C’était déjà un miracle qu’elle ne lui ait pas collé un coup de poisson dans la mâchoire. « C’est une mission pour l’intendant. »
La vieille Ayane regarda les deux genin, alternant entre un regard attristé et un courroucé. Mettant ses mains sur ses hanches, sans doute que la femme réfléchissait à une réponse, partagée entre l’envie d’envoyer voir ailleurs si elle était ce petit effronté et rendre service à un membre de sa famille. Poussant un soupir las, elle acquiesça et montra du bout du pouce une charrette qui dépassait de la gauche du son échoppe.
« Prenez là. Je n’en ai pas besoin et au pire, mes fils feront le travail » elle lança un regard complice à sa cousine « Sôma et Ryu sont loin du niveau de ton frère. »
Mitsuha alla chercher la charrette en écoutant sa cousine, acquiesçant dans un vague sourire. Sôma et Ryu n’étaient qu’à l’académie et si elle ne se trompait pas, c’était la première année du plus jeune. Ah, comme ils étaient fiers durant la dernière réunion de famille. Ils se pavanaient partout, récitant tout ce qu’ils avaient appris à l’école comme s’il s’agissait là d’une révélation absolue. Sortant la charrette à l’extérieur, la plus jeune des Uzumaki présente regarda l’état et la longueur … Cela devrait être largement suffisant. Lentement, elle s’inclina poliment.
« Merci. Je te la rapporte dès qu’on a fini. Ce ne sera pas long. « Mitsu-chan. » Commença Ayane. « Tu devrais parler à Ushiomaru-kun, tu sais ? Je suis sûre qu’il réglerait le problème rapidement. »
Ah. Aller pleurer dans les jupes de son frère ainé ? Elle se contenta de sourire et de prendre sa route en poussant la charrette, ignorant le fils Naïbu à ses côtés. Au fond d’elle-même, Mitsuha ignorait si c’était parce qu’elle ne voulait pas perdre contenance en explosant, débutant un combat de rue avec son comparse de mission ou si c’était parce qu’elle avait honte d’elle-même. Tout ce qu’elle voulait maintenant, c’était que la mission se termine au plus vite. Mais la rousse n’était pas dupe, elle savait que même si elle ne mêlait pas son frère à leur chicanerie d’enfants – parce que ce n’était que ça, n’est-ce pas ? – il en viendrait à être au courant et elle aurait à convaincre le sanguin ainé que non, aller botter l’arrière-train d’un genin n’avait rien de noble. Surtout un gougeât comme Fubuki. Ah ! Elle plaignait sa future femme.
Et alors qu’elle pensait que tout se terminerait bien vite, revenant prêt du bateau du vieux Bumbu. Mitsuha vit et surtout entendu, Isasu faire tomber une caisse.
Une caisse.
Elle devint blême.
« Mais qu’est-ce que vous foutez encore ?! »
C’était officiel : les garçons de ce village étaient tous des incompétents ignares et horribles !
Naïbu Fubuki
Uzushio no Genin
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À partir de là, l’ambiance avait comme dégringolé vitesse grand « v » , sans que j’en saisisse les causes. Je m’étais pourtant adressé à la grosse femme avec bien plus de respect qu’elle ne devait en mériter. C’était poissonnière après tout. Elle aurait dû être ravie que je lui prête une telle importance… Ce n’était pas demain la veille qu’elle aurait de nouveau un garçon de mon rang pour la saluer ! Non mais je vous jure ! Pire que tout, alors que je m’étais écarté respectueusement pour laisser les membres de la même famille, du même sang et de la même mère et n’étant pourtant pas des sœurs pouvoir discuter entre elles.
Je pouvais distinguer leurs regards assassins… Encore? Ça commençait à devenir lassant à la longue… On en revenait encore à ce jeu puéril alors ? Honnêtement… J’étais déçu… Non pas que je portasse particulièrement Mitsuha en estime… Mais étant l’héritière d’un grand clan, je n’aurais jamais imaginé quelle s’abaisserait à ça… C’était pourtant une attitude de pauvre de toiser avec autant de méfiance la noblesse non ? Les Uzumaki avaient perdu toutes leurs lettres de noblesses en même temps que leurs neurones alors ? Ils agissaient comme de vulgaires… bateliers. Navrant de constater à nouveau la dégénérescence humaine… Était-il donc si compliqué de lutter contre les forces obscures ? Pourtant j’y parvenais sans aucun problème moi. Non, ce n’était pas difficile… Le problème n’était pas là. Le problème c’était qu’elle était faible. Navrant…
Le retour jusqu’au navire s’était déroulé dans une ambiance… Maussade. Nous avions réussi à mettre la main sur une charrette que je m’occupai de ramener, quelques mètres derrière l’Uzumaki. La charrette, ou plutôt la brouette au vu du niveau technologique de la chose… était particulièrement mal conçue. Je me prenais sans cesse les pieds dans une barre transversale qui à chaque pas gratifié mon tibia d’un coup perçant. Les roues (en bois clouté par endroits) me gratifiaient d’un ignoble son stridant a chacun de leurs tours et pour couronner le tout ! L’axe des roues était décalé de quelques centimètres vers la droite… Heureusement que j’étais capable de faire face à une telle calamitée ! Cependant : Foi de Naïbu, je ne conduirais pas la charrette une fois pleine !
