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[Mission rang A] Libérer, délivrer [Kameyo & Genkishi]

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❝Towa x Kameyo

x Genki

    ♡ Libérer, Délivrer


Le Géant Kisho s’était instantanément proposé pour accompagner la jeune Nara lors de son infiltration dans la maison close, là où elle devait rencontrer un fameux Yuzu. Il en avait aussi entendu parler, soit par faute de discernement ou réelle envie de s’impliquer, n’avait jamais vraiment tenté de l’approcher. Pour le coup, le voilà embarqué dans tout ça. En tous les cas, il se doutait (malgré son intelligence très… sommaire et primaire) que quelque chose ne tournait pas rond et qu’à tout moment cela pouvait déraper. Aussi avait-il proposé de se proposer en tant que garde du corps au sein même de l’établissement de vices et luxure tant convoité.
Et à quel prix. Si, d’ordinaire, le bœuf de l’Enclave était très prudent et méfiant de par son entraînement militaire et son dévouement le plus absolu envers ceux qui l’avaient, finalement, accepté, il ne se doutait pas forcément que les choses pourraient dégénérer alors qu’ils venaient tout juste de mettre un pied dans l’établissement. Plus encore, de par sa loyauté et fidélité, il pensait que la signature d’un contrat aurait les mêmes valeurs et significations que ce qu’il pouvait se passer dans sa forteresse…

Le voilà qui fut bien mal appris. En effet, alors qu’il venait de signer ce pacte impie de protection d’un coup de langue, il sentit l’autre gorille apposer ses mains avec une force (somme toute relative… c’est qu’il était puissant et très grand, l’ancien membre de l’ANVIL) sur ses épaules, comme pour l’empêcher de bouger. Le grisonnant avait certes fait l’erreur de leur faire confiance, mais eux avaient fait l’erreur de le sous-estimer. Grognant, il ne moufta pas (ou très peu ; il était habitué à grogner pour un rien, de toute façon…) lorsque la mégère luit dit qu’il allait commencer sur cette chaise. Et comme par hasard, voilà qu’un puissant mal de crâne se met à poindre, à la limite de lui faire exploser les tempes… Du poison !
Dévoilant ses dents aiguisées, il releva brusquement la tête et, profitant ainsi de l’effet de surprise, dédicaça cette contre attaque envers celui qui le maintenait à même sa chaise. Enfin, il essayait. Sa force était bien moindre par rapport à celle du colosse et, en plus, il lui maintenait seulement les épaules, rien de plus… Autant dire qu’il allait le sentir passer, ce coup de boule.
Hélas, son adversaire était la bonne femme avec qui il venait de signer les Kamis ne savaient quel genre de contrat. Retroussant ses lèvres, il attendait de voir la suite des événements alors qu’elle se mit à former des mudras. Du Ninjutsu en plus ?! Mettant à profit son expérience de Ninja malgré lui, l’intendant du clan Kisho joint ses mains à son tour. Malheureusement, le poison avait aussi grandement affecté ses réflexes… De fait, son temps de réaction s’était naturellement fait plus grand, plus important. Il parvint néanmoins à former ces signes in extremis, esquivant de peu la boule de feu qui lui fonçait dessus. Mais s’il avait été suffisamment rapide pour effectuer ce Kwarimi, les flammes avaient tout de même léché brièvement sa tenue militaire, lui brûlant doucement la peau. Ceci dit, il profita du fait d’avoir échangé sa place avec un mannequin qui trônait derrière sa fausse employeuse. Là, il arma avec puissance son bras droit et dédia ce nouveau coup d’une puissance inouïe pour sa colonne vertébrale, espérant pouvoir la briser, ou au moins la déplacer. C’est qu’on ne rigolait pas avec Genkishi.
Et puis, comme si cela ne suffisait pas, il surchargea son épaule de chakra et fonça derechef vers sa cible. Cette technique était faible et pouvait être facilement esquivée, mais, encore une fois, le combattant espérait pouvoir prendre le dessus sur cette dernière et l’envoyer dans les flammes. Flammes qui, d’ailleurs, avaient touché la chaise sur laquelle il se trouvait. Cette dernière avait donc pris feu et il ne faudrait que peu de temps avant que le reste de la pièce ne s’enflammât également...e t ainsi de suite, jusqu’à ce que tout le bordel ne se consumât dans ces flemmes de l’Enfer.

« Bouffe toi ça, sale chienne ! »

❝ saikyou saigo no shito. ❞
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Récapitulatif combat:
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Libérer, Délivrer


L'homme est tout à fait charmant, il me complimente et ne semble pas le moins du monde agir de façon étrange malgré le doute qui s'est emparé de moi lorsqu'il nous a toisé, le Kisho et moi. Je dois avouer que je l'imaginais bourru et je m'étais bien trompée. Comme un gentleman, il ouvre la porte de la chambre treize et me laisse entrer. Comme prévu, je l'aide à se mettre à l'aise et je joue mon rôle aussi bien qu'il m'est permis de le faire.

-Yuzu fera très bien l'affaire...

Je hoche docilement la tête. Si je n'ai pas à me plaindre de mes dons de comédienne, il n'a rien à m'envier. Alors qu'il s'assoit sur le rebord du lit, il avoue connaître ma situation de kunoichi. Machinalement, je cherche la porte du coin de l'oeil et, chose surprenante, je constate qu'elle n'est pas à l'endroit où elle devrait être. J'ai l'esprit embrumé, j'étais sûre que la porte devais se trouver derrière moi, mais elle est sur le côté ? Je ne suis pas folle... S'assurer d'avoir une marge de manoeuvre, une possibilité de retraite est l'une des bases de chaque ninja. Je n'ai pas pu me tromper, si ? Pourrait-il s'agir d'une illusion ? Je n'ai pas vu le moindre mudra et pourtant, je crois avoir été assez attentive... Qu'est-ce qu'il se passe, ici ?

Je ferme les yeux une fraction de seconde. Et, comme si tous mes soucis s'étaient envolés, je suis sereine. Malgré la situation déplaisante, mes muscles ne sont pas tendus. J'ai l'étrange impression que la pièce a changé mais ce n'est pas pour me déplaire, bien au contraire. Les traits du suspect me semblent eux-aussi bien plus plaisants, plus doux, au même titre que sa voix... Sans mener ma réflexion plus loin, portée par un sentiment de bien-être, je défais mon Dai Henge et viens m'installer à côté de l'individu.

"En effet, je suis venue ici afin d'effectuer une mission pour le compte du seigneur de Beheko. Cependant, maintenant que ma couverture est tombée, je suppose que l'on peut partir du principe que j'ai échoué." Pour une raison qui m'échappe, je viens me blottir contre le fameux client, posant ma tête sur son épaule tandis que ma main vient recouvrir la sienne. Je n'ai pas vraiment envie de me battre... Fuir ? Pourquoi pas... Mais, je suis bien, ici... "Est-ce que je pourrais savoir comment vous avez fait pour déterminer que j'étais une kunoichi, Yuzu ?"

Je ne pense pas avoir fait de faute à la maison close. Mais, il est possible qu'il possède des sbires qui m'aient remarquée, la veille. Ou alors, il peut être doté de capacités sensorielles. Je ne sais pas. Je me sens relativement bien. Je me sens beaucoup mieux qu'il y a quelques minutes. L'une de mes mains vient rechercher le contact avec mon pendentif qui arbore fièrement le symbole du clan Nara, mes doigts viennent le caresser. Ce contact est rassurant. Je suis heureuse même si j'ai l'impression de rêver.

"Je suppose que je suis ouverte à la discussion..."

Une de mes pensées s'envole vers Genkishi, je me demande ce qu'il fait. Je ne m'attends pas à ce qu'il me délivre, la situation est loin d'être déplaisante contrairement à ce à quoi j'aurais pu m'attendre. D'ailleurs...

"Et, l'homme qui m'accompagnait ?"

Mon coeur loupe un battement. S'il sait que je suis une kunoichi, alors il devrait savoir que l'autre est un ninja. Mais, est-ce qu'il aurait laissé un ninja seul, sciemment ? Je ne sais pas... Mais, est-ce vraiment si problématique... Et, sait-il pour Kameyo ? Je...

Est-ce que cela importe vraiment ?

Ne pourrais-je pas rester là et me reposer un peu ?

J'aime bien cette salle... Cette personne... Les sons comme le visuel sont ensorcelants...

ft. Kameyo & Genkishi

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Shirogane Ningyo
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Fiche du Ninja
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[Mission rang A] Libérer, délivrer [Kameyo & Genkishi] - Page 3 Left_bar_bleue575/2000[Mission rang A] Libérer, délivrer [Kameyo & Genkishi] - Page 3 Empty_bar_bleue  (575/2000)
Tout était désert… Je n’entendais rien… Absolument aucun son si ce n’était celui de mes propres pas. En temps normal… j’aurais adoré ce silence… Mais là il était plus qu’angoissant. Même Kokkai s’agita au fond de moi. Je fronçais les sourcils… Les nouvelles allaient très vite… Trop vite. Les mots des mendiants me revinrent en mémoire alors que je poussai doucement la porte. Vide aussi… Partit dans la précipitation. Je trouvais quand même quelques informations, des tests avaient bien eu lieu ici… Mais pas de preuves plus que cela. Je fis le tour de l’orphelinat… Mais il n’eut plus rien d’intéressant. Je soupirais un peu.

« De toute manière tu étais trop faible pour te battre.
- Merci de te soucier de moi Kokkai.
- Mmmh… On a appris à s’aimer malgré tout Chaton. Ça serait dommage de crever sans être devenu la terreur des Samouraïs.
- Pas faux. Va-t-on rejoindre les autres ?
- Non. À moins que tu ne veuilles à nouveaux servir à des pédophiles en manque. Non, j’ai confiance dans les autres pour réussir. On devrait manger un morceau. »

Je hochai la tête. Kokkai avait raison et de toute manière il n’y avait plus rien à faire ici… Peut-être qu’en me baladant en ville j’aurais d’autres informations ? Je sortis à pas de loup sans me faire voir. J’agitai la tête et les couettes que je m’étais faite avant de sortir. Je remuai le nez en reniflant l’air. Continuant à me comporter comme une enfant, j’avais quand même une chance d’avoir un corps encore d’enfant… Je pris quelques brochettes de viandes grillées que je dévorais tranquillement en marchant, gardant mes oreilles grandes ouvertes à la moindre information possible. Savait-on jamais. En tout cas… La viande était délicieuse. Malgré la confiance que j’avais envers Towa, le géant c’était encore à prouver… Je me dirigeai à pas lent vers le bordel en prenant encore à manger, histoire de restaurer mon chakra.

Je finis par arriver près du bordel dont Towa avait parlé et regardé avec de grands yeux d’enfant les tenues des prostituées. On dira ce qu’on voudra elles étaient magnifiques. Ça serait pas moi qui aurais un corps de femme autant prononcé… Je souris à une prostituée qui se tourna vers moi.

« Vous êtes très belle madame ! Vous êtes une princesse ? »

L’innocence des enfants. J’entendis Kokkai ricaner, mais elle approuvait totalement mon jeu.
Résumé:
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Libérer, délivrer.

Bureau de la maison close.

D'un coup de boule arrière aussi inattendu que phénoménal, le Kisho se défit aisément du type, pourtant sûr de sa poigne, qui avait tenté de le maintenir en place sur sa chaise. L'autre tomba de tout son long, droit comme un i, sans rien comprendre à ce qui lui arrivait. Vu la violence de l'impact, il lui faudrait assurément un bon moment avant de rejoindre le pays des éveillés.
A nouveau libre de ses mouvements, l'intendant ninja de l'Enclave assura promptement les mudras qui lui permirent d'esquiver de justesse la boule de feu qui fondait sur lui, tandis que le rictus assuré de Kuina s'estompa pour laisser place à une expression bien plus ambivalente, au moment où les flammes vinrent lécher le bois de la chaise.
Le géant était bien plus résistant qu'elle ne l'avait imaginé et sa vitesse d'exécution étonnante au regard de son gabarit. Où pouvait-il bien avoir disparu. Les sens en éveil, le visage de la kunoïchi ne tarda pas à se parer d'effroi lorsque ses oreilles se mirent à frémir.

