Un petit sourire en coin naquit au bord de mes lèvres quand il me demanda si j'avais réussi à me sentir totalement complète. Là, je tapotais ma tempe de mon index comme pour lui rappeler que j'étais sans doute l'être le plus incomplet de cette pièce.
" Ma vie est un puzzle. À défaut de pouvoir retrouver les pièces manquantes, je dois en fabriquer de nouvelles. Je pense que j'en aurais pour un moment. "
Je n'étais même pas certaine d'être capable de me sentir totale et entière un jour. J'étais une marionnette à qui il manquait des pièces de bois et des boulons pour faire tenir convenablement le tout. Mais j'avais bon espoir pour Yukio, malgré les doutes qui semblaient l'accabler, il savait attirer les gens vers lui et puis il y avait quand même son frère. Pour moi, il faisait partie de ces gens qui avaient simplement besoin d'une toute petite impulsion pour les cadrer sur le bon chemin et une fois en route, ils pouvaient s'élever tout seul. Il avait juste besoin d'avoir confiance en lui en quelque sorte.
Contre toute attente, on se mit soudainement à parler chiffon. Il trouvait que mon kimono m'allait bien et par réflexe, je ne pus m'empêcher de me regarder, avant qu'il me déclarât que mon ex-fiancé avait été bien con de pas être resté. Ne me demandez pas pourquoi, mais cela me fit rire. Et quand je disais rire, ce fut assez franc... chose rarissime. J'étais pas tellement connue pour être le genre de femme à se taper de tranche de rigolade, mais je m'y attendais pas à celle-là. Il me fallut quelques minutes pour me reprendre avant de me racler la gorge. Je devais avoir l'air maline.
" T'es mignon Yukio. "
Je posais mon regard encore un peu rieur sur lui avec un petit sourire. Honnêtement, la spontanéité du Nozomo avait quelque chose d'assez rafraîchissant. Il semblait déballer ce qu'il avait à dire sans se prendre la tête. J'appréciais. Il ne passait pas tellement par quatre chemins, peu-être parce qu'il était encore jeune et fougueux comme on disait.
" Je note que pour faire craquer un Nozomo, faut porter un yukata. Je connais maintenant ton point faible. "
C'était pour la blague... quoique.... Si je ne le connaissais pas, il aurait très bien pu faire mon quatre heures sans aucun scrupule, même si je devais être assez honnête pour ne pas l'avoir regardé sous cet angle-là depuis que je le connaissais. Mais maintenant à y regarder de plus près, il était plutôt plaisant. Un peu rustre dans ses manières, mais fallait pas s'attendre à de la délicatesse chez les types de son clan. Je pouvais toujours mettre ça sur le compte de sa "virilité" ou bien de sa nature un peu sauvageonne. Pourtant, il y en avait finalement un peu en lui, de tendresse, la preuve dans les discours qu'il me tenait. Il y avait encore en lui ce côté un peu homme-enfant. Peut-être était-ce même cela qui m'arrachait des sourires. Allez savoir. M'enfin, fallait être raisonnable. J'étais son aînée de dix ans, pas le moment de jouer les cougars. Je me sentirais bien mal de me servir de lui pour calmer mes névroses maintenant que j'avais appris à le connaître.
Quoiqu'il en fut, Yukio me déclara qu'il n'avait pas de femme dans sa vie. Cela me fit sourire quand il prétendit que son frère était ce qui se rapprochait le plus d'une épouse dans son existence. Ce qui était assez rigolo, c'était que lorsque j'étais intervenue dans cette rue, je croyais au début que la jeune femme qui lui criait dessus était justement sa meuf.
" Je suis certaine que ton frère serait très chic dans un kimono fleuri. "
Mon sourire s'étira alors que je me l'imaginais habillé de la sorte. À défaut de Henge, il pourrait toujours se déguiser pour ces missions.
" Pour les rencontres, si ça te tombe pas dessus, suffit de les provoquer. Le culot ça marche parfois. "
Et j'en connaissais un rayon... enfin si on cherchait pas quelque chose de sérieux. Le cas contraire, je dirais que j'étais une bille. N'avais-je pas réussi à garder un type alors que j'avais même fait l'effort d'acheter des kimonos ? Je devais clairement pas être faite pour la chose.
" Après, je suppose que tout est une question de priorité. "
J'avais fini par porter les miennes sur mon travail et mes marionnettes. C'était les seules choses qui étaient restés après mes problèmes. Alors que le jeune Nozomo refusait mon offre généreuse de lui donner mes yukatas si mal employés, il réussit à me faire rire à nouveau. Amusée, je me penchais en avant pour m'accouder sur mes genoux, me tournant dans sa direction et lui fit un clin d'œil complice.
" Méfie-toi maintenant que je sais que tu as un faible pour les femmes en yukata. "
C'était pour la blague... quoique... allez savoir.
Nozomo Yukio
Suna no Jonin
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Je veux que les choses soient simples. Pour ne plus avoir de regrets, quittons ensemble cet océan de lamentations.
