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Requiem

Dakuwanda Kirai
Dakuwanda Kirai
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Requiem Dim 2 Jan - 23:58
Dakuwanda Kirai
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DEATHMATCH



« Il est un temps pour les paroles, d'autres pour les regrets. Mais dans ce tourment qu'est la réalité, une seule vérité persiste : Toute chose, aussi pure et belle soit-elle, implique des conséquences. Du papillon qui bat ses ailes, à l'ouragan qui balaye les croyances, le monde évolue et change dans une complexité des plus sereine. N'est plongé dans la torpeur que ceux qui ne perçoivent que les rêves, rebutant de faire face à la réalité. Pourtant, dans ce chaos ambiant, je perçois une lueur d'espoir. Aussi faible soit-elle, j'arrive à comprendre sa lumière, le sacrifice qu'elle implique, ainsi que le courage qu'elle requiert. Suis-je prêt à cela ? Moi qui toute mon existence me suis battu pour ma patrie, usant et abusant de toutes les fourberies pour atteindre mon but et celui de notre chef. Aujourd'hui je doute. Suis-je vraiment capable de faire face, seul, à cette tempête qui nous balaye peu à peu et veut prétendre à notre gloire ?

Aussi beaux soient les mots enrobés de douceurs, leurs âmes putrides ne sont guidées que par de vils desseins. »


Voilà des heures que l'Epouvantail fait glisser sa plume sur le papier d'un livre aux pages noircit par ses pensées. Combien de lignes a-t-il su remplir ? Des centaines ? Des milliers ? Courant après le temps, il laisse se poser dans le creux de cet ouvrage tout ce qu'il a pu faire de son vivant et ce qu'il s'apprête à faire, et les raisons qui le pousse à tout ceci. La colère gronde, celle d'avoir été trompé. Il sent monter la rage et perçoit les fils qui ont, petits à petits, guidés le Village à ce moment précis. Tout devient clair lorsque enfin, le point final à cette épopée littéraire prend fin. Une ultime signature vient parapher l'ensemble qui se referme sur lui-même dans un claquement sonore. Le moment est enfin venu. D'un simple geste, il se saisit d'un ourson et glisse à l'intérieur le recueil. Seule une personne pourra le trouver et il sait déjà de qui il s'agit.

Les choses ne peuvent en être autrement et il en a conscience. Trop de nuits, il a passé dans son lit, à se remettre des blessures qu'il a subit lors du tournoi. Trop de temps à mettre en place le puzzle de tous les événements qui se sont produits récemment. Et alors qu'il pensait pouvoir s'adonner à ses propres projets sans s'inquiéter d'avantage de la santé du village, il s'est rendu compte de la gangrène qui s'est installé. D'esprits en cadavres, ils ont gardé sous silence des vérités inavouables. Et si les anciens ont accepté à contre cœur et continuent de comploter en secret, Kirai lui, ne peut accepter une telle trahison.

Ses mains se retrouvent et les doigts s'enlacent, son regard se perd dans la flamme d'une bougie mourante dont la lueur est vacillante. Un peu comme la détermination de notre Chapelier ? Non. Cette dernière a toujours été et reste infaillible. Mais dans son cœur, un regret subsiste : Ne pas avoir réussi à créer la vie par ses seuls moyens. Une aventure qui lègue comme un héritage à la personne qui, un jour, trouvera dans un présent l'étincelle qui embrassera le Sekai.

Mais pour que le jour se lève, il faut tout d'abord passer par la nuit la plus sombre et ça, l'Epouvantail ne le sait que trop bien. Guidant la peur dans l'esprit et le cœur de ses ennemis, la réputation du Tailleur de Suna n'est plus à refaire. Fourbe, intelligent, manipulateur, sans pitié. Des qualificatifs que nombres de ses « supérieurs » utilisent pour le qualifier. Mais pour autant, qui peut se targuer de savoir qui est vraiment Dakuwanda Kirai ? Son histoire, inconnu de tous, s'est perdu dans le néant d'une nuit sans lune, alors que son cœur s'est déchiré face à la vilenie de l'humain. Un état de faits qui n'ont poussé qu'à transformer l'homme en monstre, et le monstre en cauchemars.

Cependant, maintenant qu'il a quitté son atelier voilà quelques heures, un étonnant sourire ne cesse de quitter ses lèvres. Contemplant la lune qui le surplombe de son entièreté, il se met à comprendre une autre vérité que, peut-être, le destin va mettre en route. Mais pour le moment, il attend, patiemment, vêtu de son long manteau sombre avec à ses côtés la belle et mystérieuse Hikari. Silencieuse, comme toujours, elle regarde son maître s'extasier devant une beauté qu'elle ne peut saisir. La faute à ce dernier, une preuve de son plus grand échec.

« Jamais je n'aurais cru que les choses tourneraient ainsi ma chérie... Pourtant, tu sais bien que je suis obligé de faire ce que je m'apprête à faire... Je dois l'avouer, je ne suis pas vraiment à l'aise avec l'idée... Pour autant, il le faut. Et quoi de mieux que le sol qui a vu naître le nouveau Kazekage pour commencer cette nouvelle scène ? Dommage qu'il n'y ait guère de spectateur... »

Son regard se pose sur la beauté inanimée qui tiens dans sa main la gigantesque faux de son maître. À ses yeux, elle est la plus belle chose qu'il ait pu créer. La quintessence même de son travail dont les voiles immaculés qui l'habillent réfléchissent la lumière de la lune, lui offrant un aspect spectrale. Une contemplation qui se voit brisée par un bruit de pas et de métal, tandis que l'immonde odeur de la traîtrise parvint jusqu'aux narines du Tailleur.

« Maître Yukio... Toujours un déplaisir des plus immenses... Je suis content que vous ayez répondu à mon appel. »

Il le sait dans son dos, mais il ne se tourne pas, laissant Hikari plonger son regard de pantin dans celui de cette personne pour qui il n'a jamais eu le moindre intérêt. Un simplet avec un bout de métal, telle est la vision qu'il porte envers cet énergumène. Voilà pourquoi il l'a choisi lui, plutôt qu'un autre. Car ainsi, il n'a pas besoin de se retenir.

« Je suppose donc, que si vous êtes ici, c'est que vous acceptez les termes de notre futur échange... »

Cette fois-ci, il se retourne, et lui fait face avec le même sourire que le Village connait du Tailleur. Celui du Fourbe, de l'Epouvantail qui perce les ténèbres pour vous plonger dans les pires cauchemars. En cette nuit, il n'y aura pas de limite, et il n'en espère pas moins de son invité.

« Un combat à mort. »

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Nozomo Hayato
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Re: Requiem Lun 3 Jan - 12:31
Nozomo Hayato

Requiem


Assis devant la table qui lui servait aussi bien pour les repas que pour le travail, Hayato parcourait des yeux les comptes du village. La revigoration des ambitions de Suna avait amené son lot de nouvelles problématiques. Des dépenses étaient à prévoir et sans doute serait-il nécessaire d’envoyer une partie du corps d’armée en mission dans les plus brefs délais. Aussi retournait-il encore et encore les grilles statistiques à la recherche d’une solution, quand, dans son dos, il entendit la porte qui s’ouvrait lentement. N’y voyez cependant pas une quelconque aptitude exceptionnelle, montée en hâte et par des artisans payés aux lances pierres, les gonds de la porte à battants avaient été installés de travers, aussi, à la moindre ouverture, le bois crissait contre le sol de pierre. L’intendant aurait pu s’en offusquer mais il avait vu là une alarme à moindre coût et s’en était accommodé sans mal.

Tournant la tête pour dévisager l’intrus, il découvrit son cadet, tête baissée sur un document qu’il tenait entre ses mains. Le temps d’un instant, l’archer espéra que sa venue n’avait d’autre but que la courtoisie. Les deux frères avaient pris l’habitude, dans leurs charges respectives, d’organiser à la volée de leurs disponibilités des entrevues nocturnes.  Le tout était généralement accompagné d’alcool et de mets aussi gras que délicieux. Pourtant, un simple coup d’œil au visage désemparé de Yukio, suffit à faire comprendre la triste réalité à notre héros.

La beuverie ne sera pas pour ce soir…

Approchant sans un mot, le samouraï lui avait confié le petit pli avant d’attendre avec une lueur d’impatience dans les prunelles, la réaction de son ainé. Un sourcil en l’air, Hayato lut. Une fois. Deux fois. Trois fois. Il engageait une quatrième lecture quand l’évidence lui sauta au visage : C’était parfaitement improbable ! Surréaliste ! Inouï ! La missive ne comprenait ni plus ni moins qu’une "invitation" officielle de Dakuwanda Kirai ! Le soir même et dans l’arène encore dressée au centre du village, il attendrait Yukio pour un combat à mort. Seuls quelques bouts de phrases laissaient entrevoir les raisons de cette proposition déstabilisante. De la déception, un rapport à la traitrise et le souhait de mettre un terme à une rancœur grandissante. Littéralement sous le choc, Hayato était incapable de réagir et comble pour l’ô combien volubile intendant, il demeurait à court de mot.

Son cerveau qui était encore partiellement embouteillé par les nombreux chiffres qu’il avait eu souci de manier toute la journée, ne parvenait pas à joindre les éléments. C’était impossible, absolument inimaginable ! Non. Yukio devait lui faire une blague…

"C’est ta vengeance pour la dernière fois ? C’est mesquin… Fais attention, falsifier un document comme ça pourrait t’attirer des pépins."

Voilà tout ce qu’il pouvait accepter. Une farce de mauvais goût qui répondait à celle qu’il avait fait subir à son fraternel quelques jours plus tôt, alors qu’à la faveur d’une nuit au domaine, l’intendant avait pris les traits du chapelier pour effrayer Yukio. Pourtant, loin de partir dans un éclat de rire tonitruant, le supposé faussaire, démentit l’imposture. Le document était vrai, tout comme la demande. Reposant les yeux sur les quelques lignes, Hayato jeta plus qu’il ne déposa cette lettre infâme. Comment osait-il ?! Pour qui donc se prenait le pantin !? Pensait-il pouvoir agir comme bon lui semblait !? Comme une goutte d’eau faisant déborder un vase, la traitresse missive avait entraîné la colère de l’archer.

"Il veut s’en prendre à toi ? Et de quel droit ?! Depuis quand un chunin peut se permettre de menacer un supérieur ?! Non mais dans quel monde on vit !"

Furibond, le jeune homme s’était élancé dans une marche ponctuée d’insulte tout autour de son salon. Incapable de réfléchir calmement, il n’avait désormais plus qu’un souhait. La vengeance.

"J’vais le buter."

S’arrêtant net alors que les mots transperçaient l’intimité de son esprit pour devenir une réalité tangible, le partenaire bafoué ravala sa haine grandissante.

"C’est ma faute…"

L’était-ce vraiment ?

"J’ai essayé de pactiser avec le diable et voilà les conséquences…"

Une inquiétude vorace dévora ses entrailles alors que d’un œil neuf mais nullement partial, il observait les derniers évènements.

"Je lui ai proposé un poste ! Quel bel intendant je fais. Ah !"

Un goût amer face à cette décision qui lui apparaissait désormais aussi stupide que dangereuse. Il avait mis en péril le village en pensant pouvoir soulever à lui seul des montagnes, mais les hommes comme l’épouvantail, pesaient et pèseraient toujours bien trop lourd pour ses maigres épaules. Il n’était pas à la hauteur de sa charge… il manquait de discernement.

"Dire que j’espérais pouvoir collaborer avec lui… Quel naïf"

Un amer regret vint tapisser le fond de sa gorge, accompagné d’une profonde tristesse. Il avait entrevu un jour meilleur, dans lequel il était parvenu à allier toutes les forces vives du village vers un seul et unique chemin. La désillusion n’en était que plus renversante. Relevant enfin la tête après une bonne minute de contemplation d’un sol encore neuf. Il plongea ses prunelles dans celle de son frère et y lut toute sa détermination. Il était prêt et n’attendait qu’une seule chose. Les ordres de son fraternel.

