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[Enquête au Village] Four of a Kind - PV Katsuya

Kamiko Raion
Kamiko Raion
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Four of a Kind
avec Katsuya, droit vers les ennuis !

 
La rumeur s’amplifie. Chaque jour, l’écho s’étend dans les rues, avide, circulant de bouche en bouche et jetant dans la si tranquille Konoha, l’opprobre d’un début timide de crainte. Une ambiance lourde et suffocante que la Kamiko avait senti s’installer comme un manteau lourd et épais normalement prévu pour les contrées plus sauvages et hostile, sans réellement réussir à en déceler l’origine exacte. Etait-ce l’ombre d’un contretemps sur son plan ? Etait-ce les reliquats de l’étrange passage de Kirai ? Non. Alors que les mots passent d’habitant en habitant et que les versions évoluent, Raion ignore à quel kami se vouer. Chinoonna. C’était le seul nom que tout le monde répétait inlassablement, jusque dans les ateliers de tissage, sous le couvert rassurant d’une maison éloignée de la menace fantôme. Mais qu’était-ce, si ce n’était une chimère ? Un rêve mouillé d’ivrogne dont le jugement faussé avait confondu les distances ? Un aubergiste en mal de fréquentation qui voulait tenter de créer une histoire à son établissement ? Une Akimichi un peu trop farceur après un retour de mission ? Les hypothèses étaient nombreuses, fumeuses. Mais les chiffres que la jeune femme avait sous les yeux eux, ne mentaient pas.

Comme une ombre, la silhouette de cette femme mystérieuse, enfermée dans sa demeure temporaire, repousse la foule et les curieux d’une Konoha autrefois si prospère. Les courbes de croissances écroulées devant le regard d’acier de la Kamiko prenaient des allures d’attaque hostile, tant et si bien que, à l’aube d’un énième jour de réflexion, l’intendante décide qu’il est temps pour elle d’agir. Emmitouflée dans un manteau de voyage sombre, elle quitte le domaine de son clan, sans un mot pour personne. Moins de gens serait au courant, plus il serait simple pour le village de nier son implication, si cela devait mal tourner. La silhouette de la jeune femme se glisse dans les rues, ignorant les quelques passants qui la dévisage, méfiants, alors qu’elle s’engage dans les quartiers résidentiels. Bientôt, seul les pas de Raion résonnent sur le sol nu et poussiéreux, se réverbérant et se déformant dans un écho inquiétant à mesure qu’elle traverse les allées en direction de la maison qu’elle cherchait. Elle espérait sincèrement que la ninja qu’elle cherchait serait chez elle, comme l’indiquait son dernier rapport de mission mais, avec l’ambiance locale, tout était possible. Et l’esprit hyperactif de la brune n’aurait pas été étonné d’entendre parler de disparition, en parallèle de cette étrange et inquiétante apparition.

Finalement, elle quitte l’allée principale, continuant son chemin vers un endroit qu’elle ne connaissait que très peu, n’ayant que rarement l’occasion de s’y rendre. Le quartier était joli, sans doute agréable mais l’absence de vie et les nombreux murs blancs donnait à la ville un aspect fantomatique, presque maladif. Etait-elle toujours à Konoha ? Parfois, Raion en doutait. S’engageant sous un porche, elle finit, enfin, par arriver devant la porte qu’elle convoite et toque. L’impatience et l’urgence l’encourage même à appeler la personne qu’elle est venue chercher, alors qu’elle aurait sans doute été du genre à l’attendre patiemment, assise sur la rambarde derrière elle. Mais la détente n’était visiblement pas un luxe que la lionne avait choisi de se permettre.
 
« Katsuya ? » Relevant un morceau de sa capuche, elle dévoile son visage à la porte de son interlocutrice. Elle, connue pour être si souriante, est désespérément neutre, éteignant jusque dans ses yeux la moindre étincelle d’émotion incontrôlée. « J’ai besoin de vos services. »

La préoccupation, discrète, s’entendait entre les notes impérieuses de l’intendante et, avant même de laisser le temps à son interlocutrice de répondre, elle glisse un pied dans l’entrebâillement de la porte qui vient d’apparaitre.
 
