La mode a bien changé et, depuis quelques semaines, une véritable bataille fait rage dans les commerces Konohajins. Tous se disputent la paternité de Koneko-chan, une peluche maneki neko que tous les enfants s’arrachent. Ce serait un incident sans véritable problème si une série de tag n’était pas apparue sur les devantures boutiques du centre-ville, clamant à la contrefaçon. Trouvez le coupable de cette mauvaise blague et faites lui passer l’envie de troubler l’ordre public.
Commanditaire :Le Conseil de Konoha Récompense :60 ryôs
L'intendante lui présenta deux nouvelles têtes, des bas rangs tout comme lui, avec qui Jorō ferait équipe. Elle crut bon d'ajouter que le trio s'officialiserait si des résultats « satisfaisants » concluaient la mission. Satisfaisants...
Jorō n'aime ni l'autorité, ni les hautes instances, qui le poussent dans un malaise inexpliqué. Sortant de grands pas rapides une fois autorisé (ou chasser par la Tisseuse) à quitter le bureau de l'Intendante, c'est la nuque perlée de sueur froide que Mori traverse la cour de la Tour du Kage pour retrouver les ombres fraiches des rues passantes, et s'y fondre pour s'oublier. Tournant le coin, il s'adosse d'un soupir nerveux, le choc plus brutal qu'il ne l'a souhaité. Son grand visage circonspect se mue tranquillement dans une expression de dégoût et sa main qui tient le parchemin de mission tremblote. Le menton collé à la poitrine, Mori Jorō déroule son parchemin et relis la mission, les deux portraits de ses équipiers en référence. Il fronce les sourcils et marmonne également :
— Gnagnagna... Les protocoles... Gnagnagna... Les politesses... Pfff, rien à faire. J'la veux même pas cette équipe, c'est juste pour qu'ils fassent l'sale travail... Pfff...
Ses yeux roses glissent sur les consignes simples. Dans son esprit affûté, il définit ses objectifs. Rapidement, un schéma complexe se forme dans sa tête et il...
— Raaah... J'espère que ce sera pas trop chiant...
~
À nouveau, Mori Jorō marmonne sa rancune envers l'intendante. L'ordre de mission leur serait transmis ? Bon, reste plus qu'à les repérer. Le genin a toutefois l'avantage, car il connait leurs visages. Mais un avantage empoisonné, puisque ce sera à lui de les repérer au travers de la foule. Puis quelle foule au juste ? Devant les magasins ? Auront-ils l'intelligence de s'y rendre ? En regardant à nouveau les portraits, Katsuga-san semble plus âgé. Une cicatrice barde son oeil droit, puis il a la tignasse grise. Un papy ? L'intendante lui a collé un pépé ? Laisser tomber le protocole certes, mais Jorō ignorait que l'âge d'or participe toujours aux missions. Tenshi-chan ne lui inspire pas meilleure confiance. Un look gothique pour une gamine de onze ans, il n'est pas certain d'avoir le courage de s'afficher à ses côtés. Jorō soupire une nouvelle fois et laisse tomber creux ses épaules. Si l'envie de gueuler sa rage est grande, il se retient car déjà les regards se tournent vers ce drôle d'énergumène à la coupe asymétrique, qui déambule dans les rues en marmonnant des insultes. Un rictus déforme son faciès aminci.
— Z'avez jamais vu d'genins ? On a tous un boulon qui a sauté ! Vous voulez zieutez ? Zieutez-moi ça !
Il gueule sa rage malgré tout et soulève son pull.
~
Mori Jorō, après une altercation brève avec certains commerçants du coin, s'est isolé sur le toit d'un immeuble, en équilibre sur une cloture en bois. Sa main en visière, il scrute les rues à la recherche de ses équipiers. Il a trouvé les commerces vandalisés et s'est posté en hauteur dans l'espoir de repérer ses coéquipiers qui, comme lui, auront sans doute eut la logique de l'y retrouver. Sa tignasse asymétrique volette sous la brise, le col de son pull est remonté à sa bouche et son bandeau ninja à son bras brille. Il n'est pas particulièrement discret, seulement en hauteur, à patienter en piquet, le soleil qui lui tape contre le crâne.
