Oh OH OH OH OHHHHHHHHH Il devenait enfin mignon et avec un coeur, tonton balais dans le cul avait retiré légèrement son balais de manière à devenir un brin aimable et gentil. Il ne voulait pas que je reste assis à l’endroit où j’étais, puisqu’en effet le combat avait pu être remarqué par des gens… EN MÊME TEMPS faire une énorme TORNADE EN PLEIN MILIEU d’un DESERT????? Normal qu’on peut se faire remarquer espèce de JONIN DEBILE PARFOIS. Bon Après, il s’excusait, bon déjà il est gentil il s’excuse pour le bandeau, en effet mon oeil commençait à s’injecter fortement de sang. Je le positionnais en tout hâte au niveau de mon oeil incommodée. Il fallait éviter de trop l’exposer, je pouvais devenir complètement aveugle de celui-ci, si je ne faisais clairement pas gaffe et tout ça aurait été de la faute de Hayato.
Puis, il m’expliquait que j’avais abîmé un corps qui pouvait avoir des informations. De quoi? Il avait quasiment annihiler tous les autres ennemis et donc si on avait plus de corps c’était pour ainsi dire de sa faute et il se permettait de dire ça? MAIS c’est qu’il a un culot ce jonin. Néanmoins, il m’expliquait que si je n’avançais pas, il me mettrait au même endroit que le corps. La comparaison avec un cadavre n’est pas très glorieuse… Je me levais et dis d’un ton un peu désobligeant:
« - Très bien monsieur le dictateur je vous suis. »
Bon il souriait au moins ça lui changeait de son côté pète sec du début. Il avait l’air un peu plus agréable et ça lui donnait un côté plutôt mignon que je n’avais pas vu jusque-là. Serait-ce possible que Tonton Hayato soit quelqu’un de potentiellement attirable ? On suivait maintenant Yukio, Hayato donnait le cadavre à son frère. Il me demandait si j’allais bien, Hayato devenait vraiment différent du garçon très froid que j’avais pu rencontrer jusque-là… Et il me demandait ce que j’avais à l’oeil, je me mis à sourire pour lui montrer que j’allais bien:
« - J’ai une malformation depuis que je suis enfant, mon oeil se retrouve avec une hypersensibilité à la lumière. S’il est soumis à une trop grande lumière, je peux le perdre totalement. Donc, je porte sans cesse mon bandeau, ou un cache-oeil pour le protéger. Je vais mieux merci. »
On continuait d’avancer alors que Yukio se mit à crier, il avait un cri assez féminin j’étais presque choqué. Je le voyais tellement plus viril, mais finalement ce n’était pas tant que ça. Yukio était finalement un simple homme un brin féminin, un certain complexe devait être la raison de son utilisation d’un gros sabre…
Une sorte d’étrange fumée commençait à apparaître dans la grotte. La vision se mettait à se troubler petit à petit, c’était fort étrange. Tout commençait à briller, tout commençait à devenir particulièrement extatique. Je me mettais à sautiller sur moi et regardait les deux autres, avant de dire:
« - WOUAHHHHHHH J’ai envie de sauter partout et de courir partout, c’est quoi cette herbe ? ELLE EST GENIALE….Un Kai ? C’est quoi ? Un genjutsu, mais c’est quoi ? TU PARLES QUELLE LANGUE? »
Il fallait avancer, il en avait une bonne. Je m’approchais de Hayato et je mettais ma main dans la sienne tout en rougissant:
« - Comme ça je suis sûr que tu n’es pas un faux Hayato! Et je vais bien papa numéro 2. »
J’enlevais mon bandeau, car la noirceur de la grotte me permettait de pouvoir voir avec mes deux yeux. Je pouvais revoir avec les deux yeux et c’était hyper cool. Néanmoins, l’obscurité était vraiment angoissante. On continuait à avancer et papa numéro 2 me donnait sa main également, maintenant on ressemblait à une belle brochette de cordée.
On avançait de plus en plus, on allait bien trouver quelque chose.
Il était indéniable que l’approche choisie par Hayato eut un effet positif sur le jeune Rokasu. Jusqu’alors impétueux et… casse bonbon. Il se montrait, depuis les quelques mots réconfortants du junin, un peu plus… Un peu moins… Bref, il était sous contrôle, c’était l’essentiel. Il avait même accepté de se confier sur son œil. Une malformation infantile de la rétine, provoquant une hypersensibilité… Rien de bien grave en somme, bien que cela puisse sans doute être handicapant.
