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Tous à poil, c'est l'heure de la baignade.

Shirogane Mamushi
Shirogane Mamushi
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Shirogane Mamushi
L'heure du bain



Le croquemitaine Shirogane avait enfin trouvé un moment de répit dans sa nouvelle vie de chef de clan. Après des jours passés à s'entraîner intensivement et à s'investir dans ses nouveaux devoirs envers son clan, il décida qu'il était grand temps de prendre un peu de temps pour lui-même. Et quel meilleur endroit que le hammam du village pour se détendre et se ressourcer ?

Alors qu'il traversait les rues désertes de Suna, Mamushi sentait ses épaules lourdes se relâcher progressivement. L'excitation de cette escapade bien méritée commençait à se mêler à une légère appréhension. Après tout, il n'avait jamais vraiment pris le temps de se détendre ainsi. Mais il était temps de laisser ses soucis derrière lui et de se concentrer sur le moment présent. Son maitre et sa famille jouissait maintenant du luxe qu'ils ont toujours mérités.

En poussant les portes en bois du hammam, un parfum enivrant de senteurs d'huiles essentielles et de vapeur chaude l'accueillit. L'intérieur était décoré avec goût, alliant l'esthétique traditionnelle de Suna à une touche de modernité. Des lanternes tamisées projetaient une lueur apaisante sur les murs ornés de mosaïques aux motifs complexes.

Mamushi prit une profonde inspiration, laissant la chaleur humide envelopper son corps fatigué. Il ressentit immédiatement les bienfaits de ce refuge apaisant. Les sons étouffés de conversations calmes et les murmures des employés se mêlaient harmonieusement au ruissellement de l'eau provenant des fontaines d'eau chaude.

S'avançant avec grâce vers une petite alcôve, il trouva un large bassin vide dans lequel il pourrait profiter pleinement de son moment de tranquillité. Les murs de cet espace intime étaient ornés de miroirs, donnant l'illusion d'un espace infini. Il retira lentement ses vêtements et se glissa dans l'eau chaude, laissant les tensions de son corps se dissiper peu à peu. Personne n’était présent dans le hammam, rien d'impressionnant vu l’heure et le jour qu’avait choisi Mamushi pour se relaxer.

Allongé dans le bassin, les yeux fermés, la vipère se laissa emporter par une sensation de bien-être absolu. La chaleur apaisante enveloppait chacun de ses muscles, détendant son esprit et lui permettant de se reconnecter avec lui-même. Les pensées incessantes qui avaient occupé son esprit pendant des semaines semblaient enfin s'estomper.

Dans cet état de sérénité, le Shirogane se permit de réfléchir à son parcours jusqu'à présent. Fière de ce qu’il a pu accomplir pour son atelier et son maître. Mais il était aussi conscient du poids des attentes qui pesaient sur ses épaules. C'était un fardeau lourd à porter, mais il était déterminé à se montrer à la hauteur, rien que pour pouvoir fermer la bouche aux mauvaises langues du village. Il se promit de profiter pleinement de ce moment de calme. Sachant pertinemment que de nouveaux défis l'attendaient à l'extérieur de ces murs réconfortants, mais pour l'instant, il était prêt à se laisser porter par les bienfaits de ce havre de paix.

Puis une porte s'ouvrit …  

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Shirogane Honoka
Shirogane Honoka
Suna no Chunin
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Shirogane Honoka
Tous à poil, c'est l'heure de la baignadeft. Shirogane Mamushi et Serika Shiran


On pouvait percevoir toute sorte de soldats à Suna : des bons, des mauvais et des épaves. Je faisais clairement partie de la troisième catégorie. On aurait pu croire que j'en étais sortie, que j'avais réussi à me sortir du tunnel miséreux dans lequel je m'étais fourrée depuis des années, mais j'avais replongé direct après la disparation de mes camarades Nozomo. Camarades... on était même bien plus que ça, mais ça m'étranglait la gorge. À cause de cette histoire, j'étais au fond du trou. On avait pas eu besoin de me pousser, j'avais carrément plongé et ceux, depuis des mois. C'était le problème quand on m'offrait de l'espoir. Je pouvais être assez débile pour y croire, même si je pouvais m'y accrocher sans conviction... on finissait quand même par espérer. J'y avais cru. J'avais cru que je pouvais désirer un peu plus qu'une vie de soldat... mais la claque que j'avais pris dans la gueule me fit comprendre que j'avais rien à espérer d'autres que d'être un joujou de l'armée. C'était la seule chose que je savais faire... et encore. C'était relatif.

