La plupart des dirigeant de la Ligue Somei ont été empoisonnée par le Tueur de Prince, un vil poison pouvant causer une stérilité définitive. Mais il existe heureusement des traitements, qui demande des substance rare, notamment des extraits de la peau de certaine grenouille du Marais de Kobie. Nous avons déjà mandaté Gikan Isao, notre responsable du commerce de plantes et épices exotiques, mais nous sommes sans nouvelles de l'expédition qu'il a dépêchée. Elle était pourtant sous la garde de ninja d'Uzushio. Une traîtrise est à l'oeuvre : les dirigeants de la Ligue n'ont pû être empoisonné qu'ensemble, lors d'une réunion privée du Conseil et seul celui-ci était au courant de l'expédition. Rendez-vous au Marais de Kobie et récupérer les précieux ingrédients et découvrez ce qui est arrivé à l'expédition. Nous supposons que le ou les traîtres ne resteront pas inactifs et auront vent de votre mission.
Objectif secondaire Découvrir qui est le traître dans la Ligue Somei et le neutralisé : +100 ryô
Commanditaire : Chachami Gorô, actuel président tournant du Conseil de la Ligue Someï.
Récompense :350 ryô
En se portant volontaire, Mifuyu n'imaginait pas recevoir une mission si dangereuse, bien qu'elle fut contente de constater la confiance que lui accordait le Senkage, signe que ses capacités étaient reconnues par l'homme le plus puissant du village – cela pourrait lui servir plus tard. On sentait un respect mutuel dans leurs échanges, la doyenne en était ravie. Ravie, elle l'était autant que terrifiée. Ce genre de sentiments restait extrêmement rare chez la vieillarde, mais force était de constater que l'allusion à ce terrible poison, que seule une poignée de shinobis est capable de reproduire – et dont elle ne faisait pas partie, à son plus grand regret – suffisait à son esprit pour qu'il se lance dans toutes sortes de tourments. C'était un poison ignoble et bien plus puissant qu'il n'y paraissait : assassinez un roi, un soi-disant héritier légitime lui succèdera et rien ne changera. Rendez-le stérile et tout son monde s'écroulera, ses sujets se livrant à une lutte mortelle pour sa succession. Les alliances d'antan s'écrouleront et les traîtrises s'enchaîneront. Quelqu'un, ou plus vraisemblablement quelques-uns, puisque se procurer une dose de ce poison était extrêmement coûteux, en voulait grandement à la direction actuelle de la Ligue. Cela mettait le village dans l'embarras, mais c'était également une occasion pour la sorcière de se hisser en salvatrice et d'obtenir les faveurs du Senkage, mais encore plus précieusement, celles de la Ligue, dont seul un fou sous-estimerait l'influence. Qui sait, peut-être parviendrait-elle à mettre le doigt sur la recette du Tueur de Prince.
Ce serait une entreprise délicate, il n'y avait nul doute à cela. L'homme en face d'elle, qui dirigeait son village d'une main ferme et habile, semblait particulièrement inquiet. Pour qu'un homme aussi honorable que lui estime que le rapatriement de ces ingrédients était plus important que la vie de ses combattants, c'est qu'il devait être victime d'une certaine pression, bien que Mifuyu partageait en tout point cette priorité. Il était évident pour elle que les intérêts de la Ligue étaient bien supérieurs à quelques pertes. C'était également à cause de cette pression que la médecin, préférant normalement travailler seule, fut soulagée à la mention du nom de celle qui deviendrait son équipière. Myōshin Junko. Elle ne l'avait jamais rencontrée personnellement, mais, pour l'avoir aperçue quelques fois, elle lui semblait être une femme puissante et fière de ses valeurs, ce qui la rendait d'autant plus respectable. Elles ne pourraient alors que s'aimer ou se détester et le succès de la mission en dépendait.
"Je vous remercie pour la confiance que vous m'accordez, Senkage-sama. Je tâcherai de rejoindre Junko, et ensemble nous mèneront à bien cette mission. Vous pouvez dire à la Ligue que leur sort est entre de bonnes mains."
Elle attrapa le parchemin et quitta les lieux, un air grave imprimé sur le visage.
***
Ce serait la mission la plus périlleuse qu'elle aurait à accomplir depuis bien longtemps, de quoi la stimuler un peu. Elle n'avait plus mené de combat depuis sa transformation et la simple idée de lutter pour ses valeurs à nouveau suffisait à faire déferler une vague de frissons dans tout son être. Elle avait rendez-vous avec Junko le soir même, la question étant bien trop urgente pour se permettre d'attendre le lendemain. Elles voyageraient de nuit, ce qui leur permettrait d'atteindre la rive au petit matin et d'entamer leur trajet jusqu'au marais de Kobie à l'abris des regards.
La doyenne, vêtue d'une fine tenue blanche, plus agréable qu'une blouse mais toujours à la couleur de son clan, arriva au port une heure avant la tombée de la nuit. En attendant son équipière, elle alla inspecter le navire qui avait été mis à leur disposition. C'était un voilier de taille moyenne, à la couleur totalement banale et dont le symbole d'Uzushio était timidement disposé sur la coque, suffisant pour éloigner les bandits des mers mais assez discret pour ne pas alerter le moindre bateau. Elle monta dessus d'un pas timide et se rendit dans la cabine, où elle salua l'équipage qui les accompagnait. Quand elle en sortit, elle tomba sur Junko qui venait d'arriver sur le ponton. Sans afficher le moindre sourire, elle parla d'un ton ferme mais non-agressif.
"Ravie de faire votre connaissance, je suis Omura Mifuyu. Merci de m'accompagner sur cette mission, votre aide est appréciée."
Les deux femmes passeraient un certain temps ensemble, alors rien ne servait de presser la rencontre. Elles feraient plus amplement connaissance plus tard si cela était nécessaire, mais, en attendant, elles avaient du pain sur la planche.
"On ferait mieux d'y aller maintenant. Plus on avance de nuit, mieux c'est."
Elle avait conscience de balancer des évidences et elle n'aimait pas ça. La Sorcière essayait en fait simplement d'asseoir un certain rapport hiérarchique entre les deux femmes de talent, comme pour rappeler que c'était avant tout à elle qu'avait été confiée cette mission et que la kunoichi ne faisait que l'accompagner. Son arrogance finira par la perdre.
Junko avait atteint cet âge où elle se considérait comme quelqu’un d’expérience, ayant vécu suffisamment pour ne pas se laisser facilement surprendre par la vie, sans pour autant avoir dépassé cette phase critique à partir de laquelle elle se sentirait dépassée par les événements et par la jeunesse pleine de fougue – comme pouvaient l’être les quinquagénaires et autres seniors. Ce sentiment venait naturellement du fait qu’elle estimait l’espérance de vie des shinobi à cinquante ans et que passé cet âge, même si ledit shinobi y survivait, il ne ressemblait plus qu’à un déchet incapable de penser droit – on pouvait parler de mort cérébrale, somme toute. Ce métier épuisait, tant physiquement que psychologiquement. Mais là n’était pas le propos. Si elle songeait à son expérience de la vie, c’est que précisément ce jour-là, en lisant l’ordre de mission qui lui parvenait tout juste, elle resta interdite. Jamais elle n’aurait songé, un jour, se retrouver confrontée à pareille situation.
Peu de gens le savaient à Uzushio, mais la dame était mère d’un fils âgé de 12 ans. Elle avait éprouvé le désir d’enfant assez tôt, après son retour au Myōshin-ji, et cela lui avait toujours semblé une évidence, dût-elle sacrifier l’aspect romantique de la chose. L’histoire s’était plutôt bien terminée pour elle, puisqu’elle avait eu la chance d’avoir un partenaire compréhensif, à cette époque-là. Toujours était-il qu’elle découvrait à présent qu’on pouvait sciemment jouer avec la fertilité d’autrui – peu importait si ce dernier le « méritait » – sans le moindre remords. La nouvelle ne la laissait pas indifférente : bien sûr, elle était révoltée. Une part d’elle, cependant, hésitait, effarée. Elle se projetait facilement ; elle pouvait sentir la douleur causée par une telle situation, jusqu’au plus profond de ses entrailles. Elle aimait son fils, en dépit de toutes les rumeurs que les mauvaises langues s’évertuaient à répandre. Elle l’aimait et pour rien au monde elle ne souhaitait perdre cette chance d’enfanter de nouveau. Cela lui paraissait si naturel, presque nécessaire, et elle comprenait le traumatisme que cela pouvait causer pour ceux qui souhaitaient assurer leur descendance.
A l’évidence, cela revêtait d’autant plus d’importance que les personnes concernées constituaient des figures importantes de la Ligue Somei – mais, à vrai dire, cet argument touchait beaucoup moins Junko, qui considérait que si quelqu’un parvenait à les évincer de la sorte, c’est que quelque part ils avaient atteint leurs limites. D’ailleurs, si on lui avait demandé son avis – ce que personne ne ferait jamais, certainement – elle aurait été plutôt critique : compte tenu de l’apparente facilité avec laquelle le poison avait été administré et de la situation de dépendance dans laquelle se trouvait la Ligue, était-il encore pertinent de s’allier à eux et de les aider ? Après tout, si un organisme était capable de les renverser de la sorte, il paraissait plus intelligent de s’allier avec le nouveau challengeur que de s’obstiner à parier sur le combattant vieillissant. Mais tout ceci n’était que son avis – celui d’une femme qui n’avait aucun poids politique, qui plus est. Et si le Senkage avait la volonté d’aider et de faire perdurer ses relations avec la Ligue actuelle, alors Junko n’avait certainement pas son mot à dire et s’emploierait à trouver les ingrédients pour le remède – et, pourquoi pas, le « traître ». Peut-être était-ce d’ailleurs pour cette raison, et pour son naturel maternel, qu’on avait fait appel à ses services sur cette mission. Le Senkage avait peut-être enfin reconnu qu’en dépit de leurs idéaux diamétralement opposés, elle était un soldat fidèle. Si tel était le cas, quelle ne serait pas sa désillusion lorsque Junko aurait suffisamment de cartes dans sa main pour ne plus se soucier d’une quelconque hiérarchie. Pour l’heure, en tout cas, elle jouait son rôle de chien de garde à la perfection.
Il fallait cependant faire attention à ne pas trop abuser de son apparente docilité, en particulier lorsque l’on souhaitait faire équipe avec elle. Junko restait quelqu’un de fier et pas tout le monde ne pouvait prétendre à un ascendant hiérarchique sur elle. Parmi les rares élus, elle pouvait évidemment compter le Senkage et ses conseillers, et Senzo, son chef d’équipe (presque à contrecœur, cela dit). Alors, lorsqu’elle rencontra la petite Omura et que celle-ci souligna son caractère « optionnel » – au sens d’accompagnatrice, et non de coéquipière – elle dut se faire violence pour ne pas rétorquer. Peut-être son sentiment était-il amplifié par le fait que sa nouvelle partenaire était une Omura. Les Dieux lui en soient témoins, Junko avait quelque chose contre les clans fondateurs d’Uzushio. Cela ne tenait pas seulement au fait qu’elle réprouvait l’aristocratie ; de son point de vue, ils étaient également responsables du maintien de la politique d’Uzushio dans un état végétatif, alors même que l’ennemi était aux portes. Elle ne supportait pas l’attentisme ambiant. C’était peut-être un point de vue biaisé, mais la dame ne doutait pas non plus qu’une gamine élevée au sein de ce clan, biberonnée à de tels idéaux, pensât de la même façon.
A vrai dire, ses pensées trahissaient sa totale méconnaissance d’Omura Mifuyu – elle n’en avait, bien entendu, pas conscience. Elle ne pouvait certainement pas connaitre l’ensemble des shinobis du Village, à l’évidence, et le petit monde qui s’était formé autour d’elle lui prenait suffisamment de temps et d’énergie pour qu’elle n’éprouve pas, en plus, le besoin de se renseigner sur de lointains et jeunes collègues. Finalement, elle hochait vaguement la tête, en signe d’assentiment. « Vous avez raison. Nous discuterons des détails en chemin. » Et, sans plus tarder, elle grimpa dans le navire.
Une fois installées à son bord, Junko souhaita tout de même poursuivre la conversation. A l’évidence, l’Omura devait avoir connaissance de détails supplémentaires, puisque c’était à elle que la mission avait été confiée, au départ. Une occasion rêvée pour la dame de revenir sur l’arrogance de la jeune, d’ailleurs. « Alors, j’imagine que vous avez des informations qui ne m’ont pas été communiquées par écrit ? » Et l’œil brillant d’une lueur malicieuse, elle ajouta : « Puisque vous êtes en charge de cette mission. » Ce qui signifiait également, au passage, qu’elle serait en charge d’un fiasco, s’il survenait. La dame sourit, l’air visiblement amusé. La nuit allait être longue, autant l’occuper.
Omura Mifuyu
Uzushio no Jonin
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"Je sais simplement que si le choix s'offre à nous, notre priorité est de récupérer les ingrédients, tant pis si c'est au prix de la sécurité de la première expédition, si tant est qu'ils soient toujours en vie. Vous n'aurez pas de problème avec ça ?" répondit-elle sobrement à sa partenaire, passant outre son évident ton condescendant. Elle-même ne disposait d'aucun état d'âme à laisser derrière elle quelques vies si cela pouvait assurer le succès de la mission. Elle espérait qu'il en serait autant pour Junko.
Elle ne disposait en réalité d'aucune information supplémentaire de valeur, si ce n'est à propos du fonctionnement du terrible Tueur de Prince, mais elle doutait qu'il soit d'une quelconque utilité de le mentionner. Cela traduisait la totale ignorance du village et même de la Ligue quant à cette situation et il leur reviendrait de tirer au clair ce mystère. Leur rôle n'était pas simplement la recherche de l'antidote, elles avaient également à découvrir qui avait bien pu fomenter une telle atrocité. Ce genre de traîtrise ne saurait être supporté et il leur reviendrait de faire de cette affaire un exemple pour le future. Que quiconque qui s'attaque aux intérêts de la Ligue subisse le courroux des tourbillons.
Elle savait qu'elle avait affaire à une dame de caractère, la lueur dans son regard et sa vive expressivité en étaient les parfaits témoins. Elle appréciait cela, mais il ne faudrait pas que cela ne crée une rivalité malsaine entre les deux kunoichis. L'ancienne n'était pas du genre à se laisser écraser ni à apprécier le sarcasme, elle ferait en sorte de le rappeler à la moindre occasion. Elle songea toutefois que, si tant est qu'elles n'aient pas envie de s'écharper en chemin, elles devraient être capables de faire du bon boulot.
Avant que le voyage ne débute, elle souhaita tout de même rappeler à la dame son statut, pour être sûre que celle qui l'accompagnait était bien au courant de qui elle avait à faire. Mifuyu n'était pas n'importe qui et, comme toutes les personnes en ayant conscience, elle aimait beaucoup le rappeler.
"En tant que dirigeante en second de la Division d'Amélioration des Performances Humaines, on m'a chargé de récupérer ces ingrédients pour mettre au point le traitement. Nous n'avons pas le droit à l'échec."
