Sanada était assis sur ses marches préférées, ceux qui surplombaient le marché d'Uzushiogakure. Il fumait lentement son calumet en cherchant la motivation pour aller s'entraîner. Il ne connaissait pas grand monde au village, il s'était donc contenté de taper sur un tronc mort pour s'exercer depuis son admission à l'académie, mais cette perspective ne le réjouissait guère ce matin-là.
Il était en train d'observer les marchands crier les promotions du moment derrière les volutes de fumée qu'il recrachait quand il aperçut une connaissance de l'académie : Omura Hatsumomo. Il se remémora la première fois qu'il l'avait vu, c'était à l'hôpital du village, fief du clan de la jeune fille. Il était venu pour un contrôle de routine mensuel et c'est en patientant pour la consultation qu'il l'avait vu, dans l'entrebâillement d'une porte, travaillant dans une sorte de laboratoire. Il s'en rappelait, car il était encore tout nouveau à l'époque, et voir des personnes de son âge travailler avec autant de sérieux au sein d'une institution du village l'avait marqué.
Leur deuxième rencontre fut à l'académie. Sanada avait oublié son stylo et il lui avait demandé la permission d'emprunter un des siens. Elle avait accepté de bonne grâce et avec un sourire chaleureux. Le jeune genin n'avait pas osé lui dire qu'il l'avait vu à l'hôpital, de peur de passer pour un pervers fou qui la suivait. Les Omura avaient une certaine réputation au sein du village, et bien qu'ils soient les bienfaiteurs de la santé des habitants, Sanada avait entendu plusieurs rumeurs macabres sur les pratiques du clan en laissant traîner l'oreille dans les travées du marché. Il s'était donc contenté de prendre le stylo et de baragouiner un "merci" plutôt gêné.
Tapotant sa pipe sur les marches pour en évacuer l'herbe devenue cendre, il se leva et tenta de la rejoindre. Entre les passants et autres marchands qui pullulaient, retrouver un petit bout de femme large comme un roseau de marais s'avérait être une véritable épreuve. Elle était en blanc, couleur traditionnelle du clan Omura, le détail devait être remarquable au milieu de cette foule arc-en-ciel. Et effectivement, après quelques secondes, une chevelure blonde qui arrivait à la poitrine des passants pointa le bout de sa mèche. Sanada se précipita vers elle pour ne pas la perdre de vue et s'arrêta net à sa hauteur.
- Salut! Je sais pas si tu te rappelles de moi, on était à côté à un cours théorique de l'académie...
La jeune fille tourna la tête vers Sanada, révélant ses grands yeux bleus qui paraissaient encore plus clairs au soleil. Sa peau, blanche et d'une régularité de porcelaine contrastait avec le scintillement bleu cristallin de ses pupilles. Ses traits fins étaient encore nuancés par la rondeur de l'enfance et son corps frêle semblait pouvoir s'envoler à la moindre bourrasque. Elle arrivait à peine à la poitrine du jeune Sanada, et même si ce physique ne prêtait pas à l'art du combat, il ne voulait en aucun cas la sous-estimer. Elle, née au sein d'un clan pratiquant le chakra depuis des lustres, lui, qui n'avait appris à le maîtriser que depuis quelques mois.
- Ça te dirait un entraînement avec moi ? C'est que je connais pas grand monde ici et puis, le prof nous avait dit d'échanger nos techniques avec des camarades pour se familiariser avec les domaines. Je le sais, car je l'ai écrit avec le stylo que tu m'as prêté ! Si tu n'as rien à faire, je te propose de t'apprendre une technique en échange de ton enseignement aussi. Celui qui apprend le moins vite paie le déjeuner. Deal ?
Avec un sourire qui était malheureusement caché dans un nuage de fumée blanche, il ouvrit sa main, présentant la paume en vue d'un "high five".
Tes doigts passaient agilement entre les différents outils que tu avais abandonnés sur tout ton espace de travail dans un parfait chaos. Tes yeux dansaient entre les différents flacons alors que tu travaillais à l’élaboration d’une nouvelle forme de pilule de chakra. Un peu de poudre de bétoine et un peu de pavot d’Uzushio … Il ne te restait qu’à la laisser reposer quelques heures jusqu’à se la pilule durcisse. Tu posas le fruit de ton labeur dans une bac prévu à cet effet. D’un signe de la main tu fis un au revoir à quelques scientifiques qui travaillaient ce jour-là. Rapidement, tu te retrouvas dans la marre de gens du centre-ville.
Ta tunique blanche à l’emblème de ton clan était légèrement sale de tous les produits avec lesquels tu avais joués pour la confection de ta nouvelle petite pilule, comme tu espérais que ce fut une réussite, surtout que tu venais à peine d’être réintégrée dans le laboratoire, suite à l’aventure du crabe … la prochaine fois, tu le disséquerais chez toi ou loin des regards, comme personne ne pourra dire que tu as une curiosité malsaine.
Tu étais encore absorbée par tes pensées lorsque tu fus interpellée. Instinctivement, tu tournas la tête pour fixer ton interlocuteur. Il te disait quelque chose, son visage, ses cheveux, sa posture … Mais quoi ? À peine eut-il terminé sa phrase, que tu te souvenus. Mais bien sûr ! d’ailleurs ça ne faisait pas si longtemps que ça que vous n’étiez plus voisin dans le cours théorique de ninjutsu !
Tu souris gentiment, mais une partie de toi restait surprise, car après tout, les gens que tu connaissais de l’Académie, avaient plutôt tendance à t’éviter. Tu n’avais jamais compris exactement pourquoi, mais ta mère t’avait dit que cela devait avoir à faire avec quelques dissections que tu avais faites dans la classe même avant de te faire interdire d’apporter des grenouilles mortes en classe. Bon évidemment, cela c’était passé avant que Masamune Sanada fut son voisin de bureau, mais c’était tout de même surprenant à tes yeux qu’on voulut initier la conversation pour autre chose que pour se faire recoller suite à un entraînement ou quelque chose du genre.
- Oui … Oui je me souviens ! Ça faisait un moment !
Tu savais pas vraiment quoi ajouter à cela après tout tu ne comprenais pas ce qu’il voulait. Mais, lorsqu’il enchaîna, tu compris, il voulait s’entraîner. Sur le coup tu ne savais pas ce que tu pouvais bien lui montrer, mais, aller, pourquoi pas ?
