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The era of the Bat [Ft : Akatsuki Seiren & Kusaribe Rinka]

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Akayuki Shirokuma
Akayuki Shirokuma
Kazekage
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Fiche du Ninja
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Comme à son habitude, le Kazekage avait été particulièrement exécrable, au moment de lui remettre sa mission. Dans tous les cas, il l'aurait acceptée, de toute façon, mais Kuma s'était soulagé, en voyant que pour une fois, il se trouverait sans doute du bon côté de la balance. Des coups d'états douteux et l'asservissement de tout un peuple, dans le but pour un nantis de s'enrichir, toujours davantage. Même si il préférait largement les solutions pacifiques, pour régler les problèmes, ce n'était pas toujours réellement envisageable. Malheureusement, parfois, il fallait que quelqu'un se salisse les mains, pour rétablir l'ordre des choses. La tâche s'annonçait périlleuse, mais le jeu en valait la chandelle.

Sans même parler du bruit que sa réussite pourrait occasionner, il avait songé à ce qu'il avait à faire, dès le moment où il avait reçu ses ordres, mais également sur tout le chemin qui avait suivi. Plus qu'une mission d'assassinat, il s'agissait là d'une mission de sauvetage, aux yeux du Triumvirat. Combien d'esclaves se tuaient à la tâche, pour faire fonctionner ces fameuses mines, sans aucun espoir de salut ? Pour une fois, ce qui était assez rare pour être souligné, ses devoirs s'alignaient relativement bien avec sa propre morale.

Avant son départ, il s'était préparé comme il se devait, emportant tout l'arsenal dont il avait besoin sans trop s'encombrer, tout en prévenant les membres de son clan. Pour ce genre de cas, faire partie d'un trio de chefs de clan avait ses avantages, il pouvait parfois délester un peu du poids qui lui incombait sur ses senpais, au pouvoir depuis plus longtemps que lui, qui plus est.

Dès ses préparatifs terminés, le ninja se dirigea vers la sortie de la ville, s'engouffrant dans le crépuscule. Etant donné qu'il aurait sans doute à se faire discret, le shinobi s'était drapé de vêtements sombres : Une grande veste noire, ainsi qu'un pantalon assorti, assez amples, mais suffisamment bien taillés pour ne pas endiguer ses mouvements.

On lui avait recommandé deux jeunes aspirants, pour l'épauler au cours de cette mission, ce qu'il fut obligé d'accepter, à contrecœur. Des genin prometteurs, qu'il avait envisagé d'intégrer à son équipe, avant de se rendre compte qu'il appartenait déjà à d'autres team. Le garçon avait une ouïe remarquable, et devait être capable de ne pas trop se faire remarquer, mais les dangers qui les attendaient inquiétaient un peu le martialiste.

La jeune femme était, quant à elle, une Kusaribe et pourrait s'avérer être d'un grand secours. Il les rencontra aux portes de Suna, et pour une fois, ne prit pas vraiment le temps d'habiller son comportement du voile habituel. Même si le trajet s'annonçait long, leur travail était sérieux. Kuma préférait donner le ton d'entrée de jeu, en espérant ne pas avoir à se répéter.

« Akatsuki Seiren et Kusaribe Rinka je présume ? » S'enquit le Jounin, en regardant le duo de genin. « J'imagine qu'on vous a déjà briefé, je vais être court : Vous représentez un avantage tactique pour cette mission, mais elle va être périlleuse. Il faudra écouter ce que je vous dis et, par défaut, rester près de moi. »

Il leur laissa quelques secondes, pour bien imprimer ce qu'il venait de leur dire, ainsi que pour leur laisser l'occasion de se désister, maintenant qu'il en était encore temps.

« Si vous pouvez vous plier à ça, il n'y aura aucun problème. Préparez vous, le voyage risque d'être long. »

Sans plus attendre, il ouvrit la marche, souhaitant perdre le moins de temps possible pour atteindre leur objectif. Leur périple dura un moment, mais se déroula somme toute sans encombre. Kuma parlait peu, mais profita tout de même du trajet pour bien s'assurer des spécialités de ses deux écuyers. Il les rassura en leur parlant de sa maitrise, limitée mais efficace, de l'Iroujutsu. Sous sa tutelle, il ne pouvait rien leur arriver.

Une fois sur les terres des Etsurô, la fine équipe se dirigea vers les mines, en priorité. De là, il s'agissait de voir si un accès était possible par les souterrains, afin de rejoindre les quartiers des cibles à abattre. C'était une rude mission, pour les jeunes shinobis, mais cette expérience leur serait utile, dans le monde cruel qui était le leur. Le Triumvirat espérait simplement être à la hauteur, pour les préserver du pire...


Les Mystérieux Parvenus:



Santé
100%
Chakra
100%




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La rousse se trouve devant son miroir, l’image parfaite de sa silhouette lui donne envie de se mutiler. Elle n’aime pas cette image lisse qu’’elle peut retransmettre en même temps, elle a l’impression que la douceur de son corps, que la proéminence de sa poitrine sont des pieds de nez d’Elune et de son clan. Elle n’aime pas cette version d’elle, elle préfère que son corps soit recouvert d’une multitude de cicatrices. Elle attrape son katana pour le nouer à sa taille. Elle attrape un kimono d’un mauve avec des fleurs bleutées. La longue chevelure, elle la nouait avec un simple tissu qui rappelait la couleur des fleurs. D’un mouvement nonchalant, d’une posture droite, elle prend le chemin qui doit l’amener au point de rendez-vous. Elle ne connaît pas son chef de mission, elle sait simplement qu’elle se retrouve avec Shiro. Son katana s’appelle de la même manière que Seiren, mais c’est dû au surnom que Rinka a décidé de lui donner.

Le chemin est court, mais les pensées de la rousse était violente et vagabonde, elle souhaite détruire, couper, et ressentir le sang giclé des plaies de ses ennemis. Elle veut découper une tête afin d’exorciser sa détresse, sa frustration. Son clan, elle le déteste, elle ne veut plus être assimilée à cette personne, à sa famille et encore moins à Elune. Elle arrive la première, elle pose son pied sur un muret pour prendre appui et trouver un certain équilibre dans sa posture. Elle ne comprend pas trop pourquoi un genin avait été choisi pour effectuer une mission de Rang A. Elle n’est clairement pas la plus douée de son clan, de plus elle ne maîtrise pas forcément beaucoup de techniques de son clan. Elle a récemment tenté d’en apprendre plus, car la plupart du temps la demande du Kazekage et sa position dans les missions était pour la place prédominante des techniques de son clan et non pour ses talents d’épéiste. Malheureusement, elle n’est pas devenue assez forte pour donner un sens et une place à sa vie. Elle doit devenir plus forte, et créer sa propre école d’escrime pour qu’on puisse connaître Rinka comme la femme qui a défié les mœurs de son clan.

Shiro arrivait peu après l’escrimeuse. La bouche de la femme s’exprime d’un air un peu hagard :

« - Ravi de te revoir Shiro. Prêt à couper des têtes ? »

Un autre homme vient d’apparaître, sûrement le futur chef d’équipe. Il expliquait que Rinka et Shiro avait été choisi pour leurs talents. Un instant, elle soupirait d’un profond dégoût, mais d’un autre côté, elle sait que tout cela était orchestré par la marâtre de leurs clans. Elle devait écouter, en même temps sur une rang A, même pour le caractère démoniaque de la jeune Rinka, elle sait qu’elle n’a pas trop le choix de coopérer avec cette personne. La voix mélancolique engendrait des mots :

« - Bien compris, je pense que je n’ai pas le choix, sur une rang A il est de mon devoir de vous soutenir. »

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La vie d'un genin n'est pas toujours facile, Seiren peut en témoigner bien qu'il ne considère pas que ses supérieurs puissent profiter de lui, sachant apprécier le travail qu'on lui donne -surtout lorsque cela implique quelques affrontements- et ce, même s'il aime se plaindre. Aujourd'hui, il est censé partir en mission avec deux autres personnes dont une qu'il connaît et apprécie grandement : Kusaribe Rinka. Apparemment, ce sera un travail plus que périlleux même s'il n'a pas vraiment écouté les détails de l'histoire, considérant que cela relève du boulot du chef d'équipe qui serait un Jonin. Il se demande si sa Sensei, Sahara Denya, connait cet Akayuki Shirokuma. Arrivant aux portes du village, l'Akatsuki aperçoit la jolie rousse de laquelle il s'approche en sautillant, tout souriant.

« - Ravi de te revoir Shiro. Prêt à couper des têtes ? »


"Le plaisir est partagé, Rinka ! Je suis gonflé à bloc et toi ?"

Une mission périlleuse... Comment ne pourrait-il pas être tout excité ? Certes, il a été choisi de part son ouïe et parce qu'il aurait un potentiel à développer qui nécessiterait qu'il grandisse un peu en gagnant en expérience. Plus le danger est présent et plus l'expérience peut être enrichissante à condition qu'il survive mais le chef d'équipe a été choisi pour ses compétences.

Lorsque l'homme arrive, le garçon s'incline légèrement en guise de salut avant de hocher la tête en entendant son nom. Il écoute avec attention les consignes de l'Akayuki bien qu'il ne puisse s'empêcher de grimacer, n'aimant pas jouer le rôle du gentil petit soldat parfaitement obéissant et trouvant ça légèrement -ou beaucoup- rabaissant de se voir interdit de s'éloigner de l'homme.

« Si vous pouvez vous plier à ça, il n'y aura aucun problème. Préparez vous, le voyage risque d'être long. »

"Compris."

Sur le chemin, le jeune rappelle qu'il maîtrise l'arme singulière que l'on nomme Kusarigama, qu'il possède une ouïe bien supérieure à celle de nombre de ninjas et qu'il est doté d'une certaine rapidité. En soit, ce sont des compétences bien utiles mais elles le seraient d'autant plus s'il n'était pas si impulsif. Il est quelque peu surpris d'entendre que le chef est un ninja médecin bien que cela le rende joyeux, se disant qu'il n'a donc pas besoin de se mettre trop la pression.

"Du coup, ce serait possible de faire un point sur notre boulot ?"

Bien qu'il ne soit pas très assidu, le genin aimerait bien qu'on lui rappelle ce qu'il va falloir faire -surtout s'il a droit de foncer dans le tas et répandre le sang-. Le reste du trajet, il ne parle pas beaucoup, profitant de ce paysage tout nouveau pour lui.
hrp:
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Les mystérieux parvenus

Akayuki Shirokuma n'avait pas mentit : le trajet s'avéra long et pénible.
Il fallut traverser tout le désert du Pays du Vent, ce qui n'était pas une promenade de santé, même pour des sunajin aussi aguerris.
Puis il fallut franchir les Plaines Désertiques, où rodait souvent la menace Kaigan. Par chance ou par expérience, les shinobi du désert réussirent à tous les éviter.
Puis la désolation aride céda peu à peu la place à des vallées, montagnes et collines de plus en plus escarpées. L'eau se fit plus abondante (surtout aux yeux des sunajin) , même si l'endroit paraissait tout de même assez désolée : ils pénétraient dans la Vallée Rocheuse.

Mais ce n'était même pas encore là le but de leur périple. Plus loin encore au nord, les collines se changèrent en massifs vertigineux et en monts escarpés couvert d'une végétation chiche, essentiellement des épineux vivaces. Le vent mugissait dans les cimes et les vallées profondes où vivaient de minuscules communautés de montagnards peu amènes.
La température chuta dramatiquement, notamment la nuit. Le temps changeait brutalement du tout au tout en un instant, de terrifiant orage de montagne douchant parfois les ninja du désert.
Ils étaient arrivée dans les Montagnes Rocheuses, dans la région du Massif de Guhiko.

Un homme repoussant les attendaient à la frontière du pays, se gelant les miches adossé à un espèce de poste-frontière/auberge/entrepôt.
Bien évidemment, les sunajin aurait pu éviter l'endroit, mais les documents fournit par le Daimyo leur conseillait d'avoir un guide dans ses immenses régions montagneuses fort peu peuplées.
"N'ayez aucune confiance en Gosho." écrivait leur employeur. "C'est un parasite détestable, un moine défroqué veule et lâche que seul l'or et la peur d'une prompt décapitation force à travailler pour Nous. Mais il est plus discret qu'une escouade de samouraï, est aisément sacrifiable et connaît la moindre sente de contrebandier et les cols secrets permettant de franchir les montagnes rapidement et discrètement. Il vous mènera à bon port, que vous choisissez une approche en grande pompe ou une arrivée plus secrète. N'ayant aucune morale, il ne se soucie pas de se compromettre avec des shinobi."

Visiblement, le bonze déchu avait au moins tenue ses engagements et attendait les sunajin.
Une phrase codée plus tard, il se joignit au groupe sans la moindre hésitation. Bedonnant et puant, ce n'était pas le plus beau spécimen d'humanité de la région.
"Bienvenue dans notre p'tit coin de paradis, mes seigneurs ! Gosho à votre service !" ricana-t-il bêtement, tout en dépliant une carte bien plus détaillée que celle fournie à Suna.
"J'imagine que vous avez pas d'temps à perdre mais j'vais vous faire un p'tit topo sur la région... Les domaines d'nos gentils seigneurs ne sont pas contiguë ici. Ils devraient l'être, mais les guerres, tout ça... Aux fils des siècles y'a eut des pertes et des gains. On filait les terres d'une famille bêtement exterminée au combat à quelque samouraï dont on voulait s'assurer la fidélité. Bref, au final ça a donné tout un tas d'petites communautés isolés, parfois farouchement opposé. Et d'étranges querelles dynastiques, quand les morts déshérité se révélait pas complètement enterré..."

Il déplia sa carte contre le mur décrépit du poste-frontière, ouvrant un parapluie pour se protéger à la fois de l'orage menaçant et des regards.
"Le domaine Etsurô était ici. Bien isolé, loin de tout, dans les mont Hitasu. Un endroit qui n'a pas une super réputation. Pas maudit, hein ! Juste qu'y'a pas mal de... malchance. D'entreprise qui capote. De gens qui disparaissent. De mines qui s'effondre ou juste de p'tites guerres entre villages plus intolérant les uns que les autres... Mais y'a de riches veines d'argents dans ces montagnes, alors les gens persistent à s'y enterrer..."

D'un ongle sale, il tapota différent lieux pour les présenter aux ninja du désert. Visiblement l'homme s'y connaissait et avait été partout.
Professé avec assurance et d'une voix huileuse, ses renseignements semblaient fiable et concordant avec la carte grossière trouvée à Suna.
"Là, c'est Kuraiha, l'plus gros bourg et où y'a l'château des Etsurô, enfin maintenant des Kyukei... Mais vous vous intéressiez aux mines, hein ? On aime c'qui brille, hein ? Bon, si on oublie les p'tits prospecteurs qui font souvent ça en douce, y'en a trois : Kegagin, la plus récente et la grosse, quasiment un village où les gens logent sur place. Wareme, qu'est un putain de dédale sous la montagne avec une sale réputation : ça s'effondre tout le temps.Et pour finir la vieille Ginami, qui est à ce qu'il parait de moins en moins rentable..."
La "capitale" locale semblait être en contrebas dans une vallée profonde. Les trois mines étaient relativement proche les unes des autres, chacun plongeant au cœur d'un flanc de montagne différent.

En jetant un œil à la carte par dessus l'épaule du manant, Rinka reconnu un symbole religieux, signalant la présence d'un temple d'importance. Visiblement, il surplombait la région sur un pic particulièrement élevé au dessus des mines.
Sentant son intérêt (et aussi parce qu'elle avait des seins), le moine défroqué se fit un plaisir de lui parler de l'endroit.
"Là ma p'tite demoiselle, c'est l'monastère de Tsuyoihi. Il a justement était financé par un vieux seigneur Etsurô Geki, du temps où vraiment l'argent coulait à flot. C'était pour rassurer l'bon peuple, en espérant que les bons moines chasseraient les mauvais esprits et la sale réputation de malchance de la région... Pas sûr que ça ai servit à grand chose. Le vieux Geki a fini par virer maboul avec l'âge et se serait suicider dans ce temple. Autant dire que la réputation des bonzes en a pris un coup."

Le ciel gronda et d'énorme gouttes glacées vinrent vite doucher les ninjas et leur soi-disant guide.
Ce dernier ne présenta qu'une place sous son parapluie pour Rinka. Son regard libidineux niait toute galanterie : il ne voulait que se rapprocher voire se frotter contre la kunoichi. Une torture, vu l'odeur du bonhomme pour qui les bains ne devaient être qu'une vague option.3
"Sinon, j'connais aussi un p'tit village, Kôshukei avec une bonne taverne. C'est un carrefour vaguement commercial dans une vallée, reliant les mines à la capitale des Etsurô et à la grand route. Si vous voulez jouer les marchands ou autres, ça serait bien d'passer par là. Sinon, vous choisissez : j'vous amène là où vous voulez, par les chemins détournés où les routes, si on peut appeler ça des routes... Faudra s'méfier si on passe par monts et par veaux : y'a des ours peu amène et des couguar bien vicieux qui rode et qui aime de temps et temps s'tailler un bon gras dans l'cul d'un marchands itinérant..."

Les ninja avait également une autre possibilité : maintenant qu'il avait expliqué et monté les différents points d'intérêt de la région, avaient-il encore besoin de cet infâme personnage ?
Ils pouvaient le rançonner ou même l'occire pour s'emparer de sa carte. Vu comment le Daimyo le considérait, cela ne serait sans doute pas une grande perte...
D'autant plus qu'il connaissait la mission secrète des ninja : on disait qu'on pouvait garder un secret à deux si l'un des deux était mort...

   
Feat.
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Akayuki Shirokuma
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L’avantage, pour les deux genins qui devaient l’accompagner, était visiblement que, comme on le lui avait dit, ils se connaissaient déjà au préalable, bien que n’étant pas de la même équipe. Avec un peu de chance, ils seraient déjà rodés, l’un avec l’autre. C’était au moins bon signe pour le reste de la mission. Si jamais il y avait une bonne alchimie entre les deux jeunes gens, leur fonctionnement en équipe s’en retrouverait bien accru. Leurs chances de survie, également… Même s’ils ne semblent pas forcément d’accord avec les règles à suivre, qu’il leur annonce d’entrée de jeu, ils les acceptent tout de même sans réellement broncher. Tant mieux, ce sera toujours ça de moins à gérer. Ça augmenterait également leurs chances de survie, même si ce ne serait peut-être pas de beaucoup, le moindre petit pourcentage supplémentaire pouvait toujours être utile.

S’ils prirent relativement rapidement la route, Kuma profita tout de même du voyage pour leur poser de plus amples questions. S’enquérir des spécificités de chacun, Seiren ayant rapidement donné les siennes, ainsi que de leur parler de ses domaines de prédilection, à lui aussi. Taijutsu, Nintaijutsu, Iroujutsu et une force démesurée, même pour un shinobi, tels étaient ses atouts. Suite à la question du blondin, sans toutefois ralentir l’allure, tout en sautant d’arbre en arbre, en s’assurant tout de même que sa voix porte suffisamment.

