L'isthme du gel a toujours eue une étrange saveur pour elle. Son froid, étrangement rassurant était une marque de son ex-clan et quelque chose qui aidait énormément à comprendre ses pouvoirs. Après tout... Pourquoi craindrait-elle le froid ? C'est littéralement une partie d'elle ! Mais depuis la mort de Kagami... Le froid est devenu plus amer, plus dévorant... et avec ce froid, les couleurs semblent avoir disparues. Alors qu'elle regarde le ciel au dessus d'elle, Isanami ne peut pas s'empêcher de se demander ce qu'elle va bien pouvoir faire pour la suite. Rester au village est au dessus de ses forces. Après la trahison de ses parents, ce qu'il s'est passé il y a un an et maintenant, les traqueurs qui laissent entrer des kidnappeurs dans l'enceinte, sans même parler des regards... Non, vraiment, elle en a assez ! Depuis l'incident d'il y a trois jours, elle peut sentir cette horrible impression de souillure. De corruption. Peu importe le nombre de fois où elle se lave, elle sent encore la présence de sang sur sa chair et a été forcée de jeter son furisode, ce dernier étant impossible à nettoyer ! Heureusement, elle en avait un autre, mais...
****J'en ai assez...****
Le ciel est censé être bleu à sa connaissance... alors pourquoi il est gris ? En fait, tout autours d'elle est gris et terne. Et quand c'est pas le cas, c'est juste rouge, brûlant et destructeur. Entre ce froid mordant, sans âme et sans vie, puis cette chaleur... elle sent que ce n'est qu'une question de temps avant qu'elle n'explose ! Sans même parler de cet imbécile qui continue à essayer de lui parler et à se trouver des excuses... Son poing droit se contracte subitement jusqu'à ce qu'une douleur cuisante la ramène à la réalité. Un simple regard lui montre qu'elle ne saigne pas, mais que ses ongles ont bien laissées quelques marques, ce qui la fait soupirer : de toutes manières... non seulement elles disparaîtront vite, mais elles sont à peine visibles dans le massacre que sont déjà ses mains à cause de son entraînement.
****Je me demande comment elle réagirait si elle me voyait maintenant...****
Des mains (et pieds) qui autrefois étaient parfaitement lisses et douces, à présent mutilées, scarifiées de tous les côtés au point d'avoir l'air d'appartenir à une kunoichi ayant six fois son âge, voir plus.... Une haine de plus en plus mordante vis à vis d'un clan qu'elle a aimé autrefois... Et surtout, une haine encore plus grosse vis à vis de ses parents. Oh oui, elle ne peut pas s'empêcher de se demander avec une certaine horreur de ce que sa soeur pourrait bien faire ou penser si elle pouvait la voir maintenant. Quelque chose lui dit qu'elle ne veut pas savoir, mais en même temps... Un feulement de rage lui échappe tandis qu'elle se lève d'un bond, essayant de trouver quelque chose pour se distraire, mais en vain. IL n'est certes que midi, mais... Il n'y a pas grand chose à faire. Ce n'est pas la période pour travailler dans les champs et la dernière chose dont elle ait envie, c'est de se mêler aux idiots qui composent ce stupide village ! Peut être s'entraîner un peu plus ? Son chakra commencer à suinter lentement, à cette idée. Oui... s'entraîner. En voilà une bonne idée. Alors que le vent commence à souffler, quelques flocons de neige tombant, elle sent d'un coup sa rage refluer et hausse inconsciemment un sourcil avant de relever la tête... Juste à temps pour voir que le ciel se recouvre littéralement à vue d'oeil.
