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En quête de la Côte Verdoyante [Ft. Yamanaka Ao][Mission de conquête]

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Sayuri est une femme intelligente qui a toujours plusieurs coups d'avance sur ses ennemis. Ainsi, malgré la technique de clonage assez impressionnante, elle parvient à identifier qui des trois individus est l'original, en se basant sur leur comportement. Bien déterminée à mettre à terre l'homme et à éliminer ses doubles, elle crache un nuage de poison. Celui-ci, esquivé par l'original et une copie, détruit l'un des clones. Puis, la belle kunoichi, après avoir enduit ses armes de poison, lance un Soshoryu. Malheureusement, elle ne peut atteindre les deux êtres. Elle choisit donc, de frapper et donc d'affaiblir le Wakashira.
Son assaut fait mouche, l'homme est transpercé par des lames aiguisées. Son corps est alors traversé par un puissant poison qui le fait hurler de douleur tandis qu'il pose genou à terre. Son clone envoie des shuriken d'eau en direction d'Ao qui vient de se rapprocher. Le bleuté immobilise fait peur aux deux hommes, les prenant dans une illusion et détruit le clone à l'aide d'une technique Raiton. Le Kuchiki n'en a pas fini et, formant quelques mudras, il génère un brouillard à base de chakra puis tente de fuir.

Seul le Shateigeisha et la Saiki-komon ont survécu, parmi les personnes atteintes par la technique de confusion du bleuté. Mais, l'un s'est pris un dragon explosif en pleine tête tandis que l'autre est propulsé contre un mur par une technique de Taijutsu. C'est alors que leur camarade génère du brouillard que la femme lance des projectiles en direction d'Ao, ayant laissé de côté ses dons sensoriels. Et, c'est à ce moment-là, profitant de la confusion, que le plus jeune lance une illusion de zone, pour troubler un peu plus les ninjas.

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Au moment où je vais mettre fin à la vie de ce clone d’un vif coup d’éclair, il ose me lancer des étoiles ninja; n’étant pas prêt à ce genre de riposte soudaine, je ferme les yeux en couvrant mon visage et les lames me lacèrent. Pour ajouter l’insulte à l’injure, ils finissent par se décomposer sur mes plaies et sur mes vêtements, non seulement je suis blessé mais je suis aussi trempé!

Ma vengeance sera terrible. Ça tombe bien, il ne reste plus que le vrai encore debout. Prêt à en découdre, je commence à m’avancer vers l’homme tout aussi couvert de blessures que moi. Connaissant Sayuri, il doit être aux prises avec une toxine vraiment ignoble; c’est un combat inégal, mais c’est malgré tout un combat d’homme à homme.

Pour une fois que je choisis de combattre.

Si vite commencé, si vite intercepté : criblé de pointes métalliques, de couteaux ninja, je laisse entendre un léger sifflement de douleur. Je suis incapable de dire d’où vient exactement la douleur, c’est donc que je suis probablement piqué de partout (et que mes habits sont, par toute logique, probablement à jeter). «Sayuri! Je les ai retenu assez longtemps, peux-tu te débarrasser d’eux? Je...»

La bruine magique se déploie, et je ne peux bien vite plus voir celui que je cherche. «…Vais le retrouver et le coincer en attendant, il faut croire. » Je m’applique sur le champ à retrouver sa trace au milieu de tout ce brouillard et c’est deux secondes après que je sens une seconde vague de chakra.

Par contre, je sens aussi l’énergie du Wakashira un peu plus loin, comme s’il se préparait à fuir les lieux. Quelques pas dans le flou et je tombe sur le jeune combattant. Puis un autre. Puis un autre. Lorsqu’ils essaient de m’attaquer, je riposte de quelques coups faiblards et ils se dissipent avant de réapparaître, comme s’ils absorbaient le brouillard.

Adepte de ce genre de tours et suffisamment malin pour pouvoir l’expliquer, je donne l’information à Sayuri : «Il y a des clones autour de nous, ce sont des illusions, ils ne sont pas dangereux en eux-mêmes. Si tu élimines l’original, ils disparaîtront!» Je fonce alors vers le chakra dissout que je ressens, prêt à mettre la main sur le Wakashira.

Il est près de moi, mais je ne peux pas le voir. Et impossible d’utiliser mes illusions si je ne peux pas le regarder dans les yeux… Cette brûme est une vraie calamité. Si j’arrive à le localiser à peu près, l’énergie rend difficile toute tentative de détection précise.

...Pas de problème. Moi aussi, je peux émettre du chakra. Si je gagne du temps, Sayuri pourra s’occuper de lui une fois que les deux autres seront à terre, je n’ai qu’à le traquer jusqu’à ce que ça soit fini. Je prends toute ma colère, la rage qui anime ce corps criblé aux vêtements anéantis, grugés par du métal, et je laisse tout sortir d’un bon coup. «Kanashibari! Tôt ou tard, je vais te coincer et te faire payer. Mon kimono vaut plus que ta vie!»

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En quête de la

Côte Verdoyante

Yamanaka Ao et Yamanaka Sayuri

Le début d'une conquête 







On cribla Ao de kunais, mais que lui. Les kunais volèrent partout et tu fus également prise dans le feu de l’action. Tu dus retenir un immense soupir et une envie violente d’aller leur faire boire tous tes poisons. La douleur provoquée par les dizaines de la qui s’étaient enfoncée dans ta chaires t’avais forcé à lâcher un râle et ce dit râle ne signifiait rien de bien. Lorsqu’Ao te proposa de partir à la suite du Wakashira, tu t’empressas d’accepter.

Changement plan à la dernière seconde.  Ao et toi optâtes d’échanger vos adversaires respectifs après qu’un épais brouillard et des clones apparurent. Ton équipier se donna la tâche d’aller retenir le Wakashira, alors que toi, devrait t’occuper des autres. Aveuglée comme tu l’étais, entourée d’ennemis dont il était difficile de discerner le vrai du faux, une seule solution s’imposait à ton esprit. Cette technique n’était pas ta favorite, car elle manquait de discrétion et pouvait faire des dégâts monstrueux autour. Elle n’était donc jamais ton premier choix. Par contre, à moment précis, tu fus bien plus qu’heureuse de l’avoir en réserve, car pour frapper à l’aveugle c’était parfait. Tu te fias au son que fit Ao en s’éloignant pour qu’il ne se retrouva pas pris au piège par ton attaque et tu déployas ta technique. Tu espérais seulement que les clients et les passants eurent opté pour la seule bonne solution : foutre le camp. Après tout, vous les aviez avertis, s’ils étaient restés, c’était leur faute.

D’accord, j’ai un plan. Tiens-toi le plus près su Wakashira que tu peux, sinon je ne suis pas responsable de ce qui va t’arriver.

Dans les airs se déploya un immense rouleau parchemin et une pluie d’acier en tomba, criblant la terrasse et même un peu plus. Mais ce n’était pas fini. Ton tour favori n’avait pas été encore joué. Te fiant à la position qu’avait les adversaires avant le brouillard et la pluie d’acier, Tu emplis tes poumons d’une nouvelle bouffée d’air avant de la cracher, maintenant pleine de poison, vers l’endroit que tu espérais être occupé par tes adversaire. Heureusement, le nuage de poison que tu crachas couvrait une belle zone.

On embarque le Wakashira aussitôt qu’on peut. Je vais prendre mon fil pour l’attacher. On fouillera sa tête et on l’achèvera à l’extérieur de la ville.

La raison qui te poussait à vouloir régler tout ça à l’extérieur de la ville était simplement que tu ne croyais pas qu’on vous laisserait louer une chambre en ville si vous traîniez un prisonnier ainsi (et en plus, il serait facile de vous retrouver et de vous tendre une embuscade si vous restiez.)




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Les Yamanaka sont vifs d'esprit et habitués à combattre ensembles. Il va sans dire que leur alchimie est tout à fait unique mais aussi dangereuses. Des plans sortent de leur esprit comme ils respirent. Et, une énième fois, ils modifient leur stratégie sans perdre le mélange harmonieux de leurs actes.

Le bleuté est conscient que ses sens mystiques ne sont pas aussi performant qu'à l'accoutumée à cause de la brume générée par une technique Suiton, car celle-ci contient et disperse une partie du chakra de son créateur. Mais, il peut localiser approximativement le Wakashira. Et, s'approchant de la zone dans laquelle le chakra est le plus dense, il relâche de puissantes intentions meurtrières dans le but de paralyser de peur son adversaire. Cela fonctionne. L'homme, blessé et apeuré, ne peut bouger malgré son évidente envie de fuir. Mais, malheureusement pour lui, car il fait partie du Shinsei-gumi et qu'il a commandé des actes de nature profondément mauvaise, des démons au visage humain sont venus faucher sa misérable existence. Ainsi, avant même que la partenaire d'Ao ait accompli sa tâche, ce dernier, maître de l'esprit et des illusions, capture l'un des membres du triumvirat.

La rosée, elle, change de cible. Malgré le brouillard, utilisant ses souvenirs des dernières positions observées, elle s'élance. Les clones la déstabilisent sans doute un peu car elle ne peut pas véritablement les différencier de leur original, ce qui l'oblige à rester sur ses gardes. Le Shateigeisha, hurle, attirant l'attention de la belle et donnant sa position. A ce moment-là, il se trouve à côté de la Yamanaka et, il l'attaque en employant une technique de Taijutsu. Evidemment, la dangereuse manipulatrice d'esprit fait pleuvoir moult projectiles dans le nuage brumeux. Et, c'est ensanglanté que les deux membres du triumvirat survivent. Connaissant la présence de son allié et donc de son ennemie, la Saiki-komon rejoint les deux autres et après avoir lancé trois kunai sur Sayuri, elle lui fonce dessus pour apposer un sceau sur son corps tandis que l'homme l'attaque au niveau du flanc, combattant tous deux la douleur. Evidemment, le nuage empoisonné de la fleur des Yamanaka aura raison de ces deux pauvres brigands.

