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La place de la femme... [Mission rang D, solo]

Fûma Shigeru
Fûma Shigeru
Uzushio no Jonin
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Fiche du Ninja
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Fûma Shigeru
Mission réalisée:

Point contexte:

LA PLACE DE LA FEMME, C'EST...


L’été approchait, à Konoha. C’était la période de l’année qu’Uchiha Shishio affectionnait le moins ; non seulement les beaux jours s’accompagnaient d’une chaleur grandissante qui lui était parfois difficilement supportable, chaque rayon de soleil était un encouragement de plus poussant les villageois à sortir de chez eux pour vivre en extérieur. Pour le jeune garçon, cela rendait les rues les plus populaires du centre-ville presque entièrement impraticables ; il ne supportait pas d’être pris au piège dans une foule bruyante et grouillante, quand bien même le seul péché de ces villageois fût d’être heureux de vivre. Fort heureusement pour lui, il suffisait de s’armer de patience et, tôt ou tard, même les quartiers les plus commerçants se vidaient, lui permettant de se les approprier à nouveau. En ce début du mois de juin, c’était lorsque la lune fixait le village comme un œil unique crevant le ciel noir d’une pâle lumière que Shishio retrouvait les traits de Konoha qu’il aimait tant. Des rues larges et calmes, les bruits étouffés d’une population protégée du monde extérieur qui s’élevaient à travers les murs de bois des maisons, les lampadaires chaleureux du centre-ville qui éclairaient ses pérégrinations nocturnes… Le jeune shinobi aurait pu consacrer des heures à de simples balades si elles lui offraient toutes cette tranquillité, cette sérénité.

Malheureusement, ce soir-là, Shishio ne s’était pas glissé dans les quartiers marchands au cœur de la nuit pour profiter de l’air nocturne. Capuchon rabattu, ses sens poussés à leurs extrêmes, il se glissait de ruelle en ruelle, ne quittant jamais la protection de l’obscurité plus de quelques secondes. C’était dans ce même centre-ville d’apparence si paisible que des actes particulièrement troublants avaient lieu depuis quelques temps ; à la suite de la nomination de Kamiko Raion au poste d’intendante du village, des agressions pour le moins inattendues avaient commencé à perturber la paix interne de Konoha. Plusieurs hommes avaient été agressés durant l’heure du loup et avaient été retrouvés le matin, passés à tabac, à moitié déshabillés et le corps recouvert d’inscriptions humiliantes et embarrassantes. Shishio aurait été le premier à penser que ces hommes, encouragés par l’alcool, avaient laissé traîner leurs mains trop près des corps de kunoichi plus farouches qu’elles n’en avaient l’air, mais les témoignages des victimes s’accordaient pour parler d’une femme qui leur était tombée dessus depuis les ombres sans provocation antérieure. Bien sûr, il ne serait pas étonnant que des pervers vaincus par la légitime défense ait menti, mais… Leurs versions concordaient un peu trop, sans qu’aucune consultation ne soit possible ; par conséquent, on avait détaché un Genin pour s’occuper de cette affaire qui semblait bien triviale, et ce Genin n’était autre qu’Uchiha Shishio.

Le protégé de la Nidaime Hokage s’était aventuré dans la zone du village qui avait vu le plus de ces crimes, à l’heure où ils étaient le plus probables. Sans aucun autre témoin oculaire que les victimes et sans pouvoir se fier à leurs témoignages incomplets, cela lui semblait être le moyen le plus simple de comprendre directement ce qu’il se passait. Le garçon était particulièrement mal à l’aise alors qu’il vagabondait à travers les rues de Konoha ; d’après son expérience, les femmes y souffraient bien plus souvent de l’hostilité de leurs concitoyens que les hommes. La sur-représentation féminine dans les hautes sphères du village était-elle bien suffisante pour créer un tel vent de changement ? Se pourrait-il qu’un groupe d’hommes mécontents de ce changement de leadership aient mis en place cette mascarade pour décrédibiliser le pouvoir en place ? Incertains de ce qu’ils devaient penser, les deux yeux noirs fouillaient les rues vides, en quête d’un quelconque signe de violence.
Après une longue heure d’observation, ce signe lui vint enfin ; bien que le son en fût atténué par la distance, Shishio parvint à entendre l’exclamation de douleur étouffée d’un homme. D’expérience, ce genre de bruits lui était particulièrement familier ; c’était exactement le genre d’exclamation qui quittait son propre corps lorsqu’on le frappait en plein abdomen. Il ne connaissait que trop bien cette sensation d’impuissance désagréable que l’on ressentait lorsqu’un poing s’enfonçait dans son estomac, chassant l’air de ses poumons et provoquant un irrémédiable sentiment de nausée, affaiblissant encore plus celui qui encaissait le coup bas.