Rien ne le destine à la vie de ninja… Une sérieuse conversation s’annonce.
Le groupe avait donc pénétré la grotte et commencé à avancer. Rapidement, des effets imprévisibles s’étaient cependant fait ressentir et c’était donc un mélange de 3 ricanements réunis, que Yukio s’inquiéta de la situation, demandant à ses deux camarades d’exécuter un kaï. Une illusion ? Non… Elle ne serait pas très efficace si cela était le cas. Hayato se sentait lui-même, il lui semblait pouvoir malaxer son chakra sans problème et ses membres répondaient bien… Il était juste… Apaisé ? Heureux ? Léger ? Un état rappelant vaguement celui qu’il avait pu ressentir en fumant sur le narguilé d’un drôle de nomade dans une mission précédente…
"C’est la brume… Peut-être des champignons ? On devrait faire de la cueillette, je suis sûr que ça se marierait bien avec du maté" Les mots sortir de manière déconstruite, comme si sa mâchoire avait été désarticulée. De plus, après sa petite intervention Hayato était parti d’un fou rire, qu’il ne put contrôler, alors que dans le creux de sa main, il sentait la petite paume du jeune génin.
La peau douce, comme des fesses de bébé… Sa me rappel Yukio quand il était… Pouaaaaah
Alors qu’il s’amusait encore de ses propres réflexions, trop perturbé, Yukio avait finalement rompu sa technique, plongeant la fine équipe d’intoxiquer dans un noir complet. L’expérience était très particulière… Coupé de toute luminosité, le cerveau, privé de l’un de ses sens, aurait d’ordinaire produit une quantité non négligeable d’adrénaline. Poussant ainsi le groupe à rebrousser chemin vers la lumière. Pourtant…
"Ahaha… Y a que moi qui vois des trucs qui flottent ?"
En effet… Alors que les yeux du jeune archer s’habituaient lentement à la non-vision. Des particules lumineuses lui étaient apparu… Des dessins ? Ou plutôt des formes géométriques. Spirales, triangles et autres quadrilatères. Mais une forme en particulier retint son attention, deux grosses boules, qui petit à petit mutèrent et prirent la forme d’un Tanuki, donc les deux grosses boules formaient…
"Coucou toi… Tu peux me dire où on est ?"
Venait-il de parler à un Tanuki coloré et lumineux dessiné sur le sol ? Oui. Le Tanuki lui avait-il répondu ? Non. Du moins, pas verbalement. En revanche, celui-ci agita une petite patte en sa direction, comme pour le saluer.
"T'es trop mon pote toi ! Tu sais que j’ai une équipe qui s’appelle les Tanukis ?"
Exécutant une révérence, le Tanuki lui rendait visiblement la politesse avant d’exécuter une série incompréhensible de signe et de partir à toutes jambes vers l’infinité sombre de la grotte.
"Eh ! Attends !"
Sans même prêter attention à ses camarades, Hayato entama la poursuite. Tenant toujours fermement la main du génin. Manquant à plusieurs reprises de s’étaler lamentablement, le groupe parvint finalement jusqu’à une drôle de lueur.
"C’est le bout du tunnel les gars… Je vois la lumière…" Sans s’arrêter un instant, il continua sa progression. Pour découvrir enfin une scène… Surprenante.
Autour d’un petit feu de camp, des hommes étaient étalés au sol, rigolant péniblement. Le sol alentour était jonché de vivres usagées, bouteilles vides et autres mares de liquide et solide desquels s’émanaient quelques odeurs nauséabondes… Du petit feu de camp enfin, une fumée épaisse qui retombait au sol. La brume ? Sans doute oui…
"Woooooh, c’est dégueulasse ici…"
Se tournant présumément vers son frère, Hayato s’adressa au chef des opérations. "Je crois qu’on à trouvé nos gars chef… Et l’herbe aussi…"
Regardant vers l’un des murs, il ajouta. "Merci petite lueur, je savais que tu étais trop mon pote… Je t’aime mon gars. Je ferais une offrande pour les tiens ! Je te le jure ! Nozomo et Tanuki... Tous les membres d'une immense et même famille..."