L'équipage s'activa enfin et le navire quitta le port du village sans difficulté. La nuit étant tombée, leur trajet devrait se dérouler sans encombre, au moins le temps de rejoindre l'Isthme du Gel. La plus longue partie de leur itinéraire improvisé serait le littoral la côte verdoyante des sources chaudes, mais elle doutait que leurs ennemis ne les attendent ici, au carrefour entre les villages de la feuille et du tourbillon. Puisqu'une alliance était en cours de scellement entre les deux forces, il serait stupide de leur part de tenter quoi que ce soit en terrain doublement ennemi. Elle ne doutait pas en revanche qu'elles seraient attendues une fois à l'approche du Marais, où elles ne pourraient plus faire confiance à la moindre brindille. Au vu des précieux ingrédients qu'elles venaient récupérer, il était certain qu'une organisation aussi puissante que celle qui avait mis au point ce coup d'état informel aurait mis les moyens pour défendre ces denrées salvatrices.
Il en allait de l'avenir de la Ligue et, à travers elle, du village, alors il était important de ne pas rester aveugle aux dangers. La Sorcière se devait de faire une bonne impression durant cette mission, il en allait de la réussite des prochaines étapes de son plan personnel pour redorer le blason du clan des médecins, trop souvent mis de côté lors des prises décisionnelles importantes. Il lui fallait trouver ce traître.
Le trajet fut calme, mais éprouvant. L'ambiance était à l'image de la température locale, sombre et glaciale. Les deux femmes n'avaient que peu d'informations à s'échanger et la discussion ne semblait pas naturelle pour Mifuyu. Elle prit toutefois quelques courtes secondes pour lister ses capacités à son équipière, afin d'éviter toute surprise par la suite et d'instaurer un semblant de travail d'équipe.
Elles établirent un avant-poste de fortune à une distance raisonnable du marais, afin de se reposer avant de rejoindre la zone qui faisait l'objet de leur mission. Nul ne pouvait prévoir ce qui les attendrait une fois qu'elles auraient pénétré la zone boueuse et végétale. D'expérience, l'ancienne n'avait jamais apprécié les marais. Dans le temps, ils étaient le refuge de troupes de bandits ou de clans shinobis de second rang, se camouflant dans l'odeur putride des reflux pour compenser leur manque de raffinement. A cause de leurs environnements spongieux et hostiles, les combats qui s'y déroulaient étaient toujours les plus chaotiques et se terminaient souvent en bains de sangs affreux. Rien qu'à regarder ses mains, elle avait presque l'impression de revoir le sang couler le long de ses doigts.
Heureusement, les temps avaient changé.
Elles rejoignirent finalement Kobie à l'aube, sur leurs gardes, veillant à éviter au mieux toutes les zones surexposées. Dans quel bourbier s'étaient-elle fourrées ?
À peine arrivées sur le rivage du marais Kobie que l’odeur dégoûtante de l’humidité et feuilles pourries assaillent les narines des deux kunoichi. Le sable de la plage est visqueux et le bateau à refuser de trop s’approcher, laissant les deux femmes toucher terre en prenant une barque jusqu’au rivage.
Bien qu’il fasse plus humide dans cette région du monde qu’à Uzushio, il fait légèrement plus frais, surtout lorsque le vent du nord se lève, quelques autres barques vous ont accompagnées pour installer un campement pour l’équipage. Ce bateau vous servira également pour votre retour. L’équipage ayant été mandaté par la ligue de Somei à ce seul effet. Il y a dans ce navire suffisamment de vivres pour plusieurs jours.
La ligue vous a également fournie une carte montrant l’itinéraire de l’expédition, pour perdre le moins de temps possible, puisque le poison est encore en action chez les dirigeants de la guilde. Il est, cependant, évident que l’équipage est sur les nerfs, leurs patrons les ayant un dépêchés avec deux kunoichi, dont une étrange gamine.
Les deux femmes ne perdent pas de temps avant de s’avancer vers le marais et à bonne distance, elles installent leur avant-poste de fortune. Le marais immense et s’étend à perte de vue, tel le gardien à franchir avant d’atteindre le lac gelé, désert de glace par-delà les montagnes.
Quelques énormes insectes bourdonnent autour des têtes des voyageuses, avide de sang, mais plus embêtant que dangereux. Jusqu’à présent elles n’avaient croisé aucun animal, aucune autre vie en fait. La destination se trouvant à deux jours de marche de leur position. La vieille sorcière des Omura et Junko peinent à avancer le marécage alors que le sol glisse sous leurs pieds et cherche à se dérober, ce qui les ralenti considérablement.
La nature autour d’elles est assez dense, petite, mais envahissantes. Les racines s’étirent et s’étendent, comme si elles cherchent volontaire à faire tomber les visiteurs. Trous, terriers et nid, il ne manque pas de faune dans ce marais, ça c’est certain.
Récapitulatif:
Il y a deux AC
Myōshin Junko
Uzushio no Jonin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG A - Arpenteur des Six Chemins du Cercle d'Argent Ryos: 1704 Expérience: (2166/2000)
Par deux fois, au cours de leur voyage, Junko haussa les épaules, sans vraiment répondre. La première fois lorsqu’on lui demanda si elle aurait des remords à abandonner la précédente expédition dépêchée par la Ligue – elle jugeait la question nulle et non avenue, son rang et ses antécédents parlant pour elle. La seconde, lorsque la petite crut bon de rappeler qui elle était. En toute honnêteté, peu lui en chalait. Elle aurait beau se pavaner, avec son nom clanique et son titre – qui ne lui évoquait rien, de toute façon –, la dame ne verrait jamais qu’une enfant née dans la pourpre. Il arrivait parfois que de tels enfants gagnent son respect, voire son amitié ; a priori, ni la suffisance ni la présomption n’étaient des critères pour y parvenir et, de toute évidence, l’Omura ne semblait pas vouloir s’embarrasser de son affection. Au moins, cela avait le mérite d’être clair. Certainement qu’elles feraient un effort, chacune de leur côté, pour que la mission se déroule au mieux, dans une ambiance cordiale. Mais ni l’une, ni l’autre, ne semblait vouloir sympathiser. Finalement, cette atmosphère convint tout à fait à Junko qui eut tout le loisir de s’isoler, au moins mentalement, au cours de la nuit.
Un peu avant leur débarquement, elle s’était accordée une minute à l’avant du bateau, en toute discrétion. La proue pointait vers le nord-est, à ce moment-là. Dans la pénombre, elle crut voir au loin l’étendue glacée et infertile du Lac Gelé. Peut-être était-ce seulement le reflet de la Lune disparaissant sur une mer d’huile… Elle eut un pincement au cœur, tout en songeant qu’il était heureux que leur mission ne les conduise pas plus à l’est. Plus elle avançait dans cette direction et plus ses souvenirs se faisaient précis et douloureux. Pourtant, les événements les plus tragiques s’étaient déroulés à l’orée de ce marais ; étrangement, elle n’en gardait qu’un souvenir diffus, comme si son esprit avait préféré occulter cette partie de son existence. A contrario, elle se remémorait parfaitement sa vie au-delà du Lac, à Hommachi, la montagne des Dieux. Chaque détail de son foyer, le Myōshin-ji, chaque mimique de ses frères, les moines. Elle décrocha son regard de la surface de la mer presque à regret. Il ne fallait pas qu’elle y songe, il ne fallait pas que les souvenirs les plus pénibles resurgissent. Il ne fallait pas qu’elle pense à lui. Lorsqu’elle débarqua, aux côtés de Mifuyu, elle était redevenue la Jônin d’Uzu en mission pour la Ligue, compétente et sûre d’elle – mais à quel prix ? Sans un mot, elle s’activa à monter leur campement. Elle ne rechignait pas à la tâche ; cela l’aidait à se concentrer.
Tandis qu’elles prenaient la route, un peu plus tard, et qu’elles entamaient leur long périple dans les marécages, Junko activa naturellement son sixième sens – comme elle se plaisait à l’appeler. L’atmosphère était lourde, il y avait un quelque chose de pourri et de nauséabond dans cet endroit qui la dérangeait. Peu à l’aise dans cette végétation qu’elle trouvait presque oppressante – comme si des milliers d’yeux les observaient, à demi enfouis dans le sol – elle prenait un peu de hauteur, dès que possible, s’appuyant sur les branches décharnées des arbres qui peinaient à s’accrocher à cette terre fluide et fuyante. Elle suivait l’Omura de près, lui laissant tout le loisir de diriger leur groupe dans cet environnement fourbe. C’était mieux ainsi, car cela lui permettait d’être plus concentrée sur ce qui les entourait. Des deux, c’était certainement elle qui avait le plus chance de détecter une présence – alliée ou ennemie.
Elles n’avaient pas tellement avancé quand, songeant soudainement que sur la carte qui leur avait été donné il figurait l’itinéraire de l’expédition précédente, elle interpella sa collègue. « Je me demandais… Est-ce que l’on suit le trajet de l’expédition ? » La question n’était pas tellement de savoir où elles allaient. En réalité, quelque chose la préoccupait légèrement avec cette histoire de trahison. Elle trouvait cocasse qu’on leur ait indiqué l’itinéraire de l’expédition, comme s’il s’agissait de suivre leur route pour les retrouver. « S’il leur est effectivement arrivé quelque chose et que notre priorité n’est pas de les secourir… Ne devrions-nous pas nous éloigner du chemin ? » Elle se mettait à la place du traitre ; c’était lui faciliter la tâche que de suivre, à la lettre, le trajet qu’il avait tracé. Parfois, voir le mal partout n’était pas une si mauvaise chose.
Récapitulatif:
Vie
100%
Chakra
100%
Actions : Mode Senseur activé.
Omura Mifuyu
Uzushio no Jonin
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Quelle puanteur. Dans ce marais, au milieu de cette végétation boueuse et nauséabonde, les deux kunoichis avançaient avec précaution. La doyenne gardait sa manche appuyée contre son nez, dans un futile espoir de filtrer l'odeur de mort qui régnait dans les environs. Elle avait l'impression que cet affreux parfum s'invitait en elle par tous les pores de sa peau, la contaminant de l'intérieur. Elle se sentait pourrir, mais il lui fallait mettre son dégoût de côté si elle souhaitait survivre. Car il ne faisait aucun doute qu'elles ne tarderaient pas à être attaquées. Leurs adversaires avaient-ils déjà eu vent de leur présence en ces lieux ? Cela était difficile à confirmer dans cette végétation sauvage, dont l'infecte senteur rendait la concentration difficile.
Heureusement, sa partenaire possédait les dons de sensorialité. Mifuyu aurait également aimé maîtriser ce pouvoir, mais elle avait consacré sa vie à quelque chose de plus grand, qui ne lui avait laissé ni place ni temps à l'apprentissage de ces pratiques. La science était la seule directrice de son existence et elle lui jurait une allégeance inconditionnelle. Tant qu'elle restait avec Junko, celle-ci pourrait l'informer des éventuels dangers. Car il y en avait, c'était certain. En sachant qu'elles se déplaçaient et suivaient l'itinéraire de la précédente expédition, tout était bien trop calme. Les deux femmes ne pouvaient entendre que la végétation frissonner et les mouvements des quelques bestioles qui grouillaient autour d'elles. Ces insectes bourdonnant l'énervaient tout particulièrement, mais elle les savait inoffensifs.
Tandis qu'elles peinaient à avancer à un rythme correcte, la vieillarde s'étonnait qu'aucun groupe ne se soit encore dévoilé pour leur sauter à la gorge. Elle les imaginait sortir tout droit des eaux boueuses, le visage masqué et les lames affûtées. Elle y était préparée. Les deux Jonins n'étaient pas stupides : il était évident qu'elles étaient attendues. Après avoir annihiler la précédente équipe, leurs ennemis devaient s'attendre à une réaction de la part du village caché des tourbillons. Il ne serait pas étonnant qu'ils aient même appelé des renforts.
Leur expédition serait longue et, à chacun de ses pas qui s'enfonçait péniblement dans la boue, la destination lui semblait de plus en plus inaccessible. Autant mettre tout de suite de côté ce qui était arrivé au groupe précédent, car là n'était pas leur objectif principal. Junko souleva alors un point intéressant. Elles suivaient en effet le chemin de l'expédition, car c'était l'itinéraire le plus rapide pour atteindre la zone où se trouvait les ingrédients pour contrer le légendaire Tueur de prince. Mifuyu n'avait pas songé changer, car elle ne craignait pas l'affrontement et ne souhaitait pas faire traîner cette mission en longueur. En y repensant, ce n'était certainement pas la meilleure stratégie.
"Nous sommes en effet en train de suivre leur trajet, qui est le plus rapide pour rejoindre notre objectif. Mais vous avez raison, il serait plus judicieux de nous éloigner un peu." Elle marqua alors un arrêt, le temps de réfléchir aux différentes options qui s'offraient à elles et de jeter un coup d’œil aux environs. "Même si je ne suis pas sûre que cela suffise à nous protéger", ajouta-t-elle en haussant les épaules.
Elle sortit de sa poche une carte qui avait été dessinée pour elle par un expert au village. Cette région hostile n'ayant été cartographiée que partiellement - en raison de sa nature, évidemment - il était dangereux d'accorder sa pleine confiance à ce travail. Bien sûr, c'était toujours mieux que d'y aller à l'aveuglette, mais les erreurs devaient être nombreuses. Elle montra du doigt un possible itinéraire alternatif à sa comparse.
"Peut-être pourrions-nous contourner nos potentiels assaillants en allant de ce côté, mais cela prolongerait notre trajet d'au moins une demie-journée."
C'était sans doute la bonne solution. Selon sa carte, en modifiant leur route d'une vingtaine de degrés vers l'Ouest, elles pourraient rejoindre une zone plus densément boisée, plus idéale pour se camoufler. "D'après le cartographe, les arbres y sont plus hauts et plus denses. Nous pourrions bénéficier d'une vue d'ensemble du Marais." Elle espérait toutefois qu'il n'était pas trop tard et qu'elles n'avaient pas déjà été repérées par la troupe engagée par leurs ennemis, les traîtres qui cherchaient à faire sombrer la Ligue de l'intérieur.
Résumé :
Santé : 100%. Chakra : 100%.
Mifuyu accepte la proposition de changement d'itinéraire.
À peine la petite conversation terminée et aussitôt que son mode senseur fut activé, Junko ressentit deux chakras, des ninjas, sans équivoque, et ils rôdaient aux alentours. Ils étaient séparés de quelques dizaine de mètres, l’un de l’autre, juste à la limite de ses sens mystiques de la kunoichi. Ils avançaient lentement, suivant le duo, sans trop s’en approcher, comme s’ils les surveillaient. Qu’attendaient-ils pour attaquer ? Ne faisaient-ils qu’espionner ? Ou peut-être avaient-ils des plans plus infâmes à leur agenda ?
Ils devaient avoir fait preuve de prudence pour ne pas avoir été remarqué jusque-là, mais l’un d’eux sembla perdre sa prudence et osé s’approcher un peu plus. Il passait à l’action, peu importe ce qu’il avait prévu, c’était à ce moment-là qu’il allait le mettre à l’œuvre. Peut-être pensait-il ne pas être repéré ?
Quoi qu’il en soit, sa présence se reprochait un peu plus du groupe. Puis il fait une technique, restant dans votre dos. Une rafale de vent passe de chaque côté des deux femmes agitant leurs cheveux et leurs vêtements. Dans la rafale, un objet imprévisible, une explosion de lumière aveuglante se produit lorsque la petite boule de papier entre dans le champ de vision des femmes.