Mon père avait réussi à me retirer toutes les bouteilles qui trainaient chez moi, tout ce qui pourrait se boire à vrai dire à part de la flotte. J'en avais particulièrement chié à dessouler complètement, et je ne cachais pas que j'avais encore la main qui tremblait un peu par le manque. Tout le problème n'était pas simplement de plus soulever les coudes, mais savoir quand s'arrêter. Et c'était tellement plus simple de se noyer dans un verre... plus plaisant aussi. Ça me faisait oublier. Seulement, mon vieux m'en empêchait, il me forçait à me reprendre parce que je devais être une digne Shirogane. J'étais une shinobi de Suna, j'avais connu pire, j'avais connu plus tragique et j'étais étonnamment encore entière. Mais sans déconner, pour mener quelle vie ? Pas d'homme, pas d'enfant, pas de vraie famille. Une mémoire branlante et un corps disloqué.

Enfin bref. Les remèdes miracles, ça existait pas, et si je pouvais pas boire, fallait bien trouver un substitut. La seule chose qui me traversa mon esprit fatigué était le hammam. Cela pouvait paraître con, mais au moins, c'était un lieu tranquille, de détente et ça pouvait apaiser les douleurs de mes dernières blessures. Une façon de joindre l'utile à l'agréable, et par chance, l'établissement était ouvert et tout y était... silencieux. J'appréciais. Ironique pour une muette, non ?

Me laissant naturellement surprendre par les senteurs des lieux, je me dirigeais vers ce qui semblait être les vestiaires où je me délestais de toutes mes affaires. En vrac. J'étais pas là pour faire des manières, et je plaçais tout dans un panier. Mais alors que je me saisis d'une serviette, je fus soudainement surprise de voir mon reflet entier dans un miroir.

" Dégueu. "

Ma voix enraillée laissa échapper cette délicate appréciation que j'avais de moi-même. J'avais perdu pas mal de poids, et mon corps était couvert de cicatrices, dont les petites dernières faites par la lance d'un certain Inuzuka. Celles-là avaient failli me coûter la vie. Le flanc. La cuisse. De belles marques encore boursoufflées. Le reste était assez ancien pour se confondre avec ma peau pâle, sauf la brûle que j'avais sur le cou qui m'avait privé de ma voix. Sans déconner, je ressemblais plus à une poupée rapiécée qu'à un être humain.

Me détournant bien vite de là, je laissais mes cheveux blonds me tomber sur le coin de la gueule, m'évitant de percevoir qu'il y avait d'autres miroirs jusqu'à arriver dans le bassin principal. Les lieux m'étaient apparus déserts, je n'avais même pas noté la présence de l'homme qui était devenu mon chef de clan, Shirogane Mamushi. J'étais trop focus sur mon envie de disparaître dans les flots bouillants pour me préoccuper de mon entourage. D'ailleurs, j'en laissai tomber ma serviette sur le rebord, et j'avançais, j'avançais comme quelqu'un qui aurait voulu aller se noyer dans la mer jusqu'à ce que l'eau m'arriva au plus haut... et là, je me laissais flotter comme un vieux radeau. Ça manquait de pudeur ? Peut-être. Mais j'en avais rien à secouer. Chacun sa méthode pour se détendre.

