Je regardai avec une moue pensive l’état de mes vêtements. Le problème avec ma grande taille et mes prothèses c’était que d’une, je ne pouvais pas acheter mes vêtements n’importe où et de deux… Je devais les faire faire sur-mesure… Je retiens un soupir, très bien, j’allais retourner chez le tailleur. Très bien, Très bien… Quoi que lui je l’aimais bien. Il semblait un peu me comprendre comme ma sœur… pas mieux ! Mais un peu. C’était un soulagement fou pour moi. Ce n’était pas toujours très simple après tout. Enfin bon… Je me drapais dans la dernière tenue plus ou moins en bon état, je réclamais toujours plus ou moins le même genre, blanche et rouge, avec des broderies, des drapées… J’aimais bien moi. Je dû demander à ma sœur pour avoir quelques-uns de mes gages pour y aller. Je n’étais pas à l’aise sur le concept d’argent et je préférais lui confier pour qu’elle m’aide à gérer.
Je finis de me préparer soigneusement avant de sortir, en plissant légèrement les yeux à cause du soleil même si je sortais peu, j’avais quand même un peu l’habitude du soleil. Ou alors mes yeux étaient trop habitués à je ne sais quoi ? Mmh… Était-ce vraiment important ? Je n’étais pas sûr que se demander si mes yeux étaient fatigués parce que je passais des heures sur mes marionnettes ou dehors… Mmh… Non, la question n’était pas du tout importante. Je soupirai un peu avant de frapper à la porte de l’homme et d’entrer.
« Bonjour, bonjour. »
J’inclinais sagement la tête vers l’homme aux cheveux blancs et à la cicatrice. Ce n’était ni la première, ni la dernière fois que je venais. Je passais une main dans les mèches sauvages qui tombaient devant mon visage.
« Comment allez-vous aujourd’hui ? »
J’aimais bien passer du temps avec lui, il était intéressant comme homme. Et comme ninja. Il savait pour quel type de vêtements je venais. Mais j’aimais bien voir quelques modifications parfois avec lui, les améliorer ces vêtements, les rendre plus uniques ? Je ne savais pas. Mais lui, il était intéressant, dans les vêtements, mais aussi parce qu’il était très intelligent dans l’art de la marionnette.
Dakuwanda Kirai
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Il y a des règles immuables, et à ces dernières, toujours quelques exceptions singulières qui font que les choses ne sont pas aussi rigides qu'on le pense. Parmi ces dernières, il y a l'animosité de Kirai pour tout ce qui se rapproche de près ou de loin à un Shirogane. Les marionnettiste de ce Clan ont, pour lui, un manque cruel de savoir faire, se contentant de faire des horreurs tout bonnement abjectes sans finesse ni plus grand finalité que des projets déjà vus et revus. Lui ? Ne cherche qu'à égaler la perfection divine en s'élevant au dessus de la condition des mortels. Une bagatelle qui pourtant, est loin d'être accompli. S'étirant une fois de plus dans son fauteuil, le Tailleur tente de finir un énième rafistolage, se demandant bien quand on lui donnera un travail qui en vaille la peine.
Mais alors que l'ennuie commence à avoir raison de ces vieux os, la porte s'ouvre, laissant rentrer une lumière étincelante qui ne manque pas d'aveugler un temps l'Epouvantail qui présente son bras pour ne pas finir aveugler. Qui ose rentrer ainsi dans son atelier ? N'arrivant à discerner la forme gigantesque qui se fraye un chemin, il ne faut guère plus de détail pour savoir qui vient d'entrer. Et pour finaliser sa certitude, une voix, si particulière, qui ne manque pas d'éveiller un profond sourire chez le Tailleur qui se lève pour accueillir le seul et unique Shirogane pour qui il possède une profonde affection.
« Ningyo ! Mon ami, comment vas-tu ? »
Il s'avance vers lui, prenant dans ses bras le colosse dont il n'arrive pas à faire le tour, le laissant au bout de quelques secondes pour constater que sa dernière tenue ne semble pas avoir tenu le choc. Il faut dire que c'est un sacré morceau qu'il a devant lui. Le genre de modèle qui lui permet de s'adonner à bien des folies, tout en créant une partie technique sans cesse en pleine évolution. Bref, le client parfait, qui, en plus de ça, possède cette intelligence rare de ne pas l'emmerder avec des questions politiques ou la moindre suspicions concernant son travail. Kirai avoue-t-il qu'en l'acceptant comme il est, il s'avère être très plus agréable ? Qu'à demi-mot dans ce cas.
« Mon dieu Ningyo... Quand je vois l'état de tes vêtements, je ne peux m'empêcher de penser à l'état du pauvre bougre qui a du te faire face... Je suppose que tu es là pour que je te fasse d'autres vêtements ? Bien. Assis-toi, je vais demander à Hikari de nous faire du thé. »
Claquant des doigts, la marionnette-femme se lance dans la confection de la boisson, alors que les deux hommes s'asseyent l'un en face de l'autre.
