Le temps avait fini par s’arrêter de lui-même. La colère, la haine, la rage, la douleur, tout avait finalement disparu. Tout. J’avais cessé de ressentir. J’avais enterré un cercueil vide sans verser une larme, j’avais bu sans en ressentir les effets. J’avais disparu. L’esprit humain avait donc bien une limite à ce qu’il pouvait endurer… Je comprenais mieux ce que Kyoshiro avait ressenti, pourquoi il était devenu semblable à une bête. Mon esprit analytique aurait sans doute pu y chercher quelque chose, une raison scientifique, mais je n’avais simplement plus envie de chercher. Je flottais, je n’étais plus dans mon corps, j’avais disparu.
Les gens s’étaient voulu compatissants, d’autres avaient finalement eu ce qu’ils voulaient non ? Ma sensibilité avait explosé en même temps que mon humanité. Ma froideur n’avait d’égale que la violence de mes actes. Yuriko avait sans doute voulu me préserver, mais j’avais fini par n’être plus que le dernier Chuunin disponible et si je réussissais mes missions, je ne faisais surtout plus de quartier. J’avais du sang sur les mains et je m’en fichais. J’avais été consumé par ma rage, par ma colère, il n’y avait à présent plus rien d’autre, juste… Rien.
Déposant un rapport de mission, les doigts encore rouges du sang que j’avais fait couler, j’avais quitté la tour pour marcher, sous une pluie battante. À une époque j’aurais pris ça pour un signe, une évidence, celle de la nature qui voulait nettoyer mon âme. Mais avait-elle seulement à l’être ? Ne m’encombrant pas de tant de philosophie, je voulais juste… En fait j’ignorais pourquoi je marchais, pas plus que je savais pourquoi je finis par m’arrêter lorsque Mugetsu apparu sur mon chemin. « On peut parler ? » demanda-t-il avec une certaine prudence. Refusant, je continuais à marcher, cherchant à le dépasser lorsqu’il m’arrêta en me saisissant le bras, « C’est pas le moment de devenir comme eux, elle ne l’aurait pas voulu. », me dégageant en silence, il m’arrêta à nouveau, s’interposant, « Elle tenait à ta singularité, ne lui fait pas regretter ce qu’elle avait voulu. », ignorant ses mots, je repris ma route jusqu’à sentir la douleur glacée d’une lame mordre ma peau, « J’ai entendu dire que le nouvel Akira n’utilisait plus sa tête et qu’il refusait aussi qu’on s’oppose à lui. », me retournant, je ne ressentais pas de colère, il était un allié, quelqu’un dans mon clan et pourtant… Pourtant, il m’attaqua à nouveau, me jetant une nouvelle nuée de projectile, que j’évitais avec une roulade.
On aurait pu en rester là s'il n’avait pas recommencé, encore et encore, jusqu’à ce que reculer ne suffise plus. Il lui passait quoi par la tête ? Il voulait quoi ? Sans doute une réaction, celle que mon chakra commençait à avoir sans que l’on puisse réellement lutter. L’air se chargea en Raiton, mon regard se durcit lentement et les esquives devinrent des contre. Oh, bien évidemment, nombre de lames traversèrent, m'en taillant le visage et sans réellement m’en rendre contre, le Raiton devint une solution à tout ça. Si je n’étais pas doué, pas digne de mon clan en Bukijutsu, je l’étais avec la foudre et cette dernière pouvait me protéger. Non elle devait me protéger. Coup après coup, une volonté de le faire cesser prit le dessus et coup après coup, le kunai que j’avais en main ne toucha plus réellement les projectiles. Des arcs de foudre, poussés par mes mains s’interposaient, lentement, comme une extension de moi. Pas certain que cela soit efficace contre autre chose que des armes blanches, mais je m’en fichais pas mal, je voulais juste qu’il me laisse tranquille, qu’il arrête de me suivre.
J’avais cessé de ressentir, mais soyons honnête, la rage était toujours là, c’était simplement… Un monstre que j’avais inconsciemment enfermé pour ne plus souffrir.
« Pas mal ton petit numéro… C’est nouveau ?! » demanda-t-il la voix légèrement hachée par tout ça. Je savais ce qu’il voulait me faire faire, je savais ce qu’il cherchait réellement dans tout ça. Me retrouver moi. Akira, celui qui aimait chercher, apprendre et comprendre ce qu’il se passait. Mais voulais-je le redevenir ? Non. Ce garçon avait disparu, le temps des questions, des interrogations, tout ça n’y avait pas sa place… Ici il n’y avait pas dix mille explications, il s’agissait d’une réaction provoquée par la compression naturelle du chakra dans les poings et d’un impact défensif permettant de contrer l’acier. Ou les petits projectiles. J’aurais pu y passer des heures à l’époque, j’en avais conscience, mais ici, à quoi cela servirait ? Je comprenais ce qu’il se passait, car j’avais déjà inventé une technique semblable. Que ce soit l’anticipation électrique liée à Sharingan, ou le cercle de Raiton, je savais qu’une fois compressé dans l’air, d’une façon volontaire ou non, la foudre devenait défensive. Inutile sans doute d’en explorer toutes les spécificités, je n’avais plus envie de m’étendre dans l’apprentissage de chose stupide comme cette dernière. Je ne devais pas devenir plus puissant pour prouver ma valeur, je ne devais pas non plus devenir plus puissant pour sauver les autres… Je devais devenir plus puissant pour anéantir tout ce qui voudrait m’approcher et m’atteindre.
Et puis de toute manière, ses multiples attaques et agressions me permirent de peaufiner, même involontairement, les influes de chakra nécessaire pour repousser les lames. C’était jolie, ça n'émoussait pas les lames, mais avais-je besoin de consommer autant de chakra pour me défaire d’attaque aussi faible ? Non, Sora l’avait dit, je dépensais à tort mon énergie et ici en était la preuve. Certes, ce n’était pas des impulsions violentes, ce n’était qu’une décharge qui traversait mon corps jusqu’à mes poings pour en être expulsé peu avant l’impact, mais répété, l’addition pourrait-être élevée. Très élevée. De toute façon, cette technique était basée sur la vue, sur une danse et un calcul parfait des trajectoires, mais c’était des exercices basique qu’on réalisait déjà à l’académie, d’ailleurs, j’avais bien dû lire ça quelque part pour que cette défense me vienne naturellement… Une preuve de plus que le rat de bibliothèque que j’avais été n’avait fait que perdre son temps, inlassablement. Retenir par cœur des choses évidentes, des enchaînements en espérant un jour pouvoir passer 48 heures pour apprendre à marcher sur un malheureux arbre. J’avais perdu mon temps, ce combat qui n’en était pas un en était la preuve. J’avais perdu des années à désirer une puissance pour une reconnaissance dont je n’avais pas besoin.