« Prenez ce qu’il vous faut, nous partons. »

La pointe de la botte disparait alors de l’ouverture et la brune recule, rabattant son capuchon dans le même geste. Avait-elle vraiment besoin de ne pas se faire remarquer ? Peut-être que oui. Peut-être que non. Elle aurait tout à fait pu partir d’elle-même faire face à leur nouvelles arrivantes en usant de son statut mais quelque chose l’en empêchait. Intuition ? Prudence ? Sans doute les deux. Elle remue à peine, lorsque la porte se rouvre. Presque sans un regard, elle entraine alors la kunoichi avec elle, s’engouffrant dans la ville.
 
« Avez-vous entendu parler de Chinoonna ? »

La question, simple, parait presque déplacée dans le silence quasi-omniprésent dans lequel les deux femmes évoluent. Tout le monde avait entendu parler de cette femme, du moins, dans la théorie, mais Raion ne pouvait se permettre de perdre son temps en suppositions. Elle devait être sûre que l’Akakitsune suivrait parfaitement ce dont elle allait lui parler maintenant.
 
« En d’autre circonstance, je dirais que les ouï-dire sont anecdotiques mais il semblerait que la population commence, doucement mais surement, à leur donner corps. » Elle marque un temps d’arrêt, alors qu’elle oblique dans une rue adjacente. « J’ignore qui est cette femme mais je ne peux pas laisser sa présence devenir une gangrène pour le village. » Alors que la silhouette de la rue et de l’auberge tant décrite ces derniers temps apparait, Raion s’arrête pour faire face à la jeune femme, une ultime fois. « Voici donc notre mission auto-attribuée du jour : découvrir ce qui est réel dans les rumeurs et agir en conséquence, le tout sans se faire attraper. Des questions ? »
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Akakitsune Katsuya
L'intendante comme équipièreRaion & Katsuya

Cette mission de sauvetage sur les terres de Tetsu n’avait pas été de tout repos. Annoncer la mort de son bien aimé frère à la Nidaime non plus. Katsuya qui s’était retrouvée dans son bureau en tant que novice, quelques mois auparavant, devenait déjà annonciatrice des sombres nouvelles. Ainsi allé la vie d’un ninja, d’autant plus pour ceux qui était, tout comme elle, tapis plus profondément dans la pénombre. A force de côtoyer quotidiennement la mort et la tristesse qui accompagnait les familles des défunts, l’on aurait pu croire que Suyu se renfermerait davantage. Mais il n’en était rien, enjoint par Yurikõ-sama elle-même à se mêler au genre humain, Katsuya s’était entichée de plusieurs Konohajin rencontrés ici et là au sein du village, durant ces derniers mois. Dorénavant le sort de ses compatriotes la concernait au plus haut point.

Se sentant insufflée d’une responsabilité nouvelle envers les siens, la kunoïchi avait dorénavant cœur à protéger ses concitoyens. Pour ce faire, entre chacune de ses missions, Katsuya avait pris l’habitude de parcourir les rues de Konoha, à la manière des rondes du Keisatsu. Compte tenu de son stage dans cette unité, si les émotions persistaient de lui échapper, les grouillements de la plèbe dans les artères principales du village n’avaient nul secret pour elle. A chaque fois que la chunin à l’époque, en avait détecté des oscillations, rendant la populace plus remuante et plus irritable, ça ne manquait pas de se produire. Un méfait, un drame familial, un secret à chaque fois ça avait été vérifié.

Son expérience en la matière, pouvait laisser présager une querelle de clan ou d’autres affaires aussi délicates. Sans ordre de mission officiel, malgré son statut, l’affaire pourrait se retourner contre elle. Suyu décida d’en référer la première instance. Arrivée au palais de l’Hokage, Yurikõ-sama était absente et nul ne savait où elle se trouvait. Depuis l’annonce du décès de son frère Dame Tadake devait avoir besoin de rester seule, songea-t-elle. L’heure était tardive, la jõnin se représenterait le lendemain.