Takasugi Kotaro
Konoha no Genin
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J’avais réussi à me faire un petit coin pour pouvoir travailler le bois dans mon nouveau chez moi. Un endroit où je pouvais laisser libre cours à mon imagination sans entendre mon vieux ronchonner. Un petit établi posé dans le coin de la pièce, avec, pour s’installer confortablement, un tabouret de mon cru.
J’étais en pleine frénésie créatrice. Mon objectif ? Créer un tabouret à même de satisfaire le fessier royal de la Kage. Lorsque l’on était un ébéniste qualifié, il nous incombait de trouver notre propre voie. J’avais choisi de suivre celle des tabourets et comptais bien devenir un maître TABOURESTISTE.
Enfin bref ! Utilisant habilement un kunaï pour fignoler un des pieds, je fus interrompu par quelqu’un tambourinant à ma porte.
-Hum ? Qui c’est ? Hurlais-je à travers de mon mini-atelier.
L’inconnu continua de taper à la porte. Je posais mes outils et slalomais à travers les copeaux de bois qui gisait sur le sol et ouvrit la porte.
-Kotaro-san ? Voici un ordre de mission pour vous. Dis un messager en tendant un rouleau.
Je fus légèrement surpris et hésitais un instant avant de prendre le rouleau.
-Oh, merci beaucoup. Vous voulez rentrer boire quelque chose ? Demandais-je en ouvrant ma porte. J’ai pas mal de thé, j’en ai pour tous les goûts.
Le messager refusa poliment avant de repartir livrer d’autres rouleaux.
Je jetais un regard au message avant de le dérouler délicatement en fermant ma porte avec mon pied. Une histoire de peluche et de vandale.
Le temps de prendre mes affaires et de ranger un peu et j’étais parti en direction du centre-ville. Les personnes qui allaient m’accompagner pour cette mission n’étaient autres que Kodokuna et un gars que je ne connaissais pas encore. Il y avait un portrait des deux joyeux lurons avec le rouleau sûrement pour facilité le rassemblement.
-Elle fait une de ces têtes là-dessus ! Dis-je en observant le portrait de ma jeune amie. Enfin bon, je vais aller les rejoindre au marché, comme il n'y a pas de point de rendez-vous, je suppose qu’ils vont aller là-bas.
Après avoir fait mes affaires, je me dirigeais donc vers la rue des commerces et plus spécifiquement. Traçant au milieu d’une rue blindée de gens, j’essayais de repérer mes comparses avec mon seul œil valide, ce qui n’était pas une mince affaire.
Quelque chose, ou plutôt une voix, attira mon attention. Un jeune homme gueulait sur des passants. Il avait des cheveux bleus et se ventait d’être un genin.
-Ohohoh ! Ça doit être mon gars ça. Dis-je en le suivant du regard pendant qu’il s’isolait.
Il venait de sauter sur un toit et observait les alentours, sûrement pour nous trouver dans la foule. Je sentis quelque chose attraper ma veste et quand je me retournai, je vis la petite gothique.
-Oh Kodokuna ! Bien le bonjour à toi. T’as vu, on va pouvoir refaire une mission ensemble. Dis-je en croisant les bras. Il semblerait que nous soyons avec ce gars-là. Dis-je en montrant Mori qui, telle une gargouille, surplombait le marché. On va aller le rejoindre. Dis-je en emboîtant le pas.
On trouva un petit endroit qui nous servit à rejoindre discrètement notre nouveau partenaire sur le toit. Puis, après s’être accroupie à côté de lui, je commençais à parler.