À quoi bon ? Qu’avais-je gagné si ce n’est une magnifique paire d’un Dojutsu qui ne ferait que hurler au monde l’obscurité de mon histoire. Ces pupilles assassinent qui arrachaient la puissance aux cœurs encore battant de nos proches, de notre innocence. J’avais gâché mon existence et… Rakurai… Putain que j’étais risible, faible, ingérable et ridicule. Même en refusant d’y penser cet esprit si brillant et inutile qui était le mien avait su se rappeler du nom de cette technique. Je n’arrivais à rien naturellement, même dans une situation compliquée, il fallait que je me raccroche à des bouquins, à un savoir qui ne sauvait pas des vies. Le Rakurai, cette frappe éclair, était dans les livres les plus basiques concernant le Raiton. Ce n’était qu’une technique pour un enfant qui venait à peine de sortir de l’académie et moi j’avais passé du temps à lire ce putain de livre pour apprendre un savoir inutile. Qu’est-ce qu’on en avait à foutre d’apprendre une technique capable de repousser des projectiles physiques en créant des arcs de Raiton autour de nos poings à faible distance. Est-ce que cette merde tellement facile pouvait sauver une vie ?! Non, ca permettait juste de repousser les attaques stupides d’un mec qui n’avait rien fait quand j’avais fini hors du clan, d’un mec qui se pensait assez important dans ma vie pour pouvoir s’y imposer.
Ce même mec qui me forçait à me souvenir de l’application d’une technique, de ce qu’elle savait faire, de ce qu’elle pouvait produire. Kunai, Shuriken, Senbon et naturellement, dès qu’il était question de Raiton, une petite attaque merdique de projectiles de Doton serait aussi naturellement neutralisé par cette magnifique création pour gamin de six ans.
Alors, oui, félicitation Akira, ta mémoire pour les petites choses inutiles que tu connais par centaine est toujours aussi grandes et oh miracle, tu étais vraiment un génie dans l’apprentissage difficile de chose basique qui ne requérait qu’un peu de concentration, mais ça n’a servi à rien. Le génie en mousse n’a jamais fait que se conforté dans sa fénéantise et aujourd’hui, encore, naturellement, notre corps et notre esprit continuent de perdre son temps dans des savoir inutiles. Après sa centièmes attaque - à croire qu’il pouvait les chier ses kunai -, je crois que tout le monde avait bien compris que j’avais maîtrisé cet arcanes si complexe qu’est le Rakurai, je finis pas Shunshin dans son dos pour le balayer et le maintenir au sol, « On a compris, maintenant tu me lâches. » et avant qu’il ne puisse me sortir une quelconque tirade sur l’amitié et le sens des valeurs, je disparus simplement.
J’avais besoin de calme, pas de… D’électrocuter toutes les feuilles qui croisaient mes mains… Avec toute la détermination du monde, j’avais du mal à effacer mes défauts, comme cette maîtrise toujours instable de mon chakra quand… Quand je ressentais quelque chose, comme cette haine, à présent…
Pourquoi la colère ?
Pourquoi la haine ?
Je voulais retrouver ce vide, cette absence d’existence qui m’éviter de rouvrir les plaies de mon âme.
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Le temps n’avait pas fait son œuvre, rien avait disparu, tout était encore là, à me consumer, à me brûler les entrailles. La colère, la haine, la rage, tout s’animait et pulsé dans mon sang, dans mon âme, dans mon être. Les avais-je oubliés ? Non, je m’étais simplement persuadé que cette explosion n’était pas nécessaire, qu’elle n’était qu’une entrave à mon esprit. Mais j’avais aussi fini par rejeter cet esprit qui m’avait pourtant guidé toutes ces années. Cet esprit, ce mode de fonctionnement si huilé, si bien rodé qui m’avait fait toujours tout rationaliser. Je n’avais eu de cesse de le faire, penser, encore et encore, tout planifier, tout optimiser, mais ça n’avait pas fonctionné, ça ne le ferait jamais. Au final après le choc, j’avais nié cette disparition, niais son impact, son existence, cette possibilité. J’avais réussi à me persuader que rien n’avait changé, que personne ne manquait et j’avais fini par m’enfoncer. Encore et encore, jusqu’à me fissurer, me briser et finalement être incapable de contenir tout ça. La colère avait fait son apparition aujourd’hui, celle que j’avais ressenti à sa mort n’étant qu’une enfant face à la rage qui me consumait à présent. J’exultais, je transpirais par chaque pore de ma peau, cette colère qui n’avait plus de sens, de limite. Avec le recul, ce cheminement avait tout de normal, un pas après l’autre, j’explorais les phases d’un deuil, mais cette rage pulsa suffisamment dans mon sang pour me changer.
Je voulais simplement détruire ce qui m’entourait, marqué le monde, le paysage, de ma souffrance et j’avais besoin de le faire avec autant de force que possible. Je voulais m’écrouler, je voulais qu’après l’explosion, il n’y ait plus rien, juste le vide, juste l’inconscience. Ca en était d’ailleurs, c’était presque de la folie que de vouloir faire ça. Mais la douleur était une forme de folie que seule la souffrance pouvait effacer. Il n’y avait pas dix mille solutions pour y arriver, et même si l’idée d’apprendre quelque chose dans ces conditions m’était impossible, je savais que quelque part, dans ces livres et rouleau, il y aurait une façon de faire pour atteindre ce que je voulais. Inutile de chercher à peaufiner, pas vrai ? Je devais simplement trouver un monstre, une réponse à mes questions, à mes craintes. J’avais juste besoin d’une seule idée à pousser, une seule chose pour anéantir ma colère, pour exposer ma rage.
Peut-être que dans un sens du spectacle inavoué, mon esprit s’arrêta sur celle qui me semblait la plus puissante, la plus représentative de mon état d’esprit, de cette tempête qui rongeait mon âme. Kirin. Une créature légendaire, faite de foudre et de chakra qui frappait l’eau et y semait le chaos. Affirmer que je m’arrêtais sur les autres avatanges de cette technique serait mentir. Je m’en fichais de ses effets. Je m’en fichais de ce qu’elle pouvait faire. Je voulais juste… Je voulais juste ne plus y penser.
Marchant jusqu’à une étendue d’eau non loin du village, je ne voulais personne pour me raisonner, ni pour me juger. M’avançant sur cette étendue, j’y restais un moment, jusqu’à ce que dans ma folie, ma peine ne reprenne le dessus et que je concentre mon chakra autour de moi, en moi. Le compressant, je produis dans un premier temps une nuée d'éclairs assez simple, un simple Raiju. Et puis à mesure que mon chakra se développait, se nourrissait de moi, il se mit à exploser, peu à peu, formant ce qui ressemblait davantage à un Flux de chakra menaçant. C’était faible, terriblement faible. Ce n’était que des prémices, que des faibles attaques qui ne menaient à rien, qui n’était pas ce que je voulais, ni même ce que cette technique venu tout droit des enfers voulait.
Ce n’était que des tentatives orphelines, qu’une vague explosion qui n’avait rien de libérateur. En étais-je seulement capable ? Mugetsu m’avait déjà tenu tête un moment, il m’avait épuisé sans soulager ma colère. Exploser était-il seulement possible ?