Hayato connaissait le ressentiment de son cadet pour Kirai et le fait que celui-ci eut pour premier réflexe de venir le consulter l’emplissait certes de joie, mais de manière plus pernicieuse, l’appesantissait d’une charge supplémentaire. Il était la tête du duo et c’était pour cette raison que Yukio attendait, patient, malgré son sang bouillonnant. Une dernière fois au moins, il devait remplir sa charge et se montrer digne de la confiance qui lui était donnée de bons cœurs. S’approchant à nouveau de son bureau, il reprit la lettre et relut avec un calme de façade. Quand il reprit la parole, une certaine nonchalance qui ne tromperait pas son fraternel, couvrait ses sentiments débordants.

"C’est un acte de traitrise. Malgré la forme faussement officielle, ce n’est ni plus ni moins qu’une tentative de règlement de comptes. Qui plus est, vis-à-vis d’un supérieur."

Touchant à peine le papier du bout des doigts, Hayato ne cachait même pas son dégout devant la missive. Un éclair de lucidité traversa son esprit et d’un pas sûr il s’avança jusqu’à la cuisine.

"Viens te laver les mains. On a affaire à Kirai, va savoir quel genre d’artifice il pourrait utiliser. Évite de porter les mains vers tes muqueuses. Nez, bouche et…"

Les mains sous l’eau et le regard au loin, Hayato reconstruisait en son esprit la situation. L’épouvantail réclamait vengeance, mais pourquoi Yukio ? N’avait-il pas de plus ample ressentiment vis-à-vis de d’Hayato ? Peut-être même de Shirokuma… Nouvellement Kazekage, celui-ci n’avait pas que des amis dans la cité. Ou encore, les Shirogane ? Une sombre histoire entourée sa radiation du clan des marionnettistes et il était de notoriété publique que celui-ci en gardait une haine tenace.

"Qu’importent les raisons… Le fait est un fait…"

Cette réalité toute simple libéra aussitôt l’esprit torturé de l’intendant. À quoi bon s’évertuer à comprendre ? Pour l’heure, il fallait agir et mettre un terme à cette tentative outrageuse. Kirai avait, à l’instant même où il avait décidé de remettre cette lettre, coulissé vers le rôle d’ennemie du village. Le neutraliser, le mettre aux fers ou l’abattre, rien d’autre ne devait importer. Chargé de cette nouvelle résolution, Hayato mit en œuvre sa stratégie. Cette affaire derrière lui, une plaie béante qui suppurait depuis bien trop longtemps allait pouvoir enfin cicatriser.

La nuit était tombée et Hayato avançait d’un pas sûr vers l’arène. Les traits grimés, il allait se présenter devant le tailleur comme étant Yukio. Pour assurer un certain réalisme à la supercherie, il avait emprunté et enfilé les vêtements de son cadet. Il devait confronter le pantin et essayer de lui soutirer quelques informations. Un exercice complexe étant donné qu’il lui faudrait interagir à la manière de son cadet. Pour autant, il préférait largement endosser la charge et en assumer les conséquences plutôt que de mettre en danger un membre du village, qui plus était, son frère. Marchant donc vers son destin, il essaya du mieux qu’il le pouvait d’ignorer les regards indiscrets qui devait reposer au moment même sur lui. L’arène avait été encerclé par un détachement d’urgence, afin de s’assurer que le suspect ne pût s’échapper. Passant en dessous des gradins pour rejoindre le terrain d’affrontement, Hayato avança vers la sombre silhouette.

Planté au centre du terrain, Kirai attendait sagement. L’oreille affutée, il n’eut aucun mal à percevoir les pas feutrés de l’intendant et se lança aussi vite dans une tirade mielleuse. Répriment son envie de lui sauter à la gorge, Hayato s’éclaircit la voix avant de commencer. Il devait penser Yukio, être Yukio.

"C'est si gentil de m'attendre ! Je ne comprends toutefois pas l'objet de votre rancune, je pensais que nous étions tous les deux des fonctionnaires de Suna... Mon frère vous a offert un poste, une marque de confiance, vous irez jusqu'à menacer son frère ?"

Oui, ça ressemblait bien à ce qu’aurait pu dire Yukio. Devant la relance du tailleur et un peu plus confiant quant à son jeu d’acteur, il poursuivit.

"Êtes-vous sûr de vouloir ce duel à mort ? Vous pourriez perdre des plumes dans l'exercice. Tout ça pour un soupçon de méfiance ? Ou de bêtise ? Allons, vous êtes plus intelligent que ça."

Mimant une attitude emprunte de méfiance, Hayato vint faussement porter la main à son tout aussi faux katana. Il n’irait pas jusqu’à arborer ouvertement une attitude belliqueuse, simplement la prudence d’un épéiste qui chercherait dans le pommeau de son arme, une bulle de sécurité.

"Le traitre ne serait-il pas celui qui provoque un camarade ? Celui qui invite dans l'enceinte du village un duel à mort ? Je vous pensez plus sournois, vous seriez donc acculé dans vos propres limites ?"

Acteur principal de la macabre scène qui ne tarderait pas à débuter. Hayato attendit, le regard sous voilé de haine.


Récapitulatif combat:
   

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Nozomo Yukio
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Re: Requiem Lun 3 Jan - 12:58
Nozomo Yukio


Requiem


Combat à mort ?



"Qu'est-ce que c'est encore cette merde ?"

Proche des juunin commando qui encerclaient le stade, je tapotai la garde de mon katana en attendant. Hayato était rentré, sous mes traits, pour questionner le bougre... Cette saloperie de Kirai m'avait provoqué en duel, sous couvert d'une accusation de trahison. Cette invitation, en pleine nuit, dans le centre du village, n'avait éveillé aucunement mon esprit guerrier : Il avait l'avantage du terrain et ses compétences étaient assez sournoises. Je risquais ma peau plus qu'autre chose, pour un enjeu personnel. "Pourquoi il m'en veut, au juste ?" Bien que je n'avais aucun atome crochu avec l'animal, nous étions des camarades de Suna, des agents du Kazekage et des alliés de l'intendant qui nous avaient fournis des postes dans l'administration.

Le marionnettiste était chargé des affaires sensibles et voilà qu'il en devenait une. "Pauvre Hayato, il a fait le mauvais choix..." De ma main libre, je me grattai le front, un peu gêné de constater l'erreur de mon ainé.

- Il a crû en lui, il n'aurait pas dû. Même si je devais laisser l'intendant jouer son jeu, je m'inquiétais. Mon frère était plus fort, bien plus fort même, mais la vermine pouvait développer des talents funestes. Restez là, je vais monter pour observer.

Bien que ces hommes étaient mes égaux, au niveau du grade, je restais l'explorateur de Suna et le frère de leur supérieur. Officieusement, j'avais une aura de commandement. L'objectif n'était pas de tuer Kirai, pour l'instant, mais de mieux comprendre son mode de pensée. L'issue était bien évidemment annoncée : L'emprisonnement, au minimum. On ne parlait pas de trahison et de combat à mort à la légère, pas à Suna en tout cas.

"Peut-être à Konoha ? Qui sait ?" Je ne connaissais pas les mœurs de la feuille.

D'un pas rapide, je me dirigeais vers l'un des murs extérieurs de l'arène. Hayato avait emprunté l'une des entrées et je me doutais que l'autre était surveillé. L'opportunité qui me venait à l'esprit était donc de passer par le haut, avec l'un des arts ninja. La base, même, la marche sur les murs. Prestement, je posais mon pied droit sur la structure pour coller à la surface, d'un petit saut, je me désolidarisai du sol pour appliquer mon second pied. Tirant sur mes abdos, je me hissais à la verticale vers la moitié de la hauteur de l'arène, scrutant l'obscurité pour discerner un piége ou un bruit suspect.

"S'il a piégé l'arène, c'est bien pire que ce qu'on a imaginé... Heureusement qu'on a prévenu Shirokuma, par sécurité." Quelques minutes furent nécessaires pour atteindre le sommet de l'édifice, mais je me faisais tout petit pour éviter de me faire repérer. Les pieds contre le mur, pour me stabiliser, je mis mes deux bras sous mon torse pour avoir l'angle nécessaire dans le but d'observer la scène. De sa position, si le vilain Kirai levait la tête dans ma direction, il pouvait voir ma tête dépasser.

Pourquoi ferait-il ça alors que Yukio se tenait devant lui ? La main sur la garde de son sabre. Bien entendu, je n'entendais rien. Les deux parlaient à une tonalité assez basse, on était loin des cris et des injures attendues dans un pareil cadre, cependant s'il y avait un mudra ou une quelconque technique, je pouvais le voir. "Le genjutsu ?" Scrutant la silhouette de mon double, j'essayais de repérer la moindre tension ou, à l'inverse, détente. Si tout se passait dans l'univers fictionnel de l'esprit, je devais repérer le moindre signe.

"Hayato se ferait avoir par une illusion ?"

Même si le bonhomme n'était pas habilité à en provoquer, il avait déjà gouté à certaines folies du ninjutsu et cela l'avait marqué... Déjà qu'il était extrêmement mécontent de cette soirée, une entrée dans le monde des rêves allait le mettre encore plus en rage. "Pourquoi doit-on toujours avoir des problèmes ?" On en cherchait que la tranquillité, la paix... Hayato m'avait confié être un peu à cran, surtout à cause de ce flippant personnage et voilà que toute l'affaire prenait une échelle étatique.

"Tu as raison, on aurait dû partir sur un bateau... Il y a moins de trou du cul en mer." Tendu, moi aussi, je cherchais la moindre trace pour rappliquer et défendre mon frère. "Il prend ma place, mais il n'aura pas à se battre seul."

Yukio :



Sphinx. Yukio 021

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Dakuwanda Kirai
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Re: Requiem Dim 9 Jan - 19:05
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Le sourire reste figé sur son visage, tranquillement, il écoute ce que Yukio a à lui dire. Cela l'amuse, énormément, au point qu'il doit se détendre pour éviter un éclat de rire. La pondération de son vis-à-vis l'étonne quelque peu. Aurait-il eût dans sa promotion une quelconque prise de conscience pour se révéler aussi diplomate ? La situation continue à marquer ce satané rictus sur son visage. Il est là, face à lui et ses questions, remettant en doute toutes les raisons de cette scène absurde. Pour autant, les pièces sont en places là où elles doivent l'être, la suite ? Elle ne dépend que des joueurs.

« J'apprécie votre envie de m'éviter une déconvenue, mais je peux vous assurer ne pas craindre la mort... Cependant, je pense qu'il serait bon que vous sachiez les raisons qui me poussent aujourd'hui à vous défier dans un duel à mort. »

Doucement, il fait quelques pas vers son futur adversaire, ouvrant les bras de manière théâtrale.

« REGARDEZ ! N'EST CE PAS MAGNIFIQUE ?! »

Il tournoie sur lui-même, riant et s'esclaffant.

« Tous ces moyens mit en place pour en arriver là où nous sommes ! Regardez moi cette arène... Quel magnifique théâtre, vous ne trouvez pas ? J'y ai vu jouer la plus belle comédie qu'il m'ait été possible de voir... Et croyez-moi bien quand je vous dis que j'escompte bien remercier l'instigateur de cette dernière de la même manière que je compte le faire avec vous... »

Ses bras retombent, emportant avec eux les pans de son manteau. Son sourire est toujours là, et il fait face à Yukio, s'amusant encore et toujours de la situation.

« Vous savez que votre frère m'a demandé de m'occuper de ce que nul ne pouvait s'occuper ? Un titre honorifique n'est-ce pas ? Obtenir une confiance telle qu'elle vous donne accès à toutes les informations les plus dangereuses du Village... Mais en vérité, tout ceci n'était qu'une vaste blague... »

Sa tête se lève vers la pleine lune qui les illumine en cette belle soirée, son sourire se fait plus doux.

