Dans le Delta d'Odusecho, un collectionneur est intéressé par une pièce d'art : Un sublime tableau du peintre Yayoi Kusama. Il souhaiterait l'ajouter à son panel personnel, seulement... Il appartient déjà à quelqu'un, l'industriel Watanabe Kazan, qui est également féru d'art. Le client a bien cherché à lui acheter, mais subit refus sur refus...
Cambriolez la maison de KAzan, au bord de la mer, et ramenez la peinture.
Commanditaire : Un Collectionneur riche. Récompense :130 ryôs
- On ne vise que la peinture... J'expliquais à ma fille les quelques détails déjà bien visibles dans la mission. L'idée était de ne s'encombrer que de la pièce d'art, même si pour brouiller les pistes l'on pouvait prendre d'autres choses. Protéger le client, en faisant croire à un casse assez général, était aussi de notre responsabilité. D'après ce que j'ai compris de l'explication du collectionneur, c'est une peinture sur six panneaux... Des falaises surplombant la mer, dans un style assez singulier. Vu la taille et le sujet, cela ne doit pas être difficile à trouver dans une maison, mais à sortir... Je laissais cette idée derrière moi, chaque chose en son temps.
Les pieds légers, nous avions quitté la forêt de Inari pour rejoindre des terres tout aussi vertes : À l’inverse des plaines désertiques, proche, où rien ne poussait et où la mort règne, les plaines fertiles permettaient de faire pousser de petites rations de nourritures, des légumes ou bien du riz. Un faible cours d'eau offrait de quoi abreuver les troupeaux et se rafraichir. Une aubaine dans cette zone. De plus, la proximité avec la mer donnait des opportunités économiques... L'humain ne se trompait pas, c'était toujours proche de l'eau que l'on trouvait les communes les plus peuplées.
Les Akuma sillonnaient le Sekaï, mais notre Voie était à chaque fois dans le cheminement de cours d'eau, de fleuves et de sources multiples. Pour des itinérants, on devait être malin. "J'ai appris des meilleurs." Depuis mon enfance, surtout à l'époque de ma place de petit conseiller, je voyais les plans et les itinéraires. Tout se prévoyait à l'avance, pour ne pas être en retard ou surpris. La force de notre clan était la préparation et la vitesse : des éclaireurs, des traqueurs, pour prévoir et accorder nos violons de sorte qu'aucun danger n'arrive pendant notre parcours.
J'avais été dans les préparateurs, réfléchissant avec mon modeste cerveau d'enfant à un parcours efficace et sécurisé pour les miens, mais également, plus tard, dans les éclaireurs au devant du danger : Voyous, éboulements, et même quelques barrages de ninja pour de tierces raisons... J'apportais les informations, laissant le conseil faire ses choix.
Maintenant, j'étais à la tête de toute cette organisation, sans les rouages dessous... Moins de monde incluait un conseil cadavérique, puisque je n'avais aucun conseil en vérité. J'avais officialisé que mes quinze camarades étaient mes conseillers, mais ce n'était qu'un symbole. Pas de traqueurs, je faisais tout... Tout seul, pour ne pas risquer un autre danger qui allait détruire les miens. Notre avancée était donc plus lente, puisque j'immobilisais tout le convoi avant de partir quelques heures et revenir pour redémarrer tout ça. Une peur, lancinante, me forçait à faire ce type de choix.
Bref, nous allions à la mer mais pas pour nous baigner. En arrivant vers la commune où logeait notre cible, on voyait assez vite la richesse des habitants : De belles villas, encadré par de grands piliers religieux... À notre époque, les bourgeois ne trouvaient plus assez de moyens de montrer qu'ils avaient de l'argent, ils dégoulinaient en construisant des temples et des statues pour représenter Bouddha ou un autre dieu, exotique ou non. Une moue dégoutée sur le visage, je passais le panneau signalant son nom sans même y porter un regard. L'agglomération était de bonne taille, chargée de service dans la grande avenue qui s'ouvrait devant nous, mais notre objectif n'était pas de magasiner. Le lieu de notre mission était plus loin, sur l'un des affluents du Delta. Entre eau douce et eau salée, Watanabe Kazan avait installé sa demeure. Un terrain de choix qui lui avait coûté bien plus que je n'avais jamais vu passer dans les coffres de mon clan.
L'emplacement exact, je ne l'avais pas...
- On devrait se renseigner discrètement sur les riches propriétaires du coin... On pourra trouver aisément notre ami le riche. Ensuite, il faudra repérer les lieux furtivement pour voir où l'on pourrait passer et quels seraient les obstacles : Gardes, chiens, ninja salariés ? Ensuite... Il ne restera qu'à faire le coup, sans se faire repérer et sortir tout aussi rapidement. Tu as bien compris les étapes ? Je devais toujours former Yaban, ici, c'était à agir en parfaite "ninja" ou cambrioleuse pour le moment...
De son côté, Taiyo boudait, car on allait assez peu incendier ou détruire des choses pour la mission... La dernière quête avec la petite avait eu son lot de combat, mais aujourd'hui c'était la discrétion qui était de mise. Assez peu stressé, puisque les ombres, c'était mon rayon, je pouvais à loisir me pencher sur la mise en responsabilité de la jeune fille :
- Tu veux commencer par où, pour trouver des informations ? Un grand sourire, attendant les premières idées et suggestions de la brave demoiselle qui avait déjà accompli quelques missions sans moi. "Allez, montre-moi les progrès que tu as faits !"
Sphinx. Yukio 022
Akuma Yaban
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J’avais le nez levé vers mon père en l’écoutant religieusement. Voler un tableau, d’accord. De six tableaux… C’était vraiment pas rien du tout ! Je savais pas si c’était grand ou quoi, mais six ? C’était gros à ce point ? Je hochais la tête.
« Oui papa ! C’est bien compris ! »
Je le suivis joyeusement dans les herbes avec un large sourire. J’étais bien avec mon papa ! À qui je pris comme avant. Je me figeais un instant alors qu’un souvenir semblait se dessiner sous mes yeux. Ma mère, avec sa longue tresse me tendait la main, elle portait un large chapeau de paille avec une veste verte et marron sans manche, elle me tendait une main, son bras était blanc, nacré, je pouvais même voir quelques veines qui courait sous sa chair. Je me raidis avant de secouer la tête, laissant sa main glisser de la mienne alors que celle libre serrait ce pendentif qui me pendait autour du cou. Je le regardais un instant, ignorant le paysage verdoyant et les ruisseaux autours de moi. Cette pierre… Qu’est-ce qu’elle contenait ? Qu’est-ce qu’il pouvait avoir à l’intérieur ? Y avait-il mon histoire caché dans ces replis ? Je ne faisais que suivre mon père sans comprendre, sans mémoriser le trajet. J’étais… perdue dans des fragments de souvenirs, dans tout cela… Qu’est-ce qu’il se passait dans ma tête. Qu’est-ce qu’il s’était passé avant ? Pourquoi… Est-ce que quelqu’un m’avait volé mes souvenirs ? Pourquoi ? Moi-même ? Je ne comprenais plus rien.
L’odeur salée de la mer me sortit de mes pensées… en partie. Parce que j’avais l’écho d’une voix criant « Ya-chan ! Ne va pas trop loin dans les vagues ! », comme un écho lointain, oublié… Cette voix… Je me sentais un véritable attachement… et pourtant ce n’était pas la voix de mon père que je regardai à peine. Je voulais comprendre…
« Papa ? On est déjà allé à la mer ensemble ? Quand j’étais petite ? »
Je ne faisais pas attention à ce qu’il se passât autour de moi, cette ville et tout le reste… J’essayais de me concentrer… mais… c’était compliqué ! Je levais les yeux vers mon père en essayant d’écouter et de comprendre ce qu’il voulait. Trouver l’endroit, repérage des lieux… tout ça… Et après le coup.
« Ouais… ouais… »
J’arrivais pas à me poser, j’étais légèrement agité et Sadow rôdait autour de moi et je me mordis les joues en secouant la tête. J’étais pas très… dans la mission…
« Les marchands d’art ? S’il aime la peinture… c’est là où il doit se fournir ? Ou revendre des trucs, non ? »
Je haussais les épaules en passant une main dans mes cheveux. Là je n’avais aucune idée.
Akuma Tama
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Avec l'arrivée sur les terres de la petite ville, Yaban s'était un peu isolée... Pas physiquement, puisqu'elle était proche de moi, mais bien mentalement. Je parlais, mais elle ne saisissait pas. Quelque chose l'a retenait dans son esprit et cela ne me plaisait guère... Déjà car en mission, il fallait rester concentré, mais aussi parce que chaque moment d'errance dans sa tête pouvait l'amener à la réalisation que quelques mensonges étaient devant son nom. Je n'étais pas son père, je ne l'avais jamais été. Sa question, légitime, me glaça la peau de la nuque et je dus réfléchir très vite à ma réponse.
- Oui... Oui. On a été à la mer quelques fois depuis ta naissance. La voie nous a conduits sur la façade Est du continent. Tu t'es baigné à la Cote verdoyante des sources chaudes, mais également dans la partie continentale des Doigts de la mer. Un passé lointain, quand les Akuma n'étaient pas un clan génocidé. Plutôt localisé dans l'est du Sekaï, nous gravitions en vérité autour de Konoha depuis des années... Avant la création du village, le pouvoir politique était aux mains des Daimyos seulement qui laissaient passer les braves voyageurs, contre quelques menus services. À présent, ces services étaient devenus des missions et ces missions étaient confiés à des ninjas.
"La Voie était devenue plus difficile à parcourir."
Laissan Yaban se remettre, aidé par ma réponse, je me concentrais sur les environs. À cette heure de la journée, la rue passante était bondée de badauds et de chariots qui passaient et repassaient. Ce type de concentration urbaine était un petit monde où les déplacements étaient rapides : On venait, on partait, on apportait et on achetait. Une vie délicieuse, autant que les odeurs de fruits et d'épices qui parcouraient mes narines en passant devant des étales alimentaires. Bien loin de l'art, la vraie accumulation qui avait du sens dans notre monde, c'était la nourriture.
"Pour survivre." Le climat de notre partie du Sekaï n'était pas rude, pas du tout comme l'Isthme de Gel que j'avais traversé, et les confins du monde. Ainsi, le besoin de chaleur n'était pas un réel problème... Et surtout pas dans le Delta d'Ofusecho où, à part le vent, tout s'avérait agréable.
