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The era of the Bat [Ft : Akatsuki Seiren & Kusaribe Rinka]

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Les mystérieux parvenus

Shirokuma avait décidé de retourner s'enfoncer dans les ténèbres de la mine d'argent, ce qui n'enchantait pas particulièrement son alliée de circonstance.
Néanmoins, consciente de la puissance du sunajin et croyant (vaguement) en l'opportunité de renverser l'étrange régime des Kyukei, la samouraï l'avait suivit.
Alors qu'ils se hâtaient dans l'obscurité inquiétante des corridors souterrains, le jônin questionna Yoshimi sur l'objet de sa garde.

"Je suis... J'étais une soldat, une samouraï." répondit sèchement et à voix-basse son alliée à contrecœur, se remémorant sans doute ses camarades tombés en un instant face aux shinobi et à la créature monstrueuse. "On me dit garde la porte, je garde la porte... Je ne sais rien de ce qu'il y a derrière et on nous a bien fait comprendre que la curiosité n’était pas vraiment encouragée dans les affaires des Kyukei. Derrière, il doit y avoir encore plus de couloirs obscurs j'imagine. Et peut-être d'autres... sarcophages contenant ces horreurs ailés. Ou pire encore."
Elle soupira lourdement, pâle et abattue, masquant tant bien que mal sa peur et hésitante à se confier à un étranger qui l'avait presque assassiné comme ses amis.

"Bankichi pariait qu'il y avait là-derrière quelque trésor antique. Que les Kyukei étaient à la recherche de quelques mystérieuse cité d'or ou ruines troglodytes d'une civilisation disparue regorgeant de richesses..." poursuivit néanmoins la samouraï à mi-voix. "Vu sa malchance légendaire, c'était peu probable. Ou alors c'était des vestiges maudits et gardés par des monstres ! Ce qui pourrait bien être vrai, finalement..."
Elle jeta des regards nerveux au sol et aux plafonds de pierre. Mille et uns danger pouvaient se tapir dans les corridors tortueux et obscur de la mine. Leur lanterne tremblotante rendait la moindre ombre inquiétante.
"Eisuke quant a lui pensait que c'était l'entrée d'un caveau, des sépultures de quelques rois antiques... Il a essayé de la bouger, une fois, juste pour voir... Il a toujours été un peu tête brûlé et je l'ai puni d'une semaine de corvées pour ça. Mais malgré sa force légendaire, les battant n'ont pas bougé d'un pouce. Il y a une serrure, tout à fait banale, pour une grosse clef, probablement en fer. Il me semble qu'il a dit que les contremaîtres de la mine l'avait. Après tout, ils y conduisent sûrement des mineurs pour creuser plus avant... Ces artefacts, ces sarcophages et ces... choses viennent de quelque-part ! Je sais aussi que le Seigneur Kyukei et sa femme y ont fait des inspections, donc ils doivent également avoir une clé..."

Le vague souvenir sembla la rendre perplexe un instant.
"...C'est étrange d'ailleurs. Je beau n'être que dans la garde de nuit, je n'ai jamais entendu parlé de samouraï ayant accompagnés le Seigneur Kyukie ou son épouse là-dessous. C'est bizarre qu'un noble de cette importance se déplace sans escorte dans un lieu aussi étrange et dangereux. Même si les monstres sont leurs alliés ou leurs serviteurs d'une façon ou d'une autre, une mine reste dangereuse, ce n'est pas là qu'irait se promener une dame de la cours sans raison..."

Peu après ses paroles, les deux explorateurs des ténèbres finirent par revenir dans la grotte servant d'entrepôt où se trouvait justement cette mystérieuse porte antique de fer et de pierre.
Et le monstre.
L'ignoble créature suspendu au plafond se repaissait visiblement des restes (ou du sang) des malheureux samouraï abattus.
Yoshimi eut un haut-le-cœur et recula, tremblante et colérique. Elle serrait ses dagues à s'en blanchir les phalanges, hésitant entre fuir à toute jambes en abandonnant son honneur ou défier la monstruosité qui profanait les corps de ses amis.

Shirokuma profita que son alliée de circonstance se trouvait tétaniser par l'horreur et l'indécision pour avancer.
Il s'assit presque nonchalamment en tailleur, déposant son amphore pleine de sang frais presque comme une offrande avant d'interpeller l'ignoble monstre suspendu tête en bas au plafond.
L'horreur ailé tourna immédiatement la tête vers lui, sifflant de menace, agitant curieusement son ignoble groin badigeonné de sang. Un rictus torve dévoila des dents bien trop pointues et rouges de sang.
En tout cas, elle l'écoutait visiblement.

"Qu'est-ce que vous faîtes !?" siffla à mi-voix Yoshimi, blême de terreur et de haine. "Tuez cette chose, ninja !"
La créature l'ignora et lâcha sa proie qui s'écrasa au sol dans un bruit mou écœurant.
D'un battement d'immense ailes de cuir sombre, l'immense chauve-souris s'envola avant de se poser à deux pas de Shirokuma, le dévisageant avec ses yeux rouges affamés et... curieux. On aurait presque dit que la chose... souriait.
La samouraï tremblait de tout son être, paralysée sur place, incapable de se décider entre une fuite éperdue (et sûrement vaine contre le monstre ailée) ou un assaut désespéré.

Ne croyant pas en sa chance, le sunajin continua à son idée, tentant d'engager le dialogue avec la créature. Après tout, elle n'avait pas encore attaqué, même si elle le regardait comme s'il était un juteux casse-croûte.
Il désigna son amphore pleine de sang encore frais, l'offrant en cadeau à la monstruosité ailée.
Et comme pour récompenser son courage ou sa folie, la chose répondit.

"Courageux mortel. Fou, arrogant, sans nul doute." ricana la gigantesque chauve-souris d'une voix à la fois stridente et caverneuse, une voix qui n'était pas de ce monde. "De piètre qualité et presque froid était celui-ci. Je ne vois nulle offrande ici mais l'une de vos éternelles querelles sanglante entre humains. Danses les lames, jaillit le sang. Mais après mon long sommeil, affamé j'étais. La jeune femelle était bien mieux, chaude, vivante, son sang pimenté par la peur et le désespoir. Délicieux, oh oui ! Et cette amphore est mienne, par la promesse du jeune maître. N'offre pas ce qui n'est pas à toi, voleur, tueur, proie..."

Malgré le ton effroyablement condescendant et inquiétant de la monstruosité, Shirokuma réalisa que son plan avait plus ou moins fonctionné. A sa grande surprise, il était possible de dialoguer voir de négocier avec cette créature.
Son phrasé était inhumain, parfois difficilement compréhensible, mais il était désormais clair que la Chauve-Souris était intelligente !
Mais également qu'elle ne les voyait que comme un banquet sur pattes.

Cependant, le jonin avait désormais un autre problème. Derrière lui, Yoshimi tremblait de rage, les propos du sunajin et du monstre taillant tranquillement la bavette à deux pas des corps mutilés de ses camarades finissant par balayé ses peurs primaires.
"Sale traître !" rugit la samouraï en se mettant en garde, les yeux baignés de larmes et de haine. "Je vois désormais clair dans ton jeu ! Voilà pourquoi tu t'es infiltré ici et a occis mes compagnons ! Pour t'associer à ces horreurs cannibales ! Plus que renverser les Kyukei, tu convoites leur alliance impie avec ces monstres pour ta gloire personnelle et ta soif de pouvoir ! J'aurais dû m'en douter de la part d'un assassin sans âme, d'un ninja !"

La Chauve-Souris affichait un sourire de plus en plus carnassier, comme si elle s'amusait de la situation... Ou s'apprêtait à leur sauter à la gorge. Difficile de décrypter son faciès hideux et non-humain.
"Est-ce là ta nouvelle offrande ?" gloussa la créature en tournant ses crocs baveux vers Yoshimi. "Peur, sang, larmes, terreur, un cœur ardent bientôt défaillant. Oui, délicieux elle serait. Mais toi aussi sans doute. Voir ta confiance se changer en désespoir... Oui, cela pimenterait mon repas."

Voilà le sunajin en fâcheuse posture... Yoshimi hésitait entre se jeter sur lui ou la créature pour en emporter un dans la tombe dans un dernier combat pour l'honneur.
Quant à la monstruosité ailé, même si elle semblait plus ou moins ouverte au dialogue, elle les considérait comme des en-cas. Des proies certes courageuses, mais des proies quand même. Elle pouvait attaquer à tout moment.
Shirokuma voyait s'ouvrir plusieurs chemin devant lui.
Il pouvait offrir Yoshimi en sacrifice à la Chauve-Souris, en espérant la rassasier et la mettre de meilleurs humeurs pour discuter et négocier. Mais il perdrait ainsi son contact avec la soldatesque des Etsurô.
Il pouvait aussi attaquer immédiatement le monstre et prétendre que ces négociations n'était qu'une tactique pour la faire descendre de son perchoir et endormir sa méfiance.
Ou alors, il pouvait essayer de les calmer toutes les deux et trouver une autre voie... S'il en existait une.


Récapitulatif:
     

   
Feat.
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Akayuki Shirokuma
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Fiche du Ninja
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Era of The Bat
Feat Un monde obscur

 

Malgré sa réticence, Yoshimi avait bel et bien décidé de le suivre et ne lambinait pas, derrière lui. Elle répondait sans réserve à ses interrogations et, même si la guerrière ne semblait pas elle-même s'en rendre compte, le peu d'information qu'elle était capable de lui fournir lui permettait déjà de mieux situer sa propre situation, ainsi que celle où il s'était fourré. Dans tous les cas, la porte était un point clef, pour démêler l'étrange mystère qui entourait sa mission. Sa guide n'y avait jamais mis les pieds, mais il y avait fort à parier qu'il devait y avoir du vrai, dans chacune des suppositions de son groupe défunt. En lieu de trésor, il s'y trouvait peut-être le moyen de contrôler les créatures. Peut-être même de les stocker, les cacher, en attendant de recourir à leur service pour mettre la population au pas. Ce n'était peut-être pas du meilleur augure pour son plan, car cela voulait peut-être signifier que les suceurs de sang n'étaient pas si serviles, dans le fond, s'il fallait les contenir derrière d'inviolables barrières.

Forcer la barrière, selon ce que disait la samuraï, semblait impossible à réaliser, même si le shinobi doutait que celui qu'il avait froidement exécuté possède une puissance similaire à la sienne. Toutefois, avec un Fuinjutsu suffisamment puissant, il était possible que même l'Ours du désert se retrouve impuissant, pour ouvrir cette chambre des secrets. Il lui fallait la clef, il n'y avait probablement aucun autre moyen de parvenir à son objectif... La voler à l'un ou l'autre des seigneurs risquait de s'avérer compliqué mais les contremaitres de la mine, eux, présentaient des proies bien plus abordables. Si les inspections étaient suffisamment fréquentes, ce qui devait surement être le cas si la porte abritait la pièce maitresse des nouveaux régents, qui devaient bien chercher à s'assurer régulièrement qu'aucun n'accroc ne vienne à déranger leurs plans.

« Tu saurais me donner une idée, de la fréquence de ces inspections ? »

Avec un soupir las, le shinobi fit claquer sa langue contre son palais et s'il avait eu une main de libre, en aurait profité pour apaiser sa tension en se massant la nuque.

« D'après ce que tu me dis, c'est possible qu'elle n'ait rien, d'une dame de la cour. » Gromella-t-il, en secouant la tête. « Elle n'a peut-être rien d'humain. » Hypothésa le martialiste, en déglutissant.

Il avait anticipé plusieurs scénarios et autant de dénouements, mais s'il s'avérait que ses adversaires n'étaient pas des hommes, mais des créatures sorties tout droit de contes fantastiques des temps anciens... Quelle chance pourrait-il avoir, de sortir vainqueur, voire tout simplement indemne, de sa dangereuse quête ? Il n'osait pas encore y penser. Il ne pouvait y penser. Kuma avait déjà perdu deux vies dans son entreprise, car même si Seiren possédait encore la sienne, le traumatisme de la nuit risquait bel et bien de la réduire en miettes, de manière irrécupérable. S'il avait été bien incapable d'empêcher leur sacrifice, il comptait bien faire tout ce qui était en son pouvoir pour qu'ils ne soient pas vains. Cette simple pensée l'empêchait de rebrousser chemin mais lui interdisait également le moindre échec. Suna avait perdu de valeureux ninjas, bien qu'inexpérimentés, il était donc impensable de repartir les mains vides. La situation était déjà assez périlleuse comme ça, pour les habitants des sables.

Puis, ils arrivèrent à un point charnier, pour toute cette aventure. Un noeud, compliqué à défaire et dont le mécanisme complexe pouvait soit lui donner un avantage, soit causer sa perte, sans outre forme de procès. Trois des quatre éléments principaux se retrouvèrent au même endroit, au même moment : Shirokuma, La Porte et la chauve-souris, qu'il avait instinctivement décidé de nommer Bakumonori, jusqu'à ce qu'on lui prouve le contraire. Combattant sa peur et ses doutes, il avait mis sa vie en jeu, pour tenter de forcer la chance, même si ses chances de réussites pouvaient paraitre risibles. Dans son village, surement même de part le monde, peu de gens auraient pu laisser leur chance à un être aussi ignoble, que celui qu'il avait sous les yeux. Toutefois, avec les renseignements qu'il avait pu obtenir et ce qu'il avait pu constater de lui-même... Tout comme pour s'occuper de la porte, peut-être que régler ce problème ne devait pas se faire avec la force. Pas la brute, en tout cas.

Lorsque la bête tourna la tête vers lui, il continua son coup de bluff, sans se démonter. Pour le moment, elle ne semblait pas chercher à l'attaquer, mais elle se contentait peut-être tout simplement d'évaluer la menace... Presque machinalement, comme un mécanisme de survie par mimétisme maladroit, au cours d'une négotiation tendue, les lèvres du ninjaccroupi se fendirent en un semblant de sourire de façade, tandis qu'une goutte de sueur froide lui coulait sur la tempe.



C'était un pari bien risqué, au beau milieu d'un jeu dangereux, auquel se livrait là l'Akayuki. Malgré tout, il n'y avait aucune erreur possible : La bête était attentive et, même si son air ravi lui glaçait l'échine, Kuma ne pouvait s'autoriser le moindre écart ou preuve de faiblesse, désormais. Malheureusement, il avait pris une variable à la légère, qu'il avait espéré suffisamment intelligente pour suivre son jeu, sans chercher à mettre inutilement sa vie en danger. S'attendre à ce qu'elle comprenne ce qui était en train de se passer, qu'elle puisse même lui apporter sa confiance, avait été bien naïf. Après tout, elle avait montré à plusieurs reprises son dégoût pour les shinobis et sa peur des forces occultes. Elle ne devait pas être idiote, mais comme elle le disait si bien, elle n'était rien de plus qu'un soldat. Comment pouvait-il lui expliquer, sous la présence de leur nouvel invité, qu'un assaut de front était totalement inenvisageable, pour détrôner les usurpateurs ? Pouvait-elle seulement le concevoir, avec sa vision archaïque des codes et de l'honneur ? Le martialiste resserra la mâchoire et ses traits se tendirent, suite à la première intervention de la bretteuse.


« Reste à ta place, samuraï ! » Aboya-t-il gravement, sans détourner son attention de l'être ailé.

Elle risquait de tout foutre en l'air, mais elle lui avait au moins permis de se reprendre, pour afficher un air plus autoritaire. Avenant, mais ferme. Il lui faudrait jouer fin, s'il voulait pouvoir tirer son épingle du jeu, mais plus la sabreuse en rajoutait, plus elle lui compliquait la tâche, s'il voulait la garder en vie. Avant qu'il ne puisse en rajouter, la bête se laissa tomber du plafond, non loin de lui, avec un rictus sanguinolant, qui n'annonçait rien de bon. Pour le moment, sa compère en armure se tenait tranquille et Shirokuma espérait que cela dure un moment. Avant même que la bestiole ne prenne la parole, il savait déjà que son pari s'était estimé payant, au moins en partie. Il faisait face à quelque chose d'intelligent et même s'il n'aimait pas la façon dont elle l'observait, il estimait qu'il aurait une chance, même infime, de dialoguer.

Il l'écouta parler, en retenant sa surprise et le frisson que son timbre lui faisait ressentir, de par son aura mystique, qui ajoutait une teinte lugubre sur ces lieux déjà sombres et insolites. Toutefois, lorsqu'il mentionna Rinka, comme un vulgaire bout de viande ou un verre de grand cru, il ne put s'empêcher de serrer les poings, qu'il tenait fermement contre ses genoux. Estimer le potentiel de la créature paraissait compliqué, car il n'avait aucun objet de comparaison. Lui qui reniait les anciennes fois, les croyances de grands-mères, commençait à voir comme il était simple de s'habituer à ses propres oeillères. Après l'avoir tant critiqué chez les autres, l'ironie était loin de lui échapper mais, en cette soirée, il commençait à croire que certaines choses pouvaient dépasser la compréhension pragmatique de la logique. Si c'était bien le cas, il venait peut-être de signer son propre arrêt de mort, mais il n'était pas le genre à abandonner face à l'adversité. Au fond du trou, il n'avait d'autre choix que de s'élever, s'il souhaitait survivre.

Malheureusement, comme si le monstre ne suffisait pas, il fallait que Yoshimi en rajoute une couche, ce qui ne manquerait pas de leur porter préjudice. Kuma avait surestimé, aussi étrange et paradoxale cela pouvait-il sembler, à la fois le courage et la couardise de sa récente camarade, qui risquait de ne pas le rester longtemps. Il écouta son laïus, avec un léger roulement des yeux, même s'il se doutait que tout ça ne devait pas être bien facile, pour la pauvrette, surement encore en état de choc. Toutefois, malgré elle, la jeune femme avait fait réfléchir le Sunajin. Outre le fait de réussir un contrat donné à son village, il y avait peut-être là le moyen d'apporter une puissance non négligeable aux siens, s'il arrivait à se débrouiller habilement. Vu ce que les chauve-souris avaient permis d'accomplir ici et vu la puissance militaire de Suna, il y avait fort à parier que s'allier aux bêtes pouvait s'avérer bénéfique. Le temps d'obtenir la paix, il serait ainsi possible de se protéger derrière la meilleure défense qui soit, le bouclier de la peur et de l'inconnu. Lui-même se trouvait aux premières loges, pour remarquer à quel point cela pouvait être oppressant, alors qu'il n'était encore confronté qu'à un seul démon ailé.

Celle-ci ne se priva pas pour énoncer ses termes, comme on pouvait s'y attendre, dans son parler étrange. L'horreur se sentait en confiance, mais il n'aurait su dire si son jugement était avisé ou simplement plein d'orgueil. Soutenant le regard de la chose, il décroisa les jambes, poussant sur ses genoux pour se redresser, face au danger. Plus que tout, pour le moment, il ne pouvait se permettre de reculer. Tout "assassin sans âme" qu'il pouvait l'être, le shinobi avait caressé l'option de facilité, qui était d'offrir Yoshimi en pâture, pour s'épargner des risques supplémentaires. Il gardait même cette possibilité dans un coin de la tête, si jamais elle continuait à lui mettre des bâtons dans les roues, par simple esprit de conservation mais, à ce moment, il était surtout en train de négocier la place qu'il pourrait avoir, par rapport à ces créatures.

« Voir ma confiance se changer en désespoir..? Tiens donc ? » Réitéra le martialiste, au cours de son mouvement.

Leur donner la samuraï pouvait l'aider dans un premier temps, voire lui permettre d'accélérer son marchandage, mais ça le mettrait immanquablement dans une position d'infériorité pour toute la suite des échanges. Plutôt que de courber l'échine, il affronta le monstre du regard, grâce à la posture avec laquelle celui-ci se tenait, à portée du moindre coup, de l'un comme de l'autre. L'Ours refusait de vaciller, conscient que le moindre faux pas pouvait s'avérer désastreux. Une à une, il énumérait mentalement les différentes cartes qu'il avait à sa disposition, tandis qu'il soutenait de son mieux l'aura terrible que dégageait son opposant inhumain. Leurs deux corps, tout entier, résonnaient de la même agressivité retenue, seul parade à laquelle avait pu penser en cet instant.

Sa nouvelle rencontre l'avait traité de fou, d'arrogant ? Il y avait sans doute plus de vrai qu'il n'aurait souhaité l'admettre, là-dedans mais, maintenant qu'il était lancé, il ne comptait rien lâcher. Les Kyukei avaient bien réussi à les mettre relativement au pas, sinon, le nombre de morts ou de disparitions aurait forcément monté en flèche. Le jeune maître dont la chose avait parlé était-il le Seigneur ? Auquel cas, ce devait bien être un humain, pour avoir passé un tel marché. S'il trouvait un moyen de dépasser sa mise, peut-être qu'il pourrait remporter la main... Il posa sur Bakumonori un regard froid, intraitable et lourd, semblable à des crocs acérés. Kuma cherchait à atteindre une égalité, voire la supériorité, par rapport à l'animal. S'il n'arrivait pas à achever ça, comment pouvait-il espérer en mettre toute une nuée, au pas ? Le trentenaire canalisait toute l'animalité qu'il avait enfoui en lui, toute son expérience à survivre dans la nature se mettant en exergue, alors qu'il tenait tête à un démon de conte de fée. Ses pupilles ambrées dardaient leur sauvagerie, sans sourciller.


« En échange de ses services, je lui ai promis la vie sauve. Et puis, j'ai bien mieux à te proposer. » Enonça-t-il, suffisamment audiblement pour que Yoshimi puisse bien l'entendre, espérant ainsi faire d'une pierre deux coups. « Mais elle a tendance à s'oublier... »

Comme pour montrer la confiance qu'il avait en ses propres capacités, l'Akayuki fit soudainement volte-face, pour se diriger lentement vers Yoshimi. Ses traits paraissaient toujours aussi rageur, car elle était la cause de complications inutiles, là où ils n'avaient pas le droit à l'erreur. Ses mains, qui s'étaient tenues le long de son corps, prêtes à bondir au moindre mouvement brusques, se levèrent lentement, comme s'il voulait signifier qu'il ne lui cherchait aucun mal. Puis, juste avant d'arriver à portée, après quelques pas, il marqua un appui plus solide que les précédents pour faire un pas rapide en avant, abattant férocement son poing droit, en espérant la prendre de court. Il avait déjà eu l'occasion de comparer la différence entre leur rapidité et leurs réflexes, avec la pression et l'effroi au milieu duquel la guerrière était plongé, il espérait pouvoir la devancer et empêcher toute représaille, d'un coup sec en plein diaphragme. Pour éviter tout désagrément à cause de son armure, il entoura son poing d'une masse de Fûton acéré, qu'il expulsa au moment de l'impact, pour traverser son armure et lui porter un coup solide dans un point sensible.

« Dernier avertissement. Tu ne sais pas ce que tu fais. » Grogna-t-il distinctement, pour tenter de rajouter une couche de dégât psychologique, en plus de son assaut.

Ainsi, il espérait pouvoir lui couper la respiration et faire étalage de sa force face à la bête, avant de poursuivre la discussion. S'attaquer à la bretteuse ne lui plaisait guère, mais elle lui avait forcé la main et s'il voulait l'épargner, il fallait qu'il tourne sa petite rebellion à son avantage, pour montrer de quel bois il était fait. Une fois son agression terminée, le marchand se déplaça à nouveau vers la chauve-souris, tout en faisant tourner son épaule, en affichant un air d'une fermeté implacable. Une fois arrivé à côté de la jarre offrande, il la tapota nonchalament du pied, en secouant la tête. Son attention était toujours fixée sur son interlocuteur occulte, mais il essayait de démontrer son assurance. Yoshimi pouvait lui servir de faire-valoir et c'était peut-être leur tiquet, à tout les deux, pour songer à voir un nouveau jour se lever.

« Du fermier, du mineur, froid et fade ? C'est ça, qui sert à votre nouveau maître pour vous tenir en laisse ? » Demanda-t-il, avec dédain.

Plongeant une main dans son ample manteau, Kuma dégaina lentement son fidèle scalpel, soigneusement dissimulé dans la doublure du vêtement. Il n'y avait dans son geste aucune menace, alors qu'il levait la petite arme ostensiblement devant lui, rapidement suivie de son bras gauche, tendu droit devant lui, de manière légèrement incliné, le poing fermé. Coupant la distance, des derniers pas qui les séparaient encore, il posta son avant bras-gauche juste à côté de la face dégoulinante du suceur de sang.