Je souris à mon ami tailleur et lui rendis son étreinte avec un sourire. Il était, comme tous les autres, bien plus petit que moi… Et plus mince aussi… mais ce n’était pas pour ça que je ne l’aimais pas. J’aimais son caractère particulier ! Il était assez différent pour me comprendre moi à mon tour et… c’était agréable. Je lui offris un sourire :
« Mais très bien et toi ? »
Je me massais la nuque à sa remarque sur mes vêtements. Oui. Mes vêtements étaient en sale état… Comme à peu près tout le reste des vêtements que j’avais… Oui, j’attendais toujours le dernier moment pour venir le voir, parce que ça m’obligeait à sortir et traverser le village et ça me fatiguait beaucoup le bruit. Quant au bougre… euh…
« Si tu aimes faire du puzzle humain… »
Je haussais les épaules, c’était généralement… ce qu’il restait après. Et encore, ce n’était pas moi qui avais porté le coup… Je n’aimais pas spécialement avoir du sang sur mes vêtements. Déjà qu’ils étaient en sales états…
« Oui… C’était la dernière qui me restait en plus… ou moins bon état. Les autres sont bons pour être des chiffons.. Merci pour le thé. »
Je m’assis avec prudence pour éviter que la chaise ne craque. Je me frottais doucement le menton à sa remarque.
« J’aime bien quand ils sont larges, tu le sais, ça cache un peu mes bras et jambes. Pas que j’en ai honte ou qu’ils soient particulièrement visibles. Mais c’est toujours un bon moyen de surprendre l’ennemi. Puis bon… j’ai déjà une taille… voilà quoi ! Si je peux éviter les tenues moulantes tout ça… »
Je n’aimais pas vraiment souligner ma haute stature. C’était même un petit handicap pour moi ! Mais on devait faire avec. Je pris avec délicatesse la tasse de thé.
« Mais je t’assure qu’il n’y a nul besoin de sous-vêtements. Mais le problème c’est qu’en plus les vêtements, en mission et tout ça je les abîme, mais aussi à l’entraînement avec Hakai-chan. Et le bois use plus vite que la chair le tissu. »
Ce qui expliquait pourquoi je devais renouveler très fréquemment ma garde robe. Beaucoup plus qu’Hakai-Chan.
« Si tu as des tissus plus résistants… je prends. Après au niveau du reste… je sais pas trop… T’as des idées ? »
Je voyais surtout le côté pratique, que élégant ou ce genre de chose Je n’avais pas son observation pour ce genre de chose. Par contre j’observais sa marionnette avec plus que d’attention, voir les défauts tout ça.
Dakuwanda Kirai
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Une évidence. Voilà ce que sont les attentes du Colosse qui s'évertue à ne rien casser chez le Tailleur. Un respect qu'il apprécie grandement, alors que doucement, il s'enfonce dans son fauteuil, grattant légèrement la pointe de son nez, alors qu'il prend en considération quelques points techniques des plus... Désagréable. Il est vrai que son ami a une particularité anatomique hors norme, que cela soit par sa carrure relativement imposante, mais surtout, par ses bras qui ne sont plus humains depuis belles lurettes. Un aspect de son être que Kirai porte en profond respect, se demandant à chaque fois comment Ningyo a réussi pareille prodige. Un chef-d'oeuvre qui, par conséquent, le place sur un autre pan que les autres Shirogane.
« Hum... Je vois... Effectivement il y a le problème du bois... » dit-il en récupérant une paire de ciseau tout en s'approchant de son ami, passant à côté de lui avant d'atteindre son dos, posant ses mains sur ses larges épaules avant de mettre sa tête au niveau de la sienne. « Tu permets ? » D'un coup magnifiquement bien maîtrisé, il coupe et déchire les pans de tissus recouvrant ses prothèses, mettant à jour le magnifique mécanisme qui les constituent. Doucement, il laisse effleurer ses doigts sur le bois, se rendant compte que ce dernier manque cruellement d'entretiens. « Ningyo... Je crains que cette fois-ci tu n'ai droit à la total mon chéri ! » Le sommant de se mettre torse nu, il récupère quelques outils et autres ustensiles qui, de prime abord, n'ont rien à voir avec le métier de Tailleur. Et pourtant.
Imbibant un chiffon d'alcool, il commence par passer le tissus sur les prothèses, nettoyant le bois de toutes les impuretés et du sang séché qui n'est certainement pas le sien. Finissant son office, il récupère une brosse, grattant les rainures et autres imperfections qui rendent le bois irrégulier. Le but n'étant pas d'enlever de la matière, mais bien de gommer tout ce qui peut s'accrocher à ses futurs vêtements. « Il y a quelques jours, j'ai récupéré la recette d'un mélange qu'utilise certains charpentiers à Uzushio et à Konoha. Un mix entre de l'huile de lin, de la sève de bambou et du miel. Je ne l'ai pas encore testé, mais j'ai pu voir certains objets traité avec ça et franchement... Ca vaut le détour ! » Finissant de passer sa brosse, le Tailleur récupère un pot dans lequel il mélange les ingrédients, demandant à Hikari qu'elle apporte les douceurs dont est si friand son ami.
S'approchant de lui avec la mixture, il en étale une bonne couche, l'imbibant sur toute la surface avant de frotter, encore et encore, pour faire pénétrer ce dernier, ravivant aussi bien la matière que sa couleur. Finissant par une petite touche d'huile de ricin, Kirai se retire, sourire aux lèvres, avant de s'étirer un grand coup.