Par exemple, même si aujourd'hui nous souffrons, un jour, cela deviendra un souvenir chaleureux si tu gardes tout ceci au fond de ton cœur.
Si c'était juste pour atténuer ma solitude, n'importe qui aurait pu faire l'affaire, mais les étoiles de ce soir donnent l'impression qu'elles vont tomber, et c'est pour ça que je ne peux mentir à moi-même. Encore une fois, j'aimerais revivre cette saison... Et qu'elle ne change pas. Encore une fois, j'aimerais revivre le temps passé à nous amuser ensemble.
J'ai gardé au chaud ce bonheur avec attention. Quand j'y pensais, mon cœur commençait à faire tellement mal. Tout ce qui te concerne, tes yeux, ta voix, c'est précieux pour moi.
Je suis toujours en train de chercher des fragments de toi quelque part, dans une boutique de voyage, dans un coin du journal, alors même qu'ils n'ont aucune chance de se trouver à de tels endroits. Si un miracle pouvait se produire, je voudrais te montrer tout de suite un nouveau matin, celui que je vais être à partir de maintenant.
Même les mots que je n'ai jamais pu te dire _______________________________________
La vie de Honoka était un puzzle, amer constat qui était le sien puisqu'elle ne serait jamais "complète", ou en tout cas pas avant un moment. Je m'étais mordu la lèvre, un peu touché par cela alors qu'elle souriait, elle. La muette avait une force que je n'avais pas, ce qui la rendait un peu plus admirable avec le temps passé : Entrainement ou simple conversation, cela me sautait aux yeux.
Suivant son index qui tapait contre sa tempe, j'étais concentré sur la courbure de ses doigts, faussement bien sûr, puisque j'étais peu serein : Parler de moi, c'était montrer une facette peu visible d'habitude, alors que la Shirogane vivait des choses un peu moins pépères que mon complexe d'infériorité larvé et... Le reste. D'un sourire, je laissais passer la chose : Effectivement, elle ne serait jamais complète, mais certaines personnes pouvaient l'aider...
Beaucoup de mes interrogations furent balayées par le rire franc de Honoka après mon compliment sur sa tenue, je ne comprenais pas très bien pourquoi, mais en tout cas la finalité était qu'elle m'annonça que j'étais mignon. Ma main vint illico se cadrer derrière ma nuque pour me gratter, un peu gêné, alors qu'elle me souriait en me fixant. Elle me décontenançait pas mal cette femme ! La situation, comme la personne, portait à ambiguïté !
On passait par beaucoup d'états, beaucoup d'informations, même beaucoup d'humeurs et au fond, j'étais assez bien en la compagnie de Honoka, peut-être mieux que la plupart du temps seul chez moi. C'était étrange, très étrange. "Pas tant que ça, elle a un bon effet sur moi." Un effet parmi d'autres, alors que la journée ne se prêtait pas à la bonne humeur ou aux concessions. La muette faisait peut-être des miracles ?
Celle-ci, devant ma déconfiture, me tenta en indiquant qu'elle avait trouvé mon point faible : Les yukata.
- Vraiment ? D'un sourire, j'accueillais ses paroles concernant mon frère à qui le kimono à fleur irait formidablement bien. "Tout lui irait, même la soubrette." mais mon interlocutrice continua sur les rencontres.
Il fallait du culot pour les provoquer.
Une partie de moi se demandait si c'était un message, pourtant à part sa petite action tout à l'heure... "Oh..." Je n'étais pas aussi malin que Hayato et il fallait noter qu'à cet instant je me tirais péniblement d'une crise de catatonie et je pensais à tout sauf aux dames. "Beaucoup d'excuses pour dire que je suis con comme un balai."
- C'est vrai, les rencontres se créent. Il faut parfois être un peu actif... J'avais l'impression qu'elle décrochait un peu quand elle ajouta que c'était surtout une question de priorité. "Mais..." Un jeu, un putain de jeu, est-ce que j'étais en état de me lancer dans la partie ?
Comme un coup de semonce, Honoka se tendait vers moi pour reprendre sur cette histoire de point faible. Ma main s'arrêtait rapidement d'occuper son rôle de signe de gêne pour quitter son poste et m'amener à moi-même m'approcher.
- Je n’ai pas de point faible. Je retirai doucement une mèche du front de la belle, qui pendait par la gravité, avant de continuer. Et même si j'en avais, tu en ferais quoi, de ce point faible ? Un sourire, mince comme une petite faille dans une coquille, mais grand comme le désert au vu des ambitions.
Un jeu, c'était un jeu, mais au fond, c'était différent : Moins ludique, plus mystérieux et porteur de sens. Je ne draguai pas une midinette dans une boutique, le cadre était différent. La dame était différente.
J'étais différent ?
Nos visages, proches, je sentais son souffle sentant le maté et un peu la clope : Une odeur agréable, qui me rappelait presque ma maison puisque... Bah cela sentait le maté et la clope, à l'appartement, entre autres. Le bout de mon nez touchait presque le sien, et je ne déchargeais pas de mon sourire.
