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Le trésor des Pillards feat Shun [RANG B]

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Masamune Sanada
Masamune Sanada
Uzushio no Chunin
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Masamune Sanada

Le trésor des Pillards

feat Mimi & Akrillo



La route reprit, sous le soleil écrasant de cette partie du Sekaï. Sur leurs montures qui avaient pu reprendre quelques forces, les uzujins avançaient en silence, dans la direction pointée par la boussole. Sanada, le dos appuyé sur la bosse arrière de son chameau, tentait de tracer le prochain itinéraire, juste au cas où. Selon les dires des moines, leur prochaine destination était une voie sans issue, mais, étrangement, une intuition le poussait à aller vérifier.
Le soleil déclina lentement alors que les trois uzujins continuaient, ne croisant que quelques vautours posés sur la branche d’un arbre mort et quelques chiens sauvages qui fuyaient à la vue des trois chameaux. Enfin, alors que le soleil avait disparu et que la chaleur avait laissé place à vent glacial de la nuit, le trio aperçut le mausolée.

Comme sculpté dans la roche ocre, le majestueux tombeau semblait bien sombre, couvrant les alentours d’une ombre pour le moins intimidante.

Sanada sauta au sol et récupéra sa besace. Ils n’avaient pas de temps à perdre.

Entouré de la Sorcière et du Dragon Miyamoto, il se sentait plus fort que jamais. Il avança d’un pas sûr mais pas précipité, laissant son regard vogué sur le décor majestueux, maintenant partiellement éclairé par la lueur d’une pleine lune salvatrice.

Concentrant son chakra raiton, le fils de l’orage invoqua une petite sphère lumineuse au bout de son index. La lumière bleutée éclaira des œuvres qui n’avaient rien perdu de leur splendeur malgré les déformations que le temps et les pillages leur avait fait subir. À une cinquantaine de mètres de l'entrée, une haie de prêtres et dévots était sculptée, comme pour accueillir et bénir les visiteurs du temple. Sanada regarda attentivement chacune des statues, cherchant dans ses souvenirs si une figure particulière lui rappelait quelque chose.
Certains possédaient des plumes, traçant des kanji avec force. D’autre encore semblaient jouer d’un instrument de musique, le visage doux et apaisé. Enfin, les dernières statues représentaient des couples pris dans des ébats sexuels pudiquement cachés par des linges. Au-delà de la représentation, les détails des statues étaient frappants.
Déjà impressionné par le temple immaculé qui avait vu ses gardiens périr en son sein, Sanada se rendait compte que la soi-disante supériorité de la culture uzujin n'existait que pour ceux qui n'avaient pas vu autre chose. Il avait été bercé par des contes relatant les combats féroces et la sauvagerie des gens qui vivaient dans ces contrées. Or, il découvrait aujourd'hui qu’eux aussi avaient de l’art. Qu’eux aussi montraient leur dévotion aux dieux, avec une magnificence qui pouvait convaincre le pire des mécréants. Si l'idolâtrie était un ennemi de la croyance inculquée par sa mère, il ne pouvait s'empêcher d'être admiratif devant une telle incarnation de la puissance et l’immensité divine sur la terre des mortels.

Enfin, devant la grand porte, une statue de Karo trônait, aussi belle qu’elle était scarifiée par la vanité humaine. En lieu et à la place du symbole de la déesse, une cicatrice hideuse avait été tracée. Ce signe là réveilla un souvenir dans l’esprit du jeune homme. Il l’avait déjà vu. Mais où ?
S’appuyant contre le pied d’un des croyants de pierre, Sanada sortit le grimoire que sa mère lui avait confié. Il contenait tous les enseignements de la Pythie, mais aussi l'ensemble des recherches sur la religion que le jeune homme avait entrepris depuis son départ de Shima-Biizo, son île natale. Feuilletant rapidement les pages épaisses, il tomba enfin sur un ensemble de glyphes qu’il avait recensé. Tracé avec force et une rage palpable, c’était bien le signe d’un culte sombre qui souillait cet endroit manifestement béni de la déesse.

En repassant devant quelques dévots, il remarqua qu’eux aussi avaient été souillés.

- Le culte d’Ichibi a voulu marquer son sceau sur la déesse. Mais pourquoi ? Quel est le rapport entre cette créature légendaire et la déesse ? Si la statuette était ici, je doute qu’elle le soit encore.

Malgré les doutes, le trio pénétra dans le mausolée. Après un dédale de pièces vides ou pillées, ils arrivèrent dans une pièce plus vaste, mieux préservée aussi. Éclairés par la lueur raiton du jeune homme, ils descendirent l’escalier pendant de longues minutes avant d'arriver au véritable tombeau. L’entrée du moins. Sanada fut stupéfait d’une telle beauté. Ici, les pilleurs n'avaient rien pu faire. Mais qui alors protégeait cet écrin ?

Mifuyu et Akrillo semblaient aussi curieux que lui bien que plus soucieux. Sa croyance aveugle en l'Osmietisme et la mission qui l'animait lui retirait toute crainte de l'esprit. Il se sentait béni de la déesse qu’il servait depuis sa naissance. L’immense porte de marbre était entourée par des statues et des fresques dépeignant les hauts-faits de Karo. La façon dont elle avait inventé la musique pour endormir le monstre des tréfonds, comment elle avait guidé bardes et artistes vers des lieux reculés pendant la grande guerre des clans. Une partie de la mythologie concernant Karo semblait avoir été gravée avec une minutie qui forçait, encore une fois, l’admiration. Au centre de ces fresques, une arche splendide de simplicité et de pureté semblait presque irréelle. Il aurait fallu plus d’une vie pour polir la pierre à ce point. Une inscription en osmétien surplombait cette frontière vers le divin. Avec l’aide de son grimoire et des connaissances qu’il possédait dans la langue des dieux,  il parvint à traduire l’inscription.

- "Ô âmes pures qui craignent les Ténèbres de la Mort, quand l'Obscurité masque la Beauté, n'ayez nulle crainte. La Déesse vous sourira de ses Lèvres Incarnats et vous Embrassera de son Amour. La Lumière reviendra pour dissiper vos doutes et révéler la radieuse Splendeur. Ô pèlerin qui franchit le dernier rideau de la vie, ne vacille point. Dans ses Mains Aimantes abandonne tous les Symboles de Haine et prononce son Nom en te repentant dans ton dernier Souffle."

Sanada leva la tête des pages jaunies pour regarder l’arche.

Je pense que les moines doivent d’abord passer par cette arche pour ouvrir le tombeau. Il jeta un regard à la petite fille et entreprit de faire des ablutions.

Sans la cape, accompagné de son calumet, lien matériel entre la terre et le ciel par la fumée qui s’en dégageait, il s'approcha de l’arche.

Un pas, il pensa aux meurtres qu’il venait de commettre. Le destin était ainsi, la causalité, intangible et insaisissable. Jamais il n’avait ressenti de culpabilité en tuant. Échouer à sauver quelqu’un le renvoyait à sa propre impuissance sur le cosmos. Une frustration donc. La puissance, elle, était un don des dieux, une permission d'avancer un peu plus sur le fil du destin que tenait Jashin entre ses griffes. La haine, il allait la ressentir à la mort de Mahina et d’Haruka. Calme et parfaitement en phase avec sa conviction religieuse, il s’approcha encore.

- Natanus da natanus, Anreas de tanirat, Karo Horu, ( maître artiste des maîtres artistes, ton avenir n’est que beauté, Karo la vertueuse,) je demande ta bénédiction.

À ces mots, Sanada inspira une dernière latte de son calumet et franchit l’arche. Peut-être était-ce là une grave erreur, pourtant, il savait qu’il n’aurait pu faire autrement. Priant intérieurement la déesse comme la Pythie, il laissa sa destinée entre les mains des dieux, comme il l'avait toujours fait.


Récap:

Mission Statuette
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Omura Mifuyu
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Omura Mifuyu


Le trésor des pillards
Les shinobi furent accueillis à la tombée de la nuit par une haie de statues représentant les prêtres du temple, ainsi qu’autres dévots et pèlerins de passage. Après un voyage éreintant dans des conditions climatiques étouffantes, ce fut avec un réel soulagement que la Sorcière quitta la protection des étoiles pour pénétrer dans le temple, dont les pierres avaient préservé l’intérieur contre la chaleur accumulée au cours d’une journée dans le désert.

De l’intérieur se dégageait la parfaite représentation de l’œuvre humaine : de belles salles ornées de statues, gravures et autres représentations artistiques des dieux, résultat de l’admiration des hommes pour la nature environnante ; puis la destruction quasi-systématique de ces œuvres, dictée par la haine d’un peuple envers un autre, ou simplement dans l’espoir de glaner quelques pièces d’or au marché noir en échange d’un artefact ancien. La Sorcière soupira : pourquoi les hommes cherchaient-ils toujours à détruire ? Et pourquoi ne comprenaient-ils pas l’importance de son action, elle qui cherchait par tous les moyens à prolonger ? A sauver l’espèce d’elle-même ?

Au milieu de la beauté du temple s’était donc immiscé le chaos. Au milieu de ce chaos, l’œil de la doyenne discerna deux origines différentes à ces dépravations : une profanation volontaire des symboles religieux – apparemment les conflits de ce genre allaient bon train dans cette partie du Sekai – puis une autre plus calculée, plus précise dirons-nous, l’œuvre sans doute de chasseurs de trésors aguerris. Dès lors, il y avait fort à parier qu’ils ne trouveraient rien de précieux dans ce temple, mais qu’ils auraient plus de chance au marché noir.

Quand bien même la recherche s’avèrerait vaine, il allait tout de même falloir passer la nuit ici. Il faisait déjà sombre dehors et on entendait le vent bousculer de larges dunes contre les murs. Pour se mettre à l’abri, ils s’avancèrent davantage dans l’édifice, qui recélait en réalité bien plus qu’il ne laissait paraître de l’extérieur. Après avoir traversé plusieurs salles – toutes vidées et saccagées, mais dont la beauté transparaissait toujours – ils arrivèrent dans ce qu’ils prirent d’abord pour la salle finale, celle devant abriter l’autel le plus important et réservé aux fidèles les plus fervents. En réalité, elle n’était que le passage vers la vraie merveille du temple, comme l’annonçait la grande cage d’escaliers qui s’enfonçait devant eux vers les entrailles de la terre, à des milliers d’années du pays du vent et de son désert hostile.

En descendant, Mifuyu imagina les merveilles qui auraient pu les attendre s’ils étaient venus dans ces lieux durant son apogée. Aujourd’hui, évidemment, elle ne s’attendait à rien d’autre qu’à une salle dépouillée de plus, tout juste habitée de quelques statues trop imposantes et trop rongées par le temps pour que des pillards ne se donnent la peine de s’en encombrer. Elle imaginait la relique triomphant jadis au centre d’une magnifique pièce circulaire, peut-être un vêtement ou un bijou, disposée sous une arche et surélevée par un beau coussin de velours.

Ils arrivèrent finalement aux pieds d’une large porte de marbre dans laquelle avait été sculpté le corps d’une déesse. Devant, les restes de quelques offrandes, indiquant que des pèlerins avaient foulés ce sol il y a quelques jours, quelques semaines peut-être. Tout autour de la sculpture avaient été gravées des textes et images religieuses. Il était assez amusant de constater que, tandis que Sanada s’affairait à interpréter les symboles religieux et à traduire les inscriptions, la vieillarde avait quant à elle repéré des signes qui se répétaient dans les décorations et dans la roche. Ces signes ne semblaient appartenir à aucun alphabet connu, aussi elle en arriva vite à la conclusion qu’il s’agissait de glyphes de fuinjutsu. Voilà qui expliquait parfaitement comment une œuvre aussi belle avait maintenu son éclat, et plus encore pourquoi elle n’avait pas encore été dérobée par une bande de voleurs.

Avant d’informer ses compagnons, la scientifique essaya de percer le secret de cette technique, mais s’aperçut bien vite qu’elle souffrait de graves lacunes dans le domaine des sceaux. La première étape était de déterminer s’il s’agissait d’une barrière ou bien d’un piège plus grave. Comment le savoir sans essayer de franchir la porte ? Elle laissa donc courir ses yeux sur l’ensemble de la pièce, à commencer par le reste de la sculpture, puis les murs environnants et même le plafond. Elle cherchait quelque chose, un symbole ou un objet, qui pourrait cacher un sceau et qu’elle pourrait détruire pour lever le sort.

Elle voulut alors demander l’aide de ses partenaires – puisqu’elle avait été nommée cheffe d’équipe par le dragon Miyamoto, elle pouvait user et abuser de son autorité gagnée – mais n’en eu pas le temps. « Sanada ! Attenti- ! » Trop tard, son élève avait essayé de franchir l’arche après avoir murmuré une prière, songeant sans doute que cela le protègerait. Voilà l'effet de la religion sur les hommes, pensa-t-elle avec aigreur. Le soldat des cinq avait probablement déclenché le sceau, ou bien il s’apprêtait à heurter un sacré mur.

Ils le sauraient bientôt.

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Le trésor des pillards

Alors qu'Akrillo, fidèle à ses principes de prudence, se retira sagement en arrière pour monter la garde, Mifuyu et Sanada s'étaient enfoncés dans les sombres profondeurs du mausolée.
Bien qu'il fut évident que les lieux eut été déserté il y a fort longtemps, les shinobi notèrent qu'il restait visité. Si des traces de pillage et de fouille avaient été visibles dans tout l'ancien temple, une poste restait mystérieusement intacte, inviolée.
Celle qui menait sans nul doute au sépulcre. Un puissant Fuinjutsu était ici à l’œuvre pour réussir à écarter même les pillards Kaigan (ou les Arpenteurs des Six Chemins en manque de curiosité antique).

Les uzujins décidèrent de tenter malgré tout de la franchir. Leur seul indice était une étrange prière du culte de Karo, gravée dans le marbre.
Versé dans la religion, Sanada la décrypta et la traduisit pour ses collègues. Une énigme ? Un rituel à suivre pour ouvrir la porte ? Ils n'allaient pas tarder à le savoir.
Devant la porte, le Maître de l'Orage réfléchissait. Ce serait à lui, l'Elu des Cinq, de tenter de franchir ce portail sacré. Autant que l'ego, un certain pragmatisme motivait l'uzujin dans son volontariat : s'il déclenchait par mégarde quelque étrange traquenard des Kaigan ou du culte de Karo, il pourrait compter sur Mifuyu pour le remettre en état...

A l'inverse de son disciple, la Sorcière d'Uzushio était plus intéressé par ls glyphes subtils et les calligraphies contournait qu'elle supposait être du Fuinjustu plus que de simples décorations pour mettre en avant l'art religieux (splendide au demeurant mais guère utile).
L'Omura ne maîtrisait pas ces techniques, mais reconnaissait (et enviait) leur puissance. Elle avait fréquenté assez d'Uzumaki au cours de sa longue vie pour bien la connaître. Pire encore, Leiko maîtrisait cet art... Il fallait toujours connaître son ennemi, aussi la sorcière avait quelques notions que son intellect brillant essayé de mettre en pratique pour analyser la technique de scellement de cette porte antique.
Même l'échec éventuel de Sanada dans ses simagrées mystiques pourraient lui en apprendre plus. La Science était faite d'expérimentation après tout !
Il serait cependant ennuyeux que son jouet... disciple déclenche quelque piège mortel...
Prudente, elle chercha donc le moindre glyphes, notant la position de divers caractères et gravure suspecte. Cela prendrait du temps, mais en se montrant attentif et précautionneux...

Hélas, Mifuyu avait sous-estimé le courage (ou la folie) de Sanada. Avant qu'elle n'ai pu tenté de l'arrêter, le chuunin passa à l'action. Impétueuse jeunesse.
D'abord la Sorcière fut ravis de l'initiative de son disciple : quand Sanada convoqua une lueur crépitante, la rouée Omura pu noter divers symboles calligraphiés s'illuminer brièvement, comme sous le coup d'une décharge de chakra.
La lumière avait bel et bien déclenché une réponse... La lumière reviendra pour dissiper vos doutes et révéler oui la radieuse splendeur... Oui, la représentation de Karo en bas-relief sur la porte semblait en effet désormais nimbé d'or, une douce lueur qui n'était pas naturelle : le feu-follet de Sanada n'aurait pas dû l'illuminer autant.
La kunoichi-médecin savait qu'ils touchaient au but. Ce sceau semblait séquentiel : pour ouvrir la porte il fallait exécuter diverse étapes précise, masqués sous un inutile rituel religieux.

Puis Sanada tenta de pousser la porte et de pénétrer dans la Mausolée.
Mifiyu glapit. Trop tôt ! C'était bien trop tôt ! Et trop simple ! Un peu de lumière et quelques saintes paroles ne pouvaient pas être suffisant à ouvrir ce portail visiblement fort bien protégé !
Sanada se figea, aussi rigide qu'une statue.

Pour l'Elu des Cinq, la Porte du Paradis s'ouvrit en grand. Elle ne donnait que sur les ténèbres totales. Il ne percevait plus la présence d'Akrillo ou de Mifuyu et étonnamment n'en concevait nulle crainte ni étonnement.
Une lumière, d'abord juste un éclat doré, illumina les ténèbres. Elle grossit, semblant même fondre sur lui à une vitesse impossible, l'englobant soudain totalement dans sa radiance.
Sanada se retrouva dans un temple d'albâtre, en plein soleil dans un désert sans fin, d'une beauté et d'une pureté sauvage à couper le souffle.
Statues mirifiques et colonnades finement sculptées formaient un splendide chemin de marbre jusqu'à l'impossible.
Était-ce une immense statue de Karo ? Non, elle semblait si vivante, si belle ! Jamais Sanada n'avait été confronté à pareille splendeur. La médiocre statuette qu'ils étaient venue chercher n'était rien comparé à cette gigantesque représentation divine !
Non ! Il était peut-être même en présence de la Divinité de la Beauté et de l'Art en personne. Son visage fin était d'une incommensurable sérénité, d'une douceur exquise, d'une élégance éternelle et d'une splendeur incomparable. Tout autre homme ou femme (le sexe de la statue gigantesque ne lui importait désormais plus) n'était qu'une esquisse primitive comparée à cette noble majesté à l'aspect éblouissant.

Trop éblouissant. Incapable de détacher son regard, Sanada vit la déesse se changer en or,  en feu ardent, puis en lumière pure. La désert, le ciel, le soleil, tout se fondit en un éclat incomparable. Son corps, son âme furent consommé par une telle radiance, une lumière terriblement dure et aveuglante pour un mortel.
Pantelant, l’Élu des Cinq tomba à genoux, épuisé, choqué. Il entendait désormais de nouveau les cris de Mifuyu, malgré son esprit confus, ravagé, sauvagement brûlé par la vision divine.
Sous ses mains tremblante, il sentait le froid des marches du Mausolée, son air sec et sentant le renfermé. Instinctivement, il sut qu'il était de retour au pied de la porte sculpté et toujours scellée.
Qu'il ne voyait plus. Il ne voyait d'ailleurs plus rien. Sa technique Raiton s'était-elle dissipé ? Non... Il ne percevait nulle lumière, pas même celle qui filtrait jusqu'au fin fond de ses ruines.
Il était aveugle ! Il avait échoué.

Mifuyu vit Sanada s'effondrer et respirait lourdement, comme épuisé et ou paniqué.
Bon, au moins il était encore vivant. Et son échec avait permis à la Sorcière d'Uzushio d'analyser cliniquement la série de glyphes de l'étrange Fuinjutsu protégeant le tombeau...
Il était séquentiel, elle en était sûre désormais. La lumière était un élément. Il fallait donc illuminer le bas-relief de Karo, comme Sanada l'avait fait à l'aide de sa lueur de Ninjustu. L'Omura se demanda si une bougie suffirait ou si une technique était réellement nécessaire. Ou un jeu de miroir pour faire parvenir la lumière du soleil sous terre...
Elle n'était cependant pas sûre pour la prière, mais la Sorcière d'Uzushio n'avait jamais eu la fibre très religieuse, sauf pour exploiter la crédulité des cul-bénits...
Mais la lumière ce n'était qu'une pièce du puzzle des moines. D'instinct, en analysant les différentes calligraphies de Fuinjutsu soigneusement dissimulée et la scansion de la prière gravée dans la marbre, Mifuyu supposa qu'il y avait au moins trois éléments à... activer.