****J'oublie toujours que le climat change d'une seconde à l'autre ici... Bon sang, j'ai passée toute ma vie dans ce stupide village et j'arrive toujours pas à mémoriser ça ? Tu parles d'une idiote...****
Bon... au moins, elle ne risque pas de manquer de "munitions" pour ses jutsus s'il commence à neiger. Cette idée en tête, elle sourit légèrement avant de commencer à se diriger vers une zone où elle devrait pouvoir s'entraîner sans que les traqueurs ne décident de venir la voir, mais avant même qu'elle ne puisse faire un pas dans cette direction, elle entend subitement des pas commencer à se diriger dans sa direction et elle s'immobilise, sentant deux sensations contradictoires l'envahir. Une vive sensation de froid à l'idée d'un intrus, bien qu'elle se prépare immédiatement à le ou la recevoir... et une vive brûlure dans la poitrine à l'idée que ce soit encore un membre de son clan ou pire, un de ces géniteurs... avant de se rappeler qu'aucun d'eux ne ferait autant de bruit en l'approchant. Cette idée en tête, le temps semble ralentir alors qu'elle se retourne, prête à accueillir l'intrus... ou peut être juste un des travailleurs du coin ? Elle l'ignore, mais elle le saura vite !
Serika Sasori
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Bien loin des terres arides et chaudes du pays du vent se trouvait une petite silhouette, traversant emmitouflée dans des épaisses couches de vêtements les vents violents et autres tempêtes de neige qui fouettaient le pays.
« A..A.. ATCHOOOU !! » Expulsant un long filet de morve depuis ses narines, Sasori passa vulgairement son avant-bras gauche sous son nez déjà bien rouge pour se nettoyer. Elle s’accorda un bref soupir, tremblante de froid. Que venait faire une kunoichi de Suna ici ?
« .. Plu..Plus jamais.. » Balbutia en claquant des dents la rose du désert incapable de s’exprimer correctement à cause du froid. Elle ne cessait de se questionner sur le bien fondé qu’elle avait eu d’accepter cette horrible et glaçante mission. Sasori traquait un déserteur dans les terres froides du Sekai, un shinobi sans clan qui avait profité d’une mission pour ne jamais rentrer.
Elle n’éprouvait généralement aucun plaisir à combattre et mettre fin à la vie de ses anciens camarades, mais ainsi allait la vie selon elle. La fleur du désert voyait son devoir comme la chose la plus importante à réaliser, démontrant une certaine loyauté à son village mais également à son clan bien que cela la pousse à se poser des questions par moment ; si le shinobi avait déserté c’était pour une raison assez spéciale ; l’amour.
L’Homme blessé en combat avait vagué longuement en ces terres froides avant d’être recueilli par une native des environs qui le soigna et ainsi de suite. Ce ne fut pas spécialement une partie de plaisir pour la Serika, mais comme elle le répétait dans sa tête depuis plusieurs moments ; il fallait le faire.
Traversant toujours les contrées glaciales de l’Isthme du gel, la tempête avait enfin laissée Sasori tranquille bien qu’il neigeait toujours fort, comme d’habitude sans doute. L’adolescente continuait d’avancer sans s’arrêter, toujours en train de se les geler sérieusement malgré ses vêtements chauds, sa gourde de sable était dissimulée en dessous, impossible de la détecter même avec un regard d’expert, les trop épaisses couches masquants presque toutes formes visibles en dessous.
Son bandeau de Suna était bien entendu camouflée lui aussi, rangée dans un épais sac qu’elle transportait sur ses petites épaules avec bien entendu les preuves du meurtre du déserteur, son bandeau ainsi que l’une de ses mains le reste du corps ayant disparu dans l’affrontement.
Alors qu’elle continuait de progresser, Sasori se figea un instant lorsqu’elle entend quelqu’un approcher, la jeune femme fait alors preuve de ses talents de Kunoichi et disparaît dans un reflet de vitesse dissimulant un bond, posé sur l’un sapin constituant l’environnement elle observe.
Une enfant à la chevelure blanche et la peau pâle, elle fronce légèrement les sourcils en se demandant bien entendu ce que pouvait bien faire une gamine seule ici avant de se mettre à rire devant l’ironie de la situation, étant elle même une gamine seule ici après tout.
