"Salut! Je serai au terrain d'entraînement #8 demain à partir de midi. Si ça te tente, je veux que tu m'apprennes à briser des choses! (surtout des gens) J'y serai toute la journée, tu peux venir quand tu veux, si tu veux!"
- Otohime
Le papier a été déposé chez ses parents, hier soir quand je rentrais chez moi.
J'ai entendu parler de ce que la petite docteure est capable de faire et je compte bien en profiter; j'ai des dents à faire cracher et des coups de pied dans le ventre à donner. C'est ce que je voulais faire pour essayer d'apprendre à contrôler ma violence. J'ai encore fait éclater la porte de la chambre de mon frère; c'était avant-hier. Danser c'était bien quand j'étais toute jeune, maintenant ça suffit pas. Lancer des dragons dans la maison, c'est demander qu'il y ait un incendie; je suis débile, mais je tiens au moins à mes affaires.
Tuer mon frère, c'est déjà une meilleure option. Ça non plus je ne peux pas, mais rien ne m'empèche de le coincer contre un cadre de porte et de lui éclater les testicules avec un coup de genoux; je veux juste apprendre à avoir assez de vélocité dans mon mouvement pour vraiment lui poutrer le dos, c'est tout.
J'ai passé le début de ma séance d'entraînement à donner des coups de poings et des coups de pieds sur un billot enroulé d'un paquet de trucs coussinés, allant même jusqu'à me jeter dessus pour pratiquer mes plaquages; j'ai dû y passer une bonne heure, juste pour m'échauffer. Quoique soyons honnête, je n'ai aucune idée de l'heure; je suis arrivée en avance et dans ma transe de folle furieuse j'ai probablement perdu beaucoup de temps à cogner comme une sauvage.
Mes bras sont un peu rouges, comme mes jointures, mais... même pas mal.
Je tourne la tête pour voir si finalement, il n'y aurait pas quelqu'un. Il y a peut-être eu un bruit, ou peut-être que je suis assez obsessive pour vérifier toute les dix minutes, mais... personne ne le sait. Aucune idée depuis combien de temps la petite est là. Trente secondes ou trente minutes... aucune idée! «Hatsum......... Hatsu'! Tu es venue!»
Avec toute l'élégance du monde (... ou d'une baleine échouée), je finis par me relever du sol en lâchant le billot de bois bien enrobé. Je suis toute essoufflée, ma face est rouge mes mains sont rouges, je trouve le moyen de m,avancer vers la petite quand même (à mon rythme). Je vais bien dormir, ce soir.
«Tu es prête à m'apprendre? J'essaie de pratiquer mes plaquages. Je te ferai pas de câlins parce que je suis un peu dégueulasse et que j'ai vraiment chaud, mais le coeur y est!» Allez Otohime, on reprend son souffle, on arrête de faire la lopette...
Ce fut ta mère qui te réveilla, te rappelant que tu avais un entraînement dans la journée. Ta chef d'équipe, Otohime, avait demandé que tu la rejoignes dans la matinée, car elle souhaitait perfectionner certains coups avec lesquels tu pouvais l'aider. Bien que tu fusses extrêmement fière qu'in eusse besoin de ton aide pour ce genre de chose, tu avais tout de même passé la soirée dans un vieux livre Omura de ta mère sur les greffes animales (si Leiko savait que ta mère l'avait, vous seriez dans le pétrin, donc tu ne comptais pas trop dire à ta mère que tu avais lu ce livre) et donc, tu avais rejoint ton lit aux petites heures du matins et ton réveil n'en était que plus difficile.
La première chose que tes yeux azur virent en s'ouvrant fut la note d'Otohime et le regard sévère de ta mère.
- Et tu dis être responsable ? Aller dépêche-toi, tu seras en retard sinon.
À ses mots tu grognas, tu en avais marre de cet argument ! Tu te tiras lentement du lit demandant à ta mère de sortir. Tu te préparas assez rapidement étant déjà un peu en retard. Avant de quitter la maison, tu attrapas le bento que ta mère t'avait préparé et tu filas au pas de course vers le terrain ou t'attendait Otohime. Tout au long du chemin, tu rageais silencieusement sur les mots que ta mère t’avait dits. Mais pourquoi se prenait-elle ? Il était là le problème parce qu’elle se prenait pour ta mère, qu’elle faisait son travail de mère et ça t’enrageait. Ses mots, comme tes actions.
