Le royaume sous-marin n'obéissait pas aux règles du monde des hommes. Peut-être était-ce pour cela que Sanada s'y était toujours épanoui. En premier lieu, la pesanteur n'écrasait personne de sa main implacable, enveloppé dans le cœur de l'océan, les mouvements étaient libres, au seul prix de la pression.
Le soldat des Cinq, étranger en ce monde était ainsi bien moins rapide que ses habitants, bien moins à l'aise aussi, et tout cela, malgré la greffe qu'il avait subie. Le besoin de nager était devenu vital depuis l'opération, comme si au-delà du simple appendice, son âme aussi avait été frappée du sceau de la fusion avec cette entité aquatique.
Pourtant, dans les profondeurs turquoise de ce banc de corail, il restait un intrus.
Ni des abysses, ni de la surface, mais serviteur des cieux. Tel était l'étrange sentiment qui s'emparait du jeune homme. Les derniers événements l'avaient encore un peu plus séparé du village et maintenant qu'on lui avait enfin confié une coque digne de ce nom pour en faire son navire, il passait le plus clair de son temps au large ou dans un atelier du port avec les charpentiers du village. Immobile à quelques mètres sous l'eau, le soldat des Cinq, amusé, observait une course-poursuite entre un poulpe et un barracuda. La forme longiligne du poisson lui octroyait une vitesse et une agilité bien supérieure au céphalopode, mais la nature ne laissait aucun de ses enfants sans défense et un nuage d'encre vint perdre le prédateur.
Fumigène suivi d'un Henge, une pratique d'évasion simple mais efficace. Plus efficace que de nombreuses théories fumeuses. Cet enchaînement avait subi l'épreuve du temps, de l'évolution, et si les réflexes naturels de cet animal avaient été orientés dans ce sens par les dieux, c'était là la preuve de sa force, loin de toutes les considérations humaines qui pensaient avoir inventé ce qu'ils ne faisaient que reproduire.
Remontant à la surface, Sanada reprit son souffle en riant. Il allait retourner suivre cette nouvelle partie de cache-cache quand il distingua au loin un navire Uzujin qui s'approchait. Du même modèle que son propre bateau, il s'agissait d'un monocoque classique appartenant aux garde-côtes du village. Sanada remonta sur l'eau pour se sécher. Ils venaient vers lui, étant le seul navire à des kilomètres à la ronde, cela ne faisait aucun doute.
- Masamune Sanada, vous êtes prié de retourner au village, le conseil de l'académie vous a confié une nouvelle tâche.
- Encore ? S'exclama Sanada qui avait déjà été mobilisé dans le cadre de leçons sur le ninjutsu plusieurs fois en quelques mois.
Malgré son peu d'enthousiasme, Sanada déploya la grande voile le plus rapidement possible. Uzushiogakure était un village militaire et Sanada avait une hiérarchie à séduire pour se faire un peu oublier. Tout cela pour préparer le meurtre d'Omura Gendo et de Leiko, qu'il tenait pour personnellement responsables de la mort de Mahina.
Il fit donc une toilette une fois rentré au village et se présenta sous son meilleur jour devant les portes de l'académie.
Quelques fois dans l'année, les différents professeurs se réunissaient pour faire le point de la progression des élèves et en réorienter certains vers des ninjas susceptibles de les aider dans leurs domaines de prédilections. Devant le parterre de vieillards et autres kunoichis soporifiques, Sanada écouta donc le portrait de deux jeunes genins qui maîtrisaient un godai, le ranton pour l'un, le Hyoton pour l'autre. Si le premier avait déjà eu la chance d'acquérir le précieux savoir du soldat des Cinq, le deuxième restait un parfait inconnu. Sans doute allait-il devoir le pousser dans l'utilisation du suiton.
- ...vous comprenez donc Sanada-san que votre expertise dans le ninjutsu pourra être précieuse en l'absence indéterminée du professeur Kawabata Yasunari. Malheureusement pour vous, vous semblez être le seul chuunin du village possédant un godai qui soit libre.
- Une chance. J'ai eu tellement d'aide de la part de l'académie pour développer mon ranton que je ne peux que me plier à vos exigences. Dit Sanada d'un ton ironique.
En effet, son apprentissage avec Mifuyu avait été vu d'un mauvais œil du côté du corps professoral qui n'avait pas manqué de faire remarquer qu'il avait perdu toutes ses confrontations pendant l'examen chuunin, les mêmes qui ne lui avaient présentés aucune solution pour pallier au manque d'artistes martiaux pratiquant l'art de l'orage.
- Je ne prends qu'un genin, je ne peux pas enseigner deux domaines différents en même temps.
- Un genin bien plus avancé que Isasu et Fubuki vous accompagnera, il s'agit d'Ennosuke Gintaro. Il sera en charge d'apprendre les bases du raiton au jeune Isasu.
- Très bien dans ce cas ! Dit le jeune homme enchanté de retrouver son ami. Je ne vais pas laisser ces pauvres genins se débrouiller tout seul pour être ensuite jugé par vous autres manieurs de shurikens sur la pratique du ninjutsu.
- Un peu de respect, jeune homme ! Rétorqua le porte-parole du comité, un Fuma réputé pour son lancer de projectiles, mais déjà, le jeune homme avait disparu, ne laissant qu'un nuage de fumée nauséabond dans la pièce parfumée au formol.
Deux convocations envoyées et une nuit plus tard, Sanada chargeait les derniers sacs de vivres dans la calle de L'Atarashi. Il attendait l'arrivée de son ami et des deux genins avec impatience. Le soleil était radieux et les conditions de navigation optimales. Il avait choisi une destination ambitieuse pour entraîner deux jeunes adolescents, mais avec Gintaro à ses côtés, les risques étaient grandement diminués, du moins, c'est ce qu'il pensait à ce moment.
Les mortels ont parfois une confiance trop aveugle dans la linéarité des choses. Une simple pichenette divine et toutes les cartes sont rebattues.
Comme ici, où, dans les fausses contingences de la vie, c'est le portrait d'un des pirates les plus craints des mers du Sekai qui avait été placé sur leur chemin.
Kaminari Isasu
Uzushio no Genin
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- Regarde un peu tout ce bazar ! Toi qui es pourtant si méticuleux, pourquoi maintenant c'est le bordel ?
Le blond, encore assoupi, releva la tête de l'oreiller. Sanaë Kaminari était rentrée dans sa chambre et l'apostrophait sur l'état, calamiteux certes, de sa chambre. Pourquoi était-il négligent par rapport à la tenue de son espace personnel ? Il ne le savait pas, il ne voulait tout simplement pas ranger ou nettoyer quoi que ce soit... La vie était soporifique, tout était trop lent pour lui. Isasu voulait bouger, faire des missions, se battre, parler, apprendre... Malheureusement, pas de mission pour le petit, son chef d'équipe était occupé à autre chose et l'équipe n'était même pas officielle. Quand il sortait, il croisait une fois sur deux Fubuki, comme si un lien invisible les reliait. Il ne sortait plus pour ne plus le croiser LUI. Ce type le blasait.
Alors Kaminari lisait, encore et encore, des rouleaux. Pas de ninjutsu dans l'enceinte de la maison, dans la chambre, le salon ou dans le jardin, alors il partait dans l'étrange monde mental qui lui avait servi pour le clone de Ranton et s'entrainer en pensée. Ces sessions pouvaient durer des heures, assis en méditation sur son lit. Les yeux clôt, seule la respiration cadencée de l'éphèbe troublait le silence tranquille de la chambre... Parfois, quelques pas trempés la surface de la quiétude par une écume tranquille, mais jamais bien proche de la porte de l'antre. Il était au fond du couloir, rien ne pouvait le troubler. Enfin, ici il dormait, alors il répondit d'une voix caverneuse :
- Je vais ranger, plus tard... Les ermites n'avaient pas une mère pour les engueuler, quelle chance ! - Sors un peu au lieu de rester cloitré dans ta chambre, prendre l'air, c'est important pour le développement ! Le fils adolescent scruta sa génitrice. "C'est encore une théorie fumeuse dans tes magazines ?" - Je vais y réfléchir. Sanaë était amatrice des théories pédagogique sur l'éveil des gamins, pour une femme au foyer, elle faisait une belle puéricultrice. "Trois fils et un mari, faut s'appuyer sur du théorique pour tenir le coup".
Se relevant légèrement pour s'asseoir, un gros exploit vu l'apathie des derniers jours, il réfléchit quelques instants : Des trois, il était le plus calme. Le plus introverti, Eiji était le grand frère fort et fier, il était solide, mais surtout assez extravertie sur ses émotions. Parfois on pouvait se demander s’il connaissait la tristesse, la colère par contre ... Seya était plus nié, sans doute l'âge, mais il riait et jouait comme si demain n'existait pas. Ils avaient de la chance, en quelque sorte, le chemin était tracé : Le chantier, le travail manuel, récupérer l'affaire du père, Hiro. Un ouvrage rendant fier, utile au village, mais une routine terrible : Boulot, dodo. N'importe quel accident et c'était la fin de leur part dans la profession... Ricanant, Isasu se dit que c'était un peu la même chose pour lui-même. Si demain il perdait un bras ou une jambe, finit le ninja et bonjour... le handicapé ? Un frisson le prit en pensant qu'à part le ninjutsu et les trucs de ninja, il n'avait rien d'autre. Un jour, deviendrait-il un poids pour ses frères, si tout cela tournait mal. "Je ne risque pas de me blesser en étant coincé dans ma chambre". On n'était bien pourtant là-dedans.
Il se recoucha.
Sanaë avait assisté à tout ça, horrifié. Ses fils étaient des gamins terribles et bruyants, sauf lui. Le garçon du milieu : Différent. Elle l'aimait comme on aimait un trésor, il ressemblait aux anciens du clan... C'était autant une bonne nouvelle qu'un terrible présage. "L'orage se calme, avant d'exploser". La mère voyait dans l'attitude de son adolescent une habitude issue des archipels, le mode de vie ancien des insulaires était porté vers l'action : Se nourrir, construire, survivre. Avec l'apport des villages, un nouveau mode de vie plus aisé était arrivé un peu partout. Uzushio avait son influence même dans les territoires non conquis, résultat ? Moins de survie, plus d'apathie. "En plein cœur de l'urbain, c'était obligé que l'on en souffre." Elle-même devait se tenir active pour échapper à ce type de tragédie : Trois petits mecs, c'était bien pour rester active.
- Au fait, une missive est arrivée : Tu dois t'entrainer avec un certains Sanada, entre autres. La matriarche du foyer avait lu en diagonale, déjà honteuse de lire le courrier de son shinobi de fils. Les magazines vantés la culture du jardin intime des enfants, surtout au jalon de l'adolescence, mais elle était curieuse. L'arrivée dans la chambre de Isasu, c'était surtout pour le prévenir... Elle avait peur de tomber au milieu d'un moment gênant.
Le fils, couché, se releva d'un coup : S'entrainer ? Apprendre ? Rejetant la couverture le plus loin possible de lui, il partit à la douche pour s'habiller et être paré ! La passivité des derniers jours ? Disparu, il avait un truc à faire. Une activité tangible, des gens à voir et du ninjutsu à faire ! La présence possible de Fubuki pour ternir son quotidien ? Qu'importe, Sanada allait encore lui enseigner du Ranton ! Souriant alors que l'eau réchauffait son corps, comme son âme, il s'écria :
- Maman ! Tu peux me faire une omelette au saumon et une soupe miso ? Je dois aller vite ! Celle-ci sourit, encore dans la chambre puisqu'elle refaisait le lit. "Encore du travail."
L'excité sortit, se séchant à moitié pour enfiler des vêtements propres et s'élancer dans la cuisine ! Prenant un contenant et une bombilla, il se fit un maté. Pas question de laisser sa mère toucher au breuvage... Elle ne savait pas faire. Sanaë regardait son fils se servir en pensant que le maté était bien trop excitant pour le bien du jeune garçon, mais qu'importe... Tout était mieux que l'apathie.
Le petit déjeuner engouffré comme un requin agglomère les petits poissons dans son ventre, Isasu se releva pour débarrasser la table. Il était quand même un peu actif dans les activités de la maison. Prenant une veste, rapidement, il allait sortir, mais se ravisa pour aller encocher un bisou sur la joue de sa mère. Elle le comprenait, sans jugement. Les frères l'avaient ignoré, après des réflexions agressives sur la vie de ninja très tranquille.
Une fois sortit, il commença à courir pour rejoindre le point de rendez-vous : Le port ? Il y allait encore avoir des trajets en bateaux ? "Si ça ne concerne pas de la merde, je dis oui." Un bateau et un beau, oui ! Sanada était posté dessus, tranquille. Arrivant à sa hauteur, le blond lui fit un signe de tête avant de déclarer :
- Bonjour ! Vous ne pouvez pas savoir comme cet entrainement me sauve la vie ! Il ne savait pas ce qui lui était promis aujourd'hui... Et tant mieux !
Il devait être actif, même en danger.
Sphinx. Yukio 021
Ennosuke Gintaro
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-Tu dois réussir à déterminer combien de personnes sont à bord, Gintaro ! Dit l’homme au masque.
-Mais Tob’ c’est pas ce que je t’ai demandé. T’as dit que tu m’apprendrais un truc si je mettais la note dans les affaires de Ko’. Chose que j’ai fait sans broncher alors que je sais que c’était une connerie. Alors tu dois m’apprendre une technique. C’est donnant donnant. Et y a actuellement quatre personnes sur le bateau ! Dit Gintaro en râlant.
-Presque ! Trois personnes. Répondit Tob’
-Pas si tu comptes le lapin.
-C’est pas une personne. Répondit-il.
-Ok t’as gagné je me tire. Dit Gintaro en descendant du nid de pie du Dansetsu.
Gintaro souffla du nez et se dirigea vers chez Sanada pour lui rendre une petite visite, en plus il devait lui rendre un livre à propos du ninjutsu que le soldat des cinq lui avait prêté. Tob’ était cool, mais parfait il tapait sur le système de Gintaro. Il lui avait fait miroiter une nouvelle technique pour finalement se servir de lui dans sa quête pour faire chier Ko’. Il s’approchait petit à petit de l’endroit où habitait son ami, mais il fut interrompu par une personne l’interpellant.
-Ennosuke-san. On vous demande à l’académie.
-Qui moi ? Pourquoi faire ? Demanda-t-il étonné.
-Allez voir par vous-même s’il vous plait, je n’ai pas l’information que vous demandez et en plus j’ai d’autres messages à transmettre.
Aimable comme une porte de prison celui-là. Enfin bref, Gintaro changea de trajectoire afin de rencontrer les personnes de l’académie qui voulaient le voir. C’était peut-être Yasunari qui allait enfin répondre aux interrogations du jeune homme sur ce fameux raiton de couleur noire. C’est donc d’un pas pressé que Gintaro se dirigea à l’accueil de l’académie ninja. Arrivé là-bas, il fit face à plusieurs personnes, il reconnu quelques têtes, mais il se demandait ce qu’ils pouvaient bien tous lui vouloir. Si c’était pour une mission, il aurait été convié par le Kage directement ou au bureau des missions. Sans plus attendre il eut une réponse à ses questions.
-Bonjour à vous tous ! Dit-il en s’inclinant légèrement. Ennosuke Gintaro, vous m’avez fait appeler de ce que j’ai compris.
-Effectivement ! Répondit le porte-parole du comité.
Le Fuma qui parlait beaucoup plus que les autres lui expliqua qu’il voulait que Gintaro enseigne le raiton à un jeune genin. Gintaro était un peu largué, il lui parlait de deux genins mais qu’il fallait juste enseigner à un.
-Vous voulez que je gère deux genins tout seul ? Ça me dérange pas, mais il va s’ennuyer le deuxième si vous voulez que je me contente d’enseigner du raiton.
-Tu serras accompagné par Sanada, il a reçu la même demande de notre part…
-N’en dites pas plus j’accepte. Répondit-il en souriant.
Quel heureux hasard ! Lui qui partait voir Sanada, il avait l’occasion de s’entrainer avec lui. Même si cette fois-ci il allait donner des cours.
-Vous avez bien fait de faire appel à moi. Bonne journée messieurs dames. Dit-il en courant vers l’extérieur.
Il courut à toute vitesse jusqu’à chez lui.
-Maman ? Dit-il en ouvrant violemment la porte de chez lui.
-On est là Gintaro. Répondit-elle.
Attendez ! ON ? Gintaro ferma la porte derrière lui et s’avança prudemment dans la pièce principale de leur maison. Et quelle ne fût pas sa surprise lorsqu’il aperçut la tronche qu’il reconnaissait malheureusement que trop bien de se clodo de Shinpachi.
-Qu’est-ce qu’il fou ici lui ? T’as pas trouvé un travail depuis la dernière fois ?
-Ton langage Gintaro ! Le gronda sa mère. Il est là pour affaire justement. Ton ami Sanada est passé et a laissé une note. Je te demanderais juste de pas faire trop de bruit on discute boulot.
-Je t’ai à l’œil binoclard ! Dit Gintaro en saisissant le bout de papier sur la table et en lançant un regard mauvais à Shinpachi.
Gintaro partit dans sa chambre et lu le message. “rdv demain au port”. Rapide, simple et efficace. Gintaro prépara ses affaires et mit juste à côté de sa rapière le bouquin qu’il devait rendre à Sanada pour ne pas l’oublier.
Le lendemain, il courut en direction du port afin de rejoindre Sanada.
-Merde, mais le port c’est grand. Dit Gintaro en montant sur un toit pour chercher plus facilement son ami. Trouvé !
Il sauta sur les toits des bâtiments adjacents puis atterrit juste à côté de la nouvelle embarcation du soldat des cinq. Sanada était posé sur son bateau et discutait avec un petit gars tout blond, surement un des deux genin à entrainer.
-Yo, Sanada ! Dit-il en lui faisant signe. Bonjour, Ennosuke Gintaro enchanté. Dit-il au petit nouveau en s’inclinant légèrement.
Fury Sea Ft Isasu, Fubuki, Gintaro
Naïbu Fubuki
Uzushio no Genin
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"Père, j’aimerais apprendre le Kokuryû bôfûsetsu…"
De mes grands yeux verts je dévisageai mon géniteur. Celui-ci était alors, comme à son habitude affairée dans le soin de ses plantes… Quelle drôle de reconversion de la part d’un shinobis aussi important que lui. Passer des shurikens à la cisaille, du sang à la sève… Il m’avait déjà confié que cela le rassurait de "donner la vie au lieu de la retirer", connerie. Il était devenu mou… Lui qui fût toujours mon héros invaincu, aujourd’hui je le contemplai et n’y voyais qu’un homme abattu. Sifflotant, il s’évertua à ignorer ma demande, sans même se retourner.
"PERE"
Un sursaut et la lame de la cisaille vint entailler légèrement l’un de ses doigts, faisant perler quelques gouttes de sang qui s’abattaient en éclat sur le carrelage maintenu impeccable jour après jour, par une armée de servantes.
"Ouïlle… Fu-Fubuki ? Qu’est-ce que tu veux ? Tu vois pas que je suis occupé ?"
"Apprends-moi le Kokuryû bôfûsetsu… Je l’ai pratiqué dans mes rêves, je sais que j’en suis capable !"
En réalité j’en doutais fortement, même si en effet, je me rappelais vaguement en avoir usé dans mes songes… Mais si mes souvenirs étaient bons, j’avais aussi manipulé la neige à la simple force de mes doigts… Pour le réalisme on repassera. Mais depuis quelques jours déjà, je ressentais l’intime besoin de m’améliorer… De devenir plus fort, plus vite. Mes débuts en tant que shinobis n’avaient pas été aussi simples que je l’eu espéré… Le monde était rempli d’être particulièrement puissant qui pouvaient rivaliser sans peine avec ma glace. Isasu, Rinkusu, Nori et l’autre fille aux yeux laiteux… En l’espace de quelques jours j’avais rencontré différents types de monstres…
J’attendis patiemment la réponse, alors que mon père s’attelait en un bandage de fortune… L’étonnement que j’avais su lire en son regard était sans équivoque, il allait refuser, comme d’habitude.
