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Au pied d'un Village, un randonneur faisait la sieste [Pv Etsu]

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Ah les grandes et réputées forêts de Hi no Kuni, denses, verdoyantes et si riches en ressources, notamment en plantes rares et de par ses cours d'eau abondants qui attirerait tout amateur de botanique et de randonnée qui se respectait. Une aubaine pour Zenjuro qui était justement de passage à Hi dans le cadre d'échanges entre les deux Nations et qui sûrement visait la paix.. Le borgne lui visait le calme et une sieste bien méritée après des jours de voyage à travers le Pays.
La mission qu'on lui avait confiée étant terminée, c'est une pause de luxe que se payait l'Uzujin qui se permettait d'être en apparence aussi insouciant, somnolant sur une branche de Chêne bien étanche, assez pour supporter le poids modeste du Jonin qui lui en profitait pour être bercé par les bras de Morphée, dans un rêve inconnu qui rendait son sommeil d'autant plus profond. Plusieurs heures s'écoulèrent avant qu'il ne daigna ouvrir l'œil, constatant sans surprise que sa vie était intacte, autant que son corps sur un terrain qu'il n'avait jugé hostile à aucun moment et repensant aux marécages qui l'avaient vu grandir .. c'était de la rigolade mais ça avait le mérite de détendre efficacement l'Epéiste.

Descendant de son perchoir après un brin de toilette, le borgne se rendit au point d'eau le plus proche qui se situait à environ deux kilomètres à l'est de sa position de la veille, il s'agissait d'une cascade auprès de laquelle Zenjuro put se ressourcer, d'abord en récoltant de l'eau potable puis en retirant son Kimono qu'il se contenta de lancer en vrac sur le Rocher le plus proche avant de rentrer dans l'eau froide qui réveilla sur le coup l'intégralité de ses sens encore un peu engourdis par le sommeil. La solution bleutée reflétait le ciel d'un bleu tout aussi éclatant tandis que les rayons du soleil, agréables et pas très agressifs à cette heure, venant donner une légère touche de chaleur plus qu'agréable dans le dos du Voyageur qui prit son temps en se prélassant tranquillement après s'être assuré que rien ne viendrait le forcer à sortir du bain dans le plus simple appareil.

Une journée s'était coulée depuis son départ de Hi, et c'est sous une nuit pour le moins étoilée que Zenjuro posa pied sur la Côte verdoyante des sources chaudes, un havre de paix, en lien étroit avec le Pays du Feu et accessoirement comme son nom l'indiquait alors, une source de repos pour tout voyageur qui était de passage. Les rues étaient relativement animées, et pour cause il s'agissait d'une fête plutôt imposante qui se tenait cette soirée-ci, des stands pour se restaurer, pour jouer, boire, s'amuser.. il y en avait pour tout les âges et pour tous. Le borgne malheureusement n'avait pas d'argent et poursuivit donc sa route jusqu'à un certain endroit, proche de la frontière entre cette nation et celle de l'Isthme du Gel où attendait sa fameuse barque qui n'avait par chance pas encore lâché le Shinobi en plein périple.. !

Une fraction de secondes, une fraction pendant laquelle les sens primaires du primate lui indiquèrent la présence d'une personne non loin derrière lui, et l'instant d'après, le Katana dégainé à une vitesse telle que la feuille virevoltant entre le Shinobi et ce qui s'apparentait à un Civil lambda se fendit la fraction de secondes suivantes en deux bouts bien distincts, la pointe de l'arme tendrement posée sur la gorge de la proie du Jonin qui le fixait d'un œil assassin.. avant de reculer d'un pas en rengainant son Katana, le vieil homme pleurait, et cherchait visiblement de l'aide.

-  Parles, que t'arrive-il ?

Déboussolé par ce qui s'était passé en à peine quelques secondes, les larmes arrêtèrent de couler sur le visage de l'ancêtre qui s'était écroulé, assis sur le sol en regardant son malfaiteur lui poser une question inattendue. Bégayant en essayant de reprendre son souffle, il finit par trouver quelques mots..

- Mon petit-fils.. je.. ramener.. médicam..

Sombrant dans l'inconscience, il n'eut point le temps de finir sa réponse et s'écroula une bonne fois pour toute devant l'Epeiste qui regardait la scène. Curieux d'entendre le récit d'un Homme qui risquait sa vie en approchant de Zenjuro, pourtant empli de pulsions qui ferait fuir des fauves en faune sauvage, le borgne porta sur son épaule l'inconscient et le mena à une cabane de fortune abandonnée semble-t-il depuis déjà un bon moment, mais toujours fonctionnelle pour abriter temporairement deux personnes sans abri. Une utilisation modérée du Futon, du vol à l'étalage pour avoir de quoi manger et boire, ainsi qu'une excellente végétation regorgeant de plantes utiles dans ces circonstances permirent à Zenjuro d'exprimer tout son talent de survivant chevronné, le mot était faible mais réel afin de porter secours au vieillard. Un breuvage concocté à partir de plantes aux bonnes vertus, un feu bien fait au centre de la pièce pour éviter au vieil homme de succomber au froid et une nuit de repos permit à cette personne de reprendre conscience. "Sannosuke", tel était le nom du croulant que l'Epéiste venait de sauver, quelqu'un qui avait des choses à raconter au Voyageur qui l'écouta, sans l'interrompre.

- Merci pour tout jeune Homme, de ce que j'ai vu, vous pourriez peut-être m'aider, et cela paraîtrait ingrat mais.. la vie de mon petit-fils en dépend à l'heure actuelle.. Des larmes perlaient sur les joues du vieil homme qui pourtant poursuivit en sanglotant. Mon petit est malade, et à besoin d'aide.. il a été fait prisonnier par des fous qui pensaient qu'il en avait après un de leur trésor.. je n'ai rien.. pu faire pour l'aider, et j'ai erré depuis deux jours à la recherche d'aide, avant de vous trouver.. s'il vous plaît.. aidez mon petit, s'il lui arrivait quoi que ce soit, je ne me le pardonnerai jamais..

"Tu parles beaucoup trop"
La réponse de la bête, accompagnée d'un regard si froid fit tarir les larmes dans le globe oculaire de son interlocuteur tandis que l'Epéiste ne tarda pas à répondre sèchement.

- C'est pas mes aff..

Un flash, pendant un court instant.. enfermé dans cette maison, devant cette porte, écoutant ce discours, Zenjuro se revoyait dans ses jeunes années, témoin impuissant tandis que le sang de sa femme alors enceinte, violée et meurtri par les Pirates qui l'avait vendue pour une poignée de biens, un sang qui gisait et s'écoulait par-delà cette porte.. L'Epéiste essuya de grosses gouttes de sueur froides et recula de quelques pas, l'œil grand ouvert. Il mit plusieurs secondes à se ressaisir et fixa le vieillard avec attention.

"Où est-ce que tu l'as vu pour la dernière fois ton môme ?" La tension montait, tandis que les battements de cœur du Shinobi se faisaient entendre même en dehors du corps de celui-ci, il ne savait pas pourquoi il avait posé cette question.. allait-il tenter de secourir la vie d'un inconnu en risquant la sienne ? Tant de contradictions en lui qui lui donnèrent la nausée.

- C'est .. au marais de Kobie.. mais soyez prudent, les gens là-bas sont ..

"Rien à foutre".
L'Epéiste, d'un regard glaçant le sang ouvrit la porte non sans murmurer un "merci" avant de décamper en direction de ce fameux Marais.

Par chance, il croisa la route d'un Civil qu'il dépouilla sur son chemin et put acquérir de quoi affronter le froid qui semblait de plus en plus présent au fur et à mesure que Zenjuro traversait l'immensité hivernale d'un pays aux caractéristiques parfaitement inhospitalières à l'être humain.. ce qui convenait parfaitement au borgne qui était très familier avec ce type d'environnement malgré un froid qu'il ne connaissait que trop peu et qu'il avait eu tendance à sous-estimer tandis que le long de sa marche, il en fut complétement engourdi ce qui gênait sa progression. La nuit semblait tomber, difficilement perceptible de par le climat qui s'était dégradé au fil des heures et semblait alors annoncer une tempête de neige, forçant l'Epéiste à se refugier dans un réseau de Grottes qui jonchaient ces contrées. Un peu de bois sec, de quoi faire de manière primaire du feu permirent à Zenjuro de confectionner de quoi ne pas finir en statue de glace tandis qu'il isolait le feu du trop grand excès de vent en bricolant un abri à base de petits rochers trouvés sur place.

La tempête passait en même temps que la nuit, permettant à Zenjuro à l'aube de reprendre sa route. La catastrophe naturelle n'avait pas fait de cadeaux au borgne, et l'excès de neige ralentissait sa cadence tandis qu'il se sentait mal à l'aise, vêtu d'un long manteau et de Bottes tandis que ses habituelles Geta étaient à l'abri dans son sac. Une capuche qui recouvrait partiellement son visage, et un ventre dont le cri retentissait si fort qu'il aurait pu en déclencher une avalanche ! L'Uzujin malheureusement n'avait aucun moyen de repère et se perdit alors, jusqu'à trouver un immense Lac gelé.. Sa vision devenait trouble, tremblotant de tout son être et son équilibre plus que précaire au vu de sa condition lui firent perdre l'équilibre tandis qu'il s'écrasait lourdement sur le voile neigeux, froid et humide, tombé inconscient aux portes d'un Village qui semblait surplomber le Lac glacial à cette période de l'année.
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Chinoike Etsu
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Un randonneur faisait la sieste




Si les lieux inhospitaliers pouvaient être nombreux sur le sekai, l'Isthme de gel pourrait y paraître sur la brochure sans aucun problème. Il faudrait être fou ou désespéré pour pouvoir raisonnablement y vivre car cette terre n'avait jusque là que peu à offrir... si ce n'était un refuge. Et c'était sans doute pour cette raison que la fuite des Chinoike avait cessé dans cette contrée. Je l'avais toujours interprété comme cela dans mon enfance. On avait fui pauvre pour se planquer dans une région qui l'était tout autant. Mais je n'avais que huit ans à l'époque. Je venais de perdre toute ma famille, j'étais encore choquée par la peur qui retournait mes entrailles autant que la faim. Je ne voyais en cet endroit qu'un potentiel tombeau que j'avais été presque prête à accepter. Le froid anesthésiait la douleur après tout.... mais pas mes cauchemars.

C'était ces mêmes peurs nocturnes qui me tourmentaient des années après. Je n'étais jamais arrivée à m'en défaire, encrée dans ma mémoire tournant comme un disque. Les mêmes images, les mêmes sensations, les mêmes odeurs. Combien de fois je devais revivre ça? Combien? Si miraculeusement, ces terreurs chimériques étaient de plus en plus espacées, elles n'en restaient pas moins chroniques. Une éternelle rengaine : des sueurs froides, le corps tremblant, des douleurs fantômes qui se rappelaient à moi et toujours à crier le nom de mon frère. Petite, j'avais toujours quelqu'un à côté de moi quand cela me prenait pour m'aider à me calmer ou me rassurer. Puis il y a eu Buntaro. C'était comme ça que je l'ai connu. Il m'avait entendu hurlé, puis il venait à chaque fois après jusqu'à devenir une sorte de gardien. J'avais tenté de lui dire que c'était plus la peine avec les années. Que j'apprendrais à m'en remettre et que je finirais bien par me maîtriser. Rien à y faire. Ni à mes cauchemars, ni à Buntaro qui n'abandonna jamais son rôle.

Sauf cette fois-là.
Enfin, ce n'était pas la première fois qu'il n'était pas là mais pour une crise comme celle-là, oui.

J'avais quitté notre domaine pour me prendre près d'un petit hameau du lac. Les habitants étaient pauvres et n'étaient que des modestes pêcheurs. Il y avait même d'anciens miniers. Des gens simples. Comme tous les pauvres en fait. Quand on avait rien, on savait apprécier les petites choses. J'avais besoin de me renseigner sur la qualité de la pêche - ou plutôt les quotas autorisés - mais aussi étudier les besoins de ces gens pour un éventuel commerce, que se soit de fourrure ou d'autres services que l'on pourrait rentre à la population. Si  j'étais généreuse de caractère, je ne faisais pas cela sans arrière-pensée. L'intendante qui était en moi me rappelait que l'on avait besoin de conserver de bon contact avec la population, une bonne réputation. Je voulais aussi montrer que nous autres Chinoike, malgré nos yeux rouges sanguins, on était pas des montres ou des bêtes furieuses. Si à terme, on voulait conquérir les environs, je pouvais très bien glisser l'idée à ces gens que l'on était des individus bien ou tout du moins, des personnes qui pourraient leur rapporter quelque chose.

Je venais d'ailleurs assez régulièrement dans les parages pour connaître parfaitement le coin, et ces quelques habitants. Comme j'avais dans l'idée de rester au moins deux jours, j'avais trouver un logis dans ce qui était une ancienne cabane de pêche, proche du lac d'ailleurs, mais un peu en extérieur du hameau. Ce lieu était complètement abandonné mais relativement intact malgré les éléments. Du coup, quand un Chinoike avait besoin d'un refuge pour la nuit, on s'y rendait souvent.

La nuit que j'y pensa fut cauchemardesque.

Ce n'était pas le lieu qui était en cause, mais bel et bien mes terreurs nocturnes incontrôlées. Cela faisait longtemps que cela ne m'avait pas retourné ainsi et que je n'avais pas revu aussi distinctement le visage de Riamu. J'avais revécu littéralement la nuit où j'aurais dû mourir. J'avais eu l'impression de me refaire transpercer par le katana de cet Uchiha alors que Riamu me tenait contre lui pour me protéger. Leurs regards.... ils ne m'avaient jamais quitté.

En tout cas, autant vous dire que ma nuit fut horrible et que ma tête au matin ne fut tout autant. J'avais des grandes cernes violacées qui assorties à mes yeux rouges me donnaient vraiment l'image d'une morte ambulante. Pour me donner un coup de fouet, j'entrepris donc de me balader aux bords du lac. Si la neige était bien tombée pendant la nuit, j'avais pris l'habitude de me déplacer avec un temps pareil - et j'étais bien couverte.