Tu étais donc passablement de mauvaise humeur lorsque tu arrivas au terrain d’entraînement. Tu observe la tête rousse de cette folle furieuse s’agiter avec les mouvements de son taijutsu plutôt rudimentaire. C’est un soupire qui s’échappa de tes lèvres alors que tu t’approchas d’elle. Tu n’avais vraiment pas envie de te faire hurler dessus. Qu’importe à quel point cette fille avait une grosse poitrine, ça ne lui donnait pas le droit de te crier dessus simplement parce qu’elle en avait envie.
Elle se retourna vers toi, te saluant avec un certain entrain, mais cela ne sembla qu’en ajouter à ton humeur déjà explosive. Ses mains étaient rouges, son souffle court, son apparence, loin d’être soignée et elle t’arrivait ainsi, sans plus de cérémonie, te demandant de lui montrer comment plaquer. Tu fermas très fort les yeux pour chasser ton envie de juste retourner chez toi dans tes couvertures et prétendre que la journée n’avait jamais eu lieu.
- Oui, oui. Je suis prête. Mais normalement, ce n’est pas sensé être le contraire ? Le chef d’équipe qui enseigne à la recrue ?
Tu savais que sur papier c’était vrai, mais les talents de chacun variaient tellement qu’en réalité, c’était plutôt de l’échange entre différents spécialistes, mais qu’importait en réalité.
- Enfin, bon. Ce n’est pas … Dis, est-ce que tu pense que je fais une bonne kunoichi ? Parce que ma mère ne semble pas très convaincue et j’en ai marre de l’entendre me dire que je ne suis pas prête !
Oulà. Tu n’avais pas prévu aller là dans ton entraînement. Surtout avec Otohime. Tu n’avais pas l’impression qu’elle avait ce genre de soucis et d’ainsi t’ouvrir à elle ne servait strictement à rien, car cette fille ne comprenait qu’une seule chose : destruction.
Uzumaki Otohime
Uzushio no Chunin
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Elle n'arrive pas dans le meilleur état, visiblement. Elle n'a pas pris de coups, physiquement elle est okay, mais mentalement elle est dans la zone dangereuse. Mauvais début de journée et envie de frapper sur des choses, je croirais.
Oh, crois-moi petite, je sais ce que c'est. Mon travail, c'est de briser des choses et des gens, même ma mère pense que je suis une ratée. On se le dira en même temps; être ninja c'est être un raté niveau social. «Les mères, des fois ça parle pour rien. T'as 14 ans, tu es nouvelle, tu vas faire des conneries en essayant d'apprendre, c'est normal. T'es encore jeune, oui, mais ça change pas le fait que je t'ai choisi pour mon équipe parce que je SAIS que ton potentiel est monstrueusement grand.» Je ne saurais pas quoi dire d'autre, vu que je ne connais pas la femme. Je suis un peu une ratée niveau social.
Mon souffle est revenu, je continue en me dirigeant vers mon sac; si je m'entraîne, j'amène tout ce que j'ai avec moi. Je vais prendre une pause du bombardement corporel sur un billot de bois, sinon je sais que même moi je vais y rester. «Attends, je vais chercher mon sac. Je sais que tu sais comment lancer un shuriken, mais je peux te montrer les bases pour des attaques surprises. C'est pas grand chose mais si ça peut te remonter un peu le moral... puis avec le recul j'ai besoin d'une petite pause; se lancer sur un poteau en bois, ça fait un peu mal.»
Je ramène le sac avec beaucoup d'entrain et de vigueur, prête à montrer à la petite fille comment planter un shuriken dans le dos de quelqu'un... mais avant, je dois m'assurer que l'enfant ne se tuera pas avec le piège. Je sors une poignée de shuriken et du fil. «Tu vas voir, c'est tout simple. D'abord, il te faut un peu de fil; celui-là est super vu qu'il a différentes utilités.» J'enroule le fil de mes mains, comme si c'était un lasso. «Corde pour grimper ou se hisser.» D'un tour habile de doigts, je tiens le fil comme s'il s'agissait d'une corde tendue en levant les poings vers moi, comme si j'étouffais quelqu'un. «Étrangleur, corde de ligotage. Surtout...»