-Arrives-tu à voir quelque chose d’ici ? Demandais-je en me servant de ma main comme visière moi aussi. Y a trop de monde, pas moyen de distinguer quelque chose. Dis-je en haussant les épaules. Moi, c'est Kotaro ! Tu dois être Joro ?! Enchanté de faire ta connaissance. Dis-je en secouant ma main. Franchement, on a vraiment de la chance de se retrouver tous les trois sur cette mission. Je connais des types qui ont des senseïs et de ce que j’ai entendu, c'est de vrais tirants. Soupirais-je. Enfin bon, on fera une très très bonne équipe, j’en suis sûr et certain. T’aimes l’art ? Demandais-je, une lueur brulant dans mon œil. Kodokuna est super balèze et moi, je fais des tabourets comme personne, il faut réellement que je t’en montre un à l’occasion, de vrais chefs-d'œuvre. Je pense qu’il n’y a aucune assise qui vaille un bon tabouret ! Aaaaaah, je pourrais en parler pendant des heures. Et puis pour le maintien du dos, rien de mieux, mais je m’égare, je m’égare ! Dis-je en secouant la tête. Quelqu’un à une idée de comment on va pouvoir gérer la situation ? Si vous voulez, on peut en discuter autour d’un thé, y a une boutique pas très loin d’ici qui fait du super thé, un vrai délice.
Une mission à la mode [Rang D ; PVs]
Tadake Kodokuna
Konoha no Genin
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Le calme, la paix intérieure et la tranquillité, trois mots qui n'ont absolument pas leurs places dans ce début de journée. Tout a commencé lorsque Leo a commencé à se battre avec d'autres lions du domaine. D'habitude, c'est assez amicale comme affrontement, mais là, je sens que quelque chose cloche. Et ça ne manque pas. Un lionceau a tout simplement brisé les lunettes de ce pauvre bougre qui ne trouve rien de mieux que de lui gueuler dessus. Forcément, la mère est intervenue et les voilà entrain de foutre un bordel monstre et de ruiner le peu de sommeil que j'arrive à avoir. Ca peut tout aussi bien s'arrêter là et être une anecdote banale, mais il faut bien qu'il y ait une emmerde pour moi dans tout ça ! V'là t'y pas que l'autre troufion se met à balancer des ondes de chocs dans tous les sens... Et devinez qui est tombée de son arbre la tête la première et a péter ses tout nouveaux fusains dans la chute ?
Je crois pas qu'il se soit rendu compte sur le moment de ce qu'il a fait. J'en suis même sûre, car il a l'air vraiment surpris de recevoir mes deux pieds dans la tronche ! Remarque, ça n'est pas le seul, tous les lions me regardent chelou maintenant. L'autre ? Il est allé valdinguer à plusieurs mètres. Et le voilà pas qu'il commence à se relever façon bad boy en s'essuyant la lèvre. Bien entendu que y'a pas de sang sur ta manche du con, c'est dans la tempe que j'ai frappé ! Rah les mecs je vous jure. La suite ? Un bon petit fight comme on aime tant se foutre sur la gueule avec Leo de bon matin ! Bon, ok, il est déjà l'après-midi, mais on s'en fou, pour moi c'est le matin. Puis merde, c'est pas ma faute si je dors mal dans ce putain d'arbre !
Le combat bats son comble alors que la vitesse de nos coups augmentent de minutes en minutes. En toute franchise, je me demande toujours s'il la joue sérieux avec moi, même lorsqu'il a cet air vénère. Parce que si c'est le cas et qu'il est pas foutu de mettre une genin à terre, c'est que c'est vraiment une invocation de merde ! Pauvre Yuriko, dire qu'il a fallu sortir de la trésorerie pour que ces satanés félins se la coulent douce à Konoha ! On oublie pas de remercier la Bunke pour le cadeau ! En plus, il a fallu qu'ils les installent dans mon quartier... Quelle plaie !
Mais alors que je pense prendre le dessus sur Leo, un humain fait soudainement son apparition, créant un petit instant de flottement dans la foule de lions en délire. Pour certains, cela peut paraître pour un « Waw, on est trop impressionné, un humain ! ». Mais en vrai, c'est plus des regards en monde « Tiens, la bouffe arrive plus tôt aujourd'hui ?! ». Si le pauvre gus le sait pas, moi je le sais, c'est pour ça que je tapote l'épaule à mon adversaire. C'est notre code pour dire « C'est bon, on arrête un instant. » Après tout, faut pas qu'on aille accusé le Clan des Lions d'avoir bouffé un autre innocent... Oui... Y'en a déjà eu un et je peux vous dire, c'était pas beau à voir.