"É-écoute Fubuki, cette technique est une puissance ancestrale de notre clan et tu n’es pas prêt pou…"
Sans un mot j’avais tourné les talons pour me diriger seul vers le terrain d’entraînement, prenant le soin de claquer bruyamment chaque porte sur mon passage. J’étais donc condamné à végéter en l’absence de mes frères ?! Depuis quand mon père était devenu ce vieillard incapable… Quelques jours ? Quelques mois ? Avait-il seulement été un jour le héros que je voyais en lui… Les récents évènements m’amenaient à en douter de plus en plus.
Assis seul au centre du terrain, je concentrais mon chakra comme me l’avait appris mon frère. Yuki… Lui était un combattant hors pair et qui savait reconnaître toutes mes qualités… Mais ses obligations grandissantes de junin le tenaient toujours plus éloigner du foyer familial. J’étais en rogne… et sans même réfléchir, je fis s’abattre quelques pics de glace dans un mannequin, le transperçant de part en part. Il allait se marier !? Partir et ne plus revenir ?! Comment mes parents pouvaient accepter cela ?! Le manoir n’était-il pas suffisamment grand pour l’accueillir lui et sa compagne ? Et puis s’ils venaient à avoir des enfants, je pourrais m’occuper d’eux moi ! J’en ferais des parfaits Naïbu…
"On est Dimanche pourtant…"
J’avais moi-même étais frappé par la portée de mes quelques mots. Nous étions effectivement dimanche… Jour consacré entièrement à mon entraînement et ceux, depuis que mes capacités s’étaient déclarées… Et pourtant, au centre du terrain, en la seule compagnie de mannequins de paille qui semblaient s’évertuer à me narguer de leurs visages impassibles.
"Petit maître… Une missive pour vous."
Derrière moi, la jeune Yumi tendait un rouleau en ma direction depuis le pallier de la porte. Sans doute craignait-elle encore les remontrances de mes parents qui avaient interdit l’accès à la zone shinobis au petit personnel. Entre mes dents, des mots s’échappèrent…
"Encore une connerie du vieux sénile"
Portant la main à ma bouche pour retenir mes paroles, je m’insultais copieusement en mon for intérieur. Que m’arrivait-il ? Pourquoi étais-je aussi en rogne… Mon père ne méritait pas pareil traitement… Il était un homme sage et puissant, le maître des glaces, respecté et craint de tous. Oui. Et moi, je n’étais que l’un de ses jeunes fils, lui devant respect et obéissance… J’en étais persuadé et m’y complaisais… Pourtant, sans même porter attention au fait que cela enfreignait ses règles, je répondis à la douce servante.
"Venez me l’apporter…Je suis en pleine méditation."
D’un pas non assuré la jeune fille vint porter la missive avant de disparaitre à toutes jambes. Tout en essayant de conserver ma concentration, je lus le court message.
"Fubuki Naïbu, génin d’Uzushiogakure.
Vous êtes convié à un entraînement complémentaire en accord avec vos capacités. Nous vous confions donc aux bons soins des shinobis Masamune Sanada et Ennosuke Gintaro. Votre point de rendez-vous sera le port, demain dans la matinée.
L’académie."
Repliant le petit message, je peinais à ne pas laisser déborder ma joie. Une, deux, trois… Et la coupe fut pleine. Débordant j’éruptai.
Le lendemain, comme à mon habitude je profitai d’un petit déjeuner copieux offert par les employés de maison. Me jetant sur les protéines et ignorant les fruits et autres sucreries, j’avalais goulument une rasade de lait chaud avant de quitter la table sans un regard en arrière. Dans l’arsenal familial je récupérai mes quelques affaires et sans un mot pour mes deux géniteurs, je partis au pas de course vers le port.
Un nouvel entraînement ! Un entrainement en accord avec mes capacités ?! Allait-il m’enseigner du hyoton ? J’ignorais que d’autres personnes maîtrisaient pareille capacité dans le village ! Et puis zut, ils pouvaient bien m’apprendre n’importe quoi j’étais preneur ! Je devais m’endurcir… Je me devais de faire honneur à mon nom. Et plus jamais ne voir mon visage s’emplir de larmes face à l’adversaire Et toujours faire face le sourire aux lèvres !
Sur le port depuis quelques secondes, je regardais frénétiquement tout autour de moi. À quoi pouvait ressembler mes nouveaux professeurs ? Je n’en avais alors aucune idée, mais qu’importait ! Sans doute de fier et noble guerrier, maître des éléments ! Mais pour l’heure… Rien. Une petite pointe d’énervement dans le ventre, je m’approchai d’un des marins et lui demanda d’une voix PEUT-ÊTRE un peu inquisitrice.
"Eh vous !? Je cherche les dénommés Masamune Sanada Ennosuke Gintaro. On m’a dit que je pourrais les trouver au port."
Pour toute réponse, le marin barbouilla quelques mots incompréhensibles sur un bateau, une queue, des orages… Bizarre. Mais à trop parler d’orage… Ils finissaient toujours par réapparaître, trottinant dans un enthousiasme particulièrement étonnant, un épais nuage de haine traversé alors la ruelle en direction des quais nord. Où allait-il avec autant d’enthousiasme ?! J’étais alors persuadé qu’il courrait rejoindre une nouvelle victime. J’étais tout aussi persuadé qu’en poursuivant à rebours son avancé, je pourrais constater sur la route, une multitude de cadavres carbonisés. Ce mec était dangereux, haineux… talentueux ? Secouant la tête pour écarter pareilles pensées parasites, je m’enquis de le suivre à bonne distance, sans trop en comprendre mes propres raisons.
Le destin semblait vouloir me le coller dans les pattes et nous avions deux professeurs… Peut-être que…
Après quelques secondes seulement, "nous" (enfin lui directement et moi plusieurs mètres en arrière, caché derrière divers tonneaux) arrivions devant un bateau admirable. Rien de grandiose, mais il me sembla robuste et parfaitement adapté à nos mers. Depuis les quais j’entendis l’orageux adresser quelques mots vers le pont du bateau. Et à la surprise générale … BINGO ! Un entraînement ! Encore une fois, j’allais devoir composer avec la présence malsaine de mon "coéquipier"… Mais qu’importait. Si jamais il venait à trop faire le malin, il me suffirait de l’emprisonner dans mes eaux…
Alors que je m’apprêtai à quitter ma cachette, un second personnage fit son entrée. Un… sabreur ? À l’apparence plutôt banale, du genre qu’on pouvait croiser à toutes les rues en pensant déjà le connaître. À son tour, le jeune homme s’était adressé au mystérieux personnage du pont, avant de monter à bord. Peut-être n’allions nous pas être que deux étudiants cette fois-ci ? Qu’importait ! Place à l’action ! Le meilleur pour la fin comme on dit. Faite place au Naïbu !
"Bonjour ! Je me présente Fubuki Naïbu… J’ai reçu une missive disant que je devais rejoindre les dénommés… Masamune Sanada et Ennosuke Gintaro… Est-ce bien vous ?"
Le quatuor enfin au complet, Sanada rangea les affaires à l'arrière du bateau, sous l'épaisse bâche qui servait de lieu de vie à bord. Rien de très personnalisé, quelques banquettes en toile de jute pas très confortables, un poil fixé au sol qui réchauffait dans les longues nuits en mer et servait à préparer les repas. La seule chose qui appartenait à Sanada était la magnifique carte maritime ainsi que le compas qu'il avait emporté avec lui lors de son départ de Shima-Biizio qui trônaient sur une simple table de bois dans le coin à tribord.
Quand tout fut enfin en place. Il regarda les deux genins avec un air amusé. Il avait décidé de les confronter au grand large pour les initier aux bases de la navigation. Le voyage était un entraînement en soi, et il comptait bien observer le comportement de ses deux détenteurs de godai. Il connaissait déjà Isasu, le petit avait le même don que lui, cette même promiscuité avec les cieux. L'autre, Fubuki, était un genin qu'il connaissait de vue. Sa famille était assez réputée au village, notamment pour leur utilisation du hyoton. Le petit avait dû hériter du pouvoir familial. Une grande maîtrise du suiton allait donc lui être forcément nécessaire.
Gintaro, fin manipulateur du raiton était donc là pour Isasu, tandis que lui-même allait sans doute devoir enseigner l'art de la manipulation de l'eau au petit bourgeois.
- Bienvenue à bord mon humble bateau ! Dit Sanada. Comme vous le savez probablement, Gintaro et moi-même serons vos professeurs durant le voyage. Vos profs, mais aussi vos supérieurs. Si Gintaro est genin comme vous, il n'en reste pas moins un ninja qui a fait ses preuves en mission comme au village. Je vous déconseille donc de le traiter avec irrespect. Vous ne verrez pas sa fine lame avant de vous retrouver avec un corps bardé de cicatrices avant la puberté. Ce serait con.
Sanada courut vers l'avant du bateau et détacha une première corde tout en indiquant à son ami et collègue qu'il pouvait faire de même avec le cordage arrière. De là, il dut crier plus fort pour se faire entendre.
- Une fois qu'on aura franchi la dernière île à l'ouest, qu'on ne verra plus le grand phare d'Uzushiogakure, nous deviendrons des ninjas en mission. Les mêmes dangers peuvent nous guetter. Les pirates, L'Armada, les éléments, il y a tellement de choses qui veulent ou peuvent vous tuer sur les océans que ce serait trop long d'en faire la liste. Ce que nous avons décidé, avec Gintaro, est une preuve de confiance envers vous. Tâchez de ne pas nous le faire regretter.
Alors qu'il finissait sa tirade, l'embarcation traversa la ligne imaginaire tracée par la presqu'île qui gardait le grand phare de la cité marchande.
Directement, l'océan changea de ton. Il n'était plus bridé par la digue qui protégeait l'immense port. Il n'était plus chez eux, enfermé dans un marécage miteux pour faire flotter leurs constructions de bois, ils étaient chez lui, et ils n'étaient plus désormais que de vulgaires insectes dans l'immensité bleue qui pouvait les happer.
- On hisse la grand-voile Gin ! Cria Sanada, alors qu'une vague particulièrement cassante se dirigeait sur eux à bâbord.
Le soldat des Cinq se précipita vers le gouvernail, situé sous la bâche de protection. Lui préférait être au-dessus, mais il n'avait pas fabriqué ce bateau, il devait faire avec ce qu'on lui avait offert, et il ne pouvait pas se plaindre. Tournant brusquement pour faire face à la vague, Sanada s'accrocha à l'aide de la technique de marche sur les arbres, une astuce très utile en cas de grosses secousses.
La manœuvre parvint à éviter le pire, mais un pan de la vague se fracassa tout de même sur la coque avant du navire, laissant jaillir une gerbe d'eau puissante qui recouvrit l'entièreté du pont de plus de dix mètres. Sanada, bien protégé par la bâche parfaitement étanche eut un sourire. Si les jeunes ne savaient pas où il mettait les pieds, l'océan se chargeait de le leur faire comprendre. Après une petite prière aux dieux et alors que le calme était revenu, Sanada verrouilla le cap à prendre et se leva pour respirer l'air du large.
**
La mer était assez calme, depuis la frayeur due à la rencontre de deux courants marins, le bateau filait sans anicroche sur une mer turquoise, cassant l'eau transparente dans un bruit régulier synonyme de liberté pour le jeune homme.
A l'aide de son ami, ils tentèrent de préparer du poulpe à la manière de Kaede, mais échouèrent lamentablement. Il était plus caoutchouteux, moins délicat et plus salé.
- Nous faisons cap sur une île à quelque mille du continent. Il y fait bon vivre et nous devons y déposer quelque chose du village. Nous en profiterons pour nous entraîner là-bas. Cela changera du cadre du village.
L'activité de la soirée fut consacrée à la pêche. Sanada avait emporté quelques cannes en bambou, des lignes à traîne et quelques filets compacts. C'était avant tout un nécessaire de survie en mer, mais cela pouvait aussi devenir l'instrument d'un concours plutôt drôle. Le chuunin distribua à chacun une canne avec un air satisfait.
- On va utiliser le reste des poulpes, ouais, je sais, ils étaient pas fous mais si vous vous entraînez bien, on vous emmenera goûter la recette originale. Enfin bref, on va utiliser les poulpes comme appâts, on cherche pas la quantité, mais la qualité. Celui qui pêche le plus beau poisson ou le plus gros a gagné. Le dernier devra rester sur le pont pour surveiller les bancs de coraux cette nuit. Moi, je ne participe pas. Je vais dormir.
Sanada s'éloigna. Il comptait sur son ami et partenaire pour contenir les deux jeunes gens en cas de compétition trop agressive. Ce jeu avait aussi l'avantage de faire en sorte qu'ils surveillent indirectement les flots. Lui allait dormir un peu. En mer, on ne pouvait pas souffrir d'une minute d'inattention sous peine de s'écraser contre un banc de corail, des rochers, ou une épave. S'il voulait qu'ils arrivent tous à bon port, il allait devoir gérer son sommeil raisonnablement, quitte à se faire passer pour un snob auprès des élèves.
Kaminari Isasu
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Seul avec Sanada, Isasu se sentait déjà de trop sur le bateau... Il n'avait jamais navigué, sa famille construisait les navires, c'est tout. La mer, il la regardait de loin sans pour autant y prendre part... "Habiter à Uzu, mais ne jamais avoir navigué." Bientôt, le duo fut rejoint par un type qui sautait de toit en toit ! Très ninja ce comportement, le blond sourit à l'arrivée en trombe de ce brun un peu plus vieux, mais pas tellement.
- Bonjour ! Je suis Isasu Kaminari. Le petit inclina la tête, respectueux de la politesse. Enchanté, vous allez être le deuxième professeur, c'est ça ?
La bonne humeur fut de courte durée, la vie était si simple... Que c'était cruel de se rendre compte que certains obstacles étaient disposés sur la route. Fubuki Naïbu. Soupirant, l'orageux tourbillonna des yeux avant de complétement ignorer l'autre genin : Depuis les mésaventures du combat, il avait fait très attention à ne plus parler au vaurien. "Un lâche et un psychopathe." Au fond de lui, peut-être qu'il se sentait coupable d'avoir pris la "mouche" après la bulle... Même si ce n'était pas le bon mot, il avait littéralement pété les plombs avec la peur de la noyade. Un mécanisme de défense ? Sans doute. L'attaque est la meilleure défense...
Quoi qu'il en soit, Sanade prit la parole pour présenter les choses : Bateau, entraînement, deux profs dont Gintaro qui était un genin, mais un genin chevronné qu'il fallait traiter avec respect sinon... Des cicatrices ? Du kenjutsu ? Le blond n'avait pas forcément envie de se prendre des coups comme ça, il cherchait un peu trop la bagarre ces derniers temps... Ou alors la bagarre le cherchait trop. Enfin bref... Sanada courut vers l'avant du rafiot et détacha une première corde tout en indiquant au second professeur, qui devenait moussaillon très vite, qu'il pouvait faire de même avec le cordage arrière. De là, il commença à crier.
Ils étaient des ninjas en mission, une fois les abords du village dépassé : Une histoire d'horizon du grand phare. De grands dangers étaient présents : Les pirates, L'Armada, les éléments, ... Une liste trop longue pour que le fumeur se donne la peine de la faire. Kaminari eu un petit frisson, autant de peur que d'excitation. "Je suis fou ?" Les prendre avec eux était un signe de confiance pour les deux marins improvisés, d'un hochement de tête, il accepta la marque. Sans demander son reste, le fils d'ouvrier demanda à Gintaro comment faire pour l'aider dans le petit bateau : Il n'allait pas glander alors que les gens s'activaient !
Une partie du voyage passa, jusqu'au fameux horizon où le phare était absent : Ils étaient en mission, comme disait l'élu de l'orage. Celui-ci, à la barre, fit un grand chambardement qui propulsa son homologue Ranton contre le gréement que Gintaro avait hissé précédemment. Le dos percuta fort le bois et le blond manqua de continuer sa route vers l'autre côté du pont, mais il réussit à se tenir comme il pouvait en encadrant le mât de ses mains : Glissant par l'humidité et le sel, mais c'était suffisant pour souffrir de la vague. Revenant sur ses genoux, il souffla avant de se relever. "Je voulais vraiment quitter ma chambre ?" D'un rire, il se signifia que oui... Malgré tout.
La suite fut plus douce : Sanada avait rejoint le trio de mousse, avec l'épéiste, ils essayèrent de faire la cuisine, mais ils étaient sans doute meilleurs ninjas que cuistots... On ne pouvait pas tout être. Mangeant quand même, Isasu ne voulait que se remplir le ventre... Quoi que ce soit. À la place, le fumeur précisa un peu son ambition : Une île à quelque mille du continent. Sympathique, certes, mais surtout le lieu de livraison et d'entrainement pour la troupe.
- Ma mère vient d'une des iles de l'archipel, enfin je crois que c'est quand même plus loin... C'est quoi le nom de notre destination ? Mâchouillant un bout de poulpe, notre héros était curieux. Le mal de mer ? Pas vraiment. "Je ne peux pas ne jamais avoir navigué et avoir le mal de mer, je suis un Uzujin merde !"
Bien vite, le chef de l'expédition apporta des cannes, du fil et déclara que le reste de poulpe servirait à attirer les poissons pour les pécher... un concours, dont le perdant devrait rester la nuit sur le pont au lieu de dormir pour surveiller la mer et les bancs de coraux. Le lanceur de défi se barra pour dormir... "Ah bah super !" Ruminant un peu la situation, Kaminari prit une des cannes et se posta à tribord du bateau... Ou alors, c'était à bâbord ? Il ne savait pas, assis les pieds dans le vide, il lança sa ligne.
Pour la remonter, car il n'avait pas mis le poulpe, il n'avait jamais péché..."Uzujin, ouais."
Il ignorait totalement Fubuki, il ne voulait pas lui parler et souffrait uniquement de son odeur de snob, le reste, il pouvait aisément suspendre son attention : Il n'existait pas, il ne le voyait pas, ... Sa voix résonnait comme un bruit parasite, mais aucun mot n'était compréhensible.
- Vous avez déjà péché, Gintaro ? Une question de routine, comme une prise d'information pour le concours. Le fils à papa n'avait aucune chance de gagner, mais un coup de chance pouvait le favoriser alors il devait sécuriser un peu la seconde place, si besoin.
Situé sur un côté du bateau, le blond passa de longues minutes à ne rien trouver... Alors, il changea de stratégie. "Le bateau est en mouvement, mais les poissons ne vont pas se mettre devant le rafiot ou sur les côtés, peut-être que j'aurai plus de chance en me mettant à l'arrière ?" Sur ces pensées, il se leva pour filer vers sa destination : Laisser traîner l'appât pour que le repas soit attiré par le courant sur la ligne.
"Je suis trop intelligent ! Fine lame ou tête de glaçon, ils ne font pas le poids !"
Sphinx. Yukio 021
Ennosuke Gintaro
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Une fois le dernier petit jeune arrivé, les quatre shinobis se préparèrent à prendre l’océan. Gintaro trouvait ça toujours autant agréable, la brise marine, les vagues, l’étendue d’eau à perte de vue. Les shinobis d’Uzushio apprenait les bases de la navigation à l’académie, mais c’est Sanada qui apprit le reste au jeune genin. Le soldat des cinq fit un petit topo aux deux jeunes garçons, leur expliquant qu’ils seraient leur professeur. Une fois ceci acté, ils détachèrent les cordes avant et arrière du bateau et le mirent en mouvement. Gintaro reçut l’ordre de hisser la grande voile et s’exécuta. Il s’assura que les cordages étaient bien mis en place et commença à tirer à plusieurs reprises sur la corde, faisant ainsi se dresser la grosse voile. C’était tout bon le bateau fonçait droit vers leurs destinations. Gintaro s’assit quelques instants laissant Sanada s’installer à la barre. Lui restait proche des codages de la grande voile afin de la positionner dans le sens du vent. De son poste Sanada pouvait normalement tout gérer, mais quitte à être sur le bateau, autant faire quelque chose. La vague qui était en train de charger, frappa de plein fouet la coque de navire faisant tout voler y compris l’équipage. Gintaro avait anticipé en s’accrochant avec son chakra. Le calme vint après la “tempête”. Gintaro regarda les deux jeunes genins et leur posa une question.
