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L'amour rend aveugle [Entraînement Solo]

Akayuki Shirokuma
Akayuki Shirokuma
Kazekage
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Fiche du Ninja
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Akayuki Shirokuma


 
L'amour rend aveugle
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Sur tout le retour de leur rencontre avec Konoha, le jonin des sables avait été incapable d'oublier le moment qu'il avait passé, en compagnie de sa promise. Comme il s'y était attendu, elle avait bien sûr été remarquable, mais s'était même permis de pousser tout ça, bien au-delà de ses espérances. Il avait été bluffé, malgré le manque d'expérience de la jeunette, par sa maîtrise sur bien des domaines, où elle le dépassait sans gêne. Sa répartie cinglante, la grâce de ses mouvements, son innocence masquée par son espièglerie et même ses arts familiaux secrets... Elle alliait le tout avec une maîtrise experte, qui avait bien failli lui coûter des points lors de leurs échanges, tant l'écart pouvait parfois lui sembler important. Chaque seconde, passée contre Raion, avait été un réel spectacle, avec lequel il n'avait pu espérer rivaliser. L'avis était peut-être tout autre, pour la jeune femme, mais il était lui-même incapable de se rendre compte des bons choix qu'il avait tout de même réussi à faire et de l'impression réel qu'il avait pu laisser, trop occupé qu'il était, sur la route, à repenser à toutes les fois où il avait manqué de mot, de souffle et s'était laissé prendre de court. Le résultat final n'avait, certes, pas été si terrible, mais il ne pouvait s'empêcher un certain regret, de ne pas avoir pu se démarquer davantage.

Il n'avait pas peur qu'un autre prétendant n'arrive et ne lui coupe l'herbe sous le pied, ni même que la belle ne se désintéresse de lui, car il ne croyait pas en ce vieil adage, qui affirmait que ce qui était loin des yeux, était loin du coeur. Contre toute attente, alors qu'il ne pensait pas qu'il serait un jour de nouveau à prendre, elle le lui avait volé, son coeur. Bien avant qu'ils ne posent les yeux l'un sur l'autre, mais leur rencontre avait cimenté le chemin que la jeune femme avait, peut-être inconsciemment, pavé de sa plume exquise. En dépit de ses doutes et des erreurs qu'il avait pu commettre, il avait tout de même l'impression d'avoir réussi le même exploit, cette simple pensée suffisant à l'égayer, jusqu'à retrouver le terrain connu de leur beau village. Il aurait sans doute affiché un sourire un peu benêt, tout au long de la marche, s'il n'avait pas été trop occupé à se triturer le cerveau, pour trouver un moyen de surprendre sa dulcinée, lorsqu'ils auraient enfin l'occasion de se retrouver. Ils avaient tout deux placé la barre assez haut, dès le premier rendez-vous. Kuma ne pouvait donc s'autoriser à baisser le régime. Non, pour la fois prochaine, il fallait qu'il trouve quelque chose d'incomparable, que personne d'autre n'aurait pu lui faire expérimenter !

Les idées s'étaient accumulées, sur la route, toutes plus loufoques les unes que les autres. Le romantisme n'avait jamais été son fort et il connaissait encore relativement peu la Kamiko, pour pouvoir lui proposer du sur-mesure, à la hauteur de ses goûts.

*Non, non. Ca ne va pas du tout !* N'avait cessé de répéter le pauvre ourson, avant de trouver la réponse qu'il attendait, lorsqu'il pénétra dans le quartier qu'occupait son clan. *Ce qu'il lui faut... C'est l'expérience Shirokuma unique, estampillée Akayuki !*

Oui, mais quoi ? Et surtout, comment ? Contrairement aux spécialités Kamiko, celles des Akayuki, en ce qui concernait les techniques ninja, offraient quelque chose de bien moins spectaculaire, en dehors de l'arène. Tabasser des gens avec panache, ça pouvait sans doute faire son petit effet, mais il n'était pas sûr qu'il puisse trouver là la perle rare dont il avait besoin. N'importe qui pouvait casser des bouches et, même si le martialiste n'avait à rougir de personne, dans l'exercice de cette pratique, le message que cela enverrait ne serait peut-être pas le bon, surtout pour lui, qui ne faisait que prôner la paix. La violence gratuite n'était peut-être pas le meilleur moteur à sex-appeal, finalement... Toutefois, il lui semblait tenir quelque chose, sans qu'il n'arrive exactement à mettre le doigt dessus. Miser sur une prestation avec son armure de vent paraissait être une fausse bonne idée, car même s'il avait déjà impressionné quelques personnes avec ce revêtement, il ne s'agissait finalement que d'un vêtement éthéré. C'était un bel hommage, à la tisseuse de métier, mais le design qu'il était capable d'apporter au Vent Printanier restait au mieux simpliste, au pire assez décevant, pour une telle connaisseuse.

La question continua à tourner et retourner dans son esprit, pendant plusieurs jours, l'empêchant impitoyablement de se concentrer sur ses autres tâches, sans pour autant qu'il n'arrive à faire le moindre progrès sur son projet. Lors d'un entraînement, un peu plus musclé que d'habitude, avec l'autre Akayuki Shiro, son équivalent et rival dans leur beau Triumvirat, il avait même cruellement manqué d'attention, à un moment crucial, son esprit trop focalisé sur sa douce Konohajin. Cette erreur ne lui avait valu aucun répit, au contraire, car les deux chefs avaient l'habitude de se donner au maximum de leur capacité, poussé par leur désir de compétition, même lors des sparrings les plus basiques.

En conséquence, lors d'un assaut soutenu de son homologue, il était totalement passé à côté de plusieurs de ses feintes, encaissant au passage un barrage à pleine puissance, sur son côté gauche qu'il avait à peine eu le temps de protéger, avant de se retrouver propulsé contre un mur, ce qui avait immédiatement mis fin à la session. Diagnostic de l'escarmouche ? Beaucoup de bleus, quelques côtes fêlées et un bras cassé, rien de moins. Grâce à un auto-traitement immédiat et des soins rapidement pris en charge, il avait évité le pire, s'évitant un rétablissement trop long et douloureux, mais son membre gauche allait rester dans le platre pendant quelques temps. Un luxe qu'il ne pouvait pas se permettre.

Le résultat était sans appel : Il fallait qu'il arrive à résoudre le problème qui refusait de le quitter, sous peine d'être un danger pour lui-même, les autres et mettre sa productivité en péril. C'est donc en quête d'inspiration, qu'il se fit tout un bardas de vivres et de quoi dormir en extérieur, avant de s'exiler momentanément du village. Il y avait trop de gens, trop de bruit, trop de distractions, qui l'empêchaient de s'atteler réellement à la tâche. Seul avec son baluchon, qui reposait judicieusement de son côté droit, il prit le chemin du vieux terrain d'entraînement abandonné, au sommet duquel il avait passé tant de temps avec Sanae et Mirai, par le passé. Puis, plus récemment avec Kyo, qui s'était révélé être bien plus coriace qu'il n'aurait pu le prévoir.

C'était un grand plateau rocheux et plat, qui se tenait au bout d'un gigantesque pylone de pierre, que l'on ne pouvait atteindre qu'au prix d'une escalade périlleuse. C'était un endroit chargé de souvenirs et d'émotions, mais qui n'avait pas son pareil, pour permettre à Kuma de se recentrer sur lui-même et de faire taire son esprit trop bruyant. Arrivé au pied du solide amas de pierres, il leva les yeux au ciel, en portant sa main droite applatie comme une visière, pour jauger son ascension, qui était supposée être la partie la plus simple de l'exercice... Bien plus ardue, avec un membre en moins. Risquée, même, mais il en faudrait plus, pour le faire reculer. On avait tendance à sous-estimer la capacité que les ours avaient à grimper !

Le Sunajin prit une profonde inspiration et accrocha son paquetage autour de son buste, en analysant les appuis qu'il pouvait voir comme en plein jour, par la force de l'habitude et ce, malgré l'ombrage indécent que prodiguait l'énorme plaque de roche, au-dessus de lui. Il finit par plier les genoux, pour prendre une impulsion puissante jusqu'à l'accroche la plus haute qu'il pouvait espérer agripper, sans trop prendre de risque ou risquer de se prendre le relief de plein fouet, sur son membre meurtri. Puis, après s'être réceptionné, il commença à monter doucement, préférant se ménager et prendre son temps, plutôt que de risquer une chute potentiellement mortelle.

Le shinobi continua de se hisser péniblement, durant une longue vingtaine de minutes, jusqu'à apercevoir la fin de son calvaire s'approcher, une fois le dernier quart de trajet presque fini. Malheureusement, il restait tout de même affaibli par sa blessure. En plus d'avoir sué à grosses gouttes, ce qui rendait ses prises de plus en plus hasardeuses, la fatigue s'était accumulée à une vitesse faramineuse, dans son corps épuisé par les dégâts dont il devait encore se régénérer. Tout proche du but, il glissa sur la surface au moment de se hisser et commença à chuter de tout son poids, en direction d'une mort certaine, d'une hauteur de plusieurs centaines de mètres.

Ou ce aurait pu l'être, pour un estropié autre que l'Ours Blanc. D'instinct, il s'entoura d'une brise légère et contrôlée, à l'aide de son Nintaijutsu, pour l'alléger et lui servir de support, lui permettant ainsi de tomber doucement, à la manière d'un pétale de fleur. Il profita de cet instant pour se reposer un peu, tant qu'il ne perdait pas encore trop d'altitude, afin de s'éviter deux fois la même erreur, profitant de ce petit moment en apesanteur. De là où il se trouvait, le paysage était magnifique. Il dominait toute l'étendue désertique, étant déjà au point le plus haut des environs. Le soleil commençait à se coucher et diffusait chaleureusement sa lumière orangée sur le monde, sublimant chaque ombre, faisant scintiller le moindre grain de sable indénombrables, sous son regard admiratif.



Soudain, la solution s'offrit d'elle-même, devant ses yeux ébahis. C'était ça, qu'il pouvait lui offrir. C'était ça, qu'il avait promis, de lui offrir. Le monde, tout entier, à portée de main. Il savait exactement comment le lui offrir un avant-goût de ce que cela pouvait apporter, en y ajoutant même une bonne pointe de romantisme, s'il jouait bien ses cartes. Kuma avait passé un long moment, à théoriser sur une technique qui pourrait lui donner exactement ce dont il avait besoin... Cependant, il n'avait jamais réussi à la mener à terme. Les seules embûches qu'il avait à parcourir, pour parvenir au résultat attendu, avaient suffi à lui faire remettre cette idée à plus tard, pour se concentrer sur d'autres, plus accessibles pour son niveau de maitrise. Maintenant, les choses étaient différentes... Il avait évolué et était bien loin du stade où il se trouvait encore, un an plus tôt.

L'entraînement n'avait pas encore  commencé que, déjà, il portait ses fruits ! Kuma avait trouvé son objectif et, alors qu'il continuait de chuter, réfléchissait déjà au programme qu'il lui fallait, pour continuer de parfaire son contrôle pour rendre l'exercice réalisable. Il ne lui restait plus qu'à réajuster sa descente, pour reprendre son escalade sur ce grand mur naturel et...