« Et bien mon ami, je pense qu'on est plutôt pas mal... Reste la partie la plus compliqué maintenant... » Fouillant derrière son établit dans un tas de tissus en tout genre, il finit par sortir un long morceau de soie blanche avant de le lui présenter. « Ca ! C'est de la soie de Kamiko ! Plus résistant et doux tu ne trouveras pas ! J'ai mis six mois à l'avoir celle là ! Et je te pris de croire que ça n'a pas été une mince affaire ! » Comprenez là, que quelques têtes se sont vu coupés pour la peine. Et après plusieurs minutes à trifouiller de partout, il finit par sortir toute la matière première dont il a besoin, dégainant ciseaux aiguilles et fils, demandant à son ami de se lever et de tendre les bras sur les côtés.
Avec une précision et une rapidité exemplaire, Kirai commence son œuvre, mesurant, découpant, ajustant les prémisses de ce chef d'oeuvre vestimentaire.
« Et d'ailleurs comment va la douce Hakai-Chan ? Cela doit faire des mois que je ne l'ai pas croisé ! Elle se porte bien ? »
Je hochais la tête, le laissant me déshabiller le haut du corps sans rien dire. Ce n’était ni la première ni la dernière fois qu’il faisait ça. Je lui faisais confiance sur ce côté-là. J’avais parfois du mal à entretenir mon corps dans mon dos. C’était vraiment pas facile, je ne pouvais pas toujours déboîter mes bras pour tout entretenir ! Et Hakai ne pouvait pas toujours le faire pour moi après tout. Je souris à sa remarque, « Mon chéri » ? C’était la première fois qu’il me la faisait ça ! Mais je lui faisais confiance après tout ! Et puis il savait ce qu’il faisait. Je hochais la tête à sa remarque.
« Fais donc Kirai, fais donc je te fais confiance mon ami. »
Je finis d’ôter ce qu’il restait de mon haut avant de me rasseoir. Je le laissais frotter le bois de mes épaules et tout cela. Je ne dis rien, ce n’était ni agréable, ni désagréable, je ne sentais pas vraiment ce qu’il faisait. Même si je le savais, l’alcool pour nettoyer, les brosses tout ça. Ça… j’avais l’habitude, mais surtout je regardais sa marionnette à lui. Il faisait du rabotage pour préparer la nouvelle tenue, je crois. Je tendis l’oreille à sa remarque.
« Ah oui ? Il faudra que tu me donnes la recette ! Je n’ai que les produits que j’utilise habituellement ! Et je suis toujours curieux de découvrir des choses ! »
Et surtout si c’était utile pour le bois et mes marionnettes chéries. Je bus tranquillement mon thé en grignotant quelques mocchis. J’aimais bien. J’attendis sagement qu’il finisse le tout en restant silencieux, j’aimais bien l’odeur des huiles qu’il utilisait. Très agréable. La partie la plus compliquée… les tentatives. Je levais les yeux vers le plafond en me redressant lentement, faisant attention à ne pas cogner dans quelque chose. Je le regardais fouiller dans ses tissus avant qu’il ne me présente de la soi des Kamiko.
« N’est-ce pas un clan de Konoha ? »
J’avais un doute, mais cela expliquait qu’il mette six mois à la trouver. Je le laissais m’en draper sans bouger.
« Je te crois sur parole en tout cas ! Elle est magnifique, autant qu’un néophyte dans mon genre puisse en apprécier la beauté d’un œil pauvre. Mais j’aime en tout cas son contact sur ma peau. »
Je n’en avais pas beaucoup, mais je ne supportais pas les tenus qui grattaient. Ça me rendait fou. Je préférais quand même les tissus fluides. Mais cela voulait dire aussi augmenter le coût de la tenue… Des tenues. Mais en même temps, je n’avais pas vraiment d’autres dépenses.
« Hakai ? Je ne sais pas si tu as été au courant de son accident en mission. Elle a été sérieusement blessée, tout le côté gauche broyé. J’ai dû… la réparer. Je lui ai refait entièrement son bras, sa jambe, toute une partie de son torse. Elle a mis du temps à s’y faire. Mais elle va mieux maintenant et elle commence à pouvoir retourner en mission tout ça. Même si elle n’aime pas me laisser tout seul. Mais oui, elle va bien sinon, j’ai manqué de la perdre à un moment, lors de son entretien. Une lame a sauté et heureusement que Shiro était là, elle l’a soigné à temps. »
J’eus un frisson en regardant mes mains avec attention. Je n’aimais pas repenser à ça, mais ce n’était pas un secret après tout. Il fallait assumer ses erreurs après tout.
Dakuwanda Kirai
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« J'en avais vaguement entendu parlé. Des rumeurs tout au plus mais je n'aurais jamais pensé qu'elle avait subit autant ! Pauvre petite, tu as dû être dans tous tes états.. Heureusement qu'elle vous a et que tu manies le rafistolage humain avec brio ! » Il n'y a dans ces paroles, ni ironie, ni faux semblant. L'inquiétude du Tailleur pour la sœur de Ningyo est sincère, comme il peut l'être pour tout ce qui touche de près ou de loin au Colosse qui, comme un doux agneaux, se laisse manipuler sans trop rien dire. Faut dire qu'ils en sont pas à leurs coups d'essais. Pour autant, l'Epouvantail s'arrête un moment, passant sa tête au-dessus de l'immense bras de son ami.
« Et ne t'en fais pas, nous faisons tous des erreurs ! Le principale c'est qu'elle soit en vie ! » Reprenant son travail, il ajuste coupe et couds directement ce début de chef d'oeuvre, laissant son art s'exprimer alors que le temps file à vive allure.