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Nozomo Yukio
Suna no Jonin
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Dans le noir, tout est possible, tout est imaginable. Le rire bruyant qui émanait de moi couvrait les élucubrations de mes partenaires : Je saisissais le temps présent, apaisé et léger comme si je n'étais pas en mission et que je n'avais pas buté des kaigans précédemment. Prenant une grande bouffée, nacrée par cette fumée presque odorante, j'appréciais les contours de l'oxygène. Un parfum de fleur, un arôme particulier, capiteux, qui prenait un peu la gorge. C'était presque désagréable, si les sensations suivantes le léger étouffement n'était pas incroyablement bon.
"C'est tellement parfait."
Mon corps ne me renvoyait que l'information du contact peau-à-peau avec Rokasu, le bruit était comme lointain et bientôt je plongeais dans un océan de fleur. Des odeurs, des sensations, ... La chaleur du désert ? La taille du tunnel ? Que nenni. J'étais en pleine mer, sortant grâce à une technique de marche sur l'eau, je saisissais un bateau de passage pour naviguer sur les flots. Fermant les yeux... Ou les rouvrant, peut-être ? Je ne savais plus. En tout cas, je naviguais à l'aveugle, guidé par les odeurs.
- En route vers la mer de Coquelicot. C'était bon, tellement bon. Quitter la grande litière pour des horizons plus... Colorés ? Je pris une grande inspiration pour sauter au milieu des vagues jaunes aux odeurs de terres du sud, gorgées de soleil et de bonheur. Dans mon esprit, je nageais, alors que j'avançai à tâtons sur terre.
Lentement, paisiblement.
Dans le ciel, des nuages de cette brume coloré... Le temps avait passé, de mes pieds, elle avait rejoint les astres. Belle progression ! Je ne suis qu'un juunin, je ne peux être un nuage ! "Ou alors je peux ? On ne me l'a jamais dit !" Je sautillai, essayant de sortir de l'eau, mais rien ne put m'aider à devenir un nuage...
- Hayato, porte-moi pour que je devienne un nuage ! Me retournant, je le vis faire la causette avec... Avec quoi ? Il parlait dans le vide et puis, je ne pouvais pas le voir. On était dans le noir. Je l'imaginais.
Je connaissais bien la tronche de cet empaffé. L'organisation de ses mèches rebelles devant son visage, ses cils, trop longs pour être ceux d'un homme de 25 ans. Un corps élancé, toujours trop mince pour être celui d'un ninja... Pas assez d'exercice, jamais assez. Un poignet solide pour tenir la corde de l'arc et tirer ses flèches, qu'importe la nature de celles-ci. "Ah oui, ça, il tire sur la flèche". Cette silhouette parlait de... Tanuki ? "Qu'est-ce qu'il raconte, ce con ?" Je voulais m'approcher, mais le courant était trop fort et quelque chose m'empêchait d'avancer vers mon frère. D'un coup sec, je poussais l'obstacle, mais je me retrouvai tiré par le bras... Quelle est cette sorcellerie ?
Rokasu ?
- Il est où cet idiot ? J'utilisai ma seconde main pour remonter le fil du bras que je tenais. Pourquoi tu te mets entre Hayato et moi ? Tu ne veux pas que je devienne un nuage ? C'est pas cool.
Alors que je parlai, un bruit de course alerta mes sens bien tuméfiés et le bras de Rokasu partit sur le côté. Je me retrouvai tiré par une force mystérieuse. Mon frère ? Il parlait d'une lumière dans le tunnel, mais j'étais dans un océan de fleur alors... Je ne comprenais pas, je ne comprenais rien. Dans ma course, je trébuchai et pour ne pas amener les autres avec moi je choisis délibérément de lâcher la main de mon petit genin. Je me rétamai, glissant sensiblement sur le sol en me raclant le ventre et le visage. La douleur me ramena sur terre, enfin... La mer s'effaça un peu, pas son odeur si particulière. Me remettant vivement sur mes pattes, je continuai à courir, groggy. Je devais retrouver mes camarades !
Quelques pas, et je me retrouvais nez à nez avec nos disparus... Autour d’un feu de fortune, des hommes allongés, rigolant comme des gorets en toussant tout autant. Ils avaient survécu avec quelques stocks qu'ils avaient pris avec eux, mais ils ne faisaient pas la vaisselle, ni rien d'ailleurs : Cela empestait, un mélange de beaucoup d'effluves. La source de la brume était le feu... Quel était le combustible ?
