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Expédition Punitive! | avec Toshiro le doliprane

Chinoike Hitagi
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Expédition Punitive!


Alors que j’hoquetais d’ivresse, rouge comme une pivoine dans les bras de mon amant, que mes ongles lui labouraient le dos, que dans l’obscure clarté de la petite lampe au milieu de la pièce, sur les fourrures étalées qui me servaient de lit, nous prenions du bon temps, quelqu’un pénétra alors en trombe dans la pièce. Mugi se stoppa alors et moi aussi, alors que l’autre, virant aussi rouge que moi devant la vision devant lui, se retourna en balbutiant des excuses. Ma face ravie se troqua alors par quelques grognements alors que j’attirais d’un mouvement, un drap que je montais jusqu’à ma poitrine pour cacher ma nudité. Mugi grommela aussi, visiblement énervé d’être dérangé en plein acte.

Je n’étais pas énervée d’avoir été vue nue, après toute la pudeur était bien le moindre de mes problèmes. J’étais cependant énervée du manque flagrant de soin avant d’entrée, c’était ma chambre, pas un moulin. Je me forçais à contenir mon agacement et sifflais alors, pendant que l’autre continuait de se chercher des excuses, osant dire qu’au milieu de la nuit, on était censé dormir. Je ricanai de manière mauvaise :

« J’ai assez entendu tes excuses, c’est rien ! Perds pas d’temps, tu m’veux quoi ? »

L’autre se retourna alors, toujours écarlate et balbutia alors qu’il y avait eu une attaque de brigand dans un village et qu’il fallait s’occuper des fouteurs de merde et sauver les villageois. Mon agacement visible se transforma en une légère excitation. Enfin, une mission gratifiante qui me permettrait de faire disparaître quelques fouteurs de merdes de ce monde. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas combattu sérieusement et une soif de sang persistait en moi, toujours insatiable. Mais, la colère n’y était plus… À défaut de la haine probablement plus présente de jour en jour… Enfin, c’était autre chose, car je marchais à la haine, c’était ma raison de me lever chaque matin pour saigner.

Un demi-sourire se dessina sur mon visage et je sifflaiis alors :

« Enfin, un peu d’exercice ! »

Je me relevais d’un coup, alors que mon drap tombait ! L’autre se cacha les yeux alors que j’enfilais à la vas-vite, mon équipement. En une minute, j’étais prête, grosse botte aux pieds, nodachi à la ceinture, tantô sur la poitrine. Je bondis alors que l’autre se poussait et me prévint au dernier moment :

« Toshiro t’accompagneras ! »

J’hochai la tête, un sourire cruel aux lèvres et envoyant un baiser en l’air vers Mugi qui semblait toujours contrarié de ne plus m’avoir dans ses bras. Je miaulais alors :

« En revenant, je finirai de m’occuper de toi ! »

Son sourire de réponse fut équivoque, j'allais avoir quelques douceurs en rentrant. Puis, sans m’attarder plus, je disparus dans les méandres noirs de la caverne au pas de course. L’adrénaline se faisait de plus en plus rapide dans mes veines. Quel plaisir, il allait être temps de se mettre en chasse et d’aller faire payer aux gens qui s’attaquaient aux gens de l’isthme, nous étions les protecteurs auto-proclamés de ce lieu!

Je ne connaissais que vaguement Toshiro, orphelin comme tous, soigneur hors-pair. Nous avions déjà eu quelques tours de garde ensemble, mais jamais l’occasion d’aller crever des gens ensemble. Il y avait un début à tout.

Mon bonnet cachant ma chevelure ébène, j’attendais juste mon cousin pour aller régler tout cela ! J’étais contente qu’on m’envoie régler ce genre de problème ! Cela montrait que le clan avait confiance en moi et ça me faisait vraiment plaisir !

Tout ce que je faisais, c’était pour lui et ça faisait plaisir de voir mes efforts récompensés ! J’allais devenir plus forte et tous les protéger ! J’avais déjà beaucoup évolué ces derniers temps et je pouvais devenir une kunoichi et une shinobi meilleure ! Il me fallait juste vraiment faire mes preuves !

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Chinoike Toshiro
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-Il était grand comme ça je vous jure. Je me suis approché tout doucement et paf kunaï dans sa gueule. Le pauvre ours n'avait aucune chance contre moi ! Raconta l'un des Chinoike complètement ivre.

-Et après avoir abattu le vilain nounours d'un coup, tous les animaux de la forêt sont sortis pour te faire leurs plus belles des révérences. Dis-je en souriant.

Je ne pouvais pas m’empêcher de me moquer, il essayait de nous impressionner avec ses histoires à la mords-moi le nœud alors qu’il était incapable de sortir de la caverne tout seul.
On rigolait tous pendant que l'ivrogne essayait de se défendre, lançant des phrases incompréhensibles. Soudain, un jeune homme sortit de nulle part et s’approcha de nous.

-Toshiro-san ! Toshiro-san ! Dit-il en reprenant son souffle. Zennosuke veut te voir.

-Dit lui que tu ne m'as pas trouvé ou que je suis mort, jeune homme. Je n’ai pas le temps, je suis trop occupé.

À tous les coups, il voulait encore me filer du travail et franchement j’en avais pas la moindre envie. En plus de ça, la dernière fois, cette vieille bique de Fuyu m’avais envoyé avec un groupe de décérébrés décimer un groupe de brigand et toutes leurs familles.  

-Il m'a dit de vous dire que c'était urgent. S'il vous plaît. Insista-t-il.

-Fait chier ! Répondis-je en posant ma chope et en se levant. Où est-il ?

Je ne pouvais pas faire ça à Zennosuke, même si ça m’emmerdais, c’était urgent pour lui on pouvait donc surement en discuter un peu.

-Suivez-moi je vous prie. Répondit le jeune homme en emboîtant le pas.

Il faisait froid hors de cette caverne, c'était pénible. On dit souvent que l'Homme est merveilleux parce qu'il s'adapte et c'est ce que les Chinoike ont fait. Mais on ne va pas se le cacher, on ne cracherait pas sur un petit réchauffement climatique. Même avec le soleil les températures restaient très basses. J’essayais de m’emmitoufler dans mon manteau cherchant à me réchauffer. Je me demandais pourquoi Zennosuke voulait me voir en urgence. Je suivais le gosse, m'éloignant du fond de la caverne pour me rapprocher de l'entrée où devait se trouver Zennosuke. J’arrivais devant lui abordant un air nonchalant.

-Bonjour ! Tu m’as fait appeler pour un truc urgent il parait ?

-Merci mon garçon ! Attend nous cinq minutes. Dit-il au jeune Chinoike qui venait d’accomplir sa mission.  

Je m’approchais de lui et on commença à marcher.

-On a eu un souci avec des brigands …

-Attends ! Je t’arrête tout de suite ! J’ai déjà dit à la vieille sorcière que je faisais plus ce genre de choses.

-Laisse-moi finir ! Cette fois, ils ont attaqué un village pas très loin d’ici, il y a eu des blessés.

-C’est les mêmes que la dernière fois ? Demandais-je.

-On en sait rien, ils ont effectué un raid sur le village et ils ont blessé et volé les habitants.

-Ils ne vont jamais nous foutre la paix ? Écoute je suis désolé, c'est triste et je suis sûr que c’est urgent, mais trouve un autre médecin. Je ne referais pas équipe avec ces macaques.

-Ils ne sont pas là de toute façon ! Je comptais te faire partir avec une jeune femme prometteuse.

Une jeune femme prometteuse ? Ça m’intriguais, je pensais vraiment qu’il voulait me faire partir avec ces fous furieux dégénéré.

-Et c’est qui ? Me risquais-je.

-Hitagi, tu dois surement la connaitre.

-Hum, oui ça me dit quelque chose, j'ai dû faire un ou deux tours de garde avec elle. Très bien ! Dis-je en soupirant. Indique-moi ça sur une carte et j’y vais. Je suppose qu’on doit s’occuper des blessés et des brigands ?

-C’est ça ! Me répondit-il.

-Mais hors de question de butter des innocents ! Cette fois, on fait ça à ma façon.

-Tu fais comme tu veux tant que le problème est réglé.

Zenno marqua ma carte et il envoya le jeune garçon chercher Hitagi. Moi, je retournais rapidement chez moi pour prendre mes armes et ma flasque d’alcool. S’il m’avait mis avec Hitagi c’est qu’elle était digne de confiance, j’avais l’esprit plus tranquille. Il fallait se dépêcher, s’il y avait des blessés on ne pouvait pas perdre plus de temps. Au moment où je mis un pied dehors, un vent glacial vint me chatouiller le nez. Putain que j’avais horreur de ça. Je pris une gorgée d’alcool pour me réchauffer. Arrivé au point de rendez-vous, je vis Hitagi en train de m’attendre.

-Hitagi ? Demandais-je en lui tendant ma flasque et en attendant sa confirmation. Toshiro ! Enchanté. Je te propose de partir tout de suite, Zennosuke m’a dit qu’il y avait des blessés.

J’emboîtais le pas. Sur le chemin, je lui expliquais comment on allait procéder.

-On s’occupe en premier des blessés les plus graves, je compte sur toi pour m’assister si j’ai besoin. Après ça, on retrouve les brigands et on leurs bottes le cul. Expliquais-je en la regardant. Rappelle-toi un truc ! Pas de meurtre inutile, on n’est pas là pour tuer tout ce qui bouge. J'ai eu une mauvaise expérience, alors je compte sur toi.

Après mes explications, je lui montrais la carte que Zonnosuke avait marquée.

-On doit aller ici ! Tu connais l'endroit ?


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Je n’eus pas longtemps à attendre, car rapidement, dans la nuit où seule la lune laiteuse éclairait nos carcasses exsangues, le fameux Toshiro arriva. En l’absence de lueur éclatante, nous ressemblions plus que tout à des vampires, une peau absolument trop blanche, des poches noires sous les yeux à cause des constantes pertes de sang et des anémies à répétition. Je me faisais à chaque fois la réflexion que nous étions tous des morts vivants plus que des vivants. Nous restions enfermés et enchaînés à ce passé ou tout avait basculé sans que nous ne puissions rien faire pour cela… Nous nous battions chaque jour pour que les personnes qui fouleront cette terre après nous n’aient pas besoin de souffrir. C’était pour cela que je me battais moi… Outre mon côté bagarreuse qui me poussait à chercher la castagne. Plus pour me venger de ce passé irrémédiable qu’autre chose.

Je pouvais mourir à chaque instant, sans que des regrets ne viennent véritablement. La seule pensée d’avoir pu être utile pour Etsu ou pour le clan était suffisante pour nourrir ma petite personne. Si je pouvais vivre d’amour et d’eau fraîche, je le ferais sans doute. Même si ces derniers temps, la peur de mourir devenait un peu plus forte… Je me sentais moins prête à crever à chaque instant, parce que je savais que quelqu’un m’attendrait en vain. Les choses changeaient et aussi constante que j’aimerai l’être, je changeais moi aussi, avec plaisir… Peut-être que finalement, moi aussi je voulais goûter à ce bonheur, à cette tendresse que je voulais offrir aux autres… Que moi aussi j’avais soif de la vie. Autant que j’étais assoiffée de haine.

Je secouais la tête, alors qu’un sourire carnassier sur mon visage, j’attrapais la jarre que me tendait mon aîné. Je bus une longue gorgée de cette boisson aussi âpre que la pierre et brûlante que le feu. D’un revers de manche, je m’essuyais le coin des lèvres et me présentai, une grimace aux lèvres :

« Rien de tel pour réchauffer les boyaux ! »

 Puis, je me raclais la gorge, faisant passer le goût de l’alcool et repris :

« C’est moi ! Contente de t’connaître Toshiro ! »


Et alors que je lui rendais sa bouteille, il me proposa d’y aller sans attendre. J’aimais assez bien sa façon d’aller droit au but, de ne pas perdre de temps. Se serait futile de perdre du temps comme cela. Ce n’était pas en nous étendant dans d’inutile parlote que la tâche qu’on nous avait filé allait s’accomplir. Chaque minute comptait, encore plus si des gens étaient blessés. Il y avait un grand professionnalisme dans l’homme aux cheveux qui étaient d’une pâleur d’ivoire sous la nuit.

Alors que nous marchions, nos pas faisant craquer les dernières neiges de l’année, encore assez solide… trahissant aussi notre avancée, il me raconta comment on allait se débrouiller. D’une certaine manière, ça m’arrangeait qu’il prenne le contrôle, c’était lui le médecin, lui le plus vieux, c’était rassurant, surtout parce que je n’aurais pas à assumer d’éventuelle connerie. Mais, j’étais aussi un peu déçue, parce qu’évidemment, je voulais faire mes preuves, montrer qu’on pouvait avoir confiance en moi, que je n’étais plus la gamine colérique et stupide qui n’avançait pas et stagnait, mais que tel un magnifique papillon, j’étendais mes ailes et tendais à m’ouvrir au grand jour et à devenir une meilleure personne et une femme. Je secouais la tête, je ne devais pas me reposer sur les autres, mais leur prouver par mes initiatives que j’étais capable de grande chose, que j’étais utile, forte. Qu’on pouvait avoir confiance en moi, qu’on n’avait plus à me traiter comme une enfant !

L’excitation était toujours présente, mais je me forçais à la contrôler, la canaliser, il n’était clairement pas encore l’heure de tout laisser exploser au grand jour, ou plutôt dans la nuit. Il me fallait garder la tête froide pour l’instant… D’autant plus difficile que j’avais encore la tête chaude des caresses fiévreuses auxquelles je me livrais avant d’être arrêtée. Je secouais de nouveau la tête, ce n’était pas le moment, enfin pas encore le moment de penser à cela, c’était une mission, je devais être professionnelle, ou tout du moins, essayer de le rester.

En tant que bon médecin, Toshiro voulait soigner les gens avant d’aller péter des gueules aux gens qui avaient fait cela. Ah, une bonne vieille vengeance, quel doux breuvage, quelle douce potion, qu’elle ivresse cruelle. Je répondis alors d’une voix enjouée, pour valider et sa stratégie et le fait que j’étais clairement dispo pour être une infirmière. Cela me rappellerait nos aventures avec Etsu à poursuivre un ninja de Konoha complètement déglingué du ciboulot. Enfin, vu le nombre de blessures sur mon corps, il n’était pas étonnant que j’aie des notions de bases en médecine, pour éviter que je crève comme une merde d’une infection. Mourir peut-être, d’une blessure, non merci.