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Serika Shiran
Serika Shiran
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Serika Shiran
Les Balafres et le Jeune Prince


Ils n’étaient pas nombreux, les quiets recoins de Suna où Serika Shiran pouvait se reposer en paix. Dans le village caché des sables, il savait que ses faits et gestes étaient observés par les plus zélés anciens du clan Serika, les vieux fous ambitieux qui avaient placé bien trop d’espoir sur ses épaules pour le laisser aller à sa guise sans leur indésirée supervision. Le domaine de son clan, dans son entièreté, était peuplé d’oreilles indiscrètes et de regards inquisiteurs qui n’étaient que trop pressés de raconter à ses chaperons ce qu’il faisait de ses journées. Il existait, cependant, un havre de paix qu’il était parvenu à leur cacher au cours des dernières années – un hammam relativement peu fréquenté, légèrement excentré, au cœur d’un des quartiers les plus silencieux du village. Régulièrement, Shiran se glissait discrètement hors du domaine du clan, échappant à la surveillance de ses aïeux afin de s’y rendre et laisser l’eau chaude noyer ses griefs avec la vie qu’ils avaient choisie pour lui.

Ce jour-là n’était pas différent – à la première opportunité, le jeune homme s’était glissé dans les rues peu fréquentées de Suna, profitant d’une heure de vide pour passer inaperçu pendant son petit pèlerinage. Sa silhouette de blanc vêtue se fondant sur les bâtiments clairs, disparaissant dans les ruelles les plus sombres comme un fantôme pâle, il parvint sans grande peine à retrouver sa cachette favorite sans attirer l’attention sur lui. Il ôta la capuche qui couvrait sa tête juste avant de passer la porte du modeste bâtiment, s’arrêtant un instant et fermant les yeux pour mieux laisser ses autres sens apprécier toutes les sensations de l’endroit. Le parfum capiteux des huiles, porté par la vapeur ; le bruit régulier et délicat des clapotis venus des bains ; la chaleur humide de l’endroit, radicalement différente de la sécheresse intense de l’extérieure, qui s’étendait aussitôt sur sa peau. S’il avait été un autre homme, Shiran aurait souri simplement parce qu’il se trouvait à nouveau en ce lieu.

Ses bruits de pas résonnant sur la pierre qui faisait office de plancher, il adressa un bref signe de tête au personnel d’accueil et fit son chemin en direction des vestiaires. C’était l’un des avantages à vivre dans un village ninja – même les civils au métier le plus simple avaient un sens aigu de la discrétion. Se changeant prestement pour ne garder avec lui qu’une fine serviette, il se rendit vers la salle la plus éloignée de l’entrée, un bain chaud dans lequel il avait l’habitude de se prélasser des heures durant. Ouvrant la porte avec ce qui, chez lui, relevait presque de l’empressement, il marqua un temps d’arrêt en découvrant qu’il n’y était pas seul. Deux autres personnes – un homme allongé dans le bassin, la tête reposant sur le bord de celui-ci, et une femme se laissant flotter au gré de la marée inexistante. Faire demi-tour maintenant appellerait sans aucun doute à la rumeur, et cela signifierait perdre son dernier havre de paix. Ravalant son désir d’isolement total, il se résolut à faire avec ce retournement imprévu et se laissa glisser à son tour dans le bassin d’eau brûlante, laissant échapper un audible soupir de satisfaction en sentant le bain faire rougir sa peau immergée.