- Euh... Bonjour ? À mes côtés, le junin qui parlait tout seul à une "petite lueur". Secouant la tête, j'essayai de garder les idées claires. On vous cherche depuis trois jours, vous savez ? Des regards fiévreux se tournaient vers moi, ils étaient ailleurs : Un océan de fleur ?
Très vite, j'observai mon environnement en essayant de ne pas replonger... même si l'envie était claire. Nous pouvions tout autant rester bloquer comme ces clampins. Comment faire ? Il fallait dégager le terrain de toute cette fumée pour rallumer un peu les neurones des gens, et surtout ceux de Hayato. Me dirigeant vers mes compères, je les poussais doucement vers le mur pour ne pas les blesser... Les autres, ça leur remettrait du plomb dans la cervelle. "J'ai mal à la tête". Me dirigeant à l'opposé de l'entrée du tunnel, je me retournai pour apprécier la situation.
- Rester assis, tenez-vous à quelque chose... Ou non, c'est votre vie ! Composant des mudras, je produisis un grand courant d'air que je projetai vers le tunnel pour le faire sortir de l'enceinte du rocher : Emportant avec lui la fumée, en éteignant le feu de bois en route. Renouveler l'air en foutant dehors tous les miasmes, c'était un bon plan dans ma tête...
Dans ma tête.
La plupart des disparus avaient volé contre un mur, les plus malins s'étaient tenus, mais leur matériel avait volé dans la caverne. Le feu, avant d'être soufflé, avait fait une belle explosion de braise. Des grognements et des insultes fusèrent, dans le noir retrouvé. Au moins, ils étaient sortis un peu de leur stupeur causée par la ... Drogue ?
- Allez, on remballe tout ! On vous attend messieurs, vous devez sauver votre village, mais vous préférez vous rendre stone dans un rocher ? C'est cocasse ! Allumant mon katana par le chakra katon, je mettais une nouvelle lumière sur l'affaire : Des regards énervés, mais encore lointain. Ils allaient bientôt sortir, où j'allais leur taper dessus.
Quelle merde !
La souffleuse :
FÛTON : KAMI OROSHI 【VENT DIVIN DES MONTAGNES】
DOMAINE :
Ninjutsu Affinitaire
RANG :
C
PORTÉE :
Moyenne
CHAMP D'ACTION :
Faible
DESCRIPTION :
Cette technique crée un tourbillon de vent, soufflant la cible au loin et la désorientant légèrement. Elle inflige des dégâts très légers, mais peut dissiper sans mal les clones peu solides. Rapide, elle peut être utilisé au corps à corps. • Combinée avec Katon : Hibashiri, la technique se transforme en une immense tornade de feu, infligeant des dégâts importants.
Ça plane pour moi ouhouhou… ça plane pour moi ouhouhouhou en rouge et noir… Mon esprit se perdait dans les méandres des différents champignons. Tout semblait étrangement très drôle, les deux mains de Yukio et Hayato me permettait de garder en quelques sortes les pieds sur terre. Pourtant, il y avait une multitudes de petites choses qui se mettaient à se mouvoir autour de mes yeux, une multitude de dames d’une beauté renversantes, c’était comme si l’ensemble de mes cartes venaient d’apparaître pour devenir des êtres doués de vie et de paroles. Chacune semblait nous guider vers un différent chemin, La roue de la fortune semblait tourner pour m’amener vers un chemin, la mort semblait s’éloigner de l’autre côté. L’incarnation du pendu se balançait de haut en bas pour m’indiquer une route, puis une sorte d’empereur venait de me regarder pour m’amener vers un chemin particulier. Je suivait la route que mes esprits étranges m’indiquaient. Ils étaient étonnamment conciliant, mes cartes me sauveraient ma vie jusqu’au bout.