La Sunajin décide de se faire passer pour une simple voyageuse, une marchande après tout c’était sa couverture lors de son entrée sur le territoire pour grapiller plusieurs informations sur sa cible. Ainsi, elle se laisse tomber un peu plus loin et revient en marchant sans dissimuler ses pas, approchant de la Yuki en saluant d’un geste de la main, se donnant un air inoffensif.
« Bonjour, je ne m’attendais pas à trouver quelqu’un ici et encore moi quelqu’un de votre âge.. ! Je cherche un endroit où me réchauffer, ce pays est vraiment host.. Hos.. A.. A..Atchoooou.. !! » Expulsant un long filet de morve une nouvelle fois depuis son nez bien rouge. « Oups.. Désolé.. bref.. Je cherche juste un coin où me réchauffer, si vous pouvez m’aider ce serait sympa.. » En reniflant à la fin de sa phrase la morve qui pendait de ses narines.
Elle s'attendait à beaucoup de choses, mais une étrangère n'en faisait pas vraiment partie. Bien qu'il y ait des marchands qui s'aventurent de temps à autres dans les environs, C'est rare qu'ils prennent cette route, la plupart venant généralement de la mer. La route boisée dont semble venir cette fille est souvent vue comme dangereuse, abritant pas mal de criminels en tous genre. A en juger par sa tenue et son sac, il s'agit bel et bien d'une marchande, même si pour le coup, Isanami ne peut pas s'empêcher de se dire qu'elle est un peu jeune pour ce genre de travail.
****Tu parles... comme moi, je suis un peu jeune pour penser à partir de mon côté apparemment... ou comme Nee-chan était trop jeune pour... faut croire que l'âge, c'est vraiment qu'un stupide numéro dans ce monde****
Son coeur se contracte douloureusement en repensant à Kagami, mais elle se contente d'inspirer, essayant de ne montrer aucun trouble. C'est une jeune fille, un peu plus âgée qu'elle. Sa corpulence est difficile à juger vue l'épaisseur de sa tenue, mais ce qui attire le plus l'attention, c'est la massive cicatrice mutilant la gauche de son visage. Isanami ne la voit qu'un bref instant cependant, détournant rapidement le regard : après tout... elle aussi est marquée et vu qu'elle déteste qu'on la dévisage trop longtemps, autant éviter d'offenser quelqu'un qu'elle ne connait même pas. Apparemment, l'inconnue n'est clairement pas habituée à la température, reniflant et se mettant même à éternuer. en voyant le visage découvert, Isa ne peut pas s'empêcher de grimacer légèrement : c'est l'erreur de base souvent faite par ceux qui ne sont pas habitués au climat : garder leur visage à l'air.
« Bonjour, je ne m’attendais pas à trouver quelqu’un ici et encore moi quelqu’un de votre âge.. ! Je cherche un endroit où me réchauffer, ce pays est vraiment host.. Hos.. A.. A..Atchoooou.. !! Oups.. Désolé.. bref.. Je cherche juste un coin où me réchauffer, si vous pouvez m’aider ce serait sympa..
Bien que grimaçant un peu plus en voyant la morve partir du nez de la fille, elle se contente de hocher la tête. Pour elle-même, ce froid est tiède et parfaitement confortable : après tout... pour quelqu'un dont le chakra est naturellement gelé, ce serait stupide d'être sensible à son propre élément. Mais oui, elle se doute que pour ceux qui ne sont pas de ce stupide clan, c'est beaucoup moins confortable : Après tout, les civils et alliés du clan sont généralement beaucoup plus couverts.
"Je peux oui... Simple conseil par contre : L'air froid fait pas du bien quand on le respire directement... Si vous avez une écharpe..."