Revenant sur les détails de la mission, assez vite, la petite me confia quelques idées : Aller voir des revendeurs d'arts. Kazan, bien qu'un homme d'affaires, devait bien acheter quelque part... Pour le côté revente, je ne savais pas. Ce genre de profil accumulait plus qu'il ne faisait transiter. D'un sourire, j'accordais de l'intérêt à son idée et alla demander directement à l'un des vendeurs de fruits et légumes l'emplacement du quartier des arts. Celui-ci, un vieillard moustachu, me regarda de bas en haut et jaugeant ma potentielle bourse à travers mes vêtements plus qu'à un autre paramètre... Comme si la parure faisait l'oiseau.
"Les oiseaux, je les mange." Le chat monta sur le reposoir en bois qui séparait le commerçant de la rue. Cette apparition, comme l'attitude du local, eut la capacité de me mettre en rogne.
- Dites, vous allez me regarder encore longtemps ? Ou vous allez m'indiquer la direction ? Sortant une bourse, j'accélérais le mouvement en faisant tinter les pièces dans le tissu. Sans rien dire, derrière sa pilosité faciale, le vieux sourit en comprenant un quelconque message invisible sous ce bruit confortable pour son business. - Là-bas mon bon monsieur, derrière le quartier des textiles, il y a la taverne des Poches Vides. Vous tournez à gauche et vous tomberez sur les premiers revendeurs, mais les plus luxueux sont plus loin... Tendant la main, pour avoir son dû, je lui répondis en rangeant le tout. Je n'avais rien promis, juste sorti ma bourse. - Merci mon brave, c'est toujours réconfortant d'avoir une information aussi naturellement transmise. Stoïque, je repris ma marche en faisant signe à Yaban de me suivre illico. Derrière moi, quelques insultes, mais c'était de bonne guerre.
Très vite, nous déboulions devant la taverne. Les poivrots aimaient parler et c'était souvent le terrain favorable pour prendre des informations... Me stoppant un instant, j'expliquais le tout à la jeune fille qui m'accompagnait.
- Si un jour tu as besoin de chercher quelqu'un, un objet ou un endroit. Va dans ce type de lieu : Les gens parlent après quelques verres. Ils aiment parler, se vanter et surtout bien trop en révéler... Lorgnant sur la façade colorée et amicale, je me surpris à penser que c'était même un endroit où nous pouvions séjourner si quelques jours étaient nécessaires. Garde en tête sa localisation, peut-être que ce soir on dormira là. D'un mouvement de main, j'invitais ma fille à continuer pour aller dans le quartier des arts.
Enfin, quartier... La ville était réduite, ce n'était pas un centre économique de taille, mais les autorités avaient bien fait les choses et regroupant le plus possible les types de boutiques... Aux draps soyeux et confortables, on passait très vite aux vitrines chargées de peintures, de gravures et autres bizarreries que l'esprit nommait art. "Je n'ai jamais compris ces trucs..." Dans mon dos, Taiyo crachait son venin, comme quoi je n'avais pas besoin de comprendre pour détruire. Il pensait, potentiellement, que j'allais tout casser dans la baraque de Watanabe. Un doux rêve.
- Occupe-toi des boutiques les moins riches, fais-toi passer pour la fille d'un gros riche... Papa veut te faire un cadeau pour ton anniversaire et tu as entendu parler de belles peintures possédaient par un certain Watanabe Kazan. L'innocence, ça fait baisser des armures. Je vais me diriger vers les lieux plus bourgeois avec une combine similaire : venir de la part de mon maitre, client ou autre fantaisie de titre qui plait aux gros bonnets. On se retrouve devant les Poches Vides dans une heure ou deux... Pas de risques, reste dans ton rôle et tout ira bien. Attendant un instant pour voir si elle était d'accord, ou si elle avait une meilleure idée, je faisais tourner ce plan dans ma tête pour voir s'il était vraiment bien.
Yaban avait fait des missions sans moi, il ne semblait plus nécessaire que je lui demande de me coller aux basques... Pour autant, cela m'inquiétait toujours un peu de la laisser ainsi, comme vulnérable, alors que pas du tout ! Elle pouvait se débrouiller sans moi, je devais la voir comme une partenaire plus que comme une petite fille à surveiller. "C'est dur..." Soupirant, je convenais avec moi-même que c'était un test, toujours, pour voir son évolution. Marchander avec ma propre conscience devenait une habitude, déjà avec la saleté de Nekomata qui se grattait à ma cheville, mais également avec les apparences que je souhaitais garder devant les miens : Bon chef bon père... Cela demandait de la réflexion, une pression constante pour garder toutes les pièces ensembles, intacte alors que le puzzle était bel et bien éclaté en mille morceaux depuis des années. Depuis l'attaque.
Je tenais ensemble tout cela... Mais qui me tenait, moi ?
Sphinx. Yukio 022
Akuma Yaban
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Je hochais la tête, pourtant la voix qui appelait « Ya-chan » dans mes souvenirs… ce n’était pas la sienne… pas la sienne du tout. Pourquoi j’avais cette voix en tête ? C’était incompréhensible… qu’est-ce qui clochait dans ma tête ? Aucune idée… Mais j’aimais pas ça. Pas ça du tout. Et je n’avais plus du tout envie de faire cette mission qui m’agaçait déjà profondément. Je voulais juste être tranquille et réfléchir à ça… Alors je suivais en traînant légèrement les pieds mon père dans les rues stupides et nulles de cette ville. Je donnais malgré tout mon avis sur cette mission, mais je préférais le suivre en silence en continuant d’avancer, les mains dans les poches de ma jupe immaculée. Pourquoi ma mémoire c’était comme ma jupe ? Blanche et parfois un peu froissée… Je secouais légèrement la tête en continuant de suivre mon père silencieusement. Visiblement mon idée lui plaisait…
J’avançais dans son sillage en regardant autour de moi avec un petit frisson. J’avais l’impression qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas ! Sadow rôdait toujours autour de moi, je ne la chassais pas, la laissant collée à moi. Mon père fit mine de payer pour des informations, mais même cela ne me touchait pas, j’étais trop… perturbée ? En quelque sorte ? Je ne savais pas vraiment quoi dire… Je suivais le mouvement machinalement. Qu’est-ce que je pouvais faire ? Je ne savais pas trop… Je levai les yeux pour observer le troquet devant nous. Je hochais à nouveau la tête.
« D’accord. »
Localisation ? D’accord aussi. J’inclinais légèrement la tête. Je hochais la tête.
« D’accord. »
Aller, on allait faire son boulot ! Je souris un peu à mon papa avant de me détourner pour m’enfoncer dans la ville en passant une main dans mes cheveux en me donnant une tape mentale pour essayer de me remettre en scelle. Au moins jouer mon rôle. J’inspirais profondément avant de plaquer un grand sourire sur mon visage. J’ouvris la porte, mon beau collier bien visible sur ma chemise, c’était une belle pierre précieuse après tout !
« Bonjour ! J’m’appelle Hanako ! J’viens regarder des tableaux ! Mon papa veut m’en offrir un pour mon anniversaire ! »
On me regarda avec attention et je fis plein de grands sourires et minauderie en me montrant enthousiaste.
« Dîtes ! Papa m’a montré plein de jolies reproductions de Zasana… Non ! Watanabi Zurb ? Watanabe Kazan ! J’en ai trouvé vraiment de très beaux ! Vous en avez des comme ça ou pas ? »
Un. Deux. Trois… Huit. J’en fis huit dans la journée ! Ça me changeait les idées après tout ! Je continuais mon petit numéro, cela me permettait d’oublier un peu toutes les choses que j’avais dans la tête. Je reviens vers le troquet où papa attendait. On allait voir ce que ça donnait. Mais il n’y avait pas grand-chose. Certains avaient un peu tiqué, posé des questions sur mon père et tout cela… Mais rien d’intéressant à mes yeux.
Akuma Tama
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Une fois séparé de Yaban, je gardais mes doutes pour moi. Il était inutile de lui transmettre de mauvaises énergies ou toutes autres conneries dans le genre... Elle savait quoi faire, j'espérais. Ainsi, d'un pas assuré, je fonçais vers les riches boutiques d'arts et les revendeurs qui se trouvaient sur ma route. Si les premières vitrines de la rue n'annonçaient que des plaisirs simples, l'art devenait bien plus coûteux et incompréhensible avec les mètres. J'avais du mal avec ce type d'expression : Si la musique était belle, bien accomplis, le plaisir des yeux n'était pas à l'accès de tous... M'arrêtant devant une devanture, je contemplais l'un de ces médiums qui n'était pas à ma portée.
Selon toute vraisemblance, c'était un village avec une montagne qui prenait tout le cadre... Un contexte difficile à comprendre, mais avec un peu d'observation, c'était possible. Seulement, ce qui me mettait en peu mal à l'aise était plus dans le ciel. Strié de bleu et de blanc, il donnait comme un sentiment de vent, mais sans être accompagné par un mouvement artistique dans le sommet ou l'urbain. Tout était couplé à des courbes qui donnaient un aspect malade à la peinture, comme si c'était une hallucination. Grinçant des dents, je repérais dans la voie lactée quelques astres jaunes qui, une fois repéré, accrochaient l'œil. Plusieurs niveaux de lectures, mais des années de bivouac en pleine nature me stipulaient que les étoiles n'étaient pas si grosses, ni si jaune... Une expression qui m'échappait, sans doute trop pragmatique ou bien trop bête. Soupirant, je rentrais dans cet antre d'artiste pour poser quelques questions.
Je me présentais sous le nom de Kuma Atama, un homme de main qui repérait les lieux pour son patron... Un riche collectionneur. Celui-ci voulait acheter, mais également rencontrer des homologues pour parler et partager l'amour de l'art. Ainsi, sans donner particulièrement le nom de ma cible, j'expliquais le pourquoi du comment... L'homme, très gentil, mais un peu pompeux, m'expliqua avec des termes techniques ce que proposait sa boutique : des mouvements, des écoles... Quelques exemples sur ses murs me permirent de mieux comprendre ce dont il parlait, mais bordel ce que c'était chiant. À trente ans, je n'avais expérimenté un tel ennui. Le nom de Watanabe n'intervint pas, mais j'essayais de placer dans la conversation quelques mentions d'hypothétiques riches mécènes dans le coin... Rien. Souriant, je quittais la boutique en stipulant que j'avais tout bien noté dans ma tête pour le répéter à mon maitre et le propriétaire s'amusa de mon expression, conscient que je n'avais rien pigé. Son voisin, par contre, que je visitais tout de suite après, fut un peu plus loquace : Il se vantait d'avoir de puissants clients. Les services d’hôtellerie ; les transports ; le commerce de détail et de gros ; la soie ; le coton ; ... Dans quel domaine bossait notre cible ? Peu sûr de moi, je fournissais un vrai travail pour relier les indices entre eux. D'un geste rassurant, j'indiquais que mon patron était aussi un gros bonnet, mais qu'il était aussi intéressé par un certain Kazan qui habitait dans les environs et dont la collection faisait pâlir d'envie les plus riches amateurs de peintures et de sculptures. Le regard de mon informateur se fit plus vide.