Je regardais mes deux personnes d’un air enfantin:
« - L’âme de mes cartes nous indiquent le chemin, vous les voyez aussi ? Comme quoi mes cartes c’est les meilleures non? »
L’un se mit à courir la force de cet être me projetait et je me retrouvais à quasiment planer entre les deux êtres qui me tiraient des deux côtés. En gros, en cet instant si Yukio décidait de courir à l’opposée je me retrouverai couper en deux moitiés. Par chance, le plus jeune des deux frères enfin je croyais, ne s’était pas mis à courir dans le sens opposé ce qui faisait que je ne m’étais pas retrouver découper en deux. OUF…
Nous arrivâmes au bout du tunnel. Les deux incestueux se mirent à dire qu’on était arrivé au niveau du chef, mes cartes se mirent à revenir dans leur écrin. Je tapotais le petit deck tout en les remerciant. Un des deux ninjas se mit à souffler encore du vent, pardi c’était fou la quantité d’airs qu’ils pouvaient brasser ces deux chenapans. Ils avaient une propensions à utiliser de l’air qui était folle. Il était temps pour moi de présenter mon art:
« - ATTENTION LES YEUX VOICI VENU LE TEMPS DE MA PLUS GRANDE TECHNIQUE. »
BOOM BABY, d’un mudra puis d’un autre tous les regards étaient sur moi, car je tenais le centre de l’attention et surtout pour permettre aux deux Nozomo de prendre l’ascendant. Une petite fumée, et j’étais devenu un super LAMA. COMO TE LLAMA BITCH.
Une douce brise emporta au loin tous les beaux dessins phosphorescents… Adieu, petites formes parties trop tôt … Vous avez guidé nos héros jusqu’à la conclusion de leurs aventures et déjà… Dans un souffle violent, vous disparaissez… Un souffle violent ?!
À moitié emporté par la technique de Yukio, Hayato se réveilla juste à temps pour éviter la catastrophe et protéger son visage de la paroi qui s’en approchait dangereusement. Littéralement ventre contre pierre, il resta figé là quelques secondes. Venait-il de s’envoler ? Un nouveau pouvoir ? Tel un héros des temps modernes Hayato serait-il désormais capable de voler au secours des pauvres sunajins ? Dans son esprit il s’imaginait d’ores et déjà traverser les frontières, portant Yukio sur son dos. Plus personne ne pourrait leur résister. Le parachèvement du duo Yukayato, dépassant les frontières connues du Sékaï et explorant par-delà les mers.
Un doux rêve au goût minéral… Oui, celui d’une pierre froide et légèrement humide… À moins que cela soit dû au fait qu’Hayato s’était retrouvé la tête collée au fond de la grotte ? Reprenant définitivement ses esprits… Du moins espérons-le. Hayato se retourna pour apprécier les dégâts… Le feu de camp était éteint et n’en restait que quelques braises et une fin d’épaisse fumée toxique. Ventre au sol, les rescapés, jusque-là, rien d’anormal. Debout avec un sourire bêta sur le visage, Yukio. Toujours normal. En revanche, parlons du lama.
Le lama, espèce très rare en cette région. Est d’ordinaire visible dans les contrées montagneuses. Mangeur d’herbe invétéré, il est connu pour sa propension à dispenser quelques crachats à l’intention de ses adversaires. Bien dressé, il peut servir de porte baguage et dans de plus rare cas de monture. N’étant pas adapté aux charges trop lourdes, il est en effet difficile de le monter. De plus, animal capricieux. Il est toujours préférable qu’un homme l’accompagne afin de le guider en amont. Une seule chose était à retenir de ses informations. Un lama, ne vivait pas dans des grottes.
Foutue hallucination…
Le haut du crâne de notre cher archer tanuki commençant à tirer dangereusement, annonçant une migraine de tous les diables. Il décida de ne guère prêter plus attention à ses visions. Avançant d’un pas trainant, il vint empoigner deux des rescapés par le col.
"Bon on s’tire, j’en ai ma claque."
C’était peu dire. Autant l’extase avait été des plus agréables, autant la redescente se faisait difficile. Affamé, assoiffé, fatigué, comme ayant couru un marathon en plein cœur du désert. Le tout saupoudré d’une migraine qui seconde après secondes devenait plus forte. La drogue c’est mal m’voyez.
