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Las Ninjas

Sahara Denya
Sahara Denya
Suna no Jonin
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Las Ninjas Lun 5 Mar - 13:27
Sahara Denya

Un millier de Akihiko


et moi et moi et moi

L'or du désert de Suna





Je fixai des étendues de sable qui devaient s'étendre au loin, partant sur le Pays du vent puis sur les plaines fertiles. Un paysage aride, sévère, presque uniforme pour quiconque ne le connaissait pas. Du sable à ne plus savoir qu'en faire, tout un territoire qui pouvait sembler ne pas changer peu importe où l'on posait le regard. Ce désert me laissait souvent songeuse. Je ne le trouvais guère accueillant et il ne m'invitait pas à retourner y vivre. Un souffle vint caresser ma nuque, mais ce souffle-là était peu agréable. Mes cheveux voltigeaient et venaient devant mes yeux, mais le spectacle qui s'offrait à moi ne m'enchantait guère plus que cette mèche qui couvrait partiellement ma vue : Hiyokuna Sōgen. Le spectacle, pas la mèche.

La nouvelle avait été bien accueillie et j'avais d'ailleurs été agréablement surprise : un petit village était en construction dans le désert de Suna. Le kazekage voyait visiblement d'un bel oeil notre prochain voisin et le daimyo pouvait se féliciter de l'opinion générale du projet. La construction avait débuté et on voyait jour après jour la petite bourgade prendre forme. Toutefois, au milieu du désert,
je me demandais comment l'endroit allait rester discret. Il s'agissait tout de même qu'il ne fût pas détecté trop aisément, c'eût été stratégiquement dommageable pour Suna. Je regardais l'avancement des travaux et voyait que tout se faisait à ciel ouvert, à la vue de quiconque passait par là. Visiblement, le Village du sable était suffisamment sûr pour que l'existence de Hiyokuna sōgen ne constituât pas un danger, mais je restais méfiante à l'égard de ce nouveau village. Le voir émerger publiquement m'étonnait. L'édification progressait rapidement et les efforts mis dans l'avancement de la construction me surprenait. Le jeu devait en valoir la chandelle. Je ne m'étais pas trompée en pensant au jeu, car j'entendis vite dire que notre voisin allait être centré autour d'un grand casino et d'attractions. Un lieu touristique. Un lieu touristique comme voisin d'un village caché, voilà qui était original. Nous allions devoir redoubler de prudence car il allait désormais être possible de mêler des espions ennemis aux touristes. Mais quelle clientèle allait bien être intéressée par des vacances au centre du désert ? Des riches qui allaient y dépenser une fortune ? Je n'y croyais pas : il existait d'autres endroits où parier son argent et personne n'allait vouloir faire un si long voyage pour jouer en supportant le climat que les sunajins connaissaient. J'imaginais mal la nouvelle bourgade assez intéressante pour faire bouger la foule en masse vers elle. Si attractive allait-elle être, elle n'était guère unique et la rudesse de la concurrence faisait de sa situation géographique un désavantage considérable. Toutefois, le chantier avançait et la popularité de Hiyokuna Sōgen faisait son bonhomme de chemin. Il fallait admettre que sa présence allait modifier le paysage et apporter une source de revenu si l'opération était destinée à produire de bons fruits.

Toutefois, je savais que mon village avait des préoccupations plus importantes. Des négociations et des préparatifs de guerre étaient les chantiers phares de Suna. Aussi, comment se faisait-il qu'au milieu de ces projets ambitieux et surtout peu orientés sur le commerce, tentant surtout de préserver le transit des marchandises avant d'investir des capitaux dans la création de nouvelles entreprises, u village avait émergé ? Car si une information n'avait pas circulé, il s'agissait bien du nom de l'investisseur. Personne ne semblait savoir si Suna avait financé Hiyokuna Sōgen ou si c'était l'oeuvre du daimyo. Il fallait une fortune pour faire naitre une localité si vite.

Je rentrai au village et me dirigeai au poste d'un pas décidé. La question de l'investisseur me titillait et je tenais à savoir si les dépenses de notre propre agglomération étaient parties dans l'entreprise de création du casino et des bâtiments qui l'entouraient. Alors que je marchais, je tentais de me remémorer les renseignements que j'avais ouï dire, mais aucun moyen de trouver le nom du signataire du projet, j'avais beau fouiller les moindres recoins de ma mémoire, je n'avais eu vent de ce paramètre. J'arrivai à destination et me dirigeai vers les locaux de police. Là-bas, je cherchai les articles de presse évoquant l'apparition de la petite cité. L'avis des gens, la rapidité de construction,
je trouvais des choses écrites sur le sujet, certes, mais aucune coupure, rien qui ne répondait à mon interrogation. Curieux. Vraiment curieux. Peut-être devais-je en parler à Akihiko ? Le blond était au courant, cela me paraissait évident. Lui, manipulateur et stratège, homme de réflexion et d'action, les yeux et oreilles du kazekage, se devait de savoir. Toutefois, il était bien occupé et l'interrompre pour quelque chose ayant si peu de poids me semblait excessif. Illégitime, c'est ainsi que je voyais l'action. Je n'avais aucune envie de me mettre le haut-conseiller à dos sans raison valable, il était important que je continuasse d'opérer sans qu'il ne me fût hostile. L'entente entre les ninjas et l'autorité se devait, selon moi, d'être une qualité d'un village caché comme le nôtre. Je posai mes pages de journal et regardai autour de moi. Peut-être cherchai-je dans la mauvaise direction ? Puis je me dis alors que savoir qui allait être le directeur pouvait me mettre sur la piste. Cependant, la police ne disposait pas de ce renseignement. Il s'agissait d'un document consultable par tous dont plusieurs copies se trouvaient surement à l'hôtel de ville, non loin de la tour du kazekage. Sans réfléchir plus longtemps, je me mis en route vers les bâtiments officiels. Je rangeai les coupures de presse et sortis énergiquement, manquant de faire claquer la porte.


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Re: Las Ninjas Mar 6 Mar - 21:47
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revival

Denya & Akihiko

Posséder des avants-postes était quelque chose de primordial, autant pour assurer un tremplin qu'un endroit sur lequel se retourner en cas de nécessité de repli. En revanche, cela ne faisait pas tout et était bien loin d'être suffisant dans certaines circonstances. C’est pourquoi il était parfois concevable qu’une entité plébéienne arrivât à voir le jour.
En vu de la politique de Suna et de son ineffable souhaite de s’étendre au-delà des nations ensablées, mailler un réseau dense et ô combien garni était une priorité. Sunajins et mafieux achetés étaient ainsi répartis dans tous les coins du globe, prêts à rapporter le moindre détail au haut conseiller qui se régalait de ces somptueuses nouvelles.
Avoir de quoi les faire siéger était également compris dans les plans du blond qui orchestrait tout cela dans son bureau, dont seul son dirigeant pouvait se vanter d’être au courant de toute la machinerie. C’est pour cela que non loin du village caché du Sable était en train de se bâtir une petite ville touristique qui allait abriter un casino. En apparence, tout du moins. En effet, il était prévu qu’un des plus grands monstres que la pègre n’ait jamais porté y siège de temps à autres, notamment pour échanger et parler affaires avec le Kayaba. Bien sûr, ça… Senshi n’était pas au courant. Il ne valait mieux pas, soit dit en passant.

Gekitsu Kyôshi. Kaibutsu. Don Geki… Nombreux étaient les sobriquets qu’il pouvait arborer. Ainsi son identité se déclinait en fonction de son interlocuteur. Akihiko était probablement le seul suffisamment chanceux pour l’avoir connu sous tous ses attraits. Après tout, ce dernier avait été son sauveur il y a vingt-trois ans de cela. Il l’avait sauvé d’une mort certaine et l’avait même aidé à venger ses frères de cellule. C’est pourquoi, à ce jour, le blondinet lui était encore redevable. Même lorsque ce dernier avait délibérément détruit plusieurs centres de profits, le grand patron ne lui en avait pas tenu rigueur. S’il devait y avoir de lien au moins aussi étroit que celui qu’il avait avec feu Aika, le voici.
Cela va sans dire que personne ne sut jamais ce qu’il put se tramer entre eux deux. Akihiko emporterait certainement bon nombres de secrets dans sa tombe. Celui-là était probablement le plus lourd qu’il portait sur ses fragiles épaules. Épaules fragilisées avec le temps et tout ce qu’il avait toujours dû garder pour lui et qu’il ne parviendrait jamais à révéler à qui que ce soit.

Personne, sauf une. Kusaribe Hakaze. S’il devait y avoir une seule âme capable de lire à travers les différents masques et scripts du Sunajin, la voilà. Depuis le décès de sa défunte fiancée, il ne s’était confié qu’à elle. Et encore, elle devait bien souvent lui tirer les vers du nez. Fatalement, c’est également elle qui avait jeté son dévolu sur lui et qui persistait à y croire. Encore et encore. Jour après jour. Elle n’en démordait pas, quitte à se faire du mal. Elle serait toujours là et cela attristait grandement son Apollon qui se refusait de la voir se meurtrir de la sorte par sa faute. Il n’y avait qu’une seule solution pour arrêter les frais. Malheureusement, il était incapable de s’adonner à cette dernière. Aika le hantait nuits et jours. Il ne passait pas une seule heure sans penser à elle. Il n’y avait pas un seul crépuscule durant lequel il ne lui parlait pas. Lorsqu’il était au village, il n’y avait pas une seule soirée durant laquelle il n’allait pas visiter sa tombe et se confessait pas. C’en était maladif.
Il était pourtant conscient qu’il ne pourrait réellement vivre tant que ce chapitre de ne serait pas révolu. Mais tourner la page signifiait l’oublier. Fréquenter une autre Kunoichi lui équivoquait une impardonnable trahison. Jamais il ne pourrait se décider à franchir le cap. Jamais il ne saurait faire le premier pas pour passer par delà ces barrières, ces mêmes barrières qui constituaient la frontière infranchissable de son torturé esprit.
Ce qu’il ne savait pas constituait bien là sa seule échappatoire. Son unique salut. Éveiller son esprit, éclaircir les nébuleuses ténèbres et ombreuses inconnues de son esprit était le pur moyen de passer au-delà des affres de son esprit dont les guenilles s’accrochaient comme des miséreux s’attachaient à la moindre miette qui aurait le malheur de passer par là.
La vérité était son repenti. Repenti qui, vraisemblablement, se trouvait encore bien trop loin de ce qu’il pensait savoir. En huit années de longues et amères recherches, il n’était encore parvenu à ne serait-ce qu’effleurer cette toison encore aux griffes de Polyphème.

