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La muraille du sud

Sahara Denya
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La muraille du sud Lun 10 Avr - 11:41
Sahara Denya
Shirogane Ningyo


Sahara Denya

Voyage par un chemin compliqué

Année 17
Automne

Avec Shirogane Ningyo

Réalisation du projet Murailles fortifiées





Remarquant qu'il restait sur mon tanto quelques gouttes de sang de crocodile, j'utilisai un morceau de tissu pour finir d'essuyer mon arme avant que ne séchât l'hémoglobine sous l'intense astre du jour. Depuis longtemps déjà, nous marchions d'un pas régulier et modéré sous le cagnard du désert de notre pays, Shirogane Ningyo sous le parapluie que je lui avais prêté, moi protégée par un chapeau de paille, vêtus de longs manteaux suffisamment légers pour qu'ils respirassent et nous avec eux et ce n'était pas de trop car le climat nous était aujourd'hui bien hostile, comme ayant décidé de frapper fort l'endroit où nous marchions. Le sol caillouteux des regs craquelait sous nos pieds et au rythme de nos pas, la même mélodie d'un vent trop léger venait siffler à mes oreilles. L'air était chaud et nous n'étions que peu aérés par les courants et ma gorge était sèche. Je tachais de ne pas songer à la situation, me focalisant sur notre objectif, au sud. La chaleur nous ralentissait presque et fatiguait nos corps, d'autant plus que je portais sur mon dos un grand rouleau de stockage qui m'alourdissait et que je trouvais de plus en plus pesant. Le hurlement du chef d'une meute de coyotes résonnait au loin et je pouvais en voir certains spécimens, mais ces bestioles n'osaient pas s'attaquer aux humains, d'ordinaire. Cependant, nous n'étions pas dans une situation ordinaire, car nos corps étaient fatigués par cette marche prolongée qui empruntait la voie la plus inhospitalière pour nous rendre au sud. Les canidés nous suivaient de loin et leur silhouette ne nous quittaient pas et rendaient le voyage inquiétant en plus d'être déjà épuisant. Je sentais le bois de mes bras s'assécher malgré les deux couches de protection posées par ma frangine quelques heures avant le départ, mais rien n'y faisait, le matériau subissait aussi les conditions météorologiques et pas un abri à l'horizon. Ce qui me dérangeait le plus, c'était de ne pas être seule et avoir emmené un élément solide physiquement mais que je ne savais cerner et dont j'ignorais s'il pensait que je lui en voulais à le faire me suivre ainsi dans un des endroits les plus dangereux du désert.


Désolée Ningyo. Je sais que cette route est déconseillée et je regrette que tu aies à la subir, mais en ce moment, c'est nécessaire. Courage, surtout ne te décourage pas. Nous ne pouvons pas marcher n'importe où dans le sud, c'est devenu dangereux, mais on va trouver un abri. Il faut juste continuer à marcher et surtout, ne pas ralentir.



J'avais si soif que je transpirais peu, j'avais soif à ne presque plus pouvoir suer et malgré cela, je savais que nous arrêter signifiait la mort, car nous étions sur le territoire de pierre d'un redoutable prédateur du désert : le taïpan. Ce dangereux serpent pouvait administrer un venin qui pouvait venir à bout de deux ninjas dans notre condition, aussi espérais-je que nous allions bientôt revenir sur un sol plus sablonneux. Mais alors que j'espérais, je vis devant nous un nuage de sable qu'il allait falloir évier. Je commençai à contourner, puis m'arrêtait brusquement et mis un bras devant le Shirogane et ma main libre devant ma bouche en signe de silence. Là-bas, dans la plaine. Des chevaux. Des cavaliers. Pas le choix.


Ningyo, suis-moi dans le nuage de sable, vite ! Mets ton manteau devant ta bouche et surtout, ne tousse pas. Ne-tous-se-pas. Sinon, on risque de mourir.-





Et comme indiqué, je m'enfonçai dans l'épaisse fumée en couvrant mon visage avec ma cape. L'autre main protégeant mes yeux plissés, j'avançai espérant que Ningyo fût derrière moi, assez doucement pour ne pas risquer qu'il me perdît. Puis, je me retournai pour m'assurer qu'il fût toujours là.