Avait-il eu du mal à rebrousser chemin sans cogner la tête de ses protégés ? Oui. Avait-il réussi à sortir néanmoins ? Oui ! Retrouvant enfin le soleil, les yeux plissés pour supporter la luminosité trop importante. Hayato attendit que ses camarades le rejoignissent. Les sourcils arqués, il remarqua la présence du lama parmi les rescapés…
Ca va donc me suivre même en dehors de la grotte ? Putain…
Ne prêtant guère plus attention, il commença à s’éloigner en direction du cadavre de sable laissé un peu plus loin. Le reprenant sur ses épaules, les mains occupées à maintenir l’emprise sur les deux drogués en pleine redescente. Il entama sa longue marche vers le village… Avait-il seulement remarqué l’absence de Rokasu ? Rien n’avait pu signaler un quelconque danger et il n’en soucia par conséquent pas d’avantage… À moins que cela ne soit que le contrecoup d’un esprit enfumé.
Durant le trajet, il lança quelques regards interloqués vers le lama. Celui-ci semblait vouloir les suivre et accompagna les frères sur le chemin du retour. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, ses traits lui faisaient penser au jeune rouquin. Peut-être était-ce dû au fait que le lama, qui … Ah oui… Le lama parle. Oui, je sais c’est bizarre. Mais bon… La drogue… Toujours était-il que ledit lama s’évertuer à se présenter comme étant Rokasu lui-même.
D’abord un Tanuki… Maintenant un lama qui parle… ça ne va pas bien aujourd’hui… J’ai peut-être abusé avec ma technique de tout à l’heure.
De très, très, très longues heures plus tard, dû à un voyage ralenti par les multiples pauses réclamées par les camés. Pour vomir leurs tripes ou boire goulument les quelques réserves d’eau restante. Enfin, la troupe arrivait de nouveau en vue du village d’Ochinawa !
Journée de merde...
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Nozomo Yukio
Suna no Jonin
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Regardant autour de moi, tendant le bras pour avoir la meilleure vue possible, je vis que tout était en ordre : Les gens se relevaient péniblement, des grognements et des insultes. Hayato avait failli se prendre le mur... "J'aurai fait quoi si l'examinateur s'assommait ?" Secouant la tête, j'entendis un cri vague avant de tourner ma vision et voir un ... Un lama ?
- Putain, mais tu fous quoi ? La seule personne qui pouvait faire des conneries pareil, était Rokasu. "Un henge spécifique ?" Je soupirai, il avait l'air tout content et je n'avais pas la force de l'engueuler... "Mais pourquoi faire ça maintenant ?"
Plaçant ma lame dans les braises, dispersées un peu partout même s'il restait une base dans l'âtre, je relançai un semblant de feu. Guettant la réaction des autres à la luminosité retrouvée, je faisais le compte : six hommes de bonne stature, à porter ou à tirer ça allait être folklorique.
De l'autre côté du tunnel, mon frère sonnait la retraire d'un vif : "J'en ai ma claque." Je ricanai devant l'ordre du chef d'équipe, alors que je devais l'être, enfin... On ne perd pas une habitude si facilement. Prenant un type au hasard, je le mettais sur le dos du lama-Rokasu.
- Faut bien que tes conneries nous servent à quelque chose ! Je prenais un deuxième homme pour le mettre sur le premier. Démerde-toi, je m'occupe des deux autres. Hayato s'était déjà carapaté avec les derniers.
Le retour fut bref, on suivait la lumière et le bruit de glissement de corps contre la pierre. J'avais laissé le feu dans le tunnel Un cadeau empoisonné pour les prochains vagabonds qui voudraient trouver refuge dans cette chambre de shoot. Moi ? J'avais la bouche pâteuse, notre exposition brève à cette merde avait-été une belle épopée, mais maintenant je voulais juste en finir.
"Des Kaigans, de la drogue, des clochards qui se retrouvent prisonniers de leur propre feu ..."
Surveillant l'avancée du Lama derrière moi, je jetai parfois de brefs regards, mais dans l'ensemble tout allait bien. Le retour à la lumière solaire me fit le plus grand bien, même si la chaleur infernale était au rendez-vous. Il fallait croire que notre escapade minérale n'avait été qu'un instant de bonté de la grosse litière pour un peu plus nous arracher de la vie... Le climat, le voyage et le fait de porter des gros cons allaient nous occuper une bonne partie du reste de la journée. Quelle angoisse ! Lâchant un peu brutalement l'un de mes fardeaux, j'attrapai une gourde à ma ceinture pour boire.
Une gorgée, Deux gorgées, Trois gorgées et je finis la gourde...
