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Protéger le Poussah (Mission A - Hayato / Kyo)

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Nozomo Hayato
Nozomo Hayato
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Protéger le Poussah

Le combat semblait toucher à son terme. Le blond effondré au sol, dos contre terre, arborait sur son visage le sourire d’un homme sans espoir. Il savait la partie jouée et perdue, mais refusait visiblement de partir sans un dernier coup d’éclat. Autour de la petite troupe, les tremblements commencèrent à se multiplier et bien vite, quelques craquements sonores accompagnèrent les premières fissures. Le bougre en avait visiblement encore sous la pédale et profitant de son trou créé plus tôt, il escomptait envoyer par le fond ses adversaires. Au loin, Hayato pouvait distinguer le second homme qui avait pris la fuite. L’énergie du désespoir pouvait s’avérer redoutable, mais elle n’était pas éternelle. Aussi assista-t-il à la chute de celui-ci. Entraînant par là même, celle du commanditaire.

Si jusqu’ici notre héros et intendant avait su se tirer des multiples déconvenues, il se retrouva cette fois à court d’idée. La roche se fracassait bien trop vite et les éclats n’offraient aucune porte de sortie.  Aussi, bien qu’usant de toute sa vélocité pour ne pas finir complétement submergé. Il ne put éviter les nombreux impacts au combien douloureux. Ses jambes en premier lieu furent l’objet d’une attention particulière du sort. Puisque pas moins d’une dizaine de cailloux de tailles et formes différentes, vinrent culbuter son genou. Courant à toutes jambes vers le Poussah, Hayato devait donner un bien piteux spectacle. Régulièrement déséquilibré et essayant de vaine esquive latérale, il se rétama carrément dans sa course, manquant tout juste de perdre cette course contre le précipice. Il parvint néanmoins entre différents éclats de roches à intimer quelques instructions.

"Essayez de récupérer l’autre gars !"

Comment ? Il n’en avait aucune idée, mais pour l’heure son objectif personnel était clair. Rejoindre le commanditaire. Arrivant enfin à son niveau, il put constater que celui-ci gisait inconscient sur le sol. Avait-il été frappé ? Un rapide coup d’œil ne laissait pas entrevoir de blessures gravissimes, mais le temps n’était pas à une observation minutieuse. Attrapant l’homme et le portant de nouveau comme un meunier son sac de farine. Il glissa un rapide coup d’œil vers le brun. Mort, visiblement. Dommage, il aurait été plus utile en vie. Un peu déçu et détournant le regard du cadavre encore chaud, il intima une nouvelle instruction.

" Il faudrait embarquer celui-là aussi"

Chargé de sa mule et espérant être suivi, il s’enquit de quitter la zone de danger et de mettre définitivement à l’abri le commanditaire. La zone avait été pour le moins dévastée et il était indubitable que les sunajins avaient eu énormément de chance. Combien de fois avaient-ils esquivé la mort dans un si bref délai ? Les deux opposants étaient organisés, puissants et résolus. De vrais professionnels.

Si ce n’était que l’avant-garde, on va vite être en difficulté…

Enfin à l’abri et laissant à ses camarades le soin de le rejoindre. Hayato posa avec précaution son sac humain sur le dos. Plus tranquille, il put observer en détail cette fois l’état général du comateux. Apportant les soins premiers nécessaires et essayant de réveiller le pauvre homme.

"N’ayez crainte, tout est sous contrôle. Vous voulez de l’eau ? Avez-vous mal quelque part ?"

Sortant sa gourde, il la laissa à disposition de qui le voulait. Une fois rassuré sur l’état de santé du bonhomme ventripotent. Il finit enfin par s’intéresser à ses propres blessures, puis, à ses camarades.  Avait-il pu ramener les deux opposants ? Il ne pouvait que l’espérer ! Après tout, un interrogatoire pourrait s’avérer riche en informations.

"Tout le monde va bien ?"

Récapitulatif combat:
 
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Nozomo Yukio
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Protéger le Poussah


Feat: Hayato / Kyo



Un ballet dansant : Des attaques, des esquives, de la destruction... Lentement, le chaos s'insinuait même dans mon équipe et dans mon âme, car dans mon dos, je sentis le sifflement d'une attaque.

Une flèche ? Hayato viserait si mal ? Non, c'était plus gros, bien plus gros... Plus nombreux aussi. Une rafale, ce n'était pas la vitesse, certes surhumaine, de mon archer de frère qui pouvait faire ça. Kirai, cette fouine cruelle qui frappait de sa vilénie même alors que l'on était allié. L'attaque me rata, c'était peut-être l'objectif... Une précision démoniaque de la part du marionnettiste ? En tout cas, cela ne m'empêcha pas de laisser dans mon sillage un doux murmure...

- Fils de pute.


Un carambolage, les ennemis se poussaient pour se protéger... Le blond continuait sa route alors que le brun tombait à la renverse, mais sans dégât apparent de ma lame. "Le prochain coup, c'est la bonne." Large mensonge, car une technique doton fit s'effondrer toute la construction visant à l'embuscade...

Et nous dessus.

Les appuis dangereusement instables, je devais me sortir de ce guêpier... Sans regard en arrière, je me jetais en avant d'un solide mudra du Tigre pour enclencher dans mes jambes un flux de chakra assez puissant pour me propulser hors de danger... Un coût en chakra énorme dans cette situation dangereuse, mais bien moins effrayant que de me retrouver dans la merde. Le chakra, cela se régénérait avec le sommeil et le repos... Mon corps, un peu moins, surtout sur plusieurs tonnes de roche et de sable.

La vitesse de l'exécution me fit retomber quelques mètres plus loin, mais l'énergie cinétique me fit glisser sur quelques centimètres avant que je ne tombe en avant... trop vite, trop loin, trop fort. J'étais épuisé, l'escarmouche avait durablement mis à mal mes forces... Je devais, vraiment, souffler un coup et je sentais que ce n'était pas fini.

Le silence.

Le glouglou discret du sable qui reprenait ses droits sur la magnificence du ninjutsu lié à la terre... Pas de mouvement de l'opposition : Le brun gisait, inerte, avec Hayato qui se rapprochait de l'homme que l'on devait garder. Il était immobile aussi, j'essayais alors de me rapprocher pour adopter une posture défensive quand mon intendant de frère me donna une mission : Retrouver le blond fan de géologie. Il me dit aussi de récupérer son camarade, mais il était mort... Il n'allait pas bouger.

- Ok, chef.

Me retournant, j'essayais de retrouver de visuel le bonhomme... Aucune trace. Il était aussi sur les bords de sa formation, peut-être qu'il avait payé aussi le coût de sa technique. Un utilisateur de techniques Doton, s'il en était capable, pouvait se déplacer sous la terre et la roche de différentes manières, ce qui pouvait s'avérer pratique pour se déplacer ou pour attaquer par surprise...

- Il est dans son élément.   Tenant bien fermement mes armes, j'avançai en cherchant le bonhomme... La moindre trace pouvait m'amener sur sa piste, le moindre mouvement.

"Ce n'est pas un art très discret."

Hayato comme Kirai, je leur faisais un petit mouvement de mon index et de mon majeur, libre quoi qu'occupé par la garde de mes lames, pour les inviter à surveiller aussi... S'ils avaient le temps, et surtout vérifier que je ne me fasse pas embusquer, isolé de mes pairs.

- Ce n'est pas encore vraiment fini, faites gaffe ! Le Nozomo s'occupait de gros derch, que faisait Kirai ?

"Espérons que mon pire adversaire ne soit pas mon allié..."

Tour :

 

Sphinx. Yukio 021

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Dakuwanda Kirai
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Dakuwanda Kirai
Disclaimer : Ce texte peut heurter la sensibilité de certaines personnes. /!\ -16 /!\
d e a t h w i l l c o m e...
FT. Nozomo Bros



Le hasard fait bien les choses, tandis qu'une légère pointe de déception se lit sur le visage du Tailleur, qui malgré tout arbore un large sourire. Voir ainsi les fourmis partirent dans tous les sens pour esquiver l’inéluctable, c'en est presque touchant pour l'Epouvantail qui pourtant, sait que le jeu est déjà terminé. Car la puissance fût trop grande, trop brève pour pouvoir durer aussi longtemps. Il ne s'agit pas là d'une attaque visant à les tuer, il le sait, ce n'était qu'une escarmouche pour tenter de fuir le plus vite possible. Au fond d'eux-mêmes, les deux shinobis envoyés pour mettre fin à ce convois ont su, à un moment donné, qu'en situation de combat moins chaotique, ils n'auraient eu aucune chance.

Mais pour ça, il faut savoir lire entre les lignes. Ces petits détails qui font toute la différence, comme lorsque perdu dans un genjutsu, l'un d'eux semblait demander un délai à une puissance supérieur. Etonnant ? Rien ne l'est pour le Chapelier qui voit les projectiles toucher leur cible et mettre en émoi la scène devant lui. Un semblant d'amusement se lit dans un rictus tandis que le sol se met doucement à trembler. Un sourcil s'arque mais le sourire lui, reste présent. Une dernière attaque suicide du manieur de Doton ? Puérile et inutile, mais qu'importe. Au loin, il arrive à percevoir que celui qui se joue du vent semble avoir périt pour de bon. Une victime de plus de l'horrible Kirai qui pourtant, a déjà une autre cible en ligne de mire.

« Hikari, prépare-toi à créer un dôme. »

Mais pourquoi faire ? N'est-il pas plus simple d'esquiver cette arcane grossière ? Non. Lorsqu'un chasseur traque sa proie, il ne lui laisse aucune chance de s'échapper. Qu'importe la douleur et le coût, la seule finalité de tout ceci reste la mort. Le duo se met aussitôt en action, bravant les prémices de l’effondrement, cherchant à se rapprocher au plus du blondinet qui doucement disparaît dans les limbes sableuses du désert. Il n'est pas pour autant question que cela finisse ainsi. Le contact est rompu, laissant la belle seule maîtresse de ses actes qui pourtant, ne cesse d'aller dans le sens de son maître. Une osmose parfaite entre le chef d'oeuvre et l'artiste qui arrivent à se faufiler jusqu'à leur cible. Une dernière action et les voilà qui se jettent tous deux sur leur adversaire, Hikari se transformant en une armure assez grande pour englober les deux personnages. La suite ? N'est que terre, éboulement, sable et roche. Une cacophonie dont les Nozomos finissent par se défaire, cherchant ce qui a déjà été trouvé mais qui pourtant, n'est pas encore à eux.

Car dans les abîmes sous leurs pieds, le calme est revenu, tandis que les deux adversaires se font face avec une promiscuité déconcertante. Il fait noir, le blondinet ne peut entendre que les sons alors que son corps est déjà meurtrit par la fatigue. Une proie qui dort avec un prédateur contre lui dans un cocon qui va devenir son tombeau.

« Nous voilà donc tous les deux... Seuls et sans personne pour nous enquiquiner... Voilà ce que je te propose. Si tu me dis où tu devais livrer le Poussah, je promet de te laisser partir sans rien dire à personne. Tu pourras même revenir avec tes petits copains nous tendre d'autres embuscades aussi marrante que celle-ci... Après tout, n'est-ce pas un bon deal ? Je ne te demande même pas le nom de ton patron, juste, un lieu... » Les derniers mots furent ponctuer par l'index du Tailleur tapotant sur le nez du pauvre bougre qui doit bien se demander dans quel emmerde il se trouve. Le jeu continu ainsi pendant de longues minutes, Kirai ne cherchant ni plus ni moins qu'a avoir cette simple réponse comme argument pour le laisser en vie.

« Bien, chose promise, chose dûe... »

Que lui a dit le shinobi ? A-t-il seulement parlé ? Dans les ténèbres, les secrets restent figés dans le sable et le feu, loin des êtres surplombant la scène et cherchant vainement un adversaire qui voit sa gorge tranchée de part en part et sa bouche obstruée par le poing du Tailleur qu'il cherche à enfoncer pour lui disloquer la mâchoire. Doit-on en conclure que la pêche aux informations ne fût guère bonne ? Sans doute, alors que de son poing émane une forte quantité de chakra qui finit par exploser , créant un geyser de sable à la surface d'où semble paisiblement se tirer le Tailleur ainsi que sa marionnette tout de même pas mal disloquée.

« Bien... » commence-t-il en se tapotant les épaules et le manteau pour en retirer le sable. « Je crois que nous n'avons plus grand chose à faire ici messieurs... » continue-t-il en s'avançant, sans manquer de prendre appuie sur sa marionnette dont la beauté reste à revoir. « J'espère que Maître Poussah va bien, vu l'énergie que vous avez mit à la tâche pour le garder en vie Maître Hayato, il serait décevant qu'il ait ne serait-ce qu'une égratignure... » C'est alors que son regard se pose vers Yukio. « Oh, à ce que je vois vous n'êtes plus entrain de dormir c'est bien ! Peut-être que la prochaine fois j'aurais l'occasion de vous voir à l'action ! » Son sourire respire l'hypocrisie et l'agacement, lui dont le désir est de se préserver, voilà qu'il se retrouve à court d'énergie, prêt à sombrer un peu plus dans les limbes. Son regard se pose sur le chef d'équipe. « Avançons jusqu'au prochain village et reposons nous-y. En l'état, si nous restons là ou faisons demi-tour, nous sommes morts et subiront d'autres attaques du même type. Il faut avancer par les chemins de traverses. »

L'écoutera-t-il seulement ?



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Protéger le Poussah


Piège après piège, le duo de shinobi avait mis de sacrés bâtons dans les roues de l’équipe d’élite de Sunajins. Dans une ultime tentative de les emporter dans la tombe, quitte à se sacrifier dans le processus, le blond avait fait tout son possible, dans un acte profondément désespéré. Malheureusement pour lui, même son ultime tentative était bien loin d’avoir eu l’effet escompté. Sur ses trois cibles, il n’avait réussi qu’à atteindre leur chef, alors que les deux autres avaient réussi à se jouer de sa technique, par l’esquive ou la fourberie. Il eut à peine le temps de commencer à s’enfoncer et de sentir la terre sableuse commencer à le broyer, que le marionnettiste s’était jeté pour l’enfermer avec lui dans une épaisse boule de bois. Déjà endommagé par son propre jutsu et épuisé au possible, il faisait peine à voir et ignorait totalement ce qui se passait au-dehors de l’ébouli mais pestait déjà contre le tailleur, qui avait réussi à se défaire assez facilement de son emprise.