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La brume qui abrillait le Wakashira commence à se délier, laissant mes mirettes la chance d’apprécier son beau visage; désolé Yasuo, mais je crois qu’entre nous c’est terminé, je viens de trouver mieux. J’ai le coeur qui se serre et des tremblements dans les jambes – qui pourraient être liés au dernier élan meurtrier de Sayuri, certes –, je ne veux pas passer au kunai un si joli minois.

Pourtant, je sais que Sayuri voudrait en finir vite et proprement avec lui. En temps normal, je l’aurais laissée faire vu que c’est elle qui s’occupe de ce genre d’opération. Cette fois-ci, en revanche, pourquoi ne pas laisser une petite chance? «…» Je n’ose prendre une décision de ce genre sans elle tout près, sans qu’elle ne puisse m’entendre, alors je m’applique en premier à la guider, qu’elle réussisse à nous rejoindre. Je ne doute même pas que les deux autres sont déjà dans l’autre monde, ou sur le point de passer la grande porte, surtout pas après ce que j’ai entendu.

«Sayuri! Essaie de suivre ma voix, ce brouillard n’en finit pas! J’ai une proposition à faire au monsieur!» Je ne crie pas, mais l’homme devant moi devrait se douter que je parle de lui. Je ne le vois pas très très bien, mais je vois son visage.

Et ça me suffit.

L’immobilisation devrait bientôt cesser, alors je devrais vite commencer à dialoguer si je veux tenter ma chance. Ça reste risqué, mais je veux essayer; si je peux ébranler sa volonté, bien lui faire comprendre qu’il est seul à baigner dans le sang et dans ses propres décisions, peut-être qu’il acceptera de s’écarter sans que je n’aie besoin de l’achever. «… Écoutez. C’est terminé, vos alliés ne s’en sont pas sortis. Il ne reste que vous, elle et moi. Vous n’avez pas peur? Abandonnez et coopérez, je promets de vous laisser la vie sauve. Voire, dites-nous qui est votre chef, votre Oyabun, et vous pourrez reprendre vos affaires en paix; nous ne sommes là que pour lui. Mettez-nous sur sa trace, nous cesserons de poursuivre la vôtre.» Je suis sérieux; je propose la trêve si le Wakashira accepte d’aider en nous disant ce qu’il sait. «Rejetez cette proposition et nous n’auront d’autre choix que de nous montrer sans merci, et mort s’ensuivra.»

Bien sûr, je me suis bien gardé de lui révéler l’objectif de ma mission; il mourra d’une manière ou d’une autre, mais… Sayuri s’en occupera. D’ailleurs, je fais signe à cette dernière que l’homme semble être devant moi en tendant la main. Je pointe à ma droite pour lui indiquer d’aller de ce côté, au cas où le Wakashira aurait la sombre idée de s’enfuir par la terrasse.

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En quête de la

Côte Verdoyante

Yamanaka Ao et Yamanaka Sayuri

Le début d'une conquête 







Le combat n’avait jamais été ton fort, tu étais une créature fourbe qui préférait abattre sa cible avant même qu’elle ne comprenne qu’il y avait eu confrontation. Malheureusement, parfois, c’était impossible, comme là. Ces deux hommes de mains sans valeur, indignes du relâchement de violence que tu avais fait pleuvoir sur leur personne avaient vu leurs jours s’écourter sous ta lame. Sous tes lames. Sous le poison qui venait d’être cracher de tes entrailles. Sous l’impulsion de ta colère.

Pourtant, ils n’étaient pas morts d’un premier coup. Entre tes deux attaques, l’un d’eux fonça, entrant en corps-à corps. Sa soudaine interposition te prit de court, ne l’ayant pas aperçu à cause de la brume. Des poings s’abattirent sur ta personne à toute vitesse, te coupant le souffle un instant.

À peine eus-tu le temps de te remettre de l’assaut que la vieille folle, à son tour bondissait vers toi. Mais après l’attaque du premier, tu ne fus pas surprise qu’un autre s’en mêla. D’abord une salve de kunais, un peu trop rapide pour que tu ne puisses l’éviter. Les lames se plantèrent dans la chaire de ton épaule gauche et tu maugréas l’espace d’une seconde. Pourtant, lorsqu’elle se jeta vers toi, tu eus le temps de réagir et tu te substituas avec un banc non loin. Pas question de faire avoir par les deux, tu avais ton honneur à préserver.

Tu enchaînas ensuite avec ce qui complétait ton enchaînement outrageux d’attaques, puis une fois cela terminé, tu pus enfin te concentrer à retrouver ton ami et sa cible.

« Les deux autres sont morts. Il n’y a rien à faire avec eux … Sauf prendre leur visage quand nous aurons finis. »

Il t’appela disant qu’il avait un marché à proposer à l’homme. Vous le saviez tous les deux, peu importe le marché, tu aurais ce que tu voulais. Il parlerait ou tu le forcerais. C’était aussi simple que cela et tu le savais. Te servant des sons qu’Ao avait fait, tu pus trouver ton chemin jusqu’à lui et l’homme.

« Peut-être que tu devrais lui dire que s’il ne parle pas il va mourir. Je ne suis pas d’humeur à jouer avec lui. »


Tu attendais donc, juste à côté de ton équipier, la réponse de l’homme. Si tu pouvais éviter de lui vider l’esprit, tu aimerais bien, mais tu n’avais aucune crainte à le faire et savais que peu importe ce qui se passait, tu avais gagné.




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Kuchiki Isao écoute sagement les paroles d'Ao, étant sous l'emprise d'un terrible Kanashibari qui paralyse tout son corps. Le bleuté parle et, sans employer le moindre mudra qui puisse trahir l'emploi d'un jutsu, il plonge son interlocuteur dans une illusion visant à le priver de toute assurance, espoir et envie de se défaire de l'emprise des fourbes Yamanaka. Cependant, doté d'une volonté inébranlable, son esprit tient le coup face à la technique insufflant une envie d'abandon de l'homme et, avec le temps qui s'écoule, l'effet de la paralysie disparaît. Il tressaille cependant en entendant les paroles de Sayuri. Prendre leurs visages ? Voici quelque chose de terrifiant, il recule d'un pas alors que la brume s'est déjà levée et crache un puissant jet d'eau en direction du garçon au coeur sensible.

Il se dépêche d'envoyer une bombe lumineuse à ses pieds afin d'aveugler les deux shinobi et de fuir, bien décidé à ne pas servir la cause de ces monstres qui ont mené ses compagnons à leur perte et semblent vouloir voler leur visage et leur identité pour accomplir quelques méfaits. Alors comme ça, les Yamanaka sont vraiment venus mettre fin aux actions du Shinsei-gumi. Appuyant sur ses blessures les plus importantes et ralentis par la douleur, il tente de s'éloigner des monstres pour avertir l'Oyabun. Malheureusement, l'homme ne sait pas que parmi les deux ennemis se trouve un maître senseur.

"Je dois absolument prévenir Aoki-sama."

L'homme prend la direction de la Haute-Ville, essayant de rejoindre des rues fortement fréquentées dans l'espoir de dissuader le binôme de l'attaquer, s'ils le poursuivent toujours. Si ce n'était pas pour son endurance extrême et sa volonté inébranlable, l'homme serait surement déjà tombé.
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On détourne avec insistance mon invitation à capituler?

C'est aussi fâcheux que surprenant; rares sont ceux qui savent montrer tant de résistance, et c'est tout à son honneur. Il semble se crisper un moment sous l'effet de mes illusions, alors je m'approche. Je le vois subtilement filer quelques mudras, je m’arrête; il est particulièrement coriace, celui-là!

Puis, la soudaine crue en ma direction. Pris de surprise, je regarde distraitement et sans trop chercher quelque chose avec quoi échanger ma place (parce que je n'ai aucunement l'intention de me faire cracher dessus, j'ai ma fierté). Le brouillard se défaisant lentement, j’ai eu la chance de voir près de Sayuri un débris ou quelque chose du genre; il se retrouve réduit à une pile de débris de toute façon, sans que je ne puisse savoir exactement ce que c’était. «...»

J’entends un truc rouler et je regarde au sol. «Qu’est-ce qu..!»

Oh, ça, hors de question! Le flash viendra sous peu, je me démène comme je peux pour me mettre devant mon amie et lui éviter la cécité; si l’autre tente de s’enfuir, c’est que ma méthode n’a pas fonctionné, et donc que la mort l’attend. Ce n’est pas moi qui pourrai l’achever. «NE REGARDE PAS!»

J’ai beau fermer les yeux au possible, la lumière pique au travers de mes paupières et ça brûle…

Je me sens mal pour tous les iris que j’ai bombardé depuis que Kirei m’a enseigné à faire ce genre de choses; je sais ce que ça fait maintenant et je regrette…

Pas le temps pour ça maintenant… «Crois-moi, je te retiens! On t’aura!» La colère commence à monter; je dirais que je vois rouge, mais en ce moment… «Sayuri, on l’achève! Tant pis pour le visage! Dispose de ce vieux bâtard!»

Je me frotte les yeux avec ardeur en posant les genoux à terre. Ça n’a l’air de rien, je le sais bien, mais je me concentre pour retrouver la trace de cette enflure. Je pointe alors dans la direction qui me semble être la bonne, vers la terrasse. «Il est par là-bas! Poursuis-le, je vais l’empêcher d’aller trop loin! Arh, ça brûle ce machin...»

En continuant de me frotter et d’essuyer des larmes (involontaires, je l’assure!), je relâche rapidement du chakra aux alentours; je ne veux pas le laisser atteindre la ville ou la population, ça serait trop compliqué de l’éliminer une fois sur place.

«Je te rejoindrai quand ça ira mieux...»

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Yamanaka Ao et Yamanaka Sayuri

Le début d'une conquête 







La brume commençait à se dissiper, mais le Wakashira décida qu’il avait mieux à faire que de sauver sa vie. Pauvre petit imbécile. Tu allais pouvoir le tuer.