Je continuais à me poser trop de questions, même là, alors qu’il était évident qu’il fallait juste me laisser aller, céder, pour de bon, à ce qui me rongeait. Il fallait une décharge puissante de chakra pour pousser la foudre à frapper le sol, l’eau, avec autant de violence. Il n’était pas question de justesse, d’apprentissage par assemblage, par ressemblance. Il fallait juste une explosion complète. Il fallait laisser ce monstre de violence se personnifier et frapper.
Juste un lâcher prise.
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Après plusieurs essaies sans grande réussite, j’avais simplement abandonné, préférant sans doute profiter de mes dernières forces pour penser à autre chose, comme faire quelque chose de stupide, qui ne me ressemblait pas. Du moins qui ne ressemblait pas à l’image coincé du Akira que j’étais il y a encore quelques jours. Marchant donc simplement vers un village touristique à quelques kilomètres de Konoha, je finis ma route au comptoir d’un bar à commander à manger et de quoi boire. Une bière au Yuzu. Ça serait sans doute moins fort que ce que j’avais bu avec Sayuri, mais j’espérais sincèrement que les effets seraient similaires. Ce monde dans lequel je m’étais plongé ce jour-là… Il n’y avait aucun nuage, aucune ombre pour assombrir ma vie. À défaut de m’épuiser, peut-être pourrais-je m’enivrer…
Cela fonctionna presque, les cauchemars étaient présents, parfois innocents, mais souvent sombres. Au final l’alcool ne faisait que ressortir ce que nous étions et c’était souvent le plus noir. Il n’y avait aucun avantage, aucun plaisir. J’étais vaseux, collérique, et impuissant face aux migraines qui rongeaient mon esprit.
J’étais faible.
Traînant sa carcasse hors de ce bouge, j’avais été retrouver mon lac ou je m’étais finalement assis, incapable de ne pas raisonner, incapable de ne pas réfléchir. Ne pas changer, lutter et devenir le meilleur, prouver qu’on n’était pas obligé de sombrer. J’aurais pu, sincèrement, comme j’aurais pu noyer ma souffrance dans l’apprentissage, dans le travail, mais je voulais être seul, seul mais pas avec moi. Mon esprit m’effrayer. Ce qui tournait dans ma tête n’aurait pas dû y avoir sa place. Je devais m’étouffer, je devais vraiment y arriver. Je devais déchaîner le feu des enfers. Je devais juste me déchaîner.
J’avais si souvent vécu dans la retenue que ça me semblait impossible, tout bonnement. Exploser était… Si compliqué.
Pourtant il suffisait que j’y repense, que je compose une poignée de mudras et presque aussitôt mon chakra se comprimait, il prenait de l’ampleur et l’air se chargeait en électricité. Pourtant, si j’arrivais à invoquer la foudre, à la faire frapper avec vigueur l’étendue d’eau devant moi, jamais elle ne se déchaînait en un monstre. J’explosais, mais jamais je ne me consumais entièrement. C’était comme si des barrières subsistaient, comme si je m’interdisais une explosion pure et dure. Comme si j’avais peur de céder à mes émotions, de leur laisser la pleine puissance. Comme si j’avais peur d’être comme lui, de faire des choix sous l’impulsion, que j’avais peur que sous mon raisonnement se cache en réalité un sentiment plus sombre. Devant Tsumi, devant Sanada, j’en avais été incapable. Tous deux avaient pensés que les choses se seraient bien passé en cas de relâchement. Ils étaient convaincu que rien que je ne veuille pas se serai produit. Ils avaient foi en moi, mes frères de foudre et je devais avoir confiance en eux.
Si je laissais le masque tomber, si je me libérais enfin, ce n’était pas vers l’anarchie que je me dirigerais, mais peut-être vers la plénitude.
Je devais juste essayer, juste une fois. Me faire confiance dans la folie de mon sang.
Alors que la foudre n’avait eu de cesse de s’abattre sur l’eau, j’avais composé les mudras devant me conduire à ce Kirin. J’étais en connexion entre l’eau et le ciel, j’étais un pont, un tunnel et je savais invoquer cet élément. Je devais juste pousser cette explosion vers un torrent, créer une cascade dont sortirait un Yokai. Je devais ouvrir une porte.
Intensifiant ma rage, ma colère, le voltage commença à monter autour de moi. La foudre tombait, de plus en plus fort, de plus en plus concentré. Elle se réunissait autour de ce qui serait ma libération, la conclusion et à mesure que j’ouvrais mon coeur, que l'énergie de cette colère envahissait l’espace, je me vidais, je m’affaiblissais. Un dernier choc, un dernier essaie et le ciel, que j’aurais cru clair au début de cet essai, était à présent noir. Que ce soit la nuit ou la colère, lorsque cette dernière représentation de mon désespoir frappa le lac, il y eut comme une explosion, un raz-de-marée qui me fit plonger, mettant fin à cette technique basique de marche sur l’eau que j’employais depuis quelques heures.
Sombrant, lentement, je regardais l’eau agitée reprendre lentement son calme à mesure que je m’enfonçais. Épuisé, brisé par cet ultime essai, je n’étais ni soulagé, ni libéré, j’étais juste… Momentanément hors de toute pensée.
Un instant j’avais envisagé l’idée de ne pas remonter, de simplement me noyer ici, comme j’aurais peut-être dû le faire lorsque mon père m’avait poussé dans le vide. Mais abandonné ici était impossible. C’était accepté qu’elle soit morte pour rien. Alors malgré ce nouvel échec, malgré cette fatigue, je finis par sortir de l’eau, rentrant jusqu’à l’auberge pour m’y reposer sans avoir à croiser personne.
Allongé sur le lit, brisé par la fatigue, je ne réussis pas à trouver le sommeil, j’y pensais à cette technique, à cette faiblesse dont je faisais preuve en comparaison avec ce qu’il y avait été décrit. Bien malgré moi j’y pensais, retournant le problème dans tous les sens jusqu’à réaliser que mon lien, ma connexion avec ce déchaînement, avec le Raiton n’était pas suffisant. J’avais réussi à transférer l’impact dans tout le lac, j’avais même était déstabilisé et incapable de maintenir ma position. Dans un sens j’avais déjà gagné ça… Mais se réjouir d’avoir réussi à faire une chose élémentaire me semblait présomptueux. L’eau conduisait l’électricité, c’était une évidence que j’aurais dû maîtriser avant. C’était comme se féliciter de sentir ses membres être engourdis par la frappe. La théorie n’était faite que d’évidence ici. Ce qu’il me manquait, c’était définitivement la colère, la rage pour exploser et ne laisser aucune chance à ma colère de me survivre.