Durant toute la route, j’avais fulminé et grogné dans ma barbe. Encore une preuve que la gentillesse ne menait nulle part ! J’avais été des plus sympathique avec cette satanée geignarde et comment m’avait-elle remerciée ? J’en avais presque envie de tout lâcher. Ouais, poser la charrette et partir en sifflotant vers chez moi. Ils auraient eu l’air malin ! Sans mon aide, JAMAIS il n’y serait arrivé. C’était déjà grâce à mon intellect supérieur que nous nous étions séparés afin de diviser nos tâches et rester le plus efficace.
Bref… De retour aux abords du navire, la rousse se mit à crier sans aucune raison contre je ne savais qui. Il serait certainement temps pour elle de consulter des spécialistes… Avoir des problèmes pareils dans la gestion de ses émotions, s’était néfaste au long terme… Ouais… Elle avait bien besoin d’un psy… Me désintéressant de l’hystérique (Il parait qu’il ne faut jamais les regarder dans les yeux). J’avais donc inspecté l’avancement de nos camarades. Ils avaient déjà fait sortir quelques caisses mais j’ignorais encore la quantité totale encore dans la cale. Soupirant bruyamment, étant donc parfaitement audible aux oreilles qui devaient sans doute se cacher sous l’épaisse couche de cheveux roux de ma "camarade".
"Bon… On s’occupe de mettre les caisses sur la charrette j’imagine ?"
Confiant je m’étais donc approché d’un des contenants pour le soupeser. Elle pesait plus lourd que les bourses d’un Tanuki ! J’avais manqué de me bloquer le dos ou pire ! De tirer sans parvenir à soulever la caisse ! Vous imaginez un peu l’effet que j’aurais eu ?! Par chance, j’avais quand même suffisamment entrainé mon corps pour en venir à bout… La déposant dans un des coins de la charrette, une idée m’était venue…
"Plutôt que de nous casser le dos à porter une caisse chacun… Pourquoi on ne les portes pas à deux jusqu’à la charrette ?"
Je m’étais tourné vers ce qui devait être l’emplacement de mes camarades, sans savoir ce que j’allais y trouver.
Isasu n'avait jamais raté une mission... Isasu n'avait pas non plus fait beaucoup de missions...
Enfin, deux, cela faisait quand même pas mal pour un gamin de douze ans, non ? Mais, croyez-le ou non, mais le bruit de la caisse qui tombait lui fit plus d'effet que le combat contre les bandits. Ce n'était pas la peur qui le prenait, mais bien la déception d'avoir gâché quelque chose de simple.
"Je n'avais qu'à porter la caisse."
Indirectement, le clone était lui... La même dégaine et un caractère proche de ce mépris ambiant qu'il insufflait dans l'air, mais il avait raté : La technique du double de Ranton ne supportait pas longtemps les charges, lui-même était épuisé d'un si court effort... Sur tous les points, il était un raté. Soufflant un coup, il chercha à calmer les tremblements qui prenaient sa main.
- C'est bon, c'est une caisse... Il y en a plein, ça ira. Oui, ça ira. L'avatar de l'orage qui avait laissé tomber le contenant sourit tristement à son original, ah là il fermait bien sa gueule... Le regard noir, le fils de Sanaë et Hiro s'approcha des débris pour les ramasser. Un liquide tachait le sol et très vite, il fut bien validé que le contenu avait bien était gâché. - Quel goût ? Une curiosité bien mal placée qui fut vite puni par une disparition. "S'il se permet de faire des commentaires inutiles, autant qu'il se barre."
Un petit instant, il se dit qu'il allait ramasser et prévenir simplement en fin de mission de la casse occasionnée : Cela arrivait même au meilleur, relativisant le tout, Isasu fut néanmoins coupé par la voix stridente, décapante, frustrante de Mitsuha qui était rentré juste à ce moment-là... Sans doute attiré par le son de la chute.
Qu'est-ce qu'ils foutaient encore ?