- Je ne suis peut-être pas la seule personne à devoir me méfier. Qu'est-ce que je voulais dire par la ?
Qui sait ?
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Shirogane Honoka
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L'ambiance devenait carrément bizarre. Si l'heure d'avant, on était en plein cœur des confidences et des vieilles angoisses, on était passé d'une atmosphère à la limite du pesant sur un climat... fleuri. On se la jouait pas décor champêtre avec papillon dans le bas du ventre. Pas le genre de la maison. Déconne et provocation, blague à la con et petit clin d'œil amusé. Ça, c'était plutôt nous, plutôt ce qui nous ressemblait. On chassait le sérieux pour un truc moins lourd. On était deux paumés sur un canapé : l'une qui agitait les mains pour tenter de se faire comprendre, l'autre qui se grattait la tête pour trouver ses mots. Yukio et moi, on était des sortes d'introvertis foireux, d'une époque différente avec des problèmes différents. Cependant, dans le fond, on n’était pas vraiment foutu de dire les choses avec des belles phrases. Est-ce qu'on en avait besoin pour se comprendre ? Visiblement non. Les cheminements de nos pensées semblaient parvenir à suivre la même route. Aussi étrange qu'intriguant parce qu'il était clair que j'aurais pas parié sur la paire que nous formions.
J'aurais pas parié non plus sur ce qu'il allait faire après ça. Heureusement pour moi que je jouais jamais aux jeux d'argent, ça serait la ruine. Quand il me déclara qu'il n'avait aucun point faible, je vous cacherais pas que cela m'avait fait sourire. C'était presque comme une invitation pour le trouver, le genre de truc qu'on vous balançait pas sans avoir quand même une petite arrière-pensée provocatrice. C'était carrément un défi pour une femme dans mon genre, d'autant plus qu'il y joignit un geste digne d'un petit séducteur attentionné. Il avait dû en faire rougir des pucelles avec ce coup-là. C'était rigolo. Mon esquisse s'étira malicieusement quand il évoqua ce que je pourrais faire de l'information.
" Je suis à peu près sûre que je l'utiliserais pour faire des choses peu louables. "
Pas de scrupules. Pas de hontes. Quand on était shinobi, il fallait être capable de se servir de tout ce qui nous tombait sous la main. J'appliquais exactement le même principe dans ma vie de civile. Mes envies. Mes besoins. Mes désirs. J'attendais pas qu'on m'en fît cadeau. Je prenais et je me créais des avantages. Mais de quoi voulais-je tirer avantage avec Yukio ? J'avais pas encore totalement décidé. Il s'approcha de moi au point que nos visages se touchaient presque, nos souffles se mélangeaient au rythme de notre respiration tranquille. Je me tenais toujours accoudée, le regard amusé par la situation alors qu'il souriait en me provoquant encore.
Voilà ce qui me semblait être une nouvelle figure du jeune Nozomo, une découverte qui me fit étirer ma bouche dans une expression espiègle. Il avait été un catatonique petit garçon en plein milieu d'une rue, un shinobi aux prises de ses inquiétudes près de ma fenêtre et voilà qu'il était maintenant un homme joueur sur mon canapé. S'il était évident que j'étais d'une nature compétitrice, je n'oubliais pas qu'ici j'avais un peu à perdre en dépensant la limite. Yukio n'était pas un type croisé dans un bar, c'était pas un inconnu que je ne reconnaitrais pas dans une rue. Des liens avaient été créés et je ne vivais pas dans un conte de fée. Passer la frontière, c'était forcément bouleverser ce que nous avions déjà. C'était peut-être y dire adieu, en bien comme en mal. C'était un jeu où l'on ne revenait pas en arrière et dont on ne pouvait prédire le résultat.
Je supposais que je pouvais maudire ma nature et mes puérils comportements dans ce genre de contexte parce que j'étais du genre à y foutre les pieds et carrément dans le plat. Je ne m'avançais pas plus, je laissais suspendre quelques secondes le temps tandis que je continuais à sourire presque moqueuse de son avertissement.... jusqu'à ce que d'une main assurée je le repoussais en arrière jusqu'à ce qu'il s'enfonçât dans le sofa. Ma main toujours plaquée contre sa poitrine, il ne me fallut qu'un simplement petit mouvement de bascule pour me retrouver assise à califourchon sur le shinobi aux grandes ambitions et légèrement penchée au-dessus de lui. C'était à mon tour d'être à quelques millimètres de sa bouche.
" Tu es... dans ma cour... "
Je lui murmurais alors ses quelques mots qui s'échappèrent sans mes difficultés habituelles. Dans ces tons las, à peine susurré, il ne me brisait pas comme lorsque je sifflais. Ils étaient une respiration modulée d'une décadente manière, mais franchir le pas avec un coût et je lui rappelais sans mal que la Shirogane que j'étais avait un culot que la bienséance ne retenait pas. Se méfier... toujours se méfier de l'eau qui dormait... elle avait parfois un goût de clope et de maté...