*Derrière*

L'ouïe affûtée de la belle eu tout juste le temps de l'alerter des mouvements de son adversaire au moment où ses pieds entrèrent en contact avec le sol. L'armoire à glace s'apprêtait à lui asséner un coup dont elle ne se relèverait sans doute pas s'il touchait. Égarée par la soudaineté de l'action, ce n'est qu'au prix de son instinct de survie qu'elle se jeta sur le côté. Suffisamment pour éviter d'être réduite au rang de mollusque, mais pas assez pour que le poing titanesque ne s'abatte sur son épaule droite avec une violence indescriptible.

-AAAAAAAAAARGHHHHH...

Dans la pièce voisine, les prostituées rassemblées là en attendant l'arrivée des premiers clients, furent alertées par le bruit et commencèrent à s'agiter en se demandant ce qui était en train de se passer.

L'épaule endolori, c'est le moins que l'on put dire, Kuina se releva tant bien que mal en prenant appui sur son bras gauche, le regard planté sur la chaise qui commençait à flamber, tandis que le Kisho fonçait droit sur elle, l'épaule en avant. D'un kawarimi, elle réutilisa le mannequin pour se substituer à son tour et atterrir sur la chaise en flamme. Utilisant toujours son bras valide, de toute sa force, elle propulsa la chaise à travers la fenêtre adjacente et donnant directement sur la ruelle arrière. La maison close était sauve, du moins pour l'instant, mais l'action n'avait pas été sans incidence, quelques flammes s'attaquant à sa main avant de commencer à enflammer la manche de son kimono. D'un geste habile, elle retira ce dernier pour se retrouver vêtue d'une brassière et d'une sorte de shorty lui tombant au dessus des genoux, ses formes généreuses s'en trouvant découvertes. Le souffle court, elle éteignit le départ de feu en l'écrasant de ses pieds, puis lança un regard noir à son adversaire avant de lui jeter l'étoffe à la figure, pour faire diversion et lui masquer la vue. Immédiatement après, elle se munie d'une petite fiole qu'elle lança vers le bras gauche de l'intendant, en prenant soin de masquer son jet grâce au kimono préalablement lancé.

Tournant la poignée de la porte désormais derrière elle, elle sorti du bureau pour rejoindre le hall d'entrée, en refermant la porte sur son passage. Le bras droit se balançant le long de son corps, elle s'écria de manière à ce que tout le bordel puisse entendre.

-LES FILLES...TOUT LE MONDE DEHORS, C'EST FINI POUR AUJOURD'HUI...ET FERMEZ A CLE LA PORTE DERRIERE VOUS!!!

Les femmes dans l'assemblée, partagées entre peur pour leur propres vies et inquiétude pour celle de leur patronne, ne se firent pas prier, laissant la pièce vide de monde. Sans attendre une seconde de plus, Kuina manipula quelques mudras pour se hisser au plafond, telle une chauve-souris, prête à recevoir son adversaire. Une vive douleur la lança dans le bras droit. Il ne l'emporterait pas au paradis.


Chambre 13 de la maison close.

Prise dans l'illusion, la Nara ne mit pas longtemps à dissiper son daï henge pour rejoindre le bellâtre aux traits reposants. Quelle ne fut d'ailleurs pas la surprise de Yuzu en découvrant que l'originale était au moins aussi charmante et voluptueuse que sa falsification. Il ne put s'empêcher un sourire satisfait, bien qu'il sut pertinemment que son attirance pour la gente féminine représentait souvent son talon d’Achille. Leur faire du mal le répugnait bien plus que le trafic d'esclave auquel il s'adonnait.

Il laissa donc, dans un premier temps, la jeune femme s'approcher de lui et poser sa main sur la sienne. Profitant de ce contact ainsi que de ses dons sensoriels toujours en éveils, il mémorisa la signature de chakra de son interlocutrice. Après l'avoir sondé avec précision, l'envie de se lover un peu plus contre cette femme fut grande et il lui fallut faire preuve de courage pour ne pas y céder. D'instinct aussi sans doute, ce dernier réagissant aux paroles de la fille.

"En effet, je suis venue ici afin d'effectuer une mission pour le compte du seigneur de Beheko. Cependant, maintenant que ma couverture est tombée, je suppose que l'on peut partir du principe que j'ai échoué. Est-ce que je pourrais savoir comment vous avez fait pour déterminer que j'étais une kunoichi, Yuzu ?"

Il se redressa légèrement, tout en retirant délicatement la main féminine de la sienne pour la reposer sur le lit, entre eux deux.

-L'échec a ses vertus s'il permet à la vie de suivre son cours mademoiselle...dit-il d'un ton bienveillant...cette mission aurait-elle un rapport avec les récentes disparitions par hasard? Surenchérit-il avec un brin de tristesse dans la voix...si tel est le cas, ceci vous dépasse largement...croyez-moi, une jeune femme de votre rang n'a rien à faire avec ça...certaines personnes, comme mon frère, sont bien moins magnanimes que moi...lui n'hésiterait pas à vous faire du mal...vous devriez partir loin d'ici tant que vous le pouvez encore...il marqua une pause...et emmener avec vous la brute qui vous accompagne...

Il eut un mouvement de recul en observant le médaillon que la Nara triturait. Cet emblème. Il lui disait clairement quelque chose, sans pour autant qu'il puisse le reconnaître avec précision. Cependant, s'il l'avait déjà vu, c'est qu'il n'était pas anodin. Et s'il représentait l'emblème d'un clan, cela voulait dire que c'était celui d'un clan réputé. Cette fille cacherait-elle quelques facultés spécifiques.

-Les filles, tout le monde dehors...c'est fini pour aujourd'hui...et fermez à clé la porte derrière vous!!!

La voix effrayée atteignit les oreilles du duo. Ainsi alerté, l'homme se releva d'un bond avant de s'écarter de quelques pas. Le regard mélancolique, il sembla ne savoir que faire pendant un instant. Après une rapide réflexion, il dissipa l'illusion agissant sur l'environnement, la porte retrouvant sa place initiale, avant de se munir de deux kunaïs, un dans chaque main.

-Je vous en prie, quittez Beheko maintenant...pendant qu'il en est encore temps...conclut-il la voix chargée d'émotion...vous ne trouverez que le malheur en restant ici!


Rues.

Quittant l'orphelinat quasiment bredouille, Kameyo arpenta les ruelles de la ville en direction de la maison close. En chemin, elle ne se gêna pas pour avaler plusieurs brochettes de viande qui lui remplirent la panse et galvanisèrent un peu plus la jeune femme aux allures de petite fille. Elle reprit de nouveau la rue dans laquelle les deux mendiants étaient encore en train de délirer, leur conversation changeant à son approche.

Il y avait dans les montagnes

Un tas de pierres qui se tenait

Étrangement sur ses deux cannes

On dit qu'il gardait une entrée

Oui une entrée, pas un dessert

Des serres tu dis ou bien ses plantes?

Non une entrée ouïe donc mes vers

Ok d'accord, la suite me tente.

Revenons donc au tas de pierre

Il aime tout spécialement

Manger par différents cratères

L'ensemble de cinq éléments,

Que sans ces attributs il pique

Et que toutes les têtes font COUIC!

Les deux éclatèrent d'un rire qui laissait transparaître leur folie.

La kunoïchi poursuivit donc son chemin pour finalement se retrouver devant la porte d'entrée de la maison close, de laquelle sortaient une femme aussi ravissante qu'effrayée. Tandis qu'elle fermait à clé la porte avant de prendre la poudre d'escampette, elle fut interrompue dans sa course.

« Vous êtes très belle madame ! Vous êtes une princesse ? »

-Non je ne suis pas une princesse...ne reste pas là petite, c'est dangereux.

A ses mots, elle détourna les talons et disparut dans la ruelle la plus proche.

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-L'échec a ses vertus s'il permet à la vie de suivre son cours mademoiselle...cette mission aurait-elle un rapport avec les récentes disparitions par hasard?

L'esprit toujours confus, je hoche la tête. Je ne suis pas véritablement en état de lui refuser quoique ce soit... Si je suis en mesure de déduire que je suis prise dans quelque vil Genjutsu, je ne ressens pas véritablement l'envie de m'en détacher. Je me sens tellement bien et cet homme ne me semble pas hostile, pourquoi devrais-je abandonner ce sentiment de bien-être pour repartir au combat ? Pourquoi devrais-je risquer ma vie pour des inconnus ? Pourquoi me battre au nom des Nara ? Qu'est-ce que cela m'apporte ? Quels sont mes objectifs ? Est-ce que cela a véritablement de l'importance ? Ne pourrais-je pas me laisser porter par le vent et oublier tous mes soucis ? Cela sous-entend que je devrais abandonner l'Akuma et le Kisho d'une façon ou d'une autre puisque je doute qu'ils acceptent de tout laisser tomber.

Je dépose un baiser sur mon pendentif en songeant aux Nara que j'affectionne. Serais-je capable de retourner auprès d'eux la tête haute, en ayant abandonné ma mission ? Actuellement, je me sens bien. Cependant, cette sensation est-elle destinée à perdurer ? Si je me laisse emporter par cette euphorie, quel bénéfice pourrais-je en tirer ? Une petite tâche d'ombre apparaît sur le tableau idyllique que Yuzu a tissé dans mon esprit. Je suis un peu confuse...

Alors que Kuina hurle à toutes les femmes du bordel de déserter le bâtiment en refermant tout derrière elles, l'individu qui m'a subjuguée grâce à une fourbe technique se lève et se met en garde, me demandant une derrière fois de quitter cette endroit si je ne souhaite pas pâtir de cette situation. La porte a, de nouveau, changé de place. Je ferme les yeux et resserre la prise que j'ai sur mon médaillon, prenant une grande inspiration. Je me lève à mon tour et quitte la pièce pour me diriger vers la pièce dans laquelle doit se trouver le colosse. Il était parti signer un contrat avec la propriétaire de l'établissement. Les deux sont probablement en train de s'entre-tuer...

Malgré la situation qui ne semble que se dégrader, je suis paisible, parfaitement détendue. J'ai l'impression de rêver, mon esprit est toujours aussi confus. Je saisis un kunai que j'enfonce violemment dans mon bras gauche. La douleur, aiguë, me ramène à la réalité. Je suis soudainement prise de nausée et je vomis. Après m'être reprise en main, j'arrive devant la pièce que mon camarade est sensé occuper. Je défonce la porte pour attirer l'attention de ses occupants.

Effectivement, Genkishi se trouve là. Il est seul ? Un coup d'oeil plus attentif, je LA vois. Par instinct, je me recule d'un pas et resserre ma main sur l'arme qui m'a libérée de l'emprise du Genjutsu de notre homme. Après avoir soupiré, je prends la parole d'une voix inexpressive, munie d'une expression dénuée d'émotion.

"Yuzu est fort, il m'a laisser filer."

D'un mouvement de tête, j'intime à mon camarade de partir d'ici au plus vite. Et, si je ne désire pas combattre, j'envoie tout de même mon arme en direction de Kuina, espérant la clouer sur place avec ma manipulation des ombres pour nous laisser la chance de partir. Vu son état et l'état de la pièce, je ne veux pas prendre le risque de me faire poignarder dans le dos pendant ma fuite.

