Rendez-vous à la prison, pour une inspections de font en comble, cellules, gardes, prisonniers, tout doit être pris en compte. Séjournez sur place, votre mission prendra fin, lorsque vous serez relevée.
PS: Penchez vous sur le prisonnier immatriculé 141-26 Yureï Keï.
Commanditaire : Conseil ANBU
Récompense : 0 ryôs (mission inventée)
Le Cas Keï.
Suivant à la lettre les consignes de la régente de Konoha, la nouvellement promue à l’unité d’élite, l’ANBU, se rendait en son quartier général, afin d’y obtenir son uniforme réglementaire, des armes spéciales et surtout son tatouage, symbole de son incorporation en son sein.
Pour se faire, il lui suffisait de se rendre, un étage plus bas et emprunter la porte dédiée aux personnels accrédités, gardait par deux ninjas, qui n’en avait pas l’accès eux-mêmes. Une fois cette dernière passée, un ninja masqué l’accueillit en mentionnant son prénom, sachant tout de son entretien avec la Nidaime, avant même qu’elle n’ait ouvert la bouche. Sans plus de formalité, le Shinobi lui indiqua aimablement un couloir, derrière une nouvelle mystérieuse porte, où la nouvelle affectée, recevrait son uniforme, pourrait se changer dans un vestiaire prévu à cet effet et attendre dans la salle de repos et attendre de recevoir ses ordres. Suyu inclina respectueusement la tête, sans mot dire et se conforma docilement aux instructions reçues.
A sa grande stupeur, le vestiaire était mixte, néanmoins séparé par des casiers en bois, faisant office de cloison. Passée sa pudeur, qu'elle se reprocha aussi sec, d'autant que ce dernier était vide, la kunoïchi enfila son nouvel uniforme, qui était composé que d'un gilet gris de combat, sur une tenue bleu nuit, qui remontait à la moitié de son visage. Alors que la nouvelle arrivée finissait de fixer les attaches de son armada, l’homme qui l’avait accueilli vint la quérir pour imprimer sa chair, du symbole de la faction.
Lorsqu’elle eut revêtu son masque, la jeune femme eut la grande surprise d’entendre son supérieur, l’appelait par son nom de code : Burraku Idõ, lui signifiant que c’était désormais ainsi, qu’il s’adresserait à elle. Décidément, rien ne leur échappait et un jour prochain, ça lui serait naturelle, songea-t-elle, en son font intérieur. Fier à bras, la jõnin laissa entendre à son supérieur, que la brûlure n’était que peccadille, néanmoins la morsure de la flamme, la lançait tout de même, comme une réaction allergène. La peau était un peu boursoufflée et ça la démangeait, de mémoire d’ANBU c’était la première fois que son supérieur voyait cela.
Ce dernier lui conseilla de mettre de l’onguent, avant que ça s’infecte, lui donna son ordre de mission et s’évanouit en fumée, à d’autres devoirs. Dépitée Katsuya n’ayant que soixante cinq ryõs en poche, n’ignorait pas qu’elle n’en obtiendrait pas à moins de cent. Suyu se résolut à faire un bandage, recouvrant de ce fait son symbole de fierté. Heureusement qui lui restait le masque ironisa-t-elle, sur son sort, dépliant l’ordre de mission.
Précédent une demande, qui n’arriverait jamais, Katsuya non, Burraku Idõ était affectée à passer en revue, minutieusement la prison, avant que l’Hokage-sama y hasarde un pied, dans les jours à venir. Les gardes, les cellules vides, les locataires et surtout celui, que la Nidaime était sensé visité.
Etrangement si chaque point de détails était passé à la loupe, seul le nom de sa cible était mentionné : Yureï Keï et rien d’autre. Perplexe, la Veuve Noire, qui à sa probante habitude comptait laisser son esprit vagabonder, afin d’y démêler ce puzzle, ressentit sa marque la démangeait, tant pis, l’action prévalait, agir lui ferait oublier l’envie, de se gratter frénétiquement.
