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[Mission rang A] Libérer, délivrer [Kameyo & Genkishi]

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Shirogane Ningyo
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Le ciel était magnifique, j’observai notre nouveau compagnon en silence sans plus rien dire. Mon attention se porta à nouveau sur Towa. Je hochais silencieusement la tête à sa remarque. J’allais bien… Autant que possible en réalité. Je n’étais sûre de rien. Allais-je contrôler Kokkai jusqu’à la fin ? Je ne savais pas, je restais silencieuse, écoutant les autres, l’environnement. Je reprenais conscience tranquillement. Le moment… tout était calme, je savourais en restant silencieuse. C’était toujours bien, toujours agréable ce calme, avant que tout n’explose, que tout soit détruit. Je fermais les yeux sans plus rien dire. Je ne voulais pas parler. Je me redressais lorsque tout s’arrêta et m’étirais en m’ébrouant comme un chat dès que je n’eus plus les entraves. Ça faisait du bien. Six cavités… je hochais la tête.

« Oui Katon. »

Je m’éloignai un instant quand même pour fouiller les lieux et écouter tout autour de nous avant de m’ébrouer à nouveau et de revenir. Je plissais les yeux et haussais les épaules.

« Il y a aussi ce qu’on dit les mendiants… Mais je doute que cela ait une utilité maintenant. Essayons les éléments. Au pire nous sommes assez fort pour nous défendre. »

Je posais ma main sur le creux et insufflais mon chakra créateur de brasier en regardant l’autre. Je n’avais même pas fait l’effort de retenir son nom. Je m’en moquais. Je voulais massacrer des esclavagistes et sentir leur sang maculer mon visage. Enfin, c’était autre chose. J’allais pouvoir m’amuser plus tard, il me fallait un peu de calme pour me préparer et je pourrais ensuite tous les massacrer. Il faudrait que je les massacre… lentement. Je sentis mes griffes jaillirent brusquement d’entre mes doigts de ma main libre et disparurent tout aussi rapidement, comme-ci elles n’avaient pas existé. Tant mieux. J’allais m’amuser tranquillement plus tard.
Vie 95% Chakra 65%
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Des esclaves, qui vont où au juste ?

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L’intervention de Masami semblait avoir été au meilleur moment imaginable, car le chef de la troupe commençait à se montrer un peu trop violent, chose qui avait fait grincer des dents la chunin. Elle était peut-être une armurerie ambulante, mais ça ne voulait pas dire qu’elle n’avait pas de cœur, cœur qui se tordait à l’idée d’esclaves et encore plus lorsque l’on abusait d’eux.

Heureusement, la main qui semblait vouloir aller trouver le visage de la pauvre fille ne décolla jamais en sa direction et la Fûma se permit un petit soupir. La baston, c’était bien, pas l’acharnement … Ensuite, le chef lui donna le feu vert, lui permettant d’aller avec le groupe pour les garder à l’œil, mais aussi pour prévenir les possible danger. Elle était après tout, une guerrière de calibre qui avait su faire ses preuves grâce à son maniement de toutes ses armes.

Les barrières furent dégagées et les trois femmes purent commencer leur avancé. Masami ne pouvait s’empêchait de se trouver chanceuse. L’objectif de son enquête venait de lui tomber directement dessus, comme ça sans même avoir à faire de recherches exhaustives. Quelle chance. Et en plus, elle venait d’être sauvée de possiblement longues et extrêmement ennuyeuses journées de garde.

Sur le chemin, la fille en chef lui adressa la parole et il n’en avait pas fallu plus à Masami pour se lancer dans une tirade.

« UGH ! À qui le dis-tu ? PIRE IDÉE QUE J’AIE EUE. Je le jure. C’était emmerdant, je cherchais plus une excuse pour foutre le camp. Tu me sauves faire méga chier, t’as pas idée. J’suis une fille d’action, j’aime la baston. J’aime foutre mes armes dans le visage de mes ennemis, pas me faire chier à surveiller le trafique de merde d’un empire de merde qui se pense les meilleurs. En quoi ses putains de samourais sont les meilleurs ? Et non, c’pas de la famille. Ma famille est en fait vraiment plus sympa. J’ai plein frères qui veulent pas envoyer des patates à des esclaves et parlant d’esclave c’est quoi cette fixation sur eux ? T’es esclavagiste, tu pourrais p’te me le dire parce que je comprends zéro. C’est con. De toute façon … T’es jamais mieux servi que par toi-même. »

Oui. Bon. C’était beaucoup de mots, mais ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas parler. Le reste de la garde l’emmerdait bien trop pour ça. Elle trouvait presque sympathique cette étrangère qui lançait la discussion avec elle ainsi et Masami n’avait su retenir le flot de paroles.

Puis. Une statue. UNE PUTAIN DE STATUE PARLANTE. La fille ne semblait même pas réagir à cette statue, comme si c’était normal. Ah, ces samouraïs …

Mais lorsque la cheffe se mit à parler, il était évident qu’elle en savait plus qu’elle ne prétendait. Elle semblait connaître, au moins les bases du ninjutsu et elle ne parlait pas à son esclave comme si c’en était une, chose qui fit monter le sourcil droit de Masami, mais ultimement, c’était mieux ainsi. Si la cheffe avait maltraité l’esclave, elle n’aurait probablement pas su retenir son poing.

Maintenant, la question était … est-ce qu’elle révélait qu’elle connaissait son affinité primaire et ainsi révéler qu’elle était peut-être liée au monde shinobis, ou resterait-elle en silence ? Après tout, elle était une espionne pour Uzushiogakure et se faire prendre là serait bête … Mais si ce n’était pas un piège et qu’on voulait réellement savoir son affinité pour la suite des choses ?

C’ÉTAIT TROP DIFFICILE !

« Hum … J’sais pas de quoi tu veux parler. Moi j’fais des armes et c’est pas mal juste ça. »

Oui. Voilà, c’était aussi simple que ça. Elle allait jouer la conne. Par contre, l’autre fille parlait en ‘’peut-être’’ et en ‘’C’est comme ça’’ … et ce n’était pas rassurant. Pas pour une livraison urgente.

« Tu insuffle ça comment du chakra ? »

Elle allait devoir jouer le jeu jusqu’au bout, hein ! Un œil observateur pouvait facilement comprendre qu’elle n’était pas entièrement inepte et qu’elle posait une question dont elle avait déjà la réponse, l’expression de la Chuunin avait changé légèrement et semblait quelque peu faux. Elle n’était pas une bonne menteuse après tout.

Puis, une autre question vint à l’esprit de Masami : comment. Comment savait-elle sont affinité primaire ? Pouvait-elle lire dans les pensées ? Oh mon dieu, si c’était le cas, Masami allait rapidement être découverte. Mais dans quel putain de merdier était-elle ?

Puis, l’esclave répondit à la question. Bon. Un esclave ninja, ça commence bien. Faudra qu’elle mette cela dans son rapport.

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Si les langues s'étaient quelque peu déliées pendant le trajet, Towa engageant avec Masami une discussion que cette dernière ne repoussa pas, c'est en arrivant à bon port que les méninges de l'uzujin furent réellement mises à l'épreuve. En effet, Kameyo passa outre sa couverture, persuadée qu'elle avait bien mieux à faire que de se laisser traîner comme une esclave jetée à l'arrière d'une carriole. Elle attisa les réflexions de Towa, en confirmant qu'elle disposait bien d'une affinité naturelle avec le feu, tandis que de son côté Masami ne répondit rien à la même question. Au contraire, elle feignit l'ignorance quand le mot chakra fut prononcé. Quand bien même la maîtrise à haut niveau de celui-ci n'était dévolue qu'à une poignée d'élus, il était étonnant qu'il existe encore dans ce monde des personnes n'en ayant jamais entendu parler, ne serait-ce que dans les légendes colportées par quelques saltimbanques en mal d'émotions fortes.

Toujours était-il que la Nara semblait être sur quelque chose, agitant ses neurones pour faire le lien entre les rouleaux généreusement offerts par la vieille femme du marché et les symboles inscrits au-dessus de chaque renfoncement qu'elle décrypta comme étant les cinq éléments. Ne restait plus qu'à comprendre le fonctionnement du mécanisme, ce qu'elle s'employait déjà à faire. Afin de vérifier ou d'infirmer son hypothèse, elle demanda à ses camarades de l'aider à glisser les parchemins affinitaires dans les cavités dédiées à les accueillir, puis d'enfoncer leurs mains chargées de leur chakra à l'intérieur des autres trous dont elle avait reconnu les symboles. Malheureusement, avant de pouvoir réaliser cela, il fallait que Masami apprenne à maîtriser un minimum le chakra. Ou plutôt, accepte d'en dévoiler un peu plus à son propos.

Un problème n'arrivant jamais seul, les kunoichis entendirent derrière elles un bruit sourd, comme si l'une des pierres en chute libre venait de s'écraser sur le sol. En tournant la tête, elle remarquèrent que la statue venait de se désolidariser de son socle, qu'elle avait sautée au bas de la marche et qu'elle se dirigeait lentement mais dangereusement vers elles, son épée désormais posée sur une épaule et la garde de l'arme fermement serrée entre ses deux mains. Elle avait l'air d'être à deux doigts de la brandir bien haut pour l'abattre sur quelques infortunées victimes. Après avoir effectué trois pas en avant, elle s'immobilisa puis gratifia une fois de plus l'assemblée de sa voix caverneuse, bien que les lèvres sculptées sur son visage ne bougèrent pas d'un caillou.

-Je t'écoute apprenti...

L'énorme masse rocheuse ne semblait pas décidée à abandonner tant qu'elle n'aurait pas reçu son dû.

Récapitulatif:

 
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Je me recule brusquement et me jette jusqu'au convoi en observant du mouvement. La statue a bougé et semble rechercher obsessivement une réponse, un mot de passe. Je suis sur mes gardes et déglutis en entendant une nouvelle fois la voix de la chose retentir. Je ne sais pas quel malade à mis ces étapes en place, mais il le paiera cher. Même si, d'une façon ou d'une autre, cela prouve qu'il y a quelque chose à cacher.

-Je t'écoute apprenti...