Nozomo Yukio
Suna no Jonin
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"N'est-elle pas charmante, toute seule ? Cette envie d'en voir plus... Toujours plus.
Mon cœur fait de verre, son esprit de pierre. Déchirons-nous en morceau, de la peau jusqu'aux os, pour voir où est la limite. Où est ma limite ? Homme, shinobi, animal... Rien de ce que tu me diras ne pourra combler les frontières de ma raison. Il me faut des gestes, il me faut... Toi ?
Bonjour, bienvenue à la maison. Je marche en dehors du temps, cherchant un meilleur endroit, alors que quelque chose me préoccupe. M'accrocher ainsi, est-ce bien raisonnable ? Les dangers nous attendent au bout du chemin et la perte nous caractérise... Pourtant, nous voila. L'un sur l'autre, comme des hérissons ? Tu vas me blesser, ou bien serais-je l'attaquant ?
Le chagrin est bien la pire des blessures. On peut bien guérir d'une plaie, mais celles du cœur ne font que pourrir... Résister ? S'endurcir ? Une carapace molle à l'intérieur. Le meilleur moyen d'arrêter une tentation, c'est d'y céder ?
J'ai fait un rêvé où j'avais tout ce que je voulais. Ce n'était pas ce dont tu penses. Pour certains, ce serait un cauchemar, dans cet instant cela le serait aussi pour moi...
Arrêté dans le temps, il n'y avait sans doute que non." __________________________________________
"Des choses peu louables ? J'aimerais bien voir ça."
J'aurai pu dire cela, mais je laissai la dame venir moi. Elle réagissait assez aux stimuli que j'envoyais... Non pas que j'étais un calculateur, c'était l'apanage de mon aîné, mais j'aimais beaucoup faire un pas pour voir les réactions de mon interlocutrice. Tout était affaire de prudence... Mais je n'étais pas quelqu'un de prudent. Ma petite provocation fit s'étirer un sourire à ma camarade... Qui peut-être, bientôt, n'en serait plus une.
Qu'est-ce que je faisais ? Qu'est-ce qu'on faisait ?
Faire de ma camarade de travail ma camarade de jeu n'était, en théorie, pas une bonne idée... Mais nous étions grands, qu'importe ce qui allait arriver, on saurait faire avec... Vraiment ? Une partie de moi essayait de se persuader que la vie était assez longue pour régler les petits tracas si cela devenait gênant entre nous, ou si tout n'était qu'une fumisterie. Une autre se demandait si ce n'était pas quelque chose d'unique... Quelque chose de précieux.
La dame me plait, si elle est réceptive alors... Pourquoi pas ? Il fallait parfois répondre à des désirs simples, ne pas plus se poser la question et juste vivre le moment. Celui-ci vint assez vite car, nos visages, si proche, le jeu continua sur la muette qui me poussait pour m'éloigner., avant de rompre la distance par un mouvement très révélateur. À califourchon sur moi, c'était à son tour de prendre l'initiative en s'approchant de ma bouche pour me révéler quelques mots de sa propre bouche : J'étais dans sa cour. Nul ici de bruit irritant les oreilles, mais également sa gorge.
"Elle cache bien son jeu."
Plissant les yeux, je suivais le mouvement de ses mèches jusqu'a ses yeux, avant de sourire :
- Pas la peine de t'énerver comme ça. De ma main gauche, je suivais la courbure de la sienne, posée sur mon torse, caressant le bras puis le tissu jusqu'à sa gorge. Pendant ce temps, le bout de mon nez glissait délicatement contre le sien. J'ai bien compris que tu jouais à domicile.
Elle était littéralement chez elle, oui. La main droite qui n'était pas occupée avec la peau délicate de la maitresse de maison vint se réfugier dans les plis des phalanges sur moi. Elle avait pris la "domination" et je lui laissais volontiers... Mais, comme dans un combat, il fallait fixer l'adversaire pour qu'il ne recule pas. Le jeu portait aussi sur une limite, fine, qui séparait le flirt du grand saut. Pour nous, c'était aussi la fin d'un lien, pour le début d'un autre. Avec les derniers événements de cet appartement, l'on pouvait déjà supputer que nos rapports avaient changé...
Mais il restait le grand saut.
En vérité, ce n'était pas grand-chose... Mais pour moi, c'était le début de quelque chose, un peu comme la validation de la fin d'une ère. On pouvait faire semblant de ne pas avoir flirté... Mais pas ça. En tout cas, je n'étais pas si bon menteur.
- Alors, jouons. Et ma bouche joint la sienne, à l'odeur de clope et de maté qui filtrait d'elle, fut ajouté le goût. Un bonheur quasiment sucré pour mes sens qui apprécièrent ce petit moment avant de décrocher enfin, doucement. Des choses peu louables, hein ?
J'étais curieux, était-ce la conclusion que cherchait Honoka ? Était-ce même une conclusion ou le déclenchement d'une machinerie complexe ? La regardant dans les yeux, souriant légèrement, je guettais sa réaction. Quittant son cou, je laissai retomber mon bras pour libérer l'oiseau en cage si elle le voulait. Mon autre main restait sur la sienne, comme un signe d'affection qui était peut-être de trop ou peut-être valorisé. Qui sait ?