L’étrange énergumène essaya de demander des informations à son captif, en promettant de lui laisser la vie sauve, si jamais il était coopératif. Le maître du doton l’écouta attentivement, malgré ses yeux vitreux et son teint blême, harassé par la fatigue. Les sourcils arqués, il sembla momentanément évaluer sa proposition, avant de regarder vers le haut de sa cellule de fortune, comme s’il essayait de porter sa perception au-delà de la cage. Il toqua du poing sur le bois, comme pour vérifier la solidité de la structure et la profondeur à laquelle ils devaient être enfouis.

« Ça ne sert à rien… Vous rattraperez jamais Nob maintenant. Pas avant… » Hoqueta-t-il douloureusement, entre deux quintes de toux provoquées par ses blessures. « Tu ferais mieux de déterrer tes potes et rentrer chez toi… Tant que tu le peux encore. »

Tout comme le tailleur à ce moment-là, le pauvre blondin n’avait pas la moindre idée du sort qu’avait subi son comparse mais il paraissait plutôt confiant. Il tenta soudainement de se reculer autant que possible, pour exécuter quelques mudras fatigués, avant de se figer sur place. Exténué, il poussa un soupir rauque, avant de lever les mains ouvertes, comme pour signifier qu’il rendait les armes avant de se faire châtier une bonne fois pour toute.

« Ecoute, tu m’as l’air raisonnable… Approche… » Souffla le kidnappeur, en se penchant difficilement vers l’avant, pour rapprocher ses lèvres de l’oreille de son interlocuteur. « On devait remettre le paquet aux Kusaribe… ou vous endommager suffisamment pour vous forcer à vous arrêter chez ces sorcières. Vous pensez que ce sont vos alliées… »

La fin de sa phrase se perdit dans un début de rire saccadé et rapidement stoppé par un toussotement proche de l’étouffement. S’il semblait ne plus avoir grand-chose à perdre, le pauvre homme semblait tout de même tenir à la vie et pour le Sunajin qui l’écoutait, la véracité des propos ne firent absolument aucun doute : Que pouvait-il bien gagner à mentir, de toute façon, dans sa situation ? Il paraissait désormais encore plus maigrichon qu’à l’origine, comme une coquille vide et son énergie semblait prête à l’abandonner entièrement.

« Voilà… Maintenant, laisse moi… »

Avant qu’il n’ait le temps de terminer sa phrase, le shinoblond se fit sauvagement entailler les joues et poussa un cri de douleur étouffé, en essayant une nouvelle fois de battre en retraite, en vain. Confiné et à bout de forces, il ne put rien faire lorsqu’il sentit le poing du fourbe personnage s’enfoncer dans sa bouche. Il essaya de dire quelque chose sans y arriver, la mâchoire obstruée par les phalanges, avant de sentir la boule de chakra le lacérer de l’intérieur. Dans une explosion de sable et de poussière, Kirai sortit de la tombe en y laissant son informateur, dans un piètre état. Sur le chemin, celui-ci croisa un Yukio en pleine recherche, qui grâce au geyser créé par son collègue, n’eut aucun mal à dénicher sa proie enfouie sous le sable.

L’ennemi avait manifestement souffert et n’était plus que l’ombre de lui-même. Quasiment dans les vappes, celui-ci avait le râtelier totalement défoncé et la face défigurée, pleine de sang. Sa langue pendait, posée pitoyablement sur les dents encore en place. Il y était inscrit un drôle de tatouage, qui ne signifiait rien de particulier pour le Nozomo, qui ne rencontra aucune résistance pour ramener sa cible sur un terrain plus propice, après avoir rangé ses armes. Bien entendu, naviguer sur ce terrain glissant n’était pas une mince affaire, surtout avec le poids mort qu’il était obligé de se coltiner au long de son ascension, mais pour un ninja de sa trempe et sans l’effet de surprise, l’exercice restait entièrement faisable.

Tandis que le sabreur crapahutait pour remonter son paquetage, Hayato s’occupait de leur commanditaire, qui avait finalement repris des couleurs après les attentions du meneur, se jetant dans ses bras pour l’enserrer dans un mouvement de panique.

« Oh, Hayato, mon sauveur ! » S’exclama-t-il, la voix chargée d’émotion. « J’étais tout endolori, mais maintenant que tu es là, ça va bien mieux ! Étreins-moi, j’ai eu si peur ! Mais avant… J’ai la gorge si sèche et pâteuse… »

Relâchant son étreinte, il se jeta sur la gourde comme un vorace, pour y prendre de longues et bruyantes gorgées, sans penser un seul instant à rationner son eau. Après avoir presque vidé la gourde, il s’essuya le liquide qui avait coulé le long de son menton en le tamponnant gracieusement, par à-coups, du bout de sa manche désormais poussiéreuse.

« J’ai bien vu ma vie défiler devant mes yeux un nombre incalculable de fois ! Ce n’était pas la première fois et certainement pas la dernière. » Avoua-t-il, en essayant de garder un maximum de contenance. « Je vois que j’ai bien fait de faire appel à vous. Qui aurait cru que nous rencontrerions des embûches,  si proche de vos murs ? Mais compte tenu de la situation, votre prestation était incroyable ! Il ne peut plus rien nous arriver de grave maintenant. »

Manifestement habitué aux situations dangereuses, il semblait tout de même prendre la tentative d’attentat (ou d’enlèvement) avec une candeur suspecte. En tout cas, une chose était sûre, il semblait posséder une confiance et un attrait tout particulier pour le chef des mercenaires, qui lui servaient de garde rapprochée.

« Mon business m’apporte naturellement son lot d’ennemis, mais rien qui ne saurait vous décontenancer, n’est-ce pas ? » Demanda-t-il sur le ton de la rhétorique, avant de finalement déposer la gourde non loin de lui. « J’imagine qu’il n’y a rien de bien intéressant à tirer de ces forbans… »

Le pauvre estropié, à demi-conscient, ne comprenait pas vraiment ce qui se déroulait devant ses yeux, mais il remarqua tout de même son compagnon, étalé non loin de lui et manifestement sans vie. Les larmes commencèrent à rouler le long de ses joues, en même temps qu’il réalisait l’échec de sa mission. Il essaya bien de dire quelque chose mais ses propos n’étaient qu’un gargarisme inintelligible, ponctué par sa chute dans des limbes comatiques.


Le duo était bel et bien vaincu, ne représentant plus guère de danger, la vie du survivant se trouvant entièrement entre les mains des Sunajins. Maintenant que ceux-ci s’étaient regroupés, il leur fallait désormais décider de la suite des opérations. Établir une retraite stratégique et rentrer dans leur village, la queue entre les jambes, pour se ravitailler ? Ou alors, continuer leur contrat tant bien que mal, malgré la première embûche qu’ils avaient rencontrée sur le chemin ?

Le choix n’appartenait qu’à eux.

Récapitulatif combat:

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Nozomo Hayato
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Nozomo Hayato

Protéger le Poussah

L’homme ventripotent étalait sa transpiration grasse sur les habits usés du jeune intendant. Tout était allé si vite et alors que quelques secondes plus tôt, tout n’était que mouvement. Voilà maintenant que retombait un silence presque pesant. Exception faite des jérémiades enjôleuses du commanditaire. S’assurant que l’état général dudit homme n’était pas précaire, Hayato entreprit de s’en détacher pour scruter la scène, théâtre d’un combat sanglant. Reprenant sa gourde, déçu de la voir si soudainement vidée de son contenu, il répondit sans prêter réellement attention au pauvre damne.

"En effet, c’est surprenant que l’attaque ait eu lieu si tôt… Peut-être craignaient-ils que nous ne prenions des détours et de ne plus pouvoir suivre notre trace plus en amont dans le désert ?"

Lorsqu’avec une candeur naïve, le crapaud fit mention de ses nombreux ennemis, Hayato ne put cacher sa curiosité. Le parchemin avait beau assurer que le commanditaire ignorait qui était à l’origine des attaques, le vieil homme paraissait bien mieux renseigné que prévu sur la question. Rattachant toute son attention sur lui, jouant de son revirement de regard en espérant que cela puisse jouer en sa faveur, il l’interrogea donc plus avant.  

"Vous n’avez aucune idée de qui pourrait être l’employeur ? De toute évidence ce sont des mercenaires… Bien préparé d’ailleurs. Ils ont dû couter très cher."

Écoutant la potentielle réponse, Hayato retourna à son étude du terrain. Aucune perte n’était à déplorer du côté sunajin, mais les mercenaires n’avaient visiblement pas eu autant de chance. Le premier, brun, gisait au sol et n’avait plus bougé depuis déjà quelques minutes. La respiration à l’arrêt, le verdict avait été des plus clair. Mort. L’autre, ramené par Yukio, semblait dans un bien sale état. L’intendant aurait pourtant juré que sa mâchoire était encore accrochée au reste de son visage, avant qu’il ne disparaisse, emporté par sa propre technique.

Kirai fut le premier à le rejoindre. Exhortant bien vite qu’il serait plus sage de reprendre la route. Sur ce point précis Hayato était en accord. Après tout, il ne devait plus être qu’à quelques heures de marche du domaine des Kusaribe. Là-bas, ils pourraient se reposer et profiter peut-être même de quelques soins. Changer l’itinéraire semblait effectivement nécessaire, décrire une parabole plutôt qu’un simple trait ? N’était-ce pas des plus attendus ? Pour autant, trop retarder leur arrivée en empruntant un détour trop large, serait tout aussi nocif pour la sureté du commanditaire…

Lorsque Yukio déposa son colis, échangea au passage quelques amabilités avec le pantin. Froidement calculateur, le cerveau d’Hayato eut tôt fait d’imaginer que le tailleur était responsable de l’état précaire d’un des prisonniers. Voilà qui était des plus gênants. Il avait espéré pouvoir l’interroger et peut-être même en faire un prisonnier pour le village. Un coup d’œil suspicieux en direction du probable fautif, il s’en désintéressa et revint au blondinet qui suffoquait, en équilibre entre mort et vie.  

"Yukio. Va fouiller le brun. Prend tout ce qui te semble utile et note la moindre chose qui sort de l’ordinaire."

Consciencieusement, il écartait Kirai de toute activité. Ne pouvant visiblement pas lui faire confiance, il allait devoir composer avec cet élément perturbateur. Plus tard, il allait sans doute mettre en jeu sa loyauté, mais pour l’heure, les enjeux étaient trop importants. Avançant calmement vers lui, Hayato passa le corps du mourant au peigne fin. Il était à la recherche de chaque détail, chaque objet. Tout ce qui pourrait le mettre de près ou de loin sur la piste des commanditaires. Tout en profitant de pouvoir potentiellement remplir son armement. Chose faite, il avisa en fonction de l’état de santé du garçon. Si celui-ci pouvait supporter le transport jusqu’au clan Kusaribe, il essaierait de le ramener. Sinon, il abrègerait ses souffrances et laisserait le corps là, en proie aux prédateurs du désert.

Le cycle de la vie.

Bien vite, la troupe allait pouvoir se remettre en route, avec en ligne de mire le domaine Kusaribe.  Bien entendu il était conscient que jamais ils ne pourraient dépasser l’enceinte, mais au moins pourrait-il profiter d’un accueil nécessairement favorable. Comment aurait-il pu en être autrement pour l’intendant de Suna ? N’est-ce pas ?

Sur le chemin, les différents membres auraient l’occasion de partager leurs informations et potentielles trouvailles. Charge au chef d’équipe, après avoir eu l’occasion de les emmagasiner, d’organiser la poursuite de cette mission.

"Alors… Rien à déclarer ?"

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Protéger le Poussah


Feat: Hayato / Kyo



- En voilà, un drôle d'angle. Le geyser étrange m'avait conduit à une trouvaille bien plus réjouissante : Le blond, mais lui n'avait pas connu un sort aussi favorable que ma recherche.

Quelque chose lui avait fracassé la mâchoire, l'empêchant de parler... "Embêtant." Il respirait encore, malgré les glaires sanguinolentes que je pouvais percevoir dans son trou, autrefois une bouche. Soupirant, je rangeai mon attirail pour avoir les deux mains libres : Plus besoin de se battre.

- Tu t'es fait exploser en essayant de te barrer ? Ou de nous faire un sale coup ? Évidemment, pas du tout. Vu ses compétences, pour son piège, je le voyais mal calculer à la va-vite une action... Quelque chose était intervenu, mais quoi ?

Kirai.

Je l'avais croisé en chemin, il n'avait pas réagi devant l'événement sismique qui m'avait mis sur la piste du blond. Il avait peut-être attrapé l'assassin avant moi... Mais pourquoi lui avoir réservé un tel sort ? Gardant cette idée dans un coin de ma tête, j'attrapai le col du personnage pour le tirer hors de cette tombe. Il allait vivre, au moins pour nous donner ce qu'on voulait. M'aidant de mon deuxième bras, je le portai sur tout le chemin pour retrouver mes camarades et fini bien vite par le poser, avec toute la précaution du mec qui était son ennemi il y a dix minutes.

Le poussah collait au basque de Hayato, ce qui était pas mal vu la situation : Il allait le protéger, mais cette proximité était un peu étrange, surtout que notre client donnait l'impression de flirter. Je me sentais mal à l'aise devant cette scène et décalai vite mes yeux sur d'autres paysages. Le marionnettiste en profita pour se moquer un peu de nous : L'intendant à mots découverts, moi avec moins de subtilités.

Je venais de vivre un combat après avoir été tiré de mon sommeil, échappé à plusieurs attaques qui pouvait m'amener à mourir étouffé sous terre... J'étais un peu à cran, mais je savais aussi que ce type était la plus vile race de notre village et que j'allais m'engoncer dans une discussion qui n'allait, au final, que me fatiguer. C'était une cause perdue, autant faire son travail et l'ignorer le plus possible.

- On est en mission, Kirai. Tout ce que tu fais, là, c'est être un trou du cul. Sans même finir ma phrase, je m'orientai déjà vers mon frère en essayant de paraitre le plus indifférent possible alors que je bouillonnais à l'intérieur.

Peut-être ne pouvions-nous pas lui faire confiance ? La pensée qu'il était responsable de l'état de notre prisonnier sous-lignait ce propos. Observant Hayato, je vis ses coups d'œils furtifs et compris qu'il avait aussi saisis un problème quelque part. La suite ne fit que confirmer la sentence : Il me donna une tâche à faire, celle de fouiller le mort... L'autre, rien. Juste rester auprès de l'intendant qui allait pouvoir le surveiller.