« La vie, n'est qu'une vaste comédie... » Son regard se repose sur le bretteur. « Et nous jouons tous un rôle... » Il se met à rire, faisant claquer ses mains, applaudissant dans le silence la chute de toute cette histoire. « Vous les entendez ? Les claquements de mains qui s'élèvent pour nous remercier ? Non ? Cela ne m'étonne pas... Il n'y a que les simples d'esprits pour ne pas voir qu'ils ne sont que des marionnettes... » Ses bras retombent, son attention est portée sur son futur adversaire, son sourire n'est plus. « Vous me pensez traître ? Pourtant, je n'ai servi toute ma vie que le Village de Suna. Vous et votre frère ne vous êtes vous jamais demandé comment mes états de services avaient pu disparaître ? Non. Car personne ne cherche jamais à voir plus loin que le bout de son nez... Dites moi mon cher Yukio, savez-vous ce qu'est un Epouvantail ? »

Son sourire renaît, alors qu'il fait demi-tour, tournant le dos à son futur adversaire pour retrouver sa douce Hikari, laissant ses doigts glisser le long de sa joue. « J'ai essayé mon cher... J'ai tenté de prévenir votre frère. Saviez-vous que Suna laissait Konoha vendre ses denrées au sein de nos murs ? Lorsque je l'ai apprit, j'ai cherché à savoir qui pouvait bien trouver son compte dans tout ceci. J'ai trouvé les revendeurs... » Il se retourne vers son vis-à-vis. « Les vrais traîtres... Et j'ai mit devant le nez de votre cher frère chacun de leurs noms... » Il lâche son étreinte pour se rapprocher légèrement. « Et vous savez ce qu'il a fait ? » Dit-il en se penchant légèrement en avant. « Rien. » Son sourire revient alors qu'il se relève et se met à applaudir une fois de plus en riant. « Il n'a absolument... Rien fait !... » Il s'arrête soudainement, laissant retomber ses bras. « C'est là que j'ai compris quelque chose... Tout cela... Il le savait... Et cela ne le dérangeait pas... Mais pourquoi ?... »  Son regard se plonge dans le sien, alors que sa voix se fait plus rauque et sombre. « Pourquoi d'après vous, votre frère a préféré mettre en place ce tournoi plutôt que de pendre sur la place publique les traîtres qui travaillaient pour les Kamiko et Konoha ? » Son sourire apparaît à nouveau et sa voix redevient calme et douce, tout en étant éprise d'une pointe de folie. « La paix ? Ce serait ça, la vraie raison ?... Ou est-ce tout autre chose... Car je connais bien votre frère vous savez... J'ai eu l'occasion de l'observer. Ce charisme, cette assurance, ce nom de famille qui est brandit comme une fierté et un gage d'honneur... De toutes les personnes qui peuples ce Village, il est celui dont je crains le plus l'intelligence... » Une vérité lancée dans les airs, tandis qu'il claque une fois de plus dans ses mains. « Vous ne comprenez pas hein ? C'est normal. Vous n'avez jamais vu Senshi détruire à lui seul des myriades de troupes shinobis armés jusqu'aux dents. Vous ne pouvez donc pas comprendre la frustration de voir ce pseudo affrontement, qui n'était qu'une vaste supercherie visant qu'à une seule chose : Laisser la place aux Akayuki. » Son sourire apparaît soudainement. « La paix, par le commerce... Le Clan Kamiko et le Clan Akayuki... Cette évidence m'est apparu suite à une discussion avec l'Intendante de Konoha en personne, lorsque son intérêt s'est portée de manière légèrement plus prononcée sur notre cher Clan marchand, soi-disant nomades du désert, qui aujourd'hui possède nombres de privilèges au sein même du Village... Et voilà que ce tournoi puérile offre finalement la possibilité au gagnant de devenir le Kazekage en personne... Avouons-le, tout ceci est bien trop beau pour n'être qu'une coïncidence n'est ce pas ? »

Son sourire s'étend un peu plus alors qu'il se met à croiser les bras.

« Votre frère, m'a demandé il y a peu de temps d'être celui qui doit faire, ce que nul autre ne peut. Aujourd'hui, je vois un complot, une coalisions entre divers clans mineurs de Suna, dans le seul but de prendre le pouvoir et retirer aux Clans fondateurs leurs statuts. Je vois, des opportunistes, cherchant à masquer le fait qu'ils désirent le pouvoir suprême en évinçant les familles de Shinobi qui ont fondé ce Village avec leur sang !... Je vois des traîtres... »

Sa voix se pose un instant, laissant le silence se poser un instant alors que sa tête bascule légèrement sur le côté et que son sourire s'affiche de plus belle.

« Alors, mon très cher Nozomo... Savez-vous ce qu'est un épouvantail ? »

C'est à cet instant, qu'un nuage de poison sort de la bouche du Tailleur qui disparaît derrière l'épais voile opaque et que la plus grande peur de son adversaire se met à jaillir des ténèbres empoisonnées, puisant dans l'âme de sa cible, la force nécessaire pour l'ébranler et lui porter une première attaque.



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Re: Requiem Ven 28 Jan - 17:09
Nozomo Hayato

Requiem

Grimé sous apparence de Yukio, l’intendant du village caché du sable assistait presque incrédule, à la représentation théâtralisée du maître des pantins. À la manière d’un acteur de seconde zone, celui-ci enchaîna les grandes déclarations qui auraient dû, sans doute, pouvoir apporter des réponses quant à ses motivations. Pourtant, dans le brouhaha ambiant d’idée lâchait entre deux courbettes, Hayato n’y vit là que les paroles d’un fou. Engoncé dans sa propre réalité, celui-ci semblait persuadé de ses dires. Il s’affichait alors comme le digne et unique défenseur du village, apportant la justice en punissant les traitres. Ainsi donc pensait-il que Yukio était un traitre ? Cela n’avait aucun sens pour l’archer ! Que le marionnettiste puisse entretenir quelques ressentiments envers l’intendant, ou bien le nouveau Kazekage était une chose. Ils étaient des figures politiques et il était normal qu’ils soient les cibles privilégiées des contestataires. Mais son frère ? Qu’avait donc fait le pauvre samouraï si ce n’était son travail ? Privé de mot face à l’incompréhensible argumentaire, l’intendant du accepter l’inévitable. L’homme qui se représentait devant lui ne pourrait plus être raisonné, il s’était enfoncé trop profondément dans sa folie et il s’était depuis bien trop longtemps renfermé dans son propre monde.

Un homme si intelligent et efficace, quel gâchis, c’était d’abord dit Hayato. Mais tout de suite après, ce fut un certain emportement qui l’étreignit. Il lui avait donné sa chance, avait ouvert le champ des possibles en lui offrant un poste à responsabilités. Il tenait là l’opportunité de racheter sa conduite et peut-être même les deux hommes auraient pu, avec du temps, devenir des collaborateurs efficaces. Une réelle déception qui était alimentée par sa froide colère chatouillait doucement ses entrailles. Il n'avait pas encore pipé mot. À quoi bon ? L’homme devant lui n’écouterait pas, il ne voudrait pas comprendre. Un sourire étira le visage du pantin alors qu’il semblait arriver au terme de son long discours. S’ensuivit une question toute rhétorique, puis des paroles, l’homme passa directement aux actes. Une série de mudras exécutait avec rapidité et minutie. Prudent, le Nozomo recula d’un bond en voyant le nuage empoisonné fondre sur lui, avalant au passage son adversaire dans sa brume épaisse.

Activant ses canaux chakratique, l’intendant projeta de se prémunir contre l’attaque et dans un saut vint projeter à l’aide de son pied, une vague de vent. La brusque activation de ses compétences avait eu pour effets secondaires de mettre un terme à sa technique de transformation. C’était donc avec sa voix propre qu’il s’était mis à hurler ses instructions.

"Bouclez le bâtiment ! Il ne faut pas qu’il s’échappe !"

Tout juste eut-il fermé la bouche qu’un nouvel adversaire vint fondre sur lui. Ainsi donc le Shirogane avait-il préparé son attaque et s’était adjoint un soutien à l’intérieur du village ? Tout appliqué à son combat, Hayato allait pour contrer l’assaut frontal de son nouvel adversaire quand tout à coup son corp s’immobilisa. Devant lui et avançant furieusement le poing levé. Un homme dont il avait pourtant toujours eu la certitude de sa mort. Expérience traumatique qui remontait à son enfance, quand dans le désert et s’entraînant avec son frère, il avait par malchance croisé la route de cet inconnu nukenin. L’homme était à l’époque un expert de genjutsu et avait plongé l’enfant Nozomo dans une torpeur totale en l’irradiant d’image atroce. Il avait alors vécu encore et encore la mort de son frère. L’affaire remontait maintenant de plusieurs dizaines d’années et pourtant, l’homme n’avait pas changé d’un pouce. Yukio n’en était-il pas pourtant venu à bout ? Il voulut presque se pincer pour en vérifier sa véracité, mais il n’en n’eut pas le luxe. Le poing de son cauchemar ambulant vint s’écraser contre sa paume, manquant de projeter en arrière l’intendant. Un sourire crispé s’inscrit sur les traits du Nozomo. Il ne parvenait pas à comprendre comment Kirai avait pu retrouver cet homme, encore moins comment il pouvait être vivant, mais en restait une certitude : Il n’était plus l’enfant d’autrefois.

Dans un râle de haine, Hayato malaxa de plus belle le chakra à ses pieds et d’un coup rotatif, expédia sur le cauchemar ambulant une lame de chakra futôn. L’homme au lieu d’en accuser le coup par quelques blessures, explosant et se dissipa dans les airs. Une illusion. Bien entendu. Reprenant pied et levant la tête, Hayato chercha du regard son adversaire. Il en faudrait bien plus pour le mettre à terre. Alors était-ce bien tout ce dont était capable le pantin ? Fourberie et esbrouffe ne seraient guère suffisantes pour venir à bout des deux Nozomo. D’ailleurs, oui tient ! Que faisait Yukio ? Un sourire étira le visage de l’intendant alors que d’une main il saisissait son arc. La sentence allait tomber.

"Dire que j’ai voulu te faire confiance…"


Des mots chuchotés, comme pour lui-même. Alors que décidé, le jeune homme s’apprêtait à donner la mort.


Récapitulatif combat:

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Re: Requiem Sam 29 Jan - 19:33
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Requiem


Combat à mort ?



Un échange, des charades... Les grands gestes de Kirai stipulaient qu'il entrait dans une transe, expliquant quelque chose à grands renforts de bras. De ma position, je pouvais tout voir, et surtout la mine déconfite de Hayato sous mes traits. "Il en a ras le bol de son discours de merde." Une lettre, un monologue... Cet homme n'était pas un ninja, mais bien un comédien. Un fantasque, bien plus doué pour jouer avec les mots qu'agir.

"Heureusement qu'on est plus malin que lui... et plus rapide." L'opération avait été montée rapidement, dès que l'intendant avait fait sonner les cloches de l'urgence : Un homme appelait au meurtre d'un ordre sur l'excuse de trahison. Seulement, le "traitre" n'était pas n'importe qui... Si. J'avais été quelqu'un d'autres, sans doute que le numéro deux de Suna aurait un peu plus examiné le cas, mais il me connaissait depuis que j'étais né. "Pas une seule trace de traitre." Jouer contre le village, c'était jouer contre mon frangin et j'étais bien trop fidèle à ce gros cerveau sur patte pour faire de tels complots... De plus, je n'étais pas vraiment du genre à préméditer des coups tordus.

Bref, très vite, le bouffon se tut pour joindre les mains et laisser échapper un gaz... Une technique bien connue, que nous avions pu examiner en mission Hayato et moi. Seulement, c'était un singe qui avait opéré celle-ci... Un tarsier. "C'est à propos, deux bêtes qui utilisent les mêmes coups sournois..." Appeler à un combat à mort pour se cacher derrière de l'air vicié, c'était du Kirai tout craché. De grands mots, mais quand il fallait se battre cela déguerpissait... Justement, aussitôt la compétence déployée, le chapelier se mit à se cacher dans un coin de gradin. En parallèle, mon grand frère avait déjà éventé le maléfice d'un grand coup de pied... Dommage que la saloperie à l'origine du poison n'était plus là.