« Hum ? »
Oui en terme de grandiloquence j'ai pas changé en l'espace de quelques semaines. Les bras croisés, de la terre sur les habits et les cheveux en pagaille, je regarde le shinobi avec un regard qui veut dire « Bon tu te bouges de dire ce que tu fous là avant qu'ils te bouffent tous ? ». Peut-être qu'il a compris, parce qu'il me tend directement un rouleau, prononçant mon nom, mon grade et le fait que cette missive vient directement de l'Intendante. Un détail qui ne manque pas de soulever dans mon esprit l'image des deux arguments de masses de la Kamiko qui rebondissent sur mes pensées comme le morceau de papier dans ma main. Rah... J'ai vraiment un problème avec les boobs moi.
« C'est quoi Kodokuna-chan ? » « Oh, bonjour Caduce je ne t'avais pas vu... Un parchemin de mission. »
« Encore ? J'ai l'impression que tu fais plus que ça maintenant. »
« Je suis shinobi maintenant tu sais... Ca va devenir de pire en pire avec le temps normalement... »
Le petit félin finit par se glisser contre moi et je sens son chakra me parcourir. Il est vraiment trop mignon pour être cousin avec l'autre abruti à lunettes. Mais qu'importe, je lis une nouvelle fois les détails de la mission. Une équipe ? Si l'un des noms m'est familier, l'autre, bien que connu à mes oreilles, ne me dit rien qui vaillent. Mori...Joro... RAH MAIS OUI ! C'est le mec avec la coupe de cheveux d'emo là ! De ce qu'on en dit, il a enfin réussi à passer Genin après plusieurs échecs consécutifs. Certains disent d'ailleurs que c'est grâce à son senseï qu'il est passé... Cela a-t-il à voir avec l'expression de « Passer sous le bureau ? ». J'ai entendu ça y'a quelques jours quand deux personnes parlaient d'une augmentation de salaire. Je me demande bien ce que ça peut vouloir dire ?
Qu'importe, me voilà donc téléporté par la force du scénarium dans une foule que je ne connais que trop. Konoha et ses grands axes. Une belle façon de commencer une enquête, même si ma priorité est de retrouver Kotaro avant qu'il ne tue Joro par sa logorrhée. Faut dire qu'il cause le copain et que si j'ai pris l'habitude de ça, pour un nouveau, ça peut être très perturbant... Par chance, je finis par tomber dos à nez avec le grisonnant borgne dont j'attrape la veste molement, le faisant se retourner. Tranquillement, je lui fais un salut de la main avant de l'écouter me dire qu'il a déjà trouvé notre troisième compagnon. Décidément, pour un cyclope, il a une vue de Lynx le bougre ! Sans un mot, je le regarde me montrer une ombre en haut d'une habitation. De mon point de vue, ça peut être n'importe qui. Mais quand je finis par faire le focus, je vois le détail de la mort qui tue qui dit que c'est lui qui est bien là qu'il est... Ouais la tignasse mec, faut dire une couleur comme ça, faut oser la porter !
J'ai même pas le temps de soupirer que Kotaro se barre sur ma gueule pour retrouver la tête de schtroumpf (me demandez pas ce que c'est, j'en sais rien, c'est sorti tout seul). Posant mes mains sur mes hanches, je regarde mon ami avec un regard désapprobateur. Il va encore faire le coup de la présentation qui n'en finit pas, et l'autre va vouloir se barrer sans dire un mot pour sûr ! Rahlala... Secouant la tête, mon attention se pose sur une devanture où se trouve un immense graffiti coloré exprimant des choses pas très mignonnes du tout. D'un pas lent, je m'avance pour observer la couleur ainsi que la texture de la peinture utilisée. C'est bizarre comment ça me rappelle quelque chose... Mais quoi ? Puis cette calligraphie... RAH ! Je suis persuadée d'avoir déjà vu ce kanji écrit comme ça, mais où ? Rien à faire, j'arrive pas à m'en souvenir. Faut dire, le manque de sommeil ça aide pas. Du coup, je finis par tourner la tête vers mes compagnons d'aventures et à leur faire signes de descendre voir. Après tout, faut pas s'attendre à ce que le coupable déboule du néant et se fasse choper en flagrant délit devant nos six... pardon cinq petits yeux... N'est ce pas ?