Par contre, je n'avais pas l'habitude de trouver des hommes étalés par terre. Mort?

" Au moins, avec le froid, il n'aura pas souffert. "

Je m'approchais prudemment du corps inerte pour le retourner avec un peu de difficulté. Ce fut à cet instant que je compris qu'en réalité, ce type n'était pas mort du tout mais qui le serait bientôt d’hypothermie si on ne faisait pas quelque chose.

" Et merde! Je ne peux pas le porter! "

Je regardais partout autour de moi, comme si j'espérais trouver une idée ou qu'un miracle se produise. J'avais déjà galéré à le retourner alors le porter! Une civière? Pas le temps. Il fallait que je le conduise dans mon cabanon pour le réchauffer au plus vite. Sur la neige, je serais ralentie en plus... sur de la glace par contre...

Je fis une petite moue et je jetais un œil sur le lac. Est-ce que la glace était assez épaisse? Si on était prudent, cela pourrait le faire non? De toutes mes forces, je fis rouler ce pauvre type pour... bah pour l'installer sur le lac. Mon idée était de le faire glisser en le tirant, comme s'il s'agissait d'une patinoire. Cas désespéré, moyen désespéré. Alors du coup, je mis sur le dos, croisant ses bras pour ne pas qu'il les ballota dans tous les sens et pris soin de protéger sa tête au maximum. Pour tirer, je pris ses pieds et c'était parti.

Je ne vous mentirais pas en disant que c'était facile mais au moins, cela avait fonctionné et j'étais parvenue jusqu'à mon cabanon. Je vous passerais bien évidemment les détails qui consista à le trainer comme je pouvais pour le faire rentrer dans mon logis de fortune. Mais une fois sur place, je lui retirais ses vêtements mouillés - que je mis à sécher - vérifia qu'il n'avait pas de plaie particulière ou d'engelures. Pour le reste, couverture et un bon feu. Il n'y avait pas de miracle.

Par contre avec ces bêtises, je lui avais donné mon lit et je me retrouvais assise sur un tabouret à guetter son réveil. Sauf que.... avec mes cauchemars et les efforts que je venais de déployer, ce fut moi qui m'endormit sur la table. Prudence quand tu nous tiens.

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Tombé sur le duvet hivernal entourant le Lac glacé après avoir bravé tempêtes, bourrasques de grêlons et une température des plus chaleureuses, Zenjuro était plongé dans le monde des rêves tandis que sa conscience voyageait à travers ses souvenirs, la chaleur émise par le feu qu'il ne voyait et ne ressentait qu'à travers ce que pouvait lui transmettre son corps inerte dans son état lui remémora sa maison au large sur le littoral de l'île Taisei et qui faisait face à la direction menant à Uzushio. Les souvenirs de la personne qui avaient pu sortir Zenjuro et lui inculquer les valeurs qui avaient permit à l'ancien Nomade de pouvoir s'intégrer au reste du Monde et de la société lui revinrent tandis qu'il se remémorait les moments où le borgne revenait de ses pillages, blessé et prétextant une randonnée trop risquée..

Cette chaleur avait disparue et ne devait plus être, pourtant, celle-ci semblait si proche et si chaleureuse qu'elle bordait l'Epeiste à travers les maux qui voilaient son esprit.. la mort.. la raison d'être du Shinobi, des objectifs s'il en avait, tout ces éléments plongèrent davantage le Jonin d'Uzushio dans un sommeil profond et réparateur après un voyage guidé par le ressentiment, guidé par la fuite.. la fuite d'un évènement passé qu'il n'avait jamais accepté, une réalité qu'il fuyait depuis toutes ces années et qui revenait le hanter.. la visage de sa femme, éventrée et dépecée, déshabillée, méconnaissable, les yeux vidés de signe de vie, de lueur fixant Zenjuro et le transperçant de culpabilité.. Au final, il ne pouvait pas échapper à la réalité, il eut aimé, et de cet amour unique naquit une souffrance qui s'étalait sur des dizaines d'année à l'instant où il fut inconscient, toute ces capacités.. toute cette force, inutile, tout ce travail pour se construire un avenir, détruit en une nuit..

Zenjuro ouvrit l'œil, après avoir exploré les tréfonds de son inconscient seul demeurait de ce voyage en soi-même un regard vide, empli d'une mélancolie inhabituelle chez le sauvageon qui fixait le plafond sans vraiment le fixer, il voyait plus loin, le regard porté nulle part et quelque part à la fois, complétement perdu dans son propre esprit. Il se déroula environ une minute avant qu'un geste qui ne lui était pas propre le rendit conscient. Une femme se tenait à son chevet et semblait aussi endormie que lui-même à l'instant. Sa main droite inconsciemment se posa sur sa hanche droite mais rien, Zenjuro était complétement nu sous la couverture qui lui tenait chaud et put constater que son Katana ainsi que ses vêtements étaient entreposés à quelques mètres, relativement proches de ce qui semblait être un feu qui réchauffait la pièce, expliquant cette sensation de chaleur qu'il ressentait dans son sommeil.

Avec une discrétion sans faille, l'Uzujin s'extirpa du lit en activant instinctivement sa compétence de sensorialité pour détecter la moindre autre présence qui justifierait un piège .. aucun, et puis si cela en était un, il aurait suffit de l'attacher solidement pour le mettre hors d'état de nuire, voir de le tuer étant donné qu'il n'en n'auraient rien tiré de valable. Relâchant sa vigilance, Zenjuro prit doucement la main de la demoiselle et put rapidement faire le constat qu'elle aussi avait été prise dans ce froid mais qu'elle semblait bien plus habituée que le borgne, une habitante du Village non loin d'ici ? Une Kunoichi ? Elle était bien habillée en tout cas, mais elle avait du trainer la carcasse vidée de l'endormi jusqu'à cette maison et l'intention ne laissa pas complétement indifférent le Shinobi qui à son tour prit le temps d'envelopper la marmotte bercée par Morphée d'une couverture qui était pliée au pied du lit qu'avait emprunté Zenjuro.

L'inactivité n'était pas le fort du survivant de "Nume" .. cependant, il était hors de son Lit, dans le plus simple des habits et ses vêtements encore trempés, son corps en lui-même encore un peu éprouvé par le voyage et le climat ne lui pardonnerait pas une excursion nudiste par cette température, Zenjuro resta aux côtés de la personne qui lui tenait alors compagnie dans cette maison de fortune, attendant son réveil et s'asseyant sur le Lit.
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Chinoike Etsu
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Je ne m'étais même pas rendue compte de mon réel état de fatigue, pas au point d'imaginer que le sommeil aurait pu si facilement me gagner. Aussi bizarre que cela pouvait paraître, je me demandais si ce n'était pas à cause de la présence de cet inconnu du froid. Peut-être y voyais-je inconsciemment une présence rassurante qui me permettait de plus facilement me reposer, comme un veilleur. C'était stupide car il aurait très bien pu m'égorger pendant que je somnolais... et moi, je dormais comme une marmotte. Quand j'avais pris le temps de lui enlever ces vêtements mouillés par la neige, j'avais noté qu'il avait un certain nombre de cicatrices qui trahissait sans doute une nature plus... bagarreuse dirons-nous. Et puis, il avait un katana bien aiguisé.

Et moi je dormais. A côté d'un homme nu comme un ver. Un katana à côté de son lit.

Je dormais bon sang! Quelle intendante je faisais! Ma bonté me perdra mais je savais que je ne pouvais pas abandonner quelqu'un comme ça, dans le froid. Cela m'aurait froissé la conscience d'imaginer qu'il aurait pu être un innocent victime de ma région. Bien que, il fallait être un peu fou pour venir en ce lieu si peu vêtu. Je le saurais bien rapidement si cela était une bonne ou mauvaise idée. Ou pas du tout si je ne me réveillais jamais.

En attendant, mes songes m'avaient emmenés plus loin que je ne le croyais et me ramenais dans mon enfance, auprès de Utaro. Je repensais à cette nuit folle où mon frère avait cru qu'il pourrait me soustraire à mon devoir de Chinoike en m'éloignant de nos parents. Il refusait que le moindre mal me soit fait et ne supportait pas que, en tant que porteuse de notre dojutsu héréditaire, je puisse être amenée à me blesser en apprenant les arts shinobis. Je pense qu'aujourd'hui il ferait bien la grimace s'il avait pu me voir aller aussi loin. Mais dans mon rêve, il me souriait jusqu'à ce que des larmes de sang vinrent à perler sur son visage juvénile, et je le voyais lentement m'échapper, moi courir après.

Alors que mon cauchemar devint de plus en plus lugubre, je commençais à m'agiter sur mon tabouret et ce fut avec brusquerie que je me réveilla en sursaut en criant son nom.

" UTARO! "

Je me leva très légèrement de mon siège, faisant négligemment tomber la couverture qui me tenait chaud. Tiens... je ne me souvenais pas de m'être couverte. Et ce fut à cet instant que je m'aperçus que mon invité s'était réveillé également et qu'il avait eu la délicatesse de cette prévenance, mais aussi celle de ne pas me secouer pour me faire revenir à la réalité.

Là, je posais mes yeux rouges sur lui, un peu gênée de mon sursaut parce que je me sentais brutalement ridicule. Il fallait que je trouve quelque chose à dire et que je reprenne le contrôle sur moi-même, ne serait-ce que pour me donner un peu de contenance.

" Je... j'ai posé toutes vos affaires au pied du lit. "

Je pensais qu'il avait dû le remarquer. J'agissais comme une imbécile et pire que ça.... alors que je détournais le regard pour être moins confuse, voilà que je remarquais que sa couverture n'était as tout à fait.... fermée.

" Voulez-vous manger quelque chose de chaud? "

Je n'attendis pas la réponse et me releva aussitôt de mon tabouret pour ouvrir le garde-manger. Par tous les dieux! Que n'avais-je pas vu! Pour m'ôter l'image de la tête, je me mis rapidement à la tâche. Je pris un petit chaudron que je remplis d'eau avant de le placer au dessus du feu. Le temps que l'eau chauffe, je préparais les quelques légumes que je possédais pour faire un bouillon nutritif. Ce ne serait pas de la grande gastronomie, mais cela ferait son office.

C'était à ce moment là que je me rendis compte que je tenais une carotte entre les mains et que j'étais en train de la découper avec un tel acharnement que je n'étais pas certaine que se soit véritablement convenable. Il fallait  A TOUT PRIX que je m'ôte l'image que j'avais en tête.

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Bloqué dans cette cabane pour un moment, Zenjuro toujours posé sur le lit contemplait l'horizon qui s'étendait par-delà la vue qui lui était proposé par la fenêtre donnant sur l'extérieur. Un voile blanc, blanc et immaculé qui s'étendait à perte de vue, un spectacle qui apaisait les maux  du borgne dont l'œil reflétait la clarté du décor et la luminosité qui s'en dégageait, ainsi que le silence qui s'était installé, que ce soit dehors où personne ne semblait être aux alentours, qu'à l'intérieur où la seule personne qui avait dévêtu l'Epéiste semblait désormais profondément endormie.

Cette pensée lui ayant traversée l'esprit, l'ancien résident de "Nume" jeta un œil quelque peu plus attentif afin d'observer et de comprendre ne serait-ce qu'un début de piste lui indiquant l'identité de la jeune femme. En tout les cas au vu de la situation actuelle, elle semblait être familière avec ce type d'endroits. Zenjuro n'était absolument pas friand de ce genre d'analyse des autres, de une parce qu'il n'avait jamais eu à s'intéresser aussi près aux autres au cours de sa vie, exceptions prêtes et repoussait et tuait ceux qui lui portait préjudice où émanant d'eux des intentions hostiles, d'autre part il n'avait guère la tête à ça, les apparences sont parfois trompeuses, et pour quelqu'un qui a jusqu'à combattu de belles plantes se révélant être des morfales mangeuses d'Homme, il était plutôt bien calé en la matière.

" UTARO! "

La femme sursautait alors sur sa chaise en faisant tomber la couverture au sol tandis que l'Uzujin lui posa son œil sur la personne en face de lui qui semblait petit à petit reprendre ses esprits tandis qu'une confusion qui lui était inconnue de raisons la prit. Curieux, le maestro à l'Epée laissa parler et agir  sans interrompre cette personne qui montrait un comportement assez suspect, mais assez confus pour mettre Zenjuro sur ses gardes tandis qu'il se tenait prêt à bondir hors de la couverture, saisir son Katana puis découper la demoiselle aux yeux rouges qui ne lui inspiraient pour le moment pas la moindre once de confiance. "Utaro", un nom ? à manger ? Quelques idées vinrent à l'esprit du mono œil qui se contenta se laisser passer cette information pour recentrer son attention sur l'étourdie qui lui indiquait l'emplacement de ses affaires avant de la voir devenir aussi rouge qu'un piment de la même couleur et s'empresser de tourner le dos au Jonin sauvage qui lui constata au moins que si elle avait pu tourner le dos ne serait-ce qu'une poignée de secondes au Shinobi, c'est qu'elle n'avait pas au premier abord de desseins sombres le concernant.

La voilà qui se mettait à la cuisine désormais, d'une manière assez risquée tandis qu'elle semblait préparer des légumes que Zenjuro n'avait pas su dégotter auparavant lorsqu'elle était encore dans les bras de Morphée et se mit à découper d'une certaine manière une carotte innocente une carotte qui donna alors des sueurs froides à l'Epéiste pour une raison qui lui était inconnu. Les circonstances étaient plus qu'étranges à l'œil de la bête, mais celle-ci se mit à rire aux éclats avant de se lever du lit sans couverture et passer derrière la jeune femme puis en interrompant son geste.

"Tu vas te couper si tu t'y prends avec autant de choses qui te troublent l'esprit, laisses moi faire et vas t'asseoir."