- Bien sûr, on peut bien s’entraîner.
Et il te présenta sa main. Il la présenta dans les airs et semblait attendre une réaction précise de ta part. Tu restas, quelques secondes, immobile, te questionnant sur son geste, puis, tu fis la seule chose logique, tu le vas ta main gauche et l’agita devant toi, comme lorsque l’on saluait quelqu’un l’autre côté de la rue. Sur ton visage, il y avait une expression confuse.
Tu râclas ta gorge, inconfortable.
- Nous devrions aller au terrain d’entraînement … je nous vois mal s’entraîner ici.
Tu ouvris donc la marche en direction des terrains d’entraînements.
Masamune Sanada
Uzushio no Chunin
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- Nous devrions aller au terrain d’entraînement … je nous vois mal s’entraîner ici.
Sanada eut un sourire, peut-être que la tradition du "high five" était exclusive à son village natal. Sans attendre, il la suivit en dehors du centre. Uzushiokakure n'était pas un village à la politique belliqueuse, et les terrains d'entraînement au combat se comptaient sur les doigts des mains.
Le premier était occupé, ils continuèrent donc leur chemin, la jeune Omura devant, guidant Sanada d'une démarche légère et vive. Le jeune garçon fumait son calumet à un rythme régulier, il avait parlé d'échange de techniques, mais il ne savait pas encore ce qu'il allait pouvoir lui apprendre. Du raiton sans doute, il adorait ce domaine de ninjutsu et comptait approfondir la maîtrise de cet art.
" Si tu ne peux pas expliquer clairement et simplement une chose à autrui, c'est que tu ne l'as pas comprise." Lui disait tout le temps la vieille Rokuro.
Quoi de mieux pour se prouver à lui-même qu'il maîtrisait les techniques de base du raiton que de l'enseigner à autrui ? Seul inconvénient, la technique en question faisait mal. En expirant la fumée, Sanada se ressaisit, la douleur ne devait pas être un problème pour la jeune fille, il était sûrement plus douillet qu'elle, lui qui détestait cette technique et avait mis un temps fou à avoir le cran de la faire une deuxième fois, passé le choc de la découverte.
Lorsqu'ils arrivèrent sur un terrain vide délimité par des bouts de bois, ils déposèrent leurs affaires pour commencer. Sanada se mit à genoux puis ouvrit son sac, avec le plus grand soin il en sortit une boite qui contenait un masque. Après ce qui parut une éternité, les prières aux dieux enfin achevées, il enfila le masque et se dirigea vers le centre de l'arène de fortune. Le masque semblait être taillé dans un crâne d'animal, de multiples dessins, formes et textes en osmétien de taille minuscule étaient gravés sur toute la paroi, des cornes noires sortait de la capuche de jeune genin, d'une taille assez imposante et partant vers l'arrière, des chapelets de nacre étaient entourés autour de celles-ci.
- Ça peut être bizarre, je comprends, mais je me protège du courroux divin comme ça. Je ne te demande pas d'y croire, n'y fais pas attention, c'est tout. Dit Sanada sur un ton léger. Je vais t'apprendre la première technique que l'on m'a enseignée, parce que je voulais apprendre à maîtriser la foudre. Il y a quelque chose de grisant à maîtriser un élément de la nature aussi fugace. Et c'est aussi ce que j'aime, cet élément ne se laisse pas facilement apprivoiser, c'est un animal sauvage, on peut tenter de le dresser, mais on ne peut imaginer le faire sans être mordu. Ça me rappelle cette fable qu'un mec disait près d'une source chaude, sur un homme mi-ours, mi-requin, et re mi-ours derrière... Enfin, je m'égare. Ouais le raiton ça pique, et cette technique en est le parfait exemple. Il s'agit d'appeler la foudre pour te défaire d'une prise ou d'un clinch. Tu peux même la faire en touchant volontairement ton adversaire. La foudre va alors s'abattre sur toi, mais le plus gros de la décharge atteindra ton adversaire. Cependant, cette technique convoque la présence de la foudre, elle ne l'a créé pas totalement. Ce qui veut dire qu'un jour de plein soleil comme celui-ci n'est pas propice à l'utilisation de cette technique. Mais je compte pas remplir une mission de rang A cet après-midi, je vais donc te montrer à quoi ça ressemble.
Sanada se dirigea vers un mannequin de bois, forma quelques mudras avec ses doigts lentement pour qu'Hatsumomo puisse les retenir puis posa sa main sur l'épaule du mannequin. Aussitôt, un éclair jaillit du ciel et frappa Sanada, la foudre se dispersa autour du corps du jeune genin en une seconde, rendant les chapelets bleus phosphorescent, avant de couler vers le mannequin comme si elle était attirée par lui pour finir sa course dans le sol. Tout cela s'était passé en moins d'une seconde et après s'être secoué les épaules comme si quelque chose d'inconfortable le touchait de toutes parts, Sanada se tourna vers l'Omura.
- La technique est très simple à vrai dire, la seule difficulté, enfin pour moi, consiste en l'acceptation de la douleur causée par la foudre. Si tu effaces cette appréhension, ce sera aussi simple que de dire bonjour. C'est ton tour maintenant.
Sanada avait épuisé une bonne partie de son chakra pour effectuer cette technique en plein soleil, abasourdi, il savait au fond de lui que cet entraînement serait bénéfique, mais il se jura de faire grandir ses réserves de chakra par la méditation comme le lui avait conseillé la vieille Rokuro. En combat réel, une fois ses réserves de chakra vides, il serait aussi vulnérable qu'un agneau au milieu d'une meute de loup. Curieux de voir les capacités de la jeune Omura, il alluma son calumet avant de s'asseoir pour l'observer.
Le second terrain d’entraînement fut le bon. Alors que tu avanças allant vers le centre du terrain, prête à l’entraînement, tu remarquas que ton compagnon ne t’avait pas suivi. Tu te retournas à sa recherche, surprise de n’avoir remarquer le moment où il avait cessé de t’emboiter le pas. Il était là, un peu plus loin, un masque sur le visage, un masque d’animal à cornes, un masque orné de chapelets de nacres. Il passa devant toi, alors que tu ne détachais pas les yeux de son masque. Quelle étrange chose … Mais tu n’allais pas juger son masque, toi qui te recouvrait littéralement d’un liquide poisseux depuis que tu avais fait certaine expérience.
Tu le laissas à ses … peu importe ce que c’était, vraiment, et commença tes échauffements. Mais malgré tout, la curiosité te rongeait. Pourquoi ? Qu’est-ce que c’était ? Tu n’arrivais donc pas à détacher ton regard de ses gestes, tentant de comprendre ce qu’il faisait. Tu n’avais jamais vu quelque chose du genre … Enfin, tu te répétais souvent cette phrase depuis que tu étais devenue ninja.
Pourtant, il n’expliqua rien, te disant qu’il ne te demandait pas d’y croire et enchaîna avec l’explication d’une technique. Du raiton. Heureusement, ton affinité primaire était raiton, sinon tu n’aurais pu apprendre cette technique. Lorsqu’il termina ses explications et sa démonstration que tu avais écoutées et regardées avec une attention vacillante, puisque ton esprit te ramenait sans cesse à ce qu’il avait fait plus tôt, tu ouvris la bouche :
- Mais c’était quoi ? Je veux dire, pas la technique, ça j’ai compris, je parle de ce que tu as fait quand on est arrivé ? Pourquoi tu le fais ? Est-ce que les dieux sont fâchés contre toi ? Est-ce que ça représente quelque chose ? Est-ce qu’un dieu en particulier t’en veut ?
Tu reprends ton souffle. Tu avais tout déballé, sans t’interrompre, ton regard couleur ciel dans le sien. Il avait piqué ta curiosité, comme le sérum, comme le crabe, alors au diable les conséquences. Bien que tu doutasses qu’il y ait réellement des conséquences à une telle question … Enfin, peut-être que oui, peut-être qu’il se fâcherait contre toi. Après tout, tu posais souvent des questions indiscrètes, comme cette fois où tu avais demandé à un homme s’il trompait son épouse, alors que ladite femme se trouvait dans la salle. L’homme avait nier le tout, mais tu avais ensuite expliqué que s’il ne l’avait pas fait, il ne serait pas à l’hôpital en se questionnant sur ce qu’il pouvait bien avoir. Lorsqu’il était parti en colère, tu n’avais pas compris pourquoi il t’insultait … Peut-être était-ce une de ses situations ?
Alors, au lieu de pousser davantage tes questions, tu décidas de faire la technique qu’il venait de te montrer. C’était une technique affinitaire raiton et ton chakra était raiton. Bien que tu ne t’imaginasses pas pousser ta maîtrise de cet élément, d’avoir quelques tours de plus t’intéressais particulièrement. Le concept du paratonnerre te plaisait. Il fallait toucher son adversaire, ors, avec des bras qui s’allongeaient comme les tiens, d’aller toucher une adversaire devenait extrêmement facile, ou plus stratégique.
Tu fis les mudra, mais invoquer la foudre alors qu’il fait soleil et que les nuages sont loin, ce n’est pas tâche aisée. Un léger crépitement te vint à l’oreille et tes cheveux se dressèrent sur ton crâne, mais rien de plus. Un soupir. Tu recommenças. Cette fois-ci tu te concentras sur la visualisation de l’éclair, tu le voyais tomber du ciel clair et s’abattre sur ta main levée, tu le voyais parcourir ton corps et aller se loger dans ta cible. Puis, les mudras, l’éclair s’abattit sur toi. Dans ta tête, alors que tes yeux étaient fermés, tu guidas l’électricité dans ton corps, jusqu’à tes doigts, où tu la projetas dans le mannequin.
Tu tournas ensuite la tête vers ton ancien voisin de bureau et lui souris. Tes mains étaient appuyées sur tes genoux, son souffle était rapide et la sueur perlait sur ton front. Tu ressentais encore le fourmillement de la foudre dans ton système, une sensation désagréable qui te réconfortait, t’encourageait. Tu avais réussi, tu étais persuadée d’avoir réussi.
- Le prochain truc … ce sera … mon truc, okay ?
Tu laissas tomber vers l’arrière en prononçant ses paroles.
Masamune Sanada
Uzushio no Chunin
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Sanada se releva en souriant à la jeune Omura, en levant délicatement son masque pour éviter qu'une de ses longues mèches noires ne viennent s'accrocher dedans, puis le tendit à Hatsumomo pour qu'elle puisse l'observer de plus près.
- C'est un masque en l'honneur des dieux Osmiétistes et leurs £egoks. Ma mère a gravé chacune de ces prières à l'aiguille de nacre bénie par un moine du temple du Bois Bleu. Il y a exactement cinq prières par divinité et cinq autres pour leurs cinq £egoks. C'est pour cela que tu en vois autant. Pour te dire la vérité, je ne connais pas la langue divine. Je ne pourrai donc pas te dire ce que toutes les prières gravées veulent dire. J'en connais certaines à force de les avoir entendues, mais pas toutes. Les chapelets sont taillés dans la nacre aussi, matière du royaume des cieux, et ils représentent ma dévotion envers tous les dieux. Si celui de gauche rompt, alors un dieu est courroucé. Si c'est le droit, c'est un £egok qui exige réparation. Pour ma mère, le chakra est l'énergie divine, seuls les moines peuvent, avec l'accord et après des rituels, utiliser cette source de pouvoir divin. Elle m'a fait ce masque pour que les dieux acceptent ma voie et me protègent. Je porte donc ce masque quand j'use du chakra et de ses pouvoirs en abondance. C'est à la fois une protection et un hommage. C'est dommage qu'on ne soit pas à Shima-Biizo, mon île natale, tu aurais entendu les chants religieux de ma mère, je crois qu'il n'existe aucun son plus apaisant. Enfin bon, tu sais, il ne faut pas me lancer moi, je sais plus m'arrêter après ! Reprenons où nous en étions !
Il remit son masque et s'adressa à la jeune Omura tout en s'étirant les jambes.
- Bon, je vais te faire une confidence, je ne suis pas très corps à corps et j'aime pas ça. Mais si je veux devenir un membre opérationnel et efficace pour le village, il va falloir que je m'améliore dans ce domaine. Je ne sais pas si tu as des techniques de taijutsu, mais apprendre de quoi me défendre physiquement ne sera pas du luxe.