« Ok, boss ! »

Je retins cependant quelqu’un chose d’étonnant, la réserve quant au sort des brigands, il me demandait de ne pas crever tout ce qui bougeait. On pouvait lire en Toshiro une certaine sagesse, à moins que ses capacités de médecin, lui offre une vision de la vie que certains n’avaient pas. Bon, ce n’était pas mon cas, car moi, j’avais un sens de la justice, je ne tuais pas d’innocent, mais juste des criminelles, heureusement pour moi, chacune de mes missions m’avait poussé à ne crever que des raclures, j’épargnais les autres quand je le pouvais. Je ne ressentais pas de satisfaction particulière à tuer, sauf quand je me vengeais… dominer les autres, briser leur égo, me plaisais, mais tuer par vraiment.

Je n’étais pas une mauvaise personne bien que je carburasse à la haine et à la vengeance. Lorsque le médecin évoqua une mauvaise expérience, cela me rappela le groupe envoyé pour s’occuper d’autres brigands, il y a quelques jours, aucun des envahisseurs n’avaient survécu… Je n’étais pas une sainte nitouche, loin de là et j’avais moi-même quelques cadavres dans les placards, je n’étais ni particulièrement intelligente, j’étais même plutôt conne, mais j’avais bien compris que massacrer tout le monde de manière irraisonnée, c’était agir comme ceux qui nous avaient fait souffrir. Et c’était bien la dernière chose que je voulais faire ça, être comparé aux Uchiha qui avaient massacré notre peuple. Plus que tout, je ne voulais rien à voir avec eux… L’idée même de me venger d’eux apparaissait plus difficile que jamais. Dans ce cas-là, j’aimerais oublier leurs existences, pour arrêter de détruire ce que les autres avaient construits, mais pour reconstruire ce que nous avions perdu.

Des pensées aussi profondes ne me ressemblait guère, mais dans ma quête de maturité, je me forçais à réfléchir quand même. Ce n’était pas parce que je n’étais pas particulièrement futée que j’avais abandonné l’idée de penser. Du coup, je me surprenais à penser, ou plutôt essayer de penser et avec toutes mes expériences pour me créer des opinions… C’était le fruit de longue réflexion qui souvent me donnait mal à la tête. Je pouvais les ressortir ainsi si facilement parce j’avais pensé et repensé des heures dessus.

Mais, je ne devais pas me perdre dans toutes ses pensées et réflexion qui remontait en moi, ce n’était pas l’heure, pas le moment. Je hâtais le pas pour me retrouver à la même hauteur que le médecin et hochais la tête avec un sérieux qui ne me ressemblait guère, je répondis d’une voix bourrue :

« J’pige… On est pas des bêtes sanguinaires… on est pas les Uchiha… Massacrer tout le monde, se serait valoir autant qu’eux ! »

Je n’étais vraiment pas à l’aise avec les mots et j’étais maladroite quand je causais d’une autre manière que des insultes. Les discours sérieux, ce n’était pas vraiment mon truc, du coup je m’abstenais, sauf quand c’était nécessaire. Toujours plus hésitante que quand c’était l’heure de la castagne. Fallait que je travaille ça un jour, enfin, ce n’était pas un truc qui allait changer facilement. Fallait s’habituer, comme à tout, s’habituer à tuer, à vivre dans un igloo de merde… Vivre s’était s'adapter… enfin, il me semblait que quelqu’un m’avait déjà balancé quelque chose du genre.

Lorsqu’il me montra la carte, un rayon de la lune me permit de voir à peu près et ainsi d’hocher la tête et de répondre :

« Vu qu’j’sors souvent d’la grotte en vadrouille, j’suis déjà allée par là… Dans l’auberge, j’ai dû me cogner contre quelques piliers de bar… »

J’avais réfléchi à voix haute sans faire attention, après tout, je m’en foutais. C’était la vérité, je me frittais contre des merdes d’alcoolo et j’étais fière d’en sortir vainqueur… C’était peut-être mon côté dominatrice qui faisait cela… J’aimais bien gagner moi, même contre les plus faibles. Puis, malgré tous mes efforts, je restais une gonzesse sanguine !

Je connaissais la région sans problème et je savais comment rallier le village. Il n’était qu’à quelques heures de routes, on allait pouvoir arriver à l’aube. Encore fallait-il qu’on presse le pas. Je ne parlais pas vraiment, car avec l’exercice, mon corps se réchauffait et mon esprit, parfaitement concentré sur le chemin que mes grolles prenaient, était complètement blanc et peu de pensées parasites ressortaient. La forêt de pins dans laquelle nous marchions était plutôt silencieuse sauf les cris de quelques oiseaux nocturnes et de chauve-souris. Le silence n’était pas pesant, mais je me doutais que vu tout le chemin qu’on avait à faire, causer un peu ne serait pas complètement chiant, du coup, je relançais la conversation comme on balançait un bout de bois dans le feu pour attiser les braises :

« Du coup si j’comprends bien, t’étais dans l’groupe qu'a buté tous les brigands de l’autre jour ? »

J’avais aucune malveillance dans ma voix rauque et cassée, juste de la curiosité, bien que mon ton fût toujours bourru. Comme avec les étrangers, je ne me sentais pas à mon aise pour causer. Il me fallait apprendre à connaître celui qui m’accompagnait. Pour que je gagne en aisance avec lui. On pouvait croire que j’étais sans gêne et que les mots venaient facilement, c’était le cas lorsque ma langue prenait ses aises, à tête complètement reposée et quand je n’en voyais pas la personne comme un chien errant, ça m’était plus dur.

Mais, le voyage allait être long, autant faire connaissance, de toute façon, j’avais rien de mieux à faire.


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Putain de neige ! C’était toujours aussi chiant de devoir se déplacer. Parfois le sol était beaucoup plus profond qu’on le pensait et on pouvait aussi tomber dans un trou et se briser une cheville. Maintenant que j’y pense, j’en ai soigné quelques-uns qui s’étaient blessés comme ça. Si la scène pouvait être marrante à regarder, c’était toujours chiant de devoir soigner ce type de blessure. Mais bon, je pourrais écrire un livre avec les blessures débiles que j’ai dû soigner comme l’autre avec sa stalactite coincée dans le cul. Hitagi avait du mal à s’exprimer quand elle essayait de décrire ses pensées. “on est pas les Uchiha” Cette phrase me fit sourire. C’était bien de pas vouloir leur ressembler, mais c’était compliqué. Toute cette histoire était compliquée. Lorsque je lui demandais si elle connaissait le village où on se dirigeait, elle me répondit que oui. Ça m’arrangeait à vrai dire, parce que moi non. J’étais déjà allé dans un village non loin de là, mais celui-là restait inconnu au bataillon.

-Si tu connais tant mieux pour nous. Dis-je en regardant autour de moi. Des piliers de bar hein ? Et bah je te paye à boire après la mission alors. Dis-je en lui souriant.

Avec un peu de chance, je réussirais à finir mon saké cette fois-ci. On continuait à marcher dans le froid et la neige. C’était plutôt silencieux. Ça me changeait de d’habitude, quand j’étais avec les brutes ils gueulaient tout le temps, c'était plutôt pénible. Hitagi était une compagnon de voyage plaisante. On était en train de passer dans un bois de pins quand Hitagi décida de rompre le silence. La question qu’elle m’adressa me fit manquer un battement de cœur. Elle me demandait surement ça pour savoir ce qu’il s'était passé. Mais j’avais vraiment zéro envi d’en parler.

-J’ai pas … Commençais-je.

Oh et puis merde, elle avait le droit de savoir.

-Ouais on est partis avec un petit groupe dirigé par cet enfoiré de Nobuyoki. La mission était simple, elle ressemblait un peu à celle-là. Des brigands attaquaient des caravanes de matos et ça plaisait pas. On devait s’en occuper et on a trouvé où ils résidaient. Je fis une petite pause dans mon récit. Quand on est arrivé sur place, Nobuyoki a ordonné qu’on bute tout le monde femme et enfants compris. Dis-je en serrant machinalement ma mâchoire. Je ne voulais pas obéir, mais c’était compliqué, les mecs se défendaient et c’est parti en sucette. Je plongeais mes yeux dans les siens. On a entassé et brûlé les corps et quand j’ai poussé une gueulante, personne ne m’a soutenu. On est allé voir un second camp et rebelote. Et après, ils osent critiquer les Uchiha. Pour le coup, c'était pas différent de ce qu’il s’est passé avec les eux. Tu comprends pourquoi je t’ai demandé de ne pas zigouiller n’importe qui ?! Dis-je ne lui souriant.

Je n’étais pas fier et ça me rendait malade. Rien que de le raconter me foutait la haine et dire que Zennosuke m’avait envoyé sur une mission similaire, on dirait qu’il avait fait exprès.

-Et ta blessure au bras ? Dis-je en lui prenant le bras droit et en remontant sa manche. Ça m’a l’air de bien cicatriser.

C’était pour moi la chance de changer de sujet. J’avais déjà soigné beaucoup de Chinoke, je ne me souviens pas de toutes les blessures de chaque personne, mais certaines me marquaient, je ne sais pas pourquoi. L’Iroujutsu avait été pour moi un moyen de protéger mon petit frère, mais depuis qu’il n’était plus là, j’avais élargie mes dons de médecine pour protéger tout le clan.

-Et toi alors ? Un truc à raconter ? Autant meubler un peu le voyage. Comment ça ce fait que Zenno t’envoie avec moi ? T’as fait une connerie ?



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J’étais conforté dans l’idée que j’avais déjà eu du médecin en l’ayant surtout côtoyé quand celui-ci s’occupait à me soigner, probablement bien trop souvent à son goût. Il ne se passait pas une seule semaine sans que j’aille voir Toshiro pour lui demander de me rafistoler. Mais c’était quelqu’un de détendu ou c’était plutôt l’image qu’il renvoyait et je trouvais ça mieux, car au moins, il n’allait pas me mettre la pression ou quelque chose du genre. Après tout, même si c’étaient des personnes que nous devions protéger, à mes yeux, leurs vies étaient moins importantes que la mienne ou celle de mon camarade. Ça ne servait à rien de se foutre la rate au cours bouillon pour ce genre de chose, s’énerver, se dépêcher, c’était rarement bon. Manquerait plus qu’un de nous deux crèves pour ça, c’était hors de question, se serait trop con !

En plus, déjà une complicité commençait à naître entre nous deux, parce qu’il me proposait d’aller boire un coup en souriant. Je lui rendis son sourire, ne ratant pas une occasion pour faire baisser un peu la pression, fallait prendre soin de soi pour qu’on puisse mieux travailler, c’était ce que je faisais en m’occupant régulièrement de la pression et de la colère qui s’accumulait en moi. Depuis que je fréquentais Mugi, c’était d’autant plus simple, qu’une pièce sombre et dix-minutes permettaient de se remettre sur de bon rail. Enfin, je digressais un peu.
J’étais plutôt contente d’avoir une vraie utilité dont celle de guider mon cousin, cela me donnait des responsabilités, l’occasion de montrer à tous et surtout à moi-même que j’avais changée et que je n’étais plus l’impulsive et stupide gamine, mais désormais une femme accomplie, rien de moins que ça ! Je voulais montrer au clan qu’on pouvait compter sur moi, les yeux fermés. Ce genre de mission était l’occasion parfaite. Cela me facilitait la tâche qu’il ne sache pas trop ou c’était, car ça me permettait de m’imposer un peu naturellement !

Lorsque j’engageai la conversation sur ce qui s’était passé la dernière fois, je sentis l’homme se tendre et il commença alors à dire qu’il ne voulait pas en parler. Je trouvais ça un peu étrange qu’il me dise que ça c’était mal passé, sans m’en dire plus et pas avoir envie d’en causer, de toute façon, c’était son problème, pas l’mien. Mais, de toute évidence, il n’avait pas envie d’en parler. Je n’étais pas du genre à insister, même si j’aurais bien aimé savoir de quoi il en retournait ! Du coup, je fermais bien ma gueule, je n’étais pas là pour casser les couilles des gens, s’il ne voulait pas en causer, ce n’était pas mon problème ! J’voulais juste meubler un peu la conversation, rien d’plus, rien d’moins.

Mais, finalement après quelques instants, il se décida à m’en parler. Et je compris alors pourquoi il ne voulait pas en parler. Je me stoppais alors d’un coup sous le poids des révélations. Si j’avais su qu’il y avait eu des femmes et des enfants, mon comportement aurait été différent ! Quel genre de monstre tuait femme et enfant ? Si ça n’avait été que des hommes, tous les crever aurait été compréhensible, mais là ? Je papillonnais des yeux, incapable de réagir, tant le magma bouillonnant et écumant de ma rage et ma haine montait en moi, attaquant les remparts de ma raison. Je serrais et desserrais les poings, pour canaliser l’intense rage que cela créait moi ! Putain, quelle bande de salaud ! 

Ces récits de massacre, créait en moi une grande colère et une haine viscérale, je ne pouvais pas rester de marbre en entendant quelqu’un dire que parmi ma famille, certains avaient crevé femmes et enfants avant de se débarrasser des corps comme si ce n’était là que de vulgaire déchet. Mes narines se gonflaient alors que je faisais un énorme travail sur moi pour ne pas exploser. Je mentirai en disant que j’étais particulièrement une bonne personne, qui ne savait pas tuer d’innocent, mais ce que j’entendis était différent et déchaînait un flot ininterrompu de sentiment en moi, comme un volcan prêt à rentrer en éruption. Je restais muette et stupéfaite quelques instants, ne sachant pas quoi répondre, les mots ne me venaient pas, encore une fois, c’étaient mes poings et non ma langue qui avait envie de causer. Même, j’avais du mal à croire ce que j’entendais, mais je devais bien y croire et tout cela me faisait péter un câble !

Souhaitant probablement détourner la conversation, le médecin rebroussa quelques pas pour venir voir la dernière blessure que je m’étais faîte au bras, durant un entraînement au sabre, une sale estafilade. Il souleva ma manche et je me laissais faire comme une poupée de chiffon, à des années lumières de mon corps. J’enrageais toujours, je voulais hurler au monde ma haine et ma frustration, ma colère et mon ressentiment !