Le ton catégorique qui ne laissait place à aucune forme de débat se solda par un Zenjuro entièrement nu derrière les fourneaux qui s'attelait désormais à la découpe des légumes restants et au rattrapage de la boucherie à la carotte dont il avait été le témoin. Un travail méticuleux pour quelqu'un qui semblait pourtant barbare à première vue, ce qui n'était pas compliqué à déchiffrer, son corps entier s'exposant à l'air libre sans même qu'il puisse s'en soucier, lui qui avait l'habitude de vivre comme un animal depuis trop longtemps pour se soucier du regards des autres, en un certain sens, malgré ses faits plus que meurtriers, il était innocent comme un petit enfant. Les légumes fraîchement découpés, Zenjuro constata après avoir eu l'idée que dans son Kimono résidait une partie plus ou moins sauvée avec une plante qu'il avait ramassé la veille pour son repas. Ciselant avec l'outil de découpe qu'avait laissé la jeune femme sur cet espace de cuisine, la plante s'apparentant à du Tyhm et qui était dénuée de mauvaises vertus fut mélangée aux ingrédients qui eux-mêmes furent versés dans la marmite dont l'eau bouillonnait déjà.

Le repas étant en cours de cuisson, Zenjuro lança le couteau dans son dos, sa course finissant su la table, planté à la veticale à l'endroit bien précis où il l'avait saisit puis se permit de s'asseoir face à l'intendante, dont il ne connaissait encore ni le nom, ni l'identité, ni même la raison qui avait pu la pousser à le secourir.

" Merci de m'avoir sauvé, je suis Zenjuro et je viens du Pays des Tourbillons. Tu n'as pas l'air d'être une mauvaise personne, qui es-tu ?"

Une tirade plus que basique, sans forme de politesse si ce n'est le remerciement, mais pour le borgne, en dire autant n'était pas chose courante même si au fil des années, il avait tendance à pouvoir s'ouvrir aux autres et rester plus calme et docile lors d'une première rencontre. Fixant de son œil la fille, assis de manière nonchalante il attendait une réponse sans tourner autour du pot tout en gardant dans le coin de l'œil la marmite.
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Un randonneur faisait la sieste



Si je pensais que la situation ne pouvait pas être pire ou plus gênante pour moi, je me fourvoyais complètement. Cela pourrait paraître étrange parce que j'étais une femme pragmatique et je ne me laissais que rarement impressionnée par ce genre de chose, pas avec mon vécu. Les futilités me passaient largement au-dessus. Même Buntaro n'avait de cesse de me dire que je regardais le monde avec un peu trop de froideur et que je ne savais pas me détendre. Une obsédée du devoir. Voir un homme nu ne me gênait pas, en tout cas d'habitude. Même ma propre nudité me faisait une belle jambe si je ne me savais pas couverte de cicatrices également. Le corps d'un shinobi n'était qu'un outil comme les autres que l'on devait être capable de développer en fonction de ces avantages.

Mais là, je cumulais. La honte de mon imprudence pour m'être assoupie bêtement, la honte de me mettre à hurler le nom de mon frère, la honte de paraître soudainement aussi faible devant un inconnu, et la honte d'avoir baissée les yeux de façon si inconvenantes. Pire, j'étais aussi en train de me rendre compte que l'imprudent de l'hiver n'en avait rien à faire de tout ça. Donc le problème était ma pure immaturité. Si nous nous étions pas retrouvé dans une pièce unique, je serais partie me donner une bonne tape sur les joues pour me remettre les idées en place mais j'étais piégée. Sortir dehors aurait été beaucoup trop suspect.

Et comme je le disais plus tôt, ma gêne aurait pu passé si elle n'avait pas augmenté quand il intervint. Il se mit brusquement à rire alors que j'avais commencé à découper les légumes et je le vis se lever sans se soucier de sa couverture. Le voilà une nouvelle fois nu comme un ver et je déglutis quand je le sentis arriver derrière moi. En tant normal, j'aurais sans doute réagi plutôt violemment mais je ne sentais aucune hostilité émaner de lui....

Mais il était tout nu. Tout nu et derrière moi.

Je m'étais brusquement immobilisée et raidie comme une stalactite. Cette image était bien appropriée dans le contexte. Je m'étais arrêtée de respirer quelque secondes avant qu'il ne stoppa mon geste de découpe et m'ordonna littéralement de le laisser faire. J'aurais dû le rabrouer, j'aurais dû dire quelque chose.... mais rien. Je demeurais muette.

J'abandonnais donc mon couteau et j'allais m'assoir sur le bord du lit. Machinalement, je ramassais la couverture qu'il avait fait tombé et la plia avant de la déposer sur le matelas.  Dans le même temps, je l'entendais distinctement s'activer à la tâche comme si tout était normal, et quand je pus prendre place pour l'observer, je pus remarquer que ses mains semblaient bien habiles avec une lame. Il se tenait derrière la planche à découper et s'occupait de la cuisine. On aurait pu aisément croire qu'il avait l'habitude de ce genre de chose, ce qui me fit penser qu'il devait ou avait vécu seul. Un homme assisté ou marié ne s'occupait de ce genre de tâche ou se montrait plus maladroit pour ne pas en avoir l'habitude. C'était avec honte - une nouvelle fois - que je devais reconnaître que c'était mon cas.

Alors que j'essayais de l'analyser, j'en avais presque oublié qu'il était en tenu d'adam.... jusqu'à ce qu'il vint s'asseoir pile en face de moi. Par tous les Chinoike de la terre!! Comment cela se faisait qu'il n'était pas gêné! Je sentis le rouge me monter aux joues alors qu'il se présenta.... mais la première chose que je fis, c'était lui tendre à nouveau la couverture.

" Zenjuro-san... prenez. Vous ne devriez pas rester sans quoique se soit sur le dos... ou autour de la taille. N'allez pas attraper froid. "

Une fois la chose faite, je m'éclaircis la voix pour me présenter à mon tour.

" Je m'appelle Etsu. Je vis dans cette région depuis plusieurs années, mais je suis originaire de la vallée de la Foudre. "

Je ne préférais pas encore dévoiler mon nom, ni lui donner l'information que j'étais une clanique. Question de prudence après tout, maintenant que j'avais retrouvé mes esprits.

" Je me promenais le long du lac quand je suis tombée sur vous. J'ai été assez surprise mais rassurée que vous vous portiez finalement bien. Je suppose que vous n'êtes jamais venu dans l'isthme du gel, n'est-ce pas "

Mes yeux carmins se posèrent sur lui avec attention. Je n'étais plus vraiment troublée, ni même gênée par son visage borgne... maintenant, j'étais même plutôt curieuse. Qu'est-ce qui avait pu l'amener ici sans prendre de précaution?

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Que penser d'Etsu actuellement ? C'était la question qui revenait en tête dans l'esprit du Voyageur qui la regardait par curiosité afin de savoir précisément à qui il avait affaire. Des gestes superflus, une mine extrêmement gênée pour une raison qu'il ne comprenait pas même si au yeux d'un être doté d'une raison "normale", la nudité dont Zenjuro faisait preuve avec tant d'aisance en justifierait sûrement le comportement de l'intendante. Son comportement justifierait aisément une réaction plus directe de la part de l'Epéiste, mais, en même temps, il ne percevait aucun mal en elle malgré ses hésitations douteuses.. il la laissa donc se remettre à l'aise tandis qu'il remuait à l'aide d'une cuillère en bois de bonne taille le contenu de la marmite qui mijotait alors le fameux bouillon dont les arômes naturels et l'ajout du thym diffusaient une bonne odeur dans la pièce, agréable pour quiconque avait faim dans cette pièce.

Ainsi donc elle venait des contrées du Pays de la Foudre et habitait ici depuis longtemps selon ses dires, était-elle dans le même cadre de vie que le borgne ? Non, à première vue et rien qu'en l'ayant vu tenir son couteau lui ayant servi à découper des légumes, la gestuelle ne correspondait pas, une nomade tout comme l'Epéiste à sa naissance qui faisait partie d'un groupe avant de se retrouver seul trop tôt.. l'idée correspondait bien mais Zenjuro se tut et acquiesça brièvement en guise de réponse à sa première présentation puis la laissa poursuivre.

Sa remarque tapait dans le mille, et effectivement il suffisait de voir l'accoutrement dans lequel l'Uzujin s'était promené dans l'Isthme de Gel pour comprendre qu'il venait en touriste plus qu'en Shinobi, où, s'il venait pour une mission de son Village il aurait reçu des informations même rudimentaires sur le climat du Pays. Ici il n'en était rien, il se retrouvait ici par hasard, poussé par la requête d'un vieillard croulant sous la vieillesse qui n'avait d'yeux que pour un fils malade et n'avait de moyens pour le secourir.. Cette pensée le fit replonger dans ses songes, lui faisant détourner le regard un bref instant, le regard tourné vers le passé avant de le faire revenir au présent, observant toujours Etsu.

Avec un temps de décalage pris par ses pensées, il finit par comprendre la raison de la gêne de son interlocutrice, ce qui le poussa de nouveau à rire, ne comprenant pas ce qu'il y avait de gênant mais prit donc la couverture qu'il avait déjà saisi des mains de l'intendance machinalement et enveloppa les parties les plus gênantes de son anatomie afin de couvrir en partie sa nudité de manière concrète puis en revint à leur discussion.

" J'ai l'habitude d'être peu vêtu en milieu hostile mais je suis surpris par c't'environnement là.. Tu viens donc de loin, que fais-tu dans un milieu pareil ? J'ai pu voir que tu n'avais pas ce que je vois d'habitude chez les personnes débrouillardes, je suppose que tu as des compagnons."

Le regard que portait Zenjuro s'affutait tandis que sa méfiance s'affichait à vue d'oeil à l'égard de l'intendante grandissait à mesure qu'il devait rien qu'en l'ayant vu couper des légumes s'être aperçu. Cependant il n'en fit rien, lui-même cachait des choses avec une certaine intention, et il ressentait ce genre de raisons chez Etsu.

" Je suis venu ici pour porter secours à un enfant. Mais je me suis perdu en pleine tempête de neige et me voilà ici. J'ai besoin de trouver le marais de Kobie pour ça, est-ce que tu pourrais me renseigner ?"

Se levant immédiatement, la couverture tenant grâce à un nœud, Zenjuro retira doucement la marmite du feu et remua un dernier coup la préparation avant d'en remplir deux bols et en tendit un à son compagnon de cabane d'un geste attentionné avant de s'asseoir avec sa part.
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Chinoike Etsu
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L'homme du pays du tourbillon se mit à rire à ma première remarque, je ne comprenais pas trop ce qu'il y avait de drôle dans le fait de lui demander de se couvrir. Je le regardais un peu intriguée alors qu'il m'affirmait en plus se balader souvent à poil. En milieu hostile. J'avouerais que je ne cernais pas beaucoup le rapport entre les deux à par aimer peut-être les défis ou souffrir d'un certain goût pour la difficulté.

" Ha, bon? C'est assez ironique car personnellement, je suis tout le contraire. Je préfère être plus préparée.... pour un environnement hostile... enfin... habillée en tout cas. "

J'aurais pu être piquée dans ma fierté quand il mentionna que je n'étais pas débrouillarde, et je le fus quand même un peu. Si son avis s'arrêtait simplement sur le fait que je ne sache pas découper des carottes, il serait bien surpris sur la manière dont moi aussi, j'étais capable de lancer des couteaux.

" Je sais parfaitement me débrouiller. Je vis ici depuis des années et j'ai appris tout ce que j'avais besoin de savoir pour survivre dans ce coin. Même bien plus. Je connais parfaitement ces terres et les endroits où l'on peut se mettre à l'abri d'une tempête. Sans cela, vous seriez peut-être mort dans le froid à l'heure qui l'est. "

Après tout, c'était lui qui était parti imprudemment et j'étais la pauvre âme qui avait décidé de le secourir. C'était peut-être faire preuve d'orgueil que de le rappeler mais je ne voulais pas être traitée comme une pauvre villageoise qui ne savaient rien faire de ces dix doigts.

" Par contre, vous avez raison sur un point. J'ai grandi... en famille. Mais nous avons tous été chassé de chez nous jusqu'ici. On nous a tous pris... et on avait seulement le choix entre la mort et l'exil. "

Mon regard s'était brutalement un peu durci sous la détermination de mes mots.

" On a choisi de vivre.... et moi de récupérer tout ce que l'on nous a spolié injustement. "

Ce fut à ce moment que Zenjuro m'expliqua les raisons de sa venue qui me semblait tout à fait louable. Il me sembla moins sauvage d'un coup et bien plus lorsqu'il me servit un bol de bouillon.

" Merci beaucoup. "

Je le salua poliment d'un mouvement de tête lorsqu'il me tendit le dîner. Mais c'était encore un peu trop chaud pour moi et je me permis de souffler un peu dessus avant de répondre à sa question.

" Pour les marais de Kobie, il vous faut descendre plus au sud en partant d'ici. C'est tout aussi glacé bien que moins rude. C'est à la frontière des forêts des côtes verdoyantes et de l'Empire de Tetsu. Par contre, le Daimyo de cette partie de la région est un homme plutôt paranoïaque. Il vous faudra être prudent. "

A mes mots, je jetais un œil à la tenue de mon camarade avant de tourner à nouveau mes yeux écarlates dans sa direction.

" Peut-être mieux habillé aussi. Une fois que vous aurez repris toutes vos forces, je pourrais vous accompagnez jusqu'au hameau voisin. On pourrait vous trouvez des vêtements un peu plus épais pour éviter de vous faire surprendre par le froid. Je pourrais aussi vous faire une carte grossière de l'itinéraire. "

Cela pourrait paraitre étonnant que je vienne autant en aide à cet homme, mais il avait indiqué qu'il était là pour aider un enfant. Cette tâche me semblait assez noble pour l'épauler à ma façon et lui donner tous les outils nécessaires pour son périple. De plus, en tant qu'intendante, n'était-ce pas le minimum? Surtout que j'espérais un jour prendre le monopole de la région. Je me remis à souffler sur mon bol alors que les parfums de ma soupe me donnaient envie.

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Dans le mille ! Elle n'en avait pas l'air de son allure autant que de son langage trop soigné mais elle savait répliquer et elle semblait avoir du caractère au fur et à mesure où Zenjuro lui trouvait de plus en plus de réactions intéressantes au fil de la discussion où ses tics révélaient ce qu'elle n'avait révélé sur sa personne plus tôt. D'une certaine manière, ce regard, ce caractère trempé et avec cette audace pour répondre au borgne ainsi, elle lui rappelait sa femme ce qui arracha un demi sourire amusé au survivant de "Nume" qui l'écouta sans l'interrompre tandis qu'il remuait le bouillon de légumes qu'il tenait afin d'attendre que la chaleur du plat baisse avant de pouvoir le déguster pleinement.