À part les visites qu'il avait faites avec sa mère pour soigner sa démence et les check-up mensuels qui le conduisait à l'hôpital d'Uzushuigkure, il n'avait jamais côtoyé d'Omura, mêmes leur quartier demeurait un mystère pour le jeune homme. Il ignorait donc tout des techniques secrètes du clan. Il pensait que leurs pouvoirs devaient être axés sur la médecine et un certain chakra curatif, mais c'était une simple supposition basée sur la réputation du clan et ce qu'il avait vu à l'hôpital. Mais Hatusmomo et les Omura étaient sûrement aussi des guerriers, un clan ayant survécu la dure période de guerre et de massacre qui avait sévit avant la création des villages cachés ne pouvait l'avoir fait sans une once de violence et d’agressivité.
Sanada n'osa pas poser de questions sur d'éventuelles techniques secrètes qu'il pourrait admirer pour assouvir sa curiosité, après tout, cela ne le concernait pas.
Hatsumomo avait maîtrisé le paratonnerre très rapidement, sûrement dû à son affinité primaire qui était justement la foudre. Elle semblait avoir une maîtrise du chakra bien supérieur à celle de Sanada et son enseignement serait sans aucun doute très bénéfique pour le trop tendre genin.
Se plaçant au centre de la petite arène, il tira longuement sur son calumet et dans un nuage de fumée invita sa partenaire à le rejoindre.
- Tu vas me montrer ta technique, mais sur moi. Il va falloir que j'apprenne à prendre des coups, et qui de mieux pour le faire que quelqu'un à même de me soigner juste après ? Dit-il dans un éclat de rire.
Tu inspectas chacun des détails du masque alors que ton aîné parlait, expliquant sa religion et les idéaux de sa famille. Tu ne dis rien, écoutant avec attention chacun de ses propos. Tu ne comprenais pas tout, mais c’était important, enfin selon lui. N’étant pas religieuse, ces concepts t’échappaient, ils restaient flous dans ta tête. Pourquoi est-ce que les dieux seraient fâchés si les hommes manipulaient le chakra ? N’était-ce pas là la preuve de leur intelligence ?
Tu lui rendis son masque lorsque qu’il changea de sujet pour retourner sur les détails de l’entraînement. Tu hochas la tête, t’éloignant de quelques pas du garçon.
- Effectivement, surtout un grand type comme toi. Je tuerais pour avoir ta taille. Ça ne fait pas peur des fillettes moins grande qu’un mètre cinquante. Dire que tu as toute cette grandeur et qu’elle ne te sert à rien !
Avec ta dernière phrase, tu battais des bras, désignant le garçon devant toi, désignant sa grandeur, ses deux têtes de plus hautes que toi. Tu n’y croyais pas. Un mec aussi grand et il n’était pas du tout taijutsu. Tu imaginais tous les trucs que tu ferais si tu avais sa taille …
Si tu … Tu te forças immédiatement à penser à autre chose, car tu te laisserais emporté par tes hypothèses si tu laissais la porte ouverte. Un soupir.
- Aller prépare-toi.
Prenant position quelques mètres devant lui, tu te mis en garde, prête à relâcher toute la puissance de ta technique de taijutsu. Bon, ce n’était pas une technique très puissante, mais elle avait du potentiel.
Tu t’élanças vers Sanada à toute vitesse, bondis et accumula le chakra dans ton pied que tu abattis au niveau de son thorax et, aussitôt que tes pieds touchèrent le sol, tu te tournas de nouveau vers ton partenaire.
- Le principe, c’est de frapper avec du chakra pour envoyer son adversaire plus loin. Comme tu as vu, c’est n’est rien de très dévastateur, mais c’est suffisant pour changer le cours d’un combat et de reprendre l’avantage facilement. Bon. Je ne l’ai jamais encore réellement utilisé en combat, heureusement. Je veux dire … Enfin. Ce n’est pas … important. La technique est pratique, très peu exigeante et elle peu te donner l’avantage quelques instants alors. Voilà quoi !
Technique à enseigner:
DOROPPU KIKKU 【PUISSANT COUP DE PIED】
DOMAINE :
Taijutsu
RANG :
D
PORTÉE :
Faible
CHAMP D'ACTION :
Contact
DESCRIPTION :
Un simple, mais puissant, coup de pied sauté au niveau du thorax. Peut être utilisé soit pour infliger des dégâts légers, soit pour envoyer bouler au loin l'adversaire.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Très faible
Masamune Sanada
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- Effectivement, surtout un grand type comme toi. Je tuerais pour avoir ta taille. Ça ne fait pas peur des fillettes moins grandes qu'un mètre cinquante. Dire que tu as toute cette grandeur et qu'elle ne te sert à rien !
Sanada se mit à rire, effectivement, il n'était pas très enclin à la confrontation physique, mais le fait de passer pour "un grand type" était un compliment pour celui qui avait été moqué pour son aspect androgyne.
- Aller prépare-toi. Dit-elle en se mettant en position de combat.
Elle prit quelques pas d'appui avant de littéralement bondir sur la poitrine de Sanada avec son pied qui se chargea d'une lueur bleutée juste avant l'impact. Le jeune homme fut propulsé à plusieurs mètres en arrière, retombant dans un choc qui le traina encore sur quelques mètres. Abasourdi, il n'avait pas ressenti une grande douleur, mais la puissance du choc l'avait projeté. Il se garda de la questionner sur le fondement d'une telle force dans un corps aussi frêle. Hatsumomo n'avait pas utilisé toute sa force, il l'avait vu retenir l'impact au dernier moment, et pourtant, elle l'avait projeté comme une vulgaire poupée. Sanada se releva en se frottant la poitrine.
- Je comprends ce que tu voulais dire, le coup est plus impressionnant que destructeur niveau dégât, mais c'est très utile pour se détacher d'un corps-à-corps si on est trop acculé ! Bon, je vais tenter de le faire sur le mannequin.
Le buste fait de bois était lourd, les premières tentatives de Sanada ne se soldèrent que par un vague tremblement du socle, mais rien de comparable avec la puissance de projection du coup de l'Omura.
