L’intendance impliquait-elle de répondre aux extravagances de notre Kage récemment sortie de sa retraite ? J’avouais avoir un peu de mal, d’autant plus à l’idée de devoir gérer ses désirs de réunir à nouveau le village dans un grand buffet comme les Akimichi aimaient tant le faire. Une soirée qui fut organisée bien rapidement, et qui fila à une vitesse incroyable pour ne laisser plus que quelques survivants la nuit tomber.
Pas avare pour un sou, il avait convié les derniers ninjas encore présents à le rejoindre chez lui, au coeur de son domaine, pour se repaître de mets bien plus fins et pour parler d’autre chose que ces missions bien trop ternes à ses yeux. Il ne voulait plus de sérieux, simplement de l’amusement. Profitant alors du calme, j’avais pu organiser le nettoyage des lieux, missionner quelques Genins encore valides pour ranger ici et là quelques cadavres de bouteille et conduire les plus éméché à l’hôpital. Cho n’avait clairement pas pris en compte les retombés sur son village, mais l’essentiel avait été fait.
Rejoignant finalement le domaine de notre Kage, je soupirais, un peu épuisé, alors que de nouveau, l’agitation se faisait entendre. Il y avait bien des choses que l’on ne pouvait ignorer, comme son sens des responsabilités, mais ça restait un homme qui savait s’occuper et occuper les autres.
M’asseyant en retrait, j’observais l’agitation depuis le jardin, posé sur un banc, une bouteille de sake non loin de moi, une coupelle bien remplie dans la main. Si j’avais pendant longtemps ignoré les bienfaits de l’alcool, ne comprenant pas vraiment comment Kyoshiro avait pu à se point y plonger, je l’avais saisi aujourd’hui. Le réconfort était évident. La capacité à ne pas penser à tout aussi.
« »
☽ • ☾
ft. Konoha
Uchiha Nikkou
Konoha no Chunin
Messages : 526
Date d'inscription : 17/01/2018
Fiche du Ninja Grade & Rang: Chuunin - Rang B Ryos: 1174 Expérience: (1947/1200)
Le kimono austère du membre de l'Anbu était dans un bien piètre état. Les pans noirs de la tunique étaient paresseusement ouverts au niveau du torse, laissant entrevoir bien plus qu'à l'accoutumée la musculature tant désirée du membre du clan Uchiha. Pourtant, l'intéressé ne semblait pas le remarquer, oeuvrant sans autres heurts dans la demeure aux couleurs chaleureuses de la plus haute instance du village. La rigidité du soldat semblait avoir été relayée au vestiaire avec l'idée même de pudeur, alors qu'il n'hésitait pas à retourner les regards intéressés des kunoichi qui, trop souvent, avaient été confrontées à la froideur de son caractère tourmenté.
Une bouteille de saké à la main, Nikkou déambulait dans le large salon de thé au travers des convives d'une démarche bien plus assurée qu'à l'accoutumée. Heureusement, les quartiers Akimichi offraient de larges espaces et des meubles d'une solidité robuste, construits tant pour les plus costauds des shinobi que pour les plus désoeuvrés des convives de l'illustre clan fêtard.
Visiblement, les festivités à l'honneur du Hokage avaient fait tout un numéro au Maître des Ours. Habitué aux sobres festivités du clan Uchiha, Nikkou n'avait pas su quoi faire lorsque le Shodaime Hokage était venu le voir, insistant à maintes reprises pour qu'il se détente à coup de coupelle de saké que le lendemain le shinobi soupçonnerait (peut-être avec raison) d'avoir été enhardie par quelques concoctions préparées par le maître herboriste Akimichi.
Aussi Nikkou n'avait-il pas été capable de se soustraire à la soirée lorsqu'on l'attrapa proche de la sortie pour l'encourager à "relâcher son fou" pour une fois. La fatigue n'avait pas été une excuse, un membre du clan Akimichi habitué de ses excès lui glissant une pilule de soldat dans la main. Pour la première fois, on lui révéla que l'origine de ces dangereuses substances n'étaient pas la guerre, mais bien les fêtes jusqu'aux petites heures du matin du clan Akimichi. Très peu plausible...sauf pour l'esprit échaudé du jeune Uchiha qui goba cette explication sans mot dire.
Les responsabilités évanouies dans les affres de la nuit et le corps plus léger qu'à l'accoutumée, Nikkou se laissait emporter par la folle euphorie de ces petites heures. Le coeur léger et le sourire aux lèvres, il n'avait plus peur de conserver sa stature martiale ou la rigidité des dragons Uchiha. Si ses amis d'enfance avaient toujours été de la partie, ils auraient pu reconnaître leur camarade aux cheveux toujours ébourrifés au grand sourire et à l'énergie contagieuse qui ne se priait pas pour dire à quiconque qu'il voulait être danseur.
