Écrasé par la tonne de paperasse qui s’amoncelle de plus en plus sur ton bureau, tu supplies que quelqu'un vienne te tirer de cet ennui mortel dans lequel tu t'es retrouvé cadenassé par ta mère. Comme elle en a désormais pris l'habitude, elle a personnellement engagé deux Nara pour se charger de surveiller que tu remplis correctement tes obligations. Ce n'est pas humain de devoir rester enfermé quand les premiers jours du printemps te rappellent à chaque instant que c'est la meilleure période pour être dehors. Pour voir la vie sous toutes ses formes renaître à nouveau. En jetant un œil distrait à travers l'unique fenêtre de la pièce, tu regardes avec nostalgie le soleil descendre dans le ciel. Bientôt il fera nuit. Encore une journée de foutue!
Trempant ta plume dans l'encrier face à toi, tu signes le énième bordereau de cette triste journée quand une escouade d'éclaireurs de trois membres manipulateurs d'ombre fait irruption dans ta demeure. Chargés de s'assurer de la sécurité du clan en arpentant les différentes régions du sekaï afin d'y repérer d'éventuels dangers approchant, ils viennent faire le compte rendu de leur dernière mission. Celle qui les a mener jusqu'aux lointaines contrées de la vallée de la foudre. Tes yeux s'écarquillent. Enfin un peu d'action.
-Shika-san...intervient le chef du groupe...aucun danger à signaler dans la vallée de la foudre...
Ton visage se marque du certaine déception.
-En revanche, nous avons repérer d'étranges agitations sur les rives sud du pic de Motogumi...
Dans un regain d'entrain, tu tends l'oreille plus précisément en les enjoignant de t'en dire plus.
-Et bien, nous avons repéré en haut de cette montagne d'incessants va et vient. Une multitude de femmes et d'hommes s'y regroupent pour y construire un château. Après avoir tracé quelques trajets, les gens font des aller retour là-bas en provenance de diverses régions du sekaï...un nouveau convoi devrait d'ailleurs partir de l'isthme du gel d'ici quatre jours pour s'y rendre...nous n'avons pas plus d'informations, mais au regard du brassage de population que cela engendre, ça nous a paru suspect et...
-C'est bon merci, j'en sais assez. Comme vous le dites, ça paraît louche cette histoire. Je m'occupe de la suite...conclus-tu, un rictus de satisfaction en coin.
Sautant sur l'occasion, tu coupes court. Tu te chargeras d'intercepter ce convoi pour en savoir plus sur ce qui se trame dans la vallée de la foudre. C'est exactement ce qu'il te faut en ce moment. Partir loin d'ici pour quelques temps et emmener Towa avec toi pour parfaire votre relation d'équipe.
Quatre jours. Ça vous laisse tout juste le temps de rassembler le nécessaire avant de décoller. Sans trop forcer, la route devrait vous prendre trois jours. L'idéal serait de partir dès demain matin pour pouvoir prendre le temps de flâner en chemin. Sans plus attendre, tu annonces la fin de la journée et renvoies tout ce petit monde dans ses pénates.
Maintenant, convaincre Towa. Ou du moins lui expliquer le principe de cette mission. Pas sûr que l'idée de partir dans l'inconnu soit chose qui l'enchante au plus haut point. Va falloir la jouer fine. Le dîner. Voilà. C'est pile le bon moment de partager ce repas qu'elle te doit pour avoir perdu son pari lors de votre précédente mission commune. Enfin perdu. Disons que tu l'y as bien aidé. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, tu t'apprête un minimum et te retrouve devant la porte de sa demeure.
Vu ta manière de brailler, pas sûr que la précision soit nécessaire, mais si tu ne le fais pas, c'est encore un coup à ce qu'elle te fasse la morale.
-Aller, sors s'teuplaît...je viens d'avoir une journée horrible! Un peu de réconfort ne me ferait pas de mal là tout de suite. Tu te souviens du dîner que tu me dois ? Je crois que c'est le moment idéal pour t'en acquitter...met ton plus beau décoll...ta plus belle robe et ton plus beau sourire et c'est parti...j'ai pris le temps de réserver une table chez Hiruka...du moins si tu es disponible bien sûr...en plus y a un truc dont je dois te parler en même temps...
Hiruka est le tenancier d'un restaurant de toute première catégorie dans un village à quelques encablures du domaine. Sa réputation ne souffre aucune contestation et tient de ses nombreux voyages à travers le monde, desquels il ramène les recettes typiques des différentes régions traversées. Il mélange ensuite le tout afin de créer de nouveaux plats, auxquels il ajoute une touche personnelle, pour un rendu aux saveurs inégalées.
Impatient, tu n'attends plus que la réponse de ta partenaire. Une fois le dîner terminé, il ne restera plus qu'à remplir ton baluchon des choses essentielles à un tel voyage et si tout se passe comme prévu, vous pourrez partir demain, pour enfin profiter de l'air vivifiant du printemps qui s'annonce particulièrement beau cette année.
Mission:
Grabuge
Depuis peu, des hommes de tous les horizons convergent vers le sommet d'une montagne près de la mer. Nos premiers éclaireurs affirment qu'ils construisent une sorte de château. Interceptez un groupe s'y rendant pour savoir quelles sont leurs motivations et se qui se passe là-bas.
GrabugeDans la journée d'hier, Shika est venu toquer -et surtout crier- à la porte de son amie d'enfance. Cela faisait plusieurs jours qu'elle n'était pas sortie de chez elle. Il faut dire qu'elle aime s'exercer dans l'intimité de la demeure de ses grands parents. Et puis, plus que cela, son grand-père est malade. Il se fait vieux. Sa grand-mère aussi est vieille. La jeune femme commence donc à s'inquiéter pour ces deux êtres qui se sont occupés d'elle depuis la disparition de ses parents. Elle sait que la mort est un phénomène naturel auquel personne n'échappe et est persuadée que ces deux-là auront une autre vie bien-heureuse. Elle est également consciente qu'ils ont vécu bien plus longtemps que la moyenne des ninjas, mais elle n'arrive pas à se faire à l'idée qu'ils finiront par disparaître. Elle a du mal à accepter cette réalité.
Quoiqu'il en soit, la kunoichi a, pour une raison ou une autre, ouvert la porte à son chef de clan sans le gronder et, encore plus impressionnant, elle a patiemment écouté ce qu'il avait à lui dire. Cependant, on ne change pas une équipe qui gagne. Elle a fini par lui claquer la porte au nez, même si deux heures plus tard, elle a fini au restaurant avec lui. Si on ne sait pas vraiment si l'homme rigolait en disant à la femme de mettre sa plus belle robe, celle-ci a véritablement mis ses plus beaux vêtements. Mais, nul ne sait qu'est-ce qui a véritablement poussé Towa à se rendre à ce rendez-vous. Un stupide pari où Shika avait triché pour gagner ? Le chagrin dû à l'état de santé de son grand-père ? La curiosité du sujet que son ami voulait aborder ? L'affection qu'elle lui porte ?
Aujourd'hui, l'historienne et le fumeur se retrouvent à la limite est du domaine de clan. Pourquoi ? Parce qu'ils vont partir effectuer une mission d'équipe, tous les deux. L'excité du clan Nara a reçu un ordre de mission étrange et a insisté pour que la froide maîtresse du Kagemane l'accompagne. Cette dernière marmonne quelques prières, dans l'espérance qu'Inari les accompagne.
"Je suis prête..."
La blonde est stressée. Elle trouve étrange que le nom du commanditaire n'apparaisse pas. Elle n'aime pas cette histoire de construction d'un château, au sommet d'une montagne, par des gens venant de tous horizons. Pour elle, cette histoire sent mauvais, vraiment mauvais. La belle ne sait pas ce qui les attend, mais elle craint le pire. Elle comprend que le chef de clan veuille se déplacer personnellement pour une telle investigation et elle comprend qu'il l'ait choisie. De la même façon, Towa est piquée par sa curiosité légendaire, par son âme de chercheuse, d'érudite. Néanmoins, cet ordre de mission lui glace le sang... :copyright:️ 2981 12289 0
Il fallait qu’on m’explique exactement comment j’avais fait pour me retrouver ici. On était certes encore dans le domaine, mais je n'étais pas vraiment sur de ne pas en être à la limite et puis surtout, pourquoi j’avais dormi dans un buisson ? Mon kimono était tout froissé. Bon j’avais bien un vague souvenir d’avoir commencé à boire quelques verres avec un ancien du village venant de perdre sa femme, mais je n’avais aucune idée de pourquoi, ou plutôt de comment j’avais fini ici. Me redressant donc difficilement, je ne prenais pas la peine de remettre un peu d’ordre dans tout ça, être débraillé était en quelque sorte une habitude. Titubant donc pour essayer de retrouver mon chemin, je m’étais laissé guider par des voix, des voix s’interrogeant sur la présence d’hommes, la construction d’un château ou je ne savais quoi d’autres. Alors sans trop savoir pourquoi, je sortis de l’ombre pour murmurait, « J’ai croisé un fanatique d’un dieu débile au marché de tissus la dernière fois… C’est peut-être des fanatiques débiles ! » me tournant alors vers les deux inconnus, je vis Towa, fort élégante et Sika… Hum… Ce n'était pas vraiment ce que j’avais prévu, plus je me tenais loin d’eux, mieux je me portais. C’était une règle universelle de survie en territoire ennemie, ou en face de personne voulant me faire redevenir un ninja exemplaire et ça… Non, non, non.
Heureusement dans un sens que j’étais encore alcoolisé, je ne réalisais pas la gravité de tout ça et j’avais encore une belle pirouette à faire devant moi, mais les voir n’avait pas été sans me ramener sur terre, soyons honnêtes. Pourquoi je n'avais pas cette chance ? « Oooooooooh Towa-Chaaaaaaan, tu es magnifique… Je me suis perdu je crois… Tu veux pas me réconforter ?! » suppliais-je en titubant devant elle. Bon objectivement elle était bien habillée, quoique tous ce qu’elle finissait par porter devenait indécent, mais là… Elle semblait presque raffinée. « Shika-kun toi tu es… Vivant ! C’est bien aussi ! », m’arrêtant pour leur sourire comme un idiot, je déclarais, « Hier j’ai bu avec un vieux, tu sais celui dont la femme est morte de vieillesse, je suis pas sûr, mais je crois qu’il a abusé de moi dans la forêt, où on s’est perdu… Si ça se trouve il est encore dans les fourrés… » j’étais pas du tout inquiet pour ça, mais ça appuie le personnage. « J’ai un plan, je vous laisse en amoureux, même si Shika tu ressembles à un plouc habillé comme ça, bon elle on dirait qu’elle veut mettre tout le monde dans son lit avec sa pairs de sein, mais sa tenue est trop honorable et toi tu ressembles à tout péter à un cerf ! Ce n'est pas mal, mais elle te quittera pour quelqu’un avec plus de style un jour… Regard combien coute les avocats ! » déclarais-je en lui tapotant la joue.
Les dépassant pour de bon, je faisais mine de chercher mon vieux tout en m’éloignant d’eux, « Félicitation et je t’enverrais un mémo si je le retrouve ! », j’allais surtout rentrer chez moi pour essayer de dormir dans quelque chose de plus confortable qu’un buisson. Peut-être même que je prendrais une douche, ça ne serait pas de trop en même temps. Je sentais d’ici que je puais la mort… L’alcool ça rend tout le monde un peu… Horrible.
Il y a bien longtemps, il y a plusieurs décennies, alors que les guerres ninjas faisaient encore rage au sein du Sekai, deux familles nobles se sont affrontés. Les Chinami et les Honami. Personne ne sait d’où vient leur rivalité. Une fiancée dérobait à l’autre ? Un duel gagnait ? Nul ne s’en souvient. Tout ce que les gens savent c’était que ces deux clans nobles se sont affrontés pendant des dizaines. Et cela jusqu’à ce que les Honami gagnent. Ils ont brûlé de château familial des Chinami, exécuté chacun de ses membres, enfin théoriquement, et confisqué leur terres. Les paysans et serfs des Chinami sont passés sous la gouvernance des Honami.