« Ca, c'est du sang ! » Rugit l'ursidé, en portant l'outil chirurgical à son poignet, qui gardait une distance de sécurité avec la monstruosité.


Le ninja serra la mâchoire, en plantant la lame froide pour se lacérer la chair, utilisant ses connaissances médicales pour minimiser les risques tout en lui permettant de faire couler le plus d'hémoglobine possible, dirigée directement vers la gueule béante de l'animal dérangé. Si ce dernier sentait vraiment les émotions de ses proies, au goût de leur sang, alors il y avait peut-être un coup à jouer, en lui montrant la résolution qui était la sienne, ainsi que le pouvoir qui résidait en lui. Pour ajouter davantage de saveur à cette boisson métallique, il y mêla une partie de son chakra, grâce à sa maitrise délicate de ce fluide vital. C'était surement quelque chose que son interlocuteur n'avait pas dû tester souvent. L'Akayuki était prêt à répliquer, s'il voyait que le don grâcieux dont il faisait preuve devait tourner à l'assaut soudain, utilisant également de sa langue de commerçant, pour tenir son "client" au respect.

« Du sang comme ça et du bien meilleur. Je peux vous en avoir à foison. » Promit-il, confiant. « Si tu me suis, vous ne mourrez plus jamais de soif. »

Joignant l'acte à la parole, Kuma retira son bras, pour réaliser quelques mudras et laisser un chakra curatif lui traverser le corps. Sa blessure se referma à vue d'oeil, coupant progressivement le flot sanguin, jusqu'à l'arrêt total. Il essuya son scalpel sur son pantalon, avant de le ranger, là d'où il l'avait sorti. Il leva l'index de sa main gauche, après sa prestation, sans fléchir un seul moment, pour contrôler le rythme de leur négociation. Le vétéran commençait à se dire que, peut-être, il aurait été plus judicieux d'attendre la nuit prochaine et de se reposer pleinement, avant de repartir à l'attaque... Il avait déjà brulé une bonne quantité de chakra et aurait pu profiter d'une petite pause. Malheureusement, après l'assassinat des deux gardes et la disparition potentielle de Yoshimi, il aurait risqué un renforcement de la sécurité et surtout, la probable disparition de son compagnon ailé, ce qu'il ne pouvait en aucun cas se permettre.


« Est-ce que tu sens le moindre doute, là-dedans ? »

Résumé du post:


Santé
88%
Chakra
54%


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Les mystérieux parvenus

Avant que les explorateurs des ténèbres n'arrivent au fin fond de la mine, Shirokuma continua à questionner son alliée de circonstance.
Outre acquérir des renseignements potentiellement utiles, cela permettait de détourner les pensées de la samouraï des dangers qui rodaient dans l'ombre de ces cavernes maudites.

Yoshimi haussa les épaules avant de répondre, avouant partiellement son ignorance.
"Pas vraiment non. Garder cette porte au fin fond de la terre n'était pas vraiment le job le plus apprécié, ni le plus glorieux. Aussi on évitait un maximum d'être désignés comme volontaires. Mais je crois me souvenir que Dame Kyukei est venue genre... deux fois en un mois ? Mais je n'en suis pas sûre... Le régisseur de la mine tient peut-être des registres de ce genre de chose par contre..."

Par contre, sous-entendre que l'épouse de leur nouveau seigneur n'était pas tout à fait humaine ne rassura guère Yoshimi, qui lançait des regards de plus en plus nerveux aux recoins de la mines.
"Je suis une samouraï de bas rang... Et je ne suis guère instruite des mystères de ce monde, à part ceux des armes. Même si c'est malséant d'y penser... Vous avez peut-être raison. Dame Kyukei pourrait être une de ces... choses ? Déguisée sous forme humaine ? Quelle perversion se serait... Et quel honte pour nous, samouraï au service des Etsurô de s'être fait ainsi trompés..."

Ils finirent par rejoindre la grande caverne à la porte fermée et aux corps mutilés, y retrouvant l'ignoble chauve-souris géante.
Le jônin de Suna réussit à capter l'attention et même à négocier avec l'horrible créature qui avait occis l'une des genin dont il avait la charge. Enfin, du moins il avait réussit à entamer le dialogue, le monstre aux ailes de cuir semblant plus le considérer comme un repas potentiel qu'un égal.
En tout cas une chose était sûre : cette créature, ce yokai ou Bakumonori comme l'appelait l'Akayuki était intelligente et même capable de s'exprimer en langage humain. Fascinant.

Cependant cela ne plut guère à la nouvelle alliée du sunajin. Voir le ninja tranquillement discuter avec le fauve monstrueux qui se gorgeait du sang de ses amis enragea Yoshimi. Peur et colère dansait dans ses yeux affolés alors qu'elle accusait Shirokuma de traîtrise.
Le jônin usa de son ton de commandement pour sommer la samouraï d'arrêter ses enfantillages.
Par pur réflexe, la soldate de bas rang se figea un instant, avant de se taire tout en lança un regard dur au shinobi.
Ses phalanges serraient convulsivement la garde de ses poignards, ses yeux lançaient des éclairs haineux, mais elle resta finalement silencieuse, laissant une chance au "plan" de l'Akayuki.
Tout ça n'était peut-être qu'une comédie de ninja, un moyen d'endormir la méfiance du monstre avant de l'occire par traîtrise...

Kuroshima n'en avait cependant pas fini avec son alliée de circonstance. Le jônin voulait asseoir sa dominance, notamment aux yeux de l'étrange monstruosité parlante et avide de sang.
Se coulant prêt de la samouraï en affichant son mépris, il frappa la soldate d'un puissant coup de son nintaijutsu.
Le souffle coupée par le choc et la trahison, Yoshimo tomba à genoux en éructant de douleur. Toussant et tremblant de tout ses membres, elle vomit du sang sur le sol poussiéreux de la caverne.
"Gaspillage éhonté." siffla l'immonde chauve-souris, qui semblait regarder la scène avec un amusement teinté d'avidité. "Vous devriez traiter mes futures offrandes avec plus de considération..."

Shirokuma en profita pour lancer sa proposition à la créature, se moquant justement des "dons" qu'elle recevait.
Dans un geste grandiloquent, il fit couler son propre sang et l'offrit à la chauve-souris géante.
Le mufle porcin de la créature se plissa de plaisir alors qu'elle se gorgeait du nectar vital. Le jônin put découvrir dans sa gueules des dents fines mais aussi effilées que des rasoirs.

La vivacité du sunajin lui permet de s'écarter juste à temps pour éviter que le monstre lui arrache une bonne partie du bras dans sa frénésie de sang.
Usant de son art médical, l'Akayuki commença à refermer ses plaies. Derrière lui, Yoshimi se redressait en titubant, pâle comme un linge à cause de la douleur et de la colère.
Elle hésitait à s'en prendre directement au shinobi et au monstre dans une dernière charge glorieuse pour racheter son honneur.
La soldate était cependant bien consciente de la différence de puissante entre elle et le ninja du sable. Sans parler de l'ignoble créature ailée, qui restait une inconnue. Mais peut-être que dans un ultime effort, elle pourrait emporter l'un de ses monstres dans la tombe.

Cependant Yoshimi avait été assez futée pour savoir quand fuir et s'associer avec un shinobi étranger. Sa loyauté allait à son pays, avant son nouveau seigneur. Et le ninja était peut-être le seul à pouvoir tirer sa patrie des griffes de ces mystérieux parvenus qui domptaient d'étrange monstres buveurs de sang...
Donc, pour l'instant, elle restait en arrière, attendant la suite.
Néanmoins, elle ne pardonnerait pas son assaut en traître. Si le shinobi devenait une réelle menace pour son pays, elle ferait de son mieux pour l’entraîner avec elle dans la tombe.

Déployant ses ailes pour paraître encore plus impressionnante, la chauve-souris géante toisa Shirokuma.
"Cette offrande est appréciée, traître aux Six Chemins." grogna l'immonde créature en se pourléchant les babines. "Ton offre a été entendue aussi... Mais il n'est pas de mon ressort de renégocier les pactes qui ont pu être passés. Dans ton avidité évidente pour me pousser à la traîtrise, tu as montré courage et respect... Tu seras donc récompensé. D'un, je t'épargnerai. De deux, je répondrai sans mentir à une et une seule de tes questions..."
La monstruosité révéla de nouveau ses crocs étincelant et dégoulinant de sang dans une parodie de sourire.
Sa tête immonde s'inclina vers Yoshimi.
"... Deux questions même, si après ce délicieux hors d’œuvre tu m'offres quelque-chose de plus... consistant."
Les yeux de la samouraï s’écarquillèrent d'horreur et elle commença à reculer, terrifiée.
Le shinobi du désert allait-il sacrifier son alliée de circonstance déjà échaudée pour satisfaire sa curiosité ?


Récapitulatif:
     

   
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Era of The Bat
Feat Un monde obscur

 

Yoshimi, malgré le peu d’informations qu’elle avait à donner, permettait à Kuma d’avoir un point de vue interne sur la situation, lui permettant de faire des connexions qu’il aurait été incapable de réaliser tout seul. Pour la sabreuse, ce qu’elle disait n’était que des banalités sans grande importance, mais pour Kuma, elles dessinaient une tapisserie dont les subtilités se confirmaient peu à peu, sous les yeux de l’Ours Blanc. Il n’y avait plus de doute possible, le contremaître de la mine allait rapidement devenir un arrêt indispensable, pour percer l’étrange mystère qui pesait sur la région. Avec une clef pour la mine ou encore la fréquence des descentes de la dame Kyukei, plusieurs moyens d’avancer se profilaient devant le jonin, qui cogitait silencieusement pour lier les différentes pièces de renseignements qu’il avait pu grappiller. Même si la plupart des sujets semblaient accepter docilement leurs conditions de vie, du moins en surface, la prudence aurait tout de même voulu qu’une membre aussi éminente de la cour ait une belle escorte, pour se promener dans ces souterrains. Sans parler des monstres ailés, qui ne devaient pas être un problème pour la souveraine, des descentes aussi régulières étaient une opportunité parfaite, pour que le moindre insatisfait local ne se décide à tenter quelque chose envers la femme de l’usurpateur. Avait-elle à ce point confiance en ses capacités, pour se permettre d’ignorer un tel risque ?

Il écouta la samuraï s’inquiéter de ses hypothèses, alors qu’il essayait encore de la cerner pour comprendre vraiment son tempérament. Courageuse, mais pas téméraire, la guerrière était maintenue en arrière par ses superstitions et croyances, mais elle ne semblait pas être une mauvaise personne pour autant. Enfermée dans un carcan de règles, de préceptes qu’on avait dû lui enfoncer sans ménagement dans le crâne, son ouverture d’esprit laissait à désirer mais elle semblait malgré tout se remettre en question et avoir sa propre idée de la justice, aussi tenue pouvait-elle être. Pour tenter d’alléger l’inquiétude qui régnait sur les épaules de la jeune femme, il tenta de faire un trait d’humour, toutefois maladroit.

« Quelle honte ce serait, que ce soit un vil shinobi contre-nature, qui se charge du problème à votre place, pas vrai ? »

Malheureusement, la nuit ne risquait pas de tourner à la rigolade, comme en attesta bien vite leur rencontre morbide, avec ce cher Bakumonori et son appétit grotesque. Les négociations s’étaient rapidement annoncées délicates, obligeant le Sunajin à jouer finement, en exploitant le peu de moyen à sa disposition pour mieux comprendre le bourbier dans lequel il s’était fourré et en réduisant les risques au maximum. Contrairement à Yoshimi et en dépit de son parler obscur, le monstre semblait en savoir beaucoup plus qu’il ne souhaitait le dévoiler. Il était possible de lui faire cracher ce qu’il savait, voire même de le rallier à ses côtés… Mais pour ça, la moindre erreur pouvait s’avérer fatale. La nouvelle recrue de Kuma manqua de tout foutre en l’air, par son manque de confiance, ce qui obligea rapidement ce dernier à rattraper les pots cassés, comme il le pouvait, en espérant que cela suffise à lui faire comprendre ce qu’il avait derrière la tête.

Il la corrigea en bonne et due forme, sans sommation et sous le regard satisfait de la créature. C’était encore le meilleur moyen de minimiser les risques pour la pauvrette, bien affectée de ne plus être dans la zone de confort habituelle de son bushido. Sans avoir le luxe de s’inquiéter de son état ou de sa compréhension des choses, Kuma s’éloigna de son alliée du moment, en espérant qu’elle ait suffisamment de jugeote pour le rester et voir un nouveau jour se lever.

Grâce à son petit tour de passe-passe, le marchand parvint ensuite à satisfaire la bête, au moins momentanément et à éviter une confrontation directe. Il fallait encore parlementer avec elle, pour dénouer cette situation, avant qu’elle ne se décide à les considérer comme un nouveau quatre-heure. Après avoir donné de son sang à la chauve-souris, dont le spectacle dentaire en disait long sur le potentiel de ses morsures. Si jamais les choses devaient en arriver là, serait-il capable de s’occuper d’une telle monstruosité, seul ? Combien devrait-il en occir, pour mener sa mission à bien, s’il lui était impossible de mener à bien une approche diplomatique ?

Pour le moment, il préférait ne pas y penser et se concentrer sur l’instant présent. La samuraï s’était relevée, sans rien dire ou tenter, ce qui était déjà une bonne nouvelle, en soi. Dans la mesure du possible, il fallait qu’il module ses propos pour qu’ils puissent être interprétés de deux façons différentes, à la fois par le suceur de sang et l’intrépide soldate. En voyant Bakumonori ouvrir davantage ses ailes, pour prendre plus d’ampleur, Kuma ne put s’empêcher d’esquisser un léger sourire confiant. Dans la nature, c’était un mécanisme de défense courant, pour se montrer plus menaçant qu’on ne l’était réellement, autant devant des prédateurs que devant des proies, encore hésitantes à se défendre. Cela ne voulait pas dire que l’invité ailé ne représentait aucune menace, mais peut-être qu’elle n’était plus si sûre de ses chances, après le tour de force du shinobi ? C’était dur à croire, surtout qu’elle semblait décider à conserver son arrogance, mais cette possibilité lui restait dans un coin de la tête, prête à servir, au besoin.

L’Akayuki écouta attentivement ce qu’avait à lui dire la bestiole, en haussant un sourcil, lorsqu’elle le mentionna en tant que “traître aux six chemins”. Il ignorait ce qu’elle voulait bien pouvoir dire par là, à moins qu’elle ne cherche à se moquer du manque évident de maîtrise de Ninjutsu “habituel” de la part du Sunajin. Par contre, cela pouvait vouloir dire qu’elle et ses comparses connaissaient l’existence du chakra, voire était à même de l’utiliser, ce qui n’arrangeait pas les affaires du trentenaire. De plus, la bête lui confirma qu’elle n’était pas à même de négocier avec lui, même si ce qu’il avait proposé ne semblait pas la laisser indifférente. Cela voulait donc dire qu’il y avait une hiérarchie, même chez elles, mais surtout que son interlocuteur n’était présentement pas celui qui l’intéressait. Enfin, ils avançaient ! Restait encore à savoir à qui répondait le monstre. D’autres créatures abjectes ? Des chauve-souris ou quelques autres animaux gigantesques et doués d’intelligence ? Ou alors risquait-il de se retrouver confronté directement aux seigneurs qu’il était venu détrôner ?

Il tiqua sur la tournure de phrase de Bakumonori, qui continuait de le toiser sans vergogne, comme s’il n’était rien de plus qu’un petit ourson inoffensif. Malgré tout, il laissa la chose terminer sa proposition, avant d’y réfléchir. Avant qu’il n’ait le temps de rétorquer quoi que ce soit, elle se tourna de nouveau en direction de Yoshimi, avec des traits déformés par la malice et l’appétit, qui n’auguraient rien de bon. Cette fois-ci, Kuma déposa sa main droite sur l’épaule de l’horreur, comme il aurait pu le faire à une vieille connaissance, sans menace ni la moindre animosité.

« Je te l’ai déjà dis et je n’aime pas vraiment me répéter, mon bon ami. » Enonça-t-il, avec un demi-sourire qui ne tarda pas à s’estomper.

En même temps qu’il fronçait les sourcils et serrait légèrement l’emprise de sa main sur la chair de l’animal. Il ne cherchait ni à lui faire mal, ni à le bousculer. Il s’agissait juste de lui faire une petite démonstration de sa force, autant de son physique que de ses convictions. S’il voulait éviter de se faire charcuter, il fallait qu’il trouve un moyen pour qu’elle arrête de mener la danse à ses frais, sans se la mettre à dos. Après tout, s’il n’arrivait même pas à se faire entendre d’un sous-fifre, que pouvait-il espérer tirer de ses maîtres ?


« La vie de cette femme m’appartient et ma parole vaut bien mieux qu’une simple réponse. Vois sa survie comme une preuve de ma bonne foi. » Continua le shinobi, en relâchant son étreinte peu à peu.

Maintenant qu’il avait, espérait-il, avoir remis les choses au clair, il y en avait encore d’autres, plus délicates, à régler. Redirigeant la négociation vers un terrain qui l’arrangeait davantage. Pour cela, il fallait déjà commencer par se servir de l’occasion qu’elle venait de lui donner, pour lui poser une question à laquelle elle ne pourrait normalement pas lui mentir. Il avait bien du mal à croire à ce qu’elle pouvait lui dire, mais elle semblait attacher une importance toute particulière à l’honneur, tout comme c’était le cas pour la samuraï. Dans tous les cas, il faudrait prendre sa réponse avec des pincettes, mais l’opportunité était trop belle pour être ignorée.

« Tu as parlé de pacte. Voilà ma question : Quelle est la nature exacte de ceux que vous avez actuellement en vigueur ? Ce que vous y gagnez, ce que vous offrez en retour, les petits caractères en fin de contrat. Dis-moi tout. » Demanda-t-il, les lèvres étirées en demi-lune assurée.

Tout au long de ses prises de parole, il fixait bien Bakumonori dans les yeux, sans sourciller. Il ne pouvait s’autoriser à montrer la moindre once de peur ou d’hésitation car, plus qu’un échange de biens, de services ou de vivres, c’était avant tout un test de leurs caractères respectifs, auquel les deux individus se prêtaient au milieu des souterrains.

« Je pense qu’il y a méprise. Je ne cherche pas à ce que tu me rejoignes, mais à ce que vous le fassiez toutes. » Précisa l’habitant du désert, en levant de nouveau l’index devant lui. « Si tu m’emmènes pour une audience auprès de ceux qui sont à même, de négocier des pactes, nul doute que tu seras allègrement récompensé. Par eux et moi. Dans le cas contraire, ça ne fera que retarder et compliquer les négociations, pour vous… » Supputa-t-il, en portant l’index sur le bout de sa lèvre inférieure. « Je me demande ce qu’il se passerait, si les tiens viennent à apprendre que tu as failli leur coûter le contrat de toute une vie..? »

Au vu du tempérament belliqueux et intransigeant de sa copine volante, il y avait fort à parier que ses chefs, quels qu’ils soient, devaient être faits du même bois. Bakumonori n’avait peut-être pas peur de Kuma, mais il était peut-être possible d’utiliser sa propre arme contre elle, en invoquant des noms susceptibles d’être encore plus menaçant et concret pour son interlocutrice, qu’il ne pourrait l’être lui-même. Un nouveau coup de poker, qui allait peut-être le rapprocher davantage de son objectif. Il n’avait pas menti une seule seconde, mais savait comment reformuler la vérité à son escient, afin d’en faire un allié de poids.


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Le souffle court et souffrant horriblement, la samouraï jeta un regard rageur au sunajin, mais ne contredit pas ouvertement ses propos, vu les délicates négociations avec la monstruosités aux ailes de cuir. Où elle tenait le rôle d'éventuel cadeau.
Serrant ses dagues à s'en blanchir les phalanges, Yoshimi essayait de garder son calme. Elle savait déjà qu'elle n'avait aucune chance face au ninja ou la créature, surtout dans son état... Mais si le shinobi décidait de la jeter en pâture au monstre pour satisfaire sa curiosité et sa soif de puissance, elle se défendrait et essaierait, sans doute vainement, d'en entraîner au moins un dans la tombe !

Heureusement pour la samouraï déchue, ce n'était (pour l'instant), pas le plan de Shirokuma.
La puissant jônin tenta d'intimider son étrange interlocuteur avec sa force surhumaine. Peut-être percevant le danger, la chose fit un petit bond de coté et feula pour éviter le ninja.
"Cesses tes petits jeux et ta familiarité déplacée, humain ! Aucune amitié, aucun contrat ne nous lie. Tu es toléré par mon amusement." gronda la créature de façon menaçante, mais peut-être pour se donner contenance devant son réflexe de recul. "Ta maîtrise du second fluide vital te permet peut-être de te rengorger et d'effrayer le reste de votre pathétique troupeau, mais nous ne vous craignions point. Garde donc ta concubine égoïstement : d'autres offrandes nous serons offertes par le Maître."

Pour ce qu'il en percevait, l'humeur de l'arrogante créature s'était dégradé. Ses crocs aussi effilés que des aiguilles scintillait dans la lumière des torches, luisant de bave immonde mêlée au sang de son dernier repas.
La monstrueuse chauve-souris n'avait pas apprécié le refus, ni la tentative (qu'il jugerait un poil réussit) d'intimidation du ninja.
Néanmoins, sans doute rendue méfiance par la démonstration de force de Shirokuma, le monstre n'attaqua pas et tint même sa promesse de répondre à une interrogation du sunajin.

"Très bien, homme de l'ombre, je vais satisfaire ta curiosité...Un pacte a été passé avec celui qui se fait appeler Kyukei Tsuki, faisant de lui notre Maître ou associé en ce monde. Ce pacte est à la fois physique et spirituel, signé par le sang de son nom véritable sur un rouleau millénaire nous appartenant et contant l'histoire de notre peuple et nos véritables noms, ainsi qu'une manière pour nous convoquer en utilisant le second fluide. Nous sommes désormais lié à lui d'une manière que vous ne pouvez comprendre. Cependant, ce lien n'est pas éternel, Ô ambitieux humain... Il peut être brisé par nous, par le vol ou par la mort. En échange du service de nos guerriers et de nos espions, le Maître s'est engagé à nous fournir amplement en fluide vital et à libérer ceux de mon espèce qui ont été scellé sous ses montagnes il y a des éons, comme moi-même."

Le visage de l'immonde chauve-souris se plissa en une parodie de sourire, dévoila bien trop de dents tranchantes comme des rasoir.
"Ce Pacte n'est pas un banal contrat entre humains corrompus et sans parole. Ce n'est pas juste une signature sur un bout de papier, même par le sang ou un accord à l'amiable. Ainsi, même si je convoquais le Gardien, aucune négociation ne serait possible pour toi, malgré tes promesses vantardes. Et comme tu ne m'as même pas offert un simple sacrifice, je ne me donnerais même pas cette peine..."
La monstruosité déploya ses ailes de cuirs avant de partir dans une sorte de parodie de rire particulièrement sinistre.

"Si tu veux usurper notre Maître actuel, fais-le par toi-même, par la conquête ou la traîtrise ! Nulle audience ne te seras accordé sans une preuve suffisante et nous n'en reconnaissons qu'une : la suprématie ! Ta perfidie de dévoyé des Six Chemins ne m'atteins pas et je n'ai nul besoin de récompense ou d'assentiment des mes frères. Les miens, même nos instances supérieures n'auraient que faire de ton soi-disant contrat ! Tu ne proposes pour l'instant que du vent... Part maintenant, je sens l'astre du jour poindre et j'aimerai me reposer dans mon nouveau domaine... Part avant que je change d'avis sur ma mansuétude ! Mais je suivrais tes progrès avec.... intérêts."

Visiblement, la créature ne souhaitait pas discuter plus avant avec le shinobi, ni le conduire à ses supérieurs. Les menaces insidieuse de Shirokuma ne l'avait guère ébranlé, même si le ninja sentait désormais une certaine méfiante teinté de curiosité.
Le monstre était violent, reconnaissait visiblement la loi du plus fort d'une certaine façon.
Apparemment, il serait possible de s'emparer de ce fameux pacte, au moins de sa partie "physique", que ce soit par l'assassinat du signataire ou le vol.
Ensuite, les véritables négociations avec ces créatures pourraient commencer.