Et aussitôt, le son d’une chaîne s’étirant se fit entendre. Ladite chaîne tenta s’enrouler autour du cou de Mifuyu. Elle était la plus petite, donc elle était forcément la plus faible. Elle ne mènerait pas long feu contre la puissance de son Kusarigama. Dommage qu’une enfant si jeune perdrait la vie dans cette histoire. Il n’aurait pas fallu l’apporter ici, quelle mauvaise idée. Les villages cachés, n’avaient-ils aucune conscience ?
Aussitôt l’explosion de lumière faite, l’autre chakra, celui un peu plus en retrait, bondit vers sa cible, cette fois-ci, c’était Junko qui était visée. L’homme fonça à toute vitesse sur sa cible, ne révélant son arme qu’à la dernière seconde. Une dague. Cette technique, combinée à ses talents pour disparaître dans les ombres était toujours de plus surprenante. Que la femme aie été surprise par la bombe lumineuse ou non, elle ne verrai pas la lame avant qu’il ne soit trop tard. C’était certain.
Il enchaîna ensuite avec un coup très puissant de sa dague. En général, ce genre de coup, cette technique plus que violente faisait en sorte que ses adversaires abandonnent ou cherche à négocier. Il ne faisait aucun doute dans l’esprit de l’assaillant qu’elle choisirait de rebrousser chemin et sauverait sa vie plutôt que la plante.
Récapitulatif:
Santé
100%
Chakra
89%
Santé
100%
Chakra
93%
Résumé : Un des deux Ac est toujours en cours. Le premier homme lance une bombe lumineuse avec une technique futon pour la propulser et tente d'étrangler Mifuyu. Le second fonce directement Junko, en traître, cachant son arme et son chakra (que Junko ressent tout de même). En faisant sa première technique, son mode furtif est dissipé. D'ailleurs, vos adversaire ne vous prenne pas au sérieux et vous pensent vraiment plus faible que vous ne l'êtes.
Techniques utilisées :
Celui avec les dagues:
Sur Junko :
Uragirimono no Seikyû 【Charge Traîtresse】
DOMAINE :
Kaikenjutsu
RANG :
D
PORTÉE :
Faible
CHAMP D'ACTION :
Contact
DESCRIPTION :
Par surprise l'utilisateur révèle une arme cachée tout en faisant diversion (en jetant un vêtements ou de tout autre manière), se ruant aussitôt sur sa cible pour lui infliger un coups précis de son arme cachée, infligeant des dégâts Légers qui ne peuvent pas être réduit par la Constitution ou par l'Armure. Si l'utilisateur dispose de la Capacité Furtif (sans qu'il soit besoin d'être en mode Furtif), son arme cachée ne peut être décelée que par un dôjutsu ou une technique adaptée. De plus, l'assaut ne pourra pas être esquivée sans technique. Nécessite d'avoir une arme dissimulée et de ne pas avoir utilisée de technique de Kaikenjutsu
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Très Faible
Chimamire no Panchi【Poinçonnage Sanglant】
DOMAINE :
Kaikenjutsu
RANG :
C
PORTÉE :
Contact
CHAMP D'ACTION :
Contact
DESCRIPTION :
Bandant ses muscles et sa lame surchargés de chakra, l’utilisateur l'abat méthodiquement pour transpercer violemment une cible unique et lui infligé des dégâts Élevés causant des blessures très profondes et impressionnantes. L'assaut transperce sans mal les protections et armures de rang C ou inférieur. Les blessures profondes sont en outre dures à soigner : le coût des techniques d'Iroujutsu (ou autres techniques de soins) sont augmentées d'un rang. Touché ainsi, un ninja de rang C ou inférieur paniquera (et cherchera à fuir/se cacher/pactiser avec l'ennemi, l'effet exact est laissé à la discrétion de la cible touchée), sauf s'il dispose de la Capacité Volonté Inébranlable.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Moyenne
Celui avec le kusarigama:
Pour propulsé la bombe lumineuse :
FÛTON : REPPÛSHÔ 【PAUME DE LA BOURRASQUE】
DOMAINE :
Ninjutsu Affinitaire
RANG :
D/C/B
PORTÉE :
Faible (rang D) et Moyenne Portée (rang C/B)
CHAMP D'ACTION :
Faible
DESCRIPTION :
Quand l'utilisateur frappe dans ses mains, du vent est compressé et transformé en une puissante bourrasque. Cette technique, quand elle est utilisée toute seule possède le pouvoir de facilement emporter un humain (un ninja peut lui résister sans mal en s'ancrant grâce à son chakra). Mais son but principal est de l'utiliser pour propulser des armes de jet comme des shurikens ou des kunaïs. Leurs vitesse et puissance sont alors accrues.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Faible
EVOLUTION DE LA TECHNIQUE
- RANG C :
La bourrasque est plus puissante, elle peut faire reculer non pas une seule personne mais plusieurs, y comprit des ninjas de rang inférieur à l'utilisateur. Utilisé avec des armes de jet, leurs vitesse, puissance et dégâts sont encore plus élevés.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Faible
- RANG B :
La bourrasque est plus puissante. Non seulement elle permet de souffler un groupe d'adversaire, mais utilisée sur un seul adversaire, elle peut lui infliger des dégâts élevés, même s'il s'agit d'un ninja. Sa puissance est telle qu'elle peut déraciner un arbre et sa taille lui permet d'être utilisé avec encore plus d'armes de jet, le nombre les rendant difficilement esquivables sans technique.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Moyenne
Sur Mifuyu :
KOSATSU 【STRANGULATION】
DOMAINE :
Kusarigamajutsu - Bukijutsu[Chaînes]
RANG :
C
PORTÉE :
Faible
CHAMP D'ACTION :
Contact
DESCRIPTION :
L’utilisateur projette son arme et fait en sorte d'enserrer la chaîne autour du cou de sa cible. Cette technique est facile à esquiver s'il n'y a pas eu de diversion, mais si elle réussit, elle provoque des dégâts Élevés. Si la cible n'a pas la Capacité Apnée, elle subit des dégâts Très Légers à chaque tour au delà du premier si elle ne se libère pas. L'utilisation de Force Herculéenne permet de se libérer immédiatement, sinon se libérer compte comme une technique si la cible à une Force ou un rang égale ou supérieure à celle de l'utilisateur ou 2 techniques si la cible à une Force ou un rang strictement inférieur à celui de l'utilisateur.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Moyenne
Feat.
Myōshin Junko
Uzushio no Jonin
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Date d'inscription : 18/05/2019
Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG A - Arpenteur des Six Chemins du Cercle d'Argent Ryos: 1704 Expérience: (2166/2000)
Trop tard ; elles s’y étaient prises trop tard. Le temps de convenir d’un nouvel itinéraire, l’ennemi les avait trouvées. Ce n’était pas une si mauvaise idée pourtant, mais elles auraient dû y penser dès le départ, bien avant de s’enfoncer dans le marécage. Junko ne pouvait en vouloir qu’à elle-même : à quoi cela servait d’être paranoïaque dans la vie de tous les jours, si c’était pour se retrouver piégée de la sorte au cours d’une mission ? Toutes ces années de trahison et de souffrance ne lui avaient donc servi à rien. Elle se mordit la lèvre inférieure, soudainement soucieuse. A ce stade, pourtant, il valait mieux ne rien laisser paraître. Dès que les deux sources de chakra étaient entrées dans son périmètre de détection, Junko avait fait un signe discret à sa coéquipière. Elle avait attendu d’en être certaine, puis lui avait confirmé qu’elles n’étaient définitivement pas seules, dans ce marais. Elles étaient effectivement suivies par deux individus – deux signatures qu’elle ne connaissait pas mais qui, à n’en pas douter, étaient celles de shinobis.
Dans cette situation, le mieux était encore de ne rien faire – en apparence – et de laisser l’adversaire venir. Il croyait certainement être le prédateur, maîtriser la situation, mais il ne se rendait pas compte que celle-ci lui échappait peu à peu, tandis qu’elles avaient le temps d’envisager toutes les possibilités. Bien sûr, elles ne pouvaient pas savoir à qui elles avaient affaire. En toute honnêteté, Junko avait bien dans son arsenal l’une ou l’autre technique qui pouvait lui permettre de mieux cerner les capacités des deux ninjas qui les filaient, mais cela nécessitait qu’ils se rapprochent d’avantage. Qui plus est, elle craignait qu’ils le remarquent – s’ils étaient là pour les traquer, il devait y avoir, à l’instar de leur groupe, un senseur parmi eux ; cela semblait assez logique. Elle ne voulait pas prendre le risque de se trahir en cherchant à récolter plus d’informations.
Dès que leurs mouvements se firent significativement plus hostiles (à savoir, dès que l’un d’eux s’approcha ostensiblement), la dame en informa l’Omura, sans s’embarrasser de discrétion cette fois-ci. Pour le reste, tout se passa très vite.
Junko n’eut pas le temps de fermer les yeux que la boule lumineuse explosa dans son champ de vision, l’aveuglant brutalement. D’instinct, elle se prépara à une attaque physique ; le moment qu’elles redoutaient était finalement arrivé. Cela ne servait plus à rien de vouloir prendre des précautions, il fallait se battre à présent. Elle ne fut pas déçue ; l’image rémanente de la scène n’avait pas encore achevé de disparaitre qu’elle était la cible d’une attaque sournoise. Malheureusement pour l’individu, son coup de dague n’atteignit pas sa cible, sinon une souche d’arbre morte et décharnée, fraîchement débarquée d’un Kawarimi. L’Uzujin esquivait ainsi l’attaque et reprenait un peu de distance. Pour autant, si elle s’estimait relativement en sécurité, sa vision ne revenait que trop lentement pour qu’elle soit vraiment efficace. Elle ne doutait pas que la gamine devait s’en être sortie, de son côté – après tout, si elle avait été choisie pour une telle mission, c’est qu’elle ne devait pas être complètement incompétente – mais l’abandonner seule face aux deux individus n’était pas vraiment la meilleure chose à faire.
Ainsi, sitôt hors de danger, elle exécuta rapidement quelques mudras. Il fallait quelque chose pour les distraire, les ralentir, quelque chose pour permettre à l’Omura de souffler un peu et à elle de rester dissimulée le temps qu’elle retrouve la vue. Alors se mirent à sortir du sol boueux une multitude de clones, tout autour d’eux. Et, aussitôt constitués, ils se jetèrent sur les ennemis. D’autres, en revanche, entreprirent de brouiller les pistes, la dissimulant dans la masse, comme à chaque fois qu’elle employait cette technique. Ne pas y voir clair – ou, au contraire, dirons-nous trop clair – était sûrement un peu angoissant, d’autant qu’elle avait abandonné sa sensorialité dès lors qu’elles avaient été attaquées. Pour l’heure, cependant, elle se sentait surtout frustrée. Dès qu’elle serait de nouveau en pleine possession de ses moyens, elle se vengerait terriblement, songeait-elle.
Omura Mifuyu
Uzushio no Jonin
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La discussion entre les deux femmes n'avait abouti à rien. Ou du moins, elle n'en avait pas eu le temps. Pendant leur conversation, Mifuyu put percevoir un très léger raidissement du visage de son équipière, pourtant bien dissimulé. Son intuition fut rapidement confirmée par les talents de senseur de cette dernière : elles avaient déjà été repérées et étaient très probablement suivies. C'était frustrant pour Mifuyu de ne pas en savoir plus, mais cette simple information suffisait à lui faire redoubler sa garde.
Elles restèrent d'abord calmes toutes les deux. Il fallait, dans la mesure du possible, s'efforcer de ne rien laisser paraître. Si l'ennemi pensait à tort avoir préservé l'effet de surprise, la contre-attaque n'en serait que plus efficace, du moins c'était le cas général. Autrement, elles risqueraient de tout gâcher. La Sorcière, tout comme sa comparse, analysa donc rapidement son environnement. Elle repéra les différents objets qui pourraient lui servir, mais également de potentiels points d'appuis pour sa contre-attaque ou, au contraire, des cachettes de fortune.
Quand la doyenne sentit le vent frôler son corps délicat, il était déjà trop tard. Elle avait beau s'attendre à être attaquée, grâce aux indications de son équipière, elle n'avait pas soupçonnée la bombe lumineuse et fut temporairement aveuglée. Prise d'un mal de crâne soudain, c'est sans en avoir conscience qu'elle eut le même réflexe que Junko. Quand elle entendit le bruit de la chaîne métallique se prolonger et fuser en sa direction – elle n'avait pas besoin de le voir pour le savoir -, elle sentit venir l'attaque et put ainsi s'en dérober à l'aide d'une souche de bois ramollie et couverte de boue, qu'elle vit difficilement se faire enserrer par un Kusarigama. Elle se cacha derrière un épais buisson qu'elle avait repéré, à quelques mètres seulement de sa position originale.
La vue lui revenait petit à petit, mais elle n'était pas encore hors de danger. Toujours désorientée, elle profita des quelques secondes qu'elle venait de gagner pour analyser la situation. Tout comme elle, sa camarade avait été attaquée. Il y avait donc minimum deux ennemis, ce qui confirmait les dires précédents de Junko. Les techniques qu'ils avaient employées n'étaient pas particulièrement impressionnantes, mais leur stratégie avait plutôt bien fonctionné. Ils ne les avaient pas blessées mais étaient parvenus à les handicaper toutes les deux. Elle put en conclure assez simplement qu'ils n'étaient pas des amateurs, mais que les terrasser ne devrait pas être trop compliqué pour autant.
La Sorcière aurait aimé pouvoir frapper fort et ce, dès le début, néanmoins il lui parut plus sage de patienter. Elle profitait de s'être soustraite à la vue de l'ennemi pour mieux les observer. Elle avait besoin de jauger rapidement leur niveau et d'analyser le maillon faible avant de savoir sur qui elle devait se jeter. Si elle pouvait en plus éviter d'avoir recours à ses techniques secrètes en public, ce serait optimal. Elle n'aimait pas laisser Junko seule dans cette situation, mais elle avait besoin de quelques préparations avant de pouvoir combattre de manière optimale. La Jonin ne doutait de toute façon pas des capacités de son homologue. En effet, elle ne devrait pas avoir trop de difficultés à s'en sortir grâce à l'excellente diversion qu'elle venait d'offrir.
Elle aurait aimé profiter de cette embuscade pour lancer une contre-attaque efficace, mais elle s'était hélas légèrement trop éloignée de la scène du combat pour les prendre par surprise à nouveau. Mieux valait attendre et recouvrer le plein usage de ses sens pour le moment. Tapie dans les fourrées, elle mijotait tout de même quelque chose de mauvais à l'abris des regards, tandis que ses pupilles s'ajustaient enfin à la lumière ambiante.
Résumé :
Santé : 100%. Chakra : 100 - 2 = 98%.
Comme Junko, Mifuyu subit les effets de la bombe lumineuse mais utilise la substitution pour éviter la première attaque. Elle reste cachée pour le moment.