Le jeune genin vit rouge, il avait enfin un sujet pour se déchainer... Mais déchainer quoi ? Exorciser quels maux ? Sa propre déception, son échec... Il restait un enfant, trop puissant pour son propre bien, portant bien trop de responsabilités et d'actions pour son âge. Se retournant d'un bond, il s'avança vers sa proie toute choisit :
- Qu'est-ce qu'on fait ? Un pas vif, agressif. On fait notre job, on porte des caisses alors que tu fais mumuse en cherchant une foutue charrette ! Pour donner des ordres, tu sais faire, mais pour être là à trimer comme les autres, tu disparais ! Il était plus simple d'aller prospecter un transport plutôt que d'aider les autres ! MERDE ! Haletant devant la poussée de gueulante, il continua. Oui, j'ai fait tomber la caisse, j'ai voulu aider en utilisant le ninjutsu mais mon clone était trop faible... Pas assez physique, alors oui, c’est tombé ! Oui, c’est cassé par terre ! Oui je prendrai pour ma pomme pour que vous n’endossiez pas mes conneries, alors ferme ta gueule un peu ! FERME-LA ! La finalité était surtout pour ne pas entendre une quelconque réponse, c'était préventif... Peut-être un peu trop. Un profond soupir sortit de sa gorge pour se calmer, que l'on pouvait facilement comparer à un sanglot étouffé... L'obscurité de la cale empêchait de définir vraiment la nature du son. Casse-toi, vas aider Keibo à mettre sur la charrette, je m'occupe du reste. Le calme était revenu, il avait ravalé toute sa rage pour se concentrer sur son objectif, son échec... Ses solutions.
Bien vite, l'enfant rageur fit volte-face sans attendre une réponse de la rousse : À quoi bon ? Un retour de gueulante ? Un réconfort ? "À quoi ça sert ?" On ne finissait pas une mission en se tapant dans le dos pour s'aider, on remontait ses manches et on bossait. Les dents serrées pour ne pas plus crier ou... pleurer ? Il se remit à attraper les pièces du puzzle de sa bourde.
- Fais chier, pourquoi je ne connais pas une technique de clone physique plutôt que ce nuage stupide ? Que faisait Keibo pendant ce temps-là ? Fubuki ? Il n'en avait cure... Il voulait finir sa mission et rentrer chez lui. "Je voulais juste réussir..."
"Je voulais juste y arriver seul."
Sphinx. Yukio 021
Uzumaki Mitsuha
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Mitsuha regardait les dégâts avec un dépit immense : c’était sa première mission, à elle ! Et Rinkushu lui faisait confiance. Et Mitsuha respectait et admirait la perle d’Uzu. Alors oui, voir la caisse tomber et voir le liquide ambré s’échapper d’entre le bois lui donna des envies de secouer ces deux abrutis de morveux. Après tout, Fubuki était tout autant responsable que Isasu : il l’avait mis de mauvais poil en amont, forcément, elle ne pouvait pas agir calmement dans cette situation. Elle était terriblement frustrée au point de se pincer le nez et de se retenir d’arracher les yeux de cet idiot du village qui s’était cru assez bon pour porter une caisse, seul ! Même Fubuki avait eu la présence d’esprit d’y aller à deux. La rouquine allait rugir quand le blondinet explosa en premier.
Et elle vit rouge.
Qu’on l’insulte de simplette ? Va ! Elle pouvait ignorer Fubuki, elle pouvait lui en vouloir en silence et aller chouiner dans les bras de sa sœur plus tard. Qu’on lui dise de se la fermer ? Alors qu’elle n’avait fait que constater ? Alors qu’elle avait fait sa part de la mission ? Alors que Isasu s’était vanté d’avoir fait bien plus de missions et d’avoir plus de respect de Rinkushu ? Cette fois, s’en était trop. Ses mains en tremblaient de rage alors qu’elle attrapait Isasu par le col et lui collait un crochet du droit de toute la force que ses treize années lui permettaient. Un coup impulsif, un coup violent, un coup emporté par l’émotion, par l’ébullition, par le bouillonnement de son sang.
« MAIS D’OU TU ME DIS DE FERMER MA GUEULE ALORS QUE C’EST TOI QUI A MERDE ?! » le quai tout entier devait l’entendre alors qu’elle plaquait le garçon contre la coque interne. « T’as rien, je dis bien RIEN LE DROIT DE DIRE, vu comment tu l’as ramené avant ! Si t’es pas capable d’assumer c’que tu dis, c’pas mon problème ! GNA GNA GNA j’ai déjà fais des missions ! AH ! BAH C’EST BEAU. Même pas capable de décharger des putains de foutus caisses ! » Elle le lâcha et leva les bras au ciel exaspéré « C’est qui, qui s’est vanté de pouvoir soulever hin ? QUI ? TOI ! ALORS MAINTENANT TU ARRETES DE FAIRE TA CHIALEUSE ! »
Elle se tourna vers Fubuki, le regard noir avant de planter son index dans son torse.
« Et toi tu vaux pas mieux que l’autre con ! Qui a trouvé cette putain de solution pour la charrette ? LA SIMPLETTE ! » elle lâcha un rire sans joie avant de se tenir la tête. « Mais vous êtes d’une débilité si profonde ! VOUS COMPRENEZ A QUOI CA SERT LES EQUIPES ? POURQUOI ON EST TROIIIIS DANS UNE EQUIPE ? »
Elle montra les caisses restantes des deux mains l’air abassourdi.