*Attends une seconde... Contrôle... Chakra... Escalade...*

Encore une fois, sans même chercher à le faire de lui-même, son énergie se concentra dans la plante de ses pieds, afin de lui octroyer une adhérence fiable, sur n'importe quelle surface solide de son choix... Il resta bouche-bée devant sa propre bêtise, les yeux écarquillés et vide de toute vie, la mâchoire tombante comme après des crochets appuyés. Tout focalisé qu'il avait été, sur le cadeau qu'il avait à préparer, envouté par l'aura de son lieu de pélerinage et ses habitudes, il était totalement passé à côté d'un moyen de grimper, qui lui aurait bien simplifié la vie.


« POURQUOI JE ME SUIS FAIS CHIER A MONTER TOUT CA A LA MAIN, BORDEL ?! »

Fort de cette réalisation, son deuxième essai s'en trouva fortement simplifié, lui permettant d'atteindre le sommet en une petite dizaine de minutes. Soutenu par ses deux techniques, il arriva sans même être essoufflé, prêt à démarrer ce qu'il avait en tête au plus vite. L'Akayuki déposa ses affaires, sur l'un des bords de la très large arène, avant de se positionner au milieu du terrain, pour se concentrer. Il ferma également les yeux, suivant son rituel habituel lorsque son esprit refusait de rester silencieux, afin de faire le vide et de se concentrer sur ce qu'il avait à faire.

Son point de départ était l'Hanafubuki, technique qu'il avait mis au point dans le seul but de l'emmener vers quelque chose de bien plus technique. Il lui fallait donc partir de là et échelonner, au fur et à mesure. Les deux points qui lui faisaient le plus défauts étaient les suivants : Un contrôle millimétré de son Fûton et de son chakra, qu'il devrait utiliser en tandem, de manière aussi inconsciente que l'était devenue sa respiration.

Première étape, la plus simple : Focaliser un vent puissant et continu, sur un point précis et réussir à l'y maintenir, sans être gêné dans le reste de ses actions. Bien plus simple sur le papier que dans les faits, à mettre en pratique... Pour se relaxer et commencer quelque part, il ne tarda pas à se recouvrir d'une écharpe venteuse, qui serpentait autour de ses épaules, le haut de son corps et de ses bras. Le Vent Automnal du Lionceau parcourait son maître, en lui raffraichissant l'épiderme. Pour mettre au point cette armure éthérée, Kuma avait dû s'habituer à forcer un chemin répétitif et un mouvement constant à l'élément volatile, à l'aide de son chakra, pour éviter qu'il y ait des pertes de rendement. Maintenant, il lui fallait le rediriger et le faire tourner au même endroit, de manière soutenue pour pouvoir passer au niveau supérieur.

L'amas de Fûton commença à se concentrer, autour de son bras droit puis, petit à petit, sur son poing fermé, ce qui lui demandait une concentration infaillible. Inconsciemment, alors qu'il s'échinait à amasser une petite tornade, tout le long de son bras, il oublia d'en contrôler le débit, qu'il augmenta au fur et à mesure, jusqu'à ce que le bruit de la mini-tornade ne lui secoue les tympans. L'intensité du typhon miniature ne tarda pas à se retourner contre lui, devenant suffisamment tranchant et hors de contrôle pour lui lacérer la peau, coupant instantanément sa transe en lui forçant un mouvement de recul sous la douleur, en plus de totalement dissiper sa technique. Il maugréa doucement en serrant la mâchoire, ouvrant et serrant la main douloureusement, il prit un instant pour analyser ce qu'il s'était passé.

Lorsqu'il portait le Koraion Kogarashi tout autour de lui, il y avait bien assez d'espace pour le laisser voleter dans tous les sens, sans trop d'intensité. En le rassemblant comme ça au même endroit, il devenait compliqué de maintenir le flot de l'air, sans risquer d'y laisser des plumes. Kuma réalisa péniblement quelques mudras, à cause de son bras plâtré, pour laisser son chakra le parcourir en le chargeant de vertus curatives, pour refermer ses blessures.

Durant plusieurs heures, il répéta l'exercice, en essayant d'ajuster le débit de son chakra et de le maintenir, de manière constante. Malheureusement, il finit par réaliser que le problème n'était pas seulement dans sa consommation d'énergie, mais dans le maintien de cette dernière. La transition entre son manteau de vent et le poing tornade restait trop brutale et finissait immanquablement par dérailler. S'il y mettait trop de chakra, il finissait par se blesser lui-même et s'il n'en mettait pas assez, il n'arrivait à manifester rien de plus qu'une simple brise, à son extrémité. Rien d'utilisable, en somme. Le souci se trouvait donc ailleurs...

Il faisait déjà nuit, depuis quelques temps, lorsqu'il se décida à faire une pause pour réfléchir à ce qu'il pouvait faire, pour surmonter son blocage. Il commençait à avoir un bon jugé de ce qu'il devait investir pour sa technique, mais il lui manquait quelque chose. Kuma s'était organisé plusieurs bentos et le premier d'entre eux consistait en chirashi au saumon, tout ce qu'il y avait de plus simple. Du poisson, du riz vinaigré, emballé c'est pesé. Il n'avait rien d'autre de semblable, dans le reste de ses affaires et pour une raison inconnue, il se trouvait peu d'appétit, en fin de compte. Il avait envie de makis, en fin de compte... C'était plus simple à manger, plus fort en bouche et il n'aurait même pas eu besoin de baguette. Un bon repas sur le pouce, tout simplement. Il essaya bien d'assembler de la chair de poisson avec un petit amas de riz gluant, mais le résultat n'était guère satisfaisant... Le ninja le porta tout de même à sa bouche, fermant les yeux pour rouspéter quand soudain... La déception de la saveur fade et de la texture décevante, de la bouchée dont seul le tiers était agrémenté de sauce, lui provoqua un éclair de génie.

« Sans feuille de nori, ce serait décevant... Mais si je décomposais un maki pour en faire des sashimis, la découpe rendrait le tout insatisfaisant... »

« Même si la base est la même, ça ne sert à rien, d'essayer de changer un plat dans un autre ! »

Il avait faux, sur toute la ligne. Même s'il avait pu améliorer un peu sa gestion de chakra, il avait gâché de nombreuses heures et réserves, pour essayer de travestir une technique en une autre, pour le bien de l'entraînement, qu'il cherchait à abattre au plus vite. Le principe était proche, mais l'exécution, elle, différait sur bien des points. Plutôt que de recycler le Vent Automnal, il lui suffisait de le générer directement là où il le voulait, pour réduire l'imapct de la transition... Vu ce qu'il cherchait à atteindre, il n'avait pas besoin du surplus originel de Fûton. Sans même terminer son bol, il se remit immédiatement au travail, en essayant de produire sa technique directement autour de son poing, qu'il entourait d'une brise, prenant rapidement de l'ampleur. Il essaya un bon moment de prendre le coup de main, mais le résultat était toujours le même : il y avait toujours un moment où son contrôle foutait le camp, lorsqu'il essayait de faire autre chose en même temps. Un début d'enchaînement suffisait à dissiper le zéphyr, le moindre mouvement trop brusque lui ravivant quelques douleurs du côté gauche. Autant dire qu'en combat, la charge risquait d'être encore pire. L'animal têtu continua à s'exercer, enchaînant les blessures, les soins et les dissipations, dans un cycle constant, jusqu'à ce que le sommeil ne finisse par le mettre au sol et lui faire rejoindre le monde de Morphée, sans même qu'il ne déplie son sac de couchage.

Il continua de sommeiller bien après le lever du soleil, finissant par émerger vers neuf heures, la face rougie par le mordant de l'astre lumineux. La nuit avait porté conseil et il lui était venu une nouvelle idée en tête. Plutôt que de s'embêter avec une dépense continue, il pouvait simplement procéder par à-coups, pour un résultat optimal. Kuma n'avait même pas besoin de contrôler le flot manuellement, il lui suffisait de le lancer une fois, puis, de le laisser se faire emporter par son momentum. C'était comme recharger une arbalète. Il fallait qu'il s'entoure le poing de vent, pour le laisser chargé, courant sagement le long de son poignet, sans qu'il n'ait à s'en préoccuper. Le degré d'attention que cela nécessitait était minime, en plus de lui permettre de réduire sa consommation, sans perdre en efficacité. Si sa théorie était correcte, il serait alors impossible de frapper sans décharger immédiatement ce qui avait été accumulé, mais ce n'était pas vraiment un problème.

« Il suffit de relancer la technique, mais si je peux juste m'en servir pour ouvrir avec quelques jabs, je n'ai pas besoin de plus... » Songea-t-il à voix haute, en déglutissant difficilement.

Typique de l'ursidé, il avait commencé avec un projet précis en tête et s'était laissé égarer en chemin, vers quelque chose de bien différent de son objectif initial. Le résultat serait le même, avec quelques détours supplémentaires, mais il se pouvait bien qu'il se dégote une nouvelle arme sur le chemin... En plus, cette potentielle attaque, pourtant basique, commençait déjà à faire germer des idées pour quelques chefs-d'oeuvres. Pour l'instant, il préféra les consigner dans un coin de son cerveau, pour éviter de se détourner trop de sa voie et risquer de passer totalement à autre chose.

« Impressionnant... » S'amusa-t-il, les paupières closes, avant de se remettre à travailler, fort de ses nouvelles déductions.

Tout reposait désormais sur l'afflux initial, qu'il fallait jauger avec parcimonie, mais il avait déjà bien amélioré son ressenti. Il ne lui manquait plus que la pratique, encore et toujours. Shirokuma ne tarda pas à réussir à prendre sa nouvelle technique en main, au bout de quelques heures supplémentaires, mais il n'y arrivait pas encore systématiquement et il redoubla d'efforts. Plus il y arrivait facilement, plus il s'imposait lui-même des gênes, s'obligeant à courir autour de l'arène, dont il devait juger les bords sans se reposer sur sa vue, tester des enchaînements dans le vide, pour voir comment il pouvait intégrer cette nouvelle trouvaille au reste de son répertoire, tout en affûtant la maitrise qu'il avait de cette dernière.

Au cours de sa première nuit blanche et au début de sa troisième journée d'entraînement, le Sunajin avait fait la technique sienne et sombra piteusement au sol, ayant tiré jusqu'au bout de ses forces, au moment où le soleil commençait à montrer timidement sa frimousse. Il était exténué, mais ravi et plein d'anticipation, pour le reste du programme. Il venait de franchir la première étape et même si la route était encore longue, le sentiment d'accomplissement qui l'envahissait aurait presque pu le pousser à se lancer dans la suite des joyeusetés, si son corps ne s'y était pas fermement opposé, tout dépourvu de force qu'il était.

Il songea à lui donner un nom, mais son esprit commençait déjà à se déconnecter, assailli par le sommeil, qui engourdissait peu à peu ses sens.