Il tenta d’abord de cracher sur Ao un jet d’eau, mais ton équipier parvint à changer de place avec un débris non loin de toi qui furent souffler non loin par le jet d’eau. Si seulement vous étiez au bout de vos peine avec ça … Mais ce n’était pas le cas. Tu n’eux pas le temps de voir ce qui se passait, mais Ao avait réagi. Ce fut après coup que tu compris ce qui venait d’arriver.

L’avantage avec Ao, c’est qu’il n’avait pas besoin de ses yeux pour traquer contrairement à toi qui devenait inutile si on te privait de tes yeux et il le savait. Il savait si bien qu’il avait décidé de sacrifier ses yeux pour toi (sacrifier temporairement, sinon vous saviez tous les deux qu’il ne l’aurait pas fait). Il se mit entre toi le la source de lumière pour te protéger et immédiatement, tu avais fermé les yeux en mettant une main devant eux, pour être bien certaine que rien de mal ne t’arrive.

Ao était de mauvaise humeur. Très. Tu pouvais comprendre pourquoi, mais tu eus un peu de mal à retenir le sourire lorsqu’il ordonna que l’homme meure. Au moins, vous aviez un nom. Avec un nom, vous pouviez vous débrouiller, bien que tu aurais voulu pouvoir vider son esprit, comme tu avais fait à son subalterne. Tant pis tu trouverais une solution différente pour trouver ta cible.

Certes tu avais déjà quelques idées d’où regarder, mais de ne pas vider, ça allait vous couter du temps. Un soupire, puis, aussitôt qu’Ao te donna le champ libre, mais surtout la direction, tu récupéras le shuriken que tu avais lancé plus tôt.

Et tu étais rapide. Très. Tu aurais été sincèrement surprise s’il était capable de t’échapper, surtout avec le genjutsu qu’Ao venait de lui faire.

Si tu le rattrapais, n’hésiterais pas à mettre fin à ses jours. D’abord, tu tenterais de lui mettre un coup de pied au niveau de la tête et s’il parvenait à esquiver en s’enfuyant, tu lui lancerais un poison rongeur à ses pieds (après tout, tu avais plus d’une dose des celui-là et de le respirer … serait le coup de grâce) tu n’aurais même pas besoin de lui courir plus longtemps après.





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Au milieu d’un océan de lames, puis d’une marée de corps brisés et défaits, un ninja rejoint finalement la terre ferme. Alors que la veuve noire est partie accomplir son funeste destin …quotidien, la princesse patiente jusqu’au retour de ses yeux en essayant de s’apaiser, tenant ses paumes moites sur ses paupières.

Tout est très calme, tout d’un coup. Ça laisse juste assez de temps aux actions du jour de s’enfoncer, et les seules pensées que je puisse trouver pour me débarrasser de tout ce qu’on vient de commettre, c’est d’inspecter silencieusement ce qu’il reste de nos ennemis. C’est plus une boucherie qu’une exécution sommaire, mais… il fallait bien s’attendre à ce qu’ils ne se rendent pas sans se battre.

Ils étaient de courageux adversaires, je peux tout du moins leur donner ça.

Alors que je me faufile entre les tables brisées, les yeux toujours picottants, je cherche les corps pour commencer la suite de l’opération. Il faudra les fouiller…

D’abord, la vieille dame : je retrouve sur elle des étoiles ninja et un peu de fil métallique, que je garderai pour Sayuri quand je la recroiserai. Malgré son âge, elle était farouche et savait reconnaître le danger; c’est dommage qu’elle ne se soit pas rendue… Tiens, une lettre… en regardant le parchemin, il s’agit plutôt d’une note avec une adresse. Des boucles d’oreilles. Je n’ose pas la dépouiller de ses bijoux.

Ensuite, le plus jeune : un coin de mon esprit me crie que c’est bon débarras, surtout qu’il a osé poser ses sales pattes sur moi. Sur lui aussi, des boucles d’oreilles et une lettre; les mêmes boucles, je n’ose pas les toucher pour laisser soin à Sayuri d’inspecter de plus près quand on se regroupera. Je regarde le contenu de la lettre, qui ne semble pas codée. Il y a un nom dessus, le nom d’une femme; c’est une lettre d’amour.

Le regret remonte vite à mon épaule, glissant à mon oreille que j’ai ôté son copain à une femme qui, peut-être, n’était responsable de rien. C’est une vie que je viens de tacher, et je ne peux rien faire pour revenir en arrière…

Je ne me permets pas de terminer ma lecture; je porte tout ce que j’ai trouvé sur le comptoir du restaurant, miraculeusement encore debout. J’y trouve aussi un bout de parchemin et de quoi rédiger un petit mot, en fouillant un peu sous le comptoir.

"Aux propriétaires de cet établissement,

Pardonnez l’état des lieux. Votre restaurant étant un endroit de regroupement pour la clique criminelle appelée Shinsei-Gumi, il a été l’antre d’une horrible bagarre. Sachez qu’une fois l’affaire de ce groupe criminel réglé, nous, le clan Yamanaka, nous engageons à débourser pour la rénovation complète des lieux sous condition que vous puissiez prouver que vous n’êtes point membre de cette petite organisation; nous avons des moyens de vérifier au besoin. Si vous ne faites pas partie de cette organisation, vous êtes prié de faire preuve de patience, nous nous manifesterons et trouverons un moyen de réparer tous torts envers vous. Advenant que vous faites partie de cette organisation, considérez-la dissoute; vous êtes ainsi prié de quitter immédiatement la région, autrement nous ne pouvons garantir votre survie.



Ao Yamanaka, Intendant"

Sous mon nom, le symbole de ma famille. C’est bien maigre pour ces inconnus, mais c’est le mieux que je puisse faire s’ils ne sont pas liés à tout ceci. Je me rassure et me dis qu’au moins les civils ont eu, jusqu’ici, beaucoup de chance.

La fatigue me gagne rapidement, je commence même à me sentir vidé…

Après m’être assuré que les autres sont bien morts, je viens pour quitter, et je vois Sayuri revenir. Elle semble avoir trouvé, sur le corps de l’homme, les mêmes artifices : «J’ai retrouvé les mêmes boucles sur la vieille femme et le jeune garçon.»

Une fois à l’intérieur, je la guide jusqu’au comptoir où j’ai mis tout ce que j’ai trouvé. Je lui explique ce que j’ai trouvé et où je l’ai trouvé, ainsi que mes soupçons par rapport à la lettre destinée à celle qui s’appelle Jade. «J’aimerais que tu vois s’il n’y aurait pas un code que tu aurais dérobé à Genkai dans ce papier, juste au cas… Autrement, j’ai laissé les boucles sur les corps, et j’ai trouvé des shuriken avec un peu de fil; si ça peut remplir ton arsenal, ça pourrait être utile. Aussi, je compte laisser un mot ici, pour les propriétaires… je promets d’aider à arranger le bâtiment quand on aura fini avec le Shinsei-Gumi, histoire de ne pas être en mauvais termes avec les habitants de Gurinrei.»

Je laisse à Sayuri un moment pour réorganiser et lire le tout, prendre ce qu’il lui faut et laisser un message aussi si elle le souhaite. Je lui explique, en me dirigeant vers la cuisine, que «je commence à manquer d’énergie… je vais trouver un petit quelque chose à manger, parce que je t’avoue que j’ai mis le paquet sur eux. Après, on se trouve un endroit pour se reposer, on panse nos blessures et on va voir ce qu’on trouve sur "Aoki-Sama"?» J’essaie de trouver quelque chose qui me plaît au milieu des décombres de la cuisine, il me faut un petit remontant et je ne veux pas être forcé de me droguer pour tenir debout.

Quand Sayuri me fait signe qu’elle est prête, on sort; j’en profite pour récupérer mes affaires laissées quelque part (je les avais abandonné avec l’épée de Yasuo, histoire de ne pas être trop gêné si je devais combattre… j’ai bien fait).

On se trouve une auberge simple, ni trop prétentieuse (sinon on paniquerait à voir deux personnes aux habits en lambeaux) ni trop miteuse ou malfâmée (d’autres membres du Shinsei-Gumi? Non merci).

***

Du mieux que j’ai pu, j’ai essayé de couvrir les égratignures, ecchymoses et brûlures sur mon corps et j’ai changé de vêtements pour quelque chose qui n’était ni taché de sang, ni trop voyant; ça marche mieux pour faire parler les gens, ne pas avoir l’air d’un meurtrier. Je n’ai pas osé regarder l’aubergiste.

Une fois sortis, on se lance à la recherche d’information; j’ai appliqué la télépathie sur mon amie pour pouvoir communiquer efficacement avec elle, même si on se sépare. De mon côté, j’arpente les grandes boutiques de vêtements et quelques "bistros" ou salons de thé (fautes de vocabulaire plus adéquat), en profitant pour me refaire un peu plus et satier mon appétit.

J’apprends en parlant un peu avec quelques vendeuses ou serveuses que «Aoki Nagisa, c’est le nom du seigneur de la ville. Je sais qui est mon suspect numéro un.» Au travers d’autres petites discussions, j’apprends qu’il existe un autre Aoki, qui se rendrait supposément ce soir à une représentation ou un spectacle. «Aoki Kinamon; on me dit que ce serait un noble mineur, ce soir il serait sensé aller voir un spectacle quelque part, mais je ne sais pas trop où...»