“Dansons!" ordonna-t-il d'un ton encourageant et bien trop énergique pour qu'on lui refuse à la première personne à son côté.
Entre les tatami disposés au sol de la luxurieuse demeure du Akimichi, Nikkou déambulait les bras levés mouvant avec l'aisance d'une vague aux rythmes de la cithare amené par un membre du clan Kamiko. Le pied léger et les gestes aériens, le Maître des vents entrainaient dans son sillage la victime de ses attentions avec une énergie ennivrante, douce brise de printemps caressant les corps figés de l'hiver pour réchauffer leur coeur d'un espoir de meilleurs temps.
Aburame Hako
Konoha no Chunin
Messages : 663
Date d'inscription : 15/03/2017
Fiche du Ninja Grade & Rang: Chuunin - Rang B Ryos: 1871 Expérience: (2642/1200)
Pour Hako, si Yuriko-sama avait été une grande et puissante Hokage il fallait bien reconnaître que coté bombance à même de rassembler tout le village, Akimichi Chô était insurpassable. Donc bien sûr, le lutin vert de Konoha s'était retrouvé à la fête. Étant désormais l'une des kunoichi les plus redoutable (et donc utile) du village, la jeune chuunin s'était également retrouvé à l'après-soirée au cœur du domaine du clan du joyeux géant, plus intime et réservé aux shinobis.
Akira, officiellement Intendant de Konoha et officieusement son souffre-douleur d'équipe préféré, avait bien tenté d'envoyer l'Aburame vert-pomme se coltiner le nettoyage des restes des festivités, sous le prétexte fallacieux de "surveiller" et "d'encadrer" les malheureux genins, serviteurs du clan Akimichi et employés civils chargés du ménage. Mais le jeune stratège du clan Uchiha avait beau savoir se montrer manipulateur, il en fallait plus pour écarter le fourbe lutin vert de Konoha. Elle avait fait comme lui : délégué. Un Avatar de l'Essaim en chef d'escouade et quelques Mushi Bunshin et voilà : une armée de sbires dévoués pour la remplacer pendant qu'elle s'incrustait à la fin de soirée !
La minuscule Aburame avait déjà fait bombance, se gavant des mets fins (et moins fin mais dégoulinant de graisse appétissante) des Akimichi et elle comptait bien poursuivre. Chô savait recevoir et malgré l'ambiance festive, on était dans un cadre plus intime. Comprenait : il sortait les alcools les plus fins, les thés les plus subtils, les friandises les plus rare et les tabacs les plus exotiques de son clan de bon vivant. Pour rien au monde Hako n'aurait raté ça. Et puis, comme pour beaucoup d'autre ninja, c'était l'occasion de se détendre un peu, de ne pas trop parler boulot et de ne pas trop avoir de sycophantes et de civils entre les pattes.
Hako déambulait donc dans la propriété de son Hokage, coupelle (déjà vide) à la main et échangeant plaisanteries et vantardises avec d'autres shinobi de sa connaissance. Toujours joyeuse et pimpante, la kunoichi vert-pomme s'amusait et savait fort bien se montrer sociable. Trop parfois, son babillage et sa voix suraiguë pouvant vite monter au cerveau (surtout avec un coup dans le nez). Il était aussi amusant de voir les mines surprises (ou outrée ou inquiète) de certains quand elle s'envoyait une lampée de liqueur cul-sec ou racontait une histoire de cul ou pire, un compte rendus véridique (plus ou moins) et sanglant d'une de ses missions. Il faut dire qu'elle mesurait moitié-moins que certain colosse Akimichi et ressemblait plus (hélas) à une gamine perdue au milieu des grands qu'à une dangereuse kunoichi ou même une simple adolescente.
Néanmoins, ces visages pincés ou simplement surpris étaient de moins en moins fréquent. La minuscule chuunin de l'équipe n°2 (autoproclamé équipe la plus forte et la plus dangereuse du village, ceux qui en doutaient pouvaient volontiers en "discuter" avec le lutin vert de Konoha au terrain d’entraînement, merci de signer cette décharge avant) commençait à avoir une certaine réputation. Vétérante de Baransu, demi-finaliste du tournois d'Amanogawa (où, chose amusant, elle avait sans le savoir affronter sa propre Hokage), grande gagnante (autoproclamée) du premier examen chuunin international et avec pas mal de mission remplis avec succès, elle avait obtenu le respect de ses senseï (enfin ceux qui avaient survécus) et des hautes autorités de son clan et de Konoha. Du coup, pas mal de ninja du Village Caché de la Feuille venait la saluer et tailler le bout de gras, la reconnaissant bel et bien comme l'une des leurs malgré sa petite taille et ses habits flamboyants.