« Votre boulot, c’est de rester discret et de m’assister si besoin. » Simplifia le chef, pensif. « Le but de la mission est d’abattre un seigneur samouraï, héritier sorti de nulle part, qui utilise son peuple comme du bétail, pour s’enrichir. Que ce soit lui ou sa famille, ils ne doivent plus voir le jour se lever. »

Inutile de le leur cacher, tel était le monde dans lequel ils vivaient. Peu importait leur jeune âge, ils devaient s’habituer le plus vite possible à l’horreur que les ninjas devaient affronter, chaque jour. Leur travail était souvent, malheureusement, en plus d’être délicat, souvent lourdement questionnable, d’un point de vue moral. Au moins, pour cette fois, ils étaient chargés de régler le compte de quelqu’un qui le méritait, et pour lequel il n’y avait sans doute aucune autre solution. Parfois, la diplomatie ne suffisait malheureusement pas. Certaines personnes étaient tout simplement mauvaises et, lorsqu’on se retrouvait confronté à de tels monstres, la voie des armes était bien souvent la seule à prendre…

C’était tout simplement pour ce genre de cas, que l’Ours des sables avait continué sur sa voie, même si elle s’opposait parfois fortement à ses principes. Si toutes les personnes fondamentalement bonnes refusaient de se battre et de faire leur travail, alors, elles se feraient simplement marcher dessus, bouffer par tous ceux qui avaient moins de scrupules. Ce n’était donc même pas imaginable. Malgré tout, il jugea bon de préciser quelque chose, au sujet de leurs objectifs.

« Vous devez me laisser m’occuper des cibles, c’est bien compris ? » Ordonna-t-il, le regard fixé vers l’avant, en cherchant un moyen de justifier la chose. « Ils sont dangereux, si vous vous faites dépasser, je ne pourrais pas forcément vous sauver. C'est clair ? » Insista lourdement leur responsable.

D’un point de vue tout à fait honnête, ce n’était pas la réelle raison de son interdiction. Même si les plus jeunes devaient s’habituer au côté sombre du sekai, un assassinat n’était sans doute pas la meilleure chose à leur proposer, aussitôt dans leur cursus. Même si beaucoup de personnes considéraient le meurtre comme une banalité, au vu de leur monde, mais ça avait toujours été quelque chose d’effroyable, pour l’Akayuki. Bien sûr, il avait dû en prendre, au cours de sa carrière, mais toujours à contrecœur, toujours en cas de dernier recours ou d’ordre impossible à contester. Imaginer que quelqu’un puisse s’abaisser à ce genre de chose, sans le moindre état d’âme, avait quelque chose de terrifiant. Effacer une vie était irrémédiable, définitif. Kuma se rappelait chacune des personnes qu’il avait dû tuer, que ce soit pour survivre, protéger quelqu’un ou simplement obéir à ses ordres… S’il pouvait éviter à ces genins de commettre l’irréparable, ne serait-ce que pour cette fois-ci, il n’allait pas s’en priver.

Le reste du déplacement se fit sans réelle embûche, même en traversant un territoire où le danger Kaigan était on ne peut plus présent, le petit groupe resta majoritairement silencieux, tout autant pour gagner du temps que de ne pas se faire repérer. Comme prévu, ils retrouvèrent leur informateur, vers lequel on les avait aiguillés, qui avait bien des choses à leur apprendre. Après s’être assurés de leurs identités respectives, en posant des questions codées, sur la qualité de plats à base de viande, Gosho commença à déballer son sac aux aventuriers détrempés. Il y avait énormément de possibilités, que le Jônin essayait d’appréhender, une à une, à mesure que leur guide en expliquait les rudiments, tout en les indiquant, sur sa carte étonnamment bien fournie.

Les mines étaient le meilleur point d’entrée possible, qui pourraient leur permettre de s’aventurer profondément sur ces terres, possiblement sans même se faire remarquer. De là, ils pourraient ainsi accéder au Esturô, sans trop de peine. Devant le comportement graveleux du vieil homme odorant, Kuma posa la main sur l’épaule de Rinka, pour la garder à ses côtés et l’empêcher de se frotter à ce vil personnage. Après tout, ils étaient déjà mouillés jusqu’aux os, un peu plus ou un peu moins, elle n’en verrait sans doute pas la différence. La température et la météo étaient tout de même bien opposées à ce dont ils avaient l’habitude, mais il valait mieux s’y faire dès maintenant.

« Tu penses qu’on peut passer par Kegagin, sans se faire repérer, Gosho ? » Lui demanda le capitaine d’équipe, un peu perplexe. « Si oui, on passera par là, ça nous donnera une bonne idée sur les lieux, en plus de permettre la création d’une potentielle diversion… Ensuite, on pourra se faufiler de Kôshukei, en direction de la capitale des Etsurô… »

Il s’arrêta un instant, pour réfléchir, à ce qui pourrait être la meilleure marge de manœuvre. L’inconnu lui avait-il tout dit ? Pouvait-il vraiment se fier à ce qu’il racontait, bien qu’il ait l’air totalement sûr de ce qu’il avançait ? Avec une moue dubitative, la capuche toujours fermement resserrée sur son visage, Kuma porta son pouce et son index sous son menton, pour le soutenir.

« Sinon, tu penses que c’est trop dangereux, on passera par Ginami. » Résuma le shinobi, en observant son informateur. « Tu ne sauras pas s’il y a un moyen discret, une porte dérobée, quoi que ce soit, pour infiltrer le domaine des Etsurô, par hasard ? »

Pensif, il réfléchissait à tout ce qui était possible, pour parvenir à mener leur mission à bien. En s’abritant du mieux possible, sous leur petite auberge de fortune, Shirokuma entreprit de recopier quelques annotations utiles, que l’on pouvait voir sur la carte de Gosho, directement sur celle qu’on lui avait confié, en l’envoyant sur ces terres.

« En tout cas, c’est du bon travail, félicitations. Combien de temps, à peu près, pour accéder au seigneur ? » Tenta-t-il, préférant le mettre dans sa poche que de lui donner d’opportunité de les lui faire. « En tout cas, on te suit. Une fois la mission accomplie, tu seras grassement payé, Gosho… Dans la monnaie de ton choix, bien évidemment. »

Cette phrase était lourde de sous-entendu, au vu du caractère dérangeant, mais assez facile à exploiter, de leur guide crasseux. Pour une telle mission, il était possible pour Suna de dédommager grassement celui qui les avait aidés, que ce soit en ryôs ou en bonne compagnie féminine, tout était possible, tout était réalisable… Toutefois, c’était surtout un moyen de s’assurer de la loyauté de ce type louche, au moins jusqu’à ce qu’ils se retrouvent hors de danger. Le tuer n’était pas réellement pour plaire au martialiste, qui l’estimait bien plus utile, encore en vie. L’emmener avec eux était impossible et il l’aurait sans doute immédiatement refusé. Toutefois, le laisser partir, avec toutes ses informations sur eux, sans le moindre gage de sureté, était une erreur que le shinobi des sables n’était pas prêt de commettre.

Spoiler:
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Elle ne comprenait pas sa présence dans cette mission, mais elle avait décidé pour une fois d’écouter autrui et surtout celui qui s’avérait être le plus puissant. Malgré le fait qu’elle puisse avoir le sentiment d’être puissante pour une Kusaribe, elle ne sentait pas forcément prête pour une mission de cet acabit.

Elle écoutait la voix de Kuma comme s’il était un prophète, elle savait que sa vie était dans ses mains. Un homme dont on avait appelé parasite arrivait dans notre ligne temporelle et dans la trame principal de notre histoire. La protagoniste Rinka ne semblait pas forcément prêt à en découdre pour le moment, elle se contentait d’observer et d’essayer de comprendre le tumulte complexe des informations qu’ils recevaient. Le flot de pensées, le flot d’informations semblait bousculer telle la marée qui venait et revenait dans le cortex cérébral d’une rousse ou le principal cerveau s’était retrouvé dans sa poitrine proéminente.

Sa poitrine semblait être en cet instant un atout de point dans une possible négociation avec ce vieux filou et pervers. Elle décidait que pour une fois, elle se servirait des bienfaits que Mère Nature lui avait fournis. Kuma posait beaucoup de questions, mais le doute subsistait dans la confiance qu’on pouvait donner à cet homme.

La jeune femme s’approchait de l’homme et se penchait tout en profitant de son décolleté plongeant, d’une voix douce et mélodieuse, il ne fallait pas oublier que la fausse douce Kusaribe chantait divinement bien. Elle lui susurrait à l’oreille :

«- Monsieur le guide, aidez-nous… S’il vous plaît, on a besoin de vous. J’ai si peur, protégez moi, et je me blottirais contre vous, je vous laisserais même me les toucher… »


Elle rougissait, pourtant dans son esprit tout se passait différemment. Elle rêvait de couper les mains de cet homme, la vision de cet homme qui imaginait des choses lubriques avec elle la terrifiait, mais elle voulait réussir cette mission à tout prix, mais chaque prix était compliqué…
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Seiren ne répond rien au chef d'équipe, se demandant pourquoi celui-ci doit ainsi casser l'ambiance. Mais, s'il aimerait être libre de ses mouvements, il est conscient que cette mission est à la fois dédiée à le tester, à le faire évoluer et à tirer profit de ses capacité, de sorte qu'il se sente obligé d'obéir. L'Akatsuki salue le moine avec froideur, gardant en tête le petit mot de l'employeur. Il trouve que le sale type sent la traîtrise et qu'il vaudrait mieux le garder à l'oeil, avis qu'il transmet à Rinka par quelques murmures en espérant que l'autre n'entende rien.

"Le domaine Etsurô était ici. Bien isolé, loin de tout, dans les mont Hitasu. Un endroit qui n'a pas une super réputation. Pas maudit, hein ! Juste qu'y'a pas mal de... malchance. D'entreprise qui capote. De gens qui disparaissent. De mines qui s'effondre ou juste de p'tites guerres entre villages plus intolérant les uns que les autres... Mais y'a de riches veines d'argents dans ces montagnes, alors les gens persistent à s'y enterrer..."

Ouais... Ça pue la région mal gérée et le sabotage intempestif. Le jeune belliqueux songe que si des têtes étaient tombées, tout se serait bien mieux passer. Une région terrifiée par son dirigeant est bien plus facile à gérer, tout le monde est bien plus obéissant ainsi, si l'on écoute le garçon.

Kuraiha... Mine numéro une.... Mine numéro deux... Mine numéro trois... Et là, ça commence à être chaud patate pour le Genin de retenir des informations sur la région. C'est pas un intellectuel, c'est un homme d'action. Le monastère, que peut-il en faire ? Ok, ça à l'air lié à l'histoire de la région, mais ne serait-ce pas plus simple de foncer chez le seigneur et de le "couic" direct ? Au moins, avec cette avalanche d'informations, le garçon est sûr de ne pas vouloir chercher à établir une stratégie.

«- Monsieur le guide, aidez-nous… S’il vous plaît, on a besoin de vous. J’ai si peur, protégez moi, et je me blottirais contre vous, je vous laisserais même me les toucher… »

Un frisson de terreur et de jalousie parcourt l'échine de Seiren qui rêverait à cet instant d'être à la place du guide mais qui sent qu'il y a anguille sous roche. La Kusaribe ne se conduit pas comme ça, d'habitude... Il se demande, l'espace d'un instant, s'il ne devrait pas employer son Sexy Jutsu, mais il arrive au résultat qu'il ferait mieux de conserver ses forces pour occire le vieux qui pue la traîtrise s'il tente quoique ce soit.

"Au fait, t'as des infos sur Kyukei Tsuki et sa famille ? C'est cool de nous parler géographie mais j'y comprends pas grand chose et ce genre de terrain, j'y suis pas habitué. Ils savent qu'on vient ? Ils sont combien ? Leurs points forts ? Faibles ?"

Malgré son envie d'en finir avec les discours à n'en plus finir -et accessoirement de décapiter Gosho-, l'élève de Denya essaie de participer un minimum aux échanges et de se montrer un tout petit peu constructif.

"Bien sûr je peux également vous aider à trouver satisfaction en guise de remerciements pour vos services. Quand il le faut, je sais abandonner toute fierté humaine."

Lécher des bottes ? Ce n'est rien. Servir de monture ? Pas de soucis. Cependant, s'il peut exécuter à peu près n'importe quel ordre rabaissant, il n'oublie jamais une humiliation. Mais puisque ses partenaires semblent vouloir la jouer ainsi, alors il suit leur model.
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Les mystérieux parvenus

Alors que les ninja du désert faisaient connaissance avec la pluie glaciale du climat local, le moine défroqué à la figure de crapaud libidineux se faisait un plaisir de renseigner Shirokuma, bien à l’abri de son ombrelle et se serrant copieusement contre la jeune Rinka.
"Aller jusqu'à Kegamin ne sera pas un problème, mon prince !" susurra leur guide d'un ton moelleux, regardant plus la poitrine de la Kusaribe qu'autre chose. "Bien que son ouverture soit récente suite à la découverte d'un beau filon, cette mine est le nouvel espoir de la région et son exploitation a bien été encouragé par feu le Seigneur Etsurô. La route qui la relie à Kuraiha est toute fraiche... Et aussi souvent parcouru de patrouille de samouraï à cheval. Vous comprenez, ces chariots de minerais, parfois ça fait saliver le bouseux des montagnes... Mais bien sûr j'connais quelques sentes oubliées qui permettent de monter là-haut en toute discrétion ! Sur place, c'est quasiment un village de mineurs : y'a de quoi se loger, se pinter, courir la gueuse et dormir.  Vous pourrez vous adresser à Bankichi si vous avez des questions ou des envies de visiter la mine. C'est un contre-maître... plutôt accommodant si vous voyez ce que je veux dire... Pour quelques piécettes, il peut vous garder des caisses loin du regard des curieux ou égarer des échantillon de minerai ! Par contre j'suis pas un mineur ou un rat : je descendrai pas sous terre dans ces dédales qui peuvent s'effondrer à tout moment !"

L'adipeux bonze confirma que grâce à sa connaissance de la région, ils n'auraient aucun soucis à guider les ninja sur des chemins détournés et à se rendre discrètement dans n'importe laquelle des mines ou bourgs de la région.
Bien évidemment, se déplacer ainsi impliquait de courir la cambrousse, ce qui allait les ralentir.
Souriant de toutes ses dents (il en avait bien moins que la moyenne des sunajin et avec une haleine en adéquation), le moine défroqué se perdit un instant dans le décolleté de Rinka. Ses mains caleuses frôlèrent "par mégarde" un peu trop le fessier de la jeune Kusaribe.

Néanmoins, le murmure lascif de cette dernière à son oreille n'eut pas vraiment l'effet escompté : s'il profita du contact, chacun des ninja put lire une certain inquiétude perlait sur son visage...
Visiblement Goshô attendait plus d'être protégé par les shinobi que l'inverse. Il n'avait rien dit sur la présence d'une jeune femme et d'un gamin, rassuré par l’intimidante présence de Shirokuma... Mais maintenant, après le coup de la "fragile jeune fille" de Rinka, il doutait un peu.
Le Daimyo était allé très loin chercher des ninja, afin de n'être en rien lié à l'assassinat sordide qu'il avait commandité... Et Suna avait une certaine réputation de brutalité dans le milieu.
Les shinobi étaient des maîtres dans l'art de la tromperie... Mais quand même.... Un gosse au yeux vairons (ça portait sûrement malheur) et une demoiselle en détresse ?

Mais d'un autre coté, il était peut-être tombé sur une de ces fameuses kunoichi qui usait de leur succulents atours pour commettre milles et un méfait. Des veuves noires dont on racontait qu'elle faisait mourir d'extase leurs proies... Prendrait-il le risque ?
Oui.
"Comptez sur moi, p'tite demoiselle ! Je vous ferais découvrir des choses inoubliables..."
Quel dommage que leur chef musculeux s'intéresse plus aux mines qu'aux délicieuses auberges et leur lit accueillant ! Voilà qu'il allait devoir crapahutait dans les montagnes et sous la pluie battante en plus...

Le gamin s'adressa ensuite à lui pour poser quelques question de son cru.
Visiblement peu intéressé par ce blanc-bec porte-poisse qui le distrayait des charmes féminins de la Kusaribe, son ton se fit bien moins servile et plus sec pour lui répondre.
"Je m'étais absenté de la région pendant quelques temps, pour... diverse raison." affirma le faux bonze crasseux en se grattant la moustache sans manière. "Je ne sais rien du remplacement, jusque que l'Daimyo le trouve suspect. Avant que je doive f... m'absenter, le Seigneur Etsurô et sa famille allait plutôt bien. Mais j'suis un malin et j'ai laissé traîner mes esgourdes là où il faut... Je sais jusque que Kyukei Tsuki en impose, on me l'a décrit tantôt comme un noble élégant et raffiné ou comme un puissant guerrier aux yeux assoiffés de sang sans la moindre pitié... Les rumeurs quoi ! Il aurait une femme, qui serait une beauté froide et exigeante et une fille adolescente..."

La pluie se changea en simple crachin glacé et le moine défroqué soupira et s'étira (frolant de nouveau un peu trop le corps de la Kusaribe). Le ninja baraqué allait sans doute insister pour partir au plus vite.
"Du temps des Esturô, il devait y avoir une vingtaine de samouraï qui servait directement la famille, avec en plus divers ashigaru ou autre renforts. De ce que j'ai entendu dire, pas mal son aussi mort de l'épidémie, surtout au manoir et dans leur capitale. Les autres, ainsi que les clans vassaux de la région ont apparemment fait allégeance au Seigneur Kyukei."

Goshô renifla bruyamment, son visage hideux se tordant tandis qu'il souriait, ressemblant encore plus à un crapaud contrefait.
"Là encore, j'ai posé quelques p'tites questions autour d'un verre... Visiblement pour remplacer les pertes tragiques, le Seigneur Kyukei est venu avec ses propres hommes. Et si y'a sûrement du samouraï dans l'lot, y'a surtout pas mal de rônin dans l'tas... Et d'autres brutes pas forcement recommandables. De ceux qu'on m'a décrit, y'en a qui ressemblent quand même pas mal à des criminels plus ou moins notoires, sensément emprisonnés ou disparus. Mais j'crois pas qu'y'ai de shinobi dans l'tas... Mais bon, vous êtes pas trop du genre à faire de la publicité, hein ? Quand au point faible de tout ces gens, j'suis ni militaire, ni assassin : j'en ai foutrement aucune idée ! Bah si, y'en aurait bien un : s'ils sont bien des étrangers, ils connaîtront pas bien la région..."

Goshô sauta ensuite sur ses pieds, prêt à se mettre en route (il savait qu'il était inutile de gémir auprès des sunajin pour emprunter les routes commerciales et aller dans une belle auberge).
Avide, l'idée d'être d'avantage payé l'avait évidemment enthousiasmé, bien plus que les félicitations de Shirokuma. Quant à la monnaie de son choix, son regard libidineux traînant vers Rinka en disait long...
Par contre, sa face répugnante afficha bien vite une grimace de dégoût quand Seiren proposa ses "remerciements". Se méprenant sûrement sur les services offerts, il s'éloigna du jeune homme aux yeux vairons.
"J'mange pas de ce pain là, l'minet !" rabroua-t-il le sunajin d'un ton sec. "J'suis un homme normal qui aime les jolies femmes !"
Leur guide répondit ensuite au jônin, explicitant leur futur trajet.
"Il fait moche et si vous préférez la discrétion, on sera à Kegamin pour la tombée de la nuit. J'imagine que vous pourriez aller plus vite sans moi, mais vous risqueriez d'vous perdre ou d'attirer l'attention ! Alors on me suit et on la boucle."