Je tourne la tête vers la fille qui, évidemment, ne manipule pas le chakra -ou prétend ne pas le maîtriser-. "Les armes sans chakra sont tels les roses sans épines. Inutiles." Indirectement, je dis à la femme qu'elle est inutile. Déjà qu'elle n'avait pas l'air bien maligne lorsqu'elle s'est mise à discuter avec moi -certes je l'y ai invité mais bon-... Maintenant, la voilà qui fait l'ignorante. Je pense qu'elle cache quelque chose ou qu'elle fait exprès de passer pour une imbécile puisque l'existence du chakra est assez connue même si l'usage l'est peu. Mais, je n'ai pas vraiment de temps à perdre avec cela. Je lâche un soupire de désespoir en me tournant vers Kameyo. "Les mendiants ont dit des choses, ils semblaient avoir des informations... Peut-être ont-ils donné la réponse. Tu n'aurais pas souvenir de quelque chose qui pourrait nous aider ? Il me semble que tu as croisé leur chemins plus de fois que nous."

Sur ces mots, je m'approche de la fanatique des armes et l'attrape par le col. "Franchement, je n'ai pas de temps à perdre avec cette histoire." Je la relâche et lui donne un léger coup dans l'épaule en concentrant mon chakra dans la paume de ma main. "Le chakra est une énergie qui parcourt le corps de chaque être vivant comme le sang parcourt nos veines." Je marque une légère pause avant de poursuivre : "Si la force physique est le corps, l'énergie psychique est le chakra. Si on imagine qu'il s'écoule dans le corps comme l'eau s'écoule dans le ruisseau, il suffit de rediriger le flux vers l'extérieur du corps au travers de la main pour l'insuffler dans un parchemin."

Je lui demande d'essayer, dans le vide, et de me dire si elle ressent quelque chose, espérant que l'accompagnatrice ne soit pas un boulet jusqu'au bout. Puis, je demande à Kameyo où elle en est, prête à en découdre, au besoin, ou à filer vers les cavités pour tenter mon "plan".

ft. Kameyo & Genkishi

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Shirogane Ningyo
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C’est fou comme mon ouï était pratique pour dénicher les menteurs, et notre nouvelle compagne de route dès qu’elle parla de chakra mentait. Elle savait ce qu’était le chakra et comment le manipuler. Je grondais doucement, je n’aimais pas les menteuses. Kokkai gronda de concert avec moi. Enfin, la statue se mit à bouger lentement. Elle était agressive cette petite chose ! Par contre Towa me donna une idée, je souris à sa remarque et hochais la tête, faisant marcher rapidement ma mémoire. Avant d’observer Masami en fronçant les sourcils et je feulai de colère avant d’informer Towa.

« Elle ment, elle sait parfaitement se servir de son chakra. Son cœur l’a trahis.»

Les battements du cœur. Enfin la statue. Je mordis mon pouce avant qu’un flash ne me revienne en pleine tête. J’allais réciter seulement ce qu’avaient dit les mendiants. Que Mère les bénissent. Si je m’en sortais vivante je leur donnerais la prime de la mission ! Je tendis mes muscles et soutiens le regard de la statue en faisant signe aux deux autres de reculer et de se mettre à l’abri au besoin. J’étais clairement assez rapide pour esquiver un coup. J’inspirais un grand coup avant de réciter :

« Combien sont présents ?! Quarante-six moins dix-neuf sont égales à vingt-sept, Nous venons au vingt-sept impasse des monts, pour soixante-douze heures exactement. »

Je n’étais pas spécialement sûre de moi, mais j’étais prête à esquiver. De toute manière… les mendiants avaient sans doute beaucoup de connaissance sans qu’on ne les soupçonne. Et il fallait vraiment que je fasse attention. Je me tendis, prête à esquiver, en regardant la statue. J’allais finir par m’arracher les cheveux avec toute cette histoire, je voulais massacrer de l’esclavagiste moi ! Pas résoudre des énigmes crétines ! Enfin, puisqu’il fallait par là pour tuer du monstre. J’allais le faire. Et j’avais sacrément de la chance avec les deux médiants.
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Des esclaves, qui vont où au juste ?

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Wow. Autant dire que ses accompagnatrices sont une paire plutôt frigide et fermée. Les armes sont innutiles sans chakra. De quoi ? Non. Elle dira pas la même chose avec un coup de naginata dans la tronche. Non, mais ça se prends pour quoi ? Elle expliqua tout de même comment insuffler du chakra, mais comme si Masami n’avait aucune idée de ce qu’était le chakra.

« Vous savez … Toutes les deux, là. Vous parlez pas du tout comme des samouraïs et je pense pas que Tetsu engagent des ninjas. »

Masami pouvait jouer la conne, mais elle n’allait pas suivre une fausse piste. Au diable la statue, au diable la couverture. Au pire, elle se battrait pour se sortir de ce problème si elle le devait.

« Êtes-vous vraiment là pour … Vous savez quoi, c’est de la merde votre histoire. »

La Fuma se tourna vers la petite esclave secouant la tête.

« Je sais qu’est du chakra et oui, okay, peut-être que je sais comment l’insuffler - j'irais pas non plus dire à la perfection, je travaille encore là-dessus, merci - mais vous êtes pas sensé le savoir si bien si vous êtes ‘’juste une garde de caravane de Tetsu et un esclave’’. C’est plutôt à moi de vous demander ce que vous foutez ici. J’ai autre chose à faire qu’à perdre mon temps. Mon village compte sur moi, vous savez ? »

Attendez … quoi ? Oups. Voilà que Masami venait littéralement de déclarer venir d’un village. En soi, ça pouvait être n’importe quel village, pas juste un village ninja, mais ayant affirmer savoir ce qu’était le chakra, elle venait plutôt de vendre la mèche pour quelqu’un qui était capable de connecter les points. Ah merde … Voilà qu’elle venait de VRAIMENT foutre en l’air les longues heures d’attente. Elle se prépara à un combat, pas contre la statue, mais contre la femme de Tetsu et son esclave, car si elles étaient vraiment de Tetsu, elles n’hésiteraient pas à tenter de la tuer.

La kunoichi glissa un pied derrière pour stabiliser sa position et abaissa sa lame, prête à parer si on lui sautait dessus, mais voilà que déjà, la statue se mit à bouger. Un putain de bordel du début à la fin tout ça. Elle ne pouvait faire confiance à Tetsu – la fille au cheveux rose-mauve-pas clair – et à son esclave ninja, mais l’idée que la statue tente de les tuer était un peu plus pressante que ça. Elle zieutait les deux femmes du coin de l’œil alors qu’une d’elle se mit à radoter n’importe quoi.

Ça n’augurait pas bon tout ça, mais vraiment pas bon.


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Visiblement blasée de devoir partager ce moment avec une incompétente, Towa ne se gêna pas pour montrer son agacement à son interlocutrice. Malgré tout, elle prit le temps de lui expliquer les rudiments de l'utilisation du chakra tout en jonglant avec son autre partenaire d'infortune, incitant l'Akuma à fouiller sa mémoire.

La situation semblait se tendre un peu plus à chaque seconde. D'une part cette statue, plus loquace que ses semblables, épée au poing et répétant toujours la même phrase en s'approchant pas à pas de ses possibles victimes. D'autre part, trois kunoïchis engagées dans un jeu de dupes et de doutes laissant supposer une confrontation imminente. Que celle-ci fût de nature violente ou non. Qui était ninja? Qui était samouraï? Qui était esclave?  Aucune ne considérait les vérités des autres comme acquises. C'est Kameyo qui la première jeta un pavé dans la mare en affirmant grâce à son ouïe surhumaine que Masami mentait si on se fiait aux battements de son cœur. Ce que la fille d'Uzushio ne nia d'ailleurs pas, peut-être fatiguée de mener un double jeu qui nécessitait une attention de tous les instants pour ne pas se trahir. En revanche, emportée par son élan, elle n'avait pas prévu de lâcher le mot village aussi facilement et c'est finalement sur ses gardes qu'elle se prépara à accueillir la suite des événements, prête à en découdre si cela s'avérait nécessaire.

De son côté, ne tenant plus en place et après un effort pour faire un peu de tri dans ses souvenirs récents, l'Akuma se tourna vers la statue et rapporta l'ensemble de l'un des dialogues entendu auprès des mendiants. Pourtant, de nouveau, la statue se mit à bouger. Brandissant son glaive au dessus de la tête et avançant d'un pas supplémentaire dans la direction des femmes avant de s'arrêter et de reprendre.

-Je t'écoute apprenti...

Tout semblait pourtant logique dans les propos de la jeune femme. Cependant, loin de perdre ses moyens, elle prit le temps d'une réflexion supplémentaire, certaine d'être sur la bonne voie. Jusqu'à ce qu'une idée surgisse. Si les mendiants dialoguaient à deux, ce n'était sans doute pas un hasard. Alors elle tenta le coup en répondant au colosse un simple ''Combien sont présents?'' Pour la première fois, le monstre de fer n'avança pas, reposant même la pointe de son épée sur le sol avant que sa voix caverneuse ne retentisse, suffisamment forte pour que tout le monde entende.

-Vingt-et-un plus treize...et vous, où allez vous?

La statue n'était plus qu'à quelques mètres des kunoïchis. Désormais, le moindre faux pas de l'une ou l'autre risquait de se payer cash. Elles avaient tout intérêt à rapidement trouver un terrain d'entente si elle souhaitaient progresser plus avant. A moins qu'elles n'en viennent finalement aux mains pour régler leurs incertitudes.

Au-dessus de leurs têtes, le pic était à présent recouvert d'une épaisse couche de nuages gris qui descendait peu à peu sur le flanc de montagne où elles se situaient, le tout étant accompagné de quelques fines gouttes de pluie qui ne tarderaient pas à rendre l'endroit boueux.

Récapitulatif:

 
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« Elle ment, elle sait parfaitement se servir de son chakra. Son cœur l’a trahis.»