Techniques utilisées :
KAWARIMI 【TECHNIQUE DE SUBSTITUTION】
DOMAINE :
Ninjutsu
RANG :
E
PORTÉE :
Moyenne
CHAMP D'ACTION :
Personnel
DESCRIPTION :
L'utilisateur échange sa place avec un objet, généralement une souche de bois, à l'instant où il est frappé, pour esquiver un coup et surprendre l'ennemi. Ceci fait croire à l'adversaire que son attaque à fonctionné, laissant l'utilisateur libre de se cacher ou de contre-attaquer. Cette technique ne fonctionne que contre les attaques de rang inférieure ou égale à celui de l'utilisateur et elle n'est pas efficace contre des attaques de rang supérieur ou égal à B. Cette technique est utilisable au corps à corps. Utilisable deux fois par combat au maximum.
Les deux hommes, bien que coordonnés, n’étaient rien face à ces deux forces de la nature qui n’hésitèrent pas une seule seconde avant de se substituer pour éviter les attaques. La gamine avait disparue, alors que la femme s’était multipliée. Elle était partout. Les deux se regardèrent une seconde, incertains de ce qui se passait. Kage Bunshin ? Non bien sûr que non, il y en avait bien trop, personne ne pouvait faire ça, voyons !
Au départ, les deux poursuivants, déconcertés, se mirent à frapper sur les clones les uns après les autres, le défaisant petit à petit, mais c’était peine perdue. Ils perdaient leur temps et ils le savaient.
« Bordel c’est quoi ce truc de débiles ? » Marmona celui avec un kusarigama.
« Arrête de râler et trouve une putain de solution, je veux pas mourir ici moi. Fais ton truc, ton mojo et dis-moi où elle est que je puisse l’attaque elle. » répliqua son ami (?)
« Mais t’es con ou con ? Y’a du chakra partout, je ne peux pas la repérer elle en particulier … Attends ... »
Une idée germa dans sa tête et on vit bien derrière ses yeux qu’il était sur une piste. Un quelque chose.
« Tu crois que c’est ce que je pense que c’est ? » demanda-t-il finalement à son équipier.
« J’en sais rien, mais on est baisé vieux. » répondit l’autre alors qu’il chargeait déjà sur un ennemi intangible de Junko.
« Pousse-toi ! J’essaie un truc ! J’peux pas me faire chier à les avoir un après l’autre comme ça, ça n’en finira jamais. » dit le brun alors qu’il enchaînait déjà des mudras. Terminant sur celui du coq il invoqua le nom de sa technique : « Fûton : Aeboru ! »
À la demande de son équipier, le ninja aux dagues, bondit pour se mettre derrière lui. Il était évident qu'ils travaillaient ensemble depuis longtemps et qu'ils se faisaient entièrement confiance.
L’air autour de celui possédant un kusarigama changea, formant de petites balles qui frappèrent les clones les uns après les autres, à grande vitesse. Il n’avait toujours aucune idée de ce qui venait de se passer, mais il avait fait la seule chose qui lui paraissait logique.
« Pas mal. Alors, à nous trois. Nous irons chercher la gamine lorsque l’on en aura fini avec toi. Spoiler : ça va piquer, chérie.» Dit l’homme aux dagues en direction de Junko.
« Attention, son chakra est monstrueux. Et la fillette aussi. » mit en garde le maître du fûton.
Et sans plus attendre l'assassin fonça, dagues sorties, dansant à toute vitesse, étrangement gracieusement pour sa silhouette masculine.
Récapitulatif:
Santé
100%
Chakra
84%
Santé
100%
Chakra
78%
Résumé : Tout plein de réflexions sur la technique de Junko, pour finalement la dissiper avec une attaque de zone. Ensuite, celui avec les dague attaque Junko avec la technique de la folie sanguinaire rang D
Techniques utilisées :
Celui avec les dagues:
Sur Junko :
Dansu Uzumaki Shi【Danse de Mort Tourbillonante】
DOMAINE :
Kaikenjutsu
RANG :
C
PORTÉE :
Moyenne
CHAMP D'ACTION :
Faible
DESCRIPTION :
L’utilisateur avance très rapidement vers une cible en tourbillonnant sur lui-même comme un danseur fou, ses lames s'abattant de manière chaotique et servant à la fois de menace et de protection contre les techniques de Taijutsu, Bukijutsu (sauf Kyujutsu) et de Shurikenjutsu de rang D. Cette technique est essentiellement une méthode de déplacement permettant de gagner rapidement le corps à corps (mais pas en sortir : il s'agit d'une technique d'engagement, pas de fuite ou d'esquive). Si la Vitesse de l'utilisateur est strictement supérieure à celle de la cible (ou d'une personne l'attaquant pendant le déplacement), la technique inflige en plus des dégâts Légers.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Moyenne
Celui avec le kusarigama:
Sur les clone intangible et Junko (qui se trouve dans la masse):
FÛTON : EABORU 【BALLE D'AIR】
DOMAINE :
Ninjutsu Affinitaire
RANG :
C
PORTÉE :
Moyenne
CHAMP D'ACTION :
Moyen
DESCRIPTION :
Cette technique tire plusieurs balles d'air comprimé, avec une vitesse importante (elles sont donc difficiles à esquiver). Les balles ont aussi une grande puissance (dégâts combinés importants). La douche de balles force l'ennemi à encaisser durement ou à s'abriter.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Moyenne
EVOLUTION DE LA TECHNIQUE
- RANG B :
Cette technique tire encore plus de balles d'air comprimé, avec une vitesse intense. Les balles ont aussi une plus grande puissance, assez pour détruire la roche et gravement blesser un adversaire s'il est directement touché, infligeant des dégâts énormes si elles touchent toutes.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Forte
Feat.
Myōshin Junko
Uzushio no Jonin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG A - Arpenteur des Six Chemins du Cercle d'Argent Ryos: 1704 Expérience: (2166/2000)
Mais qui étaient ces énergumènes ?! Ayant recouvré la vue, la dame avait tout de suite cherché ses agresseurs des yeux. Elle les découvrait en plein débat au sujet de la technique qu’elle venait d’employer. Pour le coup, c’était une bonne chose, cela leur permettait, à Mifuyu et à elle, de préparer leur contre-attaque – d’ailleurs, la gamine semblait s’être évaporée, ce qui était plutôt bon signe ; elle ne s’était pas faite piégée, au moins. En revanche, la situation (relativement absurde, soit dit en passant, car ils semblaient clairement perdus pour des shinobis qui les avaient pistées) lui fournissait plusieurs informations cruciales sans qu’elle n’ait vraiment à se creuser la tête – en particulier, le fait que l’un soit probablement senseur, comme elle le craignait, et que les deux avaient très certainement une totale méconnaissance de l’art des illusions. A cette pensée, elle eut un léger sourire moqueur : si cela se confirmait, elle avait un net avantage sur eux.
Rapidement, elle s’employa à réaliser quelques mudras. Elle voulait les piéger, les paralyser et les faire souffrir ensuite (et pour cela, elle comptait sur l’aide de l’Omura) ; elle n’oubliait pas, cependant, qu’il serait préférable d’en laisser un survivre, ne serait-ce que pour obtenir des informations sur leur identité et leurs motivations. Après tout, ils pouvaient très bien être des éclaireurs, ou des mercenaires chargés de leur faire perdre un temps précieux. Elle se préparait donc à lancer sa technique lorsque le moins éberlué des deux décida d’en finir une bonne fois pour toute avec les clones qui se reconstituaient. Elle n’eut pas le temps de réagir, malheureusement, d’autant qu’elle était en pleine préparation de sa propre attaque, et elle fut percutée de plein fouet par les balles d’air qui fusèrent à toute vitesse. Elle encaissa tant bien que mal, tandis que son illusion s’évaporait, la révélant aux yeux des ennemis.
Ils faisaient les fiers, soudainement, alors que quelques instants auparavant ils étaient bien embêtés ; malheureusement pour eux, Junko n’avait pas dit son dernier mot – à vrai dire, elle n’avait encore rien fait d’extraordinaire, même. Elle eut un sourire mauvais et alors que celui qui maîtrisait les dagues voulut se rapprocher en tournoyant, elle projetait une vague de chakra dans leur direction. Dès lors que flux les toucha, ils purent percevoir toute la haine et violence dont la femme était capable ; elle allait les massacrer sans pitié et c’était précisément ce sentiment qu’elle transmettait à travers cette fameuse technique, le Kanashibari. Puis, rapidement, elle enchaîna sur de nouveaux mudras. Il lui fallait agir vite avant qu’ils ne trouvent un moyen de se libérer de la paralysie.
Elle plongea son regard dans celui du jeune inconscient qui avait tenté une approche ; il avait été stoppé dans son élan et était maintenant à sa merci. Son inconscience lui coûterait – il aurait dû faire plus attention à la mise en garde de son coéquipier. Et tandis que leurs regards se croisaient, une vision terrible germait dans l’esprit de l’assassin ; une vision que seul lui pouvait voir. Mais si elle ne savait pas précisément ce qui pouvait le perturber, elle n’avait pas de doute sur le fait qu’il devait avoir, enfoui quelque part en lui, une peur viscérale que l’illusion révélerait au grand jour – elle-même avait des peurs, c’était peut-être même ce qu’il y avait de plus humain en elle, alors elle pouvait bien imaginer qu’il ne serait pas tellement difficile de découvrir celles de son adversaire. Elle annonça calmement la couleur : « Vous allez mourir. » Et d’un bond, elle se reculait, jetant un rapide coup d’œil autour. Les deux hommes maîtrisés, il s’agissait à présent de savoir où était passée sa propre coéquipière.
Omura Mifuyu
Uzushio no Jonin
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Toujours tapie dans son buisson, la Sorcière d'Uzushio observait d'un œil consterné - mais à nouveau fonctionnel - le triste spectacle qui se déroulait sous ses yeux mesquins. Les avaient-elles surestimés ? Leur embuscade n'avait pas été mauvaise, ils révélaient une bonne coordination d'équipe, pourtant, dès qu'on en venait aux arts ninja, leur connaissance s'arrêtait là. C'était une chance, mais d'un autre côté elle douta que ces types puissent avoir été les seuls responsables de l'élimination de la précédente équipe dépêchée par le village des tourbillons.
Quand l'un deux dissipa enfin l'illusion, ils semblèrent reprendre un semblant de poil de la bête et planifier leur prochaine attaque. Aucun d'eux ne chercha Mifuyu toutefois, qui n'était clairement pas prise au sérieux. Cela l'irrita quelque peu et la dame sortit ses scalpels. Vous arrêterez de me sous-estimer quand vous serez éventrés sur ma table d'opération, pauvres con. Ils passèrent de nouveau à l'attaque et seul l'homme à la dague fonça vers sa partenaire, utilisant une technique que l'ancêtre maîtrisait également. Elle n'avait pas eu le temps de le voir lors de la précédente attaque mais, effectivement, il était un manieur de lames courtes, comme elle. Elle doutait qu'ils en soient au même niveau, en revanche. Et elle allait le lui prouver sans plus attendre.
Junko arrêta net son agresseur dans sa course à l'aide d'un prompte mais efficace Kanashibari, puis, à en juger par son expression, le plongea dans l'une de ses illusions. L'Omura avait quelques fois jalousé les personnes possédant le don des illusions qui, en dehors de la science, était la seule discipline savante de combat. D'après elle, tout du moins. Elle aurait aimé, elle aussi, pouvoir faire basculer un homme vers l'enfer en un seul contact oculaire, créant de toute pièce un nouveau monde terrifiant sous ses yeux. Elle se rassurait pourtant sans mal, se disant qu'elle, au moins, modifiait le monde réel. Et ça, dans son esprit tordu, c'était bien plus cruel encore.
Si elle avait craint la puissance de ses deux ennemis au premier regard, elle s'était finalement rendu compte qu'il valait mieux ne pas vider ses réserves sur ces gaillards, qui n'étaient visiblement que du menu fretin. Elle ne doutait pas qu'ils avaient été envoyés pour les ralentir et que le gros poisson se trouvait ailleurs, peut-être déjà en train de détruire toutes les sources possibles à la confection de l'antidote qui sauverait la Ligue Somei. Elle l'espérait, en tout cas, car elle avait du mal à imaginer qu'une organisation si puissante puisse être terrassée par une personne qui aurait engagé ces deux gars-là en les prenant pour des shinobi expérimentés.
Saisissant fortement ses scalpels dans ses paumes, elle allait passer à l'attaque. Elle n'avait guère besoin d'avoir combattu avec la Jonin dans le passé pour se coordonner à elle. Ils étaient immobilisés, il fallait en profiter, c'était aussi simple que cela.
Quand elle entendit la menace de son équipière, la doctoresse le prit comme un appel. Telle la faucheuse annonciatrice d'une mort certaine, elle répondit par l'action et de se dévoila enfin.
Dans un bruissement de feuilles et, en soulevant une légère flaque de boue, la petite s'élança à une vitesse folle vers le premier homme, celui qui avait été piégé par sa comparse. Elle visa son flanc droit, qu'elle frappa à plusieurs reprises dans le but de voir ses lames s'emplir de sang et de lui faire perdre l'équilibre. Qu'il tombe dans la boue, le merdeux. Une seconde impulsion, ensuite, et elle atteint le corps-à-corps du second homme. Quant à lui, elle tenta de le taillader directement au niveau de la poitrine et, avec un peu de chance, d'atteindre son plexus.
Après une petite pirouette sur le côté, l'infâme produit de la science attaque à nouveau la zone précédemment touchée, dans un geste plus long et plus précis. L'objectif ici n'était plus la douleur pure, mais plutôt d'aggraver la plaie qui devait lui déchirer le torse. Elle rêvait de le voir se vider, juste sous ses yeux, de capter son regard affolé en voyant son premier organe heurter le sol. C'était toujours jouissif.
Les deux jeunes hommes s’étaient clairement surestimés. Ils n’avaient jamais imaginé que deux femmes – rectification : une femme et une enfant – les mettraient dans cette situation. Et pourtant, ils avaient tout bien prévu, suivi, attendu et frappé. Comme se faisait-il qu’ils rencontraient tant de difficultés ? Ce devait être une mauvaise farce, non ?
Le premier d’entre eux n’eut pas le choix. De la gracile kunoichi à l’apparence si délicate émana soudainement une pulsion si meurtrière qu’elle était presque tactile. Si tangible que son sang ce paralysa dans ses veines, qu’une réelle peur vint prendre possession de lui et qu’il fut entièrement immobilisé. Comment une femme aussi … aussi femme quoi, pouvait dégager cet impression, cette soif de sang ?
Immobilisé dans sa course, il resta là à la fixer, les yeux équarquillés, la peur plein le ventre. Mais Junko ne perdit pas lus de temps avant de frapper l’autre d’un Narakumi. Illusion basique, mais sortie au bon moment, sortie face à quelqu’un qui n’avait pas son intellect, elle restait une arme sans égale.
Sa victime s’effondra au sol, criant pleurant, appelant à l’aide. Que quelqu’un sauve sa sœur par pitié ! Pourtant, il avait beau implorer mais personne ne vint à la rescousse et la jolie jeune fille mourut au bout de son sang, tendant la main vers lui, l’accusant d’être la raison de sa mort.