-Vous êtes dans une équipe ? Vous avez qui comme senseï ?
Après avoir répondu aux questions un des deux genins s’approcha et lui demanda ce qu’il pouvait faire. Gintaro lui montra plusieurs cordes en lui expliquant qu’il fallait qu’il joue avec de sorte que la voile reste toujours gonflée. Gintaro scruta l’horizon. Il savait pertinemment que les meilleurs entraînements restaient ceux qui les éloignaient du village, mais s’éloigner, c'était aussi prendre des risques. Mais bon, tout ça restait une grande partie de plaisir. Ils commençaient à faire faim ici et Gintaro et Sanada avaient décidé d’essayer de faire des poulpes à la Kaede. Ils l’avaient observée cuisiner des jours durant et n’avaient jamais essayé de reproduire sa cuisine jusqu’à maintenant. Ils firent griller des poulpes avec des épices et autres joyeuseries dont Kaede avait le secret. À l’extérieur, leurs poulpes pouvaient avoir l’air réussi, mais à la première bouchée, on sentait que c’était dégueulasse comparé à ceux de Kaede. Ce fut avec une petite pointe de déception que Gintaro reposa le sien. Il n’avait pas l’habitude de cuisiner lui-même et ça se sentait. Sanada expliqua à ses trois compagnons qu’ils allaient s’entrainer vers une île un peu plus loin afin d'avoir un cadre autre que le village. C’est vrai que parfois, Uzushio pouvait s’apparenter à une prison. Gintaro savait que c’était pour le bien des apprentis ninja, mais le fait de ne pas pouvoir sortir d’Uzu était parfois très pénible. C’est pourquoi il fallait profiter des moments comme ceux-là. Isasu en profita pour demander le nom de l’île à son professeur expliquant que sa mère venait d’une île de l’archipel. Sanada avait amené de quoi pêcher des poissons. Ils auraient dû commencer par là, au moins ils auraient mieux mangé. Il en profita pour mettre en place un petit concours de pêche, ce serait à celui qui pêchera le plus beau poisson. Bien entendu, monsieur Sanada ne participait pas et partait dormir un peu. En même temps on est en train d’emmener deux jeunes ninja à l’extérieur, il valait mieux qu’un des deux enseignants soit en forme. L’enjeu du concours était un tour de garde toute la nuit. Gintaro attrapa une des cannes à pêche, il n’appréciait pas trop la pêche au filet et il voulait tenter d’avoir son beau poisson du premier coup. Tout ça pour impressionner les jeunes ? Peut-être un peu. Il se positionna sur le côté droit du bateau, accrocha un bout de poulpe au bout de la ligne et la jeta loin devant lui. Pourquoi le côté droit ? Aucune idée, rien de stratégique, juste du pur pif complet. Il se cala confortablement usant de sa veste comme coussin, après tout, la pêche était une pratique longue et il fallait s’armer de patience. Isasu posa une question à Gintaro. Est-ce qu’il savait pêcher ?
-Oui ça m’est déjà arrivé plusieurs fois, c’est pratique voir vitale quand tu pars en mission. Je sais bien que c’est un concours, mais hésitez pas à me demander si vous avez un doute, on est là pour apprendre après tout.
Isasu avait l’air d’éviter Fubuki. Ils étaient peut-être timides ou alors ils ne s'aimaient pas. De toute façon, il faudra bien qu’ils fassent avec parce qu’on est en entrainement pour un moment. Il attendait toute autres questions des garçons, prêt à y répondre, puis se perdit en regardant les mouvements de sa ligne induit par les vagues. Avec un peu de chance, il pourra sortir un beau poisson.
Fury Sea Ft Isasu, Fubuki, Gintaro
Naïbu Fubuki
Uzushio no Genin
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Le capitaine du navire, le dénommé Sanada, du moins le devinais-je. N’était absolument pas comme j’aurais pu l’imaginer. Moi qui pensais faire face à un vieux shinobi expérimenté, portant sur son corps et ses traits les cicatrices de son passé guerrier. Je trouvais devant moi un jeune homme ayant tout juste fini sa puberté… ou bien une femme à l’allure masculine ? S’il n’avait pas ouvert finalement la bouche pour nous accueillir, je serais sans nul doute resté dans le doute encore un temps. Un jeune homme donc… Mais cela n’était pas un souci, bien au contraire. Il était le chef ici, capitaine d’un bateau et professeur... Un palmarès impressionnant pour une carrière tout juste entamée.
J’accueillis donc ses salutations avec un grand sourire ! Le village ne se moquait pas de nous et savait que nous étions précieux ! Il fit quelques présentations et c’était ainsi que je compris que l’épéiste rencontré plus tôt, loin d’être un élève tout comme nous, était un professeur. Tout comme nous il était un génin, mais sans doute son ancienneté lui valait la confiance du capitaine… Écoutant attentivement les dires de notre enseignant, je lançai de temps à autre quelques regards vers Isasu.
De nouveau le sort… Ou bien les instances du village ? Nous avaient réuni… Mais sur un bateau, difficile de se tenir à distance respectueuse… Il allait donc falloir montrer patte blanche durant la traversée… La traversée ?! Oui. Nous partions en mer aux de-là des frontières du village. L’entraînement n’était donc qu’un prétexte pour une virée en des terres éloignées ? Le jeune androgyne prenait sur lui de nous faire sortir du village, en avait-il seulement droit ? Qu’importait ! J’adorais naviguer… C’était une chance à saisir et je ne la laisserais pas être entachée par la présence du blondinet aux envies meurtrières.
Finalement je m’étais contenté d’hocher activement la tête au dire de notre supérieur et bien vite, nous quittions les côtes en direction du lointain. Les premières minutes de la navigation furent quelque peu agitées et quelques fois… Peut-être deux ou trois… Six fois. J’avais fini par valdinguer, manquant de m’envoler ou de tomber à la mer. Fatigué par le remue-ménage j’encrai mes pieds au sol usant de mon chakra. Une dernière grosse vague entraina un phénomène… Bizarre. Mes pieds étaient comme vissés au bois, mais mon corps lui, restait malléable. Je chus. Sur le dos. Les semelles toujours hermétiquement soudées… D’un bond je retrouvais une posture plus convenable et des yeux je cherchais les potentiels témoins.
Le voyage promettait d’être intéressant…
Les yeux pétillants, je m’amusai à fixer l’horizon. Quelle drôle de sensation… Bougions-nous réellement ? Ou bien était-ce le monde qui glissait sous notre coque… Une étendue turquoise qui reflétait sur eux toutes les beautés du ciel. Le bruit des embruns et de l’écume qui se dissipait contre la coque… J’aspirai à pleins poumons l’air marin, en paix avec moi-même.
"Quelle chance que d’être ici…"
En arrière, j’entendis le plus jeune des enseignants nous poser une question. Faisions-nous partie d’une équipe ? Sans tourner le regard je répondais simplement… "Eh bien normalement nous devons rejoindre prochainement l’équipe de Shun-sensei. Un dernier membre devrait d’ailleurs nous s'ajouter… Mais il n'a pas voulu nous en dire plus." Je ne m’étendis pas plus, laissant le soin à Isasu de converser. Nos rapports, bien que forcés m’avaient rapidement appris quelque chose : Il aimait parler. Beaucoup. Trop, si vous voulez mon avis. Une pipelette qui alternait entre brossage et vanité. Repensant à nos dernières rencontres, un reniflement de dégout…
À mes narines, une odeur de… brulé ? Avec un arrière-gout de friture… Calamar ? Tournant le regard, je vis notre capitaine assisté du génin épéiste s’essayer à la cuisson d’un poulpe… Le repas fut… Consommable. Bien qu’il me fallût bien une vingtaine de coups de dents pour venir à bout du simple petit morceau caoutchouteux. Un temps, je regrettai les repas gracieusement servis par nos employés de maison… Cependant, la vie de shinobi ne rimait pas avec confort, j’en avais pleinement conscience et dans ma peine, j’appréciais donc de me retrouver dans une telle… infortune.
Finalement, sans doute dans l’idée de nous occuper un peu durant la traversée, Sanada organisa un petit concours de pêche. Bien que j’eusse pu voir certains pêcheurs aux abords du village, je ne m’étais encore jamais essayais à la pratique de cet art millénaire… Une canne, un fil, un hameçon et la mer. Entre mes mains, je dévisageai le curieux objet, comment les poissons pouvaient-ils être aussi bêtes et venir mordre depuis des centaines d’années au même piège ? D’un œil je regardai mes partenaires. Bougon comme à son habitude, Isasu parti pêcher dans son coin, me laissant alors avec Gintaro. C’était peut-être l’occasion de faire un brin connaissance ? Sanada semblait en effet le porter en estime, il devait sans doute être un guerrier remarquable ! Bien plus que son apparence en tout cas…
"Vous semblez à l’aise sur un bateau… Je ne vous cache pas que je n’ai que rarement pu naviguer. Vous… Auriez quelques conseils sur la manière de pêcher ?" Prenant un petit morceau de poulpe, je le dirigeai vers l’hameçon. "J’imagine que je dois mettre un bout sur l’hameçon ?"
Le désert aqueux entre la côte du continent et les dernières îles du territoire était immense. De par la profondeur de l'océan, les bancs de sable étaient rares, les récifs proches de la surface aussi. Pendant un long moment, le voyage était donc sans trop gros risque, hormis la rencontre d'une baleine ou d'une tortue de mer, ils ne craignaient pas grand-chose.
Le sommeil du soldat des Cinq fut donc profond, ponctué par quelques réveils certes, mais il dormit bien plus que prévu tout de même, ne se réveillant pour de bon qu'au petit matin. Le soleil était en train de percer l'horizon, au loin. Déjà, pourtant, les oiseaux marins étaient en lutte contre leur proie. Des dizaines d'albatros volaient ainsi en cercle à une centaine de mètres de l'embarcation. Chacun leur tour, ils fonçaient la tête la première dans le bleu turquoise et ressortaient avec une magnifique sardine à la peau brillante qui reflétait les rayons du soleil naissants avec la clarté d'une lame Fuma.
S'étirant en regardant si les voiles étaient toujours tendues, il aperçut Gintaro sur la proue, le jeune homme semblait regarder l'horizon, sa fine épée si particulière sur le rebord à ses côtés. Le sens du devoir du jeune homme fit sourire Sanada, il était sans doute resté debout toute la nuit pour surveiller le cap et les dangers. Les deux petits garnements, eux, dormaient, bien au fond des lits quelque peu sommaires qui composaient les constructions navales de base de la cité marchande.
En allant au-devant du bateau pour saluer son camarade, Sanada tomba sur trois poissons de taille et d'aspect disparates. Le premier, sans doute attribué à Fubuki par en juger son état de congélation avancé, était un minuscule poisson perroquet à la tête jaune, au corps violet qui tirait sur le vert turquoise au niveau de la queue. Le second était une petite raie tachée qui était une jolie prise pour un débutant. Le troisième poisson enfin, était, sans aucun doute, bien plus gros. Il s'agissait d'un magnifique barracuda, de plus d'un mètre de long.
- J'espère que c'est toi qui as péché ce monstre ! Dit Sanada en enjambant le spécimen. Tu as dû sacrément lutter pour le remonter, et dire que j'ai rien entendu ! Tu peux aller te coucher si tu n'as pas dormi, je prends la relève.
Il tapa l'épaule de son ami et repartit s'affairer à la préparation d'un petit-déjeuner composé de fruits frais et de galette de riz sucrés. Pour ce qui est des galettes, elles provenaient du restaurant de Kaede, il n'y avait donc aucun doute sur leur réussite contrairement au repas de la veille. Les fruits frais, eux, étaient un luxe en mer, et il fallait en profiter avant qu'ils ne pourrissent ou ne soient oxydés. Il réveilla les deux jeunes genins avec un bol d'eau de mer sur le visage et leur commanda de nettoyer le pont du navire le temps qu'il finisse la préparation du repas. Celui-ci se déroula dans un silence qui ne dérangea pas le moins du monde le soldat des Cinq. Calumet en bouche et soleil sur le visage, il profitait pleinement du seul endroit où il se sentait véritablement chez lui. Le repas et le calumet terminé, il décida de donner une petite leçon de couture aux jeunes élèves. Après tout, c'était des uzujins, et la mer devait être une seconde nature pour tous les deux s'ils voulaient survivre.
Abaissant une des voiles, le chuunin en retira les cordages qu'il avait l'intention de remplacer.
- Nous nous dirigeons vers la cité de Yukidomari. C'est un petit village enclavé dans un cul-de-sac et entouré par de grandes falaises. C'est un endroit plein de richesses et très spécial, la nature qui s'est développée là-bas est coupée du monde. Elle est donc unique. Mais pourquoi ne se font-ils pas piller leurs encens uniques ou leur baume provenant d'une fleur endémique que nul ne peut trouver ailleurs ? Ils ne sont pas particulièrement vaillants ou agressifs, ils sont juste protégés par la nature...
Tout en parlant, Sanada fit lentement un nœud comme pour montrer ce qu'il fallait faire à Fubuki puis lui tendit la corde. Il attrapa alors une navette et enfonça la corde avec l'instrument dans le tissu de la voile. Il reproduisit la chose quelques fois avant de donner l'instrument à Isasu.
- ...Toi, tu perces les trous et tu y glisses la corde, toi tu fais des nœuds à chaque trou pour ne pas qu'elle s'échappe. Elle servira pour l'arrivée....Je disais quoi ? Ah oui ! Ils sont protégés par la nature donc. En gros, l'immense courant froid qui vient du nord en longeant la côte de la Vallée des Nuages rencontre le courant chaud qui lui vient de la baie au sud de Konoha. Là, sur la pointe de la région des Grandes Forêts, les vagues sont si puissantes qu'il est quasiment impossible de passer dans la gorge qui mène au village sans s'écraser contre les deux immenses falaises qui entourent la seule voie menant à ce petit coin de paradis. Les autochtones savent y faire pour slalomer entre les attaques suiton de l'océan. Nous, un peu moins.
Il se leva pour prendre la barre et changer le cap de quelques degrés, suivant les indications de la boussole et de l'itinéraire qu'il avait tracé la veille au compas sur sa magnifique carte maritime.
- On y sera ce soir. Une fois votre tâche terminée, vous allez ranger tout ce qui doit l'être. Oh et jetez pas les poissons, on les offrira aux autochtones. AH oui, j'allais oublier, la zone est un repère à pirates, personne n'oserait les suivre jusque dans cet enfer bleu. Eux-mêmes ne tentent pas de s'aventurer dans la gorge menant à Yukidomari, leurs navires se briseraient contre les récifs plus coupants que les scalpels de la Sorcière et eux ne survivraient pas une nuit entre les prédateurs et la violence des flots.
Il alluma son calumet et planta son regard dans le visage des deux uzujins pour être certain de s'être bien fait comprendre.
- Ce soir, vous allez peut-être mourir si nous sommes mal préparés. Je vous conseille donc de vous appliquer dans vos tâches, nos vies à tous en dépendent.
Sanada n'était pas du genre mélodramatique. Ayant une confiance presque aveugle en la destinée, il ne craignait pas la mort. Pourtant, il avait traversé l'enfer bleu une seule fois dans sa vie, avec Gintaro, et les deux n'en étaient pas sorti totalement indemnes malgré leur grande expérience de la mer. De plus, ils étaient déjà bien plus vieux que Fubuki et Isasu à l'époque. Le soldat des Cinq se rappelait du choc qu'il avait ressenti devant le spectacle ahurissant de la véritable puissance de la nature. Le plus grand maître suiton du monde ne pouvait créer un chaos si violent, des vagues si déchaînées, des tourbillons si brutaux.
Pourtant, le voyage en valait la peine. Tant pour la leçon d'humilité qu'ils allaient vivre que pour la bienveillance et le sens de l'accueil qu'ils allaient expérimenter.
Kaminari Isasu
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Durant la pêche, Gintaro avait voulu faire la causette, d'abord en demandant si les genins avaient une équipe... Isasu entendit Fubuki commencer à expliquer la situation avant de s'arrêter. Il voulait que le blond finisse ? Se retournant, il grommela brièvement :
- Aucune nouvelle, comme si personne voulait de nous. On est bon qu'à faire de la pêche et à ramasser de la merde... Une attitude un peu sévère qui faisait un peu tache avec le cadre. Et vous... Toi ? Je ne sais pas trop si le tutoiement ou le vouvoiement est le mieux. Tu as une équipe ? C'est Sanada ton senseï ?
Le bleu de la nuit se mariait avec l'azur de l'eau... Un peu d'imagination pouvait amener le spectateur à croire des monstres sous-marins, peut-être bien qu'il y en avait. Sanada, lors du retour de l'entrainement concernant les clones de Ranton avait poussé le petit garçon et la nage pour rejoindre Uzushio avait amené le fils de l'orage à sentir des nageoires sous ses genoux... Ou peut-être était-ce son imagination ? En tout cas, il n'avait pas très envie d'aller vérifier la véracité de ce que lui faisait voir sa tête. "Saleté d'imagination". Il voulait pécher un gros poisson et puis c'est tout... Penser à une équipe imaginaire, surtout composé d'un mec qui faisait de l'encre et l'autre tête de glaçon, foutait la déprime au Kaminari qui voulait juste vivre de grandes aventures.
De grandes aventures... Un concours de pêche. "Wouhou".
Il était mauvaise langue, il aimait faire du bateau... Cela lui sortait du morgue quotidien qui lui entaillait les chevilles à force d'être accroché à lui. Le lendemain allait être, sans doute, bien plus excitant ! C'était un avant-goût ! La preuve : Cela mordait sur sa ligne. Tirant amèrement, il sortit péniblement un petit poisson tacheté... Soupirant, il réfléchit à le foutre à l'eau pour retenter sa chance, mais détermina vite la destinée de sa nuit : Dormir, puisqu'il put observer que Fubuki avait choppé bien plus petit. "Oh moins, je ne suis pas le perdant..."
Le genin était compétitif, sauf la nuit où il voulait surtout dormir pour être en forme le lendemain ! S'installant dans un coin du pont, il ferma les yeux et vira bien vite dans l'océan des rêves, sur le bateau de Morphée... Des rêves troubles, à base d'eau sur le visage et de cris de poissons. Oui, de cris de poissons ! Puis soudain... Le gel. Nous n'étions plus en mer, le cadre changeait pour les plaines froides du nord du Sekaï. Le blond n'avait jamais mis les pieds là-bas, mais son imaginaire faisait le reste... Le froid gagnait lentement ses jambes, ses bras, jusqu'à atteindre son visage ! Avant de mourir congelé, il put esquisser un cri et...
Il avala de l'eau ?!
Sanada, au-dessus de lui, lui avait foutu un coup d'eau sur la tronche. "Putain de fumeur de me..." À quoi bon ? L'utilisateur de Ranton, plus âgé, n'en avait cure de ce que ressentait le jeune garçon. Il agissait comme un harceleur sans scrupules, sous couvert de "renforcer" ses élèves. La vie de shinobi était dure ? Autant ne pas empirer les choses AVEC DES SEAUX D'EAU SUR LA GUEULE. Il fallait nettoyer le pont... Soupirant, Isasu suivit les instructions du senseï de merde. Prenant un amalgame d'éponge et frottant avec un peu d'eau salée qui trainait sur le bastingage histoire de faire quelque chose de propre.
Ce que faisait Fubuki ? Un peu pareil que lui, mais il l'ignora. Pas la peine de rajouter à son malheur la compagnie déplaisante du fils à papa. Une fois finit l'office, il put enfin déjeuner : Des fruits frais et des galettes de riz sucrés. Pas mal pour un repas en mer. Le réveil laissait à désirer, mais au moins on mangeait bien avec Sanada, à défaut de se sentir apprécié ! En appréciant son repas, le blond observait le marin faire ses trucs de ... Marins. Il avait fière allure ! Il était, à ce moment-là, plus dans son élément sur la mer que sur terre... Il avait raté sa vocation ? Pouvait-on être à la fois un corsaire et un shinobi ? "Rinkusu le fait bien."
Dans son travail, le fumeur expliqua quelques petits trucs à ses genins : la cité de Yukidomari était la destination, enfin... Il parlait de cité pour conclure que c'était un village, celui-ci était riche, mais "protégé par la nature". Dur d'en savoir plus sur l'instant, puisque le ninja marin se donna pour mission, d'abord, de donner le tissu de la voile à Fubuki en lui expliquant qu'il fallait qu'il fasse des trous. Le blond, lui, avait pour tâche de produire des nœuds pour éviter que la toile ne s'échappe... Et Sanada reprit ses explications.
Dur de travailler en se concentrant sur les explications de l'emmerdeur, mais Kaminari comprit qu'il y avait des vagues, de grosses vagues, et que pas tout le monde pouvait passer. Il fallait être un bon navigateur et posséder une solide expérience. Un frisson passa dans l'échine de Isasu alors qu'il entendait cela... Un gros danger, d'une taille qui interdisait toute intervention individuelle. Ils étaient ensemble pour vaincre ou mourraient.
Le hasard, également, rentrait dans l'équation.
Pour renforcer le cocktail de merde, Sanada conclut sur la présence de pirate... Soupirant, l'ouvrier de la toile se permit de parler un peu :
- Donc si on se fait attaquer par les pirates, soit on les balance dans l'eau soit on fonce dans les gorges pour leur échapper, prenant le risque d'aller trop vite et de nous écraser. Finissant son nœud, avec hargne, il continua. On doit déposer quoi dans ce nid de vipère ?
Il avait un peu peur, mais surtout il voulait vite en finir : La tension de l'annonce était forte, car l'avenir était devant, dans l'action on ne pensait plus aux conséquences ainsi qu'aux tenants et aboutissants. Lentement, le blond fit la liste des tâches après l'opération de la toile : Ranger les affaires, bien emballer les poissons... Obéir à Sanada qui connaissait le coin et ce qu'il fallait faire. Être un mousse respectable quoi : S’ils écoutaient parfaitement le chef d'équipage, tout irait bien.
Pour Isasu, la journée était placée sous le signe de l'obéissance pour survivre, mais bien entendu que si conflit il y avait avec des pirates... Il pourrait jouer des éclairs.
Avec plaisir, un peu d'action !
Sphinx. Yukio 021
Ennosuke Gintaro
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Fubuki commença à poser des questions sur la manière de pêcher, Gintaro lui montra comment accrocher l’appât et lui donna quelques conseils de plus. Isasu répondit à la question que se posait le genin. Ainsi, il apprit que les deux jeunes garçon ici présent qu’ils étaient un peu perdus, il devait rejoindre une équipe menée par Shun. Lorsqu’il entendit son nom, Gintaro eut quelques frissons, après tout, la dernière fois qu’il est allé lui rendre visite, il s’était passé trop de chose étrange et effrayante, il n’en gardait pas un très bon souvenir.
-Oh ! Vous embêtez pas avec ça ! Tutoyez-moi tous les deux.
Sanada son professeur ? L’idée fit sourire le genin.
-Hum, nan ! Sanada est mon meilleur pote, mais c’est vrai qu’il m’entraîne souvent. Je ne suis pas sûr que vous connaissiez mon sensei. C’est un gars qui fait cette taille, tout blond et c’est le frère du kage. Oh et c’est aussi un pirate légendaire. Le célèbre capitaine du Densetsu. Il s’appelle Rinkusu. J’ai deux coéquipières, Aya et Hana. La première et une Miyamoto, tête brûlée, armée d’un Katana et la deuxième, une Omura qui est la femme la plus jolie du village. Qui sait, vous les rencontrerait peut-être un de ces quatre. Dit Gintaro en souriant. Oh ! Attendez ! Je crois que ça mord. Dit-il en prenant appui sur le bord du bateau.
Gintaro tira de toutes ses forces sur la canne qui semblait avoir attiré un gros poisson. Il résistait plutôt bien, le bougre. Après quelques minutes de combats contre ce qui lui semblait être un énorme morceau, il réussit à le faire sortir de l’eau et se rendit compte qu’il avait simplement attrapé des algues. Un peu gêné, il balança ce qu’il avait attrapé dans l’eau et se remit à la pêche.
-À mes débuts, j’étais dans une équipe avec Miyamoto Akrillo, mais on m’a bougé parce qu’il n’était pas vraiment disponible. Ne vous inquiétez pas, c'est toujours un peu chiant au début.
Le concours battait son plein lorsque Gintaro eut une autre prise. Il tira la canne la ramenant vers lui tout en fatiguant le poisson qu’il pouvait voir au bout de la ligne. Il fut à deux doigts de tomber par-dessus bord plusieurs fois et du même prendre appuis sur le bord du bateau avec ses deux pieds en même temps.
-Bordel ! Lâche prise saleté ! Dit-il en serrant les dents.
Il commençait à fatiguer plus vite que le poisson, mais Gintaro n’étais pas du genre à lâcher prise aussi facilement. Il retenait la canne laissant le poisson se fatiguer en se débattant et le moment propice tira un coup sec, attrapant le gros barracuda dans ses bras. Après l’avoir fini au kunai, Gintaro se retourna vers les deux garçons.
-Nihihi ! On dirait que ça va se jouer entre vous deux, à moins que vous soyez capable de sortir un monstre plus grand que celui-là ?!
Est-ce qu’il comptait laisser le perdant monter la garde ? Nan, bien sûr que non. Gintaro avait commencé à comprendre où les amenaient Sanada et il préférait surveiller les alentours avec ses dons de senseurs et puis ils étaient là pour s’entraîner si un des deux veillait toute la nuit, ça serait compliqué.
Le concours de pêche continua et il y eut un perdant.
-Bon, je suppose que c’est l’heure d’aller vous coucher, profiter de cette nuit, c’est moi qui monte la garde. Dit Gintaro en allant s’asseoir tout au bout du bateau.
Il commença à scruter l’horizon et activa ses dons de senseurs. Ces eaux paraissaient calmes au premier abord, mais il fallait se méfier, un danger est si vite arrivé, entre les courants marins qui pouvait envoyer l’embarcation se briser sur les récifs ou encore les pirates et les monstres des mers. La nuit passa bien vite pour le genin et ses yeux commencèrent à le piquer. Il sentit Sanada arrivé proche de lui.
-Hey ! Dit-il sans se retourner. Oh, tu parles du barracuda ? Demanda-t-il en descendant du bord du bateau. Ouais, il était résistant le bougre, il m’a bien fait suer. Dit-il en rigolant. Ouais, je veux bien que tu me remplaces, je suis crevé. Dit-il en se dirigeant vers un endroit confortable.
Il se coucha et tomba dans les bras de Morphée.
Fury Sea Ft Isasu, Fubuki, Gintaro
Naïbu Fubuki
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Au moins l’épéiste se montrait serviable et m’aida à comprendre la manière de pêcher. Je commençai à avoir l’autre capitaine dans le collimateur. Trop sûr de lui à mon gout… même si je devais bien l’avouer, il dégageait une certaine… classe. Mais en retour, une distance s’était établie entre Sanada et le reste du groupe. Là ou Gintaro conversait sans mal avec nous. Un mec moyen, ni trop mal ni trop bien. Ouais, il était passable.
"Oh !? Tu parles de…"
Les mots m’avaient échappé et je le regrettai amèrement. C’était donc encore un des leurs… C’était un traquenard ou quoi ?! Voilà encore un de ses maudits amis de la tête d’orage… La révélation suffit à me faire prendre mes distances. Son sensei n’était pas digne d’être un ninja, comment aurait-il pu former un génin compétent. M’écartant donc des deux zouaves afin de poursuivre ma pêche (peu fructueuse malheureusement, qui aurait pu penser que la mer soit si vide) Je fus contraint de me rapprocher à l’heure du repas. Le dénommé Gintaro, élève moyen d’un ninja raté, savait visiblement y faire avec la pêche. Le poisson était énorme, impressionnant… J’essayai de ne rien laisser paraitre de mon impression tout en déposant ma maigre récolte de poisson semblant d’eau douce dans le sceau attitré…
La journée m’avait éreinté, je m’étais donc gavé en conséquence ! Le repas n’était pas des plus fameux, mais la chair filandreuse ne parvint pas à défaire mon appétit. Je me servis par trois fois. Finalement, le ventre arrondi je m’étais dirigé vers le lit. Une nuit de repos méritée m’attendait…
L’eau de mer fournit un réveil des plus expéditifs. Encore échauffé par notre traversée des vagues, j’avais espéré me tenir loin de l’élément le temps d’une nuit. Mais visiblement notre sensei du jour pensait autrement. C’étaient donc les vêtements humides et la trogne incrustée de sel que je me tirais du confort relatif de ma couche improvisée. Je me surpris moi-même quant à ma non-réaction. Depuis quand étais-je devenu si sage ? Pas un mot de travers, pas une injure… Bizarre.
Arrivé sur le pont, Sanada nous fit un topo plus détaillé de notre voyage. Nous partions donc en direction d’une riche citée perdue dans les montagnes. Intérieurement j’imaginais des spectacles dignes des plus belles cartes postales : Sable fin, végétation luxuriante et eau turquoise. L’entrainement dans un pareil cadre aurait été des plus agréables ! Ne comprenant pas réellement ce que l’éphèbe entendait par « protégé par la nature », je n’y prêtai pas plus attention. D’autant que toute ma réflexion fut bientôt occupée dans son observation. Les mouvements étaient précis, rapides, efficaces. J’étais donc de corvée de nœud… Pas très shinobi mais à nouveau, je restais stoïque face à l’exercice. Attendant qu’Isasu avance son travail, je suivais ses trous et nouai en boucle. Écoutant d’une oreille distraite la suite du discourt. Une histoire de courant qui rendait la navigation difficile. Comparant cela à de véritable technique suiton… Je fis immédiatement le rapprochement, du moins le pensais-je ! Nous allions étudier les courants d’eau pour apprendre à maîtriser notre élément ? S’inspirer de la nature pour créer la technique… L’idée était intéressante. Oui, ça devait être ça !
Une nouvelle intervention et un nouvel ordre. Ranger l’ensemble du navire ? Décidément… Le voyage allait me vacciner de la vie de marin. À nouveau la même oreille distraite aux commentaires quant aux pirates qui peupleraient les eaux… Pourquoi diable insistait-il autant sur les dangers ? Il était le professeur, s’il nous faisait venir ici, c’est bien qu’il savait comment faire pour nous sortir de toutes ses difficultés. Juste un moyen de nous pousser à stresser, rien de plus. Un peu pathétique comme technique, mais soit. Fubuki Naïbu ne rentrera pas dans votre petit jeu de dupes… Je laisse la naïveté à des personnes inférieures, comme Isasu par exemple.
Tout à coup, alors que j’étais occupé à ranger des cordages dans les cales. Ma vision commença à se troubler, ma tête à vaciller et surtout… Une crampe monumentale saisit mon estomac… Comment rendre cela visuel ? Disons que j’avais comme un ESPADON ENTIER QUI VOULAIS SORTIR DE MON CORPS. Courant à toute jambes, manquant de m’écrouler, j’avais finalement laissé s’échapper le reste de mon repas de la veille par dessus bord…
Le voyage n’avait été jusque là pas très instructif. Et en voilà la première leçon : Ne pas s’empiffrer sur un bateau. Le roulis fini toujours par gagner…
Le voyage fut pour le moins calme. Sanada se contentait de lire tout en vérifiant de temps en temps le cap afin de ne pas arriver en biais dans le couloir étroit qui protégeait Kanazawa des eaux ensauvagées qui l'entourait.
S'il savait qu'il devait enseigner une ou deux techniques suiton à l'un des deux jeunes genins à bord, il n'avait aucune envie de converser avec eux. Il avait déjà échangé avec Isasu qui s'avérait ne pas être un méchant bougre. Mais pour Sanada, une mission aussi loin et avec deux jeunes pousses n'était qu'un prétexte pour l'éloigner du village. Dans sa paranoïa peut-être justifiée, il imaginait même que cette missive avait été appuyée par Gendo en personne. Avec la sorcière et le soldat des Cinq absents, Les deux sommités du clan Omura pouvaient avancer tranquillement leurs pions.
Il avait donc un plan. Remettre le colis au plus vite à l'intéressé, rester quelques jours afin de laisser les mioches maîtriser une technique, puis rentrer aussitôt.
Le dernier repas avant l'arrivée, Sanada s'adressa aux deux jeunes genins. Entre la capuche et la fumée qui l'entourait, on ne pouvait pas vraiment voir s'il regardait ses interlocuteurs, mais sa voix était calme, bien qu'emplie d'une certaine appréhension.
- Demain, on va passer par la mâchoire de pierre. Chacun aura un rôle bien spécifique. Il va falloir travailler en équipe et surtout s'écouter les uns les autres. Un rapport de l'académie souligne un entraînement entre vous deux qui aurait été un peu trop vigoureux. Si vous avez envie de vous entretuer, ce n'est pas mon problème, par contre, vous le ferez une fois de retour au bercail. Ici, vous êtes des soldats disciplinés.
Sanada ne parla plus à Fubuki et Isasu, se contentant de converser avec son ami Gintaro comme si les deux adolescents étaient parfaitement transparents.
La nuit fut longue, Sanada ne ferma pas l'œil, ce qui les attendait faisait partie des plus grands cauchemars des marins des mers du sud. Le bateau comme les genins n'allaient peut-être pas y survivre.
Ce n'était pas son problème. Si les autorités avaient jugé nécessaire de lui coller deux boulets aux sandales pour le retarder un maximum, cela relevait de leurs responsabilités.
Après la prière matinale, le soldat des Cinq réveilla les deux garçons avec un seau d'eau de mer.
- Allez, on arrive à la mâchoire. Levez-vous.
Sans autre forme de procès, Sanada s'installa à la barre et invita les Isasu et Gintaro à se mettre de part et d'autre du pont.
- Vous deux, vous allez tenter de détruire les rochers que l'on pourrait heurter avec votre raiton. Il faut sauvegarder la coque au maximum. On pourra faire des réparations une fois arrivés, mais sans le bateau, on est mort. Fubuki, tu te mets à l'arrière et tu tentes d'orienter le bateau en agissant sur l'eau.
Le soleil se levait à peine et la vision était encore limitée. Pourtant, la mâchoire montrait déjà sa présence. Un bruit sourd et vrombissant semblait faire trembler l'océan tout entier. Plus ils s'approchaient, plus le bruit devenait assourdissant, empêchant toute communication. Enfin, la mâchoire se dévoila.
Une immense falaise semblait être posée sur l'océan. De ses bords acérés et hauts de plusieurs centaines de mètres, des millions de mètres cube d'eau s'écoulaient chaque seconde. Les cascades géantes produisant des remous si puissants qu'ils dépassaient allégrement le plus haut mât du bateau Uzujin.
Avec des courants anarchiques et des coraux aussi tranchants que des lames de rasoir, le lieu n'avait rien d'accueillant malgré sa beauté.
Enfin, entre deux des plus grandes cascades, une mince ouverture d'à peine quelques mètres trônait comme un accès à une cité interdite. C'était pourtant là qu'il fallait aller.
Afin de prendre de la vitesse et de ne pas être trop balloté par les remous des cascades, Sanada se plaça sur la tête de proue et lança une vague explosive. Celle-ci emporta le bateau avec elle.
- Par les Cinq, faites que le ciel soit avec nous ! Dit Sanada en voyant quelques rochers de la taille d'une maison tombée avec les trombes d'eau du haut de la falaise.
Le premier vrai test de ces genins pour gagner une once de respect était imminent et Sanada était curieux de voir ce qu'ils allaient faire.
Technique utilisée:
SUITON : BAKUSUI SHÔHA 【VAGUE EXPLOSIVE】
DOMAINE :
Ninjutsu Affinitaire
RANG :
B
PORTÉE :
Moyenne
CHAMP D'ACTION :
Moyen / Grand
DESCRIPTION :
L'utilisateur crache une énorme quantité d'eau qui forme une immense vague et déferle sur le ou les adversaires, les renversant et les repoussant. L'utilisateur peut alors surfer sur la vague, se déplacer à grande vitesse et effectuer une attaque (qui devient impossible à esquiver sans technique), éventuellement à l'aide d'une autre technique, sur l'ennemi emporté par les flots. Le volume d'eau généré est proportionnel à la quantité de chakra utilisée (augmentant le Champs d'Action), mais un maître du Suiton est parfaitement capable de transformer un terrain sec en océan miniature pendant 2 tour, rendant les conditions toujours Humide. Le plan d'eau obtenu peut ainsi servir à exécuter d'autres techniques Suiton et noie tout incendie naturel ou issue de technique de rang B ou inférieure. Les cibles prises dans la vague déferlante sont en plus désorientées et peuvent utiliser une technique de moins que leur maximum au prochain tour (minimum de 1).
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Forte / Très Forte
Kaminari Isasu
Uzushio no Genin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: GENIN - RANG C Ryos: 270 Expérience: (566/500)
Isasu était obéissant, avançant vers l'avant du pont, il se mit en position en se tenant au bastingage : Pas question de louper quelque chose en étant déséquilibré ! Sa mission, avec Gintaro, était de détruire des rochers avec du Raiton... Une tâche, sur le papier, facile, mais le nombre et l'ampleur des objets pourraient rendre le tout un peu complexe.
Il n'avait pas à gérer la direction, juste être un bulldozer qui avance sans prendre de projectile de la taille d'une maison. Bien reçu. L'œil concentré devant lui, Kaminari lâcha quand même quelques mots à son camarade de destruction :
- Bon courage, on a du boulot. Des mots qui se voulaient des encouragements, mais le bougre de blond ne savait pas vraiment encourager les gens. Derrière lui, il sentait le regard de Sanada, sans doute que le fumeur regardait le cap et pas le genin... Qu'importe.
Fubuki était à l'arrière, à guider en aidant le chuunin par ses capacités suiton. "Tu avances, je détruis toutes résistances." Une histoire de confiance ? Le fils de l'orage avait sa tache, la tête de glaçon également... Cela devrait aller.
"On est la fine fleur de Uzushio."
Une idée lui vint alors à l'esprit : Avoir de l'aide, d'une quelconque maniére. De gestes vifs, Isasu produisit des mudras pour former un clone à la base d'un nuage orageux. Celui-ci, rapide, par l'expérience, prit vite l'aspect d'un blond à l'air insolent et arrogant.
- Je... - Ferme là, tu vas énerver tout le monde si tu commences à parler. J'ai besoin que tu me soutiennes en utilisant des techniques pour détruire des rochers, ça ira ? Un ton sec, des gestes précis pour désigner l'avant du bateau. Ils n'avaient pas le temps d'avoir les oreilles cassées par un emmerdeur, même si c'était une partie de lui.
L'avatar de chakra fit une moue et se cala également, concentré sur des quelconques cibles. Au moins, ils partageaient un caractère obéissant dans les situations d'urgences. Le bruit vint bien vite : Assourdissant, désarmant... La nature en furie devant eux. Les mains crispées sur le bois, Isasu eut peur, mais garda son poste : Il avait une mission, bon sang.
Un mot de Sanada et la fiesta commença ! Dans le courant brutal, le bruit grave et puissant de la roche qui se désolidarisait fit grincer des dents à l'original : Levant les yeux il vit des clients pour le service Raiton du blond et de Gintaro.
- La-haut ! Sans plus de mots, il forma des mudras. Le clone et son camarade allaient bien comprendre qu'il s'occupait de quelques un, ceux de son côté.
Les bras écartés, il concentra la foudre pour produire un orbe qu'il projeta sur l'un des rochers. Celui-ci, explosa, laissant des petits morceaux qui égratignèrent la coque, sans l'abimer plus que ça. De l'esthétique... Sauf que le blond n'était pas content, il voulait annihiler toute résistance et le feu qui brûlait en lui, déjà, augmentait. Avoir permis à la roche de toucher son transport, c'était un petit échec.
- Toi, tu feras un orbe avec moi. On va détruire les rochers ensemble. Il s'adressait à son clone qui, de suite, fit les mudras pour faire pareil... Il restait des clients. Continuant son manège, le blond adressa une nouvelle attaque à un rocher, qui s'annonçait de plus en plus proche.