[…]

Le soleil était haut dans le ciel. Midi passée, la faim frappa de plein fouet les tripes du Haut-Conseiller qui travaillait comme un forcené. Le nez dans les piles de dossier, il ne s’était pas encore rendu compte que cela faisait plus de six heures qu’il trimait sans regarder autour de lui. D’un geste ample et calculé, le fonctionnaire s’étira de tout son être et remit le moindre de ses os et de ses muscles. Tout son corps se mit à craquer dans un concert de cliquetis écœurant. Rapidement, il s’équipa de son katana – simple réflexe – et revêtit sa longue veste qui le protégeait si bien des communes rafales de Suna.
Ses jambes encore engourdies firent l’effort de le mener sur le balcon qui lui était si cher ; flots de souvenirs avec Aika lui traversaient l’esprit chaque fois qu’il s’accoudait à cette corniche. Les barreaux graciles rougissaient de ce qu’ils pouvaient avoir connu des folles aventures du Sunajin et de sa compagne. Lui aussi se plaisait à se remémorer ces intrépides moments de luxure, sans se soucier du reste, sans se préoccuper que quelqu’un pût les avoir entendu ou même entraperçu. Jeunesse fougueuse, il s’aimait à y repenser en plongeant son regard au loin, qui portait sur une pleine étendue de sable…

A quelques détails près. L’ouvrage de la ville aux mille et un pêchés avançait prodigieusement. L’avancée battait son plein, de jour comme de nuit, sans même s’en cacher. Il n’y avait ni bâche, ni barrière. Ce qui ne ressemblait pour le moment qu’à un vulgaire fortin nain était bâti à la vue et à l’ouï de quiconque voulait bien s’y intéresser. Après tout, il ne s’agissait que d’un simple casino accompagné de ses quelques bars. Que pourrait-on bien trouver à leur redire ?
Satisfait de cette contemplation, Akihiko se retourna et fila droit vers la porte de son bureau. Fenêtres fermées, il en fit de même avec la porte et scella ainsi le moindre des secrets de son village ô combien magnifique. Les autres nations pouvaient bien vilipender cette même nation, l’intendant du Sable n’en avait cure. Il avait toujours su ce qui était bon et juste pour cette dernière et ferait tout pour la préserver et érigerait tout ce qui est en son pouvoir pour atteindre et maintenir la prospérité dont elle avait toujours été digne.

Mais alors qu’il était bien parti pour se sustenter comme il le fallait, voilà qu’une silhouette fort bien connue piqua son regard océan. Sans bruit aucun, le bellâtre s’approcha de cette vieille connaissance qui semblait plongée dans quelque affaire qu’elle soit. Les nouvelles du coin… N‘avait-elle donc pas entendu de ses propres oreilles ce qui pouvait bien se tramer par delà les murs ? Il restait néanmoins assuré qu’elle avait au moins embrassé la vue des ces édifices gravissant les échelons de jour en jour.
Sur la pointe des pieds, le crépusculaire shinobi glissa sa tête en douceur aux côtés de celle qui semblait affairée dans ses recherches et posa ses yeux sur ce qu’elle était en train de lire. Comme il le pensait, l’amie d’Aika était en quêtes de questions à propos de ces occultes constructions.

« Denya, l’interpella-t-il. Puis, apposant sa main gauche sur son épaule homonyme, il ajouta d’une voix qui se voulait douce et propice aux échanges : Puis-je te renseigner ? »

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Sahara Denya
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Suna la belle Dim 11 Mar - 23:17
Sahara Denya

Un millier de Akihiko


et moi et moi et moi

Suna la belle





Suna ma chère, Suna ma douce, cité ô combien appréciable, cité forte et digne, village caché du Pays du Vent ! Trop longtemps je ne t'ai pas connue, trop longtemps j'étais loin de tes murs sculptés dans une imposante roche au sein de laquelle tu te dissimules. Je ne sais ce que que je pensais lors de ma plus tendre enfance, parcourant l'erg avec la fidélité d'un enfant qui a toute la confiance du monde en ses parents. Papa, maman, Libi et Tubu, je vous aime ! Avec vous, j'ai vécu de dures années sous ce soleil de plomb à errer avec notre échoppe mobile, parcourant les dunes à la recherche d'un oasis. Rien. Ou plutôt quelque chose : une tempête de sable. Nous avons du nous protéger tant bien que mal des intempéries et chaque jour n'a pas été facile. La fatigue nous a souvent accablés et j'ai pensé mourir à plusieurs reprises. Entre les grains inhospitaliers, notre famille a parcouru de longs kilomètres pour sa survie et  chaque barkhane se ressemblait. Puis tu es apparue. Suna, un village au milieu du désert, des habitations et bâtiments commerciaux, militaires, administratifs protégés par la hauteur les grosses pierres qui t'entouraient. Tu as jailli d'un tombeau naturel et aride et a amené un peu de prospérité, puis une condition vivable. Suna, foyer au milieu du Pays du Vent, tu m'as sans doute sauvé d'un triste trépas après lequel j'aurais été, cadavre, déchiquetée par la vautours et terminé dans l'estomac de charognards à l'affût des carcasse d'une famille périssant au beau milieu des dunes.

Je t'aime, tu m'as offert un toit. Tu as offert un toit à mes parents, à mon frère et à ma soeur. Tu m'as permis de souffler après un long périple familial, toi, le village caché que j'attendais. Tu es un miracle, une bénédiction. Ton apparition est telle une légende, celle d'un héros dont la silhouette se dessine lentement dans le brouillard et qui, d'un coup de lame, terrasse le mal. Désormais, tu me protèges, tu es l'incarnation de Nakiri du désert dont ma mère me racontait l'histoire, Nakiri qui avait d'un souffle écarté le sable sur un kilomètres et permis à l'eau d'un oued de s'écouler. Tu m'as sauvée et tu continues la défense contre ce climat oppresseur. Tu as permis à des gens de se réunir et de lutter ensemble contre cette condition et grâce à cela, nous avons une vie plus proche de l'abondance qu'auparavant. Je t'aime et veux te servir.

Mais comment, alors, ne pas trembler d'effroi en songeant que des hommes, au sein-même de tes murs, ourdissent quelques sombres complots dont je n'ai connaissance ? Comment ne pas rougir d'indignation devant l'abomination du spectacle magnifique au demeurant d'une ville naissant près de toi mais dont l'origine semble gardée secrète ? Dois-je rester de glace devant ce qui se passe quand bien même cela semble suspect ? Je refuse d'être impassible, de ne rien dire, de ne rien faire, je refuse de regarder les événements se dérouler et de laisser dans l'ombre se tramer de sombres desseins. J'exagère certes mon sentiment, mais Suna, cité chérie, village caché que j'aime, je ne me tairai pas tant que je n'aurai pas éclairci cette zone d'ombre. La principale zone d'ombre au tableau, à vrai dire. Suna, tu recevras une source de revenu de ce casino, je n'en doute pas une seconde et cela ne me surprend guère, mais que ces jardins luxuriants et ces hôtels soient si proches de tes portes n'est pas sans m'inquiéter. Mais la principale zone d'ombre est plutôt une donnée manquante, une seule. Pourquoi m'inquiéter sur une seule donnée manquante et pourquoi trouver un problème à la situation, cher village ? Mon instinct me le dicte, simplement.

Le nom de l'investisseur du projet faramineux de ville touristique est un mystère. Pourtant, Hiyokuna Sōgen n'est pas construite sur le territoire d'une tribu mais bien dans le désert de Suna, nul autre désert. Pas de caravanes appartenant aux Minami, pas de montures des Chiguru, non, uniquement Suna. Pourtant, quand bien même peu de journaux s'intéressent au sujet, aucune revue spécialisée n'aborde ce point si ce n'est pour le mentionner comme un paramètre méconnu. Pourtant, il y a bien eu des commandes de matériaux, une logistique, un déploiement d'architectes et ingénieurs, mais aucun nom n'a été donné, aucun, ni sur le nom du propriétaire, ni sur celui du directeur. Rien d'alarmant au premier abord, mais en réfléchissant, je suis rapidement devenue suspicieuse. Cette fois, je flaire quelque chose de louche que je ne pourrai cautionner. Je refuse d'imaginer ton nom associé à un investisseur de Konoha. Suna ne peut pas s'associer avec cette salle engeance de Kaigan, tu ne seras pas une cité noire trempant dans des affaires horribles mais tu seras une localité digne, fière qui tient debout grâce à sa force de caractère. Un village caché rayonnant et bientôt triomphant, montrant sa puissance et soumettant les clans du désert. Tu seras l'agglomération brillante dont je pourrai dire sans honte : « Je viens de là. »

Je n'ai pas trouvé ce que je cherche dans aucun journal et j'ai quitté les murs du poste de police.
Je dois tirer cela au clair et, si besoin est, redorer le blason de mon cher village caché. Est-il souillé par une quelconque rapport odieux avec de la vermine ? Non, impensable. Si, pensable, mais l'idée est horrible. Je dois en avoir le coeur net et je me rends sans tarder à l'hôtel de ville d'un pas cadencé. Je suis décidée et irritée, dans l'incompréhension et j'ai envie de savoir comment je dois réagir. Je me suis moi-même énervée en imaginant des choses diffamatoires et avance afin de ma rassurer en me disant que j'étais dans la pure calomnie. Je suis concentrée sur mon objectif et ai sous le bras les nouvelles. L'hôtel est là qui se dresse devant moi, village chéri et je vais pouvoir me rassurer ou pleurer. Je déplie une fois encore le journal avant de pénétrer le bâtiment : je veux être sure de ne pas avoir manqué des yeux les noms que je cherche. Je parcours les lignes du regard une fois, deux fois. J'avais, avant de partir du poste, souligné au crayon certains points. Le premier, l'apport financier de ce casino à Suna. Le second : le mystère autour du financement de la construction, de l'investisseur en gros. Puis une présence. Qui, quoi ? Une main sur mon épaule ?