Ses yeux glissants d’un convive à l’autre, il fut cependant envahi d’une certaine gêne. Pas d’être nu devant eux – il avait pris très jeune l’habitude d’être examiné sous toutes les coutures par certains anciens du clan, désireux de s’assurer que la croissance de leur enfant doré se déroulait sans accroc – ou de les savoir tout aussi dénudés que lui – là encore, cela ne lui faisait ni chaud ni froid, il en avait vu d’autres. En revanche, lui dont le corps encore jeune et svelte était libre de toute impureté, coquettement orné de petites boucles d’oreille pointues en or et d’un joyau clair porté en pendentif, il sentait une certaine honte l’écraser en voyant à quel point ses co-baigneurs étaient tous deux couturés de cicatrice. Cela faisait longtemps qu’il cherchait à échapper à son devoir envers Suna, à faire le moins de missions possible, à prendre le moins de risque possible ; mais c’était la première fois qu’il était confronté de façon aussi radicale à la vie qu’il avait fuie. Les deux baigneurs avaient assurément été blessés à de multiples reprises au champ d’honneur – particulièrement la femme, dont les blessures boursouflées semblaient récentes pour la plupart. Il voulait se dire qu’il ne regrettait pas, qu’il ne devait rien à un village qui instrumentalisait tous ceux qui avaient le malheur d’y naître – mais c’était une position facile à tenir tant qu’il parlait de la machine, du système, de l’abstrait léviathan qui dirigeait toute cette organisation depuis un intangible sommet. Face aux rouages concrets et véritables, aux humains qui composaient cette machine, son objection de conscience lui apparaissait soudainement bien plus égoïste, puérile même. Cherchant à distraire son esprit de l’inconfort honteux qui l'oppressait, il se saisit d’un bol de bois rempli de dattes posé non loin du bain, étendant son bras en dehors de l’eau.

Lentement, il déposa le récipient sur la surface, attendant une seconde pour s’assurer qu’il flottait malgré le poids des fruits bruns. Constatant qu’un naufrage n’était pas à l’ordre du jour, il le poussa délicatement dans la direction de l’homme étendu. Il était rare que Serika Shiran ne se sente pas de taille à affronter le silence, mais ce jour ne devait pas être comme les autres. La voix hésitante du shinobi, semblant soudain tout jeune entouré des deux adultes infiniment plus marqués par la vie que lui, s’éleva doucement.

« C’est la première fois que je vous rencontre tous deux, je crois. » Il hésita un instant, ne sachant s’il devait faire la conversation ou s’il valait mieux endurer son inconfort et les laisser à la quiétude qu’ils étaient venus chercher ici. Il se contenta finalement du minimum, leur laissant tout pouvoir décisionnel quant à la suite de cette interaction. « Shiran, » se présenta-t-il simplement, sans nom de famille ni fioriture. Les bras étendus sur la bordure de pierre, le bas du corps immergé, il essayait tant bien que mal de rappeler à son corps la détente qu'il était venu chercher initialement.

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Shirogane Mamushi
Shirogane Mamushi
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Shirogane Mamushi
L'heure du bain



La vipère avait décidé de prendre un moment de détente dans ce hammam paisible de Suna. Il était rare pour lui de trouver un endroit où il pouvait se reposer sans être dérangé. Alors qu'il se prélassait dans le bassin chaud, laissant ses pensées se dissiper dans la vapeur environnante, il remarqua l'arrivée de deux autres personnes.

Parmi elles, se trouvait Serika Shiran, un jeune homme dont le clan avait de grandes attentes. Mamushi avait entendu parler de lui, mais ce fut leur première rencontre en personne. Leur présence commune dans ce lieu tranquille témoignait du besoin de chacun de s'évader du poids de leurs responsabilités respectives.

La deuxième personne était Shirogane Honoka, une femme aux cicatrices apparentes. On pouvait aisément deviner que la vie n'avait pas été tendre avec elle. Ses blessures récentes semblaient raconter une histoire de combats et de sacrifices. Des sacrifices oui, il en faut pour trouver refuge dans le clan des Shirogane quand on appartient au clan nomade le plus haï de l’Ouest.

Lorsque Shiran rompit le silence avec une voix timide, se présentant simplement par son prénom, Mamushi prit conscience de la tension qui habitait ce jeune homme. Il ressentait son inconfort et sa réticence à perturber leur quiétude. La vipère décida d'apaiser l'atmosphère en lui répondant avec une certaine bienveillance.

- Enchanté, Shiran. Je suis Shirogane Mamushi, le nouveau marionnettiste à la tête du clan. La cadavre flottante se nomme Shirogane Honoka. Inutile de s'inquiéter, nous sommes tous ici pour profiter d'un moment de calme et de détente après tout. Il n’y a pas meilleur endroit à Suna pour échapper aux regards inquisiteurs de ton clan haha.