« Demain... Demain, j'aurais le temps. » Murmura-t-il, vautré sur le sol, il se retourna péniblement sur le dos, pour éviter la moindre gêne à cause de son bras. « Demain... »

Le lendemain, le programme ne risquait pas d'être tendre, mais l'Akayuki le savait déjà. Pour le moment, il était encore trop groggy pour songer à sa prochaine épreuve, même s'il savait pertinnement qu'elle risquerait de lui poser souci. Fort heureusement, en plus d'un nouveau cran à son éventail, ce qui était un bonus agréable, sa première étape lui avait surtout servi à fluidifier la transformation de son chakra en vent, de manière presque instantanée et sans avoir besoin de s'y focaliser. Il allait peut-être pouvoir commencer à augmenter la cadence, pour rattraper le temps qu'il avait perdu, à prendre le coup de main, pour son nouveau tour de passe-passe.

Résumé des techniques:

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L'amour rend aveugle II
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Bien plus tard dans la journée, vers la fin de l'après-midi, Kuma se réveilla avec la bouche sèche, pâteuse, ayant totalement oublié de se nourrir ou de s'abreuvrer depuis la veille. Chauffé par le soleil, son épiderme avait pris une teinte cramoisie, chaque contact entre sa peau et quoi que ce soit d'autre lui provoquant une vive piqure de rappel quant à son fâcheux coup de soleil. Ses lèvres étaient craquelées, maltraitées par l'astre qui baignait le désert tout entier, ainsi qu'un vent puissant, qui faisait rage, à la hauteur à laquelle s'était installé le jonin. Il mastiqua doucement le vide, alors qu'il essayait encore de comprendre où il se trouvait. En se relevant sur son séant, il trouva lentement la force de se redresser, en position assise, pour observer son environnement. Les souvenirs de sa réussite lui revinrent doucement en mémoire, lui faisant étendre ses lèvres dans un rictus douloureux, alors qu'il réalisait l'étape qu'il avait réussi à franchir. Papillonant des yeux, après s'être habitué à les garder fermés, durant ses longues sessions d'entraînement, l'homme en plein apprentissage porta le regard sur sa paume et son poignet endoloris. C'était déjà une bonne chose de faite.

Malheureusement, cela le ramenait à la dure réalité qu'il devait affronter aujourd'hui. C'était à la fois la plus simple et la plus embêtante du lot, surtout en ce moment... Malgré tout, il ne pouvait se permettre d'attendre. Il avait vu le contrôle constant et précis de son débit de chakra, en plus d'une émission stable et automatique de son Fûton, à un endroit très précis. Maintenant, il fallait qu'il travaille sur une amplification du volume d'air, en s'assurant de le rendre totalement inoffensif, pour pouvoir le manipuler librement. Pour ça, Soren avait mis au point, il y a bien longtemps, une technique parfaite pour les apprentis, qui avait toujours été un point charnier, dans l'apprentissage des Akayuki qui maitrisaient l'air. Têtu comme une mûle et doté d'autres talents, Kuma n'y était jamais réellement arrivé, n'y mettant pas réellement du sien. Son père aurait bien rigoler, à le voir aussi déterminé à maîtriser une des bases de son Nintaijutsu, alors qu'il arrivait à peine à la trentaine et que l'un de ses deux bras était totalement hors service.

Il avait beau se souvenir de manière assez fidèle, des enseignements de l'ancien Triumvir, il allait qu'il trouve un moyen de les adapter à sa condition actuelle, s'il voulait pouvoir avancer... Peut-être qu'Ogawa pouvait avoir quelques tuyaux à lui dépanner, lui qui avait dû s'habituer à n'avoir qu'un seul membre, tout en restant un combattant émérite... Mais il n'était pas très adepte du nintai, le vieil homme. Ses conseils auraient pu ne pas être si avisés et, de toute façon, l'impatient ursidé estimait ne pas avoir une seconde à perdre, désormais. Son projet n'avait déjà que trop trainé.

Le problème principal était que, pour façonner la tornade dont il avait besoin, pour maîtriser la prochaine technique au programme, il lui fallait, entre autres choses, la possibilité de réaliser des mouvements amples. Avec les bras. Des mouvements amples avec les bras. Comme quoi, il avait réellement choisi le meilleur moment, pour mettre son plan à exécution. Avant toute chose, il décida de réaliser quelque mudras, réalisant au passage qu'il commençait à regagner une certaine sensation dans le membre. Même s'il aurait toujours bien du mal à en faire quelque chose, sans risquer d'aggraver sa condition, il pouvait au moins réaliser ses signes relativement proprement et à peu près sans douleur. C'était tant mieux, car il allait en avoir encore plus besoin, pour la suite. Autant le Nintaijutsu offrait cet avantage de pouvoir se passer d'incantations, autant le ninpo, lui, aurait rapidement été problématique, si chaque manipulation lui prenait plusieurs minutes.

Utilisant à nouveau de son auto-médication, il revigora sa peau et soulagea quelque peu ses brulures. Il s'y repris à deux fois, pour apaiser les courbatures qui accompagnaient ses efforts de la veille, notamment au niveau de ses méridiens qu'il avait malmené au cours de son avancée. Une fois à peu près rétabli, il ferma les yeux et prit une grande inspiration. En expirant, il releva l'avant-bras gauche, dont l'extrémité s'entoura d'une couche venteuse, qui hululait doucement, comme un animal docile. Une nouvelle inspiration, qu'il relâcha par à-coups, accompagnant son souffle d'un jab et d'un crochet sifflants, dans lesquels se dissipèrent sa technique. Il pouvait y arriver sans trop y penser, maintenant, mais seule une mise en situation réelle pourrait lui montrer le réel profit qu'il avait pu retirer de son travail.

Désormais, il fallait passer à la suite. L'apprentissage du Chant de la Tornade se faisait, lui aussi, en plusieurs étapes et pour commencer, il fallait entraîner chacun des bras individuellement, à créer son propre vortex élémentaire. Ca lui permettrait déjà de voir les bases, le temps de réfléchir à un moyen de palier à son handicap. Tendant la main droite devant lui, Kuma commença à répéter les gestes qu'on lui avait tant répété, ainsi bien à l'orale que par maintes démonstrations, sans qu'il n'arrive vraiment à cerner ce qu'on attendait de lui.

Pour ce Chant, il fallait faire preuve d'un doigté tout particulier et d'une grâce qui lui avait toujours fait défaut. Même s'il arrivait à le dissimuler aux autres, la plupart du temps, Shirokuma portait bien son nom. Tout en force et en impact, assez rapide pour la masse qu'il représentait, mais qui profitait davantage des vertus explosives du Fûton que de sa fluidité. Tout le travail commencerait là-dessus. Dessinant d'amples arabesques, avec des mouvements du bras, il diffusait son chakra à toute petite dose, pour essayer de concentrer la génération de courant à l'aide de ses seuls déplacements. Il arriva assez rapidement à créer un flux venteux tout autour de lui, à la manière du Vent Printanier, mais peinait à lui donner une réelle consistance ou une quelconque puissance, sans amplifier ses dépenses, ce qui n'était pas le but.




Au moins, même s'il n'arrivait pas encore à un résultat très probant, il commençait à comprendre un peu mieux la sensation et à prendre le pli. Doucement, mais surement. Pour palier à son bras gauche, qui le dérangeait grandement lorsqu'il bougeait, il utilisa son corps tout entier pour donner plus d'amplitude à ses gestes, qu'il ouvrait au maximum vers l'extérieur. Pris dans sa valse, il tourbillonna à l'aveuglette, sans le moindre égard pour son environnement. Il n'avait pas besoin de voir sa technique, mais simplement d'en sentir l'écoulement autour de son corps. Il enchainait les pas, de plus en plus vite, donnant de plus en plus de momentum à sa tornade, qui prenait doucement de l'ampleur.

Soudain, sa concentration se brisa tout net, lorsqu'il manqua un appui, enfonçant fermement son pied dans le vide, il entraina involontairement le reste de son corps à la renverse. Rouvrant subitement les yeux, il parvint à se rattraper in extremis avant de faire une nouvelle chute et de devoir remonter jusqu'à son perchoir, encore une fois. Exténué, il entendit enfin son ventre, qui criait déjà famine depuis quelques temps, lui imposer une pause bien méritée.

Cette fois-ci, pas de révélation dans la nourriture, juste du poisson moins frais et du riz sec, sans saveur. Mais peut-être avait-il percé le secret du Chant de la Tornade.

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L'amour rend aveugle III
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L'estomac bien calé, il avait profité de son moment d'accalmie pour installer sa petite tente de fortune, ainsi que de quoi y dormir de manière un peu plus confortable qu'avec le lit de pierre, qui lui concassé le dos, chaque nuit. Il était temps pour lui de se remettre au travail, peu de temps, maintenant que le soleil était déjà couché, pour essayer de se recaler sur un rythme plus raisonnable. Encore une fois, il débuta sa routine avec le Coup de Main, s'assurer qu'il pouvait toujours s'en servir sur commande et, cette fois-ci, s'autorisa à quelques essais supplémentaires, une fois la première salve disparue. Toujours volontairement privé de la vue, il reprit son entraînement là où il l'avait arrêté tantôt, dans ce qui commençait de plus en plus à ressembler à de la danse, plutôt qu'à un quelconque art martial. Tout autour de son bras et de son buste, il arrivait à manifester un courant conséquent, mais qui manquait toujours d'aplomb. Il essayait de rester le plus bas possible sur ses appuis, pour accentuer ses gestes et profiter de ses jambes, pour compenser le bras qui lui manquait. Kuma manqua encore de tomber, à quelques reprises, se rattrapant parfois de justesse, parfois obligé d'utiliser sa technique de Chute de Fleur, pour retourner sur le plancher des vaches.

Malgré tout, plus le temps passait, plus ses anciennes sensations lui revenaient dans la peau. Il commençait à se déplacer de plus en plus rapidement, avec une démarche assurée, que l'on aurait presque pu croire esthétique, s'il n'était pas obligé de se trimballer un grotesque poids mort, pour rajouter une charge à son effort. L'Ours tombait également de moins en moins, jusqu'à ce que finalement, il puisse longer les rebords sans crainte, traçant un portrait mental de son entourage, où il pouvait aisément se retracer sa trajectoire. On lui avait dit et répété que ce n'était pas quelque chose qu'il pourrait maitriser avec de l'acharnement ou de la force brute, contrairement à d'autres spécialités du Taijutsu. Comment le vieil homme avait-il amené ça ? Tout n'était que sensation. Ouverture. Laisser passer l'air, pour en devenir le cataliseur. Le reste servait à faciliter le processus, mais il pouvait faire sans. Il devait faire sans.

Vider son esprit. Sentir la fraicheur de la brise lui passer doucement entre les poils, sur son cuir. Lui laisser mener la danse, en l'épousant parfaitement, pour le laisser se renforcer de lui-même. Changeant, mu par une volonté propre et chaotique. Enlacer le vent et se laisser emporter, tout en maintenant une certaine retenue. Il ne pourrait sans doute pas donner une forme utilisable en situation réelle, au vu de son état, mais il pouvait au moins faire en sorte de le rendre fonctionnel, pour le moment où il pourrait réellement le mettre en pratique. S'il pouvait réaliser un travail correct, privé de la moitié de ses possibilités, il ne lui resterait qu'à adapter et transposer ce qu'il avait appris, pour finaliser le tout. Cela lui prendrait un peu de temps en plus, pour s'habituer à le faire avec son côté endolori, mais il n'aurait qu'à rajouter cet exercice à ses exercices de rééducation. L'appliquer par symétrie serait également simplifié, par l'expérience qu'il aurait accumulé entre temps, il ne s'inquiétait donc pas pour son entreprise.