Il y aussi le fait que depuis l'attaque des bandits, les gens sont devenus paranoïaques au point que la moindre imperfection devient source de méfiance... Et avec sa blessure au visage, aucun doute que l'inconnue va avoir de sérieux problèmes si elle traverse les rues sans cacher cette marque. Les traqueurs s'en moquent généralement, mais les civils... Eviter de grimacer encore plus lui prend de lourds efforts : non seulement elle se doute que sa phrase n'était pas vraiment... polie, mais en plus, parler lui arrache littéralement la gorge, au point qu'elle a pu entendre (et sentir) sa voix se briser un moment. Bon sang, ça fait combien de temps qu'elle n'a plus parlé à quiconque ? En fait, pour le coup... Elle s'en moque complètement : c'est pas comme si elle avait envie de parler. Ses yeux restent fixés dans ceux de l'inconnue en tous cas, évitant de fixer la cicatrice même si elle se surprend un bref moment à se demander...
****Me demande ce qui a bien pu lui arriver pour laisser une telle marque ? Ca a du faire mal...***
Une question rapidement chassée de son esprit en se rappelant que ce ne sont pas ses affaires. Une autre lui arrive cependant rapidement en croisant son regard : pourquoi est ce qu'il est si... familier ? Pas au niveau de la couleur, mais plus de l'éclat. Elle a l'étrange impression d'avoir déjà vu cet éclat quelque part, sans être capable de se souvenir où. Mais même ainsi, il la met étrangement en confiance, sans qu'elle ne sache pourquoi ! Elle se contente finalement de tourner les talons tout en attendant que l'autre fille la suivre, murmurant doucement :
"Si vous voulez me suivre..."
Serika Sasori
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Elle ne connaissait absolument rien en matière de protection contre le froid, c’était sans doute pour cela que la pauvre petite Serika était emmitouflée dans plusieurs couches de vêtement lui donnant une allure toute rondouillarde. D’un geste ennuyé et surtout très peu gracieux pour une fille de son rang la rose du désert essuya d’un revers de sa main toute la morve qu’elle avait expulsé un peu plus tôt. Sasori ne connaissait pas le terrain mais avait entendu plusieurs choses à son sujet, notamment celui du clan shinobi Yuki.
Ce qu’elle craignait le plus actuellement est de tomber sur les membres de clan, ils seraient aptes à reconnaître une shinobi et si jamais certains étaient doués de capacités sensorielles la reconnaître serait encore plus facile. Sasori s’accorda un bref soupir, expulsant de la buée glaciale par sa bouche.
« Merci pour votre aide.. Je pensais pouvoir me débrouiller seule ici mais le froid est beaucoup trop intense. » En effet, l’air froid était en train de lui brûler les poumons et la gorge, la voix de la petite Sasori était toute cassée, elle apprécia le conseil de l’enfant et aussitôt remonta son écharpe après avoir laissé échapper quelques toussotements. Difficile de dire combien de temps la pauvre Serika avait erré dans ce désert de glace et de neige mais une chose est sûre en l’observant on pouvait deviner un certains temps. Les pointes de ses mèches étaient totalement givrées et son nez entièrement rouge.
Pour une shinobi de son rang il est facile de remarquer ce regard timide mais curieux que semble lui porter Isanami, sous son écharpe elle étire un petit sourire. Difficile de s’infiltrer sans attirer les regards avec une marque pareille sur le visage, la Serika entame la marche derrière la Yuki sans se douter de sa réelle identité, bien qu’un détail frappe à ses yeux. « Vous avez l'air habituée, vous n'avez pas froid vous ? » Dit-elle en tremblant carrément, observant la tenue clairement moins blindée de la jeune fille. La sunajin avait croisé quelques voyageurs et habitants du pays et même eux se couvraient assez bien donc ce détail la fit légèrement sourciller.