« Tu ne t'ennuies pas trop ? J'étais partie pour faire quelque chose d'assez simple mais, en discutant avec toi des idées me sont venus subitement. Je t'assure, que tu vas être ma-gni-faïque ! J'ai encore un petit doute sur les épaulettes, mais on verra ça plus tard. Déjà comment tu te sens ? Tu arrives à bouger convenablement ? Elle est douce cette soie hein ? Bon, je te laisse essayer et si tout va bien tu peux te rasseoir, je dois préparer quelques pièces avant de les poser sur toi. »
Retrouvant son établit, il balance tout par terre, récupérant que ce qui l'intéresse avant de mettre des lunettes, regardant Ningyo d'un air amusé. « Ah, il ne faudrait pas vieillir hein... Tu vois ce cuir ? C'est le même qu'utilise la garde Miyamoto à Uzushio... Celle là, a coûté les yeux de la tête à plus d'un homme si tu veux tout savoir ahah ! » Humour noir ? Ou pure vérité ? Kirai continue son office, taillant, grattant et sculptant la matière, avant de faire une pause, de se lever et de regarder les bras de son ami.
« Hum... Ca à l'air plutôt pas mal... Tu t'en rappeleras ? Huile de lin, sève de bambou et miel ! J'ai mélangé à part égale et ça à l'air de bien faire son travail... Normalement ça devrait resister à certains choc et éviter les échardes... Du moins durant un temps. N'hésite pas à en appliquer régulièrement d'accord ? »
Il retourne alors vers son établit, reprenant sa besogne.
Je hochais la tête, cela avait fait parler… Dans tous mes états ?
« Grand-mère a dit qu’il a fallu cinq Jonins pour m’interdire d’entrer dans la salle de soin de force et que j’en ai projeté un contre le mur avec… un peu trop de force. Oui, heureusement que je m’y débrouille pas trop mal. »
C’était important pour moi d’avoir sauvé ma sœur. Je hochais à nouveau la tête à sa remarque… Oui, heureusement qu’elle était en vie. Je n’aurais pas supporté de la perdre. Je n’aurais pas pu survivre sans elle… Qu’est-ce que je serais devenu ? Tout seul… Il y avait grand-mère, mais grand-mère ce n’était pas ma jumelle. Hakai… c’était Hakai, je ne me voyais pas vivre sans. Et elle sa vie c’était aussi être ninja ! Alors je l’avais réparé pour qu’elle puisse continuer à l’être. Je le laissais donc faire son œuvre de tissu avant de sourire à sa remarque. J’eus un rire à ses mots, j’adorais ses expressions. Je bougeais lentement pour sentir les plis du vêtement sur ma peau, voir comment je réagissais.
« J’aime bien, c’est tout doux… C’est agréable sur ce qu’il me reste de peau. Ça a l’air assez large pour que je puisse me déplacer sans problème. Ne t’inquiète pas, j’aime te voir créer. Tu me surprends toujours. »
Je lui rendis avec mille précautions le vêtement avant de m’asseoir à nouveau, ne le lâchant pas du regard. Je haussais un sourcil à sa remarque, arquant dans le même temps un sourire :
« Pas les tiens je suppose, ces yeux. »
Je pouvais plaisanter sur ces expressions que j’avais parfois du mal à saisir. Vraiment ! Je hochais la tête en notant la composition de l’onguent qu’il avait utilisé sur mon corps. Quant à l’appliquer régulièrement.
« Autant que possible, tu as ma parole ! »
Et en parlant de Mereus…
« Il m’aidera à l’appliquer. Je l’ai encore oui, je continue de le perfectionner encore et encore. J’aime qu’il soit parfait. Entre lui et ma sœur j’ai toujours des idées et des projets. Mais je pense à voir pour créer une nouvelle marionnette, peut-être toute petite, pour se faufiler dans des coins où… je n’ai pas trop accès en tant que ninja. Mais non, Mereus va bien, je continue de l’améliorer… Le dernier truc que j’ai rajouté c’est un câble dans son ventre et quelques lames… Après en ce moment je travaille également avec mes prothèses. »
J’ouvris la main et le début d’une lame jaillit de ma peau, je l’observais avec attention.
« Il me prête ses mains quand je trafique mon corps. Il faut aussi que je poursuive mes jambes qui sont déjà très bien et très pratique. Je pourrais peut-être me rajouter quelques centimètres, qu’en penses-tu ? »
Je pouffais, j’étais déjà bien assez grand, pas la peine d’en rajouter.
« Et ta marionnette à toi ? Comment va-t-elle cette petite chose ? »
J’aimais toutes les marionnettes.
Dakuwanda Kirai
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Continuer à pratiquer, améliorer tout ce qui est possible, tel est le let motiv des artistes qu'ils sont. Cherchant toujours à aller plus loin et plus fort, n'hésitant pas à user de toutes les malices de ce monde pour atteindre leurs objectifs. Cependant, l'étonnement se lut sur le visage de Kirai à l'énonciation de certaines améliorations que le Colosse avait prodigué à son œuvre. S'imaginant la chose, il ne put s'empêcher de se demander comment un homme avec un tel potentiel, peut se laisser aller à quelques rudesses de ce genre. Mais très vite, son attention se porte sur ses prothèses, magnifiques joyeux d’ingénierie qui surplombe de loin les travaux du Tailleur sur le sujet.