Le chef des Honami, aujourd’hui Honami Kanejiro, surnommait Le Dragon Têtu, est toujours en vie. Il est entouré d’une aura mêlant crainte et respect. Et contrairement à ce qu’on pourrait croire il ne fait aucune différence entre les anciens sujets des Chinami et les siens. Les gens sont bien traîtés. Mais… Pourquoi retourner sur les pics, à l’endroit de cet ancien châteaux ? Surtout que l’endroit est réputé « Maudit » et qu’auparavant seul un autel pour les âmes des défunts s’y dressait ! Cependant, dans la région court une légende, une prophétie : « De la mort de ses ancêtres il est né de leur sang. Il se lèvera, noble, tenant la vengeance de sa famille dans une lame en os et il l’abattra sur le tyran. Le sang appelle le Sang. Il libéra son peuple et la tête du dragon roulera au sol. ». Cependant ce ne sont que des rumeurs, que feront nos ninjas ? Qui serviront-ils ? Que vont-ils faire ?
Après un dîner plein de surprises, le rendez-vous a donc été fixé dès le lendemain matin, à la lisière est du domaine Nara. Tes affaires déjà rassemblées la veille au soir, pour une fois tu t'arranges pour être à l'heure. A peu près. En tout cas suffisamment pour que ta coéquipière ne patiente pas ou peu. Quelques rayons de soleil s'infiltrent timidement au travers des feuillus d'Inari, qui retrouvent doucement une robe digne de ce nom sous l'influence du printemps. Une fois les salutations d'usage accomplies, tu ne tardes pas à lui faire un énième débriefe du peu de choses que vous savez déjà, autant pour être certain qu'elle soit au point sur ce dans quoi elle met les pieds que pour taquiner ses réactions devant autant d'incertitudes.
-Ok...sur l'échelle de la pâleur universelle, ton teint me semble encore acceptable...c'est que ça doit être bon pour toi hé hé...du coup on peut y aller...t'as tout ce qu'il te faut?
La question est plus usuelle qu'autre chose. Disposant d'une organisation à toutes épreuves, Towa est sans doute l'une des dernières personnes du clan capable d'oublier quelque chose chez elle avant de partir en mission.
Tandis que vous vous mettez en route, un bruissement attire ton attention. Tu tournes la tête. Un buisson qui bouge. Original. Rapidement quelqu'un en sort.
La mission est lancée. Hors de question que la kunoïchi soit blessée, de quelle que façon que ce soit. En un éclair, tu t'armes de tes scalpels et te rues vers l'ennemi avant de lui sauter dessus et de lui trancher la gorge d'un coup sec, sans lui laisser la moindre chance.
Tu secoues frénétiquement la tête pour chasser cette pensée de ton esprit. Oula Shika, il t'arrive quoi? Tu m'as l'air bien stressé aujourd'hui. De manière inhabituelle, tu ressens le poids des responsabilités inhérent à la survie non négociable de ton amie. Espérons que cette responsabilité ne sera pas ta faiblesse si les choses tournent mal. Une petite clope de salvia ne te ferait pas de mal pour redescendre un peu. Derechef, tu sors tout le nécessaire et la roule d'une main tout en restant sur le qui vive jusqu'à ce que Yutsuki apparaisse. Qu'est ce qu'il fait là à cette heure lui? Encore un Nara matinale? Décidément, le clan marche sur la tête! Et en plus il s'approche de vous, alors que venant de lui la logique aurait voulue qu'il se carapate le plus discrètement possible dans la direction opposée. Il se met à parler. Encore et encore. C'est bien simple on dirait toi. Ceci dit, les choses semblent s'expliquer lorsqu'il indique avoir passé la nuit à boire avec Yotaru, un ancien du clan approchant les soixante-dix ans. Le pauvre a perdu sa femme il y a quelques jours. Lui qui comme beaucoup de Nara masculins a passé des années à se plaindre de la poigne de sa femme, ressent à présent toute le manque créé par cette disparition. Une lueur de nostalgie s'invite dans ton regard, bien vite effacée par l'odeur pestilentielle qui s'échappe du gosier de Yutsuki.
-Ah ah ah...t'es vachement plus drôle comme ça que quand tu fais la gueule Yu...je vais te faire boire plus souvent...ça tombe bien j'ai avec moi la bouteille de saké et celle de rhum qui ne me quittent jamais quand je quitte le domaine...juste ici...lui indiques-tu en pointant ton sac à dos du doigt...
...Ce n'est pas mal, mais elle te quittera pour quelqu’un avec plus de style un jour… Regard combien coûte les avocats !
Te quitter? Encore faudrait-il que vous soyez ensemble pour cela. Pas que l'idée te déplaise. Au contraire. Même si tu ne réfléchis pas trop à cela, tu ne peux nier une réelle attirance pour la kunoïchi. Malgré son caractère revêche, tu sais très bien qu'elle est quelqu'un sur qui tu pourras compter en toutes circonstances et finalement, elle te complète à la perfection. Mais voilà, malgré le couplet sur les émotions servi à Yutsuki la dernière fois, tu considères le plus souvent ce type de relation comme un nid à problèmes en tout genres, d'autant plus quand chez toi les sentiments sont exacerbés si tu leur laisses libre cours. Mayä en est la preuve. Si tu as finis par tourner la page, tout ce que votre relation a pu généré est toujours bien présent dans ton esprit. Si tu aimes le plus sincèrement du monde ceux qui t'entourent, tu fais en sorte de ne jamais leur laisser la place de trop t'aimer. Il est bien plus pratique de passer pour un idiot et d'agrémenter le quotidien de singeries diverses et variées. Et puis bon, si par nature avoir une relation peut causer des soucis, l'exemple de ta mère avec ton père prouve qu'une relation avec une Nara peut devenir carrément suicidaire. Tu souris en pensant à tes parents et leurs échanges, puis plonges un regard appuyé dans celui de la blonde. Fort de tes propres contradictions, en cet instant tu as envie de l'enlacer. De l'embrasser.
Profitant que tu sois plongé dans tes réflexions, le garçon s'esquive tranquillement, sa dernière phrase te sortant de tes pensées.
-Hey hey hey...Yu-san...tu vas où comme ça? Viens donc voir par là...me dis pas que t'as pas envie de goûter un peu de mon rhum...et puis tu sais là, on est parti pour un petit bout de temps je pense...ça m'embêterait que tu sois malheureux parce que Towa est loin de toi...viens avec nous, faut déjà faire quelque chose pour cette odeur...on va s'occuper de ça, y a une rivière un peu plus loin...Towa a le nez sensible, faudrait pas la rebuter...
C'est ainsi que tu traînes le jeune homme à votre suite. Ça ne lui fera pas de mal de se dégourdir les pattes à l'extérieur du domaine et tu comptes bien mettre en pratique dès maintenant tout ce que vous avez pu vous dire la dernière fois. Notamment lui montrer l'importance de se prémunir des dangers potentiels pour assurer la pérennité du clan. Sans doute ne s'attend t-il pas à ce que votre destination soit aussi loin du domaine, mais plus vous avancerez, moins il pourra faire demi-tour.
Après trois jours de marche relativement tranquille, vous franchissez enfin la frontière de l'isthme du gel pour y retrouver le convoi qui doit prendre le départ pour le pic de Motogumi dès le lendemain. Tu comptes bien récupérer les infos pour lesquelles vous vous êtes déplacés jusqu'ici avant qu'il ne quitte l'endroit. Une fois le petit groupe retrouvé, vous en apprenez un peu plus. Une sombre histoire de querelle rapidement devenue guerre entre deux familles nobles de la vallée de la foudre. Sans bien sûr que personne ne se souvienne des raisons initiales. De la haine, du sang, des larmes. Et un jour, vient le moment de la victoire finale pour l'un des deux camps. Le perdant se soumet au vainqueur, accompagné de la honte et de la rancœur qui vont avec. Puis avec le temps tout devient presque normal, logique. On oublie et ce qui fut drame devient légende. Ces dernières agrémentées de ce qui les rend extraordinaires. Un château maudit. Un descendant vengeur. Voilà ce que tu retiens de cette histoire. Vous n'en savez pas beaucoup plus mais tu accueilles évidemment tout cela avec un engouement des plus expressifs. Tu trépignes d'impatience en te tournant vers tes coéquipiers, puis sautilles tout autour d'eux en braillant. Tu ne tiens plus en place.
-Heyyyy...vous avez entendu ça, y a peut être même des dragons là-bas...les yeux écarquillés, presque larmoyants...vous entendez, DES DRAGONS...c'est un peu comme les bijuus ces bestioles là, sauf qu'en plus ça vole...je veux en voir un...je veux je veux je veux...peut être même y aura des chevaliers...et des elfes...plus l'énumération s'enrichit de nouvelles données et plus ton regard brille avec une intensité décuplée...et des griffons...et des golems...quoique, les golems non ça va, j'ai déjà donné et c'est chiant à gérer...des centaures...des magiciens...des orques...des hydres de mer...oh oui oui oui...ça va être tellement classe...
Bien sûr les gens ne vous ont pas parlé d'un vrai dragon, mais tu t'en fous. Ton imaginaire est bien assez développé pour le personnifier par toi-même. Vous n'avez pas beaucoup plus d'infos concrètes, mais ce que vous avez appris suffit largement à t'enthousiasmer encore un peu plus, tout autant qu'à t'interroger. Tu regardes tes camarades. Towa ne doit pas se sentir bien et Yutsuki doit se demander ce qu'il fout là. Mais par chance, maintenant que tu as réussi à les traîner jusqu'ici, ils ne peuvent plus faire marche arrière. Et quand bien même ils tenteraient, tu trouverais bien une excuse pour les en dissuader.
Après avoir repris ton calme, tu leur proposes de passer la nuit non loin d'ici pour réfléchir ensemble avant de prendre une décision. Même au milieu du printemps, l'isthme du gel n'est pas une région réputée pour son climat accueillant. Coincée entre plusieurs montagnes, cette région offre quelques épaisses forêts qui seront idéales pour passer la nuit. A peine le soleil est-il couché qu'une vague de fraîcheur s'installe. Heureusement, perdue au milieu des pins et autres sapins, une petite clairière accueille la douce lumière de la lune qui, pour ton plus grand bonheur, est quasiment pleine aujourd'hui.
Tu consultes tes camarades pour voir comment ils envisagent la nuit qui se présente, en leur expliquant que tu monteras la garde pendant la moitié de celle-ci et que tu leur laisses le soin de se répartir l'autre moitié à eux deux. Un peu gêné, tu proposes ensuite d'allumer un feu, autant pour vous réchauffer que pour éloigner les bêtes sauvages qui pourraient traîner dans le coin. Conscient que Yutsuki peut vous claquer entre les doigts à n'importe quel moment à partir du moment où l'idée d'un feu est évoquée, tu observes avec précision son comportement.
-Yu-san, tu n'es pas obligé de rester à côté bien sûr si tu ne le souhaites pas, mais comprend que l'on ne peut pas risquer de laisser approcher les bêtes qui en auraient après nos vivres. Et puis, il fait pas bien chaud ici, on sera content de manger un repas chaud...tu sors tes deux bouteilles...si jamais tu as froid, tu peux te servir à ta guise quand ça sera ton tour de garde...tant que tu ne vides pas tout ce soir...je vous laisse vous occuper du repas et du reste des préparatifs pour la nuit... moi j'ai un petit truc à faire pendant ce temps là...
Tu prends congé des deux autres Nara et te déplaces circulairement sur une distance de cent mètres environs autour de votre point de résidence. Enfin, tu installes triangulairement trois sceaux de fuinjutsu avant de retrouver tes partenaires.
-Voilà, tout est installé. J'ai posé un fuinjutsu qui vous aidera pendant votre garde. Si quelqu'un pénètre à l'intérieur du kekkaï, une fumée opaque apparaîtra, vous prévenant instantanément d'un éventuel danger. Si cela arrive, réveillez les deux autres immédiatement...tu t'assois non loin du feu de camp...bon, parlons des infos reçues maintenant..ça vous inspire quoi? Et vous en pensez quoi, on part demain matin en suivant le convoi ou on trace notre route de notre côté pour nous rendre au pic de Motogumi?
Tu crains pour la santé de tes coéquipiers. Notamment celle mentale de Yutsuki, mais quelle que soit son attitude, tu ne le laisseras pas tomber, comme tu le lui as promis.
GrabugeTowa pourrait être agacée par le fait que son partenaire ressasse encore et encore les informations qu'ils détiennent sur leur mission, mais elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que plus elle y songe et plus elle s'inquiète. Or, une fois un certain niveau d'inquiétude atteint, elle perd la motivation d'élever la voix ou de frapper qui que ce soit. Et si ils n'étaient jamais payés ? Et si toute cette histoire n'était qu'un piège et qu'on leur y tendait une embuscade ? Et si c'était une mise en scène pour qu'ils s'éloignent du domaine de clan afin d'avoir la voie libre pour attaquer Inari ? Une multitude de "Et si" traverse l'esprit de la jeune femme.