Restait aussi la possibilité de passer en force... Mais si les Kaigan et les pillards qui s'étaient aventurés ici au cours des années n'y étaient pas parvenu, il était douteux qu'elle puisse ébranlé la porte sacrée avec juste quelques parchemins explosifs, même judicieusement placé.
La Sorcière d'Uzushio ne s'y connaissait pas assez en Fuinjutsu pour tenter un "désamorçage" parfaitement ciblé...
Vu l'état de Sanada et l'aspect immaculé, presque hors du temps de l'obstacle, il s'agissait visiblement d'une technique secrète de haut niveau. La Fuinjutsu était justement conçu pour protéger et s'avérait toujours pénible à franchir ou à détruire...
De plus, c'était risqué : la vieille Omura ne savait pas quelles vilenies ou pièges elle pourrait déclencher en tentant de tout faire sauter. La mésaventure de Sanada semblait indiquer qu'il y avait des conséquences à l'échec...
Néanmoins, la jônin expérimentée restait confiante en son intellect (et sa capacité à réparer ses troupes s'il fallait faire moult essai). Elle finirait pas découvrir la solution !
La Sorcière ne put s'empêcher d'avoir un rictus moqueur en songeant au clergé de Karo. S'ils avaient protéger l'entrée de leur temple avec ce genre de techniques plutôt que leurs morts, ils auraient peut-être survécus aux pillards...

Résumé:


 


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Masamune Sanada
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Masamune Sanada

Le trésor des Pillards

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Le décor imposant du mausolée disparut. Sanada se demanda une seconde s'il était mort. Il faisait face au néant. Non pas au noir, mais véritablement à l'absence. À la fois effrayé et fasciné, il ressentit une douce chaleur l'envahir. Puis, un éclat doré parvint à son regard. Comme si la présence de lumière ordonnait au vide de se combler, un voile noir entoura cette lumière chaude et rassurante. L'éclat se rapprocha, de plus en plus vite. Le soldat des Cinq ressentait la chaleur de l'amour divin. Puis, ce fut le choc. L'orbe doré le percuta, lui coupant le souffle alors que la chaleur semblait maintenant irradier de l'intérieur. Alors que l'obscurité faisait entièrement place à la lumière, le jeune homme sentit ses getas toucher un sol dur.

Complètement submergé par ce qu'il ressentait, le jeune homme resta un moment immobile, n'osant lever les yeux vers ce qui l'attendait. Enfin, il laissa son regard balayer une splendide mosaïque au sol. Peu à peu, il s'autorisa à en voir plus. Devant lui, des dunes s'étalaient à perte de vue. Le sable semblait être d'or, tant il brillait sous les rayons d'un soleil de la même couleur. Sanada était au milieu d'un chemin perdu dans la mer de beauté. Pourtant, aucun grain d'or ne semblait se permettre l'affront de fouler la mosaïque. Malgré la douce brise qu'il ressentait et les tourbillons d'une beauté rare qu'elle formait en dansant avec les grains d'or, rien ne venait entacher le parcours qui menait à...

Le regard fixe, Sanada aperçut à peine les magnifiques statues qui bordaient le chemin. Devant lui, couronnée par un paysage à couper le souffle, la Déesse en personne lui faisait face. Jamais il n'avait vu pareille beauté ? Chaque trait du visage de cette créature portait une perfection chaleureuse et réconfortante. C'était tout le contraire d'une beauté froide. La seule vue de son visage devait réchauffer le cœur du plus malheureux des hommes. Sans même qu'il s'en aperçoive, des larmes commencèrent à couler sur les joues du Soldat des Cinq. Il tomba à genoux, ressentant plus que jamais l'amour au travers de la lumière qui jaillissait de chaque élément de ce décor divin.
Peu à peu, la déesse se transforma. Sa peau prit peu à peu la teinte des dunes jusqu'à s'enflammer dans un feu ardent. Enfin, elle redevint cette lumière aveuglante. Comme si le regard d'un mortel n'était pas digne de regarder une telle beauté. La lumière brûla les yeux humides de l'uzujin.

Puis ce fut la chute.

À tâtons, Sanada reconnut les marches qui menaient à la porte de la déesse. S'il entendait la voix de Mifuyu qui s'éloignait, il ne voyait absolument rien. Un noir profond surmonté de quelques flashes lumineux était tout ce qui lui restait du monde des mortels. Jamais plus il n'allait pouvoir admirer la ligne d'horizon dégagé en pleine mer. Mais, à ce moment, ce qui le dérangeait le plus était bien le rejet de la Déesse. Lui qui avait consacré sa vie entière au service des Dieux.
Lui qui était né simplement pour retrouver le prophète annoncé par certains écrits. Lui qui n'avait jamais connu l'amour d'une mère enfermée dans un monde qui appartenait au Cinq ne pouvait se résoudre à être rejeté. Alors qu'il commençait à récupérer du choc, il ressentit une douleur lui parcourir le crâne. Peu à peu, il revenait à lui.

"Le réel, c'est quand on se cogne" pensa-t-il, repensant aux leçons de sa mère.

Enfin, son esprit fut moins embourbé et il repensa à tout cela. Les moines avaient dû créer cette illusion pour dissuader les mécréants. Sanada chercha sa besace pour y sortir une gourde d'eau qu'il vida sur son visage. La sensation était étrange. Presque fade comparé à ce qu'il venait de vivre. Toujours incapable de voir quoi que ce soit, il se sentait affaibli physiquement et mentalement. Son chakra aussi avait été touché par la technique. Le trésor de la Déesse était effectivement bien gardé.

Après plusieurs appels, Sanada dut se rendre à l'évidence, il avait dû se passer quelque chose en haut, car il semblait désormais tout seul. Ou peut-être avait-il atterri dans un autre endroit du temple ?
Quand sa vue revint, petit à petit, il découvrit la même pièce en sous-sol, la même représentation de la déesse sur cette porte toujours fermée.

Sanada prit le temps de réfléchir cette fois-ci. Maintenant que son esprit était de nouveau clair grâce aux plantes divines qu'il respirait, il repartit vers la litanie inscrite dans la prière du temple.

- "Ô âmes pures qui craignent les Ténèbres de la Mort, quand l'Obscurité masque la Beauté, n'ayez nulle crainte. La Déesse vous sourira de ses Lèvres Incarnats et vous Embrassera de son Amour...Bon voilà la première partie je pense.

Maintenant seul, mais complètement obsédé par la première véritable épreuve divine que se plaçait sur sa route, il se mit à faire le cent pas en réfléchissant à voix haute, ne se taisant que pour respirer son oxygène au travers de son calumet.

- La Lumière reviendra pour dissiper vos doutes et révéler la radieuse splendeur.C'est sûrement ce que j'ai cru voir après avoir éclairé la déesse de ma lumière raiton. Ô pèlerin qui franchit le dernier rideau de la vie, ne vacille point. Dans ses Mains Aimantes abandonne tous les Symboles de Haine et prononce son Nom en te repentant dans ton dernier Souffle...La dernière partie. Il y a donc trois étapes. J'ai la seconde.

Sanada ne savait pas depuis combien de temps il réfléchissait. Il connaissait maintenant l'énigme des prêtres par cœur et la répétait en boucle sans pouvoir vraiment comprendre le sens de leurs paroles. Ils voulaient tester la pureté de ceux qui venaient ici. Quoi de plus naturel quand on voulait protéger la tombe d'un saint-homme apparemment béni de la déesse. Pourtant, dans son arrogance innée, Sanada ne voyait personne de plus légitime que lui pour entrer dans le mausolée.
Après tout, lui aussi était un être béni des dieux, son pouvoir même était une preuve d'un cadeau du ciel.

Quand il vida son calumet pour la troisième fois, il se décida enfin à agir. La fatigue commençait à l’envahir, mais après des heures de réflexion, il avait décidé qu'il était temps de se confronter de nouveau au jugement des croyants.

Il savait que la branche de L’Osmietisme qu’il suivait était extrêmement minoritaire. Il n’avait pas les mêmes pratiques que les moines du Temple du Bois bleu, pourtant assez proche de son île natale, alors des moines du désert…
Il se sentait à la fois étranger et frère de ces croyants d’un autre temps.

Ramassant un réceptacle pour encens, il plaça un peu de son herbe dessus avant de la faire brûler à l’aide de son briquet d’amadou. Il prit soin d'éteindre les torches et les bougies qu’il avait allumées pour se placer dans une obscurité totale. Seul le petit foyer incandescent éclairait le jeune homme d’une très légère lumière. Ce fut assez pour se placer devant la déesse à genoux sans choir.
Enfin, la flamme vacilla pour s'éteindre complètement, ne laissant que les braises comme phare du temple.

En s’inclinant, Sanada prononça une prière, attendant secrètement une réaction. Le front sur le sol n'était cependant pas la meilleure position pour observer les alentours et au bout d’un moment, Sanada fut contraint de continuer, sans même savoir si la première avait marché. À la suite de cela, il éclaira une nouvelle fois la magnifique porte d’un orbe de foudre qu’il laissa stagner devant la déesse, comme pour lui rendre hommage.
Enfin, il se déshabilla complètement, enlevant kunai, senbons, l'immense gourde d’eau qu’il transportait avec lui dans ce voyage, et même son kimono.

Totalement nu, il se présenta devant la porte en fermant les yeux, autant par respect que par peur de ce qui allait suivre. …prononce son Nom en te repentant dans ton dernier souffle…

- Karo. Dit simplement Sanada en respirant profondément.

Alors, il poussa de nouveau la porte, paradoxalement bien moins confiant que la première fois.

Récap:

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Le trésor des pillards

A l'Académie Ninja flambant neuve d'Uzushio, un vieux sage Uzumaki avait été chargé d'instruire les jeunes apprentis sur l'art mystérieux du maniement en toute sécurité des parchemins explosifs et autre outils de base basé sur le Fuinjutsu et réagissant au chakra.
Chaque année, pour chaque génération d'étudiant, il avait ces paroles d'antique sagesse : "Bordel, touchez pas aux trucs pleins de glyphes que vous comprenez pas !"
Hélas, Sanada avait fait l'impasse sur cette sage recommandation et s'était retrouvé le corps et l'esprit mis au martyr par les antiques protections du sanctuaire...

Néanmoins, il en fallait plus pour abattre un ninja de sa trempe et le Maître de l'Orage ne pouvait renoncer. Pas sous le regard froid de sa senseï.
Et sa tentative avait au moins eut l'avantage de l'informer de ce qu'ils risquaient... Et de ce qu'ils pourraient découvrir au fin fond de ce mausolée.
Car la protection mis en place pour le repos éternel des fidèles étaient splendide, une véritable œuvre d'art, à la fois de sculpture et d'art shinobi.
Il se posait donc la question : qu'est-ce que cette porte céleste protégeait-elle réellement ?
Pour le savoir, il fallait trouver le moyen de la franchir.

Mifuyu avait apparemment décidée que franchir cet obstacle était un test pour son élève et pour lui seul. De plus, la Sorcière entendait les cris stridulent d'un aigle d'Uzushio. Un message vital, sans doute. Un de plus. Le Pays des Tourbillons savait qu'elle était dans le coin, rentrant de mission... Tsuri ou Leiko devait attendre impatiemment son retour ou alors ils avaient une nouvelle tâche urgente à lui confier.
Sanada arriverait bien à récupérer tout seul une éffigie religieuse oubliée...

Le Maître de l'Orage voyait désormais la porte comme une épreuve divine. D'ailleurs, ce n'était probablement pas si loin de la vérité, la barrière ayant pour but de protéger les dépouilles des saints prêtre de Karo...
Il réfléchit longuement aux textes gravés dans le marbre, sans doute porteur d'un sens caché, d'instructions secrètes capables d'être comprise du clergé de la divinité et pas des brutaux Kaigan ou des pillards du désert.
Déjà, il pressentait que la lumière qu'il avait fait jaillir par ses arts shinobi jouait un rôle...

Après avoir puisé l'inspiration dans les volutes éternellement changeantes de la fumée de son calumet, Sanada se décida à exécuter un petit rituel à même de plaire à la représentation de pierre de Karo.
De nouveau, il convoqua une lueur pour baigner le sépulcre d'une douce lumière à même de plaire à la divinité.
Ensuite, l'uzujin sans pudeur se déshabilla complètement, offrant la vision de son corps aux yeux de marbre de la Déesse de l'Art et de la Beauté.
Enfin, il poussa la porte en murmura le nom de la divinité dans une courte prière.

De nouveau, les glyphes secrets de la porte du caveau se mirent à luire. Mais cette fois, nulle vision divine capable de brûler l'esprit du commun des mortels.
Sanada se présentait dans la lumière, sans arme et en invoquant le nom de la gardienne de ces lieux, comme prescrit par les paroles rituelles décorant l'huis.
En réponse au murmure humble du shinobi, la porte se souleva dans un doux chuintement.
Les marches se poursuivaient dans les ténèbres que peu à peu la lueur convoqua par Sanada fini par percer.

Des reflets d'or et de pierre polis étincelèrent, provenant de quelques offrandes et sculptures rangées dans des alcôves de pierre. Sans doute les outils du culte. Hélas, nulle statuette d'obsidienne.
Cinq lourds sarcophages finement sculptés de scènes sacrées reposaient en silence dans le caveau, formant un arc de cercle autour d'une sixième tombe d'une beauté à couper le souffle.
Sous le regard chagrinée mais plein de pitié et de sage d'une magnifique statue de Karo grande comme un homme se trouvait un gisant représentant un vieil homme qui aurait sans doute était un grand séducteur s'il ne s'était pas consacré à la vie monastique.

La fouille de l'endroit n'apprit pas grand chose au Maître de l'Orage. Les œuvres d'art conservées ici n'avaient qu'un intérêt historique ou pécuniaire. Point de textes sacrés inédits, de rouleaux de connaissances oubliés ou de statuette mystérieuse : juste la trace d'un culte oublié qui retournait peu à peu dans la poussière
Il restait cependant un endroit que le Maître de l'Orage n'avait pas encore osé fouiller : les sarcophages.
Outre le viol de sépulture, qui n'était jamais anodin pour l'âme du croyant, Sanada avait des a priori plus terre à terre sur les danger de ce lieu saint.

Si jamais les cinq premiers sarcophages semblaient relativement anodin et peut-être sûrs, le dernier, le plus important et qui contenait sans doute la sainte dépouille du fondateur de ce temple, pouvaient s'avérer bien plus dangereux
Milles et unes lignes d'écriture courraient autour de la sculptures du gisant, pouvant fort bien dissimulé quelque antique Fuinjutsu dans leur arabesque élégantes...
Et là, nul indice, nul mise en garde, ce qui était assez logique : le cercueil de marbre blanc n'avait visiblement pas était prévue pour une ouverture volontaire après la mise en bière du défunt.

Sanada avait réussit à ouvrir la porte de l'ultime pièce de ce mausolée abandonné... Mais pour l'instant, sans s'approcher du but de sa mission : récupérer la mystérieuse statuette mentionnée dans les vieux récits compilés par Uzushio.
Que devait-il faire maintenant ? Forcer les cinq tombes "basiques" ? Violer le sarcophage richement décoré du fondateur du culte ? Dans les deux cas, le Maître de l'Orage savait que sa force de shinobi lui permettraient d'ouvrir sans mal ces cercueils. Mais avec quelles conséquences ? Le regard éplorée de la belle statue de Karo semblait le juger...
Devait-il s'agenouiller et passer des heures à scruter les splendides bas-relief contournés et les antiques écritures gravés dans la roche à la recherche d'une nouvelle protection ou d'un ultime piège de Fuinjutsu ? N'étant pas praticien de cet art, il risquait autant de le manquer que de le déclencher par mégarde. Ou d'être incapable de le désamorcer même s'il en découvrait l'existence.

Tout cela pouvait donc n'être qu'un acte de foi ou de confiance en ses réflexes ou sa résilience...
D'ailleurs, rien n'indiquait que les tombes contiennent quoi que ce soit d'utile. L'uzujin avait du mal à imaginer un membre du clergé de Karo se faire ensevelir en tenant une statuette énigmatique dans les bras... Quoique, sait-on jamais, c'était après tout une œuvre d'art, donc à même de plaire à leur déesse...
N'ayant pas trouvé le relique d'obsidienne dans les trésors du culte qu'il convoitait, le Maître de l'Orage pouvait très bien aussi abandonner cet endroit au sable et à la désolation. Nul doute que la porte du mausolée se refermerait derrière lui.
Il pouvait très bien conclure que cette endroit n'avait rien à voir avec sa mission et partir en quête des autres points d'intérêt de la région : le Refuge des Preux ou l'Oasis Perdu de l’Étincelle Divine.
Il devait aussi être capable de traquer quelques tribus nomades de la régions et localiser des pillards du désert, peut-être même de Kaigan. Et les interroger.

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Les yeux fermés, la respiration haletante, Sanada sentit le tombeau s'ouvrir devant lui. Il resta un long moment ainsi, seul, nu, embrassant l'amour le plus pur qui soit. L'Amour Originel. L'Amour Divin.
Enfin, il s'autorisa à embrasser le cœur du mausolée du regard. Les marches continuaient dans une obscurité totale. Malgré l'absence totale de vent, Sanada frissonna. Dans une transe presque mystique, il prit cela comme une invitation à se revêtir. Sanada récupéra donc ses affaires, prenant bien soin de laisser sa besace et les armes à l'entrée. S'il se sentait encore vigoureux physiquement, le chakra commençait à manquer. De plus, loin du ciel et de sa protection, il ne pouvait pas compter sur son aide en cas de problème.

Pourtant, rien ne pouvait arrêter le jeune homme. Pour la première fois de sa vie, il ressentait le regard d'une déesse sur sa personne. Le village, le surhomme, après tout, cela n'était que des étapes dans la vie du jeune homme. Du moins le croyait-il en cet instant.

Avec une précaution et un respect de dévot, il foula la première marche et laissa la lumière balayer le lieu le plus sacré de ce temple.
L'escalier était étroit, de chaque côté des marches, des alcôves avaient été creusées à même la roche. Chacune d'elle contenait une œuvre d'art remarquable. Dans la première, une statue de bronze représentait Shotoku Kaishi, un prêtre dévot de Karo connu pour avoir repris les pinceaux de la déesse en personne à sa £egok. Sanada connaissait très bien ce mythe, c'était l'un de ses préférés et sa mère le lui avait raconté des centaines de fois avant de s'endormir.
Le splendide bronze représentait son combat final contre une représentation pervertie de lui-même, aux commandes de la déesse de la dépravation et des idées détournées. Armé de la lance du destin, une des griffes de Jashin, Kaishi était sur le point de trancher la tête de son double maléfique.

La seconde alcôve, beaucoup plus large, offrait la place à une tapisserie de fils d'or, d'argent, et de soie. Là aussi, une scène de la mythologie Osmietienne y était dépeinte, une des plus célèbres qui plus est. L'union de Karo avec l'Inconnu. Selon la légende, de par cette fusion charnelle, une partie du pouvoir divin avait glissé de la Reine de la Beauté à l'homme misérable du Sekai.
Une partie, qui, des milliers d'années plus tard, était l'énergie qui éclairait cette tapisserie. Celui qu'on appelait "le Bourreau" était laid, les haillons qui le recouvraient semblaient couverts d'excréments et de sang. Pourtant, la déesse, d'une beauté renversante, le regardait avec un amour incommensurable.

Ému, Sanada lutta pour ne pas analyser toutes les reliques qui contaient tout un pan de la mythologie qui l'avait bercé toute sa vie. Pourtant, il avait une mission, et plus qu'admirer la création de l'homme, il devait servir les cieux.
Il continua donc en s'efforçant de ne pas trop regarder les reliques funéraires tant elles étaient toutes d'une beauté inouïe.

Enfin, l'orbe s'arrêta devant un grand mur. À sa base, cinq sarcophages étaient alignés en arc de cercle, entourant ce qui ne pouvait être que la dernière demeure de l'Élu de Karo.
Peut-être était-ce le tombeau du Bourreau, ce repu de la société au destin mythique ? Devait-il s'approcher ou respecter la croyance de ceux qui avaient décidé de mourir enfermés dans une construction humaine ?

Sanada faisait partie d'une branche de l'Osmiétisme qui n'était pas idolâtre, ou du moins, tentait de ne pas l'être. La tradition de Shima-Biizo voulait qu'un corps soit le repas de la nature une fois redevenue une enveloppe vide. Vouloir préserver son corps était même perçu comme d'un égoïsme blasphématoire. Pourtant, malgré ce constat, la croyance de Sanada interdisait aussi tout irrespect envers une croyance étrangère, qu'elle fut Osmetienne ou d'une tout autre religion.