Rapidement, j'allais vers le cadavre pour m'accroupir auprès de lui et lui palper les poches. Qu'est-ce qu'attendait le grand dadais ? Une carte ? Des instructions ? Peut-être une carte de visite... Souriant à cette boutade, je continuais mes recherches. Ainsi faites, j'attrapai une nouvelle fois un col pour le tirer avec moins de douceur que le survivant vers le groupe. Mon poids déchargé, je pus observer un phénomène rare : Un shinobi qui pleurait.

Triste hein ?

Si ce fils de pute n'avait pas cherché à me buter, j'aurai pu compatir, sauf que non... Il était l'ennemi, le jeu avait été joué et ils avaient perdu. Pourtant, si j'avais été à sa place, j'aurai eu la même réaction. Le problème était la mission, pas les gens. Laissant échapper un soupir, j'écoutais les instructions du chef d'équipe : Rejoindre le clan Kusaribe, pour nous soigner et revoir le plan de route. Si le duo était la première étape, il fallait se préparer et notre état général nous condamnait à une mort certaine devant un nouvel assaut.

- Tu penses qu'on pourrait le soigner, pour l'interroger ? Un index pointé vers la gueule cassée. C'était une chance d'avoir des infos, si on arrivait à reconstituer sa bouche. Tout dépendait l'état du garçon, un voyage dans le désert était dur et nous n'avions rien pour le faire survivre jusqu'aux portes du domaine des soigneuses.

Sur la route, l'intendant chercha à récupérer le plus d'informations. Avec beaucoup de précautions, j'essayais de me souvenir et de trier le détail inutile et la piste.

- Le bond faisait du genjutsu, le reste de leurs compétences, on les connait. J'ai trouvé le monsieur grâce à un déplacement dans le sable, un genre de geyser repérable, et au centre, j'ai trouvé son corps. Je ne sais pas ce qui a créé cet effet sur sa mâchoire... Une idée ? Question réthorique, à part l'accident de Doton, il ne restait qu'une seule chose qui pouvait détruire des choses.

Ce salopard de joueur de fil.

Pour autant, il ne fallait pas créer de conflits, juste poser des questions... Les réponses allaient venir seules. Tapotant la sangle de mon sac distraitement, je réfléchissais sur la suite.

- Ils semblaient bien organisés, ils savaient où on était et quoi faire... Ils ignoraient cependant nos effectifs et nos capacités. Des mercenaires ? Un clan ennemi ? Un regard vers le Poussah. Hayato, en retour, m'expliqua ce qu'il avait appris du type, puisqu'il lui avait posé des questions avant mon arrivée. Objectif soin et plan, alors.

Youpi.

 

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Dakuwanda Kirai
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Que lui arrive-t-il ? Pourquoi une telle horreur provenant de cet être appréciant autant l'art et ne pas se salir les mains ? À cette réponse, il vous répondra : Parce qu'il le faut. Et là, il le fallait. Le calme revient peu à peu alors que l'esprit du Tailleur s'embourbe dans ses réflexions. Résonnent encore les paroles de la gueule cassé que ramène le bretteur. Il sent le regard des deux Nozomo se poser sur lui au travers d'accusation à demi cachée. A-t-il honte de ce qu'il a fait ? Pas le moins du monde. Et alors que ses paroles s'échappent, la réponse du plus belliqueux des frères le fait sourire. « On se tutoie maintenant ? Et je vous renvoies vos paroles. Nous sommes en effet en mission, et il serait peut-être de bon augure que vous appreniez à vous défaire de certaines faiblesses. Je ne serais pas toujours là. »

Est-il énervé ? Oui. Quelque chose ne va pas chez le Tailleur qui commence doucement à perdre son sang-froid. Est-ce dû à l'état pitoyable de Hikari ? Ou le simple fait de devoir encore une fois se prendre des remarques alors qu'il n'a fait que son travail ? La fatigue n'aidant pas, il se rend compte avec une certaine honte que ses poings sont fermés et que le sang commence à en couler. Laissant les deux frères à leurs besognes, le Chapelier commence à prendre de grandes inspirations, laissant l'air du désert remplir ses poumons avant de se décharger de toutes ces tensions. Le calme revient peu à peu alors que la caravane se remet en marche. Les pensées de l'Epouvantail vont et viennent avec tous les éléments qu'il a pu emmagasiner. La tension est palpable, si bien qu'il reste un peu en arrière, laissant le cortège principal prendre un peu d'avance. Son corps lui fait mal et son énergie n'est pas au beau fixe. Il déteste ça et pourtant, c'est un mal nécessaire.

Dans son esprit, résonne les dernières paroles de son adversaire. Il sait qu'il devrait en parler avec Hayato, pourtant, quelque chose lui dit de se taire. Est-ce par esprit de vengeance ? Ou simplement pour apporter plus de piquant à cette aventure ? La vérité est tout autre, car au fond de lui, commence à grandir l'arbre de toutes les possibilités. D'une idée de base, se met à pousser milles variantes, offrant d'avantages de branches à ce végétal métaphorique qui prend de plus en plus d'ampleur dans l'esprit du Tailleur. Et si, au final, ce que lui a dit sa victime est vrai ? Est-ce une trahison envers Suna ? Ou se fait-il simplement manipuler par un gredin qui a pensé s'en sortir ainsi ? Tant de chemins s'ouvrent à eux et pourtant, c'est dans le silence qu'il demeure. Car parmi toutes ces idées, demeure celle dans laquelle le Poussah n'est peut-être pas si innocent qu'il veut bien le faire croire.

Entre politique, magouille et jeux de forces, la tête du Chapelier se met à tourner à plein régime, tandis qu'une vague sensation commence à lui parcourir l'échine. Et si c'est vrai ? Et si les Kusaribe ne sont pas des alliées dans cette mission ? Cela pousse le convoi vers une mort certaine. Et bien que l'idée de voir les deux frères agoniser lui provoque un léger sourire, Kirai ne peut s'empêcher de penser à sa propre survit. Que faire alors ?

« Maître Hayato. »

Sa voix se veut assez forte pour atteindre le chef d'équipe, attendant qu'il s'arrête pour l'attendre, le Tailleur s'avance, le regard troublé tandis que son regard se pose sur l'horizon.

« Je sais que vous ne ferez guère cas de mon avis mais... Je pense qu'il serait bon que l'on fasse une pause avant le domaine Kusaribe. Après tout, même si elles sont nos alliées, nous ne connaissons pas les griefs que notre vénérable commanditaire pourrait avoir avec elles. Voyez ça comme une simple assurance d'être un peu plus en état, au cas où une surprise nous y attendrait... »




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Protéger le Poussah


Le ventripotent commanditaire semblait assez confus de ce qui était arrivé, surtout en entendant les questions qu’Hayato s’était décidé à poser. C’était comme s’il s’attendait à ce que son employeur ait toutes les réponses à lui apporter mais qu’il avait décidé de ne pas le faire en amont, comme s’il avait quelque chose à cacher. Le chef d’équipe faisait-il fausse route ou avait-il tapé juste, là où il le fallait ? En tout cas, le crapaud sembla chercher intensément dans ses souvenirs et faire preuve de toute la jugeote qu’il était capable de rassembler pour trouver quelque chose de probant à donner à son petit chouchou et ne pas passer pour un profond débile à ses yeux. Les joues rougies et le crâne douloureux avec tout cet exercice de réflexion, il parvint tout de même à formuler ce qui lui semblait le plus probable, en hochant vigoureusement son visage potelé.

« J’étais venu en secret, en laissant mes propres gens dans l’ombre, car je soupçonnais une taupe de se terrer dans mes troupes… Les seuls qui étaient au courant ont été triés sur le volet et je leur fais entièrement confiance. » Avoua-t-il sans un soupçon de doute dans la voix. « Je les traite comme des princes, pour justement éviter ce genre de problème ! Et puis, en cas de trahison, ils savent ce que risqueraient leurs familles. Croyez-moi, ce ne serait pas beau à voir et ça dissuade sacrément, fufufu ! »

Manifestement très fier de lui, il gigota de gauche à droite en secouant malencontreusement son triple menton, tout en continuant à réfléchir à tout ce qui pouvait sembler utile ou pertinent pour avoir une chance de rester en vie. Même s’il pouvait trouver qui en avait après sa vie, il estimait tout de même que cela ne les aiderait pas énormément car il n’avait jamais eu affaire à des forbans de cette espèce.

« En tout cas, je n’ai jamais vu ces énergumènes là. Si quelqu’un les a engagés, il doit être plein aux as, alors ce n’est sans doute pas qu’après ma fortune qu’il en a. Huuuum… Je n’en vois guère que deux, qui voudraient devenir calife à la place du calife ! » Portant la main sous sa bouche, laissant ses doigts boudinés s’enfoncer dans sa chair adipeuse, il ferma finalement les yeux, en levant l’index qu’il avait de libre. « Hôjô Toshimetsu a toujours convoité mes réseaux, pour étendre son influence, mais c’est un couard que je garde sous surveillance : Il ne se risquerait pas à ce genre d'incartade et j’aurais été promptement averti, même s’il aurait certainement les moyens nécessaires. Karabe Iguchi est un de mes hommes les plus compétents, mais il jalouse mon second, car il estime que la place lui revenait de droit. Il n’a pas autant de moyens que Toshimetsu, mais il a beaucoup de connexions et saurait mieux camoufler ses intentions. »


Haussant les épaules pour signifier qu’il arrivait au bout de ses arguments, il adressa un clin d’oeil appuyé à Hayato, qu’il espérait impressionner et satisfaire avec ses réponses, en laissant son regard traîner sur ses muscles tressés et ses longs cheveux qui coulaient en cascade sur son corps d’athlète. Pendant ce temps, les deux frères s’étaient mis en tête de fouiller leurs victimes, à la recherche d’informations quelconque concernant leur employeur mais également de moyen d’augmenter leurs chances de survie, après le coup assez sévère qu’ils avaient subi d’entrée de jeu. La pêche était plutôt mitigée car il n’y avait pas grand-chose qui pouvait relier les mercenaires à qui que ce soit, si ce n’était une petite note manuscrite qui tenait sur un bout de papier à peine plus grand qu’une paume. Les deux membres du binôme en possédaient une copie, mais il était difficile d’en tirer quelque chose. Dessus, on trouvait les mots suivants : “Himan Yutô. Tesio. Intercepter dans une semaine à Suna et ramener en vie. Sinon…”.

Rien de très incriminant et le concerné ne semblait avoir aucune idée de qui avait bien pu écrire quoi que ce soit de la sorte et ne paraissait pas très étonné qu’ils aient trouvé ce genre d’étrange et menaçante missive. Dans son milieu, les menaces de ce type allaient bon train et il avait depuis longtemps arrêté de s’en formaliser. Ce n’était rien de bien nouveau en soi, mais la formulation, la mise en page et l’écriture ne lui rappelaient absolument rien. Toutefois, les fouilles étaient loin d’être vaines, car les Sunajin dénichèrent sur les corps encore chauds un lot de kunais ainsi qu’une trousse médicale par forban. De plus, après avoir une nouvelle fois remarqué l’étrange tatouage qui se trouvait sur sa langue pendante, Hayato récupéra sur le blond une boule explosive que le pauvre homme n’avait pas eu le temps d’utiliser. Sur le cadavre de son collègue se trouvaient deux pilules de soldat, ainsi qu’une bombe fumigène. Tout un petit arsenal qui ne payait pas de mine mais montrait qu’ils étaient tout de même bien préparés, si on ajoutait à tout cela ce qu’ils avaient utilisé tout au long de l’affrontement.

Même avec ce qu’ils avaient trouvé, sans connaissance médicale, il paraissait compliqué (mais pas impossible) de rafistoler suffisamment le blondinet pour qu’il puisse leur donner davantage de renseignements. Le transporter ne serait pas forcément un parcours de santé mais au moins, il ne risquait pas de poser énormément de résistance et sa vie n’était pas réellement en danger, ce qui permettrait de trimballer leur otage sans trop avoir à s’en préoccuper.

En entendant le chapelier parler des Kusaribe, leur gros employeur se fit immédiatement remarquer, comme s’il venait de se rappeler soudainement quelque chose. Visiblement, le nom était loin de lui être inconnu et à en voir sa tête, il devait entretenir avec ce clan une relation assez délicate.

« Oh ! A chaque fois que je viens vous rendre visite, je rencontre des problèmes avec ces sorcières Kusaribe ! » Avoua-t-il, en gonflant ses joues déjà généreuses. « Peu importe combien je peux être exténué après un dur périple, je n'y ai jamais eu le droit d’asile ou de collation digne de ce nom. Elles pourraient bien être les coupables, jalouses que je ne trouve aucune de leur mégère à mon goût ! »

Malgré ces propos soudains et ce qu’avait pu entendre le marionnettiste, celui-ci devait tout de même avoir du mal à croire ce que lui avait précédemment révélé sa source. La raison semblait bien triviale pour justifier une tentative d’assassinat commanditée par les femmes à la pointe de la médecine Sunajin, surtout envers un client aussi important pour leur Serikage. A quel point pouvait-il vraiment faire confiance à un homme désespéré et en fin de vie, pour lui donner des informations fiables ? Peut-être son interrogatoire n’avait pas été aussi fructueux qu’il ne l’avait espéré. En tant que dernier recours, le forban avait-il vraiment essayé de sauver ses miches ou avait-il essayé de l’envoyer sur une fausse piste ? Si la manœuvre semblait compliquée, la véracité des propos se faisait moins certaine, dans son esprit retors. Suffisamment, en tout cas, pour lui mettre le doute quant à la marche à suivre.

Le groupe avait fait tout son possible dans les parages et rester trop longtemps en place pouvait s’avérer dangereux, surtout si de nouveaux assaillants se trouvaient dans les parages. Allaient-ils se précipiter chez les Kusaribe, malgré les risques que cela pouvait poser ou continuer tant bien que mal vers Tesio, pour ramener au plus vite leur client et en finir avec toute cette histoire avant qu’on ne leur mette davantage de bâtons dans les roues ?