« Merci pour votre aide.. Je pensais pouvoir me débrouiller seule ici mais le froid est beaucoup trop intense. »
Shirayuki n'est pas sourde, aveugle ou stupide. Elle sait que pour beaucoup de gens, elle est vue comme sans cœur, ingrate et pratiquement au bord de la trahison à tout instant. Et pourtant, elle ne fait aucune remarque, bien qu'elle n'en pense pas moins. Ce que la jeune femme décrit est malheureusement une erreur que beaucoup, pour ne pas dire la totalité des nouveaux marchands ou visiteurs commettent au moins une fois. Une leçon qui doit être apprise dans la douleur. Le froid de l'Isthme est un ennemi dangereux, retors et on ne peut plus fourbe qui a pris la vie de pas mal d'inconscients par le passé et continue probablement à en prendre, sans même parler des criminels et animaux sauvages tous plus dangereux les un que les autres qui rôdent dans la forêt. C'est littéralement une protection naturelle qui aide envers certaines menaces extérieures, bien qu'au final, l'Isthme n'ait que peu d'intérêt, que ce soit stratégique ou économique. Il est plutôt rare que les grandes nations tentent de s'en emparer. Mais cette protection est quand même très utile, que ce soit pour aider les Yuki à utiliser leurs dons que pour retarder les idiots.
"Vous êtes pas la seule... Il est facile de sous-estimer le froid et pas mal de gens le font. Certains sont carrément des idiots qui croient que puisqu'ils y ont survécu une fois, ils y sont habitués et reviennent sans précaution."
Sa grande soeur _et bon sang, à quel point son corps se crispe à ce souvenir_ appelait ça la folie : faire et refaire plusieurs fois la même bêtise en s'attendant à un résultat différent. La plupart des idiots finissent soit par comprendre ENFIN à quel point ils le sont et du coup, prendre plus de précautions, soit apprennent la leçon trop tard... généralement après y avoir perdu un membre, soit... finissent par être retrouvés par les traqueurs, les criminels ou les animaux quelques temps après s'être endormis pour ne plus jamais se réveiller. Une leçon cruelle, mais hélas parfaitement prévisible dont il serait si facile de se prémunir... Alors qu'elle commence à marcher tout en entendant les pas de l'inconnue la suivre, elle ne peut pas s'empêcher de se demander pourquoi est ce que les grandes personnes courent toujours après la mort. Il y a des fois où elle se demande si les gens ont tellement de temps à perdre pour décider ainsi de le sacrifier pour partir plus vite ou détruire celui des autres. La voix de l'inconnue retentit à nouveau, cette dernière lui posant une question étrange qui la fait légèrement tiquer. C'est... quelque chose la titille d'un coup. On dirait une marchande, oui, mais la plupart d'entre eux reconnaissent aisément un ou une Yuki, ne serait-ce qu'à cause justement de leur tenue plus légère. Elle ne se considère plus comme une membre du clan, donc, elle s'en moque, mais quelque chose lui souffle cependant d'être prudente. Cette idée en tête, elle reste dos tourné pour cacher son visage avant de murmurer, juste assez fort pour être entendue :
"J'ai... toujours été comme ça. Qui sait ? Peut être que j'ai eue une femme des neiges dans mes ancêtres ? Ou un de mes parents faisait partie de ce stupide clan ? Aucune idée... et pour être honnête, m'en moque un peu. Tout ce que je sais, c'est que j'aime le f-froid et qu'il est confortable pour moi... c'est tout."
Des demi-vérités... Ou est ce des demi-mensonges ? Il y a un peu des deux en fait. L'histoire de la femme des neiges vient d'un vieux conte qu'elle lisait quand elle était petite et selon lequel les Yuki descendaient d'une Yuki-onna. Une histoire charmante qu'elle a toujours adorée et qui continue à la charmer, même maintenant. Et naturellement, ce n'est pas qu'un, mais ses deux parents qui faisaient partie de ce stupide clan. "Parents"... à une époque oui. Maintenant, ce sont juste des gens qu'elle a appris à haïr et dont elle préfère vraiment ne pas parler et encore moins voir. En tous cas, elle ne sent rien d'anormal venant de l'inconnue, mais... Est ce qu'elle sentirait quelque chose en fait ? Elle arrive plus ou moins à sentir les présences, mais c'est seulement quand du chakra est utilisé proche d'elle... Et en quantité suffisante. Difficile à dire donc, mais bon, quelque chose lui dit que si l'inconnue à des intentions malsaines, les traqueurs s'en rendront vite compte. Elle a beau ne plus rien avoir à faire du village et de ses habitants, elle ne souhaite pas leur mort pour autant après tout... Les premières maisons, dont la sienne apparaissent déjà à l'horizon, mais elle se doute qu'elle devrait au moins poser quelques questions, au cas où... Peu importe le fait que sa gorge ait l'air sur le point de se déchirer tellement elle n'a plus l'habitude de parler :
"Vous venez d'où au fait ? Il doit y faire bien plus chaud qu'ici déjà..."