Après avoir fait quelques petits tours ailleurs, c’est tout ce que j’obtiens comme information. Avec ce que je sais, je partage mon idée pour la journée à ma camarade : «De ce que j,ai trouvé, le seigneur est le plus gros poisson, mais il ne serait pas facile de l’approcher maintenant, et je ne suis pas trop en état pour l’instant. Je propose qu’on essaie de ce côté-là demain ou plus tard, quand je serai sur pieds… Pour ce soir, je peux compter sur toi pour enquêter sur le noble? Je te laisse faire ton travail, et je vais me préparer à faire le mien le moment venu.»
Mission rang B – La Source de la Sécurité // Ao, Sayuri


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Côte Verdoyante

Yamanaka Ao et Yamanaka Sayuri

Le début d'une conquête 







Le coup de pied n’avait eu aucun effet, triste, mais tu n’étais pas du genre à abandonner. Cette fois-ci, à la place, tu lui envoyas une bouteille de poison pour l’achever. Immédiatement, tu te penchas sur son corps pour le fouiller et prendre ce que tu désirais bien prendre. Mais il n’avait qu’une boucle d’oreille, tant pis, tu la pris tout de même. Une fois la boucle en main, tu laissas le corps là, au milieu de la place. Le but étant que la mort du Wakashira serait répandue. Tu voulais que tout le monde soit en haut état d’alerte. Après tout, se serait ça ton plus gros indice. Qui est-ce qui prendrait le plus de précaution de sécurité. Bien qu’augmenter la sécurité en soi n’était pas ce qui clouerait le cercueil d’Aoki-«sama» c’était au moins un bon indicateur d’où commencer. Bien sûr, il fallait calculer quelques heures pour que la nouvelle se répandent …

Tu laissas donc le corps inanimé au milieu de place avant d’aller rejoindre ton équipier au restaurant où vous aviez rencontré le wakashira et son équipe. Tu en avais profité pour regarder ce qu’avait trouvé Ao. Les boucles d’oreille, toutes les mêmes, te firent penser que peut-être était-ce leur grade au sein du Shinsei-Gumi, ou, sinon, c’était leur appartenance au groupe du wakashira. Dans tous les cas, tu restais satisfaite du travail bien fait, malgré l’état des lieux et du mot d’Ao.

« Bonne idée, après tout, il faut faire bonne impression. Et oui, je vais prendre les shuriken et le fil. Ne sait-on jamais quand j’en aurai besoin. »

Lorsqu’il te donna le poème, tu fis sûr de bien l’étudier, pour chasser toutes les chances de vous un autre code secret te glisser sous le nez, mais rien, c’était parfait. Tu laissas la boucle d’oreille de te victime sur le comptoir de l’établissement, décidant que tu n’en avais plus besoin.

« Ton idée me convient parfaitement. Mois aussi je me suis donnée, après tout. Prends-moi quelque chose aussi, n’importe quoi de nourrissant, on n’a pas mangé depuis ce matin après tout. »

Une fois repue, tu t’assuras de n’avoir laisser aucune arme derrière, puis suivis ton équipier hors de l’endroit. Blessée et couverte, tu ne prêtas pas attention aux regards. Une fois sur place, le lieu de repos soigneusement choisi par ton ami, tu pensas tes plaies et changea également tes vêtements, histoire de bien te fondre dans la masse. Puis, vous vous lançâtes à la recherche d’informations. Ao trouva deux hommes du nom d’Aoki. Un troisième Aoki sortis dans ta liste de suspect, mais un romancier … ce n’était pas ta priorité. Certes tu savais que tous pouvaient avoir des secrets et si jamais les deux autres n’étaient pas ta cible, tu savais où chercher … Pour l’heure, tu préférais te concentrer sur les gros poissons.

Bien sûr, chasser les membres du Shinsei-Gumi puis s’enquérir d’un Aoki-sama sans aucune discrétion pourrait vous porter … préjudice ? Peut-être même une visite surprise dans votre chambre cette nuit-là. D’un côté … c’était exactement ce que tu voulais, ça règlerait bien des problèmes.

Personnellement, je suspecte beaucoup plus le noble mineur que le seigneur. Je vais commencer par aller fouiner chez lui ce soir, quand il sera à son spectacle, comme tu proposes. Si je ne trouve rien, je ferai un détour pour aller voir le seigneur de la place. Peux-tu faire courir que c’est les Yamanaka qui sont là et qu’on veut le chef du Shinsei-Gumi ? Je veux être certaine de voir un niveau de garde plus élevé. On s’en servira comme preuve supplémentaire pour prouver notre point quand on va passer à l’action et … et je veux qu’ils aient peur de nous.

La peur était, après tout, une arme formidable. Et tu comptais bien t’en servir à ton avantage. Tu rentras donc à l’auberge après la recherche. Tu te reposas un bon deux heures, en attendant que le noble que tu voulais enquêter prenne le chemin de son spectacle. Ensuite, tu te changeas de nouveau, cette fois-ci, tu optas pour une tenue d’infiltration aux apparences criant le ‘’ninja’’ : pantalon de toile noire, chandail moulant tout aussi noir, un bonnet-masque qui ne laissait que voir tes yeux bleus, puis, tu te faufilas discrètement sur les toits pour rejoindre la demeure du noble que tu allais investiguer : Kinamon Aoki. Avant d’arriver, tu avais fait certain de camoufler ton chakra. Tu regardas d'abord ce qu'avait l'air les yeux et tenta de localiser le plus de garde possible, tout en restant allongée sur le toit du plus proche voisin.




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Le restaurant semble avoir été pris d'assaut par des bandits ou avoir accueilli quelques violentes bagarres. Il va sans dire que les propriétaires ne pourront pas ouvrir avant un moment étant donné tous les dégâts à réparer. Cependant, on ne peut nier que les Yamanaka se sont montrés efficaces. Sans la moindre pitié, ils achèvent les trois officiers du Shinsei-gumi et, aussitôt, le bleuté se met à fouiller les corps. Au niveau de l'équipement ninja, le trio porte 2 fils et six shuriken avec une pair de protège-bras. Chacune des victimes gradées porte une boucle d'oreille au design singulier, surement symbole de reconnaissance. Puis, ce même homme à l'apparence efféminée se met à écrire un mot à l'intention des propriétaires des lieux. Il semblerait que tout ce sang l'ait touché, d'une façon ou d'une autre. Il explique à sa partenaire qu'il souhaiterait arranger son apparence avant de partir se reposer quelques heures.

Une fois qu'ils ont regagné un peu d'énergie, les deux manipulateurs de l'esprit décident de partir à la recherche de quelques informations sur "Aoki-sama". Au final, ils trouvent trois personnes qui se nomment Aoki : la première Aoki Nagisa n'est autre que le seigneur de Gurinrei qui vit dans un château puissamment fortifié de la haute-ville, la seconde Aoki Kinamon est un membre de la petite bourgeoisie connu pour son charme ravageur et la troisième n'est autre qu'un romancier répondant au nom de Aoki Yuma. Il est à noter que le seigneur de la ville semble relativement apprécié par ses sujets. Le petit bourgeois, quant à lui, a une soirée de prévu ce jour-là. Si ces deux hommes vivent tous deux dans la haute-ville, la demeure du romancier demeure inconnue et les seules choses que l'on sait sur sa personne sont qu'il aime les fleurs et les fêtes arrosées.

Le bleuté semble avoir pour suspect principal le seigneur de Gurinrei. A-t-il tord ou raison ? Dans tous les cas, s'il a raison, peut-être serait-il préférable de ne pas lier le nom de leur clan à l'assassinat de ce noble. La belle rose du clan, quant à elle, songe qu'il y a plus de chances que l'Oyabun soit le petit bourgeois. En soit, si elle a raison, il ne devrait pas y avoir de soucis à signer "Yamanaka" son assassinat, cela pourrait même être récompensé par le maître des lieux, qui sait ? En tous cas, personne ne se soucie vraiment du romancier.

Ao décide de partir dormir quelques heures en restant sur ses gardes pendant que Sayuri va enquêter en profitant de sa discrétion naturelle. Malgré les rumeurs qui courent sur l'arrivée des Yamanaka venus démanteler le Shinsei-gumi, il n'y a aucune augmentation de la sécurité. Seuls trois gardes font une ronde au sein de la demeure de Kinamon. La belle peut se glisser sans le moindre soucis dans la demeure de l'individu en passant par une fenêtre ouverte pour atterrir dans une sorte de bureau duquel elle pourra surprendre une petite conversation entre domestiques.

"Je crois que je vais partir d'ici..."
"Pourquoi ? La paye ne te suffit pas ?"
"Si... mais, le maître me... il me fait un peu peur... parfois..."
"Tu t'y feras, ne t'inquiète pas."
"Vous pensez qu'il est repart dans les bas quartiers ?"
"Je ne sais pas, mais il n'avait pas l'air d'être d'humeur à y aller. Il semblait bien joyeux en partant... Il a du se rendre à la soirée de Lady Mila."

Le reste de la conversation concerne d'autres nobles dont l'intérêt te semble négligeable, ô sublime créature de la nuit. Maintenant, que vas-tu faire ? Fouiller la pièce ? Faire le tour de l'habitation ? Enlever et interroger quelques domestiques ou gardes ?
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Le début d'une conquête 







Si tu souhaitais entrer quelque part, tu pouvais y aller, peu importe où c’était. Il fallait soit voir les chakras, soit être un senseur du calibre de ton ami pour t’en empêcher, mais même encore, tu avais des moyens de te subtiliser aux sens très pointus d’Ao. Alors d’entrer dans cette maison, ce n’était pas la chose la plus difficile que tu aies eu à faire. Ton chakra étant camoufler et te déplaçant sur la pointe des pieds, Tu n’avais peur de rien, sincèrement. Si jamais on pensait te voir, il ne te suffirait que de disparaître.

Avant d’entrer, tu ne perdis pas de temps. Tu t’assuras que son chakra ne te fera être repérer alors que tu emploierais la technique de marche dans les arbres. Une fois fin prête, tu continuas en direction de la maison du noble. Alors que tu te faufilas dans la demeure de sa première cible, tu surprends une conversation qui ne te laisse pas de marbre. Les paroles échangées entre les domestiques te donnaient un pressentiment. Il fallait maintenant vraiment aller voir cette lady Mila.