*Il faut que tu concentres ton chakra juste avant l'impact, fais comme elle* Se dit-il.
Grâce à l'apprentissage de la technique Suimen Hoko no gyo, il savait placer son chakra dans ses membres inférieurs sans difficulté. Mais là où la technique de ninpo exigeait un flux faible, malléable et continu pour s'adapter sans cesse à la nature changeante de l'eau, la technique de taijutsu, elle, exigeait un apport sec et rapide dans le pied, une surcharge de chakra qui permettait la démultiplication de la force de projection.
- Ne pas relâcher le chakra doucement, il faut l'accumuler et lâcher tout pour l'impact. Se dit-il en tirant quelques lattes de calumet avant de retenter.
Il s'élança de loin, trottinant d'abord, il accéléra à quelques mètres du mannequin d'entraînement pour sauter à une vitesse décente. Le pied était tendu, Sanada se concentra, accumulant le chakra qu'il relâcha au moment de l'impact. Le mannequin décolla de quelques mètres avant de retomber dans un bruit sourd. Sanada se retourna avec un grand sourire vers sa partenaire du jour.
- Je vais essayer encore pour ne pas avoir à prendre tout cet élan, maintenant, je commence à mieux gérer les distances. Enfin, je crois. Dit-il nerveusement. Il recommença l'exercice jusqu'à saisir le moment opportun pour délivrer le chakra à chaque coup. Le mannequin sautait de son socle, avant que le genin ne le remette non sans difficulté.
Après des essais fructueux, Sanada prit congé auprès de la petite blonde et alluma sa pipe.
- Cette technique, c'est comme le Suimen Hoko no gyo, c'est pratiquement le même principe, il faut accumuler du chakra dans une partie du corps, si ça te tente, je peux te l'apprendre, faut trouver de l'eau, mais bon, c'est pas ça qui manque dans les environs. Dit-il en tentant de rire à sa blague qu'il savait pas drôle.
*Bordel, ce que tu es nul Sana, nullissime même, arrête de faire des blagues, tu le sens le malaise là? !* pensa-t-il avant de regarder la jeune Omura d'un air interrogatif comme si sa plaisanterie n'avait jamais existé.
Lorsque ton partenaire se lança dans la pratique de la technique, lors des premiers essais, tu restas près de lui, corrigeant sa posture au besoin, lui donnant les instructions de la technique alors même qu’il l’exécutait. Lorsqu’il sembla avoir compris le principe, tu t’éloignas quelques instants le laissant répéter le mouvement par lui-même. Un des avantages du taijutsu était qu’il n’était guère compliqué à comprendre, mais il fallait imprimer les mouvements dans son corps et il ne fallait pas nécessairement avoir quelqu’un derrière nous pour cette étape.
Tu en profitas pour boire quelques gorgées d’eau. Le soleil était un réel ennemi du shinobi averti. Personne n’était à l’abris d’un coup de chaleur et en tant qu’Omura, tu te devais de donner l’exemple … Enfin … c’est ce que disait les autres membres du clan.
Assise les jambes croisées, le regard un peu perdu dans le vague alors que tu pensais aux différentes tâches t’attendant en rentrant à la maison, tu ne réalisas pas immédiatement que Sanada te parlais, pipe à la main.
Il voulait mourir ou quoi ? Tu fronças légèrement le regard en posant tes yeux clairs sur l’objet. Clairement, ce garçon devait apprendre à prendre soin de son corps. S’envoyer de la fumée dans les poumons ! Et quoi encore ?
- Je suppose, mais je ne connais pas cette technique. Quoi que ça devrait être obligatoire pur tous les ninjas d’Uzusiogakure avec toute cette eau …
Tu avais décidé de ne rien dire pour las pipe … Du moins les premières secondes, mais tu ne pouvais te retenir plus longtemps. Il allait entendre le fond de ta pensée.
- Est-ce que fumer c’est aussi en honneur des dieux ? Parce que soyons honnête, ce n’est pas très bon pour la santé. Et je sais de quoi je parle, je suis Omura après tout. Je ne suis pas mauvaise lorsqu’il est question d’Iroujutsu et je n’ai pas particulièrement envie de remplacer tes … enfin, qu’est-ce que je dis. Ça pourrait être intéressant. Je n’ai jamais changé de poumons …
Une étrange lueur brillait désormais dans tes yeux alors que tu t’imaginais déjà l’ouvrir pour échanger ses poumons contre de nouveau pas encore détruit par la fumée de la pipe. Hm. Quelle expérience cela serait. Tu avais recollé des bras, des mains, un doigt, même une langue, mais jamais des poumons. Il faudrait ouvrir la cage thoracique … tu n’avais jamais fait ça non plus. La perspective était alléchante.
- Finalement ... tu sais quoi ? Continue de fumer et reviens me voir quand tes poumons te feront mal. Je vais te les changer. Ou au moins ... je vais essayer. Penses-tu que j’ai des chances de réussir ? Je crois que oui. Bon pas TOUT de suite, mais laisse mois quelques années et hop ! Ça ne devrait pas être un si gros problème ...
Technique à enseigner:
DOROPPU KIKKU 【PUISSANT COUP DE PIED】
DOMAINE :
Taijutsu
RANG :
D
PORTÉE :
Faible
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Un simple, mais puissant, coup de pied sauté au niveau du thorax. Peut être utilisé soit pour infliger des dégâts légers, soit pour envoyer bouler au loin l'adversaire.
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Très faible
Masamune Sanada
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Fiche du Ninja Grade & Rang: Chuunin - Rang B - Arpendeur des Six Chemin du Cercle d'Or Ryos: 855 Expérience: (2671/1200)
- Finalement ... tu sais quoi ? Continue de fumer et reviens me voir quand tes poumons te feront mal. Je vais te les changer. Ou au moins ... je vais essayer. Penses-tu que j’ai des chances de réussir ? Je crois que oui. Bon pas TOUT de suite, mais laisse mois quelques années et hop ! Ça ne devrait pas être un si gros problème ...
Sanada éclata de rire. Une lueur de savant fou brillait maintenant au fond des grands yeux ronds de la jeune fille, lueur qui jetait un feu ardent dans la pupille bleue de l'Omura. La même qui brillait dans les yeux de tous les passionnés, la même qui scintillait dans le regard ambré de Sanada lorsqu'on évoquait la mission que les dieux lui avaient confiée.