Alors que l’illusion de Junko monopolisait l’attention du second, Mifuyu bondit hors de sa cachette scalpel en main charcutant le pauvre homme paralysé, ce qui lui permit de sortir de la transe dans laquelle l’aura meurtrière de l’illusionniste l’avait plongé. Il en profita pour reprendre son souffle, laçant un regard effrayé à son coéquipier. Pour quiqu’onques regardant son visage, son dilemme était clair : rester pour son partenaire, ou s’enfuir, la queue entre les jambes ?
Allait-il vraiment oser ?
Il n’eut pas le temps de prendre sa décision qu’il vit son ami se faire trancher comme il l’avait été lui-même, puis comme si ce n’était pas suffisant, l’enfant psychopathe en profita pour aggraver les blessures de son compagnon. Pouvait-il réellement se permettre de fuir comme un lâche ?
Récapitulatif:
Santé
85%
Chakra
84%
Santé
80%
Chakra
78%
Résumé : Les pauvres subissent. C'est tout.
Tehniques:
Techniques utilisées :
Feat.
Myōshin Junko
Uzushio no Jonin
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La vision de ces deux jeunes gens, paralysés par la peur, avait un quelque chose de profondément pathétique. En revanche, cela eut pour effet également de faire réapparaître la jeune Omura, ce qui était une très bonne nouvelle. Junko l’observait donc déchiqueter leurs adversaires immobilisés par ses soins avec une certaine satisfaction. Elle n’était elle-même pas une grande adepte des boucheries mais, les années passant, la vue du sang ne lui faisait plus grand-chose et tant que l’ennemi souffrait, d’une façon ou d’une autre, elle savait s’en contenter. Qui plus est, elle n’était pas mécontente que la petite Mifuyu s’occupe de leur infliger quelques blessures physiques, car c’était précisément sur ce point que la dame péchait.
Saisissant quelques senbon jusqu’alors rangés dans la doublure de son kurotomesode, elle tenta d’appuyer l’offensive de sa collègue et lança deux salves, chacune en direction d’un de leurs adversaires, visant l’une ou l’autre partie de leur corps. Elle était passée maître dans l’immobilisation des proies, qu’il s’agisse de Genjutsu ou de Fuinjutsu. Néanmoins, le Genjutsu s’avérait à présent inefficace et le Fuinjutsu était avide de chakra (ce qu’elle souhaitait présentement éviter, ne perdant pas de vue l’objectif de leur mission), aussi devait-elle s’adapter pour rester fidèle à son rôle ; planter quelques senbon dans des articulations apparentes (ou qu’elle localisait sans trop de mal) paraissait un bon compromis – d’autant qu’elle ne pouvait pas prétendre connaître l’anatomie humaine aussi bien qu’un Omura, donc cela lui semblait tout à fait honnête comme démarche.
Puis, comme les rôles semblaient s’être inversés, l’Omura étant au corps à corps avec les deux loubards et elle plus en retrait, elle en profita pour analyser rapidement la situation. Rapidement, elles avaient réussies à prendre l’ascendant psychologique sur eux, alors qu’ils étaient à l’origine de cette escarmouche. C’était comme s’ils s’étaient trompés de cible, comme s’ils s’attendaient à trouver des adversaires bien moins dangereuses. Étaient-ils là, à l’origine, pour intercepter la première expédition dépêchée par la Ligue ? Elle fronça les sourcils ; il leur fallait plus d’informations. Généralement, il y avait deux (bonnes) solutions, pour parvenir à cette fin : un interrogatoire musclé, ou une totale liberté. Dans un cas, le pauvre cédait sous la torture, dans l’autre, il filait directement voir ses amis, voire son chef, et servait finalement d’appât. Elle effectua quelques signes et se concentra sur le premier qui avait été attaqué par Mifuyu. Lui, il semblait assez prompt à servir d’appât ; à dire vrai, Junko se demandait bien ce qui le retenait encore de s’enfuir. Son coéquipier ? Peut-être… Mais en le voyant se faire torturer par l’enfant d’Uzushio, certainement qu’il changerait d’avis – déjà qu’il paraissait sérieusement hésiter. Ainsi donc, une rapide analyse de la signature de son chakra lui permettrait de le retrouver bien plus facilement et de le traquer à son tour, où qu’il décide de s’enfuir.
Puis, alors que la jeune enfant avait continué son œuvre et infligé d’autant plus de dégâts, Junko profita d’un moment de répit pour lancer ce qui, elle l’espérait, leur permettrait d’amorcer tranquillement la capture et l’interrogatoire de leurs assaillants. Aux yeux des adversaires, il devait certainement pleuvoir une multitude de plumes ; des plumes étranges, scintillantes, envoûtantes… Des plumes qui, peu à peu, occupaient tout l’espace et prenaient possession des sens. Et leurs paupières seraient certainement lourdes, et ils finiraient par céder au sommeil. « Attrapons-les, ça vaut mieux. » déclara simplement Junko à sa coéquipière, pour lui signifier qu’ils seraient certainement de nouveau hors d’état de nuire, d’une part et d’autre part qu’il serait judicieux de ne pas leur infliger plus de blessures, à présent – sans quoi ses efforts seraient vains (à supposer que la technique ait bien fait effet, à l’évidence). Mais peut-être l’Omura avait-elle senti, sans même avoir besoin de quelque artifice de senseur, que Junko avait projeté son chakra dans tout l’espace. Ce Genjutsu était puissant et il couvrait une large zone.
Omura Mifuyu
Uzushio no Jonin
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Dans sa folie meurtrière, Mifuyu avait fait mouche. Elle aurait pu se montrer plus violente encore, mais son attaque suffit à lui donner la certitude suivante : elles allaient gagner, et ce, sans la moindre difficulté. Les deux femmes leur étaient supérieures en tout point. Que ce soit au niveau de l’intellect, de l’agilité, de la stratégie ou même de la force. Sans jamais avoir combattu côte à côte auparavant, les Jounin des tourbillons avaient menés un enchaînement parfait, rendant la stratégie de leurs ennemis complètement caduque. Elle en venait presque à les plaindre.
La Sorcière avait charcuté ses cibles qui, bien que le choc ne fut pas si violent, ne parvinrent pas à esquiver. La peur se lisait très clairement sur leur visage, ainsi que la douleur, tant physique que mentale. Ils étaient brisés, à la fois par la peur que par l’illusion de son équipière et par son assaut frontal. Eux aussi semblaient avoir compris que la défaite était inévitable, cependant ils n’étaient ni assez rapides ni assez courageux pour leur fuir. Ah, cruel destin qui les attendait... Malheureusement pour eux, ils étaient tombés sur deux kunoichi qui ne faisaient pas dans la dentelle.
Captant les mouvements de sa partenaire d’un coin de l’œil, Mifuyu contourna son adversaire déjà brisé pour éviter la salve de senbon, avant de lancer une attaque supplémentaire dans le but de l’affaiblir à nouveau et de détruire toute motivation qui pouvait lui rester. Dégageant son aura diaboliquement meurtrière, un regard suffit pour transmettre à l’homme toutes les intentions les plus néfastes de la femme-enfant. S’avançant lentement, elle tenta cette fois de lui planter violemment sa lame dans le dos, dans le but évident d’atteindre sa moelle épinière et de le faire tomber au sol.
Il fallait maintenant prendre le temps de réfléchir à la suite, sans trop traîner pour ne pas leur laisser l’opportunité de s’en remettre. Elle laisserait pour cette fois la travail intellectuel à Junko, bien qu’elle aussi se soit posée quelques questions qui lui passaient primordiales. Ils étaient faibles. Pouvaient-ils réellement être les seuls responsables de la disparition de l’équipe précédente ? Plutôt que de les éliminer, au risque de s’épuiser et de tomber face à un adversaire plus puissant, mieux valait saisir cette opportunité pour en apprendre davantage.
Sa comparse avait pensé la même chose et n’avait pas attendu avant de lancer un nouveau genjutsu. Elle ne comprit pas immédiatement ce dont il s’agissait puis, apercevant les plumes tomber devant ses yeux et ses adversaires se ramollir, elle reconnut une technique d’endormissement. C’était un sort redoutable qui avait à bien des occasions retourné l’issu d’un champ de bataille.
L’objectif de Junko avait été d’endormir l’un des adversaires et de laisser celui qui semblait le plus faible mentalement libre de ses mouvements. Allait-elle le pister ? Ce serait une bonne occasion de le suivre jusqu’à son repère. Le duo n’avait qu’à se scinder en deux temporairement le temps d’obtenir plus d’informations, mais couraient malheureusement le risque de tomber dans un piège. Les capacités de sensorialité de la dame lui permettraient de suivre le premier garçon, tandis que la parfaite connaissance du corps humain de la doctoresse lui permettrait d’obtenir des aveux musclés. Cela faisait bien longtemps qu’elle ne s’était pas adonnée à une bonne séance de torture. Elle sourit à cette image.
Si la technique d’illusion de la brune se révélait efficace, Mifuyu l’implacable saurait quoi faire. Tandis que sa proie sombrerait dans un sommeil profond, incapable de se défendre et prisonnière du moindre de ses désirs, elle le mettrait entièrement à sa merci. Pour cela, elle aurait besoin de recourir aux arcanes secrètes de son clan, bien qu’elle n’aimait pas les employer devant des spectateurs extérieurs. Heureusement, contrairement à Hatsumomo, la vieillarde profitait de son statut de vestige du passé pour justifier la connaissance de telles techniques ancestrales et, il fallait bien l’avouer, immorales.
Disloquant la moindre de ses articulations en quelques instants, son corps ramolli s’enroulerait donc autour de sa cible, tel le serpent asphyxie sa proie. Elle était d’ailleurs au moins aussi vénéneuse que le reptile, et certainement plus forte. Dans sa main gauche, elle tiendrait fermement un kunai, appuyé contre sa gorge. Renforçant son étreinte, elle attendrait qu’il ne se réveille pour le menacer.
« Bon retour parmi les vivants, lui dira-t-elle sarcastiquement. Ne perdons pas de temps en discussions inutiles. Dis-moi qui t’a engagé et ou cette personne se trouve, sinon je t’égorge sur-le-champ. »
Et, si jamais il en doutait, elle le ferait sans la moindre hésitation.
Si les attaques ponctuées de la doyenne Omura et la petite poignée d’aiguilles ont clairement fait passer le message aux deux abrutis un peu trop confiants, l’issue de ce combat physique était sans aucune importance. L’envoyé aux armes serties de chaines aura été happé par la frappe hargneuse de la plus petite, et les deux hommes auront souffert des senbon de sa collègue.
Pourtant, tout était terminé suite au déversement de ces plumes assommantes, et les deux hommes se retrouveraient bien rapidement à la merci des deux jônin. La capture du second grâce aux arcanes chirurgicales secrètes est donc un succès, et la premier restera par terre, endormi lui aussi. Le réveil du second sera par contre plus rapide puisqu’il aura été attrapé sèchement, et à la vue de la chaire élastique contre son corps, il paniquera. «C’est… c’est quoi cette connerie..!»
Averti par la lame sous sa glotte, il la fermera très promptement.
Effrayé, il tentera au mieux de se contrôler et de garder son calme; quand on tient à la vie, on sait se tenir. À l’entente de la demande, Junko aurait la chance de percevoir sur le visage de l’homme un rictus d’énervement; sans doute qu’il savait ce qu’il faisait en les attaquant, mais il se doutait probablement que si cela tournait mal, il en finirait là. Un rire; la peau frémit sous la lame de Mifuyu
«Au fond, on aurait dû s’en douter...» À croire que la peur ne l’empêchera pas de parler. Après tout; si elles les tuent, c’est bien elles que ça regarde. «La menace, c’est une idée comme une autre, mais… j’ai pas l’intention de tout cracher si facilement, et surtout pas pour vos beaux yeux.» Une voix peut-être un peu trop incertaine pour des paroles aussi impertinentes.
Peu disposé à parler maintenant, son destin (et celui de son camarade, par la même occasion) est donc entre les mains des deux jeunes femmes. Si elles choisissent que son existence se termine maintenant, il ne peut pas y faire grand-chose, mais à son ton de voix on pourrait se douter que s’il n’ose pas parler, c’est bien parce qu’il y est obligé. Peut-être que pousser d’avantage, par chantage, menace ou même promesse mènerait à une réponse plus… satisfaisante? Voire, peut-être que son ami pourrait répondre en évitant ainsi un bain de sang?
Récapitulatif:
Santé
78%
Chakra
84%
Santé
58%
Chakra
78%
Résumé : Ils subissent les dégâts avant de s'endormir; s'ensuit donc les paroles du second à son réveil.
Tehniques:
Techniques utilisées :
Feat.
Myōshin Junko
Uzushio no Jonin
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« Très bien… » Alors que sa coéquipière s’occupait, à sa manière, du premier de leurs assaillants, Junko s’était tranquillement dirigée en direction du corps inanimé du second larron. Alors, faisant rapidement tournoyer un kunai, elle s’en saisit fermement, pointe vers le bas et l’enfonça de toutes ses forces dans l’épaule droite du pauvre homme. Comme elle n’avait pas de quoi l’attacher et était bien incapable de s’enrouler autour de lui comme le faisait si bien l’Omura – ce qui, elle devait l’admettre, l’effrayait un peu car soudainement ce clan de médecins et d’assassins (dans son imaginaire) devenait un clan de monstres génétiquement modifiés – elle s’était assise sur lui, les pieds sur les bras du bonhomme, son poids seul servant d’obstacle finalement (et elle ne pesait pas si lourd, à vrai dire).
Elle aurait pu le tuer, mais quel intérêt ? Elle avait mémorisé l’empreinte de son chakra ; quand bien même il parvenait à se relever et s’échapper, il ne pourrait pas aller bien loin – en fait, elle avait même songé à faire exprès de lui laisser une ouverture pour qu’il s’enfuie, plein d’espoir. Et, à cette pensée, elle avait naturellement concentré son attention pour utiliser au mieux ses capacités de senseur – elle pouvait se le permettre car elle n’aurait certainement pas à utiliser d’autres techniques dans les instants à venir, pensait-elle.
Saisissant un second kunai, elle l’apposait promptement sous la gorge de sa victime, alors que celle-ci se réveillait sous l’effet de la douleur. Elle lui offrait alors un sourire bienveillant. « Je suis désolée, votre ami veut une preuve de notre bonne volonté. Votre mort contre ses informations. » Et, s’appuyant sur le kunai déjà planté dans son corps, elle se pencha vers la figure de l’homme. « Mais, vous savez, on pourrait faire l’inverse… Vous avez quelque chose à me dire, peut-être ? » murmura-t-elle doucement.
Elle lui laissait cinq secondes. Cinq longues secondes pour se décider : mourir, céder ou s’enfuir. Et, déjà, elle commençait à presser la lame contre sa gorge, faisant apparaître un fin filet de sang. Tant pis pour la traque, s’il ne parvenait pas à se décider et réagir, cela ne servait à rien de compter sur lui pour les mener à leur planque. Il serait plus utile mort.
« Cinq. » Elle relâcha la pression, presque imperceptiblement ; reculer pour mieux pénétrer la chair. Une seule chose pourrait arrêter son geste, et tout le monde ici présent en avait conscience ; un mot de sa part. Alors, d’un coup d’un seul, elle allait lui trancher la gorge.