« On doit le faire EN EQUIPE. Pas se la jouer solo parce que « oh mon dieu je suis tellement génial, tellement fort oh oh oh ». Non ! NON ça marche pas comme ça ! Donc on va tous SOURIRE et faire son putain de job, et on s’excusera ensemble auprès de RInkushu-sama, PARCE QU’ON EST UNE EQUIPE ET QUE VOUS ETES DEUX BEBES ! »
Mitsuha reprit difficilement son souffle, faisant craquer ses articulations alors que ses cheveux s’échappaient encore plus de son chignon. Pour peu, on aurait dit une échappée d’asile. A ce rythme, elle irait chercher Erusa pour qu’elle lui donne un coup de main pour gérer ce groupe … Oui, en fait c’était certainement le mieux à faire : aller chercher une référente pour qu’ils écoutent, vu que visiblement ils étaient incapables de comprendre la notion d’équipe.
Naïbu Fubuki
Uzushio no Genin
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Quand je m’étais tourné vers le supposé emplacement de mes camarades, je ne découvris qu’un immense vide. Visiblement, la rousse avait décidé de se rendre aux cales me laissant donc seul face à l’immense charge. Ils ne comptaient quand même pas sur moi pour me coltiner tout le boulot ?! Je pestai dans ma barbe tout en soupesant à nouveau les caisses. Manquant de me casser le dos je m’emparai de l’une d’elles pour la porter jusqu’à la charrette. Un premier éclat de voix vint percer depuis les cales jusqu’à mes sensibles oreilles. J’aurais reconnu cette voix nasillarde entre toutes. En revanche, je m’étonnai autant du simple mot que j’avais perçus "merde" que de l’accent que celui-ci avait pris. Ouais… C’était bizarre… D’ordinaire Isasu était un condensé de haine, de suffisance, de nonchalance… là j’entendais surtout de la… colère ? La voix me sembla même un peu tremblante, comme si celui-ci était parcouru de soubresaut…
Étrange… Finissant mon chargement, je me dirigeai directement vers une nouvelle caisse. La mission était sommaire, autant en finir au plus vite. Je questionnerai Mitsuha sur les raisons de l’éclat de voix plus tard… avec un peu de chance, l’autre tête de nuage s’était blessé. Je me baissai quand je perçu une nouvelle intervention : "ferme là" ? De quoi ? Une des caisses ? Elles étaient ouvertes pendant le transport ? Bizarre… En définitive ma curiosité l’emporta sur tout le reste. Puis merde ! Je n’allais pas tout me taper seul ! Il était où l’autre gars de quarante ans là ?!
M’approchant donc de la cale, je pus percevoir que j’avais très probablement fait fausse route. Pourquoi ? Parce que j’entendis très distinctement la voix furieusement aiguë de la rousse qui hurlait à pleins poumons. Je restai un instant immobile à l’entrée de l’escalier, Isasu en prenait décidément pour son grade ! Je ne pouvais pas rater ça ! Descendant les marches quatre à quatre – manquant au passage de me rétamer – je m’étais planté à l’encadrure pour savourer cet instant précieux. À peine avais-je pénétré dans la petite pièce sombre, que Mitsuha leva un doigt inquisiteur dans ma direction. Puis là, comme ça et sans aucune raison, elle a commencé à littéralement péter un câble. M’insultant tout en décrivant de grands gestes théâtraux.
Elle voulait quoi la miss aux mèches rouge ? J’étais genre littéralement abasourdie, je restai planté là, un regard de poisson mort sur le visage. Je devais sans doute avoir raté un épisode mais j’étais bien trop captivé par toute cette violence pour analyser la situation. En plus, ce qu’elle disait n’avait genre pas de sens… "on est en équipe de trois" Encore aujourd’hui, je reste quasiment persuadé qu’on était quatre dans cette cale… bon d’accord Keibo était plutôt du genre discret, mais quand même. "S’excuser auprès de Rinkushu-sama" ? Bon j’avoue, c’était peut-être un poil immature, mais je n’avais pas pu me retenir de pouffer. Rinku-chou ? Mais comme pour aspirer toute ma bonne humeur, elle avait terminé en nous traitant à la cantonade de bébés. Je ne savais pas trop si elle s’adressait encore à moi ou bien aux deux gusses de l’équipe cale. Pour autant, je n’aimais pas trop les manières qu’elle prenait… Pourquoi elle me gueulait dessus sans raison ? une soudaine envie de lui faire ravaler sa petite trogne de madame je savais-tout me parcouru. J’aurais aussi bien pus la noyer quelques secondes. Histoire qu’elle se rafraichisse les idées. Non ?