Pas de trace de la production de son double orageux. Isasu avait visé un peu plus sur le côté pour laisser la place, mais son attaque solitaire détruisit une partie du doton pour laisser encore une bien belle partie qui cogna fort le blindage de bois du bateau...
- Bordel ! Tu fais quoi ? Se retournant, il vit l'avatar de nuage paralysé : Les mains dans un mudra, sans aucune capacité chakratique d'activé. - Je... ça ne marche pas !
Le coup de la panne.
Serrant les dents, l'urgence progressant et l'échec cuisant alertant tout l'équipage qui avait été secoué, le fils de l'orage prit une décision.
- Si tu ne peux pas faire de techniques, tu vas au moins être le transport de ma colère. Dans sa sacoche, il prit un parchemin explosif qu'il colla sur le torse de l'impuissant Isasu. Si je rate encore, tu sautes sur le rocher et je te fais exploser.
"Un clone, ça ne souffre pas, non ?"
Soupirant, l'insolent repartit à ses affaires alors que le clone se plaçait le buste en avant, prés à se suicider si besoin. Deux orbes de foudre, cela demandait assez de chakra et déjà la fatigue gagnait le genin... Le clone demandait aussi pas mal de chakra, cela avait été une erreur si au final il ne pouvait rien faire qu'exploser. "Je pensais m'être renforcé".
Est-ce que plusieurs arcs de foudre pouvait faire autant d'effet qu'un orbe ? Peut-être que c'était une idée, mais avait-il le temps de la vérifier ?
stat:
55% de chakra
Sphinx. Yukio 021
Ennosuke Gintaro
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Fiche du Ninja Grade & Rang: Genin - Rang C Ryos: 2060 Expérience: (1052/500)
Un repos mérité et réparateur ! Voilà ce qu’étaient les quelques minutes que Gintaro avait passé à roupiller dans le bateau. Il savait ce qui l'attendait avec ses compagnons, le jeune genin avait déjà fait le trajet avec le soldat des cinq et ils avaient bien galérés. Cette fois-ci, ils étaient quatre ! Ça se passera forcément mieux que la dernière fois, enfin … faut espérer, car entre les vagues violentes, les récifs, les passages étroits, la mort était si vite arrivée. Mais bon le jeune genin avait assez dormi pour récupérer de la veille.
La vie de marin, ce n’était pas facile, on vivait dans un petit espace et en fonction des bateaux, c’est plus ou moins facile de se dégourdir les gambettes. Gintaro s’étira et fit quelques pas. Sanada était en train de lire pendant que les plus jeunes étaient en train de ranger le bateau, sûrement un ordre de Sanada. Le Jeune genin s’installa sur un côté du bateau et regardait à l’horizon attendant les prochains ordres de leur capitaine du jour qui ne tardèrent pas à arriver.
- Demain, on va passer par la mâchoire de pierre.
Un frisson parcouru l’échine de Gintaro, que de souvenir, ils avaient bien galéré la dernière fois qu’ils sont passé par là. Mais bon comme dit plus haut, à quatre ça se passera forcément mieux, hein ?
-Chacun aura un rôle bien spécifique. Il va falloir travailler en équipe et surtout s'écouter les uns les autres. Un rapport de l'académie souligne un entraînement entre vous deux qui aurait été un peu trop vigoureux. Si vous avez envie de vous entretuer, ce n'est pas mon problème, par contre, vous le ferez une fois de retour au bercail. Ici, vous êtes des soldats disciplinés.
Ow une rivalité entre ces deux-là ? Pensa Gintaro en regardant tour à tour Isasu et Fubuki.
Il manquait plus que ça. En plus de faire gaffe à ce qui les entours, maintenant fallait faire attention qu’un des deux ne jette pas l’autre par-dessus bord. Finalement, Gintaro se retrouvait dans la même situation qu’avec Aya et Hana. Il soupira.
Une fois son discours fini, Sanada s’approcha de Gintaro et tous deux commencèrent à discuter.
Cette nuit était le calme avant la tempête, Gintaro au bout du bateau appréhendait leur épreuve demain. Ça passe ou ça casse de toute façon.
Sanada réveilla les jeunes garçons au petit matin, avec un seau d’eau et s’installa à la barre tout en donnant des indications à tout son équipage.
Gintaro se dirigea de son côté du pont en injectant du chakra dans ses pieds pour rester collé au bateau en cas de trop fortes secousses.
- Vous deux, vous allez tenter de détruire les rochers que l'on pourrait heurter avec votre raiton. Il faut sauvegarder la coque au maximum. On pourra faire des réparations une fois arrivées, mais sans le bateau, on est mort.
Gintaro acquiesça et se retourna restant concentré sur son côté et attendant les rochers.
-Bon courage à toi aussi ! Répondit le jeune homme avant de lancer à son tour quelques mots. Ne vous avisez pas te tomber et rester concentré sur votre tâche. Dit-il en souriant.
La maîtrise du suiton de Sanada était de plus en plus impressionnante. Il créa une vague que le bateau surplomba et le début des festivités commença.
Gintaro vit un rocher potentiellement dangereux et s’empressa de faire les mudras nécessaires avant de lancer un orbe de foudre qui, à l’impact, le brisa, laissant le bateau avancer sans prendre de dégâts. Il en repéra rapidement un autre qui subit le même sort. Bien que les orbes étaient efficaces, ils lui demandaient d’utiliser trop de chakra. Il saisit donc la garde de sa rapière et continua d’exploser les rochers avec des Issens placés au bon moment.
Résumé :
Chakra restant : 86
Technique utilisées :
RAITON : RAIGA 【ORBE DE FOUDRE】
DOMAINE :
Ninjutsu Affinitaire
RANG :
C
PORTÉE :
Moyenne
CHAMP D'ACTION :
Faible
DESCRIPTION :
L'utilisateur concentre un orbe de foudre avec ses deux mains ou à partir de ses armes puis l'envoie sur son adversaire. L’orbe a pour particularité d’être assez rapide, ce qui le rend difficile à esquiver. Si l’adversaire est touché par cet orbe, il se fait électrocuter (subissant des dégâts élevés) et est légèrement repoussé. Cette technique ignore les armures normales ou issus de technique Doton de rang C ou inférieur.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Faible
ISSEN 【FLASH】
DOMAINE :
Kenjutsu
RANG :
D
PORTÉE :
Moyenne
CHAMP D'ACTION :
Faible
DESCRIPTION :
Une attaque à distance (qui peut être utilisée au corps à corps) où l'utilisateur tire son épée en direction d'une cible après l'avoir revêtue de chakra, libérant un croissant de chakra tranchant qui suit la trajectoire que la lame a initiée. Cette attaque est relativement rapide, mais ses dégâts décroissent en fonction de la distance : élevés au contact, ils deviennent légers à Faible porté et très légers à Moyenne portée. Consommation de chakra : très faible
ÉVOLUTION DE LA TECHNIQUE
- RANG C :
Les lames de chakra envoyées conservent mieux leur potentiel tranchant : les dégâts deviennent élevés à Faible porté et légers à Moyenne portée.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Faible
Fury Sea Ft Isasu, Fubuki, Gintaro
Naïbu Fubuki
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Date d'inscription : 02/03/2021
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Fiche du Ninja Grade & Rang: GENIN - RANG C Ryos: 27 Expérience: (285/500)
Nouvelle journée en mer, nouvelle galère. Nous nous approchions du but mais visiblement le voyage nous réservait encore bien des surprises. Sanada-sensei avait passé, comme d’habitude, sa soirée à nous ignorer. Il était là pour nous enseigner des trucs non ? C’était si compliqué de lâcher 4 mots ? Enfin à vrai dire, miracle, il nous avait brieffé sur l’étape de demain. On allait devoir passer une sorte de chemin tortueux et dangereux, travail d’équipe, s’écouter blablabla. Il se rendait compte que j’étais littéralement à deux doigts de vomir alors qu’il récitait son laïus ?
Ouais… À deux doigts et un peu plus. J’avais passé la nuit entre ma couchette et le pont. Vomissant le peu de nourriture que mon corps avait réussi à conserver. On ne me reprendrait plus jamais à bouffer du poisson en pleine mer… Du coup quand ENCORE une fois, Sanada nous réveilla à l’aide d’un sceau chargé d’eau de mer. J’étais littéralement devenu un Naïbu-zombi. Mi surhomme, mi mort. J’avais faim, j’avais froid et j’étais crevé… Seul point positif : Je me sentais mieux. La nausée était partie en même temps que les dernières arêtes du maudit poisson.
Quelques minutes plus tard, nous devions d’ores et déjà être sur le pied de guerre ! Le commandant Sanada murmura ses ordres usant de toute la prestance dont il était capable. C’était son herbe qui le rendait aussi moue ? Bref, j’étais donc assigné à l’arrière. Je devais utiliser mes compétences en suiton pour diriger le navire. Comment j’allais faire ça depuis le pont sérieusement ? Ah mais oui ! Peut-être avec la technique qu’il allait m’enseigner ! Oh mais j’oubliais ! Nous serions morts avant. DOMMAGE !
Bordel j’avais faim… On n’avait même pas eu le droit à un petit déjeuner ! J’allais me plaindre auprès des autres quand je vis devant moi les impressionnantes gorges qui cerclaient notre position. Depuis combien de temps on avait les récifs en vue ? J’étais vraiment passé à côté d’un truc aussi énorme ? Le couloir dans lequel on avançait avait vraiment rien d’engageant… Il ne déconnait pas quand il disait qu’on risquait d’y passer ?
C’était là que je l’avais senti. Partant de mes reins, passant par ma nuque et remontant jusqu’au haut de mon crâne. Une sensation électrique et pourtant humide… J’étais tendu comme un « i » et mon esprit devint lucide. Une vérité s’imposait à moi : On avait fini de jouer. Cette sensation… Je la connaissais déjà… J’avais senti quelque chose de proche lors de ma dernière altercation avec Isasu. J’avais peur. Non pas une peur paralysante, bien au contraire. Mon cœur battait à cent mille, mon corps se raidissait à intervalles réguliers. L’ensemble de mon organisme s’était lui-même préparé à l’inévitable… Agir pour sauver sa vie.
En un instant, la croisière tourna au cauchemar. Rien à voir avec les quelques vagues rencontraient plus tôt. Ici on affrontait des rochers, non, des morceaux de montagne. Le ciel s’était assombri, résultat des forces combinées d’Isasu et Gintaro qui au-devant enchainaient les éclairs. Ils faisaient leur part du travail alors que je restais là sans savoir que faire. J’avais regardé Sanada-sensei, il s’affairait à la barre et essayait du mieux qu’il le pouvait, d’éviter les blocs de pierre. Un rocher plus gros que les autres avait alors fondu sur nous. Isasu avait eu beau tenter de l’éclater, rien à faire le truc était énorme ! Fallait que je réagisse et vite ! Je pouvais faire quoi bordel ? Craché de l’eau ? Mais depuis le pont je n’allais pas vraiment changer la donne si ? À moins que…
En trombe je parcourais le pont, manquant de me rétamer plusieurs fois. Je cherchais avidement un objet plus que commun sur un bateau, aussi j’avais rapidement mis la main dessus. Revenant à ma position initiale j’avais annoncé mon plan au capitaine tout en nouant solidement mon nœud.
"Je vais sauter dans l’eau pour propulser le navire ! Criez-moi vers où aller !"
Était-ce un bon plan ? M’avait-il seulement entendu ? Aucune idée. Trop tard pour reculer. Je me jetais à l’eau. Un nœud autour du ventre je m’étais donc retrouvé la tête sous la mer et les pieds au sec. Le rocher venait de la gauche donc…
"MBLBZU RBLPBPA"
Technique utilisée:
SUITON : MIZU RAPPA 【LA VAGUE DU CHAOS】
DOMAINE :
Ninjutsu Affinitaire
RANG :
D
PORTÉE :
Faible
CHAMP D'ACTION :
Faible
DESCRIPTION :
L'utilisateur crache un puissant jet d'eau par la bouche. On peut contrôler librement la puissance de cette technique avec la quantité de chakra libéré. Cette technique n'inflige que des dégâts très légers, mais elle repousse l'ennemi et peut le faire tomber. De plus, elle est assez rapide pour être utilisée au corps à corps. Elle peut aussi aussi être utilisée pour contrer des techniques Katon de rang équivalent ou éteindre des feux. L'eau générée peut également être ensuite utilisée pour d'autres techniques Suiton.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Très faible
EVOLUTION DE LA TECHNIQUE
- RANG C :
L'utilisateur crache un jet d'eau plus important et plus puissant, repoussant et renversant l'ennemi. Les dégâts sont faibles. La portée devient Moyenne.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Faible
- RANG B :
L'utilisateur crache un jet d'eau qui devient un jet à très forte pression et beaucoup plus imposant. La porté devient Moyenne et le champ d'action Moyen. Il repousse au loin l'ennemi, le renverse et lui infligé des dégâts modérés.
Le soldat des Cinq constata avec satisfaction que le duo de débutants savait quand il fallait devenir sérieux. Isasu tentait de repousser les énormes rochers qui pleuvaient en usant d'un raiton puissant et maîtrisé pour une jeune de son âge. Fubuki, lui, avait décidé de diriger le bateau d'une manière on ne peut plus radicale. Une mauvaise idée pour Sanada qui ne dit pourtant rien. L'adolescent allait bien le découvrir par lui-même.
"Le réel, c'est quand on se cogne" psalmodia-t-il en pensant à la Pythie.
Gintaro s'en sortait le mieux, sans surprise. À l'aide de sa rapière, cette épée si spécifique au style du jeune homme, il perçait les rochers en des points précis, laissant l'amas minéral se disloquer pour ne percuter la coque qu'en gravier.
La synergie du groupe était excellente et Sanada se permit le rêve d'une traversée réussie. Mais les éléments déchaînés ne l'entendaient pas de cette oreille. Une première immense vague entraîna le bateau contre la paroi rocheuse. Avec le remous, la coque s'éloigna rapidement de la falaise pour repartir sur elle avec plus de vitesse encore.
Sanada qui tentait de tenir les voiles fermement aperçut Fubuki donner tout ce qu'il avait pour tenter de changer leur trajectoire. Cependant, sa petite technique suiton ne valait pas la force et la maîtrise de l'océan. Le choc fut terrible. Sanada, projeté en l'air, dut accrocher le cordage avec la plus grande force pour ne pas être expulsé contre la muraille de pierre. Il sentit ses mitaines de cuir de tortue chauffer sous la course folle de l'écoute qui venait de céder. Le mat s'effondra, causant encore plus de dommage à la coque tandis que le chunnin, contrepoids dérisoire, fut projeté dans les remous avec une telle force que la lumière du soleil disparut presque de sa vision.
Un instant, il resta immobile, presque amorphe. Choqué par la violence de son entrée dans l'eau autant que par le vrombissement infernal qui l'assaillait dans ces profondeurs maudites.
En dessous de la guerre que livrait l'océan à la pierre, le calme était presque enivrant. Le soldat des Cinq resta quelques secondes à admirer les roulis des vagues fracasser la surface, puis remonta en toute hâte, l'image de ses partenaires en péril revenant à son esprit.
Les trois uzujins avaient vu le propriétaire du bateau, soi-disant marin averti, voler au-dessus d'eux jusque dans l'enfer bleu et blanc avant de disparaître.
Dépourvu de tout moyen de diriger l'embarcation maintenant que le mat avait cassé, les ninjas étaient à la merci des courants contradictoires qui se rencontraient avec fracas. En quelques secondes, le navire uzujin fut disséqué par les récifs aussi coupants que les scalpels de la Sorcière.
Fubuki, connu le même sort que le gouvernail et fut projeté avec violence contre les parois des falaises. Sans doute, fut-il coupé à de multiples endroits, car l'eau se teinta légèrement de rouge. Isasu n'eut pas plus de chance et évita un éboulement de peu. Un bon réflexe, qui le condamna cependant à sauter dans l'eau. À peine était-il entré dans le royaume déchaîné qu'une vague le projeta contre un bout de l'épave encore flottante. Malheureusement pour lui, son dos vint rencontrer une planche à moitié immergée. Le choc lui coupa le souffle et il sentit instantanément une douleur envahir sa hanche gauche. Enfin, Gintaro fut le plus épargné. Grâce à sa rapière, il avait réussi à s'accrocher à un bout de la falaise, admirant le chaos suspendu par un bras au-dessus du vide. En levant les yeux vers l'épée solidement incrustée dans la pierre, il put tout de même se rendre compte que sa main était en sang.
Quand Sanada émergea des profondeurs, il activa la technique de marche sur l'eau afin de récupérer le plus gros morceau de coque et le sécuriser. Par chance, quelques vivres, sa besace et leurs affaires étaient encore solidement attachées au bout de bois. Dans le chaos ambiant, pouvoir tenir le bout de coque était une épreuve au-delà de la force de Sanada. En plus, son épaule le lançait terriblement. Il tenta malgré tout de se rapprocher de la falaise pour récupérer Gintaro. Celui-ci décrocha son épée et marcha sur la pente raide jusqu'à atteindre le chuunin. Le soldat des Cinq attrapa la main de son ami avec un grand sourire, cela faisait mal, certes, mais on ne se sentait jamais aussi vivant que dans ces moments-là.
La puissance de la destinée s'illustrait à merveille dans cette bataille où l'homme n'était rien, si ce n'est un jouet virevoltant au gré de la volonté des éléments.
À deux, pousser le chariot flottant fit plus facile et ils purent rejoindre Fubuki qui avait intelligemment trouvé refuge sur la crête d'un récif un peu plus haut que les autres. Isasu, lui, était accroché à la planche qui l'avait frappé, une méthode simple et efficace pour ne pas couler. Enfin au complet et presque au bout du passage infernal, ils purent se dégager du piège dans un dernier effort commun. Comme par magie, une fois la mâchoire de pierre passée, le courant redevint calme, portant lentement l'épave et ses marins vers la cité suspendue.
- Putain ! On a eu chaud ! S'exclama Sanada dans un rire alors qu'il était allongé de tout son long sur le dos, la respiration saccadée par l'effort.
Le reste du voyage fut lent et calme, jurant extraordinairement avec les moments de panique qu'ils avaient vécus. L'enfer des remous était devenu un fleuve tranquille qui portait la ruine flottante vers la cité. À mesure qu'ils avançaient, les falaises qui bordaient le canal maritime se rapprochaient. Bientôt, il n'y eut plus la place que pour deux bateaux côte à côte et des habitations commencèrent à poindre. Littéralement incrustés dans la falaise, les ornements des bâtiments se faisaient face de part et d'autre de la voie d'eau. Mais, étrangement, il n'y avait personne. Un silence de mort régnait sur les parois sculptées.
L'épave passa lentement les immenses portes de métal grandes ouvertes, un autre signe qui montrait que quelque chose n'allait pas.
- Aux aguets ! Dit Sanada en se relevant avec rapidité, l'adrénaline aidant.
Et, alors qu'ils traversaient la ville suspendue, la vision d'horreur traversa leurs regards. Les dizaines de ponts qui reliaient les deux parties de la ville au-dessus d'eux étaient complètement détruits. Les boutiques autrefois luxuriantes qui longeaient le canal avaient été incendiées, la plupart continuaient de dégager une légère fumée, comme si le méfait était récent. Plus inquiétant encore, il n'y avait aucun signe de vie. Pour une ville qui abritait plusieurs centaines d'âmes, cela ajoutait au mystère. Seuls quelques corps de soldats en armure jonchaient le sol, signe qu'un affrontement violent avait sans doute eu lieu.
Sanada s'empara d'un bout de corde qu'il réussit à fixer à un poteau encore débout. Ils accostèrent donc à côté d'un grand marché où les étales étaient encore remplies. Le poisson commençait à pourrir et les mouches avaient envahi le petit hall couvert. De par sa construction unique, la ville était entièrement creusée dans les falaises. Cela offrait un réseau intérieur de petites ruelles, d'escaliers interminables en colimaçon, et de cages de fer qui semblaient monter les marchandises et les hommes aux étages supérieurs par un ingénieux système de contrepoids.