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Il y avait une différence majeure entre la théorie et la pratique, mais il y en avait une plus grande encore entre ce qu’on voulait et ce qu’on pouvait faire. La preuve étant que je venais de passer une semaine à essayer de déchaîner les enfers sans succès. Ca en devenait risible en fait, j’avais l’impression de complètement passer à côté de ce qu’il fallait et ma colère, celle d’origine, avait presque laissé place à une rage plus sourde, une tempête grondant contre moi-même. J’haïssais cette version de moi, cette version se voulant incapable de juste céder à une des phases classiques du deuil. Après tout, je n’étais pas pleinement un Uchiha, mais j’aurais cru qu’en ayant su percer les arcanes du Sharingan, j’aurais au moins su dépasser cette triste incapacité à lutter.
La foudre frappait avec force et violence, parfois en cascade, mais jamais de façon mémorable, jamais en executant avec précision ce qu’il y avait de marqué dans ce livre. Je n’avais jamais su cumuler, j’avais juste réussi à m’épuiser, encore et encore, jusqu’à ce que cet entraînement soit risible.
Je ne voulais plus perdre mon temps, m’embêter avec des choses dont l’utilité serait discutable, mais j’étais dans ce cas où une technique un peu trop puissante n’arrivait même pas à m’épuiser assez brutalement pour m’apporter la paix. Non, il fallait que je m’épuise, mudra après mudra, que je tombe dans l’eau, que je manque de me noyer, mais pas que j’atteigne enfin ce pourquoi j’étais là. Ce pourquoi j’avais décidé de m’essayer à ça.
Et les deux essais que j’avais faits ce matin ne changeaient en rien ce sentiment d’échec. Certes, j’arrivais à produire quelque chose de violent, mais je n’étais ni immunisé contre mon propre chakra, ni en mesure de donner naissance au moindre monstre. Pourtant, j’étais sûr que si j’y mettais assez de puissance, je saurais y arriver. J'attendrai le niveau suffisant pour lui donner vie. Je devais simplement me libérer de ces chaînes, de cette retenue qui ne me servait à rien. Je me répétais ça, sans cesse, sans jamais y réussir, du moins jusqu’à ce qu’une illumination ne me traverse l’esprit. Si c’était les barrières dans ma tête le problème, il fallait simplement trouver comment les ôter non ? Alors certes, dit comme ça, cela semblait bien facile, mais dans les faits, il n’y avait que très peu de moyen de faire perdre toute retenue à un homme.
Me rendant en un temps record à l’auberge, je leur pris une bouteille complète de Saké. Il fallait que je tape fort, pas avec une boisson aromatisée et plus exactement, il fallait que je tape vite. Revenant donc sur mon lac après avoir bu assez pour finir bourré, j’abandonnais la bouteille dans un coin pour tout simplement recommencer. Sans barrière, sans frein.
Ma colère monta suffisamment pour se libérer d’une façon inattendue. L’air était chargé au point que froisser les feuilles des arbres, de faire trembler la surface de l’eau et lorsque la décharge intervient, le monde sembla arrêter de respirer. Elle était là la violente cascade, il était là l’être légendaire, et elle était aussi la la vague de plusieurs mètres qui m’engoultit. J’avais réussi, du moins en partie et j’avais fini par me cogner la tête contre une roche. Perdant connaissance, j’avais été rejeté par chance sur la berge avec les derniers cadavres des poissons que je n’avais pas déjà électrocuté. Inconscient donc incapable d’en profiter, j’eus toutefois ce que je voulais, une sérénité, un sommeil sans songe, sans angoisse, sans violence. Juste la réelle expression d’une fatigue brute et sans pareil.
Après ce repos qui fut le premier depuis des jours, je repris connaissance dans ce même état second que quelques jours plutôt. Il me fallut d’ailleurs un moment pour me rappeler de pourquoi et comment j’avais fini là, mais une fois l’épuisement passé, la réalité se fit une place. J’avais trouvé un moyen d’y arriver, je devais à présent travailler sur ma capacité à extériorisé sans avoir à consommer le moindre alcool. Avec ma conscience, j’aurais plus de chance de me défaire de tout ça. J’aurais plus de chance d’y arriver. Ce n’était qu’une question d’appréciation, de reprise en main d’une volonté hors de contrôle.
Un pas après l’autre.
Alors, après un repas assez simple devant éponger ce que j’avais dans le corps, je recommençais. Buvant un peu moins que la veille, je réussis à obtenir le même résultat. Un monstre de foudre venait de tomber sur le sol et la fois d’après aussi. Le problème dans cet apprentissage ? C’était bien cette éternelle gueule de bois qui peinait à partir et qui, au final, faussé le résultat. Il était évident que même si je la tenais presque, j’allais devoir espacer mes entraînements. Juste le temps d’éliminer chaque dose d’alcool en réalité.
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Le premier réel essai sans la même dose d’alcool démontra une légère faiblesse dans l’impact, recommençant donc quelques jours après avec la même quantité, je réussis à stabiliser la chose. Bon la réalité, c’était bien que j’avais réussi à me lâcher pour de bons. Répétant ce schéma en diminuant les doses encore et encore, je réussis finalement à réaliser tout ça sans le moindre gramme d’alcool dans le sang. C'était d’ailleurs étrange comme sensation. Le fait d’être finalement plus sensible, plus colérique, sans filet, sans masque, mais c’était surtout reposant en réalité. Cette colère s’écoulait, que ce soit au travers d’une technique ou au travers de ma vie, de mon quotidien, j’avais réussi à lâcher prise, à me consumer.
Pouvait-on aller mieux en allant mal ? C’était une évidence.
J’avais eu raison de croire en eux, de croire en moi, je n’étais pas mon clan et j’avais beau sombrer, je ne devenais pas violent ou arrogant avec les autres. J’acceptais ce qu’il m’arrivait et je l’épuisais, lentement, naturellement.
Alors, à mesure que l’alcool disparaissait de mon sang, je prenais conscience de combien l’esprit était une arme redoutable, mais surtout de combien les éléments pouvaient-être chaotiques et destructeurs une fois bien utilisés. J’avais eu du mal à vraiment m’en défaire, mais une fois chose faite, il y avait eu un renouveau, une sensation étrange, une libération. J’aurais sans doute dû en parler, me débloquer autrement, car franchement, si ce n’est sur cet exercice, étais-je capable d’en faire autant ? Sûrement pas. C’était une façon bâtarde d’apprendre. Mais j’avais discipliné mon esprit. En fait j’avais fait ce que j’aurais réalisé avant. J’avais planifié. Certes ici c’était pour faire déferler du Raiton, pour exulter une réalité, mais même dans les pires moments, même en voulant rejeter cette faiblesse, elle revenait et démontré que peut-être elle pouvait-être une force.