Il avait peur ?
Fronçant les sourcils, je poussais un peu, mais les réponses se firent plus lentes et courtes. Moins de fierté et il avait clairement envie que je me barre. Quelques pas de recul et je sortais en faisant clairement la gueule. "La prochaine sera la bonne !" Celle-ci était... Bien plus sinistre, l'écriteau en bois sombre annonçait un nom peu avenant et la vitrine faisait clairement tache. Dans cette avenue puant le fric et la branlette intellectuelle, c'était presque délectable. Les peintures présentées étaient bien plus terre à terre : des natures mortes, des portraits... Un peu plus du genre de Watanabe. "Qui ne tente rien n'a rien."
Je dus faire la queue, puisque des types étaient déjà là à mon arrivée : Des hommes de main, comme ma couverture, qui faisaient du repérage, mais ils connaissaient déjà le propriétaire. Celui-ci leur souriait, puisque comme tout un chacun, il aimait l'argent et ceux qui en avaient.
- Quel est votre nouvel arrivage ? Monsieur K. aurait besoin de nouvelles peintures, il trouve que son mur manque de décoration... Un sourcil levé, le vieux singe derrière son comptoir sourit avant de montrer une liste. - Je vous attendais, voici les peintres et le nom de leurs nouvelles pièces. Le papier tendu, il vit les regards paniqués des deux gros bras. Quoi ? Vous ne savez pas lire ou bien vous n'y comprenez rien ? Un petit rire, amusé, mais surtout aussi pour un peu dédramatiser la situation. Bon... J'ai un Yoshida Horoshi, "Ueno Park". C'est une scène de balade devant un temple. Il semblait un peu honteux de devoir résumer une pièce d'art en quelques mots presque vulgaires. Et... Tokuriki Tomichiro, "Yukio". Un petit garçon dans une allée enneigée. Une grimace, il avait beaucoup de mal à ne pas plus développer son propos.
Les deux hommes hochèrent la tête, notant mentalement les informations. Le grigou continua son manège, s'enfonçant de plus en plus dans la vulgarisation, mais juste ça suffisait à perdre les pauvres hommes qui demandèrent plusieurs fois au connaisseur de répéter. Une fois fini, au bout d'une demi-heure, ils quittèrent l'endroit en ne me jetant aucun regard. Avant qu'ils ne passèrent la porte en bois, le propriétaire cria :
- Et dites à Monsieur Kazan de venir lui-même la prochaine fois, il sera bien plus content ! Rigolant, il porta son attention sur moi.
Je lui expliquais alors que j'étais également un homme de main et il se renfrogna, pensant déjà devoir refaire ce manège de vulgarisation... Heureusement, je le réconfortais en disant que je reconnaissais juste les lieux, avant d'amener mon maitre faire ses emplettes lui-même. Cette nouvelle fit soupirer d'aise le vieux monsieur.
- Vous connaissez le patron de ces types avant moi ? Il a l'air d'être un connais... Un geste de la main me fit stopper ma phrase. Le propriétaire regarda dans la rue, rapidement, avant de revenir vers moi. - Pourquoi vous posez des questions concernant Watanabe ? Tout le monde dans la ville sait qu'il ne faut pas parler de... Monsieur K. Imitant le ton des gros bras, il sourit avant de revenir sur un air sérieux. - Je... Mon patron s'intéresse à ses homologues. Autant rester dans mon rôle. - Il n'a pas d'homologue. Il envoie ses hommes faire ses achats, ne s'intéressant même pas à la somme demandée... Ils viennent avec de gros sacs et achètent, achètent et achètent. Ennuyé, il fit courir sa main sur le comptoir. Je suivais le mouvement, les veines étaient rudement apparentes sur sa peau en papyrus. Où est l'amour de l'art ? Il accumule, sans même venir voir lui-même... Grognant, il murmura dans sa barbe longue et blanche, sans doute pour insulter ces industriels qui n'aimaient que la parure dorée et non les émotions derrière. Il empile tout ça sur les murs de sa villa, au bord de l'eau, à l'Est d'ici. Il surplombe le plus beau paysage du monde, mais il préfère remplir son mur blanc de diverses pièces. En haut, en bas, à droite ou à gauche... Bientôt, on ne voit plus le mur derrière ! Aucun sens ! Criant sa dernière phrase, il se calma pour ne pas embarrasser son client ou se faire repérer par un quelconque espion. Il a peur, il se cache... Certains disent qu'il a des oreilles dans toute la ville pour les arrivages. En tout cas, dès que je reçois de nouvelles pièces, il est obligatoire que ses hommes, toujours des différents, arrivent.
Clairement, il en avait gros sur la patate... Bavardant avec lui, pour ne pas être trop suspect, je quittais son établissement avec des informations précieuses : Localisation, relativement précise, ainsi que l'idée que son stock de garde était très élevé...
Il était temps de retrouver Yaban.
Sphinx. Yukio 022
Akuma Yaban
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C’était toujours la même comédie, dans plusieurs endroits de la ville, dans plusieurs magasins. Mais visiblement ça ne marchait pas bien ! Contrairement à ce que pensait Papa ! Je continuais d’avancer, de fouiller de regarder, de poser des questions… Mais j’avais l’impression que cela ne serait à rien ! À rien du tout ! J’attrapais une pierre pour la jeter dans le caniveau avec une grimace. C’était nul ! C’était nul ! Je voulais rentrer à la maison ! Je n’aimais pas cette ville, ni les gens… ni tout cela ! Je voulais rentrer, finir cette maudite mission ! Sadow bondissait sur le toit suivant en ronronnant légèrement. Je lui jetais un regard noir, c’était sa faute aussi ! Et je connaissais même plus le chemin de l’auberge.
La plage. J’ôtais mes bottes avant de sauter dans le sable, mes orteils s’enfonçant dans le sable. Le bruit du ressac était étrange… Enfin… il me semblait étrange… Je laissai mes bottes sur quelques pierres avant d’avancer jusqu’à avoir les pieds dans l’eau. Les sourcils légèrement froncés, je regardais autour de moi.
Je courais dans l’eau avec un rire, quelqu’un devant moi courait aussi vivement avec un rire. Il se retourna vers moi et ses cheveux aussi roux que les miens dansèrent devant son visage flou. Il avait les yeux verts, comme moi.
« Ya-chan ! Tu ne m’attraperas pas ! - Haya-kun ! Grruuu ! »
Je m’élançai en courant pour essayer de l’attraper alors qu’il bondissait sur le sable souplement, je roulais la tête la première dans le sable, ma langue se couvrit de sable et je me redressai en crachotant. Hayate éclata d’un rire en se tenant le ventre.
« Loupé Ya-chan ! - Hayate ! Laisse-la tranquille ! - Mumu-chan ! Allons ! Regarde elle va bien ! »
Une autre jeune femme s’avança souplement sur le sable, elle portait une tenue Akuma légère, les plis du tissu marron-vert glissant autour de son corps alors qu’elle rejetait en arrière sa longue chevelure épaisse. Elle me tendit les mains pour me remettre debout vivement et me nettoyer du sable que j’avais sur le visage.
« Ça va Ya-chan ? - Mura-chan ! »
Je me jetai à son cou et elle tomba sur les fesses avec un rire alors qu’une vague vient nous mouiller
Je me secouais brusquement avant de regarder autour de moi, j’avais des larmes sur les joues que j’essuyais brusquement avec une certaine rage. Hayate et Mura… Pourquoi j’étais aussi proche d’eux ? Je jetais une poignée de sable dans l’eau en remarquant enfin que le soleil commençait à sérieusement se coucher… Merde ? J’avais été dans la lune combien de temps ?
« Excuse-moi ? Tu es la petite qui cherchait un tableau comme un cadeau d’anniversaire ? »
Je pivotai pour regarder l’homme qui me faisait un large sourire. Je fis un pas en arrière, je n’aimais pas ça et je ne voulais pas qu’il s’approche ! Il me fit un sourire qui me fit froid dans le dos.
« C’est pas prudent d’être toute seule sur la plage. Tu veux que je te ramène à ton papa ? »
Je ne dis rien, faisant un nouveau pas en arrière.
Akuma Tama
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Les bras croisés, contre le mur de la taverne des Poches Vides j'attendais ma fille mais... Elle ne vint pas. J'avais dit "une heure ou deux", ce qui faisait que je ne m'inquiétais pas trop. Seulement, le flux des gens se faisait plus important. Le bruit de la foule, des conversations... Telle fille sort avec tel garçon, qui n'est pas assez bien pour elle, mais bon... Tel père de famille a acheté tel jouet à son fils pour lui faire plaisir après la mort de sa mère … "Comme si ça allait atténuer la douleur." Une moue un peu ennuyée sur le visage, je scrutai les lieux pour percevoir les mèches rousses de la jolie Yaban... Sauf qu'elle ne vint jamais.
Là, je commençais à m'inquiéter.
Elle était tombée sur un voyou ? Elle pouvait battre facilement n'importe quel civil... Non, ce n'était pas ça. Un groupe de kidnappeur ? Le nombre pouvait faire gagner n'importe qui, sauf que dans une ville commerciale comme ça, je voyais mal un kidnapping s'orchestrer en pleine journée. "Qu'est-ce qui se passe ?" Les odeurs se démultipliaient avec les aller et venu des gens, un tableau coloré qui me faisait paniquer car je ne percevais aucunement le parfum caractéristique de la petite Akuma.
De la forêt et de la terre, une senteur douce et agréable que je respirais depuis des années maintenant. Avec le temps, je n'arrivais plus à sentir ma propre odeur, mais une chose était sûre : Je voulais sentir celle-là. Seulement, elle n'était pas là... Mon test me coûtait peut-être ma fille, ou bien les hommes de main de Kazan étaient passé trop proche d'une boutique où elle prospectait et... "Bordel." Sans attendre, je me relançais dans la rue des boutiques d'arts, mais aucune trace de la demoiselle. Reniflant les contours de porte, j'essayais de déceler la moindre fragrance de la petite, en vain. Il fallait une méthode plus classique. Rapidement et un peu sèchement, je rentrais dans chacune des propriétés bon marché pour demander s'ils avaient vu passer une petite fille rousse. Évidemment, ils l'avaient vu, puisque c'étaient les commerces que Yaban devait interroger, seulement je cherchais la suite de son parcours. Ils ne surent pas m'informer, sauf le dernier... Sans doute aussi le dernier informateur de la rousse, qui m'apprit qu'elle était partie vers la plage.
"Ouf..." Elle n'était pas en danger, juste les pieds dans l'eau.