Récapitulatif :

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Re: La muraille du sud Lun 10 Avr - 12:10
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Pom, pom Pompompom pom… Je chantonnai dans ma tête en marchant aux côtés de l’intendante en silence avec mon parasoleil au-dessus de moi. Je crois qu’on avait besoin de moi pour construire une muraille. Je remuai légèrement le nez en continuant de marcher en silence. Je m’en moquais un peu de ce silence, j’aimais bien. Il y avait Mereus sur mon dos et Denya à ma droite alors que je continuais d’avancer à pas vifs. Qu’est-ce que je pouvais faire… Imaginer la muraille ? Non. Cela ne servait à rien, parce que je n’avais pas toutes les données et cela il ne fallait pas l’oublier. J’inclinai un peu la tête sur le côté en faisant tourner mon parasoleil avant que Denya ne parle. Je fronçai les sourcils, subir ?

« Une route est une route dans le désert. On marche et on s’arrêtera quand on devra. »

Tout simplement. Conseillé ou déconseillé… Je m’en fichai un peu, je marchai tranquillement, je n’avais pas mal aux jambes, l’avantage d’avoir des prothèses après tout. Je n’avais pas de muscles dans les jambes, alors je marchais sans aucune difficulté. Oh. Nuage de poussière. Des gens ? Je couvris aussitôt le bas de mon visage pour me protéger de la poussière. Je savais faire et j’inclinai la tête à la remarque de Denya.

« Je sais Denya-san. »

Ce n’était pas la première fois que je voyageais dans le désert après tout. Je fermai soigneusement mon parasoleil avant de le glisser avec Mereus en gardant une main sur mon visage. Je continuai d’avancer tranquillement, même si Denya était plus petite et avait donc de plus petites jambes. On avançait un peu trop lentement… Et ça c’était vraiment pas chouette. Je coinçai mon manteau pour parler à Denya :

« Pardon Denya-san. »

Je pris la jeune femme par la taille, de la soulever pour la poser sur une de mes épaules et enfin marcher à grands pas et à mon rythme, tenant toujours mon manteau autour de ma bouche pour me protéger en marchant joyeusement. Le nuage de sable finit par se dissiper, mais je gardai la jeune intendante sur mes épaules.

« C’est plus rapide et puis vous êtes légère ! »


Tout était léger, ou presque, pour moi après tout. Et je continuai de marcher rapidement, je lui tendis le parasoleil pour qu’elle l’ouvre et nous protège tous les deux du soleil. Cela ferait du bien !
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Sahara Denya
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Se cacher de ces gens Mar 11 Avr - 11:20
Sahara Denya
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Se CACHER DE CES GENS

Année 17
Automne

Avec Shirogane Ningyo

Réalisation du projet Murailles fortifiées.

Ningyo et Denya prennent le chemin du sud pour un projet de muraille en empruntant un chemin compliqué.




La force du climat s'imposait et j'en venais presque à regretter d'avoir rallongé le trajet au risque de nous mettre en danger, mais le géant qui m'accompagnait semblait bien s'accommoder au voyage au point de ne pas sembler m'en vouloir pour avoir compliqué notre déplacement. J'ignorais s'il s'agissait ou non de politesse, mais  je lui offris un léger sourire en retour avant de de nouveau regarder devant nous.


C'est juste. Tant mieux si tu le prends ainsi.






Le plus surprenant était la résistance du colosse à la chaleur. Certes, il avait mon parapluie en guise d'ombrelle, mais j'avais un grand chapeau de paille et je me sentais pourtant martelée par le ciel là où il semblait totalement invincible. C'était un bon point pour lui, mais qui me laissait m'interroger sur ma faiblesse. Étais-je si fragile pour tant être mal à l'aise tandis qu'il chantonnait ? Enfin, ce n'était pas le moment idéal pour poser des questions, mieux valait se préserver pour un endroit moins inconfortable, à l'inverse du nuage de sable. Mais je savais que mieux valait se faire piquer les yeux par de la poussière que les côtes par des lances.

Mais alors que nous progressions, Ningyo vint s'excuser sans n'avoir rien fait, m'étonnant mais je me vis soudain soulevée. exprimant une vive surprise d'une voix fort peu sensuelle.


Weuaaah !