Gosho n'avait pas mentit et connaissait son affaire : bien vite il fit bifurquer les ninjas de la route principale, s'engageant soudain au détour d'un amas rocheux pour emprunter un chemin de chevrier presque invisible se perdant dans les montagnes.
Il pleuvait toujours, une bruine fine et glaciale, mais le vent était tombé.
Les ninjas et le soi-disant bonze franchirent divers cols, évitant les routes et les lieux peuplés d'une région déjà sauvage et isolée.
Les montagnes formaient une chaîne déchiqueté impressionnantes et sombres, enclavant des vallées profondes noyées sous le brouillards et de forêts impénétrables.
"Sale temps pour la saison... C'est p't'être une de leur foutu malédiction ! Pays d'bouseux..." grogna Goshô lors d'une pause (il en prenait pas mal, arguant qu'il devait "surveiller" les chemins pour éviter les patrouilles), s'envoyant une goulée de sa flasque. L'odeur âpre de l'alcool n'arrangeait en rien son haleine.

Le soleil commença à déclinait, éclaboussant les reliefs tranchant de carmin. L'astre du jour, tant craint chez eux par les habitants du Pays du Vent n'avait été ici qu'une lueur timide jouant à cache-cache au milieu de terrible nuage d'orage. Même sa disparition ressemblait plus à une fuite hâtive et honteuse  qu'à une glorieuse et majestueuse descente.
Les ombres s'allongèrent, de plus en plus épaisse et inquiétantes. L'orage gronda de nouveau, quelques monstrueux éclairs défiant les sommets.

Au détour d'un sentier, les ninja arrivèrent sur un chemin de ferme. Quelques pas plus loin, blottit contre la montagne, un vague palissade de bois flanquée de deux miradors tournés vers la vallée délimitait un village.
Non, plutôt un ensembles d’entrepôts, dortoirs et de construction sommaires en bois. On entendait le tintement de marteaux.
A voir les chemins boueux où sillonnaient des traces de chariots, l'endroit était fort fréquenté.
Gosho conduisit les ninja jusqu'à un coin reculé de la palissade, qu'il poussa négligemment, faisant pivoter quelques planches où il peina à se glisser à cause de son embonpoint.
"On a toujours besoin d'une p'tite sortie discrète... Et Bienvenue à Kegamin !" souffla le moine défroqué à voix-basse.
La nuit se faisait à chaque instant plus épaisse. Un brouillard épais montait de la vallée.
Dans les ruelles du campement miniers, peu de bruit ou d'activité. Cela étonna même leur guide : d'après lui l'endroit était d'habitude plus animé et riche en mineurs bourrés...

Il leur propose de contacter son ami Bankichi, qui devait avoir fini son service ou (sa préférence personnelle) de se rendre à l'unique taverne officielle de la bourgade minière : le Sanglier Au Poil d'Argent. C'était là que dormait les marchands de passage. Sinon, il connaissait une rue où quelques demoiselles (et de plus rare damoiseau) monnayaient leur charme, avec parfois une chambre.
Mais bien sûr, il n'imposerait rien aux shinobi et ceux-ci pouvaient très bien décider de se mêler (ou non) à la faune locale et de plutôt s'intéresser aux entrepôts, à la forge, aux dortoirs des mineurs ou même directement à la mine ou tout autre chose...

   
Feat.
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Akayuki Shirokuma
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Fiche du Ninja
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The era of the Bat [Ft : Akatsuki Seiren & Kusaribe Rinka] Left_bar_bleue733/2000The era of the Bat [Ft : Akatsuki Seiren & Kusaribe Rinka] Empty_bar_bleue  (733/2000)
On lui avait dit bien des choses sur ces deux genins, du bien comme du mal. Comme pour tout, Shirokuma accordait une attention toute particulière aux informations qu'il pouvait recueillir mais, quand il en avait l'occasion, abordait toujours les éléments de la manière la plus neutre possible, sans se brouiller l'opinion avec des aprioris. Il ne savait donc pas vraiment à quoi s'attendre et attendait la première occasion, pour se faire son idée. Il avait d'abord crû s'être montré trop protecteur et paternaliste, avant que l'attitude de la jeune sabreuse ne lui prouve le contraire. L'ours du désert la laissa faire, en se retenant de secouer désespérément la tête, sachant que la possibilité de se faire la main sur la jeune femme ne déplairait pas à leur guide libidineux. Il espérait juste que, sur le terrain, elle se retiendrait de ce genre de prise d'initiative, qui pourrait amener un dénouement bien plus fâcheux qu'une simple promesse auprès d'un pervers.

Ecoutant le vieux bonze avec attention, il serra le poing en voyant le jeune Seiren suivre le jeu de sa camarade. Kuma avait beau être bien conscient qu'un shinobi devait parfois avoir recours à des armes difficilement avouables, mais l'utilisation du sexe pour le bien d'une mission l'avait toujours rebuté, surtout chez les plus jeunes. Seiren, suivant l'exemple de sa collègue, souleva un point intéressant, que Kuma reprochait à son village. Au sein des murs de sable, on apprenait à être sans faille, sans pitié. Rien n'est assez vil, pour arriver à ses fins.

Les shinobis du désert suivaient une éducation qui ne leur laissaient que peu de place pour les états d'âme, l'individualité ou même leur propre bien-être. La mission avant tout. La mission. Un sourire amère se dessina sur son visage, alors qu'il apercevait des flashs de souvenirs. De l'avant, pendant et après Baransu. Tous emprunts de leur lot de douleur, justifiée par les grosses huiles de Suna comme des pertes nécessaires, négligeables face aux bienfaits que pouvaient apporter la perte de quelques éléments.

Quand il s'agissait de chanter les louanges de ceux tombés au combat, il y avait du monde. Des élégies, des commémorations posthumes, des félicitations, pour les fiers héros qui avaient donné leur vie pour le village ! Encourager les nouvelles générations à suivre les exemples de ces défunts, les bercer d'histoires totalement sorties de leurs proportions, sans s'arrêter pour réfléchir à la réalité des situations auxquelles ils avaient dû faire face. Manifestement, le processus marchait encore relativement bien et polluait toujours l'esprit des plus jeunes. On pouvait dire ce qu'on voulait sur les Akayuki, mais leur côté très honnête et fier représentait une parfaite base, rentrant en confrontation avec celle, bien plus sournoise, du village qui les abritait.

Il avait beau être le membre de sa famille qui prenait le plus de moyens détournés, l'Ours empruntait un chemin au but vertueux et avait une limite bien nette, à laquelle il ne comptait jamais s'abaisser. Il était un bon mélange de ces deux mondes, le Triumvirat s'étant efforcé tout au long de sa vie de glaner les points forts de ceux qui l'entouraient, sans s'encombrer de leurs faiblesses. Tant que possible. Sa voie n'était pas parfaite et elle avait beau évoluer dans les ombres, il la savait droite. Mais pourrait-il l'inculquer à ses genins ? Ou bien étaient-ils déjà trop avancés, sur leur chemin tortueux et douteux ?

Perdu dans ses pensées, il avait tout de même réussi à assimiler l'essentiel de ce que baragouinait leur guide, qu'il devait se retenir de ne pas corriger propre et net. Il préférait ne pas s'attarder sur ce que représentait un "homme normal", aux yeux du bonze, qui semblaient porter des œillères faites d'ignorance et de préjugé. Au lieu de ça, il se contenta d'un hochement de tête et un signe de la main, pour enjoindre son équipe à suivre l'alcoolique, se mettant entre eux et lui. Kuma avançait fièrement, sans dire un mot, en repensant à tout ce qu'avait dit Gosho, qu'il laissait faire des pauses à sa guise. Il valait mieux se le mettre dans la poche et pour le moment, rien ne pressait.

Lors d'un énième bivouac, il prit les jeunes ninjas à part, à qui il n'avait quasiment pas adressé la parole, pour leur donner rapidement le fond de sa pensée, au vu du peu qu'il avait pu observer, venant du duo.  

« Faites attention à ce genre d'initiative. » Leur énonça-t-il prudemment, une fois hors de portée des oreilles boudinées du bonze. « Je le répète : vous êtes là en tant que soutien. Sur le terrain, ça peut être dangereux. »

En temps normal, il aurait sans doute jouer son rôle habituel de grande gueule, mais cette fois, il ne le sentait pas. Quelque chose lui déplaisait, bien plus que les gouttes glaciales qui s'écrasaient sur sa peau comme des grêlons, quelque chose sur lequel il n'arrivait pas à mettre le doigt. Plus il y pensait, plus il regrettait d'avoir laissé ces deux jeunes pousses se faire entraîner avec lui dans cette tâche macabre. Le terrain leur était parfaitement étranger, mais durant le périple, il avait tenté de soutirer le maximum d'informations possibles à Gosho, pour avoir un avantage sur la topographie, par rapport à d'autres étrangers qui risqueraient de leur poser souci. Il ne pourrait pas se permettre de baisser une seule fois sa garde, jusqu'à ce qu'ils soient tous, sains et saufs, de retour chez eux. Pas de temps pour s'encombrer de ses masques sociaux habituels, ni d'y aller doucement pour ne pas révéler ses cartes. Alors, jusqu'à ce qu'il ait fini ce qu'il avait à faire, Rinka et Seiren allaient avoir affaire au "vrai" Akayuki Shirokuma.

« Mais au moins, tu devrais nous avoir acheté sa loyauté pour un moment, Kusaribe. Cachez votre bandeau, pas besoin d'attirer l'attention sur notre condition de Shinobi. » Conclua-t-il, en retirant celui qu'il portait au bras pour le camoufler dans sa tenue détrempée.

Il préférait ne pas lui dire qu'il refuserait catégoriquement tout paiement en nature, pour le moine fétide. C'était un problème mineur, qu'il comptait régler quand il y arriverait. Le problème, avec un lubrique dans ce style, était qu'il n'était pas difficile, surtout dans leur monde, de lui proposer une offre encore plus alléchante, au prix de quelques piécettes.  Il chassa ses inquiétudes, en arrivant sur Kegamin, par une entrée dérobée, il soupesa ses options, en regardant Gosho droit dans les yeux.

« Essaye de nous réserver une ou deux chambres, dans ta petite ruelle... Tu pourras te payer de la compagnie, à mes frais, pour ton dérangement. »

Il ne comptait pas lui laisser d'argent tout de suite, mais comptait bien le dédommager comme il se devait, tant que le vieil homme accomplissait sa tâche. Kuma lui demanda de les guider, le plus discrètement possible, jusqu'à l'entrée de la mine, avant de l'envoyer vers le bordel, qui leur servirait peut-être de logis, si jamais le travail s'éternisait. Au moins, comme ça, ils pourraient être relativement discrets et ne risquaient pas de rencontrer trop de curieux indiscrets.

Enfin seul avec les genins, ils adoptèrent une formation avec Rinka à l'avant, Seiren au milieu et enfin Kuma, pour fermer la marche. En gardant un espace raisonnable entre eux, l'ouïe du blondin pourrait leur servir pour se prémunir d'éventuelles attaques surprises ou de mauvaises rencontres, la jeune épéiste pouvant s'occuper de tout ce qui concernait le danger frontal, tandis que leur Sensei du moment les empêcherait de se faire poignarder dans le dos. Il leur expliqua également que, si jamais ils étaient découverts, ils pourraient jouer les innocents jusqu'à trouver une opportunité de frapper. De plus, cela lui permettrait de rester dans les ombres, prêt à intervenir au moindre réel danger, tout en conservant l'effet de surprise.

Sans un bruit, il s'engouffra dans les mines à la suite des jeunes aspirants, les sens aux aguets. Pour l'instant ils n'avaient vu quasiment personne et il fallait que le jonin puisse prendre un peu conscience de ce à quoi ils étaient confrontés, avant de passer aux choses sérieuses. Au fond de lui, il espérait vraiment se tromper sur toute la ligne et que tout se passe bien, mais rien ne servait d'espérer.
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Elle n’avait pas agi de la bonne manière, mais en même temps elle souhaitait fortement faire en sorte que cette mission puisse réussir. Une mission de rang A, il était enfin temps qu’elle puisse montrer le niveau qu’elle pouvait avoir dans ce genre de mission. Elle l’avait aguiché, c’était étrange quand on connaissait la demoiselle aux cheveux rouges, mais d’une autre manière elle avait peut-être passé un peu trop de temps avec son Sensei. 

L’homme se méfierait peut-être, cependant elle devait aller au fond de sa stratégie, elle souriait légèrement tout en remettant sa mèche qui tombait derrière son oreille. Elle soupirait tout en rougissant :

« - Voyez-vous monsieur le guide, une genin sur une mission rang A, j’ai très peur. »

Elle continuait de jouer son jeu, mais au fond d’elle, elle aimerait que le vieux tente de la toucher et elle lui couperait la main sans bavure. Le sang se mettrait à gicler fortement directement et le jet de sang serait quelque chose de tellement jouissif. La vision donnait un regard lubrique à la genin qui rêvait de pouvoir tuer cet homme, mais en attendant, il servait de guide, elle n’était pas très douée dans l’art du langage, mais elle savait que son corps était quelque chose de très appréciable. Il suffisait simplement de regarder le regard de Shiro sur elle, elle s’approchait derrière son ami et lui susurrait très proche de son oreille :

«- Au prochain regard comme ça, je te tue Shiro ! »

Le chemin fut assez long et le groupe s’arrêtait plusieurs fois. Lors d’un bivouac, le chef d’équipe se mettait à leur parler, le chef d’équipe encore une fois prit la parole de manière assez étrange. Il tentait de faire la morale, en reprenant toute initiative, la rousse n’aimait clairement pas ce genre d’homme ou d’ordre, mais elle pouvait étrangement comprendre la remontrance, car la situation pouvait s’envenimer assez facilement. Elle soufflait et répondait sans même regarder l’Akayuki dans les yeux, elle vérifiait que le guide ne pouvait pas les entendre ou les voir :

« - En effet, l’initiative était peut-être un peu forte, par contre s’il tente quelque chose crois-moi que je lui couperai tout ce qui est imaginable. »



La suite était plus compliquée, le guide nous avait bien amener où on voulait dans l’endroit qui était notre première destination. Elle avait caché son bandeau dans sa besace à outil ninja, puis elle avait serré plus fort son arme autour de sa taille. Ils s’étaient retrouvés au niveau de la mine, la jeune Kusaribe se mettait en chef de groupe. Elle prenait la tête, mais en même temps elle n’était pas forcément rassuré, mais elle avait les moyens de se défendre si le besoin se faisait ressentir. Sa main posée sur le manche de son katana, s’il y avait un problème qui apparaissait.

L’avantage de Shiro était son ouïe et il pourrait sûrement faire attention que la femme se retrouve dans une mauvaise situation, elle se tournait légèrement vers Kuma et Shiro :

«- La galanterie, ne vous a pas appris à essayer de protéger la femme et non l’inverse ? Vous me faites pitié ! »

Elle se mit à éclater de rire, d’un rire cristallin, elle se moquait ouvertement d’eux, mais d’un autre côté dans une mission de cet acabit, elle avait clairement peur de ce qui pouvait arriver dans cette mission.
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«- Au prochain regard comme ça, je te tue Shiro ! »

"Désolé !" répond Seiren en se reculant de quelques pas au cas où son amie aurait la volonté de le frapper. Puis, il lève les yeux aux ciel quand le chef d'équipe les gronde ou plutôt qu'il leur fait la morale en soulignant les dangers de cette mission qui se déroule bien loin de leur pays d'origine.

Il est visiblement déçu de ne pas faire autant d'effet que cette dernière bien qu'il soit sûr que son Oiroke serait pus qu'efficace sur le vieux pervers qui leur sert de guide. Kyukei Tsuki un combattant assoiffé de sang ? Voilà qui est intéressant aux yeux du blondinet, même si Gosho ne lui semble pas si utile que cela puisqu'il n'a pas l'air d'avoir tant de réponses que ça à apporter. Une vingtaine de samouraïs, des ashigaru et d'autres renforts ? Cela en fait de l'ennemi à pourfendre, là, l'Akatsuki commence à se dire que cela va être compliqué. Heureusement qu'une partie a été décimée par l'épidémie.

Pour le reste du trajet, le Genin se tait et suit le guide. Une fois arrivés à proximité de la mine, le guide les lâche -ou plutôt, il se fait envoyer réserver des chambres par l'Akayuki-. Là, la langue du petit maître du kusarigama se délie : "Vous croyez qu'on va se battre ? Le crétin de guide a dit que c'était inhabituellement calme." Par là, le jeune entend bien évidemment obtenir l'avis de Shirokuma sur la situation tout en essayant de savoir quelle sera la réaction à privilégier entre affrontement, fuite ou quoi que ce soit d'autre auquel il ne penserait pas. Faut bien s'accorder avec les autres membres de l'équipe dans ce genre de mission dangereuse, non ?

«- La galanterie, ne vous a pas appris à essayer de protéger la femme et non l’inverse ? Vous me faites pitié ! »

"Fais pas semblant, comme moi tu n'attends qu'une chose, de recouvrir ce sol du sang de nos ennemis."

Les bras croisés derrière la tête, le blondinet avance de façon nonchalante, persuadé que son ouïe le préviendra bien assez tôt de tout danger potentiel pour s'en défendre. Cependant, cette posture en apparence décontractée cache l'excitation du Genin mêlée à son appréhension. Il est loin de son terrain de prédilection et il y a de fortes chances pour qu'il faille se battre contre des types dangereux alors bien sûr qu'il n'est pas totalement confiant même s'il se considère comme étant un ninja de première classe. Surtout que s'il fout en l'air cette mission, il n'aura sans doute pas d'autre chance de briller avant longtemps. Accessoirement, il pense également qu'il est de son devoir de protéger Rinka.


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Les mystérieux parvenus

Le trajet dans ces montagnes froides et humides (surtout pour des sunajin) n'avait guère été joyeux mais déjà Shirokuma voyait poindre à l'horizon quelques soucis avec son équipe de genin.
Certes, les frivolités de la Kusaribe semblaient avoir acquis le guide douteux à leur cause pour un temps... Mais la kunoichi finirait peut-être par devoir les payer auprès de ce gros porc de Goshô.
En plus, à jouer les effarouchées, elle instillait le doute en leur compétence de ninja auprès du moine défroqué. S'il ne comprenait guère le concept de rang de mission shinobi, il se demandait maintenant pourquoi une écervelée terrorisée  faisait partie de l'équipe...
En plus, elle semblait s'amuser à provoquer le jeune Seiren (serait-il jaloux du pourceau ? Cela serait bien de son âge).

Le jônin recadra donc ses troupes avant qu'ils n'atteignent la bourgade minière de Kegamin.
Atteindre et s'introduire en toute discrétion dans la place ne fut pas difficile, surtout avec leur guide.
Bon prince, l'Akayuki promit d'offrir à leur guide de quoi passer la soirée dans les bras de quelque gagneuse.
"Je vais vous dégotter ça. Il s'pourrait que ça soit même plus confortable que le trou à rat qu'ils appellent une auberge, ici. Par contre, j'pense qu'il y aura un supplément si on veut des draps pas... usagé. Et y'a des chances pour que certain d'entre-nous doivent partager leur chambre."
Il s'éclipsa avec une petite révérence narquoise un sourire grivois qui annonçait déjà au ninja qu'une belle ardoise aller l'attendre dans quelque bordel...