Le jônin avait également apprit plusieurs choses intéressantes : il semblerait qu'au moins une partie de ces créatures auraient été scellées sous ces montagnes. Voilà donc ce que cherchait le seigneur Kyukei ici, au point de tuer à la tâche son peuple : non pas de l'argent, mais d'autres monstres pour grossir son armée.
On reconnaissait chez lui un pragmatismes digne d'un shinobi : il utilisait les mineurs non seulement pour creuser et déterrer artefacts et sarcophages, mais aussi pour fournir du sang dont ses alliés étaient apparemment friands. Voire de les offrir en sacrifice, une fois trop épuisé pour travailler.
Au vue de la tragédie qui s'était déroulé ici, dans sang devait être nécessaire pour libérer ses monstruosités.

Shirokuma ne tirerait sans doute pas grand chose de plus du monstre qui avait occis son équipe et les amis de Yoshimi. Devait-il le trahir et l'attaquer, afin d'éliminer un témoin ou gêneur potentiel ? La chauve-souris géante ne semblait pas non plus déborder de loyauté envers son soit-disant Maître... Mais allez-savoir si elle ne ferait pas un rapport ? Sans compter que la laisser libre dans ses galeries risquait de coûter la vie à des mineurs ou des samouraïs...
D'ailleurs, que faire de Yoshimi ? Déjà blessée, le coup donné par le shinobi n'avait pas arrangé son état... D'alliée de circonstance, elle pourrait devenir un poids mort. Pire encore, il était fort visible qu'elle n'avait pas apprécié son traitement par le ninja. Une trahison vengeresse restait donc possible, surtout si elle récupérait ses forces ou contactait des alliés...

Récapitulatif:
     

   
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Era of The Bat
Feat Un monde obscur

 

Totalement concentré sur la tâche qu’il était actuellement en train d’effectuer, pour ne pas se faire prendre au dépourvu, le marchand se retrouva malheureusement obligé de reconnaître que le constat final était plutôt mitigé. Si sa démonstration de force avait été relativement efficace, cela ne semblait pas lui avoir apporté les bonnes grâces de la monstruosité et ce, malgré tout l’enrobage qu’il avait bien pu essayer d’apposer. La bête n’avait pas non plus apprécié le refus, concernant le destin de Yoshimi. Au moins, la bête ne semblait pas décidée à s’attaquer à lui, ni même de son agaçante guide et après leur petit échange, semblait même quelque peu craintive. Il ne comptait pas pousser sa chance plus que nécessaire, mais notait religieusement ces informations dans un coin de son esprit, en estimant qu’elles pourraient aider ses négociations futures.

Kuma acquiesca pour tenter de sauver les meubles tant que possible, en levant les mains nonchalamment. Il avait du mal à déterminer ce qui liait vraiment la chauve-souris à son fameux maître. Il lui faudrait jouer encore plus finement, à l’avenir, mais il avait au moins pu en comprendre un peu plus sur ce à quoi il avait affaire.

« Je ne cherchais pas à t’effrayer, mais je ne suis pas comme les autres humains que tu as pu… fréquenter. » Annonça-t-il, à celui qui avait quand même dû préciser qu’il ne le “craignait point”, avant de désigner la samuraï d’un mouvement de tête. « Je ne m’abaisserais jamais à donner une offrande aussi pathétique à des êtres aussi raffinés. Bientôt, ce ne sera plus un problème. »

L’Ours Blanc était affreusement partagé sur la façon d’aborder les choses mais continuait de donner le change. Le shinobi restait concentré sur sa mission et sur sa loyauté envers son village, pour qui il avait peut-être trouvé l’ultime armée de dissuasion massive, sortie tout droit de mythes oubliés. Le marchand voyait tout ce qu’une telle découverte, mise entre de bonnes mains, pourraient apporter aux siens, si jamais il arrivait à détrôner le souverain en place et lui voler son contrôle sur les créatures ailées. Le combattant se demandait s’il pouvait se mesurer ou non à la bestiole en face de lui, tout en sachant pertinemment qu’il aurait sans doute très bientôt l’occasion de le vérifier.

Au milieu de ces envies et émotions éparses se trouvait une partie enfouie, sombre, qui lui faisait se demander s’il avait vraiment pris la bonne décision. Lui aussi était peut-être encore en état de choc et n’avait pas pris le temps de traiter la mort tragique de la Rinka. La bête avait certes porté le coup fatal, mais c’était avant la bretteuse, qui l’avait libérée et offert la genin en pâture au monstre. Le Bakumonori avait encore des choses à lui apporter mais le rôle de Yoshimi s’était déjà arrêté depuis un moment, maintenant. Avait-il bien fait, de risquer de se mettre cette créature et les siennes à dos, pour la vie de cette stupide fanatique, qui peinait à comprendre la situation dans laquelle elle se trouvait ?

L’oreille avare du jonin le ramena à ses esprits, pour écouter l’exhaustive réponse de la bestiole, qui ne cessait de le surprendre. Elle semblait absolument sérieuse dans ses propos, en racontant la nature du pacte et du lien qu’elle entretenait avec le Kyukei. Fascinant. Jamais il n’aurait imaginé tombé sur quelque chose d’aussi impressionnant et il regretta amèrement la présence de la jeune femme, qui n’avait finalement fait que lui mettre des bâtons dans les roues. Toutefois, le condensé de connaissances qu’il venait de recevoir compensait grandement les soucis qu’elle avait pu lui apporter, au cours de la discussion.

Dans tous les cas, la mort de la samuraï n’aurait apporté qu’une audience prématurée et inutile, car Kuma venait d’obtenir tout ce dont il avait besoin, pour arriver à ses fins. L’objectif restait finalement le même qu’à son arrivée mais les bénéfices, eux, venaient de se multiplier considérablement. Une fois les explications terminées, il prit quelque secondes pour réfléchir, avant de s’incliner respectueusement.

« Repose-toi bien, Bakumonori, je te remercie d’avoir tenu ta parole. J’en sais suffisamment pour aller concrétiser mes belles paroles, grâce à toi. Nous nous reverrons bien assez tôt. » Résuma le martialiste, avant de faire volte-face.

Il continua d’avancer, pour retourner d’où il était venu et s’arrêta une fois arrivé au niveau de Yoshimi, à qui il n’accorda pas le moindre regard, les poings serrés. Il n’avait peut-être pas fait le bon choix et pourtant, il ne regrettait pas sa décision. A condition qu’elle ne fasse pas preuve d’un soudain excès de bravoure mal placé, ils pourraient s’en sortir tous les deux vivants de cette sordide rencontre. Peut-être qu’il s’était donné cette peine pour effacer une partie de sa culpabilité, face au sort de la pauvre Kusaribe. Sauver ce qui pouvait l’être, pour pouvoir continuer d’aller de l’avant sans s’effondrer. Libre de passer d’une atrocité à l’autre, sans ciller. Les aléas du métier, tout simplement. Il n’était pas si différent de Yoshimi, dans le fond.

« Suis-moi, j’ai un usurpateur à abattre. » Se contenta-t-il de lâcher, avant de reprendre sa route vers la sortie.

Le soleil allait se lever et il ferait mieux de se camoufler en attendant un moment plus propice, pour la suite de ses projets. Peut-être que Gojo pourrait même l’aider, même s’il en doutait fortement. La samuraï, elle, ne risquait pas de rester une alliée bien longtemps, après ce qui s’était passé. Elle songeait à quitter les lieux et regrettait sans doute amèrement sa décision, désormais. Une fois à l’abri, Shirokuma comptait tout de même lui proposer des soins, avant de s’octroyer une bonne “nuit” de sommeil, quelque peu tardive, pour se remettre de ses émotions et songer à la suite du projet.

Abattre les Kyukei devrait lui permettre de mettre la main sur le contrat et la clef de la crypte, de quoi s’approprier la puissance que Tsuki avait utilisé, pour se hisser au pouvoir. D’une pierre… Trois coups ? Impossible de passer à côté d’une telle opportunité. A condition qu’il arrive à se contenir.

”Résumé du tour”:



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L'entrevue entre le jônin de Suna et l'horrible chauve-souris géante touchait à sa fin.
Même si le monstre continuait à le regarder avec dédain (voir avec appétit), il avait tenue sa parole et dévoiler de précieuses informations au sunajin. Et il ne s'était pas (pour l'instant) jeter toutes griffes dehors sur lui.
Sentant que questionner plus avant l’irascible et dangereuse créature ne lui apporterait pas grande chose, Shirokuma jugea qu'il était temps de prendre congé poliment.

La monstruosité ailé ne daigna même pas répondre à ses salutations, préférant s'envoler dans les ténèbres pour gagner le plafond d'un battements d'ailes de cuir.
Comme l'animal auquel il ressemblait, il allait s'y reposer tête en bas... Ou attendre que de nouveau malheureux viennent le déranger pour fondre sur eux et se gorger de leur sang.
Mais pour l'instant, ce n'était plus le problème du shinobi des sables.

Il se hâta hors des cavernes labyrinthiques de la mines, réfléchissant à la suite et Yoshimi sur ses talons.
La samouraï se traînait, douloureusement blessé et pas que dans son corps. Ses yeux luisaient d'une colère difficilement contenue et d'inquiétude. Il était visible que les actes et les propos du jonin la faisaient douter de ses choix... Elle ne suivait plus Shirokuma qu'à cause de la menace immédiate qu'il représentait.
La guerrière déchue s'avéra cependant relativement utile malgré sa condition : ses connaissances de la mines et des environs leurs permirent d'éviter de croiser les mineurs ou la soldatesque, la journée de travail commençant visiblement dès l'aube.

L'extérieur, son air frais et sa lumière furent une véritable libération. L'Akayuki put aussi constater le teint grisâtre de son alliée de circonstance et les mimiques de douleurs et de colère retenue de la samouraï. Yoshimi n'allait pas bien du tout. Elle le guida néanmoins de son mieux pour éviter les miliciens. Mais la jeune guerrière en avant gros sur le cœur et elle ne tarda pas à exploser.
"Est-ce tout, shinobi ?" siffla-t-elle à voix basse une fois qu'ils furent en vie. "Vous avez prit votre pied à m'humilier et à discuter avec ce Yokai sanguinaire ? Une fois vos précieux renseignements obtenus, pourquoi ne pas avoir occis ce monstre ? Même sans mon aide, vous auriez au moins pu essayer ! Combien de gens vont payer pour cette insouciance ?"
Elle plongea un regard dur mais presque bordé de larme dans les yeux de Shirokuma.
"Par lâcheté et patriotisme, j'ai scellé mon destin avec le votre... Aussi j'aurais une question : que cherchez-vous exactement ? A abattre l'usurpateur pour remplir votre contrat ? Ou à prendre sa place et vous accaparer son pouvoir sur ces monstres ?"

Une quinte de toux coupa court à ses protestations et elle se mit à haleter, du sang perlant de ses lèvres.
"Je vais disparaître un moment et vous laissez à vos manigances... Je dois récupérer mes maigres économies, trouver un rebouteux pas trop regardant pour me soigner et fuir d'ici avant qu'on ne remarque la mort de mes camarades et ma... trahison."
Elle cracha un glaviot sanglant, son visage oscillant entre la honte et la colère contre le ninja et elle-même.
En tout cas, au grand dam du sunajin, elle avait bien choisit son moment et son endroit pour ses récriminations : maintenant qu'ils étaient de retour au village, l'occire sans faire d'esclandre serait délicat.
Si on le voyait abattre une samouraï en public, il aurait vite toute la garde sur le dos...

"Même si je ne vous apprécie guère, j'espère que vous avez un plan et que vous pourrez bel et bien abattre l'usurpateur. Et je vous y aiderez peut-être encore... A Kuraiha, je connais un petit restaurant d'ûdon tenue par un vieil ami de ma famille, le Komugi... J'irais me terrer là-bas un temps."
Sur ces paroles, Yoshimi commença à s'éloigner en claudiquant. Pour Kuroshima, nul doute que sa proposition d'aide future était à prendre avec des pincettes. La samouraï voudrait sans doute s'assurer que le sunajin n'ai pas des envie de virer despote en remplaçant Kyukei Tsuki comme usurpateur. Et vu le traitement que lui avait déjà infligé le ninja des sables, elle prendrait sûrement quelques précaution... Cependant, son aide pourrait s'avérer utile, vu qu'elle connaissait le  terrain et avait sans doute quelques contacts dans l'armée locale.
Il pouvait aussi trouver un moyen de l'occire discrètement, mais cela risquait de lui faire perdre du temps...

En tout cas, les ruelles du petit bourg minier n'avaient rien de bien joyeux. Le jonin ne vit que des regards vides, des peaux pâles et des figures caves, l'air exténuée. Les mineurs marchaient comme des zombies vers un travail harassant et dangereux. Comme l'avait annoncée Yoshimi, il semblait douteux que ces quasi-esclaves à la volonté brisée et au corps anémié se soulèvent facilement contre leur bourreau.
Les quelques patrouilles de samouraï semblait plus allant, bien que désormais le shinobi du désert arrivait à déceler une certaine nervosité dans leur regard ou leur démarche chez certains. Visiblement quelques-uns n'étaient guère satisfait de leur présente mission, même si leur obéissance aveugle aux ordres les retenaient d'exprimer leur désaccord...

Shirokuma regagna hâtivement la chambre qui lui servait de repère. Goshô, de connivence avec le propriétaire de l'immeuble tenta bien évidemment de l'arnaquer en voulant lui faire payer une nuit de plus mais un regard noir du ninja de Suna et une remarque sur les "horaires d'ouvertures" de l'établissement suffirent à leur clouer le bec.
Si l'Akayuki put dormir un peu, ce ne fut pas dans le plus grand de confort.
L'endroit n'était guère insonorisé et l'activité du village plutôt bruyante. Même si les mineurs ressemblaient à des zombies et si la priorité ne semblait plus à l'extraction du minerais d'argent, cela restait une cité minière et des convois partaient souvent d'ici, chargés de métaux précieux (ou d’aller savoir quoi d'autres trouvé au fin fond de cette mine maudite) et lourdement escortés.

Après quelques heures de repos le jônin capta une recrudescence des cris. En se levant et regardant dans la rue, il vit bien plus de patrouilles de gardes.
Goshô, qui ne s'était pas fait prié pour vadrouiller en ville pendant que le ninja se reposer, lui indiqua qu’apparemment on avait trouvé des samouraï assassinés dans la mine d'argent.
"J'imagine que cela n'a rien avoir avec vous ?" ricana le moine défroqué qui avait déjà un cruchon de sake aux lèvres. "Que faisons-nous à présent ? J'ai beau avoir des amis ici, je ne sais pas à partir de combien de piéces ou de menaces ils parleraient de notre présence ici... On pourrait aller voir mon ami Bankichi, mais avec cette histoire de massacre il risque d'être un peu sur les dents. Et sa loyauté va à l'argent ou à sa propre vie. Comme nous tous, eh eh. Si vous avez fini d'vous amuser ici, on pourrait aussi décarrer fissa via la porte de derrière. Honnêtement j'aime pas c'te ville et autant les lits que les catins sont pleins de puces. Z'avez vu la gueule d'enfariné des mineurs ? J'parie qu'y'a une sorte d'maladie ou d'épidémie... Pas sains d'bosser comme des fous là-dessous."




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Feat Un monde obscur

 

Sur le chemin pour ressortir de la grotte, la chute de l’adrénaline et la réalisation des événements commençaient à rattraper Kuma. Les poings serrés, il suivait Yoshimi sans un bruit, jusqu’à s’en lacérer les paumes, du bout des ongles. Parlementer avec la responsable de la mort de Rinka était loin de l’enchanter, mais cela représentait également les aléas du métier. Parfois, il fallait se faire violence, pour le bien de sa mission, le bien de son village. Quelque chose qu’il aurait crû une samuraï à même de comprendre, mais dès qu’ils arrivèrent à la sortie de la caverne, il comprit qu’il s’était trompé sur ce point. Devant l’explosion soudaine de sa camarade du jour, une part sombre, au fond de son être, se vit l’attraper à la gorge, l’espace d’un instant et serrer, serrer, serrer… Jusqu’à ce qu’elle arrête de l’importuner, avec ses avis arriérés et archaïques. Une partie faite de ténèbres et ravivée par les traumatismes enchainés qu’il avait subi depuis le début de ce maudit contrat, mais également tout au long de sa vie. D’un revers mental de la main, l’ourson chassa la sauvagerie du grizzly, avant de poser sur la jeune femme des yeux sévères, froids et affligés d’un père, qui saisissait avec effroi la stupidité de sa progéniture, attrapée la main dans le sac au beau milieu d’une monumentale bêtise. Le shinobi poussa un soupir las, en soutenant le regard  de la pauvrette, qui semblait incapable de faire fonctionner sa matière grise.


« Au cas où ça t’aurait échappé, c’est grâce à moi, si tu respires encore. Si tu étais restée tranquille et m’avais laissé gérer, je n’aurais pas eu à “t’humilier”. » Nota-t-il, en plongeant ses mains fatiguées au fond des poches de son manteau. « Pour m’occuper du seigneur et de sa femme, j’aurais besoin d’être en pleine forme. Ce monstre, qu’il le veuille ou non, va continuer de m’être utile. Le tuer m’aurait pris du temps, que nous n’avions pas. » Précisa le ninja, en désignant le soleil qui commençait à se lever, d’un mouvement de tête. « Sa présence dans la grotte me servira de diversion, tout comme les morts qui y sont accumulés et, oui, ceux qui tomberont aux mains de Bakumonori. »


Il marqua une petite pause, en regardant brièvement le peuple matinal, qui commençait à émerger. Ils faisaient peine à voir, tous autant qu’ils étaient, mais étaient bien condamnés à poursuivre ce train de vie infernal jusqu’à la mort. A condition que rien ne change.


« Regarde autour de toi, Yoshimi. Cette créature va sans doute faire des victimes. Combien ? Deux ? Trois ? Dix ? Vingt ? » Enuméra-t-il, en la foudroyant de ses pupilles ambrées. « Et combien ont péri, combien vont périr, sous le joug de l’usurpateur que tu servais sans te poser de question, jusqu’à aujourd’hui ? »


Il laissa une petite pause s’installer entre eux, le temps que l’information fasse son chemin dans le cerveau de la demoiselle, avant de reprendre, pour répondre à la question qu’elle lui avait posé, concernant son objectif.


« Aussi mauvais soit-il, ce n’est pas le seigneur, le réel danger, mais son armée de monstruosités. Il se passerait quoi, à ton avis, si je me contentais de prendre sa tête, en laissant libre court à ses bestioles ? » Secouant le visage de gauche à droite, il souffla de nouveau. « Diriger cet endroit n’a aucune valeur à mes yeux. Alors oui, je vais tuer les Kyukei. Oui, je vais faire plier le genou à ces créatures et les soumettre, pour qu’elles arrêtent de répandre le mal, sous les ordres d’un fou. Sinon, tous les sacrifices qu’on a fait seront vains. »


Son esprit pragmatique l’obligeait à voir les choses sous cet angle. La mort de Rinka et le traumatisme de Seiren lui pesaient sur le cœur, mais il était obligé de reconnaître les bienfaits que pouvaient apporter les chauve-souris maudites, entre de bonnes mains. C’était un moyen de dissuasion incroyable, auquel les autres puissances du Sekai ne pourraient qu’être réceptives, à condition de pouvoir s’en servir suffisamment habilement. En voyant le regard larmoyant de Yoshimi et le sang qui lui coulait des lèvres, Kuma ne pouvait s’empêcher d’éprouver de pénibles regrets, qu’il préférait tout de même ne pas formuler à voix haute. Il lui aurait bien proposé des soins personnellement, mais estimait qu’il valait peut-être mieux la laisser partir comme elle le souhaitait et de se permettre, ainsi, d’économiser ses forces.

En écoutant ses projets, il hocha distraitement la tête, qu’il baissa en fermant les yeux, avec un léger sourire en coin, qui lui illuminait le visage. Elle avait beau dire ce qu’elle voulait, elle faisait quand même de grands détours, pour essayer de s’assurer de sa bonne foi et pour lui donner des moyens de continuer de l’importuner. Pouvait-il réellement lui faire confiance ? Dans tous les cas, le sang avait suffisamment coulé aujourd’hui et il avait envie de croire que la bonté et le sens du devoir pousseraient la jeune femme à faire le bon choix.


« Entendu, Yoshimi. Fais attention à toi et peut-être que nos chemins se croiseront de nouveau. » Lui dit-il, avant qu’elle ne commence à s’éloigner. « Malgré nos différends, je suis vraiment désolé d’avoir dû m’attaquer à toi, comme je l’ai fait, que tu me crois ou non. »


Le jonin rentra à l’auberge, avec un air morose et agacé, qui rabroua rapidement le tenancier de l’endroit, qui tenta de l’arnaquer de quelques piécettes supplémentaires. Il s’occupa de rapidement le remettre à sa place, avant d’aller s’échouer sur sa couche, pour plonger dans un sommeil réparateur, mais mouvementé. Il se réveilla quelques temps après, suffisamment requinqué pour pouvoir supporter une discussion avec le bonze, qui lui expliqua la raison du tohubohu qui avait envahi les rues. Dénombrant les options qui restaient à sa portée, Shirokuma écouta Goshô lui exposer ses idées, avant de se plonger dans une courte mais intense réflexion.


« C’est parfait. » Finit-il par conclure, avant de bondir hors de son lit. « Pendant que tout le monde est concentré par ici, tu vas pouvoir m’emmener au domaine des Kyukei. Si jamais on tombe sur des gardes, je saurais me faire discret et je ne doute pas que tu sauras les baratiner. Pour plus de sécurité, on va quand même emprunter les chemins les plus discrets que tu connais. J’imagine que tu n’as vu ni le bon seigneur, ni sa femme, lors de ta petite balade ? » Demanda-t-il tout de même, avant de se préparer pour la suite des événements.


Kuma n’avait plus une seconde à perdre. Il lui fallait profiter de cette distraction pour couvrir le plus de chemin possible et se rapprocher de sa cible. Le martialiste ne pouvait compter que sur le moine lubrique pour le guider maintenant que Yoshimi avait décidé de faire cavalière seule.


« Quand je serais assez proche, on se séparera et tu pourras te rendre directement à Kuraiha. Tu y trouveras un Komugi, qui tient un restaurant de ûdon. Tu devrais y être en sécurité, le temps que je revienne. » Suggéra l’Ours Blanc, avant de se diriger vers la porte arrière de la boutique, une fois la somme qu’il devait au tenancier déposée sur leur table de chevet.


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Les mystérieux parvenus

Shirokuma s'était expliqué avec Yoshimi et les alliés impromptus s'étaient pour l'instant séparé. Il était clair que la samouraï avait encore des doutes sur sa trahison, sa lâcheté et son association avec l'ennemi de toujours : un ninja. Mais le sunajin lui avait donné à réfléchir, malgré ses méthodes qu'elle désapprouvait totalement...
Elle offrit donc son aide pour la suite des opérations afin de renverser l'usurpateur. Offre sincère ou piège ? L'avenir le dirait...
Il retrouva donc son adipeux guide pour se reposer un peu et planifier la suite.
Le jonîn décida qu'il en avait fini avec cette sombre ville minière. Il lui fallait rejoindre discrètement la capitale pour s'intéresser directement aux nouveaux maîtres des lieux.

Gôsho lui confirma n'avoir jamais rencontré les Kyukei, ni ici ni à la capitale. Le moine défroqué (et sûrement plongé dans tout un tas de trafics pas forcement légaux) évitait généralement les samouraï et les nobles. Et il n'avait pas vraiment la tête d'un bonze de confiance qui servirait de confident à quelque haut-gradé...
Par contre, il fallait reconnaître qu'il s'y connaissait pour s'esquiver en toute discrétion.
Le village minier bruissait de rumeur inquiète et de soldatesque affolé suite à la découvert de corps dans la mine d'argent. Nul doute que le nouvel ami ailé de l'Akayuki allait mettre un peu de piment dans la vie désolé des mineurs et des gardes...