Me voici alors assise sur l'épaule droite de mon cher collège et camarade de voyage, à ma grande surprise, sans rien avoir demandé. n'accrochant à m'ombrelle et me penchant, car elle m'arrivait sur le corps, je continuai à me protéger le visage, positionnant mon manteau tombant de manière à empêcher que de la poussière ne vînt sur celui de Ningyo par les côtés. Il m'avait impressionnée et m'impressionnait encore par son allure, mais cela me gênait, car il devait tout porter à lui tout seul. Cependant, en effet, nous progressions indéniablement plus vite, au point de sortir assez rapidement de ce nuage. Enfin, nous respirions et je pus enfin dire :


S'il te plait, arrête de me vouvoyer. C'est Senshi qui a cette habitude de se faire vouvoyer alors qu'on le tutoie. Tutoie-moi, je préfère. Par contre, merci de m'avoir prise sur ton épaule et en effet, on marche plus vite, mais tu peux me reposer. J'ai en plus un rouleau sur le dois, ça doit te peser. Et ça me gêne. Je descends.



Et ça me pesait aussi. Aussi gratifiant que ce fût, et bon sang, ça l'était, j'étais l'intendante qui avait le droit à on porteur et la mise en valeur était telle qu'ombrelle sous le coude, j'avais croisé les bras comme pour jouer la reine portée par sa suite, mais j'étais une guerrière aussi.


Je n'ai rien contre toi, mais j'aimerais marcher.






Après ce petit repos, je me fusse sentie en pleine forme si le cagnard n'était pas aussi fort. Tendant mon ombrelle à mon partenaire, je nous dirigeai vers un amoncellement de pierres d'un pas élancé, motivée par la perspective d'une véritable pause, d'autant plus qu'au loin, à notre gauche, un groupe de conducteurs de dromadaires avait fait son apparition. J'avais alors écarquillé les yeux et forcé le pas.


On court ! À gauche, des chameliers. Dépêchons-nous d'atteindre ces rochers pour nous cacher.





Il pouvait s'agir d'une caravane, mais aussi de gens armés d'une faction du désert. Hayato, Yukio et Kyou avaient peut-être évité une rebellion de masse menée par une tribu puissante, mais je n'oubliais pas les redoutables Coutelas sanglants, dirigés par Koubai, dont certains alliés avaient montré une agressivité grandissante ces derniers temps. Il régnait en cette période une ambiance de tensions.


Récapitulatif :

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Re: La muraille du sud Mar 11 Avr - 12:03
Shirogane Ningyo
Je continuai de marcher tout tranquillement, la tête dans mes rouages et tout ce qu’il pouvait avoir à l’intérieur avec l’intendante sur l’épaule comme-ci elle ne pesait rien. Ce qui était un peu le cas pour moi à dire vrai. J’avais jusqu’aux épaules en bois, alors bon… j’avais des muscles ! D’accord, pas fait de chaire, mais cela comptait après tout. Je continuai de marcher dans le nuage en couvrant toujours ma bouche. De toute manière, c’était pas bien difficile de sortir d’un désert : toujours tout droit et on priait pour en sortir. Du moins ça c’était pour les novices. Moi je savais me repérer maintenant, le désert fonctionnait après tout avec sa propre logique et une fois qu’on l’avait compris, la seule chose qui changeait et qui n’était pas prévisible, en dehors de la météo, mais je ne le comptais pas, c’était les être humains. Parfois je me demandais si un monde remplit de marionnette serait pas plus facile à vivre. Ne pas dire vous à l’intendant qui descendit de mon épaule, je la regardai sans comprendre.

« Mais, t’es pas lourde. Mais d’accord. »


Je repris ma marche à ses côtés silencieusement, je n’avais plus envie de chantonner de toute manière. Je repris mon parasoleil pour l’ouvrir et protéger ma peau pâle du soleil. Il y avait des rochers au loin et un groupe… Je hochais la tête avant de la suivre, au moins on courrait aussi vite l’un que l’autre. C’était agréable après tout. Je glissais entre les rochers sans mal jusqu’à trouver l’entrée d’une grotte et je fis signe à mon accompagnatrice avant d’y entrer avec prudence. Pas question de tomber dans un piège… Mais le sable glissait légèrement sous mes pas sans rien déclencher. Même si je n’avais pas compris pourquoi on courrait et on fuyait… c’était étrange, mais j’allais obéir après tout ! Je jurais lorsque ma tête tapa le haut de la grotte. Bon… c’était comme partout… Je me baissais avant de m’asseoir à même le sol. On allait attendre… J’observais la jolie intendante :

« Pourquoi on se cache de la caravane ? »


C’était une bonne question après tout. Pourquoi on se cachait. On était bien à l’ombre au moins… Je pris ma gourde pour boire quelques gorgées avant de la tendre à la jeune femme.
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L'abri du reg Dim 18 Juin - 21:11
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L'ABRI DU REG

Année 17
Automne

Avec Shirogane Ningyo

Réalisation du projet Murailles fortifiées.