Calmant mes pas, comme mon rythme cardiaque, je me dirigeais vers la zone de plaisance où je devais, selon toute logique, trouver ma fille. Glissant mon regard sur les constructions environnantes, je vis bien des choses : Des couleurs, c'était toujours une question de couleur. La pierre faisait corps avec le paysage : Le bois, avec l'humidité environnante, pourrissait à vue d'œil alors il fallait construire dans le dur, le très dur. Ce choix de matériau assurait des immeubles à deux ou trois étages qui ne jouaient pas des pieds durant les années. La pierre ne bougeait pas. Une peinture discrète assurait des façades dignes, cassant un peu l'idée reçue de la pierre monochrome qui unissait le paysage dans un ennui mortel : Ici du rouge, là du bleu... On restait sur des couleurs primaires, mais s'associait très bien des banderoles ainsi que des devantures aux lettres bien plus variées dans la colorie.
La ville n'était pas tentaculaire, mais la concentration de population et du bâti faisait qu'avoir une carte mentale relativement bien faite serait un plus. La mission demandait d'observer et de noter : Il allait peut-être être nécessaire de passer par la ville, de nuit, après le casse. Avec les adresses, je calculai rapidement les distances pour atteindre les toits : Combien de pas ? En partant d'une ruelle, serions-nous discrets ? En cas de course poursuite, une échappatoire aérienne serait peut-être à privilégier plutôt que de fendre la foule. De jour, c'était logique... De nuit, la question pouvait se poser par rapport à la furtivité. "Moi je peux passer n'importe où, mais Yaban ?" Je ne l'avais pas encore bien entraîné sur ces questions-là, allait-elle nous faire défaut ?
Le port était chargé de bruits, d'odeurs, d'images... Les gens s'affairaient à porter, tirer, discuter ou crier. Une activité liée à la mer qui m'était inconnu, puisque nomade et plutôt attaché à l'intérieur des terres. L'eau attirait le monde puisque le port était une porte sur un monde autre, un "dehors" attirant pour le commerce ou l'aventure. "Je pourrais presque m'habituer à cette ambiance". L'air marin me chatouillait les narines alors que je m'approchais des plages.
Yaban était avec quelqu'un... Mais qui ? Prudemment, je me faufilais le plus proche possible pour écouter, peut-être que c'était une piste, ou un ennemi. "Elle peut se débrouiller seule ?" Sans doute.
Tour:
Mode furtivité pour le type, au cas où.
Sphinx. Yukio 022
Akuma Yaban
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Je n’aimais pas l’homme qui s’avançait toujours vers moi avec un sourire. Je grondais sans rien dire d’autre, ni pas rugir, ne pas montrer ses sentiments et ses émotions. Il continuait de sourire.
« N’aie pas peur, je veux juste te ramener à ton père. - J’ai pas besoin de toi pour trouver mon papa. »
Je retiens de justement un feulement de colère avant de me détourner pour m’éloigner de lui rapidement. Je n’avais pas envie de lui parler ou quoi que ce soit. Je fronçais légèrement les sourcils en attrapant mes bottes au vol pour grimper ensuite sur les rochers, les pieds pleins de sable.
« Jolie culotte. »
Je me retournai vers l’homme qui avait dû profiter que je grimpe pour regarder sous ma jupe. Je le regardai avant de renifler un peu et lui cracher à la figure. Il me regarda avec surprise avant de s’élancer pour m’attraper. Bonne chance, c’était pas aujourd’hui que je me laisserais faire. Inconsciemment, j’imitais les mouvements d’Hayate pour qu’il ne me touche pas et que cela semble toujours naturel de l’extérieur. Je grimaçais légèrement avant de lui envoyer en pleine figure mes bottes. Pas questions de le laisser me toucher.
« Bon sang ! Une gamine comme toi ! J’suis sûr qu’Il sera ravi de savoir qui est la sale gosse qui veut aussi ses tableaux ! Si je t’attrape ça va barder pour tes fesses, morveuse ! »
Oui, alors gueule encore plus fort, je suis sûre que les gens vont commencer à se retourner sur nous ! Et crois-moi ça être moins bien pour toi si on commence à te remarquer en train de mal parler à une jeune fille de douze ans qui semblait pas tout à fait d’accord pour te suivre ! Non ! Pas du tout même !
Akuma Tama
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Yaban fuyait ce type. Les pieds nus, elle déboulait vers ses bottes perchées sur un rocher pour revenir armé de ces fameuses chaussures. Un léger sourire apparu sur mon visage, considérablement durcit par la colère. Augmentant la vitesse de mon pas, je traversais les derniers mètres alors que la petite envoyait ses armes textiles sur le visage de ce monsieur. Sur la fin de ma dynamique, je pus percevoir clairement quelques mots :
Il travaillait pour Kazan et avait perçu la facétie de l'Akuma.
Les yeux plissés, je me jetais sur l'homme alors qu'il s'approchait d'une démarche vive sur ma protégée. Délaissant toute forme de discrétion, je projetai mon chakra presque inconsciemment pour lui faire peur et qu'il recule. N'importe quelle personne proche de moi, sur cette plage désolée, pouvait voir autour de moi une forme honnêtement inquiétante : Des griffes, des flammes, un tigre prêt à bondir sur sa proie... C'était une émanation de ma violence intérieure, sous forme chakratique. Un dérivé du genjutsu sauf que ce n'était qu'une forme vaporeuse, terrifiante pour les plus faibles et les simples d'esprit. Ce qui était vrai, par contre, c'était que j'allais lui faire payer de s'approcher de ma Yaban.
Mon bras s'accrocha bien vite à son col, alors qu'il était encore paralysé par cette vision... Il pensait pouvoir tranquillement enlever un chaton, le voici devant la maman chat. Le soulevant du sable qui s'accrochait encore un peu à ses semelles, je lui parlais rapidement et séchement.
- Qui es-tu ? Pourquoi tu veux toucher à ma fille ? Que veut Kazan d'elle ? Trois questions qui le firent balbutier, papillonnant des yeux en cherchant à reconnecter son cerveau à la réalité. Trop lent. Ma main libre vint en un poing rageur lui percuter les côtes. Il grogna, ses cordes vocales encore peu reliées à ses fonctions mentales. On va diminuer les questions. Je m'en fiche de qui tu es, je veux savoir ce que veut Kazan. - Rien... Il ne le... Sait pas. J'ai croisé la fille et elle posait des questions... Sur lui, alors je pensais que ça allait intéresser mon... Patron. Ainsi, nous n'étions pas repérés. C'était rassurant. Respirant un coup, j'abaissais le corps du malheureux pour lui donner l'espoir d'un avenir radieux, sauf que... - Je sais qu'il habite à l'Est d'ici, au bord de l'eau. Je veux en savoir plus. Le pauvre bougre écarquilla les yeux, un peu perdu avec ces questions qui pouvaient lui coûter son boulot et sa vie. Tu n'es pas en position de réfléchir au pour et au contre, je pourrais facilement te tuer. - Je... Une heure de marche, à un bon pas. Il est au bord d'une falaise qui surplombe la calanque de Marbre. Il commençait à pleurer, saisissant ce que cela allait créer dans sa vie... Je voulais pas faire de mal à votre fille, monsieur. - M'en fous. Parle-moi de sa villa : Quels sont les systèmes de sécurité ? Combien de gardes ? Des chiens ? Un petit rire nerveux, comme si son cerveau faisait le processus un peu lentement, mais qu'il entrevoyait la finalité de mes questions. - Vous n'allez jamais pouvoir rentrer chez lui, c'est trop. Personne n'a jamais et il y en a qui ont essayé ! Il reprenait confiance, comme si notre échec futur rassurait ses chances de survie dès à présent. - Donc tu refuses de répondre ? Pour le motiver un peu, je lui mis un coup rapide dans le visage, pour lui rappeler dans quelle situation il était. - Arré... Arrêtez ! Partez d'i... Un nouveau coup, en plein dans l'os du bras pour le casser, ce qui le fit crier avant que je ne lâche son col pour poser ma paume contre sa bouche dans le but de le faire taire. - Tu as pas compris, et c'est pas grave, je vais bien finir par te le faire comprendre... Taiyo venait d'apparaitre à côté de moi, amusé par la frustration qui grandissait en moi. Il pensait que c'était une mission tranquille, le voila tout content d'un peu de violence. Je veux des informations et tu as encore trois membres de valide, ce qui fait que tu as encore trois bonnes raisons de me parler... Et ça, c'est si je ne m'intéresse pas à tes autres os. - Une di... dizaine de gardes. Des barrières et des murs, pas facile à escalader. Je ricanai. Des chiens, j'ai pas le nombre, je vous le jure... Levant le poing, je me tournai vers Yaban. - On fait quoi de lui ?
Tour:
KANASHIBARI 【PARALYSIE TEMPORAIRE】
DOMAINE :
Ninjutsu
RANG :
C
PORTÉE :
Faible
CHAMP D'ACTION :
Faible
DESCRIPTION :
L'utilisateur émet une puissante vague de chakra chargée d'intentions meurtrières aux alentours, paralysant de peur les cibles dans l'aire d'effet pour un tour. Cette technique d'immobilisation ne fonctionne que contre des ninjas de rang inférieur à celui de l'utilisateur ou des animaux. On peut se défaire de la paralysie par la douleur, par l'usage de cette même technique ou en ayant une capacité spéciale telle que Volonté inébranlable.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Moyenne
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Akuma Yaban
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Je restais silencieuse, à observer la confrontation. Je fis juste trois pas pour aller récupérer ma paire de botte pour l’enfiler en écoutant soigneusement l’interrogatoire. Super, je me faisais attraper enfin… attraper ! C’était une manière de dire… Moi j’écoutais toujours en finissant de brosser ma jupe en hochant la tête sans même râler qu’il le frappe ou le moleste. Une immonde raclure comme lui ne méritait pas la pitié ou de la gentillesse. Alors j’écoutais sagement, même pas dégoûtée par la violence, j’en avais assez vécue pour savoir que c’était la voie du Ninja. Et de Mère ? Ça je ne savais pas. J’avais presque envie de sortir mes griffes pour lui trancher la gorge. Mais ce n’était pas le moment que les Akuma se fasse remarquer ! Quoi faire de lui ? Je haussais les épaules :
« Il ne doit pas pouvoir parler ou s’enfuir pour prévenir les autres… Je te laisse régler ce problème, je n’ai pas envie de tacher mes vêtements. »
Je ne fis pas de plaisanterie, laissant planer le doute, me détournant même pour laisser choisir mon père qui savait, lui, que je ne voulais pas sa mort. Mais que lui y croit, peut-être qu’il crachera d’autres informations après tout. J’attendis qu’il choisisse quoi faire en faisant une petite tresse avec mes cheveux avant de me retourner vers papa, une fois cela fait.