Arrivée à la prison, L’arachnide kunoïchi prit le nom et les emplois du temps, de tous les chunin et jõnin affectaient aux cellules et rondes dans la taule de fer. Visitant tous les quartiers et s’imprégnant de l’ambiance, qui y résidait, elle laisserait le dénommé Keï, pour la fin. Hormis un byakugan, qui lui aurait rendu la tâche plus aisée, aucun détail n’avait été laissé au hasard, seul incident notable à déplorer, un kunaï dans son propre bras, pour l’empêcher de se soulager, qui avait ensanglanté partiellement son bandage pourtant sombre.
La jõnin, formée aux finesses des interrogatoires, lors de ses stages au sein du Keisatsu quand elle était chunin, prit la décision de ne pas s’adresser directement à sa cible. Finaude, elle se contenta de relever le garde et se poster à sa place, attendant patiemment, que l’incarcéré, lui prête attention.
L'homme au visage tatoué était tranquillement allongé sur sa paillasse qui lui servait de lit, les bras croisés derrière sa tête. Il avait l'air serein, calme, comme si la situation dans laquelle il se retrouvait ne lui inspirait aucune crainte.
"Je n'avais aucune raison de m'en faire. Après tout, mon sort n'était plus entre mes mains. A quoi bon me torturer l'esprit ou repasser en mémoire tout ce qui pourrait me servir lors de mon entrevue avec l'Hokage ? Je savais ce que je devais faire ou dire, les armes que j'avais en ma possession. J'étais prêt."
C'est alors qu'un léger murmure lui fit ouvrir un oeil. Un bruissement, une armure qui cogne contre un mur et des pas lours de plus en plus atténués, pour finalement n'entendre plus aucun bruit. Il se passait visiblement quelque chose d’intéressant.
Se montra alors une jeune femme qui semblait sortir tout droit d'une légende. Elle était apparue sans aucun bruit, tout en finesse et en discrétion. Et son visage était masqué. Elle se tenait là, indéchiffrable, observatrice silencieuse ou bourreau indétectable.
"Elle devait être formée à l'assassinat, tout comme moi. Comment ne pas voir avec son masque un parallèle avec les Keshi ? J'allais devoir redoubler de prudence, si notre organisation avait inspiré même les villages shinobis."
Mais si le Yurei pouvait être troublé par cette apparition, il n'en laissait rien paraître. Sans se lever, il décida d'interroger ce curieux spectre.
"N'est-il pas curieux de venir masquée pour voir un homme en cellule ? Peut-être craignez vous des représailles de ma part ?"
Il se releva alors, pour se retrouver assis sur sa paillasse, et croisa les mains sous son menton. "Je serai bien incapable de vous infliger quoi que ce soit dans cette position. Et je n'en ai de toute manière pas l'intention."
Les courts cheveux gris du prisonnier étaient légèrement désordonnés, et son manteau lui avait été enlevé, ne laissant qu'un simple survêtement bien en peine de dissimuler les muscles qui se dessinaient finement sur le torse de l'ex-jonin. Il avait beau être désarmé, il n'en semblait pas plus inquiété que ça.
Ses yeux bleus acier ne lâchaient plus sa nouvelle et étonnante gardienne, intrigué par la réponse qu'elle aurait à fournir. Ou par le silence qu'elle pourrait décider de garder. Dans tous les cas, voilà qui allait le distraire de la morosité des murs de pierre qui l'entouraient.
Akakitsune Katsuya
Konoha no Jonin
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Sa stratégie n’aurait pu être plus payante. A peine était elle en poste, de dos à la cellule de sa cible que déjà cette dernière s’intéressait à sa personne. Si sa formation en la matière était bien entendu, plus théorique que pratique, les mots gravés de l’Hokage la félicitant, raisonnait encore dans sa tête, lui conférant une confiance inattendue, qui lui avait toujours fait défaut. Sans compter le masque, cette attention inédite qu’on lui portait et cette mission énigmatique, le décor idéal pour s’épanouir sereinement dans sa nouvelle fonction, tout semblait réuni pour que la jõnin de la Feuille fasse des merveilles.
*Flash-Back* (15 minutes avant)
Ce zèle immodéré, matinée d’une confiance virginale seraient ce qui lui causerait possiblement du tort. Une fois avoir passé au peigne fin, chaque parcelle de la prison, Katsuya s’était entretenue avec le supérieur en chef de la prison. Forte de son grade dans sa nouvelle unité, la kunoïchi n’avait rencontré aucune difficulté pour s’allouer les bonnes grâces du taulier. Ensemble, ils s'accordèrent de convenir d’un signe subtilement caricaturé, à la discrétion de la jõnin, pour qu’un garde vienne l’interrompre.