Ningyo et Denya prennent le chemin du sud pour un projet de muraille en empruntant un chemin compliqué.




Regardant ces gens au loin, je tentais de déceler s'ils nous avaient aperçu ou non, mais il valait mieux courir et m'abriter avec ce cher Ningyo, qui eût volontiers continué à me porter malgré mon grand rouleau de stockage. Il trouva justement dans les rochers une faille par laquelle nous pûmes entrer. Un fin filet de sable glissait entre les cailloux et l'on pouvait enfin respirer correctement et même se relâcher au point de se heurter la tête au plafond.


Ningyo, ça va ?






Il semblait solide, le gaillard. Nous quittâmes ainsi le sol craquelant du reg pour nous poser sur d'épaisses dales naturelles, protégés par la roche. J'en profitai pour m'asseoir et brièvement souffler, et regarder le petit espace dont nous disposions qui ne nous laissait pas une grande place et dont les parois érodées laissaient voir un passage d'eau régulier. Curieux. Ces pierres venaient-elles d'ailleurs ? Après tout, il était vrai que nous étions sur le chemin du pire cataclyme connu du désert, Kodomo, la tempête annihilatrice. Elle devait bien être capable de soulever la roche la plus lourde, elle. À étudier, mais pour le moment, je scrutai l'extérieur afin de m'assurer que nous n'avions pas été suivis. Et cela intriguait mon accompagnant, à qui je n'avais pas encore donné les motifs ni l'objectif précis de notre voyage.


C'est vrai que tu mérites un peu d'explications. C'est le moment d'en parler. Mais d'abord, profitons de notre petite pause. Un petit thé ?






Je dépliai alors le grand rouleau pour sortir un service à thé. Le fameux thé des Serika ! Ah, sa fragrance seule était une pépite et pourtant, elle était discrète et ne se propageait pas. Deux tasses furent remplies dans les règles de l'art, en transvasant le contenu dans des petits verres afin d'aérer la boisson.


C'est prêt. Et pour te répondre, on se cache pour que personne ne nous aperçoive. Suna a des ennemis dans le désert et ces ennemis sont plus dangereux qu'avant. C'est pour éviter les mauvaises rencontres que je nous ai fait faire un détour. Je préfère éviter de rencontrer du monde et découvrir que les gens sont hostiles. Donc discrétion avant tout.



Mais malgré le thé, je pris la gourde aimablement tendue par le Shirogane en lui adressant un sourire de remerciement, car la vraie eau désaltérait bien plus que le thé.

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Re: La muraille du sud Lun 19 Juin - 10:05
Shirogane Ningyo
Je n’avais décidément aucune chance avec ma grande taille… Je me cognais dans absolument tout et n’importe quoi. C’était amusant de se dire que même physiquement, je n’étais pas à ma place à part dans certains lieux. Déjà que je ne comprenais pas souvent les gens tout autour de moi. Mais en plus de ne pas être à ma place physiquement. Je me frottais la tête sans rien dire pendant une seconde.

« Oui, oui ça va. »


Cela ne serait ni la première, ni la dernière fois. Je me pliais en deux pour continuer d’avancer tranquillement jusqu’à m’asseoir tranquillement en face de l’intendante en croisant les jambes. De quoi pouvait-on parler ? Je ne savais pas du tout tenir une conversation juste pour parler. Je trouvais cela parfaitement inutile et très malaisant à dire vrai. Je préférais donner du silence, les gens avaient juste l’impression de ne pas aimer le silence et le calme. Un peu d’explication ? Oui ! C’était vrai. Pourquoi donc se cacher d’une caravane ? Nous ne faisions rien de mal après tout… Et le désert était à tous… Non décidément certaines interactions sociales ou non interactions, je ne les comprenais pas. Ou alors, c’était autre chose ? Ou l’intendante était aussi étrange que moi ? Non, impossible. Un thé ?