Chaque mot échangé étaient incriminants, mais ne pouvait en aucun cas servir de preuves. Il te fallait du bien plus concret. Quelque chose qui serait valable devant les autorités, une fois ton meurtre accompli. Tu devais prouver hors de tout doute que c’était bien un criminel et que la région pouvait dormir un peu mieux grâce aux tiens.

Tu en profitas donc pour fouiller la pièce. Peut-être que si tu voyais l’une de ces boucles d’oreille, tu pourrais le relier au Shinsei-gumi ? Après tout, tous les membres, enfin, les hauts-gradés, en portaient. Sinon tu chercherais dans les papiers, quelque chose de lier aux activités criminelles de cet homme. Honnêtement, tu ne pensais rien trouver. Pas ici. S’il était réellement le manitou derrière l’organisation, jamais il ne serait assez stupide pour laisser des preuves dans sa demeure. Tu pensais donc à aller voir Lady Mila, aussitôt que possible. Même durant la soirée. Si tu parvenais à mettre la main sur l’adresse, tu prendrais immédiatement la route pour t’y rendre. Sinon, tu verrais avec ce que tu aurais trouvé.



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Alors que Sayuri farfouille dans les affaires du maître des lieux, elle tombe sur quelques instruments... particuliers, attestant du mauvais goût de l'homme aux penchants lubriques. Peut être abuse-t-il sexuellement de ses domestiques, usant de ces objets... farfelus... En tous cas, la kunoichi peut noter qu'il y en a une certaine quantité et relativement variée. Il y en a pour tous les goûts. Et peut être était-ce cela qui donnait envie à l'une des jeunes femmes de démissionner malgré sa situation qui devait être relativement précaire.

La belle ne trouve pas la moindre boucle d'oreille qui ressemblerait à celles que portaient les trois têtes que les Yamanaka ont pu vaincre et ce, malgré l'abondance de bijoux en sa possession. Par précaution, elle regarde également les colliers, bracelets et chevalières mais rien ne semble sortir de l'ordinaire.

En farfouillant dans son bureau, elle ne trouve pas le moindre document compromettant. Il possède une ou deux convocations du seigneur de la ville, dont une pour demain matin, une multitude de lettres d'amour et de demande de prêt dont certains mots précise que suite à quelques aventures il aurait obtenu un successeur, ainsi que quelques lettres d'invitation pour des soirées dont une de Lady Mila qui contient son adresse. Malheureusement, l'invitation qui va avec n'est pas là et impossible de rentrer sans. Rien ne sort de l'ordinaire, dans le reste de la demeure et aucune conversation que peut surprendre la femme ne semble véritablement digne d'intérêt.

Ainsi, elle se dirige vers le domaine qui accueille une fête. Sur le chemin, elle croise un couple qui discute et entend le nom de l'hôtesse de la soirée. Les deux semblent se diriger vers la demeure de Lady Mila. Peut être pourrait-elle leur dérober leur invitation et entrer à leur place. A moins qu'elle ne préfère s'infiltrer ou changer de plan et se diriger vers la maison du seigneur de Gurinrei, sachant que le temps file à toute vitesse.
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Le début d'une conquête 







Comme tu l’avais pensé, chez ta cible, rien ne démentait son appartenance à l’organisation. Cela aurait été bien trop bête de sa part et bien trop facile pour toi de continuer dans cette direction. Évidemment, tu avais arqué un sourcil à sa collection de jeux, mais ce n’était rien que tu n’avais jamais vu … ou testé. La voie que tu marchais t’avait souvent … trop souvent, mise devant ce genre d’exubérance. Une pensée de sympathie te vint à l’esprit, comprenant ce par quoi pouvait passer le personnel de cette demeure.

Tu poussas cette pensée bien loin dans ton esprit, décidant à la place de continuer tes recherches. Bijoux après bijoux, tu ne trouvas rien qui avait de près ou de loin l’air de ce que tu cherchais, mais ça aussi tu t’y en attendais. S’il en possédait une, elle serait fort probablement sur lui et pas dans ses boites. Même les lettres d’amour qu’il avait dans son bureau étaient sans intérêt. Il avait un fils, probablement, d’une maîtresse certainement et un emprunt. Bien, rien d’important là non plus. De la crasse bien normale pour un noble.

Une fois la lettre de Mila trouvée, tu pris le chemin de la demeure de la dame. Un plan en tête, tu pris le chemin de chez la dame. Tu allais simplement te faufiler comme tu savais si bien le faire. Invisible et le chakra camouflé. Tu n’avais peur de rien si ce n’était d’Ao lorsque tu faisais ce genre de manœuvre. Heureusement, Ao était de ton côté et pas celui de l’ennemi.

Ton plan fut cependant chamboulé lorsque tu entendis une femme parler un peu plus loin. Elle était invitée avec son époux à la soirée même que tu voulais infiltrer. Ils discutaient ensemble et la femme semblait proche de cette Mila qui t’intéressait tant. On t’agitait réellement un amuse-gueule. Surtout qu’ils étaient seuls dans une ruelle et qu’il n’y avait personne aux alentours.

Sans attendre, tu fondis sur l’homme l’exécutant d’un coup de kunai. Ensuite, tu plaquas la femme, à qui tu fourras un morceau de tissus dans la bouche. Tu l’assommas d’un coup de main bien placé. Quelques mudras et tu fouillais son esprit. Tu voulais savoir qui elle était, quel genre de femme elle était, tu voulais prétendre être elle au moins une soirée.

Une fois les informations en tête, tu l’étouffas jusqu’à ce qu’elle meure. Une fois cela fait, retiras les vêtements de la femme, vola son visage, mutilas son sans visage et plaça l’arme du crime dans les mains de la femme et le corps de l’homme sur elle. Les enquêteurs auraient ainsi un paquet de fausses pistes à enquêter lorsque les corps seraient découverts.

Une fois changée, tu pris le chemin de la fête, invitation à la main. En arrivant, deux hommes plutôt musclés t’interceptèrent pour l’invitation puis demandèrent où pouvait bien être ton époux. Un soupir franchit tes lèvres, mais rapidement, ce soupir fut remplacé par des mensonges. Tu expliquas qu’un problème de dernière minute l’avait retenu et qu’il ne pouvait pas venir cette soirée-là. Il c’était passer quelque à la maison, mais qu’il ne voulait pas que tu perdes ta soirée avec ça et il avait insisté que tu t’y rendes et t’y amuse, qu’il avait tout sous contrôle. Pourtant, tu ajoutas tout de même que tu aurais tellement préférer l’avoir avec toi.




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impitoyable, la belle exécute un homme et plaque une femme à terre avant de lui dérober sa mémoire, sa vie, son visage et son invitation pour la soirée de Lady Mila. Tout se passe sans encombre et tu apprends que la femme se nomme Sherya Honsyu et son époux Shin. Elle serait une bonne amie de Mila et une ancienne victime d'Aoki Kinamon, autrement dit, l'homme a tenté de la draguer et de la mettre dans son lit, mais ses pratiques auront dégoûté la femme qui se serait enfuit et l'aurait esquivé depuis ce jour. Mila semble être proche de Kinamon selon les souvenirs de la femme et, elle connaîtrait quelques sombres secrets de ce dernier qui aurait apparemment été convoqué à de maintes reprises chez Aoki Nagisa.
Ne connaissant pas le personnage plus que cela, elle ne peut apporter davantage d'informations à Sayuri a son propos. Mais, la kunoichi pourra sans doute se faire passer pour Sherya sans trop de soucis étant donné ce qu'elle aura pu lire dans son esprit. Sherya est une femme calme et cultivée, raffinée et dotée d'un certain sens de l'humour. Douce, elle sait se montrer réconfortante et s'avère bien souvent de bon conseil, nombres de personnes viennent se confier à elle.

Une fois les petites affaires de la rosée finies, elle prend la direction de la demeure de Lady Mila et se présente à l'entrée, tendant son invitation aux deux colosses. Ils lui demandent où se trouve son mari, elle leur sort une explication bateau et ils la laissent passer visiblement satisfaits de sa réponse.
Elle entre donc dans le grand et beau domaine où se déroule une soirée. La décoration est soignée et il y a une grande piste de danse au milieu de la salle qui se trouve entourée de tables où se trouvent exposés des plats raffinés et des boissons alcoolisées. Au fin fond de la salle, la Yamanaka reconnait Aoki Kinamon. Mais, elle est abordée par Mila.

"Ce n'est pas dans tes habitudes d'être en retard. Comment vas-tu ? Et, où se trouve donc Shin ?"

L'hôtesse, toute souriante, présente un plateau avec quelques mets délicats qu'elle propose de goûter à l'infiltrée avant de lui annoncer que le vilain bourgeois a été une énième fois convoqué par le seigneur de la ville et que cela risque mal se passer s'il n'arrête pas de se conduire comme un idiot. Elle tente ensuite de rassurer son amie en lui disant qu'il n'oserait jamais l'approcher. Mais, elle la prévient également des dangers qui rodent, les Yamanaka, le Shinsei-gumi... et lui demande donc d'être prudente. Au cours de la discussion, elle glisse également qu'elle a entendu dire qu'Aoki Nagisa s'apprêtait à lancer une chasse pour déloger tous les membres du Shinsei-gumi, mais aussi pour chasser les ninjas qui viennent perturber la sérénité de la cité.