L'entrée (à présent sortie) discrète de Gôsho leur permirent de sortir aisément de la ville sans être questionné par la milice. Shirokuma se demanda un instant s'il en serait de même pour Yoshimi et comment serait traité son apparente désertion. Il y avait toujours le risque qu'elle le trahisse et annonce aux autorités qu'elle avait été retenue captive jusqu'à présent par un ninja qui aurait massacré ses collègues dans la mine.
Ce qui n'était pas entièrement faux.
De manière ironique, il fallait espérer que le monstre ailé des Kyukei l'innocente de se forfait en s'offrant d'autre encas dans la mine...

Suite aux instructions du sunajin, Gôsho l’entraîna le long de sentes obscures, de petit chemin de montagne et de pistes de trappeurs discrètes coupant à travers bois pour éviter toute mauvaise rencontre.
L'adipeux moine n'était guère rapide, mais il s'avéra plutôt endurant (même s'il passait son temps à se plaindre) et surtout connaisseur de la région.
Nul ne remarqua la progression des shinobi au coeur de forêts sombres et humides ou de chemin boueux. Une bruine fine semblait doucher constamment la région.
Ils finirent par gagner la capitale Kuraiha, sise sur une colline surplombant une rivière tumultueuse. Au sommet d'icelle se trouvait un magnifique mais un peu lugubre château de bois sombre.

"La Forteresse du Corbeau, domaine des Etsurô et maintenant des Kyukei." l'informa diligemment l'ex-moine en débouchant derechef son éternel cruchon de sake. "Il comprend deux enceintes. La première sert de base militaire, de résidence pour les serviteurs ou les nobles et samouraï servant les Etsurô. Et d'ultime refuge pour la populace en cas d'invasion. La seconde est le fief particulier de la famille régnante, avec leurs sycophantes et leurs meilleurs soldats ou familles les plus fidèle. De c'que j'sais, elle a été fermé lors de la mystérieuse épidémie qui emporta la famille régnante. J'ignore si un civil peu s'y inviter comme ça désormais... Mais j'pense pas que ça représente un problème pour un ninja d'votre trempe, non ?"
Kuroshima lui ordonna alors d'aller repérer le restaurant mentionner par Yoshimi, ce qu'il partit faire sans se faire prier.

"Comme vous voulez, ça m'arrange d'pas aller défier le seigneur Kyurei en duel ! Et avec ce sale temps, je n'ai rien contre un bol d'ûdon bien chaud !" ricana joyeusement le moine en se frappant la panse sans la moindre grâce. "J'vais pas vous apprendre votre métier, mais restez discret : vu nos détours en forêt, ils ont p't'être déjà entendu parlé des incident à la mine. Et vous savez c'que c'est : contre assez d'ryô ou de lame sous la gorge, n'importe qui fini par vous balancer... Bon, si vous voulez y'aller seul, j'vais vous donner deux noms : Fudotoku Nensei est un milicien de ma connaissance qui a pas mal de dettes de jeu, il pourra peut-être vous faire franchir la première enceinte contre monnaie sonnante et trébuchante... Ou alors essayer de trouver Yuwaku. C'est une domestique d'une famille de samouraï vivant dans cette enceinte... Et elle est...hummm... amatrices de beaux jeunes hommes. Vous pourriez p't'être la convaincre de vous aider..."
Ces ultimes conseils terminé, Gôsho s'éclipsa, n'ayant visiblement aucune inquiétude concernant sa propres sécurité ou comment entrer en ville discrètement.

La capitale de la région était par ailleurs particulièrement déprimante.
La majorité des bâtiments, comme le château, étaient construit à l'aide d'un bois sombre et les même les tuiles des toits en ardoise locale semblaient d'un noir d'encre sous la fine pluie quasi-permanente. D'ailleurs, elles paraissaient fort glissantes : il faudrait que le ninja se méfie s'il tentait une approche via les hauteurs.
Et quand il ne pleuvait pas, les rues s'emplissait d'une brume froide qui noyait les détails des bâtiments et les visage hâve des rares passants.

Sans être aussi déserte et désespérée que le village minier, la ville ne respirait pas la joie de vivre et l'animation. Ses habitants avaient le regard fuyant et se hâtait dans les rues sans cesse humides. Même la soldatesque dans les rues semblait étonnamment... inattentive ou peu motivée.
Spécialiste en Iroujutsu, quelque-chose dérangeait Shirokuma chez ces gens. Leur regard, leur attitude... Quelque-chose n'allait pas. Il flottait dans l'air un je-ne-sais-quoi de malsain, de lugubre et déprimant. Et le sinistre paysage de la ville balayée par la pluie et le brouillard n'expliquait pas tout...

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Feat Un monde obscur

 

Aussi requinqué qu’il pouvait l’être, après sa nuit  de sommeil douteuse, le shinobi était assez pressé de quitter l’endroit miteux, que le bonze lui avait trouvé. Outre l’odeur inquiétante qui régnait dans les lieux, il était surtout devenu chargé en trop peu de temps de souvenirs sur lesquels Kuma ne pouvait pas encore s’attarder. Il avait encore tellement à faire et il ne savait pas encore vraiment combien de temps il allait encore devoir passer sur cette mission, mais son instinct lui faisait dire que plus tôt il arriverait à boucler son contrat, mieux il se porterait. C’est donc avec empressement, qu’il suivit Goshô, en direction de la domaine Kyukei. Même s’il espérait du plus profond de son être que le vieux pervers soit infécond, pour éviter qu’il ne se multiplie, il fallait reconnaître qu’en dépit de sa carrure et de sa personnalité déplaisantes, semblait vraiment être le guide parfait, pour ce que l’Ours avait à faire. Grâce à lui, le duo n’eut aucun mal à éviter d’attirer l’attention, ce qui semblait plus que nécessaire, vu les sécurités supplémentaires que la milice locale avait rapidement mis en place. Le ninja n’avait pas vraiment le temps, de se questionner sur le bien-être de la samuraï têtue, qu’il avait rencontré plus tôt, mais ne put s’empêcher d’avoir une pensée pour elle, en se retournant vers le village de mineurs, lorsqu’il s’en extirpa avec son bedonnant partenaire. Elle savait beaucoup de choses à son sujet, sous le coup de l’emportement, il lui en avait révélé plus qu’il ne l’aurait voulu, mais si d’aventure la garde lui mettait la main dessus…

Pendant quelques secondes, il regretta même son choix, de ne pas l’avoir donnée en pâture au Bakumonori, lorsqu’il en avait eu l’occasion. Il aurait ainsi pu régler nombre de ses problèmes, d’un seul coup. D’un geste de la main, il reprit alors la marche, en balayant ses pensées néfastes, sur des points qu’il était trop tard pour altérer, désormais. Malgré son côté très terre-à-terre et endoctriné, Yoshimi restait quelqu’un de droit et qui avait l’air de posséder quelques ressources, il espérait donc qu’elle ne se fasse pas capturer aussi facilement, pour leur bien à tous les deux. Si jamais cela devait arriver, il espérait que son sens de l’honneur et du devoir lui gardent la langue nouée, même s’il ne savait pas vraiment s’il devait s’estimer confiant ou non, à ce sujet. Elle n’avait pas semblé l’apprécier des masses, mais la bretteuse semblait vouer une haine féroce envers son usurpateur de seigneur, il y avait peut-être donc une chance.

Profitant de la marche, l’Ours Blanc exécuta quelques mudras, pour se remettre d’aplomb, à l'aide de son Automédication, pour se concentrer sur son environnement et surtout, éviter de faire la discussion avec le vieux libidineux, dont il préférait ignorer les plaintes. La météo semblait devenir de plus en plus lugubre, à mesure qu’ils s’approchaient de leur destination. Les nuages de vapeur d’eau glacée n’étaient pas vraiment au goût de l’habitant du désert, car en plus d’être relativement désagréable, il avait de sérieuses allures de mauvais présage. Kuma n’était pas superstitieux, mais il faisait toujours confiance à son instinct et celui-ci lui hurlait de partir dans la direction opposée, tant qu’il était encore temps. Il en était bien sûr hors de question, mais cette sensation resta logée dans un coin de son crâne, le faisant redoubler d’attention, même dans les coins les plus isolés. La pluie continue et froide, qui finit par les accueillir, était loin d’aider, à ce niveau.

Une fois arrivé, l’Akayuki contempla la forteresse, qui trônait en hauteur, après un petit hameau somme toute assez pittoresque. Même si l’architecture possédait une certaine esthétique, elle n’en restait pas moins inquiétante et renforça encore davantage ses inquiétudes. Pour cesser de se dissiper, il se concentra sur les informations que lui donnait Goshô, en essayant de se dresser une carte mentale de l’endroit. Une ville, deux enceintes, qui risquaient d’être plus difficiles à infiltrer que ce qu’il avait expérimenté jusqu’à présent, pour cette mission.

« Les Kyukei résident dans la deuxième enceinte, comme leurs prédécesseurs. Leurs quartiers n’ont pas été déplacés suite à l’épidémie ? » Demanda-t-il en complément, tout en ignorant la question rhétorique de son interlocuteur.

Contrairement à ce qu’il avait pensé, le grossier personnage avait réussi à se montrer utile, bien plus que Kuma n’aurait osé l’espérer. Même s’il aurait préféré éviter de mettre sa vie entre les mains du chauve, il fallait reconnaître qu’il semblait savoir ce qu’il faisait. Le vieil homme avait des connexions et des compétences certaines, qu’il était difficile de jauger objectivement, en raison de la carcasse sordide et désagréable dans laquelle celles-ci étaient empaquetées. Le shinobi demanda à son informateur de lui dresser des portraits descriptifs de Nensei et Yuwaku ainsi que les endroits où ils pourraient être, afin de les retrouver plus facilement, si jamais il avait l’occasion de mettre la main dessus.

« A quel point sont-ils fidèles aux Kyukei ? Il faut que je sache dans quelle mesure je peux compter sur leur soutien. » Questionna le jonin, perplexe.

Prudent, il se demandait tout de même à quel point il pouvait compter sur ces aides extérieures, vu le début de profil qu’on venait de lui dresser. Une fois leur échange terminé, il salua ensuite son compère du jour, qu’il n’était pas mécontent de quitter, avant de s’avancer un peu plus vers la ville, en se camouflant dans la végétation, le relief, les objets environnants et gardant ses distances. Examinant les alentours, il essaya de se visualiser un chemin jusqu’à l’intérieur du château, mais les matériaux utilisés pour les constructions semblait être fait, spécialement pour compliquer la tâche de potentiels grimpeurs. Ce n’était pas si rare, pour ceux qui pouvaient se le permettre, et il n’y avait guère besoin d’être charpentier pour savoir qu’essayer d’escalader ce bois sombre, laqué et humide, ne serait pas une mince affaire. En ce qui le concernait, il préférait éviter de risquer la mutilation, avant d’avoir épuisé toutes ses autres possibilités.

En s’attardant sur les gens qu’il avait à portée de vue, son sentiment de malaise se propulsa à de nouveaux sommets. Qu’il s’agisse de leur mine basse, leur façon de se presser ou de se tenir, quelque chose ne tournait définitivement pas rond. Instinctivement, il lia cet étrange comportement aux Kyukei et leur pacte néfaste, sans savoir exactement de quoi il en retournait. Bakumonori lui avait avoué que son “maître” était capable d’invoquer les siens, à l’aide du “second fluide”, qui symbolisait sans doute le chakra. Il y avait donc fort à parier que la proie de Kuma soit capable de recourir à d’autres types de jutsus ou d’autres arts à corrompre, de ses intentions néfastes. Une illusion de zone ? Un poison terrible ? Ou peut-être juste un peuple, qui souffrait collectivement d’anémie, en raison du régime alimentaire particulier des bêtes suceuses de sang ? Sans interroger ou ausculter quelqu’un, tout ça restait dur à déterminer, mais capturer quelqu’un pour se livrer à ce genre de pratique risquait, potentiellement, de lui compliquer la tâche. Il ne tenait pas à semer davantage de mort inutile, sur son passage, mais il ne pouvait pas décemment se permettre de laisser un nouveau témoin se balader en liberté ou risquer de se faire découvrir. Il ne connaissait pas leurs us et coutumes, ni leur train de vie et supprimer quelqu’un pouvait, là aussi, risquer de griller sa couverture.

Au moins, les gardes semblaient aussi démoralisés que le peuple, ce qui lui permettrait sans doute de passer plus facilement inaperçu, à condition de ne pas trop se faire remarquer, au moins dans la ville. Heureusement, ses habits n’étaient pas trop voyants et pourraient lui permettre de se fondre plus facilement dans la masse, il s’enfonça discrètement dans la ville, en favorisant les ruelles étroites et sombres, dans lesquelles il se faufilait comme une salamendre, avec le même air las et penaud que le reste de la populace, chez qui il essayait tout de même de repérer le maximum de symptômes.

Même s’il gardait l’oeil ouvert, il n’avait pour l’instant aucun plan digne de ce nom et décida de commencer par se fier à ce que lui avait révélé Goshô, même s’il y restait plutôt réticent. Entre la peste et le choléra, il décida d’essayer de mettre la main sur Fudotoku Nensei  en premier, faisant bien plus confiance à son portefeuille qu’à ses capacités de séduction. Il savait mieux que quiconque, que l’argent était un outil à double-tranchant. Malgré tout, s’il arrivait à bien jouer ses cartes, en faisant miroiter d’assez gros retours sur investissement, il y avait moyen de s’acheter une loyauté solide, pour le marchand émérite qu’il était. A l’écoute, Kuma suivait les conseils données par le bonze, en faisant attention à tout ce qu’il pouvait voir ou entendre, pour tenter de resserrer sa recherche.

Il ne restait plus qu’à trouver une petite piste, n’importe laquelle.



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Les mystérieux parvenus

Juste avant qu'ils ne se séparent, Shirokuma questionna un peu plus avant son guide bedonnant. Ce dernier grommelait, pressé de retrouvé la civilisation, un toit étanche, un feu rassurant et bien sûr, de l'alcool et des filles.
"J'sais qu'parfois en cas d'épidémie, on rase et on brûle les bâtiments des infectés, mais là ça n'a pas été l'cas. Mais comme j'suis pas rebouteux, j'sais pas si c'est normal ou pas. Et y'a peu d'seigneur qui accepterait d'incendier leur forteresse. Ils ont dû tout simplement lavé sa à grande eau et prier très fort..."
Ou alors cette histoire d'épidémie n'était qu'un pieux mensonge pour couvrir une élimination en règle suivit d'une usurpation. Néanmoins, cela sous-entendait quelques moyens pour rendre ça crédible. Il était donc fort à parier qu'il y ai un médecin, peut-être même un shinobi pratiquant l'Iroujutsu aux ordres des Kyukei. Ou un empoisonneur.

Le moine défroqué haussa les épaules à la mention de la fidélité de ses "amis". Il dédia un sourire torve au ninja révélant trop de dents moisies par une vie de débauche. Son haleine était à l'avenant, heureusement encore imbibée d'un peu de sake.
"On parle de type qui font affaire avec moi, pas de saints." ricana grassement le guide de l'Akayuki. "Ils vont là où va l'argent facile ou du moins sans trop d'ennui. Ou les jolis p'tits culs pour Yuwaku. Dame ! J'aurais bien voulu en profiter moi-même, mais étonnamment j'suis pas au goût de la donzelle !"
Bref : les "amis" du bonze déchu n'étaient que d'une fidélité très relative. C'était à la fois un bon point et un danger potentiel : ils n'auraient sans doute rien contre conspirer contre les Kyukei si ça leur rapportait quelque-chose... Mais il pouvait tout autant décidé que ce serait plus rentable d'aller leur offrir sur un plateau d'argent la tête d'un shinobi de Suna trop curieux de cette étrange succession et des créatures hantant une mine...
Le jônin allait donc devoir être prudent s'il décidait de faire appel à eux...

Néanmoins, c'était une porte d'entrée possible vers les nouveaux dirigeants de la région. L'Akayuki décida donc de s'intéresser à ce  Fudotoku Nensei.
Déambulant des les rues, le shinobi du désert ne pouvait se défaire de l'impression que quelque-chose clochait dans cette morne cité... Mais sans qu'il puisse exactement mettre le doigts sur l'origine de son malaise. Il ne s'agissait pas seulement du temps pluvieux et brumeux qui rendait encore plus triste les ruelles à demi-désertée.
Ni les visages hâves et tirés de la populace qui était loin de respirer la joie de vivre. Son instinct lui soufflait qu'il était en danger ici, alors que pourtant rien ne le menaçait...
Mais sommes toutes, il ne s'agissait peut-être que d'une impression dû à l'ambiance sinistre de la capitale. Le ninja vérifia toutefois qu'il n'était ni suivit, ni observé. Rien.

Quelques discrètes questions sans avoir l'air d'y toucher mirent bien vite Shirokuma sur la piste de son milicien corrompu. En bon ninja, le sunajin s'y connaissait pour glaner informations et rumeurs.
Bien qu'il s'agisse de on-dits, il parvint à en apprendre plus sur Fudotoku Nensei. Il venait d'une famille de samouraï qui avait fortement déclinée au courts des siècles passés. Sans grande envergure et sans grands exploits militaires. Au final les armes, armures et reliques familiales finirent par être mise au clou pour financer le train de vie de la famille... Et même cela n'a pas suffit.
De nos jours, les Fudotoku n'étaient même plus officiellement compté comme des samouraï, mais plus des sortes de guerriers de seconde zone au service des Etsurô, qu'ils servaient avec ferveurs jusqu'ici.
Ses fils, tous des combattants, rêvaient d'un exploit guerrier ou héroïque qui ferait revenir en grâce leur famille et leur permettrait de récupérer leurs terres et leur honneur.

Enfin, pas tous les fils. Benjamin de la famille, Nensei avait fait ses classes bon gré, mal gré, cachant mal son manque d'intérêt pour la chose militaire. Son père avait réussit à le caser dans la milice de la capitale grâce à ses relations et ses frères aînés.
Cependant, Nensei essayait toujours de se défiler, préférant "surveiller" les tavernes et jouer aux cartes plutôt qu'arpenter le pavé ou courir après les brigands.
Nihiliste, il ne croyait pas du tout au retour en grâce de sa famille et préférait vivre une vie qu'il jugeait mieux remplit et plus plaisante.
L’intrigante succession et l'arrivée au pouvoir des Kyukei semblait plus ou moins lui avoir donner raison : avec un nouveau seigneur, les Fudotoku allaient devoir recommencer à faire leurs preuves auprès des nouveaux dirigeants... Les fils de la famille servaient donc les Kyukei avec un zèle fervent. Sauf Nensei, bien sûr, qui ricanait devant leur optimiste forcé.

De plus, le milicien avait des problèmes plus pressant : il était dans une mauvaise passe et ses dettes de jeu s'étaient un peu trop accumulé. Et évidemment, ceux à qui il devait de l'argent n'étaient pas des enfants de cœurs...
Du coup, il abusait un peu de sa position pour pressurer les marchands, imposer des "taxes" et autres droits d'octroi de son cru. Hélas, il ne pouvait pas le faire trop ouvertement ou trop souvent, pour ne froisser ni la pègre, ni la soldatesque de la ville...
Shirokuma apprit aussi qu’apparemment certains marchands rusés avaient profité des faiblesses de caractères et du besoin d'argent de Nensei... Notamment pour obtenir le droit de rencontrer divers nobles ou gagner quelques marchés avec les riches bourgeois d'au delà des murailles intérieures...

Le jônin fini par trouver l'homme dans une taverne lugubre et sombre : la Faucille. L'endroit était discret, bien que dans une ruelle tortueuse non-loin d'une porte de la première enceinte.
Shirokuma y avait été faire un tour par pure curiosité et l'avait trouvé fermé par une porte épaisse cerclée de fer. Dans de minuscule casemate, deux samouraï en tenue montait la garde. De tour en haut de la muraille encadraient l'accès et le ninja nota au moins deux archers à demeure qui semblaient s'y ennuyer.
L'enceinte était vieille mais bien entretenue, composé d'un haut mur de pierre suintante à cause de la bruine et doté d'un chemin de ronde. Les patrouilles à son sommet n'y étaient visiblement pas très fréquentes (motivations en baisse ou horaires aléatoires ?).
Si jamais les négociations avec Fudotoku Nensei échouaient, le ninja pourrait peut-être tenter une escalade en douce, sous le couvert de la nuit. Il faudrait toutefois se méfier de la pluie et des pierres glissantes, ainsi que des patrouilles. Une flèche entre les omoplates étaient si vite arrivée...

Le sunajin décida donc de plutôt commencer par la diplomatie, l'autre nom de la corruption et du mensonge.
Il trouva Nensei établée dans un coin discret de l'établissement, passé une porte coulissante que surveillé un colosse bedonnant à la peau sombre et aux yeux chafouin.
Là, on se livrait à divers jeu d'argent dans une salle enfumé ou éclatait des rires d'ivrognes. Nensei jouait aux dès avec (ou contre) des individus louches, balafrés, aux gueules cassés, au sourire torve et à la denture incomplètes. Tatouages et scarification étaient nombreux (Shirokuma eut même la surprise de reconnaître une représentation d'Ichibi accompagné de glyphe Kaigan) et il manquait parfois des bout de doigts à certains de ses joyeux lurons...

Plongé dans sa partie, Nensei accueillit d'abord le ninja par un grognement.
Le jônin nota avec intérêt qu'il était tout à fait possible de "privatisé" la table de jeu en faisant coulisser certain paravent. Pratique pour les parties à plus haut enjeux ou les réunions un peu plus discrète...
"Vous voulez quoi ? Y'a une place si vous voulez jouer..." grogna le soldat corrompu, d'abord peu amène avant de ce radoucir face à la carrure de Shirokuma. Il portait (mal) une armure légère aux couleurs de la ville et du clan Etsurô, semblable à celle de tout les miliciens de la cité. En peut-être moins bien entretenu. Son casque était négligemment posé au sol, tout comme son tantô (de qualité médiocre qui aurait souillé la main d'un véritable samouraï ou d'un maître du kenjutsu). Une long bâton de combat en bien meilleur état reposait tranquillement contre le mur derrière lui. Il s'agissait de l'arme de base des miliciens locaux, plus habitué à bastonner le coquin qu'à la guerre.

Nensei se gratta une barde naissante avant de poursuivre, l’œil goguenard. Il avait visiblement un peu bu, mais il feignait d'être plus saoul qu'il ne l'était réellement.
"... Mais la partie est d'jà bien engagée, vous voyez... Et les enjeux élevés. Faudra donc des p'tits... frais d'entrés. Mes amis ici présent n'aimeraient pas qu'un inconnu arrivent soudain de nulle-part pour tout rafler, non ?"
Les autres joueurs, trois brutes épaisses sans doute en maille avec la pègre locale éclatèrent d'un rire gras.
"J'suis sûr qu'on va pouvoir faire un effort... 10 ryô ? Non, 5 ! Et vous pourrez participer !" continua Nensei tout sourire. "Le pot est presque à 50 ryô !"
Vu les piécettes empilées à la hâte, c'était plus proche des trente ou même de la vingtaine... Visiblement, ces rustres n'auraient rien contre pigeonner le sunajin. Shirokuma respirait la santé et disposait de vêtements discrets mais d'une qualité décente. Il semblait donc un poil plus riche que le péquin moyen aux yeux de ces malandrins.

   
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Feat Un monde obscur

 

Le bonze avait été un atout bien plus efficace qu’il n’en avait l’air et Kuma se demanda même s’il n’aurait pas dû le garder sous le coude, un peu plus longtemps. Une fois séparé de son guide, il remarqua que la forteresse lui semblait bien plus dure à infiltrer qu’il ne l’aurait pensé, elle semblait même spécialement conçue pour empêcher des ninjas d’y pénétrer. Même avec le Ninjutsu, les risques restaient nombreux, le terrain difficilement praticable sans se faire remarquer. La paresse et le laxisme apparents des gardes facilitaient certes l’entrée dans la première enceinte, mais risquaient de rendre la deuxième étape encore plus périlleuse. Un tel manque de sérieux et de rigueur ne collait pas avec le profil qu’il avait commencé à établir, concernant l’usurpateur. Même si le péché d’orgueil  n’était pas à exclure, Kuma ne pensait pas qu’il puisse avoir affaire à quelqu’un d’assez souple ou inconscient, pour prendre autant de risque avec sa sécurité. Au vu de la prise de pouvoir douteuse qui s’était effectuée, le seigneur devait bien s’attendre à ce que quelqu’un cherche à obtenir réparation, vengeance ou quoi que ce soit d’autre dans ces tons là. Le shinobi n’avait pas hâte de se retrouver confronté à l’élite des lieux et, s’il pouvait l’éviter, il comptait bien tout faire pour éviter que l’on se rende compte de sa présence, avant d’accomplir ses méfaits. Le terrain possédé par le peuple n’était sans doute qu’un moyen de tromper le premier venu, pour mieux le surprendre par la suite. Il lui fallait donc bien préparer son coup.