Il y eut finalement ce jour, lorsqu’après un nouvel essai, je sus resté sur l’eau. Elle avait frappé, elle courait sur le lac pour tout détruire, pour tout paralyser, comme un animal venu d'un autre monde en quête d'une proie. Comment j’en eus certitude ? Un oiseau s’était fait prendre, il avait été touché de plein fouet et était mort. Ma consommation n’était peut-être pas exacte, pas précise, mais c’était ce que je cherchais au final, libérer un monstre et ne faire qu'un avec lui. Quelque chose qui exprimait tout ce qui me traversait. Quelque chose qui me défoulait, me calmait pour un temps. Quelque chose qui semblait aussi dépendre du temps, comme bien d'autres avant, mais ici ca semblait plus vrai que jamais. Quand il pleuvait, comme aujourd’hui, elle semblait prendre en ampleur, gonfler… C’était peut-être pour ça que j’avais réussi et sans doute aurais-je du réessayer, mais j’avais suffisamment ravagé la zone et quelque part, maintenant que j’avais atteint l’impossible, mon esprit en voulait plus et elle ne pouvait pas en donner plus. J'avais illuminé le ciel, je l'avais fendu comme cette mort avait fendu ma vie.
Je voulais me pousser plus loin, atteindre bien plus qu’une simple explosion… Je voulais anéantir ce sentiment, le pousser et me plonger dans une obscurité où rien ne pourrait m’atteindre. C’était stupide en sois, cette course ne me mènerait nul part. Mais j’avais ce besoin, cette nécessité de ne pas m’arrêter, de toujours aller plus loin pour ne pas me laisser penser au final. Ou de ne pas penser au plus important, à ce qui pourrait me faire utiliser ça sur les autres. Sanada et Tsumi avaient eu raison, je ne devais pas les décevoir.
Je devais en être digne.
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Le Kirin avait été remarqué à Konoha, pour être parfaitement franc, j’avais éludé tout ce qui m’avait entouré sans vraiment le réaliser et pourtant, lorsque j’étais revenu à moi, épuisé par cette ultime réussite, je les avais vu. Des yeux rouges perçant dans le noir, des vestes de chunin camouflé derrière des branchages. Sans faire de moi un objet fragile de convoitise, on m’avait observé. Plusieurs fois, pour comprendre sans doute, ou pour s’assurer qu’il n’y aurait pas un nouveau couteau dans le dos ? Yuriko était au courant de tout, cet enchaînement ne pouvait être laissé au hasard. Une tentative de meurtre, la découverte de l’impureté de mon sang, puis la mort de cette vieille femme sous couvert d’une protection que l’on m’avait refusé peu de temps avant. Mon isolement, comme mon départ du village, même pour aller pas loin, avait suscité une protection, ou une surveillance involontaire, imprécises. Une présence qui au final était agaçante pour moi.
Je n’étais pas à materner, j’avais besoin d’agir seul, de me défouler seul, d’y arriver seul. Je… J’étais dans une boucle, une boucle assez sombre qui me poussa tout de même à rentrer dans le village. Il me fallait un logement, un logement à moi, j’avais eu 17 ans après tout, je n’étais même pas pleinement du clan et je n’avais plus vraiment d’allié là-bas. Enfin il restait Nikkou et Masaru, parfois, dans certaines de ses actions, mais ce n’était pas vraiment ma famille, ce n’était plus suffisant. Alors avant de rentrer dans une maison vide, j’avais fait un crochet par le centre-ville pour y regarder les annonces et savoir si quelqu’un avait quelque chose à me louer, mais étrangement, l’idée de louer à un Uchiha en rebutait certain et c’est ainsi que je finis par taper à sa porte.
Kyoshiro accepta de m’ouvrir sa porte malgré ce qu’il avait à gérer de son côté et j’avais rapidement rapporté mes affaires,enfin le peu d’affaire que j’avais chez lui. Je ne tirais pas un trait, j’essayais d’éviter que ma colère ne me consume, que je devienne comme eux et pourtant, après quelques nuits une idée me trotta en tête, l’idée de les condamner, de les détruire. C’était contre productif, ça allait à l’encontre de ce que je voulais et pourtant. J’avais besoin de cette preuve, de ce qui pourrait faire de l’acte de mon père la chose la plus censée qu’il puisse faire, mais aussi celle qui le condamnerai.
Il n’était pas mon père, il ne le serait jamais. Et il allait regretter de ne pas l’être.
Des peu de technique dont j’avais eu l’accès, il y en avait une qui durant des années m’avait obsédé. Elle était interdite, réservée qu’au plus puissant membre du clan et ses disciples. Il s’agissait d’un feu qui jamais ne s’éteignait. Un feu au prix lourd pour un ninja de notre clan, mais un feu si rapide qu’il ne pouvait être évité. Il s’agissait d’une légende, d’une technique qu’on racontait aux enfants pour qu’ils comprennent combien leur clan était puissant. C’était une mise en garde, un signe de supériorité.
Je devais maîtriser Amaterasu, d’une façon ou d’une autre, je devais créer ce feu éternel et mortel.
Commença alors ce que j’avais fait dans le temps avec ma grand-mère, cette recherche d’une réponse, d’une façon pour y arriver et avec, un bordel sans nom. Je dus écrire des centaines de parchemins, et je dus aussi apprécier la cécité de Kyo qui ne voyait pas dans quelle aventure je venais de me lancer. Cette technique pouvait tout coûter à un Uchiha et moi je voulais faire la même chose sans en payer le prix. Je voulais les outrepasser, les ridiculiser.
Je n’en savais pas assez sur cette technique pour connaître son fonctionnement, mais avec cette légende, cette base, je n’avais aucun problème à visualiser la chose. Quand il était question de se poncer la nouille pour dire qu’ils étaient les meilleurs, ils ne mentaient pas vraiment. Et puis ils en faisaient souvent des caisses alors inévitablement, cette technique devrait-être abordable.
Me concernant donc, je ne pouvais pas user de feu en soit. Je devais faire ça avec du Raiton, ce qui ne serait pas un problème étant donné que la foudre avait un mode d'expansion plus agressif que le Katon. Teinter mon chakra n’avait à mon sens rien de compliqué non plus, surtout que la foudre noire était assez courante. Ce qui serait plus complexe en soit, c’était bel et bien d’en faire quelque chose de tellement agressif que les morsures électriques n’auraient de cesse de dévorer ses victimes. De plus, il me faudrait être violent à l’impact, ce qui n’aurait rien de compliqué au vu de ce que j’avais fini par apprendre. Il ne fallait laisser aucune chance à personne et c’était la violence qu’il me faudrait travailler.
Une chose à penser, le coup de chakra serait sans nul doute influencé par le temps, il faudrait donc que je m’entraine les jours de pluie pour éviter de subir les mêmes effets que dans la légende et peut-être aussi devrais-je être moins gourmand sur la puissance. Je pouvais faire tout aussi mal sans me blesser moi en acceptant d’être moins… Infaillible ? De toute façon il me faudrait le Sharingan pour viser au plus juste et ça serait sans doute le meilleur moyen de tester ce troisième tomoe qui avait vu le jour dans mes yeux. Il y avait plein de choses à réfléchir, mais aussi plein de techniques à étudier pour être le plus proche possible.