- Wow du calme. Dit-il en faisant quelques pas à reculons. Le changement de mes poumons n'est pas à l'ordre du jour, et puis, si ce que me dit le vieux de la librairie de la Cascade est vrai, en tant que shinobi, mourir d'une infection des poumons, c'est déjà éviter pas mal de morts beaucoup plus violentes. La dernière fois, j'ai lu un livre d'archives sur "la guerre des clans autour de la Côte Verdoyante des Sources Chaudes", et ben je peux te dire que les soldats ne sont pas mort d'une crise d'asthme !
Il éclata de rire et attrapa la jeune fille par les épaules avant de plonger son regard dans le sien en prenant un air sérieux.
- Mais je te promets que si jamais j'ai besoin de me faire remplacer un organe, ou quelque chose du genre, tu seras mon premier choix. On y va ?
Ils ne mirent pas longtemps à rejoindre la côte et un petit ponton de pêcheur de crabe qui n'était presque pas fréquenté. Il était situé de l'autre côté du port et avait pour désavantages d'être à plus de trois mètres du niveau de la mer. Les grosses marchandises ne pouvant être débarquées, les cages à crabes régnaient maintenant en maître sur les planches de bois. La hauteur en faisait un bon terrain d'entraînement pour les sauts et l'équilibre, et il était assez reculé et désert pour que cela ne dérange personne, ni les marchands dans leur travail, ni les apprentis qui s'épargnaient la honte des balbutiements.
C'est sur ce ponton que lui-même s'entraînait avec sa sensei, la vieille Rokuro, c'est elle aussi qui lui avait appris la technique Suimen Hoko no gyo, mais elle avait une méthode plutôt radicale et Sanada hésitait à imiter les leçons qu'il recevait. Il n'avait ni l'autorité, ni la force de la vieille. Marchant le long du quai, il prit la parole pour lui expliquer la technique tout en lui montrant les mudras nécessaires.
- Toi qui maîtrise le Kikku, tu vas vite comprendre. C'est le même principe, mais le flux doit être léger et continu. Il doit s'adapter à l'eau et donc, la rigidité ne sert à rien, pas plus que des décharges de chakra. Pense à un filet d'eau régulier qui s'écoule d'une fontaine pour couler sur des racines, c'est comme ça que le chakra doit circuler dans les pieds si tu veux que ça marche vraiment. Maintenant, la vraie difficulté de cette technique, c'est le temps d'adaptation. Si tu sautes dans l'eau, ton esprit sera prêt pour la technique et ainsi elle sera facile. Mais si cette situation peut arriver, il est préférable, selon ma sensei, d'être préparé à effectuer cette technique par réflexe pour compenser une perte d'équilibre durant un combat. Il faut donc habituer le corps et l'esprit à ce réflexe, et ce, dès la première fois. J'espère que tu ne m'en voudras pas trop, mais l'eau est booooooonnnnnne ! Dit-il en la poussant par-dessus le quai.
C'est ainsi qu'il avait appris avec la vieille Rokuro, elle l'avait projeté sans états d'âme des dizaines de fois après un enchaînement qui le désorientait totalement et il avait fait les plus beaux plats du monde avant que Rokuro ne soit satisfaite du résultat.
Si la méthode avait marché pour lui, il n'y avait pas de raison pour que cela ne marche pas pour Hatsumomo.
Technique à enseigner :
SUIMEN HOKO NO GYO 【TECHNIQUE POUR MARCHER SUR L'EAU】
DOMAINE :
Ninjutsu
RANG :
D
PORTÉE :
Personnel
CHAMP D'ACTION :
Personnelle
DESCRIPTION :
L'utilisateur concentre une partie de son chakra dans ses pieds (ou ailleurs) et le module pour pouvoir marcher sur l'eau ou sur une autre surface liquide ou glissante/instable ou fragile (boue, glace fine, neige, sol poudreux, sables mouvants...). Il n'est nécessaire d'activer cette technique qu'une seule fois par combat, peu importe le nombre de fois qu'une étendue d'eau (ou autre) doit être traversée. Elle ne fonctionne cependant pas contre certaines « glu » ou des techniques utilisées par d’autres ninjas et rendant le sol glissant.
Tes ardeurs pour remplacer ses poumons furent refroidies très rapidement par son commentaire, mais au moins, il promettait de venir te voir quoi que soit dans son corps devait être remplacé. Une victoire, n’est-ce pas ?
Vous marchâtes le long du ponton, ton partenaire du jour allait t’enseigner un autre tour, celui de marcher sur l’eau, chose qui serait pas mal pratique considérant que Uzushiogakure était le village où il y avait le plus d’eau. C’était donc avec empressement que tu suivais les grandes enjambées de Sanada. Son explication était claire rien de très difficile, effectivement. Connaissant déjà la technique du kikku, tu avais une longueur d’avance, car tu avais l’habitude d’envoyer le chakra vers tes pieds, mais il était fourbe, très, très, très fourbe. Alors qu’il terminait son explication, il te demanda de ne pas lui en vouloir. Ses mains contre toi, tu te sentis être propulsée vers l’eau.
Instant de panique, tu n’hésitas pas. C’était des réflexes ainsi qui faisait les bons ninjas. Rapidement tu fis les quelques mudras pour la technique secrète des Omura, étirant tes bras pour attraper le quai. Tu étais donc à demi suspendue dans le vide, juste au-dessus de l’eau, accrochée au quai, comme si ta vie en dépendait.
- Non, mais ça ne va pas ? Tu veux me tuer ou quoi ? Je porte du blanc ! DU BLANC. J’ai compris, on va dans l’eau, mais pas de cette façon !
Tu te hissas de nouveau sur le ponton, fusillant du regard ton professeur de fortune. Mais il devait être fou de pousser ainsi dans l’eau ! Heureusement que tu avais de bons réflexes – ou peur d’à peu près tout – car sinon tu n’aurais pu éviter le bain forcé. Mais pourquoi te prenait-il ? Un bateau ? Tu ne flottais pas. Pas encore du moins.