Serika Sasori
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« ATCHOOOOOU !! » Le nez expulsant encore assez de morve, grossièrement Sasori passa sa main gantée juste en dessous histoire de retirer le surplus gênant qui pendait en grande masse. Son petit nez était bien rouge, elle levait son regard un peu secoué pour son éternuement vers la gentille petite fille, lui accordant un grand sourire. « Oui.. J’ai clairement.. sous estimé ce froid.. ! »
La Yuki revint rapidement sur les questions posées un peu plus tôt par Sasori pendant qu’ils avançaient, elle leva un peu un sourcil en l’écoutant. Assez rapidement, la Serika commença peu à peu à comprendre pourquoi cette petite fille s’avançait avec autant d’aisance dans le froid, sans même s’en soucier. « Descendante... ou clan Yuki ? » Crevant directement l'abcès. Elle aligna également qu’il était difficile pour un membre de clan de s’extraire de celui-ci librement au risque de se faire éliminer et voir son corps disparaître afin d’en préserver les secrets. Le jeune âge de son guide laissa Sasori croire que ce n’était pas une déserteuse, cependant le monde portait bien des secrets et il existait un monde ou la rose du désert se trompait.
Aucune animosité ne semblait se dégager de la jeune fille, Sasori s’accorda un très rapide et discret soupir de soulagement pendant ce temps. La partie du jeu ou chacun tentait de percer un peu les secrets de l’autre via les premières impressions commençaient peu à peu à s’estomper, la petite Serika hocha doucement la tête, répondant calmement à la fille. « Je viens des terres arides du pays du vent et il fait clairement plus chaud, ce froid m’est totalement atroce. Pour les gens de mon pays il est tout simplement inimaginable d’imaginer la vie pouvoir se développer dans ces contrées.. gla.. gla.. a… A.. Atchouuum ! » Reniflant juste derrière histoire de remonter un peu la morve qui pendait le long de son nez. «… glaciales. J’étais venu vendre quelques spécialités rares de mon pays et peut-être ramener quelques raretés de celui-ci, mais vu mon état ça va être difficile. »
Un nouvel éternuement alors que la malheureuse jeune femme subit une nouvelle fois l'assaut du froid. Le spectacle est peu ragoutant, bien qu'Isanami ne bronche pas, se contentant de poursuivre son chemin. Alors que la marchande admet avoir sous-estimé le froid en lui souriant, bien qu'elle semble devenir plus renfermée en entendant qu'elle fait peut être partie du clan Yuki, chose qui lui fait hausser un sourcil. Oh ? Intéressant ? Elle ne sent toujours aucune pression, mais... est ce que c'est une bonne idée de l'amener au village ? Remarque, si elle a de mauvaises intentions, les traqueurs pourront aisément intervenir. Cette idée en tête, Elle se contente de continuer à marcher comme si rien ne s'était passé.
« Je viens des terres arides du pays du vent et il fait clairement plus chaud, ce froid m’est totalement atroce. Pour les gens de mon pays il est tout simplement inimaginable d’imaginer la vie pouvoir ce développer dans ces contrées.. gla.. gla.. a… A.. Atchouuum ! … glaciales. J’étais venu vendre quelques spécialités rares de mon pays et peut-être ramener quelques raretés de celui-ci, mais vu mon état ça va être difficile. »
Le... Pays du vent ? Elle se creuse la tête, essayant de se souvenir de ses leçons de géographie. Pour elle qui veut voir le monde, le temps qu'elle a passé à étudier lui revient rapidement en tête et avec lui, le souvenir recherché. Un pays raisonnablement lointain, presque à l'autre bout du continent. Effectivement, la marchande vient de loin... Et le changement doit être violent : dans ses souvenirs, le pays du vent est un immense désert bien chaud... Alors passer d'un désert brûlant à un désert glacial...