Sur le chemin du retour, cette sensation qu’une chose se tramait dans le village ne la lâchait pas. Cependant sa décision était prise, Katsuya ne ferait pas de vague, du moins pas sans un ordre de mission conforme ou l’aval d’un supérieur. A cette heure tardive, il ne lui restait plus qu’à aller chercher un plat à emporter, dans son échoppe préférée et rentrer dans ses pénates.

Tandis que la jõnin s’apprêtait à se restaurer, quelques coups à la porte vint l’interrompre. Alors qu’elle se levait pour aller voir qui pouvait bien se présenter à sa porte à des heures indues, une voix douce mais ferme proféra son prénom. J’ai besoin de vos services ! reprit la voix non identifiée avant même que l’Akakitsune n’ouvre sa porte à l’inconnue.

Une grande brune encapuchonnée lui faisait face, un pied dans l’entrebâillement de la porte, l’affaire semblait grave. De toute évidence cette femme était son aînée et compte tenu de son ton, elle devait être habituée à donner des ordres et ne pas souffrir qu’on lui dise non. Lorsqu’elle retira son pied, Suyu ouvrit en grand la porte comme une invitation, mais sa visiteuse nocturne avait déjà reculé. L’ANBU dans un hochement de tête à l’attention de cette dernière, referma doucement la porte.

Si Katsuya avait du mal à déterminer, malgré ses récents progrès, les émotions de ses congénères, en revanche ce qui ne lui échappait pas était le ton martial, la stature bien qu’encapuchonnée de cette femme et son aura. Une kunoïchi de toute évidence et visiblement sa supérieure. Profitant de son intimité retrouvée, elle s’enfourna le morceau de poisson frit qui ornait le riz gluant, un repas qui attendrait plus tard. Prenant son baluchon toujours prêt à l’emploi, Suyu réfléchit un instant… La femme avait mentionné son patronyme, elle retira de ses effets personnels son précieux masque, pour le ranger dans sa cantine au pied de son lit.

Une fois dehors, sans presqu’un mot la mystérieuse apparition nocturne l’entraîna dans les étroites ruelles du village. Habituée depuis son plus jeune âge à répondre aux ordres, la situation ne sembla pas si rocambolesque voir inhabituelle pour la cadette de cette équipée sauvage improvisée.

Desserrant à peine les dents, la mystérieuse ninja consentit à rompre le silence sans décélérait sa course, afin de lui donner quelques précisions, surtout sur ce qu’elle ignorait. Un nom inconnu en ressortit. En réponse Suyu hocha négativement la tête, mais plantant son regard dans celui de son interlocutrice, elle l’enjoignait à poursuivre, réservant ses commentaires pour plus tard.

Sa nouvelle coéquipière, faisant une halte, lui fit donc part de ses pressentiments faisant écho à ses propres intuitions de la journée passée. Ce qui lui avait manqué était d’avoir plus de relations avec des villageois pour entendre les rumeurs grandissantes. Encore cette tare l’empêchait de mener à bien son devoir, songea-t-elle, quand une lueur de lucidité lui fit reprendre pied. Une mission auto-attribuée, les tatouages visibles quand sa cape volait dans les virages, son ton et son commandement, tout semblait clair dorénavant.

-Aucune question, plutôt une demande de confirmation, si je puis me permettre… Vous êtes la nouvelle intendante, n’est-ce pas ? Attendant respectueusement la confirmation, Katsuya reprit. -Je viens de rentrer de mission hier, mais j’ai tout comme vous constaté des troubles au sein de la populace qui m’ont alertée, je voulais en faire part à la Nidaime, mais elle était absente. Du coup je m’en remets à vous et entre par la même, sous vos ordres, par conséquent aucune question Madame ! Affirma la jõnin.    