Je regrette de ne pas avoir tenter quoique ce soit sur Yuzu. Même s'il a clairement dominé notre rencontre et que c'est loin d'être un faiblard, j'aurais aimé testé quelque chose. Je l'aurais certainement fait s'il ne m'avait pas piégé dans ce Genjutsu démoniaque. J'en ai la tête qui tourne, en y repensant.

Je me demande ce que son frère a de si terrible... Pourquoi m'a-t-il mise en garde contre lui ? Est-il lui-aussi un manipulateur de chakra ? Je n'aime vraiment pas ça... Je n'aime pas l'idée d'avoir été manipulée comme un pantin et pourtant, je me suis déjà élancée vers la sortie comme il me l'a intimé. Et, comme elle est fermée, je tente de la faire exploser à coup de parchemin explosif.

Dans un coin de mon esprit, j'enregistre les informations que j'ai réussi à obtenir sur Yuzu, prête à monter une stratégie pour le défaire.

ft. Kameyo & Genkishi

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❝Towa x Kameyo

x Genki

    ♡ Libérer, Délivrer


Si l’intendant des Kisho était une véritable montagne de muscles tout simplement bonne à tuer quiconque viendrait lui chercher des noises, il n’était pour autant pas aisé de savoir qu’il était un véritable ninja (quand bien même se refusait-il de l’admettre). Aussi put-il surprendre son adversaire (appelée la « pute à poisons », avec toute son éloquence…) avec son Kawarimi. Mais à son grand dam, Kuina était elle aussi pourvue de réflexes et d’autres dons… Elle n’était pas simplement une cracheuse de substances toxiques ou de feu… Par on ne savait quel stratagème, elle était parvenue à entendre l’arrivée du géant juste derrière elle (bon, son poids y était aussi probablement pour quelque chose, se disait-il).
Aussi, comme pour se venger du mal de crâne qu’elle avait elle-même instillé en son esprit, Genkishi la chargea de son énorme poing, en usant de toute sa force. L’idée était simple : lui briser la colonne vertébrale pour l’empêcher de faire quoi que ce fut. Mais elle avait été rapide et à même d’anticiper son arrivée… aussi dût-il se contenter de lui démonter l’épaule comme il savait si bien le faire. Bah, au moins, il était sûr qu’elle aurait une certaine misère à utiliser des mudras, maintenant… Cherchant donc derechef à l’assaillir, il s’était chargé en chakra pour lui asséner un lourd coup d’épaule. Mais, là encore, elle put esquiver, en utilisant la même tactique que lui : elle s’était substituée au foutu mannequin, qui avait donc pris sa place et qui fut lancé au loin à sa place. Le géant hurla, grogna, beugla tout son soul alors que l’autre lançait la chaise enflammée par la fenêtre, provoquant bris et fracas.

Le Kisho n’aimait pas vraiment ce qui était en train de se passer. Il s’agissait tout de même de son fief, de son territoire et… il avait déjà, par le passé, goûté aux mets proposés dans cet établissement. Aussi était-il évident que d’avoir à tout casser ici… voilà qui l’ennuyait au plus haut point. Mais bon, les affaires étaient les affaires et il avait été dépêché (bon, probablement contre son gré mais maintenant qu’il était là, autant continuer…) sur cette mission… aussi allait-il la mener jusqu’au bout. Surtout s’il y avait effectivement des affaires louches sur son bout de terre… Il lui incombait, maintenant qu’il était intendant, de se débarrasser de cette sale race !
Bref, Kuina s’était donc échappée. Et pour encore mieux couvrir sa fuite, elle avait retiré ses vêtements, offrant ainsi ses courbes généreuses en brassière et short au géant, et s’était empressée de lui barrer la vue en lui jetant ça à la figure. Mais malheureusement, il était très grand (pour une fois que cela pouvait lui être utile, d’ailleurs). Aussi put-il percevoir l’ombre de son bras semblant jeter quelque projectile sur lui. Aussi, non désireux de voir quelque kunai ou autre arme de jet fichée dans sa chair, orchestra-t-il une grotesque roulade sur le côté, esquivant ainsi de peu ce qui lui avait été jeté. Il retira ensuite le linge qui lui barrait la vue et remarqua avec stupeur le trou dans le plancher… Heureusement qu’il n’avait pas été touché !

Mais le Boeuf ne put en aucune manière la poursuivre… Le mal de crâne était terrible et il dut prendre quelques instants pour tenter de le canaliser. Se faisant, il se massa les tempes à l’aide de ses doigts musclés et ternis par l’âge avant de se redresser, grognant à nouveau.
Durant ce laps de temps, il put tout de même continuer d’écouter ce qu’il se passait… notamment les cris de la mégère qui retentissaient dans l’entièreté de la maison close. Elle intimait à tout le monde de sortir en refermant la porte à clé… Genkishi pouffa (à sa manière) : comme si une porte fermée à clé pouvait lui résister… Puis il se redressa, un regard de requin aux lèvres. Sa tête pencha à gauche, puis à droite, faisant craquer le moindre de ses os et déliant le moindre de ses muscles. Il réitéra l’opération pour ses épaules, ses poignets, ses doigts et, enfin, son dos et ses genoux. L’intendant eut presque cru qu’il commençait à se rouiller… mais la sensation de pouvoir se battre était en train de le galvaniser peu à peu… Oh oui, comme à l’époque… il allait pouvoir faire un carnage, un vrai, mais surtout… un qui serait justifié !
Enfin, il se dirige vers la porte lorsque celle(ci se fait littéralement enfoncer. Son sourcil droit s’arqua alors que ses bras occupaient une posture visiblement défensive. Puis le géant soupira de déception en remarquant qu’il ne s’agissait là que de Towa, une de ses coéquipières de fortune. L’ancien père de famille roula des yeux alors qu’on lui intima de sortir d’un coup de tête. Ce à quoi, il hocha vivement la tête, négativement. « Nan, j’vais t’montrer comment qu’j’m’occupe d’ces p’tits fils d’pute qu’osent s’en prend’ à mon ch’mwé ! » grogna-t-il au moment où l’arme fusa vers le plafond. D’un coup d’oeil, il put alors remarquer que la salope était malheureusement toujours là, tapie dans l’ombre et prête à le prendre par surprise. « WOOOOOOOOOOOOOH ! PAS AUJOURD’HUI, PUTE A POISONS ! » brailla-t-il encore plus fort en fléchissant les jambes pour finalement se propulser jusqu’à elle d’un sauf rapide et puissant. « HEDDO BATTO !!! » rugit-il derechef en visant la gangrène de sa tête dure et chargée d’un chakra dévastateur. Puis, alors qu’il venait de s’abattre sur elle (ou le plafond, il était tout bonnement incapable de dire s’il l’avait touchée dans l’immédiat), il reprit pour Towa : « Fuis d’ton côté, j’te r’joins après ça p’tiote ! »

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Je grimaçai en entendant le bruit. Effectivement, je ne savais pas ce qu’avait foutu mes coéquipiers, mais ils m’étaient un sacret bordel ! Je filai rapidement pour échapper à une quelconque vu et me hisser dans l’obscurité le long d’un bâtiment. J’observais la scène en évitant soigneusement d’utiliser mon chakra ou quoi. J’ignorais si je pouvais avoir une utilité, au vu des bruits : j’allais me tenir à distance, je fronçais les sourcils en regardant la foule autour du bâtiment. Mais qu’est-ce qu’ils avaient foutu ?! La voix de Kokkai retentit dans ma tête

« Franchement Kameyo… Pourquoi on essaye encore de comprendre les humains…
- Qui est le plus humains entre nous et eux ?
- Qui est le moins cruel ?
- Dépend de qui j’ai en face. »

Kokkai eut un rire et je secouai la tête en me déplaçant souplement le long des bâtiments en cherchant un mouvement qui n’était pas naturel, une personne qui ferait quelque chose… de pas naturel. En tout cas… hors de question que je rentre là-dedans. Le grand vieux devait encore tout détruire ! Je préférais clairement rester à distance. Puis j’étais quand même pas un haut niveau de chakra. Il fallait bien que je fasse attention, en tout cas je surveillai la zone, aussi bien pour moi que pour les autres. Quels crétins… Ou quel crétin. Je ne savais pas encore très bien. En tout cas je surveillais tranquillement la zone en restant à bonne distance et à surveiller. Je ne pouvais rien faire d’autre. Entrer dans le bordel serait suicidaire pour moi. Après tout je ne savais pas ce qu’il s’y passait…

J’avais vraiment l’impression d’être inutile à rester cacher dans les ombres. J’avais envie de me battre, mais cela serait du suicide, alors autant rester tranquillement cachée dans les ombres et surveiller les allées et venues et surtout les départs plus ou moins calmes de ce bordel ! Pas le choix.
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Bureau de la maison close.

Bien que, d'une grotesque mais non moins efficace roulade sur le côté, le colosse du clan Kisho ait évité la fiole de poison corrosif lancé par la tenancière du bordel, le reste du plan ourdit par cette dernière se déroulait comme prévu. Perchée au plafond après avoir fuit le bureau étriqué et bien trop à l'avantage du monstre de puissance physique qu'était son adversaire, elle l'attendait patiemment, prête à lui adresser sa prochaine offensive.

L'intendant de l'Enclave ne mit pas longtemps à la rejoindre dans le hall. Son regard se perdant dans le néant en quête de sa proie. Il était là, juste en-dessous. Pile le bon moment pour passer à la suite. Kuina manipula quelques mudras, quand une voix derrière elle vint la déstabiliser une fraction de secondes.

Yuzu est fort, il m'a laissé filer.

L'empoisonneuse savait très bien que Yuzu répugnait à tuer pour tuer, et encore plus à faire du mal à une femme. Derrière la puissance de cet illusionniste se cachait la douceur d'une âme torturée par un passé qu'il ne souhaitait à personne. C'est d'ailleurs sans doute pour cela qu'elle avait été attirée par cet homme dès leur première rencontre. Pour cela qu'elle en était tombé amoureuse. Pour cela que leur relation ne tarderait pas à être validée par l'arrivée d'un nouveau né. Elle sourit en pensant à cet heureux événement. Mais l'heure n'était pas à la distraction. La Nara l'avait repéré et par la même occasion, avait averti son partenaire de la présence de son adversaire au-dessus de sa tête.

Dans une succession invraisemblable, Towa lança un kunaï en direction de Kuina sans que celle-ci ne s'en rende compte, la chauve-souris improvisée terminant ses signes de mains puis expirant une brume violacée chargée d'un poison puissant en direction du Kisho pendant que lui-même prenait une impulsion visant à asséner un coup de tête à la patronne de la maison close. Cette dernière, après avoir craché ce venin qui, selon elle, lui assurerait à coup sûr le camouflage suffisant pour éviter l'assaut de la brute, s'apprêta à relâcher son kinobori en impulsant un bond sur le côté, quand elle vit le kunaï qui la ciblait se planter à ses pieds. Par chance, l'autre l'avait manqué. Cependant, à sa plus grande surprise, qui se transforma rapidement en panique, tout son corps semblait comme paralysé. En une fraction de secondes, elle comprit et fit la corrélation entre la lame qu'elle croyait lancé par une fille incapable d'atteindre sa cible et son état du moment. Elle était sous l'emprise d'une fourbe technique d'immobilisation. La loi de la pesanteur faisant foi, elle relâcha finalement sa technique d'escalade mais dans ces conditions, impossible de donner l'impulsion suffisante pour totalement s'écarter de l'assaut du Kisho qu'elle vit, avec effroi, fondre sur elle en transperçant le brouillard de poison. Elle eut tout juste le temps de basculer son corps sur un côté pour atténuer au mieux la violence de l'inéluctable choc mais, comble d'infortune, malgré l'esquive partielle, le coup s'abattit finalement sur son estomac. Le souffle coupé, elle fut propulsée quelques mètres plus loin, retomba lourdement sur le sol, puis lâcha un terrible hurlement en se tordant de douleur, une main sur le ventre.