J'attache un shuriken au fil; il est assez durable, donc il peut facilement se maintenir dans le creux des lames une fois attaché, sans se faire couper. Si elle prend soin de regarder comment je fais, je lui laisse ce que je viens de préparer pour en monter un pour moi-même. «... On s'en sert pour le soshuriken. L'idée est simple; quand tu lances le shuriken, si ta cible évite ton coup, tu tires sur la corde. Le shuriken va changer de direction à cause du fil, et avec l'habitude tu peux frapper ton adversaire dans le dos. Regarde, je vais te montrer!»
Puis je cours pour me placer en diagonale du gros bout de bois plein de marques et de bosses; la petite pourra me voir lancer mais aussi voir où mon shuriken ira se coincer. «LANCER!!» En faisant exprès de rater, le shuriken passant complètement à gauche du billot, je lève ma main droite en l'air. «TIRER!!» Un petit coup de poignet est suffisant pour réussir, pas besoin de faire des mouvements exagérés.
Mais je le fais quand même.
L'objet planté dans le bois, le quitte mes doigts et je cours la rejoindre. «Bon! Tu as bien vu, c'est surtout une question de dextérité! Le plus difficile c'est d'adapter la longueur du fil; quand tu veux faire revenir ton shuriken, tu dois saisir le fil bien fort et tirer et ne pas laisser trop de jeu, sinon ton shuriken ira trop loin et tu vas rater ta cible. Ton tour!»
Sa réaction t’a surprise. Elle était beaucoup plus compréhensive que tu t’imaginais et plus sage aussi. Était-ce dû aux quelques années de différences qu’il y avait entre vous ? Tu ne saurais jamais, mais chose certaine, peut-être l’avais-tu jugée un peu rapidement. Et ses paroles, où elle parlait de ton potentiel t’arrachèrent un sourire. Ta mère, ne pouvait-elle pas être aussi compréhensive ?
- Normal, c’est plus dur que toi. Attends, je vais t’arranger ça. Je t’expliquerai après la meilleure façon de faire.
Tes mains s’illuminèrent d’une lumière verte alors que tu les passas près de ses épaules et de ses poings. Ça ne soignerait pas son essoufflement, mais l’irritation de sa peau à force de répéter le même mouvement.
Elle te montra un fil de fer que tu observas avec attention. Tu savais que c’était un outil souvent utilisé par les shinobis, mais tu n’en possédais pas encore. Et tu ne pouvais t’empêcher de d’admirer l’objet, bien que les explications sommaires de comment employer cet objet firent parcourir un frisson dans ton dos … Un fil de cette largeur … étrangler quelqu’un … ça devait lui ouvrir la gorge plutôt que de lui couper le souffle …
Mais ensuite, elle changea de sujet, expliquant que le fil de fer était nécessaire à l’utilisation de la technique du Shoshuriken, te faisant même une démonstration plutôt bruyante. Tu étudias le mouvement et le décortiquas dans ton esprit alors que ta cheffe d’équipe ajoutait à ses explications.
- Le même genre de dextérité qu’il faut pou recoudre quelqu’un ?
Quel autre genre de dextérité aurait-il pu être question, de toute façon ? Tu te félicitas mentalement pour cette question si évidente. Tu hochas la tête avant d’aller chercher les shuriken et le fil. Il fallait maintenant exécuter. Son mouvement exagéré toujours dans ton esprit tu l’imitas quelques longues secondes sans lancer le shuriken, juste pour habituer ta main à faire et refaire le mouvement.
Après quelques répétitions, tu tentas le coup, un première fois, imitant le mouvement d’Otohime. Ce fut une réussite … en fin presque puisque le shuriken atterrit un bon mètre derrière ta cible …
Uzumaki Otohime
Uzushio no Chunin
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À chacun son champ de compétences; je laisse la petite faire son travail de médecin en me plaçant au mieux pour l'aider. J'ai conscience qu'elle le fait parce qu'elle a bon coeur, je ne vais pas rendre la chose plus difficile. Une fois finie, elle se verra gratifiée de deux pouces en l'air et d'un sourire, signe que l'opération a été un succès et que je la remercie.