Puis du coin de l’œil, je vis Isasu en fond de cale. Mes intentions vengeresses s’évaporèrent aussitôt. Il n’avait clairement pas sa tête à claques habituelle… Un courant semblait passer derrière le voile de ses yeux, le genre que je ne connaissais que trop bien. Ouais, il l’avait déjà eu une fois face à moi. Le jour où il avait manqué de me…
"EH ! STOP ! On se calme !" J’espérais parvenir à attirer l’attention et j’avais alors continué aussi vite. "DEHORS ! Pas ici !"
Le fait de lever la voix ? Le fait de dire de dégager ? Le fait de se retourner, ce qui avait donné l'idée qu'il fuyait ? Isasu ne savait pas... Il ne savait plus trop. Rien que quand l'idée lui traversa l'esprit, il était déjà contre le bois à supporter les cris et les postillons de rage de Mitsuha. À vrai dire, il fut surpris : Il n'avait pas opéré le moindre geste de violence, il avait même cherché une solution pacifique, notamment en essayant de résoudre lui-même le problème, comme un grand. Le coup de poing le choqua, il n'attendait vraiment pas ce type de réaction...
"Alors, c'est ça ?"
Rejeté sur le planché des vaches, le blond resta un instant sourd à son cadre : Il revoyait, comme si c'était le présent, les coups et les insultes à l'académie... Ce harcèlement constant, car il n'était pas un clanique comme les autres, car ses parents étaient des civils et qu'il faisait comme un caprice en cherchant à devenir ninja. Il avait répondu aux questionnaires, il avait subi les examens, les entrainements... Il avait travaillé comme un fou pour rattraper les connaissances théoriques et pratiques, trainant une faiblesse physique. Son cerveau, comme une éponge, avait assimilé et avalé tout ce qu'il pouvait : Ninjutsu, affinité élémentaire... À douze ans, il pouvait fusionner deux éléments, malgré ses origines modeste. Le genin pensait être sorti de cette spirale...
Non.
L'insolent savait qu'il n'avait pas un caractère facile, mais était-ce une raison pour le frapper ? "Je ne suis pas faible." Cette rage sourde, conséquence de la chute de la caisse et de l'intervention rapide de Mitsuha, avala ce nouvel événement pour exploser.
"Je voulais juste réussir..."
Relevant les yeux, qui étaient restés désespérément attachés au sol, il vit juste le dos de la rousse... Et cela le mit encore plus en rage. Une main contre le mur, le shinobi prépubère se releva, lorgnant sur les mèches... Elle se permettait même de lui tourner le dos ? Comme s'il n'était qu'un moins que rien ? Fubuki était arrivé et lui, face à la scène, voyait bien le regard et la posture agressive de Isasu. Ce n'était pas la première fois...
La tête de flocon avant déjà vécu ça, le fait de tourner le dos à son adversaire après avoir voulu le mettre K.O... Pour le blond, il pouvait apparenter cette expérience à son combat contre Aya, car une fois découpé il avait voulu la tuer. C'était donc la troisième fois ? Face à la Miyamoto, il avait réussi à se maitriser... Mais cette colère, cette envie de se venger d'elle, comme des autres, semblait enfler comme un cancer. Il sentait, dans son corps, des milliers de dards qui lui piquaient la peau, comme pour le réveiller d'un mauvais rêve.
"Qui tu es pour oser me frapper ?"
Le fils de Sanaë et Hiro se voyait déjà la trucider, l'électriser jusqu'à la mort, mais quelques réalités reposèrent son jugement : Il était en mission, ils étaient à Uzushio et surtout le bateau pouvait vite prendre de gros dégâts si le duel était explosif... "Fubuki pourrait prendre la défense de la rousse."
- Rien à foutre. Un murmure, signal de départ de quelques mudras.
En un instant, Isasu gonfla ses poumons d'air qu'il changea en eau par la force du ninjutsu : Crachant ainsi un flux tendu, il visa pile entre les omoplates de l'Uzumaki pour la faire tomber... Voilà que la cale avait un peu d'eau au sol, mais cela n'était rien face aux prochaines actions. S'approchant d'un pas souple, il tendit son index avant de parler :
- Va te faire foutre, chef de mes deux ! Tu veux jouer en équipe ?! Mais tu frappes tes camarades ! Si tu veux un duel, je suis ton homme ! La seule chance que tu as eu de me toucher c'était quand je ne m'attendais pas à être attaqué par une camarade ! Traitresse ! Sur ces mots, il alluma sa phalange d'un réseau électrique puissant. Sinon, tu peux faire comme j'ai dit : Aller charger les caisses et me laisser me débrouiller, sans me frapper, espèce de folle ! Il fulminait, cherchant à garder un discours "calme" dans les limites de ses envies de meurtres. Ils restaient en mission, il ne fallait pas l'oublier... La possibilité de pouvoir ratatiner cette baratineuse de mes deux brillait beaucoup plus qu'une fin placide. Quand on frappe quelqu'un, on ne lui tourne pas le dos, idiote ! Demande à Fubuki !