Pour le soldat des Cinq, ce n'était pas tant la profanation qui posait problème que le non-respect des croyances de ceux qui s'étaient enfermés dans leurs derniers souffles. Pour lui, un corps n'avait plus de valeur dès que l'âme cessait de l'habiter.
Il tourna donc longuement, s'octroyant le luxe d'allumer son calumet dans cet endroit vierge de toute présence depuis vraisemblablement des siècles. Après tout, ce n'était pas moins qu'une herbe sacrée et bénie par les nuages eux-mêmes qu'il fumait.

Après un long moment, il se décida enfin. Il était intimement persuadé que la statuette n'était pas dans le cercueil de l'Élu, et pourtant, une chose, une voix, tout au fond de lui, lui intimait l'ordre d'ouvrir ce tombeau.

Sanada rangea son calumet et regarda une dernière fois la magnifique statue de la déesse qui surplombait le cercueil de son protégé.

- Celui qui porte l'idole ne l'adore pas. Dit-il dans un souffle avant d'ouvrir le sarcophage richement décoré.


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L’Élu des Cinq ne commit pas de nouveau blasphème en s'emparant des trésors enfouis au coeur de mausolée, même s'ils auraient sans doute fortement intéressé les Arpenteurs des Six Chemins. Ou quelques érudits ou saints hommes d'Uzushio.
Cependant, malgré son émotion face aux reliques sacrées, Sanada restait un shinobi en mission : même si son instinct lui souffler le contraire, il devait vérifier. Est-ce que la statuette d’obsidienne qu'il recherchait se trouvait dans l'une des tombes ?

Prenant le temps de la réflexion, le Maître de l'Orage se détendit à l'aide des herbes sacrée pour aider à sa méditation, éclaircir son esprit et dissiper l'atmosphère lourde et pesante du caveau.
Sa décision prise, il se dirigea vers le sépulcre le plus ouvragée, celui du Saint qui avait fondé ce monastère aujourd'hui retourné au désert. Et dont il avait occis ou brutalisé les descendant.
Bandant ses muscles de shinobi, il força la tombe après une courte prière...

Mais malgré ses psalmodies, le viol de sépulture restait visiblement un péché aux yeux de Karo.
Quelques glyphes de Fuinjutsu soigneusement dissimulée dans les moulures et les prières gravés sur le cercueil de pierre s'illuminèrent d'une lueur maladive, s'animant tel des serpents dorés.
En un instant, ils convergèrent vers la magnifique statue de la divinité gardienne.
Sous ce nouvel éclairage, la visage de marbre serein est doux sembla se transformer, toisant l'Elu des Cinq avec un souverain mépris. Un condamnation.

Et le masque de pierre sembla alors se fendiller, le visage altier et froid de la divinité de marbre s'altéra. Sanada cru le voir se masculiniser un bref instant. Le regard de juge, jury et bourreau de Jashin le toisait. Puis il explosa, de long tentacule, des serpents froid et affamés du sang de blasphémateur fondant sur l'uzujin. Les crocs avides voulaient déchirer ses chairs, empoisonner son corps et son âme.

Il s'agissait bien évidemment d'une nouvelle illusion, d'un ultime piège pour protéger le sarcophage du fondateur du couvent.
Une fois que le Maître de l'Orage eut été confronté à cette douloureuse épreuve, il pourrait fouiller le cercueil de pierre.
Gisant en son saint se trouvait un corps qui n'était plus qu'un squelette os os sec et blanchit, manquant de retourner à la poussière. Il restait quelques traces de ses vétéments, sans doute à la fois humble et d'une beauté incomparable du temps de leur splendeur. Et bien sûr, ses bijoux : une tiare d'or fin, d'une perfection inouïe et intouchée par les ravages du temps, ainsi que quelques bagues d'or et d'argent serties de pierre précieuse. Rien d'ostentatoire et témoignant de bon goût de leur défunt propriétaire et de son statut. Et bien sûr, pas la moindre trace de la statuette mystérieuse...

Mais ce n'était point ces richesses qui intéressèrent l'uzujin. Dans les bras croisés du squelettes se trouvait un somptueux ouvrage à la couverture de cuir.
Sanada n'était plus à un profanation prêt et il s'empara de l'ouvrage, ce qui réduisit définitivement le gisant en poussière. Voilà qui cadrait avec ses propres croyances... Était-ce un signe ?
Le livre s'avéra en mauvais état, mais encore partiellement lisible. Il ne le resterait cependant pas longtemps, désormais exposé aux éléments.
Mi-livre saint, mi-journal, il racontait la fondation du monastère au cœur du désert, des mythes propre aux culte de Karo et leur interprétation par le saint-homme mais aussi parfois ses réflexions et des rapport sur l'activité de la nouvelle communauté.

Un passage attira particulièrement l'attention de l’Élu des Cinq.
"... Nous apprîmes que les Lames Sombres ne sont plus. Nous frères obscurs, malgré leur ardeur ou combat sont retournés aux sables. Peut-être qu'après tout, leur Idole Noire est bel et bien maudite... Nous avons accueillit quelques survivants blessés et émaciés, jurant malgré tout vengeance contre la tribus des Crocs de l'Unique. Le camps de ces barbares, dans les Collines Mugissantes est trop proche au goût de mes ouailles... Mais nous avons la bénédiction de la déesse et nous n'apportons pas la mort et la désolation, les Kaigan n'ont rien à nous reprocher."

Voilà qui était intéressant : est-ce que cette Idole Noire, dérobé au culte de Jashin ne serait-elle pas la  mystérieuse statuette que recherchait l'uzujin ?
Dans ce cas, il faudrait que le Maître de l'Orage trouve ses fameuses Collines Mugissantes. Elles ne devaient pas être bien loin, vu les craintes de l’Élu de Karo...
Hummm...  L'histoire semblait parler du triste destin du Refuge des Preux dont l'Arpenteur des Six Chemins lui avait parlé en ville. Donc, il devait se trouvait un peu plus au Sud et à l'Ouest d'ici.
Il était donc probable que le camps de cette tribu de Kaigan devait être entre le Mausolée et le Refuge. Cela vaudrait peut-être le coup d'aller jeter un œil.

Mais Sanada devait-il prendre le risque d'errer seul ainsi dans le désert en suivant une vague direction ?
Ne serait-il pas plus simple d'aller trouver une caravane (celle qui les avait mené ici ne devait pas être très loin à vitesse de ninja) pour obtenir une indication plus fiable sur la position de ces Collines Mugissantes ? Si elles regorgeaient de pillard Kaigan, nul doute qu'elle serait noté comme zone "à ne pas visiter" par les marchands.
Il pouvait aussi se mettre en quête d'une oasis, pour se reposer un peu et acquérir de nouveau renseignement auprès de locaux.
En tout cas, il serait difficile de rester trop longtemps au Mausolée : l'antique source de l'endroit était ensablée depuis longtemps et ses corridors déserts et venteux ne serait pas un abris très sûr la nuit... Et les Kaigan rôdaient peut-être.

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Sanada referma le livre. La couverture était aussi noble que l'écriture qui scarifiait les pages recouvertes de feuille d'or par endroit. Avec toute la minutie dont il était capable, il emballa le saint grimoire dans un tissu épais et le plaça avec douceur dans sa besace.
La dernière illusion lui avait donné la nausée. Sanada se sentait faible, comme vidé de toute énergie. Il avait enfin une piste sérieuse, certes, mais il ne pouvait décemment tenter une approche seule dans cet état là.

Rythmé par des haut-le-cœur de plus en plus fréquent, le jeune homme remonta d'innombrables marches. A peine était-il arrivé dans l'antichambre du mausolée qu'il pressa le pas pour continuer son ascension. Après avoir ressenti la grâce divine lui caresser la peau durant sa descente, il sentait à présent le jugement accusateur des cieux dans son dos. Le temple tout entier semblait lui intimer l'ordre de quitter les lieux. Après avoir dévoilé tout ce qui était nécessaire au destin du mortel, le temple criait au jeune homme qu'il n'avait plus rien à faire ici.

Quand enfin il aperçut l'extérieur, et le soleil qui commençait à fondre l'horizon, Sanada se mit à courir. Il ne savait pas trop pourquoi, mais une peur viscérale venait de l'envahir et il voulait retrouver la compagnie d'un être vivant, fut-il un dromadaire.

Le chunnin traversa les lourdes portes et les referma, non sans difficulté. Ce n'est qu'une fois les vents sifflants qui traversaient les couloirs calmés que le jeune homme s'assit.
Le souffle court, un dernier spasme libéra le maigre contenu des repas de ces dernières heures.

Épuisé plus mentalement que physiquement, il prit le temps de s'allonger de tout son long dans le sable, regardant pendant quelques minutes le ciel bleu qui commençait à virer vers l'oranger. Enfin, le jeune homme détacha l'animal qui lui servait de monture depuis son départ du Long Marché et prit la direction, en se fiant au soleil et à sa carte, de l'oasis la plus proche.

La route fut assez longue, et Sanada tentait de se reposer du mieux qu'il pouvait afin de récupérer un peu d'énergie. Maintenant, il était seul, sans Akrillo, Shun ou Mifuyu pour l'aider dans sa quête. Les dieux l'avaient chargé de récupérer cette statuette sans l'aide de personne. Un moyen d'enfin être reconnu auprès des autorités du village. Une aubaine pour celui qui voulait se rapprocher des cercles dirigeants afin de mieux organiser la vengeance qu'il fomentait contre Omura Gendo et tous les chiens qui tournaient autour.
Il ne pouvait pas se permettre d'échouer. Pourtant, une simple mauvaise rencontre au mauvais moment pouvait tout à fait couper le fil de son destin, les griffes de Jashin étaient affûtées. Et, imperceptiblement, Sanada sentait que les instruments du dieu étaient en train de titiller son ligneul.

Quand le sabot de sa monture quitta le sol craquelant des terres arides pour un sable d'or, Sanada se releva pour observer autour de lui. Selon la carte qui comportait les annotations de l'arpenteur, une oasis habitée ne devait plus être très loin.

Sur la mer de sable meuble, Sanada avait l'impression de naviguer. La seule différence notable pour lui était les dunes, ces vagues immobiles. Mais, le sentiment de liberté, cette immensité à perte de vue qui donnait le vertige et remettait l'homme à sa place était bien là.
Le seul bémol était la lenteur de son animal, qu'il avait baptisé Tarinat, littéralement "beauté" en osmétien. Un nom quelque peu ironique tant l'animal ne brillait pas par sa carrure ou son port de tête. Pourtant, depuis des jours qu'ils voyageaient ensemble sur ses terres inconnues, jamais Tarinat n'avait baissé la cadence de son trot ou rechigner à gravir une montagne de sable.

Après une ou deux heures d'une traversée à l'aveugle, le soleil disparut bel et bien. Comme toujours dans le désert comme sur mer, la température chuta brusquement. Mais, dans la nuit noire, l'oasis brillait comme un phare. À quelques kilomètres de là, le refuge dont avait tant besoin le soldat des Cinq s'offrait à lui. Après une prière de remerciement aux dieux, le jeune homme entraîna Tarinat et le matériel qu'il portait vers le puits de lumière.

Les pattes de l'animal firent un bruit différent alors que de plus en plus de jeunes pousses semblaient braver l'aridité du sable pour y apposer des drapeaux végétaux. L'odeur du vent devint moins minérale et l'humidité ambiante caressait le jeune homme. Plus que quiconque, Sanada était intimement lié à l'élément de l'eau, jusque dans sa chaire. La sécheresse était une ennemie qu'il n'avait jamais eue à combattre auparavant. Lui, l'insulaire.

Entre les dattiers d'une taille admirable, le chunin croisa les premières habitations. Les murs étaient composés d'une sorte de terre cuite ocre, qui rappelait les montagnes à quelques lieues d'ici. Souvent de deux étages, elles étaient toutes coiffées d'une toiture végétale composée d'énormes feuilles séchées. Sanada plongea la main dans sa besace pour y sentir son bandeau, par réflexe, alors qu'il croisait les regards des habitants aussi curieux que suspicieux de voir un marchand sans caravane débarquer à cette heure-ci. Ignorant le plus possible les locaux, le shinobi continua jusqu'au centre du petit village.

Autour d'une petite mare asséchée, les échoppes fermées jouxtaient une auberge si bruyante que le bruit s'en échappait, même avec les portes fermées. Dans un style assez grandiloquent, le propriétaire avait placé sur le sommet de son bâtiment un scorpion de bois géant qui tenait l'enseigne entre ses pinces.

" Le trou du Scorpion" n'était pas ce qu'on pourrait appeler une auberge de luxe. Pourtant, sur le chemin d'une des plus grosses routes commerciales de la région, elle accueillait des dizaines de voyageurs tous les jours depuis des siècles. Véritable institution, les marchands s'arrêtaient souvent ici pour faire une étape avant la grande traversée jusqu'à Suna, ou vers les Plaines Fertiles de l'autre côté.
À côté du grand bâtiment en terre cuite, une écurie exclusivement réservée aux montures des clients avait été construite.
Après avoir payé le palefrenier pour de l'eau et du foin frais, il attrapa sa besace, caressa Tarinat, puis alluma son calumet avant de pénétrer dans l'auberge.

Le bruit se fit plus sourd encore, les innombrables conversations se mêlaient dans l'air dans un brouhaha qui rendait l'atmosphère très chaleureuse. Sanada se dirigea vers une table et attendit le service.
C'est une jeune femme qui portait une dizaine de jars en terre cuite qui vint prendre sa commande.

- Qu'est-ce que j'lui sert au r'tardataire ? Dit-elle avec un accent prononcé. I veut du vin de dattes, comme tout l'monde ? En prononçant ces mots, elle pointa de son menton plus large que ses pommettes les jars qu'elle tenait entre ses bras.

- Je prendrai du lait, ou un jus de fruit. Et une nuit s'il vous plaît.

- Je fais pas ça mon coco, le bordel, c'est à l'étage au-dessus.

- Non non non ! Dit soudain Sanada devenant rouge vif. Je parlais d'une nuit pour me reposer. Seul.

- Itachi ! Itachiiiiiiiii ! Cria la jeune femme couvrant presque le bruit ambiant de sa voix nasillarde.

Un petit homme aussi large que long et avec plus de trous que de dent s'approcha de la table de l'Uzujin.

- Ce monsieur veut une chambre pour ce soir.

- Avech Acchompagnement ou pas ? Demanda l'hôte en fixant Sanada d'un œil tandis que l'autre semblait tourné vers les cieux.

- Non, seul. Merci. J'ai un long voyage qui m'attend. Répondit le jeune homme qui n'osait regarder l'aubergiste tant il était disgracieux.

- Suivez-moi, vous pourrez manger tranquillement.

La chambre n'avait rien d'extraordinaire, mais elle possédait toutes les commodités nécessaires.
L'aubergiste présenta celle-ci comme s'il s'agissait d'une des suites les plus luxueuses du continent, mais Sanada fit mine d'apprécier.

Quelques minutes plus tard, alors que l'aubergiste avait quitté la chambre, c'est la serveuse au menton infini qui entra avec un dîner réconfortant. Sanada, qui avait déployé sa carte sur son lit, l'attira gentiment pour lui demander son avis. Bien entendu, il masqua ses intentions en inventant la première histoire qui lui passait par la tête.

- Je suis un apprenti scribe au service d'un historien du seigneur du Haut plateau d'Awa. Il m'a chargé de retrouver la trace d'un ancien ordre de la région, Les Lames sombres. Je voudrais trouver l'emplacement de leur ancien fief. Mais j'ai entendu que les Kaigan traînaient dans le coin et je n'ai absolument pas envie d'en croiser un. Dit le soldat des Cinq en mimant un frisson. Si vous pouviez m'indiquer la zone à absolument éviter, je vous en serais éternellement reconnaissant. D'un geste, il pointa du doigt le splendide livre saint.

S'il savait que cet ouvrage aussi vieux que précieux pouvait sans doute lui octroyer un second anneau d'arpenteur, la mission était ce qui comptait le plus pour le jeune homme, d'autant plus maintenant qu'il était seul.

- Si vous apportez ce livre à l'organisation des arpenteurs ou à un marchand connaisseur, vous obtiendrez une bonne somme de ryos. Assez pour vous échapper d'ici, je pense. Une indication précise contre ce grimoire, voilà ma proposition. Rien de plus.

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Au près de sa santé mentale et de sa vie, Sanada avait pu satisfaire sa curiosité, récupérant le journal du saint fondateur de cette abbaye désormais désertée et livré au sable.
Il avait fallut un ninja de talent, un Arpenteur des Six Chemins pour percer les mystères du Mausolée d'Anaku qui était resté jusqu'à présent inviolé.
Mais cette profanation serait-elle utile au Maître de l'Orage ? Il n'avait pas trouvé la statuette tant convoité parmi les trésor du temple.

Cependant, la journal antique et peu lisible lui avait apporté quelques indices : l'histoire d'un culte d'assassin, les Lames Sombres, vaincus par un tribu de Kaigan, les Crocs de l'Unique... Ainsi que la mention d'une Idole Noire, potentiellement maudite.
Cette dernière était peut-être la statuette que recherchait l'uzujin.
Mais dormait-elle encore dans les ruines du sombre monastère des assassin, le Refuge des Preux, ou bien avait-elle été emporté par les redoutables Kaigan ?

Mais Sanada avait d'autres problèmes à régler avant de se mettre en quête de ces mystères.
Désormais seul et ébranlé par les épreuves du Mausolée d'Anaku, sa vie ne tenait qu'à un fil. Il devait se ravitailler et se reposer un peu avant d'être en mesure de continuer son périple et accomplir sa mission.
Usant d'une vieille carte approximative, le Maître de l'Orage se traîna péniblement vers le havre de paix d'une Oasis.
L'endroit n'était pas des plus luxueux ou accueillant, plus étape forcée qu'autre chose, mais c'était un lambeau de civilisation auquel le shinobi des Tourbillons pourrait se raccrocher et offrir à son corps corrodé par les épreuves et le désert un peu de répit.

On regarda l'élu des Cinq, silhouette solitaire surgit du sable brûlant, avec suspicions et un brin d'appréhension (et parfois, de convoitise). Donc soit dangereuses, soit aux abois ce qui était tout comme.
L'argent de l'uzujin détendit un peu les habitants du cru et les marchands et, enfin, le Maître de l'Orage pu boire et se reposer.
Il se dégotta même une chambre sommaire pour se délasser un peu, qu'on lui factura bien évidemment à prix d'or.
Savamment, le ninja d'Usushio broda une historiette pour lui servir de couverture et endormir la méfiance de ses hôtes. Et les interroger pour la suite de sa mission.

Elle plaignit l'apprenti-scribe, que les nobles arrogant avait envoyé dans le désert pour une peccadille.
"Z'avez eut du bol mon garçon." affirma la serveuse en hochant son impressionnant menton. "Faut pas sortir seul hors des mur, dans c'pays. Z'avez en effet eux d'la chance de pas tomber sur des Kaigan en maraudes..."
Si elle connaissait les endroits à éviter de la région, il devint vite évident qu'elle ne savait point lire une carte ou les indiquer dessus. Et elle n'avait jamais entendu parler des Lames Sombres, ni même de l'organisation des Arpenteurs qui était après tout un regroupement plutôt discret d'hommes de l'ombre...
Le livre saint cependant, avait encore assez de tenue pour sembler précieux et la faire réfléchir.

Après quelques hésitations, elle convia l'uzujin à descendre et lui présenta quelques marchands à la mine tannée par le soleil. On murmura un instant à nla manière de comploteur amateur, sans doute pour se partager la vente du le livre précieux. Les caravaniers finirent par hocher la tête et accueillir Sanada à leur table, dans un coin discret et enfumé de l'auberge.
Il exsudait d'eux la roublardise (ainsi qu'une odeur de sueur  rance). Des hommes du cru, arpentant le désert depuis des éons.
En échange de l'ouvrage sacrée visiblement coûteux, ils acceptèrent de compléter la carte du Maître de l'Orage. Leur sourire en coin annonçait au ninja du Village Caché le plus prospère du Sekai qu'ils étaient en train de faire une affaire à ses dépends.