Le campement minier, bien qu'abritant visiblement une bonne quantité d'ouvriers et de nombreuses traces de transports, semblait bien morne.
Habituellement à cette heure-ci, pas mal de travailleur devraient lamper bruyamment dans les bars ou draguer lourdement les prostitués du cru.
Il y en avait bien quelques-uns à errer dans les rues boueuses, la mine sombre, l'air épuisé. Serei et son ouïe affûtée captèrent moult soupirs, accompagné de signe de nervosité.
D'ailleurs, les gens avaient parfois tendance à lancer des regards inquiet en l'air. Visiblement fort las, ils ne prêtaient guère attentions aux ninjas du désert.

Guidant ses genin, Shirokuma les conduisit vers les mines.
L'entrée, ou plutôt les entrées furent aisée à trouver : il suffisait de descendre la rue centrale du campement minier vers la montagne.
Chemin faisant, ils notèrent la présence d'une escouade de quatre samouraï gardant un entrepôt massifs. Deux patrouillaient atour, alors que deux autres faisaient le planton. Un sur deux portait un lampion.
Vu l'obscurité cependant (et parce que visiblement ils ne les cherchaient pas), ils ne remarquèrent pas les ninjas.

L'accès aux mines en elles-mêmes n'était nullement gardées, ce qui était assez logique : qui serait assez fou pour s'enfoncer seul dans les entrailles obscures de la terre, surtout en pleine nuit ?
Si vol de minéraux précieux il devait y avoir, autant viser les entrepôts et chariot : aux moins ils auraient été extraits !
Du coup nul n'arrêta les ninja qui purent aisément pénétrer les mines en faisant fit des panneaux annonçant interdictions et dangers.
D'autres écriteaux avaient été ajouté plus récemment. Des injonctions au travail, à la disciple et à la rigueur.
La calligraphie était élégante, les slogans percutant... Mais aussi un brin inquiétant. Il suintait un certain mépris teintait de menaces de ces "encouragement" à la productivité...

Les galeries étaient profondes, heureusement relativement sèches. Mais affreusement sombres et un brin inquiétantes avec bruits dérangeant de rongeurs fuyant, de gouttes d'eau perlant de stalactites et d'envol soudain de chauves-souris.
Si les ninjas étaient assez habiles et vifs pour ne pas tomber stupidement dans un gouffre malgré l'obscurité, l'absence de lumière en rendait pas l'exploration aisée.
Mais les shinobi oseraient-il s'emparer d'une torche ou d'une lanterne (il en traînait rangé ça et là, visiblement pour les mineurs) ou utiliser une technique pour faire de la lumière ?
Même si ils n'avaient pas croisé une sécurité étendue, une lueur en pleine nuit, à l’orée des mines, voilà qui risquait peut-être d'être remarqué, s'ils les allumaient dès le début. Mais oseraient-ils s'aventurer en profondeur sans lumière ? Les dons de l'Akatsuki seraient alors fort utile dans ses souterrains obscurs,
Devant l'ouverture béante des mines, Serein frissonna, se sentant soudain comme observé par cet abîme ténébreux, avant de grogner, pris d'un soudain mal de crâne qui passa aussitôt.


   
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Akayuki Shirokuma
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Gérer ainsi deux genins qu'il ne connaissait pas, dans une mission aux conditions bien particulières et assez floues, était loin d'être un parcours de santé. Il ne s'était pas vraiment attendu au contraire, car l'ours des sables n'était pas un optimiste. C'était quelqu'un de pragmatique, qui aimait analyser les choses de façon la plus factuelle possible, au moins lorsqu'il en avait la possibilité. Se faire de faux espoirs, pour tomber d'encore plus haut, très peu pour lui... Le potentiel de ces aspirants était certain, sur le papier, mais ils étaient encore trop inexpérimentés. A condition qu'ils puissent tous revenir vivant de cette mission, elle servirait sans doute à les faire mûrir mais, jusqu'à présent, ils avaient encore du mal à analyser les conséquences de leurs actes. Normal, pour de jeunes gens, surtout en ces temps de trouble. Toutefois, Shirokuma avait peur que cela devienne un réel problème par la suite. A eux deux, ils représentaient un véritable paramètre hasardeux, malgré ce qu'ils pouvaient lui apporter et, au moment où cela serait vraiment important, il espérait qu'ils sauraient se contrôler, sans devenir un poids de plus à porter quand il n'en aurait pas forcément les moyens. Bien évidemment, la survie de son équipe passait pour lui avant la réalisation de sa mission. D'autant que si celle-ci était difficile, elle ne paraissait pas vraiment urgente et il y aurait toujours d'autres occasions, pour prendre la tête d'un dirigeant détesté. Il y aurait toujours des gens prêts à payer pour ça, aussi.

Le Jonin évita de reprendre Rinka, quand celle-ci continua de jouer la femme fragile ou se mit à menacer son jeune collègue pour un simple regard... Imprévisible, impossible à canaliser. La fougue de la jeunesse était parfois quelque chose de bien embêtant à gérer. L'Akayuki resta relativement silencieux, jusqu'à leur arrivée dans la ville. Devant la mine ravie du vieux vicelard, chez qui il avait dû gagner bien des points et peut-être même rattraper la bourde de la Kusaribe, qui avait terni l'image de leur équipe. Pour jouer de ses charmes, elle n'aurait pas eu besoin de jouer les jeunes femmes fragiles. Quelqu'un comme Gosho n'était pas du genre à prétendre protéger la veuve et l'orphelin, ni même à jouer les héros pour impressionner les minettes. Ce bonze savait exactement de quoi il était capable et l'héroïsme n'en faisait pas partie. Il voulait tremper le biscuit et rester le plus en sécurité possible. C'était avant tout ce point, qui permettait de maintenir sa loyauté car, si ils étaient suffisamment compétents pour le prévenir de tout risque, ils l'étaient également pour lui faire payer tout écart ou trahison.

« Peu importe qu'ils soient usés ou pas, Gosho. Je me fiche du confort. Il nous faut quelque chose de discret et dont on puisse s'éclipser facilement, si besoin est. » Lui annonça-t-il, avant de le laisser s'éclipser prestement.

Le martialiste restait à l'affût, tout en se dirigeant vers une des entrées de la mine. Les gens semblaient préoccupés et l'ambiance était morose. Il ne comptait pas s'en plaindre parce que, l'un dans l'autre, ils passaient ainsi relativement inaperçus. En passant devant l'énorme entrepôt, Kuma se fit une note mentale, pour enregistrer cette information. Les rondes armées qui protégeaient l'endroit étaient tout de même restreintes, même si il ne connaissait pas le niveau de ces samouraïs, il y aurait peut-être là un bon moyen de faire une sérieuse diversion, ou de se procurer d'avantageuses ressources... La partie la plus altruiste du shinobi lui faisait se dire que, peut-être, en redistribuant aux travailleurs l'intégralité de ce qui se trouvait à l'intérieur de cette gigantesque cache, il y aurait peut-être le moyen de les faire se retourner contre leurs oppresseurs et autres dirigeants véreux, mais pour l'instant, il devait faire abstraction de ces distractions. Il n'oublierait pas cet endroit de sitôt et, si l'occasion se présentait, il comptait bien y revenir dès que possible, au moins pour inspecter les lieux.

Arrivé devant la mine, avec sa petite escorte, il hocha pensivement la tête, à la question de Seiren, avant de lui répondre, à demi-ton.

« Les embûches arrivent quand on s'y attend le moins, jeune homme. Calme ou pas, nous sommes sur une mission de rang A. Le moindre relâchement de notre part pourrait être fatal. » Expliqua-t-il, sur un ton neutre. « Alors soyez attentifs, peu importe combien vous vous sentez en sécurité, et tout devrait bien se passer. »

Il ignora totalement la pique de Rinka, par contre, dès qu'elle se mit à rire, il déplia prestement son bras droit en avant, pour lui plaquer la paume sur la bouche et l'empêcher de produire le moindre son. Portant sa main gauche au niveau de ses propres lèvres, il tendit l'index pour lui faire comprendre l'importance du silence, avant de relâcher son emprise, les sourcils froncés.

« Plus un mot ou un son qui ne soit pas vital, à partir de maintenant. Nous sommes en territoire ennemis, les enfants. » Chuchota leur supérieur, excédé.

Examinant l'endroit au mieux de ses capacités, rassuré par le bruit des chauves-souris voletant dans la caverne et qui le plongeait dans une douce nostalgie, il se dirigea pour s'agripper de deux torches, une lanterne, ainsi que de quoi les allumer. Il donna un des bâtons inflammables à la kunoichi et la lanterne au jeune garçon, partageant en trois leurs allume-feux, en leur précisant bien qu'il ne fallait pas s'en servir tout de suite. Tant qu'ils étaient encore proches de l'entrée et que leurs lumières pouvaient se voir de l'extérieur, il était hors de question d'y avoir recours.

« Attendez mon signal, pour les allumer. Kusaribe, suis les parois pour te déplacer et Akatsuki, guide-la avec autant de précision que possible. En avant. » Murmura-t-il, avant de se mettre en branle.

Le grognement de Seiren ne lui échappa pas, mais en ignorant totalement ce qui pouvait en être la cause, il préféra ne pas amener ce sujet sur une table déjà bien remplie. Si jamais il avait réellement un problème, il serait assez grand pour en parler. Le timing semblait presque trop parfait, avec leur arrivée dans la grotte et le fait qu'ils s'enfoncent dans l'obscurité, mais peut-être était-il trop méfiant. Certains auraient sans doute même pu dire "paranoïaque". Lorsqu'on avait vécu des guerres et échappé plusieurs fois, de peu, à la mort, on était en droit de se poser des questions, surtout dans un monde aussi dangereux que le leur, ou les possibilités pour effacer des gêneurs ne manquaient pas le moins du monde. Le Genjutsu était notamment l'un de ses points faibles, sur lequel il avait toujours peur de tomber mais il osait espérer que cela n'atteindra pas leur seul atout sensoriel, dans cet endroit lugubre. Pour l'instant, de toute façon, ils ne pouvaient qu'avancer, pour en avoir le coeur net et de toute façon, Kuma restait sur ses gardes, suivant Seiren en maintenant le bout des doigts de sa main gauche en contact avec son doigt, pour se calquer sur ses déplacements, prêt à réagir au moindre danger que celui-ci lui annoncerait ou qu'il pourrait remarquer, en dépit de la pénombre.  
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La mission était complexe et je n’avais pas forcément l’impression d’être réellement à sa place dans cet endroit, mais je me devais de faire en sorte de pouvoir apporter ma pierre à l’édifice et faire en sorte d’avancer dans la pénombre de la grotte. Je n’étais pas trop à l’aise dans l’obscurité, mais en même temps, je préférai être dans la froideur de cette grotte que dans les bras du vieux pervers. Je n’étais pas forcément la plus simple des filles et surtout, je n’aimais pas forcément être sous les ordres d’un autre garçon. Toujours à voir le machisme avéré de ces personnes se manifester de la plus vile des manières. Asseoir son autorité, son joug de façon adorablement dégueulasse. En cet instant, lorsqu’il posait sa main dans un vain acte d’autorité, pour dire qu’il fallait se taire, j’avais clairement envie de lui découper la main qui ose salir mon corps, il osait utiliser ce prétexte afin de me peloter. Ignoble garçon qui faisait semblant d’être ce qu’il n’était pas.

Je me forçais à ne pas mordre un de ses doigts de mes dents, mais je n’avais pas envie de salir ma bouche de la saleté ambulante que ses mains pouvaient présenter. Je préférais de loin Shiro même s’il avait parfois un regard un petit peu trop libidineux. Il était un peu moins rabat-joie et surtout, il avait la même soif de combat que celle que je pouvais ressentir. Les ordres de l’homme avec son grand ego étaient simples, j’ouvrais la marche, j’étais la chair à canon périssable dans le cadre d’une attaque. Idiot, si seulement tu pouvais te rendre compte qu’au moindre détour, je pourrais potentiellement te découper la tête. Mes mains suivaient les contours des murs, afin de ne pas me perdre, mais en même temps, on ne savait pas réellement sur quel ennemi nous pouvions rencontrer dans un environnement aussi obscur surtout que pouvoir s’orienter dans le noir, cela voulait dire que l’ennemi puisse répéter les choses dans un tel environnement. Quel était-il ? C’était plutôt inquiétant quand on y réfléchissait un instant ? Mais étonnamment très grisant, l’envie de pouvoir tuer un nouveau genre d’ennemi ? Une couleur différente de teinte de sang. Tant de questions, tant de réponses qui me dévoraient l’âme. Je voulais savoir, je voulais apprendre, je voulais comprendre ce genre choses.

Ma main sentait l’humidité de la couche de la grotte, c’était extrêmement étrange, il était surtout compliqué de pouvoir s’orienter dans un environnement aussi étrange et rocheux. Les crevasses, les gonflements, l’eau rien n’était simple pour comprendre ce qui pouvait l’entourer. Je ne pipais pas un mot, je ne disais plus rien… J’avançais sans réellement comprendre. Je sortais néanmoins mon épée de manière à pouvoir me tenir prêt dans le cas d’une attaque préventive.
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Partager sa chambre ? Seiren n'y voit pas le moindre inconvénient. Il serait même prêt à partager son lit avec la charmante beauté guerrière qui lui sert de partenaire genin. Par contre, il aurait bien aimé avoir des draps pas trop crado mais bon, il préfère se taire avant de recevoir un nouveau sermon du jonin et parce qu'il n'a pas vraiment envie de passer pour une faible demoiselle en détresse qui en prime serait exigeante. Au pire, si les chambres sont miteuses, il peut dormir sur le sol, à l'ancienne. Cela lui rappellerait sans doute son enfance où personne n'avait de lit, dans la tribu, puisque nomade.

« Les embûches arrivent quand on s'y attend le moins, jeune homme. Calme ou pas, nous sommes sur une mission de rang A. Le moindre relâchement de notre part pourrait être fatal.  Alors soyez attentifs, peu importe combien vous vous sentez en sécurité, et tout devrait bien se passer. »

L'Akatsuki hoche la tête en faisant des yeux de chiens battus, comme s'il était désireux d'attendrir le chef d'équipe. Il n'est pas vraiment d'accord avec l'adulte, mais il préfère taire son avis, encore une fois, pour éviter les soucis. Evidemment, le blondinet est de ceux qui pensent qu'à force d'être en alerte, on finit par devenir paranoïaque, ce qui conduit irrémédiablement à une triste perte.

Suivant la requête de l'aîné, il ne prononce plus le moindre mot et se contente d'avancer en direction des mines. Personne ne semble remarquer les trois présences qui se dirigent jusqu'à l'entrée d'un tunnel. L'élève de Denya agrippe une lanterne mais ne l'allume pas, suivant les recommandations de l'expert. Il recule d'un pas en apercevant les chauves-souris et, quelques secondes plus tard, émet une sorte de grognement suite à un mal de crâne sorti de nulle part, avec l'étrange impression d'être observé par les ténèbres de cette grotte. 

Secouant la tête pour revenir à lui, il ouvre la marche et s'enfonce plus profondément dans les ténèbres de la mine.
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D'une courbette servile, Goshô avait promis d'exaucer les demandes de Shirokuma. Le soi disant bonze avait beau être fielleux et indigne de confiance, son... attirance pour la Kusaribe semblait gage d’une certaine obéissance.
Leur gîte discret probablement assuré, cela laissait tout loisir aux shinobi du désert d'explorer la bourgade minière ou même carrément descendre des les profondes obscures de la terre.
Visiblement, c'était ce qu'avait décidé le jônin de Suna, qui prodigua ordres et conseils à ses deux genin tout en se dirigeant vers les mines.

La nuit étant tombé, les mineurs épuisés, il n'y avait personne aux alentours de l'entrée de ses profondes galeries. Les ninjas croisèrent bien quelques gardes, mais ils semblaient surtout surveiller les entrepôts où devrait être stocker le minerai. C'était assez logique : un éventuel voleurs intéressé par les métaux précieux n'irait sans doute pas les extraire lui-même à coup de pioche en pleine nuit...
Les sunajin purent donc se glisser sans soucis dans les souterrains ténébreux et labyrinthiques.

Même si l'endroit semblait désert, Shirokuma ne voulait pas risquer d'attirer l'attention en allumant des torches dès el début.
Sous ses ordres, les shinobu de Suna commencèrent donc par se glisser dans la mine à l'aveugle, méfiant.
La progression à taton fut donc lente et laborieuse.
L'endroit dégageait une impression lugubre, un sentiment oppressant, comme s'ils s'enfonçaient dans quelque caveau poussiéreux.
Le bruissement des ailes des chauves-souris dérangées dans leur entre, la fuite soudaine d'un rat derrière une pile de caisses à peine discernable dans l'obscurité, tout se liguait pour accroître la nervosité des ninjas s'enfonçant dans les ténèbres.

Soudain, alors que Rinja progressait en s'appuyant contre une paroi, cette dernière s'effaça soudain, déséquilibrée la kunoichi commença à basculer dans un profond précipice.
Heureusement, Seiren la suivait de (trop) près et tendant la main par réflexe, il saisit la Kusaribe à la ceinture, l'empêchant de choir dans l'abîme.
Un puit extrêmement profond, sans doute destiné à l'aération de galeries inférieur avait faillit abréger la carrière de la kunoichi...

S'estimant suffisamment loin de l'entée, les sunajins décidèrent d'allumer torches et lanternes afin d'éviter d'autre incident de ce genre.
A la lueur tremblotante des flammes, la mine avait un allure un brin moins inquiétante... Mais elle révélait aussi le coté massif de l'ouvrage.
Ce n'était pas là juste une galerie creusé à la va-vite par un prospecteur un peu fou mais une véritable industrie.
Les salles creusées étaient massives, les galeries étaient nombreuses, savamment étayées et bien larges. Du matériel était ingénieusement entreposé dans des caches. Ici, tout respirait un professionnalisme presque obsessionnel.
Visiblement quelqu'un avait beaucoup investit dans cette mine.

Néanmoins, quelques chariot et équipement encore plein de terre intriguèrent Shirokuma. Si leur guide avait affirmé que la mine de Kegamin était récente, suite à la découverte d'un nouveau filon, elle était sensée être pleinement opérationnelle.
Or, il y avait là bien trop de matériel de creusage, trop de poutres d'étayage, de chariot transbahutant surtout de la terre et des roches en non du minerai arraché aux entrailles de la terre.
On continuait donc à creuser, à s'enfoncer sous la montagne plutôt que d'extraire du minerai... Etrange.

Poussés par la curiosité, les ninja du désert continuèrent à explorer cette mine labyrinthiques, plongeant de plus en plus profondément dans les ténèbres.
Soudain, Serein arrêta brusquement le groupe. Son ouïe affuté avait entendu un echo un peu plus loin. Pas battement d'ailes d'une chauve-souris ou le couinement d'un rongeur, mais des voix humaines.
En s'approchant doucement avec prudence, les ninjas ne tardèrent pas à apercevoir la lueur de quelque lanterne. Et en effet, des éclats de voix fatigués.
Et un petit bruit, que seul l'Akatsuki identifia :le bruit de dès qui roulaient...