Durant presque une semaine, le Akira que beaucoup avait connu était de nouveau là, du moins en surface, dans les faits, sortis de mes livres j’étais une ombre qui ne nourrissait qu’une seule chose, l’envie de les détruire. D’imposer ma supériorité. Non, de prouver que quoi qu’ils fassent, je ne leur devrai rien. Je trouverais comment m’élever au-dessus d’eux. Je devais juste penser à tout avant, prendre aucun risque de me brûler les ailes en plein vol. Ils devaient chuter, pas moi.
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Je l’avais étudié dans tous les sens, j’avais défini d’un plan de bataille, ou du moins un plan d’action pour l’apprendre et la maîtriser. La première étape serait de matérialiser cette foudre noire, cette expression de ma colère, de ma haine, de ma violence, la deuxième serait de la faire tomber avec violence, sur un point fixe, la troisième serait de la faire s’étendre le plus possible, la quatrième serait de s’assurer qu’à aucun moment la foudre ne perdrait en puissance, la cinquième de s’assurer que tout ce qui la touche souffre autant que j’ai pu le faire. Je les briserais, comme il m’avait brisé et cette fois-ci, aucun ne pourrait en éveiller un Sharingan… Sauf si l’idée d’avoir était pris de courts pas le faible et négligeable Akira était assez traumatisant pour eux. Eux qui ignoraient tout de ce que mon ascension dans leur rang m’aura réellement coûté. Je n’ai pas connu la guerre, mais j’ai connu pire, j’ai connu l’indifférence, la froideur, la violence des mots, le rejet… Est-ce moins violent que la morsure rapide de la guerre ? Non, car la guerre ne fait jamais souffrir pendant 17 années… Elle vous tue ou vous laisse en vie, elle n’est pas pernicieuse. Ils regrettaient.
Attendant donc un jour de pluie, je n’eus qu’à attendre le lendemain pour sortir lorsque le déluge inonda les sols fertiles de Konoha. M’éloignant du village, je préférais pour l’heure éviter de blesser des innocents avec une technique que je ne maîtrisais pas. Les brûlures électriques, je connaissais, je savais comment les soigner, je savais comment limiter la casse. Mais concernant les blessures qui pourraient émaner d’une corruption complète de mon chakra… J’avoue que j’avançais en aveugle et il était trop dangereux de ne pas prendre ça en compte.
Atteignant donc une forêt dense, je ne perdis pas vraiment de temps, il fallait que je m’entraîne, que je réussisse et au vu du temps qu’il m’avait fallu pour invoquer Kirin, je craignais que cela soit encore plus compliqué ici. Et en effet, si la première étape de mon plan fut assez facilement réalisé, dès la matérialisation, il y eut un problème. La foudre n’était pas assez sombre, pas assez violente, elle manquait de ce qui pourrait anéantir mon clan, détruire chaque être ayant pu se croire supérieur au point de décider pour la vie d’autrui. Pour une vie ayant le même sang qu’eux.
Un, deux, trois, quatre, j’avais cessé de compter quant à la fin de la journée, la foudre frappa finalement ce que je voulais, une bûche, en face de moi. Ce n’était pas trop tôt en soi, j’étais trempé jusqu’aux os, épuisé, et je doutais sincèrement de pouvoir, ne serait-ce que refaire un essai. J’avais réussi à obtenir une frappe précise, brutale, violente, mais surtout, une frappe représentant à la perfection tout ce que je pouvais avoir en tête. Tout ce qui pouvait être espéré. Cette frappe, cet éclair était la vengeance létale que je désirais. Et puis soyons honnête, ce noir qui l’habillait allait parfaitement à la couleur de mon âme, de mon cœur.
Ce n’était que les premières étapes d’un plan qui je voulais suffisamment grand pour marquer les esprits.
Repartant donc le chemin de Konoha, je remarquais du coin de l'œil certains mouvements suspects, certaines ombres. Ils avaient été plus malins cette fois-ci, sans doute avaient-ils compris que je savais et l’envoie de ninja plus furtif avait été fait. Mais face à un Sharingan aussi avancé que le mien, face à ma méfiance, il fallait plus qu’un homme de l’ombre. Ne faisant rien pour signaler ce que j’avais remarqué, je gardais bien à l’esprit qu’il était important de connaître la portée de ce que je venais de créer et que pour ça, il faudrait nécessairement des cobayes et s'ils pouvaient ne pas être volontaires, cela serait un mieux.
Enfin du côté Uchiha.
Je ne voulais pas blesser des Chuunin qui n’avaient rien demandé, alors je laissais un mot à Yuriko, ignorant si elle le lirait, ni même si c’était de son fait. Et pour être certain que les gardes ne fassent plus rien, j’eus l’idée de les inviter après leurs gardes. Juste un repas, des ramens, rien de particulier, mais dans le village je n’étais pas suivi et je voulais leur faire confiance. Sans grande certitude d’être compris, ou accepté, j’apprenais quelque chose qui pourrait frapper fort, sur une large zone et je ne voulais aucun blessé. Ils devaient me faire confiance, je n’étais plus crédule, ni faible. J’avais changé, et même si je refusais de blesser des amis, des membres de mon village, s'ils restaient dans mon sillage la frappe ne ferait pas de quartier.
Ils devaient eux aussi me laisser faire mon deuil, ne plus s’inquiéter pour moi.
Personne ne m’atteindrait.
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Le temps n’était pas de mon côté ces derniers jours, après une grosse pluie m’ayant permis de réussir à atteindre ce que j’espérais en puissance de frappe, j’avais dû prendre mon mal en patience lorsqu’il fut évident que le soleil serait de la partie un moment. C’était long, frustrant aussi quand il était évident que je n’avais plus d’autres moyens pour me défouler et mettre fin à la souffrance que provoquait la douleur. J’avais besoin de pluie, pas de missions, pas de rapport ou de tout un tas d’autres choses plus futiles les unes que les autres. J’avais besoin de frapper, de frapper fort, j’avais besoin de les faire souffrir, de tous les réduire au silence… J’avais besoin de… J’étais sortie chercher de quoi manger ce soir lorsque les premières gouttes d’eau frappèrent mon visage. Un moment plus tard, j’abandonnais ce projet pour simplement sortir et retrouver cette forêt que j’avais calcinée.
Il y avait une sorte d’excitation morbide à l’idée de reprendre cet arc de violence, ce déchaînement de terreur. Je ne réalisais peut-être pas, mais la colère avait commencé à me consumer, à me pousser vers une folie, un désir de vengeance qui ne trouvait de solution que dans cette obsession. Les faire souffrir ne changerait sans doute rien, mais je devais le faire pour le comprendre. On ne pouvait pas arrêter un Uchiha en pleine chute. On ne pouvait pas freiner la folie.
Sans perdre plus de temps, je reproduis ce que j’avais fait la veille. Une frappe chirurgicale, puis une tentative de l’étendre sur le sol pour en faire une arme bien plus mortelle. En vain. c’était compliqué, tellement que j’avais beau multiplier les essais, je n’y arrivais pas. Il y avait un problème dans la quantité de chakra envoyé, c’était évident, mais en envoyer plus reviendrait à se mettre en danger, ou à accepter de prendre de gros risques.
