Le duo de l’Ocertan et du grand prêtre parvins rapidement à la demeure du daimyo, un riche château entouré de douve qui surplombait une falaise ou en contrebas, se jetait la mer. Les embruns salés emplissaient l’air et les yeux piquaient un peu. C’était une vraie place forte.
Alors qu’ils arrivaient, un garde à l’air patibulaire les arrêta et demanda aux deux religieux de donner toute armes qu’ils pouvaient porter. Le moins que l’on pouvait dire, c’est qu’ils étaient sérieux et à cheval sur la sécurité ici. Une fois cette petite étape de passé, ils purent alors passer dans une cour ou s’entraînaient des soldats avec des lances. De toute évidence, le seigneur était soit paranoïaque sur la sécurité, soit il était juste d’un sérieux exceptionnel. Maho et son Chef durent alors patienter au milieu de la cours, le temps qu’un domestique vienne les chercher. Durant ce laps de temps ou ils étaient seul, les deux religieux purent bien voir l’entraînement spartiate et sérieux qu’avaient les soldats ici.
Finalement, après une dizaine de minutes à patienter un petit homme rondouillard arriva essouffler et se prosterna à moitié devant le grand prêtre, le priant de le pardonner. Magnanime, ce dernier lui fit signe de se lever et lui demanda de l’emmener voir le daimyo immédiatement. Se relevant précipitamment, il s’engouffra alors dans une grande porte, suivis par Maho et le prêtre. Après avoir monté un escalier large au milieu du hall d’entrée, les deux religieux pénétrèrent dans une antichambre ou des jolies grues étaient peinte sur des panneaux coulissant. Et ils durent patienter encore, quelques instants plus tard, une jeune femme fort maquillée ouvrit l’antichambre et refermant la porte derrière elle, s’inclina en signe de respect et déclara alors :
« Monseigneur vous recevra d’ici quelques instants ! »
Et une femme arriva par une autre porte avec un plateau et deux tasses de thé pour faire patienter les deux visiteurs. Ils avaient vraiment l’impression d’être respecté ici, même l’ocertan de Jashin, quelque fois considéré comme de mauvais augure et encore plus à cause de son apparence particulière semblait respecté.
Mais, ni Maho, ni son maître n’eurent à attendre longtemps, car rapidement, deux serviteurs ouvrirent les panneaux et firent signes aux religieux de rentrer.
Ils étaient désormais dans une grande salle, ou sur les murs, de délicieuse aquarelle s’étalaient. C’était de toute beauté. Au bout de la salle, sur un siège à dossier haut, entouré de deux soldats portant des armures rutilantes et des sabres à la ceinture en plus de faisceaux dans les mains tenait la garde.
En apercevant l’homme assis sur le fauteuil, les religieux comprirent que le seigneur de ces îles n’était pas du genre paranoïaque, mais plutôt sérieux. Age d’une quarantaine d’année, portant un chignon noir sévère et le haut du crâne dégarnis comme le portait les samouraï, l’homme portait une petite moustache en dessous de sa lèvre et ses habits étaient de matériaux riches, mais aux couleurs sobres.
Se levant à l’entrée des deux visiteurs, il se baissa à moitié en déclarant avec respect et déférence :
« Monseigneur le Grand Prêtre, Monseigneur l’Ocertan de Jashin, je suis heureux de vous recevoir dans ma demeure. Que puis-je faire pour vous ? »
Il avait l’air d’être un homme intègre et respectueux, qui semblait véritablement heureux de voir les religieux chez lui. Il ne restait plus au grand prêtre et à l’ocertan de faire part au seigneur Okamoto Keisei de leur projet.