« J’ai pas peur des chiens, et toi ? On y va ? On fait un peu de repérage là-bas et on y va ? On regarde tout, puis quand on est prêt, on rentre, on pique et on rentre. Je veux vite finir et rentrer… »
Rentrer à la maison et fuir cet endroit qui remuait des souvenirs que j’avais peur de voir…Qu’est-ce que je pouvais faire ? Qu’est-ce que je Devais faire ? Je ne savais pas… Je donnais un coup de pied dans un caillou qui frappa un mur plus loin. Je haussais les épaules pour moi-même, aujourd’hui, j’étais plus une suiveuse qu’une meneuse ! Je n’avais pas envie…
Akuma Tama
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À la réponse de la petite, je souris : Elle apprenait vite. Le type gloussa de nerf, en voyant que la jeune fille, normalement dans le cliché du contre la violence ou la mort de quelqu'un, était d'une froideur extrême. Tapotant le bras qui me servait à le maintenir, il essaya de s'exprimer, sanglotant à moitié.
- Je connais une entrée, s'il vous plait ne me tuez pas. Ma main libre l'invita d'un geste à continuer son argumentaire. Un sentier sur la falaise, qui permet d'aller se baigner... Personne ne le connait, car il sert peu, mais j'ai dû l'utiliser une fois pour chercher une chaise qui était tombée de la terrasse avec le vent. Souriant tendrement à ce pauvre être qui ne voulait que vivre, je m'approchais de son oreille pour susurrer quelques mots. - Merci de ta complicité. Et je lui écrasais de la paume un genou, puis l'autre, tout en lui maintenant la bouche fermée pour ne pas qu'il hurle et fasse venir du monde. Le poing ensuite fermé, le majeur légèrement moins replié que les autres, je lui frappais la tempe pour qu'il soit assommé un bon moment. Le temps qu'il se réveille et se traîne jusqu'à la ville, on sera parti. Tu penses que je dois lui bâillonner la bouche ? Cherchant dans mes affaires un quelconque textile pour opérer, j'abandonnais vite.
Soupirant, je m'étirais un peu las de cette intervention musclée... Pour la discrétion, on pouvait repasser. "Il n'était pas si dangereux." "Il peut encore parler, autant le tuer." Laissant retomber mes bras bruyamment, je reniflais devant la remarque de Taiyo. Il avait en partie raison, il pouvait griller nos plans... De son côté, Yaban paraissait patraque et voulait vite en finir. Cela m'ennuyait un peu : Elle ne mettait pas du cœur à l'ouvrage et cela se voyait. Passant devant elle, je l'invectivais à me suivre :
- Allez, tu m'expliqueras ce que tu as trouvé en chemin. La petite troupe, composé de la jeune fille, moi et d'un chat présent uniquement dans ma tête, sorti de la crique pour revenir en ville où... Personne n'avait capté les bruits. À part le sable sous nos pieds, rien ne pouvait prévenir de notre présence sur la plage quelques minutes avant. On va se reposer à l'auberge et y aller de nuit pour repérer, pas la peine de griller notre passage bêtement en journée. Sans un mot, je pris la direction des Poches Vides pour prendre une chambre.
Avec de l'argent sous le nez, le tavernier me fit de grands sourires alors qu'avant il me jugeait d'un regard sec... "Le pouvoir de l'argent." Montant à l'étage, nous pouvions découvrir une chambre large et assez accueillante pour le style de l'établissement, c'était presque étonnant. Posant mes affaires près d'un lit, je m'assis en réfléchissant aux options. Watanabe Kazan était méfiant, il avait des oreilles dans la ville et il fallait rester discret dans l'urbain... Peut-être que le chemin vers sa villa était aussi surveillé ? C'était une possibilité. De nuit, c'était difficile de justifier une marche vers chez lui.
- On va éviter les sentiers pour aller repérer les lieux... Je vais nous éviter la baignade forcée. On va essayer de faire un peu de grimpette sur les falaises, entre son logement et ici. Cela te va ? Désignant mes pieds, je fis transiter mon énergie dans les semelles pour les faire légèrement luire. On s'aidera du chakra pour ne pas trop se fatiguer. J'ai peur que les chemins soient surveillés... On avisera ensuite pour le retour ou autre. Sans plus en dire, je m'allongeais pour attendre.
Un peu de repos était nécessaire, surtout si la nuit allait être longue. Celle-ci vint vite et avec elle les températures baissèrent. Le climat littoral était comme ça. Invitant Yaban à se couvrir, je sortis en premier pour déboucher sur la rue vide... On était en début de soirée, mais la commune n'était plus active quand le soleil se couchait. Le commerce était une activité solaire puisque c'était difficile de correctement vider des caisses ou les porter quand on ne voyait pas devant soi... "Les ténèbres sont nos alliés."
- Allez. Attendant l'arrivée de ma fille, je me mis à courir vers la sortie de la ville, pour ensuite me diriger vers les falaises qui formée un véritable mur entre l'arrière-pays et la mer. Kazan avait sa propriété sur cette protection naturelle. Considérablement à découvert, une fois le chemin en visuel, j'avais eu une bonne idée en évitant cette itinéraire.
Le pas vif, j'approchais des roches sans ralentir pour ensuite bondir et visser mes pieds à la roche en raccrochant le haut de mon corps par l'intermédiaire de mes mains. Agissant sur mes abdominaux, j'essayais de me mettre à l'horizontale. La gravité n'aimait pas ça et mes muscles du tronc me criaient qu'une force étrange me tirait vers le sol... c'était une impression étrange, mais mon entrainement physique m'avait permis de résister efficacement à ce type de résistance. Était-ce pareil pour Yaban ? L'observant faire, je l'invitais à passer devant au cas où elle avait un problème.
- Avance en regardant toujours en haut... On évite de faire du bruit, l'essentiel est de repérer le chemin que le type nous a dit. Ensuite, on se fera discret.
Le repérage allait commencer.
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Akuma Yaban
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Je n’aimais pas forcément la violence tout en comprenant son utilité. De part, elle j’avais perdue une oreille et Sadow me soufflait que j’eusse perdue beaucoup plus. Sans aucun doute ma mère, mais… Aussi tout mes souvenirs… Papa ne parlait pas de maman ou du clan avant sans que je ne comprenne pourquoi, ou si. Personne n’aimait rouvrir les plaies… Je jouais machinalement avec mon pendentif sans rien dire, écoutant le bruit d’os se briser sans aucun émois, perdue dans mes pensées à savourer le froid de la pierre contre la paume de ma main, c’était apaisant et doux en même temps. Je préférais continuer doucement cette espèce de méditation alors que papa finissait le travail. Je relevai un peu la tête à sa question, je hochais la tête.
« Soyons prudents. Bâillonne-le. »
J’attendis simplement, à nouveau, cette mission était dans l’attente et je n’aimais pas cela ! Non… parce que des souvenirs restaient toujours un peu présents et je pouvais y penser, je ne voulais pas cela. Pas du tout. Je ne voulais pas y penser, tout en voulant en savoir plus. Je tendis à papa un mouchoir pour qu’il fasse sa tache. Je le suivis d’un pas souple quand il indiqua que c’était le moment . Ce que j’avais trouvé ?
« Rien du tout… A part ce type, il n’y avait rien d’intéressant, mais j’imagine que cela est déjà pas mal. Et toi ? »
Je remuais à nouveau le nez en hochant la tête. Y aller de nuit, d’accord, pas de soucis. La nuit nous protégeait après tout. Je ne lui tiens pas la main jusqu’à l’auberge, restant dans mes pensées, le laissant tout gérer jusqu’à juste me coucher sur le lit et de fermer les yeux, juste pour me reposer quelques heures. Les souvenirs revinrent me voir dans les rêves et quand Tama me secoua, j’avais la bouche pâteuse, comme pleine de sable.
Je couvris mes vêtements blancs, les ôtant même pour les remplacer par une tenue toute noire et je couvris même mes cheveux, le roux c’était voyant. J’eus une petite pensé pour Haru en voyant la Lune, il aurait adoré, mais c’était sur la falaise qu’il fallait grimper. J’inspirais profondément avant de poser mon pied sur la pierre, comme papa m’avait montré pour commencer à grimper… Ce n’était pas agréable ! Fixer le haut ! Il en avait des bonnes lui ! Je grimaçais en essayant de rester silencieuse, mais ce n’était pas facile du tout ! Surtout avec les petits cailloux qui tombaient parfois…
J’arrivais en haut hors d’haleine et tombai à genoux dans la pierre en marmonnant toute les injures possible du monde avant de me redresser pour regarder autour de moi. Je fermais les yeux avant de les rouvrir en activant notre dojustu et de scruter l’endroit. Je finis par pointer le doigt en voyant un drôle de renfoncement un peu plus loin.
« Par ici ! Il semble avoir un accès ! »
Fis-je à voix basse en jetant un regard à papa.
Recap:
Akuma Tama
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Posté sur les roches, en hauteur au-dessus du chemin de contrebandier qui reliait la plage du Delta au terrain de Watanabe Kazan, je surveillais le tout en proposant à ma petite de prendre véritablement cette voie sécurisée. Je n'avais pas eu de mal à suivre Yaban qui galérait un peu, ce qui était bien normal, mon esprit avait alors vagabondé dans les diverses possibilités pour faire travailler celle-ci dans l'accomplissement de la mission. Surtout, j'observais les formations rocheuses pour concevoir un plan pour se cacher, si on était repéré et pris en chasse... Une bonne stratégie était de rester proche de la demeure, puisque la plupart des gardes allaient se dépêcher de courir pour rejoindre la ville ou un autre point, pensant pertinemment qu'un voleur allait fuir comme un dératé. "Le contre-pied est souvent la bonne option." Ainsi, la falaise pouvait devenir notre meilleur allié comme notre pire ennemi si les messieurs étaient aussi malins que nous puisque les abris pouvaient devenir des terriers qu'il fallait juste vider pour nous faire sortir.
"Le cambriolage deviendrait alors un massacre." Dans la voix du Nekomata, c'était une perspective intéressante et carrément joyeuse ! Je pensais bien qu'on n'allait pas se faire éviscérer par des civils avec des armes, ou même quelques ninjas que je pouvais sans doute éliminer rapidement... Mais l'objectif était d'être discret, donc ne tuer personne. Gardant cette tournure néanmoins en tête, j'avançais au devant du danger pour laisser à la petite le temps de se reposer. Elle avait l'air patraque, donc j'allais la laisser un peu souffler… Mais pour la vraie entrée, j'allais avoir besoin d'elle.
Serpentant entre les roches, demandant un peu de compétences d'escalades, la piste remontait toujours plus vers le sommet de la falaise où l'on devinait quelques clôtures et une terrasse qui laissait expérimenter la vue. Le terrain paraissait prendre une grande partie de la crête, de ma position, et j'étais certains que plus on allait monter plus on allait découvrir l'ampleur de la distance à parcourir.