Sanada voulait faire découvrir les merveilles des mers du Sud à ses nouveaux élèves. Malheureusement, la région lui rappelait qu'elle était bien plus dotée d'horreurs.
- Il faut chercher des survivants ! Dit le soldat des Cinq. Gintaro, essaie de trouver une empreinte de chakra quelconque. Tu seras notre guide.
Le jeune homme tira un kunai de sa veste renforcée et le pointa vers les deux jeunes ninjas.
- Nous ne savons pas si ceux qui ont fait ça sont encore dans la cité, mais qui que ce soit, ils ne regarderont pas vos visages juvéniles avant de vous éventrer. Vous avez fait du bon boulot jusqu'à maintenant. Ce serait quand même dommage de mourir ici... Restez vigilant, on ne pourra peut-être pas vous protéger. Dit-il.
Le jeune homme fit des mudras pour créer une lumière à même de les éclairer dans les rues troglodytiques de la cité et invita Gintaro à ouvrir la marche tandis que lui la fermait.
La cité suspendue n'était plus. Un drame pour Sanada qui n'allait pourtant pas tarder à comprendre que ce n'était que le début de leurs ennuis.
Technique utilisée:
Kagayaku 【LUEUR】
DOMAINE :
Ninjutsu Affinitaire Raiton
RANG :
D
PORTÉE :
Personnelle
CHAMP D'ACTION :
Faible - Moyen
DESCRIPTION :
L’utilisateur de cette technique envoie un peu de chakra chargé d’affinité Raiton au bout de ses doigts. Ceci produit une lueur assez importante pour illuminer un chemin ou un corridor. Cette technique dure deux tours et peut être maintenue en payant de nouveau son coût en chakra, sans compter comme nouvel usage d’une technique. On peut renforcer la lueur (et ainsi de passer son champ d’action potentiel à Moyen), mais le coût en chakra de cette technique devient Faible.
Cette technique ne peut aveugler les ennemis, et n’apporte pas d’effets en combat. Elle peut par contre servir dans le but de créer une diversion ou attirer l’attention, si le champ d’action est passé à Moyen.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Très faible
Ennosuke Gintaro
Uzushio no Genin
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C’était le chaos le plus total. Les genins avait beau essayer de détruire les rochers, il y en avait de plus en plus.
Les rochers n’étaient pas non plus la seule menace, le bateau naviguait trop proche d’une muraille de pierre et se heurta sur cette dernière. Le choc fut puissant et Gintaro manqua de tomber par-dessus bord.
Le jeune genin avait normalement injecté suffisamment de chakra dans ses pieds pour accuser le choc, mais il était tellement violent qu’il l’envoya voler contre le mat. À peine eut-il le temps de se remettre de ses émotions et de sa douleur au dos qu’un bruit sourd attira son attention. Le mat était en train de se briser. Gintaro fit quelques pas en arrière admirant le grand mât tombé doucement. Dans un mouvement de panique le jeune genin se retourna et sauta du bateau pour éviter de se faire fracasser. Il utilisa sa rapière pour s’accrocher à la paroi de la falaise.
En baissant les yeux, Gintaro vit le bateau en morceaux dériver et ses camarades disparus. Il avait vu Sanada tomber par-dessus bord, mais pas les deux autres genins.
Une goutte de sang tomba sur le visage du shinobi qui s’était entailler la main durant tout ce chaos. Il pouvait sentir son cœur battre dans sa blessure qui le lançait un peu.
Il vit Sanada émerger de l’eau et tirer ce qu’il reste du bateau dans sa direction. Gintaro décrocha son épée et utilisa la technique qu’il avait appris à l’académie pour marcher sur la falaise afin de rejoindre son ami.
-Tu vas bien ? Demanda-t-il à Sanada.
Sanada lui attrapa la main.
-Oh ça, c'est rien ne t'inquiète pas. Dit-il en souriant. On ferait mieux de retrouver les deux autres si on ne veut pas se faire engueuler. Dit Gintaro en riant.
Même s’il blaguait dessus, il était inquiet pour Fubuki et Isasu, vu la violence de l’accident, il aurait pu leur arriver tout et n’importe quoi.
Sanada et Gintaro poussèrent le chariot flottant et furent rejoints par les deux autres genins. Ensembles, ils sortirent de ce piège mortel
-Oui, ça aurait pu être pire. Répondit Gintaro en rigolant et en s’assaillant par terre.
Ils n’avaient certes plus de moyen de transport en bon état, mais au moins ils pouvaient encore utiliser l’épave pour avancer.
Les quatre aventuriers continuèrent leur périple jusqu’à arriver au niveau de deux grandes portes immenses.
Sanada ordonna à tous de rester sur nos gardes. Gintaro observait en silence le paysage.
Le village était incrusté à même la falaise et si les shinobis levaient les yeux, ils étaient censés voir des ponts suspendus rejoignant les deux parois opposées. Ces derniers avaient été détruits. Les boutiques qui étaient généralement la première chose qu’on pouvait voir avaient été incendié, de la braise et de la fumée se dégageais encore des décombres.
Aucun signe de qui que ce soit.
-Ça pue Sanada. Chuchota Gintaro. Faites attention tous les deux. Dit-il en s’adressant à Isasu et Fubuki.
Sanada parqua le bateau en l’attachant à un poteau et le petit groupe mit pied à terre. Les ninjas d’Uzu traversèrent un marché qui sentait le poisson pourri et qui était désertique.
Sanada donna à la petite troupe des indications. Il fallait chercher des survivants et il demanda à Gintaro d’utiliser ses dons de senseurs.
-Ça marche. Dit le jeune homme en activant son mode senseur.
Au premier abord, Gintaro ne captait rien. Il avança encore traversant un long couloir qui débouchait sur une sorte de petite place publique. Là, il fit signe aux autres de s’arrêter. Il avait ressenti tout un tas de faibles signatures de chakra.
-Il doit y avoir des survivants droits devant, mais c’est étrange. Ils sont tous au même endroit.
Ils continuèrent de marcher en direction des signatures passant devant des habitations pillées et brûlées, longeant des couloirs qui semblaient ne plus terminer jusqu’à arrivé à un regroupement de maison.
-Faites gaffe. Chuchota Gintaro en tirant discrètement un kunai de sa sacoche. Huit personnes dispersées dans les maisons. Ce sont peut-être des survivants ou …
À peine eut-il le temps de finir sa phrase qu’il aperçut un harpon jeté dans sa direction.
-Embuscade ! Cria-t-il avant de faire un pas de côté pour esquiver l’arme.
Les agresseurs sortirent de leurs trous, ils étaient bien huit, tous aussi débraillés les uns que les autres. Tous, le teint hâlé, probablement à cause du soleil en mer et des traces de charbons un peu partout sur leurs visages. Ils portaient des habits usés, rapiécés de toutes parts, des colliers et des bracelets fait des toutes sortes de dents d'animaux marins. Sur leurs bras, ils avaient tous le même symbole bizarre, parfois tatoué à même la peau, parfois peint sur des brassards : un kraken tenant un harpon. Mais ce qui était le plus loufoque chez eux, c'étaient les petits gémissements qu'ils produisaient. Tous au même rythme, comme celui des vagues.
Une chose était sûre ! Ils n'étaient pas là pour enfiler des perles.
Résumé :
Mode senseur on !
BAGAAAAAAARRE
2 chacun sachant que ce sont des civils.
Bien sûr, tout ceci est rp pas besoin de compter le chakra.
Faites-vous plaisir
Fury Sea Ft Isasu, Fubuki, Gintaro
Kaminari Isasu
Uzushio no Genin
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Quelques instants avant, Isasu se battait contre le pire ennemi qui soit : Le monde, pour autant il se débrouillait bien. Cependant, personne n'avait prévenu le gamin que son cadre jouait avec lui... Le chaos, des rochers, des vagues, l'air qui devenait si rare dans ses poumons et enfin la douleur qui lui prit le dos, le forçant à hurler dans l'eau, sentant ce liquide pourtant vital lui vriller la gorge. Il avait vécu une noyade, comme contre Fubuki... Mais ici, pas de sujet de colère, non... Juste le calme et...
Le vide.
Un réflexe alors, de pure survie, qui amena l'enfant à ressortir, prenant cependant dans le visage les embruns tellement spectaculaires quand on était sur un rafiot et tellement handicapant quand on était dans l'eau. Le courant le ramenait inexorablement vers la roche qui lui avait déjà fracassé le corps. Le bateau qui l'avait porté jusque-là avait été également démoli, comme si la nature n'aimait pas vraiment qu'on emprunte certain chemin... "Sanada aurait raison ?" Tendant la main, à la surface, pour récupérer quelque chose... Une preuve de vie peut-être ? La pulpe de ses doigts sentit quelque chose de rugueux, de mouillé et d'assez grand pour... Pour survivre ? Une émulsion de vitalité le fit s'activer, les yeux à moitié fermés par la douleur et l'eau qui lui badigeonnait le visage, pour récupérer cet ilot inespéré.
Ainsi, le genin avait survécu en étant juste un pauvre hère, subissant le courant en tentant de rester sur son navire minuscule. Jusqu'à ce qu'on le récupère, endolori et assommé, il se laissa faire... Tout était mieux que la mer, tout était mieux que les rochers contre son dos.
Il était sur le bateau, avec ses camarades... Pour le coup, il était presque content de voir Sanada et Fubuki, Gintaro pour sa part avait été un valeureux coéquipier de protection. Se relevant péniblement, le blond regarda ahurit chacun des individus face à lui :
- Comme sortie du village, on a vu mieux. Un léger sourire crispé, il décontracta ses muscles et cette partie qui résonnait encore en lui.
Par chance, il eut plusieurs minutes, longues et douces étreintes temporelles, pour se remettre... Restant contre le mat, qui avait subi beaucoup sans abandonner ses passagers, Isasu respirait pour évacuer de son corps l'adrénaline et la douleur, pour la première, c'était aisé, mais le second resta un long moment... Un petit check-up à Uzushio ne ferait pas de mal.
Bientôt, la ville fut en vue et... Ce fut dramatique. Tout était détruit et une atmosphère sombre régnait sur les lieux. Alors que Sanada et Gintaro montraient des signes d'inquiétudes, le genin observait les lieux et l'adrénaline revint. "Des ennuis." Lentement, il se rapprocha de ses compagnons plus expérimentés pour avoir la marche à suivre. Le fumeur jeta une corde pour rejoindre la terre ferme, ils étaient ainsi sur un territoire inconnu et visiblement très peu accueillant. Enfin, pour ce qu'il voyait, car la ville était troglodyte, sur les deux falaises étaient creusées des quartiers, reliés tous par un système de ponts et de poids... Ainsi, contrairement à une commune classique, celle-ci était construite en hauteur, sur plusieurs étages.
- C'est... Incroyable. Le petit n'avait jamais vu ça, mais malheureusement l'aura de danger qu'il y avait autour des lieux l'empêcha de correctement apprécier le cadre. L'odeur également, dans le côté commercial des produits pourrissaient... Quelque chose était passé, ou quelqu'un.
La ville était en ruine et à l'abandon... Comme si soudainement vidé de sa vie. Un petit frisson parcouru le corps si jeune du genin. Pour occuper son esprit, il suivit les instructions de Sanada : Chercher des survivants en faisant confiance aux dons de senseur de Gintaro, se tenir prêt à l'action, car ce qui avait détruit la commune pouvait encore rôder... Soupirant pour évacuer le plus possible la peur dans ses veines, Isasu saisit un kunaï tout en restant prêt de la troupe. Aux mots de l'utilisateur de Ranton au sujet de se faire éventrer, le blond n'eut qu'un sursaut de fierté :
- On a déjà affronté des tueurs. Une annonce froide qui régulait le feu qui brûlait dans le corps du petit : Il avait peur, mais une fois dans l'action il saurait quoi faire... Sinon, il mourrait. Tout simplement.
Ainsi, entre Gintaro et Sanada, les deux genins étaient entre de bonnes mains... Mais bien vite, le senseur sentit quelque chose : Des survivants en face, regroupés et... Huit autours d'eux ? À cette mention, aussitôt l'insolent regarda sur le côté pour repérer un possible signe optique de la menace. Il n'en fut pas de plus pour que l'embuscade commence.
Huit salauds qui foncèrent sur leur proie, pensant être en présence de petits lapins alors qu'ils étaient des loups... Pas le temps de faire un clone, alors notre héros envoya son kunaï sur l'un des arrivants, sur son côté. Selon toute logique, c'était deux chacun et la configuration de l'attaque signalait ce fait... La lame érafla le côté d'un crevard, mais le fit hésiter suffisamment longtemps pour que Isasu fasse des mudras et projette un arc électrique rapidement dans son visage. Aveuglé, légèrement brûlé, la cible ne pouvait qu'essuyer les dégâts alors que le genin passait sur son voisin : Lui aussi avait un drôle de tatouage et une dégaine très proche. Un signe distinctif de la bande ?
S'avançant pour rompre la formation, le fils de Sanaë et Hiro se lança sur l'embusqué en comblant son manque de force physique par un orbe électrique qu'il produisit dans sa course : Le chakra n'était pas l'apanage de tous les fous et Isasu comptait bien utiliser ses outils. Le chasseur devenu proie essaya d'esquiver l'attaque, pensant que ce n'était qu'une compétence au corps-à-corps, mais saisissant son geste le genin envoya son orbe pour le toucher, comme contre-pied à son mouvement. Projeté en arrière sous l'impact, l'étrange personnage se fracassa contre la paroi avant de tomber par terre : En bout de course ?
Déjà, le premier énergumène revenait à la charge. Trop lent, le petit se prit une partie de la lame contre la joue... Pas de dégâts réels, mais la peur revint à la charge. "Se faire éventrer". S'il n'avait pas esquivé, le jeune garçon aurait été décapité. Dans son mouvement de décrochage, il essaya de réguler la distance en projetant son adversaire par un jet suiton ciblé... De sa bouche sortit un flux tendu qui attrapa le bonhomme en plein thorax. Replacé, Isasu utilisa l'eau en présence pour administrer des shurikens fait de l'élément à sa cible qui déjà se relevait.
Dans la caverne, pas de Ranton... Mais l'envie était là, notamment de brûler sa cible dans un nuage orageux.
Un air agressif sur le visage, honteux d'avoir peur ainsi d'un adversaire si faible, le petit garçon rabroua ses propres émotions par un ton vigoureux :
- On va vous atomiser, ce n'était pas une bonne idée de nous attaquer. Sur ces mots, il se lança à l'assaut du type dont les plaies se gorgeaient d'eau, sur la base des shurikens. Lui-même, souriant, courait sur le genin en réponse.
Un mudra rapide du serpent et l'insolent tira un éclair dans les jambes de l'imprudent qui rata un pas, instable, ce qui permit au genin de sauter et de lui coller un coup de genou dans les dents. À terre, très vite, il fut désarmé par un coup de pied dans la paume et tenu en respect par l'électricité qui s'agglomérait dans l'index.
- Ne bouge pas, où je te bute. À l'attention de Sanada, le jeune cria : J'en ai eu un ! Dans le dos du genin, celui qui avait été touché par l'orbe de foudre se releva...
Mince.
Sphinx. Yukio 021
Naïbu Fubuki
Uzushio no Genin
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Localisation : France
Fiche du Ninja Grade & Rang: GENIN - RANG C Ryos: 27 Expérience: (285/500)
Le chaos. Au milieu des tumultes furieux de cette mer agitée, j’étais bringuebalé en tout sens. Le bateau était bien plus lourd que je ne le pensais et malheureusement, je n’arrivais pas à le rediriger convenablement. Complétement immergé et retenu par une simple corde, je m’évertuai encore et encore à souffler de toutes mes forces. Ma tête commençait à me tourner et ma vision se brouillait à mesure des minutes. Les courants sous-marins étaient particulièrement traitres, plusieurs fois je me suis retrouvé propulsé en direction de rochers. Bien vite, j’avais dû employer toute ma concentration au simple fait de me protéger. Agrippant ma corde, j’avais projeté de remonter la ligne pour retourner sur le navire. Dans ma varappe improvisée je fus témoin de la catastrophe qui approchait à bien trop vite à mon goût…
Le grondement terrible du bois qui s’explosait à la suite du choc… Le grincement du mat qui lentement ployait à force craquement jusque dans les flots. Tout semblait s’accélérer, je me sentais nu, impuissant face à la virulence de cet élément qui avait pourtant toujours été mon allié. Quelques secondes de dérives suffirent pour que l’embarcation s’encastre en plein dans les rochers. Encore accroché, perpendiculaire à la coque du navire que j’espérais désespérément remonter, je fus projeté avec une violence telle que mon accroche céda. Dans un vol plané, je pus entrevoir le corps de Sanada qui glissait par-dessus bord. Était-il mort ? Je n’avais ni le temps ni la capacité de m’en assurer.
À partir d’ici, un moment de vide dans ma mémoire. Je me souviens de la peur, celle de mourir aussi bêtement. La douleur aussi, comme poignardé par une multitude de lames et cette souffrance plus sourde dans l’arrière du crâne… Quand je rouvris les yeux, je me trouvais seul à quelques centimètres du bord. Les vagues qui terminaient leur course sur le rocher, m’aspergeaient sans cesse et dans un effort surhumain, poussé par ma seule volonté de vivre. J’avais crapahuté jusqu’au sommet d’une crête, me mettant ainsi à l’abri du ressac. Épuisé, les poumons rendus douloureux par le contact du sel, j’étais resté là sur le dos pendant ce qui me sembla être une éternité. Je m’étais finalement fait interpeller par Sanada et Gintaro et dans un mélange de bonheur véritable (de les savoirs vivants) et de colère (ils étaient responsables de nous non ?!), j’avais rejoint le chariot de fortune. Un peu plus loin, on avait retrouvé Isasu qui flottait sur une planche. Il avait l’air à demi mourant, étalé sur son bout de navire comme s’il gisait là, mais fort heureusement malheureusement il avait réagi à notre approche et tous ensemble nous quittions à la force de notre désespoir cet endroit maléfique.
Je ne me souviens même plus avoir ne serait-ce que prononcé un mot. Le vide et le calme complet pendant toute l’opération. Peut-être quelques grognements en réaction à mes multiples contusions douloureuses, alors que je devais manier le chariot en plus de mon propre corps, mais c’était bien tout. Après avoir dépassé les mâchoires infernales, tout devint plus simple, plus calme et j’avais profité de la fin de notre périple pour me reposer l’esprit. On venait de croiser la mort, en l’espace d’une seconde. Toute la brutalité et la dangerosité de la chose maintenaient ma bouche close et mes épaules voutées. Incrédule j’observai mon professeur qui s’enorgueillit de sa chance relative.
Avec une lenteur extraordinaire, nous débouchâmes finalement sur le village incrusté dans les montagnes. Avec le recul, sans doute que l’endroit était magnifique à découvrir. Si seulement j’avais pu l’entrevoir depuis un bateau. Même les immenses portes métalliques, très impressionnantes, ne parvinrent pas à m’arracher la moindre réaction. J’étais littéralement sous le choc et je ne rêvais que d’une chose : Me reposer. Pouvoir fermer les yeux et oublier quelques secondes les douleurs qui tiraillent mon corps. Oui parce que, parlons-en !
Outre les coups que j’avais visiblement reçu qui rendaient chaque mouvement douloureux, il y avait aussi de nombreuses coupures. J’étais trempé et nous progressions dans l’eau de mer. Autant vous dires que le sel et les plaies ouvertes ne font pas bon ménage ! Les brulures étaient infectes ! Chaque pas était synonyme d’une réouverture de mes plaies qui laissait échapper un peu de mon sang. Autant vous dire que lorsque nous atteignîmes le port et que je pus poser le pied au sec, je me suis effondré. Ignorant complétement l’atmosphère désertique dans laquelle nous nous trouvions, mais que je fus contraint de remarquer lorsque Sanada nous encouragea à trouver des survivants. J’eus envie de lever la main, pour signifier qu’en guise de sauveur, j’avais plus l’apparence d’un rescapé dans l’instant « t », mais déjà la troupe s’activait, Gintaro en tête de file. Titubant à demi, j’avais suivi le mouvement, par peur de me retrouver seul.