Commençant donc à augmenter mon chakra, je compris rapidement que je ne pourrais pas multiplier les essais. Plus j’en envoyais, plus elle s’étendait, mais parfois la frappe devenait imprécise et surtout, j’avais fini par me faire toucher par un arc qui marqua ma peau au fer-blanc.
Épuisé, j’avais fini par me poser dans un arbre afin d’y soigner mes blessures. J’avais l’impression d’être loin de la réussite, mais ce contre coup - bien qu’agaçant - me faisait comprendre que j’étais sur la bonne voie. La blessure faisait mal, bien plus qu’un coup classique de Raiton. Ma colère, ma haine avait bien réussi à corrompre cet élément et il venait de me punir pour mon empressement. Cette technique ne pourra être utilisée qu’une fois à sa forme maximale. Plus, elle me tuerait. J’en avais la certitude.
Me reposant quelques heures, je fus réveillé aux premières lueurs du jour par quelques oiseaux qui trouvaient le courage de chanter sous ce ciel gris. La pluie avait cessé, mais le ciel semblait trop chargé pour que je ne puisse pas refaire un essai ou deux aujourd’hui. Descendant donc de ma branche, je trouvais quelques fruits dans des buissons qui firent parfaitement l’affaire pour ce petit-déjeuner. Me lavant dans l’eau d’une rivière, je ne tardais pas à revenir à mon lieu d’entraînement pour reprendre ce que j’avais commencé la veille.
Le terrain était saccagé, brûlé, un peu comme ma peau qui avait du mal à s’en remettre malgré une bonne dose d’iroujutsu. Reprenant donc, je composais quelques mudra alors que mon Sharingan s’éveillait pour faire tomber la foudre et l’étendre. Insuffisant encore, pas assez grand, pas assez vif. L’Amaterasu était plus violent dans les récits, je devais en faire de même. Le souci, c’était bien qu’au deuxième essaie, j’étais sur les genoux, vidé, épuisé. Ô, bien évidemment, j’avais réussi à créer quelque chose d’impressionnant, mais pour une poignée de secondes, sans agressivité, sans mordant.
Loin de me laisser abattre, je ne fis que recommencer les jours qui suivèrent, sans réel succès. Le premier essaie n’était pas assez brutal, le second manquait de force. Je m’y perdais, même si je savais qu’il y aurait une limite, j’avais du mal à admettre que je devais tout envoyer d’un coup pour y arriver. J’avais du mal à me faire à l’idée que je n’aurais que des chances uniques.
J’en voulais trop, trop vite et face à ce que j’essayais de faire, c’était du suicide.
Seulement essayez de raisonner un gars en pleine folie, en quête de vengeance. Même les esprits les plus brillants ne s’y risqueraient pas. Il fallait apprendre de ses l’erreures non ? C’est ce qu’il finit par arriver. Une tentative plus forte, une progression importante du Raiton, mais une perte de conscience en plein dans un champ électrique majeur. Sans ce dernier, je serais sans doute resté là un bon moment, mais il m’avait brûlé, une grande partie du corps et la douleur avait fini par me tirer de mon inconscience. Impossible de me soigner seul et malgré mon arrogance qui voulait croire que tout était possible, je dus me résigner à me rendre à l’hôpital. Les brûlures étaient profondes, mes cheveux avaient même noirci, dans un sens, on aurait cru que j’étais devenu un véritable Uchiha.
Contraint à ce repos forcé, j’avais pris la pleine conscience des enjeux, mais surtout de la finalité. Si j’avais fini dans cet état alors que la technique avait été imparfaite, comment serait ces espions de l’ombre après avoir encaissé la pleine puissance de ma colère ?
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J’avais perdu trop de temps, la pluie avait cessé lorsque j’avais su me déplacer à nouveau correctement. Si on était un peu croyant, on aurait pu croire à un signe des dieux, un message me demandant de m’arrêter là, de ne pas plonger plus loin, mais c’était une chose impossible. Je. Devais. Réussir. Je devais les briser, frapper si fort du poing sur la table que plus aucun d’entre eux oserait agir pour moi. J’étais plus puissant qu’eux, mon sang n’était pas nécrosé par une consanguinité grandissante. Ma puissance était pure, elle m’était unique, elle n’était en aucun cas la possession de mon clan. J’étais plus fort, je le serais toujours et ils allaient mettre un genou à terre, ils allaient payer et arrêter de sourire en me voyant. Ils baisseraient tous les yeux devant moi. Ils allaient me respecter, car j’allais créer une légende qu’aucun d’entre eux n’aurait pu faire, ou même vouloir. Ils n’étaient que des soldat suivant des ordre, ils étaient incapables de penser d'eux même… Pas moi.
Ma colère.
Cette colère grandissante.
Cette colère dévorante.
Elle consumait mon esprit, elle brouillait ma vision.
Elle réclamait justice.
Lorsque la pluie revint, je repris la route jusqu’à cette terre désolée, encore fumante par endroit, comme si la foudre n’avait jamais réellement cessé de brûler. Mes blessures, ces lignes, marbrant mon corps, s'en souvenaient. J’allais faire de cet endroit une terre chaotique, mais une terre promise, un lieu ou la légende s’affranchirait des livres pour prendre réellement sa place dans ce monde.
Je n’avais le droit qu’à un essaie, un déchaînement.
Il fut brutal, la foudre frappa le sol comme si elle avait voulu le fendre, et puis elle se rependis au sol, lentement, mais loin, plus loin qu’avant, sans pour autant devenir légendaire. Je devais y sacrifier presque tout mon chakra, et je devais stabiliser la progression.
Le lendemain la frappe fut moins importante, mais la course de la foudre sur le sol fut plus vive, quoique moins poussée. J’étais un peu moins fatigué, mais je savais que ma marge de manœuvre ne serait de toute façon pas bien grande.
Le jour d’après, j’avais réussi à combiner une frappe puissante et une vitesse importante, mais pas une propagation énorme. C’était un peu rageant, mais l’avantage de ces essais, c’était bien que j’étais trop fatigué pour ne serait-ce qu’y penser. J’étais sur la bonne voie, il fallait juste pousser encore un peu plus, être encore plus incisif, encore plus violent. La clé se trouvait dans la justesse de calcul, dans l’impulsion de chakra. Elle devait être importante, dépasser tout ce que j’avais déjà eu à produire, mais elle ne devait pas me tuer.