«Euh... si tu veux, oui, c'est peut-être la même chose..? En un peu plus intuitif, mais ouais...» Malaise. C'est une médecin dans l'âme, j'y peux rien, autre que l'encourager et essayer de relier les fils pour qu'ils se touchent comme il faut. En observant les mimiques, je ne me prive pas de l'aider à replacer ses épaules et sa colonne, la poussant à être plus droite. Son mouvement de base est excellent, mais sa posture n'est pas adaptée au lancer de shuriken; elle pratique le combat à main nues et les soins, ça se voit tout de suite.
Son dos courbe un peu vers l'avant, c'est courant chez les ninja médicaux.
Puis, une fois fin prête, j'observe son lancer. Si le projectile en lui-même a été là où il le devait, ce que j'attendais a fini par arriver. C'est toujours trop de jeu, et jamais pas assez. C'est une question d'évaluation de distance, ce qu'un pratiquant de Taijutsu n'a pas à faire, généralement. «C'est très bon pour le jet d'arme, il faudra juste travailler le rebond du shuriken. Attends, je vais t'arranger un truc pour que tu puisses t'habituer; on va couper le fil. Passe-moi ton poignet droit.»
À un mètre près, tout au plus. Sans faire ramener le shuriken, je tire un peu sur le fil jusqu'à ce qu'il semble un peu plus tendu; si j'enlève encore un bras de distance, ce sera sa distance maximale de travail. J'attache à son poignet droit le fil en faisant un double tour et un double noeud (je glisse même deux doigts entre son poignet et le cordage pour ne pas le laisser trop serré).
«Comme ça, tu auras une limite de distance et tu pourras pratiquer à jauger les distances; le problème vient souvent de là quand on est pas habitué. Le mouvement est assez facile, c'est juste de comprendre quand tirer et dans quelle direction pour atteindre la cible. Si tu lances le shuriken un peu à droite de quelque chose, tu veux tirer un peu plus à gauche. Si tu vises en haut, tire un peu plus vers le bas. Je te laisse essayer une autre fois!» Je donne deux tapes sur ses épaules avec mes mains pour l'encourager. «Ramène le shuriken, et pour ton prochain lancer laisse le fil s'étirer jusqu'au bout avant de tirer, ça devrait marcher. Après, on recommencera mais on te fera te rapprocher un peu, que tu puisses ajuster ton mouvement.»
Ton lancé original n’était pas si mal, si tu te fiais aux dire de ta capitaine. Tu lui souris. Tu l’avais effectivement jugé rapidement. Elle était tellement plus chaleureuse que tu l’avais initialement imaginé. Lorsqu’elle te donna les indications de comment modifier le tir et que tu t’exécutas. Tu lanças l’arme gardant en tête ses correctifs et tu tiras sur le fil qu’une fois qu’il fut étiré au maximum. C’est avec une certaine surprise que tu notas le succès de cette tentative, tu te tournas vers elle lui souriant à pleines dents.
- Merci Otohime-san. Désolée de t’avoir jugé rapidement. Tu es vraiment plus sympathique que je ne l’avais initialement cru.
Comment elle le prendrait tu en avais aucune espèce d’idée, mais tu voulais au moins t’excuser de ton train de pensées, tu ne trouvais pas ça très juste envers elle. Tu n’avais pas réalisé avant d’être kunoichi à quel point tu tendais à juger rapidement ton entourage … Tu en tirais d’ailleurs plusieurs bonnes leçons.
Tu récupéras l’arme et le fil pour les rendre à ton aînée avant de te tourner vers elle pour lui dire :
- Tu voulais que je te montre comment on fait pour le Tokken, n’est-ce pas ? Si tu veux on peut s’y mettre maintenant. Ça donnera la chance à mes poignets de se calmer … Le mouvement trop répétitifs … ce n’est pas bon pour le corps.
Tu te plantas devant elle et pris position, arquant ton corps vers l’avant et envoyant une impulsion de chakra dans ton épaule avant de charger ton équipière. De le vivre, c’était bien différent que d’imaginer l’effet. Bien sûr tu n’y mis pas toute ta force, tu ne voulais pas la blesser, mais simplement lui faire ressentir comment l’impact devrais être.
- L’impact … C’est comme ça, pas plus compliqué et avec une décharge de chakra dan ton épaule. Et évidemment la technique est plus efficace si tu coince quelqu’un contre un mur.