Les shinobi finirent par aboutir à une salle immense creusé dans la roche, visiblement un espace de carrefour mâtiné d'entrepôt souterrain, encombrés de nombreuses caisses et outils...
Mais aussi de statue de antiques, de tablette d'argiles et de morceau de poterie ancienne plus ou moins brisées.
Deux hommes et une femmes en armure de samouraï complète du clan Etsurô semblait monter la garde un peu plus loin, devant une porte massive de pierre et de fer forgé à l'aspect ancien.
Les deux guerriers jouaient aux dès, visiblement peu méfiant. Deux lanternes étaient posé à leur pied et il semblait être installée là pour un moment. Dans un coin, la femme préparait la popote sur un petit feu dans un recoin visiblement dédié pour ça et disposant à la fois de provision et d'une évacuation d'air. Visiblement un aménagement récent.

Les shinobi notèrent également un espèce de sarcophage placé sur un table, ainsi qu'un chariot remplit d'antique amphores scellées qu'on avait visiblement nettoyée à préparer à l'expédition.
Vaguement formé au Fuinjutsu, Rinka nota que les sculptures et moulures de la porte derrière les samouraïs semblaient dessiner des glyphes vaguement familier. Sans doute une techniques de sceaux d'alarme ou renforçant la solidité de la porte.

Vu que les samouraï ne semblait pas avoir remarqué les shinobi, ceux-ci purent les observer à loisir.
De leur conversation, ils purent apprendre que visiblement ils étaient de corvée de garde ici jusqu'au matin, ce qui ne les enchantait pas particulièrement. Leurs gestes et leur blagues d'une voix un peu trop aigue trahissait une certaine nervosité.
Ils purent aussi apprendre leur nom.
Le samouraï le plus massif s'appelait Eisuke. Il parlait d'une voix triop forte, faisait de grands gestes et ne semblait pas gêner pour trimballer sa grande carcasse dans son armure pourtant massive. Il portait un katana et un tantô, mais regretta à haute voix de ne pas avoir pu emporter son nodashi au fond de la mine.

Venait ensuite Bankichi, dit "le malchanceux". Un petit homme sec, aux mouvements hachés qui parlait d'une voix d'où perçait une certaine aigreur. Il était apparemment connu pour ses paris désastreux (les autres le soupçonnait de leur avoir attiré la malchance qui leur avait valut cette veille au fond de la mine).
Comme son compère, il maniait un katana et un tantô. Il ne semblait par contre pas très à l'aise dans son armure lourde.
Et, pour faire honneur à sa réputation, il perdait aux dès.

La seule femme du groupe se prénommait Yoshimi. Grande et filiforme, elle se déplaçait avec une souplesse prédatrice  malgré son armure. Et contrairement à ce que l'on pourrait pensait, la guerrière n'était pas une simple cantinière mais bel et bien la cheffe de ce groupe de samouraï.
Elle portait un tantô, mais pas de katana. A la place, elle préférait une paire de dagues passées à sa ceinture.
Visiblement, elle était plutôt coulante avec ses hommes, les laissant plaisanter et jouer leur solde plutôt que de faire les planton.
Il faut dire qu'ils ne s'attendaient visiblement pas à croiser grand monde.
Néanmoins, même elle semblait nerveuse, lançant parfois des regards inquiets à la porte ou la carriole pleine d'amphores...

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Après avoir quitté Goshô, un poids sembla s'enlever des épaules de Kuma, qui pouvait progresser bien plus tranquillement avec sa petite équipe. Ils arrivèrent rapidement devant la grotte qui intéressait leur leader pour la suite des opérations et, après avoir tenté d'expliquer une partie de sa vision des choses aux apprentis, ils pénétrèrent dans la pénombre avec prudence. Si les aspirants n'étaient pas très loquaces suite à ses conseils, il n'avait pas réellement l'impression de les atteindre autant qu'il l'aurait voulu... Au moins, ils semblaient avoir écouté et être décidés à se plier à ses ordres, qu'ils les estiment cohérents ou non. Concentré sur tout les bruits qui l'entouraient, le Triumvirat essayait tant bien que mal de réussir à se repérer et estimer l'ampleur de la caverne, en vain. Même s'il avait pris l'habitude, plus jeune, de crapahuter dans ce genre d'endroit, c'était surtout l'habitude et la répétition qui lui avait permis de retrouver son chemin, dans les caves sombres qu'il avait arpenté. Il devait donc s'en remettre à Seiren, qu'il suivait en lui effleurant le dos du bout des doigts, pour pouvoir calquer son avancée sur la sienne.

Alors qu'il commençait à se dire qu'allumer les torches pourrait être une bonne idée, il entendit la bourde de la gamine, tout en serrant la mâchoire. Dans cette position, il ne pouvait malheureusement rien faire pour elle, même s'il tenta de dépasser le blondin pour lancer sa main à l'aveuglette, sa poigne ne se refermant que sur le vide. En se fiant l'enchainement des sons ainsi qu'au peu de détails qu'il arrivait à discerner, après s'être très vaguement habitué à l'obscurité, il lui sembla toutefois que le pire venait d'être évité, grâce à la vivacité du jeune genin. Afin d'en avoir le coeur net, il alluma sa torche, maintenant qu'ils étaient suffisamment enfoncés dans les entrailles de la terre pour ne pas se faire repérer trop aisément.

The era of the Bat [Ft : Akatsuki Seiren & Kusaribe Rinka] Riam
« Jolis réflexes, jeune homme. » Chuchota-t-il, après un soupir de soulagement. « Ca devrait être plus tranquille, avec un peu de lumière, mais restez vigilants. »

Remis de ses émotions, son attention fut rapidement attirée par l'état de l'excavation, dans laquelle ils se trouvaient. Haussant un sourcil, il commença à inspecter avec précaution le matériel et les différentes galeries. Beaucoup de terre, beaucoup d'outils mais aucun minéraux... Peut-être qu'en raison de leur valeur, tout ce que les mineurs récoltaient était directement prélevé et mis en sûreté, peut-être autour de l'entrepôt qu'il avait vu gardé, non loin du tunnel qu'il avait choisi d'examiner. Lui qui espérait pouvoir trouver des réponses ou de quoi aiguiller sa mission, il se retrouvait confronté à davantage de questions. Pour le moment, il n'arrivait pas encore à comprendre ce qui se tramait là-dessous mais comprenait qu'il y avait quelque chose de louche, qui devait avoir un rapport soit avec l'objectif qu'on leur avait confié ou avec la prise du pouvoir du nouveau dictateur.

« Hum... » Maugréa le shinobi, en se grattant le menton de sa main libre.

Pouvait-il seulement faire confiance au vieux bonze, par rapport à ses renseignements ? S'il ne lui avait pas été recommandé par quelqu'un de confiance, l'Ours des sables ne lui aurait sans doute même pas accordé le bénéfice du doute, mais pour l'instant, il ne voulait pas prendre de décision hâtive. Il allait continuait à grapiller toutes les informations possibles, non seulement pour mettre toutes les chances de leur côté mais aussi et surtout pour savoir ce qui se tramait réellement dans la région. L'Akayuki n'aimait pas être déployé sur une tâche sans avoir tous les tenants et les aboutissants mais, malheureusement, dans sa branche (et surtout son village), c'était un luxe qu'il devait parfois dénicher de lui-même, une fois sur le terrain.

Sans un mot de plus envers les jeunes gens, il leur intima de rester discrets, d'un signe de la main, avant de reprendre la route vers le chemin qui lui semblait le plus adéquat et abouti. Seiren ne tarda pas à lui confirmer que son intuition était la bonne, lorsqu'il leur rapporta avoir entendu des voix humaines, plus loin sur leur route. Afin de ne pas se faire repérer, il éteignit sa torche et fit faire de même à ses Genins, les obligeant à se déplacer de nouveau à l'aveugle, l'espace de quelques instants, juste le temps de tomber sur la lumière qui se trouvait au bout du chemin. Redoublant de prudence, il s'avança pour pouvoir observer cette étrange antichambre bien encombrée, taillée dans la roche.

Il se mordit la lèvre, devant ce premier obstacle qui pouvait s'avérer de taille. Il ne savait ni sur quoi donnait cette portée scellée au Fuin, ni la réelle valeur de ses opposants. Une seule chose était sûre : Cette mine n'avait rien d'anodine. S'il ne s'agissait que d'un endroit pour miner métal et minéraux, alors il n'y avait aucune raison de laisser les lieux sous surveillance, surtout en l'absence de travailleurs. Sinon, il aurait été bien plus simple de garder les entrées. Pesant ses options, il observa un instant ses cibles, en essayant de calculer ses options. Après les avoir jaugé, il se recula légèrement pour se mettre un peu plus à l'écart et chuchoter des directives à son équipe, suffisamment loin pour qu'il estime être hors de portée d'oreilles baladeuses.

« Je vais neutraliser les deux qui jouent aux dés. Profitez de ma diversion pour capturer leur chef. Il nous la faut vivante. » Résuma-t-il, en exécutant quelques mudras. « Faites attention à vous. »

Une fois son chakra malaxé, il s'étendit le long de ses doigts, pour former des scalpels de chakra forgés par sa maitrise de l'Iroujutsu. Continuant dans sa lancée, il utilisa une deuxième technique, tout en s'éloignant à pas précautionneux des Genins. Ses traits commencèrent à s'effacer, peu à peu, avant que l'Ours ne se volatilise totalement. Grâce à sa technique du caméléon, il pénétra la salle, s'approchant à pas de loup du duo de samuraïs, bien occupés par leurs jeux. Ce qu'il avait à faire ne lui plaisait pas, mais si la paix pouvait retourner sur ces terres, il n'aurait aucune hésitation. A force, on finissait par s'habituer à tout, même le sentiment malsain et insidieux, qui se répandait dans le corps de tout tueur.

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Il prit son temps pour les contourner, faisant attention à ne renverser ni percuter aucune babiole présente sur les lieux, qu'il comptait bien examiner une fois la salle nettoyée. Restant attentif à la moindre réaction de la part de ses proies, il finit par arriver derrière elles, en espérant pouvoir profiter de l'effet de surprise pour empêcher toute riposte. Shirokuma ignorait à quel point des renforts étaient susceptibles d'arriver, ni s'il y avait d'autres soldats à proximité. Au vu du sceau sur la porte et de leur attitude cavalière, il estimait tout de même avoir une certaine marge de manœuvre. Toutefois, il ne voulait pas se retrouver acculé, à pêcher d'orgueil ou d'un surplus d'assurance. Si son plan se passait comme prévu, tout allait se passer très vite et ensuite, ils pourraient s'adonner à un petit interrogatoire pour tirer de nouvelles informations, surement plus fraiches que celle de leur bon guide.

Pliant les bras, il les étendit d'un coup pour donner un double coup net, du bout de ses scalpels invisibles. Visant la gorge dans une découpe calculée, il visait à sectionner leurs cordes vocales pour les empêcher de crier, mais comptait également leur provoquer une hémorragie interne, afin de les mettre hors d'état de nuire, en les faisant s'étouffer dans leur propre sang. Une mort relativement horrible, qu'il n'hésiterait pas à accélérer, si la possibilité se présentait mais pour ça, il faudrait déjà que tous les dangers soient écartés.

Guettant la moindre riposte de la part de ses victimes ou de leur cheffe, il n'y avait plus qu'à attendre l'intervention des gamins, maintenant. Avait-il vraiment bien fait d'accepter de les trainer derrière lui ? C'était maintenant que la réponse allait arriver.

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Cette mine avait définitivement quelque-chose d'étrange. La pièce où avait débouché les shinobis du désert ne semblait pas avoir grand chose à voir avec l'excavation minière... Et en plus, elle était gardé.
Il y avait un secret en ce lieu. Quelque-chose d'insidieux et de dérangeant, ils pouvaient le sentir... Ou bien n'était-ce qu'une impression, à cause de ses lieux sombres, tapis au cœur de la roche ?

En tout cas, percer ces mystères pourrait peut-être donner un vague indice sur ces étranges nobles qui s'étaient emparé de la région.
Il était évident que cette salle, cette porte, ces objets avaient un but. Quelqu'un avait donné des ordres. Quelqu'un avait financé tout cela.
Mais pour cela, il fallait d'abord se débarrasser de ces grades encombrants...

Shirokuma formula un plan et distribua ses ordres. Il allait promptement éliminer les joueurs inconscient, alors que les deux genin aurait pour charge d'assommer la chef de la troupe de samouraï.
Vu la semi-obscurité de la caverne et le nombre de caisses et autres artefacts mystérieux, le terrain était idéal pour des ninjas formés à l'assassinat discret.

Ne prenant aucun risque, le jônin usa d'un art secret pour se fondre totalement dans le décor.
Avançant à pas de loup, il se glissa vers les soldats distraits par leur jeu.
De leur coté, ses deux disciples se fondait dans les ombres dans un mouvement tournant, se préparant à savater la capitaine des gardes dès que le signal serait donné.
Du coin de l’œil, Shirokuma surveillait leur avancée. Parfait, aucun d'entre eux n'avait été repéré...

Les deux joueurs se penchèrent pour examiner le résultat d'un tirage. L'occasion était trop belle !
D'un geste souple, le jônin abattit ses scalpels de chakra, visant la gorge des deux samouraïs.
Bankichi fut fidèle à son surnom. Ou pas : il eut une mort douce et rapide, la stupéfaction se peignant sur son visage sec, alors que des flots de sang jaillirent en fontaine pour inonder le plateau de jeu.
Il mourut en un instant après à peine une ou deux convulsions, son corps s'écrasant sur le sol désormais poisseux de sang.

Son compagnon, Eisuke, était bien plus massif et résistant. Visiblement, les minces scalpels de chakra n'avait pas réussit à complètement sectionner son cou de taureau.
Il hoqueta néanmoins violemment, du sang jaillissant abondement de sa blessure. Tombant à la renverse, il porta une main à son cou pour endiguer les flots carmins.
Grièvement blessé, il s'écartait en rampant sur les fesses, faisant des moulinets maladroits dans le vide pour chasser l'ennemi invisible après avoir hâtivement dégainé son tantô.
Touché à la gorge, il avait du mal à respirer et s'avérait incapable d'émettre autre choses que des gémissement ou des chuintement. Il ne pourrait sans doute plus jamais parler normalement, sauf si un praticien de l'Iroujutsu s'occupait de lui...

L'assaut avait été rapide et efficace : Shirokuma n'eut aucun mal à éviter les coups de lames affolés du samouraï blessé.
Même si ce dernier s'avérait plus résilient que prévus, il palissait à vu d'oeil et le jônin se doute qu'il ne serait guère difficile à occire.
L'Akayuki se tourna donc vers les genin, pour voir s'ils s'en sortait contre la cheffe des gardes.

Rinka et Serein avait attaqué pile au bon moment, pendant que la samouraï était distraite et se tournait vers l'étrange gargouillement montant des joueurs à la gorge tranchée.
Serein strangulait la grande Yoshimi avec la chaîne de son Kusarigama, l’empêchant de crier et essayant de la faire sombrer dans l'inconscience.
La Kusarige avait les mains luisant de chakra. Profitant que leur cible était immobilisé par le jeune homme, elle commença à lui drainer ses forces.

Néanmoins, la capitaine des samouraï ne comptait pas se laisser faire si facilement. Si elle ne parvenait pas à se débarrasser de Serein, elle donna un puissant coup d'épaule qui envoya bouler la kunoichi du désert. Et qui scella son destin.
Rinka fut douloureusement propulsé contre la carriole pleine d'amphores. L'une d'elle s'écrasa au sol dans un craquement sec. Son contenu poisseux éclaboussa la jeune kunoichi.
Aussitôt la Kusaribe reconnu la désagréable odeur métallique du sang. Nul vin capiteux dans ces vasques en terre cuite, mais du sang qui semblait étrangement frais !
"Non ! Non ! On... je... fuir !" gargouilla tant bien que mal Yoshimi, visiblement au comble de l'affolement et pas qu'à cause du genin qui l'étranglait. Se débattant violemment, elle saisie les dagues à ses ceintures et les planta brutalement dans les cuisses du jeune homme qui glapit de douleur.

Vaguement dégoutté, Rinka se redressa et se prépara à reprendre le combat.
C'est alors que le sarcophage posait sur une table explosa soudainement dans un piaillement terrifiant, inhumain.
Le cri était si aiguë et affamé qu'il sembla faire vibrer les os mêmes des shinobi.
Il y eut aussitôt un grand mouvement d'air. Bougie et torches des samouraïs vacillèrent, voire s'éteignirent en grand partie. L'obscurité sembla se ruer dans la grande pièce alors qu'une horrible silhouette ailée et vaguement, très vaguement humanoïde se dressait devant la Kusaribe.

En un instant, la Chose fut sur elle, l'emportant dans les ténèbres à tire-d'aile. Des crocs d'albâtres, à la fois massifs et aussi fin de des aiguilles, trouvèrent son cou.
Seiren hurla et abandonna aussitôt la samouraï qu'il strangulait. Sans attendre (ni entendre) les ordres de son chef d'équipe, le jeune genin s'élança à la poursuite de la monstruosité inhumaine qui emportait son amie.
Après quelques temps passé à courir dans les ténèbres, Serein entendit un bruit mou et répugnant.
Celui d'un corps désarticulé qui chutait de la voûte caverneuse.
Allumant une torche, le jeune homme se rua vers la petite forme humaine. Rinka.
La kunoichi était totalement pâle, beaucoup trop pâle. Les yeux fermés. Son coup avait été mortellement poinçonné par les crocs de la créature. Pourtant, quasiment pas de sang ne s'en écoulait.

Seiren tomba à genoux : ses blessures s'étaient dangereusement aggravés dans sa course folle dans les tunnels labyrinthiques de la mine. Il avait perdu énormément de sang, ne pensant qu'à sauver sa coéquipière... Et se retrouvait au bord de l'évanouissement.
Et pour rien : c'était trop tard, même pour le miraculeux Iroujutsu de leur maître. Le cœur de la jeune Kusaribe ne battait plus. On l'avait totalement drainé de son sang.
Un mouvement en hauteur attira l'attention du jeune homme choqué. Levant sa torche, Serein découvrit l'ignoble créature qui venait d'assassiner son amie, suspendu tête en bas, sa tête de rat horrible encore badigeonnée du sang pur de la Kusaribe.

Une chauve-souris. Une chauve-souris ignoble, gigantesque et à demi-humaine, qui le regardait comme un gigot appétissant avec ses petits yeux porcins.
Serein hurla et passa immédiatement à l'attaque.
Sa détermination sans faille, sa puissance de shinobi et sa vitesse finirent par obliger la créature à fuir dans les ténèbres, non sans qu'elle réussissent à ouvrir de nouvelles blessures dans son corps martyrisé.
Mais le jeune homme avait réussit : il était en vie, plus ou moins, et avait poussé le monstre à s'enfuir. Le corps de Rinka ne serait pas profané davantage par ce sinistre prédateur.
Il fallait cependant se rendre à l'évidence : Serein n'était plus en état, tant physiquement qu'émotionnellement, de poursuivre la mission.
De plus, il était impératif que quelqu'un ramène en surface puis à Suna le corps de la Kusaribe...  