***
Lorsque le prisonnier s’indigna de voir un individu masqué aux abords de sa cellule, la Konohajin faisant volte-face, ne réprima pas le sourire légèrement visible, sous le bout de tissu sombre qui lui recouvrait la bouche, ajoutant de l’emphase à son apparition. La cueillette des informations portait déjà ses fruits, le matricule 141-26 confessait son ignorance de la section ANBU, ce qui arrangeait ses affaires, sur le voile de mystère et d’angoisse que Burraku Idõ comptait projeter.
Une fois assis sur sa paillasse, bien que Suyu nota que ses mains étaient assez proches pour être jointes dans un mudra, sa position semblait neutre voir passive. Ne se fiant qu’à son instinct, la jeune femme avait néanmoins laissé une distance raisonnable pour défendre ou attaquer, si la situation l’exigeait. Pendant que ce dernier confirmait par ses mots ses intentions pacifiques, l’Akakitsune, derrière ce masque qui lui assurait autant l’anonymat, que l’impossibilité de discerner la position de ses yeux, en profita pour le passer minutieusement en revue. L’individu n’arborait pas un faciès anodin, pour commencer un étrange tatouage lui balayait la moitié du visage et la couleur de ses cheveux ne passaient pas inaperçue, légèrement plus grand que la moyenne, en définitif, il avait plutôt belle allure.
Conformément à ce qu’ils s’étaient entendus, la jõnin sortit un calepin et un crayon, puis commença à griffonner frénétiquement sa feuille, en guise de ce fameux signe ostentatoire. Voyant que le message n’était pas reçu, afin de n’avoir entreprit la chose pour rien, Suyu dressa un croquis du dénommé Yureï. Tandis qu’elle se concentrait sur son dessin, qui ne lui prit en définitif que quelques minutes, la jeune femme, dont l’inconscient s’était libéré de ses chaînes par l’activité artistique, ne se rendit pas compte qu’elle se grattait au sang. La cause : sa démangeaison de son tatouage de l’ANBU. C’eût au moins l’effet de mettre en branle son subterfuge consistant à laisser mariner Keï, suscitant le malaise, par l’intervention d’un garde, venant lui susurrer une supposée information capitale, à l’oreille.
Suivant à la lettre son plan, la jeune zélée de l'ANBU, qui en faisait déjà un peu trop, laissa une bonne demi-heure, sa victime, de se poser un florilège de questions, avant de réapparaître et se fixer à la même place, dos à lui, stoïque. Débutait alors le deuxième round, sous son masque Suyu piaffait d’impatience de savoir ce que ce ninja avait dans le ventre, vu qu’on lui avait décerné carte blanche.
Nara Hideo
Indépendant
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Un terme simple pour définir un objet ayant accompagné l'homme depuis es tous premiers âges. On se masquait pour jouer un rôle, pour se cacher, mais aussi pour s'embellir. On portait un masque pour incarner un être maléfique, ou un ange. On incarnait les pires démons de cette terre, et on les exorcisait par la même occasion.
Comment ne pas penser au théâtre nô et a ses acteurs aux masques d'Oni ? Tous dans leurs gestes, chants et litanies, sont pensées pour révéler l'Oni et l'éloigner de cette terre.
Quoi de mieux pour une caste de shinobi de l'ombre que d'imiter l'Oni, imiter celui qui se dissimule, et de prendre son attribut de masque ?
Keshi, Ambu. Assassins. Onis. Quelle curieuse circonstance du destin que de les voir réuni dans la même pièce, l'un en face de l'autre. Si pourtant la membre de l'Ambu essayait de mettre en pratique ses formations d'intimidation, comment pouvait elle se douter qu'elle était en face d'un être tout aussi formé qu'elle, si ce n'est encore plus ? "Attention à ne pas te brûler les ailes, Icare."