Seulement...

L'intendant, désormais sous ses traits de naissances, continuait à se battre et entrepris de mettre un second coup de pied à une forme inconnue... "Du genjutsu." Le maudit shinobi avait encore frappé, cela ne m'étonnait guère. D'un cri, l'autre membre du duo ordonna à nos hommes de fermer les issues du stade. Le combat était lancé. Et moi ?

Moi, je ne savais pas trop quoi faire, la distance m'empêchait de vraiment dégainer mon attirail et surtout je voulais encore profiter de l'effet de surprise. Soupirant, je commençai à descendre de mon perchoir pour ronger petit à petit les longs mètres qui me séparait du rond en terre battue. Pas de ninjutsu, pas de bukijutsu... Juste l'inventaire classique d'un ninja. Piochant dans la sacoche de ma ceinture, je récupérais un kunaï et un parchemin explosif que j'associais inconsciemment, privilège de l'habitude, pour ensuite le jeter à l'endroit où j'avais vu passer le marionnettiste. Continuant à marcher prudemment, j'utilisais une main pour tenir la garde de mon katana tout en mobilisant l'autre pour un mudra discret.

- KATSU ! L'incantation, moins furtive, créa une explosion à l'endroit où se tenait la courte lame. Cela pouvait être un juunin ou un chuunin lambda qu'avait fait venir le grand dadais, comme cela pouvait être le grand et fier Yukio !

Est-ce que je voulais blesser le salaud ? Oui, il avait attaqué mon frère, mais il pouvait très bien être hors de la zone d'effet de mon attaque... C'était surtout pour montrer l'endroit à Hayato sans échange verbal. "Une bonne explosion vaut mille mots." Allait-il comprendre ? Sans doute... C'était un malin et toute attaque qui ne lui était pas destiné était surement celle d'un allié.

Et quel allié ! Un faible sourire aux lèvres, en mouvement, je descendais pour un nouveau combat dans le stade où Shirokuma m'avait terrassé.

"Pas touche à mon intendant !"

Tour:

Sphinx. Yukio 021

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Re: Requiem Mer 9 Fév - 18:24
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Re: Requiem Jeu 10 Fév - 13:48
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DEATHMATCH



L’épouvantail n'a pas le temps de contempler son œuvre. Le plan reste le plan et rien ne doit être laissé au hasard. Profitant du nuage de poison et du désordre mentale de son adversaire, il se met à courir à toute vitesse jusqu'aux gradins. Ici, il est à portée de n'importe qui, il en a conscience et cela n'est pas envisageable. Pas maintenant du moins. Très vite donc, il s'éclipse dans les bas-fond de l'arène, entendant d'une oreille la riposte de son adversaire contre cet ennemi invisible. Un sourire jaillit, la curiosité le prend au corps, mais ce dernier ne cesse de s'enfoncer dans les ténèbres, alors que derrière lui s'efface les dernières lueurs de la lune. Sous le couvert de la structure des gradins, il cherche à mettre en déroute les capacités de son adversaire, à le pousser au corps-à-corps. Une idée saugrenue de prima bord, mais dont le Chapelier a bien pesé le pour et le contre.

Mais dans tout plan, aussi bien ficelé qu'il puisse être, il existe toujours des variantes. Des chemins de traverses poussés par des aléas plus ou moins quantifiables. L'un d'eux, est bien sûr la présence d'alliés du Nozomo non-loin, prêts à le protéger. Cela, il s'en rend compte malgré lui alors que le souffle d'une explosion le propulse vers l'avant, lui faisant manger le sol sableux de l'arène. Pourtant, malgré la poussière qui recouvre son visage, son sourire reste présent. Il le sait, depuis le début il s'y attend et cette attaque le prouve bel et bien.

Ses ennemis sont tous présents.

~ Pendant ce temps, à l'autre bout de Suna. ~

Une porte s'ouvre, laissant une ombre féline se dessiner dans l'encadrement de la porte. Doucement, comme si elle en avait l'habitude, elle rentre et referme derrière elle, allumant la mèche des bougies de l'atelier du marionnettiste. Son visage se peint de déception alors qu'elle constate que l'homme qu'elle cherche n'est pas ici. Pourtant, son regard finit par se perdre sur un étrange artefact devant lequel se trouve une lettre. Écrite d'une calligraphie reconnaissable parmi toutes, elle reconnaît son prénom dont les courbes de chaque caractère ne transpire que l'affection que les deux êtres se portent. Délicatement, elle se saisit de l'objet, se surprenant à voir que le volet n'est pas fermé. Comme une invitation à quiconque passe par là à pouvoir lire son contenu en toute impunité. Mécaniquement, elle retire le morceau de papier, dépliant avec un léger sourire les mots posés à l'encre, qui commencent par quelques douceurs, avant de s'emplir d'une sévérité déconcertante. Plus ses yeux longent les lignes, plus sa lecture devient frénétique. Ses doigts commencent à serrer l'artefact d'une vive colère, tremblant légèrement, rendant l'entreprise plus complexe. Pourtant, elle finit par arriver à la fin de ce message qui finit par une pensée d'amour pour elle. L'espace d'un instant, elle reste statique, incapable de bouger si ce n'est par les spasmes de colère qui l'habite. Elle sait qu'elle doit garder son calme, mais au fond d'elle, l'envie de brûler le Village gronde. D'un geste las, elle laisse tomber son bras dans le vide, tout comme commencent à s'écouler les larmes de ses yeux. Elle sait ce qui lui reste à faire, mais tout son corps refuse de bouger. Pourquoi ? Cette question tourne dans son esprit alors que la réponse gît dans sa main.

Son regard finit par se poser sur l'ourson messager, gardien silencieux d'une funeste nouvelle. Délicatement, elle s'en saisit, se surprenant par son poids alors qu'elle le glisse contre sa poitrine et le serre très fort. Au fond d'elle, elle comprend, et même si elle refuse la finalité de tout ceci, l'ombre ne peut s'empêcher de chercher une autre solution à tout ceci. Mais il y en a pas. Elle le sait. Tout ce qu'elle peut faire réside dans le bout de papier froissé qui finit par être jeter à la flamme d'une bougie. Rapidement, il se consume, emportant avec lui le message d'un homme parti au combat. Son ultime volonté se teintant de gris avant de disparaître totalement, alors que tenant l'Ourson dans ses bras, la jeune femme disparaît de l'atelier.

~ De retour à l'Arène de Suna. ~

Encore à plat ventre sur le sol, le Tailleur sourit à cet assaut qui aurait pu lui faire bien plus de mal, si le shinobi n'avait pas tardé à lancer son attaque. Se remettant de sa satisfaction, il se relève, le regard remplit d'une joie assassine qui fait briller son regard. Toujours à l’abri de la structure, il s'amuse de la situation, alors qu'il réalise quelques mudras et qu'apparaît soudainement à ses côtés une ombre féminine. Ces cheveux blancs et courts, encadre son visage marqué par les combats et l'adversité. Son regard, presque sans âme, n'est animé que par la lassitude et l'ennuie d'une vie qui ne sert à rien. « À toi de jouer. » murmure le Tailleur avant que la demoiselle ne s'élance hors des gradins, profitant de l'épais nuage de sable et de poussière que l'explosion à provoquer pour s'avancer non-nonchalamment vers ses adversaires.  

Comment vivront-ils cela ? La trahison d'une personne qui leur est proche et qui aujourd'hui se dresse devant eux, le regard remplit de dédain, récupérant comme à son habitude son calepin pour y écrire quelques mots qu'elle finit par jeter au duo qui se trouve face à elle. Sur ce dernier ? « Il n'y a rien de personnel, ce n'est que du business. » Et ainsi commence le premier assaut de la belle Honoka, faux à la main, offrant un assaut au faux Yukio redevenu Hayato.


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Re: Requiem Mar 22 Fév - 18:37
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Requiem

Une erreur d’appréciation qui ne manquerait pas de couter cher à l’archer. Sous pression, il avait réagi avec précipitation en espérant dissiper le souffle empoisonné. Malheureusement pour lui, il n’avait pu en définitive qu’en retarder les effets et bien vite le piège s’était refermé sur lui. Dans une attitude toute défensive, il esquissa alors de large bond en arrière espérant pouvoir regagner au plus vite les tribunes et y profiter d’une vue surplombante sur le terrain. D’après l’explosion qu’il devinait engendrée par son cadet, Kirai devait être parti dans la direction opposée. Très bien, malgré sa déconvenue, il jouissait donc encore d’un avantage certain. Le tour de l’arène était bouclé à double tour par ses hommes et il ne s’inquiétait guère de voir le pantin s’évader. Rendu au bord de l’arène un mouvement attira son attention et lorsqu’il fit volteface pour la dévisager, il ne put que lever un sourcil de circonspection.

"Honoka ?"

Parfaitement placide, la marionnettiste semblait vouloir tendre vers lui une pancarte. Trop éloigné pour en discerner le contenu Hayato se figea l’espace d’une seconde dans l’incompréhension. Comment avait-elle pu passer la garde ? L’affaire était louche, mais plus encore était son utilisation d’un écriteau… Cela faisait déjà plusieurs mois qu’Hayato comme Yukio avaient appris avec son aide le langage des signes, alors pourquoi revenir à cet instrument peu pratique ? Ça n’avait aucun sens… Alors.

"Je vois. Ce n’est pas Honoka."

Il avait volontairement élevé la voix afin d’être sûr que son cadet puisse lui aussi l’entendre. Il connaissait le lien qui unissait les deux sunajins et il refusait de voir son frère douter ne serait-ce qu’un instant. Voyant sa camarade qui fondait sur lui à toute vitesse, Hayato réagit de nouveau en usant de son élément de prédilection. Il composa une série de mudras et sentit le chakra qui s’accumulait dans ses paumes. D’un mouvement vif vers l’avant, il fit souffler un vent terrible qui ne manquerait pas de faire vaciller sa cible. Confiant en sa réussite, il débuta une nouvelle pirouette arrière et parvint aux abords du terrain en se rattrapant de sa main à la rambarde. D’un mouvement vif il fit siffler une première flèche dans la dernière direction connue de son adversaire directe. Après quoi, son arc toujours dans la main droite, il parcourut des yeux l’ensemble de l’arène en quête autant d’alliés que d’adversaires.


Récapitulatif combat:


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Re: Requiem Mer 23 Fév - 9:53
Nozomo Yukio


Requiem


Combat à mort ?



De grands efforts pour pas grand-chose : Pas de cris de douleur après l'explosion, juste le silence troublé par quelques pas, ceux de Hayato, qui reculait tel un bon archer pour se réfugier sur les gradins. Le nuage de poison et celui de poussière extirpait par mon parchemin redescendirent pour révéler une présence bien étrange...

"Honoka ?"

De l'abri qu'avait trouvé le vil marionnettiste, la Shirogane était sortie en portant une faux et sans Itori... "Ouais, je vois." Quelques mouvements de plume et un message à Hayato fut adressé, sauf que je ne le voyais pas. Pour toute réponse, l'intendant dit assez fort que ce n'était pas notre camarade. "Une logique imparable." Dans un moment aussi exotique, voir débarquer notre alliée avec une arme qu'elle ne maitrisait pas, préférant la franchise d'un katana, et sans sa fidèle construction de bois... C'était gros, très gros et trop gros.

- Il nous prend pour des débiles ? Un murmure qui exprimait ma consternation devant ce genre de pratique... Bien vite coupé par la réponse de mon frère à l'avancée de la fausse Honoka.