- Bon. J’essaie, mais ne me pousse pas sinon je t’entraîne dans l’eau avec moi. Et je vais te traîner vers le fond.
Tu exécutas les mudras avant de mettre descendre lentement dans l’eau (chose peu facile considérant la dénivellation) puisque tu espérais de tout cœur ne pas tremper l’entièreté de te vêtements, car comme tu l’avais si bien dit, tu portais du blanc. Le premier contact avec l’eau ne fut pas très réussi, car, pour une raison qui t’étais inconnue, tu t’enfonças dans l’eau jusqu’à la taille. Non. Ce n’était pas ça. Il faudrait trouver une autre façon.
- Dis-moi, je fais comment pour rester sur le dessus de l’eau et pas en-dessous ?
Masamune Sanada
Uzushio no Chunin
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Date d'inscription : 11/01/2019
Fiche du Ninja Grade & Rang: Chuunin - Rang B - Arpendeur des Six Chemin du Cercle d'Or Ryos: 855 Expérience: (2671/1200)
Lorsque Sanada propulsa la jeune Omura en l'air pour la faire chuter, celle-ci exécuta presque aussitôt des mudras comme par réflexes et envoya littéralement ses bras vers le quai. Au grand étonnement du jeune genin, ils s'allongèrent et vinrent attraper la rambarde.
Sanada se précipita vers le bord et pencha la tête, Hatsumomo était là, suspendue tout près de l'eau. Elle avait pu se rattraper juste à temps. Sanada siffla pour lui indiquer son admiration et il allait parler quand il entendit la jeune fille lui crier dessus.
- Non, mais ça ne va pas ? Tu veux me tuer ou quoi ? Je porte du blanc ! DU BLANC. J'ai compris, on va dans l'eau, mais pas de cette façon !
Sanada ne comprenait pas pourquoi la couleur avait quelque chose de dérangeant. Le fait de pousser quelqu'un à l'eau était une bonne excuse pour s'énerver, certes, mais qu'est-ce que le blanc avait à voir là-dedans ?
La jeune fille remonta sur le ponton. Ses bras étaient donc élastiques, et elle pouvait user de force même dans cet état puisqu'elle était remontée. Il se demanda si c'était une caractéristique unique de l'Omura ou si c'était une technique partagée par tout le clan. Il allait l'interroger quand il fut submergé par la colère d'Hatsumomo qui se traduisit en un regard. Cette fille large comme un roseau en imposait et Sanada ne fanfaronnait pas. Il aurait voulu s'excuser et en voulait à sa sensei. Il avait pris ses habitudes rustres et la seule vision qu'il avait des entraînements étaient une succession de souffrances et de coups-bas. Il avait donc appliqué le même principe, mais force est de constater que cela ne marchait pas du tout. Il n'avait ni l'autorité, ne le savoir-faire de sa professeure, jonin émérite et membre influent du clan Miyamoto. Il débutait à peine et sans doute Hatsumomo qui était née au sein d'un clan ninja en savait beaucoup plus que lui sur la manière dont devait se dérouler les entraînements.
- Bon. J'essaie, mais ne me pousse pas sinon je t'entraîne dans l'eau avec moi. Et je vais te traîner vers le fond.
Sanada ne répondit pas. Il avait aperçut sa force durant l’exercice précédant et savait pertinemment qu'elle n'aurait pas eu de mal à appliquer ses menaces.
Hatsumomo exécuta les mudras et amorça sa descente. Le contact avec l'eau ne fut pas concluant et la jeune fille avait de l'eau jusqu'aux hanches... Qui était étonnamment courbées. Chose qu'il n'avait pas vue au premier abord. Il n'y avait pas que les hanches d'ailleurs, le bas du dos et....
Oh nom de Karo ! Ne put s'empêcher de s'exclamer le jeune homme en se rendant compte que les formes de l'Omura avaient été dévoilées au contact de l'eau.
Le tissu blanc devient transparent!!! Se dit-il avant de faire quelques pas de recul pour reprendre ses esprits et ne pas violer l'intimité de la jeune fille.
Il n'avait jamais côtoyé de femme à part sa mère tout au long de sa vie. Sur son île natale, il était "le garçon-fillette", ce qui n'était pas le plus beau sobriquet pour attirer la gente féminine. C'était donc la première fois qu'il voyait le dos d'une femme.
Ne sachant que faire, il tenta d'allumer sa pipe pour réfléchir, mais le vent marin et ses tremblements l'empêchaient de l'embraser correctement. Après une bouffée salvatrice pour les nerfs, il se sentait toujours bloqué. S'il revenait, elle pourrait le prendre pour un pervers, mais s'il restait éloigné, cela prouvait qu'il avait quelque chose à se reprocher. Il se rappela alors d'une prière à Karo que sa mère chantait souvent.
" N'oublie pas que la pudeur sert de bouclier contre les regards impurs. Et quand l'impur n'est plus, que devient la pudeur sinon une souillure de l'esprit ?"
Il revint vers le bord avec un grand sourire et son calumet à la bouche. Non seulement, il s'adonnait à un de ses passe-temps préféré, fumer, mais en plus, les nuages qu'il crachait l'empêchaient de distinguer correctement la jeune fille, lui évitant ainsi une gêne qu'il n'aurait pu dissimuler.
- Dis-moi, je fais comment pour rester sur le dessus de l'eau et pas en-dessous ? Dit-elle en se retournant vers Sanada.
- C'est tout le truc ! Et ça m'a pris plusieurs jours pour comprendre. Je sais pas si tu as déjà essayé de te tenir debout sur une moitié de tronc et te faire porter par les vagues....Mais c'est le même principe. Tu dois imaginer que l'eau est en perpétuel mouvement et que donc le flux de chakra doit être malléable mais constant. Il faut qu'il épouse les creux et les vagues, les courants et les remous. Il faut que ton chakra sois souple, mais assez ferme pour ne pas couler à moitié. Je pense que la pression dans l'eau t'a aidé, plus la pression est forte, plus l'eau s'apparente au "solide", je l'ai lu dans un bouquin sur les océans, c'est pour ça que tu peux te maintenir à mi-hauteur. Si au prochain saut, tu "t'enfonces" un peu moins, ce sera un pas vers la maitrise de la technique.