Là, le genin faisait référence à leur petit duel qui avait tourné à la mise à mort... Le doigt toujours tendu comme une amorce d'attaque sur la rousse, Isasu se tourna vers Fubuki. Qu'allait-il faire ? Pour le blond, c'était la meilleure réponse : Il ne pouvait pas se laisser faire face à cette violence injustifiée. Faire tomber l'Uzumaki sans pour autant la blesser, lui proposant un duel, était la meilleure chose à faire dans son état... Mais il fallait avouer qu'il voulait jeter son arc électrique pour qu'elle grille sur place.
"Elle parle beaucoup, mais elle ne fait que parler... Elle n'a rien fait et la seule fois où elle a utilisé ses bras, c'était pour me frapper."
Soupirant pour évacuer la tension, même si elle était toujours présente au bout de son ongle, l'insolent s'adressa à Fubuki.
- Tu te laisses parler comme ça, toi ? Cette question, à la tête de glaçon, ne laissait pas la place à l'interprétation : Malgré ses débuts un peu hagards, il avait parfaitement entendu les vociférations de Mitsuha à Fubuki. On se débrouille mieux quand on n'est que tous les deux, comme quoi...
Une vérité. Sans autres genins, les deux "bébés", comme disait la rousse, avaient réussis deux missions... Alors qu'avec une petite cheffe, tout tournait court. Le problème ne venait surement pas d'eux : Il avait merdé, oui, mais cela pouvait se résoudre... Un éclat de voix ne justifiait pas un passage à tabac ni un discours aussi agressif envers ses partenaires.
Oui, Isasu se mentait un peu à lui-même... Mais il n'avait que douze ans et un passif assez tendu avec la violence envers lui.
- Choisis bien, madame la cheffe.
BAGUARRE ?:
PV : 100% ? Je ne sais pas si ton coup de poing est un coup normal, je changerai si besoin. Chakra : 69% - Le clone de Ranton avant et les deux techniques de mon post.
Résumé : Isasu pète un plomb, mais est devenu assez mature pour ne pas exploser en vole : Il fait donc une vague du chaos pour faire tomber Mitsuha et la menace d'un éclair si elle veut un duel.
SUITON : MIZU RAPPA 【LA VAGUE DU CHAOS】
DOMAINE :
Ninjutsu Affinitaire
RANG :
D
PORTÉE :
Faible
CHAMP D'ACTION :
Faible
DESCRIPTION :
L'utilisateur crache un puissant jet d'eau par la bouche. On peut contrôler librement la puissance de cette technique avec la quantité de chakra libéré. Cette technique n'inflige que des dégâts très légers, mais elle repousse l'ennemi et peut le faire tomber. De plus, elle est assez rapide pour être utilisée au corps à corps. Elle peut aussi aussi être utilisée pour contrer des techniques Katon de rang équivalent ou éteindre des feux. L'eau générée peut également être ensuite utilisée pour d'autres techniques Suiton.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Très faible
EVOLUTION DE LA TECHNIQUE
- RANG C :
L'utilisateur crache un jet d'eau plus important et plus puissant, repoussant et renversant l'ennemi. Les dégâts sont faibles. La portée devient Moyenne.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Faible
- RANG B :
L'utilisateur crache un jet d'eau qui devient un jet à très forte pression et beaucoup plus imposant. La porté devient Moyenne et le champ d'action Moyen. Il repousse au loin l'ennemi, le renverse et lui infligé des dégâts modérés.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Moyenne
--> VERSION D
RAITON : RAIJU 【ÉCLAIR】
DOMAINE :
Ninjutsu Affinitaire
RANG :
D
PORTÉE :
Faible
CHAMP D'ACTION :
Contact
DESCRIPTION :
L’utilisateur de cette technique envoie un petit éclair sur un ennemi, ce qui lui inflige de légers dégâts. Cette technique transperce les armures de rang D (sauf issues de techniques Fûton).
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Très faible
EVOLUTION DE LA TECHNIQUE
- RANG C :
L’utilisateur de cette technique envoie un petit éclair qui produit des dégâts élevés et peut couvrir une zone plus large (le champ d'action passe à Faible, la technique peut donc toucher deux ennemis proches). Elle transperce désormais les armures de rang C (rang D pour celles issues de techniques Fûton).
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Faible
--> VERSION C. --> Il reste en suspend sur le doigt de Isasu : Si tu l'attaques, considére qu'il le tire.