Ces conneries donnaient soif. "Plus jamais je m'approche de la drogue." En parallèle, mon ventre criait famine. Regardant mon poids laissé au sol, je lançais :
- Vous avez intérêt à nous donner un peu à bouffer pour votre retour. "Je suis même prêt à bouffer vos champignons". Attrapant le type par le col, je le tirai alors qu'il était ventre à terre. Une raison de plus pour qu'il se remette sur ses pattes, s'il voulait pas bouffer du sable un bon moment.
Durant le trajet de retour vers le village, Hayato lança quelques regards vers le lama-Rokasu, il n'avait pas compris ? Il était encore sous l'emprise de la merde gazeuse ? Le genin n'avait pas compris le malaise sans doute, car il continuait de parler, mais personne ne lui répondait. "Sers-nous juste de porteur, par pitié et ferme-là." Je pensais à lui mettre un troisième homme sur les épaules pour le faire forcer, mais je me dis que c'était sans doute trop... "Fais un effort, Yukio, c'est bientôt fini." Le calvaire dura quelques heures, quand enfin nous revenions avec nos disparus à Ochinawa.
En chemin, celui que je tirais s'était mis à marcher, il avait peut-être pris un peu trop de dunes dans son estomac... "Vivre désert, manger désert, ..." Alors j'avais pu me contenter de ma princesse sur l'épaule, devant les premiers bâtiments je jetai le gros sac par terre, sans aucune forme de douceur.
- On se lève, ma belle ! Tu es à la maison. La venue des ninjas et le bruit que je faisais amenait les gens à sortir, les proches se ruaient sur les disparus qui les reconnurent à peine... La faute aux neurones grillés. Les responsables du village : Le lâche et sa mégère, se dirigèrent vers nous pour nous remercier. On avait "sauvé le village." Tout ce bruit augmentait ma migraine, alors je fis quelques gestes pour indiquer que j'avais compris, ils pouvaient circuler. Normalement, il reste des herbes, là. Ils n’ont pas tout fait cramer, nous on a remplis notre mission.
Sans autres formes de procès, j'indiquai à Hayato et au lama de me suivre : On rentrait à Suna, c'était bon. Avant de partir, je remis sur pied le type que j'avais jeté par terre... Il chancela avant de retomber. Regardant les gens les plus proches, j'indiquai :
- Si vous avez des plantes sur vous, surtout... SURTOUT, jamais vous ne les brûler pour démarrer un feu. Ils l'ont fait, ils sont complétement défoncés : On a failli l'être aussi. Sa prévention faite, il s'approcha de Rokasu pour lui monter sur le dos : Allez Rokasu ! À Suna !
Les gens ne s'inquiétèrent pas de l'absence du gamin vu plus tôt, et de la présence du lama : Ils étaient trop contents de retouver ces types, les hommes, frères, fils... Moi, sur le lama, Hayato à côté de moi. Nous partions vers notre village, fiers du travail accomplis.
Bon une fois de plus, j’avais rien compris à la situation, je croyais qu’on allait devoir se battre… Mais en fait, y avait pas de combat j’avais sorti mon plus bel atout pour que finalement je serve de BOURRIQUET… Non, mais sérieux ? Réellement, je devais faire le bourriquet pour ramener les pauvres qui étaient perdus dans le fond de la grotte… Mais je suis un lama, pas une mule… Je ne suis pas fais pour porter les gens. Je pouvais néanmoins leur cracher dessus et ça peut faire très mal.
Nous finissions par ramener les gens au village et je me retrouvais à porter les corps tant bien que mal, il me fallait de l’eau… DE L’EAU PAR PITIE… Je demandais à Hayato:
« - De l’eau par pitié! »
Le retour avait été plus simple que l’allée, en effet il n’y avait pas eu le souci des troubles hallucinogènes, que les spores des champignons avaient lancés jusque-là. Mon corps qui s’était retrouvé de bipède à quadrupèdes, je me mis à courir avec les corps des gens sur moi. Le temps pressait pour retourner vers le petit village, j’avais promis à cette femme de lui ramener son bien-aimé, en plus finalement mes cartes avaient eu totalement raison.