-Ok...sur l'échelle de la pâleur universelle, ton teint me semble encore acceptable...c'est que ça doit être bon pour toi hé hé...du coup on peut y aller...t'as tout ce qu'il te faut?
La belle hoche la tête silencieusement avant de suivre son collègue. Mais, le binôme n'a pas le temps de faire plus de cinq pas qu'un bruit attire leur attention. La demoiselle ne tourne pas la tête mais, elle se rapproche subtilement de la présence quelque peu apaisante de son ami d'enfance, faisant tourner autour de son doigt l'anneau de bronze ornant son index de la main droite. Si elle semble calme, son agitation interne est certaine. Rassurée de constater qu'il n'y a nul autre individu que Yutsuki, la Nara lâche un soupir.
« Oooooooooh Towa-Chaaaaaaan, tu es magnifique… Je me suis perdu je crois… Tu veux pas me réconforter ?! »
La kunoichi n'a pas la force de faire le moindre commentaire, elle reste-là comme simple observatrice, laissant Shika discuter tranquillement avec le pleurnichard. Enfin... Tranquillement... Tout est matière à interprétation, surtout lorsque cela concerne des hommes du clan Nara. En effet, le plus jeune du groupe raconte une histoire abracadabrantesque sur un vieillard qui aurait abusé de lui, puis il sous entend que la blonde serait une aguicheuse et son chef de clan un plouc, casant au passage que ces deux-là seraient ensemble. En temps normal, Towa aurait rougi avant de frapper la personne proférant ce genre de propos en niant les faits -s'emmêlant certainement les pinceaux au passage-. Mais, elle est bien trop préoccupée par cette mystérieuse mission.
"Tu as encore emporter de la liqueur avec toi ?! Mais qu'est-ce qui ne tourne pas rond dans ta tête ?!"
Cette fois, la Nara sort son éventail afin de frapper son chef de clan. Elle n'a pas l'esprit à ça, non. Elle se sent actuellement vulnérable et n'a pas vraiment envie que cet ivrogne risque leur vie en se bourrant la gueule en pleine mission alors même qu'ils n'ont pas beaucoup d'informations à leur disposition et que tout ça pourrait donc très facilement mal tourner.
"Tu tiens à ce qu'on meure ?! J'y crois pas... Tu es irresponsable..."
La voix de Towa n'est certainement pas aussi assurée qu'à l'accoutumée. Non, sa voix est faible, presque tremblante. Elle aime anticiper les choses, elle s'en remet bien souvent à sa capacité d'anticipation. Mais, lorsqu'il n'y a rien, comment anticiper ? Quoiqu'il en soit, même si elle ne dit rien de plus, elle accepte sans soucis que le pacifiste se joigne à eux. A trois, sans doute seraient-ils moins vulnérables. La belle n'adresse plus la parole à ses camarades, à moins que cela ne s'avère absolument nécessaire, se plongeant dans ses pensées et se contentant de suivre Shika de prêt.
Une fois la frontière de l'Isthme du Gel passée, les rumeurs sont quelques peu rassurantes, aux yeux de l'historienne bien qu'il soit facile de propager de fausses légendes. Au moins, elle a quelque chose à quoi se rattraper. Evidemment, elle est prise de migraine en songeant aux divers scénarios possibles qui sont bien trop nombreux à son goût. Et, elle ignore encore qui est ce stupide commanditaire ni pourquoi il n'a pas accepté de signer l'ordre de mission comme toute personne qui se respecte. Ainsi, elle se permet de questionner les personnes qui ont accepté de leur parler de ces rumeurs.
"Savez-vous où vit Honami Kanejiro ? Qu'est-ce que vous pensez de cette légende ? Avez-vous une idée de la possible identité de cet élu qui éliminera le tyran ?"
Puis, après voir obtenu une réponse, la blonde écoute les bêtises que profère, à une vitesse phénoménale son ami. Elle prend sur elle, tentant de faire fi de ses craintes, les chassant de son esprit en essayant d'agir comme elle en a l'habitude. Mais, son teint est toujours pâle et sa voix n'a toujours pas la fermeté qui lui est caractéristique.
"Arrête avec ces bêtises, veux-tu ?" Elle marque une pause avant de reprendre. "Il faut établir un plan. On ne va pas avancer à l'aveuglette sans couvrir nos arrières, si ?" Après s'être saisi de la manche du chef de clan, plongeant son regard dans le sien, elle poursuit. "Nous devrions peut être essayer d'entrer en contact avec Honami Kanejiro, sans pour autant dévoiler notre situation. Il est lié à cette légende d'une façon ou d'une autre. Je veux bien intercepter un groupe montant en haut de cette montagne, mais nous n'avons aucune idée du temps que nous devrons attendre avant d'en croiser un..."
L'Arpenteuse ne sait pas vraiment quelle posture adopter. Elle ne cherche pas à diriger le petit groupe. Shika est plus intelligent, fort et expérimenté. Elle veut juste qu'il s'exprime sur la question, qu'il monte au point un plan et qu'il assure ainsi à ses camarades que tout va bien se passer.
Lorsqu'approche l'heure du dîner et des heures de sommeil, Towa demande à son ami d'enfance s'il est sûre de prendre la moitié de la nuit pour tour de garde, puis elle se propose pour veiller en suivant. Elle observe l'imbécile heureux avec curiosité tandis qu'il se lève pour... sécuriser la zone ? Elle hoche la tête lorsqu'il explique qu'il a posé une barrière de fuinjutsu et comment le fonctionne la chose en question.
- ..bon, parlons des infos reçues maintenant..ça vous inspire quoi? Et vous en pensez quoi, on part demain matin en suivant le convoi ou on trace notre route de notre côté pour nous rendre au pic de Motogumi?
"Cela ne m'inspire rien de bon... Je pense qu'on devrait d'abord partir à la chasse aux informations." :copyright:️ 2981 12289 0
Si vous vouliez connaître la définition même d'une erreur stratégique, vous veniez d'en avoir une. L'idéal aurait déjà été que je sois maître de moi-même, mais surtout que je ne vienne pas à leur rencontre car là, en cet instant, j'étais comme qui dirait... Coincé. Si j'avais pu envisager de fausser compagnie à Shika, la présence de Towa me coupait toutes possibilités. J'allais devoir suivre, je n'avais pas vraiment le choix et sincèrement si la fuite n'était pas une option (Surtout après avoir quitté le domaine et donc toutes forme de sécurité), me plaindre n'était pas interdit. Et c'est ce que je fis. Le soleil était trop fort, le sol était trop meuble, le paysage pas assez beau, les voyageurs que l'on avait rencontré stupide. Bref tout était sujet à remise en question et j'étais loin de suivre la moitié de ce que l'on faisait, du moins de l'extérieur, car il était hors de question de manquer une information pouvant nous sauver la vie. Si je croyais moyennement aux dragons, le fait qu'il puisse y avoir quelque chose d'assez précieux ou rare n'était pas à exclure, mais de là à savoir quoi... On devait localiser et contacter cette Honami Kanejiro, sur ce point j'étais d'accord, tout comme j'approuvais le fait de ne pas se dévoiler. Nous n'étions pas des ninjas, nous ne devions représenter aucun risque...
Perdu dans mes pensées, je ne m'étais pas plain depuis plusieurs bonnes minutes lorsqu'il fut question de faire un feu et que sans même pouvoir le contrôler, un frisson désagréable ne traverse mon dos. Il avait beau justifier son acte, il n'en restait pas moins que si l'on était restait au clan, rien n'aurait été obligatoire. Tendu, nerveux, je reste à bonne distance du feu, dans l'ombre, dans le froid qu'il ne peut réchauffer. Je me suis habitué au froid à l'obscurité, pourtant à chaque fois qu'une braise enflamme quelques bûches, je ne peux détacher mon regard, je ne peux être que captivé et fait prisonnier des hurlement de mon passée. Dans un état second, j'entends les arguments de Towa, j'entends les doutes de Shika et pourtant, ce sont mes propres sentiments qui me capturent ici. J'étais censé pouvoir formuler une pensée cohérente alors que l'aberrante réminiscence de mon passé était là, en train de danser et servir mes coéquipiers d'infortune ? « Sans savoir à quoi on s'attend... Ne pas se mêler au convoi ça implique aussi d'être identifié comme suspect... » rester le plus longtemps avec eux serait judicieux, mais c'était une option plus sûre, pas tant qu'on ne savait pas qui était Honami Kanejiro.
« Des gens auront sans doute des réponses sur tout ça. » ajoutais-je dans un murmure, le regard toujours perdu sur le feu qui éclairé la nuit. Pourquoi je m'étais fait entendre ? Pourquoi je n'étais simplement pas resté dans mon buisson quelques minutes de plus le temps de décuver ? J'étais dégoûté, réellement, je n'étais pas fait pour tout ça, je ne serais d'aucune utilité en plus de m'enfuir à la première flamme. Sincèrement, qu'ils me laissent ici, je retrouverais bien mon chemin tout seul non.
Les villageois observèrent avec attention le trio de Nara, jugeant lourdement Shika sans rien dire. Mais les regards le jugeaient. Les villageois préfèrent s’adresser à Towa et observant également Yustuki sans rien dire de plus. Les villageois expliquèrent tout ce qu’il se passait, du moins les informations qu’ils avaient. Concernant les Honami les villageois indiquèrent gracieusement la position du château. Visiblement ils n’avaient pas de soucis avec eux. Vraiment pas. Mais c’était tout, le comportement de Shika faisait naître quelques rires. Mais ce n’était pas très grave. Ils répondaient aux questions simplement avant de continuer leur travail. Visiblement la situation ne les dérageait pas trop.
La nuit se passa tranquillement, sans rien, pas une attaque ou un quelconque bruit ne vient troubler les ninjas. Au matin les bruits du village s’élevèrent dans le calme du matin. Si les ninjas voulaient des réponses ils allaient devoir aller poser des questions, quitte à aller voir le maître des lieux. Les villageois leur avaient après tout donné l’endroit avec précision sur leur carte. Mais ils n’avaient rien pu dire de plus, répondant juste aux questions. Aller voir l’homme du lieu serait tout à fait possible, s’ils se présentaient bien sûr. Pourquoi refuser de discuter avec des ninjas ?
"Tu as encore emporter de la liqueur avec toi ?! Mais qu'est-ce qui ne tourne pas rond dans ta tête ?!"
"Tu tiens à ce qu'on meure ?! J'y crois pas... Tu es irresponsable..."
"Arrête avec ces bêtises, veux-tu ?"
Si la kunoïchi Nara n'a pas pour habitude d'être tendre avec toi, cela fait habituellement parti d'une sorte de jeu entre vous, de rituel amical. Mais cette fois, cela semble différent. Toute la journée elle t'a paru amorphe. Telle qu'elle est capable de l'être dans ses moments les plus angoissés. Et si elle joue de son éventail castrateur moins souvent qu'à l'accoutumée pour répondre à tes frasques et autres emportements émerveillés, en revanche chacune de ses phrases à ton encontre cingle comme autant de marques d'un réel agacement. Jusqu'ici, tu n'as apparemment pas pris l'entière mesure des inquiétudes qui la rongent et ses mots tournent en boucle dans ton crâne. Tu voudrais lui rétorquer qu'un peu de rhum ne peut pas faire de mal et qu'il a pour lui de dérider les plus glaciales des kunoïchis. Ou bien que s'il y a bien une chose qui unit toutes les formes de vie, c'est la mort, alors quitte à mourir autant que ce soit en profitant au mieux de chaque instant de plaisir qui peut se présenter. Ou enfin que ces bêtises sont justement ta manière à toi de voir les choses autrement, de ne jamais rester enfermer dans un carcan qui voudrait que l'on s'inquiète à la moindre difficulté. Pourtant, tu n'en fais rien et n'oppose à chacune de ses remontrances qu'un sourire imbécile, accompagné d'un silence aussi curieux qu'attentif à ses attitudes. Yutsuki, égal à lui même, est de son côté un fervent partisan du risque zéro et semble tout aussi inquiet que la jeune femme. Il le montre juste différemment. En se plaignant sans cesse notamment. Ce qui déclenche à chaque fois un éclat de rire de ta part, accompagné d'un taquinement ne menant qu'à ce qu'il se plaigne encore plus. Il expose ses craintes sans retenue et milite pour rester les plus discrets possibles.