« Oui, je veux bien s’il te plaît. »


Un thé, ça c’était toujours très agréable. Le service à thé était très beau et agréable à regarder. Et je trouvais que dans de jolies tasses, le thé était meilleur après tout. Je souris simplement en l’observant avec grande attention, surtout. J’aimais ces gestes tout doux, très paisible. Le thé c’était important. Grand-mère aimait aussi nous faire avec quelques mochis aux prunes pour l’accompagner. C’était chouette ! Mais là, ce n’était pas Grand-mère, c’était l’intendante ! Et je n’étais pas sûr qu’elle ait des mochis aux prunes. Néanmoins, je lui offris également de l’eau que j’avais bue également. Je me frottais légèrement le nez avant de prendre le thé pour sentir ses délicates fragrances. C’était très bon.

Je fronçais les sourcils en l’écoutant. Je savais que Suna avait des ennemis… Du détour et tout cela… Discrétion… Je plissais légèrement le nez en silence.

« Ce n’est pas marqué sur nos fronts que nous sommes de Suna. Mais soit, je comprends. Le thé est bon. »

Je bus une nouvelle gorgée tranquillement.

« Je n’aime pas beaucoup aller vers les gens. Je préfère mes marionnettes ! »


Je tapotais la tête de Mereus.
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Sahara Denya
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Un objectif déplaisant Mer 19 Juil - 14:05
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UN OBJECTIF DÉPLAISANT

Année 17
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Avec Shirogane Ningyo

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Quel privilège d'ainsi se désaltérer en suffisance. Au milieu du désert, c'était pour certains un luxe, mais pour nous ninjas une possibilité dont nous ne nous rendions plus forcément compte. Bouche fermée, je gardai le précieux liquide sur la langue et profitai de la sensation du nectar de la terre en écoutant d'une oreille le triste propos de mon acolyte. Dommage, un élément aussi réaliste que lui eût été surement un bon soldat au milieu d'une troupe s'il était plus habile dans les sciences sociales, mais il était plus perspicace que je ne l'avais pensé. Il était dans le vrai et haussant légèrement les épaules, je fis quelques pas à genoux par flemme de me lever jusqu'à mon rouleau dont j'invoquai une carte de la région.


Je confirme, rien n'indique qu'on est de Suna. Mais ils nous auraient suivis et ces terres ont beau appartenir au daimyo, il n'a pas de réel pouvoir sur le sud. Ça veut dire qu'on est tous les deux pas les bienvenus ici.




Je n'avais pas encore eu à le côtoyer vraiment, je me fiais donc aux rumeurs et des bruits le faisaient passer pour un grand idiot, mais je le trouvais pertinent pour un "grand idiot". Je montrai au Shirogane quelque chose de plus concret, qui tenait de choses factuelles : une carte. Mon doigt pointa un endroit en tapotant. Puis mon autre index indiqua un point un peu plus éloigné.


On est ici, où je tapote. Notre destination, c'est là-bas. Il ne nous reste pas beaucoup de temps de voyage, mais les choses vont se compliquer. Nous allons faire des plans, dessiner des schémas d'une future construction. Les nomades d'ici ne vont pas du tout aimer cela. Non, ils vont même détester. Ouais.




Je me relevai alors et pliai les jambes, sautai, come pour me dégourdir, puis fis quelques pas avant de poser un genou devant le géant en gardant un air sérieux.


Nous allons probablement devoir combattre. C'est ça, d'être entre humains. Et pour nous économiser, je connais une technique utile en combat rapproché que j'aimerais t'enseigner. Elle permet de mieux se défendre sans s'épuiser à lancer des techniques pyrotechniques. Simple, efficace. Est-ce que tu es prêt à me laisser te l'enseigner ?






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Re: La muraille du sud Mer 19 Juil - 15:12
Shirogane Ningyo
Le monde et les gens tournaient trop vite. Pourquoi ne pas prendre juste le temps d’admirer les réflexions du soleil sur la carapace d’un scarabée, la beauté complexe de la confection de rouages pour voir un être de bois s’animer sous nos yeux. La beauté dans la simplicité et la complexité du monde à la fois. J’aimais cela, la nature était simple et complexe. Un étrange mélange que j’appréciais grandement… Bien plus que les autres humains. Non, les humains étaient d’une complexité inutile. Si un animal avait une certaine couleur, un certain comportement, c’était qu’il y avait une bonne raison, une manière de faire particulière, il y avait une explication à chaque chose que la nature faisait. Chez les humains non. Et ça, je n’aimais pas. Les humains étaient inutilement complexes sans raison. Et les corps étaient si fragiles… Le pouvoir… J’inclinai la tête.