Denya. Puis-je te renseigner ?



Je ne prends pas du tout le temps d'analyser la voix de la personne, je suis tellement tendue, énervée, concentrée que cette présence et ce contact, instantanément, deviennent une source de peur, dérangent ma concentration, pénétrent mon intimité et décuplent ma colère. Sans réfléchir, comme un réflexe, je me retourne et me prépare à assener un coup à cette personne qui est derrière moi.

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Re: Las Ninjas Jeu 22 Mar - 20:21
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you make me wanna die



Denya & Akihiko


Un regard. Un signe. Une parole. Un mouvement. Puis l’instant présent se figeant pour rejoindre les affres du temps, les méandres de son esprit et ne plus faire qu’un avec les tergiversions de sa mémoire. Après tout, il ne s’était pas manifesté de quelconque manière avant de venir poser angéliquement ses doigts à la limite du zinzolins sur la forte épaule de celle que l’on appelait Denya. Une voix grave mais douce, un  timbre de voix digne du plus gracile des dieux s’était vu emporté par le vent pour venir titiller, chatouiller, caresser de ses effluves les tympans de la douce Kunoichi aussi forte que le roc. Les paroles volatiles du Sunajin se heurtèrent malheureusement à la paroi rocheuse de sa comparse qui ne reconnut à aucun moment cette intonation à la fois si douce, si énigmatique mais tout aussi particulière.
D’un geste des confins de ses entrailles, un mouvement reptilien en somme, la ferme musculature aux dunes dessinées se braqua. Braquée, tendue, crispée. Rien ne semblait pouvoir la raisonner, ou presque. Akihiko se demandait ce qui allait bien pouvoir se passer après une tentative aussi vaine. Il ne pouvait lui en vouloir de laisser choir ses plus profonds instincts au creux de sa paume. Il ne le pouvait pas et pouvait même tout à fait comprendre. En revanche, il se devait d’être ferme et juste avec tout un chacun. Comment réagiraient les passants s’ils le voyait faire preuve de clémence envers cette arme meurtrie et torturée alors que son poing s’apprêtait à fendre l’air et venir doucement s’écraser sur le visage angélique de cette haute stature du village ? Toute sa crédibilité s’envolerait. Mais pas que. L’image même d’une Suna fière partirait en fumée pour ensuite se perdre au milieu des éparses grains de sable à perte de vue. Après tout, l’idée que l’on se faisait d’une nation provenait de celle-la même reflétée par ses sujets, ses grands pontes. En faisant partie, il ne se pouvait d’être ainsi malmené et se devait de faire régner l’ordre.

Notre époque est détraquée,
Maudite fatalité,
Que je ne sois jamais né pour la remettre en ordre !


Injurié, dépité, il ne savait comment se placer. Mais il devait faire vite ; le temps ne se figeait guère longtemps en de pareilles circonstances. Cerveau bouillant, peuple récalcitrant, il devait faire preuve de réajustement. Belle Suna, pus-tu le pardonner, la pardonne, oublier leurs prompts actes ô combien justifiés. Denya, toi qui connus Aika de votre jeune temps, ne savais-tu pas ô combien Akihiko était dur à cerner ? Ô combien il était impossible d’avoir une longueur d’avance, pas même une miette supérieure à sa personne ? Tout le monde se doutait de ses capacités, mais toi qui semblais être au courant, tu avais décidé d’en faire fi et de n’écouter que ton piètre instinct primitif…
Aika. Son image vint éblouir l’esprit de son amant, maintenant tiraillé. Denya ne pouvait être au courant de leur relation, pourtant… Il sentait quelque chose. Il avait l’impression d’avoir déjà été trahi, de s’être lui-même trahi auprès des proches d’Aika. Mais qu’est-ce qui avait bien pu leur échapper ? Toutes les précautions du monde étaient prises à chacune de leur rencontre. Murs et fenêtres calfeutrés, personne n’avait pu les voir ensemble. Lorsque, en public ils se rencontraient, ils agissaient comme chat et chien, jamais en accord même pour la plus infime des décisions.

Même quarante-mille frères, avec tout leur amour réuni, ne pourraient parfaire la somme du mien.

Il n’y a de bien et de mal que selon l’opinion qu’on en a, avait-il pour habitude de répéter. De SE répéter, en vérité. Il ne s’était jamais senti prépondérant dans quelque acte de jugement qui fut, aussi pourquoi se devait-il de la juger sur le champs ? Certaines de ses responsabilités lui échappait, bien qu’il se complaisait à les tenir, à faire valoir ses droits et asseoir sa pseudo suprématie sur ces faibles d’esprits.
Dans le fond, Akihiko n’était pas une personne aussi mauvaise qu’on pouvait le penser par delà les frontières, par delà même ses bureaux. Nombreux étaient les personnes effrayées par sa prestance et se dont il pouvait être affublé. Il n’était certes pas facile à vivre, mais il n’avait d’autre choix pour ne pas sombrer dans la dépression et l’espoir (ou le désespoir, en l’occurrence) de revoir Aika ne serait-ce qu’une dernière fois. Tout cela n’était qu’un jeu, pour lui. Une pièce de théâtre. Un script qu’il façonnait jour après jour et dont il était le seul et unique protagoniste, sans antagoniste aucun.
Seul, voguant dans un océan tumultueux de souvenirs, d’espoirs, de remords et de regrets. Il avait souvent mais aussi pour longtemps tenté de ne plus avoir d’espoir, de ne plus être ainsi berné d’illusion, coupant et annihilant la dernière once d’humanité qui luisait en lui.

Qui n’a plus d’espoir n’aura plus de regrets.

En vain, bien évidemment. Du moins, ce ne fut que provisoire.
Hakaze. Quand bien même celle-ci fut un tant soit peu intrusive et s’immisça bien trop rapidement au goût du Sunajin, celle-ci raviva la flamme qui demeurait faible et vacillait en son for intérieur. Même s’il s’en cachait, il la remerciait d’avoir eu un tel effet sur sa personne. Sur tout son être. A présent, il n’avait plus l’espoir de revoir Aika, non… Il avait l’espoir et l’envie de pouvoir enfin tourner la page, de pouvoir rendre quelqu’un heureux. Il n’irait pas jusqu’à dire que l’ébène représentait sa raison de vivre, loin de là, mais aussi fort qu’il pouvait se voiler la face, elle ne le laissait pas indifférent. Vraiment pas. Malheureusement, tant que l’esprit de feu Aika hanterait ses nuits, ses rêves, ses cauchemars et le moindre de ses désirs, il ne pourrait se résigner à ses sentiments, à ouvrir pleinement les portes de son âme et de son esprit pour enfin accepter la vérité et la personne qu’il est réellement. Pas le stupide pantin dont ses démons eux-mêmes tirent les ficelles.  

Comme le disait l’adage, laisse le temps au temps et tout se résorbera sans encombre. Rien ne sert de trop pousser le destin, tout comme il est inutile de vivre dans le cercle vicieux de la sempiternelle fatalité.

Ce même temps se défigea promptement. Par réflexe, le blondin intercepta le  bras armé de Denya et concentra son chakra à même sa paume pour la dissuader de résister et tenter de calmer ses ardeurs – ses hormones ? Un sourire bienveillant dessina le rictus qui s’était formé l’instant d’avant, puis réfléchit à ses options. Il était Haut-Conseiller. Numéro Deux de Suna. Il ne pouvait laisser passer un tel acte – pas en présence de témoins. La main de sa prisonnière enfermée dans sa propre main, il l’approcha de son visage fin et lui fit un clin d’œil discret. Il abaissa son bras et plongea son regard océan dans celui de la Kunoichi.

« Sahara Denya, je te prie de me suivre, scanda Akihiko en bombant le torse afin de montrer le respect qui lui était dû. »

Le vent se mit à hurler ès abysses de ce village. Les habitants qui étaient encore présents en dehors de leurs murs se dépêchèrent de rentrer à l’abri afin de ne pas trop en subir les dégâts. Le Sunajin ne se laissa sûrement pas abattre et d’un geste de la main fit se rabattre sa cape sur lui afin que le sable ne vînt pas abîmer son mirifique visage.
Dame Nature se calma après quelques minutes pour ne laisser place qu’à une douce mais somptueuse brise qui s’amusait à virevolter entre les mèches blondes du Haut-Conseiller. Sa crinière ondulait au gré du vent mais aussi de ses pas, tandis qu’il cherchait à se rendre en direction du la tour du Kazekage.
Pour une rare fois, cependant, il n’emprunta pas es escaliers menant à ses bureaux. Non. Cette fois, il descendit plus bas que terre, dans les sous-sols interdits de cette forteresse. Un interrogatoire ? Pas vraiment. Une discussion musclée ? Certainement pas, il aurait déjà perdu. Il cherchait plutôt à se donner, encore une fois, bon ne image auprès du peuple qu’il dirigeait d’une main de fer en l’absence de Kage. Le moindre détail avait son importance et aussi méticuleux et calculateur qu’il était, il se devait de faire attention à chacun de ses gestes, à chacun de ses paroles.