De son coté, Shirokuma avait achevé Eisuke. Hélas, le samouraï lui avait opposé une vaillante (mais futile) résistance.
Entre ça et l'envol de l'horreur ailée qui avait soufflé les lumières dans la caverne, le jônin n'avait pas pu aider ses genin...
Toussant et hoquetant, la capitaine des gardes achevé de se débarrasser de la chaîne qui l'étranglait.
Avisant la mort de ses hommes, elle commença à reculer plutôt que chercher à se battre à tout prix, cherchant visiblement à remonter à la surface tout en jetant des regards nerveux aux ténèbres.
Et apparemment, ce n'était pas les ninjas qu'elle craignait le plus...



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Akayuki Shirokuma
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Sur le papier, son plan paraissait relativement efficace. Il n'avait certes pas suffisamment observé ses proies, pour avoir une idée vraiment précise de leurs capacités, mais sa première analyse lui semblait correcte. Le but des aspirants était simplement de retarder la cheffe, le temps qu'il se débarrasse rapidement des deux autres gugusses et il avait suffisamment foi en ses capacités pour pouvoir les protéger à temps, une fois sa propre tâche accomplie, si le besoin devait s'en faire ressentir. A première vu, tout se déroula sans accroc. Ses calculs étaient peut-être légèrement faussés,  face à l'armure épaisse de l'une de ses deux victimes, mais la finalité ne serait guère différente de ce qu'il avait envisagé.

Alors qu'Eisuke tentait pitoyablement de s'enfuir, impuissant qu'il était face à ce qui venait de lui tomber dessus, sans crier gare, Shirokuma aperçut du coin de l'œil l'échauffourée entre les genins et la samuraï. Les jeunes s'en sortaient bien, suffisamment pour qu'il n'ait pas à s'en inquiéter, pour l'instant. L'Ours du désert ne comptait tout de même pas perdre de temps et se jeta en avant, en sortant un scalpel de son manteau, pour terminer sa seconde proie. N'ayant aucun mal à le rattraper, au vu de son état, il l'attrapa par le casque, pour lui faire relever le visage et dévoiler une partie exposée, au niveau du cou. Une légère incision et il ne resterait plus qu'un problème, à gérer, en trois contre un. Son analyse était plus avisée qu'il ne l'aurait cru, en fin de compte. Les gamins semblaient même s'en sortir mieux qu'il ne l'aurait cru, la cheftaine étant déjà en train de paniquer, dans son dos, suite à leur attaque surprise.

« Parfait. Maint... »

Puis, toute la situation escalada à une vitesse incompréhensible. Au moment où il allait achever le guerrier, sans plus de cérémonie, mais l'explosion soudaine du cercueil l'en empêcha, l'obligeant à détourner son regard. Le cri aiguë le fit reculer, par réflexe, abandonnant sa première proie pour se remettre en position, face à la nouvelle apparition. Les yeux grands écarquillés et la bouche entrouverte, il eut à peine le temps d'apercevoir les contours grossiers de la créature, avant qu'elle ne s'élance dans la pénombre. Il avait eu beau fréquenter énormément de chauve-souris, dans sa jeunesse, celles-ci ne lui vinrent même pas à l'esprit, face à cette créature, qui lui paraissait sortie des enfers. Le prenant de vitesse, l'ombre ailée valsa entre les ombres, attrapant Rinka au passage, comme un fétu de paille. Le jonin leva la main, en voyant Seiren relâcher son emprise, pour tenter de l'interpeller et lui dire d'attendre, mais un coup de coude le repoussa en arrière, l'empêchant de donner de la voix et lui faisant lâcher son arme blanche. Le mastodonte, qu'il n'avait pas eu le temps de finir, continuait de se débattre, paniqué et venait de lui mettre une bonne châtaigne, au moment où le Sunajin s'y attendait le moins.

Kuma serra la mâchoire, alors qu'il basculait en arrière, comme si le monde s'écroulait sous ses pieds. Ce n'était pas tant le coup du samouraï, que de sentir toute la situation lui échapper, glisser entre ses doigts, qui le mettait dans cet état. Il fallait se ressaisir, vite. Le moment de l'assassinat était passé, c'était maintenant l'heure de la mêlée et l'Akayuki allait pouvoir mettre à l'œuvre la force qui faisait sa renommée. Aucune hésitation, aucune douceur. Les petits étaient en danger, il n'y avait donc pas une seconde à perdre. Agrippant à pleine main la tête du pauvre Eisuke, l'attrapant d'une main au niveau du menton, l'autre sur le dessus de son casque, il lui releva la tête pour prendre un peu d'élan, avant de la projeter violemment contre le sol. Il ne s'agissait que de le sonner, pour l'empêcher de résister à ce qui allait suivre. Dans un puissant craquement d'ossature, il lui broya la nuque, laissant sa tête pendre dans un angle étrange, son corps massif s'étalant piteusement au sol.

The era of the Bat [Ft : Akatsuki Seiren & Kusaribe Rinka] H810

Sans perdre une seconde, Kuma chercha la capitaine du regard, alors qu'elle commençait à se reprendre, pour s'éloigner à toute jambe. Elle savait pertinemment ce qu'il se passait ici et c'était pour ça, qu'elle avait paniqué, plus tôt. S'il voulait pouvoir sauver les jeunes qui étaient sous sa responsabilité, il lui fallait déjà comprendre à qui ou plutôt, à quoi il avait affaire. Pour ça, il ne pouvait autoriser la cheffe à s'enfuir. Sans même parler d'un potentiel déclenchement d'alarme (qui serait loin d'être une partie de plaisir), il était persuadé qu'elle était la première pièce du puzzle, pour tenter de comprendre le sentiment de malaise, qu'il ressentait depuis un moment. Le shinobi était persuadé que, s'ils voulaient se sortir de ce guêpier, l'information allait rapidement devenir un allié de poids.

Le martialiste s'élança, en quelques rapides enjambées, pour rattraper la fuyarde, tout en malaxant son chakra. Il prit une grande inspiration, afin de l'intercepter, espérant l'arrêter tout net dans son élan. A toute vitesse, l'ursidé fit pleuvoir ses poings à bout portant, ses mouvements amplifiés et accélérés par sa maitrise du Futon, chaque attaque renforçant la suivante, à mesure qu'il gagnait du momentum. Son barrage s'aplatissant avec hargne, il espérait pouvoir la neutraliser au plus vite. Au bout de son enchaînement, il tenta de la saisir par la gorge, pour la plaquer contre la première surface disponible. Les sourcils froncés, son visage tout entier était tendu, déformé par une colère noire, dont l'ombre vacillait au gré des flammes. Sa pire crainte, vis-à-vis de cette mission, venait de se confirmer, alors qu'il n'avait pu qu'y assister, totalement impuissant. Quel genre d'opérations pouvaient-ils bien mener, ici, pour déterrer de telles créatures ?

« Qu'est-ce que c'était que cette... Chose ?! » Aboya le jonin, hors de lui. « Dis-moi ce que tu sais, maintenant. Sinon je vais te trimballer comme un appât vivant. »

Kuma devait se retenir de ne pas passer sa tête par-dessus son épaule, dans l'espoir naïf de voir revenir les deux jeunes gens, sans doute blessés mais bel et bien intacts. Un espoir totalement vain, même s'il n'avait encore aucun moyen de le savoir.

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Les mystérieux parvenus

En un instant, tout bascula.
Le plan parfait vola en éclat pour virer au tragique, la faute à un univers cruel et indifférent. Voilà pourquoi, se lamentant, les hommes en appelait au Destin et aux Kami.
Alors que les genin de Suna plongeait dans l'horreur face à une créature cauchemardesque, Shirokuma réussit à se ressaisir.
La puissance de jônin s'abattit promptement sur l'un des malheureux samouraï qui semblait tout aussi paniqué que les jeunes sunajins.
En un instant, l'Akayuki lui brisa proprement la nuque.

Il ne restait plus que la capitaine des gardes, Seiren s'étant déjà témérairement élancé à la poursuite de la monstruosité qui avait emporté la petite Kusaribe.
La samouraï savait visiblement se battre, mieux que ses sbires et avait été à même de se débarrasser des genin malgré leur plan parfait, conduisant à cette catastrophe.
La guerrière était pleine, ses yeux paniqués fouillant les ténèbres alors qu'elle toussait bruyamment, se remettant péniblement de son étranglement.
Sa poigne sur son ses dagues étaient plutôt molle. Étrangement, elle semblait avoir moins peur du massif étrangers qui venait pourtant de broyer à mains nus ses collègues que des ombres de cette mystérieuse mine.

D'ailleurs, elle ne tarda pas à tenter de se carapater au plus vite, prenant vraisemblablement le chemin le plus direct vers la sortie.
Hélas pour Yoshimi, même si elle se mouvait avec grâce malgré son encombrante armure, elle s'avéra bien plus lente que le sunajin qui la rattrapa aisément.
Une pluie de coups doucha la guerrière en armure, trop surprise (ou plutôt occupé à fuir pour se défendre). Shirokuma entendit les os craquer malgré la solidité de l'armure de samouraï et la guerrière cracha du sang.

Paniqué, elle contre-attaque en faisant danser ses deux dagues en mortelles arabesques.
"L-Lâchez moi, sale brute ! Kiba no Odori ! Sinon va tous crever !" grogna la guerrière en tentant de larder le puissant Akayuki de coups de dagues.
Ses assauts puaient la peur et le désespoir. Ses yeux s’agrandirent de terreur quand elle vit le sang couler de sa bouche et de ses propres blessures.
"Non ! Non ! Ne pas faire couler le sang... Ils le sentent. Ils en sont friands !" paniqua la samouraï, qui cherchait vainement à repousser le jônin.

Cependant la différence de force était flagrante. L'assaut furieux du sunajin l'avait bien blessé, seule son armure lui avait permis de résister un peu mieux au déluge de coups. Il était non seulement monstrueusement plus fort mais aussi plus rapide.
Le jônin de Suna fini par passer sa garde pour la plaquer brutalement contre la pierre.
Yoshimi hoqueta sous le choc, se sachant perdu.
Mourir ainsi, sous les coups d'un puissant guerrier inconnu voudrait de toute façon mieux que de finir comme pâture pour les montres.
Dommage cependant que cela n'ai pas été un duel dans les formes : elle n'avait ni pu déclamer son nom, ni son ascendance, ni connaître ceux de son adversaire.

Mais à la grande surprise de la samouraï, Shirokuma ne l'acheva pas.
"Je... je ne sais pas... Pas exactement. Mais je sais ce qu'ils mangent !" souffla la guerrière, trop choquée par les événements pour s'enfermer dans le mutisme obligatoire face à un ennemi.
Un ennemi ? Qui était cet homme d'ailleurs ? Un voleur ? Il semblait bien trop puissant pour ça ! Quelque rebelle inconscient qui se dressait contre les Kyukei ? Un ancien guerrier Etsurô ivre de vengeance ?

Terrorisée, Yoshimi jetait des regards à droite et à gauche, craignant de voir se matérialiser des ombres l’immonde créature qui ressemblait à un étrange hybride entre une chauve-souris et un humain.
Croisant le regard plein de haine du sunajin, elle prit sa décision. Tout plutôt que finir sous les crocs du monstre ! S'en était trop, elle n'avait pas signé pour ça ! Il n'y avait aucun honneur à défendre ces... choses.
"On... on ne sait pas exactement ce que c'est. Ils ressemblent à des chauves-souris... Parfois d'une taille monstrueuse. Certaines peuvent même parler ! Ils servent le noble Kyukei Tsuki et sa femme, Kyukei Yukishiro... Ce sont leurs... monstres apprivoisés. Je...Je pense qu'ils ont fait alliance avec ces choses. Ils obligent les mineurs à fouiller sous la montagne à la recherche de ces sarcophages... Et à donner leur sang pour rassasier les créatures. Si quelqu'un, un Kami peut-être, a enterré ses horreurs sous terre et les a scellés, c'est qu'il y avait une bonne raison ! Ils n'auraient jamais dû les libérer..."

Elle haletait, de plus en plus paniqué et se débattait sous la poigne d'acier du sunajin.
Shirokuma lu dans ses yeux que bientôt la peur la pousserait à tenter un assaut désespéré pour se libérer et essayer de fuir.
Deux choix s’offraient à lui : continuer le combat pour tenter de rompre le cou de la samouraï, au risque de se prendre un coup de lame malheureux ou l'épargner, voire faire alliance avec elle.
Elle était blessée, affolée mais savait se battre. Certes, elle ne représentait probablement pas une menace pour un jônin aussi puissant que lui... Mais éviter le conflit lui permettrait d'épargner ses forces. Et elle avait peut-être d'autres informations utiles sur cette étrange situation.
Vu son discours, sa loyauté envers le nouveau seigneur local semblait vacillante : il y avait peut-être moyen de s'en faire une alliée. L'Akayuki nota par exemple qu'elle avait littéralement craché le nom de la femme du parvenu.

Plus loin, dans la noirceur des souterrains, Seiren retrouvait les restes de son amie, de sa coéquipière. Pleurant la mort de Rinka, le jeune sunajin était brisé. Prenant tendrement le corps de la jeune Kusaribe dans ses bras, il entreprit d'aller retrouver son senseï.
Pour lui, la mission n'avait plus d'importance : sa seule pensée était de donner une sépulture décente, à Suna, dans son clan, à la jeune fille martyrisait.
L'ignoble créature avait disparu dans les ténèbres de la mine et le genin survivant savait qu'il serait folie d'aller la traquer.
La vengeance attendrait. Et seul Shirokuma avait la puissance nécessaire pour défier pareille monstruosité...
Ils avaient eut les yeux plus gros que le ventre en acceptant cette mission et Rinka en avait payé le prix ultime. Lui ne serait qu'une gêne pour le jônin... Il devait rentrer, informer le village...


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Alors qu'il était encore aux prises avec sa seule opposante encore en état, le cerveau de Kuma tournait à plein régime, pour tenter d'analyser la mine d'information sur laquelle il venait de tomber et dresser un pronostic de son équipe... Le constat était loin d'être reluisant. Il pensait avoir pris le pas sur la samuraï affolée, mais avant de se faire souffler par ses coups, contre lesquels elle ne pouvait manifestement rien, celle-ci réussit à sa grande surprise à l'entailler de ses lames rapides, sans qu'il n'arrive à vraiment le voir venir. La simultanéité de leur échange lui avait sans doute permis d'éviter le pire, mais elle ne l'avait tout de même pas raté. Le ninja était surtout blessé au niveau des bras, proies facile pour la sabreuse, lors de son déluge de poings. L'empêcher de sévir davantage n'était pas un problème pour autant, car en plus d'être plus puissant et rapide que son adversaire, la panique de celle-ci ne faisait que la rendre plus facile à restreindre, avec un peu d'attention. La sabreuse réagissait de manière erratique, mais la poigne de fer de l'Akayuki n'allait pas se déserrer de sitôt. Si elle avait perdu des camarades au cours de l'escarmouche, le petit manège de la combattante avait potentiellement coûté la vie des deux enfants à la charge du shinobi.

L'inquiétude première de la femme tétanisée était manifestement le sang... C'était surement ce qui attirait les bestioles et pourtant, par sa panique, la Samuraï l'avait fait couler à plusieurs reprises, ce qui était loin d'échapper à Kuma. Avec un grognement, il planta des yeux courroucés sur son interlocutrice, tout en commençant à malaxer son chakra.

«Le sang..? Essuie tes armes et range les, ou tu vas simplement aggraver la situation. » Annonça-t-il, alors qu'il se concentrait pour réparer la bourde de la combattante, grâce à son auto-médication. « Bande tes blessures, quelque chose me dit que je vais devoir commencer à économiser mon chakra, si je veux tirer tout ça au clair... »

Les plaies bégnignes qu'avait reçu l'Ours du sable se refermaient déjà, comme si elles n'avaient jamais existées. Il déchira une partie de sa tenue au niveau des manches, pour s'essuyer de l'hémoglobine qui restait sur sa peau, tout en écoutant ce que l'autre avait à dire. Si elle ne travaillait pas avec lui, elle ne sortirait jamais de cette grotte vivante et elle devait commencer à le comprendre. Il faisait peut-être moins peur que les monstres qu'ils s'étaient amusés à déterrer, mais il était suffisamment retors pour l'empêcher de revoir la lumière du jour, si elle essayait de la lui mettre à l'envers. Il écouta ses explications avec sérieux, sans remettre ce qu'elle disait en question. Son ton montrait bien qu'elle ne se moquait pas de lui, il s'agissait surement d'un vieux pacte oublié, que les Kyukei avaient décidé de remettre au goût du jour. En remarquant le dédain de sa captive, par rapport à ses dirigeants auto-proclamés, il se dit qu'il était temps de changer d'approche. Plutôt que de représenter un danger supplémentaire, il pouvait tourner tout ça en sa faveur, en incarnant le seul espoir pour régler le cauchemar de cette région. Il avait beau connaitre le comportement des chauves-souris "normales" et en avoir longtemps fréquenté, dans son jeune âge, il ne pouvait pas vraiment se reposer sur ce savoir et espérer que ces bêtes ne réagissent pareil.

« Des chauves-souris géantes... Je savais bien qu'il y avait quelque chose de louche... » Marmonna-t-il à voix basse, plus pour lui qu'autre chose.

Sans briser le contact visuel, il relâcha peu à peu son emprise. S'il avait mieux géré son assaut, ils auraient sans doute pu s'en sortir sans la moindre perte, tout en empochant de nouveaux alliés, en prime. L'inconnue ne semblait pas porter son seigneur dans son coeur, ce qui était bien compréhensible, au vu de la situation. C'était sur ça qu'il fallait jouer, s'il voulait pouvoir rattraper les meubles. Rompant entièrement le contact, Kuma restait tout de même à l'affût du moindre coup fourré, étant encore bien incapable de mettre sa pleine confiance dans celle qui avait mis ses jeunes recrues en péril.

« J'y vois un peu plus clair. Je suis Akayuki Shirokuma et je suis un shinobi, envoyé pour régler la situation et le cas des Kyukei. » Il espérait pouvoir la calmer un peu, en étant composé et sûr de lui. « Je suis désolé pour tes hommes, mais on ne pouvait pas risquer de mettre notre opération en péril. Ils n'ont pas eu une mort douce, mais elle a été rapide et relativement indolore... »

Passant la tête par-dessus son épaule, il posa les yeux sur le sang des genins, qui devrait les guider jusqu'à eux, en espérant qu'il ne soit pas encore trop tard... Il pouvait y avoir quelque chose dans cette grotte, qui pourrait avoir son utilité. Un moyen de renverser la vapeur. Il ne pouvait pas s'agir de simple animaux ninjas. Il doutait que le seigneur des lieux ait de quoi invoquer de telles créatures et si ça avait été le cas, il n'aurait pas eu à faire déterrer d'anciens sarcophages et n'aurait doute pas risqué la possibilité de subir de tels dommages collatéraux. Son petit manège devait lui coûter cher, aussi bien en main-d'oeuvre qu'en légitimité, ne lui permettant plus que de dominer par la terreur. Il avait dû dresser un pacte avec les monstres volants. Tant qu'ils le maintenaient au pouvoir, le Daimyo tyrannique pouvait leur offrir de quoi se nourrir sans le moindre problème... Une situation épineuse, qui pouvait s'avérer problématique mais qui lui donnait aussi une potentielle porte de résolution plus simple qu'il ne l'aurait cru. S'il arrivait à couper le soutien des bestioles, sa mission serait bien plus facile à mener à bien. Tsuki devait bien avoir quelques gardes qui lui resteraient fidèles, mais le plus gros des effectifs n'hésiterait pas à se retourner contre lui, une fois sa seule arme arrachée... S'il n'avait pas un autre tour dans la manche.