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Protéger le Poussah


Perplexe, Hayato observait son ventripotent commanditaire qui semblait devoir mettre en branle l’intégralité de son corps pour réfléchir. Ses joues s’empourpraient, son front luisait d’une couche fine mais régulière de transpiration et son goitre se balançait de gauche à droite. Plissant les yeux avant d’hocher la tête, il avait alors présenté ses suppositions au chef d’équipe. Sa venue aurait été entourée du plus grand secret et seuls ses hommes les plus fidèles auraient été mis au courant. Ajoutant en sus que ses derniers étaient sujets à une menace constante sur leurs familles en cas de trahison. Cette pression exercée ne représentait-elle pas, déjà, un mobile parfait ? Gardant ses conclusions pour lui, l’archer écouta la suite du discours. De toute évidence, l’argent n’était pas l’objectif du commanditaire. Il était évident qu’embaucher deux mercenaires si bien préparés devait couter une coquette somme, ce qui écartait d’office tout objectif vénal. Sauf peut-être si le jeu en valait la chandelle ? Quelle immonde richesse pouvait cacher l’homme au gros ventre gonflé ? Toujours était-il que selon lui. Deux suspects pouvaient être mis en tête de liste. Le premier, était ce qui se rapprochait le plus d’un opposant. Convoitant le réseau du Poussah il aurait tout intérêt à voir celui-ci périr et en avait en sus, les moyens pécuniers. L’autre, moins riche mais plus dégourdi pourrait représenter une menace du fait d’une sombre histoire de jalousie ? Le mobile semblait peut-être un poil ténu pour notre héros, mais très vite et au vu des informations données par le commanditaire, il entrevit une troisième possibilité.

"L’un a la richesse et l’autre les capacités… Si Karabe Iguchi entretient quelques jalousies à votre encontre, peut-être a-t-il trouvé un accord avec Hôjô Toshimetsu ? Celui-ci lui laisse accès à sa grande richesse, pendant que l’autre fomente à votre encontre. Bien entendu je n’ai aucune preuve, mais ça me semble cohérent…"

Laissant là cette question pour l’instant, Hayato et son frère commencèrent la fouille au corps des mercenaires. Une récolte fructueuse, bien qu’avare de détails sur leur employeur. La simple note n’apportait guère de nouvelles informations si ce n’était l’assurance d’un chose : Ils savaient très exactement où et quand.

"Karabe Iguchi faisait-il parti des privilégier connaissant votre emploi du temps et votre itinéraire ?"

Hayato avait posé la question à la volée, sans même s’arrêter de fouiner dans les différentes poches. Tout fut finalement récupéré et Yukio confia l’ensemble de ses trouvailles à son ainé. Sans prendre guère trop de temps, il répartit les objets. En prenant garde cependant de ne point trop équiper le marionnettiste. Voyant mal comment son frère aurait pu user de la bombe sans se mettre lui-même en péril, il la conserva dans ses affaires ainsi qu’une des deux pilules et l’une des trousses médicales. Pour son frère, il lui tendit une poignée de kunaï, une trousse médicale ainsi qu’une pilule. Enfin pour Kirai, il l’encouragea à s’emparer du reste.

Celui-ci en profita d’ailleurs pour exprimer ses inquiétudes quant au domaine Kusaribe, ce qui entraîna la réaction immédiate du commanditaire. Il y avait quelque chose de résolument louche avec cet homme. À la tête d’un véritable empire souterrain de l’information, il ne se faisait sans aucun doute aucun pour l’intendant, bien plus idiot qu’il ne l’était réellement. Sans doute cela faisait partie de sa stratégie… Montrer un visage faible, ne représenter aucune menace, pour pouvoir mieux observer et agir dans l’ombre… Considérant les nouveaux éléments, l’archer trancha néanmoins en faveur de son idée première. Non pas qu’il refusât de prendre en compte l’avis de son "camarade" et de son employeur, mais bien car cela restait selon lui, la meilleure chose à faire. Se tournant en premier lieu vers l’homme ventripotent, il entreprit de le rassurer.

"Le clan Kusaribe appartient à Suna, je ne peux pas imaginer un seul instant qu’il refuse l’asile à son intendant et si cela venait à être le cas, sous votre respect, nous avons un problème bien plus important qu’un simple mandat sur votre tête. Une trahison d’un des clans entrainerait une répression des plus sanglantes…"

Se tournant ensuite vers Kirai, il continua sur le même ton.

"Nous ne pouvons pas nous permettre de patienter davantage. Chaque minute qui passe laisse un peu plus de temps à nos… ennemis, pour s’organiser. Ils devaient sans doute espérer que cette première attaque serait la bonne. La surprise était de leur côté. Plus maintenant. Ils ne leurs reste donc plus qu’une option. Passer en force."

Faisant maintenant face à Yukio, le chef d’équipe entreprit de lui répondre sommairement avant d’ordonner la marche.

"En imaginant que nous sommes parvenus à éviter les fuites quant à nos effectifs. Ils vont bien vite voir que les deux mercenaires ne reviennent pas et lanceront sans doute d’autres hommes à notre poursuite. L’itinéraire originel a de toute évidence fuité, il va falloir prendre des détours et essayer d’effacer au mieux nos traces. Mais avant ça… Je pense que nous aurions tout à gagner en faisant parler le blondinet. Assez discuté, en route maintenant."

Et ainsi donc, la troupe partit en direction du domaine Kusaribe.



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Protéger le Poussah


Feat: Hayato / Kiraï



- Vous croyez que c'est Himan Yutô ou Tesio ? Lorgnant sur le semi-cadavre que nous emportions, je m'interrogeais sur son identité... "J'espère qu'on le saura bientôt". Un autre mystère fut la source de ces obstacles. Le Poussah opta bien vite pour deux salopards : Hôjô Toshimetsu, qu'il surveillait et qu'il prenait pour un lâche, néanmoins il avait des moyens ; Karabe Iguchi, avec moins d'argents, mais plus de pouvoir politique et surtout d'ambitions... Ce sont des mercenaires, alors ce serait le plus riche ? Peut-être que Karabe a trouvé un riche mécène pour lui payer ses envies. Haussant les épaules, je laissais cette question de côté.

L'objectif actuel était de se remettre de l'attaque et de sécuriser le client, l'ennemi allait bien finir par se découvrir. Pour autant, Hayato présenta quelques hypothèses, comme une alliance des deux. Ce n'était pas bête, l'un avait l'économie et l'autre la clientèle. "C'est même sans doute ça..." Ou bien un troisième larron n'aimait pas la façon de diriger du gros ambassadeur : Surveiller, menacer la famille, mettre dans une cage dorée... c'était là des pratiques viles, déculpabilisantes par la richesse, mais pécheresses dans le fond.

"On travaille pour un trou du cul, en fait..." Un gros trou du cul, même. Il ne devait même pas se salir les mains, profitant de serviteurs pour exécuter ses maudites tâches et chantages. Soupirant, je marchais en jouant avec la petite pilule que m'avait distribué le grand dadais. J'avais tout ramené de mes trouvailles pour qu'il sépare les choses entre nous : Pas de cachoteries, j'étais plutôt bien conservé par ce combat, même si j'étais rudement fatigué... Trop de dépense de chakra ! De plus, nous avions été réveillés pendant la nuit, ce n'était pas le genre de situation qui permettait d'être frais et disponible.

L'objectif, les Kusaribe !

Leur domaine n'était pas loin, mais Kirai avait quelques réticences avec ce plan... Il suspectait quelques menaces de la part du clan soignant. Fronçant les sourcils, j'allais demander plus d'éclaircissements quand le commanditaire expliqua n'être pas en bons termes avec les dames... "Encore un problème." Il théorisait que le conflit était surtout de l'ordre de l'absence de séduction, mais peut-être il y avait plus... Le chef de mission trancha vite la question : On allait chez le clan allié, malgré les tensions entre le politicien et elles. On était en mission, un chuunin et deux juunin, les écarts personnels n'étaient pas autorisés. "Suna n'aimerait pas qu'on lui fasse barrage..." Et nous représentions Suna.

Cependant, je devais quand même écouter la voix, certes sordide et malsaine, du marionnettiste : On ne savait pas ce qui allait se dresser devant nous et j'étais trop naze pour me battre, un petit remontant ne faisait pas de mal. Lançant oisivement la petite boule médicinale, je l'attrapais au vol pour la manger, histoire de reprendre des forces. "C'est déjà une chose de faites." Regardant rapidement la trousse de soin à ma ceinture, je m'interrogeais sur son utilité sur le prisonnier convalescent :

- Ne devrions-nous pas prendre quelques minutes pour les premiers secours sur ce type ? Trop tard, Hayato lançait la marche vers le domaine. Pas une minute à perdre et, effectivement, notre position devait être connue.

Nous luttions contre le temps et des forces inconnues.

Malgré tout, l'absence de monture impliquait que le gros porc allait devoir marcher... Une perte de temps immense, qui pouvait nous coûter quelques combats et donc beaucoup de dangers. Regardant Hayato, cherchant une réponse à une question non verbale, je ralentissais le pas pour demander au client :

- Vous avez besoin d'aide ? De l'index, je désignai le sable qui déstabilisé les meilleurs appuis. Marcher dans le désert un long moment n'est pas chose aisée, peut-être pourrions-nous vous aider ? Vous porter ou au moins vous prêter une épaule secourable ? Remettant droit les sacs qui m'alourdissaient le dos, je présentais mon bras pour l'aider à avancer plus vite.

"Allez ! Je n'ai pas envie de mourir, car tu lâches plus de gras que d'eau..."

Parfois, je lâchais de petits regards en arrière pour surveiller si quelqu'un nous suivait ou non... Il fallait rester vigilant. Nous étions possiblement en terrain ennemi.

Avec Kirai.
"Merde..."

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Pendu aux lèvres d’Hayato, le client du trio observait le leader avec intérêt, comme subjugué par son intelligence. Après avoir entendu sa supposition, il sembla la méditer pendant un moment, la tournant et la retournant dans tous les sens, pour essayer de voir à quel point celle-ci pouvait être plausible. Le raisonnement du bel archer était loin d’être incohérent et s’il n’y avait peut-être pas encore pensé, l’adipeux notable sembla convaincu, tapant du poing sur sa paume ouverte en hochant la tête.

« J’osais espérer que ce ne serait pas le cas, mon cœur en saignerait presque, rien que d’y penser. » Avoua-t-il, en secouant doucement sa graisse. « Si c’est bien le cas, mes représailles vont prendre tant de préparation, olala… Tant de familles et d’enfants innocents. Mais on doit bien donner l’exemple, pas vrai ? »

Il laissa échapper un rire des plus innocents, les pupilles levées dans un coin de ses orbites comme s’il imaginait déjà tout le pain qu’il avait sur la planche. Malgré ce qu’il pouvait dire, il semblait dégager un certain contentement à réfléchir à ce qu’il aurait à faire, à moins qu’il ne songe à d’autres activités en une toute autre compagnie. Reportant le regard sur l'aîné des Nozomo en entendant sa question, il posa (ou plutôt enfonça) son majeur et son index rassemblés en coupelle directement sous son épais menton.

« Non, Iguchi est compétent mais je ne lui confierais jamais ma vie. Je lui ai même donné un faux itinéraire, à lui mais aussi à plusieurs de mes hommes, pour éviter ce genre de problème… » Enonça le dodu, avant de se passer une main dans ses cheveux gras. « Il aurait pu se les approprier, par contre… Il est assez doué pour ça et sait à qui soutirer tout ça. Oh, j’espère qu’il n’est rien arrivé à ce pauvre Poncho ! C’est fou comme il est dur de trouver du bon personnel, ces temps-ci. »

Yuuto aurait bien aimé qu’Hayato lui accorde plus d’attention mais étant donné qu’il faisait de son mieux pour l’amener à bon port, sain et sauf, il se voyait mal le remettre en question alors qu’il fouillait sa victime. Il se leva pour s’approcher de lui et s’intéresser à ce qu’il était en train de faire, ainsi qu’au matériel que celui-ci pouvait récolter. Opinant du chef et sifflotant admirativement à mesure que le chef d’équipe et son frère extirpaient leur butin, avec un air connaisseur. L’air de rien, il se rapprocha de Yukio pour lui déposer la main sur l’épaule une fois sa tâche accomplie, pour revenir à ce qu’il avait supposé plus tôt. Les yeux fermés, il lui répondit avec un ton qui se voulait sage mais qui ressemblait plus à de la condescendance qu’autre chose.

« Peu importe qui est à l’origine de tout ça, une fois de retour à Tesio, je m’occuperais de trouver les coupables et leur faire regretter leur insubordination. Avec votre protection, je ne m’inquiète pas de rentrer en un seul morceau, mes braves. »

Il jeta un coup d'œil à Kirai, qui semblait perdu dans ses pensées et à l’écart du groupe, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Contrairement aux deux autres, Yuuto semblait bien moins attiré par le marionnettiste ou sa poupée, qu’il trouvait d’un mauvais goût affligeant. Il n’avait jamais vraiment apprécié les Shirogane et leurs créatures de bois, les trouvant tous au moins aussi malsain que le chapelier, mais celui-ci avait au moins l’avantage d’avoir fait ses preuves lors de l’escarmouche, même s’il gardait bien en tête sa terrible attaque de zone qui aurait bien pu lui coûter la vie, à la moindre erreur de calcul ou de trajectoire.

Redonnant son attention à son favori, il gonfla inconsciemment des joues et détourna la tête en faisant la moue. “Plus important qu’un simple mandat sur sa tête” ? A ses yeux, cette simple supposition était loin d’être agréable, car il n’était pas n’importe qui. Manifestement, ils ne devaient pas avoir confiance de l’importance que celui-ci pouvait avoir dans le sekai ou, en tout cas, celle qu’il pouvait se donner. Il lui administra un traitement du silence, se contentant alors de hocher la tête pour la suite de son programme manifestement vexé par ce manque cruel de bon sens dans l’agencement des priorités ou alors tout simplement triste de n’avoir guère plus de valeur aux yeux du bel éphèbe. La décision de Hayato faisait du sens, mais il préférait éviter de lui donner la satisfaction de lui donner raison après l’affront qu’il venait d’essuyer.

Au lieu de ça, il accepta volontiers la proposition du plus jeune en surjouant son appréciation de la proposition, il attrapa la main de l’épéiste pour la serrer et l’agiter vigoureusement, un large sourire peint sur ses traits graisseux.