Mamushi prit une datte du bol flottant et commença à la manger doucement, savourant la douceur du fruit. Il remarqua que Shiran semblait se sentir mal à l'aise en voyant les cicatrices qui marquaient leurs corps.

- Tu sembles en bon état pour un Chuunin de ton niveau. Tu es soit le plus grand des combattants que ce village n'ait jamais vu, soit le plus grand des lâches.

Le marionnettiste se retourna pour appliquer quelques huiles essentielles parfumés le long de ses bras et de son dos. Le nectar orange coulant le long de ses tatouages sur le dos, parmi lequel se trouvait le plus récent d’entre tous : celui marquant sa collaboration avec Long She.

- Tu ne devrais pas t’habituer à ce corps longtemps Shiran. La vie a Suna ne fait pas de distinction entre le bon et le mauvais. Il va falloir mettre la main à la pâte comme tout le monde ici. Honoka peut en témoigner, n'est ce pas la rabat joie ? Tiens au lieu de flotter tel un cadavre, mange une datte. Elles sont succulentes.

Mamushi jeta une datte en direction de la poitrine d’Honoka pour qu’elle puisse goûter à ce fruit merveilleux. Toujours d'humour taquin pour détendre l'atmosphère, lui qui avait bien connu les guerrier par delà les dunes.
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Shirogane Honoka
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Shirogane Honoka
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Qui aurait cru que la vie viendrait finalement animer les flots du hammam. Je pensais que je pourrais rester là tranquillement, tout en ignorant le nouveau grand ponte des Shirogane, mais... c'était sans compter la visite d'une nouvelle belle gueule qu'il ne me semblait pas reconnaître. C'était pas comme si j'étais une femme spécialement sociable donc, guère étonnant. Enfin bref. Tandis que je flottais comme une étoile de mer en fin de vie, mes oreilles n'étaient pas assez immergées pour ne pas entendre les échanges entre les deux bonhommes des lieux. Ainsi, je pus apprendre un nom. Shiran. Il était définitivement inconnu au bataillon.

Peu curieuse, je ne daignais pas tourner immédiatement la tête, je demeurais plongée dans mes pensées les plus sombres, mon envie de boire et mes regrets. La grande éclate en somme. Mais alors que je profitais de ce petit moment, j'eus le loisir d'entendre mon chef de clan finement me présenter. Je ne pus retenir un soupir et demeurer malgré tout fidèle à moi-même. Ma main sortit de l'eau et un splendide majeur se dressa impérieusement à son attention.

Je supposais que l'on pouvait considérer cela comme un manque de respect manifeste, mais il savait pertinemment que je n'étais pas une femme qui avait sa "langue" dans sa poche et qu'à la vue de mon mutisme, de toute façon, j'étais limitée en matière de communication. Il était aussi peu probable que j'eus froissé son égo, c'était pas le genre du bonhomme. Il fallait pas me demander ce que je pensais de sa récente prise de pouvoir, parce que cela m'était totalement passé au-dessus de la tête. Et à dire vrai, tout ce qui était politique me passait au-dessus de la tête. C'était bien une chose qui n'avait pas changé pour moi.

Toujours aussi silencieuse, mon regard se perdait sur la contemplation du plafond, ses dorures et ses mosaïques qu'un mec s'était sans doute bien fait chier à mettre en place et qui, au final, n'était qu'une œuvre bien peu regardée quand on se noyait sous la vapeur. Cela me laissa songeuse, jusqu'à ce que Mamushi balança un tacle à notre nouveau camarade... mais cela attira ma curiosité. Je ne pus me retenir de poser mon regard améthyste sur sa silhouette et force était de constater que lui ne semblait que peu bouffer par la vie. Un chanceux pour moi. Un lâche pour l'autre Shirogane.