Réagissant au quart de tour, Shishio quitta la protection de la ruelle où il se trouvait pour se propulser sur le toit de tuiles de l’échoppe la plus proche. Décidé à jouer la prudence, il prit le temps d’armer sa main droite d’un kunai avant de s’élancer dans la direction du cri de douleur, sautant de toit en toit. Malgré ses efforts pour rester discret, le bruit de ses sandales sur les tuiles perçait le silence de la nuit ; aussi, lorsqu’il se rapprocha de l’origine du bruit suspect, il ralenti, terminant sa route avec toute la discrétion dont il était capable. Un genou posé sur les tuiles sombres, il se plaqua au toit d’une maison du centre-ville pour observer la rue, pourtant bien éclairée, d’où venait le bruit. Là, saucissonné par une corde et suspendu à l’un des lampadaires à huile de la rue, un homme bâillonné se débattait mollement. Shishio plissa les yeux pour mieux l’observer ; les agresseurs n’étant pas visibles, il pouvait tout à fait s’agir dans un piège. Pour autant, cela ne semblait pas être une mise en scène – en tout cas, pas une que l’homme aurait mis en place de lui-même. Son visage était sévèrement tuméfié et il ne parvenait plus à ouvrir son œil gauche ; ses vêtements avaient été à moitié déchirés et les inscriptions de « porc » et de « déchet » parcouraient son abdomen et ses cuisses. Il était couvert d’ecchymoses et manifestement trop affaibli pour trouver encore la force de se débattre. Pour autant, il était moins atteint que les victimes qui avaient été retrouvées au petit matin ; Shishio haussa un sourcil, se demandant pourquoi celui-ci avait reçu plus de merci que les autres.

Et juste à temps, il comprit.

Sans prendre la peine de vérifier sa théorie, le jeune Uchiha se jeta vers l’avant, tombant d’une pirouette dans la rue commerçante. Derrière lui, le bruit d’un choc et de tuiles brisées confirma son intuition. Levant la tête, il aperçut une silhouette encapuchonnée sur le toit, juste là où il se trouvait une seconde plus tôt ; s’il n’avait pas suivi son instinct, il aurait sans doute été mis hors d’état de nuire par cet unique premier coup.

« Qui êtes-vous ? Quel est le motif de ces agressions ? »

Dans un silence lugubre, la silhouette se redressa lentement, s’approchant du bord du toit.

*Alors ça va se jouer comme ça, hein…*

Shishio déglutit difficilement, raffermissant sa prise sur le kunai qu’il tenait déjà en main. Fléchissant légèrement ses genoux, le bras gauche en avant en guise de garde, il se campa sur ses appuis autant qu’il lui était possible de le faire, dévouant tous ses sens à l’observation de cet adversaire mystérieux. Les dents serrées, il sentit une froide goutte de sueur lui couler lentement le long de la nuque tandis que ses yeux noirs fixaient l’ennemi pour l’instant immobile. Malgré sa position en contrebas, la luminosité de la rue l’empêchait de deviner le moindre trait du visage dissimulé derrière ce capuchon.

Au bout de quelques secondes de cet oppressant échange, la silhouette se précipita vers lui d’un bond. Kunai contre kunai, le tintement métallique des lames retentit à travers la rue autrement silencieuse une bonne dizaine de fois en seulement quelques instants. Les yeux écarquillés, les dents serrées et le souffle court, Shishio était sous une pression bien plus lourde que ce à quoi il s’attendait ; il pensait affronter un petit groupe de civils excités, mais c’était bien un shinobi aguerri qui venait de lui tomber dessus. Il était désavantagé sur le plan de la vitesse et de la technique – il avait l’impression d’être un peu plus fort que son opposant, mais ce n’était peut-être qu’une illusion. Ne serait-ce que pour tenir le rythme des assauts adverses, il devait mobiliser toutes ses capacités. Glissant sa main gauche dans la poche de stockage qu’il portait au creux de son dos, il en sortit une volée de shurikens qu’il lança sur son ennemi aussitôt qu’il put mettre un pas entre eux ; celle-ci les esquiva sans peine, glissant comme une ombre sur le côté en un éclair.