Sautillant d'un groupe à l'autre, d'un buffet à une dégustation de vin ou de sake "cuvée spéciale Chô", la petite Aburame fini par entre-apercevoir Akira tranquillement assis dans le jardin. Elle soupira : c'était typique de son coéquipier. Comme les convives qu'elle enchantait de ses péripéties avaient décidé de s'allumer quelque cigare (Hako détestait ça), elle décida d'aller le titiller un peu. "Seul dans le noir, l'Intendant de Konoha contemple la ville, sous une pluie qu'il est le seul à percevoir. Il est son héros silencieux, un sombre gardien qui veille et protège sans cesse. Vouté par le poids des responsabilités, il endure sans un mot, sans une plainte malgré son âme torturée. C'est le Chevalier Noir ou plutôt la Foudre Blanche de Konoha..." déclama d'une voix roque (enfin, aussi grave qu'elle pouvait, ce qui n'était pas terrible et très ridicule) le lutin vert en s'approchant de son coéquipier.
Hako éclata évidemment de rire, avant de se laisser tomber sans grâce à coté du jeune Uchiha, s'emparant au passage de sa coupelle de sake pour la boire cul-sec. "Heureusement que dans notre glorieuse équipe, il y en a qui savent appréciée une soirée, ont de vagues compétences sociales et qui respirent la joie de vivre !" s’esclaffa la kunoichi vert-pomme, ne pouvant s'empêcher d'ébouriffer avec affection la chevelure de l'albinos. "Et j'te pique ton alcool, pas envie que le Grand&Noble Intendant de Konoha souille de son vomi les tulipes du Hokage. T'es une p'tite nature, n'oublie pas !" Avec ses joues encore plus rouges que d'habitude et un brin de vague flottant dans ses yeux d'émeraudes pétillant aux pupilles un rien trop dilaté, c'était sans doute un peu l’hôpital qui se foutait de la charité... Mais à l'inverse du stratège du clan à l'éventail, il fallait reconnaître que la petite Aburame était sacrée résiliente et avec un estomac en béton. L'ennui, c'était qu'elle avait une idée très floue du concept même de "limites".
"J'plaisante, bien sûr : j'me doute bien que t'as parfois besoin d'un peu d'air ou l'envie de fuir tous ces lèches-culs venus se pavaner auprès de Monsieur l'Intendant... et j'irais te rechercher une bouteille s'tu veux !" termina la minuscule Aburame dans un sourire. Elle termina sur un ton un brin plus sérieux. "J'venais juste voir si tu t'ennuyais pas trop." Même si elle le masquait, Hako laissait parfois paraître son inquiétude envers son coéquipier. Elle n'y pouvait rien, c'était sans doute son sang de demi-Inuzuka qui parlait : elle était une protectrice et avait parfois un coté mère-poule. Et puis même si l'albinos était devenu un des ninjas les plus puissant du clan à l'éventail et même de Konoha (dont il était après tout le n°2).
De la musique et des cris de joie s'élevèrent au coeur de la nuit, attirant l'attention de la jeune Aburame un brin éméchée. "Eh ! J'veux pas rater ça ! C'est si rare l'occasion de faire un peu la fête... Même si pour moi, la vie est une fête !" Sautillant et curieuse du déhanché d'autre ninja, elle regagna l'intérieur du manoir... Pour se retrouver alpaguer par un autre membre du clan Uchiha. "Toujours aussi impérieux, les zyeux rouges !" ricana la kunoichi vert-pomme face à l'ordre impérieux de Nikkou. "Mais soit, défi relevé !" Bon, il fallait espérer qu'il ne lui vomisse pas dessus. Une fois avait suffit, avec un autre Uchiha. Elle ne connaissait pas vraiment l'autre chuunin mais elle l'avait brièvement fréquenté lors d'une mission. Il avait été plutôt cool et aimait les bêtes, se battant avec des ours. Sous ses ordres, pas contre eux. Encore qu'il le faisait peut-être.
Et il s'avéra plutôt bon danseur, malgré son état... discutable. Vif et agile, il fallait s'y attendre de la part d'un ninja. Hako n'était pas en reste : on aurait pu croire qu'une naine hyperactive et bourrine n'aurait guère été gracieuse sur la piste de danse mais il n'en était rien. La minuscule Aburame se mouvait avec la maîtrise parfaite d'une maîtresse du Taijutsu et elle avait un bon sens du rythme. Par contre, elle aurait été jugée un rien trop exubérante dans un concours de danse classique. Mais avec un partenaire emporté par l'ivresse de l'alcool ou d'autres substances, elle formait un duo mémorable. Il y avait cependant un léger problème : leur différence de taille, qui conférait un certain comique (ou un certain malaise lors de certains pas plus langoureux entre les danseurs). "Ah ! Ah ! Pas mal ! J'savais pas que les Uchiha appréciaient les arts et la fête !" pépia gaiement la kunoichi vert-pomme entre deux virevoltes. "Ou qu'ils savaient danser..."