Cette fois, on ne pouvait plus faire machine arrière... Mais le voulait-on vraiment ?
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Shirogane Honoka
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Je supposais qu'il n'y avait pas vraiment d'explication censée sur les raisons qui nous avaient conduits à en être là. Fallait bien se rendre compte quand même qu'au départ, on faisait que taper la causette en toute innocence, au point qu'on pouvait finalement se demander si ça l'était vraiment.... innocent je voulais dire. Mis bout à bout, quand on y réfléchissait, on avait eu la fâcheuse tendance à se mettre sur le chemin de l'un et de l'autre, et surtout dans des situations à la con. Entre les blagues tendancieuses, les conjonctures qui nous conduisaient à finir dans des états limites, du genre fringues arrachés... On aurait pu croire qu'on l'avait fait exprès ou que c'était inéluctable. C'était pourtant tout sauf calculé. Tout sauf prévisible... mais on en était là.
Et puisqu'on en était là et qu'on était pas le genre de personne à reculer, on consentait à se foutre dans la merde jusqu'au cou. J'exagérais le problème ? Sans doute. C'était pour mettre un peu de drama. J'étais une Shirogane de dix ans son aînée, une femme qui n'avait littéralement pas toute sa tête et qui semblait aimer à se jeter dans les problèmes à bras ouverts. Il était un jeune Nozomo qui se cherchait encore un peu dans un clan qui lui donnait l'impression de prendre trop de place dans sa vie, un type qui avait l'ambition de compter, ne serait-ce au moins pour quelqu'un. Finalement, on s'y en approchait, non ?
En avoir conscience ou non, c'était visiblement pas notre problème premier. Les détails, ça se gérait toujours plus tard. Là, on se contentait d'être basiquement un homme et une femme, ou plutôt deux hérissons qui avaient décidé de se défaire de leurs épines pour se tourner autour sans se blesser. Je vous avouerais que pour le coup, je me surprenais un peu moi-même. J'avais pour habitude de totalement contrôler ce genre de jeu, raison pour laquelle je le repoussais pour le prendre à revers. Seulement, je ne saurais pas dire exactement à quelque moment cela avait glissé. Est-ce que c'était au moment où je le jaugeais en me plongeant dans ses yeux verts ? Est-ce que c'était à l'instant où ma peau frémît au contact de sa main sur ma nuque ? Je le laissais en tout cas me voler ce baiser, le premier de notre histoire. De cette histoire. Cela ne dura que quelques secondes mais c'était amplement suffisant pour déjà changer les choses entre nous. Le tout était de savoir jusqu'où.
Jouer ou pas jouer. Telle était la question. Elle avait néanmoins l'avantage de nous faire sourire tous les deux parce qu'on était finalement que deux petits provocateurs. On se testait. Qui irait le plus loin ? Qui ferait mieux que l'autre ? Qu'est-ce qu'on en avait à foutre de toute façon puisque cela ne concernerait que nous ? Des conneries, on en assumait déjà pas mal. Une de plus, une de moins, ça comptait pas dans nos paniers. Comme je disais, c'était simplement une histoire d'homme et de femme.
Il avait toujours sa main sur la mienne, je sentais ses doigts serrer les miens contre sa poitrine. Je me mis à rire légèrement lorsqu'il fit mention de mes précédents propos alors que mon front se posait sur le sien. Je souriais malicieusement avant que ma joue glissât sur la sienne pour arriver aux abords de son oreille. Puisque mes mains n'étaient pas disposées à parler un langage de signe, je devais en faire appel à mon souffle. Par ce geste et cette attitude, je me retrouvais littéralement collé à mon jeune camarade, le dos cambré, une main prisonnière de la sienne alors que l'autre glissa à côté de sa tête pour s'appuyer contre le dossier du canapé. Mes murmures vinrent ensuite sans mal chatouiller son oreille.
" Pas louable... du tout. "
J'avais jamais été une bonne fille de toute façon et j'étais pas tellement sur le chemin pour me racheter une conduite. Du coup, il n'y avait pas de raisons pour moi de changer ma trajectoire alors que techniquement tout devait m'inciter à le faire. Ici, c'était pas vraiment comme d'habitude. Yukio, c'était pas un inconnu que je risquais pas de revoir et ça, c'était pas mes plans habituels.... sauf de jouer. Toujours jouer. Mais pour gagner quoi ? Mon visage revint face au sien, le sourire toujours présent. Le seul bruit qu'on entendait, c'était le frottement des tissus et nos souffles devenus un peu plus lourd à cause de l'atmosphère dans laquelle on baignait. C'était à mon tour de voler, à mon tour de prendre la main et sans vergogne, sans hésitation, je m'approchais pour happer sa bouche que je pressais contre la mienne. Ma cour. Mes règles. On faisait pas dans la demi-mesure et je lui donnais le baiser de sa vie. La Shirogane avait quand même deux trois bricoles à lui apprendre.