« Sans doute. Mais nous sommes assez fort. »

Je crois. Sinon, et bien… j’aurais de nouvelles améliorations à faire sur mon corps. Ce n’était que le début après tout. Je deviendrais meilleur… Je ne courais pas après la force, j’en avais déjà largement assez après tout. Je continuais de caresser doucement le crâne de ma marionnette comme pour m’apaiser un peu même si je n’étais pas tendue, même si je n’étais pas stressé. Je me penchai sur la carte pour regarder où nous étions. Mmh… Construire une muraille… Pour la protection bien sûr, mais les nomades seraient furieux.

« Ils devront payer un droit de passage. »

Fis-je tranquillement. Cela arrangerait Suna, pas les Nomades. Mais nous n’étions pas les nomades. Et l’argent permettrait de toujours plus acheter de marionnette. Et ça, ça serait très chouette. Elle se releva, pas moi, la caverne était trop petite en taille. Devoir combattre… Sans doute. Être entre être humain… On devait se foutre sur la gueule tout le temps ? C’était donc ça… je crois ? Je n’en étais pas sûr tout à fait… Mais si l’intendante le disait… c’était que c’était vrai après tout. Une technique utile… Simple.

« J’aime apprendre. Mais cette caverne n’est-elle pas trop petite pour moi et que je m’entraîne. Même si j’ai l’habitude, je n’aime pas beaucoup me cogner la tête. Vous devez faire un mètre… soixante-huit… Nous avons quarante-quatre centimètres de différences quand même. Je ne voudrais pas vous blesser non plus. »

Je ne tenais pas à lui arracher un membre. Même si je pourrais lui remplacer.
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Sahara Denya
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Le papier d'affinité Sam 29 Juil - 13:06
Sahara Denya
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LE PAPIER D'AFFINITÉ

Année 17
Automne

Avec Shirogane Ningyo

Réalisation du projet Murailles fortifiées.

Ningyo et Denya prennent le chemin du sud pour un projet de muraille en empruntant un chemin compliqué.




Une grimace et un haussement d'épaule, c'était tout ce que j'avais un trouvé à répondre à l'affirmation de notre supériorité en laquelle j'avais de sérieux doutes. Contre un quatuor ou un quintet de lances, nous avions un net avantage, mais le malaise était bien plus palpable à l'idée de voir une escouade nous charger à dos de chevaux sauvages. Espérons, Ningyo. Mais douter était permis. La supériorité de Suna sur les clans et les tribus n'était en aucun cas une garantie lorsque l'on savait comme moi le nombre d'ennemis potentiels que nous avions. Au simple nom du Coutelas Sanglant, mon esprit se mettait en branle. Ils allaient surement penser comme le Shirogane, d'ailleurs, ce qui me fit sourire.


Ah, bien pensé. Mais non. Au sud, il y a les tribus des montagnes et des rapports de nos éclaireurs font état de rassemblements. S'ils venaient à descendre dans les plaines, cette muraille permettrait de limiter leurs déplacements ou les forcer à passer à certains endroits. C'est seulement à but défensif. On n'oserait pas demander un droit de passage, la situation est trop tendue.




Après m'être levée et dégourdie, j'entendis la remarque de mon compagnon d'arme qui me fit observer le bas plafond. C'était embêtant, oui, mais pas insurmontable. Je rangeai ma carte et le service à thé dans le parchemin de stockage, que je plaçai à la verticale entre deux piliers et dégainai mon tanto.


Juste. Alors laisse-moi régler le souci avec une démonstration de ma technique. Chakra Nagashi !






Puisant dans mes ressources, je fis circuler mon chakra dans mon bras droit, jusqu'à qu'il émanât de l'arme, la prolongeant de plusieurs centimètres par une aura bleu et vibrante, mais aussi fine que la lame elle-même. Je la montrai bien en évidence à Ningyo.


Cette technique permet d'utiliser la nature de ton chakra pour renforcer une arme. Au corps-à-corps, cela te permet d'avoir un sacré avantage. Dans mon cas, j'ai infusé du chakra du vent et mon lame est maintenant plus légère et tranchante. Regarde bien.