-Mon bébé...mon bébé...

Elle se recroquevilla.

-MON ENFAAAAANNNT...

Les larmes se mêlaient désormais à des cris tout droit sortis des enfers.

-CREVE ORDURE, CREEEEEEVE...

-KUINAAAAAAAA

Yuzu avait rejoins la pièce au moment de l'impact et se tenait à présent sur une marche au milieu de l'escalier. Son visage si doux jusqu'à présent avait totalement changé devant l'horreur dont il venait d'être le spectateur. Rougi par la colère autant que par l'inquiétude, il lança un regard assassin en direction de Towa qui venait tout juste de déposer son parchemin explosif sur la porte d'entrée.

-Je te laisse la vie sauve et c'est ainsi que tu te comportes!!! Tu vas payer pour ça...maintenant tu es seule avec toi-même, ton partenaire n'existe plus à tes yeux...brailla t-il alors que la kunoichi activait le mudra qui déclencherait l'explosion du parchemin.

Elle venait à nouveau d'être la cible d'un genjutsu, tandis que la porte explosait avec fracas.

-Quant à toi la brute...poursuivit-il en s'adressant au Kisho...éloigne-toi de ma femme immédiatement avant que je te saigne...

La mâchoire serrée, le regard fixé sur sa proie, il fit quelques signes manipulatoires. Une dizaine de kunaïs se mirent à léviter autour de lui, la moitié étant munis de parchemins explosifs. L'instant d'après les armes de jet fondirent vers Genkishi, mues par la rage insufflée par leur propriétaire, tandis que celui-ci bondissait en bas des escaliers pour rejoindre sa bien aimée et lui porter secours.

Arrivé à son niveau, il la prit dans ses bras. Le visage déformé par une démence incontrôlée, la belle sanglotait. Elle agrippa le col de l'illusionniste avec véhémence

-Yuzu, notre bébé, il a tué notre bébé...j'en suis sûre...crève-le...crève-le...crève-le...crève-le...

Pour tenter de l'apaiser, l'homme posa délicatement une main sur son visage, tout en gardant un œil sur ce qu'il advenait de l'intendant, alors que les parchemins explosifs avaient fait leur effet et que tout n'était plus que chaos et fumée dans le hall d'entrée du bordel.

-Je sais ma belle, je sais...mais il faut d'abord te soigner. Tes blessures ne sont pas anodines...et s'il y a la moindre chance que notre enfant soit encore en vie, il faut la saisir maintenant. Je te promet que je les retrouverais tous les deux et que je leur ferais la peau...où qu'ils soient dans ce monde...

Sur ces mots, il l'enveloppa de sa toge et reprit la direction des escaliers, qu'il gravit en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, prenant soin de regarder derrière lui pour voir s'il n'était pas suivi.

A l'extérieur, du haut de son perchoir, Kameyo avait préféré rester en retrait et s'enquérir des différentes allées et venues susceptibles de représenter des actes suspects. Elle ne vit rien, mais pu de loin assister au chaos qui régnait désormais dans la maison close, sans vraiment savoir ce qui s'y déroulait. Une première explosion qui fit sauter une porte de laquelle s'échappait à présent une épaisse fumée obstruant la vue. Puis plusieurs autres, indistinctes, mais qui venaient clairement de la même pièce. Tiraillée par ses envies contraires autant que par le conflit auquel elle se livrait avec sa bête intérieure, elle ne bougea pas. Jusqu'à ce que son attention fut attirée par un fracas, suivi de bris de verre provenant d'une fenêtre au premier étage du bordel. Quelqu'un essayait-il de s'échapper par là? Ces partenaires tentaient t-ils de s'extirper de cet enfer? Dans quel état étaient-ils? Avaient-ils besoin de son aide?

Récapitulatif combat:

   
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J'ai employé un jutsu Nara afin de nous offrir quelques précieuses secondes de fuite néanmoins, le Kisho ne semble pas l'avoir compris de la même façon. Cet idiot a ignoré ce que j'ai dit sur Yuzu ainsi que le sens de mon acte pour attaquer Kuina. La femme, enceinte, hurle de rage et de désespoir tandis que je me rends vers l'entrée afin de quitter cet endroit. Elle a sans doute perdu l'enfant. C'est triste, c'est révoltant. L'enfant n'a rien fait, il est innocent, il aurait pu naître et vivre heureux. Je n'aime pas que des être si fragiles et innocents soient mêlés à ce genre d'histoire et finissent par devenir de vulgaires dommages collatéraux. J'aimerais ficher mon poing dans la figure de Genkishi, lui crier à la figure qu'il n'est qu'un monstre sans coeur, une montagne de muscles dénuée d'intelligence. Mais, je sais aussi que j'aurais pu tuer Kuina si elle avait mis en péril l'exécution de la mission ou notre fuite. Alors, je décide de sceller, au plus profond de ma gorge, ces mots emplis de reproches.

-Je te laisse la vie sauve et c'est ainsi que tu te comportes!!! Tu vas payer pour ça...maintenant tu es seule avec toi-même, ton partenaire n'existe plus à tes yeux...

Cependant, alors que j'ai apposé le parchemin explosif sur l'entrée et que ce n'est pas moi qui ait blessé la femme, le père du petit qui ne verra sans doute jamais le jour vient et me plonge dans une nouvelle illusion. N'étant pas collée à la porte, je ne subis pas l'explosion de plein fouet néanmoins, son souffle me repousse et je me retrouve à terre. La douleur me fait sortir de l'illusion. A ce moment-là, je constate la disparition des deux amants et voit que le colosse s'empresse de partir à leur poursuite. Je me redresse tant bien que mal.

Je ne sais ps où se trouve l'Akuma, je ne sais pas si les autorités locales ou quelques gêneurs vont débarquer dans le coin. Je ne suis pas sûre que laisser l'imprévisible et brutal Kisho soit une excellente idée. Je soupire tandis que mes muscles me rappellent que je devrais être plus prudente. Mais, je n'ai pas vraiment le choix... Je choisis de suivre la brute qui poursuit les amoureux en cavale, tout en réfléchissant à ce que je pourrais tenter de faire pour calmer le jeu.

Je pourrais peut être tenter de négocier... Shika est un excellent médecin, je pourrais peut être vendre ses services en échange d'un accord, sinon j'ai ces mystérieux parchemins élémentaires...

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Shirogane Ningyo
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Non mais… Dans la prochaine mission, je m’assurerais de ne faire partie d’une équipe QUE d’Akuma. Là je serrais sûre du résultat. Parce que, je ne voulais pas dire, mais là je n’avais aucune idée de ce qu’il se passait et j’étais mise sur le côté. Avec une petite troupe d’Akuma… j’aurais pu nettoyer tout ça en quelques minutes. Enfin, pour l’instant, toujours sur mes toits… j’observais autour de moi sans rien dire. Putain mais c’était pas vrai ! Une vitre éclata et je soupirais. Et de la fumée… Ah que les deux me fatiguaient. Mais puisqu’il fallait faire avec, on allait faire avec !

J’activais aussitôt mon œil de chat en voyant la fenêtre se briser et me mettre à suivre discrètement la silhouette qui avait emprunté les toits. C’était parti, je ralentis ma vitesse en essayant de ne pas regarder les flammes pour ne pas être gêné. Mais je n’allais pas courir trop vite, je préférais éviter de me faire repérer alors je préférais me mettre légèrement en retrait pour pouvoir suivre sans me faire voir. Je ne savais pas qui c’était, mais… il semblait avoir vraiment quelque chose à suivre, et je préférais m’éloigner également un peu du bruit, mon ouï était beaucoup trop sensible pour ce genre d’endroit, se mettre à l’abris serait sûrement la… C’était moi ou Genki venait de passer devant moi ? Je freinai un peu avant de soupirer. Non mais…

« Comme quoi… l’instinct de la panthère…
- Kokkai… La ferme. »

Si c’était le gros costaud qui pouvait se prendre les coups… Je ne dirais pas non. En attendant, moi je demeurais discrète et à l’affût du moindre truc qui pourrait être intéressant à voir et analyser. Si je pouvais chopper Towa aussi. Ça serait pas mal du tout.
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Une fenêtre se brisa à l'étage. Chargé d'une Kuina dans un piteux état, Yuzu s'extirpa de la chaotique maison close avant que celle-ci ne brûle complètement, tout en observant les environs avec soin par l'intermédiaire de sa sensorialité. Ce n'était pas le moment de se faire filer vers là où il se rendait. Pourtant, juste avant de passer la fenêtre, il put voir au bas de l'escalier, une silhouette désormais connue apparaître derrière un écran de fumée. Bien que meurtri par la redoutable attaque précédente, l'intendant des Kisho avait réussi à s'en relever et semblait bien décidé à ne pas laisser Yuzu s'en sortir aussi facilement. Ce dernier montait les marches à vive allure, suivi de la kunoichi Nara, qui avait également échappé avec brio à une explosion qui aurait pu faire bien plus de dégâts si elle ne s'était pas éloigné suffisamment au préalable.

Bien que sa charge le ralentisse, il parvint à sortir le premier grâce à un temps d'avance et une vitesse supérieure à ses poursuivants, en proie aux flammes qui se propageaient de plus en plus. Bondissant de toit en toit au plus vite qu'il le pouvait, il se dirigea dans un premier temps vers l'hôpital sans faire attention à la femme qui l'observait en gardant une bonne distance entre eux. De leur côté Genkishi et Towa parvinrent enfin à la fenêtre par laquelle s'échappait la fumée et sortirent du bordel, tous leurs sens en éveil pour essayer de repérer le shinobi en fuite. Mais ils ne virent rien, l'autre s'étant déjà réfugié dans les travées du bâtiment médical, duquel il ressortit quelques instants plus tard, une vieille femme s'ajoutant à son fardeau pour le ralentir un peu plus encore.

De son œil félin, l'Akuma avait pu suivre toute la scène tout en restant discrète et elle ne se fit pas prier pour le poursuivre quand l'homme prit la direction des montagnes, Kuina sur une épaule, la vieille femme sur l'autre. C'est au moment où il quitta la cité que la Nara et le Kisho, juchés sur les toits, le repérèrent enfin, partant en chasse bien que l'accumulation des blessures associée à la distance qui les séparaient déjà de leur objectif rendent la réussite d'une telle traque peu probable. Ce n'était pas le cas de Kameyo qui, se faisant aussi agile qu'un chat, se faufila dans les ombres pour finalement se retrouver hors de la ville dans un endroit dépourvu de toute végétation.

Après quelques minutes d'une poursuite silencieuse, elle remarqua cependant un changement dans l'attitude de Yuzu, ses déplacements semblant plus aléatoires. Jusqu'à ce qu'il disparaisse derrière un gros rocher avant d'en ressortir d'un bond vers le ciel. Les bras libres de tout poids inopportun, il manipula plusieurs mudras.