D'ailleurs, ce dernier ne semblait guère vouloir me laisser tranquille, puisqu'il attira une nouvelle fois mon attention avec l'envoi délicat d'une datte qui atterrit directement sur ma poitrine. Est-ce que je m'en offusquais ? Non. Je n'étais pas une prude. Je me contentais d'une moue blasée avant de prendre le fruit entre mes doigts et finir par la manger sans faire de scène. La seule chose était que cela m'obligea enfin à me redresser, et porter un regard d'inquisiteur au bout de sa vie sur les deux hommes présents… bien que mon intérêt se porta un peu plus sur celui que je ne connaissais pas. Il avait vraiment une peau de bébé.

Il fallait dire que jusqu'à maintenant, je ne l'avais pas réellement bien vu, et je n'eus qu'aucune gêne à le regarder de haut en bas, avant de m'approcher un peu plus de lui, comme si je vérifiais moi-même les propos de Mamushi. On n'était séparé que de quelques brasses et il ne me fallut que quelques secondes pour y mettre fin. À le regarder, il était vrai qu'il eut été difficile d'imaginer qu'il était un soldat aussi.

" Clan ? "

Ma voix rocailleuse et brisée résonna à l'instant où je forçais dessus pour l'interroger. Il n'avait pas donné de nom de famille, et il y avait quelque chose en lui qui me disait qu'il n'était pas né dans les bas quartiers. Finalement, je laissais échapper un soupir, reculant tout en me servant une poignée de dattes au passage. Mimétiquement, je me plaçais à mon tour contre le rebord du bassin, dévorant une à une ce que je venais de chiper.

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Serika Shiran
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Serika Shiran
Les Balafres et le Jeune Prince


*Le plus grand des lâches, hein ?*

Shiran eût été bien en peine de balayer cette accusation d’un revers de la main. Les deux balafrés qui partageaient ce bain avec lui représentaient tout ce qu’il avait fui : le côtoiement constant de la mort en mission, les opérations létales répétées jusqu’à ce que l’on tombe d’épuisement, les mutilations physiques et mentales que chaque travail impliquait pour être réussi. Le jeune homme pouvait bien affirmer qu’il avait, lui aussi, fait des sacrifices pour Suna ; mais dans le monde qui était le leur, c’était le strict minimum, rien de plus. Pour autant, le ton cinglant de Mamushi l’agaçait profondément. Peu d’hommes accepteraient d’être ainsi accusés d’être trop bien portants pour leur profession et Shiran ne faisait pas exception. Dardant un regard noir sur l’homme tatoué, il ouvrit la bouche pour lui rétorquer une insulte acerbe, mais fut arrêté dans son élan par le bruit ruisselant de quelque chose qui sortait de l’eau.

Tournant la tête vers la gauche, il se retrouva nez à nez avec l’autre marionnettiste - Honoka. Pris de court par son approche soudaine, l’espace d’un instant, l’expression de Shiran trahit une réaction tout à fait ordinaire pour un jeune homme se retrouvant soudainement à quelques centimètres d’une femme complètement nue - une vague de chaleur envahit son visage et fit légèrement rougir ses joues, tandis qu’un son incrédule à peine audible jaillit de sa bouche entrouverte. Se ressaisissant presque aussitôt, il reprit son usuelle expression impassible. Il plissa très légèrement des yeux en réalisant ce qu’elle faisait ; il avait été regardé de cette manière des centaines de fois. Des anciens du clan qui voulaient inspecter par eux-même la croissance de "l’enfant doré" des Serika, forçant Shiran à faire étalage de ses talents bien avant qu’il n’acquiert une véritable confiance en eux, le poussant aux limites de ce que son corps lui permettait pour établir un sommaire des lacunes qui lui restaient. Le visage de Shiran se ferma petit à petit, tandis qu’il plongeait son regard dans celui d’Honoka, le métal rencontrant les joyaux. Les mauvais souvenirs que ces yeux lui évoquaient avaient inconsciemment rigidifié sa posture ; il avait les poings serrés, les muscles roulaient sous sa peau comme s’il était prêt à se battre à tout moment. Il y avait quelque chose de différent, entre les yeux d’améthyste et ceux qu’il avait dû endurer jusqu’ici. Il ignorait ce qu’elle cherchait à voir chez lui, mais ses attentes n’étaient pas les mêmes que celles des anciens, il en était certain.