Si Sayuri se sépare de Lady Mila au cours de la soirée, elle entendra de nombreuses choses sur l'homme, notamment des femmes se plaignant de sa perversité et du fait qu'il s'agisse d'un véritable coureur de jupons. Elle entendra également dire qu'il a côtoyé quelques mauvais types, ce qui lui aura valu quelques soucis, mais rien qui puisse l'incriminer, apparemment.
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Le début d'une conquête 







« Rien d’important, il a été retenu par une affaire et a insistée pour que je vienne seule. Je crois que tout ce qui se passe dans la ville en ce moment le stresse un peu. »

Tu poursuivis la soirée restant principalement avec celle dont ‘’tu’’ étais l’amie, mais te mêla également un peu à la foule apprenant sur ce qui se passait. Si Kinamon avait fait autant de problème pourquoi était-il invité ? Peut-être était-ce que pour les apparences ? Mais si les choses allaient si mal, pourquoi venir ? Ce que tu entendis sur le seigneur de la ville, cependant, fit monter un peu tes doutes. S’il voulait chasser les Yamanaka, peut-être avait-il à se reprocher et que la chasse au Shinsei-gumi n’était que parure … Allez savoir. Un plan te vint. S’il n’avait rien à se reprocher … faire un marché ave lui serait le mieux. Tu en parlerais avec Ao, mais s’il acceptait ton idée, vous alliez certes prendre du temps à tout mettre en place, mais, au moins, vous auriez le cœur net. Ce plan attendra au lendemain. Pour l’heure, tu continuas la soirée, cherchant à éviter Kinamon puisque tu te doutais que la femme que tu étais le ferais.

Si les doutes vis-à-vis du seigneur montait, ceux vis-à-vis de Kinamon ne baissait pas. Malheureusement, il était trop connu publiquement pour faire un bon candidat … mais peut-être était-ce justement sa défense … Trop de questions non résolues. Il n’y avait qu’une façon de savoir pour vrai … C’était de réussir à avoir une conversation avec Kinamon. Tu t’éloignas donc un peu de la foule prétextant vouloir prendre un peu d’air, histoire de faire passer le mal de tête qui venait de te prendre, pour trouver un endroit isolé du domaine. Évidemment, le but de la tactique était d’attirer Kinamon vers toi dans le but de voir ce qu’il avait à te dire. S’il ne venait pas te voir, tu allais prétexter que le mal de tête ne passait pas pour quitter l’endroit et rejoindre ton équipier. Si tu étais pour quitter, bien sûr, tu allais t’assurer de ne pas être suivie. Si tu l’étais, tu prendrais la direction pour rentrer chez la femme (si tu la connaissais, sinon tu irais dans une direction au hasard). Ton but serait de laisser venir à toi pour soi te confronter ou les semer.

Mais rien de tout cela ne se produit. Tu pus rentrer sans aucun problème et une fois à l’auberge, tu te glissas dans les couvertures sans déranger ton ami. La soirée n’avait rien donnée et tu n’allais pas le déranger pour si peu. Tu lui dirais donc le lendemain, lorsque tu te réveillerais à ton tour. Pour l’heure, tu comptais dormir sur tes deux oreilles. Avant de te glisser dans ta couette, tu lui laissas un message écrit : laisse-moi dormir, je suis éreintée. Demain je te dis ce que j’ai appris. PS : J’ai un plan, alors évite de sortir de l’auberge au matin.

Tu te réveillas les lendemain matin, pleinement reposée et bien plus tard qu’Ao, mais il avait respecté ton besoin de dormir et tu avais fait une nuit complète, de minuit à dix heures environ et la nuit avait été bonne. Tu interpellas ton équipier (il devait s’être réveillé tellement tôt … tu ne voulais même pas connaître l’heure ni combien de temps il avait passé à se tourner les pouces). Le sommeil plein la voix, tu lui expliquas ce qui c’était passé et ce que tu avais appris.

« Donc au final, le seigneur de la ville veut purger le Shinsei-gumi … et nous. Peut-être avais-tu raison. Nagisa est peut-être notre homme, mais pour vérifier ça j’ai un plan. L’un de nous fait un clone, ou deux, qui prend l’apparence d’un Yamanaka typique, mais pas près d’ici, je ne veux pas les guider jusqu’à notre chambre … Il lui propose un marché. Tu peux deviner la suite n’est-ce pas ? »

Je savais qu’Ao allait comprendre où j’allais avec ça, il avait maintenant l’habitude de travailler avec moi. Cette stratégie était un piège du début à la fin et peu importe la réponse du début à la fin et peu importe la réponse du seigneur. S’il n’avait rien à se reprocher, nous gagnions un allié, s’il était notre homme … il tombait directement dans notre piège.




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Notes:

  • Yamanaka Ao
  • Yamanaka Sayuri
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Épuisé, je rentre directement à la chambre pour prendre du repos et me remettre sur pieds. Alors que je me glisse dans mon lit, je m’assure de ne pas me faire assassiner pendant mon sommeil et je m’endors. J’ai beau m’imaginer des mauvaises choses avant de m’endormir (les morts, les autres morts, les morts à venir…), ça ne m’empêche pas de fermer les yeux. Même le portrait de Yasuo ne me tient pas éveillé, que j’essaie de me l’imaginer pour me distraire ou que l’image de son corps en sang à terre se superpose sur ce que je veux. Insatisfait, un peu malheureux, je m’endors alors que le soleil s’amuse à finir son tour à ma fenêtre.

Quand je me réveille (me sentant déjà mieux, un peu plus en état), je me rends compte que Sayuri est déjà rentrée, mais qu’elle a succombé elle aussi à l’appel du lit. Si j’ai le sommeil sensible quand je m’applique à user de la transe sensorielle, je me suis habitué à ne plus sursauter en sentant mon amie me tourner ainsi autour. Je sors de mon lit et essaie de ne pas la déranger, voyant aussi le papier. Il ne fait pas tout à fait noir, mais la lumière n’est pas du bon côté du bâtiment.

D’ailleurs, je savais que c’était Sayuri. Son identité est par contre toujours floue, un autre visage accroché au sien. Je sais ce que ça implique; quelqu’un est mort hier, et c’est pratiquement toujours comme ça. Je m’abstiens de la réveiller, voulant éviter de me prendre un senbon dans le ventre, mais c’est évident que je vais la bombarder quand elle va se lever.

Je mange un peu des restes que j’ai trainé avec moi la veille en rentrant, me doutant que j’aurais besoin de plus d’énergie même si je dormais une bonne nuit; j’ai l’habitude d’être au bout du rouleau, je sais qu’il me faut beaucoup de temps pour être à nouveau en état, alors que les talents de Sayuri lui en demandent beaucoup moins. C’est rageant, c’est loin d’être facile de se synchroniser avec la veuve noire.

Soyons par contre un peu honnête; c’est moi l’anomalie qui a besoin d’une bonne nuit de sommeil et probablement d’une sieste en plus. On rit souvent de moi parce que je suis coquet, que j’ai besoin de beaucoup de confort et que je suis difficile à gérer… aussi parce que je me plains, j’ai toujours quelque chose qui ne va pas…

Mais c’est vrai!

J’en ai vraiment besoin! Si je veux me reposer, c’est bien parce que je mets beaucoup de mes ressources en jeu à chaque jour. Là, le combat de la veille m’avait particulièrement épuisé; j’y songe d’ailleurs beaucoup alors que je change mes bandages et tente de dissoudre (sans grand succès) les taches de sang de sur mon précieux bout de vêtement.

Après quelques heures passées à m’occuper de tout ça, à comater un peu dans mon lit et à grignoter, je l’entends se lever. À peine debout, elle explique la situation et une partie de sa soirée. Quand je lui demande sans détour  «et le visage?» J’obtiens la réponse classique de Sayuri, encore et toujours, comme à chaque fois. Une civile, son mari, probablement bourgeoise. C’était efficace, mais ça m’ennuie.

«Je comprends, mais tu n’avais pas une autre option, ou un autre moyen d’entrer?» Elle me répond, encore et toujours, comme à chaque fois, la même chose. Je me couvre le haut du visage avec la main, puis un léger rire nerveux.

«On doit avoir leur mort sur la conscience?»

«Ta conscience. Tu penses que ça me dérange?»

«Peux-tu avoir plus d’états de conscience à tuer quelqu’un?»

«Je leur souffle au visage et ils meurent. Est-ce que c’est ma faute si les gens sont fragiles?»

… Enfin.

***

Finalement rétabli, je quitte l’établissement en laissant Sayuri à son aise. J’aurai eu besoin de quelques heures de plus pour une bonne sieste, mais je suis prêt à attaquer le reste de mon après midi. Suivant le plan, je m’éloigne de l’auberge en me dirigeant là où le seigneur habite.

Pourtant, je n’y vais pas.

Au détour d’une ruelle (dans laquelle je suis rentré), deux individus blonds vêtus de sobres (mais élégants) yukata de bonne facture finissent par ressortir. Alors qu’ils parcourent les rues jusqu’à la résidence du grand Aoki, princesse Ao Yamanaka commence à rebrousser chemin pour rentrer à la maison.

Les deux hommes fièrements drapés aux cheveux tirés en arrière viennent se présenter au domaine du seigneur de Gurinrei, demandant preste audience auprès de l’un des gardes de l’endroit. Aux portes de la demeure, l’un des deux hommes formule sa requête avec simplicité, évitant à tout prix de glisser le nom de sa famille. L’un s’appelle Izumi, l’autre s’appelle Handa. «Nous souhaitons rencontrer votre seigneur; les nouvelles vont vite, nous vous rendons visite pour marchander et proposer les services du clan Yamanaka ... Oups. Quelque peu sur leurs gardes, les deux princesses Ao Yamanaka déguisées s’attendent à se faire attaquer sur place ou se faire accepter à l’intérieur, moyennant que le seigneur soit présent.

Mais pourquoi oserait-il sortir de chez lui après avoir laissé aller aux oreilles de ses ennemis les échos de sa faiblesse et de sa peur? Chasser le Shinsei-Gumi et les Shinobi? S’il ose sortir de chez lui après de telles paroles… c’est qu’il est vachement courageux.


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«Nous souhaitons rencontrer votre seigneur; les nouvelles vont vite, nous vous rendons visite pour marchander et proposer les services du clan Yamanaka.»

L'un des gardes s'éclipse, demandant aux prétendus Yamanaka d'attendre quelques instants. Il revient quelques minutes plus tard avec un autre homme qui ne semble pas être un combattant. Ce dernier s'incline face aux deux clones et leur fait don de son plus beau sourire.