"L'endroit à éviter absolument, c'est les Collines Mugissantes, là. C't'un chaos rocheux, un vrai labyrinthe et quand l'vent se lève, on dirait qu'on est entouré de fantômes... C'est là qu'un clan de Kaigan s'cache, les Crocs d'chaipasquoi. Et j'veux pas savoir."
"Ouais. Faut éviter aussi la Sente des Perdus... Regardez, là... Vous voyez comme ça à l'air de cheminer joliment en facilement à travers les montagnes ? Tu parles, c'est trop direct et un nid à embuscade ! Les Kaigan aiment beaucoup prélever la dîme sur les caravaniers inexpérimenté qui croit gagner facilement un ou deux jours de voyages !"
"Juste à coté des Collines Mugissantes, y'a aussi la Grotte du Djinn. Un endroit maudit, à ce qui parait. On dit que les Kaigan y vont y faire des sacrifices, alors à votre place j'éviterai l'endroit..."
"N'allez pas aussi vous reposer dans cette oasis là, la Dernière Larme... P'tain c'est les plus belles sources du coin, mais c'est un nid de Kaigan et de malfaiteurs. Malheurs aux voyageurs innocents qui cro"

"Vous cherchez des trucs religieux antiques, c'est ça ?" marmonna un vieillard tirant sur une pipe hors d'âge (et avec un tabac visiblement coupé à la bouse de chameau vu l'odeur). Il posa un ongle sec à deux endroits sur la carte que Sanada connaissait bien, ayant déjà été indiqués par son contact des Arpenteurs. "Là, y'a un espèce de truc troglodytes avec des fresques bizarres et par vraiment joyeuses. Puis autour de cette oasis, y'a des ruines qui attirent depuis toujours de chasseurs de trésors."
Le vieil homme venait d'indiquer respectivement le Refuge des Preux et l'Oasis Perdu de l’Étincelle Divine.

La serveuse intervint alors, bien que ne comprenant rien à l'art de la cartographie.
"Et indiquez-lui aussi le temple en ruine pas loin !"
"Ah ouais, c'est vrai qu'il est juste à coté, j'l'avais oublié. Le mausolée d'chaiplusqui, là. Je l'ai jamais fait mais il parait qu'y prier et faire une petite offrande porte bonheur."
Ils faisaient bien évidemment référence au Mausolée d'Anaku que Sanada venait juste de quitter.
"D'ailleurs, niveau religion, y'a aussi ces gentils monsieur du temple blanc..."
"Ah ouais ! Si vous voulez voyager en sécurité, passer par ce canyon, qui vous mènerait assez facilement jusqu'au Long Marché ! Y'a des moines qui font la police dans l'coin et qui en échange d'une offrande ou d'un peu d'aide pour retaper leur monastère vous garantissent le passage et la faveur des dieux !"
Et bien, le Maître de l'Orage savait que désormais les voyageurs ne pourraient plus guère compter sur le soutien pas vraiment gratuit du monastère de l'Éclat Divin suite à l'intervention des ninjas d'Uzushio...

Le vieillard tira sur sa pipe en examinant longuement Sanada, ses yeux luisant de convoitise.
"Vous êtes un érudit... Pas vraiment taillé pour l'désert et crapahuter dans les montagnes. Il vous faudrait... un escorte !" susurra-t-il d'une voix à la fois éraillée et mielleuse. "Si vous voulez, je connais des gens compétents. Des pisteurs des sables et des gardes du corps escortant les caravanes... J'peux vous négocier un tarif d'ami et ça vous sauvera sûrement la vie !"
Visiblement, il était clair que le vieux marchands comptait bien extorqué un maximum de ryô de son visiteur étranger...
Qu'allait faire Sanada ?
Se reposer encore d'avantage dans cet endroit crasseux ou partir en quête de la statuette noire ? Mais où exactement poursuivrait-il ses recherches ? Devait-il se faire accompagner ou au contraire ne compter que sur lui-même et ses talents de shinobi ?


Résumé:


 


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Masamune Sanada
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Masamune Sanada

Le trésor des Pillards

feat /



Sanada prit soin de noter les indications des caravaniers sur un parchemin qu’il plia avant de le glisser dans sa poche. Alors qu’il allait s’éloigner en les remerciant, l’un des vieillards sembla lui proposer une escorte. Le soldat des Cinq se rassit, faisant mine d’être intéressé.

- Malheureusement, je n’ai plus beaucoup d’argent sur moi. Mon seigneur ne m’a confié qu’un budget raisonnable et vous voyez bien que j’en suis résigné à troquer contre quelques informations. Je pense que je vais rentrer. Vos indications me seront cependant précieuses pour la prochaine expédition. Je vous remercie. Messieurs, bonne nuit.

Après un salut de convenance, Sanada s’éloigna le plus naturellement possible pour rejoindre sa chambre.

Allongé sur le matelas, à quelques centimètres du sol, Sanada regardait la carte qu’il avait dépliée à côté de lui. Il chercha d’abord à établir un itinéraire avant de se perdre peu à peu dans le tissu comme il se perdait dans un roman. Son calumet et la fatigue aidant, il imagina les grottes représentées au nord, l'Oasis Perdu de l’Étincelle Divine et ses sources entourés de dattiers plus grands que l'Éclat du désert. Enfin, il fut emporté dans un sommeil agité.

Le soldat des Cinq se réveilla plusieurs fois dans la nuit. Son corps en sueur et tremblotant semblait vouloir éliminer les traumatismes psychiques infligés par les différentes malédictions qu’il avait eu à traverser.

Il attendit que le soleil soit assez haut dans le ciel pour enfin se décider à se lever. Après une toilette revigorante à l’aide du seau mis à sa disposition, il remit ses habits secs avant de quitter la pièce sans un regard.

S’il n’était pas au sommet de sa forme, il lui sembla que la nuit l’avait purifié. Que les dieux avaient accepté son repentir pour la profanation du tombeau d’un homme sain, pour le meurtre de deux autres. Si Jashin avait tissé le fil de son destin avec deux âmes vivantes et un cadavre sans le couper, c’est que les dieux étaient de son côté dans cette quête. Plus il avançait, plus les signes lui semblaient évident. Au travers de ce périple, il servait Uzushiogakure autant qu’il servait sa foi.

Après un salut qu’il voulait le plus candide possible à la serveuse, il chargea son dromadaire des vivres et des jarres d’eau nécessaires à sa survie. Bien entendu, la pluie était désormais sa vieille amie et il ne doutait pas qu’il puisse l'invoquer en plein désert. Cependant, il ne savait pas ce qui l’attendait et gâcher du chakra pour boire ou se rafraîchir était une mauvaise idée.

Alors que les pas toujours aussi réguliers de l'animal les éloignaient peu à peu du hameau au milieu de la mer de sable, Sanada regarda l'horizon en pensant aux Kaigans.
Il avait l'intime conviction qu’une des tribus de ce clan était en possession de la statuette. Cela ne faisait aucun doute dans son esprit fataliste. L’information présente dans le grimoire d’un homme saint estompait tous ses doutes. Les dieux eux-mêmes lui indiquaient l’ennemi.
Un ennemi qui apparaissait comme une montagne pour le jeune homme. Sa première véritable grande épreuve.
Il avait toujours pu compter sur son équipe ou ses amis pour combattre. Maintenant qu’il était seul, il allait devoir se jeter dans la gueule ensablée d’un des clans les plus craints du Sekai.

Les Kaigans étaient l’incarnation d’un peuple sauvage et violent, régi par des règles strictes et immuables pour Sanada. S’il n'était pas spécialiste des peuples qui foulaient la terre des mortels, il avait pu lire quelques paragraphes sur le clan légendaire. En effet, dans le domaine de la recherche sur le ninjutsu, les Kaigans apparaissaient comme des intrus.
Au contraire des Serika qui pouvaient manipuler le sable, les Kaigans étaient du sable selon les observations les plus courantes.
Un tel lien avec un élément aussi complexe fascinait un Sanada qui rêvait de fusionner avec l'orage. S’il pouvait bien changer son corps quelques secondes pour le rendre intangible, les rumeurs parlaient ici d’une véritable nature humaine profondément liée à un élément.

Ainsi, au fil du temps, le jeune homme avait développé une sorte d’admiration sordide et macabre pour ce clan violent qui ne tolérait aucune croyance extérieure à la leur.

C’est donc avec un mélange de crainte et d'excitation que Sanada s'arrêta une seconde pour admirer les Collines Mugissantes qui s’étiraient en contrebas.
La carte et les témoignages des caravaniers ne mentaient pas. Il avait devant les yeux un immense dédale de roche qui s’étirait sur plusieurs kilomètres. Selon la carte, il allait devoir se diriger vers l’est pour rejoindre la Grotte du Djinn. Sa prochaine escale.

Le jeune homme laissa Tarinat se reposer une petite heure alors que lui-même affûtait ses kunais et préparait son herbe afin de ne pas perdre du temps à bourrer son calumet en chemin.
Enfin, alors que le soleil disparaissait lentement derrière les murs verticaux modestement baptisés “collines” par les autochtones, Sanada se releva.

Il attrapa un peu de terre ocre qu’il appliqua sur ses habits et sa capuche afin de ne pas paraître trop propre. Il détacha la grosse jarre d’eau du dos du dromadaire pour l’enfiler, le poids ne lui avait pas manqué jusqu'à lors. Mais il ne pouvait pas se permettre de perdre une telle réserve nécessaire pour combattre en plein milieu d’un désert aride.

Avec une pensée amusée par les rumeurs qui voulaient qu’un des plus grands maîtres du Suiton vienne de Suna, une aberration, le jeune homme pénétra dans le labyrinthe taillé par les rafales de vent et les tempêtes de sable.

Il espérait y “croiser” la fameuse tribu Kaigan, peut-être essayer de négocier avec eux. Il se sentait aussi curieux de les découvrir que craintifs à l'idée de les combattre. Une seule chose était sûre dans son esprit, il fallait continuer. Ramener cette statuette était l’occasion parfaite pour lui de redorer son blason dans le village. Mais, plus encore, les dieux semblaient en accord avec les hautes autorités du village pour reprendre la statuette à des propriétaires illégitimes.

- La propriété, c’est le vol Tarinat, mais toi, tu as quoi ? Deux bosses ? Et personne peut te les voler ! Dit le jeune homme en ricanant tout seul comme pour se rassurer.

Le silence apaisant du désert venait de faire place au cri lancinant du vent déchirer par les rochers abruptes. Le visage collé vers le sol, le calumet fumant, Sanada laissa Tarinat le guider vers son destin, non sans appréhension quant au prochain noeud que Jashin était en train de tisser sur son fil du destin.

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Le trésor des pillards

Les marchands auraient aimé soutirer un peu plus de ryô à l'étrange "érudit", mais ils haussèrent les épaules avec un certain fatalisme suite à son refus.
Dans ces terres arides, chacun faisait bien ce qui lui plaisait. Si l'étranger refusait de "l'aide" et aller mourir seul  sur quelque sente rocailleuse égorgé par un Kaigan en maraude, c'était son problème.
Un chanceux pourrait toujours tomber sur son corps desséché et lui donner une sépulture descente (mais surtout s'accaparer ses affaires).

L’avidité de certains aurait pu les pousser à suivre le ninja quand il quitta l'auberge décrépit et se débrouiller pour qu'il arrive un fatal accident... Mais quand il bifurqua en direction des Collines Mugissantes ou plutôt vers la Grotte du Djinn, Sanada se retrouva bel et bien seul.
S'engager ainsi en territoire Kaigan était pour beaucoup un suicide. L’Élu des Cinq aurait-il plus de chance ?
En tout cas le chemin était rude, traversant des canyon resserrés et tortueux au milieux de collines pelées et rocailleuses. Les rochers secs n'offraient que peu d'ombre et ceux assez gros qui ne paraissaient pas branlant pouvait dissimuler dans les ténèbres quelque malfrat à l’affût.
Pourtant, le chuunin ne rencontra que scorpion et serpent.
Peut-être que sa silhouette solitaire au cœur de ce désert de roches surchauffées par un soleil de plus en plus ardent était passé inaperçue.

Impossible de se rendre à la Grotte du Djinn à dos de dromadaire : il fallait quitter les chemins praticables et escalader collines pleine d'éboulis et de raidillons. Les pierres ocres crissaient et branlaient même sous les pas lestes du shinobi : à part quelques agiles caprins, aucun animal ne pouvait facilement traverser ce chaos rocheux.
L’atmosphère était à la fois torride et poussiéreuse, une torture pour un uzujin.
Néanmoins, les Cinq (et la carte) guidaient le chuunin tout en lui imposant cet épreuve. Sanada se sentait à la fois terriblement isolé et repérable, seul à crapahuter au milieu des sentes pierreuses. Mais cet environnement désolé était aussi propice à la méditation. Les rares sautes de vent soulevant la poussière et faisant mugir les pierres ressemblaient à la respiration des dieux.

Il eut assez vite la confirmation qu'il était sur le bon chemin : malgré le soleil bien trop ardent, il repéra deux formes bien trop régulière entre deux rochers qui masquaient un raidillon attaquant une falaise ocre.
Deux poteaux... Non, deux totems. A leur sommet souriaient pour l'éternité deux crânes humains. Bien que n'ayant point de connaissance précise en Iroujutsu, Sanada avait assez traîné avec Mifuyu pour savoir qu'ils étaient relativement récent et avait été sciemment nettoyés et empalés là.
L'Arpenteur des Six Chemins ne pouvait lire exactement la langue, mais il reconnu gravé et peint en couleurs passées des glyphes cunéiforme propre au Culte d'Ichibi.
Des symboles Kaigan.
Il en reconnu quelques-un assez fameux : celui de leur Dieu, le Maître du Désert et des Sables. Celui de l'interdiction. Celui du danger.

Bien évidemment, pareille mise en garde sinistre ne pouvait qu'attiser la curiosité de l'uzujin au lieu de le faire fuir en signant quelques protections contre les démons du désert.
Il s'engagea donc dans la rude sentes, qui allait sans doute le menait au sommet d'un colline. Elle serpentait durement entre des éboulis rocheux. Sans doute les restes d'un canyon à demi effondré. Avait-il était creusé par une onde aujourd'hui disparu ou par le vent charriant un sable abrasif ?
En tout cas, les parois et les rocs poudreux semblait se refermer sur le Maître de l'Orage, rendant l'endroit oppressant. Les ombres devenaient tranchées, suspecte. De temps en temps, il croisait un glyphe inconnu (peut-être un symbole de clan) tracé sur un roc dans un rouge sombre, rouillé. Peut-être du sang.

Passant sous un arche de pierre, Sanada s'émerveilla un instant des os animaux et humains qui y était suspendu via des fils de fer shinobi. Le vent les faisait tintinnabuler de manière étrangement sinistre.
En levant les yeux, le ninja cru desceller une vague fumée blanche s'élevant non loin. Mais c'était peut-être un mirage. Pourtant, le vent brûlant sembla porter à ses narines le parfum lourd de l'encens. Il avança, passant sous l'inquiétant arceaux sinistrement décoré.
Enfin, il déboucha sur un petit cirque pierreux, où l'ocre poussiéreux semblait plus foncé, plus sombre et qui devait prendre la couleur du sang frais au coucher du soleil.
Là, dans une paroi, un profonde ouverture, sombre comme la nuit. Trop régulière aussi : si la roche n'avait pas été sculptée, elle semblait avoir été... tranchée ? Ou peut-être remodelée par une technique Dôton.
Impossible de voir au fond de la grotte, qui semblait fort profonde. Deux totems desséchés l'encadrait, identique aux premier.

Sanada se coula immédiatement derrière un imposant bloc de roc abattu.
Il n'était pas seul.
Devant l'un des totems, Un homme chauve, massif montait visiblement la garde mais tourner vers la grotte. Il portait un bandeau mais aucun symbole de Village Caché n'y brillait. Un collier d'os ornait son torse musclé et il brandissait une lourde lance de guerre à la main.
Agenouillée à coté de lui, une toute jeune fille faisait la cuisine et semblait rassemblait ses ustensiles.
Non.
Pas du tout.

La gamine aux longs cheveux blanc ornée de perle et de plume de vautour portait une lourde tenue : une casque ornée de corne de bouc, des vêtements trop décorés pour être pratique et moult colifichets sinistre, souvent en os.
L’Élu des Cinq eut l'intuition qu'il s'agissait d'une tenue sacerdotale.
Et la jeune fille aux mains rougies par le sang ne faisait pas la cuisine. Ce qu'elle plaçait dans une large coupe de bronze était un cœur humain.
De part et d'autre, des bâtonnets d'encens brûlaient devant l'offrande sanglante déposée sur le pas de la grotte.
Le regard acéré du Maître de l'Orage suivit les traces de sang.
Là, derrière un rocher, abandonné comme une poupée de chiffon brisé et mutilé se trouvait le corps attaché d'un homme en djellaba. Sans doute un marchand du désert.

Il semblait bien que Sanada eut finalement trouvé des Kaigan.
Mais qu'allait faire le chuunin : à les voir, ils avaient fini leur cérémonie sanglante et aller sans doute quitter les lieux après une courte prière à leur divinité maudite.
La shinobi des Tourbillons pouvaient sans doute se dissimuler dans le chaos rocheux et les laisser passer.
Il pouvait aussi se révéler et tenter d'engager la conversation... Mais les Kaigan n'étaient guère connu pour leur diplomatie et ce duo venait après tout de sacrifié un être humain à leur culte impie...

 
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Le trésor des Pillards

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Une gorgée d’eau pour se rafraîchir. Une gorgée qui sonnait comme une véritable bénédiction des dieux. Le seul endroit où le soldat des Cinq avait autant apprécié le bonheur d’une simple lapée d’eau était le grand large, après une tempête.
Autour de lui, pourtant, tout était calme, immobile, mort. Sous l’apparente tranquillité, la chaleur asséchait les êtres vivants qui passaient. L’uzujin était étranger dans ces terres. Curieux par nature, il s’était toujours demandé comment était la vie dans le désert, lui qui était pratiquement né sur l’eau. Il avait idéalisé la chose, sous les récits des voyageurs contant les splendeurs des oasis, la beauté des femmes, et la cruauté des légendaires Kaigan.

Maintenant qu’il savait, il n’avait qu’une envie, quitter ce royaume des £egoks pour un transat sur une plage d’Uzushiogakure.

Perdu dans ses pensées, le jeune homme ne comprit pas tout de suite la raison de l’immobilisme de Tarinat qui épousait parfaitement le paysage. C’est en levant la tête qu’il comprit que son seul compagnon allait devoir rebrousser chemin. Devant lui, un chemin impraticable pour l’animal se dessinait. Un énième signe des dieux pour Sanada. C’était à lui de continuer. La statuette n'attendait plus que lui. Elle était au bout de ce chemin escarpé, sans aucun doute.
Conscient qu’il accomplissait un acte important, il prit le temps de se restaurer avant de décharger complètement la bête qu’il laissa repartir vers la civilisation.

Le jeune homme tenta de remplir sa besace de quelques vivres, emporta les deux outres d’eau qui lui restait et installa non sans mal sur son dos la grosse gourde shinobi qu’il avait acquise auprès de la Ligue Somei.

Enfin paré, il fit une dernière prière, alluma son calumet et se mit en chemin.

Les premières foulées furent sûres, trop sûres. Sanada glissa sur cette roche grignotée par le soleil et l'érosion. À chaque pas, son pied reculait, provoquant un nuage de poussière qui venait se mêler à la fumée savoureuse de son herbe. Sanada rangea très vite son calumet et se rendit compte qu’il n’allait pas vivre une simple marche sous une chaleur écrasante. Le sol semblait ne pas vouloir de cet intrus sur son sol. Les quelques pierres qui pouvaient servir de prises semblaient plus coupantes que les scalpels Omura. Si le soldat des Cinq trouvait déjà les habitants des oasis admirables de par leur résilience face à un climat qui semblait vouloir les tuer en permanence, il ne s’imaginait pas une seconde que des gens puissent vivre ici.

Pourtant, quand deux poteaux se déssinèrent devant le regard du jeune homme et lui donnèrent tort, il fut ravi. Un petit village voulait probablement dire un abri et de l’eau fraîche.

À mesure qu’il se rapprochait, son espoir se transforma en crainte. Loin d'être des panneaux d’indication, les larges poutres étaient des totems. Au sommet de ceux-ci, des crânes soigneusement nettoyés étaient suspendus. Sanada n’était pas un Omura, mais il avait vu assez de cadavre à moitié disséqué dans les laboratoires de Mifuyu pour savoir qu’il ne s'agissait pas d'ossements datant de plusieurs générations comme il en était exposé chez la sorcière.