Donc elle venait bien d'une famille de Nomade qui par la force des choses avait du s'installer dans cet endroit inhospitalier pour y trouver refuge, certainement pour dissuader d'éventuels malfaiteurs qui leur avait prit leurs biens et pouvoir prospérer malgré ces conditions difficiles. Visiblement, cette intendante n'avait pas à cœur la décision du groupe et avait une volonté propre, qui lui eut donné brièvement ce regard que l'on peut retrouver chez les braves, un regard audacieux, un regard parmi ceux qui souhaitent vengeance.. comme le sien il y a des années. Une pointe de mélancolie s'installa sur le visage du Voyageur qui ferma brièvement l'œil, pensif avant de le rouvrir.
Son regard se recentra sur Etsu lorsque celle-ci lui donna des détails concernant le marais qu'il cherchait depuis quelques jours déjà à errer dans ce Pays dont les conditions climatiques avaient lourdement retardé celui qui n'avait pas pris connaissance du lieu avant de s'y aventurer d'une manière quasiment suicidaire, ce qui lui avait pratiquement coûté la vie ! Il acquiesça brièvement de la tête et fut surpris par l'initiative qu'elle démontra en proposant bien des services à l'Uzujin qui n'en demandait pas tant, ce qui le fit sourire tandis qu'il reprit la parole.

"Paranoïaque ou pas s'il se met sur ma route je l'éliminerai."



L'aura meurtrière endormie par le froid s'échauffa dans le corps de Zenjuro, la raison n'était pas tant l'enfant à secourir que le vieillard qui lui avait demandé en le suppliant son aide.. mais plutôt la situation qui à deux cheveux près lui rappelait sa propre situation et lui avait remémoré ce qu'il ne fallait surtout, en aucun cas lui remémorer.. sauver un enfant, certes, mais détruire dans l'œuf toute cette pourriture donnait des frissons assassins au borgne qui se reprit bien assez tôt pour ne pas se laisser emporter.

"J'accepte ton offre, mais si ça devient dangereux replies toi sans te retourner, je ne veux pas mêle quelqu'un d'autre à cette affaire, on m'a déjà attaqué plusieurs fois à mon arrivée et je pense que c'est plus ou moins lié à ce que je suis venu faire ici"



Le regard du borgne se perdit un instant dans celui d'Etsu tandis que ses yeux d'un Rouge rappelant son compter le sang fascina et cultiva l'attention de l'Epeiste qui n'en avait jamais vu de pareils, ce qui piqua sa curiosité.

" Tes yeux.. ils sont très jolis j'en avais jamais vu avant, ça te va bien !"



Le rire de l'ancien Pirate retentit dans la pièce tandis qu'il put constater du bout des doigts que le bouillon était devenu suffisamment bien tempéré pour le déguster, ce que fit Zenjuro sans perdre un instant et se saisit d'une cuillère avant d'en prendre une bouchée, savourant doucement ce précieux repas.

"C'est excellent !"
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Chinoike Etsu
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D'après le ton de sa réponse face à mon avertissement concernant le daimyo, je pouvais en déduire qu'il était plutôt un homme téméraire, à foncer et réfléchir peut-être après. Visiblement, l'idée de mettre en port à faux la politique de son propre pays en se mettant à dos un suzerain voisin ne paraissait pas le déranger. Il ne devait même pas avoir conscience des conséquences, le genre de gars qui n'aimait pas que l'on soit sur sa route et qui peut-être ne comprendrait pas pourquoi il en avait autant au train.

" Dangereux? C'est bien une aimable attention que vous avez là Zenjuro-san, mais ne vous inquiétez pas pour moi. Je sais me défendre et j'ai l'avantage de bien connaître le terrain. De plus, je ne peux pas me permettre de mourir bêtement à cause de menu fretin. "

J'esquissais un léger sourire.

" Le but est que je vous offre mon aide, pas que je sois un boulet pour vous. Et en admettant qu'il puisse m'arriver quoique se soit, ne vous occupez pas de mon sort. Ma vie ne reposera pas entre vos mains et elle de dépendra que de mes décisions. Bonnes ou mauvaises. Votre mission passe avant. "

S'il devait m'arriver quoique se soit, cela serait à cause de mes erreurs. Même si je n'avais rien contre l'idée de demander de l'aide, il ne fallait pas que je comptais dessus. Je devais prendre mes responsabilités dans chacune de mes décisions. Si ma vie pouvait permettre à mon clan de retrouver l'honneur qui est le sien, je n'hésiterais pas une seule seconde. Si je n'étais pas capable de survivre à une simple mission de sauvetage, alors elle ne valait pas grand chose et je n'étais pas à la hauteur de mes ambitions. Point. Ils étaient tout ce que j'avais, tout ce qu'il me restait. On ferait tout pour les siens, non?

Ce fut à cet instant que je vis l'homme des tourbillons poser son œil unique sur moi, et peut-être par un défi inconscient, je ne le quittai pas non plus du regard. C'était un peu comme si on se jaugeait l'un et l'autre, comme deux loups qui s'observaient pour savoir ce que l'autre allait faire. Mais voilà qu'il complimenta mes yeux! Je ne m'attendais pas à ça de sa part au point que je me retrouvais à rougir bêtement.

" Mes yeux? Ha... euh.... merci. Généralement, ils mettent les autres mal à l'aise. "

Ou on nous confondait avec les Uchiha. Mais prononcer leur nom me ferait monter la tension donc je préférais éviter de les nommer. Sur cette délicate attention, je remis mon nez dans mon bouillon pour constater que je pouvais enfin le boire et je suivis le mouvement de mon invité pour le goûter.

" Très bon en effet. Un repas est toujours bon quand il est fait avec de bonnes intentions. "

Pour la première fois, je lui fis un sourire plus franc alors que je me réchauffais avec notre dîner.

" Si vous souhaitez encore vous reposer avant de reprendre la route, prenez-le lit. J'irais chercher de quoi nous faire une carte et vous trouvez un manteau dans le hameau d'à côté. Pour gagner du temps. "

Je remis mon nez dans mon bouillon.

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Des arguments qui savaient convaincre, l'intendante n'était pas en reste et proposait à Zenjuro son aide d'une manière qu'il ne pouvait pas refuser car sa dernière expédition en solitaire dans ces contrées s'étaient soldées par son état critique proche de la mort. Fixant les yeux rouges de l'exilée, le borgne essayait de comprendre les raisons de cet entrain à l'aider, d'autant plus en sachant que la promenade ne serait pas toute rose et tranquille, à son regard, à ses mots l'Epéiste reconnaissait en elle une motivation qui était une question de vengeance, d'un sentiment qu'il ne connaissait que trop bien. Son regard s'affuta un instant, puis son œil se ferma tandis qu'il repensait à de bien tristes histoires avant de rouvrir l'œil et d'acquiescer tandis qu'elle continuait de lui expliquer sa résolution.

Tenant le bol contenant le bon bouillon entre ses doigts, le survivant de "Nume" mélangeait tranquillement avec sa petite cuillère en bois le liquide contenant les légumes, dégageant une forte odeur due également aux plantes qu'y avaient ajouté Zenjuro. Ce dernier reprit une, puis deux bouchées de bouillon, visiblement satisfait tandis que par un effet lié au mental et dû à ce plat tout bonnement revigorant l'esprit, il pouvait sentir ses forces revenir petit à petit tandis qu'il attendait du coin de l'œil que son Kimono ait fini de sécher afin qu'il puisse se vêtir et surtout porter de nouveau son Katana à sa ceinture, se sentant désarmé et n'aimant pas cette sensation de vulnérabilité.

L'ambiance se corsa lorsque le compliment eut atteint les oreilles d'Etsu qui se mit à avoir des réactions qui n'était pas ponctuées par un statut imposant une éthique mais une réaction totalement naturelle qui arracha un sourire à Zenjuro qui observa son compagnon de cabane être complétement désorientée un instant avant de poursuivre. Ma foi l'idée d'aller chercher un manteau dans le hameau d'à côté était plutôt prometteur.. Mais le Kimono encore trempé par la neige et le contact direct avec l'eau glacée du Lac ne permettait pas actuellement à l'Uzujin de mettre le pied dehors.. et surtout pas tout nu, il ne souhaitait pas même en faire l'expérience vu ce qui lui était arrivé couvert. Finissant tranquillement son bouillon, ayant une grande faim, il se leva avant de poser l'œil sur l'intendante, il se permit de rire avant de prendre la parole.

"J'veux bien mais sortir à poil c'est pas très prudent"

Soulignant grossièrement et sans tact sa tenue actuelle, le borgne se leva, puis fit quelques pas en s'approchant de son Kimono qui était relativement proche du feu, permettant à celui-ci de sécher et se rendit compte en le touchant.. qu'il était finalement sec ! Il ne perdit pas un instant avant d'enfiler son précieux vêtement avant d'installer son Katana sous sa ceinture lui permettant de tenir sans problème avant de faire quelques pas vers la sortie sans pour autant passer le seuil de la porte sans glisser quelques mots à l'attention de l'intendante.

" Ne sois pas trop pressée de mourir pour une raison, qu'importe laquelle.. Ta vie est précieuse jeune demoiselle"


Ne précisant rien, il ouvrit la porte doucement et quitta la cabane en quête du fameux manteau qui lui serait fort utile pendant leur périple, laissant Etsu momentanément et marchant tout droit, bravant le froid pour une couche de vêtement à laquelle il ne dirait pas non !
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Plus je regardais ce Zenjuro, moins je savais quoi en penser. Il était... étrange et avait quelque chose de sauvage. On ne pouvait pas dire non plus qu'il était un grand bavard, mais je ne m'en plaindrais pas. Je n'aimais pas forcément discuter pour ne rien dire, cela n'avait jamais été dans mon tempérament. Mais je m'étonnais à le voir rire, surtout que c'était généralement à mon dépend et cela me plaisait beaucoup moins. D'ailleurs, je ne pus m'empêcher de froncer les sourcils.

" Ce n'était pas ce que je voulais dire. Je serais moi-même aller vous chercher de quoi vous habiller chaudement pendant que vous vous reposiez. J'ai l'avantage de connaître les villageois. "

L'isthme de gel était une région pauvre, et les étrangers rares. Il fallait entendre par là que l'on se méfiait naturellement du monde extérieur car après tout, rare serait ceux qui accepteraient de volontairement venir vivre dans une terre aussi inhospitalière. Par déduction, les villageois faisaient souvent le rapprochement entre nouveau venu, nouveau problème.

Alors que nous finissions tranquillement chacun notre bouillon, l'homme d'Uzu se releva pour vérifier l'état de séchage de ses vêtements. Une fois satisfait, il les enfila aussitôt, ne m'épargnant pas une nouvelle fois une vue gênante. Heureusement pour moi, je pus détourner la tête rapidement - bien que maintenant, je pouvais presque dire que je le connaissais des pieds à la tête à cause de son impudeur. Tout aussi vite, il se dirigea vers la sortie avant de me glisser une petite phrase toute faite qui aurait pu avoir le don de m'irriter. Je n'étais plus une enfant et j'avais l'impression qu'il me traitait comme tel. Autant vous dire que mon égo en prenait un coup.

Rapidement à mon tour, je me saisis de ma veste et prit le principal de mes affaires pour le rattraper une fois dehors. Il ne semblait pas être le genre d'individu qui aimait spécialement la compagnie, ni celui qui savait obéir bien que je n'avais aucune autorité sur lui. D'ailleurs, les propos qu'il avait tenu quelques minutes plus tôt si quelqu'un se mettait en travers sa route m'inquiétait. Il avait l'air d'avoir un caractère particulier et je ne pouvais pas prendre le risque que l'un des miens tombent malencontreusement sur lui. Je préférais éviter tout incident diplomatique, surtout avec quelqu'un d'Uzu. Après tout, j'aspirais à avoir de bonne relation avec ce village - et je ne mentirais pas que leur puissance économique et tout le potentiel qui se trouvait derrière n'y était pas pour quelque chose.

" Zenjuro... vous êtes le genre d'homme à foncer tête baissée, n'est-ce pas? Et vous me tenez le discours de ne pas être pressée de mourir? Votre imprudence vous conduira à la tombe bien avant moi. Et puis... je ne suis pas pressée de mourir comme vous semblez le croire. "

J'étais arrivée à ses côtés, mais contrairement à lui, je n'avais que peu de difficulté à avancer sur ces chemins glacés que je connaissais bien.

" Je n'ai pas le droit de mourir maintenant. J'ai un devoir à accomplir. "

Je ne m'attardai pas sur mes raisons et je changeai de conversation tout aussi vite.

" Je connais parfaitement ce hameau et ces gens, et je sais que les étrangers sont regardés avec méfiance. Je ne souhaite pas vous froisser, mais est-ce que cela vous dérangerait si je m'occupe des négociations pour votre manteau? "

Je ne savais pas pourquoi mais j'avais un mauvais pressentiment. Je pensais - et cela serait compréhensible - que les vieux commerçants du village seraient effrayés par le borgne qui n'inspirait pas la confiance à première vue. Ils avaient beau être des gens agréables quand on les connaissait, il n'en demeurait pas moins prudents. Toujours plus que moi au demeurant.

Une fois arrivée à destination, je m'arrêtai quelques instants pour me tourner vers mon homologue et lui jeter un regard qui lui demandait de me laisser faire.

" Il y a un commerçant du nom de Jomei qui se trouve dans le troisième baraquement. Je pense qu'il pourra nous fournir de quoi vous vêtir convenablement. Suivez-moi. "

Je jouais donc les guides jusqu'au petit commerce. Là, nous rentrions et furent accueilli par le fameux marchand qui se tenait derrière son comptoir en train de priser ce qui semblait être une veste. Nous étions les seuls clients bien entendu et ce dernier releva à peine la tête à notre entrée, trop concentré sur sa tâche. Sur une table, on pouvait percevoir de nombreuses fourrures : renard, hermine, lapin, loups... Un peu pour tous les goûts.