"Sa seigneurie a décidé de répondre positivement à votre requête, je vous prie donc de bien vouloir me suivre, une fois que nous aurons vérifié que vous n'êtes pas armés."

Se retournant, l'homme s'enfonce dans la propriété tout en jetant de brefs coup d'oeil derrière lui afin de s'assurer que les deux invités soient bien là. Deux gardes viennent se poster juste derrière les imposteurs. Il ouvre une première porte puis, une seconde. Il tourne ensuite dans un couloir avant de s'enfoncer dans un second et se stoppe devant une dernière porte. Il toque une fois et prend la parole pour annoncer l'arrivée des deux blonds. Le maître des lieux invite les hommes à entrer, son subalterne s'empresse donc d'ouvrir la porte.

Une femme sert trois tasses de thé. L'intendant, quant à lui, disparaît. Deux hommes armés se trouvent derrière celui que les clones peuvent identifier comme le seigneur de la ville. Les deux qui ont suivis les Yamanaka sont toujours là, derrière les Yamanaka.

"Asseyez-vous."

Saisissant sa tasse, il la porte à ses lèvres pour goûter la délicieuse boisson. Une fois le récipient de nouveau posé sur la table, l'homme pose son regard sur les clones. Ceux-ci ne trouvent pas le seigneur particulièrement charismatique ou impressionnant, il ne semble pas se dégager de lui l'attitude que l'on attendrait normalement d'un homme de son rang.

"Pourquoi devrais-je accepter vos services ? Mes hommes sont compétents, les ninjas n'ont pas la moindre dignité. Personne ne peut leur faire confiance."
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Les deux clones déguisés suivent donc les instructions et arrivent dans la pièce où se trouve le seigneur. À sa rencontre, un doute s’installe; les copies de la princesse viennent à se dire que c’est probablement un faux, vu son attitude. Soit ça, soit Aoki Nagisa est un seigneur de seconde zone, bombardé chef de la cité de manière pratiquement impossible car il manque d’une certaine … noblesse. En tout cas, les Ao refusent d’associer du mérite à l’homme devant eux, mais feront tout comme pour les besoins de la cause.

De leur côté, ils ne boivent pas (c’est le doute qui parle; être ami avec Sayuri amène parfois certaines… habitudes?), et en viennent directement au but; ils viennent ici pour parler, proposer d’en finir maintenant. Celui qui ose parler se permet alors de répondre à la provocation (et méchanceté gratuite) du seigneur.

«… Écoutez. Nous avons déjà démantelé un pan complet du Shinsei-Gumi avant de venir cogner à votre porte. Hier, nous avons éliminé trois dirigeants… sur quatre. Au passage, ils portaient de belles boucles d’oreille. Enfin... Nous ne doutons pas de la force et de la bravoure de vos hommes, mais nous avouons penser que nous sommes mieux faits pour le travail.»

Une gorgée de thé? Non, pas besoin. Une petite pose, les deux hommes se regardent, puis le porte-parole se détourne pour porter une attention toute particulière au seigneur.

«Savez-vous qui est le chef du Shinsei-Gumi? … Nous le savons. Nous attendons simplement le feu vert pour en finir avec lui. Si vous ne nous voulez pas ici, je comprends parfaitement. Je n’ai qu’une tâche à accomplir; démanteler le Shinsei-Gumi. Une fois ceci fait, la région est débarrassée des criminels et vous n’aurez besoin de chasser ni l’un, ni l’autre.»

On regarde le chef dans les yeux encore plus clairement cette fois, puis quelques mots de plus s’ajoutent, laissant glisser quelques propositions et sous-entendus particulièrement prononcés.

«Nous avons … rencontré quelqu’un. Il s’appelait Isao… Kuchiki, je crois. Enfin, on l’appelait le Wakashira. Vous pourriez enquêter dessus si vous le désirez, mais on ne fait pas encore affaire ensemble, donc c’est juste un petit cadeau comme ça. Si vous voulez savoir qui est le chef, nous sommes ouverts à la collaboration. »


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L'homme ne semble pas satisfait de ce qu'il entend, pas du tout. Sauf quand les deux individus disent qu'ils ont trouvé le chef du Shinsei-gumi. Il fronce néanmoins les sourcils avant de regarder les tasses de thé qui n'ont pas été touchées lorsqu'ils lui rendent la parole. Il pose violemment la sienne sur la table, montrant son mécontentement avant de s'exprimer sur ce qui le met en colère, ignorant totalement les propos des deux prétendus Yamanaka.

"Ne vous a-t-on pas appris la politesse à vous, ninjas ?"

Il ne plonge pas son regard dans celui de l'un des hommes, conscient de la triste réputation de manipulateur d'esprit de ces blonds. Cependant, il lève une main. Les hommes qui ont escorté les ninjas et le maître des lieux dégainent leur épée qu'ils pointent en direction des deux visiteurs.

"Je n'ai que faire de votre assistance, je peux gérer ceci tout seul, sans l'aide de déchets comme vous."

Malgré ce qu'il dit, il demande aux blondinets de bien vouloir lui livrer les informations qu'ils possèdent, lames pointées vers eux. Apparemment, l'hôte n'apprécie pas du tout les ninjas, à moins qu'il n'est quelque chose à leur cacher à eux particulièrement. Il les questionne également, leur demandant s'ils sont venus avec d'autres membres du clan. Puis, une fois qu'il détient une réponse satisfaisante ou pas, il les attaque avec deux techniques qui rentreraient dans la catégorie "Shurikenjutsu". Lançant le signal à ses alliés de lancer l'assaut, eux aussi, ce que font les quatre hommes armés. Cependant, se faisant, ceux qui bloquaient la porte de sortie s'en décalent, un des clone pourrait peut être espérer s'échapper.

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«...Oh. J’ai été un peu insolent.» Dis-je à Sayuri, l’image des débris lancés sur moi et moi encore à l’esprit. J’aurais voulu glisser une petite pique sournoise à l’attention du seigneur, mais j’ai préféré rester avisé et malgré quelques réflèxes, les coups sont passés.

Par contre, je note bien qu’il aime prendre les gens par surprise et par derrière, ce qui me déplait; quelqu’un d’autre dirait sûrement que pour moi c’est un samedi soir classique, mais à ce moment… On se permet de me traiter d’impoli et de déchet, puis on m’attaque en traitre.

Après un coup de télépathie, je finis de me préparer en faisant le topo à mon alliée.

Après coup, je lui dis que «si ce n’est que de moi, le seigneur vient d’admettre que c’est bien lui, l’Oyabun.» À dire vrai, je trouvais ma proposition plus qu’alléchante; j’étais prêt à l’épargner moyennant une entente entre nous. Il y a toujours un côté méchant, vicieux et manipulateur à ce qu’on fait, nous shinobi, mais dans l’ensemble il lui fut promis la paix en échange d’un abandon total. Sa seule perte aurait été un autre Aoki. «Est-ce qu’on attaque maintenant?»

C’était une question pour la forme, pour le protocole; bien sûr qu’on attaque maintenant.

***

Sortant hâtivement de ma cachette, je m’engage à nouveau dans le chemin menant le plus prestement à la demeure du dirigeant de Gurinrei. Je laisse à l’assassin le temps de se mettre en place, m’en allant d’un pas soutenu... sans pour autant trahir ma nature de combattant des ombres. Il m’est impératif de garder bonne figure devant la population, du moins le temps que j’arrive.

Je me suis habillé de façon à dissimuler au mieux mes plaies et ne pas trop en révéler sur mon état, étant quelque peu mal en point. «On va voir si sa garde vaut vraiment deux ninja bien entrainés. Je vais cogner à sa porte, selon la réaction de ses gardes, on avisera.»

Je dirai aussi à la machine de guerre qu’il faut se tenir plus que prête, puisque je m’attends à me faire sauter dessus. Si on ose lancer les hostilités sur moi, je n’aurai aucun remord à mettre tout en œuvre pour leur élimination. C’est leur dernière chance; espérons que le propriétaire des lieux a compris, en voyant l’état factice de ses visiteurs, à quel point il flirt maintenant avec le danger. Espérons du même coup qu’il saura ne pas se montrer trop agaçant, car à trop titiller un dieu de la mort…

Arrivé sur les lieux, je constate à la va-vite d’un coup de dons sensoriels contre quoi je vais me retrouver en me présentant à l’entrée. Si les gardes sont encore peu nombreux, je n’hésiterai pas à m’approcher, étant assez confiant. Si je sens une ambuscade ou un trop gros nombre de gens, je garderai une distance respectable, restant juste assez près pour pouvoir me présenter. Seul.

«Je suis Ao Yamanaka. En tant qu’intendant, je viens visiter votre seigneur et récupérer mes deux émissaires, en espérant qu’ils ont été traités avec délicatesse. Sachez que je ne viens pas faire de compromis. Pointez une arme vers moi, vous mourrez tous mille fois. Vous êtes maintenant avertis.» Je suis plus que fendant et plus que prêt à faire pleuvoir la mort sur cet endroit; je suis un déchet impoli, selon un cadavre qui marche encore.


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En quête de la

Côte Verdoyante

Yamanaka Ao et Yamanaka Sayuri

Le début d'une conquête 







Ao avait envoyé ses clones et était rentrer à l’auberge. Tu avais attendu son retour, mais plus que cela, tu étais impatiente de savoir ce que ses clones découvriraient là-bas. S’ils n’enquêtaient pas à proprement parler, le plan que vous aviez choisi allait vous révéler à coup sûr si c’était lui votre cible ou pas.

Tu avais sincèrement espéré que ce ne serait pas lui, car les implications que cela amenait étaient telle qu’elles mettaient l’entièreté de la mission en danger ; tu ne pouvais simplement éliminer le seigneur d’une ville comme ça, même si c’était un criminel. La ville ne serait pas pacifiée, enfin pas normalement … peut-être qu’avec des preuves convaincantes … Mais encore-là, ça restait un geste politique hautement risqué d’attacher son nom à ce genre de de chose …

Tu espérais donc qu’Ao aurait le support du seigneur et qu’il était réellement un allier qui voulait abattre le Shinsei-gumi. Pourtant, la mauvaise nouvelle tomba quand même, mais ce fut sans surprise, car rien ne se passait toujours aussi simplement que cela finalement.