La journée tire à sa fin quand enfin vous pouvez vous installer autour du feu, une fois les défenses nocturnes installées. Bien sûr, Yu est un peu à l'écart. Sa phobie des flammes est grande et la situation n'est pas faite pour arranger son état actuel. Silencieux, tu les écoutes te répondre. Leur investissement, quelque en soit le guide, fait plaisir à voir. C'est sans doute dans ses moments là que le statut de chef de clan est le plus dur à tenir. Du moins dans l'idée que tu t'en fais. Donner libre cours à tes propres désirs en laissant à chacun la possibilité de s'octroyer une part de leadership, tout en prenant en considérations les besoins divergents de chacun. Le rôle de leader nécessite une remise en question permanente. C'est ce qui en fait le charme. Pour le moment, leur besoin à tous les deux est apparemment d'être rassuré. D'une manière différente pour l'un et l'autre.
Tandis que tu en termines avec le repas chaud préparé par tes acolytes, tu reposes le bol de ramen auprès du feu, hypnotisé par les flammes qui ondulent devant tes yeux, les ombres inventant des formes nouvelles en se mêlant aux couleurs de l'endroit. Sans dire un mot, tu extrais ta blague à tabac de l'une de tes poches, ainsi que le sachet contenant la salvia divinorum, puis de plusieurs gestes lents, tu entreprends de te rouler l'une de tes cigarettes de sauge. Une minute plus tard, l’œuvre est terminée et prête à être glissée entre tes lèvres. Tu l'allumes et tires dessus jusqu'à ce que le bout soit suffisamment incandescent. Tu fermes les yeux et fumes paisiblement, bouffée après bouffée, en t'imprégnant du silence de la nuit pendant plusieurs minutes qui doivent paraître des heures aux regards extérieurs. Plusieurs volutes s'envolent de l'extrémité de ta clope, avant de tourbillonner dans la fraîcheur de la nuit, pour finalement venir mourir dans l'épaisse fumée dégagée par le feu de camp. Tout est si paisible. Si l'agitation fait partie de ton quotidien, tu sais apprécier ces moments d'introspection à leur juste valeur. Finalement, une fois terminé, tu rouvres les yeux et jettes le mégot dans le brasier.
-Après vous avoir écouté, voilà ce que je vous propose...Towa chan, tu vas te rendre au château en tant que kunoïchi indépendante du pays de la foudre...ton objectif sera de rencontrer Honami Kanejiro pour obtenir les informations qui nous manquent et vérifier la véracité de son histoire familiale tout en lui expliquant que les clans de la vallée s'interrogent sur les mouvements actuels...à sa réaction lorsqu'il apprendra que des ninjas sont au courant, tu devrais rapidement savoir s'il a des choses à cacher...tu te sers un verre de rhum, en proposes à tes partenaires puis en bois une gorgée avant de te tourner vers Yutsuki...quant à toi Yu-san, tu infiltreras le convoi en tant que civil et chercheras à glaner des informations sur la famille Chinami et leur descendance actuelle, de même que sur cette soit-disant malédiction...l'idée c'est de te fondre au décor et de faire les mêmes tâches que les autres personnes du convoi pour passer inaperçu et en profiter pour poser tes questions...d'un trait tu termines ton verre...pendant ce temps là, moi j'irais boire quelques verres au village le plus proche en attendant votre rapport...je crois que je commence à aimer le rôle de chef, envoyer les sous fifres faire le sale boulot, tout ça...ah ah ah ah...
D'un geste instinctif, tu poses tes deux mains en protection sur ton crâne pour prévenir un éventuel assaut de la blonde, avant de reprendre.
-Je déconne Towa-chan...pas taper, pas taper...ah ah ah ah...pour ma part, je me tiendrais en retrait de quelques centaines de mètre, je repérerait un endroit au calme et je vous soutiendrait médicalement en vous posant un sceau de fuinjutsu sur le torse...ça me permettra de vous soigner à distance si ça tourne mal...en plus des soins, je dispose de quelques techniques d'Iroujutsu offensives...si vous voyez un halo bleuté apparaître autour de vos mains, ne vous inquiétez pas, ce sont des scalpels de chakra...vous ne saurez pas les utiliser, mais ça peut peut-être vous permettre de surprendre un éventuel adversaire et de l'éloigner de vous. Servez-vous en comme tel...et ne vous inquiétez pas, si je m'aperçois que ça sent trop le roussi, je débarquerais...c'est bon pour tous les deux? Ça vous convient comme ça?
Après avoir écouté leur réponse, tu leur indiques que tu vas commencer ton tour de garde en confirmant que tu veilleras toute la première moitié de la nuit. Tandis que tu te réchauffes près des flammes, les deux finissent par s'endormir. A maintes reprises, tu fais le tour du campement pour t'assurer que tout se déroule correctement. Rien à signaler, si ce n'est les mouvements inhérents aux Nara présents. Yu est toujours à l'écart du feu. Tu t'imagines qu'il doit grelotter sous sa couverture. Si bien que tu sors la tienne de ton sac à dos et le recouvre délicatement avec, afin de lui offrir une double épaisseur. Tu la fais remonter jusqu'au cou en prenant soin de ne pas le réveiller. Puis tu retournes t’asseoir et observes Towa d'un regard bienveillant. Tu te jures qu'il ne leur arrivera rien. Une fois ton tour de garde assuré, tu réveilles la manipulatrice d'ombre d'une main délicatement posée sur son épaule, puis pars te coucher au plus près du feu, préférant laisser ta couverture à Yutsuki.
Le lendemain matin arrive plus vite que prévu. Après avoir éteint le feu, tu actives ta furtivité, apposes le sceau promis sur le torse de tes coéquipiers et file te réfugier dans une cavité de la montagne, à l'abri des regards indiscrets, à distance moyenne du château. Tu prends bien soin de t'assurer que de ne pas être suivi et que l'endroit est suffisamment difficile d'accès pour que personne ne vienne te gêner une fois que tu seras concentré sur tes camarades. Une fois sur place, tu traces au sol un sceau de fuinjutsu et t'installes en son centre.
Récapitulatif:
Santé:100% Chakra:74%
-J'ai considéré que le chakra utilisé pour la technique la veille a été récupéré pendant les quelques heures de sommeil.
GrabugeTowa trouve intéressant d'écouter l'avis de Yutsuki même si elle peine à garder sa concentration, recroquevillée sur elle-même. Pour le moment, son cerveau est en pleine surchauffe. Elle songe à plein de choses en même temps, elle ne peut s'empêcher de penser à tout cela, à ce commanditaire, à cette légende, à ces gens qui se réunissent et à ce château. La blonde fatigue mentalement même si ce n'est que le début de la mission. Elle ne pourra pas dormir sur ses deux oreilles tant qu'elle n'aura pas les informations dites basiques concernant ce travail. Intérieurement, elle ne peut que maudire son chef de clan pour avoir accepté de servir de marionnette aussi loin de chez eux.
Au final, c'est Shika qui tranche, prenant en compte l'opinion de chacun. Si l'Arpenteuse n'est pas ravie de se retrouver seule, elle est plutôt contente qu'on lui confie la tâche de se rendre au château pour parler à Honami Kanejiro, persuadée que cette entre-vue lui permettra d'éclaircir un temps soit peu la situation et donc de se détendre, puis de mettre au point un plan ou d'anticiper les tendances à venir, puisque l'anticipation est son point fort. La belle ignore les bêtises de son chef, encore une fois, trop fatiguée pour lui répondre quoi que ce soit et, grandement étonnée par la technique que le médecin prévoit d'employer, ne le sachant pas capable de pareille performance. Une fois tous d'accord, elle va se coucher pour laisser le premier tour à l'aîné du groupe. Lorsqu'il s'agit de son tour, elle lui propose sa couverture voyant qu'il n'en a pas, avant d'assurer la surveillance de la zone tout en songeant à ce qu'elle va pouvoir raconter à l'Honami lorsqu'elle sera face à lui. C'est Yutsuki qui a en charge le troisième tour de garde, elle le réveille donc.
Lorsque vient l'heure de se séparer, la Nara prend soin de cacher son pendentif au symbole du clan dans un pan de sa tenue avant de foncer en direction du château, suivant les indications des civils qu'ils ont interrogé, sans véritablement prendre le temps de discuter avec ses compagnons. Niwa Toya, c'est le nom sous lequel elle va se présenter au château. Se présentant aux portes du domaine, elle s'incline aussi respectueusement que possible.
"Bonjour, je suis Niwa Toya, une kunoichi de la Vallée de la Foudre. Serait-il possible d'obtenir un entretien avec Honami Kanejiro ?" Marquant une pause, elle poursuit, pour s'assurer qu'un des gardes ou serviteurs se dépêche, tout en faisant tourner son anneau de bronze autour de son doigt. "C'est urgent." La belle appuie son propos d'un regard sévère. "Les ninjas indépendants de la vallée commencent à se poser des questions tandis que les rumeurs vont de bon train."
Son regard vient se poser sur la bâtisse en pierre qui lui fait face, la détaillant avec précision tandis qu'elle attend de pouvoir enfin discuter avec l'homme qu'elle cherche. Son coeur bat fort dans sa poitrine. Elle espère trouver des réponses. Elle a besoin de réponses. Elle a besoin de se rassurer. La tension de son corps n'a pas baissé, elle reste aux aguets.
Je n'aimais pas ce plan, en fait tout ce qui revenait à nous exposait ne m'allait pas, mais je n'avais pas mon mot à dire, j'allais simplement devoir jouer aux civils un peu trop curieux et essayer de ne pas mourir, à ce sujet d'ailleurs, Shika nous avait apposé des sceaux un peu particulier censé nous soigner. Admettons que ça puisse être utile, je restais assez inquiet. Restant donc dans mon coin, je finis par m'endormir assez frigorifié, du moins au début de la nuit, car lorsque Towa me réveilla pour mon tour de garde, j'avais bien plus chaud et surtout j'avais deux couvertures... Peinant à comprendre d'où cela venait, je finis par en rendre une à Towa avant que le jour se lève et avec lui la fin de notre campement. L'on se sépara alors, sans que cela ne m'aille non plus. Je dus d'ailleurs rejoindre le convoi après un rapide Henge censé me faire passer pour un peu moins louche que je n'étais. J'avais trop de tatouages pour n'être qu'un civil non privilégié. Je devais avoir l'air plus... Normal. Rendant donc ma peau plus foncé, comme marqué par le soleil, j'effaçais mes tatouages avant de me donner une coupe de cheveux moins particulière. Je ne tirais pas cette image de nulle part, en réalité c'était la copie conforme d'un de mes frères qui était bien plus normale que moi. Une fois chose faite, je n'avais plus qu'à me joindre aux autres en sortant d'un buisson.
« Piouuu, ça fait du bien quand ça sort ! » exaltais-je en rejoignant un groupe d'hommes et en mimant un réajustement de vêtements. L'idée était de simuler un passage aux toilettes, ça serait beaucoup moins suspect de revenir après m'être écarté pour ça. « Oulà, vous avez trop avancé, j'vois plus les autres ! » faussement contrarié, j'avançais donc au niveau d'un homme pour marcher avec lui, « Ca vous dérange pas que j'reste avec vous ? » n'attendant pas vraiment sa réponse, je le délestais d'un truc qu'il portait et qui semblait assez lourd avant de rester à se coter et d'avancer, « J'ai toujours pas compris s'qu'on foutais. Les autres genre, bein ils y vont, mais j'crois que j'avais trop bu quand on m'a expliqué pourquoi ! » soufflais-je dans un rire, « T'y crois toi à s'qu'on dis sur les Chinami ? Genre une malédiction ? C'est effrayant. », passer pour un homme joviale, cherchant à se faire des amis, c'était la seule chose que je pouvais faire.
En espérant que ce mec puisse m'aider, sinon j'allais devoir trouver quelqu'un d'autre. Pourquoi j'étais pas resté dans mon buisson ? Pourquoi j'avais fini par me mettre dans cette merde noir ? Sérieusement j'étais blasé par tout ça, ça m'épuisait. J'aurais préféré clairement ne pas être là.
Le monde était calme autour d’eux. Comme-ci le monde était paisible… Peut-être que les ninjas n’avaient absolument rien à faire ici ? Peut-être qu’il n’y avait pas besoin d’eux ? Du moins tout était si calme et si tranquille que rien n’aurait pu troubler. Tout semblait paisible. Rien n’irait mal après tout !