Infusant cette fois du chakra dans mes pieds, je grimpai le mur et vins me ficher au plafond, puis décrivis un violent arc de cercle qui vint toucher la pierre à vingt centimètre de mes orteils, laissant une grande fissure dans le calcaire sans que je n'eusse à forcer. Des cailloux tombèrent au sol tandis que j'expliquai :


Je vais creuser le plafond pour nous faire de la place. On aura juste à mettre les gravats dans un coin.






Puis je sortis de ma poche, du bout des doigts, un petit morceau de papier carré que je tendis au chuunin en face de moi. Chose amusante, accrochée au plafond, j'avais la tête plus proche du sol que debout par terre.


Cette feuille de papier permet de connaitre ton affinité naturelle, la nature de ton chakra. Lorsque tu la touches en son centre, elle réagit en se connectant à ton corps et manifeste la nature de ton affinité de manière différente. Si ta nature de chakra est le feu, elle brulera.






Je lâchai la feuille pour continuer à creuser le plafond à coup de lame, regardant les entailles que je faisais.


Si ta nature est la foudre, elle se froisse. Si c'est l'eau, la feuille devient mouillée. Dans mon cas, avec le vent, elle s'est coupée en deux. Et si-






Me redressant, je vis la résultat du test, mais à ce moment, un bruit sourd se fit entendre sous mes pieds et un gros morceau du plafond s'écroula, me faisant alors tomber avec lui. Je me rattrapai avec mes mains, laissant le tanto choir sur la pierre, mais la roche vint m'écraser, me faisant douloureusement sentir mes jambes qui retenaient le gros rocher au-dessus de moi.


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Shirogane Ningyo
Shirogane Ningyo
Suna no Chunin
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La muraille du sud Left_bar_bleue575/2000La muraille du sud Empty_bar_bleue  (575/2000)
Re: La muraille du sud Sam 29 Juil - 13:42
Shirogane Ningyo
Juste une muraille défensive… Sans droit de passage. Cela serait un peu mieux, mais il y aurait sans doute beaucoup de grogne. Mais, si la muraille était bien faite et qu’on expliquait bien le pourquoi du comment… Peut-être qu’il n’y aurait pas autant de grogne que cela ? Nee-chan disait qu’il fallait toujours être positif ! Toujours. Aucune idée pourquoi… Mais si elle le disait, c’était que cela devait être vrai après tout. J’inclinai la tête comprenant bien la situation.

« Je suis sûr que cela sera un bel ouvrage et très intéressant à créer. »

J’adorais tout ce qui était création ! Mais on allait devoir attendre un peu. Heureusement que ma chère intendante avec une bonne idée. Même si avec ma taille, je ne pourrais m’entraîner dans cette caverne : j’étais trop grand. Je savais que bien des hommes enviaient ma grande taille… Mais ce n’était pas toujours facile de trouver chaussure à son pied. Surtout dans ce genre de situation. Mais ma compagne de route avait une idée. Je fronçai les sourcils, curieux de voir sa technique.

Qui fendit la roche. Mettant ainsi du gravat et de la poussière partout. Heureusement que nous avions rangé notre carte ainsi que le service à thé. Sans cela, nous aurions été dans les ennuis. Renforcer mon arme par la nature de mon chakra. D’accord. Je poussai les gravats dans u coin en faisant attention à ne pas déchirer ma tenue… Déjà que je devais les faire faire sur-mesure sans cela je ne pouvais pas me vêtir. Je poussai tout cela dans un coin pour faire un peu de place alors qu’il y avait de la poussière partout. Je toussai un peu en agitant la main devant mon visage. Je regardai la feuille de papier avant de la prendre. Et… l’intendante manqua de se faire écraser par un rocher. J’eus un petit soupir avant de tendre la main et de saisir le bloc de rocher pour le soulever, laissant l’intendant se détacher et déposer plus loin le morceau de rocher en regardant le plafond.

« Je tiens à dire que c’était particulièrement idiot de faire ainsi, nous n’avons aucune idée de l’épaisseur de la roche et la caverne aurait pu s’effondrer entièrement sur nous deux. Et nous aurions pu être grièvement blessés. »

Je pris le papier de chakra avant de faire circuler le mien à l’intérieur. Le papier se salit et se désagrégea aussitôt. Doton. Aucunement surpris avec ma force et ce que je pouvais faire.

« Dôton. »


Je frottai mes mains l’une contre l’autre.
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