Nozomo Yukio
Suna no Jonin
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"Pose-toi avec moi ; Couvre-moi ; Câline-moi ; Allonge-toi avec moi
J'ai craqué pour tes yeux, mais ils ne me connaissent pas encore et avec le sentiment, j'oublierai... Embrasse-moi comme si tu voulais être aimée, comme si tu devais être aimé. Des questions me reviennent... Aurais-tu retrouvé les tiennes ? Des amours me retiennent... Aurais-tu retrouvé les tiennes ?
Pourtant, L'amour est une bête sauvage. Il te respire, il te cherche. Il se niche dans les cœurs brisés et va à la chasse avec des baisers et des chandelles. Il se nourrit de tes lèvres comme un nourrisson du sein de sa mère. Et alors... Il se grave dans les côtes. Il se laisse tomber comme un flocon de neige
D'abord ça devient chaud puis ensuite froid . À la fin ça fait mal ?
Pour qu'éclatent de joie, chaque heure et chaque jour. Quand on a que l'amour pour vivre nos promesses. Sans nulle autre richesse que d'y croire toujours ?
Merde, je me prends trop la tête..." ___________________________________________
La tête posée sur le sofa, je guettais la réaction de ma vis-à-vis : Un pas, une trace, une action. Et voilà que ma complice au katana devenait... Devenait quoi ? La vie était mal faite parfois, elle nous posait dans des cases : Shinobi, sunajin, Nozomo... Pour nous troubler ensuite avec des lignes floues. Pourtant, au fond, j'étais un peu un flou moi-même. Shinobi samuraï, je luttais entre un honneur depuis longtemps obsolète et des actions grotesques d'espion à la sauvette. Je faisais partie d'un village qui n'avait que comme spécificité que d'être présent dans un désert, au fond chaque assemblement hétéroclite de ninja avait un kage et des juunin, chuunin et genin et enfin, j'étais un Nozomo sans pour autant l'être...
Ici, tout était de part et d'autres de la ligne. Honoka pouvait être une amie et une amante, pourquoi cela ne serait pas possible ? Je me prenais trop la tête... Tout n'était pas noir ou blanc, de plus il fallait se lâcher !
Alors lâchons.
La belle l'avait bien compris. Nullement refroidis par mon baiser, elle posa lentement son front contre le mien alors je guettais sa prochaine action. Un combat, j'attaquais et elle défendait... En tout cas, je voyais la chose ainsi, mais se courbant pour atteindre mon oreille, pouvait-on parler de défense ? Un frisson parcourut mon échine quand elle me révéla vraisemblablement, elle répondait favorablement à ma proposition. "Des choses pas louables du tout." Une réaction chimique amena mon corps à se cabrer sur le sien... Elle m'avait eu l'escroc ! Le souffle dans mon oreille ainsi que la proximité presque intolérable pour un combattant au corps-à-corps, créait autant de malaise que de désir en moi. Un sentiment partagé dont elle profitait jusqu'à la dernière goute. Revenant son mon visage, elle s'appropria ma main pour me rendre les hostilités.
Un baiser, plus long, plus intense...
Nous n'étions pas sur des tirs de sommation. C'était l'artillerie lourde. Une explosion dans les papilles alors que mon cerveau appréciait l'apport : Le goût, l'odeur, le toucher... Des sens banals qui prenaient leur sens dans ce genre d'instinct. Mon cœur battait comme un tambour, j'étais pas mal émoustillé par l'événement et je me redressais lentement pour apprécier et donner de l'opposition à mon "adversaire". Je n'allais pas rester allongé alors que le prince charmant venait vers moi !
Remontant mon buste, j'amenai la muette avec moi. Les mains jointes, je gardai ce contact rassurant alors que ma main gauche venait happer sa jambe pour l'amener à entourer ma taille... Une invitation ? Pour un instant, on put le croire, mais je pivotai sur le côté de cette jambe pour amener Honoka à ma place alors que j'étais au-dessus. Rassurant ma position. Rien n'avait bougé et pourtant tout : Le baiser continuait, malgré les arabesques et nos mains faisaient un peu leur vie sur le dossier du sofa. J'avais reculé la première fois, puisque c'était un test... Ici, c'était à elle de reculer alors que j'avançai.
Sûr de moi ? Nullement.
La main gauche caressant gentiment la jambe que je tenais toujours, je me surprenais à poursuivre le baiser en mordant quelque peu la lèvre inférieure de ma partenaire : Un combat, c'était aussi quelques fantaisies, non ? Je prenais peu à peu confiance : Rien n'avait été regretté jusqu'à présent, c'était une raison pour continuer. Pour poursuivre en accentuant les conneries... Ma main droite quitta la paume de la belle sans pour autant rompre le contact avec sa peau. Suivant des lignes imaginaires de ses veines, je me rapprochai du cou pour accentuer ma prise alors que nos corps étaient collés comme des aimants.
Très proche, trop proche... C'était pourtant si bon.