Les gardes interdirent le passage à Towa mais après sa demande ils restèrent immobiles un instant avant que l’un d’entre eux n’aille chercher l’intendant qui arriva en courant avant de la conduire dans un petit salon. Il se passa quelques minutes avant qu’il ne revienne et ne l’invite à le suivre. Il ouvrit la porte du bureau du chef des Honami. Kanejiro Honamo, dit le Dragon Têtu se dressait derrière son bureau. Immense il avait un corps musculeux de guerrier et des cicatrices barraient sa figure. Il était un guerrier, ses mains étaient tellement larges et puissantes qu’il aurait pu entourer la gorge de Towa et lui briser la nuque en serrant à peine les doigts. Il observa la femme avec attention sans l’inviter à s’asseoir pendant un long moment avant de lui indiquer d’un geste la chaise devant lui.
« On m’a dit que vous parliez des Chinami. Et que vous posiez des questions. Enfin vous. Les ninjas indépendants de ce pays. Alors je vous écoute, Niwa Toya, que voulez-vous savoir. »
Dans sa voix, on sentait que le nom de la jeune femme ne lui plaisait pas. Mais il attendait quand même ses questions. Il but une gorgée de thé, dans sa main, la tasse ressemblait à un dé à coudre.
Les civiles marchaient d’u bon pas sans attendre qui que ce soit. Groupe par groupe ils avançaient sans perdre le fil ou visiblement guidé par un esprit supérieur. Un groupe s’arrêta et sourit à Yutsuki et rirent à sa remarque avant de l’inviter à marcher avec eux. Une jeune femme à la longue tresse lui sourit et marcha tout près d’elle, elle sentait bon et avait de grands yeux verts et un charmant sourire. Mince, une brise semblait pouvoir la briser. Elle glissa sa main dans celle du jeune homme pour le rassurer. Elle glissa une mèche derrière son oreille.
« Ne t’inquiète pas ! Nous allons construire un temple pour L’Aube Écarlate et Aikinu Koubai. Nous allons apaiser les esprits et apporter la bienveillance des dieux et de l’aube ! »
Un homme s’avança, doublant la jeune fille qui semblait si heureuse de ce travail. L’homme était immense et puissant, il ne portait rien indiquant une quelconque appartenance au lieu et au seigneur du lieu. Il jeta un regard à Yutsuki sans rien dire. Si ce n’était un long jugement méprisant.
Ayant pris le temps de ratisser plus large en installant le sceau protecteur la veille au soir, tu as pu repérer l'endroit parfait pour t'installer à l'abri des curieux, la technique demandant de ne pas être perturbé dans ta concentration pour qu'elle soit efficace. C'est ainsi qu'après être parti en avance sur le reste de ta famille présente à tes côtés, tu es enfin arrivé à destination. Une cavité profonde de quelques mètres creusée par l'érosion dans l'une des falaises du pic de Motogumi et située à peu près à équidistance du château en construction et de la demeure de Kanejiro Honami. Le lieu parfait pour optimiser les soins si ceux-ci s'avèrent nécessaires. Furtivité active, tu te glisses à l'intérieur en prenant grand soin d'être sûr que personne ne peut te voir et file directement au plus loin que tu le peux. Les parois sont légèrement humides et le sol argileux à cet endroit. Tu y traces le sceau de fuinjutsu qui te permettra d'entrer en contact avec tes coéquipiers, puis t'installes en tailleur au centre de celui-ci. Si tout se déroule comme prévu, il devrait te rester un peu de temps avant d'entamer ta méditation active. Tu sors ton nécessaire à rouler ainsi qu'un verre que tu remplis de rhum avant de confectionne une cigarette de salvia divinorum. Tu l'allumes et la fumes paisiblement en accompagnant le tout de quelques gorgées du spiritueux et en laissant tes pensées vagabonder au gré du chemin parcouru pour en arriver là.
Le statut de chef de clan n'est pas quelque chose que tu as désiré plus que tout. Diriger les autres, avoir du pouvoir, à vrai dire tu t'en contrefout royalement. Cependant, tes années à parcourir le sekaï de long en large t'ont fait constater que le monde avance et que si rien n'est fait, les Nara conservateurs qui régissent le clan depuis la nuit des temps auront tôt fait de se faire avaler par des puissances bien au-delà de ce qu'ils peuvent manipuler, quelque soit l'intelligence tactique et politique inhérente à la majorité des membres de ta famille. Du coup, le poste étant semi vacant à ton retour, tu as vu là l'opportunité de faire bouger les choses en ouvrant les manipulateurs d'ombres au reste du monde. Après tout, l'échange et la convivialité ne rapprochent t-ils pas les hommes quand la méfiance n'apporte que la défiance et le besoin de prouver qu'on en possède une plus grosse que celle des autres. Voilà, c'est exactement pour ces raisons et quelques autres que tu as finalement décidé, après mûre réflexion, de prendre le rôle de leader Nara. Rôle pour lequel il faut bien le dire, personne ne se battait plus que ça, laissant ton père et le conseil des anciens assurer l'intérim.
La première chose à intégrer dans ta façon de penser et d'agir, a été l'existence de trois grandes puissances inexistantes à l'époque de la guerre des clans. Trois villages cachés contre lesquels chaque clan indépendant seul n'a pas la moindre chance en cas d'invasion. Et si Konoha et Uzushio, avec lesquels vous êtes plutôt en bons termes, semblent vouloir pérenniser la paix, la menace Sunajin n'est pas à négliger, d'autant plus qu'Inari est pile dans sa trajectoire s'ils décident d'aller chatouiller les deux autres villages d'un peu plus près. Et puis il y a les samouraïs de Tetsu aussi. Une vraie plaie ceux là. Tout le monde connait depuis longtemps leur inimitié pour les shinobis. Mais avant les événements de Baransu, personne ne se doutait qu'ils étaient assez velléitaires et armés pour tenter de vous éradiquer. Leur offensive aura au moins eu l'avantage de permettre de nouer des liens entre ninjas de différentes factions. Se servir de cela comme base peut-être une bonne chose, même si à ton grand désarroi, tu sais bien que certains intérêts politiques soit disant supérieurs ont tôt fait de prendre le pas sur l'humanisme de chacun. Ceci-dit, c'est notamment dans l'idée d'un tel rapprochement que tu as convié les dirigeants des autres clans indépendants dans l'enceinte du domaine. Initier et revendiquer l'union sacrée, t'apparaît comme indispensable pour la survie de tous en cas de nouveau chambardement. Enfin il y a le papillon noir. Eux tu les as cru éradiqués, appartenant à la longue liste des clans victimes de la guerre. Comme tout le monde. Mais ton affrontement contre l'une de leurs représentantes dans la citadelle Churitsu t'as montré que certains avaient survécus, avant d'être annexés par l'empire qui les a utilisé pour servir la cause du shogun. Impardonnable. Accablé par la culpabilité née des manigances des anciens Nara, ceux qui ont connu la guerre, tu ne peux te résoudre à abandonner à leur sort les membres survivants du clan d'illusionnistes. Tu dois les rencontrer. Mais pour cela il faut que la femme accepte ton invitation. Tout comme les Yamanaka d'ailleurs.
Tu écrases ta clope dans un petit cendrier d'argile que tu viens de te confectionner pour l'occasion tout en réfléchissant, puis termines d'un trait les deux dernières gorgées de rhum, avant de ranger le tout. Tu inspires à pleins poumons de cet air pur et humide qui emplit la mini grotte, puis commences à diffuser ton chakra dans le sceau, jusqu'à ressentir Yutsuki et Towa. A priori, ils devraient être arrivés là où ils sont sensés se trouver. Manifestement, aucune blessure à dénombrer pour le moment. Tu leur souhaites toute la réussite possible dans votre entreprise commune. Mais pour cela, tu n'as aucun doute. Tu leur fais entièrement confiance. De ton côté, tu te tiens prêt à parer à toute éventualité.
Grabuge Kanejiro Honamo, le Dragon Têtu, est un homme impressionnant. Towa ne s'attendait certainement pas à ce que le seigneur soit doté d'une carrure pareille, un véritable monstre. Décidément, elle hait cette mission... Elle aimerait retourner à Inari immédiatement, mais elle n'a vraiment pas envie de laisser ses compagnons se débrouiller seuls. Elle se sentirait tellement mal, tellement minable, s'il leur arrivait quoique ce soit... Toujours plus tendue, elle s'incline néanmoins devant le maître des lieux et se montre aussi respectueuse que possible, n'ayant guère envie de se faire mettre en pièce, même si elle est sûre que Shika la soignerait si elle était blessée et qu'il accourrait.
« On m’a dit que vous parliez des Chinami. Et que vous posiez des questions. Enfin vous. Les ninjas indépendants de ce pays. Alors je vous écoute, Niwa Toya, que voulez-vous savoir. »
Il semblerait que le guerrier n'apprécie pas vraiment le nom de la demoiselle, pour une raison qui lui échappe. En effet, elle n'emploie normalement ce nom que lorsqu'elle veut profiter de quelques jours de repos, celui-ci étant composé du prénom de sa mère disparue depuis longtemps et du nom de sa grand mère paternelle. Aurait-il connu l'une d'elles ? Ce serait hautement surprenant alors pourquoi ? Saurait-il qu'elle a menti ? Comment ? Non... La Nara n'a pas le temps de se préoccuper de ce genre de choses, elle a déjà assez de problèmes pour s'en créer d'autres.
"Navrée de vous importunée. Cependant, des ninjas indépendants ont reçu un ordre de mission leur demandant d'intercepter un groupe d'individu se rendant vers le sommet de la montagne pour construire un château. Le soucis est qu'aucun commanditaire n'apparaît sur l'ordre de mission. Auriez-vous des informations à ce propos ?" La femme n'en a pas fini avec ses questions mais elle marque une courte pause pour laisser à son interlocuteur le temps d'enregistrer les informations puis elle poursuit. "Mes amis et moi cherchons du travail et comme celui-ci est bien payé, nous pensions nous pencher dessus mais nous voudrions être surs que nous ne fassions pas erreur en acceptant ce travail. Et puis, comment pourrions-nous être payés si nous ne connaissons pas l'employeur ?"
L'Arpenteuse des Six Chemins prend son temps afin de bien mettre en place le contexte de sa visite et pour éviter de rater trop d'informations. "Les rumeurs concernant l'affrontement entre les Honami et Chinami vont également de bon train et nous nous demandions si cela pouvait être lié." Après une courte respiration, elle demande : "Que pourriez-vous me dire à ce sujet qui puisse nous aider ? N'importe quelle information serait appréciable."
Towa espère que cet homme pourra l'éclairer et lui permettre de se détendre un peu même si elle n'est vraiment pas à l'aise en sa présence, se sentant menacée. :copyright:️ 2981 12289 0
Ce que j'avais pu dire avait provoqué l'hilarité, il ne fallait pas que je m'inquiète, le sceau de Shika était censé me prémunir contre tout ça, mais concernant ce qu'il y avait de drôle, je n'avais aucune réponse. Une jeune femme s'approcha de moi, se glissant contre moi avant de se permettre quelques familiarités. Je n'avais pas à m'inquiéter, nous allions construire un temple pour l'Aube Écarlate et Aikinu Koubai. Deux énigmes de plus que j'allais devoir résoudre. Il était de toute façon encore question d'apaiser des esprits, des dieux, pourquoi les gens étaient-ils si fanatiques ? J'avais horreur de devoir résonner des religieux, j'avais encore plus horreur de devoir les imiter. J'avais beaucoup de choses à lui demander, mais l'arrivée d'un homme assez impressionnant me fit réfléchir. Si je disais quelque chose de mal, serait-il celui qui ouvrirait le feu ? Souriant donc comme un idiot, je tournais la tête vers la femme pour reprendre, « J'avais vraiment beaucoup bu ! » soufflais-je en ne sachant pas trop sur quel pied danser. Jouer l'idiot était toujours une solution de sécurité, surtout que j'avais commencé ainsi... Je ne pouvais pas faire marche arrière. « Dites, vous p'ourriez pas m'raconter tout ça, j'adore écouter v'tre voix, elle est aussi belle que vous ! », demander simplement qu'on lui raconte une histoire, c'était pour le moment la seule bonne solution.