" Excusez-moi, Jomei-san? Je suis désolée de vous déranger dans votre travail, mais j'aurais besoin d'un service. J'ai.... un invité mais je n'ai pas de manteau à sa taille. Auriez-vous quelque chose qui pourrait convenir? "

D'un signe, je montrais Zenjuro qui se trouvait non loin de moi et je souriais aimablement au commerçant.

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Soufflant un coup, l'Homme au Kimono s'éloignait de la maison de bois qui l'avait accueillie et de la femme qui lui avait sauvé la vie. Le paysage était particulier maintenant que Zenjuro prenait la peine de le contempler quelque peu pendant sa marche qui le séparait du hameau suivant décrit par Etsu. Il n'était clairement pas accoutumé à la neige qui avait bien trop de mal à percer la couverture de verdure des marécages de Nume et n'y avait que peu prêté attention pendant ses longues et longues années d'errance aussi était-ce la première fois qu'il avait en visuel un paysage enneigé de ce calibre.. c'était beau.

Sentant le froid le traverser alors même qu'il ne s'était arrêté qu'un instant, il n'avait pas du tout le sens de l'orientation dans ce lieu déboussolant et marchait un peu au hasard en se laissant guider par son instinct qui bien souvent lui avait évité les mauvais chemins, du moins ceux qui pouvaient être dangereux.. sûrement une qualité qui lui avait permit de rester en vie à l'heure actuelle. Pourquoi était-il en voyage ici pour porter assistance à un enfant qu'il ne connaissait pas ? Un acte qui lui faisait prendre des risques qu'il éviterait d'ordinaire, après tout, c'est dans un état d'esprit de bête qu'il avait fait ses crocs dès sa naissance. Il n'en savait rien, si ce n'est que le vieillard qui le suppliait lui rappelait sa propre impuissance à l'un des tournants de sa propre existence et c'était quelque chose qu'il n'avait jamais pu oublier ou se pardonner malgré ses airs.

Ressentant clairement une présence qui se rapprochait de lui, il arrêta sa marche tandis que sa main droite tenait instinctivement le fourreau, prêt à dégainer suffisamment vite pour abattre à vue, son geste se détendit lorsqu'il comprit qu'il s'agissait en fait de l'intendante qui venait de le rattraper. Possédant la connaissance de ces lieux et ayant l'air d'avoir des liens avec les habitants des environs, effectivement elle faisait une alliée de choix ce qui ne passa pas dans l'œil d'un aveugle ! Aussitôt arrivé à son niveau, elle reprit leur discussion de tantôt en soulignant un fait sur le Voyageur qui ne sembla lui inspirer aucune réaction.. Est-ce qu'elle avait visé juste ? Pas vraiment et à vrai dire, il n'avait eu que la survie pour seul précepte, ayant sauvé sa vie au détriment de celle des autres qui lui demandait de l'aide plus d'une fois. Cette affirmation faisait écho avec sa réflexion interne plus tôt ce qui le fit tilter.

"Je fonce tête baissée que si j'ai une chance de survivre.. c'est ce qui me fait tenir ici maintenant.. Mais tu as raison, je suis imprudent cette fois, le vieux qui m'a supplié de venir ici me faisait repenser à quelque chose, et c'est ce qui m'amène ici.. je pense."

Observant l'habitante de l'Isthme prendre de l'assurance dans sa marche, comme pour prendre l'avant et montrer le chemin à Zenjuro, celui-ci la laissa faire, après tout il se serait sûrement perdu si elle n'avait pas montré immédiatement le bout de son nez, chose qu'il ne reconnaissait pas ouvertement tandis que le fameux Hameau se faisait visible à l'horizon, Etsu ajouta qu'elle avait un but et qu'elle n'avait pas l'intention de mourir.. Alors pourquoi suivre un inconnu dans une entreprise risquée et dans un but aussi insignifiant ? Encore une question qui rebondissait sur la tête creuse et surtout à la réflexion désactivée momentanément, concentrée à localiser progressivement et analyser les habitants afin de pister une quelconque menace qui pourrait lui nuire. Après deux minutes de marche, et aucune présence menaçante, le borgne se détendit et suivit calmement son alliée qui semblait vouloir prendre les choses en main et informa l'Uzujin sur la marche à suivre afin de lui permettre d'obtenir des vêtement adéquats à la vie courante ici, ce qui ne semblait pas lui poser de problèmes, fixant un à un les gens qui semblaient le dévisager au vu de sa tenue et de son bandeau accroché à sa ceinture mais surtout à cause du regard froid et sévère qu'il gardait quasiment en permanence.

"Je te remercie de m'aider, ce sera plus facile et je n'ai pas envie de traîner ici longtemps"

Suivant Etsu qui semblait très motivée, Zenjuro suivit sans un bruit son guide qui le mena dans une modeste boutique qui semblait proposer divers fournitures et notamment des fourrures servant sûrement à confectionner des vêtements polaires qui étaient une norme ici et permettait aux gens de se fondre dans la masse. L'idée était intéressante même si porter autre chose qu'un Kimono semblait gêner Zenjuro qui tira une grimace, lui qui était si friand des vêtements laissant une certaine légèreté de mouvements, trop habitué à sa vie sauvage ou il n'avait que des feuillages qui guise d'habits. Son regard se porta sur le Marchand, puis s'orienta vers Etsu qui contrairement à lui savait se montrer sociale et s'exprimer d'une manière amicale là où Zenjuro l'aurait quasiment menacé pour le même service.
L'ancien habitant des marécages de "Nume" prit place dans la modeste cabane servant de boutique tandis que Jomei prenait ses mesures. Manque de chance, la grande taille de l'invité semblait ne pas être dans les dispositions immédiates du Marchand qui proposa à l'intendante un compromis.

"Etsu-san, je peux confectionner un manteau de taille suffisante, mais vous devriez poser bagage en attendant, je pense qu'une demi-journée suffira étant donné que j'étais déjà en train d'en faire en arrière boutique.. je m'en occupe par contre ce ne sera pas gratuit, les affaires ne vont pas fort et les finances en parallèle..

D'un pas, Zenjuro rejoignit le niveau des deux personnes et déposa une bourse de ryos correspondant à ce qu'il avait emporté sur lui pour ce voyage, n'ayant pas besoin d'un sou pour survivre de base ce qui ne le dérangeait même pas.

"Je saurai récompenser ton effort Marchand tu ne le regretteras pas, je prends la bouteille d'alcool que je vois posée sur l'étagère derrière moi à ma gauche si elle est à vendre."

Reculant d'un demi pas en laissant le reste à l'intendante, le Commerçant semblait honnête ce qui motivait le borgne à faire preuve d'un petit geste pour aider son éventuel bienfaiteur.
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Chinoike Etsu
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Alors que je marchais à ces côtés, Zenjuro répondit à ma remarque sur son comportement aventureux. Il ne niait pas mes propos mais en donnant un sens légèrement différent. La survie? Oh pour cela, je ne pouvais que lui donner raison et le comprendre à ma façon. Toute l'existence de mon clan était aujourd'hui basée sur l'idée de survivre à tout prix, tout en essayant de conserver les valeurs qui étaient les nôtres autrefois. On était pas des conquérants, on était pas des gens particulièrement envieux, mais nous avions à cœur de protéger notre patrimoine comme n'importe quelle nation. Mais des histoires de coucheries avaient causé notre perte. Maintenant nous voilà dans une région aussi gelée que notre cœur meurtri. Nous voilà désireux de reprendre tout. Nous? Ou seulement moi? Mon devoir d'intendante n'était pas celui de me satisfaire moi-même mais je devais reconnaître que parfois, j'avais peur que mes désirs viennent à étouffer ceux de mon peuple.

Une fois arrivé au village, je me permis de prendre toutes les initiatives et non pas sans raison. Bien que je paraissais confiante et sure de moi, je voyais parfaitement les regards que l'on jetait à mon compagnon d'infortune. Je ne jetterais certainement pas la pierre à ces gens, je pourrais même dire que j'étais assez fière de leur bon sens. Après tout, même si Zenjuro ne venait pas avec des idées belliqueuses, il n'en était pas moins un homme à redouter, et pas uniquement parce qu'il portait un katana à la ceinture. Il était plus sage et prudent de s'entendre avec lui que de l'avoir comme adversaire. Quant à moi, au delà du fait de lui avoir sauvé la vie sans avoir de véritable arrières-pensées, peut-être que finalement, cela me serait utile.

Arrivée chez Jomei, je lui indiquais ce dont j'avais besoin et rapidement il m'indiqua qu'il ne pouvait satisfaire ma demande sans avoir un petit délai de temps mais aussi de ryos. C'était tout à fait compréhensible et je n'en prie pas ombrage.

" Une demi-journée? Mmmm... je pense que nous pouvons attendre. De toutes façons, mon camarade ne peut décemment parcourir l'isthme sans ce vêtement. Quant au paiement... "

Je n'ai pas eu le temps de répondre à cette question que Zenjuro s'avança et déposa une bourse sur le comptoir. Là, surprise, je posais mes yeux rouges sur le shinobi d'Uzu. Il me donnait l'impression de jeter son argent par les fenêtres et ne chercha même pas à négocier. Au moins, Jomei semblait satisfait à voir l'expression de ses yeux brillants. D'ailleurs, tout aussi vite il déposa la bouteille devant nous et se saisit de l'argent.

" Bon... je suppose que le problème est réglé. Il ne nous manque plus qu'à attendre maintenant. "

Je me tournais à nouveau vers le marchand qu'il me reconfirma qu'il fallait au moins une demi-journée pour finir le travail. Je le saluais d'une révérence polie et quitta son établissement. Une fois dehors, toute la question allait être sur comment nous allions passer notre demi-journée d'attente.

" Bien. Nous ne pouvons pas rester dehors, surtout vous êtes dans cette tenue Zenjuro-san. Il y a un petit bar ici où on pourrait rester au chaud mais... il serait déplacer que vous buviez votre propre boisson là bas. On peut également retourner à la cabane. Dans les deux cas, je pourrais mieux vous parler des marais dans lesquels vous désirez mettre les pieds. "

Je me tournais subitement vers lui, mes grands yeux rouges plongés dans son œil unique.

" A vous de voir. "

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Le marchand semblait bien compréhensif, même si l'argent qui lui avait sûrement facilité son choix et qui lui profiterai bien assez tôt. Il indiqua la durée de confection d'une tenue appropriée au voyage dans ces terres peu hospitalières. La négociation s'était bien passé et Zenjuro put même emporter de ce brave commerce une bouteille de Rhum.. Ah ! Le doux nectar qui berçait jadis ses soirées embrumées à portée de main.. Il faut dire que le borgne n'était pas non plus du genre à se mêler à la foule très souvent quitte à se rendre dans les bars d'Uzushio et écumer les établissements à la recherche d'alcools forts.. C'était bien trop risqué et dangereux pour lui.

Une invitation ? Voilà qui semblait plaire au Jonin des tourbillons qui soutenait alors ce regard écarlate qui le fascinait de plus en plus tandis que son regard impassible se perdait dans le sien en réfléchissant aux deux propositions.. Une méditation interne qui dura approximativement trois secondes tandis que le fait de rester statique réveillait le froid qui s'emparait du corps de l’épéiste, celui-ci esquissa un sourire et posa sa main sur la tête de l'intendante, la fixant toujours du regard.

"Je peux très bien garder ça pour plus tard, la route sera longue et un remontant de cette trempe ne sera pas de refus à ce moment.. En attendant allons nous mettre au chaud, si tu m'accompagnes alors tu es mon invitée aujourd'hui. "

Faisant quelques pas et faisant alors dos a la Chinoike, le survivant de "Nume" s'arrêta, tandis qu'une brise glacée s’immisça entre les deux compagnons de fortune, Zenjuro souffla quelques mots calmement en se remettant en route vers le Bar qui était visible de là où ils étaient.

"Merci pour tout Etsu"

Ce n'était pas dans les habitudes du borgne de s'éterniser sur ce genre de discours et d'apparence il semblait tellement menaçant que chacun y trouverait sa conclusion commune étant que cet Homme n'avait d'humain que son apparence.. Et pourtant, il faisait preuve de gratitude envers cette personne qui l'avait sauvé de la mort et n'était pas à l'aise pour autant dans les grands discours ou les mots subtils et agréables à l'oreille. Le duo arrivé au Bar, celui-ci n'était pas rempli à cette heure là, seuls demeuraient une dizaine d'individus qui semblaient prendre pied à s'envoyer de bonnes rasades de liqueur en jouant à ce qui s'apparentait à des cartes vu de loin.
D'un pas calme, l'aura de Zenjuro irradiait en dehors de son corps, en territoire inconnu, il était bestial, il n'attaquait pas, mais décapitait à vue tout ce qui lui semblait suspect sans pour autant se laisser aller à de folles parties de décapitation. Sa présence avait troublé les personnes à table qui se mirent à le dévisager du coin de l’œil, s'en suivirent des bas chuchotements qui n’atteignaient pas le borgne qui s'avançait vers le propriétaire de l'établissement tenant le bar. Posant une main sur le comptoir, il fixa le brave Homme avant de s'exprimer.

"Je veux de quoi nous réchauffer le gosier et de quoi les remplir"



Simple, efficace.. à redire par la suite. L'Uzujin n'avait pas les bonnes manières inculquées et sans pour autant insulter autrui.. il avait ce langage parfaitement familier qu'importe le statut de son interlocuteur et pouvait être comparé à un diamant brut qui n'avait jamais été travaillé.. tout en instinct primaire. Tournant dos au gérant de l'établissement, il jeta un oeil aux tables disponibles et en prit une d'où il avait moyen de voir sans être observé de dos, c'est à dire au fond de la Taverne et relativement proche de la sortie. Arrivant à destination, son oeil se fixa sur l'intendante tandis qu'il prenait place à table.

"Je t'en prie installes toi, c'est moi qui offre !"
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C'était sans doute étrange mais la compagnie de cet étranger ne m'était pas insupportable. J'étais d'une nature méfiante. C'était dans le sang des Chinoike de l'être. Pourtant, alors qu'il avait tout en lui qui pouvait représenter un danger ou l'hostilité même dans son comportement digne d'un sauvage, il dégageait une aura qui me paraissait... comme rassurante. Cela me faisait un peu penser à Zennosuke. Incontestablement différent parce qu'il n'y avait aucune ressemblence entre eux mais indéfinissable.