Comme le Yurei l'avait soupçonné, l'étrange konohajine décida de garder le silence. Elle sortit un calepin après quelques secondes d'immobilisme total, et commença à griffonner avec une certaine précision. Dessinait-elle un portrait robot ? Ou bien le tatouage complexe qui ornait la face du Keshi ? Ou peut être tout simplement ne traçait elle que des lignes éparses, afin de perturber encore plus le prisonnier. "Pour être tout à fait franc, je ne savais encore à cet instant quelle attitude adopter. Il fallait que l'Hokage me pense faible et vulnérable, me pense humain en somme. Une trop grande assurance les alerterait probablement, et je voulais éviter ça. Pour autant... l'intervention de quelqu'un avant l'Hokage avait été un élément imprévisible que je n'avais pas pu planifier.
Mais, il était fort probable que je me retrouve au final obligé de laisser tomber la couverture d'angoisse pour avancer à visage découvert : c'était le scénario le plus risqué, mais également le plus probable. Et, peut-être qu'en me montrant sous ma véritable lumière à l'intruse, j'avais une occasion rêvée de renforcer ce cas de figure ?
Le jeu en valait il-la chandelle ?"
Un petit sourire se forma sur le visage du prisonnier. Il n'allait pas agir pour l'instant, uniquement observer. Peut-être n'étais-ce qu'une petite formalité administrative, au final ? Il tenta d'observer à son tour la kunoichi en face de lui. Après tout, il n'avait rien de mieux à faire. "Elle était petite, mais je n'aurai pas été capable de dire si il s'agissait de son âge ou de simplement sa taille adulte. Elle était vêtue tout de noir, ce qui était judicieux pour une meilleure dissimulation, mais son masque venait trancher avec cette idée. Etait-il unique ou représentait-il une organisation secrète ? Possédait-il des sceaux de fuin comme ceux des Keshi ? J'étais bien incapable de répondre sur le moment."
Les bruits de pas lourds du garde se firent entendre de nouveau, et le lourdaud vint chuchoter à l'oreille de la fantomatique kunoichi. Elle disparut comme elle était venue, d'un coup. Mise en scène ou simple habitude ? Dans tous les cas, le petit sourire de Kei ne le quittait pas. Il était honoré d'avoir pu assister à ce petit spectacle.
C'était la preuve que sa venue, avec son chakra flamboyant, avait attisé la curiosité de ses hôtes. Exactement ce qu'il voulait.
Quelques dizaines de minutes plus tard, peut-être une heure, la jeune femme sortit de nouveau des ombres pour se placer devant la grille. Allait-elle agir ? Peut-être cherchait elle à le déstabiliser, comme lui l'aurait fait à sa place.
Mais s'attendait-elle à ce que l'homme, depuis sa noire prison, ait lui aussi les moyens de la déstabiliser ? Car si il l'avait laissé jouer depuis plus d'une heure, lui aussi avait envie s'amuser un peu.
Il se décida d'analyser discrètement le chakra de sa cible. Et ce qu'il y vit lui confirma sa première intuition.
Le chakra de la jeune femme était flamboyant, impétueux. Elle était réellement une fille du pays du feu, et son affinité primaire en était l'illustration la plus évidente. Elle était en forme, en bonne santé... mais rayonnait surtout son désir de bien faire. Avec une pointe de stress, plus ténue mais malgré tout présente.
Ça pourrait parfaitement être le stress d'un jeune qui va pour la première fois accomplir une mission par lui même, un stress qu'il avait vu de nombreuses fois et qu'il avait lui même vécu. Mais ça pourrait aussi être le stress d'un vétéran, toujours sur ses gardes et encore plus devant quelqu'un qu'il aurait identifié de dangereux. Ne pas prendre de conclusion hâtives était essentiel.
Mais il avait ce qu'il voulait pour titiller la jeune femme. "Vous n'êtes pas très bavarde, dites donc."
Remarque classique, bateau et totalement attendue.
"Connaissez vous la métaphore du verre d'eau, Oni ?"
Verre d'eau à moitié vide, verre d'eau à moitié plein. Tout le monde connaissait une telle métaphore. Mais étais-ce bien là ou le Yurei voulait emmener son Oni, celle qui se dissimule dans les ombres ?
Si la joute ne pouvais être physique, elle sera verbale. Kei ne pouvait observer les yeux de sa geôlière, mais il pouvait presque percevoir les rouages tourner au sein de son cerveau. Sa réponse, quelque soit la forme qu'elle déciderait de lui donner, sera surement intéressante.