Je commence sérieusement à en avoir marre. Non seulement notre recherche d'information en ville s'est avérée être une véritable catastrophe et nous avons du faire face à quelques individus problématiques mais en plus, même quand on réussi enfin à sortir de cet endroit de malheur avec un début de plan, il faut qu'on se retrouve avec une fille inutile -qui cherche apparemment à savoir la vérité de notre situation- sur les bras. Evidemment, comme si ce n'était pas suffisant, nous avons quelques vils pièges à déjouer.

« Êtes-vous vraiment là pour … Vous savez quoi, c’est de la merde votre histoire. »

Non, je ne suis pas une samouraï et alors ? L'Akuma n'est pas une esclave et donc ? Elle non plus n'a pas joué franc jeu, elle nous a menti et j'ai été obligé de lui dispenser un bref cours de manipulation du chakra alors qu'elle n'en avait strictement pas besoin, dans un élan de désespoir. Car oui, le chakra n'est certainement pas si facile à maîtriser, il nous aurait certainement fallu quelques jours pour qu'une non-initiée soit à même de ressentir l'énergie qui parcourt son corps.

"Exactement comme la tienne."

Cette phrase est sortie de mes lèvres comme un grognement. Une statue tueuse risque de nous agresser si Kameyo ne fait rien et la voilà qui veut perdre son temps en plaintes et en discussion. Je lève les yeux aux ciels. Ce que j'aurais aimé qu'en cet instant, Shika soit là. Au moins, il aurait tellement parlé qu'on n'aurait pas pu entendre l'autre.

« C’est plutôt à moi de vous demander ce que vous foutez ici. J’ai autre chose à faire qu’à perdre mon temps. Mon village compte sur moi, vous savez ? »

Les bras croisés, je la regarde, blasée. Alors elle vient d'un village caché ? Cela n'a pas vraiment d'utilité dans cette situation mais, je suppose que cela montre bien que les Nara n'ont aucun intérêt à rejoindre l'un d'entre-eux. Enfin... je ne comprends pas vraiment ce que cette fille fait là, mais je suppose qu'elle ne va pas chercher  aider Tetsu.

"A vrai dire, la seule chose qui importe c'est si tu es avec nous ou pas. Si tu ne veux pas aider, je pense que tu peux partir, nous n'avons pas besoin de boulet. Ensuite, si tu veux rester, cela serait bien que tu cesses de te plaindre." Je soupire, avant de reprendre. "Maintenant, si tu veux savoir ce qu'il se passe, je peux te la faire courte. Nous sommes venues libérer de pauvres petits enfants qui ont été capturé par le Prince des Ténèbres. Cela te convient comme explication ? Pouvons-nous maintenant nous concentrer sur ce qui importe, c'est-à-dire ne pas nous faire tuer par ce tas de pierres ?"

Voilà, je ne gaspillerai pas de temps supplémentaire avec cette femme. Ce qu'il y avait à dire a été dit. J'essaie de faire le tour de la statue en marchant, histoire de voir s'il y a un sceau de Fuinjutsu inscrit quelque part, au cas où cela dégénérerait. Bien sûr, ce n'est pas quelque chose que je souhaite et ce n'est pas la solution optimale, mais il faut se préparer à toute éventualité, en croisant les doigts pour que le créateur du sceau ne partage pas un lien sensoriel avec sa création.

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Les deux commençaient sérieusement de m’énerver, j’avais envie de leur mordre les mollets. Ça devait être mon côté Animal. Kokkai secoua la tête et je souris un peu. Elle aussi elle ne les aimait pas. C’était comme ça, je fronçais les sourcils en écoutant la statue. Réfléchis Kameyo ! Réfléchis ! Je me mordis les joues en remuant mes méninges avant d’entendre à nouveau les ninjas derrière moi. Ne pouvaient-elles se taire ! Ou du moins s’engueuler plus discrètement ? Non ?! Ce n’était pas possible. Les mendiants, les mendiants… Réfléchis. J’avais une solution, il fallait calculer, trouver les chiffres et inverser pour l’heure. J’avalais ma salive en regardant la statue. Au pire… j’allais mourir.

« Trente-quatre. Je vais au trente-quatre impasse des monts. »

J’attendis la suite de la question avant de reprendre la parole comme avec les mendiants lorsque la statue me demanda pour combien de temps j’y allais. J’avalais à nouveau ma salive :

« J’y vais pour quarante-trois heures. »

Fonctionne… fonctionne… fonctionne. J’allais embrasser les mendiants et leur offrir un milliard de choses, une maison, de l’argent… tout. Je restais très tendue face à l’être de marbre en passant la dispute des deux autres dans un autre partit de mon cerveau. Je ne voulais pas les écouter, pas les entendre. Ça suffisait comme ça. Je finis par siffler à leur attention, j’avais entendu plus ou moins la conversation :

« Fermez-la ! On est des putains de ninjas tous les trois. On est dans le même camp ! »

Il fallait arrêter cinq minutes, on allait se concentrer d’une manière ou d’une autre. J’avais envie de les étrangler ou les égorger… Ou les deux, j’aimais cette image de corps sanglant, surtout quand c’était des samouraïs. Je me reconcentrais rapidement sur la statue pour éviter soigneusement un coup d’épée s’il venait. Mais j’espérais vraiment pas…
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Des esclaves, qui vont où au juste ?

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« Je sais même pas c’qui se passe pourquoi j’vous aiderais ? V’voulez pas me dire ?  Et je vois pas en quoi je plaignais, j’exposais des faits. Se plaindre c’est genre : oh non, pourquoi moi ? Je suis tellement malchnaceuuuse ! Ce que je faisais pas. »

Towa – que Masami ne savait pas encore le nom soupira avant de reprendre. Prince des ténèbres, esclaves, mouais, ça faisait du sens tout ça. En tout cas vaguement près de ce qu’elle-même était venu enquêter. Dans tous les cas, ça va la peine d’aller dans cette direction.

« J’ai pas piger la moitié de s’que tu viens de dire, mais ça à l’air d’aller dans la même direction que moi. J’peux fonctionner avec ça. »

Quelqu’un ici n’avait pas compris ce qu’était d’être un ninja. Toutes les nations n’étaient pas alliées et encore moins quand elles étaient ninjas. Les guerres, ça ne rappelait rien à personne ? Son commentaire, c’était un peu comme dire : écoutez on est humains, nous sommes forcément des amis. Mais là-dessus Masami était à cent pourcent certaine que ce n’était pas le cas, avec cette histoire d’esclaves.

« Écoute ma minette, c’pas parce qu’on est ninja qu’on est dans le même camp. Suna c’pas mes amis, j’vais pas les aider. Ou encore, je sais pas moi, les Yamanaka c’pas trop mon trip. Ils me foutent les boules avec leurs cheveux blonds et leur airs de supérieurs. »

Elle soupira avant de tourner son attention sur la statue. Si ce que la fille aux cheveux mauve-rose disait était vrai, elle était sur la bonne piste. Une piste qui la mènerait fort probablement là où elle désirait aller, c’est-à-dire voir ce qui se passait à Tetsu avec ces esclaves.

« Mais, comme j’ai dit, ça marche pour moi. J’étais venue pour une histoire de mouvement d’esclaves. Ça doit être pas loin de votre histoire et si c’est pas lié, au moins j’aurai pu avancer un peu mon enquête, alors ça me va. Je vais aider. »

Elle lança un regard vers la minuscule femme ninja-esclave-on sait pas trop quoi avant de soupirer. Elle aurait bien ajouté des trucs, mais déjà, elle répondait à la statue. Parlant de statue, peut-être que Masami devrait se concentrer là-dessus avant tout. Elle règlerait le problème de terminologie et de philosophie ninja plus tard.

Masami contenta détourner sa lance dans une position défensive vers la statue, juste au cas où quelque chose nécessiterait son attention. Elle n’avait clairement pas les informations que les deux filles avaient et ne pouvaient donc pas espérer pouvoir régler ce problème d’énigmes codées et de mots secrets. Elle ferait donc ce qu’elle savait faire de mieux : mettre sa lance dans un adversaire (enfin seulement si c’était nécessaire).

Elle observa Kameyo – dont elle ne connaissait pas encore le nom, round deux – gérer la statue. Elle serait prête à bondir, mais pour l’heure, c’était la seule chose qu’elle pouvait se permettre de faire.


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Libérer, délivrer.


La tension était palpable, l'entente au sein du groupe semblant des plus précaires. La faute à un ensemble de faux semblants qui plaçaient les kunoïchis face à un mur d'incompréhensions, au sens propre comme au figuré. Si bien que chacune y alla de son coup gueule vis à vis de ses partenaires. En fin de compte, grâce aux sens surdéveloppés de l'Akuma, les jeunes femmes se dévoilèrent pour se montrer telles qu'elles étaient réellement, les langues se déliant petit à petit, pour jouer franc jeu.

C'est finalement leur adversaire commun qui ramena le trio à la raison en les unissant autour d'un objectif commun: mettre à mal cette foutue statue qui ne semblait pas vouloir cesser son avancée. La blonde du clan des ombres fut la première à en faire le tour, en quête d'un fuinjutsu à même de régler le problème une bonne fois pour toute. Malheureusement, elle ne trouva rien. Si un tel sceau existait, celui-ci devait être bien caché. Peut-être même à l'intérieur du colosse. De son côté, aux aguets du moindre mouvement, l'uzujin plaida la défense préventive en maintenant sa lance en avant, prête à parer toute attaque impromptue.

Enfin, presque instinctivement, Kameyo balança une réponse alors que la statue brandissant son glaive amorça un nouveau pas vers l'avant.

« Trente-quatre. Je vais au trente-quatre impasse des monts. »

Le monstre de pierre s'immobilisa avant qu'une voix rocailleuse ne s'échappe à nouveau de son corps massif.

-Et pour combien de temps?

Comme touchée par la grâce, cette fois la réponse de l'ancienne esclave fusa.

« J’y vais pour quarante-trois heures. »

De nouveau la statue s'exprima.

-Très bien, vous pouvez passer...

Puis elle fit demi tour pour reprendre place sur son socle, dans sa position initiale.