Et alors que le médecin repris son chemin et me demanda pourquoi j’étais là, j’en eu assez de retenir ce flot écumant de sentiment incandescent et brûlant ! Je me mis à vibrer complètement alors qu’en donnant un coup de poing dans un arbre, plusieurs morceaux d’écorce volèrent alors que déjà, le sang commençait à perler le long de mes jointures ! Je serrais la mâchoire et d’une voix blanche de haine et de rage aboya sans répondre à la question du médecin :

« Quelles bandes de salaud ! »

Je restais crispé. Comment pouvait-on changer les choses si on massacrait et nous comportions comme les Uchiha. Plein de pensée se bousculait dans ma caboche, sans qu’aucune n’arrive à prendre le dessus, je serrais et desserrais les poings, me retenant d’hurler à plein poumons pour alerter toute la forêt de notre présence, puis je me tournais vers le médecin et grogna venimeuse :

« Putain… avec Etsu, ce genre de chose ne se serait pas passé ! À quoi joue l’conseil ? »

C’était une question rhétorique, jamais Etsu n’aurait toléré ça, Fuyu non plus, mais c’était bien le genre de Kameijiro ! C’était sa faute à lui ? Je cherchais un coupable alors qu’il n’y en avait probablement pas, mais j’étais tout simplement incapable de le comprendre, submergé par la masse de sentiment ardent qui telle un brasier, brûlait la raison. Je peinais à contrôler ma colère et sans nul doute que sans le travail que j’avais fait sur moi, les choses auraient pu être bien pires.

J’étais incrédule et choquée, comment pouvait-on accepter de massacrer femme et enfant et brûler leurs corps ? C’était exactement le même comportement que les salauds qui nous avaient rendu orphelins, c’était exactement le même comportement ! On ne pouvait pas avoir confiance en nous si nous réglions tous de cette manière ! Je me sentais trahie, violentée ! Comme si tous mes efforts, tout le sang que j’avais versé depuis que je savais marcher avait été inutile ! Comme si tous les efforts depuis qu’on nous avait génocider avaient été vains et piétiné du pied !

Je retenais dans un coin de ma tête ce nom, Nobuyoki ! J’avais déjà travaillé avec lui, sans que notre relation aille plus loin que le professionnel ! Mais, je lui en voulais tellement, je le haïssais tellement ! J’enrageais à contenir la déflagration acide de mon mépris et de ma violence animale !

Je ne jouerai pas la sainte nitouche à dire que toute vie est importante et que je serais incapable de tuer des innocents, car je savais que si c’était nécessaire, je pourrais égorger femme et enfant sans le moindre état d’âme. Mais là était-ce nécessaire ? Non, absolument pas, même moi je m’en rendais compte et ceux qui ne comprenaient pas ça, ne valaient définitivement pas comme signe de leur intelligence ! Ce genre de comportement était rétrograde pour tout reconstruire ! Je les haïssais, eux qui brisaient toutes ces vies, tous ces efforts qu’Etsu pouvait mettre en œuvre ! Tout ces efforts que moi j’avais mis en œuvre !

Je vibrais toujours de rage, incapable de reprendre mon calme, je tombais de haut ! J’étais solitaire et je ne causais pas trop avec les autres, mais si j’avais appris cela avec un de ces enfoirés devant moi, alors j’aurais probablement eu bien du mal à me retenir… voir même, j’en aurais été incapable. Je me forçais à respirer calmement, mais j’en étais incapable tant ma rage était grande ! J’avais l’impression de suffoquer dans mon propre corps !

Si nous n’épargnions personne, si nous massacrions chaque être vivant sur notre chemin, alors quel destin pour nous ? A part semer la crainte et la peur ? Tuer ne résolvait pas tout, définitivement. J’avais vu dans le regard de Toshiro, toute la tristesse et le désespoir qu’il avait ressentis à devoir faire ça ! Je n’avançais plus, immobile et incapable de mettre des mots sur mes pensées, des phrases sur mes sentiments !

Puis, me laissant porter, je traverserais la distance qui me séparait de mon cousin, puis me plaçais alors devant lui et attrapant son épaule, plongea mon regard dans le sien. Mes prunelles étaient incandescentes, injecté de sang, et surtout mouillé par des larmes de rages, aucune tristesse dans mon regard, juste la haine la plus pure et animale en moi, celle que j’arrivais à contenir à grand peine ! Je le dominais de toute ma taille, qui me faisait culminer à plus de dix centimètres de lui. Je paraissais beaucoup trop grande à cet instant, beaucoup trop sauvage et animale. Je serrais ma main et gardant mes prunelles pourpre dans ses yeux, je persiflai avec difficulté et émotion :

« C’est pas normal ! Si jamais en tant qu’médecin, t’ veux plus avoir à massacrer de gens comme ça, tu devrais commencer à suivre Etsu et croire en elle ! »

Je fis une pause, la voix déchirée par un sanglot de colère, puis repris, les yeux gorgés de haine :

« Ne laisse plus personne d’autre te dicter ce que tu dois faire ! Aucun p’tit chef dans ce clan ne devrait dire quoique ce soit ! Notre loyauté ne devrait aller que vers ceux qui veulent faire avancer les choses, pas rester piéger dans le passé à recommencer les choses qu’on nous a fait subir ! »

Je me détournais, toujours enragée et grogna encore :

« Je tâcherai de toucher deux trois mots au conseil sur ça ! C’est… c’est inacceptable ! Les choses ne peuvent pas continuer comme ça ! Je… j’ai envie de tous les crever ! »

J’avais beau dire que j’aimais la justice, je n’étais pas un modèle de vertu et de droiture, je le savais bien, telle une bête féroce, je laissais colère et haine me guider, mais quand même, je ne massacrais pas des innocents comme ça ! Je n’arriverai pas à me calmer complètement aujourd’hui !

Je repris alors avec un éclat de rire amer :

« Mais, si j’les butais, j’vaudrai aussi peu qu’eux… QUELLE MERDIER PUTAIN ! »

Fallait me comprendre, je faisais tellement d’effort pour aider le clan, le protéger, je ne pouvais pas tolérer de voir quelques sacs à merde avec le même sang que moi, détruire tous mes efforts ! Ça me faisait vriller, j’étais comme un sac de poudre, sur le point d’exploser !
Je réussis quand même complètement à reprendre le contrôle de moi ! Mais, force était de constater que j’aurais dû fermer ma gueule, au moins, Toshiro n’aurait pas eu à plomber l’ambiance. J’aurais dû prévoir qu’une histoire de zigouille Je ne pouvais qu’être admirative du contrôle de ses émotions que le médecin avait. Moi, je n’y arrivais pas, j’étais émotive, dans sa dimension la plus colérique et bestiale !

Après avoir réussi à enchaîner toute ma rage en moi après une dizaine de minutes immobile et après avoir fait un long tri dans mes pensées, je lâchais un long soupire et relevant les yeux vers le médecin, je n’avais plus ce brasier dedans, mais une certaine dureté persistait au fond de mon âme. Je ne devais pas oublier les erreurs des miens pour les rattraper !

Je fis un pas en avant, puis deux, puis trois, symbolisant que j’étais de retour dans la course. Mais, je me sentais si amère de tout cela ! Je voulais régler cela, changer les choses, rendre ces choses meilleures !

Je restais alors silencieuse une partie du trajet, continuant de mettre de l’ordre dans mes pensées et dans ce qui résonnait en moi, puis, finalement, je me décidais à sortir de mon mutisme, pour reprendre cette conversation, là ou nous l’avions laissé avant cette bouffée de rage. Je dénudai mon bras gauche et le tournant devant les yeux du médecin, repris avec une certaine candeur dans la voix, pour essayer de penser à autre chose ! Je devais finir ma mission avant d’en parler à Etsu et Fuyu ! Je savais qu’elles me comprendraient !

« Comme t’as dû l’voir, ça a bien cicatrisé ! C’était pas une bien grosse blessure ! »

Puis, sans perdre de temps, plus que ce que j’en avais déjà fait perdre, je répondis à la raison de ma présence ici :

« T’sais, jusqu’à pas longtemps, j’étais une gonzesse bien différente colérique et impulsive, une sale peste et conne ! J’suis toujours colérique et impulsive, mais j’arrive à me maîtriser de plus en plus et… et j’ai envie d’faire mes preuves pour montrer à tous que j’suis capable d’être utile pour le clan et qu’on peut compter sur moi et avoir une confiance absolue ! »

Je fis une pause, raclai ma gorge et repris pour terminer :

« J’suis pas une personne parfaite, j’ai mes défauts et mes conneries derrières et devant moi, mais j’fais mon maximum pour avancer et continuer à aider le clan au mieux, continuer à le faire avancer, pour ne pas replonger dans notre désespoir ! »

J’étais bien philosophe et pensive ces derniers jours ! J’étais bien moins impulsive… j’avais changée, j’étais différente. Et maintenant que je me sentais différente, je voulais que tout le monde le sache pour que je sois vraiment utile ! Je voulais qu’on puisse se reposer sur moi, que tout le monde reconnaisse ma valeur ! Et du coup, je voulais être mis à l’épreuve pour prouver aux yeux du clan que j’étais indispensable pour notre futur ! C’était pour cela que j’allais me donner à fond !


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Chinoike Toshiro
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Lorsque je lui avais raconté ce qu’il s'était passé en mission, j’étais en colère. Je serrais les poings en me remémorant cette terrible mission. Je me dégoûtais, j’aurais dû faire quelque chose de plus et si j’avais tabassé Nobuyoki et si je m’étais rebellé. Avec des “et si” on refait le monde. C'était passé et ce qui était fait était fait. Je devais juste faire en sorte que ça n’arrive plus, en tout cas pas sous mes yeux. Ma colère s’atténua lorsque je vis Hitagi qui était en train de passer un arbre à tabac. Elle était aussi en colère que moi, quelque part ça me rassurait. Je m’attendais à un jugement de sa part, après tout je le méritais, mais rien. C’était peut-être pas la femme la plus futée de l’univers, mais c’était une femme bien. Elle mentionna Etsu en disant qu’avec elle, ce serait jamais arrivé et elle avait bien raison. Si une personne pouvait bien diriger ce clan, ça serait-elle. Le conseil ? Tant qu’il y aura ce fou furieux dégénéré de Kamejiro ça n’irait pas. D’ailleurs je suis persuadé qu'il n'est pas étranger avec ce qu’il s’est passé, après tout, lui et Nobuyoki se connaissaient bien. Enfin bon, je continuais à regarder Hitagi péter un plomb sans parler. Ça me faisait du bien de me dire que j’étais pas fou, de voir quelqu’un s’énerver à ma place, que j’étais pas tout seul. Je fus surpris quand Hitagi m’attrapa par les épaules. Elle regarda le fond de mes yeux et me dit quelques mots sur le fait qu’il fallait suivre et croire en Etsu. Elle s'était trouvée des alliés sympathiques Etsu et je n’avais jamais cessé de croire en elle, sauf peut-être quand elle a libérée cet enculé de Tsumi. Elle devait avoir une idée derrière la tête, mais ça je n’accepterais jamais je pense. Elle était passionnée cette Hitagi, mais elle commençait à me serrer un peu fort avec sa main gauche. Mon visage était neutre, je ne voulais pas casser son truc donc je serrais les fesses pensant que ça allait atténuer le truc. Elle finit par me lâcher et continua son discours. Je poussais un soupir de soulagement me massant un peu l’épaule droite. Elle voulait parler au conseil ? Bah je l’avais déjà fait, mais si elle le faisait aussi, ça fera peut-être réagir Fuyu et Zeno.

“Mais, si j’les butais, j’vaudrai aussi peu qu’eux… QUELLE MERDIER PUTAIN !” Ça me fit sourire. J'avais compris pourquoi Zeno l’avait envoyée avec moi. Elle resta immobile pendant un moment. Je sortis ma flasque afin de boire quelques gorgées le temps qu’elle se remette. Après, je n’avais pas le droit de la brusquer, c’était à cause de moi qu’elle s'était énervée. Mais bon, fallait qu’on se dépêche pour sauver un max de personnes. Elle revint à mon niveau et nous partîmes en direction du village. Ma distraction marcha du tonnerre. Elle me montra son bras et répondit à ma question.

-Colérique et impulsive hein ?! J’ai vu ça. Dis-je en souriant. T’as le bon esprit Hitagi-chan. Montrons leur en menant à bien cette mission. Dis-je en accélérant le pas.

Hitachi me signala qu'on était presque arrivé au village. Qu'allait-on découvrir. J'espérais au fond de moi que les dégâts étaient minimes et que les blessés n'avaient que des blessures superficielles, mais je me trompais. Le village comportait des maisons dont l'incendie venait tout juste d'être éteint. Certains villageois étaient en train d'enterrer les leurs. Il y avait des pertes. J'aperçus une femme en détresse venir dans notre direction.

-Pitié, dites moi que vous vous y connaissez en médecine.

La femme avait de grandes cernes et des traces de larmes sous les yeux. L'attaque avait eu lieu il y a un jour et pendant ce laps de temps, les villageois ont dû tout gérer seule. Je jetta un coup d'œil à Hitagi et répondit à la jeune femme.

-Je suis médecin ! Montrez-moi où sont les blessés. Dis-je d'un air grave.

C'était pas le moment de déconner, il fallait sauver le plus de personnes possibles. La jeune femme les conduisirent dans un hôpital de fortune où se trouvait des six blessés. Je regardais tour à tour chaque personne à terre et commençais par celui que je jugeais le plus blessé. Ils devaient être désespérés pour demander de l’aide au premier venu. Mais je comptais bien faire mon maximum.

-Apportez-moi toutes vos herbes médicinales, de l'eau et de l'alcool avec des tissus propres et deux kimono ! Hitagi vient m'aider.

J'avais l'air autoritaire, mais comme disait l'autre, on ne déconne pas avec la médecine. Le patient était jeune, quatorze ou quinze ans, je pense, il avait du mal à respirer et une forte température. Il était blessé au niveau du ventre, un coup de dague. Ça plaie n'était pas profonde, mais elle était infectée, c'était dégueulasse le pus coulait.

-Regarde Hitagi ! T'as devant toi une blessure bénigne. Le problème, c'est que si tu ne nettoies pas correctement la plaie, ça s'infecte. Les tissus cutanés n'ont pas le temps de guérir correctement et des bactéries en ont profitées pour rentrer et contaminer le gosse.

-Il va s'en sortir ? Demanda la jeune femme qui les avait accueillis.

-Si vous allez me chercher ce dont j’ai besoin oui. Répondis-je.