En tout cas, je me surprenais un peu moi-même de me montrer si familière avec ce dernier alors que je le connaissais à peine. Pourtant, tout me semblait naturel. Comme lui proposer de rester en ma compagnie pour boire quelque chose. Finalement, ce fut lui qui m'invitait.

" Il serait impolie de ma part de refuser l'invitation. Je vous ai accompagnée jusque là, autant le faire jusqu'au bout. "

Je me mit à sourire et puis simplement le suivre... jusqu'à ce qu'il marqua une pause, me surprenant par ses mots. De la gratitude. Il me fit part de sa gratitude et je me sentis curieusement bête sur le moment. Je devrais logiquement me dire que c'était normal car après tout, j'avais trainé sa carcasse jusqu'à mon cabanon de fortune. Je l'avais sauvé de l'hypothermie donc oui, la gratitude, c'était le minimum mais...  cela me gêna. Comme si je ne le méritais pas. Du coup, je ne lui ai pas répondu. Je laissais ses mots planer en même temps que le vent qui avait soufflé entre nous deux. C'était pas comme si cela méritait une réponse de toutes manières.

Je le suivis dans le silence jusqu'au bar. Il était définitivement... sans éducation. Quand je l'observais passer commande, quand je le regardais observer les autres, il était évident qu'il n'était pas un individu sociable. Pas dans le sens commun. Cela m'étonna presque qu'il se montra plus clément avec moi.

Rapidement, je pris place sur le siège qu'il m'indiqua et j'attendais que l'on vienne nous servir. Moi, je ne pouvais pas détourner mes yeux rouges de sa silhouette. Mon esprit s'embrouillait de questions que la bienséance ne me permettait pas de poser : d'une part parce que cela ne se faisait pas; d'autres part parce que j'étais une intendante et non pas une gamine curieuse.

" Merci beaucoup de l'invitation. J'espère me montrer d'une agréable compagnie. "

Parce que je n'étais pas une femme de conversation. Pas dans ce genre de cadre. Mais il fallait que je trouva quelque chose à dire avant que cela ne puisse devenir gênant, surtout s'il fallait tuer le temps.

" Les alcools du coin sont assez sommaires, du fait-maison surtout. La région n'a pas encore eu l'occasion de développer plus solidement ses routes commerciales pour des raisons... de terrains. Mais c'est en progrès. Si vous revenez dans le coin pour une raison ou autre que votre mission prochaine, vous devriez avoir plus de choix sur la carte. "

C'était dans mes propres projets de clan. Tout en essayant d'obtenir les accords du daimyo, les Chinoike tendaient à s'étendre, notamment en créant des petits commerces. Il fallait que je travaille encore le sujet pour créer des alliances avec les voisins mais pour cela... nous devons avoir le monopole du coin. C'était pas encore gagné mais je me battrais pour cela.

" Dites-moi... c'est comment... Uzu? "

Je ne sais pas pourquoi je posais subitement cette question. Sans doute parce que je n'y étais jamais allée.... ou parce que lui venait de là bas.

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L'ambiance s'était détendue dès lors qu'Etsu et Zenjuro avaient prit place à table et attendaient d'être servi pour se restaurer avant les festivités qui les attendaient par-delà l'Isthme gelé dans les confins des marais que le borgne avait cherché avant de s'égarer dans ces contrées. l'Uzujin avait une partie de son attention fixée sur le petit couteau qu'il tenait entre les mains et qui servait à découper la nourriture.. mais pour l’Épéiste, cela lui rappelait sa première arme et surtout ses premières péripéties à Nume qui l'avaient profondément marqué. Son œil se posa de nouveau sur l'intendante qui semblait également le fixer, chose qu'il avait remarqué et qui se mit à l'intriguer à son tour. Mis à part le fait qu'elle l'ait sauvé d'une généreuse manière alors qu'il aurait pu s'agir d'un piège où d'un risque quelconque, elle ne connaissait rien de lui et lui rien d'elle.. cependant naissait entre eux une tension plus aimable que celle qui se dégagerait entre deux parfaits inconnus ordinairement.

Il fallut environ 10 minutes pour que le Barman revienne avec deux choppes et un alcool que l'ancien habitant des marécages ne connaissait absolument pas, s'en suivit une assiette remplie de différentes charcuteries locales, peu variées et pauvre en quantité mais Zenjuro avait tout de suite compris que l'environnement ne prêtait pas à avoir des Commerces abondants de fournitures même si la vie ici ne semblait pas être un fardeau pour ces gens, ils avaient prit le pli et vivaient au jour le jour dans un lieu inhospitalier en ayant réussi à le dompter. Faisant jongler le petit couteau de sa main gauche à sa main droite, le Jonin découpa soigneusement les quelques morceaux de viande pour les rendre plus facile et agréable à déguster et déposa le jouet coupant sur la droite de la table avant de relever la tête vers Etsu qui lui expliqua alors les conditions actuelles dans lesquelles se trouvait ce Pays et les démarches qui semblaient être compliquées pour des raisons qui firent hausser un sourcil au borgne, qui s'exprima à son tour.

"Y a de quoi se perdre par ici, j'imagine des Commerçants y passer s'ils essaient ! Mais si les voisins gênent, suffit de les couper, faut pas hésiter si c'est pour survivre."


Cash et direct, c'était la manière de faire de Zenjuro qui n'avait jamais eu le temps de se consacrer à une quelconque philosophie, si ce n'est celle de la survie et des grands moyens pour résoudre tout les maux. La question de la demoiselle le fit sourire, à l'intonation, à la mimique qu'elle avait en lui posant cette interrogation, elle faisait parfaite opposition à ses explications de tantôt. Il ne se gêna pas pour y répondre tranquillement en remplissant les deux choppes d'alcool avant de se prononcer.

"Y a de la forêt partout, et un bon climat. Je m'y suis installé il y a peu de temps mais il y a beaucoup de choses à faire la-bas, et on s'y sent bien. Si tu y passes un jour je te ferai visiter !"

Le borgne sur ses paroles saisissait sa Choppe remplie et se mit à la vider d'une seule et unique traite avant de claquer son réceptacle à alcool sur la table et de se servir en nourriture. Une question lui passait à l'esprit tandis qu'il fixait de son œil sa partenaire de table, ce qui ne l'empêcha pas de lui poser la question directement.

"T'as l'air de porter un poids énorme sur les épaules. C'est lié à ce Pays pas vrai ? Est-ce que tu as des gens qui te soutiennent, qui t'aident à avancer ? Pourquoi est-ce que tu fais tout ça alors que tu pourrais avec les tiens aller ailleurs et vivre plus facilement ?

Un silence s'installa tandis que l’Épéiste des tourbillons croisa les bras en les collant à son torse et attendait la réponse d'Etsu.
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Alors que je tentais de combler les blancs potentiels de notre conversation, la réponse directe de mon compagnon de soif me fit sourire. La diplomatie ne devait pas faire partie de son curriculum vitae. C'était certain. Si tout pouvait obéir simplement à la règle du plus fort et par la découpe dans le vif, cela serait plus simple. Barbare mais simple. Bien qu'il nomma l'idée de la survie comme excuse, il aurait été facile d'être tenté de dire que tout pouvait nous être permis. Le monde n'était malheureusement pas si commode. Mais il était certain que la tentation de ne pas s'encombrer des conventions était grande. Manque de chance pour moi, j'avais reçu une certaine éducation.

Du coup, je ne répondis pas à sa réflexion pour la simple raison que je n'avais pas grand chose à dire et qu'il n'y avais pas réellement matière à débattre. Je sentais qu'il n'étais pas utile pour moi de défendre un point de vue différent parce qu'il semblait très sûr de lui. Par contre, je profitais de son intervention pour me laisser servir et j'écoutais sa réponse à ma curiosité en trempant mes lèvres dans ma choppe, tout en ne le quittant pas des yeux.

" Vraiment? Vous accepteriez? J'aimerais beaucoup visiter en effet. "

Voilà une occasion à ne pas rater. Si je pouvais conserver une bonne entente avec Zenjuro, je pourrais au moins avec une personne locale comme guide. Uzu est un pays qui est un grand pôle économique, ouvert sur la mer. Il fallait que j'apprenne à mieux connaître les environs mais aussi que j'en possède de bons contacts.... même si Zenjuro ne semblait pas.... comment dire... le plus ouvert sur les gens de son propre pays. Mais il était certain qu'il devait avoir une vision assez... intéressante. Et puisqu'il m'invitait de lui-même, je ne pouvais qu'en profiter.

Du coup, je lui souris avant de boire une gorgée de ma boisson alors que lui me stupéfia par la rapidité avec laquelle il vida son verre. Je ne ferais pas de compétition avec lui. C'était certain. Et puis, je me trouverais par terre en moins de deux si je m'y amusais. Je n'ai pas le gabarit pour supporter tout ça si rapidement. Remplissant mon estomac avec un peu de charcuterie posée sur la table, l'uzujin me surprit par son talent d'observation. Est-ce que... on lisait en moi aussi facilement?

Ce n'était pas une bonne chose, bien que pas dramatique en soit. En un sens, cela signifiait aussi que j'avais des airs de femme remplie de responsabilités. Si je pouvais inspirer cela, ce n'était pas un défaut à mon rôle.

" Et bien.... disons que la situation n'est pas aussi simple... "

Je baissais les yeux sur ma choppe en cherchant mes mots.

" Vous savez... je vous avez dit que ma famille a été mise en exil... mais disons que par famille, il faudrait plutôt entendre clan. "

Mon regard s'attrista quelques secondes.

" On a été trahi par le daimyo de notre pays d'origine qui a engagé des shinobis d'un autre clan pour se débarrasser de nous. Ils ont failli nous éradiquer totalement mais... certains ont réussi à fuir jusqu'ici. On a dû se terrer pendant des années pour se faire oublier, assez pour que l'on nous imagine pas comme une menace. "

Je soupirais alors que je fis tournoyer la bière qui se trouvait dans mon verre.

" Nous n'avons actuellement par la force ni les moyens de reprendre nos terres. On a appris à survivre ici. Quant à moi, je suis une rare survivante, nous sommes peu. Je fais partie de ceux qui portent la mémoire de ceux qui sont morts pour nous permettre d'être encore ici. "

A cet instant là, je levais mes yeux rouges dans sa direction.

" Pour le moment, je n'ai pas la force de découper tout ceux qui me gênent. Je suis obligée d'employer une méthode plus.... diplomatique. "

Je tentais de sourire.

" Je suppose que cela doit vous paraitre étrange. Mais vous voyez, c'est moi qui cherche à soutenir les miens et à les aider à avancer. Mais.... qu'est-ce qui m'a trahi? "

A ma question, je pris un morceau de viande séchée que je tentais de mâcher.
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Tantôt le vagabond souriait, maintenant il commençait à avoir un mal de crâne tandis que l’intendante lui donnait un peu trop d’information au goût d’un cerveau qui n’avait jamais travaillé que l’art de préserver sa propre vie et tout ce qui lui permettait de se défendre plutôt que la philosophie, et tout ce qui de près ou de loin ressemblait à de la gymnastique intellectuelle... Se servant de nouveau une choppe pleine de Rhum qu’il s’enfila quasiment de la même manière, son regard se posa sur la jeune femme qui décrivait sa situation passée, celle de son clan, celle dans laquelle elle combattait pour se rendre justice à elle et aux siens. Zenjuro n’avait rien analysé de tel pour émettre la question qui avait mené la Chinoike à se confier, si ce n’est une impression de déjà vu qui lui faisait se remémorer sa propre femme défunte qui n’avait eu de cesse de se battre pour ce que les Pirates lui avait lâchement dérobé .. Ce sentiment de perdre, de devoir se retrouver dos au mur et se battre seul, Etsu lui remémorait de part ses actes une partie de lui-même et le Rhum n’aidait qu’à replonger dans des souvenirs qu’il ne voulait pas ressasser. Une larme coulait le long de son visage qui arborait un œil neutre, seul ce liquide semblait faire transparaître les émotions du survivant qui posa sa choppe un instant avant de répondre à son interrogation d’un ton calme.

« Toi... Cette manière d’être, tu me rappelles le moi.. Avant »

La bête sauvage avait parlé même si à première vue cela semblait incompréhensible, l’ancien Pirate attrapa au passage quelques bons morceaux de charcuterie qu’il mâcha avec fougue tandis que ses joues commencèrent à trahir les effets du Rhum même si la lucidité du Jonin n’allait pas sombrer pour si peu et il faut dire qu’il en avait vu des vertes et des bien remplies ! Le repas se passait tranquillement lorsque soudain, les ivrognes notoires à première vue qui riaient entre eux tandis que le flot d’alcool était en bon train prononcèrent un nom qui fit son effet. Ni une, ni deux, Zenjuro avait purement et simplement disparu de son emplacement initial, se retrouvant la seconde d’après avec le bras de l’ivrogne qu’il venait de parler... Sa respiration avait changé, son œil était devenu celui d’une véritable bête dont le globe oculaire était injecté de sang alors que le tranchant de son sabre se posait sur la nuque de l’agonisant qui hurlait comme un putois pour sa vie.

« Qui a prononcé « Sannosuke » ? »

« Qu’est ce que tu nous veux avec ce vieux débris ? On va te faire la peau ! »


La logique voudrait que le Shinobi, bien éduqué leur pose une à une des questions qui permettrait d’identifier les éléments permettant de mettre en lumière ce qui ferait avancer la quête de l’Epéiste. Mais celui-ci avait dès l’instant ou ce nom traversa la bouche de l’autre abruti, perdu tout son sens de la logique et avait replongé dans un état où il devait trancher tout ce qui liait le sauvageon à ce qui le faisait souffrir au point d’en saigner de la bouche, la bête serrant la garde de son Katana jusqu’à en saigner lui-même tandis que le sang de l’estropié coulait à flot sur le sol, il était prêt à tous les tuer ici-même et la gestuelle, le regard de Zenjuro ne démontrait aucune conscience humaine en l’instant.
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Je me surprenais à beaucoup parler, moi qui généralement préférait rester tout en retenue. D'une part, parce que je n'aimais pas trop m'embarquer dans des conversations qui n'amenaient à rien, mais aussi parce que je suis d'une nature plutôt pudique en ce qui concernait les choses personnelles. Je n'aimais pas parler de moi. Je n'aimais pas réellement parler de problèmes du clan non plus, bien que, paradoxalement, cela était nécessaire dans ma fonction. Je n'aimais pas parler du tout en fait. Je préférais les actes. Mais là... peut-être que la bière locale avait finalement un effet auquel je ne m'attendais pas. Faire de moi une pipelette. Horreur.