Ajustant ses lunettes pour mieux voir les détails, un léger sourire naît sur son visage, heureux de voir que certaines fantaisies, sans doute motivées par quelques Shirogane de bas étages, n'ont pas totalement corrompu l'âme de Ningyo. Et si cela ne suffit pas, voilà que ce dernier veut améliorer ses jambes ! Un trait d'esprit qui ne manque pas de faire rire l'Epouvantail, le faisant s'arrêter pour regarder son ami d'un air espiègle. « Ah ! Tu veux me rajouter du travail c'est ça ? Ahahah, mon bon Ningyo, le mieux et l'ennemi du bon ! Prends garde à ne pas trop te changer, je vais plus réussir à te reconnaître à force ! » dit-il en souriant.
Car chez les Marionnettistes, il y a différents courants. Ceux qui recherchent des armes, ceux qui veulent mêler l'Humain à la Marionnette, ceux qui veulent faire des Humains, des Marionnettes, et enfant, ceux qui, comme Kirai, cherchent à atteindre un tout autre objectif.
« Oh Hikari ? Comme tu peux la voir, elle devient de plus en plus belle chaque jours... J'ai bon espoir d'arriver à lui fabriquer un corps parfaitement semblable aux humains... D'ailleurs, je ne sais si tu es au courant, mais j'ai appris quelque chose de fort intéressant ! Savais-tu, que le Clan Uzumaki vivant à Uzushio détenait un sceau de Fuinjutsu capable d'enfermer l'esprit d'un Ninja dans un objet ?... Tu imagines... Si l'on arrivait à mettre nos esprits dans une marionnette... Toutes les possibilités qui s'offriraient... » Durant sa longue tirades, il s'est arrêté de coudre, laissant en suspends l'esprit de son ami imaginer tout ce qui serait possible de faire, avant que son visage s'étire dans un sourire taquin. « Remarque, si tu continues à améliorer ton corps comme tu le fais, on aura pas besoin de ça pour créer des marionnettes humaines ahah ! » Finissant de sourire, il détourne son attention vers Seringan, son Haut-de-Forme Marionnette, la tendant à Ningyo pour qu'il l'observe.
« Prend garde si tu la manipules, il y a une lame de scie dans la bordure... C'est... Ma petite prothèse à moi comme qui dirait... Qu'est ce que t'en penses ? » demande-t-il en reprenant le travail.
Lui rajouter du travail ? Oh mais… mes jambes étaient vraiment simples. Juste des jambes. Mais de bois et de rouages… On pouvait me blesser beaucoup moins facilement. Et je me demandais si je ne devrais pas bientôt rajouter quelques plaques pour protéger mon torse après tout… Mmh… il faudrait que j’y réfléchisse sérieusement sans doute. Je haussais les épaules :
« Ma sœur surveille que je ne pousse pas trop mes transformations, tu sais ? Et puis… je trouve que je dois rester un minimum humain en apparence, je suis un ninja, non ? Je dois rester… au plus possible discret ? Bon… vu ma taille c’est… loupé ? Mais bon… j’ai déjà des jambes en bois, c’est plus pratique pour donner quelques coups. Hakai-chan, m’a poussé à aussi apprendre quelques techniques, aussi bien pour moi que pour l’utiliser avec Mereus. Sait-on jamais si quelqu’un essaye de me surprendre au corps à corps. J’ai déjà intégré un bouclier dans mes bras… »
Je haussais les épaules avant de parler de sa poupée que j’observais depuis quelques minutes, cherchant à déceler ses failles sous son poids. Je reviens sur lui lorsqu’il parla de sceller une âme dans une marionnette… Est-ce que si je ne pouvais pas sauver le corps d’Hakai… je pourrais user de cette technique pour la transformer en marionnette ? Lui offrir définitivement un nouveau corps ? S’il y avait besoin… Je hochais la tête :
« On pourrait vaincre la mort… »
Protéger à jamais les gens que j’aime… Les faire revivre encore et encore… Je relevais les yeux vers lui avant de sourire.
« J’ai déjà quatre membres remplacés ! Mais je réfléchis à modifier mes côtes pour me protéger un peu mieux… mais l’opération devra être parfaitement exécutée… Et déjà la première fois où j’ai remplacé mon bras, Hakai-chan m’a piqué une crise ! Elle n’aime pas, comme toi, que je me modifie trop. »
Et c’était su : je ne désobéissais pas vraiment à ma sœur, trop importante pour moi ma petite jumelle adorée. Je pris avec douceur le chapeau pour l’examiner sous toutes les coutures. Je fronçais légèrement les sourcils en le retournant pour regarder le mécanisme à l’intérieur.
« Tu négliges toujours les finitions à l’intérieur je trouve… Il est très bien, mais je pense qu’on peut améliorer le mécanisme pour peut-être enduire ta lame de poison. Mais je pense qu’on peut améliorer le mécanisme à la base pour plus de fluidité. »
C’était ma spécialité les mécanismes complexes. Et là… c’était pas mal… mais il y avait des défauts et j’étais obligé de le dire. Je fronçais légèrement les sourcils en continuant d’observer. Il y avait de quoi faire…
« Je pense même qu’on peut encore alléger ta petite chose pour lui donner presque le poids parfait d’un vrai chapeau comme ça. »
Je pouvais presque voir le mécanisme se dessiner sous mes yeux. J’avais l’idée.