Les écritures qui parsemaient les œuvres religieuses avaient tout d’exotique pour le jeune homme. La main tremblante, il s’empara d’un fusain et tenta de recopier le plus de signes possibles à la va-vite. Dans le lot, il reconnut l’un des symboles Kaigan les plus connus du monde étranger, la représentation de leur dieu, Ichibi.
Le soldat avait la main tremblante, il savait que peu de monde pouvait se targuer d’être entré en territoire Kaigan. La peur se mêlait à la divine sensation de rencontrer un peuple qui, dans l’esprit de l’uzujin, n’avait eu aucun contact concret avec les villages cachés.

Pour ne pas se faire surprendre, le jeune homme continua sur le petit sentier de plus en plus tortueux. Quelques signes peints sur la pierre lui indiquaient le chemin à suivre. Enfin, une fumée apparut alors que l’uzujin passait sous un arche décoré d'ossements qui paraissaient toujours humains.

La boule au ventre, il avança encore un peu, jusqu'à apercevoir deux silhouettes. Le souffle court, le jeune homme s’abrita. Par chance, une petite faille dans la roche lui permettait de voir partiellement le spectacle.

En face de lui, la montagne semblait avoir été sculptée par une main gigantesque. L’entrée de cette caverne semblait artificielle. Pour autant, Sanada ne connaissait aucun instrument ni tailleur de pierre capable d’un tel travail.

Devant l’entrée, une immense ombre semblait mener la garde. À ses côtés, une silhouette beaucoup plus frêle semblait accomplir une sorte de rituel. Levant les mains au ciel, ceux-ci dégoulinèrent d’une substance un peu visqueuse que Sanada ne reconnut pas tout de suite. C’est en suivant la trace rougeâtre sur le sol qu’il comprit. À quelques mètres de lui seulement, un corps sans vie gisait.
Aussi fasciné qu’apeuré par ce qu’il voyait, le jeune homme regarda la scène sans en manquer une miette.
La jeune fille était d’une grâce confondante. Son visage paraissait aussi doux que la porcelaine, sans doute lissé par les tempêtes de sable comme la roche des environs.
Malgré la distance, il pouvait distingué une dévotion sans faille dans le regard de la jeune femme.

Hypnotisé, il manqua de se faire voir, mais se reprit au dernier moment.
Il se contenta alors de rester terrer, sans oser regarder dans la faille. Au bout d’un long moment de prière intérieure, le silence revint.
Debout, Sanada jeta un rapide coup d'œil à la victime avant de se diriger vers l’autel. D’une beauté austère et imposante, il était parfaitement aligné avec l’entrée sombre de cette caverne si mystérieuse.

La fumée était toujours visible, sans nul doute le camp des Kaigan. Il les avait enfin trouvés. Mais ce n'est pas eux qu’il cherchait. Si la raison lui intimait de continuer pour observer le camp de loin à la recherche du coffre ou de potentiels trésors qui pourraient contenir la statuette, la foi lui ordonnait d’entrer dans cette caverne.

Sans aucun doute un lieu sacré des légendaires Kaigan.

Combien de profanes avaient eu la chance de pénétrer dans un lieu de culte du clan du désert ? Si les dieux avaient choisi un être pieu pour cette découverte, c'était bien pour admirer l'œuvre sans la profaner... À moins que la statuette ne se trouve là…

Convaincu, Sanada prit une longue inspiration, ajusta la gourde d’eau sur son dos, et entra dans la grotte.
La différence de température fut telle que les poils du jeune homme se dressèrent. Malgré la lumière à l'extérieur, il ne pouvait absolument pas voir les contours de l’endroit.

- Que la puissance de Shinsei me protège… Oh bordel. Kagayaku ! Dit Sanada alors qu’une lueur bleutée naissait au bout de ses doigts.

Il activa son anneau d'arpenteur afin que celui-ci garde en mémoire ce qu’il allait voir. Que cela soit en bien ou en mal, il avait l'intime conviction que l'extraordinaire allait apparaître sous la lumière de son chakra. Prêt, il laissa son regard embrasser les lieux.

Il avait le plus grand respect pour les divinités des autres, mais il ne les craignait pas.

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Le trésor des pillards

Sanada avait enfin trouver des Kaigan, mais en pleine cérémonie sacrificielle. Son instinct lui souffla donc de ne pas les déranger et de s'abriter le temps qu'ils aient fini leurs rites.
Sous le soleil accablant, cela parut durer une éternité... Mais au final, le couple de Kaigan fini par quitter les lieux sans remarquer le ninja.
Il les observa redescendre le raidillon sec d'un pas lent, presque solennel. En tout cas, en terrain conquit, habituel.
Cependant, l'Elu des Cinq ne put s'empêcher de remarquer la nervosité du plus grand des deux, le lancier, qui jettait parfois un regard perçant, peut-être suspicieux, en direction de la Grotte du Djinn. Visiblement, il avait être d'être ailleurs et seul le poids de la tradition l'empêchait d'accélérer son pas.

Laissant passer un peu plus de temps pour plus de sécurité, l'uzujin en profita pour localiser approximativement le campement des disciples d'Ichibi à l'aide de maigre signaux de fumée qu'il voyait s'élever parfois dans un ciel éblouissant.
Puis, il s'approcha de la grotte. Les Kaigan avait laissé le corps de leur victime sacrificielle, comme jetté entre deux rochers, sans lui donner la moindre sépulture. Son cœur avait été arraché. Les incisions étaient précise, mais sans égalité la maestria médicale des Omura ou de Mifuyu. Il faut dire que le but n'était pas de sauver le patient ou de prélever de manière saine et efficace l'organe palpitant.

L'homme, un marchand entre-deux âge, les traits creusés et burinés, avait été ligoté et bâillonné sans ménagement. Puis, on lui avait ouvert la gorge avant de lui arracher le coeur, sans doute peu avant que Sanada n'arrive. Sans nul doute un caravanier malchanceux ou trop avide, qui avait pris le mauvais "raccourcis" pour gagner un marché ou tenter d'ouvrir une nouvelle route commerciale entre les oasis. Il avait joué, il avait perdu.
Son cœur surnageait dans une petite mare de sang, contenu dans une assiette en bronze gravée de symbole Kaigan. L'Arpenteur des Six Chemin reconnu des glyphes d'une supplique ou d'une demande de bénédiction à leur Dieu, plutôt courante.
L'objet vaudrait sans doute un petit quelque-chose chez les collections ou même chez certains Arpenteurs, mais sans qu'on aille à se ruiner ou s’entre-tuer pour lui. Nulle prière secrète ou inédite au Dieu du Désert. Les bâtonnets d'encens plantés à coté n'avaient rien d'exceptionnel non plus. L'autel n'était qu'une pierre plate, peut-être même naturellement posée là, sans gravure particulière.

Il ne restait plus que la Grotte du Djinn à examiner.
L'entrée sombre annonçait des profondeurs insondables et était flanquée de ces totems aux crânes grimaçants (d'ancien sacrifice ?) portant des symboles tribaux et/ou du Culte d'Ichibi.
Sanada examina les parois de la grotte, un grès d'un rouge répartit en bande plus ou moins claire. Nulle trace de construction ou d'assemblage : il n'était pas là dans un temple troglodytes ou un sanctuaire sculpté sous la montagne, comme celui du Mausolée d'Anaku.
Pourtant... l'entrée au moins ne le parut pas complètement naturelle. Comme si une volonté avait écarté la roche comme un rideau, pour dévoiler de sombre profondeur.

D'un pas qu'il voulait résolu, l'Elu des Cinq pénétra dans la caverne, l'illuminant d'un tour shinobi tout en activant son anneau d'argent d'Arpenteur des Six Chemins.
Initialement, la fraîcheur surpris l'uzujin mais en pénétrant plus avant dans la grotte, la sensation s'estompa : si le profond souterrain était évidemment plus frais que l'extérieur, son atmosphère y était quasiment aussi étouffante, sèche et poussiéreuse. Sanada avait presque l'impression de sentir le feu ardent du soleil à travers les parois.

L'endroit semblait aussi plus labyrinthique et tortueux qu'au premier abord. Presque... comme si c'était fait exprès. Comme une sorte de défense contre les invasions.
Nul statuaire sacrée, nul bas-relief ecclésiastique. L'Elu des Cinq nota bien quelques symboles tribaux et glyphes Kaigan qu'il peinait à reconnaître à part celui désignant Ichibi, mais ceux-ci étaient ternes, passés. Nul prêtre n'entretenait ces lieux.
Plus curieux encore : certains semblaient même avoir été vandalisés, grattés à la lame ou avec un roc, avec frénésie. Il nota cependant que celui désignant Ichibi était toujours indemne.

En s'enfonçant encore dans les ténèbres, Sanada découvrit des morceaux de poterie brisé, des caisses de bois fracassées avec rage ou qui s'étaient éventrées sous le poids des ans. Des sacs en toile de jutes qui pourrissaient dans un coin.
Il remarqua un faisceau de lances vermoulues, semblables dans leur jeune temps à celle que portait le guerrier Kaigan qu'il avait pu observer dehors.
Des corps aussi, ou plutôt des squelettes. Certains prostrés, d'autre à moitié broyés. Des sacrifiés ? Des guerriers Kaigan ayant périt dans un combat dans cet grotte ?
L'uzujin trouva un étrange message gravé au dessus d'un cadavre desséché (dont on avait visiblement défoncé la cage thoracique, peut-être pour en extraire le cœur) : "...Vengeancevengeancevengeancevengeance..."
L'écriture continuait sur un pan de mur entier, répentant les même caractères ad nauseum. Elle était nerveuse, confinant à la folie et n'étaient pas en glyphe Kaigan mais en écriture plus commune. Cependant, les caractères, bien que tremblant set rageurs, trahissaient une certaine éducation.

L’Élu des Cinq se rendit à l'évidence : cette grotte n'avait rien d'un site sacrée et révéré. Elle ressemblait plus à un refuge, une base d'opération plus ou moins secrète d'un clan Kaigan. Et elle semblait désormais désertée, à l'abandon... Mais dans ce cas, pourquoi une prêtresse du clan venait y faire un sacrifice ?
En tout cas, la caverne se prolongeait, descendant lentement dans les tréfonds de la terre.
Le ninja d'Uzushio entendit alors dans le lointain l'écho d'une douce mélodie pour tous les voyageurs du désert : le tintement délicat de l'eau qui gouttait dans les profondeurs. Il devait donc y avoir une source au fin fond de cette cave.

En progressant plus avant dans le tortueux labyrinthe de pierre, Sanada se rendit compte qu'il n'avait parfois plus besoin de sa lumière.
De temps en temps, la lueur ardente du soleil perçait douloureusement l'obscurité. Il y avait des puits, visiblement naturels, qui fournissait à la fois lumière et aération. Peu nombreux, ils n'empêchaient pas l'atmosphère d'être oppressante et poussiéreuse. Impossible également de sortir par là : trop contournés et surtout pas assez large pour un humain, même un enfant. L'uzujin nota d'ailleurs quelques squelettes d'animaux, qui avait visiblement chût de là-haut.
Cependant, des légendes murmuraient que les Kaigan disposaient de dons leur permettant de s'infiltrer partout comme le sable... Du coup ces ouvertures faisaient de merveilleuses entrées ou mieux, des sorties de secours.
Cette grotte étaient un véritable don des dieux pour un clan de maraudeur voulant disposer d'une cachette secrète en cas de conflit. Et visiblement, il fut un temps pendant lequel elle avait été habitée...
Pourquoi n'était-ce plus le cas ?

Les puits de lumière avaient cependant un inconvénient : le passage de l'ombre à la lumière était douloureux pour les yeux, qui devait se réhabituer à l'obscurité.
A cause de cela, Sanada ne vit pas le fil métallique, qui se rompit d'un joyeux tintement mortifère quand il le coupa de ses pas.
Aussitôt, une pluie de lames jaillit pour empaler l'Arpenteur des Six Chemin. Son regard croisa un symbole tracé en lettre de sang sur un paroi surplombant le piège. On avait vaguement dessiné un coutelas sanglant. Et avec lui, une légende, des caractères carmin que l’Élu des Cinq connaissait bien. Un nom, le nom d'un dieu. Jashin.
Le déclenchement du piège avait résonné dans toute la caverne labyrinthique. Un étrange bruit parvint à Sanada, sec, saccadé, dérangeant.
Une sorte de rire poussiéreux.
Il n'était pas seul ici.

Plus profondément dans la grotte, non loin de la source d'eau se trouvait un espace aménagé, sans doute une ancienne chapelle dédié à Ichibi qui avait été profanée.
S'y trouvait un capharnaüm de peau de bête, de débris, de reste d'offrandes, de squelettes et de corps desséchés et mutilés. Mifuyu aurait aisément remarquée d'ignoble marque de dents humains sur les os rongés. Des traces de cannibalisme.
Divers trésors, des idoles religieuses, d'Ichibi ou d'autre dieux, y compris les Cinq, se trouvaient éparpillés sans grâce, mais non profané dans cette antre qui puait la mort malgré l'atmosphère sèche du désert.

Adossé à un autel de pierre se trouvait le cadavre pourri depuis longtemps d'un immense guerrier Kaigan dont les bijoux tribaux brillait encore, signe de son importance.
Dans ses mains de squelettes se trouvait une idole d’obsidienne, jumelle de celles que tentait de rassembler Uzushio.
Les parures d'or n'étaient pas les seules à luire sur le corps du Kaigan : son cadavre avait été transpercé de part en part par de nombreuse dagues d'acier et l'une d'elle, un kriss sacrificiel, était fiché dans son crâne.
Toutes les parois étaient couverts d'une litanie gravée, parfois incompréhensible.
Parfois malheureusement visible, appelant "....dusangdusangdusangplusdesangpourledieudusangdusangdusang..." ou "...vengeancevengeancevengeancevengeance..." et
"...jeprendsrefugetuprendsrefugejeprendsrefuge..."

Le bruit de lames que l'on frotte sur la pierre, avec une sensualité morbide. Un ricanement sec, maladif. Maniaque.
Une silhouette longiligne et hirsute se déplia hors des ténèbres. Avide. Une voix qui n'avait pas été utilisé depuis des années s'éleva dans l'obscurité, se mettant en chasse.
"...Sacrifice ? Du sang... Ouiiii... Dans le refuge ? Jamais ! Vengeance ! Bénie soit la lame sombre, bénie soit la lame sombre... Du sang, du sang, du sangdusangdusangDUSANG !"
Vieux et décatit, couvert de cicatrices et de scarifications rituelles, le Djinn était réveillé et il avait faim, de sang et de vengeance. Sa folie se lisait dans son seul œil valide. Une apparition cannibale de cauchemars, mais qui n'en était pas moins réelle. Dans ses mains d'étrangleur au bout de bras aux muscles tendus comme des câbles, se trouvait deux poignards effroyablement effilés et parfaitement entretenue, semblant luire de la bénédiction de son dieu.


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Le trésor des Pillards

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Le soldat des Cinq s’enfonça dans la grotte du Djinn, découvrant les lieux avec un enthousiasme mêlé au respect. S'il ne connaissait que très mal la religion de ce peuple du désert, leur dévotion et leur culture entièrement tournées vers une forme de spiritualité lui imposaient une retenue pour les squelettes et les inscriptions qu’il voyait. S’il avait bien remarqué le bol ouvragé qui contenait le cœur du malheureux mort pour satisfaire un dieu, sa foi demeurait la dernière boussole de son esprit. Et, à choisir entre une malédiction divine ou une reconnaissance des pairs dans l'organisation des arpenteurs, il n’avait aucune hésitation.

Si la température était agréable au début, elle redevenait agressive à mesure que le jeune homme s’enfonçait dans le dédale irréel tant les chemins semblaient façonnés avec une intention que ne dévoilait jamais la Nature. La chaleur et les parois étroites aidant, l'atmosphère devint de plus en plus oppressante. Chaque petit son sonnait comme la venue d'une menace et d’un danger. Chaque message sur les parois semblait avoir été dessiné pour lui, pour ce moment. Les innombrables cadavres qui parsemaient la grotte étaient autant d'avertissements pour le soldat des Cinq. Pourtant, son destin était bien d’être ici, il en était persuadé.

Alors qu’il connaît son chemin, des dizaines d'interrogations le tenaillaient. Cette grotte semblait avoir servi de base, mais pourquoi alors l’avoir abandonnée ? Pourquoi ces kaigans semblaient-ils inscrire leurs épitaphes en lettres de sang sur la roche si ce lieu leur appartenait ?

Les sacrifices faisaient partie intégrante de leur croyance, il venait d'en avoir la preuve,pour autant, les tribus Kaigan avaient la réputation de s'entraider, ces sacrifices n’auraient pas pu être des Kaidans. Ils ne l'étaient sûrement pas après tout. Jetés dans ce trou pour satisfaire le fameux Djinn, les malheureux qui étaient là devaient forcément être des marchands capturés par les adorateurs d’Ichibi.

C'était une idée rassurante.

Penser que la chose qui hantait ces murs pouvait être crainte des Kaigan au point de sacrifier les leurs avait quelque chose de paralysant. S’il avait conscience qu’il ne voyait les enfants d’Ichibi que sous le prisme de son ethnocentrisme, il ne pouvait s'empêcher de leur attribuer les clichés qui collaient à la peau de cette tribu depuis de nombreuses générations. S’il avait été témoin de la violence de leur culte pour autrui, il avait aussi été frappé par le calme de la prêtresse, le dévouement immobile du garde, et la beauté morbide qui s’échappait d’une telle cérémonie

Tentant de ne pas laisser la panique l’envahir, le jeune homme continua de prendre des notes et de recopier les symboles inconnus qu’il voyait. Il avait toujours eu la passion de la découverte des peuples, des mœurs et coutumes différentes de la sienne. Maintenant qu’il était plongé dans le monde si fermé aux étrangers des Kaigan, il se sentait un peu comme un aventurier découvrant une terre inconnue.

Dans les méandres où les directions n’avaient plus de sens, les dieux semblaient lui ouvrir une voie pour qu’il s'épanouisse enfin dans l’organisation des arpenteurs. Découvrir les peuples oubliés et les tribus isolées pour mieux comprendre leur culture, voilà une tâche qui enthousiasmait le jeune homme.
Alors qu’il imaginait comment la splendide Kaigan qu'il avait croisée vivait, ce qu’elle mangeait, comment elle occupait ses journées, qui elle aimait, et qui avait-elle le droit d’aimer, la grotte s'élargit enfin un peu pour laisser un ancien autel apparaître sous le regard du soldat des Cinq.

L'atmosphère changea quelque peu, grâce à des cheminées qui dévoilaient un pan du ciel et laissaient la lumière envahir les ténèbres. Les yeux de Sanada eurent du mal à s’habituer au changement de luminosité, chaque fois qu’il revenait dans l’obscurité, des tâches venaient envahir son regard, l'empêchant de voir correctement.

Heureusement pour lui, il n’était pas dans les profondeurs du monde des £egoks, et ici, le regard des dieux était attentif. Les chapelets et les perles bénites qui étaient attachés dans les cheveux du Soldat des Cinq se mirent à briller. Les objets religieux fabriqués par la Pythie sauvèrent une nouvelle fois la vie de Sanada alors que celui-ci venait d’anticiper l’improbable. Comme guidé par la main de Cinsei, le jeune homme gagna la souplesse du serpent, l’agilité du singe et la rapidité du colibri pendant les quelques instants et évita des dizaines de projectiles qui jaillissaient du sol.

Comme toujours dans ces moments rares, Sanada avait l’impression d’être une poupée désarticulée qui regardait son corps bouger de l'extérieur. Pour autant, il avait appris à laisser faire la bénédiction de la Pythie et ne luttait même pas. Dans l’agitation, son regard croisa un symbole bien différent qui jurait dans cet environnement. Jacin. Gardien des fils du destin et Dieu du massacre et de la guerre. Le souffle court après son exploit involontaire, le jeune homme s’approcha du symbole. Osant à peine le toucher, il se contenta d’une brève prière à Cinsei et Amenko, comme pour conjurer la présence d’un tel signe.

Qu'est-ce qu’un symbole de Jacin venait faire ici en plein territoire Kaigan ? L’Osmiétisme n’était pas une religion guerrière. Seuls les infidèles qui se soumettaient à l’appel du sang du dieu sombre trahissaient les préceptes des Cinq.

Alors qu’il était perdu dans ses pensées, il fut soudain interrompu par un rire sec et cassant qui résonna autant que les lames du piège. Sanada se figea une seconde, la respiration encore plus saccadée, avant de continuer son chemin d’un pas plus vif. Il ne s'arrêta que lorsqu'il tomba devant un autel ostensiblement dédié à Ichibi.

À son grand étonnement, il semblait profané, détruit. Pas un seul instant Sanada s’imaginait les Kaigan capables de jeter des peaux de bêtes rongées ou des artefacts brisés devant celui qu’il considérait comme leur créateur.
Aux côtés des idoles Kaigan, certaines semblaient représenter Amenko ou Karo. Un mélange qui faisait tâche au milieu de ce désert.

Plus Sanada avançait, moins il comprenait où il était et pourquoi les Kaigan avaient abandonné l’intérieur de cette grotte alors même qu’ils procédaient à des sacrifices à l'entrée de celle-ci.

Il allait chercher dans les décombres quand son regard tomba sur un soldat Kaigan contre un mur. Des bijoux d’une grande beauté parsemaient ce reste d’homme qui avait dû être un géant. Dans ses immenses mains décharnées, une statuette d’obsidienne ne pouvait tromper personne. Sa beauté parfaite subjugua le soldat des Cinq une seconde. Il touchait au but. Celui-ci s’agenouilla pour ramasser l’idole avec précaution et respect, mais un bruit l’interrompit.

Des pas se rapprochaient dans un rythme macabre. Pour l'accompagner, le bruit du métal sur la pierre sonnait comme une mélodie inquiétante. Enfin, un rire monstrueux résonna.
Une ombre fine et osseuse se dessina à quelques dizaines de mètres de Sanada. Celui-ci était maintenant calme. Le destin se dévoilait. Le Djinn ou le Soldat des Cinq, un seul allait survivre à cette rencontre.

"...Sacrifice ? Du sang... Ouiiii... Dans le refuge ? Jamais ! Vengeance ! Bénie soit la lame sombre, bénie soit la lame sombre... Du sang, du sang, du sangdusangdusangDUSANG !"

Au bout des bras interminables, les mains scarifiées du Djinn tenaient fermement d'impressionnants poignards qui brillaient avec les quelques rayons du soleil qui passaient par les cheminées.
Son œil valide regardait Sanada avec une lueur de démence et d'enthousiasme, comme si son festin venait d’être servi. Cela était effrayant, sans nul doute.
Pour autant, Sanada était l'élève de la Sorcière d’Uzushiogakure. Il avait appris que la peur était un handicap pour celui qui le subissait, une force pour celui qui l’instiguait. Lui aussi avait choisi la voix des ombres, et, son apparence cordiale et distinguée, il savait laisser place à son côté animal. Il déposa son sac et sa cape afin de pouvoir bouger parfaitement à son aise et réajusta l’énorme gourde d’eau qu'il portait dans son dos.

La lame sombre ? Sanada était persuadé d’avoir déjà entendu ce nom. Était-ce l’arpenteur qui leur avait parlé de cette confrérie ? Autre chose ? Le soldat des Cinq n’en était plus certain. Il ignorait s’il avait un Kaigan ou un adorateur sanguinaire de Jacin en face de lui. Dans l'incompréhension, il se concentra sur la prochaine tâche à accomplir, survivre au Djinn et assurer la protection de la statuette, toujours dans les mains du valeureux guerrier Kaigan défunt.

La dramaturgie de la situation était assez prégnante pour que le jeune homme ne retienne pas ses coups. Il savait pertinemment que c’était un combat à mort qui allait s’engager. Avec une longue route au retour et un camp Kaigan tout près, il n’avait aucune envie de sortir de cette grotte en rampant. Il fallait donc frapper fort pour en finir le plus vite possible.

Composant des mudras, le soldat des Cinq fit jaillir un flux de chakra raiton qu’il sculpta pour former une panthère de foudre. L’incarnation chakratique regarda le Djinn et sous les ordres de son créateur, se jeta sur lui.

Sans perdre une seconde, le jeune homme fit sauter le bouchon de la grande gourde dans son dos et laissa une belle quantité d’eau se répandre à ses pieds. Après des signes incantatoires, l’eau se souleva pour prendre la forme du soldat des Cinq.
Trois clones aqueux de Sanada émergèrent enfin, portant chacun une capuche de couleurs différentes. Après une brève tape sur l'épaule de l'un deux, ils s'élancèrent.

Le clone à la capuche rouge se précipita à la suite de la panthère pour frapper le Djinn. Les deux autres clones, qui portaient respectivement des capuches jaune et verte se mirent à courir pour le contourner. Si le Sanada à la capuche jaune semblait vouloir lui aussi attaquer frontalement le monstre, l'autre clone restait légèrement en retrait, préparant probablement le prochain coup de l'uzujin.

- Tu ne sembles avoir aucune considération pour la croyance Kaigan. Si, vraiment, tu prétends être un disciple de Jacin comme je le pense, ton repentir sera douloureux. Insulter les Cinq en se cachant derrière l’étendard de l’un d’entre eux, voilà un blasphème qui ne sera pas pardonné. Que £egok-Jacin, gardien des valeureux se bande les yeux, car c'est Jacin qui choisira le vainqueur de ce combat !

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Alors que l'Arpenteur des Six Chemins d'Uzushio espérait pénétrer dans quelque antique lieu de culte Kaigan, lui permettant d'en apprendre plus sur le sinistre Culte d'Ichibi, il découvrit plus tôt une base arrière de pillard du désert abandonnée.
Et truffés de corps, de vieux matériels décatis et d'inscriptions sinistres sur ses murs rougeâtre. Sans parler de piège vicieux.
Heureusement, l'Elu des Cinq avaient des réflexes de félin et désormais une certaine habitude des mausolées maudit et piégé.
D'un bond d'une vivacité foudroyante, il esquiva le nuage de lame assassine jaillissant soudain du sol.

Hélas, le bruit attira l'inquiétant gardien des lieux : le fameux Djinn craint même des Kaigan, dont le cadavre d'un chef tribal mutilé depuis des années témoignait de son animosité.
La fameuse statuette d'obsidienne était en vue, encore enserrée (peut-être religieusement placée à dessein) entre les mains du squelette.
Cependant, l'occupant des lieux semblait peu enclin à la discussion théologique et à la diplomatie. Il semblait même à moitié (si ce n'est totalement) fou, ce qui avait tendance à ne pas faire bon ménage avec le culte de Jashin.
Sanada décida donc d'engager le combat, convoquant la foudre et produisant divers clones aqueux à l'aide de son énorme gourde d'eau, un liquide si précieux en ces terres désolées.

Surpris par l'intru et la panthère noire, le Djinn de Jashin ne réussit pas l'esquiver. Il lança un hurlement de douleur à glacer le sang, avant de partir dans un rire de plaisir malsain.
"Ouiii ! Cela faisait siiiii loooongtemps ! Que le sacrifice se débatte, que le sang soit versé pour le Dieu du Sang et du Meurtre ! Crocs et ténèbres, lames et chairs déchiquetées ! Que scintille l'acier et jaillissent les arabesques carmins !"
Comme en réponse à son incantation, ses lames se mirent à luirent d'un inquiétant chakra bleuté qui semblait rendre leur tranchant encore plus formidable.
"Offrandes ! Vengeance ! Chantons le cantique de la mort pourpre ! Burêdo no Farandorû !"
Dans une extase mortifère, le fou furieux du désert se jeta à l'assaut, virevoltant et dansant pour assaillir et abattre en un instant les clones et prenant même Sanada pour cible malgré le piège vicieux de l'uzujin.
Visiblement, ce psychopathe n'avait rien contre subir de terrible blessure pour la plus grande gloire de son Dieu...


 
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Sanada comprenait pourquoi les habitants de la région appelaient cette grotte d’un nom mystique. Si l’homme qu’il avait devant lui demeurait un mortel sous le ciel des dieux, il n’en semblait pas moins inhumain tant la corruption du dieu sombre coulait sous ses veines gonflées par l'adrénaline.

Alors que la panthère saisissait le dévot, celui-ci lança un cri si lancinant qu’il glaça le sang du jeune homme. Pourtant, quelques secondes plus tard, le Djinn se mit à rire et remercier son dieu pour ce sacrifice un peu plus véhément que les autres.
Sanada n’avait jamais été proche des autres branches de l’Osmiétisme, mais il connaissait les servants de Jashin de réputation, comme tout le monde.

Bien entendu, en tant que fervent croyant et fils de la Pythie de Shima-Biizo, il avait étudié un peu plus profondément les us et coutumes de ces croyants qui insultaient les Cinq au profit d’ un seul dieu. Pour Sanada, qui venait d’une branche mystique et extrêmement minoritaire au sein de la grande religion, ils n’avaient jamais représenté une menace. Il avait lu quelques récits d’historiens des religions relatant les affrontements dantesques entre les moines du Temple Bleu et les Jashiniste durant les siècles précédents, mais il n’avait jamais pris part à cette guerre.

L’évidence, cependant, devant ce résidu d’homme prêt à tout pour tuer sans aucun autre dessein que celui de se faire plaisir en faisant souffrir, éclata dans l’esprit du jeune homme.

Les dieux l’avaient guidé jusqu'ici pour purifier cet endroit de l’injure qui le souillait depuis déjà trop longtemps. Si parmi Akrillo, Shun, Mifuyu, il était le seul devant le Djinn, ce n’était assurément pas un hasard. Les dieux voulaient un exorcisme dans les règles. Le soldat des Quatre contre l’esclave de Jashin. La statuette n’étant que la carotte pour le mener ici.

- Tu as osé corrompre un lieu qui n’appartient pas à nos dieux, à notre peuple. L’équilibre du monde passe par le respect des autres divins et de leurs royaumes. Ne sais-tu pas cela ? Dit Sanada alors que son clone à la capuche rouge s'apprêtait à engager le Djinn.

Pour seule réponse, le monstre diffusa un chakra particulier que le spcialiste du ninjutsu ne reconnaissait pas sur ses lames et entama une série de mouvements aussi rapides que létaux. D’un pas lourd mais terriblement rapide, il trancha la gorge du pauvre clone qui s'arrêta net avant de se liquéfier. Juste avant que la dernière goutte ne s'écrase sur le sol de la grotte, Sanada activa le parchemin explosif qu’il avait collé sur sa réplique.

L’explosion, pourtant, ne ralentit pas le serviteur de Jashin.

D’un bond qui fit trembler les murs, il s’élança vers le second clone. Toujours en l’air, il planta ses deux poignards dans le crâne du clone aqueux, atterrissant enfin dans un grand splash sonore tandis que le clone devenait flaque. Sanada regardait avec effroi le spectacle. Si les mouvements et le style étaient complètement différents, il retrouvait dans cette danse macabre des dagues un peu de son mentor, le Sorcière d’Uzushiogakure. Cette comparaison le paralyse une seconde. Une seconde de trop puisque le Djinn était déjà à portée. Après avoir planté de multiple fois le dernier clone à l'abdomen avec un acharnement qui faisait froid dans le dos, il se retourna vers Sanada tout en lançant un de ses poignards luisants.

Le coup trancha une partie du visage du soldat des Cinq en diagonale, déchirant une bonne partie de la lèvre inférieure qui se mit à saigner abondamment. Par réflexe, l’uzujin convoqua une série de senbons de foudre qui se formèrent entre ses doigts en quelques instants. D’un mouvement sec, il envoya la rafale d’aiguilles éléctriques en direction du Djinn, enchaînant directement après par une vague du chaos assez puissante pour tenter de repousser un monstre pareil.

Alors que l’eau à forte pression jaillissait de sa bouche, Sanada pouvait sentir l’ouverture provoquée par la lame du Djinn s’écarter lentement. La douleur était atroce, mais sans doute, cela faisait aussi partie de la cérémonie de purification.

- Je crois que tu n’as pas compris. Le seul sacrifice dans cette grotte, c’est toi. Dit-il alors qu’il enfonçait ses geta dans le sol, prêt à encaisser le second assaut du Djinn de la grotte, intrus sur les terres des Kaigans et blasphémateur du dieu local, Ichibi.


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Comme bien souvent, deux fois distinctes faisaient parler les armes.
D'une vivacité sans pareille, le Djinn de Jashin lacéra Sanada et ses multiples clones de ses lames imbibée de chakra Fûton effroyablement tranchant.
L'un deux, savamment piégé par l'Elu des Cinq explosa bruyamment quand le tueur de Kaigan le décapita. Cependant, il en fallait plus pour ébranler le fanatique enfermée depuis des années dans cette grotte maudite.
Le sang de l'uzujin jaillit alors que ses doubles retournaient à l'état de flaque, bien vite absorbée par la pierre sèche  et le sable poudreux du fond de la caverne.

"Nul...Nulle cachette, nulle ombre, nulle l’acheté ne permet d'échapper à la vengeance de Jashin..." psalmodia le Djinn en levant ses dagues pour répondre au chuunin d'Uzushio. "M-même les d-dieux impies peuvent mourir sous Sa Lame. Le sang appelle le sang, la vengeance appelle la vengeance, les âmes seront moissonnées, les guerres menées."
Son visage couturé de cicatrice se tordait en un masque hideux de folie et de désir violence. Il luisait une faim inquiétante dans l’œil valide du Djinn. Il n'avait répondu que machinalement à l'uzujin, se parlant peut-être essentiellement à lui-même.

Voyant bien que nul discours théologique ne calmerait le dément, Sanada passa à l'attaque, expédiant une terrifiante volée de senbon électriques.
La brillance de l'assaut surprit l'assassin, qui vivait le plus souvent dans la semi-obscurité de sa grotte-sanctuaire.
"Arrgh ! Trop de lumiiière !" grogna le Djinn avant de se faire foudroyer. "Uuurgggh... ça pique,ça brûle ! Mais pas de sang... Mauvais ! MAUVAIS ! Seigneur Jashin, drape-moi de ton manteau d'ombre... Seigneur Jashin aides-moi à verser le sang !"

Sanada convoqua ensuite un véritable torrent pour repousser le dément, profitant de ces prières et imprécations absurde pour attirer l'attention de son Dieu.
Cependant, le Djinn n'était pas née de la dernière pluie : même à demi-fou, il restait redoutable et entraîné à l'art de la mort. L'uzujin n'était pas le premier ninja qu'il combattait.
Alors que la vague déferlante allait s'abattre sur lui, il disparut.

L'Elu des Cinq sentit un mouvement, rapide et flou derrière sa tête.
"Hum ? Pourquoi il n'est pas mort ? Pourquoi l'arabesque du sang sacrée n'a pas jaillit ? Où est mon couteau ? Vengeance !"
Le Djinn s'était matérialisé à coté de lui mais juste un peu trop loin, jaillissant des ténèbres comme un croque-mitaine. Mais grâce à la protection des Cinq, il avait raté le shinobi d'Uzushio dans sa contre-attaque.
Ses muscles à moitié tétanisés par les chocs électriques de Sanada avaient faussé sa technique de déplacement et il s'était retrouvé plus loin que prévu. Il en avait même perdu l'une de ses lames !

Et il n'aimait pas ça.
"Sacrifice anguille ! Fuis, fuis devant Jashin ! Devant ton juste châtiment ! Fuis, fuis, fuis inutilement ! Que danse les lames, que jaillisse le sang ! Dansu Uzumaki Shi !" s'exclama presque joyeusement le Djinn, un sourire malveillant aux lèvres avant de se transformer en derviche tourneur pour fondre sur Sanada.
Son objectif était clair : se rapprocher de l'uzujin pour le larder de coups de couteaux vicieux.
Pour l'instant, l'Elu des Cinq avait réussit à tenir l'assassin à demi-fou à distance, l'empêchant d'user de sa maîtrise des lames au corps à corps mais dans la promiscuité de cette grotte, cela allait être de plus en plus difficile...

 
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Devant la valse macabre du suppôt de Jashin, Sanada écarta les bras, comme pour embrasser la haine rédemptrice du sombre dieu.
Ce qui avait sans doute été un homme autrefois continua de tourbillonner, emportant avec lui une partie de la poussière qui s’était accumulée dans cet antre volé aux dévots du désert.

- Il n’y aura pas de sang versé sur cette terre qui ne t’appartient pas. Les dieux m’ont octroyé le don de noyer ou brûler mes adversaires. Ne comprends-tu pas que celui pour qui tu crois combattre vient de te condamner à une mort aussi sèche que le désert qui t’entoure ? Le sang ne coulera pas, et tu seras maudit.

Tout en prononçant ces mots, le soldat des Cinq s'avançait vers la tornade coupante. Enfin, au dernier moment, il composa une très courte série de mudras et laissa l’orage prendre possession de son corps. Alors qu'il devenait intangible, il sentit la lame traverser ce qui était un corps de chair il y a encore une seconde au niveau de son bas ventre. Sans aucun doute, ce coup aurait laissé échapper ses entrailles pour le plus grand bonheur du fou furieux qui avait élu domicile ici.
Toujours composé de nuages et de petits éclairs, Sanada continua de marcher pour traverser complètement le mécréant. Sa stratégie était simple. Il voulait forcer le Djinn à combattre sauvagement, sans réfléchir.

Le corps de l’orage était une technique extrêmement efficace pour éviter un coup tout en surprenant les adversaires. Malheureusement, car il n’existait aucune technique réellement infaillible, elle ne durait pas très longtemps. À peine avait-il traversé le monstre que la technique s’interrompit.

Pendant une seconde, alors que les deux adversaires se retournaient, Sanada pu lire l'incompréhension régner dans le regard du Djinn. Avait-il réussi à le faire douter ?

S'il y avait bien une chose que l’on ne pouvait pas reprocher à ceux qui suivaient la voie ensanglantée de Jashin sans jamais révérer les autres, c’était bien leur foi inébranlable qui tenait plus de la folie que de la réelle illumination religieuse.

- Jashin a choisi, et c’est moi son champion entre ces murs. Je suis sûr que cela fait plus mal que cent coups de poignards...Je me trompe ? Aucune autre goutte de sang ne viendra couronner ta mort. Tu pourriras comme un arbre sans eau.Dit Sanada en glissant sa main dans une des poches de son gilet de protection acquis après les examens chuunin.

Une seconde plus tard, il jeta une boule accrochée à un kunai et le fit exploser en se gardant bien de regarder la lumière éclatante qui ensoleillait ces ténèbres puantes.

- Jashin est un être de lumière, comme les autres divins. N’est ce pas ironique que de vouloir s’en préserver…chuchota l’uzujin en préparant une série de mudras bien plus longues cette fois-ci.

Après le dernier signe incantatoire, il écarta doucement les paumes, laissant jaillir une forme orageuse de l’écart qui grandissait. Alors qu’il concentrait son chakra raiton d'une main, l'autre sculptait le corps tout en muscle de la bête. Au dernier mouvement de doigt, les yeux de la murène prirent vie, figés sur la cible qu’elle allait devoir entraver.

- Un autre infidèle au dîner, tu es gâtée ma belle. Dit Sanada en envoyant l'animal chakratique se jeter sur le Djinn tandis que lui restait en retrait.

Ce combat n’était pas encore gagné, il fallait rester concentré, malgré la sensation de faiblesse grandissante qui assaillait son corps et son esprit. Il n’avait plus beaucoup de chakra, il le savait.

Pourtant, aux noms de ses dieux et de la profanation d’un lieu d’une autre religion, il avait l'intime conviction qu’il devait faire souffrir cet être sans jamais le faire saigner plus que nécessaire. Si le sang était son eau bénite, il allait assoiffer son temple jusqu’à ce que lui-même s’automutile de désespoir.

Mais les désespérés étaient sous la protection d’Amenko, pas sûr que la surprise après la mort soit du goût du démon.


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Comme bien souvent, deux fois distinctes faisaient parler les armes.
Un sourire de carnassier satisfait illumina le visage ravagé du Djinn : il semblait que son insolent adversaire avait finalement accepté la mort dans les belles arabesques d'acier et de sang jaillissant qu'il dédiait à son maître.
Quelle ne fut pas sa rage quand Sanada se changea en brume illuminée d'éclair, traversant sans mal la danse mortelle des coups de poignards du jashiniste !
L'assassin cannibale se retourna avec une vivacité de serpent. S'il resta un minuscule instant incrédule et outré devant l'échappée vaporeuse du Maître de l'Orage, bien vite sa folie et sa soif de sang reprirent le dessus et il agit avec une célérité effroyable.