Omura Mifuyu
Uzushio no Jonin
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La proie de la Sorcière ne différait nullement de toutes les autres qui étaient passées avant elle. Comme toutes, son premier réflexe avait été la peur. Il fallait avouer qu’il y avait de quoi paniquer face à l’étrange et repoussante anatomie de la femme-enfant. Bienheureux encore devait-il se trouver de ne pas connaître l’étendue de sa folie : il était impossible pour un profane même de l’envisager, d'imaginer les horreurs qu'elle était capable de lui faire vivre. S’il avait su, peut-être les choses se seraient déroulées autrement ensuite. Peut-être n'aurait-il pas essayer de faire le dur à cuire.
Comme les autres proies, une fois encore, c’était finalement la fierté qui reprenait le dessus. Il y avait une certaine satisfaction à résister bravement à un interrogatoire musclé, quiconque qui avait expérimenté une telle situation le savait. Tout homme fier, quand il sent sa vie lui échapper – et surtout quand il sent qu'il n'a plus aucun impact sur son futur – tend inexorablement à rendre sa disparition digne, honorable, quand bien même il aurait été l'être le plus vile durant sa vie. Évidemment, comme tous ceux qui avaient subi la torture avant lui, il finirait par craquer. Sa voix fébrile en était la preuve. Seulement, il serait trop tard pour lui. Ah ! Si seulement il avait cédé à la panique ! Cela aurait évité bien des peines au pauvre bougre.
"Très bien. Si la menace ne suffit pas, que dis-tu de la torture ? dit-elle simplement. Sa voix était sérieuse, pourtant on semblait pouvoir déceler une autre note cachée derrière son calme affiché. De l'amusement, peut-être. A moins que ce ne soit que de la comédie. Si tu t'obstines, toi et ton pote allez crever ici. Le seul problème, si j'ose dire, c'est que toi, t'as pas eu autant de chance que lui, dit-elle en tournant la tête pour regarder sa camarade qui se tenait sur l'autre garçon. Lui, il est tombé sur elle. Elle, elle est plus douce. Elle le tuera simplement, d'un coup dans la gorge. Moi, en revanche, je compte bien te faire souffrir jusqu'à ce que tu mettes ton orgueil de côté. Et alors tu pourras filer, ou avoir une mort plus rapide, ce sera ton choix."
Quand elle eut fini de lui exposer les différentes possibilités qui s'offraient à lui, elle entama son travail. Mifuyu était certes froide, dérangée et intransigeante, mais elle n'était pas de celles qui torturaient pour le plaisir. Elle avait eu son lot de ces violences inhumaines durant les innombrables années de guerre qu'elle avait vécues. Tristement, elle avait compris que la torture restait le moyen le plus efficace et le plus rapide d'obtenir les informations qu'elle désirait. Dès lors, elle devait se forcer de mettre la pierre qui lui servait de cœur de côté l'espace de quelques minutes et quelques hurlements.
Toujours enroulée tout autour de lui, elle déplaça lentement le kunaï qu'elle tenait appuyée contre sa gorge pour le diriger le long de son torse, jusqu'à atteindre le plexus. Elle appuya suffisamment fort pour l'entailler et laisser un fin filet de sang couler le long de sa poitrine, mais pas assez pour le blesser gravement. De là, elle donna un puissant coup avec le manche de son arme dans le plexus du garçon pour couper momentanément sa respiration. Elle voulait qu'il sente le métal résonner dans tout son être à la suite de ce choc, jusqu'à lui brouiller le cerveau. D'expérience, l'asphyxie était un moyen aussi efficace et plus original pour faire craquer une cible. En absence d'eau avec laquelle elle pourrait le noyer, bloquer son système respiratoire devrait suffire pour le moment. "Qui t'a demandé de nous traquer, hein ?" demanda-t-elle encore pour lui offrir son échappatoire. Elle le frappa à nouveau de la même manière de façon régulière, à chaque fois que sa respiration lui revenait, ne lui laissant le temps d'inspirer qu'une maigre bouffée d'air avant de la recracher aussitôt.
En parallèle, elle renforçait temporairement l'étreinte qu'exerçait son corps enroulé autour de son être. Bientôt, il serait entièrement pressé et le sang se réfugierait dans les extrémités de son corps, lui donnant d'affreuses douleurs et migraines, pouvant même causer un évanouissement à terme. Ses os, eux, se briseraient les uns après les autres, flanchant sous l'insoutenable pression exercée en continu sur chacun d'eux. Quand il lui donnera les signaux suffisant pour la convaincre d'arrêter, elle le laisserait parler. En attendant, elle continuerait de serrer, encore et encore, jusqu'à entendre le moindre os de son corps craquer pour ne laisser derrière elle qu'un immonde cadavre broyé et désarticulé.
Le duo, bien que déterminé à se faire le binôme face à lui, n’avait eu que peu de chances… Ils se trouvaient face à des monstres, de véritables forces de la nature qui n’avaient que faire du pardon ou de la merci. Elles voulaient des réponses, aussi tenteraient-elles de les avoir, peu importaient les moyens à utiliser… Mais jusque là, autant dire que cela ne s’était pas montré fructueux. La menace ne semblait pas fonctionner sur les deux simplets, ni la torture. Pourtant, elles continuaient d’essayer et s’évertuaient à trouver une carotte qui pourrait éventuellement les appâter. En vain.
Aux grands maux les grands remèdes. La dame d’Uzushio avait décidé de leur octroyer un repos forcé, usant de ses talents de grande illusionniste. Les deux compères se firent happer par Morphée, permettant aux Kunoichi de prendre le temps qu’il leur faudrait pour, derechef, les cuisiner. Ainsi, l’illusionniste avait pu s’approcher tranquillement de sa cible qui n’avait su résister au vile marchand de sable invisible, intangible… impalpable. Arme en main, la charbonnière la fit virevolter avant de garder sa pointe bien érigée vers le bas. D’un geste simple, vif, rapide et précis, la lame s’enfonça mollement dans l’épaule du pauvre endormi qui n’eut d’autre choix que de se réveiller en hurlant à la mort. Les yeux humides et les larmes montées, il darda son ennemie d’un regard mauvais alors qu’elle tentait de faire barrière en s’appuyant de tout son (maigre) poids sur l’ennemi. Les pieds sur les bras de l’homme (et un kunai dans l’épaule), il ne pouvait réellement montrer de résistance, sa force étant inférieure à celle de sa taulière. En outre, une seconde lame vint se frotter délicatement, pour ne pas dire sensuellement, sous sa gorge. L’on pouvait sentir l’irrépressible envie de trancher d’un coup net la jugulaire, mais Junko n’en fit rien. L’action était on ne peut plus logique, tout comme son cheminement de pensées ; elle avait des questions, elle voulait des réponses. Pourquoi le tuer, dans ce cas ? Plus encore, elle sentait (dans tous les sens du terme) qu’elle pouvait jouer encore un peu avec lui, se délecter de sa peur et du vain espoir qu’elle pouvait instiller en cette pauvre victime.
Désabusé et, enfin, désillusionné, le sbire compris que l’arme plantée dans son épaule n’était pas la seule menace ici. Bien sûr, il tenta de se débattre, mais force était de constater que la pression exercée (et ce, malgré le poids plume de l’Uzushiojin) par l’exquise créature était plus important que ce qu’il aurait pu penser. Pris aux griffes d’émotions contraires, le pauvre homme ne parvenait plus à comprendre le sens de cette situation. Malgré toute la vilenie à laquelle il faisait face, il restait subjugué et presque attendri par la bienveillance qui irradiait de la Dame des Tourbillons. Si, de prime abord, il était déterminé à ne pas parler du tout, le phraser de la belle sembla réveiller quelque chose en lui, quelque chose qu’il pensait enfoui. Plissant les yeux et tentant d’arquer un sourcil malgré la douleur, il donnait tout ce qu’il avait pour se concentrer et ne pas tourner de l’oeil. L’irrépressible envie de se masser les tempes survint également, mais il ne put l’assouvir. Endolori et meurtri, le miséreux fixa son assaillante dans les yeux et soupira, baissant légèrement la tête en guise de résignation. En tout cas, le léger filet de sang formé suite à la fine entaille sur sa gorge continuait de se répandre bon gré, mal gré sur la lame quand, après cinq secondes, la Myôshin s’arrêta… pour prendre plus d’élan. La panique se lit sur le visage du prisonnier alors que ses yeux s’écarquillèrent. Il était prêt à parler.
« Non… Je… Je vais parler ! S’affola-t-il. Un tel revirement de situation aurait pu en surprendre plus d’un, mais la femme n’était pas une Kunoichi lambda. De plus, elle avait une certaine expérience qui était à prendre en compte, bien qu’inconnue du menu fretin. Si je parle, vous me ferez rien, hein ? Dans ce cas, vous voulez quoi ? Qu’est-ce qui pourrait bien acheter ma vie ? »
De son côté la jeune (mais pas trop) sorcière d’Uzushio continuait de s’enrouler autour de sa cible. Si cette dernière avait effectivement été endormie, à l’instar de son compagnon, la véhémence avec laquelle il avait été attrapé par la recousue l’avait empêché d’en jouir très longtemps. De sa voix fluette et vacillante (la peur était palpable, là aussi), il tentait de se montrer impertinent et outrageux, comme pour maser son manque évident de courage sur le moment. Néanmoins, il n’était pas taillé du même bois que son acolyte, aussi lui arracher quelque aveu ou réponse ne saurait être immédiat… ni même garanti. Cela dit, le discours de sa geôlière ne lui fit rien ressentir de plus, sinon la mort qui s’approchait inéluctablement pour venir l’envelopper de ses guenilles frappées par les affres du temps. Le torturer ? Qu’elle le fît, cela ne lui posait aucun problème. Il avait été habitué à ça, de toute façon ; son existence même n’avait été qu’enfer et damnation. Aussi, même s’il était effrayé, il savait pertinemment qu’il n’avait rien à perdre, sinon une certaine libération d’âme et d’esprit, à ne pas parler. Pour seule réponse, Mifuyu n’obtint qu’un simple haussement d’épaules : ses menaces n’avaient eu aucun effet.
Enroulée autour de sa proie, elle ne comptait pas céder à la facilité pour autant. Elle semblait toujours avoir le contrôle… mais aussi en profiter le plus longtemps possible. Une mort douce et rapide n’était donc pas au programme du tout. La lame qui se trouvait alors sous la gorge du pauvre garçon finit par être ôtée. Soulagé, il ne put s’empêcher de le faire savoir en affichant un sourire de satisfaction sur son visage… jusqu’à ce que l’arme métallique ne fût apposée sur son torse. La gamine usa de suffisamment de force pour entailler son plexus, le faisant quelque peu souffrir. Mais, encore une fois, rien qui ne saurait faire parler ce brave homme. Sentant le froid de la lame parcourir petit à petit son torse, l’homme grimaça et serra les dents pour ne pas faire savoir ce qu’il endurait et, ainsi, ne pas donner d’information quant à son éventuelle résistance à la douleur (ou son contraire, en l’occurrence). Puis l’enfant donna un coup rapide et chirurgical à l’aide du manche de son arme dans le plexus, lui faisant perdre momentanément son souffle. Cherchant à le retrouver et peu enjoué à l’idée de mourir d’asphyxie, le prisonnier de la prison organique se débattait. Lorsqu’il parvint à respirer à nouveau quelques (précieuses) bouffées d’air, la bambine recommença. C’était un véritable monstre… Qu’est-ce qui clochait chez elle, sérieusement ? Qu’est-ce qu’elle avait bien pu subir pour tourner à la psychopathie aussi jeune ?! Mais ce n’était pas tout. N’obtenant toujours aucune réponse, l’Omura resserra encore un peu plus son étreinte, au fur et à mesure du temps. Bientôt, tous deux sentiraient les os du jeune homme craquer sous la pression. A ce rythme, il ne serait bientôt qu’un simple cadavre complètement broyé par la jeune fille. Ironiquement, cela lui plaisait.
« Va… chier… parvint-il à murmurer dans un ultime murmure alors que ses os continuaient de craquer, pour au final se laisser aller à la mort.
Récapitulatif:
Santé
63%
Chakra
84%
Santé
0%
Chakra
78%
Résumé : Le premier décide de parler sous la pression (tant mentale que physique) exercée par Junko, tandis que le deuxième reste impertinent jusque dans la mort.
Tehniques:
Techniques utilisées :
Feat.
Myōshin Junko
Uzushio no Jonin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG A - Arpenteur des Six Chemins du Cercle d'Argent Ryos: 1704 Expérience: (2166/2000)
« Non… Je… Je vais parler ! » Alors que le visage de la belle se tordait en une expression de dégoût – illustration parfaite de son ressentiment envers la race que représentait l’individu – et qu’elle s’apprêtait à rendre le châtiment divin, il sembla prendre la mesure de ce qu’un tel geste signifiait. La mort lui tendait ses bras décharnés, prête à l’arracher au monde des vivants. Mais la mort effrayait, elle terrifiait les humains les plus braves. Devant elle, les êtres vivants étaient égaux ; ils étaient témoins de leur impuissance et de la vacuité de leur existence. Pour autant, certains parvenaient à accepter leur destin – et, malheureusement, c’est ce qu’il arriverait à l’autre ennemi, refusant de collaborer, jusqu’au dernier moment. Mais ces gens-là étaient soit des fous, soit des sages, il n’y avait pas d’entre-deux. Le commun des mortels ne pouvait pas se résoudre au néant, préférant vivre aussi longtemps que possible. Les fous n’avaient pas conscience de ce que signifiait mourir (et certainement était-ce le cas de l’homme torturé par l’Omura). Les sages, quant à eux, savaient s’affranchir de la vie matérielle, ils se découvraient un but supérieur, transcendant la vie-même. Il ne s’agissait pas d’avoir une vie après la mort, il s’agissait de retourner à son état le plus pur.
« Tu as ma parole. » dit-elle simplement, relâchant la pression de sa lame par la même occasion. Rapidement, elle finit tournoyer le kunai entre ses doigts, l’écartant du visage affolé de l’homme. Il paraissait sauvé et elle prouvait ainsi sa bonne volonté, d’une certaine façon. Néanmoins, elle restait menaçante et ne bougeait pas d’un pouce, confortablement assise sur son torse. Il était hors de question de le laisser filer aussi facilement, surtout à présent qu’il paraissait décidé à parler. Elle continua, sur le ton de la conversation : « Deux questions et je te laisse partir. D’abord, j’aimerais savoir pour qui tu travailles… Ensuite, j’aimerais que tu nous dises où il se trouve. » Elle répétait les propos que Mifuyu avait tenus à l’autre type, avec plus d’amabilité dans la voix cependant. Elle lui sourit doucement, se voulant engageante. Il parut hésiter cependant comme si, la menace enfin éloignée, il avait de nouveau une chance de s’en sortir sain et sauf sans trahir sa mission. Ah, devait-elle recommencer son petit manège ? Cela en devenait ennuyant, vraiment. Elle avait cru qu’un effort de son côté l’encouragerait à parler, mais visiblement elle avait fait fausse route.