À quoi pense-t-on lorsque l'on est encore Genin ? La question reste en suspend dépend des caractères. La seule chose commune qui peut lier tous les êtres revêtant ce statut n'est autre que la prétention. Celle de savoir mieux que les autres, celle de connaître les tenants et aboutissants de l'existence sans avoir besoin d'explication, ou même celle de concevoir que son être prévaut à tout le reste. De cette prétention, né un ego, une fierté qui malaxe la jeunesse dans un flot constant de suffisance, agrémentée par quelques compliments qui ne font que pousser à l'exagération un fait indéniable que tous, finissent par apprendre : La mort, ne regarde pas l'âge.
Comment la situation a pu en arriver là ? Tout a déjà été dit. La prétention d'une jeune fille voulant apprendre à voler avant même de savoir ramper. La fierté d'un être qui croit pouvoir justifier ses actes par le mal qu'il a vécu. La couardise d'une pauvre âme qui au lieu de guider ses pairs, a préférer croire que cela ne le regarde pas. Mais dans tout ce brouhaha d'intentions, les Shinobi ont oublié un principe fondamentale : La Causalité. Pour tout action, né un effet de grandeur plus ou moins équivalent. Alors, qu'elle est la conséquence pour deux présumés guerriers de l'ombre qui se battent pendant une mission officiel et pour le troisième qui regarde de manière passive ?
L'inertie. Nous ne parlons pas de celle qui pousse les êtres de ce monde à ne rien faire par paresse, mais bien celle qui fige l'âme et l'esprit. Cette même force, qui parcourt les corps et les bloquent dans une position, incapable de bouger. Le temps semble soudainement s'arrêter et le poids de leurs actes se posent sur leurs épaules chétives, les faisant ployer. Mais d'où vient cette force obscure que tous ressentent ? La réponse pose sa lourde main ganté sur l'épaule du gamin à la chevelure de neige. D'un coup d'oeil, il peut voir les tatouages présents sur ses bras, et le long manteau sombre qui le recouvre jusqu'à la moitié de sa tête. De son point de vue, il peut voir la chevelure, de même couleur que la sienne, mais de taille bien plus courte.
L'homme:
D'un pas lourd, il passe à côté du couard, faisant craquer les planches du petit escalier menant à la cale. Là, il peut enfin constater la scène qu'il avait déjà perçu. Deux shinobis, deux enfants, entrain de se chamailler. La scène aurait pu être risible, si sur le sol ne gît pas une certaine quantité d'eau qui vient à se mélanger avec le contenu de la caisse qui semble endommagée. Nul besoin de demander des comptes à qui que ce soit, le Colosse sait de quoi il en retourne. Ses pas s'approchent de la jeune fille, alors qu'il se saisit d'une mèche de cheveux, la laissant glisser le long de ses doigts. Son visage se tourne alors vers celui dont il a senti l'énergie se concentrer. Doucement, il avance vers ce dernier, amplifiant le poids de sa présence sur ses frêles épaules d'enfant.
« Ainsi c'est toi que je sentais... »
Si le garçon en a la force, il peut constater que les yeux de son vis-à-vis sont clos, tandis qu'une cicatrice parcours son visage, passant le long de son œil. Un aveugle ? Sa main se pose sur le poignet d'où crépitait il y a peu des éclairs, sa prise augmente peu à peu, alors que l'éclair finit par le parcourir, sans pour autant le faire bouger d'un iota.
« C'est avec ça que tu comptes devenir shinobi ? »
La voix est monocorde mais puissante, s'insinuant dans les esprits des pauvres enfants qui n'ont aucune idée d'à qui ils ont affaire. Doucement, il se tourne vers la caisse endommagée, l'ouvrant pour constater que la moitié de son contenu est brisé. Un son de désapprobation sort de sa bouche et résonne dans la tête des trois Genin qui commencent à voir des troubles de la vision. Devant eux, commencent à tomber de sombres plumes, tandis que des ombres semblent s'extirper du plancher, les saisissant par les pieds, les faisant sombrer avec eux dans le sol. Une vision d'horreur, les plongeant instantanément dans un cauchemars semblant durer éternellement. Mais qui au final, ne dur que le temps du trajet jusqu'à la Tour Blanche.
~
Un simple claquement de doigt et les quatre enfants se réveillent sur des chaises alignées devant un bureau. Derrière ce bureau, se trouve un homme à la chevelure blonde assit dans son fauteuil, le regard remplit de colère tandis qu'à ses côtés, se trouvent Bumbu et l'homme au manteau sombre. Tout deux regardant les jeunes âmes avec une certaine colère ou un profond mépris. Le silence se fait en attendant que le quatuor reprenne ses esprits de ce lourd cauchemars, alors que l'Intendant, les coudes posées sur son bureau, les regarde un après l'autre.
« Avez-vous seulement conscience... De ce que vous avez fait ? »
Sa voix est froide et sèche. Ses intentions ? Incertaine, mais la colère elle, est palpable.