Dakuwanda Kirai
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Une exception, la rare qui en ce monde est capable de regarder le travail de Kirai et pouvoir apposer une critique sur ses créations. Il le sait, si la qualité esthétique de ses créations ne sont pas à revoir, il possède néanmoins quelques lacunes concernant l'aspect purement mécanique. Et ça, c'était la spécialité de Ningyo. Est-ce tout à fait par hasard qu'il lui a présenté sa marionnette Haut-de-Forme ? Pour être tout à fait honnête, pas vraiment. Il y a en ce monde très peu de gens en qui le Tailleur a une confiance aveugle, au point de pouvoir proposer le genre d'arrangement qu'il s'apprête à proposer.
S'enfonçant dans son fauteuil, bras croisé et sourire aux lèvres, il regarde le Colosse examiner avec une précision incroyable son œuvre, relevant toutes les possibilités qui peuvent s'offrir à lui. Les idées fusent et son imagination débordante ne tarde pas d'évoquer certains points qui font ressortir le malin chez le Tailleur. « Très bien. » conclut-il en se levant, tournant autour de la table pour finalement s'asseoir sur le bord de l'établit, poussant son regard dans celui de son ami. « Comme d'habitude, ton œil acerbe fait des merveilles mon cher Ningyo... Et j'aime beaucoup ce que tu proposes là... Du coup, j'ai un petit marché à te proposer... Tes améliorations, contre, non pas une, mais deux tenues ! Ainsi, tu auras le temps de batifoler à quelques missions et pourra même te changer le temps que je te fabrique une nouvelle garde robe... C'est plutôt honnête non ? J'te laisse y réfléchir je vais faire du thé.»
Son sourire ne le lâche pas, alors qu'il laisse un temps à son ami pour y réfléchir, allant rechercher une théière, réfléchissant aux améliorations que ce dernier lui propose, avant de revenir sur son propre travail qu'il a à faire. Revenant assez vite, il dépose le contenant sur la table, faisant signe à son ami qu'il peut se servir s'il en a l'envie, replongeant dans ses tissus, alors qu'il jette parfois un coup d'oeil vers son camarade, souriant à l'idée de voir son nouveau jouet améliorer par les mains de maître de Ningyo.
« Pour la couleur, tu as une préférence ? Oh, si jamais tu peux utiliser mes outils... Ils sont juste là... » dit-il en pointant un petit coffre non loin de la chaise de son ami, le regardant d'un air espiègle alors qu'il continu son office, prenant en compte les préférences de ce dernier. Après tout, c'est donnant donnant et il serait mal avisé de proposer un travail bâcler à un ami et l'unique personne à même d'apporter un plus à son propre travail.
Ce n’était pas ma faute, j’avais une passion pour ces mécanismes, les comprendre, les démonter… les sublimer. Les mécanismes étaient tellement simples et complexes à la fois. Une simplicité et une complexité que n’avaient pas les humains. Je n’arrivais pas à saisir toujours les émotions des autres. Ma sœur oui… C’était agréable… Elle arrivait à me comprendre. Mais les mécanismes… non, c’était juste des calculs… de simples calculs… il fallait juste comprendre des ressorts des liens… Tout cela… C’était si simple, si paisible pour moi ces calculs, créer des marionnettes tout cela… C’était mon monde à moi, alors voir des nouvelles marionnettes, leurs mécanismes… Alors Kirai je voulais bien l’aider. Je souris à sa remarque, haussant légèrement les épaules. Je haussais les épaules à sa remarque, un petit sourire à sa remarque. Je penchais un peu la tête sur le côté. Je hochais la tête.
« Ça me convient. »
Du moment que je pouvais trifouiller des mécanismes j’étais toujours content moi. Et si cela pouvait m’éviter de trop dépenser dans mes tenues… Je ne disais pas non. Avec douceur, je sortis le mécanisme en l’observant avec attention. Je levai les yeux vers lui à nouveau vers mon ami. Je haussais les épaules :
« Comme tu veux… Je dirais du rouge ? Comme toujours ? Tu en penses quoi. Je veux bien tes outils s’il te plaît. »
J’attrapais les outils pour commencer à démonter les mécanismes et les nettoyer soigneusement… Tout irait bien, ça je savais faire parfaitement. Je vérifiais, nettoyai tout, vérifiant le chapeau… il me faudrait peut-être… Je penchais la tête sur l’autre côté, chassant une mèche de cheveux en arrière. Si quelqu’un entrait à cet instant il aurait un tableau étrange. Mais ce n’était pas grave, je voulais polir cette petite marionnette. Une vis en moins, un ressort en trop… Je modifiais cette structure, la rendant aussi légère que possible avant de glisser le nouveau mécanisme à sa place. J’observais le château avant de faire circuler mon chakra à l’intérieur… il était presque pas mal… Encore quelques réglages… C’était si facile pour moi ! J’avais tout réparé. Je lui tendis.
« Essaye-le, dis-moi s’il te va. »
Et s’il arrivait à le maîtriser comme il faut.
Dakuwanda Kirai
Indépendant
Messages : 173
Date d'inscription : 28/02/2021
Fiche du Ninja Grade & Rang: Nukenin - Rang B Ryos: 110 Expérience: (1050/1200)
Disclaimer : Ce texte peut heurter la sensibilité de certaines personnes. /!\ -16 /!\
d e a t h w i l l c o m e...