Sur les toits, le soleil tape fort mais un vent doux s'empare de sa tignasse et fait frissonner Mori, à lui souffler contre la nuque. Ses deux mains forment désormais une visière et avec ses paumes, des oeillères afin d'empêcher les reflets par le côté. Occupé à scruté les rues, Jorō ne remarque pas sa cible se faufiler à ses côtés.
— Mmmh... Mouais, je suis peut-être un peu loin pour y voir quoi que ce soit...
Un moment passe, le calme avant la tempête verbale qui s'abattra bientôt sur Jorō. Sa réponse reste en suspend, un instant rapidement gâché par la surprise de Mori ! Soudain, le genin s'écrie et s'agite sur sa barrière en bois d'un bond de côté ! Ses bras moulinent l'air afin de maintenir la balance précaire que le corps avait avant l'arrivée de Kotaro, et son bassin fait de grands gestes obscènes dans le but de retrouver ce centre d'équilibre perdu. Complètement absorbé par sa présentation, Katsuga-san ne semble par remarquer les traits de Mori déformé par la frayeur de perdre pied.
La scène est cocasse. Côté jardin, Jorō lutte toujours contre sa chute et côté cour, un Kotaro dans une grande lancée diarrhéique verbale, qui n'a que faire de la situation. Dans toute l'absurdité du moment, entre deux mouvements impromptus de bassin, Jorō répond sommairement aux questions. « O... Ouais, Jorō, c'est ça... Mmmh l'art ? Tabouret ? Hey, un coup d'main t'être ? Mmmh ? Ah oui du thé ? Mmmh, je ne suis pas contre... » Y'a comme un silence ensuite, où les coéquipiers s'observent un instant. Malgré une position digne des antennes que l'on plie pour capter le dernier show des Feux de Baransu, Mori est plus immobile qu'une statue. Il cligne deux fois de ses yeux roses, son grand visage à nouveau circonspect. Le vent lui-même s'est arrêté de souffler.
— T'es Katsuga Kotaro en fait ?
Mais pas le temps d'attendre sa réponse ! Malgré son apparente stabilité, le pied unique qui maintient son assise glisse (l'autre jambe en position haute pour la stabilité) contre la barrière en bois et Mori Jorō tombe ! Des pensées noires traversent son esprit et le film de sa vie, de ses regrets, de ses joies et ses ennuies, file devant son regard. Ses réflexes de chat que l'on balance du bout des bras dans le bain s'activent ! Jorō se tord, gigote, contorsionne pour rétablir un semblant de stabilité, afin de faire face au sol qu'il s'approche vitesse grand V. Ses mains et ses pieds s'enrobent de chakra et dans un dernier effort de survie, qu'il fait déraper contre les murs pour se ralentir. Mori atterri sur le dos, le choc moins dur qu'il ne l'avait anticipé, mais assez pour lui coupler le souffle dans un gémissement étrange. Il reste un moment au sol, le temps que le nuage de poussière soulevé par sa chute ne retombe. Il distingue bien au-dessus de lui Kotaro, qui semble toujours l'observer comme si rien n'était. Les traits de Mori se froncent et il se fâche, la honte lui pesant dur contre la poitrine. Sa paranoïa maladive s'active, comme dans les moments où ses sentiments sont blessés ou incertains, et Mori engage ses mains dans une courte danse de mudras. Son chakra bouillonne le temps qu'il se remette sur pied puis s'est comme en voile qu'il est expédié, directement dans l'esprit de Kotaro ! La honte ne restera pas, qu'importe comment Kotaro percevra ce genjutsu !
— Genpō : Miryoku ! nomme d'abord le genin, les dents serrés, avant de crier à son coéquipier du jour et source de grande honte : TU FOUS QUOI À RESTER EN HAUT ?! Y'A UNE MISSION QUI NOUS ATTENDS !!... Tch.