Bref, Kei commençait à jouer.
Récapitulatif "Combat":
Technique utilisée :
KOKORO NO BUNSEKI 【ANALYSE DU CŒUR】
DOMAINE :
Sensoriel
RANG :
B
PORTÉE :
Faible
CHAMP D'ACTION :
Personnel
DESCRIPTION :
L'utilisateur utilise ses dons de senseur pour analyser spécifiquement le chakra et l'état d'une cible, dont il mémorise la signature. Il apprend alors son affinité primaire, son état de santé (approximatif) et de fatigue, si la cible est infecté par du poison, une maladie ou si elle est soumise à un genjutsu ou un fuinjutsu égal ou inférieur au rang de l'utilisateur. Si l'utilisateur est de rang A ou supérieur, il ressent aussi si la cible est liée à un Pacte d'Invocation, ainsi que son émotion principale actuelle.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Moyenne
Akakitsune Katsuya
Konoha no Jonin
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Si susciter la curiosité du prisonnier était le but escompté, la prédatrice arachnide, tissant patiemment sa toile, l’avait on-ne-peut-plus atteint. Cependant, le sentiment qui la laissait sur la réserve, était l’absence d’information sur l’immatriculé 141-26. De la part de ses supérieurs hiérarchique, ce manquement semblait volontaire. Cas cela ne tienne, l’ANBU combattrait sur les deux fronts et à un moment où un autre, ils se rejoindraient.
Tandis que la jõnin était restée silencieuse, elle eût tout le loisir de récapituler le peu d’informations dont elle disposait. Pour commencer le prisonnier, lors de son arrivée, avait les bras croisés en guise de coussin derrière la tête, laissant à penser qu’il ne semblait en proie aux doutes, bien au contraire. Pour corroborer cette déduction, Suyu avait également noté que tout dans son attitude comportementale, son absence de protestation au sujet de son incarcération, ses répliques provocatrices à peine voilée et même son petit sourire narquois, révélant qu’il ne paraissait pas beaucoup souffrir de sa captivité.
Tout semblait indiquer que le dénommé Yureï Keï disposait d’une grande confiance en lui, comme celle d’un prédateur en puissance. Sa manière de préciser qu’il n’avait aucune intention de lui faire du tort, mettais en exergue son profond optimisme en ses capacités. Pourtant Katsuya avait le sentiment qu’un élément lui échappait. Et ses deux plus grandes interrogations se rejoignaient finalement : pourquoi étaient-ils là ?
Comme pour lui donner raison, Keï reprit la parole, dans un registre un peu familier. Pourtant le vouvoiement et des mots comme métaphore, précisait la qualité de son éducation. Mais ce qui retint son attention fut le surnom dont ce Yureï l’affubla. Comme une épiphanie tout son puzzle mental se remit en place. Il ne s’agissait pas de son enquête certes, mais le détail qui persistait à lui échapper du fait son traumatisme cérébral.
Yureï… Yueï, comment ça avait pu lui échapper. Sa cher amie, sa camarade genin, la dévote Yueï. Son équipière lors du drame de l’examen. Outre s’être reconvertie en fleuriste, la jeune femme était devenue très pieuse. Combien de fois ne l’avait-elle pas bassiné avec ses Yokaï et ses On’yomi. Suyu ne prêtait guère attention à tout ce folklore mythologique, mais s’intéressant au kanji elle en avait dégagé les termes « esprit » et « dissimuler ». Où voulait-il en venir ? Pour un ninja se dissimuler semblait la base mais esprit, n’était-il, par une certaine forme de hasard, aussi religieux que sa quasi homologue.
Katsuya s’absenta alors une minute et revint avec un verre d’eau et lui posa devant les barreaux, à ses proches pour qu’il puisse l’attraper. Reprenant sa position initial, Burraka Idõ rompit enfin le silence.
-Inutile, vous l’êtes pour deux. Bon montrez-moi, ça m’intéresse gaïjin ! souffla-t-elle, d’une voix fluette, en guise de défi.
Bien entendu, la Veuve Noire s’était préparée à cramer toute la cellule, elle y compris, si le prisonnier prélevait une seule larme de suiton du récipient. Son adversaire était confiant et intelligent, le problème ne serait probablement pas physique, cela risquait néanmoins d’être éprouvant.
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