"Anguille et fantôme ! Fuis toujours devant Jashin au lieu d'embrasser la mort ! Chaleur du sang, froid du trépas !" pesta l'ermite à demi-fou et à la fierté blessé. "Mon Seigneur guide mes lames ! Tranche les sables, tranche les âmes ! Nul n'échappe aux Lames Sombres ! Vengeance ! Sacrifice ! Fûton : Ookaze ! !"
Du chakra Fûton ourla de nouveau le poignard du Djinn, répondant à son appel et à ses coups de lames saccadés dans le vide, expulsant une lame de chakra tranchant en direction de Sanada.

L'uzujin se proclama élu par Jashin mais refusant de verser le sang, le sien ou celui de son adversaire.
Il n'y avait pas pire insulte pour un suivant du Dieu du Meurtre.
"Blaaasssphème !" siffla le Djinn, bave aux lèvres, l'oeil encore plus fou. "Tu deviendras sang et cendre pour cette impudence !  J'arracherai ton cœur ! Briserai tes os ! Éventrer ! Tuer ! Sacrifier !"
Un explosion de lumière brute interrompit soudain la diatribe incohérente du vieux cannibales, qui poussa aussitôt un hurlement terrible.

"AAAAARGGGHHH ! Lumière ! Mal !" hoqueta le Djinn, se tenant la tête au creux du coude, agitant dans le vide son poignard dans des assauts frénétiques dans le vide. Et totalement inefficace.
Vivant depuis si longtemps dans l'obscurité poisseuse de la grotte maudite, la lumière s'avérait être une arme redoutable contre le jashiniste fou.
Tant que l'uzujin ne s'approchait pas, aucune chance que ces coups aléatoires ne le touchent...
Sanada en profita pour faire enrager encore d'avantage le Djinn de Jashin.

"Dans les Ténèbres les lier... Pour les sacrifier... Dans l'ombre, le sang de l'impie est versé..." murmurait à présent le vieillard à demi-fou. S'il n'avait pas retrouvé la vision, ses mouvements erratiques avaient cessé.
Le Maître de l'Orage nota ce jugement de comportement : il n'avait plus en face de lui un cinglé écumant, hurlant sa rage et sa soif de sang. Loin de devenir encore plus erratique, le Djinn semblait se calmer suite aux provocations de l'Elu des Cinq.
Le jashiniste se mettait en mettait en chasse. Sa tête semblait animé de mouvement sec, comme celle d'une mante religieuse cherchant un insecte à dévorait. Malgré son handicap, il cherchait à localiser Sanada...
L'uzujin se rappela qu'il avait déjà faillit succomber à un piège tendu dans la grotte... Et que cet homme décharné faisait suffisamment peur aux Kaigan pour qu'il lui offre des sacrifices et ne s'aventurent plus dans cette caverne jadis si accueillante.
A n'en pas douter, dans son jeune temps, le jashiniste avait été un combattant redoutable, moine ou shinobi vénérant le Dieu du Meurtre.


Le Maître de l'Orage ne comptait bien évidemment pas laisser le temps à l'assassin de se ressaisir. Convoquant une de ses techniques bénit, il envoya une étrange et imposante murène de nuages et d'éclair sur le cannibale. En raison de sa cécité, le vieillard ne pu l'esquiver. Pas sûr d'ailleurs qu'il s'en soit donné la peine.
Mordant le Djinn jusqu'au sang, la simili-créature d'orage enserrant ses membres pour le ralentir et le gêner.  
"Qu'est-ce donc que cela ?" grogna le Djinn, testant la résistance de la créature en faisant jouer ses muscles, puis devant son échec, avec son poignard. Sans plus de succès.
"On veux me capturer ? Me lier ? Jamais ! J'accueille la douleur avec joie ! Tu penses que ton jouet te sauvera des griffes de Jashin ? Que tu pourras fuir ou te cacher ?"

Le jashiniste lâcha un petit rire, rengainant pour un instant son poignard. Indifférent à la douleur et aux arcs électriques de la murène, il fouilla ses hardes pour en extraire deux petits rouleaux de parchemin qui avaient connus des jours meilleurs.
"Je ne te vois point, mais les lames de Jashin prospèrent dans les ténèbres..." ricana le vieillard un sourire mauvais aux lèvres, expédiant aussitôt vers le plafond de la grotte les deux parchemins. "Jashin a bien plus d'une lame pour trouver ton sang ! Sôshoryû !"
Bondissant entre ses parchemins qu'il active d'un sceau sanglant et de son chakra, l'ermite maudit déchaîna un déluge d'acier dans la grotte, véritable explosion de sa colère.

 
Récapitulatif:
   






 
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Sanada regardait le Djinn accueillir la murène  avec une délectation qui faisait froid dans le dos. Pour la première fois depuis son départ pour le Long-Marché depuis les îles, il avait peur. Son air triomphant avait disparu avec la technique futon de son adversaire. En plus de lui avoir entaillé l’abdomen, causant une perte de sang qui allait galvaniser le Jashiniste, il sentait que chaque mouvement faisait mal. Le corps de l’orage, comme le reste du ranton, craignait particulièrement les coups de vent. La douleur le lançait donc alors que le Djinn se débattait à peine, un contraste qui avait de quoi effrayer les plus courageux des Kaigans. Sanada ressera la ceinture qui tenait son calumet pour éviter que le saignement ne s'amplifie et prépara de nouveaux mudras.

- Je ne te vois point, mais les lames de Jashin prospèrent dans les ténèbres...Jashin a bien plus d'une lame pour trouver ton sang ! Sôshoryû !

De ses mains bardées de cicatrices qui juraient avec la délicatesse dans la façon dont il tenait ses poignards, le Djinn s’empara de deux parchemins qu’il envoya flirter avec le plafond rocheux de la grotte. Dans le même mouvement, il prit un impulsion avant de sauter au milieu de la valse de papier.

Sanada sentit le passé le heurter aussi violemment que les coups du démon. Pendant une seconde, le temps sembla se figer et il retourna sur les terrains d'entraînement de l’académie.
Masami, l’armurerie d’Uzushiogakure avait été sa coéquipière et l’une des adversaires les plus redoutables du jeune homme durant leurs entraînements. La jeune femme avait fait de cette technique l’une des ses armes les plus léthales contre les groupes de bandits. Sanada ne connaissait que trop bien la puissance dévastatrice des dragons jumeaux.

Pris de court, l’uzujin encaissa l’assaut de plein fouet.

Un des projectiles, une hachette, se planta alors dans la cuisse de Sanada, le faisant plier le genoux alors que le Djinn entamait sa descente sur la terre des hommes. Les gouttes de sang perlaient sur le sable pendant une seconde, puis étaient avalées par cette terre avide et corrompue par l’étranger. Le combat tournait en la faveur de Djinn et les réserves d’énergie de Sanada devenaient critiques. Il fallait réagir.

Le genoux à terre, Sanada ne peut même pas le temps d'enlever la hachette et composa des mudras en priant les Cinq en Osmétien. A mesure que la prière résonnait dans la pièce, Sanada concentrait ses pouvoirs, bien décidé à mettre un terme rapidement à ce combat avant qu’il ne soit qu’un énième squelette dans cette caverne.

- SUITON SUIGADAN  ! S’écria-t-il de toutes ses forces.

La gourde qu’il portait dans son dos explosa sous la pression du chakra et de l’eau affamée de sang tandis que des pics d’eau tourbillonnants se dirigeaient à toute vitesse vers le Djinn.

Après un court instant, Sanada attrapa un des kunais qui lui restait et lança le projectile avec le dernier parchemin explosif de son arsenal.

- Katsu ! S'écria-t-il.

A la suite de son arme, il arracha la hachette de sa cuisse et l'agrippa fermement avant de se précipiter vers le Djinn pour tenter de lui porter le coup fatal, faisant fi de la douleur qui lui tenaillait les côtes et la cuisse.

Ce combat sous le regard de deux Jashin bien différent allait s’achever au corps à corps. Sanada comprenait les signes divins et n’avait aucune intention de se soustraire aux épreuves que les cieux lui donnaient. Celui qui avait sans doute vécu pour et par la lame devait être vaincu par celle-ci selon ses croyances. Mais Sanada n’était pas là pour les satisfaire.

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Comme bien souvent, deux fois distinctes faisaient parler les armes.
Malgré la douloureuse absence de vision et la murène fantomatique qui l'enserrait, le Djinn de la grotte maudit fit honneur à son Dieu Sanglant, faisant pleuvoir la mort tout autour de lui.
La tempête de métal trouva la chair de Sanada, faisant jaillir le sang tant prisé par le Dieu du Meurtre, toutefois rapidement absorbé par la terre du désert. Une prophétie, peut-être...
Le vieil assassin aspira l'air morne et poussiéreux à plein poumon, tel à chacal chassant sa proie et attisé par l'odeur du sang. La vision de son œil unique lui revenait et c'est avec un plaisir malsain qu'il nota les traces pourpre laissé par ses attaques.
Avisant son adversaire à terre et blessé, il passa une langue avide sur ses dents abîmées par des décennies d'un régime d'insectes, d'offrandes cru et probablement même de chair humaine.

"A genoux devant notre Seigneur, le cou offert pour le sacrifice... NON ! Non... Il faut que danse les lames, que jaillissent les arabesques de sang ! Plus ! Que la vie se débatte pour accueillir la mort !" grinça le fanatique en dégainant derechef deux poignards avides, dont il semblait avoir une réserve presque inépuisable dans ses hardes en charpies.
Il se jeta en avant vers le Maître de l'Orage, bien décidé à "bénir" les parois de son antre maudite avec le sang du shinobi.
A sa grande surprise, l'énorme gourde de terre cuite que transportait l'impie sur son dos explosa, formant soudainement de redoutable vrilles aqueuses.
Encore gêné par la murène grondante d'éclairs qui l'enserrait, le Djinn ne put esquiver l'assaut impromptu. Ou alors peut-être qu'il s'en fichait...

Les crocs d'eau transpercèrent brutalement sa  chair maigre lardée de cicatrices, lui arrachant à grognement. Mi douleur infecte, mi plaisir dévoyé.
"Ouiiii ! Débats-toi ! Que la vie explose avant de s'éteindre dans les bras armée de couteaux de mon Seigneur !" glapît le fanatique, ne renonçant pas à son assaut.
Pour toute réponse, tout à fait approprié d'ailleurs, Sanada lui expédia un coutelas nantît d'un parchemin explosif. Le zélote du Dieu du Meurtre, enivré par la perspective de donner la mort ne prit même pas la peine d'esquiver le projectile.
L'explosion ébranla la sinistre caverne, faisant pleuvoir débris et sable dans l'arène macabre..

Profitant de ce bref moment de diversion et de la poussière en suspension, l’Élu des Cinq s'esquiva, laissa à sa place une petite surprise pour la fanatique.
Quand le Djinn jaillit de la fumée tel en diable en boite, ses lames déchiquetèrent sans soucis le corps de l'uzujin... Mais au lieu du sang bénit par son Dieu, se fut un crépitement sec suivit d'une détonation et d'un éclair actinique qui récompensèrent le fidèle du Seigneur des Massacres.
"Arrrrgh ! Encore un lâche qui fuit le Jugement et la Bénédiction !" explosa le Djinn, la voix cassé plus de colère et frustration que de douleur. "Viiiiens affronter ton châtiments !"


L’Élu des Cinq se fit un plaisir de lui répondre en jaillissant des ténèbres derrière lui pour lui asséner un splendide coup de hachette, ouvrant une affreuse balafre dans le corps décharné du fanatique. Le sang de l'uzujin sur la lame arraché à ses propre plaies se mêla à celui de l'assassin du désert. Une ironie qui plairait sans doute à Jashin.
Cependant Sanada n'était guère un spécialiste du corps à corps, même armé : malgré la surprise, son assaut n'avait pas envoyé à terre définitivement le zélote probablement cannibale.
Comme à son habitude et bien que visiblement aux portes de la mort, le vieillard accueillit la souffrance avec un sourire fou.
Il se retourna en un éclair avec une vivacité de serpent malgré la murène d'orage se repaissant de ses chairs mutilés.

"ENFIN ! Que vienne la Dernière Danse ! L'Ultime Sacrement ! Mort, sang et libération !" s'exclama le Djinn maudit, un sourire fou et carnassier aux lèvres. Tout à son fanatisme, il força Son corps brisé, brulé et lardé de plaies mortelles à bouger à une vitesse impossible, déchaînant ses ultimes arcanes pour entraîner Sanada dans la mort... Peut-être avec lui. Extatique, il était visible que le vieillard ensanglanté était heureux de ce combat, quel qu'en soit l'issue. Il était même possible qu'il souhaite une annihilation mutuelle des deux shinobi dans une dernière danse sanglante...
"Que jaillisse la mort en un éclair ! Tanken Furasshu !" s'extasia le zélote, portant un coup vif en tranchant de l'une de ses lames. Il enchaîna avec une vivacité stupéfiante, faisant pleuvoir une tempête de lames avide de sang sur l’Élu des Cinq.
"Que s'abatte le jugement divin et que pleuve la bénédiction de Jashin ! Chimamire no Kyôki !"
Un rictus mêlant sadisme, de joie malsaine et extase divine illumina un instant le visage balafré du fanatique mourant. D'une vivacité sans égale, il porta un dernier assaut. Un coup de lame assassin, qui semblait trompeuse banal après cette déferlante de haine et de meurtre.
"Uragiri o Kakeru ! Depuis les Ténèbres, l'ultime réponse, la dernière offrande..."

Le Djinn avait tout donné dans cet assaut : son corps balafré était à l'agonie, son âme elle-même semblait se consumer. Mais il souriait : il avait tout donné pour l'emporter, pour honorer son Dieu. Vaincrait-il ? A présent, il s'en fichait, car il sentait la présence de la Divinité Pourpre à ses cotés. Le sang avait été répandu, les sacrifices avaient été fait. La Mort viendrait, pour l'un, pour l'autre ou pour les deux. Et cela plaisait à Jashin.

 
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Le soldat des Cinq était persuadé que les dernières attaques étaient mortelles. La caverne semblait d'ores et déjà méconnaissable. L'eau avait transformé le sable et la poussière en boue, les quatre murs étaient tâchés du sang des combattants. Sans même s'en rendre compte, Sanada avait accompli la volonté du Djinn en transformant ce lieu de culte Kaigan en un autel à la gloire de £egok-Jacin. Le regard fou de bonheur du démon en disait long. Si Sanada croyait combattre ce monstre, il ne faisait que l'honorer.

Pendant une seconde, le chuunin parvint à dérouler le fil des conséquences qui l'avait mené jusqu'ici. La caravane, le Long Marché, le temple et ses moines assassinés par les Uzujins…Depuis le départ de cette mission, les shinobis du village du Tourbillon semaient mort et désolation sur leur passage. Peut-être, Jashin était le patron de ce périple et le Djinn n'était que le point d'orgue de cet hommage rendu au dieu sombre.

Si le jeune homme avait entendu parler des disciples de Jashin de par sa science de la religion osmiétiste, c'était la première fois qu'il en rencontrait un en chair, en sang, et en os. Si ce démon avait un jour été un homme, la foi et le pouvoir du dieu sombre l'avait complètement transformé en bête sauvage et féroce. Même son apparence portait les stigmates de sa dévotion. En tant que serviteur fidèle d'un dieu, ce monstre avait dépassé sa condition humaine. Le corps et le visage émaciés, cette façon dont les os semblaient vouloir percer la peau tant ils semblaient pointus, ce teint blafard qui portait la mort en maquillage, ses yeux où régnait le feu éternel de l'outre-tombe, ce corps désarticulé et pourtant si dangereux. Si tout illustrait l'immondice du dieu qu'il servait dans son physique, Sanada ne pouvait s'empêcher d'admirer cette nouvelle forme d'humanité.

Si pour le jeune homme, le Djinn n'avait rien compris au message des Cinq et de Jashin, il ne pouvait nier la bénédiction qui s'incarnait dans ce changement corporel.

La science avait transformé Sanada, mais c'est la foi qui avait transformé un homme en ce monstre.

Au fond, Sanada savait qu'il faisait face à sa destinée, l'illumination par la foi qui transforme l'âme et le corps. Si la pourriture et le vice de £egok-Jacin pouvait s'immiscer entre les pores d'un homme, suinter dans sa transpiration ou respirer à travers sa bouche, en était-il de même pour la sagesse de Mino ou la force d'Amenko ? Si par la foi cet homme était devenu un démon, soldat de £egok-Jacin sur terre, c'est que l'illumination, quelle que soit sa forme, était possible.

Perdu dans ses pensées et voilé par l'arrogance de se voir en être illuminé, servant les Cinq avec leurs pouvoirs, Sanada ne vit pas les lames du démon fendre l'air vicié par son haleine fétide. Le coup lui coupa une partie de la joue, éveillant une vive douleur alors que le sang coulait déjà dans le cou du jeune homme. Le Djinn ne s'arrêta pas là et continua son bal funeste par une série de coups précis qui semblaient viser les nombreuses blessures du fils de l'orage. Heureusement, Jashin et les autres dieux se chargèrent de le sauver cette fois-ci. Il connaissait parfaitement cette sensation de fourmillements dans tout le corps maintenant. Il savait qu'il n'avait qu'à laisser les dieux guider ses mouvements. Avec des réflexes qui défiaient l'entendement humain, l'uzujin parvint à éviter la série d'attaques. À chaque coup, la lame était si proche de son visage qu'il pouvait sentir l'odeur du sang et du métal froid se diffuser dans l'air.

Alors qu'il tentait de prendre un pas de recul afin de mettre de la distance entre le dévot du mal et lui-même, satisfait d'avoir été épargné par le destin pour quelques secondes. Confiant face à un simple estoc qui manquait clairement de vitesse, le jeune homme tenta de parer le coup simplement.

C'était la fin, le Djinn était à bout. Mais, alors que cette douce pensée voguait dans l'esprit de Sanada, son corps, lui, ressenti cette désagréable sensation de lame froide s'enfonçant dans la chair.
En relevant les yeux, il croisa le regard du Djinn qui dévoilait ses quelques dents rongées par la pourriture. S'il n'avait jamais été un médecin, ni un scientifique de la trempe de sa mentor Mifuyu, il su immédiatement que le foie venait d'être perforé par l'arme maudite.

Concentrant l'énergie qui lui restait, le soldat des Cinq forma des senbons de foudre dans sa main libre. Alors que la douleur l'envahissait, il ressentait d'autant plus l'électricité naître au creux de sa paume, glisser vers les doigts en s'affinant.

“RAIJU SENBON” cria Sanada de toutes ses forces alors que les projectiles de foudre quittaient ses doigts à grande vitesse.- SUITON SUIGADAN  ! S’écria-t-il à la suite.

Sans même regarder son adversaire, l'esprit concentré sur la douleur autant que sur le chakra, le jeune homme laissa déferler sa haine et sa colère sous la forme d'un jet d'eau concentré.

L'eau couplée au senbons de foudre, l'éclair et la vague. Le ciel et la mer. Toute l'existence de Sanada sembla alors s'illustrer dans ses deux attaques qu'il avait pourtant lancées des centaines de fois au combat.

La rencontre des deux éléments créa un dernier crépitement sonore, puis ce fut le silence.
Sanada ignorait si le Djinn était mort. L'esprit embourbé par la douleur, la fatigue, et la déshydratation, il ne voyait plus que la statuette et la sortie.

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Comme bien souvent, deux fois distinctes faisaient parler les armes.
Plus qu'à demi-fou le vieillard assoiffé de sang faisait pleuvoir la mort sur Sanada, se réjouissant d'offrir la moindre goutte de sang, le sien ou celui de l'uzujin, à son dieu sinistre.
"Non !  Non ! Ne refuse pas Sa Caresse !" beugla le fanatique quand le Maître de l'Orage échappa à sa lame. Il se rua à une vitesse frénétique sur le chuunin pour le lacérer au nom de Jashin. Quand il toucha enfin le ninja d'Uzushio et fit jaillir son sang, il poussa un long hululement d'extase, mêlant jouissance et folie.
En réponse, Sanada fit jaillir une pluie de senbon électrique de la paume de sa main, fondant à une vitesse stupéfiante sur le Djinn.
Toujours à moitié enchevêtrer par l'étrange murène d'orage, il n'avait aucune change de les éviter tous malgré sa vitesse stupéfiante. De toute façon, ce psychopathe n'en avait pas l'intention.