Le Sunajin ne mit pas longtemps, à récolter davantage d’informations sur celui qu’il recherchait et le résultat était mitigé. S’il devait pouvoir trouver un terrain d’entente avec Nensei sans trop de difficulté, il serait également compliqué de s’assurer que celui-ci ne décide pas de le trahir et lui compliquer la tâche, une fois sa tâche accomplie. Peut-être même avant, s’il n’arrivait pas à se le mettre suffisamment dans la poche… Tout en continuant son investigation, il regretta quelque peu de ne pas avoir essayé de démarcher la domestique, qui aurait sans doute été plus difficile à convaincre, mais bien plus fiable, à condition de quelques efforts supplémentaires. A moins que Goshô ne se soit fait une montagne de pas grand-chose, étant donné la vision qu’il devait avoir des femmes, le vieil homme pouvait bien penser que le moindre rougissement, dirigé vers un beau garçon, était synonyme d’avoir la cuisse légère. Toutefois, il avait fait son choix et préférait ne pas changer de voie, une fois à mi-chemin, surtout en ces lieux.

Depuis qu’il avait dépassé la première muraille, une étrange sensation avait refusé de le quitter, l’obligeant à regarder continuellement par-dessus son épaule pour s’assurer de ne pas être suivi, à changer ses trajectoires pour rentrer subrepticement dans une ruelle sombre à la dernière minute et y attendre en silence, pour voir si on essayait de l’en débusquer. En vain. Personne ne semblait être sur sa trace et pourtant, son instinct lui criait de prendre la poudre d’escampette, sans qu’il n’arrive à en discerner la cause. Il soupçonnait l’utilisation d’un genjutsu néfaste, dans lequel il s’était peut-être jeté de son plein gré, mais il lui était pour l’instant impossible de le vérifier. Kuma avait le sentiment de ne jamais avoir quitté la grotte, où il avait rencontré Bakumonori, car il ressentait la même animosité latente, peu importe où il se déplaçait.

Au bout d’une déambulation qui paraissait sans fin, qui lui avait servi à vérifié  il atterrit à la Faucille. L’établissement était loin d’être rassurant, mais au moins, c’était un mal avec lequel il était plus coutumier et qu’il arrivait à appréhender différemment. Au milieu de ces brutes épaisses, qui n’auraient sans doute pas hésité à lui refaire le portrait pour quelques pièces, il se sentait paradoxalement bien plus en sécurité que dans les rues. Sans se formaliser des odeurs de sueur et de stupidité que dégageaient les habitués du coin, il se faufila dans la taverne, verre en main, qu’il avait prestement récupéré au bar pour se fondre dans la masse. Il n’eut aucun mal à débusquer le brigand qui l’intéressait et qui correspondait assez bien aux descriptions qu’il avait pu en avoir et il l’approcha sans hésitation, même après avoir remarqué sa compagnie ô combien douteuse.

Le martialiste examina brièvement les crasseux locaux, avant de reporter son attention sur le samuraï défroqué, qui tentait clairement de le plumer, en le prenant sans doute pour un banal pigeon quelconque. Avec son expertise médicale, le ninja n’eut aucun mal à se rendre compte de l’état réel de l'ébriété de son interlocuteur, qui était encore loin de ce qu’il voulait bien laisser paraître. Celui-ci lui proposa de se joindre à la partie en cours, option que Kuma caressa l’espace d’un instant, mais qui l’empêcherait d’avoir une discussion en privé avec celui qui l’intéressait réellement. En cas de victoire, il risquait de s’attirer les foudres des joueurs déjà présents et en cas de défaite, il risquait simplement de se faire bouter en dehors de la table, sans avoir réussi à avancer et délesté de son temps, bien plus précieux que ne pouvaient l’être ses ryôs. Après un regard évasif sur les dés et le pot qu’on lui vantait, il haussa les épaules, avant de planter ses yeux dans celui du Fudotoku.

« J’ai bien peur de ne pas avoir le temps. Mon père est un… Vieil ami de famille et il m’a vanté la qualité de tes services. » Affirma l’Akayuki, en mêlant la vérité à son mensonge, pour le rendre plus crédible. « Abandonne ta mise et laissons tes “amis” à leur partie. J'ai une proposition à te faire, bien plus que suffisante, pour… Subvenir à tes besoins. » Insinua-t-il, en désignant ses compagnons du soir, que cette option devait sans doute également réjouir. « Tout le monde y trouve son compte. »

Croisant les bras, il pencha la tête sur le côté, avec un sourire de fausset, comme pour lui laisser le temps de réfléchir.

« A moins que tu penses vraiment pouvoir encore compter sur ta "chance" ? » Demanda-t-il, en forçant les guillemets.


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Le puissant jônin de Suna avait rapidement trouvé le milicien corrompu dont avait fait mention son guide qui ne l'était sans doute pas moins. Et voilà que cette petite gouape, kapo de cette basse-cours miteuse essayait plus ou moins de l’arnaquer. Ou du moins de l’entraîner dans un jeu d'argent déjà en cours, tout en lui taxant un peu (beaucoup) de monnaie au passage.
Même si se mêler à ces soudards aurait pu être tentant, voire utile pour se faire des contacts (plus ou moins louches) en ville et glaner quelques rumeurs, Shirokuma décida que le jeu n'en valait pas la chandelle.
Il n'avait besoin que de Fudotoku Nensei pour sa mission.

Le refus du sunajin entraîna divers grognement et ricanement chez la bande de ruffians. Un petit "lavette" fut marmonné, suivit de coups de coude virils entre ces messieurs, visiblement pas mal enivrés.
Nensei était plus... dubitatif. Il hésitait à rembarrer son pigeon pour retourner tenter de gagner aux dès ou le suivre, car la mention d'une proposition à l'air lucrative faisait briller un éclat gourmand dans ses yeux cupides et vicieux.
Histoire d'asseoir ses arguments, Shirokuma adopta une posture assurée et moqueuse, provoquant le soldat à propos de ses dettes de jeu.
Un éclair furieux traversa son regard et il reposa bruyamment son verre.

"Si c'est un problème d'famille, j'peux pas me dérober, hein ?" fini par déclarer le milicien corrompu après un long soupir bien trop théâtral. "Désolé les gars, finissez sans moi... Comme ça il vous restera assez d'économie spour aller lutiner quelque fleurs !"
"Tu parles, tu te tires dès que ça chauffe pour ton cul !" ricana un des autres soudards.
"Et t'inquiète, même bourré, on tiens les comptes... C'pas comme ça que t'effacera ton ardoise, Nensei, en fuyant tout le temps !"
"A moins qu'il vende ses fesses auprès de quelque jouvenceau aux muscles bien dessinés... Ne fais pas attendre ton aman...amie de la famille !"
Tempêtes de rire gras et méprisant envers Shirokuma et le soldate qui se leva en grommelant.
Pour calmer le jeu auprès de ses "amis" qui prenaient quand même un peu mal sa soudaine disparition en pleine partis, il offrit la tournée. Et vu le regard qu'il lança au sunajin, il allait sans doute lui facturer.

D'un coup de menton, il fit signe au jônin de sortir du bar après qu'il eut ramasser en grommelant son casque et ses armes.
Dehors, il alluma une pipe de mauvaise facture d'un tabac puant qui ne l'était pas moins.
Le milicien avait décider de quitter le bar, intrigué par la proposition et les mensonges évident de Shirokuma. S'il y avait de la thunes à se faire, sans doute de manière illégale, mieux valait traiter ça loin des oreilles indiscrètes de ses "amis" de la pègre locale. La tavernes disposait bien d’alcôves enténébrées et de paravent permettant de privatiser certains recoins, mais le milicien voulait un degré supplémentaire de paranoïa.
De plus, même si le physique de son "ami de la famille" était impressionnant, Nensei ne le voyait (à tord) visiblement pas comme une menace.

Et quoi de plus discret qu'une banale ruelle sombre, humide et froide. Vu la fréquentation de la cité dans ce quartier peu reluisant, ils auraient la paix. L'uniforme avait en place l'avantage de repousser la faune locale.
Nensei soupira lourdement après avoir profité bien trop longtemps (une marque de mépris puérile envers son visiteur) de sa cigarette.
"Première fois, hein ?" lança alors le milicien d'un ton un brin goguenard. "Que tu veux enfreindre la loi, j'dveux ire... T'as été bien nul à la taverne, du pur travail d'amateur ! Fallait me laisser finir la partie ou trouver un mensonge un poil plus crédible... Ici, tout l'monde me connaît et j'doute qu'ils aient gobé ton histoire d'ami de la famille... Et tes sous-entendus sur une manière de régler toutes mes dettes... Une chance que ces connards soient à moitié bourré et trop feignant, sinon ils auraient aussi voulu être dans l'coup."

Il soupira de nouveau, persuadé d'être face à un jeune godelureaux plus ou moins désargenté venue s'encanailler à la capitale... Avec sans doute un plan complètement foireux pour gagner rapidement et magiquement moult ryô.
Nensei dévisagea nonchalamment le sunajin, réfléchissant. Belle gueule, p't'être un histoire de gonzesse. Genre une donzelle de la haute à enlever et à vendre au plus offrant ou à se garder pour sa consommation personnelle. Il était finement musclé aussi, ce bougre... Un arène de combat pour distraire quelques nobles peu regardant sur les souffrances d'autrui ? Hmmm... Autant poser la question ?
"Bon, deux choses, mon ami : tu veux quoi et combien ça me rapporte, exactement ?"

   
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Feat Un monde obscur

 
S’attendant aux réactions désobligeantes de la bande de soulards, Kuma ne s’en formalisa pas et ignora sans le moindre problème les insultes et autres moqueries, dignes que de gamins boutonneux, au mieux. Rien de si étrange, surtout dans un tel endroit, mais ils avaient tout de même eu bien de la chance de tomber sur quelqu’un d’aussi coulant que pouvait l’être l’Ours Blanc. Celui qui l’intéressait était surtout Nensei, qui ne semblait pas spécialement intéressé par sa proposition, malgré ce qu’il avait essayé de lui agiter sous le nez. Il finit tout de même par jouer le jeu, enfin, tout en offrant une tournée à ses poivrots de compères, sans ménager une quantité faramineuse de grognements et de mauvaise volonté. Le Sunajin se demanda s’il avait fait le bon choix, en repensant aux deux alternatives que le vieux bonze lui avait données, mais maintenant qu’il était là, il paraissait trop tard pour rebrousser chemin.

Après une courbette de noblion en direction des sacs à vinasse, il suivit l’indication de son nouveau camarade du jour, pour s’extirper de cette antre nauséabonde et enfumée, pour son plus grand plaisir. Les gens y avaient l’air plus vivants qu’à l’extérieur, mais pourtant, ils avaient presque réussi à lui faire regretter l’ambiance morose et assommante qui régnait dans l’enceinte du château. L’Ours Blanc manqua de s’agacer, en voyant son interlocuteur perdre du temps sans rien dire, à fumer sa pipe, comme si de rien n’était. Repensant à Rinka et Seiren, le shinobi serra les poings sans pour autant perdre son calme : Il avait besoin de cet énergumène et ne pouvait se permettre de gâcher leur entrevue, surtout maintenant qu’il avait montré son visage.

Toutefois, il papillonna des yeux avec surprise, en entendant le jugement faussé de Nensei, à qui la nicotine avait dû griller quelques neurones. Camouflant ce qu’il pensait de cette bêtise, il se contenta de hocher les épaules, avant de plonger les mains dans les poches, déjà lassé de cette entrevue.

« Je me fiche pas mal, de ces traînes-savates et de ce qu’ils croient ou non. Mon “mensonge” était là pour te faire comprendre qu’il y avait du business à se faire. Si tu les avais laissé suivre, vous auriez partagé la mise et c’est toi qui aurait été le plus à plaindre. Tu veux que je les rappelle ? »  Expliqua-t-il, doutant de plus en plus d’avoir affaire à l’homme de la situation. « Je voulais surtout voir ta jugeote et ton talent pour l’improvisation. Ça fera l’affaire. »

Plantant son regard dans celui du soldat, il commençait déjà à regretter la présence de Yoshimi, qui était peut-être trop rigide mais qui avait au moins un peu de tenue. Comme il s’y était attendu, le sbire ne tarda pas à lui demander exactement la raison de sa venue et surtout, ce qu’il aurait à gagner pour ses services. Esquissant un sourire, Kuma préférait largement rentrer dans le vif du sujet, plutôt que de se perdre en piques diverses, surtout dans ces lieux austères. Cette fois-ci, il ne comptait pas prendre de détour inutile ni tenter de le berner, même si embellir quelque peu la réalité n’était pas une si mauvaise chose. Plongeant les mains dans la doublure de ses vêtements, il en ressortit une bourse bien remplie, qu’il tendit au bandit de bas étage. Il devait bien y avoir deux fois le pot en jeu, lors de la partie de cartes et représentait la quasi-totalité de ce que portait sur lui le Sunajin.

« Je te l’ai dit, je suis là pour régler tes dettes. Vois ça comme un acompte. Je ne suis pas assez bête pour me déplacer avec plus sur ma personne.. » Répéta Kuma, avec l’air on ne peut plus sérieux. « J’ai besoin de m’introduire incognito dans le domaine des Kyukei. Je viens d’un village influent et on m’a donné carte blanche, en ce qui concerne les dépenses, pour mener à bien mon objectif. »

Attendant que l’information ne rentre dans le cerveau fatigué de son vis-à-vis, le ninja croisa ses bras musclés, en jetant un regard vers le château sombre, d’un mouvement léger de la tête.

« Tu m’aide à rentrer et crée une distraction, le temps que je récupère ce pour quoi je suis venu. Ensuite, on se retrouve à Kureiha, directement chez Komugi, où je pourrais récupérer les fonds pour régler définitivement tes ardoises. » Lui dit posément le martialiste, en s’adossant au mur poisseux qui se trouvait derrière lui. « Si ton travail est irréprochable, tu pourrais même t’en sortir avec un bonus conséquent. Alors, monsieur le professionnel ? Intéressé ? »


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Ayant (plus ou moins) recruté le milicien corrompu, Shirokuma tenta de justifier ses décisions et propos suite aux sarcasmes du soldat scélérat.
Il ne fut récompensé pour sa peine que d'un sourire un brin trop condescendant. Il était visible que Nensei ne le prenait pas vraiment au sérieux.
"Ah, ah mais oui, mais oui, t'avais tout prévu, grosse tête..." ricana le samouraï déchu d'un ton morgue. "Si ça te fait plaisir... Mais un vrai pro aurait trouvé un moyen d'aborder la question avec un peu plus de subtilité. Là on a de la chance qu'ils aient bu et pas eut envie de creuser l'truc... Et je n'exclue pas de faire appel à eux. L'air de rien, ils ont du muscles à revendre et quelques talents amusants. Sans compter qu'ils sont parfois merveilleusement... décoratifs dans le cadre d'une négociation. Mais bon, dit m'en plus d'abord..."

Nensei ouvrit des yeux ronds (et luisant d'avidité) quand le sunajin lui confia une petite fortune. Désormais Shirokuma avait toute son attention. Son ton se fit plus mielleux, ses yeux plus dur, vicieux et intéressés.
Il écouta sagement le ninja, finalement dégrisé (il avait visiblement feint d'être plus éméché et détaché qu'en réalité) et attentif.
La notion de "village influent" le laissa cependant perplexe. L'homme n'avait jusqu'à présent eu affaire qu'à la pègre et à quelques ninjas indépendant, aussi il n'avait pas encore réalisé ce dont parlait le shinobi du désert. Mais il subodorait quelque-chose d'important et de puissant... Et de potentiellement fort lucratif.
"Ok, c'est vague mais le client est roi et on a tous nos petits secrets..." fini par déclarer le soldat corrompu. S'abritant sous une soupente, il observa un instant les murailles, réfléchissant.
Après quelques minutes agaçante à tirer sur sa cigarette, il fini par acquiescer.
"Bon... J'ai un plan. Suis-moi."

Le milicien dépravé conduisit Shirokuma dans le dédale des rues humides et majoritairement désertées, visiblement à la recherche de quelque-chose.
Il fini par lui désigner un banal tonneau qu'un marchand de légumes utilisait pour récolter l'eau de pluie et arroser son petit jardin.
Pendant que personne ne regardait, le soldat y grava longuement un symbole tortueux, avant de le refermer.
Un symbole qui sembla étrangement familier au puissant sunajin.
"Tu peux porter ça ? Et tu me suis, tu l'ouvres pas, tu joues les débiles à gros muscles." ordonna avec un sourire malicieux (voire malveillant) le samouraï corrompu.
Shirokuma fini par reconnaître le symbole gravé sur le tonneau : il l'avait déjà vu... gravé sur les amphores pleines de sang stockées dans la mine. Enfin... La version du milicien étaient plutôt maladroite et ne tromperait pas un ninja (et surtout pas un expert en Fuinjutsu).

Nensei conduisit ensuite le shinobi du désert empesée de son chargement clapotant (la tonnelle était bien massive) jusqu'à une porte de la première murailles de la ville.
D'un air las, il annonça un "chargement spécial" à ses collègues sentinelles. Son air blasé et un coup d’œil sur le symbole suffirent à leur faire franchir ce premier obstacle.
"Bon, jusque là ça s'est plutôt bien passé." ricana le milicien corrompu. "Mais honnêtement, je sais pas si ça suffirait pour franchir la sécurité intérieure. Depuis...euh... l'avènement des Kyukei, il y règne une drôle d'ambiance. Tendue. Et les portes sont rarement ouvertes depuis l'épidémie... Si ce n'est quand Madame se balade en ville avec ses amis artistes. La femme du seigneur Kyukei. Jolie p'tite nana, les hommes l'adorent, les femmes la déteste. Elle a un délicieux accent, plein de noblesse, je crois qu'elle a des origines de l'Empire du Fer. C'est elle d'ailleurs qui apprécie je ne sais quel vin avec cette marque. Ah... si je pouvais lui en apporter une seule fois dans ma vie..."

Visiblement Nensei n'était pas au courant de ce qu'était réellement ce vin que semblait affectionner Dame Yukishiro et les créatures ténébreuses au service des Kyukei.
Nensei parlait d'ailleurs de la femme de son seigneur comme un amoureux transit, des étoiles pleins les yeux.
Mais il n'était pas sûr que son astuce de la "livraison spéciale" leur ouvre les portes de la citadelle... Le roublard samouraï était cependant prêt à tenter le coups, pour l'or et l'espoir d'apercevoir Kyukei Yukishiro mais il avertit le shinobi que les contrôles seraient bien plus strict.
Le sunajin n'était pas certain que la marque hâtivement griffonné sur le tonneau trompe des samouraï un peu plus éveillé et conscient de leur devoir que les gardes obtus de la premier enceinte. Et s'il jetait un œil au contenu, il ne trouverait que de la banale eau de pluie...

Nensei déclara avoir besoin d'un peu plus de temps (et seul) pour trouver une autre approche sinon, pour organiser comme l'avait demandé le ninja une "diversion" dont il pourrait profiter pour s'infiltrer.
Cela laisserait un peu de temps à l'Akayuki pour explorer ce quartier où nobles, serviteurs et samouraï des clans vassaux des Etsurô se croisaient et vivaient séparé de la plèbe. Qui sait, il pourrait peut-être apprendre deux-trois informations utiles.
Mais ça impliquait aussi de laisser seul Nensei à ses mystérieux préparatifs. Le milicien dévoyé était amoral et cupide : qui sait ce qu'il avait réellement derrière la tête. Il pouvait voir là l'opportunité (idiote) de trahir le sunajin...
Ou alors, il pouvait tenter immédiatement le coups avec son complice peu fiable et refaire leur numéro de livreur de sang ou de vin.


Résumé:

   
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Même si l’avis du samuraï corrompu ne lui importait guère, il en venait tout de même à profondément regretter Yoshimi, qui n’était peut-être pas aussi désagréable qu’il l’avait cru, maintenant qu’il avait d’autres exemples pour mettre son comportement en perspective. L’avantage avec Nensei semblait être qu’à condition d’y mettre le prix, on pouvait facilement lui faire tordre ses principes, mais il aurait été naïf de s’attendre à une quelconque loyauté de sa part. Plus le temps passait en la compagnie de l’avide bretteur, plus Kuma se demandait s’il ne s’était pas grossièrement trompé sur celui qu’il était parti voir, pour obtenir de l’aide dans son entreprise. Malheureusement, il était bien obligé de s’y faire et se contenta de rester impassible, face au manège assez peu discret de son interlocuteur, qui semblait avoir changé du tout au tout dès que la promesse d’un pécule s’était concrétisée à ses yeux. Il essayait d’en dire juste suffisamment pour lui faire renifler l’appât du gain, sans lui donner trop d’informations qui pourraient lui servir ou lui permettre de lui glisser des bâtons dans les roues, même si l’exercice n’était pas des plus simples.

A la grande surprise du jonin, son nouvel associé ne mit pas bien longtemps à trouver une manœuvre d’approche, même s’il ne savait pas vraiment dans quelle mesure il pouvait réellement lui faire confiance. Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, il le suivit sans faire d’esclandre, déjà pressé de quitter cette partie du village, à l’allure si morose et pourtant si dépravée. Interloqué, il le vit tracer lentement un symbole qui ne lui revint pas directement, avant de se rappeler sa rencontre avec le Bakumonori et tout ce qui l’avait entourée…

« Vu l’état des gardes du coin, ça devrait suffire pour la première partie. » Déclara-t-il à haute voix, plus pour éviter de penser à tout ce qu’il lui était arrivé jusqu’à présent que pour chercher à faire une vraie remarque. « Laisse-moi deviner : Il y a cette ambiance depuis la prise de pouvoir des Kyukei, n’est-ce pas ? »

Avec un soupir las, suivant son constat un peu triste de la situation locale, il chassa les images de ses récents traumatismes en allant agripper le baril rempli d’eau, faisant bien attention de donner l’impression qu’il peinait bien plus qu’en réalité, prenant le barda à deux mains et le tenant fermement, pour ne pas montrer l’étendue total de ses capacités à Nensei. Sans broncher, il suivit le plan simpliste du scélérat, en restant tout de même sur ses gardes, gardant la bouche fermée comme l’avait conseillé son complice, mais l'œil toujours bien alerte, en adoptant malgré tout un air vague et absent. Ils passèrent les portes sans accroc et Kuma écouta ensuite avec attention son binôme, dont la langue semblait se délier peu à peu.

« Je proposerais bien mes services de médecin, mais j’imagine qu’ils ne se préoccupent pas tant que ça de guérir cette épidémie, pas vrai ? »Interrogea-t-il à haute voix, une fois le duo isolé. « La dame Kyukei a l’air d’être une sacrée perle. Si ton plan s’avère efficace, je pourrais sans doute te ramener un petit... souvenir ou deux. Quelque chose de suffisamment intime, pour qu’elle soit toujours à tes côtés. Tu peux voir ça comme un bonus pour tes loyaux services, en plus de nettoyer tes ardoises. »

Une brosse, une nuisette voire même des sous-vêtements. Il s’était volontairement montré graveleux et plein de sous-entendu, vu l’adoration aveugle que semblait porter Nensei à la noble, c’était peut-être le petit détail manquant, pour le mettre définitivement de son côté et éviter qu’il ne le trahisse bêtement, pour les beaux yeux d’une belle qui ne lui rendrait jamais son affection. L’influence de la succube sur sa population lui semblait toute mystique et loin d’être innocente, même s’il ne s’agissait que de spéculation sans le moindre fondement, il lui faudrait de toute façon prendre ses précautions, pour éviter de tomber dans le même subterfuge que les natifs. Explorant ses options, Kuam accepta à contre-coeur de laisser son douteux camarade aller vaquer à ses propres occupations pour rechercher un nouvel angle d’approche, pour la suite des joyeusetés. S’il cherchait à le trahir, il faudrait qu’il ait bien analysé les environs pour trouver une échappatoire différente ou une fenêtre d’entrée sur l’intérieur du domaine qui l’intéressait.