D'un mouvement de main par dessus son épaule, comme pour signifier qu'il passait à autre chose, Jorō quitte la ruelle sous les regards médusés des passants qui l'ont vu s'écraser. Il laisse l'esprit de Kotaro se sortir seul des brumes, prêt à lui coller une droite si jamais il venait à le lui reprocher : c'est sa rétribution pour l'avoir fait chuter.
Au travers des foules, Mori repère la jeune Tenshi et la retrouve devant le grand graffiti. Il la toise des pieds à la tête, l'oeil mauvais et un rictus sur le bord des lèvres. Si elle est aussi bouffonne que leur autre partenaire, elle goûterait également à sa médecine illusoire !
— Tenshi-chan ? Moi c'est Jorō. Mais pour toi ce sera... Senpai Mori. Ouais, Senpai Mori, ça en jette.
Fier de sa petite présentation, Mori écoutes la réponse de Kodokuna, puis porte son attention sur le graffiti qu'elle a déniché. Une main au menton, il fronce de nouveau les sourcils pour réfléchir et si ses équipiers tendent l'oreille, ils pourront l'entendre marmonner ses pensées.
Un tag c'est généralement pour marquer son territoire, ou affirmer qu'une chose nous appartient. Les commerçants se disputent la paternité de la poupée, mais c'est sans doute plus par intérêt financier que par réel intérêt de reconnaissance personnelle, je ne pense donc pas qu'ils en sont la cause... Un troisième parti ? Le tag fait assez jeune, une bande ? Ou alors c'est bel et bien un commerçant qu'il se paie les services d'un gang ? Pour une poupée ? Vraiment ?... D'ailleurs cette poupée, l'intendante aurait pu nous en prêter un exemplaire... Histoire que l'on comprenne... l'intérêt... porté vers... elle... heu... L'intendante, c'est une jolie femme, mais parait que tous les regards se tournent vers l'hokage... Mmmh... Déjà y'a l'autre sénile qui m'balance ses rêves et aspirations sans préavis...
Jorō jette un oeil vers Tenshi-chan.
Mouais, elle est mignonne. Une artiste ? L'autre ahuri a mentionné cela. Elle maîtrise un art ninja affilié ? Car sinon je ne vois pas le lien.... Quoique ce Katsuga parlait aussi de tabouret ? Il souhaitait me transférer une idée ? Par rapport à la mission ? Non, impossible, il a proposé un thé pour...
Il continue ainsi, sans se rendre compte que plus il formule des idées, plus le regard qu'il porte vers Kodokuna (et éventuellement Kotaro, où qu'il soit) devient intense et scrutateur.
Technique employée:
La technique employée après la chute est pour modifier sa chute justement, afin qu'aux yeux de Katsuga, ne serait-ce qu'un instant, Mori apparaisse super cool à tomber comme un vrai ninja et à se tortiller dans tous les sens comme un chat pour retomber sur ses pattes (à toi d'en décrire l'effet exact, ce n'est qu'un exemple !)
Il utilise aussi la marche sur les arbres, pour couvrir ses pieds/mains et ralentir sa chute.
MIRYOKU 【Fascination】
DOMAINE :
Genjutsu
RANG :
D
PORTÉE :
Faible
CHAMP D'ACTION :
Personnel
DESCRIPTION :
Après un contact visuel oculaire avec sa cible, l’utilisateur distord momentanément sa réalité. La cible réagira alors de travers à la prochaine action, tombant en admiration devant une action devant provoquer le dégoût ou le dégoût lorsqu’il faudrait être admiratif par exemple. La prochaine réaction de la cible sera donc complètement faussée. Cependant, cette réaction ne pourra pas mettre sciemment en danger mortel la cible (impossible de forcer par exemple quelqu'un de cracher sur le Daimyo qu'il admire). La cible se rendra ensuite immédiatement compte qu'elle a été trompée et soumise à une technique. N'affecte pas les cibles dotées de Volonté Inébranlable, Palais Mental, Anticipateur, Intelligence Supérieure ou ayant une Intelligence de rang égal ou supérieure au rang de l'utilisateur.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Faible
Takasugi Kotaro
Konoha no Genin
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Je venais de finir mon monologue lorsqu’un silence de mort s’installa. Je venais encore de déraper, mais c’était plus fort que moi. Je ne pouvais m’empêcher de blablater et si mon interlocuteur ne m’arrêtais pas, bah je ne me stoppais pas. Kodokuna m’avait dit que les gens n’aimaient pas forcément quand quelqu’un vomis autant de parole en si peu de temps, mais ça ne la gênait pas elle.