« Mais quelle charmante attention euh… Mon brave ! » Lâcha-t-il en essayant de camoufler avoir oublié le prénom du bon samaritain. « Avec grand plaisir, je ne suis plus tout jeune et l’endroit est dangereux, après tout ! »

Contournant le sabreur, il sauta à pieds joints pour se retrouver sur son dos et nouer ses gros bras autour de son cou gracile, foudroyant au passage l’aîné du regard et en appuyant son corps peu agile au plus près de celui de son nouveau porteur attitré. Pour un ninja de sa trempe, même le noble ne représentait pas une charge très conséquente mais le simple fait qu’il déborde de tout côté et transpire à grosses gouttes le rendaient particulièrement encombrant et assez peu pratique à transporter.

« En avant, compagnons ! » Chantonna-t-il avec une voix désagréable à l’oreille.

Le terrain des Kusaribe était à quelques heures de marche et aurait peut-être l’avantage de permettre au groupe de se remettre sur pieds sans avoir à réintégrer les murs de leur village ou de passer pour des couards. Le chemin n’était ni très compliqué à emprunter ni à retrouver pour des habitants du désert, mais il devait se faire avec un passager inhabituel et qui ne cessait de gesticuler dans tous les sens pour s’intéresser à chaque dune et chaque mouvement de sable qu’il pouvait trouver autour de leur position. Au bout de ce nouveau bout de leur périple se trouvait le nouvel objectif temporaire qu’ils s’étaient fixés : un petit hameau somme toute assez modeste et qui servait principalement de relais pour les voyageurs mais aussi les habitants de Suna qui pouvaient avoir besoin de soins plus ou moins urgents. Toutes les portes et fenêtres étaient fermées et l’endroit ne semblait pas spécialement animé, mais la petite compagnie y était enfin arrivée. Le prisonnier qu’ils trimballaient sans trop de ménagement n’avait pas encore repris connaissance même si ses paupières avaient parfois légèrement papillonné durant la traversée, sa mâchoire démontée avait laissé pendre sa langue tatouée au gré des vents. Dans tous les cas, même s’il revenait à lui, il était loin de représenter un quelconque danger au vu de son état, qu’ils espéraient tout de même guérir pour lui faire cracher le morceau sur ses employeurs ou son objectif. A condition, bien sûr, que les mages blancs du pays du vent acceptent de se salir les mains avec de telles demandes.


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Nozomo Hayato
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Protéger le Poussah

Comment pouvait-on aussi parfaitement incarner deux attitudes singulièrement différentes ? Voilà la question qui trônait en tête de liste dans l’esprit de l’archer. À la fois une parfaite représentation de la bonhommie et pourtant, digne personnage à la froideur sournoise. Le commanditaire de cette opération était définitivement bien plus difficile à cerner qu’aurait pu le penser Hayato de prime abord. Tout dans son attitude sonnait faux dans le cœur du chef d’équipe, comme si finalement, il ne se contentait que de dire et faire, ce qu’il pensait être bon pour lui au moment « t ». Cependant, comment savoir si cet aspect était le résultat d’une méfiance et d’une rétention d’informations, ou plutôt un jeu de dupes, voire de séduction ? Car oui, Hayato en avait pleinement conscience. Le bonhomme ventripotent semblait ouvertement intéressé et sans doute aurait-il accepté avec un plaisir non feint de partager la couche du shinobi. Idée impensable pour notre éphèbe qui sentait un frisson remonter son échine.

"En effet. "

Réponse sommaire pour cette menace exposée sans remord. Malheureusement, Hayato comprenait parfaitement l’impérieuse nécessité pour l’espion et premier informateur du désert, de conserver son aura d’intouchabilité. Qu’il pût être menacé était une réelle faille contre laquelle il devait se prémunir au plus vite et le plus efficacement possible. Quand bien même cela impliquait le massacre d’innocent. Oui, Hayato le comprenait bien et pourtant, ne pouvait s’empêcher de ressentir un certain malaise à cette idée. Ce contentant de dodeliner de la tête, il écouta donc sans mot dire les réponses du gras tortionnaire. Sans doute aurait-il préféré rester muet, mais les assertions du Poussah le contraignirent à la réaction.

"Mhhh… Je pense que si nous parvenons à identifier la menace, cela vous sera d’une grande aide. Vous n’aurez pas à taper à l’aveuglette, mais simplement à punir avec précision les traitres. Une répression bien orchestrée et spectaculaire sera plus efficace qu’un massacre sanglant, du moins à long terme. Mais vous avez raison sur un point, la priorité doit rester celle de vous escorter sans heurt."

L’adipeux personnage pouvait-il être contenu ? Ou bien était-ce d’ores et déjà trop tard ? Le retour de l’homme aux chiffres dans son domaine de Tesion conduirait-il nécessairement à une épuration dans les rangs de son organisation ? Autant de questions qui resteraient sans réponse, alors que sous le soleil implacable du désert, la troupe s’avançait vers le domaine Kusaribe. Cette partie du voyage fut étonnamment reposante. Si ce n’était sans doute pour le pauvre Yukio, qui s’était retrouvé bien vite, l’officielle nouvelle monture du commanditaire. Si tout semblait donc se dérouler à la perfection, l’intendant ne put s’empêcher de remarque le manque cruel d’activité aux abords du domaine. Portes comme fenêtres étaient closes et ils ne croisèrent pas âme quoi vive durant la traversée du hameau. Ce postant à l’extrême limite de l’entrée du domaine, Hayato fit s’arrêter la troupe. Quand bien même il pouvait représenter une certaine autorité dans son village, il ne souhaitait pas outrepasser ses droits. Le domaine était la propriété des Kusaribe, c’était donc à eux de choisir qui, pouvaient ou non, pénétrer l’enceinte.

Cherchant désespérément croiser le regard d’un être humain Hayato profita du temps de pause pour vérifier l’état général de ses camarades et du prisonnier. Quelques soins ne seraient pas de refus, mais la troupe restait globalement en bon état. En revanche le mercenaire lui, voyait toujours sa mâchoire dansant au gré des mouvements que lui avait été imposé. Couché sur le dos, celle-ci penchait extraordinairement sur la droite, laissant apparaitre une rangée de dents soignées et une langue pendante.

Quand finalement un individu vêtu de blanc vint à leur rencontre, Hayato prit les devants en engageant la conversation.

"Bonjour, Nozomo Hayato intendant du village. Je cherche un représentant du clan Kusaribe, pourriez-vous m’y conduire ? Ou le faire mander ? "

Prudence était mère de sureté et même s’il avait refusé de changer ses projets, l’intendant restait attentif aux remarques précédentes. Kirai n’aurait eu aucun intérêt à mentir à son supérieur en mission après tout. Non ? Alors, par mesure de sécurité, l’archer préférait s’assurer la protection d’un des pontes du clan. D’autant qu’il aurait pour lui, une charge pressante. Car si dans l’immédiat la troupe devait essayer au mieux de faire parler le blondinet, celui-ci était désormais un prisonnier de Suna. Il devait, d’une manière ou d’une autre, être conduit jusqu’aux geôles du village ou il deviendrait sans doute, bien plus loquace. Le corps humain étant incapable de résister à la torture, que cela eut été dans une semaine comme dans un mois, un jour ou l’autre, il finirait par confier tous ses secrets.

Une fois face à un représentant de l’autorité dans le clan, Hayato le prit à part pour engager la discussion.

"Bonjour, je tiens tout d’abord à m’excuser pour cette intrusion, mais nous avons rencontré une déconvenue aux portes même du village et avons donc jugé préférable de venir ici. Nous aurions besoin de votre aide. Mes hommes et moi-même avons combattu et je pense que quelques soins nous seraient profitables, surtout, nous amenons avec nous un homme. Un mercenaire. Il est grièvement blessé et nous aimerions pouvoir l’interroger. Pensez-vous qu’il serait possible de remettre sa mâchoire en état ? Cela nous serait d’un grand secours pour réaliser notre mission."

Les populations du sud ne sont elles pas réputées pour avoir autant de soleil dans le ciel que dans le cœur ? L’accueil allait-il être digne de se présupposer ? Une chose était sûre. Hayato comptait dessus.

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Nozomo Yukio
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Protéger le Poussah


Feat: Hayato / Kiraï



"Je suis trop con."

L'épaule secourable était devenu un genre de destrier improvisé pour le gros cul et j'eus beaucoup de mal à ne pas m'essuyer les mains sur mes vêtements tellement il suait... C'était sale, c'était crade, c'était mouillé. J'en frissonnais presque. Dans mon oreille, il criait des encouragements, comme s'il menait une charge et j'étais son... Chameau ? Vu le sort qui avait été réservé à nos anciennes montures, je n'étais pas rassuré.  

- C'est à combien de kilomètre le domaine ? Une information pour voir combien de temps j'allais devoir tenir avec le gélatineux personnage sur le dos. Fallait aussi dire qu'il respirait fort dans mon oreille, alors que c'était moi qui faisais l'effort... Il avait chaud, sans doute, vu l'eau que je sentais tomber dans le creux de mon cou.  

Avec cette question, le silence pesant de la peur d'une menace... Avec le Poussah sur le dos, toute réaction rapide était interdite. À part si je me permettais de le jeter au sol pour agir, mais c'était contre les bonnes manières du ninja en mission... Si ce type de code existait. "Hey ! On devrait les écrire !"

Comment être un bon ninja en mission.

Bien vite, les remparts du domaine arrivèrent à notre vue : Pas d'attaque, pas de mouvements suspects. Juste le vent et le sable qui nous rebattaient les oreilles avec ce sifflement désagréable, mais pourtant si familier. La porte était fermée, ce qui était assez logique vu la situation géographique du clan et son origine : Elles étaient des médecins, hors des limites de Suna. Ainsi, elles étaient peut-être soumises à des attaques... Même si la proximité relative avec le village caché du sable pouvait arranger les choses.

Le clan Kusaribe avait, aussi loin qu’une mémoire d’Homme pouvait se projeter, toujours été sédentaire et pris le soin d’établir son campement et diverses bases au sein du vaste désert du Pays du vent. Les membres le composant étaient toutes relativement pacifiques, évitant au possible le moindre affrontement et la moindre confrontation. Quand on était affilié à notre village, la violence, on connaissait... Cependant, je n'avais jamais entendu parler de vexation entre l'inquisiteur Senshi et les vénérables filles de la lune. Des accords secrets ? Des complots ? Une facette adoucit de notre Kazekage avec les dames ? Qui sait ? En tout cas, le domaine était fermé.

Hayato déclara néanmoins son nom et son statut, ce qui lui valu la rencontre d'un individu en blanc... Sans doute une femme, si on en croyait la réputation du clan de n'avoir que des donzelles au sein de leurs murs. Pas d'hommes et pas d'exception connue, en tout cas par moi... Avec quatre bonhommes devant leur porte, cela allait devenir coton.

Ou non ? Le gros n'était un danger que pour ses hommes. Les Kusaribe ou nous, nous n'étions pas sous sa domination. Pas de danger, si proche de nos alliées ?

Sphinx. Yukio 021

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Dakuwanda Kirai
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Dakuwanda Kirai
Disclaimer : Ce texte peut heurter la sensibilité de certaines personnes. /!\ -16 /!\
d e a t h w i l l c o m e...
FT. Nozomo Bros



Comme il pouvait s'y attendre, la voix de Kirai ne parvient pas à l'esprit du Nozomo. Est-il déçu ? Pas vraiment. À vrai dire, il ne s'attend guère à ce que sa parole soit entendu. Trop de suspicions et de craintes à l'égard de l'Epouvantail qui alors, se terre dans un mutisme qu'on ne lui connaît pas. Préférant disparaître de la scène principal, il retrouve l'arrière du convois, alors que l'Intendant lui donne de manière négligé sa part du butin sur la fouille des cadavres. Une bombe fumigène et quelques kunaï. Si le Tailleur a un doute sur le fait qu'il n'est guère considéré, désormais, la situation le fait doucement sourire. Regardant les objets ainsi que les deux frères, son regard se charge d'une pointe d'amusement, tandis que son attention se reporte sur la pauvre Hikari. Malmenée, il la prend dans ses bras, lui retirant les parties du corps pendante qui ne lui servent plus à rien pour l'heure. Délicatement, il les entreposent dans son manteau, la faisant prendre place auprès de lui.

« Tu as bien travaillé. » lui murmure-t-il alors que la douce disparaît derrière le pan de tissus immense et sombre. Replaçant son chapeau, Kirai ne pipe plus un mot et se lance à la suite du convois, écoutant paisiblement les discussions, se remémorant le combat qu'il vient de vivre, ainsi que de la particularité de leurs adversaires. Une part de dégoût se manifeste alors qu'il voit le plus belliqueux des deux frères se saisir du corps inerte de la gueule brisée, et le traîner comme un vieux boulet. À la place d'Hayato, il aurait tout simplement abrégé ses souffrances et continué sa route. Mais l'Intendant a fait le choix de le garder en vie, alors que sa mâchoire désarticulée pend dans une vision d'horreur et bascule au grès des irrégularités du sol. Le voyant ainsi, l'Epouvantail ne peut s'empêcher de jeter un regard sombre envers les deux frères.

« Et c'est moi le monstre après... » murmure-t-il pour lui-même.

Le temps continue à passer, les discussions s'enchaînent et le Chapelier est las de ce faux interrogatoire. Qui est l'instigateur de quoi ? Qu'importe. La mission n'est pas de poser un nom sur une crapule qui veut kami sait quoi. Non. La seule chose qui importe est de mener le commanditaire d'un point A à un point B, est si possible, en vie. Une tâche simple, que les questions de l'Intendant viennent compliquer inutilement selon lui. Mais qu'importe. Il n'a pas à remettre en question les ordres du chef de cet expédition. Cependant, le tatouage tellement visible sur la langue du pauvre bougre provoque une certaine satisfaction dans l'esprit du Tailleur et en même temps, une certaine pitié concernant le pauvre bougre qui serait mieux mort à pourrir au soleil. Il n'est guère difficile à imaginer les heures et les jours de tortures que le pauvre va devoir subir pour qu'au final, un esprit un peu plus avisé que d'autres, ayant déjà vu les bases du Fuinjutsu, - comme un Intendant qui, par soucis de discrétion aura déjà fait apposer un sceau du silence à un ninja – se rend compte que tout ceci n'a servit à rien, si ce n'est satisfaire les lubies morbides de quelques assoiffés de souffrances.

La suite du voyage devient cependant plus amusante alors que Kirai peut contempler son cher Yukio, frère de l'Intendant et fine lame de Suna, devenir l'équivalent d'un dromadaire. Quel idée saugrenue a bien pu lui traverser l'esprit pour se proposer ainsi en assistance au gros porc ? Qu'importe en réalité, l'Epouvantail ne peut se lasser du spectacle des plus magnifiques d'un guerrier Nozomo portant le gras-sieux commanditaire et traînant dans le sable la pauvre victime muette. Il est encore plus agréable d'imaginer la détresse dans lequel ce dernier se trouve alors que la sueur puante du Poussah doit dégouliner et s'imprégner dans les maigres vêtements du sabreur. Une ode au dégoût qui ne manque pas de le faire sourire, tandis que les murs du domaine Kusaribe s'annoncent un peu plus loin.

« Il est temps de voir si mes suppositions sont exactes... »


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Protéger le Poussah


Décidément, plus leur commanditaire passait de temps avec son petit groupe, plus il les prenait d’affection. Peut-être même aurait-il cherché à les débaucher à ses services, s’il ne risquait pas de s’attirer les foudres de Suna ou de se retrouver endetté à jamais, en leur enlevant d’aussi bons éléments. Hayato semblait décidé à faire du zèle et à pousser sa mission encore plus loin que ce pour quoi il était payé et cette façon nonchalante de s’intéresser au ventripotent gentleman avec l’air de ne pas y toucher le rendait véritablement irrésistible. Malgré son jeune âge, le chef d’équipe restait bien loin d’être un idiot même s’il semblait conserver quelques conceptions assez naïves sur le monde qui les entourait, mais cela ne faisait que lui rajouter encore davantage de charme. Avec un petit rire de gentilhomme, il lui tapota délicatement la joue suite à ses conseils qui respiraient, à ses yeux, d’une candeur absolument dépaysante. Il le regardait comme un bout de viande et lui parlait sur le même ton que les adultes employaient avec leurs enfants, lorsque ceux-ci tentaient de refaire le monde avec leur vision étriquée et limitée. Sans aucune malice ou véritable impression de le rabaisser, mais plutôt par une tendresse authentique et mal placée.

« Fufufu, ta considération est touchante, vraiment, mais l’information est le cœur de mon métier, mon petit Nozomo. » Résuma-t-il en frappant ses paumes l’une contre l’autre. « Contentez vous de taper sur les bandits et laissez moi m’occuper de dénicher ceux qui tirent les ficelles. »

Remis de bonne humeur aussi vite qu’il en était sorti, il ne tarda pas à profiter du contact avec le second frère sur leur petit bout de chemin. Gesticulant à tout bout de champ pour essayer de trouver une posture agréable sans réellement y parvenir, il suait à grosses gouttes sur le dos de sa monture exotique, en se tamponnant régulièrement le front pour en essuyer toute l’eau grasse qu’il déversait sans retenue. Etant donné qu’il n’avait pas à marcher, il trouva la marche assez rapide et en profita pour se remettre d’aplomb, au moins autant qu’il pouvait l’être en s’émerveillant de tout ce qu’il rencontrait. S’il semblait plutôt guilleret et remis de ses émotions, il se renfrogna en posant le regard sur l'avant-poste du domaine Kusaribe, croisant les bras en détournant le regard vers l’horizon, assez peu satisfait de cette escale nécessaire sur leur route.

Le noble plein d’embonpoint renforça encore davantage sa moue en voyant une dame toute vêtue de blanc les approcher. Son visage était empreint de bonté et de quiétude sans doute bienvenues après les quelques péripéties qu’avait pu rencontrer le trio de shinobis. Ses longs cheveux roux tombaient en cascade le long de son dos et sur ses épaules et elle se tenait les mains entrecroisées et cachées au fond de ses manches. Elle posa sur l’aîné un regard tendre avec un sourire assorti. Focalisé sur celui qui l’avait interpellée, elle se contenta de hocher la tête avant de passer le regard par-dessus son épaule comme pour pointer le hameau dont elle était sortie.

« Tout dépend, pourriez-vous mander un représentant du clan Nozomo ? » Demanda-t-elle avec amusement, plissant les yeux jusqu’à les faire disparaître, en émettant un léger rire cristallin. « Je ne suis peut-être pas une Soeur, cher Intendant, mais il faudra vous contenter de moi. Comment puis-je vous aider ? »

Sa petite plaisanterie passée, elle laissa l’archer l’amener à l’écart pour écouter attentivement ce qu’il avait à lui dire. Suite à ses explications, elle jeta un coup d'œil à la petite compagnie en haussant un sourcil, dépassant rapidement son interlocuteur pour aller s’intéresser au reste du groupe. Les examinant un par un, la Kusaribe se mit à renifler avant qu’une cascade de lourdes larmes ne se mettent à rouler sur son visage, rendu presque méconnaissable par une profonde et prompte tristesse.

« Oh, par Elune, vous n’avez pas menti ! Vous avez l’air exténués et mal en point, à peine sortis de nos murs ! » Se lamenta la jeune femme, en auscultant les ninjas du regard. « Quelle tragédie, vous êtes les bienvenues chez nous, évidemment ! »

Se secouant violemment de gauche à droite, elle essuya ses pleurs qui malgré tout ne cessaient pas, avant de leur intimer de la suivre à l’intérieur de la bâtisse. L’endroit n’était pas bien grand et comportait plusieurs lits où se trouvaient déjà plusieurs personnes dans un état bien plus déplorable que le groupe qui venait demander un traitement. Tout autour des malades et blessés s’agitaient plusieurs soigneuses qui prodiguaient des soins à l’aide de l’Iroujutsu, changeaient des compresses ou appliquaient des baumes à leurs patients dont certains semblaient se trouver aux portes de la mort.

« Nous n’avons que peu de personnels sur place en ce moment, le gros du clan étant sollicité pour des missions de grande envergure. » Expliqua-t-elle, tout en continuant d’épancher son empathie. « Vous remettre correctement sur pied demanderait beaucoup de temps, surtout pour celui-ci… » Ajouta la kunoichi en désignant du menton le prisonnier dont la conscience continuer d’osciller dangereusement.

Ignorant totalement le bon Yuuto qui semblait totalement opposé à l’idée de passer une seconde de plus dans le centre de soin de fortune, elle leur montra des couches où ils pouvaient s’installer, si jamais ils décidaient d’accepter son invitation. Le temps qu’ils ne fassent leur choix, elle tourna autour du mercenaire pour approfondir son analyse, non sans lui répandre une cascade d'émotion liquide à chaque fois qu’elle s’en approchait.

« Il va sans doute rester en convalescence un bon moment, avant de pouvoir dire quoi que ce soit… Mais j’ai bien peur qu’il ne vous soit pas d’une grande utilité, à cause de ça. » Pointant la langue pendante du pauvre homme, elle partit dans de nouvelles jérémiades exagérées selon n'importe quels autres standards que les siens. « Quelle misère, de devoir parcourir un tel chemin pour être floué par un maudit Fuinjutsu barbare ! Oooooh, Eluuuune ! Aie pitiéééé de ces pauvres ââââmes ! »

Une assistante manifestement moins émotive leur expliqua qu’il s’agissait là d’un Sceau du Silence, signe chakratique qui empêchait quiconque de révéler certaines choses, de quelque façon que ce soit. Il s’agissait surement d’une précaution prise par les employés du duo d’assassins (ou kidnappeurs) ou bien peut-être même par ces derniers, pour éviter de subir des représailles si jamais ils devaient se faire attraper et dévoiler quoi que ce soit sous le coup de la torture, qui n’était pas étrangère au pays du vent. Un traitement était bien évidemment possible autant pour la troupe que pour leur bagage encore dans le coma mais selon les dires de leur hôte, ils risquaient d’en avoir pour un moment, ce qui les ralentirait dans leur escorte, ce qui pouvait donner davantage de temps à leurs ennemis pour se préparer, en plus de potentiellement leur attirer les foudres de leur gros-manditaire. Celui-ci était de nouveau bougon et attendait près de la porte, prêt à chasser de la main toutes celles qui voudraient s’approcher de lui, même si toutes les médecins semblaient s’en tenir éloignées comme de la peste.  


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Nozomo Hayato
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Protéger le Poussah

La petite troupe était arrivée au domaine Kusaribe sans ambages. Prenant les choses en main Hayato avait demandé une entrevue avec l’un des représentants du clan, ce à quoi il fut malheureusement confronté au refus poli de la jeune femme. Celle-ci, toute vêtue de blanc se faisait donc ambassadrice du clan médecin. Auscultant rapidement les shinobis ainsi que le prisonnier, le verdict ne tarda pas à tomber dans une avalanche de pleur. Était-ce là un effet secondaire des pouvoirs curatifs des Kusaribe ? Ou bien n’était-ce que le résultat d’une empathie trop prononcée ? Toujours était-il qu’à travers les sanglots bruyants, l’intendant regroupa les informations d’importance.

Leurs blessures sans être d’une gravité extrême, demanderait un sérieux temps de pause et il en était de même, si ce n’était très clairement plus, pour le prisonnier. De plus, elle fit remarquer aux deux Nozomo la présence du tatouage au niveau de la langue pendante du mercenaire. Hayato l’avait bel et bien remarqué, mais ignorant tous des arcanes du fuinjutsu, n’avait su en tirer une quelconque information. Ainsi donc les inscriptions servaient-elles de sceaux de silence. Une technique rare qu’Hayato ne connaissait que de nom sans en avoir jamais fait l’expérience. Dans un monde idéal, il pensa qu’il serait intéressant d’apposer pareille précaution sur l’ensemble des shinobis du village. Un moyen sûr de nouer éternellement les langues ! Tout de suite après cependant, il ne put que s’interroger. Il était interdit à la victime de parler d’élément précis, mais pouvait-il le mimer ou mieux, l’écrire ? Aussi, comme tout autre sceau, il devait exister un moyen de le contourner, voir de le dissiper. Autrement dit, si l’homme n’allait pas être d’une grande utilité à la troupe dans l’immédiat, il n’en demeurait pas moins une future source d’information appréciable pour le village.

Mettant fin à son introspection et portant la main à son menton, le chef d’équipe exprima en premier ses remerciements. La jeune femme semblait vouloir les aider et ceux de bonne grâce et dans la limite de ses moyens. Remarquant du coin de l’œil l’attitude toute en retrait du grandiloquent commanditaire, Hayato trancha définitivement ses questions internes. Rester pour une durée plus ou moins longue au domaine, représentait une multiplication des risques. Il fallait partir, et vite.

"Je vous remercie pour vos éclaircissements et je crains que nous ne devions refuser votre chaleureux accueil. Mes amis et moi devons reprendre la route au plus vite afin d’éviter de mauvaises surprises, mais peut-être pourriez-vous au moins nous dispensez les premiers soins ?"

Arquant les sourcils, interrogateurs, l’archer planta ses pupilles dans le regard larmoyant de son auditrice.

"Pour le prisonnier, j’ai bien peur de devoir vous laisser là avec une mission. Vous pouvez demander toute l’aide que vous souhaitez mais il serait intéressant de pouvoir ramener l’homme jusqu’au village où il pourra être interrogé et qui sait même, délesté de son sceau. "

Un sourire en demi-teinte vint terminait cette phrase. Il était en effet désolé de devoir laisser derrière lui une charge supplémentaire à la pauvre femme.

"Vous pouvez demander tout le soutien que vous souhaitez pour cela. Considérez l’affaire comme une mission. Bien entendu, le village vous rémunérera pour cela."

Jamais vraiment totalement en dehors de son rôle d’intendant, Hayato ne put qu’imaginer avec presque un semblant de sourire sur le visage, son pauvre bras droit Yasuo devant accueillir la nouvelle et mettre en forme un parchemin et une récompense allouée. Laissant donc le temps à la Kusaribe de répondre et peut-être même d’offrir des soins relatifs à la troupe. Il était d’ores et déjà temps pour l’équipe du sable de repartir. L’itinéraire originel prévoyait un chemin serpentin entre les dunes, furetant d’oasis en oasis. Se refaisant mentalement une carte des environs, Hayato demanda le soutien de son cadet dans l’établissement d’une nouvelle voie.

"Tesio se trouve de l’autre côté des montagnes, à l’origine nous devions prendre la grande route et emprunter la vallée qui s’ouvre à l’ouest de la ville. Avec cette première attaque, nos potentiels assaillants s’attendront à ce que nous modifions l’itinéraire. Dériver de notre route pour emprunter un second chemin tout aussi évident ne nous fera gagner que peu de temps… Des idées de routes que nous pourrions suivre ? Je sais qu’il serait possible de tracer tout droit à travers les montagnes, bien que la route soit périlleuse. Il existe un autre passage à l’est de la cité. "

Écoutant les réflexions de ses collègues mais souhaitant mettre toutes les chances de son côté, l’intendant se tourna alors vers le Crapaud blanc de Tesio. N’était-il pas le maître en son fief ? Sans doute connaissait-il quelques passages peu usités ? Avec déférence, le chef d’équipe vint donc se planter devant son gros commanditaire.

"J'ai pour idée qu'un homme comme vous, ayant réussit à bâtir un empire souterrain, est un adepte de la prudence. Peut-être avez-vous déjà mis en place quelques sentiers secrets ?"

Qui ne tentait rien, n’avait rien. Non ?

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Nozomo Yukio
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Protéger le Poussah


Feat: Hayato / Kiraï



Désagréable, ce nabot bouffi par le gras et sans doute un petit diabète. Je n’aimais pas trop comment il parlait à mon frère, seul moi pouvais le prendre de haut comme ça… Pour le coup, je servais de monture à ce gros porc et la seule chose qui m'empêchait de le faire virer de mon dos était le gain de temps phénoménal que cela créait pour nous. “Ça et le fait que c’est le client.” Une conscience professionnelle qui me fit réussir à supporter ces grincements et cette sueur immonde qui me coulait dans le cou… Pendant que Kirai se marrait, sans doute, de cette déconvenue du clan Nozomo représenté par mon duo.

Enfin, nous arrivions aux abords du domaine où une bonne femme avait élu domicile comme gardienne de la porte, en tout cas c’est ainsi que le la vis dans son vêtement blanc et sa posture statique, attentive et… Bienveillante ? Une attitude monastique, sans doute, que j’avais perçu dans le temple du vent. Cette demoiselle se moqua un peu de l’introduction de l’intendant, d'une manière qui me plut un peu plus… Certainement, car ce n’était pas un gros monsieur qui suintait la vilenie et le gras. L’extérieur jouait beaucoup sur la réception des choses. En tout cas, de sa patiente boutade, elle passa à un flux aqueux prononcé sortant de ses yeux à notre vue… On faisait autant de peine que ça ? Essayant de détendre l'atmosphère, je répondais :

- Et encore, vous avez pas vu ceux qu’on a affronté… Levant flegmatiquement le bras, je désignais le pauvre monsieur dont la langue pendait amoureusement pour le sable. En fait, si.

Rapidement, elle nous accompagna, pleine d’empathie, à l’intérieur des murs où des malades se voyaient prodigués des soins par des Kusaribe… Toutes de blanche vêtue. Laissant le Poussah retomber sur ses pieds, je m'essuyais furtivement le dos et la nuque avec une moue dégoutée que j’essayais le mieux possible de dissimuler à mon cavalier temporaire. Le choix était nôtre, toutefois, rester et être soigné… Quitte à perdre l’avantage de la surprise, ou bien repartir. En tout cas, le prisonnier allait demeurer avec le clan lunaire puisqu’on n'allait pas se coltiner un futur cadavre sur notre route. À cette question, mon frère trancha vite : Laisser le ravisseur, en demandant cependant les soins rapides pour nos blessures les moins… grave ? Observant avec beaucoup de minutie mon corps, je pus percevoir quelques bobos pas jojo, mais rien de particulièrement dangereux à long terme. Des brûlures, cela n’a tué personne encore ! Les Kusaribe étaient vite chargés d’une mission non-officielle : soigner et garder le prisonnier pour ensuite l’envoyer à Suna pour interrogatoire. “Pas d’infos pour nous alors !” Pire encore, sur la langue pendante, les infirmières observèrent un drôle de symbole, bientôt identifié comme un sceau du silence.

Je connaissais de nom cette technique, surtout employée pour les opérations furtives et officieuses. Du genre à ne pas ébruiter même au sein de son propre village. Je n’avais jamais eu cette technique sur moi ou vu quiconque l’utiliser sur un camarade, ainsi tout cela restait très flou… “Le fuinjutsu, quoi.” En gros, même interrogé, cela allait être compliqué de lui sortir les vers du nez, mais Hayato définit quand même son rapatriement à Suna. Sans doute qu’il avait une idée en tête.

Il avait autre chose, car très vite il me prit à part pour m’exposer son plan : La voie pour rejoindre Tesio. L’Ouest était clairement une mauvaise idée puisque logique et donc surveillée… Le sud, entre ou par les montagnes, pouvait correspondre, mais la vitesse de marche allait décroitre avec le dénivelé, de plus j’avais un mauvais souvenir de ces paysages en altitude. La dernière option mobilisable, autre que le grand tour par le nord, était le passage de l’Est promettant une voie sécurisée vers notre objectif. En réfléchissant à tout ça, je fus saisi par une idée autrement plus effroyable :

- Et si l’attaque si tôt après notre départ n’était pas pour nous amener ici ? Je veux dire… Dans le cas où le duo gagnait, c’était plié, mais ils savaient qu’ils allaient nous faire suffisamment de dégât pour nous amener à faire une retraite chez les Kusaribe, alors… Dès qu’ils vont voir que les deux salauds ne reviennent pas, ils vont rappliquer dans les environs pour nous chopper dès que l’on sort. Une moue contrariée, peut-être qu’on était en plein dans leur plan à eux… Qui qu’ils soient. Bon, le temps est notre allié, s’ils n’ont encore rien capté : Je dirais l’Est, les montagnes peuvent vite être un coupe-gorge.

Mon vote avait compté ? En tout cas très vite l’intendant avait rappliqué vers le client pour demander son avis. Tesio était sa zone, il devait connaître des chemins et des recoins pour se planquer ou avancer vite et bien. Ce n’était pas déconnant. De mon côté, je m’approchais de Kirai pour lui présenter le plan et les options. Il était avec nous et devait avoir son mot à dire. À la faveur du tête-à-tête, je lui soufflais d’autres options que j’avais pensées entre temps :

- On pourrait aussi nier leur plan en fonçant vers l’Ouest. À force de préméditer des actions, on se sabote nous-même. Quiconque un peu malin sait que l’ouest n’est plus jouable, donc nos ennemis vont automatiquement changer leur position… Mais si en ne changeant rien, on arrivait pas à quelque chose quand même ? Une bouteille à la mer, Hayato était plus intelligent et allait prendre la bonne option ! C’était sûr !


Sphinx. Yukio 021

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Dakuwanda Kirai
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Plus ils avancent, plus le marionnettiste commence à être sur ses gardes. Pourquoi ? Est-ce les paroles de sa victime qui lui ont créé quelques craintes inavouables ? Rien ne lui semble sûr, et toutes les possibilités qui s'offrent à son esprit analytique ne font qu'amplifier la fatigue de ce dernier. Pourtant, il continue de marcher avec le groupe, trouvant quelque courage dans la détresse du bretteur, s'amusant également de l'air trop sérieux de l'Intendant qui, une fois arrivée, clam haut et fort son nom ainsi que son statut. Un acte qui ne manque pas de faire rire le Tailleur qui cache son sourire derrière la manche de son manteau, laissant une Kusaribe se moquer ouvertement de lui. Un petit plaisir qui aurait presque pu faire oublier l'épuisement de l'Epouvantail qui fût quelque peu blaser par l'émotion de la soigneuse.

« Encore une pleureuse... » murmure-t-il pour lui même.

Sans se faire prier, il suit le convois jusque dans l'enceinte du Domaine. Ici, rien n'a vraiment changé, toujours les mêmes jérémiades, les hurlements de douleurs des pauvres proies tombées sous les crocs des plus fort. Une triste réalité qui remplit l'air de ce goût âpre qu'est celui du sang et de la souffrance. Un ode qui ne manque pas de faire sourire Kirai, dont l'attention se tourne très vite sur quelques étalages et autre banc de fortune pour des victimes espérant retrouver leur santé. Mais tout ceci n'est qu'un vaste mensonge, il en a conscience. Tout cela, les Kusaribe ne le font pas par pitié mais bien par profit. Une histoire qui mérite d'être raconter en d'autres temps.

Pour l'heure, l'attention du marionnettiste se replonge dans les vives discussions qu'il y a lieu entre l'Intendant, la soigneuse et son frère. Vraisemblablement, le chef d'équipe n'est pas enclin à rester quelques temps au sein du domaine pour se reposer. Cela l'étonne-t-il vraiment ? Non. Mais un soupire finit par s'échapper de ses lèvres étirés en un rictus désabusé. C'est le moment que décide le cher Yukio pour se rapprocher de lui, lui faisant part de ses propres pensées, dont le flot discontinue met un coup finale à la migraine en préparation de l'homme qui manque cruellement d'eau.

« On pourrait également penser à prendre notre temps justement. À vouloir courir, l'ont finit par confondre vitesse et précipitation. Votre frère est tellement obnubilé par l'information qu'il en oublie le fond de la mission. Nous devons mener notre camarade à bon port, mais pour cela, nous devons être préparé et en pleine possession de nos moyens. Personnellement, en cas de combat, au vu de mon épuisement, je ne pourrais rien faire, et même si je suis shinobi à la solde de Suna, je me refuse de partir à l'abattoir pour des craintes infondées. »

Le discours est simple et tranché. Le regard du Tailleur se pose dans celui de son collaborateur, toujours ce petit sourire en coin, tandis que sa voix se fait plus familière et moins condescendante.

« Personnellement, je compte bien rester ici un moment. Lorsque vous aurez prit votre décision, je vous rejoindrais sur le chemin, mais pour l'heure, je vais me reposer. Et peut-être tenter de réparer Hikari avec ce que je peux trouver ici. »

Mettant fin à la discussion, Kirai commence à s'avancer dans le domaine, cherchant du regard quelconque matière première qui peut être utile, mais également un endroit au calme où il peut reposer son esprit endolori par la fatigue.


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Tout en continuant à discuter avec les Sunajin le temps qu’ils se décident, les Kusaribe n’arrêtaient pas leurs traitements, papillonnant ça et là pour soulager les douleurs et soigner ce qui pouvait l’être. Même s’il y avait beaucoup de monde dans cette clinique de fortune assez restreinte, elles se déplaçaient toutes avec une grâce et une adresse remarquables et dans une harmonie parfaite. Esquivant leur environnement ainsi que les unes les autres sans même s’effleurer, même lorsqu’un obstacle se présentait dans leur dos, elle naviguait de patient à patient. Celle qui les avait accueillis se détacha du reste de ses collègues pour hocher la tête en réponse à Hayato, tout en s’essuyant un reste de larme tarie sur ses joues, après la tentative de blague de son jeune frère.

« Mais bien sûr ! Quel courage, quelle témérité, de garder votre mission en priorité dans cet état lamentable ! » Dit-elle avec une franchise exempte de malice. « A cause de quelques imprévus, nous manquons un peu de matériel et essayons de limiter l’usage de chakra pour les cas d’urgence, comme votre prisonnier là. » Illustra-t-elle en pointant le blond de son index gracile. « Nous allons faire avec les moyens du bord, mais si le temps presse, il faudra se contenter du strict minimum. »

Tout en soutenant le regard de l’intendant, elle acquiesça tandis que de l’humidité recommençait déjà à se rassembler au coin de ses yeux. Les trousses de soin récoltées par la fine équipe de shinobis seraient sans doute mieux utilisées par les pratiquantes d’Iroujutsu pour leur permettre de les traiter plus efficacement en un laps de temps restreint. Il n'y avait pas beaucoup de ressources non plus pour permettre au tailleur de réparer efficacement sa compagne mais elles proposèrent tout de même tout ce qu'il pouvait éventuellement recycler pour cette opération.

« Je suis loin d’être une experte en Fuinjutsu mais les spécialistes se chargeront de ça. Quand il pourra être déplacé, en tout cas. Il a déjà eu de la chance de survivre jusqu’ici. »

Même si elle paraissait sincère, le nouveau prisonnier de Suna, lui, aurait sans doute espéré le contraire. Plutôt que de se terminer comme pour son compagnon, son calvaire n’allait désormais faire qu’empirer, tombé aux mains de ses ennemis. D’un claquement de doigt, l’émotive jeune femme appela d’autres Soeurs pour l’assister et s’occuper de leurs patients et confrères. Malgré le peu d’alchimie qu’elles entretenaient avec le maître d’espions, elles s’occupèrent également de lui au mieux de leur capacité. Celui-ci avait eu beaucoup de chance d’être sorti de l’altercation sans rien d’autre que des blessures bénignes mais présentait quand même les stigmates du conflit. Quelques saignements, des écorchures et des hématomes, qu’il semblait lui-même totalement ignorer, ce qui prouvait qu’il était soit plus solide, soit encore plus perdu qu’on ne pouvait le penser.

Il accueilla cependant volontiers que l’attention revienne sur lui et son contrat pour lui permettre de se changer les idées, il porta un grand intérêt aux propos du jeune homme. Il se gratta le menton, tournant son regard vers le plafond pour se concentrer et réfléchir aux moyens qu’il avait à sa disposition, en calculant leurs chances de réussite et surtout de discrétion.

« Il y a bien deux chemins qui ne sont connus que de moi, qui passent directement sous la montagne. Il y en a un au sud de Tesio et l’autre au nord, mais celui-ci demanderait un sérieux détour. » Affirma-t-il, en agitant ses doigts comme s’il pianotait sur des touches invisibles. « Dans tous les cas il s’agit plus de moyens de fuite que d’infiltration, alors il faudra s’enfoncer plus loin sur le territoire. »

Laissant les autres y aller bon train de leurs propres suppositions, il opina généreusement du chef en joignant les mains. Pour quelqu’un dont l’information était tout le gagne-pain, se retrouver ainsi confronté à de multiples scénarios qui paraissaient tous aussi dangereux et imprévisibles les uns que les autres devait être une situation inhabituelle et inquiétante, mais Yuuto parvenait à rester au moins aussi composé qu’il l’avait été jusqu’à présent. S’adressant à tout le monde, il décida de leur révéler quelques détails supplémentaires qu’il avait préféré éviter d’aborder avant que cela ne devienne absolument nécessaire.

« Les faux itinéraires que j’ai donnés concernaient tous des chemins à l'Est et au Nord. Poncho était le seul à connaître mes plans, qui consistaient à emprunter des massifs montagneux au Sud-Ouest, mais s’il a parlé… » Il secoua la tête en fermant les yeux, avant de soupirer doucement. « Dans tous les cas, il faut s'attendre à plusieurs jours de marche. S’ils veulent couvrir toutes les issues tout en restant discrets, il faudra s’attendre à de petites escouades chirurgicales, avec, dans le pire des cas, de quoi alerter les autres. C’est ce que je ferais, en tout cas. »

Il ne semblait pas plus préoccupé que ça à l’idée de dévoiler ses pensées à pleine voix, même à portée des Kusaribe. S’agissait-il d’une idiotie de sa part ou simplement d’une confiance aveugle dans la façon dont il avait camouflé ses passages secrets ? L’idée de partir au plus vite ne le dérangeait pas non plus, ou en tout cas il avait omis de le mentionner. Le commanditaire laissa tout de même le choix à ses gardes du corps, le temps que les premiers soins se terminent. Les guérisseuses saluèrent la petite troupe de Sunajin, prêtes à continuer de s’occuper de ceux qui resteraient en arrière. Peu importe leurs choix, le voyage ne s’annonçait pas de tout repos et il leur restait encore un long chemin à faire avant de remettre leur client sain et sauf là où il le souhaitait. La nuit était encore loin, surtout après celle qu’ils venaient de passer mais cela leur donnait au moins la possibilité de couvrir une grande portion de terrain ou de trouver un lieu convenable pour se reposer.

Récapitulatif:

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Protéger le Poussah

"Ça ira parfaitement"

D’une simple phrase le chef d’équipe répondait à cette gentille, bien que trop émotive, Kusaribe. Des premiers soins mais guère plus pour les combattants. En tout cas, cela resterait un plus non négligeable dans cette mission à haut risque. Une phrase n’avait néanmoins pas manqué de faire réagir avec un peu de retard l’archer. Ils manqueraient de matériel ?  Un problème dans les acheminements ? La chose n’aurait pas été si surprenante après tout. La traversée du désert, nécessaire à toute caravane en direction de Suna, n’était pas de tout repos. Clan indépendant, bandits et autres animaux exotiques guettaient au tournant les marchands distraits. Presque sans y penser les mains du jeune homme vinrent agripper la trousse médicale qui pendait à son bassin. Maniée par des médecins, elle n’en serait que plus efficace conclut-il en la tendant vers la Kusaribe.