Le but final, dans tous les cas, ne reposait pas sur le Chant de la Tornade, qu'il avait boudé durant tant d'années. Cela lui avait permis de porter un regard nouveau, sur les enseignements parfois incrompréhensibles et arbitraires de feu son père et, avec le recul, il avait compris pourquoi celui-ci avait tenté de forcer l'apprentissage de certaines techniques qui pouvaient paraitre anecdotiques. Ces classiques ne l'étaient pas pour rien, aussi dépassés et obsolètes pouvaient-ils paraitre aujourd'hui, dans certains cas. Sans parler de leur utilité sur le champ de bataille, qui avait longuement été l'une des préoccupations premières du jeune Akayuki, lors de son développement, malgré l'amertume que cela avait pu lui apporter, il s'agissait avant tout d'outils et de cheminement logique, ludique, pour combler une à une ses lacunes. Seul, avec de nombreuses années de retard, Kuma rebâtissait les fondations de son arsenal, dans le simple but d'en mettre plein la vue à sa promise.

Afin d'affiner sa gestuelle, c'était d'ailleurs de son image qu'il se servait, matérialisant la belle Kamiko des tréfonds de son esprit, pour se rappeler son toucher, sa grâce, sa douceur, sa fermeté. Par-dessus les souvenirs, encore frais, de sa dulcinée, il transposait les enchaînements qu'appliquait religieusement son père, pour faire la transition entre ces deux opposés, qui ne l'étaient pas tant. Emulant de son mieux ce qu'il avait pu voir de mieux, pour coller à ce dont il avait besoin.




Pour garder des postures correctes et optimiser sa trombe élémentaire, il débutait avec les souvenirs de Soren. Pour lutter contre sa rigidité naturelle et le ridicule qu'il avait l'impression de dégager, il n'avait qu'à visualiser le déhanché de sa princesse, la façon qu'elle avait eu de le guider, tout au long de la conversation, sans le moindre mouvement brusque, à l'exception de sa langue, bien acérée. Ils n'avaient pas encore dansé ensemble, car l'occasion ne s'était pas présentée, mais son imaginaire lui permettait non seulement de se lâcher et de se laisser aller avec le courant, mais aussi de se rappeler le véritable but de toute son entreprise. La tempête finit par doucer grondement, au creux de son bras, mais le tango l'avait vidé. L'Ours se laissa retomber sur les fesses, redevenant subitement lourd et pataud, avant de s'autoriser à rouvrir les paupières. Suite à un bref temps pour reprendre son souffle, il partit se mettre à l'abri, pour s'hydrater et surtout, profiter d'un repos réparateur. Enfin ! Il ne tarda pas à sombrer dans un sommeil sans rêve, qui le propulsa au lendemain, comme s'il n'avait eu que le temps de cligner des yeux.

Pour une fois, il n'avait pas été réveillé par la chaleur qui lui brulait la peau, ni les rayons lumineux, qui lui faisaient bouillir les yeux, mais simplement la fin de sa nuitée, qui s'était agréablement prolongée de deux bonnes heures. Frais et dispo, il profita d'une rapide collation, avant de se remettre au boulot. Le plus gros du travail était déjà fait, il avait une image claire et précise, grâce à un rythme léché, il parvenait à produire ce dont il avait besoin, même sans avoir à utiliser son deuxième bras. Toutefois, il lui fallait encore travailler sur la vitesse d'exécution, pour obtenir un résultat un tant soit peu satisfaisant. Pour ça, il n'y avait pas de secret : La répétition, l'application et la patience. Maintenant qu'il était plus à l'aise, il avait moins de gêne à s'autoriser davantages de coupures, entre ses exercices, pour se requinquer et prendre un moment pour se remémorer ce qu'il avait fait et tenter d' y appliquer un oeil extérieur.

Au bout de deux jours supplémentaires, il arrivait au bout de son périple, ayant réussi à atteindre un niveau qu'il estimait raisonnable. Une fois la technique plus ou moins acquise, il continua de la travailler, en alternant avec la première qu'il avait rajouté à son panel, puis, une fois assuré, commença à mélanger les deux. Dans un sens, puis dans l'autre, pour s'assurer qu'il ne risquait pas soudainement de perdre le contrôle. Arrivé à ce stade, il essaya de lier d'autres jutsus entre eux, tant qu'ils ne nécessitaient pas de mudras, pour se faire à ses derniers ajouts.

La semaine touchait à son terme, mais il avait déjà beaucoup avancé. Ses ressources commençaient à être bien maigres et, s'il voulait pouvoir continuer, une petite pause et un ravitaillement pourraient lui faire le plus grand bien. Désormais, il allait devoir sortir de sa zone de confort et pour cela, il avait quelques points de guidage à demander à de vrais utilisateurs de ninpô.

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L'amour rend aveugle IV
Feat Me, Myself and I

 
Maintenant que la semaine touchait à sa fin, il était temps de faire sa petite césure et d’aller à la recherche d’informations. Le Nintaijutsu Fûton, dans l’ensemble, représentait une réelle zone de confort pour lui, même si ses dernières trouvailles restaient à la bordure de ses habitudes. En revanche, pour ce qui allait suivre, il risquait de perdre bien trop de temps, en s’y prenant seul et ce n’était pas un luxe qu’il pouvait se permettre. Cette fois-ci, c’était une technique bien moins spécifique, sur laquelle il voulait mettre la main. Dure à maîtriser, mais qui était bien plus connue dans le Sekai. Déjà, il s’agissait de Ninpô, ce qui était sans doute la chose la plus répandue, chez les utilisateurs de chakra, ce qui permettait au moins d’avoir l’embarras du choix, pour choisir son enseignant. Ou au moins, ça aurait été le cas, s’il n’avait pas déjà arrêté son choix sur un heureux élu depuis déjà bien longtemps. Si Shirokuma avait fini par mettre la conception de l’une de ses signatures sur le banc de touche, il n’en avait pas moins gardé en tête les différents pré-requis qu’il estimait nécessaires, pour réussir à la maîtriser. Il avait eu beau rester attentif, à guetter ce qu’il pourrait exploiter, pour mener à bien son projet de longue date, grappillant ça et là les connaissances dont il avait besoin, l’Ours était malgré tout resté un bon moment sur sa faim, bloquant longuement sur une étape charnière, qui avait fait office de blocage.

Au départ, tout son programme s’était imbriqué autour de spécialités Akayuki, ce qui l’avait empêché de regarder le tableau dans son ensemble. Il y avait plusieurs choses dont il avait besoin, pour arriver à son but. Parfaire le contrôle de son énergie et la rapidité à laquelle il la malaxait, ainsi que la précision qu’il arrivait à exercer et, enfin, une prise en main totale de son esprit. Pour éviter de multiplier les étapes jusqu’au graal qu’il avait lui-même théorisé, l’idéal était encore d’apprendre quelque chose de bien velu, qui lui permettrait d’exceller dans chacun de ces domaines. Apprendre sa botte secrète ne se ferait pas, non plus, sans son lot de risques et il lui fallait, dans l’idéal, trouver un moyen d’atténuer ces derniers. La réponse avait fini par lui venir, au moment où il s’y était le moins attendu, lors d’un récent sparring avec l’autre Shiro de son clan.

Alors que leurs joutes avaient toujours été très frontales et explosives, celui-ci avait un jour essayé de ruser, en utilisant ce que Kuma souhaitait désormais apprendre : Le Kage Bunshin. Assez maladroit avec le Ninpô, il avait justement estimé que c’était combler cette lacune, qui lui permettrait de percer le mystère qui l’avait taraudé si longtemps. Quoi de mieux, pour ça, que de chercher à améliorer les pitoyables clones inutiles, qu’on apprenait à tous les débutants ? La cerise sur le gâteau était qu’en plus de minimiser les risques qu’il allait encourir, au cours de ses essais douteux, il allait pouvoir profiter de la mémoire de ses duplicatas, pour se mâcher le travail. En plus d’être un véritable gain de temps, le multiclonage restait un atout efficace en combat et infiltration, multipliant à lui seul le champ des possibles et les options à disposition de son utilisateur.

Cela ne l’enchantait guère, mais même s’il connaissait de nombreuses personnes capables d’utiliser ce qu’il convoitait, il pouvait affirmer en toute objectivité que son homologue était la personne la mieux placée, pour lui partager son savoir. Il n’aimait pas l’admettre, mais son homonyme était loin d’avoir usurpé son titre et restait un modèle pour bien des combattants. Véritable virtuose du ninjutsu, sous bien des formes, il avait toujours impressionné l’ourson, de par la facilité avec laquelle il débloquait de nouveaux atouts, là où ses comparses patinaient généralement allègrement dans la semoule. Affirmer que la rivalité que Kuma avait fait naître entre Shiro et lui ne comportait aucune trace de jalousie aurait été, au mieux un mensonge, au pire de la bêtise. C’était loin d’être un hasard, s’il avait toujours détesté qu’on raccourcisse son nom en y enlevant les deux dernières syllabes, plutôt que les deux premières. Le Triumvir restait suffisamment réaliste, pour ne pas laisser ses sentiments personnels influer son jugement au point d’ignorer le talent du troisième chef de leur clan. Aujourd’hui, il allait mettre sa fierté de côté et mettre ce talent à profit. Pour une fois que celui-ci pourrait enfin lui servir, il ne comptait pas se gêner.

De retour de son terrain personnel, il commença par se rendre à ses quartiers, pour se laver, se raser et changer ses vêtements, qui ressemblaient davantage à des loques qu’autre chose, après avoir autant joué avec un vent bien farceur. Il s’autorisa également un jour et demi de repos, bien mérité, pour ménager ses réserves de chakra dans lesquels il avait bien tapé. Une fois cela fait, il se dirigea à la rencontre de l’Akayuki qu’il supportait le moins.

« C’est pour la bonne cause, Kuma. La bonne cause. » Se répétait-il, comme un mantra d’auto-persuasion.

Dès qu’il eut posé les pieds dans la tanière de son némésis, il s’attendait à ce que celui-ci le cueille, pour lui faire comprendre qu’il n’était pas le bienvenue sans une bonne invitation ou raison, mais au lieu de ça, il trouva les yeux totalement vides de monde. Il aurait sans doute pensé être tombé au mauvais moment, s’il n’avait pas entendu des bruits douteux venir de l’arrière-cour, vers laquelle il se dirigea sans scrupule et sans y avoir été invité. C’est là qu’il trouva Shiro, en pleine séance de shadow boxing (ou plutôt, de shadow nintai), visiblement au beau milieu de toute une série d’exercices épuisants, vu toute la sueur que l’autre avait fait couler, sur le sol sablonneux qu’il foulait, de son jeu de jambes magistral. Totalement pris dans ce qu’il était en train de faire, il ne remarqua même pas l’invité surprise, qui signala sa présence d’un toussotement rauque, avant de s’autoriser une petite pique de bon aloi.