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Four of a Kind
avec Katsuya, droit vers les ennuis !

 
 
« En effet. » La jeune femme appréciait la question franche, qui quelque part leur faisait gagner un temps fou. Elle accueille cependant la fin de la tirade de sa compagne avec un claquement de langue mécontent. Par tous les kamis, pourquoi tout le monde tenait tant à utiliser des honorifiques ? « Raion, appelle moi juste Raion. »


Yuriko était absente. L’information fait tranquillement son bonhomme de chemin, alors que les deux femmes s’immobilisent devant l’entrée des lieux. Il n’y avait rien de très particuliers, lorsqu’on observait attentivement la devanture du Dragon qui dort. Le bâtiment en bois, dans le plus pur style Konohajin, ressemblait à n’importe quelle autre auberge qu’on pouvait trouver à l’intérieur du village. Sobre et discrète, elle paraissait presque copier le style dépouillé des temples du feu dédié à l’adoration de la Terre, si on oubliait parfois les pratiques bien peu religieuses qui pouvait avoir cours à l’intérieur. Avec le recul, Raion elle-même avait du mal à penser que l’endroit d’apparence paisible puisse habiter la source de tous les problèmes mais comment en être sûre ? Son examen terminé, l’intendante saisit le battant de la porte et, après un regard pour déterminer si sa compagne était prête, entre sans plus de cérémonie.

La première chose qui frappe la brune, c’est le silence presque complet. Les tables, autrefois sans doute presque toute occupées, sont aujourd’hui à la limite d’être complètement vide, délaissée à la faible poignée d’habituée qui aimait se noyer parmi les étrangers d’habitude. Si certains d’entre eux lève un regard hagard vers les deux silhouettes encapuchonnées, seul les ronflements d’un ivrogne passablement éméché accompagne réellement l’avancée des deux femmes jusqu’au comptoir du bar. Le tenancier, le visage morne, les salue sans entrain en astiquant un verre déjà propre, signe presque pathologique d’un gérant dont le compte en banque se rapprochait, doucement mais surement, du rouge. La rumeur, vraie ou fausse, mettait bel et bien ses affaires à mal.

 
« Je cherche Chinoonna. »


L’homme, dont l’embonpoint posait quelques questions sur sa capacité à se maintenir debout sans y sacrifier ses genoux, dévisage à peine Raion, soupirant comme une âme en peine.

 
« Vous n’êtes pas la première à venir ici pour cette raison. Je vais donc vous répéter ce que j’ai dit à tous les autres : qui que soit cette femme, elle n’est pas ici.
- Où sont parti les autres ?
- Ecoutez, je ne sais pas ce qui se passe au village mais les gens ont peur et je vais finir par mettre la clé sous la porte à la vitesse où vont les choses. Je ne vais pas dire que je me fiche de ce que font les ninjas que j’ai croisé, mais ils n’apporteront pas de viande sur ma table de ce soir. Alors si vous ne consommez pas, partez, je ne sais rien de plus. »


Le bruit, sourd et tintant, d’une bourse s’écrasant sur le comptoir résonne alors dans l’établissement. Yuriko absente, d’autres ninjas aussi, voilà qui rajoutait un peu plus de mystère et de mauvaise augure à une rumeur déjà bien sombre. La Kamiko n’aimait pas ce qu’elle entendait et, à mesure qu’elle commençait à prendre la piste en chasse, ne pouvait se détacher de l’odeur de soufre qui envahissait petit à petit son odorat. Le village, parsemé de fausses et de vraies rumeurs, voyait son effectif fondre discrètement, silencieusement. L’urgence de la situation ne faisait que rajouter une agaçante complexité en plus, dont la lionne se serait volontiers passée. Elles devaient se dépêcher, de mettre la main sur les autres et de tirer l’histoire au clair, avant qu’il ne soit trop tard. Relevant un peu les bords de sa capuche pour que l’aubergiste puisse mieux la voir, elle reprend son interrogatoire.