À sa réponse tu restas perplexe quelques secondes car tu n’avais jamais fait l’exercice qu’il te mentionnait. À quoi d’autre pouvais-tu comparé la marche sur l’eau ? Mais plus il parlait, plus tu arrivais à imaginer autre chose. C’était un peu comme refermer une blessure au final. Il fallait appliquer le chakra dans les mains et imaginer le sang qui circulait dans le corps du patient
Non. Tu avais mieux. C'était comme la greffe de membres. Il fallait que ton chakra soit toujours en mouvement, comme lors de la réactivation de la circulation sanguine. Ensuite, il fallait changer le flux selon la vitesse et la dénivellation entre le sol et l'eau. Il fallait se servir des différents courants, des creux et des vagues, comme lorsque l'on envoyait le chakra recoller des nerfs et des muscles, où il faut s'imaginer et voir chacun des différentes fibres se reconnecter, de peur que le membre ne soit pas bien recollé.
C'est en ayant cette image en tête que tu ressorti de l'eau et recommenças.
Une vague. Tu envoyas donc une petite dose de chakra dans tes pieds pour te soulever, imaginant que c'était un tissu musculaire qu'il fallait régénérer en appliquant son chakra tout autour.
Un creux. Tu réduisis légèrement l'énergie que tu envoyais dans tes pieds. Pour rester à la surface et ne pas tomber. Tu dus prendre une respiration profonde pour te calmer lorsque tes pieds s'enfoncèrent dans l'eau jusqu'à la moitié de tes mollets.
- Mmm.
Son émis par concentration alors que tu mettais tous tes efforts dans ce que faisaient tes pieds et comment ils le faisaient, alors que tu te remémorais sans cesse l'image d'une greffe à la Omura. Après quelques pas sur la surface agitée de l'océan, tu commenças à prendre confiance en ton jeu de pieds aquatique et tu te retournas vers ton mentor.
- J'ai réussi ! J'ai réussi Sanada ! Et sans me tremper au complet !
Mais tu avais bien trop vite parler, car dans ta joie, ta concentration cessas, tout comme le flux de chakra que tu envoyais dans tes pieds. Tu n’aies le temps de dire : "oh non!" Que tu te retrouvais submergée dans l'eau.
Tu dus nager jusqu'à la surface et lorsque tu émergeas, ton petit visage d'enfant était crispé par la colère tes sourcils étaient froncés, ton nez retroussé et ta mâchoire, serrée. Tu lâchas un grognement avant de nager jusqu'à la rive en maugréant silencieusement (tu ne voulais que Sanada l'entende après tout) contre l'univers et tous ses créateurs.
En posant le pied sur la rive, tu posas ton derrière sur la plage serrant tes genoux contre ta petite poitrine l'air toujours aussi furibond. Tu n'y croyais pas ! Tu n'aurais pas dû relâcher ta vigilance !
Masamune Sanada
Uzushio no Chunin
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Hatsumomo était le genre de fille tenace, elle ne semblait pas le moins du monde découragée par la chute et ses habits trempés. Du ponton, Sanada la voyait en proie à une discussion avec elle-même, à la manière de la minutie presque obsessionnel dont faisait preuve Mifuyu lorsque le genin l'avait observé dans son laboratoire, la petite brindille blonde jetait toute son attention et sa concentration dans la maîtrise de la technique. Sanada ne put qu'admirer ce clan, celui dont il était, maintenant malgré lui, le plus proche. Ils portaient les arts de la médecine toujours plus loin, mais n'oubliaient en aucun cas l'art du combat.
C'est donc sans surprise que Sanada put observer les progrès d'Hatsumomo. Elle eut des débuts hésitants où elle semblait marcher sur du verre pilé, mais elle parut vite plus à son aise et après à peine le temps d'une recharge de calumet de Sanada, l'apprenti-médecin marchait presque normalement. Se retournant vers Sanada, radieuse et souriante, elle s'écria.
- J'ai réussi ! J'ai réussi Sanada ! Et sans me tremper au complet !
Sanada, qui était allongé sur une racine de mangrove au bord de l'eau, leva le pouce en l'air en se relevant pour admirer les progrès de sa camarade. Des remous sans doute provoqué par un bateau au loin eurent cependant raison de son équilibre, et avec l'impatience qui caractérise la pesanteur, elle ne tarda pas à retomber dans l'eau chaude de la baie. Sanada ne fut pas plus inquiet que cela, Hatsumomo savait très bien nager comme elle venait de lui prouver, mais quand elle émergea des flots, le jeune homme ne put s'empêcher de remarquer qu'elle semblait contrarier contre elle-même.
Sans un regard pour celui qui l'avait poussé dans l'eau, elle s'assit sur la plage en pliant les genoux pour les coller contre elle et continua ses réprimandes à messes basses.
Sanada ne put s'empêcher de rire, ses cheveux blonds mouillés, son petit nez qui brillait sous les gouttes qui perlaient en jouant avec les rayons du soleil, son air renfrogné jusqu'à ses grands yeux bleus fixe, tout en elle semblait faire penser à une poupée boudeuse, encore plus mignonne qu'à l'accoutumé en d'autres termes .
Sanada arrêta de rire pour ne pas que l'Omura croit qu'il se moquait d'elle et prit place sur le sable à ses côtés.
- Tu sais Hatsu, je crois que tu es beaucoup trop exigeante avec toi-même. Ce que tu as fait en deux heures, j'ai mis des jours à le maîtriser. Il ne faut pas que tu t'en fasses pour une chute ou deux. Tu es plus forte que moi, plus rapide, tu maîtrises ton chakra comme une chuunin. Beaucoup de gens te trouvent super cool à l'académie, et tu vas devenir une légende de ton clan comme la Sorcière en culotte courte ! Il lui adressa un clin d'œil complice, comme si insulter Mifuyu, même à des kilomètres de ses oreilles cousues tenait de la témérité la plus folle et la poussa légèrement avec son épaule pour l'inviter à se lever. Allez ! On essaie encore une fois et ensuite, c'est moi qui paie et toi qui choisis la nourriture ! Mais pitié, pas de viande. Dit-il avec un grand sourire.
Il se sentait bien avec elle, et il n'avait pas l'intention de la laisser se morfondre en une si belle journée.