Enfin! Un problème de résolu. Peut-être cela allait-il contribuer à détendre l'atmosphère. Entre discussions et autres crêpages de chignons qui s'ensuivirent, Towa proposa dans la foulée à ses deux compagnes de retenter son idée concernant les cavités et les sceaux y étant associés. Maintenant que la Fuma s'était ouvertement déclarée ninja et avait reconnu des objectifs similaires à ceux des deux autres femmes, elle paraissait enfin décidée à mettre la main à la patte. Ou plutôt, la main dans le trou. La kunoichi du clan des ombres plaça les parchemins à sa disposition dans les espaces prévus à cet effet, tandis qu'elle indiqua à ses partenaires dans quelle cavité insuffler leur chakra.affinitaire. Towa au niveau du point A, Masami du point D et Kameyo du E.

Le tableau avait quelque chose de particulièrement esthétique et nul doute qu'un artiste bien avisé aurait apprécié peindre ses trois femmes alignées face à ce flanc de montagne réfractaire, une main plongée dans un renfoncement dont on pouvait se demander ce qu'il contenait. De nouveaux grondements se firent entendre et tandis que chacune restait sur ses gardes, un sceau apparu sous leurs pieds, avant que trois murs épais recouverts par une toiture toute aussi imposante ne les entoure. Puis brusquement, alors qu'elles se retrouvaient ainsi emprisonnés, séparées les unes des autres, le mur dans leur dos avança promptement dans leur direction en les projetant vers la falaise, au moment même où une porte s'ouvrit devant chacune d'entre elles. Bien vite elle se retrouvèrent éjectés à l'intérieur de la montagne, puis la roche se reforma sur leur passage.

Une fois l'effet de surprise passé, chacune put constater qu'elles étaient seules dans une pièce au fond de laquelle elles pouvaient sans mal apercevoir une porte taillée dans la pierre et close. Sur leur droite, une inscription rédigée sur la paroi, ainsi que quelques autres étrangetés répandues dans la pièce.

Du côté de Towa.

Bienvenue à vous messager du feu qui avez pénétré dans l'antre. Afin de poursuivre votre chemin, confrontez-vous au reflet de votre âme pour compléter la suite qui vous fait face. Choisissez la bonne rune et placez la dans le bon sens ou subissez les conséquences de votre échec. Puisse votre intellect être à la hauteur de votre affinité.

En observant avec précision, sur le mur à cinq mètre en face d'elle et juste à côté de la porte. Towa remarqua un ensemble de symboles gravés dans la roche les uns à la suite des autres avec un espace vide légèrement creusé en toute fin de ligne, tandis que disposés sur le sol, huit autres symboles sculptés. Plusieurs tâches noirâtres apparaissaient également ici et là sur certaines runes placées par terre.

Dans la pièce, une chaleur étouffante provenant de plusieurs brasiers disséminées un peu partout sur le sol et semblant prendre de plus en plus d'ampleur au fil des secondes. Cependant, les différentes runes étaient pour le moment épargnées par les flammes.

Du côté de Kameyo.

Bienvenue à vous messager du feu qui avez pénétré dans l'antre. Afin de poursuivre votre chemin, pas à pas, dalle après dalle, suivez les traces du maître des lieux sans vous détournez de son illustre renommée ou subissez les conséquences de votre échec. Puisse votre intellect être à la hauteur de votre affinité.

En observant avec précision, sur le sol, Kameyo remarqua une sorte de damier, chaque case étant marquée d'une lettre. Plusieurs tâches noirâtres apparaissant également ici et là sur certaines dalles.

Dans la pièce, une chaleur étouffante provenant de plusieurs brasiers disséminés un peu partout et semblant prendre de plus en plus d'ampleur au fil des secondes. Cependant, les cases du damier étaient pour le moment épargnées par les flammes.

Du côté de Masami.

Bienvenue à vous messager du vent qui avez pénétré dans l'antre du maître. Afin de poursuivre votre chemin soyez exactement au rendez-vous qui vous a été fixé ou subissez les conséquences de votre échec. Puisse votre intellect être à la hauteur de votre affinité.

En observant avec précision, sur le mur à cinq mètres en face d'elle et juste à côté de la porte, Masami remarqua douze trous de la taille d'une pointe disposés en cercle.

Dans la pièce, un vent d'abord très léger mais de plus en plus violent au fil des secondes et l'empêchant de progresser avec aisance. Sur le sol, apparaissaient un cercle et plusieurs traits partant du centre du cercle et filant vers l'extérieur.

Pour les trois kunoïchis, le temps était compté, il fallait faire au plus vite!

Récapitulatif:

 
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« Écoute ma minette, c’pas parce qu’on est ninja qu’on est dans le même camp. Suna c’pas mes amis, j’vais pas les aider. Ou encore, je sais pas moi, les Yamanaka c’pas trop mon trip. Ils me foutent les boules avec leurs cheveux blonds et leur airs de supérieurs. »

J'ai la désagréable impression qu'elle me prend pour une idiote. Je brise le Dai Henge, reprenant mon apparence initiale, n'ayant pas envie de continuer à employer du chakra pour rien... Puis, je me masse les tempes quelques instants avant de lui répondre : "Oh, ne t'inquiète pas, j'en suis bien consciente... Si j'avais vraiment le choix, je ne m'allierais certainement pas à un gentil toutou d'un village caché." Evidemment, il est possible que sa remarque aie été adressée à Kameyo, mais je la considère hors de cette affaire et j'ai donc ignoré, royalement, son injonction. Je marque une courte pause avant de reprendre, une pointe d'amertume dans l'intonation : "J'espère que tu n'auras pas de problème avec mes cheveux blonds." Malgré ces petites discussions quelque peu tendues, sans doute à cause de la situation dans laquelle nous nous trouvons, il semblerait que l'on soit d'accord pour travailler ensembles.

L'Akuma, apparemment plus professionnelle que nous deux, parle avec la statue tandis que je fais un inutile tour de la caillasse parlante. Finalement, la mère de famille parvient à nous débarrasser de cette chose, ce qui me permet quelque peu de me débarrasser d'un peu de surplus de tension. J'inspire et j'expire profondément, me plaçant là où j'étais installée avant qu'un imprévu appelé "kunoichi qui s'invite et ne collabore pas" se manifeste. Décidément, si je m'étais dit que cela me ferait du bien de me retrouver avec d'autres personnes que des membres de mon clan afin de respirer un peu, je me rends compte que les Nara sont vraiment de bonne compagnie et j'en viens à me dire que Shika me manque, pensée qui me pousse à me pincer afin de me sortir cette idée de la tête.

Ma théorie concernant les cavités semble être juste puisque chacune d'entre nous se retrouve propulsée à l'intérieur de la montagne. Mais, parce que ce ne serait certainement pas drôle autrement, nous sommes séparées. Mais, je songe que cela peut être une bonne opportunité pour réfléchir au calme et apaiser mon esprit. Enfin... cela aurait été le cas s'il ne faisait pas aussi chaud et que je n'étais pas bloquée par une énigme et une stupide porte fermée.

"Bienvenue à vous messager du feu qui avez pénétré dans l'antre. Afin de poursuivre votre chemin, confrontez-vous au reflet de votre âme pour compléter la suite qui vous fait face. Choisissez la bonne rune et placez la dans le bon sens ou subissez les conséquences de votre échec. Puisse votre intellect être à la hauteur de votre affinité."

J'observe les quatre runes situées sur le mur puis je me saisis des huit qui reposent sur le sol afin de les examiner les unes après les autres. Je prends le temps de relire les symboles du mur, essayant de trouver une logique à leur enchaînement. Je compte les traits, compare les formes, cherche un sens caché, une représentation d'un insigne connu... Puis, je me repenche sur les phrases servant de présentation et j'y trouve quelque chose qui ressemble à un indice. Le reflet de mon âme... Il s'agit certainement du coeur brisé, en plus cela ne semble pas être diamétralement opposé à ce qui est déjà incrusté dans la paroi.

ft. Kameyo & Masami

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Shirogane Ningyo
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Dire que les deux autres me brisaient les ovaires étaient minimes, mais soit, je fis abstraction, si elles ne voulaient pas casser de l’esclavagiste, moi je le voulais. Avec ou sans elles… Je n’étais plus à ça près. Et je n’étais pas prête à être projetée dans une salle. Est-ce que dans ce monde de merde il aurait pu avoir une solution facile ?! Nan ! Fallait que tous les Esclavagistes soient des… oui non en fait c’était logique fallait l’être pour réduire des gens en esclavages et les torturer. Et donc aussi pour concevoir ce genre d’entrée. Je poussai un profond soupir avant de répéter à voix haute la phrase :

« Bienvenue à vous messager du feu qui avez pénétré dans l'antre. Afin de poursuivre votre chemin, pas à pas, dalle après dalle, suivez les traces du maître des lieux sans vous détournez de son illustre renommée ou subissez les conséquences de votre échec. Puisse votre intellect être à la hauteur de votre affinité. »

Est-ce que j’avais sérieusement une gueule de personne qui réfléchit ? Et c’était pas quelques flambeaux qui allaient me faire peur ! J’étais une fille de Nibi. Le feu coulait dans mes veines. Mais j’avais curieusement pas envie de finir en barbecue. Je me mordis les joues pour examiner le damier et les traces de suie.

« On est pas dans la merde Chaton.
- Ouais, je te le fais pas dire Kokkai.
- T’as séché les cours sur la partie « Énigme » quand t’étais jeune ?
- Y avait pas spécialement d’énigmes dans les arènes.
- Mouais. Du coup on fait comment ?
- Tu connais la technique secrète de l’improvisation ?
- T’as des envies suicidaires, chaton ?
- Pas plus que d’habitude. Et toi, Kokkai ?
- La même. »

Ma voix passait d’une voix calme et légère, à une voix grave, animal, où chaque « R » roulait comme un grondement. Enfin, des dalles, de la suie, du feu. Pas à pas. Donc… une dalle à la fois. Suivre les traces. Sans se détourner de sa renommée. Ou j’allais cramer.