La voix rauque, rappant sur la gorge de la marionnettiste comme du papier de verre sur du grès, le fit sortir de cet intense échange silencieux. Il avait à demi sursauté. Avant qu’il ne pense à lui répondre, ses yeux étaient descendus sur la gorge de la femme - si la cicatrice qu’elle avait là n’était certainement pas la plus récente, elle était celle qui lui semblait la plus profonde. Relevant le regard vers elle, faisant le lien entre l’état de sa gorge et le son de sa voix, ses traits s’adoucirent à nouveau. Ce n’était pas tant de la pitié qu'il ressentait pour elle ; la réalisation du handicap d’Honoka lui avait brutalement rappelé qu’elle n’était pas une ennemie. Du moins, elle n’avait pas besoin de l’être.
Ouvrant à nouveau ses mains, paumes contre le dallage qui entourait le bassin d’eau chaude, il réalisa que celui-ci était couvert d’une fine pellicule de sable. C’était le cas partout, à vrai dire, dans le village de Suna ; aucun bâtiment ne pouvait résister longtemps à l’assaut constant et abrasif du désert environnant, peu importe combien de balais rejoignaient les rangs. En guise de réponse à la question d’Honoka, Shiran ferma les yeux un court instant ; des marques noires cerclèrent soudainement ses yeux et, l’instant d’après, tout le sable qui entourait le bain se soulevait comme porté par une brise légère. Il fit tourbillonner un instant la fine nuisance avant de l’agglomérer en un simple château de sable dans un coin de la pièce.

Ouvrant à nouveau les yeux, il répondit plus simplement à Honoka.

« Je suis du clan Serika. Ce bain est un sommet entre les élites des clans fondateurs du village, tu n’as pas reçu le mémo ? » Un petit sourire aux lèvres, le jeune homme se trouvait de toute évidence très drôle.

Se tournant vers Mamushi, il leva une nouvelle fois la voix.

« Quant à nous… Je t’assure que mes mains sont pleinement plongées dans la pâte de Suna. Notre cher village ne connaît peut-être pas d’autre monnaie que le sang, mais il se moque bien de savoir de quelles veines il coule. Certes, mon sang est resté sauf jusqu’à présent, mais mes mains ne sont pas moins écarlates que les tiennes. »

La réputation de Mamushi le précédait ; dans la résidence de Shiran, les anciens n’avaient eu de cesse de geindre face à sa nomination en tant que nouveau chef des Shirogane. C’était un homme instable, dangereux, violent ; bien moins raisonnable que son prédécesseur, en tout cas. À tout le moins, Mamushi et lui avaient pour point commun qu’ils n’avaient pas rechigné à user de la violence au sein de leur propre clan pour accomplir leurs objectifs. Contrairement au marionnettiste, cependant, Shiran ne pouvait pas exactement le crier sur tous les toîts - officiellement, son père était un ninja fidèle au village, dont l’assassinat était une tragédie inexpliquée depuis de longues années.

« Si cela ne te convient pas, tu peux toujours essayer de balafrer ce corps toi-même. Mais je te préviens, je ne compte pas te rendre la tâche facile. Et puis…» D’une poussée sur le bord du bassin, Shiran s’enfonça dans les profondeurs du bain chaud, laissant seulement son visage dépasser de la surface. « Je ne me bats jamais un jour de bain, c’est une question de principe. »

Retrouvant dans sa répartie l’assurance qui l’avait quittée en découvrant les corps balafrés, il s’élança à travers le long bassin, s’immergeant totalement avant de refaire surface de l’autre côté de l’étendue d’eau. De ses deux mains, il écarta les cheveux noirs de son visage, découvrant les ornements dorés de ses oreilles. Dire qu’il n’était pas venu des bas quartiers, c’était le plus doux des euphémismes.

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