Je n'étais pas un coureur de jupon, mais j'avais quand même quelques expériences de mon côté... Des passages, des tentatives, parfois juste des besoins. La vie m'avait amené à faire des rencontres, longues ou courtes, qui se soldaient toujours par des étapes obligées dans un couple ou dans un... Relationnel moins amoureux. Ici, c'était pas mal. Pas mal du tout : On se répondait du tac-o-tac et je ne maitrisais pas tout, cela rajoutait à l'effet que me faisait la brave Honoka. À tout moment, elle pouvait me mettre "en difficulté" et j'accueillais ce rapport de mes vœux.
On s'amuse toujours plus à deux.
Sphinx. Yukio 021
Shirogane Honoka
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Localisation : Dans des sables mouvants
Fiche du Ninja Grade & Rang: CHUNIN - RANG B Ryos: 790 Expérience: (2279/1200)
C'était assez impressionnant de voir à quelle vitesse évoluait les choses, à quelle vitesse je me mettais à envisager mon camarade comme... comme quoi ? De partenaire d'entrainement à partenaire tout court ? Pour un après-midi, une nuit, une semaine ou plus. À vrai dire, à ce moment-là, je m'en foutais un peu. On était clairement pas dans l'esprit "se prendre la tête" et de définir les choses. On était dans une bulle, celle qu'on venait de se créer comme la succession des évènements improbables de la journée. On était plus à une près. D'improbabilité. De connerie. De tous les noms qu'on pouvait donner à notre manière de dépasser la frontière du convenable. Pas comme si je l'avais été déjà dans ma vie.
En tout cas, je me surprenais à apprécier de plus en plus ce contact, cette bouche, cette chaleur, ce baiser. Je me surprenais chaque seconde à découvrir que Yukio était un homme plus tendre que les apparences pouvaient le présenter. Je ne me retenais même pas, je n'étais pas parcourue par les appréhensions. Je ne pensais déjà même plus au passé qui pouvait nous lier et qui pourrait rendre tout ceci étrange une fois que la fièvre serait redescendue. Je le voyais comme un homme dont j'avais envie, je le sentais comme un homme dont j'avais envie. De son parfum à ses gestes. De ses délicates attentions.
Un frisson glissa sur ma peau quand je sentis l'une de ses mains se saisir de ma jambe, me ramenant virilement vers lui pour m'embarquer dans une danse nouvelle où il serait le maître cavalier. Il voulait donc mener ? Mais il devait déjà savoir que je ne me soumettrais pas aussi facilement. Il pouvait bien se tenir au-dessus de moi, il pouvait profiter de son geste audacieux encore quelques instants. Cela ne me déplaisait pas non plus après tout. Il était libre de profiter dans que j'y trouvais mon compte. Je supposais que je le trouvais. Le sentir aussi proche provoquait des frissons nouveaux et agréables, tout comme le petit mordillement dont il me gratifia et m'arracha un petit sourire. Effronté. Intéressant. Sauf que j'étais une femme bien plus téméraire que ça.
Alors que nous étions suspendus respectueusement à nos lèvres, un long froissement de tissus se fit entendre. Un glissement de textile contre un autre, une ceinture de kimono que l'on venait de défaire. S'il avait eu le temps de jouer les mains baladeuses, les miennes en avaient également profité. N'y avait-il pas plus agile qu'un Shirogane ? Il me fut assez facile de pousser le jeu un peu plus loin, d'autant que je passais mon bout de tissu par-dessus sa nuque. Je tenais ma ceinture de chaque côté, l'enroulant un peu plus autour de mes mains pour l'attirer à chaque fois plus proche de moi. Une méthode outrageuse pour voler de nouveaux baisers plus pressés et passionnés.
Est-ce que je me contentais de cela ? Bien sûr que non. Pas le style de la maison. Pas maintenant que mon esprit s'embrumait dans les méandres de ses sensations nouvelles. Je voulais en découvrir plus, je voulais le découvrir lui. Mes jambes se refermèrent sur lui, l'entourant comme mes bras autour de son cou après avoir enroulé ma ceinture autour de mes mains. Il devenait le prisonnier du jeu dans lequel il nous avait plongé. On était si proche que l'on sentait nos poitrines se gonfler à chacune de nos respirations envieuses. Le bougre avait titillé mon intérêt et ma curiosité, mais pas uniquement. Il avait également éveillé le fait manifeste que nous étions des âmes seules, que nous nous ressemblions et que nous étions peut-être plus humains encore que les autres. Je n'aimais pas être habitée impression, celle qui me rappelait la lourdeur de la solitude. Maintenant, il devrait me contenter et comme promis, j'utilisais son point faible en faisant de lui le captif de mon yukata.
Nozomo Yukio
Suna no Jonin
Messages : 631
Date d'inscription : 09/12/2020
Age : 26
Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG B Ryos: 160 Expérience: (2847/1200)
"C'est un beau roman, c'est une belle histoire. C'est une romance d'aujourd'hui !