Consonance parfaite que celle de son ami triturant les méandres de sa création. D'instant en moments, le Tailleur, jette un œil à l'avancée de son camarade, cherchant à comprendre rapidement ce qu'il fait. Il n'y a guère d'esprit plus vif que celui de Ningyo. Et bien que ses aptitudes à comprendre les autres n'est pas son fort, sa sensibilité n'en reste pas moindre. Souvent, Kirai se met à réfléchir au pourquoi du comment que son camarade est comme il est. À chaque fois, la réponse est la même : Qu'importe. Le colosse est de ces personnages qui force le reste, mais entraîne une affection toute particulière. L'apprécie -t-il vraiment ? Lui qui hait ses contemporains ? Oui. Car au-delà de son apparence, la pureté de son âme, elle, est sincère.
« Du rouge... Hum... Ah ! Je sais... »
Les doigts de Kirai glissent sur le cuir, le tissus et les outils, sculptant, mesurant, piquant, cousant chaque morceau de cet future œuvre d'art. Finalement, les deux hommes sont semblables. Tout deux parlant un langage que l'autre ne maîtrise que trop peu. Une complémentarité rafraîchissante qui ne cesse d'éveiller un sourire sur le visage de l'Epouvantail qui profite de la concentration de son camarade pour prendre des mesures à son insu.
Le temps file lorsque l'on s'amuse et cette journée ne déroge pas à la règle. Combien de temps cela fait-il qu'ils sont là ? Le nez dans l'affaire de l'autre, pointant les défauts et créant de nouvelles opportunités encore plus agréable pour l'autre ? Un simple échange de bon procédés entre ami, entre-coupé par quelques gorgées de thé. Un moment de douceur dans ce village rude et sauvage.
« Oh ? Tu as déjà fini ? Ca tombe bien, tu vas pouvoir essayer ta première tenue, la seconde ne viendra que plus tard tiens, essaye ça déjà ! »
Lançant l'ensemble à son camarde, le Tailleur récupère son chapeau, remarquant immédiatement que le poids n'est plus le même. Le sous-pesant en regardant son ami, il lui sourit. « Dis-moi c'est un vraie régime que tu lui as fait ! C'est bien... Il sera moins épuisant à porter... Voyons pour le reste... » Doucement, les fils de chakra se connectent à la marionnette, la faisant vibrer sous l'intention de Kirai qui reprend paisiblement ses marques. Pas besoin de rusher, il a le temps. Des secondes précieuses durant lesquelles il ne peut que constater le gain de dextérité et de vitesse de l'objet. Un fait qui ne manque pas de le faire sourire, alors qu'il repose l'artefact sur son crâne, regardant son ami.
« C'est parfait... Et toi ? Qu'en penses-tu ? » lui dit-il en retournant à ses outils.
Je créais des mécanismes à la fois complexes mais si simples. Complexes aux yeux des autres, si simples à mes yeux. J’aimais la simplicité de la complexité… Un mécanisme ce n’était que des rouages, des calculs simples et complexes, des tensions et ce genre de chose. Non, pour moi c’était d’une évidence trop limpide pour mes yeux. Je savais que certains Shiroganes me jugeaient incompétent ou trop étrange. Mais ce n’était pas mon problème, du moment que ma sœur m’aimait, le reste n’était pas très important. Et aussi démonter les mécanismes des autres pour comprendre… Si seulement les gens étaient aussi simples que les rouages. Le problème étant que dans les mécanismes les gens avaient tendances à en faire beaucoup trop. Alors que la simplicité était la clé d’un mécanisme efficace ! Je finis de réparer, ou du moins améliorer, celui de la marionnette de mon ami tailleur avant de lui informer que je venais de finir. Je souris simplement à sa remarque avant de me lever pour prendre ma tenue.
« Oui. »
Je passais la tenue qu’il m’avait fait et bougeai lentement pour en apprécier le mouvement du tissu blanc avec la ceinture… J’aimais le bruissement du tissu sur ma peau, sa douceur, il était parfaitement taillé à ma corpulence et c’était si bien de se sentir confortable dans une tenue. Je fis un tour sur moi-même pour admirer les mouvements fluides de ma nouvelle tenues et de ma cape… J’aimais tout cela. Un régime ?
« La complexité d’un mécanisme réside dans sa simplicité. C’est-à-dire qu’un mécanisme trop complexe est totalement contre-productif. Mais je suis content qu’il te convienne mieux ainsi. La tenue est parfaite j’aime le bruissement du tissu et sa douceur. J’espère qu’elle tiendra longtemps ainsi que la deuxième ! Ais j’aime beaucoup ! »
J’eus un sourire en tournant à nouveau sur moi-même pour lui faire admirer.
« Et toi ? Qu’est-ce que tu en penses, elle me va bien ? »
C’était lui aussi le tailleur qui avait un meilleur œil que moi pour cela et voir si tout tombait bien comme il fallait.
Dakuwanda Kirai
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La joie se lit sur son visage. Un bonheur non feint, pure et sans fioriture. L'épouvantail aime ça. De toutes les personnes qui ont la malchance de le côtoyer, Ningyo est celui pour lequel le Tailleur a le plus d'affection. Et si la raison peut paraître obscure, les sentiments à son égards sont clairs et limpides. Peut-être est-ce dans la personnalité pure et innocente de son ami qui ne cherche pas plus loin que ce qui est devant lui ? Ou tout simplement dans le fait qu'à son contacte, l'homme taciturne ressent une part de lui ressurgir des méandres putrides de son âme ? Qu'importe la raison, il lui offre un sourire alors que les vêtements confectionnés taille à la perfection la carrure imposante du jeune marionnettiste. Une certaine fierté se lit dans son regard alors qu'il le voit toucher la matière et se laisser aller à quelques compliments. De vie d'homme, jamais Kirai ne prendra d'argent à ce grand bout d'homme auprès de qui, il se sent étonnement bien et même parfois, normal.