*Sôshôryu*

Une multitude de kunaïs tombèrent vers la kunoïchi tels une pluie de lames qui avaient plus pour but de l'occuper pour permettre au trio de fuir tranquillement, plutôt que de réellement la blesser. Yuzu savait qu'il serait bientôt à cours de chakra après cette attaque et qu'il n'était donc pas judicieux d'engager un nouveau combat maintenant. La priorité était de retourner au repère. Pour assurer cet objectif, il accompagna sa technique d'un lancé de boule lumineuse droit sur la kunoïchi, l'objet éclatant à un mètre de son visage. La jeune femme Akuma eut tout juste le temps de voir un parchemin glisser de l'une des poches de son assaillant et tomber sur le sol sans qu'il ne s'en rende compte, juste avant que la lumière jaillisse. Sans tarder, Yuzu repris les deux femmes avec lui puis disparut dans les montagnes. Quelques instants plus tard, les autres poursuivants, Towa et Genkishi, rejoignirent Kameyo au moment où la kunoïchi vagabonde ramassait le parchemin tombé et sur lequel elle put voir le plan de ce qui ressemblait à une sorte de repère puisque plusieurs pièces y étaient indiquées.

La nuit n'allait pas tarder à couvrir le ciel de son voile sombre. Il leur restait désormais à juger ce qui était le plus judicieux pour eux. S'enfoncer plus avant dans les montagnes dès maintenant sachant que Yuzu ne devait pas être si loin que cela. Ou récupérer un peu de leur énergie et de leur santé. La décision leur appartenait.

Récapitulatif combat:

 
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Je poursuis le Kisho qui suit les deux amants en cavale, exaspérée par le comportement de l'homme qui fonce tout le temps dans le tas avant de réfléchir. Pourquoi le suivre s'il me désespère ? Tout simplement pour éviter que l'on ne soit tous séparés et que cette mission ne devienne un véritable désastre. Je n'ai pas la prétention de penser que je suis le pilier de l'équipe improvisée que nous formons, parfaitement consciente que les relations sociales ne sot pas mon fort et que mes compétences sont inférieures à celles des deux autres. Néanmoins, j'ai bien l'impression qu'ils sont pires que moi. Kameyo fait tout le temps cavalier seul... Genkishi fonce tout le temps dans le tas sans réfléchir aux conséquences de ses actes.

Si le colosse et moi-même n'arrivons pas à rattraper Yuzu et Kuina, les ayant perdu de vue, nous tombons sur notre équipière Akuma. Peut être allons-nous enfin pouvoir agir comme une véritable équipe. Si mon instinct premier aura été de décider de laisser ce couple tout seul, quelques minutes de réflexion me suffisent pour changer d'avis. Ils doivent maintenant nous identifier comme des ennemis, la discrétion de notre opération est donc compromise, s'ils parviennent à rejoindre leurs alliés.

"Tu as vu passé un couple de ninjas fuyards ? Si nous sommes ensembles, nous pouvons peut être les battre sans subir trop de dégâts. Yuzu est un senseur, adepte du Shurikenjutsu et des illusions. Kuina... utilise le poison, je crois ? La femme est grièvement blessée, Genkishi ne lui a pas fait de cadeaux. Quant à l'homme, je pense qu'il ne devrait pas tarder à fatiguer. Il a employé pas mal de jutsu impressionnants." Je marque une pause avant de reprendre. "Si nous voulons les battre, je pense que c'est le moment. D'autant plus que s'ils rejoignent ou contactent les leurs, l'ennemi aura le temps de se préparer à notre arrivée..." Je prends une respiration puis, j'ajoute : "Sinon, nous pouvons peut-être essayer de les suivre de loin, en espérant que Yuzu ne nous remarque pas, pour voir où se trouve leur cachette et aviser à ce moment-là..."

Et, je pense que l'autre tête brûlée ne fermera pas les yeux tant qu'il n'en aura pas fini avec eux, même si je ne le dis pas à voix haute. Evidemment, je n'ai pas vraiment envie que nous nous séparions, ainsi je m'alignerai sur le choix de mes partenaires et, s'ils ne sont pas d'accord, je compte bien me ranger du côté de celui qui mise sur la sécurité. Dans ce cas, je pencherais plutôt pour Kameyo, même si elle n'est pas assez communicative à mon goût, pour que l'on puisse être vraiment efficaces. Lorsque nous nous mettons en marche, j'interroge la femme.

"Tu n'as pas rencontré de soucis, de ton côté ? Est-ce que tu as réussi à obtenir quelque chose ? " Puis, après avoir entendu sa réponse, je me remémore un léger détail et ajoute : "Yuzu était plutôt gentil avec moi, il m'a mise en garde contre son frère et m'a conseillée de partir. Si la brute n'avait pas fait de mal à sa copine, il nous aurait laissé filer sans même nous combattre. Il m'a piégé dans une illusion, mais elle ne semblait pas avoir pour but de me faire du mal."

Il faudrait analyser le plan plus en détail et découvrir l'emplacement exact du repère si l'on veut mettre au point un plan. Mais, en même temps, nous ne pouvons pas nous permettre de perdre trop de temps, au risque de voir le nombre de victimes augmenter et nos ennemis se préparer. Il y a bien trop de paramètres inconnus à prendre en compte...

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[Mission rang A] Libérer, délivrer [Kameyo & Genkishi] - Page 3 Left_bar_bleue575/2000[Mission rang A] Libérer, délivrer [Kameyo & Genkishi] - Page 3 Empty_bar_bleue  (575/2000)
Je continuai de courir derrière le couple jusqu’à ce que je distingue une pluie d’objets tranchants. Je ne réfléchis même pas, et mon chakra se répandit dans mon corps, étirant mes muscles pour danser autour des lames. Le flash de lumière m’arracha un cri de douleur et je plaquai mes mains sur mes yeux en geignant de douleur. Ça faisait mal ! J’étais féline moi ! Ils croyaient quoi ?! Et comment m’avait-il senti ? Je ne savais pas… mais là vache ça faisait mal ! J’avais rien fait moi ! Kokkai grogna et je me tournai en entendant des pas derrière moi. Mais j’avais eu le temps d’apercevoir quelque chose tomber de la poche. Towa. Je me frottai les yeux sans rien dire en l’écoutant. Yuzu, un senseur ? Arme, illusion, et l’autre des poisons ? Très bien… J’avais eu de la chance. Je laissai Towa parler avant de secouer la tête.

« On est blessées, fatiguées… Autant prendre son temps. On est plus à ça prêt, écoute. »

Je fronçai légèrement les sourcils en m’approchant du papier pour le prendre et l’examiner avant de lui tendre sans rien dire d’autre, examinant avec soin les alentours. Je fronçais à nouveau les sourcils en l’écoutant. Des soucis ? Nan. Tout avait été trop calme. Je me grattai la joue du bout du pied avant de couper mon chakra. C’était un geste pas très naturel. Je plissai les yeux.

« L’orphelinat est vide. Mais j’ai entendu deux trois petites choses dans la rue et il a laissé tomber ça. »

Je lui tendis le papier. Pas faire de mal ? Je grondais légèrement sans rien dire en regardant autour de nous. Autant rentrer et se reposer un peu.

« Rentrons pour discuter de ça au calme. De toute manière… Les poursuivre ne servira à rien, sinon les rendre agressifs. Alors il faut rester calme. Mais rentrons, reposons-nous. Nous ne sommes plus à ça prêt. Et on a vraiment besoin de se reposer et de se soigner. »

Surtout vu leurs talents d’infiltration et de discrétion.

« Ah bah c’est sur ! T’as vu la taille de sa poitrine ?! Niveau discrétion…
- Kokkai putain ! »

Je feulais contre moi-même avant de me diriger vers la ville en regardant Towa

« Et il est où monsieur le géant qui éclate des gens sans poser des questions ? »

Après tout, c’était à cause de lui qu’on était dans cette merde. Je préférais qu’on prenne le temps, au point où on en était, de prendre notre temps. Je me dirigeais vers la ville avant de monter dans la chambre en baillant. Je m’assis en tailleurs sur le lit avant de regarder Towa.

« Du coup ? Tu sais quoi toi ? »

Tranquillement, autant parler de ça avec calme.

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Enfin. Le trio était réuni. Après avoir récupéré le morceau de parchemin Kameyo le fit circuler à ses partenaires et tous remarquèrent qu'il représentait comme une sorte de repère dont l'entrée semblait incrustée dans la roche. En mettant en commun ce plan avec celui des montagnes récupéré par Genkishi à l'hôpital, ils remarquèrent un signe commun aux deux, sous la forme d'une petite étoile à sept branches colorée en bleu. Tout semblait correspondre.

Au sein de cette équipe improvisée, chacun avait ses propres habitudes, son propre mode de fonctionnement, ses propres partenaires. Aujourd'hui, c'est dans une apparente crispation qu'ils semblaient réaliser que l'on ne s'improvisait pas coéquipiers en un un claquement de doigt. Que cela nécessitait le plus souvent de connaître les personnalités de ceux qui vous accompagnaient. Sans doute ressortiraient-ils grandis de cette expérience. Du moins, s'ils survivaient. Cependant, malgré les limites actuelles de leur cohésion, ils tentèrent de trouver un terrain d'entente, afin d'envisager la suite sous de meilleurs auspices, en favorisant une action commune et cohérente. Après quelques discussions mêlées de défiance de part et d'autres, ils se mirent finalement d'accord pour retourner en ville et s'y reposer. Récupérer des forces ne serait pas un luxe après les efforts consentis jusqu'à présent.

Lorsqu'ils passèrent les murs de Fukaido, ils furent surpris de voir le chaos qui y régnait. Les autorités compétentes s’affairaient à éteindre l'incendie qui se propageait. Heureusement, les secours étaient efficaces et les dernières flammes finirent par disparaître. En revanche, tout comme l'auberge la veille, la maison close n'était plus qu'un champs de ruine et tandis que le petit groupe cherchait un endroit où dormir, il virent débouler le commandant Takade, celui à la moustache aussi proéminente que sa misogynie était tenace. Son visage semblait rougi par la colère, à moins que ce ne fut là l’œuvre de quelques verres de trop. En repérant les shinobis, il les somma de le suivre dans une ruelle avoisinante, à l'abri des regards, avant de prendre la parole, d'une voix sèche et passablement agacée.

-C'est quoi ces histoires bordel !!! Nous vous avons engagés pour retrouver la trace de personnes disparues, pas pour détruire notre ville!!! On ne vous a donc jamais appris la discrétion au cours de votre éducation ninja!!! Je savais que c'était une grave erreur d'embaucher des femmes!!! C'est un nid à problème! Et lui là, c'est qui? Qu'est ce qu'il fout là? Brailla t-il en désignant le Kisho avant de se calmer quelque peu en reconnaissant l'intendant du clan autochtone...Oh, monsieur Kisho, vous ici? Vous fricotez avec ces donzelles? Voilà au moins une bonne nouvelle aujourd'hui. Votre présence est quelque peu rassurante. Je compte sur vous pour leur apprendre le métier comme il se doit...puis tournant la tête à nouveau vers les deux jeunes femmes...sachez que nous ne tolérerons aucun incident supplémentaire de ce type! Si cela arrive, nous nous tournerons vers quelqu'un d'autre pour accomplir cette mission et vous renverrons chez vous! Pour cette nuit je vous ai réservé une chambre dans la seule auberge digne de ce nom encore entière à Fukaido. C'est mon frère qui la tient, Soyez sûrs qu'il gardera un œil sur vous! J'espère au moins que tout ce désordre aura au moins fait avancer vos investigations. Le convoi part demain matin. Accompagnez-le et ne remettez plus les pieds ici avant d'avoir des nouvelles convenables à me faire parvenir! Bon vent!

Exaspéré, l'homme regagnas le groupe de secouristes pour leur donner les dernières directives avant qu'ils puissent enfin aller se reposer eux aussi.