Profitant d’être seul, il déposa sur le cul de son baril un parchemin explosif, le collant bien en s’assurant de le camoufler correctement, ce qui pourrait peut-être lui servir en cas de complication inattendue. Il entreprit ensuite de déambuler dans la zone, à la recherche d’un serviteur un peu bavard qui serait prêt à lui faire part de son expérience au service de ses nouveaux maîtres, en feignant lui-même d’être un simple d’esprit harassé par la tâche, qui s’attendait à pouvoir partager des potins. Le temps que Nensei revienne, il continua d’enregistrer attentivement le nouveau quartier dans lequel il avait réussi à s’infiltrer, tout en se mettant en quête d’une âme charitable pour lui soutirer le moindre détail qui pourrait l’aider à mener ses projets à bien, avec l’air de ne pas y toucher et en empruntant quelques détours. L’Akayuki était habitué à jouer des rôles qui n’étaient pas les siens et à s’adapter à son auditoire, pour leur faire entendre ou dire ce qui l’intéressait, grâce à son expérience de marchand chevronné.

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Les mystérieux parvenus

Comme l'avait promit (ou s'était vanté) le milicien corrompu, il réussit à faire pénétrer le sunajin par delà la première enceinte de la ville, sous l'apparence peu glorieuse d'un butor pas futé transportant des tonneaux de vin.
Hélas, il semblait douteux aux deux hommes que ce subterfuge à moitié improvisé puisse leur permettre d'aller plus loin.

La seconde enceinte était en effet bien mieux gardée et cette fois-ci par des samouraï de confiance.
Les deux truands décidèrent donc de se séparer un moment, Nensei prétendant avoir besoin de temps pour concocter un nouveau plan subtil.
Pour Shirokuma, son aide pourrait peut-être s'avérer utile, mais il fallait aussi ne pas se fermer les yeux : l'ami de son guide déjà pas forcement fiable n'était visiblement pas non plus le bienvenue dans la haute-ville.
Il n'en avait pas le statut : du temps des Etsurô seul les plus fidèles des samouraï, l'élite de l'armée et leur famille proche y était logé, avec quelques serviteurs triés sur le volet. Il était douteux que cela eut changé malgré l'étrange passation de pouvoir.

"Pour l'ambiance, j'sais pas trop... Le temps en c'moment, c'est pas trop ça. Mais... Perdre la famille Etsurô, nos protecteurs depuis des éons, forcement, ça fout un coup au moral." marmonna son guide après que le ninja l'eut interrogé.
"Et on connaît pas vraiment ces Kyukei qu'a nommé comme héritiers notre Seigneur sur son lit de mort. Sont d'la famille mais c'est à peu prêt tout ce que je sais... Leur fief est loin, apparemment."
Il haussa les épaules, fataliste et somme toute peu intéressé : en bon égoïste, Nensei était plus intéressé par l'argent que par la politique ou une quelconque loyauté.
Néanmoins, le sunajin eut la désagréable impression que le garde corrompu sous-estimé l'état de la basse-ville.

"Un médecin ?" balbutia le samouraï déchu, fort surpris. Ses yeux se plissèrent de suspicions et il était visible que cette fouine se mettait à cogiter. "Oh... Ah, l'épidémie est apparemment terminée. Maîtrisée qu'ils ont dit. Elle n'a touché quasiment que la forteresse et la famille Etsurô et quelques-uns de leurs proches serviteurs..."
Il était visible que Nensei réfléchissait. Shirokuma pouvait presque suivre ses pensées sur son visage torve : le milicien corrompu se demandait pourquoi diable un médecin irait se lancer dans quelques entourloupes à la légalité douteuse plutôt que de simplement s'enrichir grâce à ses compétences.
D'ailleurs, cet étranger était bien musclé pour un médicastre...

Heureusement, la mention de Dame Kyukei l'empêcha d'identifier formellement l'Akayuki comme un ninja venu assassiner le nouveau chef de la région et donc de le dénoncer illico à la soldatesque pour acquérir à la fois gloire et pécule.
"Oui, elle est divine !" s'émut étrangement le soldat amoral, les yeux perdus dans le vague. "Gracieuse, une voix d'or, des yeux de saphir et une chevelure d'argent ! Sa simple vue ragaillardit les hommes. Je suis sûr que les gardes du palais mourraient tous pour elle ! Ah, hélas, il est peu probable que j'ai un jour cette chance..."
Ses yeux étincelèrent de convoitise à l'idée de posséder ne serait qu'un objet que sa déesse aurait pu effleurer.
Sur un dernier soupir énamouré (limite obsédé même), il abandonna le shinobi du désert pour aller concocter un nouveau plan pour franchir les murailles.

Ayant vraisemblablement du temps devant lui, l'Akayuki en profita pour musarder dans le quartier.
Il commença par inspecter la lourde double porte menant au saints des saints. Taillé dans un bois noir épais et cerclé de fer, même un ninja aurait eut du mal à la défoncer.
Les murs étaient à l'avenant, haut et lisse et doté d'un chemin de ronde abrité et de meurtrière ou même un petit genin débutant aurait eut du mal à se glisser.
Si escalader le mûr d'enceinte avec quelque art shinobi restait dans le domaine du possible, la discrétion de la chose était plus douteuse.
Outre les patrouilles, relativement fréquente et faite par des soldats en armes à l'air fort professionnel, quatre tour de guet flanquait la forteresse et ses mûrs. Shirokuma pouvait voir les carquois de flèches prêtes à l'emploi d'ici.

Une infiltration de nuit semblait envisageable, même s'il constata moult braseros qui devaient être allumés dès le crépuscule. D'ailleurs, vu le temps humide et froid, certain l'étaient déjà, notamment dans les tours de guets.
Le roué sunajin avait des yeux d'aigles et il constata un fait plutôt surprenant : il y avait trop de ces brasero, de torches et même lampes à huile que transportait souvent les samouraï.
Comme s'ils avaient peur du noir.
Était-ce une précaution habituelle ? La région n'avait pas un climat riant et sous ce ciel plombé, la nuit devait être particulièrement obscure... Cependant cela faisait beaucoup de précaution pour empêcher une intrusion nocturne dans une citadelle qui jusqu'à présent n'avait pas été en guerre ou menacé depuis un moment. A moins qu'un indiscret est fait fuité la mission de Suna, les nouveaux dirigeants des lieux n'avaient pas de raison de supposer qu'on leur avait envoyé des ninja pour mettre fin à leur rêve de gloire et de domination.

Transportant son tonneau piégé, le sunajin fit un peu le tour de cette partie désormais accessible de la ville, histoire d'en jauger l'ambiance.
Le temps maussade ne jouait pas en sa faveur, les rues n'étant pas très fréquentées.
Néanmoins, elles l'étaient déjà plus que dans la basse-ville et le ninja du désert pu vite s'apercevoir de la différence de statut social entre ses habitants.
Ici, tout le monde paraissait bien nourrit, bien portant et portait des vêtements propres, voire parfois même élégant. Les patrouilles de milicien étaient aussi bien plus fréquente et les soldats semblaient bien plus sérieux et professionnel que ce déchet de Nensei.
Néanmoins, il nota ça et là des avis de recherche, concernant des personnes disparus récemment, toute des femmes ou plutôt, des jeunes filles.

Les gens semblaient aussi moins moroses mais en même temps, plus... tendu. Shirokuma y voyait là un masque, un vernis de politesse et de bonne manière qui masquait une certaine inquiétude... Mais pas une détresse ou une peur palpable, même s'il remarqua quelques regards inquiet vers la forteresse ou même le ciel. Les habitants restaient aussi bien entre-eux, n'hésitant pas à chuchoter ou s'éloigner si jamais le regard de l'étranger se faisait trop insistant.
Il faut dire que l'Akayuki avait franchi les portes comme un banal serviteurs, un manœuvre même, pas forcement de quoi frayer avec de la bourgeoisie locale.

Du coup, le sunajin se rabattit sur les serviteurs pour discuter un peu. Il fut reçu avec une certaine froideur et un brin de mépris, car même ici il y avait une différence de classe entre les serviteurs de ce quartier et le tout venant de la basse-ville.
Néanmoins, on ne le chassa pas. On maudit la pluie, le sale temps, les cadences infernales et les maîtres trop exigeant qui n'y connaissait rien au cœur du métier.
Ces gens vivaient un peu trop entre eux pour être détendue et partager d'office les potins avec un étranger, aussi Shirokuma n'apprit pas grand chose.
Apparemment il se racontait que Yukishiro Kyukei était une grande amateur d'art, aussi le moindre artiste espérait qu'elle le découvre lors d'une de ses rares descentes au théâtre ou dans l'une des deux plus luxueuse auberge de ce quartier : le Poisson du Lointain et la Perle de Jade. Il se murmurait que son mari était lui bien plus solitaire, restant pour ainsi dire toujours au palais mais qu'il convoquerait parfois quelques belles jeunettes pour son plaisir personnel... Mais bien sûr, personne n'avait la moindre preuve de cela.

Même si l'étrange succession étonnait le peuple, qui avait par ailleurs un respect certain et un attachement pour les Etsurô, nul ne disait ouvertement du mal des Kyukei ou ne critiquait leur gestion de la ville ou même de la région.
Quelques regards lourds firent vite comprendre au ninja que les fortes-têtes ou ceux qui avaient critiqué le changement de régime avaient plus ou moins été écarté.
Néanmoins, il n'était pas question là de purges. Juste des nominations en province. Ou des déménagements. Shirokuma était prêt à parier que certains (tous?) de ces "opposants" se trouvaient maintenant au fin fond d'une mine ou dans l'estomac d'une hideuse créature aux ailes de cuir.
En tout cas, nulle trace d'une quelconque Résistance.

D'ailleurs, dans ce quartier l'attitude était essentiellement de l'attente. Les marchands et nobles familles attendaient de voir. Ils soutenaient le nouveau régime tièdement, sans fioriture mais sans idée de rébellion ou de contestation. Les Kyukei étaient visiblement une inconnue pour beaucoup et ils n'étaient pas encore en place depuis assez longtemps pour que les grands noms de la ville ou de la région aient pu se faire une idée claire de leur règne.
Obéissant à la nomination incongru par leur seigneur mourant, les forces militaires des Etsurô suivaient les ordres du nouveau dirigeant de leur nation sans plus réfléchir que ça.

Au cours d'une discussion avec un homme ne sentant pas la rose, Shirokuma apprit l'existence d'un réseau d'égout, une rareté, qui courraient sous la forteresse.
Le ninja du désert étaient prêt à parier qu'un accès par là serait possible (mais dangereux sans un plan de ce dédale et... puant). Outre la possibilité de déboucher par les latrines, il n'était pas à exclure qu'il y existe un passage secret pour permettre la fuite du seigneur en cas de siège.

Nensei fini par revenir et proposer deux plans à la fois sournois et classique à son commanditaire.
Le premier consistait à organiser une échauffourée. Il avait mis la main sur une reconnaissance de tête qu'il avait falsifié pour impliquer un garde de la porte. Le soldat corrompu allait ensuite se débrouiller pour faire venir quelques malandrins fort avinés venu réclamé le dû et au final déclencher une bagarre.
Là, si Shirokuma se montrait assez prompt et discret, il pourrait sans doute franchir les portes pendant que la garde serait occupé à gérer l'esclandre. Hélas (?), Nensei ne pourrait alors pas l'accompagné plus avant...
C'était un plan effroyablement risqué et haut en couleur, mais ça pouvait autant parfaitement fonctionner que tourner très vite à la catastrophe.

L'autre idée du milicien vénal était d'être un héros. Il "arrêterait" Shirokuma, l'accusant d'être un immonde shinobi venu assassiner ou voler quelqu'un (il déconseilla de prendre pour cible les Kyukei). Il avait même dégotté un lot de shuriken pour faire plus vrai.
Nensei comptait se débrouiller pour que l'arrestation est lieu prêt des portes et insisterait pour qu'il soit engeôler dans les cellules de la forteresse, "les seules assez solides pour stopper un vil ninja !".
Une fois son témoignage fait (et sa récompense obtenu), il se débrouillerait pour libérer l'Akayuki, affirmant connaître vaguement la femme d'un des gardes de la prison ou être capable de s'en charger lui-même si l'occasion se présenter.
Là encore, c'était un plan particulièrement risqué, mais il avait le mérite de conduire directement le sunajin au palais.
Qui sait, il pourrait peut-être même être "interroger" par le seigneur Kyukei en personne et avec l'aide de Nensei il pourrait peut-être monter une embuscade dans les geôles...
Mais si le soldat corrompu s'avérait incapable de le libérer... les choses pouvaient vite tourner au vinaigre.

Qu'allait décider Shirokuma ? Suivre l'une des idées de son complice véreux (si oui, laquelle) ou trouver une autre solution, seul ou avec l'aide du milicien déchu ?



   
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Shirokuma savait pertinemment qu’à partir de cette enceinte, les choses risquaient de se corser considérablement. Il essayait de démêler le vrai du faux dans le discours de son associé douteux, en se disant bien que celui-ci ne devait pas vraiment chercher plus loin que le bout de son nez. Cela restait mieux que rien et il écouta tout de même attentivement ce qu’il avait à lui dire, en gardant tout de même un certain recul. Il releva cependant un peu trop tard la réaction de Nensei, lorsque le jonin lui avoua ses compétences en médecine. Il n’avait pas pensé qu’un tel détail puisse faire tiquer un homme de sa trempe mais manifestement, il l’avait sous-estimé. Le samuraï déchu était bien plus attentif qu’il n’avait pu le croire, au premier abord. Il préféra ne pas en rajouter pour éviter que l’idée ne fasse son chemin et détourna la conversation sur la dame Kyukei, en espérant pouvoir rattraper les meubles.

Fort heureusement, le pauvre homme avait l’air suffisamment subjugué par l’intriguante femme pour s’attarder sur ses doutes. L’Ours Blanc ne savait finalement que peu de chose sur le couple qui avait pris le pouvoir dans les parages, mais il se doutait qu’il y avait anguille sous roche. Il essayait tant bien que mal de trouver chez le forban la moindre trace notable de Genjutsu, tel qu’on pouvait parfois en voir chez certains patients. Quelque chose pour endormir les soupçons ? Plonger dans l’apathie ? Il n’en était pas sûr, mais il ne voyait pas comment un simple changement de seigneur pouvait provoquer une telle détresse chez les autochtones. A moins qu’il ne lui manque quelque information capitale.

Les Kyukei semblaient vivre de secret et pourtant, d’après les dires du libidineux malveillant, tous étaient tombés sous le charme de l’étrange sorcière. Le courage, la bravoure et loyauté n’avaient pas l’air de faire partie du dictionnaire de Nensei et pourtant, il parlait même de se réjouir à mettre sa vie en jeu pour celle d’une femme qui vivait dans un monde si différent du sien qu’il ne pourrait jamais l’approcher. A mesure qu’il avançait dans sa mission, le mystère qui l’entourait ne faisait que s’épaissir.

« Ça te donnera l’occasion de rester en vie, grassement payé et de t’endormir avec son odeur tous les soirs. » Résuma-t-il avec un sourire. [b]« Tu n’es pas si mal loti que ça. »

Peut-être qu’il avait trouvé un moyen encore plus sûr que l’argent, pour s’assurer de la fidélité de son collègue d’infortune. Une fois séparé de celui-ci, il ne perdit guère de temps pour s’aventurer dans les alentours et prendre bien connaissance des lieux. Passer par la grande porte paraissait complètement impossible, même s’il arrivait à en forcer l’entrée, il pourrait alors abandonner toute idée de discrétion. Les murs étaient toujours aussi risqués que ceux des murailles extérieures. L’endroit était bien gardé et encore mieux illuminé, avec suffisamment de combustibles et d’outils pour leur permettre de chasser la moindre trace de pénombre, avec leurs moyens. Bakumonori avait bien signifié qu’il n’appréciait guère la lumière du soleil, il imaginait donc que ses congénères devaient rôder la nuit. Selon l’expérience personnelle du Sunajin, il n’avait aucun mal à imaginer que personne n’apprécie vraiment de se retrouver nez-à-nez avec ces bestioles immondes. Ces défenses étaient-elles seulement efficaces contre ces créatures ? C’était peut-être à elles que la populace devait son état bien plus décent, voire même luxueux. En tout cas, elles limitaient ses possibilités d’approche.

Le shinobi nota de nombreuses disparitions de jeunes femmes, comme dans nombre de vieux contes d’antan. Il ne trouva aucune oreille attentive auprès de la bourgeoisie, mais rien que les observer avait renforcé son intuition. Les gens d’ici avaient bien eu l’occasion de voir d’autres bêtes ailées et il y avait fort à parier que les Kyukei n’y étaient pas étrangers. Même si personne n’évoqua les démons suceurs de sang au milieu des conversations banales avec les serviteurs, il eut tout de même la chance de dégoter des indices précieux quant aux endroits où il était susceptible de trouver les usurpateurs. Il essaya de récolter le noms de certaines jeunes femmes ayant pu “fréquenter” le maître des lieux, feignant un intérêt grivois jaloux de la chance de leur bon maître, pour essayer de voir s’il pouvait les relier aux pauvres âmes sur le panneau d’affichage.

Même s’il détestait cela, le Triumvir connaissait bien l’avantage stratégique que pouvait apporter la peur, pour contrôler le peuple. Il comprenait le but recherché, en faisant convenablement disparaître toute opposition par la force ou l’occulte, pour s’assurer l’obéissance passive de ceux qui avaient eu la chance de rester à leur place. Il ne savait pas qui se doutait réellement de tout ce qui se tramait et de ceux qui préféraient volontairement garder les yeux fermés, pour profiter de leur propre confort. Après tout, ils n’étaient pas les moins bien lotis, alors à quoi bon chercher querelle ?

Il était encore en train de réfléchir à toutes les options qui s’offraient à lui, en essayant de peser les risques de chaque scénario du mieux possible, lorsque Nensei finit enfin par revenir, manifestement seul. Contrairement à ce qu’avait pu penser Kuma, le brigand semblait avoir fait preuve d’un peu de jugeote, plutôt que de simplement répéter son coup de porteur de bassine et ramener davantage de muscle inutile à leur opération. L’idée de passer par les égouts semblait tout de même être la meilleure option, mais il n’était pas impensable qu’il puisse se faire repérer par l’odeur ou même qu’il tombe sur davantage de chauve-souris, dans un dédale sombre, insalubre et potentiellement sans issue. Il avait bien quelques autres idées en tête mais celles-ci présentaient trop de variables avec lesquelles il lui aurait fallu bien plus de temps de recherche, ce qui multipliait les chances qu’il se fasse repérer.

Le ninja s’accorda donc avec Nensei pour réaliser le premier plan de ce dernier, en créant une distraction suffisante pour lui permettre d’atteindre les portes et peut-être même les faire ouvrir, si jamais le gredin s’en sortait assez bien pour que la garde nécessite du renfort. Voire même que le seigneur ou sa dame n’intervienne directement en personne, ce qui pouvait soit être une bonne opportunité, soit tout ruiner.

En attendant que son complice ne mette tout son petit manège en place, il camoufla son baril dans un coin à côté d’un brasero et alla se positionner à l’opposé en se rapprochant autant que possible des portes. Après s’être assuré qu’aucun regard n’était porté sur lui, il prépara quelques mudras dissimulés pour se préparer à réagir à la première opportunité sans perdre un instant. La sensation désagréable qu’il éprouvait depuis qu’il avait mis le pied sur ces terres refusait de le quitter, alors il espérait pouvoir s’introduire incognito dans le palais. Son explosif pourrait lui permettre de brouiller les pistes, pour faciliter un peu plus les choses. Il ne lui restait plus qu’à attendre.

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En observant de près son (douteux) complice du moment avec l'expertise d'un médecin et d'un ninja, Shirokuma ne put s'empêcher de trouver sa "passion" pour cette Kyukei Yukishiro dérangeante.
Aucun signe de genjutsu de notable en tout cas... A moins peut-être de quelque perfide illusion d'un redoutable expert ou d'un membre du clan à l'éventail de Konoha, qui dépasserait de loin les capacités d'analyse du sunajin. Il pourrait peut-être tenté un Kai surchargé d'un maximum de chakra pour voir si cela tirait l'homme de sa transe d'adulation. C'était cependant risqué : il risquait de lui frire les neurones s'il n'était pas dans quelque illusion...
En tout cas, l’obsession de Nensei était presque pathologique. Le soldat dévoyé était normalement un cynique, un pragmatique et le semble fait de mentionner Dame Kyukei le transformé en pucelle émoustillée ou en stalker pervers... Curieux. Une influence mentale, comme celle des mystérieux pouvoirs prêtés au clan Yamanaka ?

Au final, l'Akayuki préféra l'encourager dans ses sentiments anormaux et impossible, histoire de s'assurer au moins pour un temps la loyauté du milicien véreux.
Pendant que son complice amouraché de la nouvelle princesse du pays se hâtait vers divers préparatifs secrets, Shirokuma fit rapidement un tour d'inspection des alentours.
La réserve des habitants du cru ne lui permit pas de récolter beaucoup de ragots. Il se murmurait que le nouveau seigneur convoquait parfois des jeunes femmes pour son plaisir personnel (ce qui était un peu curieux, vu la beauté soit disant légendaire de Kyukey Yukishiro, capable de mettre en transe même les brigands).
Cependant le sunajin n'eut pas la moindre preuve de ces dires : personne ne fut à même de citer un nom ou un incident précis. Ce n'était que des propos de seconde voire troisième main, peut être inventé pour jalouser le nouveau seigneur (ou le rendre plus humain et moins mystérieux).

Néanmoins, l'Akayuki croisa dans les rues quelques affichettes signalant des disparition de jeunes filles. On recherchait une certaine Makoto Aimi (une apprentie-boulangère), Asato Marumi (fille d'un prestigieux marchand de kimono) et Etsuzaku Katsumi (un jeune capitaine d'une famille de samouraï vassale des Etsurô).
Il apprit aussi qu'une aubergiste d'une bouge douteux de la basse ville cherchait sa jeune cuisinière/serveuse-et-plus-si-affinité-ou-plutôt-ryô, Emi.
Les gens ne semblaient pas vraiment s'inquiéter de ces disparitions, du moins pas en public, même si le ninja ne pouvait s'empêcher de desceller une certaine nervosité.
Cependant, certains évoquèrent la possibilité qu'il s'agisse de fugue sou de "mises au vert" suite au changement de régime. En effet, quelques familles avaient sagement envoyé leurs enfants ou héritiers à la campagne, en cas de troubles à la capitale (qui ne s'étaient visiblement pas produits).

Nensei fini par revenir, proposant divers options au jônin afin de s'introduire au delà de la dernière muraille de la ville.
Shirokuma s'accorda avec le milicien sur le premier plan : un grand classique, une petit esclandre pour faire diversion, ce qui permettrait au ninja de se faufiler tranquillement à l'intérieur de l'enceinte.
Un sourire mi-malicieux, mi-mauvais illumina les traits du milicien dévoyé. Nul doute qu'il attendrait un bon prix de ses services.
L'Akayuki devrait cependant rester sur ses gardes : la loyauté de Nensei était loin d'être infaillible et seule une bonne récompense en bonne et due forme l'empêcherait de balancer celui qu'il soupçonnait sûrement d'être un ninja venu assassiné le nouveau seigneur local aux autorités. Et encore.

Nensei s'éclipsa donc pour mettre son plan en place, laissant le shinobi du désert déposer un tonneau piégé dans un coin, une autre diversion possible.
Puis, la pantomime se mit en place. Revenant avec quelques musculeux complices dont on devinait l'haleine avinée même à distance, Nensei poussa un mastodonte qui cachait mal ses tatouages à alpaguer un garde en patrouille non loin de la porte principale, soit disant à propos d'une dette de son frère cadet. Un petit homme bien habillé à l'allure de rat fourbe les accompagnait, un marchand éminent possédant un mont-de-piété dans la partie bourgeoise de la ville. Ceci assurait une certaine crédibilité à l'accusation, empêchant les gardes de juste envoyer croupir tout ce beau monde en cellule.
On parla beaucoup et fort. On accusa de se cacher derrière leur statut pour ne pas honorer la dette. On titilla l'honneur. Le ton monta. La masculinité de certain fut remit en question. On fit des supposition sur la probité et les métiers des mères et des sœurs.
Au final, un coup de poing fusa et ce fut le chaos.