****De mon côté, je pourrais pas vivre dans un coin pareil, alors...****
Mais... Oh, elle vient pour essayer de trouver des choses rares à vendre ? Vu que quasiment tout dans l'Isthme se résume à la survie et à la protection... la pauvre a probablement choisi l'un des pires endroits du monde pour ça ! Un rire léger lui échappe, bien qu'elle ne ressente aucune joie. Plus une vague mélancolie, bien qu'elle puisse apprécier la légère ironie de la situation...
"Vous avez choisi le pire lieu du continent alors... T-tout ici se résume à la survie et à la protection. Pour les raretés, il n'y a pas grand chose d'intéressant. Oh... Et si ça peut vous consoler pour nous aussi, l'idée de vivre dans un endroit comme le pays du vent nous paraît impossible."
Les toits se rapprochent de plus en plus, si bien qu'elle s'arrête un moment pour les observer. Cela fait un moment qu'elle n'a plus mis les pieds dans ce stupide village pour autre chose que se trouver à manger. Son coeur se contracte légèrement, la morsure acide de la colère semblant de refermer autours de lui. elle se rappelle également avec horreur que l'auberge où elle guide la marchande se trouver sur la rue où... Où Kagami... Le froid qui l'envahit subitement n'a absolument rien à voir avec celui qu'elle a appris à apprécier au fil des années. Ses mains se mettent subitement à trembler et une boule nait au creux de sa gorge. Elle...
****Non... Je ne peux pas... je ne suis pas prête... Pas maintenant !****
Son poing droit se contracte au point qu'une douleur cuisante, suivie d'une poisse tiède ne commence à couler de ses doigts. Elle n'est... VRAIMENT pas prête, mais... Elle ne peut pas non plus... Essayant d'inspirer profondément, elle ferme les yeux un moment tentant de trouver un prétexte pour juste indiquer la direction de l'auberge, puis retourner chez elle. Mais... Quoi trouver ? Que dire ? Finalement, elle soupire avant de se retourner vers la femme, murmurant ensuite
"Euh... Je... Je p-peux vous... V-vous guider jusqu'au v-village, mais... Je suis... p-pas vraiment la b-bienvenue là-bas donc... F-faudra peut être vous... vous débrouiller pour trouver l'auberge. Elle est f-facile à trouver normalement... C'est l'avenue p-principale."
Plus qu'à espérer que la marchande croit son mensonge et ne se rende pas compte de son trouble. Même si vu le sang qu'elle sent désormais couler de sa main et le fait qu'elle se soit remise à bégayer comme il y a des années, l'idée soit stupide au mieux...
Serika Sasori
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Un petit sourire marqua le visage de Sasori lorsqu’elle remarqua l’espèce de petite hésitation au sein de sa nouvelle amie lorsque fut évoqué le pays du vent. « C’est une vaste contrée en plein désert, il y fait très chaud. C’est une régions située au sud-ouest d’ici, on trouve des nombreux temples que le désert semble avoir dévoré, des nombreuses créatures, souvent très hostiles et un tas d’individus. C’est un beau pays en réalité, bien qu’il peut se montrer très dangereux pour ceux qui n’y sont pas prêts à y vivre. » Elle éternua d’un coup sec, on aurait dit un coup de canon. « Un peu comme ici. » Continua Sasori, relevant la tête en étant amusée par la situation. La meurtrière kunoichi semblait clairement plus douce et agréable, presque à oublier qu’elle se baladait avec une tête dans l’énorme sac qu’elle transportait à son dos.
Sa rapide étude de la région avait pu permettre à Sasori de trouver quelques alibis en cas de problème et autres, bien qu’ils ne tiendraient sans doute pas la route face à des véritables shinobis expérimentés, elle pu ainsi répondre à Isanami. « J’ai pourtant entendu parler de cristaux rares qu’on pouvait trouver dans certaines grottes, c’est cela qui m’a fait venir jusqu’ici. J’avais espoir d’en trouver et d’essayer d’en vendre à prix fort dans mon pays. » Son regard se balada sur la jeune fille, toujours très attentive et observatrice.