Quant à l'homme, je lui demandais dans un sourire stupide, « Ca va vieux ?! », je saurais bien assez vite si cette familiarité allait m'être reproché. L'homme ne semblait pas rigoler. Pourquoi j'étais venu ? Pourquoi j'étais sortie d'un buisson pour finir ici ? Je n'étais pas si rassuré par la présence de Shika, par ce sceau, si l'homme en face décidé de me mettre une droite, j'allais clairement le regretter et clairement en prendre pour mon grade. Je regrettais vraiment de pas avoir été plus assidue en entraînement en cet instant, bon, ça n'aurait rien changé, clairement, j'étais une calamité, je ne voulais pas être là, mais j'allais sans doute mourir et je ne pourrais rien faire. Personne ne pourrait rien faire.
Devant camouffler mon stress, je restais contre la femme, un sourire penaud sur le visage avec pour seul espoir que ce mec se casse et que je puisse l'écouter parler pour pouvoir retrouver les autres le plus rapidement possible. Si je pouvais me sentir en confiance, c'était bien avec eux car mine de rien, je savais qu'aucun des deux me laisseraient mourir sans se battre pour moi, mais là... Ils n'étaient pas là, j'étais seul et sans réponse. Pourquoi j'avais bu ? Pourquoi j'étais sortie de mon trou ?
Le grand Dragon fit craquer sa nuque en observant la jeune femme comme-ci il aurait voulu la dévorer. Quoi que c’était peut-être son expression normale ? Ça la jeune ninja ne pouvait le savoir. La porte s’ouvrit presque sans bruit et une jeune fille au teint pâle et aux cheveux relevé en un complexe chignon s’avança. Elle était aussi fine que l’homme était large, mais elle était très grande. Comme une petite poupée, bien qu’elle ne soit pas une beauté, qui s’installa au près de l’homme. Elle n’avait aucune cicatrice, et gardait ses mains dans ses longues manches. Elle inclina la tête vers la jeune femme et l’écouta avec attention. L’homme ne sourit pas à la jeune femme, mais il ne semblait pas dérangé par sa présence. De toute manière l’homme attirait bien plus les regards qu’elle. Le seigneur haussa les épaules :
« À ce qu’on dit c’est un temple ou un monastère pour la secte de l’Aube écarlate. Ils installent un temple pour apaiser les esprits. »
Il n’avait. Pour l’instant, que cette version-là. La jeune femme n’émit aucun commentaire. Il fronça les sourcils à sa remarque et s’agaça, son poing se serra dans un craquement.
« Que voulez-vous que je vous dise ! J’ignore même qui a pu proposer cette mission ! »
Un conseil petite ninja : n’énerve pas le dragon. Qui fronça les sourcils davantage encore à sa remarque et gronda de colère.
« Je vous trouve bien impertinente. Ce conflit a été réglé il y a des années. Cela fait plusieurs décennies que mon clan a vaincu les Chinami et mes ancêtres ont brûlé le manoir. Ils ne l’ont pas fait reconstruit, le combat ayant été… brutal. Il paraît que des esprits hantent les lieux, mais il n’y a plus de Chinami depuis longtemps. Ils sont tous morts. Il y a bien cette stupide prophétie de libération du joug de l’oppresseur, mais je n’ai jamais reporté ma colère ou quoi que ce soit sur les paysans. Ils ne choisissent pas leur maître. Je n’ai rien d’autre à ajouter là-dessus. »
Il finit sa tasse d’une gorgée.
« Est-ce tout ou avez-vous encore des questions, ninja ? »
L’homme restait un samouraï.
***
La jeune femme sourit à la remarque de Yutsuki sans rien dire du tout. Mais elle rougit joliment à sa remarque et détourna pudiquement la tête sans pourtant le lâcher. Le colosse tourna la tête vers le gringalet et le toisa de la tête aux pieds avant de sourire, autant dire que c’était aussi rassurant que si celui-ci était fait de sang.
« Très bien, j’espère que tu es en forme. Beaucoup de travail nous attend pour donner à cet endroit un véritable maître. »
Et il continua sa marche. La jeune femme observa le jeune homme et sourit comme pour le rassurer :
« Je m’appelle Torappu. Oui je sais… c’est ridicule. Tu peux m’appeler Tora. »
Elle discuta joyeusement avec lui jusqu’à ce qu’après quelques kilomètres de marche en pleins soleil, au détour d’un chemin fort emprunté, ils purent voir le chantier. Qui ne ressemblait que peu à un monastère ou un temple. Un observateur attentif ou s’y connaissant dans l’art de la guerre (c’est-à-dire Stratège ou intelligence supérieur d’un rang à leur propre rang) pourrait remarquer de hautes murailles et une grande tour de garde. Cela ressemblait plus, pour les connaisseurs, à un bastion qu’un temps. Torappu ne semblait pas choquée.
Les pâturages, aux alentours de la cavité dans laquelle tu te situes, accueillent plusieurs animaux de passage, ces derniers profitant du retour du printemps pour venir se repaître de l'herbe fraîche qui s'offre à eux. Parmi les nombreuses bêtes qui semblent s'être donné rendez-vous ici, tu reconnais la présence de vaches dont les mugissements rauques viennent perturber ta concentration, ainsi que celle de porcs dont l'odeur parvient jusqu'à tes narines. Leur présence te ramène des années en arrière. Au fumet si particulier de ton enfance. Ou du moins d'une partie de celle-ci. Celle que tu parvenais à t'octroyer entre deux entraînements sensés faire de toi un ninja aguerri du clan.
Cent vingt cinq grammes de beurre, deux cent cinquante grammes de farine, un jaune d’œuf, une pincée de sel, et un fond d'eau si nécessaire. Ça c'est pour la pâte. Pour la garniture, trois œufs, vingt centilitres de crème fraîche, un soupçon de lait et deux cent grammes de lardons. Voilà tout ce dont vous aviez besoin pour préparer la fameuse tarte Nara conçue par la grand mère de Maya, une vieille femme du clan qui avait décidé de ranger les armes une fois la guerre des clans terminée et qui s'était reconvertie dans l'agriculture en compagnie d'un couple de fermiers vivant dans un village non loin du domaine et disposant déjà de bêtes et de cultures. Il n'était pas rare qu'elle vous réquisitionne, Mayä et toi, afin de l'accompagner. Autant pour vous permettre de vous éloigner quelques heures des préceptes dictés par la vie du shinobi, que pour soulager familles et autres membres du clan, lorsque ceux-ci commençait à se fatiguer de vos frasques. Il n'était d'ailleurs pas rare que vous quittiez le domaine pendant une journée entière afin de profiter au mieux.
Le rituel de la tarte Nara, appelée également quiche Lorrainaï du prénom de sa créatrice, était toujours le même. Si certains aliments qui ne pouvaient être fabriqués instantanément étaient déjà préparés à l'avance, vous ne sautiez pourtant aucune des étapes de la chaîne de fabrication, Lorrainaï insistant sur l'importance de connaître et comprendre la provenance de ce que vous ingurgitiez tout comme celle de respecter la terre mère qui vous permettait de vous épanouir en mettant ses richesses à votre disposition. Ainsi, tout commençait par la traite des vaches, tôt le matin, afin de récupérer le lait qui servirait à la conception du beurre et de la crème fraîche, le reste de la matinée étant consacré à mettre la main à la patte pour aider les fermiers à créer ces deux aliments. Si la base était commune, la fabrication de la crème fraîche ne comportait que deux étapes majeures quand le beurre en nécessitait trois de plus. Il y avait d'abord ce que le couple appelait la pasteurisation consistant à chauffer le lait pour le purifier des bactéries mal digérées par l'homme, puis venait l'écrémage au cours duquel on séparait la crème du lait de son liquide. Si on en terminait à peu près là pour la crème fraîche, il restait pour le beurre, l'étape de la maturation pendant laquelle le lait fermentait, celle du barattage consistant à battre fortement la crème, et enfin la dernière étape, celle du malaxage pour donner au beurre la texture que tout le monde connaît.
Vous étiez ensuite invités par les fermiers à partager leur repas, mamie Lorrainaï en profitant pour vous narrer de nombreuses histoires à propos du clan et d'Inari. Vous étiez attentifs comme rarement, écoutant avec passion les récits de ses exploits contre les envahisseurs ayant osés s'en prendre aux trésors que recelaient sa forêt bien aimée. Puis, après une digestion bucolique pour vous et alcoolisée pour les adultes de la bande, vous partiez au champs faucher quelques blés dont vous récupériez les grains pour les broyer jusqu'à ce qu'ils deviennent farine, avant de filer au poulailler chiper les œufs tout droit sortis du cul des poules résidentes. Enfin, arrivait la dernière étape, celle nécessitant de tuer un cochon qui servirait à la création des lardons qui donnaient toute la saveur de la quiche. Vous n'étiez cette fois-ci qu'observateurs lorsque Lorrainaï et les fermiers mettaient en place tout ce qu'il fallait pour accompagner l'animal dans la mort avec respect, tournant sa tête vers le soleil tout en reprenant en cœur une prière à sa mémoire, juste avant que le bourreau ne frappe. Enfin, une fois tout ceci réalisé, venait le temps de passer au fourneaux. Moment pendant lequel vous vous en donniez à cœur joie pour vous rouler dans la farine avec Mayä, au sens propre comme au figuré. La dégustation avait une saveur toute particulière, le plaisir ressenti étant à la hauteur du labeur effectué pour en arriver là.
Si bien que pendant toutes ces années, tes sens se sont imprégnés de chaque odeur, de chaque saveur qui ont rendues inoubliables ces bribes d'une enfance jalonnée de bonheurs éphémères mais éternels. Tu secoues la tête de gauche à droite pour revenir à la réalité du moment. Pour l'instant, tout semble se dérouler sans encombres du côté de tes partenaires. Aucune blessures à dénombrer. En même temps, tu ne doutes pas de leur réussite et leur fait entièrement confiance pour mener à bien leurs missions, même si les attitudes et pensées de la chenille ont tendance à t'inquiéter depuis votre tête à tête culinaire.
Récapitulatif:
-Shika vous offre la recette de la quiche Lorrainaï de son enfance
Grabuge« À ce qu’on dit c’est un temple ou un monastère pour la secte de l’Aube écarlate. Ils installent un temple pour apaiser les esprits. »
Malgré les interrogations qui surgissent dans son esprit, la belle reste impassible. Il faudra absolument qu'elle aille questionner des habitants de la région sur l'Aube Ecarlate. Elle n'ose point interroger Honami Kanejiro de risque de paraître bien plus suspecte qu'il n'est préférable. La suite des propos du Dragon Têtu n'apporte pas grand chose à apporter à la kunoichi, si ce n'est la précieuse information qu'il a le sang chaud. Elle pense vraiment qu'il ne sait grand chose sur ce cas bien qu'il soit seigneur de ces lieux. En fait, elle ne voit pas quel intérêt il aurait à lui mentir... Et, avec la différence de statut, elle ne peut que craindre de s'attirer les foudres d'une personne qu'elle n'aurait pas du froisser. Elle se permet, une nouvelle fois, de donner forme à quelques pensées : "Pourquoi n'avez-vous pas réagi si vous étiez au courant des rumeurs qui circulent ? Cet endroit n'est-il pas spécial pour votre famille ? N'appartient-il pas à votre seigneurie ?"
Son regard change de cible et vient se poser sur la femme qui est entrée dans la salle un peu après elle. Towa se demande de qui il s'agit, elle aurait bien aimée que son arrivée soit annoncée ou qu'elle lui soit présentée. Mais, elle ne peut hélas se permettre de se montrer trop téméraire, surtout qu'elle a déjà dit des choses susceptibles d'avoir froissé l'homme. Elle s'accorde cependant le droit à quelques dernières question : "Dans ce conflit, il n'y avait pas d'autre grande famille que les Honami et Chinami ? Avez-vous de la famille qui serait susceptible de s'inquiéter de pareils mouvements ? Un survivant Chinami ?" A vrai dire, la Nara ne pense pas qu'il lui apportera quoique ce soit de plus, mais elle tente. Si ce n'est pas lui le commanditaire de l'annonce, de qui peut-elle venir ? N'importe qui ne peut pas se payer les services de ninjas ainsi, ce doit venir d'une organisation ou d'un noble... Elle se demande comment cet homme peut être en vie et dirigée une régions s'il ne sait pas ce qu'il se passe sur son territoire.
Avec grâce mais aussi respectueusement que possible, elle s'agenouille devant le maître des lieux. Intérieurement, la femme se demande si son ami, Shika, se porte bien, ce qu'il fait... Evidemment, elle dédie quelques pensées à Yutsuki, se demandant comment il s'en sort.