« Je ne suis pas surprise, enfin, à ce point-ci, mais qu’est-ce qu’il a fait exactement pour le confirmer ? »

Tu terminas ta question avec un soupir. Ao ne perdit pas de temps avant de tout t’expliquer. Rien de bien impressionnant, mais il avait raison. Les actions du seigneur confirmaient qu’il était bel et bien le maître de l’organisation, ou du moins qu’il avait intérêt à le protéger.

« Il nous faudra des preuves plus concrètes pour le clan, mais je suis d’accord ; c’est bien lui. Sa réaction dit tout. Sinon, il aurait au moins essayé politiquement de nous envoyer paître. Là il a direct passé à l’offensive, comme pour taire un témoin. »

Oui, pour expliquer au clan pourquoi le seigneur d’une ville aurait été assassiner par eux. Que la ville soit informée ou non des réels meurtriers, tu savais que tu devais avoir les preuves suffisantes pour les tiens, sinon, eux, pourraient être mécontents – et, ça, tu désirais sincèrement l’éviter.

« Je suis prête à partir, allons-y. Ils n’ont sincèrement aucune idée de combien nous sommes, ni de ce que nous pouvons faire, alors ils seront en pleine alerte et je ne veux pas leur donner le temps d’être prêts à nous réceptionner. »

Lorsqu’Ao mentionna partir à l’attaque immédiatement, tu luis avait répondu d’une voix lasse, mais confiante. Il n’était pas question de perdre du temps, tu ne voulais pas non plus que toute la ville soit alertée. Heureusement, Ao et toi-même étiez des ninjas aux spécialités discrètes, vous saviez combattre sans faire trembler le sol, inonder les villes ou même briser des murs … Choses qui normalement fait réagir la police locale assez rapidement.

« Je passe par derrière. »

Comme toujours. Tu étais toujours celle qui se faufilait loin de l’attention. Ao était l’appât, toi, tu étais exactement tout ce qu’ils ne devaient pas croiser. D’envoyer Ao seul contre tous ne te stressait absolument pas. S’il y avait bien quelqu’un qui pouvait gérer une armée à lui seul, c’était bien lui. Il pouvait les faire dormir, s’entre-tuer, les faire changer de corps … Tout ce qu’il voulait vraiment. Toi, tu étais plus le genre à en prendre un à la fois et à lui faire vivre l’enfer, alors c’était exactement ce que tu allais faire, là maintenant.

Discrète comme l’ombre que tu étais, tu te faufilais en direction de l’arrière du château, ton chakra camouflé. Tes yeux recherchaient une porte, ou une fenêtre ou n’importe quoi, tant que cela pouvait te permettre de te faufiler sans être vue. D’ailleurs, tu cherchais aussi les gardes du regards, histoire de les éviter.

Ton but était simple, entre loin de la commotion qu’allait causer ton équipier, puis, te servant de ses indications, tu irais directement vers le salon du chef, espérant l’y trouver. Tu lui ferais goûter tes poisons et lui ferai admettre son implication avec le Shinsei-gumi. Ensuite, une fois que tu aurais les preuves, tu verrais avec Ao que faire exactement de lui.

Pour l’heure, tu étais écore à la première étape de ton plan : entrer dans le château du seigneur. Heureusement, tu étais une kunoichi. Un mur vide ne représentait pas une réelle difficulté pour toi.





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Les clones sont détruits sous les yeux ahuris des gardes et du maître des lieux.

Ao décide donc de se rendre au domaine du Seigneur de Gurinrei afin d'en finir avec cette mission après avoir informé sa camarade de ce qu'il s'était passé. Il arrive assez vite sur place et se présente, à l'entrée, d'une façon assez menaçante. Le pauvre petit garde déglutit. Il est terrifié. "Pourquoi ça doit arriver lors de mon premier jour ?" murmure-t-il avant de refuser l'entrée à l'homme et de se retourner dans le but d'appeler à l'aide. Néanmoins, il se fait assommer par le Yamanaka avant d'avoir le temps de crier quoique ce soit. Le bleuté entre sans perdre plus de temps, en dépit des chakra qu'il peut sentir dans la cour.

Une dizaine d'hommes se retournent en même temps vers leur invité de dernière minute, visiblement surpris. Ils restent muets quelques instants après quoi un homme qui ressemble énormément à celui que les clones avaient identifié comme étant Aoki Nagisa, mais qui possède une plus grande prestance et porte une armure lourde, ordonne à l'un de ses sbires d'aller chercher les autres immédiatement.
Posant la main sur le pommeau de son sabre, il toise Ao avant de lui dire : "Yamanaka, je présume... Sachez qu'il est impoli d'entrer dans la maison d'autrui sans y être invité." Au total, le vil illusionniste recense quatre utilisateurs de chakra dont, l'homme en armure.

Sayuri, quant à elle, choisit d'entrer par l'arrière de la propriété afin de surprendre l'ennemi. Elle parvient sans le moindre soucis à escalader le mur et peut constater, depuis son perchoir, qu'il n'y a personne pour s'occuper de la sécurité dans cette zone du domaine. Elle peut donc entrer par une porte ou une fenêtre, selon ses préférences et ainsi, progresser dans la demeure du Seigneur de Gurinrei.
Quelques chuchotements parviennent à son oreille lorsqu'elle passe devant une bâtisse secondaire qui semble servir de dortoir aux serviteurs qui semblent tous y être réunis. Elle y apprendra ainsi, en tendant un peu l'oreille, qu'un garde leur a demandé de s'y rassembler suite à l'arrivée de ninjas pouvant être problématiques pour le maître. Visiblement, Aoki Nagisa s'était préparé à recevoir la visite des Yamanaka dès qu'il eut vent de leur présence et de leur volonté de se débarrasser du Shinsei-gumi.
Il y avait donc de fortes chances pour que tout le monde, ou presque, soit réuni au même endroit.


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Le petit s’est pratiquement fait dessus; pour premier jour, il ne pouvait pas tomber sur pire. Je lui aurai répondu simplement et voilà que je n’ai eu autre choix que de l’assommer. Je continue donc le chemin, m’insinuant sans honte dans la demeure; ils se sont déjà permis de frapper en premier, je ne vais pas laisser leur comportement impuni. «Leur nouveau garde allait crier à l’aide, je l’ai mis hors d’état. J’entre à l’intérieur, je vais parler avec eux pour les distraire. Peux-tu t’occuper du seigneur? Je causerai assez de problèmes à l’entrée pour leur attaque sur mes sbires que ça devrait te donner tout le temps qu’il te faut.»

«Vous souhaitez m’éduquer en matière de politesse? Qu’avez-vous fait à mes émissaires? On vous demande une audience et on se fait charcuter?» Le message est clair; monsieur n’est pas en position de me parler de la sorte. «Et ôtez votre main de sur ce sabre, nous savons tous deux que ça se finira mal pour vous si vous osez.» Je ne suis pas d’humeur à rire, et les sourires ne sont pas pour aujourd’hui non plus.

«Je viens voir votre seigneur pour une affaire; je ne suis pas votre ennemi, ne me fâchez pas pour rien et ne me faites pas perdre mon temps.» On dirait peut-être que j’interprête mal la situation, mais je m’efforce d’avoir l’air sérieux (quoiqu’un brin arrogant). Je fais mine de regarder la décoration, de vérifier distraitement ma manucure… je fais exprès d’avoir l,air ennuyé.

Il a beau avoir le même visage que celui que j’ai rencontré plus tôt, je suis certain que…

«Vos émissaires? De vulgaires clones! Je prends ce genre de comportement pour une insulte. Vous n'avez qu'à m'envoyer des mendiants tant que vous y êtes!» Bien sûr, parce que je serais venu me faire poignarder dans le ventre en personne. Il ne comprend pas que c’est exactement pour ça que j’ai envoyé des clones.

Mais bref, c’est la suite de son discours qui me prend de court :

«Je ne reçois pas d'ordre d'une vermine pareille. Je suis le seul et unique seigneur de Gurinrei, l'autre n'était qu'une doublure. Alors, agenouillez-vous devant moi et suppliez-moi de vous épargner si vous tenez à votre vie.»

«Oh?» Je suis vraiment surpris, je pensais qu’on avait essayé de me tromper avec un faux visage depuis le début, mais si ce n’est pas le cas… tant mieux. Je l’aurai, ma rencontre. On arrête de faire l’impertinent un instant, histoire de parler d’homme à ninja. Je lie mes mains ensemble dans les pans de mon kimono et je salue l’homme en penchant un peu la tête (pas question de laisser une grosse ouverture à ce monsieur).«Laisse tomber tout ce que tu es en train de faire, le seigneur est à l’avant avec moi et j’ai besoin de toi Maintenant! »

«Bien, si c’est vous le seigneur, alors nous pouvons discuter.»

Caché au creux de mes manches, un mudra; on se prépare à gracieusement intimider le monsieur.

«Disons les choses comme elles sont; nous avons mis moins de trois jours à nous débarrasser de votre Shinsei-Gumi. Si vous souhaitez clamer votre innocence, allez-y; les preuves, je les ai. Je peux vous trainer devant le daimyo, défaire toute votre crédibilité en un claquement de doigts. Je peux aussi vous éliminer tout de suite et ici, parce que vous êtes le chef, l’Oyabun comme on dit; c’est ma mission de détruire le Shinsei-Gumi. J’ai la gentillesse de vous offrir une porte de sortie; vous arrêtez vos activités illicites et acceptez la mort de votre groupuscule, et on peut parler alliance.  Vous choisissez, mais soyez prévenus; s’opposer c’est mourir, à coup sûr.» Et un bon coup de kanashibari pour indimider le monsieur, un!


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