La jeune villageoise revint avec ce que j'avais demandé. Je pris quelques feuilles de tilleuls.

-Hitagi, si tu veux bien lui mettre un linge humide sur le front. Vous ! Préparer une tisane avec ça. Sa température devrait descendre. Dis-je en nettoyant et désinfectant la plaie grâce à ma technique de soin. Ça n'aurait pas dû arriver ne sous estimez pas les petites coupures. Nettoyez-la de temps en temps et changer les bandages régulièrement.

C'était pourtant pas compliqué, c'est même la base de la médecine, nettoyer et désinfecter. Bon au moins c'est fait, au suivant. Il s'agissait d'un homme qui se serait fait frapper à la tête, le bougre était assis au fond. Sa sœur arriva vers moi m'expliquant qu'un des brigands lui avait cogné la tête à l'aide d'un objet contondant. Je m'accroupis devant lui le regardant dans le blanc des yeux.

-Suivez mon doigt. Demandais-je en faisant des aller-retours horizontals devant ses yeux. Tout va bien ! Il faut qu'il mange des trucs faciles à digérer et si vous avez du gingembre donné lui en. Suivant !

J'examinai trois autres qui n'avait rien de grave, je leur filais des herbes et ils rentrèrent chez eux. Sur les six bléssés, il n'en restait plus qu'un. Je m'approchais d'un des blessés, il n'avait pas de blessures apparente, c'était étrange. Je soulevais sa couette et me stoppa net.

-Oh merde ! Hitagi-chan ? Tu peux venir deux secondes s'il te plaît ?

Je l'attrapais par l'épaule et la regarda droit dans les yeux. Je lui dis en chuchotant.

-Ce mec à la jambe gangrené. Si on veut lui sauver la vie il va falloir couper. Je lui laissais le temps de réagir. Il va falloir que tu m'aides à le tenir. Ça sera douloureux et s’il se débat je risque de le tuer. Malheureusement je n’ai pas d'opium donc il va douiller le temps de tomber profond dans les vannes. Il me faudrait une scie et une ceinture en cuire s'il te plaît.

En l'attendant je me rapprochais du blessé et attrapa l'alcool que m'avait apportée la villageoise.

-Hé bah mon vieux ! Tu t'es pas raté.

-Est-ce que … je vais mourir ? Je peux pas … mon fils …

-Je vais pas vous cacher qu'il il a un risque pour que vous pourriez, tenez buvez. Lui dis-je en lui tendant le récipient d'alcool.

-Je vais … les tuer … il faut que je protège …

-Dans ton état, tu seras incapable de faire quoi que ce soit kataashi-kun.

-Ferme la … je mourais en me … battant…

-Oh si je ne coupe pas tu mourras avant.

-Si je... C'est … indigne.

-tss. Oh lieu de penser à comment mourir dignement, pense à comment vivre dignement quand j'aurais soigné ta jambe. Dis-je en me levant.

Putain que j'avais horreur de ça. Les mecs qui parle de se battre alors qu'ils ne sont pas en état de se battre. Il faut apprendre où son ses limites. Je vis Hitagi arrivée avec les instruments. Je les attrapais et commença à m'installer.

-Très bien TOUT LE MONDE DEHORS, et ne venez pas quoi que vous entendiez.

Les amputations sont des opérations risquées ça m'est déjà arrivé qu'un patient claque après l'opération. J'avais pratiqué la paume mystique dans le but d'augmenter leurs chances de survie de ce genre d'opération.

-Tiens fait lui mordre ça Hitagi-chan. T'as toujours le droit de refuser hein ! Si c'est le cas envoie moi un type costaud.

Je pris une grande inspiration. Ça me réjouissais pas trop de devoir faire ça, c'était même plutôt chiant, mais vu la tronche de sa jambe gangrenée pas le choix.

-Vous êtes prêt ? À la une, à la deux et ...



Après quelques minutes de soins intensifs, je me reculais du patient. J'avais réussi, putain, c'était chaud, mais j'avais réussi. Je jetais un regard à Hitagi, voir si tout allait bien.

-Il va s'en sortir. Ça à l'air barbare comme opération et ça l'est, mais au moins cet idiot vivra. Dis-je en lançant un regard pensif au patient. Je vais me laver ! On va chopper ces fumiers t'inquiète pas.

C'était compliqué d'être médecin on voyait un côté que les autres n'ont pas forcément, on voyait l'envers du décor. Ça donnait à nos yeux une grande valeur pour la vie humaine. On avait un autre regard quand il s'agissait d'ôter la vie. Après tout notre but était de sauver des vies.

Après m'être lavé, je retournais auprès d'Hitagi.

-J'ai vu qu'ils enterraient des gens. Je m'attendais à des décès, mais pas autant. Dis-je en fronçant les sourcils. Il faut qu'on les arrêtes avant qu'ils s'en prennent à d'autres personnes.



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Chinoike Hitagi
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Je m’étais renfermée dans mon mutisme, après que Toshiro m’avait conforté dans le fait, que j’étais selon sur le bon chemin et qu’on tenait là, une occasion parfaite de faire comprendre au clan qu’une autre voie était possible. Dans le fond de ma poitrine, cette boule incandescente de rage et de colère continuait de grossir, j’avais beau avoir passé ma crise, il m’était impossible de décolérer, surtout qu’une bonne migraine pointait le bout de son nez, j’avais l’impression que de la fumée s’échappait de ma tête, devant l’ampleur des réflexions bien trop compliqué que je m’infligeais. Quel bourbier impossible à sortir !

Mes pieds piétinaient la mince couche de neige à un rythme régulier, comme une mélodie immuable et infinis, semblable aux malheurs de notre clan, le son me faisait plonger dans mes pensées. Malgré tous nos efforts, j’avais l’impression que jamais nous allions réussir à sortir la tête de l’eau, à regagner ce qui nous était dû. Et même si on avançait, si c’était pour nous faire asservir, ne devenir que les chiens d’un nouveau seigneur, est-ce que cela valait vraiment la peine ? Finalement, cela ne ferait de nous que des pions sur un plateau de jeu encore plus grands… C’était à ce demandé, si nous allions un jour nous libérer de l’emprise des autres pour être libre, pour qu’on ne soit plus de simple jouet de noble en manque de puissance.

Je paraissais bien pessimiste, mais je le pensais vraiment, ma colère m’avait remis les idées en place, m’avait remis mon pessimisme dans la poitrine et dans le crâne. Tout cela, ça paraissait futile, comme se battre pour rien, se battre contre un système aux allures immuables ou seuls les puissants dominaient. Comme si rien n’avait d’importance et qu’il valait mieux se laisser porter par ce système que de le combattre.

Plus les jours passaient, plus je vivais des expériences, plus je me rendais compte que ce monde était un lieu horrible ou la mort, la faim, la pauvreté faisaient rages… un monde où c’était toujours les mêmes qui étaient gagnants, un monde où c’étaient toujours les mêmes gens qui payaient les pots cassés : les gens comme nous, les chiens de guerre à qui on jetait un os à ronger, pour satisfaire nos envies du moment. Mais, cela me semblait illusoire, je ne voulais dépendre de personne à part des gens que j’aimais, les gens du clan.

C’était hypocrite de ma part de penser cela, parce que j’étais une chienne qui prenait volontiers les os qu’on lui lançait à ronger, je prenais même un certain plaisir dans mon travail, après tout, comment ignorer la gaule que me donnait une bonne baston, sentir l’adrénaline pulser dans ses veines, dominer son adversaire, le voir paniquer. J’entretenais ce système que je disais volontiers haïr, je me battais comme des gens de la même engeance que moi, qui tuaient pour vivre, qui servaient eux aussi les intérêts des gens qu’ils aimaient. La seule différence entre eux et moi, c’était que moi, c’était noble et bourgeois qui m’enrichissaient et que j’étais à un autre niveau qu’eux. Je ne valais définitivement pas mieux que ces enfoirés de brigands qui avaient tué et piller le village.

Poser devant une tombe creusée à la va-vite à l’orée du village, la terre difficilement retourner parce qu’elle était gelée forme de gros morceaux compact, on apercevait les morceaux d’étoffe du macchabée en dessous. Une femme sale, tâché de sang et de boue, les doigts rouges d’engelure, les yeux grossis par ses larmes. Elle était allongée de tout son long et hurlait sa douleur. A côté, une lueur froide et impitoyable, j’esquissai une prière rapide. Derrière moi, Toshiro tâchait de rassurer la jeune femme qui nous avait rejoint alors que nous approchions du village vers l’aube. Je n’étais pas bien pieuse, mais cela me semblait être le minimum. Je joins alors mes mains l’une contre l’autre et fit demi-tour alors que mon aîné m’appelait. Ce n’était que le début du cirque des souffrances.

Tout était brûlé, mon nez était envahi par le fumet de la chaire humaine calcinée, de la terre gorgée de sang, l’odeur des pleurs, de la peur, le son des bûches qui finissaient de se brûler, la plainte absolue et total de ses habitants qui pleuraient leurs morts. Cette scène était si familière, on m’avait raconté quelque chose de semblable, des millions de fois : devant mes yeux, ce n’étaient pas de simples inconnus, mais bien des faces blafardes aux yeux rouges qui maudissaient le ciel et cherchaient une justice.

Nous, nous n’avions pas eu de justice, mais eux, allaient l’avoir. Nous répondions à la colère et à la haine par la colère et la haine, à la mort par la mort. Le cycle semblait infini et je m’en délectais. Quelle légitimité avais-je à crever d’autres que moi ? La justice, c’était ce que je voulais me raconter, mais je valais aussi peu que les autres, comme on disait d’une geisha que c’était une courtisane pour désigner le fait que se soit une pute de luxe, moi j’étais une mercenaire de luxe et je méritais mon titre de shinobi.

C’était injuste que de rependre la mort comme cela. Je le voyais bien devant mes yeux, nous étions tous pareil, don héréditaire ou non, travail ou non. Perdre notre famille est un traumatisme, qu’on tue ou non son prochain. Ce que je faisais était profondément injuste aussi, mais je continuais à le faire, parce qu’il n’était pas question que de moi. Plus je devenais forte, plus je devenais importante, plus des vies dépendaient de ce que je faisais. Je ne pouvais pas faire n’importe quoi. Ça, je l’avais compris en enseignant quelque chose à quelqu’un d’un village shinobi. Je ne pouvais pas faire ce que je voulais, en voulant rester pour me venger lors de notre détention avec Mugi, j’avais mis en jeu sa vie à lui aussi, heureusement, ça c’était bien terminé, mais si ça c’était mal fini, il se serait passés quoi ?

J’avais passé des heures de ma vie à me creuser la caboche, à réfléchir à ça, ces derniers temps. Rester enfermer dans la caverne m’avait bien assez laissé le temps de cogiter encore et encore, me permettant d’avoir des crises de colères et poussées de haine. Probablement parce que malgré ma stupidité apparente et réelle, je voulais faire avancer les choses, ne pas subir ma vie et mon existence, mais être maîtresse de tout cela. Que j’avais mal à me torturer l’esprit comme cela, que c’était douloureux de mettre en branle quelque chose qui jamais ne s’était mit en branle, qui jamais n’avait vraiment travaillé. J’étais loin d’être une lumière, mais je faisais au mieux pour que les deux fondations de mon être coexistent, entre celle qui voulait la liberté absolue pour les miens et celle qui hurlait vengeance et colère. Je canalisais toute cette énergie pour essayer de faire le bien autour de moi.

Un battement de paupière m’avait ramené bien loin dans mon crâne alors que je suivais le médecin. Je n’avais guère parler pour la fin du voyage, me voilà emprunte d’un côté taciturne que je n’avais jamais eu, les choses changeaient, moi aussi. Le médecin avait besoin de moi et j’allais aider, parce que j’estimais que c’était juste que de sauver ces innocents. Lorsqu’on prenait à la vie d’autrui, on s’attendait à être pris pour cible, mais pour des innocents ?

Je sentais dans mon bide quelque chose se soulevait, un magma incandescent, une pâte informe de colère et de haine pure, une énergie négative et pessimiste, qui s’épanouissait dans la taille et le massacre. Ma crise avait beau être passé, voir ces visages abattus, tout cela n’avait que réveiller ma haine et ma colère qui jamais ne dormaient, à chaque détour dans ma petite tête, se trouvait un moyen de me laisser dominer par la colère. Elle n’était plus tant tournée vers certains des miens, mais ceux qui avaient fait couler le sang d’innocent. Mais, pourtant, certains acceptaient ma colère et mes débordements agressifs. C’était par exemple le cas de mon cousin. Je lui en étais plutôt reconnaissante à Toshiro de m’avoir laissé piquer ma crise, je lui en étais aussi redevable de ne pas m’avoir jugé outre mesure, ne faisant que rire au fait que j’étais effectivement colérique et impulsive. La colère et la haine, ce n’était pas une fin en soi, c’était plus un truc qu’on pouvait utiliser pour avancer, c’était mon cas. L’important, c’était ce qu’on en faisait, le reste, je m’en branlais.

Mais, je n’étais pas une bête sauvage ou dangereuse, loin s’en fallait… enfin, ce n’était plus le cas, j’avais mis un point d’honneur ces derniers temps à canaliser ma colère, à faire autre chose de cette rage qui me tordait les entrailles, de cette boule brûlante et calcinant qui gagnait mes pensées, de ce frisson d’excitation à réduire en cendre ceux qui avaient fait le mal. De ce magma, qui faisant de moi un volcan, lorsque j’explosais, réduisait les choses en cendre, les détruisant, comme une force invincible en irascible en moi qui tendait à tout casser à tout réduire. Une fois qui me plaisait de sentir en moi, malgré les à-côtés… brutaux que cela me causait.

Je tâchais aussi de devenir une jeune femme plus humble. Ce n’était pas non plus pour autant que je n’étais plus sanguine ou bagarreuse, mais, cela ne me semblait pas complètement incompatible. Je continuais de vouloir dominer les gens qui s’approchaient de moi, les asservir, leurs montrer ma supériorité ! Ce n’était finalement pas bien méchant, car je ne soumettais personne à ma volonté, je ne faisais que crâner un peu. Je ne tuais pas par plaisir.