« Tu es magnifique mon ami. Ces couleurs te vont à la perfection. Néanmoins, je pense que pour la seconde tenue je tâcherai de faire quelque chose de plus sportif pour tes missions à venir. Je ne doute pas que tu sois capable de prendre soin de mes tenues, néanmoins, je pense pouvoir faire mieux pour ce genre de... Situation... »
L'heure passe et la journée s'est bien écoulé, et alors que le Tailleur se laisse à quelques ajustements, le coucou de l'horloge se met à sonner d'un son des plus macabres. Surprit, il se relève, vérifiant le temps donné par les aiguilles de la machine. Une moue déçue se dessine sur son visage, le faisant se relever, se dirigeant vers le coucou pour arrêter sa désagréable chanson.
« Hum... Voilà qui est embêtant... » Il se retourne alors vers son ami, visiblement peiné par ce qu'il va devoir lui dire. « Loin de moi l'envie d'être rustre, mais je vais devoir m'en aller. Hayato, l'Intendant m'a donné rendez-vous et, de ce que j'ai compris, il vaut mieux que je ne sois pas en retard. M'en voudras-tu si je te fais livrer ton autre tenue directement chez toi ? Je suis vraiment navré de couper aussi court mon ami... De tels moments passés à tes côtés sont toujours trop court ! Cependant, si tu le souhaites, tu peux rester encore un peu ? Hikari peut te tenir compagnie si tu le souhaites ? Je dois cependant y aller. Sache que j'ai passé un fort agréable moment à tes côtés Ningyo. Peut-être que la prochaine fois nous pourrions échanger quelques passes avec nos créations ? L'on mettrait à l'épreuve ta prochaine tenue ! Ah... Le temps me manque. En attendant que nous nous retrouvions, prend soin de toi mon ami... Et encore merci pour mon chapeau ! Je saurais me souvenir de ton aide. »
S'inclinant respectueusement, il finit par se relever, souriant à son ami avant d'avancer vers lui pour le prendre dans ses bras. En comparaison, le Tailleur semble bien frêle à côté du Colosse. Une amitié étrange que voilà, mais qui pourtant, un jour, il le sait, fera sans aucun doute de grandes étincelles à Suna. Mais ça, seul le temps nous le dira...
J’eus un sourire éclatant quand il m’affirma que j’étais magnifique. Mais tout le mérite lui revenait ! Pas à moi ! Àpart porter sa tenue je ne faisais pas grand-chose après tout. J’inclinais légèrement la tête sur le côté quand il mentionna la seconde tenue ! Effectivement, le côté… sportif était important en mission… Et il faudrait que j’en commandes d’autres, pour être sûr d’en avoir d’avance ! Parce que malheureusement je… J’usais très vite les tenues, entre le bois et les entraînements… Non, c’était difficile de tenir toutes mes tenues ! Même si grand-mère les recousait avec patience ! Mais souvent… je les usais jusqu’à la corde. Je hochais la tête :
« Je ne suis magnifique que grâce à tes talents mon cher ami. Rien de plus. Et va pour une tenue plus pour les missions ! Je t’en commanderais sûrement d’autres ! Grand-mère essaye toujours de recoudre quand je déchire ! Mais rien ne vaut tes tenues ! Surtout quand elles sont neuves, et je préfères en avoir d’avance ! Je te fais confiance pour la tenue des missions. »
Je restais sagement immobile quand il se mit à refaire des retouches, j’aimais bien qu’il s’occupe de moi. C’était… Agréable ? Il était calme, silencieux et on se trouvait bien dans notre mutuelle bizarrerie… Peut-être qu’un jour on pourrait partir en mission tous les deux ? Ça serait ans doute amusant ! Et on travaillerait bien en tandem, non ? Hakai-chan serait peut-être un peu… boudante ? Mais ce n’était pas très grave, parfois elle aimait aussi que je sois avec des gens avec qui je me sentais bien. Le coucou me fit lever la tête et je plissais le nez. Oh… Oui c’était l’heure… Je passai une main dans mes cheveux avec un sourire. Hayato… Je l’aimais bien ! Même s’il semblait me prendre pour un idiot. Mais oui… il fallait rentrer ! Et quand à porter la nouvelle tenue… Ça m’allait également. Ça me donnait une idée d’ailleurs…
« Avec plaisir ! Tu peux passer à la maison ! Je te montrerais mon atelier et nous pourrons discuter ensemble ! Et je t’avoue que j’aime bien… ne pas trop sortir de chez moi ! Et puis s’entraîner ensemble me promet une bonne séance d’entraînement ! Et qui sait ? Peut-être qu’on partira en mission ensemble un jour ? Ça serait amusant ! Merci pour la si jolie tenue ! On se voit bientôt ! »
Je le serrais avec douceur contre moi avant de lui faire un signe de main et de quitter la boutique sans me prendre le liteau de la porte. Bien ! J’adorais ma nouvelle tenue et un large sourire étira mes lèvres alors que je prenais la direction de chez Grand-Mère.
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