Ce fut à peu près à ce moment-là, alors que Junko soupirait, lasse de cet ennemi capricieux, que l’Omura brisa définitivement les os de leur second adversaire. Le bruit résonna étrangement, comme le silence était revenu sur le marais. Mort broyé ; la dame ne pouvait pas le voir, dos à la scène, mais elle imaginait bien qu’elle horreur cela pouvait être, visuellement. L’homme aussi dut s’imaginer la chose, car sa poitrine s’affaissa sous le choc, alors qu’il expirait brutalement. C’était le signe qu’elle attendait : il renonçait. Il ne luttait plus, la peur avait raison de lui une bonne fois pour toute. « Je… Je ne le connais pas. Enfin, pas… pas personnellement. » Elle fronça les sourcils. Il s’en aperçut et son débit de parole augmenta significativement, bien qu’il n’ait pas grand-chose à ajouter. De ce qu’elle comprenait, il n’avait pas tellement d’information à leur apporter. Il parla brièvement d’une machinerie, quelque chose de gros – il n’osa pas employer le mot complot, par crainte ou par ignorance. Globalement, elle n’apprenait rien de plus que ce qui figurait déjà dans l’ordre de mission. Enfin, au moins cela confirmait les soupçons, mais c’était une bien maigre consolation… Elle soupira, il s’excusa vaguement, faisant mine de vouloir se relever, comme si son calvaire était terminé. L’instant d’après, la lame que Junko tenait toujours dans sa main venait se loger dans la gorge du pauvre homme. Il lui lança un regard plein d’incompréhension et de douleur. Elle se releva, sans une once de pitié dans le sien. C’était la loi de la Nature.
Se tournant alors vers sa coéquipière, elle haussa les épaules. « Il ne savait rien… Je suppose que nous sommes de retour à la case départ. » Puis, désignant les deux corps à présent inanimés : « Qu’est-ce qu’on en fait ? » Elle, elle était plutôt pour les laisser là. Ils retournaient à la Nature, complétant ainsi le cycle de la vie. Et si cela pouvait servir d’avertissement à tous les autres péquenauds qui vagabondaient dans ces marais, ce n’était pas plus mal. Récupérant les quelques affaires qu’elle avait éparpillées au cours de l’affrontement, elle se préparait à repartir au plus vite.
Omura Mifuyu
Uzushio no Jonin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG A Ryos: 1105 Expérience: (2719/2000)
Tandis que ses membres prolongés se resserraient progressivement autour du corps frêle de l'homme, la Sorcière plongeait son regard mauvais dans les yeux affolés – presque exorbités et à court d'oxygène – de sa malheureuse victime. Celui qui ne serait bientôt plus qu'un tas d'os brisés se révéla, à la grande surprise de cette experte des champs de batailles, plus courageux – ou plutôt plus lâche – qu'elle ne l'avait pensé. Il resta muet jusqu'au bout, préférant la mort à la honte infinie qu'était la trahison. C'était une pensée louable pour tous ces gentilhommes qui plaçaient l'honneur au-dessus de toute autre vertu, mais certainement pas pour une vieille pie attachée bec et ongles à la vie comme l'était Mifuyu. Céder à la mort, à la disparition puis à l'inévitable oubli dont souffraient toutes les âmes au bout de quelques générations, c'était renoncer à tout ce qu'avait offert la vie. C'était tourner le dos à ce qu'il y avait de plus digne, de plus beau en ce monde. Elle-même, quand elle fut face à cette menace que l'on pensait inexorable qu'est le vieillissement puis, ultimement, la mort, fut forcée de faire montre de la plus grande preuve de courage qui puisse exister pour résister à cette pression invisible du temps. Elle avait sacrifié, tué, pour aspirer la vie de corps d'une valeur moindre. C'était là la dure loi de la nature, poussée à un autre niveau. Elle ne voulait pas disparaître, l'oubli étant la pire des punitions.
Prise par la haine, outrée par la lâcheté sans borne de cet homme qui s'offrait à la mort, la chirurgienne se résolut à lui apporter ce qu'il cherchait si désespérément ; mais de la manière la plus lente et violente qu'elle le pourrait. Elle comptait bien lui faire regretter d'avoir cédé à la facilité et, encore plus grave, de lui avoir répondu de manière si impertinente. Cette femme qui avait vu et perpétré mille atrocités n'était plus à un fait atroce près : broyer ce garçon à mains nues ne lui procurait plus la moindre goutte de dégoût. Elle répéta inlassablement son rituel macabre, entre asphyxies prolongées et membres endoloris, se fiant uniquement à ce souffle torturé et ces gémissements étouffés pour rythmer ses attaques. A côté, elle voyait que sa partenaire obtenait plus de résultats qu'elle et que sa proie s'était finalement décidée à parler. Fière comme elle était, l'aigrie fut touchée dans son ego de voir une jeunette la surpasser de la sorte. Toutefois, puisque l'un d'eux étaient revenu à la raison et semblait prêt à tout balancer, cela lui laissait au moins le loisir de passer ses nerfs sur le second qui, à compter de cette seconde, n'était plus d'aucune utilité. Il n'était plus qu'un sac de sable inanimé, victime de tant de coups sans jamais pouvoir résister ni même ressentir la douleur. Elle pouvait le faire disparaître sans regret. Elle le termina de la même manière dont elle avait commencé. S'enserrant de plus en plus fortement autour de ses membres compressés, la première étape fut l'évanouissement, qui fut rapidement suivi de la mort. On entendit alors un crac retentissant, concert des dizaines d'os qui avaient cédé en même temps, broyés sous la pression insoutenable de la femme-élastique. Contre sa mince poitrine, elle sentit les poumons de l'homme se vider pour de bon et la pression se relâcher. Progressivement, le corps de la vieillarde revint vers sa position normale, lui procurant cette sensation devenue familière et pourtant si étrange de la peau qui se retire et des membres qui se durcissent, comme si l'espace de quelques secondes, ce qui lui semblait atteignable auparavant lui échappait des mains, sans qu'elle ne puisse plus le rattraper.
Libéré de son étreinte, il ne resta de l'homme plus qu'un tas ensanglanté, ramolli et brisé. Le pauvre garçon était si écrasé qu'on aurait pu le ranger dans un pot de chambre sans mal. Ses yeux, eux, ne criaient plus à l'affolement : ils étaient sortis de leur orbite, traînant à quelques centimètres seulement du visage, seule partie qui n'avait pas été amochée, à l'exception de cette bouche grande ouverte qui semblait hurler à la mort, alors même qu'aucun son ne pourrait plus jamais s'en échapper. Mifuyu se tourna vers son équipière. Elle la vit trancher la gorge de leur seconde cible, aussi froidement qu'on abattrait une bête malade, le visage inexpressif afin de ne pas l'affoler. Elle haussa les épaules. Ainsi, elles n'avaient pas obtenu les réponses qu'elles désiraient. Tant pis, cet affrontement fut vite relégué à l'image de parenthèse à leur épopée, n'entachant en rien son bon déroulement. Elles pourraient reprendre leur mission comme elles avaient commencé, sans garder la moindre trace de ce qui s'était déroulé ici.
"Je doute que quiconque ira s'embêter à rechercher ces deux-là. Le gros poisson est ailleurs. Laissons-les ici, ça vaut mieux." Elle jeta un dernier regard à la carcasse difforme qu'elle avait laissé sur les lieux avant de récupérer ses affaires. Que ces deux hommes servent d'exemple à quiconque était à leurs trousses. Que ceux-ci, affolés, appellent des renforts pour enfin livrer une réelle bataille. La doyenne en voulait encore plus. "Nous n'avons qu'à retourner au plan de départ. Que diriez-vous de vous diriger un peu plus vers l'Ouest, où les arbres ont plus de hauteur ? Nous pourrions rejoindre le cœur du marais sans être vus."
Les deux femmes, une fois d'accord sur la direction à suivre, partirent donc vers la direction indiquée par la carte de Mifuyu. Elles auraient encore à combattre, certainement, mais il ne fallait pas perdre de vue l'objectif principal de leur mission : l'antidote. L'avenir de la Ligue Somei était d'une importance capitale pour Uzushio et, a fortiori, pour la doyenne qui aurait bien besoin d'une faveur de leur part. Ce qui était arrivé à la première expédition n'était qu'un détail insignifiant pour elle. Elles arrivèrent bientôt dans une zone plus dense, où il était plus difficile de distinguer le paysage. La cime des arbres les surplombait de toute leur grandeur, mais l'odeur était également plus forte ici. Le sol, lui aussi, paraissait plus boueux, presque dangereux. Une force invisible semblait les menacer de les happer à chaque pas, les entraînant ainsi vers les tréfonds de notre terre, loin de toute aide. Les deux femmes grimpèrent agilement aux arbres pour continuer leur route à la recherche des fameux ingrédients réparateurs.
User de ruse et autres stratagèmes pour obtenir des informations (ou les cacher,c ‘était selon) était le commun des Shinobi. De fait, les deux femmes (enfin…) avaient puisé dans leurs ressources mentales pour obtenir ce qui, de leur point de vue, leur revenait de droit. Hélas, c’était bien mal connaître le duo auquel elles étaient confrontées. Bah, en même temps, les deux hommes les avaient attaquées par surprise. Du moins, le croyaient-ils. En tout état de cause, Junko (qui était pourvue de sens mystiques) les avait repérés bien avant qu’ils ne passassent à l’action. S’en suivit donc un combat relativement sanglant afin de leur faire cracher le morceau… En vain. Quoi que frustrée, la Dame des Tourbillons ne montra rien si ce ne fût du dégoût pour cette race (pourtant la même que la sienne) et parvint à faire pression (littéralement, d’ailleurs) sur sa cible. Si, de prime abord, ce dernier s’était montré déluré et prêt à tout pour garder son secret, force était de constater qu’il avait fini par changer d’avis. En effet, il avait vu en Junkô une sorte d’âme salvatrice. Une échappatoire. Bien plus tendre et amène que son duo bien plus jeune, le vil brigand pensait pouvoir acheter sa vie contre les informations qu’il possédait. A cet effet, il indiqua être prêt à parler.
La Myôshin lui donna sa parole et, mêlant l’acte à la parole, délogea le kunai qui pressait la fine peau de sa gorge avant de le faire tournoyer un peu plus loin de son visage. Doucement, le pauvre homme reprit son calme et sa respiration, alors qu’il semblait chercher ses mots. De quoi la convaincre qu’elle n’avait pas fait erreur en lui octroyant ce répit et lui promettant de lui laisser la vie sauve. Mais elle restait fidèle à elle-même. Si elle s’était montrée engageante et prête à faire des concessions, elle n’en restait pas moins menaçante et prête à arracher les tripes du faquin si ce dernier tentait de la berner. Et ça, il l’avait bien compris. Lui servant de siège de fortune, il tentait de se mouvoir misérablement afin que le poids (plume) de l’Uzujin ne l’empêchât pas trop de respirer ; et donc de parler. Faisant la conversation, son interlocutrice énonça les conditions de leur pacte impie. Bien heureux, le prisonnier hoche vivement la tête, content de pouvoir répondre à quelque chose dans ses cordes.
« Je… Je ne sais pas qui c’est véritablement. Je… Je ne le connais pas. Enfin, pas… pas personnellement. J’suis qu’un sbire, un mec qu’on a engagé pour faire le sale boulot. La lettre était anonyme et elle s’est auto-détruite. Probablement du Fûinjutsu, concéda-t-il dans un premier de temps. Mais j’sais rien d’autre. Ni son nom, ni à quoi il peut bien ressembler… Las, il hausse les épaules. Tout ce que j’peux vous dire, c’est que nous, bah on est même pas mêlés à leur organisation. Comme dit, on les empêche de se salir les mains. Par contre, j’peux vous assurer que tout ça fait partie d’une machinerie bien plus importante et puissante… Probablement interne à un autre groupe, termina-t-il. »
Hélas, les informations, aussi maigres fussent-elles, ne semblaient certainement pas convenir à cette femme fatale. Lassée de cette fertile cueillette de renseignements, elle avait froncé les sourcils et c’était pour cela qu’il avait tenté de lui en donner un peu plus. En vain, encore une fois. Alors que son cloporte d’acolyte venait de se faire définitivement rompre les os en un fracas des plus macabres, l’homme ajouta quelques bribes de paroles, conscient qu’il venait de se faire avoir en beauté… ou qu’il était, finalement, bien trop faible pour être d’une quelconque utilité, tant à ses employeurs qu’à sa ravisseuse, et qu’il ne méritait que l’ultime sanction pour avoir cédé à la facilité. Derechef, la dame soupira, provoquant quelque mécanique excuse de la part du brigand. Puis, plus rien. La lame s’enfonça dans sa gorge et, après quelques effusions, ses yeux tournèrent au blanc et sa tête tomba sur le côté. D’une main abstraite, presque fantomatique, il sembla attraper quelque chose d’intangible aux yeux des vivantes. Dans sa tête, il s‘agissait d’une mèche de cheveux. Puis, dans un souffle ultime, il tourna le regard vers la maîtresse des sceaux et lui souffla quelques paroles : Vous… en prenez pas… à ma famille… ‘ont rien fait…
Finalement, l’illusionniste retourna auprès de la Sorcière (qui en avait donc fini avec son propre interrogatoire) afin de savoir quelle serait la suite des événements. Après quelques courts débats, elles décidèrent de laisser leurs dépouilles à même le sol trempé et boueux. Bah, de toute façon, personne ne viendrait les chercher. Pis encore : personne ne devrait être au courant de leur mort. Pas dans les prochaines heures, du moins. Mifuyu proposa de continuer vers l’Ouest, vers les hauteurs. La traversée du bois ne leur prit guère de temps, surtout à vitesse de Jônin expérimenté. Une fois sur place, elles s’enquirent de prendre place dans les arbres afin d‘obtenir un panoramique vaste des lieux… mais c’était sans compter sur le brouillard qui s’était levé à mesure qu’ils avançaient. Comme aucune d’entre elle n’avait de sens surdéveloppé, essayer de se repérer depuis la cime des arbre était compliqué, pour ne pas dire impossible. Néanmoins, elles restaient toutes deux intelligentes… très intelligentes. Aussi se souvenaient-elles parfaitement des sentes empruntées. Néanmoins, ce manque de vision semblait embêter la fausse gamine qui triturait de temps à autres ses scalpels. Après tout, elle n’en avait que faire, de la caravane envoyée par la Ligue. Tout ce qu’elle voulait, c‘était récupérer l’antidote afin qu’ils lui fussent redevables… Mettant à profit ses connaissances en neurotoxines et sciences (et faisant appel à sa mémoire ainsi qu’à son expérience transcendant les limites du commun des mortels), elle put rapidement faire le rapport entre leur position, le marais et ce qu’elle cherchait. Les grenouilles utilisées n’était qu’à quelques mètres d’elle ! De son côté, Junkô, bien que privée de la vue, n’était pas en reste. Sens mystiques toujours en alerte et activés, elle n’avait pas hésité à sonder le moindre endroit, le moindre embranchement passant dans sa toile mentale. Hélas, rien de bien probant ne s’était révélé à elle durant la traversée. Ce ne fut qu’une fois en hauteur qu’elle eut un léger doute. En effet, un faible signal retentissait à l’extrême limite de sa zone de perception. Il lui fallu donc faire preuve de concentration pour réaliser qu’il y avait deux chakras dignes de Shinobi. Malheureusement, c’était à l’opposé de l’endroit visé par Mifuyu…
Récapitulatif:
Junkô n'apprend pas grand chose de plus, si ce n'est ce qu'elle savait déjà. Néanmoins, elle peut se douter qu'un des commanditaires (ou un allié, allez savoir) possède le Fûinjutsu. Une fois arrivées dans les arbres, le brouillard s'est levé et vous empêche de bien y voir. Mifuyu, mettant à profit ses connaissances médicales et son expérience du monde (bouh la vieille!) réalise que vous êtes à proximité des grenouilles dont provient l'antidote. Junkô, de ton côté, tu ressens deux chakra dignes de Shinobi, à la limite de ton mode senseur, mais à l'opposé de la où se trouvent les bestioles.