- Il nous faut plusieurs points de vue ? Murmurant, tout en descendant pour venir à la rencontre de Yaban, je lui expliquais quelques directives. Tu continues, normalement il n'y aura aucun danger pour toi. Va jusqu'à la limite du terrain de Kazan et repère l'entrée... Si tu peux, regarde au-delà, ce sera déjà ça de pris. Moi, je vais essayer de grimper jusqu'à la terrasse. Faire un peu de tourisme quoi ! Un clin d'œil, la mine pourtant sérieuse, je la laissais à sa tâche pendant que je me retournais pour faire demi-tour et opérer une ascension jusqu'à mon objectif.
En quelques minutes, j'atteignais la plaque de bois qui dépassait légèrement du caillou pour donner une vision vertigineuse de la mer et de son courant qui tapait contre la base de la falaise. Les mains soutenues pas le flux de chakra qui me collait à la paroi, je montais rapidement pour poser enfin les mains sur autre chose que de la pierre froide et humide. Hissant juste mes yeux, je regardais un peu ce qu'il y avait à quelques mètres de moi : Rien de dangereux, mais la longue plaine sommitale donnait à voir le toit de la villa de notre cible. "Si je peux voir, ils peuvent me voir..." Sur un terrain plat, tout ressortait comme une tache sur une chemise blanche, remontant plus mon buste j'espérais observer quelques meubles, arbres ou obstacles qui pouvaient nous permettre d'aller et venir sans trop nous mettre à découvert. Faisant pivoter mon corps vers l'avant pour arriver à quatre pattes sur le végétal, j'avançais comme un félin tout en humant l'air pour chercher la moindre odeur suspecte... Rien. Soit le chemin était peu connu, soit c'était un moment de relève. Dans les deux cas, cela me donnait du temps pour regarder, observer et apprécier les trajets imaginables.
Des murs de plantes colorées serpentaient entre moi et la façade du grand logement. Ce labyrinthe prenait une grande place, autant en profondeur qu'en largeur. Yaban, de sa position, pouvait également le voir. Si le paion moyen devait vagabonder dans cette malicieuse embûche, un ninja, un Akuma ou n'importe qui avec un couteau pouvait taillader le tout pour se frayer un passage... Au prix de minutes perdus et d'un peu de bruit. Peut-être, il y avait-il un autre chemin ? Watanabe faisait-il un long chemin pour s'abreuver de ce tableau naturel ? "Peu de chance." Enroulant mon regard sur le paysage devant moi, je me déplaçais prudemment sur le côté pour rejoindre Yaban.
Avait-elle une piste ?
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Akuma Yaban
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Je hochais la tête sans rien dire en comprenant ce qu’il voulait dire. Il fallait trouver des indices. Vers l’entrée. Je lui fis un signe de tête pour lui faire comprendre que j’avais compris. Vivement, je me faufilais entre les rochers, faisant attention à tout ce qu’il se passât autour de moi. Mes yeux de félin perçant l’obscurité dans difficulté et je me lovais au creux des rochers pour observer l’entrer du domaine et du coin de l’œil je vis Sadow s’approcher vivement de moi, bondissant de pierre en pierre avec sa souplesse habituelle. Je la laissais venir frôler la main que j’avais tendue pour venir la toucher alors que je savais que cela ne servait à rien. Elle n’était pas tangible, mais j’avais toujours l’impression de sentir une caresse sur ma chair alors que ce n’était que purement mental.
« Qu’est-ce que tu regardes ? »
Des hommes, des gardes en train de faire une ronde. Il y en avait quatre… quatre par quatre et une toutes les dix minutes. Mais les murailles du domaine étaient solidement gardées, cela se voyait. Des rondes régulières, beaucoup de torches… Peu d’ombres pour s’y faufiler… Je plissais légèrement le nez sans rien dire, continuant de regarder. Pas vraiment d’arme j’avais l’impression… Peut-être des bâtons ? Je ne savais pas très bien, avec la lumière, j’avais mal aux yeux, si bien que je dus arrêter ma technique avec les yeux parce que cela me faisait trop mal. Je tournai enfin les yeux vers Sadow avec un petit reniflement, ne voyant pas un messager arriver en courant.
« Ce qu’ils font… - Pourquoi pas tous les massacrer ? Ça serait bien… plus rapide… non ? »
J’eus un sourire avant de hausser les épaules sans rien dire de plus. J’aurais peut-être aimé suivre ce conseil et je secouais légèrement la tête.
« Non, papa serait pas d’accord. Il faut être sérieuse… tu le sais… »
Elle eut un mouvement de queue brusque et je reviens vers la bâtisse où il semblait avoir de l’agitation.
« Ouais… mais t’as quand même de drôle de souvenirs… »
Je fronçais les sourcils avant de me redresser légèrement. J’aimais pas beaucoup que les gardes se mettent à courir partout avec des torches. Je jurais avant de reculer, le rocher entailla ma peau, je ne le sentis pas, ne sentant pas non plus. Du sang tâcha la pierre alors que je me faufilais vivement pour retourner à ma place. Mais j’avais déjà pas mal d’informations. Les patrouilles, leur fréquence, après deux heures d’observation, c’était pas mal ! Par contre je ne savais pas pourquoi ils s’étaient mit à fouiller brusquement ! Je ne sentis pas les gouttes de sang tomber derrière moi.
Akuma Tama
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Attrapant le col de Yaban, je fonçais vers le bas de la falaise...
En me décalant de la terrasse pour rejoindre la petite, j'avais entrevu une brigade qui montait la garde sur les hauteurs de la plaine. Il y avait une présence, mais elle était sporadique : Les jardins n'étaient pas la priorité, sans doute que c'était l'accès principal au logement qui était surveillé à outrance. Le paysage ne pouvait être volé, malgré tout.
Accroupis, observant le remue-ménage, j'avais bien vite une altération qui rameutait les torches vers le labyrinthe : Quelqu'un ? Un animal ? Ou plus loin, un événement forçait le retour des piétons ? En tout cas, la lumière se barrait vite et j'avais eu peur que Yaban se soit fait attraper ou une autre connerie qui allait mettre en danger l'Akuma. Subtilement, je m'étais déplacé le long de la fine crête pour rester le plus loin possible des zones surveillés, en arrivant à ce qui semblait être le débouché du sentier, j'entrevis dans ma vision périphérique une petite flamme qui me fit sauter derrière la roche qui divisait le terrain de la voie de contrebande. Là, Yaban regardait la position derrière moi en reculant, sans doute effrayée par ce qu'elle avait vu... Non ?
- Quoi ? Me retournant, je discernais une danse macabre de torche et de bruits de botte qui partait et revenait... Une recherche ? Quelqu'un t'a aperçu ? Le dos courbé, je reculai comme ma fille pour rester hors de vue.
Devant moi, un peu de sang... Curieux, je reniflai l'air pour concevoir sa provenance... La petite ? Me retournant, je regardais la silhouette gracile de la fillette pour lui souffler d'autres mots plus tendre :
- Tu es blessée ? Ça va ? Sans prévenir, les sons vinrent en se rapprochant et je réagissais directement en attrapant Yaban pour la coller à moi pendant que je courrais véritablement entre les pierres sans craindre pour ma cheville ou autre os qui pouvaient se casser devant un mauvais pas. Bon, on va vite rentrer... J'espère qu'ils ne vont pas mettre le nez dans ton sang, sinon notre voie est bloquée. Frustré, je ne lâchais pas la petite pour revenir le plus vite possible en ville. Pendant le trajet, j'expliquais à mon sac à patate un peu de ce que j'avais vu : Un labyrinthe jusqu'à la maison, on peut sûrement passer outre... mais ce sera bruyant, sinon on peut jouer aux énigmes dedans. Une autre solution serait de suivre les gardes, ils doivent connaitre par cœur l'endroit.
Les pieds sur le sable, devant les habitations, je lâchai mon poids pour continuer sous un auspice moins voyant... Porter ainsi une fille de l'âge de Yaban, c'était un peu suspect surtout en début de soirée.
- On va dormir, mais il faut accélérer... Cette nuit, on attaque, ou bien demain matin très tôt. Tu en dis quoi ?
Sphinx. Yukio 022
Akuma Yaban
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Autant dire que je n’étais pas spécialement ravi de vivre cette expérience ! Non ! Pas du tout ! J’avais à peine le temps de répondre à sa question qu’il me jeta sur son épaule pour fuir. J’étais toute surprise d’être blessée, je ne m’en étais même pas rendue compte ! Oups ! Je soupirais un peu, il ne me laissait pas parler ! Pas du tout même ! Je restais accrochée à lui sans rien dire… il n’écoutait pas de tout manière… Est-ce que c’était important ? Oui… un peu. Mais je ne dis toujours rien. Notre voie était bloquée… Super… c’était ma faute maintenant. Suivre la garde. C’était sans doute le plus intelligent. Et je finis la tête dans le sable quand il me lâcha un peu brusquement. Je crachotais un peu de sable en m’essuyant le menton et la langue en vitesse.
« J’ai dû me couper avec un rocher, j’ai pas fait attention, je l’ai pas senti. On suit la garde, ils sont quatre et il y a une ronde toutes les dix minutes. Et ils ont pas forcément beaucoup d’armes. Mais autant y aller de nuit. »
Je passais une main sur mon visage avant de regarder la coupure qui était superficielle. Rien du tout de grave, juste une petite coupure, je remuais le nez sans rien dire pendant une seconde.
« Bon… allons nous reposer… Puisqu’on a quelques informations… autant se dépêcher ! Et on est tranquille une fois que c’est fait ce soir. »
Et comme ça on rentrerait très tôt ! J’en avais un peu marre de cet endroit, je me mordis les joues sans rien dire d’autres avant de me redresser et de m’ébrouer un peu, chassant le sable de ma tenue.
« Il est où l’autre tas de méchanceté ? »
Je ne savais pas trop, parce que avec ce qu’il se passait brusquement… je comprenais pas ce qu’il se passait.
Akuma Tama
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La main sur le menton, je réfléchissais à ce qu'il fallait faire alors que j'avançai sans rien dire sur le sentier de contrebandier... La nuit était calme et, une chance pour nous, bien sombre puisque la lune était camouflée derrière d'épais nuage. Pour aider mon ascension, j'avais activé la première étape du dojutsu de mon clan : Les yeux plus brillants et plus verticaux, tout m'apparaissait comme lumineux. La vie en plein jour. Me tournant, je désignai mes pupilles de l'index pour montrer à Yaban de faire pareil... Savait-elle passer à l'étape suivante de cette technique pour percevoir les muscles et les inflexions avant qu'elles n'interviennent ? Je ne savais pas, mais ce n'était pas le but de la mission, ici.