Les kunoïchis arrivèrent finalement dans une petite auberge ne comprenant que trois chambres, chacune plus spartiate que sa voisine. L'aubergiste s'arrangea malgré tout pour séparer l'homme des deux femmes après avoir réunis dans la troisième chambre un groupe de trois personnes, tous des hommes, qui se connaissaient. Ils étaient à l'extrémité gauche tandis que le colosse des Kisho était à l'opposé et les femmes pile au milieu. La chambre était tout ce qu'il y a de plus basique, offrant le minimum vital tout en donnant l'impression d'une réelle fragilité. Allait-elle tenir bon toute une nuit face aux cycloniques kunoïchis? Elles ne tardèrent d'ailleurs pas à constater le manque d'épaisseur des murs qui offraient une insonorisation plus que succincte, quelques mots de la conversation voisine parvenant jusqu'à leurs oreilles.

-Ce Daiki est bien gentil, mais trouver une quarantaine de katanas en si peu de temps, vlà la galère que ça a été.

-Ouais, surtout avec l'agitation des deux derniers jours...

-Chuuut...moins fort bande d'abrutis...quelqu'un pourrait vous entendre...on les a eu, c'est le principal. On partira dès l'aube demain matin pour éviter toute mauvaise surprise...

Puis plus rien. Bien que peu confortables, les lits permirent malgré tout une nuit reposante pour les trois shinobis.

Récapitulatif combat:

 
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Suivant la volonté de Kameyo, j'abandonne la poursuite des deux amants et nous nous penchons sur les pistes que nous avons déjà, découvrant à l'aide du document ramassé par la kunoichi et celui trouvé à l'hôpital par le colosse la position de la planque des esclavagistes. Alors que je réfléchis à un plan pour poursuivre les opérations, tout en prenant le chemin du retour avec mes compagnons, le commandant Takade nous passe un savon. Evidemment, je n'ai que faire de son discours et n'en écoute pas un traître-mot, préférant user du temps qu'il nous reste afin de chercher une nouvelle approche. De toute façon, je n'ai pas besoin qu'un crétin vienne me dire comment faire mon travail et, ayant goûté à son comportement misogyne, je n'ai pas de mal à imaginer que j'aurais envie de lui mettre un kunai sous la gorge si je l'écoutais.

"Je vais faire un tour à l'hôpital, puis je vous retrouve à l'auberge."

Ne trouvant pas de solution idéale malgré mes réflexions incessantes, j'ai décidé de prendre soin de mes plaies. Ce sera au moins ça d'utile de fait. A défaut de venir avec un plan, il faut que j'essaie de récupérer. Une fois à l'hôpital, je demande s'il y aurait un médecin de disponible pour examiner mes blessures en urgence. Je ne souhaite pas perdre trop de temps. Ainsi, je ne me sépare pas plus d'une heure et demie de mes camarades.

En entendant les hommes d'à côté, je murmure : "Daiki ?". Je cherche à capter le regard de la femme aux allures de félins, puis je m'approche de son oreille. "Ils sont trois. Nous sommes trois. Ils ont une livraison à faire. On a une planque à rejoindre. Daiki, ça ne te fait pas penser à quelqu'un ? L'aube, ça paraît pas mal pour le départ. Je ne suis pas particulièrement attachée au convoi." Je lui fais un clin d'oeil. "On pourrait peut être tenter une infiltration..."

Evidemment, je ne vais rien tenter du tout, toute seule. L'infiltration me parle bien, mais si l'on doit encore se séparer, on risque de courir au désastre. Je songe aux établissements qui ont été dévasté et à ce détestable personnage qui est venu se plaindre alors même que s'il faisait son travail, il n'y aurait pas eu le moindre souci.

"Je propose qu'on les suive jusqu'à la cargaison, puis de les mettre hors d'état de nuire avant de prendre leur place et d'apporter les armes à Daiki. En s'infiltrant, il devrait être plus facile de libérer les esclaves et de trouver une faille dans l'organisation de tout ce petit cirque. On pourrait également avoir notre cible par surprise." Je lâche un soupir ennuyé."... Sauf si le senseur est là..."

A l'écoute, j'attends patiemment la réponse de ma camarade. Acceptera-t-elle ? Proposera-t-elle un autre plan ? Décidera-t-elle d'improviser entièrement ? Une fois la discussion finie, je ferme les yeux et essaie de dormir.

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Shirogane Ningyo
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Honnêtement ce général ou commandant… Passa à quelques millimètres de se retrouver avec quarante centimètres d’acier dans la gorge. De une : je n’avais absolument rien fait ! Et de deux… « Nana » ? Donzelles?… Je ne m’étais pas faite violé pendant dix ans par des samouraïs pour me laisser parler comme ça. Néanmoins, ma colère, clairement poussé par Kokkai, m’interdit de le tuer tout de suite : j’avais besoin de son argent pour mon clan. Je grondais cependant de colère en le regardant, mes griffes jaillirent brièvement en le regardant. J’allais le massacrer. Kokkai fit craquer ma nuque et un léger grondement de colère jaillit de ma colère. Je montrai même les crocs en le fusillant du regard avant de me diriger dans la ville même pour me soigner seule avant de retrouver Towa devant l’auberge. J’entendis la conversation et hochai la tête à sa remarque. Je l’invitais à me suivre dans notre chambre. Je l’écoutais et hochais la tête avant de souffler :

« Bonne idée… Il va falloir aussi… Par la Mère… Je n’aime pas cette idée… Il va falloir que tu me livres comme esclave. Je peux me faire passer pour plus jeune. À l’orphelinat il n’y avait plus aucun gamin, tous disparus. J’ai entendu à nouveau les vagabonds. Et je pense qu’ils en savent beaucoup plus. Ils parlaient d’une montagne, avec un tas de pierre avec deux cannes qui gardent une entrée. Avec des vers… On peut supposer une mine. Puisqu’il y a différentes entrées avec cinq éléments… Et dans ces cratères s’il n’y a pas les attributs… on meurt. Il y avait un laboratoire avec des tests sur les gamins… Et ils sont justement recrutés, je pense de force, par Hidoi Daiki. Les autres… ils sont lâchés dans la nature. Les vagabonds ont également dit… quarante-six moins dix-neuf. On peut penser que sur les quarante-six recrues, ou esclaves, dix neufs sont morts, ils sont dans les montagnes pour soixante-douze heures. Au vingt-sept impasse des monts… Et Yuzu sent, Yuzu sait… Yuzu est donc un senseur. Et j’ai trouvé ça. »

Je lui montrais le papier qui était tombé de la poche de l’homme. Une carte… Je m’étirais longuement avant de grogner et passer une jambe derrière ma nuque et de passer à l’autre avant de secouer la tête et me masser les tempes et fermer les yeux.

« Kokkai ! Arrête de t’agiter… S’il te plaît ! Calme-toi !
- JE VAIS TOUS LES MASSACRER ! TU VEUX RETOURNER DANS LEURS PATTES !
- Nous allons les massacrer Kokkai… Calme-toi ! Calme-toi ! »

Je poussai un léger geignement de douleur en me balançant d’avant en arrière. Kokkai était folle de rage de mon idée. Elle n’était pas d’accord… Je poussai un grognement de douleur et après un instant de douleur je me secouais.

« On ferait mieux de dormir… On fera comme tu as dit. Et pas en détruisant tout ! »

Je me laissai tomber dans les draps avant de me rouler en boule dans les draps et fermer les yeux.
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Apparemment excédée pour l'une et désintéressée pour la seconde, les jeunes femmes éludèrent les remontrances du commandant puis, en kunoïchi avisée et consciente de la nécessité d'optimiser ses chances pour le lendemain, Towa fit un détour par l'hôpital pour faire soigner ce qu'elle pouvait de ces blessures, avant de rejoindre Kameyo à l'hôtel. Là-bas, attentives aux braillards de la chambre voisine, les deux coéquipières décidèrent de concert de fomenter un plan qui à première vue tenait la route. Dès l'aube, elles se tiendraient aux aguets pour mettre à mal les livreurs d'armes et se substituer à eux en comptant sur les cartes qu'elles avaient récupéré pour les guider vers ce qui semblait être le repère ennemi. Elles confrontèrent par la suite les différents indices qu'elles avaient pu rassembler au cours de leurs investigations et si plusieurs d'entre eux leur paraissaient encore flous, elles tentèrent malgré tout une première approche pour organiser un peu tout ça dans leurs esprits. Enfin, fortes de leurs croyances du moment, elles finirent par rejoindre leur couche afin de profiter d'un repos bien mérité après les événements récents, sans manquer de prévenir Genki qui déclara qu'il les rejoindrait plus tard car il avait encore quelques personnes à questionner dans Fukaido.

Le soleil ouvrait tout juste les yeux lorsqu'elles se réveillèrent, une dizaine d'heures plus tard, requinquées et prête à mettre en œuvre leur plan. A peine leurs ablutions terminées, elles entendirent grincer la porte à côté de la leur. Le moment était venu, leurs voisins se mettaient enfin en route. Si les deux premiers paraissaient plutôt gaillards, le visage carré et marqué par des années d'un dur labeur, le troisième disposait de traits fins aux allures féminins. Cependant, aucun des trois de maîtrisait les arts du combat. Ils n'étaient que de simples commerçant jouant malhabilement les gredins pour arrondir leurs fins de mois. Si bien que les jeunes femmes n'eurent aucun mal à se débarrasser d'eux avant de prendre leur place, une fois le chargement calé sur le chariot. Ce dernier était attelé à deux chevaux qui semblait usés par le temps mais dont la corpulence leur permettait de franchir tous types de terrains tant que l'on était pas pressé. C'est donc sur ce véhicule que les partenaires quittèrent l'endroit en direction des montagnes, alors que le soleil éclairait désormais la cité d'une douce lumière encore tamisée.

Les trois premières heures se déroulèrent sans encombre. Suivant avec minutie le chemin tracé en gras sur la carte, elles ne rencontrèrent aucune difficulté, si ce n'était quelques gravas ici et là que leurs canassons n'eurent aucun mal à franchir, bien que la carriole tangua plus d'une fois au bord du précipice. Au bout de trois heures de route donc, elle contournèrent enfin la face nord pour profiter pleinement des rayons solaires jusqu'ici cachés par le flanc imposant d'une montagne ne leur offrant qu'une fraîcheur de saison. Quand, au détour d'un virage, elles aperçurent un barrage humain, composé de deux hommes et deux femmes armés de couteaux et de bâtons. L'un des hommes, qui semblait être le chef du groupe, leva une main en l'air pour leur demander de s'arrêter puis s'approcha du convoi en frappant son bâton dans la paume de sa main, tandis que les autres restèrent en ligne, un peu en arrière mais prêts à réagir.

-Bonjour mesdames...pourriez-vous me dire ce que vous faites ici? Cette route n'est pas très sûre par les temps qui courent et nous avons ordre de ne laisser passer personne ou presque personne...

Récapitulatif combat:

 
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Au réveil, je me prépare physiquement et mentalement à affronter cette nouvelle journée et je m'assure qu'au moment où les hommes se lèvent l'Akuma soit prête à passer à l'acte. Lorsque le trio d'imbéciles bouge, je les suis le plus discrètement possible jusqu'à arriver au lieu où ils entreposent leur cargaison. Une fois le convoi prêt à partir, je me dévoile et lance un kunai à l'un des hommes avant d'employer une fourbe technique de shurikenjutsu destinée à le clouer sur place. Je m'approche ensuite de ce pauvre homme pour l'assommer -et vérifier s'il n'aurait pas quelques objets intéressants-. Jetant un coup d'oeil à ma partenaire pour vérifier qu'elle s'en sort face à ses deux adversaires, j'en profite pour inspecter la marchandise. Qui sait ? Il pourrait y avoir une arme susceptible de m'intéresser. Je ne dirais pas non à quelques projectiles, un katana, une lance ou quoi que ce soit que je pourrais utiliser sur mes futurs adversaires.

"Kameyo, tu as fouillé tes adversaires, histoire de voir s'ils détiennent des choses intéressantes ?"