"Je vous remercie pour vos réponses qui ont su éclaircir la brume épaisse qui entoure cette affaire. Si vous me le permettez maintenant, je souhaiterais me retirer." La manipulatrice des ombres prend une respiration et poursuit : "Je compte mener une enquête un peu plus poussée et, si cela vous intéresse, je pourrais venir vous tenir au courant de son évolution." Ceci n'est pas dit par simple bonté, il y a un objectif derrière. S'il accepte et que la blonde obtient des informations mais qu'elle se retrouve bloquer, cela lui donne une nouvelle raison de venir pour interroger l'homme.
Si le Dragon Têtu n'a rien à ajouter et qu'il ne cherche pas à retenir la kunoichi de quelque façon que ce soit, cette dernière retournera auprès du chef d'équipe pour lui rapporter ce qu'elle a entendu et lui faire part de ses interrogations avant de proposer d'aller questionner quelques habitants de la région. :copyright:️ 2981 12289 0
J'étais toujours un peu gêné à l'idée d'utiliser cette femme et ses faiblesses contre elle, mais j'avais besoin d'une alliée et quand je voyais l'armoire à glace qui me fixait, j'étais loin d'être rassuré. En fait si autant le sourire de la jeune femme était agréable, celui de l'homme m'arracha un frisson de terreur. Il espérait que j'étais en forme, on avait du travail qui nous attendait... Hochant la tête en ne réussissant pas à camoufler mon stress, je sentais mon cœur battre à tout rompre dans ma cage thoracique. J'allais mourir, heureusement qu'elle était là. Même si elle n'était qu'un pion dans cette mission elle me donnait moins l'impression d'être tout seul ici. Elle se présenta d'ailleurs, Torappu, elle semblait bien m'apprécier et je n'avais pas cessé de me prêter à son jeu, même si soyons honnête, pour le coup ca ne me dérangeait pas, elle était vraiment sympa.
Seulement après quelques kilomètres, sous un soleil de plomb et après avoir transpiré plus d'eau que je n'en avais jamais eu dans le corps, l'on arriva et ce que l'on était venu faire se dessina sous mes yeux. Je n'avais pas eu besoin de beaucoup observer pour réaliser ce qu'il en était vraiment. En admettant qu'on était là pour une quelconque religion, il était surtout question de se préparer à prendre les armes. Peut-être pas maintenant, mais la tour de garde, les murailles, c'était autant d'indice qu'il ne m'en fallait et je ne savais pas quoi en penser. J'étais seul, ni Shika, ni Towa n'était réapparu et ça commençait à m'inquiéter assez fortement. Alors, avec le plus d'innocence possible, je demandais à la femme, « Va y avoir des trésors dans ce temple ? » car à moins d'y cacher un trésor, pourquoi en faire une forteresse ?
Je devais en apprendre plus sur cette religion, sur l'intérêt d'un temple et sur ce qu'ils voulaient faire au juste, « Faudrai vraiment que j'arrête de boire, je crois que j'ai vraiment, vraiment oublié tout le topo. » commençais-je en me grattant la tête, « C'est qui qui a vous qu'on fasse ça déjà ? Genre c'est bien, faut des temples, c'est important, mais il est hyper gros ! » et bien plus menaçant qu'un simple temple pour une religion se voulant pacifiste. Shika, Towa, il fallait venir maintenant, car au vu de ce qu'il y avait déjà, j'avais quelques doutes sur l'intérêt d'autant de personnes ici. Surtout femme et enfants... Il ne fallait pas penser au pire, mais quand même.
Alerté par l’odeur alléchante de la délicieuse nourriture que préparait Shika, quelques voyageurs s’approchèrent pour venir lu tenir compagnie et lui conter quelques légendes sur la région. Aimables, ils semblaient juste là pour faire connaissance. Une simple discussion entre connaissance, ils offrirent du vin de la région, acide, mais fortement agréable. Il y avait aussi une peu d’eau.
Towa
Le Dragon poussa un large soupire qui fit presque craquer son dos et ouvrir ses larges côtes. Il semblait profondément agacé par la jeune femme. Il se frotta le menton et sa cicatrice dansa sur son visage :
« Parce que je n’en voyais pas l’intérêt. Il appartient à mes terres, oui, mais elles ne sont pas fertiles, le peuple a peur d’y aller. Un temple occupera le terrain. »
Il ne présenta pas la jeune femme qui s’installa près de lui et qui sonda la jeune femme du regard. L’homme poussa un grand soupir aux nombreuses questions qui commençaient à l’agacer, mais il semblait aussi curieux de voir jusqu’où il pourrait aller avec cette kunoichi.
« Non, il n’y avait que deux familles. C’était largement assez. Aucune famille, je ne pense pas qu’il y ait un survivant. De ce qu’on sait, tout a été nettoyé. »
Il vida d’une longue gorgée sa nouvelle tasse de thé avant de la regarder s’agenouiller devant lui, il observa l’autre femme et hocha la tête :
« Vous me tiendrez au courant de toute cette histoire. Cela commence à m’intriguer selon tout ce que vous me dîtes. Vous pouvez disposer, revenez à la moindre nouvelle information. »
Il la salua et détourna les yeux sur ses papiers. La femme se leva et invita Towa à la suivre à l’extérieur du bureau.
Yutsuki
La jeune femme ne dit rien et poursuivit sa route. L’armoire à glace posa une main large sur l’épaule d’Yutsuki avec un large sourire et la serra doucement. Autant que possible il avait une sacrée poigne.
« Des trésors ? Des esprits apaisés. Que crois-tu ? Le trésor c’est le repos des âmes. »
De bien belles paroles, n’est-ce pas ? Mais qui semblaient en contradiction totale avec l’apparence du temple qui s’élevait, bien plus comme une forteresse que comme un temple. L’armoire à glace soupira et donna une grande tape « amicale » dans le dos du jeune ninja :
« Y a beaucoup d’attaque, et pis l’dragon qui sert d’seigneur dans c’pays sera sans doute pas ravi. Et comme aussi le Damyo. Avance, y a du travail pour tous. T’auras de la soupe si tu bosse bien. Et un truc pour la tête. »
Tu en as toujours été certains, le pouvoir de la pensée est quelque chose de formidable. Il a suffit que tu te remémores un souvenir d'enfance pour que ton imagination se reflète aux alentours. Si bien qu'il ne faut que quelques minutes pour que tu entendes traîner quelques badauds autour de ta cachette. Des bergers plus précisément. Sans doute ceux qui s'occupent des animaux dont tu as senti ou entendu la présence peu avant. Ceux la même qui t'ont rappelé ce souvenir si doux.
Du coup, plus question de rester planter là dans ton cercle de fuinjutsu. Hors de question que ces intrus puissent donner l'alerte de quelque façon que ce soit. D'un bond tu te redresses, puis fais disparaître toute trace de ton passage en effaçant le cercle tracé au sol, avant de ranger ta bouteille de rhum dans ton sac et de t'extraire de la cavité.
Comme supposé, il s'agit bien de quelques bergers qui n'ont pas l'air plus surpris que ça puisqu'ils te proposent de partager un peu de leur vin en leur compagnie. Faisant preuve d'un minimum de sociabilité malgré la mission en cours, tu acceptes leur invitation. Alcool ou pas, il est toujours mieux de ne pas se faire trop d'ennemis, d'autant plus lorsque tu pars dans le flou le plus total.
-Avec plaisir messieurs dames...mais juste un verre alors, car je ne suis qu'au début de mon pèlerinage et il me reste encore une longue route à parcourir...
Profitant de ce bref moment de détente, tu observes les environs avec attention. En plus des vaches et cochons remarqués précédemment, tu observes plusieurs chèvres et autres moutons qui se font un plaisir de gambader sur les pâtures, tout en se repaissant de l'herbe fraîche qui leur tend les bras. L'idée n'est pas loin.
-A qui appartient ce troupeau de moutons camarades?
Le propriétaire ne tarde pas à s'identifier, avant que tu ne reprennes à son attention.
-Accepteriez-vous, cher ami, de me prêter deux de vos bêtes pendant quelques jours? Bien évidemment, en échange j'ai de quoi vous proposer un dédommagement conséquent...insistes-tu en sortant de ta poche deux ryos luisants qui devraient être une compensation largement suffisante...je vous promets de vous les rendre sous peu dans le même état que celui dans lequel ils sont aujourd'hui...
Ton interlocuteur, le regard brillant au rythme de l'argent que tu lui présentes, fini par accepter ta proposition, et c'est muni d'un bâton de berger et et de deux cordelettes que tu attaches autour du cou des moutons que tu reprends la route, direction Yutsuki et la petite troupe au milieu de laquelle il s'est infiltré. Si tu n'as pas moins confiance en lui qu'en Towa, tu la juges plus armée que lui si le besoin de se défendre se fait sentir. Avant de partir, pour un ryo supplémentaire, tu remets à l'un des autres bergers un message codé ne représentant qu'un ensemble de gribouillis pour qui ne serait rompu au codes Nara.
-Accepteriez-vous s'il vous plaît en échange de ce ryo de livrer ceci à une amie à moi qui se trouve actuellement avec le seigneur de la région? Vous devriez la reconnaître facilement, elle s'appelle Towa, est blonde, de taille moyenne, d'une grande beauté, munie d'une poitrine indécente, et donne l'impression d'être constipée en permanence...
Finalement, tu laisses au type le message, sans être certains qu'il trouvera la jeune Nara, ni même qu'il la cherchera réellement.
Message pour Towa sous forme de code déchiffrable par les Nara:
Quand tu en auras terminé, on se donne rendez-vous à la taverne du village le plus proche et on s'attend là-bas tant que tout le monde n'est pas arrivé. Que mes pensées t'accompagnent.
Une fois à bonne distance des bergers rencontrés pour être sûr que ni eux, ni personne d'autre ne te remarque, tu te transformes en un berger vieux et aveugle, en accrochant ton violon dans ton dos, bien décidé à t'approcher au plus près de Yutsuki et du reste de la bande, sans toutefois leur adresser la parole, juste pour pouvoir veiller sur ce qui se déroule là-bas.
Arrivé à destination, tu libères les moutons et les laisse paître tranquillement en restant auprès d'eux, avant de sortir ton violon pour jouer un morceau bien connu des Nara, afin que Yutsuki puisse comprendre que tu n'es pas bien loin si cela peut le rassurer un peu.
Récapitulatif:
Santé: 100% Chakra:72%
-Shika loue deux moutons et se Henge en vieux berger, puis donne à un autre berger un message à délivrer à towa (le message est codé selon un code spécifique aux Nara). Il faudra enlever 3 ryos sur mon compte. A PNJ de décider si le message est livré ou non. -Shika s'approche du groupe dans lequel se trouve Yutsuki mais reste à bonne distance tout de mêm (je dirais une petite centaine de mètres environs) et se met à jouer un air de violon qu'il joue au clan afin de donner la possibilité à Yutsuki de reconnaître qu'il s'agit de son coéquipier. A Yu de décider s'il percute ou pas.
-La furtivité est toujours active.
Techniques utilisées:
HENGE 【PERMUTATION】
DOMAINE :
Ninjutsu
RANG :
E
PORTÉE :
Personnelle
CHAMP D'ACTION :
Personnel
DESCRIPTION :
L'utilisateur prend l'apparence d'une personne ou d'un animal d'une taille proche de la sienne et qu'il a déjà pu observer, tant qu'il reste parfaitement concentré (une distraction ou une douleur trop forte rompra la transformation) et qu'il dispose d'une réserve de chakra. Cette transformation ne peut tromper qu'un ninja de rang inférieur à celui de l'utilisateur et l'odeur n'est pas imitée. Quelqu'un ne connaissant pas bien la personne imitée, puisque les mimiques, habitudes et paroles ne sont pas copiées.
GrabugeLa blonde tâche de ne rien laisser paraître malgré la déception qu'elle ne peut s'empêcher de ressentir face à l'absence d'informations que lui donne le seigneur. Intérieurement, elle songe que c'est un fou et un idiot. Mais, elle tait ses pensées et fait une proposition à l'homme, qu'il accepte. Au cours de ces échanges, Towa n'a pas manqué de remarquer les regard que le bonhomme a pu lancer à l'autre femme, inconnue. Et, une nouvelle fois, elle se questionne sur son identité sans mettre cela sous la forme de mots afin de ne pas mécontenter le Dragon Têtu qui semble las de toutes ces questions. Elle s'incline une nouvelle fois, lorsque l'homme lui demande de bien vouloir le tenir au courant des avancées de cette enquête, avant de se lever pour suivre l'étrange femme chargée de la raccompagner à l'extérieur du bureau.