C'était alors naïvement que je demandais à l'uzujin ce qui avait trahi et je restai très étonnée de sa réaction. Je m'en sentis même gênée quand je vis littéralement une larme coulée le long de sa joue. C'était.... inattendu.

" Vraiment? Je... je ne l'aurais pas cru. "

Je n'avais pas la moindre idée de comment agir devant un homme qui pleure, bien que pleurer serait un peu exagéré. Nous dirons "dans l'émotion". Qu'importait de toutes manières, je plongeais mon nez dans ma choppe comme s'il s'agissait du remède à mon problème... mais je ne pouvais quitter mon regard de lui. Il n'avait tellement pas l'apparence de quelqu'un qui pouvait se laisser dominer par sa mélancolie. Et puis, que voulait-il dire par "moi avant"? Je ne savais pas comment l’interpréter.

Et puis tout bascula d'un coup.

Je n'avais pas le temps d'ingurgiter une simple gorgée de mon verre que mon camarade disparut brutalement, en un éclair de sous mon attention. Il était rapide le bougre. Peut-être autant que moi, si ce n'était plus. Par contre, je n'ai guère trop compris ce qu'il s'était passé. Il venait à cet instant de trancher la gorge d'un ivrogne qui, jusque là, ne semblait pas menaçant.

Il avait changé du tout au tout : son aura, ses gestes, son regard. C'était comme faire face soudainement à un autre homme, un autre visage. Si j'étais une femme naïve, je serais sans nul doute choquée par ce volte-face et pourtant, dans un monde comme le nôtre, le sekaï était parcouru par d'autres modèles du genre. Alors je pouvais feindre la surprise sur le principe que nous étions en début de conversation, mon cynisme m'en empêchait. Je n'étais pas un bouton de rose, je n'étais pas une poupée docile. J'étais une Chinoike et une shinobi qui voyait la mort couramment.

Par pure réflexe, je me levai à mon tour à vitesse grand V, tout en renversant ma choppe sur la table. Je ne souhaitais pas engagé le combat ici, pas si près de chez moi et mon domaine. Cette situation pouvait mettre les miens en difficulté puisque l'on m'avait vu en compagnie de Zenjuro. D'une manière ou d'une autre, je devais trouver un moyen de calmer le jeu. Je m'étais naturellement saisi du couteau sur la table et tranché la main dans un même élan. Là, mon sang s'écoula et mes yeux rougirent de la même façon.

" KETSURYÛGAN! "

D'un geste, je balayai l'air de mon bras qui lança ce dernier comme un projectile, se durcissant pour former une multitude de fines aiguilles qui se fichèrent sur le sol ou les tables environnantes entre Zenjuro et ses potentiels assaillants. Mon intention n'était pas de blesser qui que se soit, mais une sorte de tir de sommation.

Là, droite, la main sanguinolente et le regard peut-être un peu trop fier et sévère, je me mis à parler sur un ton froid.

" Il ne serait pas de bon goût de se battre dans de telles conditions et comme des ivrognes dans cette auberge. Il serait plus sage de retrouver son calme. "

Je m'approchais alors de Zenjuro et posa ma main - celle qui saignait pour le coup - sur la sienne qui tenait sa garde. Je levais les yeux pour le regarder.

" Il est inutile de retirer la vie à ces gens. Ils ne vous apporteront aucune réponse. De plus, je pense que nous avons bien mieux à faire. "

Je faisais bien évidemment référence au fait de récupérer son futur manteau. Mais alors que j'essayais de ramener l'homme qui s'était tenu devant moi quelques secondes plus tôt, l'un des pochards s'approcha de moi. Comme je tenais toujours le couteau dans mon autre main, en moins de temps qu'il n'en fallut je lui plaça sous la gorge avant de porter mon regard carmin vers lui.

" Je vous le déconseille. Ne me faite pas regretter de vous sauver la vie. "

Est-ce que c'était mes yeux ou la dureté de mon expression, mais cela suffit pour que ce dernier se mit à réfléchir. Cela n'en valait pas la peine et ils ne ramèneraient pas leur ami des morts non plus. Autant sauver leurs chemises. Là, je me saisis de la manche du kimono de Zenjuro et la tira légèrement pour lui demander de partir.

" Venez. "

Je levais mon regard vers lui.

" S'il vous plaît. "

Pour ce que cela valait.

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Il n’avait qu’à étendre le bras, là tout de suite pour en finir avec ces vermisseaux voir en garder un en vie pour le faire parler d’une manière ou d’une autre ce qui semblait compromis vu l’état actuel de l'Uzujin qui n’avait plus rien d’humain. A quoi bon garder en vie ces minables ? Et puis le borgne n'avait pas la foi de les garder avec lui comme de vulgaires sac a patates.. ils valaient encore moins que ça. Armant une frappe avec son Katana en retrouvant un bon appui sur ses jambes afin de décocher un seul coup et bien net, des lames écarlates venaient de s’abattre entre le Jonin et les ivrognes tandis que l’intendante elle s’avançait vers Zenjuro qui posa immédiatement l’œil sur la Chinoike avant de comprendre qu’il s’agissait de l’une de se techniques et par la même de comprendre qu’elle avait une certaine maîtrise pour avoir un aussi bon timing dans son attaque, tout simplement parfait.

La blessure sur son bras droit déconcentra le borgne alors qu’elle visiblement essayait de stopper le combat avec une répartie qui allait comme un gant avec son titre d’intendante.

Parvenant a calmer les vermines, Zenjuro lui reposa son regard sur ces pochtrons et amorça un pas pour en finir avec eux malgré cette intervention mais c’est Etsu qui alors retint le sauvageon par le Kimono en lui énumérant des raisons trop subtiles pour lui au vu de ses capacités de réflexion humaines regorgeant de lacunes.. Son bras ? Le son distinctif du sang qui coulait au sol déconcentra définitivement Zenjuro qui arracha un bout de son habit et attrapa le bras ensanglanté avant d’y appliquer un bandage de fortune tandis que le regard de l'Épéiste se posa sur celui de la femme aux yeux rougeâtres.

« C’était quoi cette technique ? tu saignes beaucoup faut arrêter ça »


Une fois le bandage bien appliqué, Zenjuro replaça sa lame dans son fourreau et se retourna vivement envers ceux qui avaient prononcé le nom du vieil homme qui indirectement avait envoyé le Jonin sur les traces de son petit-fils enlevé par ces brigands.

« Où est-ce que vous cachez le petit de ce vieux sac de Sannosuke ? Parlez et j’aurais pas besoin de vous exterminer. »

Les deux individus restant se regardèrent un instant et prirent tout simplement la fuite sans que le borgne ne les poursuive, contrairement a ce qu’il disait et malgré ce qui l’avait amené ici, il avait maintenant quelqu’un a protéger, c’était du moins ce qui l’animait. Tournant les talons pour faire face a la Kunoichi, l'Uzujin zieuta son bras blessé puis releva le regard jusqu’à croiser son regard au couleur de son propre sang et la prit dans ses bras en regardant désormais vers la sortie du Bar.

« Est-ce qu’il y a un toubib dans le coin ? Je t’y amène tout de suite ! »
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Chinoike Etsu
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Je ne pourrais pas dire qu'elle sorte d'instinct m'avait alors animé pur réagir comme je l'avais fait. Est-ce que c'était l'intendante qui jouait la tempérance et la sagesse ou bien la shinobi qui avait senti le danger réel que pouvait représenter Zenjuro? En tout cas, je pouvais me féliciter d'avoir réussi - sans doute miraculeusement - avoir fait retomber un peu la pression. Parce qu'il n'y avait pas à dire : l'homme qui se tenait devant moi dégageait quelque chose d'assez primal et d'indomptable. Tout à fait le style de bonhomme qu'on ne pouvait pas maîtriser et qui une fois lancée était inarrêtable. Une potentielle machine à problème pour tout "politique". Et voilà que je me retrouvais à l'accompagner.

Pourtant, ce n'était pas un mauvais bougre. Je savais pertinemment - et comme il semblait le tenir dans ses propres paroles - qu'il était capable de littéralement découper tout être vivant et gênant de son passage, mais il m'avait également montré un aspect plus sensiblement humain. Son comportement me le prouva à l'instant même où il décida de me bander ma blessure auto-infligée.

J'aurais pu lui dire que ce n'était pas grave. J'étais habituée à la fois à la douleur, si ce n'était dire insensibilisée à force de coupure et à la perte de sang générée. Chacun de mes actes se devaient d'être réfléchi car cela m'épuisait physiquement. Ici, j'espérais éviter un massacre plus terrible.... du coup, ce n'était pas grand chose. J'étais même un peu gênée qu'il dût déchirer son kimono pour me "soigner".

" Il n'était pas nécessaire que vous abimiez votre kimono, vous savez. Je suis habituée. C'est toujours un peu impressionnant pour les autres mais je vous assure que ce n'est rien. "

Oui. On prenait souvent les Chinoike pour des fous quand on ne connaissait pas l'étrangeté de leur caractéristique génétique. Pourquoi s'ouvrir les bras de cette façon? " Pour le fun ma gueule. " C'était le genre de chose qu'aurait sorti Kamejiro, un des membres du conseil de son clan. Un homme relativement insolent et un peu dingue. Moi... je ne perdais jamais mon temps à spécialement me justifier puisque si j'y avais recours, c'était rarement parce que je me trouvais en face d'une personne qui devait rester en vie.

N'oubliant pas les raisons qui l'avait poussé à un tel comportement extrême, l'uzujin questionna les pauvres bougres encore en vie. Ils prirent la fuite. Pas étonnant. Mais du coup, je compris enfin les raisons de son emportement : l'enfant qu'il devait retrouver. Est-ce que ces soiffards étaient dans le coup? Je devais avouer que je n'aurais pas parié sur eux le moindre ryos. Un enlèvement, cela demandait une certaine stratégie et eux... ce n'était pas par l'intelligence qu'ils brillaient. Cependant, cela ne voulait rien dire. On pouvait tout à fait être un couard et un individu brillant.

Aussitôt que les hommes étaient partis, Zenjuro se tourna vers moi et me regarda avec un drôle d'air qui lui valut mon étonnement. Je sourcillais... avant qu'il ne me prit soudainement dans ses bras. Il me souleva avec une telle aisance! Au même titre que toute la gêne du monde qui devait se peindre sur mon visage.

" Mais! Mais que faites-vous? Ce n'est qu'une éraflure pour moi! Ne vous inquiétez donc pas autant! "

Mon visage devait être rouge.

" Et puis je vous ferais remarquer que je suis blessée aux bras... pas aux jambes. "

Je souhaitais retrouver le sol mais l'uzujin semblait déterminer à m'emmener voir un médecin.

" Je vous indiquerais le chemin si vous me laissez marcher. "

J'avais aussi ma petite fierté après tout et je fronçais des sourcils en le regardant. J'étais une shinobi, pas une simple jeune femme fluette et faiblarde. Dans un combat réel, je devais supporter bien plus qu'un coup de lame si léger.

J'espérais que mes mots soient suffisants pour qu'il céda. Et puis, il avait sans doute compris que j'avais moi aussi mon propre petit caractère. Ce ne fut qu'après que je décidais de lui dire où trouver un soigneur.

" Le médecin se trouve dans l'un des derniers baraquements de la rue principale. Mais je vous assure que ce n'est pas très utile d'aller le voir. Votre bandage est suffisant. "

Moi, ce qui m'interrogeait le plus, c'était pourquoi avait-il agi aussi brutalement. Espérait-il sincèrement avoir des réponses avec cette méthode?

" Dites... vous pensez réellement que les hommes que vous avez attaqué ont quelque chose à voir avec l'enfant que vous cherchez? "

Je le regardais avec sérieux. Il avait une méthode de traque bien personnelle. Mais peut-être que je pourrais en apprendre plus.

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Les deux brigands étaient partis sans demander leur reste tandis que le borgne les perdait à mesure qu'ils avaient passé la limite que couvrait la sensorialité du borgne qui s'occupait de la blessure d'Etsu en lui appliquant un bandage rustique mais fortement efficace, du moins en attente de vrais soins parce que même si la plaie ne semblait pas si profonde, de son expérience marquée de son corps bâti pour le combat et la survie, le Jonin avait conscience des risques d'une entaille pareille à ce niveau là par instinct. La brise de vent qui souffla alors, passant par les portes mal isolées du Bar que les brigands avaient violentée en déguerpissant, caressa la chevelure de l’Épéiste qui y posa son regard.. il n'était pas calmé du tout, et le nom de l'ancêtre qui l'avait supplié de retrouver son bambin résonna dans sa tête tandis que l'horreur et le cauchemar, le regard vide de sa femme lui revenait alors dans un fracas indescriptible tandis qu'il reposait Etsu à terre.

Poussant un râle d'un coup et de manière inattendue il renversa avec aisance la table sur laquelle il avait posé sa main droite et fit quelques pas vers la sortie, décidés à les exterminer lorsque les quelques gouttes de sang le ramenèrent à la réalité. Son œil se reposa de nouveau sur l'intendante mais le regard du borgne avait changé du tout au tout affichant désormais une profonde haine tandis que les images ne disparaissaient pas, c'était sûrement d'ailleurs ce qui lui avait donné le mental pour traverser indemne l'Isthme du Gel en Kimono sans mourir. Un pas, deux pas, Zenjuro s'approchait d'Etsu sans un mot suite au vacarme qu'il avait provoqué en dégageant une aura telle que sa simple émanation pouvait faire resurgir la peur de la mort chez les plus fragiles d'esprit. S'arrêtant devant elle, respirant un coup, profond, tout en douceur et en calme il retrouva peu à peu ses sens tout en répondant à son interrogation.