Pour lui, seul compter son Dieu, la souffrance, le sang et la mort qu'il pouvait répandre. Gonflant les joues, ignorant son corps transpercer et ses muscles brûlés par les arcs électriques, le Djinn cracha une dernière suprise sur le Maître des Tempêtes.
"Fukumi Hari !" exulta le disciple de Jashin, expédiant vivement trois senbon sur Sanada. "Accueille son ultime baiser ! Rejoins moi dans Son étreinte !"
Il tapa du pied dans un geste à la fois rageur et joyeux, diffusant ses ultimes gouttes de chakra.
"Rejoins-nous... Maudit ! Bénit  Unis dans la tombe ! Kawara Shurien !"
Obéissant à son appel sinistre, les os de ses anciennes victimes s'élevèrent avant de s'abattre en pluie de projectiles macabres sur le Maître de l'Orage.
Pour toute réponse, l'uzujin repoussa le vieillard mourant d'une puissante vague d'eau, un torrent comme n'en avait jamais connue cette grotte desséchée.
Le Djinn alla s'écraser durement contre une parois de son antre, le corps brisée et agité de spasmes convulsifs qui, pour son plus grand plaisir, faisait jaillir encore plus son propre sang.

"Oui...Oh oui... Enfin ! Assassin assassiné... Chair humaine consommée... Chair humaine martyrisée." soufflait le vieillard agissant d'une voix faible et chevrotante. "Je ne vois plus. Éclair ! Lumière ! Le soleil m'a toujours fuit... Ombres amies cachent les lames... Es-tu mort avec moi, sacrifice ? Ou... bénit par Jashin... échapper... malédiction..."
Dans un dernier râle, le Djinn expira, un étrange sourire de libération aux lèvres.
Sanada ressentit alors une étrange impression, à la fois oppressante et libératrice... Le Maître du Ranton pouvait la comparer aux prémices inquiétant d'un orage... Ou à sa fin libératrice.

Il remarqua alors qu'un sceau luisant de manière sanglante sur la poitrine cave du cadavre. Des rets malfaisant de Fuinjutsu se répandait, comme drainant les filets de sang, gagnant les parois de la grotte maudite avant de disparaître. Le corps du Djinn se flétrit aussitôt à une vitesse surnaturelle. En un instant, il ne fut plus que momie desséchée puis squelette friable qui s'effondra en un nuage de poussière d'o, disparaissant à jamais.
L'uzujin cru entendre des murmures, comme un soupir d'extase ou de libération de toutes les âmes mortes en ces lieux sinistres et maudit. Mais c'était peut-être juste un le produit son imagination dû à l’atmosphère oppressante de lieu et à la fin de ce combat dans l'ombre de Jashin...
En tout cas, nulle nouvelle calamité ne s'abattit sur le chuunin. Juste le silence souterrain et le doux crissement du sable.

Au coeur obscure de la chapelle profanée, l'objet de la convoitise du Maître de l'Orage se trouvait toujours entre les mains squelettes du cadavre d'un chef Kaigan mort depuis des éons.
Taillée dans l’obsidienne la plus sombre, une statuette d'un bouddha au sourire énigmatique et troublant, à la fois luisant et d'une obscurité impénétrable.
Quelle malédiction ou bénédiction pouvait entourer cet étrange artefact d'un passé oublié ? S'il la touchait, l'uzujin ne serait-il pas condamner à devenir le nouveau gardien de cette sinistre idole ? Le Maître de l'Orage, Dompteur des Tempêtes et des Flots, enfermés à jamais sous les sables d'un temple d'Ichibi profané par Jashin... Cela serait d'une délicieuse et horrible ironie.

Mais rien de tout cela : aucun piège, Fuinjutsu étrange ou malédiction antique. Si il y en avait eu une, elle avait été brisé à la mort du Djinn. Ou alors... Elle resta en sommeil, attendant son heure.
Les os restèrent mort et Sanada put s'emparer de la statuette sans problème, l'arrachant des mains mortes du Kaigan.
Il découvrit également un petit carnet de cuir étrangement désagréable au toucher et portant un symbole à demi-effacé : celui de Jashin.
Sortant de la grotte maudite pour retrouver avec joie le soleil malgré l'effroyable température du désert, Sanada ne put s'empêcher de le consulter. Il manquait de nombreuses pages et la plupart de celles restantes avaient souffert de l'usure du temps et du sable, sans parler de la folie du Djinn.

La fin était totalement illisible, des gribouillis sans nom ou des appels incohérent à verser le sang. A la vengeance.
Le début était plus froid, clinique. Des séries de noms et des chiffres, accompagnée de versets du Culte de Jashin. Sans nul doute des contrats ou des "transfert dans les mains de Dieu". L'écriture y était  ronde, peu affirmée. Les citations religieuses trahissait encore le novice cherchant à afficher son zèle, à attirer l’attention de son dieu... ou à se rassurer.  Le cultiste de Jashin qui avait commencé à rédiger ces lignes devaient alors être bien jeune.

Mais au final, après des heures de déchiffrage qui meublèrent son retour vers Uzushio, Sanada put retracer l'histoire du Djinn.
Jeune membre des Lames Sombres, un culte local de Jashin, son monastère, le Refuge des Preux avait été attaqué et pillé par les Kaigan, qui dérobèrent l'Idole Noire, la statuette d'obsidienne que tenait à présent le Maître de l'Orage.
Laissé pour mort, il parvint néanmoins à gagner péniblement le Mausolée d'Anaku, encore actif à l'époque, pour s'y faire soigner honteusement auprès des disciples de Karo, unis dans leur haine des pillards Kaigan.

Une fois remis, le jashiniste avait traqué les voleurs et assassins de son culte, pour récupérer la statuette mais aussi se venger.
Il avait pénétrer dans leur refuge secret et assassiné leur grand prêtre d'Ichibi et une partie de ses fidèles au nom de Jashin. Hélas, dans son dernier souffle, le Kaigan avait fait appel au pouvoir du Dieu des Sables et déployer un terrible Fuinjutsu, condamnant l'assassin à demeurer à jamais prisonnier de la grotte en compagnie des cadavres.
Pendant combien d'années, de décennies même le Djinn avait-il passé dans cet antre maudit enfouis sous la roche et le sable ? Se nourrissant des cadavres, des rares animaux s'y perdant puis des sacrifices humains des Kaigan quand il passa lentement d'ennemi emprisonné à légende obscure et menaçante, Djinn mythique dont il fallait apaiser la soif de sang...
Peut-être même que la malédiction du prêtre d'Ichibi l'avait maintenue en vie pour qu'il souffre pendant des éons... Difficile de dater les ruines et les cultes locaux, le sable abrasif du désert brouillant tout. Pas étonnant que le jashniste soit devenu fou.
Et tout cette sinistre histoire... Etait-ce juste des coïncidences macabres, des chaînes de vengeance et de pillage ? Ou était-ce lié plus directement à cette Idole Noire ?
Que ramenait exactement le Maître de l'Orage à Uzushio ?



 
Récapitulatif:
   



 
Feat.
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Masamune Sanada
Masamune Sanada
Uzushio no Chunin
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Masamune Sanada

Le trésor des Pillards

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Le fils de l’orage n’avait jamais été un fin connaisseur de l’art des sceaux. Pourtant, quand la poitrine du Djinn se mit à luire, dévoilant une calligraphie complexe qui se répandit au travers des parois de la grotte, il comprit. Pendant un instant, il fut enveloppé par des murmures de contentements et d'apaisements, comme si les sacrifiés de la caverne trouvaient enfin le chemin de la sortie avec la mort définitive du démon, gardien et prisonnier de ce temple. Il embrassa ce moment avec délectation, avant qu’il ne s’estompe. Il ramassa les poignards ensanglantés du Djinn et les rangea dans sa sacoche.

“Le réel, c’est quand on se cogne”, murmura le jeune homme.

Avec le retour au silence et au calme, c’est la douleur qui apparut avec d’autant plus de force. Sanada sentait soudain les séquelles du combat qu’il venait de mener. Le premier pas vers la statue fut une torture. Au niveau de son abdomen droit, il sentit les chairs déchirées frotter entre elles, le torturant au moindre mouvement.

Une main sur la blessure au foie, il continua sa marche jusqu’à la statuette en grimaçant. Il hésita un instant, avant de se saisir de l’objet, sous les psalmodies d’une prière pour les Cinq. Les bras de l’immense squelette de Kaigan s’écartèrent, laissant l’Uzujin s’emparer définitivement de la statuette d’obsidienne. Les yeux fermés, le jeune homme attendit qu’un quelconque courroux s'abatte sur sa personne.

Quand il rouvrit les yeux sur le défunt du légendaire clan du désert, son regard fut attiré par un petit livre relié par une couverture en cuir noirâtre. Au toucher, la couverture était rêche, presque irritante.
Les livres avaient toujours été une des échappatoires du jeune homme. Il avait même longtemps travaillé dans une librairie du port, auprès d’un homme qu’il ne voyait presque plus tant sa vie avait changé depuis. Avec une pensée émue pour Sugihara et les heures passées caché entre les centaines d'ouvrages, il ouvrit le livre en remontant vers la sortie.

La lecture était aussi difficile que la marche, mais cela lui octroyait une distraction salvatrice, autant que des réponses.

Il avait devant les yeux les confessions d’un jeune paysan dont la ferme avait été brûlé dans un conflit entre deux nobles. Devenu orphelin, il avait été recueilli par une procession de dévots jashinistes qui l’avait déposé au premier monastère local. Le refuge des preux était décrit comme une petite cité à l’intérieur creusée dans une large montagne isolée dans le désert. Sous la plume maladroite du jeune jashiniste, on pouvait déceler le bonheur d’avoir trouvé un foyer et un but ultime, celui de devenir complètement asservi au maudit parmi le Cinq, le Dieu Tisseur des fils du destin selon la cosmogonie osmiétiste, Jaçin.

Si l'écriture se faisait de plus en plus précipitée, moins ronde, comme plus cassante, le point de rupture semblait se retrouver dans un tout petit paragraphe, écrit à la va-vite et dont la page était tachée d’un sang devenu marron avec le temps.

“ Les démons du désert ont attaqué pendant la nuit. Insaisissables et capables de disparaître dans le sable que nous foulons, ils ont réussi à étouffer la plupart des frères et sœurs dans leur sommeil. Une mort sans aucun sang qui coule. Une mort maudite par notre Dieu. J’ai moi aussi senti le sable s’engouffrer dans ma bouche, obstrué mes narines pour m'étouffer. Pourtant, j’ai survécu...”

Sanada parvint enfin à la sortie. Le soleil le frappa littéralement au visage, manquant de le faire chuter et l’aveuglant pendant un instant. Pris de vomissements, il dut s'agripper à la paroi rêche de la caverne, mais ne put s'empêcher de tomber. À bout de force, il planta l’un des poignards du Djinn dans la paroi rocheuse pour s’aider à se relever, mais une main puissante vint la dégager, le laissant retomber par terre sur le sable déjà ensanglanté. Un coup derrière la tête termina le travail et le fils de l’orage perdit connaissance pour de bon.

**********

Frrrr…..Frrrrr….Frrrr.

C’est d’abord l'ouïe du jeune qui émergea du néant. À un rythme régulier, le son d’un objet qu’on traînait sur la plage se faisait entendre. Sanada se voyait sur les plages d’Uushiogakure, traînant derrière lui le sac de crabes qu’il venait de pêcher avec Haruka.

Le sens du toucher reprit vie, et il comprit qu’il était l’objet traîné dans le sable. Une partie de son corps était immergée dans cette matière douce et chaude, seul son pied gauche semblait retenu en hauteur. Enfin, le jeune homme ouvrit les yeux. Le soleil semblait être en train de disparaître derrière une dune. En remontant son propre corps du regard, le jeune homme vit le dos de ce qui semblait être un géant. Le colosse avait une musculature saillante qui ressortait derrière son teint hâlé par le soleil. S’il ne le voyait pas complètement, Sanada pouvait distinguer l'arrière d’un collier composé d’ossements humains et de dents. Le crâne chauve était partiellement couvert par un bandeau. En regardant sa jambe, Sanada s'aperçut qu’il avait son énorme main bien serrée sur la cheville du fils de l’orage et une petite silhouette à côté.

Le souvenir de la petite fille faisant un sacrifice et son garde du corps lui revint en mémoire. S’il savait qu’il devait fuir, il n’avait plus la force pour cela, et respirer lui était déjà difficile. Alors qu’ils pénétraient dans ce qui semblait être un camp nomade comme il n’en avait jamais vu, l’uzujin sombra à nouveau dans une inconscience qui le rendait vulnérable.


**********

“ Chaque jour qui passe dans le temple de Karo m’éloigne un peu plus de mon Dieu sombre. Leur attachement à la vie, leur compassion pour le moindre insecte, leur manie insupportable de sourire face aux plus immondes des insultes, tout cela me dégoûte, et me fait peur. J’ai peur de perdre le chemin du sang versé. Pourtant, chaque jour, je me sens plus fort, et, bientôt, je pourrai reprendre ce qu’ils nous ont volé. Avec, je refonderai le Refuge des Preux, pour que le sang abreuve les dunes du désert.”

Sanada se réveilla en sursaut. Le souffle court, il regarda autour de lui pour constater qu’il était dans une large tente comme il n’en avait jamais vu. Des tapis richement décorés couvraient entièrement le sol. La plupart semblaient dépeindre des scènes de guerres dans le désert, avec une créature étrange à la place du soleil. D’autres, eux, mettaient en scène des exécutions ou des sacrifices comme le jeune homme en avait été témoin. La toile qui formait le toit comme les murs était assez épaisse pour ne laisser aucune brise de vent la perturber. D’une couleur orangée, elle était maintenue par des renforts en bois qui servaient aussi de rangement à des vivres, des lanternes, mais aussi du matériel médical. Si Sanada n'apercevait pas le désert par la porte souple qui dansait légèrement avec le vent, jamais il n'aurait cru être dans une tente, tant le confort était grand.

- Sakyuu, tu sais ce que cela peut te coûter. Il va falloir lui expliquer maintenant. Alors que nous sommes en plein festival de la caverne ensanglantée.

- Père, venez voir.

Sanada entendit des pas s'approcher de la tente et referma les yeux aussitôt.

- Regardez ce que nous avons trouvé dans ses affaires. Dit Sakyuu en pointant du doigt la statuette et les poignards du Djinn.

- Par Ichibi ! La Statuette maudite ! S’écria une voix d’homme assez puissante. Il faut prévenir la matriarche maintenant.

Sans un autre mot, les voix repartirent, laissant Sanada seul avec sa crainte. Lui qui voulait secrètement rencontrer les Kaigan. Il était servi. Mais étaient-ce les circonstances rêvées ? Assurément pas. Les Kaigan étaient réputés pour leur violence et leur xénophobie. Nul doute qu’un étranger avec un appendice provenant d’un animal marin qui plus est n’allait pas faire l'unanimité au sein de la tribu. Avec l’espoir qu’il allait comprendre pourquoi cette statuette était maudite pour eux, il reprit la lecture, espérant trouver un moyen de négocier avec la “matriarche” sans lui donner la statuette. Il n’avait pas fait tout cela pour rien.

“ … Il m’a maudit, l’homme de sable m’a enfermé pour toujours dans ce trou à rat. Je ne trouve plus de sang… J’ai soif… Tellement soif. Je veux plus de sacrifices, plus de sang.”

**********

Sanada se tenait assis quand le voile qui servait de porte s’éleva, laissant une femme entrer dans la tente. Son chignon serré était maintenu par ce qui semblait être une mâchoire. Ses habits amples étaient d’une couleur jaune pâle qui mettait son teint parfaitement en valeur sous les lumères des lanternes. La femme avait des traits droits et durs, comme son regard qui fixait maintenant le jeune homme.

- Qui es-tu ?
- Je me prénomme Sanada, j’ai été envoyé par Uzushiogakure pour retrouver cette statuette. Dit-il en montrant l’idole souriante d’obsidienne à la Kaigan.
-  Cette statuette était prisonnière d’un démon.
-  Je l’ai tué. Dit-il dans un souffle.
- Mensonge ! Rétorqua la femme d’une voix soudain agressive.
-  Tenez, mettez cet anneau et glissez-y un peu de chakra.
- Piège ! Dit-elle en le pointant du doigt. Tu crois que tu peux m’avoir ainsi ?
- Je vous en prie. Regardez. Dit Sanada qui se sentait déjà faiblir.
- Tais-toi ! Dit-elle en lui assénant un coup assez puissant pour le renvoyer dans les ténèbres.

Quand Sanada reprit ses esprits, la lumière éclatante du désert inondait la tente. Il se releva pour constater que sa blessure au foie avait été bandée, aussi bien que ses multiples coupures, plus ou moins profondes.

Les premiers pas furent difficiles. Mais le jeune parvint à sortir de la tente pour la première fois. Juste à côté de celle-ci, un groupe de jeunes adolescents semblait faire tourner un objet doré de main en main, comme subjugués par ce qu’ils voyaient dès que l’anneau métallique touchait leur doigt.

Le soldat des Cinq reconnut aussitôt son anneau des Arpenteurs et se dirigea vers le groupe avant d’être arrêté par une petite silhouette.

Eux aussi veulent voir les exploits de l’étranger qui a battu le démon de la caverne.

Sanada se trouvait devant la prêtresse qui avait fait le sacrifice devant la caverne. Celle aussi, à en croire la voix, qui l’avait amené jusque de cette tente pour le montrer à son père.

- Viens, suis-moi. La matriarche va te recevoir. Dit-elle, sans lui donner l’occasion de répondre.

Sanada se laissa entraîner par la main de la petite fille, subjuguée par ce qu'il voyait. Le camp Kaigan était d’une beauté qui le surprenait. Si les écrits décrivaient ce clan comme des sauvages, peu semblaient noter leur incroyable capacité d’artisanat et la maîtrise parfaite de l’environnement qu'ils semblaient avoir acquis au fil du temps. Les tentes étaient toutes orientées et placées de sorte à créer des courants d'air dans tout le camp. Malgré le soleil haut dans le ciel, une agréable brise caressait le visage de Sanada qui regardait les enfants jouer au chat et à la souris en disparaissant régulièrement dans le sable pour apparaître quelques mètres plus loin. Une odeur d’encens et des psalmodies étranges résonnait parfois des tentes semi-ouvertes sur le chemin. Enfin, au détour d’une petite dune, Sanada fut invité à s'asseoir sur un tapis, devant une tasse de thé. La matriarche était déjà là, savourant le liquide brûlant sans sourciller.

- L’anneau m’a montré ce que tu as fait. Tu es un shinobi puissant et tu as brisé une malédiction qui nous concerne. Ichibi est satisfait, comme l’ont prouvé les étoiles. Nous respectons la puissance. C’est pour cela que tu vis encore.

Sanada inclina légèrement la tête pour seule réponse.

- Que comptes-tu faire de cette statuette ? Demanda la matriarche d’un ton sévère.
- Je vais l’emmener loin d’ici, sur les îles.

Elle acquiesça silencieusement, puis poursuivit.

- Tu pourras te reposer ici. Jusqu’à demain. Ensuite, Sakyuu et son gardien te ramèneront au carrefour commercial le plus proche.
Si toi ou les membres de ton clan revenez dans cette caverne, vous serez considéré comme des ennemis d’Ichibi et traité comme tels.

D’un geste, elle désigna un poteau où croupissaient deux cadavres en décomposition.

******

La route fut longue pour Sanada qui n’avait pas encore la force d’invoquer un nuage pour se couvrir partiellement du soleil. Enfin, au bout de ce qui lui parut une éternité, Sakyuu, son gardien et l’uzujin arrivèrent à un carrefour avec des routes tracées par les multiples caravanes qui passaient par cet endroit.

À un kilomètre au sud, il y a une oasis avec un refuge. Bonne chance Sanada de la caverne. Dit la jeune fille.

En guise de remerciement, Sanada déposa un des poignards du Djinn devant lui.

- En souvenir de cette rencontre.Un chacun. Dit-il.

La jeune fille prit le couteau, regardant son jumeau dans les mains du fils de l’orage et esquissa, pour la première fois, un sourire.

Une seconde plus tard, les deux Kaigan disparurent, se transformant un sable porté par le vent.

L’uzujin regarda une dernière fois l'immensité du désert avant de se tourner vers le sud et l’oasis. Le voyage jusqu'à Uzushiogakure était encore long.
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