« Il faut que je retrouve les jeunes, avant qu'il ne soit trop tard. » Souffla-t-il, en intimant la bretteuse de le suivre, avec un léger signe de tête. « Passe devant, tu dois mieux connaitre ces souterrains que moi. »

Même s'il ne le formulait pas, c'était bel et bien un ordre qu'il venait de lui donner, car il ne pourrait pas relâcher sa garde, en la sachant dans son dos. Shirokuma observa brièvement les lieux, avant de se saisir d'une amphore fermée, encore bien pleine de sang, non loin de l'endroit où Rinka s'était faite envoyer sans ménagement. Le duo se mit alors en marche, avec ce nouveau paquetage sous le bras.

« Dis-moi tout ce que tu sais sur les Kyukei et ces créatures... Tu en as déjà entendu parler ? A quelle profondeur s'étendent les galeries ? Je veux tout savoir sur les déplacements du seigneur et de sa femme, leurs gardes, tout moyen de m'approcher discrètement. Tout. » Lâcha sèchement le ninja, alors qu'ils se déplacaient, sans trop monter le ton de sa voix pour rester un minimum discret. « Je me doute que tu n'es pas la seule, à voir tout ça d'un mauvais oeil... Est-ce qu'il y a moyen d'organiser une mutinerie ? »

Les synapses du martialiste s'agitaient, alors qu'il réfléchissait au meilleur angle d'attaque. Etait-il assez préparé, pour ce qui allait suivre ? Avant qu'il n'ait le temps de se pencher plus en détail sur la question, il s'arrêta sur place, devant un spectacle lugubre. Il venait de retrouver les deux genins, maculés d'hémoglobine coagulée. Seiren se dirigeait droit dans leur direction, comme un spectre. Il avait le teint blâfard et les yeux creux, paraissant en plein état de choc. En voyant ce qu'il portait, le sangde Shirokuma ne fit qu'un tour, une veine se mettant à battre au niveau de sa tempe, les poings si serrés que ses ongles lui mangeaient la paume. L'Akayuki n'avait pas besoin de se rapprocher ou d'ausculter la gamine, pour savoir que la vie l'avait quittée. Ce n'était pas lui qui avait suggéré leur présence, mais tout ce qui s'était passé était bien de sa responsabilité. A la première escarmouche, qu'il avait évalué de manière superficielle, il avait perdu quelqu'un. La mâchoire vissée, ses dents grinçants les unes contre les autres, il fit quelques pas, dépassant même leur précédent ennemi. Il posa les mains sur les épaules du jeune garçon, pour le forcer à soutenir son regard.

« C'est fini, je suis là, Seiren. » Assura-t-il, avec autant d'assurance que possible. « On va rentrer à l'auberge. Je vais m'occuper de porter Rinka, tu ne tiendras pas dix mètres, comme ça... »

Il récupéra le corps inerte des bras tétanisés du gamin. Une énième victime collatérale du climat conflictuel qui régnait sur le sekai. Cette fois-ci, c'était sa faute. Ce n'était pas la première fois, mais la sensation de profonde amertume qui accompagnait chaque nouvelle occurence lui lacérait le coeur. Pour lui, toute cette histoire venait de devenir personnelle. Sans dire un mot de plus, il ouvrit la marche, gardant tout de même Seiren près de lui, pour le sécuriser et pouvoir garder son attention sur la guerrière.

La nuit était encore jeune, mais il y avait tellement à faire, pour l'Ours des sables... Les Kusaribe voudraient sans doute récupérer la dépouille de Rinka, il faudrait donc organiser sa récupération au plus vite, mais il ne pouvait ni se permettre de faire l'aller-retour, ni d'envoyer Seiren le faire seul. L'enfant devait déjà être suffisamment traumatisé par les événements, il refusait d'en rajouter encore une couche... Il n'était pas sûr que le petit puisse s'en remettre, ce qui venait de se passer le hanterait sans doute à vie. La vie de ninja était sans doute terminée pour lui, mais la culpabilité du survivant ne le quitterait jamais.

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Obéissant aux conseils (ressemblant fortement à des ordres) du sunajin, Yoshimi nettoya promptement ses armes qu'elle rangea au fourreau et banda ses plaies du mieux qu'elle pu.
Visiblement, elle n'avait guère envie de s'attarder en ces lieux maudits mais ces précautions faisaient sens. Respirant profondément, la samouraï se calma un peu.
Son visage se fit dur et déterminé, mais aussi anxieux. Shirokuma pouvait facilement lire son tourment intérieur : la fière samouraï allait courir pour sa vie, trahir ses maîtres et s'associer à un shinobi.
Cela ne l'enchantait guère, visiblement, mais il était aussi évident qu'elle en avait plus qu'assez de cette mine et de son obéissance aveugle aux Kyukei.

Elle lança un regard à la fois dégoûté mais un poil envieux aux plaies de l'Akayuki qui se refermaient doucement.
"Contre-nature mais plutôt utile comme tour de passe-passe, ninja." souffla-t-elle amèrement, lorgnant tristement vers les corps de ses camarades et sur ses propres blessures. Auraient-ils pu être sauver ? Pourquoi un shinobi s'était glisser dans ces profondeurs hantés pour les assassiner ?
Yoshimi secoua la tête : ce n'était pas le moment de se faire justice, ni même de céder à une curiosité morbide.

Le ninja de Suna répondit quand même à certaines de ses interrogations. En partie.
"J'ai vu assez de combat et de champs de bataille pour ne plus trop croire aux morts douces et sans douleurs..." grinça amèrement la samouraï, mais sans montrer plus de colère que ça. "Mes hommes faisaient leur devoir et ils sont tombés à la bataille. Leurs ancêtres seront fier d'eux, à défaut d'autre chose..."
Ses yeux se plissèrent de curiosité teinté de dégoût suite aux propos de l'Akayuki.
"Régler la situation et le cas des Kyukei ? Pour des ninjas, ça doit signifier assassiner tout le monde, non ? Hmmm... Donc quelqu'un de fortuné et de peu scrupuleux souhaite remettre en cause la succession des Etsurô."
Cela ne semblait pas l'étonner plus que ça. Il était probable qu'une partie de troupes soient aussi mal à l'aise de l'héritage surprise de ces mystérieux parvenus sortis de nulle part.

Ils se mirent rapidement en route, ne souhaitant pas s'attarder dans ses souterrains où le monstre pouvait leur tomber dessus à tout moment.
Yoshimi ne se fit donc pas priée pour servir de guide et conduire le shinobi dans les passages les plus sûr et menant le plus rapidement possible vers la surface.
Shirokuma profita du trajet pour interroger la guerrière à voix basse.
Hélas, il ne rencontra guère de succès, même si sa "captive" se montre plutôt coopérative, consciente de la dangerosité du ninja et de la situation.

"Je n'avais jamais entendu parlé de ces créatures avant, même pas dans le folklore. Mais je ne suis pas mineur, ni même de cette ville et peu au fait de leurs légendes. De toute manière, les gueux ont toujours des histoires sur des yokai ou des lieux maudits. Jusqu'à présent, j'y voyais là de bêtes superstitions... Maintenant, je ne sais plus."
Elle ricana amèrement suite aux questions précédentes du sunajin.
"Qui crois-tu que je sois ? Ma tâche était de garder cet endroit maudit en pleine nuit ! Mon rang est bien trop bas pour être la confidente du Seigneur Kyukei ou même me tenir en sa seule présence. J'préfererai me la couler douce au manoir plutôt que risquait ma peau à garder je ne sais quoi de probablement impie dans ces tunnels obscurs hanté par des monstres ! Moi et les gardes du palais, c'est pas la même catégorie !"

Elle se renfrogna un peu, surtout quand le shinobi osa parler de mutinerie. Même si elle tenait visiblement beaucoup à sa peau et s'avérait prête à travailler avec un ninja, Yoshimi restait une samouraï. L'honneur et la droiture lui restait cheviller au corps. Parler ouvertement de révolte, d'émeute et de chaos lui déplaisait.
Néanmoins, elle était aussi plutôt lucide sur la situation.
"Le seigneur Kyukei a présenté quelques-uns de ses... alliés monstrueux aux troupes. Il a assuré que ces créatures étaient dressées et le servaient. Que cela permettrait de garder le domaine en sécurité et à l'abris de voisins trop gourmands, tout en préservant nos troupes qui ont subit pas mal de perte à cause de l'étrange maladie qui a emporté le seigneur Esturô. C'est un homme fort, charismatique et d'une prestance royale. Nul n'a mit ses paroles en doute, jamais. On a ensuite peu vus les Choses... Et je pense que pas mal de gens les ont oubliés au plus vite. Ici... Le seigneur Kyukei et sa dame sont venus ici accompagné de l'un d'entre elle, apparemment pour restructurer l'exploitation de la mine. Je l'ai vu, de loin. J'ai même cru... entendre la chose parler."

Elle hésita un instant, troublée et un peu honteuse.
"Honnêtement... C'est plus elle qui m'a effrayé que la bête entre-aperçu... Je ne sais pas pourquoi... Elle était si belle, parfaite, une grande et noble dame mais... Son regard bleu de glace, ses yeux si froids, comme si on était que du bétail... Après que les... prélèvements eurent commencé, y'a eu des rumeurs sur Kyukei Yukishiro, surtout chez les femmes. Qu'il s'agissait en fait d'une Yuki-Onna ou d'une sorcière qui avait besoin du sang de vierge pour maintenir son éternelle beauté... Des conneries, mais... maintenant je ne sais plus."

La samouraï pencha la tête sur le coté, visiblement troublée. Comme si ces pensées lui venaient pour la première fois.
"C'est étrange... Je sais qu'à un moment on a... forcé les mineurs à creuser à des endroits sans queue ni tête, loin des filons d'argent, puis à donner leur sang. Pour alimenter ces choses ? Pourquoi ? Et comment avons-nous pu accepter ça ?"
Elle semblait étonnamment troublée par son propre comportement. Pour Shirokuma, on aurait dit que la samouraï sortait d'un rêve ou plutôt d'un cauchemars et se réveillait, prenant enfin conscience de l'horrible réalité de sa situations et de ses actes.
"Honnêtement, je ne sais pas si les mineurs ou les villageois oseraient se lancer dans une mutinerie. Ils sont épuisés, par le travail forcé et par les dons de sang. Pour les samouraï... Cette situation est bizarre, mais tous font aveuglement confiance au Seigneur Kyukei... Enfin, sûrement pas tous. Ceux qui gardent la mines, ceux qui voient parfois les choses... Peut-être qu'il pourrait être convaincu d'aller voir ailleurs. Mais prendre les armes contre Kyukei et ses monstres ? Je ne sais pas..."

Le duo fini par retomber sur les genin de Shirokuma et l'horreur de la situation coupa court à toutes discussions. L'Akayuki calma de son mieux le survivants et ensembles ils quittèrent cette mine maudite en emportant le corps de la défunte Kusaribe.
Le survivant n'était plus en état de se battre, trop choqué par sa rencontre avec la morte et la créature.
Yoshimi se montra compréhensive et ne dit rien, mettant en parallèle les pertes des shinobis avec la disparition de ses propres troupes et amis.
Elle les guida silencieusement dans les méandres de la caverne, remontant bien vite en surface.

La samouraï ayant décidé d'abandonner son poste et donc de trahir son nouveau maître, elle se débrouilla pour qu'on ne les remarque pas.
Longuement, elle hésita même à abandonner son armure, encore aux couleurs des Esturô. Bien que sa famille et elle-même n'ai jamais particulièrement brillé au service de leur ancien seigneur (bien qu'elle ai réussie à obtenir un poste de gradée), cela lui aurait fait mal au cœur de l'abandonner et de renier ainsi tant d'année de service.
Après moult hésitation, Yoshimi décida de ne pas s'en défaire. Nuitamment, il n'était pas sûr qu'on la reconnaisse, malgré le peu de femmes samouraï, et ses couleurs inspiraient l'autorité et pourrait peut-être lui permettre d'écarter les fâcheux.

Cela permit notamment à la petite troupe de rescapée de se faire ouvrir une porte dérobée à l'auberge. Le tenancier, bien qu'au courant de la "réservation" de l'Akayuki, n'étant guère aimable ou loquace et peu ravis de devoir se lever au cœur de la nuit pour autrui.
La vue de l'uniforme le calme aussitôt et il se fit tout sucre et miel, promettant tranquillité et aucune question.
Gôsho ne s'y trouvait pas et Shirokuma apprit bien vite que le bonze défroqué était aller dépenser son argent en alcool et galante compagnie dans un lupanar discret juste en face.
Quand le soi-disant moine fini par rentrer (il disposait visiblement de sa propre clef ou alors le tenancier était plus coulant avec lui), le sunajin pu l'envoyer manu militari chercher un aigle messager, afin de prévenir Suna et de prendre ses dispositions.
Ensuite, il pourrait décider de la suite de la mission.
Yoshimi leur collait aux basques, la samouraï déchue n'ayant visiblement pas d'autre endroit où aller. Elle hésitait cependant à continuer d'aider les ninja ou à quitter la région incognito. Mais pour l'instant, elle espérait surtout se reposer au calme et panser ses blessures : le combat contre les ninjas l'avait mise à rude épreuve.





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Akayuki Shirokuma
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En dépit de la situation erratique dans laquelle il s'était retrouvé, Kuma avait réussi à ouvrir le dialogue avec son ennemi de tantôt, même si l'espoir d'une alliance de longue durée restait maigre. Il ne perdait pas espoir, mais rien qu'à la voir et l'entendre, il sentait bien qu'elle remettait en question la décision encore toute fraiche de sa défection, prête à se concentrer sur des millions de détails, juste pour tenter de le discréditer. Face à l'efficacité de son Iroujutsu, qui lui réparait le cuir à vue d'oeil, son dégoût envers les shinobis semblait augmenter. Il l'observa avec un air pensif, avant de se faire craquer l'articulation de l'épaule, comme pour s'assurer que tout était bien rentré dans l'ordre.

« Contre nature ? » Demanda-t-il, en haussant les sourcils. « Il n'y a rien de plus naturel que le chakra et son utilisation, pourtant... »

Il n'avait pas souvent eu l'occasion de fréquenter des samuraïs, mais connaissait leur point de vue par rapport aux arts ninjas, ce n'était pas en quelques échanges, entouré de cadavres et de sang, qu'il allait pouvoir effacer des décennies d'opposition. Il valait mieux prendre ce qu'elle avait de plus constructif à lui dire, sans trop s'attarder sur ces détails, même si la sabreuse semblait décidée à rester sur le sujet. Il ne pouvait vraiment lui en vouloir, après avoir pris la vie de ses deux hommes, dans une manoeuvre d'assassinat sournois et soudain. Malgré tout, il ne put s'empêcher de tiquer sur son dégoût apparent, quant à la nature de sa mission. Haussant les épaules, il leva un sourcil en déposant son regard sur son interlocutrice, avant d'ouvrir les bras, pour désigner tout ce qui les entourait.

« Parce que tu penses que ce qui se passe là est mieux..? Le seul problème, ce sont les usurpateurs. S'ils tombent... Ca épargnera un grand nombre de vies. » Synthétisa le shinobi, avant qu'ils ne se mettent en route, pour quitter cette maudite salle.

Au cours de leur avancée, il écouta attentivement tout ce qu'elle pouvait lui dire, au fur et à mesure qu'il multipliait ses questions. Elle n'était pas la mine d'information qu'il aurait souhaité, mais il pouvait déjà lui décrocher quelques réponses à ses interrogations. Il n'avait pas pu mettre la main sur un natif de la région, mais c'était peut-être pour le mieux... Rien qu'à voir la difficulté qu'elle avait à trahir des dirigeants acoquinés à une bande de monstres suceurs de sang, il osait à peine imaginer la loyauté dont pourraient faire preuve des soldats endémiques. Comment pouvaient-ils accepter la loi d'un tel seigneur ? Il ne pouvait pas réellement les juger à ce propos, car la situation lui rappelait une représentation exagérée et mythique des vices de son propre village, qui faisait de la peur son fer de lance, pour assoir sa domination.

Il n'avait sans doute pas affaire à des animaux, comme il aurait pu le penser, mais à de véritables démons, selon les dires de sa guide... Même s'il restait assez sceptique sur la situation, Kuma n'avait jamais rien de comparable à cette situation et, plus il tentait de trouver une explication rationnelle, plus il s'enfonçait dans l'incompréhension la plus totale. Au début, il avait simplement pensé pouvoir se tirer de cette histoire en supprimant le seigneur Kyukei, mais apparemment, il n'était pas le seul dans la manigance... De quoi compliquer encore plus les choses, surtout s'il ne pouvait les trouver au même endroit au même moment, ce qui pouvait bien compromettre un potentiel effet de surprise, qui était pour le moment son seul véritable atout.

Lorsque Yoshimi commença à remettre ses choix et ceux des siens en question, l'Ours des sables tourna la tête dans sa direction, pour voir l'état dans laquelle elle se trouvait. Il ignorait s'il s'agissait d'un simple abus de la psychologie humaine, de l'utilisation de genjutsu ou de quoi que ce soit d'autre, mais à ce stade, il se sentait prêt à tout imaginer... Les regrets qu'éprouvaient la jeune femme semblaient totalement authentiques, mais il n'arrivait pas à croire qu'elle ouvre les yeux après tout ce temps, alors qu'une dizaine de minutes encore auparavant, elle et ses larbins préparaient encore à manger ou jouaient à des jeux de hasard... Il aurait pu se venger, d'un bon tacle sur la fidélité aveugle de la sabreuse et des siens, mais préféra se retenir. La situation n'avait rien de comique et il n'osait imaginer ce qu'elle pouvait bien ressentir, obligée à confronter ses démons pour la première fois depuis qu'elle avait dû mettre les pieds dans ce patelin. Si l'Akayuki avait déjà tenté le bâton, pour tenter de faire ouvrir les yeux à la guerrière, il se rapprocha pour faire usage de la carotte, cette fois-ci, en l'abordant d'un ton plus doux.

« L'autorité et la peur peuvent faire des ravages, même chez les plus vertueux. L'important, c'est de réaliser ses erreurs et de faire ce que l'on peut, pour les réparer. N'est-ce pas ? » Appuya-t-il, sans paraitre trop poussif. « C'est aussi comme ça que se retrouve l'honneur. »

Son empathie avait beau servir un but pour sa mission, il n'avait cependant pas besoin de la falsifier. Il n'y aura sans doute pas ou peu d'aide, pour qu'il puisse mener à bien cette mission, mais c'était peut-être mieux ainsi. Suffisamment de gens avaient déjà été impliqués... Il ne comptait pas en augmenter le compte. Lorsqu'ils tombèrent finalement sur son jeune compagnon d'arme, Yoshimi remonta dans son estime en se tenant à un silence respectueux et en réfrénant toute tentative pouvant aller à leur encontre. C'était un moyen comme un autre de vérifier si elle représentait encore un danger ou non. Vu son état, il doutait même qu'elle puisse encore dégainer ses armes. Tout comme le jeune blondin, en changement de carrière pourrait s'avérer nécessaire, si elle comptait rester fonctionnelle.