Tu plantas ton regard dans le sien, une petite lueur de fierté dans les yeux. Elle t'avait elle même demandé de lui montrer cette attaque et tu ne pouvais t'empêcher d'y voir une reconnaissance de tes talents ninja. Tu n'étais plus un enfant qu'importe ce que ta mère dirait.
Uzumaki Otohime
Uzushio no Chunin
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Elle aurait pu manquer son coup, recommencer cinquante fois, me faire perdre ma journée et ma soirée, ça ne m’aurait même pas dérangé. Je l’ai vue, elle s’est retournée et elle avait l’air contente. Elle m’a fait un gros sourire, elle a validé tout ce que j’ai fait depuis les dernières années, et je me suis senti encore bien mieux que ma première fois, quand je suis allée à la boutique pour mes rouleaux, mes armes et mes explosifs. Mon élève m’aime.
J’ai gagné. Vous savez, c’est un peu un de mes hobbies en ce moment.
Bien sûr, j’étais tellement remplie de sentiments que quand elle m’a dit “vraiment plus sympathique”... mes larmes ont coulé pour trahir le fait qu’au fin fond de mes bonnets, je suis une lopette. MON ÉLÈVE M’AIME PIS JE PLEURE. ÇA FAIT DE MOI UNE BONNE PROF.
J’essuie mes yeux quelques coups en souriant comme une conne (ce que je suis), tentant vainement de calmer mon explosion spontanée d’émotion. Je sais très bien que je suis lourde, que je ne suis pas aimable. Tout le monde me le dit, c’est très rare d’entendre quelqu’un admettre autre chose. «Ça fait du bien de l’entendre, j’ai conscience que je suis pas la meilleure des fréquentations. Savoir que malgré ça j’ai trouvé une élève qui m’apprécie, ça fait du bien... Bon! Je suis prête à essayer. Quand tu es prête, cogne-moi; c’est comme ça qu’on apprend!»
Vite fait bien fait, j’ai changé le sujet pour finalement la regarder me charger. Je me place aussi; genoux pliés, bras tendus… comme si j’étais prête à attraper un ballon. VAS-Y ENFANT, FRAPPE-MOI! Je prends note du mouvement; le coup ne vient pas de l’avant de l’épaule, il vient du côté voire de l’arrière. Je me tournais pas assez quand je faisais mes essais, ça doit être ça le problème…
… Regret.
OH PAR JASHIN, MES SEINS!!
Sa face percute entre mes obus, le coup n’était pas violent mais avec la surprise j’ai fini sur le cul. Si quelqu’un passe ici maintenant, c’est certain que ma réputation est finie; jeune bimbo rousse se fait intimider par une prépubère avec un body slam dans les seins.
Je toussote avant de lui signifier que je ne suis pas morte : «je suis okay!». La toux cesse pendant que je me relève; en m’essuyant le rebord de la bouche, je lui lève mon pouce pour lui indiquer que "non vraiment, je vais bien". Malgré tout, je n’affiche pas d’air colérique ou même d’énervement; ce que je compte faire n’est pas par malice.
Après une rapide reprise, je lui dis que je compte essayer sur elle et que «je vais donner tout ce que j’ai!»
Avant de me lancer, je relâche mon chakra en prenant une ou deux bonnes respirations; je guide l’énergie qui circule jusqu’à mon épaule droite en tendant un peu les muscles. En position, je m’élance faussement une ou deux fois; j’entre dans la zone, je visualise le coup d’épaule comme il faut en faisant une esquisse du mouvement que le haut de mon corps doit suivre.
Puis, sans ménagement, je fonce. Je vais défoncer de la petite fille!
Finalement, je fonce vers le petit corps (assez solide, ça me surprend un peu) d’un bon coup d’épaule appuyé à partir de mon flanc (contrairement à mes vaines tentatives frontales sur le morceau de bois). Mon but; pousser la petite fille et la faire tomber.
Si la petite trouve que j’ai assez bien réussi l’exercice, je lèverai ma main vers elle (après l’avoir aidé à se relever, si elle est tombée) en lui disant «tape là-dedans!» Je cherche juste à montrer un peu d’enthousiasme, qu’elle ait envie de continuer l’entraînement en se sentant encouragée!