En attendant, je suivais Hayato, il ne me regardait pas ? POURQUOI IL NE ME REGARDAIT PAS ? J’étais pourtant un super lama, un fichu lama d’une beauté resplendissante. Je m’approchais de plus en plus de Hayato et j’essayais de lui parler:
«- T’es fier de moi Hayato chéri ? »
Il ne répondait pas, mais pourquoi il ne répondait pas ? Il ne comprenait pas que j’étais Rokasu? Papa numéro 2 semblait avoir compris lui, qui aurait cru que des deux Ninjas Yukio était le plus clairvoyant…
Nous réussîmes à ramener les gens, nous furent remercier et j’étais plutôt fier de moi. La Dame triste souriait pour une fois, elle demandait s’il n’y avait pas un jeune roux dans le groupe de ninja. L’homme explosait de rire et me montrait du doigt, la dame vint à ma rencontre:
«- Vous êtes le voyant ? »
En tant que Lama, je me mis à faire un énorme sourire tout en gonflant le torse et en relevant la tête tout fier, mais c’est alors que YUKIO SE SERVIT DE MOI COMME UN FUCKING PONEY… Je me devais de ramener mon chef d’équipe de cette manière… Etait-ce ma punition pour avoir fait un château dans le corps d’un Kalgan? C’est qu’il était lourd le vieux… IL ne se rendait pas compte… Néanmoins, je revenais comme je pouvais mon corps un brin faible, je disais simplement:
Nos aventuriers finirent par retrouver le village d’Ochinawa. Chargé comme une mule, Hayato déposa les deux hommes qu’ils soutenaient de ses bras à même le sol. Sa tête le lançait terriblement… Quel genre de drogue pouvait provoquer de telle douleur après un petit bond dans le pays magique des hallucinations ? Une chose était sûre, elle ne deviendrait pas à la mode. C’était déjà une bonne chose. Laissant à son frère toute la complète gestion des impératifs de la mission. Hayato, qui durant le chemin avait pu reprendre ses esprits, s’était finalement enquis de l’état du Rokasu lama.
"Pour quelle raison tu t’es transformé en lama ? NON ! Ne répond pas… ça vaut mieux je pense…"
Frottant ses yeux, la mine fatiguée, Hayato ne se sentait clairement plus la force d’affronter le trop-plein d’énergie du bonhomme. Il avait développé une certaine forme… d’affection ? Pour la petite tête rousse. Son innocence lui rappelait celle de son frère en des temps reculés. Une naïveté qui devrait être protégée… En aucun cas il ne devrait continuer sur cette voie. Devenir un ninja ? Lui ? C’était impensable ! Nous n’étions pas dans un village aux personnalités délurées, où chacun serait le résultat d’un cliché tiré de diverses œuvres fictives… Un village qui possèderait un zoo et des bains publics… Non. Suna était un village aux courants militaristes, ou obéissance et fermeté étaient de mise…Il serait broyé, tout comme les deux Nozomo l’avaient été avant lui. Modelé de gré ou de force jusqu’à devenir un instrument de mort.
Sur le chemin du retour, le kaigan toujours sur ses épaules. Hayato ignora sciemment ses deux camarades… Le retour au village serait l’occasion de quantité de paperasses dont il aurait préféré se passer… Les yeux encore rouges, le teint blafard, il n’affichait clairement pas bonne mine… Etonnamment la route lui sembla moins longue qu’à l’aller et "rapidement" ils furent de retour au village. Jetant un œil à Rokasu ainsi qu’à son frère, il s’éclipsa après leur avoir dispensé quelques mots.
"Yukio, je te laisse t’occuper du compte rendu de mission…N’oublie pas de préciser la présence de notre… ami." Tapotant le cadavre, il continua. "Et toi Rokasu… Tu devrais aller te reposer. Bien joué pour la mission."
Dans un premier temps, il fonça en direction de la morgue afin d’y déposer son colis. Un cadeau très spécial qui il l’espère apportera quelques informations sur l’ennemie génétique des sunajins. Il en profita pour emprunter un nécessaire d’écriture et coucha rapidement sur papier son rapport.
Mission : OK. Yukio Chef d’équipe : OK. Génin : Problématique.
Restituant les quelques outils, il partit en direction du domaine Serika… Là-bas, il fut accueilli par ce même homme qui, quelques jours auparavant, l’avait accosté au terrain d’entraînement… Lui donnant le petit cachet, il ajouta quelques précisions d’une voix basse.
"Il faut que l’on discute du petit… Fais passer le message."
Sans un mot, le vieil homme aux traits rigides referma sur lui la grande porte du domaine. Laissant Hayato seul face à ses doutes...
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