« Je n’aurais jamais cru voir le prodige s’abaisser au niveau de nous autres, simples mortels ! Tu te fais vieux, Shiro ? » Railla l’Ours, avec un sourire de fausset.

« Le mois n’est pas encore passé, Kuma. Ton bras va mieux ? » Remarqua son interlocuteur, sans se démonter, en faisant lentement volte-face. « L’Ours du Désert, qui m’honore de sa présence une seconde fois, alors que le mois n’est pas terminé ? Pincez-moi, il va neiger. »

Kuma redressa un sourcil circonspect, devant la mine décontractée de son senseï pour la journée, qui changeait bien de d’habitude. Ponctuant sa répartie, plus taquine qu’à l’accoutumée, d’un étirement des lèvres qui ne semblait parfaitement authentique, il vint à la rencontre de l’autre martialiste, tout en l’interrogeant sur la raison de sa présence. Il lui proposa également à boire, ce que l’ursidé refusa immédiatement, pour rentrer dans le vif du sujet.

« Je suis le premier surpris à dire ça, mais j’ai besoin de ton aide. » Résuma-t-il, tout simplement, avant de préciser la nature de sa demande. « Je veux que tu m’apprennes le Kage Bunshin. »

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L'amour rend aveugle V
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L’aveu de Shirokuma fit l’effet d’une vraie bombe, qui bénéficiait, en plus, du colossal avantage de l’effet de surprise. Son interlocuteur écarquilla les sourcils, avec un air d’incompréhension authentique sur le visage, comme s’il ne s’était jamais attendu à un tel scénario. Il accepta la requête, non sans relancer une petite moquerie de son cru, au passage. Etant donné qu’il était déjà bien échauffé, il proposa de passer directement dans le vif du sujet, plutôt que de perdre du temps à se regarder dans le blanc des yeux. Le duo d’Akayuki s’installa sur le terrain, pour débuter leur séance. Kuma ferma les yeux, en prenant une longue inspiration, devant la mine circonspecte de son cousin d’adoption.

« Je sais pas ce que tu fais, mais on va commencer par les mudras, alors c’est pas vraiment le moment. » Expliqua Shiro, avec un léger soupir. « Tu vas être capable de les répéter au moins, avec ton état ? »

Kuma grommela légèrement, sans rouvrir les paupières et agita les doigts de sa main gauche, en réprimant la peine que cela lui imposait.

« Mais tais-toi, c’est mon processus. Dis les moi à voix haute, les signes, et me casse pas la tête. »

Pour le moment, il ne pourrait certes pas réaliser les incantations à grande vitesse, mais ce n’était pas forcément une mauvaise chose. A chaque fois qu’il aurait à tenter de générer un clone, il aurait du temps supplémentaire, pour bien malaxer son énergie et parcourir sa petite checklist personnelle, qu’il mettait en place à chaque nouvel apprentissage. Il écouta attentivement les instructions de son professeur du dimanche, imprimant dans son esprit ce qu’il allait avoir à répéter. Ils répétèrent les mouvements plusieurs fois, tandis que l’enseignant continuait de rabâcher tout ce qu’il y avait de plus théorique, pour le transposer plus tard en pratique.

D’après les dires de son rival, l’estropié avait compris l’essentiel de la manœuvre d’apprentissage. Pour se mettre en jambes, le mieux était de débuter avec de simples bunshins basiques, en essayant de déployer bien davantage de chakra pour les matérialiser. Il était mieux de commencer avec un environnement calme, pour permettre de mieux s’y atteler. Suivant les conseils prodigués, il exécute alors quelques mudras en essayant d’accumuler autant de pouvoir que possible, pour lancer sa première tentative. Tout autour de lui, un courant d’air frais commençait à se lever, à mesure qu’il puisait dans ses réserves.

En quelques “pop” sonores, il fit donc de son mieux pour matérialiser ses tous premiers clones. Il ne pouvait pas les voir, mais il pouvait les sentir et le résultat n’avait pas encore l’air très probant… Kuma avait épuisé un bon tiers de ses capacités, pour quelque chose d’assez anecdotique. Il refusa de poser les yeux sur ses créations et, avant qu’il n’ait le temps de dire quoi que ce soit, il entendit de nouveau l’indice sonore, qui marquait la disparition de ce qu’il avait formé.

« C’est plus facile de transformer ton chakra en vent qu’en copie conforme de toi, hein ? » Railla son senseï, qui tournait autour de son élève. « Tu as investi trop de ton énergie, dans trop de doubles, ce qui les a rendu totalement inefficaces. Pour faire plus simple, commence par n’en faire qu’un seul, en divisant ton chakra par deux. C’est beaucoup trop de dépense, mais c’est un bon point de départ, pour adapter ta dépense, au fur et à mesure, jusqu’à ce que ce soit satisfaisant. »

On pouvait dire ce qu’on voulait sur son homonyme, Kuma trouvait tout de même ses explications relativement claires et ludiques. Cela faisait bien longtemps, qu’il n’avait pas cherché à s’entraîner auprès de quelqu’un, chacun de ses maîtres ayant fini par l’abandonner un jour ou l’autre, emportés par la mort. Senshi ne comptait pas vraiment, car même s’il avait été son responsable pendant un moment, ils ne partageaient pas du tout les mêmes domaines de compétences et, de ce fait, il avait été bien incapable de lui transmettre un quelconque savoir concret, pour mettre au point de nouvelles attaques. Il avait été un support et un guide spirituel et stratégique, plus que martial.

Se remettant à la tâche, Kuma tenta de faire le vide, pour se concentrer sur ses méridiens et l’écoulement de son fluide vital. Saisir l’intégralité de ce qu’il lui restait, en cerner l’ampleur, les limites. Visualiser une grosse boule spirituelle, au fond de sa poitrine, pour essayer de la scinder en deux, avec autant de précision que possible. Une fois cela fait, il utilisa l’une des moitiés pour modeler sa création, en restant le plus possible concentré sur sa propre apparence, sa gestuelle, sa posture. Une fois son image mentale bien ancrée au fond du crâne, il exécuta à nouveau la technique, avec un cri guerrier et rageur.

« Qu’est-ce que tu dis de ça, SHIRO ?! KAGE BUNSHIN NO JUTSU !!! » Hurla-t-il à tue-tête, en manifestant un nuage de fumée, au milieu duquel se trouvait son chef-d'œuvre. Il refusait de regarder son œuvre, de peur que cela suffise à la faire disparaître, cette fois-ci. « Pas mal, hein ? »

« Hum, quoi ? » Demanda l’intéressé, avec un soupir d'indifférence « Non, c’est de la merde, ça. Allez, encore. Sinon, on va y passer la journée. »

Comme pour ponctuer ses propos, il évapora la réplique d’une simple pichenette, sans avoir besoin d’y mettre plus de puissance que ça. En maugréant, Kuma se remit à la tâche, répétant l’exercice jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus et tombe sur les fesses, le souffle court et le corps enduit de transpiration. Il avait l’impression d’avoir un peu progressé, malgré tout et quelque part, l’épuisement avait aussi eu du bon car, étant donné que la démarche consistait à lui faire scinder ce qu’il lui restait en deux, ses dépenses de chakra s’étaient faites de plus en plus infimes, au long de l’exercice, lui permettant de percevoir de lui-même la quantité adéquate pour mener le clonage à bien. La sensation de progression lui tournait encore en tête, jusqu’à ce que Shiro ne vienne lui tendre la main, pour l’aider à se relever.

« C’est plus amusant que je ne l’aurais pensé, de te voir galérer comme ça, sur une base du Ninpô. » S’amusa-t-il, en tirant sur la main de son collègue. « Tu n’arriveras plus à rien, comme ça. Va te reposer et on reprendra ça demain. Quand ce sera plus stable, tu devrais avoir accès à la mémoire de ton clone, au moment de la dissipation. C’est un peu un “effet secondaire” de la technique, une fois son premier stade maîtrisé. Ca sert de bon point de repère, mais c’est aussi très pratique dans bien des situations. » Débita l’Akayuki, avec un sérieux que Kuma avait rarement l’occasion de fréquenter. « Ca m’a pris deux jours, pour exceller au Kage Bunshin… D’ici une bonne semaine, tu devrais au moins réussir à avoir quelques bonnes bases, avec un peu d’acharnement. »

Sur ces belles paroles, le binôme se sépara et le plus jeune des deux prit la direction de sa maison, pour pouvoir se reposer et mieux attaquer le lendemain, avec toute la hargne qu’il était capable de mobiliser. Son rival avait ce don, pour lui faire bouillir le sang et le pousser à dépasser ses limites, par la simple force de l’agacement. Il ne pouvait pas se permettre d’être ridicule, surtout après l’estimation qu’il venait d’entendre. Le lendemain serait la bonne. Plus question de traîner et de ralentir son projet, surtout s’il pouvait en profiter pour détrôner son arrogant rival.

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L'amour rend aveugle VI
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Suite à une bonne nuit de sommeil et une matinée tranquille, destinée à un peu de méditation, pour se mettre en condition et s’octroyer un peu de réconfort, avant de redoubler d’effort, pour faire la nique à son enseignant. Il se rendit tout de même chez lui relativement tôt, sur les coups de neuf heure, pour éviter de totalement gâcher l’intégralité de sa matinée. L’un comme l’autre, ils expédièrent les formalités d’usage, pour rapidement se remettre au travail. Tous deux se retrouvèrent face à face, comme la veille, prêts à se mettre au charbon immédiatement.

« Tu sais que tu n’as plus le choix que de m’apprendre la Technique du Caméléon maintenant, hein ? » demanda Shiro, sur un ton qui n’avait rien de comique. « J’y ai réfléchi cette nuit, mais tu as de la chance finalement, de t’être cassé la patte. Ça te force à apprendre avec un handicap, dès le début. Non seulement ça t’habitue pour une situation réelle, mais en plus, quand tu n’auras plus de gêne ou de douleur, ça va te sembler bien plus simple à mettre en place… Enfin, pour ça, il faudrait encore que tu y arrives, pas vrai ? »

Ca y est, les hostilités étaient lancées. Même si Kuma avait conscience de se faire guider comme un taureau naïf, c’était loin de le déranger. Il avait besoin d’un vrai enjeu, d’une vraie hargne, s’il voulait pouvoir donner le meilleur de lui-même. Ce petit manège était donc exactement ce dont il avait besoin et il soupçonnait son némésis de le faire totalement sciemment, sous couvert de leurs rapports relativement tendus, pour maintenir leur relation au statu quo et allumer un feu dans le cœur de l’Ours des sables. Il en avait bien besoin, pour se donner à fond.

La matinée devint rapidement une longue succession d’essais et d’échecs, mais qui avaient au moins l’avantage de rapprocher Kuma de la réussite, lentement, mais sûrement. Ils décidèrent d’une pause, sur les coups de midi, pour aller se caler le ventre d’une bonne collation, avant de retourner suer, sous un soleil de plomb.