 
« C’est ma tournée. Depuis combien de temps sont-ils partis ?
- Les derniers ? Une ou deux heures, environ. »


Pensive, la grande brune laisse Katsuya prendre le relais, ruminant chaque bribe d’information que l’homme daignait leur fournir entre deux regards avide comptant les ryos qu’on venait de lui offrir. Une guerre d’intelligence était en cours et ça ne lui plaisait pas. Brouiller les pistes, diviser les effectifs, … Si l’intendante n’était pas aussi consciencieuse, elle aurait pu passer à côté des signes avant-coureurs et il n’était plus temps de se voiler la face : Konoha était attaquée. Peu importait le pourquoi du comment, finalement. Combien de temps le permettrait-elle, cependant, était bien plus à l’ordre du jour.

Les derniers vers tirés du nez du tenancier ne leur apprirent guère plus de chose qu’elles n’en savaient déjà, rajoutant peut-être une rumeur de plus qui ne valait clairement pas la petite centaine de ryos dépensée pour l’obtenir, mais il était déjà trop tard pour les reprendre. Tournant les talons pour quitter l’auberge, le regard de l’intendante tombe sur les quatre hommes qui lèvent leurs verres, à la gloire du pauvre bougre qui dort encore tout près du groupe. L’entrechoc des récipients pleins le fait sursauter de plusieurs centimètres et il lève alors sa tête, offrant le spectacle un brin navrant d’une gueule de bois carabinée et mal vécue. Lorsque son regard trouble tombe sur les deux silhouettes encapuchonnées, ses yeux s’écarquillent et il repousse sa chaise, dans un mouvement de recul paniqué. Sa main se dresse, pointant les deux femmes alors que son visage se déforme dans une peur étrange et qu’il se met à hurler.

 
« CE SONT ELLES, LES FICHUES OMBRES QUI PARLENT DANS LES EGOUX ! » Alors que Raion s’arrête pour dévisager l’alcoolique, il tressaille comme si elle l’avait frappé. « ELLES PARLENT SANS ARRET, SANS ARRET. ET QUAND J’ESSAIE DE LES TROUVER, ELLES N’EXISTENT PLUS ! »


Une claque sonore vient le cueillir au niveau de la mâchoire, l’envoyant valser vers la table sur laquelle il dormait, il y a encore une poignée de seconde. Le geste, exécuté avec la force de l’habitude, fit tiquer la brune bien plus encore que les paroles du pauvre type à qui il manquaient sans doute une case. L’ivrogne, qui n’en était peut-être pas un en fin de compte, reste écroulé sur le mobilier qu’il avait éventré, complètement sonné par le coup en traitre de ses amis qui ne voulaient plus l’entendre proférer ses sornettes alors qu’ils savouraient leur saké. Glissant un regard vers Katsuya, l’intendante se fend d’un sourire, assombri par sa mine préoccupée, alors qu’elle s’essaye à un trait d’humour pour détendre l’atmosphère bien trop lourde.

 
« On dirait que la prochaine étape sent aussi mauvais que cette histoire. »
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Akakitsune Katsuya
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Akakitsune Katsuya
De la Crasse à la PuanteurRaion & Katsuya

L’intendante confirma son identité, mais sembla tiquer à l’orthodoxe marque de respect due à son rang.  En y repensant, Katsuya avait entendu des rumeurs, relatant son refus du grade de jõnin. Certains bruits de couloirs disaient même, que la Kamiko devait son rôle majeur au sein du village, à sa forte tête et sa notion très personnelle des règles et de la hiérarchie. Quelques soient les ragots, tous s’accordaient à dire qu'elle apportait, en dépit de tout, du sang neuf. Bousculant les institutions archaïques cela ne s'avérait du goût de tout le monde, mais sous l’unique autorité directe de l’Hokage, son avènement n’avait aucune incidence sur l’unité d’élite. Ne dérogeant pas à la règle, l’Akakitsune avait un intérêt tout relatif pour les jeux de pouvoir et leurs auteurs, mais avoir l’objet de tant d’émulation sous les yeux, elle comprenait que cette Raion suscite tant d’intérêt.