Puis, elle voit cette dernière se figer, commencer à trembler ? Le froid ? Non, c’était autre chose, du sang s’écoule de son petit poing compressée. La rose du désert resta silencieuse, observant Isanami qui avoua qu’elle n’était pas apte à continuer, ce qui fit sourciller Sasori. En voyant la petite ainsi, la balafrée se mit à froncer les sourcils, puis soupirer. Un écho venait de lui revenir, elle se voyait au même âge qu’Isanami, dans la même situation suite à son incident. Elle comptait agir, peut-être lui apporter du réconfort et qui sait, enquêter sur la source du problème mais les mots de Samsra-san lui revinrent. « La mission, c’est tout ce qui compte. » Frustrée, Sasori hocha légèrement la tête, prête à partir, avant de doucement faire volte-face et déposer sa main sur le crane de Isanami, lui caressant pour la rassurer.
« Je peux voir la douleur et la confusion dans tes yeux. Les cicatrices du passé peuvent être profondes et laissent souvent des blessures invisibles qui continuent à te tourmenter. Je sais de quoi je parle, j’aimerais bien rester avec toi mais je ne le peux pas malheureusement, je dois m’en aller et au plus vite. Si tu veux, nous pourrons nous rencontrer à nouveau. Je crois savoir où tu aimes bien roder maintenant. » Un sourire sincère sur le visage d’adolescente de Sasori, levant la tête pour regarder d’où il venait. « Je m’appelle Sasori, je suis ne suis pas vraiment marchande. Je t’en dirais un peu plus lors de notre prochaine rencontre, tu es une adorable personne, merci de m’avoir aidé malgré le fait que nous sommes des parfaites inconnues l’une pour l’autre, ne te laisse pas dévorer par les démons du passé, je suis sûre que tu as en toi la force pour aller de l’avant. » La rose du désert se redresse tout lentement, ce regard compatissant au visage. « Je suis vraiment désolée de te laisser. » Ce genre de parole pouvait sans doute confirmer les doutes qu’Isanami avait sur la réelle identité de cette marchande. « J’espère que nous pourrons nous retrouver dans un lieu moins froid la prochaine fois ! Encore désolée d’avoir été contrainte de te mentir. » Elle s’inclina respectueusement envers elle. « D’ici là, soit forte, ne te laisse pas écraser par ton passé. » Ces mots étaient sans doute maladroits et peu justes, mais Sasori n’avait jamais eu l’occasion de rencontrer quelqu’un de similaire à ce point, qu’est-ce qu’elle aurait pu dire ? Qu’est-ce qu’elle aurait pu se dire. Elle venait de rompre déjà quelques lignes du code shinobi en se laissant un peu emporter par ses émotions et révélant des informations sur son identité, bien que partielle à cette inconnue.
La kunoichi fit volte-face, commençant à s’avancer vers la fameuse direction annoncée par Isanami. Lui accordant un dernier regard par dessus son épaule, qui était réellement cette jeune fille ? Pourquoi était-elle bannie du village du clan Yuki ? Assez rapidement, Sasori arriva à ses propres conclusions, mais impossible de lever ce voile ombreux, elle comptait sans doute revenir dans la région si jamais Isanami arrivait à survivre, mais pour le moment, hors de question de s’éterniser ici avec la tête de son contrat, sa mort avait sans doute déjà été annoncée et quelques-uns de ses alliés donnaient l’alerte aux clans locaux.
Sasori gagnera l’auberge un peu plus tard, puis quittera le pays à le lendemain même assez rapidement. Isanami dans la journée pu commencer à entendre quelques rumeurs sur une adolescente ayant tué l’un des invités d’un des clans locaux, ainsi, elle aurait pu facilement faire le lien avec Sasori.