J’avais donc, au travers de mes yeux sommeillant, étudié un peu plus le village. Au premier coup d’œil, j’avais pensé que le hameau était minuscule. Seules quelques ouvertures dans les façades rocheuses laissaient penser à réseau gravé dans la roche. Autre détail que je remarquai : le marché était désert et des denrées émanaient des odeurs de décomposition… Super sympa comme coin touristique… Histoire de nous rassurer, notre sensei précisa que nous étions probablement en danger. Youpi ! Saisissant un kunaï j’avais fermé la marche tout en ruminant dans ma barbe, inconscient du danger qui pouvait planer autour de nous. Je n’arrivais pas à imaginer que mon karma soit aussi négatif. On venait de subir un naufrage, on n’allait quand même pas se faire attaquer dans la même journée ?
"Embuscade !"
"SERIEUSEMENT ?"
Oui. Il l’était. Devant nous et sortant comme des insectes de leur trou, huit hommes armés à la va-vite et aux tenues approximatives. Des bandits ? Des survivants ? Je n’arrivais pas réellement à le jauger, mais une chose restait sûre : Ils voulaient nous tuer. Plus rapide à la détente que je ne le fus, Isasu, que j’avais totalement occulté jusqu’ici. Réapparut dans mon monde pour projeter son kunaï sur l’un des types. S’ensuivit un spectacle de son et de lumière à base d’électricité dans tous les sens. Un peu en retrait j’avais observé la scène tout en me rapprochant prudemment. Nous n’étions que quatre mais étions de toute évidence plus préparés qu’eux, en revanche le terrain allait limiter nos actions… Les intestins étroits de la cité troglodyte n’offrait pas le luxe d’un terrain découvert. On allait donc devoir composer sans blesser nos alliés. Un des édentés qui était resté en arrière utilisait une sorte de harpon, je n’avais aucune envie de savoir ce que pouvait ressentir un saumon, aussi j’avais lâché vers lui mon kunaï.
Le temps de la réflexion était révolu, place à l’action. Composant quelques mudras, je me servis de l’eau ambiante pour cristalliser une meute de loups enneigés. Mes six bêtes se tinrent devant moi, menaçant d’attaquer par leurs grognements. Visiblement peu habitué aux ninjutsus, les clodos marquèrent un temps d’arrêt, sans pour autant donner fin à leur attaque. Sans doute avait-il jugé qu’il était trop tard pour reculer ? Toujours à distance je pus observer sur ma gauche, Isasu qui avait déjà mis au sol l’un des types et en tenait un autre en joug. L’imbécile avait tourné le dos à l’un d’eux et faisait le fier devant Sanada. D’un mouvement de la main, j’intimai l’ordre d’attaque à mes loups. Deux d’entre eux s’élancèrent pour immobiliser l’imbécile osant menacer la tête d’ampoule. Les quatre autres, se divisèrent en deux groupes et fondirent chacun sur l’un des pauvres damnes. J’avais alors l’espoir de les immobiliser… Les gars étaient dépenaillés au possible et me semblaient plus proches des morts de faim que de pirates sanguinaires… Puis au pire, il y avait Sanada et Gintaro non ?
Résumé : Force : D ; Vitesse : D ; Intelligence : D ; Constitution : D ; Chakra : C Je considère que Fubuki a pris cher durant le naufrage d’où les 45% hp. Il a aussi usé de son chakra pour cracher de l’eau à répétition : 20% de chakra Fubuki invoque des loups (5%) pour attaquer 3 gars différents (dont celui qui menace Isasu dans son dos) Techniques utilisées :
RÔGA NADARE 【AVALANCHE DE LOUPS】
DOMAINE :
Godai Seishitsu Henka
RANG :
C
PORTÉE :
Faible
CHAMP D'ACTION :
Moyen
DESCRIPTION :
L'utilisateur invoque un petit groupe de loups (pas plus de six) qui se jettent sur ses ennemis pour les mordre et les blesser, tels de vrais loups affamés. Les loups sont cependant faits de neige et donc faciles à détruire, mais sont utiles pour faire diversion ou gêner la progression de l'ennemi. Chacun d'entre eux inflige des dégâts très légers.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Faible
EVOLUTION DE LA TECHNIQUE
- RANG B :
L'utilisateur invoque ici une véritable meute de loups faits de neige qui se jettent sur les ennemis pour les mordre, leur déchirer les membres, tels de vrais loups affamés. Ils sont tout aussi fragiles et cependant, étant plus nombreux il est plus difficile de s'en débarrasser et ils infligent plus de dégâts (dû à leur nombre). Ils peuvent se reconstituer s'il y a de la neige ou de la glace autour d'eux, mais cela coûtera du chakra à l'utilisateur à chaque fois. Une technique de Katon de rang C permet de détruire définitivement un loup (ou tout ceux qu'elle touche).
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Moyenne
Masamune Sanada
Uzushio no Chunin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: Chuunin - Rang B - Arpendeur des Six Chemin du Cercle d'Or Ryos: 855 Expérience: (2671/1200)
Sanada n'eut pas le temps d'avaler la fumée de son calumet. L'embuscade était grossière, sans doute, les sbires de Fushi Kin pensaient massacrer d'autres civils afin de les détrousser. Pourtant, sous le ciel dégagé, ombre du regard des dieux, les pirates venaient de se jeter dans les bras de la mort.
Le soldat des Cinq se servit de sa pipe comme d'une fronde pour lancer le foyer incandescent sur le visage du premier malheureux sur sa route. Alors que l'assaillant se tenait le visage en criant, le chunin attrapa quatre senbons entre ses phalanges qu'il jeta de toutes ses forces. Les fines aiguilles pénétrèrent la chair du pauvre homme. Celui-ci hurla à la mort en se tenant l'œil droit qui semblait maintenant couler entre ses doigts. Ne lui laissant pas le temps de s'apitoyer sur son sort, le soldat des Cinq attrapa un kunai à sa ceinture et lança un assaut renforcé de chakra qui trancha net le cou du malheureux.
Un coup d'œil lui permit de voir que les deux gens se débrouillaient plutôt bien. Ils semblaient vouloir épargner les bougres, sans doute inconscients de ce qu'ils représentaient dans les mers du Sud du Sekaï. Une menace. Une menace qui pouvait engendrer la menace ultime : Yosai Umi Da, la Forteresse Flottante.
Gintaro, conscient du danger et de la nécessité de faire vite fit parler sa rapière. Dans son style unique, que Sanada n'avait jamais observé autre part, la lame foudroyante de Nantekotta sembla passer entre les pirates sans encombre. Un unique coup, à chaque fois, faisait tomber un corps et voler une âme vers le monde des £egoks. Alors que les loups de Fubuki ralentissaient deux assaillants, Gintaro se chargea de finir le travail de ces mêmes frappes sèches et rapides qui ne laissaient presque aucune trace sur le corps des pirates. Un petit trou à peine. Comme s'ils s'étaient fait piquer par la griffe de £egok-Jashin en personne.
Sanada brisa le cou de ceux qui venaient à sa rencontre avec bien moins de maîtrise que Gintaro. L'art du combat en milieu fermé n'était pas sa spécialité au contraire. Il laissa Fubuki et Gintaro s'occuper des deux derniers tandis qu'il s'approchait d'Isasu et du sbire qu'il avait réussi à immobiliser.
- Ne le lâche pas. Dit Sanada
D'un front-kick sans retenue, le chuunin écrasa le crâne du pirate sur le mur contre lequel le tenait Isasu. Perdant connaissance instantanément, le cadavre s'effondra, laissant une traînée de sang épaisse formé un trait parfait sur la roche brute.
- En avant ! Ordonna-t-il aux deux genins tandis que Gintaro terminait le travail.
Soucieux, le soldat des cinq ralluma son calumet et replongea dans les artères sombres de la ville. Ce qui devait être une simple mission de livraison, une excuse pour sortir les garnements et les entraîner, venait de tourner à la catastrophe. En général, quand les marins croisaient les sbires de Fushi Kin, la seule solution était la fuite. Mais si on pouvait déplacer un bateau, déplacer une ville était une autre histoire.
- Les survivants ont dû se réunir dans les catacombes. Gin, trouve-les.
Sans un mot, le jeune homme qui venait de ranger sa rapière sembla se concentrer. Sanada avait lu plusieurs essais sur la sensorialité. Don mystique, compréhension accrue du chakra, sens au même titre que la vue ou l'ouïe, les théories allaient bon train, mais aucune ne semblait faire l'unanimité au sein des spécialistes du domaine. Ce mystère rendait ce pouvoir plus fascinant encore pour le jeune homme et c'est avec une confiance mêlée d'admiration qu'il suivit l'Uzujin dans le dédale qui s'étendait autour d'eux.
Après un long moment, Gintaro s'arrêta devant un simple conduit d'aération. Ils en avaient croisé des dizaines depuis le début de leur descente. Alors, pourquoi celle-ci soudainement ?
D'un geste, Sanada souleva le grillage en fer forgé et regarda à l'intérieur. Le conduit faisait sans doute plus de cent mètres de long. Au sommet de ce couloir étroit plus vertical que la tour du Senkage, une fenêtre du ciel azur se laissait admirer.
Il n'y a rien, t'es sûr de toi Gin…Dit Sanada en ressortant.
C'est à ce moment précis qu'il sentit une pierre bouger sous ses doigts. Sur le côté du conduit, facilement atteignable, une petite trappe venait d'apparaître. Le bois avait été grimé en pierre avec une virtuosité qui forçait l'admiration.
Bien joué ! Dit Sanada qui pénétra le premier dans le tout petit passage. À quatre pattes, avancer était plus difficile, surtout avec la besace et tout l'équipement qu'il se trimballait.
Enfin, ils débouchèrent sur une vaste caverne éclairée par un rayon du soleil. Ce qui frappa Sanada, fut d'abord la taille de celle-ci. Plus qu'un simple abri, l'endroit ressemblait à un véritable quartier de la ville souterraine.
Chose rare, quelques plantes avaient même réussi à pousser avec les rayons du soleil et l'humidité de la pierre ambiante. Ce qui donnait au lieu un aspect encore plus étrange pour le soldat des Cinq. Regardant autour de lui, il ne put s'empêcher de prononcer une prière en hommage à l'œuvre des hommes. Alors qu'ils traversaient un pont qui menait au cœur de ce quartier secret, des centaines de villageois les regardèrent de l'autre côté. Elles semblèrent d'abord paniquées, mais très vite, de nombreuses personnes reconnurent Gintaro et sa rapière ainsi que la jeune fille encapuchonnée qui l'accompagnait la dernière fois.
La matriarche de la ville s'avança, s'adressant à Gintaro, celui qui les avait sauvé des mains d'une autre menace des mers, un des principaux lieutenants de Fushi Kin, Scylla de la Brume.
- Ennosuke Gintaro, c'est un honneur de vous revoir chez nous ! Malheureusement, vous ne pouvez rien pour nous cette fois-ci. Il semble qu'avoir dérouté un des lieutenants de Fushi Kin ne lui a pas plu. Il est venu en personne, avec la forteresse flottante. Il a tout pillé. Mais il est parti maintenant.
- Pourquoi on reste ici alors ? Demanda un villageois d'un air de défi.
Je vous l'ai déjà dit, c'est par pure sécurité. Maintenant, je vais m'entretenir avec Gintaro et son équipe.
D'un geste, elle invita le quatuor au travers de l'immense grotte. Les habitants semblaient rachitiques, la plupart portaient des haillons qui traînaient lamentablement par terre. Certains semblaient regarder la matriarche avec une méfiance et une animosité qui ne correspondaient pas vraiment à l'ambiance que Sanada avait connu.
La vieille femme marcha ainsi pendant de longues minutes. Pendant un moment, ils semblèrent retourner dans un labyrinthe de couloirs étroits souterrains. Sur le chemin, ils croisèrent quelques gardes armés qui saluaient silencieusement la matriarche à leur passage.
Elle garda le silence jusqu'à une simple porte de bois avant de se retourner vers le quatuor.
- Dans la cohue, je ne sais pas trop comment elles sont arrivées avec nous dans la caverne.
La matriarche ouvrit la porte, laissant deux jeunes femmes à moitié recroquevillées se dévoiler sous la lumière chaude d'une bougie.
- Ce sont des concubines de Fushi Kin, je n'ai pas eu le courage de le dire aux autres, ils voudraient qu'on les livre sans questionnement. Nous avons déjà perdu tant des nôtres. Dit-elle dans un sanglot. Mais il reviendra, il reviendra les chercher, tout le monde sait qu'il ne faut pas toucher aux concubines de Fushi Kin.
- Ce n'est pas de votre faute ! Dit l'une des jeunes femmes. Les cheveux aussi brillants que la soie kamiko, les traits fins et les pomettes relevées, malgré sa beauté qui sautait aux yeux, la tristesse semblait régner au fond des yeux couleur miel de la jeune femme. Nous nous sommes échappés de la Forteresse Flottante. Pour Midori, et son fils. Dit-elle en levant le voile qui couvrait le ventre de la seconde jeune femme.
- Je ne veux pas que mon fils devienne un harponneur de Kin. Il mourra dans l'assaut d'un bateau, comme les autres. Dit-elle en pleurant, les larmes coulant sur la natte qui couvrait en partie son visage aussi harmonieux que celui de sa sœur. Nous avons été enlevées à nos parents quand nous avions cinq ans. C'était le prix de Fushi Kin pour épargner notre village. Je lui ai déjà donné trois soldats. Mais l'immortel en veut toujours plus. Nous sommes des dizaines dans la forteresse, il nous protège, pour mieux nous violer. Nous ne sommes bonnes qu'à grossir les rangs de ses pirates. Sauf ma sœur, qui était une de ses préférées.
- La belle jambe ! Dit-elle pour répondre en regardant la femme enceinte. J'étais obligée de vivre au sommet de sa forteresse avec lui. Sentir son odeur dégoûtante tous les jours, respirer ses relents fétides !
- Oui, mais toi, tu n'as pas dû donner tes enfants !
- Mesdemoiselles ! Dit la Matriarche pour couper court à la dispute qui couvait.
Elle se retourna ensuite vers Gintaro.
- J'ai peur, peur pour elle et pour nous. Je ne sais pas quoi faire. Quand il s'apercevra qu'elles ont disparu, il reviendra, je suis certaine qu'il a déjà renvoyé des harponneurs pour tenter de les trouver dans la ville. Et si des villageois s'en rendent compte, ils voudront les livrer.
Sanada, caché derrière son nuage de fumée, attendait la réaction de Gintaro. La situation ne semblait pas à leur avantage, à moins qu'ils repartent sans vouloir se mêler aux problèmes des autres. Mais, connaissaient Gintaro, ce n'était pas son genre. Le temps jouait donc contre eux. Ils allaient devoir exfiltrer ces deux jeunes femmes. Mais avec un bateau en lambeaux et deux genins débutants, la tâche s’annonçait impossible.
Technique utilisée:
Tanken Furasshu 【Eclair de Lame】
DOMAINE :
Kaikenjutsu - Kenjutsu[tantô]
RANG :
D
PORTÉE :
Contact
CHAMP D'ACTION :
Contact
DESCRIPTION :
L'utilisateur se rue sur l'ennemi et frappe à une vitesse folle avec sa lame chargée de chakra, infligeant des dégâts Légers. L'assaut se base sur la vitesse pour passer la garde de l'ennemi par surprise. Si l'utilisateur dispose d'une Vitesse supérieure ou égale à la cible, ou si celle-ci ne maîtrise aucune compétence de corps à corps, cette attaque n'est pas esquivable sans technique.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Très Faible
Kaminari Isasu
Uzushio no Genin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: GENIN - RANG C Ryos: 270 Expérience: (566/500)
Le corps connaissait de drôle de rythme : Lent, mort, dans l'eau pour regagner en vitesse et en pulsation dans l'action. Le pauvre Isasu avait son cœur qui faisait de grand "boom boom" et ça ne l'amusait pas d'observer autant de danger dans une même journée. "On finit par s'habituer ?" Sans doute, mais en tenant l'un des adversaires, il avait obstrué l'information d'un ennemi qui se relevait... Grave erreur, vite réglée par un camarade et ses minions.
Les dents serrées, le blond lâcha un regard à Fubuki, entre un "merci" et un "occupe-toi de tes affaires". Comme si l'égo du fils de l'orage dépendait entièrement de son indépendance en combat... À douze ans. C'était peut-être la source du secours, puisque quand Sanada arriva pour s'occuper du larron qu'il avait entre les mains, le genin ne broncha pas... Devant lui, une tête fut écrasée. "Merde." Le garçon avait tué des gens, vu du sang et provoqué lui-même de grave blessure, mais comme spectateur il fut choqué de la manière. Pour lui, c'était du sang froid et il n'avait, toujours pas, l'habitude de la chose.
Bien vite, trop vite pour le cœur de notre héros, il fallut continuer. Sur les ordres du fumeur, la troupe continua sa route dans les renforts de la cité atypique. Un peu en arrière, respirant fort, Isasu accusait le coup, mais ne disait rien : Il fallait avancer, alors ils avançaient. Il n'y avait pas d'autres solutions. Le chef du voyage déclama quelques phrases : Ils cherchaient des survivants et selon l'expérience du chuunin, ils devaient être dans les bas fonds. À charge de Gintaro de les trouver... Celui-ci se concentra un instant, avant de continuer son chemin, sans plus en dire. Il savait que les autres allaient le suivre... Sanada par l'amitié et la confiance, les genins par obligation, car sinon, qu'allaient ils faire ?
Une grille avait attiré l'attention du senseur. Sanada observa un moment avant de remettre en question les capacités de son partenaire, mais c'était sans compter sur la bonne fortune qui lui fit découvrir un passage secret... Par un mécanisme savant, le sol donnait l'information à une trappe adjacente de s'ouvrir.
- Du génie... Cela pouvait être pour les compétences de Gintaro, pour la construction du passage ou pour la chance insolente de Sanada, qui sait ?
C'était un minuscule passage pour les adultes et les adolescents, mais pour un petit garçon comme Isasu c'était bien plus confortable... En tout cas, ils débouchèrent sur une grotte plus rustique. La végétation avait pris sa place, alimentée par une faible lumière qui donnait un air apocalyptique à l'ensemble, plutôt grand. Là où l'on pouvait s'attendre à une cachette étroite, c'était un complexe important. Une partie entière de la cité, même, qui se déployait sous leurs yeux.
Pourquoi une simple trappe avait été pensée ici ? Personne ne le savait et peu de gens s'en préoccupaient. L'important était d'avancer. Rapidement, une petite foule assista à leur arrivée : Des villageois, pas des bandits. Un soulagement apparut dans le cœur du blondinet qui ne voulait pas tout de suite un nouveau combat, peut-être un peu de repos d'abord. "Pas le choix faut y aller." Des gens vinrent à leur rencontre, mais ils s'adressèrent surtout à Gintaro... Ils le connaissaient ? Pas un mot à Sanada, ni aux genins.
Apparemment, un officier d'un Fushi Kin avait disparu et ça l'avait rendu un peu en colère... il avait attaqué. La matriarche supputée qu'il était parti, mais...
- On a croisé des gens, là-haut, qui n'avaient pas l'air de votre avis... Peut-être que Isasu dérangeait une conversation importante ? En tout cas, l'information était là.
Un villageois déclara vouloir regagner la surface, mais la matriarche le stoppa : Une question de sécurité ? "Oui, avec ce qu'on a vécu dans les quartiers, il vaut mieux." En tout cas, elle demanda à la troupe de la suivre dans le quartier : Dans le mouvement, le garçon eut le temps de mieux décrire l'environnement et sa population. La pauvreté, l'urgence de la situation se voyait sur leur visage et leurs armes, tremblantes par le stress. Toutes choses avaient une fin et la porte d'un logement fut celle de notre promenade : En ouvrant, elle expliqua un peu le contexte. Des femmes avaient rejoint leur cortège, celles-ci vivaient dans le noir, recroquevillées.