De quelques mudras, il avait projeté un vent violent pour repousser l'attaquante. C'était à mon tour de jouer ! Bondissant jusqu'aux limites des marches, surplombant toujours le champs de bataille qui se constellait dorénavant d'une bande de terre soulevé par la bise, je laissais mon katana dans son fourreau pour mobiliser mes deux mains dans des signes incantatoires pour concentrer dans mes poumons un peu de chakra et le transformer au dernier moment en une flamme concentrée et valorisée par mon air expiré. La boule de feu ainsi formée brisa la distance jusqu'à l'allié de Kirai, qui n'était surtout pas ma compagne... Mais qui alors ?

Pas le temps d'y penser.

Le Katon, aidé encore plus par la technique Fuuton de mon partenaire, gagna en taille et en puissance. Détournant les yeux pour regarder la prochaine action de mon frère, je le vis encocher une flèche : Économiser le chakra, notre vrai ennemi n'était pas là. "J'ai compris." de ma main gauche, je fis un signe au combattant lui aussi sur les abords du terrain, le genre de geste qui disait : Je suis là. Bien vite, je m'orientai vers la dernière position connue du chapelier fou, gardant un œil sur la méchante Honoka et sa faux.

La solution était la patience.


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Re: Requiem Ven 25 Fév - 19:00
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Re: Requiem Mar 1 Mar - 13:42
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Un assaut inutile, presque désuète tant il est prédictible et grossier. Depuis quand le Chapelier se laisse-t-il aller à d'aussi puériles instincts ? Lui qui est connu pour son intelligence et sa fourberie, le voilà se pavanant sous les traits d'une Shirogane pour laquelle il n'a que méprit, se jetant à l'assaut de deux adversaires dont le courage n'a d'égale que leurs capacités à faire front seuls. À distance, le duo se préservent de bien des déconvenues, mais se targuent dans une position que Kirai n'espère que trop. À l'abri, loin de tout et proche l'un de l'autre, les frères ripostent à l'attaque de la fausse Honoka. Une piètre supercherie qui ne manque pas de faire réagir l'Intendant dont les traits sont redevenus siens. Un véritable plaisir pour l'assaillante qui pourtant se prend sans pouvoir esquiver l'arcane invisible qui la repousse à plusieurs mètres. Tentant de se reprendre dans son vol incontrôlé, elle s'agite tel un pantin, cherchant à reprendre constance grâce à une force qui n'est pas la sienne. Et c'est alors qu'elle croit pouvoir retoucher le sol, que son regard se tourne vers ses adversaires et qu'elle perçoit l'immense boule de feu qui s'approche d'elle.

Nul rictus, nul émotion, l'enchaînement est maladroit, presque digne d'un aspirant ninja, pourtant, il fait son effet alors que le feu et le vent se fusionnent au dernier instant et créés ensemble une explosion gargantuesque. Des gerbes de flammes se répandent de parts et d'autres de l'arène, touchant les coulisses faites de bois qui commencent à prendre feu. Mais qu'en est-il de la pauvre Honoka ? Pour l'heure, une flèche est tiré, laissé à l'abandon au beau milieu de cet amas de flamme qui l'embrase, et dont, l'explosion de puissance a su soulevé sable et poussière dans les airs, rendant difficile la vue pour tous les participants à cette scène ridicule. Dans ce combat à mort, personne ne bouge, et tout le monde reste à distance, attendant la moindre erreur de l'autre, tandis que dans les ténèbres, la mort fauche les âmes, bientôt éclairée par les flammes grandissante d'un incendie irradiant l'arène.

« MAÎTRE HAYATO ! LES KAIGANS ! ILS ONT ARGHHHHH !... »

Une voix s'élève pour s'estomper aussi vite dans les ténèbres. D'autres timbres rentrent en communion dans cette cacophonie de bataille qui semble si proche et à la fois si lointaine. Les flammes continuent à grandir, tandis que la mort continue son concerto macabre. Combien d'hommes a mené l'Intendant avec lui ? Des dizaines ? Peut-être moins ? Sans doute plus ? Cependant, il semble que l'entreprise de l'Epouvantail ne soit guère limité à cette simple arène. Toujours préservé dans les ténèbres, ce dernier contemple au loin les pions de l'échiquier se mettre doucement en place, tandis que la poussière se pose et dévoile Hikari, à moitié calcinée, les vêtements flambants encore des flammes de la justice du pauvre bretteur qui doit bien se demander ce qu'il se passe.

« Ne vous l'avais-je pas dit Hayato-San ? Que j'étais curieux de voir ce que nous pourrions faire passer d'autres par les chemins empruntés par l'Intendante de Konoha ? Il semble que le sable soit moins complexe à infiltrer que le tissus... Mais ça... Vous vous en moquiez bien n'est-ce pas ? »

La bouche de la marionnette se referme, laissant les dernières paroles s'élancer dans les airs tandis qu'elle reprend une position d'attaque, renfermant sa main sur la faux. Car bien qu'au dehors, les troupes du pauvre Intendant soient en proies avec des ennemis bien plus importants que le pauvre Tailleur, ce dernier n'escompte en aucun cas laisser filer ses proies. Et plus les secondes filent, plus les flammes embrassent l'arène, enfermant peu à peu les trois adversaires dans un cercle feu. Comme des scorpions, dont la seule finalité est et reste la mort. Mais les si vaillants Nozomo sont ils vraiment capable de laisser Suna en proie aux Kaigans juste pour se défaire du marionnettiste ?

La suite, au prochain épisode...


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Re: Requiem Mar 1 Mar - 15:30
Nozomo Hayato

Requiem

Le souffle de l’explosion retombait lentement alors que les gradins prenaient progressivement feu. La structure de bois n’avait de toute manière pas été pensée pour durer et ne devait qu’accueillir le tournoi sunajin. L’idée fugace arracha un sourire au Nozomo, les deux frères n’avaient finalement ni plus ni moins que rendu un service public en entamant la destruction du site. Pourtant, cette expression amusée se tarit aussitôt, alors qu’encore bousculée par le contrecoup, l’infâme marionnette au buste fumant reprenait péniblement position. Quoi de plus normal pour le couard de service ? Il n’allait tout de même pas se lancer bille en tête à l’assaut des Nozomo ! Sa concentration pleinement retrouvée, l’intendant scruta de son œil avisé la situation.

Depuis ses gradins il profitait d’une position forte sur l’ensemble de l’arène. Sur sa droite, son cadet évoluait comme un poisson dans l’eau et, il le devinait, ne tarderait pas à croiser le fer avec la marionnette. Celle-ci se trouvait face à lui, à l’extrémité du terrain. Un peu plus tôt, Hayato l’avait vu débarquant des gradins lui faisant face. Un rapide calcul suivit d’une certaine approximation. Kirai devait probablement se trouver sous les gradins lui faisant face. Cependant le chapelier ne semblait guère impatient de sortir de son terrier.  Il allait donc falloir le déloger.

D’une main l’archer vint enrouler un parchemin explosif autour d’un kunaï, puis le tirant de sa besace s’apprêta à le tirer. Cependant un brouhaha étonnant vint perturber son initiative. Se concentrant sur les sons environnants, Hayato capta la voix étranglée d’un homme inconnu, faisant état d’une invasion Kaigan. Une fourbe inquiétude vint étreindre le jeune homme, comment était-ce possible ? Comme pour se rassurer, il embrassa de son regard ses environs immédiat. Rien ne semblait présager d’un tel affrontement, le terrain était toujours vide d’âme et les gradins silencieux, si ce n’était le crépitement du feu naissant. D’une voix ferme, il voulut prendre la température des évènements.

"Soldats !? Quelle est la situation ?"

Si un assaut était en cours, nul doute que les défenses du village ne tarderaient pas à s’activer. Le kazekage était d’ailleurs peut-être déjà en route. Jusqu’à quel point les évènements pouvaient être liés ? Le chapelier aurait-il osé pousser la trahison jusqu’à de tels retranchements ? Comment était-il parvenu à faire passer les ennemies du village sous les radars ? Autant de questions qui pour l’heure semblaient devoir rester sans réponse.

Le doute restait permis et Hayato bien que contraint à la prudence, faute de preuve contraire, ne demeurait pas convaincu de la véracité de ses propres sens. Son adversaire savait manier les esprits et y prenait même un plaisir malsain. N’était-ce donc là qu’une ultime fourberie ? Un moyen simple de démêler faux et véracité demeurait accessible. Tuer Kirai. Retournant son attention vers les gradins, Hayato lâcha son kunaï dans la zone d’où avait émergé un peu plus tôt la fausse Honoka. À peine le Kunaï s’était-il planté dans le bois que résonnèrent les mots de l’intendant.

"Katsu"

Reprenant son arc en main, Hayato ne put qu’espérer avoir visé juste. Pour l’heure, demeurait un autre adversaire. Bandant son arc et concentrant ses forces, l’intendant fit siffler une flèche chargée de son chakra futon en direction du pantin de bois. Prenant garde de ne pas embrocher son cadet au passage qui s’était un peu plus tôt élancé, en direction de la marionnette. La concentration de l’archer ne s’attarda guère sur cet adversaire prévisible. Impatient, il scrutait le moindre mouvement émergeant du nuage de fumer entrainé par son explosion. Si son adversaire s’en trouvait absent, alors l’intendant ne manquerait pas d’imaginer le pire. Peut-être avait-il profité de sa couverture pour se déplacer à l’abri des regards ? Mais le mouvement n’aurait pas attiré l’attention ? Pour autant quel avantage le chapelier aurait-il à tirer d’un corps à corps avec l’intendant ? L’esprit presque embrumé par la multitudes d’émotions et de questions s’entrechoquant en lui, Hayato en resta là, dans l’attente d’un dénouement.




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Re: Requiem Mar 1 Mar - 16:33
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Requiem


Combat à mort ?



- Ce n'est pas assez. Un peu frustré de la résistance du bout de bois, je contemplais la silhouette de la marionnette qui apparaissait au milieu des braises créées par ma boule de feu. Celle-ci avait touché une partie des gradins devant moi, de l'autre côté du stade, mais cela restait encore assez gérable...

Enfin...

Avec le chaos infernal que j'avais créé, il y avait d'autres problèmes qui étaient apparus : des cris, un son étouffé alors que la dimension de l'édifice devait permettre quand même le son de passer. "Étrange." la mention de Kaigan me fit crisper mes doigts sur la garde de mon katana, avant que la graine du doute n'entre dans mon esprit. Hayato aussi, sans doute, car il demanda un retour sur la situation. De mon côté, je criais pour les types de mon côté :

- S'il y a un souci, n'hésitaient pas à aller chercher le Kazekage ! Sans plus m'appesantir sur le sujet, je sautais la rambarde entre le bois et le sable pour me retrouver dans le cercle qui avait vu tant de sang, de sable et de sueurs remués. "C'était il y a longtemps, déjà."

Éloigné de la carcasse, je la vis se relever et se mettre en garde... "Encore d'attaque ?" Pour autant, aucun mouvement d'attaque. Une attente certaine qui me sourire. Le maitre n'était pas là, mais la chose devait nous tenir éloigné de sa cachette... "Pitoyable."

- Alors ?! On attend quoi ? Une phrase plus pour le duelliste que pour mon frère. Déjà, l'assaut était lancé par un intendant survolté. Celui-ci avait projeté un kunaï chargé d'explosif, comme je l'avais fait, pour déloger la saloperie de sa tanière. Très vite, la détonation changea la configuration des micro-dunes qui s'étaient formées sous nos pieds... Des grains volés, fusant avec le feu et la cendre.

C'était mon top départ pour attaquer aussi, immobile, face à l'outil de Kirai qui déjà était la cible d'une flèche de mon frère. Dès que la projection de celui-ci fut passée, j'utilisais ma main non armée dans un nouveau mudra du Coq, associé au Cheval puis au Dragon, pour cracher un feu nourris en direction de la pauvre arme qui n'avait pas demandé à être la propriété d'une petite fouine infamante.

"C'est presque triste que l'art des Shirogane soit utilisé par ce genre de type."

