Alors que les uzujin inspectait les étranges pierres tombales, un corbeau de posa sur l'une d'elle. Il s'agissait d'un oiseau dressé à porter les messages du clan Omura.
Il apportait au ninja un ordre de Mifuyu : elle avait besoin de Masami pour une affaire imprévue et urgente. Elle laissait la suite de la traque du traître Uzumaki entre les mains compétente de son disciple favori : Masamune Sanada.
L’Élu des Cinq y vit là une nouvelle épreuve de son senseï, véritable adepte de la survie du plus fort ou du plus fourbe. Son regard s'égarra un instant sur les formes rebondit et le visage joyeux et sans malice d'Otohime, occupé à essayer de donner à manger un papillon au corbeau messager.
Oui, une épreuve sadique, bien digne de la Sorcière...

Sanada avait beau parfois douté du bon sens ou de l'intellect de sa coéquipière Uzumaki, il fallait bien lui reconnaître un certain instinct... sauvage pour le Fuinjutsu, comme beaucoup de membre de son étrange clan.
La demoiselle recommandait la prudence en présence de glyphes étranges issus d'une technique shinobi inconnu. Le dossier de Hisame-Uzumaki Shinka mentionnait qu'il était passé maître dans l'art des sceaux et qu'il convoitait l'art secret des Uzumaki... Qui sait ce qu'il avait pu apprendre et quelles fourberies il avait pu laisser derrière-lui ?
Le Maître de l'Orage décida donc de suivre ses prudentes recommandations : usant de son Raiton, il matérialisa un double électrique de lui-même pour servir de glorieux volontaire.
Et, rejoignant la rousse à forte poitrine derrière un rocher pas trop loin, il observa le petit cimetière oublié et son clone téméraire.

N'ayant pas d'instruction spécifique, le Sanada de foudre s'approcha de la stèle gravée au nom de Yû Kaneko, qu'il tapota de son calumet.
Rien ne se produisit, alors que son original se carapater pour se mettre à l'abri avec (bien trop près de) Otohime.
Bon, évidemment qu'un simple contact n'allait rien faire ! Sinon le Fuinjutsu se déclencherait à la moindre pluie ou brindille tombant sur les sépultures. Ou quand un oiseau, comme le corbeau-messager de Mifuyu, se poserait dessus...
N'ayant plus le choix, le clone de foudre apposa sa main nue sur la stèle funéraire. Il fallait peut-être un contact direct avec quelqu'un disposant d'un chakra suffisamment remarquable... Ou cela détecterait un être humain.
Est-ce qu'un clone comptait ?

Le double de Sanada ne put le savoir : rien ne se produisit.
Peut-être que cette dinde d'Uzumaki s'était trompée après tout ? Il n'y avait peut-être pas de Fuinjutsu secret sur ces tombes justes ornées de petits poèmes (et même pas des bons).
Ou alors... Otohime avait dit que les glyphes contournées sculptés dans la pierre lui rappelait un peu ceux des parchemins de stockage... Or ceux-ci nécessitait une infinitésimale quantité de chakra pulsé pour être activé. Peut-être qu'il en allait de même avec ces tombes mystérieuses...

En tant que création de Raiton, le clone de Sanada était lui-même une sorte de construction de chakra. Malheureusement, il n'était pas suffisamment avancé pour utiliser des techniques de son créateur... Vaguement indécis, le clone rechignait à injecter un peu de sa substance vitale pour déclencher cet étrange Fuinjutsu (qui n'existait peut-être même pas). Et si le simple fait d'essayer détruisait son fragile équilibre et le dissipait ?
Néanmoins, refuser de faire l'expérience était tout aussi dangereux : cela risquait de fâcher son maître et créateur, ce qui surtout agacerait Mifuyu si elle apprenait la lâcheté d'une réplique de son disciple.
Il n'était pas éternel après tout. Il allait tenter le coup.

Le clone de foudre réussit à injecter (lui semblait-il) une minuscule quantité de chakra Raiton dans le réseau calligraphié sur la stèle funéraire sans disparaître.
"Hmmm... Toujours rien." commença le clone avant de s'interrompre subitement, l'air perplexe et cherchant son créateur du regard. "Oh, en fait si, ça réag..."
Et dans une explosion crépitante d'éclairs, il disparut soudainement avant d'avoir terminée sa phrase.
Bien à l’abri derrière leur rocher, les deux véritables uzujin n'en perdirent pas une miette... Mais il n'y avait l'a rien de bien évident à analyser.

Le clone avait essayé d'activer le Fuinjutsu supposé, comme un ninja aurait fait pour ouvrir un parchemin de stockage. S'y était-il bien pris ? Impossible de le savoir.
En tout cas, malgré les craintes d'Otohime, la zone n'avait pas été ravagée par quelque explosion furieuse ou apparition d'une pluie terrifiante de kunai, de lave ou de nuages de poison rongeant la chair.
C'était déjà ça.

Mais par contre, les deux chuunin n'était guère plus avancée.
Qu'est-ce qui avait détruit le clone ? Le fait qu'il est dû usé de sa propre substance énergétique ? Un assaut quelconque ? Sa disparition semblait tout à fait standard au yeux de Sanada, comme s'il avait reçut suffisamment de dégât pour redevenir foudre et éclairs.
Le Maître de l'Orage avait cependant l’œil vif et précis : son double avait commencé à se tourner vers lui et à lever la main, comme pour tenter de lui montrer quelque-chose avant de disparaître.
Otohime quant à elle réfléchissait (ou plutôt son esprit vagabondait tout seul) à propos de cet étrange Fuinjutsu. Le clone avait-il déclenché un piège ou une sorte de mécanisme de défense ?
Cela voudrait dire qu'il y avait des conditions à respecter pour ouvrir cette mystérieuse boite de pandore.