J’étais quelqu’un de bien émotive et ça me soulevait l’intérieur que de voir des gens souffrir, ça me faisait cogiter, alors que mes mains, elles s’activaient à aider au mieux le médecin sans un mot. Mon cœur se soulevait à la douleur des gens, mon ventre se remplissait de bile, ma gorge se serrait. Tant de symptôme de douleur en moi, qui s’épanouissait. Je compatissais à leurs douleurs à tous, parce que nous avions vécu la même chose. Peu m’importais que le sang me gicle dessus, qu’on me serre la main trop fort sous la douleur, que je me brûle en amenant l’eau. Tous ces gens souffraient, je voyais leurs blessures, je les avais quasiment toute eux personnellement et je voyais Toshiro se concentrer et tous les soigner. À le voir préserver la vie, je n’avais pas envie d’en faucher d’ici les quelques heures qui allaient suivre.

Quand on sauvait des vies comme cela, en prendre serait ridicule… Même s’ils méritaient l’enfer… Je me doutais bien quand même que quand j’allais me retrouver devant les gus qui allaient faire ça, ça n’allait pas prendre longtemps pour que je perde ses belles paroles. Buter certains pour protéger la vie d’autre, ça revenait à crever des gens quand même !

Un nouveau papillonnement de paupière, piéger dans ses pensées qui tournaient en boucle dans mon crâne, si bien qu’une migraine commençait à pointer le bout de son nez. J’abandonnais dans un grognement l’idée d’aller plus loin, surtout que le cas devant mes yeux était bien plus grave, Toshiro venait de m’appeler, faisant preuve d’une bien grande douceur à mon égard, moi qui était tellement habitué à ce qu’on se comporte avec moi comme si j’étais un gars, ça me faisait drôle et un demi-sourire mélancolique sur les lèvres, je me rapprochais. J’avais vu assez de blessure dans ma vie pour voir qu’elle était infectée et avait déjà commencé à pourrir. Je grommelais de haine et de colère, sentant légèrement mes yeux s’humidifier, ça faisait mal que de voir quelqu’un souffrir de la sorte, avoir peur pour sa vie. Mes sentiments se battaient en moi, en même temps que l’envie d’être impitoyable. Mon manque manqua un battement. Je n’en montrais rien, mais seuls mes yeux témoignaient de la dureté de la scène. J’étais une battante, une femme forte, mais j’avais des limites à cacher le tourbillon de sentiments qui se battaient en moi, que j’emprisonnais.

Je compris malgré moi, beaucoup trop rapidement la seule chose que nous pouvions faire et choppant de l’alcool et une lanière de cuir, la donna à cet homme qui avait la jambe entièrement bouffée et noire. Le médecin me donna raison, nous allions couper sa jambe et ça allait être douloureux.

Je m’accroupis près de lui, une mine désolée sur le visage, mais une lueur impitoyable logé au fin fond de mes prunelles. Toshiro avait fait dégager tout le monde et alors que j’enfonçais la bouteille d’alcool dans sa gorge et le fit boire plusieurs gorgées pour émousser ses sens, puis, lui enfonça la lanière de cuir et murmura à son oreille avec une certaine dureté :

« Désolé toi, tu vas avoir mal ! »

Et sans plus de cérémonial, je lui enfonçais alors une gifle sur le visage, alors qu’il s’évanouissait. Après tout, ce n’était pas en étant doux et gentil avec lui que ça allait mieux se passer. Non, il fallait faire ce qu’il fallait faire, aussi douloureux que ce soit. Le remède le plus efficace était le plus désagréable aussi ! Malheureusement pour lui, ça n’allait pas durer très longtemps, car la douleur allait le faire bondir de douleur. J’attrapais alors ses bras et lui tint ses poignets avec la main gauche, alors que de ma main droite, j’attrapais sa jambe, pour l’empêcher de trop la bouger. Il me manquerait plus qu’il file un coup de sabot à mon cousin.

Et ça commença alors, l’autre se réveilla et mit à beugler, tendant tous les muscles de son corps, se débattant comme un beau diable, en vain. Le son de la scie qui tranchait les chaires me rappelait un peu trop celui de mon sabre qui tranchait la chaire. Heureusement que Toshiro avait ordonné aux autres de dégager, car même pour une guerrière comme moi, le travail était pénible, entendre quelqu’un geindre, ce n’était pas cool à ressentir. Je n’avais jamais torturé de gars, ainsi la douleur que j’infligeais était rapide et vive, celle-là était atroce et longue. Je n’étais pas préparé à voir l’horreur et la douleur d’aussi prêt. Même si elle avait toujours paru familière, l’affronter en face me déplaisait assez :

Un être humain ne devrait pas avoir à souffrir de la sorte !

Après quelques instants, la jambe se sépara du corps alors que le sang giclait sur nous deux et qu’à force de chakra, il réussit à arranger le truc, non sans que quelques gouttes de sueur perlent sur son front. Finalement, Toshiro se tourna vers moi et m’expliqua que l’autre allait s’en sortir, je plissais les yeux vers sa face finalement un peu apaisée, mais rouge de douleur et murmurai pour moi-même :

« J’espère, après avoir souffert autant, crever serait dommage ! »

Et alors que je voyais le médecin disparaître quelques instants pour aller se laver, je pris un chiffon et lava méthodiquement le visage du patient, puis les taches de sang sur mes propres vêtements, silencieusement, sans un mot. Puis, je sortis et lâcha alors un filet de bile par terre. Il fallait que ça sorte, que l’horreur quitte mon être, que mes humeurs se rétablissent ! Un léger coup de manche et me voilà de nouveau opérationnelle !

Je tâchais de trouver la personne la moins touchée du village et finit par trouver un homme un peu blessé, mais qui tenait bon, la quarantaine, l’air solide et robuste, je me posais devant lui et lui demandait :

« Ils sont partis par où les fils de pute qui ont attaqué ? »

Ma voix était acide, mais assez patiente, comme une lave coulant doucement d’un volcan, mais pulvérisant tout sur le passage, n’attendant que le bon moment. J’avais tout mon temps pour m’occuper de ses salauds, de les tuer, les massacrer… les épargner ? Ma fureur comme le magma infernal comme j’aimais à la comparer allait peut-être se calmer entre-temps… Mais, il était sûr que certains devaient mourir, au moins pour cette femme qui semblait pleurer son fils.

Le quarantenaire me regarda intensément, comme fasciner par moi, puis me pointa du doigt une direction, d’un hochement de tête pour le remercier, je fonçais dans cette direction et aperçus de traces de pas. Un léger sourire carnivore se dessina sur mes lèvres, la neige était notre allié, car elle nous avait laissé les traces de nos proies.

Satisfaite de cette petite investigation, je retournais là ou Toshiro m’avait dit d’attendre et il ne tarda par à ramener le bout de son nez, propre comme un sou neuf. Il déclara alors qu’il ne s’attendait pas à autant de mort, j’hochais la tête pour approuver, il répliqua qu’on devait les arrêter. Ce fut à ce moment-là qu’une lueur mauvaise apparus dans mon regard et que je répondis à mon cousin :

« J’ai déjà leurs traces ! C’est par là ! Ils ne s’en sortiront pas si facilement ! »


D’un mouvement de la tête, je l’invitais à me suivre, alors que nous partions clairement en guerre. J’avais la rage au poing. Il fallait régler cette question et vite, pour épargner d’autres gens ! La justice sévère et brutale allait s’épanouir ! Le sang réglait le sang !


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Chinoike Toshiro
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Hitagi avait déjà retrouvé leurs traces. Ils s’étaient barrés tellement vite qu’ils n’avaient pas pensé à effacer leurs empreintes et vu qu’il n’avait pas neigé entre temps on pouvait les suivre assez facilement. Elle avait l’air en pétard, je me demandais comment elle allait réagir une fois qu’on les aurait en face de nous. Ça me faisait penser à un truc. Je sais plus quel est le con qui m’avait dit ça, surement un pote de Kamejiro, la haine et la vengeance sont de bons carburants pour avancer dans la vie et bien évidemment, je n’étais pas du tout d’accord. N’était ce pas plus compliqué, mais noble d’avancer sans ces deux ressentiments ? Savoir laisser couler certaines choses pouvait être dur, mais parfois ça valait le coup. Il y a toujours une raison derrière des actions et pas forcément toujours un méchant. On se battait pour défendre nos idéaux, mais nos adversaires aussi. Mais bon ne mettons pas la charrue avant les bœufs les brigands qu’on poursuivait étaient peut-être juste des enfoirés sans cœur. On ne saura pas tant qu’on ne les aura pas en face de nous.
Je continuais à marcher avec Hitagi en suivant les traces de pas qui menait droit au cœur d’une forêt.

-Regarde, ils ont dû passer dans la forêt. Ça ne m’étonnerait pas qu’on tombe sur leur campement plus loin dans une grotte ou en plein milieu. Écoute, ça va faire un peu cliché ce que je vais te dire, mais je sais ce que tu ressens. Je te propose qu’on essaye de savoir à qui on a affaire avant d’attaquer qui que ce soit. Ça te va ? Demandais-je en la regardant dans les yeux.

Après la petite discussion on se remit en chemin et on pénétra dans la forêt. Le soleil commençait à tomber, c’était pas forcément la meilleure idée du monde que de s’enfoncer dans une forêt grouillant de possibles ennemis lorsque le grand astre brillant partait dormir. On y voyait que dalle. On avançait à tâtons en écoutant le moindre bruit qui viendrait dans notre direction. La forêt était plutôt silencieuse, ce qui était assez étrange. Il fallait qu’on se dépêche, on voyait de moins en moins. Notre progression fut stoppée lorsqu’Hitagi m’interpella. Elle venait de trouver le cadavre d’une femme appuyée sur un arbre. Je m’approchais de cette dernière afin de vérifier son état. Elle était morte suite à une trop grosse perte de sang. Un coup d’épée bien placé dans son ventre. C’était étrange, la femme était habillée différemment de ce qu’on avait vu au village et les villageois avait parlé d’un massacre et pas de kidnapping. Ils auraient donc réussi à se défendre ? Mais pourquoi ne pas l’avoir dit ? Enfin bref on n’allait pas rester devant un cadavre pendant toute la nuit, il nous fallait avancer tant qu’on pouvait encore. On avait réussi à s’éloigner un petit peu, mais le soleil avait totalement disparu laissant place aux ténèbres de la nuit. Et je ne sais pas si on avait le cul bordé de nouille ou si c’était les brigands étaient tous complètement con, mais on aperçut au loin une lumière due à un feu de camp. Ces idiots avaient même pas prit la peine d’effacer leur présence après avoir volé et tuer des villageois. Ils devaient bien se douter qu’il y aurait des représailles nan ? Je poussais un soupir avant de faire un signe de tête à Hitagi. On allait d’abord se rapprocher et on verra pour la suite. La lumière devenait de plus en plus intense à mesure que l’on se rapprochait. Il n’y avait aucun signe de sentinelle. On commençait à entendre des bruits venant de leurs campements. De là où on était, on entendait un brouhaha. On était arrivé à bonne distance du campement. On avait élu domicile dans un buisson assez proche du campement. Je jetais un coup d’œil à Hitagi afin de voir si tout allait bien pour elle. Après tout elle était plutôt impulsive en règle générale et je lui demandais de se retenir un petit peu, au moins le temps qu’on identifie nos cibles. En regardant le groupe en face de nous, je me demandais où étaient les brigands. Les personnes en face n’en avaient ni la carrure, ni les armes. Peut-être qu’on avait suivi la mauvaise piste. Quelque chose clochait.

-Ça pu ! Chuchotais-je à Hitagi. Je ne pense pas que ce soit eux, l’attaque du village. De t’façon y a qu’une façon de le savoir.

Je me relevais brutalement de notre cachette en mettant mes mains en évidence.

-Bonsoir à vous cher peuple des forêts ! Je passais dans le coin quand j’ai vu votre feu de camp. Permettez que je me joigne à vous ? Dis-je en baissant doucement les mains.

-Qui êtes-vous ? Demanda un homme paniqué.

Il se sentait visiblement en danger vu qu’il menaçait les deux shinobis d’un couteau.

-De simples voyageurs. Répondis-je en me frayant un chemin jusqu’au centre du camp.

Ils étaient tous là à nous regarder avec des yeux de poissons morts. On pouvait clairement y lire la peur et la détresse. Ça des brigands ? Mon cul. C’était qu’une bande de ploucs coincé ici. On s’était trompé de camp ? Les mecs étaient proches d’un camp de brigand et ils ne l’avaient même pas remarqués ? Cette affaire sentait le moisi.
J'ai aperçu un coin où se trouvaient des blessés.

-Je suis médecin ! Vous voulez que je vous aide ? Je vois que vous avez des gens à vous blessés.

-Ne vous approchez pas. On n’a pas besoin de votre aide. Dit-il en tendant son bras avec son couteau pointé dans ma direction.

-Baaaah ! Comme vous voulez. Dis-je en m'approchant du feu de camp.

C'était louche beaucoup trop louche il se passait un truc vraiment bizarre ici et je me tournais vers Hitachi cherchant dans son regard des réponses.

-Vous ne pouvez pas rester ici. Dit l'homme qui devait être le leader du petit groupe.

Les autres personnes reculaient, la présence des deux Chinoike leur faisait peur. Ce qui était compréhensible vu qu'on était sorti de nulle part.

-Qu'est-ce que vous faites ici ? Demandais-je à l'homme qui se tenait maintenant en face de moi, couteau à la main. Et ne vous avisez pas de m'envoyer chier, vous semblez avoir des problèmes et nous pouvons peut-être vous aider.



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Chinoike Hitagi
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Nous suivions des traces si nettes que c’en était presque étrange… Devais-je me méfier ? C’était presque trop simple, comme si on avait voulu nous tirer une embuscade, qu’on cherchait à nous attirer… Ou alors on nous prenait pour des demeurés en pensant qu’on ne réagirait pas à l’attaque d’un village qui était dans notre juridiction, on se revendiquait comme son garant, du coup, on ne pouvait pas laisser ça passer, on n’était pas des buses non plus !

Ou alors, la solution, c’était que ceux que nous suivions étaient vraiment les pires cons possibles… Ce n’était pas très professionnel et ça aurait dû me mettre la puce à l’oreille que quelque chose clochait, que tout était si simple, beaucoup trop. Les gars et brigands qui massacraient un village, pillait et brûlaient tout, généralement, ce n’étaient pas des rigolos, alors pourquoi là, ça puait la douille ?

