L'Odyssée de lô mer de sable Partie II

C'était drôle de voir à quelque point aucun de nous trois n'avait les mêmes priorités, ni ne se posaient les questions. Si on avait clairement compris que je n'étais animée que par des envies vénales, c'était bien moins le cas de la curiosité de Yukio. Je m'attendais pas à ce qu'il fut un féru d'histoire et de découverte, preuve que je le connaissais pas encore si bien. S'il n'y avait que ça pour le rendre heureux... je pourrais faire la main basse sur plus de bricoles en métal précieux. Je lui laissais le côté intello de la chose. Je restais pragmatique et matérialiste.

De toutes manières, ni moi ou Hayato n'eurent le temps de dire quoique se soit, que dès que l'hirsute vit l'opportunité de descendre vérifier ce qu'il y avait en contrebas du tunnel, il fonça comme un gosse tout excité. Il commença à se nouer une corde autour de la taille, tendant l'autre bout à son frère qui pouvait en faire une allonge. Il me regarda quelques secondes en me demandant si j'en avais une aussi, chose à laquelle je répondis négativement de la tête. Le bondage, c'était pas mon délire. Mes seules cordes étaient faites de chakra de toute façon, et pas certaines qu'elles me permirent de supporter le poids de deux personnes. Et après nous avoir laissé un peu de lumière, il disparut dans les ténèbres du couloir descendant.

Et on se retrouva seuls comme des cons avec son frère. Enfin, on demeura pas là sans rien faire, je comptais fouiner un peu, tout en m'amusant à gesticuler des doigts par rapport à la technique que le chien fou essayait de nous enseigner. Je n'insufflais aucun chakra, pas dans l'immédiat en tout cas. C'était pas le moment de tout bousiller dans la pièce ou de voir l'édifice s'effondrer, quand bien même j'avais l'aval de notre grand seigneur des tombes. Quant Hayato me questionna sur la qualité du boulot des anciens, j'avais le nez sur ce qui ressemblait à un vase et je me contentais d'un flegmatique haussement d'épaules. Est-ce qu'ils étaient les premiers shinobi de notre histoire ? Allez savoir. Personnellement, je préférais me contenter d'imaginer qu'ils avaient juste du talent ou des méthodes qu'on était à cent mille lieues d'imaginer. Mais après tout, pourquoi pas ? Qu'importait la vérité, cela n'allait pas révolutionner ma conception de la vie. Et en parlant de vie, je m'empressais à fourrer un collier trouvé dans ma poche. Encore un truc qui servirait à pas grand-chose dans ses lieux.

Tandis que je m'apprêtais à continuer à étudier la zone, je vis Hayato s'inquiéter lorsqu'un tremblement secoua le sol. Du sable et de la poussière dégringola un peu du plafond, les meubles s'entrechoquèrent, rien de très enthousiasmant en somme. Il fallait sans doute qu'on se grouilla de partir d'ici, mais on avait notre camarade dans les entrailles des dunes. Vu mon caractère, on pourrait croire que je me barrerais en les laissant planter là. Après tout, pourquoi je risquerais ma peau pour ces conneries ? Parce que je les aimais bien ? Y avait des gens qui se serait tiré pour moins que ça. C'était toujours dans les situations merdiques que les gens se révélaient et que le blabla ne comptait plus. Je me contenterais de dire que j'étais pas une femme totalement pourrie.

En attendant, puisque les lieux semblaient vouloir nous dire de dégager, l'aîné des Nozomo s'approcha avec sa corde près de l'interstice où était descendu son frère. Si nous, on l'avait senti ici même, cela devait être pareil pour lui en contrebas. Par contre, personnellement, je m'étonnais de pas l'entendre brailler quoique se soit.

" Yukio a toujours des idées de génies dans ses grands moments. "

J'agitais mes mains pour faire ce constat ironique, avant de me mettre à siffler pour tenter d'appeler le plus jeune de notre bande. A défaut de parler, je pouvais toujours attirer l'attention de notre chien fou.

Technique à apprendre: