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Protéger le Poussah (Mission A - Hayato / Kyo)

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Nozomo Yukio
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Protéger le Poussah


Feat: Hayato / Kyo



Mission:

"Les bandits, c'est un peu comme la vermine : Il y en a de toutes les sortes."

Je le savais bien, mon clan avait la réputation d'être l'une des plus grandes saloperies du désert... avec les Kaigans, bien sûr. Aujourd'hui, nous devions nous occuper d'une sorte de bandit assez peu vu dans la société... Puisque gravitant dans des sphères trop hautes. Le politicien ! Dans le civil, ce type de personne voulait le pouvoir... Ils volaient autour comme des mouches. Bien entendu, les ninjas en politique n'étaient pas de la meilleure sorte, mais le chakra et l'entrainement donnaient une discipline qui n'était pas présente chez les homologues sans techniques. Sa protection nous était confié : De Suna à Tesio, il ne fallait que rien ne lui arrive ! Pour cela, nous étions chargés, Hayato, un inconnu, et moi de surveiller le lardon.

Une mission : Donc nous allions nous donner à fond !

Le matin de la mission, encore une fois Hayato parti de bonne heure : Je ne me souvenais pas être devenu un coup d'un soir, il me faisait régulièrement le coup comme s'il ne voulait pas se déplacer avec moi. Solitaire le frère. Habitué à ses frasques, je me levais à mon rythme, pris une douche et commencé à faire chauffer de l'eau pour faire du maté avec les feuilles prises la veille à la commerçante du coin.

"Encore une bonne prise, mamie"

Me préparant rapidement, après m'être séché, je pris deux gourdes que je remplis du précieux breuvage revigorant. Une tasse de maté fournit environ entre soixante-dix milligrammes et quatre-vingt-dix milligrammes de caféine, soit un peu plus qu'une tasse de thé et un peu moins qu'un café. C'était parfait. Le maté était utilisé traditionnellement contre les maux de tête, la fatigue, la dépression nerveuse... Peut-être que c'est pour ça que j'aimais autant cette boisson.

Sortant de l'appartement, je m'engageai vers le point de rendez-vous de l'équipe : Les portes du village. Le convoi devait partir, bien évidemment, d'ici... Alors, c'était le point le plus logique pour que les membres se retrouvent là. Une mission sans soucis ? Aller d'un point A à un point B ? Non, comme d'habitude, les gens se faisaient des ennemis... Une tentative d'assassinat était dans les tuyaux, selon les réseaux d'informateurs du village et du client. Les assassins ? Inconnus au bataillon, mais ils seraient des ninjas employés par quelques mystérieuses personnes.

Des mercenaires contre d'autres mercenaires...

Le Yukio de treize ans aurait pu avoir peur de cette situation : Être un outil et de vivre le reste de ma vie en outil, jusqu'à ma mort, causé sans doute par l'interaction de trop avec un autre pion. Celui d'aujourd'hui... Avait l'habitude, il se posait moins de questions. Peut-être qu'il avait intériorisé sans trop réfléchir la fatalité de ce monde. En tout cas, j'étais toujours là presque dix ans plus tard... La preuve que j'étais un pion sur-mesure pour ce type de travaux.

"Tuer mon prochain ? Pas de soucis !"

Ninja contre ninja, pour les intérêts de tierce personne... Avec du chakra, ou non, on restait des soldats pour une cause qui nous dépassait... Et heureusement ! Si seulement nous savions à quoi l'on servait vraiment, quelle était la finalité de nos vies gâchées... Eh bien... On ne le ferait plus. Moi, je le voyais bien que cela avait aucun sens, pourtant j'étais toujours là. "Je suis un peu con, aussi."

Rejoignant le reste du trio aux portes, je balançai un fier :

- Alors alors ! Qui est-ce qu'on va buter aujourd'hui ? Mon katana à ma ceinture et mon tantô dans mon dos, j'étais prêt à affronter une nouvelle journée de danger ! "Pour l'argent ! Pour Suna !" Orientant mon regard vers le nouveau venu, un grand type, brun aux yeux marron. Standard, l'air assez fort quand même, je me présentai : Yukio Nozomo, ton camarade pour la mission ! Voici mon frère. Je le laissais se présenter. Prêt à protéger les riches fesses d'un politicien ? Vous savez à quoi il ressemble ?

Rigolant un coup, je tendis une gourde de maté à Hayato alors que je prenais une gorgée dans la mienne.

- Le maté, tu connais ?

Sphinx. Yukio 021

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Nozomo Hayato
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Protéger le Poussah.


Aux premières lueurs du jour Hayato se trouvait d’ores et déjà sur les murailles du village. Assis en tailleur, il contemplait l’immensité de son désert… Les derniers jours avaient été mouvementés, puisqu’il était pressenti au poste d’intendant. Pour quelles raisons ? Seules les hautes instances du village pouvaient le dire… Peut-être avait-il de manière non-consciente réalisé un coup d’éclat durant la rencontre diplomatique avec Konoha ?  Tirant une énième bouffée de ses cigarettes favorites, le jeune homme se releva pour rejoindre le point de rendez-vous.

Futur intendant peut-être… Mais ninja avant tout ! Lui et son frère ainsi qu’un autre homme dont il ignorait tout. Avaient été désigné pour remplir une mission d’escorte. Un travail simple, aux bases des attributions shinobis. Trop facile ? C’était ce que le jeune homme en pensait, jusqu’à la lecture des informations complémentaires mises à leur disposition. Himan Yuuto, tel était le nom de leur commanditaire. Un noble local aux bourses bien garnies. Certains rapports faisaient état de ses mœurs… légères ? Mais il ne fallait pas se fier aux apparences… Il était aussi à la tête d’un véritable empire des murmures… Un des réseaux d’espionnage les plus étendus de la région.

Cette activité, bien que fortement utile au shinobi, n’en restait pas moins une source d’ennuis… En effet, l’implication du personnage dans ce véritable monde parallèle, lui valait très probablement rancunes et rancœurs. Ceci expliquant sans doute le plan ourdi d’assassinat à son égard. Que la fine équipe allait devoir empêcher. Évidemment, la rencontre avec des "collègues" shinobis était à prévoir au menu du jour…

Tiré de ses rêveries par la venue d’un individu suspect, le jeune junin s’hasarda, voyant que celui-ci avançait vers lui, en quelques déductions.

"Tu dois être le fameux Kyo qui va nous accompagner. Je me présente Nozomo Hayato… C’est moi qui prendrais la tête des opérations pour cette mission. J’espère que tu as déjà pu obtenir un briefing ?" Inutile pour lui de jouer les grands chefs protecteurs, comme il pouvait le faire avec les Tanuki. Ici, c’était une escouade d’élite qui avait été formée pour l’occasion. L’homme qui lui faisait face, malgré son jeune âge, devait sans doute en avoir sous le pied. Il restait encore un peu de temps avant l’heure du rendez-vous. Cherchant à créer un simulacre de conversation, Hayato l’avait lancé à tâtons.

"Je ne crois pas avoir déjà travaillé avec toi par le passé…" Montrant son arc, qu’il tenait comme à son habitude en bandoulière il précisa. "Comme tu peux le voir, je suis un adepte du combat à distance." Le dévisageant un peu plus il ajouta. "Et toi… Des aptitudes particulières ?"

Quelques minutes passèrent avant qu’enfin Yukio n’arrivât à son tour aux portes du village. Écoutant ses présentations et laissant les hommes converser entre eux, le jeune archer intervint seulement pour répondre aux questionnements de son frère.

"Je ne le connais pas personnellement, mais il me semble avoir déjà croisé son visage dans le village… il ne devrait pas tarder… j’imagine…"

Laissant là ses deux compères, il laissa Yukio le soin de la conversation.

Une question sur le maté ? Ça m’aurait étonné…

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Les premiers rayons du soleil éclaircissaient déjà la voûte céleste alors que l'astre divin n'avait pas encore franchi la ligne d'horizon. Assis au sommet d'un édifice de sable, l'une des plus grandes muraille de la cité Sunajin, j'étais posé sur le rebord, les jambes croisées dans le vide, tandis que j'observais le ciel avec apaisement. Depuis mon plus jeune âge, je n'avais pas manqué un seul lever du soleil. J'étais réglé comme une horloge, mon instinct me poussait à chercher les hauteurs afin de scruter le paysage pendant que le jour se lève. A cet instant, je sentais mon être se remplir d'adrénaline, de force, d'énergie, et de tant de ressource, que je me sentais alors capable d'affronter n'importe quel danger. Peut-être était-ce du à ces années d'errance, durant lesquelles chaque nuit glaciale passée dans cet immense désert était synonyme de mort, et où chaque aube laissait entrevoir une once d'espoir de survie. Le lever du soleil m'apparaît comme une bénédiction : il me fait me sentir vivre, me rappelant que j'existe encore à chacune de ses apparitions.

Protéger le Poussah (Mission A - Hayato / Kyo) Bx50

Si j'étais là physiquement, mon esprit quant à lui s'était envolé. Ou plutôt avait-il plongé dans ses propres profondeurs. En moi, je me sentais comme flottant dans une eau translucide, porté par un courant d'onde pure qui me transcendait. J'en avais presque oublié où j'étais, jusqu'à ce que les rayons du soleil atteignent enfin ma hauteur et chauffe ma peau, contrastant avec l'air frais et sec du matin et me ramenant peu à peu à la réalité.

***

Oups, depuis quand il est là lui ? Jetant un coup d'oeil pas loin de là, je vis que quelqu'un était arrivé dans les parages pendant ma petite transe. On a plus le droit de se promener dans son palais mental tranquillement maintenant... Faut toujours que quelqu'un se pointe. Que fait-il là d'ailleurs ? Est-il seulement masculin ? Peut-être est-ce l'un de mes partenaires du jour ? Pour en avoir le coeur net, je pris sa direction d'un pas flegmatique, souhaitant commencer ma journée tranquillement.

Tu dois être le fameux Kyo qui va nous accompagner. Je me présente Nozomo Hayato… C’est moi qui prendrais la tête des opérations pour cette mission. J’espère que tu as déjà pu obtenir un briefing ? Et bien, il avait le mérite d'être cash. D'un simple signe de la tête, j'acquiesçais à sa question afin de le laisser enchaîner. Je ne crois pas avoir déjà travaillé avec toi par le passé... D'un haussement d'épaules et un pincement des lèvres, je confirmais ses doutes : on a jamais bossé ensemble. Comme tu peux le voir, je suis un adepte du combat à distance, fit-il en montrant du doigt son arme fétiche. Et toi... Des aptitudes particulières ?

— Je dirais que je suis un profil assez complet. J'encaisse peut-être un peu mal les coups, mais j'ai une grande agilité qui compense, je suis donc assez bon en combat rapproché. Mais mes capacités m'offrent une certaine polyvalence, que ce soit pour du combat à mi-distance, longue distance, ou en coopération. Je connais également bon nombre de stratégie de guerrilla, dont un certain nombre de ma propre création, que je me ferai un plaisir d'adapter à nos situations si cela s'avérait nécessaire.

Comme à mon habitude, je ne passais pas par quatre chemins, j'en venais directement à l'essentiel. Mais n'allez pas y voir là une quelconque envie de me mettre en avant ou de jouer les hommes confiants. C'était juste les seules choses auxquelles je pensais. Lorsque j'étais en mission, rien ne pouvait plus me distraire, si ce n'était le lever du soleil, qui, justement, m'avait totalement revigoré. C'était pourquoi, silencieusement, j'attendais les collègues restants. L'un d'entre eux, apparemment bavard de bon matin, fit la causette aussitôt qu'il fut arrivé. Celui-ci me proposa un breuvage, que j'acceptai volontiers, curieux de goûter une nouvelle saveur. Et puis, bientôt, le dernier d'entre nous allait arriver, et nous allions pouvoir entamer cette nouvelle aventure.
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Dakuwanda Kirai
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Dakuwanda Kirai
Disclaimer : Ce texte peut heurter la sensibilité de certaines personnes. /!\ -16 /!\
d e a t h w i l l c o m e...
FT. Nozomo Bros & Kyo



Le destin est un curieux farceur, le Tailleur le sait que trop bien et aujourd'hui ne déroge pas à la règle. Paisiblement, il s'habille pour l'occasion, ne lésinant pas sur l'aspect « outre-tombe » de ses apparats. Après tout, un homme de sa condition se doit de faire bonne impression ! Aussi, c'est un pantalon en cuir noir qui vient habiller ses jambes, tandis que son torse ainsi que le reste de son corps ne seront couvert que d'un long manteau de la même couleur. Simpliste ? Certes, mais tout réside dans les boutons et autre ceintures en métaux style argent qui offre une pointe de luminosité se liant à la perfection avec sa longue chevelure cendrée. Il ne manque plus que son haut de forme et sa délicieuse faux pour parfaire tout ceci. Un véritable messager de la mort.

Spoiler:

Mais pour quelle raison est-il si joviale en ce début de journée alors que le soleil pointe à peine le bout de son nez à l'horizon ? Tout réside en une missive, reçue la veille concernant une mission qui requiert un certain tact, une intelligence au-delà de la moyenne mais surtout un esprit des plus acérés. Des choses qui, en vu de la liste de ses camarades de voyages, risquent de ne tenir qu'à lui. Car si son sourire est des plus joviales, ce n'est pas tant pour la nature de ce nouveau périple, mais bien la possibilité de pouvoir prendre sa revanche sur les frères Nozomos. En effet, la dernière fois, ils ne s'étaient pas vraiment avérés très courtois, n'hésitant pas à menacer le pauvre Kirai. Une honte que de désirer la mort d'un pareil artiste ! Mais la vengeance est un plat qui se mange glacé, et le Tailleur à l'allure de Fossoyeur se fait une joie de pouvoir torturer l'esprit du nouvel Intendant et de... l'autre.

Cependant, un dernier détail sur la liste vint à piquer son attention. Un certain « Kyo » fait également la route avec eux. Son regard se remplit d'étoile à l'idée d'une nouvelle rencontre qui, peut-être, est capable de poser de nouvelles pièces sur l’échiquier. Une charmante surprise qu'il ne sait plus attendre de découvrir, c'est donc en vérifiant d'avoir tous ses effets et d'accrocher sa faux derrière son dos qu'il ferme son atelier.

« Suna au petit matin... Pas âme qui vive, le silence du désert arrive à se frayer un chemin jusqu'au village endormi... Un vrai plaisir que de ne pas être importuné par une quelconque absurdité vivante au sein de ce tas de terre séché... Tu ne trouves pas ma belle ? » dit-il en caressant le crâne marquant le début de la lame de la faux. « C'est bien ce que je me disais... Par contre j'y pense, ils ne sont pas au courant que j'arrive... Et si nous jouions ma beauté ? »

Son sourire ne quitte pas son visage alors qu'il file de rues en ruelles, vérifiant à chaque coin de ne pas tomber nez-à-nez avec un de ses futurs camarades. Il serait fort dommage de gâcher la surprise, mais alors que l'impatience commence à se transformer en frustration, le Graal se dévoile devant ses yeux espiègles.

« Les voilà tous les trois... Tu es prêtes ma chérie ? Je sens que l'on va bien s'amuser. » dit-il en se cachant dans une impasse, avant d'en ressortir avec une ombrelle et sans plus aucune faux. Doucement, il approche, à pas de loup, se terrant dans les ombres, profitant de certaines particularités qui sont siennes pour finalement apparaître dans le dos d'Hayato, déposant ses lèvres près de son oreille, humant son parfum avant de lâcher dans un soupire.

« Ah, j'aime l'odeur du pouvoir au petit matin... »

La réponse est directe et fait beaucoup rire le Tailleur qui lève les mains en l'air, tenant toujours son ombrelle en affichant toujours le même sourire.

« Et bien, et bien, nous voilà donc réuni pour une mission cette fois-ci ! Que cela va être grisant de travailler ensemble... pour une fois. Oh, tenez, Yukio c'est ça ? Vous avez fait tomber ceci je crois... »

D'un geste las, il lui lance en cloche le tantôt qu'il avait dans son dos. Un vol ? Non, juste une manière de s'échauffer avant que le plat de résistance n'arrive. « Vous devriez faire attention à vos affaires maître Nozomo, un enfant pourrait facilement se blesser... » Un léger sourire narquois alors qu'il avance vers l'inconnu de l'équation, lui faisant un léger coucou de la main en penchant la tête, tout sourire. « Bonjour toi ! Kyo c'est bien ça ? Je me présente, Dakuwanda Kirai, Maître Tailleur, je serais avec vous tout au long de cette mission. » Et dans un geste théâtrale, il se retourne alors, brandissant la missive signé du Kazekage en personne au nez des deux frères.

« Le Kage lui-même m'a demandé de vous accompagner... Je ne pouvais décemment pas aller contre une demande directe de notre suzerain... » Une brillante façon de mettre les choses au point, mais aussi de dire qu'ils n'ont pas le choix et doivent faire avec, ce qui, l'espère-t-il, saura énerver le plus belliqueux des deux. Rangeant le parchemin, il remet son ombrelle au-dessus de sa tête

Il hume alors légèrement l'air avant de tourner son regard vers ce que tiens Yukio. « Oh, voilà qui est intéressant... Du maté c'est bien ça ? J'ai eu l'occasion récemment d'en livrer pour une charmante dame qui tiens un magasin non-loin de votre domaine. Je peux ? » demande-t-il en tendant la main. Visiblement, lui aussi aimerai pouvoir goûter, mais est-ce une bonne idée pour autant ?...




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Protéger le Poussah


Le crapaud blanc de Tesio n’était pas un homme facilement impressionnable. Après avoir réussi à se hisser aux sommets de la société et être devenu indécemment riche, il n’avait plus peur de grand-chose. Sa propre mortalité n’était pas un sujet tabou. Cela signifiait-il pour autant qu’il allait se laisser abattre comme un chien dans le désert ? Bien sûr que non. Fort de son impressionnant pécule, il avait donc engagé des shinobis directement au village de Suna. Lors du voyage qu’il y menait afin de rencontrer quelques élites shinobis du pays, il avait appris par son gigantesque réseau d’informateurs que sa vie était menacée. Qui pouvait lui en vouloir ? la liste était si longue qu’il n’avait aucune idée de l’endroit par lequel commencer. Pour l’heure, il souhaitait retourner chez lui, dans son domaine de la cité minière de Tesio. Telle serait la première tâche de l’équipe sunajin : l’y amener sain et sauf.


Après un copieux repas dans un yakiniku luxueux où il mangea une viande d’une qualité exceptionnelle, le noble mineur se rendit aux portes du village. Il savait que ses employés temporaires s’y trouveraient. Quand il approcha, ces derniers purent découvrir qui était leur commanditaire. D’âge mûr, Himan Yûto était un homme gras et à la moustache blonde si minuscule qu’elle en était parfaitement ridicule. Endimanché comme toujours, il avait l’air à l’étroit dans ses atours somptueux. Rien qu’avec les bijoux qu’il portait aux doigts, il aurait été en mesure d’acheter plusieurs maisons à Suna. S’aidant d’une canne pour marcher et ainsi en partie compenser sa surcharge pondérale, Yûto salua chaleureusement les shinobis, même s’il s’étonna de l’apparence du chûnin marionnettiste.


« Je suis véritablement enchanté de faire votre connaissance. Vous formez une bien belle troupe de séduisants et assurément puissants jeunes shinobis. Avant de partir, nous devons faire un léger crochet vers le domaine Akayuki, des montures nous y attendent. »


Avec un petit rictus coquet, le client détailla Hayato des pieds à la tête, le trouvant visiblement très à son goût. Il n’en fit cependant pas part au groupe de manière orale et tous se mirent en route. Quelques minutes plus tard, la troupe arriva à destination. Ils purent alors constater que plusieurs membres du clan marchand s’affairaient à préparer les compagnons de voyage de l’équipe. Un grand shinobi roux et manchot, que tous reconnurent, était présent également. Il les salua de la main en leur offrant son éternel sourire resplendissant.


« Himan-san, ravi de te voir.


- Mon cher Ogawa, ravi également. Tu ne m’avais pas menti, ce restaurant était renversant.


- Pourquoi mentirais-je à un client d’une si grande importance ? plaisanta-t-il en riant fort


- Nous venons pour… commença le noble


- Les dromadaires, bien sûr oui ! Ils sont presque prêts, mes hommes terminent de les atteler, vous pourrez partir d’ici une minute.


- Parfait, combien est-ce que je te dois ?


- Allons, pas de ça entre nous, c’est offert par la maison.


- Tu es bien sûr ?


- Et comment ! Je n’ai pas oublié ton coup de main lors mon contrat avec les Yokitmetsu, ces vils faquins grippe-sous.


- Alors merci. Nous te remercions tous chaleureusement.


- Essayez juste de les ramener en vie, ils nous sont assez précieux. » ironisa le jônin à l’attention de ses collègues.


Alors que les deux hommes terminaient leur courte discussion, plusieurs Akayuki s’approchèrent des différents membres du groupe pour leur tendre les rennes de leurs montures respectives. Ogawa leur expliqua qu’il valait mieux ne pas les monter avant d’être sorti du village. Après leur avoir souhaité bon courage, il leur dit au revoir et retourna dans son domaine.


« Eh bien, messieurs, je pense que nous sommes parés. »


Lentement, le groupe quitta Suna en passant par les immenses portes du village. Dehors, le soleil était particulièrement haut dans le soleil et la chaleur écrasante. Yûto mourrait déjà de chaud et malgré le foulard qu’il avait mis sur sa tête pour se protéger, il avait l’impression d’être un steak sur une poêle. Dans le désert, sur le dos de leurs braves montures, les sunajins ne voyaient rien à perte de vue hormis des dunes de sable. Plus les heures passaient, plus le soleil descendait et la température avec lui. Quand la nuit commença à tomber, le client, très fatigué, demanda à ce que le groupe puisse monter le camp. Comme il n’y avait aucune grotte ni le moindre abri à proximité, il se tourna vers les shinobis pour savoir quoi faire.   

         

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Protéger le Poussah


Feat: Hayato / Kyo / Kirai



Le garçon accepta ma gourde sans un mot : Pas de nom, rien à dire... Pourtant, je l'avais vu bavasser avec Hayato, mais à moi il n'avait pipé mot. "Bon... On a un mec muet comme Honoka, mais juste avec moi. C'est cool, on va bien s'amuser." Ironique, bien entendu... Ce qui l'était moins, ET ironique ET amusant, c'était l'ombre de la mort qui se dressait derrière nous. Même aux portes de Suna, on ne pouvait pas être tranquille.

En un instant, la mission prit un nouveau sens.
En un instant, Kirai apparut dans le dos de mon frère pour susurrer quelques mots à son oreille.

Celui-ci se sépare bien vite des arrières du chef d'équipe pour me parler, déclarant que cette quête serait grisante, mais surtout que j'avais perdu quelque chose... Un tantô, MON tantô. Une cloche plus tard et me voilà récupérant mon dû. Je tâtais mon dos pour savoir et... Il avait bien disparu. Le squelette avait piqué la lame pour jouer avec moi, et le reste du groupe. Le coup de grâce fut la mention d'un enfant... Soupirant, j'essayai de reprendre mon calme. Le type me tapait sur les nerfs, il était dangereux et fou à lier.

Le genre de type qu'on ne laissait pas en liberté.

- Eh bien ! Maitre Tailleur, nous allons travailler ensemble ? Vous n'étiez donc pas qu'un ramassis abject de connerie et de mépris, vous avez quelques talents. Effectivement. Rangeant mon équipement dans mon dos, je regardai le muet qui se faisait alpaguer par le louche au haut de forme. Fais gaffe à toi, mon ami, ce type glisse une lame sous la gorge d'un enfant juste par jeu... Et il s'étonne qu'on ne veuille pas travailler pour lui. Regardant Hayato, j'ajoutai. C'est bizarre, d'ailleurs, que vous soyez venu chercher de l'aide chez nous si vous êtes un shinobi... Surtout du niveau pour servir de garde pour un personnage aussi important que notre client.

Bien sûr, Kirai montra le parchemin parachevant sa présence dans le groupe, déjà bien assez nombreux ? D'un haussement d'épaule, je fais signe que j'avais bien compris l'information. Il était temps de calmer un peu le jeu. Il allait voyager avec nous et se battre à nos côtés, d'un soupir, je mettais les choses aux clairs.  

- Faites en sorte de faire plus que vos petits jeux furtifs, aussi... Nous sommes des partenaires de mission, pas vos clients. Gardez à l'esprit que Hayato est le chef de l'équipe, et moi un juunin. Je ne connais pas votre rang, ni celui de notre ami, mais si vous êtes d'un rang inférieur à nous il serait de bon ton de ne pas jouer à l'assassin. Normalement, tout se passera bien. Les précisions faites, je crus comprendre que l'homme au parapluie en plein désert désirait goûter du maté.

Je tiquai néanmoins sur l'information de la petite course du "brave" tailleur pour mamie-maté... Si dans les prochains jours ou semaines, il y avait des problèmes, nous pouvions avoir une piste sur qui aller interroger.

-Bon, je suis ravi que mamie-maté vous soit agréable, je peux vous faire gouter, bien sûr ! D'un sourire, un peu faux, je tendais ma gourde. Nous sommes camarades, Kirai, je veux bien partager le liquide que je transporte. À l'époque, je vous ai demandé si vous transportiez des "liquides aux propriétés fâcheuses", je vous demanderai de ne pas les partager avec nous, si vous en possédez... Et surtout pas dans la gourde que je vous tends amicalement. Le type volait mon tantô et se glissait dans le dos de mon frère. Quelle autre "farce" pouvait se permettre cet illuminé.

Je n'avais pas confiance en lui, je le tenais à l'œil, mais autant ne pas attiser plus les rancœurs entre nos deux factions... Informer le tailleur qu'il était dans un autre cadre que celui du personnel, et surtout qu'il jouait avec ses supérieurs hiérarchiques, pouvait le calmer un peu dans ses perversités morbides. Être ninja, signifiait aussi appartenir à un corps d'armée... Un conseil de discipline pouvait arriver vite.

La conversation aurait pu continuer, voir déraper, mais la venue de notre client mis fin à toutes bravades : On devait protéger ce type, autant ne pas lui présenter un visage dispersé. Celui était... Resplendissant de bonhommie. Une simplicité qui tenait plus dans l'économie de mouvement dû à l'obésité plutôt qu'a un vrai mode de vie baba cool. Le moindre mouvement donné à notre brave payeur une suée dégoulinante. Des vêtements ? Non, le tissu tendu comme des filets autour d'une chaire avide de voir le jour. Un jambonneau, bien gras et lustré par le luxe et l'avidité. Des bagues d'or et serti de pierres commode. Un voyou un peu exalté serait tenté, au détour d'une rue, de couper une ou deux phalanges pour se payer des bières et des putes, dans une villa sur la côte. Un type qui faisait donc totalement corps avec le style simple et beige de la rue de Suna : Des couleurs, par-dessus la tête. Il était une cible humaine, par la taille et la couleur. Jetant un œil à mon chef d'équipe, je répondis d'un signe de tête à Himan Yûto pour montrer ma reconnaissance, feinte, d'être chargé de sa protection.

"Le type va pas être une MINCE affaire à protéger".
La fuite ? On pouvait oublier.

Le Crapaud Blanc voulu faire un crochet au domaine du clan marchand du village pour nous équiper de monture : Pour rapide, plus simple pour les bagages. Encore fallait-il que le pauvre canasson tienne le choc...

Quelques minutes plus tard, nous arrivions. Déjà, plusieurs membres du clan marchand s’affairaient à préparer les dromadaires pour le voyage. La plupart des mammifères vivant dans les zones désertiques se protégeaient de la chaleur et de la sécheresse en s'enfouissant dans le sol pendant les heures chaudes. Un animal de la taille du dromadaire ne pouvait satisfaire une telle exigence, alors il s'adapta... À la chaleur, à la sécheresse, mais aussi à la sous-alimentation grâce à son unique bosse. Bourrelet de graisse, commun donc avec le client, qui lui servait à survivre en transformant celle-ci en énergie.

Ogawa était là, accueillant le politique de grands sourires et d'une satisfaction qui montrait une amitié, en tout cas une relation, longue. Pour ma part, je dressai ma main pour saluer mon camarade de mission suicide contre des bêtes aussi manchots que lui. Pas la peine de plus discuter, j'étais chargé de la protection d'un type, pas de la causette. Des membres de son clan arrivèrent pour nous équiper, dressant de vagues conseils comme quoi il ne fallait pas monter les camélidés dans la rue... "Très bien." Chargeant mes quelques affaires sur le dos de l'animal, je le pris par la bride pour conduire, suivant le groupe, jusqu'au porte où le voyage pouvait commencer.

Les habitants du désert, autant nomades que sunajin, savaient voyager au milieu des dunes... Leur corps était habitué à la température qui jouait à la danseuse entre le jour et la nuit. Une histoire de captation calorique du sable, en tout cas, en parlant de calorie, le client ne semblait pas habituer au climat désertique de notre pays. M'approchant, je demandai à Himan s'il allait bien et s'il voulait de l'aide pour quelque chose. "Ne nous claque pas entre les pattes, putain." Pour autant, à part la sueur qui me laissait imaginer un risque de déshydratation, pas de risque du côté de l'animal à la bosse proéminente devant lui. Tendant de l'eau au brave homme qui essayait de survivre à la chaleur et à sa propre charge pondérale, je jetai un œil à Kirai pour enfin me retourner vers Yûto.

- Vous avez déjà gouté le maté ? Mes camarades l'ont tous gouté et ont apprécié le gout. Décrochant la gourde à ma ceinture, j'eus un petit sourire en tendant celle-ci à notre client. Tenez, la personne qui m'a passé cette gourde est Kirai. Je tendis l'index pour désigner le tailleur. Je ne l'ai pas encore gouté, vous lui en direz des nouvelles !

Avait-il accepté ? Ou non ?

Qu'importe, nous continuons vers la douce nuit qui n'avait de "douce" que le nom. Après une marche toute la journée sous une chaleur accablante, la soirée sonnait comme une chute de température qui faisait mal à l'organisme.

Pas de grotte.
Pas d'abris.


Juste nous, les dromadaires et le sable. D'un geste unique, je tournai les yeux vers Hayato pour voir ce qu'il allait proposer : C'était le chef d'équipe, pas la peine de multiplier les idées. La tête, c'était lui. Kyo et moi étions les bras. Kirai était... Toujours en visu, c'était déjà pas mal.



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Protéger le Poussah


Un parfait exemple de l’armée sanajin, voilà ce qui lui semblait avoir à ses côtés. Renfermé et déterminé le jeune Kyo avait répondu aux questionnements d’Hayato. Si ses réponses restaient évasives sur certains points. Au moins celui-ci semblait accepter de coopérer.

Avec un peu de chance, tout se passera bien donc…

Tout juste promut intendant du village, l’archer n’avait pas encore parfaitement pris ses marques et certains visages lui étaient encore inconnu. Si d’ordinaire, il se serait bien entendu renseigné sur ses comparses. Manquant cruellement de temps, il avait dû accepter de partir à l’aveugle. La mission ne semblant guère bien complexe… Cela ne devrait pas être un problème… Non ? Du moins, le pensait-il avant … le drame.

Yukio avait rejoint le groupe et une rapide discussion sur le maté s’engageait. Une intuition ? Une sensation d’inconfort… L’échine d’Hayato se tendit et son sang lui sembla se glacer… Mais il était déjà trop tard pour esquisser la moindre réaction et déjà dans son dos… une vieille connaissance lui susurrait quelques mots. Droit comme un "i" et l'expression neutre, le jeune homme tenta du mieux qu’il le pouvait de garder son calme… Se tournant lentement il fit face au chapelier fou.

"Je ne peux malheureusement pas en dire de même concernant votre odeur, mon cher." Une pique gratuite ? Peut-être bien. Laissant l’intrus continuer son petit manège il laissa son frère se charger des réponses. Ne rajoutant que quelques mots une fois l’échauffourée terminée. "Bien, si tu fais officiellement partie de cette équipe alors tu es sous mon commandement. Passons outre nos passifs et pensons en priorité à la mission. La personne que nous devons protéger est visiblement des plus importantes pour le village. Je compte sur chacun d’entre vous pour assurer sa pleine protection." Regardant les deux membres de cette escouade improvisée qu’il ne connaissait que trop peu, Hayato continua. "J’ai besoin de savoir un minimum de choses sur vous. Connaître vos forces et faiblesses… au moins un minimum. Quelles sont vos capacités ? Vos armes…"

Leur laissant le temps de répondre, la troupe avait finalement été rejointe par un gros bonhomme ventripotent. Suant abondamment à chaque pas, celui-ci semblait avoir un corps parfaitement adapté à la … roulade ? Le noble au ventre rond, exprima alors quelques salutations courtoises et annonça son souhait de rejoindre le domaine Akayuki . S’approchant d’un pas, le jeune intendant lui rendit ses salutations tout en constatant les regards insistants que le grolars semblait porter sur lui.

"Monsieur, je me présente Nozomo Hayato j’assurerais avec mes hommes votre protection." Tour à tour il prit également le temps de présenter les membres de l'escouade, avant d’emboiter le pas au commanditaire en direction du clanique marchand.

C’était avec une certaine surprise que le groupe rencontra à nouveau une tête connue. La tête toujours rousse et le bras toujours absent, Ogawa les accueillis et bien vite la troupe récupéra quelques dromadaires. À la petite blague du nouveau partenaire des frères Nozomo, Hayato ne répondit que de quelques mots. Un léger sourire perçant son visage impassible "Je ne promets rien, il parait que les cuisses de dromadaire sont très nourrissantes…"

Enfin la fine équipe… et Kirai. Quittèrent le village en direction du désert ! Une longue route allait les séparer de leur objectif et la cadence n’allait visiblement pas pouvoir augmenter… Tout juste avaient-ils dépassé les portes que déjà, le client semblait perdre en transpiration tout le précieux repas qu’il avait sans doute engouffré quelques heures plus tôt.

S’approchant du pauvre homme, Hayato voulut s’assurer que celui-ci n’allait pas leur claquer entre les doigts… "Vous allez bien ? Pensez à vous hydrater régulièrement… Nous ne pouvons pas nous permettre de faire de pause avant la nuit". Tout comme lui son frère lui proposa même sa précieuse gourde de maté.

Il touche forcément un truc de la part de Mamie Maté... Je devrais lui demander à l'occasion.

Et malgré la difficulté de la traversée, ils parvinrent finalement à maintenir l’allure jusqu’en fin de journée. La température chutant dangereusement, à l'image des genoux du pauvre dromadaire qui portait le noble destrier au fessier débordant...

Pauvre bête…

Il allait falloir trouver une solution pour passer cette première nuit… Malheureusement rien aux environs, ni roches, ni oasis… Un bivouac en plein désert ? Visiblement, ils n’auraient guère le choix… Faisant s’arrêter la troupe dans les dunes Hayato s’adressa à l’ensemble de l’effectif.  

"On va s’installer ici pour la nuit. Dressez le camp ! Yukio… Si tu veux bien aider… Notre ami à installer son campement ?" Laissant chacun s’affairer et préparant comme il le pouvait son petit nid douillet, Hayato vint ensuite rejoindre ses camarades. "On va faire un roulement pour la nuit…" Repensant à la présence malsaine du chapelier fou, Hayato hésita quelques secondes avant de continuer. "Par groupes de deux. Je prendrais la première moitié de garde avec… Kirai."

Je ne connais pas suffisamment Kyo et avec Yukio ça risque de tourner au vinaigre… Donc pas le choix.

"On sait que notre ami est la cible de menaces, donc restez tous alertes, même lors de votre repos." Retournant vers le commanditaire, il lui adressa quelques mots également.

"Sauf indications contraires, ne sortez pas de votre couche s’il vous plait. Si vous avez une envie… pressante. Appelez-nous."

Profitant des dernières lueurs du jour et du camp enfin en ordre. Les combattants ainsi que le commanditaire purent profiter d’une pause bien méritée et d’un repas de fortune au coin d’un petit feu…

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Les mots à son propos sont aussi froids et durs que la lame que tiens ce pauvre gorille à son ceinture. Pourtant, cela ne gêne en rien le Tailleur qui, dans ce flot grossier de parole manquant cruellement de subtilité, y trouve une certaine satisfaction. Au final, l'énigme qu'il est pour les deux frères provoquent chez eux une crainte plus que certaine qui lui convient parfaitement. Ainsi, faisant fit du nouveau bougre, Kirai récupère la gourde, prenant quelques lampés avant de la remettre au mal peigné, lui adressant un sourire des plus faux.

« Diantre ! Je comprends comment la vieille dame arrive à vivre en vendant ceci. C'est tout à fait rafraîchissant et je me sens déjà plein d'énergie ! Et ne vous en faites pas, il serait mal venu de dénaturer le goût délicat de cette boisson avec quoi que ce soit. Bien qu'un zeste de citron... »

Vient-il de détourner les propos de Yukio ? Peut-être, sans doute, mais très vite son attention se porte sur le second frère, le nouvel Intendant dont les frasques lui ont permit de partager un délicieux moment avec une personne de leurs connaissances.

« Mon bon Hayato, vous me vexez. Jamais je n'oublierais les convenances dû à nos rangs respectifs enfin ! Vous êtes en tout point chef et responsable de cette expédition et je ne l'entends guère autrement ! D'ailleurs, pour vous prouver ma bonne foi, je peux vous dire que je suis maître dans l'art de disparaître, mais fort peu utile concernant... » son regard se porte sur l'autre frère « la brutalité dans son aspect le plus primitif. » Néanmoins, bien que ce petit échange est des plus amusants pour l'Epouvantail, il se retrouve très vite arrêté par l'arrivée du fameux commanditaire que Kirai, contre toute attente, reconnaît assez facilement. « Voilà qui est intéressant... » se murmure-t-il à lui-même avant de se taire et d'apprécier le spectacle d'un Nozomo remplit de diplomatie.

Se laissant aller à la simple observation, le Tailleur suit simplement les ordres, fermant la marche, observant avec attention aussi bien le riche blond que les autres membres de cette escapade, avant qu'ils n'arrivent en territoire Akayuki. Au loin, il perçoit alors les montures qu'ils utiliseront pour traverser le désert, une vision d'horreur envers ces bêtes qu'il ne supporte que très peu. Après tout, aucune sorte de beauté n'en émane à l'instar de leurs odeurs qui elle, embaume l'air d'un parfum des plus putrides. Cependant, Kirai préfère garder une fois de plus le silence, suivant les indications à la lettre, voulant se faire tout petit au point de disparaître totalement des radars.

Et ainsi passe le plus clair de la journée, laissant les pensées de chacun divaguer au rythme des dunes qui jonche le passage de la petite caravane. Un enfer d'ocre aux reflets d'ors pour lequel le Tailleur n'a qu'amertume et pourtant, éprouve une certaine fascination. Toujours en mouvement, causant la mort dans le silence et la détresse de ses pauvres victimes qui suffoquent sous son joug. Une véritable inspiration de la nature, du moins, jusqu'à ce que le sable ne s'insinue partout dans leurs vêtements.

Ce n'est qu'au bout de quelques heures que Yukio se décide à ouvrir la bouche pour proposer sa gourde à notre commanditaire dont le physique plus que désavantageux, dégouline d'une sueur et d'une puanteur qui fait passer celle de leurs montures pour un parfum de rose. Gardant bonne distance, il ne peut s'empêcher de sourire lorsque le gorille le pointe du doigt, prétextant que cette gourde est sienne, ce qui ne manque pas de lui prouver à quel point, les frères Nozomo peuvent le sous-estimer. Cependant, la perche est bien trop belle pour ne pas être saisit par l'esprit joueur de l'Epouvantail qui s'approche du commanditaire, posant son regard dans le sien avant de s'incliner légèrement.

« Cela est d'ailleurs un honneur que de vous servir d'escorte et que mon humble gourde puisse calmer quelque peu les affres du soleil ! D'ailleurs, une fois que vous l'aurez terminé, si vous vouliez bien me la rendre, je me ferais une joie de la remplir au prochain point d'eau. »

Un jeu de gamin ? Certes, mais cela a l'avantage d'égayer un peu l'atmosphère, et si en plus, Kirai peut agacer son collègue d'infortune en lui extorquant sa fameuse gourde contenant son maté, alors autant en profiter ! D'ailleurs en y repensant, son regard se porte sur l'accoutrement de leur commanditaire, qui au final, n'est que très peu apprêté pour l'occasion. Ainsi, il fait approcher sa monture, calant sans rien demander son ombrelle pour lui faire un peu plus d'ombre.

« Pardonnez mon initiative, mais je pense que mon ombrelle vous sera plus utile qu'à moi-même. D'ailleurs, je vous conseille de la garder, et ce, même lorsqu'il commencera à faire nuit. Le froid tombe rapidement dans cette région et cela vous évitera d'attraper froid ! »

Lui souriant amicalement, le Tailleur remet de la distance entre lui et les deux hommes, réfléchissant à la suite des opérations, à ce que Hayato a bien pu penser comme plan concernant leur bivouac. Et la réponse, bien que peu surprenante, ne finit par arriver qu'à la nuit tombée. Rien. Le chef d'équipe se contente d'un simple campement, posé au milieu de nulle part avec simplement des tours de gardes. Vociférant ses ordres, Kirai n'est guère surprit par le manque de préparation de l'homme. Descendant de sa monture, il se dirige vers le commanditaire, l'aidant à descendre tout en récupérant son ombrelle qu'il fait disparaître.

« Mon seigneur, soyez sans crainte, nous n'allons pas vous faire dormir comme ceci à même le sol, j'ai déjà aménagé une tente, si vous voulez bien vous donner la peine... »

Derrière eux, est érigé effectivement un abri, tout juste bon pour une personne, du moins, deux en temps normale, mais au vu de l’opulence du monsieur, il n'y a guère de place pour quoi que ce soit d'autre. Et bien que l'étonnement peu se lire sur le visage de ce dernier, ainsi que des deux frères, une certaine suffisance se dessine sur le visage du Tailleur qui invite le Crapaud à se rendre dans son appartement de fortune. Récupérant son chapeau sur sa monture, il se dirige alors vers le chef d'équipe, affichant l'air le plus joviale du monde alors que son regard se perd dans l'horizon.

« Ah... Magnifique nuit qui s'annonce... Et quoi de mieux qu'un tour de garde pour apprendre à se connaître n'est-ce pas ? »

Sincérité ? Ou manigance ? Allez savoir...




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La nuit tombant rapidement et le voyage ayant déjà été très éreintant pour un homme de la stature du Crapaud, le groupe décida, commandé par Hayato, de faire une pause pour la nuit. Tout le monde pourrait se reposer, du moins en partie et à tour de rôle. Soucieux de ne pas se faire prendre par surprise, le chef d’équipe avait décidé de mettre en place des tours de garde. Tous les sunajins étaient au petit soin avec Yûto, ce qui lui faisait énormément plaisir et gonflait son orgueil. De temps à autre, il jetait de petits regards intéressés en direction de l’ainé Nozomo. Cela restait bon enfant et il se garda bien sûr de tout commentaire.


« Oh oui, je connais sûr cette boisson. Pour ne rien vous cacher je préfère le thé noir, mais vous me gâtez tous si bien, j’accepte volontiers. »


Plus tard, tandis que le camp de fortune était mis sur pieds, Kirai prit de court ses camarades et proposa rien de moins qu’une tente à l’éminent mineur en surpoids. Ravi, l’homme serra la main du shinobi dans les siennes, des étoiles dans les yeux.


« Quelle délicate attention ! Vous êtes un véritable prince avec moi. J’ai bien fais de faire confiance à l’expertise des ninjas de Suna. »


Quelque temps après cela, le groupe prit un repas et vint finalement l’heure d’aller se coucher. Le Crapaud ne se fit pas prier et fut le premier à tomber dans les bras de Morphée. Les tours de garde commencèrent alors. La nuit était froide et un vent particulièrement désagréable ne tarda pas à se lever. En plus de faire greloter les sunajins, il avait la fâcheuse tendance de leur mettre du sable en plein visage. Il fallait bien de la patience, et un brin d’abnégation, pour veiller à bien assurer sa tâche dans ces conditions difficiles. Ceci étant, pour des hommes du désert comme eux, même si cela n’était pas une partie de plaisir, les conditions restaient largement tolérables. De longues heures passèrent ainsi, sans que rien ne se passe. Du moins pas tout de suite…


Alors que le vent devenait plus violent, masquant la plupart des bruits environnant, une désagréable sensation prit aux tripes les shinobis de garde. Ils eurent l’affreuse impression d’être observés. L’obscurité était telle qu’il était impossible de voir à, plus de quelques mètres, l’absence de lune n’aidant pas. Soudain, le sol se mit à trembler. En l’espace d’un instant, un immense carré s’enfonça rapidement plusieurs mètres plus bas, faisant perdre l’équilibre aux sunajins. Il était pour l’heure impossible de dire d’où venait l’attaque, mais il était clair qu’un ninja était derrière cela. Une ombre apparut en hauteur et attaquait l'instant d'après. Une série d'explosions retentit subitement, signifiant pour tous que le bal était ouvert.

Récapitulatif combat:

Feat.
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Protéger le Poussah

Le camp avait été rapidement dressé et à la surprise générale, Kirai, l’épouvantail ambulant, avait pris soin d’installer une tente plus confortable pour le client. Bien qu’un poil dubitatif face à l’attitude résolument serviable du tailleur, Hayato le gratifia néanmoins d’un hochement de tête. S’il ne lui accordait pas sa confiance pour si peu, cette petite attention serait venue entailler ses défenses. De fou à lier qu’il fallait à tout prix réduire au silence, le temps l’avait transformé en une menace maitrisable et maintenant en un fou sur la voie de la rédemption. Ses aptitudes étaient décidément bien singulières, si le jeune intendant ne s’était guère risqué à débusquer ses artifices, il lui semblait évident que Kirai vivait du secret. Une compétence souvent essentielle chez les shinobis… Mais aussi une connaissance très pratique si celle-ci était utilisée à bon escient. Remuant la tête il en écartait ses pensées, il était trop tôt pour penser au village. La route serait longue et sans aucun doute mouvementé. La question n’était pas : s’il y aurait un problème. Mais quand celui-ci adviendrait-il…

Le calme se posait peu à peu sur le campement de fortune. Tous avaient pu partager un bout de gras, étancher leurs soifs ainsi que celles des montures avant de se reposer. Aux côtés de Kirai, Hayato remplissait son rôle de garde dans un silence d’abord complet. Entrecoupé seulement par les ronflements sonores de leurs compagnons et le bruissement du vent sur le sable. Finalement Hayato s’était résolu à discuter un peu avec cet homme si singulier. Il hasarda quelques questions basiques, était-il habitué aux longs voyages ? Avait-il rejoint depuis longtemps les bancs des guerriers de Suna ? Avait-il comme lui connut la construction de la cité, ou bien était-il un habitant plus tardif ? La poignée de questions n’avait d’autres buts que d’en préparer d’autres bien plus importantes. Mais pour le moment l’intendant semblait hésitant, oscillant entre détermination et réflexion. Il lui faudrait plus de temps pour juger ou non de la justesse de son entreprise.

Malheureusement, cette profonde concentration fut vite interrompue. D’abord ce fut de forte rafale de vent qui soulevait le sable jusqu’à leurs têtes. Puis la sensation froide d’œillade secrète aux détours des dunes. Sans pour autant montrer sa détresse, Hayato essaya d’informer son camarade. Sa voix était bien plus inquiète qu’il ne le voulait.

"On nous observe… Il faut prévenir les…" Les tremblements du sol l’interrompirent et rapidement il sentit le sol qui se dérobait sous ses pieds. Il n’était plus le temps de jouer les faux-semblants. L’adversaire passait visiblement à l’attaque. Utilisant toute son expérience il parvint à se maintenir debout mais au prix d’un effort surhumain et d’une position des plus outrageuses, penché en avant et les fesses offertes au ciel sans lune.

"ON NOUS ATTAQUES ! YUKIO !"

S’il voulut en dire davantage un dernier remous du sol l’en empêcha. Levant les yeux il découvrait que plusieurs mètres les séparaient maintenant de la surface. Les assaillants étaient visiblement bien plus préparés qu’eux pour la rencontre. Comment osaient-ils attaquer si proches des murailles de Suna ? Dans son champ de vision, il vit une ombre qui le surplombait et de lui une multitude de kunaï menaçait l’ensemble du trou. L’œil vif et les sens aiguisés par son instinct de survie et fort de son expérience, le jeune homme vit son corps se mouvoir malgré lui. Il aurait juré pouvoir voir aussi clairement qu’un rocher la trajectoire de chacun des kunaïs. Seuls, il ne représentait guère de menace, mais c’est par leur multiplicité que résidait le danger. Il ne pourrait pas tous les interrompre et il s’élança donc à contre-cœur dans de multiples pirouettes et autres mouvements virevoltants. Saisissant çà et là quelques kunaïs et en déviant d’autres. Tout autour de l’immédiat campement, les explosions retentirent. Retrouvant le contact du sol et les yeux tournés vers leurs possibles assaillants Hayato vit devant lui un spectacle des plus désolants. La puissante jambe d’un des camélidés voletait à moitié carbonisé au-dessus de la troupe. Il serait toujours temps de présenter ses excuses aux pauvres bêtes une fois leurs ennemis vaincus. Mais dans un coin de sa tête, il imaginait déjà les remontrances du vieux triumvir.

Au moins, le commanditaire n’a rien…

Le temps de la contre-attaque avait sonné. Sans détourner les yeux du trou de ciel, il s’adressa d’une voix ferme à ses camarades.

"Je reste auprès du commanditaire." Pas un mot de lus, il banda son arc et essaya de distinguer quelques silhouettes. Avait-il rêvé ou bien était-ce bien un adversaire ? Mieux valait perdre une flèche que manquer la moindre occasion aussi fit-il sifflet son trait, chargé de son énergie futon.  Le drain de chakra qu’avait imposé la défense du camp le laissé affaiblit, il devait garder la tête froide malgré le léger tournis qui menaçait de le prendre. À nouveau il ouvrit la bouche, mais cette fois-ci à l’intention du gros mineur.

"Restez à l’abri !"

Tour de combat:

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Protéger le Poussah


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Le campement prêt, je vis sans manquer de ricaner Kirai qui avait prévu un bien beau logis à notre client. L'homme avait des manières bien peu recommandables pour les enfants, mais pour les gros pleins de soupes riches, il était un loyal serviteur...

"Comme c'est ridicule."

Le repas avançant, j'acceptais sans rancune de manger au même feu que lui, même si subsistait en moi une pensée idiote : Si on demande à Kirai de protéger des enfants, est-ce qu'il explose ? Comme un chat à qui l'on attache une tartine sur le dos ? M'occupant une partie de la soirée, je partis me coucher le temps que mon tour de garde se présente, théorisant encore et toujours quelques théorèmes autour du principal épouvantail de notre troupe.

Avant de me pieuter, je passais quand même voir les montures : De bonnes bêtes, solides, dont nous aurions besoin tout le temps... Malheureusement, la plupart de nos voyages se faisaient à pied comme des paysans. "On pourrait louer des chameaux à Ogawa ? Il nous ferait un prix d'amis." Je me décidai alors de le proposer demain à Hayato, pour de prochaines sorties ou missions dans le désert. En me couchant, mettant spontanément mon katana proche de moi, je m'endormis directement : Une capacité uniquement qui me permettait de m'assoupir quand il le fallait. Un soldat, cela dormait quand il le pouvait... Qui sait ? Peut-être les prochains jours allaient être mouvementés. "Avec le client, cela m'étonnerait que l'on fasse une cavale sur plusieurs jours... Il est déjà à bout."

Le noir complet, le sommeil.

Je rêvais assez peu, je n'étais pas de ces gens qui se souvenaient de leurs rêves, ni de leurs cauchemars... Heureusement, en fait, mon inconscient devait être chargé d'images horribles. Le réveil, c'était pour moi l'échappatoire à un vide philosophique : Dormir, c'était être passif, c'était rater des choses... Se réveiller, c'était combler enfin les trous et chercher à avancer. Dans mon sommeil, je loupais des discussions, des ouvertures, mais également des menaces. Le tremblement dans le sol quand la compétence de Doton me donna raison.

Groggy par Morphée, je me réveillais doucement comme bercé par les tremblements, avant de comprendre que ce n'était pas normal... Attrapant mon sabre, je fus aidé dans ma décision de m'alter par Hayato qui criait que l'on était attaqué. Sortant, torse nue, je cherchai la menace, mais les grands murs qui cerclaient le camp interdisaient toutes œillades. Nous étions dorénavant dans un grand bidet, mais la suite fut délicieuse... Une pluie de kunaï chargeant avec eux des parchemins explosifs. N'importe qui pouvait être dépassé, mais nous n'étions pas n'importe qui.

Hayato, fort de ses mouvements de taijutsu et de ses sens d'archer, réussis à récupérer la plupart des traits qui fonçaient sur nous pour les remobiliser plus loin... Sauvant son groupe et son client, apeuré dans un coin de sa tente. Je me plaçai non loin de lui pour défendre l'un des côtés, espérant que Kirai soit assez malin pour faire de même. Les explosions débutèrent, rompant la monotonie des sifflements du métal dans les airs : Des gerbes de sables, des matériaux de constructions de tentes qui volaient et... "Les chameaux..."

Triste réalité.

On pouvait dire adieu aux prix d'amis de Ogawa concernant la location de monture, mais aussi on allait se coltiner le gros cul sur de la marche à pied. Intérieurement, je soupirai, survivre cette nuit, c'était subir les autres jours... Une profonde hâte d'en finir attisa mes sens. Peut-être que Hayato aussi, car il banda son arc pour viser au-dessus de la muraille face à nous : Levant les yeux, je pus voir qu'une ombre observait tout cela.

- Si tu restes là, je fonce l'attaquer... Qu'est-ce qu'allait faire Kirai ? Qu'importe. Désolidarisant ma lame de son fourreau, je fonçai sur le mur de terre qui se présentait devant moi pour garnir la semelle de mes chaussures de chakra et monter sur celle-ci.

Avec la distance et la hauteur des murs, je n'allais pas arriver rapidement vers la cible, mais je m'interdisais de mobiliser une quelconque technique à grande distance : Un leurre ? Ils étaient plusieurs ? Dans tous les cas, je prenais pleinement mon rôle de fer de lance au sérieux : J'allais devant, risquant la blessure pour repérer et donner les informations à Hayato et Kirai.

"On a déjà un utilisateur de doton et de shurikenjutsu, peut-être la même personne ? On a vu qu'une seule ombre, mais je n'ai pas regardé sur tout le pourtour du trou..." L'éventualité de la pluralité de menaces me fit me retourner pour guetter les arrières du groupe, avant de me raviser. "Hayato sait ce qu'il fait, il a dû penser à ça." En arrivant en haut, j'allais avoir une vue dégager : C'était le bon plan.

Oui, il le fallait.

Récap :

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La perche est tendue et la proie ne tarde pas à s'en saisir. Des deux frères, Kirai préfère de loin Hayato. Peut-être par son côté plus réfléchi, plus posé, et surtout, le sentiment que la discussion est plus envisageable avec ce dernier. Le fait qu'il soit Intendant, aussi, doit certainement jouer. Mais ça, c'est une autre histoire. Pour l'heure, le Tailleur se laisse surprendre aux questions de son supérieur. Habitué à tenir la barque de la conversation, il se retrouve dans une autre position, comprenant très vite, que derrière ces prémices, se cache tout autre chose.

« Bien plus que vous ne le penseriez mon chère Hayato-san. Bien que Tailleur dans la plus grande partie de ma vie, je n'ai jamais été contre quelques périples au-delà des terres de Suna. Le métier qui est le mien nécessite de partir à la recherche de denrées de qualités. Prenez par exemple ce manteau. Il s'agit d'un cuir que l'on ne trouve qu'à Uzushio. Il est utilisé pour confectionner les armures Miyamoto. Quant à ce pantalon, c'est à Konoha que je suis allé quérir le tissus, auprès d'un clan très agréable d'ailleurs. Kamiko, ça vous parle ? Des gens très bien si vous voulez mon avis et des professionnels du tissus comme on en fait plus ! » Tellement d'informations données en quelques secondes. Comme à son habitude, Kirai ne s'empêche pas de dévoiler quelques pans de sa vie, tout en cachant l'essentiel. Donner un sentiment de confiance, voilà son but. « Guerriers ? Ahahah mon bon Hayato-san, je n'ai rien d'un guerrier ! Mes talents ne sont guère propices aux batailles j'en suis désolé. Cependant, je suis arrivé au service de Suna il y a bien des années... Que le temps passe vite quand j'y pense... La Belle Suna dans ces premiers temps n'a plus rien à voir avec aujourd'hui... » Se contentera-t-il de cette réponse ? Ce qu'il y a de sûr, c'est que le Tailleur n'a pas l'intention d'en donner plus sur ses origines. Les ténèbres et les ombres sont de puissantes armes dont il ne compte se dévêtir. « Quelle belle soirée en tout cas... »

Mais alors que le silence reprend ses droits, le vent du désert devient capricieux. Le sable se soulève, rendant cet instant des plus désagréable pour les yeux du Tailleur qui perçoit que la brise se renforce. Préservant ses yeux avec son chapeau, une connexion se fait tandis qu'une puissante bourrasque emporte le désert dans une tempête des plus surnaturels. « Évidemment. » murmure-t-il dans son couvre-chef alors que le sol se dérobe et le plonge avec ses camarades dans un piège des plus évidents. La suite ? Le Tailleur ne s'en occupe pas. La synchronisation des actes est parfaite, mais témoigne d'un empressement plutôt gauche. Leurs assaillants veulent en finir et vite, ce qui les poussent à envoyer des kunaï explosifs sur le groupe qu'Hayato arrive à protéger d'une main de maître. Percevant qu'à peine la vivacité du chef d'équipe, Kirai sourit, derrière Senrigan et son œil qui voit tout.

« Bien... »

Les explosions surgissent alors, se mêlant au sable qui fouettent la scène. Si la gêne est présente, avec la fumée des explosifs, elle doit être des deux côtés. Profitant donc de tout ces éléments, le Tailleur lance la création de clônes qui, aussitôt créés, s'envolent vers les hauteurs. Mais vers où ? La solution vient d'elle-même. Les kunaîs bien qu'en grands nombres suivent un vecteur. Une simple triangulation des différentes explosions suffisent à l'Epouvantail pour jauger d'une zone plus ou moins restreinte. Très vite, les doubles se retrouvent en cercle, autour de ce qu'il pense être le point de tir. Tandis que la voix de Kirai sort de la bouche de l'un d'eux.

« Voilà une belle entrée en matière. Cependant, je crains que votre entreprise s'arrête ici-même. Rendez-vous, ou vous mourrez. »



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Protéger le Poussah


Malgré l'attaque surprises des deux inconnus vers les sunajins, ces derniers décidèrent de ne pas se laisser démonter. Leur chef, réagissant avec vivacité d'esprit et faisant montre de réflexes certains, fut en mesure d'intercepter et dévier la trajectoires de certains projectiles, garantissant l'intégrité physique du groupe. Le commanditaire n'avait rien, ce qui ne fut cependant pas le cas des pauvres montures prêtés par le triumvir Akayuki. Quelle ne serait pas sa colère en apprenant leur mort si près du village, mais c'était après tout les aléas du métier. Après avoir donné quelques instructions, Hayato banda le fil de son arc, chargea son chakra et envoya une flèche vers l'unique personne qu'il avait eu l'occasion de voir. Le trait fendit l'air à grande vitesse, menaçant bien vite l'ombre. Cette dernière, elle même rapidement prompte à réagir, se défendit en créant une bourrasque de vent. En plus de contrer la flèche, cette dernière déstabiliserait les ninjas en contrebas.


Pendant que cela se jouait, Kirai avait profité de l'obscurité et de la fumée temporaire pour tenter l'un de ses habituels tours de passe-passe. Tandis que Yukio montait, les clones intangibles l'imitèrent. Voyant plusieurs ennemis approcher, le seul ennemi encore visible utilisa une fois de plus son affinité avec le vent pour se débarrasser des bunshin, sans même prendre le temps de leur répondre. Le secondes défilant rapidement, le sabreur Nozomo ne tarda pas à arriver en haut de la paroi. Quelle ne serait pas sa surprise en arrivant enfin au but de voir un ninja blond venir à sa rencontre.


« STOP ! » cria ce dernier à Yukio


Son but n'était bien sûr pas de convaincre le sunajin de renoncer au combat. Il cherchait seulement à établir un contact sonore avec ce dernier. La chose étant faite, le Nozomo tomberait sous le coup de son illusion. Considérant, à tord ou à raison, que son adversaire le plus proche étant momentanément paralysé, le blondinet effectua une série de mudras. L'instant d'après, le sol s'activa. Un tourbillon de créa au centre du trou et commença à tout aspirer autour de lui tel le plus violent des sables mouvants. L'environnement étant particulièrement favorables à ce genre de techniques, il faudrait beaucoup d'ingéniosité aux sunajins pour s'en sortir.



« Aidez moi ! »


Pris de panique, le Crapaud sentait déjà son corps lourd et gras être entraîné par le jutsu de l'ennemi.  Pitoyablement, il se débattait en cherchant à agripper Hayato pour se sortir de là. Considérant que tout cela n'était visiblement pas encore assez, le ninja brun adepte du vent sortit une petite boule de sa poche qu'il laissa tomber dans le trou. L'instant d'après, une explosion de lumière aurait lieu, éblouissant au passage les malheureux qui se feraient avoir par cette dernière. S'il était une chose évidente, c'était à quel point les deux ennemis étaient coordonnés. Ils devaient se battre fréquemment ensemble ou bien se connaître depuis déjà longtemps. Muets, ils attendaient de voir les réactions des sunajins



Récapitulatif combat:

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PROTÉGER LE POUSSAH


En retour de son trait le jeune intendant vit une forte bourrasque bousculer leurs positions. Protégeant son visage contre les grains de sable, Hayato perdit le contact visuel avec son adversaire. Cependant, il n’avait pas rêvé…  L’un des adversaires s’était bel et bien engagé dans la fosse. Leurs assaillants étaient parfaitement huilés et leur offensive semblait très clairement préparée à l’avance. À la manière d’une
partition, ils poursuivirent leurs efforts, profitant de la relative désorganisation sunajin pour jouer leur nouvel acte.
Jusqu’ici l’équipe sunajins avaient été contraints à la réaction, sans possibilité de réagir et de reprendre le contrôle de la situation. Hayato s’apprêtait à embrasser du regard la zone afin de définir un angle d’attaque quand leurs adversaires reprirent les devants.  

Sous ses pieds, le jeune homme sentit le sol jusqu’alors relativement ferme devenir un véritable bourbier. Tournant le regard, il put constater le tableau dans son ensemble. Un tourbillon de sable était en train de siphonner la zone, menaçant d’enterrer vivant tout être restant dans les parages. En l’espace de quelques secondes Hayato s’était retrouvé ensablé jusqu’aux genoux, se faisant par là même attirer vers le centre du typhon. Il fallait agir vite… Pour sa propre sécurité, mais surtout pour celle du commanditaire. Car si un shinobi entrainé pouvait avec quelques blessures sortir vivant de cet enfer, rien n’était moins sûr pour le bonhomme ventripotent...

Me sortir de là et le sauver…[…]

De toutes ses forces, le jeune intendant tenta de s’extirper du sable. Prenant appuie sur ses deux paumes, il essayait en vain de trouver une surface suffisamment résistante pour se propulser vers les airs… C’était peine perdu… il allait donc se faire aspirer ? La mission allait échouer et Hayato risquait même d’y perdre la vie… Comme ça ? Bêtement ? À quelques pas du village ? C’était ridicule ! Après avoir bravé les éléments tant de fois ? Avoir survécu à l’attaque de son clan… À ses différentes missions…

Merde même à Baransu on s’était tiré d’affaire !

Non. C’était trop… Nul. Indigne fin pour un shinobis qui serait selon son village « l’élite ». Un regain d’énergie en même temps qu’un sursaut d’orgueil. Ses traits jusqu’alors vide de toutes émotions, mutèrent jusqu’à afficher une franche résolution. Maintenant empêtré jusqu’à la taille et s’approchant inexorablement de la zone critique, Hayato plaqua à nouveau ses paumes contre le sable.  Malaxant son chakra afin de lui faire prendre consistance, il parvint ainsi à trainer misérablement son corps hors du sable. S’extirpant finalement, il ressentit une légère douleur au niveau de sa cheville droite… Le sable avait dû s’agglomérer autour de son pied, rendant l’extraction douloureuse… Pas le temps pour ce genre de considérations cependant.

Devant lui, il ne vit que la tête suffocante du crapaud qui croissait à l’aide. Titubant plus qu’il n’avançait dans le décor apocalyptique, Hayato parvint jusqu’au niveau de son employeur… Courant à toutes jambes, et agrippant le pauvre homme au sable par le col, Hayato commença sa folle course à contrecourant. Sans savoir s’il pourrait être entendu, il lança quelques mots à l’intention de ses camarades.

"Il faut qu’on s’tire de la fosse !"

Le corpulent bonhomme qu’il trainait derrière lui devenant de plus en plus difficile à manœuvrer. Hayato décida de l’installer sur son dos, à la manière d’un sac de voyage. Oui, rester dans la cuve était trop dangereux, il fallait mettre le gros lard à l’abri. Sur la terre ferme. Ce jetant sur l’une des parois rocheuses, Hayato prit le temps de se reposer quelque peu… Le gros bonhomme toujours sur le dos   il entama lentement la remontée en modulant l’utilisation de son chakra au niveau de ses pieds. Dans sa course, une soudaine affluence de lumière blanche le contraignit à se stopper, soucieux d’identifier la menace.

Une technique raiton ? Une bombe lumineuse ? Un Genjutsu ?

Il réfléchissait à toute vitesse mais ne put parfaitement discerner la technique en cause. En revanche, sa nouvelle position dominante lui offrait un nouveau point de vue du terrain… En contrebas, le siphon avait aspiré toute la zone. Intérieurement, il espéra vivement que Kirai était parvenu à se tirer sans mal du guêpier. Le piège des assassins avait été parfaitement exécuté. Intérieurement, le jeune intendant remercia sa méfiance qui l’avait encouragé à mettre en place des tours de garde. Pris dans leur sommeil, nul doute que tous y auraient laissé des plumes.

Bon… Plus qu’à remonter…


Tour de combat:

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Protéger le Poussah


Mission A



C'était terrible, j'étais passé d'un Yukio agressif et attaquant à un Yukio totalement passif et... Paralysé ? Mon corps ne bougeait pas, mes paupières barbotaient avant que je ne puisse comprendre enfin que j'étais attaché par de dures cordes, empêchant tout mouvement. Ceci expliquait cela. Peu à peu, je vérifiais la conformité de ma situation : Bras immobile, jambe immobile, nuque impossible à bouger alors que mon bassin restait fixe. Même mes doigts refusaient de gigoter pour me prouver que j'avais le contrôle.

Aucun contrôle sur mon corps, donc. J'étais dans la merde.

Le pire était à venir. Je ne discernai qu'un noir profond, marqué par les cordes et cette immobilité qui me faisait frisonner puisque je me rappelais effectivement de mon réveil en pleine nuit et de la catastrophe auquel on était confronté : Une attaque. Quelle était l'actuelle signification de cet événement ? Mes méninges réfléchissant à comment m'en sortir de manière physiquement réaliste, l'irréalisme, lui, entra en scène...

Dans ma vision périphérique, je vis un liquide couler... Enfin, pas un liquide, une pâte qui gagnait de plus en plus de liquidité avec la gravité qui le faisait tomber. En partie, le bout de mes doigts me brulait, mais je faisais bien plus attention à ce reliquat de ma vision que j'entreprenais de constater en bougeant les yeux le plus loin que je pus sur le côté : La nuque était bloquée, je devais aller au-delà de mes cavités pour amorcer un focus sur le sujet de ma panique.

Ma main, elle... Elle coulait.

Comme une chandelle faite de cire, ma main s'échauffait et coulait comme si la peau était devenue un combustible. Avec cette perception et cette prise de connaissance, la chaleur de mes doigts devint brûlure et je sentis enfin pleinement mon membre... Je souffrais, une impression particulière de juste perdre mes doigts, ma paume, mon poignet. Peu à peu. Devenir une bougie n'était pas dans mes plans et déjà je forçais sur mes muscles pour tenter de décrocher mon membre encore indemne, histoire de réagir sauf que... Mon autre bras commençait à peu à peu connaitre aussi le même phénomène. Grognant de douleur, coulant littéralement des deux cotés, je me sentais piégé. Les cordes me donnaient l'impression de se resserrer, répondant à la perte de masse des bras dû aux... Coulures ?

"Comment c'est possible ?"

Les synapses palpitantes, traitant les informations surréalistes et la recherche de solutions tout aussi... Impossible. Une odeur de brûlé, mêlant la chair en décomposition et le brasier, vint à mes narines. Il n'y avait que ça pour compléter le tableau de mon châtiment.

- Putain de merde, si j'arrive à sortir de ce guêpier, je vais en massacrer un... Ma voix portait dans le vide, un écho sale qui atteint mon moral autant que la douleur grignotait mon physique. Putain, putain, putain...

Le tableau était trop gros, trop complet... Un instant, j’étais dans l'action et un autre j'étais piégé, dans un vide cosmique. Il y avait une solution simple et je venais de la trouver :

Un genjutsu.

Combat : :

Sphinx. Yukio 021

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Dakuwanda Kirai
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Tant de choses se produisent en si peu de temps. Il est amusant pour le Tailleur de voir comment tous s'affairent du mieux qui le peuvent à réussir leur objectif. Pour certains, il n'est question que de la mort d'une cible et de tout ceux pouvant l'accompagner. Pour d'autres, il en va de la protection de ce même personnage. Un conflit d'intérêt d'où naît des plans, voués à aller d'un point A à un point B sans rencontrer la moindre résistance. Mais dans le monde dans lequel on vit, il y a toujours, la théorie et la pratique. De la simple idée, naît le concept, celui de deux hommes, capables d'agir comme un seul pour détruire rapidement quelque chose. Sur le papier, tout est parfait. D'abord, l'on surprend l'ennemi, le mettant dans une situation d'inconfort profond, continuant d'aggraver le choc par une ou plusieurs explosions engourdissant les sens. De là, sans point de repère, il suffit simplement de colmater les petites brèches et d'enchaîner avec la mise à mort. Quoi de mieux que le désert pour réussir ce que l'humain n'est pas capable de faire par lui-même ?

Mais il y a, et aura toujours, quelque soit le plan, une partie d'inconnu. Cet espace sombre d'où peut sortir tout et n'importe quoi, représente exactement la faille que certaines personnes aiment à utiliser. Il s'agit de cette espace d'ombre, qui donne toutes les lettres de noblesses à l'adage que le Diable, réside dans les détails. Le même point au milieu de la toile, qui laisse croire que dans les myriades d'explosions, le campement, tout comme les pauvres bêtes, furent tous détruit. On ne le répète pas assez, mais qui aveugle l'ennemi s'aveugle lui-même. Et alors que le plus téméraire des Nozomo se voit contraint de subir une attaque qui, il faut l'avouer, fait bien sourire l'Epouvantail. Ce dernier reste sans voix en voyant avec quelle simplicité l'Intendant se déleste d'une mort certaine pour se lester juste après d'un lourd fardeau. L'adage des puissants, à n'en pas douter. Et il est sans doute risible pour tout le monde de voir que dans le gouffre, il ne reste que Kirai, figé tel un piquet dans le sable alors que doucement il se voit happer par le désert. Va-t-il mourir ? Sans doute. Mais il s'agit là d'un mal nécessaire. Car sans ça, il n'y a pas de faille.

Celle qui, grâce à l'utilisation des ombres, du sable et des explosions, lui permet de s'échapper à la vue de tous l'espace d'un instant alors que ses clônes s'élèvent. Celle qui empêche qui que ce soit, de percevoir ses mouvements dans la tempête tandis qu'il profite de subir un vent puissant pour disparaître. Mais où va-t-il ? Guère loin. Juste assez pour ne pas subir d'autres attaques du pauvre bougre utilisant le vent, tandis qu'il est juste là, dans son dos, couvert par le sable, la lumière jaillissante du gouffre et la fierté de son adversaire. Un élan de confiance qui ne tardera pas à rencontrer le poids des conséquences, alors qu'il orbe de chakra vient le pourfendre dans le dos pour le projeter dans leur propre piège.

Mais si Kirai est là, qui est dans la fausse ? Une faille, capable de prendre l'apparence de son maître, qui se laisse doucement happer par le sable. Qu'importe après tout, ce n'est pas comme si un pantin pouvait vraiment mourir asphyxié.



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La situation des sunajins était difficile. Pris par surprise, il étaient pour l’heure contraint de se défendre face aux attaques incessantes de leurs adversaires. Le tourbillon ne fut cependant pas en mesure d’emporter avec lui l’intendant du village. Rapide, il prit le commanditaire sur son dos et se servit de son chakra pour lutter comme il le pouvait contre la technique. Cela n’était pas parfait, certes, mais restait d’une grande efficacité. Il fallait simplement ne pas trop s’attarder sur le ridicule de la situation. De son côté, Yukio venait de succomber à l’illusion, le laissant immobile à peine un mètre avant le haut de la paroi. La situation semblait bien engagée pour les deux inconnus, jusqu’à ce que le marionnettiste sournois de Suna ne décide d’agir. Se servant d’une substitution, il se retrouva près du ninja brun. Ce dernier, d’abord surpris de le voir, tenta d’attaquer mais il n’en eut pas le temps. Tenant au creux de sa main une petite sphère de chakra particulièrement concentré, Kirai lança l’offensive en premier. Cueillit au vif, l’inconnu fut projeté en arrière. Sa course dans les airs s’arrêta brusquement lorsqu’un petit mur de terre jaillit du sol pour l’empêcher de tomber vingt mètres plus bas, dans le tourbillon de sable.


« C’était moins une... dit le blondin


- Pas qu’un peu. »


Du sang lui coulant de la bouche et passablement affaibli, le brun se releva malgré tout. Quelques mètres plus loin, le marionnettiste le toisait. Ses doigts s’agitèrent et formèrent plusieurs signes alors qu’il concentrait son chakra. Il inspira tandis que sa cage thoracique grossissait à vue d’oeil. l’instant d’après une myriade de balles d’air fusaient vers le sunajin.


Aux côtés du ninja brun, son compère semblait de plus en plus faible. Ses grosses attaques n’avaient pas particulièrement bien fonctionné et il commençait à manquer de chakra. La respiration rapide, il alla chercher deux objets dans sa besace. Quelques secondes plus tard, il lança une petite boule dans le trou en direction d’Hayato tandis qu’il fonçait vers Yukio pour coller une note explosive sur son torse. Après avoir sauté plus loin, il effectuerait un double signe du tigre pour faire tout exploser simultanément.



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PROTEGER LE POUSSAH


La situation devenait de plus en plus agaçante. Si à de multiples reprises Hayato avait essayé de reprendre en main les hostilités il était contraint de constater que leurs adversaires ne lui en laissaient pas l’occasion. Dans une très légère lucarne de tir, il était parvenu à blesser l’un des adversaires. Ce qui voulait donc dire qu’ils étaient parfaitement au courant de son mode d’attaque favori.

Ils vont tout faire pour m’empêcher de prendre position…

Cependant, Hayato n’en ressentit pas d’inquiétude. Il était avec son frère et la situation était habituel. Yukio au-devant, allait rapidement attirer sur lui les deux assassins. Du coin de l’œil, il constata que quelque chose semblait néanmoins clocher. Pourquoi diable le cadet Nozomo ne bougeait-il pas ? Statique, il ne prenait même pas la peine de conserver une position défensive… Il se tenait simplement debout, à la manière d’un zombi

Me dit pas que…

Puis vint l’intervention de Kirai. Le jeune intendant en était venu à conclure que le pantin s’était retrouvé englouti sous le sable et avait déjà projeté de lui venir en aide s’il le pouvait. Au lieu de cela, le voilà qui prenait les adversaires à revers, infligeant une sérieuse attaque sur le brun. Manquant uniquement grâce à l’intervention du second homme de le projeter dans la fosse. La manœuvre était astucieuse et parfaitement appropriée à la situation… Décidement, mieux valait avoir l’épouvantail dans son équipe.

Toujours était-il que le déséquilibrement de son adversaire offrait une lucarne à Hayato, mais comment l’exploiter alors qu’il se trouvait à l’horizontale, remontant une paroi rocheuse de plusieurs mètres, le tout en ayant un poids humain sur le dos ? C’était… Possible. Difficile, mais possible. Mais clairement pas optimal ! Aussi Hayato préféra continuer son avancé plutôt que de s’attarder sur une attaque hasardeuse.

D’abord remonter, ensuite on parlera d’attaque…

Malheureusement, le plan initié par le jeune intendant fut coupé court, lorsqu’il discerna en approche directe sur lui… Une gigantesque boule explosive. Avec un petit râle de mécontentement, Hayato réagi par pur réflexe. Quittant le mur pour se propulser dans les airs, il effectua une pirouette avant d’asséner un coup dans le… vide. Sa jambe puissamment armée de son chakra futon, il propulsa la sphère en direction de ses adversaires.

Retour à l’envoyeur

Il espérait ainsi retourner l’arme adverse à son avantage. Bien qu’il risquât peut-être de toucher ses alliés par la même occasion. Mais le jeu en valait sans doute la chandelle. En supériorité numérique, des blessures équitablement réparties entre les deux camps étaient synonymes de prise d’avantage.

En revanche, si jusque-là tout semblait fonctionner à la perfection, son corps ayant parfaitement réagi en ce qui concernait l’attaque… Que dire de sa réception ? Peinant carrément à reprendre son adhérence à la paroi alors qu’il était lesté par le crapaud, il glissa donc en contrebas de quelques mètres avant de repartir vers le haut du gouffre. Commençant à désespérer d’en sortir enfin un jour. Son équilibre retrouvé, il fouilla sa sacoche pour en tirer un kunaï. Il lui était trop difficile de manier son arc dans l’immédiat, mais l’arme de jet était bien plus pratique. Le trait s’envola en direction du groupe adverse ou plutôt… De la boule explosive.

Enfin, il posait le pied au sommet de la paroi et reposa le commanditaire, qui arborait une mine blafarde. Visiblement les acrobaties vécues un peu plus tôt avaient retourné son gargantuesque estomac et son corps était çà et là parcouru de quelques blessures. S’interposant entre la victime et les assaillants. L’heure de la contrattaque sonnait enfin.

Tour de combat:
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Protéger le Poussah


Feat: Hayato / Kyo



La chaleur me parvint avant la douleur... Et la propulsion.

La détonation du parchemin explosif me ramena dans la réalité, alors que j'essayais désespérément de bouger mon corps pour opérer un kaï... Une bonne chose ? Pas vraiment. Le haut parfaitement déchiré, laissant ma peau à nue alors que des éclats de brûlures signalaient déjà que, non, ce n'était pas normal d'avoir un gros trou dans le vêtement. Tombant à la renverse, la lumière de l'univers me fit mal aux yeux... Le vide du genjutsu, je m'y étais habitué. Avec la vue, ce fut mes oreilles qui reprirent contact et la bataille me sembla vibrante... Un léger sifflement altéré le tout, l'explosion n'avait pas fait que des dégâts physiques.

La proximité de mon appareil ORL n'arrangeait rien : Je passais d'une perception endommagée à une autre. Les sons m'étaient revenu, de loin, étouffé par un acouphène qui ne m'étonna guère. J'étais en vie, le torse calciné, mais bel et bien vivant... Encore pour longtemps ? Le bruit énorme de succion, comme si un ver géant avalé une grande quantité de... tout ? Me fit plisser les yeux, d'un regard vers le fond du trou nouvellement formé, je vis le sable s'avaler tout seul, retourné par une force invisible...

- Hayato ? Je me relevais, péniblement, pour essayer de distinguer mon frère. D'un côté de la paroi, je vis une ombre se déplacer, une grosse ombre.

Une nouvelle fois, je forçais sur ma vue pour chercher la vérité et le dos immense du client m'apparut : Il n'était pas un ninja, quelqu'un le portait.

Soufflant un coup, je me remettais à mes activités : Les ennemis. Portant la main sur ma chair brûlée, je grognais de douleur en réalisant que j'allais avoir une belle marque. "Je vais les buter !" Récupérant mon sabre, je partais à l'attaque.

La situation m'apparut clairement : Un shinobi brun attaquait Kirai, qui avait réussi à monter, alors que le blond était loin de moi... Que faisait-il ? C'était lui qui m'avait placé dans un genjutsu, il pouvait le refaire. Respirant un coup, je choisis d'aider mon coéquipier du jour pour ensuite me retourner sur le brave enculé qui jouait les illusionnistes.

Le brun était occupé avec Kirai, celui-ci était dans son dos. Moi, j'étais proche du bord donc dans le dos de mon adversaire, d'un sourire, je m'élançai pour foncer sur ma cible : Le tantô dans mon dos arriva dans ma main libre pour attaquer une fois. J'étais encore embrumé par la fin du genjutsu, mais j'avais perdu trop de temps... Mais coéquipiers comptaient sur moi ! Un coup simple des deux armes dans un arc de cercle de gauche à droite, puis, armant mes deux bras, je m'autorisai à piquer le pauvre bougre de plusieurs coups de lames.

- Kirai ! Achevons-le !

Une bombe dans mon dos ? L'action du blond ? Je ne voyais rien...

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Dakuwanda Kirai
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Qu'est ce vous désirez vraiment le plus au monde ? Si la question se pose dans bien des situations et explique la motivation du tout à chacun, elle fait complément à une autre question que Kirai s'est souvent posé. Qu'elle est votre plus grande peur ? Pour certains, il en va de voir une personne à qui ils tiennent mourir dans d'atroces souffrances. Pour d'autres, il est plutôt question d'animaux, ou d'êtres plus ou moins difformes ou sortant du folklore régionale. En vérité, il existe autant de désirs que de peurs dans ce monde, l'un n'étant jamais éloigné de l'autre. Pour autant, quel rapport avec la situation actuel ? Car si le combat peut éveiller quelques frayeurs, l'inéluctabilité de la mort pour l'un des deux camps semble être la seule épée de Damoclès gisant au-dessus de leurs têtes.

Habilement sauvé in-extrémiste par son camarade, le shinobi à la chevelure d'ébène semble des plus désappointé de s'être fait ainsi avoir. Le Plan. Toujours le plan. Quand tout suit ce fichu plan, il peut y avoir l'apocalypse que personne ne s'en inquiète, mais dès lors que l'on sort des sentiers battus, la panique remplace la raison et la vraie nature des hommes s'éveillent. Il n'y a qu'à voir le bretteur Sunajin, qui dès qu'il est sorti de sa torpeur forcée, fonce tête baissé dans la mêlée sans faire attention à ce qui peut se passer autour de lui. De l'autre côté, il y a l'Intendant, cherchant tant que faire se peut d'aider le commanditaire de cette mission. Tant de variables qui se croisent et créer un magnifique chaos détruisant la moindre possibilité de plan. D'ailleurs, voilà que son adversaire se laisse porter par la panique, préférant user d'une arcane qui aurait pu tous les mettre mal en point, mais préférant s'évertuer à blesser le Tailleur. Mais ce dernier perçoit quelque chose, une pointe de frayeur dans le regard du guerrier qui commence à douter. Doucement, il lui sourit, alors que le souffle du shinobi s'abat sur lui, le projetant dans un amas de sable et de poussière incommensurable. L'a-t-il touché ? Impossible de vraiment savoir. La peur. Voilà ce qui guide les hommes et les poussent à l'erreur.

La même peur, qui bouillonne dans l'esprit du Shinobi, sans doute satisfait par sa revanche qu'il espère va porter ses fruits ! Mais alors que l'épais nuage de sable continue à virevolter dans l'espace et que le Nozomo le plus téméraire fonce tête baissée dans la mêlée, qu'est ce qui peut bien ainsi pousser son adversaire à trembler ? Est-ce le fait de savoir qu'il va peut-être mourir aujourd'hui ? Ou plutôt, que face à lui, se dessine dans les décombres du déserts, la silhouette de sa plus grande peur. Celle qui nous fige sur place et nous plonge dans l'angoisse et l'incertitude la plus profonde. Celle qui, d'un simple regard, suffit à tétaniser aussi bien notre corps que notre esprit. Elle lui fait face, prêt à lui bondir dessus, s'avançant de plus en plus vers sa proie qui voit que le pire reste à venir. Une question restant en suspens... Qu'elle est donc sa plus grande peur ?

Va-t-il pour autant s'acharner sur la pauvre âme destiné à mourir ? Non. Car dans ce chaos diabolique, réside encore et toujours des détails qui trahissent les hommes. Des petites choses, qui dans l'esprit du Tailleur font toute la différence. C'est la raison pour laquelle sa prochaine attaque ne vise pas le pauvre bougre en proie à ses démons, mais bien l'immonde lâche qui ne cesse de se mouvoir. Car si le brun est au vent, le blond est visiblement à la terre. Et il est temps de faire payer à ce fou ses actes. C'est donc une série de Senbon qui s'échappe ainsi de Kirai. S'il veut danser, le Tailleur est prêt.


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Protéger le Poussah


Décidément, le duo d’assassins commençait à sentir les difficultés s’accumuler, en même temps que leur fatigue, proche de leur paroxysme. Ils avaient abattu la plupart de leurs cartes, en profitant de l’effet de surprise, pour mener leur contrat à bien, mais les Sunajin étaient bien plus retors que ce à quoi ils avaient pu s’attendre. Leur piège ne leur avait non seulement pas permis d’abattre leur cible mais avait même bien failli se retourner contre eux. Toutefois, ils n’en restaient pas moins des professionnels et refusaient de se démonter pour si peu, la roue pouvait encore tourner, il suffisait simplement d’y croire !

Malheureusement, les choses n’étaient pas si simples et le meneur du petit trio avait réussi non seulement à remonter avec son paquetage ventripotent, mais même à renvoyer son projectile directement sur le blond, qui pensait avoir au moins réussi à le ralentir ! Semblant impuissant, le maître du doton au souffle court resta comme figé sur place, en voyant l’amalgame de parchemins crépiter dans sa direction, propulsé à toute vitesse dans sa direction d’un habile jet de kunai. Il se contenta de reculer vainement d’un pas, en prenant une longue inspiration pour hurler quelque chose à son collègue, avec aplomb.

« Exécute l’ordre 66, Nob… » Entama-t-il, avant de se faire souffler par l’impressionnante déflagration.

En même temps que le parchemin sur Yukio le sortait de l’illusion dans laquelle il était plongé, l’explosion engloutit le blondin tout entier. La simultanéité des bombes fit trembler le sol déjà marqué par l’affrontement, tout autour de l’assemblée de combattants. de ninjas, d’assassins, de noble et de Kirai.

« KIN ! » Hurla celui qui était aux prises avec l’improbable duo de Suna, sans obtenir la moindre réponse.

Là où s’était trouvé son camarade quelques instants plus tôt, il n’y avait plus rien si ce n’était la déformation topographique apportée par la détonation. Il n’avait pas bien le temps de s’y attarder davantage, car il fallait avant tout qu’il s’occupe de sa propre survie, s’il voulait éviter de se faire dépasser par le nombre. Même s’il savait pertinemment le plan que son partenaire avait en tête, il fallait déjà qu’il se sorte de la panade, s’il voulait pouvoir lui être d'une quelconque aide. Sans prendre ou lui laisser un instant de répit, le sabreur du désert arrivait déjà à l’assaut, prêt à en découdre et n’ayant sans doute que peu apprécié le Genjutsu de l’énergumène maintenant disparu.

Le brun passa la main dans le dos pour y attraper un tanto qui y était dissimulé, mais le lâcha aussitôt, avant même d’avoir le temps de prendre une quelconque posture défensive, immédiatement terrifié par la vision de quelque chose sortir du sable et de la terre, soulevés par une masse et une forme qu’il ne connaissait que trop bien. Devenant rapidement livide, il tituba de deux pas maladroits vers l’arrière, sous l’emprise totale de l’illusion du tailleur. Pendant ce temps, deux mains s’extirpèrent du sol non loin d’Hayato, pour saisir les chevilles du commanditaire en surpoids, qui se fit prestement happer sous terre, dans un couinement disgracieux et de surprise et de peur. Momentanément bloqué et capable de ne bouger que la tête, il essaya désespérément de se débattre puis d’appeler à l’aide, le regard larmoyant tourné vers le chef de ceux qu’il avait engagé, avant de disparaître entièrement et subitement. Dans le trou par lequel il avait été tiré, quelque chose d’indiscernable chuta dans la pénombre, prestement rattrapée par une main habile.

Pendant ce temps, le brun palot n’en menait pas large. S’il avait eu des doutes et éprouvé des inquiétudes quant à leurs chances de réussite, en voyant la réactivité et la débrouillardise de leurs ennemis, il était désormais empli d’une terreur effroyable, qui le rendait presque méconnaissable.

« Non ! Non ! Qu’est-ce que tu fais là ?! On a juste besoin de plus de temps ! »

Livide, il exécuta une série de mudras hâtifs, avant de relâcher un gros coup de vent à l’aide d’un ample mouvement de bras, couvrant ainsi une large zone devant lui, repoussant ce qui s’y trouvait et retournant le terrain modifié par son compère pour le rendre plus boueux et glissant. Impossible de savoir ce qu’il voyait, sous l’influence du chapelier, mais il était manifestement tétanisé par quelque chose doué de parole, même s’il ne devait pas être particulièrement prompt à la négociation.

« Va-t-en ! Va-t-... » Se fit-il grossièrement interrompre par un double coup de lames, qui lui entailla profondément le buste.

La victime du tour de passe-passe chancela en portant une main à ses blessures profondes, cherchant tout de même frénétiquement l’objet de ses peurs, en vain. En une poignée de secondes, ses pupilles passèrent de la panique, au soulagement, puis à la colère, en réalisant ce qu’il s’était vraiment passé. Fort heureusement, il était habitué au Genjutsu, ayant souvent servi de cobaye pour son ami, il se remit rapidement en position en essayant d’ignorer les sueurs froides qu’il ressentait toujours le long de son échine, porté par l’adrénaline. Yukio fit tomber sur lui une pluie de lames et, contre toute attente, le mercenaire parvint à éviter les assauts avec une agilité remarquable, surtout au vu de son état. Le tranchant d’acier du Sunajin ne parvint qu’à l’effleurer, habilement esquivé à l’aide d’un jeu de jambes spectaculaire, avant que le fameux “Nob…” n’exécute deux bonds vifs pour se retrouver quelques mètres en arrière, entre deux estocs, pour se mettre hors de portée.

« Vous allez me payer ça, saloperies de bédouins ! » Éructa le présumé criminel après avoir malaxé une quantité impressionnante de chakra dans sa situation, tapant ensuite violemment dans ses mains.

Il provoqua ainsi une énième violente bourrasque, plus terrible que les précédentes, qui visait à renvoyer tout ce petit monde directement dans le trou qu’ils avaient formé et qui s’étendait sur une bonne vingtaine de mètres. Dès le lancement de sa paume de la bourrasque, le blond réapparut aux côtés de son partenaire, tenant nonchalamment un crapaud obèse et baveux par la patte arrière gauche, le laissant pendouiller en le secouant avec dédain. Il s’agissait là du client du trio, qui se trouvait en bien mauvaise posture mais facile à transporter pour s’éloigner des dangers du désert.

« On se casse d’ici... Maintenant... » Ordonna-t-il difficilement en se délestant d'une cinquantaine de makibishis qu'il déploya prestement par terre, avant de faire volte-face.

Les deux attaquants étaient à bout de souffle et ne payaient pas de mine, mais ils touchaient enfin presque au but. Profitant de leur tentative pour se débarrasser de leurs ennemis, ils commencèrent à fuir au trot, obligés de porter leurs corps abattus par l’effort pour les forcer au mouvement. Il leur fallait s’éloigner le plus vite possible car il s’agissait sans doute de leur dernière chance de parvenir à leurs fins, pour en finir avec leur désagréable paquetage, qui croassait péniblement en gesticulant entre les mains de son ravisseur.

Échec ou réussite ? Survivre ou mourir ? Durant leur fuite, ils essayaient de ne pas y penser, pour ne pas se retrouver paralysés par l’inquiétude. N’ayant même pas eu le temps de vérifier qu’ils s’étaient bien débarrassés des ennemis, il s’éloignaient à petites foulées, grisés par leur fuite in extremis.


Récapitulatif combat:

Feat.
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Nozomo Hayato
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Protéger le Poussah

Encore passablement essoufflé par sa course ininterrompue depuis le début de l’attaque, Hayato parvenait enfin à poser le pied sur le sol ferme. Malheureusement, le poids mort que représentait le commanditaire et la trop grande hâte qui avait dû s’emparer du jeune intendant, le fit dévier de sa trajectoire d’origine durant son ascension. Le voilà donc qui relâchait au sol le Poussah, au beau milieu du combat qui faisait encore rage... La boule explosive déclenchée par Hayato servi en définitive à l’un des adversaires pour s’esquiver sournoisement. Quelques secondes plus tard, dans son dos, Hayato entendit les protestations de l’homme ventripotent. Celui-ci n’avait alors plus que la tête dépassant du sol et avant que l’archer ne pût réagir, il disparut entièrement.

Il ne fallut guère de temps au junin pour analyser la scène. Profitant de l’explosion, l’un des deux mercenaires en avait profité pour extrader la cible…  Une approche qui ne manqua pas de faire tiquer notre héros. ? Pourquoi diable essayait-il de l’enlever ? Ne cherchait-il pas à l’éliminer ? Jusqu’ici tout lui avait porté à croire qu’ils cherchaient à grand renfort de technique à intenter à la vie de l’employeur… Peut-être était-ce le résultat de la résistance que les guerriers de l’ombre avaient opposé à leur plan ? Retournant son attention sur l’adversaire restant, Hayato vit celui-ci se faire sévèrement entailler par son cadet, d’un premier souffle, il repoussa les assauts. Puis dans un second temps, il engagea une nouvelle série de mudra. Sur le qui-vive, Hayato notifia quelques-uns des signes qui lui semblaient être en rapport avec le futon. Aussi, avant même que la bourrasque ne soit parfaitement invoquée, il s’était lui aussi activé, faisant circuler son chakra jusqu’à l’une de ses jambes.

D’un mouvement circulaire, il vint balayer le vide lui faisant face. De son coup, une lame chargée de futon vint couper en deux la technique de son adversaire. Les deux hommes, accompagnés désormais d’une grenouille de taille plus que convenable – qu’Hayato supposa être le commanditaire – s’élançaient désormais dans une fuite à toute vitesse. Un afflux nerveux vint faire palpiter l’une des veines du jeune intendant au niveau de ses tempes. La mascarade commençait à sérieusement lui courir. Quid de cette attaque en pleine nuit, quid également du piège retors, quid encore une fois de cette bombe jetée en sa direction, quid même de des dromadaires qu’ils avaient perdu dans la bataille. Mais le vol de son employeur ? Là, il en était trop.

"Ras le cul de ces guignols."

Attrapant son arc et avec toute la fureur de l’instant, le jeune éphèbe qui se montrait bien vulgaire décocha une première flèche, puis une seconde qu’il chargea en sus de son énergie élémentaire. Dans le même temps et les mâchoires encore serrées, il avait lâché quelques mots. Qui sonnerait sans doute le glas des indigents.

"Yukio, fonce."

Sans doute avait-ce été de toute manière là l'intention du samouraï, mais le grand frère ressentait une certaine sensation grisante à l'idée de relâcher son meurtrier fraternel sur les horripilants fuyards. Arc toujours en main, il avait alors commencé à s’aventurer dans l’enfer de la forêt hérissée de piques. Prenant son temps pour éviter une blessure inutile, tout en essayant de conserver un rythme convenable. Il pouvait bien être distancé de quelques mètres, son arc encore en main. Il aurait toujours le loisir de couvrir son cadet.