*Oh bordel…*

Prenant de la distance en se jetant en arrière, Shishio lança une nouvelle volée de projectiles sur son ennemi avant d’enchaîner de rapides mudras avec ses deux mains, plaquant ses paumes l’une contre l’autre en mobilisant son chakra. Rapidement, une dizaine de kunais s’envolèrent de ses poches de réserve, se plaçant en formation serrée autour du haut de son corps.

« Soshujin ! »

Soshujin:

Pressant sa chance de conserver l’initiative, il les envoya aussitôt en direction de l’agresseur. La silhouette sembla surprise par cette soudaine attaque multiple ; bien qu’elle parvint à dévier quelques-unes des lames filant dans sa direction, plusieurs d’entre elles atteignirent leur objectif. Sans lâcher son adversaire du regard, Shishio mit ce moment de calme à profit pour diriger un shuriken dans la direction de la victime du soir. L’étoile d’acier trancha net la corde, permettant à l’homme de s’enfuir à toutes jambes – sa course était particulièrement ridicules, les bras plaqués contre le corps et à moitié dénudé, mais au moins il était en sécurité. Tandis qu’il prenait le premier tournant qui s’offrait à lui, il se débrouilla pour crier à travers le baillon : « Merci, petit ! »

Faisant tournoyer un kunai dans sa main avant de le dresser devant lui en position défensive, Shishio reprit sa tentative d’interrogatoire.

« Dernière chance, » maugréa-t-il. « Qui es-tu, et pourquoi agresses-tu des citoyens innocents ? »

Un ricanement féminin, clair comme du cristal, jaillit de sous la capuche pour lui répondre.

« Pourquoi ? Mais parce que je le peux, tout simplement. » Shishio fronça les sourcils ; cette voix avait quelque chose… D’étrange. « As-tu idée du bien que ça fait, d’être enfin du côté de ceux qui ont du pouvoir ? » Non, pas étrange. Familier. Il connaissait cette voix.

« E-eh… Eh bien, dans tous les cas, ça s’arrête aujourd’hui ! » Shishio tentait tant bien que mal d’avoir l’air ferme et intimidant. « Tu vas gentiment me suivre, à présent !
- Ah mais non, non, non. Je n’ai pas fini de profiter de ce pouvoir, tu comprends ? »

Shishio grinça des dents, mais acquiesça lentement. Si c’était ainsi qu’elle souhaitait le jouer, alors il mènerait ce combat jusqu’au bout ! Il lui était difficile, malgré tout, de se débarrasser de cette sensation de malaise qu’il éprouvait, ne parvenant pas à mettre le doigt sur l’identité de cette voix qu’il était certain de connaître.
Bien conscient qu’il aurait bien du mal à l’emporter contre elle s’il ne gardait pas le contrôle du rythme de ce combat, il reprit l’offensive aussitôt sa décision prise. Se lançant à l’assaut, il précipita sa lame en direction de l’épaule de la délinquante, et l’éclat de l’acier résonna à nouveau. Sortant un parchemin de stockage de sous les mitaines fines qui entouraient ses avant-bras, il plaqua sa main à l’arrière de celui-ci, convoquant une volée de shurikens à bout portant.

Kaifûjutsu : Shuriken:

Surprise par l’attaque soudaine, la jeune femme fit quelques pas en arrière. Plongeant la main dans sa poche arrière, Shishio en dégaina un parchemin explosif qu’il accrocha prestement autour du manche de son kunai, le propulsant en direction de son adversaire. Celle-ci se pencha brusquement, laissant l’arme la dépasser, avant de se redresser, prête à se précipiter sur le jeune Uchiha.

Shishio eut un léger sourire avant de tirer soudainement sur le fil d’acier qui était encore dans sa main, connecté à l’anneau d’acier qui terminait le manche de son arme, ramenant le kunai juste à côté de sa cible, juste à temps pour l’explosion du parchemin.

Soshuriken:

« C’est terminé ! »

Sa propre capuche abaissée par l’explosion, Shishio se jeta en direction du nuage de fumée, traçant de ses mains les signes de son habituelle paume de la bourrasque. Il en finirait avec cette délinquante comme il en avait terminé avec le voleur de sous-vêtements : en lui enfonçant une paume chargée de chakra futon au creux du ventre, lui imprimant un mouvement circulaire pour l’envoyer valser aussi fort que possible.

Du moins, lorsqu’il courait, c’était le projet.

« Shishio… ? »

L’arrêt brusque de la course de Shishio lui fit perdre le contrôle de sa technique ; la Paume de la Bourrasque se déclencha sans lui demander son avis, balayant le nuage de fumée et de poussière qui avait envahi la rue et lui confirmant ce qu’il avait cru voir en approchant.
Debout devant lui, le visage heurté et révélé par l’explosion qui l’avait atteinte, se tenait Sasanoa Hisae. Voir ainsi le visage connu de cette demoiselle avec qui il avait partagé les bancs de l’Académie de Konoha avait arrêté net le garçon dans son mouvement. Il se souvenait sans peine d’Hisae ; sans avoir jamais eu le courage de lui adresser la parole, il avait longtemps eu envers elle un sentiment de sympathie particulière. Elle était à l’époque aussi peu assurée et socialisée que lui ; il l’avait un peu vue comme un compagnon d’infortune, quand bien même aucune relation réelle ne s’était formée entre eux.

Et cette absence de relation n’arrêta certainement pas la demoiselle.

Avant que Shishio ne reprenne ses esprits, un pied vindicatif avait fusé entre ses jambes, s’écrasant avec violence dans un point faible qu’il n’eut absolument pas le temps de protéger. Une sensation de nausée l’envahissant soudainement, les yeux de Shishio se révulsèrent tandis qu’il luttait pour ne pas tomber à genoux.

Kurumiwariningyo:

Les yeux de biches qu’Hisae affichait une seconde plus tôt se changèrent aussitôt en regard moqueur.

« Vraiment, c’est trop facile. »

Tournoyant sur elle-même, elle envoya son pied percuter le visage du jeune Genin, le jetant au sol avec rudesse. Son crâne lourdement secoué par le dernier coup, Shishio chercha – en vain – la force de se relever. Avant que le contrôle de ses membres ne lui reviennent, Hisae était déjà sur lui, enfonçant son genou au milieu du dos du garçon tandis qu’elle se saisissait d’une corde pour le ligoter sévèrement.

« Puisque tu as permis à l’autre déchet de s’échapper, tu vas prendre sa place pour ce soir, d’accord ? » Elle lui tapota la joue avec un petit rire. « Ce n’est que justice, tu ne penses pas ?
- Qu-qu’est-ce que tu fous ? Je… On a passé l’examen en même temps, non ? Tu es une kunoichi, maintenant !
- Ah ça oui, et je suis même devenue chunin depuis la dernière fois que tu m’as vue. » Nonchalamment, la jeune femme semblait avoir retrouvé sa langue tandis qu’elle hissait Shishio en l’air en faisant levier avec le lampadaire à huile. « Mais je ne vois pas pourquoi ça m’empêcherait de rappeler à tous les hommes de ce village qui commande, maintenant. »

Faisant face au garçon suspendu dans les airs, Hisae se permit un sourire qui aurait été charmant, dans d’autres circonstances.

« Quand même le petit protégé de Dame Hokage sera retrouvé ligoté à poil et à peine conscient, peut-être que vous comprendrez tous que ce village n’est plus un endroit pour les porcs, n’est-ce pas ? »

Avalant à nouveau avec difficulté, Shishio luttait pour retenir les larmes. Être de retour dans une telle position – immobilisé, sans défense aucune, prêt à subir les pulsions violentes de quelqu’un d’autre – lui était particulièrement difficile. Quand bien même Hisae n’arrivait pas à la cheville des membres de son clan qui avaient fait de sa vie un enfer, la similitude dans les situations suffisaient à réveiller d’horribles souvenirs chez le garçon. Le fait que cela vienne d’un visage qu’il avait toujours vu comme sympathique était loin de l’aider à garder contenance, pour être franc.

« Oh, tu vas chialer ? Tant mieux. »

Le premier poing fusa, lui heurtant le visage avec force, fendant instantanément sa lèvre. Le second le frappa à l’abdomen, juste sous les cordes, chassant tout l’air de ses poumons. Cette fois-ci, les premières larmes vinrent. Faisant craquer ses phalanges, Hisae armait un troisième poing quand…

« GWAAAAAAAAAAAAAAH ! »

Se détachant comme une silhouette sombre sur la masse argentée de l’astre nocturne, une créature inexplicable à tête de sanglier et à corps humain surgit soudainement de la nuit, les bras croisés autour de son corps portant chacun un katana à la lame ébréchée. Pestant un juron, Hisae recula d’un bond, se plaçant en dehors de la trajectoire du jeune homme. Shishio haussa les sourcils, absolument éberlué de voir son ancien adversaire surgir ainsi… Et encore plus surpris de se sentir tomber au sol lorsqu’il coupa la corde qui le maintenait attaché au lampadaire.

« Encore toi, sale pervers ? Tu n’en as pas eu assez, la dernière fois ? » l’interpella Hisae avec une voix haineuse.
*Ah, ça semble logique, dit comme ça… Un pervers et une délinquante misandre, c’est logique qu’ils se soient déjà tapés dessus…*
« Toi. » C’était la première fois que Shishio entendait la voix de Tête de Porc servir à autre chose qu’à beugler comme un abruti. Le ton grave, il avait pointé son sabre gauche en direction d’Hisae, dans une posture de menace. « Kouizine. »
*Ah ouais, quand même.*

Profitant du bref échange qui suvit entre la kunoichi furibonde et le pervers impassible, Shishio se contorsionnait au sol, levant tant bien que mal l’index et le majeur de sa main droite vers le nœud qui le maintenant encore ligoté. *Allez, tu y es presque… Enfin !* Sentant ses doigts atteindre la corde, il y fit passer un peu de chakra, rompant aussitôt le nœud et le libérant de son étreinte.

Nawanuke:

« Merci de ton aide, Tête de Porc ! J’aurais été dans une sacrée panade, sans toi…
- Inotarô.
- Inota… Inotarô, c’est ton nom ? C’est seulement maintenant que tu te décides à me parler ? »

La tête de sanglier se tourna vers Shishio un instant, le contemplant dans un silence absolu, avant de se rediriger vers Hisae, toujours fumante de rage.

« Bon, elle est plus forte que moi, et probablement plus que toi. Je ne m’attendais pas à te dire ça un jour, mais… Tu veux faire équipe ?
- Gwah.
- Alors je compte sur toi, Inotarô !
- On dirait que les porcs s’unissent ! Tu crois vraiment que ça suffira à surpasser ta légendaire inutilité, Shishio ? »

Le jeune Uchiha haussa lentement les épaules avant de se remettre en position, aux côtés de son camarade imprévu.

« Inotarô, il est important que, contrairement à ses victimes, Hisae reçoive un procès juste. La blesser est inévitable, mais il faut limiter les dégâts au maximum pour qu’elle puisse être jugée dignement ! »

Pour toute réponse, le garçon à la tête de porc retourna ses deux sabres, plaçant le côté non tranchant à l’extérieur de sa garde. Un geste simple, qui se contentait de montrer son accord, mais pour Shishio…
*Il me sauve la vie et EN PLUS il m’écoute ? Je…* Le garçon en avait les larmes aux yeux.

« T’es le meilleur ami dont un homme puisse rêver, Inotarô ! »

Les deux jeunes hommes s’élancèrent de concert vers la demoiselle, qui répondit par une preste volée de projectiles, suivant une trajectoire légèrement incurvée vers l’intérieur pour les blesser et leur barrer la route tout à la fois. Levant les yeux sur les multiples éclats d’acier qui traversaient l’air nocturne, Shishio s’arrêta soudainement, ses sandales crissant sur la terre battue de la route. Sortant tout autant de shurikens, il prit une seconde pour ajuster son tir ; tandis qu’Inotarô fonçait droit sur sa Nemesis sans se préoccuper de l’attaque de celle-ci, les étoiles d’acier alliées jaillirent tout autour de lui, heurtant et supprimant l’élan de chacun de ceux d’Hisae, un à un.

« Vas-y, Inotarô ! »

S’élançant en ligne droite, un katana de chaque côté de son corps, Inotarô atteignit enfin Hisae et… La percuta d’un puissant coup de tête à l’abdomen. C’était une utilisation peu orthodoxe de sa paire de lames, il fallait l’avouer ; mais tant que cela fonctionnait, Shishio ne s’en plaindrait pas.
Repoussée par la force brute du coup, Hisae réagit cependant bien assez vite, tournant sur elle-même à plusieurs reprises avant d’infliger un sévère coup de pied en plein menton à Inotarô, le projetant en l’air. Levant les yeux pour suivre du regard son compagnon, Shishio ne comprit que trop tard son erreur ; la chunin lui avait foncé droit dessus, levant à nouveau sa jambe droite pour lui asséner un véritable barrage de coups de pieds presque simultanés sur le côté du corps, l’envoyant rouler dans la poussière. Alors qu’elle lui tournait le dos pour se diriger vers l’adolescent portant une tête de sanglier, Shishio se releva prestement, dégainant aussitôt l’imposant Fûma Shuriken qui se trouvait sur son dos, le lançant immédiatement dans la direction de la jeune femme.