C’était à croire que dévoré à petit feu par ma rage et ma rage que je contenais difficilement, je doutais de ne pas virer complètement folle. Je scrutais partout à la recherche du moindre petit indice qui irait dans ce sens, mais à part des empreintes bien plus légère que les miennes, ce qui là aussi était bizarre, généralement armés jusqu’aux dents, composé de gros barbus violents, leurs traces devraient être au moins aussi profondes que les miennes, mais là… c’était tout gracile, tout petit, tout riquiqui, à croire que c’étaient des gonzesses qui avaient fait le coup, aidé par des sans-couilles tout maigre ! J’avais l’habitude de traquer et chasser, animaux comme humains, mais là… putain, même un morse serait plus dur à capturer sur la terre ferme !

Les traces nous emmenèrent alors dans la forêt où juste avant de pénétrer dans le bosquet de pin, Toshiro m’exprima sa théorie, celle qui disait qu’au bout des traces, on trouverait leur camp ! J’hochai la tête, j’avais plus ou moins la même idée dans ma caboche, ça me paraissait dur à imaginer qu’on trouve autre chose que leur camp dans ce lieu. Et le médecin repris alors, m’expliquant d’attendre de faire quoique ce soit, m’ordonnant de faire fi de la rage insatiable qui me dévorait de l’intérieur, l’histoire qu’on soit sûr de qui on a affaire. Je fronçais alors les sourcils et acceptai :

« J’ai bien réfléchi, que j’avais répondus en tapotant sur ma caboche, tout cela, les traces visible, peu profonde… Soit on s’dirige dans la plus grande embuscade qui soit, soit vers la troupe de brigands les plus pétés qui soit… »

Je désignais les traces qu’on suivait depuis des heures maintenant, d’un vague mouvement de la main, puis repris méfiante, les lèvres arquées vers le haut dans un rictus de doute :

« Il semble y avoir aucun gros gabarit qu’a pris c’te ch’min. Ca r’ssemble à des traces de p’tits ploucs et d’gonzesse… Ca craint pour une troupe de brigands… »

Je plantais alors des prunelles incandescentes dans celle de mon cousin, puis terminai :

« On ferait mieux d’être prudent, car cette histoire craint ! »


Je remplissais alors mes poumons, bloquai l’air quelques instants, puis les vida avant de pénétrer dans la forêt, d’un pas assuré, tous mes sens aux aguets. J’avais les pieds qui commençaient à me faire mal à force de marcher, ça faisait bien plus d’quinze heures qu’on était debout à gérer cette affaire, entre aller jusqu’au village attaqué, soigné les gens, poursuivre les traces des brigands, déjà le ciel se teintait d’orange, le crépuscule se levait, il allait bientôt faire nuit… encore mieux si on voulait nous prendre en embuscade. Je n’aimais vraiment pas la tournure que prenaient les évènements. Ça me faisait vriller et j’avais beau cogiter, j’y voyais pas plus clair et mes migraines du début de la journée reprenait. Moi qui m’attendais à un peu d’exercice, cogner et trancher des enfoirés, voilà que j’avais l’impression de suivre une classe verte de gonzesse qui avaient attaqué un village ! Putain, ce n’était pas excitant ! Ça me foutait la haine, mes pulsions colériques cherchaient à sortir de moi, mais je me retenais au mieux, pour simplement pas exploser. Perdre le contrôle de moi serait le pire truc qui pouvait arriver. Je devais garder la mainmise sur le magma haineux qui se développait en moi.

Je m’approchais alors d’un arbre et donna un énorme coup de tête dedans, laissant autant une entaille sur mon front que dans l’écorce. Au moins, j’avais remis de l’ordre dans mes idées. Je commençai alors un travail de respiration pour juguler cette force et énergie négative qui pulsait en moi, qui grandissait et se développait, que j’aimais tant dévoiler à l’air libre ! Que c’était grisant de montrer qu’on était la meilleure, la plus forte ! Mais, encore fallait-il avoir le contrôle dessus ! Je n’étais clairement pas assez confiante en moi et ma capacité à contrôler ma colère, elle était si récente… Il fallait faire preuve de patience et de calme.

A force de respirer profondément, je réussis à reprendre le contrôle quasi-complet de moi-même. Jusqu’au moment où je faillis trébucher et que je remarquai alors qu’à mes pieds, une femme était adossée à un arbre, le kimono écarlate, virant vers le noir. Le chignon défait, les cheveux tombant sur ses épaules, elle ne ressemblait pas vraiment à une brigande, ni même aux villageois qu’on avait aidé. Je raclais la gorge et interpellai Toshiro :

« Toshi, ramène-toi, j’ai trouvé un truc ! »

Le médecin se rapprocha de moi et regarda rapidement l’état de la femme, morte comme il me l’avait semblé, morte à cause d’une trop grosse hémorragie au bide. Je repensais difficilement au village alors que mon cousin expliqua à voix-basse qu’il ne lui avait pas semblé que les villageois avaient parlé de kidnapping, ni même de résistance à l’envahisseur. Ça faisait beaucoup d’information, sur lesquels il fallait réussir à mettre de l’ordre, je me rendais pas encore compte de ce que ça voulait dire et de l’horreur de la situation à venir. Moi, je restais quelques instants immobiles alors que Toshiro prenait la tête. Je me décidais à soulever la jeune femme pour l’allonger. La laisser assise comme ça, mouais, non, ça ne me bottait pas de ouf, je n’avais pas envie de la laisser comme cela. En l’allongeant, je remarquais alors des traces sur son ventre, des vergetures. En l’allongeant, dans la nuit qui tombait peu à peu, en resserrant son kimono, je vis des tâches se créer au niveau de sa poitrine… c’était du lait… En regardant de plus près, il y avait des traces de dents sur les tétons de la femme.  Les vergetures, le lait, les traces sur les tétons, c’était une jeune mère… Pas trop le genre de personne ni qu’on kidnappe, ni qu’on tue vraiment en plein milieu du chemin… ça voulait dire que… qu’elle était avec les brigands ? La situation était de pire en pire et de plus en plus déprimante.

Je fronçais les sourcils incapables de réellement mettre des mots dessus. Allait-on à l’embuscade, ou alors les brigands étaient les plus nuls et les plus chelous qu’on pouvait trouver. J’haussai les épaules et rattrapai Toshiro, puis lui fit part de ma découverte :

« C’est bizarre, la femme, elle était mère… Il… il y a un truc chelou de ouf là ! »

Et nous continuâmes notre chemin, jusqu’à ce que la nuit engouffre tout dans ses ténèbres et nous permettent finalement d’apercevoir au loin de la lumière… enfin la vérité ou alors encore un truc qui allait nous étonner ? C’était à coup sûr la lumière du camp des brigands, on avait suivi les traces de pas, c’était quasiment sûr que c’était eux, j’en aurais mis ma main à brûler ! Mais, du coup était-ce les pires brigands au monde ou alors une embuscade ?

Nous nous approchâmes, encore, encore et encore, jusqu’à nous cacher silencieusement dans un buisson et apercevoir les gens derrière. Et à ce moment-là, une mine déconfite apparus sur mon visage, devant nous, il y avait des gens mal habillé, petit, pas très costaud, aucune présence d’arme. Ca ne pouvait pas être des brigands… ce n’était pas possible ! Toshiro se tourna alors vers moi et me partagea ses craintes, lui aussi n’était pas vraiment à l’aise parmi tous ces gens, il n’arrivait pas à croire que c’était les brigands, comme moi finalement. Et sans me prévenir, il se releva alors, dévoilant aux gens ou nous étions et que nous étions là ! Il se présenta alors, demandant aux gens de nous accueillir.

À contrecœur, je me relevais aussi, sans pour autant levant les mains bien haut. Vu nos faces blafardes et surtout le sabre à ma ceinture et la dague sur ma poitrine, ça se voyait que nous n’étions pas de simple voyageur comme voulait le faire croire Toshiro, surtout que tout le monde semblait absolument terrifié par notre venu, ils étaient blêmes, sales, les yeux écarquillés et les genoux qui s’entrechoquaient… ce n’étaient définitivement pas des brigands, au moins, j’en étais sûr, dans le regard, il n’y avait pas cette soif de sang, mais seulement une mélancolie.

Pendant que le médecin tentait de négocier que nous restions ici et qu’il remarquait des blessés, mais les gens ne semblaient pas vouloir recevoir des soins. Par méfiance des deux gus sortis des broussailles ? Probablement, mais c’était étrange encore une fois, ça avait une saveur particulière, d’incompréhension. Toshiro chercha des réponses dans mon regard, mais n’y trouva rien de plus que de l’incompréhension, je n’en savais pas plus que lui, bien que les pièces du puzzle commençassent à se mettre en place dans ma tête… Si je persistais un peu, alors j’aurais la solution, fallait faire charbonner ma bonne petite cervelle !

Mon cousin se lança alors dans des questions pour savoir ce qu’ils faisaient ici, ces types en plein milieu d’une forêt obscure, froide, inhospitalière en plein hiver. Pendant ce temps-là, moi je dardais mes yeux partout et fis un pas en avant, faisant reculer les gens. Une sorte de tente avait attiré mon attention. Toshiro s’approchait du feu, moi de la tente. Les gens reculaient à chaque pas que je faisais, en même temps, vu ma gueule, ce n’était pas trop étonnant, la lueur qui brillait n’était pas là pour les rassurer.

Je me mis à humer l’air, ça puait le sang. Je plissais le nez, c’était étrange quand même, qu’ils ne veuillent pas de nous, comme s’ils avaient quelque chose à se reprocher… Un son attira mon attention, un léger cri, venant de la tente… Pas n’importe quel cri, un cri de môme, de gosse, de bébé quoi ! Si un bébé crie c’est qu’il a la dalle. Pourquoi il aurait la dalle, parce que sa mère ne le nourrit pas. Pour quelle raison une mère ne nourrirait pas son môme ? Parce qu’elle était morte. Le souvenir de la femme retrouvé morte me remonta à la tête. Et si, et si ?

Je fis un pas de plus, il me fallait en être sûr. Mais à ce moment-là, un type s’interposa entre la tente et moi. Je vis rouge et je l’attrapais avant qu’il ne me stoppe et l’écrasa par terre, le tantô sur la gorge, plaçant un doigt sur mes lèvres pour lui intimer le silence. Tous les regards étaient sur nous, l’atmosphère semblait tendue, tout pouvait basculer en un seul instant… il fallait donc être prudent. J’ouvris alors le kimono du gars et remarquai une poitrine creuse et des côtes saillantes. Il n’avait pas vu de bouffe depuis un moment.

Je me mis alors à le humer et sifflai alors que je me relevais :

« Il pue le sang ! Tout cet endroit pue le sang ! Vos vêtements gardent l’odeur…  L’odeur du feu, de l’fumée ! »

Je fis la moue en plissant le nez :

« Tous autant que vous êtes… Vous puez le sang et la mort ! Vous puez la destruction…»

Je fis trois pas en arrière alors que je contenais à grand peine la rage qui remontait, puis je me tournais vers Toshiro :

« Je te présente les types qu’on cherchait… des paysans ayant attaqué un village ! Quelque chose à dire pour votre défense avant que je tue cinq, six d’entre vous ? »

Ma voix était vibrante ! Je me doutais que Toshiro avait probablement déjà compris le truc, mais voulait être sûr de sa théorie. Moi, j'étais déstabilisé, parce que je m'y attendais pas malgré toute les preuves qui pointaient vers. Finalement, seul le bruit du nourrisson m'avait mis sur la voie et maintenant, je devais réagir, mais ça me pesait.  Parce que je répugnais autant à les laisser en vie qu’à les tuer, mais il fallait faire un choix, rien n’était juste, tout était injuste, triste ! Ma tête carburait sans trouver de solution ! Dieu que c’était compliqué !

Puis, alors que quelques cris étouffés se firent entendre alors que le temps semblait se suspendre et que tous les hommes attrapaient pioches, bêches et haches comme seule arme. Plusieurs cris de nouveau-né se firent entendre alors que des voix féminines tentèrent de les rassurer. L’atmosphère était pesante, prête à dégénérer. Je jetais alors ma main dans ma poche, puis en ressortis un torchon avec dedans des tranches de bœuf séché que je lançais alors au gars qui semblait être le chef de tous, le gars qui avait menacé à moitié Toshiro avec son couteau. Puis, je persiflai alors :

« Va donner ça aux mères, que les gosses crèvent pas d’faim… J’ai vu assez d’cadavre pour la journée ! »

Puis, je fis demi-tour et m’asseyais sur un tronc et prenant l’air le plus flippant et sévère dont j’étais capable, puis aboyai alors avec véhémence :

« Maintenant, vous allez raconter tout c’que vous avez fait aux gens d’l’autres villages à mon coéquipier là ! Et faîte attention, si la réponse ne me convient pas, j’vais faire couler l’sang ! Je dégainais mon nodachi que je posais sur mes genoux. J’verrai c’que j’fais d’vous après… j’aimerai pas qu’les mômes meurent ! J’ai besoin d’réfléchir...»

Je ne savais plus trop comment réagir après avoir percé le truc à jour. C’était pour cela, que je me posais quelques secondes pour réfléchir, pendant ce temps-là, je lançais un regard à Toshiro pour qu’il gère… moi j’étais trop désorientée et vacillante pour faire un truc. On était dans une sacrée merde, un bourbier infini et j’savais pas vraiment comment on allait gérer pour sortir de cette situation. Ça puait et finalement, on allait devoir faire un choix que je voyais déjà comme horrible ! Ma tête me faisait mal, on me faisait trop cogiter et réfléchir ces derniers temps ! Je n’étais pas habituée à ça !

Le monde, c’était vraiment de la merde !