Mori semblait pourtant boire mes paroles, peut-être que la mention de tabouret l’avait convaincu, probablement même.
Il semblerait faire partie de ces types qui ne peuvent pas rester sur place, puisqu’au moment où il venait de prononcer mon nom à voix haute, comme si ce dernier l’inspirait, il décida de descendre de son perchoir. Mais il ne le fit pas de manière conventionnelle nan ! Il fit mine de se laisser tomber et dans une chute qui semblait interminable, il commençait à faire des figures.
La première était un triple axel en plein salto. Je n’avais que très rarement vu de ninja réaliser de telle pirouette. C’était d’une grâce sans faille. À peine eut-il fini son mouvement qu’il en commençait un autre. Le sol avait beau se rapprocher, il ne semblait même pas bouger un cil. C’est donc en affrontant la mort elle-même qu’il commença à attraper ses deux jambes et à se recroqueviller pour tourner en boule. Je restais bouche bée devant cette scène.
Mori devait être super fort sous ses airs nonchalants. Il atterrit sur le sol, laissant planer tout autour de lui un nuage de fumée. Lorsqu’il se dissipa, je pus apercevoir Mori, les mains dans les poches.
Il me rappela à l’ordre ! C’est vrai qu’on avait une mission à effectuer. Il fallait encore trouver qui vandalisait les boutiques.
Je descendis du toit sans la classe de Mori et rejoignis mes camarades. Kodokuna avait déniché un de ces fameux graffitis. Le type qui avait dessiné ça l’avait signé, normal pour un artiste. Mais c’était étrange, ça me disait un truc, j’avais comme une impression de déjà vu, mais je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus.
-Tu connais ? Demandais-je à Kudokuna. C'est peut être un type connu. Je sais que c'est pas cool qu'ils fassent ça contre les murs, mais c'est plutôt beau.
À peine eut il le temps de finir de parler qu'il vit son équipier aux cheveux bleus à la limite de l'avc.
-Tu vas bien ? Demandais-je.
Soudain, un homme sortit de la boutique juste à côté. Il arborait une jolie moustache et s'approchait du petit groupe.
-Vous êtes venus vous occuper de ces vauriens ? Demanda-t-il en se posant à côté d'eux. Je ne les ai pas pris sur le fait, mais si je les attrapent, ils ne perdent rien pour attendre. Ils ont beau être mécontents, ce n'est pas une manière de réagir. La vieille qui tient la boutique là-bas parle de jeûne des bas fonds de la ville, qui traînent près du port, mais j'en doute. Dit-il en croisant les bras. Bon j'y retourne attrapez les vites, je commence à en avoir ras la moustache de cette affaire ! Tous ça à cause d'une putain de peluche. Rumina-t-il.
Une mission à la mode [Rang D ; PVs]
Tadake Kodokuna
Konoha no Genin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: Genin - rang D Ryos: 505 Expérience: (236/250)
Non, c'est clairement pas possible, ça ne se déroule que dans les épopées qu'on nous raconte quand on est petit. À la place, j'ai eu droit à un grand vacarme suivi d'un immense nuage de poussière avec, en son centre, le mec à la chevelure chelou qui doit être le dernier membre de ce trio pour le moins improbable que nous formons. Mais c'est alors que je le vois par terre que je constate qu'il fait des mudras vers Kotaro. De loin, j'arrive à lire vite fait sur ses lèvres un truc du genre « gen », comme dans genjutsu ? Cet enfoiré vient tout juste de lancer une illusion sur mon pote là où je rêve ! Mon regard se pose alors sur le borgne qui ne semble pas trop changé son comportement par rapport à d'habitude. Il a l'air même, plutôt surprit ? J'ai du mal à comprendre ce qu'il se passe, mais soit l'autre nul est pas foutu de lancer un Genjutsu sans se foirer, soit, c'est Kotaro qui est trop Kotaresque pour que ça marche vraiment sur lui... Entre les deux possibilités mon cœur balance.