La jeune fille avait repéré des choses : le nombre et la durée des rondes... C'était une précieuse chose que je n'avais pas su, sur le moment, apprécier. Vociférant sur ce qu'on allait trouver ce soir, avec le sang et les mouvements des troupes. Je n'avais pas dormi, surveillant la rue de la taverne au cas où... Nous n'étions pas en terrain favorable. Kazan avait des oreilles partout et l'un de ses parasites nous avait trouvé à notre arrivée.
- D'ailleurs... Je me retournais de nouveau pour dévisager Yaban. Tu as vu le type qu'on a laissé sur la plage ? Les yeux écarquillés, je levais les yeux pour scruter la falaise. On nous attend peut-être ? Putain putain putain... Grognant, j'accélérais la marche pour vérifier, ne supportant pas l'incertitude.
Le blessé pouvait être partout, autant près de son maitre que dans une infirmerie urbaine pour ses jambes. Il y avait un monde où cette opération était encore possible... Était-ce le nôtre ? Les dents serrées, j'arrivais dans la courbure pour laisser passer ma tête, observant l'espace et surtout le vide qui nous séparait du labyrinthe.
Rien.
Pas de torches, pas de bruits de pas... À peine une odeur de sueur ou d'acier. Nous n'étions pas attendus, mais cela pouvait être un piège. Mon stress ne fut pas pour autant abaissé, même si pour l'instant tout allait bien. Un terreau fertile pour Taiyo qui susurrait quelques invitations à brûler le domaine et tuer chaque garde par sécurité. "Sécurité, mon cul..." Plus on attendait, plus on était en danger. Soupirant, je tournais la tête vers mon accompagnatrice pour lui sourire :
- Prête ? Tendant la main à ma fille, j'activai mon chakra pour nous envelopper dans un manteau sombre. "La sécurité..." C'était ma façon de créer cette impression soyeuse, réconfortante, alors que le démon désirait la produire par le sang et la violence.
Les premiers pas furent fébriles, puisque je regardais presque obsessionnellement les coins de ma vision en quête d'une supercherie... Mais aidé par ma technique, je me persuadais que tout allait bien pour pénétrer dans les abords du labyrinthe. Un édifice aux murs de lierres enchevêtrés qui n'était pas si grand, mais qui pouvait être compliqué si on ne connaissait pas la clef. Les yeux fixés sur l'entrée, je cherchais un passage, un raccourci, mais l'architecte n'avait pas pensé à ça. Dépassant les plis végétaux qui encadraient l'embouchure, je mis un pied devant l'autre pour repérer un quelconque piége.
On savait qu'il y avait des gardes, mais peut-être qu'il y avait aussi des ninjas engagés pour la protection... Du fuinjutsu, un parchemin explosif. Rien que des compétences de senseurs pouvaient mettre à mal mon camouflage. Les yeux plissés, cherchant la moindre lueur dans les virages, je m'adressais dans les trajectoires... Une ruse simple pour trouver la sortie d'un labyrinthe consistait à longer en continu soit le mur de droite, ou le mur de gauche du labyrinthe (par exemple en laissant sa main sur le mur sans jamais l'enlever). Était-ce le cas ici ?
Pendant que je réfléchissais à cette éventualité, des bruits de pas intervinrent... Des gens. Garde ? ninja ? Allait-on attendre leur retour pour avoir le trajet ?
Sphinx. Yukio 022
Akuma Yaban
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Je fronçai les sourcils à la question de mon père, j’avais activé comme lui notre dojustu, qui à mes yeux, sans mauvais jeux de mots, ne valait pas du Byakugan ou du Sharingan… Mais c’était uniquement ma vision, à nouveau sans jeu de mot facétieux de ma part.
« Si je savais où il était je te le dirais ! mais je ne le sais pas ! »
Il n’avait pas compris que justement c’était ça le gros problème ? Visiblement non… Je me mordis légèrement les joues en le suivant sur le sentier comme une gentille petite fille. Puis le Labyrinthe, j’inspirais profondément avant de tendre la main pour saisir celles de mon père, serrant mes doigts dessus pour avancer à ses côtés, sa tension agacé Sadow qui se faufilait dans les branchages sans que je ne dise ou ne fasse rien pour l’en empêcher, elle…
Des bruits de pas. J’inspirais profondément avant de me retourner, je lâchais la main de mon père pour bondir dans les buissons les pus proches en lui faisant signe de faire de même. Si j’avais bien un talent particulier c’était celui d’imiter le chat. Dommage que Sadow ne puisse se matérialiser vraiment… Peut-être qu’une technique dans ce sens-là serait intéressante… Yaban, ne parle pas de ça, ce n’est pas du tout le moment.
Des gardes. Plus nombreux et avec des torches. Je restais tapie dans les ombres des arbres sans rien dire, le cœur battant alors qu’eux avançaient à pas vifs. Ils décrivaient papa et moi… Je serrais les dents sans rien dire, fermant les yeux pour éviter que l’éclat d’une torche n’éclair mes pupilles qui pouvaient vite devenir douloureuse alors que je ne bougeais pas un muscle pour éviter de faire craquer branches et feuilles autour de moi. Ils passèrent en nous évoquant comme des démons… Ce qui en soit n’était pas faux…
« Tuez-les tous. Libère-toi des carcans… Des souvenirs… »
Sadow. Elle chuchotait à mon oreille alors que je savais que d’un coup de griffe j’aurais pu tous les massacrer comme des animaux. Ce ne sont pas des samouraïs. C’était ce que je tentais de me répéter pour éviter de sombrer en savourant un massacre. J’attendis que la lumière de torche ne disparaisse, mais pas leur éclat de voix… Ni l’odeur de leur sueur que même moi je pouvais sentir dans l’air. J’attendis encore une minute avant de ramper hors de ma cachette et de m’ébrouer. Je tendis la main à Tama.
« Allons-y. On a dix minutes. »
C’était largement assez pour sortir du labyrinthe et trouver cette toile.
Je n'avais pas vu que mes griffes de la main gauche étaient sorties
Akuma Tama
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Mon manteau de chakra s'évanouit dès que Yaban lâcha ma main pour se jeter dans le mur végétal. Serrant les dents, je la suivis, cherchant des repères tout en diminuant le plus possible l'impact de mon corps sur les branchages. Le souffle court, léger, je voulais me faire tout petit alors qu'une petite troupe passait à côté de nous... Impossible de fermer les yeux, ils me piquaient tandis que je scrutais l'ombre et la lumière qui valdinguaient avec les pas des gardes.
Ils étaient équipés pour l'occasion d'armures plus fines et de lames affutée qui reflétaient le crépitement des flammes dans l'acier au clair. Le type avait cafté... Comment il avait réussi à atteindre le domaine ? Le réseau de Kazan était aussi rapide ? Nul ne le savait, mais on était dedans et c'était notre seule piste... Si l'on repartait, le système allait se complexifier. Avec le départ de la bande, le labyrinthe redevint calme et obscur, parfait pour nos yeux qui avaient un peu souffert de ce changement brutal de luminosité. Me frottant un peu les paupières, je vis rapidement la petite me tendre la main en m'expliquant qu'il y avait dix minutes de battements. Hochant la tête, je reliais sa demande avec ma propre paume pour relancer mon chakra et reproduire cette cape de ténèbre qui nous rendait tant service en temps normal...
Ce n'était pas le moment d'expliquer à ma fille de ne pas faire ce genre de chose, surtout que je voulais qu'elle prenne des initiatives... De mauvais messages, de faux signaux. "Calme-toi, tout va bien." le reste du dédale fut assez simple car je suivais avec une certaine assiduité les effluves encore dans l'air du passage des corniauds : C'était dingue comme un groupe d'hommes disposants d'armures et d'un travail de surveillance sentait exactement la même chose entre eux. Le stress, la colère, la frustration et la sueur. Le bout de l'enfer vint bien assez tôt, découvrant les terrasses et les balcons qui constellaient la façade du bâtiment. Il y en avait pour tous les gouts et le propriétaire aimé particulièrement contemplé le paysage... Pour autant, derrière les vitres à notre portée, on pouvait voir un grand nombre de rectangles et de carré sur le mur.
Une accumulation.
Il restait encore à rentrer. Me rapprochant du logement, je me collais au bas de la structure, dans le plain-pied qui séparait la terre du bois laqué formant la plateforme surélevé. Jetant de petits coups, je cherchais une ouverture en hauteur ou bien une porte ouverte... En vain, tout restait bien fermé et j'avais peur de faire du bruit en m'infiltrant par un moyen classique. "Il faut attendre qu'un garde rentre ?" Les derniers qu'on avait vus étaient dans le labyrinthe, il ne fallait pas se créer des ennuis en plus... Agacé, je sautais devant moi pour foncer vers l'une des portes vitrées qui séparaient l'intérieur de la nuit noire. Tranquillement, j'entrouvrais le mobilier pour faire le moins de tapage, mais subsistait le faible grincement du bois sur le bois... Les dents serrés, je mis un pied puis l'autre sur le tatami chauffé.
Il restait à trouver le bon tableau dans la bonne pièce, au milieu de tous les autres...
Sphinx. Yukio 022
Akuma Yaban
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Mais je comprenais rien du tout à ce qu’il se passait avec mon père ! J’essayais de suivre le mouvement, mais il me planta brusquement là sans me donner le moindre ordre sur ce que je devais faire ! Surtout qu’en entrant il fit du bruit et je finis par me rendre compte de la présence des griffes au bout de ma main. Elles rentrèrent dans un chuintement et je secouais à nouveau la tête avant de rejoindre mon père par la baie vitrée qu’il avait ouvert. Je me glissais sans bruit derrière lui, de toute manière il devait m’avoir sentis, je remuais mon nez sans rien dire avant de regarder autour de nous. Je me souvenais bien du tableau qu’il fallait chercher.
Je jetais un regard à mon père avant de me mettre à avancer silencieusement dans la maison, il y avait de l’agitation et quelqu’un gueula dans les étages qu’il fallait protéger ses trésors. Je soupirais un peu avant de continuer d’avancer. Sadow bondissait souplement à mes côtés.
« Tue-les… Tue-les tous… Est-ce que c’est si important que cela ? Ce ne sont que des hommes ! »
Je fronçais les sourcils en secouant légèrement la tête pour la chasser de mes pensées en continuant d’avancer silencieusement, ouvrant des portes silencieusement pour regarder. Il y en avait partout ! Des tableaux. C’était écœurant, et surtout je n’avais pas d’informations sur où étaient les tableaux qu’on cherchait. Je refermais soigneusement les portes derrières moi, jetant parfois un regard à mon père pour savoir… Est-ce que c’était par là ? Est-ce que c’était autre chose ? Je ne savais même plus et je reviens vers mon père en m’agitant un peu. Tout ce que je voulais c’était trouver ces maudits tableaux et repartir.
« Qu’est-ce qu’on fait ? »
Soufflais-je tout doucement à mon père en regardant autour de nous. Ça semblait être un labyrinthe ce lieu.
Akuma Tama
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- Il faut chercher. Dans une respiration, je laissais passer l'ordre simple. On cherche six panneaux insérés les uns à côté des autres. C'est beaucoup de place, donc il faut chercher les plus grands murs et... J'arrêtais ma phrase, cherchant dans le silence la trace d'un observateur invisible. J'avais cru entendre un bruit, un pas, une respiration...
Au-dessus de nous, il y avait quelqu'un qui vagabondait et qui parlait fort : Protéger les trésors. Sans doute Kazan, le pauvre était plus un fou qu'un entrepreneur à ce stade, mais l'agitation qu'il créait pouvait être propice à un autre. "Ou alors je suis juste paranoïaque ?" Le nez à l'affut, je cherchais une autre trace que ma propre psyché : Une odeur forte, proche, mais rien... Alors, c'était bel et bien mon imagination. Les dents serrées, je m'approchais des murs blancs derrière d'épaisse tuile huilée et peinte, pour mieux observer...
Une vague, stylisée, se déchainant dans un orage, voisine d'une autre scène comportant une femme, dos nue, tenant un katana alors que face à elle le soleil brillait, trop grand et trop fort pour être réel. C'était mille et une fenêtres sur l'art, toutes différentes et spécialement complémentaires, comme une nappe avec des motifs variés qui se reniaient entre eux. "C'est vraiment pas mon truc, l'art." En avançant, je découvrais de plus en plus de ces ouvertures sur la vision d'un artiste... Mais rien qui ne m'inspirait vraiment à la contemplation, sans doute aussi que le moment était mal choisi pour se laisser aspirer dans une toile.
Le rez de chausser fut vite bouclé et aucune trace de ces six œuvres n'en formant qu'une seule... Il fallait monter et donc aller près de la voix qui continuait à balbutier des conneries sur la surveillance, sur les trésors, ... Soupirant, je fis signe à Yaban de me suivre dans l'escalier. Le premier pas fut très furtif, pour déceler la moindre faiblesse qui pouvait provoquer un grincement. C'était le genre de chose qui pouvait totalement foutre en l'air notre mission et je ne pouvais pas laisser passer ça... Me faisant le plus léger possible, je posais la semelle sur le bois rutilant en faisant le plus gaffe possible et à part le petit tapotement du contact entre les deux solides, il n'y eut pas un quelconque bruit étranger. "Ouf." Les autres furent plus rapides, prenant toujours garde à ne pas trop faire claquer mes pieds sur les paliers.
L'escalier montait dans les ténèbres, l'étage n'était pas autant éclairé par la lune, la faute à des murs qui bloquaient les rayons... Heureusement, avec ma vision, je pouvais tranquillement me repérer et surtout voir ce qui se tramait là-haut. Je vis rapidement notre objectif : L'union des panneaux était devant nous, à la sortie des marches, grand et honorable, comme un accueil... Ou une façon de rappeler où l'on se trouvait. Un genre de caverne aux merveilles. De taille moyenne, les six unités allaient être compliquées à transporter, sans être impossible... C'était juste une question d'organisation.
Soudain, une silhouette passa devant nous, furtive, mais sans prendre conscience de notre présence, c'était un homme en robe de chambre qui surgissait dans l'obscurité pour trouver refuge dans une autre pièce. Watanabe était somnambule ? Ou bien c'était sa façon d'habiter le lieu ? La finalité était proche, mais avec ce fou furieux qui vagabondait, cela allait devenir plus compliqué...
- Je crois qu'il va falloir l'assommer.
Sphinx. Yukio 022
Akuma Yaban
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Chercher encore chercher… C’était de la merde cette mission ! Je retiens un grognement de colère ! C’était si long ! Pourquoi on ne pouvait pas… Foutre le feu… Ah oui non, on devait ramener les peintures entières ! C’était vrai, mais c’était une bonne diversion, non ? Enfin, à mes yeux… Mais soit, cherchons ! Même si on était pas des chiens après tout… Soit… Je me mordis les joues sans rien dire d’autres, m’ennuyant et ayant hâte que cette maudite mission se finisse. Mes pas se glissèrent dans ceux de mon père pour ne pas faire de bruit ! Et visiblement on avait trouvé le tableau et celui qui collectionnait tout… L’assommer ?
« D’accord. »
Je secouais légèrement la tête avant de passer silencieusement devant lui et de me faufiler derrière l’homme. J’entendais Sadow me murmurer de le tuer… Mais il semblait retourner dans sa chambre et je refermais sa porte derrière lui alors qu’il continuait à parler trésors et je ne sais quoi. Je bondis souplement pour lui offrir un bon coup derrière la nuque alors qu’il s’approchait de son lit. Où il tomba lourdement. Je lui offris un nouveau coup dans la tempe pour m’assurer qu’il ne bougerait plus avant de le hisser sur son lit et même de le border avant de souffler la bougie qu’il y avait sur sa table de nuit. Je ressortis silencieusement en revenant vers mon papa.
« Il fait un gros dodo. Allons-y. »
J’observais les tableaux avec un petit froncement de sourcils.
« C’est moche. »
Quoi ? J’étais honnête après tout ! Je tendis les mains pour en décrocher un doucement. C’était grand et pas pratique.
« On pourrait faire une chaîne de clone, non ? Qu’est-ce que tu en penses ? »
Pour qu’on aille de plus en plus vite et qu’on rentre vite.
Akuma Tama
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Sans sourciller, je contemplais le tableau tout en répondant à ma fille :
- C'est beaucoup d'argents, des gens sont prêts à donner beaucoup pour ça... Nous, c'est bien assez pour vivre pendant des années. Eux, c'est quelques jours de leur richesse et de leur subsistance. Soupirant, j'attrapai le premier panneau pour le décrocher du mur. Il fallait bien commencer quelque part. Beau travail Yaban, si on s'en sort en un seul morceau, c'est que tu as bien fait les choses... À la question sur la manière de procéder, amenant l'hypothèse d'une chaine de clone, je me tournai vers elle. Tu as des clones, toi ? Les yeux dans ceux de ma fille, je saisis vite que non... Je ne possède pas ce type de technique, je devrais sans doute. Être chef, c'est être à plusieurs endroits à la fois. Un léger sourire, même si la finalité était la même : Comment on faisait ?
Claquant ma langue contre mon palais, de frustration, je me tournais vers un rideau pour déchirer le tissu épais qui servait à séparer le jour de la nuit. À la base du bâton qui reliait les deux pans, je découpai d'un coup sec pour récupérer une large part. Ceci fait, je posais la partie de la peinture que j'avais déjà commencé à enlever pour harnacher le tout dans le sac fait d'un rien. Je fis pareil pour trois autres pour ensuite nouer ce bon trois-quart de l'œuvre dans un emballage un peu tremblant, mais toujours plus efficace que les prendre à bout de bras. Il restait deux panneaux, encore disposés aux murs. Jugeant le poids et l'accumulation sur ma vitesse et ma furtivité, je décidais de confier la charge à la petite Akuma au moyen de la même stratégie : Nouveau rideau que je tendais à Yaban pour qu'elle le noue autour de son dos pour ensuite glisser les deux dernières parts directement.
- Prête ? Alourdi au possible, nous étions chargés néanmoins du but de notre mission... Dans la plus grande discrétion, nous avions réussis à atteindre le logement et charger la peinture. Il restait à sortir. On pourrait mettre le feu à la baraque pour attirer les gardes, mais... La présence de Kazan compliquait les choses. Nous n'étions pas des assassins. On va rester sur un plan de fuite furtive.
Quoique...
Attrapant un parchemin explosif, je le collais sur le mur où était disposée la peinture pour ensuite descendre au rez de chausser en amenant Yaban avec moi. Prenant instinctivement le chemin retour, j'arrivais bien assez vite au labyrinthe où les torches lançaient une lueur étroite dans les couloirs... les gardes revenaient, fruit d'un tour de garde bientôt fini. Me collant contre un mur de feuille, dans l'embouchure de la structure, je lançais mes deux mains libres dans un mudra du tigre en murmurant : "Katsu." Une détonation, faisant trembler le bâtiment dans notre dos et des cris. Le pas affolé d'une troupe qui sortit pour se lancer dans les abords de la maison et surtout l'entrée. Histoire de sauver leur patron. D'un signe de la main, j'invitai Yaban à se lancer dans une course au milieu des plantes : Direction le chemin de contrebandier.
Sphinx. Yukio 022
Akuma Yaban
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Je remuais le nez sans rien dire d’autre, ouais… beaucoup d’argent ! Je voulais bien le croire… mais quand même… Soit… Je passais une main sur mon visage sans rien dire avant de l’aider à charger les tableaux sur son dos. Puisque visiblement on n’avait pas de clone du tout ! Mais soit ! On allait devenir des bêtes de sommes rapidement ! Ce n’était pas si important ou grave que cela. Je nouais les tableaux sur le dos de mon père avant de récupérer les deux derniers sur mon propre dos. C’était un peu pénible… mais puisqu’on était parti sur de la furtivité… Je secouais la tête sans rien dire d’autres, suivant simplement mon père jusqu’au…
« J’aime ta définition de la furtivité. On fait tout exploser. »
Je le suivis dans le labyrinthe vivement avec ces maudits tableaux sur le dos. Galopons ! Galopons aussi vite que possible dans le dédale végétal jusqu’aux rochers. Je fixais le vide en fronçant légèrement les sourcils.
« Puisqu’il faut y aller… »
Je me mis à descendre le long de la paroi en serrant les dents, tenant d’une main les tableaux pour qu’ils ne tombent pas… J’atterris dans le sable avec un soupir de soulagement ! Ouf ! Je regardais mon père.
« Dépêchons-nous ! »
Je suivis vivement le mouvement jusqu’à l’auberge. Heureusement que les rues étaient vides pour l’instant. De toute manière on ne pouvait pas rester ici ! J’agitais le nez.
« Partons de la ville ! Sinon on se ferra attraper ! »
Je me dirigeais aussitôt vers la sortie de la ville sans attendre pour reprendre la route, même de nuit, ce n’était pas le problème pour des Akuma ! Nous voyons dans la nuit après tout ! Et autant mettre le plus de distance possible entre nous et cette maudite ville. Je trottinais devant mon père en jetant parfois un regard en arrière pour voir si on ne nous suivait pas. Mais visiblement non. Direction… Le demandeur de mission !