« Ton clone ne se dissipe plus tout seul, on va pouvoir passer à la suite, maintenant. Tu as pu accéder à ce qu’il a expérimenté, ou pas ? » S’interrogea le professeur, avec une vraie conscience professionnelle.

Le maître du Fûton hocha machinalement la tête, perdu qu’il était dans ses réflexions, à essayer de se rappeler chacun des conseils qui lui avaient été prodigués, mais aussi et surtout la sensation qu’il avait ressenti, au moment de trouver le bon dosage, pour réussir à le retrouver plus facilement et cimenter ses progrès accomplis. Maintenant que la première partie était plus ou moins réglée, il ne lui manquerait plus que de la pratique, pour pouvoir réussir à manifester davantage de doubles. Maintenant, il lui restait encore à travailler sur leur solidité, leur contrôle et surtout, réussir à les faire utiliser des techniques, selon son bon vouloir. Il commençait déjà à voir ses rêves, de pulvériser le record de Shiro, fondre comme neige au soleil mais, loin de le décourager, ce constat lui fit mettre les bouchées doubles. Sur les coups de quatorze heures, l’estomac bien calé et leurs forces revenues, ils mirent les bouchées doubles, pendant tout l’après-midi.

« Pitoyable, recommence. » Affirmait son aîné, à chaque nouvel essai.

Au début, Kuma avait eu du mal, à s’habituer au fait de télécharger les souvenirs de sa copie, le rendant capable de voir son environnement ou encore la mine ravie du sensei, tandis que lui, l’Ours originel, restait plongé dans la pénombre, avec les yeux clos. L’étrange décalage momentanée, qui lui donnait l’impression d’être à plusieurs endroits à la fois lors de la dissipation, avait commencé par lui donner la nausée et le vertige mais, au fur et à mesure de ses tentatives, il commençait à ne même plus y porter attention, le processus devenant inconscient, à mesure qu’il avançait. A la fin de la journée, il n’arrivait toujours qu’à faire un unique bunshin tangible et n’arrivait toujours pas à lui faire utiliser la moindre de ses techniques, sans risquer de le faire disparaître, mais il n’avait déjà plus de problème à le maintenir en vie, le faire se mouvoir selon ses attentes, mais également le faire disparaître à volonté.  

Exténué, l’ursidé rentra chez lui, à la tombée du crépuscule, n’ayant de toute façon plus les réserves nécessaires pour continuer à s’acharner sur son entreprise, ce qui aurait pu s’avérer contre-productif, s’il avait continué à trimer. Conformément aux suppositions de Shiro, l’entraînement se prolongea sur plusieurs jours, sans relâche, découpé en deux parties. La matinée était là pour lui permettre d’améliorer sa manipulation d’ensemble, le nombre de clones qu’il pouvait produire et leur durée de vie, alors que l’après-midi était découpée en plusieurs exercices pratiques de mise en situation. Les faire se mouvoir, utiliser des jutsus et en faire des outils de sparring, pour s’assurer de leur solidité et leur fiabilité.

Pour rentabiliser encore davantage ce qu’il avait à faire, Kuma s’échinait à faire exécuter le Chant de la Tornade et la Brise Printannière aux Kumas éphémères qu’il fabriquait avec détermination. C’était non seulement un bon moyen de solidifier ses acquis, tout en s’appliquant avec des techniques encore fraîches dans son esprit pour une meilleure transition et ça lui serait également utile, sans nul doute, pour la suite et fin du programme. Ce n’était pas qu’un simple coup de main à prendre et l’élève Akayuki ne pouvait s’empêcher de regretter la lenteur de sa progression. Chaque jour, il plongeait son chakra et son corps dans leurs derniers retranchements, avant d’aller s’échouer dans son lit, pour revenir à la charge, le lendemain.

Du travail, du travail et encore du travail. Voilà ce qu’il fallait, pour maîtriser cette technique. Il n’y avait plus de raccourci ou de tour de passe-passe,  simplement du dur labeur et de l’acharnement. A la fin de sa deuxième semaine d’entraînement, donnant raison à la prédiction de Shiro, Kuma avait fini par atteindre le but que son homonyme lui avait fixé. Il était éreinté, à bout, mais également ravi, car il approchait enfin de l’objectif final. Il avait fini l’ultime journée de cet entraînement, étalé au sol, en forme d’étoile, mais avec un large sourire sur les lèvres. Il s’autorisa finalement à rouvrir les paupières, ayant eu l’impression de ne voir le monde que par le prisme de ses duplicatas, durant l’intégralité de son forcing.

« Ca ne vaut pas vraiment les miens, mais on va dire que c’est passable, hein. » Le félicita son collègue du Triumvirat, en l’aidant à se relever, pour le renvoyer chez lui. « Il ne te reste plus qu’à t’y habituer, pour voir comment t’en servir et pouvoir le lancer rapidement, même en plein combat. Je viendrais récolter ma dette, quand tu en auras fini, avec ton petit manège. Tu es prévenu. »

En rentrant chez lui, il se repassait inlassablement les enseignements des derniers jours, tout en se préparant pour la dernière ligne droite, la plus difficile du lot. Il avait fait bien trop de chemin, pour reculer maintenant et il lui faudrait mêler tout ce qu’il avait réussi à parfaire, s’il souhaitait réussir l’épreuve qu’il s’était imposé. Le poing serré, il scella sa détermination, bien décidé à mener le tout à terme, avant même que son bras ne soit rétabli. Désormais, c’était une affaire personnelle et à laquelle il attachait une grande importance.


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Akayuki Shirokuma


 
L'amour rend aveugle VII
Feat Me, Myself and I

 
Deux jours après la fin de sa session avec Shiro, Kuma était de retour sur son terrain d’entraînement personnel, avec un nouveau lot de ration, pour lui permettre de tenir sans avoir à revenir au village et se dédier entièrement à ce qu’il avait à faire. Il n’était pas mécontent d’en avoir fini avec l’autre Triumvir, qu’il avait toujours été loin de tenir dans son cœur, mais il devait avouer que la progression dont il avait ainsi profité, sous sa tutelle, n’avait rien à voir avec ce qu’il aurait pu espérer atteindre, en solo. Maintenant qu’il était de nouveau seul, cependant, on pouvait lire, sur le visage de l’ursidé, le paroxysme de sa détermination, qui approchait du but. Tant qu’il n’aurait pas sa nouvelle carte en main, il refuserait catégoriquement de retourner à Suna. Jusque là, il comptait bien ne rien lâcher et donner tout ce qu’il avait, pour s’assurer d’atteindre l’Envol qu’il visait. Au sommet de son plateau léché par le vent, Kuma commença par de la méditation, assis en tailleur au milieu de l’arène, pour se remémorer tout ce qu’il avait accompli, pour en arriver là. Coupant lui-même sa vision, il retraça un à un les paliers qu’il avait dû franchir, pour réfléchir à ce qu’ils lui avaient apportés et comment il pouvait rentabiliser au maximum ce qu’il y avait à en retirer.

Pour commencer, il avait eu besoin d’élever la génération de son Fûton, en reprenant les bases. Ainsi, il avait pu développer quelque chose d’à la fois très simple et efficace, Il avait augmenté sa précision, sa capacité à accomplir des actions de manière presque automatique, sans y prêter attention. Maintenir et augmenter le potentiel offensif de la tempête qui lui recouvrait les poings, sans risquer que cela ne se retourne contre lui. Faire naître le vent, comme par automatisme et lui imprimer un mouvement cyclique, permettant de le conserver, jusqu’à consommation. Beaucoup de techniques du Nintai reposaient là-dessus, même si pour la plupart, il s’agissait d’une production élémentaire directement utilisée pour attaquer. Dans tous les cas, il avait acquis un outil bien pratique, qui avait marqué le début du menu visant à renforcer son développement. La vue plongée dans les ténèbres, il tendit la main devant lui, paume tournée vers le ciel, tout en prenant une lente inspiration. Sans même avoir besoin de forcer, il put sentir le pityphon (un petit typhon) ronronner doucement, en lui caressant la peau, doucereusement. Tout comme il l’avait manifestée, il dissipa la Brise Printanière, pour passer à la suite.

Ca, c’était maîtrisé. Ensuite, il y avait le Chant de la Tornade, qu’il ne pouvait pas vraiment réaliser, dans la posture qu’il avait adoptée. Le tunnel venteux lui avait servi à peaufiner la création d’un courant continu, tant qu’il restait en mouvement ou qu'il faisait canaliser une attaque à son tuyau éthéré. Grâce à cela, il s’était amélioré sur bien des points. Déjà, il avait travaillé un aspect bien moins offensif du Nintai, ce qui était déjà un certain exploit en soi, pour l’Ours des sables. De plus, il avait pu se focaliser sur sa gestuelle, le relâchement, la mobilité du corps et, surtout, l’art de façonner les courants aériens et de les adapter, selon ses mouvements. Il n’avait pas encore pu mettre le Chant réellement en pratique, car même s’il pouvait créer un flot efficace et fonctionnel, sans son deuxième bras, le diriger avec précision paraissait impossible. Dans tous les cas, il en avait extrait ce dont il avait besoin. De la précision, du relâchement, de la fluidité, pour l’essentiel de ce qu’il avait pu faire sien. Simplement pour se remettre les sensations en main, il laissa doucement onduler son bras droit dans les airs, pour y former un début de zéphyr tranquille. Plus il le pratiquait, plus cela devenait simple, mais il refusait tout de même de se reposer sur ses acquis.

L’avant dernière phase, dans son programme, était celle qui lui avait pris le plus de temps, alors même qu’il avait eu quelqu’un pour le guider. Il s’était poussé dans ses derniers retranchements et pourtant, il avait eu l’impression de n’être bon à rien, tant il avait peiné à atteindre un résultat à peu près acceptable. De base, Kuma avait déjà tendance à être intransigeant avec lui-même et extrêmement critique, quant à ses lacunes mais, dès que Shiro rentrait dans l’équation, ce trait de son caractère avait tendance à s’amplifier plus que de raison. Il chassa l’autre Akayuki de son esprit, pour se recentrer et ne pas perdre le fil de sa concentration. Sans un bruit, il exécuta quelques mudras, pour créer des copies conformes, une à une, chacun des Kuma restant assis en tailleur, comme l’original, les yeux fermés et un bras dans le plâtre. Bientôt, il se retrouva entouré par quatre jumeaux, qui paraissaient, eux aussi, au beau milieu d’une profonde transe. Grâce au Multiclonage, il avait débloqué un moyen de mieux rentabiliser son temps d’entraînement, mais aussi de pousser son contrôle du chakra jusqu’à un niveau encore supérieur.

Chacune des étapes qu’il avait mises au point avait été validée, avec brio. Maintenant, il lui fallait encore mêler tout ça et, à terme, sublimer chacun de ces points spécifiques. Il avait fait le plus long, mais il lui restait encore le plus gros du travail et ce n’était pas le moment de se relâcher. Le martialiste avait suffisamment réfléchi, désormais. Il avait essayé de dresser un tableau de chaque scénario qu’il lui faudrait suivre, pour finaliser son projet.