"Ils ont dit le nom du vieux qui m'envoie."

Simple, à l'instinct, Zenjuro traquait d'une manière qui lui était .. propre et bien singulière notamment chez un Shinobi ce qui pouvait déboussoler quiconque ne le connaissait pas. Toute cette imprévisibilité le mena alors devant le patron de l'établissement qui s'était caché sous le bar en attendant que la tempête passe et avait jeté un œil de trop, qui de toute manière ne pouvait pas échapper au bretteur qui l'avait en visuel depuis un moment déjà.

"Hep toi, un endroit où dormir t'as ça en stock ? T'inquiètes j'vais pas te tuer même si tes clients c'des bouseux criminels."

"Je .. J'ai des chambres à louer.. pour .."

Le brave Homme était incapable d'articuler sa phrase correctement tant la peur le tétanisait, le sang par terre recouvrant une bonne partie du parquet et un Épéiste accompagné d'une femme qui utilisait son sang et avait des yeux rouges qui pouvait effrayer ne fit que renforcer sa propre peur. Ses frissons laissèrent place à sa surprise lorsque le borgne lui donna une choppe remplie de Rhum que le buveur occasionnel s'enfila sans demander son reste avant de reprendre.

"Deuxième porte à droite après l'escalier derrière moi .. J'ai entendu votre conversation, et ces deux là sont le reste d'une troupe qui passaient leur repos ici à boire et m'ont prit mes chambres, et m'ont défendu d'en parler à qui que ce soit. Ils sont partis avant-hier et ces deux là devaient encore accomplir quelque chose ici à propos d'un étranger qui aurait tué quelques unes de leurs unitées avancées à la frontière .. il portait un long sabre, un .. kimono bicolore .. Mais .. c'était vous ?"

Haussant le sourcil de son seul œil valide, l'Uzujin se mit à rire et répliqua en ayant vidée la choppe du Tavernier avant de s'esclaffer.

"Ah c'gens là ! Ouais j'avais oublié, donc j'étais sur la bonne piste putain !"


Se tournant alors vers le brave dirigeant des lieux, la vivacité de l’Épéiste était éveillée sans pour autant lui faire perdre de nouveau la raison, et même si au final il allait porter secours à un enfant pour des raisons qui ne lui ressemblaient pas du tout, il y mettait un certain coeur et s'attelait à la tâche qu'il avait et qui le guidait à travers ce désert enneigé. Prenant la clé de la chambre du vieil Homme, les deux interlocuteurs échangèrent un regard, une poignée de mains scellant leur accord ne serait-ce qu'une poignée de secondes avant de voir le borgne se diriger d'un pas tranquille vers l'escalier puis en se tournant vers l'intendante.

"V'la ma méthode ! Faut s'reposer on a d'la route demain je monte !"

Intentionnel ou non, l'affaire devenait de plus en plus marquée.. et surtout dangereuse, un sourire naquit sur le visage du Tavernier qui se retrouvait alors seul dans la salle tandis qu'à travers les mouvements du vent glacial venait s'y mêler plusieurs musiciens, jouant de la neige avec leurs pieds aux alentours, une ombre planait sur le fameux endroit, se faufilant à travers la nuit apaisée.
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Chinoike Etsu
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Zenjuro me reposa à terre suite à ma demande. Heureusement pour moi qu'il ne s'était pas obstiné à vouloir à tout prix me faire voir un médecin. Mais la raison était beaucoup plus simple que celui de ma propre réclamation et je le vis dans son regard. Il était en colère ou plutôt frustré. Son attitude me confirma mes soupçons quand il balaya la table qui se trouvait près de lui avec une violence qui en disait long. Moi je me contentais de l'observer simplement, sans jugement. J'étais bien trop mal placée pour lui faire une remarque.... bien que je me disais que le tavernier n'était pas responsable. Saccager cet endroit serait plutôt fâcheux pour lui.

Toujours muette et immobile, je me surpris à soutenir son regard, son œil si empli de rage. N'importe qui aurait pu être tétanisé et cela aurait été largement légitime. Je devais même avouer qu'un frisson glacé m'avait parcouru le dos, que j'avais presque douté quelques secondes sur les intentions du vagabond. Il pouvait me tuer. C'était évident. Il pouvait même le faire à cet instant car tout se qu'il dégageait était une aura meurtrière. Mais moi, je gardais mes yeux rouges sur lui et je ne me démontais pas. Peut-être par fierté, mais peut-être aussi parce que je connaissais bien ce genre de regard là. Je le croisais tous les jours. Je le croisais parmi les Chinoike. Je le croisais parmi tout ceux qui ne pardonnaient pas.

La voix de Zenjuro me parvint calmement aux oreilles. Il s'était radouci. Son explication était brève mais elle me suffit. Sa mission. C'était ce qu'il avait fait réagir. De mon propre jugement, c'était un tantinet disproportionné mais je n'avais pas à juger de ses méthodes. Ce n'était pas réellement mes affaires, je ne jouais que les guides dans cette région. En tout cas pour lui.

Dans la foulée, il demanda s'il y avait des chambres disponibles, but une dernière choppe puis réussit par je-ne-sais quel miracle à obtenir des informations par le commerçant. C'était littéralement providentiel... ou bien craignait-il plus pour sa vie? L'impressionnait-on plus que le groupuscule de brigands? Si c'était le cas, c'était une bonne chose pour nous et en disait long sur la qualité de ces derniers. Bon après, il ne fallait pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Je me méfiais de tout à présent. Même des gens qui ne payaient pas de mine.

Puis tout aussi rapidement, Zenjuro m'indiqua qu'il fallait se reposer et qu'on reprendrait la route demain. Je fronçais les sourcils. Je rêvais où il croyait que j'étais sous ses ordres? Mais je n'avais pas eu le temps de réagir qu'il avait déjà disparu.

" Mais!... Que! Raaaaaah! Cet homme est intenable! "

Je ne pouvais pas me retenir de râler. Toujours agacée, je regardais sévèrement le tavernier vers qui je tendis la main pour récupérer la clef de ma chambre. J'aurais pu aussi revenir dans ma petite cabane de pêcheur plutôt que dépenser des ryos ici, mais je me disais que cet argent serait une moindre compensation pour les dégâts mobiliers. Clef en main, je me dirigeais donc vers mes nouveaux quartiers sans dissimuler mon irritation. Il se prenait pour qui le vagabond!!! Il avait de la chance que je l'appréciais un peu... oui juste un peu.

Boudeuse, et après avoir fermée la porte à clef, je commençais à prendre mes aises. Il n'y avait pas grand chose dans la pièce, mais le strict nécessaire : un lit, des couvertures, une commode avec une glace et une vasque rempli d'eau fraiche, une petite table avec une chaise, et enfin un pot de chambre. La grande classe. J'ôtais donc ma veste et me découvrit légèrement. Je finis en tenue des plus simples, c'était à dire en portant uniquement mon débardeur et le minimum syndical en dessous de la ceinture. Il n'étais pas bon de dormir trop couvert mais dans mon cas... alors que je regardais le bandage que m'avait fait Zenjuro et je constatais que je ne saignais plus, je m'attardais sur mes cicatrices. Elles étaient multiples. Anciennes. Récentes. L'image que me renvoyait le miroir me dégoûtait toujours autant.

" Tsss... "

A mon propre dégoût, je finis par me coucher, en espérant que je pourrais sereinement dormir. Mais avais-je déjà dormi véritablement depuis quinze ans? Non... pas vraiment... et je devais encore reconnaître que j'avais besoin de quelqu'un. Comme une gamine. Pathétique. Cette nuit là n'échapperait malheureusement pas à la règle.

Je ne saurais dire quelle heure il était. Tard sans doute. Je commençais à m'agiter, mes souvenirs faisaient surface et se mélangeait à mes angoisses. Je revoyais le massacre de mon clan, les flammes et l'odeur de la chair brûlée. Je revoyais mon père désemparé qui se faisait assassiner par ma propre mère qui subissait un puissant genjutsu de la part d'un Uchiha. Je revoyais mon frère, mon cher Utaro. Je revivais la scène en me disant que j'aurais dû l'aider, j'aurais dû courir vers lui. Je n'aurais pas du fuir comme il me l'avait demandé. J'hurlais... j'hurlais son nom. Je le faisais vraiment...

" UTAROOOOOOOOOOOOOO! "

Je me redressais brutalement du lit, j'étais en nage, ma respiration était lourde et j'avais l'impression de ne pas pouvoir respirer. Mon regard était grand ouvert, écarquillé et effrayé, j'agitais les bras comme si je désirais attraper quelque chose devant moi, je pleurais....

" Utaro.... Utaro.... ne m'abandonne pas.... Utaro... ils vont te tuer.... "

J'étouffais, je paniquais. Je voyais son visage, je voyais le sang. Ma blessure au bras s'ouvrit à nouveau sous l'effet de mon agitation. Mais mon esprit n'était pas réellement là, il était perdu dans les méandres de mon cauchemar. J'étais comme une somnambule prisonnière de ses souvenirs douloureux. J'étais redevenue une petite fille de huit ans qui avait tout perdu.

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La chambre proposée par le Barman était modeste, on y trouvait le bon nécessaire sans entrer dans l’excès et cette simplicité d’ameublement rappelait au borgne l’agencement de son propre appartement qu’on lui prêtait en tant que Jonin dans doute avait-il droit a mieux mais il n’y vivait pas vraiment et n’y allait que pour passer l’hiver car sa vie sauvage primait et il n’aimait pas être enfermé entre quatre murs trop longtemps. Décrochant son épée de sa ceinture et la calant entre le bureau et le mur qui le collait, l'Uzujin s’installa confortablement sur le lit et prit longuement sa respiration tandis que son regard se perdait sur le plafond d’une couleur de bois, de chêne et bien agencé ce qui donnait un certain style a l’endroit.

Une demi-heure, une heure… le sommeil ne venait pas malgré tout ses efforts, il lui semblait évident que quelque chose clochait depuis un moment et qu’il n’avait pas confiance en le Tavernier qui aux yeux et surtout au sens aiguisé de bête du borgne, n’avait pas un comportement normal et dieu sait qu’il avait du en rencontrer du Monde dans sa vie d’errance. Pour ton n avoir le cœur net il décida de faire une ronde afin de s’assurer de l’intégrité des lieux et reprit son épée lorsqu’un cri strident vint lui stopper sa marche.
Concentrant immédiatement ses sens sur la pièce d’à côté où logeait l’intendance aux yeux couleur sang, il ne ressentait que son propre chakra et rien qui lui paraissait anormal… mais dans un monde où tout ce bordel énergétique de chakra existe, forcément y aurait-il quelconque habilité permettant a un ennemi d’échapper a sa détection.

Il s’empressa de sortir de la chambre en restant discret pour pouvoir surprendre un éventuel malfaiteur et ouvrit la porte avant de découvrir Etsu, assise sur son lit et le bras en sang tandis qu’elle semblait vouloir attraper quelque chose… des larmes, est-ce qu’on l’avait attaqué ? La sensibilité inexistante du Vagabond ne lui permit pas de réaliser de suite qu’il s’agissait d’un cauchemar mais une chose était sûre, elle pleurait et sa blessure était rouverte. Cherchant eu regard comment soigner cette blessure béante avant qu’il ne soit trop tard, le borgne arracha un autre morceau de son Kimono et se mit a l’œuvre en lui appliquant un nouveau bandage bien serré et surtout un qui permettrait de tenir malgré le mouvement. Il avait appris par instinct cette discipline et c’est sûrement ce qui lui avait permit de survivre dans un environnement de jeunesse aussi hostile que le sien.

Mais il ne comprenait pas, du moins il lui arrivait parfois la même chose mais il ne s’en rendait pas compte. C’est alors qu’une image ressurgissait en lui, le visage de sa femme qui le prenait dans ses bras lorsqu’il était agité et le bordait pour le faire dormir, pour l’apaiser. Mettant cette théorie en pratique, Zenjuro se mit a hauteur de la Chinoike et la prit tout simplement dans ses bras, en essayant de retransmettre l’image qu’il avait autrefois ressenti et qui était si apaisante. Il le fit inconsciemment en suivant les souvenirs qui le guidaient alors et prit la main d'Etsu dans la sienne et essaya tant bien que mal de l’apaiser même si en sa qualité de sauvage a l’apparence humaine, il avait beaucoup plus de facilité a calmer quelqu’un en le tuant. Les minutes passèrent et il se retrouvait là, aux côtés d’une femme a lui tenir la main en la serrant doucement contre lui, ah il aurait donné n’importe quoi pour un peu de Rhum bien corsé et un bout de saucisson… oui il avait soif a plus de deux heures du matin, un sauvage après tout.

S’assurant petit a petit que l’intendante reprenne place allongée, il tenait sa main, tandis que les quelques rayons de Lune illuminant la scène découvrait ses nombreuses cicatrices qui avait échappé a Zenjuro et qui y jeta un œil, curieux certes mais une curiosité emprunte d’une note de tristesse, elle semblait lutter pour les siens mais semblait seule et fragile au moment où il la voyait, comme quoi, les tragédies arrivaient un peu partout et il ne pouvait ressentir que de l’empathie a sa manière car lui-même depuis des jours plus funestes avait beaucoup de mal a trouver la quiétude. Quittant des yeux la Chinoike quelques secondes, le voyageur prit la chaise du bureau vide et se posa tranquillement a son chevet en ayant sa choppe remplie de Rhum dont il en but la moitié avant de la reposer, ça faisait du bien par là où ça passait !

Un mouvement, plusieurs mêmes firent relever la tête du Borgne qui se rendit compte en même temps dans un réflexe de protection que son arme était restée dans sa propre chambre tandis que quelques chakras venait d’arriver a proximité du Bar ce qui captiva l’attention de Zenjuro qui s’empressa en silence de rallier sa chambre et mécaniquement de faire en sorte que son lit paraisse contenir quelqu’un en usant de draps avant de revenir dans la chambre d'Etsu en lui prenant la main de nouveau, observant en continu les présences qui venaient de se manifester.
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