Une fois cette histoire réglée, je monte à l'avant du chariot et emploie un Dai Henge afin de modifier mon apparence, avant de prendre les rennes pour m'emparer des commandes de l'attelage. Puis, je demande à ma coéquipière : "Pourrais-tu prendre la carte et me guider ?" Si tu as une corde ou quoi que ce soit du genre, cela pourrait être bien, pour te faire passer pour une esclave.

Le trajet n'est pas des plus agréables bien qu'aucun danger ne semble se présenter à nous. Ce n'est qu'au bout de trois heures de route que les choses se corsent. En effet, nous rencontrons un barrage constitués de quatre individus. Deux hommes, deux femmes.

-Bonjour mesdames...pourriez-vous me dire ce que vous faites ici? Cette route n'est pas très sûre par les temps qui courent et nous avons ordre de ne laisser passer personne ou presque personne...

"Livraison d'importance capitale. Des armes. Une esclave."

C'est avec une voix sèche que j'ai pris la parole, désignant d'un geste de la tête la personne m'accompagnant ainsi que le chargement du chariot.

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J’étais bien reposée durant cette nuit, j’observai la Nara dans les yeux avant de me lever et de me préparer en silence. Je lui indiquai quand les trois idiots se levèrent. J’évitais de lâcher la bride à Kokkai et en étranglai un discrètement et l’autre ? Un bon coup derrière la nuque. Je les fouillai soigneusement attrapant au passage une corde que je glissai dans mes affaires avant de regarder la Nara et renifler légèrement, désabusée par la situation. Elle me prenait pour une débutante ou quoi ? Je soupirai une peu et hochai simplement la tête avant de la suivre en silence. Je l’imitais afin de prendre une autre forme. Je ne savais pas s’il se souvenait du monstre des arènes. Sans doute oui… Le Cauchemar ambulant que j’avais été… Sagement je pris la carte pour la guider entre les pics, écoutant avec attention autour de nous, observant avec concentration. Il fallait être sur ses gardes avec ces maudits samouraïs. Après quelque temps j’entrepris de refaire l’encordage des esclaves avant de me les passer moi-même.

Je poussais un geignement de douleur avant d’enfouir ma tête sous mes bras. Kokkai se déchaînait sous mon crâne et je n’arrivais pas à l’apaiser. Elle était plus que folle de rage et se déchaînait avec toute la violence que je lui connaissais. Je luttais contre mon propre corps parcouru de tremblements incontrôlables. Kokkai se débattait pour prendre le contrôle et je me recroquevillais sur moi-même pour ne pas sauter à la gorge de quelqu’un et le massacrer. Elle ne comprenait pas le plan, elle n’arrivait pas à saisir l’intérêt. Je relevai la tête en entendant des voix. Kokkai me rugissait de leur sauter à la gorge, c’était pas le moment Kokkai ! S’il te plaît ! Comprends bien que c’était pour de faux… Elle grondait et frappait, tout ce qu’elle savait pour essayer de sortir de la cage que j’avais dû mentalement composer pour me protéger le temps de l’apaiser et lui expliquer. Mais si en face ils m’empêchaient, enfin nous, j’allais tous les massacrer.
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En moins de temps qu'il ne le faut pour le dire, les deux kunoïchi se débarrassèrent des gaillards sensés mener le convoi avant de les fouiller avec minutie. Sur le premier, Towa trouva un papier rectangulaire calée dans une poche intérieur de sa veste. En y regardant de plus près, elle aperçu plusieurs symboles répartis aux quatre coin du morceau de parchemin avec au centre de la feuille, deux lettres collées l'une à l'autre ''H'' et ''D''. Elle le rangea soigneusement avec ses autres affaires. Rejoint par Kameyo qui ne trouva rien de plus sur les deux autres gars, les deux femmes soulevèrent l'épaisse bâche recouvrant le chargement à l'arrière de la carriole. Dessous, plusieurs caisses contenant un nombre incalculable d'armes différentes. Il y avait là plusieurs dizaines de nodachi, katanas, tantos et autres shurikens. Également quelques cordages qui n'échappèrent pas aux inspectrices. En montagne, un tel ustensile pouvait toujours se révéler pratique. Le pays du fer avait apparemment décidé de se gaver. Après les esclaves, les armes. Que manigançait-il donc? Chacune des kunoïchi se servit à sa guise avant de refermer le tout, tandis que Kameyo, apparemment troublée par quelques démons internes prit le rôle d'esclave du convoi que dirigerait sa coéquipière métamorphosée.

Une fois parvenues jusqu'au barrage routier, elles furent donc stoppées par quatre personnes menées par l'un des deux hommes du groupe qui leur demanda la raison de leur présence en ce lieu. Sur la droite, le flanc d'une falaise s'élevant à perte de vue. Sur la gauche, le vide, le chemin n'étant pas bien plus large que la carriole.

Promptement et sans rien laisser paraître, la manipulatrice d'ombre invoqua une livraison d'armes et d'esclaves. L'homme qui mâchouillait une brindille d'herbe glissée entre ses lèvres la regarda fixement pendant quelques instants avant de se retourner vers ses compères d'un air interrogatif. L'une des femmes, un peu plus charpentée que la moyenne était armée de deux couteaux qu'elle tenait fermement en main. D'un geste récurrent, elle rabattait vers l'arrière sa chevelure blonde qui n'avait de cesse de venir lui cacher la vue, ramenée là par le vent. La seconde, brune était quant à elle un véritable arsenal ambulant. Les regards avertis des kunoïchi en mission purent remarquer un kusarigama et une lance prêtes à être utilisées, ainsi que plusieurs kunaïs attachés à sa ceinture. Enfin l'homme à leur côté était quand à lui armé d'un katana avec lequel il ne semblait pas plus à l'aise que cela.

Le type qui les avait abordé pris la parole à l'attention de ses camarades.

-Ils avaient prévu de faire transiter des esclaves aujourd'hui? Des armes oui, mais des esclaves, ça vous dit quelque chose?

La blonde fut la plus rapide à répondre.

-Y m'semble pas...pis c'tait pas des hommes qui d'vaient livrer ça Yutestsu?

-Pas faux...

Le prénommé Yutetsu qui pour sa part tenait un tantô dans chaque main, se retourna vers Towa, l'air suspicieux. C'est quoi cette histoire d'esclave? On n'est pas au courant...vous avez votre laisser passer déjà?

Avant que la réponse ne vienne, il jeta nouveau coup d’œil à ses compères, puis un autre vers le haut de la montagne avant de revenir sur les deux femmes qui lui faisaient face.

-Je me répète mais...dit-il en recrachant au sol la brindille imbibée de salive...cette route n'est pas une voie très sûre pour une jeune femme seule...j'attends le laisser passer...dépêchez-vous de me montrer ça où faites rapidement demi-tour mademoiselle...

Nouveau regard discret vers le haut, main serrée autour de ses armes, près à intervenir en cas d'incartade.

 
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En inspectant la cargaison, je me suis emparée d'un katana, actuellement posé à côté de moi, d'un tanto -caché sous mes vêtements- et de cinq kunai, eux aussi cachés. Posant mon regard sur le katana, je le pose par terre, en l'éloignant de Kameyo comme si je ne souhaitais pas qu'elle l'ait à disposition. Et, appuyant ce jeu d'acteur, j'attrape ses liens que je ressers. Puis, sortant d'un pli de ma tenue le bout de papier sur lequel est inscrit les lettres "H" et "D", je descends du chariot pour les apporter à l'homme. Je ne sais pas ce qu'est ce mot bien que les lettres soient sans doute là pour signifier Hidoi Daiki. Mais, je n'ai rien d'autre que ce papier alors je mise -presque- tout dessus. Ma voix est toujours aussi sèche lorsque j'apporte une réponse aux questionnements de ceux qui font barrage.

"Je remplace les hommes qui étaient chargés de ce convoi. Ils ont eux quelques soucis avec des shinobi... Mais, cette cargaison est importante pour Daiki et il était hors de question de le faire patienter plus longtemps."

Tous semblent prêt à en découdre. Une erreur et nous seront obligées de nous battre alors même que nous avions décidé de la jouer fine. Toujours aussi calme mais dure, le regard plongé dans celui de mon interlocuteur, je poursuis.

"L'esclave, c'est un cadeau de ma part, pour Daiki. On en a jamais trop."

Je ne recule pas ni me retourne. Ils sont armés et prêts à attaquer. Moi-aussi, je suis prête à me battre même si je n'ai pas d'arme en main. Psychologiquement, je me prépare à être ciblée et à esquiver. Je n'ai pas peur d'une menace aussi visible qu'eux. Si je ne peux les tromper, je les tuerai.

"Est-ce que vous êtes contents ?" Sans laisser le temps aux individus barrant la route de répondre, je reprends. "S'il y a une personne ou deux de disponibles, je ne dis pas non à une petite escorte. Avec pareille cargaison, je l'aurais en travers de la gorge si je me faisais voler. Et puis, on est jamais trop de deux."

Peut être qu'il serait plus facile de les convaincre de me laisser passer si je propose qu'un des leurs m'accompagne. Ce serait un moyen pour eux de garder un oeil sur moi. Et, cette proposition devrait me donner l'image d'une femme qui n'a rien à cacher. Je dois parler pour montrer que je n'ai pas peur. Je dois citer les bons noms, trouver des excuses correctes afin de prouver que je sais. Et ce, sans tout dévoiler pour montrer que je suis un minimum professionnelle et que je n'ai pas vraiment envie de perdre mon temps.

"C'est bon ? Vous pouvez me laisser passer, maintenant ? C'est pas que je vous aime pas, les gars, mais j'ai d'autres chats à fouetter."

ft. Kameyo & Genkishi

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[Mission rang A] Libérer, délivrer [Kameyo & Genkishi] - Page 3 Left_bar_bleue575/2000[Mission rang A] Libérer, délivrer [Kameyo & Genkishi] - Page 3 Empty_bar_bleue  (575/2000)
Kokkai me renvoyait des images et que Towa ressert les liens n’arrangeait rien. Je me voyais encore enfant brûler les corps de mes parents sous le regard des samouraïs. Le regard dur de l’homme. Celui qui avait aussi bien assassiné mes parents que mon innocence. Celui qui avait éveillé Kokkai pour la première fois. J’étais ce que j’étais par sa faute. Les corps n’étaient que des corps. Les déchiqueter n’était pas important, leur esprit avait rejoint la Mère ! J’avais brûlé leur corps, c’était le plus important, ils étaient libres. Et ensuite ? Ensuite le camp d’esclavage, les coups les humiliations… Tout… Tout ce que j’avais subit sans rien dire, sans rien pouvoir dire. Puis la douleur, la folie me prenant le corps… Mon esprit découvrant celui de Kokkai, les hurlements de douleurs… moi me mutilant les bras pour que les griffes sortent jusqu’à ce qu’elles jaillissent lentement de ma chair alors que j’avais l’impression d’agoniser. La douleur de l’éveil du démon… Puis rien… juste cette soif de sang, le massacre que j’avais commis, la douleur des soldats dont je m’étais repue…

Je rouvris les yeux, dans mon propre esprit, face à Kokkai, gigantesque félin d’obscurité parcouru de flammes bleues parfois. Elle était folle de rage, je le voyais bien, je ne reculais pas. Elle devait comprendre que ce n’était qu’une feinte. Plus animal, tout ce qu’elle voyait, tout ce qu’elle sentait ce n’était que des entraves. Mais j’étais libre. Elle m’avait maintenue en vie durant des années… C’était grâce à elle que j’étais en vie… Tout ce que je devais faire c’était… l’apaiser, lui faire comprendre que ce n’était qu’une manière de s’infiltrer. Mon calme devait épouser sa colère. J’esquivai un coup de mâchoire qui m’aurait fait hurler. Il fallait du calme. J’inspirais profondément malgré les vagues de douleurs que je subissais.