Laissant le reste à l'archer qui me couvrait de son œil de faucon, je me tournais légèrement vers l'embouchure obscure où devait séjourner le Chapelier fou pour lui crier une bonne fois pour toutes :

- C'est bien joli de parler de traitre, mais celui qui se cache dans l'ombre, c'est toi ! Tu as bien plus l'apanage du parasite maléfique que nous ! Assume tes allégations, Kirai ! Crachant par terre, je laissais cette humidité nouvelle se faire avec le cadre infernal qui se déchainait dans ce petit bout de terre. On va détruire ta marionnette, puis on va venir te détruire toi. Tu ne mérites même pas la prison, juste une mort lente et douloureuse à l'image de ta vie de déchet. Tendant la pointe de mon katana vers le baiser des ténèbres, malgré tout éclairé par la lumière rougeoyante de mes flammes, je continuais. Sors d'ici avant de brûler sous les gradins, espèce de spectateur de la vie des autres ! Tu te crois malin derrière tes fils de chakra, derrière tes machinations, mais tu es trop lent... Bien trop lent. Souriant, car confiant dans l'avenir du combat, je rigolais avant de me remettre en position.

Cet enfoiré avait pris l'apparence de Honoka pour se jouer de nous. Il s'était crû malin en m'attaquant, mais il n'avait pas pensé à la présence de mon aîné... ou bien celle d'autres ninjas. Il n'était qu'un pantin, mais de qui ? "Son propre égo." Pour soutenir l'idée d'un étau qui se refermait sur sa proie, je sortis cinq shurikens que je projetais proprement, comme on me l'avait enseigné à l'académie, sur le bout de bois qui servait de bouclier à cette enflure.

"Allez petite souris."

Tour:

Sphinx. Yukio 021

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Re: Requiem Dim 6 Mar - 13:04
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Re: Requiem Sam 12 Mar - 15:30
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~ Il y a plusieurs années de cela ~

Dans une demeure au sein d'un village en construction, un vieil homme et un jeune garçon, encore dans la fleur de l'âge, sont rassemblés devant un échiquier. Si l'amusement de l'ancien peut se lire sur son visage, l'agacement du plus jeune, quant à lui, est visiblement palpable. Dans une position fortement désavantageuse, il s'essaie à un ultime coup devant le sortir de la situation fâcheuse dans laquelle il se trouve. Une piètre tentative aussitôt brisée par l'ancien qui se met à rire, provoquant la frustration du garçon dont la longue chevelure blanche n'arrive à cacher sa déception.

« Tu as encore du chemin à faire mon petit Kirai ! »
« Maître Ibushi ! Encore une ! »
« Non. J'ai d'autres choses à faire, la construction de Suna ne peut attendre. »
« Mais ! »
« Assez. Entraîne toi tout seul, et à mon retour, nous continuerons à jouer. »

Le départ de son maître plonge le futur Tailleur dans de nombreuses réflexions. Comment a-t-il pu ainsi se défaire de lui alors qu'il avait si peu de pièce ? Au tout début de la partie, tout jouait pourtant contre son Maître, son élève se saisissant de chacun de ses pions, et pourtant, au final, il avait perdu. Un constat qui le laisse dans une inertie digne de sa nouvelle marionnette qui attend patiemment sur le côté que l'aspirant Shirogane se mette en action. Mais rien. Durant des heures entières, il regarde le plateau de jeu, se rejouant en mémoire chacun des coups qu'ils ont joué, s'attardant plus cette fois-ci sur les mouvements de son Senseï. Et tandis que le soleil commence à se coucher, la raison de sa défaite lui saute soudainement aux yeux. Comme une évidence, il remet en question tout ses mouvements, se rendant compte que depuis le début, son plus grand adversaire n'est pas celui qui joue contre lui, mais lui-même.

~ De retour à l'arène. ~

Les flammes font rages tandis que la pauvre marionnette voit tout son maquillage partir en lambeaux. Qu'importe pour l'oeuvre d'art du Shirogane qui tiens dans sa main l'outils de mort qui se doit de faucher ses adversaires. Une posture agressif se met en place alors que la poussière redescends. Et dans le brouhaha outrageux des combats qui font rages au dehors, la voix de Kirai fait son chemin jusqu'à l'Intendant. Pour lui montrer que tout ceci, n'est que la conséquence de son manque d'action. Bien sûr, il aurait pu approfondir les recherches du Tailleur, lui faire un minimum confiance quant à son désir de protéger le Village de Suna pour lequel il s'est tant battu par le passé. Mais la défiance du Nozomo et d'autres zones d'ombres ont su faire défaut à la première fonction qui est la sienne : protéger les siens. À la place, ils avaient voulu s'ouvrir à d'autres villages, comme celui de Konoha, où l'Intendante elle-même s'était targuée à l'Epouvantail d'avoir réussi à faire passer des denrées Kamiko au sein du domaine shinobi du pays du vent. Mais ça, il n'a pas voulu l'entendre. Préférant fermer les yeux sur l'évident affront de la volonté du Feu, aucune action n'avait été réalisé contre le village de la feuille.

Et aujourd'hui, voilà que l'Intendant fait face à une attaque qu'il n'a pas vu venir. Pire, celui qui est relié aux Opérations Secrètes, se retrouvent à défier en match à mort son propre frère, poussant l'affront jusqu'à user des mêmes chemins utilisées par le Clan Kamiko pour faire rentrer le peuple du sable dans l'enceinte de Suna. Toutes les pièces de l'échiquier sont désormais en place, mais ça, nul ne peut le voir. Sauf le Tailleur, qui reste dans les ombres, s'amusant de voir la détresse dans le regard du Nozomo qui préfère à ce jour protéger son très cher frère d'une menace bénin, plutôt que de partir au secours de son village. Une nouvelle preuve de faiblesse de l'Intendant qui visiblement, préfère faire passer ses propres intérêts avant ceux du peuple qui l'a élu.

La voix d'Hayato s'élève, demandant à ses troupes comment tout se passe au-dehors. Et parmi les supplications et les bruits de batailles, une voix s'élève. « Tout va bien. » Oui, tout va bien. Les Kaigan ne sont pas à l'intérieur du Village et tout ceci n'était que l'oeuvre d'un personnage fantasque aimant jouer avec l'esprit de ses pairs. Pour autant, les bruits de batailles ne cessent, éveillant, peut-être, une énième question dans l'esprit de l'Intendant : « Et si c'était cette voix rassurante, la véritable illusion ? » Le plus simple est sans doute de se déplacer au sommet des gradins, ou hors de l'arène pour constater de ses yeux ce qui sort de l'illusion et du réel, cependant, cela revient à laisser son petit frère aux griffes de l'Epouvantail. Un choix cornélien pour l'Intendant qui voit encore une de ses plus grandes faiblesses dévoilés au grand jour : L'amour qu'il porte à son frère.

~ Il y a plusieurs années.~

Une jeune femme pleures dans une salle sombre, prostrée dans un coin, les larmes s'écoulent de ses yeux tandis que des spasmes parcourent son corps. Pour autant, aucun sanglots, aucune complainte ne sort de sa bouche cachées par quelques mèches de cheveux. Cela fait plusieurs heures qu'elle est là, attendant la suite de sa punition, retenant l'envie de hurler sa souffrance. C'est alors que la porte de la pièce sombre s'ouvre et laisse la lumière illuminé le corps couvert de crasse de la demoiselle qui ne veut pas voir arriver son tortionnaire. Pour autant, quelque chose semble différent. Est-ce le parfum qui lui parvient alors que l'air du dehors commence à remplir la pièce ? Ses larmes cessent un instant et son regard se tourne vivement vers l'ombre qu'elle reconnaît. Elle s'empêche de sourire, mais la joie est présente. Doucement, la présence s'approche d'elle et la récupère, la levant dans ses bras pour la faire sortir de cette geôle ignoble, lui posant une simple question qui restera gravée dans sa mémoire.

« Sais-tu ce qu'est un Epouvantail ? »

~ De retour à l'arène. ~

L'explosion soulève à nouveau poussières et flammes, projetant des débris enflammés aux quatre coins de l'arène. Le Tailleur ne peut s'empêcher de sourire, alors qu'il voit le pauvre Intendant s'acharner sur la pauvre Hikari qui ne se met à bouger que lorsque l'impact de la flèche vient à lui perforer l'épaule, décrochant son bras armé de son corps qui finit par voler en direction du bretteur sans pour autant l'atteindre. Gisant sur le sol, la Faux reluit des flammes grandissantes qui embrasent l'arène et rendent la nuit plus clair que le jour. Un délicieux spectacle pour le commun des mortels tandis que le plus jeune des Nozomo se décide enfin à passer à l'acte, usant d'une technique impropre à son Clan pour briser un peu plus la Marionnette. Un spectacle des plus amusant pour le Tailleur qui constate qu'une fois de plus, les deux frères sont bien loin des notions d'honneurs de leur famille.

L'impact des balles de vents est sans précédents et font mouvoir le morceau de bois sans vie dans tous les sens, comme animé par un Shirogane en plein apprentissage, les gestes sont brusques et incontrôlés. La Reine de l'échiquier se voit accablée par le Cavalier qui après son attaque, se décide de s'en prendre verbalement au Roi. Dans les ténèbres, Kirai voit son chef-d'oeuvre presque réduite à un tas de petit bois. Un pincement se fait sentir dans son corps, alors que les paroles du Nozomo lui parviennent. Tant de paroles, tant de haine, tant d'ego derrière un petit être incapable de venir affronter un adversaire sans son grand-frère. Et pourtant, malgré toutes les réponses incisifs qu'il peut lui répondre, l'Epouvantail reste de marbre, se contentant de sourire, fermant les yeux, agitant ses mains dans l'ombre alors que le lien qu'il a tissé avec Hikari lui offre une nouvelle vision. Celle d'un Yukio des plus magnifiques, brandissant son arme vers un gouffre vide d'où crépitent des flammes embrasant les gradins d'où le Tailleur s'est extirpé depuis bien longtemps. Et la connexion invisible et puissante qui le lit à sa marionnette laisse s'échapper du chakra, une dose assez forte, qui créé à l'instant même où le bretteur se tourne vers le pantin une connexion. Mais avec qui ? L'Epouvantail ? Oui. Une attaque invisible qui perturbe le système de son adversaire qui ne se doute de rien. Plongé dans son attaque, l'information perturbe ses sens alors que les Shurikens s'élèvent dans les airs. Une attaque pour mettre fin au chef-d'oeuvre qui ne va pas se laisser faire pour autant. Les armes de jet sont lancés, et le sol sous Yukio se met à changer. Le sable laisse place à un damier, les gradins brûlants prennent des allures de terrains de jeu. Tout autour de lui commence à devenir différent, tandis qu'il se retrouve seul en une fraction de seconde, sans son frère pour comprendre ou l'épauler tandis que les cinq armes parcourent la distance vers Hikari.

~ Il y a deux ans. ~

« Elle est magnifique grand-frère... »
« Je sais... »
« Je peux l'avoir ? Dit, dit, tu peux m'en faire cadeaux ? »
« Non Erisa...Elle est mon chef-d'oeuvre et je compte bien la garder. »
« Hm... Je pourrais jouer avec elle de temps en temps alors ? »
« Mais oui, sans problème tu sais bien, mais il faudra faire attention à elle ! »
« Pas de problème ! D'ailleurs, tu vas l'appeler comment ? »
« … Hikari... »
« Ah ? Pourquoi Hikari ? »
« Ca veut dire « Lumière »... Car elle sera comme un phare pour mes adversaires, qui se tourneront vers elle sans se rendre compte que la vraie menace vient des ténèbres. »

~ De retour à l'arène. ~


Les shurikens tournoyant finissent par se planter dans ce qui reste du corps du pantin qui succombe sous l'impact. Dans un dernier craquement, la marionnette tombe en tas de bois sur le sol, provoquant sans nulle doute une certaine satisfaction chez les adversaires du Tailleur. Une satisfaction de courte durée, tandis qu'une main, invisible pour l'Archer, a profité de l'attaque du Bretteur pour se poser sur son crâne et le faire sombrer vers le sol grâce à une puissance incommensurable. De la poussière s'élève via l'impact impressionnant qui crée une véritable onde de choc dans l'arène, mais que l'Intendant ne peut percevoir. Car en cet instant où l'ego du plus jeune a voulu frappé la fierté de l'Epouvantail, celui-ci a décidé de lui rappeler une leçon, qu'il avait tenté de lui inculquer durant une mission, il n'y a pas si longtemps à travers une simple phrase qui, aujourd'hui, montre la plus grande faiblesse du Nozomo. Tandis qu'une volée de Senbon s'envolent vers le pauvre Yukio, en proie à la Marionnette Illusoire d'Erisa, offrant peut-être, à l'oeil de Faucon d'Hayato, l'indice nécessaire à son emplacement. Soit une ligne droite avec comme obstacle, son propre frère.