L'Arpenteuse songe que la femme pourrait être une conseillère, voire un garde du corps. Hélas, c'est difficile à dire puisqu'elle n'a pas pris la parole ne serait-ce qu'une fois et que l'homme n'a pas donné d'ordre à voix haute. Elle décide cependant de ne pas faire le moindre commentaire et se contente d'un "merci de m'avoir raccompagnée, j'espère pouvoir vous donner de mes nouvelles d'ici peu" lorsqu'elles sont sur le point de se quitter.
Maintenant, la belle se dirige vers le lieu où Shika s'est installé. Cependant, elle ne le trouve pas et la seule personne qu'elle croise est un berger. Elle est évidemment énervée, elle trouve ça irresponsable de bouger ainsi sans s'assurer de laisser une quelconque indication à ses partenaire. Lorsqu'elle retrouvera Shika, elle ne manquera pas de lui passer un savon pour ce comportement plus que critiquable. S'approchant du berger, elle décide de le questionner : "Auriez-vous une personne seule, dans les environs ?" Marquant une pause, elle laisse l'homme lui répondre avant d'enchaîner sur une nouvelle question, sortant quelques pièces de sa bourse afin de motiver un peu plus l'individu : "Pouvez-vous m'indiquer la position du village le plus proche ?" Puis, elle lui pose deux dernières questions : "Que savez-vous des Honami et Chinami ? Et le Dragon Têtu, Honami Kanejiro, que pensez-vous de lui ?"
Towa ne va pas cracher sur une opportunité d'obtenir des informations. Plus elle récolte d'avis différents et plus elle peut se sentir à l'aise ou du moins, chasser quelques craintes, afin de calmer son esprit et de préciser ses théories. :copyright:️ 2981 12289 0
Rien de ce que l’homme venait de faire et de dire ne me rassura. J’avais peut-être été trop loin, car il jugea que le seul repos qui pouvait exister serait le repos de l’âme. J’avais de moins en moins confiance en l’avenir, surtout dans le mien. Me frappant avec violence le dos, il m’arracha une toux de défense qui prit quelques minutes à se calmer, mais quelques longues minutes à l’écouter me dire d’avancer, qu’il y aurait du travail pour tous et que j’aurais le droit à de la soupe si je travaillais bien. C’était d’autant plus effrayant qu’il fut question de gagner quelque chose pour la tête. Drogue ? Alcool ? Genjutsu ? Je n’étais définitivement pas à ma place ici et c’était évident que je ne servais à rien si ce n’est à craindre la mort. Pourquoi j’étais venu déjà ? Pourquoi je n’avais pas continué à dormir dans un buisson plus longtemps ? Pourquoi ils n’avaient pas réalisé que ma place n’était pas là ?
Frustré à l’idée de n’être qu’une épine dans le pied, j’étais contraint à avancer en silence, incapable de vraiment pouvoir reprendre la parole sans que cela ne me porte plus préjudice. J’avais horreur de ça, horreur de cette prison et de cette épée de damoclès qui pesait sur ma tête. Abdiquant, je m’attendais à rejoindre la mort lorsque j’entendis au loin un violon, une mélodie que j’avais déjà entendu, une mélodie reconnaissable entre mille. Shika, il était là, derrière moi, assez loin certes, mais il était là. Je ne pouvais pas me retourner pour savoir exactement ou il était, ni même pour me faire remarquer. J’espérais être suffisamment reconnaissable, pour ne pas avoir besoin de faire de gestes suspects.
Que faire à présent ? Il était là, mais j’avais attiré trop l’attention pour me débiner. J’avais un colosse dans mon dos, une femme qui aurait pu m’aider devant moi, mais l’interroger revenait à attirer les foudres de l’autre alors quoi ? À première vue j’allais devoir les suivre jusqu’à leur destination et j’aviserais sans doute sur place quoi faire pour retrouver Shika, à moins que ce soit lui qui vienne à moi. Ca serait peut-être plus simple, moins risqué, et encore, comment ne pas se faire remarquer ? J’avouais marcher sur des oeufs là, j’allais avoir besoin de l’aide de Shika et pour ce faire, j’allais avoir besoin qu’il comprenne que je le savais là. Fouillant donc mes poches pour chercher de quoi fumer, je fis volontairement tomber un de mes livres préféré sur comment trouver l’amour. Si personne le ramassé avant qu’il n’arrive à Shika, alors je serais sauf.
Les bergers discutaient avec joie avec Shika, comme-ci toute la situation était normale, et pour eux ça l’était. Shika apprit que l’un d’eux avait des enfants, que l’autre allait marier sa fille dans quelques semaines. Ils discutaient simplement autour d’un verre de vin tranquillement, partageant un peu de nourriture. Le berger se nomma et après une hésitation accepta de lui prêter quelques moutons contre pièces sonnante et trébuchantes. Il lui montra comment les guider et les déplacer dans le pays. Le berger observa le message et hocha la tête avant d’éclater de rire à sa remarque.
***
La jeune femme s’inclina avec respect devant la jeune femme avec un sourire.
« Je serais ravie de vous revoir et d’avoir des informations plus nette sur ce qu’il se passe. »
Clairement, elle était beaucoup plus affectée par ce qu’il se passait que son… maître ? Towa ne pourrait dire la relation entre les deux. S’éloignant elle tomba sur les bergers, l’un d’eux éclata de rire à sa remarque et hocha la tête :
« Oh si ! Il nous a vu ! On a même bu un p’tit coup ! Il nous a dit de donner un message à une femme blonde, de taille moyenne, très belle, avec une poitrine indécente et qui a l’air… comment il a dit ? Constipée ! Tenez. »
Il sortit le petit morceau de papier qu’il avait soigneusement gardé, riant à moitié avant de lui indiquer l’endroit où Shika était ou du moins la direction qu’il avait prit. Il resta silencieux à sa question et haussa les épaules :
« Moins on s’en mêle, mieux c’est ! À part se frapper d’ssus… Concernant le Dragon… il porte bien son nom ! Fort comme un dragon, mais j’en connais pas beaucoup qui peuvent le faire changer d’avis ! Mais ça reste un bon seigneur ! - Si… intervient une voix calme, il y a sa fille Kanade. Elle est la seule qui peut le raisonner. Elle ressemble à sa mère. »
Est-ce que la jeune fille qu’avait vu Towa était Kanade ? Possible, elle n’avait eu aucune confirmation.
***
Le livre tomba au sol et personne ne le ramassa, tous étaient trop occupées à s’extasier sur le temple, palais, forteresse ? Devant eux. Enfin des gens s’occupant des âmes des morts. Yutsuki marchait à son rythme. Il eut de la foule et du bruit, tout le monde criait, s’appelait, travaillait. Yutsuki pouvait facilement se faufiler et fouiller les lieux, ou repartir. Il y avait trop de monde pour que quelqu’un le surveille spécifiquement.
Dissimulé derrière ton masque de vieux berger aveugle, tu joues du violon de plus belle, le pied dansant et le sourire entraînant. Tu te rapproches ainsi de la petite troupe au pied du bâtiment en construction. Plus qu'à espérer que Yutsuki soit bel et bien avec eux. Tandis qu'ils s'éloignent, tu empruntes leurs traces à la recherche d'un quelconque indice qui puisse te confirmer que tu es sur la bonne voie, tout en continuant de guider les moutons au son de ton instrument. Chemin faisant ton regard est attiré par un bouquin qui traîne sur le sol. Tu ranges le violon et ramasse le livre et l'inspecte. ''Traité de stratégies...''oh oh, un esthète parmi eux à ce que tu vois ''...pour trouver l'amour en soixante neuf étapes''. Dommage, ça partait bien. En tout cas, plus de doutes possibles, ton compagnon Nara se trouve bien avec ce groupe et si tu grommelles contre cette pseudo œuvre dont tu lui a souvent pesté la bêtise au cœur du domaine quand tu le trouvais le nez plongé dedans au lieu de bosser ses jutsus, Yutsuki a eu la présence d'esprit de te le laisser comme indice. Fier de ton partenaire qui prouve une fois de plus qu'il est capable d'adopter l'attitude d'un shinobi de valeur, surtout lorsque sa vie est peu ou prou en danger, tu rejoins l'attroupement en prenant soin de faire teinter les clochettes des deux bestiaux à ta disposition.
Dilling dilling dilling
Prenant appuie sur ta cane, le dos courbé, tu penches un peu la tête et te racles le fond de la gorge avant de t'adresser à l'assemblée d'une voix rocailleuse et volontairement vieillie.
-Hum, hum...bonne gens qui êtes ici, veuillez me pardonner de vous importuner par mon humble présence. Je me suis quelque peu égaré semblerait-il. L'un d'entre vous aurait-il la gentillesse d'accompagner un vieillard aveugle et ce qu'il reste de son troupeau jusqu'à la ville la plus proche s'il vous plaît ? Malheureusement je n'ai pas un sou en poche pour rémunérer cette tâche, mais ce que mon violon vous exprimera sera à la hauteur de l'aide que vous m'apporterez, soyez-en sûr...
En attendant la réponse et en espérant que Yutsuki sera le premier à profiter de l'occasion, tu repères un petit rocher de la hauteur d'une chaise et y poses les fesses, en feignant la difficulté de l'entreprise due à l'âge et aux rhumatismes qui vont avec.
C'est avec la plus grande joie que tu vois surgir intact de la foule le Nara qui ne manque pas l'occasion de quitter sa position. Il se propose donc et sans plus attendre vous filer en direction de la ville. Ce n'est qu'une fois à l'abri des regards que tu défais ton henge et reprends ta voix normal, tout en maintenant activé le mode furtif.
-Alors Yu-kun, c'était pas si terrible finalement!? On remet ça demain hein...lances tu, un large sourire en travers du visage...désolé pour l'intervention, t'avais l'air de te sentir si bien là-bas, mais nous devons retrouver Towa à l'auberge du prochain village, pour rassembler les informations que vous avez obtenues et mettre en place la suite...et aussi boire un coup ensemble à la santé des Nara...faudrait pas qu'on se dessèche non plus...quoique, avec ta récente gueule de bois, tu préféreras peut-être un verre de lait...
Hâtant le pas pour être au rendez-vous avant que la nuit ne tombe, vous arrivez finalement à destination. Poussant le battant de la porte d'entrée, vous vous retrouvez dans le hall, ton regard tournoyant vagabondant dans toute la pièce à la recherche de la blonde aux tessens. Les retrouvailles sont pour bientôt, et tu espères en savoir un peu plus sur tout ce qui se manigance dans la région.
Récapitulatif:
Santé: 100% Chakra:70%
-La furtivité est toujours active ainsi que le henge au début du post.
Accueil 
Il fallait qu’on m’explique exactement comment j’avais fait pour me retrouver ici. On était certes encore dans le domaine, mais je n'étais pas vraiment sur de ne pas en être à la limite et puis surtout, pourquoi j’avais dormi dans un buisson ? Mon kimono était tout froissé. Bon j’avais bien un vague souvenir d’avoir commencé à boire quelques verres avec un ancien du village venant de perdre sa femme, mais je n’avais aucune idée de pourquoi, ou plutôt de comment j’avais fini ici. Me redressant donc difficilement, je ne prenais pas la peine de remettre un peu d’ordre dans tout ça, être débraillé était en quelque sorte une habitude. Titubant donc pour essayer de retrouver mon chemin, je m’étais laissé guider par des voix, des voix s’interrogeant sur la présence d’hommes, la construction d’un château ou je ne savais quoi d’autres. Alors sans trop savoir pourquoi, je sortis de l’ombre pour murmurait, « J’ai croisé un fanatique d’un dieu débile au marché de tissus la dernière fois… C’est peut-être des fanatiques débiles ! » me tournant alors vers les deux inconnus, je vis Towa, fort élégante et Sika… Hum… Ce n'était pas vraiment ce que j’avais prévu, plus je me tenais loin d’eux, mieux je me portais. C’était une règle universelle de survie en territoire ennemie, ou en face de personne voulant me faire redevenir un ninja exemplaire et ça… Non, non, non. 
![Grabuge [PV Towa/Yutsuki] 13517011](https://i.servimg.com/u/f36/12/17/23/78/13517011.jpg)
![Grabuge [PV Towa/Yutsuki] 13517012](https://i.servimg.com/u/f36/12/17/23/78/13517012.jpg)