En passant devant une cellule, il demanda au garde le plus proche d’accourir vers lui.  Non sans vergogne, il s’empara de ses clés et déverrouilla la serrure qui lui faisait face. D’un mouvement sec mais calculé de l’épaule, il enferma la fautive à l’intérieur. Même si ce n’était que pour quelques minutes. En vérité, quelque chose le chagrinait depuis qu’il s’était approché d’elle… Aussi il s’enquit d’invoquer une de ses Chûnins, juste en-dehors du cachot, afin que celle-ci lui prêtât son miroir du poche. Il la remercia en lui faisant comprendre qu’il le lui rendrait rapidement.
Il retourna au cachot afin de récupérer la policière et l’emmena dans la salle d’interrogatoire. Là, il la fit s’installer et s’assit lui-même face à elle. Miroir en main, il admirait sa longue chevelure ondoyante sous tous les angles possibles. Une cigarette vint s’insérer entre ses lèvres, qu’il s’empressa d’allumer.
La mine grave, il se mit à fixer celle qu’il allait interroger et plongea son regard dans le sien.

« … Et si je me faisais une natte ? »

(c) AMIANTE

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Sahara Denya

Un millier de Akihiko


et moi et moi et moi

Une natte pour le haut-conseiller





Il allait de soi, à mon sens, que j'vais commis une faute grave. Risquer de frapper le haut-conseiller de Suna, la seconde figure d'autorité la plus haut placée du village. Un comportement inacceptable. Me mener en salle d'interrogatoire m'avait semblé être une réaction peu sévère dans son exécution, car pour mon action, il eût pu, sans que personne n'eût considéré sa décision comme arbitraire, me faire menotter par mes collègues. Oui, mes collègues, car j'étais officier de police. Je n'étais pas une étrangère qui était tout juste arrivée, je n'étais pas genin ni chuunin, j'étais jounin, officier deux ceux qui représentaient l'ordre. Peu importe ma cible, je méritais une punition et je comprenais l'intendant, je ne pouvais rester impunie. Ma propre crédibilité ainsi que celle de la police étaient entachées et j'avais honte de moi. Le bas de mon corps s'était réchauffé soudain et j'avais eu une boule au ventre peu agréable, me sentant mal à l'aise vis-à-vis des citoyens et de l'autorité du Pays du Vent. J'avais suivi le blond sans protester, surprise d'être libre en le suivant, sans aucune entrave, aucun lien. Dans l'absolu, j'avais eu là la possibilité de ne pas obtempérer et d'emprunter un chemin différent du sien. Voulait-il me laisser de la fierté ? Mais alors qu'en était-il de la sienne ? Ou voulait-il montrer son charisme et son rang, prouvant qu'un simple ordre de sa part suffisait à faire obéir le moindre ninja récalcitrant ? Et ce clin d'oeil ne m'avait pas rassurée. Il avait utilisé mon bras afin de dissimuler son geste à quiconque observait et l'ensemble de son attitude me semblait bien légère. Il avait fait preuve de fermeté, mais pas de suffisamment de vigueur pour que tout se passât comme si j'avais commis la plus grave faute. Je n'avais pas tué le kazekage, certes, mais tout ceci allait trop bien. Quoique non, il m'avait enfermée. J'étais rassurée, j'allais récolter la monnaie de ma pièce. Cependant, il n'était pas parti. Il m'avait emmenée ensuite dans une salle d'interrogatoire et mes yeux s'étaient écarquillés. Il avait parlé d'une natte.

En ce moment, alors que nous avions pénétré le sous-sol de la tour, j'étais en face de lui pour un interrogatoire et mon haut-conseiller parlait d'une natte ? Je savais Kayaba Akihiko difficile à cerner, mais au vu de la situation, je ne m'attendais pas à l'entendre parler de quelque chose de si éloigné du sujet qui nous occupait. Il voulait une natte ? Certes, désirer changer de coiffure était son droit, mais qu'avait-il à exprimer ce souhait maintenant ? Ici ! "Insaisissable", un mot qui lui convenait, à croire qu'on avait imaginé ce terme afin de le désigner lui d'abord. Insaisissable, énigmatique, je ne le comprenais pas, mais je sentis un frisson parcourir mon dis. La police avait tenté de frapper le conseil et le principal intéressé détournait la conversation. Après avoir imaginé les pires choses au sujet de Suna, ce magnifique village survivant des dunes, de l'aridité, de la chaleur du soleil en plein désert, après avoir soupçonné ma localité chérie de copinage avec des sources d'argent plus que douteuses, je constatais un évident relâchement en face de moi. Il était hors de question de ne pas traiter du sujet, le comportement du blond me sidérait littéralement. Comment prendre la chose à la légère de telle façon ? Comment supporter une telle insubordination de ma part, moi qui avais pris la décision d'entrer dans les forces de police à la mort d'Aika ?

Aika, elle était celle par qui je l'avais connu. Connu mais pas autant fréquenté que je ne la fréquentais elle, il s'agissait d'une de mes meilleures amies et je pense qu'elle ressentait la même chose à mon égard. Du moins, nous étions suffisamment proches pour avoir partagé des expériences et des récits qui dépassaient de loin ce que l'on se disait lors de rencontres banales. Aika maintenant morte. Aika dont le décès avait été déclencheur de l'entrainement de l'un, de l'apprentissage de l'autre. Cet événement avait eu un impact sur Akihiko, c'était certain. Et l'enquête piétinait. J'étais surprise qu'il n'eût as attendu plus de moi puisque la mort de sa soeur m'avait motivée après la mutilation que j'avais subie au niveau des bras. Ces bras actuellement remplacés par des bras de marionnettes dans leur matière, mais qui semblaient organiques par leur réalisme mais surtout par leur possibilité de saigner, de transpirer, d'évoluer. Enfin, j'étais surement bien égotiste à avoir à l'esprit que le haut-conseiller attendait plus de moi que de n'importe qui d'autre. C'était surement lié à mes ambitions personnelles, mais je n'étais pas en position de prétendre à quoi que ce fût après mon coup de poing.

À quoi pensait-il pour ne pas se concentrer sur ma violence soudaine ? Une violence à laquelle je ne m'attendais pas moi-même. S'il ne sévissait pas, les habitants allaient trouver étrange de me voir repartir libre comme l'air. M'enfermer me semblait une bonne réponse, mais je me disais qu'il voulait savoir ce qui était passé par ma propre tête. J'en voulais à Akihiko pour son apparente désinvolture, mais je n'étais moi-même pas exempte de reproches. Au lieu de voir ce défaut chez mon interlocuteur, je me devais de voir ceci : j'avais réagi excessivement et sans aucune maitrise de moi-même. Puis l'intendant n'était pas le genre de personne à oublier, il n'allait surement pas me laisser partir sans avoir mis la petite histoire au clair. Mais cela me désolait.

Je décidai alors de me concentrer sur sa question, mais autant dire qu'elle m'intriguait.  


*Une natte ? Pourquoi une natte et pas simplement couper sa longue chevelure ? Aurait-il l'intention de ressembler à une personne en particulier ? Je ne vois vraiment pas à qui, mais j'ai du mal à estimer que la natte serait un style qui lui sierra vraiment. Les cheveux ondulés chez un homme me donneraient plutôt l'idée de les attacher dans le dos de manière à ne mettre en valeur qu'un petit nombre de mèches sur le côté du visage. Enfin, à priori, sans analyse. Pour une natte, j'imagine qu'il lui faudrait des cheveux lisses.*


J'examinais mon haut-conseiller en espérant qu'il comprît pourquoi je fixais le haut de son crâne. Que faire. Lui donner mon avis ou directement lui proposer de le coiffer ? J'étais surtout douée en cuisine, ayant accompagné ma famille dans la gestion des plats de l'échoppe familiale durant plusieurs années et je continuais mes visites, les aidant plusieurs fois par mois. Je savais confectionner un plat et n'avais pas à envier les plus grands. Certes, mon talent n'égalait pas le leur, mais j'estimais la nourriture que je préparais de très bon gout et de bonne facture.  Je savais manier le couteau et la râpe, j'étais rapide à couper la viande et à déshabiller les légumes, mais je n'excellais pas dans le maniement des ciseaux et du peigne. Enfin, c'était ce que je pensai tout de suite, sans plus y réfléchir. Cependant, fort était de constater que je m'apprêtais moi-même chaque jour et que je savais prendre soin de ma coiffure en face d'un miroir. Je savais lisser, je savais faire un shampoing et, ce qui pouvait intéresser le blond : j'avais déjà fait des nattes. Je ne prétendais pas avoir réalisé un chef d'oeuvre, mais c'était dans mes cordes.

Pourquoi pas ? Il y a plusieurs choses dont je souhaitais lui parler. Je savais que l'endroit n'était pas opportun pour tout aborder en profondeur et certaines choses se devaient de rester discrètes, aussi son bureau étaient de meilleure convenance, mais j'allais déjà annoncer les sujets brûlants. Aussi intelligent qu'il fût, je me doutais qu'il ne connaissait pas sur le bout des doigts chaque dossier, chaque aspect de chaque corps de métier, chaque quartier, chaque habitant par coeur. Je n'y croyais pas. Le haut-conseiller était un fin stratège, un homme intelligent, d'aucun le considéraient comme un génie, mais tout personne avait des limites. Ceci dit, il allait au moins être prêt à retrouver dans sa mémoire chaque élément susceptible de m'intéresser. Par contre, voulait-il vraiment changer de coiffure ? N'était-ce pas une lubie passagère ? Quelles allaient être les conséquences d'une séance de coiffure, par ailleurs ? Allait-il réellement sortir de la salle d'interrogatoire avec une natte ? Pouvait-on vraiment imaginer que personne n'allait se poser de sérieuses questions ? J'avais voulu lui donner un coup de poing et allais finir par lui servir de capillicultrice ? Cependant, rien n'empêchait Akihiko de m'enfermer après la séance afin de ne pas sembler ramolli. Il allait sans doute faire cela. Aussi, je lui dis calmement :



C'est faisable. Mais il me faudrait de quoi vous laver les cheveux, de les brosser, les peigner et, si vous acceptez, de les lisser. Après, je peux faire la natte. Mais comme je suis interrogée, je ne peux pas aller faire les courses moi-même.




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Re: Las Ninjas Dim 22 Avr - 15:58
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seigi no chikara



Denya & Akihiko


La faute commise par Denya pouvait relever d’une gravité de grande ampleur. De facto, la sanction était à la mesure de ses actes. En soi, Akihiko savait que cela n’avait jamais été son intention ; elle était bien trop attachée à Suna et son sens de la Justice aussi aigu fut-il ne l’aurait jamais poussée à commettre pareil acte. Alors pourquoi avait-elle tenté de s’en prendre à la plus haute figure d’autorité du Sable, dirigeant mis à part ? C’était notamment pour cela que le blond avait décidé de la prendre à part, de la « punir » aux yeux de tous. L’enfermer relevait de la procédure appropriée, quand bien même il n’appréciait pas ce qu’il devait faire. Pour l’heure, il voulait s’entretenir avec la policière et comprendre ce qui l’avait poussée à agir de la sorte, à armer son bras mécanique et tenter d’atteindre son joli minois.
Lorsque son regard avait croisé le sien, le Haut-Conseiller remarqua aisément le flot de pensées qu’une telle entreprise avait interrompu. Il n’y avait qu’une seule explication logique : Denya s’était braquée contre son gré et, ainsi fermée et recroquevillée sur elle-même, avait perdu toute maîtrise de ses moyens et ne pouvait plus que se reposer sur ses réflexes reptiliens, primaires. Aussi ne la blâmait-il pas d’avoir agi ainsi à chaud. Mais, encore une fois, il était de rigueur que de la sanctionner, au moins de l’avertir. Il suivrait les procédures propres à la qualité synallagmatique du contrat intrinsèque à leurs fonctions, afin de rendre le tout officiel, mais s’arrangerait pour ne toucher à aucun moment à sa fierté de Kunoichi et de policière chevronnée. C’est pour cela qu’il ne l’avait pas non plus menottée et qu’il n’avait pas demandé les services de l’escouade de cette dernière.

Tous deux installés dans la salle d’interrogatoire, sans toutes les esbroufes typiques d’un entretien avec un prisonnier de guerre, Akihiko voulait se montrer bienveillant. Aussi, en homme bon MAIS narcissique, il avait voulu détendre l’atmosphère en se mettant en avant, comme à son habitue. Il avait longtemps réfléchi à ce qu’il pourrait changer chez lui, physiquement. Les modifications corporelles n’étant pas spécialement son pêché mignon, il s’était dit qu’une nouvelle coupe pourrait avoir son effet. Aussi avait-il questionné quiconque pouvait l‘entendre (en l’occurrence, il n’y avait que Denya… et les murs) au sujet d’une natte. A cet effet, il put voir le visage de la concernée changer du tout au tout. Comme si cette simple interrogation venait de changer tout son être et son âtre, la faisant s’interroger sur la vie, la mort, l’univers… Comme si sa vision des choses ne serait plus jamais la même.
Un sourire amusé vint parfaire le visage du bellâtre. S’il voulait détendre l’atmosphère, peut-être que ce n’était pas forcément la meilleure des manières. Au moins, l’inquiétude de la sentence et de l’échafaud ne devait plus peser sur ses frêles épaules. Pari à moitié réussi, gagné ? Il tira sur sa cigarette et une volute grisâtre émana de sa bouche. Par des mouvements graciles et ingénieux, la fumée prenait un revirement qui ne semblait pas du tout naturel, s’agglomérant de formes toutes plus complexes les unes que les autres.

Aussi surprenant que cela pouvait l’être, la Kunoichi était finalement rentrée dans le jeu d’Akihiko – peut-être même était-elle on ne pouvait plus sérieuse. A cet effet, elle énumérait tout ce dont elle avait besoin pour s’atteler à la tâche qui lui avait été subtilement confiée. Il la lâcha du regard et sortit u n bout de papier ainsi qu’un stylo. Dessus était écrit le matériel susmentionné : de l’eau, une bassine, un peigne, une brosse et de quoi lui lisser les cheveux. Ainsi que différents ornements qui pourraient sertir son ondoyante chevelure. Ses doigts claquèrent et une sbire pénétra en ces lieux pour s’agenouiller à ses côtés. D’un geste de la main, il lui demanda de se relever et lui intima d’aller chercher tout ce qui se trouvait sur cette… liste de courses. Drôle d’entretien, s’il en était. D’un geste, voilà que la subordonnée s’échappait en un nuage blanc.
Ses iris bleus plongèrent de nouveau dans le regard de Denya alors que le sourire du geôlier n’avait pas bougé d’un poil. Il ne sourcillait pas et, jouant avec sa cigarette et la fumée qui en découlait, cherchait comment aborder le sujet sans être trop brusque, direct. Il voulait la ménager ; s’en prendre à un de ses meilleurs éléments n’était pas chose aisée, d’autant plus qu’il voulait se montrer compréhensif et surtout comprendre, encore une fois, comment ils en étaient arrivés à une telle situation. La policière captive… Quel comble de l’ironie !

« Denya… Et si tu me parlais de ce qui te préoccupe tant ces derniers temps, en attendant que tout ce dont tu as besoin pour t’affairer à ma capillarité nous soit apporté ? Demanda-t-il d’une voix douce et sincère. Je sais pertinemment que tu n’as jamais eu l’intention de vouloir me frapper ou encore heurter, blesser ma personne. Je sais que ta dévotion t’en aurait empêché… En revanche, je me le demande : à quoi cela est-ce dû ? Les absences peuvent arriver à tout un chacun et je peux parfaitement comprendre que les idées qui peuvent hanter ton esprit t’aient jouer un tour… Aussi, je réitère : que cherchais-tu avec une telle concentration, devant le panneau d’affichage ? Si tu as des questions, n’hésite pas. Je suis tout disposé à te répondre, souffla-t-il de manière à la pousser au dialogue. »

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Un millier de Akihiko


et moi et moi et moi

Parlons





Un simple geste et tout allait être apporté. Si j'avais songé, lorsque je connaissais Aika, que le blond allait occuper pareil poste avec une telle importance, j'eusse réfléchi à deux fois avant d'estimer ma pensée réaliste. Je ne me rappelais pas quelle était ma vision du jeune Aki à l'époque, mais jamais je ne m'étais projetée dans un tel avenir. Quant à mon implication au sein de la police, jamais je n'avais pensé que cela eût lieu. J'avais pour projet de reprendre l'échoppe de mon père et non de devenir ninja. Personne, dans ma famille, n'avait aspiré à devenir ninja. Puis Konoha avait mis fin aux jours d'un homme nommé Takashi et ce fut le drame pour Libi et Tubu, mon frère et ma soeur. Ils décidèrent d'intégrer les rangs de l'armée en s'affiliant aux Shirogane. À cet instant, ma haine envers les Uchiha et les Senju, qui avaient orchestré ce crime, était inexistante. Au pire une colère, mais je ne les maudissais pas comme maintenant. Les choses avaient bien changé depuis cette période : lui ayant trouvé une amie fidèle et moi ayant intégré les rangs des shinobi de notre village caché.

Cette autorité qui était la sienne en faisait l'une des grandes figures du Pays du vent. Le daimyo Hitotsubashi, le kazekage Serika Senshi, le proche conseiller et chef de clan Shirogane Ibushi, le génie et chef de clan Kanetsu Raikou, la matriarche Kusaribe Alexstrasza et lui étaient les incontournables figures d'autorité de notre nation. Autant dire qu'elles n'étaient pas les plus nombreuses du monde, mais ces personnalités locales étaient nos plus fameux porte-étendards. À ces figures de proue s'ajoutaient les généraux de notre armée. Les personnes comme moi, simple officière de police, n'avaient pas un tel poids dans la vie politique, malgré la possibilité que nous avions, seuls, de déclencher une guerre suite à un incident diplomatique.

Qu'un homme si influent m'emmenât au bas de la tour du kazekage et me demandât une natte au lieu de me sermonner ou m'interroger avait été une véritable surprise, mais apparemment, c'était sérieux. J'allais coiffer l'intendant. Une aubaine pour moi de discuter de nombreuses choses dont l'avenir de notre village caché, un sujet qui allait le passionner, à n'en pas douter. J'allais esquisser un sourire en le regardant, mais il arbora un visage calme et honnête qui m'intrigua. Un mystère que cet homme, aussi il était ardu de correctement interpréter les expressions dont il affublait sa face.




Denya… Et si tu me parlais de ce qui te préoccupe tant ces derniers temps, en attendant que tout ce dont tu as besoin pour t’affairer à ma capillarité nous soit apporté ?


Il était rassurant et ne se voulait pas aussi autoritaire que sa démonstration eût laissé penser. Cependant, il tenait visiblement à sa réponse, désir légitime car cette réponse pouvait apporter un éclairage sur mon comportement et en tant que haut-conseiller, il se devait d'être au fait de bien des choses dont les aspirations des membres des forces de l'ordre devaient faire partie. J'eusse dû répondre sans hésiter, mais je me connaissais et émotive comme j'étais, aborder ce sujet sans avoir eu le temps de calmer mon esprit à ce propos, de me dire que j'allais en discuter calmement était une chance pour moi de m'exciter et nul ici ne désirait que je m'excitasse une nouvelle fois.

Je pris une profonde respiration et songeai donc à ce que j'allais répondre. Je ne pouvais esquiver la question et ne comptais pas le faire, mais ne voulais m'énerver. Ces sautes d'humeur, le blond les connaissait, elles étaient déjà présentes lorsque je l'avais connu, plus jeune. Elles pouvaient être désagréables mais l'on n'en faisait pas les frais chaque jour. Propices étaient les instants d'intense colère, d'origine naturelle et provoquée. Cependant, j'avais moi-même causé mon ire qui s'en trouvait alors plus forte car étant de mon fait, je n'allais pas la rejeter si facilement. J'appuyai fermement mes coudes dénudés sur la table, mes bras de bois croisés, me penchai en avant, plissai le front pour prendre un air désolé.


Je comprends, je comprends. C'est d'avoir trop trainé dans le désert, j'ai un grain, il faut croire. Je voudrais bien vous dire à quoi je pense, monsieur le haut-conseiller, mais pas tout de suite. Il me faut le temps de souffler un peu, voyez-vous. Il y a d'autres choses dont j'aimerais vous parler d'abord. Je vous dirai à quoi je pense après ça.


Lentement, je reculai le support sur lequel étaient posées mes fesses et me levai, silencieuse. Je fixai mon interlocuteur, puis le plafond, puis mon interlocuteur et amenait ma main droite à ma tunique pour en sortir une paire de sandales bleues classiques de ninja, habit classique que je ne portais pas, ayant des bottes à la place. Je posai délicatement cette paire de groles sur la table, devant l'intendant.


J'ai récemment visité la côte d'Omui et dans un petit bois nommé la forêt d'Isshin, j'ai rencontré une femme qui venait de tuer un autre homme de sang froid. Elle était petite, surement un mètre trente de haut, très pâle. Des cheveux noirs et courts. Elle a des cicatrices, on dirait même que certaines commencent à l'épaule et finissent sur le main. Un corps fin mais une grande force physique, je pense, car elle était agile et avait une manière sauvage de sauter d'arbre en arbre. J'ai récupéré sa paire de sandales. Je sais que vous n'êtes pas un chien, mais comme vous connaissez beaucoup de gens, j'aimerais savoir si cette description ou si le chakra imprégné dans ses chaussures, s'il en reste, vous évoque quelqu'un, s'il vous plait.




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Re: Las Ninjas Lun 30 Juil - 14:03
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Denya & Akihiko


Quand bien même Akihiko ne voulait point avoir l’air d’un tyran, il y avait certaines situations qui le poussaient dans « ses retranchements », situations pour lesquelles il y avait bien souvent un public, l’eût-il voulu ou non. En dépit de toute bonne volonté de ne pas atteindre l’intégrité de cette officière de police, le devoir lui incombait de l’emmener au plus profond de la tour du Kazekage afin d’échanger quelques mots à ce sujet.
De ce fait, le Haut Conseiller allait tirer parti de cette légère altercation pour discuter un peu avec celle qui était autrefois la meilleure amie de feu Aika. Personne ne pouvait se targuer d’être une machine, de ne pas avoir droit à quelque saute d’humeur et accès d’impulsivité ; ni de ne rien ressentir. Pas même lui, pourtant Amaterasu savait ô combien il se complaisait à tout garder pour lui, là, bien profondément en son for intérieur, sans laisser paraître quoi qu’il fut.
C’était peut-être bien là le domaine dans lequel il pouvait se vanter d’exceller le plus – non, d’être le meilleur. Peu étaient les personnes à véritablement le connaître à vrai dire… Et les proches membres de la sphère politique de Suna ne faisaient clairement pas partie de ce cercle. En fait… Ces personnes étaient deux. L’une étant décédée, il n’en restait qu’une pouvant se vanter d’une telle proximité avec le numéro deux de la Sainte Patrie. C’était peu dire ! Heureusement pour ce dernier, Hakaze était d’une modestie incroyable et jamais ne se mettrait-elle en avant à ce propos.

Quant à Denya, sa loyauté et sa dévotion envers sa nation n’était plus à prouver. C’est pourquoi Akihiko était réfractaire à l’idée de la mettre derrière les barreaux. Bien sûr, afin de passer outre cette règle mais tout en gardant un quelconque côté officiel et disciplinaire à l’entrevue, il avait décidé qu’ils s’installeraient en salle d’interrogatoire. Quel autre lieu de plus approprié pour questionner une insubordonnée ?
Pour détendre l’atmosphère, le blondin avait lancé ce qui se voulait être une natte. Mais ! Son interlocutrice le prit au sérieux. Bah, rien n’était moins grave et un peu de changement pourrait même lui être bénéfique. Comme quoi ses idées avaient toute un peu de génie… Que ça lui plut ou non !
Bon gré mal gré, une de ses assistantes pénitentiaire obéit à ses ordres et partit chercher ce qui avait été demandé pour une question capillaire de premier ordre. En attendant, le Kayaba souhaitait parler de ce qui pouvait bien tracasser la Sahara en ce moment. Le travail de tout bon supérieur qui se respectait. Cette dernière, en revanche, guida quelque peu la ligne de cet entretien puisqu’elle voulait souffler un peu avant d’entreprendre le gros du morceau. Soit. Ce n’était que reculer l’échéance. De toute façon, le sermonneur n’était pas pressé et ces piles de dossiers pouvaient bien attendre en quelques heures. Néanmoins… Est-ce que la blague du grain lié au sable était vraiment nécessaire ? Il en doutait. Vraiment. A cette écoute, il soupira doucement mais ne la releva en aucune mesure.

Denya voulait aborder le sujet de l’expansion de Suna. Non sans adresse, cet objet fut amené sur la table de manière un peu détournée. En effet, la policière lui raconta sa dernière aventure au sein d’une des terres convoitées par les ensablés : la côte d’Omui, non loin des terres fertiles. Une brève description de sa rencontre lui fut alors donnée : courte sur pattes, des cicatrices disséminée ci et là sur son corps, un teint pâle, des cheveux noirs… une vraie sauvageonne. Peut-être un peu jeune, de ce qu’il avait pu imaginer de sa taille, mais femme clanique tout de même. Les tribus reculées étaient moult au sein de ce monde, aussi mettre le point sur le bon nom du premier coup semblait être une affaire perdue. Néanmoins, au vu de la position géographique et de la force démesurée par rapport à sa taille, le champ des possibles se resserrait. Comme pour s’assurer des connaissances élargies du monde d’Akihiko, la jeune femme sortit une paire de sandales usagées et ô combien nauséabondes. Les effluves qui frôlèrent les narines du blond lui arrachèrent un haut le cœur qu’il ne put réprimer. Depuis combien de temps ne s’était pas lavée cette femme ?! C’était à la limite du socialement correct !!! Machinalement, il sonda les chausses afin de percevoir n’aurait-ce été qu’un filet de chakra, mais rien de bien concluant, et encore moins quelque chose qu’il aurait déjà pu rencontrer auparavant.

Il prit un air songeur.

« Hmm… Cette odeur ne me dit absolument rien, si ce n’est que cette gamine est incapable de propreté. Il repoussa les sandales vers leur nouvelle propriétaire, avant de se lever et d’ouvrir la fenêtre afin d‘aérer. C’était vraiment intenable. En revanche, je ne perçois qu’un flux ultra mince de chakra, presque imperceptible… De là à dire que je l’ai déjà ressenti auparavant, rien n’est moins sûr. Il sortit une cigarette, l’alluma et envoya le paquet vers Denya. Tout ce que je peux affirmer, c’est que cette sandale appartenait à une jeune femme d’un clan reculé et ô combien primaire, si ce n’est primitif. As-tu déjà entendu parler des Akuma ? Des sauvages semblables à des démons, à en croire les rumeurs… »

Tirant nonchalamment sur sa cigarette, s’amusant tantôt à faire des cercles, tantôt à faire des formes un peu plus sophistiquées avec la fumée qu’il pouvait recracher, il écoutait ce que son interlocutrice pouvait avoir à lui dire de plus. Une fois qu’il était sûr que celle-ci eut terminé, il s’étira avec discrétion et s’appuya un peu plus sur la table.

« Quels sont donc les autres sujets dont tu souhaites me parler, avant que ton tracas ne soit abordé, Denya ? Demanda-t-il d’une voix chaleureuse, ponctuée d’un regard bienveillant. »

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et moi et moi et moi

Cette police dont je fais partie





Ma blague n'avait pas fait mouche ? Tant pis, je n'étais pas un insecte pour autant. Au contraire, je craignais les insectes, surtout les termites, je ne voulais pas les voir ronger mes bras de bois, ces instruments précieux sans lesquels je ne pouvais pas faire les geste quotidiens et donc pas être indépendante et une kunoichi de mon grade se devait d'être capable, quand bien même certains me considéraient comme faible. J'allais leur prouver que mon handicap n'en était plus un et que les médecins qui m'avaient opéré avaient fait un remarquable travail. D'ailleurs, les coups de poing que j'avais jusque là délivrés n'étaient pas faibles, au contraire. La considération de certaines personnes à mon égard tenait de l'étrange, mais peu importait, j'avais toute une carrière pour gagner en crédibilité. Réussir de dangereuses missions allait sans doute m'aider, supposais-je. Ou arrêter un grand bandit. Ou réussir une enquête compliquée. À vrai dire, ces trois éventualités me semblaient se réunir dans le cas présent tant le financement de cette ville des plaisirs était étrange en n'étant à nul révélé. Il y avait aussi l'étrangeté de voir une telle agglomération si proche de notre cher village, de quoi se demander comment le conseil avait pu accepter pareille décision. Pour faire plier le conseil, il fallait assurément une grosse puissance politique, militaire ou économique, une personne physique ou morale ayant une grosse influence, car même si le daimyo n'était pas aussi familier que notre kage avec la tactique, il devait bien avoir remarqué qu'autoriser l'édification d'une cité à tel but à cet endroit était une manoeuvre peu avantageuse pour les ninjas. Malheureusement, j'avais été interrompue dans mes recherches par une personne qui, au courant de nombreuses choses, pouvait peut-être accéléré ma petite investigation. Cependant, la présence de notre haut-conseiller était l'occasion d'aborder un point qui me tenait à coeur : la police de Suna.

Oui, cette police qui s'était relâchée au point d'imposer une procédure ridicule au sein d'un village guerrier et dans lequel l'on n'opérait pas par hasard. Cette police qui, normalement, était censée être une partie intégrante de l'armée mais qui disposait de peu de moyens. Cette police qui avait échoué dans l'arrestation d'une kunoichi à terre. Cette police qu'il fallait réformer.




J'aimerais parler de la police.




Je pris une pause afin d'observer mon interlocuteur et m'assurer que son attention était acquise, car le sujet me tenait à coeur et je ne voulais pas parler dans le vide alors que j'avais en face de moi l'une des plus hautes autorités de notre village, le haut-conseiller, président du conseil et conseiller personnel officieux du kazekage. J'eusse aussi été déçue que cette connaissance de longue date, frère d'Aika, fît mine de ne pas s'intéresser à mes propos. Ils concernaient justement nos forces militaires et le voir bailler aux corneilles eût été bien mal vu, mais il ne se moquait pas de moi, au contraire : j'avais en face de moi une oreille attentive. Parfait.


Tu as surement entendu parler de l'affaire Narutonic, de cet espionnage industriel qui a eu lieu dans l'entreprise.




Je m'arrêtai de parler. Entra quelqu'un, quelqu'un que j'avais déjà vu et qui revenait. On apportait le matériel nécessaire à la confection d'une natte pour Akihiko. Quelle rapidité ! L'usage du déplacement rapide n'était pourtant pas nécessaire mais certains aimaient faire du zèle face une figure d'autorité tel que monsieur Kayaba, cela faisait des bons points. La personne s'éclipsa après avoir déposé l'instrument sur la table.

Du shampoing, deux brosses, deux peignes et de quoi lisser les cheveux du client, une serviette, voilà qui était parfait ! Ce cher Akihiko allait bénéficier d'un traitement de mon crû. Il pouvait déplorer que ma formation fût celle de kunoichi et que l'école de la vie m'eût enseigné la cuisine plutôt que la coiffure, mais étant capable de prendre soin de mon propre apparat capillaire, j'estimais être en mesure de me charger de la coupe blonde d'un supérieur et ami.

L'assistant pénitentiaire revint avec une bassine d'eau. J'étais ainsi presque parée, mais je vis qu'à son annulaire gauche était affublé d'une paire de ciseaux. Certes, faire une natte ne demandait pas de couper les tifs, mais autant débarrasser le président du conseil de Suna du superflu, tant qu'à faire. Cependant, il manquait de quoi chauffer le fer à lisser. Mais je sentais qu'elle allait revenir avec ce qu'il fallait, aussi je me levai et saisis la paire de lames. Contournant le blond, je viens me placer derrière lui, lui attachant la serviette autour du cou.



Je vais commencer par couper les quelques cheveux qui dépassent. Ils ne sont pas nombreux, mais j'en vois.




J'en voyais, en effet, mais ils n'étaient pas nombreux. Cependant, autant ne pas faire les choses à moitié. Je coupai les courtes mèches qui juraient avec le reste des cheveux, puis soulevai les tifs afin de découvrir du superflu caché, dissimulé qui ne fut pas épargné.


On dirait que tu as plus de pousses disséminées sur tête que je ne le croyais. 




Je me chargeai aussi des cheveux qui ne voulaient pas rester dans leur mèche mais faisaient bande à part, jouant les solitaires au milieu d'une coupe se voulant ordonner.



J'imagine que tu as entendu parler de l'affaire dont je te parlais, haut-conseiller. Une kunoichi a réussi à entrer dans le village et ensuite à entrer dans l'usine. Admettons, même si tout cela fait mal à dire. J'ai poursuivi cette kunoichi qui s’appellerait, et là j'ai des doutes, Amaterasu, et on a pu voir à quel point les moyens de la police sont limités. La majeure partie des intervenants disponibles étaient des miliciens, pas des ninjas. Rien n'est mis en place pour se charger du village lui-même. La police s'est reposée sur ses lauriers pendant plusieurs années et maintenant, je dois appréhender une personne en criant systématiquement « Police, vous êtes en état d'arrestation ». C'est ridicule, ce procédé n'a pas de raison d'être à Suna, de nuit, sur les toits, à la suite d'un vol. Et je signale que quand j'ai battu Amaterasu, les miliciens ont été incapables de l'appréhender : elle a pu s'échapper. Ils ont manqué une femme à terre. Il faut réformer la police, la prendre en main. La personne qui est à la tête de ce service est incompétente et surtout, la police devrait être bien plus liée au reste de l'armée. Afin qu'elle ne soit pas délaissée.


Les deux lames jouèrent pendant plusieurs minutes dans la chevelure d'Akihiko. Lorsque j'eus terminé, je pris la bassine d'eau et allais entamer le lavage des cheveux du blond.



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Re: Las Ninjas Sam 1 Déc - 14:59
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my dream is your dream



Denya & Akihiko


Akihiko était le Haut Conseiller de Suna, Denya une « simple » policière. Du fait de leurs grades et rangs, les deux individus se devaient, autant que faire se peut, d’être à leur juste place et agir en fonction de. C’était notamment à cause de cette drastique différence que le blondin dût, par la force des choses, emprisonner la femme aux bras de pantins. Bras qui lui avaient souvent valu quelques bassesses et lasses moqueries. Mais elle était forte, la fille du Désert. Très forte. Pas seulement physiquement. Son mental était d’un acier trempé comme on n’en voyait plus que rarement, si bien que même les Shirogane commençaient à scrupuleusement manquer de matière pour lui infliger le tarif qu’ils escomptaient juste et valable. Le Kayaba ne pouvait alors qu’admirer cette résilience à toute épreuve (ou presque) et l’en féliciter quand il en avait l’occasion. Néanmoins, pour l’heure, il avait dû composer avec la différence hiérarchique qui les incombait, aussi l’avait-il « convoquée », bon gré mal gré, au plein milieu de la prison. Il se tenait là où il s’était toujours tenu, nonchalant mais fier, tandis que la Sahara n’avait d’autre choix que de se tenir sur les restes d’un ancien captif, d’un vieux torturé.

Aussi, si cet entretien tenait du formel, ce qu’il s‘y déroulait aurait probablement valu la destitution de l’Onde Bleue de Suna. Qui, parmi tous les grands chefs de la Fière Nation, aurait pu penser qu’il demanderait une nouvelle coupe de cheveux à celle qu’il venait d’arrêter ? Si Senshi savait… Comme dirait l’autre, « ce que Senshi ignore ne peut lui faire de tort ». Bien sûr, le politique n’allait certainement pas juste parler de conseils cosmétiques ou beauté. A vrai dire, il allait profiter de cette proximité incongrue pour échanger avec sa collaboratrice et tenter de lire dans son coeur. Non pas que Denya était de celles qui se fermaient comme une huître, loin de là, mais Akihiko n’était pas forcément reconnu pour le temps qu’il pouvait accorder aux autres. Nonobstant ses propres devoirs au sein de l’administration, il devait également composer avec ses propres problèmes et divers démons… ce qui ne lui libérait que trop peu de temps pour colloquer avec qui de droit.

Profitant donc de cet instant privilégié, la Kunoichi avait abordé un premier sujet, celui d’une jeune femme appartenant à quelque clan duquel elle espérait que le Haut Conseiller aurait quelques informations plus probantes et tangibles. Hélas, ce fut en vain. Si le concerné pouvait émettre quelques supputations au vu de l’odeur qui émanait des sandales rapportées par la policière, il ne pouvait néanmoins rien affirmer par conviction. Il avait néanmoins proposé qu’elle faisait partie d’un clan reculé à l’hygiène plus que douteuse (et de ça, seule la mention d’Akuma revint dans son esprit) mais, encore une fois, il ne s’agissait là que de suppositions. A ne pas prendre pour argent comptant, donc. La mine quelque peu désolée de ne pouvoir être plus utile à son amie, le blondin s’était levé pour ouvrir la fenêtre de la salle d’interrogatoire et libérer la pièce de cette odeur pestilentielle. Cigarette en bouche (ou entre les doigts, il fallait bien alterner), Son Eminence reprit sa place, droit comme un I. Si Denya voulait parler de quelque chose d’important, ce n’était sûrement pas ces sandales qui causaient pareilles perturbations en elle. De quoi voulait-elle donc bien parler ? La réponse ne se fit guère attendre.

« La police ? Répéta l’homme de main du Kage, quelque peu surpris. Je suis tout ouï, Denya, poursuit-il. Puis, à la mention de l’affaire Narutonic : J’ai été mis aux faits de quelques éléments à propos de cette affaire, effectivement. En revanche, je pense que tu es la plus à même de me confier le moindre détail à cet effet. Il marqua une courte pause et la regarda, pernicieux. N’est-ce pas ? »

Les deux compatriotes s’arrêtèrent alors de parler puisque quelqu’un entra. Quelqu’un qui n’arrêtait pas ses allées et venues sur simple ordre du Haut Conseiller qui avait demandé à ce qu’on lui apportât le nécessaire pour que la fille du Désert fût à même de lui concocter la coupe tant convoitée. Cela dit, si Akihiko plaçait ses exigences assez haut, il doutait de l’utilité d’employer le déplacement instantané pour simplement rapporter deux brosses et des ciseaux… Tous les moyens étaient bons pour marquer des points auprès de lui, non ? Puis, peu de temps après, le personnel pénitentiaire revint avec une bassine d’eau. Le maître du Suiton aurait d’ailleurs put simplement faire jaillir une eau de son propre cru, mais il n’était pas certain des effets que cela pourrait avoir sur son propre corps. Prudence est mère de sûreté.
Finalement, la policière contourna son supérieur et ami, indiquant par la suite qu’elle allait s’occuper des quelques mèches en trop et qui n’étaient, à son goût, qu’inutiles. Affairée à son œuvre, la fille aux bras de bois ne s’était tout de même pas détachée de son objectif et sujet de discussion principal : l’affaire Narutonic. Aussi avait-elle agrémenté avec plus de détails ce qu’elle avait esquissé quelques instants plus tôt, les lames ciselant le crâne et les mèches rebelles qui assaillaient leur victime.

« J’ai effectivement eu vent de l’entrée de cette dernière au sein de notre usine, affirma Akihiko. Une Kunoichi dont l’efficacité doit être gâchée, à défaut de pouvoir nous servir, se dit-il plus à lui-même. Amaterasu, tu dis ? Il plongea dans ses pensées et, il fallait bien l’avouer, il ne connaissait qu’une personne portant pareil pseudonyme. Mais de là à ce qu’elle eut le culot de venir à Suna ? Pourquoi ? Tant de raisons… Mais la principale restait celle de l’argent. Après tout, Nobushi – dont la technique la plus puissante était la Pichenette d’Amaterasu – était une mercenaire qui se devait de gagner sa paye de la semaine. Restait à savoir qui était son commanditaire. Certainement pas lui. Néanmoins, le blond la laissa continuer de parler, ne loupant pas une miette de ses paroles lourdes de sens. Et elle avait raison en tous points : le système policier actuel n’était clairement pas adapté à l’époque dans laquelle ils vivaient. Cette unité se devait d’être plus musclée et d’avoir plus de moyens. Ne pas se laisser embourber dans une pseudo éthique était également primordial. Puis la Kunoichi prit la bassine d’eau dans ses mains et commença à lui laver les cheveux. Je prends bonnes notes de tout ce que tu me dis, Denya. Mais sache que je n’ai jamais douté du peu de moyens dont vous étiez pourvus au sein de ton unité. Il soupira, las. Mais ne faisant pas partie intégrante de cette dernière, je ne pouvais agir sans témoigne probant de l’intérieur. Grâce à toi, je vais pouvoir en discuter avec Senshi et mener un plan d’actions tangibles et concrètes afin que nous puissions répondre à tes attentes et, surtout, enfin avoir une véritable défense intérieure et interne. Il marqua une courte pause et sourit, quand bien même la concernée ne saurait pas forcément le voir. Que dirais-tu de nous aider à faire le ménage et mener une police comme elle se doit de l’être ? »

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Sahara Denya
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Un millier de Akihiko


et moi et moi et moi

Qui ? Moi ?





Si je n'étais pas une experte en coiffure, je ne pensais pas non plus que les ninjas de Suna étaient de ceux-là. Loin de moi de prétendre que l'allure des shinobis et kunoichis de mon village était médiocre mais l'attachement à la présentation n'était pas la principale préoccupation de notre agglomération, plus affairée à l'entrainement, un entrainement nécessaire aux missions, des missions nécessaires pour gagner des sous, des sous indispensables au commerce. Car Suna, mon cher village, vivait grace à cela : grace au commerce. En ce lieu aride, nous avions trouvé une place sure entre de grands murs de roche et pu faire pénétrer l'eau dans notre enceinte. Nous disposions de jardins, de plantes, de légumes que nous pouvions nous-mêmes récolter ! Mais il ne fallait pas se leurrer car les ressources que nous étions capables de générer étaient trop maigres pour subvenir à nos besoins. Non, Suna, tu restais incapable de satisfaire tes habitants. Suna, pauvre. Suna, aride. Suna, solitaire. Et les caravanes, ces aides salvatrices, apportaient de l'extérieur des biens capitaux à notre survie. Pour les acheter, il fallait des ryos, ceux que gagnaient les ninjas. La survie dépendait du travail des mercenaires de l'armée du village du sable. Ô Suna, les coeurs t'habitant étaient lourds de la charge qui leur incombait de permettre aux leurs de survivre. Cela n'empêchait pas les gens d'être beaux, non, mais il y avait bien plus préoccupant. Si une personne comme Akihiko prenait grand soin de son apparence, c'était en raison de son rôle selon moi. Grande figure, il se devait d'être impeccable. Mais les gens moins visibles pouvaient se permettre de ne pas placer le soin de l'apparence dans les préoccupations de première importance.

Le shampoing dont je disposais était un anti-pelliculaire mousseux blanc crémeux que j'appliquai sur le blond dont j'avais au préalable mouillé la chevelure. Et pour mousser, ça moussait fort et vite. Je n'avais pas fait couler tant de crème sur mes mains mais le blond des tifs d'Akihiko n'était presque plus visible, dissimulé sous les bulles qui éclataient. Debout derrière le bel homme, je frottai.




Je prends bonnes notes de tout ce que tu me dis, Denya. Mais sache que je n’ai jamais douté du peu de moyens dont vous étiez pourvus au sein de ton unité.


Ceci fut suivi d'un soupir non-dissimulé. Trouvait-il que j'exagérais la situation et cherchais à me servir de l'incompétence des autres pour couvrir mes arrières ? Il pouvait, à juste titre, car j'avais laissé une voleuse en vie après avoir failli manquer son arrestation. Me reprocher cet échec était faisable et loin d'être déraisonnable.


Mais ne faisant pas partie intégrante de cette dernière, je ne pouvais agir sans témoignage probant de l’intérieur. Grâce à toi, je vais pouvoir en discuter avec Senshi et mener un plan d’actions tangibles et concrètes afin que nous puissions répondre à tes attentes et, surtout, enfin avoir une véritable défense intérieure et interne.


Quel dommage que de penser que j'étais la première à aborder ce sujet en la présence d'un homme de son importance. Il y avait quelque chose que je ne comprenais pas vraiment dans les pensées de la personne en charge de la branche de renseignement. Comment s'appelait cette personne, déjà ? Pas moyen de me souvenir de son nom, mais elle n'avais pas jugé bon de parler d'un sujet pouvant fâcher avec une personnalité plus influente qu'elle. En somme, c'était comme si palier au problème était moins important que paraitre fort et efficace au point de ne pas avoir à se remettre en question, un manque d'humilité pas constructif pour un sou, ne pouvant mener Suna qu'à la ruine. Une attitude qui ne servait qu'à se voiler la face. Ah, que notre village avait la réputation d'être féroce mais quel petit chaton domestique il était devenu ! Heureusement que nos ennemis n'étaient pas au courant, c'était assez pour être la risée du monde connu. Cette affaire n'avait d'ailleurs pas été rendue publique et si plusieurs Sunajins en connaissaient les grandes lignes, hormis les personnes impliquées et nos plus hauts dirigeants, personne n'en connaissait les détails.

Je souris de soulagement alors que vigoureusement je me chargeais de nettoyer les cheveux blonds de mon haut-conseiller. Entre mes doigts filait une douce crinière que je m'appliquais à rendre belle, puis je massais le crâne du Kayaba, cherchant à me débarrasser de tout ce qui était indésirable. Toute pellicule, toute éventuelle poussière, j'espérais que rien n'allait résister à mon passage et pour cela, je mettais du coeur à l'ouvrage. Puis ils était temps de passer la toison dans l'eau.



Que dirais-tu de nous aider à faire le ménage et mener une police comme elle se doit de l’être ?




Volontiers, haut-conseiller, je veux bien t'aider dans…




J'avais commencé à répondre avant de commencer à réfléchir et ce n'était qu'après cela que je serrai les poings, tirant par la même occasion les cheveux de mon supérieur avant de me rendre compte que je devais lui causer un certain inconfort. Mais cette question… cette question  Comment pouvait-il avoir cette idée ? Était-il sérieux ? Moi ? Il devait se tromper, c'était impossible. Je n'avais pas fait grand chose pour attirer un oeil bienveillant, pas moi. J'eus chaud et transpirai soudainement. Revenant devant lui sans avoir nettoyé mes mains ni sorti ses tifs de l'eau, je le regardai droit dans les yeux, le regard grave.



Mener ? Tu parles bien de mener, de donner une direction à la police ?


Je le regardai lui, puis ses cheveux. Je devais finir ce que j'avais commencé. Mais sa proposition… J'imaginais mal Ibushi joyeux à l'idée de me voir avoir des responsabilités au sein de la police. Ami de Senshi, il allait sans doute se servir de son influence pour m'empêcher de m'occuper des affaires sérieuses. Et Senshi lui-même ne me regardait-il pas de haut ? Akihiko connaissait ma réputation, j'étais peu appréciée en raison de mes bras de bois, considérée comme faible par certains, comme inféodée aux Shirogane, comme rebelle par d'autres alors que je n'avais fait que subir une opération médicale qui, je le reconnaissais, était fort bien réussie mais pas au gout de tous. Je souris nerveusement et le regardai les yeux tristes.



Tu sais que les Shirogane ne m'apprécient pas en général et que certains membres du conseil pensent que mes bras font de moi quelqu'un de faible. Jamais une telle responsabilité ne me sera confiée, tu le sais. En plus, j'ai échoué à éliminer cette "Amaterasu" de mes mains et la honte a failli s'abattre sur tout le village par ma faute. Qui croirait que je suis un bon choix, franchement ? J'ai certes ramené la fille du chef de tribu Chiguru, c'est une réussite considérable qui nous donnera un avantage éventuel pour des négociations avec lui, mais mes faits d'arme sont loin d'impressionner le tout-Suna. De plus…


De plus, je craignais de dire le résultat de l'enquête. Une autre affaire de longue date qui me tenait à coeur mais que nous avions du clore. Les conclusions me firent trembler et sur mes joues coulèrent de fines larmes. Je détestais penser à cela, c'était horrible et ravivait une vieille blessure : le deuil.



Comment pourras-tu me faire confiance, Akihiko ? Comment pourras-tu accepter que je fasse quoi que ce soit de cette ampleur si tu savais ?


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