Conscient de ce fait, je devais m’assurer qu’elle serait létal, ou du moins tellement violente que personne n’en ressortirait indemne. Alors les jours qui suivirent, je me préoccupais davantage de sa corosité, de sa violence. Dans mes essais, beaucoup d’animaux avaient été touché, alors pour analyser au mieux ce que j’étais en train de faire, je les cherchais, suivant les couinements pour les trouver et les soigner du mieux que je pouvais. Ils seraient tous marqués, mais l’étendue des cicatrices me permettait d’ajuster. Parfois aussi, il n’y avait plus rien à faire. C’était souvent ce qu’il arrivait sur des petits animaux. Les hérissons, les lapins, les jeunes mourraient sur le coup ou étaient trop blessés pour être sauvés. Dans ces cas-là j’abrégeais souvent leurs souffrances pour soulager la mienne. J’aurais du m’en vouloir pour les vies innocentes que je prenais, mais elles étaient nécessaires à ma vengeance et puis rien n'était perdu, ces vies permettraient aux prédateurs de se nourrir sans difficultés.
J’avais fini par atteindre un niveau de brutalité assez impressionnant quand après un essai, le pauvre cerf qui s’était aventuré ici s’était fait toucher sans pouvoir fuir et malheureusement, les blessures qu’il avait subi ne me permettait pas de faire quoi que ce soit. Il était ravagé, brûlé de toute part et il agonisait. Mettant fin à son calvaire, j’avais ramené son cadavre au clan Aburame afin de laisser Yama en profiter. J’avais d’ailleurs fait pareil avec quelques lapins ayant été fauché en les déposant au clan Inuwashi. Nourrir une rivalité serait sans doute mal vu, mais pour ma part, je ne voyais qu’une réussite.
J’y étais presque, je devais juste aligner toutes mes réussites. Les combiner.
Ils payeraient
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Au fur et à mesure que j’avançais dans cet apprentissage, je ressentais une excitation morbide. Il n’était vraiment plus question de se défouler pour ne plus rien ressentir, mais bien de détruire. Juste détruire.
Dans ma perfidie, j’avais volontairement cessé d’agrandir le champ d’action de mon œuvre, j’avais bien fait quelques essais pour la lancer à d’autres endroits, mais jamais trop loin, juste pour endormir les esprits. Je savais ce que je pouvais faire, je savais qu’elle pourrait être lancée de bien plus loin, enfin j’en étais presque sûr. Si je restais dans son passage, elle me toucherait, c’était une certitude que je ne voulais pas avoir à vérifier. Je l’avais assez subi.
Alors pour ce nouvel essai, je la lancais au loin, bien plus loin, juste pour voir jusqu’où je pouvais aller. Un jour, je la lançais à 5 mètres, puis dix, puis vingt. Aller plus loin serait impossible, mais ce que je remarquais, c’était qu’à cette distance, je pouvais l’étendre jusqu’à mes pieds, soit bien plus loin qu’avant.
Elle était presque prête, presque parfaite. Je devais à présent l’essayer sur quelqu’un.
Je savais comment la lancer, j’avais réussi à l’étendre sur dix mètres sans perdre sa violence. J’avais su la stabiliser, en fait un bijou destructeur… Il fallait donc la lancer là où elle pourrait surprendre. Là où les arbres n’étaient pas encore calciné.
Ce matin-là, j’avais fait attention, j’avais confirmé l’absence de Konohajin, j’avais repéré où étaient les membres de mon clan et j’avais pris place. J’avais si souvent ignoré leur présence qu’ils ne faisaient plus attention. Ils étaient d’ailleurs trois, trois cobayes qui ignoraient tout de mes projets. J’ignorais d’ailleurs pourquoi ils s’acharnaient à me suivre, mais une chose était sûr, après aujourd’hui, je serais enfin tranquille et respect. C’était mon moment, je n’avais pas le droit à l’erreur, car je ne pourrais pas les surprendre deux fois. Activant donc ce Sharingan empli de colère, je composais à la hâte les mudras de cette création avant de faire volte face et de viser l’homme qui devait se trouver face à moi. Du moins si je me basais sur les mouvements de certaines branches. L’éclair frappa le sol avec violence, avec rage et dans l’instant qui suivit, un gémissement retentit alors que la foudre rampait sur le sol jusqu’à presque me toucher. Reculant d’un bon, je vis les flammes naître sur les bois humide de la forêt. La foudre aimait l’eau et elle réussissait ce miracle d’enflammer l’ininflammable. La fumée montée à mesure que je les entendais crier, demander une aide que je ne leur donnerais jamais. J’étais épuisé par ce lancé. En toute franchise, j’y avais mis bien plus d’énergie que tous les autres essais, mais ça avait fonctionné.
Je regardais en tremblant cette scène, celle de trois homme titubant dans ma direction, trois hommes marqués par la foudre dont un particulièrement amoché à en croire la courbure de son bras. Ils venaient de payer et je ne fis rien pour les aider. Non. Ils allaient souffrir et réaliser le danger que je représentais. « Je vous conseille de ne plus jamais me suivre et encore moins de vous croire supérieur à moi. » murmurais-je dans un sourire carnacier. M’abaissant au niveau de celui qui s’était écroulé en premier, j’ajoutais, « Dans ton rapport tu lui signaleras que ce qui vient de te toucher s’appelle Kuroi Inazuma… Et que je n’ai pas eu besoin de sacrifier un tomoe pour vous toucher… Tous les trois. », et c’était supérieur à ce qu’un Amaterasu pouvait faire… J’étais une légende. Une légende qui les briserait. Et puis ce nom était simple, mais percutant.
Quittant les lieux, je n’y reviens que le lendemain, j’avais dévasté la forêt, mais il n’y avait aucune trace d’espion, du moins d’après mon Sharingan et le peu de perception que j’avais de ce monde. J’avais su frapper, j’avais su blesser, mais pourrai-je y arriver maintenant que ma colère s’était légèrement calmée ? J’avais eu ce que je voulais, la haine ne pulsait plus vraiment dans mes veines. Elle m’habitait toujours, mais en surface.
Me concentrant donc je fis la même chose que la veille, sauf que je m’en pris à une zone déjà touché. Ce fut bref, violent, et rapide. Mais c’était de nouveau ça. Je n’avais pas été arrogant pour rien, j’y étais vraiment arrivé. J’avais créé un éclair noir capable de purifier mon âme. Capable d’assouvir ma vengeance.
J’étais armé, capable de les marquer à vie.
Et maintenant ?
J’étais rentré chez Kyoshiro, je réalisais lentement ce qui me traversait, ce que j’étais devenu. Ils avaient sans doute réussi à briser mon innocence, mais moi, j’étais capable de marquer sur leur visage ma colère. Je n’oublierais jamais, mais je devais me calmer, essayer de me reprendre, ne pas entièrement sombrer… Mais c’était si dur.
Avec toute la volonté du monde, je ne pouvais pas oublier. Je ne voulais pas oublier.
Elle n’aurait certes pas voulu que je devienne comme eux, mais elle tenait surtout à ce que je ne sois pas un pantin. Elle ne voulait pas mourir. Elle n’aurait pas dû mourir.
Je la vengerais.
On ne l’oubliera jamais. Elle sera la clé de voûte d’une rébellion qui secouera le clan, le village, le Sekai.