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Chinoike Toshiro
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Leur chef restait silencieux. Ça me tapait sur le système. Pendant ce temps Hitagi faisait le tour du camp. On entendit des cris de gosses. L’atmosphère c’était encore plus tendu, j’entendis le type au couteau déglutir. Hitagi venait de mettre le doigt sur un truc là ! Et donc ma théorie se révélait exacte, Hitagi était arrivée à la même conclusion. Ce cadavre retrouvé appartenais bien à une femme enceinte et en face de nous, nous n’avions, non pas des bandits, mais des types pauvres et affamés. Les femmes ne pouvaient même plus allaiter leurs propres gosses. Les gens avaient peur de Hitagi et à juste titre. Elle les faisait reculer à chaque pas qu’elle faisait. Un des types essaya de l’empêcher d’accéder à la tente. Elle se mit à le dessaper et on pouvait voir son corps marqué par la faim. Même pas besoin d’être médecin pour remarquer que ce pauvre type n’avait que la peau sur ses os. Ça se voyait plutôt bien sur leurs visages de manière générale, mais Hitagi confirma tout ce que je pensais. Ils souffraient tous de malnutrition. Elle se mit à leur gueuler dessus, on reconnaissait bien l’Hitagi que j'avais vue pendant l’annonce de sa punition, impulsive et émotionnelle. Elle se retourna vers moi et me les présenta comme les types qui avaient attaqué le village. Cependant, j’aimais pas trop la tournure que les choses prenaient. Déjà parce qu’Hitagi parlait de zigouiller quatre, cinq types, mais aussi parce que, comme le disait si bien la Chinoike, ça puait ! Je pensais qu’elle avait déjà pigée ce qu’il se passait en voyant la tête des mecs et le cadavre plus tôt, mais elle avait l’air de tomber sur le cul. Il fallait que je fasse gaffe à ce qu’elle allait faire et ne pas la contredire histoire de rester cohérent, après tout, quelques menaces ne leur feraient pas de mal et puis on pourra sûrement plus facilement leur tirer les vers du nez. Vu leur état, on pourrait tous se les faire facilement si ça dérapait. Putain, mais il s’était passé quoi au village ? Merde j’étais plongé dans une réflexion intense et je les avais pas vus prendre leurs armes. Je mis ma main sur la garde de Fumi prêt à trancher la tête du mec devant moi s'il faisait le moindre faux mouvement. Mais Hitagi réussit à les calmer en leur lançant un bout de bœuf séché. Je lâchais mon arme lorsque j’ai vu des types se jeter dessus. Cette situation était malheureuse. Hitagi s'asseya sur un tronc et leur demanda de tout me raconter les menaçant de sa grosse épée. Elle me lança un regard, elle était perdue. Je lui sourit, pourquoi j’avais douté d’elle, même si elle était impulsive et violente, elle avait montré à plusieurs reprises qu’elle essayait de se poser les bonnes questions et d’utiliser davantage sa tête. La preuve, elle était à l’écoute de ces gens accusés d’avoir effectué un raid sur un village. Je me retournais vers le type au couteau qui venait de baisser son bras ordonnant aux types qui avaient rammassé la viande de nourrir femme et enfant d’abord.

-Écoutez je ne vais pas passer par quatres chemins. On sait ce que c’est de mourir de faim, livrés à nous même. On compatit. Mais vous devez nous raconter ce qu’il s’est passé, comprenez que c’est des accusations graves que le village porte sur vous. On en vient et j’ai dû soigner des enfants et des blessés graves …

L’homme se mit à me couper la parole, visiblement énervé. Il utilisait une voix cassée par la fatigue.

-Vous comprenez rien. Essaya-t-il de crier en tombant sur les fesses en larmes.

-Justement, aidez-nous à comprendre ! Vous pouvez pas arriver et tuer des gens comme ça ! Vous ….

-Mais on n'avait pas le choix.

Putain que cette excuse bidon commençait à me courir sur le haricot.

-On a toujours le choix et malheureusement pour vous, rien ne justifie le meurtre.

Ironique pour un shinobi qui avait pris des vies à tour de bras. Je n’en pensais pas moins et essayais de vivre avec, sans me chercher d’excuses.

-Vous ne comprenez pas ! Ça ne devait pas arriver … Dit-il en fondant en larme.

Je lâchais un gros soupir. Ce mec me saoulait, ils venaient de défoncer la moitié d’un village et voilà qu’il essayait de s’attirer ma sympathie.

-Écoutez, j’en ai ras-le-bol de votre petit numéro, soit vous passez à table, soit je laisse ma collègue tester son nodaichi sur vous. Dis-je en me relevant.

Une femme de la colonie vint essayer de relever son chef.

-Il dit vrai ! Nous venons de loin. Un bout de terre qui appartenait autrefois à un noble qui se fit assassiné. N’ayant plus de souverain nous nous sommes fait jeter de chez nous.

-Ils en avaient rien à foutre qu’il y ait des gosses et des femmes enceintes. Dit un autre.

Elle finit de relever l’homme au couteau et continua son histoire.

-Les jours passaient et nos réserves de nourritures diminuaient. Nous avons perdu plein de personnes sur le chemin à cause du froid et de la faim. On essayait de chercher de l’aide et nous sommes tombés sur le village que vous avez traversé.

-Massacrer des habitants, j’appelle pas ça chercher de l’aide.

-Ils ont refusés de nous aider.

-Hum ?

-Et pour nous chasser, ils ont utilisé la force. Les plus vaillants et en forme d’entre nous se sont jetés à corps perdu dans la bataille et nous ont protégés pendant qu’on fuyait.

Putain j’étais sur le cul, je m’y attendais pas à celle-là. Je jetais un regard confus à Hitagi pour finir par regarder cette femme qui continua son récit.

- Momoi ne s’en est pas sorti. on a dû la laisser plus loin. Dit-elle les larmes aux yeux. On a perdu ceux qui partaient à la chasse et les moins rapides. Vous croyez vraiment que dans notre état nous aurions pu les attaquer de nous-même ? Nous n'avons fait que nous défendre et fuir. On n'a même pas pu voler quoi que ce soit comme vous nous accusez.

-Le desespoire peut nous faire faire plein de choses malheureusement. Comment faire pour vous croire, on a eu un son de cloche différent de la part du village. Demandais-je.


Putain, elle avait réussi à me foutre le doute avec sa version. Mais sans preuve elle ne valait rien.

-Laissez moi en discuter avec mon amie. On verra ce qu’on peut faire après.

-Discuter ? Si nous avons le droit de vivre ou mourir ? Me dit-elle les yeux pleins de dédain et de fierté.

Je partis m’asseoir à côté d’Hitagi.

-T’en penses quoi ? Demandais-je en la regardant. Honnêtement je les vois mal attaquer un village et faire autant de dégâts dans leur état, mais on ne sait jamais.


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J’écoutais à demi-mot ce qui se racontait, le regard perdu dans la vague… après tout mon esprit saturait, trop d’information, de dilemme bien trop important pour ma petite tête, j’étais arrivée au moment que je craignais alors depuis des années : cogner ne suffisait plus à régler les problèmes. Ca parlait de justice, d’injustice, plein de truc que je pigeais pas… La seule chose que cela m’évoquait dans cette situation, c’était qu’une réaction dure et sévère serait la meilleure chose qu’on pouvait faire, évidemment, je ne parlais pas de crever chaque type ici, ce serait rester dans l’esprit, mais ça ne règlera rien, on ne détournerait finalement que les yeux du problème… Jusqu’à ce qu’il arrive de nouveau… la poisse quoi !

Mais il fallait réagir, c’était une certitude… laisser couler serait une erreur, ça ne ferait que nous affaiblir… Chacun devait purger sa peine à la hauteur de ses crimes… c’étaient les règles. Mais, ce n’était pas non plus parce que notre réaction serait sévère et dure que nous les haïssions, ce n’étaient que de pauvres gens… Je devais même avouer que la dureté ça me connaissait plutôt bien, malheureusement ou heureusement pour eux ! J’étais juste dépitée de voir une telle brochette de gens malade qui avaient été rejetés de chez eux et qui désormais n’avaient plus rien, plus d’endroit ou vivre, plus d’endroit ou exister, pour travailler, faire grandir leurs enfants et au moment où ils avaient le plus eu besoin d’aide, clac encore une merde : cette situation était encore une fois, un peu trop semblable à autre chose. On avait vécu la même chose, je ne m’en souvenais pas, mais Toshiro oui, ils étaient comme nous, ces gens étaient comme les âmes en peines que nous avions été. J’avais l’impression de me mater dans un miroir et je n’aimais pas le reflet que cela me renvoyait, cela ne faisait que me rappeler notre déchéance ! J’avais toujours espéré que j’avais dépassé cet évènement horrible, qui nous avait soumis à l’existence du monde, que c’était passé, un lointain souvenir, pourtant, il revenait encore et toujours, hantait nos mémoires, déchirait nos cœurs et brisaient nos âmes. On y revenait toujours et encore, comme un fantôme qui venait nous hanter encore et encore ! Putain de bordel de merde, on ne pouvait pas nous laisser vivre un peu ?

Je fronçais les sourcils, il nous fallait réagir, c’était le plus important ! Réagir de manière forte, mêmes si on devait se faire haïr de ces hommes et femmes pour cela. Nul n’était au-dessus des lois, de nos lois, la misère n’excusait rien, ce n’était que des circonstances atténuantes au mieux. Leur punition serait exemplaire, mais c’était pour leurs bien… ils ne le comprendront que plus tard… De toute façon, on ne comprenait qu’à posteriori les actes qui avaient pour but de nous protéger… J’en avais déjà fait les frais : qui aime bien, châtie bien, comme on dit.

À cette époque, je ne devais pas avoir plus d’neuf ans à l’époque et je détestais ma vie, ma sale existence de merde, c’était un enfer. Cela faisait presque quatre ans que mes journées ressemblaient à une routine horrible, me lever, saigner, me faire frapper, manger, se faire frapper, saigner, dormir et ça recommençait jour après jour, encore et encore, toujours la même chose, sans une seule journée de répit, ni un seul moment. Mon grand-père était un être horrible envers moi, tant il était terrifié de voir notre clan s’éteindre, il faisait tout pour m’endurcir, allant même jusqu’à me laisser le haïr… Pour la gamine que j’étais, ce n’était pas vivable, je voulais fuir cette vie, fuir ce qui me faisait souffrir. Je ne pouvais pas comprendre les raisons qui le poussait à faire ça, j’étais trop jeune.

Du coup, un jour, après une tarte de trop, j’avais fui, tout simplement, je m’étais enfoncée dans les cavernes du clan, très profondément, dans un dédale de galerie froide et inhospitalière, parce que je ne voulais plus qu’on me frappe, qu’on me parle de ces parents qui m’avaient abandonné, qui étaient morts… qui m’avaient laissé entre les mains d’un vieux fou, un dingue complet. De ce père à qui on me comparait tout le temps en me vantant ces mérites : je le détestais !  De cette mère qui avait essayé de mourir avec moi : je la détestais ! De ce vieux qui voulait m’endurcir : je le détestais. Je n’avais ni le temps de jouer, ni d’avoir des amies, j’étais seule désespérément seule, éduqué par un seul homme, à moitié rongé par une folie. Sauf, qu’à force de fuir dans des galeries, je me suis perdue, je ne retrouvais plus la sortie, ni rien d’autres et ni mes cris, ni mes pleurs ne touchaient personne. J’étais encore plus seule, car cette-fois-ci, je n’avais pas le vieux à mes côtés. À cause du froid et du manque de nourriture, je ne tardais pas à m’écrouler par terre. Ce fut le début de ce calvaire, du jour ou j’avais frôlé la mort.

Le temps passait, mais moi, je ne pouvais rien faire à part grelotter, je n’avais même plus la force d’hurler ou de vouloir survivre ! J’étais si isolée et seule ! J’étais persuadée que j’allais mourir. L’hypothermie me guettait, et même si j’avais une santé assez solide, je n’en restais pas moins une gamine de huit ans. Le givre commença à engloutir mes pieds, ma peau, ma sueur gelait et moi, je me voyais mourir à petit feu… Jusqu’au moment où mes paupières devinrent si lourdes que je les fermais et lâchais mes dernières larmes avant de mourir, qui scellèrent alors mes yeux. Je sentais mon cœur faiblir, mes pensées s’évaporer, c’était la fin, j’allais mourir…

Jusqu’au moment ou une vague de chaleur m’envahis et que je sentis qu’on me levait dans les airs et qu’on m’emmenait loin de ce lieu où j’avais failli mourir. Lorsque je pus ouvrir les yeux, je vis que mon grand-père que je haïssais alors, venait de me sauver, se blessant gravement pour cela. Après cet évènement, il ne fut plus le même. Je n’ai alors compris que des années plus tard, que le comportement de mon grand-père n’avait eu pour but que de faire de moi un dur à cuire. Il m’avait alors sauvé la vie de nombreuse fois par cette éducation douloureuse. J'avais failli mourir en ne comprenant pas ses intentions et pourquoi il était dur avec moi. Surtout qu'il m'avait tellement endurcis que j'avais survécu dans ces cavernes. Ces types qu'on allait, punir allaient nous remercier plus tard, c'était sûr!

C’était la même chose avec eux, il fallait les sauver, mais ce qui allait les sauver allait prendre comme apparence une punition et un traitement douloureux. Mais, ils traversaient une dure période comme moi, perdue dans ces galeries gelées durant des jours. Tel mon grand-père, j’allais les sauver, ils allaient me haïr, mais c’était nécessaire, pour leurs survies et la justice ! Tout n’était pas dans le même ordre, mais j’étais plutôt persuadée de ce que je pensais, il fallait qu’ils payent pour ensuite recommencer une nouvelle vie !

Je papillonnais des yeux, sortis de mes songes, alors que Toshiro m’hélais pour me parler, s’asseyant à côté de moi et me demandant ce que j’en pensais de cette situation. Pour tout dire, j’étais déprimée et désespérée, car même si je savais à peu près quoi faire, il n’en restait pas moins que je n’allais pas aimer ce que j’allais devoir faire. Mais, c’était nécessaire. Je dardais un regard vide d’émotion vers mon cousin et murmurai à ces oreilles avec sévérité :

« Les dégâts là-bas étaient trop grands pour que ce ne soit qu’une petite querelle, ils les ont attaqués après avoir été gerté… il y a pas d’autres solutions… la misère n’excuse aucun crime… ils doivent payer ! Et toi, t’en penses quoi ? »

Je plissais les yeux sur ces gens faméliques. Ils me faisaient tous pitié, mais ce n’était pas le moment de s’émouvoir, il fallait avoir l’esprit clair, ce qui était particulièrement chaud dans mon cas, vu les pensées qui me noyaient. Céder à des émotions mièvres serait stupide. Je secouais la tête puis repris :

« Mais, la mort serait un châtiment trop grand pour eux… Je… nous d’vons trouver la meilleure punition ! »

C’était une sacrée galère que de décider de ce qui était juste de faire ou non, je n’avais pas vraiment d’idée de ce qu’on devait faire, mais j’avais au moins une certitude :

« Mais, l’autre village aussi doit payer, autant voire plus qu’les sac d’os d’ici ! »

Je plaçais mes bras en arrière et regardais la lune dans le ciel et laissait échapper :

« On va nous haïr, on va faire le sale boulot !  Ils comprendront pas pourquoi on fait ça… Mais… mais on doit l’faire »

Je n’avais pas d’idée sur la marche à suivre, j’avais la méthode, mais pas le moyen. Je lâchais un rire jaune, ça me gavait cette histoire, ça me prouvait juste que le monde ne tournait pas ronds… Et je continuais, moi et mes deux neurones à me creuser la tête pour une solution qui soit à la fois, humaine, mais sévère ! Putain, le fun était présent, déprimeland et craignos land le retour ! Super ! Je finis par vider mes poumons et tenter d’esquisser un truc :

« On… on pourrait peut-être punir les hommes et trouver un milieu pour que les femmes puissent vivre ? Un truc du genre… D’t’façon, on est déjà les méchants d’l’histoire ! »

J’en avais marre de cogiter, ce n’était pas mon truc, je me tournais alors vers Toshiro et lui demandait :

« T’as plus de truc dans le crâne qu’moi, on fait quoi ? »

Fallait qu’il nous sorte de cette galère, car ça allait vite me faire chier et je ne savais pas si j’allais réussir à garder ma lame propre encore longtemps ! Trucider tout le monde (l’autre village aussi) était aussi une solution, inhumaine, mais une solution !