"Nous avons mis la main sur deux trousses comme celle-ci, pourriez-vous vous en servir ? Yukio !"

Retournant à ses affaires, la boule au ventre, il attendit finalement que Yukio daigne le rejoindre pour s’emparer de sa trousse et la fourrer tout de go dans les bras de la kunoichi.  Un sourire timide au visage, Hayato s’était affairé à répondre à cet ange gardien, qui de son côté commençait les soins.

"Espérons qu’il tiendra jusqu’au village. Je suis sûr qu’il a plein de choses à nous dire."

Tournant son regard vers le tailleur, il l’interpella et l’invita à les rejoindre. Hayato ne souffrait que de blessures superficielles et bien que méfiant à l’égard de l’homme lugubre, il ne pouvait ignorer ses blessures apparentes qui risquaient de l’handicaper dans la poursuite de cette mission. Visiblement affairé à la réparation de sa marionnette et dans une gentillesse légendaire, le médecin décida finalement de le rejoindre pour lui apporter ses soins.

Dans le même temps, le regard de l’intendant semblait perdu dans le vide, visiblement concentré sur toute autre chose. En effet, les soins derrières eux il serait temps de reprendre la route et donc, de choisir un itinéraire. C’était à cet instant qu’il avait proposé ses divers scénarios, entraînant des réactions diverses. Yukio proposait le flan Est, ou dans une approche toute en finesse, le flan Ouest en espérant prendre à contre pieds les traqueurs. De son côté, l’homme aussi volumineux que volubile confia sans détour l’existence de quelques chemins détournés. Loin d’être aussi idiot qu’il en avait l’air, il avait également supposé que les forces ennemies se trouveraient dispersées en petites escouades, couvrant ainsi un plus large périmètre. Hayato rejoignait sans mal cette analyse stratégique, qui n’offrait néanmoins que peu d’informations.

Les sourcils froncés, Hayato remarqua que son frère était visiblement occupé à converser avec Kirai. Ses quelques ressentiments à l’égard du Shirogane, étaient loin d’être encore parfaitement apaisé. S’il ne portait déjà pas l’épouvantail dans son cœur, cette mission avait exacerbé sa méfiance. Le chapelier lui donnait l’impression d’un chien fou sur lequel il n’avait aucun contrôle et était vite devenu une source permanente de stress pour le chef d’équipe. Il n’aurait jamais pu imaginer que son frère s’accoquine à un tel homme. Quelle influence pourrait-il avoir sur Yukio ? Lui qui était rompu aux missions en duo, avait acquis un certain nombre de codes et d’habitudes quasi instinctives. Risquait-il de devenir récalcitrant ? D’utiliser des techniques dangereuses pour ses alliés ? De contraindre au silence une source probable d’information ? Ou pire, risquait-il de faire parler le fer ? Car encore moins secret que la méfiance de l’intendant pour Kirai, était le désamour de Yukio pour celui-ci.  

"Si on a besoin de passer sous les radars, je pourrai nous y aider. Même si j’ai peu d’espoir d’éviter tout affrontements, ça doit rester notre objectif. On est plus tout à fait frais, on en a encore sous la pédale mais un autre combat comme celui que nous venons de vivre et nous serons à sec."

Il avait confié son analyse au commanditaire, faute de mieux. La mine soucieuse, le chef d’équipe pesa les pour et les contre et parvint finalement à : Une égalité presque parfaite entre tous les itinéraires envisageables. Le cruel manque d’information sur les potentiels assaillants, rendait presque impossible le calcul d’un itinéraire plus sûr. Car oui, si le chemin emprunté par le commanditaire avait pu fuiter, qu’en serait-il de ses passages secrets ? Il assurait être le seul à en connaître les entrées, mais Hayato pouvait-il prendre un tel risque, en reposant sa décision sur une simple déclaration ? Faute de mieux, il semblerait que oui.  Le regard un peu dans le vide, il lâcha d’une voix basse.

"Le sud parait donc être le plus prudent."

Une grimace accompagna sa propre réflexion, le plus prudent si tout se passait bien !

"Il faudra s’assurer du mieux qu’on le peu de ne pas être suivi au moment d’emprunter le passage. Si celui-ci s’avérait-être enterré, il pourrait vite devenir une tombe et je ne suis pas un grand adepte du Doton."

Un frisson sembla parcourir l’échine du shinobi, il connaissait un homme maniant cet élément. Grand, le visage toujours fardé d’un sourire et un chapeau à la mode extravagante sur la tête… D’un œil il chercha la source de son déplaisir. Kirai pourrait s’avérait utile dans de telle circonstance, mais était-ce bien prudent de confier une telle tâche au chapelier ? Comme pour répondre à cette question secrète, c’était à cet instant que Yukio, de retour, partagea avec son frère le fruit de sa conversation. Le chapelier ne comptait aller nulle part. Il resterait pour se reposer et réparer sa marionnette. Deux yeux ronds accueillir les propos du cadet Nozomo, incrédule, l’ainé laissa échapper un petit rire.

"Ne prend pas tes rêves pour une réalité."

Laissant son hilarité s’emparer un peu plus de lui, Hayato remarqua bien vite la réponse morose de son cadet. Il ne plaisantait pas.

"Non ?"

Si et il le savait déjà. Du rire, l’intendant passa aussi vite à l’emportement. Redevenu muet ses deux mâchoires se crispèrent alors que ses deux poings se refermèrent machinalement. Comme pour évacuer un trop-plein, il souffla tout l’air comprimé dans ses poumons. En temps normal il aurait sans nul doute cherché à expliquer le fait. Peut-être se sentait-il proche du malaise et avait-il demandé un peu abruptement à pouvoir se reposer ? Ou encore n’était-ce là qu’un malentendu et le tailleur n’avait émis qu’une supposition. Oui en temps normal il aurait sans nul doute agi de la sorte. Pourtant il en fut incapable. Seul tourné en boucle dans sa tête les différentes scènes durant laquelle l’épouvantail avait titillé les limites de son supérieur.

Son contraignant quelques instants à l’immobilité, Hayato concentra toute son attention sur sa respiration. Il devait tout faire pour ne pas en venir aux mains, leurs forces étaient déjà bien trop précieuses pour les gaspiller de la sorte. Peut-être ne tiendrait-il pas le même discours auprès d’Hayato ? Il fallait au moins essayer. Attendant patiemment de retrouver son calme, le chef d’équipe partit en quête du tailleur. Celui-ci arpentait des yeux les environs, visiblement en quête de ressources, alors que le médecin s’évertuais à refermer ses plaies.

"Kirai ? Nous n’allons pas tarder à reprendre la route. Tiens toi prêt."

Planté à quelques mètres, Hayato défiait du regard le potentiel insubordonné. Et l’instant fut visiblement propice aux révélations. Car les yeux plantés sur l’homme lugubre Hayato comprit enfin parfaitement les raisons qui alimentaient son inimitié. Il ne savait pas à quoi s’attendre. Kirai ne représentait non pas une énigme difficile aux nombreux rouages, mais une infinité de possibilités chaotiques qui s’abattaient au petit bonheur la chance. Un mot définissait parfaitement cette impression du jeune homme : La folie. Tournant les talons, Hayato s’en repartit en direction du groupe. Jugeant inutile de discutailler davantage.

Quand l’heure du départ sonna finalement et que la troupe s’activa donc. La mine soucieuse et le regard noir, l’intendant s’assura de la présence de cet élément perturbateur. Que celui-ci se montra enclin ou non à suivre le convoi, Hayato donnerait l’ordre de marche et les shinobis en compagnie du commanditaire, partiraient vers le sud.

"Encore merci pour votre accueil et désolé pour le désagrément. Restez sur vos gardes, il est possible que certains de nos ennemies aient eu vent de notre passage par chez vous."

Un sourire lisse sur le visage, Hayato remerciait non sans sincérité cette âme charitable. Se tournant vers l’homme ventripotent, il continua.

"Vous seul connaissez le passage, n’hésitez donc pas s’il est nécessaire de décrocher de notre trajectoire."

Reculant d’un pas, Hayato vint se placer derrière le commanditaire, confiant quant au fait que son frère prendrait la tête. Dans un tic nerveux il vint se gratter le cou. Si Kirai ne venait pas, qu’allait-il devoir faire ?


Récapitulatif combat:
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Pourtant, sa marche est très vite stoppé par une jeune femme aux yeux qu'il ne connaît que trop bien. Un léger sourire s'affiche sur son visage tandis qu'il lève ses pupilles vers le ciel. Combien de temps n'avait-il pas vu la Kusaribe ? Assez longtemps pour savoir que les derniers événements qui aurait-pu entacher leur relation n'était guère plus d'actualité. Tranquillement, il la laisse apposé ses mains sur son corps, tandis qu'une douce chaleur commence à se répandre. De lointains souvenirs refont alors surface tandis que le Tailleur regarde la soigneuse, une pointe de tendresse étonnante se lisant dans son regard.

« C'est très gentil de ta part, mais je ne veux pas abusé de ta gentillesse. »
« Tu n'as pas le choix gamin. C'est l'Intendant de Suna qui a demandé à ce que l'on vous soigne. Crois moi bien que si j'avais pu, j'aurais évité de reposer les mains sur toi... » dit-elle avec un sourire espiègle qui fit rire Kirai.
« Ce n'est pas ce que tu disais à l'époque Shûri. » lui répondit-il en laissant planer un ensemble de souvenir qui parlerai d'eux-mêmes.
« Cesse cela. C'est du passé... Puis, le côté cadavre sortie d'un cauchemars n'est plus vraiment mon genre. »
Les éclats de rires ce font entendre, la franchise de la jeune femme le touche, comme à l'époque où ils venaient à partir en mission ensemble. Un autre temps.
« Cela te dérange-t-il si nous continuons en marchant ? Je dois trouver de quoi réparer ma marionnette. » demande-t-il d'une voix incroyablement douce.
« Pas de problème, je te suis. » le répond t-elle avec complicité.

Les deux shinobis s'en vont donc ainsi à la recherche de denrées pouvant permettre à la belle Hikari de reprendre un peu de sa splendeur. Une tâche pour le moins complexe tandis que peu à peu, quelques morceaux de bois ou de vieux rouages font leurs apparitions, réduisant l'anxiété du Tailleur à ne pouvoir réparer sa douce avant la fin de la journée. Dans son esprit, le plan est simple. Réparer son chef-d'oeuvre, puis partir méditer dans un coin tranquille du domaine avant de repartir. En soit, rien d'illogique au vu de l'état de fatigue dans lequel il se trouve, pour autant, il craint bel et bien de devoir faire face à une situation délicate qui, étonnement, ne tarde guère à arriver.

La voix de l'Intendant fait s'interrompre les deux shinobis ressassant quelques souvenirs d'un temps révolu. Les deux se tournent pour découvrir Hayato, dont le regard, remplit de défis, ne manque pas de faire sourire le Tailleur qui reste là, sans un mot, conscient qu'en cet instant hors du temps, son supérieur est en train de le jauger. La sentence tombe, ils doivent partir bientôt et Kirai doit se hâter. Sans d'autres réponses du marionnettiste, l'Intendant fait volte-face et repart, laissant la tension redescendre alors que le sourire du Chapelier ne s'est pas effacé.

« Dis donc... C'est tendu entre vous... Tu lui as fais quoi au juste ? »
« Pourquoi ça serait moi qui aurait fait quelque chose ? »
« Parce que je te connais Kirai... Que comptes-tu faire au juste ? »
« Que veux-tu que je fasse ? L'Intendant de Suna en personne m'ordonne de presser le pas et de continuer la marche sans prendre conscience que je serais totalement inutile en cas de conflit. Une telle confiance en son plan ne peut que faire plier ma propre volonté. »
« Kirai... »
« Ne parlons plus de cela veux-tu ? »

Le temps coule et s'effrite peu à peu tandis que le duo continue sa besogne, permettant au Tailleur de quérir assez de matériaux pour proposer quelques réparations rapides à la pauvre Hikari. Une tâche qui ne manque pas de pousser le duo a parler une fois de plus de cette fameuse mission qu'ils aiment tant se rappeler tant elle fut importante pour eux. Une complicité des plus étranges lorsque l'on croit connaître le Chapelier, qui pourtant, l'espace d'un instant, semble avoir retirer toute forme de masque pour s'adonner à un doux moment auprès d'une amie.

Mais au loin, les rumeurs parlent du départ d'un homme très peu apprécié par les femmes du Clan, suivi par l'Intendant de Suna en personne. Visiblement cette charmante réunion touche à sa fin. Un brin de tristesse traverse le regard du Tailleur qui ne manque pas de remercier la Kusaribe en la prenant dans ses bras. Une marque d'affection qui aurait laissé pantois bien des gens au Village, alors que l'Epouvantail disparaît au coin d'une rue, ne laissant à la jeune kunoichi que l'image d'une ombre lui faisant au-revoir de sa main.

Alors que le convois reprendre sa route et que les portes du Domaine se referme, la jeune Kusaribe, amie de Kirai regarde les shinobis partir au loin. Dans son cœur, des souvenirs chers tournent en boucle, alors qu'une pointe de tristesse remplit son âme. Pourtant, alors que quelques larmes viennent à revenir, ses yeux se ferment, laissant apparaître un sourire amusé.

« Dire que j'y ai cru l'espace d'un instant... Tu n'as pas changé. » lance-t-elle alors qu'apparaît à ses côtés le Tailleur.
« Que veux-tu... On ne change pas une équipe qui gagne... » des mots portées dans le vent alors que son regard se plonge dans celui de son amie.
« Tu vas avoir des problèmes pour ça tu le sais ? »
« Des problèmes ? Allons bon. Hayato est trop jeune Intendant pour comprendre à quel point je lui suis nécessaire. Il a son plan. J'ai le mien. Nous oeuvrons tous deux pour la même cause... Après... Reste à savoir s'il aura l'intelligence de le comprendre... »
« Et quel est ce plan ? »
« Attendre dans l'ombre que nos ennemis se révèlent... Même si pour l'heure, je prendrais bien une tasse de thé avec vous très chère. » finit-il avec un sourire que lui répond Shûri.
« Tsss... Allez viens, j'ai un endroit pour toi que tu puisses te reposer. »


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Acte II -  Infestation