Je luttais contre moi-même et après quelque temps, le temps d’une conversation à l’extérieur, je réussis à lui faire comprendre le plan. Enfin… pas tout à fait. Mais elle saisit plus ou moins l’idée. Et surtout le fait que nous pourrions massacrer des esclavagistes après. Mais c’était déjà ça. Elle s’était apaisée, je battis des cils avec difficulté, recherchant à mettre pieds dans la réalité. Le frottement des cordes sur ma peau était désagréable…
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Des esclaves, qui vont où au juste ?

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Tout avait commencé quelques jours plus tôt. En fait, un peu plus que ça, mais c’était pas super-super pertinent, parce que même si on commence l’histoire au début, ça ne changerait rien à comment elle s’était retrouver là. Masami avait fait une petite mission avec sa nouvelle équipe, histoire de faire la main, mais elle s’était vite rendue compte d’un truc, avec Sanada et Othime, si elle voulait avoir sa chance, elle devait se montrer plus polyvalente, plus forte et … en gros une meilleure kunoichi. Comment devenir meilleure ? En se pratiquant ! Comment pratiquer à être kunoichi alors ? Simple comme bonjour, tu fais des choses de kunoichi. Elle avait donc réclamé d’être envoyée sur le terrain à la tour du Kage.

Jusque-là, rien de sorcier, vraiment. Ça allait. On l’avait donc envoyée voir ce qui se tramait à l’enclave et à Tetsu. Il y avait du mouvement et ça rendait le village un peu mal à l’aise. Enfin, assez pour envoyer quelque fouiner. C’était elle qu’on avait envoyé. Elle devait juste voir, comprendre et revenir faire son rapport. Ça n’avait donc pas été long avant qu’elle se prépare et qu’elle décolle telle une fusée vers la destination.

Après un peu de recherche, la jeune Fûma avait eu vent d’un groupe qui devait surveiller les montagnes entre les deux territoires. C’était parfait, surtout si elle voulait savoir ce qui se passait. Elle avait donc réussi à vendre ses services, comme une mercenaire. Après tout, elle avait la carrure et les armes pour appuyer ses dires et une armurerie ambulante comme elle ça avait réussi à faire ses preuves, surtout quand elle avait prouvé savoir ses servir de tout ce qu’elle avait. Le marché fut donc vite conclu et elle fut intégrer à la petite troupe.

Une fois la ville quittée, le groupe dans lequel elle s’était intégrée (sans leur dire qu’elle était ninja, elle n’était pas brillante, mais elle n’était pas Otohime, hein) s’était installé sur l’un des chemins. Ils avaient eu pour ordre de ne laisser passer personne. Le hic, c’était que dans les montagnes c’était calme, long et ennuyant et elle n’était pas patiente. Après dix minutes de garde, elle avait commencé à jouer avec son kusarigama, puis avec sa lance, puis son nodachi. Ennuyée plus qu’elle ne l’aurait cru, Masami commençait à désespérer lorsque leur chef leur dit de se mettre à leur position, qu’il avait quelqu’un. Après un moment, deux femmes (dont une qui semblait une esclave) se montrèrent et le chef commença son interrogation. Un classique quoi.

Celle qui était en charge prit la parole. Une livraison urgente. Des armes et une esclave. Une esclave ? À quoi ça allait leur servir UNE ET UNIQUE esclave ? Fallait pas questionner les samouraïs, leur logique c’était pas la même que le reste du monde.

Mais le chef semblait en savoir plus que Masami. Il savait pour les armes, mais pas pour l’esclave. Bah Masami non plus, hein ! Bref il était suspicieux et c’était assez pour rendre la chunin d’Uzushigakure suspicieuse aussi. La blonde avec eux – une pauvre fille que Masami avait clairement oublier le nom – non plus ne semblait pas savoir. Et devant eux, ce n’étaient pas les hommes qu’ils attendaient mais deux femmes. Masami se contentait d’observer silencieuse, prenant un air le plus menaçant possible. Les explications de la fille eurent bien rapidement raison de la curiosité de la maîtresse d’armes. Après tout, on voulait savoir sur les mouvements d’esclaves et c’était une opportunité en or.

« Je peux aller avec elle, comme ça on sera sûr et pis, toute seule je fais plus que l’affaire. En plus les armes c’est toujours important non ? »

S’il y avait bien quelqu’un qui n’avait pas compris ce qui se passait, c’était bien Masami, mais les mouvements suspicieux, si elle allait avec la fille, elle pourra probablement en savoir plus que si elle restait stationnée là comme une imbécile.

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"Je remplace les hommes qui étaient chargés de ce convoi. Ils ont eux quelques soucis avec des shinobi... Mais, cette cargaison est importante pour Daiki et il était hors de question de le faire patienter plus longtemps."

La réplique avait fusé avec aplomb. En entendant le mot shinobi, Yutetsu s'interrompit et sourcilla légèrement. Puis il grimaça plus largement lorsque le nom de Daiki fut prononcé. Cette femme en savait beaucoup. Tout ce qu'elle disait semblait se tenir et deux solutions se présentaient désormais à l'homme aux tantos. Soit la fille était source à problème et s'il la laissait passer cela risquait de violemment lui retomber dessus, soit elle disait la vérité et s'il l'empêchait de passer, sachant pertinemment que le boss n'aimait pas attendre lorsqu'il passait commande, il risquait de passer un sale quart d'heure. Finalement le laisser passer déterminerait de la suite. C'est pourquoi, sans dire un mot de plus, il tendit la main en direction de la kunoïchi, attendant qu'elle lui délivre le précieux sésame.

Lorsque le morceau de papier  parvint jusqu'à sa pogne, il le déplia puis laissa plusieurs fois aller son regard du parchemin à la jeune femme, en attente du moindre signe d'hésitation. Mais rien ne vint. Elle resta stoïque et proposa même que l'un d'entre eux l'accompagne afin de dissiper toute éventualité de soupçon. L'homme ne broncha pas, préférant poursuivre son interrogatoire silencieux, avant de se pencher sur la cargaison et l'esclave calée entre les caisses à l'arrière. Cette dernière semblait particulièrement agitée. Si bien qu'il s'approcha d'elle, suspicieux.

-Un souci la môme? Lança t-il en frappant brusquement un grand coup dans le bois de la carriole.

Kameyo ne répondit pas.

-Répond quand je te parle l'esclave!!!

«Je peux aller avec elle, comme ça on sera sûr et pis, toute seule je fais plus que l’affaire. En plus les armes c’est toujours important non ?»

Alors qu'il s'apprêtait à gifler l'Akuma effrontée qui osait ne pas lui répondre, il fut interrompu par Masami qui, toute heureuse de l'opportunité de pouvoir approfondir ses investigations autrement qu'en restant plantée là, sauta sur la proposition de la Nara. Oubliant son agacement, Yutetsu détourna les talons et revint vers Towa pour lui rendre le laisser passer.

-C'est bon, tout est en ordre...vous pouvez y aller, mais Masami vous accompagnera..on n'est jamais trop prudent...faites attention à vous et nourrissez un peu cette esclave, car en l'état, je ne vois pas en quoi elle pourrait être utile au boss...ceux qui passent par ici sont un peu plus costauds d'habitude...

Ses acolytes dégagèrent les barrières bloquant le passage et les trois restants accompagnèrent du regard le départ des deux kunoïchis et de leur nouvelle compagne de route. Le reste du trajet se déroula sans encombre, bien que dans la défiance entre les trois femmes, à moins que l'une d'entre elles ne se décide à briser la glace. Deux heures plus tard, au détour d'un ultime virage, elles arrivèrent enfin à l'endroit indiqué sur la carte. Devant elles s'étendait une sorte de parvis au milieu duquel trônait une statue haute de trois mètres. Ses mains jointes reposaient sur une épée impressionnante dont la lame était plantée dans le sol et son regard vide regardait droit devant, sur la falaise face à elle. Enfin, sur elle, un sceau recouvrant toute la surface de son buste. Les kunoïchis qui le souhaitaient purent inspecter l'endroit de fond en comble et si au premier abord tout indiquait qu'elles se trouvaient dans un cul de sac, elles remarquèrent finalement six petites cavités creusées dans la roche à hauteur d'homme et à intervalles réguliers. En y regardant de plus près, elles purent apercevoir un sceau dans chacun des trous, ces derniers étant surmontés de symboles plus ou moins érodés par le temps.

Tandis qu'elles cherchaient à comprendre la signification de tout ceci, une voix rauque s'éleva dans leur dos.

-Je t'écoute apprenti...

Si elles se retournaient, elles se rendraient vite compte que la voix en question provenait de la statue.

Récapitulatif:

 
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Libérer, Délivrer
Je suis rassurée en constatant que l'homme accepte de nous laisser passer à l'unique condition que l'une des personnes faisant barrage les accompagne. C'est une femme, Masami, qui nous rejoint donc. Je reprends les rennes du chariot tandis que l'on nous ouvre le passage. D'un claquement, j'invite les chevaux à repartir au pas et nous poursuivons notre route. Je tends la carte à celle qui nous escorte afin qu'elle me donne le chemin. Restant dans mon rôle, je décide d'adresser la parole à celle qui s'est invitée dans l'équipe pour la jauger et tenter de l'éliminer si je vois qu'une coopération est impossible. Toujours dans mon rôle et revêtue de mon Dai Henge, j'emploie ce registre de langage si disgracieux pour briser le silence.

"T'es d'ici ? C'pas chiant de rester là toute la journée à surveiller le trafic ?" Marquant une légère pause, je reprends en souriant. "Avec un chef pareil, ça doit pas être facile. Moi, j'l'aurais pas supporté une journée." Si elle prétend ne pas le supporter, une collaboration ou une séparation serait peut être imaginable. "De la famille ?" Toute information est bonne à prendre. Je lance un regard à Kameyo et lui demande si elle va bien, sans laisser de côté mon jeu d'actrice.

Une fois arrivées, nous nous retrouvons face à une statue de trois mètres de haut qui tient une épée. Je libère l'Akuma de ses attaches et descend du véhicule avant de m'approcher de la sculpture pour l'inspecter de plus près. Une sorte de sceau semble dessiné dessus, mais je ne suis pas en mesure de le décrypter n'étant pas une spécialiste du Fuinjutsu. Il y a six cavités avec six symboles, représentant des affinités élémentaires, ils sont très faciles à décrypter. Je jette un coup d'oeil à la nouvelle. "Une entrée ?" Alors que je réfléchis au mécanisme qui doit cacher une porte secrète, une voix s'élève. Etrangement, elle semble venir de la statue.

Je sors un lot de parchemins d'un pan de mes vêtements. Futon, Raiton, Suiton. Je maîtrise moi-même le Katon et je crois que la mère de famille aussi. "Kameyo, ton affinité est bien le Katon ?" Puis me retournant vers l'autre. "Futon ?"

Je place un parchemin Suiton dans le deuxième emplacement, un Futon dans le troisième et un Raiton dans le dernier. Je m'installe au niveau de la première cavité tout en tendant ma main droite vers la deuxième. "Il faut probablement actionner le mécanisme en insufflant un chakra affinitaire correspondant dans chaque cavité en même temps. Chacune doit donc insuffler son chakra dans une cavité tout en relâchant celui du parchemin d'à côté." Evidemment, ce n'est qu'une supposition... Et, je ne sais pas ce qui va se produire si je me trompe, mais ça vaut la peine d'essayer si les deux autres sont partantes. "Mais, on peut tenter autre chose si ça vous semble incorrect."

ft. Kameyo & Genkishi

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Acte II -  Infestation