Il ne lui restait plus qu’à réaliser le rêve de bien des hommes, avant lui, même s’il ne le faisait pas uniquement pour son développement personnel. Bien évidemment, il n’avait pas été naïf au point d’ignorer les avantages et les atouts que pourraient lui apporter son projet, mais ce n’était pas ça, qui mettait le feu à son esprit. Sans doute que, s’il n’avait fait ça que pour se parfaire lui-même, sa progression aurait été bien plus lente.

Sur la dernière ligne droite, il ne pouvait décemment s’arrêter là. Au terme de sa troisième semaine, quoiqu’il arrive, il fendrait les cieux, sans rien ni personne pour l’arrêter.
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L'amour rend aveugle VIII
Feat Me, Myself and I

 

Le début de ses préparations effectuées, Kuma fit lever l’un de ses clones, pour le faire se mettre en position, au bord du précipice.

« Bon, on va faire quelques tests, déjà… » Songea-t-il à voix haute, les bras croisés. « On va commencer par des variantes de la chute de fleur, en y ajoutant ce que j’ai vu jusque là. »

Le premier clone s’exécuta, en mettant en place une logique simple, mais qui aurait sans doute pu porter ses fruits. Il s’entoura d’une émanation de vent stable et léger, qu’il amplifia peu à peu, en tournant sur lui-même, avec une posture ample et ouverte, à la façon du Chant de la Tornade. Plutôt que de se laisser tomber, il prit une puissante impulsion pour commencer le plus haut possible et décupler ses chances de réussite. Il augmenta progressivement sa dépense de chakra, au cours de son ascension, pour tenter de manipuler plus facilement les courants aériens. Malheureusement, il ne parvint qu’à chuter doucement, sans réussir à prendre plus d’altitude, chose que l’Akayuki avait déjà réussi à prendre en main. Le premier cobaye était manifestement un échec et, sans attendre qu’il ne rejoigne le plancher des vaches, le ninja dissipa la copie, pour se nourrir de son expérience. Il n’avait certes pu voir cette première tentative, mais grâce au transfert de souvenirs du Kage Bunshin, il n’en avait pas besoin, il pouvait même accéder à bien mieux.

Dès la disparition du double, chaque seconde de sa tentative lui emplit le crâne, comme s’il l’avait lui-même vécu. Garder les yeux fermés, tout comme c’était le cas pour ses répliques, permettait une transition plus agréable, au moment d’assimiler leur expérience, étant donné qu’il n’y avait pas de divergence entre ce qu’ils voyaient (ou plutôt, dans ce cas, ne voyaient pas). Couper un sens prenait ainsi un intérêt tout autre, de la simple isolation mentale habituelle, lui permettant de réduire les sensations parasites, vu qu’il ne s’était pas encore totalement fait à cette étrange particularité.

« Simplement augmenter la dépense ne suffira pas...» Estima le marchand, en se massant le menton.

Il lui restait encore des choses à tester, pour s’assurer de trouver le meilleur moyen de pratiquer son envol. Il devait encore songer à la façon de mêler tout ce qu’il avait appris, en un unique jutsu, sans pareil. Pour son deuxième essai, il voulait essayer l’utilisation de la Brise Printannière, au niveau de ses chevilles et en gorgeant ses pieds d’une dose gratinée de chakra. En plus de lui permettre une meilleure impulsion, il voulait essayer de se servir de la tornade comme de petits propulseurs.

Le second bunshin s’exécuta, fléchissant les genoux pour bondir à la verticale, avec force, prenant ainsi le plus de hauteur possible.

« Okay ! Maintenant, en frappant dans le vide, il devrait pouvoir se déplacer sans trop trop de mal… »

Effectivement, grâce à la Chute de Fleur, il pouvait bel et bien profiter de la lenteur de sa descente, pour se ré-orienter, avec des coups énergiques du pied, par impulsion provoquée par le déplacement du vent. La seconde tentative se solda également par un échec, tandis que le Kuma qui l’avait entreprise s’écrasait avec force au sol, non loin de son créateur. Un nouvel amalgame mémoriel le percuta, amenant une énième analyse, suivie des ajustements et retouches que cela inspirait au martialiste. L’idée n’était pas mauvaise en soi, mais c’était plus du bricolage pour planer, qu’un vrai moyen de pourfendre les cieux comme il le souhaitait. Non seulement, il était incapable de changer sa trajectoire plus de deux fois, sans avoir à recharger ses tourbillons éphémères mais, en plus, la distance qu’il pouvait parcourir ainsi était limitée. Enfin, il ne pouvait vraiment arrêter sa chute ainsi et continuait à perdre de l’altitude, dès qu’il arrêtait de bouger et de se débattre. Sans même parler de sa posture, relativement affreuse ni du côté très aléatoire de ses déplacements, fouettés par le vent, ce qui n’arrangeait en rien son cas.

Malgré tout, cela lui faisait dire qu’il se trouvait sur la bonne voie. Utiliser une autre technique comme support, pour l’y mêler à la nouvelle faciliterait, non seulement sa mise au point, mais également sa mise en pratique. La Brise Printannière n’était pas la bonne, tout comme le chant de la tornade. Il avait pu en retirer une certaine habileté et une sensibilité accrues, mais toujours était-il que les jutsus manquaient de chien, de mordant. Il en essaya d’autres, sans réussir à trouver la perle rare qu’il attendait. Au bout d’un moment, Kuma remarqua qu’il avait passé une longue après-midi, ainsi qu’une bonne partie de la soirée, à trimer sans atteindre de résultat vraiment probant. Préférant se ménager que de continuer à aller droit dans le mur, il décida d’une pause casse-croute, avant de finalement aller se reposer et laisser la nuit porter conseil. Le shinobi se sentait à la fois si proche et si loin de ce qu’il cherchait à accomplir. C’était comme avoir l’objet de sa convoitise tout juste en dehors de sa portée et le voir reculer, à chaque fois que l’on tentait de s’en rapprocher, l’empêchant ainsi de réduire l’écart qui le séparait du but. Le lendemain, il répéta son processus de la veille, testant tout ce qui pouvait l’être et lui donner davantage de propulsion, sans pour autant être trop gourmand en chakra, mais rien ne semblait faire l’affaire. Il passa encore une journée, à sentir ses bunshins s’écraser les uns après les autres, sans parvenir à la moindre progression. Il commençait à stagner.

Allongé sous le calme de sa tente, il avait bien du mal à se calmer et à trouver le sommeil, malgré son état avancé de fatigue. Kuma leva sa main fonctionnelle au-dessus de sa tête, en papillonnant des paupières, pour soulager ses yeux qui perdaient l’habitude d’être utilisés. Quelque part, il tenait le bon bout et pourtant, en même temps, il se sentait totalement largué et avait la désagréable impression de faire du sur-place, totalement largué. Il referma le poing, puissant et sec, en haussant un sourcil. Soudainement pris d’un doute, il rouvrit la main, pour la faire onduler devant ses yeux, comme il l’avait fait auparavant, pour maîtriser son Chant de la Tornade. Tout en douceur, sans se presser, manifestant même un léger courant d’air, qui suivait son poignet. Voilà ce qu’il lui fallait, plutôt que d’essayer de passer en force !

« Yosh, avec ça, ça devrait le faire. Demain, j’éclate ce blocage… Encore un petit effort… »


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L'amour rend aveugle IX
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Suite à sa révélation, Kuma parvint bien plus facilement à se rasséréner et trouver le sommeil, pour recharger efficacement ses batteries. Il se leva ensuite aux aurores, frais et dispo pour la suite des festivités. Bien qu’il ait repoussé cette épreuve pendant un moment, maintenant qu'il y était enfin, l’Akayuki était bien obligé d'admettre qu'il s'y plaisait. Tout frustré que pouvait le laisser l’adversité solitaire de l’innovation, celle-ci lui faisait bouillir le sang, ravivant son âme de compétiteur effarouché et lui permettant de dépasser les limites qui pensaient pouvoir le contenir. Il avait hâte de voir la réaction de Raion, lorsqu’il lui montrerait ce tout nouvel atout, mais, en attendant, la satisfaction de se dépasser prodiguait un agréable substitut. Il ne s’en était pas rendu compte, mais pendant un bon moment, il s’était contenté de piétiner sans avancer, manquant de réel challenge pour le stimuler, en dehors de la politique de Suna.

Malgré les efforts qu’il n’avait cessé de multiplier, au cours des dernières semaines, il ne s’était pas senti aussi en phase avec lui-même depuis trop longtemps. Les sensations de l’époque où il avait arpenté le plateau rocheux l’inondaient avec une telle force, que le combattant avait l’impression d’être rajeuni de plusieurs années. Cette impression était grisante et il gardait en tête une certaine pointe de déception amère, en se disant qu’elle risquait bientôt de se terminer. Il n’en avait pas encore fini avec son projet actuel que, déjà, il commençait à songer à la suite.

« Ce n’est pas le moment, Kuma, voyons… Tu es presque au bout, commence pas à te dissiper maintenant. » Se conseilla-t-il lui-même, à voix haute, avant d’esquisser un sourire en coin. « Tu commences à parler tout seul, rien ne va plus, mon vieux. »

Il ne lui en fallait pas plus, pour se remettre en train. Jusqu’à présent, il avait essayé de travestir un grand nombre de ses techniques, pour forcer sa nouvelle maîtrise, ce qui était une grossière erreur. La solution à son problème, il l’avait en fait découverte dès le premier jour, mais n’était pas sur le souci approprié, à cet instant. Trop habitué qu’il était à recourir au répertoire habituel des Akayuki, il en avait oublié son propre style, alors que la clef finale s’y trouvait, sans le moindre doute possible. A la seconde où il ferma les yeux, ses doigts s’agitèrent pour former ses quatre prochains cobayes, qui se manifestèrent tout autour de lui. Doué des réflexions de son créateur, il s’entoura d’un manteau éthéré, qui s’agita tout autour du Kuma factice. Il s’agissait là du Vent Printanier du Lionceau, qu’il avait refusé de mêler à son entraînement au premier abord, mais qui lui permettrait de dépasser les limitations qu’il avait fini par rencontrer.

Bien évidemment, il semblait légitime, voire même évident, qu’une de ses créations, aussi avancée, ne pourrait voir le jour que grâce à l’exploitation d’une de ses autres compétences. La toute première qu’il avait mis au point, d’ailleurs, en réponse à un défi de son père. Plutôt que de chercher à se propulser, comme avec des réacteurs, tel un brutal utilisateur de Kâton. Il en avait oublié ses propres forces et celles de son affinité, malgré tout le temps qu’il avait mis à le faire sien. Rien ne servait de passer en force, sinon, à quoi aurait servi ce qu’il avait fait, jusqu’à présent ? Il lui fallait une certaine dualité, qui se reconnaissait bien dans la Fûton. Allier le contrôle et le lâcher prise. La puissance et la finesse. Danser avec, devenir le vent. Il fallait qu’il agisse avec son élément comme il l’aurait fait avec un binôme, comme il le ferait sous peu avec Raion, sur la piste de danse étoilée et unique, qu’il pourrait lui offrir sur un plateau d’argent. Cette fois-ci, plutôt que de prendre de l’élan pour avoir un boost de départ, il préféra commencer du point mort. Si son hypothèse devait l’amener quelque part, il en aurait vite le cœur net. Le Kuma-bis, monopolisé pour la tentative, tenta de mettre en application le nouveau plan. Grâce à la cape venteuse qui l’entourait, il essaya d’en modifier l’écoulement, pour la diriger vers le haut et essayer d’en faire quelque chose.