« Hey, Kokkai ?
- Quoi ?
- Tu crois que si on saute de dalle tâchée de suie en dalle tâchée de suie… ça va marcher ?
- J’en sais rien. Au pire on va crever comme des merdes.
- Naître comme une merde, vivre comme une merde… Mourir comme une merde ?
- Suite logique tu me diras. »

Je haussais les épaules avant de regarder les plaques avec attention. J’inspirais profondément en traçant mentalement un chemin sur les dalles avant de prendre un peu d’élan et de sauter sur les repères de suie pour former le mot « Katon » en priant pour que la porte s’ouvre et que je puisse sortir. Nibi, Mère, si tu m’entends… un p’tit coup de patte ?
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Des esclaves, qui vont où au juste ?

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La minuscule femme qui servait de pseudo-esclave, mais qui était en fait un kunoichi (ou peut-être était-ce une esclave kunoichi, mais à ce point-ci, c’était moins crédible, la fille avait bien trop un mauvais tempérament …) avait réussi à faire ce qu’il fallait pour calmer l’immonde statue. C’était une excellente nouvelle, car Masami n’avait pas particulièrement envie de se battre contre cette chose.  Elle pouvait ainsi conserver ses forces si le reste de l’opération tournait au vinaigre.

Et tout tourna au vinaigre. Très rapidement.

Masami suivait les instructions de la femme qui semblait aussi sarcastique que désagréable, mais plus appréciable que la petite chose qui n’avait littéralement eu que des commentaires désobligeants. Pourquoi avait-elle accepté de les aider déjà ? Ah oui. Parce qu’elles étaient sur une affaire qui était reliée à ce qu’elle-même devait enquêter. Note à soi-même : ne plus travailler avec des indépendants.

Si seulement le caractère de ses deux équipières de fortune était la raison pourquoi tout tournait au vinaigre … Non. Le problème c’était le sceau qui venait d’apparaître sous ses pieds, les murs épais et même la toiture sur ceux-ci qui laissa Masami douter de sa chance de survie. Pourquoi est-ce que les montagnes du pays des samourais étaient mieux versé dans les arts ninjas que certains ninjas eux-mêmes ? Si elle le voulait, la montagne en soi pourrait lui démolir le visage ! Non, il ne fallait pas penser à ça ! Elle allait réussir. Il n’y avait pas le choix. Surtout maintenant que la montagne venait de l’avaler directement. Ça allait piquer cette histoire.

Une fois que l’Uzujin réussit enfin à reprendre sa contenance, elle regarda où est-ce qu’elle était. La première chose qui la frappa fut l’inscription au mur. Bien sûr, il fallait que la montagne, en plus d’être ninja soit intelligente et soit capable de poser une énigme. UNE ÉNIGME. NON MAIS QU’EST-CE QU’ELLE ALLAIT FAIRE D’UN PUTAIN D’ÉNIGME ?! Masami était une fille d’action et de combat, pas d’énigme et de cerveau. C’était le travail de Sakura ça. Au passé. Était-ce maintenant la preuve qu’elle devait cesser de s’appuyer sur les autres pour couvrir ses lacunes ? Non, mais là non plus c’était pas le temps de réfléchir au sens des défis que la vie lui envoyait dans la tronche avec chaque nouvelle journée.

Bienvenue à vous messager du vent qui avez pénétré dans l'antre du maître. Afin de poursuivre votre chemin soyez exactement au rendez-vous qui vous a été fixé ou subissez les conséquences de votre échec. Puisse votre intellect être à la hauteur de votre affinité.

Il devait bien y avait des indices dans la pièce. D’abord le cercle de douze points dans le mur. Il était fait par des trous qui ressemblait à la pointe de shurikens … Dommage, elle n’en avait pas, mais elle avait des kunais et la pointe d’un shuriken et celle d’un kunai se ressemblaient vaguement. Bon, ça sur le coup ça ne servait à rien, il lui manquait quelque chose d’autre.

Au sol, un étrange amalgame de lignes. Mais en le regardant de plus près, Masami eux une idée. Ces lignes, lui donnaient la réponse. Douze lignes. Neuf d’entre elles touchaient le rebord du cercle au sol. Trois n’y touchaient pas. Les trois qui n’y touchaient pas n’avaient pas la même taille, comme les aiguilles d’une horloge. La plus courte devait être les heures, la première à positionner sur le mur. Ensuite viendraient les minutes, la seconde plus courte et pour conclure, la plus longue qui serait les secondes.

Masami planta ses kunais pour écrire : une heure quarante minutes et quinze secondes.


Récap:

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Décidément, rien ne se déroulait simplement pour le trio de kunoichis. Désormais prisonnières de leurs geôles énigmatiques après s'y être empêtré à cause d'un fourbe fuinjutsu, elles s'attelèrent à répondre aux problèmes posés. Chacune à sa manière. Pragmatique, Towa prit le temps d'observer texte et runes, analysant avec minutie un maximum de possibilités. Peu sûre de sa capacité à faire fonctionner ses méninges, Kameyo ne se laissa pas abattre pour autant et tenta le tout pour le tout en ciblant les pavés marqués de suie pour progresser. Enfin, Masami y alla également de sa petite réflexion personnelle pour déjouer le piège tendu par cette maudite montagne. Tant et si bien que l'uzujin finit par démêler les nœuds de son cerveau pour trouver la réponse juste et voir la lourde porte de pierre s'ouvrir face à elle, en même temps que le vent s'arrêta net de souffler.

Malheureusement, les deux indépendantes ne furent pas autant en veine que la manipulatrice de fuuton. Si bien qu'une fois leurs tentatives échouées, la chaleur augmenta d'un cran supplémentaire, tandis que les murs se mirent à cracher de véritables jets de flammes incontrôlables qui vinrent rappeler aux deux femmes à quel point il pouvait être dangereux de jouer avec le feu. Usant de leur vitesse autant que de leur agilité, elles esquivèrent du mieux qu'elles purent en se précipitant vers la sortie qui venait de se dévoiler devant eux. C'est ainsi qu'elles parvinrent elles aussi à s'extirper de ce guêpier, le corps halé d'un bronzage bien moins affriolant que celui pouvant leur rappeler leurs derniers moments de détente en bord de mer.

Une fois remise de leurs émotions, chacune de son côté, elles traversèrent une nouvelle pièce qui, oh miracle, ne leur réserva aucune mauvaise surprise, puis elles convergèrent vers la salle numéro dix indiquée sur le plan du repère, en empruntant les chemins qui s'ouvraient devant elles. Plus elles approchaient de la pièce en question, plus les bruits qui s'en échappaient devenaient distincts à leurs oreilles. Pourtant, si le brouhaha général était audible par toutes, chacune put repérer plus précisément des choses différentes des deux autres selon l'endroit d'où elles arrivaient.

Ainsi, à l'extrémité gauche Kameyo observa devant elle une sorte d'énorme cuve métallique alimenté par en dessous par un procédé ingénieux lui permettant de se gorger de la lave bouillonnante sur lequel elle reposait. Également, quelques hommes et femmes maniaient avec une certaine dextérité le marteau et l'enclume afin de travailler le métal en fusion tout droit sorti de la cuve et créer armes et protections en tous genre.  Enchaînés, ils s'affairaient au rythme des coups de fouet de tortionnaires que l'Akuma ne pouvait distinguer correctement de là où elle se trouvait.

Ce qui n'était pas le cas de Masami, plus au centre de la pièce, qui pouvait très clairement décrire les tortionnaires en question, ainsi que les trois autres types qui semblaient jouer du fouet avec un plaisir non dissimulé sur quelques autres bougres amaigries par la faim. Les côtes saillantes et les joues creusés par la faim, ces esclaves se déplaçaient tels des zombis, faisant des allez retour régulier entre cette pièce et une autre située à l'extrême gauche, sans pour autant que la kunoichi ne puisse clairement voir le point d'arrivée. En plus des armes fabriquées, ils transportaient autant d'objets tous plus lourd les uns que les autres et ne manquaient pas de trébucher régulièrement, se redressant avec peine sous le joug toujours plus appuyé du fouet venant leur cingler les chairs. L'Uzujin put entendre distinctement les vociférations d'un bourreau s'acharnant sur l'un des esclaves qui tentait péniblement de se relever.

-Aller vermine, relèves-toi et travaille jusqu'à ce que tes jambes ne puissent plus te porter! Faut bien que tu nous serves à quelque chose! Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même de te retrouver ici. Si tu vais été plus fort tu serais bien au chaud dans les cellules de l'aile nord est, celles réservées aux futurs combattant de l'armée tetsujin que le maître a recruté! Enfin bien au chaud, c'est vite dit...mwahahaha...

Su la gauche de la pièce Towa en eut également pour son compte. En plus des aller retour des esclaves qui disparaissaient sur la gauche dans une salle constituée de plusieurs cavités dont au moins une était un dépôt pour l'armement, elle aperçut deux gaillards contre le mur du fond et près de la porte menant vers la partie nord de la caverne. Le crâne rasé, la mine peu avenante et la musculature apparente, ils jouaient aux carte autour d'une table en s'abreuvant plus que de raison, un cigare aux lèvres. En tendant l'oreille, la Nara surprit quelques bribes de leur conversation.

-T'as reçu l'info? Le jeune frère du maître a senti leur présence...déblatéra le premier en tapotant ses doigts sur la table dans plusieurs aller retour du pouce jusqu'à l'auriculaire....Si elles ont survécu à l'épreuve des affinités, elles ne devraient pas tarder à pointer le bout de leur nez.

-Ouais j'ai entendu ça...surenchérit le second en caressant le pommeau de son sabre, le visage armé d'un rictus malsain...on a de quoi les recevoir avec la déférence qui leur est due ces catins! Le maître a été clair, nous devons les empêcher d'interrompre sa pause thé avec son frère dans la grand salle et les tuer au besoin...

-...Même s'il apprécierait qu'on en capture une si possible pour l'interroger...n'empêche, c'est encore nous qui nous salissons les mains pendant que le maître partage le thé avec son frère. Toujours aussi condescendant celui là...

-...Tais-toi abruti. Et s'il t'entendait...tu sais bien que cette pause familiale est sacré pour lui et qu'il serait hors de lui s'il était obligé de lui-même intervenir pour s'occuper du menu fretin...

-C'est pas faux...faut pas qu'on se loupe sinon on va trinquer aussi...au pire on leur enverra nos bâtards d'esclaves comme chair à canon...

Récapitulatif:

 
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Je déclare officiellement que c'est le pire jour de mon existence. Tout en bondissant dans tous les sens, tentant de deviner la trajectoire des jets de flammes, je continue d'avancer vers la sortie, réprimant un cri de douleur en me mordant la lèvre tandis que des marques de brûlure viennent se dessiner sur ma peau. Je lâche cependant un soupir de soulagement lorsque j'atteins la pièce suivante en vie. Apparemment, il n'y a pas de pièges supplémentaires. En même tant, les mesures de sécurité ont été assez importantes et il est logique de penser que des intrus seraient déjà morts.

Cependant, ce n'est pas ce que semblent penser les hurluberlus que j'entends discuter en sortant de la nouvelle pièce. Je peux apercevoir mes camarades, au loin mais je ne m'approche pas d'elles, préférant tendre l'oreille tout en observant les alentours. Il y a plusieurs cavités dont une qui sert de dépôts pour les armes. Mais il y a également une porte côté nord, menant surement à la pièce ou discutent le vilain et Yuzu autour d'un thé. Plusieurs idées plus ou moins grotesques me traversent l'esprit et si je partirais bien interrompre les frères, je me retiens.

Je reste un petit moment à observer les deux joueurs, essayant de mémoriser leur physique, leur carrure et de voir s'ils ont une arme. Et cela, tout en essayant d'obtenir un ou deux noms.

J'aurais aimé me rapprocher de mes camarade afin de partager les plans simplistes mais surement efficaces qui me sont venus à l'esprit. Il faudrait sans doute que je les laisse tomber pour privilégier l'observation et laisser l'initiative à mes partenaires bien qu'intérieurement je prie pour que l'une d'elle usurpe l'identité d'un contremaître, libère des esclave et fasse péter un parchemin explosif ou deux afin de semer la panique, histoire qu'on en profite un peu pour éliminer quelques hommes déstabilisés.

Sinon, je suis prête à attendre que Yuzu s'en aille, en essayant de rester hors de portée de sa zone de sensorialité, histoire de faire croire à ces abrutis que nous sommes mortes. S'il disparait, cela fera un gêneur en moins, ce qui n'est pas négligeable. En tous cas, je veille à rester à couvert, surveillant l'évolution de la situation.





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[Mission rang A] Libérer, délivrer [Kameyo & Genkishi] - Page 4 Left_bar_bleue575/2000[Mission rang A] Libérer, délivrer [Kameyo & Genkishi] - Page 4 Empty_bar_bleue  (575/2000)
Je dansai pour éviter les flammes, mon corps les évita avec une certaine grâce bien que le plus important était d’atteindre la porte et le plus rapidement possible. Les flammes… C’était le don de Mère ! Mais ce n’était pas le moment de se faire brûler vive. Je roulais hors de la pièce vivement avant de m’arrêter. Vivement et de me cacher contre le mur. J’expirais plusieurs fois avant de regarder avec prudence en ouvrant grand mes oreilles. Grande cuve, la chaleur était à la limite du soutenable… Enclumes, forges… Je sentais Kokkai se dresser dans un grondement de colère, mais j’ouvris en grand mes oreilles pour écouter avec soin autour de moi. Esclave. Le coup de fouet me fit presque sursauter. Je sentis ma mâchoire s’entrouvrir et un grondement inaudible remonter dans ma gorge. La colère me prit aux tripes face aux dires de l’homme. Aile nord-est… les combattants… L’arène. J’avais mal au crâne, le maître du lieu prenait un thé…

« Tue-les ! Massacre-les tous Chaton ! On est là pour ça !
- Kokkai, contrôle-toi ! Massacrer ces cons ne servirait à rien, c’est la têt…
- FERME LÀ ! Je veux du sang ! Je veux tous les massacrer ! Aucune d’eux ne mérite de vivre !
- On les massacrera… On les massacrera tous… Mais tu as entendu ! Les guerriers pour nous aider.
- Nord-est. Fait ce que je te dis. »

Je retiens un gémissement de douleur quand elle lacéra mon esprit de ses crocs et ses griffes. J’attrapais mes kunaïes. Faire diversion. Il fallait faire diversion… J’avais pas spécialement de parchemins explosifs… Mais il fallait que j’arrive à faire quelque chose. J’observai les esclaves, Kokkai glissa aussitôt à mon esprit :

« La mort est parfois préférable à une vie de souffrance. »

Je hochais la tête avant d’observer les esclaves soigneusement et de choisir le plus faible. Celui qui vient de s’effondrer… Au pire je créerais une diversion. Deux autres kunaïes… Je choisis deux autres cibles, celles qui semblaient au point de mourir. Mes armes volèrent dans les airs pour achever trois esclaves qui semblaient sur le point de mourir de toute manière. Je recommandais leur âme à la mère.


Vie 92% Chakra 65%

Trois kunaïs utilisés, elle vise trois esclaves qui sont sur le point de mourir pour créer une diversion.

Fiche Technique Akuma Kameyo B2u4z7W
Arsenal de base
Kunaï
Rang : D
Quantité : 5
Prix : 100 ryô
Description : : Il s'agit d'une petite arme blanche (de la longueur d'une main en moyenne), destinée à blesser au corps à corps, ou bien à servir d'arme de jet. Parfaitement équilibrée et aiguisé, il ne faut pas la sous-estimer. Très courante chez les ninjas, qu'ils soient novices ou très expérimentés.
Cette dague est prisée par les assassins, les utilisateurs de Shurikenjutsu et ceux de Bukijutsu[Couteaux/Dagues]. Facile à dissimuler dans une manche ou une botte, on peut en outre y accrocher un parchemin explosif pour maximiser les dégâts lors d'un lancer. Une attache métallique à la fin du manche permet une saisie efficace ou un emploi dans des pièges.
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Des esclaves, qui vont où au juste ?

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Masami était plus que fière, elle ne s’était vraiment pas attendue à réussir son énigme. Elle qui pensait qu’elle ne pouvait le faire sans Sakura. Ce fut l’égo bien flatter et un sourire satisfait quelle progressa dans l’enceinte du repère, toujours un peu plus profondément. Ses yeux noisette guettaient les pièges cette fois-ci. Elle s’attendait tellement à un deuxième truc du genre (troisième, ouais troisième : la statut, l’énigme …), mais non, rien. Enfin, pour l’heure.

La seconde pièce qu’elle visita n’était guère pertinente à ses yeux et décida qu’il était temps de progresser, quoi qu’elle s’attendît VRAIMENT à ce que quelque chose lui saute dessus dans le dos … Elle arriva dans une troisième pièce. Le spectacle de celle-ci était bien horrible. Des esclaves, des bourreaux … Rien qui s’annonçait bien.

Mais c’était exactement ce qu’elle était venue chercher. Il fallait maintenant qu’elle trouve pourquoi ils étaient là. Que faisaient-ils ? Préparaient-ils quelque chose ? Toutes ces questions, mais aucune réponse. La jeune kunoichi devait faire quelque chose pour y répondre, ça n’allait pas lui tomber dessus.

Certes elle pouvait entendre des trucs de sa cachette, mais en ce moment rien ne lui indiquait quoi que se soit et si elle restait cachée en attente d’une réponse rien ne disait qu’elle en aurait une. Il fallait agir, mais comment ? Que faire ? Ses deux autres ‘’coéquipières’’ étaient là aussi, mais elles n’étaient peut-être pas dans la selle. Elle ne pouvait pas vraiment juste en faire à sa tête, elle devait les trouver pour avoir leurs idées et savoir ce qu’elles préféraient faire … Mais elle ne pouvait reculer et l’Uzujin n’avait aucune façon actuellement de se regrouper avec elles, car si elle quittait cette pièce, rien ne disait qu’elle n’allait pas être repérée …

Puis, elle vit des kunais tomber sur des esclaves.

Depuis quand elles étaient là pour tuer des esclaves ?  Ce n’était pas sensé être le contraire ? La confusion plein le visage, Masami regarda en direction de la provenance des armes. La petite femme, venait-elle de délibérément les faire remarquer ? C’était plus une provocation qu’autre chose …

Bon, elles allaient définitivement se faire attaquer bientôt. Mieux valait faire le premier coup et surtout, elle devait protéger les esclaves de cette folle qui venait d’en tuer pour rien.

la chunin tenta de se diriger vers l'origine des kunais le plus discrètement possible (en ninja .. quelle mauvais blague). mais avant de commencer à bouger, elle fait tomber un kunai parterre pour faire un peu de bruit et le récupère. Avec un peu de chance, les samourais viendront vers là.

Masami lança une série de kunai en direction d’un des tortionnaires, celui qu’elle voyait le mieux. Son but, plus que de blesser serait de le retenir là, pour qu’il n’approche pas ses équipières du moment, ou qu’il tente de prendre un esclave en otage. Si elle pouvait attirer l’attention sur elle, peut-être que l’autre fille, celle qui était intelligente et posée pourrait libérer ou au moins évacuer les esclave vers quelque pars de sécuritaire pour qu’elle, elle puisse y aller avec tout ce qu’elle avait.



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A l'abri des regards, Towa prit le temps d'observer la scène avec le recul habituel de ceux de son clan. Les deux types jouant aux cartes semblaient être les plus forts de tout ceux présents ici. Celui de gauche, trapu et de petite taille, avait le crâne luisant comme un œuf, des biceps aussi gros que sa tête et un visage lacéré de nombreuses cicatrices.  Muni de deux couteaux, un qu'il faisait tournoyer autour de son index droit et l'autre planté sur la table devant lui, il avait tout du brigand de grands chemins rompu aux larcins les plus pendables. Son acolyte, bien plus grand en apparence bien qu'il soient tous deux assis, était doté d'un corps longiligne qu'il traînait sur une paire de jambes taillées pour courir un marathon. Son crâne rasé ne laissait apparaître que quelques touffes de cheveux curieusement réparties et dénotant avec l'épaisse barbe nouée à son extrémité par une sorte d'élastique qui lui tombait jusqu'à la moitié du torse. A la ceinture, il exposait fièrement un katana qu'il caressait comme pour attirer les prochains qui tomberaient sous ses coups. Les différents bourreaux présents dans la pièce n'avaient quant à eux pas l'air de pouvoir proposer autre chose que leur morgue et leur fouet pour contrecarrer les kunoïchis.

Tandis qu'un énième coup de fouet claqua la chair meurtrie de celui des esclaves qui apparaissait comme étant le plus faible, ce dernier s'écroula sur le sol. Mais cette fois, il ne se releva pas. Plus surprenant, deux de ses camarades d'infortune s'écroulèrent en même temps que lui, alors qu'aucune attaque ne semblait leur être destinée. Interloqué, le tortionnaire interrompit ses vociférations pendant un instant avant de reprendre de plus belle.

-Mwahahah, bande de fillette, maintenant vous vous écroulez par lot et à distance...aller, debout.

Si l'énergumène ne brillait manifestement pas par son quotient intellectuel, l'incident alerta les joueurs de cartes, plus à même de trouver la situation anormale.

-Hey Masaru, t'as vu ça, y a un truc pas normal interpella le chauve...en se levant d'un bond après avoir récupéré ses deux couteaux qu'il empoignait désormais fermement.

L'autre se retourna pour s'enquérir de ce que lui signifiait son partenaire, main sur le pommeau de son arme.

-Trois esclaves au sol en même temps, c'est quoi ce bordel Chiyo!!?

Sans perdre un instant, il se redressa à son tour puis observa avec plus de précision pour finalement repérer les kunaïs plantés dans le corps des victimes, en même temps que son comparse.

-Espèce d'abruti, tu vois pas qu'il viennent de se faire planter...invectiva t-il le bourreau...tenez-vous sur vos garde, et envoyez les esclaves en avant! Vu l'angle ça ne peut venir que de là-bas...s'exclama t-il en pointa du doigt l'endroit où se situait Kameyo...trouvez celui qui a fait ça et faites lui la peau!

C'est à cet instant qu'un bruit sourd retentit dans la caverne, détournant l'attention de Masaru et Chiyo qui ne mirent pas longtemps à repérer Masami, alors qu'elle était en train de ramasser le kunaï qu'elle venait de laisser choir volontairement. En se redressant, elle lança une foultitude de kunaïs en direction du fourbe fou de fouet à la langue fourchue, fourré dans un sale pétrin et pas loin d'être foutu. L'un de ses compères, posté à côté de lui, s'en pris un en plein cœur et tomba net, alors que lui-même fut immobilisé par la technique de l'Uzujin, les armes de la fille formant un véritable mur infranchissable pour une personne de sa puissance.

Chiyo prit la parole, un brin énervé, quelques veines se gonflant sur son crâne luisant.

-On s'occupe de cette garce, continuez à vous diriger vers l'autre endroit...indiqua t-il aux deux bourreaux encore aptes à réagir.

Tout en avançant, ils  martelèrent les esclaves de coups violents afin qu'ils obéissent. Ainsi, ces-derniers formant la première ligne de l'assaut, se ruèrent dans la direction de Kameyo, bien décidées à lui faire la peau pour sauver la leur face à celle qui venait d'agresser trois des leurs, ce qui les retenait encore moins.
De leur côté, Chiyo et Masaru se dirigèrent vers Masami, l'arme au poing et l'air menaçant.

-Crève pétasse!...lancèrent-ils en cœur.

Masaru fut le premier à porter son attaque en dégainant son sabre à distance avant de pourfendre l'air, un éclair tranchant jaillissant de sa lame et prenant la direction de l'ennemie à abattre. Chiyo, lui, se rua sur son adversaire, usant de sa vitesse. Ses couteaux s'abattirent sur la jeune femme avec une rapidité surprenante pour un homme de sa carrure.

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Apparemment, il n'y a que deux vilains présents dans la pièce qui sortent du lot, les autres manipulant leur fouet comme des ahuris. Je détaille leur physique et note leur nom : Chiyo et Masaru. Je ne prends pas la moindre initiative de peur de commettre une bêtise. Etant dans la base ennemi, le moindre faux pas et c'est la mort assurée. Je me sais faible, je connais la valeur de mes techniques et les limites de mon corps mais aussi de mon esprit. Je ne veux pas prendre de risques inutiles, je préfères m'en remettre aux deux autres pour m'offrir une opportunité.

Evidemment, les deux kunoichi qui m'accompagnent sont impatientes et je ne tarde pas à voir des esclaves s'écrouler sous le coup de kunai. Je ne comprends pas cette initiative mais je reste cachée et continue à suivre le déroulé des événements. Les vilains commencent à s'agiter et l'uzujin dévoile sa présence en lançant les hostilités. Masaru et Chiyo se tournent vers elle. Si je le désirais, je pourrais sans doute m'introduire dans la pièce que je soupçonne contenir les têtes à l'origine de tout cela, mais ma force seule serait insuffisante pour les terrasser. Essayer de libérer les otages ? Je ne suis certainement pas la mieux placée pour cela, ceux-ci se jetant sur l'Akuma sous l'influence de leurs tortionnaires.  

Dans cette situation, le meilleur choix me semble être de tuer les utilisateurs de chakra tant que les chefs ne viennent pas s'ajouter à cette pagaille. Je sors donc de ma cachette et profite du fait que les deux zigotos soient dos à moi pour effectuer un enchaînement de techniques du clan Nara. Tout d'abord, j'emploie le Kagemane Shuriken sur Chiyo, essayant de le clouer sur place avant de tenter un Kagemane sur Masaru dans l'espoir de prendre le contrôle de ses mouvements pour achever le premier. Et si par hasard l'une de mes techniques ne fonctionnerait pas, j'indiquerais alors à Masami d'achever celui qui est sous mon emprise -à condition que je sois parvenue à en attraper un- pour que l'on profite de l'avantage numérique sur les hommes entraînés afin de minimiser les risques.

"On a pas le temps, les deux monstres risquent de débarquer dans la minute ! On en fini et vite !"
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Shirogane Ningyo
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Tant pis pour les esclaves, j’avais recommandé leur âme à Mère, mais j’en avais tellement massacré… que trois de plus ou trois de moins, surtout qu’ils seraient morts de toute manière. Et visiblement les gardes voulaient m’envoyer des esclaves. Pathétiques. J’étais restée dix-sept ans esclave, je savais très bien ce que c’était, je connaissais les règles, les codes… J’avais six ans quand les samouraïs m’avaient enlevé. Et j’en avais huit quand j’avais commencé à fouler le sable des arènes et j’en avais massacré des esclaves, des monstres, des samouraïs… Tout et n’importe quoi. Je savais que j’avais eu le droit à un surnom glorieux : La panthère Sanglante. Mais ça, fallait être esclave pour le connaître et savoir ce qu’était Tetsu. Peut-être même au-delà ? Qu’est-ce que j’en savais ? Je m’en foutais. Kokkai prit le dessus au moment où je m’élançai, mes membres gorgées de chakra.

Nous dansions au milieu des esclaves, les griffes rentrées, parfois nous les laissions se frapper, parfois nous les poussions du plat de la main. Nous entendions leur cœur battre plus vite que ceux d’un lapin dans une chasse. Ils avaient tellement peur… Nous nous demandions si notre réputation virevoltait encore d’une oreille à une autre. La Panthère sanglante. Joie ! Joie ! Joie ! Si nous étions reconnues ! Encore plus au près des samouraïs ! Nous l’avions juré… Oui nous l’avions juré devant Mère, de les massacrer ces sales assassins ! Assassins de nos parents ! Non… ne pas tuer les pauvres petits esclaves, petits, petits, tout petits esclaves, si pauvres, si fragiles… Non, pas les tuer, pas les massacrer… Non… Pas eux, pas les faibles… Ça ne servait à rien. Ils n’étaient pas des jouets assez intéressant. Pas amusant, pas amusant ! Nous dansions pour rejoindre la ninja aux deux gros coussins. Esquiver les ombres, les esclaves pour arriver jusqu’à elle.

« Nous avons des esclaves à aller sauver, l’autre d’uzu a intérêt à les tuer les deux là. »

Nous n’avions pas de temps à perdre, nous nous dirigeâmes d’un pas rapide vers la sortie sans même attendre l’autre. Si nous devions tuer tout un village de samouraï seules, quelle importance ? Nous allions leur offrir la mort par les griffes et les flammes.


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Des esclaves, qui vont où au juste ?

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Masami avait délibérément essayé d’attirer leur attention. Elle s’attendait donc à ce qu’ils viennent en sa direction, chose qui se produisit, lorsque deux adversaires s’approchèrent, menaçant de l’attaquer. Ce qu’ils ne savaient pas, c’était que Masami était une maîtresse d’armes et que de l’attaquer avec des armes, c’était demander d’échouer. Petit sourire narquois aux lèvres, elle savait comment les réceptionner. À côté d’elle, il y avait une drôle de boîte, qu’elle que chose qu’elle-même avait mis là quels instants plus tôt. Une boîte qu’elle s’était assurée ne serait pas à la vue de ses ennemis, tant qu’ils n’étaient pas suffisamment près d’elle pour en payer le prix.

Alors que ses deux adversaires firent leur chemin en sa direction, elle appuya sa lance contre les boîtes. Elle ne pouvait faire ce qu’elle avait prévu avec sa magnifique naginata en main …

Aussitôt qu’ils furent suffisamment près, elle n’attendit pas, un mudra et la boîte au sol explosa, propulsant une première volée de kunais sur les pauvres assaillants qui n’avaient pas demandé tout ça. Puis, aussitôt cette surprise révélée, la kunoichi bondit dans les airs, se mettant à tourbillonner à toute vitesse sur elle-même alors que de ses mains s’échappait un déluge de kunais. Sur ses ennemis alors que les attaques qu’ils avaient faites semblaient inutiles. Les lames de chakra fait par le sabre rebondirent sur elle. La vitesse à laquelle elle tournait était tout simple trop puissante pour l’attaque ne parvienne à faire quoi que se soit. Lorsqu’elle retomba au sol, Masami attrapa sa lance contre la boîte et bondit sur le côté pour s’éloigner un tout petit peu de ses ennemis.

« Écoutez, j’ai quelques trucs qui sont vraiment bons, mais je peux pas les faire sans risquer les esclaves. Faut vraiment que quelqu’un les fasse sortir. Je veux pas risquer de les tuer. »

Elle avait parlé fort, sans aucune gêne. Une partie d'elle espérait que les esclaves viendraient à leur sens et comprendraient soit que c'était bien trop dangereux pour eux ou qu'elles étaient là pour les aider (même si le coup de Kameyo plus tôt n'avait pas vraiment donné cette impression ...)

Mais Masami n’avait pas fini. Il fallait dire que, si les assauts de la jeune chunin n’était pas des plus mortels, ils étaient part d’une chorégraphie défensive. La jeune uzujin se mit à faire tournoyer sa naginata entre ses mains, avançant en direction de Masaru. Aucune chance pour le pauvre, surtout si peut importe ce qu’avait fait l’autre fille avait fonctionner. Elle allait le réduire en charpie dans les spirales mortelle de sa lame. Elle serait sans pitié. La fille avait raison, il fallait se grouiller avant que le patron rapplique.




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Sans en être certaines au premier abord, les kunoichis ne tardèrent pas à comprendre qu'elles se trouvaient toutes les trois dans la même pièce. Les événements s'enchaînèrent alors avec une coordination que n'auraient pas prédis les premiers contacts du trio féminin.

Towa d'abord, profita que les deux ninjas adverses focalisent leur attention sur la provocatrice uzujin, et donc lui tournent le dos, pour user coup sur coup de deux techniques secrètes de son clan. Un shuriken vint se planter dans l'ombre de Chiyo, à quelques centimètres de ses pieds, au moment même où il s'apprêtait à abattre son couteau chargé de chakra sur Masami. Quelle ne fut pas sa surprise de se retrouver subitement immobilisé. Surprise partagée par Masaru dont tous les sens étaient désormais en alerte. Fixant l'arme plantée à terre, il observa rapidement les environs puis se retourna, pour essayer de comprendre ce qui venait de se passer. Il aperçut une ombre qui se faufilait sur le sol tel un serpent en quête de sa prochaine proie. Par réflexe il esquiva l'ombre d'un bond en arrière au moment même où il était en train de lancer son attaque sur la Fuma. Il remarqua ainsi que malgré cette échappée, le sombre reptile continuait de le pourchasser, l'amenant à à reculer de plus en plus jusqu'à se retrouver dos au mur, au sens propre comme au figuré.

De son côté, Masami, qui ne chômait pas, était déjà en train de tourbillonner dans les airs quand l'attaque du sabreur parvint jusqu'à elle. Par l'intermédiaire de sa technique protectrice, elle n'eut aucun mal à repousser l'assaut, la lame de chakra venant sans succès cogner contre le tourbillon d'armes. Si Masaru avait rebrousser chemin pour se défaire de la fourberie de la Nara, l'action avait pour elle de l'avoir fait reculer suffisamment loin pour ne pas se prendre de plein fouet les différentes volée de lames. Il encaissa malgré tout en partie l'attaque avant de réagir, quelques pointes venant se ficher dans la chair de ses bras, placés en croix devant son torse et son visage pour se protéger. D'un bref coup d’œil, il contempla le filet de sang qui s'écoulait dorénavant à ses pieds avant de relever la tête en entendant la voix de la kunoichi.

« Écoutez, j’ai quelques trucs qui sont vraiment bons, mais je peux pas les faire sans risquer les esclaves. Faut vraiment que quelqu’un les fasse sortir. Je veux pas risquer de les tuer. »

Hébétés et bien trop drogués à la docilité, les esclaves ne réagirent pas vraiment, quelques-uns ayant tout de même l'air de s'interroger en regardant tour à tour la mère des jumelles qui semblait ne pas, ou du moins ne plus, vouloir leur faire de mal et l'autre fille, la forteresse humaine, qui les encourageait à partir. Ne prenant pas le temps de se reposer sur ses lauriers, la kunoichi se mut dans vers Masaru, en faisant tournoyer sa lance. Acculé, tant par le kagemane de Towa que par la marche en avant de la Fuma, l'homme au sabre ne trouva pas d'autre solution que de se substituer à une roche repérée à la va vite et située dans le dos d'Akuma Kameyo qui avait progressé avec grâce jusqu'au centre de la salle.

En effet, telle une panthère majestueuse, de mouvements souples en esquives habiles, l'Akuma dont le chakra transpirait à présent de tout son corps, évita sans aucun problème les faibles tentatives d'agression de ses assaillants, en repoussant parfois de la main les plus fringants d'entre eux pour les renvoyer à leur études. Pas un ne fut blessé, mais tous ou presque finirent le cul sur le sol, bien conscients qu'ils ne pouvaient rien face à Kameyo et que si elle l'avait voulu, elle aurait pu les tuer d'une pichenette. Ainsi, il ne lui fallut pas longtemps pour s'extirper de ce bourbier et se retrouver face aux deux agitateurs de fouet. Elle les repoussa tout aussi facilement, bien que sans doute avec moins de retenue que pour les esclaves. Sa démarche visant à se rapprocher de ses partenaires, elle ne tarda donc pas à se retrouver au milieu de la pièce, avec autour d'elle six esclaves sur les fesses semblant se se questionner sur l'attitude à adopter et dans son dos un imprévu kawarimiesque.

De son côté, Chiyo avait morflé. Étendu sur le sol, il avait encaissé  de plein fouet les attaques de Masami, impuissant, après s'être retrouvé immobilisé par le jutsu de la Nara. Complètement groggy, il rassembla tant bien que mal ses esprits et insuffla une grande quantité de chakra dans ses pieds pour s'extirper de la sournoise technique, avant de se redresser, maculé d'hémoglobine et titubant face à la manipulatrice d'ombre.

-Han, han, han...C'EST TOI QUI A FAIT CA? ESPECE DE P...

La fin de la phrase se noya dans l'écho que produisit le cri enragé qui l'accompagna. Se saisissant d'un second couteau placé à sa ceinture, Chiyo se rua vers la Nara dans l'idée de lui bondir dessus, lames en avant. Prenant appuie sur la paroi de la grotte, il hurla sa technique comme pour se rassurer dans l'idée qu'elle ferait mouche.

-TOBA NO KIZUNA

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Tout ne se passe pas comme je l'aurais souhaité, mais l'un des hommes est grandement affaibli par les attaques de Masami tandis que l'autre se retrouve dos au mur. Chiyo, celui que j'ai immobilisé et qui, par conséquent, a pris cher, très cher, semble vraiment énervé contre moi si bien qu'il tente de me frapper en faisant usage d'une technique de Kaikenjutsu. Cependant, j'esquive l'attaque d'un habile Kawarimi qui me permet de me mettre à couvert.

Aucun des ennemis n'est mort comme je le souhaitais alors, il va falloir croiser les doigts pour que mes réserves de chakra et que celles de mes alliées tiennent le coup. Je suis plutôt étonnée que les deux autres ne nous aient pas encore rejoint bien que cela m'arrange grandement. J'espère juste qu'ils ne nous préparent pas un piège ou quelque chose du genre. Franchement, je hais ces frères, cette mission et cette équipe mais je vais faire ce que je peux pour ne pas rentrer la queue entre les jambes.

Accroupie derrière un rocher, je mets rapidement en place un piège, technique de Shurikenjutsu que j'ai appris il y a fort longtemps. Je trempe ensuite quelques senbons dans une dose de poison, bien décidée à employer toutes les méthodes les plus viles afin de parvenir à mes fins. Après tout, il n'y a pas de règles dans un combat et la force des uns et des autres ne se mesure pas uniquement à partir de la puissance brute, ce qui est mon cas.

Puis, je me lève subitement avant de lancer cinq jolis senbons -évidemment empoisonnés- en direction du garde entraîné le plus faible ou du moins, celui qui a pris le plus cher, c'est-à-dire ce cher Chiyo qui semble avoir quelques soucis de gestion de la colère. Je me mets ensuite à courir en direction opposée de lui, mon objectif étant qu'il me poursuive et se rapproche de mon piège et puis, je tiens à toucher la récompense.

ft. Kameyo & Masami

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[Mission rang A] Libérer, délivrer [Kameyo & Genkishi] - Page 4 Left_bar_bleue575/2000[Mission rang A] Libérer, délivrer [Kameyo & Genkishi] - Page 4 Empty_bar_bleue  (575/2000)
Nos griffes tranchèrent la chaire des bourreaux et nous poussâmes presque un gémissement de contentement. Ils méritaient la mort ces bourreaux, nous avions même été trop douces, beaucoup trop douces. Mais nous n’avions pas de temps à perdre, oh non. Pas de temps, nous devions trouver la sortie, et finir d’éradiquer ces misérables insectes. Notre langue se darda entre nos dents, nous avions besoin de plus, de beaucoup plus ! Un attaqua notre amie blonde dans le dos. Ne pas rugir pour l’instant, nous devions être discrètes et plus vite que le guépard. Panthère noire… Nous étions la panthère. La bête des ombres, la chienne des arènes, la légende des arènes, des esclaves qu’ils se racontaient pour se faire peur.

Nous bondîmes, notre corps plus agile que celui de tous les autres. Nous bondîmes vers l’assaillant de la blonde dans son dos. Qu’importe son nom. Nous étions son amie, nous devions la défendre. Nos griffes sorties réclamaient à boire, réclamaient du sang. Profitant de notre agilité nous attaquions dans le dos la personne, juste après la blonde, nos bras dansèrent, pourvu de longues lames de plus de quarante centimètres. Un masque carmin s’étalant sur mon visage et dégoulinant dans mon cou.

Un ricanement sombre jaillit de mes lèvres alors que mes griffes mordaient la chaire avec un plaisir presque sexuel à ce stade. Nous voulions faire mal, nous voulions tous les tuer, pour tout ceux nous ayant fait du mal, pour nous venger des autres. Les flammes de Mère détruiraient cet endroit à un moment où un autre. Nous nous vengerions ! Il fallait juste tous les massacrer, nous avions soif de sang, de tripes et de carnages. La danse de leur mort viendrait ce soir. Nous la danserions, nous, l’ancienne esclave ! Un rictus de haine et de folie tordait nos lèvres sous le sang.




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