Kage Shuriken:

Celle-ci sauta pour prendre de la distance tout en se retournant pour faire face au jeune Uchiha.

« Tu ne penses pas m’avoir avec un tour aussi basique, si ? »

Dégainant plusieurs kunais de sous sa cape, elle les projeta à la fois en direction du shuriken – et en direction d’un autre point, plus bas. Shishio était pourtant certain que l’exécution de son Shuriken de l’Ombre était plus discrète que cela ; l’avait-elle vraiment vu si facilement ? Joignant ses mains ensemble, il activa aussitôt son plan de secours.

« À vrai dire, si, j’aimerais bien ! Fuuton : Reppushô ! »

Fûton : Reppushô:

Claquant ses paumes l’une contre l’autre, il produisit une bourrasque en direction de ses deux projectiles, accélérant leur vitesse et leur donnant assez d’élan pour qu’ils dévient les kunais sans perdre leur trajectoire. Hisae poussa un juron bien plus vulgaire que le précédent et dressa ses bras et ses jambes dans un effort pour protéger les parties vitales de son corps, arrêtant la route des shurikens en les laissant taillader sa chair et ses muscles. Elle poussa un hurlement de douleur avant de les arracher de ses membres, répandant son sang sur la terre battue de la rue. Reprenant sa garde, elle réagit de justesse à la nouvelle attaque incongrue d’Inotarô : celui-ci lui avait lancé un katana droit dessus. Un peu trop lente sur l’esquive, elle subit une nouvelle entaille superficielle avant de se tourner vers le garçon à la tête de porc avec un air haineux. Il se précipitait sur elle, portant son katana restant à deux mains, tentant de lui porter un puissant coup horizontal qu’elle esquiva sans peine, sautant au-dessus de lui, son corps parallèle au sol.

« Sale pervers, je vais te dém- »

Elle ne finit jamais sa phrase, interrompue par un puissant choc sur la nuque.

Alors qu’elle avait esquivé le sabre lancé, en apparence au hasard, par le voleur de culottes récidivistes, elle n’avait pas remarqué que Shishio s’était emparé du sabre abîmé en en récupérant la poignée au vol. Tandis qu’elle se concentrait sur l’offensive d’Inotarô, elle n’avait pas vu le jeune Uchiha se précipiter sur elle, sabre au clair ; et lorsqu’elle avait sauté, elle avait fait de sa nuque une cible idéale pour le plat du katana que Shishio tenait en main, l’envoyant au sol avec une violence rare.

Elle se releva lentement, son équilibre rendu vacillant par le coup qu’elle avait reçu, sifflant des insultes à travers ses dents tremblottantes. Shishio jeta un coup d’œil à Inotarô, hochant la tête avec conviction voyant dans les yeux morts de la tête de sanglier vidée une approbation pour le plan qu’il essayait de lui communiquer télépathiquement.

Et pourtant, par une quelconque magie, les deux adolescents étaient sur la même longueur d’ondes.

Laissant tomber les katanas, ils firent de concert un pas dans la direction d’Hisae pour se retrouver au corps à corps, leurs bras côté à côte montant brusquement vers le menton de la jeune femme.

« KOUUUIIIIZIIIIINE ! »

Enhardis par ce cri de guerre d’une toxicité sans précédent, ils écrasèrent leurs poings dans la mâchoire de l’agressive kunoichi, la soulevant de terre et l’envoyant finalement au tapis.

Essoufflé, Shishio tendit une nouvelle fois son poing – dans la direction d’Inotarô, cette fois-ci. Avec une fraternité muette, le sanglier réciproqua en avançant sa propre main, laissant leurs poings reposer l’un contre l’autre le temps d’une demi-seconde.
Mais seulement une demi-seconde et sans se regarder dans les yeux, bien entendu.

« La misogynie est décidément un pouvoir redoutable… » Marmonna pour lui-même le jeune Uchiha, observant le corps inerte de leur adversaire. « Il ne faut pas le sous-estimer. »

Et c’est ainsi, mes enfants, qu’Uchiha Shishio parvint à rétablir le patriarcat au village de Konoha.

Feat.
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Acte II -  Infestation