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Punition, châtiment, sale boulot. Hitagi utilisait des mots durs, mais juste. Qu’ils essaient de survivre ou pas, ils avaient merdé en s’en prenant à un village et ils le savaient sinon ils ne seraient pas aussi tendus. Il y a eu des morts des deux côtés et vu les blessures que j’ai dû soigner, ils ne nous ont pas tout dit non plus. Alors que faire ? Hitagi avait proposé une solution, trouver un moyen de punir une partie du groupe, les hommes, et trouver un abri pour les femmes et les enfants qui avaient déjà assez souffert. Dans le fond, c'était peut-être la meilleure solution qui était à leur disposition. S’ils décidaient de tous les laisser partir la réputation des Chinoike serait tâché. S’ils les ramènent tous morts, ce sera pareil, mais s’ils leur ramènent les responsables des blessures, ça changeait la donne. Après tout, ils pourraient toujours dire que les femmes et enfants étant plus faibles n’avaient pas survécu.

-C’est pas une mauvaise idée Hitagi. On livre les hommes au village et on trouve un endroit pour les femmes et les enfants, un village qui les recueillerait par exemple. Laisse-moi me charger de leur annoncer. Dis-j en lui posant une main sur la tête.

Je me levais et rejoignais la femme et leur chef près du feu.

-Écoutez-moi bien parce que je ne me répéterais pas. On a pour mission de réglé le souci et on vient de statuer sur les prochaines étapes que vous allez suivre à la lettre. Je livrerais les hommes au village pour qu’ils passent devant la justice.

Je fus interrompu par des cris de mécontentements.

-Les femmes resterons ici et après la livraison, on leur trouvera un endroit qui les protégera.

Je pus lire la surprise sur le visage de mes interlocuteurs. Un des hommes attrapa une arme et commença à approcher, mais il fut stoppé par la femme qui avait parlé tantôt.

-Et vous croyez qu’on va accepter ça sans broncher ? Que vous aller amener nos maris, nos frères à l'abattoir ?

-Arrêtez votre char mademoiselle, vous commencez à me gonfler. Dis-je en fronçant les sourcils. Nous sommes passés par le village et les gens qu'on a soignées là-bas n’avaient pas que des blessures offensives. Vous aviez le choix et vous avez choisi de répliquer, voir les attaquer et admettons, si ce que vous nous avez raconté était totalement vrai, ça ne correspond en aucun cas à ce qu’on a vu là-bas. On nous a chargés de régler le souci et je, c'est ce qu’on pourrait faire en vous éliminant tous ici et maintenant ou en vous livrant de force. Cette histoire n’étant pas claire, on a décidé de vous accorder le bénéfice du doute…

-Pas clair ? Mais vous ….

-Mais vous allez la fermer ? Criais-je. Ma collègue ici présente, vous propose une solution qui sauvera femmes et enfants. Vous devriez nous être reconnaissant, l’issu aurait pu être beaucoup plus sombre que cela.

-Nous envoyer au casse-pipe ne vous gêne donc pas ? Demanda celui qui semblait être le chef du groupe.

-Vous me dégoûtez ! Je vous parle de sauver vos femmes, sœur et mère. Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez vous ? Rassemblez vos affaires messieurs et ne faites rien de stupides où la mort vous tombera dessus beaucoup plus tôt que prévu.

Fait chier ! Je détestais faire ça, mais je préférais que ce soit moi plutôt qu’Hitagi. Elle se retenait déjà bien assez comme ça. Voir ces types pinailler sur la solution qu’on leur proposait m’énervait au plus haut point. Je ne leur demandais pas d’accepter leur peine facilement, mais au moins de montrer à leurs femmes et leurs enfants qu’ils tenaient à eux. Est-ce que les envoyés à une possible mort m’emmerdais ? Oui bien sûr, mais s’ils n’avaient pas fait ce qu’ils avaient fait, la question n’aurait même pas eu besoin d’être posée. Peut-être bien que pour eux, c'était une façon de survivre, mais comme j’ai dit plus haut, on a toujours le choix.

Après que les hommes aient rassemblé leurs affaires et fait leurs adieux au reste du groupe, je partis en leur compagnie en direction du village, laissant à Hitagi le soin de préparer le voyage que nous allions effectuer avec le reste des survivant. Étonnement, les hommes étaient peu nombreux et m’avaient suivi sans broncher, mon discours avait fait son effet ? Arrivé au village, j'expliquais la situation aux commanditaires, leur expliquant qu’il ne restait plus que des femmes affaiblies par la faim et probablement déjà mortes, leur expliquant qu’on avait déjà croisé un cadavre. Les gardes passèrent à tabac les prisonniers et le chef du groupe d’hommes me lança un dernier regard rempli de peur et de tristesse qui me serra le cœur. Je repartis avec les remerciements des commanditaires et rejoignis ma partenaire. Tout le petit groupe était prêt à partir. À mon arrivée, les adultes restant me lancèrent un regard rempli de tristesse comprenant qu’ils ne reverraient jamais le reste de leur groupe.

-Hitagi ? C’est fait, on va pouvoir y aller. Ça va aller ? Demandais-je en la regardant droit dans les yeux.

Après avoir discuté un petit peu nous prirent le chemin en direction d’un village un peu reculé. Le chemin fut long et on perdit quelques personnes, mais, après être arrivé à un village isolé et avoir négocié avec le chef de ce village, nous repartirent Hitagi et moi vers notre caverne, laissant le reste du groupe de survivant aux mains des villageois qui les accueillir avec grand plaisir.  


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La sentence tomba de la part du médecin, elle me laissait un goût amer dans la bouche, car j’avais l’impression que les premiers n’allaient pas payer malgré tout le mal qu’ils avaient fait. Je détestais cette situation, c’était vraiment horrible et dur à vivre… Mais, le premier village avait déjà suffisamment payé leurs crimes en se faisant attaquer en retour… Une force plus grande avait rétablis l’équilibre sans que nous n’ayons rien à faire. On devait juste achever cet équilibre. Les gens refusaient leurs châtiments, Toshiro insistait, tout était sur le point de dégénérer. J’étais évidemment sensible à leurs arguments et leurs souffrances mais… Il n’y avait pas d’autres solutions, car tous allaient survivre si nous faisons cela, c’était la meilleure décision, car le sang ne coulera plus, trop de gens sont déjà morts.

Je me levais silencieusement et plaçait mon sabre dénudé sur mes épaules et foudroya du regard tous ceux qui semblaient être prêts à se lever et se battre ! J’étais en pleine santé, doté d’une endurance inhumaine, ils étaient malades, affamé et blessées, ils ne pouvaient rien faire contre nous et contre moi. Ils étaient des civils, nous des mercenaires entraînés à tuer ! Sous mon regard, une partie se calmèrent. Ceux qui restèrent finirent par abandonner devant les rugissements de Toshiro qui était excédé ! Je le voyais perdre son calme, moi, je me sentais vide à ce moment-là, dans mon cœur, j’avais l’impression d’avoir un trou ! Je savais bien que j’allais sauver des vies, mais j’avais plus d’empathie pour eux que pour les autres. Mais, je leur offrais une chance de recommencer une vie après avoir payé leurs crimes, mais avant cela, il fallait payer et souffrir. J’avais eu beau avoir la certitude qu’il fallait les punir, je répugnais quand même à le faire. Ils me rappelaient trop nous, c’était dur à voir et à supporter . Alors qu’ils se défendaient de ne pas avoir envie d’aller au casse-pipe, je plantais mon sabre dans le sol et déclara d’une voix forte, coupant la parole à tous :

« J’vous promets que j’vais tout faire pour qu’aucun d’entre vous ne crève ! Je vais m’en assurer ! Maintenant fermez vos gueules et écouter Toshiro ! »

Finalement mon coup de gueule et les paroles de mon cousin achevèrent de les convaincre du bien-fondé de cela. Je les abandonnais peut-être à une punition, mais je refusais de les voir mourir, se serait trop injuste et je refusais cela. La solution que nous prenions était déjà très dur, sans pour autant que je laisse d’autres gens mourir. J’y tenais, ces gens qui comme nous n’avaient nulle part ou aller méritait une deuxième chance.

Tout le monde se prépara, les hommes allaient partir en premier en traînant des pieds… Avant de disparaître, me laissant avec les femmes, j’attrapais Toshiro et lui murmurait dans l’oreille :

« Assure-toi bien qu’aucun ne soit exécuté, qu’ils soient enfermés et que si l’un d’entre eux meurt, nous viendrons raser leur village ! J’veux pas voir d’autres gens mourir ! »

Et je restais alors en arrière, ce sentiment de culpabilité dans la poitrine, cette peine et conclusion était injuste sur de nombreux points, mais c’était peut-être la moins injuste des punitions et la plus humaine. Pour cette fois-ci, j’avais gardé mon humanité chevillée et l’avait retenu. Tant de sentiments paradoxaux s’étaient entrechoqué en moi et mon esprit en ressortait tout endoloris, j’avais mal à la tête à force de cogiter, c’était un exercice difficile et compliqué qu’on me demandait là ! J’en voulais à l’autre village et j’étais plutôt reconnaissante au médecin d’y être allé, car je ne savais vraiment pas si j’aurais pu me contrôler. J’en voulais à tout le monde dans cette histoire et on se retrouvait en tant que médiateur, faisant du mal dans tous les cas. J’aurais fait tout ce que je pouvais pour les sauver, demandant même certaines menaces pour nos clients : ils n’étaient pas blancs et c’était peut-être ça que je détestais le plus chez les autres, se faire passer pour des victimes. Assise sur ma souche, je laissais les femmes se préparer, ranger leurs affaires, emmitouflé leurs mômes. Plusieurs avaient les larmes aux yeux. Comment leurs en vouloir, elles avaient perdu, leurs maris, père, frères et fils.

Toshiro revint et me demanda si nous pouvions partir, j’avais la tête dans les nuages, mais j’étais surtout attristé de telles situations et telles problèmes. J’étais déprimée de devoir vivre pareils choses. Je ne voulais plus vivre pareille situation, pourquoi les gens ne pouvaient-ils pas s’entraider au lieu de se massacrer ? Parce qu’au final, on n’était que des armes utilisées par le système pour punir… moi cette place ne me convenait. Je secouais la tête et me relevais :

« Oui, allons-y ! »

Et d’un mouvement de la tête, toutes les femmes me suivirent avec mon cousin et nous les emmenâmes dans un lieu meilleur ou elles pourraient vivre et élever leurs enfants. Il fallait qu’on en finisse et termine cela, pour que je puisse rentrer, j’en avais marre de tout cela, j’étais en colère et je la retenais depuis bien longtemps.

Nous laissâmes les femmes et enfant dans un village plus loin, ou leur accueil fut assez bon. Voir qu’ils étaient bien accueillis, me réchauffa le cœur, m’empêchant de penser aux tourments de ceux que nous avons laissé aux mains de nos commanditaires. En les laissant, je ressentis qu’on me retirait un poids de l’âme, un poids que j’étais heureuse de voir disparaître, parce que cette culpabilité et cette colère me gangrenait et m’empêchait d’avancer… ce n’était pas comme ça que j’allais pouvoir avancer !

Laissant derrière nous, ce petit monde, je me tournais vers Toshiro :

« J’espère ne plus jamais à avoir ça… cette impression d’être un bourreau… je m’attrapais les épaules en frissonnant, ça m’fais vraiment pas plaisir, j’ai les larmes aux yeux… j’espère que tout s’passera bien pour eux et qu’plus jamais on n’connaîtra d’situation comme ça ! »

Sur ces mots, nous continuâmes notre route dans la neige crissant sous nos pieds. La lune brillait haut dans le ciel désormais. Les étoiles formaient un plafond de toutes beautés, beaucoup trop beau pour la culpabilité que je ressentais à ce moment. Cette injustice me gangrénait de l’intérieur et j’avais beau savoir qu’il n’y aurait pas eu d’autres solutions, ça me rendait juste malade. C’était un poison que de devoir arbitrer une situation que les miens avaient connus. Mais, pour continuer à avancer, en même temps que deux larmes, que j’essuyais d’un revers de manche, je laissais derrière moi cette tristesse et cette culpabilité de ne pas avoir pu faire plus. Pour aider les miens, je devais me concentrer sur eux et ainsi, laisser le poison que les autres me transmettaient.

Finalement nous rentrâmes à la caverne quelques heures plus tard, sans que rien d’autres ne nous tombe dessus, avant de m’enfoncer dans le dédale de chemin dans la roche, je dardais un regard vers l’horizon, quelque chose dans ce monde n’allait pas et ça me déplaisait. Heureusement que j’avais eu Toshiro, car sinon, j’aurais probablement tué tout le monde pour régler le problème, autant les blessés que les assassins. La prochaine fois, j’espérais ne plus être confronté à ce genre d’évènements ! Maintenant espérons que tous survivent et puisse mener une nouvelle vie ! C’était ce que je pouvais leur souhaiter de mieux !

Pour ma part, mon chemin était encore long pour rattraper mes erreurs et être indispensable… j’avais peut-être échoué à tous les sauver, mais la prochaine fois, tout sera différent, je le jurais ici et maintenant ! La prochaine fois, je sauverai tout le monde, peu importais ce qu’il m’en coûte !



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