Mais si la tentation de lui foutre mon pied dans les joyeuses est grande, il n'en est rien par rapport au moment où le bougre s'avance vers moi pour m'interpeller. Je sais pas c'est quoi le pire, le fait qu'il dise mon nom de famille alors que je déteste ça. Ou le fait qu'en plus de me regarder de bas en haut comme si j'étais une merde, il s'amuse à vouloir prendre le dessus sur moi en me demandant de l'appeler Senpaï ? Pour réponse, le dénommé Mori Jorô ne reçoit qu'un mouvement de tête sur le côté suivi d'un haussement de sourcil qui veut simplement dire : « T'es sérieux là ? » Très vite, ce dernier porte son attention sur le graffiti, commençant à marmonner tout un tas de choses qui, au fond, n'est pas si faux que ça. Il est vrai que ce genre d'acte ne se fait que pour peu de raisons. L'une d'entre elle est, bien évidemment, d'attirer l'attention. Après tout, pourquoi faire de telles choses si on a pas envie qu'on nous voit ? C'est débile. Comme l'idée d'un gang qui agit pour un commerçant. Il y a des moyens plus radicales pour faire taire la concurrence, même à Konoha. Non, pour moi, le mobile est bien plus terre-à-terre et simpliste que ça, mais alors que je me lance pour dire quelque chose, v'là t'y pas que l'autre face de troll se met à me toiser ! Ou plutôt me scruter, de manière un peu trop prononcé. J'aime pas ça du tout, les gens qui me fixent comme ça. Une soudaine envie de le frapper me monte alors que le rouge commence à teindre mes joues. J'AIME PAS CA !
Mais alors que je m'apprête à perdre mes moyens et à causer un drame, Kotaro apparaît à mes côtés et me demande si je reconnais l'artiste. Une question qui brise l'instant de gêne tandis que mon regard se porte vers le graffiti. Je suis quasi-sûr de connaître la personne qui a fait ce truc, mais je demeure malgré tout incapable de mettre le doigt dessus. Agacée, je croise les bras et montre à mon ami que j'ai quelque chose sur le bout de la langue mais que ça veut pas venir. Tapotant du pied sur le sol, je finis par pincer mon menton avec mon pouce et mon index, cherchant dans ma mémoire le moindre souvenir qui peut me faire remonter à l'instigateur de tout ceci.
C'est alors qu'un vieil homme fait son apparition et nous offre littéralement une piste à nous mettre sous la dent. Des jeunes du port ? Intéressant. Moi qui traîne pas mal dans la rue, je n'ai jamais entendu parler d'un groupe d'artiste de rues se trouvant là-bas. Des neophytes ? Vu la qualité du travail j'en doute. Puis demeurent les mots, très forts et durs qui sont marqués. Comme si quelqu'un veut rétablir une vérité... Cela peut-il être ?...
« Direction le port. »
Comment ça je donne des ordres ? Je parle juste simplement et sans fioriture. Que ça plaise pas à l'autre illusionniste je m'en cogne complètement ! Il est temps que nous avancions dans cette mission et tant que ma mémoire me joue des tours, notre seule piste reste celle du gang du port. Même si au fond, je n'espère pas avoir besoin de les retrouver pour savoir si ce sont eux ou non qui sont à l'origine de tout ceci. Après tout, comme l'a dit Mori, les graffiti sont là pour marquer un territoire, le port doit donc en être remplit ! Il suffit alors de vérifier la qualité de la peinture et du dessin et hop ! L'affaire sera dans le sac !... Ou on repartira bredouille, ou du moins, sur une autre piste à laquelle je pense...
Partant toute seule en direction de notre objectif, je finis par me retourner, regardant mes deux camarades d'un air de « Bon vous vous bougez le cul ou quoi ? » avant de leur faire signe d'avancer. Pour sûr que le chemin sera long avec les deux zouaves mais bon, une chance que le port est la porte d'à côté. Mais attendez une minute !
« Wow... Un port ? Depuis quand y'a un port à Konoha ?! »