Elle pleurait … mais elle était heureuse. Tu arquas un sourcil, curieuse, mais surtout incertaine de comment réagir. Devais-tu essayer de la consoler ? tu l’observas incapable de décider de la marche à suivre adéquate … Mais elle fini par se calmer d’elle-même et tu te permis enfin de respirer normalement. Tu n’étais vraiment à ton aise avec les effusions d’émotion. Ta mère ne faisant que preuve de colère à ton égard, les autres émotions qu’elle démontraient étaient tellement subtiles que tu ne les avais jamais réellement comprises.
Une fois calmée, elle fut prête à continuer l’entraînement. Ce à quoi tu souris bêtement avant de t’y remettre. Une démonstration et une rencontre intime avec sa poitrine bien trop imposante, plus tard, ta capitaine était prête à tenter sa chance. Après, bien sûr s’être relever et signifier qu’elle allait bien lorsque tu t’approchas d’elle inquiète. N’ayant aucune raison de ne pas la croire, tu hochas la tête et te préparas à réceptionner sa réponse, sa tentative.
Par son regard, tu vus qu’elle avait compris quelque chose de plus par cette démonstration. Et lorsqu’elle tenta sa chance, tu notas qu’elle avait bel et bien réussi à comprendre, car tu fus repoussée jusqu’à tomber sur ton derrière.
Otohime vint ensuite te proposer de l’aide pour te relever que tu acceptas bien volontairement, te redressant et époussetant ton manteau blanc à l’emblème des Omura.
- C’est très bon ! Tu as réussi. En même temps, c’est pas une technique compliquée quand on a le truc.
Et sa main fut tendue en ta direction. Tu penchas la tête de côté et levas la main pour saluer du même geste, mais ses paroles te prirent de court. Taper dans sa main ? Pourquoi ? Est-ce que c’est ce que Sanada s’attendait de toi lorsqu’il t’avait présenté sa main et que tu l’avais salué ? Tu inspiras.
- Taper ? Tu veux dire que lorsqu’on tend sa main c’est pour taper dedans ? Pourquoi ? ça sert à quoi ?
Incrédule, oui. Ébahie, encore plus. Comment se faisait-il que deux personnes te montrent le même geste dans un si court lapse de temps et que tu n’en connusses pas la signification ? Mais tu obtempéras, posant lentement ta main dans celle de ta capitaine avant de l;'éloigner, l'air toujours aussi bête et confus.
Uzumaki Otohime
Uzushio no Chunin
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Et après, c’est moi la conne. «C’est une marque d’encouragement; quand quelqu’un montre la main comme ça devant toi, tu tapes dedans. C’est un "bon travail" ou "on a réussi".» Évidemment, je mime mes guillemets. Je ne me risque pas à pousser trop loin l’explication; j’ai pas envie qu’elle pense que je la prend pour une débile mentale.
«Oh! J’ai autre chose à te montrer, viens voir! On va s’asseoir sur le banc là-bas! Je vais t’apprendre à faire un sceau de stockage pour shuriken!» Sans perdre une seconde, j’attrape son bras pour la traîner à un des quelques petits bancs qui se cachent un peu partout (ceux que je n’ai pas démoli, du moins) sur le terrain d’entraînement. En chemin, j’attrape mon sac; je vais vite, je suis déjà prête pour la suite du programme!
À une petite table extérieure, probablement faite pour manger, vide le contenu du sac et m’empresse de sortir mon encre, de quoi l’appliquer et quelques papiers. Parmi eux, un est déjà noirci de toute mon expertise en manieuse de sceaux. Je sors aussi cinq shuriken, pour la démonstration. J’ouvre le pot en m’asseyant; il y a un autre petit banc en face. «Tiens, viens t’asseoir; ce sera un truc facile. Je vais t’apprendre un truc pour sceller des shuriken et les lancer par surprise. J’ai déjà une feuille remplie, ce sera simple!»