En saisissant Seiren, le jonin se prit quelques repères pour pouvoir retrouver l'endroit où il était obligé de laisser son amphore de sang, qui ne manquerait pas de lui être utile par la suite... Avec un peu de chance. Tous ensemble, les derniers survivants sortirent de la pénombre des cavernes, pour retrouver celle plus accueillante de la nuit, retrouvant le scintillement des étoiles et de la lune pour les guider, en plus de nombreuses torches encore en service. Ils se dirigèrent en vitesse jusqu'à l'auberge sélectionnée par Kuma, le coeur et les corps lourds. Une fois arrivé sur place, il n'accorda pas la moindre importance à l'ameublement, mais se félicita d'avoir ramené la samuraï avec lui, qui avait réussi, sans le moindre mot, à raisonner le tenancier, pour qui le martialiste n'était tout bonnement pas d'humeur.

Ils se dirigèrent vers leur chambre, où le ninja supérieur déposa le cadavre encore chaud de Rinka sur sa propre couche, avant de la recouvrir de la couverture, en guise de drap funéraire. Ce n'était qu'une solution de fortune, mais il ne se sentait pas de dormir cette nuit, dans tous les cas. Il avait vu bien trop de choses, en trop peu de temps et il lui fallait du temps seul, pour pouvoir traiter le tout. Il ne pouvait se permettre une nuit mouvementée et finirait par fermer les yeux quand il ne serait plus en mesure de tenir debout.

Après le retour du bonze et l'aigle envoyé pour contacter Suna, Kuma prit la samuraï à part, pour lui faire part de la suite du programme.

« Une équipe va venir évacuer Seiren et Rinka. Pendant ce temps... Je vais retourner là-bas. Je ne peux pas laisser cette créature en liberté et je pourrais peut-être en apprendre davantage... » Résuma Shirokuma, avant de proposer son ultimatum. « Tu peux choisir de quitter le pays avec eux, ils ne t'attaqueront pas. Sinon, tu peux choisir me suivre et tenter de faire une vraie différence, maintenant ou après t'être reposée. Dans tous les cas, je ne te jugerais pas. »

Il attendit sa réponse, avant de ressortir de l'auberge, pour reprendre la direction des souterrains et se ré-engouffrer dans la gueule du loup, aussi rapidement qu'il en était sorti. Qu'il soit seul ou accompagné, il comptait rebrousser chemin avec une lanterne de l'entrée, jusqu'au vase remplit de sang, qu'il avait dû abandonner en chemin. Il ne comptait pas faire de pari, pour savoir si la samuraï resterait ou non à ses côtés. Une fois le paquetage récupéré, il pourrait s'aventurer dans les profondeurs de la terre, à la recherche des traces du passage de la créature, en espérant qu'il puisse y trouver les réponses qu'il cherchait...

Défaire les seigneurs ainsi était presque impensable. Il lui fallait un moyen d'inverser la balance.

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Les mystérieux parvenus


Les sombres aventures de cette nuit et la discussion avec le jônin de Suna avait visiblement ébranlé la samouraï.
Bien que disserte, son éducation (voire son endoctrinement) ne la poussait pas à aider le ninja qui la répugnait. Il était après tout en partie responsable de la mort de ses amis... Mais Yoshimi avait déjà fait un pas vers la trahison : elle avait abandonné son poste et coopérer avec un shinobi pour sauver sa vie.
Sa loyauté envers le "nouveau régime" semblait bien ébranlé. Mais accepterait-elle de se compromettre d'avantage avec le sunajin ?

La guerrière ne put s'empêcher de frissonner quand Shirokuma annonça son intention de replonger dans cet antre du mal qu'était la mine d'argent.
"Malgré tout... J'aime ce pays et ses gens." fini par déclarer la samouraï. "Les protéger a toujours été mon devoir... Et ce même si contrairement au code d'honneur... je dois me salir les mains. Je vous aiderais donc, au moins à renverser ou dénoncer ces étranges Kyukei et leurs monstrueux démons."
Néanmoins, le jônin ne put s'empêcher de remarquer son manque d'assurance, ses mains tremblant sur la garde de ses lames.

De plus, Yoshimi était blessée. Elle s'était appliqué un onguent et avait sérieusement bandé ses plaies, mais elle ne bénéficiait pas comme le ninja de la puissance restauratrice du Iroujutsu.
Malgré les bandages et pansements, il restait possible que l'odeur du sang attire vers elle l'attention de l'hideuse créature. Enfin, son armure de samouraï n'était la tenue la plus discrète, ni la plus adaptée à la spéléologie furtive...
Néanmoins, elle restait une combattante déterminée, faisant face à sa peur avec tout l'honneur des samouraï. Et elle connaissait mieux la mine que Shirokuma.
"Nous devrons faire vite, ninja." annonça-t-elle finalement. "Quoi que vous cherchiez dans cet endroit maudit, il faudra le trouver rapidement. La nuit n'est plus toute jeune et le travail reprend dès l'aube. Sans parler de la relève..."

Ils se pressèrent donc de nouveau jusqu'à la mine d'argent.
L'uniforme et les connaissances sur la ville minière de Yoshimi leur permirent aisément d'esquiver les maigres patrouilles qui sillonnaient la ville. Une citée silencieuse, sans la moindre animation, même dans les quelques ruelles que l'on pourrait qualifié de "quartier chaud".
Pénétrer de nouveau dans les cavernes obscures et hanté par un monstre ne leur posa pas plus de problème.
Guidée par une Yoshimi de moins en moins rassurée, Shirokuma ne tarda pas à récupérer son amphore de sang frais.
En prenant le temps de l'examiner, le jônin du désert nota un glyphe discret ressemblant à ceux d'une technique de Fuinjutsu ou plutôt à ceux d'un parchemin de stockage.
Même s'il n'était pas praticien de cet art, Shirokuma avait d'ample connaissance médicale et il paria que ce sceau permettait de conserver le sang frais, l'empêchant de refroidir et de coaguler.

Ils continuèrent à s'enfoncer dans les ténèbres, le sunajin recherchant désormais l'immense monstre chauve-souris. Chose qu'il se garda bien de préciser à sa compagne d'expédition, de plus en plus nerveuse et qui avançait dagues dégainées...
Ils finirent par arriver là où tout avait dérapé : devant la porte que gardait Yoshimi et feu ses amis. La caverne était toujours aussi encombrée de caisses et artefact antique, ainsi que de cette charrette pleine de ces sinistres amphores pleines de sang.
Yoshimi s'agenouilla devant le corps de Bankichi, murmurant une courte prière pour le garde que le sunajin avait égorgé.
Elle se releva, cherchant des yeux son autre compagnon tombé en faisant son devoir. Nulle trace de lui.
Ce pourrait-il qu'il est survécu ?
C'est alors qu'une goutte carmin tomba sur sa main tremblante qui serrait nerveusement sa lame.
Yoshimi leva les yeux par réflexe et l'espoir se changea en horreur.

Suspendu au plafond, l'affreux monstre aux ailes de cuir était en train de se nourrir du corps ou plutôt du sang du malheureux Eisuke.
Choquée, Yoshimi tomba en arrière sur ses fesses, désignant d'un air désespéré le monstre au sunajin.
Pour l'instant, la créature ne les avait pas remarqués, tout à son ignoble repas.
Mais cela ne tarderait guère.
Ils avaient donc l'initiative en cas de combat, même si Shirokuma compris vite qu'il ne faudra pas trop compter sur le courage défaillant de la samouraï sous le choc.
Ils pouvaient aussi essayer de passer inaperçu : la pièce regorgeait de cachettes potentielles, ils pourraient sans doute fuir dans un corridor rocher pour remonter à la surface en toute discrétion.
Ou encore tenter de gagner la massive porte de fer pour tenter de l'ouvrir. Mais Rinka avait fait la remarque qu'elle semblait scellée par du Fuinjutsu...




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Akayuki Shirokuma
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Tout en attendant le choix de la samuraï, bien ébranlée par toute cette affaire, Kuma l’observait attentivement. La pauvrette avait du mal à empêcher des tremblements de s’emparer de son corps et la simple mention de ce qui s’était passé semblait encore la tétaniser… Une bonne nouvelle. Rinka et Seiren étaient venus à ses côtés, en se pensant prêts pour ce qui les attendait, mais leur assurance leur avait rapidement coûté la vie. Yoshimi avait beau s’être laissée dépasser par sa peur, elle avait eu l’occasion, tout comme lui, de voir ces choses à l’œuvre et de s’en sortir relativement indemne. Son moment de panique était déjà passé et peut-être que c’était cette même peur qui l’avait paralysée, qui pourrait lui permettre de mieux estimer le danger et de ne pas hésiter à courir pour sa survie. Dans le cas contraire… Elle pourrait toujours avoir son utilité, également, mais il préférait ne pas y penser.

Cela ne l’enchantait déjà guère, de devoir manipuler cette nouvelle connaissance, pour essayer de la rallier à sa cause. Comme en plein combat, il avait verbalement visé chacun des ouvertures psychologiques de sa cible, pour se concentrer sur ses points faibles : L’honneur, le devoir, la loyauté… Le courage, aussi. C’était ça, avant toute autre chose, qui allait faire la différence. Certes, lors de la confrontation, la sabreuse n’avait pas fait montre du meilleur contrôle de soi, mais c’était justement pour cette raison, qu’il lui faudrait une sacrée dose de courage, pour retourner s’enfoncer dans les entrailles de la terre. Finalement, comme à contrecœur, la guerrière se décida, parvenant même à arracher un rictus emprunt de tendresse au terrifiant shinobi, lorsqu’elle lui évoqua ses raisons. Peut-être n’étaient-ils pas si différents, après tout ?

Il se contenta d’acquiescer d’un signe de tête, sans rajouter quoi que ce soit d’autre. Il voyait bien son incertitude, mais ne pouvait malheureusement rien faire de plus que d’assurer sa sécurité, au mieux de ses possibilités. Dans tous les cas, il y aurait des risques, qu’il ne comptait ni négliger ni cacher à sa camarade du jour. Elle avait dû y penser d’elle-même et ne semblait pas se voiler la face. Entrer, trouver ce qu’il voulait, repartir avant l’aurore… Facile sur le papier, mais dans les faits, cela risquait de rapidement devenir bien plus coton qu’il ne l’aurait cru. Durant quelques secondes, il caressa l’idée d’utiliser son Iroujutsu sur sa nouvelle collègue, mais dû se résigner bien vite. L’Akayuki avait déjà dépensé bien trop de chakra à son goût, pour des résultats pitoyables. De plus, l’employée des lieux avait confirmé ses hypothèses : S’il voulait naviguer tranquillement dans la mine et éviter qu’on ne lui mette le grappin dessus, le temps leur était compté. Il n’y avait ni le temps de se reposer, ni de remettre sa décision en question.

Le duo se mit finalement en route, alors que le ninja repensait à ses objectifs, qui étaient relativement simples. En premier lieu, il était resté intrigué par la porte scellée, qu’ils avaient découvert avant que tout ne se mette à déraper. Celle-ci l’avait intrigué dès le début et il se doutait que, si quelqu’un s’était embêté à mettre une barrière dessus, il devait bien y avoir une raison solide… Qu’il s’agisse d’un passage secret (ou non) vers une cache des Kyukei, ou encore d’un moyen de percer le secret sur leurs étranges familiers, le jeu en valait forcément la chandelle. Le problème restait de savoir comment l’ouvrir, mais aussi de localiser et désactiver un potentiel système d’alarme au Fuin, au cas où il arriverait à forcer le mécanisme.

« Vous gardiez une grande porte, tous les trois. » Demanda-t-il à sa guide, à voix basse, tandis qu’ils pénétraient la grotte. « Tu l’as déjà vu s’ouvrir, où elle mène ? Tu sais si elle utilise une clef, un mot de passe ou quoi que ce soit dessus ? »

Si l’objectif numéro un risquait déjà de poser quelques soucis, le deuxième était encore plus incertain. En prévision de celui-ci, il avait récupéré son amphore abandonnée plus tôt et, même s’il ne voyait pas clairement les symboles sous ses yeux, il était familier avec le processus qui permettait d’empêcher le liquide de coagulé, qu’il avait déjà vu utilisé dans les hôpitaux de Suna. Le simple bruit du sang, qui s’agitait doucement au rythme de ses pas, il pouvait se rendre compte qu’il était encore bien fluide et sans doute frais, également. Il avait préféré garder son idée pour lui-même, pour s’éviter le risque de la voir prendre ses jambes à son cou, avant même qu’il ne se passe quoi que ce soit. Durant leur avancée, il restait attentif à son environnement, ayant passé énormément de temps à jouer dans des cavernes infestées de chauve-souris, il savait reconnaitre les traces de leur passage… Grâce à la taille de celle qu’il traquait ce soir, sa tâche n’en était que plus aisée encore. Entre le guano, les griffes sur les murs et des éclaboussures de sang à des endroits trop hauts pour être anodins, le ninja avait l’embarras du choix, pour suivre la créature, qui semblait décidée à lui faciliter le travail. Celle-ci s’était dirigée, sans doute peu de temps après leur départ, vers l’endroit où elle avait été libérée et où il restait encore des encas faciles à se mettre sous la dent. Bien… La bête devait être assoiffée et affamée, après une éternité passée dans un sarcophage étriqué. Plus elle se remplirait la panse, mieux ils se porteraient. Une fois retournés sur les lieux de leur premier affrontement, le shinobi observa son ennemie de tantôt adresser une prière à l’un de ses camarades tombés au combat… Tout comme Yoshimi, il laissa son regard fureter dans la pièce, à la recherche du second malheureux à qui il avait ôté la vie. Le défunt semblait ne se trouver nulle part dans la pièce, pourtant, l’Ours du désert était bien placé pour savoir qu’il n’y avait pas la moindre chance pour qu’il ait réussi à se déplacer de lui-même. C’est donc instinctivement, presque au même moment que la jeune femme, qu’il leva les yeux vers le plafond, pour y voir le coupable, en plein repas.

Sans un bruit, Kuma l’observa en train de se repaître, tout en se déplaçant pour s’interposer entre Yoshimi et la chauve-souris, pour pouvoir réagir, en cas d’attaque soudaine. Barrant le chemin de l’épéiste, à l’aide de son bras, il observait au-dessus de lui, avec attention. A bien la voir ainsi, en détail et en pleine action, la bestiole n’avait décidément rien d’humain ou de rassurant… Mais au moins, il pouvait voir qu’il s’agissait bien d’une bête. Une bête énorme, certes, mais pas un démon ou alors, ceux-ci manquaient cruellement d’originalité dans le choix de leur forme. Il ne décelait aucun signe de réelle intelligence chez sa proie animale, mais vu ce qu’elle avait dû vivre, ce n’était pas vraiment étonnant qu’elle n’ait pas toute sa tête. Sa première réaction pouvait être dû à la peur et l’instinct de survie. Maintenant, elle ne faisait rien d’autre que de se nourrir…

Faisant quelques pas de plus, sans trop s’éloigner de sa comparse, il s’assit en tailleur à même le sol, avant de déposer l’amphore d’hémoglobine juste devant lui, comme il aurait pu disposer une bouteille de saké au côté de deux coupes traditionnelles. Agrippant le récipient de sa main droite, il porta la gauche sur le couvercle, qu’il retira sans trop de mal, avant de le déposer juste à côté, sans un bruit. Les yeux toujours tournés sur le plafond, il fit remuer doucement son petit bagage aux odeurs ferreuses, avant de prendre son courage à deux mains.

The era of the Bat [Ft : Akatsuki Seiren & Kusaribe Rinka] Jtqt
« Oï, Bakumonori. » Interpella-t-il le rongeur volant, après avoir désigné son encas, décidé à tenter un coup de bluff. « Je vois que tu as eu ma première offrande, hein ? »

Adoptant sa posture pour avoir l’air le moins menaçant possible, il n’en gardait pas moins un air redoutable, qu’il espérait être suffisant pour faire réfléchir la bestiole à deux fois, avant de se jeter sur lui… Si ces monstres avaient été entendus, en train de parler, alors il y avait de grande chance pour que même ceux qui n’étaient pas capables de s’exprimer restent à même de comprendre et de faire la part des choses, face à une tentative de dialogue. Le pays était en bien mauvais état et le couple de seigneurs qui régnait sur les lieux devaient sans doute ça, avant toute chose, à leurs fidèles serviteurs ailés. S’il voulait la moindre chance de progresser dans cette histoire, il fallait qu’il trouve comment ils s’y étaient pris. Pour ça, il allait indubitablement devoir prendre des risques… Si le suceur de sang était bel et bien hostile, impossible à raisonner, alors il regretterait rapidement son choix. En revanche, s’il était capable d’engager une conversation, même s’il estimait les chances d’un tel exploit quasiment inexistants, alors peut-être que le poids qu’il portait sur ses épaules commencerait enfin à s’alléger. Imperturbable, l’Ours restait braqué sur ce qu’il espérait devenir son interlocuteur, prêt à une réaction à la moindre tentative de sa part. En dépit de sa position, il y avait largement de quoi transpositionner dans la pièce et son physique lui permettrait une réaction rapide.

« Si tu comprends ce que je dis : J’ai un petit quelque chose pour toi, juste là. » Annonça le ninja, en désignant l’amphore face à lui. « Si tu restes sage, j’en aurais encore plus, à te proposer. »

Le pari était lancé, aussi fou pouvait-il être. Pour ça, le shinobi avait renoncé à son potentiel effet de surprise, pour tenter une approche moins belliqueuse et bien plus risquée. Il ne restait plus à espérer que cette chauve-souris partage davantage de point commun avec celle qu'il avait fréquentées, plus jeune. Que la taille et le régime restent les deux différences les plus marquées... Après tout, c'était un animal drôlement diabolisé, de tout temps, il était normal que le modèle géant ait droit à un traitement similaire. Cette pensée permettait au marchand de garder sa contenance, face à l'inconnu. Positionnée devant Yomishi, il devrait éviter que celle-ci ne réagisse par pure impulsion de panique, tout en minimisant les chances que la bête ne tente de s’en prendre à elle. Grâce à l’Irou, il avait la chance de pouvoir se prémunir d’hémorragies trop sérieuses et à forcer son corps à produire davantage de sang, s’il devait être amené à en perdre… Un bon outil de marchandage, pour peu que l’intéressée ne comprenne le bénéfice que cela pouvait être, avec un peu de retenue. S’il ne pouvait réussir à raisonner la créature, il aurait préféré pouvoir tout simplement l’éviter, pour qu’elle puisse servir de distraction et de moyen de discriminer les usurpateurs, mais ça lui paraissait bien impossible, désormais. Avec l’amateur d’hémoglobine dans la pièce, examiner la porte précautionneusement était une pure folie et il ne pouvait se permettre de passer en force. Il ignorait même si ce serait possible, même ses meilleurs efforts.

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Acte II -  Infestation