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Nozomo Hayato
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Re: Requiem Mar 15 Mar - 18:11
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Requiem

Le combat sanglant continuait et pourtant, perché depuis son gradin Hayato ressentait une forme de calme intérieur. De sa position en retrait, les yeux rivés sur le terrain et ses abords, il attendait l’arc en main, attentif au moindre mouvement. Sa tentative pour débusquer le pantin s’était soldée par un échec. Bien entendu, il n’était pas suffisamment idiot pour rester en place, mais au moins la déflagration aura eu le mérite d’entamer le terrier de la bête. Rassuré, il l’était également. Un doute l’avait assailli quand les voix étranges avaient retenti. Une attaque kaigan d’après les cris. Patient et minutieux Hayato avait demandé à ses hommes si tout allait bien. La réponse ne tarda pas à percer de l’autre côté de l’arène, bien que celle-ci comprenait une certaine inquiétude. Les hommes qui cerclaient l’arène avaient dû voir les déflagrations et le feu naissant. Peut-être avaient-ils craint le pire. Toujours était-il que l’éclat de voix rasséréna l’intendant. Mis en perspective avec les voix précédentes le doute n’était plus permis. Elle lui avait paru distendu, étrange et imparfaite. Une nouvelle perfidie du tailleur, sans doute issu d’un des arcanes basiques du shinobi.

Si c’était donc dans une certaine introspection assurée qu’Hayato progressait, son cadet lui semblait en plus mauvaise posture. L’archer l’avait observé descendant des gradins et rejoignant le stade, le katana et son courage en main, il s’était élancé vers la marionnette. Une première victoire pour le duo lorsque celle-ci s’effrita sous l’effet de leurs assauts respectifs. Loin de jubiler pourtant, Yukio resta alors statique, comme couper dans son élan. Peut-être préférait-il se montrer patient pour une fois ? Les années passées en compagnie de son prudent frère avaient pu lui apporter cette intuition et ce besoin de réfléchir avant d’agir. Mais de là à baisser sa garde ? Car oui en effet. Droit sur le terrain et la lame vers le bas, Yukio restait là, comme impuissant. Hayato était loin de pouvoir deviner ce que traversait son cadet et il peinait même à mettre un nom sur l’offense. Genjutsu , fuinjutsu, ou autres perfidies, tant de possibilités qui devaient sans doute être atteignables pour le chapelier. Les sourcils froncés Hayato exhorta son frère à réagir, le gratifiant d’un "Qu’est-ce que tu fou ?!", mais seul le sifflement d’une volée d’aiguille répondit à sa supplique.

Emporté par un élan protecteur Hayato fit de nouveau appel à sa technique étrennée. Lui arrachant au passage un grimacement alors que ses poumons lui semblaient expulser du feu au lieu de l’air. Digne rappel de l’échec passé de sa technique contre la brume empoisonnée du chapelier. La vague d’air tout juste envoyée Hayato se baissa et d’un geste, récupéra le parchemin à ses pieds. Il ne pouvait plus laisser son frère seul au-devant, c’était trop dangereux. Était-ce bien sa tête ou son cœur qui parlait à l’instant ? Nul n’aurait pu le dire. Portant la main à sa besace et y fourrant son parchemin, il en ressortit aussitôt une petite boule de papier. Sans l’ombre d’une hésitation et sans se soucier de la vision de son frère il fit exploser celle-ci, couvrant d’un flash blanc la scène. Alors que derechef, il s’élança en une course folle pour rejoindre son frère. Le duo Yukayato devait être craint en formation. Kirai apprendrait bientôt qu’il devait l’être peut-être encore davantage quand il se tenait l’un à côté de l’autre.


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Re: Requiem Mar 15 Mar - 19:50
Nozomo Yukio


Requiem


Combat à mort ?



- La, c'est assez. Riche idée, que j'eus en voyant ainsi la marionnette se fendre sous les impacts... Seulement, rien n'était gagné dans la vie et mon horizon, considérablement obscur et familier, fut vite tourmenté par des changements...

Étrange.

Des cadeaux, un damier au sol et un ciel qui ne correspondait plus aux standards de la réalité, mais bien à une peinture suave et dérangée... Un pas en arrière, de crainte devant cette chose que je ne comprenais, qu'une forme tout aussi fantasque se précipitait vers moi. "Trop rapide." Cet assaillant était démantibulé, comme Hitori ou la marionnette de Kirai, sauf qu'à l'inverse, elle avançait un aspect tonique, rapide et pleine de vitalité qui tranchait avec son aspect. Cependant, quelque chose clochait... Au milieu de tout ça, une légère vapeur troublait les formes pourtant naturellement fixe de la silhouette hostile. J'essayais de l'esquiver, mais sa main se précipita dans un angle incertain, impossible pour un humain, en direction de ma tête. "Trop lent." Je devais subir l'assaut et au contact des fragments de porcelaine, ou de bois peint, contre ma peau, ma vision devint noire... L'air se fit plus épais et mes mouvements plus limité par...

Un cercueil ?

Pas le temps de penser, c'était sans doute le but, car surgissant du noir se distinguait de fines pointes qui perçaient les ténèbres pour se porter dans ma peau. Hurlant, peut-être dans mon esprit ? Peut-être vraiment ? Je serrais les dents pour ne pas laisser de plaisir à cette saloperie de parasite qui m'avait piégé ainsi. Baissant les yeux pour voir l'étendue des dégâts, je pus observer des senbons courts se détachaient de mes vêtements et des zones nues sur mes bras et mon cou. Là encore, une fine vapeur et un flou presque artistique créaient une étrange sensation dans ce tableau pourtant dramatique. Quelque chose clochait... De mon bras, je testais la solidité du récipient qui venait d'être percé de mille trous en ne laissant aucun réseau de lumière filtrer. Le bois était... Mou ? Comme de la guimauve, suintant sur mes doigts sans pour autant être chaud. Alors que je relevais la tête pour essayer de percevoir le sommet de ma cellule, je ne pus qu'apprécier l'infini d'un rien. C'était quoi alors ? Un long tube où j'étais tombé ? "Impossible."

"Un genjutsu ?" le malheureux chapelier était de ce genre-là, mais je n'avais pas le souvenir d'avoir croisé son regard de fouine depuis qu'il s'était tapi comme une biche sous les gradins. Il avait utilisé sa marionnette ? "Il est plein de ressources." Ce n'était pas donné à tout le monde de pouvoir faire ce genre de choses... "Qu'est-ce que je dis ? Je ne suis pas un expert des Shirogane ! Ils ont bien invité des moyens de faire du ninjutsu." la morsure du Raiton de Yukio, le père de Honoka, me revenait alors que je ricanai dans ma coquille de bois qui coulait comme une cascade infinie autour de moi. "Je dois me sortir de là."

Totalement insensible à ce qu'il se passait dans la réalité, j'étais forcément comme un con immobile, offert à qui voulait me couper la gorge... "J'espère que Hayato me protège." Il était temps de me protéger aussi ! Fermant les yeux, coupant le facteur oculaire de l'équation, je formai le mudra du tigre avec ma main non armée, bien au courant que j'allais devoir utiliser l'autre main, celle du Katana, pour me défendre ou me venger de l'injure ! L'index et le majeur tendu, les autres doigts pliés dans le vide comme si je tenais une petite pomme avec, je concentrais le chakra dans un point fixe de mon corps, le torse, pour le relâcher comme je l'avais appris avec la belle Shirogane, puis appliqué avec ce vagabond de gamin ! Laissant l'énergie couler comme un rude fleuve dans mes méridiens, je réouvrais les yeux pour ne distinguer que le ciel...

Le dos à terre.

Clignant des yeux pour comprendre, je tournais la tête sur ma gauche et ma droite pour distinguer ma position exacte... j'étais là où j'avais lancé mes attaques, à quelques mètres prés, devant moi le sable m'indiquait que quelque chose m'avait poussé... "L'amour fraternel ?" Pas le temps de ricaner, je cherchais Kirai, encore et toujours. Un flash dans ma vision périphérique, au-dessus de moi donc... derrière moi, m'alerta que quelque chose se tramait sous les gradins que j'avais quittés. Roulant sur le ventre, je plantais mon sabre dans la matière granuleuse pour utiliser ma main armée comme appui dans le but de me relever.  

Il était temps d'en découdre.

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Re: Requiem Lun 21 Mar - 1:15
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Un plan que l'on pourrait presque considérer comme parfait, s'il n'était pas assujetti à la pire des variables. Quasiment protégé d'Hayato par sa position, le Tailleur se laisse aller à une erreur. Une bagatelle, qui prend pourtant des proportions auxquels il ne s'attend pas. Car son œil, bien habitué aux combats, se met à percevoir le temps d'une toute autre manière. Préservé par les ténèbres des tribunes qui s'enflamment, le Chapelier voit ses senbons partir. L'esquive de ces derniers lui paraît impossible, pour autant, le vent semble tourner l'espace d'une seconde. Un souffle étrange vient à s'extirper des profondeurs de l'arène et tente de faucher l'attaque du shinobi. Une rapidité qui tend à l'impressionner et lui fait détourner le regard vers la source de cette tentative d'interruption de son assaut : Hayato.

L'intendant surprend l'Epouvantail sur bien des aspects. Depuis quand est-il capable d'une telle vivacité d'action ? Est-ce l'instinct de protection qui a poussé son corps à s'activer ainsi ? Ou juste Kirai qui a sous-estimé les années d'entraînements au Domaine Nozomo ? Sans doute une part des deux facettes de cette pièce qui a voulu tendre à mettre à mal l'attaque calculé du Tailleur qui, dans un clignement de paupière, retourne son attention vers son attaque qui n'a toujours pas touché sa cible. Une certaine tension se fait sentir dans son corps alors que le désir de toucher le bretteur le prend au cœur. La frustration d'un possible échec l'agace et triture son esprit, rallongeant les secondes alors que les senbons font leurs chemins, comme au ralentit, vers Yukio.

Connaissez-vous, ces instants qui durent une éternité ? Lorsque l'adrénaline prend le pouvoir sur votre esprit et vous offre la possibilité de faire, ce que nul ne peut à cet instant précis ? C'est exactement ce que vit Kirai alors qu'une source lumineuse vient à lui percer la rétine, offrant à la nuit la même clarté que le jour. Rien ne va plus alors que l'Epouvantail ferme ses yeux qui le brûlent intensément l'espace d'un vif instant avant de replonger la scène dans l'obscurité la plus profonde. Pourtant, alors que les tourments des fourberies de l'Intendant le plonge dans une cécité temporaire, une seule question demeure dans l'esprit du pauvre Tailleur qui, prit dans une certaine panique, tente de jeter un kunaï vers ce qu'il croit être la position du bretteur, mais finit par jeter un pauvre ourson qu'il désirait offrir à sa sœur. L'objet finit sa course en rebondissant sur le sol comme une vieille relique rejeté par son enfant, finissant sa chute dans la poussière, tandis que dans l'esprit de Kirai, une seule question demeure.