Je fais donc tranquillement la démonstration; je pose le papier déjà rédigé devant elle; quelques symboles réguliers d’usage pour les parchemins de stockage, rien de bien compliqué. «Quand on aura fini, je te laisserai cette version; elle sera ton aide mémoire, donc tu pourras pratiquer l’écriture des symboles un peu plus de ton côté si tu en as envie. Regarde; si tu déposes des shuriken au milieu,» dis-je en plaçant deux armes sur l’espace vide d’encre, «tu peux appliquer un peu de chakra sur le sceau avec une main; tu pousses les shuriken contre le papier et ton chakra active le sceau; ils disparaissent dedans en laissant un peu de fumée. Pour faire ressortir les shuriken, le sceau à éjection rapide réagit à ton chakra quand tu en transmets dans la feuille!»
Pour lui montrer, je m’applique; l’effet est très rapide, on entend le bruit typique d’un henge avant de voir qu’effectivement, les shuriken sont disparus. Levant la feuille, je l’agite pour montrer qu’il n’y a aucun truquage. Au passage, je lui montre que le vide au milieu du sceau est maintenant marqué d’un petit symbole, «ça veut dire qu’il y a quelque chose dedans, ça.» Ensuite, je tiens le papier d’une main et je le pointe face vers le sol. «Trois! Deux! UN!! CHAKRA!!!»
Un bruit vif, deux shuriken se retrouvent violemment plantés dans le sol; démonstration faite. «Bon! Ce n’est pas une technique compliquée; je te propose de faire l’écriture d’un papier tout de suite, puis de faire le scellement. Si tu es habitué à garder des trucs au frais en tant que médecin, c’est probablement ce que tu as eu à faire… Pis finalement, quand ce sera fait, tu pourras tenter une libération de shuriken; c’est une technique un peu plus mécanique que… technique… mais c’est bon à savoir; tu peux cacher un papier dans ta manche et faire une libération de shuriken quand un ennemi est très près de toi. Ça pince, des shuriken dans la peau!»
Si élève demande, en tant que prof parfaite et attentive, je l’aiderai à faire son dessin et lui montrerai à nouveau comment faire un scellement. En attendant, je lui redonne la feuille que j’ai déjà utilisé, qu’elle puisse copier et voir ce qu’il y a dessus. Je vais pas l’énerver avec le descriptif des sceaux; y’en a de toutes sortes, et c’est pas très important à savoir pour une technique du genre.
Tu regardas la chunin devant toi l’air pantois, vraiment ? C’est ce que voulait dire Sanada la dernière fois ? Il faudrait lui demander pardon de ne pas avoir compris et lui montrer ta main pour qu’il la tape … avec plusieurs jours de retard mais c’était déjà mieux que rien du tout.
- Je comprends ! Oh merde ! Sanada a dû être tellement déçu ! Ahhhh … Je comprends sa réaction maintenant …
Mais Otohime t’entraînait déjà vers un banc, toute excitée qu’elle était. Elle désirait te montrer encore plus, tu n’avais rien contre apprendre, mais tu avais l’impression qu’on te bourrait le crâne, surtout dans les derniers temps. Toutes ses choses que tu apprenais sans cesse. Tu avais presqu’un nouvel entraînement tous les jours et l’épuisement cérébral allait commençait à se faire sentir. Non seulement tu cherchais à prouver à ta mère que tu étais kunoichi, mais derrière tous ses apprentissages se cachait ton angoisse pour l’examen Chunin à venir.
Alors lorsque qu’on te parla de sceau de stockage, tu n’hésitas pas une seule seconde avant de de la laisser guider le bal. La théorie n’avait rien de difficile, c’était la transcription du sceau de scellement qui s’annonçait complexe. Tu t’exécutas dans ton infinie minutie, celle d’une apprentie médecin, celle d’une Omura entièrement absorbée par ce qui lui avait été présenté. Pourtant, ce n’était aucunement facile. Les symboles étaient délicats et faciles à rater, il fallu donc au moins une dizaine d’essais avant d’en avoir une presque cohérente.
Première tentative pour libérer les shuriken se solda par une explosion du sceau et les étoiles ninja volèrent dans tous les sens. Tu eus à peine le temps d’éviter celle qui fonçait vers toi. Il te fallu alors recommencer depuis le début, suivant les instructions d’Otohime. Moins difficile de réussir le sceau maintenant que tu l’avais pratiqué, alors il ne te fallu que quelques minutes de plus pour faire le faire. Et cette fois-ci, tu parvins à orienter les armes dans la bonne direction.
Tu te tournas vers la jeune fille rousse avant de lui dire :