« Une demi-caisse de Rhum détruite... Pourtant, il m'avait semblé être clair Mitsuha... Quand je t'ai donné la mission, il me semblait bien qu'il était mentionné de prendre soin de la cargaison... Pourtant, je me retrouve à devoir expliquer à mon ami, comment, quatre Genin dont j'ai pu vanter les mérites, ont pu briser l'équivalent d'une année de travail et des siècles de savoir-faire par pure bêtise infantile... Mais s'il n'y avait eu que ça... »
Sa main pointa de manière négligée le Colosse aux cheveux courts, tandis qu'il tente de garder son calme.
« Mon ami Zang m'a fait part d'un élément des plus... surprenant... Voyez-vous, il est doué du don de Sensorialité et, il aurait perçu un pique de chakra offensif suite à une altercation... Pour autant, j'ai beau essayé de me rappeler... Je ne me rappelle pas à quel moment il était mention d'un quelconque adversaire durant cette pourtant si simple mission... Vous apprendrez, que j'ai dû dépêcher ma propre équipe de Genin pour s'occuper de ce qui était votre mission et qu'étrangement, ils ont réussi à régler ça en deux fois moins de temps que vous... Par conséquent, j'aimerai vous poser quelques questions pour mieux comprendre la situation... »
Doucement, il se lève, faisant le tour de son bureau, se posant sur ce dernier en croisant les bras.
« Uzumaki Mitsuha... Toi qui a l'honneur grâce à ma bienveillance de pouvoir assister aux Conseils d'Uzushio dit moi... Crois-tu avoir fait preuve d'une once de ce qu'il faut pour un jour être Cheffe de ton Clan ou ne serait-ce qu'un shinobi louable ? D'après toi, que penserai ton grand-père et ton père en apprenant que tu as lamentablement échoué une mission ? »
Nulle réponse n'est attendu, le regard du pirate dévie pour se poser sur le second protagoniste de ce joyeux bordel.
« Okuda Keibo... En ta qualité de plus âgé, je pensais pouvoir te faire confiance pour gérer tes cadets. Force est de constater que mon frère et moi-même nous sommes peut-être trompé te concernant. Car en plus d'avoir lamentablement manqué à ton devoir, tu as en plus, abandonné tes camarades en cours de missions... »
Encore une fois, le silence suit les phrases tranchantes de l'Intendant qui vient se poser sur le troisième enfant.
« Naïbu Fubuki... Je dois avouer que te concernant, je n'ai pas été tellement choqué par le rapport de Zang... Il m'a en effet raconté que durant la rixe, tu te cachais dans l'encadrement de la porte donnant sur la cale et n'aurait, « presque » rien fait pour arrêter le débordement... Etait-ce parce que tu trouvais ça justifié ? Ou simplement par ce soucis d'ego que ton statut sociale dû à ta famille provoque chez toi ? »
Et pour finir, son attention se pose sur celui qu'il a vu grandir et dont les agissements le blesse plus que les trois autres réunis.
« Kaminari... Isasu... Te rappelles-tu de la dernière fois que nous avons discuté ensemble ? Ce que je t'ai dis, sur le Village, sur la connexion entre tous ses membres ?... J'aurais peut-être dû faire comme à l'école, te le faire écrire une centaine de fois pour que ça rentre dans ta tête... C'est ma faute, j'ai cru l'espace d'un instant que tu étais assez grand pour comprendre ce genre de choses. Il faut croire que je me suis trompé... »
Le regard quitte le jeune homme et se pose de manière presque frénétique sur chaque membre du quatuor alors que la tension est de plus en plus palpable.
« Vous apprendrez que vos familles ont été prévenu de l'incident. Je me fous de savoir qui à commencer ou la raison de votre chamaillerie, pour moi vous êtes tous fautif... Maintenant, que c'est dit, laissez-moi juste clarifier ce qui doit l'être... Vous. N'êtes. Pas. Des. Enfants ! Vous êtes des shinobis d'Uzushio !... Sur votre front, repose le bandeau de notre nation ! Dans chacun de vos actes, se reflète la volonté de notre Village ! Vous pensez n'avoir rien fait de grave en brisant cette caisse ? Il est vrai. Quelques bouteilles de Rhum peuvent être remplacé quant on y pense... Cependant savez-vous à quoi elles devaient servir, ou combien elles ont pu coûté ? Et en extrapolant un peu, cher « Genin »... Comment auriez-vous fait si chacune de ces bouteilles avaient été une vie que vous deviez protéger ?!... Comment auriez-vous fait, si en vous chamaillant hors des murs de ce village, vous étiez finalement tomber sur un adversaire comme Zang ?!... Il y aurait eu des morts à déplorer, peut-être même la vôtre... Aussi, je vous conseil de vite prendre conscience que vos actes ont des conséquences, et que le grade de Genin peut vous être retiré avec une facilité des plus déconcertante !... Veuillez disposer maintenant et dans le silence. »
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