Drôle d’oiseau ! Songea-t-elle, tandis que son aînée semblait étudier la charpente et autres détails, qui aurait échappé à la jõnin. Quand Raion donc, fut satisfaite de son examen des lieux, précédant Katsuya, les deux femmes silencieuse, en franchirent le seuil. Compte tenu de la pancarte à l’entrée, l’établissement du « Dragon qui Dort » portait bien son nom. Il n’y avait guère âmes qui vivaient dans ce bar de seconde zone.

Au sein de l’unité du Keisatsu, durant son stage Suyu avait effectué des rondes de nuit, dans ses endroits dits malfamés. La future jõnin avait pu constater, combien ces endroits louches étaient presque bondés. Or, la faune nocturne qu’elle avait pu rencontrer quelques années auparavant, semblait complètement avoir déserté les bars borgnes de la ville, à l’image de celui-ci. Quelques clients résistants, levèrent un regard distrait, sur la curieuse apparition, qu’elles semblaient être. Sans s’en soucier, les deux femmes se dirigèrent d’un pas déterminé vers le gérant de l’établissement.      

Ce dernier aussi ventripotent que son oncle, astiquer consciencieusement un verre, sans doute par habitude ou pour se donner de la contenance. La comparaison s’arrêtait là, le gérant était aimable comme une porte de prison. A son crédit, l’intendante ne faisait pas dans la demi-mesure. Sèche et prompt, les phrases de la Kamiko ne s’embarrasser d’inutiles détails, ce qui n’était pas pour déplaire à sa cadette. Il fallait bien reconnaître que l’intendante avait un certain style. Le barman patibulaire savait lui-même, qu’il ne pourrait se contenter d’un vague silence. Il répondit machinalement à la première question.

Raion, qui ne s’en laissait pas conter, reprit de plus belle, succincte mais efficace. La réponse que le tenancier y opposa, était destiné à faire pleurer dans les chaumières. Lors de la grande rafle des syndicats du racket, l’argent des paris illégaux, en guise de compensation au préjudices moraux, avait été remis aux propriétaires lui avait raconter ses anciens instructeurs de stage. De ce fait la jõnin demeurait imperméable aux malheurs du gérant. Mais à sa grande surprise la Kamiko déposa une rondelette bourse de ryos, vu son poids, sur le zinc. Lâchant son chiffon et son verre, le cupide bonhomme s’empara de la bourse, pour immédiatement la compter.

Les informations récoltées paraissaient maigres, au regard des pièces que Katsuya voyait défiler devant ses yeux, pour être remise dans sa petite sacoche. Raion, probablement dégoûtée d’y avoir laissé pareille fortune, tournait les talons, tandis que Katsuya qui était demeurée silencieuse lors de l’interrogatoire, était accoudée au comptoir. D’un discret petit coup coude, elle poussa le verre très propre, qui tomba à la renverse, côté employé.

-Quelle maladroite… En même temps, ma camarade a payé une tournée générale, disons que je vais prendre un saké… que je paye !

Tandis que sa cupidité l’entraînait à délaisser le verre brisé, Katsuya maîtresse de la distraction maladroite, se pencha pour lui montrer la bouteille qu’elle voulait, manquant de faire tomber une demi-douzaine de verres empilés. Voyant la case perte et profit, lui coûter un max, le pingre tenancier délaissa la bourse sur le zinc un instant, pour servir l’encapuchonnée avant qu’elle ne créait plus de désastre.

Quand il fut de dos, la jõnin déroba la bourse et entrouvrit sa capuche, pour mettre son gilet de combat vert en avant, désignant son grade. L’homme revint vers sa cliente et fut effectivement surpris de sa tenue. Puis reprenant ses esprits, jeta un œil sur la supposée position de son pécule facilement gagné. Les sourcils froncés, son regard se reporta aussitôt vers la kunoïchi.