Feat.
Myōshin Junko
Uzushio no Jonin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG A - Arpenteur des Six Chemins du Cercle d'Argent Ryos: 1704 Expérience: (2166/2000)
Les corps des deux hommes abandonnés étaient bien loin derrière elles à présent et déjà, dans l’esprit de la dame, ils n’étaient plus qu’un souvenir diffus. Elles avaient fait le choix de les laisser sur place et cela avait contenté Junko. Mais que l’on ne s’y méprenne pas : elle avait fait ça par conviction personnelle et non par empathie ou sympathie. Aussi, sitôt repartie, elle avait tourné la page. Les dernières paroles de sa victime s’étaient envolées sans l’atteindre. Une famille, et puis ? Ils étaient ennemis. Mourrait qui devait mourir.
Elle avait suivi Mifuyu naturellement, comme elle tenait la carte, et celle-ci les avait guidées jusque dans une zone à la végétation plus épaisse et à l’eau plus profonde. L’air était irrespirable, mais l’endroit avait le mérite de ne plus les exposer totalement. Un peu en retrait, Junko servait surtout de radar, son sixième sens à l’affut du moindre chakra suspect. Pour un observateur extérieur, certainement que rien n’avait changé entre les deux femmes. Mais, au fond – et inconsciemment peut-être aussi –, l’épisode de l’embuscade avait modifié favorablement l’avis qu’avait Junko de la gamine qui lui servait de coéquipière. Celle-ci était peut-être un peu bizarre, au moins elle n’était pas une froussarde. Au cours de l’affrontement, comme au moment des interrogatoires, elle avait su faire honneur à son rang. Ainsi, la dame était plus encline à lui accorder sa confiance et, d’une certaine façon, à la laisser diriger leur petit groupe.
Elles achevaient de grimper aux arbres pour avoir un aperçu plus global de la zone lorsque Junko sentit quelque chose. Jusqu’alors, tout avait été très calme – presque trop – et, hormis quelques animaux distants, elle n’avait rien détecté. Cette fois, c’était assez vague, presque à la limite de ce qu’elle pouvait percevoir. Se tournant dans la direction de la source, elle ne discernait rien malheureusement. Le brouillard s’était levé et avait enveloppé le marais, les privant du panorama. La dame avait l’habitude, cependant ; il n’était pas rare qu’elle doive se fier davantage à sa sensorialité qu’à ses yeux, en mission. Elle se concentra alors, cherchant à localiser plus précisément le chakra qu’elle avait brièvement ressenti. D’instinct, elle fermait les yeux.
« Je détecte deux sources, certainement des shinobis. Par là-bas… » dit-elle après quelques instants de profonde réflexion. Ouvrant les yeux de nouveau, elle leva la main, désignant un endroit, quelque part dans le brouillard. « Je ne saurais pas dire s’il s’agit d’alliés ou d’ennemis… Mais, de toute évidence, ils sont encore loin. Je les ressens à peine. » La dame se tourna vers sa coéquipière, l’œil interrogateur. Qu’en pensait-elle ? De son côté, Mifuyu semblait avoir obtenu d’autres informations. La dame l’écoutait attentivement, se fiant à son jugement d’expert sur ces sujets qu’elle ne maitrisait pas (les sciences n’étaient pas son point fort, elle était une littéraire et ne s’en cachait pas), comme la petite le faisait lorsque Junko usait de ses dons de senseur. Voilà qui changeait la donne. Sans hésiter, elle lui donna son avis : au diable les sources de chakra, leur mission consistait d’abord à récupérer l’antidote. S’il s’agissait d’ennemis, le fait qu’ils soient un peu éloignés leur était peut-être profitable. S’il s’agissait d’alliés… C’était malheureux, évidemment, mais la réussite de la mission passait avant le reste. Peut-être auraient-elles l’occasion de retourner les chercher une fois les ingrédients convoités en poche. Peut-être…
Omura Mifuyu
Uzushio no Jonin
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Les mains agrippées à sa carte faite de papier, Mifuyu n'avait pas vu tout de suite le brouillard se lever. Elle était absorbée par chacun de ses pas qui, s'ils suivaient la bonne direction, la rapprochaient de son objectif. D'abord les grenouilles qui lui permettraient de concocter l'antidote, bien sûr, mais également ses ambitions plus lointaines. Ces quelques centaines de mètres qui la séparaient encore de ces amphibiens aux vertus thérapeutiques remarquables la mèneraient directement sur son trône – ce même trône qu'elle avait attendu avec placidité pendant plus de vingt ans. Tout prendrait fin bientôt et, il y avait fort à parier, dans un bain de sang comme Uzushio n'en a jamais connu. Restait juste à déterminer qui serait celui qui se viderait de ses forces, d'où l'importance capitale de cette mission pour la doyenne.
C'est pour cette raison que, quand le choix se présenta, la chirurgienne n'eut pas même à se poser la question. Récupérer les grenouilles ou rejoindre les mystérieuses sources de chakra ? Heureusement, c'était aussi le cas de la femme qui l'accompagnait – dont elle commençait d'ailleurs à voir certaines similarités avec sa propre personne. Toutes deux ne se perdaient pas en paroles superflues et ne laissaient pas leur morale entraver leur efficacité. Elles composaient ainsi un duo infernal dont les précédents zigotos avaient été les premières victimes. Le choix était donc évident : la mission était à privilégier avant toute chose. Les deux Jonin étaient d'accords pour dire que rien ne prouvait que les deux sources de chakra identifiées appartenaient à la précédente expédition. Elles pouvaient tout aussi bien appartenir à deux nouveaux ennemis qui, comme les pauvres garçons, avaient été missionnés afin de les prendre en embuscade. Auquel cas, elles avaient pour intérêt évident de les éviter, en tout cas tant qu'elles n'étaient pas en possession des ingrédients nécessaires à l'antidote. Le temps leur était compté. Retrouver les traces de l'ancienne expédition ou le nom du – ou des – traître n'était pas non plus primordial.
La décision était d'autant plus facile à prendre que les fameuses créatures croassantes n'étaient plus très loin. Quand la femme-enfant quitta enfin des yeux son plan, elle put distinguer un changement dans la biodiversité et ce, malgré le brouillard. Pour une experte comme elle, cela ne laissait aucun doute. Ses compétences scientifiques lui indiquaient clairement que le centre du Marais se trouvait juste-là. En effet, l'air devenait de plus en plus lourd à mesure qu'elles s'approchaient de l'Ouest : c'était là que se trouvait son centre. Il était aisé de le deviner aux vapeurs nauséabondes qui y étaient propulsées puis diffusées dans l'ensemble du territoire. Le brouillard se teintait également d'une couleur verdâtre et les arbres perdaient en hauteur progressivement. La nature semblait en lutte constante avec ces effusions puantes et, comme on l'aurait dit en observant les branches rongées et les feuilles jaunies, corrosives. C'était ainsi que les deux Uzujins pénétrèrent le cœur aussi sacré qu'interdit du Marais. Ici, la nature avait tous les droits. Elles n'étaient que de futiles étrangères, de bien maigre intérêt comparé à l'éternel terrain désolé qui se dévoilait devant elles. Elles n'étaient pas même considérées comme des prédatrices, comme si le Marais avait conscience qu'elles étaient bien trop insignifiantes pour représenter un quelconque danger pour son empire pestilentiel. Ici, au contraire, amphibiens et reptiles dominaient la chaîne alimentaire. Quelques agresseurs ailés tentaient parfois de s'emparer de leurs petits mais, au premier défaut de rapidité, étaient dévorés à leur tour. Même au sol, le brouillard limitait leur vue. Pour trouver ce qu'elles cherchaient, il faudrait alors compter sur les étranges croassements poussés par leurs cibles.
Le duo infernal qui s’était décidé à pénétrer ces terres éloignées composant l’Isthme du Gel n’était certainement pas réputé pour son flux de parole ou d’autres actes superficiels et superflus. Main dans la main (enfin, presque), les deux femmes avançaient sans se laisser avoir par leur environnement ou leur morale (en avaient-elles seulement une ?). Ainsi, rien ne saurait entraver leur efficacité ni les éloigner de leur but. Pas même les deux sources de chakra qui avaient été repérées aux confins de la zone sensorielle de la Myôshin. Pourtant, une petite voix dans sa tête (à force de baigner dans les illusions, on en perdait sa santé mentale ; qu’on se le dise) lui disait qu’il serait éventuellement profitable pour elle de s’en rapprocher, une fois l’antidote en poche. Ce n’était pas anodin et, de ce qu’elle avait pu ressentir, la leur semblait quelque peu amoindrie, affaiblie. Peut-être n’étaient-ils pas forcément des ennemis…
En tous les cas, c’était quelque chose qui attendrait leur excursion au coeur du Marais et du brouillard. La Sorcière n’avait pas eu besoin d’insister, de toute façon ; leur mission passait avant toute autre chose… Du moins, un des objectifs. Car oui, si récupérer l’antidote était primordial, il était tout aussi important de découvrir ce qu’il s’était passé lors de la dernière expédition. Pourquoi avaient-ils été attaqués ? Comment ? Par qui ? Tant de questions apparemment simples mais demeurant, pourtant, toujours sans réponse… Mais si beaucoup de personnes se seraient aisément perdues dans ce lieu pestilentiel, il n’en était rien pour les deux femmes. Consciencieuse et méticuleuse, elle avait emporté une carte (certes, sommaire) des lieux et, surtout… Elle avait l’avantage de l’âge et de l’expérience. Aussi put-elle rapidement déterminer le centre de l’endroit (aussi toxique fut-il) et ne tarda guère à entendre le croassement typique de ce qu’elles recherchaient. Cela dit, connaître la topologie n’était pas suffisant à attraper l’objet de leurs convoitises. C’est qu’elle n’étaient pas les seules prédatrices… Moult volatiles avaient également établi leur terrain de chasse ici bas et, grâce à leur vue pouvant percer même à travers cette purée de pois, parvenaient à s’emparer de quelques grenouilles qui sautaient pourtant assez proche de leurs pieds.
Ainsi, restait à savoir comment elles pourraient s’en sortir. Oui, trouver l’endroit était un fait… Mais elles n’avaient, malheureusement, aucun filet pour véritablement s’emparer des trois spécimens nécessaires à l’extraction de leur antidote. Mifuyu savait, d’ailleurs, pertinemment comment s’y prendre pour cette ultime étape… Mais pour l’heure, il fallait expressément se concentrer sur la chasse (ou la pêche, appelez ça comme vous voulez). Bah, peut-être que Junko pouvait tenter de les emprisonner dans quelque illusion de son crû. La gamine pouvait éventuellement déployer son arsenal vénéneux et tenter de les immobiliser de la sorte… Ou alors pouvait-elle simplement utiliser ses compétences ès dagues pour les sécher d’un coup net, précis, chirurgical. Ou alors… Elles pouvaient tenter la ruse et utiliser un de ces rapaces pour récupérer un fameux batracien… et réitérer à plusieurs surprises… Bah, il n’était pas si aisé que ça d’attraper ces ranidés lorsque l’on n’était clairement pas pourvu du matériel nécessaire !
Durant tout ce temps, la Dame avait, néanmoins, décidé de garder ses sens en alerte. Mode senseur actif, elle n’hésitait,pas à scruter le moindre recoin, à la recherche d’une quelconque menace. Pourtant, il n’y avait rien qui pointait le bout de son nez… Après quelques heures à tourner et à trouver une solution, elle put remarquer, à nouveau, deux présences de chakra à l’extrême limite de sa zone d’action. Étaient-ce là les mêmes que précédemment ? Si oui, elle pourrait se dire qu’ils ne bougeait pas très vite… Comme s’ils étaient effectivement grièvement blessés et qu’ils cherchaient plus à survivre qu’autre chose. Mais de ça, elle n’aurait la confirmation que si elle se décidait à y aller, et elle le savait.
Récapitulatif:
Vous partez donc à la chasse/pêche aux grenouilles, sachant que vous n'êtes pas les seules à vouloir vous en emparer (bon, pas pour les mêmes raisons du coup). En parallèle, après quelques heures, Junko tu perçois deux présences de chakra, à nouveau. Mais tu ne peux pas dire si ce sont les mêmes que précédemment ou non. Si effectivement tu penses que ce sont les mêmes, tu peux émettre l'hypothèses qu'elles (les présences) ont a priori l'air blessées et ne peuvent pas vraiment se mouvoir.
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Un des deux Ac est toujours en cours. Le premier homme lance une bombe lumineuse avec une technique futon pour la propulser et tente d'étrangler Mifuyu. Le second fonce directement Junko, en traître, cachant son arme et son chakra (que Junko ressent tout de même). En faisant sa première technique, son mode furtif est dissipé. D'ailleurs, vos adversaire ne vous prenne pas au sérieux et vous pensent vraiment plus faible que vous ne l'êtes.
Techniques utilisées :
Uragirimono no Seikyû
【Charge Traîtresse】
Par surprise l'utilisateur révèle une arme cachée tout en faisant diversion (en jetant un vêtements ou de tout autre manière), se ruant aussitôt sur sa cible pour lui infliger un coups précis de son arme cachée, infligeant des dégâts Légers qui ne peuvent pas être réduit par la Constitution ou par l'Armure.
Si l'utilisateur dispose de la Capacité Furtif (sans qu'il soit besoin d'être en mode Furtif), son arme cachée ne peut être décelée que par un dôjutsu ou une technique adaptée. De plus, l'assaut ne pourra pas être esquivée sans technique.
Nécessite d'avoir une arme dissimulée et de ne pas avoir utilisée de technique de Kaikenjutsu
Chimamire no Panchi【Poinçonnage Sanglant】
L'assaut transperce sans mal les protections et armures de rang C ou inférieur.
Les blessures profondes sont en outre dures à soigner : le coût des techniques d'Iroujutsu (ou autres techniques de soins) sont augmentées d'un rang.
Touché ainsi, un ninja de rang C ou inférieur paniquera (et cherchera à fuir/se cacher/pactiser avec l'ennemi, l'effet exact est laissé à la discrétion de la cible touchée), sauf s'il dispose de la Capacité Volonté Inébranlable.
Pour propulsé la bombe lumineuse :
【PAUME DE LA BOURRASQUE】
Sur Mifuyu :
【STRANGULATION】
Si la cible n'a pas la Capacité Apnée, elle subit des dégâts Très Légers à chaque tour au delà du premier si elle ne se libère pas.
L'utilisation de Force Herculéenne permet de se libérer immédiatement, sinon se libérer compte comme une technique si la cible à une Force ou un rang égale ou supérieure à celle de l'utilisateur ou 2 techniques si la cible à une Force ou un rang strictement inférieur à celui de l'utilisateur.