Les samouraï de faction, voyant la patrouille ainsi prise à partie et menacée, abandonnèrent un instant leur poste pour prêter mains-fortes aux leurs, après avoir user d'un puissant sifflet pour ameuter du renfort ou faire planer la menace. Par dessus les remparts, des archers se penchèrent, intrigués (voire amusés) du spectacle. Quand la rixe devint sérieuse, ils encochèrent leurs traits, prêt à intervenir. Et éventuellement à cribler de flèches quelqu'un qui tenterait d'en profiter pour passer les lourdes portes de l'enceinte... Mais cela n'arrêta évidemment pas un ninja de la trempe de Shirokuma.
Promptement, il signa les mudra de la technique qu'il avait préparé et profita de quelques secondes où toute la soldatesque avaient les yeux fixés sur l'esclandre pour disparaître.

Le sunajin invisible aux yeux de mortels n'eut aucun mal à pénétrer à l'intérieur de l'enceinte.
Se dissimulant dans l'encablure d'un mur d'un entrepôt, l'Akayuki put assister à la conclusion du spectacle.
Quatre samouraï vinrent des baraquements sis à coté du palais. L’œil expert du shinobi nota qu'ils ne portaient pas les mêmes couleurs que les gardes, dont l'armure étaient généralement ourlés de rouge et or, les couleurs des Etsurô. Les effets de ces samouraï là étaient bien plus terne, sans marques apparentes à part un symbole clanique représentant quelque oiseau stylisé (ou peut-être... autre chose) qui avait l'air fort neuf, voire déplacée sur leurs armures noires. Peut-être des forces propres à la famille Kyukei ?
Le vieillard à la chevelure d'argent à leur tête ne portait pas d'armure mais un simple kimono, parfaitement propre. Il avait cependant la paire de lame propre à sa classe. Une large cicatrice barrait son visage buriné par les âges et les champs de bataille et immédiatement le ninja le jugea comme dangereux et compétent.

L'escouade fraîchement arrivé se mouvait en véritable professionnel de la guerre. Efficace, attentif à tout et fermement décidée. Ils fondirent sur la rixe comme un scalpel prêt à exciser une tumeur.
Alors que la soldatesque aux couleurs des Etsurô tentait de ménager la chèvre et le chou, repoussant juste les alcooliques véhéments avec le plat de leurs lames, leurs fourreaux ou juste par leur force brute bien à l’abri derrière leur armure complète, les nouveaux arrivant n'eurent aucune pitié.
En un instant les katana sortirent du fourreau et dans un éclair de métal, le sang jaillit. Le "plaignant" principal fut proprement décapité par le vieillard, alors que d'autres brutes aux poing levés perdirent un bras.
La stupéfaction devant ce déchaînement de brutalité provoqua un instant de flottement (même chez les autres soldats et garde), avant que les cris et la débandade ne commence.

Indifférent à leur statut, leur rang ou les supplications, le vieillard donna un seul ordre en rengainant son katana.
"Tuez tous les fauteurs de troubles."
"M-mais, général Katashi..." balbutia un des gardiens de la porte, visiblement choqué de devoir s'en prendre à ses concitoyen, même brutaux et avinés. "Sieur Jin est un marchands estimé qui traite avec..."
"Questionnerez-vous mes ordres ? Ils ont levé la main contre les soldats de son éminence. De fait, ils ont fait acte de rébellion et doivent être châtiés. Estimez-vous heureux que cette transgression impardonnable ne soit visiblement dû qu'à la faiblesse de leur caractère et l'alcool, plutôt qu'un complot. Sinon, il aurait fallut que vous exécutiez leurs familles également."
Le soldat aux couleurs des Etsurô déglutit nerveusement et effectua un salut martial trop rapide avant de se lancer à la poursuite des fuyards, dont Nensei. Allez savoir quel serait le sort du milicien véreux si on l'attrapait... Et qui il pourrait balancé pour sauver sa peau.
Les blessés eux, furent proprement achevés et le vieillard ordonna à deux de ses sbires de garder la porte, au cas où.

Il se dirigea ensuite lui-même vers le palais, alors que son dernier samouraï s'en retournait vers les baraquements de la forteresse.
Soudain, il se figea, plissant les yeux, la main non-loin de son katana. Tel un limier, il renifla bruyamment, semblant chercher quelque-chose, un trace de traîtrise, l'indice d'une transgression.
Ses yeux d'oiseau de proie fouillèrent les alentours mais sans noter pour l'instant la présence du ninja du désert.
Affichant un air pensif, le général Katashi se détendit finalement mais un soupçon de méfiance dansait encore dans ses yeux suspicieux.

Shirokuma pouvait désormais faire une distinction, un classement de la soldatesque en présence.
Il y avait les miliciens de base, comme Nensei : parfois enthousiaste, mais globalement peu compétent. Du menu fretin.
Puis venait les samouraïs de Etsurô, plus ou moins bien entraînés, plus ou moins gradés, comme Yoshimi. Compétents, potentiellement dangereux mais ils vivaient depuis un moment dans un pays en paix et manquaient de réelle expérience. Défaire des bandits, des fauves ou des soldats d'autres clans samouraï des alentours ne leur posaient pas de problème, mais ils n'avaient en soit rien d'exceptionnels.
Puis venait ce quatuor, dont le général. Clairement le dessus du panier. Même chez les samouraï plus jeunes qui accompagnait le vieillard, le jônin devinait l'expérience du combat, de la guerre. Même s'il ne serait peut-être pas dangereux pour un shinobi de sa trempe, nul doute qu'ils étaient superbement entraînés et compétents.
De plus, leur équipement était bien loin de celui d'une garde d'honneur : leurs armes et armures étaient d'une qualité inégalés, sans doute en provenance des meilleurs forgerons de l'Empire du Fer.

Voilà qui compliquait la tâche du ninja du désert : outre le seigneur Kyukei et sa dame, qui avait sans nul doute un entraînement de shinobi ou équivalent, voilà qu'il y avait une menace militaire crédible dans leur garde rapproché...
Sans parler des créatures ailés qu'avait dompté ces étranges parvenus...
Un assaut frontal serait donc compliqué, maintenant que le sunajin était seul. Mais pas impossible.
En tout cas pour l'instant, son intrusion dans le palais n'avait pas été détectée, même si son invisibilité ne durerait pas. Il faudrait qu'il se montre discret : son physique d’athlète et ses vêtements le ferait passer pour suspect.

A l'extérieur du palais on trouvait un entrepôt, accolé aux quartiers des serviteurs. Visiblement ces derniers vivaient là quasiment en autarcie.
On trouvait également quelques maisonnettes réservés aux invités et familles de la haute noblesse, encadrant un jardin zen, riche en étangs savamment entretenue où nageait tranquillement des carpes koï.
Enfin se trouvait deux baraquements. Le plus étendue abritait la soldatesque, ainsi qu'une petite écurie. L'autre servaient sans doute de quartier des officiers. C'est de ce derniers qu'était venu les samouraï et le général.

Enfin venait le palais lui-même : une splendide et confortable citadelle. Difficile à escalader (bien que cela soit possible pour un ninja), il comptait quatre étages (et sans doute, des sous-sols).
Le rez-de-chausse abritait la salle d'audience, la salle à manger, la cuisine et une galerie donnant sur le jardin, ainsi qu'un dojo d'archerie et une galerie d'art. Une annexe comprenait une infirmerie et une salle destinée aux cérémonies religieuses.
Le premier étage abritant une salle à manger plus intime et diverses pièces de travail et de réception, ainsi qu'un autre dojo qui pouvait être réaménagée rapidement en salle de banquet.
Le second étage comprenait les chambres de la Cour ou d'amis intimes, une vaste bibliothèque et une salle du trône pour les grandes occasion, ainsi qu'une cuisine secondaire et une armurerie.
Le troisième étage abritait la chambre du seigneur, celle de sa dame et un salon de thé, ainsi qu'un petit poste de garde.
Le quatrième et dernier étage incluait seulement un bureau et des salles d'observation et de matériel militaire.


   
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Akayuki Shirokuma
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Era of The Bat
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Avide de renseignements, Shirokuma enregistrait tous ceux qu’il avait pu dénicher avec attention, en essayant de trouver un moyen de les relier entre eux pour essayer de s’aider dans son entreprise. Il était difficile de démêler le vrai du faux, l’important du banal, car il lui manquait sans doute une surveillance et une immersion approfondies sur le domaine. Faute de mieux, il avait donc dû se rabattre sur le plan de Nensei, même si le gredin avait fait preuve d’une débrouillardise remarquable, jusqu’à présent. Avec les moyens du bord, bien sûr, mais il n’en restait pas moins un filou chevronné qui savait (relativement) ce qu’il faisait. Le jonin attendait impatiemment son complice, non loin de la porte, prêt à passer à l’action dès qu’il aurait la moindre ouverture, conscient que sa fenêtre d’opportunité risquait de ne pas être très large.

Finalement, le samuraï finit par revenir, accompagné de sa petite troupe et même d’un marchand à l’air véreux, qui donnait plus de légitimité au groupe, comme il l’avait promis. Pas de trahison à l’horizon, mais un échange de bons procédés entre deux partis, qu’il comptait manifestement tenir… Pour le moment, du moins. Observant la scène avec attention, il se prépara à se faufiler lorsque le premier coup de poing fusa, estimant que la situation ne devrait pas tarder à dégénérer, en se rendant invisible. Le shinobi était toutefois bien loin de s’imaginer à quel point il pouvait avoir raison. Laissant passer les gardes plus imposants, le regard posé sur leurs armoiries, il identifia immédiatement les bêtes ailés sur leurs armures aux chauves-souris contrôlées par les seigneurs locaux. Il devait donc s’agir d’une garde rapprochée d’élite, potentiellement dans les petits papiers de leurs maîtres. Possédaient-ils également des contrats avec les monstres ou profitaient-ils de leurs pouvoirs occultes d’une quelque manière que ce soit ? Il n’en avait aucune idée, mais quelque chose lui disait qu’il valait sans doute mieux ne pas le savoir.

L’Ours Blanc haussa les sourcils de surprise, en voyant la première tête voler, une fois le petit groupe savamment encerclé. Il s’avança machinalement d’un pas en avant en serrant les poings, prêt à voler au secours de ses comparses d’infortune, avant de se raviser. C’était l’opportunité qu’il avait attendue et il n’aurait sans doute pas de seconde chance pour s’infiltrer discrètement dans le palais… De plus, la loyauté de Nensei étant toujours aussi conditionnelle, il ne doutait pas un seul instant que celui-ci n’hésiterait pas à se retourner contre lui et à le vendre, même s’il venait à son secours, afin de sauver sa propre peau. Cette mission avait déjà coûté la vie à des gens bien plus importants que le criminel et il était hors de question de la mettre en péril après être arrivé aussi loin. Surtout que le shinobi devait commencer à économiser ses ressources, au cas où il serait réellement amené à se défendre.

C’est donc le coeur lourd qu’il s’aventura à l’intérieur, en observant avec inquiétude le reniflement suspicieux du vieux sabreur fou, qui semblait prêt à le prendre la main dans le sac. Une fois à l’intérieur, il observa rapidement les alentours en réfléchissant à toute vitesse, avant de redevenir immanquablement visible aux yeux de tous. N’ayant guère le temps d’envisager une meilleure option, il se dirigea à toute hâte directement vers le palais. Arrivé au pied de la citadelle, il continua ses incantations pour prolonger sa Technique du Caméléon, mais également se chausser d’une couche de chakra adhésive, pour entamer son escalade.

Afin d’éviter de se faire trop remarquer, il contourna la bâtisse jusqu’à se retrouver dans le dos de celle-ci, afin qu’elle lui serve à se camoufler du reste de l’enceinte, avant de vraiment commencer son ascension. Progressant le long des pierres du château, il dévora la distance avec prudence, pour s’éviter une chute dangereuse, en visant directement le dernier étage ou, le cas échéant, le plus haut par lequel il pourrait s’infiltrer grâce à une fenêtre ou une lucarne. Il avait vaguement caressé l’idée de prendre l’apparence d’une belle jeune femme, en prétextant avoir été choisie directement par le seigneur, mais ne connaissant pas les protocoles en place, il avait bien peur que le pot-aux-roses ne soit rapidement découvert, surtout s’il devait recourir à la parole.

S’il voulait rompre le pacte avec les bêtes ailées et fragiliser le pouvoir des usurpateurs démoniaques, il lui faudrait sans nul doute terrasser leur maître actuel. Le ninja avait également songé à leur subtiliser le fameux parchemin sur lequel l’accord avait été signé, mais Bakumonori lui avait bien précisé que la seule chose que reconnaissaient les atrocités n’était rien d’autre que la suprématie. Contrairement à ce qu’il avait pu imaginer à l’origine, il lui semblait que les monstres n’étaient pas aussi sournois que ça et n’apprécieraient peut-être pas une entourloupe de voleur à la petite sauvette. Il fallait qu’il mette la main sur Tsuki et qu’il le fasse disparaître prestement, avant de s’évader sans se faire prendre.

L’entreprise était périlleuse, mais il estimait tout de même avoir plus de chance d’y arriver en partant du point le plus haut et en ratissant des étages sans doute moins peuplés, en descendant au fur et à mesure, plutôt que de partir du rez-de-chaussée où il risquait sans nul doute de rencontrer du personnel et des gardes de manière bien plus fréquente. Il ne savait pas encore à quoi s’attendre, lorsqu’il parviendrait à mettre le pied à l’intérieur de la forteresse, mais il comptait bien préparer son intrusion discrètement et prendre le temps qu’il lui faudrait pour éviter de se faire remarquer, espérant ainsi éviter un maximum d'embûches sur sa route.

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Les mystérieux parvenus

Les pertes qu'avait subit le jônin de Suna le hantaient encore et il fut à deux doigts de se précipiter pour aider Nensei et ses comparses quand le massacre commença. La répression de l'esclandre fut sévère et sans pitié, étonnante pour un peuple qui n'était pas en guerre. Une simple bastonnade et des arrestations auraient tout aussi bien fait l'affaire pour gérer la rixe : ce n'était pas comme si les samouraï pouvaient être réellement menacé dans leurs armures complètes.
Shirokuma se retint in extremis d'intervenir : la mission passait avant tout.

Usant des arts secrets shinobi, l'Akayuki se glissa subrepticement à l'intérieur de l'enceinte au nez et à la barbe de la garde.
Néanmoins, le jônin ne put s'empêcher de remarquer la suspicions du général Katashi. Le vieillard semblait chercher quelque-chose des yeux, son expérience lui soufflant que cette bagarre inopportune à deux pas des portes ressemblait tout de même à une diversion.
Ou alors, il avait supputé la présence du ninja invisible par d'autres moyens. Certains samouraïs disposaient d'art ancestraux utilisant le chakra sous le nom de Ki, qui n'avaient rien à envier aux arts shinobi.
Cependant, ne voyant personne, le général ne poussa pas plus avant ses investigations.

Shirokuma en profita pour se faufiler jusqu'au palais en vitesse.
Là, il utilisa une fois de plus son incroyable technique pour plier la lumière autour de son corps et se rendre invisible, avant d'escalader la façade du palais à l'aide de son art ninja.
L'ascension aurait été pénible, voire impossible sinon : tout était conçu pour rendre l'escalade difficile par des assaillants.
Cependant, les ninja aussi expérimenté que le jônin n'avaient que faire de ses précautions pour la plèbe ne sachant pas manier chakra.

La sunajin décida de se hisser jusqu'au sommet de la Forteresse du Corbeau. Par chance, malgré un ciel couvert déprimant, il ne pleuvait plus, ce qui lui permit de conserver facilement son invisibilité jusqu'au sommet, puis de se glisser en catimini par une meurtrière.
Elles étaient ici large et nombreuses, ces hauteurs servant évidemment de point d'observation sur la région. Malgré les brumes, il pouvait voir toute la ville et même au delà des remparts facilement.
La main du shinobi du désert rencontra une trace de brûlure récente sur le pourtour de la fenêtre qu'il franchit et le jônin réalisa qu'il avait eu de la chance : la marque brûlée ressemblait fort à un sceau de Fuinjutsu, probablement une alarme ou une protection, heureusement désactivé.

Les nobles et les samouraïs n'étaient pas des idiots complets ou des incapables : moult seigneurs avaient succombé à la fourberie d'un shinobi se glissant nuitamment dans leur palais portant bien gardé via des accès supposément infranchissable.
De fait, les plus prudent d'entre eux faisaient secrètement mander un moine ou un ninja pour renforcer la sécurité de leur citadelle, quand il n'engageait carrément pas à demeure un spécialiste en sécurité venue du monde des ombres.

En tout cas, cette protection avait visiblement été désactivé et la brûlure semblait relativement récente.
Shirokuma profita des derniers instants de son invisibilité pour faire sommairement le tour des lieux en évitant deux sentinelle : de jeune samouraï en armure des Etsurô.
Les lieux n'était pas très grands : un chemin de ronde, un escalier descendant (aux très hautes marches), un bureau qui servait visiblement de salle de guerre avec des cartes et maquettes de la région.
Au quatre coin, des salles d'observation, servant aussi d'armurerie (majoritairement pour archer) et de salle de repos pour les gardes en faction. Un cagibi comprenait diverses victuailles, des cordages et divers outils.

Frissonnant, le jônin remarqua aussi une chose, ou plutôt moult choses qui hantaient les combles. Aux poutres de bois, silencieuses, drapés dans leurs ailes de cuir sombre dormait un essaim de chauve-souris.
Bien que n'ayant ni la taille, ni l'apparence monstrueuse de la Chose qu'il avait croisé au fond des mines, l'Akayuki resta méfiant.
Si ces bestioles ressemblaient bien plus à leur cousine tout à fait banale, elle restait un peu plus grosses, subtilement différentes. Était-ce juste une espèce locale que ses appréhensions transformés à rejeton monstrueux de la chose hideuse allié aux Kyukei ? Ou bien était-ce une volée juvénile de ces horreurs avides de sang humain ?
En tout cas, une fois de plus le sunajin avait de la chance : le soleil, bien que masquée par la grisaille, n'était pas encore couché et les chauves-souris dormaient toutes, indifférentes à sa présence et à celle des samouraï.
Ces derniers ne semblaient d'ailleurs pas les avoir remarqués.

En faisant le tour de cet étage, Shirokuma remarqua aussi des cloches de bronze, massive. Une par coté et à même d'être entendue dans toute la ville.
Elles devaient servir à donner l'alarme quand un guetteur repéré une armée ennemi. Des samouraïs à l'ouïe fine pourraient même ainsi savoir de quel coté les ennemis arrivaient.
En les observant un peu plus, le jônin remarqua qu'elles semblaient pas avoir servis depuis des éons. Cependant, leur battant avait été réparé très récemment. Peu être suite à un sabotage.

Se glissant dans la salle de réunion et de planification au centre de l'édifice, Shirokuma put examiner les cartes.
Il y en avait une de la cité, avec des annotations fraîches, visiblement codée et accompagné de calculs visiblement codé. Six points ornés de glyphes inconnu avait ainsi été savamment marqué, encerclant la basse-ville.
Une carte de la région avait là encore était annotée de symboles codés et il sembla au sunajin qu'ils désignaient la mine et d'autres points proches dans les montagnes.
Enfin venait une carte plus générique du Massif de Guhiko, mais aussi de manière plus étonnante de la région voisine du Pic des Géants et même de l'Enclave.
Ces deux dernières cartes étaient récentes et affichait des lignes de ravitaillement des forces de la régions que leur Daimyo respectifs n'auraient sans doute pas aimé voir traîner.

En tout cas, les usurpateurs n'étaient point là à contempler leur nouveau domaine depuis les hauteurs.
Qu'allait désormais faire le ninja du désert, désormais pleinement visible ? Essayer de descendre en catimini en espérant que les deux gardes ne le remarque pas au cours de leur ronde ?
Repartir par les murs pour essayer de descendre à un autre étage ? Il devrait cependant se méfier des fuinjutsu d'alarme : il avait eut de la chance cette fois, mais rien n'indiquait que d'autres fenêtres n'étaient pas piégées avec des glyphes encore actifs  (ou même d'autres précautions plus physiques).
Peut-être pourrait-il discrètement estourbir l'un des deux samouraï et prendre sa place ? Mais il ne savait pas quand la relève aurait lieu et si il serait autorisé à descendre dans les étages...
Il y avait aussi le problèmes de la nichée de chauve-souris dans les combles : devait-il s'en préoccuper, voire trouver un moyen discret de les éliminer au cas où ?


   
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Plus il s’avançait dans le domaine des usurpateurs, plus Shirokuma avait la désagréable impression qu’un effroyable étau se resserrait tout autour de lui. Le seul allié qu’il avait réussi à se faire à l’intérieur de ces murs, même s’il s’avérait relativement peu fiable, n’allait sans doute pas hésiter à le balancer pour sauver ses propres miches, si jamais quelqu’un lui mettait la main dessus. Heureusement, il en savait assez peu sur l’Ours Blanc, qui regrettait tout de même de ne pas avoir pu voler à son secours, ce qui aurait pu mener sa mission à sa perte, mais il n’était pas impossible que dans la panique, le cerveau du pauvre homme désespéré n’arrive à trouver de quoi l’incriminer ou renseigner ses fameux seigneurs sur les intentions du shinobi. Tandis qu’il gravissait la haute tour, il estima que ce n’était pas le moment de s’en préoccuper car le mal était déjà fait et dans sa situation, il ne pouvait rien faire pour arranger le tout, à part se dépêcher pour déguerpir le plus vite possible. Une fois arrivé au sommet du gigantesque mur, il s’était étonné de remarquer sur la lucarne des traces de Fuinjutsu usé, lui rappelant ce qu’il avait pu voir au fin fond de la mine. Il était loin d’être un expert en la matière et regretta l’absence de son oncle, qui était bien plus doué que lui à ce niveau-là et aurait sans doute pu l’aider à repérer et désactiver d’autres pièges ou alarmes de ce genre.

Au moins, il avait eu assez de chance pour tomber sur un sceau désaffecté, même s’il avait du mal à comprendre pourquoi le seul dans ce cas se trouvait au tout dernier étage du vertigineux édifice. En observant tout autour de lui, il remarqua la horde de dormeuses ailées et estima que les coupables ne devaient être autres que les créatures à la solde des Etsuro. Qui d’autre, à part lui, pouvait bien s’amuser à s’infiltrer ou sortir par un endroit aussi haut perché ? Même si celles qui se tenaient au-dessus de sa tête étaient bien plus discrètes et d’une taille standard par rapport à Bakumonori, elles n’étaient toutefois pas de la même espèce que celles qu’il avait pu côtoyer dans sa jeunesse. Il ignorait totalement s’il s’agissait d’une race endémique dans cette région, mais vu ce à quoi il avait assisté et les secrets qu’il avait commencé à percer, il n’y croyait guère. Se faisant le plus discret possible, le jonin continua à fureter aux alentours pour voir si quelque chose pourrait lui être utile ou s’il pouvait trouver un moyen de descendre sans se faire remarquer. Il lui fallait non seulement éviter de réveiller les bestioles, mais également les gardes en pleine ronde et tout ça, pendant qu’il s’occupait à faire sa petite inspection des lieux. Encore des éléments qui semblaient lui crier que le temps pressait, s’il voulait éviter de se faire prendre la main dans le sac.

Il passa rapidement dans le cagibi pour se caler l’estomac avec quelques broutilles à grignoter rapidement et en silence et décida également de se munir de quelques cordages, qui pourraient sans doute se rendre utile, pour la suite des événements. Dans tous les cas, il préférait les avoir et ne pas en avoir la nécessité plutôt que l’inverse, surtout perché dans les hauteurs comme il l’était. Saisissant une toile de jute pour lui servir de sac de fortune, il y fourra les liens et passa son barda par-dessus son épaule, avant de passer à la suite de son inspection. Il caressa momentanément l’idée de sonner la cloche pour semer la déroute chez ses opposants, mais il aurait préféré pouvoir le faire à distance, pour éviter de se faire immédiatement repérer ou attaquer par une horde de suceurs de sang volants. Il se demandait bien ce qui avait pu rendre une réparation nécessaire, surtout vu que l’appareil ne semblait pas avoir servi depuis fort longtemps, mais ne trouva aucune réelle information à ce sujet, même en l’observant sous toutes les coutures : En haut, sur les côtés et à l’intérieur de ladite cloche.