-Dis-donc patron et si on parlait de ta licence ? C’est de l’alcool d’exportation que je vois là-bas, y'a pas une taxe pour ça, non ? S’enquerrait-elle faussement suspicieuse.

Sans surprise le gérant baissa les yeux. L’ancienne stagiaire du Keisatsu était très informée du laxisme, en la matière. Les dirigeants avaient une bonne raison de laisser en l’état, certains établissements à la limite de la légalité. D’une part, ils s’étaient aperçus, ainsi qu’une hydre, que couper la tête d’un, un autre le remplaçait. Autant avoir un contrôle sur l’un d'eux. D’autre part, ce genre de coupe-gorge pouvaient se révéler être une mine d’or d’indics et autres menu fretins, susceptibles d'attirer le gros poisson. Mais lui l’ignorait et enfournant sa main dans la bourse de Raion, dissimulée dans son haut, Katsuya envoya deux pièces de dix ryos, que le gérant manqua de faire tomber.

-Pour le personnel ! ça ira pour cette fois mais devrais ramasser tout ce verres parterre, ça peut couper ! Reprit-elle, dans un sourire carnassier, la main sur le pommeau de son kunaï.

A son tour l’Akakitsune délaissa le comptoir et se rapprocha de son aînée. A ce moment, sans qu’elle ne sût pourquoi, l’ivrogne qui cuvait son vin, s’écria en les regardant. Seule une histoire rocambolesque d’égouts et de voix émergeaient de ses vociférations imbibées. Un de ses camarades l’envoya valdinguer dans le décor, ce qui déclencha les cris du tenancier, qui passait décidément une très mauvaise soirée. Katsuya en garde, regarda sa supérieure. Cette dernière était détendue et dans un sourire indéterminé, elle proféra des paroles nébuleuses, dont la petite brune redoutait le sens.        
         
Ensemble, les deux femmes encapuchonnées quittèrent l’établissement, au bord du chaos. Le tenancier tenait à récupérer le prix de ses chaises et tables, auprès des excités, afin de faire le deuil de cette bourse tombée du ciel, puis disparue.

-Dites Mad… Raion vous n’auriez pas perdu ça ? Je vous dois vingt ryos d’ailleurs. Lui lança ses économies, la jõnin un tantinet espiègle.

Après quelques pas, l’intendante confirma ses craintes, en soulevant un couvercle de bois sur une sorte de puit en pierre. Le réseau des latrines, en souterrain du village demeurait un mystère pour la jeune femme. La modernité des égouts rendrait de toutes évidences, son exploration aussi vaste que labyrinthique. L’aînée pria d’un sourire énigmatique, sa camarde, de passer la première. Si l’odeur en soulevant le couvercle avait été virulente, y plonger son corps entier était une véritable torture olfactive.

A peine les pieds dans la boue, essayait-elle de se convaincre, Suyu déchira un bout de sa manche qu’elle se noua en bandeau sur le nez. Raion descendit à son tour et Katsuya lui proposa un autre morceau du tissu, de sa manche. Bien que l’odeur nauséabonde transperçât le tissu, cela rendait la chose plus supportable. Des rats au loin, effrayés par les intrues qu’elles représentaient, détalaient à l’opposé.

Hormis les cliquetis des gouttes, dans les multiples tunnels, un silence de mort régnait en ces lieux. Aucune trace exploitable au sol, aucun indice à première vue. Un détail attira néanmoins son attention : aux murs des torches éteintes étaient fixées. Probablement disposées dans l’intérêt de progresser les mains libres, en les tâtant, Suyu pu déterminer les dernières utilisées. Une piste à suivre vu le peu de passage.

Ensemble les deux femmes progressèrent en silence, à l’affut du moindre bruit, de torche en torche. Au fur et à mesure, le chemin qui déterminait leurs avancées, se faisait de plus en plus étroit et difficile à arpenter. Au bout d’un moment deux couloirs de tunnel s’offraient à elle, lequel choisirait-elle ?

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