Ils se sont trouvés au bord du chemin, c'était sans doute un jour de chance. Ils avaient le ciel à portée de main : Un cadeau de la providence, alors pourquoi penser au lendemain ? Se laissant porter par les courants, ils se sont parlés, sans raconter leurs vies qui commençaient. Ils n'étaient plus des enfants...
Une fois finis le jour de chance, ils reprirent alors chacun leur chemin ? Saluèrent la providence en se faisant un signe de la main ?
La difficulté pouvait prendre de nombreuses formes... Douloureuse de l'embuscade qui déchire les corps et les âmes, accessoire du lever le matin avant le maté et délicieuse comme mes actions avec Honoka. Celle-ci, et c'était tout à son honneur, ne se faisait pas avoir comme une adolescente : Un jeu n'est amusant que s'il est joué à deux et elle remplissait parfaitement son office. Sans vraiment comprendre, sans vraiment chercher à maitriser aussi, je me retrouvais enserrer par une ceinture de Yukata... Un moyen aussi improvisé qu'excitant de nous rapprocher et de créer une dynamique tout autre. Jouer avec la ceinture, c'était relâcher la pression sur ces pauvres pans de tissus qui séparé le corps du reste du monde...
Et le reste du monde, c'était moi.
Cramponnés l'un à l'autre, comme si la vie en dépendait, les baisers changeaient de forme : Plus fort, meilleurs, un sentiment d'intense fièvre couplé à une plénitude toute intérieure dans chacune de ses rencontres entre nos bouches. La pression que je sentais derrière ma nuque n'ajoutai qu'une dynamique de plus dans... ce déchainement. C'était animal. Tout simplement. Alors, quand Honoka m'enserra de ses jambes... Le coup d'envoi fut donné.
Ouvrant sans un pli le vêtement, je découvris de prés certains éléments que j'avais entraperçus de loin : Un autre moment, un autre cadre... Ici, je me surpris à regarder de tout mon saoul avant de subir moi aussi la loi de nudité. Des corps gonflés de désir, passant chacun sur les cicatrices de l'autre comme si cela formait un baume apaisant... Faisons-nous ça pour calmer une quelconque douleur ? Physique ? Mentale ? Je n'en savais rien. Sur le moment, et même après, je ne pus que penser que c'était légitime... On avait sans doute attendu l'un l'autre.
Une destinée ? L'avenir pouvait nous le dire, mais je ne croyais pas vraiment dans des concepts aussi bancals. L'important, c'était l'instant présent et nous allions en profiter !
Étendus, ensuite, nous nous pressions l'un contre l'autre sur la banquette du sofa... Un pas avait été franchis, il fallait ensuite faire face aux conséquences et à "l'après" : Une discussion ? Je ne pensais pas... On ne mettait pas de mots sur ça tout de suite, c'était une affaire de temps.
Parler, oui... Mais pas aujourd'hui.
Sans un mot, je déposai un baiser léger sur le front de la belle à mes côtés, avant de me rhabiller et de regarder une dernière fois le cadre de la journée... Qu'allait-elle penser ? Qu'allais-je faire ? Vers quoi on se tournait ?
- Je... Parler pouvait amener la situation à être moins malaisante, pour autant je voyais bien que la parlote d'après, c'était sans doute pas la spécialité de ma partenaire, ni la mienne.
C'était peut-être qu'un événement singulier, sans conséquence, ou alors un tremblement de terre qui allait tout changer... Comment allions-nous nous comporter dans le futur ? Quelle serait la réaction de nos proches si nous étions... ensemble ? Remettant mon haut, je me posais mille questions qui n'avaient toujours aucune réponse.
"Putain, sur le moment on ne pense pas à tout ça..."
- Ça va ? Une question de routine, qui recelait bien plus de possibilité que juste "oui" ou "non". Ouvrant la bouche pour parler plus, des petites frappes à la porte coupèrent toute ma dynamique.
Regardant la belle, celle-ci peu habillée me fit signe d'aller ouvrir... Au point où on en était. Le temps qu'elle se rhabille je fonçais ouvrir.
- Ah bah tiens, je te cherchais ! Ogawa, manchot et roux, devant moi et surpris de ma présence, regardait dans mon dos pour comprendre la situation. Je suis allé chez toi pour te trouver, mais j'ai fait choux blancs, donc j'ai voulu voir si Honoka savait où te trouver... Mais je vois que j'ai eu le nez fin ! Un sourire, entendu. J'ai besoin de toi pour une mission, tu es disponible ?
Regardant derrière moi, je vis la muette me faire un hochement de tête... Profiter de la fenêtre ouverte pour esquiver une discussion longue et dure ? À remettre à plus tard ? Revenant sur mon camarade, je ne pus faire que "oui" de la tête.
Me voilà parti, pour affronter Noka et me retrouver à l'hôpital. Là-bas, la discussion serait sans doute obligatoire...
DICE:
Amusant jeu de dés : 1 dés 100 pour la durée du rapport J'ai fais 35 --> 35 minutes.
Peu de risques
Pour le lecteur:
Si vous voulez la suite de la romance entre Honoka et Yukio, il faut se tourner vers le RP Hop-ital.