Récapitulatif combat:
   

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Nozomo Yukio
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Protéger le Poussah


Feat: Hayato / Kiraï



Le chaos, comme le vent, s'était abattu sur le champ de bataille... Proche du trou béant, sirotant le sable comme je sirotais du maté, le petit monde se déchirait. J'avais moi-même ma part dans l'exercice, équipé de mes deux dards, je piquai avidement sur le brun, cette saleté qui semblait atteinte par un autre mal...

Le genjutsu.

J'en faisais, mais je détestais cela... Enfin, pour un mec qui venait de sortir d'une illusion, cela semblait logique. Pour un type tout juste sorti d'une panique soudaine, mon adversaire se révélait bien agile et rapide... Aucun estoc ne porta. Pire, il eut la possibilité de se reculer pour opérer des mudras. Un vent violent s'abattit sur notre troupe et je sentais mes prises, peu sûres dans le sable, déjà se dérober.

Les bras devant moi, j'essayais de résister, mais la fatalité était devant... Enfin... Derrière moi plutôt. Le trou, il me tendait les bras et j'allais finir la tête dans le sable, comme un idiot. Entre mes bras postés comme des défenses face au mistral, je vis le blond se réunir avec son ami. Il semblait tenir un objet, mais j'étais occupé à bien trop de choses pour chercher à mieux percevoir la chose... Fort heureusement, des éclats de voix et un coup de vent arrière arrêta le phénomène.

Pire, il l'avait coupé en deux.

Le prince du fuuton était en action, même si je connaissais plus dans le ninjutsu que lui, c'était bien Hayato qui était le plus fort de nous deux... Il avait encaissé et annulé l'attaque d'un de ses mouvements de jambe si puissant. "S'il utilisait ses bras, il serait même au niveau d'un kage..."

- Dommage qu'il préfère lever le coude pour picoler. Je chuchotai pour moi-même, un sourire aux lèvres devant l'allée royale qui s'étendait devant moi : Les salauds étaient en fuite et déjà une nouvelle alléchante me venait à mes oreilles.

"Yukio, fonce."

Baissant la tête, préparant mes appuis durement éprouvés, je fonçai tel un animal sauvage à la poursuite des fuyards. C'était un ordre de mon grand-frère et comme la plupart des fois, j'étais heureux comme un petit fou de lui obéir. C'était mon rôle, me battre au front alors qu'il supervisait dans mon dos, me protégeant comme je le protégeais des menaces directes. Un contrat tacite, efficace... Bref, que du bon.

Qu'est-ce qu'allait faire Kirai ? "Ce que bon lui semblait". Il avait mobilisé l'un de ses talents morbides pour m'aider, je ne pouvais que le remercier et continuer la charge, en espérant qu'il... Continue à être de mon côté ? "Encore heureux." Démarrant un premier pas, les armes à la main, je percevais bien vite une première complication à ma charge héroïque...

Des Makibishi.

Un piège métallique constitué de pointes disposées de telle sorte que l'une d'elles, posée sur une base stable, est orientée vers le haut. Le terrain dunaire évitait d'avoir de beau picot vers le haut, mais l'effet restait le même : Je n'allais pas courir comme un abruti au milieu des emmerdes. Un processus extrêmement rapide, pour moi, se fit dans ma caboche pour arriver à une solution efficace et compatible avec mes mains occupées !

Le ryotojutsu était un art martial japonais ancien, qui se concentrait sur la maîtrise de l'escrime à deux sabres, un grand, le katana et un plus petit, le wakizashi ou kodashi. J'avais créé ma propre pratique en mobilisant un tantô, mais bien évidemment cela bloquait les mudra... Un bon coup de vent aurait bougé tout ce bordel, mais c'était perdre de cruelles secondes.

J'avais une option, heureusement.

Sans aucun signe, j'enroulais une fine couche de chakra sur le fil de mes lames pour donner un coup dans le vide... Aucune vraie intention de vitesse ou de force, mais le coup de vent qui fut produit retourna le sable et fit voleter les légers outils de ralentissement pour créer une allée sécurisée. En tout cas suffisamment pour que je puisse passer : Dans mon dos, le son de la corde qui se détendait et déjà un projectile me passait au-dessus de la tête...

"Un jour, il va se rater..."

Ricanant intérieurement, je réajustai ma course pour récupérer le terrain perdu par le contre-temps matériel... Le duo n'était pas en bon état, si le brun était physiquement atteint, le blond n'en menait pas large, car il semblait durablement épuisé. Le chakra, mélange du physique et du mental, éprouvait largement les corps alors qu'aucune blessure n'était dans l'opération... Un grand air carnassier sur le visage, je me préoccupai de cette petite teigne sombre en me jetant sur lui.

Fin connard, je baissai ma garde pour dessiner un bel arc de cercle qui visait ses jambes. L'intention n'était pas de lui causer une blessure mortelle, mais de le ralentir pour que les deux autres puissent le chopper et laisser le blond tout seul, solitaire et terrorisé.

- Vous partez après la fête ? Ce n'est pas bien poli... On va vous rentre un peu les coups, bande de sac à merde. Ma tête s'orienta directement vers le plus vivace.

"Tu seras le prochain."

Combat:

Sphinx. Yukio 021

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Dakuwanda Kirai
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Disclaimer : Ce texte peut heurter la sensibilité de certaines personnes. /!\ -16 /!\
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Déception. Tout n'est que déception. Nul grand cri de douleur, ni même exagération des émotions. Une simple vision d'horreur qui foudroie mais pousse à la supplication. Le Tailleur ne cache pas sa frustration d'avoir ainsi gaspiller de l'énergie pour pas grand chose. Enfin, peut-être pas finalement ? Au détour de quelques mots, une parole, vaine pour le commun des mortels, mais qui l’interpelle. Son intérêt est titillé, alors que le vent se lève, le poussant à se cacher une fois de plus le visage avec son chapeau. Derrière le morceau de tissus, son sourire est présent, comprenant la raison de tout ceci. C'est encore plus amusant alors que les deux pauvres âmes se tentent à vouloir les pousser une fois de plus dans le trou. Une marque de désespoir, et cela fait grandement sourire Kirai.

Loin de s'inquiéter, l'Epouvantail tente tout de même de garder un semblant de dignité, forçant sur ses appuies pour essayer de s'enfoncer un peu dans le sol. C'est amusant, encore plus lorsqu'il perçoit du coin de l'oeil la vague d'air condensé qui vient s'exploser contre l'attaque du Brun. Le Tailleur pouffe de rire, tandis que dans son esprit une simple phrase résonne : « Un vrai talent pour brasser du vent... » Cependant, il doit bien avouer que l'action de l'Intendant lui a permis d'éviter d'user de trop de chakra pour se dépêtre d'une situation délicate. Mais alors que le comique de la situation ne peut – selon lui -, pas atteindre des sommets plus hauts, voilà que se dresse devant le trio, les deux dindons de cette grande farce, tentant de s'échapper comme si de rien était.. Mais si l'expérience pousse l'attention vers ces derniers, l'amusement que vit Kirai se voit happer par la présence malencontreuse d'une petite grenouille ballotté dans la main du Blondinet. Une situation des plus drôle qui le fait rire aux éclats, alors que les deux Nozomos eux, n'ont guère le goût à rire.

« Ahahahah, ils ont osé ! »

La scène se tord, et cette fois-ci, c'est le plus belliqueux des deux frères qui s'élance, ne manquant pas de se créer un passage dans un champs de Makibishi que le Tailleur n'avait pas vraiment perçu. De l'autre côté, Hayato sommes le bretteur de se laisser aller à ses plus viles instincts. C'est sûr dorénavant, seul l'Epouvantail a apprécié la blague. Pour autant, l'ennemi commence à prendre de l'avance et cela n'est pas concevable, même si en soit, Kirai n'a aucune crainte concernant la suite des événements. Cette arcane, il en connaît l'essence pour l'avoir vu en pratique durant de longues séances de tortures. Plus d'une fois, il a voulu l'apprendre sans jamais vraiment en prendre le temps. Mais ce qu'il sait, c'est que cette dernière ne dure guère longtemps et bientôt, les deux pauvres diables essoufflés devront se coltiner un très lourd fardeaux...

Délestant son attention du champ de bataille, il fait désormais face au gouffre, se concentrant un instant en reliant ses mains avant de les tendre vers ce qui aurait pu être leurs tombeaux. Du bout de ses doigts, s'étendent des fils de chakra, trouvant bien vite l'objet des désirs du Tailleur. Sans trop forcer, les liens se créent. Une chance que l'Epouvantail ai utilisé quelques fourberies pour faciliter cet instant. Dorénavant, il est temps que la Belle rejoigne son maître. Comme une petite poupée, la marionnette sort du sol et s'élève dans les airs, tournoyant sur elle-même avant de réduire la distance avec Kirai.

« Ma chère... Je suis navré de vous avoir laissé ainsi... Cependant... Je vais encore avoir besoin de vous... »

Un sourire carnassier se lit sur son visage alors que la belle poupée tend son bras vers ses ennemis. L'énergie commence à affluer, tandis que de son appendice unique, s'extirpe des dizaines et des centaines d'autres, braquant toutes vers la même direction. L'impulsion ne va pas tarder à être donner et pourtant, le Chapelier s'avance un instant vers sa douce.

« Tachez de ne pas toucher la grenouille... Quant à Yukio... Laissons faire le hasard.»

Feu !



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Le duo avait sans doute crié victoire un peu trop vite ou bien sous-estimé ses adversaires. Dans tous les cas, c’était une erreur de jugement qui allait leur coûter cher. Si leur coopération était bien ficelée, les Nozomo n’avaient pas à rougir. En bon chef d’équipe, l’aîné protégea le groupe d’une rechute dangereuse en coupant littéralement la bourrasque avec sa propre lame de vent, avant d’effectuer une contre-attaque éclair. Le bruit de la corde retentit trop tard pour alerter Kin, qui se croyait sorti d’affaires. Il eut à peine le temps de lever un sourcil et songer à passer la tête par-dessus son épaule qu’un premier projectile se plantait dans l’intérieur de sa cuisse droite. La douleur soudaine le fit tomber à genoux mais il réussit tout de même à jeter la cible à son partenaire, en se retenant de ne pas hurler.

« Fonce, Nob… » Cracha-t-il, avant qu’une seconde flèche ne fore l'épaule de l'intéressé.

Le brun tourna en encaissant le coup avec un air résigné, comprenant immédiatement son rôle dans cette tragédie. Ils s’y étaient préparés, même s’il aurait préféré pouvoir faire autrement : Il allait devoir survivre. Pour faciliter le transport du dignitaire, il usa à son tour la technique de transformation utilisée plus tôt par son comparse, maintenant la forme du batracien. Il prit une puissante et douloureuse inspiration mais avant qu’il n’ait le temps de s’élancer, le bandit blond le poussa violemment d’un coup d’épaule dans un cri de souffrance, ayant rassemblé toute sa hargne pour protéger son camarade en se relevant tant bien que mal, juste avant que la lame de Yukio ne fasse son office. Se sacrifiant pour permettre à leur mission d’aboutir, le katana lui lacéra les jambes et il s’effondra sur le sol, bien incapable d’aller plus loin. Entre la fatigue et ce qu’il avait subi, il était certain qu’il serait incapable de s’en tirer mais il comptait bien s’assurer de tous les emporter avec lui.

Pendant ce temps, l'autre avait dû se faire violence pour suivre les recommandations de son frère d’arme, avant de s’élancer en avant à toute allure grâce à une propulsion spectaculaire de chakra, creusant rapidement la distance en ignorant tant bien que mal les signaux cinglants que lui envoyait son corps meurtri. Il fallait qu’il se tire de la zone en vitesse, pour éviter que tous leurs efforts ne soient réduits à néant. Cependant, il n’était pas au bout de sa peine, car Kirai avait lui aussi décidé de se mêler de la partie. Une multitude de bras s’envolèrent de sa poupée, ébouriffant au passage les cheveux de son propre équipier, en criblant le fuyard de multiples coups qu’il était obligé d’encaisser sans broncher. Même si à chaque nouveau pas, il se sentait incapable de faire le suivant, il fallait qu’il continue.

Le blond se retourna sur le dos, avec un sourire morose sur le visage en tendant ses mains vers ceux qui venaient de le vaincre. A bout de force, il semblait plus frêle et ses paupières semblaient bien lourdes, portées vers le Sunajin. Un sourire se dessina sur la face du manipulateur de doton, en même temps qu’il sombrait dans l’inconscience, bercé par le capharnaüm d’un éboulement gigantesque dont il était l’épicentre, la terre meuble s'enfonçant à vue d'oeil dans une pente vertignieuse. En détruisant la falaise artificielle qu’il avait créée, il provoqua un glissement de terrain qui l’aspira rapidement en même temps que tout ce qui se trouvait à une centaine de mètres du précipice. Ce ne serait sans doute pas suffisant pour venir à bout de ses opposants, mais il espérait au moins les retarder suffisamment et les empêcher d’interposer son complice.

Il avait attendu suffisamment longtemps pour que son compère ait tout juste le temps de dépasser la zone de danger, au bout d’une course effrénée qu’il termina en s’effondrant par terre dans une roulade incontrôlée. Le crapaud qu’il tenait entre les mains lui échappa et roula quelques mètres plus loin, avant de reprendre sa vraie apparence, évanoui sur le sol. Il s’était peut-être échappé, mais à quel prix ? Poussé dans ses derniers retranchements, chaque parcelle de son être était irradiée par la douleur. Le simple fait de rester conscient lui demandait tout ce qu’il lui restait comme ressource. L’objectif semblait à la fois si proche et si lointain… La main tendue, il commença à ramper, centimètre par centimètre, pour se rapprocher du bonhomme ventripotent comme il le pouvait. Chaque infime parcelle de terrain qu'il gravissait le rapprochait un peu plus de la mort mais il refusait de s'arrêter.

« Encore... Un tout petit effort... » S'essouffla-t-il durant son avancée, avant de sombrer une toute dernière fois dans les limbes de l'inconscience.

Récapitulatif combat:

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Acte II -  Infestation