A-t-il touché ? Ou non ?


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Re: Requiem Mar 29 Mar - 18:01
Nozomo Hayato

Requiem

Hayato courait à en perdre haleine, du moins l’aurait-il du au vu de son pas de course cadencée. Comme un forcené il repoussait les limites de ses capacités et aurait bien pu arriver à temps pour s’interposer entre la pernicieuse attaque de Kirai et son cadet. Pourtant, quelque chose semblait clocher. La lune surplombait Suna de sa clarté, refroidissant tout juste l'air pesant du désert, pourtant, Hayato demeurait placide. Pire encore, un détail, un petit rien qui pourtant rendait l’intendant particulièrement étrange, son absence d’ombre. Pour autant, la copie continuait son approche à vitesse régulière. Pouvant peut-être encore offrir une seconde supplémentaire de couverture à Yukio.

Sous le renfort des gradins, Hayato demeurait parmi les ombres, invisible aux yeux non avertis. Profitant de la couverture offerte par sa bombe lumineuse, Hayato avait en effet prit le parti de changer de position. Son frère était aux prises avec leur dangereux adversaire et son ventre le torturait, appréhendant un accident mortel. Pourtant il ne dévia guère de sa trajectoire, confiant en les capacités d’improvisation du cadet Nozomo. Des années d’entrainements, suivi de plusieurs années de pratique, avaient fait du duo une entité quasi fusionnelle. Il viendrait à bout de l’adversaire, en cela il pouvait en être certain. Restait maintenant à en déterminer le prix. L’un des frères pouvait périr ainsi ? Dans ce village qui depuis des années avaient pris dans l’esprit des deux frères, le nom de maison. Tué par un membre de leur propre famille, un sunajin au sourire étiré et aux regards fous ? Accablé par l’horreur de cette simple pensée, Hayato repoussa encore davantage ses limites physiques.

Il était parfaitement conscient qu’il serait bien trop tard pour s’interposer maintenant entre l’attaque étrange de son adversaire et son pauvre frère encore passablement hébété. Cependant, les multiples facéties du tailleur avait permis à Hayato de mettre la main sur l’information cruciale qu’il recherchait depuis le commencement de cet affrontement :  Sa position.  Toujours en course, Hayato initia une série de mudras alors que d’un saut il réapparaissait dans l’arène. L’instant d’après le voilà projeté en avant à une vitesse effroyable. Il crut néanmoins distinguer durant sa folle avancée les prémices d’un nuage épais partant de la position de son frère. N’y prêtant guère plus attention, Hayato se focalisa entièrement sur l’affrontement à venir.  

Devant lui, l’objet de sa rancœur grandissante. Cette personne qui avait osé s’en prendre à son frère et trahir sa patrie. Cette personne avec qui il n’avait en définitive pas pu trouver d’accord, combien même celui-ci se serait avéré délicat à entretenir. De la colère au fond de ses prunelles, froide, précise, meurtrière. Sans autre salutation, le pied de l’intendant s’enfonça dans la terre meuble de l’arène alors que son autre jambe s'élevait vers les cieux avant de retomber pareil à une guillotine. L’attaque était brutale, presque bestiale. Si le marionnettiste en doutait encore, il aurait alors pu en avoir la certitude. Hayato ne retenait nullement ses coups et cherchait bel et bien à en finir. son pied infusé de chakra futon, siffla à l'approche du corps de son adversaire. Tout juste l'impact fut-il concrétisé qu'Hayato s'apprêtait d'ores et déjà à enchainer. Ne voulant pas laisser l'ombre d'une opportunité à son adversaire de se défaire de son corps à corps. S'il en avait l'opportunité, il ne manquerait pas d'assener un nouveau direct de son pied dominant, en direction des jambes de son adversaire.



Récapitulatif combat:
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Re: Requiem Mar 29 Mar - 19:04
Nozomo Yukio


Requiem


Combat à mort ?



"Quel enfer."

Au sol, piteusement, je tirais de ma peau des senbon qui s'étaient engoncés dans ma peau durant le genjutsu... Le combat s'annonçait ulcérant, surtout que le silence succédait au chaos du déchainement sur la pauvre poupée. Encore un peu sous le choc de l'attaque mentale, les morceaux de fer me firent l'effet d'un pincement quand je les extrayais de mon corps. Serrant les dents, je me doutais bien du sort qui m'attendait avec ce type d'attaque ridicule... "Les ninjas sont tellement sournois."

Les Nozomo n'aimaient pas grand-chose et surtout pas le genjutsu et le poison, alors que ces manières viles étaient confortablement introduites dans leur mode de pensée : Gagner, à tout prix... Une notion d'honneur absent, mais en fait pas vraiment. Ils aimaient la confrontation et les coups bas ne se limitaient que dans le cadre du corps-à-corps, sinon c'était trop... "Trop, toujours trop."

Pour l'instant, j'étais à terre, à la merci du premier connard venu... Celui-ci, je le voyais en mille... Enfin non : La bombe lumineuse de Hayato avait durablement ébloui mes canaux oculaires et je peinais à vraiment percevoir le monde devant moi. Je savais juste, par mon positionnement, que les tribunes se trouvaient à proximité...  Ma main s'écrasa sur le sol, donnant une impulsion pour ma course vers les ténèbres. "Va me mettre un genjutsu avec ça !" Je me doutais bien que le répertoire du squelette n'était pas que composé du marionnetisme et du genjutsu, mais je me laissais convaincre que tout allait bien se passer !

Rapidement, je me relevais pour me jeter sous les gradins, pas forcément en ligne droite, mais dans l'objectif de ne pas foncer sur mon adversaire qui devait être aveuglé... "Ou non." J'avais servi d'appât, à mes dépens, mais je devais souffler un coup avant de foncer une nouvelle fois dans un piège. Mon grand frère allait prendre les choses en main, ou bien en pied puisque le fracas d'un coup atteint mes oreilles... "Se replacer et le soutenir." Dans mon dos, le crépitement du feu se fit plus discret et j'approchais, les mains en avant, pour saisir le moindre pilier qui soutenait la structure dans le but de me cacher derrière.

"Retrouve la vue, Yukio ! Et tu repars à l'attaque !"

Tour:

Sphinx. Yukio 021

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Re: Requiem Dim 3 Avr - 14:06
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Re: Requiem Dim 3 Avr - 22:09
Dakuwanda Kirai
Disclaimer : Ce texte peut heurter la sensibilité de certaines personnes. /!\ -16 /!\

d e a t h w i l l c o m e...
DEATHMATCH



C'était il y a des années, lorsque le grand maître marionnettiste Ibushi voyait en Kirai l'équivalent d'une possible descendance. Un autre temps, où le jeune garçon, les cheveux ébouriffés et des aillons en guise d'habits était loin de devenir le Tailleur que Suna connaît de nos jours. Pourtant, cacher par une toile de tente non-loin des futurs Sunajins entrain de construire le Domaine Shirogane, le maître et son élève s'adonnait à une partie d'échec. Comme à son habitude, le futur Epouvantail perdait, non sans une pointe de rage face à ce dieu de la stratégie. Une grandeur d'esprit qu'il découvrait après chaque partie, lui permettant de comprendre à travers chaque défaite, les erreurs à ne pas commettre sur le champs de bataille. Etait-ce ces instants si précieux qui avaient fait de l'homme ce qu'il est aujourd'hui ? Sans nul doute. Pour autant, à l'instant précis où ces souvenirs faisaient surface, l'étau semble se resserrer indubitablement autour de la gorge du shinobi qui sait, qu'il n'en a plus pour très longtemps.

Car avant que le flash ne lui éblouisse les yeux, il l'avait vu, l'Intendant, la seule véritable menace de ce combat, s'avançant au pas de course vers lui. Une vision qui le presse à agir, jetant à la va-vite un pauvre ourson vers sa cible dont il ne devine plus les traits. Les yeux remplit de larmes et la rétine brûlante, il reste un instant figé sur cette seule et unique question qui lui brûle le cœur : A-t-il touché Yukio ? Le temps joue contre lui et semble reprendre sa course. Il sait qu'il a offert trop d'élément à Hayato et que, bientôt, son courroux va s'abattre sur lui et qu'il ne peut rien y faire. Les dès sont déjà jeté sur cette bataille et le Tailleur en a bien trop conscience. Pour autant, il ne bouge pas, fermant les yeux pour accepter son destin qui apparaît des ténèbres pour lui infliger la peine capitale. Pendant longtemps, l'Epouvantail s'est demandé quel serait le visage du shinobi qui causera son trépas, sans vraiment avoir de doute sur le fait que contrairement à tout ce que le monde peut penser, le baiser de la mort ne lui sera pas offert par un homme.

C'est donc avec un large sourire qu'il attend, patiemment, que la sentence soit prononcé sur son corps trop frêle pour ne pas plier face à la puissance du Nozomo qui, s'aidant d'une maîtrise martiale des plus impressionnantes et de son affinité avec le vent, décoche un coup de pied plongeant qui vient se fracasser sur le chapeau du marionnettiste, le faisant plier sous le coup alors qu'il heurte le sol, relevant la poussière de cette arène comme lors de son combat contre Ogawa. De cette défaite, il en a sorti la plus belle des leçons, celle même qui fait toute la différence avec une vraie victoire. Car alors que le coup de pied de l'archer vient à heurter le crâne de Kirai, un autre bruit, tout aussi sourd, vient faire écho à la puissance de l'Intendant et ce, à quelques mètres des deux shinobis.

Cela a-t-il perturbé le bon Hayato dans son désir d'enchaînement ? D'où peut bien provenir cette explosion de violence qui a fait s'élever une fois de plus la poussière sur la scène ? La réponse, se lit sur le visage du Tailleur, qui, une fois de plus, même le corps face à la terre, ne peut s'empêcher de sourire, tandis que son visage se relève vers l'Intendant.

« J'ai cru reconnaître le bruit d'os qui se brisent... Pas vous ? »

Mais que s'est-il donc passé ? Dans l'esprit du Nozomo, tout doit sans doute s'embrouiller alors qu'une partie de l'arène s'est écroulé. Pile dans la direction de son frère. Exactement là où le preux Yukio est parti se cacher. Comment ? Pourquoi ? La réponse lui parvient soudainement dans un cliquetis mécanique, alors que le nuage opaque commence à dévoiler la scène, laissant se dessiner les traits d'une jeune femme ne possédant qu'un seul bras, d'où s'extirpe des myriades d'avant-bras gisant sur le sol.

« Vous devriez aller voir comment se porte votre frère Maître Hayato. Hikari ne rate que rarement sa cible. »

Sur le visage de l'Intendant, Kirai s'attend à lire l'incompréhension et la détresse la plus communicative. Tout ça, à cause d'une leçon que l'Epouvantail a apprit il y a bien longtemps : Toujours se méfier de ce qui est évident. Car durant cet instant de panique où l'ourson avait heurté le sol, le marionnettiste en a profité pour recréer un lien avec une marionnette qui, contre toute attente, n'est pas si hors d'état de nuire que ce qu'ont voulu bien croire les deux frères. Se reliant à elle, il a pu profiter une fois de plus de sa connexion avec cette dernière pour prendre connaissance d'où se trouve sa cible. Il n'a fallu qu'attendre que le bougre bouge et forcer un peu sur les liens de chakra, pour que la belle se mette à nouveau en marche et rattrape sa proie, déchaînant, alors que Kirai a les yeux fermés, le déferlement de la puissance des Shirogane.

Une attaque fulgurante, en écho parfait avec celle de l'Intendant qui lui fait écho, créant un véritable carnage sur l'arène qui continue à brûler. Et si d'aventure, Hayato s'en va voir comment se porte ce frère qu'il aime tant, il pourra sans doute percevoir que de ses nombreuses plaies, suinte un liquide visqueux dont la chaleur continue à infliger le martyr au pauvre bretteur qui, à cause d'une simple erreur, n'en a plus pour très longtemps...




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