Pour le moment, il n’arrivait à rien, ses pieds restant bien ancrés au sol, bien trop lourd pour que quelque chose d’aussi léger puisse réussir à le soulever. Qu’à cela ne tienne, loin de se démonter, il en rajouta une nouvelle couche, avec un autre jutsu, pour renforcer le premier. Après tout, il avait déjà un moyen de se jouer de la gravité, grâce à la Chute de Fleur. L’air qui l’entourait commença à l’alléger, paramètre dont il s’assura en sautillant tranquillement sur place, avec une reconnaissable satisfaction sur le visage. Il n’avait jamais vraiment pensé à utiliser cet arcane de la sorte, n’y ayant eu recours qu’en chute libre, il n’avait jamais prêté attention à la sensation de légèreté que cela amenait. Le clone prit le temps de s’habituer au maniement de la brise, s’assurant de pouvoir aller la faire là où il le souhaitait et y arriva sans trop de mal, démontrant l’utilité de la deuxième étape de son grand chelem de Ninjutsu. L’Akayuki guidait son élément là où il le souhaitait, du bas vers le haut de son corps, dans un mouvement cyclique, servant à le soulever et le diriger. Plutôt qu’un ou deux réacteurs, finalement, c’était comme s’il en manipulait une infinité à la fois, qu’il pouvait orienter selon sa volonté, voire même les assembler et les dissocier, s’il en avait besoin. Bien plus maniable, bien plus efficace.

Le clone parvint finalement à léviter, à quelques centimètres du sol à peine, en y mettant tout ce qu’il avait. Puis, il disparut, sous la simple volonté de son utilisateur, qui en profita pour assimiler tout ce qu’il avait pu ressentir et comprendre, durant l’exercice.

« Je vois… Avec un peu de pratique, ça ne devrait pas être si difficile que ça… Avec juste un tout petit plus de poussée… Attends voir Raion, la prochaine fois, ça va être ton tour, de rester bouche-bée ! »



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L'amour rend aveugle X
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La base de son Envol était désormais toute trouvée. Cela avait beau être une technique totalement inédite, elle n’en restait pas moins, finalement, que le mélange de deux autres jutsus qui n’étaient, de base, pas si éloignés que ça. Le Vent du Lionceau ne suffisait pas, ça, il avait été bien forcé de se rendre à l’évidence, mais il avait quand même remarqué que son estimation restait correcte, à condition de pouvoir booster son élément capricieux, qu’il était bien décidé à transformer en carburant. Si la version initiale ne suffisait pas, alors, il n’y couperait pas, il faudrait passer à la version supérieure. Ca risquait d’être plus gourmand en énergie, mais il ne pouvait pas vraiment y couper, ou en tout cas, pour l’instant, il ne voyait aucune autre alternative. Son Koraion commença à gonfler, peu à peu, pour prendre en ampleur et bientôt recouvrir l’Ours tout entier. Comme entouré de tout un apparat, tissé à même le textile délicat du mistral, le bruit de la tempête faisait rage tout autour de son maître, habillé de son armure naturelle, à la couleur d’un blanc immaculé et apaisant. Le Vent Printanier grandissait, en poussant un rugissement constant devant la fureur de son flot, jusqu’à devenir un prédateur accompli, redoutable. Avec ça et la Chute de Fleur, il pouvait le faire. La ligne d’arrivée était désormais si proche, qu’il pouvait presque l’effleurer des doigts. Pourtant, c’était comme si le périple venait à peine de commencer.

Tout doucement, après une certaine période d’adaptation, face à une génération Fûton plus importante que ce qu’il avait pu tenter jusqu’à maintenant, conjointement avec sa technique pour s’alléger. Kuma, ou plutôt sa réplique, s’assurait encore qu’il l’avait bien apprivoisé. Il commençait par visualiser l’endroit qu’il voulait pousser ou déplacer, en relâchant l’intégralité de ses muscles pour se laisser porter, sans opposer la moindre résistance au cyclone sifflant, qui allait bientôt faire de lui le premier Ours volant de tout le Sekai.

Plus besoin d’impulsion, plus besoin de tour de passe-passe. Il sentait presque l’impatience de la tempête répondre à la sienne et savait qu’au moment où il le souhaiterait, il aurait désormais les moyens de décoller sans trop de difficulté, pour emprunter la voie des airs. Il ne restait plus qu’à se lancer, désormais. Quelque part, l’original regrettait de ne pas participer lui-même à cet instant mémorable, mais il préférait continuer de se ménager. Après tout, vu le temps qu’il avait mis à en arriver là, sans aggraver sa condition, il aurait été stupide de retarder son rétablissement à la toute fin, juste par impatience.

« C’est un petit pas pour l’Ours, mais un grand pas pour ma future femme ! » S’écria le vrai shinobi, qui faisait de son mieux pour rester en place.

Les yeux clos, comme tous les autres, son clone prit une profonde inspiration, avant le top départ. D’une simple poussée, débordante de la satisfaction qu’apportait un rêve accompli, il s’élança vers les cieux, tel un oiseau majestueux !


Suite à une trajectoire hasardeuse, qui l’envoya directement paître dans le décor, l’envolée s’arrêta de manière prématurée, lorsque le double s’évapora dans un nuage de fumée, après avoir percuté un des pylônes de pierre que l’on pouvait trouver tout autour de leur piste de décollage recyclée, pour l’occasion. La mémoire du disparu se fraya un chemin, jusqu’à l’esprit de son maître, qui poussa un soupir de dépit, atterré par ce nouvel échec. Evidemment, il aurait dû s’y attendre… De base, l’homme n’était pas fait, pour s’élever dans les cieux. Il n’y avait qu’une bonne buse, qui pouvait se prendre pour un oiseau de proie. Malgré tout, ses lèvres étaient étirées en une large expression de jubilation incontrôlable. Il avait réussi, il avait réussi, il avait…

« J’AI RÉUSSI !!!! » Hurla-t-il en levant le poing vers les nuages nocturnes, avant de gémir sous la gêne de son bras plâtré, qu’il avait également essayé de dresser, emporté par son élan de satisfaction.

Il était encore bien loin de pouvoir se vanter d’un contrôle confortable, mais il avait eu la preuve par A plus B, que son raisonnement était le bon. Maintenant, il n’y avait plus que la pratique, la pratique et toujours plus de pratique, pour qu’il puisse vraiment être pleinement satisfait. Il utilisa la fin de son bunshin, pour réitérer quelques tentatives, avant d’aller se coucher, bouillonnant des promesses qu’abritait le lendemain. Même si Kuma se sentait déjà arrivé, il dut rapidement se rendre à l’évidence que la dernière ligne droite était plus longue qu’il ne l’aurait cru. Il prit deux jours, avant de réussir à voler de manière suffisamment propre, pour qu’il se décide enfin à prendre part lui-même à la partie.

Le troisième jour, n’ayant plus à dépenser de chakra pour le multiclonage, il avait de quoi faire encore plus de tentatives, qu’il pourrait enfin expérimenter avec son propre corps, plutôt que par le transfert forcé de la mémoire des duplicatas, qui lui avaient été si utiles, pour s’éviter bien des bleus et des maux de tête. Tout doucement, il quitta le plancher rocailleux, bien incapable de cacher l’émerveillement enfantin que cela lui faisait ressentir. Il dut même lutter, pour s’empêcher de rouvrir les paupières, ce qui risquait à tout moment de ruiner sa concentration, qu’il devait garder à son apogée, pour garder des trajectoires assez propres. La stabilisation était difficile, mais en ajustant le positionnement de son manteau volant, il parvenait à obtenir quelque chose d’à peu près correct. Quelque part, il était bien content, d’être seul pour cette entreprise de débutant, car il devait avoir l’air bien ridicule, à gesticuler maladroitement dans les airs. Comme un bébé qui apprenait tout juste à marcher, Kuma devait faire attention à chacun de ses gestes. Faire attention à rester droit et tourné du bon côté. Faire attention à ne pas retomber. Faire attention à sa posture. A tout. C’était épuisant, c’était compliqué, mais il était bien trop excité pour se laisser abattre et se ménager. Il savait à peine marcher et il s’impatientait déjà, de vouloir courir.

Au bout du cinquième jour, il commença à être suffisamment à l’aise pour pouvoir prendre davantage de hauteur. Il avait l’impression de s’être découvert un nouveau muscle, qu’il lui fallait apprendre à sculpter, précautionneusement, pour en faire une arme adéquate. Il y prenait d’ailleurs un malin plaisir, qui lui redonnait presque son âme d’enfant. Après tous ses efforts, après tout le temps qu’il avait passé tâtonner, sans être sûr qu’il avançait réellement, l’Akayuki se sentait libéré d’un poids incommensurable, qui aurait pu tourner, même le plus fastidieux des exercices, en quelque chose d’agréable. Il s’amusa en modulant ses dépenses énergétiques, pour se donner plus ou moins de vitesse, prendre des angles serrés ou carrément droits, suivant les courants aériens, jusqu’à ne faire plus qu’un avec eux. L’air frais qui lui fouettait le visage, au cours de ses pérégrinations nuageuses, lui faisait presque oublier la douleur de l’épuisement, qui l’accompagnait chaque nuit et des quelques ratés qu’il avait fait, malgré toutes ses préparations. Ce qu’il expérimentait, pour la première fois, était totalement incomparable.

Au terme de la semaine, il prit son dernier envol de débutant, avec une assurance qu’il avait étayé tout au long de ses séances d’essais. S’élevant de cinq, dix, puis vingt mètres au-dessus du sol, il resta un instant en suspension dans les airs, avant de laisser ses mirettes s’ouvrir, peu à peu, pour surplomber un paysage nocturne, à couper le souffle. Le manque de luminosité auquel il avait habitué ses pupilles, depuis quelques temps, lui chauffait la rétine, mais il était incapable de détourner le regard, cligner des yeux ou même les refermer.

Le paysage était à couper le souffle, encore plus satisfaisant, après tout le dur labeur qu’il avait dû abattre, pour parvenir à le contempler. Les yeux pleins d’étoiles, plus lumineuses encore que les astres qui se tenait fièrement, des années lumières au-dessus de sa petite tête brune.

« EEEEEENNNNNNFFFFFIIIIIINNNN !!!!! » Rugit-il à tue-tête, avec une telle ampleur dans la voix que ses compatriotes avaient bien dû l’entendre, à plusieurs kilomètres de là où il se trouvait.

Après cet exploit, il allait sans doute pouvoir dormir pendant une bonne semaine complète, pour se remettre de ses émotions et de la fatigue qui lui lacérait le corps.


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Acte II -  Infestation