Les concubines de Fushi Kin. "C'est quoi ?" Pour un garçon de son âge, ignorant du concept de sexualité, c'était à mille lieues de son paysage mental... La suite des explications, et le discours des jeunes filles, furent vites sources d'informations : Faire des enfants, les donner au père pour en faire des soldats, du... viol ? Déglutissant, Isasu faisait tourner ce mot. Il connaissait le sens, mais c'était lointain, impersonnel. Devant des victimes de ce type de violence, il était un peu mal à l'aise. C'était proche, trop proche. Visiblement, l'une des filles était enceinte et l'autre était la préférée du grand méchant...
"Merde."
Le scénario se complexifiait : Les villageois allaient donner en pâture les femmes, Fushi Kin allait revenir pour ratisser la zone... Serrant les dents, le blond prit le temps de respirer pour calmer son cœur qui battait bien trop vite. La masse de pirate attendue ne simplifiait pas l'affaire, mais Isasu ignorait totalement la mesure actuelle de la menace.
- Je... Je vote pour aider, du mieux qu'on peut. Une voix timide, peu habituel chez le garçon, mais la situation voulait ça : Il ne savait rien, mais en attendant ils étaient là...
Ils ne pouvaient pas tourner le dos. "Je ne reste pas passif en présence du mal."
Sphinx. Yukio 021
Ennosuke Gintaro
Uzushio no Genin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: Genin - Rang C Ryos: 2060 Expérience: (1052/500)
Gintaro envoya la pointe de sa rapière se loger dans le cœur de son adversaire. Il avait appris à tuer efficacement avec son épée. Viser les points vitaux avec précision était chose aisée, d’autant plus que ses adversaires étaient lents et avaient une technique de combat brouillon. Il aurait sans doute essayé de les capturer s’il n’avait pas reconnu les sbires de Fushi Kin, une ordure plus dangereux que n’importe quel pirate du coin.
Les deux jeunes garçons se débrouillaient plutôt bien, ils essayaient de capturer des sbires. Sanada, sans grande surprise, élimina les assaillants sans difficultés. Le soldat des cinq avait sûrement reconnu, lui aussi, leur adversaire.
Fubuki avait ralenti deux des sbires, mais l’heure n’était pas à la pitié. Face à l’urgence de la situation le jeune genin fonça achever les deux malheureux d’un coup de rapière chacun. Gintaro se retourna prêt à zigouiller celui que tenait Isasu, mais Sanada était plus rapide. Le pied du soldat des cinq s’écrasa violemment sur le crâne de leur prisonnier de guerre. Sa tête tapa le mur et se mit à faire une trace qui dégoulinait tandis que le cadavre s'effondrait, sous les yeux des shinobis d’Uzushio avec Isasu en première loge.
Le jeune genin s’occupa, des deux derniers sbires qui restaient, un coup d’épée en plein cœur pour l’un, dans la jugulaire pour l’autre. Gintaro fouetta l’air avec sa rapière pour retirer le peu de sang qui restait sur la lame et rengaina. Il écouta les indications du soldat des cinq et lui lança un regard inquiet avant de se fermer les yeux et de se concentrer.
Sans un mot, il guida ses camarades à travers les ruines de la ville tout en cherchant des signatures de chakra. Les sbires avaient tout saccagé. Les rues étaient jonchées de débris de bois et de la fumée se dégagait encore de certaines des maisons troglodytes. Le silence accompagnait le petit groupe de shinobis qui déambulaient en restant à l’affût du moindre danger. Gintaro en avait des choses à dire ! Si Fushi Kin était dans les parages, alors toute leur équipe était en danger. Il ne pouvait pas se permettre de prendre des risques inconsidérés sachant qu’ils avaient avec eux Isasu et Fubuki.
Après un long moment à errer dans la ville en suivant de faibles signatures de chakra, le groupe s’arrêta devant une bouche d’aération.
-Hum ? Fit le genin.
Cette aération était pourtant semblable à toutes celles qu’ils avaient croisées jusqu’à présent. Sanada devait se poser la même question.
-Chui sûr de moi ! Il y a plusieurs signatures de chakra en contrebas.
Sanada tripota le mur et mit la main sur une pierre qui s’enfonça. Il venait de déclencher un drôle de mécanisme qui révéla une trappe. Gintaro lança un regard à ses camarades avant de suivre Sanada à quatre pattes. Le petit tunnel déboucha sur une énorme caverne. C’était énorme comme endroit. Les survivants de la ville d’en haut s’était regroupé et avaient créé un autre quartier. On retrouvait des tentes et autres équipements de camping. Les gens assis devant leurs petites habitations dévisageaient le groupe de shinobis.
Ils avancèrent à la rencontre des villageois en traversant un pont suspendu au-dessus d’un trou sans fond. Très vite, la crainte s’effaça du visage des réfugiés lorsqu’ils reconnurent Sanada et le jeune genin. La cheffe du village s’approcha pour saluer le groupe.
Sans un mot, Gintaro écouta ce qu’elle avait à dire. Le terrible Fushi Kin était passé et avait pillé tout ce qu’il pouvait. Elle les invita à avancer jusqu’à un endroit beaucoup plus calme. L’ambiance était totalement différente de la dernière fois. Les gens étaient tous tendus, ils avaient l’air affamé. Gintaro eu un petit pincement au cœur de les voir comme ça. Les quatre ninjas arrivèrent en compagnie de la matriarche devant une porte en bois. Elle ouvrit la porte dévoilant ainsi les concubines de Fushi Kin.
-Qu’est-ce que… S’exclama Gintaro.
Deux jeunes femmes avaient réussi à échapper à la forteresse de Kin. Nul doute qu’il reviendrait les chercher. Tous les habitants de cette ville étaient en danger. La matriarche se retourna vers Gintaro pour lui dire qu’elle ne savait pas quoi faire.
La situation était compliquée et quoi qu’il se passe personne n’était en sécurité. Gintaro serra le poing. Il n'allait pas les laisser dans la mouise.
Il fallait faire sortir ces deux femmes du village et faire en sorte que Kin sache qu’elles n’étaient plus dans le village et en plus de ça essayer de lui échapper ou le mettre hors d’état de nuire. Tout ça, bien sûr, accompagné des deux jeunes garçons.
-On va vous donner un coup de main, mais il faudrait d’abord mettre à l'abri Isasu et Fubuki.
Le petit blond parla. Il vota pour aider. Gintaro lança un regard à Sanada.
-C’est dangereux. Fushi Kin est un véritable monstre. Dit-il en regardant Fubuki et Isasu. Vous risquez d’y laisser des plumes et malgré le fait qu’avec Sanada, on soit présent, la situation pourrait devenir tel qu’on ne pourra pas forcément vous protéger tout le temps. Mais si vous êtes partant alors on peut faire ça tous ensemble.
Même si la situation devenait de plus en plus complexe, ça pouvait être une bonne opportunité pour les deux jeunes shinobis. Gintaro se tourna vers le soldat des cinq.
-Je veux les aider Sanada !
Fury Sea Ft Isasu, Fubuki, Gintaro
Naïbu Fubuki
Uzushio no Genin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: GENIN - RANG C Ryos: 27 Expérience: (285/500)
Presque aussi vite que tout avait commencé, tout s’était terminé. Je ne m’étais pas attendu à un affrontement mais je devais bien reconnaitre qu’en aucun cas j’aurais pu imaginer un tel dénouement. La peur ne m’avait pas paralysé cette fois et j’étais parvenu à me mouvoir et former mes loups de glaces, quelle ne fut pas ma surprise en constatant qu’un simple loup suffisait à lui seul pour éliminer l’un de nos adversaire…
Était-ce moi qui avais progressé ? Ou bien était-ce eux qui étaient particulièrement faibles ? À en juger leurs tenues débraillées, la deuxième option se tenait en tête de liste. En tout cas et après avoir plus ou moins secouru la tête d’ampoule, j’avais lâché mes chiens sur d’autres adversaires un peu au petit bonheur la chance et chaque fois les morsures glacées avaient arraché des mimiques de souffrance atroces à mes victimes. D’un moulinet expert, j’avais assisté à la mort d’un des hommes me faisant face. Si j’avais visiblement projeté d’immobiliser nos adversaires. Gintaro et Sanada eux, ne s’embarrassait pas de telle préoccupation.
La mare de sang s’étendait tout juste quand le chef d’escouade nous intima l’ordre d’avancer. Tout juste avais-je eu le temps de jeter un regard en direction d’Isasu. Comment réagissait-il face au spectacle ? Étais-je le seul à sentir la nausée monter ? Je n’avais en tout cas guère le temps d’y consacrer la moindre importance, sans doute pour le mieux d’ailleurs, puisque déjà nous repartions. Nous avions traversé des couloirs et malgré la désolation ambiante je ne pouvais que m’extasier devant la beauté du lieu. L’ingéniosité des habitants était des plus remarquables ! Semblant sortir de nulle part, à l’intérieur d’une faille gigantesque, des troue représentaient autant de couloirs et fenêtres par centaines. Quelle taille pouvait bien faire la cité ? Comptait-elle des centaines ou bien des milliers d’habitants ?
Toujours était-il que poursuivant notre route nous avions finalement débouché après la traversée d’un pont, en face à face avec des centaines de malheureux. Les pauvres semblaient encore hagards bien qu’un commencement d’organisation eût poussé certain à s’armer à la volée d’objets du quotidien et à l’érection d’une « palissade ». Sanada sensei, en tête de troupe, put rapidement rassurer l’assistance. Nous étions des amis et peut-être même allions nous devenir leurs alliés. S’ensuivit une longue conversation dans laquelle l’ancienne du village nous présenta les déboires de sa population. Une histoire impliquant une forteresse flottante et certaines concubines d’un dénommé Fushi Kin. J’igonorais tout de son histoire et pire, tout cela avait l’apparence d’une histoire de science-fiction ! Néanmoins, la mine soucieuse de mes ainés m’obligeait à conserver toute mon attention. Combien même tout ceci pouvait me paraitre improbable.
À ma grande surprise Isasu prit la parole pour assurer sa volonté d’aider les civils. Il parvenait donc à conserver l’esprit clair hein ? Pourquoi est-ce que moi, j’en étais parfaitement incapable ? Lorsque Gintaro s’était tourné vers moi pour nous prévenir des risques, je m’étais contenté d’hocher la tête sans mot dire. J’étais pétrifié par la peur. Je n’avais encore que très rarement dépassé les limites du village. Pourquoi fallait-il que toute cette histoire tourne au vinaigre aussi vite ?! Prenant mon courage à deux mains et avec une voix chevrotante, j’avais néanmoins tâché de donner le change.
"On…On peut vous être utile. On pourrait rester en arrière et vous appuyer avec notre ninjutsu. "
En étais-je vraiment capable ? Aucune idée ! Me tournant vers mon camarade, j'avais continué, les jambes tremblantes.
"Reste près de moi, je m'occuperais d'assurer nos arrières."
Si j'essayais de me montrer confiant, la réalité était tout autre. Un seul espoir me permettait d'avancer : Avec un peu de chance, Sanada ferait en sorte que je n'ai pas besoin d'intervenir.
Devant la matriarche et les deux sœurs, les mines des uzujins semblaient déterminées. Ils voulaient aider. Une folie si l’on en croyait les légendes sur Fushi Kin, à la tête d’une Armada, mais aussi du plus large navire des mers du Sud.
Yosai Umi Da, la forteresse volante, était décrite comme une véritable ville flottante par les quelques récits de marins qui subsistaient. Car, très souvent, tout était détruit sur son passage, les livres et les recueils historiques comme les bâtiments.
Avec un soupir, Sanada referma la porte sans demander l’accord des deux sœurs et interrogea la matriarche pour savoir s’il existait un autre accès vers la surface. Bien entendu, la vieille dame connaissait les couloirs souterrains de sa ville comme sa poche, elle qui avait joué dans ces grottes depuis sa plus tendre enfance. En quelques minutes, elle les guida vers une échelle stable et solide qui menait à une arrière-cour du grand marché.
Alors qu’il sentait les rayons du soleil lui caresser le visage, Sanada regarda autour de lui. Tous les paravents colorés des échoppes avaient été déchirés. Il flottait maintenant comme des drapeaux en lambeaux sous la brise marine incessante. Par terre, victuailles et orfèvreries s'étalaient dans chaque allée. Les sbires de Fushi Kin avaient bien pris soin de détruire chaque magasin qui avait la malédiction d’être sur leur chemin.
Au milieu de cette scène de chaos, quelques cadavres de vaillants gardes de la cité reposaient aux côtés des chiens du pirate qu'on disait immortel. Dans le ciel, les goélands commençaient déjà leur ronde, l'œil fixé sur ce qui allait devenir un festin dans quelques jours.
Déjà, l’odeur de la mort était prégnante. Mélangé aux fruits et aux légumes écrasés par terre qui pourrissaient au soleil, cela donnait un cocktail odorant fort peu ragoûtant. Enjambant les morts sans même les regarder, Sanada se dirigea tant bien que mal vers leur lieu d'accostage. Après quelques détours et autres cul-de-sac, le quatuor parvint enfin près du quai où résidait les restes du bateau uzujin.
- Allez les gars, on sort cette carcasse de l’eau. Dit-il en enlevant sa cape.
Le défi fut de taille. À l’aide de quelques cordes et des poulies arraché sur le voilier, les shinobis parvinrent avec peine à hisser le bateau sur le quai. Mais le travail n’était pas fini. Sanada ordonna à Isasu et Fubuki de trouver des bouts de bois les plus ronds possibles et de bonne taille afin de faire rouler la coque du bateau vers les entrepôts en bout de quai. Au grand désarroi du soldat des Cinq, son manque criant de force physique se fit ressentir.
Quand, enfin la coque fut placée sur le chantier naval, il ne sentait plus ses bras et son dos lui faisait horriblement mal.
Assis sur le quai, le jeune homme alluma son calumet alors que le soleil touchait l'horizon. La vue de cette mer si calme, avec un coucher de soleil orangée qui tirait vers le rose avait quelque chose de profondément antinomique avec les ruines encore fumantes en premier plan. Le chaos provoqué par la folie humaine semblait ainsi s’imposer dans l’harmonie divine de la Nature. Pourtant, la beauté du moment finit par effacer les ruines dans l’esprit de Sanada. Il but une gorgée de jus de fruit rapporté du restaurant de Kaede et transmit l’outre à son voisin.
- Je préfère vous le dire tout de suite. Fushi Kin est une véritable légende des mers. Si vous ne mettez pas tout votre cœur dans la construction de ce bateau, et dans l’apprentissage, vous allez mourir et être capturés par le pirate. Nous avons sans doute plusieurs jours avant l’assaut de la forteresse puisqu'aucun éclaireur ne l’a encore aperçue à l’horizon. Nous nous entraînerons donc le matin pour construire le bateau l’après-midi. Si on veut réellement augmenter nos chances de survie, il faut transformer les boulets que vous êtes en atouts. Quatre shinobis pour protéger deux civils, c’est une mission faisable. Deux shinobis qui doivent veiller sur quatre personnes, c’est une mission qui nous mènera tout droit dans le monde des £egoks. Je compte sur votre sérieux et votre discipline.
Le soleil disparut, laissant le ciel coloré perdre peu à peu en éclat. Sanada renvoya les deux genins vers la cachette du village, leur ordonnant de dresser un camp dans une partie de la cavité.
Le soldat des Cinq resta avec Gintaro pour empiler tout le bois qu’ils pouvaient trouver dans l'entrepôt. S’ils voulaient vraiment sortir de ce guêpier, ils n’allaient pas devoir chômer.
La soirée fut joyeuse, au grand étonnement de Sanada. Les habitants semblaient vouloir oublier leurs problèmes dans la danse et une mixture fortement alcoolisée apparemment fabriquée à l'aide de champignons fermentés qui poussaient dans les entrailles de la falaise.
Le soldat des Cinq était en train de discuter sur la meilleure manière de concilier la vitesse et la maniabilité d’un bateau avec un marin du village. Le débat portait sur l’emplacement des mâts et leur nombre nécessaire. Si Sanada optait pour la vieille école, le marin, lui, arguait que son système offrait un équilibre parfait, quelle que soit la coque. Gintaro était au milieu d'une cohorte de groupie qui l’entourait littéralement. Depuis qu’il avait sauvé le village il y a quelques mois, la plupart des jeunes filles des deux côtés du canal rêvaient d'épouser le preux chevalier et de s’installer dans la richissime cité marchande.
Isasu et Fubuki, eux, furent rapidement invités par une bande d'adolescents dirigés par deux sœurs jumelles qui semblaient faire les yeux doux aux Uzuijins. Recevoir des ninjas du village caché du Tourbillon était toujours un événement pour les civils. Depuis les faits-d’armes de la lame foudroyante de Natekotta, Uzushiogakure avait bonne presse auprès de la population locale. Aussi admiratifs que curieux à propos de leurs invités, les jeunes gens attirèrent les genins vers des coins reculés de la montagne pour leur faire découvrir les secrets de leur cité.
Sanada ne buvait pas. Les plantes qu’il fumait à longueur de journée suffisaient à apaiser son âme. Aussi, il fut l’un des premiers à se lever le lendemain matin. Alors que la plupart des villageois ronflaient encore bruyamment, il réveilla ses compatriotes sans ménagement.
- Debout. Dit-il avant de s’éloigner.
À la demande du soldat des Cinq, une vaste salle souterraine abandonnée allait servir de terrain d'entraînement aux uzujins pour les prochains jours. Conscient que l’heure n’était plus à l’apprentissage de techniques défensives, il avait choisi sa technique offensive de prédilection.
- Je ne vais pas vous refaire le sempiternel cours sur la nécessité de s’allier avec les forces chakratiques naturelles quand on veut pratiquer le ninjutsu, vous connaissez mon école de pensée sur le sujet. Tout en prononçant ses mots, le jeune homme avait composé des mudras lentement pour que ses élèves l’observent puis s'étaient mis à sculpter une forme féline à l'aide de son chakra. La panthère de foudre est l’incarnation de la fougue de la foudre, de sa puissance et de sa vitesse. Le félin électrique maintenant parfaitement modelé se mit à faire les cent pas autour de son créateur. Je vous propose de créer votre propre lien avec ce pan du chakra raiton. Votre panthère n’aura sûrement pas l’aspect exact de mon animal. Car le lien sera différent. Pour autant, si vous allez jusqu’au bout de celui-ci, votre animal aura autant de puissance et de rapidité que le mien. Le lien change, pas la nature profonde de cet incarnation chakratique. C’est en cela que je dis qu’il nous préexiste. Enfin bref. Au travail ! Si vous maîtrisez déjà le requin aqueux, la murène d’orage ou les loups de glace, ça ne devrait pas être trop difficile. Pour toi Gin, on sait tous les deux que tu es celui qui a la meilleure maîtrise du raiton dans cette pièce. Je pense donc que même si l’expérience est nouvelle, tu pourras t’en sortir aussi bien que les autres. Au travail ! Je vous regarde une heure, puis j’irais entamer les travaux. On fera le point à midi.
Technique à enseigner:
RAITON : KURO PANSA 【PANTHÈRE NOIRE】
DOMAINE :
Ninjutsu Affinitaire
RANG :
B
PORTÉE :
Moyenne
CHAMP D'ACTION :
Moyen
DESCRIPTION :
L’utilisateur utilise de la foudre noire qui prend la forme d'une panthère. Il peut la manipuler pour atteindre plusieurs cibles à la fois en les électrocutant. Ainsi, le félin de foudre se déplace aussi rapidement qu’une vraie panthère et bondit sur ses adversaires, ce qui le rend très difficile à esquiver sans technique. Les adversaires touchés subissent des dégâts importants. Cette technique ignore les armures normales ou celles issus de technique Doton de rang B ou inférieur.
Accueil 
Force : D ; Vitesse : D ; Intelligence : D ; Constitution : D ; Chakra : C
Je considère que Fubuki a pris cher durant le naufrage d’où les 45% hp. Il a aussi usé de son chakra pour cracher de l’eau à répétition : 20% de chakra
Fubuki invoque des loups (5%) pour attaquer 3 gars différents (dont celui qui menace Isasu dans son dos)
Techniques utilisées :
【AVALANCHE DE LOUPS】
EVOLUTION DE LA TECHNIQUEUne technique de Katon de rang C permet de détruire définitivement un loup (ou tout ceux qu'elle touche).