Tadake Yurikô
Hokage
Messages : 959
Date d'inscription : 20/09/2018
Age : 30
Localisation : Peut-être derrière toi, je suis une ninja.. TchiTcha!
Fiche du Ninja Grade & Rang: Jônin - rang A - Chef du clan Tadake Ryos: 2730 Expérience: (4428/2000)
" Amuser les autres est une des façons les plus émouvantes d’exister. "
S'il y avait un endroit auquel on ne s'attendait peut-être pas à croiser Yuriko, c'était bien des mondanités. Elle les avait fui depuis des semaines, des mois, parce qu'elle ne se sentait ni prête ni à sa place, et pourtant, elle avait cette fois-ci acceptée l'invitation de Chô qui avait dû sortir de sa retraite par sa faute. C'était en partie pour cette raison qu'elle était présente ce soir-là, afin de montrer toute sa gratitude envers lui. Mais son choix avait nourri étonnamment quelques inquiétudes au sein de son jeune clan. Ils s'étaient étonnés, curieux probablement, de la voir se lancer dans un si grand bain. Les fêtes des Akimichi étaient assez réputés, on les disait un peu folles, riches, exubérantes. Un peu tout le contraire de l'introvertie Yuriko.
La jeune femme savait aussi qu'elle ne pourrait éternellement demeurer cloitrée dans son domaine. Il lui fallait accepter le deuil, le dépasser, quand bien même le chagrin enserrait toujours sa poitrine si lourdement que cela lui donnait parfois du mal à respirer. Chacun de ceux qui avaient compté, chacun des hommes qu'elle avait aimés, lui avait offert un peu d'espoir et de bonheur. Que cela fut fraternel, amoureux ou amical. Si elle continuait à se recroqueviller sur elle-même, alors elle insulterait leur mémoire. Elle gâcherait tout leur héritage. Bien entendu, tout était difficile ou le lui paraissait. Mais elle était une konohajin, une femme dotée de la volonté du Feu. Elle n'était peut-être que cendre aujourd'hui, mais un seul souffle sur les braises pourraient la faire renaître. Il fallait simplement qu'elle osa enfin faire le premier pas.
Voilà donc pourquoi elle était venue, bien qu'elle se fit la plus discrète possible. Celle que l'on appelait encore occasionnellement Nidaime n'avait pourtant que peu raté son entrée. Il était évident qu'elle eut attiré quelques regards curieux, d'autant qu'elle fit l'effort de s'apprêter élégamment pour l'occasion. Elle avait fait le choix de ne pas arborer son noir de sœur endeuillée, mains une robe d'un mauve délicat. Yuriko ne désirait pas être la bête sombre de la fête, bien que son visage trahissait encore sa peine. Néanmoins, elle fit tous les efforts que l'on aurait pu atteindre d'elle.
Elle salua naturellement d'un mouvement de tête gracile ceux qu'elle reconnaissait, elle tâchait de répondre le plus facilement du monde à ceux qui venait lui poser des questions pour satisfaire leur besoin de potin. Elle se montrait assez évasive pour les décourager. Quand on lui offrit assez d'espace, elle se trouva un lieu où elle pourrait discrètement observer tous les merveilleux konohajins présents.
La Tadake aimait les voir rire, elle aimait les voir danser joyeusement. Elle s'était toujours battue pour que cette paix-là resplendisse et de voir que tous ses soldats mettre de côté toute la pression qui pesait sur eux la réconfortait. Chô avait su choisir son moment et c'était en cela que l'on reconnaissait le grand Hokage qui était en lui.
" Ainsi s'envole la douleur l'espace d'une nuit... "
Elle le souhaitait pour tous. Oublier. Danser. S'amuser jusqu'à la déraison.
Accueil 
L’intendance impliquait-elle de répondre aux extravagances de notre Kage récemment sortie de sa retraite ? J’avouais avoir un peu de mal, d’autant plus à l’idée de devoir gérer ses désirs de réunir à nouveau le village dans un grand buffet comme les Akimichi aimaient tant le faire. Une soirée qui fut organisée bien rapidement, et qui fila à une vitesse incroyable pour ne laisser plus que quelques survivants la nuit tomber. 