Le Sunajin ne tarda pas à mettre la main sur une salle contenant diverses cartes et après une rapide observation, il fit sans trop de mal le lien entre les différents symboles et la mine qu’il avait visitée. Il y avait fort à parier que les points identiques sur les cartes représentaient des endroits où nichaient les monstres et les sigles qui entouraient la ville pouvaient être soient des points de “ravitaillement” où étaient emmenés le peuple qui disparaissait mystérieusement pour servir d’en-cas ou alors, d’étranges barrières de Fuinjutsu supplémentaires, qui pouvaient peut-être expliquer l’apathie et le sentiment de malaise général qu’il avait pu ressentir depuis son arrivée dans l’enceinte la plus éloignée de la forteresse. Ni une ni deux, Kuma attrapa les cartes de la région ainsi que celles qui indiquaient les lignes de ravitaillement des Daimyo environnants, plutôt que de les laisser entre de mauvaises mains, celles-ci pourraient toujours servir. Il arrivait manifestement à point nommé car ses cibles semblaient bien décidées à étendre leur territoire ou à faire chanter leurs voisins, ce qu’il préférait étouffer dans l'œuf autant que possible. L’influence de ses proies était déjà bien assez grande et néfaste à son goût et avec leur potentielle armée de démons, il préférait ne pas imaginer ce qu’il se passerait si jamais ils parvenaient à étendre leur contrôle en dehors de leur territoire.

Une fois le tour de l’étage fait comme il le pouvait, il caressa un instant ses options, bien obligé de se rendre à l’évidence qu’il ne pourrait pas être aussi tranquille qu’il l’avait espéré, même en se trouvant aussi haut perché. Préférant éviter de prendre trop de risque, il se remémora le terrible général Katashi, impitoyable et sanguinaire, qui ne devait sans doute avoir de compte à rendre à personne d’autre que ses seigneurs. Le ninja prit quelques instants pour se remettre sa démarche, son air patibulaire et ses paroles en tête afin de s’imprégner du rôle. Puis, il réalisa quelques mudras et adopta les traits ainsi que l’armure du samouraï bourru, grâce à un Henge de bon aloi qui lui permettrait en prime de camoufler son sac et avec lequel il espérait pouvoir donner le change. Répliquant les gestes et la stature de celui qui avait manqué de le débusquer, il sortit de sa salle avec l’air d’un supérieur en pleine inspection et avec un rouleau qu’il avait subtilisé bien visible au creux de sa main droite,, avant de se diriger vers l’escalier. Si jamais il devait croiser le regard des gardes, il comptait simplement les remettre à leur place en les fusillant du regard, estimant qu’ils devaient suffisamment avoir peur de leur chef, après ce qu’il avait vu, pour ne pas chercher à s’attirer son courroux ou à chercher à le questionner sur ce qu’il pouvait bien faire là. Après tout, il devait lui aussi avoir à vérifier l’état des lieux et le bon déroulement des rondes, la carte qu’il tenait pouvant également lui servir d’alibi si jamais on venait à regarder dans sa direction.

En essayant de conserver l’air le plus naturel possible, il descendit finalement les marches pour se rendre à l’étage inférieur en restant sur ses gardes. Il approchait peut-être du but, mais ce n’était pas le moment de se relâcher. Il lui fallait encore trouver les quartiers du seigneur ou de sa dame et les occire rapidement. Il était bien trop tard pour faire demi-tour et il doutait de pouvoir se sortir indemne du guêpier dans lequel il s’était fourré, si jamais on venait à lui mettre la main dessus.


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Pour un ninja de son talent, il ne fut évidemment pas difficile pour Shirokuma d'escalader la citadelle et de s'y glisser. Son intrusion s'avéra d'autant plus simple qu'il détecta des traces d'un précédent : quelqu'un avait visiblement désactivé (probablement récemment, vu qu'il n'avait pas encore été remplacé) un Fuinjutsu d'alarme.
Et probablement volontairement abîmé les cloches servant à alerter tout le château d'un assaut armé (ou d'une invasion plus limitée). Ces dernières par contre avaient été plus rapidement réparée (ce qui était somme toute logique, il suffisait d'un artisan pour ça, et non d'un ninja) et se retrouvaient tout à fait fonctionnelle. Les deux troufions en armure pouvaient donc à tout moment les sonner pour alerter tout le castel de sa présence...

La jônin fut toutefois assez discret pour faire le tour du propriétaire sans alerter les deux malheureux gardes de factions qui patrouillaient en ces hauteurs.
Le sunajin découvrit ainsi les lieux, ainsi qu'une nichée de chauve-souris, peut-être (sûrement au service des nouveaux maîtres des lieux...
Sans gêne et suite à une étrange impulsion, Shirokuma se servit dans les rations entreposée dans la cambuse des gardes.
Il s'agissait de nourriture séchée, de réserve d'urgence ou de rata pour sentinelles en faction : dur à mâcher, un goût oscillant entre le neutre et le déplaisant mais le ninja avait connu pire sur les champs de bataille et au moins son estomac ne gargouillerait pas à un moment innoportun.
La chance fut de son coté et cette petite pause un peu folle passa inaperçue, les soldats patrouillant par chance d'un autre coté.

L'Akayuki se dirigea ensuite vers l'unique salle de réunion en ces hauteur, servant visiblement de quartier stratégique pour superviser la région de ces hauteurs.
Là, il rafla sans ménagement les nombreuses cartes fort détaillées et intrigantes étalées sur la table. Puis le sunajin décida de commencer sa descente dans les étages. Pour se faire, l'habile jônin se métamorphosa en une réplique qu'il espérait crédible du rude général Katashi.
"Monseigneur ?" l'interrompit une voix fortement intriguée, un des gardes visiblement surpris de le trouver là.
Sous les traits de l'impitoyable samouraï, Shirokuma fusilla du regard la sentinelle, qui se mit aussitôt au garde à vous.
Intrigué par l'éclat de voix, son collègue vit jeter un oeil mais dès qu'il vit le "général", il s'empressa de prendre un air martial et absorbé, retournant d'un pas rigide à sa patrouille. Aucune doute, Katashi était fort craint des troupiers.

Ainsi déguisé, Shirokuma put éteindre les escaliers et continuer son exploration.
Cependant, l'ouïe aiguisé du ninja capta quelques échanges à voix basse entre les deux soldats de faction qu'il venait de berner.
"Tu l'as vu monter ?" questionna-t-il son collègue d'un ton visiblement pensif.
"Non, je n'ai rien vu, rien entendu. Putain, il me fiche la trouille..."
"Hmmm..."
"Et d'ailleurs, mon sagouin, tu t'es payé un p'tit en-cas dans la réserve ? Si le général l'a vu on est mal !"
"Hein ? Mais pas du tout..."

Il était temps de mettre les voiles et de s'éloigner de là avant qu'en plus les gardes se rendent comptent de la disparition des cartes stratégiques de la région qui encombraient désormais le sac du shinobi du désert.
Sous son déguisement de général, il pourrait toujours essayer de les intimider et de prétendre en avoir besoin pour quelque rapport à son seigneur... Mais autant éviter de prendre  des risques : Shirokuma se hâta de descendre les escalier pour pénétrer au troisième étage.

Ce dernier (outre les couloirs) se composait principalement de la chambre du seigneur ainsi que celle de sa dame.
Vu l'heure et l'absence de samouraï en faction devant leurs portes coulissantes, ces dernières n'étaient pas occupées.
Un salle de garde était attenante à l'escalier (à l'autre bout de l'étage) qui descendait. Deux factotums en armures complètes rouge et or du clan Etsurô gardaient le couloir qui en partait, vers les chambres et un salon de thé. Ils étaient donc pour l'instant dos tourné au ninja déguisé.
Par contre, deux samouraï se tenaient dans l'encablure de la porte menant au salon de thé. Figé dans une posture martiale toute professionnelle, l'un deux portait l'armure sombre suintant la brutalité martiale des gardes d'élite qui accompagnait le général Katashi. Grand et carré, le visage rude et inexpressif on devinait une mince cicatrice sur sa joue. Une inquiétante gargouille, un parfait instrument de mort. S'il ressemblait à une statue avec son regard fixe dans le vide, nul doute que tous ces sens étaient en alerte.

L'autre en revanche ressemblait plus à une caricature de samouraï en comparaison. Son armure festonnée ressemblait plus à une tenue d'apparat qu'une protection. Son duo d'armes était trop relâché, peut être pour éviter que le ceinturon comprime une petite bedaine déjà mise à mal par l'armure. Le soldat se dandinait de temps en temps, incapable de véritablement resté immobile comme la mortelle statue à coté de lui. Plus jeune que son collègue, il était plus petit, moins carré, plus suant et... plus grassouillet. Un brin nerveux, il semblait aussi un peu trop tendre l'oreille ou lancer des œillères à la porte qu'il était supposé garder.
Les couleurs vert et bleu de son armure princière n'était ni celle des Etsurô, ni celles (supposées) des Kyukei.
Shirokuma entendait quelques murmures et éclats de voix (féminin ?) en provenance du salon de thé ainsi gardé.

Il devait donc y avoir une réunion, plus ou moins informelle dans la salle. Le samouraï d'apparat aux couleurs inconnus du shinobi devait être le garde du corps de quelque clan mineur de la région, plus soucieux de l'apparence que de l'efficacité guerrière.
Le garde d'élite des usurpateurs pourrait peut-être indiqué la présence d'une sommité des Kyukei. Vu l'étage, peut-être même le seigneur Kyukei Tsuki ou sa dame, la belle et mystérieuse Kyukei Yukishiro.
Le shinobi ne pouvait se contenter de restait dans les couloirs : il finirait par attirer l'attention de quelqu'un...
Shirokuma pouvait aisément se glisser jusqu'à la chambre seigneuriale sans attirer l'attention, juste en marchant d'un pas ferme et déterminé puis y pénétrer promptement quand les soldats de regarderait pas.
De même, il pourrait sans doute se faufiler tout aussi facilement vers la chambre luxueuse de Dame Kyukei. Il avait peut-être là l'opportunité de tenir son étrange et irrespectueuse promesse à Fudotoku Nensei et dérober quelques sous-vêtements féminin de l'usurpatrice...

Le jônin pouvait aussi continuer à avancer, saluer d'un coup de menton sec les gardes de factions dans le couloir et tenter de descendre à l'étage suivant en espérant qu'ils ne l'arrêtent pas et ne perce pas à jour son déguisement.
Enfin, il pouvait tenter de s'introduire d'une manière ou d'une autre dans le salon de thé. Passer par la porte l'exposer à un contrôle vigilant ou des questions du samouraï d'élite (l'autre n'étant visiblement pas dangereux). Cependant il était probable qu'il connaisse bien le général qui les dirigeait et donc Shirokuma arborait les traits...
Le shinobi pouvait aussi tentait de se glisser au travers de l'une des meurtrière ou fenêtre de l'étage, pour ressortir à l'extérieur (et peut-être pénétrer par une autre, à cet étage ou un autre).
Mais il lui faudrait sûrement se méfier d'éventuels alarmes ou pièges, de Fuinjutsu ou plus traditionnels : il se trouvait après tout à l'étage où se reposaient les maîtres des lieux.

   
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Akayuki Shirokuma
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Era of The Bat
Feat Un monde obscur

 
Plus il s’avançait dans le domaine des usurpateurs, plus Shirokuma avait la désagréable impression qu’un effroyable étau se resserrait tout autour de lui. Le seul allié qu’il avait réussi à se faire à l’intérieur de ces murs, même s’il s’avérait relativement peu fiable, n’allait sans doute pas hésiter à le balancer pour sauver ses propres miches, si jamais quelqu’un lui mettait la main dessus. Heureusement, il en savait assez peu sur l’Ours Blanc, qui regrettait tout de même de ne pas avoir pu voler à son secours, ce qui aurait pu mener sa mission à sa perte, mais il n’était pas impossible que dans la panique, le cerveau du pauvre homme désespéré n’arrive à trouver de quoi l’incriminer ou renseigner ses fameux seigneurs sur les intentions du shinobi. Tandis qu’il gravissait la haute tour, il estima que ce n’était pas le moment de s’en préoccuper car le mal était déjà fait et dans sa situation, il ne pouvait rien faire pour arranger le tout, à part se dépêcher pour déguerpir le plus vite possible. Une fois arrivé au sommet du gigantesque mur, il s’était étonné de remarquer sur la lucarne des traces de Fuinjutsu usé, lui rappelant ce qu’il avait pu voir au fin fond de la mine. Il était loin d’être un expert en la matière et regretta l’absence de son oncle, qui était bien plus doué que lui à ce niveau-là et aurait sans doute pu l’aider à repérer et désactiver d’autres pièges ou alarmes de ce genre.

Au moins, il avait eu assez de chance pour tomber sur un sceau désaffecté, même s’il avait du mal à comprendre pourquoi le seul dans ce cas se trouvait au tout dernier étage du vertigineux édifice. En observant tout autour de lui, il remarqua la horde de dormeuses ailées et estima que les coupables ne devaient être autres que les créatures à la solde des Etsuro. Qui d’autre, à part lui, pouvait bien s’amuser à s’infiltrer ou sortir par un endroit aussi haut perché ? Même si celles qui se tenaient au-dessus de sa tête étaient bien plus discrètes et d’une taille standard par rapport à Bakumonori, elles n’étaient toutefois pas de la même espèce que celles qu’il avait pu côtoyer dans sa jeunesse. Il ignorait totalement s’il s’agissait d’une race endémique dans cette région, mais vu ce à quoi il avait assisté et les secrets qu’il avait commencé à percer, il n’y croyait guère. Se faisant le plus discret possible, le jonin continua à fureter aux alentours pour voir si quelque chose pourrait lui être utile ou s’il pouvait trouver un moyen de descendre sans se faire remarquer. Il lui fallait non seulement éviter de réveiller les bestioles, mais également les gardes en pleine ronde et tout ça, pendant qu’il s’occupait à faire sa petite inspection des lieux. Encore des éléments qui semblaient lui crier que le temps pressait, s’il voulait éviter de se faire prendre la main dans le sac.

Il passa rapidement dans le cagibi pour se caler l’estomac avec quelques broutilles à grignoter rapidement et en silence et décida également de se munir de quelques cordages, qui pourraient sans doute se rendre utile, pour la suite des événements. Dans tous les cas, il préférait les avoir et ne pas en avoir la nécessité plutôt que l’inverse, surtout perché dans les hauteurs comme il l’était. Saisissant une toile de jute pour lui servir de sac de fortune, il y fourra les liens et passa son barda par-dessus son épaule, avant de passer à la suite de son inspection. Il caressa momentanément l’idée de sonner la cloche pour semer la déroute chez ses opposants, mais il aurait préféré pouvoir le faire à distance, pour éviter de se faire immédiatement repérer ou attaquer par une horde de suceurs de sang volants. Il se demandait bien ce qui avait pu rendre une réparation nécessaire, surtout vu que l’appareil ne semblait pas avoir servi depuis fort longtemps, mais ne trouva aucune réelle information à ce sujet, même en l’observant sous toutes les coutures : En haut, sur les côtés et à l’intérieur de ladite cloche.

Le Sunajin ne tarda pas à mettre la main sur une salle contenant diverses cartes et après une rapide observation, il fit sans trop de mal le lien entre les différents symboles et la mine qu’il avait visitée. Il y avait fort à parier que les points identiques sur les cartes représentaient des endroits où nichaient les monstres et les sigles qui entouraient la ville pouvaient être soient des points de “ravitaillement” où étaient emmenés le peuple qui disparaissait mystérieusement pour servir d’en-cas ou alors, d’étranges barrières de Fuinjutsu supplémentaires, qui pouvaient peut-être expliquer l’apathie et le sentiment de malaise général qu’il avait pu ressentir depuis son arrivée dans l’enceinte la plus éloignée de la forteresse. Ni une ni deux, Kuma attrapa les cartes de la région ainsi que celles qui indiquaient les lignes de ravitaillement des Daimyo environnants, plutôt que de les laisser entre de mauvaises mains, celles-ci pourraient toujours servir. Il arrivait manifestement à point nommé car ses cibles semblaient bien décidées à étendre leur territoire ou à faire chanter leurs voisins, ce qu’il préférait étouffer dans l'œuf autant que possible. L’influence de ses proies était déjà bien assez grande et néfaste à son goût et avec leur potentielle armée de démons, il préférait ne pas imaginer ce qu’il se passerait si jamais ils parvenaient à étendre leur contrôle en dehors de leur territoire.

Une fois le tour de l’étage fait comme il le pouvait, il caressa un instant ses options, bien obligé de se rendre à l’évidence qu’il ne pourrait pas être aussi tranquille qu’il l’avait espéré, même en se trouvant aussi haut perché. Préférant éviter de prendre trop de risque, il se remémora le terrible général Katashi, impitoyable et sanguinaire, qui ne devait sans doute avoir de compte à rendre à personne d’autre que ses seigneurs. Le ninja prit quelques instants pour se remettre sa démarche, son air patibulaire et ses paroles en tête afin de s’imprégner du rôle. Puis, il réalisa quelques mudras et adopta les traits ainsi que l’armure du samouraï bourru, grâce à un Henge de bon aloi qui lui permettrait en prime de camoufler son sac et avec lequel il espérait pouvoir donner le change. Répliquant les gestes et la stature de celui qui avait manqué de le débusquer, il sortit de sa salle avec l’air d’un supérieur en pleine inspection et avec un rouleau qu’il avait subtilisé bien visible au creux de sa main droite,, avant de se diriger vers l’escalier. Si jamais il devait croiser le regard des gardes, il comptait simplement les remettre à leur place en les fusillant du regard, estimant qu’ils devaient suffisamment avoir peur de leur chef, après ce qu’il avait vu, pour ne pas chercher à s’attirer son courroux ou à chercher à le questionner sur ce qu’il pouvait bien faire là. Après tout, il devait lui aussi avoir à vérifier l’état des lieux et le bon déroulement des rondes, la carte qu’il tenait pouvant également lui servir d’alibi si jamais on venait à regarder dans sa direction.

En essayant de conserver l’air le plus naturel possible, il descendit finalement les marches pour se rendre à l’étage inférieur en restant sur ses gardes. Il approchait peut-être du but, mais ce n’était pas le moment de se relâcher. Il lui fallait encore trouver les quartiers du seigneur ou de sa dame et les occire rapidement. Il était bien trop tard pour faire demi-tour et il doutait de pouvoir se sortir indemne du guêpier dans lequel il s’était fourré, si jamais on venait à lui mettre la main dessus.  


”Résumé du tour”:
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Les mystérieux parvenus

Après avoir trompé (au moins pour un temps) les gardes patrouillant à l'étage supérieur de la citadelle, Shirokuma descendit pour explorer le palais proprement dit.
Cet étage était celui des quartiers privés des maîtres des lieux. Le salon de thé de l'étage était visiblement occupé et gardé : le ninja du désert décida donc sagement de s'en éloigner. L'accès au niveau inférieur était également plus ou moins surveillé par des samouraï du clan.
L'Akayuki décida donc de rendre une petite visite à l'intimité du nouveau seigneur de la région.

Toujours déguisé en rude général Katashi, le sunajin s'approcha des plus grands et plus belles portes coulissantes du manoir, guettant avec expertise le moment propice au aucun garde ne ferait attention à lui.
Artiste martial de renom et jônin expérimenté, Shirokuma ne fut pas surpris lorsque ses orteils sentirent des planches irrégulières savamment disposées dans le couloir et devant les accès. Un plancher rossignol, un rusé système d'alarme fréquent dans les citadelles samouraï : marcher dessus par inadvertance produirait un délicat mais fort audible pépiement d'oiseau...
Comme le shinobi du désert disposait encore d'une couche de chakra sous ses pieds après son ascension des murs de la forteresse, il put sans problème éviter ce petit piège.

En un éclair, l'Akayuki se glissa dans la chambre seigneuriale, plus grande pièce de l'étage.
Elle était étonnamment en désordre, avec des coussins éparpillés et même des kimono de soie luxueux négligemment jetés au sol. Piles de livres, malles et caisses à demi-ouverte encombraient la pièce à vivre, signe d'un déménagement récent.
Dans un coin, on avait empilé sans grâce des katana et tantô pourtant les couleurs des Etsurô.
Visiblement le nouveau seigneur Kyukei Tsuki n'était pas un adepte du rangement, même si les lieux semblaient d'une propreté implacable.
Il y avait aussi eux de modifications récentes dans la décoration. Le mystérieux parvenu semblait aimer le luxe, les lourdes tentures sombres ou écarlates. Il traînait aussi pas mal de bouteilles de vin de prix, Shirokuma reconnaissant un bon cru de la Côte d'Omui et même une bouteille précieuse d'une cuvée commémorative de Konoha.

Un parfum lourd et capiteux embaumait les lieux, dont la décoration surchargée en objet d'art et aux couleurs sombre ou sanguin donnait une impression oppressante.
Elle traduisait quelqu'un qui aimait le luxe et les plaisirs de la vie, de cultivé mais qui se sentait au dessus des convenance.
La couche seigneuriale était large et riche en drap de soie et coussin, un paradis de sybarite. Un brin trop confortable et débauché comparé au noble samouraï moyen.
Les armoires révélèrent des tenues de goût, des kimono précieux masculin et féminin, et même quelques robes de soirée pour dame du monde.
Une panière négligemment poussée dans un coin contenait par contre des hardes lacérées de qualité plus que médiocre et des sous-vêtements féminin de peu de coût.

Une porte coulissante donnait apparemment sur un petit balcon permettant d'observer la cité en contre-bas. Shirokuma s'abstint cependant d'aller vérifier, ne sachant pas si cet accès pouvait avoir été piéger.
Étonnamment, un perchoir à oiseau (ou à autre chose...) particulièrement robuste se trouvait juste à coté.
De même, deux fenêtres actuellement occulté par des planches de bois permettrait d'observer les environs, d'aérer ou, pour un ninja (ou autre chose...), de se glisser à l'intérieur depuis les murs de la citadelle.
Shirokuma pourrait peut-être ressortir par là, mais son expérience lui soufflait que si des accès devaient bien être piéger ou disposer d'alarme, ça serait certainement ceux menant aux appartements du seigneurs des lieux.

La pièce avait également un accès à un petit cabinet de travail isolé, qui se révéla particulièrement intéressant.
Un œil inattentif aurait pu croire que Kyukei Tsuki aimait s'exercer à la calligraphie, art courant dans de nombreuses familles de samouraï. Mais Shirokuma, même sans être expert, reconnu là des travaux de Fuinjutsu. Trois rouleaux de grande taille étaient soigneusement empilés à coté de l'étude, ressemblant fortement à des rouleaux de stockage fort commun chez les shinobi. Shirokuma pourrait éventuellement les ouvrir pour en invoquer le contenu.
L'Akayuki nota également la présence d'une vieille carte de la région, antique et peu précise, mais qui lui semblait indiquer avec des annotations indéchiffrables, la mine d'argent.
Une pile de document officiel était posé dans un coin du bureau, tamponné à la hâte mais sans passion. Des ordres de déplacement de troupe, dont le maître des lieux ne semblait pas faire grand cas, tout comme un livre de compte reportant les bénéfices des mines de la régions et des taxes.

L'oeil expert du ninja du désert ne fut pas long à noter une planche disjointe dans le plancher du bureau. Une cache secrète qu'il s'empressa d'ouvrir avec les précautions d'usage.
Là se trouvait un autre gros rouleau scellée, mais qui semblait fort différent des banals parchemins de stockage. D'un rouge très sombre, il était savamment ornementé et paraissait d'une grande antiquité.
Shirokuma hésita : devait-il le sortir de sa cache pour l'examiner d'avantage ? Voire l'ouvrir pour lire le contenu ?
Il était visiblement dans la cabinet d'étude d'un expert en Fuinjutsu, aussi toucher imprudemment à ses affaires pourrait s'avérer dangereux...
Le sunajin pouvait aussi décider d'aller explorer les autres pièces de l'étage ou essayer de gagner celui d'en-dessous...


   
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