L'Uzumaki aux formes rebondies voyait trois possibilités : soit l'activation était à faire simultanément sur les deux tombes, soit il y avait une séquence, un ordre à respecter. Mais si oui, lequel ? D'abord la tombe de Yû Kaneko comme avait tenté de faire le double de Sanada (mais il s'y était peut-être mal pris, son créateur n'y connaissant rien en Fuinjutsu) puis celle de Fujio Ebimaru ? Ou bien l'inverse ?
La dernière possibilité était de respecter une sorte de rituel, de remplir certains conditions, comme mouiller une tombe avec de la bière, puis souffler son haleine avinée sur l'autre... Ou danser entre les deux en faisant tourner un poireaux en main pendant dix minutes ou allez savoir quoi ! C'était ça qui était à la fois chiant et fascinant avec le Fuinjutsu : les possibilités étaient sans limites. Et les Uzumaki étaient connus pour leur imagination tordu ! Mais ils étaient aussi joueurs, comme pas mal de ninja maîtrisant l'art des sceaux.

Peu d'entre-eux aimait se faire sauter par mégarde en rentrant bourré dans leur antre piégée ou expliquer la disparition de belle-maman qui aurait voulu nettoyer un coffre protégé. Souvent, ils laissaient des indices.
Peut-être que les poèmes gravés sur les tombes en était ?

Résumé:

 

Grâce aux intuitions d'Otohime, les deux uzujins avaient apparemment une bonne hypothèse pour percer le mystère des pierres tombales.
Mais si les propos mystérieux gravés à même les sépultures semblaient avoir été décrypté, l'exécution du rituel pour déclencher correctement le Fuinjutsu du traître sembla laisser à désirer.
Était-ce la concupiscence juvénile de Sanada, qui le poussa à prendre la main de la belle Uzumaki aux formes si affriolante, établissant un pont, une connexion malvenue entre eux alors qu'ils tripotaient les pierres tombales ?
Avait-ils maladroitement touché les stèles en même temps ?
Ou bien, pire encore, cette énigme cryptiques n'avait-elle pas été qu'un piège du fuyard depuis le début ?

En tout cas, le Destin apporta sa réponse : pendant un bref instant, les glyphes secrets du Fuinjutsu se mirent à luire, révélant leur secret.
On pouvait stocker milles et une chose dans un sceau, des objets mais également des techniques. Celle qui fut libérée aurait grandement intéressé les Arpenteurs des Six Chemins ou des spécialistes en genjutsu.
Alors qu'un coffret apparaissait, contenant les secrets pour suivre la piste du traître, une douce pluie de plumes ou de pétale de cerisier blanc sembla choir doucement des cieux.

Aucun des deux jeunes uzujin ne détourna le regard, contemplant bien au contraire le spectacle d'un air fasciné et emplit de joie : ils avaient triomphé !
Une douceur langoureuse les envahit, tout comme le rouge aux joues pour Sanada, alors qu'Otohime se pressait joyeusement contre lui.
Ils devaient maintenant ouvrir le coffret qui contenait sans nul doute un message ou un indice du fuyard pour d'éventuel complices. Déjà ils s'imaginaient balayant la corruption, ramenant le Droit Divin à Uzushio. Le doux parfum du succès était entêtant, enivrant. Bientôt on acclamerait leur mérite, reconnaissant l’Élu des Cinq comme tel, un prophète à même de guider Uzushio même aux travers des ténèbres des orages. Plus jamais Otohime ne serait méprisé pour son intellect : ce succès lui ouvrirait sans nul doute les portes du titre de Maîtresse en Fuinjutsu du clan Uzumaki. Pas qu'elle l'ai spécialement convoité, mais désormais elle s'en sentait digne.

Un sourire béat aux lèvres, des visions d'un avenir radieux plein la tête, les uzujin s'effondrèrent l'un sur l'autre.
Sanada se blottit chaleureusement contre les oreillers célestes de l'opulente Uzumaki. C'était le meilleur jour de sa vie, il avait bien mérité un peu de repos, une récompense céleste, non ?
La dernière vision d'Otohime fut celle d'un lapin blanc... Non, d'un masque blanc ? D'un masque de lapin blanc ? De deux masques blancs ? C'était flou et inintéressant de toute manière.

On les retrouva des heures plus tard, toujours enlacé et ensommeillé. Il fallait moult hurlement et le recours au Suiton glacé pour les ramener à la triste réalité.
Plus d'inscription sur les pierres tombales... Et plus de coffret bourré d'indice et de dossier compromettant sur Hisame Shinka et sa fuite.
La piste était froide désormais et le traître ou ses complices l'avaient consciencieusement nettoyée durant la sieste des deux uzujin. Les autorités compétentes décidèrent de ne pas poursuivre pour l'instant, des examens poussés sur l'état mental des deux chuunin devant être réalisé.
Le blâme retomba sur Mifuyu, qui n'aurait pas dû laisser ses disciples seuls, surtout pour se frotter à la piste d'un manieur émérite de Fuinjutsu.
Les spécialistes d'Uzushio ne purent hélas pas reconstruire la technique qui avait terrassé les deux chuunin : une sorte de mélange redoutable entre Vision du Paradis et Le temple du Nirvana.

Résumé: